Fokon'olona Et Collectivités Rurales En Imerina

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Fokon'olona Et Collectivités Rurales En Imerina enex: z Fokon'olona :; c::;) c z Q ~ et collectivités rurales e;, ~ 1:' CI ~ c:.::I en Imerina • ! FÜKÜN'üLüNA EN IMERINA DU M:ËME AUTEUR Nous avons mangé la forêt (Paris, Mercure de France, 1957). Traduit en italien, Milan, Baldini & Castoldi, 1960. « Ethnologie et Bibliographie ethnographique de l'Indochine II in Ethnologie de l'Union Française Tome II. Asie, Océanie, Amé­ rique par A. Leroi-Gourhan et J. Poirier (Paris, Presses Univer­ sitaires de France, 1953). Sous PRESSE : Sar Louk (Paris, Plon, Collection « Terre Humaine ll). L'HOMME D'OUTRE-MER Collection publiée par le Conseil supérieur des Recherches sociologiques outre-mer et par l'Office de la Recherche scientifique et technique Outre-Mer Nouvelle Série, N° )1" Georges CONDOMINAS Maître de recherches à l'ORSTOM et collectivités rurales EN IMERINA Préface du gouverneur Hubert DESCHAMPS Directeur des Sciences humaines d l'ORSTOM Avec 2 croquis ÉDITIONS BERGER·LEVRA ULT 5, rue Auguste-Comte - PARIS (VIe) 1960 © by Éditions Berger-Levrault, 1960 Tous droits de traduction, reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. PRÉFACE Un des reproches les plus justes que l'on peut faire à l'ancienne politique coloniale française est d'avoir négligé les institutions de base traditionnelles au profit d'un système d'administration directe. On ne trouvait rien de comparable outre-mer (au moins dans les textes) à l'autonomie de nos communes et de nos départements. En fait, dans l'Afrique conti­ nentale, de larges pans des anciens édifices politiques s,ubsistaient: lignages, tribus, associations, chefferies, Etats, qui maintenaient, en sous-ordre, une vie insti­ tutionnelle non négligeable, avec des habitudes de commandement, d'équilibre et de discussion. Elles ont prouvé leur vitalité en fleurissant dans les nouveaux organismes politiques nés de la Constitution de 1946 et épanouis dans la loi-cadre de 1957, puis dans les Républiques de la Communauté. A Madagascar, la dégradation des cadres anciens était beaucoup plus avancée, parce que venant de plus loin. Les tribus et les clans avaient été brisés en Imerina dès la fin du XVIIIe (par le grand roi Andrianampoinimerina), et ébranlés au siècle suivant dans les autres régions par l'extension du système merina. Nos habitudes d'administration directe ont complété ce processus; les rois et chefs de tribus qui subsistaient encore en de nombreux points de la côte ont vu leur pouvoir fondre devant celui des administrateurs et des chefs de canton formés dans les écoles. Et rien ne les avait remplacés. Quant aux infrastructures au niveau du village, elles ont mieux duré, parce que plus en marge de l'action gouvernementale et moins exposées à sa concurrence. Andrianampoinimerina, en détruisant les cadres moyens, a renforcé la cellule de base, le 6 FOKON'OLONA EN IMÉRINA fokon'olona (réunion des gens, ce que nous traduisons, fort mal, par « commune malgache »). En dehors de l'Imerina on a souvent déclaré que le fokon'olona n'existait pas. C'est vrai si l'on pense à des institutions de village, c'est faux si l'on pense à des structures parentales. Le foko, (le clan) existe à peu près partout; les chefs de famille règlent les questions et litiges essentiels concernant la communauté. En fait, comme le démontre M. Condominas dans le présent ouvrage, le fokon'olona merina, lui-même, n'est pas cette assemblée de village, à base territoriale, que nos juristes assimilateurs ont voulu y voir, mais un système parental à base clanique, un foko, comme partout ailleurs. Le système politique issu de la Constitution de 1946 s'était surtout attaché aux superstructures: parlementaires, assemblées territoriale ou provinciales et gouvernements locaux. Les institutions de base ne furent considérées que plus tardivement et timidement. Madagascar a donné l'exemple avec ses CAR (Collec­ tivités autochtones rurales) et CRAM (Collectivités autochtones rurales modernisées), réunissant plusieurs villages avec un Conseil d'administration, pour des réalisations modernes, avec des subventions et une certaine autonomie. Ces institutions nouvelles, tout à fait étrangères aux habitudes, allaient-eUes pouvoir prendre vie? Dans quelle mesure des gens habitués depuis plus d'un siècle à obéir au Fanjakana (commandement, administration) allaient-ils pouvoir prendre une certaine autonomie de décision? La difficulté était d'autant plus grande qu'il s'agissait de problèmes absolument étrangers, neufs, différents de la coutume des ancêtres, jusqu'alors pieusement suivie. Le haut-commissaire, André Soueadaux, très sou­ cieux de l'expérience CAR et CRAM, demanda donc au Conseil supérieur des Recherches Sociologiques outre-mer d'enquêter sur ces nouveaux organismes afin de savoir comment ils fonctionnaient sociologi­ quement et dans quelle mesure ils se branchaient sur PRÉFACE 7 les institutions traditionnelles (notamment le fokon' olona), pour en recevoir le sens de l'intérêt collectif et les habitudes de responsabilité, sans lesquelles ils ne constitueraient que des dépendances nouvelles des services administratifs et non cette rénovation des initiatives de la base, qui était désirable. Je désignai pour ce travail, M. Condominas, maître de Recherches à l'Office de la Recherche scientifique et technique outre-mer, bien connu par ses travaux en Indochine, très au fait de l'Afrique par une expé­ rience au Togo, et dont la conscience scientifique n'avait d'égale que son extraordinaire aptitude au contact avec les milieux autochtones, provenant d'une sympathie active, d'un enthousiasme communicatif et d'un don des langues fort remarquable. La mission de M. Condominas a eu lieu en 1955. La rédaction des résultats en a été retardée jusqu'à ce jour par la maladie et par une nouvelle mission en Indochine. Entre temps, le problème a évolué. Le Gou­ vernement de Madagascar a singulièrement modifié et complété le système d'encadrement rural avec le concours du BDPA et les services d'Agriculture. La nouvelle République malgache poursuit cette politique qui a conduit à la constitution de véritables communes et doit rénover la vie locale. Une partie des vœux de M. Condominas est ainsi réalisée. Il n'en reste pas moins qu'il a étudié dans sa réalité profonde le fokon'olona, dont nous connais­ sions seulement l'aspect extérieur juridique, et qu'il a pénétré la vie des nouvelles communautés rurales. Son excellent travail a fait ainsi progresser la connais­ sance des sociétés de Madagascar et doit constituer un nouvel instrument de leur développement écono­ mique et social. Hubert DESCHAMPS Umites de"(okon"olona- limiLe. de quartiers Cfokon'olona adminillraur.)el d•• è.A.R. d·Ambatomang8 @l Ch....·lieu. de CA.R. el de quarti.... Les Fokon'olona d'Ambato-Manga . .. Andrembelaza ~ Zanak'Andrianàdy o Autres Fokon'olona INTRODUCTION But et méthode de l'enquête La mission à Madagascar, que m'a confiée IvI. le gouverneur Deschamps, avait pour objet l'étude sociologique des collectivités CAR (Collectivités autochtones rurales) et CRAM (Communautés rurales autochtones modernisées). Elle ne devait pas, pour des raisons de santé, dépasser six mois. Cette limitation dans le temps renforçait la nécessité de la limitation dans l'espace qu'imposait la nature même de nos recherches: pour qu'une étude sociologique appliquée ayant pour but de connaître l'adaptation et le fonction­ nement d'une institution nouvelle puisse être conduite avec un maximum de garantie scientifique par un seul chercheur, il faut que le fond culturel sur lequel on a greffé cette institution présente une certaine homogénéité; si le même chercheur doit observer la marche de cette nouvelle institution sur plusieurs groupes ethniques, il faut qu'il ait une profonde connaissance des différents « patterns )) où celle-ci aura été implantée, qu'il puisse disposer pour chacune d'elles d'études ethnographiques approfondies. Or on sait que des collectivités CAR et CRAM ont été instituées dans toutes les Provinces de la Grande Ile: il aurait été présomp­ tueux de prétendre pouvoir traiter de ce problème dans l'état actuel de nos connaissances pour l'ensemble du territoire. Nous avons donc restreint notre champ d'étude au seul groupe Merina circonscrit en gros à la province de Tananarive. Une raison majeure imposait le choix de ce groupe ethnique, c'est en effet chez les Merina que l'on trouve l'institution traditionnelle dont on a invoqué l'existence lorsqu'on a voulu créer les collectivités: le fokon'olona. On pourrait ajouter aussi que les Merina consti· tuant le groupe ethnique non seulement le plus évolué, mais encore le plus ouvert à tous les processus d'acculturation, la réussite ou l'échec chez eux d'une institution dont l'objet majeur est d'introduire des techniques de production et de gestion modernes pourrait donner des indications sur l'avenir dans les autres milieux malgaches. Nous avons déjà dit que la limitation de notre mission dans le temps nous empêchait d'étudier le problème dans plusieurs 2 10 FOKON'OLONA EN IMÉRINA groupes ethniques. En fait, elle représentait un handicap déjà sérieux pour l'étude d'un problème de sociologie appliquée dans le seul groupe merina. Pour connaître les modifications apportées par une nouvelle institution et son adaptabilité à un milieu donné, encore faut-il avoir une vue aussi exacte que possible de ce milieu et de ses ten­ dances, de sa dynamique. Certes, on ne manque pas d'études sur les Merina - plus connus sous le nom de Hova, l'une des castes, numériquement la plus nombreuse, qui composent ce groupe -, mais en dehors des travaux ethnographiques anciens, l'abondante littérature qui leur a été consacrée est centrée sur l' Histoire ou le Droit. Or, pour le travail qui m'était demandé, il était nécessaire d'avoir une base sociographique qui fût à jour, l'acculturation subie par cette société ayant été prodigieuse. Même si ce genre de documents n'avait pas fait défaut j'aurais été amené à faire un séjour dans un village merina sans collec­ tivité, puisque cette institution n'a pas été répandue sur la totalité du territoire.
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