Journal De La Société Des Océanistes, 130-131 | 2010, « Hommage À Bernard Juillerat » [En Ligne], Mis En Ligne Le 31 Décembre 2010, Consulté Le 22 Septembre 2020
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Journal de la Société des Océanistes 130-131 | 2010 Hommage à Bernard Juillerat Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/jso/5994 DOI : 10.4000/jso.5994 ISSN : 1760-7256 Éditeur Société des océanistes Édition imprimée Date de publication : 15 décembre 2010 ISBN : 978-2-85430-027-7 ISSN : 0300-953x Référence électronique Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010, « Hommage à Bernard Juillerat » [En ligne], mis en ligne le 31 décembre 2010, consulté le 22 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/jso/ 5994 ; DOI : https://doi.org/10.4000/jso.5994 Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020. © Tous droits réservés 1 SOMMAIRE Dossier Hommage à Bernard Juillerat Bernard Juillerat. Une passion du sujet Denis Monnerie et Pierre Lemonnier Bibliographie et filmographie de Bernard Juillerat Isabelle Leblic Remembering Bernard Juillerat. Visiting the Bánaro after Richard Thurnwald Marion Melk-Koch Bernard Juillerat. Lettres à un jeune ethnologue Philippe Peltier C’est l’Afrique qui a fait de Bernard Juillerat, océaniste renommé, un anthropologue… Jeanne-Françoise Vincent À propos de l’exposition A tribute to Bernard Juillerat: The Iafar between symbols and artifacts Nicolas Garnier Hommage à Bernard Juillerat Un interlocuteur des psychanalystes André Green Flying away like a bird: An instance of severance from the parental abode (Iwolaqamalycaane, Yagwoia, Papua New Guinea) Jadran Mimica Kinship, Ritual, Cosmos Andrew Strathern et Pamela J. Stewart Enfanter, est-ce bien « naturel » ? Rite, représentation, fantasme de l’engendrement dans un culte polynésien Françoise Douaire-Marsaudon Les Kanak et les rêves ou comment redécouvrir ce que les ancêtres n’ont pas transmis (Nouvelle-Calédonie) Isabelle Leblic An end and a beginning for the gift? Marilyn Strathern L’altérité de l’altérité ou la question des sentiments en anthropologie Monique Jeudy-Ballini À propos de deux ouvrages de Bernard Juillerat Gilles Bounoure Ignames, enfants des hommes. Horticulture et reconduction du social à Wallis (Polynésie occidentale) Sophie Chave-Dartoen Rejoua aurantiaca. Bernard Juillerat et la botanique Christian Coiffier Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 2 The mother and her ancestral face. A commentary on Iatmul iconography Christian Kaufmann Symboles et figures, deux modes sociaux de signification. L’exemple de la Grande Maison d’Arama (Nouvelle-Calédonie) Denis Monnerie Mythes et rites chez les Anga Pierre Lemonnier Miscellanées Étude d’une grotte sépulcrale préservée de Nouvelle-Calédonie Christophe Sand et André-John Ouetcho Écoutons les chants de Takuu Gilles Bounoure Mā’ohi Travellers before 1825 and new insights from shipping lists Rhys Richards Comptes rendus d'ouvrages Pratique et théorie kanak de la souveraineté… 30 janvier 1936, Jean-Marie Tjibaou, 4 mai 1989… de Hamid Mokaddem Isabelle Leblic Conversations calédoniennes. Rencontre avec Jacques Lafleur de Wallès Kotra Isabelle Leblic Calédonie, l’heure des choixdeJean-Loup VIVIER Isabelle Leblic Vers une école multilingue dans les collectivités françaises d’Océanie et de Guyanecoordonnée par Jacques Vernaudon et Véronique Fillol Raymond MAYER Étudier sa propre culture. Expériences de terrain et méthodes sous la direction de Jean Guiart Raymond MAYER Le spectacle de la culture. Globalisation et traditionalismes en Océanie d'Alain Babadzan Raymond MAYER Jeunesses autochtones. Affirmation, innovation et résistance dans les mondes contemporainsdirigé par Natacha Gagné et Laurent Jérôme Isabelle Leblic La France dans le Pacifique Sud. Les enjeux de la puissancedeNathalie Mrgudovic Raymond MAYER Die Société commerciale de l’Océanie (1876-1914). Aufstieg und Untergang der Hamburger Godeffroys in Ost-Polynesien de Claus GOSSLER Gilles Bounoure Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 3 James Cook and the Exploration of the Pacificdirigé par Adrienne L. KAEPPLER Gilles Bounoure Ethnographische Ergebnisse aus Melanesien, I. Reisebericht. Die polynesischen Inseln an der Ostgrenze Melanesiens, II. Die westlichen Inseln des Bismarck- Archipels de THILENIUS Georg Gilles Bounoure Trésors des îles Salomon. La collection Conru de Kevin Conru et Deborah Waite Gilles Bounoure Reisen und Entdecken. Vom Sepik an den Main. Hintergründe einer Ausstellung Christian Coiffier Hunting the Collectors. Pacific Collections in Australian Museums, Art Galleries and Archives dirigé par Susan COCHRANE et Max QUANCHI Gilles Bounoure Tapa, étoffes cosmiques de l’Océanie dirigé par Laurent Guillaut et al. Raymond MAYER Le bestiaire mélanésien. 100 représentationsde Didier Zanette Isabelle Leblic Musique du monde. Nouvelle-Calédonie. Voix des rivages et des montagnes Isabelle Leblic Géo 370 : dossier Nouvelle-Calédonie Isabelle Leblic Canoes of the Grand Ocean coordonné par Anne Di Piazza et Erik Pearthree Gilles Bounoure Actes de la Société et Actualités In memoriam Roger Curtis Green (1932-2009) Christophe Sand Assemblée générale (exercice 2009) Vient de paraître (septembre 2010) Listes des ouvrages reçus Catalogue des publications de la Sdo - 2010 Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 4 Denis Monnerie et Pierre Lemonnier (dir.) Dossier Hommage à Bernard Juillerat Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 5 Bernard Juillerat. Une passion du sujet Denis Monnerie et Pierre Lemonnier « Une interprétation ou une théorie ne supporte le vieillissement que lorsqu’elle fournit simultanément les matériaux bruts qu’elle analyse. » (Juillerat, 1993 : 178) Photo 1. – Bernard Juillerat sur le terrain (©Michèle Juillerat, nd) Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 6 1 De 1977 à 1982, Bernard Juillerat fut « secrétaire général adjoint responsable de la revue » au sein du bureau de la Société des Océanistes. Dix-sept livraisons du présent Journal témoignent des week-ends et des soirées que Michèle Juillerat et lui consacrèrent à cette tâche aussi discrète qu’ingrate, qui va de la recherche d’articles à la transformation de manuscrits moins parfaits que ne le pensent leurs auteurs en des écrits « mis aux normes » d’une revue que l’on s’efforce de faire vivre. Manière de rappeler d’entrée la dette de la Société des Océanistes à l’égard de Bernard – et de présumer qu’à la différence de ces amis et collègues qui s’étonneront des quatre ans écoulés entre sa disparition et l’hommage que nous lui rendons ici, il nous aurait sans doute pardonné notre lenteur. Notre revue lui doit aussi un mémorable numéro spécial sur le chamanisme (n° 56-57, 1977), pour lequel il sut réunir le concours de six éminents collègues étrangers. C’est à la même époque qu’il eut la générosité de donner de son temps et de sa patience pour animer au CNRS une « recherche coopérative sur programme » (RCP 587 AMOC, Anthropologie du monde océanien contemporain, 1980-1987) puis proposer un « groupement de recherche » (GDR ITSO, Identité et transformations des sociétés océaniennes, à partir de 1988) au sein desquels il réunit, pour la première fois, et pour le bien commun, des chercheurs comptant parmi les plus farouchement individualistes d’une profession qui n’en manque pas. 2 Parallèlement à cet engagement aussi désintéressé qu’efficace dans la vie de la recherche océaniste à un moment crucial de son institutionnalisation en France, Bernard Juillerat a produit une œuvre abondante, luxuriante même, forte de huit livres, auxquels s’ajoutent trois ouvrages dirigés ou co-dirigés, cinquante-deux articles et quarante-huit comptes-rendus qui, pour la plupart, constituent de brefs articles. Loin de se contenter d’aborder avec originalité la majorité des domaines de la discipline anthropologique, il a également renoué le dialogue avec la psychanalyse, tant de manière théorique qu’à travers des études de cas minutieusement construites et analysées. Partiellement écrite (1992) ou traduite en anglais (voir la bibliographie établie par Isabelle Leblic pour ce volume), son œuvre a fait l’objet de multiples commentaires, à la fois sous forme de recensions et lors des débats qu’il a initiés pour exposer et défendre systématiquement les hypothèses ou points de vue qui étaient les siens. C’est ce dialogue, d’autant plus dense et précis qu’il était proposé par un chercheur que seule sa passion de la science faisait sortir de sa réserve naturelle, que poursuivent la vingtaine de chercheurs qui lui rendent ici hommage. Les multiples facettes d’un chercheur accompli 3 Initialement formé à Lausanne aux lettres et aux langues (anglais et espagnol), puis à l’anthropologie, auprès de Roger Bastide, à la Sorbonne, Bernard Juillerat était d’abord un homme de terrain et un praticien de l’enquête monographique sous toutes ses formes. Ayant découvert l’Afrique alors qu’il était affecté à une école suisse de Kinshasa, il réalise entre 1966 et 1968 une première enquête de seize mois chez les montagnards Mouktélé du Nord Cameroun, avec l’aide du Fonds national de la recherche scientifique suisse. Il soutient à Paris en 1969 une thèse de doctorat d’ethnologie consacrée à l’organisation sociale des Mouktélé qui sera publiée en 1971 sous le titre Les bases de l’organisation sociale chez les Mouktélé (Nord-cameroun). Structures lignagières et mariage. C’est comme africaniste qu’il a rejoint le CNRS au début des années 1970. Il s’est ensuite rendu chez les Yafar, un peuple de langue amanab du Haut Sépik Journal de la Société des Océanistes, 130-131 | 2010 7 de Nouvelle-Guinée, sur les conseils d’Alfred Gell qui menait alors ses propres travaux chez les Umeda voisins, dans les Border Mountains, dans l’extrême ouest de ce qui n’était pas encore l’État indépendant de Papouasie Nouvelle-Guinée (Juillerat, 1997 ‘Yangis, Lacan…’ : 36). Il devait y effectuer cinq séjours entre 1970 et 1986. Il se rendit ensuite chez les Bánaro du Bas Sépik (en 1989-1990), afin d’évaluer le travail pionnier effectué par Richard Thurnwald en 1913 et 1915 à propos de cette société dans laquelle le grand ethnologue allemand n’avait pourtant pas résidé ainsi que pour étudier une société très différente des Yafar, mais sans doute parce que Thurnwald avait lui aussi un intérêt pour les phénomènes psychologiques, comme le signale Marion Melk-Koch dans ce volume.