TENTATIVE DE REPRÉSENTATION DE QUELQUES PRÉPOSITIONS DE L’ANGLAIS MODERNE : Le Cas De TO
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TENTATIVE DE REPRESENTATION´ DE QUELQUES PREPOSITIONS´ DE L'ANGLAIS MODERNE : le cas de TO Lise Hamelin To cite this version: Lise Hamelin. TENTATIVE DE REPRESENTATION´ DE QUELQUES PREPOSITIONS´ DE L'ANGLAIS MODERNE : le cas de TO. Linguistique. Universit´ede Caen, 2010. Fran¸cais. <tel-00648292> HAL Id: tel-00648292 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00648292 Submitted on 5 Dec 2011 HAL is a multi-disciplinary open access L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destin´eeau d´ep^otet `ala diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publi´esou non, lished or not. The documents may come from ´emanant des ´etablissements d'enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche fran¸caisou ´etrangers,des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou priv´es. UNIVERSITÉ de CAEN BASSE-NORMANDIE U.F.R. : LANGUES VIVANTES ÉTRANGÈRES ED 68 : Littératures, Cultures et Sciences Sociales THÈSE Présentée par Mlle Lise HAMELIN Et soutenue le 25 novembre 2010 En vue de l’obtention du DOCTORAT de l’UNIVERSITÉ DE CAEN Spécialité : Langues et Littératures anglo-saxonnes Arrêté du 07 août 2006 TENTATIVE DE REPRÉSENTATION DE QUELQUES PRÉPOSITIONS DE L’ANGLAIS MODERNE : le cas de TO MEMBRES du JURY - M. Jean CHUQUET, Professeur, Université de Poitiers (rapporteur) - M. Philip MILLER, Professeur, Université de Paris Diderot (Paris VII) (rapporteur) - M. Gérard DELÉCHELLE, Professeur honoraire, Université François Rabelais-Tours - M. Claude GUIMIER, Professeur émérite, Université de Caen Basse-Normandie - M. Éric GILBERT, Professeur, Université de Caen Basse-Normandie (directeur de thèse) UNIVERSITÉ de CAEN BASSE-NORMANDIE U.F.R. : LANGUES VIVANTES ÉTRANGÈRES ED 68 : Littératures, Cultures et Sciences Sociales THÈSE Présentée par Mlle Lise HAMELIN Et soutenue le 25 novembre 2010 En vue de l’obtention du DOCTORAT de l’UNIVERSITÉ DE CAEN Discipline : Langues et Littératures anglaises et anglo-saxonnes Spécialité : Linguistique anglaise Arrêté du 07 août 2006 TENTATIVE DE REPRÉSENTATION DE QUELQUES PRÉPOSITIONS DE L’ANGLAIS MODERNE : le cas de TO MEMBRES du JURY - M. Jean CHUQUET, Professeur, Université de Poitiers (rapporteur) - M. Philip MILLER, Professeur, Université de Paris Diderot (Paris VII) (rapporteur) - M. Gérard DELÉCHELLE, Professeur honoraire, Université François Rabelais-Tours - M. Claude GUIMIER, Professeur émérite, Université de Caen Basse-Normandie - M. Éric GILBERT, Professeur, Université de Caen Basse-Normandie (directeur de thèse) 1 Remerciements Mes remerciements vont à mes proches pour leur soutien et leur patience, à mes informateurs anglophones pour leur disponibilité, au laboratoire CRISCO et à l’ensemble de ses membres (administratifs, enseignants et doctorants) pour les conditions agréables dans lesquelles j’ai pu travailler, et les échanges riches dont j’ai pu bénéficier. Je remercie aussi les collègues de l’UFR des Langues Vivantes Étrangères, enseignants et membres du personnel administratif pour leur gentillesse. Enfin je souhaite exprimer toute ma reconnaissance à Éric Gilbert, pour la qualité de la direction scientifique dont j’ai bénéficié, pour sa grande disponibilité ainsi que sa bienveillance. 2 SOMMAIRE Introduction 4 Chapitre 1 : Remarques préliminaires et organisation du travail 6 Chapitre 2 : Y constitue l’aboutissement de l’occurrence de procès 15 Chapitre 3 : Quand to intervient dans la spécification de l’occurrence 141 de procès : constructions de propriétés différentielles sur l’occurrence de relation prédicative Chapitre 4 : To, for et l’articulation du discours : source de point de 249 vue et modes de repérage Chapitre 5 : Construction d’une relation entre deux syntagmes 329 nominaux Conclusion 387 Bibliographie 393 Index des auteurs cités 403 Index des notions utilisées 406 Table des matières 409 3 Introduction Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes attachée à rendre compte du fonctionnement du marqueur to dans ses emplois de préposition (selon la terminologie traditionnelle). L’objectif de cette démarche est de proposer une analyse des différents emplois du marqueur dans la perspective d’en fournir une représentation unifiée apte à rendre compte de l’ensemble des valeurs qui lui sont associées. Ce travail vise notamment à pallier un déficit, nous semble-t-il, de la littérature spécialisée. En effet, si de nombreux travaux ont été consacrés à to dans le cadre du traitement de l’infinitif anglais (To et l'infinitif anglais: détermination et opérations énonciatives, J. Chuquet 1986, Aspect, actance et modalité: systématique de l'infinitif anglais, D. Bottineau 1998, The English Infinitive, P. Duffley 1992, pour ne citer que les travaux les plus volumineux), les analyses de to dans ses emplois prépositionels prenant en compte une grande variété d’emplois du marqueur sont beaucoup plus rares à notre connaissance (on peut tout de même citer C. Guimier 1995-1996 et plus récemment, A. Tyler et V. Evans 2003, 2004). La linguistique cognitive s’est, en effet, emparée du traitement des valeurs spatiales du marqueur, souvent au détriment de ses autres emplois (cf., entre autres, J. Zwarts 2005 et 2007). Quant aux grammaires de construction, elles abordent parfois l’analyse de to, dans l’opposition entre construction ditransitive et construction prépositionnelle de certains procès, entre autres, mais elles n’ont pas vocation à s’attarder sur les spécificités des marqueurs entrant en jeu dans ces constructions (cf. notamment A. Goldberg 1995, chapitre 6). Le présent travail ne prétend nullement à l’exhaustivité, pour une raison bien simple qui est que le marqueur est associé à une grande variété de contextes, et par conséquent, à une grande variété de valeurs : l’Oxford English Dictionary en donne dix-huit définitions différentes, le Collins Cobuild en propose dix-neuf, dans des contextes très divers. Les définitions 6 et 13 ci- dessous, proposées à titre d’exemple, constituent une illustration de l’hétérogénéité de ce panel de valeurs : 6. If you say that something happens to someone’s surprise, relief, horror, etc, you mean that feelings of surprise, relief, horror, etc are caused by what happens.” 4 13 If you say that something is to someone’s advantage, liking, etc, you mean that it is in accordance with it. (définitions du Collins Cobuild English Language Dictionary) Nous n’avons, dans le cadre de cette thèse, rendu compte que d’un nombre restreint de ces emplois, en mettant en avant ceux qui nous ont paru particulièrement représentatifs du fonctionnement du marqueur. Par ailleurs, le syntagme prépositionnel dont to constitue la tête se rencontre dans des positions syntaxiques diverses, ce qui implique à chaque fois la nécessité de prendre en considération les caractéristiques syntactico-sémantiques des différents termes qui constituent l’énoncé et déterminent l’interprétation qui lui est associée. Ce travail n’opèrera donc pas de clivage entre la syntaxe et la sémantique, de même qu’il s’appuiera sur des éléments pragmatiques. L’ensemble de ces paramètres sera pris en compte dans l’analyse qui est proposée. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous nous apprêtons à situer notre travail théoriquement et à expliquer la méthode qui a été la nôtre. 5 1. Remarques préliminaires et organisation du travail 1.1. Ancrage théorique Parmi les analyses récentes de to, et, plus généralement, des prépositions, une grande majorité se réclame du domaine théorique de la linguistique cognitive. C’est le cas notamment des travaux de B. Bergen et N. Chang (2000), de B. Cappelle et R. Declerck (2005), de T. Nakazawa (2006), de A. Tyler et V. Evans (2003 et 2004), de J. Zwarts et Y. Winter (2000) et de J. Zwarts (2005, 2007)1. La plupart de ces travaux reposent sur les principes posés par R. Langacker dans Foundations of cognitive grammar (1987-1991), par G. Lakoff (1997), par L. Talmy (1983 et 2000 notamment), par A. Herskovits (1986)2, K. Coventry (1998), ou encore par C. Vandeloise (1986). Les analyses s’inscrivant dans le cadre de la linguistique cognitive ne sont pas homogènes, dans la mesure où celle-ci ne constitue pas un courant théorique unique, mais plutôt un ensemble de principes sur lesquels les auteurs fondent plusieurs types d’analyse, comme le souligne C. Guimier (2006). Leur point commun, pour ce qui concerne l’étude des marqueurs prépositionels, est qu’elles donnent la primauté à leur valeur spatiale, et considèrent généralement leurs autres emplois comme étant dérivés de cette valeur première par métaphore, concept à propos duquel É. Gilbert (2006) souligne qu’ « il n’est jamais vraiment clairement défini. » 1 Les travaux de J. Zwarts se situent dans le cadre théorique de la sémantique formelle. Toutefois, son traitement des prépositions s’appuie sur les conclusions de R. Jackendoff, dont le traitement des prépositions est largement inspiré par la linguistique cognitive. 2 « The meanings I propose for the prepositions, the ideal meanings, share properties with prototypes, but are better suited to the domain of spatial relations. The ideal meaning of a preposition is a geometrical idea, from which all uses of a preposition derive by means of various adaptations and shifts.” (A. Herskovits, 1986: 39) 6 De fait, l’un des problèmes majeurs posés par l’utilisation de la métaphore comme outil théorique dans les analyses d’inspiration cognitiviste est que ce concept ne fait jamais l’objet d’une définition précise en tant qu’outil métalinguistique. Une autre conséquence des principes fondant la démarche de ces linguistes est que l’analyse des emplois non spatiaux des marqueurs est souvent reléguée au second plan, y compris dans les travaux qui se veulent moins géométriques et plus fonctionnalistes (A. Tyler et V. Evans, 2003). Il est exact que l’analyse diachronique (voir M.L. Groussier 1984) témoigne du fait que les prépositions ayant un emploi spatial ont généralement vu cet emploi attesté avant les autres interprétations qui leur sont associées. Cette primauté chronologique ne signifie pas pour autant qu’en synchronie, la valeur spatiale de ces marqueurs acquière une quelconque préséance sur les autres valeurs.