Service de presse

REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX ˂˂ Outre-mer ˃˃ Mardi 24 juillet 2018

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A LA UNE

 ECONOMIE; Pages, 22 à 26. Antilles, Martinique, sœurs ennemies de toujours.

 FONCTION PUBLIQUE MOBILITE; Pages, 50 à 52. Outre-mer, mobilité des fonctionnaires ultra-marins : le rapport rendu fin juillet

 INSECTICIDE; Pages, 10 à 11, 37.

Antilles, le chlordécone nuit à la fertilité des souris sur plusieurs générations.

 SPORT; Pages, 28 à 31. Guadeloupe, Yannick Borel champion du monde d’escrime.

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Vu sur les réseaux sociaux Mardi 24 juillet 2018

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L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE MÉTROPOLITAINE

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Le chlordécone nuit à la fertilité des souris sur plusieurs générations

Paris, | AFP | lundi 23/07/2018 - 13:49 UTC+3 | 355 mots

L'exposition de souris au chlordécone, un insecticide longtemps utilisé aux Antilles, nuit à la production de spermatozoïdes de plusieurs générations de mâles, même s'ils n'ont pas été exposés eux-mêmes, selon une étude de l'Inserm. Comme pour toute expérience sur les souris, ces conclusions ne peuvent pas automatiquement s'appliquer à l'homme, prennent soin de souligner les auteurs de cette étude parue début juillet dans la revue Scientific Reports. "Les chercheurs ignorent quelle pourrait être la portée effective de ces résultats sur la fertilité des hommes résidant aux Antilles ayant été exposés au chlordécone lors de leur vie prénatale", souligne ainsi l'Inserm dans un communiqué publié lundi. Dans le cadre de cette étude, des souris en début de gestation "ont été exposées par voie orale à une dose journalière de chlordécone connue pour ne pas induire d'effets néfastes chez cette espèce", selon l'Inserm.

Résultat: l'insecticide entraîne chez leur descendance mâle à la troisième génération (c'est-à-dire la première n'ayant pas été directement exposée) "une diminution du nombre de cellules souches germinales (à l'origine des spermatozoïdes), une atteinte de leur différenciation (processus selon lequel les cellules se spécialisent, ndlr) et une diminution du nombre de spermatozoïdes matures". "L'ensemble de la lignée germinale chez le mâle est affecté soit de manière quantitative soit de manière qualitative et ce, après deux générations", explique la responsable de l'étude, Fatima Smagulova, citée dans le communiqué.

Insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, le chlordécone, interdit dès 1977 aux États-Unis, a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier. Interdit en France en 1990, il a été utilisé jusqu'en 1993 par dérogation aux Antilles. Il est toujours présent dans les sols, où il peut rester jusqu'à 600 à 700 ans. Il se retrouve dans certaines denrées d'origine végétale ou animale, ainsi que dans certaines sources d'eau potable. "Les niveaux d'exposition environnementale au chlordécone auxquels les populations sont confrontées actuellement ne sont pas de nature à entraîner des modifications des caractéristiques du sperme lorsque l'exposition intervient à l'âge adulte", rappelle l'Inserm en citant de précédentes études. On ignore en revanche les conséquences de l'exposition au cours de la grossesse. pr/hh/mm

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23/07/2018

Le chlordécone nuit à la fertilité des souris sur plusieurs générations selon une étude

Une étude coordonnée par des chercheurs de l'Inserm de Rennes et des Antilles, montre que l'exposition de souris gestantes (NDLR enceintes) au chlordécone entraine chez leur descendance mâle une diminution du nombre de cellules à l’origine des spermatozoïdes.

© INSERM Bananiers aux Antilles

 Par Cécile Baquey

L’étude d’une centaine de pages avec ses annexes coordonnée par l’INSERM (Institut de recherche en santé, environnement et travail) a été publiée dans la revue Scientific Reports. Ses résultats sont sans équivoque. La descendance des souris gestantes exposées au chlordécone subit une baisse de leur nombre de cellules souches germinales (à l’origine des spermatozoïdes).

"Un élément de plus" Pour Luc Multignier, directeur de recherche INSERM à Rennes à l’origine de cette étude, "les souris sont des très bons modèles d’étude. On ne sait pas encore si dans la vie réelle, la fertilité des Antillais sera impactée, mais cette étude incite les autorités à réduire autant que faire se peut l’exposition des populations au chlordécone. C’est un élément de plus".

Cohorte Ti Moun L’objectif de cette nouvelle étude était de tester chez l'animal, l’hypothèse de conséquences sur plusieurs générations, de l'exposition au cours de la gestation au chlordécone, un perturbateur endocrinien avéré. "Chez l'homme, la cohorte mère-enfant Ti Moun est en cours aux Antilles, mais avant d'obtenir des résultats sur les petits et arrières petits-enfants, cela va être long, précise Luc Multignier, d'où l'intérêt d'une étude sur les souris".

La qualité spermatique Selon l’étude de INSERM, "Il est en effet bien établi que l’exposition au chlordécone à l’âge adulte et à des doses élevées induit chez l’animal de laboratoire ainsi que chez l’homme une atteinte de la production et de la qualité spermatique".

Souris soumises au chlordécone Des souris gestantes ont donc été exposées par voie orale à une dose journalière de chlordécone connue pour ne pas induire d’effets néfastes chez cette espèce (100 μg par kg de poids corporel). La période d’exposition choisie (du 6e au 15e jour embryonnaire) correspond à une fenêtre critique pour la transmission d’information épigénétique aux générations suivantes mais également de vulnérabilité pour le développement des cellules germinales. Fatima Smagulova, chercheuse à l'Inserm, responsable scientifique de ce travail précise : " l'ensemble de la lignée germinale chez le mâle est affecté soit de manière quantitative soit de manière qualitative et ce, après deux générations".

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Or: BGPP se renforce dans le capital d'Auplata

Paris, France | AFP | lundi 23/07/2018 - 22:21 UTC+3 | 209 mots

Le producteur d'or français Auplata a annoncé lundi avoir levé 4,5 millions d'euros auprès de la société minière Brexia Gold Plata Peru (BGPP), nouvelle étape d'une alliance visant à construire un groupe minier présent en Guyane, au Pérou et au Maroc.

A l'issue de l'opération, qui a pris la forme d'une augmentation de capital, BGPP détient 8,37% du capital d'Auplata, précise ce dernier dans un communiqué.

Début juillet, BGPP, qui explore et exploite des gisements polymétalliques (zinc, plomb, argent, or et cuivre) était entré au capital d'Auplata, à travers une première augmentation de capital de 500.000 euros.

Les fonds issus de ces deux opérations, soit 5 millions d'euros, permettront à Auplata, société basée en Guyane française, de détenir 26,5% d'une holding luxembourgeoise de la société marocaine Osead Mining Maroc (OMM), contrôlant 37% de la Compagnie Minière de Touissit (CMT), qui exploite notamment des gisements aurifères au Maroc.

"Il est dans l'intention d'Auplata et de Brexia Gold Plata Peru de continuer leurs discussions afin de déterminer les conditions dans lesquelles les deux groupes pourraient se consolider afin de construire un groupe minier avec une présence étendue en Guyane, au Pérou et au Maroc", a souligné Luc Gerard, président de Tribeca Asset Management (qui gère BGPP), cité dans le communiqué. as/lgo/cj

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24/07/2018

Pour ou contre la "Montagne d'or" en Guyane? Par Laurent Martinet,

Vue aérienne de la zone du grand projet minier "Montagne d'Or" en Guyane, le 12 octobre 2017. afp.com/Jody AMIET

Le gigantesque projet minier sera l'un des dossiers chauds du secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu, en visite en Guyane.

L'or ou la forêt ? Si, à l'automne prochain, Emmanuel Macron donne son feu vert au projet de mine à ciel ouvert de "la Montagne d'Or", en Guyane, la forêt amazonienne pourrait livrer entre 2022 et 2033 jusqu'à 85 tonnes du précieux métal jaune. Une activité industrielle apparemment bienvenue dans une région en proie au chômage et au sous-développement. Sauf qu'il s'agit aussi de sacrifier huit kilomètres carrés d'un massif naturel, en l'éventrant notamment par une fosse large de 400 mètres, profonde de 200 mètres et longue de 2,5 kilomètres. Et qu'il faudra utiliser des tonnes de cyanure pour arracher le minerai à la terre.

L'environnement sera donc mis en danger, pour des bénéfices contestés. Le WWF dénonce un "mirage économique" dont la rentabilité dépend largement des crédits d'impôt propres à l'outre-mer. Le tout pour 750 emplois directs et 3000 indirects qui ne seront pas pérennes. L'ONG a commandité un sondage Ifop qui révèle que la population est majoritairement opposée au projet. Mais la plupart des élus locaux le défendent avec vigueur, et le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, qui entame ce mardi une visite de quatre jours en Guyane, donne la priorité à la lutte contre l'orpaillage illégal. L'Express a confronté les arguments du sénateur PS Georges Patient, qui s'est fendu d'une lettre ouverte à Nicolas Hulot pour défendre la Montagne d'Or, à ceux de Patrick Monier, porte-parole du Collectif d'opposants "Or de question".

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24/07/2018

L'environnement sera-t-il sacrifié?

Georges Patient: "Nul ne peut contester l'impact d'un tel projet sur son environnement immédiat. Mais il reste modeste en comparaison des mines existantes chez nos voisins directs, Brésil et Suriname, ou plus loin en Afrique, Amérique du nord etc... Donc, oui, un projet comme celui-là a des conséquences, mais ce n'est pas non plus un grand saut dans l'inconnu.

Il faut comprendre que l'emprise de la mine représentera moins de 0,01% du territoire de la Guyane. Tandis que plus de 55% du territoire fait l'objet de mesures de protection (parc amazonien, parc naturel régional, réserves naturelles, réserve biologique, etc..). Certains parlent de pillage, de vol de nos ressources. Mais ce n'est pas le cas. Le pillage, ce sont les orpailleurs clandestins qui en sont responsables. La compagnie de la Montagne d'Or a obtenu le droit d'exploiter l'or, et elle le fera dans la plus stricte légalité.

Je ne vois pas pourquoi la France, avec son administration surdimensionnée et toutes ses réglementations, ne pourrait pas assurer un contrôle. Avant de donner l'autorisation d'ouverture des travaux, la préfecture a le pouvoir de définir les prérequis techniques, de respect de l'environnement, de transparence que le porteur de projet doit respecter. A nous de faire en sorte que Montagne d'Or suive la charte de la mine responsable, utilise les meilleures techniques disponibles afin de minimiser l'impact environnemental."

Patrick Monier: "En Guyane, comme on manque de fonctionnaires, la surveillance par l'Etat des différents impacts de l'extraction minière sur l'environnement ne sera pas effective, ou pas efficace. D'autant que la pollution autour du site aura de multiples sources, difficiles à contrôler: le simple fait de faire exploser la roche pour en extraire l'or va libérer des métaux toxiques qui seront naturellement drainés dans les rivières.

Il y a aussi un nouvel aléa climatique: on prévoit que les pluies seront de plus en plus intenses et brutales, ce qui risque de faire déborder, voire céder les bassins étanches où les boues cyanurées obtenues à la fin du processus d'extraction doivent être stockées. Une digue minière a déjà cédé au Brésil en 2015, causant une catastrophe écologique.

Quant à croire que l'implantation d'un site d'extraction légale fera fuir les orpailleurs clandestins, comme le prétendent les promoteurs du projet, c'est une illusion! On n'a jamais vu ça. En réalité, ils suivent par cohortes entières, accompagnés de braconniers et de pilleurs de bois précieux. Cela ne manquera pas si la piste venant de Saint-Laurent du Maroni est refaite pour faciliter la circulation des camions qui desserviront la mine. Toute route en Guyane est une mauvaise chose pour la biodiversité."

Est-ce un gaspillage d'argent public?

Georges Patient: "WWF a prétendu que la Montagne d'Or allait bénéficier de 420 millions d'euros de subventions, un chiffre que je conteste. Au même titre que n'importe quelle entreprise investissant en Guyane, elle profitera du système de défiscalisations et de crédits d'impôts mis en place par l'État, ce qui lui fera gagner 227 millions d'euros. C'est tout et c'est déjà beaucoup. En retour elle versera un impôt total estimé à 241 millions d'euros, donc effectivement le différentiel ne sera pas significatif. L'État ne gagnera quasiment rien en impôt direct.

Mais l'activité minière est à haut risque, avec des investissements très importants (782 millions d'euros dans ce cas), et des bénéfices qui dépendent des cours des matières premières, donc sans aucune certitude à long terme. L'État préfère ne pas toucher d'impôt pour attirer ces capitaux. L'intérêt pour les pouvoirs publics se trouve ailleurs. L'activité économique induite par cet investissement produira chez les sous-traitants de l'impôt, des salaires, des cotisations, des taxes. Tout l'écosystème s'en trouvera dynamisé. Les créations d'emploi diminueront d'autant les dépenses sociales. Un calcul permet d'évaluer à environ 280 millions d'euros les économies de prestations sociales pour l'État sur la durée du projet. 14

24/07/2018

Patrick Monier: "Il est normal que toute entreprise investissant en Guyane bénéficie de ces aides fiscales. Mais pourquoi offrir une telle somme à un consortium russo-canadien? Pour remplir les caisses de Vladimir Poutine? Si le projet de la Montagne d'Or aboutit, ce sera un signal fort pour toutes sortes de multinationales qui vont vouloir à leur tour profiter de l'aubaine. Tout l'ouest de la région pourrait être livré à l'exploitation minière. Des permis de recherche ont déjà été attribués sur le Kourou, qui est pourtant un fleuve protégé.

Ces millions d'euros en crédits d'impôt devraient plutôt être investis pour renforcer notre autosuffisance alimentaire, dans le système de santé, ou dans l'éducation."

L'exploitation minière, seul avenir de la Guyane?

Georges Patient: " La Guyane vient d'obtenir de haute lutte une enveloppe de plus d'un milliard d'euros pour un rattrapage en infrastructure et des aides à quelques filières économiques. L'État n'ira pas plus loin.

Le projet Montagne d'Or, s'il crée les emplois prévus, constituera une bouffée d'oxygène. A l'échelle de la région, cela représentera 5,8% d'emplois en plus! A-t-on demandé à ceux qui vont pouvoir enfin travailler, vivre de leur travail, faire des projets, si 12 ans, la durée prévue d'exploitation de la mine, c'est trop court?

Pour la suite, je suis favorable au développement du secteur minier dans le respect des normes sociales et environnementales. La Guyane est riche en ressources naturelles. Pourquoi ne pourrait-elle pas les exploiter? J'ai développé dans ma contribution au débat public le concept de 'colonialisme écologique'. Je refuse de voir le développement entravé par des considérations environnementales. Alors que la Guyane est peut-être l'endroit sur terre le plus respectueux de l'écologie."

Patrick Monier: "Je suis d'accord avec Georges Patient pour qualifier de 'colonialiste' l'attitude que la France adopte le plus souvent vis-à-vis de la Guyane, mais il est tout à fait injuste d'inclure dans cette accusation les opposants à l'exploitation minière, même s'ils s'expriment depuis la métropole. Dans notre mouvement de protestation, il n'y a pas que des écolos blancs, il y a tout le monde, dont des représentants des peuples autochtones.

Il est possible d'investir dans des projets de développement, sans dégrader l'environnement, en se donnant l'objectif de rendre la Guyane plus autonome. Nous continuons à importer notre eau potable en grande quantité, alors que nous avons des ressources très importantes. En effet, nous ne disposons sur place que d'une seule usine d'embouteillage. Notre littoral est riche en ressources halieutiques. Mais comme nous manquons de bateaux de pêche, ce sont les Brésiliens qui l'exploitent à notre place.

Notre collectif a fait la liste d'une vingtaine de filières d'emplois d'avenir: agriculture, exploitation forestière, construction avec des matériaux locaux, tourisme... C'est l'exploitation de l'or qui ruine la Guyane depuis le XIXème siècle, car elle nous a détourné des autres richesses de notre sol."

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Cafom: chiffre d'affaires en hausse de 8,4% porté par l'Outremer

Paris, France | AFP | lundi 23/07/2018 - 20:55 UTC+3 | 234 mots

Le distributeur français d'ameublement Cafom (Habitat, Vente-unique.com, etc..) a annoncé lundi avoir enregistré une hausse de 8,4% de son chiffre d'affaires sur les 9 premiers mois de l'année, porté par la bonne performance sur son marché historique de l'Outremer.

Entre octobre 2017 et juin 2018, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 316,2 millions d'euros. "Les 3 pôles d'activité contribuent à cette bonne dynamique", a expliqué Cafom dans un communiqué.

L'activité du pôle Outremer a progressé de 7,8%, à 157,8 millions d'euros, "malgré l'impact de la fermeture des magasins à Saint-Martin". Hors Saint-Martin, le chiffre d'affaires de la branche Outremer est en hausse de 9%, est-il précisé.

Le groupe a assuré vouloir "poursuivre son déploiement au-delà des 23 magasins exploités au 30 juin 2018" voyant l'Outremer comme un "potentiel de développement".

Le pôle Habitat confirme pour sa part "le retour d'une dynamique commerciale soutenue avec un chiffre d'affaires de 86,4 millions d'euros à fin juin 2018", soit une hausse de 6,6%, a souligné le groupe.

"La dynamique commerciale est entretenue par l'enrichissement et la disponibilité renforcée de l'offre produit, l'offensive commerciale sur Internet afin d'accroitre la part des ventes en e-commerce et l'extension maîtrisée du réseau de boutiques", a détaillé le communiqué.

Enfin, l'activité du pôle e-commerce a bondi de 12%, avec un chiffre d'affaires de 72 millions d'euros, dopée par "une croissance toujours très soutenue de Vente-unique.com (+15,4%)", a expliqué Cafom. as/fka/maj

© Agence France-Presse

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Les députés d'opposition reviennent à la charge contre le compte personnel de formation

Paris, France | AFP | lundi 24/07/2018 - 01:49 UTC+3 | 429 mots

Des députés de gauche et de droite sont revenus à la charge lundi soir contre la version revue et corrigée du compte personnel de formation (CPF), y voyant une "régression des droits", là où la majorité dépeint "un outil d'émancipation".

En ouverture de la nouvelle lecture du projet de loi sur "la liberté de choisir son avenir professionnel", après l'échec des députés et sénateurs à trouver un compromis sur le texte, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a défendu notamment la monétisation de ce compte, volet le plus contesté jusque parmi les syndicats de la réforme du CPF.

"Un compte personnel de formation rénové et repensé! 500 euros par an pour tous les salariés/800 euros pour les moins qualifiés! Nous permettons un véritable accès à la formation", a vanté la rapporteure Catherine Fabre (LREM).

Aujourd'hui, le compte d'un salarié à temps plein est crédité chaque année de 24 heures de formation, dans la limite de 150 heures. Demain, ce seront 500 euros par an (800 pour les non qualifiés), dans la limite de 5.000 euros (8.000). Les personnes à mi-temps, à 80% des femmes, bénéficieront du même abondement que les temps plein et celui du travailleur handicapé sera majoré. Les heures déjà acquises seront converties en euros, au taux horaire de 14,28 euros.

"Vous êtes en train de faire une régression des droits des salariés, assumez le", a lancé Patrick Hetzel (LR), à l'unisson d'autres opposants selon lesquels le nombre d'heures financées sera bien moindre qu'actuellement. "Est-ce qu'il n'y aura pas une rupture d'égalité" vu des prix variables selon les territoires, s'est inquiétée Ericka Bareigts (PS), ancienne ministre des Outremer.

Jean-Philippe Nilor (groupe à dominante PCF) a lancé à la majorité: "Pour la régression des droits, la droite a quand même une certaine expertise, vous pourriez leur faire confiance".

"Des collègues de la majorité semblent s'offusquer de points d'accords ponctuels entre gauche et droite. Supportez que, contrairement à cette majorité, nous ne soyons pas des sectes", a renchéri Adrien Quatennens (LFI). "Je refuse que l'on dise que l'on est une secte, ce n'est pas respectueux", a protesté Stéphane Mazars (LREM).

Socialistes, communistes et LR ont entre autres défendu, en vain, le maintien du compte en heures, le report de la monétisation, ou la revalorisation de son plafond en euros.

La mobilisation automatique du CPF des demandeurs d'emploi en cas de formation financée par Pôle emploi ou la région a encore été contestée.

Outre l'article 1er sur le CPF, l'Assemblée a adopté notamment sans changement celui sur la modification du "conseil en évolution professionnel", avec un financement spécifique. ic/ao

© Agence France-Presse

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L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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23/12/2018

Deux Guadeloupéens médaillés aux Championnats du Monde d’Escrime

©Fédération Française d’Escrime

Après son troisième titre de Champion d’Europe en juin dernier, le Guadeloupéen Yannick Borel (6èmemondial) vient de remporter le titre de Champion du Monde d’Escrime ce lundi 23 juillet, face au Vénézuélien Ruben Limardo Gascon. Avec un score de 15 contre 4, Yannick Borel s’est imposé haut la main lors de ces Championnats du Monde à Wuxi en Chine. Le jeune guadeloupéen de 29 ans avait déjà remporté son troisième titre de Champion d’Europe en juin dernier.

L’autre médaille française, argent cette fois-ci, remportée lors de ces Mondiaux est celle de la fleurettiste guadeloupéenne Ysaora Thibus. Malgré son parcours remarquable, Ysaora Thibus s’est inclinée sur un score serré de 15-12 face à l’Italienne Alicia Volpi. Ysaora Thibus fait toutefois un beau parcours puisqu’elle avait remporté le bronze lors des précédents Mondiaux. De quoi espérer l’or, l’an prochain, à .

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Escrime : Yannick Borel champion du monde !

À 29 ans, le Guadeloupéen Yannick Borel remporte le plus beau titre individuel de sa carrière. L’épéiste a remporté ce lundi, la médaille d’or des Championnats du monde à Wuxi, en Chine face au Vénézuélien Ruben Limardo Gascon (15-4). RCI.FM | le 23/07/2018 à 11:24 Par Rinsy Xieng Image

légende image principale Yannick Borel champion du monde

L’épéiste Yannick Borel s’est imposé 15 touches à 4 face au Vénézuélien Ruben Limardo Gascon. Il remporte ainsi son premier titre mondial.

Sacré en juin pour la troisième fois consécutive champion d’Europe en individuel, le licencié de Levallois- Perret réalise un doublé jamais vu depuis , en 1998, et ce malgré une blessure au poignet droit qui nécessitera une opération.

Ysaora Thibus vice-championne du monde

Chez les femmes, la fleurettiste Ysaora Thibus a perdu en finale face à l’Italienne Alice Volpi (15-12). Médaillée de bronze l’an dernier, la Guadeloupéenne a créé la sensation en quart de finale en éliminant la numéro 1 mondiale, Inna Deriglazova (15-14).

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23/07/2018

Escrime : Yannick Borel champion du monde, Ysaora Thibus en argent Par Gabriel Henry

© Capture d'écran / Twitter / @ffescrime

L’épéiste Yannick Borel est sur le toit du monde. Le français a décroché ce lundi, la médaille d’or aux championnats du monde à Wuxi, en Chine. Sa coéquipière Ysaora Thibus rafle l’argent.

Ce lundi aura vu deux guadeloupéens briller sur la scène mondiale. Le premier à avoir dégainé est l’épéiste Yannick Borel. Engagé pour sa première finale mondiale en individuel et à l’épée, le Français n’a pas fait le déplacement pour rien. En quelques coups d’épée maîtrisés, Yannick Borel a surclassé son adversaire du jour, le vénézuélien Ruben Limardo Gascon (15-4).

Impressionnant sur la piste, le Français a déroulé tranquillement en ne laissant aucune chance à Ruben Limardo Gascon. Après avoir décroché un titre de champion d’Europe en juin dernier, le Guadeloupéen domine désormais la planète avec ce titre de champion du Monde décroché ce lundi.

Borel en or, Thibus en argent

Si tous les regards étaient d’abord posés sur Yannick Borel, ils se sont ensuite recentrés sur l’autre Guadeloupéenne en lice ce lundi pour le titre suprême. La fleurettiste Ysaora Thibus a elle aussi pratiquement rempli sa partie du contrat en devenant vice-championne du monde ce lundi, en Chine.

En finale ce lundi, la fleurettiste française a flirter avec la victoire finale avant de s’incliner dans le money-time (15-12) face à l’italienne Alicia Volpi.

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Lejournaldemayotte

24/07/2018

Bientôt des micro-crèches à Mayotte

Le projet porté par Mirhane Abdallah et Chrystel de Bricourt est en phase d’aboutir. Baby Boom a reçu, vendredi 20 juillet, le soutien du ministère de l’outre-mer, un appui important pour le développement du projet.

Gaëlle Nerbard, Conseillère chargée des affaires sociales, de la santé et de la jeunesse du ministère des Outre-mer et Chrystel de Bricourt ( à droite) (photo : Baby Boom)

Les crèches pourront accueillir jusqu’à 10 enfants en même temps. Ces petites structures de 140 m² seront fabriquées en kit pour être ouvertes dans un temps record. A terme Baby Boom, une entreprise privée, compte ouvrir 34 de ces petites structures sur toute l’île. L’entreprise fait partie des 36 projets sélectionnés par les Assises des Outre mers. Les lauréats bénéficieront d’un financement de 10 000 € en plus d’un accompagnement complet et personnalisé pendant un an.

En attendant, Mirhane Abdallah et Chrystel de Bricourt, créateur de Baby Boom et de Dagoni-Services, entreprise de service à la personne s’activent pour valider l’ensembles des autorisations administratives. « On a été reçu au ministère de façon à avoir un accompagnement au niveau local. L’objectif était de s’assurer qu’on aurait bien un suivi sur place car c’est à cet échelon que l’on obtient les agréments » appuie Chrystel de Bricourt.

1000 enfants

Le projet est en parfaite corrélation avec le Livre bleu outre-mer issu des Assises du même nom. La ministre des Outre-mer Annick Girardin avait annoncé fin juin la création de 6 500 places en crèche, avec une priorité pour Mayotte et la Guyane

L’objectif pour Baby boom est d’ouvrir son premier établissement au 1er semestre 2019 à Chirongui. Le terrain est déjà trouvé, reste à valider le projet avec la maire de Chirongui Roukia Lahadji. Rendez-vous est pris le 2 août. La construction de cette crèche « prête à monter » pourra alors être lancée.

Selon Chystel de Bricourt, ces micro-crèches sont particulièrement adaptées à Mayotte. « Nous pouvons être implantés un peu partout dans les villages, les parents n’auront pas besoin de voitures pour venir déposer leurs enfants ». La petite structure a également l’avantage de la flexibilité. « On va pouvoir adapter nos horaires en fonction des lieux et des demandes des parents ».

Côté finance, la CSSM (caisse de sécurité sociale de Mayotte) devrait prendre une partie importante des frais de garde, en fonction des revenus des parents.

Jusqu’à 30 enfants pourront être pris en charge dans une même crèche, 10 en même temps. Avec 34 établissements en kit en projet, Baby boom pourrait accueillir plus de 1 000 enfants avant leur scolarisation d’ici 2021.

AL

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24/07/2018

L’habitat informel en Guyane et à Mayotte est menacé par le projet de loi Élan Lorène Lavocat (Reporterre)

Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dit Élan, est en discussion au Sénat. Il comporte notamment une mesure qui pourrait entrainer la démolition de centaines d’habitats précaires à Mayotte et en Guyane.

Résistants (encore un peu) à la torpeur estivale, les sénateurs devaient examiner jusqu’au mardi 24 juillet le projet de loi sur l’évolution du logement de l’aménagement et du numérique, dit Élan. Alors que la France métropolitaine se désintéresse complètement de ce laborieux mille-feuille législatif, Guyanais et Mahorais suivent avec inquiétude les débats parlementaires. En cause, un petit amendement passé presque inaperçu juste après l’article 57. Adopté en première lecture par les députés, il pourrait aboutir à l’expulsion de centaines d’habitants dans ces deux départements d’outre-mer. Leur tort : vivre dans des quartiers informels. « Cet amendement donne des pouvoirs exorbitants au préfet de Guyane pour détruire, sans décision du juge et dans un délai d’un mois, tout quartier d’habitat informel », explique Marius Florella, de la fédération Droit au logement (DAL) de Guyane. Dans les faits, s’il estime qu’il existe « des risques graves pour la salubrité, la sécurité des habitants ou la tranquillité publique », « le représentant de l’État dans le département peut, par arrêté, ordonner aux occupants de ces locaux et installations d’évacuer les lieux et aux propriétaires de procéder à leur démolition à l’issue de l’évacuation ». Un habitat informel, selon l’amendement, est un local édifié « majoritairement sans droit ni titre » sur un terrain non viabilisé, c’est-à-dire où manque l’un de ces éléments : voirie, réseau d’eau potable, égouts, réseau d’électricité, équipement collectif « propres à en assurer la desserte, la salubrité et la sécurité dans des conditions satisfaisantes ».

« Normalement, quand on a des quartiers informels, on régularise, on viabilise »

Or dans les départements ultramarins de Guyane et de Mayotte, ces habitats sont légion, souligne Jean-Baptiste Eyraud, du DAL : « En Guyane, la spéculation foncière sur la bande littorale est telle qu’il est très difficile pour les populations pauvres d’accéder à des terrains. Plutôt qu’être à la rue, des centaines de familles ont donc construit des cabanes sans permis de construire, qui sont aujourd’hui devenues de belles maisons, où elles vivent parfois depuis des années. » Dans ces quartiers, même s’il manque souvent certaines commodités de base (tout-à-l’égout, routes goudronnées), on trouve des commerces, des écoles, des lieux de culte. D’après Marius Florella, des milliers de personnes pourraient cependant être expulsées de leur logement par la future loi. L’amendement, porté à l’origine par le gouvernement avec le soutien d’élus locaux, vise à juguler « l’expansion des constructions illicites par des occupants sans droit ni titre, dans un contexte de pression migratoire sans comparaison avec l’Hexagone et les autres territoires ultramarins ». Pour M. Eyraud, la démolition n’est pas la solution : « Normalement, quand on a des quartiers informels, on régularise, on viabilise. C’est ce qu’on appelle la résorption des habitats insalubres. Dans tous les autres pays de la région, c’est ainsi que ça se passe. » Il fustige une « mesure néocoloniale ». Un avis partagé par Marius Florella, qui refuse cette « nouvelle discrimination » : « Nous sommes toujours dans la République, souligne-t-il. On ne peut pas créer une loi uniquement pour Mayotte et la Guyane. Les 80 km/h s’appliquent partout en France, les lois doivent s’appliquer partout de la même manière. »

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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23/07/2018

La section jeunes des Républicains calédonien se structure et se lance dans la campagne référendaire. Ils organisent un « open » mercredi pour aller à la rencontre d’une jeunesse qu’il faudra convaincre d’aller voter le 4 novembre. Un événement qui doit aussi permettre de faire remonter leurs attentes aux cadres du parti

Réunis en conférence de presse ce matin à l’Endroit, les Jeunes Calédoniens, la « section jeunes » des Républicains calédoniens, se lancent dans la campagne référendaire. Élu juste avant le conseil politique du parti à l’Amphi 400, le président des Jeunes Calédoniens, Carl N’Guela, souhaitait structurer la section et se mettre en ordre de marche pour aller à la rencontre de la jeunesse dans cette période cruciale pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. « Notre objectif est principalement de donner de l’information, d’expliquer, parce qu’on s’aperçoit qu’une grande partie de la jeunesse, qui représente tout de même près de 50 % de la population, se désintéresse totalement de la politique et des échéances à venir, notamment celle du référendum du 4 novembre, explique le jeune président. Parmi ces jeunes, 60 % ne votent généralement pas et l’on sait l’importance qu’auront les abstentionnistes lors de cette échéance cruciale pour laquelle nous souhaitons une large victoire du « non » à l’indépendance ».

Pour les intéresser à la politique, pas de meeting, mais un « open politique » au bar L’Endroit mercredi 25 juillet à 18 heures. « C’est une rencontre avec les élus en petits groupes ce qui permet d’aborder des thématiques particulières et surtout de poser des questions directement aux élus en toute décontraction », précise Carl N’Guela. Mais au-delà, ce rendez-vous, « qui complète un dispositif de réunions, de porte-à-porte, d’apéros-débats sur tout le territoire », doit permettre aux élus de mieux comprendre les attentes de la jeunesse, leurs problématiques au quotidien, et d’y répondre au mieux pour l’après référendum. « Ils sont trop souvent laissés de côté par les partis politiques et j’aime à rappeler à nos élus plus âgés que nous que si la France est une chance pour la Nouvelle-Calédonie, la jeunesse calédonienne est une chance pour la France », conclu le nouveau président des jeunes Calédoniens.

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LA RÉUNION

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Affaire Benalla : Huguette Bello membre de la commission des lois, questionne Gérard Collomb

La député Huguette Bello membre de la commission des lois, a pris l'avion hier soir pour Paris. Elle participe à l'audition du ministre Gérard Collomb, dans le cadre de l'affaire Benalla. Les parlementaires veulent faire la lumière sur les événements survenus lors manifestations du 1er mai dernier.

© Reunion1ere

 Par Rahabia Issa

Le ministre de l’Intérieur est entendu actuellement à l’Assemblée nationale au sujet de l’affaire Alexandre Benalla. L’audition a débuté à 12 heures, heure de La Réunion et retransmis en direct sur le site web de l’Assemblée. Les questions de la commission d’enquêtes sont nombreuses :

Pourquoi Gérard Collomb n’a-t-il pas alerté la justice lorsqu’il a été informé au lendemain du 1er mai, des violences commises sur des manifestants par ce proche collaborateur du Président de La République.

La députée réunionnaise Huguette Bello fait partie de la commission des Lois, elle participe donc à l’audition du ministre. Pour elle, c’est une affaire d’Etat qui frappe de plein fouet le gouvernement et l’Elysée. Le ministre de l’Intérieur devra s’expliquer demain devant les Sénateurs.

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23/07/2018

Affaire Benalla : Ratenon veut la démission du ministre de l'Intérieur

Suite à l'audition ce jour de Gérard Collomb par la commission des lois de l'Assemblée Nationale, le député Jean-Hugues Ratenon, qui y assistait, estime que le ministre devrait démissionner, car de cette audition ressort au mieux une impuissance ministérielle, au pire du mensonge, selon Jean-Hugues Ratenon. Ci-dessous, le communiqué du député France Insoumise de La Réunion.

Audition de Gérard Collomb : un ministre sans pouvoir ou alors il ment.

Pendant plus de 2h30 ce lundi, la commission d’enquête (toute la commission des lois) à l’Assemblée Nationale a entendu le Ministre de l’intérieur sur l’affaire BENALLA . N’appartenant pas à cette commission, je n’ai qu’assisté aux déclarations du Ministre.

Ce que j’ai retenu : 1°) le ministre ne répondait pas aux questions ; 2°) sur des faits très précis, il assurait qu’il n’était pas au courant.

A ce niveau de responsabilité, cela parait inimaginable et aussi très grave. Ces questions restées sans réponses amènent d’autres questions:

 pour avoir été dans la campagne électorale d'Emmanuel MACRON, comment peut-il affirmer ne pas connaitre Alexandre BENALLA, garde corps du candidat ?

 Depuis l’arrivée d’Emannuel MACRON à l’Elysée avec son garde corps Alexandre BENALLA, comment, en tant que ministre de l’intérieur, prétend-t-il ne pas connaitre M. BENALLA ? Ils sont pourtant amenés à travailler ensemble pour les déplacements du Président de la République.

 Qui a donné le brassard de Police et la radio branchée sur le réseau de la Police à Alexandre BENALLA ?

 Qui a fait rentrer Alexandre BENALLA dans la salle de commandement pour visionner les vidéos ?

 Pourquoi, après avoir visionné les vidéos et voyant les violences commises par le garde corps personnel du Chef de l’Etat sur deux manifestants à Paris place de la Contrescarpe, n’a-t-il pas tout de suite porté plainte et saisi l’IGPN (la police des polices) ?

J’ai noté que le Ministre de l’Intérieur a renvoyé la responsabilité de ces graves dysfonctionnements sur le Préfet de Police et le directeur de cabinet de la Présidence de la République ! Lui, en tant que Ministre de l’intérieur, s’est contenté que son directeur de cabinet prévienne le directeur de cabinet de la Présidence de la République, sans aucune autre initiative ! Ou bien, il existe bel et bien un groupe d’hommes parallèle, à l’Elysée, chargé de la sécurité et qui court-circuite le Ministère de l’Intérieur ; ou bien le Ministre ment aux Françaises et aux Français, mais pour couvrir quoi et qui ? Dans les deux cas, plus que jamais, le Ministre de l’intérieur, Gérard COLLOMBS doit démissionner. Plus que jamais, le Président de la République doit également être auditionné par cette commission d’enquête. Sommes-nous encore en démocratie ? Sommes-nous encore dans un Etat de droit ? Pauvre de nous, petit peuple, qui coûtons « un pognon de dingue » à Emmanuel MACRON.

Jean Hugues RATENON Député de la Réunion

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23/07/2018

Association des hôteliers : « la relance réelle du territoire se fera fin 2019 »

La plupart des hôtels de la partie française seront entièrement rénovés fin 2019 et ne seront donc pas prêts pour la prochaine saison touristique.

Le président de la Collectivité le rappelait vendredi 13 juillet lors de la conférence de presse au cours de laquelle s’est présenté le nouveau propriétaire du Riu : « 95% du parc hôtelier a été affecté » par le passage de l’ouragan Irma le 6 septembre dernier. L’hébergement constitue un élément essentiel de l’industrie du tourisme, principale économie du territoire. Daniel Gibbs précisait aussi que depuis le passage de Luis en 1995, « il manque ¾ de la flotte hôtelière », alors que le territoire aurait besoin au minimum de 2500 à 3000 chambres pour véritablement parler de relance économique.

Or, au premier juillet, l’association des hôteliers de Saint-Martin recensait 150 chambres disponibles sur les 14 hôtels membres, contre 1163 avant Irma. L’association rassemble entre autres, les six plus gros complexes hôteliers du territoire : Le Riu, désormais Sole Resorts, le Club Orient, le Mercure, le Beach Hôtel, le Grand Case Beach Club et La Samanna qui à eux seuls comptabilisent en temps normal environ 900 chambres et emploient environ 70% du personnel hôtelier de la partie française.

Seules 454 chambres devraient être disponibles en décembre

A l’heure actuelle, seuls 5 des 14 hôtels sont ouverts. Et aucun d’entre eux ne fonctionne entièrement. D’ailleurs 100 des 150 chambres disponibles au total, se trouvent au Mercure - sur les 180 dont disposait l’établissement avant Irma.

Quant aux prévisions pour décembre 2018, soit la prochaine saison touristique, elles sont de 454 chambres. « La relance réelle du territoire se fera fin 2019 » avance Patrice Seguin, président de l’association des hôteliers et directeur du Beach Hôtel. « Cet hiver, si on fait une demi-saison ce sera déjà pas mal » prévoit-il avec pragmatisme. Hormis son hôtel, tous les autres devraient être entièrement rénovés fin 2019. « Dans le système touristique, ce qui fait que les gens viennent, c’est la programmation. La programmation des tours opérateurs et des compagnies aériennes ne peut se faire qu’à base d’hébergement, c’est-à-dire de chambres d’hôtels » poursuit-il.

La reconstruction est un travail de longue haleine. Plutôt que de parler des difficultés auxquelles doivent se confronter les propriétaires et gérants des établissements, Patrice Seguin préfère le terme d’ « état de fait ». La plupart des hôteliers ont touché au moins une partie de leurs indemnités d’assurances, même si quelques dossiers sont encore en suspens. Le problème des assurances reste donc « marginal » selon le directeur du Beach Hôtel. Le fait est qu’avant de reconstruire il y a toute une phase qu’il qualifie « d’opaque » pour le grand public. Pour illustrer son propos il prend l’exemple du Beach Hôtel, tout en reconnaissant l’aspect extrême de sa situation en termes de dégâts, vis à vis des autres hôteliers.

Les délais de reconstruction : "un état de fait"

Le 4* de Marigot n’ouvrira pas avant la fin 2020, les travaux devant débuter en début d’année prochaine, soit quinze mois après Irma. Après avoir géré la situation de crise des premières semaines, et traité l’aspect social, c’est-à-dire dans son cas, avoir procédé au licenciement économique de sa trentaine de salariés, il a fallu réfléchir à un nouveau projet. Puis est venu le temps de l’ingénierie, des architectes et bureaux d’études. 70

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Et ensuite celui des propositions puis des dépôts de permis de construire, et de l’attente des délais d’instruction (2 à 4 mois) puis de recours (3 mois) tout en consultant les entreprises et négociant avec elles les devis et délais avant de finaliser les détails techniques du projet. Et pour tout cela il faut déjà des fonds, donc ceux qui n’avaient pas de trésorerie ont dû attendre le versement de leurs indemnités. Parmi les gros hôtels, seul le Grand Case Beach Club a commencé rapidement les travaux. Les autres qui s’y mettent à présent sont tributaires, comme les particuliers, des délais d’approvisionnement. Le Club Orient, qui a subi également d’énormes dégâts, prévoit de proposer 30 bungalows à la saison prochaine, soit 20% de sa capacité. « Il faut admettre que le territoire n’est pas organisé pour ça » souligne Patrice Seguin en faisant référence à l’énorme chantier global de reconstruction et rejoignant ainsi ce qu’il appelle « l’état de fait », celui inhérent au caractère insulaire.

Pour certains, la reconstruction est l’occasion d’améliorer la qualité du produit, de procéder aux rénovations nécessaires avant Irma et de s’ancrer dans la mouvance du développement durable. C’est le cas du Beach Hôtel notamment qui en profitera pour monter en gamme et augmenter le nombre de chambres. L’hôtel en comptait historiquement 144, mais seules 110 étaient utilisables avant septembre 2017. « Il y en aura 175 dans le nouveau projet » annonce Patrice Seguin. L’ex Riu, passé aux mains de Sole Resorts, sera entièrement réhabilité et devrait proposer 350 chambres, soit une centaine de plus qu’avant.

La question des emplois

Le groupe Belmond qui possède La Samanna a annoncé à maintes reprises sa réouverture fin 2018, bien que nul ne sache pour le moment si les travaux ont vraiment débuté. Sole Resorts et le Club Orient planchent pour une réouverture totale fin 2019. Devant de tels délais se dessine la question des emplois. Si La Samanna a licencié près de la moitié de ses quelques 120 employés, et le Beach Hôtel la totalité de ses 30 salariés, le Riu (désormais Sole Resorts), le Grand Case Beach Club et le Club Orient les ont placés en activité partielle, comme la plupart des établissements. La députée Claire Guion-Firmin a demandé le 17 juillet dernier à la ministre du travail si elle prévoyait une nouvelle prorogation de la durée du dispositif d’activité partielle qui doit se terminer en novembre prochain. Si ce n’était pas le cas, que deviendront tous ces employés en attendant la réouverture de leur établissement ?

Pour l’association des hôteliers, l’un des enjeux primordiaux en attendant réside en la formation des employés. Si les établissements montent en gamme il faudra que la qualité du service suive. « On veut une formation de qualité » rapporte Patrice Seguin qui pense notamment aux écoles hôtelières de métropole ou de Suisse, et à des stages d’au moins six mois dans de grands établissements français afin de créer un vivier de compétences sur le territoire et de pouvoir, pour ceux qui vont devoir réembaucher, le faire localement.

Reconstituer ensemble un produit touristique de qualité

Au delà de la reconstruction de leurs établissements, les hôteliers espèrent aussi que le territoire va pouvoir se repositionner pour attirer de nouveau les touristes qui auront dû partir en vacances ailleurs dans l’entre deux. « Il faut s’assurer que le produit touristique soit prêt à tous les niveaux. Il n’a de sens que si le reste suit dans la montée en gamme » affirme le président de l’association des hôteliers. L' AHSM souhaite la mise en place d'un comité de pilotage spécifique " reconstruction du produit touristique ". Selon les hôteliers, « tous les outils existent, mais tout le monde avance en marche dispersée ». Pour eux, il faudrait centraliser les problèmes à résoudre pour apporter une réponse plus rapide et de qualité. Arriver à coordonner tous les outils qui permettent de reconstituer un produit touristique de qualité et se réorganiser pour effectuer une promotion de qualité et mieux organiser la stratégie touristique dans sa globalité constituent leurs préoccupations principales. « C’est tous ensemble qu’on doit redévelopper le produit touristique (restaurateurs et institutions compris). Le marché global aime beaucoup le territoire, les gens sont très en attente de la reconstruction à condition qu’on fasse ce qu’il faut pour que les gens soient contents » conclut-il. Fanny Fontan

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