Musées De La Ville De Rouen Printemps-ÉTÉ 2010
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
MUSÉES DE LA VILLE DE ROUEN PRINTEMPS-ÉTÉ 2010 SOMMAIRE PROGRAMME PRINTEMPS-ÉTÉ 2010 EXPOSITIONS Une ville pour l’impressionnisme : Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen page 4 Emaux atmosphériques, la céramique « impressionniste » page 14 HOMMAGE À AnDRÉ RAFFRAY page 18 ÉVÉneMents page 22 ACQUISITIONS page 26 ActiVITÉS Visites tous publics page 31 Visites de groupes page 32 Les ateliers page 34 AUDitoRiuM page 36 Les PAssepoRts page 40 AssociAtion Des AMis Des MusÉes DE LA Ville DE Rouen page 41 CAlenDRieR page 44 À peine la magnifique exposition consacrée à une femme excep- tionnelle, Geneviève Asse, est-elle derrière nous que nous vous convions à « entrer en impressionnisme » pendant plus de trois mois qui s’annoncent hors normes. Trois mois au cours desquels notre ville sera au cœur de l’événement culturel « Normandie impressionniste ». Avec une énergie et un enthousiasme que la fatigue n’a pas su entamer et que je tiens à saluer, l’équipe des musées achève la préparation de deux expositions-phare, autour desquelles graviteront tous les autres projets culturels et d’anima- tion des territoires normands : « Une ville pour l’impressionnisme » devrait assurément faire date, pour les onze cathédrales de Monet exposées, mais peut-être surtout pour l’ensemble remarquable de toiles de Pissarro et de Gauguin nous découvrant la Seine, ses ponts, un quartier Jouvenet campagnard ; l’exposition consacrée à la céramique impressionniste ne devrait pas moins surprendre et contribuer à l’histoire de l’art ; elle offrira également l’occasion de faire découvrir ou redécouvrir un musée auquel nous souhaitions donner un souffle nouveau : nouveau jardin, dédié au premier grand maître faïencier Masséot Abaquesne, pour adopter ce lieu intimiste, plein de charme et de sérénité qu’est l’hôtel d’Hocque- ville ; nouvelle muséographie, plus attrayante et pédagogique (salles rénovées, nouvelles vitrines, table dressée pour le service des desserts au premier étage, aménagement d’un nouvel espace d’accueil doté d’une boutique-librairie, enrichissement du parcours et présentation de pièces issues des réserves …). Pour des raisons de sécurité des collections et de confort des visiteurs, le musée de la céramique fermera ses portes quelques jours pour achever ces transformations avant l’inauguration des expositions début juin. Ironie de l’histoire que nos musées fassent peau neuve pour accueillir magnifiquement les plus grands chefs-d’œuvre des maîtres impressionnistes ! Si nous avons voulu préparer avec soin cette grande fête artistique, nous avons également souhaité que cette célébration nous tourne vers le présent de la création contem- poraine ; cultiver l’identité et l’histoire de Rouen et répondre à son envie, son besoin d’accueillir les œuvres des artistes d’aujourd’hui et de se projeter vers l’avenir. C’est dans cet esprit qu’en contrepoint aux superbes expositions des musées des Beaux-Arts et de la Céramique, nous avons mené un projet autour de l’art contempo- rain, dénommé « Rouen Impressionnée », destiné à tourner notre ville vers le discours des artistes d’aujourd’hui sur nos paysages et notre environnement. Il mettra à l’honneur l’art environnemental dans l’espace public aux travers de créations d’artistes nationaux et internationaux de renom. Les musées de Rouen sont l’objet de la fierté de toute une ville, de chacun d’entre nous ; ils vont faire l’admiration des milliers de visiteurs attendus à Rouen. Belle fête à tous ! Laurence Tison Adjointe au maire chargée de la Culture Claude MONET La Cathédrale de Rouen (détail), 1892 Serbie, Belgrade, Narodni Muzej 2 ÉDITORIAL Cela fait longtemps maintenant que le buzz s’amplifie, que l’on trépigne d’impatience ou, pour certains, d’incrédulité agacée, dans l’attente de l’explosion impressionniste annon- cée pour l’été 2010. Nous y voici donc. Un peu éreintés déjà en ce qui concerne l’équipe des musées qui rassemble ses forces, maintenant que les deux expositions sont construites (car il y a aussi la magnifique surprise que réserve Émaux atmosphériques), pour préparer le meilleur accueil possible à un nombre imprévisible mais probablement effrayant de visiteurs. Avant même que les réservations ne fussent ouver- tes, les demandes arrivaient des pays les plus lointains, et au moment où paraît ce programme, le nombre de groupes inscrits dépasse déjà le total de ceux qui avaient visité l’expo- sition Miroir du Temps en 2006. Maintenant chacun peut se ruer sur sa souris pour réserver en ligne… Que faut-il penser de cet effet magique de l’impressionnisme ? Quoi qu’il en soit, l’exposition que propose le musée des Beaux-Arts cette année n’est pas seulement le plus incroyable rassemblement de chefs-d’œuvre qu’il ait eu l’occasion d’orchestrer, c’est aussi une véritable contribution à l’histoire de l’art. Car le rôle joué par Rouen dans l’évolution de la « nouvelle peinture » à la fin du XIX e siècle est capital et n’avait jamais été étudié. C’est pour cette raison que les collections publiques et pri- vées du monde entier ont réservé un accueil si enthousiaste à nos sollicitations, et qu’au moment où les prêts d’œuvres impressionnistes deviennent très difficiles, nous pouvons annoncer une exposition dont plusieurs morceaux auraient constitué à eux seuls un événement : onze Cathédrales de Monet dont certaines ne figuraient pas à l’exposition de 1994, près de trente Pissarro, etc. C’est aussi la réputation solide du musée à l’étranger, sa politique de prêts généreux depuis des années, qui porte ses fruits. Comme souvent dans cette vie, c’est au moment des grandes fêtes que le destin se rappelle à nous. Tandis que les appels d’offre s’enchaînent, que le gros catalogue se dessine, que les pelleteuses retournent joyeusement le jardin du musée de la Céramique pour le transfigurer, nous pensons avec émotion à un grand artiste qui nous a brusquement quittés en janvier, alors qu’il travaillait justement à un diptyque sur la Cathédrale de Rouen de Monet. Ce cher André Raffray, dont nous croyons voir encore la casquette de marin parcourant le musée, et le regard pétillant lorsqu’il contemplait, éperdu d’admiration, cette fichue Cathédrale. Laurent Salomé Directeur des musées de Rouen 3 Claude MONET La Cathédrale de Rouen, effet de soleil, fin de journée, 1892 Paris, Musée Marmottan © Bridgeman Girodon 4 L’actuALITÉ EXPOSITIONS UNE VILLE POUR MUSÉE DES BEAUX-ARTS L’IMPRESSIONNISME DU 4 JUIN AU Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen 26 SEPTEmbRE 2010 Le rôle joué par Rouen dans l’histoire de l’art à la fin du Plein tarif : 9 € XIX e siècle est considérable. Si la ville n’a cessé d’attirer Tarif réduit : 6 € les artistes depuis la Renaissance, la fascination qu’elle Collection permanente du musée + exposition exerce atteint son apogée à l’époque impressionniste, alors € Plein tarif : 12 que se mêlent les prestiges de son essor industriel, de son Tarif réduit : 8 € site spectaculaire et de son patrimoine architectural intact. Gratuit pour les moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi Cette ville que Pissarro trouve « aussi belle que Venise » Audioguide : 6 € devient dès lors un lieu emblématique de la peinture Ouverture de 9h à 19h moderne. Cent trente œuvres de Monet, Gauguin, Pissarro Tous les mercredis, de juin et d’autres grands peintres de la fin du XIX e siècle, seront à septembre, l’exposition est ouverte à 11h réunis pour explorer l’un des derniers grands thèmes de Nocturnes : les jeudis et l’histoire de l’impressionnisme qui n’ait pas fait l’objet samedis jusqu’à 22h d’une exposition : la cité normande comme laboratoire Ouverture le 14 juillet de la nouvelle peinture, entre agitation urbaine et ruralité, et le 15 août vieilles pierres et industrie galopante, le tout vibrant des Réservation de billet coupe file : (Heure de visite prédéfinie, reflets de la Seine. réservation 3 jours à l’avance minimum) Une destination pour les peintres voyageurs Tarif plein : 10,60 € Tarif réduit : 7,50 € du XIX e siècle Disponible par Internet : Bénéficiant d’une situation privilégiée sur la Seine, entre www.tickenet.fr Dans les points de ventes Paris et la côte normande, Rouen est une ville prisée par du réseau Tickenet : les paysagistes dès le début du XIX e siècle. L’Armitière, Cultura, E.Leclerc, Virgin Megastore… L’exemple donné par le peintre anglais Richard Parkes Par téléphone : Bonington, dont le style résolument moderne s’exprime 0 892 390 100 (0.34 euros TTC/min) dans des œuvres aux qualités atmosphériques saisissan- www.unevillepourlimpressionnisme.fr tes, a profondément changé l’appréhension du paysage par les peintres français. Ayant parcouru la Normandie à ses côtés, Paul Huet, initiateur du paysage romantique, offre des vues de la campagne rouennaise en rupture avec le courant classique, tandis que Jean-Baptiste Camille Corot privilégie lui aussi le travail sur le motif et sur la lumière. Considéré par beaucoup comme « le premier des impressionnistes », Johan Barthold Jongkind livre également des vues de Rouen marquées par un sens aigu de la lumière et une recherche manifeste de l’effet pur. C’est avec Joseph Mallord William Turner que Rouen est devenue un motif d’étude à part entière, ce dont témoigne un grand nombre d’esquisses et d’aquarelles. Non seule- Joseph Mallord William TURNER La Cathédrale de Rouen, vers 1832 ment les œuvres qu’il réalisa sur les bords de la Seine lui Londres, Tate valurent ensuite l’admiration de Monet et Pissarro, mais on Accepted by the nation as part of the Turner Bequest 1856 note aussi que les Cathédrales de Monet ne sont pas sans évoquer les vues de cet illustre prédécesseur. 5 Une ville sur l’eau : reflets impressionnistes Installée dans une boucle de la Seine, Rouen offrait aux peintres de nombreux motifs à explorer.