Ecole Doctorale Sciences Humaines et Sociales, Equipe d’Accueil Doctoral Rouages des Sociétés et Développement, ED SHS – EAD ROSODEV DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION SOCIOLOGIE Parcours professionnel, Politiques sociales et Développement local Option Politique culturelle et éducationnelle et Développement durable

MÉMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU MASTER PROFESSIONNEL EN TRAVAIL SOCIAL ET DÉVELOPPEMENT

LA VIEILLESSE EN MILIEU URBAIN COMPARÉE À CELLE DU MONDE RURAL : ENTRE ABANDON FAMILIAL ET RÉSILIENCE (Cas du foyer de vie Andrainarivo Antanimora et de la commune rurale Milamaina, District de )

Présenté et soutenu par : Mlle RAZAFINDRASOA Ernestine

Membres du jury : -Président : Monsieur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain, Professeur. -Juge : Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférences. -Encadreur Pédagogique : Monsieur RANDRIAMASITIANA Gil Dany, Professeur Titulaire.

Année Universitaire 2016-2017 Date de soutenance : 12 Avril 2018

LA VIEILLESSE EN MILIEU URBAIN COMPARÉE À CELLE DU MONDE RURAL : ENTRE ABANDON FAMILIAL ET RÉSILIENCE Cas du foyer de vie d’AndrainarivoAntanimora et la commune rurale de Milamaina, District de Fandriana

REMERCIEMENTS

Tout d‟abord, nous remercions Dieu qui nous a donné la vie, la force, la santé, le courage et les moyens pour accomplir plusieurs années d‟études dans la Formation Professionnelisante en Travail Social et Développement, Département Sociologie. Ensuite, nous remercions notre encadreur Monsieur RANDRIAMASITIANA Gil Dany pour les conseils et les corrections qu‟il nous a prodigués, ainsi la patience dont il a fait preuve tout au long de l‟élaboration de ce travail. Nos vifs remerciements vont également : - au Responsable de la Mention Sociologie, Professeur ETIENNE Stephano RAHERIMALALA. - au Responsable du Parcours Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement Social (FPTSD), Monsieur RAKOTOARISON Yvon Andrianiaina, AESR - à toutes les personnes qui m‟ont soutenue spirituellement ; - à Monsieur Le Maire de la commune rurale de Milamaina. -au Docteur RATSIMBAZAFY Nicolas, Responsable du Foyer de vie à Andrainarivo ; - à tous les membres de jury qui ont bien accepté avec amabilité de juger et d‟apprécier notre travail ; - à tous les formateurs et responsables au sein de la mention Sociologie et de la FPTSD; - à ma mère veuve, appartenant au troisième âge qui m‟a soutenu tout au long de ma vie dans la joie et le malheur, et qui a déployé beaucoup d‟efforts pour que je puisse arriver à ce stade ; - à tous les membres de ma famille ; et - à toutes les personnes enquêtées qui nous ont livrées les informations nécessaires.

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SOMMAIRE REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii INTRODUCTION GÉNÉRALE ...... 1 RESULTATS ATTENDUS : ...... 6 PREMIÈRE PARTIE CADRE CONTEXTUEL ET APPAREILLAGE METHODOLOGIQUE ...... 10 ...... 11 CHAPITRE 2 : MATÉRIELS ET MÉTHODES ...... 17 CHAPITRE 3: APPROCHE THÉORICO-CONCEPTUELLE ...... 22

DEUXIEME PARTIE VIEILLESSE : ENTRE ISOLEMENT, IRRESPECT ET ACCOMPAGNEMENT ...... 27 CHAPITRE 4 : RESULTATS QUANTITATIFS ...... 28 CHAPITRE 5 : LES RESULTATS QUALITATIFS ...... 36 CONCLUSION PARTIELLE ...... 54

TROISIEME PARTIE APPROCHE PROSPECTIVE ...... 55 CHAPITRE 6 : FORCES ET FAIBLESSES/OPPORTUNITES ET MENACES ...... 57 CHAPITRE 7 : REFLEXIONS PROSPECTIVES ...... 59 CONCLUSION PARTIELLE ...... 69 CONCLUSION GENERALE ...... 71 BIBLIOGRAPHIE ...... I WEBOGRAPHIE ...... III ANNEXES ...... VI

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Contexte international et régional, national et local :

Dans le monde, le vingtième siècle a été marqué par un accroissement spectaculaire de la longévité. L‟espérance de vie moyenne à la naissance est aujourd‟hui de 66 ans, soit une progression de 20 ans depuis 1950 et devrait encore augmenter de 10 ans d‟ici 20501 (Documents d‟Archives du Ministère de la Population, en 2016). Du fait de cette progression remarquable et de la très forte croissance attendue de la population au cours de la première moitié du vingt et unième siècle, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans passera d‟environ 600 millions en 2000 à près de 2 milliards en 2050 et la proportion des personnes dites âgées devrait passer de 10% en 1998 à 15% en 2025. La progression serait particulièrement rapide et marquée dans les pays en développement où la population âgée devrait quadrupler au cours des 50 prochaines années. En Asie et en Amérique Latine, les personnes âgées représentent 15% de la population totale en 2025 contre 8% en 1998 ; c‟est pourquoi les familles dans les pays riches ont tendance à placer les personnes âgées dans les maisons de retraite. Tout ceci arrive parce que les jeunes et les enfants sont à leurs études et les parents au travail ; alors, ils n‟ont et n‟auront pas le temps pour de prendre les zokiolona (personnes âgées en malgache), En Afrique, leur proportion dans la population totale n‟augmenterait que très peu au cours de cette période, passant de 5% à 6% avant de doubler entre 2025 et 2050. Pour l‟Afrique, l‟effectif des personnes âgées est moins nombreux par rapport à celui des pays riches. A , notre pays, qui a une population jeune et dans le monde rural, les descendants accordent encore beaucoup d‟importance aux zokiolona (personnes âgées). Par contre, ceux du monde urbain, faute à la mondialisation, prennent les mêmes exemples de ceux des pays riches et essaient de placer aussi les zokiolona (séniors) dans les centres afin d‟être libre de passer à autres choses. Pour Madagascar, selon les observations de la santé mondiale2, l‟espérance de vie à la naissance est estimée à 62 ans pour les hommes et à 65ans pour les femmes3. Les femmes durent plus longtemps que les hommes en général. Les femmes depuis toujours font beaucoup de choses comme la prise en charge des enfants, la préparation des nourritures et toutes les

1Documents et archives, Ministère de la Population, des lois sociales et de la protection de la femme, février- mars 2016 et février au mai 2017. 2 Données du Ministère de la Population, février au mars 2017. 3 Unicef Madagascar, extrait de documents sur les droits des femmes et des enfants, février au mai 2017. 1

tâches ménagères. L‟une des raisons pour lesquelles elles durent, c‟est parce qu‟elles font bouger tout le temps leur corps. En moyenne, à cause des problèmes économiques et sociaux qui prévalent dans le pays, l‟espérance de vie diminue à 59 ans. La population âgée de 60 ans et plus est estimée à 5% de la population totale de notre pays, dont la majorité (58%)4 sont des femmes (données du Ministère de la Population). A Madagascar, l‟organisation sociale repose sur deux axes principaux : la parenté et les groupes d‟âge. A la tête de la hiérarchie, se trouve les personnes âgées (OTTINO, 1998). Chaque membre de la famille leur doit respect et obéissance et à partir de certains âges, elles arrêtent de travailler pour être accueillies et prises en charge matériellement par les enfants (RAKOTONARIVO, 2010). Cette pratique s‟appelle « Le Valim-babena » (littéralement, des dos qui se répondent); ou encore (reconnaissance, cadeau que donne un enfant aux parents)5. Elle consiste à rendre aux parents âgées tous les différents soins qu‟ils ont apportés à l‟enfant lors de sa petite enfance et jusqu‟aux jours où il devient socialement et économiquement indépendant. Mais depuis quelques années, face à la pauvreté grandissante à Madagascar, les familles urbaines n‟arrivent plus à répondre aux besoins matériaux des personnes âgées par manque de ressources. Dans le monde urbain, plusieurs familles ont l‟habitude de délaisser les personnes âgées, surtout les grabataires qui sont les plus faibles, parce que ces derniers, pour les uns, ne sont plus productifs ; et pour les autres, ils sont des charges entrainant des grands problèmes pour la famille. Il y a des petits- enfants et enfants de nos jours qui pensent que ces grandes personnes ne sont que des fardeaux pour leurs descendants; tandis qu‟elles pensent et espèrent avoir et recevoir de leur part diverses sortes d‟avantages avec de la tendresse ainsi que de la grande affection afin de bien veiller sur leur courte trajectoire ou court trajet sur terre. Par contre, dans le monde rural, selon les informations obtenues durant la période de stage, les familles ruraux accordent encore plus de valeur aux zokiolona (personnes âgées) parce qu‟elles pensent que ces derniers ont fait beaucoup d‟efforts et ont beaucoup souffert pour les mettre au monde ; ainsi, ils n‟ont pu voir le soleil sans eux. Ainsi, les ruraux les zokiolona (seniors) sont des hommes et femmes de parole, alors ils les respectent. Nous savons qu‟en milieu rural, les zones des Hautes-Plateaux, la forte fécondité a conduit au fil des générations le rétrécissement des terres agricoles. Mais d‟après les enquêtes menées, en milieu rural le mécanisme d‟entraide entre les personnes âgées et les enfants fonctionne encore dans l‟organisation des activités des ménages. La solidarité familiale envers les seniors fonctionne toujours. Pour améliorer la

4Données du Ministère de la Population, des lois sociales et de la protection de la femme, (2016-2017). 5 Abinal et Malzac S.J. Dictionnaire Malgache-Français, Editions Ambozontany Analamahitsy Antananarivo, 2000, page 807. 2

force physique, les personnes âgées font des activités domestiques avec joie et elles participent aussi à l‟entraide familiale ou communautaire. Ainsi pour les paysans ruraux, les ménages font tout pour subvenir aux besoins des seniors dans la Commune rurale de Milamaina. Lors du dernier Recensement Général de la Population et de l‟Habitat (RGPH)6, en 1993, on a estimé que les personnes âgées représentent 4,8% de la population totale. Actuellement, pour l‟Institut National de la Statistique, elles représentent seulement 5%de la population Malgache. C‟est vraiment peu nombreux. Outre les problèmes socio-économiques déjà cités, il y a aussi ceux qui sont liés à la santé des personnes âgées. Ce sont des réalités qui n‟épargnent aucun pays dans le monde. Les caractéristiques des problèmes diffèrent selon le niveau de développement ou la richesse du pays. Nous savons que l‟état de santé des personnes âgées résulte de leur condition sociale, économique, sanitaire, culturelle et environnementale tout au long de leur vie; tous ces domaines ont une relation étroite avec la santé et la vie de ces individus. Nous savons aussi que ces zokiolona (personnes âgées) ont le droit de participer au développement d‟un pays. Ils sont les dépositaires de sagesse et modèles auparavant, ainsi dignes de respect comme tous les autres parents d‟auparavant. En plus, ce sont des grandes personnalités pour les jeunes, les parents, la société et même la Nation. Auparavant, la société malgache ou plus précisément les Malgaches considèrent les personnes les plus âgées comme étant importante dans la société et les traitent comme des gens les plus respectueux. Ils les choisissent pour diriger les communautés et les sociétés, c‟est le cas, par exemple, de la commune rurale de Milamaina, notre second terrain d‟enquête où nous avons constaté que, le maire, un homme âgé, est en même temps le responsable de l‟association des zokiolona. En outre, vivre plus longtemps, c‟est le plus grand souhait de chaque être vivant. Vivre, c‟est déjà une grande chance, grandir permet de découvrir et d‟exercer diverses fonctions .Puis, vieillir est un immense bonheur pour toute personne sur la planète. Dans la société traditionnelle malgache, les personnes âgées sont les personnes à qui l‟ont devrait accorder le plus grand respect. Ceci revient à leur sagesse, leur expérience et à leur valeur. Pour valoriser ces personnes à l‟époque royale et tribale, les sociétés étaient dirigées par les personnes les plus âgées du village. Même de nos jours, selon les enquêtes menées dans le monde rural, les descendants et les sociétés paysannes accordent encore plus de respect et d‟importance aux grandes personnes et surtout aux seniors.

6 Données d Ministère de la Population, des Lois sociales et de la Protection des femmes, février au mai 2017. 3

Motif de choix du sujet et du terrain : Madagascar dont à peu près 80% de la population vivent en milieu rural, fait partie des pays pauvres dans le monde. La plupart des ruraux respectent les vieillards et leur accordent de l‟importance, parce que pour eux, plus on est nombreux dans la famille, plus on obtient plus de production. C‟est le cas des familles élargies, on se tend les mains pour mieux produire. Et pour elles, les personnes âgées contribuent aux différentes tâches liées à la production et se sentent ainsi mieux et plus fortes. A l‟inverse, le monde urbain, sujet et victime de la mondialisation, la baisse du respect des personnes âgées, ainsi le rejet des personnes âgées par leur famille et leur société existent.

Question de départ : La question se pose alors, « Pourquoi n‟accorderons-nous pas de l‟importance aux personnes âgées afin qu‟elles puissent vivre décemment, ainsi, dans le but de donner plus d‟importance à la culture malgache? ». Le fait d‟être au troisième âge ou être une personne âgée devient un fardeau pour les familles surtout dans le milieu urbain, c‟est- à- dire, les vieillards sont considérés comme des fardeaux, éléments perturbateurs, grandes charges et augmentent les dépenses familiales. Sans être productifs, ils, selon le proverbe malagasy : « Hazo amoron-tevana » (littéralement un arbre au bord d‟un ravin, c‟est-à-dire proche de la chute fatale), sont, pour la plupart des gens, plus proches de la mort et ne peuvent plus faire tout ce qu‟ils ont fait durant leur jeunesse. Mais malgré tout cela, ils ont les mêmes droits que tout être Humain sur terre, comme tout citoyen malgache, comme les autres citoyens, même si leur trajectoire (ou trajet) est courte.

Motif du choix du sujet : D‟ailleurs, ils étaient aussi comme tout être humain auparavant, ils ont accompli plusieurs décennies de bons et loyaux services pour la nation, ils subvenaient à certains besoins de leurs familles respectives et ont réalisé plusieurs activités pouvant corroborer les liens sociaux. Ainsi, ils font un instinct de conservation, en plus, ils ont l‟esprit conservateur. C‟est pourquoi nous avons proposé comme thème « La vieillesse en milieu urbain comparée à celle du monde rural : entre abandon familial et résilience » . Ce sujet est choisi en vue de donner plus de respect et de tolérance aux personnes âgées afin qu‟elles puissent vivre en toute dignité et apportent leur part dans l‟atténuation de la pauvreté à Madagascar. En plus, nous avons choisi comme terrain principal, le Foyer de vie à Andrainarivo (un quartier d‟Antananarivo, capital

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de Madagascar) parce que c‟est un lieu qui assure la promotion des droits et du respect des personnes âgées. C‟et c‟est aussi une association où les zokiolona (séniors), en tant que personnes abandonnées, espèrent trouver la résilience. Mais, afin de faire une petite étude comparative entre le traitement des personnes âgées en monde rural et urbain à Madagascar, nous avons choisi comme terrain secondaire de notre enquête la commune rurale de Milamaina District de Fandriana, Région d‟Amoron‟i Mania. Nous y avons entamé quelques enquêtes pendant lesquelles nous avons constaté que cette commune offre encore plus de dignité aux zokiolona (personnes âgées). Ces deux milieux où nous avons recueillies des informations font partie des Hautes Terres Centrales de Madagascar et nous ont permis de constater que les gens de la ville ont des difficultés dans la prise en charge des séniors. C‟est le cas du centre social Foyer de vie. Par contre, la commune rurale de Milamaina fait partie intégrante des lieux qui accordent plus d‟importance et de valeurs aux zokiolona (personnes du troisième âge) même si les jeunes issus de ce lieu sont très doués dans l‟enseignement. Les parents sont pour eux plus valeureux que les connaissances car celles-ci peuvent durer mais les individus passent et meurent. L‟être humain est précieux.

Problématique : Puisque le phénomène du rejet et de délaissement des personnes âgées s‟avèrent une grande réalité dans le monde urbain malagasy, la question se pose alors : « Dans quelle mesure le fait de délaisser les personnes âgées (qui s‟évertuent à mener une vie paisible) pourrait porter atteinte à la construction de leur courte et pénible trajectoire, séjour ou trajet »? Postulats de travail : De tout ce qui précède, nous aurons à proposer comme hypothèses les suivantes : -L‟abandon familial engendre l‟effritement des liens familiaux et détruit la dignité humaine des personnes âgées. -Le respect des droits des « Zokiolona » (personnes âgées) pourrait constituer un outil déclencheur de dynamique socio-culturelle, le tout pourrait contribuer au progrès social inclusif

Pour pouvoir mieux appréhender notre questionnement, nous fixerons les objectifs ci-dessus: Objectif général : En tant que pays en développement, beaucoup de Malagasy vivent dans l‟extrême pauvreté, un désastre que nous devons réduire à peu près en moitié. Donc, il est aussi nécessaire de

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prendre en compte les besoins des « Zokiolona » (seniors) lors de l‟élaboration des politiques et programmes visant à atténuer ce cataclysme. Objectifs spécifiques : Puisque le développement d‟une personne, d‟un groupe de personnes ou d‟une localité, même d‟un pays n‟est pas une affaire d‟un seul individu. En tant qu‟être social, chacun a besoin de l‟intervention d‟autrui afin de s‟épanouir. Alors, il est fortement indispensable d‟assurer une aide familiale, sociale, et économique durable des individus plus âgés pour leur développement, leur bien-être et leur sécurité. En plus, il sera incontournable de respecter tout droit concernant l‟existence des personnes âgées dans la société dans le but d‟accorder plus de dignité à celles-ci.

RESULTATS ATTENDUS : Vivre dans la vieillesse c‟est se sentir privé de ses activités, de ses droits, de sa responsabilité et du respect d‟autrui. Il est nécessaire d‟accompagner les « Zokiolona » (seniors) sur le plan psychologique, moral, sanitaire, social et surtout familial à cause de leur état. Il sera aussi indispensable de veiller sur la culture et les relations traditionnelles basées sur le « Fihavanana » (cf page 71 de notre mémoire) pour le bien être de chaque citoyen et le développement du pays. De même, la prise en charge familiale doit être incontournable afin de respecter les valeurs parentales et pratiquer, avons-nous dit précédemment, le « Valim- babena » (littéralement, des dos qui se répondent) pour que celles-ci puissent vivre en paix pendant leur pénible trajectoire. Enfin, il sera utile de valoriser et renforcer le statut et rôle des personnes âgées, à travers la prise de conscience de tout membre de la famille et de la société entière afin de mieux réduire la pauvreté car nous savons que c‟est la mentalité des individus même qui est à l‟origine de leur pauvreté. Alors, les enfants, jeunes et descendants doivent respecter les Zokiolona (personnes âgées) afin de les encourager à vivre plus longtemps sans trop de perturbation(s). Aperçu méthodologique :

Comme aperçu méthodologique, nous proposons d‟entamer des méthodes et des techniques pour mieux réaliser la recherche ; et nous avons mis en place et utilisé le regard purement sociologique afin de mieux approfondir la recherche :

Les techniques :

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Elles concernent les objets, les mécanismes nécessaires à une approche. Les techniques sont les outils ou instruments de la méthode permettant la collecte et le traitement des données utiles à la validation de la recherche. Citons ci-dessous les différentes techniques car en matière de sociologie, il y a généralement trois techniques à savoir les techniques vivantes, les techniques documentaires et les techniques d‟échantillonnage. Les techniques vivantes : Sur le terrain, nous avons mis en place une observation participative pour mieux savoir le vécu de la population ainsi la réalité sur le terrain. Puis, nous avons entamé des questions ouvertes pour certaines personnes afin qu‟elles puissent répondre aux questions. Puis, pour les entretiens la mise en œuvre des entretiens avec des guides seront indispensable parce que la plupart des bénéficiaires sont des personnes âgées et des personnes qui sont occupées par leurs propres tâches journalières. Les techniques d’échantillonnage : L‟échantillon est l‟un des éléments qui composent une enquête. Puisqu‟il est impossible d‟interroger un à un toute la population d‟une manière exhaustive, il nous faut choisir une population d‟étude. De ce fait, nous avons donc pour devoir d‟essayer de représenter l‟ensemble de cette population à travers sa partie représentative seulement. C‟est-à-dire que nous allons prendre quelques individus pour l‟échantillon représentatif de la population totale. La technique documentaire : Avant de nous lancer dans la recherche, il est indispensable de se mettre dans la documentation et la consultation des ouvrages, des documents officiels ainsi que des sites internet car cela nous aide à mieux faciliter les enquêtes et surtout la réalisation du grand mémoire. Nous avons utilisé des documentations à la fois classique et électronique. En outre, nous nous sommes référée aussi à des documents officiels tels que les lois, les décrets, les données de l‟INSTAT (Institut National de la Statistique), le PCD de la commune (Plan Communal de Développement).

La pré-enquête : Nous avons débuté la recherche par la lecture de quelques documents pour en tirer des idées auprès des sites de documentation notamment au Bibliothèque Universitaire, à l‟UCM, et au Ministère de la Population (Documentation exploratoire). Nous avons aussi consulté des documents électroniques sur l‟Internet. Après cela, nous faisons la première descente sur le terrain d‟investigation. La durée de cette pré- enquête est d‟environ trois mois.

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Avant de nous attaquer au plus grand nombre de personnes, pendant la pré-enquête, nous avons préalablement recueilli certaines informations auprès des responsables de centre, des responsables du ministère de la population, des membres de familles, ainsi que quelques individus issus de différents milieux sociaux, et enfin des personnes âgées concernées par la recherche. Entretien : Nous avons effectué des entretiens individuels pour chaque personne. Ceci s‟explique par le fait que les personnes âgées n‟ont presque plus la force de subir un entretien qui dure plus de deux heures. Par contre, les responsables du centre et de la société dans lesquels nous avons mené nos enquêtes ont le courage de répondre aux questions que les personnes âgées ne se souviennent plus mais les gens qui sont proches d‟eux connaissent à leur propos. L‟enquête proprement dite : Puis, nous avons procédé à l‟enquête par le biais du questionnaire. Des enquêtes par questionnaire ont été effectuées auprès des différentes personnes des deux sites de stage ou des localités dont l‟objectif majeur est de comprendre les réalités existantes entre les ces localités.

Limites épistémologiques de la recherche entreprise :

L‟accomplissement d‟une recherche doit toujours se limiter à certains niveaux. Les difficultés et obstacles rencontrés au cours de la recherche peuvent aussi bloquer celle-ci. Au niveau du sujet proprement dit, notre sujet se présente comme un sujet très large et peut s‟étaler sur un grand étalage d‟horizon. Cependant, nous avons quelques problèmes durant la réalisation de l‟enquête, tels que la méchanceté et la perte de connaissance de certaines des personnes âgées quand on leur pose les questions. C‟est normal pour leur état et c‟est aux travailleurs sociaux de mener des approches qui peuvent attirer leur attention sans les perturber. Annonce du plan : Notre modeste travail de recherche se subdivise en trois parties : Dans la première partie, nous allons aborder l‟appareillage méthodologique et le cadre contextuel ; Dans la seconde partie, nous focaliserons notre analyse sur l‟isolement, l‟irrespect et l‟accompagnement des vieillards ;

Dans la troisième et dernière partie, il sera question de l‟analyse prospective

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Le phénomène de vieillissement est un processus entrainant une diminution de relations entre la personne âgée et la société. Il y a réduction de rôle en raison de la perte de rôles et du comportement de la personne âgée elle-même qui se retire. Pendant cette période du désengagement, les interactions décroisent, les buts que les seniors s‟étaient fixés changent ainsi que les moyens sociaux pour les atteindre. Puis, le phénomène d‟abandon familial des « Zokiolona » (individus du troisième âge) se perpétue dans le monde urbain, surtout après l‟avènement de la mondialisation. Poursuivre ces deux processus nécessite l‟application de diverses théories dans la recherche. Nous devons nous appuyer sur les idées de quelques auteurs reconnus. Dans cette partie, nous présenterons les concepts et instruments qui vont nous servir de balise dans notre analyse. De même, les lieux où se sont déroulées nos enquêtes y seront évoqués.

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PREMIÈRE PARTIE

CADRE CONTEXTUEL ET

APPAREILLAGE MÉTHODOLOGIQUE

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PREMIÈRE PARTIE

Dans cette partie, nous aurons à présenter d‟abord la monographie et la cartographique des localités qui constituent la délimitation du terrain d‟‟observation et d‟investigation. Vient ensuite l‟appareillage méthodologique qui est les outils du terrain, les matériels et les méthodes. CHAPITRE 1 CADRE CONTEXTUEL DE LA RECHERCHE

I. MONOGRAPHIE :

A. Le Foyer de vie :

a- - HISTORIQUE :

Foyer de Vie, une Association malgache régie par l‟ordonnance n°60-133 du 03 Octobre 1960, est né au cours du mois d‟Octobre 1990 suite à la constatation des conditions misérables des Personnes Agées (PA) n‟ayant aucun soutien ni individuel, ni familial et ni institutionnel (vivant dans la rue). C‟est une association plus ou moins reconnue dans la capitale, et recueille des personnes âgées sans abri ou sans soutien familial et institutionnel ; et qui ressente le besoin d‟une prise en charge7. Elle possède deux locaux à Andrainarivo et à Ambohimanambola. Elle a pour finalité d‟accueillir les personnes âgées marginalisées et sans abri afin de mettre ces dernières à vieillir dans la dignité et aussi, de promouvoir la santé de la population par le biais d‟un centre de santé de base à Andrainarivo et d‟un dispensaire à Ambohimanambola. En outre, le foyer pour personnes âgées accueille aussi les personnes âgées qui se sentent mal prises en charge et maltraitées par leur famille au sein du foyer familial et demandent de l‟aide dans le centre ; mais ce cas nécessite une interview fait au membre de la famille s‟ils acceptent la décision des Zokiolona et si la famille est très pauvre, ne pouvant plus subvenir aux besoins du Zokiolona. Le centre Foyer de vie d‟Andrainarivo accueille gratuitement depuis plus d‟un quart de siècle des personnes âgées de plus de 59 ans, sans ressources et sans aucune prise en charge. Des gérontologues contrôlent l‟état de santé des pensionnaires dont la majorité s‟adonne à des exercices physiques journaliers. Une gérontologue a conseillé aux bénéficiaires de poursuivre les séances d‟exercices physiques simplifiés qu‟on leur a appris pour maintenir leur santé et leur vigueur.

7Données d centre foyer de vie, février au mai 2017.

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b- -DELIMITATION :

Nous allons procéder à la présentation cartographique du lieu où nous pouvons montrer le Foyer de vie à Andrainarivo. Le centre « Foyer de vie » se situe à Andrainarivo, un village qui appartient au Fokontany d‟Antanimora Ampasanimalo (Route qui mène à l‟Université d‟Antananarivo). Le Fokontany se limite au Nord, par le Fokontany d‟Ampahibe; à l‟Est par le FokontanyTsiadana ; au Sud par le Faliarivo Ambanidia et à l‟Ouest par Antsahabe. Il est tout en bas de l‟Association ASA (AnkohonanaSahiranaArenina), en face de l‟arrêt du bus 194 vers Fasan‟ny karana (ou Tombeau des Indiens). Présentation cartographique : Ci-après est la carte représentative du lieu de résidence des seniors qui est le centre d‟accueil.

: Centre foyer de vie

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c-CRITÈRES D’ADMISSION :

Comme tous les associations et centres, le Foyer de vie a ses critères pour recruter les personnes âgées qui souhaitent devenir membres. Les critères sont seulement établis dans un souci de respecter l‟existence de différences entre les membres. Donc, les personnes doivent être sans ressources ni soutien institutionnel, une personne qui s‟évertue en elle-même et délaissée, marginalisée. d-OBJECTIFS :

L‟Association a pour objectif principal l‟accueil des Personnes Agées totalement démunies et/ou sans abri, et ce, dans le but de leur permettre de vieillir dans la dignité d‟une part, et la promotion de l‟état de santé de la population nécessiteuse de l‟autre. Donc, le centre accueille non seulement les personnes âgées mais aussi, il offre de l‟aide à des personnes âgées qui vivent au sein de leur famille mais nécessiteuses ayant besoin d‟aide sanitaire et alimentaire. De même, il offre des services pour les soins médicaux au niveau des dispensaires du centre. e-STRATÉGIES :

Pour ce faire, Foyer de vie a mis en place deux structures d‟accueil ; l‟une au Centre d‟Accueil d‟Antanimora où s‟observent quotidiennement 189 Personnes Agées dont 51 des résidentes et 138 des demi-pensionnaires. Comme activités, la prise en charge des Personnes Agées comprend l‟hébergement, la distribution des repas, l‟animation, le soutien moral, les soins médicaux, les obsèques et l‟encadrement spirituel. f-LES PARTENAIRES :

Comme toutes autres associations et centres d‟accueil dans le pays, le centre Foyer de vie a aussi ses propres partenaires tant nationaux qu‟internationaux. Ces partenaires et collaborateurs sont les suivants : -Association Madagascar 2000 : Aide dans le financement de la construction du logement du foyer et des équipements locaux et médicaux. Elle finance également la nourriture. -Médecine Aide et Présence (MAP) : fournit n médecin et une aide médicale. -Croix Rouge Monégasque : offre une aide médicale et sociale. -Ministère de la santé : donne l‟agrément et offre des vivres aux personnes âgées, chaque année durant la fête nationale.

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t-L ‟Ambassade du Japon : est dans le financement des équipements du centre de santé de base d‟Ambohimanambola. -Cotisation des membres actifs. -Recette des activités médicales et agricoles (Ambohimanambola) du centre. B- La commune rurale de Milamaina : a-Historique :

Pour mieux expliquer la délimitation géographique de la commune rurale de Milamaina, il nous faut parler un peu de la commune urbaine et du district de Fandriana. Fandriana est une commune urbaine malgache, chef-lieu du district de Fandriana, située dans la partie nord-est de la région d'Amoron'i Mania. Située à 41km du croisement Ankelikapona en suivant la route nationale 41, issue de la route nationale 7, Fandriana est formée par un district de 13 communes : Fandriana ville, Mahazoarivo, Fiadanana, , , Milamaina, AlakamisyAmbohimahazo, Alakamisy, , Miarinavatra, , Sahamadio et . Située à près de 1400 m d'altitude, la région bénéficie d'un climat sain et plutôt frais ainsi que d'une végétation composée essentiellement de pin ou d'eucalyptus. Le paysage est assez escarpé, et de nombreuses sources alimentent les petits torrents creusant parfois des gorges assez profondes entre deux montagnes. La commune rurale de Milamaina, établie en 1978 est située à quelques kilomètres de la ville du District de Fandriana, dans la région Amoron‟iMania.Milamaina est une commune rurale malgache située dans la partie nord-est de la région d'Amoron'i Mania. Elle est composée de 09 Fokontany dont Ambohidahy, Ambohitraivo, Ambohitrinibe, , Ankerambe Nord, Ankerambe Sud, Vohitrinimasina, Angavo et Milamaina.Milamaina vient du mot « mila », c‟est-à-dire « besoin de ». Selon l‟histoire, le peuple de ce village était très riche auparavant. Mais il y avait un prince inconnu venant de loin qui a fait une longue route depuis la région côtière et passait par le village. Arrivé là, il demandait aux villageois de lui donner à manger mais ceux-ci ont refusé. Alors, il disait : « quiconque aura besoin sera ignoré » ce qui signifie « Izay mila ho maina » en malagasy. b-Population :

La commune compte une population d‟environ 2197au total. Le village est majoritairement peuplé par des Betsileo. Ci- dessous est la répartition de la population par Fokontany :

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Tableau n° 02 : Répartition de la population de la commune rurale Milamaina par Fokontany Fokontany Nombre de population Ambohidahy 300 Ambohitraivo 260 Ambohitrinibe 255 Ambohipo 248 Ankerambe Nord 362 Ankerambe Sud 200 Angavo 357 Vohitrinimasina 410 Milamaina centre 315 TOTAL 2197 Source: données de la commune, Mars 2017 La commune a une population très jeune mais ce qui nous intéresse, c‟est l‟effectif des personnes âgées. Alors, la commune est composée seulement de 71 Zokiolona (seniors) dont 39 de sexe féminin et 32 de sexe masculin. Nous pouvons en tirer que ce sont les femmes qui durent plus longtemps dans la commune que les hommes. De plus, selon l‟enquête menée, nous avons constaté que seule une femme est âgée de 100 ans cette année et elle est prise en charge par sa famille. Il n‟y a aucun homme de cet âge dans la commune. La commune organise chaque année une fête en l‟honneur des Zokiolona et c‟est en ce moment que le président de l‟Association des personnes âgées qui est le Maire en même temps le Maire a fait le recensement et la révision de l‟effectif des personnes âgées de la commune. c-La culture et l’enseignement:

Peuplée d‟environ 2197 personnes, Milamaina, comme Fandriana est célèbre pour son enseignement. On dit qu'elle est exportatrice de cerveaux vers les autres régions de Madagascar. Les jeunes et enfants scolarisés sont très intelligents et aiment les études. Comme étant une commune rurale, la commune rurale de Milamaina a aussi sa propre culture. Les paysans ainsi que les habitants de la commune accordent beaucoup d‟importance au Famadihan-drazana. En outre, la population organise tous les deux ans une certaine « volambetohàka » dont « volana » pour définir le temps et « tohàka » pour désigner la jouissance, et qui veut dire « jouissance familiale » entre le 16 mars et le 14 septembre. Son

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objectif est de renforcer le « Fihavanana, le respect et la charité » ; ainsi afin de valoriser la culture locale.

d- L’agriculture :

C‟est un village à vocation fortement agricole appartenant à la Région d'Amoron'i Mania et qui offre une très grande variété de produits agricoles. Les productions sont surtout destinées à l'autoconsommation. Pour les filières agricoles porteuses, on a :  Les cultures vivrières : Riz, manioc, maïs, patate douce, haricot, pomme de terre.  Les cultures de rente: Café.  Les cultures industrielles: Vigne, thé, tabac, canne à sucre.  Les cultures maraîchères: Tomate, chou, etc.  Les cultures fruitières : Agrumes.  L‟élevage et la pêche : Bovin, volaille, porcin, caprin, ovin, apiculture. Ils exercent la pêche en eau douce. - Représentation cartographique :

: Commune rurale de Milamaina : Terrain de foot de Fandriana

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CHAPITRE 2 : MATÉRIELS ET MÉTHODES

2.1-MATÉRIELS

Pour pouvoir mieux entamer les résultats de l‟enquête, nous avons eu recours à des outils de collecte de données qui seront pertinentes dans nos recherches sur terrain. Ci-dessus sont les différents matériels utilisés. Chaque outil est nécessaire et important dans nos recherches mais il nous est utile de bien choisir à qui doit-on aborder tel outil. 1. Interview libre Cet outil du style conversation est très pertinent pour le recueil des données auprès des responsables de la maison de retraite ainsi que les responsables et le personnel de la commune rurale et du ministère de la population à Antananarivo. Ces individus travaillent en même temps qu‟on leur parle et les enquête ; et d‟autres ont l‟habitude de parler en réalisant d‟autres services liés à leur métier en même temps. C‟est aussi un outil qui s‟adresse aux familles du milieu urbain parce que parfois il y a des personnes qui restent chez eux pour préparer le repas et il y en a d‟autres qui attendent la prise des enfants à l‟école. Alors, est important de mener cet outil pour mieux centrer sur le vif du sujet. 2. Questionnaire Il est important pour les personnes âgées en milieu rural et les familles dans la brousse de respecter les visiteurs et elles arrivent même à abandonner et laisser leur travail afin d‟écouter et de répondre aux questions que nous posons. Alors, c‟est mieux de mettre en œuvre cet outil dans le but de les laisser plus de temps à réfléchir car ces personnes ne sont pas comme les citadins. Elles ont parfois du mal à comprendre les questions et les situations. Ainsi, elles ont besoin d‟aide et d‟orientation. 3. Focus group Dans ce volet, nous avons attaqué les personnes âgées qui sont prises en charge dans le centre Foyer de Vie parce que des fois, les seniors se regroupent dans un même endroit. Quand par exemple, d‟un côté les femmes sont dans leur chambre, certaines discutent entre elles et d‟autres arrangent la chambre ainsi que les choses qui sont en désordre et de l‟autre côté, les hommes, certains jouent aux dominos dans un même endroit et les autres regardent. Donc, il est plus clair de valoriser et respecter leur manière de répondre sans être perturbés par les questions. En plus, les Zokiolona (seniors) sont plus à l‟aise quand ils sont nombreux et sont dans la même situation et le même cas social.

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4. Entretiens semi-directifs Dans ce stade, c‟est mieux pour s‟entretenir avec les individus membres de la famille et ceux que nous rencontrons dans les rues, tant urbains que ruraux. Certaines personnes sont trop pressées et n‟ont que peu de temps à écouter et à répondre. Alors, on a décidé de mettre en place pour eux l‟entretien guidé. C‟est aussi un outil qu‟on a choisi pour l‟entretien des étudiants universitaires parce que durant les mois de mars, avril, et mai, beaucoup d‟entre eux ont déjà commencé leur premier semestre. Alors, il faut les guider selon les résultats attendus. Pour que chaque recherche puisse réellement être sociologique, nous avons combiné l‟approche quantitative et l‟approche qualitative. Notre but est de mener notre analyse d‟une manière objective et de vérifier nos hypothèses.

5. Observation participative : Il s‟agit d‟observer ce qui se passe réellement. Notre objectif est de comprendre les réalités au sein des sociétés urbaines et rurales. La vigilance est très importante pour ne pas baisser la recherche. Il nous est nécessaire d‟apprendre comment vivent vraiment les personnes âgées issues du monde rural pour valoriser leur existence.

2.2-LES MÉTHODES: Les recherches comme celle-ci nécessitent toujours l‟intervention de diverses disciplines connexes. De notre part, nous avons recours aux méthodes ci-après :

1. Type de recherche :

Nous avons choisi en premier lieu à mettre en œuvre une recherche développement parce que les personnes âgées sont des êtres conservateurs, comme des boîtes à connaissances et à sagesse pour toutes les générations actuelles et futures. De même, ce sont des personnes dignes de respect et de confiance en matière de conseils afin de mieux favoriser les liens familiaux et sociaux, sujet du développement du pays.

2. Type d‟échantillonnage :

Nous avons opté pour l‟échantillonnage raisonné. Dans le but de mieux avoir des informations venant des individus issus des différents milieux de vie tels que les pauvres, les riches, les paysans et les jeunes universitaires tout en tenant compte de nos repères théoriques, conceptuels et méthodologiques ainsi que notre problématique et notre hypothèse . Dans la micro population étudiée, nous avons mis en œuvre une analyse institutionnelle concernant les

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deux entités qui sont le Foyer de vie et la commune rurale de Milamaina. D‟une part, l‟institution comme étant un lieu constituant précisément l‟endroit qui organise la vie concrète des individus et où s‟incarnent les contraintes de la société dans laquelle ils vivent pendant leur court séjour sur terre en tant que seniors. L‟analyse institutionnelle cherche également à réaliser une lecture sociologique de la société en s‟appuyant sur des concepts. Alors, soit la commune, soit le centre, chacun d‟entre eux constitue un regroupement d'individus partageant un intérêt commun et ayant la possibilité d'influencer les décisions et surtout de transformer la manière habituelle de faire. Par exemple, dans le centre, les seniors ont les mêmes repas 3 fois par jour, les femmes partagent la même chambre alors que les hommes ont leur propre chambre. C‟est la vie dans une institution mais d‟autre part, il y a des individus qui veulent se détacher des autres et de l‟institution. Par exemple, lorsque les membres du groupe, à l'occasion d'un événement particulier, se mettent, ensemble à dépasser cette situation de détermination d'une appartenance et s‟efforcent de faire émerger la transversalité du groupe, c'est-à-dire tout ce que les membres du groupe peuvent être en dehors de l'appartenance commune à leur groupe. Ce groupe devient alors capable d'une autonomie dans l'action, menée à partir de sa volonté propre. Il est conscient des contraintes externes qui pèsent sur lui mais aussi du poids de l'institué, c'est-à- dire de l'intériorisation par chacun de ses membres des règles de fonctionnement de l'institution. Il choisit en toute lucidité de s'écarter du mode de fonctionnement habituel. Il veut des choses par lui-même et s'estime assez mûr pour être son propre arbitre. Il commence à exister en tant que groupe vivant indépendamment des règles extérieures qui le caractérisent, à avoir des objectifs particuliers, à organiser son travail et à définir sa stratégie à partir des considérations internes et propres à ses membres. Il tend vers l'autogestion et nous remarquons ce cas dans le centre et aussi dans la commune. Il y a toujours des personnes qui veulent vivre autrement. 3. L‟approche interactionniste8 En fait, nous faisons des nôtres l‟interactionnisme symbolique dans notre travail de recherche car il est question de rapports interindividuels à partir desquels l‟on forge une identité. Ainsi, nous partageons l‟avis de BETOINE, A. et al. (2002 : 124) lorsque les tenants de l‟interactionnisme disent qu‟il existe un ordre culturel normatif mais celui-ci est intériorisé par les individus dans un processus d‟interaction qui les conduit à construire leur identité.

8 BETOINE, A. et al 2002, Sciences sociales, Paris, Editions Sirey, p.124.

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Dans ce même ouvrage, BETOINE reprend (idem) une citation de COULON : « L‟interaction est définie comme un ordre négocié, temporaire, fragile, qui doit être reconstruit en permanence afin d‟interpréter le monde ». C‟est à travers ces interactions symboliques que les individus contribuent à définir les situations dans lesquelles ils sont engagés. Par exemple, la théorie de l‟étiquetage, permet de comprendre comment la déviance est le résultat d‟une construction sociale (BECKER).

4. La micro population d‟enquête :

L‟effectif total de la population enquêtée est 80 mais notre échantillon se concentre aux personnes âgées qui sont aussi notre population cible. Alors, nous aurons 35 seniors issus du monde urbain et 16 personnes du milieu rural. Donc, nous avons comme échantillon central 66 personnes.

Tableau n° 01 : Représentation de l‟échantillonnage Zonage Cible Nombre Commune rurale de Personnes âgées de 60 à 100 11 Milamaina ans, responsables, et familles Ministère de la population Responsables et chef de 5 service Foyer de vie Responsables et personnes 39 âgées de 60 à 96 ans Foyer, rues et établissements Individus issus des différents 22 milieux sociaux Ménages Personnes âgées demeurant 03 seules TOTAL Ensemble des enquêtés 80 Source : enquête personnelle, Février-Mai 2017 -Micro population de pré-enquête : Pendant la pré-enquête9, nous avons interrogé les personnes qui étaient en mesure de répondre à nos attentes. 12 personnes sont enquêtées, dont le type d‟échantillonnage stratifié ; nous avons enquêté le chef Fokontany, le responsable du centre, l‟assistante sociale du volet valorisation des personnes âgées au Ministère de la population. Ensuite, nous avons enquêté 04 personnes âgées abandonnés par leurs familles, une personne issue d‟une famille et 04 autres appartenant à plusieurs strates, à savoir strate des ouvriers, des paysans, des riches10 et pauvres11.

9 Lors de la préparation des 10 Est riche à notre avis les individus qui ont une source de revenu supérieur ou égal à cinq millions d‟ariary par mois, ceux qui ont des moyens de production au sens marxiste du terme, ceux qui mènent un mode de vie des

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Mais pour le grand mémoire, nous aurons 66 seniors qui représentent l‟échantillon central de notre recherche. Ce nombre représente les seniors issus du milieu urbain et rural.

bourgeois (cf. Chartain, L., Gros plan sur… La thèse de Camille Herlin-Giret, sur les mondes de la richesse, in https://socioeco.hypotheses.org/2519 11 Nous abondons dans le sens de l‟approche Banque mondiale selon lequel l‟individu pauvre perçoit par jour moins de deux dollars US, soit environ cinq mille ariary. Par ailleurs, « … la pauvreté ne se limite pas au défaut d‟avoir (expropriation des moyens de production et de consommation, revenus insuffisants ou irréguliers, absence de réserve et de patrimoine.) C‟est aussi et peut –être plus fondamentalement le défaut de pouvoir: absence de maîtrise sur les conditions matérielles et institutionnelles de sa situation, précarité (faible capacité à faire face aux aléas de l‟existence) et dépendance institutionnelle (notamment à l‟égard des organismes de protection sociale) qu‟en rebutent, fragilité des réseaux de socialisation(milieu professionnel, voisinage, association) souvent limités à la famille, absence de capacité politique ( limités à la famille, absence de capacité politique ( de capacité conflictuelle, de capacité à transformer sa propre situation par la lutte collection ou les médiations organisationnelles ou institutionnelles» : BIHR, A.et PFEFFERKORN, R.(2008) Le système des inégalités, Paris, La Découverte,p.60-65,ici,p.60-61

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CHAPITRE 3: APPROCHE THÉORICO-CONCEPTUELLE

3.1 -REVUE DE LA LITTERATURE -Henri MENDRAS, sociologue français né en 1927 est l‟auteur du célèbre ouvrage « Le changement social : tendance et paradigme », (1983). Ce qui nous intéresse, et ce que nous allons emprunter parmi ses approches et ses points de vue, c‟est le concept de dégradation des rôles et du statut d‟individu à travers les différentes périodes de son existence. Selon lui, la position des personnes âgées dans la société correspond à un statut mal défini qui aboutit en quelque sorte à l‟écarter de ses fonctions actives, c‟est -à-dire à lui ôter tout rôle et statut social reconnu et valorisé. Il tient compte des rôles différentiels qu‟un individu est appelé à jouer au cours de sa vie, et définit le statut comme « le jeu des différents rôles sociaux remplis par un individu ou la composition de ses compositions ». De plus, les notions de statut et de rôle fondamental sont en gérontologie, car elles conditionnent tout l‟avenir de la personne âgée et sont au cœur de la crise lors de la mise en retraite. -Raymond BOUDON12 : est un socialiste français né le 27 Janvier 1934 à Paris. Il est un acteur qui essaie de développer le concept d‟individualisme méthodologique (primauté de l‟action individuelle). Nous allons nous intéresser à la théorie de BOUDON s‟appuyant sur la perte d‟insertion et la réduction du système de rôle. C‟est ce qu‟il appelle « la mort sociale ». Cette perspective nous permet de cadrer notre recherche sur la perte de rôle et de valeur des « Zokiolona » (seniors), dont l‟âge est avancé. D‟un côté, il y a la société qui agit sur les personnes, valorisant la perte progressive de l‟insertion sociale de ces dernières. De l‟autre côté, ces personnes qui perdent leurs rôles et leurs fonctions ne sont pas seulement victimes de cette marginalisation, mais elles agissent aussi, directement ou indirectement, dans le processus de cette perte d‟insertion ; il y a donc une action réciproque entre l‟individu et la société qui procure cet effet. -Vincent CARADEC : est un sociologue français et professeur à l‟université de Lille. Il a écrit dans son livre intitulé « La sociologie de la vieillesse » plusieurs articles concernant les personnes âgées et nous y avons recours. Puisque la population âgée change de visage, les " vieillards " d'autrefois sont devenus des " retraités ", eux-mêmes partagés entre " jeunes séniors " pleins de vitalité, mais exclus précocement de l'emploi, et " personnes âgées dépendantes ", nouvelles cibles des politiques sociales. Le regard que porte la sociologie sur les réalités mouvantes et complexes de la vieillesse s'est révélé très précieux. La 2e édition de

12 RABESON Lantotiana N. «La place des personnes âgées dans le développement socio-économique », Licence professionnel en travail social et développement, Université d’Antananarivo, année 2016.

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cet ouvrage intègre les résultats des recherches les plus récentes. L'auteur explore d'abord la manière dont cet âge de la vie s'est trouvé mise en forme dans les sociétés occidentales, en mettant l'accent sur le rôle joué par les politiques publiques. Synthétisant ensuite les données de nombreuses enquêtes, il dresse le portrait de la population âgée, insistant sur son hétérogénéité. Il montre enfin comment la sociologie permet d'éclairer le processus et l'expérience du vieillissement individuel.

3.2 -DÉFINITIONS DES CONCEPTS

La gérontologie : (du grec ancien Géron « vieillard » et logía « étude ») est un champ d'étude qui porte sur le vieillissement humain, ses conséquences et son implication au sens le plus large : biologie et physiologie des organismes vivants, psychologie, santé, santé publique, économie, société, démographie, anthropologie, sociologie et plus généralement la plupart des sciences humaines. Elle est donc un point de rencontre de multiples disciplines. La gériatrie est une composante de champs de la gérontologie qui s'intéresse plus spécifiquement aux conséquences du vieillissement sur la santé humaine et aux maladies des personnes âgées. La vulnérabilité et la résilience13 : Les experts du développement des années 1990 appréhendent la vulnérabilité en lien avec la probabilité de faire l‟expérience d‟une perte d‟un élément mesurable de bien-être [benchmark of Welfare] dans le futur comme une incapacité à prévoir et à anticiper l‟immédiat ou le futur à quelques jours, semaines ou mois. Les disciplines recensées comme usant de cette notion pour en faire un cadre analytique commun sont « l‟économie, la sociologie/anthropologie, le management des catastrophes, les sciences environnementales de la santé et de la nutrition » (Alwang et alii, 2001 :3). Les économistes et statisticiens de l‟ONU (1997, 2001 a et b) du PNUD (1998), de l‟OCDE (2001 et 2002), du FMI, de la Banque Mondiale (Anderson, 1992 ; Rapport 2000 et 2002), puis des sciences sociales l‟adoptent alors. La définition de base, à partir de laquelle l‟OCDE construit des indicateurs statistiques, reprise de celle adoptée par les Nations unies en 1997, est la suivante : « la vulnérabilité est un indicateur de mesure de l‟impact potentiel d‟une catastrophe… sur un groupe, une construction, une activité, un service ou une aire géographique en tenant compte de sa nature

13 Inspiré de Hélène THOMAS, "Vulnérabilité, fragilité, précarité, résilience, etc. ", Recueil Alexandries, Collections Esquisses, janvier 2008, url de référence: http://www.reseau-terra.eu/article697.html, Consulté le 22 janvier 2018

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ou de sa localisation [19] ». Et dans tous les cas les auteurs insistent sur la différence avec la pauvreté, même si celle-ci crée une « prédisposition [susceptibility] à être affecté par un événement imprévu [hazard] ». La vulnérabilité décroîtrait avec la résilience [resilience], c‟est-à-dire la capacité à réagir [deal with] et à faire face [copewith] à un événement imprévu et croîtrait avec la gravité de l‟impact. Selon eux augmenter la capacité de gestion des risques [social risk management] des pauvres et des autres améliore leur bien-être [Well-being] perçu et objectif et peut constituer une issue à leur situation de pauvreté chronique (Mordoch, 1994 ; Moser, 1998 ; Holzmann et Jorgensen, 2000 : 7).

La vieillesse : « La vieillesse n'est-elle qu'un mot ? » aurait pu se demander Pierre Bourdieu. La vieillesse est, en effet, difficile à définir, tant se recouvre ou s'oppose une série de termes, tous sources d'enjeux : personnes âgées, vieillards, troisième âge, quatrième âge, aînés, retraités, seniors, etc. Il n'est guère simple de déterminer le seuil d'entrée dans la période de la vie communément appelée vieillesse. Nous sommes du même avis que Balard14 lorsque „il dit que : « la sociologie et l‟anthropologie conceptualisent l‟âge dans sa dimension sociale avant de (ou sans) considérer la dimension biologique. Pour la sociologie (Caradec, 1998), l‟individu avance en âge par le franchissement de différentes étapes venant jalonner son parcours de vie. Ainsi, il est possible de distinguer des moments charnières tels la retraite, la démotorisation, le relogement, etc. Comme autant d‟étapes du “vieillir”. Dans une posture plus anthropologique, nous nous focalisons sur les changements de statuts et de rôles de l‟individu dans son parcours de vie en conformité avec la définition de la life course de Cattell et Albert (2009 :116) : A patterned sequence of stages, defined by successive roles and statuses, through which individuals move during their life-times. Et Balard de rajouter que : « cette approche implique une posture émique nécessaire pour recontextualiser le vieillir et le “bien vieillir”. Ainsi, la détermination des rôles et statuts est donnée par la culture considérée (Ikels/Beall, 2001). Selon Sokolovsky (2009:3), The conception of being “old” is a near [en italique dans le texte] human universal and is differentially entered by a variety of measure”. Il importe de rajouter avec Balard dans un travail expérimental réalisé par Glascock et Feinman que : « cette conception du “vieillir” remet en question l‟idée selon laquelle le

14 Frédéric Balard, « “Bien vieillir” et “faire bonne vieillesse”. Perspective anthropologique et paroles de centenaires », Recherches sociologiques et anthropologiques, 44-1 | 2013, 75-95. 24

vieillir peut être mesuré de la même façon quelles que soient les cultures. Les travaux de Glascock et Feinman (1980) sur un échantillon aléatoire de soixante sociétés révèlent trois moyens basiques d‟identifier la catégorie “âgé” : un changement dans le rôle social/économique, la chronologie et un changement dans les capacités physiques. Ces travaux montrent qu‟environ la moitié des sociétés considérées utilisent une définition multiple de ce que signifie être âgé ». Il existe une typologie établie à partir du rapport unique ou multiple avec l‟âge. En effet, « pour les sociétés faisant état d‟une seule définition de l‟âge, 71 % le font à partir de l‟idée d‟un changement de rôle, 19 % en fonction de la chronologie, 10 % en fonction d‟un changement des capacités physiques. Pour celles avec une définition multiple, 46 % retiennent l‟idée de changement, 34 % celle de chronologie et 20 % celle d‟un changement des capacités physiques » (ibidem).

Les personnes âgées : Sont définies comme âgées à partir de l‟âge de référence des Nations Unies, c‟est-à-dire 60 ans. Cette définition standard peut être discutée en fonction de l‟âge de la retraite et de l‟espérance de vie à la naissance dans chaque pays. Pour Madagascar, l‟âge de retraite se situe à 60 ans ; en Afrique entre 55 et 65 ans15. Selon l‟O.M.S., une personne âgée est, pour le sens commun, une personne à partir de 60 ans, personne en situation de dépendance, il ne faut pas les précariser (O.M.S., 2010).

15 Données du Ministère de la Population, des lois sociales et de la protection des femmes, février au mai 2017. 25

Conclusion partielle Analyser les réalités quotidiennes, qui entrent en jeu dans la vie sociale et dans chaque endroit, suscite une grande réflexion de la part des sociologues et des travailleurs sociaux. Comprendre un phénomène nécessite une considération et un classement dans tous les éléments interdépendants qui pourront être pris en compte durant l‟investigation. Nous allons écarter le superficiel et creuser dans le fond de notre sujet. Cela nous permet de faire l‟interprétation du phénomène de vieillissement et d‟abandon, qui met en exergue différents agents, selon la version sociologique. Ces outils et éléments nous mèneront vers l‟opportunité de découvrir, de comprendre et d‟explorer les réalités existantes sur les lieux que nous avons visités. Ainsi, par la suite, nous pourrons apporter chacun notre contribution par toutes les personnes touchées par notre sujet. Alors dans cette partie, nous allons examiner les faits que nous avons constatés dans le terrain d‟enquête, les interpréter à notre façon et apporter un aspect plus rationnel à ce phénomène.

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DEUXIEME PARTIE

VIEILLESSE : ENTRE ISOLEMENT, IRRESPECT ET ACCOMPAGNEMENT

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DEUXIEME PARTIE

VIEILLESSE : ENTRE ISOLEMENT, IRRESPECT ET ACCOMPAGNEMENT

Cette partie sera consacrée aux résultats d‟enquêtes effectuées sur terrain pendant notre recherche. Nous aurons à expliquer les résultats quantitatifs et qualitatifs de la recherche. A travers une analyse des contenus dans les tableaux, nous allons aborder dans chaque tableau les résultats des enquêtes menées pendant notre descente sur terrain.

LES RESULTATS D’ENQUETE

CHAPITRE 4 : RESULTATS QUANTITATIFS Dans cette partie, nous aurons recours aux résultats d‟enquête qui expliquent données chiffrées et les tableaux.

A- Concernant les seniors dans le centre : Dans ce sous chapitre, nous allons nous concentrer aux opinions et situations des personnes âgées prises en charge au Foyer de vie.

1-Nombre des seniors :

D‟après les enquêtes effectuées auprès du responsable du centre, le nombre total des « Zokiolona » (seniors) pris en charge dans le centre d‟Andrainarivo est 35 dont 16 du sexe masculin et 19 du sexe féminin. Nous les avons tous enquêtés afin de connaître les causes de leur emplacement dans celui-ci. Le tableau qui suit nous montre la répartition de ces seniors selon leur sexe. Tableau n° 03 : Nombre des personnes âgées selon leur sexe Sexe Nombre Pourcentage Masculin 16 45,71 Féminin 19 54,29 TOTAL 35 100%

Source : recherche personnelle, Février-Mai 2017

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Comme nous voyons dans ce tableau, les personnes âgées enquêtées sont au nombre de 35 et nous voyons déjà que les femmes sont les plus nombreuses et nous pouvons constater aussi qu‟elles sont les plus abandonnées d‟après le résultat de notre enquête. 50 % de ces femmes âgées sont en général très courageuses et en bonne santé. Le décalage entre leur effectif et celui du sexe masculin est un peu restreint mais nous voyons quand même que cela signifie déjà que l‟abandon des femmes âgées est ici à critiquer.

2-Nombre des seniors selon leur âge : Tableau n° 04 : Tranches d‟âges Nombre de seniors Pourcentage 60-70 15 42 ,85 71-80 09 25,71 81-90 03 8,57 91-100 08 22,85 TOTAL 35 100%

Source : données du centre, Février-Mai 2017 D‟après ce tableau, nous pouvons dire que ce sont les seniors moins âgés (61 à 80 ans) qui occupent plus de place au sein du centre, ils sont au total 24 personnes. Les plus âgés sont moins nombreux, seulement 11 personnes âgées entre (81à 100) ans et entre (90-100ans). Cette situation est due à la faible espérance de vie des individus dans le monde urbain.

3-Raisons de leur place dans l‟hospice : Les personnes âgées enquêtées ont chacune leur propre cause concernant leur présence dans le centre. Le tableau ci-dessous va nous montrer ces raisons.

Tableau n° 05 : Raisons d‟être placé dans l‟hospice Raisons de l‟emplacement Nombre des seniors Pourcentage Volonté 09 25,71 Famille 04 11,42 Evacuation 22 62,87 TOTAL 35 100% Source : recherche personnelle, Février-Mai 2017

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Nous avons 35 individus dont 03 raisons différentes. Pour les 09 seniors représentent 25,71% qui désiraient volontairement rejoindre le centre, selon l‟interview, ils n‟avaient plus rien et vivaient dans la pauvreté, sans famille ni ami pour les aider à mieux vivre. Pour d‟autres, ils se sentaient perdus et marginalisés par la société elle-même et décidaient d‟aller dans le centre afin d‟avoir la dignité humaine. Une personne arrivait dans le centre car elle n‟avait pas de famille et ne connait pas qui sont les membres de sa famille. Elle ne trouvait où aller et choisissait enfin de par sa volonté de fréquenter le foyer de vie afin de vivre son court trajet sur terre dans un lieu sûr, où elle pourra obtenir de la nourriture, des soins et avoir des relations. Pour les 04 personnes, les 11,42%, il y a ceux qui sont évacués par les enfants et autres membres de la famille, ces dernières leur ont promis de leur rendre visite et de les reprendre après mais hélas. Déception, parce que les familles ne sont plus revenues et les ont abandonnés totalement. Concernant un autre individu, elle est veuve, sans enfant et vivait seule. Elle est allée voir le bureau du Fokontany pour demander si un centre de prise en charge pour les personnes de son genre existe. Alors, un responsable du Fokontany accompagné d‟une autre personne l‟ont amenée dans le centre. Pour les 22 restants qui sont 62,85% des seniors pris en charge dans le centre, il y a ceux qui sont évacués par le Père Pedro16, d‟autres par les responsables du Fokontany et ceux qui sont envoyés par les membres de la société. Cette situation lamentable semble se perpétuer dans nos jours et les personnes âgées s‟évertuent en elles-mêmes dans l‟atteinte de leur objectif qui est d‟avoir une dignité afin de regagner le respect des autres. En plus, ces derniers cas ont le pourcentage le plus élevé comparé aux deux autres. Il y a des malades évacuées par les responsables de santé pour être mieux soignés dans le centre. Ces gens pensent que ces seniors n‟ont rien et ne vont pas payer les soins médicaux parce qu‟ils sont pauvres et abandonnés par leur famille. Alors, ils les laissent rejoindre le centre qui pourra les prendre en charge effectivement. Une personne enquêtée a été malade et ses enfants n‟arrivaient point à satisfaire sa prise en charge sur le plan sanitaire parce que le coût des soins est trop cher. Alors, après la sensibilisation effectuée par les animateurs travaillant dans le centre, elle a choisi de vivre dans l‟hospice pour trouver de la résilience et les soins nécessaires pour son état. D‟après une personne âgée, elle était dans l‟Association Akamasoa mais étant seul et sans famille, on l‟a envoyée dans le centre Foyer de vie. Alors elle reste là jusqu‟à présent.

16 Responsable et fondateur du centre social AKAMASOA à Andralanitra 30

4-L‟opinion des seniors concernant la vie dans le centre : Nous savons que les personnes âgées vivant dans le centre ont beaucoup de chances d‟avoir des volontaires prêt à s‟occuper d‟eux. Mais chacun a son avis sur les faits se passant dans le foyer.

Tableau n° 06 : Opinions des seniors concernant la vie dans le foyer Opinions Nombre des seniors Satisfait 26 Insatisfait 09 TOTAL 35

Source : recherche personnelle, Février-Mai 2016 D‟après les dires des seniors, nous pouvons constater que 26 d‟entre eux se sentent satisfaits parce que la prise en charge est complète sur le plan socio-sanitaire, alimentaire ainsi et vestimentaire. De même, l‟animation, la sortie, l‟affection, les rencontres, ainsi que le comportement des responsables s‟avèrent très importants pour les seniors. Et ces derniers pensent que leurs enfants n‟arriveront jamais à les traiter comme tel. Pour les autres qui sont insatisfaits, la vie dans le centre sur la prise en charge est mieux et pour eux, le problème n‟est pas là ; ce qui leur pose des difficultés, c‟est la relation inter-senior car comme tout être humain, il y a ceux qui sont très méchants et d‟autres qui sont stressés. Mais comme nous savons que même les jeunes sont stressés dans la vie, alors cela ne doit pas causer des problèmes car le stress est universel et chacun doit affronter les difficultés sans se compliquer la vie. Pour d‟autres seniors, les enfants, la famille leur maquent et ils sont donc malheureux, parfois silencieux et ne veulent personne les perturber. Par contre, il y a d‟après les dires d‟un gérontologue qui venait un certain temps dans le centre, il y a des seniors qui s‟aiment dans le centre et deviennent mari et femme. Cette situation n‟est pas nouvelle et pour les responsables du centre cela n‟est pas un comportement inhabituel. Alors, ils les laissent vivre comme tout le monde, et libres dans leur propre choix dans la vie.

5-Nombre des seniors décédés par année : Ce sous-titre nous montrera à travers le tableau le nombre des seniors décédés depuis 2008 jusqu‟ici en 2017.

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Tableau n° 07: Nombre des seniors décédés par année Année 2008 2009 2010 2011 décédées 2013 2014 2015 2016 Total 2012 Nombre 03 05 05 06 04 02 11 05 01 42 de mort Source : recherche personnelle, Février et Mars 2016 et Février au Mai 2017. Nous voyons que depuis l‟année 2008 jusqu‟en 2017, 42 personnes âgées sont dans le centre. L‟année 2014 a connu un grand nombre d‟individus morts. Selon l‟enquête effectuée ainsi que les recherches personnelles faites, il y a des seniors qui sont enterrés par leur famille et d‟autres par le centre si leur famille ignore ni ne vient pas les prendre. Nous pouvons penser que peut-être les familles se sentent dans leur tort et ont honte de les reprendre quand ils sont décédés après les avoir abandonnés pendant leur tristesse. D‟une manière générale, certaines familles viennent chercher les seniors décédés dans le foyer afin de les enterrer car ils pensent déjà au « famadihan-drazana 17» qui, en fin de compte, leur apporte de l‟argent venant des autres durant les célébrations. Les causes du décès sont généralement naturelles parce que les seniors vieillissent, tombent malades dans le centre et malgré les soins, ils meurent. 6-Nombre des seniors ayant quitté le foyer : Comme il y a ceux qui sont décédés, il y a aussi d‟autres qui ont quitté le foyer pour différentes raisons. Nous avons pu savoir comment les seniors abandonnent les autres et le centre qui les prennent en charge ; le tableau qui suivra nous montre certaines raisons.

Tableau n° 08 : Nombre des seniors qui ont quitté le lieu par année Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 1014 2015 Total Nombre 01 03 04 03 05 02 02 06 26

17 Retournement des morts ou « doubles-funérailles» ; Antoine DELIEGE, Pratiques Economiques et transactions avec les Ancêtres. Étude des cérémonies famadihana dans un village malgache, Doctorat en sciences politiques et sociales, Université catholique de Louvain, Ecole des sciences politiques et sociales, Année 2012-2013, p.49 : « On peut, dès lors, émettre l’hypothèse que le famadihana, est un « phénomène social total» au sens maussien (Mauss, 1950) du terme qui exprimerait à la fois et d’un seul coup toutes sortes d’institutions: religieuses, morales, politiques, sociales, esthétiques et économiques. Ces dernières supposant des formes particulières de production, de distribution et de consommation. Ce fait social mettrait en branle la totalité de la société et de ses institutions. Il s’agit ici pour nous d’un moyen méthodologique privilégié pour saisir à certains moments, tout aussi privilégiés, la structure d’ensemble de cette société ».

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Source : recherche personnelle, Février-Mai 2017. Les seniors sont en général des personnes qui ont besoin de plus d‟affection et de prise en charge tout comme des petits enfants. Alors, 26 personnes âgées ont quitté le centre depuis 2008. Selon les recherches et enquêtes effectuées, certains individus sont repris par leur famille et d‟autres ont quitté le foyer volontairement. Selon les informations que nous avons eues, certaines personnes âgées disent des gros mots et sont égocentriques envers les autres. Nous constatons que la perte d‟autonomie ne permet pas aux seniors de réaliser tous ce qu‟ils veulent et c‟est aussi l‟un des difficultés rencontrées par eux. Certains d‟entre eux sont très sensibles et ont besoin d‟être seuls sans l‟intervention d‟autrui. De ce fait, il y en a qui ne sont pas à l‟aise à cause des autres qui les perturbent, alors, certains sont déjà partis. Pour d‟autres, même si la présence d‟au moins l‟un des membres de famille est très importante, ils se sentent mieux quand il s‟agit de la prise en charge affective de la part des responsables du centre. Etant au stade de présénescence, elles sont très dépendantes et ont besoin d‟encadrement ; mais les autres ignorent l‟encadrement et les visites ainsi les enquêtes. Alors c‟est à nous, enquêteurs et travailleurs sociaux de mieux entamer des approches pertinentes afin de gagner la confiance des personnes âgées parce qu‟elles sont très sensibles et nécessitent des bonnes attentions dans leur traitement et dans les enquêtes.

B-Concernant les personnes âgées rurales et les autres personnes enquêtées :

Ici, il nous est nécessaire de traiter les données obtenues des autres individus enquêtés à part les responsables du centre et les seniors. Aussi, nous avons discuté avec seniors issus du milieu rural. Les familles et les individus issus de différentes strates ont aussi leur avis concernant notre sujet sur l‟abandon des seniors. Alors, nous avons aussi enquêté les ruraux afin de connaître leur avis et le traitement des seniors dans ce milieu familial et social.

1-L‟emplacement des seniors dans le centre : Tableau n° 09: Opinion des enquêtés concernant l‟envoi des seniors dans l‟hospice Couches sociales Approbation Refus Pourcentage Riches 03 13,63 Pauvres 06 27 ,27 Paysans 08 36,36 Ouvriers 04 18,18 Total 10 11 100%

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Source : enquête personnelle, Février-Mai 2017 Nous avons ici 10 individus qui sont pour et d‟accord pour mettre les seniors dans le centre et 11 individus qui sont contre ce traitement ou cette situation. Nous pouvons constater que d‟après ce tableau, 10 personnes dont 27,27% pauvres et 18,18% ouvriers acceptent l‟idée de mettre les personnes âgées dans les maisons de retraite et cela pour diverses raisons telles que la difficulté familiale, l‟incapacité des personnes âgées et la dépendance totale de ces derniers dans tous les domaines. Nous constatons ici que les individus dits pauvres sont ceux qui sont dans une situation sociale et économique précaire pourtant ils peuvent être considérés comme riches spirituellement parce que leurs problèmes les forcent à faire des efforts pour dépasser les difficultés et souffrances. Certains pensent que c‟est la société qui les marginalise mais Dieu le Créateur ne les abandonne pas. Les enquêtés ont chacun leur avis concernant l‟admission des seniors dans les maisons de retraite. Certains individus pensent que les seniors perturbent la vie familiale en donnant des ordres aux enfants à réaliser diverses tâches pour satisfaire leurs besoins. La pauvreté est l‟un des facteurs de blocage et de destruction des liens et relations familiaux. Les ouvriers sont des personnes, hommes ou femmes qui travaillent dans les zones franches, par exemple, et qui travaillent à plein temps avec des heures supplémentaires. Ces personnes n‟ont pas la possibilité d‟assumer leurs rôles envers les seniors faute de temps. En outre, selon BIHR (A) et PFEFFERKORN(R), (2008 : 60 – 61) 18 : « … la pauvreté ne se limite pas au défaut d‟avoir (expropriation des moyens de production et de consommation, revenus insuffisants ou irréguliers, absence de réserve et de patrimoine.) C‟est aussi et peut –être plus fondamentalement le défaut de pouvoir: absence de maîtrise sur les conditions matérielles et institutionnelles de sa situation, précarité (faible capacité à faire face aux aléas de l‟existence) et dépendance institutionnelle (notamment à l‟égard des organismes de protestation sociale) qu‟en rebutent, fragilité des réseaux de socialisation (milieu professionnel, voisinage, association) souvent limités à la famille, absence de capacité politique ( limités à la famille, absence de capacité politique ( de capacité conflictuelle, de capacité à transformer sa propre situation par la lutte collection ou les médiations organisationnelles ou institutionnelles». Pour les restes, 03 individus c‟est-à-dire les 13,63% riches et surtout 08 individus représentent les 36,36% paysans, ces seniors sont respectés et sont pris en considération plus que tout autre membre de la famille. Dans ces cas, les riches sont des personnes qui ont une

18BIHR (A) et PFEFFERKORN (R) (2008) Le système des inégalités, Paris, La Découverte, p.60-65, ici, p.60- 61

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grande occupation au sein des organisations privées et internationales. Ce sont aussi des personnes qui ont plusieurs occupations tant publiques que privées. Cela se fait parce que les seniors, en tant que vieilles personnes, nécessitent des affections familiales et des aides sociales afin de s‟épanouir dignement. Nous en constatons que les riches ont tout pour mieux satisfaire les besoins des personnes âgées. Pour les paysans, les zokiolona (personnes âgées) sont des personnes dignes de respect, de tolérance ainsi, elles ont un esprit de conservation et sont des boites à sagesse. Les paysans sont d‟une part ceux qui vivent dans le monde rural et qui pensent qu‟un sol est fondamental pour faire un bon jardin, une bonne culture et pour préserver les richesses de la planète, la biodiversité. D‟autre part, ce sont des individus qui vivent en ville mais utilisent la terre pour la production et font des petits élevages. Nous pouvons constater que d‟après les opinions des enquêtés, le refus de mettre les des seniors dans le centre a le pourcentage le plus élevé que celui de l‟approbation.

2-Nombre des séniors ruraux enquêtés selon leur âge : Dans la commune rurale Milamaina (Fandriana), nous avons au total 71 seniors dont 32 de sexe masculin et 39 de sexe féminin. Mais nous avons seulement enquêté 13 seniors d‟entre eux afin de comparer le traitement des seniors dans le milieu urbain et dans le monde rural. Tableau n° 10 : Nombre des seniors du monde rural selon leur âge Tranche d‟âge Nombre des seniors Pourcentage 60-70 05 38,46 70-80 03 23,07 80-90 03 23,07 90-100 02 15,40 TOTAL 13 100%

Source : recherche personnelle Février-Mai 2017 Contrairement à celui du milieu urbain, nous pouvons constater d‟après ce tableau que les personnes âgées issues du monde rural ont plus de chance de vieillir dans la dignité et dans le calme. Selon les opinions des seniors enquêtés, ils préfèrent rester dans les villages et les champs pour éviter toutes formes de violences et de maltraitances venant des autres. En ville, ils pensent que la sécurité n‟est pas bonne et les aliments ne sont pas tous naturels. Il y a aussi les effets de la mondialisation qui poussent les jeunes à désobéir les parents et à suivre le

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modernisme, culture moderne dont le délaissement des zokiolona qui prend une place importante.

CHAPITRE 5 : LES RESULTATS QUALITATIFS Durant notre descente sur le terrain, plusieurs facteurs engendrent la perte de valeur des personnes âgées dans la vie nationale, sociale et familiale.

A-Concernant l’Etat Malagasy :

Les seniors ont plusieurs difficultés à vivre leur court trajet sr terre dans son milieu social et national.

1- Le niveau national :

Pour le cas d‟un handicap lourd et de la dépendance totale, lorsque la dépendance des seniors est forte, le recours à plusieurs institutions étatiques s‟impose. Souvent fortement médicalisée, ces entités apportent aussi toute gamme de services connexes, comme la restauration, l‟hébergement, le suivi psychologique ou encore la fourniture de conseils aux proches. Comme nous avons constaté pendant le recueil d‟informations a sein du Ministère de la population, il y a beaucoup de seniors qui y vont et demandent des aides et des conseils. En général subi, et non choisi, le placement en institution spécialisée apparaît comme une dernière solution. Avec le vieillissement de la population et l‟allongement de la durée de vie, la demande adressée à ces centres explose et ne peut pas être satisfaite. En plus, la promotion des droits des seniors n‟est pas encore une priorité dans notre pays. L‟Etat donne priorité aux femmes et enfants.

2- La perte d’identité culturelle :

Cette perte d‟identité culturelle envahit tous les secteurs de la culture traditionnelle et la source de nombreux troubles familiaux, communautaires et sociaux. Dans notre cas, concernant l‟hospice, une grande part des seniors n‟obtient plus le rang supérieur dans certaines sociétés et se met parfois à la place des enfants qui ne peuvent rien décider pour ce qui concerne leur vie. Selon la question de l‟abandon, comparé à la culture européenne qui accorde aux jeunes, arrivés à l‟âge de 18 ans, le droit de s‟envoler et de construire leur vie loin de leurs parents. Chez nous, même en état majeur et/ou marié, les parents essaient de retenir leurs enfants dans leur foyer et s‟efforcent de conserver le concept de « Tsy misara-

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mianakavy » (famille unie). Cependant, dans nos jours, une grande part de la population malagasy s‟est laissée influencée par les courants de pensée étrangère et préfère opter pour la boutade « Samy mandeha, samy mitady »19 à chacun selon son destin, à chacun selon ses besoins. La valorisation traditionnelle des personnes âgées est à présent influencée par la modernité.

3- L’Etat Malagasy :

Les personnes âgées commencent à s‟intéresser davantage aux services qui leurs sont offerts, notamment en ce qui concerne les finances, les logements, la santé et les soins médicaux. De plus, leurs besoins changent au fur et à mesure qu‟ils vieillissent. Il est donc important de mettre à leur disposition une structure législative pouvant répondre à leurs attentes. A cet effet, un plan d‟action sur le vieillissement sera élaboré, toute politique générale du gouvernement devra désormais comporter un volet sur la présentation et la promotion des personnes âgées dans le cadre de son programme.

B- La société malagasy et la famille : Les seniors rencontrent beaucoup de difficultés dues à la marginalisation et l‟exclusion.

1- Le modernisme :

Nous savons déjà que depuis l‟avènement de la mondialisation, le pays tend à perdre sa propre identité et marche vers la globalisation ; cela cause des problèmes dans certaines situations de développement social. Beaucoup de familles, surtout les membres tels que les enfants et petits-enfants urbains ne veulent pas vivre avec les grands parents car ceux-ci perturbent, marchent lentement et mangent lentement. De même, d‟autres pensent que les vieillards deviennent comme des enfants (fait le retour d‟âge) et commandent leurs besoins de toute sorte, sans rien faire dans le foyer et disent des gros mots en faisant des gestes inacceptables. Ainsi il y a des familles qui laissent les personnes âgées habiter seuls et leur donnent des téléphones portables pour pouvoir se communiquer afin de faire plaisir aux enfants et dans le but de ne pas perturber le gendre ou la belle fille dans la prise en charge des parents dans leur foyer. De ce fait, les gens ne font que passer quelques temps à visiter les

19 Depuis quelques décennies (surtout depuis que le premier ministre Ramahatra du président Ratsiraka (IIè République) a dit « samy mandeha samy mitady », c‟est-à-dire chacun va, cha- cun cherche et sous-entendu prend OTTINO, P. (1998) Les champs de l‟ancestralité, Paris, Karthala, ORSTOM, Coll. « Hommes et sociétés », p. 585.

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vieilles personnes pendant quelques jours ou même quelques heures seulement et apportent ce dont ils ont besoin. Par ailleurs, il y a aussi une tendance qui voudrait perdurer, rallonger la vie, la jeunesse dans le but de lutter contre le vieillissement, signe de décrépitude. Dans ce même ordre d‟idées, nous partageons l‟idée des rédacteurs de Bonnes feuilles 20 lorsqu‟ils disent que : « Cette quête mystique se traduit aujourd‟hui par une idéologie qui lutte contre l‟âge et qui voudrait en gommer les signes et les effets. Elle s‟exprime à travers des ouvrages, des recettes, des modes de vie, des exercices pour se maintenir jeune et lutter contre le vieillissement. Elle est devenue omniprésente dans une société marchande où tout se vend. La longévité est désormais pensée comme un mythe pour fuir la vieillesse. Des scientifiques mènent actuellement des recherches expérimentales sur l‟animal pour comprendre les processus de dégradation et tenter de retarder l‟heure de la mort, et – pourquoi pas – atteindre, dans un futur « biotechnologique », l‟immortalité. Le mythe de Faust et la légende de la fontaine de jouvence sont plus que jamais à l‟ordre du jour dans une société individualiste qui, bien que vieillissante (ou à cause de cela), idéalise le corps jeune et sain. Et les auteurs de rajouter : « Aujourd‟hui, les géants de la technologie financent à coups de millions de dollars les recherches les plus pointues sur la longévité dans l‟espoir d‟inventer des outils qui augmenteraient les ressources du corps humain. Objectif : repousser la mort le plus longtemps possible. Ces initiatives (greffes de neurones, tissus imprimés en 3D, cellules régénérées…) menées particulièrement aux États-Unis manquent cruellement de procédures de contrôle et ces nouveaux traitements sont destinés aux riches » (ibidem).

2) Une pseudo - ignorance: Ce terme n‟est pas poli si on parle de la résilience et du respect des droits des personnes âgées parce que cela prive totalement toutes responsabilités des familles vis-à-vis de leurs parents âgés. L‟abandon et la solitude risquent de mettre fin à la vie d‟une grande personne parce que nous savons qu‟elle a besoin plus de l‟affection de leur famille afin de vivre normalement pendant leur parcours sur terre. Tout comme nous, êtres humains mais non pas animal, les seniors ont aussi le souhait de vivre le plus longtemps possible si c‟est la volonté du Dieu

20 Bonnes feuilles, Publié le 2 Juillet 2016 commente le livre "L'art de vieillir dans la joie", de Ezzedine El Mestiri, aux éditions Eyrolles, Paris, (1/2) in http://www.atlantico.fr/decryptage/non-vieillesse-est-pas- fardeau-mais-veritable-opportunite-economique-ezzedine-el-mestiri-art-vieillir-dans-joie-editions- 2750431.html , Consulté le 30 janvier 2018

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Créateur, alors, ils ont le droit de vivre avec leurs enfants, d‟obtenir leur aide et prise en charge tout comme ils les ont fait preuve avant. Une telle situation est alarmante car amène la société à faire disparaitre les bonnes manières qu‟on doit appliquer vis-à-vis d‟autrui.

3-La perte de valeur et de dignité :

En intitulant l‟article suivant : « La vieillesse n‟est pas un fardeau mais une véritable opportunité économique », nous pouvons dire que les jeunes pourront occuper plus de place dans le monde du travail dans un pays développé comme Madagascar. Le 15 juin est la Journée Mondiale des personnes âgées. Alors, à cette date, des interviewés affirment que les séniors perdent petit à petit leur dignité ainsi que leur valeur en tant que aînés dans la famille et la société. Il y en a qui disent que nous, les Malgaches, sont attributaires de dignité et d‟importance aux seniors auparavant. Mais de nos jours, ce n‟est plus le cas parce qu‟on est confronté à des diverses difficultés socio-économiques. Nous arrivons à réaliser l‟adage bien connu « Nitsipa-doha ny laka-nitana » (littéralement, mais une fois arrivé à bon port, nous donnons des coups de pieds au bateau), c‟est-à-dire que nous ignorons et négligeons la chose ou la personne qui nous a donnés des solutions dans la difficulté. Les descendants diminuent leur responsabilité envers les parents. Alors, dans le centre, 80% des seniors ne reçoivent plus de visite venant de leur famille.

C- Etude des cas des seniors abandonnés : Afin de mieux comprendre la comparaison que nous faisons entre le traitement des personnes âgées dans le monde urbain et celui du milieu rural, nous avons fait des études de cas. Ceci concerne les seniors qui demeurent seuls loin de leur famille. Nous allons présenter dans un cadré chaque opinion des 03 personnes âgées enquêtés.

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1- cas d’une femme veuve : Encadré numéro 01 : Madame « L », 88ans, veuve, habitant seule. « J‟ai mis au monde quatre enfants mais l‟un d‟entre eux est décédé en 2005. Ils vivaient tous très loin de moi il y a déjà très longtemps et même celui qui est mort était aussi loin de moi, mais au moment de son enterrement, j‟y étais. Ils me manquent tellement. Ils m‟appellent pour entendre ma voix et connaître si je vais bien ou non. Mais moi, je m‟appuie sur le Seigneur et je me sens avoir de la compagnie ».

Source : enquête et recherche personnelles, Février- Mai 2017 Nous voyons ici les effets néfastes de la nouvelle technologie. Les enfants et jeunes ont l‟habitude d‟utiliser les téléphones pour communiquer avec les parents. De ce fait, nous oublions le proverbe malagasy « Izay mahavangivangy tian-kavana » (littéralement, ceux qui aiment les relations visitent les familles), c‟est-à-dire que nos aimées et nos proches ne se soucient plus des relations basées sur le FIHAVANANA (Relationship en anglais et Relation en français) mais se contentent d‟entendre seulement la voix pour savoir si la personne va bien ou encore à des difficultés. En outre, les enfants et jeunes de nos jours, surtout en milieu urbain délaissent leurs parents qui sont sources et ont subvenu à leurs besoins depuis la naissance. Ce sont eux qui ont subvenu à leur les besoins en éducation, en alimentation et ont élevé ces enfants afin d‟atteindre l‟objectif qui est l‟éducation familiale nécessaire pour la dignité et le bien-être de l‟homme. Nous savons déjà que les buts de l'éducation familiale surtout pour les parents, c‟est de subvenir aux besoins physiques, corporel, et matériel de l'enfant, et de protéger des nuisances, et lui transmettre des compétences et des valeurs culturelles dignes de l‟humanité jusqu'à ce qu'il devienne indépendant, généralement après l'adolescence.

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2- cas d’une autre femme seule : Encadré numéro 02 : Madame « M », 83 ans, veuve, habitant seule. « Pour moi, j‟avais 07 enfants au début mais j‟en ai perdu 02 garçons. Je me sens à l‟aise étant seule parce qu‟il y a plusieurs fois, j‟habitais avec certains de mes enfants mais je ne me sentais pas bien. Ceci est la cause du traitement et comportement de mes petits-enfants. Ces derniers manquent de respect et me traitent mal. Alors, je veux vivre seule et je peux faire ce que je veux pendant mon court trajet dans la pleine dignité ».

Source : enquête et recherches personnelles, Février-Mai 2017 Pour cette personne, il est préférable de vivre seule à cause de la maltraitance effectuée par les descendants. Malgré tout, elle sent que c‟est dur de vivre seule selon le proverbe malagasy « Antitra mangatsiaka am-pandriana, ka mivoady masoandro hiseho » (une personne âgée ayant froid au lit espère l‟apparition du soleil). C‟est-à-dire que ce n‟est pas facile de vivre seule surtout quand on est dans le troisième âge

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3- cas d’un couple seul : Encadré numéro 03: Monsieur « R », 86 ans, marié, habitant seul en pleine ville avec son épouse. « On a engendré 12 enfants dont 02 sont déjà décédés et les autres habitent très loin de nous. On est tous les deux conscients de notre état mais on croit en Dieu et on se sent mieux comme ça. Pour moi, il fallait que je prie pour moi et pour ma femme pour que Le Seigneur nous protège car il y a des cambrioleurs qui rôdent dans le quartier et un jour, un homme a failli nous tuer en pleine nuit. Mais on s‟est réveillé et il s‟est enfuit. On ne peut pas forcer les gens à faire ce que nous voulons dans la vie. Le mieux c‟est de vivre dans la dignité en présence de Dieu ».

Source : enquête et recherche personnelles, Février-Mai 2017. D‟après ce cas, nous avons le proverbe malgache qui dit « Ray ka mahanatranatra, reny ka mahadinidinika, fa lainga raha fitia no mihoatra an’Idada sy Ineny ». C‟est –à-dire que les parents sont les bons conseillers pour les enfants, il s‟agit d‟un mensonge si nous disons qu‟il existe un amour plus parfait que celui du père et de la mère sur terre. Nous pouvons en tirer comme conclusion que les parents attendent toujours d‟être récompensés et d‟avoir de l‟affection de la part de leurs descendants.

4- Cas d’un homme veuf : Encadré numéro 04 : Monsieur (D), 60 ans, veuf habitant en ville. « Pour moi, je vis seule même si mes enfants habitent pas loin de moi. Avant, j‟ai travaillé mais j‟ai été rongé par une maladie. Après cela, pendant que je souffre, mes enfants ne me prennent pas en leur charge et même jusqu‟à présent ils me délaissent ; alors, je deviens mendiant comme vous me voyez là »

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017

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Pour cet homme, ses enfants n‟habitent pas loin de chez lui et il souffre de rejet par sa famille, sa femme est décédé il y a très longtemps. Alors, nous pouvons dire que l‟abandon familial n‟est pas seulement lointain mais aussi lorsque les parents et leurs descendants sont proches, c‟est-à-dire, ils vivent dans un même village.

5- Cas d’une femme vivant seule : Encadré numéro 05 : Madame (M C), 79 ans, veuve et vit seule. « J‟ai engendré 07 enfants, ils habitent tous loin de moi et font leur propre vie ailleurs. Même si j‟éprouve toujours le besoin d‟être à côté d‟eux, je ne peux pas les prendre par la force. Je suis assez vieille pour me lancer dans le monde du travail et les gens ne vont pas m‟accepter.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Selon encore cette femme, elle est assez âgée pour supporter cette situation. La majorité des gens âgés qui a le même âge qu‟elle nécessite une affection familiale ainsi ne accompagnement social et sanitaire. Ces gens risquent de perdre la connaissance et il y a des moments où ils perdent leur autonomie et auront besoin des prises en charge sur plusieurs domaines.

6- Cas d’une femme veuve maltraitée: Encadré numéro 06 : Madame « M », 65 ans, veuve abandonnée et maltraitée. « Pour moi, j‟ai vécu pendant plusieurs années dans la souffrance. Quand j‟étais enfant, mon père est alcoolique et il nous menace, moi, ma mère et mes sœurs. Il me frappe tout le temps et c‟est à cause de lui que j‟ai décidé de me marier. Je crois que c‟est dans mon propre foyer que je trouverais de la paix. Mais malheureusement, quand j‟ai eu 11enfants, et ils deviennent grands, la majorité me détestent et me menacent ; tout comme mon père. Le mois de novembre 2017, mon fils « P » m‟a menacé de bruler ma maison, quand j‟ai essayé de lui empêcher de le commettre, il m‟a poignardé plusieurs fois et a détruit mon visage. Je ne sais pas pourquoi les générations d‟aujourd‟hui ont cette tendance là…, je me sens si victime de plusieurs maltraitances. Une autre fois, mes trois fils ainés se chamaillent avec moi et jusqu‟à présent ils me détestent. Est-ce-que je suis née pour affronter tous ces désastres ? Je n‟y crois pas, je me confie en Dieu. Un jour, chacun recevra le fruit de ses actes ».

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Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. D‟après cette vieille dame, elle a passé plusieurs moments difficiles dans la vie. Elle a déjà passé plusieurs épreuves et un jour, elle a eu une tension de 24 degré et ses enfants l‟ont publiée sur « Facebook » qu‟elle est en train de mourir. Mais Dieu soit loué, elle reste encore en vie et continue de prier pour ses enfants.

7- Cas d’un homme âgé : Encadré numéro 07 : Monsieur «D. B », 83 ans, veuf et vivant avec sa fille et ses 02 petits- enfants. « Pour moi, ma fille veut me placer dans un centre parce qu‟elle croit que je lui en veux. Quand j‟ai besoin d‟elle et de son affection, elle demande à ses filles de me voir. Mais moi, c‟est ma fille, elle, que j‟ai besoin pour m‟entretenir et me donne de l‟affection ainsi m‟aider à mieux vivre. Mes petits-enfants sont deux jeunes filles et elles ont leur propre vie à elles. Alors je ne veux pas des gens qui murmurent à cause de ma présence gênante dans leur foyer ».

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Cet homme est malheureux, sa fille unique a une épicerie et vent plusieurs choses comme les petits pains, la soupe et tout. Quand cet homme âgé veut manger quelque chose comme le banane et autre qu‟elle vent, c‟est obligatoire de payer. Son père doit forcément payer tous ce qu‟il mange et en plus elle choisit la plus primée afin de satisfaire les besoins de son père. Cette situation nous montre que certaines personnes âgées qui vivent avec leurs enfants souffrent de carence affective encore plus que ceux qui vivent loin de leur famille parce que les enfants de certaines personnes pensent que les seniors perturbent les gens et surtout les jeunes.

8- Cas d’une femme chrétienne : Encadré numéro 08 : Madame « PH »,65 ans. « Pour moi, mes enfants habitent loin de moi et je pars vendre des vêtements friperies au carrière d‟Ambatomaro le matin et quand je retourne à la maison à Ambohipo, je fais encore plusieurs tâches ménagères. Il y a des fois, ma tension monte et je tombe malade. Parfois je n‟arrive pas à dormir et j‟avale des médicaments calmants afin de trouver

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le sommeil. Mes enfants, certains sont à Tuléar et d‟autres dans différents lieux. Quand ils veulent me voir ils viennent. Quand ils sont tenus par leurs responsabilités, ils n‟y viennent pas. Et je reste là ». Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Pour cette personne, il y a des fois qu‟elle se sent mal partout et elle fait des travaux à son domicile quand personne ne vient à son aide. Elle veut vraiment que sa famille soit complète mais elle ne peut pas en forcer. Chacun a son choix dans la vie. Pourquoi les gens délaissent leurs parents tant qu‟ils deviennent vieux tandis que ses derniers, à leur tour font toutes choses et efforts pour que ses enfants puissent s‟épanouir dignement.

9- Cas d’un homme âgé : Encadré numéro 09 : Monsieur « G », 70 ans. « Je sais que les enfants doivent faire leur propre vie mais ils ne doivent pas oublier que sans leurs parents ils n‟arrivent pas sur terre. Moi, je travaille en tant que gardien d‟une Eglise en ville. Je ne dors pas suffisamment les nuits parce qu‟une nuit, une moto et un autre matériel de l‟église sont volés parce que des cambrioleurs viennent nous attaquer. Quelqu‟un a essayé de me renvoyer à cause de ce désastre. Peut-être, il croit que je ne suis plus doué à faire ce travail. Mais où vais-je ?

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Le respect des droits des seniors reste encore ne grande question dans notre pays à cause de l‟absence des politiques nationales qui assurent leur protection ainsi la protection de leurs droits. Nous savons que le pays a des différentes politiques quand il s‟agit de l‟éducation, l‟alphabétisation, l‟économie et autres, mais quand il s‟agit de seniors, aucune politique n‟est établie afin de les protéger de toutes violences, maltraitances et de non-respect des droits. 10- Cas d’une femme veuve : Encadré numéro 10 : Madame « N.G », 82 ans, veuve. « Mes enfants sont tous loin de moi à cause du travail. Le problème ce qu‟ils sont à des kilomètres de moi, c‟est le frais qui pose aussi du problème dans toute visite familiale. Je ne peux pas venir en eux mais je suis assez vieille et je me réjouis avec mes petites cultures vivrières ».

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017.

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D‟après les enquêtes menées, les gens pensent que les enfants ont du mal à visiter leurs parents âgés et ils font tout pour trouver des excuses afin de rester sans rien faire pour subvenir aux besoins des ceux-ci. Il est très difficile de changer ce comportement qui augmente le nombre des individus qui ne respectent pas les seniors.

11- Cas d’une femme âgée : Madame « X », entre 70 et 80 ans, veuve. Je vis seule et je fais la mendicité quand j‟observe des gens généreux, des jeunes et adultes sur mon chemin. Je vais au marché et je fais la même chose. Il y en a ceux et celles qui me donnent mais d‟autres ne font pas attention.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Cette femme est gentille mais la pauvre dame souffre. Elle espère recevoir de la part des autres une aide et aumône. Les gens qui habitent à côté d‟elle la croient une sorcière mais nous ne pouvons pas juger ni préjuger les gens. Et même si c‟est vrai, notre part est d‟essayer de les aider, les aimer afin qu‟ils changent de comportement. C‟est vrai qu‟elle est sale et seule mais nous sommes tous là pour affronter une telle situation et en tant que futur travailleur social, on essaie toujours de positiver les choses et défendre l‟intérêt commun. Cette femme a besoin de prise en charge de la part d‟autrui et tous les seniors aussi en ont besoin pendant leur courte trajectoire sur terre.

12- Cas d’un homme âgé et vivant seul : Encadré numéro 12 : Selon les voisins : « Cet homme, veuf âgé entre 60 à 80 vit seul à Anosibe et nous ne savons pas qui et où sont ses enfants. Il sort pour aller chercher de quoi manger et rentre chez lui sans visite ni de prise en charge de la part de sa famille. Le dimanche 26 Novembre 2017, nous sentons une mauvaise odeur sortant de sa maison. Quand nous demandons à quelques personnes de regarder et de voir ce qui se passe vraiment chez lui, ils ouvrent la porte et voit que l‟homme âgé est déjà mort il y a à peu près trois jours déjà. Son visage est déjà détérioré et on ne le connait plus. Mais la seule marque pour lui connaitre, c‟est son tatouage. Il meurt seul dans sa maison ».

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017.

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Pour ce cas, c‟est très différent des autres cas parce que le senior ici est déjà mort. Les voisins ne l‟ont pas trouvé malade avant ce décès. Les gens n‟ont pas non plus d‟inquiétude concernant la tuerie mais selon la gazette AO RAHA, publié le mardi 28 Novembre, pages 6 et 7, « A Madagascar, beaucoup de personnes surtout les gens âgés meurent seul dans leur foyer ». Alors, nous pouvons en tirer de conclusion qu‟il est mieux pour les seniors de vivre sous la surveillance familiale ou dans les centres s‟ils n‟ont plus de famille ou encore délaissés.

13- Cas d’un homme veuf vivant seul : Encadré numéro 13 : Monsieur « R.S », entre 70 à 80 ans, veuf, vivant seul. « Pour moi, je vis seul et ma famille est loin. Mon épouse est décédée très jeune. Je fais le batelage tous les jours pour subvenir aux besoins quotidiens. Je n‟ai aucune personne sur qui m‟appuyer. Alors, je reste comme ça peut-être jusqu‟à la fin de ma vie.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Ce pauvre homme malheureux sort de chez lui tous les matins et va travailler afin de satisfaire ses besoins. Il se sent seul et abandonné même s‟il a mis au monde des enfants. Il a aussi des petits enfants mais les gens ont leur propre décision s‟ils veulent aider leurs seniors ou pas. Alors, c‟est à nous de penser au bien-être de chaque personne âgée car nous savons tous leurs difficultés comme la perte d‟autonomie et de connaissance pour d‟autres.

14 – Cas d’une femme âgée, veuve : Encadré numéro 14 : Madame « ES », entre 70 et 80 ans, vivant seule. « Pour moi, ma famille n‟est pas assez loin de moi mais je vis seule quand même. Quand mes enfants ont besoin de moi, ils me confient une tâche qui est d‟amener les petits enfants à leurs écoles et les reprendre après les cours. Alors je me sens comme un robot, on fait ce que nos enfants nous veulent de faire parce qu‟on les aime.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Cette personne est déjà assez vieille mais elle monte plusieurs escaliers et marche pendant à peu près 20 minutes pour aller à l‟école de son petit garçon. Elle se sent fatiguée mais la responsabilité envers ses enfants l‟oblige à tout faire pour faire plaisir aux derniers. Les

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seniors ont besoin de faire des sports pour améliorer leur force mais ce n‟est pas nécessaire de les rendre si fatigués tout le temps, ils ont besoin plus de repos que les jeunes et les enfants.

15- Cas d’une femme abandonnée : Encadré numéro 15 : Madame « Y », entre 80 à 90 ans, veuve. Cette dame a des enfants et des petits- enfants riches qui n‟habitent pas loin d‟elle mais c‟est dommage, elle ne peut rien faire. Les enfants ont leur propre objectif dans la vie. Les parents, après avoir subvenu aux besoins des enfants, leur souhait est avant tout de recevoir des cadeaux ou encore des reconnaissances de la part de leurs enfants. Mais malheureusement, les derniers ne pensent qu‟à eux-mêmes quand ils sont grands et sont dans le monde de travail.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017.

16- Cas d’un homme veuf : Encadré numéro 16 : Monsieur « F », entre 50 à 60 ans, veuf. Cet homme n‟a aucun de ses enfants ni sa femme vit avec lui. Il est devenu un soulard et il y a des fois, il tombe partout à cause de l‟alcool. Il fait aussi des petits métiers comme rendre service aux gens qi lui demandent d‟acheter quelques choses dans les magasins et la boutique. Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Cet homme n‟est plus respecté par personne qui l‟entoure. Les gens et surtout les voisins ne se soucient pas de lui. Il est peut-être déçu et les gens lui manquent de respect. Ce n‟est pas de sa faute et nous ne devons pas le juger. Mais il a certaines choses qui lui manquent dans la vie et il ne peut pas relever les défis. Nous savons qu‟étant seul, nous ne pouvons rien faire pour s‟épanouir dans la vie.

D- Etude des cas des seniors maltraités, vivant au sein de leur famille : Dans cette sous-section, nous allons évoquer la réalité que vivent les personnes âgées dans le foyer familial. Ici, nous trouvons que ce n‟est pas seulement les seniors délaissés qui souffrent mais aussi, il y en a ceux qui subissent des maltraitances familiales.

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17- Cas d’une femme veuve : Encadré numéro 17 : Madame « Ras », entre 80 et 90 ans, veuve habitant avec son fils. « Moi, les gens dans la maison me croient perdue la tête mais je me souviens des choses passées. Il y a des fois, j‟ai besoin de quelques vérifications et répétitions pour garder mes connaissances et souvenirs. Il y a des années, j‟habite seule et je vais bien avant. Quand je vis avec mes enfants, je me sens si privée de mes droits ».

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017 Cette femme âgée a beaucoup du mal à vivre avec la famille. C‟est sa belle-fille qui lui fait de la morale et raconte aux gens qui viennent chez eux qu‟elle n‟a aucune mémoire. Mais elle est sûre d‟elle que ce n‟est pas la vérité. Elle se souvient des choses, des histoires et sa belle- fille l‟observe quand elle parle et discute avec les visiteurs.

18- Cas d’une femme veuve habitant avec ses enfants : Encadré numéro 18 : Madame « MR », entre 60 et 70 ans, veuve. « Pour moi, j‟ai mis au monde 14 enfants dont 07 garçons et 07 filles. Les 03 sont déjà décédés et mon mari est décédé en 2005. Je vis avec mes deux enfants ; le garçon est marié et il a 02 filles. L‟autre, une fille est encore étudiante. Je vis dans une propriété que j‟hérite de mon père mais parfois mon fils qui vit avec nous me demande de la vendre et de lui acheter une voiture. Je ne travaille pas mais je loue ma maison dont 02 chambres. Alors si je vends ma maison, où vais-je après ? Les enfants sont encore forts et peuvent travailler pour subvenir aux besoins. Mais je ne peux plus travailler comme eux. Mon fils me fait mal, il rentre tard à la maison et détruit les meubles et nous menacent.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. La raison pour laquelle cette femme souffre c‟est la maltraitance qu‟elle reçoit de son fils au lieu de lui donner des reconnaissances et des cadeaux. Pour mieux vivre, elle veut partir très loin, mais où et chez qui ? Elle se souvient de ses efforts pour arriver à subvenir aux besoins

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de ses enfants mais la majorité d‟entre eux ne la veulent pas dans leur foyer. Certains disent que c‟est leur mari qui n‟acceptent pas, d‟autres pensent que c‟est leur épouse et les enfants qui refusent de vivre avec les seniors.

19- Cas d’un homme veuf : Encadré numéro 19 : Monsieur « Z », veuf, 83 ans, demeurant avec son nique fille et ses deux petites filles. Pour lui, les enfants sont là pour tenir compagnie de leurs parents mais selon lui, il vaut mieux vivre dans des centres pour seniors que de vivre avec de la méchanceté et de la maltraitance avec les propres enfants. Les personnes âgées sont des fardeaux pour les familles et cet homme souffre de maltraitance vis-à-vis de ses proches. Quand il était encore avec sa femme, ses petits-enfants viennent chez eux pour faire des vacances et ils les soutiennent sur les plans pour satisfaire à leurs besoins. Mais malheureusement, quand ils deviennent grands, Ils le traitent mal.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. De nombreux cas ressemblent à celui que vit ce pauvre homme au sein du foyer familial. Les enfants, surtout les jeunes traitent les seniors d‟une façon irrespectueuse. Les propres enfants veillent sur le bien-être de leurs enfants et ne considèrent pas leurs parents comme priorités dans la vie. Alors, les seniors pensent perdre la valeur et préfèrent vivre loin de la famille au lieu de souffrir et de vivre d‟une manière indigne

20- Cas d’une femme veuve : Encadré numéro 20 : Madame « Mn », entre 60 et 70 ans, veuve et vit avec ses trois enfants. Pour elle, les enfants font tout ce qu‟ils veulent dans leur vie. Elle ne peut rien faire que de frapper et corriger sa dernière fille qui est encore mineur. Les deux autres se sont engagés avec des jeunes mais l‟une est abandonnée par son mari. L‟autre, beaucoup plus bavard dans le foyer fait sèment la pagaille à la maison. La vie avec des bagarres ne laisse pas le calme régner dans le foyer familial. La paix s‟éloigne de la maison et le foyer familial a une mauvaise influence sur les autres.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017.

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D‟après ce cas, certains parents qui vivent avec leurs enfants souffrent de différentes maltraitances tant morales que physiques. Tout ceci affecte à la courte trajectoire que vivent les seniors. La plupart des personnes âgées enquêtées qui vivent au sein du foyer familial, tant riche que pauvre ou encore ouvriers ont du mal à vivre avec leurs enfants; et outre la pauvreté et la manque de budget familial, c‟est aussi la raison pour laquelle l‟abandon familial des personnes âgées se propage dans le pays.

21- Cas d’un couple maltraités dans le foyer familial : Encadré numéro 21 : Monsieur « RN » et Madame « RV», entre 65 et 75 ans. Pour le couple âgé, ils ont engendré plusieurs enfants qui ne les soutiennent pas jusqu‟à leurs décès. C‟est un couple chrétien qui s‟appuie sur Dieu. Ils sont maltraités par leurs enfants. Un jour, ils viennent de vendre une part de leur propriété à des tiers. Quand ils ont reçu l‟argent, ils l‟ont classé dans un lieu sûr. Tout à coup, certains de leurs enfants les ont cambriolés et les seniors ont perdu leur argent. La femme est décédée en premier et les enfants continuent à faire du mal leur père. Un jour, le dernier finit par s‟éloigner de leurs enfants ainsi de leurs maltraitances et suit une personne qui a pitié de lui. Malheureusement, il est décédé aussi. Il ne peut plus retenir et quitte cette vie à jamais.

Source : Enquête personnelle. La résilience est le grand souhait des seniors dans la vie mais pour ces deux seniors couple, la vie leur a réservé des surprises. Ils n‟ont pas exaucé leurs vœux même s‟ils ont fait des efforts selon les informations reçues par une amie des deux seniors.

E- Etude de cas des seniors issus du monde rural et vivant avec leurs enfants : Dans ce sous-titre, nous allons évoquer la réalité existante dans le monde rural et qui reflète au bon fonctionnement du lien familial et au respect des seniors

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22- Cas d’une femme veuve issue du monde rural : Encadré numéro 22 : Madame « Ras », 98 ans, veuve habitant avec ses enfants. « Pour moi, mon problème c‟est que j‟ai du mal à me souvenir des choses qu‟on me dit ainsi des visages que e viens de voir pas plus longtemps. Il y a des fois mes petits- enfants vienne ici avec mes enfants et e les connais. Mais par contre, quand ils reviennent les prochaines fois je ne me souviens pas d‟eux et les autres m‟aident à les reconnaitre. ». Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Pour cette femme, elle reste à la maison et ne fait rien. C‟est sa belle fille qui lave les linges et font des tâches domestiques qui sont utiles. Ils ont une très grande maison familiale aves plusieurs chambres mais la vieille femme ne fait rien. Elle a encore de la force mais les enfants ne la laissent pas faire des choses pouvant la rendre fatiguée. Sa belle-fille, après les enquêtes menées au sein de leur ménage, dit que les « zokiolona » (seniors) sont encore importants et c‟est un avantage pour les familles d‟avoir encore une boite à sagesse au sein du foyer familial.

23- Cas d’une femme veuve vivant avec son fils et sa belle-fille : Encadré numéro 23 : Madame « Mc », veuve de 81 ans, issue du monde rural. Elle vit avec son fils et sa belle-fille. Parfois, quand elle n‟est pas avec eux, elle vient voir sa dernière fille et vit là-bas avec son gendre et ses 03 petits-enfants. Elle est en bonne santé et elle est en forme. Elle fait le va et vient pour visiter ses enfants. Aucun de ses enfants ne la déçoit pas et elle trouve la résilience avec les enfants. Elle n‟a aucun regret de vivre avec ses enfants. Quand on lui a parlé la dernière fois, elle est généreuse et cette année elle vient encore voir son autre fille qui est hospitalisée.

Source : Enquête personnelle, Décembre 2017. Nous pouvons constater que le monde rural est un bon exemple dans le respect des personnes âgées. Les villageois et les paysans sont très forts dans la protection des liens sociaux et la solidarité, surtout le respect des ainés.

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CONCLUSION PARTIELLE Il nous sera nécessaire de faire la synthèse de tout ce qui a été évoqué. Celle-ci nous permettra par la suite de dégager des solutions, d‟apporter des discussions et de mettre en œuvre des recommandations. La situation des personnes âgées présente diverses difficultés et de la dépendance avec plusieurs agents sociaux. Cependant, cela n‟empêche pas l‟existence de certains individus qui se privent de tout contact avec ces agents. En outre, cette dépendance entraine certaines formes de soumissions imposées par les dominants sur les dépendants. De plus, des courants de pensées extérieures entrainent des changements sur le mode de vie de ceux qui en sont influencés. Donc, ceci provoquera des conséquences sur ceux qui en sont victimes. A partir des analyses précédentes, nous allons faire apparaitre les conséquences en question en deux volets : le premier portera sur les forces et opportunités ; le second sur les menaces et faiblesses. Et la fin de cette partie sera consacrée aux solutions qui sont suggérées à partir des problèmes rencontrés au cours de cette recherche.

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TROISIEME PARTIE

APPROCHE PROSPECTIVE

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TROISIEME PARTIE

DISCUSSION

CHAPITRE 6 : FORCES ET FAIBLESSES/OPPORTUNITES ET MENACES Ce chapitre va nous guider vers les réalités existantes qui marqueront les points positifs et négatifs de la recherche entreprise.

A-FORCES ET OPPORTUNITES :

1-La prise en charge des seniors dans le foyer de vie: En pensant aux points positifs, le centre Foyer de Vie nous montre les motivations des responsables dans la prise en charge des seniors ; ils essaient de faire tout leur mieux afin que ces derniers puissent trouver leur résilience dans la vie. Les seniors recevront des vêtements, des soins et des aliments qui leur sont nécessaires pendant leur résidence. De plus, il y a même des personnes âgées qui se rencontrent dans le centre, se discutent et arrivent à se marier l‟un avec l‟autre selon le docteur et en même temps responsable du centre Foyer de vie. La plupart des seniors se sentent mieux et à l‟aise dans le centre que d‟être avec leur famille.

2-La gérontologie: Nous savons que la gérontologie est une science qui étudie tout ce qui concerne les personnes âgées et les connaissances sur la vieillesse. Elle a pour objectif de fournir une douceur à la vie des vieux gens. Elle sert à prendre soin des seniors pour augmenter leur longévité ; cela se fait afin d‟essayer de retarder les signes de la vieillesse et aussi pour que les seniors n‟arrivent pas au stade de dépendance. Ces deux termes voisins, une fois atteints et pratiqués, arrivent à améliorer le cours de la vie des personnes âgées.

3-Les activités déjà faites aux seniors : Comme toutes recherches, nous constatons qu‟il y a toujours des points forts dans l‟analyse et c‟est ainsi que nous aurons recours à des actions humanitaires déjà entreprises par des opérateurs nationaux afin de donner plus de dignité à nos aînés Alors, tout d‟abord, selon les nouvelles, le 26 juin 2017, la Commune Urbaine d‟Ambohibao Antehiroka a distribué des couvertures aux 600 seniors appartenant à celle-ci. Et c‟est le Maire même qui est descendu sur place afin de réaliser cette action de bienfaisance pour ses compatriotes. En outre, certains étudiants de l‟Université d‟Antananarivo ont visité le Centre

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Foyer de Vie d‟Andrainarivo et ils ont fait des petites cotisations afin d‟acheter des aliments et des fruits pour les personnes âgées. Nous pouvons constater que tout le monde peut contribuer au développement personnel des seniors sans l‟intervention de l‟Etat.

B-FAIBLESSES ET MENACES :

1-Les familles et les sociétés : D‟après les observations et les recherches faites, il y a des familles et des sociétés qui ne respectent plus les personnes âgées mais au contraire, les maltraiter. Par exemple, il y a dans un foyer familial, un homme âgé demeurant chez sa fille qui doit acheter ce dont il a besoin (café, petit pain,…) dans l‟épicerie. Il y a aussi des seniors qui ont des troubles avec ses propres enfants, subissent des gros mots et des renvois. Pour les sociétés, les gens pensent que les vieillards marchent trop lentement et perturbent les autres sur le chemin. Les gens n‟accordent presque plus d‟importance à ces derniers.

2- Les déclarations des enquêtés : D‟après les enquêtes faites, la déclaration des enquêtés sont d‟une manière contradictoire parce que il y en a qui déclare que c‟est plutôt mieux pour les familles de rejeter les personnes âgées afin de mieux gérer la relation familiale parce qu‟il y a des seniors qui perturbent leur familles avec des bêtises et se disputent avec les enfants à cause de leur stress. D‟autres au contraire leur accordent du respect et de l‟importance et c‟est plutôt incontournable et utile pour les ruraux et les paysans de leur accorder plus de dignité.

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CHAPITRE 7 : REFLEXIONS PROSPECTIVES Ce dernier chapitre sera consacré aux recommandations, aux actions mises en œuvre par les acteurs et l‟approche prospective avec l‟intervention de l‟apprenti chercheur. A-LES SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS :

Les solutions :

Au niveau national et local :

Il sera nécessaire de mettre en place des dispositifs publics visant à soulager les familles, ces dernières restent impliquées dans la prise en charge de leurs parents âgés. Dans le contexte d‟abandon familial des seniors, il y a des réalités multiples liées à des facteurs physique, psychique, mais aussi sociologique, la dépendance de seniors est définie comme difficulté à accomplir les actes de la vie courante. La principale mesure prise pour faciliter le quotidien des seniors dits dépendants consiste dans le paiement d‟une prestation financière. L‟intervention des pouvoirs publics, marchés, familles et entités privés qui sont les acteurs concernés doit être mise en place pour la satisfaction et le respect des droits des seniors. Alors, il faut développer des politiques nationales ou étatiques pour répondre aux besoins des personnes âgées ainsi de leur famille pauvre. Une visite à domicile des seniors doivent être effectuée par les agents communautaires pour savoir, suivre et accompagner les seniors surtout sur le plan sanitaire car le maintien à domicile est plus souvent le souhait des personnes âgées, ça donne des meilleurs résultats qu‟ailleurs. -Renforcer l‟engagement de tous les secteurs impliqués dans le vieillissement: Il a été mentionné que le vieillissement ou être dans le troisième âge dépend de plusieurs facteurs : social, économique, culturel, environnemental et sanitaire. De ce fait, la promotion du vieillissement actif exige une approche multisectorielle, il est important de : - Mettre en place une plateforme intersectorielle de réflexion et d‟action pour le vieillissement actif, -Développer un plan stratégique national relatif au vieillissement ou intégrer le vieillissement dans les politiques ou plans stratégiques liés au genre. -Enrichir les données sur la santé des personnes âgées : Il a été constaté que les données concernant les personnes âgées à Madagascar restent insuffisantes. A cet effet, il est nécessaire de :

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-Mettre en place un système d‟information, de collecte de données sur la santé de ces dernières, intégrant des outils d‟enregistrement permettant de les répertorier dans les services sanitaires. -Réaliser une étude plus profonde et multidisciplinaire sur les déterminants du vieillissement -Réaliser une étude d‟envergure nationale pour la situation sanitaire de la population âgée en général -Augmenter la couverture nationale de soins de santé des « Zokiolona » (seniors) : il a été observé que les services qui prennent en charge les problèmes de santé spécifique aux vieillards se trouvent seulement dans quelques lieux. Certains types de services n‟existent même pas. Ainsi, il s‟avère indispensable de : -Renforcer les capacités de responsabilités de soins de santé primaires au niveau du premiers recours pour la prise en charge, la référence et le suivi des personnes âgées ; -Etendre la couverture nationale en soins et assurer la disponibilité des médicaments pour la prise en charge des maladies spécifiques de ces grandes personnes ; -Mettre en place des services de gériatrie ; -Renforcer la continuité de soins en prenant en compte les besoins spécifiques de la santé des personnes âgées ; -Développer l‟approche communautaire pour la prise en charge de la santé des personnes âgées.

Soutien social et familial :

L‟existence de différents services sociaux, à tous les niveaux, qui offrent un soutien social aux personnes âgées, a déjà été présentée en supra. En outre, le soutien familial est un élément très influent du vieillissement. Hérité de la société traditionnelle Malagasy, les « Zokiolona » en bénéficient le plus souvent. Mais aujourd‟hui, on commence à entrevoir différentes formes de rejets de ces dernières par les familles et les sociétés. Ils devraient pouvoir vivre dans des environnements sûrs qui puissent s'adapter à leurs préférences personnelles et à la modification de leurs capacités. Ils devraient pouvoir vivre au foyer aussi longtemps que possible et rester intégrées dans la Société. Puis ils devraient participer activement à la définition et à l'application des politiques qui touchent directement leur bien-être et devraient partager leurs connaissances et leur savoir-faire avec les jeunes générations. Ils devraient être en mesure de rechercher et de faire fructifier les possibilités de rendre service à la collectivité, et d'offrir bénévolement leurs services, conformément à leurs intérêts et à leurs capacités. Ils devraient pouvoir se constituer en mouvements ou en Association des personnes âgées pour

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bénéficier des soins et de la protection des familles et de la collectivité dans le respect de système de valeurs culturelles de chaque société.

Valorisation des cultures et des coutumes :

La valeur et les traditions culturelles déterminent la manière dont une société perçoit les personnes âgées et le processus de vieillissement. Elles peuvent influencer de manière plus positive le vieillissement actif. En général, la société Malagasy accordait beaucoup de respect aux vieilles personnes : « elles étaient respectées à la lettre et considérées comme des dieux visibles ». L‟union de la grande famille était une spécificité de la société traditionnelle Malagasy et les parents âgés étaient à la charge de leurs enfants. Ces caractéristiques exercent des effets positifs sur le vieillissement. Cependant, certaines parties du sud de Madagascar sont en faveur du vieillissement actif. Depuis quelques années, l‟isolement, l‟exclusion et la maltraitance des « Zokiolona » (seniors) sont un phénomène social qui commence à avoir de l‟ampleur.

Droits des seniors en tant qu’êtres humains :

Les personnes âgées ont les droits d‟être : -protégées contre la violence, les maladies et d‟être soignées ; -écoutées et pouvoir dire non ; -entourées par leur famille et amis ; Elles ont aussi les droits de ne pas subir les malversations, les violences physiques ou verbales ; -avoir une alimentation suffisante et équilibrée tout comme les enfants ; -avoir le droit d‟adhérer dans des associations de seniors ; -avoir une sécurité sociale : c‟est-à-dire, éviter de ne pas leur créer une maltraitance ou un traumatisme qui sont très graves. Dans tous ces différents droits des seniors, les autres doivent les garantir et les respecter.

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B-DES ACTIONS DÉJA ENTREPRISES PAR LES ACTEURS

-LES ACTEURS LOCAUX :

1-Au niveau national : a-Ministère de la population : -Le service de la valorisation des personnes âgées a mis en place au sein du Ministère de la population un système de carte verte. - Depuis le 1er Octobre 1999 : Madagascar a célébré en premier la Journée Internationale des personnes âgées. Activités : Inauguration de centres de rencontre et loisirs, dotation en produits de premières nécessités, marche intergénérationnelle (internationales), consultation et distribution gratuite des médicaments, manifestations culturelles et concours, distributions de divers dons. Objectif général: c‟est l‟amélioration des conditions de vie des personnes âgées (atténuer la marginalisation de cette catégorie de la population et faciliter leur inclusion au sein de la famille, de la communauté et de la société) Objectif spécifique: sensibilisation, mobilisation de la population et des autorités compétentes sur les problèmes des personnes âgées. -Résultats attendus: prise de conscience de tout un chacun, notamment les autorités compétentes, considérer davantage la valeur des personnes âgées et accepter leur droits; participation des personnes âgées dans le développement du pays par la transmission de leurs expériences ; valorisation et renforcement du statut et du rôle éminemment sociaux des personnes âgées. -Cibles: Personnes âgées, les Autorités locales/centrales et les générations futures -En 2003 : instauration de la carte verte par la convention entre le Ministère de la population et les partenaires. -Cibles : personnes âgées de 60 ans et plus (7% de la population) -Objectif global : assurer la protection, l‟intégration et la réinsertion sociale des personnes âgées -Avantages : la carte verte a permis d‟alléger les coûts de la vie chez les personnes âgées ; par exemple, sur le plan sanitaire, il y a allègement des frais médicaux et d‟hospitalisation (réduction de 5 à 50% selon les partenaires) Pour les « Zokiolona » (individus du troisième âge) qui n‟ont pas des cartes vertes mais qui devraient suivre un traitement au centre thermal d‟Antsirabe, ils peuvent en bénéficier par l‟obtention des attestations délivrées par le service de valorisation des personnes âgées. Pour

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le transport aérien et terrestre comme l‟Air Madagascar, il y a réduction de 30% valable sur le réseau intérieur, en classe économique, basse et haute saison. -En 2008 : suspension de la confection de la carte verte Au sein du ministère chargé de la population, ce même service en charge des personnes âgées a élaboré le projet de loi N° 030/2008 portant protection des droits des personnes âgées. Ce projet de loi, le premier à Madagascar, a été adopté mais non promulgué pendant la période de transition. Une révision de ce projet est nécessaire avant de relancer la procédure d‟adoption. Par ailleurs, ce Ministère projette d‟élaborer une Politique Nationale de Protection Sociale. En collaboration avec ses partenaires, le service en charge des personnes âgées a construit des centres de rencontre dans tout le pays. Au total, 32500 personnes âgées ont déjà fréquenté ces centres. Il y a lieu de noter que certains centres de rencontre possèdent un club pour eux. Ce service offre différents services aux « Zokiolona » (personnes âgées) à savoir, les soins de santé. Ce service a aussi mis en place le système de Carte Verte. Distribuée aux personnes âgées, la carte verte leur permet de bénéficier d‟une réduction de coût pour les soins de santé, les médicaments, le transport et les achats dans les grands magasins. La mise en marche de ce système a impliqué plusieurs secteurs. Cependant, la situation de crise que le pays a traversée a rendu inactif le système. -En 2009 : A Miarinarivo Itasy, le jeudi 13 Août 2009, Le deuxième centre de rencontre et de loisirs pour les seniors de Madagascar vient d‟être inauguré ce mardi dans la commune de Miarinarivo région Itasy. C‟est le deuxième centre après celui d‟. Il a été inauguré par le Ministre de la population et des lois sociales Nadine Ramaroson le 31 Juillet 2009. Ce mardi 11 Aout, le Ministre Nadine a encore assisté à la cérémonie d‟inauguration du deuxième centre. Ce dernier possède 03 chambres avec un poste téléviseur, n lecteur DVD. Il peut accueillir 50 personnes âgées21. b- LA FIZOMA (Firaisamben‟ny Zokiolona eto Madagasikara): Elle existe depuis l‟année 200522 et prend sa localisation et siège à 67 Ha, sa mission consiste en l‟amélioration de l‟environnement du 3ème âge à Madagascar et des relations internationales pour un échange de bons procédés. Les membres sont les « Zokiolona » (personnes âgées) de 60 ans et plus. Cette association vise à assurer l‟intégration des personnes âgées dans le processus de développement, à travers la réalisation d‟activités génératrices de revenus et de loisirs, des activités éducation, communication d‟échanges intergroupes et inter-région. Elle a également comme objectif de faire adopter des textes et

21 Données du Ministère de la population, des lois sociales et de la protection des femmes. 22Données de la FIZOMA 67 Ha lors de la réunion des seniors tous les mardis, mars 2016.

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lois visant l‟amélioration du bien-être des seniors. Le FIZOMA est affiliée à la Fédération Internationale des Associations des Personnes Agées.

2-Au niveau District a-ONG Madagascar Alzheimer : implantée à Antananarivo depuis 199323. Elle a comme objectif d‟aider et de promouvoir une digne vie humaine. Ses activités consistent à repousser le plus loin possible la dépendance physique et mentale des malades et surtout des personnes âgées. b-Foyer du cœur : Association humanitaire à but non lucratif, qui s‟occupe des personnes âgées. Basée à Antananarivo depuis l‟année 1996, cette association offre essentiellement des aides alimentaires à titre de repas de midi 5 jours par semaine. Environ 150 personnes âgées par jour sont servies. Le centre sert aussi de lieu de rencontre, de partage, d‟écoute et de loisirs pour les seniors. Elles y trouvent un appui spirituel en cas de besoin. Soutenir les familles, à maintenir la potentialité de ces derniers à prendre part dans la vie active et à organiser des ateliers mémoires. c-L ‟Association humanitaire AKAMASOA : siégeant à Antananarivo, a été fondée par le Révérend Père Pedro Opeka en 1989, association à but non lucratif, elle s‟est fixée comme objectif d‟apporter une aide physique, morale et spirituelle aux démunis quelle que soient leur origine, leur sexe et leur croyance. En général, les enfants, les femmes, les « Zokiolona » (seniors) ou handicapés de la couche sociale défavorisée constituent leur population. L‟association s‟occupe des seniors rejetés par leurs proches. Elle nourrit et héberge dans un centre comme hospice les seniors sélectionnés. En outre, l‟association soigne et prend en charge les personnes âgées référées au centre hospitalier universitaire d‟Antananarivo. Il est à noter que l‟association dispose d‟un centre de santé de base privé.

3- Au niveau de la commune

La commune urbaine d‟Antananarivo a une sorte de système de sécurité pour aider les seniors. Elle distribue une « carte orange » aux personnes âgées défavorisées. La carte leur permet de bénéficier des soins de santé et de médicaments gratuits des 04 centres CSB (centre de santé de base) publics implantés dans la commune (Namontana, Volosarika, Andravoahangy et Isotry). En 2013, 150 cartes ont été distribuées.

23 Données du Ministère de la Population, février au mai 2017. 62

4-Au niveau du Fokontany

Par exemple une Association des « Zokiolona » (personnes âgées) d‟Isoavimasoandro (AZOI) à Antananarivo. Elle a compté 357 membres en 2013 et dispose d‟un centre de rencontre des seniors. Ses activités constituent en des visites des membres en cas de maladie ou de décès, une distribution de dons si l‟association en reçoit et une organisation ponctuelle de la consultation médicale pour ces personnes.

-LES ACTEURS INTERNATIONAUX : Pour les Nations Unies, pour aider les personnes âgées, à mieux vivre les années gagnées, l‟Assemblée Générales adopté le 16 Décembre 1991 les principes pouvant promouvoir la dignité des seniors. En général, ils ont mis en œuvre que les personnes âgées ont le droit : 1-La participation 2-L‟indépendance 3-L‟épanouissement 4-La dignité 5-Aux soins Tout comme tout être humain sur terre, ces personnes sont comme nous et doivent avoir plus de soins et d‟affection afin qu‟elles puissent vivre dans la dignité pendant leur passage dans le monde.

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C-L’APPRENTI CHERCHEUR

ROLES ET DEVOIRS, COMPORTEMENT ET OBJECTIFS DES TRAVAILLEURS SOCIAUX : ASSISTANCE SOCIALE

1-LES DEVOIRS L‟intervention sociale est vraiment nécessaire pour les personnes âgées. Il sera utile: -de connaitre et comprendre la vie des « Zokiolona » (seniors) comme l‟incapacité physique ; -de les marrer comme des bébés ; -d‟essayer de gagner leur cœur avec souplesse, tendresse et amour ; -de les prendre en charge, les aider, les aimer et les honorer (obéir) ; -de les écouter avec gentillesse, patience ainsi les respecter ; -de leur donner un exemple et s‟amuser avec eux.

2-LES COMPORTEMENTS Nos comportements doivent dépendre toujours des personnes qu‟on prend en charge dans la vie, ainsi des cas que les cibles présentent dans la société. Il sera indispensable que devant les personnes âgées, nous devons nous comporter comme des conseillers et assistants sur tout le plan. Nos comportements sont : -dans une partie du temps d‟accompagnement, on ne doit pas les considérer comme des vieillards quand on parle avec eux ; -on doit leur montrer qu‟ils peuvent s‟adapter à la réalité même s‟ils ne savent pas beaucoup (ordinateur, téléphone, etc.) ; -on doit s‟adapter à leur situation et les prendre comme membre à part entière de notre famille (les faire savoir que nous sommes comme leurs enfants) -leur fournir une douceur à la vie et c‟est à nous de leur montrer que nous les aimons ; -Il ne faut pas insister sur leurs fautes (langagières), leurs difficultés (relationnelles…) et leurs incapacités (à répliquer…).

3-PRISE EN CHARGE :

Nous devons les prendre en charge dans leur santé physique, morale psychique et mentale. Devant les personnes âgées, nous devons : -pratiquer la gériatrie pour essayer de retarder les signes de vieillesse ; -les aider à rester en bonne santé durant la courte trajectoire afin de gagner la longévité ;

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-leur donner ce dont ils ont besoin pour épanouir la vie et avoir une vie meilleure ; -leur améliorer le cours de la vieillesse pour qu‟ils n‟arrivent pas au stade dépendant.

4-OBJECTIFS :

Comme objectifs, nous devons prendre en charge ces seniors sur le plan biologique, économique, psychologique, morale, sanitaire, social et médical dont ils ont besoin pour avoir la dignité et la résilience dans leur vie. Nous savons que la vieillesse est dure à supporter et on devra bien planifier dans l‟objectif psychologique comment est-ce qu‟on va faire pour prendre en charge des vieux gens. Sur le plan social, nous devons sensibiliser les individus à respecter et à considérer les seniors en tant que personnes dignes de respect et porteuses de valeur. Biologiquement, les seniors n‟arrivent plus à bien digérer les aliments et leur cœur commence à vieillir ; alors, on devrait les encourager et leur donner des conseils concernant leur nourriture. De plus, ces personnes ont besoin de plus de soins et d‟aides sanitaires de la part des proches et de la société. En économie, les sociétés devront coopérer avec l‟Etat pour faciliter l‟obtention des pensions de retraite des seniors afin qu‟ils ne font plus la queue et seront fatigués après. 5- La sensibilisation : Il nous est nécessaire de mobiliser les familles et les sociétés à respecter les seniors, les faire connaitre leur devoirs et responsabilités envers ces personnes. Les descendants devront pratiquer le « VALIM-BABENA » (une sorte de redevabilité familiale que doit manifester les enfants et les descendants en récompense aux bons et loyaux services rendus par les parents) afin de donner satisfaction à ces gens-là. Il est facile d'oublier de respecter ses parents. On oublie les sacrifices qu'ils ont faits. On oublie à quel point il est difficile d'élever des enfants heureux et sains et les efforts qu'ils ont déployés pour y parvenir. Pourtant, l'amour n'est pas possible sans respect et une des meilleures manières de montrer à vos parents que vous les aimez est de leur montrer que vous les respectez. Il y a une multitude de petits gestes que nous pouvons faire au quotidien pour cela. Adoptons une attitude aimante et positive et nos parents se sentiront aimés et fiers de nous avoir comme fils et/fille.

6- L’affection :

Soyons affectueux, comme quand nous étions encore si petits, nous avions besoin de nos parents pour nous guider. Alors ce que nous devons faire aux parents sont les suivants :

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Nous ne devons pas nous hésiter à les embrasser et à les prendre dans nos bras (ils ne s‟en lasseront jamais !) Nous devons nous excuser si nous avions eu des disputes : les parents peuvent être blessés comme tout le monde. Remercions-les d'avoir fait de nous la personne merveilleuse que nous sommes Maintenant que nous avons nos propres sources de revenus, n'hésitons pas à les gâter à notre tour. Apportons-leur des petits cadeaux : des fleurs, des chocolats ou un livre qu'ils pourraient trouver intéressants. Offrons-leur de gros cadeaux pour leurs anniversaires et à Noël. Tous les jours, nous devons dire à nos parents que nous les aimons.

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CONCLUSION PARTIELLE Nous avons pu montrer dans la cette dernière partie du mémoire l‟approche prospective qui nous montre les forces et faiblesses, les opportunités et menaces. Ainsi, c‟est à partir de ceux- ci que nous avons l‟opportunité de proposer des solutions adaptées à la situation et aux problèmes liés aux difficultés rencontrées par les seniors. Ces désastres requièrent une intervention des individus qui entourent les personnes âgées, à savoir la famille, la société, les travailleurs sociaux, ainsi les responsables issus des entités étatiques. Il est indispensable par exemple de sensibiliser les élèves et étudiants, au sein des établissements, à respecter les grandes personnes. Dans les différents domaines public ou privé, toutes personnes doivent donner des bons exemples aux enfants et jeunes dans l‟accord de valeurs et de respect aux mêmes personnes.

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CONCLUSION GENERALE

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Parlons en tant que travailleur social et non en tant que simple individu. Le phénomène d‟abandon familial des personnes âgées est un phénomène le plus compliqué à observer. La vieillesse est une étape plutôt difficile à vivre et à gérer. Traversant diverses crises et vivant dans différents troubles dans leur vie, les personnes âgées peuvent ressentir des ennuis et angoisses. Parler du phénomène de vieillissement est très difficile. Les vieillards sont puissants si l‟on parle d‟âge et d‟expérience. Pourtant ils sont faibles physiquement, donc équivalents à des enfants. Alors, ces séniors ont besoin d‟être considérés comme toutes autres personnes que la famille et la société fréquentent dans la vie. Le changement de vie et de santé affectent beaucoup les personnes âgées et il appartient aux autres catégories d‟âge de donner le maximum possible pour le développement et la dignité interne et externe de ces derniers. Pourtant, plusieurs personnes, surtout les jeunes et les enfants n‟accordent pas d‟importance aux zokiolona (individus du troisième âge), alors que ces individus ont besoin de plus d‟affection venant de leur famille avant tout. Dans le cas contraire, ils cherchent tous les moyens pour s‟éloigner petit-à-petit du lien familial et cherchent des solutions ou des palliatifs en dehors du foyer familial pour acquérir l‟affection des autres. Il nous est nécessaire de donner, offrir le maximum de prise en charge de toutes sortes aux personnes âgées durant le reste de leur passage sur terre. Plus précisément, c‟est plutôt utile pour leur dignité de vivre près de leur famille car cela implique le « valim-babena » pour les Malagasy. Puisque les « Ray aman-dReny » (les parents) ont tout fait pour le bien-être de leur génération, cette dernière, à son tour devra faire plus à leurs parents, les respecter afin de retarder leur signe de vieillissement. Nous avons parlé de la gérontologie tout au long de notre travail. Les notions de statut et de rôles sont fondamentales en gérontologie car elles conditionnent tout l‟avenir des « Zokiolona » (personnes âgées), et sont au cœur de la crise lors de la mise à la retraite. L‟âge de la retraite est traduit comme l‟arrêt de toutes fonctions auxquelles la personne a été rattachée. C‟est cet arrêt qui provoque et fait apparaitre toutes les crises qui affectent la personne tout au long du reste de sa vie. Il sera nécessaire pour les travailleurs sociaux d‟entamer une mobilisation sociale ainsi une sensibilisation des jeunes et des enfants dans le respect des personnes âgées. De plus nous devons faire le maximum possible pour prodiguer des conseils aux individus à accorder une importance cruciale aux zokiolona (séniors). Nous devrons prendre en compte le renforcement du lien familial avant tout. Mais pour le cas échéant, il nous est nécessaire de promouvoir la dignité et le respect des séniors au sein de la société.

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Nous avons constaté que le délaissement des personnes âgées engendre l‟effritement des liens familiaux parce que les seniors enquêtés dans le foyer de vie pensent que c‟est mieux d‟y vivre que dans le foyer de leurs enfants car ces derniers ne pourront pas subvenir à leurs besoins. Mais quand même, nous pourrions encore tenter nos chances dans la promotion des droits des personnes âgées et leur valorisation à travers les politiques étatiques à venir, les actions déjà entreprises par les associations existantes et l‟intervention des travailleurs sociaux. De nouvelles questions se posent alors « Les maisons de retraite arrivent-elles à prendre la place des familles des seniors sur le plan affectif ? » Et, si nous étions parents, comment aimerions-nous être traités par nos enfants ? Ces deux questions se posent sur nous tous qui sont parents ou encore des adultes ayant des parents ou encore des jeunes et enfants. La famille en tant qu‟institution sociale, c‟est le premier lieu de socialisation ou première institution de socialisation pour les enfants. Chaque parent a l‟objectif de donner plus de droits et de satisfaire les besoins primitifs de leurs enfants. C‟est pourquoi nous nous consacrons pour le bien-être ainsi que pour le respect des personnes âgées parce qu‟elles ont beaucoup sacrifié pour que nous, les descendants aient les mêmes droits que les autres. Donc, les parents doivent recevoir de la part des autres catégories d‟âge les propres soutiens familiaux qui peuvent leur donner plus de valeur et de dignité. Nous devons tous être conscients de la prise en charge effective de nos parents, surtout quand nous étions petits, mineurs et dépendants. Nous étions sous leur responsabilité et ils veillaient sur nous afin que nous vivions comme tel à présent même si nous avons fait nos propres efforts à nous concentrer sur les études pour avoir un bon métier. Les parents d‟abord, nos efforts après. Nous pouvons constater que nos hypothèses sont confirmées parce que d‟ailleurs, d‟après les résultats obtenus sur le terrain, l‟abandon familial des personnes âgées en milieu urbain fait partie intégrante de l‟effritement des liens familiaux. Il est aussi l‟une des raisons qui poussent les gens à priver les droits des seniors concernant les droits d‟avoir une famille ainsi d‟être entourés par des proches.

Par ailleurs, durant notre descente en milieu rural, la satisfaction des droits des personnes âgées ainsi le respect de ces dernières assure encore la promotion de la culture malgache basée sur le « fihavanana »24. Une nouvelle problématique se pose alors, « Comment fonctionne la dynamique du délaissement des personnes âgées au niveau régional ou international ?

24 « La notion de fihavanana repose sur cette idée de condition commune, découlant de l‟ancestralité est également étendue aux voisins qui, se nourrissant des produits d‟un même terroir, ont le sentiment de partager une même substance » : OTTINO, P. (1998) Les champs de l’ancestralité à Madagascar. Parenté, alliance et patrimoine, Paris, Karthala, ORSTOM. p.590. 70

BIBLIOGRAPHIE

I

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II

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DICTIONNAIRE DE SPÉCIALITÉ -FERREOL, G. et JUCQUOIS, G. (2005) Dictionnaire de l’altérité et des relations interculturelles, Paris, Armand colin, coll. « dictionnaire ».

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-http://www.atlantico.fr/decriptage/non-vieillesse-est-pas-fardeau-mais-veritable-opportunité- economique-ezzedine-el-mestiri-art-vieillir-dans-joie-editions-2750431.html, Consulté le 30 janvier 2018 -http://agir.avec.madagascar.over-blog.com/article-idh-2013-madagascar-151-187-pays- 116221109.html, Consulté le 23 janvier 2017. -https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00827911/document La sociologie d‟intervention, Denis Bernardeau Moreau, Consulté le 23 janvier 2018 http://boiteaoutils.uqar.ca/Guidedepresentationdestravaux_2012.pdf GUIDE DE PRÉSENTATION DES TRAVAUX AIDE – MÉMOIRE, Conception Hélène Sylvain Mise à jour 2014 Hélène Sylvain et collègues

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IV

ANNEXES

V

ANNEXES

QUESTIONNAIRES

I- Pour les familles : 1 Quel est votre nom ? Sexe M/F

2 Quel âge avez-vous ? 3 Combien êtes- vous dans la famille ? 4 Combien d‟enfants avez-vous ?

Vos parents sont –ils encore en vie ? 5 Si oui, vivent-t-ils chez vous ? 6 Comment sont les comportements de vos enfants vis-à-vis des personnes âgées ? 7 Comment fonctionnent votre communication et relation dans le foyer ? 8 Les personnes âgées sont –ils encore importantes et dignes de respect selon vous ? 9 Les personnes âgées sont-elles utiles pour le bon avenir du pays ? 10 Que pensez-vous de l‟abandon familial ou du délaissement des personnes âgées. 11 Quelles seraient les causes de cet abandon ? 12 Pourquoi les familles refusent –elles les « Zokiolona » ? 13 Quels rôles les personnes âgées peuvent –elles apporter à l‟atténuation de la pauvreté ? 14 Quelles prises en charge seront nécessaires à offrir aux « Zokiolona » 15 Vivre avec les personnes âgées est-il difficile par rapport à celui avec les enfants et les jeunes. 16 L‟existence des personnes âgées selon vous, peut encore faire parvenir au respect et à la préservation de la culture malagasy, 17 Quels soins psychologique et sanitaire devront nous offrir aux « Vieillards » 18 Quels loisirs peut-on offrir aux personnes âgées ? 19 Pensez-vous que de lois qui luttent pour le respect des droits des « Zokiolona » ?

VI

II Pour les individus : 1) Combien êtes- vous dans la famille ? 2) Combien d‟enfants avez-vous ? 3) Vos parents sont –ils encore en vie ? 4) Si oui, vivent-t-ils chez vous ? 5) Comment sont les comportements de vos enfants vis-à-vis des personnes âgées ? 6) Comment fonctionnent votre communication et relation dans le foyer ? 7) Les personnes âgées sont –ils encore importantes et dignes de respect selon vous ? 8) Les personnes âgées sont-elles utiles pour le bon avenir du pays ? 9) Que pensez-vous de l‟abandon familial ou du délaissement des personnes âgées. 10) Quelles seraient les causes de cet abandon ? 11) Pourquoi les familles refusent –elles les « Zokiolona » ? 12) Quels rôles les personnes âgées peuvent –elles apporter à l‟atténuation de la pauvreté ? 13) Quelles prises en charge seront nécessaires à offrir aux « Zokiolona » 14) Vivre avec les personnes âgées est-il difficile par rapport à celui avec les enfants et les jeunes. 15) Quels soins psychologique et sanitaire devront nous offrir aux « Vieillards » 16) L‟existence des personnes âgées, selon vous, peut encore faire parvenir au respect et à la préservation de la culture malagasy. 17) Quels loisirs peut-on offrir aux personnes âgées ? 18) Pensez-vous que de lois qui luttent pour le respect des droits des « Zokiolona » ? III. Pour le responsable au Ministère de la population 1) Quel est votre nom ? 2) Quelle est votre occupation dans cette institution ? 3) Travaillez-vous uniquement dans le volet « Bien –être des personnes âgées » ? 4) Avez- vous des données concernant les personnes âgées ? 5) Comment fonctionnent vos activités dans ce domaine ? 6) L‟Etat a-t-il des interventions vis-à-vis des « Zokiolona » 7) Que pensez- vous de l‟abandon familial des personnes âgées? 8) Pourquoi les familles refusent de s‟occuper des « Zokiolona » 9) Pensez-vous que les personnes âgées sont importantes dans la lutte contre la pauvreté ? 10) Quelles actions humanitaires bénéficient les personnes âgées par les institutions étatiques. 11) Pourquoi les gens ont les tendances à refuser les « Zokiolona » 12) Avez- vous des programmes ou des projets pour le développement et la dignité des personnes âgées.

13) Quelles activités pour le développement peuvent apporter les personnes âgées aux membres de la famille, de la société et de la communauté.

VII

14) Quels seront les rôles des « Zokiolona » dans le changement familial, social et communautaire. 15) Y –a-t – il des associations des « Zokiolona » dans la ville ? 16) Dans votre institution, basée sur le bien-être de la population, quelles activités concernant les personnes âgées. 17) Qui sont les membres du volet « Protection des personnes âgées » 18) Avez- vous des documents qui parlent des personnes âgées. 19) Quelle est la situation des personnes âgées dans notre pays. 20) Comment se fait la distribution de la carte verte. Et quel est son rôle. IV-Pour les responsables des centres 1) Quel est votre nom ? 2) Quelle est votre occupation dans le centre ? 3) Avez- vous des données concernant le centre ? 4) Quels types d‟intervention apportez-vous dans le développement et la dignité des « Zokiolona » ? 5) Comment serait le critère de sélection dans votre centre ? 6) Acceptez-vous les « Zokiolona » victimes des différentes maladies et incapacités ? 7) Comment se fait la prise en charge ? 8) Qui sont les personnes concernées par votre recrutement ? 9) Comment se passe la vie dans le centre ? 10) Y –a-t-il des activités et loisirs pour les « Zokiolona » 11) Les personnes recrutées ont-elles encore des familles. Si oui, où sont-elles ? 12) Que pensez- vous de l‟abandon familial ? 13) Pourquoi les familles délaissent les personnes âgées ? 14) Les personnes prises en charge reçoivent elles des visites (par les familles et amis) ? 15) Est-ce- que les personnes âgées dans le centre ont-elles des droits de sortir ? 16) Comment se fait la division des tâches dans le centre ? 17) Comment est la sante des « Zokiolona » ? 18) Les personnes âgées participent-elles aux animations ? Lesquelles ? 19) L‟Etat apporte-il des interventions dans le centre ? 20) Qui sont vos partenaires nationaux et internationaux ? V- Pour les « Zokiolona » 1) Quel est votre nom ? 2) Quel âge avez-vous ?

VIII

3) Avez –vous encore des familles ? 4) Recevez- vous des visites ? 5) Rendez-vous visite à quelqu‟un ? 6) Comment trouvez-vous la vie dans le centre. ? 7) Comment se comportent les personnes âgées qui vivent avec vous. ? 8) Etes-vous heureux dans le centre. ? 9) Comment se font les soins ? 10) Qui vous a placé dans le centre ? 11) Avez-vous des réponses concernant l‟abandon familial. ? 12) Partirez-vous du centre un jour ? 13) Etes-vous en bonne santé. ? 14) Comment trouvez-vous la génération actuelle face au respect de la culture. ? 15) Faites-vous des activités génératrices de revenu. ? 16) Quel développement apportez- vous au développement du pays. ? 17) Comme trouvez-vous la prise en charge dans le centre. ? 18) Que pensez-vous de la vie quotidienne dans le centre. ? 19) Comment se passe votre relation inter « Zokiolona » dans le centre ? 20) Les responsables sont-ils satisfaisants et compétents. ? VI- Pour les ruraux et autres 1) Quel est votre nom ? 2) Vivez –vous avec des « Zokiolona » ? 3) Comment trouvez-vous leur comportement ? 4) Que pensez-vous du délaissement des personnes âgées ? 5) Les Malagasy respectent ils la culture et les droits des « Zokiolona » ? 6) Pensez-vous que les « Zokiolona » sont important et dignes de respect. ? 7) Comment est le traitement des « Zokiolona » de nos jours par rapport à la vie traditionnelle ? 8) Connaissez-vous les causes de l‟abandon familial. ? 9) Quelles solutions apportez-vous afin que les personnes âgées reçoivent leur résilience ? 10) Quelles sont les interventions familiales et sociales utiles pour les « Zokiolona » ?

IX

Table des matières

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii INTRODUCTION GÉNÉRALE ...... 1 Contexte international et régional, national et local : ...... 1 Motif de choix du sujet et du terrain : ...... 4 Problématique : ...... 5 Postulats de travail : ...... 5 Objectif général : ...... 5 Objectifs spécifiques : ...... 6 RESULTATS ATTENDUS : ...... 6 Aperçu méthodologique : ...... 6 Limites épistémologiques de la recherche entreprise : ...... 8 Annonce du plan : ...... 8 PREMIÈRE PARTIE ...... 10 CADRE CONTEXTUEL ET ...... 10 APPAREILLAGE MÉTHODOLOGIQUE ...... 10 PREMIÈRE PARTIE ...... 11 I. MONOGRAPHIE : ...... 11 A. Le Foyer de vie : ...... 11 a-- HISTORIQUE : ...... 11 b--DELIMITATION : ...... 12 c-CRITÈRES D’ADMISSION : ...... 13 d-OBJECTIFS : ...... 13 e-STRATÉGIES : ...... 13 f-LES PARTENAIRES : ...... 13 B- La commune rurale de Milamaina : ...... 14 a-Historique : ...... 14 b-Population : ...... 14 c-La culture et l’enseignement: ...... 15 d- L’agriculture : ...... 16 CHAPITRE 2 : MATÉRIELS ET MÉTHODES ...... 17 2.1-MATÉRIELS ...... 17

X

2.2-LES MÉTHODES: ...... 18 1. Type de recherche : ...... 18 2. Type d’échantillonnage : ...... 18 3. La micro population d’enquête :...... 20 CHAPITRE 3: APPROCHE THÉORICO-CONCEPTUELLE ...... 22 3.1 -REVUE DE LA LITTERATURE ...... 22 3.2 -DÉFINITIONS DES CONCEPTS ...... 23 Conclusion partielle ...... 26 DEUXIEME PARTIE ...... 27 VIEILLESSE : ENTRE ISOLEMENT, IRRESPECT ET ACCOMPAGNEMENT ...... 27 DEUXIEME PARTIE ...... 28 LES RESULTATS D‟ENQUETE ...... 28 CHAPITRE 4 : RESULTATS QUANTITATIFS ...... 28 A- Concernant les seniors dans le centre : ...... 28 1-Nombre des seniors : ...... 28 2-Nombre des seniors selon leur âge : ...... 29 3-Raisons de leur place dans l‟hospice : ...... 29 4-L‟opinion des seniors concernant la vie dans le centre : ...... 31 5-Nombre des seniors décédés par année : ...... 31 6-Nombre des seniors ayant quitté le foyer : ...... 32 B-Concernant les personnes âgées rurales et les autres personnes enquêtées : ...... 33 1-L‟emplacement des seniors dans le centre : ...... 33 2-Nombre des seniors ruraux enquêtés selon leur âge : ...... 35 CHAPITRE 5 : LES RESULTATS QUALITATIFS ...... 36 A-Concernant l‟Etat Malagasy : ...... 36 1- Le niveau national : ...... 36 2- La perte d‟identité culturelle : ...... 36 3- L‟Etat Malagasy : ...... 37 B- La société malagasy et la famille : ...... 37 1- Le modernisme : ...... 37 2) Une pseudo - ignorance: ...... 38 3-La perte de valeur et de dignité : ...... 39 C- Etude des cas des seniors abandonnés : ...... 39 1- cas d‟une femme veuve : ...... 40

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2- cas d‟une autre femme seule : ...... 41 4- Cas d‟un homme veuf : ...... 42 5- Cas d‟une femme vivant seule : ...... 43 6- Cas d‟une femme veuve maltraitée: ...... 43 7- Cas d‟un homme âgé : ...... 44 8- Cas d‟une femme chrétienne : ...... 44 9- Cas d‟un homme âgé : ...... 45 11- Cas d‟une femme âgée : ...... 46 12- Cas d‟un homme âgé et vivant seul : ...... 46 13- Cas d‟un homme veuf vivant seul : ...... 47 14 – Cas d‟une femme âgée, veuve : ...... 47 15- Cas d‟une femme abandonnée : ...... 48 16- Cas d‟un homme veuf : ...... 48 D- Etude des cas des seniors maltraités, vivant au sein de leur famille : ...... 48 17- Cas d‟une femme veuve : ...... 49 18- Cas d‟une femme veuve habitant avec ses enfants : ...... 49 19- Cas d‟un homme veuf : ...... 50 20- Cas d‟une femme veuve : ...... 50 21- Cas d‟un couple maltraités dans le foyer familial : ...... 51 E- Etude de cas des seniors issus du monde rural et vivant avec leurs enfants : ...... 51 22- Cas d‟une femme veuve issue du monde rural :...... 52 23- Cas d‟une femme veuve vivant avec son fils et sa belle-fille : ...... 52 CONCLUSION PARTIELLE ...... 53 TROISIEME PARTIE ...... 54 APPROCHE PROSPECTIVE ...... 54 TROISIEME PARTIE ...... 55 DISCUSSION ...... 55 CHAPITRE 6 : FORCES ET FAIBLESSES/OPPORTUNITES ET MENACES ...... 55 A-FORCES ET OPPORTUNITES : ...... 55 1-La prise en charge des seniors dans le foyer de vie: ...... 55 2-La gérontologie: ...... 55 3-Les activités déjà faites aux seniors : ...... 55 B-FAIBLESSES ET MENACES : ...... 56 1-Les familles et les sociétés : ...... 56

XII

2- Les déclarations des enquêtés : ...... 56 II. CHAPITRE 7 : REFLEXIONS PROSPECTIVES ...... 57 A-LES SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS : ...... 57 Les solutions : ...... 57 Au niveau national et local : ...... 57 Soutien social et familial : ...... 58 Valorisation des cultures et des coutumes : ...... 59 Droits des seniors en tant qu’êtres humains : ...... 59 B-DES ACTIONS DÉJA ENTREPRISES PAR LES ACTEURS ...... 60 -LES ACTEURS LOCAUX : ...... 60 1-Au niveau national : ...... 60 2-Au niveau District ...... 62 3- Au niveau de la commune ...... 62 4-Au niveau du Fokontany ...... 63 -LES ACTEURS INTERNATIONAUX : ...... 63 C-L‟APPRENTI CHERCHEUR ...... 64 ROLES ET DEVOIRS, COMPORTEMENT ET OBJECTIFS DES TRAVAILLEURS SOCIAUX : ASSISTANCE SOCIALE ...... 64 1-LES DEVOIRS ...... 64 2-LES COMPORTEMENTS ...... 64 3-PRISE EN CHARGE : ...... 64 4-OBJECTIFS : ...... 65 5- La sensibilisation : ...... 65 6- L‟affection :...... 65 CONCLUSION PARTIELLE ...... 67 CONCLUSION GENERALE ...... 68 CONCLUSION GÉNÉRALE ...... 69 BIBLIOGRAPHIE ...... I OUVRAGES GENERAUX ...... II OUVRAGES SPECIFIQUES ...... II TRAVAUX DE RECHERCHE : Thèse ...... III DOCUMENTS OFFICIELS ...... III DICTIONNAIRE DE SPÉCIALITÉ ...... III WEBOGRAPHIE ...... III

XIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 01 : représentation de l‟échantillonnage ...... 20 Tableau n° 02 : Répartition de la population de la commune rurale Milamaina par Fokontany ...... 15 Tableau n° 03 : Nombre des personnes âgées selon leur sexe ...... 28 Tableau n° 04 : Nombre des seniors selon leur âge ...... 29 Tableau n° 05 : Raisons de l‟emplacement dans l‟hospice ...... 29 Tableau n° 06 : Opinions des seniors concernant la vie dans le foyer ...... 31 Tableau n° 07: Nombre des seniors décédés par année ...... 32 Tableau n° 08 : Nombre des seniors qui ont quitté le lieu par année ...... 32 Tableau n° 09: Opinion des enquêtés concernant l‟emplacement des seniors dans l‟hospice33 Tableau n° 10 : Nombre des seniors du monde rural selon leur âge ...... 35

LISTE DES CARTES -Représentation cartographique du centre foyer de vie Andrainarivo ...... 15 -Représentation cartographique de la commune rurale Milamaina...... 20

LISTES DES ENCADRES -Encadré numéro 01………………………………………………………………………….39 -Encadré numéro 02………………………………………………………………………….40 -Encadré numéro 03………………………………………………………………………….41 -Encadré numéro 04………………………………………………………………………….42 -Encadré numéro 05…………………………………………………………………...... 42 -Encadré numéro 06………………………………………………………………………….43 -Encadré numéro 07………………………………………………………………………….44 -Encadré numéro 08………………………………………………………………………….45 -Encadré numéro 09………………………………………………………………………….45 -Encadré numéro 10………………………………………………………………………….46 -Encadré numéro 11………………………………………………………………………….46 -Encadré numéro 12………………………………………………………………………….47 -Encadré numéro 13………………………………………………………………………….48

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-Encadré numéro 14………………………………………………………………………….48 -Encadré numéro 15………………………………………………………………………….49 -Encadré numéro 16…………………………………………………………………………49 -Encadré numéro 17…………………………………………………………………………50 -Encadré numéro 18…………………………………………………………………………50 -Encadré numéro 19…………………………………………………………………………51 -Encadré numéro 20…………………………………………………………………………51 -Encadré numéro 21…………………………………………………………………………52 -Encadré numéro 22…………………………………………………………………………52 -Encadré numéro 23…………………………………………………………………………53

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COORDONNÉES DE L’IMPÉTRANTE : Nom : RAZAFINDRASOA Prénom : Ernestine Adresse électronique : [email protected] VUE PANORAMIQUE SUR LE RECHERCHE ENTREPRISE : Titre du mémoire : « La vieillesse en milieu urbain, comparée à celle du monde rural : entre abandon familial et résilience » Mots clés : vieillesse, vulnérabilité, résilience, misère, abandon, accompagnement Champs de recherche : Sociologie de la vieillesse Nombre de - tableaux : 10 - encadrés : 23 Résumé en français : De nos jours, nous voyons que le respect des seniors n‟a presque plus de valeur ni de sens. Si nous observons le milieu urbain, le délaissement des seniors est prouvé par l‟intégration de ces derniers dans des centres ou foyers réservés aux personnes de leur genre et leur âge. Selon les enquêtes menées au sein d‟un centre de prise en charge des personnes âgées, il y en a ceux qui sont envoyées par les familles, certaines sont évacuées par le responsable de leur Fokontany de résidence et d‟autres sont elles-mêmes rejoindre le centre car elles n‟ont pas de familles qui peuvent s‟occuper d‟elles. En outre, il y a des seniors qui se sentent pour d‟autres, maltraitées par les enfants et ne sont plus respectés par leur familles, alors, ils décident de s‟en aller. Les pensent qu‟en général, la réception ainsi la prise en charge des responsables sont satisfaisantes et meilleurs. Le seul problème rencontré par eux, c‟est le malentendu entre seniors, ceci est dû à l‟avancement de leur âge, ainsi et surtout ils pensent avoir de cadeau venant de leurs familles qui les abandonnent. Concernant le monde rural, la majorité des gens accordent plus de respect aux seniors. Il y a des personnes âgées qui sont bien occupées par leurs enfants et petits-enfants ; et elles se sentent en vie et satisfaites. C‟est à partir des descentes sur terrain que nous avons constaté qu‟il y a des seniors grabataires mais leurs descendants font tout pour les rendre heureuses et en paix. Nous voyons que les seniors qui sont dans les zones arriérées vivent en harmonie au sein de leurs familles et de leurs milieux sociaux grâce à l‟existence du respect et de valeur accordés aux seniors. Encadreur pédagogique : RANDRIAMASITIANA Gil Dany, Professeur Titulaire

En malagasy : Hita taratra tokoa fa efa tsy dia manan-danja na dikany betsaka intsony ny fanajana ny zokiolona amin‟izao vanimpotoana misy antsika izao. Raha ny eto an-

XVI

dRenivohitra no jerena dia voaporofo io fanilikilihana ny beantitra io, amin‟ny alalan‟ny fametrahana azy ireo toerana voatokana ho an‟ny sangan‟olona sy sangan-taona tahaka izany. Raha ny fanadihadiana natao tao amin‟ny toerana iray fitaizana zokiolona, misy ireo beantitra izay tena naterin‟ny zanany tao mihitsy. Misy kosa ireo naterin‟ny Fokontany satria tsy nanana mpihevitra na fianakaviana hikarakara. Ao koa anefa ireo izay nanatona ity toerana fitaizana beantitra ity mihitsy noho izy mahatsapa herisetra sy tsy fanajana avy amin‟ny taranaka intsony. Mahatsapa anefa ireo zokiolona tezaina ao fa tsara sy mahafa-po ny fandraisana sy ny fikarakarana avy amin‟ireo tompon‟andraikitra. Ny olana mba hita dia ny tsy dia fifankahazoan‟ireo samy zokiolona noho ny fandrosoan‟ny taona sy ny falahelovana ireo fianakaviana, indrindra fa ireo taranaka mba nantenaina hanome valim-babena. Mikasika ny any ambanivohitra kosa dia maro ireo olona mbola fatra-panaja ny zokiolona. Misy ireo beantitra mbola tena tsara karakara sy iandraiketan‟ny zanaka amam-para ka mahatsiaro ho velombolo sy afa-po. Tamin‟ny alalan‟ny fijerana ifotony na zava-misy dia ao ireo zokiolona izay tsy mahakarakara tena firy intsony kanefa dia miezaka ireo zanany sy zafiny ny mba hanao izay zotom-po rehetra hahafa-po sy hampifaly azy. Hita fa tena miaina ara-dalàna ireo beantitra any ambanivolo noho ny fisian‟ny fanomezan-danja ny maha- zokiolona eo anivon‟ny ankohonana sy ny fiaraha-monina.

En anglais: Nowadays, we know that the respect of the old person has no value or means. Seeing the urban city, the abandon of the old people is proved by their integration at the hostile which is reserved for the kind and the age of person like them. As the interview which we have made at one site that take care of old person, some of them were sent there by their family; the others went there themselves to join the center because they feel being mistreat by their children and family and are not respected by them no more. The seniors who are in that center feel that the care and the reception offered by the person in charge of them are good and make them satisfied. The only problem which the old people meet at the center is the misunderstanding between them, which is due to their age progression, in this way and above all, they feel receiving gifts from their family who deserted them. About the rural village, the majority of the people grant most of respect to the seniors. There are old persons who are taken care by their children and little children, and then they feel alive and are satisfied. After we came down in the pieced of land, we notice that there are weak old seniors but their children make all things to make them happy and satisfied. We see that the rural old persons live better at their family and society because of the existence of respect and value granted to the seniors.

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