Section des Formations et des diplômes

Evaluation des masters de l’Université 1 - Panthéon Sorbonne

Juillet 2009

Section des Formations et des diplômes

Évaluation des masters de l’Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne

Juillet 2009

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n° S3100019151 Domaine : Economie-gestion Mention :

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le dossier constitue une proposition d’un master générique « Management » qui repose sur la délivrance d’un diplôme conjoint de l’UFR 06 et de l’IAE de Paris. Il s’agit d’une offre de formation multi - spécialisée couvrant un très large spectre de spécialités dans le domaine des sciences de gestion. Le nombre très important de spécialités (26) est dû à la volonté d’une harmonisation de l’offre de formation entre les deux composantes de Paris 1.

L’adossement à la recherche s’opère par le biais de deux laboratoires : l’équipe d’accueil Gregor (Ea 2474) pour l’IAE de Paris dont les axes thématiques s’inscrivent parfaitement dans le prolongement des spécialités proposées en formation continue ou par le biais de l’alternance et de l’apprentissage et le laboratoire Prism pour l’UFR 06.

Pour les spécialités proposées à l’IAE de Paris, on peut noter un ancrage marqué dans le milieu professionnel grâce aux possibilités offertes par l’alternance et la formation continue. Les spécialités offertes à l’UFR 06 constituent davantage la poursuite d’études pour les étudiants titulaires d’une L3 de sciences de gestion. La première année de Master, organisée en tronc commun pluridisciplinaire avec quatre parcours de formation (Gestion, Finance, Comptabilité, Droit-Gestion), débouche sur une très large palette de spécialisations et d’approfondissements correspondant à des familles de métiers identifiées en M2. Dans tous les cas, les débouchés sont clairement identifiés dans des domaines en plein essor (fiches RNCP).

Les spécialités répondent à une importante demande de la part des professionnels. Des formations concurrentes existent, mais la particularité de ce master est de proposer ses spécialités en formation continue ou alternée, donc de répondre à une demande très spécifique dans des domaines en évolution permanente.

La démarche du LMD n’est pas complétement respectée dans le principe, du fait de l’existence de quatre parcours en M1, et d’un fonctionnement différencié pour la formation initiale et alternée (M1+M2) et la formation continue (M2 uniquement). Comme il a été dit précédemment, la logique de tronc commun est toutefois bien présente et l’éventail des M2 est suffisamment ouvert pour ne pas tomber dans le travers de la tubularité.

L’ouverture internationale est très présente, avec des partenariats institutionnels forts pour différentes spécialités : partenariat de la spécialité « E-business » avec quatre universités européennes, partenariat de la spécialité « Sciences de la décision et management des risques » avec l’Institut Polytechnique de l’Université de NY, partenariat de la spécialité « RH et responsabilité sociale » avec l’Université de Sofia, partenariat de la spécialité « Marketing et pratiques commerciales » avec l’Université de Hi Chi Minh, partenariat de la spécialité « Management stratégique international » avec plusieurs universités étrangères… Cette activité internationale est principalement soutenue par l’IAE de Paris.

On constate une très forte diversification de l’équipe pédagogique pour l’IAE et l’UFR 06. La proportion d’enseignement professionnel n’est pas explicite, ce qui gêne la lisibilité des dossiers pour des filières essentiellement professionnalisées avec des volumes horaires souvent élevés.

Très bonne cohérence globale des contenus. L’existence de comités de pilotage pédagogique pour un grand nombre de spécialités et l’évaluation des enseignements la plupart du temps, constituent une référence.

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L’attractivité des formations est souvent très bonne et les flux sont tout à fait satisfaisants. L’insertion professionnelle ne pose, quant à elle, aucun problème. Pour les spécialités « recherche », on peut regretter que la poursuite en thèse ne soit pas systématiquement renseignée et que l’obtention du doctorat ne le soit jamais.

Points forts : Un positionnement « global » et « exhaustif » du master dans (presque) tous les champs de la gestion. Un positionnement professionnel marqué, d’excellente qualité, par le truchement de l’IAE. Des débouchés pour les diplômés de formation initiale. Un très fort partenariat avec les entreprises. Equipes pédagogique et de recherche de qualité. Utilisation pédagogique de l’espace numérique de travail. Flux témoignant de la forte attractivité du master. Comités de pilotage systématiques et actifs dans l’évaluation des enseignements.

Points faibles : Faible mutualisation des enseignements et ce, d’autant plus que certains parcours FC et APP sont très proches, mais ce dédoublement peut également se justifier par un rythme nécessairement différent. Certaines spécialités peuvent se cannibaliser avec ce regroupement. Un adossement à la recherche qu’il n’est pas toujours aisé d’établir pour les spécialités proposées par l’UFR 06.

Avis par spécialité

Contrôle – Audit (Pro) – IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Les objectifs sont clairs et correspondent à de réels besoins professionnels.

La spécialité est déclinée en formation continue et bénéficie également des avantages offerts par l’alternance et l’apprentissage.

L’équipe pédagogique est de grande qualité.

Il s’agit d’une excellente formation, proposée exclusivement en M2, qui constitue le prolongement du DESS « Contrôle de gestion et audit » crée en 1982. Le master jouit de la capitalisation d’une expérience acquise depuis plus de 25 ans.

Points forts : Ancienneté et visibilité de la formation. Adossement à un potentiel de recherche. Débouchés de la formation. Gamme complète formation continue – formation alternée et apprentissage. Ouverture à l’international pour la formule alternance/apprentissage. Bonne lisibilité de l’intitulé le différenciant parfaitement d’une spécialité de type « Cca ».

Point faible : Pas de visibilité sur la part des intervenants professionnels et universitaires.

Recommandation : Développer la visibilité de ce parcours (association des anciens par exemple).

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E-business – (Pro) – IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité repose initialement sur la mise en place d’un programme Tempus. Elle a pour vocation la formation de professionnels capable de s’inscrire dans des problématiques globales e-business. Elle offre des perspectives professionnelles pertinentes.

La diversité des partenariats internationaux est un atout supplémentaire même si le recrutement est aujourd’hui essentiellement organisé en direction de la Macédoine.

Points forts : Le programme pédagogique. Positionnement original. Enseignements dispensés en anglais. Enseignements en présentiel dans trois pays ainsi qu’à distance.

Points faibles : Faiblesse des effectifs. Origine peu diversifiée des étudiants. Un adossement à la recherche plus difficile à définir que pour les autres spécialités. Absence de bilan portant sur le devenir des étudiants.

Recommandation : Remédier à l’attractivité de la formation et mieux cerner l’insertion professionnelle.

Finance (Pro) - IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Les objectifs pédagogiques sont doubles : Former des professionnels qualifiés en stratégies et politiques financières par une consolidation des acquis professionnels en techniques et méthodes de l’analyse, l’ingénierie et la stratégie financière. Consolider les connaissances de spécialistes travaillant dans les métiers de marché.

La spécialité est déclinée en formation continue et bénéficie également des avantages offerts par l’alternance et l’apprentissage.

Points forts : Stabilité des effectifs. Un environnement recherche favorable. L’équipe pédagogique de grande qualité. Gamme complète formation continue, formation alternée et par apprentissage. Comité de pilotage et d’évaluation des enseignements actif. Séminaire international et oral en anglais d’évaluation pour la formation alternée/apprentissage.

Point faible : Pas de visibilité sur la part des intervenants professionnels et universitaires.

Management des associations –(Pro)- IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Le positionnement de cette spécialité s’inscrit dans le champ du domaine associatif en permettant à des responsables en charge de projets complexes une démarche de professionnalisation.

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Points forts : Un double adossement en termes de recherche : le Gregor pour le volet Management et le laboratoire Lise pour la problématique en lien avec le champ de l’économie sociale et solidaire. Evolution professionnelle des étudiants après obtention du diplôme.

Point faible : Faiblesse des effectifs.

Recommandation : Améliorer l’attractivité.

Management des ressources humaines et de la responsabilité sociale de l’entreprise –(Pro) - IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Embrassant l’ensemble des champs disciplinaires et résolument tourné vers le monde professionnel, adossé à une recherche de référence en sciences de gestion, la spécialité « Ressources humaines – responsabilité sociale de l’entreprise » de l’IAE de Paris a vocation : A consolider la formation de professionnels des RH et résoudre des problèmes de gestion de ressources humaines de plus en plus complexes et transversaux. A mieux appréhender la dimension conseil. A articuler les pratiques de Rh avec les exigences en termes de RSE.

La spécialité est déclinée en formation continue et bénéficie également des avantages offerts par l’alternance et l’apprentissage.

Points forts : Une équipe pédagogique de très bonne qualité. Un adossement à la recherche renforcé. Des effectifs importants et stables pour une spécialité de formation continue. Gamme complète formation continue, formation alternée et apprentissage. Ouverture à l’international pour la formule alternance/apprentissage dans le cadre de la mise en place de séminaire professionnel international. Adapté à l’actualité du domaine des RH. Diplôme reconnu des professionnels du secteur.

Management des systèmes d’information et de connaissance – (Pro) – IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Les objectifs sont clairs et cohérents et correspondent par ailleurs à de réels besoins professionnels dans le champ de la gestion de projet et des systèmes d’information. Cette spécialité offre de nombreux débouchés et son positionnement dans l’environnement recherche privilégie la trans-disciplinarité.

La spécialité est déclinée en formation continue et bénéficie également des avantages offerts par l’alternance et l’apprentissage.

Points forts : Ancienneté et visibilité de la formation. Stabilité des effectifs. Adossement à la recherche par l’intermédiaire des laboratoires Gregor et Cri (EA 1445). Gamme complète formation continue, formation alternée/apprentissage. Enseignements en langue anglaise pour la formule Apprentissage. Evolution professionnelle des étudiants ayant obtenu le diplôme.

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Points faibles : Pas de répartition précise des enseignements entre professionnels et universitaires. Aucune justification dans le dossier des différences de contenu entre parcours FC et apprentissage.

Marketing et pratiques commerciales – (Pro) – IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif du diplôme est de consolider les compétences dans le domaine du marketing de cadres en activités exerçant des responsabilités opérationnelles.

La spécialité est déclinée en formation continue et bénéficie également des avantages offerts par l’alternance et l’apprentissage.

Points forts : Partenariats à l’international (Georgia State University, Centre franco-vietnamien pour la Gestion, Institut Franco-Tchèque pour la gestion). Stabilité des effectifs. Adossement à la recherche. Intervenants universitaires de bon niveau.

Points faibles : L’UE 9 semble peu spécifique par rapport aux autres. Le titre du master ne correspond pas au poids très faible des pratiques commerciales. Absence de cours en analyse des données. Offre proche de celle du master « Marketing » en formation continue de l’UFR 06.

Recommandation : Poser le problème de la redondance avec l’offre de formation sur l’UFR 06 en repositionnant mieux la spécialité.

Trésorerie – (Pro) - IAE de Paris / UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Les métiers visés par la spécialité sont les cadres de haut niveau spécialisés en gestion des risques et gestion de la trésorerie. La formation bénéficie du partenariat et du soutien de l’AFTE qui est initiateur du projet.

Il s’agit par ailleurs d’une nouvelle spécialité ouverte à la rentrée 2008-2009.

Points forts : Parcours commun IAE et UFR 06. Partenariat avec AFTE qui est l’association professionnelle de référence. Equipe pédagogique de grande qualité.

Points faibles : Forte dépendance du recrutement en Master 1 (banque finance et Msg). Défaut de statistiques sur le devenir des étudiants, car ancienneté d’une année seulement.

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Organisation appliquée – (Rech) – IAE de Paris

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité vise à apporter les compétences nécessaires pour que les étudiants puissent évoluer et progresser dans leur vie professionnelle, qu’elle soit en entreprise ou académique, vers des postes à haute responsabilité. Il est à noter qu’une proportion significative d’étudiants (un tiers par promotion) poursuit par une thèse. Le positionnement académique, assez généraliste, permet un large choix quant au choix d’un futur programme de recherche.

Points forts : Importance des effectifs. Stabilité et diversité des effectifs. Débouchés et insertion professionnelle. Un environnement académique d’excellence. Une spécialité recherche adossée au Gregor et au Greg-Hec très reconnus scientifiquement.

Sciences de la décision et management des risques (Rech) – IAE de Paris

L’avis concernant cette spécialité a été communiqué à l’établissement support.

Gestion financière et Fiscalité – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’originalité de la spécialité est d’intégrer les effets de la fiscalité sur les décisions financières des entreprises pour déboucher sur des métiers de « gestionnaire financier et fiscal ».

Points forts : Positionnement pertinent. Bonne attractivité et stabilité des effectifs. Caractère opérationnel de la formation. Diversité des profils.

Points faibles : Manque d’adossement à la recherche. Pas d’information sur l’équipe pédagogique à l’exception du responsable de la spécialité. La maquette pédagogique manque de détails sur les contenus et le rôle de chaque enseignant.

Recommandations : Dossier clair et synthétique, mais de nombreuses informations devraient être ajoutées pour permettre une évaluation plus complète. La dimension comptable semble un peu limitée (normes IFRS, consolidation, etc.).

Ingénierie financière – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité constitue une formation spécialisée sur les problématiques de la croissance externe des entreprises, en lien direct avec les métiers de conseillers financiers oeuvrant dans l’investment banking. La formation privilégie également un double cursus Droit-Gestion.

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Points forts : Bonne insertion professionnelle des étudiants identifiée par des enquêtes précises. Bon niveau d’attractivité et effectifs stables. Qualité du programme et des contenus. Association des anciens active.

Points faibles : Absence de cours de comptabilité avancée. Intérêt peu évident des « cours à bonus ». L’équipe pédagogique n’est pas mentionnée de manière explicite et on ne sait pas par qui sont enseignés les cours assurés par d’autres filières. Répartition de l’évaluation entre le stage et le mémoire qui semble déséquilibrée.

Recommandation : Préciser l’équipe pédagogique et notamment le rôle des praticiens dans la formation.

Marketing– (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité offre deux parcours professionnels pertinents : Un parcours formation initiale ayant pour objectif de former des responsables opérationnels orientés vers le e-marketing et les nouvelles formes de marketing. Un parcours formation continue, intitulé « décision marketing et analyse de marché », ayant pour mission la formation de cadres supérieurs capables de s’insérer dans les directions marketing et commerciales des grandes entreprises ou dans les cabinets d’audit et d’études.

Points forts : Insertion professionnelle. Conseil de perfectionnement et rôle de l’école de marketing Sorbonne-Assas. Qualité des contenus pédagogiques.

Points faibles : Attractivité en baisse significative au niveau des candidatures et flux relativement faibles pour le parcours formation initiale (manque d’information sur les flux de la formation continue). Adossement à la recherche non explicite. Informations sur l’identité de l’équipe pédagogique et le rôle de ses membres dans les enseignements non mentionnées.

Recommandation : Il serait probablement pertinent de mieux positionner la spécialité, en relation avec l’IAE de Paris, afin d’encourager l’attractivité.

Management stratégique international – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité vise à développer des compétences transversales afin de permettre aux étudiants de comprendre les principes d’élaboration et de traitement d’une information de gestion multidimensionnelle. Deux volets sont principalement déclinés : La dimension stratégique de recueil et de traitement de l’information en croisant temporalité longue et courte. La dimension internationale de la gestion de l’entreprise.

In fine, la formation doit satisfaire aux exigences de compétences fonctionnelles transversales.

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Points forts : Méthode pédagogique appuyée sur des cas. Ouverture internationale et partenariats. Insertion professionnelle satisfaisante. Organisation en alternance.

Points faibles : Poids du stage faible par rapport aux conférences d’actualité. Pas d’information sur l’origine des étudiants. Attractivité relativement limitée par rapport aux flux. Adossement recherche non évoqué.

Recommandations : Expliciter l’évaluation des conférences d’actualité internationale. Améliorer l’attractivité.

Gestion d’entreprises et affaires internationales – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité privilégie une approche méso-économique de la stratégie de la firme à travers l’analyse des dispositions normatives et réglementaires encadrant les opérations de la firme à l’international. On privilégie ainsi l’analyse des flux opérationnels avec l’étranger.

Points forts : Originalité de la formation, mais les objectifs restent difficiles à cerner. Enseignements partiellement réalisés en anglais.

Points faibles : Peu d’information sur l’insertion professionnelle. Absence d’enseignements sur les normes comptables internationales. Des synergies plus importantes pourraient être développées avec la spécialité « Management stratégique international ». Attractivité relativement faible malgré un redressement en 2008/2009.

Recommandations : Il serait souhaitable de renforcer l’attractivité de la formation. La création d’une association étudiante permettrait de lui donner une meilleure visibilité. Le dossier devrait être mieux renseigné.

Logistique – (PRO) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité vise à former des spécialistes des flux logistiques « aval » en privilégiant une approche « marketing » de la formation. La formation ne débouche pas sur un seul métier, mais sur une kyrielle d’emplois qu’il n’est pas toujours facile de classer dans une seule famille.

Point fort : Effectifs stables et attractivité satisfaisante.

Points faibles : Pas d’information sur l’équipe pédagogique. Absence d’adossement à la recherche. Dossier principal trop synthétique.

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Recommandation : Les informations communiquées sont trop incomplètes et ne permettent pas d’évaluer correctement la formation.

Développement des ressources humaines – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

La spécialité « Développement des Ressources humaines » s’inscrit pour les deux parcours (formation initiale et continue) dans le prolongement d’un DESS créé en 1975. Les enquêtes d’insertion professionnelles réalisées auprès d’anciens étudiants ont permis d’établir la variété de leurs profils.

Le parcours en formation continue et apprentissage vise à former des cadres en RH en renforçant notamment la dimension internationale.

Points forts : Très bonne insertion professionnelle. Important réseau d’anciens étudiants. Ouverture à l’international avec des cours en anglais.

Points faibles : Attractivité et flux en baisse. Pas de précision sur l’adossement à la recherche. Enseignement qui reste très généraliste dans le domaine des RH.

Recommandation : Il serait souhaitable d’encourager l’attractivité. La concurrence directe de la spécialité présente à l’IAE et le positionnement de la formation mériteraient une réflexion d’ensemble.

Comptabilité Contrôle Audit – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif de cette spécialité est d’offrir une spécialisation en comptabilité, contrôle et audit permettant d’accéder aux fonctions finance, contrôle de gestion, comptabilité et audit dans des entreprises privées ou publiques, des cabinets d’expertise comptable, des banques, des organisations interprofessionnelles ou des collectivités locales.

L’accent est mis sur le cursus comptable et permet d’accéder aux diplômes nationaux d’expertise comptable.

La spécialité CCA confère une dispense des unités d’enseignement du DSCG (sauf UE 1 et 4) et le master 2 intègre une préparation aux UE 1 et 4 du DSCG.

Points forts : Ouverture internationale. Equivalence du DSCG. Forte attractivité du diplôme et stabilité des effectifs. Débouchés et liens forts avec la profession.

Point faible : Volume horaire important, mais justifié par la spécificité de la formation.

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Stratégie commerciale et politique de négociation – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité Stratégie commerciale et politique de négociation s’inscrit dans le prolongement du DESS « Vente et Négociation », crée en 1992. Elle est exclusivement tournée vers la vente en proposant une formation destinée aux futurs cadres commerciaux. Les enquêtes d’insertion professionnelles réalisées entre 1999 et 2007 auprès d’anciens étudiants du master permettent d’établir une bonne variété des profils.

Points forts : Transparence du fonctionnement du conseil de perfectionnement. Part importante des enseignements professionnels. Niveau d’employabilité. Participation à des concours.

Points faibles : Pas d’indication sur les crédits alloués au stage. Pas d’indication sur l’adossement à la recherche.

Innovation et management des technologies – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité double compétence « Tic Management » s’inscrit dans une perspective de gestion des entreprises innovantes. Les enquêtes d’insertion professionnelles réalisées auprès des deux premières promotions ont permis d’établir la variété de leurs profils ainsi que l’accès des jeunes diplômés aux statuts de cadre, voire cadre supérieur. Les objectifs sont clairs et cohérents et correspondent à de réels besoins.

Points forts : Débouchés de la formation. Conférences de professionnels. Flux en augmentation, mais attractivité encore limitée.

Points faibles : Formation récente qui rend la lisibilité de l’insertion limitée. Pas d’information sur l’adossement à la recherche. Pas d’information sur l’origine des étudiants.

Recommandation : Renforcer l’attractivité de la spécialité.

Gestion des ressources humaines dans le secteur public – (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

La spécialité vise à former les cadres gestionnaires opérationnels dans le secteur public ou semi public, en développant la connaissance des outils de gestion des ressources humaines et des relations sociales.

Points forts : Implication des professionnels de la fonction RH. Spécialité uniquement en formation continue.

Points faibles : Attractivité très limitée et flux faibles. Informations communiquées très limitées (pas d’insertion professionnelle, pas de précision sur l’équipe pédagogique, pas de contenu des enseignements…). 11

Recommandation : L’intérêt et l’originalité de la formation auraient mérités un dossier complet permettant une évaluation plus objective.

Audit contrôle et management public– (Pro) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité, en demande de création, vise à former des cadres en adéquation avec les récentes modifications réglementaires affectant la gouvernance et la gestion des entreprises publiques. Les diplômés ont vocation à intégrer les directions financières des organisations du secteur public. La création de cette spécialité en formation continue constitue une réponse directe aux besoins du secteur.

Points forts : Qualité du dispositif et de la maquette pédagogique. Débouchés variés (secteur public, cabinets d’audit…).

Points faibles : Poids et durée faible du stage. Absence d’enseignements dans les domaines de l’analyse financière et des systèmes d’information. Absence d’historique de la formation.

Recommandation : Revoir le dispositif du stage.

Finance d’entreprise – (Rech) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif de cette spécialité est d’offrir, par la recherche, une spécialisation de haut niveau en finance. L’accent est principalement mis sur la finance d’entreprise.

Points forts : Adossement au laboratoire PRISM. Mutualisation avec la spécialité professionnelle. Flux important pour une spécialité recherche.

Points faibles : Pas d’information sur l’insertion professionnelle et la poursuite en thèse. Peu d’information sur le fonctionnement du programme (équipe pédagogique, évaluation…).

Recommandation : Ne serait-il pas souhaitable de laisser le choix entre le stage et le mémoire, du fait d’une orientation professionnelle importante ?

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Finance de marché – (Rech) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif de la spécialité est de former, par la recherche, des spécialistes en gestion des risques financiers. La spécialité vise à apporter les compétences nécessaires pour que les étudiants puissent évoluer dans leur vie professionnelle, qu’elle soit en entreprise ou académique, vers des postes à responsabilité. Les délimitations d’un métier de gestionnaire des risques, par rapport à d’autres emplois dans les domaines comptables, financiers et bancaires, ne sont pas simples.

Points forts : Bon adossement recherche. Très bonne attractivité pour un master recherche et flux importants. Maquette pédagogique classique, mais complète.

Points faibles : Pas d’information sur l’origine des étudiants. Peu d’information sur le fonctionnement du programme. Pourcentage d’admis et de poursuite en thèse à Paris 1.

Recommandation : Il serait souhaitable de fournir une information plus complète pour permettre une évaluation pertinente. On peut se poser des questions sur le faible taux de succès et sur la poursuite en thèse très marginale.

Marketing – (Rech) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif de la spécialité est de former, par la recherche, des spécialistes en marketing.

La spécialité vise à apporter les compétences nécessaires pour que les étudiants puissent évoluer dans leur vie professionnelle, qu’elle soit en entreprise ou académique, vers des postes à responsabilité.

Points forts : Bonne mutualisation des enseignements avec la spécialité professionnelle. Attractivité et taux de succès satisfaisants pour une spécialité recherche. Conseil de perfectionnement. Adossement recherche.

Point faible : Pas d’information sur la poursuite en thèse et l’insertion professionnelle.

Recommandation : Ne serait-il pas souhaitable de laisser le choix entre le stage et le mémoire, du fait d’une orientation professionnelle qui reste importante ?

Gestion des ressources humaines – (Rech) - UFR 06

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

L’objectif de la spécialité est de former, par la recherche, des spécialistes en RH. La spécialité vise à apporter les compétences nécessaires pour que les étudiants puissent évoluer dans leur vie professionnelle, qu’elle soit en entreprise ou académique, vers des postes à responsabilité.

Point fort : Pilotage et évaluation des enseignements.

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Points faibles : Attractivité en baisse régulière. Les flux restent constants, mais limités. Pas d’information sur la poursuite en thèse et l’insertion professionnelle.

Recommandation : Ne serait-il pas souhaitable de laisser le choix entre le stage et le mémoire du fait d’une orientation professionnelle qui reste importante ?

Commentaires et recommandations

L’offre de formation en management présentée par l’UFR 06 et l’IAE de Paris représente une démarche ad hoc au regard des aspects institutionnels, mais qui reste largement perfectible sur les plans de la lisibilité, des redondances et même, au-delà, de l’efficacité. On ne sait, s’il serait plus pertinent de reconsidérer la logique institutionnelle ou l’offre de formation, ou les deux ? Il est très difficile pour les experts d’évaluer efficacement un dossier de mention comportant 26 spécialités avec un dossier principal de 182 pages, des annexes aléatoires de même que les fiches RNCP. L’information est disparate, souvent absente ou incomplète. Il serait souhaitable dans un tel contexte de présenter un dossier unique présentant l’ensemble des informations synthétiques nécessaires à l’évaluation.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n° S3100019160 Domaine: Economie et Gestion Mention : Economie Appliquée

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention proposée dans ce dossier résulte de la fusion des anciennes mentions "économie publique" et "Entreprises, Stratégies, Ressources Humaines". Elle contient deux spécialités recherche (dont une en co-habilitation avec Paris Descartes) et six spécialités professionnelles. L'objectif affiché est de former des économistes à la fois généralistes et en prise directe avec les questions opérationnelles liées aux domaines de spécialisation proposés. A côté des autres mentions d'économie proposées à Paris, l'accent sera moins porté sur l'acquisition de compétences de modélisation théoriques et empiriques pointues que sur l'apprentissage d'une capacité d'analyse économique intégrant l'importance des contextes institutionnels et historiques et des modalités d'organisation des acteurs. Le M1 forme les étudiants sur ces fondamentaux et les préparent au choix d'une spécialité en M2 par des cours de spécialisation. Le positionnement précis des différentes spécialités de M2 proposées dans l'offre régionale et nationale est en revanche manquant.

Sur la base d'un recrutement largement pluridisciplinaire l'attractivité en M2 est bonne, elle reste à renforcer pour le M1 qui est quant à lui très centré sur l'économie. La plupart des enseignants de cette formation sont membres de l'axe "Institutions et Analyse des systèmes" du Centre d'Economie de la Sorbonne (CES) qui assure donc l'adossement recherche. L'ouverture internationale apparaît comme un souci constant dans ce master qui introduit dès le M1 des cours en anglais. Cela se traduit cependant de manière assez hétérogène ensuite au sein des différentes spécialités de M2. La qualité des informations fournies sur le bilan en termes de flux, d'attractivité et d'insertion des étudiants est aussi inégale et leur analyse, associée à celle des résultats des procédures d'évaluation, manque à l'argumentation de la nouvelle offre. De même la qualité des aspects professionnels de la formation est inégale. Les liaisons à la recherche sont peu explicitées.

Points forts : Orientation pluridisciplinaire affirmée. Quelques spécialités professionnelles originales de qualité. Un environnement scientifique et partenarial porteur.

Points faibles : De façon générale, le dossier n'est pas très bien organisé, ni harmonisé entre les spécialités pour lesquelles les informations concernant les flux, le devenir des étudiants, les contenus des enseignements et l'activité des enseignants, sont de qualité très inégales. Les structures de pilotage des formations ne sont pas harmonisées non plus. De façon générale, les liaisons à la recherche sont faibles et/ou peu explicitées. L'ouverture internationale et partenariale n'est pas généralisée.

2

Avis par spécialité

M2R Économie Appliquée

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Un large choix de cours permettant un parcours individualisé pour les étudiants. Des partenariats internationaux et avec l'ENS pour la formation à la recherche des Normaliens (perspective de diplôme commun). Une équipe pédagogique fournie.

Points faibles : Aucune information de bilan sur les effectifs, les poursuites en doctorat et sur les flux. Le grand nombre de cours proposés, sans descriptif précis, interroge : sont-ils spécifiques à cette spécialité ou proposés aussi à d'autres formations ? Enfin, aucune indication n'est donnée dans le dossier concernant l'implication en recherche des enseignants de cette spécialité, ni leur implication dans le pilotage de la formation.

Recommandations : Cette mention dispose d'atouts importants notamment grâce à une équipe pédagogique fournie mais le dossier reste trop imprécis sur des éléments essentiels pour l'évaluation de la formation. Ainsi, il conviendrait à l'avenir d'être beaucoup plus précis sur l'implication des enseignants, les contenus des cours, les flux, les liaisons avec l'école doctorale et le devenir des étudiants. Plus marginalement, il paraîtrait normal que les cours des invités étrangers et les séminaires du laboratoire soient obligatoires et non seulement recommandés dans cette spécialité recherche. Enfin, des efforts pour l'établissement de partenariats avec les institutions ou organismes susceptibles d'embaucher les diplômés de cette spécialité seraient bienvenus dans un contexte où la poursuite en doctorat est présentée seulement comme un débouché parmi d'autres.

M2R Économie et gestion des organismes de santé

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Spécialité recherche demandée en co-habilitation avec Paris Descartes.

Point fort : Proposer une formation spécifique à la recherche en économie de la santé par une collaboration avec Paris Descartes dans le cadre du PRES commun.

Points faibles : L'équipe pédagogique de Paris 1 est très restreinte : elle n'assure qu'une part très faible des enseignements proposés ; elle est composée uniquement de MCF sans indications sur leur implication en recherche dans ces domaines. Il n'apparaît pas de responsable local dans le dossier, ni de conseil pédagogique ou de perfectionnement. L'adossement recherche par le CES sur ce thème mérite clarification. Les perspectives de recrutement et la poursuite en doctorat ne sont pas indiquées.

Recommandations : Formation sans doute justifiée par sa thématique et intégrée à la dynamique du PRES qui lie Paris 1 et Paris Descartes, mais pour laquelle on ne comprend pas bien l'implication de l'équipe pédagogique de Paris 1 ni du laboratoire CES. Il conviendrait donc de renforcer l'argumentation et la qualité informationnelle du dossier sur ce point. Une analyse plus fine des perspectives de recrutement et surtout des poursuites en doctorat serait nécessaire.

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M2P Administration et gestion de l’emploi

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points faibles : Le libellé et l’orientation générale sont peu adaptés à l’insertion réelle des étudiants. La maquette pédagogique est trop générale et trop insuffisante pour une réelle professionnalisation avec un total de 210 heures. La très forte concurrence sur le marché des formations en Ressources Humaines. L’orientation trop théorique pour un M2 professionnel et quasiment aucun intervenant professionnel d’entreprise.

Recommandations : Une enquête d’insertion des diplômés est à mener, le positionnement spécifique est à identifier notamment pour se démarquer des masters « Gestion des ressources humaines ». La maquette pédagogique est à revoir. La collaboration avec le monde professionnel est à mettre en place.

M2P Economie et Gestion des Produits Culturels

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Spécificité et bon ciblage de cette formation de producteurs, administrateurs et gestionnaires de produits culturels, tant dans ses objectifs scientifiques que professionnels. Existence d'un conseil de perfectionnement. Bonne formation à la vie professionnelle (stage, préparation d'un produit culturel, visites, importance des professionnels participant à la formation). Bonne articulation avec le master d' «Histoire de l'art» et partenariat avec l'ENSAAMA pour le parcours « management du design ».

Points faibles : La présentation du parcours «Management du Design» est déconnectée du reste du dossier et assez confuse, on saisit mal la structuration de l'offre globale. L'ouverture internationale existante n'est pas clairement présentée dans le dossier. Les données de flux et d'insertion sont peu détaillées. L'appui recherche en économie est à préciser.

Recommandations : Une meilleure lisibilité globale des parcours offerts par cette spécialité et des partenariats serait nécessaire. La qualité informationnelle du dossier devrait être renforcée pour ce qui concerne les données de flux et d'insertion et la liaison à la recherche. Il serait utile aussi de consolider et préciser l'ouverture internationale.

M2P Protection sociale complémentaire

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité présente probablement une réelle pertinence, même si, comme cela est dit dans le dossier, son objet n’est pas de former à un métier particulier, mais de permettre aux diplômés d’occuper des fonctions transversales et de direction. Toutefois, les flux sont relativement faibles, même s’ils apparaissent en augmentation. On peut vraiment regretter que le dossier soit très mal rédigé en ce qui concerne cette spécialité. Aucune information n’est donnée sur l’insertion, ou les interactions réelles avec le monde professionnel.

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Point fort : Le positionnement original sur une niche.

Points faibles : Les objectifs professionnels restent flous. L’équipe pédagogique est mal renseignée. Il ne suffit pas de donner des noms d’enseignants-chercheurs ou des noms d’institutions pour pouvoir apprécier la pertinence d’une équipe pédagogique. Le partenariat avec la Fédération nationale de la mutualité mais on ne connaît pas la nature de ce partenariat. Le rôle des professionnels dans la formation n’est pas renseigné. Il semble que cette spécialité soit également à vocation « recherche » (renseignements donnés contradictoires) mais l’appui « recherche » n’est jamais évoqué. Les faibles flux d’étudiants.

Recommandation : Il serait souhaitable de fournir un dossier mieux renseigné.

M2P Transports internationaux

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Formation offerte en apprentissage sur deux ans, disposant d'une très longue expérience. Bonne attractivité auprès d'étudiants d'horizon disciplinaire très divers. Bon taux de réussite et taux d'insertion satisfaisants avec une grand diversité des débouchés autour de la thématique cible. Qualité des partenariats : existence de partenariats internationaux avec échanges d'étudiants et participation de nombreux intervenants extérieurs dans l'équipe pédagogique : étrangers et membres de l'INRETS notamment.

Points faibles : Si l'existence d'un comité pédagogique est annoncée, sa composition n'est pas précisée. L'activité recherche des membres de l'équipe pédagogique sur la thématique affichée n'est pas explicitée.

Recommandation : Cette formation pourrait se doter d'atouts encore meilleurs en précisant son positionnement au sein de l'offre de formation locale et nationale et en explicitant mieux l'activité recherche des membres de l'équipe pédagogique sur la thématique affichée (même si la présence de chercheurs actifs du CES et de l'INRETS dans l'équipe assure la liaison recherche).

M2P Économie des systèmes de santé

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points forts : Bonne attractivité à la lecture du dossier. Formation qui s'appuie sur une réelle demande de formation de cadres pour les secteurs de la pharmacie et de la santé.

Points faibles : Objectifs assez larges dans les fonctions, les domaines (pharmacie, hôpital, assurance-maladie…) visés et les champs étudiés (santé anglo-saxonne, des PVD…) qui en font une formation très généraliste, dont on ne voit pas l'apport spécifique au sein de l'offre de formation locale et nationale dans ce domaine. Il n'y a pas de comité pédagogique ou de perfectionnement. Aucune information n'est donnée sur la composition de l'équipe pédagogique et ses liens avec la recherche dans le domaine. Les données d'insertion sont très peu précises. 5

Il n'est pas fait mention de dispositifs d'évaluation des enseignements par les étudiants.

Recommandation : Dans ses objectifs scientifiques et pédagogiques, tout comme dans ses modalités de fonctionnement et ses résultats, le dossier fournit à l'appui de cette formation reste trop vague et mériterait d'être fortement précisé.

M2P Économie de l'aménagement et du développement local

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Bonne attractivité locale et nationale de provenance pluridisciplinaire : économie, gestion, sciences politiques, droit, aménagement géographie. Bon niveau d'insertion à trois mois. Objectifs scientifiques, pédagogiques et professionnels pertinents, avec une bonne gestion de la pluridisciplinarité. Une équipe pédagogique très ouverte avec de nombreux intervenants professionnels.

Points faibles : On ne connaît pas le rôle ni la composition du conseil d'évaluation annoncé dans le dossier. L'activité de recherche des membres de l'équipe pédagogique dans cette thématique n'est qu'évoquée. L'ouverture internationale est absente.

Recommandations : L'ouverture en apprentissage est à encourager. Même si cette formation est, au dire du dossier, une des rares formations à orientation économique dans ce domaine, on sait qu'elle n'est pas la seule et un effort de positionnement plus précis serait utile. Le contenu des cours devrait être décrit et les liaisons recherche précisées.

Commentaire et recommandations

Les objectifs scientifiques globaux de cette mention sont pertinents et les débouchés professionnels visés sont généralement justifiés et bien ciblés. Un positionnement beaucoup plus argumenté des spécialités de M2 au sein de l'offre de formation locale et nationale serait cependant utile. Des améliorations apparaissent aussi nécessaires dans la mise en œuvre des formations afin de répondre de façon satisfaisante à l'ensemble des critères d'évaluation. De façon générale, le dossier devrait à l'avenir être renforcé, avec un niveau de contraintes de pilotage et de qualité informationnelle mieux harmonisée entre les spécialités. En particulier les informations concernant les flux, le devenir des étudiants, les contenus des enseignements et l'activité des enseignants devraient être fournies de façon plus systématique. Il apparaît aussi indispensable pour un certain nombre de spécialités proposées de beaucoup mieux expliciter les liaisons à la recherche et de préciser l'activité recherche de l'équipe pédagogique dans le domaine concerné. Des efforts vers une ouverture partenariale et en particulier internationale plus systématique devraient aussi être entrepris.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n° S3100019256 Domaine : Droit, science politique Mention : Journalisme

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L'objectif de ce master est de former, pour la formation initiale des étudiants spécialisés en journalisme politique et économique et pour la formation continue, en journalisme multimédia. Ce master résulte d'un partenariat entre Paris 1 pour les enseignements académiques et le CFJ (Centre de Formation des Journalistes) pour la partie professionnelle et technique. Deux institutions solides et de réputations enviées s’allient donc pour créer ce master. Paris 1 a déjà une expérience rodée des maîtrises (M1) et de la recherche. Le CFJ pratique depuis longtemps la formation initiale et la formation continue au journalisme. Paris 1 peut puiser dans un riche bassin de ressources en science politique, en droit et en sciences humaines et sociales. Le CFJ est arrimé depuis longtemps au milieu professionnel.

Néanmoins, l'équilibre n'est pas toujours atteint entre les deux entités. En M1 et en M2, il y a 80 heures de cours théoriques (acquisition de connaissances académiques) et 400 h de pratiques (M1) ou 480 h en M2. En M2, compte tenu des options laissées, il y a un potentiel de 1328 h d'enseignement à financer dont 80 h pour Paris 1, le reste étant proposé par le CFJ.

L'offre de formation (FI) reste très "classique" et globalement peu sensible aux évolutions actuelles des "nouvelles technologies".

Le flux d'étudiants prévu est assez élevé par rapport à la concurrence parisienne forte : 30 à 40 étudiants pour la spécialité journalisme en formation initiale dans le dossier (mais 45 notés dans la fiche RNCP). Pas de précision concernant la répartition attendue des étudiants entre les deux parcours "politique" et "économie". Aucune information fournie, ni dans le dossier, ni dans la fiche RNCP, pour la spécialité « Management des entreprises de presse en projets multimédias », en formation continue.

Le dossier ne mentionne pas l'existence d'un master 2 « Information et journalisme économique » ouvert en 2006. Ce master est décrit de manière détaillée sur le site de Paris 1 : « La spécialité IJE s'adresse à des économistes pour les former à l’information et au journalisme. Son but est donc la promotion d'une double compétence : l’économie, d’une part, les techniques d’information et de communication d’autre part. Le master « Economie et vie de l'entreprise » n'est-il pas un concurrent direct d'une formation existante de Paris 1 ?

Les deux masters relèvent de l'équipe CRPS (Centre de Recherche Politiques de la Sorbonne) UMR 8057. Cet adossement correspondant parfaitement au parcours « journalisme politique et société ». En revanche, pour le parcours « journalisme économique », aucune référence à un laboratoire compétent en économie. Or, le journalisme économique s'intéresse à un domaine scientifique technique et très évolutif qui nécessite une expertise spécifique. Une remarque du même type doit être faite concernant le master « Management des entreprises de presse en projets multimédias » qui nécessiterait sans doute un adossement avec un laboratoire 71ème section ou 27ème section. Il n'est pas fait mention dans le dossier de formation à la recherche.

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Points forts : Qualité de l’équipe pédagogique. Très bonne adéquation aux nouvelles demandes du marché du travail, dans les médias pour le master « Management des entreprises de presse en projets multimédias » (formation continue). Liens avec les professionnels garantis par la réputation et le savoir-faire de l'école de journalisme CFJ.

Points faibles : Dossier parfois lacunaire, ainsi, les règlements d'examens sont incomplets (donc pas d'information sur la durée des stages, ni sur les coefficients des enseignements - les tableaux sont vides). Les deux masters se font en partenariat avec le CFJ (Centre de Formation des Journalistes). Cela pose un problème concernant les frais de scolarité. Ceux du CFJ, qui ne sont pas indiqués dans le dossier, mais que l'on peut trouver sur le site du CFJ, sont de 3500 € (1200 € pour les boursiers). Dans un courrier joint au dossier, le président du CFJ indique que les étudiants des masters doivent payer les droits CFJ (sans les préciser) plus ceux de Paris 1. Dans le dossier, on a du mal à identifier ce que gagnent les étudiants de Paris 1 alors que la mastérisation des étudiants du CFJ semble un atout certain pour ces derniers. Il serait intéressant que l'Université de Paris 1 précise ce qu'elle pense gagner, dans ce partenariat et faire gagner à ses étudiants. N'a-t-elle pu négocier des tarifs spécifiques ? Le parcours "Economie et vie de l'entreprise" comporte un très faible nombre d'heures d'enseignements en économie (96 h en deux ans). Ce qui pose le problème de la légitimité d'un diplôme en journalisme économique, sachant qu'il existe d'autres formations qui délivre un master avec un intitulé proche uniquement accessible à des étudiants d'économie. Il semble difficile de délivrer un master en journalisme économique sans une réelle compétence en ce domaine. Or, cette compétence ne peut s'acquérir en si peu de temps et en si peu d'heures. Pour proposer un parcours "Economie et vie de l'entreprise", il faudrait l'intégrer à un domaine économie-gestion et offrir ce master à des étudiants d'économie. L'adossement à la recherche pose problème pour le parcours "Economie et Vie de l'entreprise" (pas de lien avec un laboratoire 5ème section) et pour le master « Management des entreprises de presse et projet multimédia » (pas de lien avec des laboratoires 71ème ou 26/27ème section). L'offre de formation initiale reste très "classique" et mériterait d'être mieux adaptée aux évolutions actuelles, c'est-à-dire plus orientée "nouvelles technologies", sur la presse en ligne ainsi qu'une ouverture sur la téléphonie mobile et la TMP. Le positionnement dans son environnement est incomplet dans le dossier. Il n'est pas fait mention de la vaste offre parisienne en journalisme, encore moins de l'offre locale ou nationale en journalisme politique (Montpellier 1…) ou de l'offre en journalisme économique (master Dauphine, Magistère et master Paul Cézanne Aix Marseille…). Les modalités de recrutement restent imprécises. Comment se fait le recrutement en M1 ? Sur concours ? Ouvert à tous les titulaires d'un L3 ou seulement aux titulaires d'un L3 Droit (le règlement d'examen est incomplet, ces lignes ont été laissées en blanc). Peut-on entrer directement en M2 ? Si oui, sur concours? Quel type de sélection ?

Avis par spécialité

Journalisme parcours Politique et Société

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Point fort : Parcours adossé à une équipe de recherche reconnue.

Points faibles : Un partenariat intéressant avec le CFJ mais qui implique des droits d'inscriptions élevés. Les modalités de recrutement des étudiants sont floues. Une formation très (trop) "classique" qui mériterait d'être actualisée, en accentuant les compétences nouveaux médias et multimédias (les enseignements sont peu nombreux).

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Recommandations : Préciser la durée des stages. Voir si une ouverture à l'international est envisageable, (partenariat avec des universités à l'étranger, stages à l'étranger). Renforcer la formation Internet et multimédia.

Journalisme parcours Economie et vie de l'entreprise

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points faibles : Un parcours "Economie et vie de l'entreprise" très insuffisant en enseignements d'économie (seulement 96h en deux ans). Un parcours qui n'est pas destiné en priorité à des étudiants de L3 économie gestion comme dans les autres formations de ce type. Il semble difficile de délivrer un master en journalisme économique sans une réelle compétence en ce domaine. Or cette compétence ne peut s'acquérir en si peu de temps et en si peu d'heures. Pas d'adossement recherche à un laboratoire économie-gestion type Matisse ou autre.

Recommandation: Repenser l'architecture de l'offre master afin de faire évoluer ce parcours du domaine « Droit Science Politique » vers le domaine « Economie » et réserver l'accès à des étudiants d'économie.

Management des entreprises de presse en projets multimédias

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Maquette des enseignements très complète, regroupant tout ce qu'on peut attendre pour obtenir les compétences requises en management des entreprises de presse en projets multimédias. Formation en adéquation avec les évolutions récentes et prévisibles du marché de l'emploi dans les médias

Points faibles : Partenariat intéressant avec le CFJ mais qui implique de clarifier les droits d'inscription en formation continue ainsi que l'organisme (entre le CFJ et Paris 1) qui va les recevoir. Pas d'adossement recherche dans les domaines couverts par ce master, ce qui est dommageable compte tenu justement de la volonté de coller au mieux aux évolutions en cours du secteur. Définition assez floue du profil attendu des étudiants visés.

Recommandations : Ne faudrait-il pas envisager de rechercher un adossement à un laboratoire 71ème ou 26/27ème section ? Clarifier le profil souhaité et les modalités de sélection des futurs étudiants.

Commentaire et recommandations

Se rapprocher des laboratoires de recherche de Paris 1, Phare, Matisse ou autre pour étoffer l'adossement recherche. Clarifier le problème de frais d'inscription et les gains attendus pour les étudiants de l'université de Paris 1. S'interroger sur la validité d'une offre en journalisme économique dans une mention droit, science politique et procéder à des comparaisons avec les offres existantes.

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Clarifier la situation de concurrence interne potentielle avec le master 2 d'économie : "information et journalisme économique". Moderniser la maquette du master Journalisme en axant de manière plus tranchée la formation sur les nouveaux médias (l'offre reste très classique, à mieux adapter aux évolutions actuelles). L’approche management qui transparaît dans les cursus des deux spécialités appartient nettement à la formation de hauts-cadres (de « managers » au sens de salariés). Pourtant, le repli des médias traditionnels généralistes dans un contexte de multiplication des médias, de fragmentation des publics, de consommation par butinage et d’activité des récepteurs (Internet, portables téléphoniques, Ipods… etc), nécessiterait davantage de formation à « l’entrepreneurship » et à l’innovation.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n° S3100020223 Domaine : Droit, science politique Mention : Environnement et développement durable

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs pédagogiques et scientifiques sont clairement présentés. L’accent est mis sur l’acquisition de connaissances générales et spéciales en droit de l’environnement tant interne que communautaire ou international et dans des disciplines périphériques. On notera une bonne démarche interdisciplinaire et une interaction forte entre les enseignements.

La formation permet de donner une connaissance à la fois globale et spécialisée aux étudiants pour bien appréhender les problématiques de l’environnement et mobiliser un ensemble de connaissances pour leur résolution, avec une approche à la fois ponctuelle (appréhension spécifique du problème) et généraliste (placement dans un contexte d’interactions).

Le master permet une association pertinente d’enseignements théoriques et pratiques par des universitaires et des professionnels de terrain (M2 professionnel) ou des juristes de haut niveau (magistrats du Conseil d’Etat et de la Cour de Cassation). Le M1 « Droit public », option « Droit de l’environnement » qui anticipe partiellement le cursus et autorise une spécialisation sans perdre de vue le caractère généraliste du diplôme (ouvert depuis 2006), présente un grand intérêt. Les étudiants sont responsabilisés par l’adhésion à un contrat pédagogique. Les objectifs professionnels et les débouchés sont variables selon la spécialité, avec toutefois des similitudes. Le panel offert est très ouvert, que ce soit en professionnel ou en recherche.

Le contexte met en évidence le très bon positionnement du M2 dans l’offre des formations en droit de l’environnement des autres universités françaises, avec la particularité d’être pluridisciplinaire là où les autres diplômes restent à dominante juridique. La formation s’inscrit également de façon originale et complémentaire dans les formations en géographie et en économie-gestion, par la forte composante juridique qu’elle offre.

Le M2 professionnel est ouvert à la formation continue. L’adossement à la recherche est précisé de manière satisfaisante ; outre le fait que la plupart des enseignements sont assurés par des enseignants-chercheurs en corrélation avec les problématiques du moment, par le biais notamment d’étude de dossiers pratiques (avec le pendant pour les professionnels enseignants, au regard des recherches de terrain), on notera l'intéressante démarche pédagogique d’association des étudiants du M2 « recherche » à l’organisation d’un colloque pendant leur cursus.

L’implication des étudiants est également visible via l’organisation de petits déjeuners – débats ou de forums. Il existe une bonne mise en situation avec recherche pratique pour les M2 professionnel dans le cadre de recherche collective sur commande d’organismes publics ou non, avec une mise en situation réelle sous forme d’atelier professionnel un jour par semaine.

Dans le cadre du LMD, l’offre est rationnelle et donne une cohérence et une lisibilité de parcours aux étudiants des disciplines intéressées, favorisée par l’association des différents établissements partenaires. Pour les géographes, un accès est possible des étudiants de L3 « Géographie » aux mentions de M1 « Géographie » ou « Aménagement » ou « Environnement ». Il existe ensuite une possibilité d’accès à l’une des trois spécialités de M2 ouvertes aux géographes dont la spécialité « Développement durable, management environnemental, géomatique » (DDMEG).

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Pour les juristes, des accès sont possibles des étudiants de L3 « Droit » (sans distinction Droit public/droit privé) à un M1, option « Droit de l’environnement », puis M2 « Droit de l’environnement » ou « DDMEG ». Les deux mentions du M2 sont cependant accessibles à tout étudiant titulaire d’un M1 « Droit », pas nécessairement spécialisé en environnement et également aux étudiants relevant d’un double cursus « Droit-Géographie » ou « Droit-Economie » de Paris 1. Le fait qu’existe un M1, option « Droit de l’environnement » facilite l’accès à l’un des deux M2 de la filière, sans compromettre la possibilité pour les étudiants de s’orienter différemment, compte tenu de l’orientation généraliste à la base du M1.

L’ouverture internationale est un peu plus faible. Il n’y a pas de partenariat international particulier pour le M2 professionnel, en dépit de l’absence de difficultés techniques particulières. L’ouverture est plus évidente pour le master « recherche », au Québec (U. Laval) et en Italie (U. Brescia) (Erasmus Mundi). Il n’existe pas de partenariat anglophone.

La composition de l’équipe est à l’image des objectifs pédagogiques : pluridisciplinaire avec des intervenants qui, pour la plupart, sont des références dans leur domaine. Le dossier souligne la recherche d’adéquation entre l’enseignement et la nature de l’intervention (Cours ou TD), le cas échéant sous la forme de « petits » modules, avec des intervenants ponctuels. La part entre tronc commun et options n'est pas aisée à identifier dans le dossier ; ce dernier n’est pas clair surtout en ce qui concerne les liens dans les enseignements de M2 « recherche »/professionnel. Des séminaires communs (10-15 %) existent avec les établissements partenaires. Les contenus révèlent une transdisciplinarité adaptée aux problématiques de l’environnement, qui permet aux juristes et aux économistes de ne pas être coupés de la réalité concrète du terrain, et aux géographes d’être initiés aux implications juridiques.

La professionnalisation du master professionnel est très forte, ce qui est logique, avec une recherche d’adaptation à un marché en voie de consolidation. La mise en situation par les ateliers en réponse à des commandes est particulièrement intéressante. L'implication des professionnels est très forte, avec des études de cas. Le stage est évidemment obligatoire pour les étudiants du master professionnel mais la durée n'est pas précisée. Par la force des choses, l’aspect « Formation à la recherche » est plus développé dans la spécialité professionnelle que dans la spécialité « recherche ». Elle existe classiquement sous la forme d’un mémoire pour l’un, et d’un stage pour l’autre. La co-habilitation en est réellement une : l’intervention dans les spécialités d’enseignants issus des universités et écoles liées par la co-habilitation est soulignée. La définition des enseignements communs est discutée entre les différents partenaires. Il existe une convention de collaboration avec la CCIP de Paris (Ecole de l’environnement et du cadre de vie). Ces partenariats permettent aux étudiants de disposer d’une vision élargie de l’environnement, pas seulement cantonnée au droit. Le dossier présente un vide total s’agissant des évaluations des enseignements.

Le bilan de fonctionnement est détaillé. Le recrutement est variable selon la spécialité : pour le M2 « recherche », une sélection sur dossier selon la qualité du dossier (mention en L3 et M1 + lettre de motivation) + cinq places réservées aux meilleurs étudiants étrangers. Pour le M2 professionnel, il y a une présélection sur dossier par les responsables des trois filières (Géographie, Droit-Economie, Gestion) par discipline puis une audition des candidats présélectionnés par des jurys de deux enseignants appartenant à deux disciplines différentes. Ces mécanismes de sélection garantissent une qualité certaine de l’auditoire, même si on peut lui reprocher d’être un peu « élitiste » concernant le M2 « recherche ». Si l’attractivité se mesure au nombre de dossiers de demande d’inscription, on notera alors la forte attractivité pour la spécialité « DDMEG » (150 dossiers en moyenne pour 25 places offertes), une attractivité moyenne pour le master « recherche » (de 72 à 143 dossiers selon les années pour 26 à 45 candidats retenus, avec 25 à 30 étudiants inscrits au final).

La formation reste dans la tendance générale de ces diplômes dans des cursus équivalents offerts par d’autres Universités. Les éléments ici décrits sont à relativiser par le fait que les étudiants s’inscrivent souvent dans les deux spécialités (avec 2 dossiers donc) et font leur choix en fonction de leur sélection. Globalement, l’attractivité de la formation est certaine, compte tenu de sa réputation, à mettre en perspective avec la multiplication des diplômes en environnement, qui le place à un très bon niveau.

Le devenir des étudiants n’est pas très détaillé : environ 66 % des 600 étudiants du M2 actuel ont trouvé un emploi en moins d’un an. Plus de vingt allocations de recherche ont été attribuées, mais il n’existe pas de suivi des étudiants, faute de personnel à cette fin. Le bilan est donc plus que satisfaisant, au regard du taux moyen de placement des étudiants en sortie de cursus et des difficultés de financement des thèses.

La qualité du dossier est globalement bonne, mais l’on éprouve quelques difficultés de lisibilité sur la question des troncs communs/options. Le dossier ne précise pas comment s’organise l’articulation entre les enseignements sur les mêmes thématiques (par exemple : outils de gestion de l’environnement, cours magistral partagé entre 8 intervenants/territoires du risque CM et TD, partagé entre 5 intervenants).

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On notera l’absence de données sur le sort des bénéficiaires d’allocation de recherche (sans doute liée à la jeunesse du M2 « recherche »). On ne dispose pas d'éléments sur le mode d’implication effective des partenaires étrangers (seule la convention de partenariat est jointe, sans indication sur la participation de ces partenaires et les échanges). Le dossier ne donne pas de renseignements sur l’implication des enseignants-chercheurs dans la production scientifique.

z Points forts : z La pluridisciplinarité des enseignements dans des matières complémentaires avec une interaction entre les diplômes des établissements partenaires. z La possibilité d’une pré-orientation dans le cursus environnement au niveau du M1. z L’excellent positionnement dans l’offre de formation et la bonne lisibilité du cursus, avec de multiples passerelles. z Une orientation pédagogique qui permet une insertion des étudiants dans le milieu professionnel, même dans le cas du M2 « recherche ».

z Points faibles : z Des partenariats internationaux limités d’un point de vue communautaire à la seule Italie. z La très forte dominante du droit public, en dépit d’un réajustement concernant le droit international privé et d’un cours théorique de « droit civil » de l’environnement dispensé par un spécialiste de la question.

Avis par spécialité

Droit de l'environnement

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette formation « recherche » est co-habilitée avec l’Université Paris 2 et l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles. Il s’agit d’un diplôme éprouvé depuis sa première habilitation, qui semble avoir tenu toutes ses promesses (selon les termes du dossier), avec un bon placement des étudiants (réponse à une réelle demande du marché).

z Points forts : z Une formation pluridisciplinaire. z Le M1 « Droit public » avec option « Droit de l’environnement » qui permet de prédéterminer le choix de l’étudiant vers le M2 « Droit de l’environnement », sans pour autant l’enfermer dans une spécialisation.

z Points faibles : z Un recrutement un peu « élitiste », qui devrait être plus ouvert. z La possibilité limitée de réalisation du diplôme en deux ans (seulement pour les étudiants étrangers ou « dans une situation de handicap » : notion floue – difficultés ? – handicap physique ?). z Il n’y a pas de cours d’écologie scientifique pour bien cerner les enjeux, notamment d’entropie et de biodiversité, auxquels ne permettent pas de répondre pleinement les géographes.

z Recommandations : z Ouvrir un peu plus la sélection aux candidats dont le cursus ne comporte pas de mention mais réellement motivés (engagements divers dans le domaine, non nécessairement universitaire), motivation appréciée dans le cadre d’un entretien de sélection. z Permettre la réalisation du diplôme en deux années aux étudiants qui ont une activité annexe (travail…). z Intégrer un module d’écologie scientifique.

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Développement durable, management environnemental, géomatique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité professionnelle « DDEMG » est co-habilitée avec l’Université Paris 7, l’Ecole nationale des sciences géographiques et l'Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles.

z Points forts : z La pluridisciplinarité et l’association de structures tierces ; l’intervention de nombreux professionnels dans des modules courts, sans nuire à la cohérence de l’enseignement, avec approche plurielle et ponctuelle d’une discipline. z Un M1 « Droit public » avec option « Droit de l’environnement » qui permet de prédéterminer le choix de l’étudiant sans l’enfermer dans une spécialisation. z Une formation à l’analyse géoréférencée et aux analyses de terrain. z Une ouverture à la formation continue.

z Point faible : z L’absence de partenariat international pour le M2 professionnel, et d’ouverture particulière aux étudiants étrangers comme cela est au contraire le cas pour le M2 « recherche ».

z Recommandations : z Développer le partenariat international. z Ouvrir de façon plus explicite aux étudiants étrangers, dans le même esprit que pour le M2 « recherche » (contingent de places réservées).

Commentaires et recommandations

Un diplôme original par rapport aux diplômes équivalents dans d’autres universités, en raison de son orientation résolument et réellement pluridisciplinaire, avec une forte implication des établissements partenaires, dans des domaines complémentaires du droit de l’environnement (éco-gestion et géographie), qui permet d’avoir une approche théorique sans se couper de la réalité du terrain et des incidences pratiques de la réglementation.

Une anticipation et une pré-orientation dans le cadre d’un M1 qui permet de donner aux étudiants une formation généraliste tout en les initiant aux arcanes du droit de l’environnement, sans compromettre la possibilité d’une orientation différente au terme du M1.

z Mettre en place des TD de droit « privé » (plus que « civil », trop restrictif) de l’environnement, en complément du cours. z Développer les partenariats internationaux.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100015901 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit fiscal

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le master « Droit fiscal » de l’Université Paris 1 se place dans un créneau extrêmement porteur. Ce master est l’un des rares existants en dès le niveau de la première année de master. Le master de droit fiscal ici évalué répond à cette idée en associant des enseignants de droit public, de droit privé et de gestion. Le droit fiscal est par essence interdisciplinaire.

Les objectifs pédagogiques sont parfaitement clairs, s’agissant du M1. S’agissant des spécialités de M2, seule la voie « recherche » propose une présentation claire et étoffée de ses objectifs. Les objectifs professionnels sont identifiés en termes vagues (sauf pour la voie Recherche) mais les débouchés apparaissent évidents, au regard du contenu des formations et de la qualité des intervenants (pour ceux qui sont cités dans le dossier…). Ils visent à former des juristes fiscalistes essentiellement. Les besoins existent réellement dans le monde professionnel. De ce point de vue, le master « Droit fiscal » dispose d’un excellent positionnement dans toutes ses spécialités. Selon le dossier, la plupart des titulaires du M1 « Droit fiscal » poursuivent leurs études par une spécialisation en M2, « soit dans les formations fiscales, soit dans d’autres formations juridiques assurant un complément à la première spécialisation fiscale ». La première année est donc bien positionnée.

Le taux d’insertion professionnelle semble très satisfaisant, ce qui n’étonne nullement du fait du besoin croissant de juristes fiscalistes tant dans le secteur public que le secteur privé. Le positionnement dans l’environnement est singulier, lié à la grande renommée de la majorité des spécialités du M2. L’adossement à la recherche est réalisé par le fait que le master « Droit fiscal » peut s’appuyer sur le Centre d’étude des politiques fiscales, membre d’un institut de recherche fédératif : l’Institut André Tunc (EA n°24843). On peut relever la grande implication dans des activités de recherche des membres de l’équipe pédagogique du master. Les publications de cette équipe sont nombreuses et reconnues (publication annuelle de l’année fiscale qui repose essentiellement sur l’équipe pédagogique du M2 « recherche » de Droit fiscal). Essentiellement vouées à la formation de futurs juristes d’entreprise et avocats spécialisés en droit fiscal, les différentes spécialités professionnelles du master n’en sont pas moins rattachées à des laboratoires au rayonnement international. Quant à la spécialité « recherche », elle apparaît centrale, en France, dans la formation des jeunes chercheurs fiscalistes.

Le parcours LMD est cohérent. Le M1 prépare parfaitement des étudiants à suivre les spécialités de M2 en droit fiscal et fiscalité. La première année de master se positionne bien à la suite de la licence « Droit ». Le dossier laisse apparaître une volonté d’ouvrir le master à l’international. En revanche, le dossier n’est pas d’une grande clarté sur ce point, si ce n’est la présentation faite du M2 « Administration fiscale ». Ce dernier repose sur la volonté d’offrir une formation accessible à des fonctionnaires d’administrations fiscales d’autres pays.

De nombreux étudiants étrangers y ont été accueillis (90 % des effectifs). Le dossier indique la volonté de faire de cette formation un outil de perfectionnement et de promotion professionnelle. Le M2 « Administration fiscale » dispose d’une coopération active avec la Direction générale des finances publiques. Ce qui est un point d’appui utile pour l’objectif poursuivi par le master.

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Le responsable de la mention est un enseignant-chercheur de renommée internationale. L’équipe pédagogique associe plusieurs des meilleurs spécialistes universitaires des matières enseignées, ainsi que des praticiens renommés assurant d’importantes responsabilités dans les plus grands cabinets d’avocats et entreprises comme dans la fonction publique et la magistrature. La part tronc commun/options de la formation est bien équilibrée avec une partie « Droit fiscal général (UE1)-contentieux fiscal » (UE3) et une part « Droit fiscal des affaires » (UE2 et UE3). Les options complètent les matières fondamentales ainsi définies. Le choix offert est très large mais toujours en lien avec le droit fiscal (directement ou indirectement). Le contenu des formations assure un bon équilibre entre matières « généralistes » et matières plus techniques, et permet ainsi d’assurer une spécialisation optimale et progressive des étudiants. Les contenus proposés dans les deux années du master sont cohérents au regard des objectifs poursuivis par ces formations. Les contenus de la deuxième année aboutissent à une grande cohérence avec ceux de la première année de master. La volonté d’approfondissement est permanente dans les deux spécialités de deuxième année directement liées au droit fiscal. Pour les deux autres, les contenus sont harmonisés avec les cours de première année. Les liens avec le monde professionnel semblent solides et diversifiés – quoique présentés de manière un peu elliptique dans le dossier.

Les nombreuses thèses soutenues chaque année par de jeunes diplômés de la spécialité «recherche» (entre 6 et 9) sont là pour attester de la qualité de la formation, tout comme l’organisation par les doctorants de rencontres régulières avec des chercheurs et praticiens (« Ateliers de droit fiscal »), sans doute fort stimulantes pour l’ensemble des participants. Pour les autres spécialités, leur aspect très « professionnalisant » justifie que la formation à la recherche semble moindre. Le souci de l’ouverture n’apparait clairement que s’agissant des spécialités « Administration fiscale », et « Droit des affaires et fiscalité ». Toutefois, l’Université Paris 1 peut largement compter sur ses propres ressources humaines et sur les liens particuliers qu’entretiennent les responsables de spécialité avec le monde professionnel comme avec le monde de la recherche pour que des partenariats plus formels n’apparaissent pas forcément nécessaires. Plusieurs professeurs d’universités extérieurs à Paris 1 interviennent en outre dans la spécialité « recherche » du M2. Aucune information précise n’est donnée sur l’évaluation des enseignements, des UE ou du pilotage pédagogique (le dossier évoque d’énigmatiques « enquêtes de satisfaction »).

Le master « Droit fiscal » de Paris 1 est sans doute l’une des formations juridiques les plus attractives proposée par cette prestigieuse université. Il est mentionné que la première année de master attire une soixantaine d’étudiants et les différentes spécialités du M2, une trentaine. Les étudiants sont d’origine géographique variée (Paris/province). Bien que les informations fournies manquent de précisions sur l’orientation exacte des jeunes diplômés, on peut supposer que le master garantit à ses anciens étudiants une insertion professionnelle particulièrement aisée. L’excellente réputation du master (et de ses responsables) auprès, notamment, des entreprises et des cabinets d’avocats, et les liens tissés avec les milieux professionnels expliqueraient cela aisément.

Le dossier n’est pas toujours aisé à lire : les informations relatives à chaque spécialité sont disséminées dans plusieurs parties, et leur présentation n’est pas homogène. En outre, les données manquent cruellement sur plusieurs points importants (sélectivité des formations, état des évaluations pratiquées, suivi des diplômés, équipe pédagogique pour deux des quatre spécialités).

Points forts : Equipe pédagogique d’une qualité exceptionnelle (s’agissant des deux spécialités pour lesquelles ce point est précisé), associant des enseignants-chercheurs de grande renommée et des praticiens de haut niveau. Proximité vraisemblablement très forte avec le monde professionnel. Caractère innovant de plusieurs spécialités de M2.

Points faibles : L’ouverture internationale du M1 devrait être plus poussée. Avis mitigé sur le rattachement de la spécialité « Ingénierie financière » au master « Droit fiscal ». Cette réserve tient au fait que l’octroi d’un master fiscal semble un peu artificiel. La dominante des cours devrait être fiscale pour l’obtention d’un tel master. Cela ne remet pas en cause l’intérêt du master en soi mais seulement son rattachement au master fiscal.

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Avis par spécialité

Droit fiscal

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : La spécialité est l’une des rares qui forme des étudiants à la recherche en droit fiscal. De ce point de vue, l’objectif est rempli. Le nombre de thèses soutenues est satisfaisant. L'équipe pédagogique est de grande qualité. Elle associe sept professeurs à un conseiller d’Etat et cinq professionnels, tous reconnus pour leurs publications en droit fiscal. Les professeurs sont issus des sections CNU 01 et 02 ce qui est un point très positif, en raison du caractère transdisciplinaire de la matière. L’organisation des cours est satisfaisante et complète bien le M1 « Droit fiscal ». La progression pédagogique semble réelle. Les activités de recherche sont satisfaisantes. Forte implication des doctorants, anciens diplômés du master, dans la recherche collective, ce qui atteste de la qualité de la formation à la recherche. L’organisation de nombreuses manifestations scientifiques est un point positif pour les étudiants.

Point faible : L’intitulé de certains cours mériterait plus de précisions. Par exemple les cours suivants : TVA, Fiscalité de l’entreprise 1… La formation y gagnerait en termes d’affichage scientifique et pédagogique.

Recommandations : Il faudrait compléter les intitulés de cours. Le dossier ne comprend pas beaucoup de statistiques ni d’informations sur le devenir des étudiants.

Administration fiscale

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Spécialité co-habilitée avec Paris-Dauphine.

Points forts : La spécialité est l’une des rares qui parachève la formation d’étudiants en droit fiscal. Elle s’apparente quasiment à un diplôme de formation continue. Il forme essentiellement des étudiants étrangers. La formation associe étroitement les deux universités impliquées et les administrations fiscales françaises (Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP), Direction de la Législation Fiscale). Le projet est intéressant par l’ouverture internationale et le rayonnement dont peuvent profiter les étudiants des administrations fiscales étrangères. Les cours sont adaptés à l’objectif pédagogique défini dans le projet. L’équipe pédagogique est de grande qualité.

Points faibles : L’intitulé de certains cours mériterait plus de précisions. Par exemple, les cours suivants : Economie générale, Administration de l’impôt… La formation y gagnerait en termes d’affichage pédagogique. Pas d’information sur les flux sortants. Les informations relatives au nombre de candidatures comme aux débouchés effectivement offerts aux diplômés restent très évasives. Aucune information n’est disponible sur les modalités concrètes de recrutement, la sélection étant apparemment laissée à la discrétion des administrations d’origine des candidats. Il est à craindre que le niveau de formation initiale des candidats ne soit pas toujours homogène (à supposer, en outre, qu’il soit bien en phase avec ce qui est en principe requis pour accéder à une formation de niveau M2).

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L’essentiel des enseignements relatifs à la fiscalité est assuré par des membres de l’administration fiscale (même si le directeur du master – universitaire de grand renom – assure un nombre d’heures de cours significatif). Bien que cela soit sans doute de nature à satisfaire les attentes du public particulier auquel s’adresse cette spécialité (à savoir des fonctionnaires étrangers), on peut tout de même se demander si la responsabilité pédagogique de la formation n’est pas déléguée – de fait – à l’administration fiscale (sans préjuger du contenu ni de la qualité des enseignements, sans doute très bonne au regard du niveau de responsabilité des intervenants).

Recommandation : Il faudrait compléter les intitulés de certains cours. La fiscalité de l’entreprise mériterait peut être davantage d’enseignements.

Ingénierie financière

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Cette spécialité fait l’objet d’un double rattachement au domaine « Gestion » (mention « Sciences du management ») et au domaine « Droit » (mention « Droit fiscal »). C’est en soi un point positif. Les débouchés sont nombreux et variés. Diplôme très innovant, offrant apparemment des enseignements de pointe (pour ce que l’on peut en juger, au regard de la faiblesse des informations disponibles), et répondant assurément à une véritable demande, de la part des étudiants comme des employeurs.

Points faibles : Le rattachement au master fiscal n’est pas d’une grande clarté. Certes il y a des enseignements communs mais le nombre de cours de fiscalité est inférieur aux autres cours. Le titre même de la spécialité devrait inclure la dimension fiscale au minimum. Les termes d’ingénierie fiscale et d’ingénierie financière devraient être précisés. La faiblesse des informations données dans le dossier ne permet pas de juger de la capacité de la formation à répondre aux attentes d’étudiants ayant subi une formation juridique souvent lacunaire. On peut se demander si certains enseignements juridiques de remise à niveau ne devraient pas être proposés, en début de formation.

Recommandations : Il faudrait compléter les intitulés de certains cours. La fiscalité de l’entreprise mériterait peut être davantage d’enseignements. Aucune information n’est disponible sur le niveau de sélectivité du diplôme (qu’on peut toutefois supposer important au regard de son caractère innovant), ni sur ses débouchés effectifs (qui, à nouveau, sont à n’en pas douter très nombreux). La liste des intervenants n’est pas proposée (peut-être apparaissent-ils dans le dossier du master Management ?). Les modalités d’organisation de la formation restent présentées de manière assez générale, de même que les carrières proposées.

Droit des affaires et fiscalité

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Cette formation apparaît comme utile et de grande qualité. Son intérêt et indéniable. Les juristes de droit des affaires et de droit fiscal sont en effet appréciés. L’association de ces deux matières est évidente dans le monde de l’entreprise. Les débouchés sont donc nombreux et variés. Les cours sont variés et se complètent parfaitement dans les deux branches. L’agencement des enseignements est équilibré entre droit des affaires et droit fiscal.

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Les partenariats sont très satisfaisants : HEC, ACE (Association des Avocats Conseils d’Entreprises), qui se charge d’organiser les séminaires des professionnels dans le cadre du cours « droit fiscal, droit de l’entreprise » et réseau EUCOTAX. Le double rattachement droit des affaires droit fiscal se justifie pleinement. De nouveau, le caractère transdisciplinaire du droit fiscal est ici prépondérant.

Points faibles : Certains intitulés sont vagues. Intituler deux cours « Droit fiscal général » dans ce M2 est critiquable. Il faudrait, selon nous, préciser ces intitulés. Aucune information n’est disponible sur le niveau de sélectivité du diplôme (qu’on peut toutefois supposer important au regard de sa renommée), ni sur ses débouchés effectifs (qui, à nouveau, sont sans doute nombreux). La liste des intervenants n’est pas proposée (peut-être apparaissent-ils dans le dossier du master Droit des affaires ?). Les modalités d’organisation de la formation restent présentées de manière assez elliptique.

Recommandations : Il faudrait compléter les intitulés de certains cours. La fiscalité de l’entreprise mériterait peut-être davantage d’enseignements identifiables. Apparemment, seul un module complémentaire de droit de la concurrence est proposé aux étudiants provenant d’HEC. On peut se demander si leur formation initiale leur permet de s’intégrer pleinement, et de suivre l’ensemble des enseignements juridiques proposés. Des modules de « rattrapage » pourraient, le cas échéant, être proposés.

Commentaires et recommandations

Au regard du nombre très important d’options proposé en M1, peut-être serait-il bon d’informer les étudiants (si ce n’est déjà le cas…) des choix qu’il convient de faire, dans la perspective d’intégrer telle ou telle spécialité de M2. Le manque d’informations relatives au devenir des jeunes diplômés suggère qu’une attention peut-être insuffisante a été accordée à cette question (ce qui ne préjuge pas du niveau d’insertion effectif dans la vie professionnelle de ces jeunes diplômés, sans doute très bon). Une enquête plus systématique mériterait ainsi d’être menée, sur ce sujet. La demande d’attribution d’une mention spécifique « Droit fiscal » aux formations en cause est parfaitement justifiée, afin d’éviter un rattachement, assez artificiel, aux mentions « Droit public » ou « Droit privé ». Les intitulés de certains cours de M2 devraient être plus précis afin de rendre les formations plus lisibles et montrer l’approfondissement opéré en deuxième année de master.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100015918 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit et gestion des finances publiques

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs pédagogiques sont relativement clairs (quoique présentés en termes très généraux), tout comme les objectifs scientifiques. Le rattachement des formations à des centres de recherche reconnus pour l’importance de leurs travaux garantit a priori la qualité scientifique des formations. Les objectifs professionnels – des plus divers – sont globalement identifiés et les débouchés semblent évidents (même si le dossier reste imprécis sur l’insertion professionnelle de ses anciens étudiants, en ne fournissant que des indications très générales).

Le positionnement est tout à fait singulier, lié à la renommée des deux spécialités du M2, et à la spécificité de leur offre de formation (sans véritable équivalent en région parisienne). Les deux spécialités du master sont rattachées à des organismes de recherche au rayonnement international, et en particulier à un centre (le GERFIP) dont l’activité est extrêmement importante, et même centrale dans la discipline. La cohérence n’est pas évidente : les deux spécialités de M2 s’adressent à des étudiants venus d’horizons très divers (ce qui n’est pas une mauvaise chose, en soi.). Aucun chiffre précis n’est donné sur l’origine exacte des étudiants inscrits en M2. On note l'accueil régulier de fonctionnaires étrangers.

Les responsables de la mention comptent assurément parmi les plus grands spécialistes français des finances publiques. L’équipe associe universitaires et praticiens du plus haut niveau. Les matières proposées en M2 sont toutes obligatoires (d’après ce qui semble ressortir du dossier) – ce qui permet a priori d’assurer la cohérence de la formation. Le contenu est équilibré, associant matières fondamentales et disciplines innovantes. Les liens tissés avec le monde professionnel sont très étroits, pour les deux spécialités (mais décrits en termes très généraux). Une formation spécifique apparaît dans la spécialité « recherche ». Plusieurs anciens diplômés sont d’ailleurs devenus MCF, ces dernières années – attestant de la qualité de cette formation. La formation est proposée en partenariat avec Paris 2. Le dossier évoque une « évaluation systématique » des enseignements ou unités par les étudiants, mais sans en préciser le contenu.

Aucune indication n’est donnée sur le nombre de candidatures reçues ni sur le niveau de sélectivité (seul le nombre d’étudiants inscrits apparaît : 35 par spécialité). On peut toutefois supposer que la réputation du diplôme et de ses responsables assure son attractivité. Bien que les informations données par le dossier restent assez vagues, il semble que les débouchés offerts aux étudiants soient très importants, notamment grâce aux partenariats noués avec de nombreux organismes publics, parapublics et privés. Le dossier est parfois difficilement lisible et, surtout, pauvre en informations chiffrées. Les indications relatives aux flux d’étudiants comme aux débouchés effectifs apparaissent très vagues. La plupart des informations données restent générales, voire évasives.

z Points forts : z Equipe pédagogique d’excellence, réunissant les meilleurs spécialistes français (universitaires et praticiens) des matières enseignées. z Formation proposant plusieurs enseignements innovants. z Liens exceptionnellement proches tant avec la recherche qu’avec le monde professionnel.

z Point faible : z Absence d'indications relatives aux flux, à la sélectivité et aux débouchés. 2

Avis par spécialité

Droit, gestion et gouvernance des systèmes financiers publics

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Spécialité co-habilitée avec Paris 2.

z Points forts : z Equipe pédagogique d’excellence, réunissant les meilleurs spécialistes français (universitaires et praticiens) des matières enseignées. z Liens exceptionnellement proches tant avec la recherche qu’avec le monde professionnel. z Participation des étudiants à diverses conférences d’actualité et colloques (sans que ne soit précisé leur niveau exact d’implication dans ces manifestations).

z Point faible : z Défaut d’informations relatives à des questions importantes (sélectivité, devenir effectif des jeunes diplômés, nature exacte des liens avec le monde professionnel).

z Recommandation : z On peut s’étonner du faible nombre de crédits ECTS accordé au mémoire de recherche, s’agissant d’une formation appelée à former de futurs chercheurs. L’équilibre des crédits mériterait peut-être d’être revu pour mieux valoriser le mémoire.

Droit, administration et gestion financière des collectivités locales

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Spécialité co-habilitée avec Paris 2.

z Points forts : z Equipe pédagogique d’excellence, réunissant les meilleurs spécialistes français (universitaires et praticiens) des matières enseignées. z Liens exceptionnellement proches tant avec le monde professionnel qu’avec la recherche. z Participation des étudiants à diverses conférences d’actualité et colloques.

z Point faible : z Défaut d’informations relatives à des questions importantes (sélectivité, devenir effectif des jeunes diplômés, nature exacte des liens avec le monde professionnel).

z Recommandation : z La pauvreté des informations fournies par le dossier rend difficile l’appréciation de la nature exacte et de l’intensité des liens tissés avec le monde professionnel (qu’on peut toutefois supposer importants, au regard de la renommée du diplôme et de ses responsables).

Commentaires et recommandations

z La demande de dérogation pour bénéficier de la mention « Droit et gestion des finances publiques » semble justifiée, au regard de la spécificité de cette formation, et du souci de visibilité internationale qui est légitimement la sienne.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100015994 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Tourisme

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention « Tourisme » est mise en œuvre dans le cadre de l’Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme (IREST) fondé et intégré à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne en 1989, héritier du Centre d’Etudes Supérieures du Tourisme créé en 1961. Cet Institut qui a une vocation de formation professionnelle, mais aussi de recherche est un des pôles les plus connus et les plus réputés dans ce domaine scientifique.

Conformément aux principes qui ont présidé à la création de cet Institut, la mention « Tourisme » est une mention ouvertement pluridisciplinaire, tant au niveau de son recrutement (étudiants issus de licences de Géographie, Histoire de l’Art, Economie, Gestion et Droit) que des enseignements proposés et donc de son équipe pédagogique. Son objet est de former des cadres de haut niveau pouvant occuper une grande diversité d’emplois dans le secteur du tourisme, en fonction des spécialités suivies. Le revers de cette pluridisciplinarité est que les six spécialités que comptera désormais la mention appartiennent à trois domaines de formation : trois sont rattachées au domaine Sciences Humaines et Sociales, deux au domaine Economie-Gestion et une au domaine Droit, Science politique. Ceci aboutit à une présentation ségmentaire d’une mention qui possède une évidente unité, ce que souligne la présence d’une responsable unique dont les hautes compétences dans le domaine du tourisme sont unanimement reconnues. Ce découpage engendre donc une évaluation « par tranche » plutôt gênante, d’autant que le semestre 1 du master forme un tronc commun pour tous les étudiants et que le semestre 2 conserve une partie mutualisée. L’évaluation du dossier portera donc ici sur les trois spécialités du domaine Sciences Humaines et Sociales et la mention à laquelle, elles sont rattachées.

Le principe affiché est celui d’un master cohérent sur quatre semestres, mais ce principe n’est pas totalement respecté : beaucoup d’entrées se font au niveau M2 (parfois plus nombreuses que celles en M1), sans qu’il soit bien clairement expliqué comment se fait l’intégration « en cours de route » de ces nouveaux étudiants. Ce recrutement en M2 est même clairement affiché pour la nouvelle spécialité ouverte en voie recherche. En effet, alors que conformément aux principes fondateurs de l’IREST, la formation à la recherche est présente dans les spécialités professionnelles sous la forme d’un mémoire préparé sur deux ans (au passage la manière dont est gérée la question pour les étudiants entrant directement en M2 n’est pas bien claire), il a été jugé pertinent de demander l’ouverture d’une spécialité recherche (dans une logique inverse de celle qui prévaut aujourd’hui pour l’évolution des masters). Cette ouverture peut se justifier en cas de reconnaissance de la nouvelle équipe de recherche proposée par l’IREST .

Sans être exceptionnelle, l’attractivité est bonne et les effectifs de M1 et M2 cohérents par rapport au type de formation et de pédagogie adoptés (et aussi au potentiel d’emploi). Le dossier est malheureusement trop allusif sur nombre d’aspects importants (contenus des enseignements, origine et suivi des étudiants, devenir des diplômés…). Les informations tenant souvent plus du déclaratif que du démonstratif, le renom (justifié) de la formation et des formateurs n’a pu cependant toujours pallier ces insuffisances. Ceci explique, au moins pour partie, la notation retenue pour une formation qui demeure néanmoins une bonne formation aux métiers du tourisme.

2

Points forts : La qualité des intervenants universitaires venus de l’ensemble des universités françaises et la qualité des intervenants professionnels extérieurs. Des partenariats professionnels et internationaux solides et renommés. La cohérence scientifique entre les spécialités et la progressivité de la formation. Les conventions assurant des stages de qualité et facilitant l’insertion des diplômés.

Points faibles : L’orientation professionnelle n’est pas assez ciblée. Si les secteurs sont bien identifiés, les fonctions auxquelles peuvent prétendre les diplômés sont trop larges par rapport aux compétences acquises. Les insertions professionnelles ne sont pas assez clairement identifiées pour chaque spécialité (données non homogènes, étendues à l’ensemble de la mention et parfois vieillies, malgré des progrès récents dans le suivi). On est en droit de s’interroger sur certaines fonctions occupées par les anciens diplômés sauf à penser qu’ils aient eu un bagage universitaire complémentaire en gestion ou management ou qu’ils l’aient acquis dans leurs premières missions. L’absence de présentation détaillée des enseignements empêche d’évaluer leurs apports respectifs. De même, il est difficile de saisir le degré d’harmonisation entre les intervenants extérieurs. L’équipe pédagogique permanente est très réduite. Le dossier est clair mais trop imprécis sur de nombreux points importants. De ce fait, le doute peut s’insinuer face à certaines affirmations parfois lapidaires.

Avis par spécialité

Gestion des Sites du patrimoine culturel et naturel et Valorisation Touristique (GSVT)

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité recrute largement auprès des étudiants titulaires d’une licence d’Histoire de l’Art, ou de bi- licences incluant l’Histoire de l’Art. Comme son nom l’indique, elle vise la gestion touristique de sites culturels ou celle de projets touristiques. On doit donc s’interroger, surtout pour le premier volet, sur la faible part des enseignements consacrés à la gestion, alors que l’IREST abrite en son sein les compétences nécessaires. Etant donné l’origine des étudiants, on s’attendrait à ce que le M1 (sans remettre en cause la forte mutualisation qui le caractérise) intègre des dispositifs aidant à leur orientation professionnelle (stage d’observation obligatoire par exemple, enseignement de base sur le tourisme).

Points forts : Un bon positionnement dans le secteur du tourisme patrimonial et culturel. Un intéressant débouché professionnel pour des étudiants d’Histoire de l’Art. L’ouverture en apprentissage. Une bonne attractivité de cette spécialité.

Points faibles : Le choix d’orientation professionnelle manque de clarté. Absence d’approche globale du tourisme dans le tronc commun qui poserait les enjeux de la formation auprès d’un public jusque là peu ou pas sensibilisé. La place des stages n’est pas assez affirmée ; un stage obligatoire en M1 serait utile (cf la remarque précédente). Absence d’enseignement dédié à l’acquisition des bases de la gestion comptable alors que les finalités professionnelles identifient l’analyse de faisabilité et la valorisation économique du patrimoine culturel. Compte-tenu du titre de la spécialité, la place du patrimoine « naturel » est très insuffisante.

Recommandations : Renforcer le volet professionnalisant de la formation. Mieux affirmer l’orientation vers la valorisation économique et touristique du patrimoine culturel. Déposer un dossier complet. Le fait qu’il s’agisse d’un renouvellement n’autorise pas à être aussi allusif et succinct. 3

Développement et Aménagement Touristique des Territoires (DATT)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette formation présente à la fois, un bon équilibre pédagogique et de bons résultats en termes d’insertion des diplômés. Elle gagnerait à évoluer tant en termes de définition des métiers visés que des modalités de formation, afin de maintenir son attractivité dans une offre de formation master surdimensionnée, l’expérience et un bilan très positif n’étant peut-être plus suffisants.

Points forts : Une spécialité qui offre de très bonnes possibilités d’insertion professionnelle. Un programme de formation cohérent et bien articulé sur les deux années. Un bon équilibre entre enseignements théoriques et professionnels. L’ouverture en apprentissage. Une bonne attractivité (quantité et qualité).

Points faibles : Le choix d’orientation professionnelle manque de clarté. Il en découle parfois, une contradiction entre les débouchés visés et le programme de formation. La place des stages est minimale, pour une formation à visée d’insertion immédiate (facultatif en M1, facultatif en M2 en cas de mobilité ERASMUS, limité éventuellement à trois mois).

Recommandations : Il faudrait préciser qu’il s’agit essentiellement du tourisme dans l’espace urbain. Mieux faire apparaître l’articulation entre territoire touristique et tourisme urbain. Déposer un dossier complet. Le fait qu’il s’agisse d’un renouvellement n’autorise pas à être aussi allusif et succinct.

Tourisme, Environnement, Patrimoine (TEP)

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité, en création, est tournée exclusivement vers la voie recherche. Elle s’appuie sur une équipe d’accueil (EA), dont la reconnaissance a été demandée dans le cadre du nouveau contrat quadriennal. Cette équipe pluridisciplinaire intégrée à l’IREST a pour vocation de réunir l’ensemble des chercheurs de Paris 1 travaillant sur la thématique Tourisme et de drainer des chercheurs d’autres établissements qui se consacrent à ce même objet. Si l’IREST Paris 1 a en effet les compétences et la légitimité pour créer une telle spécialité en voie recherche, la justification de cette création aurait mérité néanmoins un plus ample développement. La complémentarité, clairement affichée, entre les deux spécialités professionnelles du domaine Sciences Humaines et Sociales et la nouvelle spécialité recherche se concrétise par des cours communs aux trois mentions en M2. On s’interrogera d’autant plus sur le fait que la nouvelle spécialité semble se limiter à un M2 sans connection claire avec le M1 (largement mutualisé) commun aux cinq spécialités professionnelles proposées par l’IREST Paris 1.

Points forts : Un projet cohérent sur des thématiques pertinentes dans le champ scientifique. La qualité de l’équipe pédagogique (mais le nombre d’enseignants chercheurs de Paris 1 actifs dans la recherche est réduit). Un adossement recherche cohérent (mais l’EA en constitution est de taille fort modeste).

Points faibles : Le dossier manque par trop d’informations précises sur bien des points importants pour justifier une création de spécialité. Absence d’un descriptif précis des cours et certains cours fondamentaux n’ont apparemment pas de titulaire.

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Recommandations : Mieux articuler les thèmes environnement et patrimoine. Rechercher des partenaires pour étoffer l’équipe pédagogique. Mieux positionner la spécialité dans l’offre nationale de M2, voie recherche.

Commentaire et recommandations

Comme de nombreuses formations (et structures) pionnières, le master de Tourisme de Paris 1 – Panthéon Sorbonne est confronté à la double contrainte de conserver ses acquis et d’innover, afin de maintenir sa compétitivité. Les résultats mitigés de l’évaluation découlent de cet état de fait. D’un côté, les formations proposées sont de qualité et remplissent bien leur mission d’insertion, de l’autre elle souffrent de quelques faiblesses aggravées par les manques du dossier. Les recommandations sont donc de deux ordres : des recommandations générales dirigées vers l’établissement qui portent sur l’évolution et le soutien nécessaire pour conserver aux formations de l’IREST leur réputation méritée de qualité, des recommandations en direction de l’équipe pédagogique qui anime la mention.

Entreprendre une réflexion sur l’évolution des formations délivrées par l’IREST à l’aune, des évolutions récentes affectant le master (certifications C2i, certifications de compétences en LVE, formation véritablement construite sur quatre semestres). Donner à l’IREST les moyens de développer ses activités de formation et de recherche (locaux, renforcement de l’équipe pédagogique) pour permettre ces évolutions. Mieux cibler l’orientation professionnelle des spécialités et aménager en fonction le contenu des formations (enseignements de gestion en particulier). Apporter des informations sur la manière dont est menée l’intégration d’étudiants, d’origine différente dans un M1 largement mutualisé. Fournir à l’avenir des dossiers complets et précis, même pour des renouvellements. Suivre attentivement le développement de la spécialité TEP et le devenir de ses diplômés.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100015997 Domaine : Economie-gestion Mention : Tourisme

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention est actuellement à cheval sur plusieurs domaines, à savoir SHS pour deux spécialités dont l’acronyme est respectivement «GSVT» et «GATT» (le nom complet n’étant pas communiqué dans le dossier), le domaine Droit pour la spécialité «Droit et fiscalité du Tourisme» et enfin le domaine Économie-Gestion pour la spécialité «Gestion des activités touristiques et hôtelières» («GATH»). Pour la prochaine contractualisation il est demandé de séparer la mention qui sera portée par le domaine Droit, les autres spécialités resteront au sein de la mention «Tourisme» portée par les deux domaines, mais sachant qu’il est demandé d’ajouter deux spécialités nouvelles, à savoir une dans chaque domaine. Ce modèle, dont on conviendra qu’il n’est pas destiné à faire l’éloge de la simplicité, s’explique par la nature de l’entité qui porte ce dossier, à savoir l’IREST (Institut dérogatoire de Paris 1) dont la vocation pluridisciplinaire est liée à la nature du sujet traité à savoir le tourisme.

L’évaluation faite ici ne porte donc que sur les spécialités «GATH» (existante) et «Tourisme International» (en création), sans que nous ayons connaissance des autres spécialités appartenant aux domaines connexes.

Pour tenter de faire l’exégèse de ce dossier, nous poursuivrons en remarquant que les objectifs pédagogiques et professionnels sont présentés de manière très sommaire.

Par ailleurs, il est très difficile de cerner les flux exacts de la mention. Il semblerait toutefois que ce nombre soit relativement faible (environ une douzaine), même si le nombre de candidatures est important et que le nombre d’étudiants admis est satisfaisant. Ces chiffres mériteraient d’être expliqués et justifiés.

En ce qui concerne l’insertion professionnelle, l’information est remarquable puisqu’il s’agit, in extenso, de la liste des emplois occupés par les anciens étudiants diplômés de la mention (au sens large) qui ont bien voulu répondre à l’enquête.

En ce qui concerne l’équipe pédagogique, celle-ci n’est pas évoquée à proprement parler sauf dans l’annexe. Il est simplement fait mention des enseignants-chercheurs qui ont demandé leur rattachement à une équipe de recherche dont la création est demandée pour la prochaine contractualisation. On remarquera que, malgré sa vocation pluridisciplinaire, elle ne comporte pas d’enseignants en Gestion. Les informations communiquées dans l’annexe suggèrent une équipe relativement concentrée, ne comportant qu’un seul professeur de la section 23 (Géographie) et deux maîtres de conférences en ce qui concerne les enseignants-chercheurs.

La maquette pédagogique est très difficile à comprendre. On peut simplement relever que le S1 est mutualisé sur l’ensemble de la mention. Étant transversal à plusieurs domaines disciplinaires, il a donc un caractère de généralité qui nuit à la vocation professionnalisante du diplôme. Par ailleurs, la spécificité de la spécialité «GATH» (et par ailleurs de la spécialité «Tourisme International» dont la création est demandée) se met en place lors du S2 et du S3. Le S4 est quant à lui réservé au stage. Cette structure limite le M2 à 230h d’enseignements environ, ce qui apparaît assez maigre pour une formation professionnelle de haut niveau, ce qui est d’autant plus inquiétant que l’accès est possible à l’entrée du M2.

L’ouverture internationale est satisfaisante et bénéficie de ce point de vue de la notoriété de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

2

z Points forts : z Notoriété de l’établissement. z Débouchés potentiels attestés par une insertion professionnelle qui ne semble pas poser de problème.

z Points faibles : z Structure de la mention, beaucoup trop complexe et peu pertinente. z Équipe pédagogique mal renseignée et peu de participation des professionnels à la formation. z Programme pédagogique soit trop général soit quantitativement trop léger. z Appui recherche hypothétique et dont la crédibilité ne repose que sur le caractère pluridisciplinaire.

Avis par spécialité

Gestion des activités touristiques et hôtelières (GATH)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

La spécialité est en renouvellement, avec une orientation uniquement professionnelle.

z Points forts : z Une reconnaissance dans le monde professionnel. z Insertion professionnelle qui semble satisfaisante. z Le programme pédagogique du S2 et du S3, est pertinent mais l’absence d’enseignement dans le S4 et le caractère très généraliste du S1 limitent la professionnalisation de la formation.

z Points faibles : z Adossement à la recherche. z Équipe pédagogique peu adaptée à la vocation de la formation. z Informations communiquées sur les objectifs professionnels non satisfaisants. z Flux mal renseignés et difficiles à évaluer.

z Recommandation : z Il serait souhaitable de repositionner cette spécialité dans une logique de partenariat au sein de Paris 1 afin de permettre une meilleure prise en compte de la dimension managériale du diplôme. Il n’est pas normal que des enseignements et un programme aussi ambitieux soient réalisés dans des conditions qui semblent assez éloignées de l’image d’excellence de Paris 1.

Tourisme international

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Spécialité en création.

z Points faibles : z Pas de justification réelle de la demande de création, qu’il s’agisse des objectifs pédagogiques ou professionnels, si ce n’est le fait de permettre une meilleure compréhension de la dimension internationale des échanges touristiques. z Caractère très général du programme pédagogique.

z Recommandation : z Il serait probablement souhaitable de repositionner cette spécialité, dont la seule vocation est d’expliquer le caractère international du tourisme, ce qui est en soi assez trivial.

3

Commentaire et recommandations

z La structure de la mention qui se trouve à cheval sur plusieurs domaines devrait être simplifiée. z Un renforcement de l’équipe pédagogique devrait être envisagé, notamment sur les dimensions économie-gestion (les deux spécialités sont d’ailleurs dirigées par la même personne), à défaut, il serait nécessaire de mettre en place des partenariats au sein de Paris 1 ou avec d’autres établissements.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100016007 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Démographie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La formation répond à un réel besoin sur le marché du travail, tant dans les débouchés académiques en démographie que dans les organisations nationales ou internationales et les entreprises.

La première année assure un certain nombre de bases méthodologiques pour l’exploitation de données quantitatives ainsi qu’une ouverture en Sciences Humaines et Sociales, en relation avec les comportements démographiques. La deuxième année propose un approfondissement méthodologique et une ouverture plus importante sur l’extérieur par l’intervention de professionnel pour le M2P et de chercheurs pour le M2R. L’association de chercheurs de l’INED et de l’IRD offre des garanties d’adossement à la recherche.

Le recrutement des étudiants dépasse largement le cadre de l’Université Paris 1, ce qui dénote une bonne attractivité de la formation.

Il manque un bilan du suivi des étudiants.

Points forts : Adaptation de la formation aux débouchés prévisibles. Qualité de l’encadrement, équipe nombreuse et étoffée. Expérience pratique d’une enquête, de la confection du questionnaire à l’exploitation des données.

Points faibles : Contenu des enseignements mal précisé dans le dossier. Pas d’informations sur l’insertion professionnelle des étudiants.

Avis par spécialité

Dynamique des populations (R)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Un des rares master recherche avec une mention démographie. Formation de bon niveau faisant appel à des chercheurs extérieurs à l’Institut, ce qui assure une certaine ouverture à la recherche.

2

Points faibles : Un recrutement insuffisant (5 étudiants en 2007-2008), loin des objectifs annoncés (15 à 20). La diminution du nombre d’inscrits semble due à la décision récente de la commission pédagogique d’exiger la titularisation du M2P avant l’inscription en M2R. Un adossement à la recherche peu explicité dans le dossier.

Recommandations : Orienter les meilleurs étudiants dès la fin du M1 vers le M2R au lieu de les faire passer d’abord par le M2P. Augmenter les interventions assurées par des chercheurs extérieurs.

Expert démographe (P)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Formation très technique, ayant une bonne visibilité, assurant d’excellents débouchés. Bonne formation méthodologique par l’exploitation et l’analyse d’une enquête réalisée en M1.

Points faibles : Certaines matières enseignées sont plus adaptées à de futurs chercheurs qu’à des professionnels (analyse des biographies par exemple). Le stage professionnel vient trop tard et ne compte pas assez dans les ECTS.

Recommandations : Mieux cibler les enseignements sur la méthodologie appliquée à des populations spécifiques et renforcer l’intervention de professionnels de la démographie locale, principal débouché de cette formation. Mieux intégrer le stage à la formation et renforcer son poids en ECTS.

Commentaires et recommandations

Faire appel à plus de professionnels et chercheurs extérieurs dès la première année. Mettre en place un suivi de l’insertion professionnelle des étudiants. Ne pas durcir à l’excès les conditions institutionnelles d’accès au M2R.

3

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100016009 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Urbanisme et aménagement

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le master en « urbanisme et aménagement » de l’Université de Paris 1 est une formation qui a parfaitement su se positionner dans le paysage, largement investi, des études en urbanisme au sein de la région parisienne. Il a su exploiter les atouts de l’expérience passée d’un magistère et le très gros potentiel scientifique et pédagogique de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Contrairement à d’autres masters parisiens, il n’a pas été développé ici de multiples cohabilitations. Il en ressort une formation plus ramassée et très cohérente, mais dont le recrutement est à dominante interne à l’établissement (en fait les apports externes se font plutôt au niveau de la L3). Les partenariats, en particulier pour l’adossement à la recherche, sont nombreux et de qualité. La qualité de l’équipe pédagogique est tout à fait remarquable, tant par les compétences de chacun de ses membres, que par son organisation et en particulier l’intégration des intervenants professionnels à tous les niveaux de fonctionnement de l’équipe.

Cette qualité du pilotage de la formation s’exprime bien par les inflexions apportées à la formation pour la prochaine période quadriennale, avec en particulier la création bienvenue d’un parcours recherche dans la spécialité professionnelle. Si on peut craindre qu’elle ne fragilise à terme la spécialité « recherche », ce choix est parfaitement justifié dans un domaine où la recherche appliquée est très présente. On peut espérer néanmoins une bonne résistance de la spécialité recherche, dont l’adossement à la recherche est très riche, dont les taux de réussite et de poursuite d’études en doctorat sont excellents. Il est vrai que les laboratoires et les équipes pédagogique ont su nouer des partenariats avec les entreprises qui assurent le financement de nombre des doctorats préparés à la suite de ce master.

Ce master est aujourd’hui très bien identifié et il est parfaitement intégré au réseau des instituts d’aménagement à l’échelle nationale (APERAU). On peut regretter que la dimension européenne, voire internationale soit très peu présente dans le dossier, alors que les équipes de recherche qui sont en appui (et les enseignants- chercheurs de l’équipe pédagogique) ont noué d’importantes relations internationales. La présence d’un cours de politique urbaine comparée, la présence croissante d’étudiants étrangers laissent à penser que ce déficit est seulement lié à une lacune du dossier. Il en est certainement de même concernant l’évaluation des enseignements en M2 (pour le M1, c’est pertinent et clairement exposé).

En dehors de ces petites lacunes, le dossier est à la fois clair, synthétique et complet. La seule véritable faiblesse concerne le suivi des diplômés. Produits au niveau de l’établissement, les indicateurs sont trop grossiers pour mesurer correctement l’insertion des diplômés. Au-delà du taux d’emploi des diplômés et du statut de leur emploi (très satisfaisants), on aimerait disposer d’indicateurs sur l’adéquation emploi-formation, tant en termes de secteurs d’emploi, que de niveau de qualification et de rémunération. On souhaiterait aussi avoir quelques informations sur le devenir des docteurs issus de ce master. De fait, ces deux demandes s’adressent plus à l’établissement qu’à l’équipe pédagogique, puisque ces données sont du ressort de l’observatoire des formations de Paris 1.

2

z Points forts : z Le très bon équilibre entre enseignants-chercheurs et intervenants professionnels (et leur qualité). z La pluridisciplinarité bien maîtrisée des enseignements. z La diversité des activités proposées aux étudiants qui leur permet d’acquérir une large palette de connaissances et de compétences, garantie d’une bonne insertion dans les métiers de l’aménagement et de l’urbanisme. z Un parcours Licence-Master très bien structuré à travers une formation de type « magistère » (n’excluant pas néanmoins des entrées directes en M1). z Un M1 qui permet d’alimenter de nombreuses spécialités d’autres universités en fonction des désirs de spécialisation des étudiants. z Une logique de parcours qui facilite l’orientation des étudiants entre les spécialités du master.

z Points faibles : z Le dispositif de suivi des étudiants est insuffisamment développé, les deux indicateurs d’insertion professionnelle retenus ne permettant pas d’avoir une image précise de la situation (apparemment favorable). z La dimension européenne ou internationale est peu mise en valeur. z La forte croissance des effectifs en M1 peut créer à terme un goulet d’étranglement au passage en M2, l’intégration des étudiants dans d’autres M2 n’étant pas garantie (d’autant que la tendance est à développer des masters cohérents sur quatre semaines). z La spécialité recherche, déjà fragile en termes d’effectifs, risque de souffrir de l’ouverture d’un parcours recherche dans la spécialité professionnelle.

Avis par spécialité

Projets d’Aménagement (professionnelle)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Une très bonne formation, reconnue et efficace en termes d’insertion de ses diplômés. Le recrutement est peut-être un peu trop endogène (mais c’est aussi un gage de cohérence de la formation). Une évolution bienvenue vers une spécialité indifférenciée ou plutôt subtilement différenciée à travers le nouveau parcours recherche.

z Points forts : z La participation des professionnels dans les enseignements, leur implication dans les ateliers, les stages et les débouchés des étudiants. z La création d’un parcours « recherche professionnalisé permettant de sensibiliser les étudiants à la possibilité de réaliser des thèses dans des domaines de recherche finalisé. z La diversification des débouchés avec une ouverture croissante vers le secteur privé. z Une préparation spécifique au concours d’ingénieur territorial « Urbanisme, Aménagement, Transports, Environnement ».

z Points faibles : z Alors que le M1 sert de vivier pour nombre de spécialités, le M2 attire peu de candidats extérieurs, ce qui limite la possibilité de « brassages culturels » généralement fructueux dans des formations par nature pluridisciplinaires. z Une ouverture européenne peu affichée.

z Recommandations : z Améliorer la qualité du suivi des diplômés. z Faire apparaître dans le dossier, les modalités d’évaluation des enseignements (qui existent puisque ses résultats ont été repris pour faire évoluer la formation).

3

Dynamiques, Développement et Aménagement des Territoires (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Une spécialité à vocation « recherche » de grande qualité scientifique et pédagogique. Cette qualité se retrouve au niveau des résultats. L’articulation entre la spécialité recherche et les compétences professionnelles présentes dans la spécialité professionnelle permet ainsi de préparer nombre de diplômés à des doctorats réalisés en lien avec les entreprises. Si les effectifs demeurent honorables, on peut néanmoins s’inquiéter d’une certaine érosion de l’attractivité de cette spécialité.

z Points forts : z Le potentiel de recherche à disposition des étudiants de cette spécialité : UMR LADYSS, PRODIG et Géographie-Cités et les relations nouées avec des laboratoires reconnus de l’INRETS et de l’ENPC. z De bons taux de réussite et de poursuite d’études en doctorat. z Le développement des thèses financées par contrats CIFRE, allocations ADEME et INRETS. z La présence d’intervenants professionnels dans une spécialité « recherche ».

z Points faibles : z Des effectifs un peu faible et une attractivité en baisse. z Le risque de concurrence introduit par la création du parcours recherche dans la spécialité professionnelle.

z Recommandations : z Retravailler l’intitulé de la formation qui semble large et sans doute peu parlant pour attirer des étudiants extérieurs. z Dans le même souci de développer l’attractivité de cette très bonne formation, en renforcer la dimension internationale.

Commentaire et recommandations

z Enrichir le suivi du devenir des diplômés (étoffer les indicateurs, étendre le suivi au post-doctorat). z Mieux faire apparaître la dimension internationale de cette formation et la renforcer. z Inclure éventuellement des « stages de terrain » (notamment à l’étranger) pour enrichir la formation dans un domaine où l’aspect comparatif est important.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100016063 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Géographie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention « Géographie » proposé par l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne regroupe six spécialités, toutes cohabilitées avec divers établissements d’enseignement supérieur parisiens. La spécialité « Espace, dynamique des milieux et risques » (à finalité recherche) étant cohabilitée avec les universités de Paris 4, Paris 7 et Paris 12 Val de Marne, a déjà été évaluée partiellement dans le cadre de la vague C. Pour les spécialités « Géographie des pays émergents », voie recherche et voie professionnelle (création), cohabilitées avec Paris 7 et l’EHESS, ainsi que pour les spécialités « Sciences des territoires-Carthagéo » (voie professionnelle) et « Sciences des territoires-Géoprisme » (voie recherche) cohabilitées avec Paris 7 et l’Ecole Nationale des Sciences Géographiques comme pour la spécialité Géopolitique, à finalité professionnelle, cohabilitée avec l’Ecole Normale Supérieure, l’Université Paris 1 est l’établissement porteur.

L’évaluation d’une formation réunissant autant de partenaires et qui plus est étalée sur deux vagues, soulevant un certain nombre de difficultés, le dossier ayant nécessairement un aspect « de conglomérat », on félicitera d’autant plus les rédacteurs du dossier d’avoir réalisé un document très clair, précis et complet (à quelques nuances près). Cette lisibilité doit beaucoup au travail de structuration opéré par l’équipe qui pilote cette mention. Cette grande qualité du pilotage se retrouve dans la manière, dont l’équipe pédagogique (pourtant importante et dispersée) a su se saisir des résultats de l’évaluation des enseignements, une évaluation particulièrement bien conduite.

Alors que les effectifs de M1 dépassent de peu la centaine, ceux de M2 étaient de 140, lors de la dernière année universitaire (Paris 1 apportant la moitié des inscrits). Bien qu’honorable pour alimenter six spécialités, cet effectif peut néanmoins apparaître faible au regard des compétences disponibles dans cette formation (riche diversité et qualité de l’équipe pédagogique, adossement à la recherche particulièrement robuste). A l’évidence, l’attractivité de cette très bonne formation souffre de la montée en puissance de formations concurrentes tant en Ile-de-France que dans le reste de la France. L’ouverture à la formation continue, éventuellement la mise en œuvre de l’alternance, pourraient utilement renforcer les effectifs de certaines spécialités.

On peut d’ailleurs s’interroger sur le choix de proposer certaines spécialités en double, une en voie recherche, l’autre en voie professionnelle, alors qu’un dispositif avec deux parcours pourrait rendre l’offre plus ramassée et plus lisible et de plus, s’inscrirait dans l’évolution actuelle des masters vers des formations moins fortement différenciées que les anciens DEA ou DESS.

Même si aucune des spécialités ne présente de graves faiblesses, leur qualité est néanmoins inégale (ce qui ne se traduit d’ailleurs pas en terme d’attractivité), tout comme la mise en œuvre des nombreux partenariats est d’intensité très variable. La complexité du montage de la mention explique (à défaut de justifier), la part réduite du tronc commun. Par ailleurs, il serait bien dommage de se priver de la riche diversité des équipes enseignantes, même si certaines options ont probablement des effectifs plutôt confidentiels.

Au final, la mention « Géographie » (on soulignera la simplicité et la pertinence de cet intitulé) avec ses six spécialités répond très bien à ses objectifs « former aux métiers comportant une analyse territoriale ».

2

z Points forts : z Une direction et des équipes pédagogiques de qualité indiscutable. z Très bon niveau global et richesse des enseignements. z Bon adossement à la recherche. z Une bonne ouverture internationale.

z Points faibles : z La fragmentation de la formation en spécialités, voire hyper-spécialités. z La fragilité démographique de certaines spécialités dans un contexte régional très concurrentiel. z Le devenir des diplômés est inégalement renseigné.

Avis par spécialité

Espace, dynamique des milieux et risques (EDMR)

L’avis concernant cette spécialité a été communiqué à l’établissement support.

Géographie des pays émergents et en développement (GéoPED-pro)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La création d’une voie professionnelle s’appuyant sur la spécialité recherche déjà habilitée est pertinente et on n’a aucun doute sur la capacité de l’équipe pédagogique à la mettre en œuvre. Néanmoins l’aspect novateur de cette formation est un peu moins grand que l’affirment les porteurs du projet. L’université de Paris 1 est l’établissement porteur de la spécialité.

z Points forts : z Une équipe pédagogique nombreuse et de très grande qualité. z Un adossement à la recherche très solide. z Une demande forte du côté étudiant pour un élargissement à la voie professionnelle de l’excellente formation existante à vocation recherche.

z Points faibles : z La part et les modes d’intervention des professionnels extérieurs ne sont pas bien précisés. z Une faible prise en compte de la carte des formations touchant aux mêmes débouchés professionnels (en Géographie et hors Géographie). z Un éclatement en options et parcours qui, s’il traduit bien la richesse de l’équipe pédagogique, peut nuire à une dynamique de groupe, dont on sait par expérience qu’elle est très importante dans les formations professionnelles.

z Recommandations : z Réfléchir sur l’idée d’une seule spécialité Géo-PED avec deux parcours. z Bien suivre le devenir des diplômés.

Géographie des pays émergents et en développement (GéoPED-Rech)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Une excellente formation « par et pour » la recherche. Les moyens humains, exceptionnels, présents à Paris 1 sont remarquablement utilisés. L’ouverture de la voie professionnelle pourra permettre à la fois, un rééquilibrage des effectifs et élargir le champ des débouchés.

3

z Points forts : z L’extrême richesse de l’équipe pédagogique, qui conduit à une formation pratiquement à la carte. z La pertinence et la qualité des enseignements et de la préparation à la recherche. z L’excellent adossement à la recherche et des partenariats solides. z La bonne cohérence LMD. z Des effectifs importants pour une formation conduisant au doctorat et une politique efficace pour améliorer la réussite.

z Point faible : z Un certain éclatement de la formation, certaines options doivent être très confidentielles.

z Recommandations : z Sur la spécialité, rien sinon de maintenir l’excellence. z Réfléchir sur l’idée d’une seule spécialité Géo-PED avec deux parcours.

Géopolitique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette formation (uniquement ouverte en voie professionnelle) présente à la fois des aspects très positifs (le devenir positif des diplômés) et des faiblesses qui tiennent pour une large part à des lacunes et imprécisions dans sa présentation, mais aussi pour partie à des questions plus fondamentales liées au manque de conceptualisation de la formation, du moins telle qu’elle est présentée. Il ressort de ce dossier l’impression d’une tendance à l’autosuffisance de l’équipe pédagogique, alors que des relations avec d’autres équipes seraient possibles et souhaitables : l’université de Paris 1 n’est pas la seule à aborder ces questions, les géographes ne sont pas les seuls non plus à le faire. Cette confrontation permettrait alors, de mieux mettre en valeur les réelles spécificités de cette formation.

z Points forts : z Le soutien de personnalités qui ont de réelles compétences et relations dans le domaine. z L’adossement à la recherche est de qualité. z Une bonne ouverture internationale. z Un bon suivi des diplômés.

z Points faibles : z Le dossier est incomplet (par exemple l’équipe pédagogique n’est pas détaillée) et parfois imprécis. z Les objectifs professionnels sont présentés de manière très générale. z Aucune information sur le positionnement de cette spécialité, par rapport aux autres formations touchant peu ou prou à la Géopolitique. z La formation touche un peu à tout, malgré un effort pour la recentrer sur quelques thèmes.

z Recommandation : z Conduire, ou afficher si c’est un oubli, le travail de conceptualisation nécessaire pour une formation de master.

4

Sciences des territoires-Carthagéo

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette formation est la suite de la spécialité Carthagéo-pro précédemment habilitée. Sa forte réputation de qualité (et donc d’exigence en terme de recrutement) est ancienne (l’historique DESS de Paris 1 connu de tous les géographes) et totalement méritée. Il s’agit là d’une formation d’excellence dans le domaine. On notera le souci constant de faire évoluer la formation pour s’adapter aux rapides évolutions technologiques et aux nouveaux besoins des employeurs. De ce fait, l’insertion professionnelle des 16 étudiants de chaque promotion est véritablement excellente. L’inconvénient d’une telle sélection initiale est la rétraction du recrutement sur les seuls étudiants de Paris 1 et de l’ENSG, ce qui de fait impose le passage par le M1 (ce qui est logique) voire la L3 (ce qui est discutable dans le cadre du LMD). Si la pratique du voyage d’études à l’étranger est excellente, on aimerait savoir comment les étudiants en assument la charge. Le dossier est d’ailleurs un peu rapide sur bien des points ; si la formation est bien connue dans la communauté, cela ne dispense pas néanmoins de fournir un document complet.

z Points forts : z Les hautes compétences des diplômés qui leur assurent une insertion professionnelle rapide et de qualité. z La bonne réactivité face aux évolutions des besoins des employeurs et des évolutions technologiques. z La pratique d’un voyage d’études à l’étranger. z Un pilotage qui tient compte de l’évaluation des enseignements.

z Point faible : z Le dossier est très succinct sur bien des points, voire lacunaire (ainsi l’équipe pédagogique n’est pas présentée, les aspects professionnalisants sont peu développés).

z Recommandation : z Se poser la question des risques éventuels d’une rétraction du recrutement sur un vivier de plus en plus étroit et « présélectionné ». Le renom, totalement justifié, de cette formation s’était pour partie construit sur sa capacité à recruter les meilleurs éléments provenant de toute la France.

Sciences des territoires-Géoprisme

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette formation est la suite de la spécialité Carthagéo-recherche précédemment habilitée. Un haut niveau de compétence chez les formateurs, un très haut niveau d’exigence en conceptualisation théorique pour les diplômés et de ce fait des poursuites d’études en thèse très réussies, sans oublier des insertions directes après l’obtention du master. L’adossement à la recherche est excellent, l’ouverture internationale remarquable avec la participation à un ERASMUS Mundus et de nombreux échanges européens et nord-américains. Le pilotage de la formation s’appuie sur une efficace évaluation des enseignements. On soulignera aussi que le recrutement est largement ouvert (la moitié des inscrits provient d’autres universités que Paris 1). On regrettera que le dossier soit un peu rapide sur bien des points et parfois manque d’un peu d’humilité, mais il est vrai que cette formation est vraiment d’excellence.

z Points forts : z Un très haut niveau théorique. z Un adossement recherche remarquable. z Une forte ouverture internationale. z Un recrutement diversifié.

z Point faible : z Quelques lacunes dans le dossier (l’équipe pédagogique n’est pas présentée !).

z Recommandation : z Pas de recommandation spécifique sur la spécialité, mais ne pourrait-on pas envisager une unique spécialité « Carthagéo » avec deux parcours ?

5

Commentaire et recommandations

La mention Géographie de l’université Paris 1 - Panthéon Sorbonne est une très bonne formation, les rares faiblesses relevées étant liées à des questions de présentation, plus que de fond. Si le pilotage d’une mention aussi complexe est assez remarquable, une simplification de l’organigramme serait néanmoins souhaitable. Elle pourrait aussi rendre la formation plus homogène et améliorer l’attractivité de certaines spécialités.

z Aller vers une organisation plus ramassée avec une mutualisation des enseignements plus poussée, en un mot arriver à constituer une « vraie » mention au niveau du M1. z Réfléchir à un élargissement du périmètre des collaborations pour certaines spécialités, dont les effectifs sont faibles (EDMR). z Se poser la question d’un passage, d’une logique de spécialités recherche ou professionnelle à une logique de parcours dans des spécialités indifférenciées (Géo-PED et SDT). z Tenter de limiter le risque d’émiettement des enseignements lié à l’extrême richesse de l’offre pédagogique. z Compléter les dossiers de certaines spécialités qui présentent des lacunes étonnantes.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017104 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit du patrimoine

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont un peu distincts selon la spécialité considérée, mais sont axés sur les techniques juridiques de réservation et d’utilisation des richesses. La mention regroupe trois parcours « recherche » et deux parcours professionnels. Elle fait l'objet d'une demande de renouvellement, par dérogation. Cette mention paraît en effet particulièrement utile, dans un domaine qu'il n'est pas toujours possible d'exploiter dans des universités de province, tout simplement parce qu'il est délicat de réunir des compétences aussi techniques, spécifiques et transversales dans une université de taille moyenne. Dans cette optique, cette mention paraît se justifier à Paris 1. Il s'agit de soutenir et de renforcer l'offre de formation dans le domaine du droit des richesses, la thématique du patrimoine semblant particulièrement porteuse.

Les objectifs de chaque spécialité sont clairement présentés : le droit immobilier est souvent considéré comme devant faire l'objet d'un parcours professionnel, alors qu'il est nécessaire de l'envisager de manière plus académique parfois pour en dégager certains principes fondamentaux. Le parcours professionnel « Ingénierie juridique et fiscale du patrimoine » répond à une demande grandissante de l'activité de conseil en gestion du patrimoine. Les objectifs en matière de parcours « recherche » sont classiques (approfondissement de matières fondamentales et rédaction d'un mémoire) ; un certain nombre d'étudiants poursuivent en thèse après un parcours « recherche ».

La présentation est également classique, voire un peu trop, pour les parcours professionnels (enseignements pratiques et stage, pour lequel on peut noter que le règlement annexé au dossier lui accorde, dans le cadre d'un parcours professionnel, 3 crédits seulement !). Les débouchés proposés sont en adéquation avec la formation.

Le positionnement dans l'environnement ne pose pas de difficultés particulières. La formation paraît répondre à un réel besoin, compte tenu de l'évolution de la demande dans les secteurs considérés. Le thème du patrimoine est fédérateur. Il est sans doute un peu dommage qu'aucun des parcours ne soit ouvert à la formation continue, ni à l'apprentissage.

L'adossement à la recherche est clairement identifié. Le master est, principalement, adossé au Centre du Droit du Patrimoine, et, pour le droit immobilier, au Centre d’Etudes et de Recherche en Droit de l’Environnement, de l’Aménagement et de l’Urbanisme (CERDEAU), l’un et l’autre ressortissant de l’Unité de Recherche Fédérée « Régulation des activités économiques et sociales », l’Institut André Tunc (EA 4150). L'équipe est solide et le dossier souligne les échanges possibles entre les différentes équipes concernées par la formation, au bénéfice des étudiants. L'équipe pédagogique est particulièrement réputée et reconnue dans les domaines considérés.

Les parcours sont cohérents, l'articulation entre la licence et le master étant indiquée dans le dossier, et variant selon les spécificités demandées au sein de chaque spécialité (par ex. plutôt orientée vers des étudiants de droit privé, ou plutôt droit public ou AES). Il est important de signaler la cohérence des spécialités de master entre elles au sein de la formation. On peut regretter que, dans la spécialité « Propriété littéraire et artistique », un seul séminaire de langue de 15 heures soit proposé aux étudiants (il n'en existe pas au semestre n°2).

2

Le parcours « recherche » « Droit de l'immobilier » est en accord avec les objectifs qu'il se fixe, en offrant aux étudiants une double formation public/privé. Le parcours professionnel « Ingénierie juridique et fiscale du patrimoine » propose une maquette avec un volume horaire consacré aux TD quelque peu surprenant (de 2,5 heures à 5 heures au semestre n°3 et de 2,5 heures à 7 heures au semestre n°4, sauf 15 heures en techniques fiscales). Sauf erreur, il n'existe pas de justifications particulières ; peut-être serait-il opportun, dans un parcours professionnel, de renforcer cet aspect, qui doit correspondre à des études de cas ou des dossiers.

La professionnalisation se traduit par l'intervention de professionnels, mais rien n'est dit de leur implication réelle dans la formation. Les aspects « Recherche » se traduisent par l'exigence d'un mémoire et la participation obligatoire à un colloque ou séminaire en France et un à l'international (ou sur un thème international ou de droit comparé). Pour le parcours « Ingénierie juridique et fiscale du patrimoine », le dossier précise explicitement que la maquette du diplôme a été élaborée en concertation avec des professionnels du secteur.

Le dossier n’informe pas concernant les partenariats internationaux.

Les flux sont très satisfaisants. Les étudiants inscrits dans la mention « Droit du patrimoine » représentent environ un quart de l'ensemble des étudiants inscrits à l'UFR 05 qui comprend quatre mentions. Cet élément de statistique n'est pas négligeable, dans la mesure où les spécialités de cette mention de master sont très récentes (2 ans pour « Droit immobilier », 1 an pour « Ingénierie juridique et fiscale du patrimoine »). Les chiffres semblent cependant souligner une réelle attractivité de la formation. Constituée au départ de deux spécialités seulement, « Droit patrimonial approfondi » et « Construction, urbanisme, contrats » représentant 55 étudiants en 2004/05, la mention a intégré progressivement trois nouvelles spécialités, pour un total de 99 étudiants en 2007/08.

L'origine des étudiants est variée, un tiers provenant d'un master de Paris 1, un tiers d'autres universités parisiennes, un tiers encore d'universités de province. Les modalités de sélection sont simples : recrutement sur dossier. Pour les parcours professionnels, la qualité du cursus est prise en compte, mais intervient aussi l'éventuelle expérience professionnelle du candidat. Pour les masters « recherche », la sélection semble être nettement plus stricte, avec mention obligatoire, maîtrise d'au moins une langue étrangère, parfois exigences particulières pour certains parcours très spécifiques (propriété industrielle et artistique).

Les statistiques soulignent le très faible taux d'abandon, et surtout, un très bon taux de réussite au diplôme. Le dossier comporte nécessairement peu de précisions sur le devenir professionnel des diplômés puisque au moins deux spécialités sont très récentes. Néanmoins, des éléments sont fournis, qui semblent montrer l'absence de difficultés, y compris pour les masters « recherche », à trouver un emploi très rapidement, et dans le domaine en lien avec leur formation.

Un dispositif d'évaluation des enseignements est mis en place ; les étudiants sont invités à exprimer leur opinion tant sur la qualité des enseignements que sur la cohérence de la formation et son aptitude à répondre aux objectifs pédagogiques proposés (un exemplaire de la fiche d'évaluation d'une spécialité de M2 est jointe au dossier. Cette fiche est très complète). Ce dispositif a permis de modifier certains éléments relatifs à la formation.

Le dossier est bien présenté mais parfois un peu succinct sur certains éléments importants, en particulier, les modalités concrètes d'intervention des professionnels.

z Points forts : z Une formation axée sur le thème du patrimoine avec une réelle cohérence. z Le caractère transdisciplinaire des enseignements, alliant Droit public et Droit privé. z Les enseignants-chercheurs et professionnels, spécialistes du domaine. z De réels débouchés professionnels.

z Points faibles : z Une place trop limitée accordée aux langues vivantes, alors même que certains parcours affichent cette particularité. z L’absence, dans le dossier, d'informations relatives à l'ouverture internationale. z Les aspects professionnalisants sont parfois peu détaillés.

3

Avis par spécialité

Droit du patrimoine approfondi

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Ce parcours est appelé parcours « recherche », spécialité « Contrats et biens » dans le dossier.

z Points forts : z Une spécialité bien construite. z Un fort accent mis sur la recherche, avec une sélection en adéquation avec cet objectif. z Un approfondissement des enseignements en droit des obligations contractuelles et en droit des biens (30 heures de CM). z Des spécialistes reconnus.

z Points faibles : z Un seul séminaire de 15 heures en langue au semestre n°3, et aucun au semestre n°4. z Aucun partenariat international apparent.

z Recommandations : z Augmenter le volume horaire du séminaire en langue vivante, qui est une excellente formation. z Préciser les partenariats internationaux.

Propriété industrielle et artistique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Un accent fort sur l'enseignement de propriété intellectuelle (4 x 30 heures de CM). z Une maquette cohérente avec les objectifs pédagogiques et scientifiques de la formation, qui insiste sur le poids du mémoire (9 crédits). z Une équipe pédagogique reconnue.

z Points faibles : z Un dossier parfois en décalage avec la maquette proposée, ou en tout cas, une insuffisante cohérence entre les deux : le dossier indique que l'accent est mis sur le droit international et communautaire dans ce domaine et avec le droit comparé. Aucun enseignement ne le souligne ; ce n’est pas parce que ce n'est pas le cas, probablement, mais cela n'apparaît pas clairement. z Un seul TD de langue de 15 heures.

z Recommandations : z Renforcer la place des langues vivantes. z Développer les partenariats internationaux.

Droit immobilier

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Une équipe pédagogique parfaitement identifiée et cohérente. z Un parcours réel « recherche », avec 15 crédits accordés au mémoire. z Une maquette particulièrement cohérente, mettant l'accent sur la transversalité du domaine (droit public, droit privé).

4

z Points faibles : z L’absence totale de TD ou de séminaires en langue étrangère, ce qui pose problème au regard de la certification exigée en fin de master. z Le dossier ne renseigne pas sur les partenariats internationaux. z Recommandations : z Introduire des langues vivantes dans la maquette. z Faire apparaître les partenariats internationaux.

Construction, urbanisme, contrats z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Une équipe pédagogique cohérente et reconnue. z Une maquette qui met l'accent sur la transversalité des matières enseignées (public, privé, techniques ou d'approfondissement). z L’accent sur les aspects professionnels, avec un volume horaire de TD (donc d'enseignements pratiques et de travail sur dossiers) très élevé (110 heures ETD en S3, 70 heures ETD en S4). z Points faibles : z L’absence totale d'enseignements en langue vivante, ce qui pose un réel problème par rapport aux exigences de certification à la fin du master. z Les partenariats internationaux ne sont pas présentés dans le dossier. z Recommandations : z Insérer des séminaires ou des enseignements de langue vivante. z Présenter les partenariats internationaux.

Ingénierie juridique et fiscale du patrimoine z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Des enseignements techniques dont les intitulés correspondent aux objectifs de la formation. z Une équipe pédagogique très solide. z Points faibles : z Une maquette pas toujours très lisible ni compréhensible au regard de l'émiettement des cours et des TD avec des volumes horaires très faibles et un découpage des unités artificiel (techniques juridiques, autres techniques). z Un stage de deux mois seulement minimum, affecté de 5 crédits sur 60 dans un master professionnel. z L’absence totale d'enseignements en langue vivante. z Le dossier ne présente pas les partenariats internationaux. z Recommandations : z Insérer un enseignement de langue vivante pour pouvoir respecter les dispositions relatives à la certification en langue à la fin du master. z Augmenter la durée du stage et son poids dans la maquette. z Afficher clairement les partenariats internationaux.

5

Commentaires et recommandations

z Renforcer la place des langues vivantes car plusieurs parcours ne proposent pas une seule heure de langue étrangère, ce qui est incompatible avec les textes en vigueur. z Afficher clairement les partenariats internationaux. z Indiquer avec plus de précision le rôle exact des professionnels et ce qu’ils apportent aux parcours professionnels. z Améliorer la lisibilité et la cohérence de certaines maquettes en essayant de procéder à des regroupements plutôt que d’émietter les volumes horaires.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017194 Domaine : Droit et science politique Mention : Droit privé

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Une formation généraliste de très haut niveau, tant par la qualité de ses intervenants universitaires et professionnels que par le contenu des matières proposées. En M2 spécialités « recherche », il s’agit de donner aux étudiants des bases solides dans les matières fondamentales de droit privé, leur permettant d’accéder ensuite à tout emploi juridique ou judiciaire. En M2 spécialités professionnelles, le master offre une spécialisation en droit notarial ou droit des assurances, tout en donnant de très solides bases générales.

Une formation qui allie les enseignements fondamentaux et les enseignements plus pointus et qui varie les modalités de transmission des connaissances : cours et séminaires en M2 « recherche » « Droit privé général » et « Personne et droit » – enseignements théoriques et pratiques ou spécialisés en M2 professionnel « Droit des assurances » et « Droit notarial » (à noter le cycle de 10 conférences de trois heures données par des professionnels en M2 «Droit des assurances»).

z Points forts : z La très grande cohérence dans le cadre du parcours LMD. z Le rayonnement national, voire international, important illustré par le nombre de candidatures provenant de toute la France, et même de l’étranger. z Les très nombreux débouchés professionnels, tant dans la fonction publique (enseignants-chercheurs, magistrats, commissaires…) que dans le domaine privé (avocats, huissiers, notaires, conseillers juridiques…), ce qui lui confère une grande attractivité. z Pour les M2 « recherche », le grand nombre d’options offertes aux étudiants, qui leur permet d’obtenir un diplôme à la carte, en fonction de leurs centres d’intérêt et de la carrière à laquelle ils se destinent. z L’adéquation entre le contenu du diplôme et son intitulé.

z Points faibles : z L’insuffisance des matières optionnelles dans le cadre des M2 professionnels. z La liberté de l’étudiant peut-être excessive dans le cadre des M2 « recherche » : aucune matière, même absolument fondamentale dans le cadre du diplôme choisi, n’est impérative. z L’articulation entre matières fondamentales, avec un fort volume horaire de cours magistraux et des matières « spécialisée » (séminaires pour un volume horaire moindre) pas toujours convaincante : on trouve dans cette seconde catégorie des matières réellement essentielle à la formation proposée. z Les langues étrangères non dispensées dans les M2 « recherche » : or la maîtrise de l’anglais est nécessaire pour toute personne qui se destine à la carrière d’enseignant-chercheur. z La faible ouverture internationale, voire même en recul par rapport au précédent contrat (suppression de certains séminaires optionnels européens et internationaux en M2 « Droit privé général »). z Aucune information sur les partenariats au plan tant national qu’international.

2

Avis par spécialité

Droit privé général

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une formation généraliste de très haut niveau, tant par la nature des cours que par la qualité des intervenants. z Le contenu de l’enseignement recentré sur l’approfondissement des matières fondamentales de droit privé (avec une grande part de droit civil) mais offrant un assez large choix d’option en cohérence avec la spécialité. z Un contenu pédagogique équilibré tout au long de l’année, avec un cumul de cours et de séminaires. z La maquette est extrêmement lisible pour les étudiants. z Un M2 très demandé (300 dossiers pour 50 places) qui atteste suffisamment de sa grande qualité. z Le séminaire obligatoire en « Sources du droit », une innovation qu’il faut saluer.

z Points faibles : z Le choix discutable de supprimer les enseignements optionnels de théorie du droit, et ceux à dimension internationale (« Droit européen des entreprises », « Droit international des obligations »), au profit d’enseignements techniques de pur droit interne (sûretés, crédit, procédure pénale, droit patrimonial de la famille). L’ouverture d’esprit des étudiants y perd, alors que ce type de formation n’a justement pas pour vocation à dispenser des connaissances techniques mais faire réfléchir. z Les regrets que l’enseignement de « Sources du droit » (obligatoire) ou de « Droit comparé des obligations » (optionnel) ne se fasse que sous forme de séminaires (15 heures). z Il n’existe pas d’enseignement de langue dans ce M2. z Aucune information sur les liens avec le monde professionnel (rencontres, conférences), ni sur d’éventuels partenariats.

z Recommandations : z Il serait sans doute possible d’améliorer la qualité de la formation en abandonnant certains enseignements à caractère trop technique au profit d’enseignements privilégiant la réflexion fondamentale sur le droit. z On peut d’ailleurs se demander, si la grande variété d’options ne frise pas la dispersion.

Personne et droit

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une formation généraliste de haut niveau axée sur les personnes et le droit, tant en ce qui concerne le contenu des cours que la grande qualité des intervenants. z Un contenu pédagogique complet avec l’alternance d’enseignements théoriques et d’enseignements pratiques (cours et séminaires). Les enseignements fondamentaux laissent néanmoins la place à une certaine individualisation du cursus par le jeu d’options. z Une meilleure répartition des enseignements dans la nouvelle maquette, qui équilibre la charge de travail tout au long de l’année. z La maquette est extrêmement lisible pour les étudiants. z La forte attractivité de la formation. z Le nombre important d’options avec, en leur sein, des matières qui sont réellement d’ouverture (anthropologie juridique, théorie du droit, source du droit, histoire du droit).

z Points faibles : z Certaines matières optionnelles ne paraissent pas en réelle adéquation avec la spécialisation du M2 (droit anglais général et non droit anglais des personnes ; droit du contrat et régime de l’obligation ; quid du séminaire de 30 heures consacré aux « Droits des sciences et des techniques » ? Le cours est-il réellement adapté ? 3

z Certaines matières fondamentales dans le cadre d’une telle formation sont limitées à 15 heures de séminaires optionnels. z Il n’existe pas d’enseignement de langue anglaise. z Aucune information transmise sur les liens avec le monde professionnel et les partenariats développés. z Recommandations : z L’articulation entre les matières enseignées sous forme de séminaires et sous forme de cours, ainsi que leur volume horaire pourrait être à nouveau considérée. z Certaines matières mériteraient d’être obligatoires : il est curieux par exemple qu’un étudiant du M2 « Personne et droit » ne soit pas tenu d’assister au CM « Droit des personnes et de la famille ».

Droit des assurances

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une formation de haute qualité en « Droit des assurances » illustrée tant par l’attractivité du diplôme et les débouchés offerts que par la qualité des intervenants. z Un contenu pédagogique varié avec alternance d’enseignements théoriques et pratiques axés sur le droit des assurances. A noter cependant la poursuite d’une formation généraliste avec un cours de droit des obligations et un cours de droit communautaire. z L’apport intéressant du monde professionnel avec l’intervention de professionnels de haut niveau chargés de prodiguer certains cours et de donner un cycle de dix conférences de trois heures. z L’insertion d’un cours d’anglais (25 heures), dont la maîtrise paraît absolument indispensable en ce domaine. z Le panel des enseignements proposés couvrant la totalité du secteur des assurances, ces enseignements techniques s’appuyant avec intelligence sur un cours de droit des obligations. z Des débouchés importants de la formation.

z Points faibles : z Aucune information sur les partenariats. z L’opportunité de dispenser un cours de droit communautaire sous l’angle du droit des assurances plutôt que de manière généraliste. z Il n’existe pas d’options possibles dans cette formation, ce qui laisse peu de souplesse.

z Recommandation : z À côté du cours général de « Droit des obligations » pourrait être créé un cours de régime général des obligations, dont les mécanismes sont souvent mobilisés par le droit des assurances.

Droit notarial

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Un master très demandé (30 étudiants pour 400 dossiers). z L’excellence de l’équipe enseignante. z L’insertion d’un enseignement de droit des biens, nouvellement mis en place. z L’obligation de participer à un projet de recherche collective sur la diversité des clauses notariales, ce qui permet de concilier avec intelligence, la recherche et la réflexion pratique. (Trop de notaires reproduisant les clauses des formulaires sans prendre le temps de s’interroger sur leur portée exacte ou leur opportunité.). z L’étude d’une langue étrangère obligatoire sur les deux semestres, ce qui favorise l’ouverture internationale de la profession. z Un contenu pédagogique complet, alternant enseignements fondamentaux et enseignements spécialisés. z Une maquette très lisible pour les étudiants.

4

z Points faibles : z L’opportunité discutable des choix opérés dans la définition des enseignements fondamentaux obligatoires, affectés de 60 heures de cours annuelles : le droit du patrimoine familial mériterait sans doute qu’on s’y arrête davantage (60 heures est peu pour approfondir libéralités, successions et régimes matrimoniaux). Il n’est pas sûr, en revanche, que le droit des contrats ou le droit commercial notarial méritent le même volume horaire. z L’absence de cours optionnels permettant de donner un peu de souplesse dans la formation. z La faiblesse du volume horaire du droit immobilier, qui constitue pourtant l’un des principaux secteurs de l’intervention notariale. L’explication donnée dans le dossier (choix non en fonction de l’importance pratique de la matière pour le métier mais de sa difficulté) ne convainc pas vraiment.

z Recommandation : z Il serait opportun de réfléchir à nouveau à l’articulation des matières fondamentales/matières spécialisées en fonction de ce qui constitue le cœur de l’activité notariale.

Commentaires et recommandations

z Cette excellente formation pourrait encore être optimisée à la marge en suivant les recommandations faites pour chacun des M2.

5

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017246 Domaine : Droit et science politique Mention : Droit des affaires

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Points forts : La réputation des diplômes délivrés établie depuis longtemps et fort justifiée. Le dynamisme des équipes pédagogiques se traduisant par une forte réactivité pour s’adapter à la demande. La recherche d’adéquation des formations à l’évolution du marché du travail afin de faciliter l’insertion professionnelle des étudiants. L’existence de cursus bi disciplinaires (droit et économie, droit et gestion, droit et histoire de l’art) afin de répondre à une demande de plus en plus importante de double compétence. La création de formations pointues permettant aux étudiants d’acquérir une spécialité mais également d’évoluer tout au long de leur vie professionnelle. L’ouverture à l’international par le biais de délocalisations et d’accords de partenariats. Des contenus des formations cohérents et révélant une bonne coordination et une bonne complémentarité entre universitaires et praticiens. Une équipe pédagogique de haut niveau.

Points faibles : Les conventions et accords d'entreprises à tenter de conclure. Les données chiffrées sont insuffisamment précisées dans le dossier et notamment en ce qui concerne l’insertion professionnelle des étudiants. La faiblesse du dispositif d’évaluation.

2

Avis par spécialité

Droit des affaires

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Une bonne approche de l’environnement du monde des affaires. Un diplôme faisant intervenir des universitaires de très haut niveau auxquels sont associés des praticiens et des professeurs étrangers. La très grande variété de conférences. L’adossement à des centres de recherche actifs et reconnus. Des cours originaux, peu fréquents dans les autres formations du même type. Des enseignements de haute technicité et présentant un fort intérêt. L’offre diversifiée d’options possibles.

Point faible : Un suivi insuffisant des étudiants après l’obtention du diplôme, en dépit de la difficulté à le réaliser.

Recommandation : Précisions à apporter : par exemple, que contient précisément le cours de droit des ressources naturelles ?

Droit financier

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Une grande spécialisation. Une formation très ciblée sur le droit financier et les opérations de marché dans laquelle interviennent des universitaires de haut niveau appartenant à l’établissement ou à d’autres établissements et des praticiens. Une formation permettant de développer une recherche universitaire en droit financier, domaine où la doctrine juridique française doit prendre sa place. L’adossement à des centres de recherche actif et reconnus.

Points faibles : Peu de cours dispensés différents. Il n’existe pas d'options ou de choix entre les cours.

Recommandations : Offrir aux étudiants le choix de quelques conférences complétant ou élargissant la formation ; il est probable qu’elles existent mais elles n’apparaissent pas dans le tableau de l’organisation des enseignements. Un dossier qui devra être mieux précisé sur les raisons des choix restrictifs effectués, que les besoins de la vie active n'expliquent pas complètement. Ne faudrait-il pas prévoir plus de séminaires de dix heures en élargissant certaines thématiques, voire en les mutualisant ?

3

Droit des affaires et fiscalité

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Une spécialité attractive à deux branches, « Contrat, marché, société » et « Droit des cessions et des restructurations d’entreprises », dont la seconde délivrée conjointement avec HEC. La bonne complémentarité entre universitaires et praticiens. Un diplôme qui répond aux attentes des professionnels. La bonne insertion professionnelle. L’existence de deux parcours originaux et prometteurs eu égard aux besoins futurs de la vie pratique. Le cours de comptabilité est bienvenu.

Point faible : Un parcours peut-être trop centré sur quelques matières ?

Recommandations : Les conventions ou partenariats sont à développer avec les banques et autres acteurs du marché. La mutualisation d'un ou deux cours est-elle possible ?

Droit bancaire et financier

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : La complémentarité entre universitaires et praticiens de très haut niveau. La forte cohérence du contenu. Une formation très professionnalisante. La grande spécialisation de ce diplôme. L’accent est mis sur les aspects « Financement ». Le souci du niveau linguistique des étudiants.

Point faible : Un dossier qui aurait pu être développé, mieux précisé notamment en ce qui concerne les emplois obtenus, de fait, par les étudiants.

Recommandation : Les conventions ou partenariats avec des acteurs de la vie active sont à créer.

Droit de la globalisation économique

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Une formation de haut niveau très axée sur les relations juridiques internationales, qui comporte des enseignements bilingues et a fait ses preuves depuis plusieurs années. Le partenariat avec l’Institut d’études politiques de Paris. Des cours originaux et peu dispensés dans des formations proches dans d'autres facultés. La maîtrise de l'anglais indispensable étant donné l'existence de cours étranger. La diversité des enseignements.

Points faibles : L’appellation du diplôme n’est pas très évocatrice pour certains étudiants. La nécessité de tenir compte de l’impact de la crise économique.

4

Recommandation : Le placement effectif des étudiants sur le marché de l'emploi doit être indiqué plus clairement.

Droit du commerce électronique et de l’économie numérique

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Une formation correspondant aux besoins actuels de la vie pratique. Des cours en parfaite adéquation avec l'objectif poursuivi. Les aspects techniques comme relationnels envisagés et se complétant judicieusement. Cette spécialité permet à des juristes de se spécialiser en droit du commerce électronique et de l’économie numérique, domaine correspondant à une demande effective et importante (et pas seulement à l’engouement des étudiants pour les nouvelles technologies). Une approche quasi exhaustive des questions liées au commerce électronique et à l’économie numérique. Une formation très professionnalisante.

Recommandation : Le suivi du placement précis des étudiants doit être indiqué plus clairement.

Marché de l’art

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Points forts : Ce master s’inscrit dans le prolongement des diplômes à double composante. Le partenariat avec le ministère de l’intérieur et le Musée du et l’Ecole d’architecture de Versailles. Une formation originale répondant à des besoins nationaux et à des demandes internationales (institutions culturelles, musées, administrations culturelles…). Les origines universitaires et géographiques des étudiants très diversifiées avec des cursus variés (juridiques ou études d’histoire de l’art) qui font état le plus souvent d’expériences professionnelles. Les stages et les enseignements obligatoires.

Point faible : L’ampleur, sur la durée, des débouchés annoncés est peut-être relative. Un bilan particulièrement strict de l'insertion des étudiants devra être effectué.

Recommandation : Les aspects théoriques de la matière sont à renforcer.

Droit international et européen des affaires

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Une filière délocalisée : l’Université égyptienne du Caire. Les enseignements fondamentaux, les enseignements spécialisés et les enseignements d’initiation aux techniques et aux instruments professionnels.

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Points faibles : Une formation dont le contenu apparaît un peu redondant par rapport à d'autres déjà existantes au sein de la Faculté, en dépit de la spécificité affichée. Le dossier ne renseigne pas sur la coordination entre les intervenants universitaires (français et égyptiens) et les praticiens. La difficulté de se faire une idée précise de son impact réel.

Recommandation : Mieux renseigner l’impact de la spécialité.

Opérations et fiscalité internationales des sociétés

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Une formation pointue axée sur la pratique de la fiscalité et du droit international des sociétés avec de larges perspectives d’insertion professionnelle dans un contexte de restructuration des entreprises. Une offre originale et innovante (peu ou pas de formations similaires dans l’offre du PRES de l’Académie). La cohérence du contenu et la complémentarité entre universitaires et praticiens. Des cours de qualité, très spécialisés mais en adéquation avec la réalité du marché.

Point faible : La nécessité de vérifier l’attractivité du diplôme auprès des étudiants et des professionnels.

Recommandation : Apprécier la pertinence du diplôme et l’insertion des étudiants dans la durée.

Droit des entreprises en difficulté

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : L’évolution d’un DU dont le succès est établi, vers un M2 ne peut qu’accroître la notoriété de cette formation qui a déjà reçu le soutien actif des praticiens (notamment soutien financier) et dont les étudiants sortants n’éprouvent guère de difficultés pour s’insérer dans le monde professionnel. La formation est bien structurée. L’approche du droit des entreprises en difficulté apparaît complète ; les problèmes sont évoqués dans toute leur dimension.  La thématique, parfaitement en adéquation avec les besoins de la vie des affaires. Un diplôme peu coûteux étant donné la prise en charge de différents aspects, notamment par la CDC et le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires.

Points faibles : Le manque de recul puisqu’il s’agit d’une création. L’attractivité est à vérifier mais fort probable.

Recommandation : Apprécier la pertinence du diplôme et l’insertion des étudiants dans la durée.

6

Sécurité du patrimoine

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Une formation unique dans le monde universitaire, ouverte en formation continue à des professionnels dans les musées et administrations (cadre national et international) ; le contenu est parfaitement adapté aux problèmes liés à la sécurité du patrimoine et répond aux demandes des professionnels. Le partenariat avec le Musée du Louvre et avec l’Ambassade des Emirats Arabes Unis. Les interventions de personnalités françaises et étrangères et des visites extérieures in situ. Un diplôme destiné à répondre à une demande précise des acteurs économiques. La perspective d'emplois dans la Péninsule arabique (voire en Amérique-latine) qui doit, dans les années 2010-2015, voir émerger un ensemble de douze musées internationaux. L’existence d'accords nationaux ou internationaux spécifiques, soit avec les musées publics ou privés, soit à travers les ministères de la culture de pays étrangers. L’existence d'une demande des collectivités locales, des administrations centrales et des organisations internationales.

Point faible : Les cours de droit pénal et de droit des assurances sont à renforcer.

Recommandation : Apprécier la pertinence du diplôme et l’insertion des étudiants dans la durée.

Commentaires et recommandations

L’interversion de cours annoncée en M1 (Le cours « Sûretés » passant en M1 et le cours « Contrats spéciaux » en L3) n’apparaît pas dans les tableaux d’organisation des enseignements (qui doivent sans doute reproduire l’offre du précédent contrat quadriennal). Est-elle néanmoins effective ? Prévoir une amélioration du dispositif d’évaluation et de suivi des étudiants. La mutualisation de certains cours est sans doute possible et à développer.

7

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017282 Domaine : Droit, science politique Mention : Justice et procès

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global :

L’Université Paris 1 est un centre de compétences, de recherche et de formation éminent en droit du procès, aussi bien privé que public. Le master « Justice et procès » en est la branche pédagogique. Composée d’un M1 et de cinq spécialités de M2, cette mention constitue une offre de formation très complète en matière de droit processuel. Les cinq spécialités rattachées à ce master couvrent à la fois le droit privé, avec une spécialisation propre au droit pénal, et le droit public. Les enseignements proposés dans chacune des spécialités permettent de couvrir l’ensemble des matières pertinentes.

Dans le cadre des M2 professionnels, la dimension pratique est très présente, l’objectif étant de permettre aux étudiants de disposer des bases et des réflexes nécessaires pour traiter, de manière autonome, des dossiers contentieux. Le dossier contient néanmoins, des propos trop généraux sur les besoins « évidents » des professionnels dans les matières étudiées. Les partenariats ne sont pas explicités.

En outre, tous les M2 « recherche » citent peu ou prou les mêmes débouchés, comme une formule de style, bien optimiste, qui ne convainc pas tout à fait. En effet, l’accès aux professions judiciaires réglementées ou à la fonction publique suppose l’obtention de concours ou d’examens souvent très sélectifs (magistrature). Quant aux cabinets d’avocats, ils recrutent d’abord des juristes spécialisés dans des matières (droit des affaires ou droit des marchés publics, par exemple) et non des spécialistes de « contentieux » (sauf de très grandes structures). Toute matière peut donner lieu à contentieux, mais le droit du contentieux ou du procès ne se pratique pas en soi de façon générale. L’angle d’attaque choisi par un master de droit processuel est d’abord le décalque de distinctions universitaires, ici soigneusement conservées. La matière n’en est pas moins essentielle pour tout juriste et praticien. Il convient simplement de veiller à ce que l’offre de M2 ne soit pas excessivement éclatée au gré des thèmes de prédilection des responsables.

Il conviendrait de se doter d’un outil de suivi systématique des diplômés de M2. L’enseignement de l’anglais est gravement négligé en M2.

z Points forts : z Des équipes compétentes. z L’attractivité.

z Points faibles : z Si l’on excepte le M2 « recherche » « Droit pénal et science criminelle en Europe », l’ouverture vers l’international est assez limitée. Cela se vérifie tant dans les enseignements proposés que dans les possibilités, pour les étudiants, d’échanges internationaux. z La part du droit public en M1 apparaît insuffisante pour une première année de master qui est susceptible de déboucher sur un M2 professionnel « Contentieux public » qui suppose des étudiants une très bonne culture juridique en droit administratif. z Travail sur les débouchés inabouti.

2

Avis par spécialité

Théorie et pratique du procès

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cet ancien DEA devenue spécialité « recherche » est la « tête de pont » du master « Justice et procès » et bénéficie d’une équipe d’enseignants-chercheurs de grande qualité.

z Points forts : z Une formation complète en droit processuel et en théorie du droit processuel. Les aspects de droit public sont également présents avec un enseignement obligatoire de contentieux administratif. z La formation à la recherche est assurée par la rédaction de mémoires.

z Point faible : z L’ouverture vers l’international n’est pas assez développée, les enseignements en la matière n’intervenant que dans le cadre de séminaires, qui peuvent en outre, ne pas être choisis par les étudiants.

z Recommandation : z Fusionner complètement le M2 « Sciences sociales de la justice » dans ce M2 (voir infra).

Sciences sociales de la justice

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Ce M2 « recherche » est essentiellement le fruit d’une convention de partenariat entre l’Université Paris 1 et l’ENS Ulm (département des sciences sociales). Un tel partenariat serait bénéfique pour l’Université s’il engendrait un échange réciproque. Or, le M2 semble être essentiellement une structure d’accueil, financée en partie par l’ENS Ulm, d’une poignée d’élèves normaliens. Par delà l’apport intellectuel que peut constituer ce diplôme pour ses bénéficiaires, il est permis de s’interroger sur l’intérêt qu’en retire l’Université.

Pour les étudiants issus du M1 « Justice et procès », la voie naturelle est de suivre le M2 « recherche » « Théorie et pratique du procès » et non de s’orienter dans l’étude des « Sciences sociales de la justice » qui ne constituent pas un champ de recherche favorable à la poursuite d’une carrière universitaire en droit. Le nombre de candidatures recueillies est très modeste (15 en 2005, 45 en 2008).

Les débouchés dans les professions juridiques et judiciaires (les « activités de la justice, du contentieux, de la police », selon le dossier), à l’instar d’un M2 purement juridique, sont très incertains. Il est d’ailleurs douteux que les étudiants normaliens se destinent à devenir des praticiens du droit (dans les services juridiques des entreprises ou la police, par exemple) et plus probable, qu’ils reviennent ensuite sur leurs terres d’origines.

z Point fort : z L’enseignement de matières inconnues dans la cartographie des facultés de droit (sociologie de la justice, philosophie de la justice, économie de la justice, statistiques judiciaires…) peut être regardé comme un point fort au titre de l’ouverture et de l’originalité.

z Point faible : z L’ouverture vers l’international n’est pas assez développée, les enseignements en la matière n’intervenant que dans le cadre de séminaires qui peuvent en outre, ne pas être choisis par les étudiants.

z Recommandation : z Fusionner complètement ce M2 dans le M2 « Théorie et pratique du procès ».

3

Droit pénal et politique criminelle en Europe, justice pénale

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Un M2 « recherche »traditionnel et réputé dans le paysage du droit pénal, qui embrasse particulièrement le droit international et bénéficie d’une large équipe pédagogique.

z Points forts : z Une formation complète en droit processuel et en théorie du droit processuel. Les aspects de droit public sont également présents avec un enseignement obligatoire de contentieux administratif. z La formation à la recherche est assurée par la rédaction de mémoires.

z Points faibles : z La multiplicité des enseignements de courte durée (24 heures et plus souvent 12 heures) fait cependant craindre un certain « saupoudrage ». D’ailleurs, le volume total de cours par étudiant est faible (84 h au semestre 3 et 60 h au semestre 4). Nombre d’étudiants risquent d’être démunis dans les concours de recrutement qui conditionnent leur insertion professionnelle face à une concurrence plus aguerrie. z Le M2 reste peu professionnalisant en lui-même de par son orientation, particulièrement consacrée aux politiques criminelles, au droit pénal et aux droits de l’Homme en Europe et dans la mondialisation.

z Recommandations : z Augmenter l’encadrement des étudiants ou le volume horaire des cours. z Développer l’enseignement des langues étrangères ou en langues étrangères.

Contentieux des affaires

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Le contentieux du droit des affaires est un axe important et original.

z Point fort : z Les cours sont éminemment pratiques et couvrent des champs variés touchant au contentieux des affaires (recouvrement des créances, contentieux administratif des affaires, contentieux bancaire).

z Points faibles : z L’incertitude quant aux débouchés : les cabinets d’avocats recrutent d’abord des juristes spécialisés dans des matières (droit des affaires, par exemple) et non des spécialistes de « contentieux », sauf les très grandes structures. Les entreprises peuvent, en revanche, recruter de tels juristes mais en moindre quantité. Le devenir des étudiants du M2 n’est pas connu de façon statistique. Il faut seulement espérer que le versant « Droit des affaires » favorise leur insertion plutôt que le versant « Contentieux ». z L’absence de contrat d’apprentissage. z L’absence d’informations sur les partenaires du M2 dans le milieu professionnel. z Le nombre de séminaires/enseignements pratiques apparaît un peu réduit pour un M2 professionnel (seulement deux séminaires à choisir).

z Recommandation : z Etablir un suivi statistique du devenir des anciens étudiants et, si leur insertion est médiocre, envisager un regroupement de ce M2, dont l’autonomie ne serait pas justifiée, avec un M2 de droit des affaires.

4

Contentieux public

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité à finalité professionnelle répond à des besoins réels des professionnels à un haut niveau.

z Point fort : z Le contentieux de droit public est peu enseigné, alors que les juristes spécialisés dans les procédures administratives sont rares.

z Points faibles : z L’absence de contrat d’apprentissage. z L’absence d’informations sur les partenaires du M2 dans le milieu professionnel (établissements publics, collectivités locales…). z L’articulation entre le M1 « Justice et procès » et ce M2 n’est pas totalement évidente, le M1 ne faisant qu’une part très réduite au droit public là où, au contraire, ce M2 est destiné à des étudiants qui ont déjà une formation solide en droit administratif.

Commentaires et recommandations

Les nombreuses spécialités (deux M2 R et trois M2 Pro.) du master « Justice et procès » connaissent une forte mutualisation des enseignements, qui milite en faveur de regroupements.

z Le devenir des étudiants n’est pas une préoccupation centrale. Apporter une meilleure connaissance de la réalité devrait préoccuper davantage le corps enseignant. z Les aspects professionnalisants doivent être renforcés au sein même des M2 « recherche » (stages). La distinction entre M2 pro et « recherche » pourrait être gommée sans difficulté. Les débouchés sont identiques, il n’est pas rare que des anciens étudiants de M2 pro choisissent de préparer une thèse tandis que ceux de M2 « recherche » s’efforcent d’effectuer des stages afin d’améliorer leurs chances d’insertion. z Il serait souhaitable d’introduire davantage de séminaires pratiques dans le M2 professionnel « Contentieux des affaires », d’offrir un choix d’enseignements faisant une plus large part au droit public au stade du M1 « Justice et procès » dans la mesure où le M2 « Contentieux public » est rattaché à ce M1, et de proposer davantage d’enseignements en droit comparé/droit communautaire et droit international. z Développer l’enseignement de l’anglais ou inciter vivement les étudiants en ce sens.

5

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017372 Domaine : Droit et science politique Mention : Droit public

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs de la formation sont classiques : pour les masters « recherche », il s’agit de doter les étudiants d’une vraie culture générale de droit public, propre à les préparer à exercer une fonction juridique de haut niveau, de les inciter à une démarche critique et de réflexion lors de la rédaction du mémoire de recherche. Il peut s’agir aussi d’aborder les problématiques juridiques en confrontant plusieurs ordres juridiques nationaux. Pour les masters professionnels, l’objectif est de donner aux étudiants une connaissance approfondie et une maîtrise pratique des procédures contentieuses applicables au règlement des litiges relevant du droit public et de favoriser leur insertion professionnelle. Les débouchés sont en adéquation avec les formations proposées : fonction juridique de haut niveau ou dans le domaine du contentieux administratif.

Le positionnement de la formation n’est guère discutable, il est évident que l'Université Paris 1 doit disposer de formations « recherche » et professionnelles dans le domaine du droit public général ou du droit public spécialisé. Le domaine du contentieux public est naturellement plus ouvert à Paris qu’en province et les possibilités de stages sont nettement plus étendues.

Le positionnement est plus particulier, probablement, pour la spécialité « recherche » « Droit constitutionnel et droits fondamentaux ». Le dossier justifie cette demande de création par la position particulière du droit constitutionnel à Paris 1 et la situation spécifique d'une université parisienne par rapport aux institutions politiques. Du point de vue scientifique, l’argumentaire se borne à indiquer que les multiples révisions constitutionnelles justifient à elles seules un cours spécifique. Il aurait été préférable d’insister sur la logique de cette demande au regard de la formation antérieure, de la progression du cursus et de la manière d’envisager cette nouvelle spécialité.

L’adossement à la recherche est parfaitement adapté ; les centres sur lesquels reposent les formations sont, soit spécialisés, soit transversaux (centre de droit comparé, CRDPE…). La cohérence des parcours est indéniable ; le M1 de droit public constitue le socle commun de tous les M2 de droit public, avec deux parcours « Droit public général » et « Droit public des affaires ». Les options sont diverses et une mobilité entre les différents parcours est possible. Les maquettes de M1 sont bien construites et en accord avec la suite du cursus.

L’ouverture internationale est, de manière assez surprenante, peu développée. Le master « recherche » de droit public ne bénéficie d’aucune convention de partenariat avec des universités étrangères et se contente d’insister sur les thèses en cotutelle. Le master « recherche » de droit public comparé européen précise que des discussions sont engagées avec des universités italiennes pour conclure des contrats de partenariat… On ne peut que s’étonner d’une telle situation au regard de l’intitulé de la formation.

Les responsables de la mention et des spécialités, ainsi que les équipes pédagogiques, sont de grande notoriété et réputés dans leur spécialité. Les professionnels-intervenants sont nombreux et également très réputés. Les maquettes des différentes spécialités laissent une certaine liberté à l’étudiant entre les enseignements obligatoires et les options, lui permettant ainsi de préciser son parcours et de s’orienter vers telle ou telle activité de recherche ou professionnelle.

Le contenu des enseignements est équilibré entre l’approfondissement de disciplines générales et l’approche de disciplines plus techniques… On s’interrogera seulement sur les volumes horaires (22 heures ?).

2

L’aspect « Formation à la recherche » est évidemment nettement plus visible dans les masters « recherche », mais la mutualisation de certains cours permet un approfondissement de la réflexion de chaque étudiant. Il est à souligner qu’une spécialité consacre un semestre à la rédaction du mémoire, aucun enseignement n’étant prévu. L’on peut estimer qu’il s’agit d’une volonté d’immerger les étudiants dans la recherche, en leur en laissant le temps. Les aspects professionnalisants sont soulignés par la forte implication des professionnels (particulièrement en contentieux public), et par la mise en situation systématique (concours de plaidoirie, examen de dossiers contentieux...). L’obligation de stage est plus classique.

Un dispositif d’évaluation des enseignements est mis en place, variable selon les spécialités de master. Il s’agit parfois d’un questionnaire anonyme rempli par les étudiants, les résultats permettant parfois au responsable de la formation d’infléchir tel ou tel aspect du diplôme ou de préciser certains points avec les enseignants.

Les flux observés sont particulièrement satisfaisants. L’effectif d’entrants en M1 « Droit public » croît, avec deux options, « Droit public général » et « Droit public des affaires », avec un taux de réussite d’environ 70 %. Après des périodes de décrue pour les effectifs de M2, la situation est stable actuellement à un niveau satisfaisant. Chaque spécialité compte maintenant entre vingt et trente étudiants, en provenance de Paris 1 ou d’autres universités parisiennes ou provinciales, parfois de l’international.

Il faut noter que la sélection est plus importante pour les masters professionnels ; une particularité existe pour le M2 « Droit public comparé européen » : les étudiants étrangers y sont pour au moins un tiers, voire la moitié des effectifs, et les candidats doivent posséder au moins deux langues étrangères. La sélection pour l'entrée en master « recherche » porte sur le cursus, les mentions obtenues, le projet professionnel ; la sélection pour l’entrée en master professionnel est plus exigeante, le nombre de candidats étant plus élevé, mais elle repose sur des critères comparables.

L’insertion professionnelle des masters « recherche » n’est pas toujours facile à identifier, mais il semble que les étudiants n’éprouvent pas de difficultés particulières à trouver un emploi assez rapidement après l’obtention de leur diplôme. Ils peuvent également continuer en thèse. Le master professionnel « Contentieux public » permet une insertion immédiate puisque les étudiants sont directement opérationnels.

Le dossier est bien présenté et insiste sur les points qui peuvent faire l’originalité du master. La justification donnée à la demande de création de la spécialité « recherche » « Droit constitutionnel et droits fondamentaux » n’est pas très convaincante.

z Points forts : z Une cohérence globale des maquettes. z Une équipe pédagogique et scientifique de grande renommée. z Des spécialités, en général, attentives aux demandes des professionnels.

z Points faibles : z L’absence totale d’enseignements de langues étrangères, y compris dans la spécialité « Droit public comparé européen », ce qui est surprenant. z L’absence d’ouverture internationale, aucun partenariat n'étant présenté. z Parfois, un peu trop d’options en M2.

Avis par spécialité

Droit public fondamental

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Le maintien de l’exposé-discussion sur un sujet de droit public général qui suppose un bon niveau de connaissances de la part de l’étudiant. z Une formation cohérente. z Une excellente équipe pédagogique. z Un semestre entier est consacré à la rédaction du mémoire (16 crédits), ce qui renforce la logique « recherche ».

3

z Points faibles : z Des intitulés de cours pas toujours explicites (droit public général à côté de droit constitutionnel et de droit administratif). z L’absence d’enseignements de langue étrangère. z Recommandation : z Introduire des enseignements de langue étrangère.

Droit constitutionnel et droits fondamentaux z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité fait l’objet d'une demande de création, la justification n’étant pas explicite dans le dossier. z Points forts : z Une formation qui pourrait être originale. z Une équipe pédagogique indiscutable. z Points faibles : z Des intitulés de cours peu clairs (gouvernance publique). z Des logiques pas toujours évidentes : un cours de droit constitutionnel et administratif de 24 heures plus un cours de droit constitutionnel de 36 heures et un cours de droit constitutionnel de la Vème République de 36 heures encore. Il aurait été utile, surtout pour une demande de création, de donner un aperçu du contenu de ces enseignements. z Un intitulé de la spécialité un peu discutable : les droits fondamentaux sont les parents pauvres de la formation (un seul cours de 24 heures), même si l’on conçoit qu’ils sont abordés dans les enseignements de contentieux constitutionnel ou de droit constitutionnel comparé. z L’absence d’enseignements de langue étrangère. z Recommandations : z Insérer des enseignements de langue étrangère. z Surtout, renforcer de manière plus explicite la logique « droits fondamentaux »: pourquoi ne pas proposer des enseignements de « contentieux constitutionnel des droits fondamentaux » ? Certains enseignements du M2 « Droit public comparé européen » auraient pu être mutualisés avec la formation demandée (Droit européen des libertés fondamentales, Droit constitutionnel européen). On aurait pu songer à des enseignements de philosophie du droit, ou de théorie du droit, ou encore de philosophie politique ou de science politique, compte tenu de l'orientation « recherche ». z Il serait utile de préciser le contenu des enseignements, qui ne sont pas parfaitement compréhensibles ou en tout cas, de préciser les périmètres (droit constitutionnel).

Droit public des affaires z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Une maquette cohérente. z Une équipe pédagogique et scientifique renommée. z Un accent fort sur la recherche avec un mémoire qui représente quatorze crédits. z Point faible : z L’absence d’enseignements de langue étrangère. z Recommandations : z Intégrer un enseignement de langue étrangère. z La maquette présente des cours magistraux, pas de TD, mais des « autres » ; il serait utile de préciser qu’il s’agit probablement de séminaires pratiques.

4

Droit public comparé européen z Appréciation (A+, A, B ou C) : B z Points forts : z Une équipe pédagogique solide. z Un stage à l’étranger obligatoire pour les étudiants du régime français. z Points faibles : z L’absence d’enseignements en langue étrangère, ce qui est dommage, dans la mesure où les étudiants sont sélectionnés dans cette formation au regard de leurs compétences linguistiques. z Des cours obligatoires sans aucune possibilité d’option. z Une conception restrictive du droit public : pas de cours de finances publiques, ni en droit français, ni en droit comparé. z Recommandation : z Cette spécialité semble recouper quelque peu la demande portant sur la spécialité « Droit constitutionnel et droits fondamentaux » ; dans la mesure où il s’agit de deux spécialités « recherche », ne serait-il pas envisageable de les réunir avec un tronc commun (Droit constitutionnel, Droit européen) avec deux parcours, l’un plutôt orienté « Droits fondamentaux » et l’autre plutôt « Droit comparé » ? Il suffirait d’inverser la période de stage.

Droit public des affaires z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Une maquette très bien équilibrée entre cours obligatoires et optionnels. z Une équipe pédagogique renommée. z Une formation réellement professionnelle. z Points faibles : z L’absence d’enseignements de langue étrangère. z Sauf erreur, la durée du stage n’est pas précisée. z Recommandation : z Intégrer un enseignement de langue étrangère.

Contentieux public z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ z Points forts : z Une maquette qui balaie tous les contentieux, alternant cours approfondis et séminaires spécialisés avec des professionnels. z Un stage d’une durée de trois mois. z Une vraie mise en situation avec une implication forte des professionnels et des exercices adaptés aux métiers envisagés. z Une équipe pédagogique parfaitement adaptée et renommée. z Points faibles : z L’absence d’enseignements de langue étrangère. z Un stage et un rapport de stage insuffisamment valorisés (3 crédits).

5

z Recommandation : z Insérer un enseignement de langue étrangère.

Commentaires et recommandations

z Insérer des enseignements de langue vivante dans l’ensemble de la formation ; cet enseignement ne figure qu’en M1 et cette situation est, non seulement contraire aux textes, mais aussi à l’esprit de certaines spécialités comme le droit public comparé européen. z Il serait utile de mieux justifier la demande de création de la nouvelle spécialité « Droit constitutionnel et droits fondamentaux » ; la renommée de l’équipe qui la porte est déjà une justification, mais la maquette s’articule mal avec celle du droit public comparé européen. Il serait peut-être souhaitable de réfléchir à la manière de concevoir ces deux spécialités pour arriver à des parcours cohérents. Les effectifs sont à peu près stables actuellement, une offre de formation cohérente ne pourrait que soutenir cet équilibre.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017487 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Philosophie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Formation qui allie l’excellence scientifique et l’attractivité.

z Points forts : z Dossier très bien présenté et argumenté et bilan très satisfaisant. z L’adossement recherche sur des EA et UMR solides, dans un environnement favorable (Paris 1 pour le vivier licence et collaborations avec Paris 4 et ENS). z L’excellent niveau et la diversité de l’équipe pédagogique, l’ouverture internationale importante. z Des flux d’étudiants très importants pour un master de philosophie : entre 350 et 400 inscrits. z Une formation qui a su innover en proposant des parcours professionnalisants. z Le devenir des étudiants est suivi et très satisfaisant : réussite aux concours d’enseignement et en études doctorales.

z Points faibles : z Des flux plus faibles dans la spécialité LOPHIS, en réorganisation. z On aurait pu souhaiter des indications un peu plus précises sur les cours et les séminaires proposés. z L’unité peut encore progresser.

Avis par spécialité

Histoire de la Philosophie

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Très bons spécialistes, reconnus dans le domaine. z Formation de grande qualité. z Très bonne préparation à la recherche et à l’enseignement.

z Recommandation : Développer encore les passerelles avec les autres spécialités.

2

Philosophie et Société

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Excellents spécialistes, très reconnus dans le domaine, dans l’équipe enseignante. z Originalité des contenus et de l’articulation philosophie/droit/sciences sociales. z Caractère structurant dans l’université. z Formation de grande qualité ; excellence de la préparation à la recherche ; innovation de la dimension professionnalisante sur les questions de société, notamment d’environnement. z L’ouverture d’un parcours professionnel «Ethique appliquée, responsabilité environnementale et sociale», basé sur une équipe solide, témoigne d’une véritable innovation.

Philosophie contemporaine : expérience, connaissance, création, interprétation, recherche

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Excellents spécialistes, très reconnus dans le domaine, dans l’équipe enseignante. z Originalité des contenus et excellence de la préparation à la recherche. z Formation de grande qualité, innovante et unique en France.

Logique, philosophie des Sciences, connaissance philosophie de la connaissance

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est cohabilitée avec Paris 4.

z Points forts : z Très bons spécialistes dans l’équipe pédagogique. z Grand intérêt des enseignements. z Formation classique en logique et philosophie des sciences, dans laquelle Paris 1 a fait ses preuves. z Excellence de la préparation à la recherche. z Co-habilitation avec Paris 4 redéfinie de façon très pragmatique et prometteuse.

z Point faible : z Flux comparativement réduit.

Commentaires et recommandations

z Un master de taille impressionnante, unique en France et certainement sans beaucoup de rivaux dans le monde. z Des flux très abondants, une équipe pédagogique de très haut niveau, un adossement à la recherche exceptionnel. z Formation excellente à la recherche comme à l’enseignement.

3

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100017513 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Informatique des organisations

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La thématique de ce master est l’ingénierie des systèmes d’information. Deux spécialités sont proposées : z « Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises » (MIAGE), vise une insertion professionnelle immédiate. z « Systèmes d’information et de décision » (SID), prépare à la recherche en SID.

Les objectifs professionnels sont bien définis, tant en termes de métiers actuels que de nouveaux métiers. Ils concernent principalement les métiers du conseil et de la MOA et les métiers des études et du développement pour la spécialité « MIAGE » et ceux de la recherche pour la spécialité « SID ».

La spécialité « MIAGE » s’inscrit dans le contexte des vingt formations MIAGE au niveau national dont sept en région parisienne. Mais cette spécialité propose une formation originale.

La spécialité « SID » est également bien positionnée dans l’offre de formation régionale. Au niveau de Paris 1, la mention a toute sa place dans l’offre de formation. A noter la mutualisation de certains enseignements avec d’autres mentions de master.

La formation bénéficie d’un bon environnement « recherche » avec en particulier le Centre de Recherche en Informatique de Paris 1 (EA 1445), le centre de recherche CERMSEM de Paris 1 (EA 1444), l’équipe « ISID » du laboratoire CEDRIC - CNAM (EA 1395) et l’équipe en Systèmes d’information et de décision du centre de recherche de l’ESSEC.

Le dossier fait mention d’un projet prometteur concernant une spécialité « euroMISE » partagée par sept universités européennes proposant déjà un master dans le domaine de l’ingénierie des SI. Par ailleurs, la formation accueille des étudiants étrangers (en nombre significatif dans la deuxième année de la spécialité « SID ») sans qu’il soit fait mention de partenariat privilégié.

La mobilité sortante n’est pas évoquée. Certains enseignements ont lieu en anglais, de même que tous les enseignements pour un groupe du M2 « MIAGE » alors que cette spécialité n’accueille pas encore d’étudiants étrangers.

L’équipe pédagogique est consistante et comprend de nombreux professionnels des entreprises, notamment en M2 « MIAGE ».

En M1, les programmes proposent plusieurs options à chaque semestre, les choix dépendant de la spécialité choisie. Le choix de la spécialité doit être fait au second semestre.

Le M2 « MIAGE » ne propose pas d’option mais le M2 « SID » peut être personnalisé. Le nombre d’options paraît important pour les effectifs. Sont-elles mutualisées ?

2

Les effectifs concernent, de façon stable, un peu plus de soixante étudiants en M1, soixante-quinze en M2 spécialité « MIAGE » et une vingtaine en M2 spécialité « SID ». En entrée, ils sont constitués principalement de diplômés de la licence type MIAGE. L’accès au master est décidé par un jury d’admission. L’accès en deuxième année est de droit pour les titulaires de la première année, et sur dossier pour les autres.

L’insertion professionnelle à la sortie de la formation est excellente : dans la spécialité « MIAGE », l’insertion est immédiate pour 94 % des diplômés, et 100 % au bout de trois mois. Les fonctions occupées sont conformes aux objectifs de la formation et les salaires correspondent au niveau de sortie.

Environ 40 % des étudiants de la spécialité « SID » poursuivent leurs études en doctorat, les autres optant pour une insertion professionnelle.

z Points forts : z Les objectifs scientifiques et professionnels sont pertinents. z Un bon adossement à la recherche. z Une insertion professionnelle excellente, notamment pour la spécialité « MIAGE ». z Des collaborations avec d’autres établissements. z Une démarche Qualité (évaluation des enseignements, enquêtes d’insertion professionnelle, accompagnement des étudiants…).

z Points faibles : z L’aspect « formation continue » est absent du dossier fourni. z Les contenus des enseignements ne sont pas décrits.

Avis par spécialité

Systèmes d’information et de décision

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Un environnement de recherche propice pour cette thématique. z Une bonne collaboration entre les établissements co-habilitant le diplôme.

z Points faibles : z Un taux d’abandon élevé, même si le problème est posé et des solutions évoquées ; la principale est de développer l’accueil d’élèves-ingénieurs et d’étudiants de l’ESSEC. Même si cette piste est intéressante, elle est un peu contradictoire avec le fait de développer une spécialité sur deux ans. z Le nombre d’options est trop important par rapport au nombre d’étudiants de cette spécialité. La réduction du nombre d’options éviterait des enseignements qui pourraient se faire devant moins de dix étudiants. z Il y a peu d’étudiants qui poursuivent en thèse.

z Recommandation : z Il serait important de travailler sur l’attractivité de cette spécialité en construisant une vraie formation sur deux années, offrant des parcours clairs mixant professionnalisation et préparation à la recherche.

Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Des objectifs en phase avec l’évolution des métiers et des compétences. z L’importante participation du monde socio-économique. z La possibilité de préparer la formation en apprentissage. 3

z Une reconnaissance nationale (réseaux des MIAGE). z L’insertion professionnelle à hauteur de 100 % des effectifs. z Un L3 préparatoire assurant un socle solide pour le master. z Le prêt de portable aux étudiants assurant une égalité des chances.

z Points faibles : z Le manque d’informations concernant le déroulement des stages, l’organisation de la formation en alternance. z En M2, les étudiants devraient avoir des travaux de veille technologiques, de recherche bibliographique… qui leurs permettent d’apprendre l’autonomie et la responsabilité. Cet aspect manque dans cette spécialité.

z Recommandation : z La formation est de bonne qualité mais elle pourrait encore travailler ses spécificités et tirer partie de son environnement afin de se positionner de manière originale parmi les mentions « MIAGE » parisiennes.

Commentaires et recommandations

z Il s’agit d’une bonne formation, ancrée sur des problématiques actuelles tant dans le domaine de la recherche que pour ce qui est des besoins en compétences du monde socio-économique. z La spécialité « SID » semble souffrir d’un déficit d’intérêt de la part des étudiants étant donné le taux d’abandon élevé et des effectifs relativement faibles alors qu’elle est co-habilitée. Il semble que cette spécialité soit plus conçue pour attirer des étudiants directement en M2, ce qui n’est pas interdit, que comme une possibilité pour les étudiants accédant au master. z La distinction des parcours entre les deux spécialités à la fin du premier semestre est-elle pertinente ? Ne serait-il pas possible de sensibiliser tous les étudiants aux problématiques de la recherche dans le domaine abordé ? z Pour la spécialité « MIAGE », on peut regretter, qu’au premier semestre, on ne propose qu’une seule matière en gestion. z La fiche RNCP pour la spécialité « MIAGE » mentionne dans le référentiel d’emploi le métier d’ingénieur Systèmes-Réseaux ; cela est un peu excessif car la formation ne forme pas vraiment à ce type de métier.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018173 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit comparé

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Paris 1 bénéficie d’une longue tradition en matière de recherche et d’enseignement en droit comparé. Il semble tout à fait justifié que cette université puisse maintenir cette mention puisque elle est porteuse d’une spécificité qu’elle a tout intérêt à mettre en valeur. La recherche et l’enseignement s’articulent dans de bonnes conditions grâce à l’école doctorale de droit comparé et à l’UMR de droit comparé, dont certains membres sont connus et reconnus aussi bien sur le plan national qu’international.

Les objectifs pédagogiques du master « Droit comparé » sont clairement établis et parfaitement convaincants.

Cette université exerce donc une force d’attraction bien au-delà de son aire géographique naturelle et, en particulier, auprès des étudiants étrangers. On remarquera d’ailleurs que le M1 qui peut compter sur une cinquantaine d’étudiants ne constitue que l’une des sources qui vient alimenter les M2. Les effectifs des huit spécialités sont estimés à 160/200 étudiants. On doit toutefois regretter qu’aucune donnée ne précise le nombre d’étudiants qui, entrant en M1 « Droit comparé », poursuit en M2.

La situation de chaque spécialité est très variable et justifie des appréciations très différentes. Le tout meilleur côtoie le plus incertain. Il y a, à l’évidence, des formations plus solides que d’autres aussi bien dans l’offre que dans l’encadrement, ces dernières lestant l’ensemble de la mention. De manière générale, ce sont des formations qui répondent à des besoins importants puisqu’elles favorisent les échanges, en particulier, en Europe, avec les Etats- Unis et l’Afrique. Certaines spécialités ne peuvent, en raison de leur spécificité, concerner qu’un public restreint. Certainement, l’Université Paris 1 a-t-elle vocation, en raison de sa riche tradition évoquée, à les proposer. Pour certaines spécialités, les débouchés sont assurés, mais pour d’autres ils le sont beaucoup moins. Ouvrant essentiellement sur la recherche et la carrière universitaire, les perspectives d’emploi sont fortement réservées à un nombre limité d’étudiants.

Les différentes spécialités attirent au-delà des étudiants du M1 « Droit comparé ». Celui-ci est cependant bien structuré et pensé de manière à constituer la passerelle avec les différentes spécialités en M2, sauf la spécialité « Droit public comparé européen ». Cela tient probablement à un M1 focalisé sur le droit privé comparé (ce qui témoigne au demeurant de cette longue tradition, déjà évoquée). Le M1 consacre peu d’heures à l’enseignement des langues étrangères (18 h TD) et aucun enseignement de cette nature n’est prévu dans les différentes spécialités : les compétences linguistiques sont considérées comme des pré-requis.

La présentation du dossier reste lacunaire dans son ensemble pour son manque de précision sur les liens avec les universités étrangères (étonnante compte tenu du positionnement du master en question). De même, puisque ce sont surtout des spécialités « recherche », il eût été bon de préciser les inscriptions en thèses et les programmes de recherches menés avec l’UMR.

z Points forts : z Longue tradition d’enseignement et de recherche en droit comparé. z Plusieurs spécialités attractives. z Adossement à la recherche souvent adéquat. z Bon enchainement entre M1 et M2.

2

z Points faibles : z L’internationalisation pourrait être mieux réussie. z Excessive diversification de l’offre. z Suivi des diplômés insuffisant.

Avis par spécialité

Globalisation et pluralisme juridique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

La nouvelle désignation de la spécialité est en adéquation avec l’actualité et les mutations du phénomène juridique. On doit d’ailleurs mentionner un séminaire consacré à l’initiation à la recherche particulièrement bienvenu et surtout l’excellente idée de rendre obligatoire le séjour à l’étranger des étudiants en vue de préparer leur mémoire, ce qui est vital en droit comparé.

Néanmoins, l’absence de mention de partenariat institutionnalisé avec des universités étrangères est de nature à faire douter de l’aide apportée aux étudiants qui souhaitent accomplir un séjour de recherche et d’enseignement dans une université étrangère. Cette spécialité s’adosse parfaitement sur l’UMR Droit comparé et l’école doctorale de droit comparé. Etoffer l’équipe pédagogique serait probablement bénéfique au pluralisme méthodologique affichée.

z Points forts : z Séjour obligatoire de six semaines consécutives des étudiants à l’étranger. z Transcende la distinction droit public/droit privé, décloisennement des disciplines juridiques. z Intérêt des matières.

z Points faibles : z Equipe restreinte et donc enseignement et encadrement qui reposent en grande partie sur le responsable de la formation, certes reconnu. z Absence de politique de partenariat avec des établissements étrangers. z Suivi des étudiants très incertain.

z Recommandations : z Equilibrer davantage le nombre d’étudiants français avec celui des étudiants étrangers. z Développer une politique de partenariat avec des établissements étrangers notamment pour faciliter le séjour à l’étranger des étudiants. z Etoffer l’équipe pédagogique. z Mettre en place un outil de suivi des diplômés.

Droit anglais et nord-américain des affaires

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La longue expérience et la grande qualité de cette spécialité invitent à une appréciation très laudative. Il n’y a pas de réels points faibles. Ce diplôme fonctionne très bien sur la base d’une sélection rigoureuse des étudiants (entre 200 et 250 candidats), organisée avec un entretien en anglais (modalité de sélection rarement pratiquée). La double formation proposée (recherche + carrière d’avocat international) est très bien articulée et permet d’offrir aux étudiants une véritable alternative.

Le devenir professionnel des étudiants fait l’objet d’un suivi qui mériterait d’être précisé en termes de chiffres. Les débouchés professionnels sont assurés surtout dans les cabinets d’affaires internationaux et en thèse (au moins un étudiant par an). Dans l’ensemble, le dossier est composé avec beaucoup de précision et de sérieux à l’image de la direction et de l’encadrement de cette spécialité.

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z Points forts : z Grande attractivité. z Alliance d’une réflexion théorique et d’une approche pratique de la tradition de Common Law. z Formation aussi bien pour la recherche que pour une carrière d’avocat international assurée par une équipe universitaire reconnue qui associe des professionnels. z Partenariat avec des établissements étrangers.

z Recommandation : z Travailler à l’amélioration des outils de suivi des diplômés.

Droit pénal et politique criminelle en Europe (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité bénéficie également d’une grande expérience. Cette formation, attire de nombreuses candidatures (entre 300 et 400) et offre aux diplômés des débouchés aussi bien dans le milieu judiciaire que dans les organisations européennes ou bien encore au sein de l’université. La double option constitue une véritable alternative. On remarque toutefois que les matières proposées sont très concentrées sur le droit pénal. Une ouverture plus prononcée en faveur d’un décloisonnement disciplinaire serait bienvenue pour renforcer la réflexion théorique. L’adossement à la recherche est réel avec en particulier une collaboration fructueuse avec l’UMR de droit comparé.

z Points forts : z Spécialité attractive. z Double option : comparé/international et justice et matière pénale. z Equipe universitaire reconnue avec la collaboration de professionnels. z Bon adossement à la recherche.

z Point faible : z Suivi des diplômés insuffisant.

z Recommandation : z Renforcer l’approche théorique dans l’option comparé/international, l’option la plus prédisposée à la recherche.

Droit public comparé européen (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette formation connaît une attractivité beaucoup plus faible que les autres : des données chiffrées floues. La formation accueille une vingtaine d’étudiants dont une bonne part vient de l’étranger. Cette faiblesse est liée en partie à la mauvaise articulation avec le M1 « Droit comparé », plus tourné vers le droit privé comparé. D’autres explications sont possibles : la maquette est certainement trop classique pour la distinguer nettement par rapport à une proposition traditionnelle tel qu’un M2 de droit public approfondi. Les efforts d’encadrement sont trop faibles : peu de partenariats avec l’étranger, peu d’information sur le stage obligatoire à l’étranger ou en France.

Toutefois, le responsable bénéficie d’une équipe, certes à étoffer, mais qui pourrait l’aider à actualiser l’offre et la formation. La spécialité bénéficie de manière plus générale d’un bon adossement à la recherche puisque, outre l’UMR de droit comparé, plusieurs directeurs de centres de recherche sont impliqués dans cette formation.

z Point fort : z Notoriété de responsables de la formation.

z Points faibles : z Faible attractivité, aucune précision sur le devenir et l’insertion professionnelle des étudiants. z Offre trop classique. z Ne bénéficie pas d’un bon enchainement avec le M1 « Droit comparé » centré sur le droit privé comparé.

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z Recommandations : z Améliorer l’enchainement avec le M1 « Droit comparé ». z Améliorer les partenariats avec l’étranger. z Améliorer l’offre et étoffer l’équipe pédagogique.

Droits africains

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité n’a pas beaucoup d’autres raisons d’être que le fait de rencontrer un public (étudiants africains et étudiants issus de l’immigration) et bien que cela ne soit pas précisé dans le dossier, elle doit être ancienne. Néanmoins, la faiblesse de l’équipe pédagogique va se faire de plus en plus ressentir dans un contexte concurrentiel (se sont développées ou se développent des formations concurrentes notamment dans des universités de province). Cette formation est avant tout tournée vers la recherche. Rien n’est précisé sur le stage ou étude de terrain. On s’interroge sur l’opportunité d’ouvrir cette spécialité aux étudiants en formation continue.

z Point fort : z Rencontre un public.

z Points faibles : z L’équipe pédagogique trop peu étoffée. z Trop axé sur le droit public. z Partenariats avec l’Afrique trop peu développés.

z Recommandations : z Etoffer l’équipe pédagogique. z Travailler sur la visibilité et l’attractivité du diplôme. z Multiplier les partenariats avec l’Afrique. z Se rapprocher de la spécialité « Droits des pays arabes ».

Anthropologie du droit (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité a fait l’effort de se renouveler en repensant l’offre proposée aux étudiants. Le lien avec le droit comparé est actualisé en tenant compte des évolutions de la discipline : au-delà des études postcoloniales, l’anthropologie du droit est devenue un champ d’études ouvert à d’autres aires culturelles et surtout un champ de réflexion sur la contextualisation du droit et une approche critique des concepts juridiques. L’offre proposée est donc plus cohérente depuis que cette spécialité a pris son autonomie (par rapport aux études africaines) et elle repose intelligemment sur la mutualisation des cours avec d’autres spécialités.

Ce diplôme bénéficie du soutien du Laboratoire d’Anthropologie Juridique de Paris (LAJP) et de ses nombreux contacts aussi bien au niveau national qu’international. Le point faible reste le peu d’attrait de la formation, mais il faut prendre en compte les hautes exigences formulées aussi bien en termes de compétences linguistiques et que d’inter-culturalité. De manière plus générale, la spécificité de la formation ne peut concerner qu’un faible effectif. Il conviendrait toutefois d’avoir plus d’information sur les étudiants en formation continue. Reste à améliorer la visibilité nationale et internationale du master.

z Points forts : z Ancienneté de la spécialité et offre originale parmi les M2 existants en France. z Bon adossement à la recherche, profite des relations internationales développées par le LAJP. z Cohérence de l’offre grâce à un effort de mutualisation des cours avec les autres spécialités. z Accent mis sur les méthodes de recherche.

z Point faible : z Faible effectif d’étudiants.

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z Recommandations : z Travailler sur la visibilité nationale et internationale. z Améliorer l’attractivité du diplôme en renforcant la place des étudiants en formation continue.

Droits des pays arabes (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Il s’agit d’un diplôme récent (2005) qui correspond à un public (80 candidatures en moyenne et environ une vingtaine d’étudiants par an, ce qui est un bon résultat pour un diplôme nouveau) et à un intérêt de plus en plus prononcé pour le droit de ces pays. La raison d’être de ce diplôme semble justifiée. La principale difficulté relève de l’équipe pédagogique puisque le diplôme repose sur une équipe très, voire trop étroite, mais il est vrai que cette spécialisation reste encore assez confidentielle. Cette nouvelle formation mérite d’être soutenue et il convient de lui laisser du temps pour se renforcer. Un rapprochement avec la spécialité « Droits africains » pourrait être une bonne solution.

z Points forts : z Répond à une demande. z Une offre cohérente et attractive. z Bon suivi des étudiants.

z Point faible : z Une bonne partie de l’équipe pédagogique est extérieure à Paris 1.

z Recommandations : z Renforcer l’équipe pédagogique. z Se rapprocher de la spécialité « Droits africains ».

Histoire de la pensée juridique moderne (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Sans doute, s’agit-il d’une discipline qui connaît un contexte difficile avec une rude concurrence à Paris. Il faut donc souligner l’effort fourni pour repenser l’offre ainsi que l’association avec Paris Descartes. L’ouverture de ce diplôme dans sa nouvelle version est récente (2007) ; on ne dispose donc pas du recul suffisant pour apprécier pleinement son potentiel.

On soulignera d’une part qu’il est porté par des professeurs reconnus et, d’autre part, qu’il a pleinement sa raison d’être dans un master mention « Droit comparé ». Probablement, faut-il lui laisser le temps de le prouver et dans ce sens, les responsables doivent travailler à la visibilité de ce diplôme. On remarquera qu’ils bénéficient d’atouts : l’adossement à deux centres de recherches, outre l’UMR de droit comparé.

z Points forts : z Un diplôme repensé grâce à une coopération avec Paris Descartes. z Une équipe de spécialistes reconnus. z Une offre cohérente avec mutualisation des cours en option.

z Point faible : z Très faible effectif d’étudiants.

z Recommandations : z Améliorer l’attractivité en travaillant sur le positionnement de l’histoire du droit dans un contexte difficile pour cette discipline. z Ouvrir la possibilité de suivre cette spécialité en formation continue.

6

Commentaires et recommandations

z Resserrer l’offre des spécialités. z Développer les partenariats avec les établissements étrangers. z Systématiser le suivi des diplômés avec des outils fiables permettant de produire des données chiffrées.

La principale recommandation est de resserrer l’offre des spécialités. Certaines spécialités sont très bien ancrées alors que d’autres sont plus fragiles. Les effectifs pour le droit comparé ne peuvent être que limités même si, aujourd’hui, il y a incontestablement un attrait pour cette discipline et, par ailleurs, Paris bénéficie d’un environnement favorable. Paris 1 a de plus une longue tradition dans l’enseignement et la recherche en droit comparé qui doit être valorisée. Le resserrement de l’offre pourrait s’organiser de la manière suivante :

D’une part, une spécialité réunissant « Globalisation et pluralisme juridique » et « Droit public comparé » avec un tronc commun et deux options mettant l’accent sur les spécificités, d’un côté, du droit privé comparé et, de l’autre, du droit public comparé. Ce qui renforcerait les choix déjà faits dans cette direction. Surtout, il s’agit d’inscrire la spécialité « Droit public comparé » dans une dynamique et ainsi il serait également possible d’étoffer l’équipe pédagogique du M2 « Globalisation et pluralisme juridique ». Cette nouvelle formation pourrait garder cette désignation qui transcende la distinction droit privé/droit public.

D’autre part, une spécialité réunissant « Droits africains » et « Droits des pays arabes » : la réunion de ces deux formations est probablement plus difficile à réaliser puisque nous avons deux aires géographiques différentes avec des spécificités, mais les deux M2 existants ont opté pour une approche généraliste. La difficulté reste la faiblesse de l’équipe pédagogique puisque ces deux spécialités sont actuellement portées par les deux mêmes enseignants- chercheurs.

Enfin, il est étonnant que les différentes spécialités, même si exception il y a, n’aient que si peu développé les partenariats institutionnalisés avec les universités étrangères. On imagine bien évidemment qu’elles bénéficient à la fois de la politique internationale menée par l’université et des contacts internationaux des responsables de formations.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018180 Domaine: Droit, science politique Mention : Droits français et étrangers

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le master « Droits français et étrangers » poursuit des objectifs scientifiques et pédagogiques bien identifiés. Le parti qui est pris est celui de favoriser des enseignements tournés vers la pratique internationale. Ce diplôme prépare les étudiants, principalement, aux carrières judiciaires sans que cette majeure ne soit exclusive d’autres débouchés possibles.

Le master s’inscrit dans un environnement particulièrement favorable, bénéficiant notamment des nombreux partenariats que l’Université Paris 1 a su nouer avec de prestigieuses universités étrangères. Du reste, les deux premières années du cursus universitaire se déroulent dans une université étrangère et les deux suivantes, en vue de l’obtention du M1, à Paris 1. Cette option contribue à crédibiliser la formation en permettant aux étudiants d’accomplir un séjour de longue durée dans une université étrangère. Ce faisant, les étudiants obtiennent un M1 sanctionnant un parcours au fil duquel ils auront acquis une méthode de raisonnement et plus largement une culture juridique empreinte de comparatisme.

z Points forts : z Partenariats avec des universités étrangères prestigieuses avec lesquelles les relations de coopération sont souvent anciennes et toujours très fructueuses. z Un spectre large de « droits étrangers », à cet égard une offre de formation très complète. z Un cursus intégré avec les deux premières années à l’étranger, système favorisant la formation de juristes bilingues, compétents dans deux droits et culturellement très ouverts. z Présence, au sein de l’équipe pédagogique, d’universitaires et de praticiens des deux pays. z Pédagogie adaptée permettant un approfondissement et une interaction entre le professeur et ses étudiants.

z Points faibles : z Pas d’adossement direct à la recherche. z Durée du stage légèrement insuffisante (8 semaines). z Une évaluation par enseignement, en fin d’année ou de chaque semestre, serait sans doute utile.

Avis par spécialité

Droit français et droit allemand

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

En partenariat avec l’Université de Cologne.

2 z Points forts : z Un accord ancien (1991) entre partenaires qui se connaissent bien et travaillent ensemble sans difficultés. z Des effectifs importants (entre 47 et 52 étudiants par an), malgré la difficulté pour les étudiants allemands d’intégrer une année à l’étranger (et à fortiori deux !) dans leur cursus juridique, très différent du nôtre. z Un bon encadrement pédagogique des étudiants. z Très bons résultats au M1, avec de nombreuses mentions. z Programme d’enseignement cohérent. z Une immersion dans la culture juridique étrangère pendant deux ans avant de venir à Paris 1 pour les deux années menant à l’obtention du M1. Véritable cursus intégré.

Droit français et droit anglais z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

En partenariat avec King’s College (Londres). z Points forts : z Un accord très ancien (1978) jadis conclu par le professeur Tunc sous forme d’un accord dit de « double maîtrise », très novateur à l’époque. Une tradition de droit anglais très présente à Paris 1. z Une quarantaine d’étudiants chaque année. z Un bon encadrement pédagogique des étudiants. z Une immersion dans la culture juridique étrangère pendant deux ans avant de venir à Paris 1 pour les deux années menant à l’obtention du M1. Véritable cursus intégré.

Droit français et droit espagnol z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

En partenariat avec l’Université Complutense de Madrid. z Points forts : z Un accord datant de 1994 donnant une solide assise à cette coopération. z Accroissement du nombre d’étudiants. z Très bon taux de réussite des étudiants français. z Enseignements axés sur la pratique internationale. z Une immersion dans la culture juridique étrangère pendant deux ans avant de venir à Paris 1 pour les deux années menant à l’obtention du M1. Véritable cursus intégré.

Droit français et droit italien z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

En partenariat avec l’Université de Florence. z Points forts : z Accord existant depuis 2000. z Depuis 2006-2007, augmentation des effectifs : 30 étudiants par promotion (avant, ils étaient 20). Très faible taux d’abandon. z Très bon taux de réussite des étudiants français. z Des enseignements cohérents axés vers la pratique des affaires internationales. z Une immersion dans la culture juridique étrangère pendant deux ans avant de venir à Paris 1 pour les deux années menant à l’obtention du M1. Véritable cursus intégré.

3 z Recommandation : z Depuis 2005, création d’un M2 professionnel en droit français et italien, qui sera obligatoire pour les étudiants diplômés du M1 qui s’inscriront en M2 en 2011. La question se pose de savoir si un M2 est indispensable dès lors que les étudiants ont suivi déjà quatre ans de droit français et italien et surtout s’il est opportun de le déclarer obligatoire, certains étudiants souhaitant peut-être se spécialiser dans un domaine plus pointu du droit français. Sans doute les responsables veulent-ils s’assurer ainsi des effectifs corrects. Mais du point de vue de l’étudiant, l’intérêt peut être différent.

Droit français et droit américain z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

En partenariat avec les Universités de Columbia et Cornell. z Points forts : z Un accord de partenariat depuis 1993 avec l’université Columbia, depuis 1994 avec l’université Cornell, universités de renom. z Obtention du M1 et du Juris Doctor américain. z Cohérence et qualité de l’enseignement. z Point faible : z Des effectifs très faibles (entre 4 et 8 étudiants, suivant l’année), sans doute par difficulté de trouver des étudiants américains maîtrisant suffisamment le français. L’accord de coopération ne mentionne pas le nombre maximum d’étudiants admis à suivre le programme. z Recommandation : z Rechercher les causes de la désaffection de ce programme et tenter d’y remédier.

Master pro Droits français et italien z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Apparemment, le premier semestre se fait à Paris 1 et le second à Florence avec soutenance d’un mémoire en Italie (tesa specialistica) en langue italienne avec un résumé en français. z Un stage et un rapport de stage. z Point faible : z Faible volume horaire des cours (98 heures).

Master pro Droits français et allemand z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Choix de l’étudiant de faire cette année à Paris 1 ou à Cologne. z Pour ceux qui restent à Paris 1, enseignements de droit français des affaires et de droit allemand des affaires (pour le droit allemand, avec des enseignants de Cologne et des professionnels). Idem à Cologne. Un échange d’enseignants a lieu entre les deux universités partenaires. z Un choix car modules obligatoires, mais aussi modules optionnels. z Un stage obligatoire. z Un mémoire, qui permet d’apprendre à maîtriser la technique de la recherche. z Enseignements très axés sur le droit des affaires.

4

z Point faible : z Durée du stage qui pourrait être de trois mois au lieu de deux.

Commentaires et recommandations

z Une formation solide à maintenir et conforter dans ses cinq spécialités.

5

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018207 Domaine : Droit, science politique Mention : Science politique

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

z Points forts : z Un encadrement de grande qualité adossé sur des structures de recherche solides (CRPS et MALD) en cours de renforcement avec l’association avec le centre de sociologie européenne. z Un projet cohérent associant ces compétences avec des objectifs de formation clairement formulés. z Une offre globale de formation qui correspond à une gamme étendue de compétences professionnelles pour lesquelles la formation de science politique est particulièrement bien adaptée. z Des spécialisations reconnues comme formation d’excellence et permettant de diffuser des bonnes pratiques au sein de la mention globale (clarification des objectifs professionnels, ouverture à l’international, adaptation aux changements du marché du travail et aux mutations des savoirs).

z Points faibles : z Une explicitation insuffisante des flux d’étudiants, et de la politique d’évaluation. z Certains parcours semblent se télescoper partiellement (voir avis des spécialités). z Des indicateurs de professionnalisation et de cycle d’employabilité encore faibles. z Peu d’informations sur l’ouverture internationale et sur les liens avec d’autres institutions.

Avis par spécialité

Affaires publiques

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Une cohérence de l’offre globale cherchant désormais à associer quatre parcours différents, mais complémentaires et couvrant une gamme de formation bien identifiée. z La forte adaptation à la fois aux capacités humaines et aux disponibilités du marché de l’emploi ; l’adaptabilité aux nouvelles opportunités ouvertes par la recherche et la définition de nouveaux types de métiers. L’ouverture des deux nouveaux parcours, « Gouvernance européenne » et « Ingénierie et gestion de la concertation » témoigne de la réactivité aux nouvelles orientations des formes de la gestion des affaires publiques et de la qualité des ressources humaines disponibles dans cette spécialité. z La bonne connaissance du marché du travail et un suivi performant du cycle d’employabilité des étudiants pour les deux spécialités préexistantes désormais transformées en parcours.

2 z Points faibles : z Un problème ponctuel de qualification de cette spécialité qui ne cesse de se définir comme un master, ce qui pourrait paraitre anodin si des risques de recouvrement partiels avec d’autres spécialités n’apparaissaient pas. Ces risques semblent présents avec « Sociologie et institutions du politique » et avec « Communication politique et sociale ». Ainsi, le parcours « Communication politique locale » et une autre spécialité de la mention, « Communication politique et sociale », pourtant très différents sur le contenu des formations offertes, ciblent de fait un ensemble de débouchés communs comme le montrent les enquêtes sur la professionnalisation menée dans les deux formations. z La justification de la création des deux nouveaux parcours est relativement convaincante, mais les contenus le sont beaucoup moins. La structuration du parcours « Gouvernance européenne » en fait un parcours plutôt « recherche » que professionnel et certaines dimensions (économiques et juridiques notamment) manquent cruellement. z Il est un peu étonnant de voir une spécialité « Affaires publiques » comporter très peu d’enseignements liés à la sociologie de l’administration et à celle de l’action publique. z Recommandations : z Clarifier le statut de la formation et les lignes de partages en termes de types de métiers préparés avec les autres spécialités. z Le regroupement en une seule spécialité de ces quatre parcours devrait permettre de donner à la fois une plus grande cohérence au socle de connaissances offertes et une meilleure maîtrise des débouchés professionnels de ces quatre parcours professionnels. z Rendre le master autonome peut lui donner encore un peu plus de visibilité et lui faciliter les contacts avec d’autres institutions professionnelles ou universitaires. S’il devait rester en l’état, la « professionnalisation » du parcours sur la gouvernance européenne paraît opportune. Un renforcement du corps enseignant en direction de la sociologie administrative et des politiques publiques paraît souhaitable.

Etudes africaines z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité « recherche ». z Points forts : z Une cohérence de l’offre globale et des orientations de la formation associant spécialisation géographique et formation de généralistes de la discipline et évitant en cela la marginalisation dans une spécialité d’aire. La diversification de l’offre de cours et son élargissement. z La forte attractivité et le bon positionnement au sein de l’offre globale de formation et l’excellent adossement à un double dispositif recherche par association du CEMAF et du CRPS. Enfin, l’effet de synergie est très positif avec le parcours professionnel CIAHPD. z Points faibles : z La collaboration avec Columbia, extrêmement prometteuse sur le papier, ne se reflète pas pour l’instant dans le cursus. z Débouchés sur la recherche en proportion sans doute un peu élevée au regard de cette spécialisation et du « marché » académique. z Recommandations : z Améliorer les conditions d’évaluation des enseignements, de suivi pédagogique et de suivi de l’employabilité. z Concrétiser la relation avec Columbia. Etablir des liens/passerelles avec d’autres parcours, en particulier ceux de relations internationales et centrés sur la coopération.

3

Relations internationales z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité « recherche ». z Points forts : z La spécialité se caractérise par une très bonne qualité de l’encadrement, des évolutions des thématiques particulièrement bien calées sur les mutations des objets de la discipline, le renforcement de la formation à la recherche, la mise en place d’un système de suivi individualisé des travaux des étudiants et de liens plus étroits avec le CRPS et l’école doctorale, autant d’éléments qui ne peuvent que renforcer ce parcours. z La gamme des enseignements est très inclusive et couvre une large gamme de thématiques et d’objets de la discipline. z Points faibles : z La baisse régulière des effectifs. z Beaucoup d’enseignants non spécialistes des relations internationales. Des intitulés de cours qui laissent entrevoir une conception des relations internationales éloignée de ce qui est pratiqué dans d’autres universités, en particulier à l’étranger. Il n’existe pas d’enseignements en anglais. z La dimension professionnalisante est extrêmement faible. Il manque des informations sur les débouchés et des indications qui sont peu vraisemblables (possibilités vers des institutions internationales ?). z Recommandations : z Expliciter ou comprendre le phénomène de baisse rapide des effectifs et le niveau d’échec. z La question du maintien en l’état de ce parcours semble se poser. Une ouverture à l’international, avec tout ce que cela implique (refonte de la maquette, relations institutionnelles, enseignements en anglais) paraît souhaitable.

Coopération internationale, action humanitaire et politiques de développement z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité professionnelle. z Points forts : z La très forte ouverture sur les professionnels. z La très forte réputation bénéficiant d’un environnement porteur et d’un réseau opérationnel et actif. z L’excellente connaissance des cycles d’employabilité. z L’adaptation aux mutations du domaine. z Points faibles : z Un suivi des étudiants à renforcer. z Quels liens avec d’autres universités ? Avec les organisations internationales ? z Il n’existe pas de perspective analytique et/ou pratique liée à l’analyse des politiques publiques. z Recommandations : z Compléter l’offre par des éléments d’analyse de l’action publique et systématiser les outils pédagogiques « pratiques » (simulation, projets collectifs…). z Renforcer l’ouverture internationale (cours en anglais…).

4

Communication politique et sociale z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité professionnelle. z Points forts : z La formation propose une réflexion forte sur la communication préparatoire aux différents métiers envisagés. z Le suivi professionnel en dépit des difficultés inhérentes à cet exercice est intéressant et donne des résultats probants sur environ 50 % des étudiants formés. z Points faibles : z Le taux d’échec semble légèrement supérieur à la moyenne des autres spécialités, ce qui devrait être explicité. z Si les formations sont très différentes, la proximité des types de métiers auxquels forme cette spécialité avec ceux du parcours « Communication politique et animation locale », voire la similitude partielle des ciblages professionnels, semble devoir être discutée. z L’articulation entre communication en général et journalisme en particulier paraît un peu artificielle et le second volet « journalistique » paraît moins développé, plus tourné vers la recherche et moins porteur en termes de débouchés (capacité à concurrence les écoles de journalisme ?). z Recommandation : z Clarifier le statut de la formation et les lignes de partages en termes de types de métiers préparés entre différentes spécialités, et notamment avec le parcours « Communication politique et animation locales ».

Sociologie et institutions du politique z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité « recherche ». z Points forts : z Un master généraliste fondé sur une équipe performante et appuyée sur le CRPS. z Un objectif clair de formation à la recherche manifesté à la fois par les propositions de renforcement de la formation en méthodologie, de l’encadrement du travail des étudiants en équipe et par l’objectif de former aux métiers académiques. z La recherche de nouveaux débouchés professionnels pour des doctorants, et notamment auprès des entreprises, souligne l’effort incontestable d’adaptation de la formation. z Points faibles : z Une baisse tendancielle du nombre d’étudiants inscrits sur les trois années de référence qui demande à être explicitée et un taux d’échec ou d’abandon élevé qui devrait aussi être explicité. z La formation vers les secteurs non académiques pose le double problème de la capacité à assumer effectivement cette orientation professionnelle et des risques de brouillage des choix avec d’autres spécialités, et notamment ici avec « Affaires publiques » (préparation aux métiers du politique) ou « Communication politique et sociale » (préparation aux métiers de la communication). z La formation ne comprend aucune dimension comparative. z Recommandations : z Expliciter les évolutions des cohortes étudiantes et le faible niveau de diplômés. z Clarifier le statut de la formation et les lignes de partages en termes de types de métiers préparés entre différentes spécialités, et notamment avec « Affaires publiques » et « Communication politique ».

5

Commentaires et recommandations

z L’ouverture internationale constitue le point faible d’une formation qui demeure d’excellente qualité, les partenariats avec l’étranger sont rares ou peu explicités. z Les passerelles entre les différentes spécialités pourraient être clarifiées (tout comme, d’ailleurs, leurs lignes de partage). z Le suivi des étudiants (suivi des flux, débouchés professionnels…) devrait être amélioré.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018339 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Mathématiques appliquées à l’économie et à la finance

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Il s'agit d'une formation en mathématiques appliquées pour l'économie et la finance, avec diverses co- habilitations selon les trois spécialités offertes. Les mathématiques associées sont pour l'essentiel tournées vers l'aléatoire, la théorie des jeux, l'optimisation, le contrôle et la recherche opérationnelle. Le master est bien conçu et fortement structuré. Il s'insère bien dans l'offre globale de l'établissement. Ses spécialités ont une forte attractivité, notamment pour les élèves des Grandes Ecoles. L’ouverture à l'international est remarquable, tant du point de vue des partenariats que du recrutement.

Le master comporte en M1 deux parcours : « Mathématique et économie » d'une part, et « Mathématiques, information et décision » d'autre part ; il y a trois spécialités en M2 : z « Modélisation et méthodes mathématiques en économie et en finance » (MMMEF), à vocation « recherche ». z « Modélisation aléatoire » (MA), à vocation « recherche » et professionnelle où l’université Paris 7 est l'établissement porteur. z « Ingénierie du risque : finance et assurance », à vocation professionnelle.

Les différents cursus sont bien organisés et décrits de façon précise dans le dossier. Ils permettent une orientation progressive des étudiants, avec des réorientations possibles. La langue anglaise est bien présente partout.

Le flux des étudiants est important : 88 étudiants en M1 en 2007/08, dont les 2/3 environ sont issus de la licence « MASS » de Paris 1, et environ 200 étudiants en M2 (ce qui est une belle performance pour un domaine assez ciblé), avec une croissance importante ces deux dernières années. Le nombre de candidatures est de 2,5 à 6 fois supérieur au nombre d’inscrits. Le nombre de diplômés est cependant faible ; le nombre d’abandons est un peu élevé dans deux spécialités.

Une grosse proportion des diplômés est embauchée moins d’un an après leur sortie (95 % dans deux spécialités).

z Points forts : z L’adossement à de bonnes équipes de recherche et des laboratoires de renom. z Le partenariat avec des Grandes Ecoles. z L’ouverture internationale est remarquable, et notamment un partenariat avec le master Erasmus Mundus QEM « Models and methods of Quantitative Economics » et le DU « Mathematics Models in Economics and Finance». z Une formation à la recherche de qualité et le bon taux de poursuite d'études en doctorat. z La bonne implication des professionnels de l'entreprise dans les parcours professionnels. z Le très bon taux d’insertion professionnelle à la sortie.

2

z Points faibles : z Un taux de réussite trop faible en M2. z Des parcours fragmentés. z La séparation inadaptée entre professionnelle et « Recherche » pour la spécialité « MA ».

Avis par spécialité

Modélisation et méthodes mathématiques en économie et en finance

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité, co-habilitée avec l’ENSTA ParisTech, se décline en trois parcours : « Modèles mathématiques en économie et jeux », « Optimisation et recherche opérationnelle » et « Finance mathématique ». La formation est de qualité et spécifique par rapport à l'offre parisienne pour les deux premiers parcours. Elle s’inscrit naturellement dans la politique de l’université. La moitié de l’effectif est composée d'étudiants d'écoles d'ingénieurs.

z Points forts : z L’adossement à des équipes de recherche de tout premier plan. z Le bon taux de poursuite d'études vers des doctorats. z L’attractivité forte d'élèves provenant de Grandes Ecoles. z La bonne ouverture internationale. z La bonne implication des professionnels. z Des partenariats variés.

z Points faibles : z Le taux de réussite est trop faible et le nombre d’abandons est trop élevé. z Seule la finalité « recherche » est affichée alors que la plupart des diplômés ne continuent pas en thèse.

z Recommandations : z Préciser le devenir des diplômés. z Promouvoir la finalité professionnelle de cette spécialité.

Ingénierie du risque : finance et assurance

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité se décline en deux parcours : « Ingénierie mathématique de la finance » et « Risque et assurance », s’inscrivant plutôt dans une orientation professionnelle, et dans la continuité de la licence « MASS » de l’université Paris 1. Le nombre de candidatures insatisfaites est en augmentation ; le nombre d’inscrits reste malgré tout de trente-cinq étudiants environ.

z Points forts : z Des flux d’étudiants élevés. z Une forte attractivité d'élèves de Grandes Ecoles. z Un taux de réussite élevé, accompagné d’un taux d’embauche de 95 % en moins d’un an.

z Point faible : z La spécificité du parcours « Risque et assurance » par rapport à l'offre parisienne n'est pas assez marquée (et pas de partenariat).

z Recommandation : z Accentuer la spécificité du parcours « Risque et assurance » et créer des partenariats.

3

Modélisation aléatoire

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

L'établissement porteur est l’université Paris 7, en co-habilitation avec l'ENSAE et TELECOM Paris. La spécialité se décline en deux « parcours » ou « sous-spécialités » : « Statistiques et méthodes aléatoires en finance » à finalité professionnelle, et « Statistique, probabilités et applications » à finalité « Recherche ».

z Points forts : z La bonne articulation avec les établissements co-habilités. z La forte attractivité d'élèves de Grandes Ecoles. z Le bon taux de poursuite d'études vers le doctorat pour le parcours « recherche ». z Cette spécialité forme à des compétences informatiques de bon niveau pour la partie professionnelle.

z Points faibles : z Il est très regrettable que le parcours professionnel et « recherche » soient séparés. z Les taux d'échec et d'abandon sont élevés en M2.

z Recommandations : z Il est impératif de ne pas conserver la séparation des deux parcours. D’ailleurs, dans le dossier, cette formation est parfois considérée comme une spécialité à elle seule, parfois comme deux « sous- spécialités » professionnelle et « recherche » ; tout d’abord, cela engendre une certaine confusion, mais le plus inquiétant est que le projet manifeste une volonté forte de bien distinguer les deux, ce qui est une évolution regrettable par rapport au dossier présenté l’an passé par l’université Paris 7. z Renseigner plus précisément le devenir des diplômés : il ne suffit pas de donner des pourcentages ; on aimerait une description explicite.

Commentaires et recommandations

Le master propose une large palette d’enseignements dans le domaine des mathématiques appliquées à l’économie et la finance ; il s’inscrit naturellement dans la politique de l’établissement. L’architecture du master (à l’exception de la séparation pro-recherche dans la spécialité « MA »), la grande implication des équipes pédagogiques, les liens entre aspects appliqués et théoriques, en font une formation de tout premier plan dans son domaine, et très attractive.

Néanmoins, si l’on tient compte de la sélection sévère à l’entrée de la spécialité « MMMEF » et très sévère à l’entrée de la spécialité « MA », le taux de diplômés de ces spécialités doit pouvoir être relevé, sans pour autant nuire à la formation. Par ailleurs, l’existence de deux « sous-spécialités » dans « MA » pose un sérieux problème de cohérence et n’est plus un choix d’actualité : ceci nécessite une réelle réflexion.

Par ailleurs, Il serait souhaitable de renforcer, ou établir des liens avec les autres masters en finance/gestion de l'établissement, et de mieux préciser le devenir des diplômés.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018359 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Archéologie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Master issu d’une longue tradition d’excellence en formation à la recherche. Potentiel d’enseignants abondant et varié, représentant une grande diversité d’aires culturelles et de pratiques archéologiques. L’idée d’un tronc commun à trois spécialités garantit l’acquisition d’une vaste culture archéologique, dans des aires et des périodes différentes. Les enseignements sont de moins en moins lourds à chaque semestre, ce qui correspond à la volonté de promouvoir la recherche personnelle, à savoir le mémoire de recherche, qui reste central. Les responsables ont su maintenir une formation de haut niveau, centrée sur l’archéologie et ses méthodes et garantissant le maintien d’un haut niveau de compétence.

z Points forts : z Il s’agit sans doute de la formation française qui offre le plus de variété du point de vue des aires culturelles. z L’adossement à la recherche est excellent. z Les contenus sont variés et adaptés aux spécialités. Peut-être serait-il utile d’introduire un plus fort enseignement d’histoire des aires culturelles dont l’archéologie est proposée, sous peine de former des techniciens sans vision large des objectifs historiques poursuivis.

z Point faible : z Peut-être une formation trop faible en histoire proprement dite, qui pourrait s’acquérir en introduisant des options en M1 (mais limitée à certaines disciplines indispensables aux archéologues).

Avis par spécialité

Archéologie (M1)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Point fort : z Variété de l’offre, permettant aux étudiants de suivre des parcours individualisés, assez ouverts sur d’autres périodes, mais déjà fortement ancré dans une spécialité de recherche. La spécialité débouche sur les spécialités de M2 Archéologie préhistorique et protohistorique, Archéologie des périodes historiques et le master professionnel d’archéologie.

z Point faible : z Absence d’enseignement spécifique d’Histoire adapté aux aires culturelles choisies.

2

z Recommandation : z Peut-être créer une option obligatoire à choisir en histoire.

Archéologie préhistorique et protohistorique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Point fort : z Extension de l’espace couvert à l’Afrique et à l’Amérique pré-colombienne.

Archéologie des périodes historiques

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Point fort : z Large éventail d’aires culturelles, de l’Orient ancien (Mésopotamie) à l’époque moderne.

Archéologie et environnement

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Point fort : z Objectif scientifique original (préparation à l’archéologie environnementale).

z Point faible : z Très faibles effectifs. Difficultés d’organisation des enseignements avec Paris VI (où ont lieu de nombreux cours), lourdeur de la charge d’enseignement pour les étudiants.

Master Professionnel d’archéologie

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Effectifs en augmentation. z Formation à la fois théorique en M1 et pratique en M2. z Importance des stages.

Commentaire et recommandations

z Excellente formation, qui pourrait s’améliorer encore en s’ouvrant davantage à l’histoire.

3

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE :PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018368 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention :Conservation-restauration des biens culturels

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La formation à la conservation-restauration des biens culturels de Paris 1 comprend un master en deux parcours un master 2 professionnel clairement défini par la compétence globale recherchée et son inscription au répertoire national des certifications professionnelles et un master 2 recherche seulement défini par la poursuite d’études en doctorat, selon la norme européenne LMD.

Le master répond parfaitement aux exigences de qualification des Musées de France, s’inscrit dans une parfaite cohérence au niveau du programme européen ENCoRE, s’appuie sur l’inter-disciplinarité au sein de l’Université de Paris 1, assure toutes les garanties en matière de recherche par les partenariats français et étrangers.

Les diplômés du master professionnel trouveront des débouchés auprès des musées de France, des musées non labellisés, des collectivités territoriales, des fondations, des galeries d’art, des particuliers ainsi qu’auprès d’institutions étrangères. Les diplômés du master recherche auront un champ d’activité professionnel plus réduit en dehors des universités et instituts de recherche.

z Points forts : z Le master 2 professionnel « Conservation-restauration des biens culturels » de l’Université Paris 1 correspond aujourd’hui à l’aboutissement de la plus longue histoire d’une formation publique française dans cette spécialité (début en 1973). z Ce cursus a essaimé de nombreux professionnels tant en France qu’à l’étranger, dont certains font valoir aujourd’hui leur conseil, savoir et expérience dans les quatre formations françaises, ainsi que lors d’expertises réalisées en France et à l’étranger. z Seule formation universitaire française, son implantation parisienne lui procure un champ d’étude et d’expérimentation remarquable. z Le master s’est assuré d’un réseau d’institutions de très haut niveau scientifique et culturel, tant au niveau national que territorial. z Le master bénéficie des nombreuses potentialités scientifiques et des ressources humaines de Paris 1 ainsi que des partenariats extérieurs. z La présence de nombreux professionnels dans la formation garantit une très bonne adéquation entre les enseignements théoriques et d’application ainsi qu’entre la formation et le diplôme. z Le principe d’évaluation annuelle des enseignants par les étudiants de M1 et M2 dans le cadre du Conseil de Perfectionnement paraît pertinent.

2

Avis par spécialité

Conservation-restauration des biens culturels

Ce master ne possède qu’une spécialité identifiée à la mention.

Cette même spécialité est déclinée en deux parcours, l’un recherche et l’autre professionnel.

Commentaire et recommandations

Ce master est une formation d'excellence, unique formation universitaire française en conservation- restauration des biens culturels et à ce niveau, à Paris de surcroit.

On aurait pu préciser l’identité originale de la formation, en regard des trois autres formations publiques françaises de même niveau et également habilitées par le même texte réglementaire.

Le nouveau master 2 recherche, corollaire du master 2 professionnel à l’Université Paris 1, présente une attractivité certaine pour des étudiants français et étrangers. De plus il viendra combler un indéniable manque en France dans la discipline de la conservation-restauration.

Un atout majeur est qu’il pourra s’appuyer sur l’énorme travail déjà effectué depuis des années par l’ARAAFU (Association des Restaurateurs d’Art et d’Archéologie de Formation Universitaire, émanation associative très dynamique composée d’anciens et actuels étudiants), dont l’une des activités est l’organisation à Paris de colloques internationaux et la publication de travaux de recherche de valeur.

Ces expériences ont permis de tisser un réseau de contacts et des liens avec de nombreux partenaires français et étrangers potentiels.

Le projet du master sur la « Conservation restauration des biens culturels » est donc une offre de très grande qualité et répond parfaitement en terme patrimonial, tant au niveau professionnel que dans son option recherche, aux enjeux nationaux, européens et internationaux.

Quelques recommandations qui concernent le master comme « tête de pont » de la communauté de la conservation-restauration tant d'un point de vue professionnelle qu'en ce qui concerne l'offre d'enseignement national.

Le référentiel de formation doit faire état du lien étroit qui unit enseignants, étudiants, chercheurs aux membres actifs de l’ARAAFU, dont l’activité et la dynamique sont en synergie avec l’université.

Le projet très sensé de ce master recherche, mériterait très vite une concertation avec les trois autres formations françaises de même gabarit, pour mieux en choisir et définir les objectifs et/ou priorités, par une vision disciplinaire beaucoup plus globale du paysage français et de ses mutations récentes. Elle permettrait aussi aux autres formations la préparation de ses étudiants pour un accès éventuel en M1 ou M2 recherche.

On pourra suggérer que l’offre du master 2 recherche ne fasse pas l’impasse d’un référentiel très explicite quant aux contenus et moyens spécifiques de formation à la recherche en conservation-restauration.

Il serait judicieux de désigner clairement les lieux agrées susceptibles d’accueillir les futurs doctorants pour un doctorat en conservation-restauration. De même, une étude prévisionnelle réaliste d’insertion de ces futurs docteurs pourrait être envisagée.

Sur cette question sensible de l'insertion des étudiants, les experts font quelques préconisations :

Que ce soit dans ses options professionnelles et recherche, le projet de master se positionne d’une façon trop restrictive, dans un cadre hexagonal, principalement tourné vers les débouchés offerts par les musées de France. L’évolution de la législation européenne en matière de libre circulation des citoyens ainsi que la reconnaissance des diplômes, pourraient changer significativement dans les années à venir, les modes de recrutement s’appliquant aux musées et au patrimoine en général. Il faut anticiper ces mutations.

3

Une plus grande ouverture internationale serait donc souhaitable en direction de pays ayant une grande tradition en matière de « Conservation restauration des biens culturels » : Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, Suisse, ainsi qu’en direction des pays du sud de tradition francophone présentant un fort potentiel de débouchés pour les restaurateurs : Syrie, Liban, Egypte, Amérique latine, Asie du sud-Est…. Un enseignement un peu plus soutenu de langues étrangères devra sans doute accompagner cette ouverture.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018375 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Histoire de l’art

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention possède d’incontestables atouts qui tiennent à un environnement recherche de qualité (récent déménagement de l’INHA et passage au tout numérique), à une offre qui combine des spécialités recherche et des spécialités professionnelles et à une volonté affichée de permettre aux étudiants de valoriser leur potentiel (associations d’étudiants, recherche de partenariats avec des structures muséales pour organiser des projets communs, etc.). L’attractivité du master au-delà de Paris et de la région parisienne est réelle, même si des chiffres ne sont disponibles que pour deux spécialités professionnelles.

Les objectifs scientifiques sont clairement indiqués et sont en adéquation avec le contenu des spécialités et les métiers visés. Les objectifs pédagogiques (progression sur les deux années, etc.) auraient gagné à être développés. Les taux de réussite aux examens en M1 et M2 sont dans les normes, mais sont trop faibles en M2 recherche.

Les objectifs professionnels sont décrits avec soin, notamment pour les spécialités professionnelles. Pour celles-ci, l’adéquation entre objectifs et débouchés est réelle. Pour les spécialités recherche, la réflexion apparaît nettement moins poussée.

z Points forts : z Diversité et complémentarité de l’offre de formation en M2 et ouverture vers la formation continue. z Bon positionnement des spécialités professionnelles z Cette mention est adossée à l’EA 4100 Histoire culturelle et sociale de l’art, dont les composantes sont en corrélation avec les spécialités du master 2 (recherche et professionnel), sauf en ce qui concerne la spécialité « Jardins historiques, patrimoine, paysage ». Il est dommage que cet adossement n’ait pas fait l’objet d’un développement argumenté. z Environnement favorable : Institut National d’Histoire de l’Art.

z Points faibles : z L’ouverture internationale est un des points faibles de la formation. Le dossier indique des échanges avec des collègues étrangers, mais ne fait état que d’un seul échange d’enseignant (Université Roma I La Sapienza). z Un flux d’entrée d’étudiants étrangers est relevé pour deux des trois spécialités professionnelles sans préciser si certains étaient en échange ERASMUS. z Aucun accord ERASMUS n’est mentionné. Existe-t-il un flux de Paris I vers des universités étrangères ?

2

Avis par spécialité

Histoire de l’art

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Adossement important à la recherche. z Large éventail de séminaires offerts. z Environnement INHA.

z Points faibles : z Absence d’enseignement de langues étrangères, même s’il est indiqué dans le contrat pédagogique que le diplôme ne peut être délivré qu’après validation de l’aptitude à maîtriser au moins une langue vivante étrangère. z Collaborations internationales. z Aucun enseignement permettant une pré-orientation professionnelle autre que vers les métiers de l’enseignement et de la recherche. Or seuls 30% des étudiants s’inscrivent en thèse. z Absence de données sur les flux et le devenir des étudiants.

z Recommandation : z Il faudrait mettre en place quelques UE transversales (langues, projet professionnel, découvertes de métiers, outils informatiques, etc.), peu coûteuses en temps pour les étudiants (qui doivent consacrer l’essentiel de leurs forces à leur mémoire), mais qui pourraient leur assurer (surtout à tous ceux qui ne veulent pas enseigner) une meilleure insertion professionnelle.

Marché de l’art

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Bon positionnement par rapport aux évolutions prévisibles des métiers du marché de l’art. z Pluridisciplinarité (droit/économie/histoire de l’art/langues). z Forte attractivité qui permet, au vu de la première promotion, de recruter des étudiants de qualité.

z Points faibles : z Part insuffisante des interventions des professionnels non enseignants (18,6 % du volume total des enseignements). z Part trop faible des langues étrangères pour une formation qui vise des métiers où la mobilité internationale est un atout pour qui recherche des carrières intéressantes.

z Recommandations : z Il serait souhaitable de suivre attentivement l’insertion professionnelle des toutes premières promotions pour éventuellement adapter le contenu des enseignements. z Il serait aussi souhaitable de profiter de la création de cette spécialité pour mettre en place, immédiatement, une association d’anciens étudiants, excellent relais pour les stages et les emplois (si ce n’est déjà fait). z Il faut insister sur les langues étrangères. z Les partenariats avec les institutions privées sont à développer.

3

Conservation préventive du patrimoine z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ z Points forts : z Forte participation de professionnels non enseignants qui assurent 65 % des enseignements. z Bon positionnement par rapport aux besoins de la profession. z Très importante ouverture vers la formation continue. z Bonne attractivité nationale. z Points faibles : z Évolution du nombre de candidatures (mais peut-être pas significatif). z Collaborations internationales. z Stage qui paraît un peu court pour un master professionnel (9 semaines dans la maquette, 10 dans le contrat pédagogique). z Recommandations : z Un développement des collaborations internationales est vraiment souhaitable, compte tenu du positionnement et de l’attractivité de la formation (Université de Bologne qui a un département des biens culturels, National Trust au Royaume-Uni, etc.). z Une enquête sur la plus value du diplôme pour ceux en formation continue serait très utile (évolution des salaires, accélération des carrières, etc.).

Histoire et politique des musées et du patrimoine z Appréciation (A+, A, B ou C) : B z Points forts : z Adossement important à la recherche. z Caractère novateur des champs couverts par les enseignements. z Environnement INHA. z Interventions de professionnels non enseignants. z Points faibles : z Absence d’enseignement de langues étrangères, même s’il est indiqué dans le contrat pédagogique que le diplôme ne peut être délivré qu’après validation de l’aptitude à maîtriser au moins une langue vivante étrangère. z Collaborations internationales. z Inadéquation de la formation avec les débouchés visés. z Absence de données sur les flux et le devenir des étudiants. z Recommandations : z Cette spécialité paraît mal positionnée. Affichée en recherche, beaucoup de ses enseignements portent sur des matières pratiques et seuls de très rares étudiants s’inscrivent en thèse (1 en 2006, 2 en 2007). Ceci est d’autant plus inquiétant que la fiche consacrée à la spécialité stipule que celle-ci « veut donner aux étudiants les connaissances et les outils qui leur permettront de mener à bien un travail de thèse ». z Le très petit nombre et de surcroît en déclin de diplômés (11 sur 16 inscrits en 2005-2006, 7 sur 17 en 2006-2007) illustre ce manque de lisibilité quant aux débouchés professionnels. z Une refonte de la maquette pour inclure des UE professionnalisantes et une requalification de la formation en master professionnel paraissent nécessaires.

4

Histoire de l’architecture z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Adossement important à la recherche. z Large panel de séminaires offerts. z Environnement INHA.

z Points faibles : z Absence d’enseignement de langues étrangères, même s’il est indiqué dans le contrat pédagogique que le diplôme ne peut être délivré qu’après validation de l’aptitude à maîtriser au moins une langue vivante étrangère. z Collaborations internationales. z Aucun enseignement permettant une pré-orientation professionnelle autre que vers les métiers de l’enseignement et de la recherche. Or seuls 30 % des étudiants s’inscrivent en thèse. z Absence de données sur les flux et le devenir des étudiants. z Recommandation : z Il faudrait mettre en place quelques UE transversales (langues, projet professionnel, découvertes de métiers, outils informatiques, etc.), peu coûteuses en temps pour les étudiants (qui doivent consacrer l’essentiel de leurs forces à leur mémoire), mais qui pourraient leur assurer (surtout à tous ceux qui ne veulent pas enseigner) une meilleure insertion professionnelle.

Jardins historiques, patrimoine, paysage z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Diversité de parcours des étudiants de chaque promotion. z Forte participation de professionnels non enseignants (51 % du volume des enseignements). z Points faibles : z Faible adossement à la recherche. z Participation très faible des enseignants-chercheurs de Paris 1 dans la formation. z Aucune information sur l’évolution du nombre de candidats, des effectifs, le devenir des étudiants, etc. alors que la formation a été ouverte en 1992. z Recommandations : z Cette formation est essentiellement pilotée par des institutions externes à Paris I (ENSA et ENSP de Versailles), l’université apparaissant comme une simple structure d’accueil. Si cohabilitation il y a, ces modalités pratiques ne sont pas mentionnées dans le dossier. z Sans nier l’intérêt scientifique de cette spécialité ni son attractivité (environ 80 dossiers chaque année), sa plus value pour le master reste à clarifier.

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Commentaire et recommandations

Les points à améliorer sont de trois ordres : z L’ouverture internationale doit impérativement être travaillée. Il est surprenant, compte tenu de la matière, qu’aucun accord ERASMUS n’ait été signé avec des universités italiennes (peut-être avec La Sapienza, le dossier n’est pas clair sur ce point ?) ou néerlandaises, pour ne citer que les plus évidentes. Plus généralement, il est vraiment regrettable que la mobilité étudiante ne soit pas favorisée (voir obligatoire dans certains cas), alors même que les étudiants en histoire de l’art sont parmi les plus mobiles (ce qui est d’ailleurs confirmé par le recrutement de la spécialité « Marché de l’art »). Dans le même ordre d’idées, un véritable enseignement de langues étrangères sur les quatre semestres est indispensable. z La deuxième amélioration concerne la spécialité « Histoire et politique des musées et du patrimoine ». Celle-ci offre un champ d’investigation incontestablement novateur, mais elle souffre d’un double défaut: un intitulé sans doute mal ciblé qui ne rend pas immédiatement lisible les objectifs de la formation (la notion de patrimoine mériterait à elle seule un M2) et un positionnement maladroit. Compte tenu des débouchés réels et des besoins du monde muséal, une requalification en master professionnel semble nécessaire. z Reste la question de ceux qui voudraient s’engager en thèse sur un sujet lié à l’histoire et à la politique des musées. Il semble que l’ouverture d’un séminaire « ad hoc » en spécialité « Histoire de l’art » soit une réponse possible. z Enfin, en master 2 recherche, une réflexion sur l’insertion professionnelle doit être menée. La difficulté pour les titulaires d’un M2 « Histoire de l’art » de trouver un emploi est grande. Les métiers de l’enseignement recrutent peu, une « simple » thèse n’ouvre guère de portes et les débouchés dans le privé restent très difficiles. En ce sens, la mise en place d’UE d’accompagnement à l’insertion professionnelle est hautement souhaitable (préparation aux concours des Fonctions publiques, traitement des CV et des entretiens d’embauche, etc.). De même, rien n’est dit dans le dossier sur la maîtrise des outils informatiques.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018411 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Histoire

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La formation bénéficie à l’évidence de la réputation de l’établissement porteur. La cohabilitation avec l’ENS Cachan et l’Université de Cergy-Pontoise mérite d’être soulignée. Elle offre une large variété de spécialités et se révèle particulièrement attractive. En revanche, la maquette manque de précision et l’ouverture internationale doit devenir une priorité.

z Points forts : z Ce master dispose d’une forte implantation dans les différentes spécialités, grâce en particulier aux réseaux des enseignants et de leurs liens avec d’autres établissements et centres de recherche parisiens. Le nombre d’étudiants y est important (à moduler suivant les spécialités, mais c’est normal) et est globalement en hausse. Notons aussi la faible déperdition des effectifs entre M1 et M2. Les spécialités professionnelles ont progressé en effectifs. Elles correspondent sans doute à une demande sur le marché régional, mais le dossier donne peu d’indications à ce sujet. Il y a une capacité de développement international, qui semble surtout reliée aux échanges et déplacements entre enseignants-chercheurs. Elle devrait être plus intégrée aux parcours des étudiants (ERASMUS, etc…). z Des statistiques précises sur les débouchés à la sortie : plus de 80% des diplômés qui ont répondu à l’enquête ont trouvé un emploi en rapport avec la formation (mais il serait plus juste d’indiquer ces pourcentages par rapport à l’ensemble de la cohorte), grâce au réseau et au système de stages.

z Points faibles : z La présentation du dossier ne répond que très partiellement à la grille proposée pour l’évaluation. Les données sont vagues sur bien des aspects. z Les aspects pédagogiques apparaissent peu dans le dossier, ce qui traduit sans doute une faible attention et une faible concertation à ce sujet. La formation semble surtout reposer sur le lien avec le directeur du mémoire et la fréquentation de son séminaire. z Peu d’indications sur les équipes pédagogiques et sur le contenu des cours et séminaires, de même que sur l’évaluation (comment est évaluée l’activité « séminaires » ; quelles sont les qualités requises d’un mémoire ?). Des passerelles entre spécialités et périodes chronologiques pourraient être davantage pensées. z Les données sur les parcours des étudiants (origine en licence, réussite/redoublement, destin à la sortie) sont insuffisantes.

2

Avis par spécialité

Histoire et anthropologie de l’Antiquité

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Adossement aux équipes de recherche. z Nombre d’étudiants (entre 21 et 37 en M1, entre 10 et 17 en M2) significatif et assez stable. Taux de réussite (> 50 %) satisfaisant.

z Points faibles : z Manque de précisions sur le contenu des enseignements, l’équipe pédagogique, l’origine et le devenir des étudiants. z Assez forte déperdition entre M1 et M2.

z Recommandation : z Améliorer le passage en M2, afin d’éviter la déperdition entre le M1 et le M2.

Histoire et anthropologie des sociétés médiévales et modernes

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Qualité des responsables de la spécialité. z Nombre d’étudiants (entre 93 et 82 en M1, entre 62 et 69 en M2) significatif et assez stable. Taux de réussite en M2 assez satisfaisant. z Association / partenariat avec d’autres établissements parisiens.

z Points faibles : z Manque de précisions sur le contenu des enseignements, l’équipe pédagogique, l’origine et le devenir des étudiants. Division en fait en deux périodes chronologiques (Moyen-Age et Temps modernes) qui ne semblent pas offrir de formation commune.

z Recommandation : z Développer l’ouverture internationale de la spécialité.

Histoire de l’Afrique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Thématique originale et qui couvre une chronologie longue autour d’une « aire culturelle ». z Adossement à des laboratoires spécialisés. z Travail sur le terrain des étudiants, et initiation aux langues. z Assez grand nombre d’inscrits en M1 (32 à 42).

z Points faibles : z Taux de réussite en M2 inférieur ou égal à 50 %. z Pas d’indications sur le suivi en école doctorale.

3

Histoire médiévale du monde byzantin, des pays d’Islam et Méditerranée z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ z Points forts : z Qualité des enseignants de l’équipe. z Enseignement méthodologique et linguistique complémentaire. z Partenariat avec Paris IV et l’ENS ULM. z Aspect pluridisciplinaire (plusieurs « aires culturelles » mises en relations, plusieurs approches méthodologiques). z Point faible : z Pourcentage des reçus en M2 par rapport aux inscrits bas (43 % ; 33 %) Petit nombre d’inscrits (10 en M1 et 5 en M2).

Histoire des sciences et histoire des techniques z Appréciation (A+, A, B ou C) : B z Points forts : z Aspect diachronique (de l’Antiquité à nos jours). z Variété des champs (mathématiques, physique, Sciences. naturelles, Sciences. humaines). z Partenariats et liens avec les centres de recherche. z Points faibles : z 4 étudiants en M1 seulement en 2007 – 2008, contre 17 en M2. z Pourcentage de réussite en-dessous de 50 % en M2. z Recommandation : z Ouvrir à l’international et renforcer l’attractivité de la formation.

Histoire économique z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Point fort : z Composante histoire d’un master « Théories, histoires et méthodes de l’économie » (UFR économie). z Point faible : z Tendance à la baisse des effectifs. z Recommandation : z Association possible avec des spécialités professionnalisantes ou des spécialités d’économie.

Histoire des sociétés occidentales contemporaines z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ z Points forts : z Grand nombre d’étudiants (119 en M1 et 84 en M2). Tendance à la hausse. z Partenariats nombreux avec des centres de recherche et des universités ou établissements.

4

z Point faible : z Pas de mention de relations / options communes avec la spécialité voisine « Histoire contemporaine des mondes étrangers et des relations internationales ». z Recommandation : z Passerelle à établir avec la spécialité voisine « Histoire contemporaine des mondes étrangers et des relations internationales ».

Histoire contemporaine des mondes étrangers et des relations internationales z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Effectifs significatifs, stables. z Bon taux de réussite. z Point faible : z Pas de mention de relations / options communes avec la spécialité voisine « Histoire des sociétés occidentales contemporaine ». z Recommandation : z Passerelle à établir avec la spécialité voisine « Histoire contemporaine des mondes étrangers et des relations internationales ».

Histoire et audiovisuel z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z aspect pluridisciplinaire. z Ouverture sur le monde professionnel. z Points faibles : z Pourquoi est-ce un master « recherche » et non pas « professionnel » ? (Cf : présence du stage, liens avec les entreprises…). z Pourquoi pas de lien avec la spécialité professionnelle « communication du savoir… » ? z Recommandation : z Passerelle à établir avec la spécialité professionnelle « communication du savoir… ».

Histoire politique z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ z Points forts : z Partenariats (co-habilitation avec l’ENS Cachan). z Liens avec des centres de recherche. Liens avec la spécialité « Histoire des sociétés occidentales contemporaines » (dont les effectifs sont nombreux).

5

Communication du savoir, technologies de la connaissance et management de l’information

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

z Point fort : z Trois quarts environ des titulaires de ce master trouvent un emploi dans cette branche professionnelle (mais pas de chiffres précis).

z Points faibles : z On ne voit pas vraiment le lien de cette formation avec l’histoire, ni avec la recherche. z Les responsables de la spécialité sont MCF (pas HDR ?)

z Recommandation : z Pourquoi pas de liens avec la spécialité « Histoire et audiovisuel » ?

Histoire et gestion du patrimoine culturel

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Attractivité de la formation. z Sélection drastique à l’entrée du M2. z Très bonne réussite au diplôme. z Des statistiques précises sur les débouchés à la sortie : plus de 80 % des diplômés qui ont répondu à l’enquête ont trouvé un emploi en rapport avec la formation (mais il serait plus juste d’indiquer ces pourcentages par rapport à l’ensemble de la cohorte), grâce au réseau et au système de stages.

Commentaire et recommandations

z Développer les passerelles entre les différentes spécialités de la formation et renforcer l’ouverture internationale.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018432 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit social

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La mention «Droit social» du master droit de l’Université Paris 1 fait partie des toutes meilleures formations dans ce domaine en France. Son exceptionnelle attractivité en master 1 comme en master 2 l’atteste. Elle appartient à un club assez fermé de formations dans lesquelles la professionalisation et la recherche se mêlent très harmonieusement à un niveau excellent.

En master 1, les matières fondamentales sont enseignées tandis que le master 2 se divise de façon raisonnable en un master 2 recherche (ayant 29 ans d’existence) et un master 2 professionnel (ayant 20 ans d’existence) avec une demande de création d’un nouveau master pofessionnel de «Droit de la protection sociale d’entreprise», unique en son genre en France. Ceci est d’autant mieux venu que les besoins de spécialistes en ce domaine sont criants : cela témoigne du sérieux et du réalisme des responsables qui n’ont pas favorisé l’éclatement artificiel des diplômes.

Dans les deux master 2 professionnels (notamment la spécialité demandée «Droit de la protection sociale»), le recours à l’apprentissage est un modèle à suivre (emprunté avec raison à un ex-DESS parisien précurseur de la même spécialité).

z Points forts : z Sérieux. z Adéquation avec le marché de l’emploi. Le master 2 professionnel de «Juristes en droit social» compte 12 contrats d’apprentissage sur une promotion de 30 étudiants et le futur master 2 professionnel de «Droit de la protection sociale d’entreprise» envisage de fonctionner à 100 % sur ce mode. z Exceptionnelle attractivité. z Excellente réactivité.

z Points faibles : z L’articulation du master 2 recherche avec le centre de recherche n’apparaît pas clairement dans le dossier. z L’ouverture internationale reste floue, sinon virtuelle en ce qui concerne le master 2 recherche en «Droit social» (accueil d’étudiants étrangers en nombre et d’origine inconnus). Le master 2 professionnel de «Juristes en droit social» organise une journée d’études internationales. Aucun projet à ce stade pour le futur master 2 professionnel de «Droit de la protection sociale d’entreprise».

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Avis par spécialité

Droit social

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Formation haut de gamme du point de vue de la qualité de l’enseignement et de la qualité des étudiants. Parmi les meilleures dans cette catégorie au plan national.

z Points forts : z Des enseignements dispensés par une équipe de professeurs spécialistes, reconnus dans une université de premier plan. z Excellente attractivité.

z Points faibles : z Une ouverture à l’internationale dont les modalités restent imprécises (par delà les enseignements de droit social international ou européen qui n’équivalent pas à des partenariats avec l’étranger). z Suivi des diplômés à renforcer.

z Recommandations : z L’évaluation des enseignements et le bilan statistique du devenir des anciens étudiants ne semblent pas une préoccupation dans le master 2 recherche de «Droit social». z Le droit de la protection sociale/de la sécurité sociale n’est pas un enseignement obligatoire dans ce même master 2. L’intitulé de cette spécialité implique qu’il le devienne, sauf à opter pour une vision, à certains égards, réductrice du droit social. z La distinction entre master 2 professionnel et master 2 recherche pourrait être gommée sans difficulté en droit social. Les débouchés sont identiques, des anciens étudiants de master 2 professionnel choisissent souvent de préparer une thèse tandis que ceux de master 2 recherche s’efforcent d’effectuer des stages afin d’améliorer leurs chances de placement.

Juristes de droit social

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

En tous points, excellent master 2. Point de rencontre au sommet entre la demande des professionnels et l’offre de formation.

z Points forts : z 12 étudiants environ sur 30 effectuent leur année en contrat d’apprentissage. z Le délai de placement des étudiants sur le marché de l’emploi est excellent (trois mois, selon le dossier, ce qui est parfaitement crédible).

z Recommandations : z À terme, réévaluer la pertinence de la distinction entre master 2 professionnel et master 2 recherche. z Travailler sur la gouvernance : il serait souhaitable que le directeur ou l’un des codirecteurs qui reprendra le master soit un universitaire, reconnu pour ses travaux de recherche.

Droit de la protection sociale d’entreprise (projet de création)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Excellente initiative qui répond à un besoin réel et à une attente des professionnels. Originalité de l’initiative et attractivité très vraisemblable.

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z Points forts : z Un nouveau master 2 professionnel de «Droit de la protection sociale d’entreprise» serait unique en son genre en France alors que les besoins de spécialistes en ce domaine sont évidents. z Le recours à l’apprentissage pour la totalité de la promotion est a priori un gage de sérieux.

z Points faibles : z La séparation étanche entre le Droit du travail (autour duquel le master 2 de «Droit social» tend à graviter très fortement) et le droit de la protection sociale d’entreprise serait néfaste. Cette dernière discipline requiert la maîtrise de nombreux instruments (telles les sources normatives) issus du droit du travail. La volonté de former des hyper-spécialistes pourrait être le premier obstacle à cette formation. z Le recours à l’apprentissage pour la totalité de la promotion est sans doute excessif et peu réaliste. L’expérience montre (ne serait-ce que dans le master 2 professionnel «Juristes de droit social») qu’à peine la moitié des étudiants d’une promotion souhaite conclure un contrat d’apprentissage afin de conserver une liberté dans le choix des stages (qui permettent aux étudiants de « goûter » à l’entreprise et aux cabinets d’avocats avant d’arrêter un projet professionnel). En outre, il sera malaisé de trouver une vingtaine de contrats d’apprentissage dès les premières années de fonctionnement. Mais un responsable de la spécialité, dont la compétence est incontestable et qui connaît bien le marché de l’emploi dans cette spécialité, saura certainement mettre à profit des relations nouées dans le milieu professionnel et porter son projet de création.

Commentaire et recommandations

z L’évaluation des enseignements et le suivi des anciens étudiants devraient être généralisés dans le master 2 recherche de «Droit social». z La création envisagée d’un troisième master 2 en «Droit de la protection sociale d’entreprise» ne doit pas conduire à une séparation étanche d’avec le master 2 recherche (qui, en pratique, serait axé sur le seul droit du travail en contradiction avec son intitulé). z Pour le bénéfice réciproque des deux master 2 recherche de «Droit social» et master 2 professionnel de «Droit de la protection sociale d’entreprise», une mutualisation des enseignements devrait être organisée. Le premier manque de droit de la protection sociale (optionnel) tandis que le second pourrait manquer de droit du travail.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1-Panthéon Sorbonne Demande n° S3100018437 Domaine : Economie gestion Mention : Administration des entreprises

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention constitue une version étendue du diplôme de double compétence qui constitue une référence pour les IAE sous l’appellation «MAE». La remise en forme de cette mention proposée pour la prochaine contractualisation intègre une véritable dimension internationale avec la volonté de positionnement explicite sur le secteur des «MBA». Il est à noter que la stratégie de l’IAE de Paris consiste à mettre sur un même plan l’offre de formation junior et senior ou «postgraduate». Un dernier point concerne la création d’une spécialité, de même nature que le MAE, qui sera mise en place au sein de l’UFR 06. La justification de cette démarche n’est pas apparue clairement aux experts du moins sur le plan de la lisibilité globale de l’offre de formation de la mention.

Il est tout à fait classique que les mentions «Administrations des Entreprises» ne comportent pas de M1 pour la raison même qu’il s’agit de formations de double compétence, la première compétence ayant été acquise dans une autre institution. Le succès de ce type de formation n’étant plus à démontrer notamment au regard de la qualité de l’insertion professionnelle qu’elle rend possible, cette dérogation à la règle apparaît complètement justifiée.

Les équipes pédagogiques sont d’un excellent niveau et de plus l’IAE de Paris a su s’adosser à une équipe de recherche de qualité et inclure véritablement cette dimension dans sa stratégie globale.

Les contenus sont certes classiques, mais bénéficient d’une structure claire et cohérente. On ne dispose pas d’informations sur la proportion des enseignements qui sont réalisés en anglais ou encore sur le niveau de TOEFL ou TOEIC exigé à l’entrée des programmes, notamment pour les spécialités ayant une vocation internationale.

L’ouverture internationale est satisfaisante en raison de la mise en place de formations délocalisées et de partenariats de qualité.

z Points forts : z Un programme bien conçu et conforme aux standards européens. z De très bons partenariats. z Des effectifs satisfaisants. z Un recrutement de qualité avec une sélection satisfaisante.

z Point faible : z Veiller au niveau d’anglais des diplômés via un score minimum au TOEIC (ou TOEFL).

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Avis par spécialité

Administration des entreprises

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Apport d’une deuxième compétence en management à de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (ingénieurs, juristes, etc.). z Qualité des équipes pédagogiques. z Un programme complet de formation en management.

z Point faible : z La formation en anglais des diplômés.

z Recommandation : z Exiger un niveau minimum de test international en anglais (TOEIC ou TOEFL) pour être diplômé de façon à garantir aux entreprises la compétence en anglais.

Gestion des dynamiques organisationnelles

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Parcours en apprentissage/alternance. z Formation généraliste en management. z Qualité des équipes pédagogiques.

z Point faible : z La formation et le niveau en anglais des diplômés qui ne sont pas testés.

z Recommandation : z Exiger un niveau minimum de test international en anglais (TOEIC ou TOEFL) pour être diplômé de façon à garantir aux entreprises la compétence en anglais.

Exécutive MBA

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Formation permettant à des professionnels de consolider leur expérience. z Formation généraliste couvrant les différentes facettes du management. z Qualité des équipes pédagogiques.

z Point faible : z Manque de précisions sur la proportion d’enseignements faits en anglais. Or, pour mériter le label MBA il est nécessaire d’offrir une proportion significative des cours en anglais.

z Recommandations : z Offrir un maximum de cours en anglais. z Avoir une démarche plus innovante sur le plan de l’offre pédagogique et des contenus.

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International MBA, en formation continue

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Spécialité qui se décline selon trois parcours de formation visant, par un programme polyvalent, à répondre aux besoins des entreprises implantées sur des marchés internationaux. z Qualité des équipes pédagogiques.

z Points faibles : z Pas de niveau minimum exigé pour le GMAT et/ou l’anglais (TOEIC ou TOEFL). z Manque de précisions sur la proportion d’enseignements faits en anglais. Or, pour mériter le label «MBA» il est nécessaire d’offrir une proportion significative des cours en anglais.

z Recommandation : z Mieux préciser l’importance des enseignements en langue anglaise.

Gestion des méthodes de décision d’entreprise

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

z Point fort : z Formation généraliste en management.

z Points faibles : z La formation et le niveau en anglais des diplômés qui ne sont pas testés. z La redondance avec la spécialité «Administration des Entreprises» n’est pas clairement justifiée. z Le nom de la spécialité est très peu explicite et peu lisible. De plus, il apparaît très peu attractif pour attirer des étudiants étrangers.

z Recommandation : z Mieux justifier la présence de cette spécialité qui doublonne la spécialité «Administration des Entreprises ».

Commentaire et recommandations

z Il serait souhaitable de mieux prendre en compte la dimension internationale potentielle des diplômés en ayant un meilleur affichage des niveaux d’anglais exigés et de renforcer, lorsque cela est possible, l’enseignement dans cette langue qui constitue la référence dans les disciplines du management.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018514 Domaine : Economie, gestion Mention : Finance

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs de cette mention sont bien définis. Il s'agit de former des cadres de haut niveau pour les organismes financiers et de préparer aux carrières de l’enseignement supérieur et de la recherche en assurant à la fois des interventions techniques et des enseignements plus généraux afin de sensibiliser les étudiants à la constante évolution des métiers de la finance. Le positionnement dans l'offre nationale de formation est très favorable.

Les spécialités créées en « Contrôle des risques bancaires et sécurité financière » et « Finance durable » constituent des réponses aux attentes des professionnels du secteur et ont peu de concurrence en matière d’offre de formation. La spécialité « Contrôle des risques bancaires et sécurité financière » s’appuie sur un partenariat avec le Centre de Formation des Professions Bancaires (CFPB). Les spécialités « Banque - Finance » et « Monnaie, Banque, Finance » en demande de renouvellement obtiennent des classements très élevés parmi les formations équivalentes en finance (SMBG 2008).

L'adossement « recherche » sur l'axe Finance du Centre d'Economie de la Sorbonne (CES) est solide. Les contenus appuyés sur un M1 commun aux différentes spécialités sont pertinents et cohérents avec les objectifs même si une meilleure lisibilité des cours à suivre en M1 en vue de l'entrée dans telle ou telle spécialité de M2 serait nécessaire.

Cette formation bénéficie d'une bonne attractivité et de bons résultats d'insertion. Les résultats des poursuites en recherche ne sont cependant pas renseignés. L'ouverture internationale est appuyée essentiellement sur l'accueil d'étudiants étrangers et un partenariat avec le Haut Collège d’Economie de Moscou.

Points forts : La mention « Finance » avec un M1 commun dispensant tous les fondamentaux théoriques et méthodologiques nécessaires en Finance, et offrant une variété de formations autour de quatre spécialités, elles-mêmes déclinées en parcours diversifiés. Une équipe pédagogique et de recherche fournie, bien équilibrée entre universitaires et professionnels et de qualité. Le comité de pilotage actif qui permet d’adapter le contenu des formations à l’actualité du domaine. La bonne insertion professionnelle et la reconnaissance de la formation.

Points faibles : Le manque de lisibilité de la plaquette : quel cours choisir en M1, UE de pré-orientation pour intégrer une spécialité de M2 plutôt qu’une autre ? Le manque d’informations sur les cours à créer (contenus, intervenants). Le manque de précisions dans le dossier sur l'implication précise (comité de pilotage ?) et l'activité « recherche » des différents intervenants.

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Avis par spécialité

Banque - Finance

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Le master professionnel « Banque - Finance » correspond aux standards en la matière. Les métiers sont bien ciblés et les débouchés sont importants. C’est une formation reconnue au niveau national par les entreprises et les institutions concernées et où la professionnalisation est très forte.

Points forts : Une équipe pédagogique de qualité qui propose des enseignements ciblés et pertinents au vu de leur titre. Une bonne expérience de fonctionnement antérieure. Une mutualisation des enseignements en M1 et en M2 relativement poussée. De bons résultats d'insertion professionnelle.

Point faible : Le dossier manque d'indications sur les contenus des enseignements : quelle progression dans les disciplines identiques en M1 et en M2 (analyse financière, évaluation des actifs financiers) ?

Recommandation : Il serait nécessaire à l'avenir de préciser les contenus des enseignements dans le dossier afin de mieux faire apparaître la progression des apprentissages entre le M1 et le M2.

Monnaie, Banque, Finance

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Un adossement à la recherche sur une équipe de qualité. Une mutualisation des enseignements en M1 et M2 relativement poussée. Une offre de formation ciblée et pertinente dans son contenu avec deux parcours. Une ouverture internationale fondée sur un partenariat avec le Haut Collège d’Economie de Moscou.

Points faibles : Peu d’éléments sont fournis concernant le nombre d’étudiants poursuivant en thèse. Aucune indication n'est donnée sur les publications des enseignants-chercheurs. L'offre ne comporte pas d’enseignement de méthodologie de recherche.

Recommandation : Il serait nécessaire à l'avenir de mieux renseigner l'aspect « recherche » de la formation (publications des enseignants, poursuite en thèses…) et de réfléchir à l'introduction d'un enseignement de méthodologie de la recherche.

Contrôle des risques bancaires et sécurité financière

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité professionnelle est une demande de création en partenariat avec le CFPB qui a pour objectif de préparer à la fonction de « Responsable Conformité ».

Points forts : Une formation visant précisément les métiers du contrôle des risques bancaires, véritable créneau professionnel dans le secteur bancaire et de la finance.

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Le partenariat avec le CFPB assurant un bon équilibre entre intervenants universitaires et professionnels et la qualité de l'implication des professionnels. Une formation proposée en alternance.

Points faibles : Ils concernent les contenus : l’UE 3 de S3 mentionne « choix parmi », ce qui ne semble pas être le cas au regard du volume horaire total. Les UE dispensés par l’Université semblent parfois peu utiles (finance comportementale par exemple).

Recommandations : Il s'agit d'un bon dossier de demande de création qui pourrait bénéficier de quelques aménagements dans les contenus : Oter « choix parmi » dans l’UE 3 de la spécialité et éventuellement remplacer « Finance comportementale » par « Analyse financière ». Des précisions concernant les institutions s'engageant à recevoir des apprentis pourraient être données.

Finance durable

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Un créneau professionnel bien ciblé et d'avenir. Une formation originale dans l'offre nationale.

Points faibles : Les objectifs pédagogiques et scientifiques restent encore trop imprécis, même si les filières de métiers sont en augmentation dans ce secteur. Des imprécisions dans le dossier gênent l'appréciation des contenus : l'offre des cours spécifiques (à créer) est peu explicite en termes de contenu et d’intervenants ; il n'y a pas d’indication du volume horaire dans le parcours « Microfinance » ; certains cours mutualisés sont introuvables (cas de « l’entreprise bancaire » qui ne se trouve pas dans le Master « recherche »). Les enseignements non spécifiques sont peu nombreux et positionnés trop tardivement au S4. L'encadrement pédagogique par les universitaires comme par les professionnels apparaît réduit dans le dossier.

Recommandations : Ce dossier mériterait d'être renforcé par des précisions sur les objectifs pédagogiques et scientifiques fixés et sur les contenus des enseignements. Il serait aussi souhaitable de renforcer les capacités d'encadrement tant du côté des universitaires que des professionnels. Par ailleurs, il peut être recommandé de proposer plutôt les enseignements généraux en S3 et les enseignements spécifiques en S4.

Commentaires et recommandations

La formation proposée dans cette mention est globalement de bonne qualité. Elle gagnerait sans doute à renforcer plus systématiquement la qualité informationnelle des dossiers en ce qui concerne le contenu des cours et les implications des enseignants-chercheurs (dans le pilotage des formations tout comme en recherche). Une amélioration de la lisibilité de la plaquette serait aussi utile pour faciliter l’orientation des étudiants entre le M1 et le M2.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018529 Domaine : Economie, gestion Mention : Théories, histoire et méthodes de l’économie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention « Théories, histoire et méthodes de l’économie » (THEME) est co-habilitée avec l'Ecole Normale Supérieure de Cachan, les Universités d’Evry-Val d’Essonne, Paris 10 Nanterre, Paris 7, Paris-Est Marne-la-Vallée, Paris 4, avec l’EHESS et l’Université de Macerata (Italie). Elle a un contenu unique en France, voire en Europe.

Elle bénéficie de solides compétences scientifiques et pédagogiques et d’une expérience de recherche de haut niveau au sein des équipes d’adossement : le Pôle d’Histoire de l’Analyse et des Représentations Economiques (PHARE), le Centre d’Economie de la Sorbonne (CES), Institutions et Dynamiques Historiques de l’Economie (IDHE), le Centre de Sociologie Européenne (CSE), le Laboratoire Georges Friedmann.

Le nombre et la qualité des chercheurs qui interviennent dans la mention sont impressionnants. En réalisant l’immersion de l’approche économique dans un contexte pluridisciplinaire (histoire, philosophie, sociologie), cette mention ouvre essentiellement sur des débouchés en recherche, mais aussi vers le journalisme économique et les études socio-économiques. Par rapport à la maquette précédente de la mention, un réel effort de mutualisation des cours et d’adoption d’un tronc commun en premier semestre est déployé. Cet effort est louable. Le nombre de séminaires au choix en deuxième année reste élevé ; cela est dû à l’importance de l’équipe pédagogique de la mention qui est impressionnante. On peut aussi se demander si les trois parcours M1/M2 ne sont pas trop indépendants les uns des autres pour que la « synergie » annoncée ne soit pas soupçonnée d’être seulement « rhétorique ».

Les spécialités « Communication et information économiques » (CIE) et « Chargés d’études économiques et sociales » (CEES) font intervenir un nombre important d’enseignements assurés par des industriels et des acteurs d’organismes nationaux et internationaux. Un effort de professionnalisation existe dans ces spécialités. Les autres spécialités proposent une bonne formation à la recherche.

Les effectifs étudiants par rapport à la taille de l’équipe pédagogique sont faibles et source de questionnement pour certaines spécialités. Par ailleurs, depuis 2005/06, on constate une diminution dans le nombre d’inscrits, sauf pour la spécialité « Formateurs en sciences économiques et sociales » (FSES). La création d’un SAS assurant la mise à niveau des étudiants en provenance de formations non économiques, doit cependant être remarquée. Il conviendrait, par ailleurs, de mettre en place des procédures d’évaluation des enseignements par les étudiants et de renforcer le suivi de l’insertion et des poursuites en doctorat.

Enfin, compte tenu de son positionnement, cette mention devrait affirmer une ouverture internationale beaucoup plus nette et structurée.

z Points forts : z Il s’agit d’une mention qui renferme en son sein des spécialités qui sont uniques en France et même au niveau européen. Elle reconduit une tradition d’enseignements et de recherche en histoire de la pensée, méthodologie et histoire économiques, très fortement ancrée dans l’Université Paris 1 et dans les établissements partenaires.

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z La taille et la qualité de l’équipe pédagogique sont assurément impressionnantes. Sur le plan de la recherche, les laboratoires auxquels la formation est adossée regroupent des chercheurs qui sont reconnus tant au niveau national qu’international. Sur le plan pédagogique, les enseignements dispensés sont extrêmement variés, en particulier la deuxième année du master. L’effort de mutualisation et de constitution d’un tronc commun en première année doit être salué. Vu l’importance de la taille de l’équipe pédagogique, l’encadrement des étudiants sur le plan de la recherche est d’une très grande qualité. z L’idée maîtresse du master, à savoir d’aborder l’économie sous l’angle de la pluridisciplinarité (histoire, philosophie, sociologie), constitue un atout fort.

z Points faibles : z Les effectifs d’étudiants, toutes spécialités confondues, demeurent assez faibles. On notera cependant que la mention couvre un domaine dont le maintien au sein de la discipline économique constitue un enjeu en soi. z La juxtaposition des « parcours » M1/M2 plutôt qu’une réelle intégration. z L'ouverture internationale reste faible.

Avis par spécialité

Histoire de la pensée économique (HPE)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une spécialité « sans équivalent au niveau européen ». La spécialité s’inscrit dans une tradition d’enseignement et de recherche en histoire de la pensée économique dont la fécondité et la rigueur sont reconnues au niveau international. A travers cette spécialité, c’est une dimension essentielle des sciences économiques qui est maintenue dans l’enseignement universitaire en France. z Une offre d’enseignements variée et de grande qualité. L’équipe pédagogique intègre des compétences de nature à assurer le meilleur encadrement des étudiants. z La réputation des centres de recherche d’accueil.

z Points faibles : z Une différence importante entre inscrits et diplômés. z La structure des séminaires n’est peut-être pas optimale : majoritairement chronologique (lumières, XIXème, marginalisme, XXème), elle comporte néanmoins une exception thématique (macroéconomie, monnaie finance) qui risque d’entraîner, soit des redites (ce qui est regrettable compte tenu du volume d’enseignement limité prévu par les textes), soit des manques (en supposant une connaissance contextuelle non acquise). z Le manque d’information concernant le devenir des diplômés.

z Recommandations : z Un effort devrait être entrepris pour recruter des étudiants provenant des universités européennes et internationales. La spécialité devrait s’ouvrir plus sur l’international en dispensant certains séminaires en langue anglaise. z La première année pourrait faire intervenir des enseignements plus analytiques. Cela contribuerait à augmenter les chances d’insertion des futurs diplômés dans le tissu universitaire et de recherche. z Le dossier devrait contenir des informations sur le devenir des diplômés de la spécialité. z Prise isolément, cette spécialité offre toutes les garanties de qualité. Mais si les remarques faites au sujet de la spécialité « Histoire économique » (HE) (voir plus loin) sont prises en compte, l’opportunité d’une refonte profonde pourrait néanmoins être envisagée.

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Economie et sciences humaines – épistémologie, méthodes et théories (ESH) z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Une spécialité centrée sur l’épistémologie de l’économie et sur les problèmes de frontières entre les sciences économiques et les sciences humaines. z Une très bonne équipe pédagogique. z Cette spécialité est en appui sur la tradition « épistémologie » à Paris 1. z Points faibles : z Une spécialité dont l’identité et les contours ne sont pas très précis. C’est ce qui explique sans doute la grande faiblesse du nombre d’étudiants inscrits dans cette spécialité (également une chute dans les effectifs depuis 2005/06). Un effort est entrepris puisque cette spécialité est la fusion de deux autres spécialités de la maquette précédente. Malgré cet effort, la question des effectifs demeure entière. z Une juxtaposition plus qu’une intégration des apports provenant de « THEME » et d’autres masters. z Recommandations : z A terme, cette spécialité devrait envisager une fusion avec la spécialité « HPE ». En effet, le domaine de l’Histoire de la pensée économique a toujours intégré, historiquement, une dimension épistémologique et méthodologique. Vu les débouchés réduits des domaines que couvrent ces spécialités, il y a intérêt à ce qu’elles proposent un programme intégré. Cette remarque est également valable et plus urgente pour la spécialité « Histoire Economique ». (Voir fiche HE). z L’association des deux blocs (EPE d’un côté, séminaires en provenance d’un master probablement philo ou socio, d’autre part) est certes légitime, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’une réflexion plus poussée pourrait conduire à un projet mieux unifié, donnant à la spécialité « HSE » une réelle personnalité.

Histoire économique (HE) z Appréciation (A+, A, B ou C) : C z Points forts : z Une très bonne équipe pédagogique. De très bonnes compétences en histoire économique. z Un programme d’enseignements extrêmement vaste et diversifié. z Points faibles : z Les effectifs d’étudiants sont extrêmement faibles. La spécialité n’a pas réussi à rendre la formation attractive pour les étudiants durant l’exercice précédent (au demeurant la spécialité n’a pas été ouverte en 2005/06 ; l’année 2006/07, cinq étudiants se sont inscrits et on a délivré deux diplômes). z Une équipe d’accueil réduite. z L’existence en parallèle d’une spécialité « HPE » et d’une spécialité « HE » apparaît contradictoire avec l’idée maîtresse du master, puisqu’elle ne fait que maintenir les clivages disciplinaires au lieu de les dépasser. z Recommandations : z Deux éléments plaident pour une intégration de cette spécialité sous forme de parcours dans la spécialité « HPE », avec une réduction importante du nombre d’enseignements spécifiques prévus dans la maquette. L’un concerne les effectifs très réduits, l’autre l’évolution récente de notre discipline selon laquelle l’histoire économique ne pourra intéresser les étudiants qui se destinent à la recherche que comme une option d’un master plus général.

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z Pour que le renoncement à la spécialité « HE » se fasse au bénéfice de la formation « THEME », le mieux serait certainement d’intégrer des enseignements proposés par « HE » au sein de la spécialité « HPE » (par exemple sous la forme d’un module). Evidemment, ceci oblige à un double choix : 1) choisir au sein de « HE » les enseignements emblématiques, 2) supprimer un module de « HPE » pour faire une place à ce renfort. Mais, de la sorte, le projet affiché du master serait bien mieux atteint, puisque les étudiants de la spécialité « HPE » seraient, cette fois, effectivement confrontés aux deux versants de l’approche historique de l’économie : celle, idéelle, qui prévaut en économie et celle, factuelle, qui a la faveur des historiens.

Communication et information économiques (CIE)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Une spécialité professionnelle et « recherche » préparant à l’exercice du journalisme économique et financier de presse, à la conception, au traitement rédactionnel dans les contextes linguistiques différents, à la communication économique dans les entreprises.

z Points forts : z Une équipe pédagogique (avec une composante « Professionnels ») très importante. z Un effort de fusion des parcours de la maquette précédente qui devrait conduire à des flux satisfaisants. z Une formation classique que Paris, et singulièrement Paris 1, se doit de délivrer.

z Point faible : z Une disproportion notable entre l’insuffisance du nombre d’étudiants que les anciens parcours ont pu mobiliser et l’importance des moyens et ressources mis en œuvre. En particulier, malgré la fusion des deux parcours, la mutualisation des enseignements ouverts aux deux parcours est réduite à la portion congrue et peine à asseoir l’unité de la formation.

z Recommandations : z Il faudrait renforcer les efforts pour rendre la spécialité attractive. L’exercice 2010-2013 permettra de tester les résultats de l’effort de fusion réalisé par les responsables de la spécialité en termes d’attraction d’étudiants. Un effort d’ouverture sur l’international est recommandé. z La spécialité gagnerait sans doute en personnalité si elle était bâtie en fonction d’un projet pédagogique et professionnel original (plutôt que d’être le réceptacle de deux formations peut-être trop « justes » pour être reconduites isolément).

Formateurs en sciences économiques et sociales (FSES)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une spécialité qui a fait ses preuves dans l’exercice précédent. Les succès réels obtenus dans les concours par les étudiants ayant suivi la formation. Le bilan témoigne de l’efficacité de la formation. z Une bonne équipe pédagogique. z Une présentation soignée et précise.

z Point faible : z Le parcours « Formateur » n’a pas la même consistance que les deux autres, parce qu’il n’est pas tourné vers une épreuve spécifique (Agrégation ou CAPES) et manque par conséquent d’un profil type clairement défini.

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z Recommandations : z Il conviendrait de supprimer les coefficients avec virgule ; retenir des nombres entiers. z Bien que déjà excellente, cette spécialité pourrait encore être améliorée si elle cherchait réellement à labelliser le profil « Formateur » (et Paris 1 a indéniablement le poids pour cela). La première étape serait sans doute la définition d’un profil type, en partenariat avec les employeurs potentiels des futurs diplômés « Formateurs ». Il s’en suivra vraisemblablement un renforcement du parcours et son adaptation aux besoins spécifiques des établissements privés, notamment.

Chargés d’études économiques et sociales (CEES)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Une spécialité professionnelle « qui se propose de dispenser une solide formation en sciences sociales, axée sur l’analyse des données quantitatives et qualitatives ».

z Points forts : z Un créneau intéressant et peu exploité. z Les ressources que la spécialité s’engage à mobiliser pour le fonctionnement de la spécialité (équipe pédagogique et intervenants extérieurs) sont à la hauteur de l’ambition affichée. z Le flux attendu d’étudiants est satisfaisant, peut-être un peu généreux. z Le couplage équilibré des approches économiques et sociologiques, d’une part, quantitatives et qualitatives, d’autre part.

z Point faible : z L’absence d’expérience.

z Recommandations : z Cette spécialité résulte d’un effort réel de création d’une formation professionnelle au sein de la mention. Il convient de lui donner sa chance. Par le biais d’une telle spécialité professionnelle, avec des débouchés identifiables, la mention pourrait attirer plus d’étudiants. z Il conviendrait d’être très réactif afin d’ajuster cette formation au fil de l’expérience engrangée.

Commentaires et recommandations

Ce master a des atouts évidents (son idée maîtresse, la qualité de l’encadrement) qui devraient lui permettre de postuler à la meilleure évaluation.

Pour exprimer tout son potentiel cependant, ce master devrait travailler à une meilleure intégration de ses différentes composantes en particulier disciplinaires. Le master semble en effet plus bâti par juxtaposition (de corpus, d’objectifs ou d’équipes) que par intégration. L’écueil culmine avec la volonté de préserver une spécialité « recherche » « HE » à côté de la spécialité « phare » « HPE » ; les caractéristiques propres de cette spécialité « HE » (flux d’étudiants, et équipe d’accueil réduite notamment) n’étant pas telles que sa conservation s’impose d’elle- même, on peut légitimement recommander une fusion de ces spécialités. On retrouve également cette tendance « associationiste » dans la structure des spécialités « EHS » ou « CIE », ainsi que dans la constitution de « parcours » M1/M2 qui sont plus de vrais « tuyaux » que des passerelles. z La mention devrait s’efforcer de se rendre attractive sur le plan international (en augmentant, éventuellement, les enseignements en anglais). Le fait que depuis sa création la mention n’a pas pu endiguer la tendance à la baisse des effectifs étudiants devrait inciter les responsables des différentes spécialités à des opérations visant à élargir le champ d'attraction.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100018564 Domaine : Economie, gestion Mention : Economie quantitative

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention vise à former des étudiants aux outils et aux méthodes de travail dans les domaines de l’analyse économique et financière quantitative, comme dans celui de la statistique et de l’informatique.

La spécialité « Technique d’information et de décision dans l’entreprise » (TIDE) permet de former des spécialistes du conseil ou de l’expertise en stratégie d’entreprise. La spécialité « Modélisation statistique, économique et financière » (MoSEF) a pour objectif de donner aux étudiants un bon niveau académique mobilisable dès leur entrée dans la vie professionnelle en finance, gestion, statistique et informatique. Suite à la création de l’école d’économie de Paris, la mention « Economie quantitative » (EQ) ne réunit que des masters professionnels et apparaît donc comme complémentaire par rapport au master « recherche » « ETE » de PSE.

Cette mention répond de manière très satisfaisante à la plupart des critères d'évaluation : qualité des enseignements, procédures d’évaluation sérieuses, contacts étroits avec le monde professionnel, bonne insertion professionnelle (selon les données récentes)… Les enseignants-chercheurs qui interviennent dans les deux spécialités « TIDE » et « MoSEF » sont presque tous membres du Centre d’Economie de la Sorbonne (CES UMR 8174) ; équipes SAMOS-MATISSE pour les mathématiques appliquées, EUREQUA et TEAM pour les économistes et gestionnaires. Leur activité de recherche semble tout à fait adaptée aux deux spécialités. L’équipe pédagogique est solide avec un bon équilibre universitaires/professionnels et permet un bon équilibre des contenus entre enseignements fondamentaux, spécialisés et appliqués.

Toutefois, on regrettera une absence totale d’ouverture internationale, laquelle n'est pas justifiée.

Enfin, le dossier ne prend malheureusement pas soin d’expliquer l’originalité de ces formations dans le riche contexte universitaire parisien.

On regrette aussi un certain nombre d’informations manquantes dans le dossier en particulier pour la spécialité « MoSEF ».

z Points forts : z Des effectifs croissants. z De solides enseignements quantitatifs associés à beaucoup d’heures d’enseignements pratiques tutorés. z Ce master d’Economie Quantitative parait être une très bonne formation professionnelle de type Ingénieur appuyée sur d’étroits contacts avec le monde professionnel. z La mise en place de conseils de perfectionnement (avec des anciens étudiants et des professionnels).

z Points faibles : z Il n’existe pas d’ouverture internationale. z Quelle originalité dans l’offre parisienne ?

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z L’attractivité de la spécialité « MoSEF » reste à confirmer. Le master manque de lisibilité quant à la distinction entre les deux spécialités. L’identité de chaque spécialité n’apparaît pas. En dépit du fait que les équipes pédagogiques sont bien différentes et qu’il n’y a pas de tronc commun entre les deux spécialités, les objectifs pédagogiques sont les mêmes (formation aux outils et méthodes de l’analyse économique et financière quantitative, la statistique et l’informatique) et certains cours portent sur les mêmes sujets (ex : scoring, modèles de micro-simulation…). Il y a bien une différence affichée du point de vue des contenus, la spécialité « MoSEF » étant clairement plus économétrique. Mais cette distinction est-elle bien nécessaire du point de vue des objectifs ?

Avis par spécialité

Modélisation statistique, économique et financière (MoSEF)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Une tentative d’amélioration de la lisibilité et de l’attractivité par la fusion de deux spécialités créées dans le précédent contrat quadriennal (IDEEM et TQ2E). z Une très bonne formation professionnelle de type Ingénieur. Les outils économétriques, statistiques et informatiques présentés sont variés et approfondies. z Deux parcours au choix : un parcours d’économie quantitative et un parcours de finance quantitative. z Des contacts étroits avec le monde professionnel.

z Points faibles : z Une part trop importante d’enseignements dispensés par des professionnels (¾) car contradictoire avec l’ambition affichée dans le rapport de donner aux étudiants une formation d’un bon niveau académique. z L’attractivité de la spécialité « MoSEF » reste à confirmer.

z Recommandation : z Si la fusion des spécialités antérieures ne suffit pas à accroître l'attractivité de cette spécialité, peut- être serait-il préférable de considérer les deux spécialités « MoSEF » et « TIDE » de façon plus intégrées (deux parcours d’une même spécialité ?). Cela permettrait d'apporter des réponses aux deux points faibles évoqués ci-dessus. Les spécialités pourraient partager un tronc commun présentant les outils les plus théoriques et fondamentaux.

Techniques d’information et de décision dans l’entreprise (TIDE)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Une très bonne formation professionnelle de type Ingénieur. Les outils statistiques et informatiques présentés sont variés et approfondies. z L’intégration avec le milieu professionnel semble particulièrement réussie avec une ouverture à l’apprentissage. z Des originalités pédagogiques intéressantes : le renforcement des enseignements appliqués par des ateliers, un jeu d’options pour permettre aux étudiants venant d’autres universités de compléter leur formation. z Une bonne insertion professionnelle des diplômés.

z Points faibles : z Un manque de spécificité du point de vue des objectifs, par rapport à l’autre spécialité. Pourrait gagner à un enrichissement du contenu en économétrie. z Un volume horaire de cours par étudiant qui paraît très lourd (288 heures).

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z Recommandation : z La mise en place d’un tronc commun entre les deux spécialités pourrait aussi être bénéfique compte tenu de la proximité des objectifs de ces deux formations.

Commentaires et recommandations

z La formation est très bonne, elle répond de façon très satisfaisante sur la plupart des critères d’évaluation, mais elle présente un nombre restreint de points faibles qui doivent être corrigés pour rejoindre réellement la catégorie des formations d’excellence. z La proximité des objectifs entre les deux spécialités et l’attractivité plus faible de la spécialité « MoSEF » laisse penser qu’il serait préférable de considérer les deux spécialités « MoSEF » et « TIDE » de façon plus intégrée en réfléchissant à la mise en place d’un tronc commun présentant les outils les plus fondamentaux (économétrie, programmation informatique…). Le master y gagnerait peut-être en lisibilité. z Préciser l’originalité de la formation dans l’environnement parisien améliorerait aussi la lisibilité de cette mention. z Il conviendrait aussi de développer l’ouverture internationale.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100019122 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit européen

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le projet est ambitieux, à la fois de facture classique dans trois de ses spécialités et plutôt original dans la quatrième. Il répond sans surprise aux attentes mises en une mention de ce type. Rien de ce qui doit être absolument apporté ne manque.

Les objectifs professionnels sont décrits de manière assez vague. Les promoteurs du master considéré s’attachent pour l’essentiel à souligner l’intérêt de l’offre de formation. Les possibilités d’insertion sont sans surprise. Mais rien n’est dit cependant sur ce qui se passe réellement. Aucun descriptif des flux sortants n’est fourni.

Le master considéré prend place dans un environnement universitaire régional très dense, y compris dans ce champ disciplinaire. Le diplôme est toutefois porté par une équipe pédagogique dont le sérieux et la réputation devrait le mettre à l’abri des risques liés à cette saturation.

A la lecture du dossier, l’ouverture internationale est plus présumée qu’établie. Une des spécialités est conçue par et pour l’international. Les trois autres ne démontrent pas leur capacité à s’ouvrir hors de l’hexagone.

Le contenu de l’offre est classique et complet. On peut cependant regretter l’absence de cours marquant la marque de fabrique « Paris 1 » en la matière. L’ensemble paraît un peu lisse. Un soin est apporté toutefois pour coller aux évolutions du droit de l’Union Européenne.

z Points forts : z Equipe pédagogique de haute tenue, jeune et bénéficiant d’une réelle marge de progression. Manifestement, la mention est en renouvellement ; il faut y voir un signe de relance. z Capacité à intégrer à la maquette toutes les composantes essentielles du droit européen. La force de frappe impressionne. Le M1 offre un programme habile, assurant une formation non repliée sur elle- même.

z Points faibles : z Présentation qui manifestement dévalue les qualités de la mention en termes d’attractivité et d’insertion professionnelle. L’objet d’étude est moderne mais l’approche qui en est faite ne l’est pas. z Rien n’est indiqué sur le potentiel de cette formation pour attirer un revenu lui assurant un développement conforme à ses ambitions. A-t-elle des ressources externalisées et si oui à quel niveau ?

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Avis par spécialité

Droit européen (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

z Points forts : z Programme homogène ne laissant dans l’ombre aucune des dimensions essentielles de la matière. z Enseignements de haute qualité. z Volonté d’ouverture sur un recrutement à l’international.

z Points faibles : z Présentation un peu trop « littéraire », ne permettant pas d’évaluer les performances du master avec précision. z Rien de précis n’émerge sur la réussite en doctorat. z Très peu d’enseignements par des intervenants hors Paris 1. z Les indications sur l’attractivité ne sont pas quantifiées avec précision.

z Recommandations : z Moderniser la conception qu’il convient d’avoir aujourd’hui d’un master de droit européen. z Il faudrait développer une politique de réseau par les anciens du diplôme ainsi qu’un système de traçabilité de ceux qui en sortent.

Droit européen (professionnel)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

z Points forts : z Diplôme ancien et reconnu, bénéficiant manifestement d’un réel ancrage dans certains milieux professionnels. z Intervenants extérieurs nombreux et de qualité (mais le dossier est peu explicite sur leurs titres et fonctions) sur des thématiques diversifiées.

z Points faibles : z S’agissant d’un diplôme ancien et reconnu, il pourrait s’avérer très utile de prendre appui sur les anciens élèves – le dossier sur ce point est évasif. z L’intitulé est le même que pour le master 2 recherche. Pourquoi ne pas créer un master recherche et professionnel ? Manifestement des cours se chevauchent, ne peuvent-ils pas être mis en commun ? On cherche vainement sa différence. Quelle est sa valeur ajoutée au regard du master 2 recherche ? z Manque d’information sur l’insertion professionnelle. z Absence apparente de partenariats.

z Recommandation : z La maquette pourrait être modernisée pour orienter le diplôme vers des préoccupations plus contemporaines du droit européen.

3

Droit de l’agriculture et des filières agro alimentaires (professionnel) z Appréciation (A+, A, B ou C) : B z Points forts : z Originalité de la spécialité. z Nombreuses interventions par des professionnels de qualité. z Evolution vers la multifonctionnalité agricole. z Apprentissage (mais non quantifié). z Points faibles : z Dossier très mal rempli, ne fournissant aucune donnée quantifiable apte à donner une appréciation exacte de la formation. z Le lien avec le droit européen apparemment fondé sur la PAC n’est pas clairement établi. z Les enseignements indiqués n’expriment pas un programme cohérent. z Les débouchés professionnels ne sont pas ciblés avec précision. z Il n’est pas fait état d’exemple précis d’insertion professionnelle. z Pas de procédure d’évaluation. z Gouvernance pas indiquée clairement. Qui définit les orientations de la formation ? z Recommandations : z Il faudrait que les responsables de la formation soient capables d’indiquer les performances de cette dernière. Le dossier n’est pas rempli de manière très professionnelle. Compte tenu de la spécificité de ce M2, indiquer son ancrage dans les milieux professionnels auquel il s’adresse serait bienvenu. Dans une telle niche bénéficie-t-elle de financement en provenance des milieux intéressés ? z Cette spécialité présente à l’évidence un grand intérêt. Mais dans sa configuration actuelle a-t-elle sa place dans une mention « Droit européen » ?

Droit européen et international des affaires (professionnel) z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Partenariat avec Bucarest et Galatassaray - ouverture sur la Chine. z Points forts : z Formation polyvalente en droit des affaires. z Equipe enseignante de qualité. z Accords internationaux actifs. z Orientation vers la Chine très intéressante. z Points faibles : z Présentation succincte - dossier peu explicite. z Faible ouverture sur des intervenants extérieurs. z L’homogénéité du projet n’est pas démontrée. z Les cibles en termes d’insertion professionnelle sont mal précisées. z Recommandation : z La formation est fort intéressante, mais la présentation qui en est faite ne reflète pas les qualités qui lui sont connues.

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Commentaires et recommandations

z La mention est à maints égards en phase de transition du fait d’un changement de génération. Il faut prendre en considération cet élément qui explique grandement les faiblesses constatées. Au moment de la rédaction du document un certain nombre d’enseignants-chercheurs, qui manifestement seront les animateurs de la formation, n’était pas encore en poste.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne Demande n° S3100019123 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit international

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L’option pour une intégration des enseignements de droit international public et privé est excellente. En l’état actuel du droit des relations internationales et transnationales, elle est théoriquement et pratiquement nécessaire. Les objectifs sont exposés de manières claire et convaincante. Les objectifs professionnels sont clairement définis. Les débouchés sont décrits de manière assez vague, mais il ne peut sans doute en être autrement dans le domaine du droit international.

Par sa spécificité, ce master jouit d'un très bon positionnement dans l'environnement local et national et d’un excellent adossement à la recherche. L’école doctorale de droit international et européen ainsi que l’existence de centres de recherches en relation avec le master (CERPI, le CERDIN et CRUE) garantissent une poursuite efficace de la recherche scientifique au niveau du doctorat.

L’existence d’une licence « Droits international et européen », d’une maitrise « Droit international » et d’une école doctorale de droit international et européen garantit la cohérence des parcours LMD. Cette cohérence est complétée par l’offre, au sein du même établissement, des masters « recherche » et professionnel de Droit européen.

L'ouverture internationale est limitée mais significative. On note, à cet égard, un partenariat avec Columbia.

L’équipe pédagogique bénéficie d’une très grande reconnaissance scientifique.

La formation à la recherche est l’objet d'une attention soutenue. Des concours de plaidoiries, des conférences d’initiation à la recherche, des séminaires de recherche contribuent efficacement à la formation à la recherche. Les étudiants sont même associés à certaines activités des centres de recherches et notamment du CERDIN. Par ailleurs, un lien très fort existe entre le master « Droit international » et l’Institut d’études politiques de Paris qui est impliqué dans le M2 « recherche » de droit international et organisations internationales (filière Gouvernance international du développement durable) et dans le M2 « recherche » de Droit international économique (Parcours International Economic Governance).

z Points forts : z La cohérence LMD est acquise grâce à la relation entre la licence de droit international et européen, la maitrise de droit international, l’école doctorale de droit international et européen et les unités et laboratoires de recherches (CERDIN - CERPI - CRUE). z L’option choisie : l’intégration droit international public et privé, est excellente et devrait ailleurs, servir de modèle. L’articulation autour du droit international économique est porteuse et correspond à un besoin réel bien que non quantifié de l’environnement professionnel. z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants-chercheurs d’une valeur incontestable. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants.

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z L’association des professionnels aux masters professionnels est significative. z Un réel souci de formation à la recherche est également perceptible.

z Points faibles : z En ce qui concerne les masters professionnels : l’association de l’environnement et la définition des stages. z Les liens avec d’autres institutions d’enseignements et de recherche pour le master « recherche » de Droit international privé et du commerce international. z L’ouverture sur l’étranger pour le master « recherche » de droit international privé et du commerce international.

Avis par spécialité

Droit international privé et du commerce international

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z La bonne formation à la recherche. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants.

z Points faibles : z L’absence de liens avec d’autres institutions d’enseignements et de recherche nationaux. z La coopération internationale insuffisante, en fait absente. z Les conséquences trop draconiennes de l’évaluation : une appréciation négative qui convainc le directeur contraint l’enseignant non apprécié à quitter le master de son plein gré ou permet au directeur de mettre fin à sa contribution au master (p. 12 de la demande d’habilitation).

Droit international et organisations internationales

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z La bonne formation à la recherche. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants.

z Point faible : z Une évaluation trop informelle.

z Recommandation : z Définir les critères d’évaluation par les étudiants, garantir son caractère anonyme et prévoir un questionnaire concerté d’évaluation.

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Droit international économique z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z Une bonne formation à la recherche. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants. z Point faible : z Une évaluation insuffisamment objectivée. z Recommandation : z Définir les critères d'évaluation par les étudiants, garantir son caractère anonyme et prévoir un questionnaire concerté d’évaluation.

Droit du commerce international z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable et associe dans une proportion satisfaisante des professionnels. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants. z Points faibles : z Une organisation des stages trop vague. z L’absence des liens structurels avec l’environnement professionnel. z L’absence de coopération internationale. z Une évaluation insuffisamment objectivée. z Recommandations : z Définir de manière précise les stages, leurs conditions et les partenaires impliqués. z Etablir des liens structurels avec l’environnement professionnel. z Développement de la coopération internationale. z Définir les critères d’évaluation par les étudiants, garantir son caractère anonyme et prévoir un questionnaire concerté d’évaluation.

Administration internationale z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable et associe dans une proportion satisfaisante les professionnels. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée.

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z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants.

z Points faibles : z Une organisation des stages insuffisamment précise. z L’absence des liens structurels avec l’environnement professionnel. z L’absence de coopération internationale. z Une évaluation insuffisamment objectivée.

z Recommandations : z Définir de manière précise les stages, leurs conditions et les partenaires impliqués. z Etablir des liens structurels avec l’environnement professionnel. z Développement de la coopération internationale. z Définir les critères d’évaluation par les étudiants, garantir son caractère anonyme et prévoir un questionnaire concerté d’évaluation.

Opération et fiscalité internationale de l’entreprise

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z L’équipe de recherche et d’enseignement réunit des enseignants d’une valeur incontestable et associe dans une proportion satisfaisante des professionnels. z Les programmes d’enseignements répondent aux objectifs assignés au master et comprennent les enseignements nécessaires à la formation escomptée. z Le système d’examen intègre le souci d’une évaluation de l’esprit de synthèse et de l’effort de travail fourni par les étudiants.

z Points faibles : z Une organisation des stages trop vague. z L’absence des liens structurels avec l’environnement professionnel. z L’absence de coopération internationale. z Une évaluation insuffisamment objectivée.

z Recommandations : z Définir de manière précise les stages, leurs conditions et les partenaires impliqués. z Etablir des liens structurels avec l’environnement professionnel. z Développement de la coopération internationale. z Définir les critères d'évaluation par les étudiants, garantir son caractère anonyme et prévoir un questionnaire concerté d’évaluation.

Commentaires et recommandations

z Il serait utile pour améliorer l’efficacité des masters professionnels de préciser l’organisation des stages et d’indiquer les organismes et modalités de ceux-ci ainsi que d’établir des liens structurels avec des partenaires professionnellement relevants. z Il conviendrait harmoniser les modalités d’évaluation des masters en garantissant l’anonymat des évaluations et en prévoyant une grille des critères d’évaluation concertée entre les enseignants d’abord et avec les étudiants ensuite.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100019176 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Design, médias, technologies

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le master « Design, médias, technologies » propose une spécialité recherche « Design, médias, technologies » groupé autour de 2 parcours : « Design et environnements » d’une part et « Arts et médias numériques » d’autre part. La spécialité professionnelle est nommée « Multimédias interactifs ».

L’objectif est de former les étudiants à la recherche et à l'innovation par des méthodes qui concourent à la production et à la compréhension d'objets à valeur esthétique et communicationnelle.

z Points forts : z L’équipe de recherche est reconnue en France et de façon plus générale internationalement. Le nombre de professeurs et d’HDR présents dans le master est important. z L’offre du master répartie autour de deux spécialités de recherche et d'une spécialité professionnelle est réellement ouverte sur les approches du design, des arts et du multimédia et propose une formation complète sur ces différents aspects. z La qualité des partenaires : cohabilitation avec l’ENST et convention avec l’ENSCI. Ces partenariats permettent de réunir dans une formation la recherche, la création et les sciences de l’ingénieur dans les domaines de l’art, du design et du multimédia. z La cohérence du parcours licence-master, puisque la majorité des étudiants du master « Design, médias, technologies » proviennent de la licence du même nom.

z Points faibles : z On regrette qu'il n'y ait pas plus de détails des colloques et autres événements organisés par l’équipe pédagogique en direction du public des étudiants et d’une façon générale, du travail effectué par les différents laboratoires de Paris 1 à destination des étudiants que l'on sait par ailleurs, excellents. z La cohérence du parcours master-doctorat n’est pas évoquée. Qui continue alors la recherche ? Cela représente combien d’étudiants ? z Il n'y a pas de projet de recherche sur des financements ANR. z Il manque une formation d’anglais en M1 dans les parcours recherches.

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Avis par spécialité

Design, médias, technologies (recherche)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Une des particularités de cette formation est d’associer étroitement la recherche et la pratique par le développement de projets ou de réalisations. Le master sur sa phase recherche se scinde en deux parcours.

Cette formation permet à des étudiants de postuler à des activités comme consultant en création industrielle et en innovation de produits et de services, direction d’une agence de design industriel/créations de produits et de services, responsable de conception et de développement de produits et de services, participation à des programmes de recherche, activités d'enseignement et d'enseignement supérieur.

Le parcours « Design et environnements »

Il conduit à développer la compréhension et l’élaboration de démarches d’innovation dans des domaines – architecture, ingénierie, industrie – où des pratiques d'origine artistique peuvent s'associer à des pratiques industrielles et où les qualités esthétiques se lient à des usages.

Le parcours « Art et médias numériques »

C'est une formation pratique et théorique aux arts impliquant les médias contemporains et la création numérique. Cette formation associe étroitement la recherche et la création par le développement de projets. Elle s’appuie notamment sur l’enseignement de l’histoire des technologies et les croisements interdisciplinaires (esthétique, sociologie, informatique, sciences cognitives). Elle doit permettre aux étudiants de produire une réflexion théorique qui se concrétise par un travail d'écriture.

z Points forts : z Cette spécialité propose une orientation vers les problématiques du design et de ses enjeux. La démarche est bien celle de la recherche en mettant en œuvre une réflexion qui s’appuie sur les acquis antérieurs des étudiants. z Le niveau théorique est excellent. z Les démarches de co-habilitation et de convention attestent de la volonté des responsables de ce dossier d’ouvrir la formation à un contexte élargi (Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications). z La méthodologie de la recherche conjugue recherche fondamentale et recherche expérimentale qui confrontent l’étudiant à de nouveaux domaines.

z Point faible : z La réflexion théorique et la réalisation de projets impliquant des technologies innovantes supposent une solide connaissance des principes techniques et des outils utilisés. La formation doit permettre aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires, y compris dans les parcours « Recherche ».

z Recommandations : z Il serait pertinent d’accentuer la personnalisation des apports théoriques et techniques en fonction des besoins de chacun des étudiants. Ces actions de mise à niveau pourraient prendre la forme d’ateliers ou de tutorats. z Des partenariats pourraient être plus largement développés dans le parcours « Arts et médias numériques ».

3

Multimédias interactifs (professionnelle)

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Elle prend appui sur les données définies dans les spécialités recherche de la mention. Les métiers qu'elle vise sont liés aux champs de l'industrie des objets communicants (conception et architecture) et de la médiation des savoirs (direction artistique, design graphique, design et architecture de l'information, conception et réalisation d'interfaces interactives).

Les types d’emploi accessibles sont parfaitement cernés ; chef de projet multimédia, chargé de projet, chargé de production multimédia, administrateur de site ou créateur de site Web, responsable Internet ou chef de projet Internet, Game Designer, etc.

z Points forts : z Cette spécialité de master s’inscrit parfaitement dans l’offre de formation régionale, elle est reconnue depuis quelques années sous une autre forme. z La modernisation de la maquette permettra de mieux intégrer le cursus aux réalités du monde économique. z La pédagogie, en partie basée sur des projets personnels ou communs, prépare de manière satisfaisante à l’entrée dans le monde professionnel. z La stratégie de valorisation est très satisfaisante.

z Points faibles : z L’environnement technologique dont bénéficieront les étudiants gagnerait à être décrit précisément. Une plate-forme technique de haut niveau assure un véritable confort de travail et incite à progresser. z Les technologies étudiées ne font pas l’objet d’un inventaire détaillé, ce qui faciliterait la lisibilité de l’offre de formation.

z Recommandation : z Le parcours « Arts et médias numériques » doit aborder tous les moyens d’expression. L’image, le son, l’architecture, la mise en scène, le corps… sont souvent croisés dans le numérique. La formation peut donc non seulement approfondir ces domaines, mais aussi mettre l’accent sur leur hybridation et ses conséquences esthétiques. De plus, la conception de projets ne peut ignorer ces particularités.

Commentaire et recommandations

Le master depuis son ouverture en 2005 présente un nombre d’étudiants stable, en légère augmentation même. La formation est originale et l’équipe pédagogique de grande qualité.

L’ensemble du projet est à la fois équilibré et d’excellent niveau.

Quelques points méritent cependant une attention soutenue. z La plate-forme technique mise à disposition des étudiants doit être décrite, sur le matériel informatique et sur les investissements futurs alors que le nombre d’étudiants doit augmenter. z Pour les trois spécialités, il serait utile d’approfondir la réflexion sur la spécificité sonore des objets multimédias. z Si les liens avec des écoles en Île de France (ENST, ENSCI) sont probants, les relations sur le plan international doivent être développées et/ou mises en valeur. Une formation d’anglais en M1 fait défaut et préparerait les étudiants aux relations avec l’extérieur.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne Demande n°S3100019177 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Etudes du développement

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont bien définis dans ce dossier. Il s’agit d’une formation aux études en développement, cohérente dans ses différentes spécialités, avec une préférence pour le développement durable, ce qui implique une approche pluridisciplinaire logique et justifiée.

Le master doit conduire à la formation de spécialistes du développement et du développement durable. Toutefois, les différents métiers gagneraient à être précisés, ainsi que le lien avec le développement durable.

Le master est intégré à un ensemble local sur le site de Nogent et entouré de différents laboratoires et instituts, qui assurent un environnement de qualité. De ce fait, on pourrait s’attendre à une implication plus forte des composantes de la recherche locale ou parisienne dans le master. Le fait de recourir largement à des intervenants académiques non parisiens est un facteur d’ouverture, mais peut apparaître aussi révélateur d’une faiblesse de l’adossement « recherche » locale.

Les aspects professionnalisants sont de bonne qualité alors qu’en revanche aucun élément n’est fourni concernant la formation à et par la recherche. Les parcours sont bien équilibrés, avec des troncs communs généralistes, et des spécialités qui se répondent et se complètent. Il s’agit ici d’un point fort du master, qui offre à la fois une logique d’ensemble et des passerelles et entrées possibles à différents moments, ainsi que des réorientations éventuelles et qui explique sans doute sa bonne attractivité.

Les informations concernant les procédures d’évaluation par les étudiants et le devenir de ces étudiants sont trop incomplètes pour permettre une appréciation fondée sur ces points. L’ouverture internationale est présente mais de façon assez inégale selon les spécialités.

z Points forts : z La cohérence et l’attractivité de la thématique. z L’équilibre des spécialités. z Un tronc commun cohérent et permettant des entrées à différents niveaux. z Un environnement professionnel et partenarial diversifié.

z Points faibles : z L’adossement à la recherche : le faible lien avec les laboratoires du site. z La faiblesse de la spécialité « Développement local ». z L’hétérogénéité du niveau des contenus selon les spécialités. z Des informations incomplètes concernant les évaluations, et surtout le devenir des étudiants.

2

Avis par spécialité

Développement social : travail, formation, santé

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z La thématique de la spécialité qui permet un recrutement diversifié avec un caractère relativement important de la procédure de validation des acquis. z De bon taux de réussite. z Une bonne articulation M1/M2. z La mise en place de l’évaluation par les étudiants.

z Points faibles : z Le caractère un peu flou des cours proposés dans la maquette : il en ressort un certain manque de spécialisation, qui nuit à la clarté de l’ensemble. z Une perte d’attractivité en M2.

z Recommandation : z Un effort vers une meilleure spécification des intitulés et des contenus de cours améliorerait la lisibilité des compétences visées.

Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z La mise en place de stage collectif de terrain. z Les relations établies avec les organismes professionnels.

z Point faible : z Les enseignements destinés à la partie à proprement parler « Développement local » sont : d’une part, en nombre très réduit, par rapport à l’ensemble du total des cours. Le volume horaire n’est pas suffisant pour donner une véritable connaissance des dimensions du développement local. D’autre part, essentiellement de nature opérationnelle (SIG, pratiques de l’enquête, gestion de projet, outils d’aménagement).

z Recommandation : z Il serait nécessaire de « doper » la liste des enseignements en développement local, ou alors de changer l’intitulé de la maquette en mettant plutôt l’accent sur les dimensions d’intervention de terrain. Les étudiants n’acquièrent pas de réelles connaissances du développement local. Ils font plutôt l’acquisition de techniques de terrain, ce qui est très différent, et peut s’appliquer à de nombreux domaines économiques et sociaux.

3

Crises : interventions d’urgence et actions de développement

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Une thématique extrêmement intéressante et originale. z Le fort potentiel d’attraction. z La forte cohérence des cours aux objectifs.

z Point faible : z Un recrutement essentiellement limité à la France.

z Recommandation : z Compte tenu de la qualité et de l’originalité du positionnement thématique, on pourrait recommander un effort vers l’internationalisation.

Sociétés en développement : recompositions politiques, mobilités et territoires

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité « recherche ».

z Points forts : z Une reconfiguration récente de la maquette vers des dimensions intégrant davantage les problématiques de gouvernance. z L’originalité et l’intérêt des trois parcours : politique, villes et rural (ces trois parcours sont, en plus ; complémentaires). z L’adossement à l’IEDES.

z Points faibles : z Une articulation M1/M2/D difficile. Il existe peu de poursuite en doctorat. z Des relations trop faibles avec les autres organismes de recherche présents sur le site. z L’insuffisance d’enseignants spécialistes des matières enseignées.

z Recommandation : z Il serait nécessaire d'accentuer et affirmer les relations avec les autres équipes présentes sur le site afin de renforcer le potentiel pédagogique et d'encadrement en recherche.

Commentaires et recommandations

Globalement, les objectifs scientifiques et professionnels de cette formation sont pertinents et bien définis. Deux points essentiels méritent cependant des clarifications par rapport aux intitulés : z Il serait nécessaire de préciser le lien à la question du développement durable et de mieux spécifier la thématique de la spécialité « Développement local ». z La multiplicité des partenariats extérieurs dont on ne saisit pas toujours les implications concrètes, associée à la faiblesse des articulations aux organismes locaux, ne donne pas une assise suffisamment solide à cette formation. Il conviendrait plutôt d’établir un lien fort et privilégié avec un organisme extérieur, qui puisse servir de référent et de vitrine.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100019178 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Arts plastiques

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global :

Le master a pour ambition d’ouvrir les étudiants à des approches pédagogiques et scientifiques de haut niveau. Il s’agit d’une formation qui s’est constituée en pôle d’excellence dans le domaine des Arts plastiques en défendant la place prépondérante de la pratique aux côtés de la théorie comme spécificité de cette discipline. En parfaite cohérence avec un environnement scientifique et culturel particulièrement stimulant sur le plan local et national, le master de l’UFR des arts plastiques et sciences de l’art bénéficie d’une longue expérience de la formation à la recherche et de la préparation des concours.

Si la spécialité « Arts Plastiques » se retrouve dans certaines universités comme Paris VIII , Aix-Marseille, Rennes ou Strasbourg et le réseau des écoles supérieures d'art, l’enseignement délivré au sein de Paris 1 Panthéon- Sorbonne demeure exemplaire dans la géographie des formations artistiques délivrées en France et à l’étranger. Ce positionnement a su manifestement s’affirmer et se consolider durant le dernier plan quadriennal.

Cette formation de master mention « Arts plastiques » s’articule en deux parties avec d’un côté un versant recherche et de l’autre côté un versant professionnel. Le master « Arts plastiques recherche » correspond à une demande de renouvellement comprenant un aménagement des spécialités réduites à deux spécialités au lieu des trois anciennes spécialités intitulées respectivement « Design-Environnement », « Arts et Médias numériques » et « Multimédias ». Les deux nouvelles spécialités nommées « Arts de l’image et du vivant » et « Espaces, lieux, expositions, réseaux » donnent une nouvelle et véritable cohérence au master en visant clairement son adossement à la recherche sans en écarter les débouchés professionnels. La troisième spécialité anticipe la masterisation des concours de l’enseignement avec la création d’un master professionnel dévolu à l’enseignement des arts plastiques.

En prenant en compte le rôle de la création dans le monde du travail, les objectifs professionnels de la formation proposée sont clairement identifiés. Parallèlement aux métiers de l’enseignement et de la recherche, les débouchés de la filière professionnelle ciblent des domaines porteurs dans les circuits artistiques et culturels, les réseaux de la communication, les organisations entrepreneuriales.

z Points forts : z Avec la présence forte d’enseignants chercheurs doublés de praticiens faisant autorité dans les spécialités du master recherche, l’équipe constitue une sérieuse garantie pédagogique et scientifique à la mention. z Cohérence du dispositif LMD. z Mutualisation tout au long de la formation. z Prise en compte des mutations récentes du monde de l’art. z Chacune des spécialités recherche est parfaitement identifiée. z Volonté très affirmée de liens avec le monde professionnel, à travers la multiplication de partenariats de toute nature et des séminaires avec des invités extérieurs. z Ancrage local et régional important. z Adossement excellent à une équipe d’accueil active qui peut garantir une activité de recherche commune. z Ambition internationale réelle. 2

z Liens forts entre l’enseignement et la recherche, bien que le dossier ne détaille pas amplement ce point. z Flux important d’étudiants, issus de Paris 1 mais aussi d’autres lieux nationaux et surtout internationaux.

z Point faible : z Un enseignement des langues vivantes trop réduit qu'il conviendrait d'augmenter.

Avis par spécialité

Arts de l’image et du vivant

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité traite des différentes occurrences de la notion d’image en tant qu’elles s’inscrivent dans le champ de la création artistique. En accordant une attention substantielle aux technologies numériques, elle en appelle à considérer la place du corps et plus généralement du vivant dans les pratiques artistiques contemporaines.

Clairement répartis de manière équilibrée sur les deux années de master, les différents cours de la spécialité offrent une très bonne lisibilité avec des contenus attractifs. L’articulation active entre les différentes connaissances théoriques des sciences de l’art et les pratiques artistiques exercées par l’étudiant est capitale.

La spécialité est placée sous la responsabilité d’un enseignant-chercheur plasticien qui fait autorité. L’adossement à la recherche est conséquent en ouvrant directement sur le Centre d’études et de recherches en arts plastiques (EA 2479) et les nombreux partenaires scientifiques engagés à ses côtés.

z Points forts : z Les cursus sont organisés de façon équilibrée en associant théorie et pratique. z L’adossement à la recherche est pleinement satisfaisant. z Les débouchés sont diversifiés avec possibilité de stages : des métiers de la recherche aux secteurs artistiques et culturels.

z Point faible : z Absence de précision sur les différentes options proposées aux étudiants.

z Recommandation : z On regrettera l’absence de précision quant aux CV des enseignants chercheurs.

Espaces, lieux, expositions, réseaux

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité s’applique aux différents champs des pratiques plastiques contemporaines. Elle engage des problématiques reconnues comme celles de l’inscription de la création dans de nouveaux espaces artistiques et celles de la production technologique et de la médiation des appareils.

Elle se fixe comme objectif la maîtrise d’une pratique artistique susceptible d’être exposée à un niveau professionnel et l’acquisition de compétences théoriques manifestes dans un cadre scientifique.

En prenant en compte le rôle de la création dans le monde du travail, les objectifs professionnels de la formation proposée sont clairement identifiés. Parallèlement aux métiers de la recherche, les débouchés de la filière professionnelle ciblent des domaines porteurs dans les circuits artistiques et les réseaux de médiations culturelles. Pour la poursuite des études, des passerelles peuvent également conduire les étudiants à s’orienter vers d’autres formations porteuses comme celles qui sont offertes au sein de l’UFR 04 de Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec les masters « Sciences et techniques de l’exposition », « Projets culturels dans l’espace public » et « Spécialité Multimédia interactif ».

3

z Points forts : z L’originalité de la spécialité. z L’adossement à la recherche est très satisfaisant. z Les perspectives professionnelles sont ciblées.

z Point faible : z Absence de précisions quant aux différentes options proposées aux étudiants à l’intérieur de chaque semestre.

z Recommandation : z On regrettera aussi l’absence de précision quant aux CV des enseignants-chercheurs.

Enseignement des Arts Plastiques

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La création de cette spécialité professionnelle répond à la perspective d’intégration des préparations des concours d’enseignement au sein des masters.

L’originalité de la formation est de lier l’objectif principal de la réussite aux concours à une activité de recherche en engageant d’une part une réflexion sur la didactique des arts plastiques et d’autre part, une expérimentation pratique dont aucun pédagogue en arts plastiques ne saurait se départir.

Son intégration dans un dispositif spécialisé d’études universitaires lui assure le meilleur positionnement dans l’environnement actuel.

z Points forts : z Avec la présence d’enseignants-chercheurs et de coordinateurs de formation, l’équipe pédagogique est assurément compétente. z Les résultats obtenus par les candidats attestent de la cohérence de la formation.

z Point faible : z Une structuration en cours.

z Recommandation : z La formation professionnelle « Enseignement des arts plastiques » est encore en chantier. Le dossier permet de juger des ambitions de cette formation, mais ni son contenu, ni les relations avec les autres spécialités ne sont pleinement détaillés. Il faut cependant faire confiance à l’imposante équipe enseignante en charge de cette formation et nul doute que la qualité sera au rendez-vous le moment venu.

4

Commentaire et recommandations

z Favorisée par sa situation dans le cadre historique de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et sa liaison avec une unité de recherche reconnue, la mention constitue une spécificité attractive de référence. Associé au dynamisme du Centre d’études et de recherche en arts plastiques (EA 2479), l’adossement à la recherche passe par les différentes lignes développées dans le nouveau plan. Au nombre de trois, elles ouvrent des perspectives transdisciplinaires particulièrement intéressantes du côté des sciences, de l’économie et des médias : « Art et monde contemporain (création et prospective) », « Arts et flux à l’ère des réseaux », « Fictions et interactions ». Avec la présence forte d’enseignants chercheurs doublés de praticiens faisant autorité dans les spécialités du master, l’équipe constitue une sérieuse garantie pédagogique et scientifique à la mention. z Parallèlement au master professionnel, la cohérence des deux spécialités du master recherche est excellente en défendant la place prépondérante de la pratique aux côtés de la recherche théorique comme spécificité de cette discipline. C’est aussi l’un des aspects originaux que soutient la mention de ne pas séparer le champ disciplinaire des arts plastiques en termes de spécialisations techniques ou technologiques, mais de considérer que toutes les pratiques artistiques font aujourd’hui appel à tous les nouveaux médias. z Précisément liée à des préoccupations épistémologiques contemporaines, la formation s’inscrit dans une perspective qui ne s’écarte pas du monde du travail. De nombreuses collaborations avec différents partenaires des milieux pédagogiques, culturels, scientifiques, médicaux, géographiques soutiennent les débouchés professionnalisants de la mention. z Les perspectives ouvertes en matière de poursuite d’études et de formation concernent les deux filières recherche et professionnelle. Des passerelles peuvent facilement conduire les étudiants à s’orienter vers des formations d’art, de projets culturels, de design graphique, de médias numériques, de communication et environnement grâce à des équivalences avec d’autres établissements professionnels ou à l’occasion de stages. z L’architecture de la formation professionnelle est en cours de structuration. On peut cependant faire confiance à l’expérience de l’équipe en place, dans le domaine de la préparation aux concours pour envisager un master de grande qualité. On connait les très bons résultats de la mention pour les concours. z Il serait important de compléter le dossier avec des informations sur les flux et le devenir des étudiants.

5

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100019183 Domaine : Economie, gestion Mention : Etudes du développement

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L’objectif est d’offrir aux étudiants une formation en études du développement, dans les domaines de l’économie et de la gestion, mais aussi des sciences sociales, avec un focus sur deux dimensions particulières, qui sont le développement de capacités d’expertise dans le domaine des politiques publiques et les pratiques agricoles.

Il s'agit ici de deux spécialités adossées au domaine « Economie-gestion » sachant que cette mention « Etudes en développement » est aussi proposée par ailleurs avec quatre autres spécialités adossées au domaine « Sciences humaines et sociales ». Les objectifs pédagogiques et professionnels sont atteints, avec une bonne offre de formation et des étudiants capables de trouver des débouchés professionnels satisfaisants dans leur champ de formation grâce à l’appui déterminant sur des structures professionnelles.

Le master est intégré à un ensemble local sur le site de Nogent, entouré de différents laboratoires et instituts, qui assurent un environnement de qualité. Les spécialités sont adossées à l’IEDES au sein de l'UMR « Développement et Société », et ouverte sur des partenariats extérieures. Les parcours sont cohérents et les contenus généralement bons même si leur ciblage reste un peu flou pour la spécialité « Développement agricole ». L’orientation professionnelle est nette avec un très faible poids de la formation à la recherche. Les flux constatés, les approches de l'évaluation et les niveaux d'insertion sont bons.

z Points forts : z La très forte pertinence des sujets traités. z La formation est menée par des équipes pédagogiques de qualité, ouverte à des partenaires extérieurs. z L’insertion dans une organisation et des réseaux nationaux reconnus. z Le souci de l'évaluation par les étudiants et des perspectives de carrières et de débouchés avec notamment un projet ANR sur la question des débouchés dans les domaines de la coopération et des relations internationales.

z Points faibles : z Une nouvelle spécialité d’expertise économique qui « colle » ensemble plus qu'elle n'intègre les deux spécialités antérieures. z Un ciblage un peu floue de la spécialité « Développement agricole ». z Plus marginalement : le caractère un peu fouillis du dossier.

2

Avis par spécialité

Expertise économique des politiques et projets de développement

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z L’intérêt de la thématique (Analyse - Evaluation des projets de développement et des politiques publiques) organisée en deux parcours : « Projets » et « Politiques publiques ». z Les débouchés dans les ONG. z La diversité du choix des cours et des conférences pour les étudiants. z Les liaisons avec des organismes de développement tels que l’ONUDI.

z Point faible : z Une certaine hétérogénéité entre les deux parcours, qui provient du « collage » des deux spécialités antérieures.

z Recommandation : z Une meilleure justification et une analyse prévisionnelle des attendus de cette nouvelle spécialité accolant deux spécialités antérieures serait nécessaire.

Développement agricole et politiques économiques

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Une thématique générale intéressante. z La qualité des partenariats : avec AgroParisTech et avec divers organismes dont le CIRAD. z La bonne ouverture sur des cours et des intervenants extérieurs.

z Point faible : z Une dispersion des thématiques, qui fait que l’on a des difficultés à cibler exactement l’objectif de la spécialité.

z Recommandation : z Il est suggéré un recentrage plus fort sur les dimensions agricoles, à destination des pays du Sud, avec un renforcement des cours et des interventions sur ce sujet, qui est au cœur de la spécialité.

3

Commentaires et recommandations

Globalement, les objectifs scientifiques et professionnels de cette formation sont pertinents et bien définis. Elle répond de manière satisfaisante aux critères de l’évaluation avec toutefois quelques faiblesses structurelles dans les contenus qui peuvent être source d'amélioration. z L’hétérogénéité maintenue des deux parcours de la spécialité d’expertise économique interroge finalement sur sa capacité à répondre aux objectifs de la structuration en une seule spécialité. Une réflexion devrait être lancée permettant de trouver les modalités d'une meilleure intégration. z Le caractère encore assez généraliste des enseignements de la spécialité « Développement agricole » pour laquelle un recentrage plus fort sur la thématique centrale, c’est-à-dire les questions agricoles, est suggéré.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020187 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit de l’innovation, de la communication et de la culture

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs pédagogiques sont clairement exposés : le master a pour objectif essentiel de former des juristes très spécialisés, capables d’analyser et de résoudre l’ensemble des problèmes susceptibles de se poser dans les domaines de l’innovation, de la communication et de la culture. L’approche est complètement pluridisciplinaire (droit, économie, gestion, marketing). L’anglais occupe une place très importante dans la réalisation des objectifs pédagogiques. Les objectifs scientifiques sont en adéquation avec le champ de recherche du laboratoire d’adossement. Les objectifs professionnels et les débouchés sont précisés : la formation a vocation à former un personnel d’encadrement dans des secteurs juridiques de pointe. Outre l’apport de connaissances juridiques et techniques et leur mise en pratique, les étudiants reçoivent des enseignements en anglais juridique et en informatique appliquée pour être immédiatement opérationnels dans l’environnement professionnel. L’approche Métier est bien mise en évidence. Les débouchés sont spécifiques : juriste d’entreprise dans les milieux de l’internet, de l’informatique, de l’audiovisuel et des télécommunications ; juriste dans des établissements à caractère culturel, des associations ou sociétés de gestion de droits ; avocat dans des cabinets spécialisés… Le taux d’insertion professionnelle est très bon (plus de 45 % en emploi, près de 41 % en poursuite d’études, taux dû aux spécialités « recherche » du master, 13 % seulement en recherche d’emploi). Il faut noter que le master semble accorder une attention particulière au suivi des diplômés de la formation.

Le positionnement dans l’environnement est excellent. Cette formation est co-habilitée entre les universités Paris 11 et Paris 1, Paris 11 assurant la responsabilité pédagogique des quatre premières spécialités. Paris 1 assure la responsabilité pédagogique des deux dernières, mais aussi la gestion administrative du diplôme. Le master a été pensé pour conserver une offre cohérente et unique en Ile de France, car, bien souvent, certains établissements proposent un master axé sur une compétence et non sur un ensemble comme celui-ci ; les deux universités ont mis en commun leurs six formations de M2 dans le domaine du droit des biens et services immatériels. Il n’y a donc guère de concurrence et la mise en commun de ces formations constitue une vraie cohérence.

L’adossement à la recherche est parfaitement adéquat. Le dispositif est en effet adossé à un centre de recherche spécialisé, le CERDI, très renommé dans ce domaine et pour ses collaborations interdisciplinaires. La formation bénéficie également de l’expertise et de l’appui de l’Institut National de la Propriété Industrielle, de l’Institut National de l’Audiovisuel, et de l’Ecole du Louvre.

L'effort a également porté sur la mise en cohérence de l’ensemble de la formation de master. Les M2 sont précédés d’une « pré-spécialisation » en M1. Une formation juridique traditionnelle est maintenue, mais le M1 fait découvrir aux étudiants l’intérêt des thématiques. Les étudiants peuvent ainsi intégrer sans problèmes et en toute connaissance de cause, l’une des spécialités du M2. La formation présente une réelle originalité : un semestre complémentaire appelé « M2+ » permet une réorientation en ajoutant à une des spécialités professionnelles, la spécialité « recherche », et inversement. Cette offre renforce le dispositif de formation et permet notamment de diriger les meilleurs étudiants vers les études doctorales après validation de leur aptitude à la recherche.

L’ouverture internationale est très satisfaisante : la formation entretient des liens privilégiés avec des institutions étrangères (Columbia Law School, UQAM, Max Planck Institut), qui prennent la forme d’interventions réciproques d’enseignants auprès des étudiants, de coopération pédagogique et d’une incitation à la mobilité des étudiants. 2

L’équipe pédagogique est d’excellente qualité, avec l’intervention de professionnels hautement qualifiés du secteur, notamment, mais pas seulement, pour les spécialités professionnelles.

La part tronc commun/options est bien organisée en M1, laissant ainsi à l’étudiant la possibilité de choisir son parcours. Les spécialités de M2 conservent des enseignements obligatoires et des enseignements optionnels. Les contenus des enseignements correspondent aux objectifs professionnels et aux objectifs scientifiques de la formation proposée. La maquette a su dépasser les clivages traditionnels et donc offrir des enseignements indispensables à une bonne connaissance de la thématique (droit administratif des biens, droit de la concurrence, droit des contrats spéciaux…). Les matières sont évidemment plus spécialisées et plus techniques dans les spécialités de M2 pour répondre plus précisément à l’objectif de la formation.

Les aspects professionnalisants sont très bien mis en évidence, notamment pour les spécialités professionnelles (plus de 50 % de la formation est dispensée par des professionnels) ; mais la caractéristique du domaine de la formation fait que les professionnels interviennent également dans les spécialités « recherche ». Le stage est obligatoire pour les spécialités professionnelles et un mémoire de recherche est obligatoire pour les spécialités « recherche ». Il est à noter que le travail au sein du CERDI permet aux masters professionnels d’être largement initiés à la recherche ; le dispositif « M2+ » est également un atout essentiel.

Les mécanismes d’évaluation se perfectionnent : l’évaluation des enseignements passait, jusqu’en 2008, par un rapport remis par les étudiants du master au responsable de la formation et par des discussions informelles avec les étudiants. Désormais, un questionnaire est remis à chaque étudiant et fait l’objet d’une exploitation pour améliorer la formation.

Les flux d’étudiants sont convaincants et révèlent l’attractivité de la formation. Le master accueille également des étudiants en formation continue et en apprentissage.

Le devenir des diplômés fait l’objet d’une attention particulière de la part des responsables du M2. Le taux d’insertion est, comme il a été dit plus haut, important et ne semble pas appeler de remarques particulières, sauf sur un point : les chiffres fournis indiquent que plus de 40 % des diplômés du M2 sont en poursuite d’études, alors que la mention ne comprend qu’une seule spécialité « recherche ». Ces éléments sont un peu surprenants.

z Points forts : z Une équipe pédagogique excellente et une maquette très cohérente. z Le semestre complémentaire « M2+ ». z L’obligation de passer le C2i « Métiers du droit » à la fin du M1. z Un enseignement d’anglais conçu spécifiquement en adéquation avec la formation. z Une formation originale, avec des débouchés ciblés.

z Point faible : z Un taux de poursuite d’étude qui paraît très élevé compte tenu de la structure de la formation.

Avis par spécialité

Droit de l'innovation technique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La spécialité est axée sur le droit des technologies et de la valorisation des actifs immatériels de l’entreprise. La formation proposée est originale, car elle associe à des enseignements juridiques spécialisés, dont beaucoup sont dispensés par des professionnels, une formation importante dans le domaine technologique.

z Points forts : z L’originalité de la formation avec un accent mis sur la propriété industrielle. z Des débouchés en termes d’emplois précisément identifiés donc un nombre de diplômés en recherche d’emploi très faible ; des séances de recherche d’emploi sont proposées aux étudiants. z Une équipe pédagogique de très grande valeur dans le domaine concerné. z Une maquette remarquablement conçue, faisant ressortir la cohérence de la démarche pédagogique, et la part du travail personnel. L’anglais est fortement valorisé.

3

z Point faible : z Un stage de deux mois minimum seulement.

Droit des créations numériques

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La formation se concentre sur le droit des produits et services « grand public », en privilégiant l’analyse du droit (et de l’économie) tant des contenus que des supports ou vecteurs de communication.

z Points forts : z L’équipe pédagogique est remarquable, associant universitaires de renom et professionnels spécialistes. z Une maquette remarquablement conçue, faisant ressortir la cohérence de la démarche pédagogique, et la part du travail personnel. Une langue vivante totalement intégrée à la spécialité avec des cours spécifiques. z La valorisation de l’aspect professionnel (mises en situation) sans se couper de la recherche académique. z Des effectifs stables, avec un taux de diplômés en recherche d’emploi particulièrement faible.

z Points faibles : z Un stage de deux mois minimum seulement. z La maquette n’est peut-être pas totalement lisible sur les cours optionnels.

Droit du patrimoine culturel

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité vise à conférer aux étudiants une connaissance théorique et pratique du droit du patrimoine culturel directement utilisable dans la pratique professionnelle au sein des administrations ou collectivités territoriales, et leur permettant également d’accéder aux métiers liés au marché de l’art.

z Points forts : z Une équipe pédagogique de grande qualité. z Des partenaires reconnus dans le domaine culturel (Ecole du Louvre, Ecole des Chartes, Musée du Quai Branly, Direction des Musées de France…) permettant des séminaires en situation. z Un séminaire de trois mois minimum.

z Points faibles : z Des effectifs en baisse, même si le nombre est encore satisfaisant. z Une maquette présentée de manière peu lisible. z Une ouverture internationale est peut-être à renforcer.

Droit des nouvelles propriétés

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité a pour but d’initier les étudiants à la recherche en propriété intellectuelle, pure ou appliquée aux nouvelles techniques.

z Points forts : z Une formation « recherche » dans un domaine très spécifique, ce qui explique que les porteurs de projet limitent les prévisions de flux à quinze étudiants. z Une équipe pédagogique de très grande qualité. z La maquette est cohérente.

4

z Points faibles : z L’absence de partenariat international formalisé. z Une maquette pas toujours lisible dans sa présentation ; il est difficile, par exemple, de déterminer le poids du mémoire dans l’évaluation finale ou en termes de crédits.

Droit du commerce électronique et de l’économie numérique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La formation dispense des enseignements qui relèvent de toutes les disciplines juridiques dans leurs applications au commerce et aux activités économiques qui se développent via l’internet. Cette formation a ouvert en 2008, il n’existe donc pas de recul nécessaire pour apprécier les flux d’étudiants et leur taux d’insertion professionnelle.

z Points forts : z Une formation originale, cohérente dans l'offre de formation d’Ile-de-France avec une équipe pédagogique renommée. z Des débouchés très importants. z Une bonne organisation des stages.

z Points faibles : z Les professionnels semblent n’intervenir que pour un tiers des enseignements. z L’absence d’enseignement de langue étrangère, en particulier l’anglais, alors que cette lacune n’apparaît pas, bien au contraire, dans les maquettes de Paris 11.

z Recommandations : z Renforcer les interventions des professionnels. z Prévoir un cours ou des séminaires de langue étrangère.

Droit, économie et gestion de l’audiovisuel

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

La formation se propose de répondre aux besoins exprimés par les entreprises eu égard aux transformations industrielles, à la diversité de normes et au tournant technologique dans le domaine de la télévision essentiellement.

z Points forts : z Une équipe pédagogique renommée. z Une maquette très cohérente, avec notamment un stage de trois mois minimum. z Un excellent taux d’insertion professionnelle. z Des modalités spécifiques pour la formation continue. z Des enseignements, conférences et séminaires en langue étrangère.

Commentaires et recommandations

z Une formation excellente, avec une co-habilitation Paris 1 - Paris 11 correspondant à une nouvelle collaboration entre les deux universités. z Peut-être serait-il intéressant d’augmenter la durée minimum des stages.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020194 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Etudes européennes et affaires internationales

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention est proposée simultanément par Paris 1 et l’université de Cergy-Pontoise. Son domaine de référence n’est pas clairement défini et l’on ne sait s’il faut se référer au domaine «Art, Lettres, et Langues» ou «Sciences Humaines et Sociales». La mention compte sept spécialités dont cinq professionnelles et deux recherches, qui couvrent des domaines extrêmement variés et le plus souvent hors du champ de compétence direct des responsables, qui sont au nombre de trois (deux professeurs historiens de la section 22 et un professeur de la section 12, langues et littératures germaniques).

Le nombre et la nature des spécialités envisagées suggèrent un réel manque de visibilité et surtout une incapacité à proposer une architecture cohérente de la mention. Comment en effet, construire un M1, dont l’objectif serait à la fois d’orienter vers le commerce international ou vers la traduction d’affaires ou encore vers la recherche dans le domaine de l’Histoire et de l’identité européenne. Les intitulés sont, par ailleurs, fort peu explicites, quant au contenu réel des formations et quant aux métiers envisagés. On est davantage dans le champ de l’omniscience que dans la pluridisciplinarité. Ceci est d’autant plus délicat que les compétences des responsables pédagogiques sont par contre, très concentrées sur des disciplines précises de même, que l’appui recherche qui est évoqué pour le master.

On peut regretter que les flux soient également très variés et globalement faibles, même s’ils ont connu une croissance très forte dans la plupart des cas sur les deux dernières années. Il est d’ailleurs très révélateur que dans la plupart des cas, les flux du M1, pour chaque spécialité, soient supérieurs aux M2. Si l’on conçoit que la présélection est faite dès le M1, faut-il croire que ce résultat est dû à une sélection qui laisse de nombreux étudiants en déshérence ou faut-il croire qu’il s’agit d’abandons ? Dans les deux cas, le constat qui en découle est relativement inquiétant.

Les objectifs et les débouchés professionnels présentés ne sont pas très convaincants. A titre d’exemple, la spécialité «consultant international» est supposée, entre autres, conduire aux concours de recrutement du CAPES et de l’agrégation. Ce qui est, ici encore, inquiétant.

L’organisation pratique du master est très complexe puisqu’elle dépend de trois UFR, réparties sur deux universités avec une responsabilité assurée par trois professeurs assistés par trois secrétariats.

La maquette pédagogique du M1 n’est communiquée que par rapport au Semestre S1 avec quelques enseignements très généralistes (Histoire, Géographie, Sciences politiques, Sciences juridiques ou Sciences économiques pour l’UE 1 et Histoire pour l’UE 2). L’étudiant doit choisir quatre enseignements parmi ces deux UE auxquels doivent s’ajouter deux cours de langues. On peut difficilement envisager une orientation sérieuse vers les spécialités sur la base de cette maquette pédagogique. Les enseignements du S2 sont afférents aux spécialités et présentés au sein des dossiers respectifs. On constate d’ailleurs que la sélection des étudiants, pour les spécialités se fait à l’issue du S1 et donc au milieu du M1, ce qui n’est pas vraiment conforme à l’esprit du LMD.

2

z Points forts : z Projet original. z Equipe pédagogique très étoffée, mais on ne connaît pas les responsabilités réelles de chacun dans le cursus.

z Points faibles : z Complexité de l’organisation de la mention qui repose sur un grand nombre de spécialités déconnectées les unes des autres. z Maquette pédagogique du M1 trop générale, qui ne prépare pas à une orientation professionnelle sérieuse. z Trop de spécialités, sans rapport avec les compétences des responsables pédagogiques et le plus souvent avec les membres de l’équipe. z Objectifs et débouchés professionnels confus et mal maîtrisés. z Ouverture internationale quasiment inexistante, à part la possibilité d’échanges académiques.

Avis par spécialité

Projet européen

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

On peut regretter que le dossier présente deux maquettes pédagogiques distinctes pour la formation normale et la formation en alternance. Dans ce dernier cas, la maquette présentée apparaît plus sérieuse et plus adaptée aux objectifs, ce qui n’est pas le cas de la formation étudiante. Il est précisé que la formation en alternance a débuté avec un effectif de 5 étudiants en 2008, mais aucune information n’est communiquée sur la nature des contrats passés. Il serait à cet égard intéressant de pouvoir identifier la nature exacte de ces contrats pour une filière qui vise à former des chefs de projets européens.

z Point fort : z Finalité de la formation claire et précise, mais les relations avec le monde de l’entreprise ne sont pas claires.

z Points faibles : z Maquette pédagogique qui reste à la fois trop générale et peu en rapport avec les compétences du responsable pédagogique et de son équipe. z Pas d’information sur l’insertion professionnelle. z On ne discerne pas clairement les compétences des intervenants par rapport à leur rôle, dans la formation.

z Recommandation : z Prévoir un programme pédagogique cohérent et structuré en correspondance avec les objectifs de la formation.

Consultant international

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

z Points faibles : z Objectifs professionnels flous et peu convaincants. z Maquette pédagogique très générale, sans objectifs de professionnalisation. z Intitulé de la spécialité dépourvu de sens. Peut-on imaginer un étudiant sorti de cette formation faire valoir sa qualité de consultant international de manière crédible ? z Flux de la spécialité faibles et non reportés en 2008-2009.

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z Recommandation : z Repositionner la spécialité en s’appuyant sur des collaborations pédagogiques crédibles.

Commerce international

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

L’intitulé de cette spécialité est plus généralement incluse dans les formations du domaine «Droit Economie Gestion» où se situent les équipes pédagogiques les plus à même d’assurer la professionnalisation nécessaire.

z Point fort : z Appui sur les compétences linguistiques.

z Points faibles : z Maquette pédagogique trop générale. z Manque d’appui sur une équipe pédagogique solide et compétente dans les disciplines enseignées. z Pas de description de l’insertion professionnelle des années précédentes.

z Recommandation : z Recentrer la formation sur une logique Affaires internationales qui bénéficierait mieux de l’adossement linguistique existant.

Traduction d’affaires

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

z Point fort : z Projet original, orienté vers la traduction juridique.

z Points faibles : z Flux très faibles. z Positionnement vers la traduction quadrilingue trop spécifique. z Maquette pédagogique sommaire.

z Recommandation : z Il serait nécessaire de renforcer le projet pédagogique vers une double culture juridique et linguistique, compte tenu de la spécificité des objectifs professionnels de la formation.

Commerce et management franco-allemands

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité fait référence à des champs disciplinaires qui sont étrangers aux responsables pédagogiques et aux membres de l’équipe, à savoir «le secteur commercial de la vente et celui de la gestion et de l’administration des entreprises». Elle est de plus, redondante avec la spécialité «Commerce International».

z Point fort : z Maquette pédagogique sérieuse, mais qui reste peu professionnalisante.

z Points faibles : z Peu de compétences professionnelles et académiques au sein de l’équipe pédagogique. z Flux constatés faibles. z Peu d’interaction avec le monde professionnel et les entreprises. z Pas d’analyse de l’insertion professionnelle. 4

z Recommandation : z Identifier des coopérations avec des structures qui bénéficient de véritables liens avec les entreprises et qui pratiquent les enseignements d’économie et de management.

Histoire et identité européennes

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

z Point fort : z Effectifs importants pour une spécialité recherche.

z Points faibles : z Pas d’indication sur la poursuite en thèse. z Maquette pédagogique très générale. z Pas d’ouverture internationale spécifique. z Objectifs pédagogiques et professionnels peu convaincants.

z Recommandation : z Repositionner cette formation à la recherche en Histoire au sein d’une mention où elle bénéficierait d’une plus forte visibilité.

Enjeux internationaux

z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité pluridisciplinaire et bicéphale sur Cergy et Paris 1 vise à former des chercheurs en relations internationales et en civilisations comparées.

z Points forts : z Formation ambitieuse dans ses objectifs. z Appui recherche crédible sur l’UMR IRICE.

z Points faibles : z Maquette pédagogique mal structurée et très générale. Quel est l’intérêt de l’enseignement des logiciels de gestion et de communication dans cette formation ? z Flux importants mais pas d’analyse de l’insertion professionnelle et de la poursuite en thèse. z Rattachement à l’UFR d’histoire peu convaincant.

z Recommandation : z Cette spécialité mériterait un projet pédagogique plus en relation avec ses objectifs pédagogiques et professionnels.

Commentaire et recommandations

z Un effort de recentrage et de mise en cohérence de la mention est indispensable. z Une véritable prise en considération de l’insertion professionnelle est nécessaire. z Une meilleure harmonisation avec les compétences des équipes pédagogiques est souhaitable.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020203 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration publique

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs pédagogiques et scientifiques sont clairement définis ; il en est de même pour les objectifs professionnels et les débouchés.

Le positionnement dans l’environnement est très satisfaisant : toutes les spécialités sont parfaitement insérées dans les milieux professionnels visés, à la fois par les partenariats de différente nature noués avec ces derniers, la présence, variable d’une spécialité à l’autre, d’intervenants professionnels dans le diplôme, et les stages des étudiants. L’adossement à la recherche est satisfaisant. La cohérence des parcours LMD ne soulève pas de difficultés particulières. L'ouverture internationale est tout à fait satisfaisante, grâce aux spécialités « Gouvernance et administration européennes » et « Droit du tourisme ».

L'équipe pédagogique est de grande qualité, tant en ce qui concerne les universitaires que les professionnels. Les contenus des enseignements sont satisfaisants, sous réserve de l’absence d’enseignement des langues dans la moitié des spécialités. Les aspects professionnalisants sont très présents dans toutes les spécialités : présence de professionnels dans les équipes pédagogiques, stages, partenariats, liens de coopération multiples. Il s’agit de masters professionnels qui n’ont pas comme priorité principale la formation à la recherche. Certaines spécialités font cependant une place aux mémoires. Des liens pédagogiques existent, notamment avec l’ENS Ulm, l’ENGREF et des universités allemandes et françaises. L’évaluation des enseignements et des UE est généralement bien assurée par toutes les spécialités et génératrice de modifications.

Sous réserve de certaines imprécisions, les effectifs paraissent globalement satisfaisants et stables. On peut déplorer un manque de renseignements précis sur le devenir exact des étudiants dans toutes les spécialités.

La présentation du dossier est globalement satisfaisante. Néanmoins, il manque parfois quelques précisions relatives aux flux et au devenir précis des étudiants, ou encore aux maquettes (pas de maquette du M1 « Droit du tourisme » dont la création est demandée).

z Points forts : z Professionnalisation (adéquation des formations avec les débouchés visés, nombreux intervenants professionnels de grande qualité, stages, partenariats avec les milieux professionnels). z Interdisciplinarité. z Ouverture à l’international. z Encadrement des étudiants.

z Point faible : z Absence de cours de langues dans trois spécialités : « Administration et gestion publique », « Droit du numérique », et « Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire ».

2

Avis par spécialité

Administration générale

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Professionnalisation (nombreux intervenants professionnels de grande qualité, adéquation de la formation avec les débouchés visés, ainsi qu’en témoigne notamment la réussite aux concours). z Encadrement des étudiants. z Partenariat avec l’ENS Ulm. z Interdisciplinarité des enseignements.

z Points faibles : z Peu d’indications sur le nombre d’étudiants, ainsi que sur le suivi de ceux qui n’ont pas été candidats à des concours administratifs. z Contenu des enseignements parfois peu explicite (droit public, questions européennes…).

Administration et gestion publique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Points forts : z Professionnalisation (nombreux intervenants professionnels de grande qualité, adéquation de la formation avec les débouchés visés, stage). z Interdisciplinarité des enseignements. z Progression satisfaisante des effectifs.

z Points faibles : z Pas de cours de langues en M2 ce qui contrevient à l’article 6 de l’arrêté du 25 avril 2002 sur la création du diplôme de master. z Pas d’indications sur le devenir professionnel des étudiants.

z Recommandation : z Créer un cours de langues à moins que l’Université ait organisé un tel enseignement hors maquette.

Gouvernance et administration européennes

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Double diplomation allemande et française. z Adéquation de la formation très complète (enseignements en français et en allemand, stage, mémoire, voyage d’études) et interdisciplinaire aux objectifs visés. z Cohérence des unités d’enseignement. z Partenariats entre de nombreux établissements allemands et français.

z Point faible : z Document parfois incomplet (pas de précisions sur le pourcentage d’heures assurées par des professionnels, ni sur la répartition des enseignements entre les divers intervenants).

3

z Recommandation : z N’y a-t-il pas proportionnellement trop d’enseignements non-juridiques (management, sciences politique et administrative) ?

Droit du numérique, administration, entreprises z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Professionnalisation (adéquation de la formation avec les débouchés visés) sous réserve de la proportion non négligeable d’étudiants (20 à 30 %) poursuivant des études dans d’autres M2. z Encadrement des étudiants. z Effectifs limités mais apparemment stables (entre 10 et 15 étudiants). z Points faibles : z Pas de cours de langues en M2 ce qui contrevient à l’article 6 de l’arrêté du 25 avril 2002 sur la création du diplôme de master. z Quelques données manquantes (pourcentage d’heures effectuées par des professionnels, indications sur le devenir professionnel des étudiants). z Recommandation : z Créer un cours de langues, à moins que l’Université ait organisé un tel enseignement hors maquette.

Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire z Appréciation (A+, A, B ou C) : A z Points forts : z Professionnalisation (intervenants professionnels de grande qualité effectuant 40 % des heures d’enseignement, adéquation de la formation avec les débouchés visés). z Partenariat (avec AgroParisTech –ENGREF) et mixité des étudiants (juristes et ingénieurs). z Niveau d’effectifs satisfaisant (entre 20 et 25 étudiants) et apparemment stable. z Points faibles : z Pas de cours de langues ce qui contrevient à l’article 6 de l’arrêté du 25 avril 2002 sur la création du diplôme de master. z Pas d’indications sur le devenir professionnel des étudiants. z Recommandation : z Créer un cours de langue, à moins que l’Université ait organisé un tel enseignement hors maquette.

Droit du tourisme z Appréciation (A+, A, B ou C) : B z Points forts : z Nombreux partenariats nationaux et internationaux. z Professionnalisation (adéquation du contenu de la formation avec les débouchés visés, stage). z Encadrement des étudiants. z Effectifs limités (15 étudiants semble-t-il) mais stables.

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z Points faibles : z La part de professionnels intervenant dans le M2 semble très faible (10 %) pour un master professionnel. z Absence de maquette de M1 (sauf erreur).

z Recommandation : z S’agissant de la création demandée d’un M1, les raisons invoquées pour l’obtenir ne sont pas contestables : mieux préparer les étudiants à la spécialité étudiée en M2 et développer plus tôt la réflexion sur les rapports entre tourisme et droit. Mais certaines précisions manquent pour que l’on puisse correctement évaluer cette demande : pas de maquette présentée (il faut l’imaginer à partir de la répartition des enseignements entre les intervenants figurant dans l’annexe - l’on observe d’ailleurs à cette occasion qu’il n’y aurait que 10 % de professionnels -), pas d’estimation des effectifs attendus.

Commentaires et recommandations

z Cette demande d’habilitation vise au renouvellement de cinq spécialités (« Administration générale », « Administration et gestion publique », « Gouvernance et administration européennes », « Droit du numérique », « Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire ») et à la création d’une sixième, « Droit du tourisme » (ou plus précisément au renouvellement du M2 et à la création d’un M1), regroupées sous une mention nouvelle appelée « Administration publique ». Elle appelle plusieurs observations. z S’agissant d’abord du regroupement de ces six mentions sous le label d’Administration publique, il paraît judicieux de réunir au sein d’une même mention des formations préparant à des métiers de l’Administration ou en rapport étroit avec elle, et qui correspondent en outre à une réalité européenne. On peut s’interroger sur le bien fondé de l’inclusion dans cette mention de la spécialité Droit du Tourisme, qui conduit à des emplois qui semblent loin d’appartenir dans leur majorité à ce cercle d’emplois de l’Administration ou gravitant autour d’elle. z S’agissant ensuite des formations proposées dont le renouvellement est demandé, elles comportent de nombreux points positifs que l’on peut résumer en deux idées : d’une part la professionnalisation, c’est- à-dire l’adéquation de formations pluridisciplinaires avec les débouchés visés ainsi que les partenariats avec le monde professionnel qui se traduisent non seulement par la présence de nombreux professionnels de qualité dans les équipes pédagogiques, mais aussi par les stages effectués par les étudiants dans les administrations et organismes concernés ; d’autre part l’ouverture internationale, grâce à la spécialité « Gouvernance et administration européennes », qui, grâce à la collaboration d’universités françaises et allemandes, conduit à une double diplomation. On doit déplorer cependant l’absence d’enseignements de langues en M2 dans trois spécialités (Administration et gestion publique, Droit du numérique, et Droit de la sécurité sanitaire et alimentaire), ce qui contrevient aux dispositions de l’article 6 de l’arrêté du 25 avril 2002 sur la création du diplôme de master. z S’agissant enfin du M1 « Droit du tourisme », sa création paraît justifiée par la double idée de mieux préparer les étudiants à la spécialité étudiée en M2 et de développer plus tôt la réflexion sur les rapports entre tourisme et droit. Mais en l’absence de maquette et d’estimation des effectifs attendus, il est difficile d’évaluer convenablement cette demande. z Nécessité de créer des enseignements de langue dans les spécialités qui en sont dépourvues.

5

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020208 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Environnement et développement durable.

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention « Environnement et développement durable » se décline dans les domaines juridiques, économiques et des sciences humaines et sociales. Elle fait l’objet de trois dossiers correspondant à chacun de ces domaines. Associant 6 UFR de Paris 1, elle propose un M1 décliné en 5 spécialités et un M2 en 7 spécialités dont 5 ressortent du domaine Sciences Humaines et Sociales, deux étant par ailleurs des éléments d’autres mentions (Philosophie et Archéologie). On soulignera d’entrée la complexité de l’organigramme, le fait que le M1 avec 5 spécialités est fort éloigné de ce qu’on attend d’un M1, à savoir l’existence d’un tronc commun un peu conséquent. L’articulation entre M1 et M2 est pour le moins complexe et il faut beaucoup de patience et de temps pour s’y retrouver dans cette formation annoncée comme « fédérale ». Il est vrai que vouloir embrasser dans une même mention toutes les approches de concepts aussi larges que l’environnement et le développement durable est un peu une gageure. Fort heureusement, les fiches présentant les spécialités de M2 permettent d’évaluer la qualité de la formation proposée. Néanmoins, l’éclatement en trois domaines interdit d’avoir une vue d’ensemble de cette dernière, alors que l’intérêt de cette mention est justement l’approche multidisciplinaire des questions touchant à l’environnement et au développement durable. On comprend donc la demande faite par l’université de Paris 1 de voir reconnaître un intitulé original. On peut néanmoins s’interroger sur le caractère vraiment opérationnel d’un tel regroupement.

En effet, l’approche est plus multidisciplinaire que pluridisciplinaire car on n’a parfois plus l’impression de juxtapositions de spécialités que de croisements entre les approches. C’est ainsi que la présence dans la mention des deux spécialités à double ancrage « Archéologie et environnement » et « Philosophie et société » ne nous semble guère justifiée, au-delà d’un souci d’affichage (mais est-ce vraiment plus lisible ?). Nous renvoyons donc leur évaluation à celle réalisée dans le cadre des mentions qui les portent.

L’attractivité est bonne et relativement homogène dans les diverses spécialités ; le recours au cabinet d’orientation SMBG peut y jouer un rôle positif. On restera par contre plus réservé sur la pertinence d’une évaluation externe de certaines spécialités et surtout d’un classement, opéré par cet organisme qui n’est pas cabinet d’audit indépendant. Néanmoins, la démarche, plutôt rare, mérite d’être soulignée, tout comme le souci d’assurer en interne une véritable évaluation des enseignements.

Pour les deux spécialités déclinées en voie professionnelle et en formation initiale et continue, « Développement durable », « Management environnemental », « Géomatique et Gestion globale des risques et des crises », en dehors des cohabilitations avec des établissements d’enseignement supérieur, l’université Paris 1 a aussi établi des partenariats pédagogiques avec divers organismes de formation : pour la première spécialité, il s’agit de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, les étudiants du master pouvant compléter leurs enseignements de master dans la structure de formation TECOMAH (formation payante) ; pour la seconde spécialité, la formation intègre dans ses enseignements la préparation au diplôme délivré par l’IERSE (une semaine d’enseignement par mois) et propose en supplément payant (même négocié à ½ tarif), une formation ARM délivrée par un organisme privé. Si ces partenariats sont pour certains pédagogiquement indiscutables et à l’évidence efficaces en termes d’insertion professionnelle et même si la partie payante n’est que proposée aux étudiants, on se trouve vraiment en difficulté pour évaluer l’efficacité de ces formations « hors compléments ». De plus, on souhaiterait avoir plus d’informations sur ces partenariats et sur certaines des partenaires (pour la formation ARM par exemple). 2

Pour conclure, si la qualité des spécialités proposées n’est guère discutable, les remarques portant sur tel ou tel aspect particulier ne remettant pas en cause leur pertinence et leur efficacité, la mention nous semble néanmoins présenter une importante faiblesse au niveau de sa structuration dans le domaine Sciences Humaines et Sociale.

La notation B résulte à la fois des interrogations sur la pertinence de l’actuelle structuration de la mention dans le domaine SHS et sur la nature et les modalités de certains partenariats qu’il conviendrait, à minima, de préciser.

z Points forts : z L’intérêt même d’une formation abordant de manière multidisciplinaire, les questions d’environnement et de développement durable. z La solidité des enseignements et la qualité des enseignants. z La bonne attractivité de l’ensemble des spécialités. z Une évaluation efficace des enseignements combinée à la volonté d’avoir une expertise externe (même si la société choisie n’est peut-être pas la plus adaptée pour cette mission).

z Points faibles : z Une organisation de la mention qui est peu lisible (malgré les efforts de clarification des rédacteurs du dossier). z L’absence de tronc commun (même minimal) en M1, ou au moins à défaut une organisation en « portails » mutualisant certains enseignements. z L’efficacité de certaines spécialités est difficile à mesurer, du fait de la présence de compléments de formation proposés (et assurés moyennant finances par des partenaires extérieurs). z Le manque de clarté sur les modalités des partenariats et sur les partenaires.

Avis par spécialité

Territoires, environnements et développement durable.

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité ouverte en voie recherche, habilitée avec l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles est proposée au renouvellement. Il s’agit d’une formation solide qui prépare très bien ses diplômés à une poursuite d’études en doctorat (écriture d’un article scientifique, préparation d’un colloque, montage d’un dossier de financement…). L’insertion des diplômés qui ne continuent pas en thèse n’est pas négligée et l’attention portée à tous les étudiants est tout à fait remarquable. Si la qualité et la variété des enseignements sont incontestables, les thématiques sont si largement ouvertes qu’on peut craindre que les ambitions scientifiques n’aient du mal à se concrétiser en deux années de formation. La volonté de croiser cette formation à vocation recherche avec les formations professionnelles peut engendrer parfois une impression de flou, mais comme le bilan d’insertion des diplômés est bon, ces remarques sont mineures. Il en est de même de la tendance, fréquente dans les formations touchant au développement durable, à sacrifier aux effets de mode. Comme ici le fond est solide, on peut considérer qu’il s’agit d’une démarche de communication dans un domaine de formation qui est de plus en plus encombré.

z Points forts : z Des enseignements et des enseignants de qualité. z Une bonne préparation à la recherche. z Un souci remarquable du devenir des étudiants. z Une bonne attractivité assurant des effectifs corrects et de qualité.

z Points faibles : z Des ambitions scientifiques très larges pour une formation en deux ans. z Un certain flou dans la présentation des objectifs.

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z Recommandations : z Ne pas trop céder aux effets de mode. z Envisager à l’avenir une spécialité « indifférenciée » avec deux parcours recherche et professionnel, l’équipe pédagogique assurant déjà de fait ce double objectif.

Archéologie et environnements

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

z Point fort : z Objectif scientifique original (préparation à l’archéologie environnementale).

z Point faible : z Très faibles effectifs. Difficultés d’organisation des enseignements avec Paris VI (où ont lieu de nombreux cours), lourdeur de la charge d’enseignement pour les étudiants.

Développement durable, management environnemental, géomatique.

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Il s’agit de la demande de renouvellement d’une formation ouverte en voie professionnelle et proposé en formation initiale et continue. Elle associe à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’université Paris 7 (dans le cadre du PRES Paris Centre Universités), l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Géographiques et l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Le dossier est solide et complet et le bilan de l’insertion professionnelle des diplômés est bon, or il s’agit du critère le plus important pour un master de ce type. Néanmoins, on aimerait trouver dans le dossier des éléments explicitant mieux le recours à la structure de formation TECOMAH, une des 12 écoles dépendant de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Cette formation, payante, assure à l’évidence un supplément de formation très utile pour l’insertion des étudiants (tant vers le secteur privé qu’à travers les concours organisés par le CNFPT). Ce recours, même efficace, crée néanmoins le doute sur la qualité de la formation professionnelle assurée en interne par l’université, à moins qu’il ne s’agisse d’un choix délibéré d’externaliser cette dimension de la formation. Dans les deux cas, on attend des éclaircissements de l’établissement.

z Points forts : z La logique de projet au cœur de toute la formation. z Des enseignements universitaires de bon niveau. z De bons résultats en terme d’insertion des diplômés.

z Point faible : z Une interrogation sur l’efficacité intrinsèque de la formation, hors compléments extérieurs même conventionnés.

z Recommandations : z Expliciter la nature et les modalités du partenariat avec la formation TECOMAH, afin de pouvoir mesurer l’efficacité propre de la spécialité. z Fournir les informations sur le devenir des diplômés n’étant pas passé par les compléments de formation proposés en externe et payants.

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Philosophie et Société

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

z Points forts : z Excellents spécialistes, très reconnus dans le domaine, dans l’équipe enseignante. z Originalité des contenus et de l’articulation philosophie/droit/sciences sociales. z Caractère structurant dans l’université. z Formation de grande qualité ; excellence de la préparation à la recherche ; innovation de la dimension professionnalisante sur les questions de société, notamment d’environnement. z L’ouverture d’un parcours professionnel «Ethique appliquée, responsabilité environnementale et sociale», basé sur une équipe solide, témoigne d’une véritable innovation.

Gestion globale des risques et des crises.

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Proposée en renouvellement, cette spécialité déclinée en voie professionnelle est ouverte en formation initiale et continue. Elle est cohabilitée avec l’université Paris 7, dans le cadre du PRES Paris Centre Universités. Si la formation présente de sérieuses références en terme de qualité des enseignements proposés, d’attractivité et d’efficacité en termes d’insertion professionnelle, il est néanmoins difficile de faire la part de ce qui ressort de l’apport des universitaires de celui des partenaires extérieurs à l’université.

En effet, un des débouchés majeurs de la spécialité étant la sûreté industrielle et la gestion de crise, la part prise par la formation délivrée à l’IERSE et à l’Ecole militaire est certainement essentielle tant en volume (une semaine par mois) qu’en pertinence. On soulignera aussi que les étudiants peuvent (et c’est certainement très efficace pour leur devenir professionnel) suivre, avec un tarif préférentiel, une formation ARM « qualification des Risk Managers reconnue dans les pays anglo-saxons ». Dans les deux cas, si ces collaborations montrent le souci des porteurs de la spécialité de s’associer aux meilleures compétences dans le domaine, elles rendent difficile son évaluation puisqu’une partie importante de la formation est délivrée par des établissements de statuts fort divers (association loi 1901 ou SARL à but non lucratif) non évalués par ailleurs par l’AERES. Une consultation rapide des sites internet de ces partenaires montre que règne parfois un certain flou sur l’identité du porteur principal de la formation (ainsi pour l’IERSE l’université Paris 1 assure « quelques enseignements complémentaires » à son propre diplôme dans le cadre du master concerné). Il conviendrait, à minima, que des réponses soient apportées aux questions qu’on peut se poser sur ces partenariats avec des formations dont l’une semble délivrée par une société privée et moyennant un financement complémentaire proposé aux étudiants.

z Points forts : z Les enseignements sont bien décrits et pertinents. z Une bonne attractivité. z De bons résultats en termes d’insertion. z Des partenariats efficaces.

z Points faibles : z Le manque de précision sur les conditions de ces partenariats. z Le recours à des compléments de formation payants.

z Recommandation : z Apporter des précisions sur les partenariats (IERSE) et sur la société assurant la formation ARM.

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Commentaire et recommandations

Si la qualité globale des formations dispensées est incontestable, la mention souffre de graves problèmes de structuration. Ce gros point faible devra être impérativement corrigé car il met en cause la pertinence même de la mention. z Revoir la structuration de la mention, afin de dégager à minima des « portails » en M1 en mutualisant certains enseignements. z Reprendre l’articulation M1/M2 qui est peu lisible. z S’interroger sur l’utilité d’un double affichage de certaines spécialités. z Répondre aux différentes interrogations portant sur les offres complémentaires de formation, assurées par des partenaires et moyennant un financement par les étudiants. z Préciser les partenariats et donner des informations sur certains partenaires (centres de formation privés).

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADEMIE : PARIS

Etablissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020217 Domaine : Economie, gestion Mention : Environnement et développement durable

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont bien définis dans ce dossier. Il s’agit d’offrir une formation interdisciplinaire (Géographie, Droit-Economie-Gestion et maintenant, Archéologie et Philosophie) au développement durable. La thématique du développement durable suscite aujourd’hui une demande importante, venant autant du monde de la recherche que du monde professionnel. Les débouchés professionnels sont clairement identifiés dans le tableau des potentialités d’insertion.

Résultant du regroupement d’anciennes formations en SHS, ce master repose sur un réseau riche et complexe de huit laboratoires de recherche dans quatre disciplines (deux EA en Droit, deux EA en Philosophie et quatre UMR CNRS, trois en Géographie et une en Economie) et d’institutions hors universitaires (Commission européenne, CCIP, sociétés privées…).

Les partenariats internationaux restent en revanche limités. Les spécialités pluridisciplinaires en M2 s’appuient de façon cohérente sur des M1 dans chaque discipline. L’architecture d’ensemble est bien conçue ; ce qui permet une ouverture pluridisciplinaire sur des bases communes sans pour autant négliger les fondamentaux de la discipline. En effet, le risque de dispersion due à l’interdisciplinarité a été évité pour les M2 « recherche », lesquels sont tous des M2 spécialisés dans une discipline, enrichis d’une orientation « Environnement ».

L’équipe pédagogique est vaste et bien équilibrée entre les disciplines tout comme entre universitaires et professionnels. Les informations fournies sont détaillées et de grande qualité pour ce qui concerne le contenu des UE, l’évaluation, les flux et le devenir des étudiants pour la spécialité professionnelle « Développement durable, management environnemental et géomatique » (DDMEG). Elles sont beaucoup plus partielles pour le reste de la formation. Deux spécialités seulement sont évaluées ici dans le domaine « Economie-Gestion ».

z Points forts : z Une formation interdisciplinaire Géographie, Droit, Economie, Gestion, Archéologie, Philosophie. Le master est un master « fédéral ». L’interdisciplinarité est justifiée par le thème du développement durable. Cette initiative d’interdisciplinarité en sciences humaines est rare et louable, et l’on peut se féliciter qu’autant d’UFR acceptent d’y participer. z La dispersion a été évitée pour les masters « recherche ». La cohérence est assurée par un séminaire commun Droit, Economie et Géographie. z Le master intègre différentes UFR et s’appuie sur huit équipes de recherche, ce qui assure une équipe pédagogique vaste, variée mais aussi de qualité. z Les liaisons au monde professionnel sont de bon niveau.

2

z Points faibles : z La difficulté d’organiser ce type de formation interdisciplinaire complexe est bien sûr d’éviter l’incohérence. Le résultat semble ici réussi. Cependant, on note que certains cours portent sur le même thème. Par exemple les trois cours sur l’évaluation d’actifs naturels et le calcul économique. Les organisateurs de la formation se sont-ils assurés de la complémentarité de ces cours ? Les intervenants se sont-ils concertés ? z On peut aussi poser la question de l’unité de la formation. Le séminaire commun Droit-Economie- Géographie est central mais son fonctionnement reste trop imprécis pour qu’on puisse juger de sa capacité à remplir ce rôle de mise en cohérence. z Mis à part le M2 de droit, l’ouverture internationale est trop limitée. z Il y a une grande hétérogénéité dans la qualité du dossier entre les spécialités : le dossier du master professionnel « DDMEG » est de grande qualité tandis que peu d’informations sont données sur la spécialité « recherche » (parcours du M2 « ETE »).

Avis par spécialité

Développement durable, management environnemental, géomatique

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Une interdisciplinarité large et très bien menée sur le thème du développement durable. z Un grand nombre d’UFR et de laboratoires impliqués d’où une équipe pédagogique importante et de qualité. z Une bonne attractivité. z Des intervenants professionnels de qualité et une bonne insertion.

z Points faibles : z Des précisions manquent concernant le fonctionnement du séminaire commun. z L'ouverture internationale est limitée.

z Recommandations : z Il conviendrait de donner plus de précisions sur le fonctionnement du séminaire commun qui a un rôle important dans la cohérence d’ensemble. z Des efforts devraient être entrepris pour élargir l’ouverture internationale.

Economie de l’environnement

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité « recherche » constitue un parcours au sein du master « Economie théorique et empirique » (ETE) de Paris 1.

z Point fort : z Une formation en économie à la fois disciplinairement spécialisée dans le cadre du parcours « ETE » et approfondie sur le thème de l’environnement.

z Points faibles : z Des précisions manquent concernant le fonctionnement du séminaire commun. z L’ouverture internationale est trop limitée. z Le dossier est incomplet sur certains points, notamment le devenir des étudiants.

3

z Recommandations : z Il conviendrait de donner plus de précisions sur le fonctionnement du séminaire commun qui a un rôle important dans la cohérence d’ensemble. z Des efforts devraient être entrepris pour élargir l’ouverture internationale.

Commentaires et recommandations

z Il s’agit d’une bonne formation sur une thématique attractive et dont le point fort essentiel est de réussir un bon niveau d’interdisciplinarité en orientation professionnelle comme en orientation « recherche ». z Il serait nécessaire à l’avenir de préciser les données de suivi et d’insertion des étudiants du M1 et du parcours de M2 « recherche » « Economie de l’environnement ». z Le fonctionnement du séminaire commun mériterait aussi une clarification du fait de son importance dans l’architecture générale. z Enfin, des efforts devraient être fournis pour une plus large ouverture internationale.

4

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale

Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention est supposée se rattacher à deux domaines distincts. Ce double rattachement montre bien les limites d’une logique de fractionnement, puisqu’il existe au niveau national un domaine «Droit Economie Gestion» qui vise à offrir une lisibilité plus grande de l’offre de formation. De ce point de vue, le maintien de l’appellation «Administration Economique et Sociale» (AES) pour l’offre de formation master suggère une vraie difficulté à envisager une professionnalisation à ce niveau. En effet, l’appellation «AES» qui bénéficie d’une certaine reconnaissance en licence est beaucoup trop générale au niveau master. Le sous-titre proposé est, à cet égard, plus évocateur.

Si on rentre dans le détail de la mention, le M1 est organisé autour de 2 parcours. Le premier est intitulé parcours «Ressources Humaines». Il regroupe la quasi-totalité des flux qui sont assez proches en moyenne de 200 étudiants. Le second parcours intitulé «Développement Social» regroupe des flux dont le volume est non significatif (environ 10 étudiants). Ce dernier parcours accueille des étudiants en reprise d’étude ou en VAE, ce qui explique son audience très limitée. L’existence de ce second parcours ne semble donc pas réellement justifiée car il reste très «virtuel».

Ce M1 débouche sur huit spécialités avec une logique en Y, tout à fait conforme à l’esprit du LMD. En fait, cette logique est toutefois prise en défaut car l’orientation Relations Humaines est bien privilégiée dans certaines des spécialités mais se trouve écartée si l’on envisage d’autres spécialités, comme «Droit du sport», qui est en demande de création et dont on s’interroge sur la raison de sa présence dans cette mention «AES». Il en va de même, dans une moindre mesure peut-être, pour la spécialité «Création et développement des entreprises patrimoniales». On est donc obligé d’aboutir au constat selon lequel, on est encore davantage dans une logique de DESS qui fait l’objet d’un regroupement au sein d’une mention gérée par l’UFR AES. On peut dès lors douter d’une véritable ambition de mention de master avec un M1 qui prépare et oriente vers les spécialités de M2 définies en cohérence avec les équipes pédagogiques et de recherche et sur des objectifs d’insertion professionnelle clairs et crédibles.

Dans toutes les spécialités, l’insertion professionnelle est renseignée de manière très approximative et sommaire. Les informations sur les équipes pédagogiques sont communiquées dans l’annexe, mais elles sont souvent incomplètes, notamment en ce qui concerne la spécialité des enseignants chercheurs ou les fonctions occupées par les professionnels. Les responsables des spécialités appartiennent aux sections 1 (droit privé), 5 (sciences économiques) et 19 (sociologie) pour l’essentiel. Le caractère pluridisciplinaire est donc bien marqué, mais on peut regretter que des disciplines directement concernées par les programmes pédagogiques envisagés ne soient pas plus impliquées. Les flux sont également assez mal renseignés, tout au moins pour certaines spécialités. Les maquettes pédagogiques de certaines spécialités sont parfois très fragmentées ou trop générales.

2

Il est enfin assez étonnant de constater que pour l’offre de formation incluant une spécialité recherche, l’adossement à des unités de recherche n’est évoqué à aucun moment dans le dossier, qui comporte quand même 63 pages pour le document principal et 82 pages pour les annexes. L’organisation des documents est d’ailleurs difficile à appréhender.

On a l’impression que la notion de débouchés se rapporte davantage à l’insertion des étudiants titulaires d’une licence AES dans un master, plutôt qu’à l’insertion professionnelle qu’ils pourront envisager à l’issue du M2.

Points forts : L’image de marque de l’université Paris 1. La pluridisciplinarité de la formation.

Points faibles : L’architecture de l’offre de formation qui reste centrée sur des formations historiques de DESS et qui est trop hétérogène au sein de la mention. L’information fournie sur les équipes pédagogiques est de qualité très variable. Pas d’appui recherche explicite. Des flux mal renseignés et parfois insuffisants. L’insertion professionnelle n’est pas évoquée de manière rigoureuse. Le taux d’échec en M1 est trop important (40 % sur la dernière année). Absence de positionnement par rapport à l’existence d’une offre de formation concurrente dense sur Paris. Dossier mal organisé et souvent mal renseigné.

Avis par spécialité

Travail, Organisations et Relations Sociales

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Point fort :

La focalisation sur des aspects théoriques (essentiellement sociologiques) autour du Travail.

Points faibles : Flux et débouchés insuffisants. Appui recherche inexistant. Volume horaire faible. Contenu trop diversifié, peu susceptible de véritablement préparer à la recherche.

Recommandation : Abandonner une spécialité recherche qui ne bénéficie pas d’un appui recherche circonstancié et solide.

Cadres des organismes du secteur social

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Positionnement original. Partenariat avec Paris Descartes. Caractère généraliste permettant une insertion professionnelle potentiellement diversifiée dans le cadre général du secteur social.

3

Points faibles : Adéquation à préciser avec les attentes des organismes du secteur social. Manque de données précises concernant l’insertion professionnelle. Maquettes pédagogiques trop fragmentées.

Recommandation : Cette formation devra démontrer sa capacité à insérer ses diplômés de manière satisfaisante, tant quantitativement que qualitativement.

Administration et Gestion de l’Emploi

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points faibles : Libellé et orientation générale peu adaptée à l’insertion réelle des étudiants. Maquette pédagogique trop générale et trop insuffisante pour une réelle professionnalisation avec un total de 210 heures. Orientation trop théorique pour un M2 professionnel et quasi-absence d’intervenants professionnels venant des entreprises.

Recommandations : Enquête d’insertion à mener, positionnement spécifique à identifier notamment pour se démarquer des Masters «Gestion des Ressources Humaines». Organisation pédagogique à revoir. Collaboration avec le monde professionnel à mettre en place.

Protection sociale complémentaire

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité présente probablement une réelle pertinence, même si, comme cela est dit dans le dossier, son objet n’est pas de former à un métier particulier, mais de permettre aux diplômés d’occuper des fonctions transversales et de direction. Toutefois, les flux sont relativement faibles. On peut vraiment regretter que le dossier soit très mal rédigé en ce qui concerne cette spécialité. Aucune information n’est donnée sur l’insertion, ou les interactions réelles avec le monde professionnel.

Point fort : Positionnement original sur une «niche».

Points faibles : Les objectifs professionnels restent flous. Equipe pédagogique mal renseignée. Il ne suffit pas de donner des noms d’Enseignants-Chercheurs ou des noms d’institutions pour pouvoir apprécier la pertinence d’une équipe pédagogique. Partenariat avec la Fédération nationale de la mutualité mais on ne connaît pas la nature de ce partenariat. Le rôle des professionnels dans la formation n’est pas renseigné. Il semble que cette spécialité soit également à vocation recherche (renseignements donnés contradictoires) mais l’appui recherche n’est jamais évoqué. Flux faibles.

Recommandation : Il serait souhaitable de fournir un dossier mieux renseigné.

4

Création et Développement des Entreprises Patrimoniales

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Il s’agit fondamentalement d’une formation de management, dont on ne comprend pas bien l’articulation avec les autres spécialités de la mention et surtout l’articulation avec le M1 dont la maquette pédagogique ne comporte pas d’enseignement de gestion. Par ailleurs, on comprend difficilement en quoi la structure de propriété des entreprises engendre une quelconque spécificité quant à leur création ou leur développement, ou tout au moins, la nécessité qui en résulterait de créer une spécialité de master.

Point fort : Formation en alternance.

Points faibles : Equipe pédagogique mal renseignée. Maquette pédagogique très générale et peu professionnalisée. Flux mal renseignés, il semble qu’il y ait actuellement 14 étudiants, ce qui est faible. Insertion professionnelle non renseignée.

Recommandation : La différenciation par rapport aux formations traditionnelles et professionnalisantes de management n’est pas suffisante et ne justifie pas la présence de cette spécialité dans la mention.

Ergonomie, Organisations et Espaces du Travail (EOET)

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette formation s’appuie sur un DESS créé en 1992 intitulé «Ergonomie et conception des systèmes de production» visant à former des consultants. On peut regretter ici encore que le dossier soit très mal renseigné sur les flux, l’insertion professionnelle réelle (surtout pour une formation aussi ancienne), les interactions avec le monde professionnel, ou encore l’appui recherche qui semble très important dans ces domaines.

Points forts : Positionnement original et intéressant. Débouchés en adéquation avec la formation sur la base des informations sommaires communiquées.

Points faibles : Dossier très mal renseigné. Maquette pédagogique très fragmentée, et la partie présencielle académique semble relativement limitée. Appui recherche inexistant.

Recommandation : L’importance de l’ergonomie est certainement une dimension importante et susceptible de débouchés professionnels intéressants, mais il serait probablement souhaitable de développer des partenariats, au- delà de celui qui existe avec l’école d’architecture de Paris en s’orientant également vers les professions de santé.

5

Fonction Formation et Développement des Compétences dans l’Espace Européen

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Focalisation sur un métier de la Fonction Ressources Humaines. Cursus apprentissage et formation continue séparés.

Points faibles : Pas de positionnement de la formation par rapport à la concurrence de nombreuses formations en GRH dans l’environnement. Peu de vrais «professionnels» hors les «consultants», encore que ce point soit très mal renseigné.

Recommandations : Mener une étude précise concernant l’insertion des diplômés. Un nom de spécialité du type «Gestion des compétences et de la formation» serait plus lisible. La dimension européenne ne peut concerner qu’une faible minorité de diplômés. Elle peut être prise en compte par l’intermédiaire d’une «option» donnée à la spécialité, mais pas directement comme «spécialité».

Droit du Sport

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points forts : Création d’une formation avec un positionnement intéressant. Expérience antérieure avec un DU.

Points faibles : Maquette pédagogique très fragmentée et dont le contenu académique semble limité. Positionnement au sein d’une mention «AES» peu justifié. Equipe académique de Paris 1 peu conséquente dans la spécialité. Pas d’appui recherche. Existence de débouchés réels en adéquation avec la formation.

Recommandation : Le rattachement à la mention «AES» est contestable. Si ce diplôme doit avoir une crédibilité maximale, il devrait être explicitement rattaché à une mention de droit, d’autant plus qu’il est spécifié que le recrutement est réalisé parmi les titulaires d’un M1 en droit.

Commentaire et recommandations

Il serait souhaitable de recentrer les spécialités de la mention en conformité avec les objectifs du M1. Le parcours «Développement social» du M1 n’est pas pertinent au regard des flux qu’il engendre. Le dossier présenté est finalement trop volumineux par rapport à la qualité réelle des informations qu’il contient. Il est de plus très mal structuré et ne permet pas d’avoir une vision claire et complète de chaque spécialité. Enfin l’appui recherche est inexistant pour l’ensemble des spécialités et d’ailleurs non évoqué dans le dossier.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale

Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

La mention est supposée se rattacher à deux domaines distincts. Ce double rattachement montre bien les limites d’une logique de fractionnement, puisqu’il existe au niveau national un domaine « Droit-économie-gestion » qui vise à offrir une lisibilité plus grande de l’offre de formation. De ce point de vue, le maintien de l’appellation « Administration économique et sociale » (AES) pour l’offre de formation Master suggère une vraie difficulté à envisager une professionnalisation de l’offre Master. En effet, l’appellation « AES » qui bénéficie d’une certaine reconnaissance en licence est beaucoup trop générale au niveau Master. Le sous-titre proposé est, à cet égard, plus évocateur.

Si on rentre dans le détail de la mention, le M1 est organisé autour de deux parcours. Le premier est intitulé parcours « Ressources humaines ». Il regroupe la quasi-totalité des flux qui sont assez proches en moyenne de 200 étudiants. Le second parcours intitulé « Développement social » regroupe des flux dont le volume est non significatif (environ 10 étudiants). Ce dernier parcours accueille des étudiants en reprise d’étude ou en VAE, ce qui explique son audience très limitée. L’existence de ce second parcours ne semble donc pas réellement justifiée car il reste très « virtuel ».

Ce M1 débouche sur huit spécialités avec une logique en Y, tout à fait conforme à l’esprit du LMD. En fait, cette logique est toutefois prise en défaut car l’orientation « Relations humaines » est bien privilégiée dans certaines des spécialités mais se trouve écartée si l’on envisage d’autres spécialités, comme « Droit du sport », qui est en demande de création et dont on s’interroge sur la raison de sa présence dans cette mention « AES ». Il en va de même, dans une moindre mesure peut-être, pour la spécialité « Création et développement des entreprises patrimoniales ». On est donc obligé d’aboutir au constat selon lequel, on est encore davantage dans une logique de DESS qui font l’objet d’un regroupement au sein d’une mention gérée par l’UFR AES. On peut dès lors douter d’une véritable ambition de mention de master avec un M1 qui prépare et oriente vers les spécialités de M2 définies en cohérence avec les équipes pédagogiques et de recherche, et sur des objectifs d’insertion professionnelle clairs et crédibles.

Dans toutes les spécialités, l’insertion professionnelle est renseignée de manière très approximative et sommaire. Les informations sur les équipes pédagogiques sont communiquées dans l’annexe, mais elles sont souvent incomplètes, notamment en ce qui concerne la spécialité des enseignants-chercheurs ou les fonctions occupées par les professionnels. Les responsables des spécialités appartiennent, pour l’essentiel, aux sections 1 (droit privé), 5 (sciences économiques) et 19 (sociologie). Le caractère pluridisciplinaire est donc bien marqué, mais on peut regretter que des disciplines directement concernées par les programmes pédagogiques envisagés ne soient pas plus impliquées. Les flux sont également assez mal renseignés, tout au moins pour certaines spécialités. Les maquettes pédagogiques de certaines spécialités sont parfois très fragmentées ou trop générales. 2

Il est enfin assez étonnant de constater que pour l’offre de formation incluant une spécialité « recherche », l’adossement à des unités de recherche n’est évoqué à aucun moment dans le dossier, qui comporte quand même 63 pages pour le document principal et 82 pages pour les annexes. L’organisation des documents est d’ailleurs difficile à appréhender.

On a l’impression que la notion de débouché se rapporte davantage à l’insertion des étudiants titulaires d’une licence « AES » dans un master, plutôt qu’à l’insertion professionnelle qu’ils pourront envisager à l’issue du M2.

Points forts : L’image de marque de l’université Paris 1. La pluridisciplinarité de la formation.

Points faibles : L’architecture de l’offre de formation qui reste centrée sur des formations historiques de DESS et qui est trop hétérogène au sein de la mention. L’information fournie sur les équipes pédagogiques de qualité est très variable. L’appui « recherche » n’est pas explicité. Des flux mal renseignés et parfois insuffisants. L’insertion professionnelle n’est pas évoquée de manière rigoureuse. Le taux d’échec en M1 est trop important (40 % sur la dernière année). L’absence de positionnement par rapport à l’existence d’une offre de formation concurrente dense sur Paris. Un dossier mal organisé, et souvent mal renseigné.

Avis par spécialité

Travail, organisations et relations sociales

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Point fort : La focalisation sur des aspects théoriques (essentiellement sociologiques) autour du travail.

Points faibles : La forte concurrence de masters « recherche » voisins. Des flux et des débouchés insuffisants. L’appui « recherche » est inexistant. Le faible volume horaire. Un contenu trop diversifié, peu susceptible de véritablement préparer à la recherche.

Recommandation : Abandonner une spécialité « recherche » qui ne bénéficie pas d’un appui « recherche » circonstancié et solide.

Cadres des organismes du secteur social

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : Un positionnement original. Le partenariat avec Paris Descartes. Le caractère généraliste permettant une insertion professionnelle potentiellement diversifiée dans le cadre général du secteur social.

3

Points faibles : L’adéquation avec les attentes des organismes du secteur social est à préciser. Le manque de données précises concernant l’insertion professionnelle. Les maquettes pédagogiques sont trop fragmentées.

Recommandation : Cette formation devra démontrer sa capacité à insérer ses diplômés de manière satisfaisante, tant quantitativement que qualitativement.

Administration et gestion de l’emploi

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points faibles : Le libellé et l’orientation générale sont peu adaptés à l’insertion réelle des étudiants. La maquette pédagogique est trop générale et trop insuffisante pour une réelle professionnalisation avec un total de 210 heures. La très forte concurrence sur le marché des formations en Ressources Humaines. L’orientation trop théorique pour un M2 professionnel et quasiment aucun intervenant professionnel d’entreprise.

Recommandations : Une enquête d’insertion des diplômés est à mener, le positionnement spécifique est à identifier notamment pour se démarquer des masters « Gestion des ressources humaines ». La maquette pédagogique est à revoir. La collaboration avec le monde professionnel est à mettre en place.

Protection sociale complémentaire

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité présente probablement une réelle pertinence, même si, comme cela est dit dans le dossier, son objet n’est pas de former à un métier particulier, mais de permettre aux diplômés d’occuper des fonctions transversales et de direction. Toutefois, les flux sont relativement faibles, même s’ils apparaissent en augmentation. On peut vraiment regretter que le dossier soit très mal rédigé en ce qui concerne cette spécialité. Aucune information n’est donnée sur l’insertion, ou les interactions réelles avec le monde professionnel.

Point fort : Le positionnement original sur une niche.

Points faibles : Les objectifs professionnels restent flous. L’équipe pédagogique est mal renseignée. Il ne suffit pas de donner des noms d’enseignants-chercheurs ou des noms d’institutions pour pouvoir apprécier la pertinence d’une équipe pédagogique. Le partenariat avec la Fédération nationale de la mutualité mais on ne connaît pas la nature de ce partenariat. Le rôle des professionnels dans la formation n’est pas renseigné. Il semble que cette spécialité soit également à vocation « recherche » (renseignements donnés contradictoires) mais l’appui « recherche » n’est jamais évoqué. Les faibles flux d’étudiants.

Recommandation : Il serait souhaitable de fournir un dossier mieux renseigné.

4

Création et développement des entreprises patrimoniales

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Il s’agit fondamentalement d’une formation de management, dont on ne comprend pas bien l’articulation avec les autres spécialités de la mention, et surtout l’articulation avec le M1 dont la maquette pédagogique ne comporte pas d’enseignement de gestion. Par ailleurs, on comprend difficilement en quoi la structure de propriété des entreprises engendre une quelconque spécificité quant à leur création ou leur développement, ou tout au moins, la nécessité qui en résulterait de créer une spécialité de master.

Point fort : Une formation en alternance.

Points faibles : L’équipe pédagogique est mal renseignée. La maquette pédagogique est très générale et peu professionnalisée. Les flux sont mal renseignés, il semble qu’il y ait actuellement quatorze étudiants, ce qui est faible. L’insertion professionnelle n’est pas renseignée.

Recommandation : La différenciation par rapport aux formations traditionnelles et professionnalisantes de management n’est pas suffisante et ne justifie pas la présence de cette spécialité dans la mention.

Ergonomie, organisations et espaces du travail

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette formation s’appuie sur un DESS créé en 1992 intitulé « Ergonomie et conception des systèmes de production » visant à former des consultants. On peut regretter ici encore que le dossier soit très mal renseigné sur les flux, l’insertion professionnelle réelle (surtout pour une formation aussi ancienne), les interactions avec le monde professionnel, ou encore l’appui « recherche » qui semble important dans ces domaines.

Points forts : Un positionnement original et intéressant. Des débouchés en adéquation avec la formation sur la base des informations sommaires communiquées.

Points faibles : Le dossier est très mal renseigné. Une maquette pédagogique très fragmentée, et la partie présencielle académique semble relativement limitée. L’appui « recherche » est inexistant.

Recommandation : L’importance de l’ergonomie est certainement une dimension importante et susceptible de débouchés professionnels intéressants, mais il serait probablement souhaitable de développer des partenariats, au- delà de celui qui existe avec l’Ecole d’Architecture de Paris en s’orientant également vers les professions de santé.

Fonction Formation - Développement des compétences dans l’espace européen

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Points forts : La focalisation sur un métier de la Fonction Ressources Humaines. Le cursus Apprentissage et Formation continue sont séparés.

5

Points faibles : Il n’y a pas de positionnement de la formation par rapport à la concurrence de nombreuses formations en GRH dans l’environnement. Il y a peu de « vrais » professionnels hors les « consultants », encore que ce point soit très mal renseigné.

Recommandations : Mener une étude précise concernant l’insertion des diplômés. Un nom de spécialité du type « Gestion des compétences et de la formation » serait plus lisible. La dimension européenne ne peut concerner qu’une faible minorité de diplômés. Elle peut être prise en compte par l’intermédiaire d’une « option » donnée à la spécialité, mais pas directement comme « spécialité ».

Droit du sport

Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Points forts : La création d’une formation avec un positionnement intéressant. L’expérience antérieure avec un DU.

Points faibles : La maquette pédagogique est très fragmentée, et le contenu académique semble limité. Le positionnement au sein d’une mention « AES » peu justifié. L’équipe académique de Paris 1 est peu conséquente dans la spécialité. Il n’existe pas d’appui « recherche ». L’existence de débouchés réels (la formation n’est-elle pas trop ciblée ?) en adéquation avec la formation.

Recommandation : Le rattachement à la mention « AES » est contestable. Si ce diplôme doit avoir une crédibilité maximale, il devrait être explicitement rattaché à une mention de droit, d’autant plus qu’il est spécifié que le recrutement est réalisé parmi les titulaires d’un M1 en droit.

Commentaires et recommandations

Il serait souhaitable de recentrer les spécialités de la mention en conformité avec les objectifs du M1. Le parcours « Développement social » du M1 n’est pas pertinent au regard des flux qu’il engendre. Le dossier présenté est finalement trop volumineux par rapport à la qualité réelle des informations qu’il contient. Il est de plus très mal structuré et ne permet pas d’avoir une vision claire et complète de chaque spécialité. Ce point devrait faire l’objet d’une amélioration.

6

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020246 Domaine : Economie, gestion Mention : Management international

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention est conçue pour des étudiants issus d’une licence Economie - Gestion d’entreprise, filière « Gestion et économie d’entreprise » ou AES, et qui n’ont donc pas les pré-requis pour une filière « Sciences de gestion » (nouvelle mention « Management » issue de la fusion des mentions « Sciences du management » et « Management des organisations », de l’UFR 06 et de l’IAE Paris 1). Par le contenu des fondamentaux (UE1 des semestres 1 et 2) et par les choix d’options (UE2 des semestres 1 et 2), l’offre du M1 est cohérente avec les besoins de formation en gestion des trois M2 professionnels et du M2 « recherche » proposés dans ce master.

Cependant, l’intitulé général « Management international » de la mention nuit à la clarté des objectifs affichés. Certes, l’UE1 obligatoire du semestre 2 du M1 (20 % des heures de CM, 29 % des heures de TD, 15 ECTS) est clairement en management international et constitue un atout de la formation pour l’ensemble des M2 proposés mais le label « Management international » ne traduit pas l’orientation générale des M2 professionnels proposés (quel lien par exemple entre le M2 « Gestion et stratégie de l’investissement immobilier et de la construction » (GSIIC) et l’intitulé « Management International » ?).

Les objectifs professionnels des trois M2 professionnels sont clairement identifiables et répondent à des besoins, soit de secteur particulier (l’immobilier pour le M2 « GSIIC »), soit en termes de compétences transversales (gestion des risques pour le M2 « Gestion globale des risques et des crises », évaluation de projets pour le M2 « Evaluation et gestion de projets » (EGP)) recherchées par des entreprises, collectivités territoriales ou grands organismes.

L’intitulé « Management international » de la mention ne clarifie pas le positionnement du master dans l’environnement parisien (existence de M2 en management international à Paris Dauphine, Paris 2, Paris 12). Cette déconnexion entre l’intitulé de la mention et les intitulés des M2 professionnels proposés brouille l’identité de spécialités qui ont pourtant un positionnement original, sans concurrence véritable dans l’environnement immédiat.

Cette mention est structurée autour d’une équipe importante d’enseignants-chercheurs 06 et 05 de la composante.

Il n’est fait aucune mention des équipes de recherche associées à la spécialité « recherche » « Stratégies industrielles internationales ».

Le M1 proposé constitue un débouché naturel de la licence Economie – Gestion de la filière « GEE » de la composante, ce qui assure une cohérence des contenus du parcours L-M. Mais les informations contenues dans ce dossier ne permettent pas de juger du lien M–D pour le parcours « recherche ».

Au niveau M1, les enseignements optionnels représentent 50 % des enseignements et des crédits ECTS. Ils permettent une pré-spécialisation sans contraindre le choix des M2. L’option « Econométrie » est un pré-requis justifié pour le M2 « recherche ».

2

Le contenu du M1 répond à la vocation de la mention : permettre à des étudiants venant d’une filière Economie – Gestion (hors « Sciences de gestion ») ou d’AES d’acquérir ou d’approfondir les fondamentaux nécessaires aux spécialités proposées.

Les flux constatés sont satisfaisants : environ 120 reçus en moyenne aux examens de M1 pour alimenter quatre spécialités qui accueillent également des candidatures externes. L’attractivité des spécialités est bonne, voire forte pour les spécialités « EGP » et « GSIIC ».

La présentation du dossier est médiocre et celle des spécialités n’est pas homogène car elle apparaît comme la juxtaposition de différents dossiers préparés indépendamment les uns des autres. Le dossier de la spécialité « recherche » « Stratégies industrielles internationales » est très insuffisant : rien n’est donné sur les objectifs de la spécialité, ni sur le laboratoire d’appui, ni sur l’équipe enseignante, ni sur la poursuite en thèse.

z Points forts : z La cohérence avec les compétences de la composante. z Une offre de spécialités bien différenciées entre elles et distinctes des spécialités que pourrait offrir une mention classique en sciences de gestion. z Une offre de spécialités professionnelles répondant à des besoins réels, sectoriels ou de compétences transversales des entreprises privées, publiques ou de grands organismes. z Les flux constatés sur les trois dernières années, à la sortie du M1 et à l’entrée des M2, sont satisfaisants.

z Points faibles : z Le problème majeur d’affichage de cette mention : le label « Management international » ne convient absolument pas à l’ensemble de cette mention. La volonté justifiée et bien assumée dans l’UE1 du semestre n°2 du M1 de donner une ouverture internationale au contenu mais également de se différencier d’une mention « Management » tout en gardant un pouvoir d’attraction, ne peut conduire à un intitulé qui ne correspond pas au contenu des spécialités proposées du M2. z Un dossier mal présenté avec une simple juxtaposition de spécialités. z La présentation non homogène des spécialités. Les spécialités professionnelles sont mieux présentées que la spécialité « recherche » dont la présentation est très succincte. z Il n’y a pas d’exigence définie en matière de langues étrangères. Pour un master à intitulé international, cela peut surprendre.

Avis par spécialité

Gestion et stratégie de l’investissement immobilier et de la construction

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité « GSIIC » est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Une spécialité bien identifiable. Les objectifs de la formation correspondent à une demande réelle du secteur de l’immobilier et de la construction. z Les enseignements proposés sont cohérents avec ces objectifs. z La bonne attractivité de la formation : une augmentation significative du nombre de candidatures avec un taux de sélection inférieur à 1 sur 4. L’effectif est satisfaisant malgré la concurrence du master 246 de Paris Dauphine. z Les programmes sont définis. z L’historique de la spécialité. z Les cours en alternance.

3

z Points faibles : z Le manque d’information sur l’équipe pédagogique : a) l’interrogation sur la répartition des enseignements entre enseignants-chercheurs et professionnels ; b) la comparaison du tableau de l’équipe pédagogique M de l’UFR 06 (annexe 1A) et du tableau relatif à l’organisation des enseignements de la spécialité (p. 14 du document principal) semble indiquer que le nombre d’heures des enseignants– chercheurs de la composante dans la spécialité est très limité. z Il n’y a pas d’information chiffrée sur le devenir des diplômés. z L’absence d’information sur l’évaluation des enseignements. z Le stage de M2 de trois mois seulement. z Il n’y a pas d’adossement signalé à un laboratoire de recherche.

z Recommandations : z Le suivi du devenir des diplômés et l’évaluation des enseignements sont à mettre en place. z La spécialité apparaît intéressante par son positionnement original. En période de crise immobilière, les flux devront tout de même être contrôlés.

Evaluation et gestion de projets

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité « EGP » est à finalité professionnelle.

z Points forts : z Les objectifs de la formation : le positionnement original sur l’évaluation économique des projets et de l’innovation permet à cette spécialité de se différencier par rapport à l’offre des masters en management de projet. z La construction de la formation, sa qualité et sa diversité (EC, Professeurs invités, experts) de l’équipe pédagogique. z La forte ouverture internationale de la formation : le niveau d’anglais exigé à l’entrée de la spécialité (examen écrit en anglais), les séminaires de professeurs invités, les experts de grands organismes internationaux. z La bonne attractivité de la spécialité : l’effectif important avec un taux de sélection à l’entrée de 1 sur 3. z Le modèle et le guide d’évaluation des enseignements pour le pilotage de la spécialité. z La mise en place d’une enquête sur le devenir des étudiants. z Le recrutement d’étrangers.

z Points faibles : z Le caractère international des enseignements est peu marqué. z Il n’y a pas d’adossement signalé à un laboratoire de recherche.

z Recommandations : z Mieux marquer le caractère international des enseignements. z Signaler l’existence d’adossement à un laboratoire de recherche.

Gestion globale des risques et des crises

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Il s’agit d’une spécialité nouvelle originale. Cette spécialité professionnelle « GGRC » consacrée à la gestion du risque associe le droit, la gestion et les sciences humaines. Elle apparaît complémentaire de certaines formations à vocation scientifique plus prononcée.

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z Points forts : z Un positionnement original de la formation sur un ensemble de compétences transversales (gestion globale des risques) répondant à une attente des entreprises ou des collectivités territoriales et la construction d’une offre de formation pluridisciplinaire adaptée à cet objectif. z Une équipe pédagogique pluridisciplinaire (UFR 06, 01, 02, 08) et un partenariat fort avec un organisme spécialisé d’état (Institut d’Etudes et de Recherches sur la Sécurité en Entreprises). z La bonne attractivité de la spécialité : plus de vingt-cinq étudiants en moyenne avec un taux de sélection de 1 sur 3. z Un tableau complet de suivi de l’insertion professionnelle : un taux d’insertion très fort et en relation directe avec la spécialité. z L’existence de dispositifs d’accompagnement des étudiants (lien avec professionnels, remise de diplôme avec parrainage), de valorisation (réalisation d’un forum) et d’évaluation des enseignements (demi- journée d’évaluation en interne + évaluation par organisme externe). z Des programmes précisés. z L’organisation d’un forum. z L’adossement à un laboratoire de recherche (PRISM). z Point faible : z L’approche scientifique de la théorie et la mesure des risques est peu marquée. z Recommandation : z L’approche scientifique des risques pourrait être davantage développée.

Stratégies industrielles internationales z Appréciation (A+, A, B ou C) : C

Cette spécialité est à finalité « recherche ». z Point fort : z L’offre de formation « recherche » est centrée sur le comportement de la firme face à la concurrence, l’innovation, la multinationalisation… et cela en cohérence avec les compétences connues du laboratoire PRISM-Sorbonne (même s’il n’est pas fait référence à cette équipe dans le dossier). z Points faibles : z La qualité médiocre du dossier. Il ne contient aucune information sur les objectifs de la formation, sur l’équipe enseignante, sur le laboratoire de recherche d’appui, sur le devenir des étudiants. Il faut surfer sur le site Internet du diplôme (non indiqué dans le dossier) pour obtenir ces informations et faire le lien entre le programme indiqué (page 10 et 11 du dossier), le laboratoire PRISM-Sorbonne et l’équipe enseignante. z Le nombre de candidatures est en nette diminution en 2007/08 et 2008/09 : le taux d’admission est peu sélectif si cette tendance se poursuit. z L’orientation internationale est peu marquée. z Le dossier n’informe pas sur les thèses réalisées après ce master « recherche ». z Recommandations : z Le dossier devrait révéler des liens étroits avec au moins un laboratoire de recherche. Les thématiques de recherche envisagées devraient également être mieux précisées. z Le dossier est insuffisamment étoffé pour qu’une appréciation positive puisse être émise sur cette spécialité « recherche ».

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Commentaires et recommandations

z L’introduction du mot Economie (par exemple Economie et management international mais d’autres choix sont évidemment possibles) permettrait à l’intitulé de la mention d’être plus conforme à ce qu’il propose tout en gardant la filiation avec la filière « Economie et gestion d’entreprises » de la licence. z Le caractère international est peu marqué compte tenu du libellé de la mention. Il n’y a pas de relations internationales affichées. z Les spécialités professionnelles apparaissent mieux structurées que la spécialité « recherche » qui semble un peu inconsistante, au moins dans sa présentation. Les liens avec des laboratoires de recherche sont inexistants sauf pour une spécialité où il existe un adossement à une équipe d’accueil.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n° S3100020248 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Cinéma et audiovisuel

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global :

Le master « Cinéma et audiovisuel » de l’UFR 04, « Arts plastiques et Sciences de l’Art » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est construit sur une première année plus ou moins commune aux étudiants, master 1 « Esthétique, Analyse et Création » qui, en seconde année, leur permet ou bien de poursuivre ce même master recherche : master 2 « Esthétique, Analyse et Création » ou bien de bifurquer vers un master professionnel : master 2 « Scénario, Réalisation, Production.

Cette année du master 1, en partie commune, essentiellement théorique, présente un axe sérieux, cohérent et fécond pour développer la pédagogie et la recherche au sein de cette mention. Cette structure demeure un excellent vecteur pédagogique.

En effet, l’inscription de la théorie du cinéma, de la télévision et plus généralement des métiers de l’audiovisuel, d’une part au sein du master 1 et master 2 recherche, et d’autre part au cœur d’un master 2 professionnel, paraît pertinente car, dans tous les cas, elle place la réflexion esthétique au centre de toutes les pratiques des métiers de l’image en mouvement.

Dès lors, on ne peut qu’apprécier, dans les évaluations de cette mention, la part déterminante de l’écrit et de l’oral (dans ses différentes acceptions : mémoires, partiels, exposés, comptes-rendus…), comme sève d’une pratique de l’image.

Cela distingue cette formation.

Points forts : Cohérence du dispositif LMD. Mutualisation satisfaisante entre les deux spécialités. Originalité et contenu très convaincant de la spécialité professionnelle. Chacune des deux spécialités est clairement identifiée.

Points faibles :  Léger réequilibrage des trois pôles de formation au sein du master professionnel. Plus de précisions souhaitées sur le volet pratique et les perspectives de la recherche pour le master « Esthétique, analyse, création ».

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Avis par spécialité

Cinéma et audiovisuel : esthétique, analyse, création (recherche)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Cette spécialité recherche, dont le master 1 est commun avec la spécialité professionnelle, affirme une volonté de lier les dimensions pratiques et théoriques, dans la continuité d’une licence qui a fait des synergies « pratique/théorique » une spécificité. Volonté d’établir des liens avec d’autres forces, notamment les compétences avérées en « arts plastiques et sciences de l’art ». Cette volonté de pluridisciplinarité est lisible dans les cours mutualisées du M1 et les « interfaces » du M2. Attention très soutenue, lors des deux années, à la « méthodologie de la recherche ». Parfaite lisibilité du programme d'enseignement pour les étudiants.

Points faibles : Les informations auraient pu être plus amplement détaillées pour permettre d’identifier la spécificité de cette spécialité dans une offre nationale (et parisienne) très importante. La dimension pratique, revendiquée comme essentielle, ne fait l’objet d’aucune présentation dans le cadre de la spécialité « recherche ».

Recommandations : En terme de recherche, la présentation s’avère trop économe d'informations sur les équipes de recherches, dont on connait pourtant la belle réputation et les spécificités proposées aux étudiants chercheurs. Si l’ambition de cette spécialité est d’être aussi exigeante dans la dimension théorique que dans la dimension pratique, cette dernière devra être précisée dans la présentation tout autant que les perspectives de recherche. Aucun détail n'est fourni à la lecture du dossier sur la qualité et le contenu des relations internationales.

Scénario, réalisation, production (professionnelle)

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Points forts : Formation assez originale dans une offre qui tend à devenir importante au niveau national. La volonté d’associer dans la formation les trois niveaux (scénario, réalisation, production) rend très attractive la formation proposée. L’ensemble s’appuie sur une équipe très compétente, composée d’enseignants-chercheurs et de professionnels associés reconnus. L’idée des « caméras subjectives », espace de rencontres publiques avec le monde professionnel dans le cadre d’un partenariat très actif avec plusieurs institutions est excellente. La mise en oeuvre de ces « caméras subjectives » est assurée par une communication bien pensée et une publication annuelle d’un ouvrage collectif.

Point faible : Il semble que les trois pôles de la formation (scénario/réalisation/production) ne soient pas pleinement équilibrés : si le scénario est très présent, ce n’est guère le cas de la production. Un rééquilibrage est donc souhaitable, au risque de donner l’impression que l’intitulé de la formation, très attractif, ne réponde pas à toutes ses promesses.

Recommandation : Les stages ne font pas partie des exigences de la formation, mais seulement des possibilités offertes aux étudiants. Il semble pourtant que le contexte parisien, très riche en la matière, peut permettre aisément l’organisation de ces stages, très formateurs et grands vecteurs d'insertion professionnelle.

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Commentaire et recommandations

Le principe d’études cinématographiques de haut niveau théorique comme prolégomènes à une recherche à venir ou à une professionnalisation dans le secteur reste, sur le fond, par définition, ouvert et prometteur. Il serait apprécié à l’avenir d’avoir un développement plus conséquent sur l’histoire et l'évolution de la mention « Cinéma » au sein de l’Université Paris 1. Il s'agit là d'une histoire tout à fait remarquable ; la création d’un enseignement du cinéma dès le début des années 1970 et la présence au sein de l’UFR d’enseignants-chercheurs qui ont écrit des « classiques » de la recherche cinématographique comme d’une nouvelle génération de professeurs plus en prise avec les relations cinéma-art contemporains. Une réflexion prospectiviste sur les objectifs pédagogiques et scientifiques de la mention éclairerait autant le parcours, esthétique et professionnel, des étudiants qu’elle nourrirait également un débat, essentiel, sur la part expérimentale de l’enseignement des arts. Le développement du master a donc été bien conçu dans la mesure où il prend toute la mesure de la variété des ouvertures critiques, théoriques, professionnelles du Cinéma. Des données générales, qui mettent en œuvre aussi bien des données théoriques et critiques que des considérations plus techniques créent un bon rythme. Pareillement avec la mise en place de cours techniques (à propos desquels il aurait été tout de même intéressant d’avoir plus d’informations sur le contenu et les ressources techniques). Enfin, au regard de leurs publications ou de leurs activités plus spécifiquement professionnelles, certains enseignants-chercheurs de l’équipe pédagogique sont d’une valeur tout à fait remarquable, voire d’exception. Parfois, ils ont également été des précurseurs dans leur domaine de recherche (cinématographique, télévisuelle…). Dès lors, aussi bien du fait de sa structure même (ses prérogatives pour y accéder et son master 1 axé sur la recherche elle-même) que lié à la qualité de ses enseignants-chercheurs, ce master est l’exemple même d’une formation et d’une pratique de la recherche d’excellence.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020249 Domaine : Arts, lettres, langues Mention : Esthétique, art et cultures

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

L'offre de formation de l'université Paris 1–Panthéon Sorbonne, décline à partir d’une discipline théorique importante, l’esthétique, des spécialités aux orientations plus contemporaines et pratiques. Il s'agit des sciences et techniques de l’exposition et des projets dans l’espace public.

Le socle du master lié à la recherche fondamentale confère à ces formations, une aptitude à l’analyse, des compétences rédactionnelles liées à l’écrit, développe une connaissance et un regard particulier et pointu sur le monde et en particulier le monde culturel. Les objectifs professionnels ne correspondent pas toujours avec des « métiers » et les activités citées, pour exemple critique d’art ou commissaire d’exposition ne relèvent malheureusement pas d’un statut social et juridique avéré. Cela étant, il faut noter l’effort de professionnalisation introduite avec la méthodologie.

Le master « Esthétique, arts et culture » s’inscrit très légitimement dans la politique scientifique de l’université Paris 1. Pionnière en ce domaine dans les années 70, l’Université n'a eu de cesse d'adapter et d'actualiser ses formations aux regards de pratiques internationales (cultural studies).

z Points forts : z Les objectifs scientifiques de la formation sont cohérents, ils s’inscrivent bien dans la politique et l’histoire de l’établissement et développent à partir d’un socle « classique » des enjeux tout à fait contemporains et novateurs. z Les enseignements sont dispensés sous la direction de personnalités remarquables dont les publications font autorité. z Ce master ménage une bonne progressivité des parcours. z La proximité des trois spécialités avec l'organisation du cursus entre les troncs communs, les passerelles possibles et les secteurs spécialisés est excellente. z La formation est bien évaluée avec un certain nombre de retour sur les contenus et l’organisation. z Le dossier manifeste une volonté de développer les outils de visibilité de la mention et des travaux des étudiants (sites, réseaux, éditions). z Le master bénéficie d'un adossement à la recherche très intéressant avec la proximité du Centre de recherche en arts plastiques.

z Point faible : z Les échanges et partenariats internationaux pourraient encore se développer et peut-être également se justifier. De même que les ouvertures sur d'autres établissements (enseignements partagés, partenariats).

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Avis par spécialité

Esthétique et études culturelles

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A

La spécialité « Esthétique et Etudes culturelles » est dans sa globalité, de qualité ; tant par les compétences reconnues des enseignants qui l’encadrent que par les contenus qui sont en bonne adéquation avec les objectifs visés. La particularité de cette spécialité est d’être composée de deux parcours distincts qui, compte tenu de leurs différences notables en ce qui concernent leurs programmes, les objectifs, les débouchés, s’apparentent en réalité à deux spécialités.

z Points forts :

Du parcours esthétique : z Ce parcours, un classique parfaitement composé des contenus incontournables du domaine, privilégie l’excellence par une sélectivité élevée des candidats. z La recherche est une priorité et fait l’objet d’une formation à ses méthodes. z La mise en place d’un stage « recherche » permet une ouverture intéressante vers la connaissance des milieux professionnels.

Du parcours études culturelles z Ce parcours dont les objectifs scientifiques sont novateurs se distingue par le développement d’une alternative critique et introduit une approche culturaliste sur un modèle anglo-saxon, inédit en France. z La transversalité des disciplines permettant d’analyser le champ culturel amène une richesse de point de vue. z L’ouverture aux collaborations avec l’environnement socio-économique (bien que modeste) est à noter.

z Points faibles :

Du parcours esthétique : z Les débouchés sont peu nombreux. z Le parcours semble trop peu intégré aux collaborations avec les scènes artistiques et culturelles ainsi qu’avec les milieux professionnels en général qui relèvent de ses champs d’investigation. z L’adossement à la recherche, primordiale dans ce parcours n’est que mentionné, on souhaiterait connaître la nature des relations avec les laboratoires.

Du parcours études culturelles : z En dehors de la recherche, il y a peu de débouchés. z Les stages sont très à la marge.

z Recommandations : z La spécialité gagnerait à faire l’objet d’une présentation globale même succincte, valorisant ce qui relie et distingue les deux parcours, à moins que ces parcours ne tentent de devenir deux spécialités. z L’efficacité et la lisibilité de cette spécialité et/ou ces spécialités permettraient une meilleure valorisation du travail effectué au demeurant de très grande qualité. z Le parcours « Etudes culturelles » s'inscrit dans une perspective innovante de la recherche en esthétique, dans la lignée des "Cultural Studies" dans le contexte post-colonial actuel et de la globalisation.

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Sciences et techniques de l'exposition

z Appréciation (A+, A, B ou C) : B

La spécialité « Sciences et techniques de l’exposition », réunit des objectifs scientifiques rendus attractifs par des perspectives professionnalisantes qui sont associés à un socle théorique important. Cette spécialité encore jeune, met en place actuellement des partenariats intéressants et montre un certain dynamisme pour créer des passerelles entre formations. En revanche, certains secteurs (adossement à la recherche, relations internationales) devront sans doute être plus valorisés dans le futur. Le projet gagnera à être mieux étoffé, pour mettre en avant ses « partis pris » pédagogiques.

z Points forts : z On constate une bonne insertion professionnelle. Dans ce processus, une attention particulière est apportée au choix des stages et à leur suivi favorisant la bonne intégration des étudiants au secteur professionnel. Par ailleurs, les débouchés dans le secteur privé sont notables. z Un véritable effort est soutenu en faveur du développement des partenariats avec les institutions culturelles. z La mise en place de réalisations concrètes (expositions) est importante. z La spécialité présente une bonne attractivité.

z Points faibles : z A l’exception des stages à l’étranger, les relations internationales ne sont pas mentionnées. z Le lien avec la recherche n'est pas explicité. z Il manque des éléments de réflexion sur la spécificité de cette spécialité, dans le paysage des formations similaires.

z Recommandations : z Il semble important que cette formation ouvre des perspectives à l’international et investisse une place plus importante concernant la recherche. Son identité gagnerait à être mieux définie dans un contexte de progression de l’apparition des formations liées à l’exposition. z L'élargissement du comité de parrainage des activités des étudiants dans la salle d'exposition Michel Journiac à des personnalités autres (directeurs artistiques, critiques) aux côtés des galeristes serait judicieux. z Attention à l'appellation "tourisme culturel" qualifiant les voyages d'étude à l'étranger présenté comme tel dans le dossier. Il aurait été plus intéressant de valoriser les éventuelles rencontres avec les acteurs de ces scènes internationales (artistes et institutionnels) qui ont été, sans nul doute, organisées durant ces voyages au profit des étudiants.

Projets Culturels dans l'espace public

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

L’offre est très performante et répond de façon très satisfaisante à l’ensemble des critères de qualités requis. Les objectifs de formation, étudiés en amont ont permis d’établir un programme qui cerne au plus près les demandes dans le domaine concerné, lequel ne cesse d’être observé dans ses fluctuations. Cette spécialisation peut être considérée comme inédite, elle repose sur un ancrage professionnel fort et analyse les évolutions du secteur. Elle semble animée d’un potentiel fort en termes d’objectifs, de programme, d’organisation, de débouchés et d’une dynamique de projet notable concernant les partenariats, la recherche, l’international.

z Points forts : z Une organisation pédagogique dynamique qui associe dans la régularité, les cours à une pratique active. L’ouverture sur l’extérieur est remarquable avec des partenariats actifs et des collaborations à la réalisation de projets. z A l’équipe pédagogique s’ajoute également un grand nombre d’intervenants, ce qui introduit une diversité des points de vue. z La spécialité connait une attractivité importante (300 candidatures pour 20 admissions).

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z Les relations internationales et la recherche sont visiblement établies en fonction des projets et intégrés au niveau de l’enseignement. L'adossement à la recherche s'effectue dans la proximité des laboratoires du LETA, du CRICC. z Le cursus intègre une alternance hebdomadaire entre enseignements théoriques et professionnels, en plus de stages longs (de 3 à 6 mois) qui garantissent une formation très complète des étudiants.

z Recommandations : z Cette spécialité demande une attention soutenue afin de s’adapter à la conjoncture, c’est la condition de sa réussite effective à ce jour. z Des éléments de connaissance d’ordre économique (optimisation financière) et écologique (développement durable) seraient probablement à introduire (si ce n’est déjà le cas) au sein de cette formation excellente. z Le master ne doit pas occulter la nécessité pour les étudiants d'acquérir des compétences généralistes transférables à différents secteurs d'activité si le contexte ne s'avère plus porteur, dans l'avenir.

Commentaire et recommandations

z L’offre étendue et le cadre structurel de l’Université de Paris I, donne au master « Esthétique arts et culture », une assise solide qui rend propice la diversification des parcours ainsi que l’adossement à la recherche par l’existence en son sein de laboratoires réputés. Parfaitement inscrit dans la politique de l’établissement, ce master propose, à partir d’une discipline liée à la recherche fondamentale, des alternatives plus professionnalisantes et adaptées aux réalités contemporaines. Ces spécialités ouvrent donc des perspectives bien diversifiées. z Par ailleurs, il est à noter que ces spécialités sont très différentes et se distinguent aussi bien sur le fond (objectifs scientifiques et pédagogiques, adossement à la recherche, relations aux structures professionnelles), que sur la forme (organisation pédagogique, programmes, valorisation). A ce titre, relevons que toutes n’observent pas des performances égales. z Mieux valoriser l’apport de l’esthétique au sein du master en général et à l’ égard des formations similaires (pour le master professionnel) ? ne pourrait qu’apporter cohérence et lisibilité au travail de grande qualité ici mené. z Par ailleurs, le secteur de la recherche en esthétique s'est beaucoup développé ces dernières décennies et l'offre des enseignements également, en particulier avec l'apparition de structures de formation de haut niveau dans les domaines curatoriaux. z Il serait important d'établir des liens forts avec ces institutions au niveau national et international.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100020252 Domaine : Economie Mention : Economie théorique et empirique

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Les objectifs de cette formation sont clairs. Il s'agit d'une formation par la recherche et pour la recherche dans les domaines de la macroéconomie et de la microéconomie. L'enseignement supérieur et la recherche en constituent les principaux débouchés. Cependant, l’étendue de l’offre pédagogique ouvre nécessairement de nombreuses possibilités d’insertion professionnelle (en particulier, l’étudiant peut effectuer un stage en entreprise).

Adossé au Centre d’Economie de la Sorbonne et à l’Ecole d’Economie de Paris, ce master dispose d'une équipe pédagogique composée de chercheurs de haut niveau dans chacun des domaines mentionnés. Peu de formations offrent un tel panel de cours et disposent d’une équipe pédagogique de cette densité.

L’ouverture internationale est aussi importante, elle est la conséquence naturelle de l’orientation marquée vers la recherche de haut niveau. Les cours de M2 sont en anglais ; de plus, des chercheurs provenant de l’étranger proposent régulièrement des mini-cours.

Les étudiants suivent les cours fondamentaux aux semestres n°1 et 2 : Econométrie, Economie (Micro et Macro). Aux semestres n°3 et 4, les étudiants se spécialisent soit en Macro, soit en Micro, soit en Economie internationale. La spécialisation est donc progressive, une fois les cours fondamentaux acquis. Les contenus sont adaptés aux objectifs : la formation propose des cours de remise à niveau, des cours fondamentaux et des cours d’approfondissement afin que l’étudiant progresse de façon continue.

La formation à la recherche passe par la participation aux séminaires et la rédaction d'un mémoire.

Des évaluations sont demandées aux étudiants par questionnaire. L'attractivité est bonne et devrait se développer vers l’étranger. On remarque en revanche que seuls 30 % des étudiants poursuivent en thèse sans que le devenir de la part restante ne soit indiqué.

z Points forts : z L’environnement scientifique de haut niveau. z La qualité et la variété des enseignements proposés.

z Point faible : z Les informations concernant le devenir des étudiants qui ne poursuivent pas en thèse sont insuffisantes.

2

Commentaires et recommandations

z Nul ne doute que les étudiants qui s’inscriront à ce master maximiseront leurs chances d’insertion dans le monde de la recherche en économie. Les cours couvrent des domaines fondamentaux de l’économie (microéconomie, macroéconomie, économie internationale, économétrie, théorie des jeux). La spécialisation est progressive et s’effectue avec un corps enseignant de très bonne qualité. z Cependant, dans la mesure où une large majorité des étudiants ne choisit pas de poursuivre des études doctorales, il serait utile d’obtenir des informations complémentaires concernant l’insertion professionnelle de ces étudiants.

3

Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100021921 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Cinéma

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Le master cinéma de l'Université de Paris 1 se présente avec deux spécialités. La première est issue d’une redéfinition de la spécialité « Histoire, théorie, patrimoine », désormais intitulée « Histoire, théories, archives ». Clairement ancrée dans une perspective historienne, elle se compose de deux dominantes recherche : « Histoire, théories, archives » et « Histoire, esthétique, théorie ». La séparation en deux dominantes semble un peu artificielle, mais les deux entités sont clairement identifiées dans la maquette présentée.

La seconde spécialité est un master professionnel : « Droit, économie et gestion de l’audiovisuel », lui même scindé en deux parcours avec une composante « Télévision et Cinéma ». Les partenariats avec l’INHA, les archives du film, le CNC, la BNF, la Cinémathèque française, la Cinémathèque de Toulouse, le attestent de la volonté des institutions de grande qualité, dont certaines sont directement impliquées dans la formation.

z Points forts : z Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont convaincants et sont présentés de manière satisfaisante. z Les objectifs de recherche sont clairs et cohérents. z La qualité de l’offre en matière artistique est incontestable et les synergies entre la présente offre de master et les acteurs régionaux garantissent l’ancrage de la formation dans le monde professionnel et dans le tissu régional des institutions liées au cinéma, dans sa dimension historique notamment. z L’organisation des enseignements est très clairement présentée, avec une part de tronc commun importante et cohérente, ainsi qu’un nombre satisfaisant de choix à effectuer dans une offre de grande qualité. z L’ouverture internationale est bien pensée.

z Point faible : z On peut regretter cependant l’absence de précision sur les expériences de recherche et les publications de chacun des membres, rendant difficile une évaluation précise, bien que la qualité de l'équipe pédagogique soit très satisfaisante.

2

Avis par spécialité

Histoire, Théorie, Archives

z Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Les contenus théoriques et pédagogiques de la spécialité « Histoire, Théorie, Archives » sont tout à fait en phase avec les orientations les plus actuelles de la recherche en historiographie et en histoire visuelle et cinématographique. Les champs de recherche sur les rapports entre « Histoire, mémoire, archives » ont été profondément renouvelés récemment tant du point de vue épistémologique que méthodologique. Les étudiants suivant cette mention sont assurés de s’inscrire dans un champ innovant et dans une actualité intellectuelle et artistique internationale de haut niveau.

z Points forts : z Ce champ est encore très ouvert et en développement. Les étudiants suivant cette spécialité sont assurés de trouver des débouchés de recherche originaux dans un secteur qui n’est pas encore saturé. z Cette formation trouve son originalité au sein des autres formations existantes dans le domaine du cinéma et de l’histoire, par son ancrage dans le champ historique et les liens spécifiques qu’elle tisse avec l’esthétique. L’organisation du cursus articule de façon pertinente, des axes théoriques en histoire, esthétique, histoire culturelle, patrimoine et en histoire de l’art. z L’équipe pédagogique est constituée d’enseignants dont les activités éditoriales et professionnelles sont reconnues et identifiées internationalement. z La spécialité recherche est adossée à l’équipe d’accueil Histoire culturelle et sociale de l’art (EA 3341) et avec le Centre d’études et de recherches sur l’histoire et l’esthétique du cinéma (CERHEC).

z Points faibles : z Le M2 recherche, comme il est mentionné dans le dossier, souffre d’un déficit « d’image » et « d’attractivité », ses débouchés professionnalisant étant plus difficiles à identifier que ceux du master professionnel de la même filière. z Le M2 recherche a vécu une baisse de ses effectifs. Il faut noter que le fléchissement des effectifs de cette spécialité se situe dans celui général de l’UFR d’Histoire de l’Art, dans un contexte très concurrentiel en matière de master à Paris et en région et dans le cadre d’un face à face avec le master professionnel, nouvelle filière de l’ancien DEA « Cinéma, télévision, audiovisuel » scindé en deux formations depuis 2005.

z Recommandations : z Favoriser une certaine visibilité publique des travaux des étudiants et des anciens étudiants de la spécialité (journées d’études, revue, publications, Internet etc. ) pourrait aider à la reconnaissance de la spécialité en France et à l’étranger et au suivi de l’insertion professionnelle des étudiants. z Des procédures d’évaluation et de pilotage pédagogique internes à la spécialité sont à mettre en place.

Droit, économie et gestion de l'audiovisuelle

L’avis concernant cette spécialité a été communiqué à l’établissement support.

3

Commentaire et recommandations

Les contenus théoriques et pédagogiques du tronc commun et des deux spécialités de ce master sont tout à fait en phase avec les orientations les plus actuelles de la recherche et avec le champ professionnel du secteur audiovisuel. L’ensemble de la maquette de ce master est excellente.

Il semble que quelques ponts sous forme de séminaires croisés entre les spécialités devraient être maintenus même au niveau du M2, pour une ouverture plus forte vers une rencontre avec le champ professionnel du côté de la spécialité « Histoire, Théorie, Archives » et un maintien du lien avec une analyse des contenus du côté de la spécialité « Télévision et Cinéma ».

Il serait bien de clarifier la présentation des composantes du master professionnel, en particulier pour le parcours Télévision et Cinéma.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100021927 Domaine : Economie, gestion Mention : Economie et psychologie

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A+

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette formation de master à orientation « recherche » est demandée en création, sans distinction de spécialités internes. Il s’agit d’une formation fortement novatrice, qui vise l’excellence en recherche à la fois en économie (économie comportementale, neuroéconomie, économie expérimentale…) et en psychologie (cognitive, neurocognitive, sociale, du travail, des organisations différentielles…) grâce à l’exploitation des fertilisations croisées en ces deux disciplines.

Une telle formation, unique au niveau national et sans doute européen, apparaît très prometteuse, tant pour les débouchés en recherche que pour d’autres activités professionnelles, de conseils aux institutions et entreprises, par exemple, dans tous les domaines pour lesquels une compréhension profonde des comportements économiques individuels ou collectifs est nécessaire. Cette demande émane d'une équipe pédagogique bi-disciplinaire, qui associe les deux établissements parisiens les plus reconnus dans leur discipline respective, Paris 1 et Paris Descartes, et développe des coopérations en recherche depuis plusieurs années déjà.

Le public visé provient de Licence Economie, Psychologie ou de grandes écoles. La nécessité pour les étudiants d’investir de façon approfondie un champ disciplinaire qui n’est pas celui d’origine pour aller vers une formation à et par la recherche de très haut niveau, conduit à proposer un cursus sur deux ans avec une entrée sélective en M1 et des entrées seulement exceptionnelles au niveau M2. Les critères et modalités de sélection, ainsi que les articulations prévues avec les Ecoles doctorales restent à préciser.

De même, si la qualité de l’activité recherche des enseignants dans les domaines concernés ne fait aucun doute, les modalités précises de l’articulation avec les quatre UMR d'appui (1 en économie et 3 en psychologie) sont peu explicites.

Globalement, les contenus proposés sont très solides et bien ciblés, et les aspects de formation à et par la recherche sont bien conçus. Toutes les bases pour une bonne attractivité internationale de cette formation existent : la qualité scientifique des enseignants-chercheurs impliqués, la validation des études effectuées à l'étranger, les cours en anglais, même si à l’heure actuelle aucune coopération internationale formelle n’est présentée.

z Points forts : z Ce projet est demandé en co-habilitation, en correspondance avec le projet de formation des établissements (Paris 1 et Paris-Descartes) et le PRES. z Un projet bi-disciplinaire innovant (économie et psychologie), appuyé sur un solide argumentaire sur un plan scientifique : pertinence épistémologique et appliquée du rapprochement de ces deux disciplines. z A l'heure actuelle, une formation sans équivalence en France (voire à plus large échelle), correspondant à des besoins sociétaux très actuels en recherche et dans ses applications. z L’excellence de l’adossement « recherche ». z Des parcours étudiants bien envisagés en fonction de leur diversité d’origine et la volonté d’homogénéisation de leur niveau, et notamment pour combler les manques disciplinaires.

2

z Points faibles : z Quelques éléments manquent de précisions dans le dossier tels que les critères de sélection (notamment à l’entrée en M2 et en ED), les modalités et la place des stages dans la formation. z Les absences actuelles de collaboration avec des Universités étrangères et « grandes écoles » pour l’échange d’étudiants et d’enseignants.

Avis par spécialité

Economie et psychologie

Ce master ne possède qu’une spécialité identifiée à la mention.

Commentaires et recommandations

z Le créneau ciblé par cette formation est fortement pertinent et bien ciblé, la maquette bien construite et l’équipe pédagogique de très bonne qualité. On conseillera de mettre en place les outils de pilotage qui permettront d’affiner, après les premières années, les critères de sélection à l’entrée, d’affirmer l’attractivité internationale de la formation et de préciser les articulations avec les équipes de recherche et les écoles doctorales. z Il conviendrait de renforcer, assez rapidement, les partenariats autour de cette formation : développer des collaborations avec des Universités étrangères et « grandes écoles » pour l’échange d’étudiants et d’enseignants, insérer des partenaires professionnels susceptibles d’accueillir ces étudiants en stage ou en contrat doctoral CIFRE ou de les embaucher. z L’accès au titre de psychologue serait peut-être à envisager pour certains étudiants qui le souhaiteraient.

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Evaluation des diplômes Masters – Vague D

ACADÉMIE : PARIS

Établissement : Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Demande n°S3100021956 Domaine: Economie, gestion Mention : Economie internationale et globalisation

Avis Aeres

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Avis global : (sur la mention et l’offre de formation)

Cette mention vise à former les étudiants aux différents aspects de la mondialisation de l’économie. Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont pertinents et les débouchés des différentes spécialités sont variés mais bien ciblés pour chacune. Proposée en co-habilitation avec l'ENS de Cachan, cette formation dispose d'une identité propre au sein de Paris 1, on ne connaît cependant pas son positionnement plus large au sein de l'offre de formation régionale et nationale. L'adossement « recherche » est assuré par une équipe d'excellence (CES) reconnue sur les thématiques du master.

L'ouverture internationale est effective et de qualité avec des enseignements en anglais et des établissements partenaires étrangers ainsi qu’un programme Erasmus Mundus. La progression des enseignements est bonne et, au vu des titres, ceux-ci sont pertinents avec les objectifs.

Les aspects professionnalisants et « Formation à la recherche » apparaissent à travers les trois spécialités professionnelles, bien ouvertes sur les partenariats professionnels, et la spécialité « recherche ». L’attractivité de la mention est bonne et l’insertion satisfaisante mais le dossier ne fournit que peu d’informations précises sur le devenir des étudiants.

Les procédures d’évaluation par les étudiants ne sont pas non plus décrites.

La qualité des dossiers de spécialité est inégale et globalement meilleure pour la spécialité « recherche » et la spécialité professionnelle « Commerce international » que pour les autres.

Points forts : Une formation cohérente qui attire un nombre important d’étudiants. Le bon adossement à la recherche, avec un laboratoire d’excellence sur les questions d’économie internationale. L’existence de partenaires professionnels sur les spécialités professionnelles et visiblement pas de problème d’insertion professionnelle. Une ouverture internationale importante et les enseignements en anglais.

Points faibles : Les relations avec les écoles doctorales ne sont pas évoquées. La qualité informationnelle du dossier est limitée, en particulier concernant la production scientifique des équipes pédagogiques, le contenu des enseignements, l’évaluation des enseignements par les étudiants. Il n’y a pas de stage en M1.

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Avis par spécialité

Economie de la mondialisation

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité « recherche ».

Points forts : L’adossement à la recherche. La bonne attractivité. Les cours en anglais et l’ouverture internationale. La cohérence des parcours.

Points faibles : Le bilan du devenir des étudiants est peu précis. Le dispositif d’évaluation des enseignements n’est pas précisé. Le volume horaire du S4 dans les parcours D et I laisse peu de temps à la réalisation du mémoire.

Recommandation : Il serait nécessaire, à l’avenir, d’améliorer le suivi du devenir des étudiants et de mettre en place des procédures d'évaluation des enseignements par les étudiants, en vue d’améliorer la qualité du pilotage de la formation.

Commerce international

Appréciation (A+, A, B ou C) : A

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

Points forts : L’adossement à la recherche. La bonne attractivité. Les modalités de recrutement des étudiants. L’ouverture internationale.

Points faibles : Il n’est pas indiqué de procédures d’évaluation des enseignements. Il n’est pas précisé où les étudiants ont été embauchés.

Recommandation : Il serait nécessaire, à l’avenir, de mettre en place des procédures d’évaluation des enseignements par les étudiants et de préciser les informations concernant l’insertion des diplômés.

Conseil en organisation, stratégie et (systèmes d’) information

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

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Points forts : Le bon ciblage de la spécialité. La bonne insertion professionnelle et le lien avec les métiers bien définis. Les cours en anglais. Les modalités de recrutement des étudiants.

Points faibles : Une spécialité très largement desservie par la forme du dossier : approximatif et peu clair. On comprend mal quelles sont les évolutions (modalités et justification) par rapport au contrat quadriennal 2005/09. Pourquoi un programme allégé ? Pourquoi une réduction du nombre de séminaires ? Pourquoi un recentrage sur l’énergie ? Le stage peu important.

Recommandation : Il conviendrait de renforcer et de clarifier fortement les argumentaires du dossier sur les différentes rubriques de l’évaluation.

Communication et information économiques

Appréciation (A+, A, B ou C) : B

Cette spécialité est à finalité professionnelle.

Points forts : La spécificité de la spécialité. L’existence de débouchés professionnels.

Points faibles : Le lien avec le M1 est peu évident. Un dossier peu clair sur les co-habilitations (modalités et organisation). Le parcours « Journalisme » est très peu détaillé. Aucun bilan sur le devenir des étudiants.

Recommandation : Il conviendrait de renforcer fortement les argumentaires du dossier et de préciser les informations nécessaires à une bonne évaluation.

Commentaires et recommandations

La mention est bien structurée, cohérente dans sa construction, ouverte à l’international et bien adossée à la recherche. Les flux sont bons et les spécialités professionnelles sont ancrées dans l’environnement professionnel. Cependant, il conviendrait de : Mieux préciser la spécificité de cette formation, en soulignant ce qui la différencie des autres formations dans le même domaine. Préciser les relations avec les écoles doctorales. Justifier la logique et l’organisation de la co-habilitation avec l’ENS de Cachan. Donner plus d’informations sur la production scientifique des enseignants, le contenu des cours et les procédures d’évaluation par les étudiants.

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Observations du président

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U-IVERSITEPANTHÉON - S9ReONNE PARIS-1

LE PRESIDENT Paris, le 21 septembre 2009

12, PLACE DU PANTHEON 75231 PARIS CEDEX 05 e-mail: [email protected] Tel: 33 (0)1 440703/04 Fax: 33 (0)1 46342056

Monsieur Alain MENAND Directeur de la Section des Formations et des Diplômes AERES 20, rue Vivienne 75002 PARIS

Objet: Evaluation des masters

Monsieur le Directeur,

Je vous prie de trouver ci-joint les observations de l'Université Paris 1 à la suite du rapport d'évaluation concernant l'offre en masters pour 2010-2013.

Les remarques de caractère général que j'ai cru bon de formuler s'ajoutent aux remarques formulées au sujet de chacune des mentions et spécialités ayant obtenu les notes B ou C.

En vous remerciant au nom de l'établissement que je représente pour le travail que vos experts ont effectué, je vous prie de croire, Monsieur le irecteur, en l'expression de mes sentiments de sincère considération.

Jean-Claude COLLIARD

OBSERVATIONS SUR LES RAPPORT D’EVALUATION REALISES PAR L’AERES

OFFRE EN MASTER 2010-2013

REPONSE GENERALE DE L’ETABLISSEMENT

OBSERVATIONS DU PRESIDENT SUR LE RAPPORT D’EVALUATION DE L’AERES OFFRE EN MASTER 2010-2013

Le rapport d’évaluation de l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur porte sur 48 mentions de master réparties en cinq domaines. L’Université a tout lieu de se réjouir des appréciations portées sur cette offre de formation puisque 39 mentions obtiennent la lettre A ou A+ (81,25%), 8 la lettre B (16,66%) et 1 seule la lettre C :

Domaine Droit, Science Politique : 18 Masters, 4 A+, 10 A, 3B, 1 C

Mentions :

Droit Privé A+ Droit des Affaires A+ Droit du patrimoine A Justice et procès A Droit fiscal A Droit social A+ Droit public A Administration publique A Droit et Gestion des Finances publiques A Droit International A Droit Européen B Droit Comparé B Droits Français et Etrangers A+ Droit, Innovation, Communication, Culture A Environnement &Développement Durable (1) A Science politique A Journalisme B Administration Economique et Sociale (2) C

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Domaine Economie, Gestion : 14 Masters, 3A+, 6 A, 4B, 1C

Mentions : Economie appliquée B Economie internationale et Globalisation A Economie et Psychologie A+ Théories, Histoire et Méthodes de l’Economie A Finance A Economie quantitative A Economie Théorique et Empirique A+ Environnement & Développement durable (1) A Etudes du Développement (3) B Administration Economique et Sociale (2) C Management A Administration des entreprises A+ Management international B Tourisme (4) B

Domaine Sciences Humaines et Sociales : 13 Masters, 4 A+, 6 A, 3 B

Mentions : Histoire de l’art A Archéologie A+ Cinéma A Conservation-Restauration des Biens Culturels A+ Histoire A Etudes européennes et Affaires internationales B Géographie A Environnement et Développement durable (1) A Urbanisme et Aménagement A+ Démographie A Philosophie A+ Tourisme (4) B Etudes du développement (3) B

Domaine Arts, Lettres, Langues : 4 Masters, 1 A+, 3 A

Mentions : Arts plastiques A+ Design, Médias, Technologies A Cinéma et Audiovisuel A Esthétique, Arts et Cultures A

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Domaine Sciences, Technologies, Santé : 2 Masters, 2 A

Mentions :

Mathématiques Appliquées à l’Economie et à la Finance A Informatique des Organisations A

L’impression favorable que fait naître cette présentation chiffrée est corroborée par les appréciations portées sur la qualité et l’attractivité de nombreuses formations et sur l’excellence des équipes qui les animent.

L’Université est cependant parfaitement consciente de quelques faiblesses et des progrès qui restent à réaliser. Elle entend donc tenir le plus grand compte des observations et des recommandations qui figurent dans le rapport et qui lui serviront de référence et de guide pour l’amélioration toujours possible des formations, même les mieux notées. Les réponses qui suivent pour les mentions et spécialités notées B et C témoigneront de la volonté de les mettre immédiatement à profit dans le cadre de la demande d’habilitations en cours.

Cependant l’Université ne peut adhérer à l’appréciation exagérément sévère portée sur la mention « administration économique et sociale ». Elle tient donc à souligner l’originalité et le succès d’une formation qui fournit aux meilleurs étudiants de licence AES et à des étudiants issus d’autres filières, après un M1 exigeant, des solutions de poursuite d’étude avec des créneaux pertinents et professionnalisants. Le succès des spécialités de M2 concernées n’est d’ailleurs plus à démontrer.

Mettant à part ce point de désaccord qui subsiste, l’Université prend bonne note des observations qui reviennent à plusieurs reprises sur l’ouverture internationale, l’enseignement des langues, la connaissance des flux et le suivi des diplômés, enfin l’évaluation de ses formations.

En matière d’ouverture internationale les dossiers par spécialité n’ont peut être pas été suffisamment précis. Cette ouverture est cependant réelle. D’une manière globale, on en appréciera l’importance en rappelant que Paris 1 accueille chaque année environ 140 professeurs invités en provenance d’universités étrangères et qu’au niveau M1 et M2, elle accueille quelque 2800 étudiants (2881 en 2007/2008), ce qui représente 25% de l’effectif total. Cette situation appelle d’ailleurs à un effort supplémentaire pour l’enseignement du français langue étrangère.

______(1) Mention dans 3 domaines avec une configuration en terme de spécialités différente. (2) Mention dans 2 domaines avec une configuration identique. (3) Mention dans 2 domaines avec une configuration en terme de spécialités différente. (4) Mention dans 2 domaines avec une configuration en terme de spécialités différente.

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Mais il est vrai que des efforts importants devront être faits pour la mobilité « sortante » des étudiants. Les étudiants de master sont trop peu nombreux à effectuer une partie de leurs études à l’étranger. L’invitation à renforcer l’enseignement des langues vivantes, qui n’est pas sans rapport avec l’ouverture internationale, sera aussi prise très au sérieux. Le plan de développement de l’enseignement des langues, accompagné par une profonde réorganisation du service des langues, rend obligatoire l’enseignement d’une langue vivante (au moins) du L1 au M1 inclus (avec attribution de crédits). Une telle obligation n’a pas été posée de façon générale pour le M2. D’une part elle suppose des moyens supplémentaires en enseignants et locaux qui ne pourront être mobilisés que progressivement. D’autre part, la situation est très diversifiée : dans certaines formations les connaissances linguistiques sont un pré requis, dans d’autres on observe que la plupart des étudiants a déjà un niveau suffisant. Dans ce contexte, on signalera que l’Université s’oriente vers la mise en place, à compter de 2009-2010, d’une préparation spécifique aux épreuves des certificats reconnus (TOEFL, TOEIC…). L’insertion professionnelle constitue pour l’Université une préoccupation prise en compte de longue date. Cela a commencé par le travail effectué depuis plus de dix ans au sein de la mission Université-Entreprise créée en 1998. Le Forum juridique fêtera cette année en novembre prochain son 10ème anniversaire. Le Forum Université-Entreprise tiendra sa 8ème édition en mars 1010.

Une impulsion nouvelle a été donnée depuis trois ans et un vice-président du CA chargé de cette mission sera désigné à l’automne. Une mission partenariats-entreprises et insertion professionnelle a été mise en place. Elle a commencé à déployer en octobre 2008 une plate-forme technique « réseaux professionnels », conçue pour accueillir et animer les réseaux d’anciens diplômés de Paris 1, ainsi que les entreprises partenaires, pour constituer une base d’information permettant une amélioration du suivi de l’insertion et pour favoriser l’accès des étudiants et diplômés à l’offre de stages et d’emplois. La mise en place du Bureau d’aide à l’insertion professionnelle, travaillant en coopération avec le SCUIO, devrait permettre de réelles avancées en matière d’insertion professionnelle. Enfin l’Observatoire des Résultats de l’Insertion et de la Vie Etudiante apporte sa contribution, depuis 2008, par ses enquêtes d’insertion professionnelle. L’Université adhère pleinement à l’invitation qui lui est faite de développer l’apprentissage. Plusieurs projets sont à l’étude. En matière d’évaluation, l’Observatoire ci-dessus mentionné réalise une enquête systématique, au sein des TD, auprès des étudiants du L1 au M1 sur l’évaluation de la formation et des enseignements, l’environnement de travail, mais aussi les conditions de vie (financement des études, logement, trajet, loisirs). La quasi-totalité des étudiants inscrits en contrôle continu remplit ce questionnaire. Les résultats sont publiés et diffusés au sein de l’établissement, mais ils ne sont pas encore suffisamment pris en compte pour améliorer la pédagogie. Au niveau M2, la situation est plus complexe. Dans certains M2 des procédures d’évaluation ont été mises en place. Ailleurs, cette pratique ne s’est pas développée. L’Université devra systématiser ces procédures et définir un protocole de référence commun à toutes les formations.

L’Université se félicite donc de constater qu’elle se trouve sur ces différentes orientations en parfait accord avec l’évaluation.

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REPONSES INDIVIDUELLES

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Demande n° S3100017282 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Justice et Procès : A

Spécialité recherche Sciences sociales de la justice : C

L’équipe des professeurs responsables des spécialités du Master « Justice et procès » a pris connaissance avec intérêt et profit de l’avis exprimé par l’AERES à l’issue de son évaluation des formations relevant de ce master qui a obtenu la note A

Les observations qui suivent concernent la spécialité Sciences sociales de la justice

• Une observation préliminaire

Il semble que cette spécialité soit le siège d’un malentendu qui doit sans doute tenir à la présentation faite dans le dossier du quadriennal.

Cette spécialité est moins le « fruit » que « l’objet » d’un partenariat avec l’ENS Ulm. Conçue par l’Université Paris 1, elle a attiré l’attention de l’ENS Ulm dans le cadre du partenariat plus général des deux établissements. Mais, jusqu’à présent, cette spécialité n’a encore accueilli aucun élève normalien. C’est donc l’Université Paris 1 qui a profité du partenariat puisque, en effet, cette structure est financée, partiellement, par l’ENS Ulm qui héberge d’ailleurs trois des enseignements (Histoire de la justice, Sources historiques de la justice et Sociologie politique de la justice), ce qui n’est pas négligeable quand on sait les problèmes d’hébergement auxquels l’Université Paris 1 est confrontée. Les étudiants issus de l’Université sont le vivier de cette spécialité et, singulièrement, ceux qui, d’une part, ont eu un cursus original ajoutant au droit une autre formation de sciences sociales, voire humaines, et qui, d’autre part, veulent se préparer au concours d’entrée à l’ENM dans des conditions de culture générale susceptibles de rivaliser avec les formations proposées par des établissements comme Sciences Po Paris.

Cette spécialité est jeune mais les retours que nous en avons des étudiants qui l’ont suivie sont tous louangeurs. Voici quelques extraits des fiches d’évaluation venant des étudiants de la promotion 2008-2009 :

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- « Cette année fut très enrichissante dans la mesure où j'ai acquis une importante culture générale juridique. L'objet d'étude qu'est la justice à travers le prisme d'autres matières complémentaires est tout à fait intéressant. Je me dirige actuellement vers une formation de Droit des Collectivités territoriales (dans le cadre d'un Master 2 Professionnel) et je ne regrette en aucun cas d'avoir suivi des cours au sein du Master 2 SSJ cette année. Si cela était à refaire je le referais".

- " En intégrant ce Master j'espérais comprendre la justice en général et connaître quels étaient les points de vues des autres sciences sur ce domaine. Mes attentes furent satisfaites. Je souhaitais également découvrir le travail de recherche et améliorer mes capacités rédactionnelles ce que j'ai pu faire, du moins je l'espère. En revanche je ne souhaitais pas suivre une formation purement juridique, en ce sens que je ne souhaitais pas étudier un domaine juridique précis mais appréhender le système juridique dans son ensemble. De ce point de vue j'ai également été satisfaite."

- « Le Master 2 Recherche « Sciences sociales de la Justice » est selon moi un excellent Master car il permet de s’ouvrir a des nouvelles « sphères » de la vie juridique jusque là inconnues. Il offre la possibilité d’acquérir des connaissances rares et généralement peu voire pas étudiées dans le cadre d’un cursus universitaire classique. J’ai appris énormément de choses relatives à l’économie de la Justice, la sociologie de la Justice…très intéressantes. Ce master se démarque des autres car il n’est pas classique et permet aux étudiants d’appréhender de nouvelles matières juridiques. J’ai été pleinement satisfaite de cette année universitaire ».

- « Je me suis inscrite dans ce master dans le but d’acquérir une culture générale juridique et judiciaire de qualité afin de préparer dans les meilleures conditions le concours d’entrée à l’Ecole nationale de la magistrature. Ces connaissances étant principalement nécessaires par rapport à l’épreuve écrite de « Culture judiciaire » dudit concours. La formation universitaire délivrée dans le cadre de ce M2 « Sciences sociales de la Justice » est complète et n’omet aucun aspect de la culture judiciaire commune à toutes les professions juridiques ».

• Quant à l’ouverture vers l’international, plus spécifiquement, cette spécialité appelle des observations qui concernent les cours (outre les cours juridiques mentionnés plus haut, il va de soi que les cours de philosophie, de sociologie et d’économie de la justice ne sont pas des cours de philosophie, de sociologie et d’économie françaises de la justice) et les séminaires (le séminaire de Cultures judiciaires n’est pas conçu comme se limitant à la culture judiciaire française ; il est international par nature, si l’on peut dire). Il en va de même des mémoires.

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Demande n° S3100017282 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Justice et Procès : A

Spécialité professionnelle Contentieux des affaires : B

Cette spécialité a obtenu la note B au sein du master mention Justice et procès noté globalement A.

• En ce qui concerne l’incertitude relative aux débouchés, les retours dont dispose le responsable de la spécialité donnent à penser que le master a été très utile pour les étudiants en formation continue qu’il aide à franchir un palier au sein de leur entreprise et devenir véritablement juriste, ce qu'ils ne pouvaient faire avec un master 1. Quant aux étudiants en formation initiale, il n’y a pas encore beaucoup de recul, la formation n'ayant que 3 ans d’ancienneté, mais le nombre de demandes d'inscription et l'élévation du niveau laissent augurer du succès futur de ce diplôme, qui demande à être connu par les professionnels. La mise en place d'un site du master Contentieux des affaires permettra de connaître l'insertion professionnelle de tous nos anciens étudiants.

• Quant à l’absence d’informations sur les partenariats du M2 dans le milieu professionnel, elle est réelle et tient simplement au fait que, pour le moment, il y a un manque de partenariats avec les professionnels. Ceux-ci seront développés.

• Pour ce qui est du nombre un peu réduit de séminaires/enseignements pratiques, il sera corrigé. Il est possible d'ajouter une option obligatoire dans la future maquette, outre un cours d'anglais facultatif qui devrait y apparaître. Il manque encore un module ou un séminaire de travaux pratiques qui pourrait prendre la forme d’initiation à la rédaction des actes de la pratique.

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Demande n° S3100015901 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit fiscal : A

Spécialité professionnelle Ingénierie financière : B

La spécialité concernée est rattachée : - d’une part au Master « Sciences du Management » - d’autre part au Master « Droit Fiscal ».

L’appréciation portée par l’AERES sur la spécialité "Ingénierie financière" dans le cadre du Master Sciences du Management s’est traduite par la note « A ».

L’attribution de la note « B » pour la même spécialité dans le cadre du Master Droit Fiscal apparaît répondre à une interrogation sur la pertinence du rattachement à un master de droit d’une spécialité s’inscrivant apparemment dans le prolongement d’une formation à la gestion.

En réalité, la double inscription de la spécialité "Ingénierie financière" en Master de Droit fiscal et en Master de Sciences du Management a pour objectif :

- de permettre à des étudiants ayant réussi au M1 Sciences du Management d'obtenir un M2 Sciences du Management, spécialité "Ingénierie financière", - de permettre à des étudiants ayant réussi au M1 Droit fiscal d'obtenir un M2 Droit fiscal, spécialité "Ingénierie financière".

En aucun cas, un étudiant ayant réussi au M1 Sciences du Management ne peut obtenir un M2 Droit fiscal, spécialité "Ingénierie financière", et réciproquement pour un étudiant ayant réussi au M1 Droit fiscal.

Cette double inscription a été conçue notamment pour les étudiants ayant suivi, en licence et en M1, le double parcours Droit-Gestion.

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Demande n° S3100018432 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit social : A+

Cette mention comprend trois spécialités : Spécialité recherche Droit social : A Spécialité professionnelle Juristes de droit social : A+ Spécialité professionnelle Droit de la protection sociale d’entreprise : A

Il est demandé que la spécialité professionnelle Droit du sport présentée dans le cadre de la mention Administration Economique et Sociale et faisant l’objet d’une appréciation C, soit rattachée à la mention Droit social conformément aux observations de l’AERES.

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Demande n° S3100017372 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit public : A

Spécialité recherche Droit Public Comparé Européen : B

Eléments de réponse aux critiques émises par l’instance d’évaluation

• Attractivité plus faible que celle des autres formations, données floues, une vingtaine d’étudiants dont une bonne part vient de l’étranger.

Comme presque toutes les formations de type « recherche », le passage au système LMD a causé un reflux des effectifs, induisant entre autres la fausse croyance qu’il s’agissait d’une opposition par rapport aux formations « professionnelles » et qu’elles ne préparaient en rien à la vie pratique. Depuis 2008, le diplôme fait à nouveau l’objet d’une forte demande avec plus d’une vingtaine d’inscrits en début d’année (32 en 2008/2009 ; 28 pour 2009/2010). Une vingtaine d’étudiants constitue le chiffre souhaité depuis le début du diplôme. Il convient en effet de souligner qu’il faut organiser le stage de quatre mois pour les étudiants à l’étranger sanctionné par un rapport de stage et une question d’actualité juridique en fin d’année (en plus du mémoire). En second lieu, le deuxième semestre est très intensif par la concentration des cours, des séminaires et de la préparation du mémoire. S’y ajoutent les exigences linguistiques (les étudiants sont obligés de maîtriser au moins deux langues vivantes avant l’inscription) et scientifiques, conduisant à rendre et à maintenir l’accès hautement sélectif.

L’encadrement est hautement individuel, ce qui serait entièrement impossible si les effectifs n’étaient pas limités. Le fait qu’une part des étudiants vient de l’étranger constitue justement une preuve supplémentaire de l´attractivité du diplôme, car ils pourraient tout aussi bien se rendre à Oxford ou à Florence. Or le fait est qu’il n’existe pas de formation équivalente en Europe. Plusieurs Universités étrangères envisagent d’ailleurs de copier notre exemple (Salzbourg veut par exemple créer une « grande Chaire en Droit Public Comparé »), mais rencontrent jusqu’à présent de grandes difficultés faute d’enseignants suffisamment spécialisés (une chaire, même très bien dotée n’est naturellement pas équivalente à une équipe pédagogique spécialisée à laquelle s’ajoute un nombre important de professeurs invités chaque année). Par ailleurs, le caractère multilinguistique et multiculturel constitue et renforce la spécificité de ce diplôme. L’attractivité se montre aussi dans la vivacité de l’Association des Anciens Etudiants de cette formation qui forme un important réseau et une aide extrêmement précieuse pour les nouveaux étudiants.

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• Mauvaise articulation avec le M1 « Droit comparé »

Ce diplôme n’est pas, en effet, mais ne peut être et ne saurait être une prolongation linéaire d’un M1 tourné principalement vers le droit comparé « privé ». La spécificité et la richesse de ce diplôme résultent justement du fait qu’il est – sélectivement – ouvert à des parcours antérieurs différents, en particulier de Droit public et de Droit européen, voire de Droit privé tout court. Une articulation linéaire avec le M1 serait par ailleurs en contradiction avec l’ouverture – et la renommée – internationale de cette formation qui vise un public venant d’autres pays européens et extra-européens (en dehors des nationalités européennes – y inclus la Suisse, la Bulgarie, la Serbie, la Géorgie –, nous avons régulièrement des étudiants nord-américains, argentins, mexicains, brésiliens, même coréens, en 2008 deux chinois)

• Maquette trop classique, ne se distingue pas d’un M2 « Droit public approfondi »

Il s’agit de la seule maquette en France et sans doute actuellement en Europe présentant une telle offre. D’abord en raison de l’organisation de l’année universitaire avec le stage à l’étranger, ensuite parce que tous les enseignements sont comparatistes par la méthode et la substance. C’est aussi la seule maquette offrant des cours assurés par un tel nombre de professeurs invités spécialisés. Enfin, c’est la seule maquette où les étudiants sont encadrés du début de l’année (plusieurs séances ont lieu avant le départ des étudiants à l’étranger) jusqu’à la fin du deuxième semestre dans le cadre d’un séminaire obligatoire de méthodologie et d’épistémologie du droit comparé en vue d’assurer le suivi scientifique de l’élaboration du mémoire. L’intensité de cet encadrement individualisé et exigeant n’est guère « classique ». Un tel ensemble ne se retrouve dans aucun Master de « Droit public approfondi ».

• Absence de partenariats avec l’étranger

Le présent Master est entièrement organisé autour des échanges scientifiques avec l´étranger. Une démarche de type « partenariale » institutionnelle serait parfaitement inadéquate : elle serait beaucoup trop rigide et beaucoup trop limitée. En effet, le stage de quatre mois répond à un projet scientifique individuel, exigeant un traitement au cas par cas. Il serait totalement impossible et inefficace d’établir un partenariat pour chaque projet. Chaque étudiant choisit une Université, un ensemble de centre de recherche, une institution en vue d’effectuer un stage à partir d’une problématique scientifique précise. Une telle démarche n’est naturellement possible que si l’on dispose d’une équipe pédagogique et d’un réseau de coopérations informelles (et certes dans bien des cas formalisées par des projets scientifiques communs) très développé, seul capable de fournir une réponse adaptée.

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• Les efforts d’encadrement sont trop faibles

L’encadrement est au contraire extrêmement poussé : par l’intensité du travail séminarial, assurant un suivi individuel de chaque étudiant (rappelons aussi, encore une fois le séminaire obligatoire de méthodologie, assurant un encadrement permanent de l’ensemble des projets scientifiques). A cela s’ajoute les nombreux entretiens individuels avec les directeurs de mémoires. La direction de la formation organise par ailleurs chaque année des activités additionnelles, comme les visites de juridictions suprêmes et internationales ou d’institutions (Cour européenne des Droits de l’Homme, Commission de Venise). Enfin, une équipe toujours renouvelée de professeurs invités renforce considérablement l’effet d’encadrement.

• Peu d’informations sur le stage

Le stage fait l’objet d’une brochure détaillée. Une réunion de pré-rentrée lui est entièrement consacrée dès le mois de septembre. Chaque projet est individuellement validé par la direction de la formation.

Les étudiants de formation (non de nationalité) française doivent se rendre dans une Université ou une institution étrangère (juridiction, administration, assemblée législative, avocat) développant une activité pertinente au regard du projet retenu, les étudiants de formation (non de nationalité) étrangère doivent se familiariser avec le système juridique français en suivant des cours à Paris I et éventuellement dans d’autres établissements, si le projet scientifique l’exige ainsi. Au cours du stage, les étudiants sont sensés approfondir leurs connaissances du système juridique – et universitaire – étranger, rassembler la documentation et les informations pertinentes pour la rédaction du mémoire et établir des contacts avec des chercheurs étrangers. Leur expérience fait l’objet d’un rapport critique d’activité, apprécié par le jury lors de la soutenance du mémoire.

• L’absence d’enseignements en langue étrangère, dommage dans la mesure où les étudiants sont sélectionnés en raison de leur compétences linguistiques.

Les étudiants sont constamment amenés à utiliser leurs compétences linguistiques : d’abord dans le cadre du stage qui a lieu dans une Université étrangères où ils seront en effet obligés de suivre des enseignements et événements scientifiques dans la ou les langues du pays d’accueil, ensuite l’exploitation de la documentation en vue de la rédaction de leur mémoire et de la question d’actualité, enfin dans les contacts avec les professeurs et chercheurs étrangers à Paris. En revanche, des cours «en langue étrangère » ne pourraient avoir lieu qu’en anglais, car les compétences linguistiques des étudiants ne sont naturellement pas les mêmes pour tous et il est difficilement imaginable de dispenser des cours pour un ou deux étudiants maîtrisant par hasard telle ou telle langue. Des cours en anglais ont en revanche régulièrement lieu et cela de manière spécifiquement adaptée : les professeurs invités des Etats-Unis et du Royaume-Uni sont bilingues et professent leurs enseignements partiellement en anglais ce qui permet aux étudiants de se familiariser plus facilement avec les données juridiques de ces systèmes.

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• Des cours sans aucune possibilité d’option.

Deux raisons imposent une restriction des options dans cette formation. En premier lieu, le deuxième semestre offre un ensemble diversifié et cohérent de cours en vue de donner, dans la mesure du possible, un tableau du Droit public comparé européen (et en partie, américain) contemporain. Ce semestre est très intensif et structuré. Une offre plus diversifiée serait en deuxième lieu en principe naturellement possible, mais elle exige des moyens beaucoup plus importants et introduit une complexité supplémentaire. Ces moyens n’existent pas : il faudrait au moins le double en termes de professeurs spécialisés dans un domaine du droit public comparé, ce qui est difficilement envisageable. Cela n’aurait ensuite un sens que si le nombre des étudiants était beaucoup plus important. Or, les effectifs actuels, parfaitement adaptés au caractère hautement sélectif et intensif de la formation, ne permettent nullement une plus forte diversification sans perte de la cohérence pédagogique. Enfin, la possibilité de choisir existe au plan des séminaires où les étudiants sont appelés à fournir des recherches individualisées.

• Une conception restrictive du droit public : pas de cours de finances publiques, ni en droit français, ni en droit comparé.

Les cours couvrent les principaux domaines du Droit public comparé et telle est justement le grand atout de cette formation. L’offre est composée de telle manière qu’elle peut être suivie pendant le semestre d’enseignement sans confronter les étudiants à des exigences excessives et irréalisable. Ce point revient par conséquent à l’idée d’une offre plus large et diversifiée qui exigerait des ressources humaines et budgétaires beaucoup plus importantes. Les finances publiques peuvent former l’objet d’un mémoire et, en effet, plusieurs mémoires relevant de cette discipline ont été soutenus au cours des dernières années. Le droit français apparaît aussi peu que tout autre droit national. Telle est justement la spécificité du Droit comparé qui n’est pas une juxtaposition de droits nationaux, français ou autres. Mais à travers la démarche comparatiste, le droit français est naturellement aussi bien présent que les autres droits pertinents au regard des questions traitées. Le droit comparé n’est pas absent puisque tous les cours et tous les séminaires sont des enseignements de droit comparé. En outre, cette formation offre un séminaire (obligatoire) en méthodologie et épistémologie du droit comparé afin d’assurer le suivi scientifique individualisé de la rédaction du mémoire. Exclure le droit comparé d’une formation de Droit public comparé européen serait naturellement absurde. Cette dimension est au contraire constitutive de tous les enseignements et d’une démarche critique et réfléchie dans le cadre du séminaire de méthodologie.

• Recommandation : réunir les spécialités recherche Droit public comparé et Droit constitutionnel et droits fondamentaux

Cette recommandation semble inspirée du fait que la maquette, tant la maquette du Master Droit public comparé que celle du Master Droit constitutionnel et droits fondamentaux, contient des enseignements de libertés fondamentales ou de droit constitutionnel. Mais il ne s’agit en vérité nullement de la même chose. Il convient d’attirer l’attention sur le fait qu’il s’agit de deux

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formations présentant une architecture et une conception tout à fait différentes : le Master de Droit public comparé se divise en deux temps avec un semestre de stage et un semestre d’enseignement, le Master de Droit constitutionnel ne comporte pas de stage. Il existe aussi une différence de conception : le Master de Droit constitutionnel est un Master de droit interne (comprenant naturellement, comme toute formation juridique contemporaine, une indispensable dimension européenne), le Master de Droit public comparé européen est strictement comparatiste. Il n’y a pas de recoupement. Une véritable fusion, telle qu’elle est apparemment envisagée par l’instance d’évaluation, part de l’idée qu’il s’agit sensiblement des mêmes objets. Or, ce n’est absolument pas le cas. Cela dit, il est naturellement possible de mutualiser certains enseignements, mais il semblerait très dommageable de détruire la spécificité de l’offre proposée. Le Master de Droit public comparé bénéficie d’une grande attractivité et prend une place importante dans la formation des jeunes chercheurs (cette formation obtenant presque chaque année plusieurs allocations de recherche (maintenant contrats doctoraux). S’il fallait réunir les deux formations, cela ne pourrait se faire qu’en en faisant des filières distinctes d’une spécialité « Droit public comparé et Droit constitutionnel ». L’utilité d’une telle fusion n’est pas évidente. Car son seul profit véritable consisterait dans la possibilité de mutualiser des enseignements, ce que rien n’empêche de faire à l’heure actuelle. Les inconvénients seraient en revanche considérables. Une sous-spécialité n’est pas prévue dans le schéma actuel dont les embranchements sont déjà difficilement lisibles pour les candidats potentiels et surtout pour les étudiants étrangers qu’il s’agit d’attirer par cette offre. La simple dénomination de cet ensemble serait proprement illisible : « Droit public comparé européen ET Droit constitutionnel et droits fondamentaux ». Les étudiants potentiels n’y comprendraient pas grand-chose. Il paraît également difficilement envisageable de faire du responsable de la sous- spécialité un subordonné du directeur de la spécialité. Si l’on voulait procéder à une fusion véritable en maintenant la cohérence de la maquette actuelle, on aboutirait à une spécialité regroupant les enseignements des deux spécialités sous une maquette unique avec obligation, pour l’étudiant, de choisir l’un des deux parcours actuellement présentés – et à juste titre – comme des maquettes différentes. Car il sera de toute façon impossible de faire le stage à l’étranger tout en suivant simultanément les cours de droit constitutionnel et de libertés fondamentales à Paris.

Il en résulte, concernant les recommandations : 1) un enchaînement – plus fort que celui qui existe déjà – avec le M1 « Droit comparé » serait contre-productif.

2) Les partenariats avec l’étranger existent et sont très nombreux, mais non susceptible d’être formalisés sous formes de partenariats sans détruire ce que la formation peut offrir de meilleur : un suivi intensif de projets scientifiques individuels.

3) L’offre est repensée et reformulée chaque année, les titres des cours n’indiquant naturellement que le cadre disciplinaire, cette offre est la seule à être entièrement et spécifiquement comparatiste et doté d’un suivi méthodologique et épistémologique. L´équipe pédagogique est très hautement étoffée, car bénéficiant d’un concours unique de professeurs invités dont la liste est constamment revue et adaptée.

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Demande n° S3100017372 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit public : A

Spécialité recherche Droit Constitutionnel et droits fondamentaux

Il est à noter avec satisfaction que l’évaluation a apprécié le caractère original de la formation proposée. C’est en effet cet élément qui a été pris en compte pour proposer ce diplôme qui ne peut être organisé que dans une grande université parisienne, du fait de la proximité du siège des pouvoirs politiques. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de diplôme de recherche spécialement centré sur le droit constitutionnel et les droits fondamentaux. Compte tenu de la place occupée par ces thématiques dans le droit contemporain, il est apparu opportun qu’une telle offre soit proposée. Les observations faites sur le projet présenté appellent néanmoins les remarques suivantes :

• L’intitulé de certains enseignements

Il est reproché à certains enseignements d’avoir des intitulés assez peu clairs. Le thème de la « gouvernance publique » existe déjà dans le M2 de droit public et est assuré par un professeur associé qui fut directeur du cabinet d’un Premier ministre. Il n’a pas semblé nécessaire de corriger cet intitulé.

• La logique des enseignements

Des réserves ont été émises quant à la présence ou à l’absence de certains enseignements. Des justifications peuvent néanmoins être apportées à l’appui des choix opérés.

a) L’absence de cours de langues étrangères. C’est dans un souci d’économie et non dans une volonté de ne pas consacrer ce type d’enseignements que celui-ci n’a pas été inscrit. Dans la mesure où l’Université Paris-1 peut mettre à disposition des enseignements adaptés à un public de Master 2, cette suggestion ne peut être accueillie qu’avec satisfaction et intérêt. La difficulté principale pourrait provenir cependant du choix de la langue enseignée. Sans doute ne faut-il envisager que seul l’enseignement de l’anglais soit dispensé.

b) Le cours de droit constitutionnel et droit administratif a été proposé sous cette forme et sous cet intitulé afin de permettre une convergence des enseignements dispensés dans ce Master de droit constitutionnel et ceux du Master de droit public général. Mais il existe aussi, dans le choix de cet enseignement, une logique qui souhaite développer l’étude de la transversalité des disciplines du droit public afin d’éviter le cloisonnement excessif, et avec le souci d’étudier les bases constitutionnelles du droit administratif.

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c) La création du cours de droit constitutionnel des droits fondamentaux, souhaitée par l’instance d’évaluation, est tout à fait opportune, d’autant que, depuis la rédaction du projet de diplôme, la Constitution et la loi organique ont introduit en droit français la question de constitutionnalité devant les juridictions ordinaires. Elle rejoint la recommandation en faveur du rapprochement de certains diplômes.

• La recommandation de réunir le Master de Droit public comparé et le Master de Droit constitutionnel et droits fondamentaux

Il s‘agit, évidemment, de la suggestion la plus forte. Elle doit être considérée avec un intérêt certain. Cette recommandation semble inspirée du fait que tant la maquette du Master Droit public comparé que celle du Master Droit constitutionnel et libertés fondamentales contiennent des enseignements de libertés fondamentales ou de droit constitutionnel. Même si les projets et les objets de ces deux Masters ne sont pas identiques, un rapprochement d’un certain nombre des enseignements des deux diplômes est parfaitement envisageable, tout en gardant la spécificité des projets et l’organisation spécifique des semestres.

Si une véritable fusion, telle qu’elle est apparemment envisagée par l’instance d’évaluation et qui part de l’idée que les deux diplômes ont sensiblement des objets identiques, est difficilement envisageable en l’état, il est en revanche parfaitement possible de mutualiser certains enseignements. La maquette sera revue afin d’y insérer l’enseignement de droit constitutionnel des droits fondamentaux, envisagé plus haut, qui serait proposé aux étudiants des deux diplômes. De la même manière, l’enseignement de théorie du droit, suggéré par l’instance d’évaluation, serait proposé aux étudiants des deux filières. Dans le projet initial, l’effort avait été recherché de proposer le maximum de cours communs aux diplômes déjà existants, tout en sauvegardant la logique d’un parcours de droit constitutionnel et de droits fondamentaux. Cette logique peut être renforcée.

S’il fallait réunir les deux formations, cela ne pourrait néanmoins se faire qu’en en faisant des filières distinctes d’un même diplôme qui pourrait s’intituler spécialité « Droit public comparé et Droit constitutionnel ».

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Demande n° S3100020203 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Administration publique : A

Spécialité professionnelle Droit du tourisme : B

L’évaluation AERES du Master 2 droit et fiscalité du tourisme a mis en évidence deux faiblesses sur lesquelles il convient de revenir, puisque d’une part, la composition de l’équipe enseignante a évolué au cours de la dernière année et que d’autre part, une maquette de première année de Master pour le droit et la fiscalité du tourisme a bien été proposée.

• La part des professionnels intervenant dans le Master 2 DFT est très faible : moins de 10 %

Le master 2 DFT étant un master professionnel, il a effectivement paru indispensable que cette catégorie soit très largement représentée au sein de l’équipe enseignante. Aujourd’hui les professionnels de ce secteur représentent plus de la moitié des enseignants. Ils interviennent ainsi dans le module sur la fiscalité, puisque des avocats viennent exposer des cas pratiques permettant aux étudiants de se familiariser avec le monde professionnel et d’appliquer les enseignements théoriques qu’ils ont pu suivre et qui étaient dispensés par des enseignants universitaires. De même, dans le module droit, la même parité a été recherchée. Les enseignements sont dispensés par des universitaires ayant des compétences particulières sur ce secteur professionnel, mais également par des professionnels spécialisés en droit du tourisme : directeur juridique de syndicats professionnels, directeur d’office de tourisme, hauts fonctionnaires de la sous-direction du tourisme ou encore des avocats qui présentent aux étudiants de nombreux cas de contentieux illustrant les enseignements théoriques.

Une large part est également laissée à des enseignements moins juridiques mais indispensables dans un secteur professionnel comme celui du tourisme. Ainsi l’économie touristique, l’anglais, ou encore le marketing sont des matières enseignées uniquement par des consultants, des fonctionnaires de la sous-direction du tourisme ou encore des personnalités ayant des fonctions majeures au niveau international. La prise en compte de l’insertion professionnelle des étudiants passe par des rencontres avec des professionnels du secteur touristique. Par ailleurs, une dizaine de conférences d’actualité sur des sujets très divers leur permettent aussi de rencontrer ces professionnels qui très souvent peuvent ainsi leur proposer des stages.

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• L’absence de Master 1 droit et fiscalité du tourisme

Les difficultés pour le recrutement d’étudiants spécialisés sur ce secteur provenaient très largement de l’absence de Master 1 en droit et fiscalité du tourisme. Cette difficulté est malgré tout contournée depuis deux ans par l’essor qu’a pris le droit du tourisme comme en attestent de nombreux articles de presse et par le fait que ce Master est le seul qui existe en France et à l’étranger à proposer une spécialisation très originale sur ces deux thèmes complémentaires : le droit et la fiscalité. Ont été reçues cette année plus de 100 candidatures.

C’est la raison pour laquelle une maquette de Master 1 a été élaborée permettant aux étudiants de se spécialiser plus tôt sur des matières propres à ce secteur d’activité, mais le positionnement de cette maquette dans les annexes n’était peut être pas suffisamment visible, ce qui explique cette remarque.

Il convient enfin de rappeler que les étudiants, du fait de l’originalité de cette spécialité, effectuent de belles carrières professionnelles en France et à l’étranger.

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Demande n° S3100019122 Domaine : Droit, science politique Mention : Droit européen : B

Spécialité professionnelle Droit européen : B

L’ensemble des formations soumises pour avis à l’AERES, dans la mention Droit européen, a reçu la même appréciation B.

On s’attachera surtout aux points faibles ainsi qu’aux recommandations.

S’agissant des points faibles, il en est un qui n’a pas lieu d’être. En effet la première remarque consiste à avancer « qu’il pourrait s’avérer très utile de prendre appui sur les anciens élèves ». Le dossier est sans doute trop « évasif » sur ce point.

Le réseau des anciens existe depuis plusieurs années et est d’ailleurs « tutoré» par l’une des intervenantes extérieures présente depuis de nombreuses années (Mme Véronique Chappelart). Cette association a déjà effectué un énorme travail de recensement et de traçage des anciens qui a dans les débuts conduit à la publication d’un annuaire papier qui a été transformé depuis un an et demi en un annuaire électronique (sous la responsabilité d’un ancien du diplôme (M. Julien ROSSI qui travaille actuellement au SGAE). Cependant la mise en ligne de ce réseau a été retardée par le projet de l’Université Paris 1 de regroupement sur son site de l’ensemble des annuaires de toutes les formations. La mise en forme et en ligne de cette partie du site a pris énormément de temps et a retardé l’utilisation du réseau de la spécialité.

Ce réseau est en réalité à la disposition de chaque promotion pour (i) s’informer sur certains aspects du déroulement de la formation (ii) prendre des conseils sur la quantité et la méthode de travail demandées, (iii) trouver des stages pour le cursus en cours (iv) avoir des conseils d’orientation pour la sortie du diplôme.

De surcroît chaque année des rencontres entre membres des promotions précédentes et celle de l’année en cours sont organisées de manière informelle (pots, dîners…)

Ce réseau est également, mais de manière plus diffuse et moins concrète, le meilleur agent publicitaire pour la formation.

Le deuxième point faible identifié par l’AERES mérite également une réaction. En effet il est indiqué « L’intitulé est le même que le master 2 recherche. Pourquoi ne pas créer un master recherche et professionnel ? Manifestement des cours se chevauchent, ne peuvent-ils être mis en commun ? On cherche vainement sa différence. Quelle est sa valeur ajoutée au regard du master 2 recherche ? »

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Même si les deux formations, recherche et professionnelle, portent le même intitulé, elles ne sauraient fusionner sous prétexte qu’elles ont des « cours qui se chevauchent ».

Sur l’ensemble des enseignements proposés par les deux formations, il n’y a qu’une seule partie d’enseignement en commun, (environ 10 h) dans le cadre du « Marché Intérieur ». Le reste est spécifique à chacune des formations. On reconnaîtra que c’est peu pour fonder l’idée d’un chevauchement. Et d’ailleurs quand bien même la totalité des enseignements porterait le même intitulé qu’une fusion ne serait pas envisageable. Tout simplement parce que le contenu n’est pas le même. Prenons deux exemples pour illustrer le propos : si les étudiants du master recherche et du master professionnel ont tous deux des enseignements de droit institutionnel et de droit de la concurrence, (et on ne peut que s’en féliciter puisqu’il s’agit de matières fondamentales) le contenu et les méthodes d’enseignement diffèrent radicalement. En master professionnel c’est un enseignement pratique qui est privilégié, à l’aide d’interventions extérieures, et de cas pratiques. (La conférence de droit institutionnel du second semestre en droit institutionnel est en réalité un exercice de jeu de rôles de négociation au sein du COREPER, alors que les étudiants du master recherche ont un cours). Par ailleurs, les enseignements de « Marché Intérieur » qui peuvent sembler recouper des enseignements équivalents du master Recherche sont en réalité radicalement différents, car l’essentiel de ces enseignements du master professionnel sont réalisés par des professionnels qui font travailler les étudiants sur dossiers (alors que les étudiants du master recherche suivent un cursus plus classique de conférences avec exposés).

Si la différence ne saute pas aux yeux, il suffirait de venir voir concrètement le fonctionnement des enseignements pour se rendre compte (i) de la différence entre les deux formations et (ii) de la valeur ajoutée par chaque formation.

Sans vouloir porter ombrage à la formation recherche, il est de notoriété que la formation professionnelle est au moins quantitativement celle qui draine le plus de dossiers de candidatures depuis une dizaine d’années. S’il en est ainsi c’est que les étudiants, eux, perçoivent assez nettement la valeur ajoutée de cette formation qui a su, par constance, volonté et qualité, se créer sa propre image et sa propre évaluation par son public.

Enfin les deux derniers points ne méritent qu’une simple observation. Il est vrai que l’on ne dispose pas de vraies statistiques sur l’insertion professionnelle des diplômés. Toutefois un début d’information sera disponible dès que le site de Paris I aura mis en ligne l’annuaire des anciens.

Quant à l’absence de partenariat elle n’est pas apparente mais réelle. Toutefois, il est possible de s’interroger sur la nature du partenariat auquel il est fait référence. Jusqu’ici la politique du diplôme a été de ne se fermer aucune porte, donc de ne se lier avec personne (administration, entreprise ou cabinet avocats), même si les pourvoyeurs d’intervenants extérieurs ou les structures accueillant les stagiaires sont des partenaires silencieux et officieux. Mais peut être est-il temps de changer de politique et de rechercher des partenariats.

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On terminera par une interrogation relative à la recommandation de l’AERES « la maquette pourrait être modernisée pour orienter le diplôme vers des préoccupations plus contemporaines du droit européen ». On peine à comprendre ce que signifie cette recommandation. S’agit-il de sacrifier à l’effet de mode ou de l’actualité de certaines questions pour les ériger en enseignement (droit de l’environnement, droit des médias…). ? Certes, les intitulés de la maquette sont très « classiques » mais les enseignements recouvrent les aspects contemporains de l’évolution du droit communautaire De manière plus générale, le guide du responsable d’une formation à vocation professionnelle doit être l’attente du marché du travail. Or de ce point de vue, il est clair que le monde du travail n’a cure des effets de mode et recherche des juristes généralistes (même s’il s’agit de droit communautaire) et des juristes « opérationnels », c’est à dire avec une méthode de travail correspondant aux attentes de l’employeur et au traitement des dossiers. C’est de ces deux points de vue que l’effort d’organisation de la formation a porté toutes ces années. Loin d’être arrivée à la perfection, celle-ci doit encore être constamment améliorée.

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Demande n° 3100019122 Domaine : Droit, Science politique Mention : Droit européen : B

Spécialité Recherche Droit européen : B

Récapitulatif des points forts : - Programme homogène ne laissant dans l’ombre aucune des dimensions essentielles de la matière - Enseignements de haute qualité -Volonté d’ouverture sur un recrutement à l’international

Réponses aux points faibles : • Présentation un peu trop « littéraire » ne permettant pas d’évaluer les performances du Master avec précision.

S’agissant des débouchés professionnels des étudiants, aucun suivi systématique n’a été mis en place à ce jour. L’Université entend pallier cette carence.

• Rien de précis n’émerge sur la réussite en doctorat.

Cette donnée n’était pas en tant que telle mentionnée dans le dossier à remplir. L’ « adossement recherche » concernait plutôt les activités du Centre de Recherche sur l’Union européenne (CRUE) qui est le support du Master II. Malgré le nombre insuffisant des allocations de recherche, le diplôme conduit chaque année à plusieurs projets de thèse.

• Très peu d’enseignements par des intervenants hors Paris 1.

Chaque année le diplôme reçoit un Professeur invité en droit européen issu d’un autre Etat membre. Il s’est agi jusqu’à aujourd’hui de Franz Mayer (Allemagne), Lucia Rossi (Italie) et pour cette année de John Vervaele (Hollande) (novembre 2009).

D’autre part des conférenciers extérieurs interviennent en plus des cours et séminaires intégrés dans la maquette du Master. Il s’est agi tantôt de jeunes chercheurs (jeunes docteurs en droit et maîtres de conférences) tantôt d’intervenants plus confirmés et prestigieux.

• L’attractivité du diplôme

Actuellement le nombre de candidatures est de 3 fois le nombre des places. Ce nombre a certes chuté depuis trois ans, du fait de la qualification recherche, moins appréciée dans les disciplines juridiques que la désignation ancienne du DEA.

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Demande n° S3100019122 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit européen : B

Spécialité professionnelle Droit de l’agriculture et des filières agroalimentaires : B

• A titre liminaire, sur le fait que le « dossier est très mal rempli, ne fournissant aucune donnée quantifiable apte à donner une appréciation exacte de la formation » (Point faible) et qu’il « n’est pas rempli de manière très professionnelle » (Recommandation).

Le nouveau responsable de la spécialité a, pour sa part, renseigné le questionnaire en fonction du temps et des données dont il disposait et en respectant le volume limité imparti. S’agissant du manque allégué de professionnalisme, il ne connaît pas le référentiel homologué de compétences professionnelles, auquel l’AERES doit nécessairement se référer, et il lui est donc difficile de prendre en compte personnellement cette recommandation. Par conséquent, il ne peut que s’appuyer sur une approche subjective de la compétence requise, fondée sur son expérience (direction de trois DEA et d’une mention de master).

• Le lien avec le droit européen apparemment fondé sur la PAC n’est pas clairement établi (Point faible).

Les questions agricoles relèvent essentiellement du droit communautaire et le droit national n’a plus qu’une compétence limitée concernant certains aspects de droit civil ou de droit social (le statut de l’exploitation et des exploitants) ou bien des modalités d’application. Depuis le début de la construction européenne, la politique agricole commune est celle qui produit le plus de normes juridiques (près des deux tiers du Journal officiel de l’Union européenne sont régulièrement consacrés à des textes intéressant les secteurs agricoles et agroalimentaires), et c’est d’ailleurs pour cette raison que la formation a été mise en place autrefois, en liaison avec les organisations professionnelles.

• Les enseignements indiqués n’expriment pas un programme cohérent (Point faible).

La diversité des enseignements a été dictée par l’expérience des années et constitue une spécificité de cette formation par rapport aux diplômes d’autres universités. Cette diversité couvre le champ très large des besoins de compétences juridiques dans les secteurs agricoles et agroalimentaires : les juristes y sont peu nombreux et ont généralement besoin d’être assez polyvalents, même en début de carrière. Par ailleurs, les étudiants entrant en M2 n’ont souvent bénéficié que d’assez peu de cours spécialisés en droit rural et il convient donc de leur donner un niveau suffisant.

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• Les débouchés professionnels ne sont pas ciblés avec précision (Point faible).

Sur ce point, il avait été indiqué que les débouchés de la spécialité se situent dans les secteurs suivants :

- le secteur privé (entreprises françaises et étrangères agricoles et agroalimentaires, coopératives, centres de gestion, syndicats, etc.) ; - les professions libérales (barreau notamment) ; - le secteur parapublic (organismes professionnels et interprofessionnels) ; - le secteur public (Ministère de l’Agriculture, chambres d’agriculture, offices) ; - la fonction publique communautaire.

Cette diversité correspond à une réalité constatée habituellement pour un master juridique et on ne voit pas quels sont les débouchés qu’il conviendrait d’écarter pour cibler les autres avec davantage de précision.

• Il n’est pas fait état d’exemple précis d’insertion professionnelle (Point faible).

La question n’était pas posée, mais on peut y répondre avec l’article qui a été consacré l’année dernière à un ancien du master dans « Malix », le journal des étudiants de Paris 1 (n° 3, 2008, p. 3) : M. Thibault Ledermann, Directeur de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles Ile-de-France, Picardie et Nord.

• Pas de procédure d’évaluation (Point faible).

En principe, une spécialité n’a pas d’autonomie dans ce domaine.

• Gouvernance pas indiquée clairement. Qui définit les orientations de la formation ? (Point faible).

« Gouvernance » est peut-être un grand mot pour une simple spécialité. Celle-ci disposait d’un responsable, qui a été depuis l’origine à la tête du DESS qui l’avait précédé. Ce responsable était à l’écoute de toutes les parties prenantes et son successeur entend bien agir de même, comme il l’a déjà fait pour l’élaboration de la nouvelle maquette.

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• Indiquer son ancrage dans les milieux professionnels auquel [le master] s’adresse serait bienvenu (Recommandation).

Cet ancrage est caractérisé par l’intervention des professionnels dans la formation ou dans certaines manifestations (Par exemple : présidence du colloque du 40ème anniversaire, les 4 et 5 juin 2009, par M. Luc Guyau, Président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture ; présidence de la cérémonie de remise de diplômes du 6 juin 2006 par M. Jean-Louis Buër, Directeur général de l’enseignement et de la recherche agricole et M. Michel Fosseprez, président d’Invivo, plus important groupe coopératif européen).

On peut aussi relever la liste des entreprises et institutions ayant accueilli des apprentis du master pendant la période soumise à évaluation (2005/06 à 2008/09) :

- AGRIAL (Groupe coopératif agricole et agroalimentaire) - ANSGAEC (Association nationale des sociétés et groupements agricoles d’exploitation en commun) - APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) - CCMSA (Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole) - CGA (Centres de gestion agréés) - CHOPEL, CAROFF, CADRAN (Cabinet d’avocats) - CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs) - COLEACP (Comité de liaison Europe-ACP) - COMPTA EXPERT GECAGRI (Cabinet de comptabilité et de gestion) - COOP de France (Confédération nationale des coopératives agricoles) - FNCUMA (Fédération nationale des coopératives d’utilisation de matériel agricole) - FNPA (Fédération nationale de la propriété agricole) - FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) - GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences) - IFOCAP (Institut de formation des acteurs du monde agricole et rural) - INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) - LESAFFRE INTERNATIONAL (Fabricant de levures) - LIMAGRAIN (Coopérative de semences) - NESTLÉ - OFIVAL (Office national interprofessionnel des viandes, de l’élevage et de l’aviculture) - SAVIN, MARTINET & ASSOCIÉS (Cabinet d’avocats) - SIA (Salon international de l’agriculture) - SOPEXA (Société pour l'expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires) - UDSA de l’Aisne (Union départementale des syndicats agricoles) - UNIGRAINS (Union financière pour le développement de l’économie céréalière)

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• Il faudrait que les responsables de la formation soient capables d’indiquer les performances de cette dernière (Recommandation).

Si par performance l’on entend les carrières des diplômés, le responsable de la formation veut bien être capable d’en donner un tableau précis et espère pouvoir disposer des ressources nécessaires à cette tâche complexe. Actuellement, l’Association « Agri-Panthéon-Sorbonne », qui regroupe les anciens étudiants de la formation, compte 138 membres, mais son fichier ne donne les précisions professionnelles que pour une vingtaine d’entre eux.

• Dans une telle niche [la formation] bénéficie-t-elle de financement en provenance des milieux intéressés ? (Recommandation).

Pour les quatre années de la période évaluée, depuis 2005, le master a recueilli 99.458,24 € au titre des contributions d’entreprises et subventions publiques d’apprentissage, ainsi que 5511 € au titre de la taxe d’apprentissage.

• Dans sa configuration actuelle [cette spécialité] a-t-elle sa place dans une mention ‘droit européen’ ? (Recommandation).

Le droit de l’agriculture n’est pas une branche autonome du droit français, à la différence de ce que l’on constate dans beaucoup d’autres pays pour ce que l’on appelle le droit agraire. Il convient donc d’insérer cette formation dans l’architecture générale des mentions des masters juridiques de notre université. Compte tenu des sources du droit applicable et de l’importance de la politique agricole commune (qui avait conduit à la création de la formation il y a quarante ans), le rattachement au droit européen est le plus justifié. Mais s’il faut en faire une mention autonome, on peut y réfléchir, d’autant plus que nous avons sur ce point l’expérience de l’ancien DESS.

• Sur le fait que la spécialité ne démontre pas sa capacité à s’ouvrir hors de l’hexagone, de même que deux autres spécialités de cette mention de master (Avis global sur le master).

Outre le droit communautaire, le programme donne une place importante au droit international et comprend aussi du droit comparé. Par ailleurs, dans chaque promotion, on compte un ou plusieurs étudiants étrangers (par exemple, en 2008/09 : une Coréenne, un Japonais, un Turc). Enfin, on relèvera que l’ancien responsable du master, le Professeur Joseph Hudault, avait été délégué général du Comité européen de droit rural (ONG avec statut consultatif auprès du Conseil de l’Europe) et le nouveau responsable interviendra comme rapporteur au prochain Congrès du CEDR à Cambridge en septembre 2009. Par ailleurs, il est membre de l’IWLA (International Wine Law Association) et du CEIPI (Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle) et avait présidé ELFA (European Law Faculties Association) ; il a été invité pour des conférences sur des sujets agricoles au Canada, en Finlande, en Allemagne, au Portugal, en Espagne et au Maroc ; il a publié dans des revues ou ouvrages collectifs au Canada, en Espagne, au Japon et une publication est en cours en Colombie.

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Demande n° S3100019122 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit européen : B

Spécialité professionnelle Droit européen et international des affaires : B

Cette spécialité est très spécifique. Elle regroupe plusieurs parcours. Les deux premiers sont des éléments essentiels du partenariat avec les universités de Bucarest et Galatasaray. Paris 1 est habilité comme chef de file des consortiums d’universités françaises impliqués dans ces universités.

Le troisième parcours, pour étudiants chinois, boursiers de leur gouvernement, pour lequel les enseignements ont lieu à Paris, concrétise un partenariat avec le China Scholarship Council et l’Ambassade de France en Chine.

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Demande: S3l00018173 Domaine: Droit, science politique Mention: Droit compare : B

Spécialité recherche Globalisation et pluralisme juridique : B

La nouvelle désignation de la formation «Globalisation et pluralisme juridique», sans la mention « recherche» est jugée par l'AERES comme étant «en adéquation avec l'actualité et les mutations du phénomène juridique». L'AERES salue le «décloisonnement des disciplines juridiques» et, spécifiquement, le fait que l'offre de cette formation «transcende la distinction droit public/droit privé». L'AERES souligne en outre l'existence du séminaire «Initiation à la recherche comparative», dont elle estime qu'il est «particulièrement bienvenu». Les évaluateurs mettent également en valeur l'«intérêt des matières», De plus, l'AERES retient l'idée du séjour obligatoire de recherche de six semaines consécutives à l'étranger qu'elle qualifie d'«excellente». L'AERES conclue que cette formation «s'adosse parfaitement sur l'UMR de droit comparé et l'Ecole doctorale de droit comparé».

Au passif, l'AERES souligne quatre lacunes principales qui appellent un certain nombre de remarques.

• L'AERES regrette l'«absence de politique de partenariat avec des établissements étrangers», ce qui entraine, selon les termes de l'évaluation, un «suivi des étudiants très incertain» durant leur séjour de recherche à l'étranger.

Il est exact que la formation n'a, à ce jour, conclu aucun partenariat institutionnel avec des universités étrangères permettant d'encadrer officiellement les étudiants durant leur séjour de recherche à l'étranger. Or, il y a deux raisons principales à cela.

Premièrement, le fait de demander à des institutions étrangères d'offrir un suivi à nos étudiants durant leur séjour de recherche, et de les inviter par surcroit à officialiser cette démarche dans le cadre de l'institutionnalisation d'un partenariat, doit impliquer une contrepartie de la part de notre formation. A quel titre la faculté de droit de Harvard ou de la London School of Economics and Political Science ou de Berkeley ou de Columbia (quatre des destinations tout particulièrement prisées de nos étudiants ces dernières années) accepterait-elle d'assumer ces obligations d'encadrement? Nous n’en avons pas à proposer actuellement faute de recevoir des étudiants de ces universités.

Deuxièmement, si, concessio non data, la signature de partenariats institutionnels était envisageable et si, au titre de la qualité de l'encadrement de la recherche, nos étudiants devaient choisir leur destination à 1'étranger parmi la liste de nos partenaires, la possibilité offerte aux

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étudiants de retenir la destination étrangère de leur choix en fonction de leurs intérêts professionnels et personnels (et de leurs compétences linguistiques) se verrait inévitablement circonscrite. A titre illustratif, il n'aurait pas été possible d'autoriser une des étudiantes de la promotion 2008-2009 à effectuer son séjour de recherche à l'Université de Buenos Aires et ce, malgré le très vif intérêt affiché par cette étudiante pour la culture argentine, lequel se traduit notamment par une excellente maîtrise de l'espagnol. De même, il n’aurait pas été possible de valider le séjour de recherche d'un autre étudiant à l'Université de Sydney (Australie).

Pour ces raisons, il a paru préférable d’opter pour le recours à des démarches informelles en vertu desquelles un collègue de l'étranger, au titre des relations professionnelles ou personnelles qui l'unissent à l'un des membres de notre équipe enseignante, accepte, à titre strictement bénévole, d'accueillir l'un de nos étudiants et de le guider dans sa démarche de recherche. Nous pouvons compter sur de nombreuses expériences très positives en ce sens. Mais cette approche a ses limites, et il ne s'agit certainement pas de les dissimuler. Dans certains cas, il faut bien dire à l'étudiant que s'il se rend dans l'institution qui a retenu son attention, il ne pourra compter sur cet encadrement informel puisque les membres de notre équipe enseignante n'y connaissent personne et ne peuvent donc faire appel à qui que ce soit pour l'encadrer. L'étudiant prend alors sa décision en toute connaissance de cause après en avoir discuté avec son directeur de mémoire et avec le directeur de la formation. S'il choisit de s'en tenir à son idée première et entreprend de se rendre dans l'université étrangère de son choix malgré l'absence d'encadrement, il ne se trouve évidemment pas abandonné pour autant. L’équipe du diplôme reste en contact étroit avec lui à raison d'un échange régulier par courrier électronique. Par ailleurs, et de manière générale, les étudiants ayant séjourné à l'étranger depuis l'an 2000, soit durant les neuf années universitaires d'existence de la formation ont toujours un accès à la bibliothèque de droit.

Au titre du suivi des étudiants, il convient de préciser que le séjour de recherche à l'étranger s'étend sur une période de six semaines. Durant les six autres mois que dure l'année universitaire, l'étudiant se trouve à Paris où il fait l'objet d'un encadrement étroit, s'agissant notamment de la recherche préparatoire à la rédaction de son mémoire.

• Equipe pédagogique

L'AERES souligne qu'il serait utile d'«étoffer l'équipe pédagogique» dans la mesure, écrit- telle, ou «enseignement et encadrement [...] reposent en grande partie sur le responsable de la formation, certes reconnu». Une telle expansion de l'équipe enseignante, poursuit l'AERES, serait en outre «probablement bénéfique au pluralisme méthodologique affiché».

Quant au «pluralisme méthodologique», il est nécessaire d'indiquer que cette dimension de l'offre que propose notre formation a toujours été au cœur des préoccupations du directeur. Et c'est précisément pour cette raison que l’équipe enseignante compte, outre des privatistes et des publicistes, un historien et deux anthropologues. De plus, nos enseignants sont Français, mais aussi Allemand, Autrichien, Britannique et Canadien. Par ailleurs, les responsables des séminaires «Méthodologie comparative» et «Initiation à la recherche comparative» défendent des conceptions

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radicalement distinctes des études juridiques comparatives, comme en témoignent leurs travaux et comme le confirmeront les étudiants, dès lors conviés, pour leur plus grand profit intellectuel, à se situer par rapport aux modèles qui leur sont proposés. Bref, le «pluralisme méthodologique» est sauf!

Par ailleurs, l'AERES a raison de souligner le caractère «restreint» de l'équipe enseignante. I1 est tout à fait exact que le directeur de la formation se trouve appelé à assurer un trop grand nombre de cours et séminaires, situation qui l’a parfois contraint à dépasser le nombre annuel d'heures statutaires de service. Pour l'année qui s'annonce, soit 2009-2010, il sera fait appel à des intervenants venus de l'étranger pour l'un des séminaires optionnels.

• Equilibrage des étudiants français et étrangers

Le directeur de la formation doit choisir les dossiers de candidatures qu’il entend retenir parmi ceux qui auront été déposés. Or, il se trouve que depuis quelques années peu d'étudiants français font acte de candidature à cette formation. Comment expliquer cette situation? Si les hypothèses habituelles fournissent certes un élément de réponse (attirance traditionnellement limitée des juristes français pour les droits étrangers, concurrence d'autres universités parisiennes de renom offrant également une formation de niveau M2 dans le domaine des études juridiques comparatives), il est clair que l'entrée en vigueur de la reforme dite «LMD» et la désignation de notre formation en tant que diplôme de «recherche» a très considérablement nui à notre rayonnement auprès des étudiants français. Dès la première année d'application de la réforme, c'est- à-dire dès la première année où cette formation a été annoncée en tant que formation «recherche», les effectifs français ont chuté de 65%. I1s ne se sont pas relevés depuis. De nombreuses conversations avec les étudiants français au cours des premières années révèlent que le mot «recherche» leur suggère une formation débouchant nécessairement sur la thèse de doctorat et, à terme, sur une carrière universitaire. Inutile de se demander pourquoi les étudiants français préfèrent spontanément s'orienter vers les M2 «professionnels», dont la seule désignation évoque le marché du travail et leur fait miroiter des perspectives d'emploi plus ou moins immédiates. Pour leur part, les étudiants étrangers, en rien interpellés par les querelles d'étiquettes franco-françaises, ont continué à s'inscrire à la formation suscitant petit a petit le déséquilibre qui a été observé par l'AERES.

• Outil de suivi des diplômés

Un outil de suivi des diplômés devrait être mis en place, ainsi que le suggère I'AERES. Il serait préférable qu’il soit organisé par I'UFR dont relève la formation, sans doute à partir des adresses électroniques que nous fournissent les étudiants lors de leur inscription. La question se pose, bien sûr, de savoir à quel titre nos anciens étudiants devraient se sentir requis de nous communiquer des informations à leur sujet une fois qu'ils ont obtenu leur diplôme et qu'ils ont quitté l’université.

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Demande n° S3100018173 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit comparé : B

Spécialité recherche Droit des Pays Arabes : B

L’AERES a attribué au Master 2 Droit des Pays Arabes la mention « B ». L’AERES donne un avis qui peut être considéré comme positif. L’AERES considère en effet qu’il correspond à une réelle demande, que ses effectifs constituent un bon résultat pour un diplôme récent et qu’il convient de soutenir cette nouvelle formation. Le seul point faible retenu est celui de l’effectif propre à l’Université de PARIS 1. Si la constatation n’est pas fausse, le Master ne peut cependant en être comptable. Toutefois, l’appel à des intervenants invités de grande qualité (ce qui n’a pas été relevé) de différentes universités arabes devrait être considéré comme un point fort dont il faudrait créditer le diplôme (4 à 5 invités chaque année dans le cadre de la chaire « monde arabe »). Il permet en effet une étude précise et approfondie des systèmes juridiques des pays arabes conférant aux enseignements qui sont dispensés une orientation comparative entre ces différents pays.

L’AERES recommande un renforcement de l’équipe pédagogique de PARIS 1. L’Université entend s’y employer compte tenu du succès du diplôme.

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Demande n° S3100018173 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit comparé : B

Spécialité recherche Histoire de la pensée juridique moderne : B

L’Université est d’accord pour l’essentiel avec les appréciations qui ont été portées sur le fond, sur les critiques et les conseils.

Le défaut principal qui a été relevé est le petit nombre d’étudiants. La faiblesse de ces effectifs est la raison qui conduit à mettre sur pied un master conjoint avec l’Université René- Descartes Paris V. Intitulé « Histoire de la pensée juridique moderne », ce Master 2, relève du même esprit que le Master déjà existant, dans l’association avec les enseignants-chercheurs de l’U.F.R. juridique de Paris V. Outre qu’elle permettra d’élargir l’équipe enseignante, elle permettra d’attirer un nombre plus substantiel d’étudiants.

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Demande n°S3100018173 Domaine : droit science politique Mention : droit comparé : B

Spécialité recherche Droits africains : C

L’évaluation de la spécialité droits africains du Master droit comparé laisse perplexe. L’évaluation commence par affirmer : « cette spécialité n’a pas beaucoup de raisons d’être que le fait de rencontrer un public (étudiants africains et étudiants issus de l’immigration) pour ajouter aussitôt que « se développent des formations concurrentes notamment dans des universités de province ».

La première affirmation revient à contester que les droits africains puissent constituer un champ disciplinaire susceptible d’intérêt. Nous laissons à son auteur la responsabilité de cette opinion, que nous ne pouvons partager. On fera aussi remarquer qu’il est gravement inexact de dire que la formation n’accueille que des étudiants africains ou issus de l’immigration, même si cette catégorie d’étudiant porte un intérêt naturel à cette formation, notamment dans la perspective d’une thèse.

On rappellera à ce sujet que ce diplôme a formé et continue de former de nombreux docteurs en droit qui occupent aujourd’hui les responsabilités les plus élevées dans leurs pays. Elle remplit également une fonction de préparation à la recherche, comme en témoigne le nombre de thèses préparées et soutenues, certaines dans la perspective du CAMES. Elle constitue aussi un instrument de rayonnement des conceptions juridiques françaises en Afrique. Elle est pour les universités africaines une formation de référence. En recommandant un rapprochement avec la spécialité droit des pays arabes, l’évaluation montre le peu de cas qu’elle fait de l’un comme de l’autre des champs disciplinaires concernés.

La seconde affirmation relative aux « formations concurrentes dans des universités de province » mériterait d’être étayée. Nous ne connaissons pas en France d’autre formation exclusivement axée sur les questions juridiques africaines qui pourraient contribuer au rayonnement du droit français vers l’Afrique auquel il vient d’être fait référence. Bordeaux IV propose une mention Droit International et Europe spécialité recherche Dynamique africaine, Reims une mention Droit public spécialité pro administrateur public et privé en Afrique, Paris IX une mention Etudes Internationales spécialité professionnelle Gestion des projets de développement en Afrique, et Perpignan (Faculté Internationale des droits d’Afrique francophone), une spécialité Recherche et Pro « Droit des Etats francophones ». En revanche ces formations se développent tant au Canada qu’en Belgique et aux Etats-Unis.

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Il est vrai que cette formation est ancienne. Elle remonte à un DEA créé dans les années 1970 et a été illustrée par d’éminents juristes qui portaient intérêt aux questions africaines : Gérard CONAC, Michel ALLIOT, Pierre GONIDEC, à titre d’exemple.

L’évaluation fait état de « partenariats trop peu développés ». C’est là encore inexact. Comme l’indique le dossier soumis à l’Agence, la spécialité entretient des relations continues avec les universités africaines, notamment du Sénégal, du Gabon, de Côte d’Ivoire. Ces relations n’ont été formalisées que pour l’université de Kinshasa, chef de file des 7 universités de République démocratique du Congo, en raison de l’importance de la RDC, 2ièmeétat de la Francophonie par le nombre de ses habitants. En dehors du cadre africain, des relations scientifiques sont établies avec l’université de Montréal, Laval, Louvain, Saint Louis Bruxelles et KVB (Bruxelles).

Par ailleurs il y a lieu de signaler la participation régulière à l’enseignement de professeurs invités (2 à 3 chaque année).

L’affirmation suivant laquelle la formation est trop axée sur le droit public n’est pas tout à fait exacte. Il suffira pour s’en convaincre de consulter la maquette transmise à l’Agence.

Il est parfaitement vrai en revanche que l’équipe pédagogique doit être renforcée. L’université s’y est employée avec la publication d’un emploi de MCF Droits africains qui n’a pu malheureusement être pourvu pour la rentrée 2009. Elle envisage de publier un emploi de professeur dans la même spécialité, tant il est essentiel de maintenir l’instrument de rayonnement du droit français que constitue ce diplôme, actuellement unique dans l’offre de formation des universités françaises et alors même que ces formations se développent aux Etats-Unis et au Canada.

L’Université Paris 1 confirme donc son attachement à cette formation en ajoutant qu’elle constitue un ensemble cohérent avec les spécialités.

- Etudes africaines du Master de sciences politiques - Histoire de l’Afrique du Master d’histoire

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Demande n° S3100018173 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Droit comparé : B

Spécialité Recherche Droit Public Comparé Européen : B

Cette spécialité est commune aux mentions Droit comparé et Droit public. La réponse aux observations de l’AERES figure sous la mention Droit public.

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Demande n° S3100018207 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Science Politique : A

Spécialité recherche Relations internationales : B

• Les effectifs de la spécialité Relations internationales Recherche :

- Il n’y a en fait aucune « baisse régulière des effectifs ». La spécialité RI était et demeure, de loin, la plus demandée de l’ensemble des spécialités recherche du Master 2 de science politique, et elle est également la plus sélective d’entre elles. Pour l’année universitaire 2008-2009, il y avait 32 inscriptions pédagogiques (auxquelles il convient d’ajouter 4 étudiants effectuant, sur dérogation, leur scolarité en deux ans). Pour 2009-2010, 41 étudiants ont été sélectionnés1 et 16 autres figurent sur une liste d’attente (nous nous attendons comme chaque année à quelques défections du fait de candidatures dans plusieurs universités).

- Le « creux » que l’on peut constater en 2006-2007 et 2007-2008 s’explique par deux facteurs distincts, mais qui ont cumulé leurs effets : a. au cours de l’année universitaire 2005-2006 nous nous sommes retrouvés face à un situation délicate : de graves problèmes de santé d’un professeur encadrant l’un de nos séminaires ont de facto réduit à 5 le nombre des séminaires propres à la spécialité ; du fait d’un recrutement sans doute trop important (41 étudiants, en fait un pic dans nos effectifs), plusieurs séminaires ont atteint cette année une trentaine d’étudiants ou davantage — ce qui s’est révélé très dysfonctionnel pour des séminaires orientés vers la recherche, le plafond souhaitable des effectifs d’un séminaire se situant entre 16 et un maximum de 18 étudiants. Au cours des deux années suivantes, le nombre de séminaires de la spécialité n’ayant pas pu être augmenté (et les problèmes de santé de notre collègue s’étant aggravés), c’est donc délibérément que l’équipe pédagogique a été conduite à limiter le nombre d’étudiants admis dans la spécialité. Cette situation a pris fin en juin 2008 et nous disposons depuis de capacités d’encadrement satisfaisantes qui ont permis de revenir au niveau habituel de recrutement des étudiants de la spécialité. b. L’équipe pédagogique a également cherché à élever le niveau d’exigence au moment de la sélection initiale, les modalités de sélection précédemment en vigueur (en particulier pour ce qui est des étudiants ayant effectué leurs études à l’étranger présentant de très bons dossiers de candidature mais retenus sans entretien préalable) n’ayant pas nécessairement donné les résultats escomptés, le comité de sélection a sans doute réagi avec un peu trop de vigueur à ce constat.

1 Ne sont pas compris dans ce nombre les étudiants étrangers admis mais résidant hors de France.

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- Les données sur le niveau des échecs ne correspondent pas à la réalité et ne différent pas sensiblement de celui des autres spécialités. Nous nous sommes en effet aperçus que n’avaient pas été comptabilisés les diplômés ayant, sur dérogation, obtenu leur diplôme à l’issue de deux années de scolarité (ce qui représente autour de la moitié des « échecs » constatés).Il reste que certains étudiants rencontrent effectivement dans leurs études une réelle difficulté directement liée à la réalisation, en un temps assez court, d’un mémoire de recherche original supposant un réel travail de terrain, travail souvent effectué, dans la spécialité RI, à l’étranger. Conscients de ce problème, mais en même temps attachés à l’exigence de l’apprentissage d’une véritable démarche empirique, nous faisons porter notre effort sur la définition rapide, dès les premières semaines de la scolarité, du sujet du mémoire et, dans cette définition, sur une attention particulière apportée à une accessibilité aisée à des matériaux empiriques.

• Sur les enseignements :

- La question de l’enseignement en anglais. Sera mis en place dès l’année universitaire 2010- 2011 un cours-séminaire en anglais destiné à l’ensemble des étudiants de la spécialité. Il sera effectué par un enseignant invité anglophone et spécialiste de Relations internationales, provenant d’une université anglo-saxonne. La création de cet enseignement avait été envisagée au moment de la conception de la maquette, il n’a pu être alors retenu dans la mesure où nous n’avions pas l’assurance d’obtenir de la part de l’Université les moyens de la mettre en œuvre ; cette difficulté est aujourd’hui résolue.

- Le rapport de l’AERES reconnaît parmi les « points forts » de la spécialité que les thématiques des enseignements « sont particulièrement bien calées sur les mutations des objets de la discipline ». L’inquiétude du (des) rapporteur(s) porte sur la conception de la discipline de l’équipe pédagogique, conception jugée « éloignée de ce qui est pratiqué dans d’autres universités, en particulier à l’étranger ». Il est probable que ce soit la définition de l’orientation intellectuelle de la maquette, la sociologie politique des relations internationales, qui soit ainsi interrogée. Il nous semble qu’elle s’inscrit bien pourtant dans l’environnement international. L’orientation sociologique de l’analyse des RI a en fait gagné depuis les années 1990 les meilleures universités anglo-saxonnes et européennes, à tel point que l’on a pu parler, il y déjà près d’une dizaine d’années, d’un véritable « sociological turn » dans l’étude des relations internationales (un tournant qui d’ailleurs ne se limite pas seulement au courant « constructiviste » devenu l’un des trois « paradigmes » dominants de ce domaine de la recherche, mais qui affecte aussi les autres grandes traditions de recherche, y compris, peut être plus timidement, la tradition « réaliste »). Ce tournant peut être aisément constaté par exemple à la lecture de la revue sans doute la plus influente aujourd’hui de ce domaine, International Organisation, comme il peut l’être avec la décision prise il y a quelques années par la plus importante association professionnelle de la sous-discipline, l’International Studies Association, de se doter d’une nouvelle revue officielle dont le titre est précisément International Political Sociology. Dernière remarque sur ce point : l’orientation intellectuelle choisie par de l’équipe pédagogique ne signifie

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nullement que ses membres abandonnent tout intérêt pour l’analyse des objets canoniques du domaine des « Relations internationales » : plus de la moitié des séminaires porte ainsi, entièrement ou en large partie, sur les conflits, les guerres et les usages de la violence (c’est le cas des séminaires de T.Lindemann, G.Dorronsoro, M. Dobry et de celui commun à S. Lefranc et D. Ambrosetti).

- Rappelons enfin que les étudiants de la spécialité peuvent choisir l’un de leurs séminaires parmi les autres filières du Master de science politique, aussi bien dans les spécialités de recherche que, sur accord des responsables des spécialités, dans les filières professionnelles (et les étudiants de ces autres spécialités peuvent choisir eux aussi un séminaire au sein de la spécialité Relations internationales). Nous envisageons aujourd’hui d’élargir ce dispositif à la spécialité Recherche du Master « Enjeux internationaux et relations internationales et action à l’étranger » mis en place par l’UFR d’histoire de notre Université (Responsable Robert Frank).

• L’équipe pédagogique :

- Le rapport relève parmi les « points forts » de la spécialité que celle-ci se caractérise par une très bonne qualité de l’encadrement ». Il suggère néanmoins que l’équipe pédagogique comprend « beaucoup d’enseignants non spécialistes des relations internationales ». Or , 4 des membres actuels de l’équipe ont rédigé et soutenu leur thèse de doctorat dans le domaine des relations internationales : il s’agit de Josepha Laroche, Thomas Lindemann, David Ambrosetti et Yves Viltard. De plus, Philippe Ryfman, Professeur associé à l’Université Paris I, est un professionnel spécialiste reconnu des organisations non gouvernementales et humanitaires. Enfin, deux autres des membres de l’équipe pédagogique figurant sur la maquette – Johanna Siméant et Sandrine Lefranc – ont, à l’issue de leur soutenance de thèse, choisi d’orienter leurs travaux de recherche et leurs enseignements vers les objets et le domaine des Relations internationales et elles sont internationalement reconnues à ce titre. C’est également le cas, de façon il est vrai moins marquée, de Gilles Dorronsorro, qui a étendu ses recherches aux aspects internationaux des conflits du Moyen- Orient. Ces 8 membres de l’équipe pédagogique, sur les 9 dont les noms figurent dans la maquette2, ont publié et publient régulièrement des articles relevant du champ des Relations internationales, aussi bien dans les revues spécialisées de ce domaine, comme Global Society, Review of International Political Economy, Critique Internationale, Etudes Internationales ou Studia Diplomatica que dans des revues généralistes comme la Revue Française de Science Politique, Politix, Raisons Politiques ou encore Actes de la Recherche en Sciences sociales. La seule exception est, sous ce rapport, Michel Dobry. Celui-ci n’a entrepris qu’assez récemment une mobilité thématique vers les Relations internationales, même s’il entretient depuis longtemps avec ce domaine de recherche un rapport de familiarité (il a ainsi publié par exemple dans la Revue Française de Sociologie un long article critique sur Penser la guerre, Clausewitz de Raymond Aron, du vivant de ce dernier,

2 On sait qu’y figurait également celui de Michel Girard, qui nous a quittés prématurément. Le séminaire qu’il devait prendre en charge sera remplacé par le cours-séminaire en anglais évoqué précédemment.

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en 1976). Il s’attache aujourd’hui à la réalisation d’un projet de recherche portant sur la structuration du système international depuis la fin de la Guerre froide. S’ajoute à ces éléments la mutation (rentrée 2009), au sein du Département de science politique de la maîtresse de conférences Marie-Emmanuelle Pommerolle, dont les travaux se situent très largement dans le domaine des relations internationales. Cette jeune enseignante- chercheuse rejoindra l’équipe pédagogique de la spécialité (elle sera associée à Johanna Siméant pour l’encadrement de son séminaire).

- Il importe enfin de souligner l’apport pour l’équipe pédagogique et les étudiants de la spécialité de son ancrage au sein du Centre d’Etudes Politiques de la Sorbonne (CRPS), unité CNRS qui a fait le choix de faire des relations internationales l’un de ses trois axes de recherche ; ceci d’autant plus que viennent de se rapprocher du CRPS, au sein d’une structure fédérative qui regroupe les deux équipes, les chercheurs du Centre de sociologie européenne dont une des composantes, autour notamment d’Y.Dezalay, Directeur de recherche au CNRS, est orientée vers une analyse des Relations internationales fortement congruente avec les options de l’équipe pédagogique de la spécialité ; ce rapprochement sera extrêmement bénéfique pour la formation des étudiants.

• Le devenir professionnel des diplômés

- Les observations du rapport concernant le recueil systématique de l’information sur le devenir professionnel des diplômés sont pertinentes : les procédures étaient à cet égard insuffisantes ; ce problème, qui n’était pas propre à la spécialité Relations internationales, est en voie d’être résolu tant au plan de l’UFR qu’à celui de l’Université.

- La dimension professionnalisante de la spécialité est présente dans l’ensemble des enseignements : indépendamment de ceux d’entre eux qui réaliseront des thèses, les étudiants y acquièrent des compétences, en particulier par une formation généraliste en relations internationales, qui leur seront extrêmement utiles au plan professionnel (les métiers d’analyse, d’expertise, d’aide à la décision, mais aussi, car nombre de nos étudiants y trouvent des débouchés, les métiers du politique ou de la communication) ; il en va de même , en termes de professionnalisation, de l’expérience acquise par les étudiants sur leurs terrains de recherche à l’occasion de la réalisation de leurs mémoires, d’autant que ces terrains les confrontent presque toujours, et le plus souvent directement, à des organisations internationales, des ONG ou des organismes gouvernementaux, avec lesquels ils acquièrent une grande familiarité.

- Notre souci de la professionnalisation des étudiants s’est en outre traduite dans la maquette de la spécialité par une innovation : la création d’un enseignement spécifique de 18 heures portant sur les « Métiers de l’international ». Obligatoire pour tous les étudiants de la spécialité, cet enseignement sera assuré par Philippe Ryfman, Professeur associé ; il consistera en particulier en une série de conférences de professionnels de haut niveau des relations internationales, diplomates, responsables de divers organismes publics,

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organisations internationales ou ONG présentant aux étudiants les spécificités des parcours professionnels propres à leurs organismes.

- Enfin, en ce qui concerne les débouchés affichés de la spécialité, le rapport fait état d’ «indications peu vraisemblables ». Nous ne parvenons pas à entrevoir ce que peut précisément viser cette observation ; en réalité, pour évaluer l’effectivité des débouchés de la spécialité, l’équipe s’est largement appuyée sur l’expérience du passé et les informations, parcellaires sans doute, mais significatives, dont elle dispose sur les devenirs professionnels des étudiants déjà diplômés (ceci est vrai notamment pour ce qui concerne ceux qui ont intégré, sur contrats, des organisations internationales telles que, par exemple, la Banque Mondiale ou le Programme des Nations Unies pour le Développement).

• L’ouverture à l’international

Les responsables de la spécialité, avec l’appui de l’UFR et de l’Université, se sont fixés pour objectif à court terme d’internationaliser la formation qu’elle offre par le biais d’accords de coopération, incluant une mobilité des étudiants comme des enseignants : cette démarche s’effectue actuellement dans plusieurs directions : 1. vers une université nord-américaine (ou peut être deux) : Columbia University présente l’avantage d’être déjà liée à l’Université Paris I par le programme Alliance, une autre spécialité du Master de science politique, Etudes africaines, ayant d’ailleurs déjà établi un partenariat dans ce cadre ; 2. vers des universités ouest-européennes, dont une université anglaise (probablement celle de Birmingham) et une université allemande (vraisemblablement berlinoise) ; 3. vers des universités de plusieurs « puissances émergentes » : une discussion de partenariat est en cours avec un consortium pour le développement de l’analyse des relations internationales regroupant trois des plus importantes universités de l’Etat de Sao Paulo au Brésil ; nous allons développer des approches analogues auprès d’une université chinoise et une université russe. Il convient de signaler enfin le partenariat que l’UFR de science politique a amorcé depuis octobre 2008 avec l’American University of Paris (AUP); ce partenariat, qui concerne pour l’instant la 1ère année de Master, pourrait être rapidement étendu aux étudiants de la spécialité Relations internationales (qui pourraient par exemple bénéficier des sessions de simulation de négociations internationales organisées par l’AUP).

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Demande n° S3100018207 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Science Politique : A

Spécialité professionnelle Affaires publiques : B

• La spécialité « Affaires publiques » regroupe quatre parcours de formation qui partagent différents enseignements, non pas dans un véritable tronc commun mais en fonction des besoins de formation spécifiques liés aux différents métiers auxquels forme cette spécialité. La cohérence est moins à chercher dans la maquette générale de la spécialité que dans le souci de tenir ensemble une conception unitaire de la formation – les « affaires publiques » – et les caractéristiques propres des différents métiers. La gestion collective de la spécialité par quatre spécialistes reconnus des différents débouchés de la formation est également un gage de cette cohérence. La faiblesse relevée par l’AERES sur les enseignements liés à la sociologie de l’administration devrait être corrigée prochainement grâce à un recrutement. Il faut néanmoins souligner que des cours de politiques publiques sont présents dans le M1. En revanche, nous n’envisageons pas d’autonomiser cette spécialité dans un Master spécifique. Cette spécialité du Master 2 de science politique (avec ses quatre parcours de formation) s’inscrit en effet dans le prolongement du M1 de science politique (qui propose également des parcours de formation différenciés à partir du second semestre), et nous tenons beaucoup à cette cohérence sur deux ans sous la mention générale d’une formation de Master en science politique.

• Comme le remarque le rapport d’évaluation, les débouchés du parcours « Communication politique locale » (de la spécialité « Affaires publiques ») et de la spécialité « Communication politique et sociale » du M2 de Science politique semblent en l’état actuel du marché de l’emploi se recouper. C’est justement cela qui nous a conduit à intégrer le parcours « Communication politique locale » dans la spécialité « Affaires publiques » avec de nombreux aménagements. En effet, les évolutions constatées ces dernières années soulignent la nécessité d’accentuer la formation des étudiants sur le volet vie publique locale. Le parcours « Communication politique locale » offrira ainsi, désormais, des compétences que n’ont pas les étudiants plus généralistes de la spécialité « Communication politique et sociale » du M2 de Science politique, et notamment un socle de connaissances en droit public et en sociologie de la vie locale et en politiques publiques locales. L’évolution des pôles publics des agences en communication ainsi que les transformations organisationnelles des collectivités locales (extension de leurs pouvoirs, mouvement de regroupement de communes par exemple) exigent désormais ce type de compétences ainsi que des compétences en marchés publics absentes de la formation de la spécialité « Communication politique et sociale ». Le parcours « Communication politique locale » formera donc, avant tout, des spécialistes du local capables de connaître les rouages institutionnels et politiques des collectivités, de gérer les relations entre ces collectivités et

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leurs partenaires que sont les pôles publics des agences ou les grandes entreprises publiques (RATP, VEOLIA, EDF, etc.). Le parcours « Communication politique locale » formera aussi des spécialistes de communication publique, tournés vers la dimension plus institutionnelle de ce secteur (campagnes institutionnelles pour le tri des déchets, ou pour le lancement d’un nouveau mode de transport public par exemple) tandis que la spécialité « Communication politique et sociale » est davantage axée sur la dimension stratégique et politique de la communication des élu-es (conseils stratégiques durant les phases électorales notamment).

• Le parcours « Gouvernance européenne » peut apparaître effectivement comme le moins « professionnalisé » des quatre parcours qui forment la spécialité « Affaires publiques ». C’est un choix. Il s’agit de fournir une formation relativement générale sur la gouvernance européenne, intégrant tous les acquis de la science politique internationale sur ce terrain, sans spécialiser à outrance les étudiants sur quelques politiques publiques sectorielles européennes (dont on sait qu’elles sont très différenciées) – alors même qu’il existe déjà des M2 à vocation professionnelle qui couvrent bon nombre de ces politiques sectorielles – et ouvrent aux métiers de généralistes (lobbying, assistanat d’élus, fonction publique européenne, etc.) que nous visons. Ce choix n’empêche pas, bien au contraire, que de nombreux praticiens des questions européennes (qui peuvent être aussi des universitaires) soient invités à enseigner ni que les étudiants soient amenés, au cours de leur scolarité, à être confrontés, de différentes façons, aux exigences pratiques des métiers qu’ils exerceront, ni encore que les questions juridiques (qui ont déjà une large place) et économique (qu’il faudra sans doute développer) aient une large place. Il faut encore ajouter ici qu’à la différence des autres parcours de la spécialité (« Administration du politique », « Communication politique locale » et « Ingénierie et gestion de la concertation »), dont la mise en œuvre repose sur des savoir-faire déjà très éprouvés, les débouchés visés par le parcours « Gouvernance européenne » sont beaucoup plus variés, voire hétéroclites, et que ce dernier parcours (qui est une création ex-nihilo à l’Université Paris I) devra sans doute s’adapter au fur à mesure des promotions et de la connaissance plus fine que nous aurons de l’entrée dans l’emploi de nos diplômés.

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Demande n° S3100019256 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Journalisme : B

Spécialité professionnelle Journalisme – Parcours Politique et société : B

Spécialité professionnelle Journalisme – Parcours Economie et vie de l’entreprise : C

• Architecture de la formation

Le Master de Journalisme comprend deux spécialités : « Journalisme » et « Management des entreprises de presse en projets multimédias ». La première spécialité, en formation initiale, en collaboration avec le CFJ, se différencie en deux parcours lors de la seconde année de Master : « Politique et société » et « Economie et vie des entreprises ». La seconde spécialité, au niveau M2, n’existe qu’en formation continue dans le cadre d’un partenariat avec le CFPJ.

• Recrutement et évaluation des étudiants (spécialité « Journalisme »)

A) Le recrutement des étudiants se fait par un concours national à l’entrée du M1, co- organisé par le CFJ et l’Université de Paris I (dont un professeur, responsable du Master, préside le jury). Les étudiants qui réussissent ce concours intègrent le CFJ et, s’ils sont titulaires d’un diplôme au moins équivalant à une licence, sont de droit acceptés dans le Master de Journalisme. Ceux d’entre eux qui s’inscrivent dans le Master préparent donc simultanément le diplôme du CFJ. Le recrutement sur concours vaut pour les deux années de scolarité au CFJ et les deux années du Master. Les étudiants préparant le diplôme du CFJ acquittent les frais de scolarité de l’école. Les étudiants inscrits dans le Master ne payent, pour la préparation du Master lui-même, que les droits d’inscription réglementaires de l’Université Paris 1. B) L’Université Paris 1 met en place, de façon autonome, au niveau L3, une préparation (réservée à ses propres étudiants) à l’ensemble des concours de recrutement des écoles de journalisme (voir infra). C) L’évaluation des étudiants se fait sur le mode du contrôle continu, dans le cadre d’UE valorisées par des crédits ECTS, avec une validation semestrielle par un jury présidé par le directeur du Master (professeur à l’Université Paris 1). Les différents exercices pratiques demandés aux étudiants du Master dans son volet « professionnel » (qui s’apparentent parfois à de mini-stages, qui s’ajoutent aux stages obligatoires – décrits dans le dossier – pendant les deux années de scolarité) sont bien sûr intégrés à cette évaluation. Sous la seule réserve du fait qu’au sein du Master les jurys sont composés paritairement par les équipes pédagogiques du CFJ et de Paris 1, le règlement des examens s’apparente au règlement type des autres masters pros de Paris 1.

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• « Niveaux » de professionnalisation (spécialité « Journalisme »)

A) Il s’agit d’un diplôme à finalité professionnelle, demandant de surcroît des savoir-faire pratiques très importants et variés. Le déséquilibre que l’on peut constater entre la formation académique dispensée spécifiquement par Paris 1 et les enseignements pratiques assurés par le CFJ est plus apparent que réel. En effet, le rapport en termes « d’heures d’enseignement » n’est pas pertinent puisque la formation pratique se mesure souvent en « journées ». L’architecture de la maquette s’apparente à celle de tous les masters à vocation professionnelle, et si la part des enseignements « non-académiques » proposés au sein du CFJ paraît largement dominante, cela est lié aux particularités de la formation pratique des journalistes.

B) Il ne s’agit pas de former, au niveau M2, des journalistes spécialisés en économie, mais des journalistes généralistes, spécialistes de certaines techniques ou instruments journalistiques, qui dans le cadre de leur activité professionnelle future (par exemple dans la PQR) auront à suivre l’actualité des questions économiques. Le fait de proposer en M2, dans le cadre d’un parcours spécifique, 80 heures d’enseignement académique sur ce thème, répond à cet objectif. De ce point de vue, ce parcours n’est pas en concurrence avec la spécialité « Communication et information économique » du M2 d’économie de Paris 1 (voir infra 5.A).

C) La formation au journalisme multimédia (et aux NTIC) est largement présente dans l’offre de formation du Master, et fait l’objet d’un investissement croissant dans le cadre de la formation pratique dispensée au CFJ. Dès le début de la scolarité, les étudiants sont baignés dans l’univers du web, des réseaux sociaux, avec la volonté de leur permettre d’inventer des nouvelles formes journalistiques, des modes de narration multimédias. Nombre d’enseignants chargés des formations pratiques sont issus des plus grandes rédactions web, comme lemonde.fr, lexpress.fr, 20minutes.fr, rue89, backchich, etc. (des projets pédagogiques sont menés en partenariat avec ces sites). Tout au long de leur scolarité, les étudiants apprennent à rechercher, valider, certifier l’information sur le web, à la diffuser via les réseaux sociaux, etc. Il est évident pour les responsables de la formation que personne ne saurait être diplômé s’il ne sait insérer des vidéos et sons sur le web. • Adossement à la recherche (spécialité « Journalisme »)

La priorité va à l’insertion professionnelle. Exceptionnellement, les étudiants titulaires du Master de Science politique, mention Journalisme, pourront se diriger vers une thèse encadrée au sein de l’ED de Science politique. Le laboratoire d’accueil du Master est le Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne (CESSP-Sorbonne, qui résulte de la fusion du CRPS et du CSE, et qui a le statut d’UMR). Ce laboratoire développe des recherches importantes sur le journalisme, et en particulier le journalisme économique.

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Mais, suivant les recommandations de l’AERES, il est prévu de se rapprocher des laboratoires d’économie de Paris I afin d’examiner si des synergies sont possibles au plan de la recherche ; ce sera le cas aussi d’équipes de recherche d’autres disciplines (on peut penser ici aux historiens de Paris 1 qui ont très largement investi la question du journalisme audio-visuel). L’objectif, à terme, est de monter une structure de recherche spécialisée en journalisme au sein l’Université Paris 1 (en partenariat avec des universités étrangères, comme l’Université de Columbia aux Etats-Unis). En effet, à la différence de certains pays étrangers, la présence universitaire est très faible en France dans ce secteur, alors même que les enjeux économiques, politiques et éthiques du journalisme sont essentiels dans une « société de communication » qui tend à confondre information et communication. La création de ce Master est la première étape d’un projet visant à créer un pôle de recherches et d’enseignements pluridisciplinaires suffisamment puissant pour engager des partenariats équilibrés avec des structures équivalentes à l’étranger.

• Positionnement dans l’environnement (spécialité « Journalisme »)

A) Le parcours « Economie et vie des entreprises » au niveau M2 du Master de Journalisme n’entre pas en concurrence avec la spécialité « Communication et information économique » qui existe dans le M2 d’Economie. Les étudiants du Master 2 d’Economie sont des économistes qui sont initiés surtout à la communication économique et financière, et dont les enseignements proprement professionnalisants ne représentent qu’une centaine d’heures ; les étudiants du Master de Journalisme ne sont pas nécessairement des économistes de formation (les étudiants recrutés jusqu’à présent par le CFJ provenaient à 90% des filières histoire, science politique et lettres), sont formés à être des journalistes généralistes, et pour ceux qui le souhaitent, suivent un parcours spécifique en M2 pour les initier au journalisme économique (80 heures d’enseignements théoriques en économie). B) Ce Master en partenariat avec le CFJ n’accroît pas le flux d’étudiants en journalisme, dans une offre de formation déjà abondante (en particulier dans la région parisienne). Compte tenu des modalités de recrutement (cf. supra), il est même neutre en termes de flux. En revanche, grâce à ce partenariat, ce nouveau Master de Journalisme se positionne d’emblée comme la plus solide formation en journalisme dans un marché, il est vrai, assez concurrentiel et qui a vu récemment apparaître de nouveaux acteurs (comme l’école de journalisme de Sciences Po). C) Parallèlement à la création de ce Master, Paris 1 met en place, au niveau L3, une formation non diplômante de préparation à l’ensemble des concours d’entrée dans les différentes écoles de Journalisme. Il s’agit de permettre aux étudiants de Paris 1 d’avoir de meilleurs chances d’accéder à ces écoles, ou d’ailleurs… au Master de Journalisme Paris 1/ CFJ.

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C

Réponse aux observations de l’AERES sur la mention Administration Economique et Sociale : C

La mention de master actuellement dénommée « administration économique et sociale » réunit des formations qui conjuguent une longue expérience au sein de l’Université de Paris I pour servir un projet articulé sur une offre pluridisciplinaire à destination de populations d’étudiant(e)s marquées par la diversité. Ce sont ces deux aspects, pluridisciplinarité et diversité, qui permettent de bien saisir la cohérence d’ensemble du projet porté par cette mention dont l’originalité est d’offrir une formation propre aux domaines se rapportant au travail et aux questions sociales.

La pluridisciplinarité n’est pas en l’occurrence la juxtaposition formelle de plusieurs disciplines mais une culture et une formation qui répondent à la volonté de préparer les étudiant(e)s à des métiers valorisant des compétences variées (juridiques, économiques et sociales) dans la perspective d’emplois de cadres du secteur privé ou public. Très marquée en première année de master, cette pluridisciplinarité s’infléchit dans les spécialités de seconde année dont la vocation est plutôt de mettre à profit le fonds commun acquis en proposant aux étudiant(e)s des orientations en adéquation plus étroite avec un projet professionnel plus précis. La pluridisciplinarité caractérise donc ainsi la formation commune en première année de master et justifie les différentes spécialités ouvertes en éventail en seconde année de master. Elle explique en l’état le rattachement de la mention à la fois au domaine « Droit, science politique » et au domaine « Economie, gestion ». De fait, les disciplines juridiques et économiques prennent une part active dans la formation qui assure aux étudiant(e)s s’arrêtant en première année de master un diplôme valorisé professionnellement. Et elles se retrouvent, certes avec une importance variable, dans les spécialités de seconde année qui viennent en prolongement. Sans doute, la spécialité de master « Droit du sport », bien qu’elle partage cet esprit, présente un profil juridique plus accentué, ce qui peut à l’occasion conduire à s’interroger sur la pertinence de sa présence dans la mention. Aussi, prenant en compte sur ce point les recommandations de l’évaluateur, il est proposé de modifier le rattachement de cette spécialité et de l’intégrer à la mention « Droit social » du domaine « Droit, science politique ».

Le second axe du projet porté par la présente mention de master est de permettre la poursuite d’études universitaires, au-delà de la licence, à des populations d’étudiant(e)s marquées par la diversité. Il ne s’agit pas en l’occurrence d’une formule de mode mais d’une réalité à laquelle l’Université de Paris I, à travers notamment sa filière historique « administration économique et sociale », est depuis longtemps sensible. Pour n’en retenir que les aspects structurant la mention expertisée – sauf à faire état, au passage,

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de l’importance de la mixité sociale dans la formation – la diversité est pour commencer celle des parcours précédant l’entrée en première année de master : une partie importante des étudiant(e)s est issue de la licence AES (50 %) et pour ceux-là, aux origines parfois modestes, l’existence d’une première année de master et de spécialités en seconde année est essentielle pour ne pas les cantonner à la seule possibilité d’une formation courte. Cela étant, une autre partie des étudiant(e)s vient d’autres formations, mono- disciplinaires cette fois (30 % d’économie-gestion, 20 % de science politique et administration publique), en provenance de Paris I ou plus souvent d’autres établissements (50 % sont originaires de province). Le pluralisme des spécialités de seconde année de master permet alors de répondre également aux attentes de ces derniers en leur offrant à cet égard le choix, non seulement entre diverses spécialités de masters professionnels, mais aussi d’un master recherche. Ce dernier, qui se destine à la recherche appliquée dans les champs de la mention, est un complément indispensable de l’offre de formation.

La diversité caractérise aussi le rapport des étudiant(e)s au monde professionnel. Pour la plupart d’entre eux, qui n’exercent pas ou à titre simplement accessoire une activité rémunérée, le souci est avant tout de favoriser les liens entre la formation universitaire et la formation professionnelle, ce à quoi concourent, notamment, deux spécialités de masters professionnels en apprentissage. Pour les autres, la formation universitaire est traditionnellement ouverte à des professionnels en reprise d’études : à cet effet, des spécialités de masters professionnels sont ouvertes en formation continue et, en première année de master, un parcours particulier, dénommé « Développement social », leur est spécialement consacré et constitue une alternative à la formation permanente dans une logique de diplomation universitaire dans les mêmes conditions que les « primo-étudiants ». Les flux de ce parcours sont il est vrai modestes ces dernières années et ne justifient sans doute pas un parcours à part. Aussi, s’en remettant là encore aux préconisations de l’évaluateur, il est proposé de concevoir un seul et unique parcours pour toute la première année de master, dont la formation destinée aux personnes issues du monde professionnel – parmi lesquelles, chaque année, des syndicalistes – serait rattachée à l’option « Politiques sociales » qui leur est la plus adaptée. Cela présente l’avantage, unifiant les deux parcours, de ne plus retenir leurs intitulés respectifs et en particulier l’intitulé du parcours « Ressources humaines » qui ne correspond qu’à un angle de vue de la formation.

PROPOSITION DE CHANGEMENT D’INTITULE DE LA MENTION ADMINISTRATION ECONOMIQUE ET SOCIALE : NOUVELLE DENOMINATION : ADMINISTRATION, MANAGEMENT ET ECONOMIE DES ORGANISATIONS

Plus généralement, pour faire ressortir la cohérence propre de la mention expertisée et l’articulation de sa souche pluridisciplinaire avec le bouquet de spécialités, il est proposé, suivant en cela toujours l’avis de l’évaluateur, de substituer à l’intitulé actuel de la mention, « administration économique et sociale » la dénomination « administration, management et économie des organisations ». L’intitulé initialement retenu, s’il avait l’avantage de faire le pont avec la licence AES, est cependant effectivement moins ajusté à la spécificité du master pris dans son ensemble au regard de la diversité des populations d’étudiant(e)s qui souhaitent y accéder sans être forcément issues de la licence AES. L’identité de cette mention de master, son positionnement propre par rapport aux formations d’autres établissements, est en effet de former des professionnels qui, au-delà de la seule gestion des ressources humaines, puissent disposer de compétences en matière d’emploi et de responsabilité sociale.

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité recherche Travail, organisations et relations sociales : C

Le rapport de l’AERES soulève quatre points faibles concernant la spécialité de M2R proposée « Travail, organisation et relations sociales » : - Des flux et des débouchés insuffisants - Appui recherche inexistant - Volume horaire faible - Contenu trop diversifié, peu susceptible de véritablement préparer à la recherche

• Concernant les flux et les débouchés

La faiblesse des flux concerne l’ancienne formule du Master 2 (« Politiques sociales et société »). Partant de ce fait, la nouvelle maquette proposée s’accompagne d’une réorientation thématique radicale, des « politiques sociales », prises dans un sens très large, à l’« expertise en organisations et en relations professionnelles » afin d’adapter l’offre de formation aux besoins existants et aux autres diplômes déjà offerts. La nouvelle spécialité proposée (et les nouveaux aménagements pour mieux prendre en compte les remarques du rapport concernant un contenu trop diversifié – cf. plus bas) répond à la demande croissante en capacités approfondies d’expertise en organisations et en relations professionnelles émise par les directions des ressources humaines d’entreprise privée ou publique, les associations en charge des questions d’organisation du travail, les organismes d’études et de recherche spécialisés sur les questions du travail, de l’organisation ou des relations professionnelles, les acteurs syndicaux intervenant aux différents niveaux d’exercice de responsabilités – européennes, nationales, régionales, départementales.

En ce sens, le principal débouché professionnel visé, expérimenté par les étudiant-es lors de leur enquête de recherche, est celui de chargé-e d’études et de recherche en organisation et en relations professionnelles. Les carrières de recherche (1 ou 2 thèses par an, dont au moins une en CIFRE) constituent un débouché parmi d’autres, réservé à ceux de nos étudiant-es qui continueront une formation en doctorat.

Il faut souligner, enfin, que cette offre renouvelée de formation est innovante et originale dans la mention, et au-delà à Paris 1 et dans le domaine de la sociologie des organisations et des relations professionnelles en région parisienne. En effet, deux M2 Pro sont déjà offerts dans la mention sur la thématique large du social, mais aucun sur les questions de l’organisation et du dialogue social. De plus, sur la région parisienne, il n’a été repéré aucune formation alliant ces deux thématiques de manière

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approfondie. Cette formation est, enfin, la seule à Paris 1 à s’intéresser de manière centrale au développement de capacités approfondies en expertise organisationnelle et en relations professionnelles, pouvant intéresser les étudiant-es d’AES ou d’économie de manière principale, mais aussi les syndicalistes en formation continue, les étudiant-es de science politique et de sociologie ou les élèves des Grandes Ecoles. • Concernant l’appui recherche

Le M2R s’appuie sur un laboratoire de recherche de Paris 1 rattaché au CNRS, le Laboratoire G. Friedmann, UMR 8563, spécialisé sur les questions du travail, de l’organisation et du syndicalisme. Plusieurs enseignant-es du M2R, dont sa nouvelle responsable, Marie Buscatto, professeure de sociologie, y sont rattaché-es à titre principal (M. Buscatto, M. Loriol, Y. Siblot, A.C. Wagner). Les étudiant-es sont suivi-es par un-e spécialiste de leur sujet de recherche.

La spécialité est également rattachée à l’Institut des sciences sociales du travail (ISST), lieu universitaire de formation des syndicalistes de haut niveau qui constituent ainsi un public et des intervenant-es potentiel-les privilégié-es. C’est là une originalité forte de ce Master. Le directeur actuel de l’ISST, Jérôme Gautié, professeur d’économie, enseignera également un cours dans le Master sur les liens entre relations professionnelles et marché du travail dans les pays de l’OCDE (cf. plus bas les remarques sur les contenus).

Enfin, ce M2R assure aussi bien une formation approfondie des techniques de recueil de données, d’analyse et de mise en forme d’enquêtes qualitatives (4 cours méthodiques obligatoires et réalisation d’un mémoire long) que des cours spécialisés (au moins 5 cours, dont 3 au choix) portant sur des thématiques suscitant l’intérêt des acteurs du monde du travail (santé, travail, relations professionnelles, formation au dialogue social).

• Concernant le volume horaire et le contenu

Même si la nouvelle maquette proposée innove de façon importante par rapport à l’ancien Master (« Politiques sociales et sociétés »), d’autres évolutions sont envisagées pour mieux prendre en compte les remarques de l’AERES. D’une part, il est proposé de recentrer les cours autour de deux modules thématiques principaux, « Travail et organisation » ou « Relations professionnelles et dialogue social », ce qui permettra aux étudiant-es de se spécialiser en fonction de leurs objectifs professionnels. Un tel recentrage s’accompagnera d’une moindre diversification du contenu des cours et donc d’une plus grande cohérence, et en même temps d’une meilleure lisibilité. D’autre part, il est envisagé d’ouvrir deux nouveaux cours par rapport à la maquette proposée (un dans chaque module thématique), pour ainsi renforcer le volume horaire, et « densifier » la spécialisation. Ceci devrait aussi renforcer les débouchés.

Au total, le cursus serait constitué d’un tronc commun sur les fondamentaux (« Sociologie du travail » pour l’un, « Acteurs et lieux du syndicalisme » pour l’autre ; 4 cours de méthodes » sur l’année et un cours de langue) et des options thématiques spécialisées innovantes et pluridisciplinaires dans chacun des deux modules évoqués. Le mémoire de recherche sera l’occasion d’expérimenter in situ les méthodes de recueil, d’analyse et de synthèse des données sur la thématique choisie au cours de l’année. Il est ainsi à

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la fois un mode original d’approfondissement des connaissances et l’occasion de préparer l’insertion professionnelle par le choix ciblé d’un lieu d’enquête.

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité professionnelle Cadres des organismes du secteur social : B

• L’adéquation avec les attentes des organismes du secteur social

L’attention portée à l’adéquation du M2 avec les besoins et attentes du secteur social se traduit autour de deux points principaux : ¾ la composition de l’équipe enseignante, représentant à un excellent niveau les principaux types d’organismes du secteur, leur permet sur le fond d’expliciter leurs problématiques et leurs attentes, d’en faire prendre conscience aux étudiants, et de leur ouvrir l’accès à des réseaux professionnels diversifiés ; interviennent notamment des dirigeants, mais aussi des praticiens de terrain des organismes suivants : - l’inspection générale des affaires sociales, notamment sur les politiques sociales locales et le rôle des différents types de collectivités ; - l’administration de l’emploi et des cadres du Pole emploi ; - le secteur hospitalier (direction d’établissements et administrations de tutelle) ; - les organismes de protection sociale (retraites complémentaires, mutuelles) ; - le secteur associatif (FONJEP, responsables d’associations) ; - la politique de la ville (Acsé – agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances)) ; - le secteur des services à la personne (ANSP – agence nationale des services à la personne) ; - les acteurs des politiques sociales locales (CAF, collectivités locales) sur l’action sociale locale ; - l’économie sociale (délégation interministérielle à l’économie sociale et jeunes dirigeants de l’économie sociale). ¾ les débouchés proposés à nos étudiants, tant en matière de stages que d’insertion professionnelle, qui se traduisent par des propositions très variées, et marquent un intérêt particulier pour les compétences de nos étudiants sur l’ensemble du champ des politiques sociales ; cela se traduit notamment dans la dernière période dans les domaines suivants :

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- des fonctions de chef de projet au niveau local (politique de la ville, politiques d’insertion) ; - des fonctions dans les structures associatives, qui ont besoin de professionnaliser leur encadrement ; - des fonctions d’encadrement dans les établissements, notamment dans le secteur médico-social ; - un certain nombre de nos étudiants s’orientent vers des fonctions dans les collectivités locales, soit en étant recrutés en tant que contractuels, soit en préparant les concours d’attaché territorial.

• Le manque de données précises concernant l’insertion professionnelle

Une enquête sur le devenir des étudiants des premières promotions est programmée pour cette année. Dans l’attente de ses résultats, on ne dispose que des éléments qualitatifs rappelés ci-dessus, confirmés par l’ensemble des contacts avec les étudiants.

• Les maquettes pédagogiques trop fragmentées

La présentation de la maquette sera simplifiée, pour regrouper des enseignements coordonnés par les mêmes enseignants, et qui ont été distingués dans la maquette initiale de manière à faire apparaître différentes thématiques abordées.

• Le partenariat avec l’Université Paris V – René Descartes

Il se traduit par la présence de deux Unités d’enseignement communes au premier semestre (UE1 et UE2), de manière à partager les meilleures compétences des deux universités, et par quelques cours communs sur la santé au deuxième semestre (UE1). L’ouverture ainsi offerte aux étudiants des deux M2 est extrêmement appréciée par les étudiants des deux filières, l’orientation des deux diplômes étant par ailleurs assez différente.

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité professionnelle «Administration et gestion de l’emploi : C

Selon l’enquête d’insertion de l’ADDAGE (association d’appui du diplôme) : • 80 % de diplômés sont en emploi 8 mois après la fin du cursus (promotion 2007-2008) • 90 % un an plus tard (promotion 2006-2007)

Les deux tiers exercent en CDI, pour un salaire annuel brut moyen de 30 000 euros, sur des postes qui coïncident en quasi-totalité avec le champ professionnel cible. A plus long terme la spécialité y conduit à de nombreuses fonctions de responsabilité.

Ses multiples débouchés ont en commun l’exercice d’un métier transversal conduisant aussi bien : • à gérer l’emploi dans l’entreprise (recrutement, formation, compétences, mobilités, reclassement) • à tenir le rôle d’intermédiaire sur le marché du travail (service public, organismes professionnels, entreprises de travail temporaire) • à conseiller les employeurs et les pouvoirs publics (consultants en développement de l’emploi et en ressources humaines).

Les professionnels ne s’y trompent pas : ce métier ne coïncide pas avec le champ de la GRH car la gestion de l’emploi ne s’arrête pas aux frontières de l’entreprise. Il traite d’enjeux multiples et souvent collectifs : employabilité et sécurité des parcours, qualité des emplois, gestion des compétences dans les métiers et les territoires, lutte contre les exclusions. Fait de compétences diversifiées, il est ouvert à un public au parcours varié (Économie, Gestion, Droit, AES, vie active) auquel il offre des débouchés multiples. C’est sans doute la raison majeure d’une attractivité qui ne se dément pas puisque 150 candidats se manifestent chaque année.

Toute son organisation pédagogique est au service de la professionnalisation. • Les cours (Droit, Économie, Politiques et Statistiques de l’emploi) consolident le socle des connaissances générales indispensables à l’exercice du métier cible. • Les séminaires sont centrés sur les méthodes et les outils et comportent des exercices pratiques. Ils sont aux deux tiers dispensés par des professionnels. • Les 20 ateliers thématiques développent les compétences de méthode et de traitement global des dossiers. Ils reposent sur l’intervention de professionnels de l’emploi qui chaque année y témoignent de leur pratique et de leur parcours.

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• En étroite adéquation avec le métier visé les missions confiées en stage de fin d’études constituent le plus souvent un véritable début de carrière. • L’ADDAGE offre un réseau actif des diplômés en emploi qui procure aux étudiants contacts, conseils et accompagnement pour la conduite de leur carrière.

35 % des heures d’enseignement sont au total assurées par des professionnels.

Appuyés par un Comité de pilotage réunissant professionnels, universitaires et diplômés de l’ADDAGE, les co-directeurs du diplôme se fixent pour priorité en 2010 :

• le renouvellement des partenariats avec le monde professionnel (ANDRH, Pôle emploi) • la promotion du diplôme après des actifs en cours de vie professionnelle • son adéquation continue avec les attentes d’un champ en constante mutation.

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale m : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité professionnelle Protection sociale complémentaire : B

• Précisions sur les objectifs professionnels et l’insertion

Le master Protection Sociale Complémentaire, rattaché aux UFR 02 et 12, est proposé dans le cadre du Centre d’Education Permanente (CEP) de l’université de Paris 1 (effectifs limités à 20-25 personnes). Il accueille donc majoritairement (15/21 en 2008-09) des personnes travaillant déjà dans un organisme de protection sociale complémentaire (mutuelle, institut de prévoyance ou assurance) en formation continue. Les personnes formées ont déjà un statut de cadre ou d’élu dans leur organisme. Elles souhaitent intégrer le Master Protection sociale complémentaire, afin d’acquérir des connaissances transversales et multidisciplinaires dans l’ensemble des domaines de la protection sociale complémentaire (droit, actuariat, comptabilité, marketing, économie) pour pouvoir dialoguer et travailler avec leurs collègues cadres dans les autres services ou la direction générale ou évoluer professionnellement. Le master PSC leur apporte cette compétence. Les étudiants en formation initiale (6/21 personnes en 2008-09) ont quant à eux acquis des connaissances théoriques dans un domaine (en droit ou économie-gestion, AES) et cherchent à les appliquer au secteur de la protection sociale complémentaire, dont ils ne connaissent que les contours généraux à l’entrée dans la formation, afin de pouvoir s’intégrer rapidement sur le marché du travail dans un organisme de protection sociale complémentaire.

Le master PSC permet donc :

- à des cadres en activité d’évoluer vers des fonctions de direction ou de management de services (50% des diplômés ont évolué dans ou hors de leur structure pour les promotions 2005 à 2008). - aux étudiants de s’insérer, au niveau cadre, dans un organisme de protection sociale complémentaire, sachant que leur service d’affectation dépendra généralement de leur spécialité d’origine (services juridiques, comptables, ressources humaines, marketing, tarification, souscription…) (80% d’insertion en fin de cursus et 100% d’insertion à 3 mois pour les promotions 2005 à 2008).

L’intégration avec le monde professionnel est donc évidente, puisqu’une grande partie des personnes qui intègrent le master en font partie. Cela permet notamment aux étudiants en formation initiale de se créer un réseau et de trouver un stage dans un organisme complémentaire, puis un emploi.

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Exemples de postes occupés par les étudiants du master PSC à l’issue de leur formation : Directeur de mutuelle, Responsable prévention santé, Responsable grand comptes, Responsable de production contrats prévoyance, Responsable service juridique d’une mutuelle ou d’une institution de prévoyance, Conseiller prévoyance, Actuaire, Formateur prévoyance, santé, retraite, Trésorier général d’une mutuelle, Administrateur de mutuelle, Négociateur contrats santé ou prévoyance.

• Précisions sur le partenariat avec la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) et sur le rôle des professionnels dans la formation

La FNMF (Mutualité Française) fédère 1200 mutuelles et représente 38 millions d’adhérents. Il s’agit donc de la plus grande fédération de mutuelles en France. Elle a signé en 2001, une convention de partenariat avec le Centre d’Education Permanente de l’Université de Paris 1. La FNMF s’implique à différents titres pour faire vivre ce partenariat et maintenir un lien très étroit avec le monde professionnel :

- Elle finance directement la formation pour les mutualistes (élus ou salariés). - Elle a délégué de manière permanente deux représentants qui font partie du comité pédagogique du master (Mr Francis LALISSE Responsable du service formation de la FNMF, Mme Fabienne LAVALETTE Conseiller-Formateur à la FNMF). Ces deux membres participent à la constitution des maquettes, à la sélection des candidats et au jury de mémoire ou de rapport de stage. - Chaque année la promotion en cours est invitée à une manifestation nationale organisée par la Mutualité Française (Journées de rentrée, Congrès …). - Plusieurs professionnels assurent des enseignements dans la formation.

• Précisions sur les liens avec la recherche

La FNMF a souhaité aujourd’hui s’engager vers un nouvel axe de coopération avec Paris 1 en partageant des initiatives dans le champ de la recherche en économie sociale. Cela a donné lieu à la signature d’une convention recherche cadre Paris1-FNMF en mars 2009, qu’il conviendra de faire vivre durant le prochain contrat quadriennal (2010-2013). Les objectifs de cette convention sont au nombre de quatre : organiser des colloques scientifiques sur la protection sociale complémentaire, soutenir méthodologiquement et financièrement des projets de thèses dans le champ de l’économie sociale ; encourager la recherche dans le domaine de la mutualité et de la protection sociale par des appels à projets soutenant l’implication de laboratoires de recherche de Paris 1, dans différentes disciplines (économie, gestion, histoire, sociologie), et dont les résultats donneraient lieu à publication. 4 enseignants du master ont une HDR (Francis Kessler, MCF Droit Paris 1, Monique Kerleau, CR Economie, CNRS ; Marion Del Sol, MCF Droit, Brest ; Isabelle Hirtzlin, MCF, Economie, Paris 1).

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité professionnelle en alternance Création et développement des entreprises patrimoniales : C

L’objet de ce master est de former des étudiants à la création, au développement et à la transmission des entreprises patrimoniales, ou aux métiers de conseil à l’égard de cette clientèle dans les établissements financiers ou autres prestataires de services aux entreprises. Les établissements bancaires ont exprimé le besoin d’une formation spécifique de leurs chargés d’affaires à l’égard de cette population d’entreprises, pour l’essentiel des PME. D’autant plus que les nouvelles règlementations prudentielles (Bâle II) insistent sur l’évaluation fine du risque entreprise dans l’octroi des crédits. Les entreprises patrimoniales (Managed Owned Company) désignent les entreprises où la direction garde le contrôle de la propriété. Cela comprend les entreprises familiales (Family Business) mais aussi les entreprises individuelles, d’associés et les coopératives… Cette forme d’entreprise se caractérise par un management et une stratégie de long terme. Cela se traduit par un souci des dirigeants d’assurer une gouvernance vigilante et adaptée à cet objectif, de bien transmettre son entreprise valeur patrimoniale et par des relations financières spécifiques où notamment, le banquier doit être un partenaire privilégié. Cette préoccupation des dirigeants des EP (qui ne se reconnaissent pas dans le management des sociétés du CAC40) explique l’ancrage de la formation dans la mention « administration économique et sociale » dont la nouvelle dénomination proposée est « administration, management et économie des organisations » : les Entreprises Patrimoniales renvoient à la qualification actuelle d’Entreprises Socialement Responsables. Dans le cadre du M1, le cours annuel « Nouvelles approches de la Gestion des Entreprises » prépare les étudiants à cette formation. En outre le cours semestriel « Economie du secteur bancaire et mutualiste » présente la relation de proximité, le besoin de connaissance du management de l’EP sous toutes ses facettes : financière, humaine et sociale, patrimoniale etc… Les formations de gestion traditionnelles ignorent bien souvent la spécificité de cette forme d’organisation de l’activité productive. Toutefois, la 1ère année de Master peut être effectuée dans le cadre de la mention « Economie Appliquée » de l’UFR 02 ou de la mention «AES » de l’UFR12 mais aussi dans une formation de M1 en gestion, économie ou droit des affaires. L’objectif pédagogique porte sur le management de ces entreprises avec son caractère transversal et pluridisciplinaire ayant trait aux démarches et à la singularité des outils mis en œuvre dans ces organisations (gestion des ressources humaines, comptabilité et gestion, stratégie et marketing, droit et fiscalité, veille et connaissance de l’environnement économique). Cet objectif est renforcé par l’innovation

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pédagogique induite par l’apprentissage. Il s’agit de s’interroger sur la manière de parvenir à l’objectif précédent : apprentissage sur le lieu professionnel, partage d’encadrement avec des tuteurs issus de l’entreprise, découverte de milieux professionnels et de leur besoins, réactivité de la formation car en dialogue permanent avec les acteurs du monde professionnel, membres du Conseil Pédagogique. Recrutement : Les étudiants qui souhaitent créer leurs entreprises sont de plus en plus intéressés par la formation. A l’issue de leur parcours universitaire. La formation du master apporte une véritable spécialité opérationnelle en lien avec l’apprentissage en entreprise en vue de leur projet futur. Le caractère pluridisciplinaire de la formation permet un recrutement large de compétences et répond aux besoins des milieux professionnels. Les compétences en création et gestion d'entreprise patrimoniale trouvent également à s'employer efficacement dans les secteurs dont les PME patrimoniales sont clientes ou usagers : banque, cabinets de consultants spécialisés, administration consulaire, organisations représentatives etc. Comme le montre l'enquête d'insertion professionnelle, ces secteurs sont de bons pourvoyeurs d'emploi, où nous possédons des partenaires réguliers, comme Oséo. Promotion : Lors de la première année en apprentissage (2006-2007), le comité pédagogique a volontairement choisi de lancer la formation avec un effectif limité à 15 étudiants. Cette volonté s’appuie sur 3 motifs :

- Pour réussir le lancement de cette innovation pédagogique (bac + 5, à l’Université) il fallait assurer un suivi étroit des apprentis, comme le stipule d’ailleurs le règlement de l’apprentissage. - La formation en alternance au niveau M2 était peu connue des étudiants et des entreprises et a nécessité des efforts de communication et de valorisation pour installer cette pédagogie à l’université. - Il fallait enfin du temps pour engager un véritable partenariat avec les entreprises afin de pérenniser cette nouvelle formation.

Depuis 3 ans, le nombre de candidats a augmenté régulièrement pour atteindre en 2009 le nombre de 80 candidats. Ils ont été auditionnés avec des responsables RH d’entreprises partenaires, ce qui a permis de constituer une promotion de 20 apprentis pour la rentrée 2009/2010. Le souci de répondre aux besoins des entreprises, établissements financiers, organisations professionnelles, partenaires de la formation a donné une plus grande lisibilité de la formation. Cela a abouti à deux résultats conséquents : une demande de plus en plus grande du secteur économique pour recruter nos apprentis, un versement de la taxe qui doit permettre d’assurer l’autofinancement du cursus. La CGPME apporte son soutien financier et pédagogique. Un partenariat avec la Confédération Générale du Commerce de Gros est en cours de finalisation. Insertion : La formation en apprentissage permet aux apprentis une insertion professionnelle plus facile leur donnant une année d’expérience. Beaucoup d’entreprises investissent dans la formation en apprentissage avec le projet d’embaucher ensuite l’apprenti. Cela se vérifie en particulier dans le recrutement des banques pour les postes de chargés de clientèle Entreprises. Enquête d’Insertion Professionnelle Post-apprentissage effectuée par le CFA Formasup-Paris

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L’insertion professionnelle des apprentis est suivie par le CFA Formasup Paris disponible sur le site www.formasup-paris.com

Selon la dernière enquête (15 juin 2009)

Promotion 2006-2007 Enquête à 1 an après la 2007-2008 Enquête à 6 mois après la période d’apprentissage (taux de période d’apprentissage (Taux de réponse 50%) réponse 60%) Secteur d’activité Banques, assurances Transport et logistique, BTP Etudes et recherche, Banque, assurance Niveau de salaire Entre 31 à 40 K euros entre 20 et 30 K€ :25% entre 31 à 40 K€ : 75% plus de 40K€ : 25% Taux de placement 75% en CDI ; 25% autres 50% en CDI Entreprises 30% 30% d’accueil

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C Spécialité professionnelle Ergonomie, organisation et espaces du travail : B

• Concernant les flux

2004 2005 2006 2007 2008 F. Initiale 10 6 11 7 5 F. Continue 10 6 7 7 15

• Concernant l’insertion professionnelle réelle

FI : Quelques étudiant(e)s ont décidé de poursuivre en doctorat d’ergonomie. Pour le doctorat d’ergonomie, leur candidature est examinée dans l’unique dispositif national mis en place à partir du CNAM de Paris. Une thèse a été obtenue dans ce cadre, et 2 sont en cours. Une thèse de gestion a été passée par un étudiant titulaire du DESS et du diplôme d’HEC, sur la thématique Travail et Management.

FC : on ne peut pas vraiment parler ici d’"insertion", mais plutôt, soit de confirmation dans la fonction -c’est le cas de faisant fonction d’ergonome qui accède au titre- soit d’évolution -c’est le cas de changement de métier : organisateur, informaticien, RH, médecin du travail ou ingénieur devenant ergonomes- soit de changement de métier accompagné d’une promotion dans l’échelle des qualifications - c’est le cas des infirmier(e)s du travail, préventeurs, techniciens devenant ergonomes. Les 3 cas de figures existent.

Synthèse : en termes globaux, sur la population dont la trace a été gardée (3/4 des 84 personnes), plus de 90 % est ergonome (en entreprise, en cabinet, dans l’enseignement supérieur), les autres se répartissant entre ingénieurs, architectes, médecins du travail. Il est important de souligner ainsi l’adéquation de la formation aux possibilités du marché du travail d’absorber les diplômés, ainsi que la pertinence des compétences développées dans ce diplôme au regard des besoins des entreprise : management des tensions entre santé des personnes et performance des organisations, particulièrement dans le cadre des modèles économiques émergents dans le domaine du service, et dans le contexte nouveau de la crise économique.

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• Concernant les interactions avec le monde professionnel

L’enseignement est dispensé par des professionnels, pour 43% du volume des heures proposées dans ce diplôme. L’enjeu de cette importante implication, qui propose une intervention des professionnels autant au travers des cours magistraux que des TD, est évidemment de promouvoir une dynamique professionnalisante de la formation. Par professionnalisation, il s’agit de permettre que les futurs diplômés rejoignent le métier cible, non seulement par une connaissance physique des acteurs, mais aussi la compréhension de la diversité des pratiques, la connaissance des débats-questions-problèmes qui structurent le milieu et les dispositifs institutionnels qui organisent cette communauté.

• Concernant l’appui recherche

Il doit être rappelé que l’évolution « naturelle » est de viser la formule du master « unique » où la dynamique de recherche et celle de la pratique professionnelle sont intimement liées : dans une acception clinicienne de l’intervention, les questions de recherche sous-tendent nécessairement les enjeux pratiques et la recherche se nourrit des questions neuves rencontrées sur le terrain très évolutif des organisations du travail. Inscrit formellement dans le cadre de la formation continue, l’enseignement de l’ergonomie s’est trouvé un peu à l’écart des dispositifs académiques de recherche. Pour autant, l’équipe en charge de l’enseignement, et au-delà nombre des enseignants, sont des praticiens actifs -et publiant- et souvent ensemble, de la recherche en ergonomie, plus exactement de la contribution de l’ergonomie à des programmes de recherche du fait du caractère multidisciplinaire des programmes en cause.

De façon générale, le métier d’intervenant sur l’organisation et les conditions de travail est conçu et promu dans le cadre du Master sur deux pôles liés : un pôle « expertise » structuré autour de savoirs théoriques et pratiques « applicables » (le métier se construit sur sa capacité d’apporter des réponses aux questions du terrain) et un pôle « recherche » structuré autour d’une compétence de mise en problème des questions posées par le terrain et d’interrogation-évaluation des connaissances produites dans l’intervention (le métier se construit sur la capacité d’aborder l’intervention comme une question de recherche).

Il doit enfin être indiqué que l’AERES sera volontiers suivie dans sa remarque concernant le rapprochement avec les institutions académiques de la santé, qui rencontre en l’occurrence le projet d’engager des partenariats plus formalisés avec des laboratoires de médecine du travail (particulièrement avec Ph. Davezies à Lyon, P. Frimat à Lille), et l’INRS (en cours d’établissement avec le département dirigé par M. Berthet).

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Demande n° S3100020244 Domaine : Droit, science politique Mention : Administration économique et sociale : C

Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, gestion Mention : Administration économique et sociale : C

Spécialité professionnelle Fonction Formation Développement des Compétences dans l’Espace Européen : B

• Le positionnement de la formation est très spécifique :

Le Master 2 professionnel est destiné à former des Responsables Emploi Formation d’Entreprise qui peuvent également être en charge de la Gestion des Compétences, de la Gestion des Carrières en France et à l’étranger. Ce type de formation existe au CNAM, par contre dans les autres universités l’orientation est en général plutôt sciences de l’Education ou animation socio-culturelle et ne cible donc pas les mêmes métiers.

• Les intervenants professionnels (49% des enseignements) ont tous une expertise professionnelle du domaine dans lequel ils interviennent :

- Armelle BILLIAUD diplômée d’un 3ème cycle RH a été en charge de la Formation puis de la DRH chez Schneider Electric et à mis en œuvre de nombreux projets de gestion de compétences en entreprise. - Thierry ZOBEL est spécialiste des financements européens en matière de formation, il conseille les organisations sur l’utilisation des programmes européens et du FSE dans le montage de projets de formation pluriannuels. - Christophe PARMENTIER est directeur de société et spécialiste de l’ingénierie formation et de l’ingénierie pédagogique. Il a publié de nombreux ouvrages aux Editions d’Organisation. - Lue KERN spécialiste de l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) dans le domaine de la formation, travaille à la CCIP dans le cadre de l’association « Le Préau ». - Katrina DREW, anglaise et intervenante en entreprise ainsi qu’en organisme d’enseignement des langues est une ancienne élève du diplôme. - Frédéric MARTEL, titulaire d’un 3ème cycle de psycho-sociologie est directeur d’un Cabinet spécialisé dans la formation du management et dans la conduite de projets de changements organisationnels.

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• En ce qui concerne l’insertion des diplômés, deux points sont à distinguer :

- les adultes en formation continue qui sont déjà insérés dans l’entreprise et qui viennent chercher un complément de formation et éventuellement une évolution professionnelle - les jeunes en apprentissage : une enquête d’insertion est réalisée par le C.F.A à 6 mois et une autre à 12 mois - A 12 mois : 90% des diplômés sont insérés dans les métiers de la formation - A 6 mois : En mars 2009, 66,4% des diplômés sont insérés dans l’entreprise - A noter également que 3 anciens étudiants ont poursuivi en thèse (1 en cours, 1 soutenue prochainement, 1 soutenue cette année)

• La dénomination « Gestion des Compétences et de la Formation » est effectivement plus lisible.

La dénomination « Fonction Formation et Développement des Compétences dans l’Espace Européen » n’avait été conservée qu’à la demande expresse du Ministère lors de la précédente habilitation et ce afin de différencier le diplôme des diplômes RH généralistes.

• La dimension européenne peut effectivement être prise en compte par l’intermédiaire d’une option.

A noter toutefois que la plupart de nos entreprises sont internationales et attachées à cette dimension de la formation (Total, Accenture, GDF Suez, L’Oréal, Renault Consulting, PSA, Vinci Construction, Schneider, Dassault, Faurecia, Geti Consulting, AGF, AXA, Société Générale, Alcatel Lucent...).

Par ailleurs, de nombreux partenariats internationaux ont été développés depuis trois ans permettant d’organiser des échanges d’élèves ainsi que des cours ou des conférences avec des universités étrangères dans le cadre du cursus. C’est le cas avec les universités d’Athènes, de Scherbrooks au Québec, de Westminster, du LSE à Londres, de Birmingham.

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Demande n° 3100020244 Domaine : Droit, Science Politique Mention : Administration Economique et Sociale : C

Demande n° S3100020245 Domaine : Economie, Gestion Mention : Administration Economique et Sociale : C

Spécialité professionnelle Droit du Sport : C

L’AERES, après avoir relevé les points forts de cette formation, a cependant relevé des faiblesses :

- positionnement au sein d’une mention AES peu justifié, - absence d’appui recherche, - existence de débouchés réels en adéquation avec la formation, - équipe académique de Paris I peu conséquente dans la spécialité, - maquette pédagogique fragmentée et de contenu académique limité.

L’université de Paris I tient compte des observations de l’AERES et modifie la présentation de cette formation dans la perspective souhaitée par l’AERES.

• Sur le premier point : positionnement au sein d’une mention AES peu justifiée.

L’université de Paris I positionne désormais cette formation dans la mention « Droit Social » en faisant une spécialité de ce Master de droit ainsi que le recommande expressément l’AERES. Le rattachement à cette mention Droit est particulièrement justifié dans la mesure où le Droit du Sport comporte une part très importante de droit social et de droit du travail : les contrats des sportifs sont des contrats de travail ; les accords collectifs en droit du sport sont désormais très nombreux : convention nationale du sport, accords collectifs dans tous les sports collectifs, charte du football professionnel, convention collective du rugby, du basket ; et il existe au surplus, en préparation, un projet de loi sur la retraite des sportifs de haut niveau. De fait, le juge du droit du sport est dans une large mesure le conseil de prud’hommes.

En conséquence et conformément aux recommandations de l’AERES, il sera demandé que cette spécialité professionnelle soit rattachée à la mention Droit social.

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• Sur le deuxième point : pas d’appui recherche.

Du fait du rattachement de cette spécialité à la mention « Droit Social », l’appui recherche est celui du laboratoire de droit social. Il est prévu aussi de rattacher cette spécialité au laboratoire de droit européen puisque bon nombre de règles sont issues du droit européen.

Au niveau de la recherche, les partenariats ont été conclus soit avec d’autres universités, soit avec d’autres institutions, permettant non seulement l’échange d’enseignants et d’étudiants mais aussi la mise en place d’une activité de recherche. Avec l’université de Neuchâtel, un colloque sur le droit international et européen va être mis en place au cours du 2ème trimestre de l’année 2010. Avec la mutuelle des sportifs un colloque sur le sport et la santé va avoir lieu au cours du 4ème trimestre 2010 dont le promoteur est Christophe BRISONNEAU, enseignant chercheur à Paris V. - Par conséquent non seulement cette spécialité va s’adosser sur des centres de recherches mais des orientations précises de recherche se dessinent clairement.

• Sur le troisième point : l’existence de débouchés.

Le sport a été considéré comme l’un des secteurs qui était le plus créateur d’emplois (article du journal Le Monde juin 2009). C’est encore plus vrai pour le droit du fait de la professionnalisation du sport et par voie de conséquence de la multiplication des contentieux. A la sortie du DU, l’insertion professionnelle par rapport aux formations habituelles est excellente : tous ceux qui étaient à la recherche d’un emploi (30 %) ont pu intégrer soit le ministère des sports au sein de la direction des sports (partenariat avec le ministère des sports), soit des institutions sportives professionnelles (Ligue de Football, syndicat des joueurs de basket). Le projet de Master répond donc ainsi à une forte demande des étudiants en formation continue mais aussi en formation initiale pour intégrer des postes hiérarchiquement plus élevés dans l’ensemble des institutions sportives françaises ou internationales.

• Sur le quatrième point : maquette pédagogique fragmentée et de contenu académique limité.

Cette observation est peut-être guidée par le fait que de nombreux professionnels ont des séminaires d’intervention de 3 heures. Mais la spécialité Droit du Sport sera pour de nombreux cours mutualisée avec des cours du Master de droit social ce qui renforcera le caractère académique souhaité.

• Sur le dernier point : équipe pédagogique de Paris I peu conséquente dans la spécialité.

Cette observation suggère plusieurs remarques :

- Cinq étudiants inscrits en thèse à Paris I ont des thèmes de recherche sur le Droit du Sport. Ils pourront intégrer dans un avenir proche l’équipe pédagogique de la spécialité ;

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- Des professeurs de Paris I, Christine Lazerges, Bertrand Mathieu, Jean-Claude Masclet enseignent dans le DU et renforceront l’équipe pédagogique de la spécialité Droit du Sport au sein du Master ; - Quatre professeurs de Paris I du Master de Droit Social enseignent actuellement dans le DU et enseigneront dans cette spécialité de Master où ils sont déjà professeurs : Gérard Couturier, Grégoire Loiseau, P.Y. Verkindt, Pierre Rodière.

Enfin il paraît important de souligner qu’un certain nombre de partenaires privés sont fortement intéressés par cette formation au sein de l’Université de Paris I. L’attrait et la localisation de cette Université permettent d’envisager dans un futur proche la création d’une chaire.

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Demande n° S3100019160 Domaine : Economie et Gestion Mention : Economie Appliquée : B

Spécialité recherche Economie Appliquée : B

Plus qu’un retour aux années glorieuses, c’est un projet novateur que propose le master d’économie appliquée. La réunion des équipes de recherche ATOM, ISYS, LAEP et MATISSE s’est accompagnée d’une fusion des trois DEA qu’elles portaient et d’une réunion des programmes doctoraux au sein de l’école doctorale Economie Panthéon-Sorbonne. Le master d’économie appliquée s’appuie aujourd’hui sur l’équipe MATISSE du Centre d’Économie de la Sorbonne. Il offre un programme de formation par la recherche fort de plus de 40 séminaires dispensés par la centaine de chercheurs de MATISSE, la possibilité pour les étudiants de suivre un parcours entièrement en anglais, une douzaine de séminaires de recherche actifs à la Maison des Sciences Économiques, et près de quarante collègues étrangers invités chaque année. : la richesse de cette offre de formation et de cette production scientifique renouvelées sont à chercher plutôt sur les sites web que dans les documents papiers. Pour un aperçu sur l’état actuel du master d’économie appliquée, voir :

http://www.univ-paris1.fr/ufr/ufr02-economie/administratioin/evluation-des enseignements- par-les-etudiants/

Et pour l’équipe d’appui :

http://www.univ-paris1.fr/centres-de-recherche/ces-centre-deconomie-de-la- sorbonne/institutions-et-analyse-des-systemes/

Enfin les séminaires de la MSE apparaissent à l’adresse :

http://ces.univ-paris1.fr/mse%20 hebdo/agenda.htm

En matière d’insertion professionnelle, seules les spécialités dont les associations d’anciens étaient les plus actives suivaient leurs diplômés de manière exhaustive. Aucune association des docteurs en économie de Paris 1 n’a jusqu’ici amorcé une étude rétrospective, c’est pourquoi l’université a décidé de se doter des moyens pour procéder à une enquête annuelle sur toutes ses formations à partir de l’année 2009. Ceci permettra d’avoir une connaissance plus fiable et plus fine de l’insertion professionnelle des diplômés 30 mois après leur sortie de Paris 1. Il faut toutefois rappeler que, depuis la réforme des études doctorales, l’insertion professionnelle des docteurs de Paris 1 est bonne : beaucoup accèdent à des emplois d’enseignants-chercheurs ou de chercheurs des organismes publics français, mais les emplois d’économistes, de cadres dirigeants dans les banques, les organismes internationaux ne sont pas rares. La qualité des carrières des docteurs en économie de Paris 1 doit aussi être observée dans le long terme.

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Demande n° S3100019160 Domaine : Economie et Gestion Mention : Economie Appliquée : B

Spécialité professionnelle Économie des systèmes de santé : C

• Précisions sur les objectifs pédagogiques

L’objectif de la formation est de former des cadres des établissements de santé dans le secteur privé (cliniques privées, maisons de retraite) et à l’hôpital public (préparation au concours de Directeurs d’hôpital, catégorie A). La direction du Master associe Jean-Luc Chassaniol, Directeur de l’Hôpital St Anne à Paris, Président de l’Association des Directeurs d’hôpitaux (ADH) et Véronique PAREL, Maître de conférences à Paris 1.

• Précisions sur les objectifs scientifiques et sur la spécificité du Master par rapport aux autres formations

Dans un environnement en évolution rapide, avec des contraintes, des risques et des enjeux, qui s’expriment à la fois sur les plans institutionnel, national et international, les futurs acteurs auront à s’adapter à d’importantes questions de santé publique (le vieillissement de la population, le développement des maladies neuro-dégénératives, de certaines épidémies virales, le diabète…), qui pèseront et détermineront les décisions qu’ils auront à prendre. Par conséquent, il apparaît fondamental d’apporter à nos étudiants une solide formation en santé publique. C’est une première spécificité du Master par rapport aux formations existantes et concurrentes, dont aucune ne présente des enseignements aussi développés en santé publique. Aquilino Morelle, Médecin et ENArque, Professeur associé à Paris I est en charge du séminaire santé publique (36h), auquel il convient d’ajouter les séminaires Organisations et Institutions des systèmes de santé (enjeux et responsabilités locales de la santé ; assuré par P. Batifoulier et L. Elghozi ) (36h) et les séminaires de systèmes de santé comparés (qui présentent aux étudiants les grands débats de santé publique sur le plan international) (36h)

Une seconde spécificité du master tient à la qualité de son réseau. Dans une offre de formation régionale déjà bien développée (avec deux spécialités professionnelles à Dauphine et des projets à Paris-Ouest-Nanterre et à Paris-Descartes), le Master Economie des Systèmes de Santé sait attirer des personnalités reconnues offrant des enseignements de haut niveau, contracter avec des partenaires institutionnels proposant des stages, mutualiser des enseignements avec les formations voisines.

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• Précisions sur la composition du comité pédagogique ou de perfectionnement

Le conseil d’orientation du Master témoigne de l’implantation du Master dans la profession, puisque l’Association des Directeurs d’hôpitaux (ADH) y est représentée par son Président, l’IGAS par un inspecteur général, l’AP-HP par un de ses directeurs. Le conseil se réunit trois fois par an, avec la directrice et deux représentants des étudiants (un pour la promotion actuelle, un pour les anciens), pour décider des évolutions de la maquette, des événements liés à la visibilité du master, et assurer le retour des étudiants vers l’équipe pédagogique.

• Précisions sur les dispositifs d'évaluation des enseignements par les étudiants

L’évaluation des enseignements par les étudiants fait l’objet d’une procédure standard : un questionnaire-type est distribué aux étudiants après chaque cours. Le retour aux enseignants est piloté par le responsable de spécialité : en général, il s’agit de l’évaluation moyenne de leur enseignement par rapport à la moyenne de la spécialité. Toutefois, au cas où des notes aberrantes seraient constatées, le responsable du master peut affiner sa communication à l’égard de l’enseignant concerné.

• Précisions sur les données d’insertion professionnelle

Enfin, en matière d’insertion professionnelle, seules les spécialités dont les associations d’anciens étaient les plus actives suivaient leurs diplômés de manière exhaustive. L’université a décidé de se doter des moyens pour procéder à une enquête annuelle sur toutes ses formations à partir de l’année 2009. Ceci permettra d’avoir une connaissance plus fiable et plus fine de l’insertion professionnelle des diplômés 30 mois après leur sortie de Paris 1. Le taux d’emploi des diplômés de master était supérieur à 80 % un an après l’obtention de leur master, et 93 % deux ans après. Plus précisément, les étudiants diplômés du Master Economie des Systèmes de Santé s’emploient couramment dans :

- des emplois de cadre hospitalier qui représentent 67% des carrières des anciens (cliniques privées, maisons de retraite, grands hôpitaux parisiens : Georges Pompidou, La Pitié-Salpetrière, St Louis, St Anne, St Joseph…). - les services économiques de l’industrie pharmaceutique (environ 19% ; principaux recruteurs : Sanofi, Synthélabo, Pfizer). - les organismes de recherche, de Sécurité sociale, les structures d’encadrement (Agence Régionale de l’Hospitalisation, URML), - les cabinets de conseils et d’audit spécialisés en santé

• Précisions sur la composition de l'équipe pédagogique et sur ses liens avec la recherche dans le domaine

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Afin de mieux préciser l’articulation du Master avec la recherche, seuls les enseignants- chercheurs sont présentés dans le tableau. Le reste de la composition de l’équipe pédagogique apparaît dans la maquette.

Nom Enseignements Laboratoire Thèmes de recherche dispensés Robert Holcman GRH dans les Notamment : Droit et établissements de gouvernance hospitalière santé Phlippe Batifoulier Organisations et Economix, Paris Notamment : Conventions Institutions des X appliquées à la Santé, systèmes de santé rémunération des médecins, Etat social, Assurance- Maladie Aquilino Morelle Santé Publique en Santé Publique (ouvrage :La France : histoire, défaite de la Santé Publique) crises et enjeux Bruno Tinel Assurance-Maladie CES (Centre Finances Publiques, et Dépendance d’Economie de la Economie du travail Sorbonne) Paris I Véronique Parel Economie de la CES (Centre Economie de la santé santé d’Economie de la (notamment, enjeux Sorbonne) Paris I théoriques et conditions d’accès aux soins) Nicholas SOWELS Systèmes Nationaux CREC-CREW Réformes de l’Etat et des de santé anglo- (Center for Services publics en Grande- saxons Research on the Bretagne English Speaking World)

Christophe RAMAUX Economie de la CES (Centre Economie du travail et de la Protection Sociale d’Economie de la protection sociale Sorbonne, Paris I) Francis Mégerlin Ethique et Droit de LIRAES, Paris 5 Droit et Economie de la Santé la santé

Par ailleurs, une journée d’étude portant sur un thème d’actualité et réunissant des spécialistes et des chercheurs est organisée par le Master chaque année.

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Demande n° S3100019160 Domaine : Economie, Gestion Mention : Economie Appliquée : B

Spécialité Professionnelle Protection Sociale Complémentaire : B

Cette spécialité est commune aux mentions Administration Economique et Sociale et Economie Appliquée. La réponse aux observations de l’AERES figure sous la mention Administration Economique et Sociale.

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Demande n° S3100019160 Domaine : Economie, Gestion Mention : Economie Appliquée : B

Spécialité professionnelle Administration et Gestion de l’Emploi : C

Cette spécialité est commune aux mentions Administration Economique et Sociale et Economie Appliquée. La réponse aux observations de l’AERES figure sous la mention Administration Economique et Sociale.

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Demande n° S3100021956 Domaine : Economie, Gestion Mention : Economie Internationale et Globalisation : A

Spécialité professionnelle Conseil en Organisation et Systèmes d’Information : B

Le master COSI de l’UFR 02 ne doit pas être confondu avec deux parcours spécifiques organisés par le Centre de Formation Permanente de l’Université en liaison avec le Collège des Ingénieurs et visant des ingénieurs gaziers chinois d’une part, des étudiants sud-africains d’autre part. Cette configuration est certes complexe. Les éléments suivants doivent être rappelés pour préciser la nature du Master COSI dont le parcours fondamental forme des Consultants en Organisation, Stratégie et Systèmes d’Information.

• Le consulting comporte de multiples branches qui sont répertoriées selon diverses typologies. La taxinomie la plus simple et la plus opérationnelle est celle de l’intitulé du diplôme lui-même : dans l’ordre croissant, les professionnels considèrent généralement que, parmi les consultants en économie-gestion environ 60% à 65% sont employés en systèmes d’information et informatique. L’informatique se situe donc à la base de la pyramide hiérarchique (du programmeur à l’analyste-programmeur, jusqu’au concepteur de modules complets, qui doit posséder de solides compétences organisationnelles). A l’échelon supérieur, où se situe le master COSI, viennent les spécialistes en systèmes d’information ; seuls 10% de nos étudiants débouchent sur ce marché, très large, mais moins « prestigieux » que les autres ; salaire d’embauche : 33 000 à 36 000 € bruts/an. Au second niveau, environ 30% des consultants sont spécialisés en organisation (économique, financière, etc.). C’est dans cette voie que se dirigent environ 80 à 85% de nos diplômés ; salaire d’embauche : 36 000 à 45 000 € bruts/an.

Au sommet de la pyramide, environ 10% des consultants appartiennent à des cabinets de conseil et institutions de stratégie. Les problèmes de stratégie sont souvent liés à des fusions- acquisitions-réorientations sectorielles-délocalisations ou parfois relocalisations. Ils peuvent être également assez concrets. Ainsi, à la rentrée 2009-2010, plusieurs membres de l’équipe d’enseignement du master COSI sont sollicités pour évaluer pour le compte de la Caisse des Dépôts et Consignations et pour la Commission Juppé-Rocard sur le grand emprunt l’incidence socio- économique et les avantages comparatifs du fibrage numérique à très haut débit (100 Mbits) de tous les ménages français (programme FTTH : fiber to the home). Environ 5 à 10% des diplômés débouchent dans des directions de la stratégie de firmes transnationales ou dans des cabinets de conseil en stratégie : salaire d’embauche : 40 000 à 55 000 € bruts/an ; mais les salaires supérieurs à 50 000 € / an sont jusqu’à présent réservés aux étudiants cumulant le master avec un diplôme de grande école

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En conclusion de ce point, on peut considérer que le diplôme COSI forme ses étudiants aux parties les plus « conceptuelles » du métier de consultant.

• Recrutement : sur dossier et entretien.

Depuis la création du diplôme, il y a huit ans, le niveau n’a cessé de « monter ». La dernière promotion comportait ainsi 4X, 12 élèves de grandes écoles d’ingénieurs ou de commerce de rang A, 1 diplômé de l’IEP et 13 étudiants d’universités (M1 Economie Internationale, Magistères et autres universités françaises et étrangères).

La mention de baccalauréat n’est pas un critère de recrutement, mais une analyse rétrospective des trois dernières promotions, effectuée fortuitement, a fait apparaître une sorte de règle des « trois tiers » : 1/3 des étudiants recrutés titulaires de la mention TRES BIEN au bac (généralement en section S, où elle est un peu moins difficile à obtenir) ; 1/3 des étudiants recrutés titulaires de la mention BIEN au bac ; 1/3 des étudiants recrutés titulaires de la mention ASSEZ BIEN ou n’ayant pas obtenu de mention au bac. Cette statistique exclut quelques étudiants étrangers, toujours titulaires d’une mention « Très Bien », mais dont nous ignorons en général le degré de sélectivité.

En conclusion sur ce point : même si le degré de sélection ne constitue pas un but en soi, il faut reconnaître que le recrutement de COSI est clairement l’un des plus sélectifs de l’UFR et de l’université. Il est aisé de retenir les meilleurs dossiers de candidature, bien que la logique de service public conduise à refuser un certain nombre de diplômés des grandes écoles afin de réserver un quota aux étudiants de l’Université. Ainsi pour la rentrée 2009-2010, les trois-quarts des 83 candidatures d’étudiants de « bonnes » grandes écoles ont dû être refusées. Avec le recul, on constate que le ou la major(e) de promotion est fréquemment un(e) bonn(e) étudiant(e) issu(e) de l’université, que les salaires d’embauche s’égalisent (avec cependant un petit plus pour un double diplôme avec l’X ou HEC) et que le master 2 joue son rôle d’ascenseur pour des étudiants de l’université, ce qui nous semble légitimer le maintien d’un quota réservé à ces étudiants.

• L’insertion dans la mention Economie Internationale :

Il est aujourd’hui exclu d’être recruté comme consultant dans un grand cabinet spécialisé sans une bonne connaissance de l’économie internationale d’une part et, de manière presque corollaire, de l’anglais : d’où l’effort pour multiplier les cours et conférences en anglais d’une part, pour maintenir un bon niveau de théorie économique pour la moitié des enseignements (ceux dispensés par les universitaires et non par les praticiens).

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• L’insertion dans l’Ecole Doctorale :

Une part significative du corps enseignant du Master COSI effectue des recherches dans le cadre du Centre d’Économie de la Sorbonne (CES), UMR CNRS. Sans garantie d’exhaustivité, il s’agit notamment de :

Serge BELLOIR, MCF, directeur du M2P Commerce international Jean-Claude BERTHELEMY, Pr Thérèse CHEVALIER, MCFH Mouez FODHA, MCFH François GARDES, Pr. Abdel HAMDOUCH, MCFH Guillermo HILLCOAT, MCFH Roland LANTNER, Pr., responsable du Master 2 COSI Richard LE GOFF, directeur des Sciences Sociales à l’ENSTA, chercheur au CES Corinne PERRAUDIN, MCFH Pierre-Charles PRADIER, MCF, directeur de l’UFR 02 Carine STAROPOLI, MCFH Yves THEPAUT, MCFH

En conclusion sur ce point, le Master professionnel COSI est très largement irrigué par les recherches d’une douzaine d’enseignants-chercheurs, tous rattachés au CES. Il est par ailleurs exact que les cours professionnels sont dispensés par d’authentiques praticiens, effectivement engagés à de hauts niveaux de responsabilité professionnelle et qu’à cet égard le master COSI est un authentique master pro.

• Programme renforcé :

Le volume des enseignements dépassant 500 heures, le responsable de la mention a souhaité réduire le poids des enseignements, même mutualisés. Les remarques de l’AERES seront prises en compte. Tout en maintenant la suppression d’un certain nombre d’UV qui paraissent compressibles ou sont offertes en option dans d’autres formations, 2 UV seront rétablies :

- une de methodology for consulting, séparée de e-stategy et donnée par Y. TUVAL, qui enseigne également à la London School of Economics, et qui est l’ancien Directeur Général de KPMG CONSULTING ; - une consacrée aux mécanismes de la Bourse, dispensée par Arnaud BRUNET, Directeur de La Lettre du Trésorier ; - Parallèlement il y aura création d’un enseignement, qui débutera d’ailleurs dès cette année par suite d’un désistement sur un séminaire : il est intitulé Decision-making under risk and uncertainty et sera donné par Pierre-Charles PRADIER .

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Les enseignements relatifs au Proche Orient (S. Belloir) et à l’Amérique Latine (G.Hillcoat) sont par ailleurs effectivement ouverts aux étudiants malgré les contraintes d’emploi du temps.

En conclusion sur ce point, il est exact que le programme avait été nettement allégé sur demande de nos responsables. Nous proposons de maintenir les allègements et suppressions qui, avec le recul d’un an, paraissent fondés, mais de rétablir deux enseignements et d’en créer un nouveau, qui répond à une vraie demande théorique.

• Importance du stage :

Il est effectué dans des grands groupes ou des cabinets de conseil de bon niveau pendant une durée de 3 à 6 mois. Il a une grande importance pour les étudiants et, sauf exception rarissime (un cas en sept ans), donne lieu à d’excellentes appréciations de la part des employeurs. Sa rémunération est généralement comprise entre 1000 et 1600 € /mois.

Comme le souligne l’évaluation, l’importance du stage pourrait être rendue plus manifeste, par exemple par un accroissement de son poids dans la pondération des notes de l’UE.

En conclusion sur ce point : en fait, pour ce master, le stage marche toujours bien et son évaluation n’exige pas un fort coefficient car les étudiants sont motivés pour cette entrée dans la vie professionnelle. Mais compte-tenu des autres modifications qui seront introduites sur suggestions de l’AERES, le coefficient du stage sera revalorisé.

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Demande n° S3100021956 Domaine : Economie, Gestion Mention : Economie Internationale et Globalisation : A

Spécialité Communication et information économiques : B

Ce Master professionnel proposé en création forme les étudiants à la communication institutionnelle, à la rédaction et à la diffusion de l’information économique et financière. Les trois parcours partageant des prérequis communs : une solide formation de niveau M1 en économie, l’anglais courant, le goût de l’écriture et la maîtrise du français.

Le premier semestre de M1 vise à garantir l’acquisition des fondamentaux en économie, en s’appuyant sur les enseignements plus formalisés de la mention économie internationale, ainsi que sur la mise en perspective avec les sciences sociales proposée par THEME. Dès le second semestre de M1, trois parcours se distinguent.

Deux parcours trilingues offrent une spécialisation linguistique poussée dès le M1, avec la possibilité d’un semestre dans une institution partenaire. Il s’agit de grandes universités hispaniques possédant des départements d’économie et gestion et de communication réputés : l’instituto tecnologico de Monterrey, les universités de Deusto et de Navarre pour le parcours Hispanité, et pour le parcours cœur d’Europe, des partenariats avec le Master Unternehmenskommunikation (Universität Mainz), ainsi que les MA de la Fachhochschule Kaiserslautern et de la Technische Universität Ilmenau viendraient compléter l’offre plus traditionnelle (Humboldt, Freie Universität, Kiel). Le cursus est complété en M2 par une série de cours ciblés sur les mêmes ensembles géoéconomiques. Les étudiants peuvent envisager des carrières dans la communication institutionnelle tant externe qu’interne, pour les entreprises (journaux d’entreprise, investors relations), les organisations syndicales nationales et internationales, les associations, les administrations économiques voire les organisations internationales.

Un troisième parcours Rédacteur d’information économique (economic newswriting) concentre, dès le second semestre de M1, le travail sur les techniques rédactionnelles et les fondamentaux en économie. Trois grands thèmes ont été choisis pour leur pertinence par rapport à l’actualité : les aspects conjoncturels et la macroéconomie financière, l’analyse des marchés et le financement des entreprises ; ils pourront être amenés à changer. L’objectif de former des professionnels de l’information économique dotés d’une pratique courante de l’anglais permet d’envisager un bassin d’emploi considérable dans la communication interne et externe des grands groupes installés en France, mais aussi dans les entreprises nationales implantées dans les pays anglo-saxons, dans les agences de presse économique (Bloomberg, Reuters), les organisations internationales (OCDE, OIT, UE, UNESCO).

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A côté de la mention THEME, qui offre l’expérience du master information et journalisme économique, en particulier l’enseignement des techniques rédactionnelles, mais aussi une série de cours destinés à former la culture économique et le sens critique des étudiants, deux mentions du master d’économie participent à la formation des étudiants :

- banque, finance, assurance ouvre ses cours généralistes dispensés en M1 et M2 - économie internationale mobilise un réseau de partenaires à l’étranger pour la projection des étudiants en M1 et assure des cours spécialisés, en particulier des cours en allemand, anglais, et espagnol au niveau M2.

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Demande n° S3100018529 Domaine : Economie, Gestion Mention : Théories, Histoire et Méthodes de l’Economie: A

Spécialité recherche Histoire économique : C

La spécialité histoire économique accueille actuellement trois types d’étudiants : les historiens intéressés à l’économie dans l’UFR d’histoire, et réciproquement les économistes intéressés à l’histoire des faits dans l’UFR d’économie. Enfin, une minorité investit dans une double formation qui constitue la véritable raison d’être de cette spécialité.

Toutefois, le problème d’attractivité du master est aujourd’hui indéniable. Pour cette raison, l’université va mettre en place à la rentrée 2010 un cursus bi disciplinaire économie /histoire, parcours de la licence mention Economie, sur le modèle des autres formations bi disciplinaires de Paris 1 (droit/philosophie, droit/géographie, histoire/science politique…). Un partenariat avec le département des sciences sociales de l’École Normale Supérieure de Cachan et un positionnement dans la continuité des khâgnes B/L garantiront un apport stimulant au niveau L3.

L’Université attend beaucoup de la création de ce double cursus exigeant, dont l’ambition intellectuelle correspond à une tradition continuée, de l’École des Annales à Jean Bouvier et à ses successeurs.

L’Université demandera le maintien de cette spécialité qui a été notée A dans la mention Histoire du domaine Sciences Humaines et Sociales.

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Demande n° S3100018529 Domaine : Economie, Gestion Mention : Théories, Histoire et Méthodes de l’Economie : A

Spécialité professionnelle Communication et information économiques : B

Cette spécialité est commune aux mentions Economie Internationale et Globalisation et Théories, Histoire et Méthodes de l’Economie. La réponse aux observations de l’AERES figure sous la mention Economie Internationale et Globalisation.

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Demande n° S3100018514 Domaine : Economie, Gestion Mention : Finance : A

Spécialité professionnelle Finance durable : B

La création de spécialités nouvelles dans la mention Finance résulte d’une nécessité : on recense près de 250 étudiants au niveau M1 et les spécialités existantes en M2 n’offrent que 70 places environ. Augmenter le potentiel diplômant au niveau M2 est donc un devoir vis-à-vis des étudiants qui sont attirés par la mention. La spécialité « Contrôle des risques bancaires et sécurité financière » proposée à la création bénéficie d’un appui très fort dans la profession, que manifeste le partenariat avec le CFPB, elle est immédiatement opérationnelle dès la rentrée 2010 et trouvera certainement son public dès la première année.

Tel n’est pas l’esprit de la spécialité « Finance Durable » qui propose un pari scientifique et pédagogique plus audacieux. Le premier volet consiste à asseoir la coopération scientifique entre économistes financiers, économistes du développement et économistes de l’environnement dont la présence simultanée à Paris 1 offre un environnement de recherche unique. Il n’existe d’ailleurs pas de projet comparable à l’heure actuelle. Le volet pédagogique qui en découle doit certainement être précisé : il le sera si la nécessité d’offrir un débouché professionnel à nos étudiants s’accroît, et si le projet paraît pouvoir être mené à bien avant la fin du prochain contrat quadriennal.

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Demande n° S3100019183 Domaine : Economie, Gestion Mention : Etudes du Développement : B

Réponse aux observations concernant la mention

L’IEDES exprime sa satisfaction globale concernant l’évaluation portée par l’AERES sur ses spécialités de niveau master avec 3A et A+ et 2B. Ces appréciations soulignent positivement les efforts déployés par les équipes administratives et pédagogiques installées à Nogent pour assurer un cycle d’enseignement supérieur sur les questions de développement durable dans les pays du Sud, sans équivalent en Ile-de-France. Les avis chiffrés ainsi que les remarques corroborent bien l’attachement de l’ensemble des équipes responsables des spécialités du master « Études du développement » et leur volonté d’offrir aux étudiants des savoirs et des compétences permettant des insertions professionnelles riches et diversifiées, contribuant par là à l’excellence d’une expertise française sur ces questions.

Fort d’une réputation solidement acquise dans le long terme, ce master bénéficiera pour la période 2010-2013 d’une impulsion significative conséquente à son adossement à l’UMR 201 Paris 1/IRD et aux réseaux scientifiques partenaires nationaux et internationaux qui lui sont liés. L’Institut prend note de l’observation C faite sur sa formation « Développement local : acteurs et dynamiques spatiales dans les PED », invitée à mieux préciser son périmètre scientifique et pédagogique original. Il tient toutefois à souligner tout l’attachement porté à cette spécialité ancienne et fondamentale du master.

Enfin, l’IEDES retient avec intérêt les observations accompagnant les mentions B et entend mettre à profit les recommandations suggérées dès la rentrée 2010 par plusieurs aménagements qui sont présentés ci-après par domaine (SHS et Économie/Gestion).

Globalement, l’IEDES attire l’attention sur le renforcement institutionnel engagé récemment en établissant des liens étroits avec des structures extérieures de forte envergure sur les plans pédagogique et scientifique:

• l’adossement à l’IRD avec la création de l’UMR 201 P1/IRD « Développement et Sociétés » au premier trimestre 2008 ;

• les signatures à l’automne 2009 de conventions de partenariats pédagogique et scientifique avec la Faculté de Sciences économiques et de Gestion de l’Université d’Auvergne (Clermont Ferrand) et plus précisément le Centre d’études et de recherche sur le développement international, l’École Développement international et Mondialisation de l’Université d’Ottawa (EDIM) et l’Université de Liège, qui renforcent une dimension nationale et internationale de l’Institut de Paris 1.

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• La symbiose entre les spécialités du master et les axes de recherche de la nouvelle UMR.

Les effets attendus, mais différés, sur les dispositifs de recherche et d’enseignement de l’Institut n’ont pas pu être précisément appréciés et valorisés dans les dossiers déposés. Cette structuration scientifique originale avec l’IRD, basée sur le pôle de Nogent sur Marne, augmente de façon significative les capacités d’encadrement du master vers les doctorats (16 HDR SHS et Économie du développement) et ouvre aux étudiants des terrains d’investigation et de recherche démultipliés sur plusieurs continents. La mise en place d’un M2R nouveau avec trois parcours fortement intégrés aux axes de recherche de l’UMR 201 consolide également le positionnement de l’Université de Paris I au sein du pôle scientifique du « Jardin tropical de Paris René Dumont » sur lequel nous sommes implantés aux côtés de quelques grands établissements (CIRAD, CIRED, EHESS, GRET, …) aux compétences reconnues sur les questions de développement durable.

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Demande n° S3100019183 Domaine : Economie, Gestion Mention : Etudes du Développement : B

Spécialité professionnelle Développement agricole et politiques économiques : B

La thématique prioritaire de la spécialité est clairement constituée par les agricultures et systèmes agraires au Sud (avec plusieurs cours y afférents : problèmes fonciers ; économie agraire ; cycle de projet agricole). Deux enseignements magistraux introduisent ces questions, l’un sur les politiques agricoles, l’autre consacré aux dynamiques des systèmes agraires dans les PED. Une attention est également donnée aux implications des politiques agricoles du Nord, ainsi qu’aux enjeux et évolutions des négociations sur le commerce international.

En fin du précédent contrat quadriennal, des thématiques majeures ont complété les parcours. Ainsi, par exemple, la gestion des ressources naturelles (eau, forêts, terres arables) dans une perspective de développement durable (cours « Environnement et développement durable » en S2; « Écologie et développement durale » en S3). Cette thématique du développement durable intègre également une dimension sociale qui est prise en compte dans le cours « Pauvreté, inégalités » et ceux qui traitent des outils de mise en œuvre ou de traitement d’enquêtes agricoles.

L’objectif de cette spécialité, ancienne et reconnue par nos partenaires de longue date (AGROPARIS TECH, CIRAD, INRA, GRET), est de former des économistes spécialisés sur les questions agricoles, des agroéconomistes, distincts des ingénieurs agronomes, spécialistes du développement et outillés sur :

‐ les clefs de compréhension de l’insertion des agricultures dans l’économie mondiale ; ce qui suppose de connaître les règles commerciales, les implications des décisions prises au Nord sur les Suds (subventions/PAC/ accords APE, etc.), les mécanismes de négociations internationales à l’OMC ; ‐ les outils d’analyse des agricultures (analyse des systèmes agraires ; agronomie ; zootechnie) et de leur intégration dans le milieu social rural (anthropologie du monde rural) ; ‐ les outils de valorisation des produits agricoles nationaux (droit de la protection des produits agricoles) et, plus spécifiquement, sur : ‐ des approches micro (agronomie, zootechnie, enquêtes sociales, pauvreté et inégalités) / méso (analyse des systèmes agraires, décentralisation et développement local, économie agraire) /macro (commerce, négociations agricoles et environnementales, agriculture et relations internationales, politiques agricoles) ; ‐ une dimension pluridisciplinaire (anthropologie/économie internationale/ systèmes agraires, agronomie, zootechnie/droit) ;

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‐ une approche théorique (cours) et pragmatique (rencontres avec des professionnels/intervenants du milieu agricole et des conférences de spécialistes des agricultures au Sud).

Dans l’optique des préconisations de l’AERES, la direction de la spécialité proposera : - des modifications pédagogiques pour la période 2010-2013. - une ouverture de la spécialité vers un partenaire extérieur reconnu (CERDI –Université d’Auvergne) pour ses formations en économie du développement international.

Convention d’équivalences réciproques IEDES-Université Paris 1/CERDI-Université d’Auvergne

Une réflexion a été engagée depuis plusieurs mois entre les responsables de l’IEDES et du CERDI de l’Université d’Auvergne, deux des pôles universitaires les plus connus en France en matière d’enseignement et de recherche sur le développement, pour renforcer leurs synergies. Cette réflexion a abouti à un projet d’équivalences réciproques entre les spécialités du domaine Économie/Gestion du M2 de l’IEDES et une spécialité du M2 « Economie et Développement International » (EDI) de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’Université d’Auvergne. Cette convention IEDES-P1/CERDI-UdA entend répondre aux attentes de nombreux étudiants qui associent chaque année dans leurs vœux nos deux établissements lors des demandes d’inscription.

Plus précisément, cet accord concerne, d’une part, les deux spécialités « Expertise économique des politiques et projets de développement » et « Développement agricole et politiques économiques » du master de l’IEDES et, d’autre part, la spécialité « Développement durable dans les pays en développement et en transition » du master EDI du CERDI. Une convention est en cours de signature sur base du travail déjà réalisé par les équipes enseignantes de définition pédagogique et scientifique des parcours proposés aux étudiants.

Cette convention mobilise au profit des étudiants les complémentarités existantes entre les différentes formations. Il s’agit de permettre aux étudiants qui le souhaitent d’élargir les compétences acquises au delà de ce que chaque formation propose isolément. Ces compétences croisées sont en effet de plus en plus recherchées par les employeurs potentiels. De plus, cet accord permettra aux étudiants des deux institutions d’accéder à un large réseau d’enseignants et d’intervenants professionnels de haut niveau. Elle renforce de même nos liens en matière de recherche, avec l’accès des étudiants de l’IEDES à un environnement d’encadrement doctoral de grande qualité en économie du développement international. Le mécanisme d’équivalences croisées proposé par les deux équipes pédagogiques est conçu à coûts constants.

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Demande n° S3100019151 Domaine : Economie, Gestion Mention : Management : A

Spécialité professionnelle Gestion des Ressources Humaines dans le secteur public B

• S’agissant des flux faibles et du manque d’attractivité Il est rappelé que ce diplôme, unique en France, se destine à un public averti et de qualité ce qui, de facto, limite les flux des candidats potentiels et des participants.

• Sur l’insertion professionnelle et dont la logique découle du paragraphe précédent, ce master est un cycle d’approfondissement et d’actualisation de la fonction RH publique. Il a été créé pour répondre à un besoin croissant de professionnalisation des gestionnaires en ressources humaines en approfondissant la connaissance des outils de gestion des ressources humaines et des relations sociales.

• S’agissant de l'équipe pédagogique :

Voir ci-après

• S'agissant du contenu des enseignements : Il est joint ci-après. Le contenu des enseignements peut évoluer en fonction de l'équipe pédagogique et de l'actualité sociale.

1 – ENSEIGNANTS DE L’ETABLISSEMENT

Nom et qualité des Composante Enseignements dispensés Nature de Nombre enseignants-chercheurs, d’appartenance (intitulé) l’enseignement d’heures enseignants ou chercheurs (cours, TD, TP,…) Théorie et techniques de la GRH CM 32 Professeur Jean François UFR 06 Amadieu Gestion des relations sociales CM 28

Spécificités de la GRH dans le CM 32 secteur public Marcel Pochard UFR 06 Gestion statutaire dans la fonction CM 40 Professeur associé publique

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2 – ENSEIGNANTS D’AUTRES ETABLISSEMENTS

Nom et qualité Etablissement Enseignements dispensés Nature de Nombre d’origine (intitulé) l’enseignement d’heures (cours, TD, TP,…) Professeur Véronique Université Politique de formation dans le CM 20 Chanut Clermont secteur public Ferrand

3 – PROFESSIONNELS

Nom et qualité Entreprise ou Enseignements dispensés Nature de Nombre organisme (intitulé) l’enseignement d’heures d’origine (cours, TD, TP,…) Christine Gavini Ministère de la Approche et comportement des CM 40 Défense grandes organisations Christine Gavini Ministère de la Sociologie des organisations CM 8 Défense publiques Christine Gavini Ministère de la Méthodologie CM 20 Défense Annie Chemla Lafay Ministère de Fonction publique étrangère CM 12 l’Economie Marie Thérèse Deleplace Ministère de Fonction publique étrangère CM 4 l’Economie Claire Leflecher Ministère de Fonction publique étrangère CM 4 l’Economie Raymond Llanes La poste Gestion des relations sociales CM 12

Jean Baptiste Hagenmuller Hôpitaux de Spécificité GRH dans le secteur CM 4 Paris public Séverine Dubosc Mairie de Paris Sociologie des organisations Publiques CM 12 Pierre Henri Thomazo Conseil général Spécificité GRH dans le secteur CM 4 Hauts de seine public Loubna Romer Conseil en Théorie et techniques de la CM 8 recrutement gestion des ressources humaines

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• Contenu des enseignements

GESTION STATUTAIRE DANS LA FONCTION PUBLIQUE (40 H)

Cet enseignement combine deux approches : - Une approche centrée sur le droit dans ses principes de base (statut général de la fonction publique, statuts particuliers, etc.) et ses éléments d'actualité, à la fois sur le plan réglementaire et sur le plan jurisprudentiel.

- Une approche centrée sur la gestion de la fonction publique faisant le lien entre le droit et la pratique : les caractéristiques de la gestion des hommes dans la fonction publique, l'articulation entre les statuts et la gestion, les facteurs d'évolution des statuts et de la gestion (contraintes budgétaires, exigences des usagers, libre circulation des travailleurs en Europe, réforme de l'Etat, etc.). APPROCHES DES GRANDES ORGANI SATIONS ET COMPORTEMENTS (40H)

Ce module aborde à l'aide d'apports théoriques et de cas les approches classiques de l'organisation et ses développements les plus récents. Bureaucratie et cercles vicieux bureaucratiques, courant des relations humaines, leadership, pouvoir et phénomènes de groupes, technologies de soi (PNL, analyse transactionnelle, etc.), théories de la contingence structurelle, approches systémiques, théories économiques des organisations, théories de la décision, analyse stratégique des organisations, néo-institutionnalisme, écologie des populations d'organisation, modèle du "garbage can", théories post-modernes, nouvelles formes d'organisation du travail, etc.

THEORIES ET TECHNIQUES DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES (40H)

Ce module aborde, sous forme de cours et de cas, les différents aspects de la fonction personnel tant privée que publique : le recrutement, les rémunérations, la participation, l'actionnariat, la satisfaction, la motivation et l'implication au travail, l'appréciation et l'évaluation du personnel, la gestion des carrières, la gestion prévisionnelle des emplois, la gestion des compétences et du potentiel, les réductions d'effectifs, le temps de travail et la réduction du temps de travail, les techniques de tableau de bord, de bilan et d'observation sociale, etc. Sont également traités les éléments de base du droit social et de la gestion des contractuels.

GESTION DES RELATI ONS SOCIALES (40 H)

Ce module présente la situation du syndicalisme en France et dans le secteur public, les dispositifs de participation aux décisions institutionnelles et directes, la négociation collective, les outils de gestion des conflits du travail et des situations de crise. Ces apports sont complétés par le traitement de cas de conflits et des entraînements à la négociation collective. Par ailleurs, des conférences-débats avec des responsables syndicaux du secteur public (notamment de l'UFFA-CFDT, UNSA, CGT, SUD, CGT-FO, etc.) seront organisées sur les divers aspects du droit syndical, de la participation, du droit de grève, de la négociation.

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SPECIFICITES DE LA GESTION DES HOMMES DANS LE SECTEUR PUBLIC (30H)

Ce module s'appuie sur des conférences de spécialistes des domaines considérés (formation, classification, observation sociale, conduite du changement, aménagement du temps de travail, participation, négociation, entretiens d'appréciation, gestion de catégories particulières, gestion des compétences, etc.) : . Hauts fonctionnaires ayant ou ayant eu des responsabilités de gestion des ressources humaines . Responsables du personnel des trois fonctions publiques ayant mené une expérience originale de modernisation de la gestion des ressources humaines. . DRH d'entreprises publiques et d'exploitants publics

POLITIQUES DE FORMATION DANS LE SECTEUR PUBLIC (20 H)

Ce cours traite d'un aspect particulièrement important de la GRH publique, l'ingénierie de la formation. Seront abordés la notion d'organisation apprenante, la définition des besoins, les bilans de compétences, la mise en place des actions, la conception des formations, le suivi et l'évaluation. Des cas pratiques complètent les enseignements.

SOCIOLOGIE DES ORGANISATI ONS ET DES PROFESSIONS PUBLIQUES (25 H)

Ce module consiste en une présentation démographique et sociologique des professions et des organisations du secteur public. On présentera : les spécificités des métiers, compétences et comportements organisationnels dans le secteur public, la confiance et les problèmes de coopération en contexte public, les valeurs du service public et l’évolution culturelle des organisations publiques.

L'ACTUALI TE DES EXPERIENCES ETRANGERES (20 H)

Des conférences-débats sont organisées sur les grands enjeux de la gestion des ressources humaines dans le secteur public tels qu'ils se posent dans les autres pays. Quelles sont les possibilités de transpositions ou d'adaptation, quelles sont les singularités culturelles. Seront présentées les problématiques et expériences des pays de l'OCDE et Européens.

METHODOLOGIE ET SUI VI DES PROJETS (25 H)

A ces modules d'enseignement et de conférences s'ajoutent des séances de méthodologie dévolues aux techniques de recherche et d'étude : l'étude, l'audit social, la recherche, la recherche- action, les techniques d'enquête (entretien, analyse monographique, analyse quantitative des données).

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Demande n° S3100019151 Domaine : Economie, Gestion Mention : Management : A

Spécialité professionnelle Développement des Ressources Humaines : B

• Le master "Développement des Ressources Humaines" est passé en apprentissage à la rentrée 2009-2010, ce qui modifie largement les résultats annoncés ; ainsi, 347 demandes cette année (plus de deux fois plus que les années passées), avec une qualité accrue des candidatures.

• Le programme est certes général : mais il n'est pas certain que bien connaître et surtout comprendre les fondamentaux des RH soit un handicap dans un monde en changement permanent.

• Avec le passage en apprentissage, les cours suivants ont été ajoutés : - Santé et sécurité au travail, - Protection sociale, - Stratégie de l'entreprise, - Anglais.

• Selon l'enquête effectuée par Liaisons Sociales, mensuel de référence pour les RH, et parue en septembre 2009, sur les 59 M2 RH existant en formation initiale : - à l'égard des 367 DRH sondés, le M2 DRH - Paris I est le 2ème en terme de notoriété au niveau national, et le 1er en Ile de France ; - au classement général, il se place 6ème, devant celui de Paris IX ou Sciences Po, et 3° en terme de sélectivité.

Il semble donc que, dés avant le passage en apprentissage, les futurs recruteurs des étudiants aient une opinion tout à fait positive du M2 DRH de l’UFR de Gestion.

Il paraît en tout cas souhaitable (voire indispensable) que le passage en apprentissage à compter de 2009-2010 figure expressément dans le rapport de l'AERES.

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Demande n° S3100019151 Domaine : Economie, Gestion Mention : Management : A

Spécialité professionnelle Logistique : B

Les commentaires concernant le manque d’informations sont surprenants, car un dossier complet a été remis où de nombreuses statistiques figuraient tant sur l’origine des étudiants sélectionnés que sur les débouchés une fois le M2 achevé.

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Demande n° S3100019151 Domaine : Economie, Gestion Mention : Management : A

Spécialité professionnelle Audit, Contrôle et Management public : B

En réponse à un relatif manque d’information sur le stage, il sera proposé d’ajouter dans la maquette un stage professionnel.

Les étudiants devront réaliser un stage professionnel de trois (3) mois obligatoire de janvier à mars dans des directions contrôle, audit, etc. auprès des grandes administrations, des grandes organisations publiques ou parapubliques, des entreprises, ou des cabinets d’audit spécialisés dans le secteur public.

Le stage donnera lieu à une véritable mission dans l’organisation. Un « bilan d’étape » est prévu à la fin de chaque mois afin de recadrer le travail de l’étudiant si nécessaire et de l’aider à réaliser le stage dans les meilleures conditions possibles.

A l’issue du stage, l’étudiant devra rédiger un rapport qui fera l’objet d’une soutenance devant un jury composé des enseignants du master et du (ou des) responsables de l’organisation où s’est déroulé le stage.

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Demande n° S3100020246 Domaine : Economie, Gestion Mention : Management international : B

Réponse aux observations de l’AERES concernant la mention : Management international : B

Suite à la recommandation majeure concernant l’intitulé de cette mention, il n’y a pas d’opposition à un changement d’intitulé. Ce dernier pourrait inclure le terme « économie ». On pourrait proposer, comme il est suggéré dans le rapport : « Economie et management international ».

Spécialité recherche Stratégie internationale : C

Depuis octobre 2008, plusieurs initiatives ont été engagées afin de relancer ce master. Ces actions ont permis d’améliorer sensiblement la sélection à l’entrée du master, puisqu’entre 2008 et 2009, le nombre de candidats a été porté de 41 à 67, et le nombre d’étudiants inscrits de 12 à 17 (avant sélection complémentaire de septembre 2009).

• Une campagne d’information (réunions avec les étudiants de master 1ere année, participation aux forums étudiants, reconfiguration du site du master…) sur le programme et les objectifs du master, a été menée au cours du 1er semestre 2009. Le master vise à former principalement

- des enseignants-chercheurs et des formateurs en management des entreprises, - des consultants salariés ou indépendants dans les domaines de l’analyse industrielle, du diagnostic stratégique et de l’audit organisationnel et culturel des entreprises, des administrations et des associations. - Afin de rendre l’offre de formation plus lisible, il est proposé de réintituler le master : « économie internationale et management stratégique ».

• Le programme du master a été reformaté. Il repose sur des enseignements d’économie industrielle internationale, de management stratégique et de changement organisationnel et culturel.

- Le corps enseignant du master comprend 5 professeurs des universités sur un effectif de 12 intervenants.

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- Son orientation internationale a été réaffirmée : deux cours sont enseignés en anglais; la plupart des études de cas traitées portent sur des groupes internationaux. - 3 parcours pédagogiques ont été tracés à partir des 5 cours fondamentaux et de 4 séminaires choisis parmi 7 optionnels : économie concurrentielle, management stratégique, changement organisationnel . - Les supports pédagogiques ont été largement renouvelés ; plusieurs cours sont basés sur le nouveau manuel « master stratégie » (467 pages), publié par le Pr J.J. Pluchart en janvier 2009 aux éditions Eska.

• Le master a été mieux adossé au laboratoire de recherche PRISM de l’UFR.

- 8 diplômés du master préparent actuellement des thèses de gestion auprès des enseignants-chercheurs de l’UFR. - Une série de 4 conférences de 3 heures a formé les étudiants aux méthodologies de recherche en sciences de gestion. - Pendant la préparation de leurs mémoires, les étudiants du master peuvent assister aux réunions du pôle ISO (Innovation-Stratégie-Organisation) du laboratoire PRISM, qui réunit chaque mois 25 enseignants-chercheurs et doctorants de l’UFR .

• Le master a été ouvert sur des associations et des groupements professionnels (dont est membre le responsable du master), afin de permettre à ses étudiants de mieux accéder à des terrains de recherche :

- La Fédération Nationales des Cadres Dirigeants (FNCD), - L’association des dirigeants financiers et de contrôle de gestion (DFCG), - La Société d’Economie Politique (SEP).

• Les initiatives suivantes seront prises au cours de l’année 2009-2010 :

- une évaluation de programme du master sera organisée auprès des étudiants des 2 dernières promotions. - une enquête sur le devenir des diplômés sera réalisée.

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Demande n° S3100015997 Domaine : Economie, Gestion Mention : Tourisme : B

Réponse aux observations de l’AERES sur la mention TOURISME : B

Le master TOURISME est conçu comme un diplôme interdisciplinaire, construit à cheval sur 3 domaines (SHS, Gestion, Droit). La présentation par domaine, imposé dans le cadre de l’exercice de l’évaluation de l’AERES nuit certainement à la cohérence transversale de ce diplôme, fondé sur un solide tronc commun (1er semestre) donnant les fondamentaux du tourisme à des étudiants ayant des parcours universitaires préalables divers. Cette structuration (un semestre de tronc commun, deux de spécialisation et un de stage) constitue l’originalité forte du diplôme qui prépare des spécialistes du tourisme ayant des compétences affirmées dans leur propre discipline (géographie-aménagement ; gestion ; histoire de l’art ; droit).

Si, dans le cadre de l’AERES, l’évaluation a été faite « par tranche », ce qui certainement nuit à l’unité de la formation, il convient d’insister sur le fait que le fonctionnement courant du diplôme profite pleinement des passerelles construites entre les différentes spécialisations : le tronc commun est en effet un « vrai » tronc commun, qui permet de donner les connaissances fondamentales nécessaires aux géographes, aménageurs, historiens de l’art qui le suivent.

L’interdisciplinarité n’est toujours pas une chose aisée dans l’université française. L’exercice de l’évaluation de l’AERES, conçu par domaines, n’échappe pas à cette règle. Mais peut-on reprocher à un diplôme le fait que les modalités de son évaluation étaient mal formatées pour pouvoir réellement l’évaluer dans sa complexité et transversalité ?

L’appréciation du rapporteur qui trouve que « la structure de la mention est trop complexe et peu pertinente » est en ce sens très peu justifiée de manière objective – et de fait elle ne l’est pas - même si l’on peut comprendre les difficultés d’appréciation d’une formation interdisciplinaire et pluridimensionnelle par un spécialiste de gestion.

Spécialité professionnelle Gestion des Activités Touristiques et Hôtelières : B

La remarque du rapporteur concernant la présentation sommaire des objectifs pédagogiques et professionnels visés par la formation semble injustifiée à plus d’un égard: Ces objectifs ont été rappelés p. 13 et 14 du dossier d’habilitation notamment pour l’ensemble de la mention tourisme. L’existence d’un tronc commun y est légitimé, élément central d’une culture de l’institut où la dimension pluridisciplinaire est réaffirmée tout comme l’unicité de l’objet « tourisme ». La démarche retenue concilie les impératifs de professionnalisation et de qualité de la formation scientifique. Le principe pédagogique de progressivité explique des séquences où la spécialisation et la professionnalisation sont croissantes au fur et à mesure des semestres.

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Fallait-il, sur ce point, conférer au GATH une place spécifique alors même qu’il se situe dans la continuité des 3èmes cycles principaux de l’IREST depuis une quinzaine d’années ?

D’autre part, il convient de revenir avec plus de précision sur l’effectif d’étudiants concernés : Pour ce qui est des flux prévus, une lecture plus attentive du dossier qui a été soumis à l’AERES aurait permis de voir que contrairement au chiffre de 12 étudiants avancé de manière inexpliquée, ils sont 25 en M1 comme en M2 (cf. p16) ; les évolutions de 2005 à 2009 sont rappelées p. 4 : entre 19 et 27 en M1 et entre 23 et 29 en M2. En 2009-2010 les promotions s’élèvent à 28 étudiants pour le M1 et à 26 étudiants pour le M2. Ce n’est pas l’insuffisance de demande qui pourrait brider ces flux mais l’exigence de qualité, la contrainte de locaux, la nécessité d’un accompagnement le plus individualisé possible et le souci d’harmoniser les flux de diplômés avec les capacités d’absorption du marché du travail qui expliquent le volume en question. Le nombre des candidatures présenté page 4 peut en témoigner (90 candidatures en 2006-2007, 173 candidatures en 2007-2008, 172 candidatures en 2008-2009).

En ce qui concerne la composition de l’équipe pédagogique, un calcul réalisé à partir des tableaux représentant l’organisation des enseignements (p22-23) montre que sur l’ensemble des deux années (M1 + M2) 43% des cours sont effectués par des professionnels qu’ils soient PAST ou intervenants extérieurs.

Voici, à ce sujet, la liste des intervenants du master, spécialité « GATH », 2008-2009 : - enseignants et enseignants-chercheurs de l’Université Paris1 : 1 prof + 3 MCF + 1 prag - secteur public : CCTD, Direction du tourisme (2), OMT, OSEO, Office étranger de Tourisme (2), DIT Dublin - groupes hôteliers : Hilton, Accor (2), B & B - cabinets de conseil : Cap Gemini, top-conseils, XMO consultants, ACTourism, 3CA - syndicats professionnels : Snelac, Snav

Sur la place de l’enseignement de la gestion, on peut faire les remarques suivantes : L’équipe comprend un PRAG en Gestion, spécialiste du Marketing touristique, auteur de nombreux articles sur la question, mais ne comprend effectivement pas d’enseignant-chercheur dans ce domaine. La création d’un poste MCF 6e section semble à cet égard justifiée et souhaitable. L’équipe demande en effet à s’étoffer pour notamment adosser à la recherche en gestion touristique une formation ayant hérité des DESS précédents et ayant surtout porté ses efforts sur la professionnalisation (si l’ancien directeur, le professeur Morucci appartenait bien à la 6ème section du CNU, son départ à la retraite a donné lieu à un glissement du poste de professeur vers la section de géographie).

L’Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme est ouvert à un partenariat avec l’UFR de Gestion de Paris1 où malgré tout la spécialisation est réalisée plus sur le mode fonctionnel que sectoriel. Il pourrait ainsi bénéficier d’enseignements complémentaires pour renforcer la formation dans des domaines comme celui de la Finance notamment. Des contacts en ce sens ont été déjà pris avec les responsables de l’UFR.

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En ce qui concerne la maquette pédagogique, peut-on penser que le tronc commun (S1) puisse nuire à la professionnalisation ? Rappelons quelques idées-forces qui ont amené à créer un tronc commun : cette architecture, certes complexe, se justifie par la volonté de fournir un creuset commun « tourisme » à des étudiants provenant de parcours différents au sein des SHS afin d’y créer non seulement une culture commune mais aussi de permettre une mobilité professionnelle ultérieure au sein du monde du tourisme. Le secteur d’activité est en effet encore suffisamment récent pour qu’il se caractérise par une structure d’emplois marquée par une polyvalence certaine. Le principe d’un recrutement à caractère disciplinaire a été imposé au moment de la masterisation. De même, le format horaire semestriel, qui peut apparaître comme trop étroit, a été demandé par l’université au nom des recommandations ministérielles. Le principe, en outre, d’un S4 entièrement consacré à l’écriture du mémoire de recherche et à la réalisation d’un stage professionnel est très largement adopté à Paris 1. On y souscrit d’autant plus que les stages proposés ont souvent une durée longue (6 mois), condition d’une insertion professionnelle réussie et que la qualité du mémoire requiert une large disponibilité de la part des étudiants.

Quant à la question de l’adossement de la formation à la recherche, la création d’une équipe de recherche pluridisciplinaire (EIREST) est un premier pas pour pouvoir réaliser cet objectif. Contrairement à ce qui est dit dans le rapport, l’équipe EIREST compte dans ses effectifs, outre le MCF qui a la responsabilité du Master, un enseignant-chercheur de gestion (Lille) et deux économistes de Marne La Vallée qui ont demandé leur rattachement. Leur rattachement non seulement renforce le pôle éco-gestion de l’équipe mais témoigne aussi de son attractivité. Les projets actuels de l’équipe (notamment les colloques internationaux) mobilisent l’ensemble des chercheurs et créent les synergies recherchées entre les différentes disciplines concernées par le champ du tourisme.

Les responsables de l’IREST sont d’accord, d’autre part, sur la nécessité d’accroître les partenariats au sein de Paris 1. En effet, les perspectives d’un développement des deux masters « économie-gestion », les projets de colloques internationaux et le développement des diplômes à caractère international imposent une collaboration plus étroite avec l’UFR 06, à l’image de ce qui a été accompli avec les UFR de Droit, de Géographie et d’Histoire de l’Art pour les autres spécialités de la mention Tourisme.

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Demande n° S3100015997 Domaine : Economie, Gestion Mention : Tourisme : B

Spécialité professionnelle Tourisme International : C

Les critiques faites par l’AERES se comprennent au regard de l’insuffisance d’explications permettant difficilement d’apprécier la portée de ce nouveau programme. Des précisions seront données et un intitulé choisi reflétant davantage les différentes dimensions structurant le phénomène du tourisme international.

Celui-ci évoque effectivement à la fois une tendance, un contexte mais aussi des modes de gestion, des stratégies mis en place par les grands acteurs du tourisme et troisièmement, des politiques, des problématiques de développement touristiques notamment pour les pays du Tiers- Monde. Pour repositionner de façon plus adéquate la spécialité dans l’ensemble de ces déterminations, il conviendrait sans doute de modifier l’intitulé de la spécialité et, pour souligner l’importance de la dimension économique et managériale (mais sans sacrifier les dimensions juridiques et socio- culturelles), Il est proposé de l’intituler « Economie du développement touristique international »

On soulignera, en premier lieu, la réalité d’un contexte qui justifie cette insistance sur le caractère international du tourisme contemporain et ainsi sur l’importance de la maîtrise de sa compréhension. Pour les pays riches (OCDE), le tourisme international, c’est d’abord l’internationalisation du tourisme : de nouveaux modes de gestion sont mis en place par les acteurs principaux. Leur étude comparée s’impose donc. Quant aux PVD, ce sont eux qui contribuent de plus en plus à la croissance du tourisme international. Dans le monde de la production de services, le tourisme est certainement le seul secteur où le Sud s’affirme davantage que le Nord.

Le processus d’internationalisation ne fait que croître, lui conférant une dimension majeure et une légitimité à constituer un bloc de compétences à l’IREST : Pour la France, le tourisme international représente le 1/3 de la consommation touristique totale et cette proportion ne fait que croître (internationalisation).

Il y a une vraie perméabilité entre tourisme international et tourisme interne : la relative bonne tenue des affaires en France, cet été, en témoigne. Le développement des NTIC dans les modes de réservation touristiques participe aussi à cet effet de réversion. Ce dernier mérite d’être compris par les futurs cadres du Tourisme. En fusionnant ses agences de promotion à l’international (ex Maison de la France) et d’ingénierie (ex ODIT), le gouvernement français prend ainsi en compte l’importance croissante du tourisme international dans la définition de sa politique touristique.

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Il faut d’autre part souligner la légitimité de Paris1 (IREST) à traiter du tourisme international :

¾ c’est, sans doute, l’université française la mieux positionnée : le conseil de l’éducation de l’OMT a classé l’UQAM en tête des universités francophones mais Paris1 en tête des universités françaises selon le témoignage de Francisco Frangialli, ancien Secétaire Général de l’OMT et, aujourd’hui, professeur associé à l’IREST. ¾ Cette formation comportera d’amples débouchés professionnels : dans le secteur public (organisations internationales : OMT, OCDE, Com CE, PNUD, Banques d’Investissement…Les étudiants pourront s’impliquer dans des projets de développement (Banque Mondiale, par ex), dans les réseaux de représentation touristique (Maison de la France), dans les CRT, gros OT… ¾ Dans le secteur privé touristique, l’internationalisation croissante des problématiques justifiera de plus en plus l’appel à des compétences appropriées (connaissance des procédures d’appel d’offre, intelligence économique.)

L’OMT prévoit, à l’horizon 2020, un doublement des marchés internationaux du tourisme même si la crise actuelle ralentit pour quelque temps un processus de long terme. Si l’on tient compte des autres arguments développés dans le dossier d’habilitation, il semble crucial, au moment où les coopérations internationales s’agrandissent, répondant ainsi à la croissance de la demande internationale de formation dans ce domaine, d’avoir la capacité d’offrir une formation d’avenir au sein d’une offre diversifiée et prétendant à l’excellence. D’ailleurs, la possibilité de monter ce master en collaboration avec l’UFR de gestion (pour ce qui concernerait des enseignements de finance et de management), est à l’étude.

Suite à l’évaluation de l’AERES des contacts ont été pris avec deux autres universités comportant des pôles d’enseignement et de recherche en tourisme (les universités d’Angers et de Nice) et la possibilité de création d’un master commun est explorée. L’association de trois universités ayant une tradition d’enseignement universitaire sur le tourisme, en tête de réseaux de recherche et professionnels régionaux, nationaux et internationaux, situées dans 3 régions touristiques (Paris, Loire, Côte d’Azur) à lisibilité et à renommée internationale, sera un apport considérable pour le Master de Tourisme International.

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Demande n° S3100018375 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Histoire de l’Art : A

Spécialité recherche Histoire et politique des musées et du patrimoine : B

• Ouverture internationale et collaborations internationales

Echange d'enseignants :

Chaque année depuis son ouverture le Master a bénéficié de l'enseignement d'un professeur invité sur le domaine Museum studies : cette année il s'agissait de Mme Christine Bernier, directrice du département d'histoire de l'art de l'Université de Montréal, Membre du réseau international d'initiation à la recherche en histoire de l'art (INHA/ENS/Paris 10/Montreal/Rome, etc.) et spécialiste des musées d'art contemporain. L'an dernier il s'agissait de M. Laurier Turgeon, titulaire de la chaire du Canada d'histoire du patrimoine, à l'Université Laval. L'année précédente il s'agissait de Mme Anne Higonnet, professeur de Museum studies à l'Université de Columbia, etc. Par ailleurs, M. Yves Bergeron, Université du Québec à Montréal, professeur en sabbatique, est venu faire cours l'an dernier, et d'autres collègues étrangers sont également venus ces dernières années présenter leurs travaux dans le cadre du cours général. Un accord cadre a été signée (Mme Prigent puis Mme Dumasy, directrices de l'UFR) avec le département d'histoire de l'art de l'UQAM, Université du Québec à Montréal, institutionnalisant ces relations. Dans le cadre Erasmus, le professeur Jesus Pedro Lorente Lorente, de l'Université de Saragosse, est venu enseigner cette année. Il y a deux ans, M. Poulot était allé à Saragosse. L'accord fonctionne donc régulièrement.

Echange d'étudiants :

Dans le cadre Erasmus, chaque année, de 1 à 2 étudiants du Master suivent leur formation, pour un semestre ou pour l'année, à l'étranger. Cette année deux étudiants - G. Burstich et F.X. Tilliette étaient à Berlin, respectivement pour l'année et pour un semestre, à la TU. Auparavant, des étudiants de ce master sont partis à Edimbourg (F. Penot), à Sienne, à Berlin, etc.

Hors Erasmus, le Master accueille chaque année près d'un quart d'étudiants étrangers, de l'Europe et d'ailleurs, en particulier d'Asie. Il a accueilli notamment une étudiante dans le cadre de l'Université franco-japonaise, des étudiantes boursières de leur pays d'origine venues de Colombie, du Chili, de Grèce, de Chine, de Syrie, etc.

Cette année, l'accord Alliance avec Columbia a été signé par le Master Patrimoine et Musées avec le Master Museum Studies, conduisant à un dual degree Paris 1 et Columbia. Le CEVU et le CA ont approuvé ces dernières semaines l'accord. Le Master est aujourd'hui le seul Master recherche

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français offrant une reconnaissance directe sur le marché international avec l'obtention automatique du Master Columbia. Les échanges doivent concerner de 1 à 3 étudiants chaque année, ils seront lancés l'an prochain. Le Master recrute très largement en dehors de Paris 1 et même de l'horizon francilien. Il a une ouverture internationale incontestable, tant dans les enseignants intervenants que dans les mouvements étudiants entrants et sortants. Le Master a régulièrement accueilli des professeurs invités, en particulier d'universités nord-américaines ; il a participé à des échanges d'enseignants Erasmus avec l'Espagne, dans le cadre des accords de Paris 1. Le flux Erasmus est régulier pour les étudiants de Paris 1 vers les universités étrangères. Enfin il jouit d'une reconnaissance internationale indiscutable depuis l'accord Alliance, qui devrait porter ses fruits à partir de l'année prochaine.

• Enseignement de langues étrangères

Ce point général est à régler avec l'ensemble des Masters. Dans l'accord Alliance à venir la sélection des candidats se fera aussi sur la maîtrise de l'anglais.

• Absence de données sur les flux et le devenir des étudiants

Un suivi avait été réalisé de manière personnelle par le directeur au cours des premières années. Ces données avaient été communiquées régulièrement lors des enquêtes de journaux ou de cabinets d'audit privés à propos des masters universitaires. Mais les promotions ultérieures se sont perdues de vue. Il conviendrait que l'université puisse dégager les moyens d'appuyer ces enquêtes.

• Inadéquation avec les débouchés

Débouchés professionnels Au sens strict, les débouchés au sein des musées français ou au sein de l'administration patrimoniale française sont régis par des concours publics. Le Master ne saurait donc fournir une professionnalisation qui, rappelons-le, est le fait de la seule école d'application nationale désignée comme INP. Le directeur du Master, qui a une expérience de membre du jury d'admission, écrit et oral, de cette école, a observé qu'aucune question de nature professionnelle ne peut être posée par le jury aux candidats externes, ce domaine relevant entièrement de l'enseignement qu'ils suivront par la suite au sein de leur école. Il est donc impossible de préparer "professionnellement" aux métiers de conservateur de musées et d'attachés, etc., au sein de l'université, mais seulement de préparer à la préparation des concours. Dans ce cadre, le Master joue pleinement son rôle. D'anciens étudiants sont régulièrement admis à différents concours administratifs : Conservateur (au moins 2), Attaché de conservation, documentaliste, etc. D'autre part, pour les débouchés hors administration, leur caractère multiple est largement étranger à une professionnalisation "patrimoine" ou assimilée.

Les résultats du master sous ce double rapport paraissent être plus qu'honorables. A ce titre rappelons que le Master a eu l'honneur de figurer parmi les "pépites" de l'Université française dans le classement du Nouvel Observateur http://enseignement.nouvelobs.com/pepite.html?id=516

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• Observations diverses

Inscriptions en thèses

La formation ne dispose que d'un seul enseignant HDR, pour la période considérée (elle en dispose désormais de 2, avec un DR CNRS habilité et inscrit à l'ED Paris 1). Par conséquent, l'inscription d'un ou deux étudiants par an avec le directeur de la formation est normale, étant donné les instructions strictes de déflation du nombre de thèses par professeur données à la fois par le ministère, et appliquées en interne à Paris 1, au sein du collège des écoles doctorales. Pour les inscriptions en thèses, le choix actuel est de n'accepter, sauf exception, que des étudiants financés par des bourses ou des allocations diverses. Une étudiante du Master a été sélectionnée, cette année, sur un sujet de thèse financée par une allocation prioritaire du ministère. Deux thèses d'étudiantes de ce Master ont été soutenues à ce jour, l'une réalisée grâce à un financement en cotutelle avec l'université Laval, l'autre grâce à une allocation INHA. Les deux docteurs ont un travail. Par ailleurs, on ignore actuellement les inscriptions en thèses possiblement réalisées au sein d'autres universités.

Nombre de diplômés

Le flux des diplômés, depuis quelques années, est marqué par un cursus en deux années et non plus en un an. Le Master fonctionne en fait en partie comme une formation continue, qui permet à des salariés à plein temps de poursuivre une formation diplômante. En effet, une scolarité en Master Pro est interdite à ces professionnels en raison des contraintes horaires et de l'obligation d'un stage long. Cette année par exemple une étudiante - un CDI de la cellule patrimoine de la conférence épiscopale - a besoin de 2 ans pour satisfaire aux obligations du mémoire, et l'année prochaine un officier de gendarmerie conservateur de salle de mémoire en validation d'acquis a choisi le M2 recherche parce que sa hiérarchie ne lui laisse aucun dégagement horaire. Tous les ans de 2 à 4 étudiants sont ainsi des personnes engagées dans la vie active, qui suivent un cursus allongé.

Enseignements pratiques

Les enseignements pratiques sont en fait un enseignement de théorie de la conservation (R. May) et un enseignement de muséologie (Mme Lintz). La majorité des cours et séminaires est bien formée d'enseignements théoriques.

• Recommandations

Intitulé de la formation

L'intitulé de la formation a pour dessein de réunir deux aspects arbitrairement divisés par la coutume administrative, et dont la logique intellectuelle est la même, à savoir la catégorie patrimoniale, qui comprend les collections de musées aussi bien que des aspects immatériels ou les sites urbains, etc.

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Il est à noter que, par exemple, les Universités de Genève, Lausanne, Fribourg et Neuchâtel mettent en place, à partir de septembre 2009, un Master of Advanced Studies (MAS) en "Conservation du Patrimoine et Muséologie des Beaux-Arts". Le directeur du Master Paris 1 est d'ailleurs invité à prononcer la leçon inaugurale de ce Master, qui entend lui aussi réunir les aspects communs de cette institutionnalisation de la culture. La seule mention "patrimoine" ne permet pas, en ce sens, de rendre compte de l'ambition intellectuelle du programme.

Ouverture d'un séminaire en Histoire de l'art

L'ouverture préconisée d'un séminaire ad hoc en spécialité patrimoine et musées au sein du Master Histoire de l'art existe déjà.

Requalification en master pro

La requalification en master pro est une hypothèse qui doit prendre en compte des éléments qui sont ignorés par l'AERES, à savoir l'existence d'une offre sur Paris 1 de Masters professionnels dont le champ recoupe plus ou moins directement celui d'un éventuel Master professionnel patrimoine offert par l'UFR 03. En effet le Master II Professionnel Histoire et Gestion du Patrimoine Culturel français et européen de l'UFR 09 couvre assez exactement le champ. Par ailleurs, notre UFR est engagée, avec ses enseignants, dans un autre Master Pro qui couvre un domaine également très voisin sous le titre Master Tourisme professionnel "Valorisation Touristique des Sites Culturels" (I.R.E.S.T. / U.F.R. 3). Enfin, si l'on considère plus largement le paysage francilien, l'Ecole du Louvre fournit un diplôme de muséologie qui a toutes les caractéristiques d'un master professionnel et qui bénéficie d'une ancienneté et d'une notoriété difficiles à égaler avec les moyens matériels et humains de l'ufr. L'ouverture d'un master pro devrait se faire dans le respect des équilibres locaux et régionaux. Elle requiert un réaménagement substantiel de services d'enseignants, et des recrutements à terme, et immédiatement au moins d'un Past.

Le paysage des masters recherche en ce domaine est en revanche très différent. Si l'Ecole du Louvre entend occuper également le champ, sa présence est pour l'instant nouvelle, et dépend d'accords avec d'autres universités - actuellement Paris Ouest, Avignon, UQAM, Lausanne... Les autres universités engagées en muséologie ou en patrimoine au niveau master sont le Museum d'histoire naturelle, sur le domaine de la muséologie scientifique, et Avignon, en sciences de l'information et de la communication.

Il reste que, comme le relève l'AERES, l'offre en cours théoriques est sans doute insuffisante, et que la participation des enseignants titulaires de l'ufr est faible, ce qui explique cela. Un besoin de recrutements, ou au moins de charges de cours, est évident, de même qu'un effort de publicité nationale, la plupart des étudiants venant de l'extérieur de Paris 1, et souvent de province ou de l'étranger. Enfin, à moyen terme, se pose la question d'un enseignement en anglais, au moins partiel, étant donné la prééminence dans le champ international des universités anglaises (Leicester, à un moindre degré York), au niveau master et doctorat d'heritage et museum studies, qui attirent les meilleurs étudiants européens.

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Demande n° S3100018411 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Histoire : A

Spécialité recherche Histoire des Sciences et Histoire des Techniques : B

La spécialité de master recherche Histoire des sciences, Histoire des techniques souffre essentiellement d’effectifs jugés insuffisants par les experts de l’AERES : il est raisonnable de penser que cette situation évoluera rapidement dans le cours du futur contrat quadriennal.

Trois raisons principales plaident en ce sens :

En premier lieu, le master Histoire des Techniques est le support juridique du master Erasmus Mundus « Techniques, Patrimoines, Territoires de l’Industrie : histoire, valorisation, didactique » (TPTI) ; ce master Erasmus Mundus ajoute chaque année de 18 à 20 étudiants au master histoire des techniques. Les effectifs sont donc les suivants : en 2008-2009, 15 étudiants dans le Master Recherche « Histoire de sciences, Histoire des techniques » et 25 dans le Master Erasmus Mundus TPTI (total : 40) ; en 2009-2010, respectivement 13 et 20 (total : 33) ; ce master Erasmus Mundus a été cité comme l'un des éléments de dynamisme de l'EA 127, qui a obtenu l'évaluation A+ par l'AERES ; il constitue un réseau actif et contractualisé avec outre les deux autres universités du consortium (Padoue et Evora), quatre universités non-européennes, au Mexique (UNAM), Brésil (UNICAMP), Chine (Fudan) et Afrique (Ouagadougou) ; enfin, les deux masters MHT et TPTI n'ont cessé de développer des pratiques innovantes : podcasts, mise en ligne de cours, visioconférences, supplément au diplôme, masterclasses.

En second lieu, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est l’une des très rares universités françaises à proposer, au niveau du L2 et du L3, des enseignements spécifiques en histoire des sciences et en histoire des techniques, dont les effectifs sont relativement substantiels et rencontrent l’intérêt des étudiants de licence (entre 15 et 25 étudiants par unité d’enseignement dans les années écoulées).

En dernier lieu, le processus en cours de concentration des masters recherche devrait voir affluer davantage d’étudiants venus d’autres universités; son caractère diachronique, l’ampleur et la diversité de ses approches, les partenariats multiples soulignés par les experts de l’AERES ainsi que la qualité des enseignements dispensés, devraient contribuer à en accroître dans les années qui viennent l’attractivité sur un plan national.

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Demande n° S3100018411 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Histoire : A

Spécialité professionnelle Communication du savoir, Technologies de la connaissance et Management de l’information : B

La spécialité de master professionnel Communication du savoir, technologies de la connaissance et management de l’information s’est vue en premier lieu reprocher sa direction, confiée à un enseignant, certes habilité à diriger des recherches et spécialiste du domaine, mais demeuré maître de conférences : cette anomalie relative sera corrigée dès la présente rentrée universitaire 2009-2010 puisque le directeur de ce master professionnel a été élu aux fonctions de professeur lors du concours ouvert au printemps 2009.

D’autre part, le second point faible de la spécialité souligné par les experts de l’AERES, à savoir l’insuffisance du lien établi entre cette formation avec la discipline historique et avec la recherche, peut sans doute être nuancé : d’une part, la grande majorité des effectifs de ce master professionnel provient de la licence d’histoire à travers les unités d’enseignement d’histoire de la presse et d’histoire culturelle du XXe siècle ; d’autre part, le lien avec la recherche est concrètement consolidé par la rédaction de mémoires de master (M1 et M2) préparés et soutenus dans le cadre du master professionnel, parallèlement aux mémoires de stage professionnel.

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Demande n° S3100020194 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Etudes Européennes et Affaires Internationales : B

Cette mention est proposée simultanément par Paris 1 et l’Université de Cergy-Pontoise. La réponse aux observations de l’AERES a été transmise par l’Université de Cergy-Pontoise, établissement support.

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Demande n° S3100016063 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Géographie : A

Spécialité professionnelle Géopolitique : B

L’équipe de la spécialité « Géopolitique » du master « Géographie » de l’Université Paris 1 a pris bonne note des observations et des recommandations contenues dans le rapport du comité d’experts de l’AERES. Une réponse s’impose sur quelques points.

• Concernant le « manque de conceptualisation »

Les grands courants de pensée et les principaux auteurs sont dûment présentés aux étudiants, dès le M1 (cours d’ « introduction à la géopolitique »), et, pour les étudiants n’ayant pas suivi ce cours, en M2 dans le cours (20 heures) « Géopolitique et géostratégie du monde post bipolaire ». L’équipe enseignante a mis l’accent sur la professionnalisation et sur la prise en compte de la transformation de la géopolitique moderne par la multiplication des acteurs sur ce champ. Le signal qu’elle souhaite adresser aux candidats est qu’il s’agit d’une formation de géopolitique appliquée, dont les points forts sont : (i) le contact avec un monde professionnel de plus en plus varié qui modifie la nature même de la géopolitique contemporaine. Cela se fait à travers les 30 heures du Séminaire de géopolitique, au cours duquel interviennent des professionnels du domaine, les trois mois d’Atelier, et le stage ; (ii) sur le plan des contenus des enseignements, l’information géographique et son analyse géopolitique, domaine dans lesquels l’équipe pédagogique présente une forte valeur ajoutée pour former à des compétences qui sont demandées sur le marché du travail des organismes dédiés à la défense, à l’intelligence économique, à la stratégie ou à la coopération internationale. Les étudiants souhaitant parfaire leur formation à la dimension plus conceptuelle de la géopolitique le font facilement auprès des enseignants et de leurs laboratoires.

• Concernant le fait que les géographes ne soient pas les seuls à aborder la géopolitique

L’équipe pédagogique est composée en sorte de respecter ces deux orientations : (i) se concentrer sur le traitement géopolitique de l’information géographique, d’où la forte présence de géographes ; (ii) être ouverte à la dimension nécessairement multidisciplinaire de la géopolitique, d’où la participation de plusieurs non-géographes : dans l’équipe elle-même Daniel Schlosser (PAST), Philippe Sanmarco (Administrateur civil), Jean-Marc Sorel (professeur de droit public), Elisabeth Decannali (linguiste) ne sont pas géographes ; la quasi-totalité des quinze intervenants annuels du Séminaire de Géopolitique ne sont pas géographes (militaires, diplomates, juristes et politistes…).

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• Concernant l’« autosuffisance de l’équipe pédagogique »

La formation dispense plus de 500 heures équivalent TD, ce qui est considérable. Au total, une trentaine d’enseignants et intervenants professionnels participent à la formation, dont une quinzaine via le Séminaire et sans compter les tuteurs des organismes accueillant les Ateliers. En outre le pari – tenu – de la formation a été d’associer les équipes de deux établissements : Paris 1 et ENS. Au total, le reproche fait par l’université de tutelle à cette formation est en général le contraire de l’« autosuffisance »…

• Concernant l’absence de détail de l’équipe pédagogique

La maquette ne peut pas préciser le statut des intervenants du Séminaire, dont nous tenons à modifier la composition dans son entier chaque année. Concernant les membres de Paris 1, la maquette donne le statut et la discipline via l’UFR (UFR 08 : géographie ; UFR 01 : droit public ; Selva : langues, etc.).

• Concernant le positionnement par rapport aux autres formations

Dans l’offre francilienne de masters professionnels touchant à la géopolitique, le master professionnel de Paris 8 est dédié à la géopolitique locale et non à la dimension clairement internationale de la formation de Paris 1 et de l’ENS ; le master de Marne-la-Vallée (« Géopolitique et études européennes ») a une forte orientation politiste, avec pour objectif principal de préparer aux concours européens et aux concours administratifs, et se limite à l’espace européen ; le master « Affaires internationales » de Dauphine est quasi uniquement orienté vers l’économie et les affaires (marketing, finances, matières premières…) ; les masters d’économie-gestion mention « Géostratégie économique internationale » de Paris 2 sont centrés soit sur le commerce international soit sur les industries de défense ; cette université offre également un master de droit international. Autrement dit, à notre connaissance, il n’existe en Île-de-France aucun master professionnel centré sur la maîtrise de l’information géographique appliquée à la géopolitique internationale.

• Concernant l’aspect « touche à tout » de la formation

L’ensemble des points précédents montre le souci de la formation de se concentrer sur la principale valeur ajoutée du master : la maîtrise de l’information géographique appliquée à la géopolitique internationale. C’est la vocation première des enseignements d’outils du second semestre, et le fil rouge de presque tous les enseignements généraux. Ces derniers présentent les grands domaines de la géopolitique (dimension géostratégique, dimension culturelle, dimension économique et financière) sur des terrains non pas exhaustifs mais centrés sur les grands enjeux globaux ou régionaux du monde (grande région européenne et voisinages, dans le cours de géoéconomie ; Asie orientale dans le cours sur cette région ; Balkans, dans le cours de géopolitique culturelle ; Afrique et Amérique latine dans le cours de géopolitique du développement). Autrement dit, la formation est bâtie sur ces trois éléments clés : professionnalisation, information géographique, terrains régionaux internationaux.

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Demande n° S3100015994 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Tourisme : B

Réponse aux observations de l’AERES sur la mention Tourisme : B

Le master TOURISME est conçu comme un diplôme interdisciplinaire, construit à cheval sur 3 domaines (SHS, Gestion, Droit). La présentation par domaine nuit ainsi, comme les rapporteurs le font bien remarquer, à la cohérence transversale de ce diplôme, fondé sur un solide tronc commun (1er semestre) donnant les fondamentaux du tourisme à des étudiants ayant des parcours universitaires préalables divers. Cette structuration (un semestre de tronc commun, deux de spécialisation et un de stage) constitue l’originalité forte du diplôme qui prépare des spécialistes du tourisme ayant des compétences affirmées dans leur propre discipline (géographie- aménagement ; histoire de l’art ; gestion ; droit).

Si, dans le cadre de l’AERES, l’évaluation a été faite « par tranche », ce qui certainement nuit à la compréhension de l’unité de la formation, il convient d’insister sur le fait que le fonctionnement courant du diplôme profite pleinement des passerelles construites entre les différentes spécialités : le tronc commun est en effet un « vrai » tronc commun, qui permet de donner les connaissances fondamentales nécessaires aux géographes, aménageurs, historiens de l’art, etc. qui le suivent.

L’interdisciplinarité n’est pas toujours une chose aisée dans l’université française. L’exercice de l’évaluation de l’AERES, conçu par domaines, n’échappe pas à cette règle. Mais peut-on reprocher à un diplôme le fait que les modalités de son évaluation étaient mal formatées pour pouvoir réellement l’évaluer dans sa complexité et sa transversalité ?

En ce qui concerne l’organisation des spécialités en 2 ans, le rapporteur remarque fort pertinemment que le principe d’un Master sur 4 semestres n’est pas systématiquement respecté, plusieurs entrées se faisant à un niveau M2. Des dispositions ont été prises lors des recrutements 2009-2010 pour remédier à cela (les effectifs ont été renforcés en M1, ce qui est désormais rendu possible par la mise à disposition de locaux adaptés par Paris 1 et l'utilisation des ressources liées à l'apprentissage ; accroissement du pourcentage en M2 des étudiants précédemment en M1 de l'IREST).

Les entrées en M2 ne se font donc qu’à titre d’exception. Les objectifs en matière d'intégration en M2 à court terme, en cours de réalisation pour 2009-2010, sont les suivants: réserver l'accès en M2 aux étudiants sous statut de VA / VAE ; et/ou candidatant au titre de la formation initiale, mais bénéficiant d'une réelle insertion professionnelle (stages longs, apprentissage, année de césure, etc.) ; et/ou venant de l'étranger et ayant un niveau de M1, avec un contenu d'études se rapprochant du M1 de l'IREST (en fonction de chaque spécialité).

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Quant au Master Recherche dont on ne propose, en création, que la deuxième année du Master, le rapporteur n’a peut-être pas pris en compte que celle-ci se situe dans le prolongement des deux spécialités existantes (GSVT et DATT) et qu’elle constitue en ce sens une option ‘recherche’ choisie par les étudiants à la fin de leur première année de Master.

Réponses sur les points faibles

• Orientation professionnelle :

En ce qui concerne l’orientation professionnelle des étudiants, l’avis du rapporteur n’est pas assez ciblé. Les fonctions auxquelles peuvent prétendre les diplômés de chaque spécialité correspondent à des métiers créés sur l’interface de leurs compétences antérieures (géographie, histoire de l’art, etc.) et le tourisme. La remarque du rapporteur vaut sans doute pour des secteurs très structurés, mais pas vraiment pour le tourisme, domaine encore neuf et qui propose souvent des emplois à « vocations multiples ».

• L’insertion professionnelle

Certaines fonctions très qualifiées occupées actuellement par des étudiants de l'IREST, peu de temps après la fin de leur formation à l'IREST, sont souvent liées à une ou plusieurs des modalités suivantes : une ou deux années d'apprentissage effectuées lors des deux années de master ; accès à la spécialité du master sous statut VA ou VAE ; stages en M1 ou M2 remplissant une fonction de véritable période d'essai. Il est injuste de reprocher au diplôme le fait que ses diplômés assurent rapidement des fonctions de haute responsabilité ou de mettre en doute la véracité des profils de poste présentés dans le dossier.

Il est toutefois nécessaire de concevoir un vrai outil de suivi des étudiants, surtout dans la conjoncture actuelle du tourisme. Le recrutement d’un vacataire à la rentrée universitaire 2009-2010 facilitera la conception d’un Observatoire permanent "IREST" des emplois occupés, des stages et de l'apprentissage.

• L’absence de présentation détaillée des enseignements

Un document de présentation des masters formaté selon la taille exigée a été établi. Il sera disponible en ligne à partir d’octobre 2009.

• L’équipe pédagogique permanente est très réduite

Un MCF 23ème section a été recruté en 2009/2010 et l’on espère recruter un MCF 6e section l’année prochaine. Quatre Professeurs associés, issus d'organismes et institutions de référence, chacun dans un des domaines et spécialités du master, jouent un rôle essentiel dans la création d’interfaces entre l’université et le monde professionnel.

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Spécialité recherche Tourisme, Environnement, Patrimoine : B

Réponse sur l’appréciation générale :

La spécialité TEP, en création dans le cadre du quadriennal 2010-2013 repose, comme le rapporteur le fait bien remarquer, sur la légitimité de l’IREST à proposer un parcours recherche en tourisme. Le rapporteur signale le fait que le master n’est pas construit, comme les spécialités professionnelles, sur 2 ans ; il a sans doute mal noté les passerelles existantes entre le M1 (GSVT et DATT) et la spécialité recherche qui se situe dans son prolongement. La spécialité TEP repose en effet largement sur les 2 spécialités SHS de la mention ‘Tourisme’ (GSVT et DATT).

Il convient également de préciser que l’équipe de recherche EIREST, dont la création a été préparée dans le cadre du quadriennal 2010-2013 a été structurée pendant l’année 2009-2010. Elle réunit actuellement 15 enseignants-chercheurs (de Paris 1 et d’autres établissements) et 16 doctorants. L’équipe – qui a été opérationnelle pendant l’année en cours, en amont de sa création « officielle » en 2010 (organisation de 2 colloques en 2009, réponses à des appels d’offres, trois colloques internationaux organisés en 2010) a une grande capacité d’attraction (nouveaux chercheurs et doctorants) ce qui témoigne de la nécessité de sa mise en place. La légitimité de la création du TEP doit ainsi être comprise dans le contexte de la création d’une équipe interdisciplinaire en tourisme, dont l’équivalent n’existe pas aujourd’hui dans le paysage de la recherche français.

Réponses sur les points faibles

• Manque d’informations précises sur le diplôme

Les pages 16 à 18, 24 et 30 du dossier soumis à l’AERES expliquent in extenso les raisons qui légitiment la création de ce diplôme ainsi que ses contours pédagogiques et scientifiques. Il convient d’insister sur les points suivants :

- La nécessité de création d’une spécialité recherche dans le cadre de la mention Tourisme, et ce notamment pour 2 raisons : l’offre très limitée en Masters Recherche en Tourisme à l’échelle nationale (à notre connaissance aucune mention « Tourisme » en tant que telle n’existe nationalement) ; une demande très importante d’encadrement d'étudiants en thèse en tourisme qui, tout en étant placés dans un contexte disciplinaire, souhaitent profiter d’enseignements et d’un environnement recherche interdisciplinaire tel que celui proposé par le Master TEP et l’équipe EIREST.

- La légitimité de l’IREST à porter un tel projet : une équipe de recherche interdisciplinaire en constitution, un réseau international d’équipes de recherche avec lesquelles des partenariats sont opérationnels (colloque sur les « Imaginaires touristiques », co-organisé avec le Tourism Research Working Group de l’Université de Berkeley en novembre 2010, colloque sur « La gestion

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touristique du patrimoine mondial » en collaboration avec le Centre de recherches sur le développement culturel de l’Université Métropolitaine de Leeds et l’Université de Laval (Ca), colloque sur la « Tourisme et Métropolisation à Paris » en collaboration avec l’Université de Paris- Est en juin 2010), la création d’un réseau international d’experts et d’équipes de recherche dans la cadre de la Chaire Unesco « Tourisme, Culture, Développement » gérée par l’IREST et faisant l'objet d'un nouveau développement …

-La capacité de l’IREST à porter un tel projet : le rapporteur n’a peut-être pas pris pleinement en compte le cadre général dans lequel s’inscrit le projet de l’IREST et qui, loin d’être celui d’un Institut isolé, est celui de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du Collège Interdisciplinaire des Territoires (CIST), groupement d’intérêt scientifique (Paris 1, Paris 7, CNRS). Si en effet les forces internes à l’IREST peuvent paraître limitées, il convient de situer ses formations dans le contexte de collaborations anciennement établies avec d’autres composantes de Paris 1 [et notamment le département d’Histoire de l’Art (03) et le département de géographie (08)] ainsi que dans le cadre du CIST. Ces collaborations non seulement facilitent la prise en charge par l’IREST du diplôme recherche, mais lui offrent également une plus grande légitimité dans les deux champs disciplinaires principaux du TEP.

• Absence d’un descriptif précis des cours

Le référentiel des cours, bel et bien conçu, n’avait effectivement pas été joint au dossier fourni à l’AERES pour des raisons de format global du document soumis. 85 heures de cours sont effectivement spécifiques au M2 R, les autres étant des cours mutualisés avec les spécialités professionnelles GSVT et DATT.

Réponses sur les recommandations

• Mieux articuler les thèmes environnement et patrimoine

La remarque est juste et importante, et nous avons veillé à le faire. L’originalité de cette spécialité est précisément de se situer de manière réflexive sur le champ patrimonial et environnemental, et la manière dont ils sont mobilisés - au sens propre et figuré - par le tourisme.

• Rechercher des partenaires pour étoffer l’équipe pédagogique

Une équipe a été constituée à laquelle participent, outre des enseignants de l’IREST, des enseignants de la 08 (géographie) et de la 03 (histoire de l’art) de Paris 1, mais aussi des chercheurs français et internationaux spécialistes de la question. Un programme solide de conférences de recherche a ainsi été mis en place dès cette année dans le cadre de l’équipe de recherche EIREST. Les partenaires sont ainsi déjà en place en fonction d’un cahier des charges qui leur a été communiqué et sur la base duquel sont conçues leurs interventions.

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• Mieux positionner la spécialité dans l’offre nationale de M2, voie recherche

A notre connaissance, les masters Recherche existant sur la thématique touristique sont des Masters disciplinaires (c’est par exemple le cas du Master Géographie, Environnement et Tourisme, co-habilité par les universités du « Grand Sud-Est »). Dans le cadre de nos Masters sont explorées actuellement les possibilités de collaboration avec les universités d’Angers et de Nice, afin de créer une offre de formation positionnée géographiquement sur trois régions à forte notoriété et activité touristique (Paris, Loire, Côte d’Azur).

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Demande n° S3100015994 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Tourisme : B

Spécialité professionnelle Gestion des sites du patrimoine culturel et naturel et valorisation touristique : B

Réponse sur l’appréciation générale :

En ce qui concerne la faible part des enseignements consacrés à la gestion, il existe une incertitude terminologique. Lorsque l’on parle de gestion en matière de patrimoine culturel et naturel, on évoque en priorité les problématiques de conservation et de restauration, puis en second lieu les questions de gestion des flux de visiteurs et de mise en valeur et enfin les aspects usuels de la gestion : gestion du personnel, gestion financière et comptable, gestion juridique. Les intervenants professionnels extérieurs et PAST, du fait de leur expérience professionnelle intègrent justement ce contenu "gestion" dans leurs interventions. Si les étudiants bénéficient d’une formation modeste relative à ce dernier volet de la gestion, ce n’est pas vraiment ce qu’on leur demande actuellement dans les débouchés généralement constatés et leurs fonctions. Ceci étant, un renforcement des formations en gestion financière et comptable, juridique et du personnel peut constituer un plus pour eux.

Réponses sur les points faibles

• La clarté des choix d'orientation professionnelle

La perception d'un manque de clarté dans le choix d'orientation professionnelle est probablement liée au fait que par rapport au type d’emploi occupé par les étudiants dans le secteur du "tourisme culturel", une définition plus précise des orientations n’a pas beaucoup de sens aujourd’hui. Les postes proposés font souvent appel à plusieurs compétences. En ce sens, un parcours complexe tel que la bi-licence Droit - Histoire de l'art et archéologie (une des modalités privilégiées d'accès à la spécialité GSVT) est une très bonne formation.

• L'absence d'approche globale du tourisme dans le tronc commun

Le rapporteur n’a sans doute pas remarqué le fait que les Unités 1, 2 et 3 (1er S) et l’Unité 1 (2e S, cours communs entre différentes spécialités) comportent plusieurs cours sensibilisant les étudiants à une approche générale du tourisme avant d’aborder des cours plus spécifiques sur la gestion touristique du patrimoine. Diverses modalités visent à sensibiliser les étudiants à une approche globale du tourisme :

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- mise à niveau des étudiants par un programme de lectures avant leur intégration en M1, -programme d'une quinzaine de conférences par des intervenants nationaux et internationaux de haut niveau, dont une partie durant le M1, - préparation d'un voyage d'intégration, etc. Ces initiatives constituent des compléments interdisciplinaires aux enseignements du M1, allant dans le sens de cette approche globale du tourisme.

• La place des stages n’est pas assez affirmée

Un stage long au cours du 4e semestre est prévu. Celui-ci peut avoir une durée de 3 à 6 mois. Les étudiants sont toutefois encouragés à effectuer un stage au cours de la première année du Master. En effet, les Masters étant proposés - aussi - en apprentissage, les cours se déroulent pendant 2 jours et demi par semaine, dégageant ainsi trois jours pour l’intégration en entreprise (sous forme de contrat d’apprentissage ou de stage). La plupart des étudiants profitent ainsi d’une bonne expérience professionnelle tout au long de leurs deux années de scolarité.

Il convient également de souligner que l’intérêt d’un stage en M1 varie énormément en fonction des profils individuels. Tous les étudiants ne disposent pas forcément en M1 des éléments d’analyse qui leur permettraient de tirer profit d’un stage long.

Par contre, de nombreux ateliers de terrain en cours d'année, encadrés par l'équipe pédagogique et les professionnels concernés (organismes du secteur du tourisme culturel) constituent des modalités de professionnalisation à partir desquels des bilans sont effectués avec les étudiants impliqués. Ces ateliers de terrain, correspondant à des demandes de structures professionnelles et institutionnelles offrent de réelles possibilités d'observation et de réalisation, permettant de mettre en œuvre des enseignements de base (méthodologie, connaissance des acteurs du tourisme et du tourisme culturel)

Le dispositif actuel de stages et ateliers de terrain correspond à un taux de placement des étudiants très satisfaisant au regard de ce qu’ils peuvent espérer en sortant de leur formation d’origine (histoire de l’art, archéologie).La réalisation d'un stage est intégrée au projet de mémoire, ce qui débouche parfois sur un stage à l'étranger entre le M1 et le M2.

• L'absence d'enseignement dédié à l'acquisition des bases de la gestion comptable

L'évaluateur mentionne l'absence d'enseignement dédié à l'acquisition des bases de la gestion comptable. Divers enseignements font toutefois référence à la faisabilité et à la valorisation économique du patrimoine culturel. C’est cette approche économique que l'équipe pédagogique a pour l’instant approfondie, mais ce point peut certainement être amélioré.

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• La place du patrimoine naturel dans les enseignements

Ainsi que le souligne l'évaluateur, la place du patrimoine naturel est certes réduite par rapport au patrimoine culturel dans la présentation des enseignements, mais une grande partie de ce qui vaut pour le patrimoine culturel, vaut pour le naturel – notion du patrimoine, techniques d’inventaires, gestion des risques, gestion des flux touristiques, techniques d’interprétation et de mise en valeur –. D'autre part, dans la pratique, le patrimoine naturel est souvent intégré à des démarches (telles que celles du Réseau des Grands Sites de France et de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux) où le naturel est englobé dans la valorisation d'un site comportant des éléments bâtis ou liés à l'interprétation des sites.

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Demande n° S3100019177 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Etudes du Développement : B

Réponse aux observations de l’AERES sur la mention Etudes du Développement : B Se reporter à la demande n° S3100019183 domaine Economie, Gestion

Spécialité recherche Sociétés en développement : recompositions politiques, mobilités et territoires

Face à ces sollicitations, la stratégie de l’IEDES a été très claire : renforcer prioritairement le volet recherche avec la création de l’UMR Paris 1/IRD au 1er janvier 2008, établir la symbiose la plus étroite possible entre toutes les spécialités du master et les axes de recherche de la nouvelle UMR, élargir son assise scientifique et pédagogique avec des partenaires d’excellence par des conventions ciblées dans les domaines disciplinaires ou thématiques à conforter. Un dispositif de M2R/D totalement renouvelé a été mis en place qui se concrétisera dans le nouveau contrat quadriennal.

La force et la réputation de l’IEDES pour les étudiants tiennent à la qualité solidement reconnue des spécialités de master à finalité professionnelle et aux docteurs brillants et souvent distingués qui chaque année trouvent des ancrages professionnels valorisés dans les institutions internationales ou les universités étrangères. Les possibilités d’encadrement en thèse étaient jusqu’à ces dernières années trop faibles pour susciter des passages M1/M2 et même M2/D.

En triplant ses effectifs d’enseignants-chercheurs, en portant les capacités d’encadrement du master vers les doctorats à 16 HDR SHS et Économie du développement, en disposant à la rentrée 2009-10 des locaux sur le site de Nogent permettant d’accueillir la totalité de ses étudiants, l’Institut dispose désormais d’un potentiel pédagogique et scientifique élargi et de haut niveau, des terrains d’investigation et de recherche démultipliés sur plusieurs continents.

Sur le plan institutionnel, la création, à l’automne 2009, avec les soutiens de la Mairie de Paris et du Conseil régional IdF de l’Association pour l’animation du Campus Développement durable et Mondialisation de Paris (A2DM), et du Centre international des Sciences du Territoire avec l’appui du CNRS et de l’IRD (regroupant notamment tous les laboratoires de l’École doctorale à laquelle nous appartenons) fournit un cadre stable avec des partenaires de grande qualité.

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Le nouveau M2R est donc profondément remanié :

- l’ouverture de trois parcours intégrés aux axes de recherche de l’UMR 201 ; - le renforcement des compétences disciplinaires des étudiants en sociologie, géographie et démographie d’un côté, économie de l’autre (érigée désormais en domaine distinct) ; - la mise en place au niveau des doctorants d’une double diplômation avec le master d’Économie du développement durable du CERDI-Université d’Auvergne permettra à nos étudiants économistes de postuler à la meilleure formation doctorale nationale en ce domaine.

La consolidation récente du positionnement de l’Université Paris I au sein du pôle scientifique du site de Nogent sur lequel nous sommes implantés aux côtés de quelques grands établissements (CIRAD, CIRED, EHESS, GRET, …) aux compétences reconnues sur les questions de développement durable s’est déjà traduite en deux ans par le doublement du nombre de chercheurs de l’IRD et d’intervenants des laboratoires et structures présents à Nogent dans les formations.

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Demande n° S3100019177 Domaine : Sciences Humaines et Sociales Mention : Etudes du Développement : B

Spécialité professionnelle Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales

L’IEDES entend tenir compte des observations et recommandations figurant dans le rapport d’évaluation. Elles serviront de référence et de guide pour l’amélioration de cette formation dès la rentrée 2009.

La spécialité « Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales traite d’une question toujours d’actualité et très prisée par les milieux professionnels de la recherche et de l’expertise.

En même temps que les caractéristiques entre les villes et les campagnes s’atténuent notamment du fait de fortes mobilités des populations, que les États décentralisent leurs administrations, que les inquiétudes environnementales sont récurrentes, le développement local durable est plus que jamais une préoccupation majeure et centrale des gouvernements et des organismes de coopération internationale.

Comprendre les questions fondamentales que posent les processus de développement aux échelles macro et micro sur un territoire et ses conséquences pour les populations dans le cadre des interventions de développement est le but de cette spécialité qui vise à former des cadres capables de concevoir, mener et évaluer des politiques innovantes et adéquates de développement local dans les pays du Sud. Dans cette perspective, elle privilégie l’articulation d’une approche théorique (les cours) avec une approche pragmatique (rencontres et transmission de savoir-faire par des professionnels/ intervenants du milieu) et une pratique collective d’investigation sur le terrain (stage collectif).

La spécialité « Développement local » est une formation professionnelle solide, expérimentée depuis 15 ans à l’IEDES, qui a régulièrement évolué pour s’adapter aux changements du milieu et aux attentes des étudiants. Gérée sans rupture depuis sa création, elle fait l’objet d’un suivi continu au cours de l’année universitaire et d’une évaluation annuelle par les étudiants et par l’équipe pédagogique. L’engagement durable et l’investissement des professionnels qui y interviennent reflètent une reconnaissance de la formation par les milieux professionnels (IRAM, ISTED, AGTER, VSF/CICDA, GRET,…). Leur collaboration est d’ailleurs un signe de l’intégration de la spécialité sur le site universitaire de Nogent. Attentive à la professionnalisation très rapide du milieu, la formation connaît un ancrage fort dans le milieu professionnel et un réseau efficace d’anciens étudiants qui conforte l’offre de stages sur le terrain. Par ailleurs, ces derniers

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proposent et sont souvent accueillis pour une intervention ponctuelle au sein de la spécialité afin de faire bénéficier les étudiants actuels des évolutions et pratiques les plus récentes de développement local. Partiellement mutualisée avec la spécialité « Développement agricole et politiques économiques », cette spécialité est peu coûteuse.

La spécialité « Développement local » est ancrée en SHS et permet aux étudiants qui le souhaitent une spécialisation sur les milieux ruraux ou urbains par le jeu des parcours. Elle est pluridisciplinaire, mais une dominante géographique a été renforcée (urbanisation, métropolisation, aménagement de l’espace, pratiques de l’espace urbain, environnement et développement durable, migrations mobilités et recompositions socio-spatiales) qui complète de façon originale l’offre de formation proposée par l’Université de Paris 1. La formation s’intègre à l’axe « Espace et territoire » de l’UMR 201 « Développement et Sociétés » de même qu’elle tisse un lien solide avec l’axe « Gouvernance » grâce à l’introduction du cours « Gouvernance et gestion participative ». Ceci permettra de conforter les compétences méthodologiques et analytiques des étudiants et de les mettre en capacité d’interroger les sujets d’actualité : place de l’État, dynamique des populations… Selon les préconisations de l’AERES, la direction de la spécialité entend renforcer sur la période 2010-2013 les enseignements théoriques spécifiques sur le développement local dans les PED. Cette orientation se concrétisera par diverses modifications pédagogiques.

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Demande n° S3100020249 Domaine : Arts, Lettres, Langues Mention : Esthétique, Arts et Cultures : A

Spécialité professionnelle Sciences et Techniques de l’Exposition : B

La responsable du master 2 Sciences et techniques de l’Exposition souhaite amener des compléments d’information sur certains points faibles relevés et répondre aux trois recommandations faites par l’AERES à la suite de l’évaluation des diplômes :

• Relations internationales :

Depuis six mois, un effort particulier a été fait dans ce sens. Accueil d’un quota d’étudiants étrangers au sein du diplôme (20% des étudiants). Mise en place de deux partenariats et échanges d’étudiants avec des départements d’universités proches du contenu du master 2 STE (Université du Québec à Montréal UQAM, projet inité avec le professeur Vincent Lavoie, département Histoire de l’Art ; University Museum of Contemporary Art MUAC Mexico City, projet initié par Muna Cann, responsable direction des publics/médiation).

• Adossement à la recherche

Le dossier du Master ne mentionnait pas son adossement au Laboratoire d’Esthétique Théorique et Appliquée et notamment à sa composante le Centre de Recherche Images, Cultures et Cognitions.

Pourtant le Master y est actif dans le cadre de la nouvelle ligne de recherche 7- SCIENCES DE L’EXPOSITION « Commissariat comparé : les grandes leçons » Cette ligne de recherche consiste notamment en l’Organisation d’un séminaire de recherche du CRICC (de janvier à fin avril). Le séminaire s’appuie sur des grandes leçons données par des conservateurs et des curateurs indépendants parlant de leur pratique de l’exposition (2008/09 Invités Bernard Blistène Laurent Lebon, Marie Laure Bernardac, Xavier Veilhan, Florence Derieux, Mathieu Mercier). Une publication des conférences et débats pour l’année 2009 est en cours. Le séminaire Commissariat comparé 2009/2010 se fera en partenariat avec l’ENSBA.Le programme de recherche du CRICC a été classé A par l’AERES.

Le master 2 est également associé à la ligne de recherche Art&Flux au sein du CERAP projet d’organisation en commun de tables rondes et séminaires).

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• Le master 2 STE est proche de deux autres Master 2 :

L’Art contemporain et son exposition (Université Paris IV) et Métiers et arts de l’Exposition (Université Rennes 2). Néanmoins sa dimension européenne (liens avec le Royal College of Art, section Curating Contemporary Art de Londres et avec des institutions muséales publiques à l’étranger (Casa Encedida, Madrid) et son fort ancrage linguistique permettent aux étudiants de compléter leur cursus de plus en plus par des stages ou des emplois à l’étranger.

• L’élargissement du comité de parrainage

à des personnalités du monde institutionnel s’est fait naturellement au cours de ces six derniers mois. Avec comme présidente Marie Laure Bernadac, conservatrice en chef du patrimoine, chargée de l’art contemporain au musée du Louvre et comme secrétaire générale, Juliette Laffon, directrice du musée Bourdelle.

• Enfin la notion de tourisme culturel

Elle n’intervient pas dans le master 2 STE mais est un EP du master 1 Métiers des Arts et de la Culture. Notion importante favorisant réflexions et recherches autour notamment de la rénovation de régions ou de villes par la culture (Lille 3000, Estuaire, Marseille, capitale européenne de la culture 2013).

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Demande n° S3100018339 Domaine : Science, Technologies, Santé Mention : Mathématiques Appliquées à l’Economie et à la Finance : A

Spécialités recherche et professionnelle Modélisation Aléatoire : B

• Orientations Recherche / Professionnelle

La spécialité Modélisation Aléatoire, cohabilitée avec l'Université Paris 7 qui est établissement porteur, est rigoureusement identique à celle présentée par Paris 7 lors de la vague C. Elle avait été évaluée A par l'AERES en 2008 et le dossier n'a donc pas été modifié depuis. Seule la présentation est légèrement différente, due au format des dossiers qui nous a été donné par Paris 1, ce qui peut donner l'impression d'une divergence de point de vue sur les deux orientations de cette spécialité. L'Université Paris 1 a très récemment permis de proposer des spécialités «mixtes» telles que Modélisation Aléatoire mais en demandant de spécifier ce qui était commun aux deux orientations et des fiches d'annexe devaient être remplies par type d'orientation. Nous tenterons de suivre un format identique dans les deux universités lors des prochaines campagnes d'habilitation.

Contrairement à ce que la présentation du dossier pourrait peut-être laisser penser, les orientations Recherche et Professionnelle ne sont pas étanches et certains étudiants en changent au cours de l'année. Il y a cependant deux contraintes dans l'orientation professionnelle : – une exigence de compétence informatique, qui nécessite de valider au moins 9 crédits dans cette discipline ; – l'obligation un stage « long » en entreprise à la fin de l'année de M2.

Schématiquement, les étudiants de Grandes Ecoles, qui bénéficient déjà d'un diplôme professionnel dans leur cursus, choisissent le plus souvent l'orientation Recherche tandis que les titulaires d'un M1 souhaitent majoritairement obtenir un M2 Professionnel.

• Taux d'échec et de redoublement

Les étudiants de M1 de Mathématiques de Paris 1, Paris 7 et plus généralement de la région parisienne ou d'universités provinciales, sont très demandeurs de la spécialité Modélisation Aléatoire. La sélection se fait conjointement par les responsables de la spécialité dans les deux universités, après consultation des enseignants de M1 et en fonction des résultats observés les années précédentes pour les autres établissements. Cette sélection sévère conduit à un fort taux de réussite, mais sur deux ans. Nous envisageons d'ailleurs de faire évoluer le Master MAEF en le pensant sur trois ans afin de permettre une année de césure. Les redoublants des dernières années sont :

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– soit des étudiants titulaires d'un M1 qui sont plus lents et ont eu des difficultés avec les cours fondamentaux du premier semestre. Ils réussissent alors le plus souvent à l'issue du premier semestre de la seconde année, ce qui leur permet de trouver un stage en entreprise à partir du mois de janvier et facilite leur embauche.

– soit des étudiants de Grandes Ecoles qui ne se sont pas suffisamment investis en M2 lors de leur troisième année d'Ecole. Le redoublement conduit alors à une réussite, sauf si l'étudiant abandonne en cours de seconde année car il a trouvé une embauche professionnelle intéressante.

• Devenir des étudiants

La spécialité Modélisation Aléatoire dispose d'un annuaire des anciens étudiants, qui permet de suivre leur devenir professionnel sur la durée. Cet annuaire est commun à l'ensemble des étudiants des diverses promotions, sans référence à l'établissement dans lequel ils ont obtenu leur diplôme, et accessible en ligne aux étudiants inscrits dans la spécialité.

• Liens avec d'autres masters en finance/gestion de Paris 1

Les contacts avec les autres filières de finance et de gestion de Paris 1 seront renforcés pour voir dans quelle mesure des liens pourraient être tissés, tels qu'une ouverture de cours sous forme d'options mutuellement accessibles. Cependant se posent deux problèmes :

– Le contenu des enseignements de la Spécialité Modélisation Aléatoire, dont l'originalité dans la carte des formations orientées vers la finance est une forte composante statistique, demande comme prérequis un niveau de compétences mathématique et « théorique » en probabilités et statistiques qui n'est pas celui des autres filières de finance de Paris 1.

– Le nombre très important d'étudiants par promotion entre Paris 7 et Paris 1 et les fortes contraintes d'emploi du temps et de gestion des salles rendent la mutualisation d'enseignements très difficile d'un point de vue matériel.

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