Mises à jour et alertes emails sur le Bulletin quotidien de l’ONU Centre d'actualités de l'ONU: www.un.org/french/news Numéro PPQ/5677 mardi 9 novembre 2010

ACTUALITES EN BREF DU MARDI

• Ban Ki-moon dit son inquiétude sur la colonisation • L'UNESCO se dissocie de la Journée mondiale de la au Premier ministre israélien philosophie en Iran • PNUE : le G20 peut jouer un rôle clé dans la • Myanmar : 15.000 personnes fuient des combats transition vers une économie verte et se réfugient en Thaïlande • Haïti : plus de 6.000 sans-abris après l'ouragan • Pirates somaliens : l'ONU prône dissuasion, Tomas sécurité et développement • L'ONU appelle tous les Etats à ratifier la Convention • UNESCO : 51 candidatures pour l'inscription au sur les armes à sous-munitions patrimoine immatériel • Inde : lancement d'une vaste campagne de • Soudan : le gouvernement est responsable de la vaccination contre la rougeole sécurité, rappelle Amos • Somalie : l'ONU s'inquiète d'une hausse du • L'UNESCO récompense cinq femmes scientifiques recrutement d'enfants soldats d'exception • Sud Soudan : la campagne pour le référendum de janvier lancée officiellement

Ban Ki-moon dit son inquiétude sur la colonisation au Premier ministre israélien

9 novembre Lors d'une rencontre lundi à New York avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Kimoon, a exprimé sa « préoccupation sur la reprise des activités de colonisation et les récentes annonces de construction de colonies à JérusalemEst », a indiqué son porteparole.

Le Secrétaire général a souligné « qu'il était vital de casser l'actuelle impasse diplomatique, de reprendre les négociations et de produire des résultats », a précisé le porteparole à Une colonie israélienne en Cisjordanie. l'issue de l'entretien qui s'est déroulé au siège des Nations Unies.

Lors d'une rencontre à Washington le 2 septembre dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avaient relancé les pourparlers de paix. Il s'agissait des premières négociations directes entre les deux parties en vingt mois. Cependant, les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont à nouveau dans l'impasse.

Ban Kimoon et Benjamin Netanyahu ont également abordé l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui a notamment pour objectif de mettre un terme au conflit entre l'Etat d'Israël et le Hezbollah au Liban. Ils ont discuté de propositions sur le problème du village de Ghajar. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité appelle Israël à « faciliter sans délais le retrait de son armée au nord de Ghajar », village libanais encore occupé par des forces israéliennes.

Lors de la rencontre, le Secrétaire général de l'ONU a aussi exprimé son espoir de voir le gouvernement d'Israël « faciliter le

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Bulletin quotidien de l ’ONU 9 novembre 20 10 2 mouvement des populations et de biens en direction et depuis Gaza ».

PNUE : le G20 peut jouer un rôle clé dans la transition vers une économie verte

9 novembre A quelques jours de l'ouverture à Séoul d'une réunion du G20 qui rassemble les 7 pays les plus industrialisés, la Russie et douze des principaux pays émergents, le Directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement ( PNUE ), Achim Steiner, a appelé le G20 à jouer un rôle décisif dans la transition vers une économie verte.

« Il y a un an, lors du G20 de Londres, les dirigeants ont articulé leur vision d'une relance économique verte, inclusive et durable. A Séoul, cette vision doit évoluer, pour ne plus concerner seulement une relance, mais une croissance économique verte, inclusive et durable », a dit M. Steiner dans un point de vue publié mardi dans un journal coréen, Joong Ang Daily.

« Le G20 a pris des mesures pour stabiliser les banques et contrer la crise financière et économique. Mais qu'en estil du rôle futur du G20 dans la mise en œuvre d'une transition fondamentale vers une économie mondiale plus durable, qui va audelà de la conception étroite actuelle de la richesse et du PIB ? » s'interroge le patron du PNUE.

Selon lui, il y a « des signes encourageants », notamment le fait que « pour la première fois, près d'une centaine de chefs d'entreprises multinationales du secteur privé sont aussi à Séoul pour tenter d'apporter leur contribution et peser sur le résultat de la rencontre des dirigeants mondiaux ».

« La finance et le commerce sont les deux thèmes principaux sur lesquels les chefs d'entreprises se pencheront, mais ils s'interrogeront aussi sur les manières de promouvoir la croissance verte et la responsabilité sociale », souligne Achim Steiner. Or selon lui, « les réflexions sur les moyens d'éviter de nouvelles crises économiques doivent également inclure les moyens d'éviter les conséquences du changement climatique, de la dégradation de l'environnement et de la surexploitation non pérenne des ressources naturelles de la planète ».

Le Directeur du PNUE note notamment qu'un « nombre croissant de banques et fonds de pension perçoivent les risques croissants que la perte d'écosystèmes, comme celles des forêts et des zones humides, fait peser sur leurs investissements ». Il note aussi qu'un nombre croissant d'entreprises voient désormais les interruptions des chaînes d'approvisionnement et d'autres défis liés aux catastrophes naturelles à répétition « comme une menace plus grande que celle du terrorisme international ».

Pour Achim Steiner, cette prise de conscience et ce changement de perception est en partie lié aux résultats de la mise en place ces dernières années, à l'initiative des ministres de l'Environnement du G8 et de cinq pays en développement, du système de comptabilité environnementale baptisé Economie des écosystèmes et la biodiversité (EEB), qui inclut les données liées à l'état de l'environnement dans l'évaluation des perspectives économiques.

Lors de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui s'est tenue en octobre, à Nagoya, au Japon, le PNUE a d'ailleurs publié le premier rapport mondial sur les EBB, montrant les milliers de milliards de dollars en jeu à l'échelle de la planète, si les écosystèmes et les ressources naturelles sont protégés ou détruits.

Dans son point de vue, Achim Steiner salue donc les initiatives prises par certains pays qui entendent intégrer « l'économie de la nature » dans l'élaboration de leurs politiques de développement, en établissant leurs propres EBB, à l'instar du Brésil, de l'Inde, des Etats de l'Union européenne ou du Japon. Il rappelle aussi que le PNUE, en partenariat avec la Banque mondiale, va aider 10 pays en développement à établir leur propre comptabilité environnementale.

Dans ce contexte, le chef du PNUE appelle les dirigeants des pays du G20 à l'action. « En agissant de concert et dans la coopération, le G20 dans son ensemble a le potentiel de devenir un outil essentiel à cette transition » vers une économie inclusive et durable. « Elle ne sera possible que si les politiques publiques et les investissements du secteur privé vont dans le même sens, afin de relever les défis à court terme, avec une vision à long terme pour une économie verte, qui bénéficient au plus grand nombre et pas seulement à quelquesuns », atil conclu.

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Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Kimoon, était quant à lui en route mardi pour la Corée du Sud, où il participera au Sommet du G20, a indiqué un porteparole de l'ONU à New York.

Haïti : plus de 6.000 sans-abris après l'ouragan Tomas

9 novembre L'ouragan Tomas a causé en Haïti la mort de 21 personnes, détruits un peu plus d'un millier de maisons et endommagées plus de 5.300 logements laissant 6.610 personnes sansabris, a indiqué mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« Etant donné qu'on prévoyait environ 100.000 familles affectées, la réponse a été moins grande qu'anticipée par le gouvernement, l'ONU et les organisations humanitaires », a Une femmes est allongée à côté de son fils souligné OCHA par communiqué de presse. qui reçoit un traitement contre le choléra en Haïti. La protection civile haïtienne reste toutefois toujours en état d'alerte en raison de prévisions de fortes pluies. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a commencé à effectuer l'évaluation des dommages causés par l'ouragan Tomas sur les terres agricoles particulièrement touchées dans les départements du Centre, du Nordouest, du Nord et de Nippes.

Selon OCHA, les mouvements de populations dus à l'ouragan et qui s'ajoutent à l'épidémie de choléra récemment apparue en Haïti nécessitent aussi une attention particulière dans le domaine de l'eau, l'assainissement et la promotion des pratiques d'hygiène de base.

D'après le dernier bilan du ministère haïtien de la santé, l'épidémie de choléra a fait 544 morts et 8.138 personnes hospitalisées dans les départements de l'Ouest, du Nordouest, du Nord, du Centre et d'Artibonite. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place avec les autorités sanitaires haïtiennes 14 centres de traitements du choléra dans les zones les plus affectées par l'épidémie.

L'ONU appelle tous les Etats à ratifier la Convention sur les armes à sous-munitions

9 novembre La Vice Secrétaire générale de l'ONU, AshaRose Migiro, a appelé mardi tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier la Convention internationale sur les armes à sousmunitions signée par 108 États membres, dont 46 qui l'ont ratifiée, et entrée en vigueur le 1er aout dernier.

Egalement appelé « Convention d'Oslo », du nom de la capitale norvégienne où le texte final a été adopté en 2008, ce nouveau traité international interdit l'usage, la mise au point, Une bombe à sous-munitions. la production, l'achat ou la vente des armes à sousmunitions. Il prévoit également des dispositions sur l'assistance aux victimes et impose aux Etats signataires de « nettoyer » les zones géographiques dans lesquelles cellesci ont été utilisées sans systématiquement exploser.

Intervenant en ouverture de la première conférence des parties à la Convention qui se tient toute la semaine dans la capitale du Laos, Vientiane, AshaRose Migiro a salué l'entrée en vigueur « d'un traité qui donne un grand élan au droit international humanitaire » et qui est « sans ambigüité sur l'interdiction » de ces armes.

Après avoir réitéré l'appel lancé à plusieurs reprises par le Secrétaire général, Ban Kimoon, pour que tous les Etats membres de l'ONU rejoignent la Convention « sans délai », elle a également rendu hommage au Laos, l'un des pays de la planète les plus touchés par ces armes à sousmunitions.

« Depuis plus d'un demisiècle, ces armes tuent, blessent et détruisent des vies au Laos. Vous avez compté plus de 50.000 victimes d'armes à sousmunitions n'ayant pas explosé. L'impact social, économique et environnemental a été profond. En accueillant cette première Conférence des parties, votre gouvernement démontre son engagement en faveur de la sécurité

Bulletin quotidien de l ’ONU 9 novembre 20 10 4 humaine ici et partout dans le monde », atelle ajouté.

Se faisant l'écho de cet appel et de cet hommage, le Directeur du Service de la lutte antimines l'ONU (UNMAS), Maxwell Kerley, a appelé aussi les États à appuyer la Convention « pour mettre fin à la perte inutile de vies innocentes, causée par ces explosifs qui se retrouvent sur les routes, les chemins, dans les vergers ou les fermes, qui rendent les champs infranchissables, perturbent les conditions de vie des gens, empêchent la distribution de l'aide ou la réinstallation des réfugiés ».

Devant les participants, le chef de service onusien de déminage a également estimé que la Convention d'Oslo était « l'étape la plus importante franchie dans le désarmement conventionnel mondial depuis l'entrée en vigueur du traité d'interdiction des mines antipersonnelles, en 1999 ». Appelé aussi « Convention d'Ottawa », ce traité impose aux signataires de détruire tous leurs stocks de mines antipersonnelles dans les quatre ans suivant sa ratification et d'éliminer toutes les mines présentes sur leur territoire dans un délai de dix ans.

La Convention d'Oslo doit produire les mêmes effets que celle d'Ottawa, à savoir l'élimination totale à long terme de ces armes, qui contiennent des dizaines d'explosifs qui se dispersent avant d'arriver au sol mais n'explosent pas toujours, créant de vaste champs de mines actifs pendant des décennies.

Selon l'ONU, depuis leur apparition il y a une soixantaine d'années, les armes à sousmunitions ont été utilisées dans 39 pays et régions du monde, par au moins 18 Etats. Fin 2009, l'ONU recensait 16.816 victimes directes d'armes à sousmunitions, un chiffre qui dépasse 85.000 si sont pris en compte les victimes d'explosions intervenues après leur largage.

Inde : lancement d'une vaste campagne de vaccination contre la rougeole

9 novembre Le gouvernement indien, le Fonds des Nations Unies pour les enfants (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé mardi le second cycle de la campagne de vaccination d'enfants contre la rougeole dans les Etats d'Assam et d'Arunachal Pradesh.

Au total, l'objectif est de vacciner 134 millions d'enfants et d'éviter la mort de 60.000 à 100.000 enfants annuellement.

« La rougeole est une des maladies les plus contagieuses et l'une des principales causes de décès chez les enfants », a indiqué la Représentante de l'UNICEF en Inde, Karin Hulshof. « La seconde dose de vaccination contre la rougeole va garantir que les enfants qui n'ont pas été atteints seront immunisés contre cette maladie mortelle », atelle ajouté.

S'ils ne sont pas vaccinés les enfants risquent aussi de développer des complications comme la pneumonie, la diarrhée et l'encéphalite. Dans le monde, environ 400 enfants meurent de la rougeole chaque jour. Trois enfants sur quatre qui sont morts de la rougeole en 2008 habitaient en Inde.

Les autorités indiennes ont organisé cette seconde campagne suite aux recommandations de l'OMS de fournir deux doses de vaccins par enfant afin d'éradiquer la maladie. Les autorités sanitaires indiennes ont ensuite identifié 14 Etats où la couverture de la vaccination contre la rougeole était de 80%.

Selon l'OMS, le virus de la rougeole, extrêmement contagieux, se propage lorsque les malades toussent ou éternuent, par le contact rapproché entre personnes ou par le contact direct avec des sécrétions nasales ou laryngées. Le virus reste actif et contagieux dans l'air ou sur les surfaces contaminées pendant deux heures. Les porteurs du virus peuvent le transmettre pendant les quatre jours qui précèdent l'apparition des premiers symptômes et les quatre jours qui suivent.

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Somalie : l'ONU s'inquiète d'une hausse du recrutement d'enfants soldats

9 novembre La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a exprimé cette semaine sa préoccupation face à l'augmentation rapide du recrutement d'enfants soldats en Somalie et à la violence basée sur le genre, comme la pratique des mariages forcés, dans ce pays.

Le Gouvernement fédéral de transition somalien s'est engagé à faire en sorte que les forces sous son contrôle ne recrutent pas d'enfants, a expliqué Mme Coomaraswamy lors d'une Des hommes armés en Somalie. conférence de presse, lundi au siège des Nations Unies à New York, au sujet de la visite qu'elle a effectué en Somalie la semaine dernière.

La Représentante spéciale a également reçu des assurances à ce sujet de toutes les parties qui forment les forces du Gouvernement fédéral de transition. Le Gouvernement fédéral de transition s'est aussi engagé à établir un point focal au bureau du Premier Ministre afin de travailler en coopération avec les Nations Unies et de mettre au point un plan d'action pour identifier et relâcher les enfants soldats.

Mme Coomaraswamy a salué ce « premier pas dans la bonne direction ». Les parties souhaitent, en effet, ne plus figurer sur la liste noire du Secrétaire général. Quant à l'Union africaine, elle va créer une unité spéciale de protection des enfants.

Lors de sa visite en Somalie, Mme Coomaraswamy a rencontré à Mogadiscio le nouveau Premier Ministre, Mohamed Abdullahi Mohamed. Elle a également rencontré le Président du Somaliland et le commandant de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Elle a aussi pu parler avec des organisations non gouvernementales et des réseaux de protection de l'enfance.

Évoquant sa rencontre avec des pirates dans une prison de Bossasso, dans le nord de la Somalie, la Représentante spéciale a fait remarquer que les « vieux » pirates, devenus riches, mettaient de jeunes pirates de 15 à 17 ans en première ligne pour des opérations dangereuses.

Par ailleurs, selon elle, la situation est épouvantable dans le camp de personnes déplacées de Bossasso. L'insécurité est un des principaux problèmes et les femmes et les fillettes redoutent la nuit à cause des violences que leur infligent les hommes. De plus, la moitié des enfants ne vont pas à l'école. S'agissant de l'éducation des filles en Somalie, elle a par ailleurs indiqué que cellesci étaient soumises à des règles plus strictes et qu'il y avait moins d'écoles mixtes.

Sud Soudan : la campagne pour le référendum de janvier lancée officiellement

9 novembre La campagne électorale pour le référendum sur l'autodétermination au Sud Soudan, programmé en janvier prochain, a été officiellement lancée lundi avec l'organisation d'événements publics dans la capitale soudanaise, Khartoum, et dans celle du SudSoudan, Juba.

A Juba, le viceprésident de la Commission du référendum au SudSoudan (SSRC), Justice Chan Madut, a qualifié ce lancement de « nouveau jour historique dans la mise en œuvre de Soutien logistique de l'ONU pour l'Accord de paix global », promettant de faire tout ce qui est possible pour veiller à ce que l'organisation du référendum sur le scrutin se déroule de manière « libre, équitable et transparente ». l'autodétermination du Sud Soudan. Aux côtés du ministre de l'Information du gouvernement du SudSoudan, Barnaba Marial Benjamin, et d'un représentant de la Division intégrée de l'ONU pour les référendums et les élections (UNIRED), Eamon O'Mordha, il a décrit les règles de

Bulletin quotidien de l ’ONU 9 novembre 20 10 6 base qui encadreront la campagne.

« Il ne doit pas y avoir de provocation, il doit y avoir liberté d'expression. Nous sommes là pour assurer l'égalité des chances entre les partis politiques, pour qu'ils puissent exprimer leurs opinions sur les deux options – celle de l'unité ou celle de la sécession avec le reste du Soudan », atil indiqué.

Justice Chan Madut a également profité de cette occasion pour exprimé sa gratitude à la Mission de l'ONU au Soudan (MINUS), pour l'appui technique et logistique qu'elle apporte à l'organisation du référendum, en particulier les procédures d'enregistrement des électeurs qui vont débuter le 15 novembre.

« En ce moment, certaines zones sont inaccessibles en raison des fortes pluies, mais nos amis de la MINUS nous ont promis d'aider à transporter le matériel d'inscription dans ces zones inaccessibles par la route », atil souligné.

« Le gouvernement du SudSoudan souhaiterait que ce référendum soit crédible, qu'il soit reconnu par la communauté internationale, par les pays de la région et par nos partenaires à Khartoum, et dont nous reconnaitront aussi nousmêmes les résultats », a insisté de son côté le ministre de l'Information sudsoudanais, Barnaba Marial Benjamin.

Le représentant de l'UNIRED, Eamon O'Mordha, a lui rappelé les étapes déjà franchies pour préparer le scrutin de janvier, la distribution dans les dix Etats du SudSoudan des formulaires d'inscription, le recrutement et la formation du personnel chargé de ces inscriptions, la mise en place des d'enregistrement et le lancement la semaine prochaine des inscriptions.

L'UNESCO se dissocie de la Journée mondiale de la philosophie en Iran

9 novembre La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ), Irina Bokova, a décidé de dissocier l'Organisation des événements prévus du 21 au 23 novembre en République islamique d'Iran à l'occasion de la Journée mondiale de la philosophie.

« Le Secrétariat n'ayant pas été pleinement consulté sur tous les aspects liés à cette manifestation internationale, la Directrice générale considère que les conditions nécessaires La directrice générale de l'UNESCO, pour garantir le bon déroulement d'une conférence internationale des Nations unies ne sont Irina Bokova. pas réunies », souligne l'UNESCO dans un communiqué.

Tous les ans depuis 2002, la Journée de la philosophie est célébrée par l'UNESCO le troisième jeudi de novembre à la fois au siège de l'UNESCO à Paris et dans d'autres villes du monde.

La Conférence générale de l'UNESCO a institué la Journée mondiale de la philosophie en 2005. L'objectif de l'UNESCO est de promouvoir une culture internationale du débat philosophique qui respecte la dignité humaine et la diversité. Cette journée encourage les échanges universitaires et souligne la contribution du savoir philosophique au traitement des problèmes mondiaux.

« Philosophie, diversité culturelle et rapprochement des cultures » est le thème retenu cette année pour la Journée, qui sera célébrée le 18 novembre, dans le cadre de l'Année internationale du rapprochement des cultures.

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Myanmar : 15.000 personnes fuient des combats et se réfugient en Thaïlande

9 novembre Au lendemain des élections législatives du 7 novembre au Myanmar, les premières organisées depuis deux décennies, de violents combats entre les rebelles de l'ethnie karen et les forces gouvernementales ont éclaté dans la région de Myawaddy, à l'est du pays, entraînant la fuite de milliers de civils vers la Thaïlande.

Selon un porteparole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR ), Andrej Mahecic, plus de 15.000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont Des enfants réfugiés originaires du traversé la rivière Moei qui marque la frontière entre le Myanmar et le nord de la Thaïlande. Myanmar dans un camp en Thaïlande. À la demande des autorités thaïlandaises, le HCR a commencé à coordonner les efforts des agences onusiennes et des organisations nongouvernementales (ONG) présentes dans cette région pour fournir des abris, de la nourriture et de l'eau à ces réfugiés regroupés dans la ville de Mae Sot.

« Les réfugiés ont commencé à affluer à la frontière tôt lundi matin, à pied ou sur des radeaux faits de chambres à air pour traverser la rivière Moei. Certains ont déclaré que leurs maisons avaient été attaquées, d'autres ont expliqué avoir fui en entendant le bruit des combats », a indiqué Andrej Mahecic, lors d'un point de presse à Genève.

« Beaucoup sont allés chercher directement leurs enfants à l'école et ont fui vers la Thaïlande avec seulement les vêtements sur le dos, certains pieds nus même », atil ajouté, précisant encore que « des femmes et des enfants ont d'abord commencé à arriver dans la matinée, avant d'être rejoints par des hommes plus tard dans la journée ».

Alors que ces nouveaux réfugiés s'étaient rassemblés à deux endroits du côté thaïlandais, l'Organisation internationale des migrations (OIM) et l'armée thaïlandaise les ont transférés en fin de la journée sur un site près de l'aéroport de la ville de Mae Sot.

Le HCR a également fourni 90 tentes supplémentaires que les autorités thaïlandaises et les réfugiés euxmêmes ont érigées dans la soirée. Le HCR a aussi distribué des bâches en plastique pour fournir plus d'abris.

L'organisation « Thailand Burma Border Consortium », qui distribue normalement aide alimentaire et abris à quelque 152.000 réfugiés enregistrés et non enregistrés dans les neuf camps de réfugiés birmans situés le long de la frontière avec la Thaïlande, a commencé à prendre en charge ces nouveaux réfugiés.

Pendant la nuit de lundi à mardi, l'ONG française « Solidarités » a pour sa part construit 50 latrines et installer des réservoirs d'eau potable, tandis que les gardes frontières thaïlandais ont fourni l'aide médicale.

« Des camions et des camionnettes ont été déployés pour aider des milliers de personnes arrivant du côté thaïlandais de la rivière Moei à rejoindre un ancien camp militaire désigné comme lieu d'accueil par les autorités thaïlandaises », a par ailleurs annoncé le porteparole de l'OIM, Jemini Pandya.

L'OIM a également mis en place un dispensaire pour soigner aux éventuels blessés.

Elle a aussi proposé de prendre en charge dans son centre de Mae Sot près de 300 réfugiés, les plus vulnérables, s'ils ne peuvent pas rentrer chez eux dans l'avenir immédiat.

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Pirates somaliens : l'ONU prône dissuasion, sécurité et développement

9 novembre Pour lutter contre la piraterie, le gouvernement de Somalie et la communauté internationale doivent mettre en œuvre une politique conjointe de « dissuasion », de renforcement « de la sécurité et de l'Etat de droit » et de stimulation de l'économie, a plaidé mardi le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe devant le Conseil de sécurité.

« La lutte contre la piraterie demande simultanément une action sur trois fronts : la Un bateau de pirates capturé par les dissuasion, la sécurité et l'Etat de droit et le développement », a déclaré B. Lynn Pascoe. « garde-côtes des Seychelles. Premièrement, davantage doit être fait pour dissuader les bateaux d'êtres attaqués ». Outre le respect par les navires des règles de sécurité édictées par l'Organisation maritime internationale (OMI), le Secrétaire général adjoint a souligné la nécessité de traduire en justice les responsables d'actes de piraterie. Autre recommandation, l'allocation de davantage de financements au Fonds de soutien des Etats qui luttent contre la piraterie au large des côtes somaliennes.

« Le second pilier d'une réponse intégrée contre la piraterie est d'établir la sécurité et l'Etat de droit en Somalie », a expliqué B. Lynn Pascoe. Sur le volet de la sécurité, il a proposé de renforcer les capacités des forces de police somaliennes et des gardes côtes.

« La piraterie et les vols armés au large des côtes de Somalie est aussi un problème économique. La population somalienne, spécialement la jeunesse, a besoin de plus grandes incitations pour ne pas succomber à l'attrait de l'économie de la piraterie », a souligné le chef des affaires politiques de l'ONU. « La réhabilitation économique et la création de moyens de subsistance alternatifs, spécialement dans le développement et la réhabilitation de la pêche côtière, doivent être au centre de nos efforts pour combattre la piraterie », atil ajouté.

Selon l'OMI, pendant les neuf premiers mois de 2010, il y a eu 164 attaques contre des navires au large de la côte somalienne et 37 navires ont été capturés. La plupart des attaques qui ont débouché sur la capture de navires, au nombre de 25, ont eu lieu dans l'ouest de l'océan Indien. Au 11 octobre 2010, 18 navires et 389 gens de mer étaient détenus en otage. Pendant la période correspondante de 2009, il avait été signalé 193 attaques et 33 navires avaient été capturés.

« La piraterie et le vol au large des côtes de la Somalie nécessitent le règlement du problème de l'impunité et de la consolidation des capacités du Gouvernement fédéral de transition (somalien) afin d'étendre son autorité, la loi et l'ordre », a conclu B. Lynn Pascoe.

Le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Iouri Fedotov, a également plaidé pour la poursuite judiciaire des responsables d'actes de pirateries. « Ces deux dernières années, l'ONUDC a développé un programme de lutte contre la piraterie pour assister les pays de la région à poursuivre un certain nombre de pirates. Avec le soutien de la communauté internationale, plus de 700 suspects et déclarés coupables sont maintenant en détention dans 12 pays, plus de la moitié d'entre eux sont en Somalie », a précisé le chef de l'ONUDC.

La principale entrave pour les Etats de la région d'accepter le transfert de présumés pirates pour leur jugement est le poids que représente l'emprisonnement des pirates déclarés coupables, qui sont en général condamnés à des peines qui vont de 5 à 20 ans, les prisons étant surpeuplées », a dit Iouri Fedotov en soulignant que les activités de l'ONUDC devraient être renforcées.

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UNESCO : 51 candidatures pour l'inscription au patrimoine immatériel

9 novembre L'imprimerie chinoise à caractères mobiles en bois, la technique des cloisons étanches des jonques chinoises, le en Chine ou encore le chant Ojkanje en Croatie sont les quatre éléments qui pourraient être inscrits cette année sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l'UNESCO.

Le carnaval d'Alost en Belgique, l'opéra de Pékin, le flamenco, le système normatif Wayuu en Colombie, les savoirfaire traditionnels du tissage des tapis à Kashan en Iran ou la Le siège de l'UNESCO à Paris. fauconnerie, présentée par onze pays, figurent quant à eux parmi les 47 éléments présentés à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Un Comité intergouvernemental décidera d'inscrire ou pas ces éléments sur ces deux Listes au cours de sa réunion, prévue à Nairobi du 15 au 19 novembre prochain, sous la présidence du Kenyan Jacob Ole Miaron.

La Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente est une liste d'éléments culturels dont la viabilité est en péril malgré les efforts des communautés ou groupes qui les pratiquent. Pour obtenir l'inscription sur cette liste, les États doivent en particulier s'engager à mettre en œuvre des plans de sauvegarde spécifiques. Ils ont également la possibilité de bénéficier d'une assistance financière en provenance d'un fonds géré par l'UNESCO. Lors de la réunion de Nairobi, le Comité examinera quatre candidatures à l'inscription sur cette Liste en provenance de deux États, la Chine et la Croatie.

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, qui compte déjà 166 éléments issus de 77 pays, sera enrichie de nouveaux éléments. A cette occasion, le Comité examinera 47 candidatures issues de 31 États. Pour être inscrits, les éléments doivent répondre à une série de critères dont celui de contribuer à faire connaître le patrimoine culturel immatériel et de favoriser la prise de conscience de son importance. Les candidats à l'inscription doivent aussi justifier des mesures de sauvegarde prises pour assurer leur viabilité.

Candidatures à la Liste du patrimoine culturel immatériel exigeant des mesures urgentes de sauvegarde :

• Chine – Le Meshrep • Chine – La technique des cloisons étanches des jonques chinoises • Chine – L'imprimerie chinoise à caractères mobiles en bois • Croatie – Le chant Ojkanje

Candidatures à la Liste représentative du patrimoine oral et immatériel de l'humanité :

• Arménie – Symbolisme et savoirfaire des Khachkars, croix de pierre arméniennes • Azerbaïdjan – Le tapis azerbaïdjanais • Belgique – Le carnaval d'Alost • Belgique – Houtem Jaarmarkt, foire annuelle d'hiver et marché aux bestiaux à HautemSaintLiévin • Belgique – Les Krakelingen et le Tonnekensbrand, fête du feu et du pain de la fin de l'hiver à Grammont • Chine – L'acupuncture et la moxibustion de la médecine traditionnelle chinoise • Chine – L'opéra de Pékin • Colombie – La musique Marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien • Colombie – Le système normatif Wayuu, appliqué par le Pütchipü'üi (« palabrero ») • Croatie – L'art du pain d'épices en Croatie du Nord • Croatie – Le Sinjska Alka, tournoi de chevalerie à Sinj • Espagne – Le flamenco • Espagne – Les tours humaines • Espagne – Le chant de la Sibylle de Majorque

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• Espagne, Grèce, Italie et Maroc – Le régime méditerranéen • France – Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier • France – Le savoirfaire de la dentelle au point d'Alençon • France – Le repas gastronomique des Français • Inde – La danse chhau • Inde – Les chants et danses populaires Kalbelia du Rajasthan • Inde – Le Mudiyettu, théâtre rituel et drame dansé du Kerala • Indonésie – L' indonésien • Iran (République islamique d') – La musique des Bakhshis du Khorasan • Iran (République islamique d') – Les rituels du Pahlevani et du Zoorkhanei • Iran (République islamique d') – L'art dramatique rituel du Ta'zīye • Iran (République islamique d') – Les savoirfaire traditionnels du tissage des tapis du Fars • Iran (République islamique d') – Les savoirfaire traditionnels du tissage des tapis à Kashan • Japon – Le Kumiodori, théâtre traditionnel musical d'Okinawa • Japon – Le Yukitsumugi, technique de production de soierie • Lituanie – Les Sutartin÷s, chants lituaniens à plusieurs voix • Luxembourg – La procession dansante d'Echternach • Mexique – Les Parachicos dans la fête traditionnelle de janvier à Chiapa de Corzo • Mexique – La , chant traditionnel des P'urhépecha • Mexique – La cuisine traditionnelle mexicaine – culture communautaire, vivante, ancestrale et authentique, le paradigme de Michoacán • Mongolie – Le Naadam, festival traditionnel mongol • Mongolie – L'art traditionnel du Khöömei mongol • Oman AlBar'ah, musique et danse des vallées du Dhofar d'Oman • Pérou – La , danse rituelle de Mito • Pérou – La danse des ciseaux • République tchèque – Les défilés de porteàporte et masques des Jours gras dans les villages de la région de Hlinecko • République de Corée – Le Daemokjang, architecture traditionnelle en bois • République de Corée – Le , cycles de chant lyrique accompagnés d'un orchestre • Turquie – Le festival de lutte à l'huile de Kırkpınar • Turquie – Le Semah, rituel AleviBektai • Turquie – Les rencontres traditionnelles Sohbet • Viet Nam – Les fêtes de Gióng des temples de Phù Ðông et de Sóc

Arabie Saoudite ; Belgique ; République de Corée ; Emirats arabes unis ; Espagne ; France ; Mongolie ; Maroc ; Qatar ; République arabe syrienne ; République tchèque – La fauconnerie, un patrimoine humain vivant

Soudan : le gouvernement est responsable de la sécurité, rappelle Amos

9 novembre « Les parties au Nord et au Sud doivent s'engager clairement en faveur de la sécurité des populations. Elles doivent clairement faire passer le message. Il est de la responsabilité du gouvernement d'assurer la sécurité de la population » a déclaré mardi la Secrétaire générale adjointe de l'ONU aux Affaires humanitaires, Valérie Amos, lors d'une conférence de presse à Khartoum, la capitale du Soudan, à l'issue d'une visite de cinq jours dans le pays.

La Secrétaire générale adjointe des Devant les journalistes, elle a d'abord rappelé les raisons de cette tournée qui l'a mené e dans Nations Unies aux affaires humanitaires, les localités de Juba, Yambio et Ezo, au SudSoudan, à El Fahser et Nyala, au Darfour, dans Valerie Amos la région d'Abyei et dans la capitale Khartoum. « Je suis venue pour voir par moimême la situation humanitaire, pour renforcer nos relations avec les principaux intervenants au Darfour et au Sud Soudan, et pour obtenir l'assurance des autorités qu'elles assumeront leurs responsabilités de protéger la population et de défendre ses droits ».

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Valérie Amos s'est entretenue au cours de sa visite avec des hauts fonctionnaires du gouvernement de Khartoum et du Sud Soudan, avec des représentants des ONG et des agences de l'ONU, ainsi qu'avec des bénéficiaires de l'aide humanitaire, notamment des personnes déplacées de force par la violence qui souhaitent rentrer chez elles et reconstruire leur vie.

« Les agences humanitaires ont signalé une détérioration préoccupante de la situation au Sud Soudan, dans la région d'Abyei et au Darfour ces derniers mois. L'insécurité croissante est une préoccupation majeure, comme les restrictions à la liberté de circulation des travailleurs humanitaires qui réduit leur capacité à offrir de l'aide aux personnes dans le besoin », atelle ensuite souligné.

Dans ce contexte, Valérie Amos a « demandé aux autorités de renouveler leur engagement au Sud Soudan, au Darfour et au niveau fédéral, afin de s'assurer que l'acheminement de l'aide humanitaire ne soit pas entravé par des considérations politiques, ethniques ou religieuses ».

Rappelant notamment que 27 travailleurs humanitaire et casques bleus avaient été enlevés depuis mars 2009, dont quatre sont toujours en captivité, elle a salué « les efforts du gouvernement pour résoudre ces enlèvements », avant de demander que leurs auteurs soient appréhendés et traduits en justice. « La fin de l'impunité est le seul moyen de remédier à cette tendance inquiétante », atelle insisté.

Interrogée sur la question des retours des personnes déplacées internes, vers le Darfour ou le Sud Soudan, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires a rappelé « l'importance de trouver des solutions durables pour ces populations déplacées », tout en insistant sur « le droit des toutes ces personnes de rentrer chez elles ou bien de s'installer dans un autre endroit de leur choix, où les conditions sont appropriées et leur sécurité garantie ».

Elle a également souligné sur la nécessité de veiller à ce que ces retours aient lieu « de manière libre », rappelant que « leur sécurité doit être garantie et les services de base doivent leur être fournis ». « Assurer la sûreté et la sécurité de son peuple est bien sûr la responsabilité première de tout gouvernement », atelle encore insisté.

Selon elle, « lorsque les personnes déplacées ne veulent pas retourner dans leur région d'origine, il faut les aider à s'intégrer dans les communautés existantes et soutenir le développement des moyens de subsistance durables pour elles ».

Interrogée également sur la possibilité que le pays replonge dans la guerre civile à l'approche des référendums d'autodétermination au Sud Soudan et dans la région d'Abyei programmée en janvier prochain, Valérie Amos a indiqué que les interlocuteurs qu'elle avait eus lors de sa visite dans le sud « n'avaient pas d'appétit réel pour retourner en arrière et replonger dans un conflit ».

Enfin, interpellée sur la question du retour au Sud Soudan d'habitants ayant fui la guerre civile pour se réfugier au nord, elle a estimé que leur retour devait « être progressif afin d'éviter de saturer les capacités du gouvernement et de la communauté humanitaire qui pour fournissent les services de base au Sud Soudan ».

L'UNESCO récompense cinq femmes scientifiques d'exception

9 novembre Le Président du jury du Prix L'OréalUNESCO pour les Femmes et la Science, le Pr. Ahmed Zewail, a annoncé mardi le palmarès des cinq lauréates de l'édition 2011. Chaque année, cinq femmes scientifiques émérites, une par continent, sont mises à l'honneur pour la contribution de leur travaux, la force de leur engagement et leur empreinte dans la société.

« Avec le centenaire du Prix Nobel de chimie de Marie Curie en 2011, cette année, le Programme pour les Femmes et la Science prend tout son sens plaçant les femmes et la chimie au cœur du débat scientifique », a souligné l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO ) dans un communiqué.

Plus de 1.000 scientifiques de haut niveau du monde entier ont identifié les candidates. Le jury international, composé de 16 membres éminents de la communauté scientifique et présidé par Ahmed Zewail, Prix Nobel de chimie 1999, a élu les 5

Bulletin quotidien de l ’ONU 9 novembre 20 10 12 chercheuses. « Les femmes scientifiques distinguées par le prix L'OréalUNESCO, qui viennent du monde entier, nous permettent d'espérer un meilleur futur », a déclaré le Pr. Zewail.

Pour l'Afrique et les Etats arabes, le Professeur Faiza AlKharafi, Professeur de chimie à l'Université de Koweït, Safat, au Koweït, a été récompensée pour ses travaux sur la corrosion, un problème d'une importance fondamentale pour le traitement de l'eau et pour l'industrie pétrolière.

Née au Koweït, Faiza AlKharafi a obtenu une licence à l'Université Am Shams, en Egypte, avant de retourner au Koweït pour poursuivre son master et son doctorat à l'Université de Koweït. Elle a ensuite occupé un certain nombre de postes d'enseignement et de recherche à l'Université de Koweït, notamment le poste de première femme présidente de l'université de 1993 à 2002. Le premier Symposium de chimie KoweïtFrance a été tenu sous son patronage en 2009. Elle est actuellement VicePrésidente de l'Académie des sciences pour les pays en développement.

Pour l'AsiePacifique, le Professeur Vivian WingWah Yam, Professeur de chimie énergétique à l'Université de Hong Kong, en Chine, a été récompensée pour ses travaux sur les matériaux émetteurs de lumière et les méthodes innovantes pour capturer l'énergie solaire.

Vivian WingWah Yam est née à Hong Kong, où elle a effectué ses études universitaires, obtenant son doctorat à l'Université de Hong Kong. Après deux ans à la Cité Polytechnique de HongKong, elle s'installe à l'Université de Hong Kong en 1990 dont elle devient Professeur en 1997 et Présidente en 1999. Elle fut ensuite directrice de la chimie de 2000 à 2005, et obtient la chaire Philip Wong Wilson Wong en chimie énergétique en 2009 à l'Université de Hong Kong. Elle est membre de l'Académie chinoise de sciences et de l'Académie des sciences pour les pays en développement. Elle a également reçu la médaille du Centenaire de la Société royale de chimie pour ses travaux.

Pour l'Europe, le Professeur Anne L'Huillier, Professeur de physique atomique à l'Université de Lund, en Suède, a été récompensée pour ses travaux sur le développement d'un appareil photo d'une extrême rapidité pouvant enregistrer des faits dans une attoseconde (un milliardième de milliardième de seconde).

Anne L'Huillier a obtenu un doctorat en sciences physiques en France, son pays de naissance, à l'Université Paris VI. Après des recherches postdoctorales en Suède et aux EtatsUnis, elle a passé 9 ans au Centre d'énergie atomique français en tant que chercheuse. Elle a ensuite intégré l'Université de Lund, où elle est Professeur de physique atomique depuis 1997. Anne L'Huillier a reçu de nombreuses récompenses. Elle est également membre de la Société américaine de physique et de l'Académie suédoise des sciences.

Pour l'Amérique latine, le Professeur Silvia TorresPeimbert, Professeur émérite à l'Institut de l'astronomie de l'Université de Mexique (UNAM), à Mexico, au Mexique, a été récompensée pour ses travaux sur la composition chimique des nebulae qui est fondamentale à la compréhension de l'origine de l'univers.

Native du Mexique, Silvia TorresPeimbert a obtenu son doctorat à l'Université de Californie, Berkeley, aux EtatsUnis. Elle est ensuite devenue professeur à la Faculté des sciences et à l'Institut d'astronomie de l'UNAM. Elle est aujourd'hui Professeur émérite et, depuis 2009, Coordinatrice des sciences physiques, mathématiques et ingénieur à l'université. Elle est membre de la Société américaine d'astronomie, de l'Académie des sciences pour les pays en développement, et ancienne VicePrésidente de l'Union internationale d'astronomie.

Pour l'Amérique du Nord, le Professeur Jillian Banfield, Professeur des sciences de la terre et planétaires, de la science, politique et gestion de l'environnement, des sciences des matériaux et de l'ingénierie à l'Université de Californie, Berkeley, aux EtatsUnis, a été récompensée pour ses travaux sur le comportement des bactéries et de la matière dans des conditions extrêmes ayant une incidence sur l'environnement et la Terre.

Originaire d'Australie, Jillian Banfield a obtenu un diplôme de géologie à l'Université nationale d'Australie. Elle a, par la suite, effectué un doctorat en science de la Terre et de la planète à l'Université Johns Hopkins, aux EtatsUnis. De 1990 à 2001, elle a été Professeur à l'Université du WisconsinMadison. Depuis, elle est Professeur à l'Université de Californie Berkeley et scientifique affiliée au Laboratoire national Lawrence Berkeley. Elle a été récompensée par de nombreux prix prestigieux, notamment par une Bourse MacArthur, la Médaille Dana de la Société américaine de minéralogie, et une Bourse de la Fondation John Simon Guggenheim. Elle a été élue à l'Académie nationale américaine des sciences en 2006.

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En 13 ans, les Prix L'OréalUNESCO pour les Femmes et la Science ont distingué 67 lauréates, dont 2 sont devenues Prix Nobel en 2009, et 864 bourses ont été remises à des jeunes scientifiques de 93 pays afin qu'elles poursuivent leurs travaux de recherche.

La cérémonie de remise des prix se déroulera le 3 mars 2011, à l'UNESCO à Paris. Chaque lauréate recevra 100.000 dollars pour sa contribution à la science.

Bulletin quotidien de l'ONU est préparé par la Section des services de l’information sur Internet du Département de l’information de l’ONU