UNIVERSITE D’ ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME D’ETUDES APPROFONDIES EN AGRO-MANAGEMENT

«Analyse des stratégies des paysans producteurs de fleurs coupées dans les principaux bassins horticoles de la Région face à la situation actuelle de ladite chaîne de valeur»

Président du jury : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Rapporteur : Docteur Vestalys HERIMANDIMBY Examinateurs : - Docteur Noro RAHELIZATOVO - Docteur Rado RANAIVOSON

Réalisé par FIDY MANOA Sahobiharinjaka DEA 2014

Date de soutenance : 24 Décembre 2014

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME D’ETUDES APPROFONDIES EN AGRO-MANAGEMENT

«Analyse des stratégies des paysans producteurs de fleurs coupées dans les principaux bassins horticoles de la Région Analamanga face à la situation actuelle de ladite chaîne de valeur»

Président du jury : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Rapporteur : Docteur Vestalys HERIMANDIMBY Examinateurs : - Docteur Noro RAHELIZATOVO - Docteur Rado RANAIVOSON

Réalisé par FIDY MANOA Sahobiharinjaka DEA 2014

« Fais-moi dès le matin entendre ta bonté ! Car je me confie en toi. Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher ! Car j’élève à toi mon âme. »

Psaumes 143 :8.

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REMERCIEMENTS

J’aimerai faire part de ma gratitude pour remercier les efforts sans lassitude des enseignants de la formation doctorale en AGRO-MANAGEMENT. Je cite, particulièrement :  Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, pour son dévouement à relever le défi afin de nous hisser en haut de l’estime des sociétés scientifiques, académiques et autres ;  Le Docteur HERIMANDIMBY Vestalys, mon encadreur, qui par ses propres méthodes, a su transférer la capacité de bien visualiser les faits par des concepts intellectuels et méthodiques ;  Monsieur Sylvain Bernard RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, pour avoir inculqué, clairement, les méthodes nécessaires à l’élaboration de recherche ;  Monsieur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, pour avoir honoré cette formation et pour être le garant de la scientificité des méthodes adoptées ;  Monsieur Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur Titulaire, pour avoir communiqué, en toute franchise, des points de vue souvent laissés ou ignorés ;  Le Professeur Jules RAZAFIARIJAONA qui a toujours insisté à ce que nous adoptions une rigueur logique et à ce que nous soyons assidus dans les recherches ;  Madame Noro RAHELIZATOVO, Chef du Département Agro-Management, d’avoir accepté de siéger parmi les membres du jury ;  Monsieur Rado RANAIVOSON en tant que membre du jury aussi et dont les conseils nous ont été précieux. En outre, durant le déroulement de mes études en DEA en Agro-management, de nombreuses personnes m’ont beaucoup aidé et je ne pourrais jamais leur remercier à leur juste valeur. J’en cite, particulièrement :  Ma Mère, qui exprime toujours son indéfectible amour envers nous, ses enfants, par ses actes ;  Mon frère et mes sœurs pour leurs présences touchantes et leurs appuis inestimables ;  Mes amis de longue date, et mes nouveaux camarades, pour leurs encouragements. Je tiens aussi à remercier tous les enseignants qui ont contribué à cette formation. J’apprécie fortement la prise de responsabilité des membres du personnel administratif du département Agro- Management. Et, enfin, et non les moindres, je voudrais remercier les personnes ressources qui ont collaborées ouvertement afin d’avoir les informations nécessaires à l’élaboration de cette ouvrage.

A tous, recevez mes sincères et profondes gratitudes ! ii

RESUME

La chaîne de valeur fleurs coupées, tout comme au niveau international, a une importance considérable, en tant que filière porteuse, dans les bassins de Production de la Région Analamanga. Ces bassins sont représentés par les Communes d’Anjeva- Gara et d’ à l’Est, par celle d’ au Sud- Est et par celles d’Ambalavao, de et d’ au Sud. Trois types de stratégies liées à cette filière ont été mis en exergue. Ce sont les stratégies liées à la sous-filière roses, celles liées à la sous-filière glaïeuls et celles liées à la sous-filière petites fleurs. Ces stratégies intègrent les méthodes commerciales en termes de fréquence de vente et en termes de moyens de locomotion ; ainsi que l’effectif familiale. La commercialisation des fleurs coupées affiche un échange de flux d’une valeur de 25 116 286 Ar environ par semaine, au niveau du marché d’Anosy. L’étude de la dynamique des systèmes de production paysanne a permis de montrer que ce volume deviendra 24 483 622 Ar l’année 2019. Cette décroissance est due à la diminution de -14,39% du niveau de production des petites fleurs.

MOTS CLEFS : Filières fleurs coupées, stratégies paysannes, Région Analamanga, système de production.

EXECUTIVE SUMMARY

The value chain of cut flowers, as at the international level, is of considerable importance, as a promising sector in the production areas of Analamanga Region. These areas are represented by the Municipalities of Anjeva-Gara and Alarobia in the East, Ankadinandriana in the Southeast and Ambalavao, Tsiafahy and Antanetikely in the South. Three types of strategies related to this sector were established. Those strategies are related to roses or gladioli and or related to small flowers. These strategies include business methods in terms of frequency of sales and in terms of means of transport; and family size. The marketing of cut flowers shows a flow exchange of about approximately 25,116,286 Ar per week, at the Anosy’s market. The study of the dynamics of the farmer’s production system has shown that this volume will increase to 24,483,622 in 2019. This is due to the decrease of small flowers production at a rate of -14.39%.

KEYWORDS: Cut flowers sector, farmers' strategies, Region of Analamanga, production system.

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SOMMAIRE REMERCIEMENTS RESUME SOMMAIRE ACRONYMES LISTES DES ILLUSTRATIONS INTRODUCTION 1. CONCEPT ET ETAT DE L’ART 1.1. Concepts technico- économiques 1.2. Concepts liés à la ruralité 1.3. Analyse-diagnostic des situations agraires 1.4. Stratégie paysanne 2. MATERIELS ET METHODES 2.1. Matériels 2.1.1. Justification de l’étude 2.1.2. Outils utilisés 2.2. Méthodes 2.2.1. Démarches communes aux hypothèses 2.2.2. Démarches spécifiques à chaque hypothèse 3. RESULTATS 3.1. Etude des stratégies paysannes liées à la production de fleurs coupées 3.2. Etude globale de l’offre de fleurs coupées dans la Région Analamanaga 3.3. Etude de la dynamique des systèmes de production des producteurs de fleurs coupées 4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 4.1. Discussions 4.1.1. Les stratégies actuelles des différents systèmes de production 4.1.2. L’organisation de l’offre floricole des bassins de production 4.1.3. Les dynamiques des systèmes de production des zones floricoles d’Analamanga 4.2. Recommandations 4.2.1. Recommandations organisationnelles 4.2.2. Recommandations techniques CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE Webiographie ANNEXES TABLE DES MATIERES iv

ACRONYMES ACP Analyse en Composantes Principales BCG Boston Consulting Group CIAT Centro Internacional de Agricultura Tropical CIRAD Centre de coopération Internationales en Recherche Agronomique pour le Développement CTHA Centre de Techniques Horticoles d'Antananarivo COI Commission de l’Océan Indien ENSA Ecole Nationale Supérieure Agronomique GRET Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques PIB Produit Intérieur Brut PPN Produits de Première Nécessité MAEP Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche SIG Système d’Informations Géographiques

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LISTES DES ILLUSTRATIONS LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nomenclature simplifiée de quelques fleurs coupées ...... 12 Tableau 2 : Base de l’échantillonnage ...... 14 Tableau 3 : Surfaces moyenne (en Are) affectées à chaque type de spéculations au niveau d’une exploitation selon les différentes Zones de production ...... 33 Tableau 4 : Surfaces moyennes (en Are) affectées à chaque type de fleurs au niveau d’une exploitation selon les différentes Zones de production ...... 34 Tableau 5 : Estimation des flux de fleurs coupées commercialisées par semaine au marché d’Anosy pour l’année 2014 ...... 37 Tableau 6 : Estimation prévisionnelle des flux de fleurs coupées commercialisées au marché d’Anosy pour l’année 2019 ...... 46 Tableau 7 : Liste des personnes ressources ...... IV Tableau 8 : Observations sur les exploitations ...... VII Tableau 9 : Base de données sur les surfaces (ares) affectées aux cultures et sur le nombre tête pour les cheptels ...... IX Tableau 10 : Observations sur les pratiques foncières ...... XI Tableau 11 : Observations sur les petites fleurs ...... XII Tableau 12 : Observations sur les pratiques commerciales, le cheptel mort et les mains d’oeuvre ... XIV Tableau 13 : Statistiques simples ...... XVII Tableau 14 : Observation globale des données ...... XVIII Tableau 15 : Modalités des variables qualitatives ...... XVIII Tableau 16 : Statistiques simple pour les petites fleurs ...... XIX Tableau 17 : Structure de l’arbre pour les petites fleurs ...... XIX Tableau 18 : Statistique simple pour les roses ...... XIX Tableau 19 : Structure de l’arbre pour les roses ...... XX Tableau 20 : Statistiques simples pour les glaïeuls ...... XX Tableau 21 : Structure de l’arbre pour les glaïeuls ...... XX Tableau 22 : Moyenne globale par ménage des surfaces de productions (x 100 m²) pour chaque type de fleurs coupées ...... XXI Tableau 23 : Caractéristiques par zone des modes de commercialisation ...... XXI Tableau 24 : Renseignements commerciaux sur les fleurs coupées ...... XXII Tableau 25 : Flux de vente par semaine ...... XXIII Tableau 26 : Synthèse globale des volumes de vente de fleurs coupées par semaine à Anosy ...... XXIII Tableau 27 : Modes de commercialisation des fleurs coupées ...... XXIV Tableau 28 : Evolution globale des niveaux d’affectation des terres par culture ...... XXV vi

Tableau 29 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par culture dans la zone Est () ...... XXV Tableau 30 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par culture dans la zone Sud- Est (Avaradrano) ...... XXVI Tableau 31 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par culture dans la zone Sud (Atsimondrano) ...... XXVI vii

LISTES DES FIGURES

Couverture : Champs fleuris dans les zones d’Ambalavao-Tsiafahy et moyen de transport en commun avec les fleurs et leurs producteurs à Ankadinandriana (Photos prises par l’auteur, 2014). Figure 1 : Carte des principales zones de productions de fleurs coupées de la Région Analamanga ... 10 Figure 2 : Synthèse des démarches ...... 18 Figure 3 : Graphe des correspondances entre chaque spéculation des ménages ...... 19 Figure 4 : Graphe montrant les zones de production liées aux stratégies observées ...... 21 Figure 5 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de petites fleurs ...... 24 Figure 6 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de glaïeuls...... 26 Figure 7 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de roses ...... 28 Figure 8 : Carte de répartition floristique au niveau des communes productrices de fleurs coupées .... 29 Figure 9 : Diagramme des écarts des niveaux moyens des surfaces des parcelles des fleurs coupées par rapport à leur moyenne globale ...... 31 Figure 10 : Diagramme des écarts des surfaces moyennes des parcelles des fleurs au niveau de chaque commune productrice par rapport à leur moyenne globale ...... 32 Figure 11 : Circuit commercial des fleurs coupées ...... 36 Figure 12 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Alarobia-Anjeva ...... 38 Figure 13 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Avaradrano ...... 39 Figure 14 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Atsimondrano ...... 40 Figure 15 : Courbe d’évolution globale des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations ...... 41 Figure 16 : Carte SIG-BCG entre les différentes spéculations des ménages producteurs de fleurs coupées au niveau des zones de productions ...... 42 Figure 17 : Carte SIG-BCG entre les espèces floristiques au niveau des zones de production de fleurs coupées ...... 45 Figure 18 : Carte ACP montrant les disparité des pratiques liées aux cultures de fleurs coupées ..... XVI Figure 19 : Scree plot des valeurs propres...... XVI Figure 20 : Graphe des caractéristiques commerciales des zones de production par rapport à la moyenne globale ...... XXI 1

INTRODUCTION

L’industrie de la fleur coupée est l’une des plus mondialisée, avec d’une part une consommation concentrée au Nord dans des pays développés comme les Etats-Unis, l’Europe ou le Japon et d’autre part une production majoritairement située au Sud dans des pays en voie de développement (PEDROZA, 2010). Les nouveaux canaux de distribution émergeants sur le marché européen à l’aube des années 2000, sont à l’origine des bouleversements intervenus dans la Chaîne Globale de Valeur fleurs coupées. Ils accentuaient une délocalisation de la production européenne vers les pays du Sud initiée au cours des années 90 (PEDROZA, 2010). En Europe, la consommation de fleurs et plantes ornementales est estimée à 9,9 milliards d’euros en 2011, soit 50% de la consommation mondiale. Les Pays-Bas représentent à eux-seuls près d’un quart (1/4) de la production et avec l’Allemagne et l’Italie, ils fournissent 55% de la production de l’Union Européenne. D’après la répartition des pays européens selon les phases d’évolution d’un produit appliquées à celui de la fleur coupée, parmi ces 5 pays, la France et le Royaume-Uni se trouvent en phase de maturité tandis que l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas se situent en phase de déclin (MAXIME, 2013). Des marchés émergents, tels que ceux d’Europe du Sud et de l’Est devraient contribuer de manière significative à la croissance de la consommation totale en Union Européenne, dans les années à venir. Pour la France, les achats en végétaux d’intérieur et en végétaux d’extérieur pour l’ornement se sont élevés à 681,2 millions d'unités pour un montant de 2,430 milliards d'euros, en 2004 (MAXIME, 2013). Quant à l’Amérique du Sud, la Colombie et le Brésil restent des concurrents de taille. En effet, la Colombie, avec 600 exploitants horticoles concentrés sur environ 6 000 Ha, est devenue le deuxième exportateur mondial de fleurs coupées, après les Pays Bas. Chaque année, plus de 200 000 tonnes de fleurs, soit 680 millions de dollars en 2003, sont exportées vers les pays de l’hémisphère Nord, avec 85% destinées aux Etats-Unis où elles sont exemptées de droits de douane. Le bénéfice en est de 40 000 à 50 000 dollars par Ha. L’Equateur lorgne aussi le marché américain. En outre, l’Afrique possède les ressources génétiques, grâce à l’endémicité, mais essaie, avec beaucoup de peine, de satisfaire les exigences des marchés du Nord, ainsi qu’au non évidence de la constitution de groupements de producteurs dans le but d’atteindre des objectifs quantitatifs et qualitatifs des produits. Malgré cela, de grandes organisations de producteurs sont opérationnelles depuis 2009 au Zimbabwe, en Ethiopie, au Kenya et en Afrique du Sud. Le Kenya exporte 7 millions de roses en Europe, chaque année. La Chine, quant à elle, se réserve la meilleure part de la clientèle Européenne (MAXIME, 2013). 2

A , où la main d’œuvre paysanne est cinq fois moins chère qu’en Colombie, le pays ne s’est pas encore positionné sur le marché de la fleur coupée d’exportation vers l’hémisphère Nord (JALLAIS, 2005). A Madagascar, les fleuristes- horticulteurs ont développé les connaissances acquises et ont poursuivis des recherches afin d’adapter au mieux leurs fleurs ainsi que les éléments en leur possession à la demande d’une clientèle devenue de plus en plus connaisseuse (RANDRIANARISOA, 2006). Dans la Région Analamanga, selon le Centre de Techniques Horticoles d’Analamanga (CTHA), les principaux bassins de production de fleurs coupées sont les zones d’Anjeva à l’Est, d’Ankadinandriana Atsinanana au Sud-Est et d’Ambatofotsy-Ambalavao au Sud. Ces Communes forment la ceinture horticole de la région, mais une part des produits est écoulée à Toamasina. Dans la vie quotidienne, les événements ayant recours à l’utilisation des fleurs coupées sont nombreux, à savoir les réunions, les présentations, les obsèques, les festivités, les commémorations et les grandes réceptions. D’autre part, les grands hôtels, les grandes propriétés et ainsi que toutes les maisons ont souvent besoin de fleurs pour améliorer l’attrait de leur accueil. Elles font partie des produits d’ornementation. Mais quoi qu’il en soit, son absence ou sa présence n’a aucun effet direct sur le déroulement des activités. Les fleurs sont des produits qui se vendent correctement sur le marché local bien que n’étant pas de première nécessité. Son débouché potentiel à l’exportation peut constituer une opportunité. Et, le calendrier cultural est défini non seulement par le climat, mais également en fonction de la période de forte demande. La production est plus élevée en période de pluies par rapport à la saison sèche (RAKOTONJANAHARY, 1997). Malgré les données précédentes, la filière fleurs coupées présente une situation plus ou moins ambigüe. En effet, d’une part, les fleurs coupées existent pendant toutes les saisons grâce aux diverses variétés et l’utilisation des produits ne requiert pas de compétence ou de statut particulier. De plus, pour les zones urbaines d’Antananarivo, l’accès aux produits est facilité par la permanence du marché d’Anosy, principalement. Et enfin, les opportunités qu’offrent quelques évènements festifs et officiels annuels, ainsi que la possibilité d’une exportation ne serait-ce que vers les Îles de l’Océan indien ne font que favoriser ladite filière. L’Île Maurice a déjà été citée dans ce sens (ANONYME, 2010). D’autre part, les fleurs coupées, en tant qu’ornementation, ne sont pas des produits de premières nécessités et le pouvoir d’achat oblige les consommateurs potentiels à prioriser leurs choix. Puis, au niveau des exploitations des ménages producteurs, elles peuvent être en concurrence avec la culture de légumes en termes d’affectation de terres et de main d’œuvre, surtout en contre saison. En sus, les maladies et parasites augmentent les frais des producteurs. Puis, dans les zones de production, aucune association paysanne officielle ne s’est établie et aucune information complète n’est détenue même au niveau des autorités locales, malgré la prédominance locale de la pratique de ces cultures. Enfin, face à leur possibilité commerciale, les fleurs artificielles chinoises émergent et se font de plus en plus sentir, et cela sans parler des autres filières ornementales connexes, telles les plantes d’intérieure et de décoration. 3

D’où la réalité contradictoire : Les fleurs coupées répondent donc à une qualité de besoins par rapprochement des consommateurs et des producteurs, grâce à un marché prometteur. Cependant, quelques approfondissements s’imposent afin d’éclaircir les stratégies actuelles en amont et d’en dégager les améliorations les plus adéquates et augmenter ainsi la capacité d’adaptation des producteurs. Ainsi, face à ces dilemmes, les questions de recherche sont :  Quelles stratégies, en termes de système de production, les producteurs adoptent-ils pour optimiser leurs exploitations, face aux réalités de la filière fleurs coupées ?  Comment se structure principalement la filière fleurs coupées dans la Région Analamanga, actuellement ?  Comment se présentera le système de production, dans un futur proche ? Ainsi, la problématique concerne l’identification des potentialités économiques qu’offre la filière fleurs coupées au niveau des bassins de production floricole de la Région Analamanga. L’objectif global est donc d’évaluer économiquement les potentialités de la filière fleurs coupées et les stratégies adoptées au niveau des bassins de production de la Région Analamanga. Les objectifs spécifiques sont de :  Mettre en exergue les stratégies paysannes de production de fleurs coupées au niveau de leurs système d’exploitation ;  Analyser le système de commercialisation de la filière fleurs coupées en évaluant les flux théoriques au niveau de la chaîne de valorisation ;  Dynamiser les systèmes de production pour estimer la tendance de leur état actuel. De ces sous objectifs découlent les hypothèses suivantes :  A chaque type de stratégie correspondant à un système de production est attribuée étroitement et spécifiquement des cultures de fleurs ;  L’organisation de la chaîne de valeur fleurs coupées est structurée suivant une logique économique bien établie ;  Les spéculations fleurs coupées resteront, non seulement liées aux systèmes, mais aussi en tant que pilier de leurs pratiques. Ainsi, les résultats attendus sont :  Les stratégies paysannes liées à la production de fleurs coupées par système et par zone seront élaborées ;  L’offre paysanne de fleurs coupées et son circuit de commercialisation seront établis ;  Les dynamiques des tendances de production de fleurs coupées au niveau de chaque système seront affichées. Les limites de travail concernent les points suivants : 4

 Malgré la présence de producteurs plus ou moins éparpillés dans la Région d’Antananarivo, les zones d’investigation intéressent uniquement les bassins de production qui seront détaillées ultérieurement ;  Bien que la présente recherche s’affilie à une étude de filière, l’aspect se focalisera au niveau de la production et de la commercialisation. Les études de comportement des clients/consommateurs ne seront pas effectuées ;  Les informations concernant les situations quant aux activités d’exportation de fleurs coupées ne feront pas partie de cet ouvrage. Afin de voir de plus près les recherches effectuées, la suite de cette ouvrage présentera d’abord les concepts et états de l’art, les ma tériels et méthodes, puis les résultats, ensuite, les discussions et recommandations, et enfin, la conclusion. 5

1. CONCEPT ET ETAT DE L’ART

1.1. Concepts technico- économiques

1.1.1. Horticulture

Les plantes ornementales ainsi que leurs variétés horticoles ou les cultivars servent à l'ornementation des habitations ainsi qu'à la création de jardins. La multiplication et la culture des plantes ornementales comprennent deux domaines bien distincts. La première est la floriculture, qui s'intéresse aux végétaux herbacés, de serre ou de plein air, et se divise elle-même en trois secteurs dont : bulbiculture, fleurs et feuillages coupés, et enfin, plantes en pots. La deuxième est la culture en pépinière, qui fournit les arbres et les arbustes d'ornement. Précisions oblige, les horticulteurs se spécialisent pour ne s'adonner qu'à trois ou quatre cultures bien adaptées au climat et aux conditions particulières de l'exploitation (http://www.universalis.fr/encyclopedie/horticulture-ornementale/).

Dans les pays développés et aussi pour une gamme privilégiée de clientèle, deux types de concurrence s’imposent. Les végétaux d’intérieur, en concurrence ornementale directe sont : les fleurs séchées, les plantes fleuries, les plantes vertes, les fleurs coupées, les bottes de fleurs coupées, les coupes ou bacs de plantes, les compositions florales et les bonsaïs. La concurrence indirecte du produit est constituée par tout produit à vocation ornementale. Les plus significatifs sont : l’ensemble des fleurs en plastiques et autres fleurs artificielles, les bibelots, les objets décoratifs et les œuvres d’art (RANDRIANARISOA, 2006). 1.1.2. Marché

Un marché se réfère à un produit et suit un cycle de vie qui se découpe en quatre phases correspondant à des niveaux spécifiques de production, de ventes et de profit. La première est la phase d’introduction qui montre une faible connaissance par le consommateur du produit et de ses bénéfices. La deuxième est la phase de croissance où de plus en plus de consommateurs connaissent le produit, ce qui entraîne une hausse du volume des ventes. La troisième est la maturité. Le volume des ventes culmine à ce stade et la saturation du marché est atteinte. Le niveau de concurrence augmente. La différenciation et la diversification deviennent nécessaires pour maintenir ou augmenter ses parts du marché. Et la quatrième est la saturation et déclin. A ce stade, les dépenses sont relativement élevées, le volume des ventes est stable voire déclinant. Les prix et profits diminuent alors (ANONYME, 2013).

Le marché est aussi la confrontation entre les vendeurs et les acheteurs, l’offre et la demande. Tous les biens et services pouvant faire l’objet d’une transaction forment un marché. Pour l’étudier, il faut prendre en compte les conditions de réalisation des transactions comme : le prix et la quantité du produit, la concurrence, les besoins des consommateurs, le climat social, l’environnement, la conjoncture économique. C’est aussi, en marketing, l’ensemble des clients actuels et potentiels d’un 6 produit ou service. D’où interviennent les concepts de marché potentiel et marché théorique (LAURENCE, 2001). 1.1.3. Filière

Une filière agricole est centrée sur un produit agricole de base et sur tout ou partie de ses transformations successives. En analyse économique, une filière peut être considérée comme un mode de découpage du système productif qui privilégie certaines relations d’interdépendance. Elle permet de repérer des relations de linéarité, de complémentarité et de cheminement entre les différents stades de transformation (FRAVAL, 2010).

Son approche technique peut se construire d’amont vers l’aval en partant du premier stade de la production agricole, y compris l’acquisition des facteurs de production, ou au contraire de l’aval vers l’amont (FRAVAL, 2010). L’approche économique et comptable consiste à étudier les flux et la répartition des consommations intermédiaires entre les différents secteurs et la valeur ajoutée entre les différents acteurs : fournisseurs, producteurs, État, intermédiaires, vendeurs (FRAVAL, 2010). Selon l’approche méso-économique, il faut repérer, le long des diverses opérations, les acteurs, leurs logiques de comportement, leurs modes de coordination, et repérer ainsi les nœuds stratégiques de valorisation, de dégagement de marges (FRAVAL, 2010). La question des contours des filières n’a pas de sens dans l’absolu ; elle ne se pose que par rapport à un problème particulier qu’on souhaite examiner : cela peut être celui des facteurs de compétitivité sur les marchés internationaux, de la contribution de l’activité agricole à la régression de la pauvreté dans les zones rurales, de l’extension des marchés de biens dans ces mêmes zones, des logiques sous- tendant les échanges entre les agents économiques, etc. Ces diverses questions peuvent en outre être examinées à différentes échelles géographiques : nationale, régionale ou locale (FRAVAL, 2010). La notion de Chaîne Globale de Valeur, où l’intégration des acteurs de l’amont et l’importance de l’internationalisation des intervenants sont très marquées, prend l’aspect synergique des opérateurs directs et indirects d’une spéculation donnée (PEDROZA, 2010).

1.2. Concepts liés à la ruralité

1.2.1. Terroir

Le terroir est un ensemble écologique homogène, aménagé de la même manière et présentant, en agronomie, des caractères et un mode d’exploitation distincts d’un village à un autre (CIRAD-GRET, 2000).

C’est aussi un espace aux traits singuliers, fait d’une juxtaposition de parcelles homogènes, caractérisées par une même structure et une même dynamique écologique, ainsi que par un même aménagement agricole. Le rôle de l’homme par rapport aux impacts de ses activités sur le paysage et 7 sur l’organisation de l’espace est important sans l’accuser d’agent de dégradation du capital écologique qu’est la biodiversité (DUFUMIER, 1996). 1.2.2. Système agraire

C’est le mode d’exploitation du milieu, historiquement constitué et durable, un système de force de production adaptée aux conditions bioclimatiques d’un espace donné et répondant aux conditions et aux besoins sociaux du moment (DUFUMIER, 1996).

1.2.3. Exploitation agricole

L’exploitation agricole est une entité économique dans laquelle l’agriculteur pratique un système de production en vue d’augmenter son profit. (Ministère de la Coopération (République Française), 1980)

C’est aussi une unité de production ayant pour ressources la surface agricole, le nombre d’actifs, la superficie des différentes cultures, l’effectifs des troupeaux, le nombre et puissance des matériels, la capacité des bâtiments, la quantité des intrants. Elle est gérée par un ou plusieurs niveaux de décisions. La gestion s’effectue spatialement et temporellement en fonction des capacités intrinsèques de l’unité et des aléas et situations extrinsèques des milieux écologique, économique et social. La dépendance avec ces situations caractérise l’exploitation comme un système ouvert où il faut connaître les conditions d’accès et les rapports de prix pour les achats d’intrants et d’équipement, la vente de produits agricoles, la location de terre, la location de main d’œuvre, les emprunts de capital (CIRAD- GRET, 2000). D’autres points de vue stipule que c’est une unité technico- économique de production agricole comprenant tous les animaux qui s’y trouvent, toutes les terres utilisées entièrement ou en partie pour la production agricole et qui, soumise à une direction unique, est exploitée par une personne seule ou accompagnée d’autres personnes, indépendamment du titre de possession, du statut juridique, de la taille et de l’emplacement (MAEP, 2006). Mais encore, c’est une juxtaposition d’un nombre variable d’unités élémentaires de production formant une exploitation qui deviendra l’unité de production du secteur agricole (ENSA, 1972).

1.2.4. Système de production

Dans cette partie, trois définitions se complémentent. Premièrement, le système de production est décrit comme la combinaison des productions et des facteurs de production comme la terre, le travail et le capital d’exploitation, dans l’exploitation agricole (Ministère de la Coopération (République Française), 1980).

Deuxièmement, le système de production est jugé comme la combinaison des productions et des facteurs de production définis par le capital foncier, le capital d’exploitation et le travail, dans l’exploitation agricole. C’est une combinaison organisée et plus ou moins cohérente de divers sous- 8 systèmes productifs, qui sont : les systèmes de cultures, les systèmes d’élevage et les systèmes de transformation (CIRAD-GRET, 2000). La caractérisation du système de production consiste à mettre en évidence comment les exploitants associent plusieurs activités et techniques agricoles dans leurs exploitation, compte tenu principalement de la diversité des conditions édaphiques locales et des variations du climat. Et, troisièmement, c’est la combinaison dans l’espace et dans le temps des ressources disponibles et des productions elles- mêmes : végétales et animales, combinaison plus ou moins cohérentes de divers sous- systèmes productifs dont font parties le système de culture, d’élevage, de transformation ainsi que les relations de concurrence ou de synergie entre espèces et enfin l’affectation de la force de travail et des moyens de production entre ces sous- systèmes (DUFUMIER, 1996). Le système de production peut définir les contraintes que font subir à l’exploitation telles ou telles caractéristique du milieu, y compris la fertilité. Le système de culture, considéré comme un élément du système de production, transforme le milieu ainsi que ses capacités à induire la production. Cette dernière sera jugée en tant que résultat par l’exploitant afin de modifier ses propres pratiques en s’expérimentant, tout en tenant compte des conditions socio- économiques générales et locales (SEBILLOTE, 1989).

1.2.5. Système de culture

Le système de culture, en tant qu’élément du système de production, est l’ensemble des modalités techniques mises en œuvre sur des parcelles traitées de manière identique. Chaque système se définit par la nature des cultures et leur ordre de succession, les itinéraires techniques appliquées à ces différentes cultures et qui inclut le choix de variétés pour les cultures retenues (DUFUMIER, 1996).

1.2.6. Mode de faire valoir

Le mode de faire valoir concerne le régime juridique ou le titre d’occupation ou d’exploitation des terres. Il est relatif à la parcelle et il est directe si l’exploitant est propriétaire de la parcelle avec ou sans titre foncier. Il est indirect si l’exploitant n’est pas propriétaire (MAEP, 2006).

Pour un milieu, c’est le produit spécifique du travail agricole combinant de façon appropriée les moyens de production inertes et vivants pour exploiter et reproduire un milieu cultivé issu des transformations successives subies historiquement par le milieu original (DUFUMIER, 1996).

1.3. Analyse-diagnostic des situations agraires

L’analyse- diagnostic des situations agraires est l’identification et la hiérarchisation des éléments de toutes natures, que ce soit agro- écologique, technique, socio- économique ou autre, qui conditionne le plus l’exploitation des systèmes de production agricole et elle permet de comprendre comment ils influencent concrètement sur les transformations de l’agriculture. 9

Elle présente les phénomènes normaux et étudie les différences entre les faits observés par zonage et typologie tout en mettant les mécanismes de ces dernières (DUFUMIER, 1996).

1.4. Stratégie paysanne

Des objectifs économiques et des finalités sociales déterminent les comportements des paysans. Ils varient suivant les contextes comme : les écosystèmes fortement dégradés, les terres neuves, les environnements socio- économiques plus ou moins sécurisés. Ils varient aussi suivant les caractéristiques des différentes exploitations et donc de leur capacité objective à prendre des risques, les statuts sociaux des paysans au sein de la famille et du village, et enfin, l’existence ou non d’un projet collectif, social ou non. Il peut en apparaître une logique de survie dominante par des choix à très court terme, une limitation maximale des risques. Mais il peut apparaître aussi une logique d’accumulation dans les zones plus favorables ou chez certaines catégories sociales.

En Afrique, les tendances anti- aléatoires de stratégies, quoi que complexes et variées, cherchent la sécurité alimentaire, la sécurisation des revenus et la diversification des risques agro- écologiques et climatiques. Les diversités des situations peuvent alors faire apparaître diverses stratégies dites : individuelles ou collectives (Ministère de la coopération et du développement, 1989). 10

2. MATERIELS ET METHODES

2.1. Matériels

2.1.1. Justification de l’étude

Localisation

La figure 1 montre les Districts de la Région Analamanga :

Figure 1 : Carte des principales zones de productions de fleurs coupées de la Région Analamanga Source : BD 500 et entretien 2014. 11

Dans la Région Analamanga, les principaux bassins de production de fleurs coupées se trouvent dans 03 districts différents, formant une ceinture à la périphérie de la ville d’Antananarivo. Par rapport à cette dernière :  A l’Est se trouvent la Commune d’Alarobia Ambatomanga du District de Manjakandriana. Dans cette Commune, seul le Fokontany d’Iravoandriana pratique la culture de fleurs coupées. Cette Commune est localisée suivant les coordonnées 18° 58’ 00’’ S et 47° 43’ 16.3’’ E.  Puis, toujours à l’Est, mais dans la Commune d’Anjeva gara qui est située au 18°56’31.5’’ S de latitude et 47°39’40.8’’E de longitude, quelques producteurs de fleurs coupées sont localisées dans le Fokontany du même nom et dans celui de Manohisoa.  Au Sud- Est, c’est la Commune d’Ankadinandriana Antsinanana, dans le District d’Antananarivo Avaradrano. Elle est située à environ 35 km du centre-ville et est localisée à 19°04’00 S et 47°40’00 E. Elle est composée de 18 Fokontany dont 08 sont des zones de production de fleurs coupées. De plus, elle possède encore d’immenses zones favorables à la culture de fleurs coupées qui restent à exploiter. (Gas’smart, 2010.)  Au Sud, ce sont les Communes d’Ambalavao qui est située à 27 km de la ville d’Antananarivo, suivant la RN7, celle de Tsiafahy et, un peu plus à l’Ouest, celle d’Antanetikely qui pratiquent cette filière. Elles appartiennent tous au District d’Antananarivo Atsimondramo et sont successivement localisée à : 19°05’45’’ S et 47°31’49.2’’ E ; 19°04’03’’ S et 47°33’28’’ E ; et 19°03’49.7’’ S et 47°29’07.8’’ E. Les coordonnées géographiques ont tous été relevées sur le site https://www.google.mg/maps/place. Importance de l’étude

D’une part, la filière fleurs coupées est d’un intérêt économique important. La floriculture est à vocation commerciale. Elle permet aux paysans de renforcer la trésorerie de façon hebdomadaire et permet aussi de faire vivre les ménages grâce à leur cycle relativement court et pouvant s’étaler tout au long de l’année. De plus, actuellement, des opérateurs économiques mauriciens essaient de s’intéresser à la filière, en vue d’une exportation. L’estimation de la capacité productive et le prix à la collecte reste à définir1.

D’autre part, cette étude permet aussi d’avoir quelques compléments d’information plus actuelle de la situation globale des fleurs coupées dans la Région Analamanga. En effet, c’est une filière peu connue de la plupart de la population urbaine, malgré le fait que c’est elle le consommateur principal. Ces informations contribuent aussi à renforcer la renommée de ces zones de production.

1 Pour les roses, selon les personnes enquêtées du Fokontany Ambatolokanga, Commune Ambatofotsy. 12

Produits floricoles de la Région Analamanga D’une part, les fleurs coupées sont divisées en grandes et petites fleurs. Les roses et les glaïeuls font parties du premier groupe et se vendent en douzaines. Ils présentent plusieurs types de variétés, quant à la couleur de leurs fleurs. Les rosiers sont reproduits en appliquant un greffage en écusson de greffons améliorés sur des portes- greffes de variétés locales. Cette opération se répète tout au long de la culture en laissant la plante mère et les roseraies sont ainsi pérennisées. Les glaïeuls, par contre, sont reproduits, le plus souvent, par ses cormes (appelées à tort par « bulbe ») et, le cas échéant, par des graines appelées billes. Par contre, les petites sont reproduites par graines et/ou bulbes. Les cultures floricoles occupent les mêmes terroirs que ceux des légumes et autres cultures maraîchères. Mais ils peuvent aussi occuper des étages plus élevés quand l’irrigation ou le système d’arrosage le permet. D’autre part, les fleurs coupées sont aussi utilisées comme culture succédant le riz, dans les rizières, après les périodes de pluie et après quelques aménagements. Voici les noms de quelques fleurs produites et en vente dans la ville d’Antananarivo. Tableau 1 : Nomenclature simplifiée de quelques fleurs coupées

Noms vernaculaires Noms scientifiques Astromélia Alstroemeria sp. Camomille Chamaemelum nobile Clarkia Clarkia elegans Crête de coq Celosia cristata Glaïeuls Gladiolus sp. Godetia Godetia grandiflora Gueule de loup Anthirrhium majus Gypsophile Gypsophila elegans Œillets Dianthus caryophillus Phlox Phlox paniculata Pied d'alouette Delphinium grandiflora Reine Marguerite Callistephus chinensis Roses Rosa sp. Statice Limonium sp.

Source : www.gerbeaud.com/jardin/fiches, 2014. 2.1.2. Outils utilisés

Ce sont les supports pour acquérir les données et les logiciels de traitement. Quatre types d’outils sont utilisés lors de l’élaboration de cet ouvrage, dont :

Guide d’enquête

Le guide d’enquête sert à saisir les prix de vente, après comparaison, des produits liés à la floriculture, à savoir, les intrants, les prix unitaires par type de production. Il sert aussi à reconstituer les itinéraires techniques globaux des modes d’exploitation locaux. 13

Questionnaire

Le questionnaire en Annexe I est utilisé pour la collecte d’informations au niveau de chaque ménage producteur de fleurs coupées, dans le cadre de l’échantillonnage choisi. Ces informations concernent, au niveau de la famille :

 Les activités et le capital travail ;  Les différentes affectations, en termes de surface, des terres par rapport aux différents types de cultures pratiquées par l’exploitation ;  Les taux de vente des produits commercialisés et les pratiques commerciales par rapport aux produits floricoles ;  L’investissement en matériels agricoles plus élaborés effectué ;  Le système d’élevage adopté. Fiches d’entretien

Les fiches d’entretien servent à collecter les informations auprès de quelques pratiquants expérimentés et professionnels dudit domaine. Ces informations sont basées sur les réalités vécues quotidiennement sur le plan agro- économiques par les paysans des zones de production de fleurs coupées. Elle est donc utilisée comme guide pour canaliser les réponses.

Outils de traitement de données

Le logiciel EXCEL 2007 servira de base de saisie et de traitement des données. Il sera accompagné du logiciel XL- STAT pour effectuer de plus amples études multidimensionnelles. Enfin, le logiciel ArcGis 10 sera utilisé pour les traitements cartographiques.

2.2. Méthodes

2.2.1. Démarches communes aux hypothèses

Analyse documentaire

Cette étape est composée de :  La consultation de documents et d’ouvrages relatifs à la filière fleurs coupées, aux zones de production et aux modes de pratiques paysannes ;  La consultation des rapports et recensements des données directement ou indirectement liées à la production floricole ;  Un renforcement, par consultation de sites web, pour compléter les informations reçues et surtout pour pratiquer des analyses cartographiques des zones de production. 14

Entretien auprès de personnes ressources

Floriculture et filières sont des thèmes qui intéressent quelques entités de développement et surtout quelques acteurs économiques. Des entretiens auprès des personnes travaillant dans ce secteur ont été nécessaires afin d’ajuster les approches et de vérifier les informations. Son objet repose sur les situations et les pratiques générales liées à la production de fleurs coupées. La liste des personnes ressources sont affichée dans le tableau 7 de l’annexe I.

Observations directes

Des descentes ont été effectuées. Celles-ci ont renforcées les appréciations globales sur les systèmes de cultures des producteurs floricoles, les terroirs valorisés en ce sens et les différentes pratiques rencontrées localement.

Enquête

Individus objets de l’enquête

La population est l’ensemble des producteurs floricoles dans les District d’Atsimondrano, d’Avaradrano et dans la Commune d’Alarobia Ambatomanga. Les informations collectées concernent :  Leurs systèmes de production ;  Leur mode de commercialisation des produits floricoles. Mode d’échantillonnage

Les principales zones de production sont dans les axes Est, Sud-Est et Sud par rapport à la ville d’Antananarivo. Deux (02) Fokontany ont été sélectionnés pour chaque zone, et ils ont été choisis en fonction de leurs affinités avec la filière fleurs coupées. Les informations suivantes sont issues des entretiens effectués au niveau des responsables communaux. L’étude a été effectuée à partir des renseignements obtenus auprès de 60 ménages. La taille a été choisie de façon arbitraire, faute de données statistiques suffisantes et précises à exploiter, même au niveau des autorités administratives locales telles que les Communes et les Fokontany. Le mode d’enquête suit la logique du tableau 2 :

Tableau 2 : Base de l’échantillonnage

Zones Fokontany producteurs Taux (%) Echantillon prévue Individus enquêtés EST 2 10% 6 10 SUD-EST 9 45% 27 26 SUD 9 45% 27 25 Ensemble 20 100% 60 61 Source : Enquête auprès des ménages producteurs de fleurs coupées, 2014. Les écarts entre le nombre des personnes enquêtées et celui qui a été prévu sont dus par souci de complétude de l’échantillon total en compensation au manque causée par l’indisponibilité des 15 producteurs des zones Sud et Sud- Est. Les travaux d’analyses se feront à partir des données issues des enquêtes. Les tableaux présentant les données se trouvent en Annexe I, tableaux 8 à 12. 2.2.2. Démarches spécifiques à chaque hypothèse

Démarche liée à la première hypothèse selon laquelle : « A chaque type de stratégie correspondant à un système de production est attribuée étroitement et spécifiquement des cultures de fleurs »

Les stratégies adoptées par paysans ont été établies par :  Une Analyse en Composantes Principales (ACP) pour montrer les stratégies globales liés aux fleurs. Les variables intégrées dans cette démarche sont : . L’effectif des membres du ménage ; . La disponibilité de main d’œuvre familiale ; . Les surfaces affectées aux différentes cultures ; . Le cheptel vif et le cheptel mort possédé par le ménage ; . Les surfaces affectées aux différentes cultures.  Une modélisation de données avec un arbre de régression2 pour afficher les déterminants de la production des fleurs spécifiques, en utilisant les mêmes variables que celles utilisées précédemment auxquelles sont ajoutées les variables suivantes : . Le statut foncier des exploitations ; . Et la possession ou non, ainsi que le type de moyens de locomotion propre à chaque ménage. Les deux derniers variables sont de type qualitatif et la méthode de modélisation utilisée est compatible à l’adoption de variables quantitatives et/ou qualitatives. Cette étape, en complément à la précédente, permet de montrer les causes du choix des modes de gestion pratiquées par les producteurs en modélisant les interrelations entre les besoins de la famille ainsi que ceux de l’exploitation, face aux facteurs en leur possession. En fait, cette méthode fait succéder, par niveau d’occurrence, les évènements qui contribuent et/ou qui a plus de corrélation avec un évènement principal. La succession suit une hiérarchie par ordre décroissant du niveau de corrélation. Cet évènement est situé au sommet de l’arbre. Ici, les évènements principaux sont les faits de produire un type de fleurs spécifiques. L’outil de traitement est le logiciel XL-STAT 2008.

Démarche liée à la deuxième hypothèse selon laquelle : « L’organisation de la chaîne de valeur fleurs coupées est structurée suivant une logique économique bien établie. »

 D’une part, pour afficher les offres de la filière fleurs coupées et permettre ainsi une analyse plus élaborée, l’utilisation d’une méthode par Système d’Informations Géographiques (SIG) sera

2 C’est un arbre de probabilité d’évènements qui conditionnent un évènement principal, mais il est ainsi nommé par le logiciel XL-STAT 2008. 16

adoptée. Elle combinera les résultats issus de la précédente démarche avec les informations géographiques adaptées. L’analyse thématique, utilisant le logiciel ArcGIS 10, vont montrer : . Les différentes zones de production ; . Les parts de surfaces affectées à la production de fleurs coupées par rapport aux surfaces exploitées ; . Les parts de surfaces relatives à chaque type de fleurs coupées. Dans cette méthode, les informations concernant ces parts ont été jointes aux données géographiques des principales Communes productrices de fleurs coupées de la région Analamanga. Les parts sont calculées à partir de la formule : 푆푢푟푓푎푐푒 푠푝é푐푖푓푖푞푢푒푚푒푛푡 푎푓푓푒푐푡é푒 à 푢푛 푡푦푝푒 푑푒 푠푝é푐푢푙푎푡푖표푛 푃푎푟푡 푑푒 푠푢푟푓푎푐푒 = 푆푢푟푓푎푐푒 푡표푡푎푙푒 푑푒 푡표푢푡푒푠 푙푒푠 푠푝é푐푢푙푎푡푖표푛푠 푐표푛푐푒푟푛é푒푠  D’autre part, les capacités moyennes de production par ménage et par spéculation floricole, en termes de surfaces affectées, seront aussi établies et mesurées par rapport aux moyennes générales, selon les différentes zones. Les variables sont : les surfaces agricoles affectées aux différents types de cultures de fleurs.  Ensuite, il est important d’évaluer le flux de transaction global au niveau du marché d’Anosy pour une période donnée par la valeur du montant du volume de fleurs échangées, selon : 푇푟푎푛푠푎푐푡푖표푛 푔푙표푏푎푙푒 = 훴(푝푟푖푥 푚푖푛푖푚푎푙 푝푎푟 푝푟표푑푢푖푡 × 푞푢푎푛푡푖푡é 푎푓푓푟é푡é푒 푝푎푟 푝푟표푑푢푖푡)

Démarche liée à la troisième hypothèse selon laquelle : « Les spéculations fleurs coupées resteront, non seulement liées aux systèmes, mais aussi en tant que pilier de leurs pratiques. »

 Pour effectuer une dynamisation des systèmes de production locaux, la méthode utilisée est la démarche markovienne. Cette démarche sera basée sur la matrice des fréquences des variables : . Surfaces affectées aux différentes filières floricoles adoptées ; . Surfaces affectées aux différentes filières maraîchères pratiquées ; . Et, surfaces affectées aux différentes cultures vivrières autres que riz irrigué. La surface exploitée représente la limite spatiale des activités que peuvent faire les exploitations. Les efforts et les dépenses d’exploitation y sont internalisés. Dans les zones productrices, les bas-fonds cultivables sont réduits et sont totalement exploités et parcellisés pour la riziculture. Aucun élargissement de surface n’est possible. Mais les cultures de contre saison, c'est-à-dire pour des spéculations différentes du riz, sont pratiquées. Par contre, sur tanety, les surfaces inexploitées restent relativement vastes. D’éventuel élargissement de surfaces exploitées peuvent donc être possible, à condition que le système d’irrigation permette la viabilisation des plantes cultivées. Le système d’élevage local est extensif et aucune surface n’est pratiquement affectée aux bétails. Les variables relatives au système d’élevage ne sont donc pas incluses dans cette démarche. Quelques étapes sont nécessaires pour accomplir une démarche markovienne, à savoir, par ordre : 17

. Considérer la matrice observation renfermant les surfaces affectées à chaque type de cultures, pour une zone productrice donnée ; . Remplacer plusieurs lignes en leurs moyennes pour avoir des observations moyennes et afin d’obtenir des nombres de lignes égales aux nombres de variables, ainsi la matrice devient carrée ; . Changer les valeurs observées en fréquences ou probabilité d’observations en calculant la part de chaque surface affectée à un type de culture par rapport à la surface totale d’une observation ; . Faire évoluer la matrice obtenue en l’élevant à la puissance 1, 2 jusqu’à un niveau « n » où les moyennes arithmétiques des éléments correspondant à chaque variables ne varie plus et atteignent la stabilité à 10-3 près ; . Et, enfin, schématiser la tendance obtenue.  Ensuite, il faut situer les filières par la méthode de Boston Consulting Group (BCG), c'est-à-dire : . Calculer la surf ace moyenne affectée à la production par spéculation selon la formule : ∑ 푠푢푟푓푎푐푒푠 푝표푢푟 푡표푢푡푒푠 푙푒푠 푎푛푛é푒푠 푑′é푣표푙푢푡푖표푛 푆푢푟푓푎푐푒 푚표푦푒푛푛푒 = 푛표푚푏푟푒 푑′푎푛푛é푒푒 . Calculer les taux de croissance moyenne par spéculation, selon les formules : 푠푢푟푓푎푐푒 푒푛 푎푛푛é푒 푖−푠푢푟푓푎푐푒 푒푛 푎푛푛é푒 (푖−1) 푇푎푢푥 푑푒 푐푟표푖푠푠푎푛푐푒 푑푒 푙′푎푛푛é푒 푖 = × 100+ 푠푢푟푓푎푐푒 푒푛 푎푛푛é푒 (푖−1) ∑ 푡푎푢푥 푑푒 푐푟표푖푠푠푎푛푐푒 푝표푢푟 푡표푢푡푒푠 푙푒푠 푎푛푛é푒푠 푑′é푣표푙푢푡푖표푛 푇푎푢푥 푑푒 푐푟표푖푠푠푎푛푐푒 푚표푦푒푛푛푒 = 푛표푚푏푟푒 푡표푡푎푙 푑′푎푛푛é푒푠 . Catégoriser et qualifier les filières selon leurs coordonnées respectives, en calculant les écarts de la surface moyenne par la moyenne globale des surfaces et les écarts du taux de croissance moyenne par la moyenne globale de ces taux, avec : STAR (+ ; +) ; VACHE A LAIT (+ ; -) ; DILEMME (- ; +) et POIDS MORT (- ; -) ; . Cartographier ces résultats, avec le logiciel ArcGIS 10, en joignant ces informations sur la base de données géographiques des zones productrices de fleurs coupées ; . En évaluer prospectivement le volume de transaction futur sur le marché d’Anosy, par : 푝푟é푣푖푠푖표푛 푑푢 푣표푙푢푚푒 = 푣표푙푢푚푒 푎푐푡푢푒푙푙푒 + (푣표푙푢푚푒 푎푐푡푢푒푙푙푒 × 푡푎푢푥 푑푒 푐푟표푖푠푠푎푛푐푒 푚표푦푒푛푛푒) Un complément sur la déclaration des variables est détaillé en annexe I pour toutes les démarches spécifiques. 18

Par suite, une synthèse les concernant est affichée ci-après :

Résultats 1 : objectif Hypothèse 1: spécifique 1: Graphes des Méthodes 1 : Outil 1 : Stratégies ACP et Stratégies stratégies et XL- STAT 2008 différentiées et arbres de REGRESSION paysannes liées aux fleurs régression

Objectif global: objectif spécifique 2: Hypothèse 2 : Résultats 2 : Evaluer les potentialités de la Méthodes 2 : Outils 2 : Système de filière fleurs coupées et les Filière Carte filière et SIG et Calcul des ArcGIS 10 stratégies de production dans les commercialisa Moyenne par fleur économiquement circuit et Excel 2007 bassins de production. tion bien établie commerciale et par Zone

Source : auteur, 2014.

Objectif Hypothèse 3 : Résultats 3 : Méthodes 3 : Outil 3 : spécifique 3: Stabilité de Chaîne de Excel 2007 l’importance des Graphes de Markov et Dynamique des tendance systèmes. fleurs analyse par BCG et ArcGIS 10

Figure 2 : Synthèse des démarches Source : Auteur, 2014. 19

3. RESULTATS

3.1. Etude des stratégies paysannes liées à la production de fleurs coupées

3.1.1. Stratégies des exploitations des zones de production

L’élaboration des stratégies par rapport aux variables intrinsèques aux exploitations a permis d’établir la figure 3 :

Variables (axes F1 et F2 : 75.43 %) 1

MAÏS 0,75 POIS CHICHE ROSE ARA HYPOCRITE 0,5 GLAIEULS MANIOC EFF POULET GASY MATERIELS 0,25 PORC RIZ GYPSOPHILE ASTRO FRUIT FRAISE ACTIF CAMOMILLE PIQUE BŒUF 0 VOLAILLE AUTRE F2 HAR PTT GODETIA -0,25 ANANA

TOMATE MARGUERITE -0,5 PIED D'ALOUETTE STATICE

GUEULE DE LOUP -0,75

-1 -1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1 F1

Figure 3 : Graphe des correspondances entre chaque spéculation des ménages Source : auteur, 2014. En englobant les pratiques des différentes spéculations, trois (03) grands groupes de répartitions sont marqués et ils sont liés à ces trois fleurs coupées. D’une part, au- dessus, deux (02) groupes de filières sont marquées. Le premier englobe les spéculations tels que : porc, volaille, arachides, fruits et quelques fleurs coupées. Ce groupe adopte une stratégie qui sera, dorénavant, appelée stratégie glaïeuls, du nom de cette grande fleur pratiquée dans ce type de système de production. Le deuxième groupe présente les spéculations manioc, maïs, pois chiche et les fleurs telles que : roses, hypocrites et gypsophiles. La présence de matériels et d’actifs y est aussi marquée. Ce groupe adopte alors une stratégie qui sera nommée : stratégie rose, du nom de cette grande fleur qui est pratiquée dans ce système. D’autre part, en-dessous, la stratégie englobe les spéculations tomates et les petites fleurs telles que godetia, marguerite, statice, pied d’alouette et gueule de loup. Pour ce groupe, la stratégie sera appelée : stratégie petites fleurs, du fait que les grandes fleurs ne sont pas pratiquées dans ce système 20 et que seules les petites fleurs le sont. L’analyse en composante principale, affichée en annexe II, liée aux observations sur les spéculations fleurs coupées uniquement montre des différences significatives en termes de stratégies adoptées par les paysans. Les filières riz, fraises, patate, haricots, fruits et légumes feuilles sont regroupées au centre. Il en est de même de la possession de bœufs. Ici, trois (03) stratégies dominantes ont été marquées, au niveau des systèmes de production des paysans. La première est liée à la production de glaïeuls, accompagnée de ceux des camomilles et des astromélia. Dans cette stratégie, l’élevage de volailles et de porcs sont aussi prépondérants. Les ménages présentent souvent des effectifs élevés. La deuxième est liée par la culture de rosiers. Celle-ci est accompagnée par les cultures des hypocrites et parfois des gypsophiles. Les ménages adoptant cette stratégie investissent beaucoup plus souvent dans les matériels agricoles et ont un sens poussé de la culture vivrière de manioc. La troisième est dominée par la culture de petites fleurs. Les ménages de ce groupe cultivent aussi, le plus souvent, des légumes. Les points communs sont leurs activités dans la culture de riz et l’élevage bovin qui, le plus souvent, est utilisé en traction animal. Mais l’élevage de vaches laitières commencent à prendre place et cela avec l’adoption des cultures fourragères sur les bas-fonds. Les systèmes de production diffèrent suivant les types de fleurs principales. Il y a les systèmes dont la principale culture de fleur est constituée des roses. Il y a ceux dont la culture de fleur est constituée principalement par les glaïeuls et enfin ceux principalement liés aux petites fleurs.

3.1.2. Stratégies au niveau spatial

Etroitement lié aux types de systèmes de production précédents, la figure 4 montre une similarité des modes et pratiques d’exploitation entre habitant d’une même zone :

21

Biplot (axes F1 et F2 : 73,92 %)

3

GLAÏEULS

1

ROSE F2 (32,92 %) (32,92 F2

Petites Fleurs -1

-3 -4 -2 0 2 4 F1 (41,00 %)

. Zone Est (Anjeva- Alarobia) o Zone d’Atsimondrano - Zone d’Ankadinandriana Figure 4 : Graphe montrant les zones de production liées aux stratégies observées Source : auteur, 2014. La plus marquée, en bas et à gauche, est l’isolement des pratiques des paysans d’Anjeva- Alarobia ou zone Est. Par correspondance, Ils adoptent la stratégie « petites fleurs ». Ensuite, en haut et à gauche, dans le même concept, les paysans de la Commune rurale d’Ankadinandriana, ou zone d’Avaradrano, sont plus adaptée aux stratégies « glaïeuls ». Et enfin, en haut et à gauche, les exploitants des trois Communes du District d’Atsimondrano, zone Sud, adoptent la stratégie « roses ». Les rapprochements entre les stratégies « roses » et « glaïeuls » indiquent une similitude sur les pratiques de ces deux groupes, du fait qu’ils pratiquent la culture de grandes fleurs que sont les glaïeuls et les roses. Par contre, les rapprochements entre les stratégies « glaïeuls » et « petites fleurs » sont dus au fait que de fréquents échanges existent entre les producteurs de ces zones. En effet, elles sont liées géographiquement par des routes secondaires (Cf. figure 8) et économiquement par la commune d’Anjeva en tant que point de collecte pour la vente vers Toamasina. 22

3.1.3. Stratégies spécifiques aux principales spéculations floricoles

Dans cette étape, les paramètres intrinsèques aux exploitations qui sont les plus liés à la production de chaque type de fleurs sont mis en exergue. Les compléments de calculs, dans cette partie, sont regroupés en Annexe III. Stratégie petites fleurs

Les règles qui prédisent la pratique de culture des petites fleurs suivent les possibilités suivantes :

 Si le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 6.026 ares dans 63.9% des cas ;  Si le ménage possède une bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 7.636 ares dans 36.1% des cas ;  Si l’effectif par ménage est entre [1; 2.5[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 4.4 ares dans 8.2% des cas ;  Si l’effectif par ménage est entre [2.5; 9[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 6.265 ares dans 55.7% des cas ;  Si le ménage ne pratique aucune location foncière, puis l’effectif par ménage est entre [1; 2.5[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 4.5 ares dans 3.3% des cas ;  Si le ménage pratique la location foncière, puis l’effectif par ménage est entre [1; 2.5[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 4.333 ares dans 4.9% des cas ;  Si l’effectif par ménage est entre [2.5; 3.5[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 4.5 ares dans 6.6% des cas ;  Si l’effectif par ménage est entre [3.5; 9[ et le ménage ne possède pas de bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 6.5 ares dans 49.2% des cas ;  Si la taille de l’élevage à cycle court est entre [0; 5.5[ et le ménage possède une bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 9.833 ares dans 9.8% des cas ;  Si La taille de l’élevage à cycle court est entre [5.5; 51[ et le ménage possède une bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 6.813 ares dans 26.2% des cas ;  Si le nombre d’actifs est entre [1; 1.5[ , puis la taille de l’élevage à cycle court est entre [0; 5.5[ et le ménage possède un bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 14.25 ares dans 6.6% des cas ;  Si le nombre d’actifs est entre [1.5; 2[ , puis la taille de l’élevage à cycle court est entre [0; 5.5[ et le ménage possède un bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 1 ares dans 3.3% des cas ; 23

 Si la fréquence est entre [1; 1.5[ , puis la taille de l’élevage à cycle court est entre [5.5; 51[ et le ménage possède un bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 8.75 ares dans 6.6% des cas ;  Et si la fréquence est entre [1.5; 2[ , puis la taille de l’élevage à cycle court est entre [5.5; 51[ et le ménage possède un bicyclette alors la surface affectée aux petites fleurs est de 6.167 ares dans 19.7% des cas.

Ces conditions montrent qu’il est question de moyens de locomotion, d’effectif et/ou d’actifs par ménage, de location foncière ou non et, enfin, de fréquence de vente de fleurs coupées hors de la zone de production. Et les grandes chaînes de prédictions montrent que :

 Pour qu’un ménage producteur de petites fleurs en ait une surface affectée supérieure à la moyenne de 6,61 ares, il faut que : . La taille du cheptel à cycle court soit inférieure à la moyenne de 9 têtes sinon il faut que la fréquence de vente à Anosy soit au plus 3 fois toutes les 2 semaines ; . Et qu’en même temps, le ménage possède au plus 2 actifs et qu’il possède une bicyclette en tant que moyen de locomotion propre.  Ensuite, pour que le nombre de pratiquants de la culture de petites fleurs soit élevée, il faut que : . Le ménage n’ait pas de moyens de locomotion ; . Et que l’effectif par ménage soit supérieur à 3 individus, mais dans ces cas, la surface affectée reste aux alentours de 6 ares. 24

L’arbre de la figure 5 ci- après en reflète les liens :

Figure 5 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de petites fleurs Source : auteur, 2014. 25

Stratégie glaïeuls

Au niveau de cette stratégie, les règles qui prédisent la pratique de culture des petites fleurs suivent les possibilités suivantes :

 Si le ménage ne possède pas une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 3.268 ares dans 91.8% des cas ;  Si le ménage possède une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 4.8 ares dans 8.2% des cas ;  Si l’effectif du ménage est entre [1; 3.5[ et le ménage ne possède pas une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 2.833 ares dans 19.7% des cas ;  Si l’effectif du ménage est entre [3.5; 10[ et le ménage ne possède pas une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 3.386 ares dans 72.1% des cas ;  Si le ménage ne possède aucun moyen de locomotion et l’effectif du ménage est entre [1; 3.5[ alors la surface affectée aux glaïeuls est de 0.889 are dans 14.8% des cas ;  Si le ménage possède une bicyclette et l’effectif du ménage est entre [1; 3.5[ alors la surface affectée aux glaïeuls est de 8.667 ares dans 4.9% des cas ;  Si l’effectif du ménage est entre [3.5; 4.5[ et le ménage ne possède pas une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 2.917 ares dans 19.7% des cas ;  Si l’effectif du ménage est entre [4.5; 10[ et le ménage ne possède pas une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 3.563 ares dans 52.5% des cas ;  Si le cheptel bovin du ménage est entre [0; 3.5[ et que celui-ci possède une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 7.5 ares dans 3.3% des cas ;  Si le cheptel bovin du ménage est entre [3.5; 4[ et que le ménage possède une moto alors la surface affectée aux glaïeuls est de 3 dans 4.9% des cas.

Ces conditions montrent l’importance de moyens de locomotion, d’effectif par ménage et, enfin, du nombre de cheptel bovin. Et les grandes chaînes de prédictions montrent que :

 Pour qu’un ménage producteur de glaïeuls en ait une surface affectée supérieure à la moyenne de 3,39 ares, il faut que : . Le ménage possède un moyen de locomotion tels que bicyclette ou moto et que l’effectif des membres du ménage soit inférieur à la moyenne qui est formé de 5 individus ; . Ou que l’effectif soit supérieur à la moyenne, si les moyens de locomotion manquent ; . Et, enfin que, le cheptel bovin soit au plus 3 têtes.  Ensuite, pour que le nombre de pratiquants de la culture de glaïeuls soit élevé, il faut un effectif par ménage élevé et que la possession de moto n’ait pas lieu. 26

D’où l’arbre de la figure 6 :

Figure 6 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de glaïeuls Source : auteur, 2014.

27

Stratégie roses

Au niveau de cette stratégie, les règles qui prédisent la pratique de culture de roses suivent les possibilités suivantes :

 Si l’effectif familiale est entre [1; 1.5[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 2 ares dans 3.3% des cas ;  Si l’effectif familiale est entre [1.5; 10[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 1.61 ares dans 96.7% des cas ;  Si l’effectif familiale est entre [1.5; 3.5[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 1.7 ares dans 16.4% des cas ;  Si l’effectif familiale est entre [3.5; 10[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 1.592 ares dans 80.3% des cas ;  Si le ménage ne possède aucun moyen de locomotion et l’effectif familiale est entre [1.5; 3.5[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 2.429 ares dans 11.5% des cas ;  Si le ménage possède une bicyclette et l’effectif familiale est entre [1.5; 3.5[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 0 are dans 4.9% des cas ;  Si le ménage ne possède pas de moto et l’effectif familiale est entre [3.5; 10[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 1.773 ares dans 72.1% des cas ;  Si le ménage possède une moto et l’effectif familiale est entre [3.5; 10[ alors la surface affectée à la culture de roses est de 0 are dans 8.2% des cas.

Dans la production de roses, les conditions montrent l’importance des moyens de locomotion et des effectifs par ménage. Et les grandes chaînes de prédictions montrent que :

 Pour qu’un ménage producteur de roses en ait une surface affectée supérieure à la moyenne de 1,62 ares, il faut que : . Le ménage possède un effectif inférieur à la moyenne de 5 individus ; . Sinon, c’est la non possession de moto est très marquée.  Ensuite, pour que le nombre de pratiquants de la culture de roses soit élevé, il faut que l’effectif par ménage soit supérieur à 3,5. 28

D’où l’arbre de la figure 7 :

Figure 7 : Arbre de régression montrant les paramètres fortement liés à la production de roses Source : auteur, 2014.

29

3.2. Etude globale de l’offre de fleurs coupées dans la Région Analamanaga

3.2.1. Dispositions géographiques

Les éléments globaux pris en compte dans la filière fleurs coupées sont présentés selon la figure 8 :

Figure 8 : Carte de répartition floristique au niveau des communes productrices de fleurs coupées Source : Auteur, 2014. 30

Cette carte permet d’apprécier l’ensemble des éléments géographiques et les spécificités de chaque zone en fonction des résultats explicités dans la partie précédente. Elle montre que trois (03) districts évacuent leurs produits floricoles vers la ville d’Antananarivo. Les principaux Communes sont Alarobia Ambatomanga, Ankadinandriana, Tsiafahy, Ambalavao et Ambohijoky (Antanetikely).

Les principaux points de ralliements sont : , Ankadindratombo, Ambatofotsy tetezana et Anjeva. Les paysans gagnent ces points à pieds ou par transport en commun ou encore par transport personnel, qui est le plus souvent à bicyclette. A partir de là, les producteurs et/ou collecteurs louent des moyens de transport pour gagner la ville. Parfois, de petits groupes utilisent personnellement des bicyclettes ou des motos.

Les Producteurs d’Atsimondrano prennent surtout la RN7 malgré la présence de la RN1, tandis que ceux d’Avaradrano et ceux de Manjakandriana empruntent la RN2. Cette dernière est aussi utilisée pour ravitailler la ville de Tamatave, avec une partie de la production, surtout pendant la fête de la toussaint, en Novembre. Ce ravitaillement est fortement lié au ravitaillement en produits maraîchers.

La Commune d’Anjeva appartient au District d’Antananarivo Avaradrano. Mais, dans cette étude, elle s’assimile à la zone Est qui intègre la Commune d’Alarobia-Ambatomanga, qui, quant à elle, appartient au District de Manjakandriana.

En effet, la Commune d’Anjeva représente peu en fleurs coupées, que ce soit en termes de nombre de producteurs, que ce soit en termes de niveau relative de production. De plus, géographiquement, elle est plus proche de la Commune d’Alarobia-Anjeva que de la zone de production du Sud- Est que représente la Commune d’Ankadinandriana, même si cette dernière est aussi du District d’Avaradrano.

Malgré ces faits, la Commune d’Anjeva est connu comme producteurs de fleurs, car c’est un point de ralliement très important pour l’approvisionnement des villes d’Antananarivo et de Toamasina. A part cela, des producteurs de fleurs en pots y sont aussi présents, tout comme au niveau de la Commune d’Ambalavao.

3.2.2. Etude de la disparité des offres

Par type de fleurs

Les moyennes des surfaces de production pour chaque fleur sont variées (Annexe IV). La moyenne des surfaces de production destinées aux cultures floricoles par ménage est de 80 m². Par rapport à celle-ci, les différents types de fleurs se répartissent comme le montre la figure 9 : 31

3

2,5

2

1,5

1 / 100

0,5

0

Valeurs (m²) des écartsà la moyennedes surfaces -0,5

-1 Types de fleurs

Figure 9 : Diagramme des écarts des niveaux moyens des surfaces des parcelles des fleurs coupées par rapport à leur moyenne globale Source : auteur, 2014. Au-dessus de la moyenne précédente, les glaïeuls présentent de plus grandes surfaces : 340 m². Puis, viennent les astromélias, avec 190 m². Ensuite, les roses culminent les 160 m². Camomille et godetia dépassent à peine la moyenne. Les autres sont en- dessous de la moyenne, avec, comme surface : marguerite 60 m², gueule de loup 60 m², godetia 80 m², statice 20 m², camomille 80 m², gypsophile 60 m², hypocrite 20 m², jaune 10 m², lys 3,3 m², lupin 2 m², pied d’alouette 33 m² et pique 56 m² (Cf. tableau 22).

Par zone

Les moyennes par zones des surfaces affectées à la production de fleurs coupées sont diversifiées. Plus précisément, et par rapport à la moyenne globale, les niveaux de surfaces de production des différentes Communes étudiées dans cet ouvrage sont représentés dans la figure 10 :

32

4,0

3,0

2,0

1,0

0,0

-1,0 / 100 / -2,0

la moyenne des zones moyenne la -3,0

-4,0 Communes productrices de fleurs

ROSE GLAIEULS MARGUERITE GUEULE DE LOUP Valeur (m²) des écarts des surfaces par rapport à rapport par surfacesdes écarts des (m²) Valeur GODETIA STATICE ASTRO CAMOMILLE GYPSOPHILE HYPOCRITE JAUNE LYS LUPIN PIED D'ALOUETTE PIQUE Floricoles

Figure 10 : Diagramme des écarts des surfaces moyennes des parcelles des fleurs au niveau de chaque commune productrice par rapport à leur moyenne globale Source : auteur, 2014.

Ainsi, comme le montre ce diagramme, des fleurs sont relativement favorisées et d’autres sont relativement moins priorisées, en termes de surfaces moyennes affectées. Le nombre moyen de types de fleurs pratiquées par ménages est de 2.2, soit entre 2 et 3 types de fleurs.

Pour la Commune Alarobia, les fleurs priorisées sont, dans l’ordre : gueule de loup, marguerite, pied d’alouette, godetia, statice et gypsophile. La moins priorisée est le glaïeul. Les roses sont totalement absentes. C’est la Commune qui pratique le plus de variétés florales par ménage, avec 04 types en moyenne.

Pour la Commune Ankadinandriana, les fleurs majoritaires sont, dans l’ordre : glaïeuls, astromélia, camomille et pique. Le nombre moyen de types de fleurs adoptées par ménage est de 2 au plus. C’est le minimum.

33

Pour la Commune Ambalavao, les fleurs priorisées sont successivement : rose et jaune. Les moins priorisées sont : les gypsophiles et surtout les glaïeuls. Le nombre de variétés par ménage est en moyenne 2 et parfois juste un peu plus.

Pour la Commune Antanetikely, ce sont les gypsophiles, les roses et les lupins qui sont priorisés. Les glaïeuls sont moins pratiqués et le nombre de variétés adoptées au niveau des ménages est entre 2 et 3 aussi.

Enfin, pour la Commune Tsiafahy, les pratiques optent surtout pour les roses, puis pour les hypocrites, les gypsophiles, les godetia et les lys. Les moins pratiquées sont les marguerites et surtout les glaïeuls. Le nombre de variétés par ménage est aussi proche de la moyenne.

Face aux différentes spéculations

Les différences entre les modes d’exploitation des terres par les spéculations qui y sont affectées sont aussi très marquées. Les tableaux 3 montrent ces différences.

Tableau 3 : Surfaces moyenne (en Are) affectées à chaque type de spéculations au niveau d’une exploitation selon les différentes Zones de production

Cultures Cultures Surfaces Fleurs/ Zones Maniocs vivrières 2* maraîchères Fleurs surfaces exploitées Zone SUD 11,48 7,71 4,89 7,79 24% Zone SUD-EST 3,49 1,21 13,96 13,50 42% Zone EST 5,16 1,73 18,14 11,88 32% Moyenne Région Analamanga 6,84 4,02 9,93 11,37 35% *Cultures vivrières autres que manioc et riz, exemples : patate douce, maïs. Source : Auteur, 2014.

Les résultats montrent les différences entre les modes d’affectation des surfaces exploitées au niveau des zones de production de fleurs coupées, hormis les rizières sur les bas-fonds. En moyenne, les surfaces destinées aux fleurs sont plus élevées avec plus de 11 ares par ménage, ce qui équivaut à 35% des surfaces exploitées. Elles sont suivies des cultures maraîchères, à plus de 9 ares ; puis des cultures de maniocs, à plus de 6 ares ; et, enfin, des cultures vivrières de secondaires, à environ 4 ares. Les cultures vivrières secondaires sont représentées par des plantes à tubercules autres que le manioc et des légumineuses.

Mais des particularités apparaissent de façon substantielle. En premier lieu, les surfaces affectées aux fleurs sont moins prépondérantes, avec 8 ares seulement par ménage, soit 24% des surfaces exploitées ; contre 11 à 12 ares pour le manioc, 7 à 8 ares pour les cultures vivrières secondaires et 4 à 5 ares pour les cultures maraîchères. Par rapport aux autres zones, ce sont les cultures de maniocs qui y sont prédominantes. Les fleurs et les cultures vivrières secondaires ont à peu près les mêmes niveaux, et les cultures maraîchères sont relativement moins importantes. En effet, pour les autres ce sont les cultures de fleurs et les cultures maraîchères qui prédominent. Les cultures de fleurs sont en 34 moyenne cultivées sur des surfaces de 13,50 ares pour la zone Sud- Est et 11,88 ares pour celle de l’Est. Pour les cultures maraîchères, les surfaces sont de 13,96 ares au Sud- Est et 18,14 ares à l’Est. Les cultures de maniocs représentent moins de 5,5 ares et les cultures vivrières secondaires n’affectent que des surfaces de moins de 2 ares. Elles représentent donc successivement moins du demi et moins du dixième des cultures de fleurs et des cultures maraîchères. Au Sud- Est, les fleurs représentent 42% des surfaces cultivées. A l’Est, elles en représentent 32%.

Quant aux répartitions spécifiques entre chaque fleur, c’est le tableau 4 qui montre les points essentiels :

Tableau 4 : Surfaces moyennes (en Are) affectées à chaque type de fleurs au niveau d’une exploitation selon les différentes Zones de production

Zones Roses Glaïeuls Petites fleurs Zone SUD 3,64 1,49 2,66 Zone SUD-EST 0 4,91 8,59 Zone EST 0 0,12 11,76 Moyenne Région Analamanga 1,72 3,60 6,05 Source : Auteur, 2014.NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

Quant aux types de fleurs, en moyenne, les petites fleurs occupent 6 ares de surfaces, contre 3,6 ares pour les glaïeuls et 1,72 are pour les roses. Cette ordre est suivie dans les zone Est et Sud- Est. Pour la première zone, les petites fleurs occupent 11,76 ares par ménage. Les glaïeuls occupent 0,12 ares. Pour la seconde zone, les petites fleurs occupent 8,59 ares contre 4,9 ares pour les glaïeuls. Aucune surface n’est affectée aux cultures de roses dans ces deux zones. Par contre, dans la zone Sud, l’ordre est plus ou moins inversé. En effet, les petites fleurs n’occupent que 2,7 ares contre 3,64 ares pour les roses et 1,49 are pour les glaïeuls.

3.2.3. Structure de la filière

Pour mieux décrire les différents maillons de la filière, le circuit commercial des fleurs coupées a été établi. Les principaux maillons sont au nombre de 4. D’amont en aval, s’établissent, d’abord, les producteurs qui sont éparpillés dans la Région analamanga et, plus particulièrement, au niveau de la ceinture florale formée par les bassins de production. La plupart de ces producteurs sont des agriculteurs. Pour éviter les frais ou supporter la charge due à celle-ci, et parfois, par occupation de main d’œuvre, ils arrivent souvent qu’ils vendent les fleurs localement à d’autres producteurs ou aux collecteurs. Ces derniers occupent le deuxième maillon. Ils peuvent venir acheter les fleurs au niveau des zones de production. D’autres attendent la venue des producteurs, au niveau du marché d’Anosy mais rarement au niveau des points de ralliement. Ces collecteurs vendent principalement les produits à Anosy. Mais d’autres ravitaillent différents autres points de vente journaliers ou hebdomadaires. D’autres, encore, sont ambulants. Les marges commerciales adoptées par les collecteurs gravitent les 30%, après de long marchandages. Ensuite, il y a les fleuristes. Ils ont de grande capacité à acquérir les 35 produits et ont différents points de vente qui sont éparpillés à proximité des divers centres d’activité de la ville, principalement : Anosy, Ampandrana, , Analakely, Antaninarenina et les autres. Parfois, ils possèdent leurs propre terrain de cultures floricoles, parfois non. Ils investissent beaucoup plus que les collecteurs dans les structures immobilières et dans d’autres équipements relatifs au commerce de fleurs. De ce fait, ils augmentent leurs coûts commerciaux. Par suite, ces fleuristes prennent beaucoup plus de marge commerciale et sont beaucoup plus exigeants quant à la quantité et surtout à la qualité des produits. L’entretien à permis d’affirmer que la marge dépasse largement les 30% des prix d’acquisition.

Observations et entretien convergent sur le schéma de circuit commercial présenté dans la figure 11 : 36

- Réguliers/non réguliers CONSOMMATEURS/CLIENTS - Achat personnel/évènementiel/groupé - Connnaisseurs ou non

- Capacité d'achat élevée - Points de vente attrayants Fleuristes - Renommée 1...... k - Grande maîtrise de la clientèle - Minimum 30 % de marge - Jusqu'à 1000 douzaines vendues - Capacité d'achat moyen - Connaissance du marché Collecteur Collecteur - Plus de lien avec les producteurs - Autour de 30 % de marge 1...... m - Jusqu'à 200 douzaines vendues - Diversité des Stratégies/Produits/Zones - Commerce ambulant/localisé Producteur Producteur - Clientèle : Fixe (10%), Mixte (7%), Non fixe (83%) 1...... n - Spéculent sur les prix - Vente : 1-3 fois par semaine

Figure 11 : Circuit commercial des fleurs coupées Source : auteur, 2014. 37

C’est un circuit commercial plus ou moins complexe. Les nombreux producteurs vendent leurs produits, soit à d’autres producteurs locaux soit aux marchés. Les collecteurs qui sont parfois habitants des zones de production achètent localement ou au niveau du marché d’Anosy. Ils vendent les produits sur ce même marché ou ailleurs, dans les points de vente émergents. Les fleuristes achètent les produits qui arrivent au marché d’Anosy, auprès des collecteurs et surtout des producteurs. Si les quantités s’avèrent insuffisantes, ils s’approvisionnent auprès des collecteurs. Ils vendent dans les pavillons d’Anosy ou ailleurs, au niveau de leur propre boutique. Les consommateurs viennent, soit périodiquement ou occasionnellement, acheter les fleurs au marché d’Anosy ou au niveau des points de vente connus, ou même auprès de fleuristes particuliers. Leurs achats ont de multiples destinations : personnel ou pour un évènement ou pour une organisation. Les consommateurs périodiques sont souvent des clients fixes.

Les vendeurs (producteurs, collecteurs et fleuristes) varient les produits pour augmenter l’attrait de son étalage. Car les achats ne sont pas toujours monotypiques. Pour un collecteur, l’éventail des produits peut atteindre jusqu’à 15 variétés de fleurs coupées. Chez les fleuristes, la confection de bouquets est obligatoire. Les manques sont compensés en achetant chez l’autre vendeur. Le marché est accessible tous les jours mais le pic commercial est le vendredi et le samedi, surtout pour le cas d’Anosy. Le marchandage entre producteurs et collecteurs/fleuristes se font très tôt le matin. Pour les roses, le prix du « fehezana » est de 40 000 Ar environ. Il devient 25 000 Ar à 30 000 après 09h du matin.

Au niveau de ce marché, qui consomme entre 85% à 90% du volume commercialisé issu des zones productrices (Annexe IV, tableau 25), les flux commerciaux ont été évalués. Ils se répartissent comme le montre le tableau 5 :

Tableau 5 : Estimation des flux de fleurs coupées commercialisées par semaine au marché d’Anosy pour l’année 2014

Types de Prix Unitaires Volume par Montant par semaine fleurs Unités (Ar) semaine (Ar) Part Roses douzaines 4 000 4 000 16 000 000 64% Glaïeuls douzaines 1 200 1 135 1 362 000 5% Petites fleurs paquets 489 15 857 7 754 286 31% Globale 25 116 286 Source : Auteur, 2014.

Les volumes de fleurs coupées commercialisées, en 2014, sont évalués à 4 000 douzaines de roses, 1 135 douzaines de glaïeuls et 15 857 paquets de petites fleurs, toutes par semaines. Les montants correspondants sont évalués respectivement à 16 000 000 Ar, 1 362 000 Ar et 7 754 286 Ar. Ainsi, les prix unitaires moyens sont respectivement de 4 000 Ar, 1 200 Ar et 489 Ar. Le montant global est de 25 116 286 Ar par semaine (Cf. tableau 26, Annexe IV). Les roses en constituent les 64%. Ensuite, les petites fleurs y contribuent à 31%. Et, enfin, les glaïeuls complètent les 5% restants. 38

3.3. Etude de la dynamique des systèmes de production des producteurs de fleurs coupées

3.3.1. Etude de la dynamique des stratégies par zones

La zone d’Anjeva- Alarobia ou la dynamique dans les stratégies petites fleurs

Dans cette zone, à part la riziculture, 05 groupes de cultures restent pertinents, à savoir : le manioc ; les cultures vivrières secondaires composées de maïs, de riz sur tanety et de patate douce ; les cultures maraîchères composées de légumes et de légumineuses ; les glaïeuls et les petites fleurs.

20

18

16

14 MANIOC

12 CULTURES VIVRIERES 2

10 CULTURES MARAÎCHERES 8 GLAIEULS

Surfaces affectées(ares) 6 PETITES FLEURS 4

2

0 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Années

Figure 12 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Alarobia-Anjeva Source : Auteur, 2014.

La stabilité de l’ensemble est atteinte en 4 ans, jusqu’en 2018. La surface totale varie entre 36,9 et 36,93 ares, entre les années. La moyenne des surfaces affectées est de 7,382 ares par types de cultures et par ménage. Elle peut varier de 18,14 ares, pour les cultures maraîchères, à 1,74 are, pour les cultures vivrières. Le taux de croissance moyenne est de -4,91%, avec une variation allant de 53,09%, pour les cultures vivrières, à -56,07%, pour les glaïeuls. Des croissances probables sont aussi prévues pour les cultures maraîchères à raison de 13,29%. Par contre, une diminution est aussi prévue pour le manioc et les petites fleurs avec successivement : 28,44% et 6,41% de décroissance.

La stratégie s’orientera de plus en plus sur la complémentarité économique entre les petites fleurs et les cultures maraîchères, tout en montrant un intérêt plus poussé sur ces dernières. 39

Les zones d’Avaradrano ou la dynamique dans la stratégie glaïeuls

Au niveau de la Commune d’Ankadinandriana, à part la riziculture, 05 groupes de cultures restent aussi pertinents, à savoir : le manioc ; les cultures vivrières secondaires ; les cultures maraîchères ; les glaïeuls et les petites fleurs.

16 14

12 MANIOC 10 CULTURES VIVRIERES 2 8 6 CULTURES MARAÎCHERES 4 GLAIEULS Surfaces affectées(ares) 2 0 PETITES FLEURS 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2024 Années

Figure 13 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Avaradrano Source : Auteur, 2014

La stabilité de l’ensemble n’est atteinte qu’en 8 ans, jusqu’en 2022. La surface totale varie entre 29,46 et 32,67 ares, entre les années. La moyenne des surfaces affectées est de 6,432 ares par types de cultures et par ménage. Elle peut varier de 9,92 ares, pour les cultures maraîchères, à 1,72 are, pour les roses. Le taux d’accroissement moyen est de 8,26%, avec une variation allant de 35,83%, pour les cultures maraîchères, à -32,04%, pour les cultures de glaïeuls. Des croissances probables sont aussi prévues pour les cultures vivrières secondaires et les petites fleurs, à raison de, successivement : 23,92% et 19,44%. Par contre, une diminution est aussi prévue pour le manioc, avec 5,87% de décroissance.

La stratégie optera vers une priorisation des petites fleurs et surtout des cultures maraîchères au détriment des cultures de glaïeuls.

Les zones d’Atsimondrano ou la dynamique de la stratégie roses

A part la riziculture, six groupes de cultures restent pertinents, à savoir : le manioc ; les cultures vivrières secondaires composées de maïs, de riz sur tanety et de patate douce ; les cultures maraîchères composées de légumes et de légumineuses ; les roses ; les glaïeuls et les petites fleurs. 40

14

12

MANIOC 10 CULTURES VIVRIERES 2 8 CULTURES MARAÎCHERES 6 ROSE 4 GLAIEULS Superficies affectées(ares) 2 PETITES FLEURS 0 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Années

Figure 14 : Courbe d’évolution des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations de la zone d’Atsimondrano Source : Auteur, 2014. La stabilité de l’ensemble est atteinte en 7 ans, jusqu’en 2020. La surface totale varie entre 31,86 et 31,87 ares, entre les années. La moyenne des surfaces affectées est de 5,31 ares par types de cultures et par ménage. Elle peut varier de 11,48 ares, pour les cultures de manioc, à 1,49 are, pour les glaïeuls. Le taux d’accroissement donne une croissance moyenne de 1,49%, avec une variation allant de 33,59%, pour les glaïeuls, à -18,17%, pour les petites fleurs. Des croissances probables sont aussi prévues pour les cultures vivrières secondaires, et le manioc, à raison de, successivement : 5,71% et 7,09%. Par contre, une diminution est aussi prévue pour les cultures maraîchères et les roses, avec successivement : 14,81% et 4,46% de décroissances.

La stratégie choisi d’augmenter les efforts dans les cultures de roses, mais de plus forte concentration des affectations de facteurs de production seront attribuées aux cultures vivrières.

Dynamique globale

A part la riziculture, six groupes de cultures restent pertinents, à savoir : le manioc ; les cultures vivrières secondaires composées de maïs, de riz sur tanety et de patate douce ; les cultures maraîchères composées de légumes et de légumineuses ; les roses ; les glaïeuls et les petites fleurs.

41

12

10

MANIOC

8 CULTURES VIVRIERES 2

6 CULTURES MARAÎCHERES 4 ROSE Surfaces affectées(ares) GLAIEULS 2

PETITES FLEURS 0 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Années

Figure 15 : Courbe d’évolution globale des affectations de terres vis-à-vis des différentes spéculations Source : Auteur, 2014.

La stabilité de l’ensemble est atteinte en 5 ans, jusqu’en 2019. La surface totale varie entre 32,15 et 32,23 ares, entre les années. La moyenne des surfaces affectées est de 5,359 ares par types de cultures et par ménage. Elle peut varier de 9,92 ares, pour les cultures maraîchères, à 1,72 are, pour les roses. Le taux d’accroissement donne une croissance moyenne de 1,27%, avec une variation allant de 16,24%, pour les glaïeuls, à -14,39%, pour les petites fleurs. Des croissances probables sont aussi prévues pour les cultures vivrières, les cultures maraîchères et les roses, à raison de, successivement : 3,45%, 10,37% et 1,64%. Par contre, une diminution est aussi prévue pour le manioc, avec 9,70% de décroissance.

Concernant les fleurs, les glaïeuls sont seuls à promettre de substantielles augmentations en niveau de surfaces affectées. Les petites fleurs sont en déclin et les roses croissent à peine. Mais les niveaux de surfaces pour les petites fleurs restent 3 fois plus élevés que ceux des roses et 3/2 fois plus élevés que ceux des glaïeuls. Mais ces niveaux sont inférieurs à ceux des cultures maraîchères et à ceux de la culture de manioc. Les premières évolueront et la dernière décroîtra.

42

3.3.2. Situations des fleurs coupées au sein des différentes zones de production

Situation par zones de production et vis-à-vis des autres spéculations

En comparant les taux de croissance dus aux prévisions sur les surfaces affectées et leurs niveaux actuels, la figure 16 présente les différentes zones avec les situations stratégiques de chaque filière.

Figure 16 : Carte SIG-BCG entre les différentes spéculations des ménages producteurs de fleurs coupées au niveau des zones de productions Source : Auteur, 2014. 43

Les pyramides de représentation BCG des spéculations montrent les niveaux moyens de surfaces pour les quatre premières barres et les taux de croissances pour les quatre dernières barres, tous cela vis-à- vis des moyennes par zone. Les valeurs positives sont représentées par les orientations vers le côté droit et celles négatives sont orientées vers le côté gauche.

Au Sud, les produits stars sont les cultures vivrières secondaires, le manioc et les fleurs coupées. Les cultures maraîchères sont des poids morts.

Au Sud- Est, les cultures maraîchères sont des stars. Les fleurs sont en situation de vache à lait. Les cultures vivrières sont en dilemme et le manioc est en situation de poids mort. Pour la zone Est, les catégories suivent les mêmes aspects.

Globalement, cultures maraîchères et fleurs coupées sont des stars. Le manioc est en catégorie vache à lait et les cultures vivrières présentent des dilemmes. Aucune spéculation n’est en situation de poids mort.

Au niveau du district d’Atsimondrano, au sud, les fleurs, les cultures vivrières et le manioc sont des produits stars. Ils occupent une grande part des terres exploitées par les ménages. De plus, les résultats prévoient leur augmentation. Par contre, les cultures maraîchères sont moins développées et leurs pratiques tendent à décroître notablement.

Au contraire, au niveau du District d’Avaradrano, au Sud- Est, et celui de Manjakandriana avec la Commune d’Anjeva, à l’Est, seuls les cultures maraîchères sont des produits stars. Elles occupent la plus grandes part des terres exploitées et ont de grandes potentielles à croître. Les fleurs y occupent aussi une grande part de terres, mais aucune croissance n’est prévue. Les cultures vivrières sont moins priorisées, surtout pour les maniocs.

Dans l’ensemble, Cultures maraîchères et fleurs sont des filières porteuses pour les zones productrices de fleurs coupées. Mais la dépendance en culture de manioc, en tant que renfort aux riz reste nette.

Les filières fleurs coupées sont généralement prometteuses. L’affectation en surface leur concernant est élevée. Une augmentation est possible, surtout dans la zone Sud. Dans l’Est et dans le Sud- Est, elle tend à se décroître et est concurrencée par les cultures maraîchères, qui ont la part de surface la plus élevée. D’ailleurs, ces deux types de cultures sont les seuls priorisées dans ces zones. Dans la zone Sud, la surface affectée aux cultures de fleurs coupées est encore réduite par rapport aux autres zones et les cultures maraîchères sont les moins priorisées. D’où la possibilité de croissance pour les fleurs coupées. En outre, les cultures vivrières tels que les maniocs et celles secondaires y sont aussi priorisées. Les modes de priorisation sont donc inversées entre la zone Sud vis-à-vis des zones Est et Sud- Est, concernant les cultures vivrières et les cultures maraîchères. Cette différence montre l’importance mercantile de ces dernières, pour les zones Est et Sud- Est, par rapport aux marchés des 44 villes d’Antananarivo et de Toamasina. Mais, c’est surtout le rôle de la Commune d’Anjeva en tant que point de ralliement pour ces zones vers Toamasina qui est stratégique. Ces zones sont reliées par des réseaux de routes très accessibles et les flux de transfert de produits maraîchers ont depuis longtemps été notoire. Ce qui a aussi facilité l’écoulement des fleurs. Ces zones ont donc un double ancrage commercial.

Par zone de production et entre les types de fleurs

Dans cette partie, ce sont les situations entre les différents types de fleurs qui ont été spécifiées, selon la figure 17 : 45

Figure 17 : Carte SIG-BCG entre les espèces floristiques au niveau des zones de production de fleurs coupées Source : Auteur, 2014.

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Au Sud, il n’y a ni stars, ni poids morts. Les vaches à lait sont : petites fleurs et rose. Les glaïeuls sont en dilemme.

Au Sud- Est, les petites fleurs sont des stars, les glaïeuls sont des vaches à laits et les roses sont en situation de dilemmes.

A l’Est, les petites fleurs sont aussi des stars, les roses présentent aussi des dilemmes. Mais les glaïeuls sont des poids morts.

Globalement, les petites fleurs sont des vaches à laits et les glaïeuls ainsi que les roses sont en dilemmes.

Les types de fleurs sont différemment priorisée entre eux. Au Sud, les roses et les petites fleurs sont priorisées quant à la part de surface affectée, mais la croissance est lente. Au Sud- Est, les glaïeuls et les petites fleurs ont une grande part de surface affectée. Mais, seules les petites fleurs ont une croissance palpable prévue. A l’Est, seuls les petites fleurs sont priorisées et ils le resteront. Les petites fleurs restent donc importantes quelques soit le type de fleurs priorisées par zone. Globalement, elles ont une grande part de surface par rapport aux autres fleurs. Pour ces dernières, de faibles croissances sont prévues, mais le niveau reste largement inférieur.

Les roses et les glaïeuls montrent donc de réels besoins de nouvelles surfaces. Mais à ceci doivent s’accompagner de nouveaux matériels végétaux, de nouveaux outillages phytosanitaires et d’entretien, et de nouvelle réorganisation des affectations de main d’œuvres. Le système d’irrigation doit aussi être très bien établi.

Situation globale des flux de fleurs coupées

A partir des résultats du tableau 5 et des taux de croissance globale de la section 3.3.1., les flux sont estimés dans le tableau 6 :

Tableau 6 : Estimation prévisionnelle des flux de fleurs coupées commercialisées au marché d’Anosy pour l’année 2019

Types de Taux fleurs d'accroissement Volume par semaine Montant par semaine (Ar) Part Roses 1,64% 4 066 16 262 141 66,42% Glaïeuls 16,24% 1 319 1 583 226 6,47% Petites fleurs -14,39% 13 575 6 638 255 27,11% Globale -2,52% 24 483 622 100% Source : Auteur, 2014. 47

Les taux de variations globales étudiés montrent des croissances au niveau des productions de roses et de glaïeuls, avec les taux respectifs de 1,64% et 16,24%. Pour les glaïeuls, c’est la zone Sud qui en est le principal auteur, car dans le District d’Avaradrano, principale zone productrice actuelle, une tendance de substitution en faveur des petites fleurs que sont les camomilles, les astromélias et les piques est nettement prévue. Par contre, pour les petites fleurs, le taux de variation montre une diminution du volume de production à raison de -14,39%. Cette diminution est surtout observée au niveau de la zone d’Alarobia- Anjeva. Ces taux sont basés sur la comparaison l’état de production de 2014 par rapport à celui de l’année de stabilité prévue, qui est en 2019 (voir graphe n° 11). Les volumes qui s’écouleront sur le marché d’Anosy seront donc, en cette année, de 4 066 douzaines pour les roses, 1 319 douzaines pour les glaïeuls et 13 575 paquets pour les petites fleurs, en intégrant avec ces taux. Avec les prix unitaires précédents ainsi que les prévisions de volumes, les flux d’échanges monétaires liés aux ventes de fleurs coupées du marché d’Anosy s’évalueront à 16 262 141 Ar pour les roses, 1 583 226 Ar pour les glaïeuls et 6 638 255 Ar pour les ventes de petites fleurs. Le montant global sera donc de 24 483 622 Ar. La diminution est évaluée au taux global de -2,52%. Les parts respectives des types de fleurs sont donc de : 66,42% pour les roses, 6,47% pour les glaïeuls et 27,11% pour les petites fleurs. x

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4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.1. Discussions

4.1.1. Les stratégies actuelles des différents systèmes de production

Systèmes agraires locaux

Par principe, les ménages ruraux diversifient les différentes spéculations. Cela leur permet de palier aux risques qui sont surtout dues aux aléas naturels et en tant que filières, aux aléas du tissu économiques. C’est pratique dans tous les systèmes d’exploitation des zones de production de fleurs coupées de la région Analamanga, même au niveau des filières fleurs coupées. C'est-à-dire, chaque ménage peut pratiquer plus d’une espèce de fleur. Les observations des terroirs, appuyées par des observations cartographiques permettent d’admettre une similarité quant à l’optimisation de la valorisation des maigres flancs de colline ou de bourrelet colluviaux pour la culture de fleurs. Ce qui marque les paysages agraires malgaches est la forte hétérogénéité des Exploitations Agricoles Familiales malgaches. Celle-ci est liée tant à la grande variété des terroirs, à la grande diversité des situations individuelles, et à la complexité des mécanismes de prise de décision (RASOLOARISON, RAKOTOVAO, & BOCKEL, 2001).

Spécificité des stratégies de production de fleurs

Ces stratégies liées aux spéculations floristiques suivent un ordre géographiquement établies. En effet, la première stratégie montre l’importance des petites fleurs. Cette stratégie, dite petites fleurs, est observée à l’Est de la ville, dans la zone d’Alarobia. Leurs productions y sont fortement liées au système d’élevage à cycle court, au nombre de bouche à nourrir et au mode commercialisation qui est représenté par : un manque de moyen de locomotion et une fréquence de vente relativement assez élevée. La deuxième établit les glaïeuls comme filières floricoles spécifiques. Elle est localisée au Sud- Est, dans la Commune d’Ankadinandriana. Dans la stratégie glaïeuls, la production de cette fleur est liées, positivement et fortement, d’abord au manque de moyen de locomotion, puis au nombre d’actif et enfin au nombre de bouche à nourrir. En effet, cette zone est la plus enclavée des bassins de production et les cultures de glaïeuls a besoin de mains d’œuvre assez élevées pour l’entretien. Mais vu le prix accordé à sa vente, les actifs du ménage y sont logiquement affectés. Enfin, la troisième montre l’importance des Roses. Dans cette stratégie, la présence d’effectif élevé par rapport à la moyenne et la non possession de moyen de locomotion ou au moins la possession de bicyclette ont des influences sur la production de roses. Les moyens de locomotion signifient, pour l’exploitation, autonomie dans la capacité commerciale, investissement pour rentabiliser la filière. Pour la famille, ils signifient un progrès au niveau du statut social. 49

En outre, les fleurs coupées ont souvent des rejets. C’est un avantage par rapport à la plupart des légumes feuilles, légumes racines et bulbes qui ne permettent qu’une seule récolte. L’histoire du secteur a démontré que les exploitations et les ménages agricoles ont toujours fait preuve d’une réelle capacité d’adaptation pour soutenir leurs activités et tenter de préserver leurs conditions face à un environnement économique instable, l’étiage de l’offre de services et les facteurs de risque récurrents comme la vulnérabilité alimentaire. Cette capacité d’adaptation est un atout, mais elle détermine également la nature de cheminement élaboré qu’opère un producteur pour s’engager dans une logique de modernisation. Les tenants de ce raisonnement reposent principalement sur l’appréciation des résultats supplémentaires qu’il tirera et des risques qu’il évacuera en changeant ses pratiques. Cette position est très variable, en fonction à la fois de sa disponibilité en capitaux, des réalités de son environnement physique et institutionnel, des opportunités qui prévalent et de son cadre social (RASOLOARISON, RAKOTOVAO, & BOCKEL, 2001). Ces faits montrent que la première hypothèse stipulant : « A chaque type de stratégie correspondant à un système de production est attribuée étroitement et spécifiquement des cultures de fleurs » est vérifiée. 4.1.2. L’organisation de l’offre floricole des bassins de production

Les producteurs ont encore la capacité d’élargir, en termes de terroir agraire par valorisation des tanety, et, à la limite, en termes de main d’œuvre par la possibilité de l’offre de travail locale. En outre, le système de transport est favorisé par l’existence des moyens de transport en commun. Le fait est qu’à part l’approvisionnement des fleuristes d’Anosy, les paysans essaient de profiter du temps à passer à l’attente de leur paiement pour vendre en partie leurs produits, avec la possibilité de marchandage. Souvent, des producteurs ont à la fois des clients fixe et non fixe. Souvent, cela leur permet d’assurer l’écoulement des produits. De plus, leur fréquence de vente peut varier en fonction des possibilités de vente et du rythme naturel de production. Mais ce dernier peut se jongler au niveau des parcelles de culture, pendant les saisons de production en décalant les moments de semis ou de repiquage entre chaque parcelle.

Le marché de fleurs coupées au niveau de la ville d’Analamanga

Le marché est aussi très localisé et limité, avec 85% à 90% du volume produit alimentant le marché d’Anosy. C’est une réclamation répétitive rencontrée souvent auprès des producteurs. En effet, le temps de vente (prise de place pour l’installation de produits) permis aux paysans est uniquement avant 08h du matin, après quoi, d’autres coûts supplémentaires doivent être payés. Or, c’est le premier marché réputé pour la vente de fleurs coupées. Malgré ce fait, d’autres points de vente sont actuellement en essor, tel le cas de Mandroseza, d’Ambanidia, d’Ampandrana, d’Ambohipo et les autres marchés hebdomadaires. Il est aussi intéressant de noter que les fleurs périssent beaucoup plus longtemps que les légumes-feuilles. La présence de cours d’eau, près des points de ralliements permet 50 de garder la vigueur des plantes. Le marché, en tant que lieu physique, est donc un pilier de la logique commerciale des producteurs. Les saisonnalités de la production de fleurs coupées, selon les variétés, entraînent des fluctuations de prix, qui rendent avantageuses les prix des produits, en contre saison. Par contre, pour les fleurs dont la production peut se produire durant toute l’année, comme les petites fleurs, la vente permet une continuité de la trésorerie. A part Antananarivo, la ville de Toamasina est aussi une des marchés privilégiés des producteurs floricoles, surtout pendant les mois de Novembre, pour commémorer la fête de toussaint. C’est pendant ce mois que le pic de vente y est établi, avec 60 colis par jour par personne contre 5 pendant les jours normaux. Le volume de vente par semaine au niveau du marché d’Anosy est estimé à environ 25 116 286 Ar, d’après les calculs. Les roses en constituent les 64%, soit 16 000 000Ar. Ensuite, les petites fleurs y contribuent à 31%, soit 7 754 286 Ar. Et, enfin, les glaïeuls complètent les 5% restants, soit 1 362 000 Ar. Par contre, d’autres recherches affirment que la culture peut rapporter jusqu’à 200 000 Ar par mois pour les glaïeuls ordinaires, à raison de 5 000 Ar la douzaine. La production par famille est de 50 à 70 douzaines par semaine. Il y a des producteurs qui mettent en vente ses bouquets au marché de Mandroseza, tous les week-ends, et qui peuvent empocher 100 000 Ar par semaine (ANONYME, 2010). La différence est entre les prix unitaire de 1200 Ar minimum contre 5000 Ar, avant les évènements de 2009.

En analyse économique, une filière peut être considérée, selon l’approche méso-économique, par le repérage, le long des diverses opérations, les acteurs, leurs logiques de comportement, leurs modes de coordination, et repérer ainsi les nœuds stratégiques de valorisation, de dégagement de marges (FRAVAL, 2010).

Aperçu de l’exportation

Trois interventions sont citées dans cette partie : Les fleuristes de la ville jouent des rôles considérables en tant qu’exportateurs. Les principaux fleuristes de la Région Analamanga sont : Florence fleurs, Carol Fleurs, Inter Flora, Ludmilla, Razafindratsira et fils (RANDRIANARISOA, 2006). Madagascar est propulsé comme le grenier de l’Océan Indien. Cette fois-ci, il s’agit pour la Grande Île d’approvisionner à terme les pays de la Commission de l’Océan Indien (COI). Mais les exportations sur les Îles voisines s’avèrent souvent catastrophiques. Des problèmes phytosanitaires ont été évoqués pour faire barrage aux tomates à La Réunion et aux pommes de terre quant à l’île Maurice (FANJANIRINA, 2013). En se projetant positivement vers le futur, la maîtrise de la productivité de l’horticulture tempérée donnera à ce secteur une importance macro- économique pour Madagascar. Si on se réfère aux produits de masse à faible valeur ajoutée, on perçoit déjà l’apport non négligeable du secteur. Parlant 51 de fleurs, quelques organisations paysannes ainsi qu’une poignée d’entrepreneurs abordent actuellement la production, mais leur présence est encore faible. Sachant que l’hectare de terrain aménagé peut générer annuellement plus de 1 500 000 fleurs coupées destinées à la consommation. Ce secteur peut donc générer annuellement, au minimum 45 000 Ar au m². Les marchés sont sélectifs mais une compétitivité bien ajustée peut aboutir à des transactions régulières. Face à l’évolution de la consommation, le savoir et savoir-faire des acteurs ne suffisent plus, il faut améliorer notre savoir-être. En effet, actuellement, chez nous, l’exportation reste encore un langage synonyme de l’amélioration des valeurs qualitatives et numéraires. C’en est peut être une excuse. Pourtant, même le marché local connait déjà une catégorie de consommateurs de plus en plus exigeants. En plus, le développement prévisible du secteur touristique une croissance des besoins locaux (RATSIFERANA, 2005).

Impact de la commercialisation de fleurs coupées sur le ménage

La saisonnalité de la production, avec un pic en certaines périodes jouent aussi un rôle important. Les saisons de production sont divisées en deux : pendant l’été et pendant l’hiver. Les grandes fleurs présentent un pic de production pendant l’été et ce pendant trois mois environ. Elles sont une source de revenus important dans la trésorerie des ménages paysans, surtout que les pics de production correspondent aux périodes de soudures. Les autres, qui sont produits surtout en hiver, permettent d’augmenter les revenus agricoles et ainsi les produits vivriers peuvent être gardés pour l’autoconsommation et pour la pérennisation des cycles par les semences. En effet, les revenus dus aux ventes de fleurs apportent beaucoup au niveau de la trésorerie, malgré les coûts de transport pour ceux qui viennent approvisionner la ville. Chaque chargement doit avoir une quantité et qualité suffisante, au moins, pour régler les frais et s’approvisionner en PPN. Cette trésorerie leur permet aussi de débiter leur système d’épargne, représenté par l’élevage à cycle court. Ce cas est rencontré surtout dans le Sud- Est, à Ankadinandriana. La filière fleurs coupées touche donc à la fois l’aspect social et l’aspect économique du ménage. L’exploitation agricole vise trois préoccupations majeures : produire ses moyens de subsistance, développer des activités économiques liées à un marché, assurer une gestion durable des ressources renouvelables (MAEP, 2008). De plus, les agriculteurs constatent de plus la nécessité non seulement de subvenir aux besoins alimentaires des ménages, mais aussi de générer des revenus en espèces pour couvrir d'autres besoins familiaux de base tels que les vêtements, les frais scolaires, les médicaments et les autres dépenses. L'excédent des cultures vivrières de base qu'ils sont habitués à la croissance trouve souvent des prix très bas sur le marché, en particulier pendant la période de récolte, lorsqu’il y a beaucoup d’offre. Une stratégie alternative pour ces agriculteurs est d'identifier les possibilités de : soit diversifier leur production, avec l'incorporation de cultures ou du bétail de plus grande valeur dans leur système de production, soit ajouter de la valeur aux produits agricoles ou d'élevage qu'ils produisent déjà par des améliorations de la qualité et de la présentation , ou par leur transformation en produits plus attrayants pour les consommateurs. Cependant, produire pour le marché est intrinsèquement plus risqué que la production de cultures et de l'élevage pour 52 l’auto- consommation. La sélection des options pour générer des revenus nécessite la collecte d'informations qui aideront l'agriculteur à prendre des décisions appropriées pour sa situation (CIAT, 2003).

Ainsi, la deuxième hypothèse qui stipule : « L’organisation de la chaîne de valeur fleurs coupées est structurée suivant une logique économique bien établie », est vérifiée.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

4.1.3. Les dynamiques des systèmes de production des zones floricoles d’Analamanga

L’étude de la dynamique par la chaîne de Markov des systèmes de productions ont permis de mettre au point les tendances au niveau des différents types de stratégies.

Spécificités des dynamiques par zone

Dans la zone d’Anjeva- Alarobia, les tendances générales sont décroissantes mais leurs niveaux d’affectation restent toujours supérieurs à ceux des cultures vivrières autres que riz. Les glaïeuls resteront les moins priorisés. Les stratégies liées aux petites fleurs orienteront de plus en plus les efforts en faveur des cultures maraîchères et un peu plus en faveur des cultures secondaires au détriment des petites fleurs et surtout des maniocs. Il y a donc substitutions partielles entre ces produits. Ces petites fleurs sont essentiellement composées de : Marguerite, gueule de loup, pied d’alouette et godetia. Les petites fleurs sont fortement liées aux cultures de légumes. Ces dernières forment la particularité de la région qui approvisionne la ville de Toamasina par la RN2 à raison de 7 tonnes par jour, au moins (Adjoint au maire d’Anjeva, 2014). Ces petites fleurs sont vendues à prix relativement réduits par rapport aux autres fleurs, avec en moyenne 490 Ar environ le paquet, contre au moins 1000 Ar pour les autres. Mais elles présentent l’avantage d’être présentes durant presque toute l’année. Cette zone semble donc priorisée la non rupture de la trésorerie.

Dans la zone d’Avaradrano, réputée comme principale zone de production de glaïeuls, une réorientation vers les petites fleurs et surtout des cultures vivrières s’accroît. Pour les petites fleurs, les croissances concernent les astromélias et les camomilles. Les autres cultures sont plus ou moins stabilisées. Les producteurs prennent une part de marché des légumes et des petites fleurs en cédant une part de marché pour les glaïeuls. Cette zone intègre les informations commerciales liées à ces produits. En effet, d’une part, elle peut profiter du circuit qui la rapproche de la Commune d’Anjeva, qui est le point de départ des produits maraîchers vers Toamasina. D’autre part, le fait de substituer les glaïeuls aux autres petites fleurs augmente la qualité du panel de produits vendus. Ce critère est psychologiquement important dans le domaine de l’ornement. De plus, la pression pathologique que subissent les glaïeuls se fait de plus en plus sentir par répétition de leurs cultures dans le système agraire local. 53

Quant aux Communes productrices de fleurs coupées du District d’Atsimondrano, la part de marché cédée dans la zone précédente leur permet d’accroître les niveaux d’affectation des glaïeuls. Malgré cela, le niveau restera réduite par rapport aux roses et aux petites fleurs, même si ces derniers ont des tendances décroissantes. Les cultures maraîchères sont aussi décroissantes. Ces diminutions sont récupérées dans l’augmentation des efforts et des surfaces par la production de produits vivriers secondaires, surtout, les maniocs. La sécurisation alimentaire y est priorisée. La sécurité alimentaire et les aléas du marché pour les fleurs coupées empêchent les paysans d’affecter les terres destinées aux cultures vivrières en faveur des premières et inhibent toute effort d’investissement sur de nouvelles parcelles, même si celui-ci est possible au niveau des tanety.

Le marché actuel des fleurs coupées de la région Analamanga ne se développe pas de façon substantielle. Le volume de produits commercialisés et le prix a atteint l’équilibre. Cet état de stagnation lié aux risques agronomiques et économiques limite les volontés d’accroissement des efforts locaux en faveur de la filière. Malgré cela, les fleurs coupées restent des filières porteuses. Elles entrent en concurrence avec les cultures maraîchères, en termes de terres, eau et entretiens. Elles peuvent occuper les mêmes terroirs et peuvent se cultiver pendant les mêmes saisons.

Un marché ou produit suit un cycle de vie qui se découpe en 4 phases correspondant à des niveaux spécifiques de production, de ventes et de profit, suivant les caractéristiques suivant :

 Phase d’introduction où il y a faible connaissance par le consommateur du produit et de ses bénéfices. Certains consommateurs essaient le produit. Les niveaux de concurrence, ventes et consommation sont au plus bas.  Phase de croissance où de plus en plus de consommateurs connaissent le produit, ce qui entraîne une hausse du volume des ventes. Le marché s’installe progressivement avec la présence de nouveaux acteurs. L’intensification de la concurrence entraîne une baisse des prix. La dépense par personne est relativement faible. Les fleurs sont considérées comme un produit de luxe et sont principalement achetées comme cadeau.  Maturité : le volume des ventes culmine à ce stade et la saturation du marché est atteinte. Les dépenses en fleurs pour soi sont relativement élevées. Le niveau de concurrence augmente. La différenciation et la diversification (recherche de nouveautés) deviennent nécessaires pour maintenir ou augmenter ses parts de marché. Les prix et les profits ont tendance à baisser.  Saturation et déclin : à ce stade, les dépenses par habitant de fleurs et/ou plantes sont relativement élevées, le volume des ventes est stable voire déclinant. Les prix et profits diminuent.

En reprenant la répartition des pays selon les différentes phases d’évolution du marché de la fleur coupée, on observe une corrélation avec les tendances de progression de l’indice du PIB par habitant (MAXIME, 2013). 54

Par rapport à ces affirmations, les grandes fleurs sont en stade de maturité, tandis que les petites fleurs sont en phase de croissance. Ces dernières apportent la différenciation nécessaire pour maintenir la situation des premières.

Déterminant des cultures de fleurs coupées

En outre, plusieurs paramètres influent sur les tendances de la pratique culturale de fleurs coupées au niveau des producteurs. Le premier paramètre important est le prix de vente. Les variétés, les aspects, les saisons, le marchandage, les évènements et les tendances entrent tous en jeu dans la détermination du prix. Mais il doit aussi être couplé avec d’autres paramètres. La faculté d’application, incluant des connaissances techniques ; la main d’œuvre affectée nécessaire ; les risques phytosanitaires et les exigences techniques interviennent aussi. Ces paramètres sont importants, surtout pour les grandes fleurs. Les glaïeuls sont exigeants dans le domaine phytosanitaire. Les roses nécessitent une connaissance pratique du greffage. Ces pratiques sont le plus souvent préservées au niveau des zones, mais transmises par génération, grâce à l’apprentissage des jeunes pendant les travaux culturaux. D’où l’aspect lignager dans la culture florale. De plus, les fleurs suivent aussi des tendances qui intègrent des paramètres psychologiques au niveau des consommateurs. En effet, le choix de la variété et surtout de la couleur des fleurs est basé sur des paramètres subjectifs. Mais le marché peut informer globalement quant aux subjectivités des consommateurs.

Ainsi, la troisième hypothèse qui affirme que : « Les spéculations fleurs coupées resteront, non seulement liées aux systèmes, mais aussi en tant que pilier de leurs pratiques. » est aussi vérifiée.

4.2. Recommandations

Puisque la filière fleurs coupées a été montrée comme pilier des systèmes d’exploitation des paysans des bassins de production de la Région Analamanga et que celle-ci le restera, au moins, dans un futur proche, des recommandations sont alors nécessaires pour apporter des améliorations nécessaires. Les recommandations sont de trois ordres :

4.2.1. Recommandations organisationnelles

La filière fleurs coupées nécessite une structuration entre les différents intervenants dans la filière, afin que les informations importantes puissent circuler de façon fluide. Il faut :

 Favoriser les activités du CTHA afin de continuer ses offres de services de proximités auprès des producteurs de fleurs coupées ;  Intégrer les autorités locales dans la collecte des données quant aux nombre de ménages pratiquant effectivement la culture de fleurs ; 55

 Faire rencontrer les intervenants directs et indirects par l’organisation d’une plate- forme au niveau des Districts et de la région, tout en ayant une assistance des autorités, afin de réellement faire savoir les besoins et attentes vis-à-vis de la filière ;  Inciter les producteurs à s’organiser et à se regrouper en offrant et détaillant les processus institutionnels, les processus managériaux de gestion et de conduite de groupements ;  Essayer d’élargir la capacité de commercialisation de fleurs coupées par extension et/ou création de points de vente ;  Valoriser les points de ralliement en comptabilisant producteurs et production et en y établissant un système de collecte de proximité pour les fleuristes.

4.2.2. Recommandations techniques

Des problèmes liés à la production sont très handicapant quant à la bonne condition de la filière, du point de vue phytosanitaire et technique. D’où la nécessité de :

 Organiser des séances de formation basées sur de réelles collectes d’informations techniques sur les situations locales, en matière de protection phytosanitaire, de reproduction des matières végétales ainsi que de conduite et d’entretien de culture ;  Organiser des séances de formation des producteurs et fleuristes en matière de gestion et de marketing simplifiés mais pratique pour étoffer leur capacité de vente et de décision en termes d’investissement et d’entretien ;  Créer un site multi-ciblée facilement accessible et publiant les capacités productives locales en quantité et en variété, les pratiques saines de cultures de fleurs, ainsi que les demandes et projets/programmes relatifs à la filière floricole ;  Afficher au niveau locale les évènements agricoles et écologiques qui permettent une facilité d’accès pour les paysans et/ou associations paysannes ;  Faire une étude approfondie en marketing des fleurs coupées au niveau régional et inter- régionale et coupler les informations avec les capacités locales ;  Etudier la rentabilité de l’utilisation de récents moyens d’irrigation pour un groupement ou un ménage producteurs de fleurs et favoriser leur adoption au niveau des sites de production ;  Valoriser les études relatives à la filière floricoles qui ont été effectuées et promouvoir la publication en malagasy de ce genre d’étude au niveau des aspects commerciaux, techniques, organisationnels, économique et agronomiques. 4.2.3. Concernant les produits

 D’après les analyses effectuées, les fleurs suivantes nécessitent encore plus de surfaces, de concentrations d’effort par augmentation de coûts (main d’œuvre, entretien et intrants) et d’autres investissements (formations, appareils phytosanitaires et nouveaux matériels végétales) : 56

. A l’Est : gueule de loup, marguerite et pied d’alouette ; . Au Sud- Est : glaïeuls et astromélia ; . Et au Sud : roses et glaïeul.  Par contre, les fleurs suivantes nécessitent de la prudence quant au choix d’un « abandon » ou d’augmentation des efforts : . A l’Est : glaïeuls, statice, godetia ; . Et au Sud : gypsophile, hypocrite et cultures maraîchères.  Le lancement de nouvelles espèces de fleurs ou des espèces restées encore peu commercialisées en scrutant les listes et les caractéristiques disponibles dans les sites web consacrées à l’horticulture est aussi à tester prudemment, notamment en ce qui concerne la capacité technique des producteurs et les appréciations de la clientèle ;  Etudier et lancer les contre saisons pour les cultures des grandes fleurs ou promouvoir la valorisation des variétés précoces et/ou tardives ;  Des recherches sérieuses sur les maladies fréquemment observées sur les plantes à fleurs dans le but de les éradiquer permettent de diminuer les risques de production.

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CONCLUSION

La filière fleurs coupées est une branche parmi tant d’autre du domaine horticole. C’est une filière qui génère des flux importants à l’échelle internationale et qui contribue à combler les revenus des acteurs de chaque maillon et ce de façon palpable. Dans la Région Analamanga, les principaux bassins de production de fleurs coupées sont localisés au niveau des Communes suivantes : Alarobia, dans le District de Manjakandriana ; Ankadinandriana, dans le District d’Avaradrano ; Ambalavao, Ambatofotsy et Antanetikely, tous les trois, dans le District d’Atsimondrano.

Bien que, pour réduire les risques techniques et commerciaux, les paysans varient les types de fleurs qu’ils pratiquent, des spécificités en matière de fleurs coupées sont ressenties. Le District d’Avaradrano est spécialisé dans la production des glaïeuls. Le District de Manjakandriana est reconnu dans la production de petites fleurs et le District d’Atsimondrano opte plutôt pour la création de roses. Ces spécificités forment des stratégies au sein des systèmes d’exploitation. Certains éléments de ces systèmes sont fortement liés avec la production de ces fleurs. En effet, les petites fleurs sont connexes avec les capacités commerciales des ménages, avec l’effectif au sein de ceux-ci et avec l’élevage à cycle court pratiqué. La production de glaïeuls intègre le nombre d’actif et d’effectif par ménage et, surtout, la capacité commerciale par les moyens de locomotion. Enfin, la production de roses nécessite la considération de la capacité commerciale et l’effectif par ménage. Ces faits montrent l’importance de la valeur commerciale des fleurs coupées au niveau des zones de production et l’affectation de la main d’œuvre familiale pour ces cultures gourmandes en entretiens. Le principe est que : la rémunération de la main d’œuvre soit garantie et que la trésorerie du ménage soit équilibrée. Les concepts commerciaux tels que la saisonnalité et la fluctuation des prix agricoles, le marchandage, le merchandising et le marché prennent alors de l’importance.

Mais les systèmes de production locaux promettent aussi de l’évolution, quant à la priorisation des spéculations par l’intermédiaire de la surface affectée. Dans tous les cas, les fleurs coupées restent un des piliers importants de ces systèmes. De plus, des croissances vont probablement subvenir, surtout pour les glaïeuls, les astromélias et les pieds d’alouette dans les zones Est et Sud- Est. Les gueules de loup et les roses, quoi que représentant des niveaux de production assez élevés, ne suivront pas les mêmes rythmes. Elles évolueront lentement, par contraintes géo-foncières. Les autres petites fleurs présentent des dilemmes. En effet, les meilleures surfaces doivent être attribuées aux produits à valeur commerciale sûr, à part les cultures vivrières principales telles que le riz et le manioc. De plus la disponibilité pour l’affectation de main d’œuvre local est limitée. Ces deux conditions forcent à prioriser certaines spéculations, plutôt que d’autres et influent sur le choix des exploitants.

Cette étude a donc permis d’affirmer, en premier lieu, qu’à chaque type de stratégie correspondant à un système de production est attribuée étroitement et spécifiquement des cultures de fleurs. Ensuite, 58 elle a montré que l’organisation de la chaîne de valeur fleurs coupées est structurée suivant une logique économique bien établie. Et, enfin, elle a aussi montré que les spéculations fleurs coupées resteront, non seulement liées aux systèmes, mais aussi en tant que pilier de leurs pratiques.

En outre, pour améliorer la situation de la filière fleurs coupées et afin d’endiguer les manques de fluidité et de précisions sur les informations réellement relatives à la filière, trois grandes catégories de recommandations doivent être établies. La première concerne la structuration organisationnelle des acteurs au bénéfice d’une interrelation officiellement stabilisée entre les différents maillons et entre les différents types d’intervenants. La deuxième, d’ordre technique, doit viser à renforcer la capacité paysanne en termes de production et en termes d’adaptation dynamique face aux évolutions dues au système commercial. Et, la troisième, prône la réduction des risques encourus par les producteurs en raison des maladies phytosanitaires, de la commercialisation par variété et par zone.

59

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Webiographie 1. https://www.google.mg/maps/place 2. http://www.universalis.fr/encyclopedie/horticulture-ornementale/ I

ANNEXES Annexe I : Collecte de donnees Questionnaire

INFORMATIONS SUR LE MENAGE Quel est l’effectif actuel de votre ménage ?...... Combien en sont les actifs ?...... Quelle est votre activité principale ?...... Pratiquez-vous d’autres activités : Oui………Non…….. Si oui, lesquels ?………………………………………………………………………………... INFORMATIONS SUR LE SYSTEME DE PRODUCTION Aspect foncier : Pratiquez-vous l’agriculture sur votre propre terre ? Oui…..Non….. Pratiquez-vous d’autres modes de faire valoir ? Métayage………..Fermage………….. Faites-vous une location de terrain ? Oui……Non…… Si oui, selon quel mode ? Métayage………….Fermage…………. Cultures vivrières : Quelles sont les différents types de cultures vivrières principales que vous pratiquez ?...... /…………..……/………………../…………………../ Quelles en sont les surfaces affectées ?...... /……………../……………/…………../ Quelles en sont les pourcentages de vente ?...... /……………/………………/………………/ Où sont les lieux de leurs vente ?...... /……………../……………./…………………/ Cultures maraîchères : Quelles sont les différents types de cultures maraîchères principales que vous pratiquez ?...... /…………..……/………………../…………………../ Quelles en sont les surfaces affectées ?...... /……………../……………/…………../ Quelles en sont les pourcentages de vente ?...... /……………/………………/………………/ Où sont les lieux de leurs vente ?...... /……………../……………./…………………/ Cultures de rente : Quelles sont les différents types de cultures de rente principales que vous pratiquez ?...... /…………..……/………………../…………………../ Quelles en sont les surfaces affectées ?...... /……………../……………/…………../ Quelles en sont les pourcentages de vente ?...... /……………/………………/………………/ Où sont les lieux de leurs vente ?...... /……………../……………./…………………/ Cultures de fleurs coupées : Quelles sont les différents types de cultures de fleurs coupées principales que vous pratiquez ?...... /…………..……/………………../…………………../ Parmi elles, quelles étaient : II

Celles récentes…………………/………………/……………../ Celles abandonnées ou en abandon…………………/………………/……………../ Celles pratiquées depuis toujours…………………/………………/……………../ Vous vendez vos fleurs : Localement...... ……Dans le marché de…………..De façon ambulante……………. Votre clientèle est : Fixe………..Non fixe………………. Combien de fois par semaine vous vendez vos fleurs ?...... Lors de la commercialisation autre que celle locale, votre moyen de locomotion est : A pieds……..Personnel……….Transport en commun………..Location…………… CHEPTEL VIF Quels sont les types d’élevage que vous pratiquez ?...... /……………/…………../…………./ Quels en sont le nombre de tête ?...... /…………./…………./…………/ CHEPTEL MORT Quels matériels agricoles plus élaborés vous possédez ?...... /…………../…………./…………/ TRAVAIL Dans quel domaine votre ménage vend-t- il de la main d’œuvre ?...... Dans quel domaine votre ménage achète-t-il de la main d’œuvre ?......

FICHE D’ENQUÊTE : ANJEVA GARE/ANKADINANDRIANA/AMBATOFOTSY MENAGE / Effectif :……./Actif :……… /Activité principale :…………………/Autres activités :………………………………………………………… Année de début horticole :………… SYSTEME DE PRODUCTION/ FONCIER/ Propriétaire :………………./ Métayer (Vokatra) :……………………/Fermage (Vola) :…………………. Location :…………………../Métayage :………………………………../Fermage :…………………… ……… CUVI/ Type/KARAZANY Prod(UL)/VOKATRA Vente(%)/AMIDY T. Vente/TSENA CUMA/ Type/KARAZANY III

Prod(UL)/VOKATRA Vente(%)/AMIDY T. Vente/TSENA CURE/ Type/KARAZANY Prod(UL)/VOKATRA Vente(%)/AMIDY T. Vente/TSENA CUHO/ Raisons : ECO………………………………/FIN…………………………/AGRO…………………………/SOC ……………….. Type/KARAZANY Tendance*/FIOVANA** Saison/FOTOANA Prod(UL)/VOKATRA Vente (%)/AMIDY *Avant(1)/Récemment(2)/Toujours(3) **Taloha(1)/Vao tsy ela (2)/Hatramin’izay (3) COMMERCIALISATION/ Type T. Vente* Marché(Où ?) Clientèl(F/NF)** Fréq(…fois/…) Locomotion*** Evénements**** *Locale(1)/Avec Déplacement(2)/Ambulant(3)------**Fixe(1)/Non Fixe(2) ***A pieds(1)/Personnel(2)/En commun(3)/Location(4)------****Festivité(F)/Evénement(E) CHEPTEL/ Type Tête MATERIELS AGRICOLES/ FITAOVANA ANANANA …………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………… OFFRE OU DEMANDE DE MO/ FIKARAMANA NA FITADIAVANA ASA IV

Offre/ mikarama………………………………………………………………………………………… Demande/ mitady mpikarama…………………………………………………………………………… GUIDE D’ENQUÊTE TY MESU PRIX CULTU CYC TERR SEMEN MALAD PARASI REMARQ PE RE (auprè RE LE OIR CE IES (nb) TES (nb) UES (unité) s des (mois) (nb) (accès) Agronomi paysa ques ns)

Tableau 7 : Liste des personnes ressources

N° Fonctions Noms Zones 1 Adjoint au Maire Anjeva 2 Adjoint au Maire Alarobia 3 Maire Ankadinadriana RANDRIANAIVO Harijaona 4 Producteurs/collecteurs Justin Alarobia Chef Fokontany Ambohitraina : 5 producteur/collecteur Ankadinadriana 6 Responsable au niveau de la Commune Ambalavao Tsararivotra 7 Adjointe au Maire Ambatofotsy 8 Collecteur à Anosy Mr Jacques Ambalavao 9 Collectrice à Anosy Anonymes 10 Collectrice à Anosy Anonymes 11 Collectrice à Anosy Anonymes 12 Fleuriste à Anosy Anonymes 13 Fleuriste à Anosy Anonymes Et d’autres producteurs. Source : auteur, 2014. V

Déclaration des variables

Mod Val Val Val VARIABLES CODIFICATION type Mod 1 Mod 2 Mod 3 4 1 2 3 Nom de la Commune COMMUNE qualitative Nom du Fokontany FOKONTANY qualitative Nom du Chef de famille NOM qualitative Effectif EFF quantitative Actif ACTIF quantitative Activité Agricult principale ACT PRINCP qualitative ure Autre Autres Agricult activités AUTRE ACT qualitative ure Autre Propriétaire foncier PROP FONCIER qualitative Oui Non 1 0 Métayage MET qualitative Oui Non 1 0 Fermage FERM qualitative Oui Non 1 0 Location Foncière LF qualitative Oui Non 1 0 Métayage MET qualitative Oui Non 1 0 Fermage FERM qualitative Oui Non 1 0 riz sur tanety RIZ TANETY quantitative riz irrigué RIZ quantitative Maïs MAÏS quantitative Manioc MANIOC quantitative patate douce PTT quantitative riz sur tanety V rtt quantitative riz irrigué V rir quantitative Maïs V ms quantitative Manioc V mc quantitative patate douce V ptd quantitative Brède ANANA quantitative condiments alimentaires CONDIMENT quantitative

VI

Arachide ARA quantitative pois chiche POIS CHICHE quantitative Choux CHOUX quantitative haricot vert HV quantitative Poireau POIREAU quantitative Carotte CAROTTE quantitative pomme de terre PDT quantitative Concombre CONCOMBRE quantitative Tomate TOMATE quantitative Oignon OIGNON quantitative premier type de fruit FRUIT1(Pieds) quantitative deuxième type de fruit FRUIT2(Pieds) quantitative Fraise FRAISE quantitative Rosiers ROSE quantitative Glaieuls GLAIEULS quantitative Marguerite MARGUERITE quantitative GUEULE DE gueule de loup LOUP quantitative Godétia CODICEA quantitative Statice STATICE quantitative Astro ASTRO quantitative Camomille CAMOMILLE quantitative Gypsophile GYPSOPHILE quantitative Hypocrite HYPOCRITE quantitative Jaune JAUNE quantitative Lys LYS quantitative Lupin LUPIN quantitative PIED pied d'alouette D'ALOUETTE quantitative Pique PIQUE quantitative MARCHE qualitative local Autre Mixte 1 2 3 CLIENTELE qualitative fixe (F) non fixe (NF) 1 2 FREQUENCE quantitative

VII

Person Comm Locati LOCOMOTION qualitative A pieds nel un on 1 2 3 Bicycle tte Moto Bœufs BŒUF quantitative Porcs PORC quantitative poulets de race locale POULET GASY quantitative autres VOLAILLE volailles AUTRE quantitative Lapins AUTRE quantitative MATERIELS quantitative OFFRE MOE qualitative Oui Non 1 0 DEMANDE MOE qualitative Oui Non 1 0

Tableau 8 : Observations sur les exploitations

EF ACT ACT COMMUNE FOKONTANY NOM F IF PRINCP RANANTENAINA SOLONIRINA COMMERC AMBALAVAO ANTAMBOHO HARIVONY 5 2 E ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A FALY 4 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A TINA 6 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A TOLOTRA 4 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A CELESTIN 6 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A MARTIN 9 4 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A ROMAIN 9 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A ONJA 5 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A GERMAIN 7 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A MAMY 4 1 URE ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY ANDRY 3 1 URE ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY ANDRY 3 1 URE ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY MÔ 4 1 URE ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY NORE 6 1 URE VIII

ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY EDOUARD 7 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA NDRIANA 10 2 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY RALANTO 6 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY NORBERT 7 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY NORE 4 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY ARSENE 6 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY ZEFA 3 1 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA RAZAFIMALALA 1 1 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA 9 5 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA 3 3 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA 3 2 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA MARIE 9 3 URE AGRICULT TSIAFAHY VATOVAKY RAKOTOARIVELO JEAN CLAUDE 6 4 URE AGRICULT TSIAFAHY VATOVAKY DANIELA 4 2 URE AGRICULT TSIAFAHY VATOVAKY 7 1 URE AMBATOLOKA COMMERC TSIAFAHY NGA RAMARIJAONA 6 2 E AMBATOLOKA RANDRIANJAFISOA TAHIANA AGRICULT TSIAFAHY NGA ROLLAND 3 2 URE AMBATOLOKA RANDRIHERIMALALA AGRICULT TSIAFAHY NGA MAMPIONONA 5 2 URE AMBATOLOKA FANOMEZANTSOA VONJY AGRICULT TSIAFAHY NGA NANTENAINA 4 2 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA 6 2 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA RAKOTOARIMANANA RICHARD 7 3 URE AMBATOLOKA AGRICULT TSIAFAHY NGA HANTA 1 1 URE IRAVOANDRIA RANDRIANAIVO HARIJAONA JEAN AGRICULT ALAROBIA NA JUSTIN 4 2 URE ZAFIMBAZAHA AGRICULT AMBALAVAO KELY RANDRIAMIHARINTSOA JOS2 5 2 URE ZAFIMBAZAHA RANDRIANARIMANANA AGRICULT AMBALAVAO KELY TSIRINIAINA JEAN REMI 4 2 URE ZAFIMBAZAHA AGRICULT AMBALAVAO KELY RANDRIANARIMANANA PASCAL 5 3 URE ZAFIMBAZAHA AGRICULT AMBALAVAO KELY LEON 8 2 URE ANTANETIKEL ANDRANOVEL AGRICULT Y ONA 2 1 URE ANTANETIKEL ANDRANOFOTS AGRICULT Y Y 5 3 URE ANTANETIKEL ANDRANOFOTS 7 2 AGRICULT

IX

Y Y URE ANTANETIKEL ANDRANOFOTS AGRICULT Y Y 4 2 URE ANTANETIKEL ANDRANOFOTS AGRICULT Y Y RAZAFIARISOA 3 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA RAVONIARISOA MARIE LEONIE 6 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA RANDRIANARISON ANDOLALAINA 9 9 URE AGRICULT ALAROBIA MANOHISOA RADO 4 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA MARIE 4 3 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA RAMANANDRAIBE BERNADETTE 2 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA LALA 4 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA RENE 5 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA THEOGENE 5 2 URE IRAVOANDRIA AGRICULT ALAROBIA NA ANGELINE 2 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A JOSE 7 1 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A 5 2 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A 6 1 URE ANKADINANDR AGRICULT IANA AMPAHITROSY 7 2 URE ANKADINANDR AMBOHITRAIN AGRICULT IANA A FIDY 8 1 URE ANKADINANDR AMBOHITROM AGRICULT IANA BY NAIVO 6 1 URE Source : enquête, 2014.

Tableau 9 : Base de données sur les surfaces (ares) affectées aux cultures et sur le nombre tête pour les cheptels

RI MANI CU CU RO GLAIE P FLE BΠPO POULE VOLAILL AUT ZONES Z OC VI 2 MA SE ULS F URS UF RC T GASY E AUTRE RE SUD 10 0 10 10 5 0 0 5 0 3 0 0 0 1 SUD-EST 2 2 0 0 0 15 0 25 2 0 0 0 0 1 SUD-EST 1 2 0 0 0 7 2 19 0 0 0 0 0 2 SUD-EST 1 1.5 0 0 0 8 0 28 0 0 0 0 0 0. 1 SUD-EST 5 3 0 16 0 6 8 24 0 0 20 6 25 3 SUD-EST 1 5 0 18 0 8 3 41 0 2 27 5 0 1. 2 SUD-EST 5 5 1 60 0 7 0 27 2 6 20 2 0 1 SUD-EST 6 15 15 0 0 8 5 23 0 0 0 0 0 1 SUD-EST 1 3 1 20 0 8 0 18 0 0 25 0 25 SUD-EST 0. 2 0 0 0 0 2 20 0 1 0 0 8 X

5 0 SUD-EST 1 2 1 0 0 10 0 10 0 0 10 0 0 1. SUD-EST 5 2 0 0 0 8 5 13 0 0 10 0 0 1. SUD-EST 5 2 0 0 0 15 0 15 0 0 0 0 0 1. SUD-EST 5 2 0 0 0 18 0 18 3 0 16 0 0 1. SUD-EST 5 2.5 1 16 0 13 0 13 2 0 15 10 0 1. SUD-EST 5 2 0 0 0 2 0 2 0 0 15 10 0 SUD-EST 1 1 0 0 0 7 0 7 4 0 8 0 0 SUD-EST 2 3 0 20 0 9 0 9 4 0 20 0 0 SUD-EST 1 1.5 0 0 0 9 0 9 0 0 10 0 0 1. SUD-EST 5 1.5 0 0 0 8 0 8 0 0 11 8 0 SUD-EST 2 2 0 0 0 8 0 8 4 0 12 0 0 SUD 7 3 3 2 0 0 0 0 0 0 3 4 0 SUD 10 7 3 3.5 9 0 0 9 3 2 4 0 0 SUD 0 4 2 9 2 0 0 2 2 0 2 0 0 SUD 0 8 0 0 3 0 0 3 0 3 3 0 0 SUD 10 20 9 6 6 0 0 6 1 2 0 0 0 SUD 10 30 21 29 0 0 8 8 0 0 30 0 0 1 SUD 4 7 2 3 0 0 1 11 0 0 2 0 0 SUD 0 2 10 20 0 0 0 0 0 0 2 0 0 SUD 3 12 4 6 0 0 2 2 0 0 3 0 0 1 SUD 4 12 12 5 10 5 7 32 2 0 4 0 0 SUD 2 10 10 1 10 0 9 19 0 1 0 0 0 SUD 5 10 1 1 5 0 6 11 0 0 0 10 0 SUD 60 15 0 5 15 0 0 15 2 2 4 0 0 SUD 22 60 60 35 10 11 8 29 2 0 5 0 0 SUD 0 1 0 1 4 0 3 7 0 0 0 2 0 2 EST 6 10 0 8 0 0 0 20 2 0 4 0 0 SUD 5 20 20 0 1 7 8 16 3 3 6 0 0 SUD 0 3 3 0 1 2 2 5 2 0 0 0 0 SUD 0 15 1 0 2 2 0 4 0 0 6 0 0 SUD 8 20 9 0 6 0 0 6 4 0 0 0 0 SUD 0 5 3 7 0 0 2 2 0 1 2 0 0 SUD 20 12 12 0 6 0 3 9 5 0 10 0 0 SUD 9 5 0 3 1 1 1 3 0 0 3 0 0 SUD 8 0 0 2 1 1 1 3 0 0 3 0 0 SUD 20 6 2 2 2 2 1 5 2 1 2 0 0 2 EST 15 20 10 27 0 0 0 20 3 0 5 0 0 EST 10 0 0 17 0 0 6 6 4 0 0 0 0 3 EST 15 10 2 41 0 0 8 38 0 0 0 0 0 XI

EST 2 10 0 6 0 0 7 7 2 0 0 0 0 EST 0 0 0 7 0 1 7 8 2 0 0 0 0 EST 3 0 0 11 0 0 0 0 0 0 0 0 0 EST 6 5 0 15 0 0 9 9 2 0 0 0 0 EST 10 10 0 24 0 1 7 8 4 0 0 0 10 1 EST 3 2 0 8 0 0 0 10 0 0 5 0 0 1 SUD-EST 60 10 0 60 0 0 0 10 6 2 15 15 0 SUD-EST 40 4 0 15 0 0 5 5 3 4 12 0 0 SUD-EST 50 5 0 15 0 0 4 4 6 4 10 15 0 SUD-EST 20 4 5 16.5 0 0 5 5 2 2 15 0 0 SUD-EST 25 7 0 15 0 0 5 5 0 0 10 0 0 SUD-EST 80 7 0 27 0 0 5 5 4 2 15 0 0 Source : enquête, 2014.

Tableau 10 : Observations sur les pratiques foncières

Observations Propriétaire Métayage Fermage Locataire Métayage Fermage 1 1 0 0 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0 3 1 0 0 0 0 0 4 1 0 0 1 0 1 5 1 0 0 0 0 0 6 1 0 0 0 0 0 7 1 0 0 0 0 0 8 1 0 0 0 0 0 9 1 0 0 0 0 0 10 1 0 0 0 0 0 11 1 1 1 0 0 0 12 1 0 0 0 0 0 13 1 0 0 0 0 0 14 1 0 0 0 0 0 15 1 0 0 0 0 0 16 1 0 0 0 0 0 17 1 0 0 0 0 0 18 1 0 0 0 0 0 19 1 0 0 0 0 0 20 1 0 0 0 0 0 21 1 0 0 0 0 0 22 1 1 0 1 1 0 23 1 0 0 1 1 0 24 0 0 0 1 1 0 25 1 0 0 1 1 0 26 1 0 0 1 1 1 27 1 0 0 1 0 1 28 1 0 0 1 1 1 29 1 0 0 0 0 0 XII

30 1 0 0 0 0 0 31 1 0 0 1 1 0 32 1 0 0 0 0 0 33 1 0 0 1 0 1 34 1 0 0 1 0 1 35 1 0 0 1 1 0 36 0 0 0 1 0 1 37 1 0 0 1 0 1 38 1 0 0 0 0 0 39 0 0 0 1 0 1 40 1 0 0 1 0 1 41 1 0 0 1 1 0 42 1 0 0 0 0 0 43 1 0 0 0 0 0 44 1 0 0 1 0 1 45 1 0 0 1 0 1 46 1 0 0 0 0 0 47 0 0 0 1 0 1 48 1 0 0 0 0 0 49 1 0 1 0 0 0 50 1 0 0 0 0 0 51 1 0 1 0 0 0 52 1 0 0 0 0 0 53 1 1 0 0 0 0 54 1 0 0 0 0 1 55 0 0 0 1 0 1 56 1 0 0 0 0 0 57 1 1 1 0 0 0 58 1 0 0 0 0 0 59 1 0 0 0 0 0 60 1 0 0 0 0 0 61 1 0 0 0 0 0 Source : enquête, 2014.

Tableau 11 : Observations sur les petites fleurs

MARG GUEULE GOD STA AS CAMO GYPS HYPO JA L LU PIED PI UERIT DE ETI TIC TR MILL OPHIL CRIT UN Y PI D'ALOU QU E LOUP A E O E E E E S N ETTE E 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 12 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 8 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 25 8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 15 0 0 0 0 0 0 0 0 XIII

0 0 0 0 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 2 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 3 3 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 3 0 10 0 0 0 2 2 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 3 3 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 1 0 0 0 0 0 4 4 0 4 0 0 4 0 0 0 0 4 0 0 0 4 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 5 5 5 0 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 15 10 5 2 0 0 3 0 0 0 0 3 0 1 3 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 3 0 2 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 5 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 4 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 XIV

2 3 2 1 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 Source : enquête, 2014.

Tableau 12 : Observations sur les pratiques commerciales, le cheptel mort et les mains d’oeuvre

CLIEN FREQUE LOCOMOTIO MATERI OFFRE DEMANDE MARCHE TELE NCE N ELS MOE MOE LOCAL F 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 COMMUN 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 MOTO 0 0 0 ANOSY NF 2 COMMUN 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 1 MOTO 1 1 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 0 0 MIXTE MIXTE 1 COMMUN 0 1 0 ANOSY F 3 COMMUN 0 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 3 1 0 ANOSY NF 2 COMMUN 0 1 0 ANOSY NF 2 COMMUN 1 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 1 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY NF 2 COMMUN 0 1 0 LOCAL F 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY MIXTE 3 COMMUN 1 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 0 1 1 MIXTE NF 2.5 COMMUN 0 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 2 1 1 ANOSY NF 3 COMMUN 2 1 1 XV

ANOSY NF 2 COMMUN 0 1 1 ANOSY NF 1 COMMUN 0 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 3 0 1 / ANOSY NF 1 COMMUN 0 0 1 TALATAMATY/ ANOSY NF 2 COMMUN 0 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 2 1 0 ANOSY NF 1 COMMUN 0 1 0 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 2 0 1 ANOSY NF 1.5 BICYCLETTE 0 1 1 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 0 1 1 ANOSY NF 2 COMMUN 2 0 1 ANOSY NF 1 COMMUN 1 0 1 MIXTE NF 2 LOCATION 0 1 0 ANOSY MIXTE 2 COMMUN 0 0 0 ANOSY NF 1 COMMUN 1 1 0 LOCAL F 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY NF 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY F 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY MIXTE 1 COMMUN 3 0 1 ANOSY NF 2 COMMUN 0 0 1 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 3 1 1 ANOSY NF 1 MOTO 0 0 1 LOCAL F 2 COMMUN 2 1 1 ANOSY NF 1 BICYCLETTE 1 1 1 ANOSY NF 2 BICYCLETTE 0 1 1 ANOSY NF 2 MOTO 3 1 1 Source : enquête, 2014. XVI

Annexe II : Analyse en composantes principales XLSTAT 2008.6.03 - Analyse en Composantes Principales (ACP) - le 09/12/2014 à 11:45:04 Tableau observations/variables : 61 lignes et 30 colonnes Libellés des observations : 61 lignes et 1 colonne Filtrage / N premières lignes : Nombre d'observations : 50 Type d'ACP : Pearson (n) Type de biplot : Biplot de corrélation / Coefficient = Automatique

Variables (axes F1 et F2 : 75.43 %) 1

0,75 ROSE 0,5

0,25 GLAIEULS

0

F2 (31.21 %) (31.21 F2 -0,25

-0,5 Petites fleurs -0,75

-1 -1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1 F1 (44.22 %)

Figure 18 : Carte ACP montrant les disparité des pratiques liées aux cultures de fleurs coupées Source : auteur, 2014.

1,4 100

1,2 80 1

0,8 60

0,6 40 Valeur propre 0,4

20 Variabilité cumulée (%) 0,2

0 0 F1 F2 F3 axe

Figure 19 : Scree plot des valeurs propres Source : auteur, 2014 XVII

Tableau 13 : Statistiques simples

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type EFF 1.000 10.000 5.230 2.093 ACTIF 1.000 9.000 1.885 1.279 RIZ 0.000 80.000 9.713 16.239 MAÏS 0.000 60.000 2.262 8.193 MANIOC 0.000 60.000 7.393 9.283 PTT 0.000 15.000 0.967 2.702 ANANA 0.000 15.000 1.910 3.883 ARA 0.000 20.000 1.689 4.805 HAR 0.000 60.000 2.074 8.211 POIS CHICHE 0.000 20.000 0.574 2.741 TOMATE 0.000 12.000 1.197 2.839 FRUIT1 0.000 1000.000 20.197 130.129 FRAISE 0.000 10.000 0.393 1.615 ROSE 0.000 15.000 1.623 3.277 GLAIEULS 0.000 18.000 3.393 4.741 MARGUERITE 0.000 15.000 0.590 2.148 GUEULE DE LOUP 0.000 10.000 0.557 1.679 GODETIA 0.000 10.000 0.787 1.854 STATICE 0.000 4.000 0.197 0.654 ASTRO 0.000 25.000 1.885 4.772 CAMOMILLE 0.000 10.000 0.787 2.665 GYPSOPHILE 0.000 4.000 0.557 1.133 HYPOCRITE 0.000 4.000 0.213 0.777 PIED D'ALOUETTE 0.000 5.000 0.328 0.978 PIQUE 0.000 10.000 0.557 1.812 BŒUF 0.000 6.000 1.459 1.738 PORC 0.000 6.000 0.672 1.287 POULET GASY 0.000 30.000 6.623 7.647 VOLAILLE AUTRE 0.000 15.000 1.426 3.594 MATERIELS 0.000 3.000 0.557 0.975 Source : auteur, 2014.

XVIII

Annexe III : Régression Généralités

XLSTAT 2008.6.03 - Arbres de classification et de régression - le 11/12/2014 à 07:23:21 Y / Quantitatives : 61 lignes et 1 colonne X / Quantitatives : 61 lignes et 12 colonnes X / Qualitatives : 61 lignes et 3 colonnes Méthode : CHAID Profondeur maximale de l'arbre : 3 Niveau de signification (%) : 5 Seuil de séparation (%) : 5 Autoriser la redivision : Correction de Bonferroni / Seuil de regroupement (%) : 5 Taille minimale pour un parent : 2 / Taille minimale d'un fils : 1 Nombre d'intervalles : 10 Tableau 14 : Observation globale des données

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type EFF -2.021 2.279 0.000 1.000 ACTIF -0.692 5.561 0.000 1.000 SurfRIZ -0.632 4.275 0.000 1.000 MANIOC -0.796 5.667 0.000 1.000 SurfVIV2 -0.374 6.571 0.000 1.000 SurfMAR -0.945 3.123 0.000 1.000 VarFlorFam -1.474 2.464 0.000 1.000 FREQUENCE -1.384 2.287 0.000 1.000 BŒUF -0.840 2.613 0.000 1.000 PORC -0.522 4.138 0.000 1.000 CyclCour -0.790 3.609 0.000 1.000 MATERIELS -0.572 2.505 0.000 1.000 Source : auteur, 2014.

Tableau 15 : Modalités des variables qualitatives

Variable Modalités Effectifs % Locomotion 0 34 55.738 1 1 22 36.066 2 5 8.197 PROP FONCIER 1 56 91.803 0 5 8.197

XIX

LF 0 40 65.574 1 21 34.426 Source : auteur, 2014.

Analyse de la régression appliquée aux Petites fleurs

Tableau 16 : Statistiques simple pour les petites fleurs

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type SurfPF -0.797 3.788 0.000 1.000

Source : auteur, 2014.

Tableau 17 : Structure de l’arbre pour les petites fleurs

Noeud p-value Objets % Noeud parent Fils variable de séparation Valeurs 1 0.021 61 100.00% 2; 3 2 0.057 39 63.93% 1 4; 5 Locomotion 0; 2 3 0.044 22 36.07% 1 10; 11 Locomotion 1 4 0.026 34 55.74% 2 6; 7 Locomotion 0 5 0.275 5 8.20% 2 8; 9 Locomotion 1 6 0.000 5 8.20% 4 EFF [-2.021; -1.304[ 7 0.000 29 47.54% 4 EFF [-1.304; 1.802[ 8 0.000 3 4.92% 5 MATERIELS [-0.572; -0.059[ 9 0.000 2 3.28% 5 MATERIELS [-0.059; 2.505[ 10 0.275 6 9.84% 3 12; 13 CyclCour [-0.79; -0.316[ 11 0.134 16 26.23% 3 14; 15 CyclCour [-0.316; 3.609[ 12 0.000 4 6.56% 10 ACTIF [-0.692; -0.301[ 13 0.000 2 3.28% 10 ACTIF [-0.301; 0.09[ 14 0.000 4 6.56% 11 FREQUENCE [-1.384; -0.466[ 15 0.000 12 19.67% 11 FREQUENCE [-0.466; 0.451[ Source : auteur, 2014.

Analyse de la régression appliquée aux Roses

Tableau 18 : Statistique simple pour les roses

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type ROSE -0.495 4.082 0.000 1.000

XX

Tableau 19 : Structure de l’arbre pour les roses

Nœud p-value Objets % Noeud parent Fils variable de séparation Valeurs 1 0.113 61 100.00% 2; 3 2 0.000 2 3.28% 1 EFF [-2.021; -1.782[ 3 0.015 59 96.72% 1 4; 5 EFF [-1.782; 2.279[ 4 0.105 54 88.52% 3 6; 7 Locomotion 0; 1 5 0.182 5 8.20% 3 Locomotion 2 6 0.000 32 52.46% 4 Locomotion 0 7 0.000 22 36.07% 4 Locomotion 1 Source : auteur, 2014.

Analyse de la régression appliquée aux glaïeuls

Tableau 20 : Statistiques simples pour les glaïeuls

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type GLAIEULS -0.716 3.081 0.000 1.000 Source : auteur, 2014.

Tableau 21 : Structure de l’arbre pour les glaïeuls

Nœud p-value Objets % Noeud parent Fils variable de séparation Valeurs 1 0.014 61 100.00% 2; 3 2 0.043 56 91.80% 1 4; 5 Locomotion 0; 1 3 0.447 5 8.20% 1 10; 11 Locomotion 2 4 0.046 34 55.74% 2 6; 7 Locomotion 0 5 0.016 22 36.07% 2 8; 9 Locomotion 1 6 0.000 8 13.11% 4 ACTIF [-0.692; -0.301[ 7 0.000 26 42.62% 4 ACTIF [-0.301; 2.435[ 8 0.000 3 4.92% 5 EFF [-1.065; -0.826[ 9 0.000 19 31.15% 5 EFF [-0.826; 2.279[ 10 0.000 2 3.28% 3 BŒUF [-0.84; 1.175[ 11 0.677 3 4.92% 3 BŒUF [1.175; 1.462[ Source : auteur, 2014.

XXI

Annexe IV : Analyse globale de la filière

Tableau 22 : Moyenne globale par ménage des surfaces de productions (x 100 m²) pour chaque type de fleurs coupées

Type ROSE GLAIEULS MARGUERITE Moyenne 1.6 3.4 0.6 Type STATICE ASTRO CAMOMILLE Moyenne 0.2 1.9 0.8 Type LYS LUPIN PIED D'ALOUETTE Moyenne 0 0 0.3 Type GUEULE DE LOUP GODETIA JAUNE Moyenne 0.6 0.8 0.1 Type GYPSOPHILE HYPOCRITE Moyenne 0.6 0.2 Type PIQUE Floricoles Moyenne 0.6 2.2 Source : auteur, 2014.

Tableau 23 : Caractéristiques par zone des modes de commercialisation

Zone Floricoles Fréquence Locomotion

Est 4.00 1.60 0.20

Sud- Est 1.54 1.62 1.04

Sud 2.28 1.96 0.12

Moyenne 2.25 1.75 0.52

Source : auteur, 2014.

2

1,5

1

Floricoles 0,5 FREQUENCE Niveaux Locomotion 0 0 1 2 3 -0,5

-1 Zones

Figure 20 : Graphe des caractéristiques commerciales des zones de production par rapport à la moyenne globale Source : auteur, 2014. XXII

Tableau 24 : Renseignements commerciaux sur les fleurs coupées

Prix Prix minimum maximum Pic aux aux Types Varietes Unite Saison (mois) paysans paysans Camomille paquet été 3 800 1000 Bleuet paquet hiver 12 500 Gypsophile paquet hiver 12 500 1000 Godetia paquet hiver 12 400 Marguerite paquet hiver 12 300 Astromélia paquet été 5 100 200 Pique paquet été 1000 15000 Glaïeul douzaine grenat douzaine été 1200 8000 Jaune douzaine été Blanc douzaine été panaché douzaine été orange douzaine été sans souci (rouge) douzaine été priscilla douzaine été 12 fleurs douzaine été violet douzaine été Roses plusieurs douzaine été 12 4000 Gueule de loup douzaine été 1000 Statice paquet 500 2000 Pied d'alouette paquet 1000 1500 Prix minimum Prix minimum V olume au de vente de vente Marché Volume Période Type de fleurs (collecteurs) (fleuristes) (par semaine) minima de rareté Pic de vente Camomille 6000 300 christmas Bleuet 700 500 100 Gypsophile 1400 2000 300 février- Godetia 2000 200 mars février- Marguerite 400 3000 mars Astromélia 200 3000 10 christmas Pique 6000 300 christmas Glaïeul christmas + fête des 5000 250 mères christmas + fête des mères + saint Roses 5000 4000 500 valentin Gueule de loup

XXIII

Statice Pied d'alouette *1 paquet = 7 ou 6 tiges/ 300 paquets = 1 entana = 1 fehezana = 1 colis= 15 douzaines.

**Quittance par personne = 500 Ar.

***Une personne pour 3 à 5 colis à chaque jour approvisionnement en ville, ou 10 douzaines de glaïeuls et 20 douzaines de roses.

*****Un collecteur vend environ 30 douzaines par jour.

Source : Entretiens et observations, 2014.

Tableau 25 : Flux de vente par semaine

Type de Prix minimum Volume au marché (par fleurs Variétés aux paysans semaine) Montant Glaïeul grenat 1 200 250 300 000 Glaïeul jaune 1 200 250 300 000 Glaïeul blanc 1 200 250 300 000 Glaïeul panaché 1 200 100 120 000 Glaïeul orange 1 200 10 12 000 sans souci Glaïeul (rouge) 1 200 100 120 000 Glaïeul priscilla 1 200 150 180 000 Glaïeul 12 fleurs 1 200 15 18 000 Glaïeul violet 1 200 10 12 000 Roses plusieurs 4 000 4 000 16 000 000 Camomille 800 300 240 000 Bleuet 500 500 250 000 Gypsophile 500 2 000 1 000 000 Godetia 400 2 000 800 000 Marguerite 300 3 000 900 000 Astromélia 100 3 000 300 000 Pique 1 000 300 300 000 Gueule de loup* 1 000 1 586 1 585 714 Statice* 500 1 586 792 857 Pied d'alouette* 1 000 1 586 1 585 714  Valeur moyenne des petites fleurs

Source : Entretien, 2014.

Tableau 26 : Synthèse globale des volumes de vente de fleurs coupées par semaine à Anosy

Types de fleurs Volume par semaine Montant par semaine Roses 4000 douzaines 16000000 Glaïeuls 1135 douzaines 1362000 Petites fleurs 15857 paquets 7754286 Globale 25116286 Source : Entretien, 2014. XXIV

Tableau 27 : Modes de commercialisation des fleurs coupées

Marché Clientèle Commercialisation Anosy Mixte Autres Fixe Mixte Observations/61 52 3 5 6 4 Fréquences 85% 5% 10% 10% 7% Source : Entretien, 2014.

XXV

Annexe V : Dynamisation

Analyse de la dynamique globale des systèmes de production

Tableau 28 : Evolution globale des niveaux d’affectation des terres par type de culture

Cultures Cultures Mani- vivri- maraî- Glaïeul Petites Surface Années oc Eres 2 chères Rose s fleurs totale

2014 7.422 3.922 9.159 1.696 3.153 6.881 32.232

2015 6.773 3.937 10.015 1.703 3.762 5.902 32.093

2016 6.721 4.075 10.093 1.723 3.672 5.862 32.146

2017 6.706 4.055 10.099 1.723 3.669 5.893 32.145

2018 6.703 4.057 10.108 1.723 3.665 5.890 32.147

2019 6.701 4.057 10.109 1.724 3.665 5.891 32.147

Moyenne 6.838 4.017 9.931 1.715 3.598 6.053 5.359 Taux d'accrois- sement -9.70% 3.45% 10.37% 1.64% 16.24% -14.39% 1.27% Source : Entretien, 2014.

Analyse de la dynamique des systèmes de production par zones stratégiques

Tableau 29 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par type de culture dans la zone Est (Manjakandriana)

Cultures vivri- Cultures mara- Glaieul Petites Surface Années Manioc Eres 2 îcheres s fleurs totale

2014 6.700 1.200 16.400 0.200 12.400 36.900

2015 4.661 1.963 18.583 0.124 11.597 36.928

2016 4.829 1.836 18.546 0.086 11.617 36.913

2017 4.791 1.839 18.581 0.089 11.605 36.905

2018 4.794 1.837 18.580 0.088 11.606 36.905 Superficie affectée 5.155 1.735 18.138 0.117 11.765 7.382 Taux d'accrois- sement -28.44% 53.09% 13.29% -56.07% -6.41% -4.91% Source : Entretien, 2014. XXVI

Tableau 30 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par type de culture dans la zone Sud- Est (Avaradrano)

Mani- Cultures Cultures Glai- Petites Surface Années oc vivrieres 2 maraîcheres euls fleurs totale 2014 3.640 0.953 10.640 6.860 7.367 29.460 2015 3.706 1.649 14.318 4.439 8.554 32.666 2016 3.435 1.135 14.036 4.908 8.671 32.184 2017 3.456 1.234 14.464 4.624 8.778 32.557 2018 3.426 1.174 14.406 4.691 8.787 32.483 2019 3.430 1.188 14.457 4.656 8.798 32.528 2020 3.426 1.180 14.447 4.665 8.798 32.517 2021 3.427 1.182 14.453 4.661 8.799 32.522 2022 3.426 1.181 14.452 4.662 8.799 32.521 Superficie affectée 3.486 1.209 13.964 4.907 8.594 6.432 Taux - d'accroissement -5.87% 23.92% 35.83% 32.04% 19.44% 8.26% Source : Entretien, 2014.

Tableau 31 : Evolution des niveaux d’affectation des terres par type de culture dans la zone Sud (Atsimondrano)

Cultures Cultures Glai- Petites Surface Années Manioc vivrieres 2 maraîcheres Rose euls fleurs totale 2014 10.817 7.358 5.604 3.783 1.158 3.142 31.863 2015 11.603 7.737 4.754 3.639 1.519 2.609 31.860 2016 11.588 7.778 4.779 3.612 1.545 2.568 31.870 2017 11.585 7.778 4.773 3.616 1.548 2.570 31.869 2018 11.584 7.778 4.774 3.615 1.547 2.571 31.869 2019 11.584 7.778 4.774 3.615 1.547 2.571 31.869 2020 11.584 7.778 4.774 3.615 1.547 2.571 31.869 Superficies affectées 11.478 7.712 4.890 3.642 1.488 2.657 5.311 Taux d'accroissem ent 7.09% 5.71% -14.81% -4.46% 33.59% -18.17% 1.49% Source : Entretien, 2014. XXVII

TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ...... i RESUME ...... ii SOMMAIRE ...... iii ACRONYMES ...... iv LISTES DES ILLUSTRATIONS ...... v LISTE DES TABLEAUX ...... v LISTES DES FIGURES ...... vii INTRODUCTION ...... 1 1. CONCEPT ET ETAT DE L’ART ...... 5 1.1. Concepts technico- économiques ...... 5 1.1.1. Horticulture ...... 5 1.1.2. Marché ...... 5 1.1.3. Filière...... 6 1.2. Concepts liés à la ruralité ...... 6 1.2.1. Terroir ...... 6 1.2.2. Système agraire ...... 7 1.2.3. Exploitation agricole ...... 7 1.2.4. Système de production ...... 7 1.2.5. Système de culture ...... 8 1.2.6. Mode de faire valoir ...... 8 1.3. Analyse-diagnostic des situations agraires ...... 8 1.4. Stratégie paysanne ...... 9 2. MATERIELS ET METHODES ...... 10 2.1. Matériels ...... 10 2.1.1. Justification de l’étude ...... 10 2.1.2. Outils utilisés ...... 12 2.2. Méthodes ...... 13 2.2.1. Démarches communes aux hypothèses ...... 13 2.2.2. Démarches spécifiques à chaque hypothèse ...... 15 3. RESULTATS ...... 19 3.1. Etude des stratégies paysannes liées à la production de fleurs coupées ...... 19 3.1.1. Stratégies des exploitations des zones de production ...... 19 3.1.2. Stratégies au niveau spatial ...... 20 3.1.3. Stratégies spécifiques aux principales spéculations floricoles ...... 22 XXVIII

3.2. Etude globale de l’offre de fleurs coupées dans la Région Analamanaga ...... 29 3.2.1. Dispositions géographiques ...... 29 3.2.2. Etude de la disparité des offres ...... 30 3.2.3. Structure de la filière ...... 34 3.3. Etude de la dynamique des systèmes de production des producteurs de fleurs coupées ...... 38 3.3.1. Etude de la dynamique des stratégies par zones ...... 38 3.3.2. Situations des fleurs coupées au sein des différentes zones de production ...... 42 4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 48 4.1. Discussions ...... 48 4.1.1. Les stratégies actuelles des différents systèmes de production ...... 48 4.1.2. L’organisation de l’offre floricole des bassins de production ...... 49 4.1.3. Les dynamiques des systèmes de production des zones floricoles d’Analamanga ...... 52 4.2. Recommandations ...... 54 4.2.1. Recommandations organisationnelles ...... 54 4.2.2. Recommandations techniques ...... 55 CONCLUSION ...... 57 BIBLIOGRAPHIE ...... 59 Webiographie ...... 60 ANNEXES ...... I Annexe I : Collecte de donnees ...... I Questionnaire ...... I Déclaration des variables ...... V Annexe II : Analyse en composantes principales ...... XVI Annexe III : Régression ...... XVIII Généralités ...... XVIII Analyse de la régression appliquée aux Petites fleurs ...... XIX Analyse de la régression appliquée aux Roses ...... XIX Analyse de la régression appliquée aux glaïeuls ...... XX Annexe IV : Analyse globale de la filière ...... XXI Annexe V : Dynamisation ...... XXV Analyse de la dynamique globale des systèmes de production ...... XXV Analyse de la dynamique des systèmes de production par zones stratégiques ...... XXV