Appendix: Interview Extracts in the French and German Original
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Appendix: Interview Extracts in the French and German Original NB All extracts relating to the North African material were translated by Nadia Kiwan. Extracts relating to the Malagasy material in French were translated by Ulrike Meinhof and Oriane Boulay, those in English were translated into French by Ricky Olombelo, and those in German were translated by Ulrike Meinhof. All interviews were transcribed verbatim, regardless of linguistic errors by non-native speakers. Introduction 1 Tu sais nous les musiciens nous sommes des idéalistes […] Et moi je me suis très attaché à la terre […] Et bon je voudrais que, les trucs que je chante, que j’ai com- posé, que je les mette en pratique sur le terrain. Mais heureusement on a trouvé des partenaires […] C’est-à-dire pour pouvoir réaliser les rêves et la réalité, voilà […] L’idée c’est ça, c’est-à-dire que y a beaucoup de trucs à faire dans le sud. Y a beau- coup d’argent dans le nord. Comment associer les deux? Donc je crois que bon, si le sud trouve des partenaires sérieux, le nord trouve des partenaires sérieux dans le sud, je crois que c’est à travers ça que l’on peut parler de développement […] C’est pas une aide pour être dépendant mais ce sont des coups de pouce. (Meinhof’s and Gibert’s interview with members of the Mahaleo group, June 2007, Paris) Chapter 1 1 Mais moi quand je chante je pense que je chante dans le sens traditionnel … Traditionnel c’est une chanson vraiment vivre dans ton sang, pour moi, parce que c’est traditionnel, tradition, c’est ton original. C’est quelque chose original. Donc c’est là que tu fais sortir ton esprit et quelque fois c’est une chose de quelqu’un d’autre aussi a déjà fait […] Donc comme si tu es Antandroy tu chantes le banaiky, si tu es Antanosy tu chantes le mangaliba […] Le salegy, ça vient du Nord, le centre c’est le Hira gasy et le tsapiky – Tulear, c’est le traditionnel de Tulear, donc c’est comme ça. Donc je fais les traditionnel un peu mixé, je prends deux, je fais mangaliba … et je fais jihe aussi, c’est un peu comme le rythme beko j’ai composé ça avec une guitare et j’ai fait comment se sentir bien avec la musique. (Meinhof’s and Gibert’s interview, October 2007. London) 2 Ce processus [identitaire] accompagne le double mouvement du tsapiky de la ville vers la campagne et de la campagne vers la ville. (Mallet 2009: 15) 3 Le tsapiky unifie l’espace de la ville. Il transcend le temps quotidien et donne sens aux différentes manifestations festives: sports, concerts, bals poussières, cérémonies. Pratique musicale, il est indissociable de la danse et du chant. Langage partagé, miroir de la violence et de la misère. (Mallet 2009: 126) 4 Dama: Tu sais la musique traditionnelle n’est pas aussi traditionnelle que ça. Pourquoi je dis ça? J’écoute, par exemple Mama Sana jouer 206 Chapter 1 Interviews 207 dans le village […] pour moi, c’est une musique de maintenant, contemporaine. Quand elle était vivante, c’était au 20e siècle elle était vivante, elle joue et elle raconte la vie de maintenant dans les chansons. Et comment comment dire que c’est une musique tradi- tionnelle, du folklore, tu vois, c’est dépassé, au contraire, c’est une musique actuelle, vraiment comment appeler ça – du terroir quoi. Et c’est dynamique. Et elle raconte tout ce qu’elle voit, et après, parce qu’il y a pas de texte définitif, tu vois c’est comme les … les … les … jijy ce que font les jijy là … ils racontent tous les événements qui se passent dans le village dans la chanson. Et demain, quand ils chantent cette même mélodie, mais avec d’autres événements qui se passent dans … Régis: Ah mais c’est ça, c’est ça l’évolution … Dama: Oui, c’est pas une tradition, un truc de musée. (Conversation between Meinhof, Rasolofondraosolo and Régis Gizavo, December 2005, Paris) 5 Moi je joue pas de la musique, je suis pas instrumentiste, donc chaque fois que je fais appel à un guitariste, forcément, c’est quelqu’un qui joue la façon guitare classique, donc folk, carrément Mahaleo, et c’était là que je me suis dit, non je viens du sud, je suis Tandroy, j’écoutais du beko donc je suis ça quoi, je suis la terre rouge, je suis le soleil brûlant du sud, donc si je chante, il faut que je sors une voix rocailleuse au lieu d’une voix mielleuse. Donc je me suis dit tout ça dans ma tête et ça m’a guidé dans mes compositions afin de ne pas, comment dire, être prisonnier en quelque sorte de son amour. Parce que l’amour c’est Mahaleo. (Meinhof’s interview, April 2009, Nantes) 6 Dama: Parce que tu as dit, y a pas un rythme de référence, pour distinguer, pour savoir, pour identifier, ça, c’est la musique du [Fort-Dauphin] […] Donc le mangaliba maintenant est devenu la musique de référence de Fort-Dauphin. C’est ça? Daday: Oui, c’est ça. Euh, depuis le rythme de Fort-Dauphin, c’est déjà là. Mais ce n’est pas, ce n’est pas mangaliba. C’est moi qui donne le mot mangaliba pour appeler ce rythme. Dama: Et l’histoire des mangaliba? Daday: Les mangaliba? Bon, à chaque fois, je joue à Tuléar, à Beheloka, à Morombe et il y a beaucoup de gens qui demandent, quel est le rythme de Fort-Dauphin parce que à Morombe c’est banaky, à Tuléar c’est tsapiky, pecto, à Diego c’est salegy, à Fort-Dauphin y a pas. Donc je commence à chercher le rythme de Fort-Dauphin et de valoriser le rythme de Fort- Dauphin. Je choisis l’humeur Mangaliaba pour renommer le rythme de Fort-Dauphin. (Meinhof’s and Rasolofondraosolo’s interview, December 2009, Fort Dauphin) 7 J’ai commencé la musique à l’âge de cinq ans. Yeh. Mon père c’est instituteur et paysan en même temps. À Fianarantsoa. Et ma mère 100 pourcent paysanne. Donc la musique est pour moi, j’y suis né avec, la musique. À la campagne, vous savez très bien, les chants, ça fait partie de la vie totale des peuples paysans. Quand nos parents nous emmènent pour travailler la terre et tout ça […] là-bas, on 208 Appendix chante beaucoup […] et on nous a élevés aussi dans le milieu du christianisme, on est catholiques, et ce qui m’intéressait beaucoup aussi là-dedans, de le début on chante beaucoup à l’église, et dans ma famille tout le monde chante. Et mon père, en même temps instituteur, il joue l’orgue. Il joue l’orgue à l’église. C’est lui qui a joué l’orgue. À Ambalavao, c’est la le tombeau de mes parents. Donc, la musique j’ai com- mencé à l’âge de cinq ans, quand mon père tous les soirs, il nous raconte des contes, tous les soirs avant qu’on dorme des contes et en même temps il joue la guitare et à l’époque quand il finit jouer la guitare, j’ai pris la guitare, et au moment qu’il joue la guitare, je regarde souvent. La main, comme il fait et il dit oui ça sonne bien avec toi comme ça. Donc, chaque fois qu’il fait, il passe la guitare, à cinq ans, six ans. (Meinhof’s and Rasolofondraosolo’s interview, April 2009, Lyon) 8 Ricky: Ça c’est vraiment quelque chose de connu très connu à Mada … Le nom du quartier, c’est 67 Ha … quartier vraiment des différentes ethnies à Madagascar … Et presque toutes les différentes ethnies à Madagascar ils sont tous là-bas … Mais à 80 pourcent des émigrations, des gens, c’est au 67 Ha. Et ça c’est le réseau des artistes, côtières tu vois, et encore … Ulrike: Donc ça c’est vraiment la région des émigrants de la nation. Et c’est vrai pour toutes les ethnies différentes ou seulement pour quelques unes. Ricky: Non c’est vraiment différentes […] parce qu’y [sont] les Antandroy, y a côté les Mahajanga, y a côté nord de Diego, Nosybe et sud-est de Madagascar, tu vois c’est, c’est bien, 67 hectares. (Meinhof’s and Rasolofondraosolo’s interview, December 2009, Fort Dauphin) 9 Non Senge … Il a pris ces morceaux là et il est parti parler à la radio, je vais monter un groupe, voilà, takati, takata, et ensuite il m’avait appelé. Est-ce-que tu peux venir là, parce que j’ai trouvé une date, le 27 avril, au CGM, et je dis ok. J’ai monté à Tana, j’ai habité chez le cousin à 67 hectares, mais à l’époque Jean Ramanambintana, les gens qui étaient avec nous dans le Senge, ils travaillent et ils finissent à 17 heures. Donc on commence la répétition vers 20 heures, 17 heures … Comme ça. Donc moi, j’ai fait à pied tous les jours 67 pour aller à Ankatso. Tous les jours, et rentrer à 10 heures du soir, parce que qu’on a pas l’argent pour prendre le bus, tous les jours j’ai fait ça – ça représente quelle distance? Une heure et demie à pied, tous les jours je viens à 18 heures ou comme ça, et on commence la répétition, on arrête vers 10 heures, et je mange un peu avec eux et je repars pour rentrer à 67 hectares.