Les différentes sensibilités politiques présentent leurs condoléances

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Décès de Maître Les différentes sensibilités politiques présentent leurs condoléances

- Société -

Date de mise en ligne : lundi 28 décembre 2009

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Ancien député élu à Sainte-Marie, ancien Ministre des Affaires Etrangères, ancien Premier Ministre, ancien Président de l'Assemblée Nationale, Maître Jacques Sylla est décédé le samedi 26 décembre 2009 des suites d'une maladie qui l'a rongé depuis plusieurs mois déjà.

Andry Rajoelina, accompagné de son épouse a présenté ce dimanche 27 décembre, ses condoléances aux proches et membres de la famille du défunt.

« Jacques Sylla est un des grands hommes malagasy qui a marqué la dernière décennie, le nouveau siècle, l'environnement politique et des affaires à Madagascar. Maître Sylla est un homme engagé, un grand commis de l'Etat. Nous reconnaissons ses expériences et compétences dans tous les domaines où il était intervenu. C'est un grand homme qui nous quitte », a déclaré le président de la Haute autorité de transition en hommage à un « raiamandreny » qui a donc rendu son âme.

Une délégation de la mouvance Marc Ravalomanana, composée entre autres du Co-président Fetison Rakoto Andrianirina, le président du Congrès, Mamy Rakotoarivelo, ainsi que de nombreux autres ex-parlementaires, a pour sa part présenté ses condoléances ce même après-midi du dimanche 27 décembre. Des représentants de la mouvance Zafy Albert se sont également rendus à la résidence du défunt à Ampandrana pour réconforter sa famille.

Jacques Sylla est né à Toamasina le 22 juillet 1946. Il est en quelque sorte tombé dans la politique dès l'enfance, car son père Albert Sylla a été ministre des Affaires étrangères sous la Première République.

Après une licence en droit, il devint avocat. Membre très assidu de l'action catholique, et ce avec son épouse Yvette, il participa aux débuts du Comité national d'observation des élections (CNOE).

Il fut par la suite ministre des Affaires étrangères sous la présidence d'Albert Zafy, du 27 mars 1993 au 5 septembre 1996.

Sa proximité avec le cardinal Armand Razafindratandra et ses origines saint-mariennes ont sans doute contribué à son accession au poste de Premier ministre en 2002, qui a été perçue comme équilibrant le visage d'un mouvement insurrectionnel mené à l'époque par un Marc Ravalomanana issu de la région d', de religion protestante et soupçonné de relations difficiles avec la .

Jacques Sylla fut Premier ministre sans interruption du 26 février 2002 au 20 janvier 2007, sous une présidence Marc Ravalomanana pourtant marquée par de nombreux limogeages et remaniements.

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Les oppositions de style entre les deux hommes apparaissent cependant plus nettement à partir de 2004. Jacques Sylla, plus froid et plus réservé, s'efforçait cependant d'exécuter de son mieux les directives parfois autoritaires et changeantes du chef de l'État.

Il perdit son poste de Premier Ministre après la réélection de Marc Ravalomanana en 2006, mais après avoir été élu député de Sainte Marie sous les couleurs du TIM, fut élu par ses pairs président de l'Assemblée nationale le 23 octobre 2007, et y adopta une certaine liberté de ton face au gouvernement.

Lors des événements de 2009, Jacques Sylla s'était rapproché d'Andry Rajoelina. Bon nombre de partisans de Marc Ravalomanana ne lui ont pas pardonné d'avoir rallié de manière spectaculaire la place du 13 mai, et ce quelques jours après avoir négocié en faveur du camp adverse lors des réunions au Hintsy.

Il fut nommé par la HAT à la présidence du Congrès de la Transition en Août 2009, avant de céder le poste à Mamy Rakotoarivelo suite à l'acte additionnel d'Addis Abeba. Il apparut alors très amaigri devant les caméras.

Marié à Yvette Rakoto, historienne reconnue, il est père de quatre enfants.

Recueilli par Valis

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