UNIVERSITE D’ FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE

Année : 2008 N° 028

ETUDE D’UNE SITUATION POST EPIZOOTIQUE DE LA MALADIE DE NEWCASTLE : CAS DU FOKONTANY D’ANJEVA GARE

THESE : Présentée et soutenue publiquement Le 11 août 2008 Par Monsieur RAMAHEFASOA Bettelhein Né le 24 aout 1982 à Soavinandriana

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine vétérinaire (Diplôme d’Etat)

MEMBRES DE JURY

Président : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri Juges : Professeur ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Rapporteur : Docteur RAJAONARISON Jean Joseph

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRE

Année : 2008 N° 028

ETUDE D’UNE SITUATION POST- EPIZOOTIQUE DE LA MALADIE DE NEWCASTLE : CAS DU FOKONTANY D’ANJEVA GARE

THESE : Présentée et soutenue publiquement Le 11 août 2008 Par Monsieur RAMAHEFASOA Bettelhein Né le 24 aout 1982 à Soavinandriana

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine vétérinaire (Diplôme d’Etat)

MEMBRES DE JURY

Président : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri Juges : Professeur ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Rapporteur : Docteur RAJAONARISON Jean Joseph

DEDICACES

A Dieu tout puissant, aux sacrés cœurs de Jésus et de Marie

Seigneur ! « Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » Jean 9, 5

A mes parents : Monsieur RAMAHEFASOA et Madame RASOAHENDRY ainsi qu’à mes frères et sœurs

Pour les sacrifices et les aides que vous avez faites pour moi, veuillez trouvez dans cet humble ouvrage les récompenses de vos efforts. Qu’il soit le témoin de mon immense reconnaissance.

A toute ma famille

Vos soutiens m’ont beaucoup encouragé

Mes sincères remerciements

A mes amis

A la promotion TSIFA

A tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de ce travail.

A NOTRE PRESIDENT DE THESE :

Monsieur le Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri Professeur agrégé en alimentation animale et zootechnie Chef du Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire Qui nous a fait le grand honneur de présider la soutenance de cette thèse. Qu’il veuille bien trouver ici l’expression de notre profonde gratitude.

À NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Professeur ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel Professeur Titulaire Directeur de la Formation et de la Recherche à l’Université d’Antananarivo Chef du Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences Médicales, à la Faculté des Sciences.

Monsieur le docteur RANAIVOSON Andrianasolo Docteur vétérinaire et biologiste Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires, et À l’École Supérieure des Sciences Agronomiques de l’Université d’Antananarivo.

Nous vous remercions d’avoir accepté de juger ce travail, un peu éloigné de vos préoccupations habituelles. Veuillez bien trouver ici le témoignage de notre respectueuse reconnaissance.

À NOTRE DIRECTEUR ET RAPPORTEUR DE THÈSE : Monsieur le Docteur RAJAONARISON Jean Joseph Docteur vétérinaire et microbiologiste Enseignant- chercheur à la Faculté de Médecine, Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires.

Vous avez bien voulu nous aider dans l’élaboration de ce travail malgré vos lourdes préoccupations. Ce travail que vous nous avez confié est aussi le fruit de votre immense expérience. Nous vous exprimons notre profonde reconnaissance.

À NOTRE MAÎTRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANATANANARIVO

Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul

Veuillez recevoir l’expression de notre haute considération.

À TOUS NOS MAÎTRES ET PROFESSEURS DE LA FACULTE DE MEDECINE - DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES.

Notre reconnaissance pour tous les enseignements que vous nous avez prodigués.

À TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE D’ANTANANARIVO. Merci infiniment

À MES ENCADREURS TECHNIQUES Monsieur KOKO Microbiologiste et enseignant de virologie au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires. Monsieur MAMINIAINA O. Fridolin Microbiologiste et chercheur au FOFIFA/DRZV Monsieur le docteur RASAMOELINA ANDRIAMANANIVO H. Vétérinaire- Épidémiologiste et chercheur au FOFIFA/DRZV

À tout le personnel du laboratoire de recherche vétérinaire du FOFIFA/DRZV à Ampadrianomby et du laboratoire de biologie moléculaire au FOFIFA/DRFP à Ambatobe.

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE : REVUES DE LA LITTERATURE

I. DESCRIPTION DE LA MALADIE DE NEWCASTLE ...... 2

I- 1) DEFINITION ET SYNONYMIE ...... 2

I- 2) LES ESPECES AFFECTEES ...... 2

I- 3) LE VIRUS DE LA MALADIE DE NEWCASTLE ...... 3 I. 3. 1) Classification du virus de la MN ...... 3 I. 3. 2) Structure du virus de la MN ...... 3 I. 3. 3) Multiplication du virus de la MN ...... 4 I. 3. 4) Pouvoir pathogène et antigène/ immunogène ...... 7 I. 3. 5) Résistance et sensibilité ...... 7

I- 4) SIGNES CLINIQUES ...... 7

I- 5) LES LESIONS ...... 10

I- 6) EPIDEMIOLOGIE ...... 13

I- 7) DIAGNOSTIC ...... 13

II. HISTORIQUE ET CONTEXTE ACTUEL DE LA MALADIE DE NEWCASTLE ...... 17

II- 1) HISTORIQUE DE LA MN ...... 17

II- 2) SITUATION ACTUELLE DE LA MN...... 18

II- 3) LUTTE CONTRE LA MALADIE DE NEWCASTLE ...... 19

DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE

I. MATERIELS ET METHODES ...... 22

I- 1) CADRE DE L’ETUDE ...... 22

I- 2) MATERIELS...... 24 I. 2. 1) Matériels utilisés sur terrain ...... 24 I. 2. 2) Matériels et réactifs utilisés en biologie moléculaire ...... 24 I. 2. 3) Matériel et réactifs utilisés en sérologie ...... 25

I- 3) METHODES ...... 26 I. 3. 1) Définition des paramètres étudiés ...... 26 I. 3. 2) La descente sur terrain ...... 27 I. 3.2. 1) ...... La phase de préparation 27 I. 3.2. 2) ...... L’enquête proprement dite et collecte des prélèvements 27 I. 3. 3) Analyses en laboratoire ...... 29 I. 3.3. 1) ...... La RT-PCR 30 I. 3.3. 2) ...... L’hémagglutination et l’inhibition de l’hémagglutination 36 I. 3. 4) Analyse des résultats ...... 41

II. RESULTATS ...... 42

II- 1) ENQUETE ...... 42 II. 1. 1) Composition du troupeau post épizootique ...... 42 II. 1. 2) Conduite d’élevage ...... 43 II. 1. 3) Dynamique de l’exploitation ...... 46

II- 2) RESULTATS RT-PCR ...... 52

II- 3) RESULTATS DU TEST D’IHA ...... 53

TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

I. COMPOSITION DU TROUPEAU POST EPIZOOTIQUE ...... 56

II. LA CONDUITE D’ELEVAGE ...... 56

III. LA DYNAMIQUE DE L’EXPLOITATION ...... 59

IV. COMPORTEMENT DU VIRUS DE LA MN ...... 59

IV- 1) L’OMNIPRESENCE DU VIRUS ...... 59

IV- 2) LES FACTEURS FAVORISANT L’ENTRETIEN DU VIRUS ...... 60

IV- 3) FACTEURS DECLENCHANT L’EPIZOOTIE ...... 61

SUGGESTIONS ...... 62

I. LA VACCINATION CONTRE LA MN ...... 62

II. MISE EN DISPONIBILITE DES VACCINS ET DES VACCINATEURS ...... 62

III. PRODUCTION DES VACCINS THERMOSTABLES ...... 64

CONCLUSION ...... 65

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Vaccins contre la MN importés ...... 21

Tableau 2 : Composition du troupeau post-épizootique ...... 42

Tableau 3 : Alimentation des volailles ...... 43

Tableau 4 : Biosécurité des exploitations ...... 45

Tableau 5 : Origines des volailles ...... 46

Tableau 6 : Provenance des volailles ...... 48

Tableau 7 : Finalité de l’exploitation ...... 49

Tableau 8 : Destination des volailles à vendre ...... 50

Tableau 9 : Résultat du test d’IHA ...... 53

Tableau 10 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en valeur ...... 54

Tableau 11 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en pourcentage ...... 55

Tableau 12 : Classification des systèmes de production avicole selon la conduite d’élevage et les effets de son amélioration...... 57

Tableau 13 : Avantages et inconvénients de l’absence des mesures de biosécurité ..58

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Structure du virus de la Maladie de Newcastle ...... 4

Figure 2 : Multiplication du virus de la MN ...... 6

Figure 3 : Maladie de Newcastle chez le poulet : troubles nerveux, prostration, diarrhée ...... 9

Figure 4 : Poulets présentant un torticolis ...... 10

Figure 5 : Ovarite hémorragique chez une poule ...... 11

Figure 6 : Maladie de Newcastle chez le poulet : hémorragies du proventricule .....11

Figure 7 : Trachéite hémorragique ...... 12

Figure 8 : Maladie de Newcastle chez le poulet : lésions hémorragiques ponctiformes de la muqueuse du proventricule ...... 12

Figure 9 : Principe de l’ELISA ...... 16

Figure 10 : Évolution de l’incidence de la maladie de Newcastle dans les deux zones de l’enquête (mai 1999 à juin 2000) ...... 18

Figure 11 : Situation mondiale de la MN période juillet à décembre 2007 ...... 19

Figure 12 : Localisation de la zone d’étude : district d’Antananarivo Avaradrano..23

Figure 13 : Illustration d’un lieu anatomique pratique pour prélever du sang chez les poulets (de J. Samuel) ...... 29

Figure 14 : Principe de la PCR ...... 301

Figure 15 : Principe de la RT-PCR ...... 32

Figure 16 : Cycle d'amplification:...... 35

Figure 17 : Principe de l’hémagglutination ...... 37

Figure 18 : Principe de l’inhibition de l’hémagglutination ...... 38

Figure 19 : Illustration de la réaction d’hémagglutination ...... 39

Figure 20 : Composition du troupeau post-épizootique ...... 42

Figure 21 : Alimentation des volailles ...... 44

Figure 22 : Biosécurité des exploitations ...... 45

Figure 23 : Origines des volailles ...... 47

Figure 24 : Provenance des volailles ...... 49

Figure 25 : Finalité de l’exploitation ...... 50

Figure 26 : Destination des animaux à vendre ...... 51

Figure 27 : Résultat RT-PCR ...... 52

Figure 28 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en valeur ...... 54

Figure 29 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en pourcentage...... 55

Figure 30 : Système d’encadrement et de suivit évaluation des VVV d’Anjeva Gare 64

LISTE DES ABREVIATIONS

APMV Avian Paramyxovirus ARN Acide Ribonucléique AVMA American Veterinary Medicine Association CCC Communication pour le Changement de comportement cDNA Complementary Deoxyribonucleic Acid (AND complémentaire) CITV Comité International de Taxonomie des Virus DESMV Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaire DRFP Département des Recherches Forestières et Piscicoles DRZV Département des Recherches Zootechniques et Vétérinaires DSV Direction des Services Vétérinaires ENVF Ecoles Nationales Vétérinaires Françaises EOPS Elevage indemne d’Organismes Pathogènes Spécifiques FOFIFA Centre National de Recherche Appliquées au Développement Rural IMVAVET Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires MN Maladie de Newcastle OIE Office Internationale des Epizooties pb Paire de base PBS Phosphate Buffered Saline (tampon phosphate) PCR Polymerase Chain Reaction PH Pouvoir Hémagglutinante rpm Rotation par minute RT-PCR Reverse transcriptase Polymerase Chain Reaction SVR Service Vétérinaire Régional UHA Unité hémagglutinante UI Unité internationale UV Ultra violet VS Vétérinaire Sanitaire VVV Vaccinateurs Volontaires Villageois

Introduction

1

INTRODUCTION

A , le cheptel aviaire est estimé à 26 millions de tête, dont 83% appartiennent aux exploitations avicoles villageoises, le reste appartient aux exploitations industrielles (In Maminiaina et al 2007). L’aviculture villageoise est l’un des investissements fermiers à risque du fait de nombreuses contraintes, notamment : les maladies, les prédateurs et les voleurs. Etant la cause principale de mortalité (pouvant aller jusqu’à 100%), la maladie de Newcastle (MN) est l’une des contraintes majeures en aviculture villageoises (V. Porphyre, 2004 ; E.B. Sonaiya et al, 2004 ; AVSF, 2005, Koko et al, 2006). Plusieurs études concernant cette maladie ont été déjà menées dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. Ces études, surtout celles de la zone tropicale, évoquent trois aspects épidémiologiques de la maladie, notamment : l’allure épizootique, l’allure endémique et l’allure saisonnière (Alders, 2000, Koko et al, 2006). La saisonnalité de la MN sous-entend que, entre les épisodes désastreuses de la maladie, il existe une période d’accalmie.

L’existence de cette période d’accalmie nous pousse à poser cette question : « Où se trouve le virus de la MN pendant la période d’accalmie et qu’est-ce qui provoque la ré-explosion de la maladie ? »

Par conséquent, l’objectif général de ce travail est de connaître la situation de la MN dans le fokontany d’Anjeva Gare, pendant la période d’accalmie après le passage d’une épizootie.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :  Connaître la composition du troupeau post épizootie.  Connaître la conduite d’élevage des volailles villageoises et sa dynamique,  Etudier le comportement du virus de la MN, en période post épizootique. Les démarches effectuées dans le cadre de cette thèse ainsi que les résultats obtenus sont présentés suivant le plan ci-après :  La revue de la littérature  La partie expérimentale  Les commentaires et la discussion des résultats obtenus, suivis de quelques suggestions.

Première Partie : Revue de la littérature 2

I. DESCRIPTION DE LA MALADIE DE NEWCASTLE

I- 1) Définition et synonymie

La maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire est une virose aviaire hautement contagieuse affectant fréquemment les poules et les dindes. L’agent causal est le paramyxovirus aviaire 1 (APMV1) du genre Avulavirus, appartenant à la famille des Paramyxoviridae.

Elle est appelée par plusieurs autres noms, notamment : pneumoencéphalite aviaire, pseudo-peste aviaire, maladie de Ranikhet, « Newcastle disease », « barika », « ramoletak’akoho » (In Maminiaina et al, 2007).

I- 2) Les espèces affectées

La définition de la MN montre qu’elle touche essentiellement les oiseaux. D’après M. Sylla et al (2003), ENVF (2002) et M. E. TERRIER (2006), les espèces d’oiseaux les plus sensibles sont : le poulet, la pintade, le dindon, le faisan, la perdrix, la caille, les ratites et le pigeon. Chez le pigeon, la maladie porte le nom de

« Paramyxovirose de pigeon » (J-P Picault et al, 2008)

La fiche technique sur la MN conçue par Julien BARRE et Vincent DELOR (2004) affirme que le virus de la MN a été isolé sur 177 espèces d’oiseaux. L’Association des Médecins Vétérinaires Américains ou American Veterinary Medicine Association (AVMA) dans l’article intitulé « Exotic Newcastle disease », rapporte que 250 espèces d’oiseaux peuvent être infectées de façon naturelle ou expérimentale par le virus de la MN.

D’autres espèces peuvent développer la maladie sous forme d’affection bénigne. Chez l’homme par exemple, la maladie se manifeste par un syndrome asthmatiforme et/ou par une conjonctivite bénigne. Bien que cette forme soit très exceptionnelle, elle permet malheureusement la perpétuation de l’excrétion du virus et joue ainsi un rôle très important dans la dissémination de l’agent pathogène (J Barre et al, 2004). Le chat et la souris peuvent également être infectés par le virus de la MN (www.oodoc.com, 2008). 3

I- 3) Le virus de la Maladie de Newcastle

I. 3. 1) Classification du virus de la MN

En 1993, le Comité International sur la Taxonomie des Virus (CITV) a réarrangé les paramyxovirus et de-là, le virus de la MN appartenait au genre Rubulavirus. Par contre, des chercheurs ont démontré que les génomes de la plupart des Rubulavirus, à l’exception du virus de la MN, contiennent une petite séquence nucléotidique hydrophobe (O Leeuw et B Peeters, 1999). En tenant compte de cette différence au niveau du génome, le virus de la MN a été classé dans un nouveau genre appelé Avulavirus. Par conséquent, le virus de la MN appartient actuellement à l’Ordre des Mononégavirales, Famille des Paramyxoviridae, sous famille des Paramyxovirinae et genre Avulavirus. Notons que dans l’ancienne classification, les virus affectant les oiseaux sont regroupés en paramyxovirus aviaires ou en anglais, « Avian Paramyxoviruses » (APMV). Il existe 9 sérotypes d’APMV, numérotés de 1 à 9. Même exclu de ce genre, le virus de la MN a conservé son nom de paramyxovirus aviaire, sérotype 1 (APMV-1) (ENVF, 2002).

I. 3. 2) Structure du virus de la MN

Le virus de la MN est un virus enveloppé à ARN de polarité négative, englobé dans une capside à symétrie hélicoïdale.

Le génome du virus de la MN est monocaténaire non segmenté. Cet ARN code pour la protéine NP (nucleocapsid protein), la phosphoprotéine P, la protéine M (Matrix Protein), la protéine de fusion F, l’hémagglutinine- Neuraminidase NH et la protéine L (large) qui est une polymérase (O Leeuw et B Peeters, 1999). La polarité négative du génome, impose la présence d'une transcriptase virale dont le rôle est assuré par les protéines P et L.

La capside est constituée par la protéine NP et forme avec l'ARN une nucléocapside tubulaire d'un diamètre de 18 nm, repliée au sein du péplos (Figure 1).

4

Figure 1 : Structure du virus de la Maladie de Newcastle

Source : http://www-micro.msb.le.ac.uk/3035/Paramyxoviruses/ndv.htm

L'enveloppe ou péplos dérive, pour sa partie lipidique, de la membrane cytoplasmique de la cellule- hôte. Sa face interne est doublée d'une protéine M (matrice). Des spicules glycoprotéiques NH et F sont insérées sur sa face externe. La glycoprotéine NH possède à la fois une activité hémagglutinante (H) et une activité neuraminidasique (N). C'est elle qui assure la fixation du virus aux récepteurs des cellules cibles. La glycoprotéine F assure la fusion de l'enveloppe avec la membrane cellulaire lors de la pénétration du virus dans la cellule-hôte.

I. 3. 3) Multiplication du virus de la MN

Notons tout d’abord que les virus sont des parasites intra- cellulaires obligatoires, c'est-à-dire, pour pouvoir se multiplier, ils doivent détourner à leurs profits le métabolisme de la cellule infectée. La multiplication d’un virus est le fruit 5 de la succession des évènements suivants : la fixation, la pénétration, la transcription et la réplication, l’assemblage et enfin, la libération.

Dans le cas du virus de la MN, la fixation s’effectue au niveau des récepteurs mucoprotéiques des cellules par l’intermédiaire des spicules de la glycoprotéine NH. La pénétration est induite par la fusion de la glycoprotéine F de l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire. Le virus est alors décomposé en ses différents constituants. La totalité du cycle se déroule dans le cytoplasme. Deux fonctions sont alors assurées par le génome (ARN viral) : la transcription en ARN messagers et la réplication d’ARN viral. L'ARN est transcrit en plusieurs ARN messagers positifs par la transcriptase virale (P + L) associée à la nucléocapside. Les protéines NP, P, M, F, NH et L sont synthétisées par les ribosomes cellulaires. Lors de la réplication, un brin d'ARN positif sert de matrice pour la synthèse des ARN génomiques viraux. L'assemblage des génomes et des nucléocapsides a lieu dans le cytoplasme. Parmi les protéines de l’enveloppe, la protéine M se dépose sur la face interne de la membrane cytoplasmique tandis que les spicules NH et F s'y insèrent prenant la place des protéines membranaires qui sont exclues de la région. Après l’assemblage, pour se libérer, les nucléocapsides associées à la protéine M s'évaginent et les particules virales néoformées quittent la cellule par bourgeonnement, emportant avec elles une partie de la membrane cytoplasmique sur laquelle les spicules NH et F se sont regroupées, formant ainsi l'enveloppe du virus. (www.oodoc.com ) 6

Figure 2 : Multiplication du virus de la MN

Source : l’auteur 7

I. 3. 4) Pouvoir pathogène et antigène/ immunogène

Le pouvoir pathogène varie considérablement en fonction de la souche virale. Les souches sont, en fonction décroissante de leur virulence, vélogène, mésogène ou lentogène. Ce pouvoir pathogène, varie aussi en fonction de l’espèce d’oiseau (poulet, pigeon, …) et du tissu infecté. La cause de cette forte variabilité, est la présence ou l’absence d’une ou plusieurs protéases pouvant cliver la protéine F0 en F1 et F2 dans certains organes ou certaines espèces d’oiseaux (OIE, 2006).

Le pouvoir antigène est lié aux glycoprotéines NH à la surface de l’enveloppe virale. Cette propriété a un intérêt diagnostic. L’infection par le virus de la MN confère une réponse immunitaire initiale à médiation cellulaire : elle peut être mise en évidence dès deux à trois jours après l’infection avec des souches virales lentogènes. Toutefois, elle ne serait pas fortement protectrice, contrairement à l’immunité humorale : les anticorps induits sont principalement dirigés contre la protéine de fusion F et contre la protéine HN. Les anticorps anti-NH sont souvent recherchés pour évaluer le niveau d’immunité. Ils sont détectables pendant environ six à sept semaines à la suite d’une primo-infection avec un virus lentogène, mais en cas de réinfection ou chez des animaux survivants d’une épreuve virulente plus sévère, ils peuvent être retrouvés pendant plusieurs mois, voire plus d’une année (J-P Picault et al, 2008).

I. 3. 5) Résistance et sensibilité

Concernant la résistance et la sensibilité du virus, notons qu’il persiste longuement dans les locaux d’élevage, sur le matériel et les œufs contaminés (8 mois sur les coquilles d’œufs). Il est très résistant à la congélation (plus de deux ans sur les carcasses congelées). Dans le milieu extérieur, il survit environ un mois. Il est par contre sensible aux rayons ultraviolets, à la chaleur (30 minutes à 60°C), au pH acide, à la soude, au formol ou à l’eau de Javel (OIE, 2002).

I- 4) Signes cliniques

Après une incubation de 3 à 7 jours en moyenne ; 21 jours maximum (OIE, 2007), les oiseaux peuvent développer : 8

- soit une forme suraiguë : symptômes généraux et mort en 24-48 heures (ENVF, 2002).

- soit une forme aiguë, qui débute par une atteinte de l’état général (oiseau en boule, immobile, tête basse, les yeux mi-clos, indifférent,...) rapidement associée à des symptômes digestifs (diarrhée verdâtre), respiratoires (jetage, toux, difficultés respiratoires), nerveux (convulsions, troubles de l’équilibre, paralysies diverses,...) et cutanés (congestion, cyanose, œdèmes) diversement associés. L’évolution peut conduire vers la mort ou vers une lente convalescence et à une chute de ponte. Chez les gallinacés sauvages, les symptômes nerveux prédominent : paralysie du cou, des ailes, des pattes, parfois du torticolis, des convulsions, des contractions cloniques, des troubles de l’équilibre, une hyperexcitabilité,... (ENVF, 2002 ; Maminiaina et al, 2007 ; Alders et al 2000)

- soit une forme chronique : signes généraux discrets, symptômes locaux essentiellement respiratoires et chute de ponte, complications bactériennes fréquentes, (ENVF, 2002)

- soit une forme asymptomatique qui est aussi fréquente (ENVF, 2002).

L'une des caractéristiques majeures du virus de la MN est la forte variation du pouvoir pathogène des différentes souches virales chez les oiseaux infectés. Ces souches virales ont été classées par BEARD C.W. & HANSON R.P (1981), en cinq (05) pathotypes sur la base des signes cliniques observés chez les poulets infectés (OIE, 2006 ; Alders et al 2000), à savoir :

1. les souches viscérotropes vélogènes hautement pathogènes qui provoquent fréquemment des lésions intestinales hémorragiques ;

2. les souches neurotropes vélogènes qui provoquent une forme se caractérisant par une mortalité massive, généralement à la suite des signes respiratoires et nerveux ;

3. les souches mésogènes qui provoquent une forme se caractérisant par des signes respiratoires, des signes nerveux occasionnels mais une mortalité relativement faible;

4. les souches lentogènes ou respiratoires qui provoquent une forme se traduisant par une infection respiratoire mineure ou infraclinique ; 9

5. les souches asymptomatiques entériques qui provoquent une forme se traduisant généralement par une infection intestinale infraclinique.

Selon ALEXANDER D.J. & ALLAN W.H. (1974), le classement par pathotypes produit rarement des catégories bien distinctes et même les infections provoquées chez des oiseaux indemnes d’organismes pathogènes spécifiques peuvent donner lieu à des chevauchements considérables. Il peut aussi se produire une exacerbation des signes cliniques induite par les souches les moins virulentes, en cas d’infection concomitante par d'autres micro-organismes ou en présence de certaines conditions environnementales (OIE, 2006). Par conséquent, les signes cliniques ne sont pas suffisants pour poser un diagnostic de la maladie de Newcastle.

Figure 3 : Maladie de Newcastle chez le poulet : troubles nerveux, prostration, diarrhée

Cliché : D. Balloy. In Picault J-P, Jestin V, 2008. 10

Figure 4 : Poulets présentant un torticolis

Cliché: LDA 22. In Picault J-P, Jestin V, 2008.

I- 5) Les lésions

Lors d’une maladie, les lésions, c'est-à-dire, les dégâts causés aux organes sont classées en deux types : ceux que l’on voit à l’œil nu ou lésions macroscopiques et ceux que l’on ne voit qu’au microscope ou lésions microscopiques. Les lésions qu’elles soient macroscopiques ou microscopiques, sont rencontrées essentiellement chez les oiseaux présentant des formes suraiguës et aiguës de la maladie. Dans les autres formes, les lésions sont discrètes ou absentes.

Les lésions macroscopiques sont :  Des hémorragies localisées au tube digestif (ventricule succenturié, gésier, intestin, en particulier caecum et cloaque) associées éventuellement à des ulcères recouverts d’un magma fibrinonécrotique, localisés aux formations lymphoïdes.  Lésions congestives ou hémorragiques localisées aux séreuses, cœur, trachée, poumon, grappes ovariennes. (Mamainiaina et al, 2007; Alders et al, 2000; ENVF, 2002; J Alamargot, 1985) 11

Il est à remarquer que ces lésions ne sont ni constantes ni spécifiques.

Au microscope, des lésions d’encéphalite virale, de nécrose de l’épithélium respiratoire avec inclusions cytoplasmiques sont les plus fréquemment rencontrées. (ENVF, 2002)

Figure 5 : Ovarite hémorragique chez une poule

Cliché: LDA 22. In Picault J-P, Jestin V, 2008.

Figure 6 : Maladie de Newcastle chez le poulet : hémorragies du proventricule

12

Cliché: LDA 22. In Picault J-P, Jestin V, 2008.

Figure 7 : Trachéite hémorragique

Trachée

Cliché D. Balloy. In Picault J-P, Jestin V, 2008.

Figure 8 : Maladie de Newcastle chez le poulet : lésions hémorragiques ponctiformes de la muqueuse du proventricule

13

Cliché D. Balloy. In Picault J-P, Jestin V, 2008.

I- 6) Epidémiologie

L’épidémiologie étudie surtout les sources de l’agent pathogène et la manière avec laquelle les oiseaux s’infectent.

Pour la MN, les sources de germes sont les oiseaux domestiques ou sauvages, qui peuvent être soit malades, soit en incubation, soit porteurs chroniques, porteurs sains ou vaccinés. En effet, la vaccination, même bien conduite, n’empêche pas le portage et l’excrétion du virus (M. E. Terrier, 2006). Dans les formes pneumotropes, une poule peut excréter jusqu'à 104 particules infectieuses en 24h dans l’air ambiant du poulailler (ENVF, 2002) et les aérosols de particules virales peuvent parcourir 10 à 15 km à partir des foyers enzootiques importants, grâce au vent (M. E. Terrier, 2006). Un élevage indemne peut être infecté par des oiseaux sauvages, par le commerce d’oiseaux infectés ou de produits d’origine aviaire. Les pigeons voyageurs et les volailles élevées en plein air sont considérés comme un risque sanitaire important pour la filière avicole, de par leur contact quasi permanent avec les oiseaux sauvages. Bref, les sources de virus sont autant les oiseaux vivants, notamment par le jetage, que les cadavres, les œufs et les fientes

Les oiseaux se contaminent par contact direct (contact entre individus) ou indirect (par le matériel, l’aliment, les litières, les fientes, les carcasses, le personnel, etc.). La transmission verticale de la poule à l’embryon tue ce dernier et n’aboutit pas à une éclosion de l’œuf. Par contre, les virus présents sur la coquille et qui y persistent longuement, contamineront les poussins à l’éclosion.

I- 7) Diagnostic

Le diagnostic regroupe les éléments permettant de suspecter ou d’affirmer une maladie ou de la différencier avec une autre. Les signes cliniques, l’allure épidémiologique, les lésions et les examens complémentaires effectués au laboratoire sont des éléments à considérer.

En raison de la diversité clinique des formes observées, le diagnostic clinique de la MN est difficile voire même impossible. Aucun des signes n’est 14 pathognomonique. Par conséquent le diagnostic différentiel de la MN est aussi pratiquement impossible. Par contre, la grande contagiosité, l’atteinte des oiseaux de tout âge et à la limite, n’intéressant cliniquement que les espèces appartenant au genre Gallus, la létalité importante permettent de suspecter la maladie. En cas d’une atteinte par une souche viscérotrope, les lésions hémorragiques ou ulcéronécrotiques du tube digestif, notamment du ventricule succenturié, viennent s’ajouter à ces critères épidémiologiques (ENVF, 2002).

Etant donné que le diagnostic épidémio-clinique et nécropsique ne permet que la suspicion de la maladie, le recours à des examens de laboratoire est nécessaire. Ces examens sont précédés par une activité de terrain qui consiste à recueillir des prélèvements.

Les prélèvements en vue du diagnostic de laboratoire sont : . Ecouvillonnages cloacaux ou fiente fraîche pour les petits oiseaux par peur de les blesser (OIE, 2006) . Ecouvillonnages trachéaux . Contenus intestinaux . Tête, trachée, poumon, foie, rate, rein et cœur prélevés sur des oiseaux malades sacrifiés ou des cadavres frais. . Sang en vue d’un diagnostic sérologique.

Ces prélèvements doivent être acheminés sous froid au laboratoire le plus vite possible.

Les examens les plus utilisés actuellement pour le diagnostic de la MN sont : la transcription inverse suivie d’une amplification ou RT- PCR, l’isolement du virus, le titrage du pouvoir hémagglutinant, l’épreuve d’inhibition de l’hémagglutination avec des anticorps spécifiques, la recherche de l’Indice de Pathogénicité Intra- Cérébrale (IPIC) et enfin les examens sérologiques.

La RT- PCR permet de diagnostiquer une infection par le virus de la MN en utilisant une amorce qui est complémentaire de quelques séquences nucléotidiques du génome viral. Cette technique débute par l’extraction du génome viral qui se poursuit par son amplification et se termine par sa révélation par électrophorèse. 15

L’isolement du virus s’effectue par une culture sur œufs embryonnés suivie de son identification par hémagglutination (HA) et inhibition de l’hémagglutination (IHA). Le principe de l’hémagglutination consiste à ajouter de l’hématie dans des cupules contenant du liquide allantoïdien (suspension virale) dilué en cascade pour voir jusqu’à quelle dilution on observe une réaction d’hémagglutination. Ce test permet de titrer le virus contenu dans les liquides biologiques ou dans un surnageant de culture cellulaire.

Par ailleurs, le principe de l’IHA consiste à ajouter au virus de concentration égale à 4 UHA (Unité Hémagglutinante), mélangé préalablement à une solution contenant des anticorps diluée en cascade, une solution d’hématies de l’ordre de 0,5 ou de 1% par volume. Le test IHA est utilisé pour le titrage d’anticorps.

Une fois le virus isolé, on recherche l’IPIC, de manière suivante : . Diluez du liquide allantoïque infectieux frais présentant une activité hémagglutinante de titre >24 (>1/16) au 10e, dans du soluté isotonique de chlorure de sodium stérile et sans autre additif du type antibiotique. . Injectez un volume de 0,05 ml de la dilution virale par voie intracérébrale chez 10 poussins. Ces derniers doivent être issus des œufs provenant d'un élevage indemne d’organismes pathogènes spécifiques (EOPS) et doivent avoir plus de 24 h et moins de 40 h au moment de l'inoculation. . Les poussins sont ensuite examinés toutes les 24 h pendant 8 jours. À chaque observation, le score suivant est attribué : 0 si l'état est normal, 1 si le poussin est malade et 2 s'il est mort. (Pour les poussins morts, le chiffre 2 doit être réattribué lors de chacune des cotations journalières restantes.) . L'indice de pathogénicité intracérébrale est le score moyen obtenu par poussin et par observation sur cette période de 8 jours.

Les virus les plus virulents donnent des indices qui approchent le score maximal de 2,0 alors que les souches les moins virulentes donnent des valeurs proches de 0,0. 16

Les renseignements concernant les tests RT- PCR, HA et IHA décrits ci-dessus, ne sont que des grandes lignes, mais ils seront revus en détails, dans la seconde partie de la présente thèse.

En ce qui concerne les examens sérologiques, le test le plus utilisé est l’IHA. La solution contenant les anticorps (Ac) est représentée par un sérum extrait du sang de l’animal. Un autre test, moins utilisé pour le cas de la sérologie, est également disponible: il s’agit du test ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) qui consiste à placer un réactif connu (antigène ou anticorps) sur un support plastique. L’autre réactif sera mis en contact avec le réactif fixé. On ajoute ensuite du conjugué. Le conjugué est généralement un Ac anti-immunoglobuline couplé à une enzyme. Le substrat de l’enzyme additionné d’un chromogène permet de révéler la présence du complexe Ag-Ac.

Figure 9 : Principe de l’ELISA

E

Source : Colimon, 2001 17

II. HISTORIQUE ET CONTEXTE ACTUEL DE LA MALADIE DE NEWCASTLE

II- 1) Historique de la MN

La maladie de Newcastle a été longtemps considérée par les vétérinaires comme étant une maladie bactérienne. Mais en 1901, Centanni et son élève Savonuzzi constatent que l’agent pathogène de cette maladie traverse un filtre en terre poreuse, et qu’on ne peut le cultiver en milieux artificiels comme une bactérie. Ils concluent qu'il s’agit donc d’un agent différent et bien plus petit. (WIKIPEDIA, 2007)

En 1926, Kraneveldt décrit la maladie de Newcastle ou « pseudo - peste aviaire » lors d’une épizootie qui décime les poulaillers des Indes néerlandaises, bien avant la description de Doyle, pour la même maladie, à Newcastle-upon-Tyne, en Grande Bretagne. Ils devinent tous deux qu’elle diffère de la peste aviaire, mais le virus ne sera identifié qu’en 1955 et classé dans la famille des Paramyxoviridae, genre Rubulavirus d’abord, puis Avulavirus. (WIKIPEDIA, 2007)

Quatre panzooties de MN avaient frappé la planète, de 1926 en 1981 (Katie Steneroden et al, 2004).

Pour le cas de Madagascar, la première épizootie est apparue en 1946 (In J. J. RAJAONARISON, 1991). Depuis, la maladie n’a cessé de faire des ravages dans le pays, en effectuant au moins un pic annuel. Une étude effectuée en deux zones : l’une à , l’autre à Moramanga entre mai 1999 et juin 2000 par O. F. MAMINIAINA et al, montre que la MN effectue un pic secondaire aux alentours du mois de mars et un autre pic principal aux alentours du mois d’octobre (Figure 10). L’étude de la situation de l’élevage dans le district de Vohipeno, effectuée par l’ONG Agronome et Vétérinaire sans Frontière (AVSF) en 2004 a montré également l’existence de ces 2 pics correspondant à ces deux périodes (AVSF Vohipeno, 2005). 18

Figure 10 : Évolution de l’incidence de la maladie de Newcastle dans les deux zones de l’enquête (mai 1999 à juin 2000)

Source : O. F. Maminiaina et al, 2007

II- 2) Situation actuelle de la MN

La MN sévit encore aujourd’hui dans de nombreux pays du monde. La situation zoosanitaire publiée par l’OIE en décembre 2007 rapporte que, parmi les pays membres, 62 ont déclaré des cas cliniques de la MN parmi lesquels 3 limités dans certaines régions du pays, 3 ont affirmé que l’agent pathogène circule mais qu’il n’y a pas de manifestations cliniques et que 10 n’ont jamais signalé la maladie (Figure 11; ANNEXE 1). 19

Figure 11 : Situation mondiale de la MN période juillet à décembre 2007

Source : OIE, 2008

II- 3) Lutte contre la maladie de Newcastle

La lutte entreprise par de nombreux pays infectés par la MN peut être divisée en deux groupes : la lutte sanitaire ou prophylaxie sanitaire et la lutte médicale ou prophylaxie médicale.

La prophylaxie sanitaire consiste à abattre les animaux infectés ou suspectés dans le foyer d’infection, puis d’effectuer une désinfection et un vide sanitaire avant de repeupler. M. E. TERRIER dans son article intitulé : « La maladie de Newcastle : quelques rappels », affirme qu’en 2005, 55 000 faisans et perdrix d’un élevage en Vendée (France) ont été abattus parce qu’ils étaient séropositifs en MN. En 1971, une épizootie de MN, dans la partie sud de la Californie (USA) était à l’origine de la mort et de l’abattage de 12 millions d’oiseaux. Plus récemment, en 2002 et 2003 dans ce même Etat, une autre épizootie a entraîné la mort et l’abattage de 3 millions d’oiseaux (AVMA, 2004). 20

La prophylaxie médicale consiste à vacciner les oiseaux. D’après l’OIE, deux types de vaccins sont actuellement commercialisés : les vaccins à virus vivants atténués et les vaccins inactivés ou tués.

Les vaccins à virus vivants sont fabriqués à partir des souches lentogènes telles que Hitchner-B1, La Sota, V4-HR, NDW, I2 et F ; ou par des souches mésogènes telles que Roakin, Mukteswar et Komarov (OIE, 2006). Ces vaccins sont surtout utilisés dans les pays où la maladie est en état enzootique. Ils sont administrés par incorporation dans l’eau de boisson, sous forme de pulvérisation, par instillation intranasale ou conjonctivale ou par inoculation sous cutanée dans la membrane alaire (OIE, 2006).

En outre, les vaccins tués sont obtenus par inactivation du virus par addition de formol ou de bêta-propiolactone. Une seule souche a été recommandée par l’OIE pour être utilisée dans la fabrication des vaccins inactivés contre la MN. Il s’agit de la souche Ulster 2C (OIE, 2006). Notons que les vaccins inactivés sont plus onéreux que les vaccins vivants, et nécessite la manipulation individuelle des animaux.

Ces deux méthodes prophylactiques sont dans la plupart des cas combinées ; c'est-à- dire : abattage des oiseaux dans les élevages infectés et vaccination dans les zones saines.

Pour le cas de Madagascar, aucun abattage sanitaire n’a été entrepris, mais la vaccination contre la MN est pratiquée, surtout dans les exploitations industrielles. Cette prophylaxie médicale est réalisée grâce à un vaccin à virus vivant atténué dénommé PESTAVIA®, fabriqué avec la souche Mukteswar, depuis 1964 (In J J Rajaonarison) par l’IMVAVET. Ce vaccin a été préparé sur œufs embryonnés et lyophilisé jusqu’en 1988. En 1989 les œufs embryonnés sont devenus de plus en plus cher, en plus leur qualité n’était plus garantie. Par conséquent, depuis cette année, le vaccin a été produit par des virus cultivés sur des cellules de lignée BHK21 (J J Rajaonarison). Mais deux années après, l’ancienne technologie de production à été rétablie. Des vaccins importés sont aussi utilisés à Madagascar. Le tableau suivant est l’extrait du rapport du Service de Lutte contre les Maladies Animales (SLMA) de la Direction des Services Vétérinaire (DSV), concernant l’importation des vaccins, des médicaments et d’intrants vétérinaires, en 2007. 21

Tableau 1 : Vaccins contre la MN importés

ITA-NEW (ND)

AVI ND LASOTA

TAD HITCHNER

VACCINS VACCINS TAD LASOTA MONOVALENTS HIPRAVIAR-NDV CLON

IT AND + IBD

AVI ND HB1 + IB

AVI ND LASOTA + IB TRIVALENTS VACCINS VACCINS BI OU

Source : SLMA, 2007

Deuxième partie : Partie expérimentale 22

I. MATERIELS ET METHODES

I- 1) Cadre de l’étude

Cette étude a été réalisée dans le district d’Antananarivo Avaradrano, dans la commune rurale d’Anjeva Gare. Cette commune comprend 10 quartiers ou Fokontany: Anjeva Gare, Anjeva Tanana, Ambatofolaka, Imaola , Imerinkasinina, Manohisoa, Morarano Faliary , Ankadiefajoro, Ambohidrazana , Ampahimasina. Parmi ces quartiers, Anjeva Gare a été choisi. Le choix de ce quartier a été conditionné par nos moyens techniques et financiers qui étaient très limités.

La zone d’étude se trouve à une vingtaine de kilomètres à l’Est de la Capitale, latitude 47°40 Sud et longitude 18°56 Est. La population recensée est de 962 et le nombre de ménages, est de 153 (PCD, 2004).

L’accès vers Anjeva gare est constitué par des lignes suburbaines E (Mahazo- Ambohimangakely- Ambohimalaza- Anjeva gare) et I (Ambohijatovo- Mandroseza- Ambohimanabola- Anjeva Gare) ou par le train du Gare de Soarano passant par les gares de Mandroseza et .

Le nombre de ménages qui élèvent le poulet est de 85 (liste établie avec l’auxiliaire vétérinaire et le chef de quartier), et le fokotany compte environs 500 poulets (estimation du chef quartier). 23

Figure 12 : Localisation de la zone d’étude : district d’Antananarivo Avaradrano

Echelle : 1 sur 800 000

Source : FTM 24

I- 2) Matériels

I. 2. 1) Matériels utilisés sur terrain

Les matériels utilisés sur terrain sont des outils pour les entretiens avec les éleveurs et pour la collecte et le transport des prélèvements. Notons tout d’abord que les déplacements ont été effectués à pied. Ces matériels utilisés sur terrain sont :  Une vingtaine de fiches d’enquête et de fiches de prélèvement  50 pièces d’écouvillons à tiges plastiques stériles COPAN®  1000 millilitres de solution de transport d’écouvillons (PBS à pH 7.2 + Antibiotique et antifongique) dont la composition par millilitre est la suivante : Pénicilline 10.000 UI. Streptomycine 10 mg Gentamicine 0,25 mg et Nystatine = Mycostatine ND (ou Amphotéricine B = Fungizone ND) 5.000 unités (0,25 mg)  Une glacière et 4 accumulateurs de froid.  Un congélateur loué à un commerçant d’Anjeva Gare  100 pièces de seringue stériles de 2,5 ml MEDICAL STORE® avec chacune une aiguille G23.  50 tubes NALGENE® de volume égal à 1,8 ml

I. 2. 2) Matériels et réactifs utilisés en biologie moléculaire1

Les matériels utilisés en biologie moléculaire sont les suivants :  Deux hottes : une à flux laminaire utilisée pour l’extraction d’ARN au FOFIFA/DRZV et une autre utilisée pour MIX au FOFIFA/DRFP.  Un thérmocycleur : APPLIED BIOSYSTEMS THERMAL CYCLER AB 2720  Une cuve APELEX® avec 1 peigne à 16 dents et un générateur APELEX® PS 608 pour électrophorèse  Une centrifugeuse de paillasse (EPPENDORF®) pour 24 microtubes de 1500µl et 2000µl  Un Trans-illuminateur UV (312nm) plus caméra relié à un ordinateur

1 Biologie moléculaire : étude des molécules porteuses du message héréditaire (ADN, ARN), de leur structure, synthèse, altérations (mutations) ou transformation.

25

 Des micropipettes EPPENDORF® à volumes variables calibrés : 0,5 – 10µl 5 - 50µl 10 – 100µl 50 – 200µl 100 – 1000µl 500 - 5000µl

Les réactifs utilisés en biologie moléculaire sont :  Kit d’extraction : QIAmp® Viral Mini Kit réf 52 906 (contenu en ANNEXE 7)  Kit d’amplification : QIAGEN® OneStep RT-PCR Kit réf 210212 (contenu en ANNEXE 9)  Témoins positifs maladie de Newcastle : - Souche virulente de virus de la MN Malagasy conservée au laboratoire du DRZV, - pCR Blunt F –NDV : ADN plasmidique contenant le gène F délété. Si pCR Blunt F gène est utilisé comme matrice avec les couples primers F2S et F2AS, on a un produit d’amplification RT-PCR à 100 pb.  Marqueur de poids moléculaire : - PM1 (SMART LADDER®) multiple de 100 pb : 1000, 900, 800, 700, 600, 500, 400, 300, 200, 100.  Témoin négatif : - Virus influenza H5N1 inactivé.

I. 2. 3) Matériel et réactifs utilisés en sérologie

Les matériels utilisés en sérologie sont :  Micropipette EPPENDORF® à volume variable calibré : - 0,5 – 10µl - 5 - 50µl - 10 – 100µl - 50 – 200µl 26

- 100 – 1000µl - 500 - 5000µl  Centrifugeuse EPPENDORF® pour 8 tubes.

Les réactifs utilisés en sérologie sont :  Globules rouges de poulet  Virus de la MN Malagasy vivant, utilisé comme antigène.  Tubes  1000 millilitres d’eau physiologique (PBS à pH 7.2)  5 plaques de microtitrages à fond U

I- 3) Méthodes

Cette étude a été réalisée en 3 phases : la descente sur terrain, les analyses en laboratoire et l’analyse des résultats. Mais avant de détailler les méthodes utilisées durant ces différentes phases, il est important de définir les paramètres étudiés.

I. 3. 1) Définition des paramètres étudiés

Les paramètres étudiés sont :

 la composition du troupeau restant,  la conduite d’élevage,  la dynamique de l’exploitation  et le comportement du virus de la MN.

La composition du troupeau est la classification de l’effectif total par classe d’âge.

La conduite d’élevage regroupe toutes les activités entreprises par le propriétaire. Ces activités concernent l’endroit où les volailles vivent, l’abreuvement, l’alimentation, la biosécurité c'est-à-dire ensemble des mesures entreprises par le propriétaire pour limiter les risques infectieux de l’exploitation et enfin le suivi sanitaire des animaux.

La dynamique de l’exploitation est l’ensemble des évènements qui modifient les effectifs d’une exploitation. Ces évènements se rapportent sur la façon selon laquelle les effectifs se renouvellent, l’origine des volailles et l’objet de l’exploitation 27 ou la finalité. Parlant de l’origine et de finalité, la précision de la provenance et la destination est aussi importante.

L’étude du comportement du virus de la MN consiste à vérifier sa présence et l’effet de cette présence sur les individus, afin de démontrer à la base de la littérature les facteurs qui l’entretiennent et les facteurs déclenchant une épizootie.

I. 3. 2) La descente sur terrain

La descente sur terrain a été effectuée en deux phases : la phase de préparation et l’enquête proprement dite suivie de la collecte des prélèvements.

I. 3.2. 1) La phase de préparation

La phase de préparation est constituée par la collecte des données au niveau de la commune et l’élaboration d’une base de sondage. Les données démographiques concernant le fokontany ont été recueillies dans le bureau de la commune. La base de sondage a été établie avec le vétérinaire auxiliaire et le Chef quartier. Cette phase a duré deux jours et s’est déroulée le 5 et le 6 novembre 2007.

I. 3.2. 2) L’enquête proprement dite et collecte des prélèvements

L’enquête a été effectuée du 12 au 14 novembre 2007. La méthode d’échantillonnage est un échantillonnage aléatoire simple sur la base de la liste des éleveurs établie préalablement. Dix-sept (17) parmi les quatre-vingt-cinq (85) éleveurs ont été tirés au hasard, ce qui donne une proportion de vingt pourcent (20%). Le nombre d’animaux prélevés dépendait des effectifs disponibles chez l’éleveur au moment de l’enquête, mais l’objectif était de prélever le maximum de volailles possible.

L'enquête se déroule sous forme d'un dialogue entre l'enquêteur et l'éleveur interrogé, sur la base du questionnaire présenté en annexe 2.

Les prélèvements recueillis sur terrain sont des écouvillons trachéaux, des écouvillons cloacaux et du sang. 28

Les deux types d’écouvillon ont été prélevés à chaque volaille. 1,5 ml de solution de transport ont été ajoutés à l’intérieur de l’étui de l’écouvillon. Les écouvillons sont transportés dans une glacière avant de les stocker dans un congélateur. Chaque prélèvement a été numéroté suivant le code de la commune (006), de l’éleveur (01 à 17) et celui de l’animal (1 à 5) suivi de la lettre (T) pour trachéal ou (C).pour cloacal.

Exemple : 006 02 2T et 006 02 2C

Du sang a été également prélevé au niveau de la veine alaire de chaque volaille. La technique de prélèvement est celle décrite par Alders et al dans « La maladie de Newcastle dans les élevages avicoles villageois : Manuel de terrain ». Cette technique est résumée sur les quelques lignes qui suivent : Demandez à un assistant de tenir le poulet horizontalement contre lui avec la tête à sa droite. Dépliez l’aile droite vers vous, si cela est nécessaire, enlevez les petites plumes du côté interne recouvrant l’humérus. La veine de l’aile appelée selon les sources veine brachiale, ulnaire, ou ulnaire cutanée est bien visible entre le biceps et le triceps. Insérez l’aiguille sous le tendon du muscle pronateur, dans le triangle où les veines bifurquent (Figure 13), enfoncer l’aiguille dans la direction du flux sanguin. N’enfoncez pas trop l’aiguille sinon elle va effleurer l’humérus et l’oiseau va se débattre. De même, faîtes attention au nerf ulnaire. Avec un sondage en douceur vous devez entrer dans la veine facilement. Cette voie d’accès sous le tendon facilite l’entrée dans la veine et permet de garder l’aiguille stable si l’oiseau bouge. 29

Figure 13 : Illustration d’un lieu anatomique pratique pour prélever du sang chez les poulets (de J. Samuel)

Source : J Samuel in « La maladie de Newcastle dans les élevages avicoles villageois : Manuel de terrain »

Après le prélèvement, le sang est posé à température ambiante dans la seringue avec l’aiguille dirigée vers le haut, le temps que le sang coagule et que le sérum se décante. Une fois le sérum formé, il est collecté dans un tube NALGENE® et conservé à -20 °C.

I. 3. 3) Analyses en laboratoire

Les analyses en laboratoire comprennent la RT-PCR et l’épreuve d’hémagglutination suivi de l’inhibition de l’hémagglutination. Pour la RT-PCR, les réactifs appartiennent au projet « Mesures d’urgence » du FOFIFA/DRZV. Les phases de préparations et d’extractions ont été effectuées dans le laboratoire du FOFIFA/DRZV, tandis que l’amplification et la révélation sur gel ont été effectuées au laboratoire de biologie moléculaire du CIRAD au FOFIFA/DRFP à Ambatobe. Les épreuves d’hémagglutination et d’inhibition de l’hémagglutination ont été effectuées au laboratoire de sérologie du FOFIFA/DRZV à Ampadrianomby. 30

I. 3.3. 1) La RT-PCR

La RT-PCR ou « Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction » est une des plus récentes techniques très utilisées en vue de diagnostic dans la médecine vétérinaire. Ce présent paragraphe expliquera en premier lieu le principe de la RT- PCR puis en second lieu, la manière avec laquelle le test a été effectué.

Principe de la RT-PCR

En général, la PCR2 se base sur la possibilité de dénaturer l’ADN3 à haute température et de l’hybrider lorsque la température redevient convenable. La dénaturation de l’ADN est la séparation des deux brins complémentaires et l’hybridation est le réassemblage de ces deux brins. Les ADN sont soumis à une variation cyclique de température en présence des amorces, des nucléotides et de la Taq polymérase4, permettant la succession des phénomènes suivants : la dénaturation, l’hybridation et l’élongation ou extension (Figure 14). Cette dernière est la synthèse du brin complémentaire après appariement avec l’amorce par les enzymes, en utilisant les nucléotides comme substrat. Ce cycle peut être répété plusieurs fois grâce à un thérmocycleur5.

Figure 14 : Principe de la PCR

2 PCR ("polymérase chain reaction").: dite aussi AMPLIFICATION GENIQUE est une technique permettant de recopier de manière exponentielle un fragment d'ADN grâce à l'utilisation d'une enzyme (polymérase). 3 Acide désoxyribonucléique (ADN) : Substance porteuse de l'information génétique. L'ADN est la molécule où les gènes sont codés par l'encha”nement de quatre bases : l'adénine, la cytosine, la guanine et la thymine. La séquence de ces bases détermine l'hérédité. 4 La Taq polymérase (aussi appelée "Taq pol" ou simplement "Taq") est une enzyme, plus particulièrement une ADN polymérase qui agit dans une certaine gamme de température. Elle a été isolée pour la première fois à partir de la bactérie thermophile Thermus aquaticus en 1965. 5 Thérmocycleur : machine pouvant effectuées des variations cycliques de température durant des temps bien déterminés. 31 Source

: : Modifiéde FAbrantes

Dénaturation Hybridation Extension al et

Répété n fois

En outre, la RT-PCR est une technique dérivant de la PCR, destinée pour les ARN6. Elle a été décrite pour la première fois par Powell et al en 1987 (Anonyme). Les cycles d’une PCR sont précédés par la transcription inversée d’ARN en ADN complémentaire7 (cDNA) grâce à la « reverse transcriptase »8. Après cette étape l’amorce s’apparie avec le cDNA et les étapes de la PCR continuent (Figure 15).

La RT-PCR peut être effectuée selon deux possibilités. La première consiste à transcrire l’ARN en cDNA puis on le fait sortir du thérmocycleur. Ensuite, il est préparé pour la PCR proprement dite. Ce procédé est appelé « two step RT-PCR ». La seconde possibilité est d’effectuer les deux étapes (RT et PCR) d’un seul coup, dans ce cas, on l’appelle : « one step RT-PCR ».

6 Acide ribonucléique (ARN) : Molécule traduisant les instructions encodées dans l'ADN pour la confection de protéines. 7 ADNc : ADN "complémentaire" : copie d'un gène, dépourvue des introns (séquences non codantes) de ce gène 8 Reverse Transcriptase ou Transcriptase réverse : enzyme qui permet d'obtenir une séquence d'ADN à partir d'une séquence d'ARN. 32

Figure 15 : Principe de la RT-PCR

Source : Modifié de « anonyme » 33

Mode opératoire

Avant de réaliser la RT-PCR proprement dite, l’extraction d’ARN viral est nécessaire. Théoriquement l’ARN est contenu dans la capside et l’enveloppe virale, le tout dans la membrane cytoplasmique de la cellule hôte.

 Préparation des prélèvements et constitution des pools

Avant l’extraction, les écouvillons ont été laissés à température ambiante, le temps que la solution de transport fonde. Puis le contenu a été mélangé avec le vortex. Après, le liquide d’écouvillon est transféré dans un microtube portant le même code.

Une fois que les échantillons sont prêts, ils étaient rassemblés par 10, et 25µl ont été prélevés dans chaque échantillon pour être mélangés dans un tube NALGENE® de 1,8ml. Les écouvillons trachéaux ont été séparés des écouvillons cloacaux. Le poolage a donné 6 échantillons codés de A1 à A6, prêts pour l’extraction (ANNEXE 5).

 Procédure d’extraction d’ARN

Toutes les étapes de l’extraction d’ARN se font à température ambiante dans une hotte à flux laminaire au FOFIFA/DRZV et suit le « Kit QIAamp® Viral Mini Kit réf : 52 906 » (ANNEXE 7). Les témoins positifs sont constitués par la souche virale de MN Malagasy et le témoin négatif est le virus de l’influenza aviaire H5N1 inactivé.

Phase de lyse

Neuf microtubes de 2000µl ont été numérotés dont six pour les échantillons, un pour le témoin négatif et deux pour les témoins positifs.

Du tampon de lyse (560 µl) / AVE-carrier RNA a été versé dans chacune des microtubes. Puis, un volume de 140 µl de la solution d’échantillon en pool a été rajouté. 34

Le tout a été mélangé grâce au vortex pendant 15s puis incuber pendant 10 min à température ambiante.

Phase de fixation

Après une brève centrifugation (pour faire tomber les gouttes du bouchon), de l’éthanol absolu (560µl) a été ajouté dans le tube contenant l’échantillon et le tampon de lyse / AVE-carrier RNA pour une solution appelée : solution A. Le tout a été homogénéisé à l’aide d’un vortex pendant 15s.

Puis, 9 colonnes positionnées sur un tube collecteur de 2000µl chacun ont été préparées et numérotées.

Après, 630 µL de la solution A ont été prélevés dans chaque tube et versés dans chaque colonne correspondante, puis centrifugés pendant 1 min à 8000 rpm9.

Ensuite, les colonnes ont été replacées sur des nouveaux tubes collecteurs de 2000µl et le reste de la solution A de chaque tube y était versé. L’ensemble a été centrifugé durant 1 min à 8 000 rpm.

Phase de lavage

Les colonnes ont été replacées sur des nouveaux tubes collecteurs de 2000µl et 500 µl de tampon AW1 y ont été versés. Le tout a été centrifugé pendant 1 min à 8000 rpm.

Puis, les colonnes sont replacées sur des nouveaux tubes collecteurs de 2000µl et 500µl de tampon AW2 y ont été versés. Puis ils ont été centrifugés pendant 3 min à 14 000 rpm.

9 Rotation par minute 35

Phase d’élution

Enfin, les colonnes ont été placées sur des nouveaux microtubes de 2000µl, et 60 µL d’eau RNase free (Buffer AVE) ont été déposés dans chacune d’elles, sans toucher la paroi de la colonne et le filtre au fond de la colonne.

L’ensemble était laissé en incubation durant 1 min à température ambiante puis centrifugé 1 min à 8 000 rpm.

Les solutions d’ARN sont collectées dans les microtubes et conservées à -20°C.

Le lendemain, les solutions d’ARN ont été transportées vers le laboratoire de Biologie Moléculaire Ambatobe FOFIFA/DRFP, dans une glacière remplie de glace.

 L’amplification

Lors de l’amplification le kit « Qiagen OneStep RT-PCR réf 210212 » optimisé à 25µl a été utilisé (ANNEXE 9).

Le protocole d’amplification RT-PCR Maladie de Newcastle F-gène avec primer F2 (+4802 à +4819) 5'-AACAGGACACTGACCACT-3'et F2-AS (-4997 à – 4981) 5'-TGGCAGCATTCTGGTTGGCT -3', donne un amplicon d’environ 195pb avec le cycle d’amplification suivant.

Figure 16 : Cycle d'amplification:

95°C 94°C 72°C 72°C

50°C 15 min 30s 50°C 1 min 10 min 4°C

30 min 30s 

RT10 Dénat RT Dénaturation Hybridation Extension Elongation Conservation

11 Finale Act Taq 35 Cycles

10 Reverse transcriptase 11 Dénaturation RT et Activation de la Taq 36

 Détection des produits RT- PCR (Electrophorèse12)

Les produits de RT-PCR, comparés avec un marqueur de poids moléculaire (MP1), ont été séparés dans un gel d’agarose (INVITROGEN™) à 2%, dans une solution TBE 1x (Tris Borate EDTA). Ce gel a été coloré dans un bain à 10% d’éthidium bromide (EtBr) (ou bromure d’éthidium) pendant 5 minutes. On a procédé par la suite à un lavage dans l’eau distillée pendant environ 10 mn. Enfin le gel a été visualisé avec un trans-illuminateur UV (312nm). L’image est captée par une caméra branchée sur un ordinateur (logiciel GELSMART®-PICCOLO).

I. 3.3. 2) L’hémagglutination et l’inhibition de l’hémagglutination

L’hémagglutination (HA) et l’inhibition de l’hémagglutination (IHA) sont actuellement les tests les plus largement utilisés pour le diagnostic de la MN (OIE, 2006). Les deux tests sont inséparables car avant d’effectuer un IHA, une HA est nécessaire pour calculer le titre de l’antigène en unité hémagglutinante (UHA).

Principes de l’HA et de l’IHA

L’HA et l’IHA sont des tests basés sur la propriété agglutinante des virus. Ces tests ont été développés après la découverte de cette propriété par HIRST en 1941 (J. C. Hierholzer, 1969).

Le principe de l’HA est d’ajouter dans des séries de dilutions en cascade du virus des globules rouges afin de tester jusqu’à quelle dilution s’arrête l’activité hémagglutinante du virus. La dernière dilution à laquelle l’activité hémagglutinante est observée, correspond au titre du virus.

L’IHA a pour principe d’ajouter de l’antigène (Ag) à raison de 4 UHA dans des solutions d’anticorps (Ac) obtenues après une dilution en cascade du sérum. Des hématies sont ensuite ajoutées à raison de 0,5 ou de 1% volume. La dernière dilution

12 Electrophorèse : cette tehnique permet de séparer des molécules en fonction de leur taille et de leur charge en utilisant un courant électrique. On peut ainsi analyser et purifier dans un milieu gélifié (gel d'agarose, gel de polyacrylamide ...) l'ADN, l'ARN et les protéines 37 où l’activité hémagglutinante du virus est inhibée représente le titre de l’Ac. Si l’activité hémagglutinante est observée tout le long des différentes dilutions, un tel résultat signifie que l’Ac recherché est absent.

Figure 17 : Principe de l’hémagglutination

Source : l’auteur 38

Figure 18 : Principe de l’inhibition de l’hémagglutination

Source : l’auteur

Notons que les réactions d’HA et d’IHA se déroulent dans de l’eau physiologique (PBS, NaCl, …) et à la température ambiante.

39

Figure 19 : Illustration de la réaction d’hémagglutination

Hémagglutination

Pas d’hémagglutination (inhibé par un anticorps ou absence d’antigène)

Source : http://www.poultry-health.com/library/serodiss/haemaggl.htm

Mode opératoire

L’objectif final fixé lors de l’utilisation du test IHA est le dosage des Ac contenus dans les sérums prélevés. Mais avant d’utiliser le virus comme Ag, son pouvoir hémagglutinant (PH) doit être titré en se servant du test HA. Donc, les quelques lignes suivantes, rapportent en premier lieu le déroulement de l’HA qui avait pour objectif de titrer la suspension virale utilisée pour l’IHA, puis en deuxième lieu l’IHA proprement dite.

Pour le test d’hémagglutination :  50µl d’eau physiologique (tampon PBS) ont été versés dans chacun des puits d’une plaque de microtitrage en matière plastique, munie d’un fond en U.  Puis 50µl de la suspension virale (liquide allantoïque infectieux) ont été ajoutés dans le premier puits.  Ensuite, des dilutions de 2 en 2 sous un volume de 25 µl de la suspension virale ont été effectuées sur l’ensemble de la plaque. 40

 Enfin, un volume de 25 µl de suspension d’érythrocytes de poulet à 1 % volume est ajouté à chaque puits donnant un volume final de 75 µl. La solution est ensuite mélangée en tapotant doucement la plaque et les hématies sont laissées se déposer environ 40 min à température ambiante.

La lecture de l’activité hémagglutinante consiste à incliner la plaque en recherchant la présence ou l'absence d’un flux d’érythrocytes en forme de larme. La dernière dilution de la suspension virale qui provoque une hémagglutination complète (1/8 pour notre cas) représente le titre de la suspension virale, cette valeur correspond à 1 UHA.

Pour le test d’inhibition de l’hémagglutination, 25 sérums ont été analysés. Le procédé était la suivante :  25 µl de tampon PBS ont été versés dans chacun des puits d’une plaque de microtitrage fond U en matière plastique, à l’exception de ceux de la première colonne où rien n’a été versé. Pour les cupules de la colonne 12, 50µl de tampon PBS ont été versés, au lieu de 25.  Dans les puits de la première colonne de la plaque, 50 µl de sérum ont été versés. Des dilutions de 2 en 2 du sérum ont été effectuées sur l’ensemble de la plaque, sauf dans les puits de la colonne 12 qui étaient réservés au témoin « hématies ».  Du virus 4 UHA dans un volume de 25 µl a été ajouté dans tous les puits à sérum dilué ou non. La plaque est laissée pendant 30 min à température ambiante. Pour les témoins virus, la quantité standard de 4 UHA utilisée dans le test est vérifiée : des dilutions de 2 en 2 ont été effectuées pour avoir 2, 1 et 0,5UHA par 25µl.  Ensuite, un volume de 25 µl d’une suspension d’érythrocytes de poulet à 1% a été rajouté dans chaque puits. Bien homogénéiser le mélange et laisser décanter les érythrocytes pendant une quarantaine de minutes à température ambiante.

L'agglutination a été évaluée en inclinant les plaques et seuls les puits dans lesquels les érythrocytes se déposent au même rythme que dans les puits témoins ont été considérés comme présentant une inhibition. 41

La validité des résultats est conditionnée par les témoins virus qui devraient à 100% agglutiner les hématies dans toutes les cupules jusque dans les cupules contenant 1UHA. Dans les puits à 0,5UHA, on devrait avoir 50% d’hémagglutination si le titrage du virus a été parfait.

Un sérum est considéré positif s’il est capable d’inhiber l’activité hémagglutinante du virus à la dose de 4 UHA jusqu’à la dilution minimale de 1/16 (OIE, 2006).

I. 3. 4) Analyse des données

Les données d’enquête et de laboratoire ont été analysées avec les programmes informatiques Epi Info version 3.01, Microsoft office Excel 2007 et Moffsoft FreeCalc 1.2.0.6.

42

II. RESULTATS

Les résultats obtenus lors des différentes étapes de cette étude sont présentés successivement avec en premier lieu, ceux de l’enquête suivis de ceux de la RT-PCR et de l’IHA.

II- 1) Enquête

Les résultats d’enquête concernent la composition du troupeau, la conduite d’élevage et la dynamique de l’exploitation.

II. 1. 1) Composition du troupeau post épizootique

Aux environs de 4 semaines après l’épizootie, le troupeau est composé en moyenne de 48% de poussins, 21% de poulets et 31% d’adultes (Tableau 2, Figure 20).

Tableau 2 : Composition du troupeau post-épizootique

Poussins Poulets Adultes Total

Effectif 64 28 41 133

Pourcentage 48% 21% 31% 100%

Source : l’auteur

Figure 20 : Composition du troupeau post-épizootique

Source : l’auteur 43

II. 1. 2) Conduite d’élevage

La conduite d’élevage est l’ensemble des activités entreprises par le propriétaire pour son exploitation.

L’abreuvement

La source d’eau de la zone d’étude est constituée par une rivière qui longe le côté sud du quartier. La totalité des éleveurs abreuvent leurs volailles par l’eau de cette rivière.

Alimentation

L’alimentation est constituée essentiellement par du riz qui, dans la plupart des cas, est mélangé avec d’autres graines notamment le maïs (Tableau 3, Figure 21).

Tableau 3 : Alimentation des volailles

Alimentation Exploitation Pourcentage Intervalle de confiance à (Nombre) 95%

Provende / Maïs 1 5,9% [0,1% - 28,7%]

Riz 5 29,4% [10,3% - 56,0%]

Riz / Maïs 8 47,1% [23,0% - 72,2%]

Riz / Maïs / 2 11,8% [1,5% - 36,4%] Manioc

Riz / Manioc 1 5,9% [0,1% - 28,7%]

Total 17 100,0%

Source : l’auteur

44

Figure 21 : Alimentation des volailles

Source : l’auteur

Biosécurité

La biosécurité est l’ensemble des mesures entreprises par le propriétaire pour limiter les risques infectieux de l’exploitation.

Aucune biosécurité : aucune mesure ayant pour but de prévenir les infections.

Faible biosécurité : au moins une mesure mais insuffisante

Dans la zone d’étude, les exploitations enquêtées sont constituées à 94% des exploitations où il n’existe aucune biosécurité (Tableau 4, Figure 22). 45

Tableau 4 : Biosécurité des exploitations

Biosécurité Exploitation Exploitation Intervalle de confiance à 95% (Nombre) (%)

Aucune 16 94% [71,3% - 99,9%] biosécurité

Faible 1 6% [0,1% - 28,7%] biosécurité

Total 17 100%

Source : l’auteur

Figure 22 : Biosécurité des exploitations

Source : l’auteur

Suivi sanitaire et médical de l’exploitation

Les 17 exploitations enquêtées ne pratiquent ni vaccination, ni autres suivis sanitaires. 46

II. 1. 3) Dynamique de l’exploitation

La dynamique de l’exploitation décrit les « entrées », la finalité et les « sorties » de l’exploitation.

Origine

Les origines des volailles des exploitations sont :

L’achat : ceux qui ne renouvellent que par l’achat

L’autorenouvellement : ceux qui n’utilisent que les reproducteurs de l’exploitation

L’achat/ autorenouvellement : ceux qui à la fois achètent et utilisent les reproducteurs de l’exploitation,

L’autorenouvellement/ hébergement : ceux qui utilisent les reproducteurs de l’exploitation et hébergent des volailles appartenant à des proches parents.

Dans la zone d’étude, 47,1% des exploitations repeuplent leur cheptel par autorenouvellement (Tableau 5, Figure 23).

Tableau 5 : Origines des volailles

Origine Exploitation Exploitation Intervalle de confiance à 95% (Nombre) (%)

Achat 6 35,3% [14,2% - 61,7%]

Autorenouvellement 8 47,1% [23,0% - 72,2%]

Autorenouvellement/ 2 11,8% [1,5% - 36,4%] achat

Autorenouvellement / 1 5,9% [0,1% - 28,7%] Hébergement

Total 17 100,0%

Source : l’auteur

47

Figure 23 : Origines des volailles

48

Provenance

La provenance des volailles des exploitations qui repeuplent par l’achat, l’autorenouvellement/ achat et l’autorenouvellement/ hébergement, est constituée à 33% par le fokontany d’Anjeva Gare lui-même (Tableau 6, Figure 24).

Tableau 6 : Provenance des volailles

Provenance Exploitation Exploitation Intervalle de confiance à (Nombre) (%) 95%

Ampihirihana / C/R 1 11,1% [0,3% - 48,2%] Anjeva Gara13

Fokontany Anjeva Gare 3 33,3% [7,5% - 70,1%]

Antohibe 1 11,1% [0,3% - 48,2%]

Isotry 2 22,2% [2,8% - 60,0%]

Mananjara / C/R 1 11,1% [0,3% - 48,2%] Ambohimanambola

Manohisoa / C/R Anjeva 1 11,1% [0,3% - 48,2%] Gare

Total 9 100,0%

Source : l’auteur

13 Commune rurale Anjeva Gare 49

Figure 24 : Provenance des volailles

Source : l’auteur

Finalité

Les objectifs de l’exploitation sont à 53% pour l’autoconsommation et à 29% pour le couple autoconsommation / vente (Tableau 7, Figure 25).

Tableau 7 : Finalité de l’exploitation

Finalité Exploitation Exploitation Intervalle de (Nombre) (%) confiance à 95%

Autoconsommation 9 53% [22,8% - 77,0%]

Vente 3 18% [3,8% - 43,4%]

Vente/ 5 29% [10,3% - 56,0%] Autoconsommation

Total 17 100%

Source : l’auteur

50

Figure 25 : Finalité de l’exploitation

Source : l’auteur

Destination en cas de vente

Pour les exploitations ayant pour finalité la vente, la destination est à plus de 37% le quartier d’Anjeva Gare (Tableau 8, Figure 26).

Tableau 8 : Destination des volailles à vendre

Destination si vente Exploitation Exploitation Intervalle de (Nombre) (%) confiance à 95%

Alarobia 1 12,5% [0,3% - 52,7%] Ambatomanga

Ambatofolaka 1 12,5% [0,3% - 52,7%] Mangarano

Ampahamasina/ 1 12,5% [0,3% - 52,7%] Anjeva gare

Anjeva gare 3 37,5% [8,5% - 75,5%]

Mandroseza 2 25,0% [3,2% - 65,1%]

Total 8 100,0%

Source : l’auteur 51

Figure 26 : Destination des animaux à vendre

Source : l’auteur

52

II- 2) Résultats RT-PCR

Pour la RT-PCR les 6 pools ont tous donné des résultats positifs (encadré dans Figure 27).

Figure 27 : Résultat RT-PCR

PM : SMART LADDER® multiple de 100 pb

53

II- 3) Résultats du test d’IHA

La séroprévalence à 4 semaines environ après l’épizootie est de 60%, dans le fokontany d’Anjeva Gare (Tableau 9, 10, 11 et Figure 28, 28). Notons que toutes les volailles prélevées vivaient l’épizootie de fin septembre mi-octobre 2007. Les exploitations qui achètent n’ont pas encore acheté des volailles.

Tableau 9 : Résultat du test d’IHA Titre pour les positifs

Code individu Classe d’âge Résultats IHA (log2) 006013 A négatif 006021 A positif 1/16 4 006022 A positif 1/1024 11 006023 A positif 1/128 6 006031 A positif 1/16 4 006032 A positif 1/1024 11 006051 A positif 1/16 4 006052 A positif 1/16 4 006071 A positif 1/512 10 006072 A positif 1/128 6 006073 A positif 1/256 8 006082 A négatif 006084 A négatif 006091 A négatif 006101 A négatif 006102 A négatif 006111 P négatif 006112 P négatif 006122 P positif 1/64 6 006123 P positif 1/64 6 006132 A positif 1/64 6 006141 A positif 1/64 6 006152 A positif 1/64 6 006161 A négatif 006171 P positif 1/64 6 A : Adulte

P : Poulet

Source : l’auteur 54

Tableau 10 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en valeur

Titre log2 SOUS TOTAL Classe d'Age [4 ; 6] [7 ; 9] >9 TOTAL

Adulte 8 1 3 12 Positifs 15 Poulet 3 0 0 3

Adulte 7 0 0 7 Négatifs 10 Poulet 3 0 0 3 Source : l’auteur

Figure 28 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en valeur

A : Adulte

P : Poulet

Source : l’auteur 55

Tableau 11 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en pourcentage

Titre log2 (%) SOUS TOTAL Classe d'Age TOTAL (%) [4 ; 6] [7 ; 9] >9 (%)

Adulte 32 4 12 48 Positifs 60 Poulet 12 0 0 12

Adulte 28 0 0 28 Négatifs 40 Poulet 12 0 0 12 Source : l’auteur

Figure 29 : Récapitulatif des résultats de l’IHA en pourcentage

Source : l’auteur

Troisième partie : Commentaires et discussions

56

I. COMPOSITION DU TROUPEAU POST EPIZOOTIQUE

La composition du troupeau restant (poussin : 48%, poulet : 21% et adulte : 31%) avoisine les résultats obtenus par M. Mourad au Guinée car sur 2 341 volailles recensées juste après une épizootie de MN, 47, 63% sont constitués de poussins (M. Mourad, 1997). Ceci démontre que la MN fait vraiment ravage et qu’après chaque épizootie, un renouvellement des effectifs s’impose.

II. LA CONDUITE D’ELEVAGE

La conduite d’élevage de la zone d’étude est caractérisée par une source d’abreuvement unique, une alimentation constituée par des graines disponibles chez l’éleveur, une biosécurité nulle et un suivi sanitaire absent.

La classification des systèmes d’élevage avicole en Asie effectuée par W. Bessei en 1987, regroupe les exploitations en 4 niveaux : niveau 0, niveau 1, niveau 2 et niveau 3 (E.B. Sonaiya et S.E. J. Swan, 2004), (Tableau 12). 57

Tableau 12 : Classification des systèmes de production avicole selon la conduite d’élevage et les effets de son amélioration

Système de production vente vente

Nombre œufs poule/ / an Nombre de poulets an d’un Nombre d’œufs pour et consommation

Traditionnel 20 - 30 2 - 3 0 Niveau 0: Divagation (picorage) pas de distribution régulière d’aliment et d’eau logement de nuit médiocre

Traditionnel amélioré 40 - 60 4 - 8 10 - 20 Niveau 1: Eau et aliment complémentaire, logement correct, soins pendant les premières semaines, vaccination MNc.

Niveau 2: 100 10 - 12 30 - 50 Eau et aliment complémentaire, logement correct, soins pendant les premières semaines, vaccination MNc. aliment, abreuvement, et logement améliorés, déparasitage, vaccinations multiples

Niveau 3: (semi-intensif) 160 - 180 25 - 30 50 - 60 Eau et aliment complémentaire, logement correct, soins pendant les premières semaines, vaccination MNc. aliment, abreuvement, et logement améliorés, déparasitage, vaccinations multiples, races améliorées et aliments complets Source : W. Bessei, 1987 in Production en aviculture familiale : un manuel technique 58

En se basant sur ce système de classification, 94% des exploitations du quartier Anjeva Gare, se situent entre le niveau 0 et niveau1, car il y a un complément d’alimentation constitué par du riz, du maïs et du manioc.

Toutefois, l’absence des mesures de biosécurité présente certains avantages et inconvénients. Ces derniers sont développés dans le tableau 13.

Tableau 13 : Avantages et inconvénients de l’absence des mesures de biosécurité

AVANTAGES INCONVENIENTS

Charge d’exploitation réduite Exploitation vulnérable à toute sorte de maladie

Sélection naturelle des individus Les maladies peuvent tuer 100% de résistants l’effectif

Source : l’auteur

En outre, le chef quartier d’Anjeva Gara affirme qu’il y avait un « Tantsaha Mpanao Vaksiny » (TMV) ou littéralement Paysan Vaccinateur, dans le quartier en 2003 et 2004. Celui-ci avait l’autorisation de vacciner les volailles à la demande et avait une cinquantaine de clients. En 2004 une épizootie de la MN a ravagé même les exploitations vaccinées. Découragés par cette situation, les éleveurs refusent de vacciner leurs volailles. C’est la cause de l’indifférence des éleveurs vis-à-vis de l’offre en suivi sanitaire des animaux.

Ce soi-disant échec de la vaccination est du :

 Soit par la rupture de la chaine du froid lors du transport ou de la conservation du vaccin,

 Soit par des agents chimiques ou pathogènes immunosuppressifs ayant entrainé une mauvaise prise vaccinale ou une rupture de l’immunité, comme par exemple le virus de la maladie de Gumboro (Bursite infectieuse aviaire).

 Soit par un déséquilibre nutritionnel (hypoprotéinémie) limitant la production d’anticorps (A Oyejide, 1985). 59

Du fait de l’absence de l’ancien TMV dans le fokontany au moment de l’enquête aucune information concernant les méthodes de conservation du vaccin et de vaccination qu’il a employées, n’a pu être obtenue.

III. LA DYNAMIQUE DE L’EXPLOITATION

Dans le quartier Anjeva Gare, l’origine des volailles des exploitations est l’autorenouvellement (47%), et la finalité principale est l’autoconsommation (53%). Ces proportions montrent que, financièrement, la plupart des éleveurs n’investissent pas beaucoup dans l’aviculture et n’attendent pas de revenue de l’exploitation.

Par contre le total des exploitations qui engagent des mouvements de volailles pour le renouvellement de l’effectif (achat, achat/ renouvellement, autorenouvellement/ hébergement) est de l’ordre de 52%. Les exploitations ayant au moins la vente comme finalité est de 47%. Ces proportions montrent que le mouvement des animaux existe dans le fokontany.

IV. COMPORTEMENT DU VIRUS DE LA MN

Le virus de la MN circule bel et bien à Anjeva Gare, et que les facteurs évoqués par la littérature qui entretiennent cette circulation sont aussi présents.

IV- 1) L’omniprésence du virus

Le diagnostic moléculaire par RT-PCR a démontré qualitativement, qu’à environ quatre (04) semaines après l’épizootie, tous les prélèvements analysés (pools) ont été positifs. Les poulets, même en l’absence des signes cliniques et de mortalité, hébergent le virus de la MN qui continue ainsi à circuler dans les exploitations étudiées du fokontany d’Anjeva Gare. Faute de réactif, la RT-PCR n’est pas allée jusqu’au diagnostic individuel. Mais par l’IHA, la séropositivité dominée par les adultes parmi lesquels des individus ayant un titre d’anticorps supérieure à 9log2, permet de dire que ce portage asymptomatique est constitué essentiellement par les adultes rescapés de plusieurs épizooties. C’est le cas des poules n°006071 n° 006022 qui sont des reproductrices de deux (02) ans et du coq 006032 qui est un coq de combat d’un an et demi. 60

Vu la forte contagiosité du virus, les négatifs à l’IHA pourraient héberger le virus mais que le taux d’anticorps n’a pas encore atteint le seuil de positivité si c’est une nouvelle infection, ou est déjà en dessous de ce seuil s’il s’agit d’une infection de la dernière épizootie (il y à 4 semaines).

Dans la littérature, le virus de la MN peut être hébergé par les poulets rescapés d’une épizootie (Yongolo et al, 2002) et les palmipèdes comme l’oie (Y. Huang et al, 2004) et le canard (H.M. Mai, 2004, Yongolo et al, 2002). L’étude effectuée par Yongolo et al (2002) qui est allée jusqu’à la détermination des pathotypes par le délai moyen de l’effet létal sur œufs, a démontré la présence des trois pathotypes du virus, à savoir : lentogène, mésogène et vélogène, en période post épizootique.

Pour le cas particulier de Madagascar, les investigations sérologiques pour détecter des anticorps anti-virus de la MN, sur les oies, les canards et les pigeons élevés avec les poulets, effectuées en 1999 et 2000 par Maminiaina et al, n’ont pas permis de confirmer les résultats obtenus par Yongolo et al en Tanzanie.

IV- 2) Les facteurs favorisant l’entretien du virus

La tendance en faveur du maintien des volailles rescapées, l’absence des mesures de biosécurité c'est-à-dire la divagation, les échanges de volailles entre différentes localités soit directement soit à travers les « tsena » permettent la transmission directe ou transmission « bec à bec » du virus.

La rivière qui constitue l’unique source d’eau des exploitations enquêtées, peut également jouer un rôle important dans la dissémination du virus. Les porteurs excrètent des particules virales dans la rivière, et les autres contractent le virus en buvant. Il en est de même pour les autres modes de transmission indirectes. Notons que le virus de la MN peut vivre un mois dans le milieu extérieur (OIE, 2002), 7 à 8 mois sur les coquilles d’œufs contaminées (ENVF, 2002). Il convient de signaler que l’usage de certains vaccins à virus vivants contribue également à la diffusion du virus de la MN.

61

IV- 3) Facteurs déclenchant l’épizootie

Une épizootie de la MN se déclenche lorsque la proportion des individus sensibles présents dans un village ou une exploitation atteint un certain niveau (Alders et al, 2000).

Les nouveaux poussins éclos après le passage des épizooties vont dominer la composition du troupeau (48%) et augmenter la proportion des individus sensibles après disparition des anticorps maternels (immunité passive) à environ quatre (04) semaines après éclosion (J-P Picault et al, 2008).

La dynamique de l’exploitation constituée par une forte proportion des exploitations qui engagent des mouvements de volailles pour repeupler l’effectif, contribue également à l’augmentation de la proportion des individus sensibles.

La perte de l’immunité chez certains individus (poulets ou adultes) au cours du temps, contribue à l’accroissement de la proportion des individus sensibles.

L’absence du suivi sanitaire des volailles surtout la vaccination contre la MN, provoque aussi l’augmentation de la proportion des individus sensibles.

A la fin, lorsque les individus sensibles sont suffisamment nombreux, le contact avec une source du virus (matières virulentes, animaux même d’autres espèces) provoquera l’explosion de la maladie.

Suggestions 62

SUGGESTIONS

En situation villageoise et compte ténu de l’omniprésence du virus, la lutte contre la MN se résume en un programme de communication pour le changement de comportement (CCC) auprès des éleveurs pour qu’ils vaccinent leurs volailles, et en même temps les informer sur les autres maladies aviaires. Parallèlement, une formation des agents vaccinateurs et des recherches sur des vaccins thermostables doivent aussi être entreprises.

I. LA VACCINATION CONTRE LA MN

Faire vacciner leurs volailles n’est pas encore une habitude pour les éleveurs malgaches. De ce fait, il est indispensable de communiquer aux éleveurs l’utilité de la vaccination contre la MN, son efficacité pour la maitrise de la maladie et les conditions nécessaire pour garantir sa réussite. La communication doit informer les cibles sur l’importance économique (les pertes), les aspects épidémiologiques de la maladie, afin de proposer un protocole de vaccination. Nous proposons à cet effet de vacciner les volailles deux fois par an ; à un mois chacune des épizooties saisonnières (AVSF, 2005) avec un vaccin vivant ou inactivé pour les poulets et les adultes, et une vaccination au 15e jour de vie et un rappel au 45e (Koko et al, 2006) avec un vaccin inactivé pour les poussins. La communication doit aussi informer les cibles sur les différentes sortes de maladies ainsi que les mesures à prendre pour éviter une épizootie.

II. MISE EN DISPONIBILITE DES VACCINS ET DES VACCINATEURS

Pour accomplir l’acte vaccinal, les vaccins et les vaccinateurs doivent être disponibles et accessibles aux éleveurs. Concernant les vaccinateurs, le système de Vaccinateur Volontaire Villageois (VVV) est le plus léger. Les VVV sont des hommes ou femmes qui s’engagent volontairement pour vacciner les troupeaux des éleveurs de leur communauté. Ils peuvent soutirer des bénéfices à partir du vaccin mais ne doivent pas faire de la vaccination leur activité génératrice de revenu principal. 63

La condition sine qua non pour la réussite du système de VVV est la collaboration entre plusieurs acteurs et institutions (Figure 30), à savoir :

 Le vétérinaire sanitaire (VS) responsable de la zone,

 L’autorité locale

 L’Institut Malgache des Vaccins Vétérinaires (IMVAVET),

 Le Service Vétérinaire Régional (SVR) (ancien SRSAPS),

 La Direction des Services Vétérinaires (DSV) (ancien DSAPS),

 Le Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires (DESMV).

Sur la base d’un terme de référence de formation venant de la DSV et les moyens nécessaires, le DESMV est le responsable de la formation initiale des VVV et si nécessaire un recyclage du VS. Le département s’occupe également de l’évaluation des VVV.

Le SVR est l’institution de validation de la formation et des VVV grâce à une carte de services à durée déterminée et qui peut être sujette à une suspension.

Le VS responsable de la zone est l’organe le plus proche des VVV. Le rôle principal du VS est d’alimenter les VVV en vaccin que lui-même a acheté à l’IMVAVET. Il s’occupe également du suivi de l’application des normes de conservation et d’administration du vaccin, et peut donner des formations supplémentaires en fonction de sa constatation. Enfin le VS s’occupe de l’application des sanctions pour les VVV ayant commis des fautes et doit envoyer un rapport de cette sanction aux autorités locales et à la SVR d’. 64

Figure 30 : Système d’encadrement et de suivi-évaluation des VVV d’Anjeva Gare

III. PRODUCTION DES VACCINS THERMOSTABLES

Afin de limiter la destruction du vaccin par rupture de la chaine de froid, la production des vaccins thermostables est nécessaire. , car l’accès à un réfrigérateur en brousse est vraiment aléatoire. L’étude effectuée par Nguyen-Ba- Vy en 1992 sur les vaccins fabriqués à partir de la souche V4 peut être prise comme exemple (Nguyen-Ba- Vy et al, 1992). Des recherches sur l’effet de la combinaison de plusieurs vaccins issus des souches différentes, par exemple La Sota et Mukteswar ou V4/276 et La Sota/A300 (Nguyen-Ba- Vy et al, 1996) peuvent être entreprises.

Conclusion

65

CONCLUSION

Cette étude démontre le comportement du virus de la maladie de Newcastle en période post épizootique dans le « fokontany » d’Anjeva Gara. Elle apporte des informations supplémentaires sur la situation des exploitations avicoles villageoises vis-à-vis de la MN.

L’investigation menée dans le fokontany d’Anjeva Gara, a démontré qu’après une épizootie de la MN, le cheptel est composé essentiellement de poussins. En outre, la conduite d’élevage est constituée par une source d’abreuvement unique, par une supplémentation alimentaire avec du riz, du maïs et du manioc, par la divagation des volailles et par l’absence d’un suivi vétérinaire. La majeure partie des exploitations engage un mouvement de volailles dans le renouvellement de l’effectif. Cette étude démontre également que même si les volailles ne développent pas des signes cliniques, l’agent pathogène est présent et que 60% des individus entretiennent un taux d’anticorps anti-virus de la MN détectable par l’épreuve d’IHA, à environ quatre (04) semaines après une épizootie.

Ces résultats permettent d’expliquer la saisonnalité des épizooties de la MN. Les différents pathotypes du virus sont hébergés par les oiseaux rescapés, qui sont résistants, et attendent qu’il y ait assez d’oiseaux sensibles pour permettre une dissémination explosive du virus, entraînant de nombreux morts (ALDERS et al, 2000). Ceci nous permet de conclure que l’épizootie de la MN est déclenchée lorsque la proportion des individus sensibles est suffisamment haute dans un village ou l’exploitation. Par conséquent, la lutte contre cette maladie n’est autre qu’une vaccination bien accomplie du cheptel aviaire, permettant de diminuer cette proportion. Etant donné que la plupart des éleveurs malgaches ne vaccinent pas leurs volailles, tout doit débuter par une sensibilisation des éleveurs à la vaccination, et former parmi eux des VVV compétents. Pour résoudre le problème de chaine de froid, en milieu rural, des recherches sur la production des vaccins thermostables devraient accompagner le système, afin de diminuer les risques d’inactivation par la chaleur. 66

Etant l’une des principales sources de protéines animales, l’aviculture villageoise participe à la sécurisation alimentaire des familles paysannes. Compte tenu que la vaccination contre la MN permet de réduire la mortalité, un programme national de vaccination contre la MN permettra d’augmenter le cheptel aviaire de Madagascar.

Annexes

ANNEXE 1 : Rapport sur la situation mondiale de la maladie de Newcastle, période juillet a décembre 2007

RAPPORT SUR LA SITUATION MONDIALE DE LA MALADIE DE NEWCASTLE, PERIODE JUILLET A DECEMBRE 2007

Source : www.oie.int/wahid-prod/public.php

Maladie jamais signalée

Pays Date de Surveillance dernier rapport Caïmans (Iles) juil-déc., 2006 Surveillance générale Groenland juil-déc., 2006 Aucune mesure de surveillance indiquée Guyana juil-déc., 2007 Surveillance générale Guyane française juil-déc., 2006 Aucune mesure de surveillance indiquée Nouvelle-Calédonie juil-déc., 2006 Surveillance de routine et surveillance ciblée Nouvelle-Zélande juil-déc., 2007 Surveillance générale Samoa-Occidental juil-déc., 2005 Surveillance générale St. Vincent and the juil-déc., 2007 Aucune mesure de surveillance Grenadines indiquée Vanuatu janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2007 indiquée Wallis et Futuna (Iles) juil-déc., 2007 Surveillance générale Maladie absente durant la période objet du rapport

Pays Date de Surveillance Date de dernier rapport dernière fréquence Afghanistan janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée Algérie juil-déc., Surveillance générale 2002 2007 Allemagne janv-juin, Aucune mesure de surveillance 1996 2007 indiquée

Argentine juil-déc., Surveillance de routine et 1999 2007 surveillance ciblée Arménie juil-déc., Surveillance générale 2007 2007 Australie janv-juin, Surveillance générale 2002 2007 Autriche juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2004 2007 indiquée Azerbaïdjan juil-déc., Surveillance ciblée 2006 2006 Barbade juil-déc., Surveillance de routine et 1972 2005 surveillance ciblée Bélarus janv-juin, Surveillance générale 2003 2007 Belgique juil-déc., Surveillance de routine et 2006 2007 surveillance ciblée Belize juil-déc., Surveillance de routine et - 2007 surveillance ciblée Bhoutan juil-déc., Surveillance générale 2005 2007 Bolivie janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée Canada janv-juin, Surveillance générale 2003 2007 Costa Rica juil-déc., Surveillance de routine et 1990 2007 surveillance ciblée Côte d'Ivoire janv-juin, Surveillance de routine et - 2007 surveillance ciblée Croatie juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1991 2006 indiquée Danemark juil-déc., Surveillance de routine et 2005 2006 surveillance ciblée Djibouti juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2003 2007 indiquée Dominicaine juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2000 (Rép.) 2006 indiquée Egypte juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1996 2006 indiquée El Salvador juil-déc., Surveillance générale - 2006 Emirats arabes juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2004 unis 2006 indiquée

Equateur juil-déc., Surveillance de routine et 2000 2006 surveillance ciblée Erythrée juil-déc., Surveillance générale 2007 2007 Espagne janv-juin, Surveillance ciblée 1986 2007 Etats-Unis juil-déc., Surveillance de routine et 2003 d'Amérique 2006 surveillance ciblée Finlande juil-déc., Surveillance ciblée 2004 2007 Gabon juil-déc., Surveillance de routine et - 2007 surveillance ciblée Géorgie juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2001 2007 indiquée Grèce janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2005 2007 indiquée Guadeloupe janv-juin, Aucune mesure de surveillance 1968 (France) 2005 indiquée Guatemala juil-déc., Surveillance générale 2003 2007 Irlande janv-juin, Surveillance générale 1997 2007 Italie janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée Jamaïque juil-déc., Surveillance générale 1969 2007 Japon juil-déc., Surveillance générale 2007 2007 Jordanie juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée Kazakhstan janv-juin, Aucune mesure de surveillance - 2006 indiquée Kirghizistan juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1986 2006 indiquée Lettonie juil-déc., Surveillance ciblée 2006 2007 Liban juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2005 2007 indiquée Liechtenstein juil-déc., Surveillance générale - 2007 Lituanie juil-déc., Surveillance générale 1989 2007 Luxembourg juil-déc., Surveillance générale 1999 2006

Maroc janv-juin, Aucune mesure de surveillance - 2007 indiquée Martinique janv-juin, Aucune mesure de surveillance - (France) 2005 indiquée Mauritanie juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée Moldavie juil-déc., Surveillance générale 1998 2007 Mongolie janv-juin, Aucune mesure de surveillance - 2005 indiquée Mozambique juil-déc., Surveillance de routine et 2007 2007 surveillance ciblée Nicaragua juil-déc., Surveillance ciblée 2002 2007 Niger juil-déc., Surveillance de routine et 2005 2007 surveillance ciblée Nigeria juil-déc., Surveillance générale 2005 2007 Norvège juil-déc., Surveillance générale 2003 2007 Ouzbékistan juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1994 2005 indiquée Panama juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1977 2006 indiquée Paraguay juil-déc., Surveillance générale 1997 2006 Pays-Bas juil-déc., Surveillance générale 1999 2006 Pérou juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1995 2006 indiquée Pologne juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1971 2006 indiquée Polynésie française juil-déc., Surveillance générale - 2006 Portugal juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1997 2006 indiquée Qatar janv-juin, Aucune mesure de surveillance - 2007 indiquée Réunion (France) juil-déc., Aucune mesure de surveillance - 2005 indiquée Royaume-Uni janv-juin, Aucune mesure de surveillance 2006 2007 indiquée

Sénégal juil-déc., Surveillance de routine et 2007 2007 surveillance ciblée Slovénie juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1991 2007 indiquée Soudan juil-déc., Surveillance ciblée - 2007 St. Kitts and Nevis juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2002 2005 indiquée Suisse juil-déc., Aucune mesure de surveillance 1998 2007 indiquée Swaziland juil-déc., Surveillance générale 2006 2007 Syrie juil-déc., Surveillance générale - 2007 Taipei chinois juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2007 2007 indiquée Tchèque (Rép.) juil-déc., Aucune mesure de surveillance 2007 2007 indiquée Thaïlande juil-déc., Surveillance de routine et 2004 2006 surveillance ciblée Trinité-et-Tobago janv-juin, Aucune mesure de surveillance 1997 2006 indiquée Tunisie juil-déc., Surveillance générale - 2007 Uruguay janv-juin, Aucune mesure de surveillance 1984 2007 indiquée Yémen juil-déc., Aucune mesure de surveillance - 2005 indiquée Evènements en cours non résolus (notifications immédiates/rapports de suivi)

Pays Date de début Raison de notification Botswana 07/07/2005 Réapparition Italie 22/11/2007 Réapparition Slovaquie 21/01/2007 Réapparition Suède 15/11/2006 Réapparition Infection présente (sans manifestation clinique)

Pays Date de dernier rapport Chypre juil-déc., 2005 Singapour juil-déc., 2006

Suède juil-déc., 2006 Maladie clinique manifeste

Pays Date de dernier rapport Afrique du Sud juil-déc., 2006 Angola juil-déc., 2006 Arabie saoudite juil-déc., 2006 Bahreïn janv-juin, 2007 Bénin juil-déc., 2006 Botswana juil-déc., 2007 Brésil juil-déc., 2006 Brunéi Darussalam juil-déc., 2007 Bulgarie juil-déc., 2007 Burkina Faso juil-déc., 2007 Burundi juil-déc., 2005 Centrafricaine (Rép.) juil-déc., 2006 Chili juil-déc., 2007 Colombie juil-déc., 2007 Congo (Rép. dém. du) janv-juin, 2007 Congo (Rép. du) juil-déc., 2006 Corée (Rép. de) juil-déc., 2006 Estonie juil-déc., 2007 Ethiopie janv-juin, 2007 Ex-Rép. youg. de Macédoine juil-déc., 2005 France juil-déc., 2006 Ghana juil-déc., 2007 Guinée janv-juin, 2007 Guinée-Bissau juil-déc., 2007 Haïti juil-déc., 2006 Honduras juil-déc., 2007 Indonésie janv-juin, 2007 Iran juil-déc., 2007 Israël juil-déc., 2007

Kenya janv-juin, 2007 Koweït juil-déc., 2007 Laos juil-déc., 2005 Lesotho juil-déc., 2007 Libye juil-déc., 2005 Madagascar juil-déc., 2006 Malaisie juil-déc., 2007 Malawi juil-déc., 2006 Mali juil-déc., 2006 Maurice janv-juin, 2007 Mexique juil-déc., 2006 Myanmar juil-déc., 2006 Namibie juil-déc., 2007 Népal janv-juin, 2007 Oman janv-juin, 2007 Ouganda juil-déc., 2006 Pakistan juil-déc., 2007 Philippines janv-juin, 2007 Roumanie juil-déc., 2007 Russie juil-déc., 2007 Rwanda juil-déc., 2006 Serbie juil-déc., 2006 Slovaquie juil-déc., 2006 Sri Lanka juil-déc., 2007 Tanzanie juil-déc., 2007 Territoires auto. palestiniens juil-déc., 2006 Togo juil-déc., 2007 Turquie juil-déc., 2007 Ukraine juil-déc., 2006 Venezuela juil-déc., 2006 Vietnam janv-juin, 2007 Zambie janv-juin, 2007 Zimbabwe juil-déc., 2005

Maladie limitée à certaine(s) zone(s) / région(s) du pays

Pays Date de dernier rapport Albanie juil-déc., 2007 Chine (Rép. pop. de) juil-déc., 2006 Inde juil-déc., 2007

ANNEXE 2 : Fiche d’enquête pour éleveur

Date Nom de l’enquêteur

1. Informations générales

Localité / Lieu dit / Région Commune / Ville Village

Nom de l’éleveur Code éleveur Coordonnées

Nombre d’habitants Longitude Latitude

N __ __ , ______E __ __ , ______

Nombre de volailles détenues Nombre de volailles prélevées Poussins Poulets Adultes Poulet local

Poulet de chair Pondeuse Reproducteur

Canards Oies Dindes

Autres* : [ précisez ] Total

Type d’élevage Mode d’élevage

1. Industriel Bâtiment clos

2. Commercial haute/moy biosécurité Bâtiment semi-ouvert

3. Commercial faible biosécurité Divagation jour

4. Villageois/rural Divagation totale

2. Mouvements d’animaux

Origine des volailles

Autorenouvellement Achat Hébergement/prêt

Poulet local

Poulet de chair

Pondeuse

Reproducteur

Canards

Oies

Dindes

Autres : [ précisez ]

Si achat ou hébergement/prêt

Provenance Quantité Période/fréquence

Poulet local

Poulet de chair

Pondeuse

Reproducteur

Canards

Oies

Dindes

Autres : [ précisez ]

Autoconsommation

Pas du tout Occasionnellement Souvent

Poulet local

Poulet de chair

Pondeuse

Reproducteur

Canards

Oies

Dindes

Autres : [ précisez ]

Vente ou échange

Quantité Période Destination

Poulet local

Poulet de chair

Pondeuse

Reproducteur

Œufs

Canards

Oies

Dindes

Autres : [ précisez ]

Autres commentaires

3. Aspects sanitaires

 Mortalité usuelle (années précédentes)

Taux de Signes cliniques observés (incluant âge, Période mortalité espèce, et pourcentage des animaux affectés)

 Suivi sanitaire régulier  Oui Si oui, pour quelles maladies et quelle intervention (vaccination, traitement) ?

______

______

 Non Si non, quelles ont été les interventions de l’année précédente ?

______

______

 Biosécurité

Enclos, contrôle des rongeurs, codivagation de plusieurs espèces…

4. Alimentation

Sources d’eau

Décrire

Alimentation

Décrire

ANNEXE 3: Fiche d’échantillon

FICHE ECHANTILLON Site : Village/Quartier : Nom et prénoms propriétaire : Identification lieu de Prélèvement :

N° Ordre Espèces Classe N° Identification échantillon

d’âge Sérum Cloacal Trachéa Organe l 01 02

03 04 05

06 07 08

09 10 11

12 13 15

16 17 18

19 20 Identification lieu de Prélèvement : en trois chiffres N° d’ordre : en deux chiffres Identification échantillon rapporté sur les tubes: Identification lieu de Prélèvement + N° d’ordre suivis de S pour sérum, C : cloacal, T : trachéal et O pour organe à préciser nature Classe d’âge : P: Poussin et A: Adulte Espèces : Poules, Canards ou autres Organe : Si présence des épizooties NDV ou en des autres maladies avec allures épizootiques

ANNEXE 4 : Milieu de transport

MILIEU DE TRANSPORT

 Solution PBS complet à PH = 7,15 ± 0,10

o Stériliser par autoclavage à 105°C pendant 10 minutes. o Conserver entre 2 et 8°C à l’abri de la lumière, pendant au maximum 24 mois.

 Antibiotiques

o Ils sont incorporés extemporanément dans le milieu utilisé pour les écouvillonnages

Antibiotique Par ml

Pénicilline 10.000 unités

Streptomycine 10 mg

Gentamicine 0,25 mg

Nystatine = Mycostatine ND (ou Amphotéricine B = Fungizone ND) 5.000 unités (0,25 mg)

ANNEXE 5 : Poolage des échantillons POOL ECHANTILLONS 006 08 3C 006 05 2C 006 03 1C A1 006 11 2C 006 05 1C 006 04 2C 006 03 3C 006 10 2C 006 12 2C 006 02 3C 006 04 2T 006 02 2T 006 13 2T 006 06 1T A2 006 08 2T 006 11 1T 006 08 4T 006 05 2T 006 12 1T 006 08 1T 006 02 1T 006 06 2T 006 08 1T 006 07 3T A3 006 03 2T 006 03 3T 006 05 1T 006 03 1T 006 15 1T 006 15

POOL ECHANTILLONS 006 06 1C 006 08 1C 006 08 4C A4 006 06 2C 006 02 4C

006 07 1C 006 13 2C 006 01 3C 006 07 3C 006 02 2C 006 07 2 006 01 3 006 08 3 006 10 1 A5 006 12 2 006 07 1 006 03 2 006 15 2 006 17 1

006 02 1 006 09 1 006 08 2 006 10 1 A6 006 12 1 006 10 2 006 07 2 006 03 1 006 03 2 006 12 3

ANNEXE 6 : Procédure de préparation des échantillons

PSME 7 Version 1 DRZV Préparation Echantillon 73/129

Organes/Tissues En utilisant les ciseaux et les pinces stériles, prélever environ 2-3 mm3 de tissu (organes) Examiner et déposer dans le mortier stérile Ajouter une petite quantité de poussière de quartz et émietter le matériel avec le pilon Ajouter environ 300 l de PBS, homogénéiser et transférer le tout dans un tube de 1,5ml Plonger les instruments utilisés dans le Virkon 1% Centrifuger l'échantillon 30 secondes à vitesse limite de la centrifugeuse. Commencer avec la phase de lyse

Ecouvillons trachéaux et cloacaux Dans un tube Falcon stérile de 15 ml ajouter 1 ml de PBS stérile Délayer les écouvillons dans le PBS Mélanger la suspension par vortex Commencer avec la phase de lyse

Fèces Pour chaque gramme de fèces, ajouter 1 ml de PBS (1g/1v) Mélanger la suspension par vortex et transférer 1 ml d'homogénéisât dans un tube Eppendorf de 1,5 ml Centrifuger les échantillons 30 secondes à la vitesse limite de la centrifugeuse Commencer avec la phase de lyse

Echantillon (témoins) lyophilisé Injecter 1 ml de l'eau RNase Free dans le flacon Mélanger la suspension par vortex et aliquoter à raison de 100µl dans un nalgène. Garder l'échantillon à -80°C Prendre un nalgène puis plonger un écouvillon à l'intérieur Dans un tube Falcon stérile de 15 ml ajouter 1 ml de PBS stérile Délayer l'écouvillon dans le PBS Mélanger la suspension par vortex Commencer avec la phase de lyse

ANNEXE 7 : Les réactifs d’extraction

Réactif PSME 1 DRZV EXTRACTION Version (QIAamp®Viral Mini Kit, réf:52 906- 250 74/129 réactions) Réactifs: QIAamp Viral RNA Kit - QIAamp Mini Spin Columns: 250 - Collection Tube (2 ml): 1000 - Buffer AVL: 5 x 31ml - Buffer AW1: 95 ml - Buffer AW2: 66 ml - Buffer AVE: 8x2 ml - Carrier RNA (Poly A): 5x310 0µg

Préparation des réactifs Carrier RNA - Vérifier qu’il n’y a pas de précipité dans le tampon AVL. Si c’est le cas, chauffer à + 80° C et mélanger. - Ajouter 310µl de tampon AVE dans le microtube à bouchon rouge contenant 310µg de « Carrier RNA » lyophilisé pour avoir une concentration finale de 1µg/µl. - Aliquoter à raison de 62µl suffisant pour 10 réactions (une réaction est de 5,6µl) puis numéroter les microtubes - Garder à -20°C mais ne jamais congelé et décongelé plus de 3 fois l'aliquote

Buffer AW1 - Ajouter 125 ml d'éthanol absolu (90-100%) dans le flacon contenant le AW1 concentré 95ml. On a un volume final de 220 ml. - Cette solution AW1 diluée (220ml) se conserve pendant une année à temperature ambiante.

Buffer AW2 - Ajouter 160 ml d'éthanol absolu (90-100%) dans le flacon contenant le AW2 concentré 66 ml. On a un volume final de 226 ml. - Cette solution AW2 diluée (220ml) se conserve pendant une année à temperature ambiante.

- Noter le nombre de chauffages sur le tube. - Ajouter aux tampons AW1 et AW2 les volumes appropriés d’éthanol absolu (Pour le kit réf : 52906 de 250 colonnes, ajouter 125 mL d’éthanol au tampon AW1 et 160 mL au tampon AW2).

ANNEXE 8 : Procédure d’extraction

Procédure d' PSME 5 DRZV EXTRACTION Version 1 (QIAamp®Viral Mini Kit, réf:52 906- 250 réactions) - Bien mélanger le culot (particules virales) avec le surnageant avant de continuer. - Toutes les étapes se font à température ambiante dans une hotte à flux laminaire. a- Phase de lyse - Prendre et numéroter des microtubes (2000µl) équivalents au nombre (n) d'échantillon à extraire plus les témoins (positif et négatif autre virus). - Préparer le tampon de lyse / AVE-carrier RNA : (n+2) x 560µl de tampon AVL plus (n+2) x 5,6µl tampon AVE /carrier RNA. - Partager la solution obtenue dans les (n+2) microtubes à raison de 560µl puis ajouter 140µl d'échantillon à traiter dans le microtube numéroter équivalent suivant l'arrangement indiqué dans la fiche de manipulation. - Vortexez pendant 15s puis incuber pendant 10 min à température ambiante. b- Phase de fixation - Après une brève centrifugation (pour faire tomber les gouttes du bouchon), ajouter 560µL d’éthanol absolu (pour donner la Solution A : tampon de lyse / AVE-carrier RNA +Echantillon+éthanol). - Vortexez 15s, puis centrifugé brièvement. - Arranger et numéroter n+2 colonnes positionnées sur un tube collecteur de 2000µl. - Déposer délicatement 630 µL de solution A le dans une colonne puis centrifuger pendant 1 min à 8000 rpm. - Placer la colonne sur un nouveau tube collecteur de 2000µl et déposer la solution A restante dans cette colonne. Centrifuger 1 min à 8 000 rpm.

c- Phase de lavage - Placer la colonne sur un nouveau tube collecteur de 2000µl et déposer 500 µL de tampon AW1. Centrifuger 1 min à 8 000 rpm. - Placer la colonne sur un nouveau tube collecteur de 2000µl et déposer 500 µL de tampon AW2. Centrifuger 3 min à 14 000 rpm. - Placer de nouveau la colonne sur un microtube de 2000µl et centrifuger 1 min à 14 000 rpm. d- Phase d’élution - Placer la colonne sur un nouveau microtube de 2000µl et déposer 60 µL d’eau RNase free (Buffer AVE) sans toucher la paroi de la colonne et le filtre au fond de la colonne. - Incuber 1 min à température ambiante puis centrifuger 1 min à 8 000 rpm. - Conserver l’ARN à – 20° C pour une utilisation dans les 2 à 3 jours suivants ou à – 80° C.

ANNEXE 9 : Les réactifs d’amplification

Réactif PSME 10 DRZV Amplification Version 76/129

 QIAGEN®OneStep RT-PCR Kit (QIAGEN réf:210212- 100 réactions) - Q solution 5x: (Vert) 2 ml - Enzyme Mixa :(Rouge) 200µl a: Omniscript TM Reverse transcriptase, Sensiscript TM Reverse transcriptase and HotStar Taq Polymerase

- RT-PCR Buffer 5x:(Bleu) 1 ml - RNse Free water:(Blanc) 2 x 1,9 ml - dNTP Mix:(Violet) 200µl

 RNase Inhibitor (PROMEGA- catalog# N2515 System lot# 215308 pour 10 000 U) - Recombinant RNasin® Ribonuclease Inhibitor

ANNEXE 10 : Protocole de du diagnostic moléculaire du virus de la maladie de Newcastle par PCR conventionnelle : gène de fusion

DIAGNOSTIC MOLECULAIRE DU VIRUS DE LA MALADIE DE NEWCASTLE PAR PCR PSME 20 Version 1 DRZV CONVENTIONNELLE : gène de fusion 77/129 RT-PCR F-NDV

(QIAGEN OneStep RT-PCR Kit,)

Echantillon:…………………………………………………………………… ………Nombre°:

Contrôle:……………………………………………………………………… ……….……………….

Modalité de préparation Master Mix: (kit Qiagen OneStep RT-PCR ref 210212)

Date:...../…../………..

Volume utilisé pour Final Réactifs une Total(µl) concentration réaction (1xµl) RNase free water / 14.5 µl PCR Buffer (5x) 1X 5 µl dNTP Mix (10mMol) 0,4 mM each 1 µl Primer F2 S (20µM) 0.6µM 0.75 µl Primer F2AS (20µM) 0.6µM 0.75 µl OneStep RT-PCR enzyme Mix 1 µl 2 TOTAL 23 µl ARN Viral 2 µl VOLUME FINALE DE REACTION 25 µl

Amorce :

Primer N° nt Séquence nucléotidique Tm (°C)

Primer F2-S 18 5'- AAC AGG ACA CTG ACC ACT -3'

Primer F2- 18 5'-TGG CAG CAT TCT GGT TGG CT -3' AS

Cycle d'amplification:

95°C 94°C 72°C 72°C

50°C 15 min 30s 50°C 1 min 10 min 4°C

30 30s  min

Transcription Dénaturation Hybridation Extension Hybridation Conservation Inverse

35 Cycles

ANNEXE 11 : Révélation sur gel d’agarose du produit RT-PCR

REVELATION SUE GEL D'AGAROSE :

Date:...../…../………..

 Gel d'agarose : 2%  Marqueur de poids moléculaire:……………………………………………  Condition d'électrophorèse o Temps de migration :…………………. min o Tension : ………………….Volts o Intesité :………………….milliAmpère o Puissance :………………….Watt

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1

Gel n°1

Gel n°2

Gel n°3

Gel n°4

Taille du produit attendu: 192 pb

Opérateur:......

ANNEXE 12 : Définition de la maladie de Newcastle selon l’OIE

Selon l’Office international des épizooties dans le Manuel terrestre 2005 ; « la maladie de Newcastle est une maladie infectieuse des oiseaux due à un paramyxovirus aviaire de sérotype 1 (APMV-1) présentant l’un des critères de virulence ci-après :

a) Le virus possède un indice de pathogénicité intracérébrale d’au moins 0,7 pour les poussins (Gallus gallus) d’un jour.

ou

b) Il a été démontré (directement ou par déduction) que le virus possède de multiples acides aminés basiques dans la fraction C-terminale de la protéine F2, et une phénylalanine à la fraction N-terminale de la protéine F1.

Lors de la réplication, les particules du VIRUS DE LA MN sont produites à partir d’un précurseur de la glycoprotéine F0, qui doit être clivé en F1 et F2 pour que les particules virales deviennent infectieuses. Des études sur la code génétique des VIRUS DE LA MN ont montré que ; la séquence 112R/K-R-Q-K/R-R14116 sur la fraction C-terminale de la protéine F2, et de F (phénylalanine) sur le résidu 117, c’est-à-dire la fraction N-terminale de la protéine F1 ; sur les virus de faible virulence on observe la présence de séquences 112G/E-K/R-Q-G/E-R116 dans la même région et de L (leucine) au résidu 117. Ainsi, pour que le virus soit virulent pour les poulets, il apparaît nécessaire qu’existe au moins une paire d'acides aminés basiques aux résidus 116 et 115, en plus d’une phénylalanine au résidu 117 et d’un acide aminé basique (R) au 113. A noté que d’autres indices peuvent être recherchés pour quantifier la virulence du VIRUS DE LA MN. On peut citer à ce propos : le délai de l’effet létal sur les œufs et l’indice de pathogénicité intraveineuse (IPIV).

14 Chaque acide aminé peut être représenté avec une lettre de l’alphabet : A : Alanine, R: Arginine, N : Asparagine, D: Aspartate, C : Cystéine, E : Glutamate, Q : Glutamine, G : Glycine, H: Histidine, : Isoleucine, L: Leucine, K : Lysine, M : Méthionine, F : Phénylalanine, P : Proline, O : Pyrrolysine, U : Sélénocystéine, S : Sérine, T : Thréonine, W : Tryptophane, Y : Tyrosine, V : Valine

Bibliographie

Abrantes F, Deherder D, Santamaria J, Steuve S. Quelques techniques de biologie moléculaire. Printemps des sciences : Science et ville 14 – 20 mars 2005. Faculté de médecine, Université Libre de Bruxelles (ULB).

Alamargot J.; Aklilu Mengistu; Feseha Gebreab. Pathologie aviaire en Ethiopie : Examen de 198 nécropsies effectuées en 1983-1984 à la Faculté de Médecine Vétérinaire de Debre-Zeit. Revu Elev. et Méd. Vét. Pays Trop. 1985. - vol. 38, n. 2 : 130-137

ALDERS, R., SPRADBROW P., Newcastle disease in village chickens. SADC planning workshop on Newcastle disease control in village chickens, 6-9 March, Maputo – Mozambique 2000 :

American Veterinary Medical Association. Exotic Newcastle Disease Backgrounder (January 26, 2006)

Anonyme. Chapter 1 Introduction. In PCR Applications Manual.

Anonyme. Chapter 5 General RT-PCR method. In PCR Applications Manual.

AVSF, Rapport en santé animale: période juin- décembre 2004. Agronome et Vétérinaire sans Frontière (AVSF) Vohipeno, 2005

Barre J, Delor V. La maladie de Newcastle dans la faune sauvage. Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage – Unité de Suivi Sanitaire de la Faune Sauvage. Fiche technique publié au http//www.oncfs.gov Mise à jour : 01/12/2004

Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) France. Maladie de Newcastle. Fiche technique publié au http//www.cnrs.fr Colimon. Méthodes de Diagnostic en Virologie. Article publié au http//www.univ-rennes.fr

Commune Rurale Anjeva Gare. Plan communale pour le développement 2004 Ecoles Nationales Vétérinaires Françaises. Maladie de Newcastle. In Maladies Réputées Contagieuse des Oiseaux. Cours Polycopiés disponible au http//vet-alfor. Mise à jours 2002. Hierholzer J C, Suggs M T, Hall E C. Standardized Viral Hemagglutination and Hemagglutination-Inhibition Tests: II. Description and Statistical Evaluation. Applied Microbiology, Vol. 18, No. 5 Nov. 1969: 824-833 http//www.oodoc.com. Les Paramyxovirus 2008

http//www.wikipédia.org. Maladie de Newcastle 2008 http://www.poultry-health.com/library/serodiss/haemaggl.htm 2008 http://www-micro.msb.le.ac.uk/3035/Paramyxoviruses/ndv.htm 2008 Huang Y, Wan H Q, Liu H Q, Wu Y T, Liu X F. Genomic sequence of an isolate of the Newcastle disease virus isolated from an outbreak in geese: a novel six nucleotide insertion in the non-coding region of the nucleoprotein gene. Arch. Virol 2004, l49 : 1445-1457

Koko M; Maminiaina O.F; Ravaomanana J; Rakotonindrina S J. Aviculture Villageoise A Madagascar: Productivité et Situation Epidémiologique. In Characteristics And Parameters Of Family Poultry Production In Africa. Programme de recherche de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)/ Agence international de l’énergie atomique (AIEA). AIEA, Vienne 2002 : 47-63.

Koko M; Maminiaina O.F; Ravaomanana J; Rakotonindrina S.J. Impacts de la vaccination anti-maladie de Newcastle et du déparasitage des poussins sous mère sur la productivité de l'aviculture villageoise a Madagascar. In Improving farmyard poultry production in Africa: Interventions and their economic assessment. Agence international de l’énergie atomique (AIEA). IAEA-TECDOC-1489. AIEA, Vienne 2006 : 125-136

Maminiaina O F, Koko M, Ravaomanana J, Rakotonindrina S J. Épidémiologie de la maladie de Newcastle en aviculture villageoise à Madagascar Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 2007, 26 (3) : 691-700

Mourad M, Bah A S, Gbanamou G. Evaluation de la productivité et de la mortalité de la poule locale sur le plateau du Sankaran, Faranah, Guinée, en 1993-1994 Revu Elev. et Méd. Vét. Pays Trop.1997. - vol. 50, n. 4 : 343-349

Nguyen Ba Vy. Evaluation de la thermotolérance du vaccin V4 lyophilisé contre la maladie de Newcastle. Revu Elev. et Méd. Vét. Pays Trop. 1992. - vol. 45, n. 3-4 : 235-240.

Nguyen Ba Vy; Yerbanga E.; Demandiere J.M.; Mercier P. Vaccination expérimentale des poulets de chair contre la maladie de Newcastle au Burkina Faso avec des grains de mil enrobés de vaccins thermotolérants La Sota/A300 et V4/276 Revu Elev. et Méd. Vét. Pays Trop.1996. - vol. 49, n. 4 : 279-283

OIE. Chapitre 1. 1. 1. Méthodes d’échantillonnage. In Manuel terrestre 2005. OIE, Paris 2006 :

OIE. Chapitre 2. 1. 15. Maladie de Newcastle. In Manuel terrestre 2005. OIE, Paris 2006 :

OIE. Chapitre 2. 7. 13. Maladie de Newcastle. In Code terrestre. OIE, Paris 2007

OIE; Fiche technique: la maladie de Newcastle. Disponible au http//www.oie.int/ Date de mise à jour : 22/04/2002

Olav de Leeuw, Peeters B. Complete nucleotide sequence of Newcastle disease virus: evidence for the existence of a new genus within the subfamily Paramyxovirinae. Journal of General Virology (1999), 80: 131–136.

Oyejide A; Tewe O.O.; Owoade A.A. Influence de rations alimentaires commerciales de différentes origines sur la réponse immunitaire humorale (RIH) de poulets de chair à la vaccination contre la maladie de Newcastle. Revu Elev. et Méd. Vét. Pays Trop. 1985. - vol. 38, n. 4 : 443-447

Picault J-P, Jestin V. Maladie de Newcastle. Article publié au http//agriculture.gouv.fr/guides-épizooties/ 2008

Rajaonarison J. J. Production du vaccin contre la maladie de Newcastle à Madagascar. In Proc workshop on Newcastle Disease Vaccines for Rural Africa. Pan African Veterinary vaccine centre (PANVAC), Debre Zeit, Addis Ababa, Ethiopia, 22- 26 April 1991 : 135-137

Sonaiya E B, Swan S E J. Production en aviculture familiale : un manuel technique. Programme de recherche de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) : 107

Steneroden K, Spickler A R. Newcastle Disease. Presentation. Center for Food Security and Public Health (CFSPH), Iowa State University - 2004

Sylla M, Traoré B. Sidibé S, Keita S, Diallo F.C, Koné B, Ballo A, Sangaré M, Koné N’G. Epidémiologie de la maladie de Newcastle en milieu rural au Mali. Revue Élev. Méd. Vét. Pays trop. 2003, 56 (1-2) : 7-12

TERRIER M. La Maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire : quelques rappels. AFSSA-Nancy Mai 2006

Vincent PORPHYRE Enquête sero-épidémiologique sur les principales maladies infectieuses des volailles a Madagascar. Mémoire de DESS – production animale en région chaude, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD-EMVT), Montpelier, 2000.

Yongolo M G S, Maeda Machangu A, Minga U M. Newcastle disease and infectious bursal disease among free-range chickens in Tanzania. In Characteristics And Parameters Of Family Poultry Production In Africa. Programme de recherche de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)/ Agence international de l’énergie atomique (AIEA). AIEA, Vienne 2002 : 108-116.

VELIRANO

«Eto anatrehan' i ZANAHARY/, eto anatrehan'ny firenena/ ary eto anoloan'ireo mpikambana/ ao amin'ny Hoiafitra Nasionalin'ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo Mpampianatra ahy/, mianiana aho/ fa hitandro lalandava/ ary hatraiza hatraiza/ ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny asa/.

Noho izany/ dia manome toky/ ary mianiana aho fa: -Hanatanteraka ny asako/ eo ambany fifehezan'ny fitsipika misy/ ary hanaja hatrany/ ny rariny sy ny hitsiny/; -Tsy hivadi-belirano/ amin'ny lalàn'ny vonînahitra/, ny fahamendrehana/, ny fanajana ny rariny/ sy ny fitsipi-pitondran-tena/ eo am~panatanterahana ny asa maha-Dokotera Veterinera/. Hanaja ireo nampianatra ahy/, ny fitsipiky ny hai-kanto/. Hampiseho ny sitraka/ sy fankatelemana amin'izy ireo/ ka tsy hiovoana amin'ny soa/ nampianarin'izy ireo ahy/; -Hanaja ny ain'ny biby/, hijoro ho toa ny andry/ hiankinan'ny fiarovana ny fahasalaman'izy ireo/ sy ho fanatsarana ny ftainany/ ary hikatsaka ny fivoaran'ny fahasalaman'ny olombelona/ sy ny toe-piainany/; -Hitazona ho ahy samirery/ ny tsiambaratelon 'ny asako/; -Hiasa ho an'ny fiarovana ny tontolo iainana/ sy hiezaka ho an 'ny fisian 'ny fiainana mirindra/ ho an'ny zavamanan'aina rehetra/ ary hikatsaka ny fanatanterahana/ ny fisian'ny rehetra ilaina/ eo amin'ny fiaraha-monina/ tsy misy raoraon'ny olombelona sy ny biby/; -Hiezaka ahafehy ireo fahalalana vaovao/ sy hai-tao momba ny fitsaboana biby ary hampita izany ho an'ny hafa/ ao anatin'ny fitandroana ny fifanakalozana/ amin'ny hairaha mifandray amin'izany/ mba hitondra fivoarana ho azy/;

Na oviana na oviana aho/ tsy hanaiky hampiasa ny fahalalako/ sy ny toerana misy ahy/ hitondra ho any amin'ny fahalovana/ sy hitarika fîhetsika tsy mendrika/.

Ho toavin'ny mpiara-belona amiko anie aho/ raha mahatanteraka ny velirano nataoko/. Ho rakotry ny henatra/ sy horabirabian 'ireo mpiray asa amiko kosa aho/ raha mivadika amin'izany/.»

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVÉ

Le Président de Thèse

Signé RASAMBAINARIVO Jhon Henri

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine

d’Antananarivo

Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul

Name and first name : RAMAHEFASOA Bettelhein

Title of the thesis : STUDY OF A POST EPIZOOTIC SITUATION OF THE NEWCASTLE DISEASE: CASE OF THE FOKONTANY OF ANJEVA GARE Page numbers: 66 Table numbers: 13

Numbers of figure: 30 Numbers of appendix: 13

SUMMARY The Newcastle disease (ND) is an avian pathology cause by an avian paramyxovirus serotype I. It affects primarily gallinaceans. This disease constitutes one of the major constraints in village chickens, in which it cause fatal seasonal epizooties. To try to explain this seasonality of ND, a transverse survey was accomplished near 17 stockbreeders of the fokontany of Anjeva Gare. In addition to the discussions with the stockbreeders, tracheal swabs, cloacae swabs and blood were taken on 25 chickens. The swabs were analyzed by method RT-PCR while bloods were analyzed by the hemagglutination inhibition (HI) after extraction of the serum. The investigation carried out in the fokontany of Anjeva Gare, showed that after an epizooty of ND, the livestock is made up primarily of chick. Moreover, the control of breeding is consisted a single source of watering, by a supplemented food with rice, corn and casava, by the divagation of the poultries and the absence of a veterinary following. The major part of the exploitations engages a poultry movement in the renewal of manpower. It also shows that even if the poultries do not develop clinical signs, the pathogenic agent is present and that 60% maintain a rate antibody detectable by HI, with surroundings 4 weeks after an epizooty. On the basis of literature, seasonal epizooties of ND are due not only to the presence of the virus but also to the progressive increase of the proportion of the sensitive individuals. Consequently, a vaccination against ND quite accomplished will make it possible to avoid these seasonal epizooties, thus increasing the productivity of the village chickens exploitations. Key words: Newcastle Disease, Anjeva Parks, village poultry farming, seasonal epizooties, avian paramyxovirus sérotype I, post-epizooty, epidemiology. Director of thesis: Doctor RAJAONARISON Jean Joseph

Nom et Prénom : RAMAHEFASOA Bettelhein

Titre de la thèse : ETUDE D’UNE SITUATION POST EPIZOOTIQUE DE LA MALADIE DE NEWCASTLE : CAS DU FOKONTANY D’ANJEVA GARE Nombre de page : 66 Nombre de tableau : 13

Nombre de figure : 30 Nombre d’annexe : 12

RESUME

La maladie de Newcastle (MN) est une virose due à un paramyxovirus aviaire sérotype I. Elle affecte essentiellement les gallinacées. Cette maladie constitue l’une des contraintes majeures des exploitations avicoles villageoises, dans laquelle elle cause des épizooties saisonnières meurtrières. Pour essayer d’expliquer cette saisonnalité de la MN, une enquête transversale a été menée auprès de 17 éleveurs du fokontany d’Anjeva Gare. En plus des entretiens avec les éleveurs, des écouvillons trachéaux, cloacaux et du sang ont été prélevés sur 25 poulets. Les écouvillons ont été analysés par la méthode RT-PCR tandis que le sang a été soumis à l’épreuve d’inhibition de l’hémagglutination après extraction du sérum. L’investigation menée dans le fokontany d’Anjeva Gare, a démontré qu’après une épizootie de la MN, le cheptel est composé essentiellement de poussins. En outre, la conduite d’élevage est constituée par une source d’abreuvement unique, par une supplémentation alimentaire avec du riz, du maïs et du manioc, par la divagation des volailles et par l’absence d’un suivi vétérinaire. La majeure partie des exploitations engage un mouvement de volailles dans le renouvellement de l’effectif. Elle démontre également que même si les volailles ne développent pas des signes cliniques, l’agent pathogène est présent et que 60% des individus entretiennent un taux d’anticorps anti- virus de la MN détectable par l’épreuve d’IHA, à environs 4 semaines après une épizootie. Sur la base de la littérature, on peut dire que les épizooties saisonnières de la MN sont dues non seulement à la présence du virus mais aussi à l’augmentation progressive de la proportion des individus sensibles. Par conséquent, une vaccination contre la MN bien accomplie permettra d’éviter ces épizooties saisonnières, augmentant ainsi la productivité des exploitations avicoles villageoises. Mots clés : Maladie de Newcastle, Anjeva Gare, aviculture villageoise, épizooties saisonnières, paramyxovirus aviaire sérotype I, post-épizootie, RT-PCR, inhibition de l’hémagglutination, épidémiologie.

Directeur de thèse : Docteur RAJAONARISON Jean Joseph