Activité Edito

ufr 3 juin 2014 un jour qui va compter ... ! Activité UFR N° 23 Jean-Marie Schapman, Secrétaire Général Mai - Juin 2014

Le plus sérieusement du Dans ces conditions, ce qui est de la plus grande SOMMAIRE monde, Gattaz, le Président importance, c’est bien que les retraités se fas- Vie syndicale et des sections du Medef vient de justifi er sent entendre afi n que les exigences sociales p2 - Hommage à Gilbert Lebescond l’augmentation de son salaire soient prises en compte et non pas laissées pour de PDG de + 29% en 1 an … ! compte. p3 - AG Snecma Corbeil Le plus sérieusement du p4 - Aide à l’autonomie monde le 16 avril, le gou- Après le 15 mai, de la Fonction Publique et le temps AG de Toulouse vernement Hollande annonce qu’il veut décider fort du 15 mai à l’appel de la CGT dans la métal- pour son pacte de responsabilité, de réduire de lurgie, le 22 mai les Cheminots… Le 3 juin donne p5 - Discrimination syndicale 50 milliards les dépenses publiques et de raboter de aussi de la force et du souffl e à toutes les mobilisa- 11 milliards d’euros les prestations sociales. Ce sont tions nécessaires pour vraiment peser sur les choix Economie et société les raisons principales du gel à 0% des retraites du politiques actuels qui répondent aux exigences pa- p6 - Salaire et revenu social régime général, et Valls propose au Medef de faire tronales et s’éloignent des attentes de la population, Europe - International de même pour les retraites complémentaires… ! Il des actifs et des retraités. p7 - Bien choisir ses élu(e)s y a certainement d’autres et meilleurs exemples qui illustrent la situation actuelle… ! mais quand même L’ensemble appelle d’ailleurs à d’autres prolon- Histoire c’est bien l’expression d’une logique qui est à l’ordre gements de mobilisations. C’est tout le sens de la p8 - Verdun et « l’impératif de la paix » du jour, qui d’un côté montre comment et combien démarche de la CGT retraités et de l’appel commun Culture l’économie capitaliste nourrit les siens, et de l’autre avec sept organisations de retraités. p9 - Francesca Solleville côté des choix politiques sont pris pour faire payer la lourde facture de la crise à la population, aux actifs et Il faut du monde ! Beaucoup de monde à Paris ! Sport - Loisirs en l’occurrence aux retraités. Beaucoup de retraités qui ont toutes les raisons de p10 - Le golf mettre en avant leur vécu et de faire valoir le besoin Dans cette situation de mal vécu généralisée qui d’une autre politique sociale, en exigeant leurs re- Vacances - Voyages p11 - Gîtes Atlantique Tarnos touche les retraités, il y a même un magazine men- vendications. suel en direction des retraités - non pas Vie Nouvelle Publicité qui lui relate régulièrement du vécu – qui sur son En effet, il y a d’autres choix que l’austérité. Ces site est obligé de reconnaitre que depuis l’annonce choix passent par une autre répartition des richesses gouvernementale des 0%, des retraités envoient des pour plus de justice sociale et permettre à chacune Fédération des Travailleurs messages pour signifi er leur étonnement ou plus gé- et chacun de vivre dignement. de la Métallurgie CGT néralement leur mécontentement. 263 rue de Paris Le 3 juin dans ces conditions, comptera beau- Case 433 93514 Montreuil Cedex Et oui, de plus en plus de retraités réagissent devant coup ! une telle situation. Ils partagent de moins en moins Tél : 01.55.82.86.20 le fait d’être considérés comme ceux à qui l’on peut Evidemment, il n’échappe à personne que la mani- Fax : 01.55.82.86.53 e mail : [email protected] prendre dans leur poche pour régler la facture alors festation à Paris a lieu alors que se déroule au Mans site : www.ftm-cgt.fr qu’ils ne sont pas responsables de la situation. le 40 e Congrès de la métallurgie du 2 au 6 juin. Une Directeur de publication : délégation de l’UFR y sera bien présente pour porter P. Martinez En effet, ils ont déjà participé en 2008 à payer pour l’avis et les voix des retraités sur tout ce qui fait les Rédaction : N. Boulanger sauver les banques. Aujourd’hui, il faudrait payer enjeux, l’actualité, l’activité revendicative et le renfor- Maquette : G. Coulibaly pour un pacte de responsabilité qui fait la part toute cement de la CGT dans la métallurgie afi n d’avancer Bimestriel - prix : 1 €uro belle aux entreprises. Ces mêmes entreprises qui et de gagner ensemble, actifs et retraités. Abonnement annuel : 6 €uros Imprimé par nos soins bénéfi cient pourtant d’exonérations importantes et qui pour les plus grosses obtiennent de très bons Commission paritaire 1118 S 06644 résultats fi nanciers… ! ISSN 1251 9308 1 VIE SYNDICALE ET DES SECTIONS

Hommage à Gilbert Lebescond

Intervention de Michel Tual, Secrétaire du syndicat des retraités de Saint-Denis, lors de la cérémonie au cimetière de Joncherolles à Villetaneuse, le 10 avril 2014. Nous avons appris le décès de notre camarade Gilbert Lebescond. Nous n’avons pas eu matériellement le temps de prévenir tout le monde. Gilbert faisait partie de notre syndicat depuis sa création, à Arcueil d’abord, puis à Saint- Denis. Notre Syndicat tient à présenter ses sincères condoléances à sa famille.

Chers camarades, français immigrés, ce qui résultait du prolongement après la li- bération à laquelle la plupart de ceux-ci avaient participé et de Tout d’abord, nous avons une pensée pour Yvette, l’épouse de Gil- la situation qui s’était poursuivie, contre les guerres coloniales et bert qui malheureusement n’a pu assister aux obsèques, terrassée qu’ainsi avaient amorcé des perspectives nouvelles dans les pays par la douleur et la maladie. Il y a un certain nombre d’années, elle colonisés, qui s’inspiraient de ces avancées dans les guerres d’in- avait accompagné Gilbert à l’étranger, dans ses déplacements au dépendance. sein de la FSM. Thierry son fi ls, représente la famille et nous le Cette image de battant qui ne l’a jamais quitté était son chemin, saluons. sa vie. Ses ardeurs pour s’investir n’étaient pas toujours bien com- J’ai connu notre camarade dans les années 1990. Tout d’abord prises, et sa franchise dérangeait certaines fois. J’étais à ses côtés dans les réunions diverses qui se tenaient dans la Seine-Saint- dans les Conseils Nationaux autour des années 2000 et comme à Denis, dans les UL ou ailleurs ; puis, plus tard, au Conseil National son habitude toute son énergie était axée sur les luttes qui se déve- de l’UFR. Depuis ces dernières années, il avait posé son sac dans loppaient. Et parfois sa conception ne correspondait pas au débat notre syndicat. C’était logique Saint-Denis était la commune où il qu’il projetait. Qu’importe il repartait sur de nouvelles bases avec avait travaillé une grande partie de sa vie. volonté et décision. Il était infatigable. Rien ne le rebutait. Il pouvait Je ne le connaissais pas à cette époque. Lui travaillait chez Hotch- être en désaccord sur un sujet, une analyse mais ses intentions kiss-Brandt, moi dans une petite entreprise de Romainville. Et puis, étaient sans équivoque, il fallait avancer. la vie syndicale que nous menions a fait que nous nous sommes La médiocrité n’existait pas chez Gilbert. D’ailleurs, il avait un point rencontrés. Depuis nous avons entrepris bien des luttes ensemble. commun comme tous les preneurs de décision, une analyse très Et toi, dernièrement, tu as livré l’ultime, la défi nitive bataille contre fi ne sur les confl its. Ce qui lui valait une écoute attentive lors des cette maladie que tu n’as pu vaincre. Comme je te connais tu n’es réunions. C’était là du sonnant et trébuchant, c’était du dur diraient pas parti sans avoir pesté et donner des grands coups de gueule les jeunes aujourd’hui. Jean Desmaison qui le connaissait disait de contre cette saloperie qui s’acharnait sur toi. lui que c’était un sans culotte, un homme de révolution. J’ajouterais Parce qu’il était comme ça Gilbert. Il s’obstinait sur un obstacle qu’il avait une parfaite perception des hommes, ce qui faisait réagir qui lui barrait la route et mettait toute son énergie à se frayer un certains camarades, certes habitués à des discussions intéres- chemin. Il avait un caractère bien trempé comme on dit. Parfois santes mais dont le sens critique n’était pas assez souligné. C’est dans les discussions entre nous, nous avions quelques diffi cultés à cette époque que je l’ai senti touché par des polémiques sans à nous comprendre. Mais rapidement nous trouvions un accord. Il perspectives et s’insurger contre des idées toutes faites. A cette avait, je dois dire en sa faveur, des arguments convaincants. Le période, il dérangeait par ses idées toujours avant-gardistes. Trop combat était son activité principale. Mais toujours en ligne de mire peut-être pour certains, dès lors écarté du Conseil National, pro- le bien commun élaboré par nos anciens qui avaient développé et fondément touché dans son cœur de militant, mais restant digne construit ce que l’on appelle aujourd’hui la protection sociale. jusqu’au bout car, respectueux de notre organisation, il continuait à Gilbert veillait, s’arc-boutait pour ne pas laisser fi ler les acquis militer dans notre syndicat. chèrement payés par les combattants autour du Conseil National Voilà, j’ai voulu ici exprimer ce que Gilbert voulait transmettre à tra- de la Résistance. Ces vers sa mémoire. Ce lien entre lui et nous restera cimenté à jamais. acquis que l’on appelait C’était un homme de grand cœur, humain et sensible, il était d’une les jours heureux. Il fal- génération de militants qui avait une conscience de lutte quasi en lait avancer, se battre. éveil permanent. C’est pour ça que nous t’avons hautement ap- Il ne sous-estimait ja- précié Gilbert. Emporte donc dans ton cabas pour ce long voyage mais l’adversaire, car que tu vas entreprendre, les certitudes que tu avais pris soin de celui-ci ne faisait pas de nous mettre dans la tête et qui ne seront pas oubliées. Car ce sont concession. Son enga- elles qui par la suite forgeront les futures générations qui feront les gement était le même lendemains qui chantent. pour les luttes anticolo- nialistes. Ainsi dans un article Honneur à toi Gilbert ! qu’il avait écrit dans notre journal d’activités en 2003, il avait sou- Dernière minute ligné l’importance du Nous venons d’apprendre le décès d’Yvette la femme de Gilbert. combat des travailleurs Nous renouvelons à Thierry nos plus sincères condoléances.

2 Section des retraités & pré-retraités Snecma Corbeil (Essonne) Compte-rendu de l’assemblée du 28 février 2014

Notre assemblée générale de début d’an- née, n’est pas seulement une tradition, c’est surtout un moment de convivialité et d’amitié, apprécié. Nous étions soixante-cinq dans les locaux du C.E. réunis pour cette assemblée.

Le Secrétaire, Robert Fourmental souhaite la bienvenue à toutes et tous et remercie pour leur présence parmi nous, les représentants des actifs, les retraités de Gennevilliers, de Melun-Villaroche, les représentants de l’AHS Snecma de l’UL de Corbeil-Essonnes. En quelques mots, Robert met en exergue ce que nous avons vécu en 2013 : quatrième réforme des retraites avec son cortège de remises en cause, de reculs sociaux ; baisse du pouvoir d’achat des retraités ; rupture du lien intergénérationnel ; espérance de vie en bonne santé mise en péril.

Il rappelle également, la décision de quatre organisations syndicales : CGT, FO, Soli- daires, FSU, d’organiser le 18 mars, une répond aux questions sur : les mutuelles – leur devenir – danger journée de manifestations, grèves, rassemblements, pour les de regroupement. salaires, l’emploi, la protection sociale, pour un contrôle et une autre utilisation de l’argent public et des aides publiques aux en- Jean-Claude Lambert présente les comptes de notre section en treprises. léger défi cit et fait le point sur nos effectifs : 114 adhérents en 2013 grâce à quelques nouveaux arrivants (nous étions 119 en Puis Jean-Claude Lambert, donne des nouvelles de plusieurs des 2012). La moyenne des cotisations est en légère hausse : 2013 à nôtres, qui ne pouvaient être présents pour raisons de santé. Il 151,75 € (en 2012 : 138,53 €). Robert Fourmental conclut cette indique que sept adhésions ont été enregistrées en 2013. Après présentation en rappelant l’importance de la continuité syndicale cette introduction, Maud Chalon est invitée à présenter la mé- (livret d’accueil et fl yer transmis aux actifs) et en demandant un thode permettant d’organiser le débat, à partir d’un diaporama renforcement du Bureau de la section des retraités pour mener à projeté sur écran, sur les thèmes suivants : Qu’est-ce qu’un re- bien nos décisions. traité ? Le retraité est-il privilégié dans notre société ? Quel est le rôle d’un retraité dans notre société ? A ce propos, nous avons procédé à un vote offi ciel de la composi- tion du Bureau pour 2014. Au cours de cette assemblée, une ving- Robert Fourmental, remplaçant André Genibrel, argumente sur : taine d’interventions dans l’assistance apportent successivement notre pouvoir d’achat, une baisse insupportable - Importance et confi rmation ou demande de précisions à propos des thèmes. rôle de la fi scalité directe et indirecte. Claude Doucet commente le thème portant sur : Qui produit les richesses ? Le travail des Claude Godart (AHS Snecma) donne quelques indications sur les femmes et des hommes ! Le coût du capital – La création de ri- réalisations de 2013 : le livre sur les luttes de 1988 (salaires) ; les chesses par le travail – Répartir autrement les richesses créées. cahiers d’histoire ; la préparation de la brochure sur la formation Michel Le Gac traite le sujet relatif aux : fi nances publiques et professionnelle. argumente sur 47 milliards d’euros du coût du capital dans les emprunts de l’Etat ! Cette somme astronomique correspond aux L’assemblée générale de l’AHS se tiendra au CE Snecma Corbeil seuls intérêts de ces emprunts par appels aux marchés fi nanciers. le 13 mars 2014. La partie studieuse et « réfl échie » de notre as- Alors que l’Etat pourrait emprunter à 0,25 % auprès de la BCE ! semblée se termine vers midi, c’est le moment de nous retrouver Ce qui est interdit par l’article 123 du Traité de Lisbonne. Voilà au restaurant de l’entreprise pour un déjeuner tous ensemble. un Traité Européen au service de l’oligarchie fi nancière, qui de- mande à être remis en conformité avec les intérêts des peuples.

Dominique Cotto développe le vaste thème de : la protection so- ciale, la santé, la perte d’autonomie. Jocelyne Guillaumet, rem- plaçant Jean-Pierre Rey (Président de la MFTGS), commente et

3 VIE SYNDICALE ET DES SECTIONS

Aide à l’autonomie… quelles propositions CGT et quel fi nancement ?

Tel était le thème de notre rencontre de syndiqués du 20 mars à explosent et que chaque année 230 milliards sont consacrés en Toulouse qui a permis un large débat sur le projet de loi d’adaptation aides publiques aux entreprises sans effet sur l’emploi. de la société au vieillissement qui concerne les retraités comme • Tout au long de la vie, la politique de santé publique doit intégrer les actifs et représente un enjeu de société. En effet, d’ici 2060 la prévention et des aspects spécifi ques pour les personnes le nombre de personnes en perte d’autonomie dépassera les âgées sont à promouvoir ; la continuité des droits à la retraite 2,2 millions, en progression de 53% et sur notre région un surcroit (mutuelle, maladies professionnelles…) est à prendre en charge de 325 000 personnes âgées de plus de 60 ans est prévu d’ici par l’employeur. 2030. On évalue à 4,3 millions les aidants familiaux dont 47% • Il faut répondre aux besoins des personnes restées à domicile travaillent et souvent prennent des congés sans solde avec de et de celles en maisons de retraite spécialisées (amélioration du graves répercussions dans leur vie quotidienne. Il faut compter logement, aides fi nancières, formation et moyens fi nanciers pour entre 1500 euros et 3000 euros le coût en EHPAD (établissement les associations et les personnels…). d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) au moment • Pour les aidants qui travaillent, la responsabilité de l’employeur où le niveau moyen des pensions est de 1200 euros. est engagée et doit se traduire par des accords collectifs « dépendance » à l’entreprise et dans les conventions collectives Dans le projet de loi débattu en avril, si les objectifs paraissent de la métallurgie. ambitieux (la CGT a donné un avis favorable au CESE). Il en • La « silver économie » doit répondre aux besoins humains, est beaucoup moins pour le fi nancement prévu à ce jour dans le économiques et sociaux, elle doit être source de création d’emplois, cadre de la CASA (contribution additionnelle de solidarité pour de développement industriel et de services publics et accessibles à l’autonomie) qui doit rapporter 645 millions par an et se trouve tous (voir avec le Comité Régional CGT). très loin de la réponse aux besoins. D’autre part se développe la « silver économie » ou économie du vieillissement dont la fi lière Un quatre pages de notre UFR métaux reviendra prochainement regroupe la production des biens et services pour l’autonomie des sur ce dossier. seniors et constitue une opportunité de croissance économique.

Un projet en Rhône-Alpes est en cours et la région Midi-Pyrénées y songe, à l’image d’Aerospace Valley, en s’appuyant sur les atouts de notre région. Dans ces différents domaines la CGT avance des propositions qui concernent notre pouvoir d’achat, l’emploi, notre protection sociale, des droits nouveaux : • La perte d’autonomie doit relever de la solidarité nationale dans le cadre d’une réforme du fi nancement de la Sécurité Sociale. Des solutions et des moyens existent, par exemple en taxant les revenus fi nanciers au moment où les profi ts et les dividendes 4 Discrimination syndicale Les dirigeants de Ratier de nouveau condamnés !

En 2008, la juridiction pénale avait défi nitivement statué en salarié(e)s d’obtenir réparation d’un préjudice subi, quel que soit reconnaissant la discrimination syndicale. La direction s’entêtant en le type de discrimination, appartenance syndicale, inégalité femme/ ne voulant pas ouvrir des négociations pour réparer les dommages homme, origine ethnique, handicap, orientation sexuelle… C’est un sur la totalité de la carrière des militants; ceux-ci saisissaient encouragement à faire valoir son droit ! les prud’hommes pour demander réparation sur la totalité de la Après ces condamnations, les dirigeants de Ratier-Figeac vont-ils carrière. Aujourd’hui, justice est rendue pour les neuf militants se remettre en question dans leur pratique du dialogue social ? CGT. La cour d’appel d’Agen vient de se prononcer et ordonne la Nous allons les y aider ! Dans les jours qui viennent, le syndicat réparation intégrale des préjudices subis tout en repositionnant un réitérera ces propositions dans ce domaine. Sur le plan de la gestion militant, toujours présent aux effectifs. des militants, nous allons leur proposer des moyens matériels La justice a situé les préjudices à près d’un million d’euros ! Au-delà d’observatoire et de correction de possible dérive. De réelles de l’aspect fi nancier, c’est une grande victoire pour les libertés et le négociations, franches et loyales, ainsi qu’un vrai dialogue social libre exercice de l’activité syndicale que les neuf militants viennent doivent s’instaurer à Ratier-Figeac. Egalité Femme/Homme, contrat de remporter. Dans une démocratie, il ne doit pas y avoir à choisir de génération, droit syndical, pénibilité, risques psychosociaux… entre son engagement militant et son déroulement de carrière. Les salarié(e)s attendent l’ouverture de négociations pour obtenir Bas salaires, carrières bloquées, insultes, gestes déplacés, des accords qui répondent à leurs attentes et satisfassent leurs provocations à l’encontre des délégués CGT. Les dirigeants de revendications. Ratier vont devoir réviser leurs pratiques. En s’engageant syndicalement, en militant, ensemble, actifs et retraités, unis, plus nombreux, et pour protéger la direction contre Historique des actions et décisions de justice elle-même, nous lui imposerons une vraie politique sociale. • Trois inspecteurs du travail actent des entraves et des actes de discrimination syndicale (1987-1993-2000). Syndicat CGT Ratier-Figeac • Le procureur de la République engage des poursuites après procès-verbal de l’Inspecteur du travail et plainte des huit militants (2002). • Le tribunal de Grande Instance de Cahors condamne le PDG et le DRH de Ratier-Figeac à des amendes et dommages et intérêts pour discrimination syndicale (2003). • Trois décisions de la Chambre criminelle cour de cassation donnent raison aux neuf militants CGT (2006 et 2008). • Les cours d’appel de Bordeaux et Toulouse reconnaissent la discrimination syndicale à Ratier-Figeac et mettent en évidence les tassements de salaires et les arrêts de progression de carrière à partir de la prise de mandat des neuf salariés au syndicat CGT (2005 et 2007). • La cour d’appel d’Agen reconnait la discrimination syndicale et ordonne la réparation intégrale des préjudices sur la totalité de la carrière pour chacun des neuf militants CGT (2014). • Quinze années de batailles juridiques engagées par neuf salariés pour que soit reconnue la liberté d’expression, le droit de se syndiquer et de militer. Une lutte à armes inégales contre des dirigeants archaïques soutenus par la puissante et richissime UIMM. Au-delà de la condamnation des dirigeants de Ratier, cette décision de justice est une victoire contre toutes les discriminations. En effet, la justice reconnait et valide les outils qui permettent de révéler une situation de discrimination. Cette décision de justice permettra aux

5 ECONOMIE ET SOCIETE

Salaire et revenu social appelé « Retraite » à quoi cela sert-il ?

« Ne nous y trompons pas », avertissait sous sociales des salariés et des entreprises, sert à la consommation, Sarkozy, l’ancien Secrétaire Général de la aux loyers, aux transports, etc. toutes les marchandises achetées GGT Georges Séguy. « La baisse du pou- et consommées par les retraités participent à la nécessité de créer voir d’achat des salariés et des retraités, les ces marchandises, et la part des revenus socialisés utilisée à cet violations des droits du travail, la mutilation effet retourne elle aussi à l’origine de sa fabrication, les entreprises de la Sécurité Sociale, la privatisation des et le compte en banque du propriétaire des moyens de production. services publics, les cadeaux faits au patro- Il est donc inconcevable et inacceptable de continuer à laisser nat, les faveurs fi scales accordées aux plus considérer par le patronat et les médias à sa solde que le salaire riches, les atteintes au droit de grève, le sou- est un « coût », puisque celui-ci ne sert qu’à consommer les biens tien de l’État aux restructurations des géants produits par les salariés, les sans-emploi, les malades, les acciden- de la fi nance, de l’industrie et du commerce, la complaisance de tés du travail, et les retraités. l’Élysée envers les Etats-Unis, tout cela ne sort pas de la seule imagination de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la mise en œuvre d’un Pour comprendre cela, il suffi t de se pencher sur l’analyse d’un projet mûrement réfl échi, destiné à inclure dans la mondialisation bilan d’entreprise et bien voir qu’à partir du chiffre d’affaires des capitaliste, et sous l’égide des Américains, une France libérée de entreprises, avant l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) ce qui est charges sociales prétendument excessives dont l’a dotée son mou- pris en compte ce sont les matières premières, les achats servant vement social. » à la fabrication et les salaires. Après dans l’utilisation de l’EBE, les entreprises font des provisions pour hausse des prix, évènements Dans un extrait de son livre de Mauthausen à Mai 68 : « La leçon exceptionnels etc., un fonds de roulement avec des amortisse- que celui-ci tire de ces ou des compromissions est que la victoire ments du matériel investi, des bâtiments et terrains, des prévisions de la Résistance a été confi squée au profi t du patronat. Selon lui : d’investissements etc. car même les investissements ne coûtent « une des défaites les plus signifi catives du mouvement syndical rien aux capitalistes puisqu’ils sont pris sur les richesses produites. est, de s’être laissé imposer l’expression “ partenaires sociaux ”, Les salariés actifs, tout comme les retraités doivent se réapproprier comme si, dans la lutte des classes, les antagonistes se situaient la notion d’opposition entre travail et capital, la développer pour que au même niveau. Prétendre quelque soixante ans plus tard, « que l’ensemble des salariés et de la population soient bien informés les réformes issues du programme du CNR (conclues sans le patro- que ce qui nous coûte aujourd‘hui, c’est bien le capital, avec ses 30 nat) sont de nos jours fi nancièrement insupportables, alors même milliards d’exonérations de cotisations payées par l’Etat avec nos que la France n’a jamais été aussi riche, est donc inadmissible. » impôts, ses niches fi scales qui lui permettent de ne pratiquement Lorsqu’un salarié est employé par une entreprise, il effectue une pas payer d’impôts, etc. Soit un cadeau royal d’un total de 225 mil- tâche, appelée travail, pour laquelle il touche une rémunération liards d’euros par an ! Presque l’équivalent du montant global des brute appelée « salaire », qui se décompose en deux parties, une retraites versées régime général et complémentaires qui s’élève à directe qui lui sert à renouveler sa force de travail et à élever la nou- 250 milliards d’euros ! velle force de travail que sont ses enfants, et une partie indirecte sous forme de cotisations sociales du salarié et de l’entreprise, qui Les cotisations sociales, part entreprise comme part salariale, sont est en partie immédiatement utilisée pour élever ses enfants (ver- des prélèvements que le salarié consent en contrepartie de l’ou- sée par la CAF). Une partie qui est versée dans des caisses pour verture de droits dans l’une des quatre branches de la Sécurité les jours où il est au chômage, malade, accidenté du travail, dont Sociale : la vieillesse, la maladie, la famille, les accidents du travail. une part est versée directement sous la forme de revenu social ou Le même mécanisme joue pour l’UNEDIC, les caisses de retraites salaire social pour celles et ceux qui sont en retraite. complémentaires, l’apprentissage et la formation. L’année der- nière, ces cotisations ont rapporté 380 milliards d’euros. Mais leur Lorsqu’un salarié touche son salaire direct, il l’utilise pour la nourri- place relative ne cesse de régresser. ture, pour son logement, pour s’habiller, pour se déplacer etc. afi n de pouvoir aller travailler, en clair, il consomme des produits, par- Les cotisations sociales représentaient 97% des ressources de la fois ceux qu’il a lui-même fabriqués, qui contiennent une part de Sécurité Sociale en 1981, elles ne comptent plus aujourd’hui que salaire. Or, ces produits qui se trouvent sur le marché et qui ont été pour 63% dans ses recettes. Pendant ce temps, les cotisations pa- fabriqués par les salariés d’entreprises, lorsqu’ils sont vendus, la tronales n’ont cessé de régresser depuis 25 ans au point de ne part des salaires qu’ils contiennent retourne à l’origine de sa fabri- plus représenter que la moitié des prélèvements fi nanciers sur l’en- cation, les entreprises et le compte en banque du propriétaire des treprise : d’un côté 158 milliards d’euros de cotisations ; de l’autre moyens de production. 300 milliards d’euros d’intérêts et de dividendes.

On peut donc considérer que le salaire versé au salarié, n’est rien Norbert Boulanger d’autre qu’une avance d’argent vers celui-ci, qui revient au capita- membre du Secrétariat liste au bout du cycle : Argent – Marchandises – Argent. Il en est de même pour les retraités, le revenu socialisé ou sa- laire social du retraité versé par des caisses à partir des cotisations

6 EUROPE - INTERNATIONAL

De l’intérêt de bien choisir ses élu(e)s européens

Les votes émis le 26 février dernier par la majorité des députés celles-ci seraient caduques! Si les électrices et les électeurs vo- au Parlement européen devraient faire réfl échir quiconque hésite taient en fonction de leurs attentes, cette majorité serait atteinte et encore sur le choix à faire lors des élections du 25 mai prochain! La même dépassée! Certes, cela ne suffi t pas pour refonder l’Europe. question posée ce jour-là concernait un service public de premier Il n’en demeure pas moins que se priver de ce levier relève de l’au- plan: les transports ferroviaires. tofl agellation ! Depuis 1991, soit près d’un quart de siècle, les forces libérales à Le second enseignement à retenir de la journée noire de ce 26 fé- l’œuvre à la Commission européenne et au Parlement de Stras- vrier, c’est qu’il vaut mieux y regarder à deux fois avant de choisir le bourg s’acharnent à casser ce qu’elles appellent le «monopole bulletin à glisser dans l’urne, le 25 mai prochain… Qui peut contes- public» du rail dans chaque État membre. Se heurtant à de fortes ter, à cet égard, qu’il y a, au Parlement européen, un groupe poli- résistances, notamment de la part des organisations syndicales tique qui n’a, de toute son existence, jamais dévié de son orientation de cheminots, mais aussi de certains États, sensibles aux consé- résolument sociale ? quences en matière économique et d’aménagement du territoire Regroupés dans la fédération européenne de l’industrie, industriAll d’un démantèlement de leur opérateur national, les obsédés de European Trad Union, 190 syndicats rassemblant 7 millions d’adhé- l’ouverture à la concurrence se sont résignés à procéder par étapes, rents en Europe appellent à se mobiliser pour mettre un terme à la «paquet» de directives par «paquet» de directives. mise en concurrence des salariés et des peuples organisée par le Le premier d’entre eux, en 2001, puis le deuxième, en 2004, s’atta- patronat et certains gouvernements en Europe. quèrent à «l’accès au réseau de fret»: l’ouverture à la concurrence Au nom de l’égalité, des droits fondamentaux –obtenus en Europe ne concernait que les trains de marchandises. Le troisième, en et qui servaient d’exemples partout dans le monde - sont remis en 2007, cibla, quant à lui, «l’ouverture du marché» pour le transport cause et mis à mal. La droit de se soigner, de pouvoir disposer li- de voyageurs, mais seulement sur les lignes internationales. Enfi n, brement de son corps, de pouvoir disposer d’un salaire décent pour le quatrième de ces «paquets» de directives et de règlements, qui vivre et faire vivre sa famille est mis en cause ; Près de 27 millions vient donc d’être soumis aux parlementaires européens la semaine de personnes en âge de travailler sont aujourd’hui sans emploi, et dernière (avant de l’être, prochainement, au Conseil, c’est à dire plusieurs dizaines de millions ne survivent qu’avec des revenus in- aux gouvernements), concernait l’ouverture totale des transports férieurs au seuil de pauvreté et beaucoup d’entre eux doivent faire ferroviaires (internationaux et nationaux) à la concurrence d’ici appel à la solidarité. 2019, ainsi que la séparation effective entre la gestion du réseau Plus de 25% des jeunes de moins de 25 ans dans l’Union Euro- (les rails) et la prestation des services (les trains). péenne sont aujourd’hui à la recherche d’un emploi, alors que le Plusieurs milliers de cheminots, venus de toute l’Union européenne gain de productivité, les évolutions technologiques et informatiques, à l’appel de la Fédération européenne des travailleurs des trans- ont permis, ces dernières années de diviser par 2,5 le temps né- ports (FET-CES), s’étaient donné rendez-vous pour l’occasion dans cessaire à la réalisation d’un produit, le temps de travail hebdoma- la capitale alsacienne. Cette mobilisation, après bien d’autres, n’a daire et tout au long de la vie ne cesse d’augmenter, entraînant une pas empêché 386 députés (contre 206 et 78 abstentions) d’avali- hausse sans précédent du chômage. ser ce très mauvais coup contre le service public. Le texte adop- Il y a vraiment nécessité à construire une autre Europe au service té impose par exemple la présence d’au moins trois opérateurs des populations de ses Etats et pour cela il est nécessaire de ne concurrents dans un pays comme la France, avec tout le cortège pas se tromper quand on glissera son bulletin de vote dans l’urne de conséquences, tant en matière sociale que sur le plan du service le 25 mai prochain rendu, liées à la course à la «compétitivité» qui s’ensuivrait. Or, la vérité obligé à le souligner : «Parmi les 386 coupables fi - guraient conjointement le groupe du PPE (droite) et le groupe des «Socialistes et Démocrates» (à la notable exception des parlemen- taires allemands et français, qui se sont prononcé contre ou n’ont pas pris part au vote.) L’autre rapport emblématique -qui portait sur la séparation entre gestion du réseau et prestation des services- n’a, lui, pas reproduit ce schéma, puisque s’y sont reconnus, parmi le Français, à de rares individualités près, «naturellement» les élus UMP, mais aussi, hélas, l’essentiel des parlementaires socialistes, à l’exception de représentants de «l’aile gauche», qui se sont abs- tenus.» Quelles leçons tirer de cette énième expérience désolante, à quelques jours du renouvellement de l’assemblée de Strasbourg ? La première, c’est que «oublier» d’aller voter le 25 mai prochain, c’est offrir une prime à tous les obsédés de l’Europe libérale. Car, retenons cela : contrairement à une idée reçue selon laquelle «le Parlement européen n’a aucun pouvoir», si 50% des députés +1 Jean-Claude Plewinski s’opposaient à une directive du type de celles dont nous parlons, membre du Conseil National

7 HISTOIRE

Verdun et « l’impératif de la paix »

Le 25 et 26 janvier 2014 se tenait à Verdun un intéressant sé- C’est bien parce qu’il avait dénoncé cette mécanique guerrière minaire international sur «l’impératif de la paix». Se situant dans que Jean-Jaurès avait été désigné à la vindicte qui a armé le bras le cadre des manifestations du Centenaire de la première guerre de son assassin. Dans son dernier discours, après l’attentat de mondiale, cette initiative des mouvements pacifi stes allemands et Sarajevo contre l’Archiduc François-Ferdinand, il lança cette ha- français visait à «tirer les leçons de l’Histoire». Le choix de Verdun rangue prémonitoire: «Si l’Autriche envahit le territoire slave (…), pour cette rencontre était particulièrement approprié. la Russie entrera dans le confl it (et alors) l’Autriche invoquera le Rappelons que c’est là qu’a eu lieu la plus titanesque bataille du traité d’alliance qui l’unit à l’Allemagne (laquelle) se solidarisera premier confl it mondial : 300 jours -et nuits- de barbarie entre fé- avec l’Autriche.(…) Mais alors, la Russie dira : «j’ai le droit d’in- vrier et décembre 1916 s’y sont soldés par l’hécatombe mons- voquer le traité qui nous lie, il faut que la France vienne prendre trueuse de 300 000 morts et plus encore de blessés ! Pas moins de place à mes côtés.»(…) C’est l’Europe en feu, c’est le monde en 60 millions d’obus se sont abattus sur les «poilus» français et les feu.» «feldgrau» allemands (une bombe par centimètre carré de terrain, C’est dire si quiconque est attaché à l’idée du «Plus jamais ça !» en moyenne) - dont quatre millions en l’espace de six heures, le devrait mettre en garde contre tout ce qui, dans les stratégies 21 février, au premier jour de l’offensive allemande ! économiques, fi nancières, politiques ou militaires d’aujourd’hui, Sur l’imposant «Monument à la Victoire» érigé à l’époque est encourage des tendances assimilables de près ou de loin à celles apposée une plaque, avec une inscription célébrant la gloire des qui ont fi ni par plonger, il y a un siècle, l’Europe dans cette folie combattants, signée…Philippe Pétain, dans la droite ligne de la meurtrière ! conception des rapports entre puissances qui engendra cette Tel ne fut malheureusement pas le choix du Président de la Répu- guerre: «Les Allemands attaqueront sans doute encore. Que cha- blique dans son discours donnant le coup d’envoi des commémo- cun travaille et veille pour obtenir le même succès qu’hier. Cou- rations du Centenaire de 1914 : «La Grande Guerre fut celle de rage : on les aura !» l’unité nationale. Lorsque la mobilisation générale fut proclamée, À l’opposé, que peut bien signifi er, aujourd’hui, commémorer le il n’y eut plus qu’un seul pays, une seule Nation, une seule armée souvenir de cette guerre impérialiste aux 10 millions de victimes, (…). si ce n’est, avant tout, faire la clarté sur les origines profondes du Dans ce combat-là, il n’y avait qu’une France: celle qui défendait déclenchement du cataclysme de 1914 : le bras de fer engagé son intégrité et ses valeurs.»(sic) «La Grande Guerre nous rap- entre la classe dirigeante française et l’Allemagne de Guillaume pelle l’impérieuse nécessité de faire bloc si nous voulons gagner II pour la domination des colonies ; les appétits bellicistes des les batailles qui, aujourd’hui, ne sont plus militaires mais écono- marchands de canons de part et d’autre du Rhin - les Schneider miques, et qui mettent en jeu notre destin et notre place dans le de ce côté-ci contre les Krupp d’en face ou les De Wendel français monde.» versus Von Wendel allemands - ; et surtout l’engrenage fatal des «Alliances» agressives : la «Triple Entente» franco-russo-britan- Décidément, je préfère Jaurès. nique contre la «Triple Alliance» germano-austro-italienne, toutes animées d’une confi ance aveugle dans leur capacité à réaliser par la force des armes leurs ambitions hégémoniques contre un Par Francis Wurtz ennemi forcément méprisable ? L’Humanité Dimanche du 30 janvier 2014 8 CULTURE

Série : les chanteurs engagés Francesca Solleville

Francesca Solleville est une chanteuse française. Elle est née à gistre avec Mouloudji et Armand Mestral La Commune en chantant, Périgueux le 2 mars 1932 de père gascon et de mère italienne et un hommage aux cent ans de la Commune de Paris. En 1975, elle réside à Malakoff (Hauts-de-Seine). À la maison, sa mère joue du sort Chants d’exil et de lutte sur des textes de . En piano, mais Francesca se passionne pour la littérature française 1988, elle célèbre le bicentenaire de la Révolution française avec tout en apprenant le chant classique (Schubert, Debussy…). Elle Musique, citoyennes ! Allain Leprest écrit les paroles de son album est la petite-fi lle du fondateur de la Ligue italienne des droits de Al Dente de 1994. En 2004, elle publie son autobiographie, A piena l’Homme. Elle est l’épouse du peintre Louis Loyseau de Grandmai- voce, écrite avec la collaboration de Marc Legras. En 2009, elle a son (né en 1927). fêté ses 50 ans de chanson. La même année, un ouvrage lui est consacré, croisant son portrait avec celui d’Allain Leprest. Elle a fait des études de Lettres à la Sorbonne où elle obtient une Francesca Solleville est, avec Isabelle Aubret et Christine Sèvres, licence, et suit les cours de la cantatrice Marya Freund. Elle est la chanteuse ayant le plus interprété Jean Ferrat. engagée dans les chœurs de Radio France.

À partir de 1958, Francesca Solleville délaisse le chant lyrique afi n de chanter ses auteurs préférés dans les cabarets Rive-Gauche de Paris. Infl uen- cée par Germaine Montéro et encouragée par Léo Ferré, elle est orientée par Jacques Douai vers la maison de disques Boîte à musique. Elle y enregistre son premier 45 tours en 1959 : Fran- cesca Solleville chante Aragon et Mac Orlan.

Elle chante dans de nombreux cabarets : à l’Écluse, où elle chante avec Barbara, à La Contrescarpe où Elsa Triolet et viendront l’entendre chanter, à La Colombe où elle croise Pierre Perret et au Port du Salut où chantent également Christine Sèvres, Jacques Debronckart, Maurice Fanon, , Pierre Louki, Ricet Barrier. En 1959, elle chante à la Mutualité deux chansons de Louis Aragon (La rose du premier de l’an et Un homme passe sous la fenêtre et chante). Toujours en 1959 elle participe à des disques collectifs (chansons enfantines en 45 tours, chansons d’enfants en 33 tours 25 cm), et elle consacre son premier 45 tours à Aragon et Pierre DISCOGRAPHIE Mac Orlan. Albums en public En 1960, elle chante pour son deuxième 45 tours Luc Bérimont, • 1996 : Al dente - enregistrement du spectacle - CD Aragon et Ferré. En 1961 elle chante Mac Orlan dans un nouveau • 2001 : En tournée au Japon - CD 45 tours. 45 tours En mai 1962, paraît le premier album 25cm de Francesca, intitulé • Francesca Solleville chante Aragon et Mac Orlan - 1959 Récital no 1, où elle chante les poètes Paul Fort (La Marine, mis en • Francesca Solleville chante Aragon, Bérimont, Ferré - 1960 musique par ), , Louis Aragon • Francesca Solleville chante Mac Orlan n° 4 - 1961 et Jean Ferrat (J’entends, j’entends). • Francesca Solleville n° 3 - 1961 • Vingt ans - 1963 Dans les années 1960, elle enregistre également des chansons • Nuit et Brouillard - 1964 d’Hélène Martin, Georges Coulonges, Yani Spanos, Philippe-Gé- • Paris-Cayenne - 1964 rard, Serge Rezvani, et des poèmes de et • La Petite Juive - 1966 Jean Genet. Elle chante dans le fi lm Dragées au poivre qui sort • Les Tuileries - 1966 en 1963. En 1964, elle reçoit le Grand Prix de l’Académie Charles- • La Légende des Saintes Maries de la Mer - 1967 Cros pour son Récital no 2 de 1963. • Et je t'appelle - 1968 • Francesca Solleville chante Paul Éluard - 1969 Elle s’affi rme comme interprète de chansons engagées contre le • Je t'aime - 1970 nazisme, le franquisme, la guerre du Viêt Nam. Elle soutient égale- • Je suis ainsi - 1972 ment la cause ouvrière (Le Chant des ouvriers). En 1971, elle enre- • Demande aux femmes - 1974

9 SPORT - LOISIRS

Le golf

Le golf est un sport de précision se jouant en plein air, qui consiste à envoyer une balle dans un trou à l’aide de clubs. Le but du jeu consiste à effectuer, sur un parcours défi ni, le moins de coups pos- sible. Précision, endurance, technicité, concentration sont des qua- lités indispensables pour cette activité. Codifi é en Écosse en 1754 par le Royal & Ancient Golf Club de Saint Andrews, ce sport a des origines diverses dont le jeu de mail. Il fut ainsi importé des Pays-Bas où il était pratiqué sous le nom de « colf » dès le XIIIe siècle. Le golf ne prend son essor qu’en deuxième partie du XIXe siècle avec l’arrivée du profes- veaux champions issus d’une se- sionnalisme et des clubs privés conde vague de pays émergents en Écosse puis en Angleterre, Zimbabwe, les Îles Fidji ou la Co- où est mis en place en 1860 le rée du Sud (notamment chez les premier Open britannique dis- femmes). Dans les années 2000, puté par des professionnels ; le golf se découvre un champion puis au début du XX e siècle. Ce précoce Américain qui domine le développement se poursuit lors monde du golf masculin. de la Première Guerre mondiale Le golf féminin est resté dans qui voit se redéfi nir la hiérarchie l’ombre des hommes pendant de mondiale, les Américains par- nombreuses années, après avoir venant à mettre fi n à l’hégémo- connu un premier essor après la nie des Britanniques. Après la Seconde Guerre mondiale puis un Seconde Guerre mondiale, le golf voit l’arrivée d’autres nations second dans les années 1970 mais qui ne se limitait qu’aux États- telles que l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Espagne, la Corée du Unis voire au Japon, ce n’est qu’à partir des années 1990 et 2000 Sud, le Japon ou l’Australie et se mondialise à la fi n du XX e siècle. avec l’éclosion de championnes non-américaines que le plateau fut On compterait en 2010 environ 82 millions de pratiquants plus ou relevé et plus attrayant, l’avenir du golf féminin semble donc assuré moins réguliers. avec l’intérêt porté par de nombreux nouveaux sponsors. Ce sport est moins pratiqué par les femmes et, contrairement au En 2005, le nombre de parcours de golf dans le monde est de tennis, le golf féminin souffre d’un traitement médiatique et fi nancier 32 000 dont la moitié se situe aux États-Unis. Le classement des inégal. De même au sein de l’administration de la fédération : Ainsi, pays selon le ratio parcours/population est le suivant : Écosse, Nou- en 2005, au chapitre égalité des sexes dans le sport, l’IGF (Inter- velle-Zélande, Australie, Irlande, Irlande du Nord, Canada, Pays de national Golf Federation) précisait à la Commission du programme Galles, États-Unis, Suède et Angleterre. À l’exception de la Suède, olympique du Comité international olympique que son comité exé- tous ces pays sont anglophones, mais à l’avenir ce classement cutif (ou son équivalent) comprenait « 14 hommes et 4 femmes ». risque d’être modifi é en raison de la croissance rapide du golf, no- Le 9 octobre 2009, le golf est néanmoins redevenu un sport olym- tamment sur le continent asiatique. Avec le nombre de parcours, pique qui fi gurera au programme des Jeux olympiques de Rio de c’est le nombre de pratiquants qui augmente par la même occasion. Janeiro 2016. En 2009, Le Comité international olympique réintègre le golf parmi Il existe une fédération mondiale (IGF, pour International Golf Fede- la liste des sports présent aux Jeux olympiques d’été, il en avait été ration) fondée en 1958 pour développer le golf à échelle mondiale. retiré après les jeux de 1904. L’IGF est reconnue par le Comité international olympique, et qui rassemble 127 fédérations de 122 pays. Les règles de golf Mais, ce sport est aussi organisé sous le contrôle de deux grandes « Règle n°1 : Le Golf consiste à jouer une balle avec un club fédérations : celle de Grande-Bretagne le Royal et Ancient, et celle depuis l’aire de départ jusqu’au trou en la frappant de un ou de des États-Unis l’United States Golf Association (USGA), leurs plusieurs coups successifs conformément aux règles ». Opens sont donc considérés comme les plus importants tournois Les règles de golf sont des procédures standardisées selon les- au monde et chacun exerce son infl uence et son pouvoir sur une quelles le jeu du golf doit être joué. La dernière mise à jour de partie du monde. ces règles date du 1er janvier 2012 et s’applique dans le monde La popularité grandissante du golf trouve aussi son origine dans entier. Aux règles sont accolés l’étiquette (comportement d’un les grands joueurs et leurs duels. Longtemps dominé par les Écos- joueur sur un parcours), les défi nitions (vocabulaire du golf), les sais et les Anglais, les Américains. Le golf connaît également à appendices (concernant les règles locales, et les normes tech- cette période la retransmission par la télévision des tournois qui lui niques relatives à la conception des clubs et les balles) et les permet d’accroître sa médiatisation. À partir des années 1970, de décisions sur les règles de golf, en quelque sorte la jurisprudence nouvelles nations émergent en Europe de l’Ouest, en Scandinavie du golf. ou au Japon. Les années 1990 et 2000 voient l’apogée de nou- 10 VACANCES - VOYAGES

Gîtes Atlantique Tarnos - La Forêt des Landes, un vrai village nature, intégré à son environnement

Entre océan, lacs et forêt, la Forêt des Landes à Tarnos, dans le sud des Landes à proximité du Pays Basque, vous accueille en formule locative, dans des chalets nature, au calme et piétonnier, dans un environnement boisé. Un village tourné vers la protection et l’amélioration de l’environnement et ouvert à la découverte de la région. Village vacances certifi é écolabel européen n° FR/025/146 et label- lisé «Tourisme & Handicap».

A la fi n des années 1990, la CGT RATP décide de mettre à disposition Ce lieu d'hébergement touristique accueil les pèlerins sur le Chemin du pôle de tourisme social, son terrain de Tarnos afi n de créer une so- de Saint-Jacques de Compostelle et contribue activement à l'utilisa- ciété civile et ainsi l’ouvrir à d’autres professions. Cette volonté d’ou- tion de sources d'énergie renouvelables, aux économies d'énergie et verture pour permettre le départ en vacances du plus grand nombre d'eau, à la réduction de la production de déchets et à l'amélioration a abouti à la construction du village « La Forêt des Landes ». Fort de de l'environnement local. 17 CE copropriétaires issus de plusieurs branches d’activités pro- fessionnelles, c’est aujourd’hui un formidable lieu de mixité sociale.

Bienvenue au village club «La forêt des Landes» Au cœur des Landes, à proximité du pays Basque, c’est un village qui permet le repos et la découverte culturelle et culinaire. On peut, à la Forêt des Landes, conjuguer farniente et activités sportives. A la frontière des Landes et du Pays basque, le Club s'étend sur un domaine de cinq hectares de verdure au pied de la dune qui accède à la plage du Métro de Tarnos. Composé de chalets de bois, abrités par des pins et des chênes lièges, il se dégage une impression de calme et de sérénité. Des allées piétonnes relient les chalets, donnant à l'ensemble des allures de sous-bois. Longé de pistes cyclables bordant le littoral, le Club est labellisé Accueil Vélo(c), hébergement étape de la Vélodyssée et " Tourisme & Handicap ".

Dans la région Ecomusée de Marquèze : route de la Gare, 40630 SABRES Présentation : Avant de partir en train vous immerger dans le quotidien des quartiers landais de la fi n du XIX e siècle, découvrez au sein du Pavillon de Marquèze les événements, per- sonnages et activités qui ont façonné un paysage aujourd'hui caractéristique : la forêt des Landes de Gascogne. Au fi l d'un parcours de 500 m² ponctué de musiques, contes, jeux, fi lms d'archives et témoignages, vivez les transformations survenues depuis deux siècles et leurs infl uences sur les paysages et la population. Puis, montez dans le train aux voitures de 1906 et 1911 classées Monuments Historiques, et accédez au quartier de Marquèze. Ce quartier est isolé du bourg comme l'étaient les quartiers de l'ancienne lande. Il réunit sur 20 hectares les éléments les plus caractéristiques de la vie paysanne de la fi n du XIX e siècle. Monastère de Sorde l'Abbaye : Place de l'Eglise, 40300 Sorde-L’Abbaye. Présentation : Monastère St Jean du XVII e siècle. Inscrit au Patrimoine Mondial par l'Unesco. Il fut une étape des pélerins cheminant vers St Jacques de Compostelle. A ne pas manquer notamment pour sa grange batelière unique en France. Visite guidée de 30 minutes. Groupes sur réservation. Arengosse : Parc Des 7 Eaux ; Argelouse : Eglise Saint-André D'argelouse ; Arthez- d'Armagnac : Domaine Départemental D'ognoas - Etang De La Gaube ; Arue : Site De Détente Du Ginx - Poterie De Lassalle - La Forêt D'art Contemporain ; Bascons : Musée De La Course Landaise

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