NTENDRE CETTE SEMAINE A RADIO ARIS A LA RADIODIFFUSION NATIONALE

DIMANCHE 8 NOVEMBRE. - 8 h. 18 : Ce Casino de Radio-. direction Manuel chansons. - 12 h. : Déjeuner-concert en DIMANCHE 8 NOVEMBRE. - 9 h. 25 : Con- tion radiophomque. — JEUDI 12 NOVEM- disque est pour vous. - 9 h. 1S: Un quart Infante, avec Mona Laurena et Jacques Jan- chansons. - 13 h. 20 : L'Orchestre de Paris, cert par l'Orchestre de Lyon. - 11 h. 15 : BRE. - 14 h. 30 : Transmission de la Comé- d'heure avec Edward Grieg. - 12 h. : Les sen. - 13 h. 20 : Raymond Legrand et son direction Kostia de Konstantinoff. - 14 h. 43 : Concert de musique variée - 12 h. 80 : La die-Française. - 17 h. 30 : A travers chants, nouveautés. - 13 h. 20 ; Maurice Chevalier orchestre. - 17 h. 15 : Franz Lehar. - 19 h. : Musique de ballets. - 15 h. 15 : De tout avec l'orchestre Richard Blareau. - 1S h. : revue des revues de Raymond Souplex. - par Yvette Guilbert et Marianne Monestier. - L'Orchestre Richard Blareau. - 20 h. 20 : un peu. - 17 h. 20 : Lucienne Tragin. - 13 h. 47 : Transmission de l'Opéra : « Thaïs », Le Grand Orchestre de Radio-Paris, direc- Les Salons de Paris Une soirée chez 19 h. : « Paroles et Musique » de Roland 17 h. 30 : L'Ensemble Lucien Bellanger. - 17 h. 10 : «Au Rendez-Vous des Vedettes», Vernajoux, orchestre Henri Rossoti. — VEN- tion Jean Fournet. - 20 h. 20 : Soirée théâ- Mme Thiers, en l'honneur de Boïeldieu. - 17 h. 4S : Le beau calendrier des vieux airs trale : « Les Fausses Confidences », par avec Carmen Torrès. - 17 h. 45 : Concert. DREDI 13 NOVEMBRE. - 11 h. 32 : Concert 22 h. 15 : L'orchestre Guy Paquinet. - 23 h. 18 ■ populaires : les chansons pour l'été de la 20 h. : Théâtre, avec le concours de Pierre la troupe de la Comédie-Française. - 22 h. 15 : Micheletti. — MERCREDI 11 NOVEMBRE. - de musique variée - 13 h. : « Les chan- Saint-Martin. - 18 h. 4S : Le Film invisible - Blanchar et Line Noro. - 22 h. : Jazz sympho- sonniers de Paris », avec Paul Colline, L'Orchestre Sarbeck. - 23 h. : Souvenirs : 13 h. 20 : L'Orchestre Jean Yatove. - 15 h. 18 : 20 h. 20 : Raymond Legrand et son orches- nique - 22 h. 4S : Les voix d'or. — LUNDI Jacques Grello. Jamblan. Géo Charley, Les monstres sacrés de mon enfance, par Les chansons gaies. - 17 h. : Toute la vie tre. - 21 h. 45 : L'Orchestre Marius-François 9 NOVEMBRE. - 11 h. 32 : Tangos 13 h. : Jean Rieux, Philippe Olive, Ane-Marie Ro- . - 23 h. 15 : Orchestres tzi- d'un poète : l'art pur de Stéphane Mallarmé, Gaillard. - 22 h. 15 : L'Orchestre Richard ganes. - 23 h. 30 : L'ensemble Alexander Théâtre, Music-Hall et cabarets, - 13 h. 47 : chand, au piano, Max d'Yresnes. - 13 h. 47 : ( par Paul Fort. - 17 h. 16 : Cette heure est à Blareau. - 23 h. 15: Association des Concerts Les Inédits du Lundi : « Sylvie » de Gérard et Yo Vanna. - 23 h. 48 : Musique douce. — vous, par André Claveau. - 19 h. 15 : Tommy Concert par la Musique de la Garde Person- Lamoureux. — SAMEDI 14 NOVEMBRE. - de Nerval. - 18 h. : Causerie par Mme Mary nelle du Chef de l'Etat. - 15 h. 45 : Causerie LUNDI 9 NOVEMBRE. - 8 h. 15: Gus Viseur, Desserre. - 20 h. 20 : Ah! la belle époque! 7 h. 30 : Concert matinal. - 11 h. 30 : Marque! : « Paris 1942 : Les spectacles ». par M. Fraigneau : « Barres, ou le roman de Eliane Célis, André Claveau et Damia. - 12h.: 21 h. 15 : Sélection de « La Mascotte ». - Orchestre tzigane. - 12 h. : L'Orchestre de 19 h. : Orchestre de valses. - 20 h. : Concert l'énergie nationale ». - 17 h. 15 : Le quart L'Orchestre du Normandie, direction Jacques 22 h- 15 : L'heure du Cabaret, émission dif- Rennes-Bretagne. - 13 h. 20 : L'Orchestre par l'Orchestre National — MARDI 10 NO- d'heure de la poésie française, avec Yvonne Météhen. - 13 h. 20 : Association des Concerts fusée du Château de Bagatelle. ■— JEUDI Jean Yatove. - 14 h. 30 : L'Harmonie Marius VEMBRE. - 11 h. 40 : Causerie par M. André Ducos et Roger Gaillard : Albert Samain. - Pasdeloup. - 16 h. 15 : Un quart d'heure 12 NOVEMBRE. - 11 h. 30 : Roméo Cariés. Perrier. - 16 h. 30 : Suzy Solidor et l'accor- avec Guy Berry, Georges Boulanger, Suzy Thérive « Les chefs-d'œuvre oubliés. » 18 h. : Initiation à la poésie, par Marcel 13 h. 20 : L'Orchestre du Normandie déoniste Marceau. - 17 h. 15 : L'Orchestre 13 h. : Variétés : transmission de l'orchestre Arland : « Le Parnasse » avec Louis Salou Solidor. - 17 h. 30 : La vie en chansons ; direction Jacques Météhen. - 15 h. 15 dé Casino de Radio-Faris, direction Victor Marie-José, Ariane Muratore, Jamblan et Jacques Météhen du Normandie. - 15 h. : et Clarisse Deudon. - 19 h. : « Chansons Au soir de ma vie, présentation de Char Pascal. - 18 h. 45 : Raymond Legrand et Théâtre : «A la belle bergère». - 17 h. : Con- à tous les étages», direction musicale Gaston Rico. -18 h. 45: Jean Lutèce. - 19h.45: lotte Lysés. - 15 h. 30 : Les succès du on orchestre. - 19 h. 30 : Revue du cinéma. - cert . - 20 h. : Emission lyrique : « Chanson Georges Van Parys. - 20 h. : Théâtre Leila Ben Sedira. - 20 h. Raymond Legrand et disque. - 18 h. 45 : Yvonne Blanc et son 20 h. 20 : La belle musique, présentée par son orchestre et Quintin Verdu et son en- d'amour ». - 21 h. 45 : Reportage par Geor- étranger : « Un Chagrin au Palais de Han » ensemble. - 19 h. 45 : André Claveau. - Pierre Hiégel. - 22 h. 15 : L'heure du caba- ges Briquet, du tirage de la Loterie Nationale ,- 22 h. : Une heure de rêve à Stamboul. semble. - 22 h. 15 : Ouvertures et valses. - 20 h. 20 : Le Grand Orchestre de Radio-Paris, ret, émission diffusée de l'Aiglon. - 23 h. 15: LE THEATRE 23 h. : Rythme du temps. - 23 h. 18 : Trio à Paris. - 23 h. 15 : Jo Bouillon et son or- — SAMEDI 14 NOVEMBRE. - 11 h. 42 : direction Jean Fournet. - 22 h. 15 : Raymond Tiarco Richepin dans ses œuvres. - 23 h. 30: chestre. - MERCREDI II NOVEMBRE. - « Les Tréteaux de Paris ». - 20 h. : Emis- Pasquier. — MARDI 10 NOVEMBRE. - 7 h. 30 : Legrand et son orchestre. — VENDREDI Georges Streha et son orchestre. - 0 h. 15: Concert matinal. - 12 h. : L'orchestre de 1S h. 15 : Concert par la Musique de l'Amiral sion lyrique : « Manon Lescaut ». - 23 h. 15 : A RADIO-PARIS u 13 NOVEMBRE. - 8 h. 15 : Des airs, des Grand pêle-mêle de nuit. de la Flotte. - 20 h. : li novembre, évoca- Reportage du match Cerdan-Al Baker.

N ; effort considérable - été Les pièces nouvelles, écrites spéciale- réalisé par Radio-Paris pour ment, connurent également un grand suc- L'ECRAN faire connaître eux auditeurs cès. RaDpelons seulement la magnifique non seulement les chefs-d'œuvre adaptation de « Ferdinand de Lesseps » U classiques et modernes du léper- de Roland Tessier, d'après le livre- de Jean toire dramatique français et 'es d'Ebée, et le si amusant « Tartarin de nouveautés à succès, mats également 'es Tarascon » adapté par André Alléhaut et sur les œuvres les plus marquantes de le; litté- Marcel Sicart. rature théâtrale européenne. Les plus célèbres vedettes vinrent jouer C'est ainsi qu'à côté de « L'Autre Dan- devant le micro de Radio-Paris : Sacha o ger », de Maurice Oonnay, qui fut donné Guitry interpréta « Mon père avait rai au micro bien avant la reprise à la Co- son », %cependant que des artistes bien médie-Française, les amateurs de beau connus se faisaient entendre et que les N théâtre purent apprécier les remarqua- sociétaires et pensionnaires du Français bles présentations du « Clavigo %t de venaient donner le répertoire de notre Gœthe (due à Michel Arnaud), des <- Tis- première scène nationale. ]ean Debucouri serands », de Gerhardt Hauptmann, des fit apprécier ses remarquables qualités de D œuvres capitales d'Ibsen, etc. metteur en ondes. II faut louer également Radio-Paris de Les grands projets dont se réjouiront permettre aux auditeurs d'entendre les les auditeurs sont actuellement étudiés E principales nouveautés des théâtres pari- par les animateurs du service théâtral de siens interprétées par tous les créateurs, Radio-Paris. C'est ainsi qu'il faut mettre mais jouées au studio et adaptées radio- en relief, d'une façon spéciale, la réali- phoniquement de façon à rendre intelli- sation annoncée pour le 15 novembre du S gibles les jeux de scène et les divers mou- chef-d'œuvre de Gerhardt Hauptmann : vements qui demeurent le plus sauvent in- « Les rats », pièce adaptée par Lenor- compréhensibles dens une transmission di- mand. Cette pièce est une étude profonde recte. du noluralisme berlinois vers 189C. Parmi les principales pièces données Quant aux nombreux amateurs d'aven- ainsi cette saison, il faut citer « La Vie tures de cape et d'épée, ils entendront LORS que le public est friand d'infor-. est un songe » par la troupe de l'Odéon, bientôt « Les Trois Mousquetaires », mations médîtes, qu'il aime à enten- « Le bout de fa route t de Jean Ciono, dre les artistes qu'il a vus si souvent adaptés par André Alléhaut. L'idée de In troisième et € La Tornade » avec la distribution Alors, soyez à l'écoute : Radi au cinéma, qu'il désire connaître les est très originale du Théâtre de Rochefort. sonne les trois coups ! films nouveaux, la radio, une fois originale : trois critiques avertis nous par- pius lui apporte à domicile la satisfaction lent des films nouveaux ou des artistes. Ils se réunissent on un tribunal aussi fan- de s 2s désirs. taisiste qu'intransigeant, où la partie civile Le mercredi, à 11 h, 30, une très in- est assurée par François VîneuiL qui sait 1 Au cours des émissions théâtrales, les auditeurs ont écouté téressante émission, destinée' à plaire à , que nous voyons ici avec Ceorges Crey. relever, avec tout? l'autorité que nous lui tout le monde, nous tient au courant de connaissons, Ie> erreurs et les fautes, tandis l'activité cinématographique. Divisée ' en que Georges Champeaux, défend avec 2 Ce soir, à 19 h. 45, au micro de Radio-Paris, vous en- trois parties bien différentes, elle intéresse tendrez, Mesdames, Ceorges Cuétary dans son tour de chant... fougue les qualités et les mérites des films tous ceux qui aiment le cinéma, et, de ou des artistes. L'avocat général, Emile plus, elle réussit à captiver ceux qui ne s'y 3 Le micro est branché. Les trois coups vont sonner : Villermoz. décide, en dernier ressort, si le if* Geneviève Guitry s'appiêfe à donner la réplique ' à son mari. intéressent pas encore. film ou l'artiste est acquitté, ou bien s'il La première partie comprend des scènes est condamné. Et son jugement est toujours extraites de films qui passeront bientôt le reflet de l'opinion publique; Maurice dans les salles d'exclusivité. Les auditeurs Pierrat. dont la voix nous est si agréable, prisent beaucoup ce genre d'avant-première ; préside à cette auguste assemblée dont l'ex- ils ont un peu l'impression d'avoir dévoilé cellente formule remiwrtt déjà un succès un secret... Au cours de ces scènes, ils en- unanime. tendent les voix de leurs acteurs préférés, Cette émission s'agrémente encore d'anec- et ils peuvent imaginer à leur guise les dotes savoureuses que les auditeurs appré- 4 Pendant une projection de « Patri- nouveaux personnages qu'ils vont créer. cient largement... Son réalisateur. Robert cia », Robert Beauvais écoute les expli- Des interviens très ingénieusement re- Beauvais, que nous connaissons par ses cations du metteur en scène PaulMesnier. cueillies, composent la seconde partie. Des reportages et par sa pièce « Carton Pâte », sketches amusants permettent aux artistes a l'intention de nous présenter dans l'ave- 5 Une dernière mise au point: Robert qui viennent devant le micro de se pré- nir, avec son collaborateur Maurice Bessy, Beauvais s'entretient avec Maurice Pier- senter sous le jour qui nous est le plus une série de. reportages qui auront pour rot et la charmante artiste Cisèle Parry. 'familier: ils accusent devant l'appareil ic but de nous faire connaître davantage les trait de caractère qui, nous avait frappés métiers du cinéma et de nous présenter aussi 6 Au bar le plus proche du studio, au cinéma, ou semblent prolonger pour nous toutes les vedettes que nous aimons et le^ une interview rapide de Jean Tissier un des aspects de leur vie privée... Nou* metteurs en scène en renom. F, B. entre deux {us de fruit à la tomate ! LE TOUT VEDETTES

(Albert) est né à Pantin-près-de-Paris, un 27 octobre. Eh ! oui, mademoiselle, son anniversaire vient de passer... Sa vie. —- Tout le monde sait que ce Parigot de race a eu faim, mais s'est crânement et proprement débrouillé; qu'il a fait les deux guerres, et pas dans un bu- reau, ce qui lui vaut l'estime de tous les gens propres chez ses compatriotes et chez les adversaires, ainsi que le droit de dire toujours et partout ce qu'il pense: il a payé pour ça. De sa personne 1 Caractéristiques physiques et morales. OU — Tout le monde sait aussi que Préjean a les yeux bleus, le visage souriant, le caractère facile et gai, un cœur excellent, une franchise rare ; qu'il est sportif ac- compli et n'a jamais besoin d'être doublé pour aucun « exploit » sur terre, dans 40 ANS DE LA VIE l'eau, ni dans l'air, puisqu'il fut aviateur. Sa philosophie peut tenir dans quatre vers d'une chanson: )" a des cailloux sur toutes les routes, D'UNE FEMME Sitr tantes les routes y a des chagrins...

Y a des fleurs dans tous les jardins, Y a des femmes sur tous les chemins... Sa carrière. — Figurant dans « Les A partir du 18 novembre, en exclusivité Trois Mousquetaires », où ses dons d'es- à l'Ermitage, nous verrons « Le Voile crimeur le font remarquer, a son premier Bleu » avec Caby Morlay, Elvire Popeï- petit rôle dans « Vingt ans après ». Sui- co, Alerme, Charpin, Aimé Clariond, etc. vent, dans un ordre qui n'est peut-être pas tout à fait celui-là: our et hume l'air avec ostentation. Il sortit pour cet été, enseigne maintenant avec art, aux partenaire, promène un tour de chant en revenir un quart d'heure plus tard et re- jeunes filles du second quadrille. zone libre et jusqu'en Suisse. Au retour, commencer. La buraliste, l'ayant remarqué, Et les élèves hommes, ayant perdu leur cinéma: « L'Etrange Suzy ». L'unique ex- lui demanda la raison de cette attitude: professeur, M. Gustave Ricaux, qui s'est cuse de cette œuvre d'art, c'est d'être le fixé sur la Côte d'Azur, ont désormais — Il y a longtemps, réponqUt Ledoux, premier film tourné en Z. L. Mais Albert pour maître, M. Serge Peretti, qui n'en que je n'ai porté une cigarette à mes lèvres, est toujours lui-même, et Paris l'appelle , demeure pas moins premier danseur. aussi j'ai perdu le goût et l'odeur du tabac. pour « Caprices » où il est partenaire de La buraliste, touchée, fît un signe au Damëlle Darrieux. Actuellement il termine • Les plaisanteries au téléphone sont à la comédien, et l'ayant attiré à l'écart, lui « Signe: Picpus ». C'est la première fois mode. remit, discrètement, un paquet de gauloises. qu'il incarne un personnage de Simenon, et L'autre soir, un mauvais plaisant de- Vous savez, maintenant, ce qui vous reste quel personnage! le Commissaire Maiget. On manda à Paul Azaïs, vers une heure du à faire si vous manquez de tabac!... peut dire que le lourd, le lent, le calme, matin : le provincial Maigret, et l'agile, le pétillant, le joyeux, le Parisien Préjean y mettent — Allo Paul ! Bonsoir, excuse-moi de • Jean Tissier descendant les Champs- chacun du sien pour se fondre en un in- te déranger à pareille heure, mais j'ai une Elysées, rencontre, au Rond-Point, son ami dividu nouveau, bien différent des deux affaire à te proposer. Oui, du riz à 45 francs Andrex. Les deux comédiens bavardent et hommes dont il provient. Simenon suit avec le kilo. parlent théâtre et cinéma. un intérêt attentif la « fusion » d'où doit Paul Azaïs, à moitié• endormi, sursauta: — C'est extraordinaire, remarque le spi- sortir, réenfanté, rajeuni et. qui sait ? — Oui, je pense bien. Il y en a combien? rituel fantaisiste, maintenant, pour se ren- peut-être définitif, le plus célèbre de ses — Dix kilos. dre au spectacle, il faut se munir de sa- fils. Fiche établie par carte de textile. — O. K. DORINCE. —■ Seulement, i! faut les prendre dès — Et pourquoi cela? demande Andrex, étonné. ALBERT PRÉJEAN demain à la première heure. Photo Star. — D'accord. L'adresse? — Dame! le théâtre Antoine affiche : « Son voile qui volait », et deux cinémas — :o, rue de l'Entrepôt... d'exclusivité présentent actuellement: .* Le — Très bien. Je note. Mariage de Chiffon ».

DERNIÈRES NOUVELLES

i A la salle Plcyel, la grande danseuse celle Bourgat, — et Lutys Chadinoss, — qui Teresina donnera, prochainement, - deux fut des ballets Joss, — et ayant appartenu programmes entièrement différents: le di- plus récemment comme solistes au groupe manche 15 novembre, à 14 heures, deux Madika, réunis aujourd'hui, avec pour objet matinées de danse et de musique espagnoles, l'expressionisme de l'interprétation musicale avec l'orchestre Marius-François Gaillard; pure, donneront, cet après-midi, 7 novem- dimanche 22 novembre, récital avec le bre, à 17 h. 15, salle Pleyel, tin récital concours du pianiste Roger Machado et du de danses dont le programme est consacré violoncelliste Albert Têtard. à Jean-Sébastien Bach, Beethoven, Brahms, Debussy, Poulenc. Dvorak, Ravel, Samuel ir Suzanne Delande — qui dansa avec Mar- Rousseau et Jacques Ibert. Voici donc, sur la scène-joujou du Théâtre blée dans la catégorie des meilleurs espoir Monceau, une pièce d'un auteur inconnu ; de la danse, est une gageure raremen Pierre Volante : «L'Espace d'un Matin». réussie. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais elle Pour Desta et Menen — deux sœurs qui montre un besoin d'idéal, une soif de beauté, n'ayant pas vingt ans, viennent d'affronté de poésie et un si naïf désir de s'ap- pour la première fois ce public — la tenta procher de la lumière d'un Claudel ou tive a été entièrement couronnée de succès Et si, la plupart du temps, l'envoi de fleur d'un Giono, qu'on ne va tout de même pas ous, lecteurs assidus de «Vedettes) rui rien de reprocher à son auteur de prendre pour « par principe » parait irritant à tout li ce qui touche au cinéma n'est étrang ez-vous où modèles nos plus grands poètes. momie, sauf aux intéressées, ici, au moins, se trouvent les plus grands stud ipe ? En Italie, Je renonce à vous raconter l'histoire de les magnifiques corbeilles qui accompagné rent les deux baisser de rideau furent-elle: V dans cette fameuse • Cinecïtta qu fit construire cette famille, de peur que vous ne fassiez, pour permettre aux producteurs italiens entre Axelle, la jeune fille aimante et pure l'image même de toutes celles que' les vrais] avec le maxi- et sa méchante cousine Marina, jalouse et connaisseurs ayant pris place dans la salle] mum de facilités, des films à grande mise en scène. perfide, un rapprochement cruel entre les eussent souhaité offrir aux deux artistes. « La Couronne de Fer », l'admirable film que Alessandro Blasetti deux héroïnes de « L'Annonce faite à Ma- Le souvenir de ces deux ravissantes jeu a réalisé d'après une légende de Mantoue, a utilisé toutes les res- rie » : Violaine et Max a. De même, l'entrée nés filles ne srera pas oublié de si tôt par sources de décors de cette prodigieuse cité du cinéma. Le château ceux qui eurent la*1 chance d'assister à leurs de l'homme de nulle part qui bouleverse « del Castello di Kandaor » de ces princes et princesses de légendes débuts, que je n'hésite pas à qualifier de le calme bonheur de toute cette famille de et de rêve, où se déroule une grande partie de l'action du film, a paysans de convention, rappelle avec trop sensationnels. Sans doute, Desta accuse- été entièrement construit de toutes pièces par le célèbre architecte d'insistance celle de l'Etranger du « Bout t-elle une pratique supérieure à celle de Virgilio Marchi, le décorateur du film « Une Aventure de Salvator de la route ». Et puis, pourquoi situer l'ac- sa sœur, alors que Menen dépasse en grâce Rosa » qui, tout en donnant libre cours à sa fantaisie, a tenu néanmoins tion d'une pièce à la campagne, si nous ne et en finesse son ainée. Mais les qualités respirons pas l'odeur de la terre, remuer de l'une et de l'autre se complètent, tant à construire ce magnifique château dans la note si gracieuse et si de l'herbe mouillée et des foins coupés?... l'union des deux partenaires est parfaite personnelle de l'art médiéval italien. et leur compréhension identique. Ce qui Brisée dès son premier contact avec la Pourtant, sans "la valeur de l'interprétation, les décors fussent-ils Pnoto Outat- leur est commun, c'est la vigueur et la vie, trahie par une rivale haineuse et cruelle, les plus beaux et les plus riches du monde, laisseraient au film le fougue, deux qualités dues à leur jeunesse délaissée par le mystérieux Etranger qui, plus grandiose une impression de froideur, comme celle que l'on Elisabeth Hardy et Christiane Carlove débordante, à l'amour qu'elles vouent à la tel « Le Chemineau », ne s'arrête jamais, dons la pièce « L'Espace d'un mutin » danse et à la conviction qu'on trouve dans ressent devant une belle statue : il y manquerait la vie. la jeune et pure Axelle ne vit que « L'Es- chacun de leu rs gestes. Aussi Alessandro Blasetti a-t-il choisi ses interprètes pour ce film pace d'un marin »... Elisabeth Hardy est l'héroïne trop irréelle Fortement influencées par l'école russe, sensationnel, parmi les meilleurs artistes italiens. Tout d'abord, pour vivre. « Et rose, elle a vécu ce que elles abandonnent les grandes envolées (à citons — noblesse oblige — Luisa Ferida, qui vient d'être proclamée L'ACTUALITÉ vivent les roses... » Christiane Carlove part un on deux ietés que l'on sent glissés la meilleure artiste italienne à la Biennale de Venise, incarne avec domine toute la distribution de son très de-ci, de-là, par hasard) et tout ce qui a une vive sincérité le personnage de la fière reine Tundra, une THÉÂTRALE trait à la batterie dont la part est si im- grand talent de tragédienne. Sa voix grave, Miîii mm | créature riche d'un sang chaud et généreux. Elisa Cegami prête portante dans l'école française. Mais quelle la simplicité de ses attitudes, un puissant ses traits à la douce figure d'Eisa, princesse de Kindaor, à la fois abondance et quelle facilité de pirouettes, A L'ODÉON tempérament dramatique permettent de chimérique, sensible et raffinée. Gino Cervi, dont on avait déjà pu spécialité à laquelle elles s'adonnent avec fonder sur cette jeune comédienne, les plus un brio et une aisance magnifiques. Bien apprécier le talent si personnel dans « Une Aventure de Salvator " LA DUCHESSE EN SABOTS " grands espoirs. Christian Bertola est gentil; sûr. il leur reste à acquérir une ligne de Rosa », joue avec une maîtrise incomparable le rôle si complexe Georges Spanelly se bat avec un faux beau Quand on n'a plus l'âge d'aller au guignol, pieds plus ferme, devant égaler celle des du roi Sédemendo. Quant à Massimo Girotti, doué d'une rare pres- rôle de paysan-prophète au style ampoulé. on va à l'Odéon ; le public en est composé jambes. Cette absence de fermeté apporte tance physique et d'une musculature des plus harmonieuses, U est Charles Castelain manque de sincérité; et de grands enfants indulgents et candides, un visible relâchement à la tenue de leurs le type parfait du jeune premier. Mais U ne se contente pas d'être Jean Mercury, qui a un réel talent de compo- adorant les « pièces en costumes », les pointes. Mais il est clair que ce détail a beau, c'est aussi un grand acteur et il incarne le personnage du sition, semble jouer « Les Malheurs de drames historiques, de beaux décors, dans été négligé, dépassé par les difficultés Sophie » ou « Les Deux Orphelines » à lui jeune Arnunio, d'une façon surprenante. lesquels évoluent les grandes figures du qu'avant tout ont voulu accumuler dans Que dire de plus de « La Couronne de Fer » ? On ne raconte pas passé. tout seul. Jean LAURENT. leurs variations leur, professeur, Mme Ego- « La Duchesse en Sabots », de Jean-Michel rova et MM. A. Elzoff et K. Tcherkasse, un rêve, on le vit. Aussi, à quoi bon en déflorer le sujet à l'avance. Renaitour, qui sert la cause du régionalisme, qui ont réglé leurs danses. Difficultés réel- Les Parisiens pourront satisfaire leur légitime curiosité en allant voir, en évoquant la populaire figure d'Anne de les et nombreuses dont elles se jouent avec dès fin novembre, « La Couronne de Fer », qui passera alors sur Bretagne et la réunion de la Bretagne à la une rare autorité, en dégageant une person- nos écrans. Bs pourront applaudir cette superbe réalisation, qui France, répond exactement à l'idéal odéo- DESTA et MENEN nalité remarquable. fait honneur au cinéma italien et qui retrace, en une fresque gran- nien. L'ensemble est admirablement au point diose, l'éternel drame de l'humanité évoqué en une légende mer- C'est un spectacle reposant, d'une grande et rien dans aucune des variations ne laisse veilleuse. Notons, pour terminer, que « La Couronne de Fer » obtint fraîcheur et d'une réalisation somptueuse. DANSEUSES paraître la plus petite hésitation. Cette as- la Coupe Mussolini à la Ke Exposition Cinématographique de Venise. Les costumes sont d'un luxe presque agres- surance est de la plus grande valeur dans Jean d'ESQUELLE. sif à notre époque. Ce n'est pas une tragé- RÉPARE» un récital de danse, y convier leur travail. Il est inutile de m'arrêter à la die, comme « Napoléon Unique », ni un P le public, est chose courante, à la por- critique de chacune de ces variations, car grand drame historique, c'est plutôt de tée de toutes les débutantes. Mais lui pré- je ne saurais préciser laquelle fut la meil- l'histoire de France imagée. senter une séance chorégraphique digne'de leure, toutes appartenant à une classe égale L'élément dramatique est remplacé ici ce nom, le conquérir en se classant d'em- la vraie grande classe. Jean ROLLOT. par une sorte de fresque, qui se déroule sous nos yeux en couleurs chatoyantes. Et c'est avec une joie d'enfant que l'on applau- dit cette candide historiette, après les ado- j lescences cyniques et les pubertés empoi- sonnées, qui ont envahi, cette saison, les scènes parisiennes. L'interprétation est excellente. Jacqueline Sur L'ÉCRAN Porel prête à Anne de Bretagne sa féminité aussi sensible qu'mtelligente. France Noelîë (Jeanne de France), Raymortde Allairt et Jeanne Castelmur; MM. Jean Hervé, We- VALSE TRIOMPHALE. — Si l'on ouvrait une diriger à Moscou ou à Paris et une jolie] ber, Eyser peuvent être félicités sans restric- enquête pour savoir quel personnage histo- fille l'attirait-elle à Florence?... Nos Straus: La douce Elisa Cegami, l'impétueux Gino tion. Raphaël Patorni, que nous n'avions rique fut le plus souvent promu au grade ne s'embarrassaient pas pour si peu Cervi et le beau Mcssino Cirotti sont les guère aimé dans « Don Carlos », se révèle de héros de cinéma, on serait surpris de Edouard (ou son frère Johann) lui prenait! principaux interprètes de cette superbe dans « La Duchesse en Sabots » comme un constater que la palme ne revient point à le bâton des mains et allait conduire à sa, production cinématographique italienne. comédien de classe et de talent. Napoléon, ni à Jeanne d'Arc, ni à Frédé- place à l'autre bout de l'Europe. A charge ric II, ni à César, ni même à Don Juan, mais de revanche, bien entendu ! Le film res AU THÉÂTRE MONCEAU : bel et bien à Johann Strauss, maître ès valses semble ainsi à une course de relais, chacur viennoises ! Pour la vingtième fois — peut- des trois coureurs arrachant des mains de "L'ESPACE D'UN MATIN" être pour la deux centième! — l'auteur du son camarade, au moment opportun, le témoin qui les mènera au poteau d'arrivée.. On a reproché, la saison dernière, au « Beau Danube Bleu » monte sur l'écran, Rideau des Jeunes, de ne monter que des baguette en main et nous raconte sa vie, Fred Liewehr, Hans Holt et Fritz Lehmann reprises célèbres d'auteurs connus. Cette ses démêlés sentimentaux, ses infortunes sont de beaux athlètes de pellicule. 11: année, ils ont abandonné Claudel, Jean familiales, le tout accompagné d'une musique conduisent le scénario avec brio, sous Cocteau et d'Annunzio, pour essayer de qui vous entraîne la tête de droite et de l'œil du maître, leur père, Paul Horbiger. découvrir, parmi les jeunes, des talents gauche, de soirées au Prater, de robes Les jolies spectatrices de cette performance nouveaux. Si l'on juge leur première tenta- vaporeuses claquant au vent, des valses du sont Dagny Servaès, qui joue le rôle d'Anna tive comme un spectacle d'essai, elle n'est maestro. Strauss, épouse délaissée de Johann senior, pas indifférente, loin de là... Mais le Rideau Cette «Valse Triomphale», que l'on Friedl Czepa, maîtresse capiteuse de Johann des Jeunes est aujourd'hui victime de ses nous présente aujourd'hui, ne vaut ni mieux junior et Maria Andergast, qui a toujours succès précédents : sa réalisation de « L'An- ni moins que celles qui l'ont précédée. Une ce beau visage doux et ce regard profond nonce faite à Marie » était d'une telle fraî- fine mousse qui retournera vite à son néant que vous lui connaissez. de bulle de savon, recouvre ces images cheur de reposoir, d'une telle transparence La mise en scène de E.-W. Emo ne néglige de vitrail, que beaucoup de spectateurs, que l'on regarde sans ennui et que « l'on aurait bien tort de prendre au sérieux! » aucun effet brillant. L'appareil de prise de et même quelques critiques, jugent depuis Si vous allez voir « Valse Triomphale », vues semble- entraîné dans cet irrésistible les efforts de cette jeune compagnie comme vous apprendrez comment Johann Strauss mouvement tournant de valse viennoise, un spectacle de la Comédie-Française ou comme ces fougueux Sévillans qui ne peuvent du Cartel. et ses trois fils, Johann, Joseph et Edouard, firent la conquête de Vienne et comment assister à la corrida sans descendre dans L'inexpérience fatale des auteurs, acteurs les trois rejetons du maître furent littéra- l'arène ; et dans la danse échevelée qui et metteurs en scène mérite plus d'indul- lement interchangeables à la direction des termine le film, on devine que la caméra gence. Leur sincérité, leur spontanéité et grands orchestres viennois de la fin du valse de ses trois pieds. leur désintéressement excusent bien des V Roger RECENT. maladresses. XIX " siècle. Joseph avait-il un concert à 4 Amusée, elle écoute la réponse du la- pin au général chameau de sa chanson. 5 Je ne veux plus laver la vaisselle. Après l'avoir dit, elle le chante !... 6 Mélancolique, elle écoute un soir le vieux disque usé des jours heureux. 7 Cet accordéoniste lui rappelle l'autre, celui qu'elle cimait et qui est parti.

DITH, vous laverez ia vaisselie i » grand rôle. Toute auréolée déjà de lé- « Non, Madame ! » La darr-e re- gendes et de mystère. prit d'un ton sec : « Edith, vous Baignée de lumière bleue, soudain, elle laverez la vaisselle ! » « Non, chante. Aussitôt un fait unique se pro Madame ! » Et la jeune personne duit. Tout s'envole, tout s'estompe. On Eeu. avait été engagée comme bonne oublie la scène, les lumières, le public, ;a à tout faire, repoussant une pile d'as- chanson, Edith Piaff... Oui. elle-même dis siettes qui faillit s'écrouler, déclara : « Je paraît devant cette impression vertigi- ■ ferai n'importe quoi, mais pas cela. neuse de toucher à quelque chose de vrai, Vos assiette? scies me soulèvent le cœur. de palpitant, le cœur si sensible du peu Pour la vaisselle, je n'ai pas la vocation.» pie, ses élans spontanés, ses joies naïves La dame eut un rire sarcastique : « Votr-î et Drofondes, son désespoir immense d'en- vocation, je la connais Je devine bien ce fant déçu. A aucun mcinent, elle ne cric aue vous ferez plus tard, al'ez ! Et com- et pourtant on perçoit des cris déchirunU ment vous finirez avec vetre manie de d'humanité. A aucun moment, elle ne san- chantonner en travaillant. » Elle prit un glote, et pourtant, on devine des sanglots air méprisant : « Ma fille, vous finirez qui vous bouleversent et vous fouillent les chanteuse, vous verrez !• Allez, débarras- entrailles. L'immense émotion d'Edith sez le plancher » Piaf en chantant ses chansons passe la Et la dame, se drapant dans sa morgue, rampe, se répand dans le publie éberlué, poursuivait la jeune Edith de ce qu'elle crée une atmosphère oppressante. considérait comme une insulte. « Chan- Il était venu écouter des chansons, ce teuse! Vous m'entendez? une chanteuse ! bon public, et voilà qu'il se brûle à ia vi-i Voilà votre destinée ! » Elle ne croyait, et à son drame éternel dans tout ce qu'il certes, pas si bien dire." Edith est deve- a de plus iragique. Ce soir, rien do fac- nue grande chanteuse, la plus émouvante, tice, plus de mots, plus de littérature : la plus humaine de notre époque, je n'hé- aevant lui se dresse une femme qui souf fre en chantant des chansons qu'elle a site pas à ''écrire. Dans sa loge, je lui parle des chansons vécues. Et il ne s'y trompe pas. Il com- qu'elle compose depuis deux ans : prend tout de suite qu'il est en train d'as- — Ma première chanson, c'est « C'était sister à quelque chose d'extraordinaire. un jour de fête », que Marguerite, nctu- Les yeux lui brûlent et les mains lui rellement, mit. en musique. démangent d'applaudir pour se soulager. Comme j'admire Marguerite Monnot Les cœurs se dérèglent, ïes esprits se ten- autant qu'elle l'aime, nous parlons de son dent. Elle chante toujours. Et les parole-, grand talent. Puis nous descendons sur Je qu'elle lance dans la salle libèrent bien plateau. Elle va entrer en scène., des peines, bien aes joies inexprimées... Dans les coulisses, j'ai trouvé' un coin oui, car des centaines d'individus sont d'ombre entre deux rideaux. Caché, je heureux de trouver là tout exprimés les vois le centre éclairé de le scène et le sentiments qu'ils ressentaient confusémen* grand trou noir effrayant de la salie où Mais le rideau tombe une dernière fois se détachent confusément les petites ta- et lo trou noir semble s'euvrir tout à COUD ches claires des visages. Elle est entrée. sur une mer en furie. La solîe, en ap- Elle ressemble à une gosse prise en faute, plaudissant, dit plus que son admirûtion, qui craint d'être grondée. Elle regarda toute sa gratitude à Edith Piaf. le public . On ju-eraiî qu'elle a peur de Piaf... elle a bien choisi son nom. Piof .. recevoir une « torgnolle ». A peine entrée, moineau... chei aux titis parisiens. On de un rond de lumière est venu la prendre et vine. derrière ia gouaille qu'il évoque, l'a amenée au centre de la scène. Elle est toute ia gronde sensibilité du cœur popu- là, immobile, toute petite de van r son laire. Cuy BRETON, JANE MANET DEVIENT SAUVAGE

n pagne de couleur, un collier de fleura sur la poitrine, deux œillets dans les cheveux, voici Jane Manet telle que nous la verrons dans le film de Marc Didier « Destin », où Uelle incarnera, avec sa grâce juvénile et sa voix chaude, une fille des îles. — En somme, dit-elle, rien ne semblait me destiner aux rôles de sauvage. Mon père est un industriel - Après mon bacca- lauréat, j'ai commencé mes études de phar- macienne. En même temps, j'apprenais le chant, je rêvais de faire du théâtre, sans croire beaucoup à mon rôve, car je savais que mes parents s'y opposeraient. J'étais attirée par tout ce qui était exotique. Avec une amie, élève au Lycée Racine comme BERT BURNIER moi, romantique et belle comme savent l'être les Boliviennes, j'avais perfectionné mon espagnol. Certain jour, sans en rien l'un des deux Messieurs de Madame dire chez moi, je participai à un concours de chant à Radio-Cité. J'eus le premier prix. Une seconde tentative, au Poste Parisien, ernis et cheval... vant les professeurs^ Bagnand et Colliard. amena un résultat semblable. Toute fière, Ils restent les deux passe-temps il s'entraîne sous leur direction. je fis part de mon succès à mon père. favoris de Robert Burnier. Au point Peur ce qui est du cheval, Robert Bur- — Heureusement que c'était devant le où il en élève la pratique, ils ne nier n'est pas de ceux qui empruntent micro, me dît-il, comme cela tu ne pouvais sont peut-être même plus des l'avenue Foch pour y être vu*-». Aaepte pas voir les gens se moquer de toi. passe-tempsT , mais plus exactement une surtout du manège, il monte au Tatter- — Mais je suis sûre qu'on ne se moquait occupation aussi importante que le sall avec son ami le professeur Raoul pas, protéstai-je. travail. Robert Burnier a toujours été Fristo. C'est vraiment là la pratique du — Sur une vraie scène, tu aurais été l'objet d'un entraînement intensif et d'une cheval « pour le cheval », et notre sym- sifflé*. solide culture physique. 11 fut un des pathique jeune premier adore ça. — Veux-tu que je te prouve le contraire ? principaux membres de l'Union Sportive Ses. autres plaisirs, le soupçonnez-vous, — Je ne risque rien à tenir ce pari. des Artistes, où :! m comptait que des sent le .piano et le violon. Et comme je, A ce moment, je sentis que mon destin succès. Mais l'Union Sportive des Artistes lui demandais récemment ses maîtres se jouait. Si je réussissais, rien ne pourrait est en sommeil depuis trois ans. Les préférés, il me répondit : « Je me dois me retenir et je savais que mon père se soucis attirent tout le monde ailleurs. d'aimer tout ce qui est musique. » croirait engagé par la promesse qu'il venait de me faire un peu à la légère. J'allai au Et comme Robert Burnier a les siens, U a plusieurs projets de films en ce Bosphore et demandai à passer une audition. lui aussi, et que c'est dans le sport seu- moment. Des films comédie qui lui feront Mon répertoire comprenait des rumbas et lement qu'il peut trouver un léel dérivatif provisoirement abandonner l'opérette. des airs espagnols. Je fus engagée sur-le- à leurs exigences, il s'est mis du Tennis Deux auteurs connus l'ont pressenti à ce champ. Papa fit une drôle de têtec mais ne Club de Paris et là, chaque jour, joue sujet. « Les deux Messieurs de Madame », reprit pas sa parole. La semaine suivante, avec une régularité merveilleuse. Les ré- dont ii est la vedette au Théâtre Dauncu, accompagnée par ma mère, je me rendis au cabaret. Je me souviens encore des pétitions terminées, il emprunte son vélo seront bientôt terminés. Attendez-vous, bravos qui ponctuèrent mon numéro... les — inséparable de lui-même aujourd'hui, par conséquent, à le revoir prochainement applaudissements que j'ai reçus depuis ne et gagne les cours du T.C.P. où, retrou- à l'écran. J. R. Photos Teddy Piaz. m'ont jamais tant émue et exaltée. J'allai de cabarets en cabarets et fis bientôt des tournées. A Vittel, lors d'un gala, je retrou- vai le trio cubain Weeno, Bravo et Gody, que je connaissais bien et dont j'admirais le charme et le dynamisme. Weeno m'invita à venir danser le soir avec lui. Toujours J accompagnée par ma mère, j'allai au ren- dez-vous. Mais Weeno ne vint pas. Il n'avait^ pas pensé qu'il lui fallait un smoking. Trâ* déçue, je rentrai chez moi. Le lendemain, je ratai mon train. Weeno rata également le sien. Nous nous retrouvâmes, par Jnbrd, dans le même wagon. Et nous dansâmes à Paris. Je partis ensuite pour TAinérique. Pendant trois moi?, nous nous sOsaSès écrit deux fois par jour. Puis je suÔ rentrée et nous nous sommes mariés. Un an plus tard, nous avons créé notre numéro. Maintenant nous travaillons ensemble, nous ne nous quittons jamais. La faroSle s'est augmentée Photos Lido. d'un petit garçon, Claude, qui parait déjà aimer la musftrujgp^ 1 Jane Manet, dans le prochain film de Marc Didier, v Destin », jouera un rôle Weeno va également faire ses débuts à de fille sauvage. C'est fions ce costume l'écran,. en même temps que moi. Dans ce exotique que nous la verrons. premier film, je n'ai qu'un rôle épisodique, mais j'ai été pressentie pour un autre film. La comédie ne me fait pas peur. J'ai pris 2 La Jeune chanteuse a oublié son passé des leçons avec Jacques Baumer et je serais de peine fille modèle et tous les bons ureuse . _ LE SECOURS NATIONAL FAIT TROP DE Le travail que l'on mène avec honnêteté n'est jamais inutilo pour la possession d'une technique. C'est dans ia lutte qu2 l'ar- x tiste prend conscience de son pouvoir, de sa force, de sa per- POUR QUE CERTAINS N'EN DISENT PAS DU M&^' sonnalité; c'est en luttant;/qu'il progresse, se fortifie, s'épura, ^ trouve sa voie. Tout lu loin i 20 heures FEMINA SHEHERAZADE 167, rue Montmartre — CEN. 57-50] NOUVELLE REVUE Ma nie a iLA REVUE O'AMOURl DE 22 H. A L'AUBE " 3, RUE DE LIEGE Matinées samedi, dimanche a 15 h.-

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