Culture Vroum
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Le 17 avril 2020 ANTIBROUILLARD CULTURE VROUM LES BELLES LECTURES DE L’ONCLE PHILIPPE #BONNAUD #CONCEPT-CARS #LES BELLES LECTURES DE L’ONCLE PHILIPPE #PROTOTYPES #RENAULT AUTOUR DE «CONCEPT CARS ET PROTOTYPES D’ÉTUDES RENAULT UN LIVRE CÔTÉ COULISSES À la rencontre de Christophe Bonnaud Propos recueillis par Philippe Colombet Vous cherchez l’homme incollable sur l’histoire du style Renault des années 1960 à 2020, entre autres, le voici. Il se nomme Christophe Bonnaud. Journaliste depuis 1982, il s’est spécialisé dès ses débuts dans l’univers du design automobile. Aujourd’hui rédacteur en chef du site «Lignes / auto», http://lignesauto.fr, il a collaboré en tant que rédacteur et rédacteur en chef à de nombreuses revues automobiles, traitant les voitures classiques, contemporaines ou futuristes. Après le passionnant «Concept cars et prototypes d’études Citroën» publié à l’automne dernier, l’auteur expert qu’est Christophe Bonnaud publie un deuxième volume dans sa collection «Concept cars et prototypes d’études» dédiée à l’histoire des bureaux de style de nos constructeurs L’ère Gaston Juchet et Robert Opron, celle d’un coup de génie nommé Renault 16 ! Vous remarquerez l’impressionnant râtelier de pipes derrière la table…L’ère Gaston Juchet et Robert Opron, celle d’un coup de génie nommé Renault 16 ! Vous remarquerez l’impressionnant râtelier de pipes derrière la table… L’ère Gaston Juchet et Robert Opron, celle d’un coup de génie nommé Renault 16 ! Vous remarquerez l’impressionnant râtelier de pipes derrière la table… Souvenez-vous, à l’automne dernier nous vous présentions un ouvrage qui nous conduisait dans le bureau de design de Citroën, un bureau qui a vécu plusieurs époques, des plus glorieuses aux plus sombres. Plus de 60 prototypes d’études ou de salons étaient décryptés dans ce livre, grâce aux nombreux entretiens avec les designers qui les ont conçus. C’était hier le seul ouvrage à référencer les concept cars les plus emblématiques d’un constructeur. En ce printemps 2020, il n’est plus seul. Son talentueux auteur a remis cela avec un losange après les chevrons. Vivre l’histoire du style Renault des années 1960 à 2020 et de celle des concept cars et prototypes d’études, de l’intérieur, voici ce qu’il propose. De passionnants témoignages «Contrairement à Simca ou même Citroën, chez Renault on partait d’un plan carrossier aux multiples et précises impositions techniques, et on dessinait et modelait au plus près. Bien sûr, une certaine originalité de ces impositions pouvait engendrer un style particulier (nous l’avons constaté avec la R16) mais pas avec un plan carrossier tel que celui de la R18 !», souligne Gaston Juchet, dans ses mémoires. «Ma première impression est olfactive : la clay de couleur verdâtre utilisée alors, sent extrêmement fort, ca me fiche un tract terrible ! Il y a là des projets osés, atypiques, décalés. J’aime vraiment cette époque où les autodidactes peuvent faire leurs preuves !», s’exclame Michel Jardin, sa première impression au style est étonnante. «C’était terriblement frustrant. J’ai quitté Renault car c’était toujours le plus petit commun dénominateur qui l’emportait. La DS, elle, a été dessinée par une seule personne. Alors que là, il fallait réunir le marketing, le service truc, et à la fin sortait un objet gris», s’étonne Mark Held, consultant design. «Il n’y a plus aucun bureau de style digne de ce nom qui va pouvoir vivre dans l’industrie parce que le président est ingénieur, le directeur est ingénieur, le responsable de style est ingénieur et que l’industrie est entièrement manipulée par les ingénieurs. Les Japonais l’ont bien compris en implantant des studios de style avancé en Californie», s’exclame Robert Opron, alors qu’il vient de quitter Renault. «Dans ce concept car Nepta, il existe la part du rêve, enfin !» explique Patrick Le Quément. «On parle toujours de coûts, de qualité de sécurité, mais à un moment, on a envie de clamer ‘et la tendresse, bordel !’» (…) «La grande différence entre Carlos Ghosn et Louis Schweitzer, me confie Le Quément, c’est qu’avec ce dernier, nous sommes dans un rapport en tête à tête, avec une ouverture intellectuelle, alors qu’avec Carlos Ghosn, nous sommes face à sa volonté d’exprimer sa puissance. Il a un orgueil sans limite» (…) «Le patron du design Mercedes de l’époque (Bruno Sacco) est venu sur le stand afin que je lui présente la voiture. Il est revenu ensuite avec l’ensemble de la direction. Plus tard, j’ai été sollicité très sérieusement pour remplacer le responsable du design Mercedes au moment de sa retraite», explique Patrick le Quément. «Notre tâche consiste à donner au client, dans le cadre de temps et de coûts, non pas ce qu’il veut, mais quelque chose qu’il n’aurait même jamais imaginé vouloir. Et lorsqu’il le reçoit, il le reconnait comme étant ce qu’il a en fait toujours voulu», souligne Sir Dennis Lasdun, architecte anglais. «En 2001, lorsque le projet Z11 est brutalement arrêté par Louis Schweitzer, c’est très dur pour tout le monde, et particulièrement pour Nicolas Dortindeguey. Lorsque je comprends sa détresse, je suis finalement content de ne pas avoir été choisi, j’aurais été dans le même état !» déclare Axel Breun à propos du projet de la renaissance de la Berlinette. «Je crois que c’est justifié de dire qu’à mon arrivée, j’ai essayé d’équilibrer ‘style’ et ‘concept’. J’ai voulu donner plus de poids au style, car on est en France, un pays ou` la séduction est reine ! C’est notre obligation de rendre la vie plus belle, une attractivité qui passe par le style» (…) «Aujourd’hui, la technologie tire toute l’industrie à grande vitesse ! Il y a des évolutions profondes qui la bousculent et on comptera les gagnants et les perdants dans cinq à dix ans. Chez Renault, nous avons l’expérience, la force et la santé pour combattre», explique Laurens van den Acker. Voici quelques beaux extraits de ce livre qui ne manquent pas de nous mettre en appétit. Six chapitres sont au sommaire. Après une préface de Patrick le Quément, le premier chapitre est consacré à «L’ère Gaston Juchet et Robert Opron». Le chapitre deux va vous faire plonger dans l’époque des prototypes d’études des années 1970 et 1980. Chapitre trois, vous entrerez dans l’ère Patrick le Quément, juste avant un passionnant chapitre quatre dans la foulée avec les concept cars de 1988 à 2009. Logique, le chapitre cinq est celui, actuel, de l’ère Laurens van den Acker et précède, fort logiquement à nouveau, un chapitre six dédié aux concept cars de 2010 à 2020. Logique, mais tant de surprises vous attendent dans chacun de ces chapitres. À l’origine de ce livre incontournable, il y a un passionné, il y a un auteur expert que nous connaissons bien, entre autres, depuis son «1968-2018, les 50 ans qui ont changé l’automobile», notamment… Nous sommes à Rueil Malmaison, sous l’ère Juchet – Opron. Après être passé de «l’autre côté» Flash-back, né le 3 avril 1961 cet autodidacte du domaine des médias est tout de même titulaire d’un Bac de dessinateur industriel, puis d’un BTS industriel avant un passage à Clermont-Ferrand chez Michelin. C’est en 1982 qu’il rejoint «Auto Hebdo» en tant que rédacteur avant de participer à la création de l’hebdomadaire «Auto Plus» en 1988. 1992, il passe rédacteur en chef adjoint du magazine «Auto Journal». Années 2000, il occupera des postes de rédacteur en chef des magazines «Auto Moto» et «Argus Automobile». 2008, il fonde avec ses deux associés Nicolas Langlois de Bazillac et le regretté photographe Patrick Sautelet la société éditrice «Lignes Auto» qui publie un magazine éponyme dédié au design dans le transport. C’est l’occasion pour lui d’interviewer les patrons du design des grands groupes automobiles mondiaux dont Jean-Pierre Ploué. 2010, il est également l’un des journalistes à être passé de «l’autre côté» de la barrière en devenant le responsable de la prospective et de la concurrence au sein du groupe français PSA Peugeot Citroën de 2010 à 2013 au contact direct du design géré par le même Jean-Pierre Ploué. Intégrant le groupe PSA au département produit, analyse concurrence, il découvre ainsi le quotidien de l’envers du décor au plus près du département design. 2013, il reçoit une opportunité qui ne se refuse pas, devenir rédacteur en chef du magazine «Automobiles Classiques», un magazine créé à la fin des années 80 avec un autre passionné de design automobile notre ami Serge Bellu, lancement d’une nouvelle formule, stabilisation des ventes, conquête d’un nouveau lectorat tout en restant fidèle à ses fondamentaux, un défi. Être membre du jury du concours d’élégance «Chantilly Arts & Élégance Richard Mille» est un autre challenge que l’éclectique Christophe a aussi accepté. Vu ce parcours l’on comprend que ses livres soient à dévorer. Une politique éditoriale qui innove Aux côtés de Christophe Bonnaud, un éditeur, un nouveau venu dans le monde de l’édition. BJB veut être un passeur. Passeur entre l’auteur qui a besoin de décrire son univers et le lecteur à la recherche de cette partie que l’auteur suggère, suscite et met en route. Jeune maison d’édition située en région parisienne, créée par un amoureux de la voiture et passionné de littérature populaire, la ligne éditoriale de BJB se décline autour de la voiture. Chapitre 2, plongeons dans les incontournables années 70 et 80, les prototypes d’études du losange sont sortis, vous avez bien gardé votre pantalon à pattes d’éléphant ? Indispensable ! Deux axes dominent, les «Beaux livres» et les «Polars».