2011 : Aimer La France

Créés en 1947 et relancés en 2003 par Jérôme CHARTIER, Député du Val d’oise, les ENTRETIENS DE RoYAumoNT sont devenus le rendez-vous annuel de la réfl exion politique. Chaque année, un thème choisi par le conseil d’administration des Entretiens fait l’objet d’un débat approfondi entre des re- présentants de toute la société française invités à participer à ce moment unique, au cœur de l’une des plus belles abbayes de France. les ENTRETIENS DE RoYAumoNT constituent avant tout un lieu de rencontres privilégiées, où les invités, issus des sphères politique, économique, sociale et culturelle, sont conviés à débattre dans un esprit de liberté, de parole absolue et d’échange, sur des sujets d’actualité. Ils offrent une tribune d’expression libre et conviviale, qui a aujourd’hui trouvé sa place dans le débat politique. Ils accueillent chaque année un public plus nombreux et de très grande qualité. les Entretiens

Aimer la France Aimer la France

CAHIER DES ENTRETIENS

VENDREDI 2 / SAmEDI 3 / DImANCHE 4 DéCEmbRE 2011 INVITATIoN Au DébAT www.entretiensroyaumont.org VENDREDI 2 / SAmEDI 3 / DImANCHE 4 DéCEmbRE 2011

Abbaye de Royaumont www.entretiensroyaumont.org

Les Entretiens de Royaumont Abbaye de Royaumont www.entretiensroyaumont.org Conception : Euromovie - Photos Royaumont : G. Glogowski : G. Conception : Euromovie - Photos Royaumont les Entretiens



les Entretiens

Aimer la France

CAHIER DES ENTRETIENS

VENDREDI 2 / samedi 3 / DIMANCHE 4 décembre 2011

Abbaye de Royaumont www.entretiensroyaumont.org Sommaire les Entretiens

PAGE

Editorial 9

VendrEDI 2 décembRE 13

SAMEDI 3 décembRE 22

DIMANCHE 4 décembre 49

La France Vue du Web 55

PARTENAIRES 58

 Editorial Aimer la France

Aimer la France, invitation au débat

Cette année, la VIIIème édition des entretiens de Royaumont a décidé de s’ériger en rendez-vous annuel des francophiles du monde entier, en mettant la France à l’honneur : « Aimer la France ».

Ces trois jours d’échanges et de débats seront une ode à la nation et à son destin et aussi l’occasion de poser sur notre pays un regard d’amour et de vérités nourri pas des échanges avec de nombreux francophiles.

Car qu’est-ce qu’aimer la France, si ce n’est la colonne vertébrale de notre vivre ensemble, la raison d’être de toute action publique ?

Pourtant, rien n’est aussi simple et parfois simplement dire qu’on aime son pays peut paraître subversif, ou osons le dire, ringard. Cette VIIIème édition des Entretiens de Royaumont sera l’occasion de montrer qu’il n’en est rien. Sans oublier que cette idée simple de l’amour de sa patrie se révèle d’une complexité diabolique. Parce que manifester notre affection pour notre patrie et son histoire suppose un regard critique sans pour autant sombrer dans l’attitude négative que les Français aiment tellement afficher.

Ensuite parce qu’aimer la France ce n’est pas se crisper sur une vision figée de l’histoire. C’est accepter de discuter de son influence et réfléchir à sa pérennité dans un monde multipolaire ouvert, de plus en plus complexe et concurrentiel. Aimer la France, ce n’est pas se voiler la face ou se recroqueviller sur une image passéiste et fantasmée de notre grand pays.

N’ayons pas peur de le dire, en cette veille d’élection, l’enjeu de l’amour de notre pays est bien plus crucial qu’on pourrait le croire : car comment surmonter les crises, notamment économiques, comment défendre notre

 EDITORIAL les Entretiens

vision européenne ou notre point de vue dans le règlement des tensions internationales, ou encore oser réformer et transformer les choses si nous ne sommes pas sûrs de ce que nous sommes. De ce que représente notre pays ?

Les débats seront aussi l’occasion de briser quelques idées reçues, de mesurer notre potentiel et d’affirmer que la France reste un pôle d’attractivité de grande importance à l’heure d’une globalisation qu’on pourrait imaginer dominée par un modèle anglo-saxon conquérant.

C’est pour cela qu’à Royaumont, cette année, les témoignages et paroles de francophiles de tous horizons seront aussi comme un rappel à l’ordre à nos devoirs d’universalité. La France n’est grande que quand elle s’assume et ne sombre pas dans un pessimisme cocardier étriqué qui la ronge trop souvent.

De ces trois jours d’échanges, de débats de confrontation aussi parfois, émergera une nouvelle image de notre pays qui se transforme et progresse, avec des difficultés parfois, mais qui n’a plus peur de s’assumer.

A nous aujourd’hui d’aimer la France en entier et de ne pas renoncer à la transformer. Car aimer ma France, grande et robuste, nous fera aimer le monde.

Jérôme Chartier président des Entretiens de Royaumont

 VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2011

Aimer la France

les Entretiens

VENDREDI 2 décembre 2011

14:30 Ouverture des Entretiens — Alain Minc président de AM conseil

15:00 VISIONS FRANçAISES

Défis environnementaux 2012 — Antoine Frérot président directeur général de Veolia Environnement

Terrorisme, sécurité et stabilité des Etats — Alain Bauer consultant international

evolutions technologiques 2012 — Pascal Cagni vice-président de Apple Europe

La culture, fer de lance des influences nationales — Alain Seban président du Centre Georges Pompidou

influences musicales entre les peuples de la méditerranée — André Manoukian auteur, compositeur, interprète

 Programme les Entretiens

I. Visions Françaises

A Royaumont cette année, c’est la France qui est à l’honneur. Notre pays, a en effet des savoirs faire, une aura, une histoire qui doit lui permettre de ne pas se recroqueviller sur lui même. Mais au contraire doit assumer son histoire, son héritage et faire valoir dans le plus grand respect ses points de vue sur de multiples sujets. C’est l’enjeu de ces « visions françaises ».

Grâce à des intervenants de haut niveau elles doivent permettre de faire le point sur des sujets qui seront au cœur des débats politiques mais aussi sociétaux des mois à venir, notamment dans un contexte de campagne présidentielle.

Ainsi la question du terrorisme, de la sécurité et de la stabilité des Etats revêt une importance cruciale à l’heure ou la mondialisation n’est pas que celle des échanges. Et ou la sécurité d’un Etat ne peut se réduire à sa puissance militaire. Cette nouvelle donne dans un contexte géopolitique et économique bouleversé mérite des éclaircissements et particulièrement français. Comment faisons nous ? Qu’avons nous appris au cours de ces dernières années marquée par un terrorisme multiple et massif ?

Comment dans ce contexte mouvant assurer la stabilité d’un Etat, seule garantie de protection de ses populations et de sa prospérité ?

Dans ce cadre, les diplomaties parallèles ont leur rôle à jouer. Un rôle de dialogue, de stabilisation là encore pour rebâtir de la confiance dans un monde ou la défiance semble la règle.

Dans ce monde qui bouge, qu’on analyse souvent comme hostile, dans lequel émerge une forte demande de protection des citoyens, les défis de la sécurité ne sont pas les seuls à relever : les questions environnementales deviennent centrales. De ce point de vue aussi, la France qui possède des leaders en la matière, peut exporter ses innovations et proposer des solutions. On l’a vu ainsi lors de l’accident nucléaire de Fukushima, les champions français EDF et Areva ont proposé leurs services aux Japonais pour les aider à surmonter ce qui n’est pas qu’une catastrophe pour l’Asie, mais une menace qui engage une réponse solidaire au niveau mondial.

 Visions Françaises

Cette vision française des défis environnementaux trouve un écho partout dans le monde. Elle ne saurait s’envisager sans brosser un tableau des évolutions technologiques qui nous attendent en 2012. Un exercice de prospective déstabilisant, qui peut être aussi amusant. D’autant qu’en la matière, la fiction dépasse de plus en plus souvent la réalité. Et que la vitesse à laquelle ces évolutions sont adoptées, digérées, utilisées par toutes les générations est un signe de vitalité évidente de notre pays.

Juste un chiffre, en janvier 2011 on comptait déjà plus de 20 millions de comptes Facebook en France, l’utilisation des médias dits sociaux explose. avec 91% des Français âgés de 13 à 24 ans inscrits sur ce réseau, on peut considérer que ce phénomène internet, a atteint la puissance d’un média traditionnel comme peuvent l’être les chaînes de télévision.

Comment anticiper ces changements ? Quel sens leur donner. Là aussi la France doit savoir se faire entendre dans ce grand réseau global et globalisant, sans se dissoudre ni paraître mener des combats d’arrière garde.

Car pèse sur notre pays de grandes incertitudes, même si l’action publique et politique rigoureuse concourt à stabiliser cet environnement. L’économie peut ainsi être considérée comme le paramètre le plus important à venir. Il est inutile d’énumérer les crises, les sursauts européens et mondiaux, les mesures prises pour résister et accompagner le changement qui se sont succédées à un rythme effréné ces derniers mois : crises des dettes souveraines, menaces sur l’Euro, croissance, dette. Autant de thèmes qu’il faut affronter sans peurs infondées ni craintes irréelles.

Là aussi, la France comme elle l’a montré lors des sommets de l’Union européenne, ou lors du dernier G20 de Cannes peut apporter des réponses et des solutions en faisant preuve de réalisme et de volontarisme. Quelles seront les grandes tendances économiques en 2012 est un sujet capital, parce qu’il doit permettre aussi d’éviter de s’attarder sur de faux débat ou de faire croire que de vieilles solutions sont souhaitables en nourrissants de faux espoirs dans la population et chez les acteurs économiques.

Le monde de 2012, en économie comme en d’autres matières, ne sera plus jamais celui d’avant. Parce que tout va plus vite, l’information, les

 VENDREDI 2 DÉCEMBRE les Entretiens

transactions, les réactions sont plus brutales. Face à cela il faudra à la fois plus d’énergie et de lucidité.

Ces sujets qu’on pourrait croire anxiogènes ne sont pas les seuls dans lesquels la France peut faire valoir sa vision, adaptée aux crises : la culture est un champ d’intervention vaste, pacifique et d’une immense importance. Surtout en France, où l’on sait s’accommoder de l’exception culturelle et à la fois rayonner au-delà des frontières. Artistes de renommée internationale, musées d’exception, politique volontariste, y compris hors de nos frontières en matière privée ou public (Fondation Pinault à Venise, ou Louvre à Abou Dabi en 2013 etc.) La France sait s’appuyer sur sa culture pour jouer de son influence.

D’ailleurs, c’est aussi parfois sur de petites choses que se bâtit une réputation, une influence. Les grands projets culturels ne sont pas seuls en lice. Ainsi, la France est un pays méditerranéen qui doit accepter cet héritage et le valoriser. Alors pourquoi ne pas parler des influences musicales entre les peuples de la Méditerranée ?

Moins anecdotique qu’il n’y paraît, le sujet permet de montrer comment les liens historiques, commerciaux, parfois douloureux qui existent entre la France et les peuples méditerranéens vivent en chacun de nous par les refrains et les airs que nous connaissons.

Aimer la France c’est aussi faire une place à sa culture et ses traditions, les réinterpréter, entendre sa voix. Au sens figuré du terme. Mais aussi au sens propre.

 Visions Françaises

Ouverture des Entretiens Alain Minc président de AM conseil

Né en 1949, Alain Minc est Président de AM Conseil. Ingénieur diplômé de l’École nationale Supérieure des mines de Paris,, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, puis de l’École nationale d’administration, Alain Minc intègre l’Inspection générale des Finances. En 1979, il rejoint Saint-Gobain. En 1986, il administrateur-directeur général de Cerus. Il est ou a été membre de plusieurs groupes de réflexion influents, comme la Fondation Saint-Simon ou le club le Siècle. Il est un conseiller sollicité par les principales entreprises françaises et est administrateur de nombreuses sociétés. Depuis l’ouverture de Direct 8, chaîne de la TNT, Alain Minc est éditorialiste de l’émission intitulée Face à : Alain Minc animée par Guillaume Klossa, et président de l’organisation non gouvernementale EuropaNova. VISIONS FRANçAISES Défis environnementaux 2012 Antoine FrÉrot président directeur général de Veolia Environnement

Né en 1958, Antoine Frérot est Président Directeur Général de Veolia Environnement. Ancien élève de l’École polytechnique, Ingénieur des Ponts et Chaussées, il débute sa carrière en 1981 au Bureau Central d’études pour l’Outre-Mer. En 1983, il rejoint le Centre d’études et de Recherche de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées comme chef de projet, puis en devient directeur adjoint de 1984 à 1988. Il rejoint la Compagnie Générale des Eaux en 1990. En juin 2000, il est nommé Directeur Général de CONNEX la Division Transport et membre du Directoire de Vivendi Envi- ronnement. À partir du 21 janvier 2003, il est Directeur Général de Veolia Eau, membre du Comité Exécutif et Directeur Général Adjoint de Veolia Environne- ment dès janvier 2003. En 2009, Antoine Frérot devient Directeur Général de Veolia Environnement, puis président le 12 décembre 2010.  VENDREDI 2 DÉCEMBRE les Entretiens

Terrorisme, sécurité et stabilité des Etats Alain Bauer consultant international

Né en 1962, Alain Bauer est un criminologue français, spécialiste des questions de sécurité urbaine. Il a également été Grand Maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages sur la franc-maçonnerie et d’une quarantaine sur la criminalité. Il a enseigné dans de nombreux établis- sements dont l’Institut d’études politiques de Paris, l’Institut de criminologie, l’École des officiers de la gendarmerie nationale, l’École nationale de la magis- trature. Jusqu’en 2009, il a été membre de l’Institut de relations internationales et stratégiques. En mars 2009, il est devenu le premier professeur titulaire de la chaire de criminologie appliquée du Conservatoire national des arts et métiers. Il a aussi été membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme entre 2000 et 2003 et de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité de 2005 à 2007. Evolutions technologiques 2012 Pascal Cagni vice-président de Apple Europe

Né en 1961, Pascal Cagni est Vice-Président de Apple Europe. Il a commencé sa carrière en tant que consultant chez Booz, Allen & Hamilton. Il rejoint ensuite Compaq France, puis Software Publishing Corp (SPC) France où il a occupé plusieurs fonctions commercia- les et de direction. Entre 1995 et 2000, il a été vice- Président de la division Consommateurs et directeur général de Packard Bell/NEC Europe. Depuis 2000, il est Directeur général et vice-Président Europe, Moyen- Orient, Inde et Afrique d’Apple ; et depuis 2010, il est également directeur non-exécutif de Kingfisher. Il a été membre du conseil du forum international de l’Institut des finances d’Aspen, du conseil consultatif d’Ernst & Young Europe, du conseil du commerce Extérieur de la France au Royaume-Uni.

 Visions Françaises

La culture, fer de lance des influences nationales Alain Seban président du Centre Georges Pompidou

Né en 1964, Alain Seban est président du centre Georges Pompidou. Diplômé de l’École polytechnique, de l’ENSAE et de l’Institut d’études politiques de Paris, il commence sa carrière comme auditeur au Conseil d’État. Nommé en 1995 au cabinet de Philippe Douste- Blazy, il réintègre le Conseil d’État en 1997. En 2002, il rejoint le cabinet du ministre des Affaires Etran- gères, Dominique de Villepin en qualité de chargé de mission auprès du ministre, en charge notamment des relations culturelles internationales. En 2005, il devient conseiller pour la culture et les médias, puis conseiller pour l’éducation et la culture à la Présidence de la Ré- publique. Dans ce cadre, il est notamment chargé de superviser la négociation de l’accord inter-gouverne- mental relatif au Louvre Abou Dabi et l’inauguration en 2006 du musée du quai Branly. Il remplace Bruno Racine à la présidence du Centre Georges-Pompidou en 2007.

Influences musicales entre les peuples de la méditerranée André Manoukian auteur, compositeur, interprète

Né en 1957, André Manoukian est un auteur-compositeur, arrangeur, pianiste de jazz et de variété française et comédien. À 20 ans, il étudie la musique à la Berklee School of Music de Boston. Il a travaillé avec des artistes tels que Michel Petrucciani, Richard Galliano, Charles Aznavour, Freddy Zucchet, Gilbert Bécaud, Diane Dufresne, Nicole Croisille, Natacha Atlas, Janet Jackson, Myriam Abel, Camille Bazbaz et Malia. Il aussi connu du grand public pour sa participation, en tant que juré, au télé-crochet de M6, Nouvelle Star, depuis la première saison au côté de Marianne James, Manu Katché et Dove Attia.

 VENDREDI 2 DÉCEMBRE les Entretiens

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE 2011 les Entretiens

SAMEDI 3 décembre 2011

9:45 INTRODUCTION — Vincent Montagne secrétaire général des Entretiens de Royaumont

10:00 ECLAIRAGE — Jacques Attali Les métiers de la France

10:20 Ils aiment la France - TÉMOIGNAGES — Akira Mizubayashi francophile, professeur d’université à Tokyo et écrivain en français — Stephen Clarke, écrivain et journaliste anglais

11:00 Ouverture des Entretiens — Jérôme Chartier président des Entretiens de Royaumont

11:30 GRAND ECHANGE : Aimer quelle France ? — Bruno Lemaire ministre de l’agriculture — François Chérèque secrétaire général de la CFDT — Henri de Castries président directeur général du groupe AXA Grand témoin : Saïd AIDI ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Tunisie

14:15 Tables Rondes ➲➲ France, terre de réussite Marwan Lahoud Salima Saa directeur stratégie, EADS présidente de l’Agence nationale pour l’Egalité des Chances Aldo Cardoso Michel de Rosen président de la fondation Royaumont président de Eutelsat

➲➲ France, des valeurs à défendre Philippe Douste-Blazy Alain de Pouzilhac ancien ministre, président de Unitaid président de l’Audiovisuel Extérieur de la France Jean-Yves Gilet Anne-Marie Descôtes directeur général du Fonds directrice de l’Agence pour l’Enseignement Français Stratégique d’Investissement à l’Étranger

 Aimer la France

➲➲ Aimer la France, aimer le monde Steve Gentili Stéphane Richard président du Forum Francophone des Affaires président directeur général de France Telecom Orange Jean-Luc Martinet Pierre-Antoine Gailly vice-président des Entretiens de Royaumont président de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger Ali Moussa président de la Chambre de Commerce du Caire

16:00 Reprise des Tables Rondes ➲➲ La France sait-elle résister aux crises ? Eric Woerth Michel Sapin ancien ministre, député ancien ministre, député Jean-Luc Decornoy Dominique D’Hinnin président de KPMG co-gérant du groupe Lagardère

➲➲ Savons-nous encore débattre de tout ? avec l’Institut Montaigne Michel godet Laurent Bigorgne membre du Directoire de l’Institut Montaigne directeur de l’Institut Montaigne Ezra Suleiman Jérôme CHARTIER professeur de sciences politiques président des Entretiens de Royaumont à l’université de Princeton

➲➲ Aimer la France, aimer l’Europe avec la Fondation Robert Schuman Table ronde en présence de nombreux invités européens. Augustin de Romanet Monique Canto-Sperber directeur général de la Caisse des Dépôts présidente de l’Ecole Normale Supérieure Pierre-André de Chalendar Jean-Dominique Giuliani président de Saint-Gobain président de la Fondation Robert Schuman Spyros KOUVELIS député, ancien vice-ministre des Affaires Étrangères, Grèce

17:00 conclusion — Abdou Diouf secrétaire général de La Francophonie Aimer la France, aimer le français

17:30 clôture des Entretiens  Programme les Entretiens

II. Aimer la France

Aimer la France c’est aussi assumer son influence, la reconnaître et la valoriser. Mais dans le fond, qu’est ce qu’aimer la France ? comment éviter les clichés, le patriotisme qui se mue bien souvent en isolationnisme moqué et critiqué par nos voisins qui relèvent notre manque d’ouverture ?

La réponse se trouve en partie dans l’attention aux propos de celles et ceux qui aiment notre pays, sans en être originaires. Ils ont un regard souvent plus juste que le nôtre. Ils narrent leurs expériences, leur point de vue. Cette francophilie, parfois vacharde est un exercice de lucidité autant qu’une preuve d’amour pour notre culture. Ne dit on pas qui aime bien châtie bien ?

Car voilà, quelle France faut-il aimer ?

La patrie des Droits de l’Homme, celle qui au nom d’un idéal universel s’engage en Libye avec ses alliés et aide à la réalisation d’un changement démocratique. Ou bien faut-il aimer la France fière de son modèle social protecteur, un des pilier de notre république quoi qu’on puisse en dire. Et qui suppose d’être réformé pour s’adapter aux réalités économiques et sociales dans un contexte budgétaire tendu.

A moins qu’on ait envie de mettre en avant son sens de l’initiative et ses entreprises championnes mondiales dans leurs secteurs. N’en déplaise aux grincheux, aux déclinistes, la France continue à attirer les talents et à faire envie, même dans un contexte de globalisation et de concurrence généralisée.

Ces atouts, il faut les montrer, les valoriser, ne pas les cacher comme nous pouvons avoir tendance à le faire. Par manque de confiance en nous. Comme si ce pays avait un goût morbide pour ce qui ne va pas. Aimer la France, c’est aussi en aimer les réussites et les innovations.

La France Terre de réussite

Car la France est terre de réussite. Là encore il faut parler de ses grands champions nationaux en matière économique. De ces entreprises, comme EADS, qui rivalisent avec les plus grands mondiaux, innovent investissent

 Aimer la France

et voient l’avenir en grand. Il faut aussi que notre pays apprenne à miser sur le potentiel humain de sa population, jeune, dynamique, pas toujours bien formée mais qui ne demande qu’à avoir les outils pour réussir et tirer son épingle du jeu. C’est l’enjeu des quartiers difficiles et de l’égalité des chances, un formidable potentiel pour une France en devenir. Une France qui doit s’inspirer peut-être de ce qui a été fait dans les pays anglo-saxons en la matière, eux qui laissent les talents s’exprimer peut-être plus facilement en dehors des cadres stricts des grandes écoles et des voies royales de l’université. Mais les choses changent, les mentalités évoluent et l’excellence à la française prend différentes formes de nos jours. Des quartiers défavorisés de Sarcelles, aux campus lancés dans la compétition mondiale pour l’éducation supérieure, notre pays a des atouts. Qui chacun à leur manière contribuent au rayonnement de notre nation.

France, des valeurs à défendre

Mais que serait cette réussite sans les valeurs ? On l’a dit que l’on aime la patrie des Droits de l’Homme, ou celle qui fit partie des fondateurs de l’Europe communautaire, ou contribua à inventer le « droit d’ingérence humanitaire », les valeurs de la France dépassent largement ses frontières. Sans oublier la première d’entre elle, sa langue. Mais comment les défendre ?

On considère aujourd’hui que 250 millions de personnes parlent le français, dans l’ensemble des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Un nombre important, une ressource à préserver d’autant qu’elle assure le rayonnement au quotidien de notre pensée et notre culture. La France et son vaste réseau de lycées et écoles à l’étranger assume et assure cette présence. Car c’est par l’éducation qu’on défend aussi ses valeurs. N’oublions pas non plus que cette manière de parler au monde, sans surplomb, ni arrogance passe aussi par l’information. C’est tout le sens de France 24 et de l’audiovisuel extérieur. Toutes les grandes nations se sont lancées dans la bataille de l’information, il est légitime que nous y participions. Non pour relayer une parole officielle, ce n’est pas l’objectif, mais pour donner à voir un point de vue différent et parfois peut-être plus nuancé que celui qu’on peut écouter sur les medium anglo-saxons archi dominants ; la bataille des valeurs et de l’influence est une bataille de tous les instants et qui se mène aussi dans les grandes organisations internatio-

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

nales. Le français est l’une des six langues officielles des Nations Unies, et l’une des deux du Comité international olympique. On pourrait en rire. Il faut juste songer aux millions de téléspectateurs devant leur télé lors des JO, et aux centaines de milliers de fonctionnaires des Nations Unies qui travaillent en français. L’influence est aussi un travail de fourmi…

Aimer la France, aimer le monde

Alors, aimer la France nous condamne-t-il à nous replier sur nous-même ? C’est tout le contraire, mieux nous aimer doit nous permettre de mieux nous ouvrir sur le monde. Avoir une base solide permet de se projeter l’étranger, assure de mieux le comprendre. Sinon comment expliquer les ambitions américaines ou chinoises que l’on pourrait prendre pour nationalistes et qui n’excluent pas le reste du monde. Cette reconquête de notre confiance en nous-même, en notre « génie » français passe d’abord par le monde des affaires, et de l’entreprise. Sans arrogance, sans volonté de domination non plus. Cette ouverture sur le monde est un bien précieux à l’heure de ce paradoxe étonnant : d’un côté jamais nous n’avons autant été ouverts sur le monde pour notre plus grand bien et entraînés dans une mondialisation qui touche jusqu’au plus intime de nos vies. De l’autre, la tentation des replis monte de jours en jour, qu’on se berce d’illusions en parlant démondialisation ou qu’on pense qu’on peut sortir simplement de l’Euro et que la vie de nos concitoyens sera meilleure.

Il nous faut au contraire réaffirmer que la France n’est grande qu’inscrite dans le monde et ouverte sur lui. Que notre croissance, notre niveau de vie, notre prospérité dépend de cette ouverture, et de notre manière de nous y transformer.

Et contrairement aux idées reçues, les Français sont nombreux à l’étranger, y compris dans des postes importants (on pense notamment à Christine Lagarde, directrice générale du FMI). Et ceux qui sont sur le territoire national ne sont certainement pas près à renoncer à cette ouverture sur le monde, synonyme d’aventures, de possibilités multiples et de réussites avant tout.

 Aimer la France

La France sait-elle résister aux crises ?

Inutile de lister les crises que la France a eu, ou devra encore traverser dans les quelques années à venir.

Jamais l’environnement économique et financier, en dépit de l’action volontariste des politiques, n’a été aussi incertain et disons-le hostile. Pourtant, notre pays résiste. Justement, pourquoi ? Quels sont ces fondamentaux qui permettent à notre économie et notre système social de tenir alors que la finance s’emballe, que la crise de l’Euro et des dettes souveraines embrase l’Europe.

Au-delà de ces questions de fondamentaux, la France sait peut-être s’adapter plus qu’on ne l’imagine. Tout en résistant aux changements, elle fait peut-être preuve de plus de plasticité que certains de ces voisins. Ces ressors, il faut les décortiquer, les mettre à jour et en valeur. Car ils sont le signe d’une vitalité qui ne s’arrête pas au premier coup dur, ou à la première révision d’une prévision de croissance.

Reste à savoir combien de temps ces ressources pourront protéger la France dans une économie ouverte. Et s’il n’est pas plus urgent que jamais de réformer le pays pour qu’il continue à pouvoir s’adapter sans pour autant devoir renoncer à son ADN.

Savons-nous encore débattre de tout ?

Depuis quelques mois en France, le débat public à changé de nature. Certains sujets qu’on disait tabous arrivent sur le devant de la scène, par le biais de la polémique, notamment dans la presse, mais pas seulement. Pour débattre, et prendre la mesure d’une situation, il faut savoir et oser mettre des mots sur les choses. Et accepter que le dialogue puisse être animé, brutal parfois. Et les conclusions inconfortables et dérangeantes. Penser contre soi aussi parfois.

Pourtant, la France pays de la controverse, du discours et du débat oscille entre deux pôles : tout dire, quitte à paraître accusatoire. Ou ne rien dire, de peur et à cause aussi d’une pénalisation réelle du débat public. C’est ainsi qu’on entend aujourd’hui autant d’intellectuels se plaindre de l’im-

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

possibilité du débat en France, que d’autres regretter la libération d’une certaine parole radicale. Alors pouvons-nous vraiment encore débattre de tout, y compris de l’amour de la France, souvent caricaturé en patriotisme sans nuance ? Comment renouer le dialogue et inventer un débat libre et sans tabou sans qu’il devienne lanceur d’anathèmes ou serve de prétexte à allumer de nouvelles guerres de « religions ». Cette question du débat est centrale, surtout à quelques mois d’une élection présidentielle majeure dans un contexte international incertain. Comment débattre sans déchirer irrémé- diablement un tissu national fragilisé, voilà un sujet de réflexion majeur.

Aimer la France, aimer l’Europe

La France a une histoire particulière avec l’Europe. Membre fondateur de la Ceca, pilier de la construction européenne, notre pays a su donner l’élan à cette réalisation qui aujourd’hui doit encore avancer et progresser. Pourtant, il ne faut pas être naïf et regarder la réalité en face : on oppose souvent l’amour de la France à celui de l’Europe, comme si l’un supposait de résister à l’autre. Beaucoup craignent la dissolution de la Nation française dans un espace supranational, souvent caricaturé, mal connu et pourtant essentiel pour notre pays. Alors comment aimer la France et l’Europe. Comment concilier ces deux niveaux et surtout montrer qu’ils se renforcent mutuellement.

La période de tension actuelle et d’incertitudes ne doit pas faire oublier plus de 50 ans de travail patient pour la paix et la prospérité. Il nous faut sans cesse revenir à ces fondamentaux mis en avant par les père de l’Europe avec un grand courage et mesurer le chemin parcouru qui permet la création d’un espace de paix et de prospérité commun aujourd’hui. De la pédagogie est sans doute nécessaire, ainsi qu’un dialogue franc et constructif pour montrer que ce qui nous rassemble et unit et plus fort que ce qui nous sépare. C’est tout l’objectif de cette table ronde.

Aimer la France aimer le français

Aimer la France c’est aussi en aimer sa langue et montrer comment, dans un monde qu’on n’imagine pas autrement qu’anglo-saxon notre langue résiste. Au-delà de la simple résistance, elle est le signe d’un attachement à une

 Aimer la France

culture, une manière de voir le monde et véhicule un imaginaire, des valeurs universelles qu’il est important de transmettre. L’organisation internationale de la Francophonie fait entendre la voix de la diversité dans le monde. Forte d’une population de plus de 890 millions d’habitants et de 220 millions de locuteurs de français de par le monde, l’Organisation internationale de la Francophonie a pour mission de donner corps à une solidarité active entre les 75 États et gouvernements qui la composent (56 membres et 19 observateurs) - soit plus du tiers des États membres des Nations unies.

Quoi de mieux pour aimer la France que de conclure par cette ouverture sur le monde, ce monde où notre pays joue un rôle actif et reste un pôle attractif. Une place qui ne saurait aller qu’en s’accroissant quoi qu’en disent les oiseaux de mauvaise augure, car aimer la France reste un programme ambitieux et fédérateur. Rien ne peut se faire sans ce préalable.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

INTRODUCTION Vincent Montagne secrétaire général des Entretiens de Royaumont

Vincent Montagne, éditeur, est depuis 1991, président directeur général du groupe Média-Participations, groupe d’édition et de presse (notamment Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Rustica, Edifa, Fleurus et Mango) et producteur d’audiovisuel (Ellipsanime, Citel). Il est également vice président du Syndicat National de l’Edition et du Cercle de la librairie, auditeur de la 53ème session nationale de l’IHEDN et secrétaire général des Entretiens de Royaumont.

ECLAIRAGE Les métiers de la France

Jacques Attali

Né en 1943, Jacques Attali est professeur, écrivain, conseiller d’Etat honoraire. Docteur d’Etat en Sciences économiques, il est diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole des Mines, de l’Institut d’Etudes Politi- ques et de l’Ecole Nationale de l’Administration. Il a enseigné à l’Ecole Polytechnique, à l’École des Ponts et Chaussées et à l’Université Paris-Dauphine. Conseiller spécial auprès du Président de la République de 1981 à 1991, fondateur et premier président de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Dévelop- pement à Londres de 1991 à 1993, Jacques Attali est maintenant président de A&A, et président de PlaNet Finance, Organisation de Solidarité Internationale spécialisée dans le développement de la microfinance. En 1980, Jacques Attali fonde Action Contre la Faim. En 1989, il lance un programme international d’action contre les inondations catastrophiques au Bangladesh. Le 30 aôut 2007, il est nommé Président de la Commis- sion pour la libération de la croissance française par le Président de la République.

 Aimer la France

Ils aiment la France TÉMOIGNAGES Akira Mizubayashi francophile, professeur d’université à Tokyo et écrivain en français

Né en 1952, Akira Mizubayashi est écrivain et traduc- teur japonais. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (Unalcet), il part pour la France en 1973 et suit à l’uni- versité Paul Valéry de Montpellier une formation pé- dagogique pour devenir professeur de français (langue étrangère). Il revient à Tokyo en 1976, fait une maîtrise de lettres modernes, puis, en 1979 revient en France comme élève de l’Ecole Normale Supérieure. Depuis 1983, il enseigne le français à Tokyo, successivement à l’université Meiji, à l’Unalcet et, depuis 2006, à l’uni- versité Sophia. Il a notamment publié Une langue venue d’ailleurs, texte autobiographique qui raconte l’entrée de l’auteur dans la langue française. © photo Catherine Hélie, Éditions Gallimard © photo Catherine Hélie,

Stephen Clarke écrivain et journaliste anglais

Stephen Clarke est né en Angleterre en 1958 et a étudié le français et l’allemand à Oxford, avant de devenir lexicographe chez l’éditeur HarperCollins. En 1993, il est arrivé en France pour travailler comme journaliste. Il écrivait de la fiction, et finalement, après moult refus des éditeurs, il a décidé d’éditer à compte d’auteur son roman A Year in the Merde et de le vendre via son site web et à des librairies anglopho- nes à Paris. Depuis le roman s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans une vingtaine de pays. Il est traduit sous le nom de God Save la France. Stephen a écrit trois autres romans. Son livre 1000 Years of Annoying the French, paru en 2010, est en cours de tra- duction. Il habite toujours à Paris, écrit ses livres, est chroniqueur sur France 24, écrit des articles pour la presse anglophone.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

GRAND ECHANGE : Aimer quelle France ?

Bruno Lemaire ministre de l’agriculture

Né en 1969, Bruno Lemaire est Ministre de l’Agricul- ture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire. Agrégé de lettres modernes, diplômé de l’IEP de Paris et de l’ENA, Bruno Lemaire commence sa carrière au ministère des Affaires étrangères, à la Direction des Affaires stratégiques, de Sécurité et du Désarmement. Longtemps collaborateur de Dominique de Villepin, il est élu député lors des élections législatives de juin 2007. En 2008, il devient conseiller municipal de la Ville d’Evreux. Le 12 décembre 2008, il est nommé secré- taire d’État aux Affaires européennes.

François Chérèque secrétaire général de la CFDT

Né en 1956, François Chérèque est le Secrétaire général de la CFDT depuis 2002. Éducateur spécialisé, il a travaillé en milieu hospitalier (service de pédo-psychia- trie). Il adhère à la CFDT en 1978. En 1986, il devient Se- crétaire général de l’union départementale CFDT des Alpes-de-Haute-Provence et entre au bureau régional interprofessionnel CFDT de la région Provence-Alpes- Côte d’Azur. En 1996, il devient Secrétaire général de la fédération CFDT des services et établissements de la santé et du social (CFDT santé-sociaux), première fédération de la confédération en nombre d’adhérents. En octobre 2001, il entre au bureau national de la CFDT et à la commission exécutive. Depuis 2002, il est Secrétaire général de la CFDT. Après avoir obtenu en 2003, lors de la réforme des retraites, des concessions du gouvernement comme le dispositif pour carrière longue, il fut surnommé le traitre, collabo ou complice par ses opposants. Il est l’un des dirigeants des grèves contre la réforme française des retraites de 2010.

 Aimer la France

Henri de Castries président directeur général du groupe AXA

Né en 1954, Henri de Castries est Président du directoire d’Axa depuis mai 2000. Après HEC et l’ENA, il effectue pour l’Inspection des Finances des missions d’audit dans les différentes administrations françaises. Il entre chez AXA le 1er septembre 1989 et rejoint la direction centrale des finances du Groupe. Nommé Secrétaire général en 1991, puis Directeur Général d’AXA en 1993. En 1994, il prend la responsabilité de l’Amérique du Nord et de la Grande-Bretagne. En 1997, il est nommé Président du Conseil d’Administration d’Equitable qui deviendra AXA Financial. En mai 2000, il est Président du directoire d’AXA, avant d’être nommé Président- directeur général en avril 2010. Henri de Castries est aussi administrateur de l’Association pour l’Aide aux Jeunes Infirmes et Président d’AXA Atout Cœur. Il a été élu manager de l’année en 2008 par La Tribune.

Grand témoin : Saïd AIDI ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Tunisie

Né en 1961, Said Aidi est le Ministre de formation professionnelle et de l’emploi au sein du gouvernement provisoire tunisien. Après des études préparatoires au lycée Hoche, à Versailles, il a intégré, en 1982, l’école polytechnique de Paris. Il commence sa carrière en 1985 au centre de recherche et développement de la Compagnie Générale informatique à Paris, puis à Marseille. En 1993, il intègre IBM. En 2002, Said Aidi occupe le poste de Directeur de l’offre gestion du capital humain chez IBM pour la région Afrique Fran- cophone. En 2004, il a créé Atlasys, une entreprise in- dépendante spécialisée dans le conseil et l’ingénierie des solutions informatiques des ressources humaines. En 2006, il est nommé directeur général de HR Access Moyen Orient et Afrique, une multinationale spéciali- sée dans l’édition des logiciels et l’outsourcing ressources humaines et membre du Comité exécutif de HR Access dans le monde.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

France, terre de réussite

Marwan Lahoud directeur stratégie, EADS

Né en 1966, Marwan Lahoud est Directeur Général Délégué à la Stratégie et au Marketing d’EADS. Il a débuté sa carrière à la Délégation générale pour l’armement. Fin 1995, il est conseiller pour les affaires industrielles, la recherche et l’armement au cabinet de Charles Millon, ministre de la Défense. Marwan Lahoud rejoint Aérospatiale en 1998 comme directeur du développement. À la création d’EADS en juillet 2000, il est nommé Senior Vice-Président Mergers and Acquisitions, et, à ce titre, est chargé des opérations de fusions et acquisitions d’EADS, comme la création de la société Airbus, de MBDA, d’Astrium et d’EDSN. Le 1er janvier 2003, il devient CEO de la filiale nou- vellement créée MBDA Missile Systems, En juin 2007, il est nommé Chief Strategy and Marketing Officer d’EADS.

Aldo Cardoso président de la fondation Royaumont

Né en 1956, Consultant indépendant et senior Advisor auprès de nombreux groupes internationaux, Aldo Cardoso est administrateur de différentes sociétés cotées dont GDF-Suez, Bureau Veritas, Gecina, Imerys, Rhodia et Mobistar (Belgique). Spécialiste de la gouvernance d’entreprise, Aldo Cardoso a enseigné la Corporate Governance à l’Institut des Sciences Poli- tiques et il est membre du conseil d’administration de l’Institut Français des Administrateurs. Il a effectué une grande partie de sa carrière chez Arthur Andersen, ou il a été notamment directeur général des activités françaises, directeur régional pour l’Europe occiden- tale, président du Conseil d’administration puis CEO d’Andersen Worldwide. Aldo Cardoso est président de la Fondation Royaumont et membre du Conseil de surveillance de la Fondation pour l’innovation politique. Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Paris, titulaire d’une maîtrise en droit et expert-comptable, Aldo Cardoso est l’auteur de « L’Anarchie Libérale ».  Aimer la France

Salima Saa présidente de l’Agence nationale pour l’Egalité des Chances

Née en 1971, Salima Saa est Présidente du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé). Titulaire d’un DESS en Environnement de l’Université de Lille I, elle a été très tôt engagée dans la vie associative, dans la région du Nord-Pas-de-Calais notamment autour des questions sociales : l’emploi, l’insertion, l’éducation. En 2000, elle crée sa start up « Enviro2B.com », qu’elle vend en 2002. Membre du Haut conseil à l’intégration depuis 2009, elle est aussi nommée en 2008 membre du Haut conseil des rapatriés, chargée du plan emploi. Depuis 2008, Salima Saa est aussi directrice commer- ciale au sein du Groupe Saur, troisième groupe indus- triel français dans la gestion de l’eau et des déchets.

Michel de Rosen président de Eutelsat Né en 1951, Michel de Rosen est CEO de Eutelsat Com- munications. Diplômé de HEC et de l’Ecole Nationale d’Administration, Il a commencé sa carrière à l’Inspec- tion Générale des Finances et fut Directeur de cabinet du Ministre de l’Industrie et des Télécommunications de 1986 à 1988. Au sein du Groupe Rhône-Poulenc Michel de Rosen a occupé les fonctions de Directeur général de Rhône-Poulenc Fibres et Polymères (1988-1993), puis fut Président-Directeur général de Rhône Poulenc Rorer (Etats-Unis, 1995-1999). En 2000, Michel de Rosen a pris la direction générale de la société américaine Viro-Pharma avant de revenir en France en 2008 en tant que Président-Directeur général de la société SGD. C’est le 1er juillet 2009 que Michel de Rosen a rejoint Eutelsat Communications, et en novembre de la même année qu’il a pris ses fonctions de Directeur général.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

France, des valeurs à défendre

Philippe Douste-Blazy ancien ministre, président de Unitaid

Né en 1953, Philippe Douste-Blazy est Président du Conseil d’administration d’Unitaid, dont la mission est de contribuer à l’extension de l’accès au traitement pour le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, es- sentiellement pour les populations des pays à faible revenu, en obtenant une baisse des prix de produits diagnostiques et médicaments de qualité et en accélé- rant le rythme de leur mise à disposition. Cardiologue, il est député-maire de Lourdes puis de Toulouse. Suc- cessivement ministre de la Culture, de la Santé et des Affaires étrangères, il est actuellement Depuis 2008, il est aussi Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, chargé des sources novatrices de finan- cement du développement. Dans ce cadre, il a lancé MassiveGood, un programme humanitaire par lequel les voyageurs peuvent faire de micro-contributions à Unitaid lors d’une réservation d’un billet d’avion ou d’autres moyens de transports sur Internet.

Anne-Marie Descôtes directrice de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger

Née en 1959, Directrice de l’Agence pour l’Enseigne- ment Français à l’Etranger (AEFE), Anne-Marie Des- côtes est agrégée d’allemand, énarque, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint- Cloud. Précédemment, elle a été conseillère des affaires étrangères, deuxième conseillère à l’ambassade à Washington de 2005 à 2008 , première secrétaire à la Représentation permanente auprès de l’Union euro- péenne à Bruxelles de 2001 à 2005, conseillère techni- que au cabinet du ministre délégué aux affaires euro- péennes de 1998 à 2001.

 Aimer la France

Alain de Pouzilhac président de l’Audiovisuel Extérieur de la France

Né en 1945, Alain de Pouzhilac est Président-Directeur général de la société de l’Audiovisuel Extérieur de la France et Président de TV5 Monde. Il a travaillé tout au long de sa carrière dans la publicité et la communication. Travaillant d’abord chez Publicis et DDB, il intègre le groupe Havas au sein duquel il devient directeur général délégué de Havas Conseil. En 1982, il est promu directeur général de Havas Conseil qui devient la première agence française. En 1985, Alain de Pouzilhac devient le président-directeur général Europe de Havas Conseil Marsteller Europe. En 1989, Alain de Pouzilhac est nommé président-directeur général d’Eurocom. Au début des années 1990, la fusion initiée par Alain de Pouzilhac entre Eurocom et RSCG donne naissance à un véritable réseau mondial, Euro RSCG Worldwide, dont il est nommé PDG. Il crée ensuite Havas Advertising en 1996, qui devient Havas en 2002. Il est nommé président de la Société de l’audiovisuel extérieur de la France en 2008.

Jean-Yves Gilet directeur général du Fonds Stratégique d’Investissement

Né en 1956, Jean-Yves Gilet est directeur général du Fonds Stratégique d’Investissement. Diplômé de l’Ecole polytechnique et ingénieur au Corps des Mines, il commence sa carrière en 1981 au ministère de l’In- dustrie. En 1984, il rejoint l’administration centrale. En 1988, il est nommé directeur de cabinet du ministre de l’Aménagement du Territoire et des Reconversions. Il entre dans le groupe Usinor en 1990. En 1998, il est nommé Chief executive officer d’Acesita au Brésil et en 1999, il est élu président du conseil d’administration de CST. En 2002, Jean-Yves GILET devient directeur général d’Arcelor, en charge de la direction générale du secteur Aciers Inoxydables. En août 2006, il devient Executive vice-president, responsable de la branche acier inoxydable monde d’Arcelor Mittal. C’est en août 2010 qu’il est nommé Directeur général du FSI.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

Aimer la France, aimer le mondE

Stéphane Richard président directeur général de France Telecom Orange

Né en 1961, Stéphane Richard est Président-Direc- teur général de France Télécom. Diplômé d’HEC et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration, il commence sa carrière comme inspecteur des finances. À partir de 2003, il est directeur général adjoint de Veolia Environnement et de Connex devenu Veolia Transport. En 2007, il est appelé par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, comme directeur de son cabinet, reconduit par Christine Lagarde. Le 1er septembre 2009, il est directeur de l’international du groupe France Telecom. Il remplace Didier Lombard à la tête de France Télécom le 1er février 2010.

Ali Moussa président de la Chambre de Commerce du Caire Président de la Chambre de Commerce du Caire, Pré- sident de United Paints & Chemicals (UPC) Co-Prési- dent de Conseil Présidentiel Franco Egyptien. Diplômé des Beaux-Arts, il est membre de la fédération des in- dustries égyptiennes, et dirige en son sein le comité des relations internationales. Membre du conseil des affaire hispano-égyptien, il a été Président de l’Egyp- tian-French Business Association pendant 3 ans, ainsi que Président de la Chambre de commerce du Caire. Il siège aux conseils d’administration de nombreuses sociétés, telles que United Holding Company, Gyproc, SCIB Paints, Saint-Gobain Glass Egypt, African chemicals, Mass Food, Mobinil, Bridge Technologies.

 Aimer la France

Pierre-Antoine Gailly président de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger

Né en 1955, Pierre-Antoine Gailly est Président de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger (UCCIFE). Diplômé d’HEC, il est aussi président du conseil de surveillance du Lido, après avoir été, de 1998 à 2005, président du directoire du Moulin rouge. Il est par ailleurs président de l’Eolienne (conseil et private equity), entreprise qu’il a créée en 2000. Au cours de sa carrière, Pierre-An- toine Gailly a notamment été vice-Président Directeur général de Fininfo (services électroniques d’information financière) et, au sein du Groupe Arnault-LVMH, président directeur général du Bon Marché, puis de Desfossés International. Depuis 2007, il est aussi pré- sident de l’Union des Chambres de Commerce et d’In- dustrie Françaises à l’Etranger (UCCIFE).

Steve Gentili président du Forum Francophone des Affaires

Né en 1949, Steve Gentili est Président de la BRED Banque Populaire, Président du Forum francophone des Affaires (FFA). Auparavant, il a été Président Directeur Général d’une importante société de distribution agro-alimentaire.

Jean-Luc Martinet vice-président des Entretiens de Royaumont

Né le 17 juin 1949 à Casablanca dans une famille im- plantée au Maroc depuis le début du siècle et bien connue pour ses positions libérales, particulièrement à la veille de l’indépendance nationale. Titulaire d’une maîtrise de gestion, il est le créateur et principal ac- tionnaire du Holding d’investissement AIXOR dont il détient 66.75 % auprès de CDG private Equity et qui opère dans quatre pôles distincts : presse-imprimerie, importation, industrie et immobilier. Administrateur de l’UCCIFE (Union des Chambres de Commerce et de l’Industrie Françaises à l’étranger), il a été élu à la tête de la délégation UMP au Maroc en novembre 2009.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

La France sait-elle résister aux crises ?

Eric Woerth ancien ministre, député

Né en 1956, Eric Woerth est député de l’Oise et maire de Chantilly. Ancien élève d’HEC et de l’Institut d’études politiques de Paris. Il mène à partir de 1981 une carrière professionnelle dans le domaine du conseil en entreprise. En 1992, il est élu conseiller régional de Picardie et maire de Chantilly en 1995. Entre 2004 et 2005, il est secrétaire d’État de la réforme de l’État. Le 18 mai 2007, il est nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, porte- feuille auquel il ajoute celui de la Réforme de l’État à la faveur d’un remaniement, le 23 juin 2009. Le 22 mars 2010, Éric Woerth devient ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, poste qu’il occupe jusqu’en novembre 2010.

Jean-Luc Decornoy président de KPMG

Diplômé de l’ESSEC, Jean-Luc Decornoy est aussi expert-comptable et commissaire aux comptes. Jean-Luc Decornoy rejoint KPMG en 1977. Il accède au statut d’associé dès 1988. Nommé directeur général en 1993, il assure les fonctions de Président du Directoire de KPMG France depuis 2001. Jean-Luc Decornoy est commissaire aux comptes de plusieurs grands groupes français dans les secteurs de la distribution, des hautes technologies et de l’énergie. Il préside le département des marchés financiers («DMF») de la Compagnie Nationale des Commissaires aux comptes. Jean-Luc Decornoy siège au board mondial de KPMG Interna- tional et est membre de la «Global Executive Team». Il siège également au board et au Comité stratégique de la région EMA de KPMG (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Jean-Luc Decornoy a enseigné la comptabilité et la finance à l’ESSEC ainsi qu’à l’Ecole Centrale de Paris durant dix années.

 Aimer la France

Michel Sapin ancien ministre, député

Né en 1952, Michel Sapin est député de l’Indre. Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Ecole Nationale d’Administration, il est membre du Parti socialiste. Il a occupé plusieurs positions ministériel- les : ministre délégué auprès du ministre de la Justice, ministre de l’Économie et des Finances et ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État. Il a aussi été président du Conseil régional du Centre de 1998 à 2000 puis de 2004 à 2007. Il est également maire d’Argenton-sur-Creuse. De son passage au sein du Ministère de l’économie et des finances, il laisse une loi dite « loi Sapin », promulguée en janvier 1993, luttant contre la corruption : les plafonds de dépense sont diminués, les moyens d’enquête sur les malversations renforcés, la transparence des comptes des partis accentuée.

Dominique D’Hinnin co-gérant du groupe Lagardère

Né en 1959, Dominique D’Hinnin est directeur financier de Largardère. Il a rejoint Lagardère en 1990 en qualité de chargé de mission auprès du Président du Comité financier du Groupe. Il a ensuite occupé dif- férents postes au sein du Groupe, d’abord en tant que Directeur de l’audit interne, ensuite comme Directeur financier de Hachette Livre en 1993, avant d’être nommé Vice-Président exécutif de Grolier Inc. aux États-Unis et Directeur financier deL agardère SCA en 1998. Dominique d’Hinnin est un ancien élève de l’École Normale Supérieure et Inspecteur des Finances.

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

Savons-nous encore débattre de tout ? avec l’Institut Montaigne

Michel godet membre du Directoire de l’Institut Montaigne

Né en 1948, Michel Godet est économiste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, et essayiste. Il est titulaire de la chaire de prospective stratégique et auteur d’ouvrages économiques sur le travail ou l’évo- lution démographique. Docteur en statistique (Univer- sité Paris Sorbonne-Paris IV ) et en sciences écono- miques (Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne), il est notamment membre du Conseil d’analyse économique, rattaché au Premier Ministre, et membre du Comité directeur de l’Institut Montaigne. Enfin, il est administrateur du groupe Bongrain et administrateur d’AGIPI.

Laurent Bigorgne directeur de l’Institut Montaigne

Né en 1975, Laurent Bigorgne est directeur de l’Institut Montaigne. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et agrégé d’histoire, détaché en 2008-2009 auprès de la direction de la London School of Economics, il a contribué à renforcer les liens très forts entre l’IEP de Paris et cet établissement. Il a également conduit une étude sur la politique internationale des 20 meilleures universités britanniques. Il entre en 2009 à l’Institut Montaigne, et succède à François Rachline au poste de Directeur général.

 Aimer la France

Ezra Suleiman professeur de sciences politiques à l’université de Princeton

Né en 1941, Ezra Suleiman est professeur de Sciences Politiques à l’Université de Princeton. De nationalité américaine, il est diplômé de l’Université de Harvard et de l’Université de Columbia. En 1973, il démarre sa carrière comme Professeur à l’Université de Califor- nie à Los Angeles. Il est également membre du comité d’audit d’AXA Financial Inc., ainsi que membre du comité d’audit d’AXA Groupe et membre du comité de sélection, d’Ethique, de Gouvernance et des Res- sources Humaines d’AXA Groupe. Il est aussi membre du conseil d’administration de Suez Environnement, Professeur Associé à l’Institut d’études politiques de Paris, membre du Comité directeur de l’Institut Montaigne, et membre du Conseil d’Orientation du Forum d’Avignon - Culture, économie, média.

Jérôme Chartier député, Président des Entretiens de Royaumont

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

Aimer la France, aimer l’Europe avec la Fondation Robert Schuman

Monique Canto-Sperber présidente de l’Ecole Normale Supérieure

Née le 14 mai 1954, Monique Canto-Sperber est phi- losophe et directrice de l’Ecole Normale Supérieure. Enseignante à l’université de Rouen puis d’Amiens, elle entre au CNRS comme directrice de recherche en 1993. La même année, elle participe à la création à la création de la collection « Philosophie morale » aux Presses Universitaires de France. Ses travaux se concentrent sur la philosophie grecque, mais elle publie également des ouvrages sur l’éthique des relations internationales, ou encore l’étude historique et concep- tuelle du libéralisme à gauche. Membre du Comité consultatif national d’éthique de 2001 à 2004, elle en devient la vice-présidente jusqu’en 2007. Monique Can- to-Sperber a aussi participé à l’émission Bibliothèque © photo Gilles Dacquin Médicis sur Public Sénat entre 2000 et 2008 et est pro- ductrice de Questions d’éthique sur la chaîne France Culture depuis 2006.

Jean-Dominique Giuliani président de la Fondation Robert Schuman

Né en 1956, Jean-Dominique Giuliani est président de la Fondation Robert Schuman. Licencié en droit, diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix en Provence et ancien auditeur à l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, il entre au Service des relations internationales au ministère de l’Agricul- ture en 1979. En 1981, il rejoint le groupe de l’Union centriste au Sénat en qualité de Secrétaire général. En 1992, il devient Directeur de cabinet du Président du Sénat René Monory jusqu’en 1998. En 2001, il fonde sa propre entreprise de consulting international : JDG. COM International Consultants. Depuis 2000, il préside la Fondation Robert Schuman, laboratoire d’idées français qui œuvre pour la promotion de l’Europe et les recherches européennes.

 Aimer la France Pierre-André de Chalendar président de Saint-Gobain

Né en 1958, Pierre-André de Chalendar est Président- Directeur général du Groupe Saint-Gobain. Diplômé de l’ESSEC et ancien élève de l’Ecole Nationale d’Ad- ministration, ancien Inspecteur des Finances, il a été adjoint du Directeur Général chargé de l’Energie et des Matières Premières au Ministère de l’Industrie. Pierre-André de CHALENDAR est entré en 1989 à la Compagnie de Saint-Gobain comme Directeur du Plan. Vice-Président des Abrasifs Europe entre 1992 et 1996, Président de la Branche Abrasifs de 1996 à 2000, Délégué Général de la Compagnie pour le Royaume-Uni et la République d’Irlande de 2000 à 2002, Pierre-André de CHALENDAR a été nommé en 2003 Directeur Général Adjoint de la Compagnie de Saint-Gobain en charge du Pôle Distribution Bâtiment. Nommé Directeur Général Délégué de la Compagnie de Saint-Gobain en mai 2005, puis élu Administrateur en juin 2006, il a été nommé Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain en juin 2007 et est Président-Directeur général depuis juin 2010.

Augustin de Romanet directeur général de la Caisse des Dépôts Né en 1961, Augustin de Romanet est Directeur général de la Caisse des Dépôts. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Ecole Nationale d’Admi- nistration, il intègre le Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. A la suite de la victoire de Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle de 1995, il entame une carrière ministérielle. À partir du 16 octobre 2006, il est directeur adjoint Finances et stratégie groupe de Crédit agricole S.A et membre de son comité exécutif. Il est ensuite nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Ancien administrateur d’Accor, de Dexia et Icade, membre des conseils d’administration Veolia Envi- ronnement, CNP Assurances, CDC Entreprises, du groupe La Poste et d’Oséo , il préside le conseil de surveillance de la Société nationale immobilière, filiale de la Caisse des Dépôts et le directoire du Fonds de réserve des retraites. Il est aussi Président du Conseil d’administration du Fonds stratégique d’investissement, créé par la Caisse des dépôts et consignations (51 %) et l’État (49 %). Par ailleurs, il a été maître de conférences à l’IEP de Paris entre 1986 et 1990, et à l’ENA de 1992 à 1995.  SAMEDI 3 DÉCEMBRE les Entretiens

Spyros KOUVELIS député, ancien vice-ministre des Affaires Étrangères, Grèce

Né en 1964, Spyros Kouvelis est député du PASOK. Il commence sa carrière en 1991 au sein du World Wildlife Fund for Nature, et évolue au sein de de son équipe de direction de 1995 à 1997. En 1997, il entame une carrière politique au sein du Ministère de l’Environnement. En 2001, il intègre le bureau grec de la Mediterranean Wetlands Initiative, en tant que coordinateur. En 2007, il rejoint l’équipe du Plan d’action pour la Méditerra- née, lancé grâce au Programme pour l’environnement des Nations Unies. A cette même date, il est élu au Parlement grec, puis réélu en 2009. Quelques mois plus tard, il est nommé vice-Ministre des Affaires étrangè- res, poste qu’il occupe jusqu’au mois de juin 2011.

conclusion Aimer la France, aimer le français

Abdou Diouf secrétaire général de La Francophonie

Diplômé de l’École nationale de la France d’outre- mer, il devient rapidement le Directeur de cabinet de Léopold Sedar-Senghor, puis secrétaire général de la présidence de la République. Ministre du Plan et de l’Industrie de 1968 à 1970, il est ensuite nommé Premier ministre. C’est le 1er janvier 1981 qu’il devient Président de la République du Sénégal suite de la démission de Senghor. Il est reconduit dans ses fonctions lors des élections de 1983, de 1988 et de 1993. Le 20 octobre 2002, il est élu secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, et reconduit à l’unanimité à ce poste lors du XIe Sommet de la Francophonie à Bucarest en 2006.

 Aimer la France

 SAMEDI 3 DÉCEMBRE DIMANCHE 4 DÉCEMBRE 2011 Aimer la France

les Entretiens

DIMANCHE 4 décembre 2011

9:30 café d’accueil

10:00 oUVERTURE DES ENTRETIENS — Jérôme Chartier député, Président des Entretiens de Royaumont

10:15 conTRIBUTIOns — avec la Fondation pour l’Innovation Politique prise de parole de français et francophiles sur la France qu’ils vivent, qu’ils aiment, et qu’ils attendent (animé par Dominique Reynié, directeur général de la fondation pour l’innovation politique). — Grazyna MARCINKOWSKA polonaise, diplômée de l’IEP Paris, universitaire — Aziz Senni fondateur et président de Business Angels des Cités (BAC), essayiste — Baki Youssoufou né au Niger, président de la confédération étudiante — Valérie Hoffenberg conseillère de Paris — Sami-Paul Tawil libanais, psychiatre, administrateur du cercle Richelieu-Senghor — Lionel Zinsou membre du comité executif PAI — Quan KONG ambassadeur de la République populaire de Chine

11:30 Aimer la France

Débat POPULAIRE en présence de François Fillon premier ministre

13:00 DEGUSTATION cULINAIRE Dégustation de spécialités culinaires françaises accompagnées de vins sélectionnés  Programme les Entretiens

Comment mieux comprendre l’amour de la France que dans le regard des autres, ceux qui ont choisi ce pays pour y travailler, se réaliser. La France a besoin de cet échange pour aussi se renforcer. Car notre pays souffre d’un paradoxe étrange : une réputation d’arrogance qui n’est plus à démontrer, il suffit de lire la presse étrangère pour se faire une idée. Tout en semblant manquer singulièrement de confiance en lui-même à l’intérieur. Le déclinisme est un sport national… Qu’on retrouve au niveau économique, mais aussi littéraire, sportive ou politique. Comme une névrose nationale qui ne passe pas et sans doute prive aussi la France d’énergies nécessaires en ces temps de crises.

Alors il faut de la lucidité pour mesurer ses forces, affronter ses faiblesses et comprendre nos atouts pour mieux se projeter vers l’extérieur, la seule chance pour la France de continuer à jouer un rôle d’importance dans un monde ouvert et multipolaire.

Alors écoutons ceux qui ont fait le choix de la France. Universitaires, étudiants, entrepreneurs et laissons les raconter pourquoi ils aiment ce pays. Et surtout ce qu’il pourrait leur apporter. Dans le respect des diversités et des cultures des francophiles du monde entier qui viennent enrichir notre communauté de leurs réflexions et leurs idées.

 Aimer la France

Ouverture des Entretiens Jérôme Chartier député, Président des Entretiens de Royaumont

Diplômé de l’ESSEC et de sciences politiques, Jérôme Chartier est élu maire de Domont à 28 ans en 1995, puis président du syndicat mixte d’aménagement de l’Ouest de la Plaine de France, et président de la Communauté de communes de l’Ouest de la Plaine de France en 2001. Il est élu député UMP du Val d’Oise en 2002 puis réélu en 2007. Membre de la Commission des finances, il est depuis septembre 2007 le porte-parole du groupe UMP sur le budget de l’État. Il est à l’origine de nombreux rapports de la commission des finances. Il est délégué général adjoint de l’UMP. Créateur en 2002 du Groupe d’études sur la moder- nisation de la vie politique française, il en a tiré un livre, Le lifting de Marianne, publié en 2005. Auteur du rapport sur la convergence fiscale franco-allemande et rapporteur de la loi sur la régulation bancaire et finan- cière, Jérôme Chartier a entamé un tour de France d’explication sur la crise financière mondiale et sur les mesures prises par le Président de la République. conTRIBUTION animé par Dominique Reynié, directeur général de la fondation pour l’innovation politique (Fondapol).

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur en science politique et agrégé de science politique, Dominique Reynié est professeur des uni- versités à Sciences Po, où il a dirigé l’Observatoire interrégional du politique de 2002 à 2005 et le 3e cycle de marketing de 1999 à 2006. Dominique Reynié a été expert auprès de la Commission européenne (direction de la communication) dans le cadre du programme « The Future of Europe ». Il est par ailleurs membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme et de l’Observatoire de la décentralisation du Sénat. Il est, depuis octobre 2008, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique.

 DIMANCHE 4 DÉCEMBRE les Entretiens

Aimer la France

Débat POPULAIRE en présence de François Fillon premier ministre

Ce débat populaire se place comme une première synthèse des prises de parole durant ces deux premières journées de débats à Royaumont. Sans éluder les problèmes et les aspérités de la question il devrait aussi être l’occasion d’un moment d’échange et d’optimisme. Une leçon de politique aussi, sur cet exercice délicat du gouvernement d’un pays, dans les périodes fastes mais aussi par gros temps. C’est l’esprit même de Royaumont, l’échange, le dialogue qui prendra tout son sens à cette occasion.

Né en 1954, François Fillon est le Premier Ministre français. D’abord assistant parlemen- taire, membre du RPR puis de l’UMP, François Fillon a occupé plusieurs mandats et fonctions politiques à partir de 1981 : député, maire de Sa- blé-sur-Sarthe, président du conseil général de la Sarthe, Ministre de l’Enseignement supérieure et de la Recherche, Ministre des technologies, de l’information et de la Poste, Ministre des Affaires sociales, du travail et de la solidarité, , président du conseil régional des Pays-de-la-Loi- re, conseiller municipal de Solesmes, sénateur de la Sarthe. Il dispose de l’une des plus complètes expériences de la vie politique française parmi tous les dirigeants actuels.

 La France Vue du Web

Aimer la France

La France vue du Web

Qui recherche la France sur Internet, dans le monde ?

La France est une des requêtes les plus recherchées par les internautes du monde entier. Souvent associée à l’économie, au sport et au tourisme, elle est au cœur des recherches, sur Google et sur les réseaux sociaux.

La France, destination plaisir

La France, c’est la destination des vacances, des milliers de recherches sur le temps qu’il y fait, mais aussi un événement sportif mondialement connu, le tour de France.

Volume des requêtes indexées sur la requête la plus fréquente « météo France »  les Entretiens

La France, star de Google … et de Facebook La France a une place particulière dans les consultations des internautes sur les moteurs de recherche: elle est l’un des pays les plus recherchés, devançant l’Inde, la Chine et les Etats-Unis. On trouve des dizaines de groupes et pages fans sur Facebook, l’une d’elles regroupe plus de 117.000 internautes.

Qui parle de la France ? Volume des requêtes Google indexées pour la recherche « France » chez neuf de nos voisins européens :

 Aimer la France

La France, vue par nos voisins

Allemands Pour les germanophones, le terme associé à « frankreich » ayant la plus forte progression est « streik » qui signifie grève, il est surtout demandé en Suisse. On trouve ensuite « feiretag », qui signifie jour férié ou vacances, puis en cinquième position des requêtes les plus recherchées les vacances d’été « sommerferien ».

Espagnols Pour les hispanophones, le tour de France, la carte de France et les matchs de foot arrivent en tête des consultations des internautes.

Anglais Les anglais se sont largement intéressés à la Coupe du monde de rugby, ils s’in- forment également sur les résidences à vendre, 40% des requêtes y sont consacré !

Italiens Les requêtes des italiens sont plus géo- graphiques; la Corse, Paris et Nice font partie des recherches les plus fréquentes.

La France vue du web  les Entretiens

Les ENTRETIENS DE ROYAUMONT tiennent enfin à témoigner leur sincère reconnaissance aux fondations, associations et entreprises qui ont facilité finan- cièrement ou matériellement l’organisation de cet événement.

Avec le précieux concours de :

 BLOC-NOTES les Entretiens Aimer la France

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CAHIER DES ENTRETIENS

VENDREDI 2 / SAmEDI 3 / DImANCHE 4 DéCEmbRE 2011 INVITATIoN Au DébAT www.entretiensroyaumont.org VENDREDI 2 / SAmEDI 3 / DImANCHE 4 DéCEmbRE 2011

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