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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention de diplôme d’ingénieur - grade Master en Information Géographique et Foncière

Thème : « CONTRIBUTION DU SIG DANS LA MISE EN PLACE D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SAC) : CAS DE LA COMMUNE DE ».

Présenté par : Monsieur RAKOTOVAO Rija Tokiniaina

Rapporteur : Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur titulaire à l’ESPA

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Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention de diplôme d’ingénieur - grade Master en Information Géographique et Foncière

Thème : « CONTRIBUTION DU SIG DANS LA MISE EN PLACE D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SAC) : CAS DE LA COMMUNE DE MIADANANDRIANA».

Président du Jury : Professeur RABARIMANANA Mamy

Encadreur Pédagogique : Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal

Encadreur Professionnel : Monsieur ANDRIANAVALONA Haja

Examinateurs : Professeur RAKOTO David Rambinintsoa

Madame RAKOTONDRAINIBE NOROLALAO

Présenté par : Monsieur RAKOTOVAO Rija Tokiniaina

Soutenu le : 02 Septembre 2016 au salle DESS Ankatso

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REMERCIEMENTS

Qu’il me soit permis de remercier :

LE SEIGNEUR JESUS CHRIST de m’avoir donné forces et idées pour l’accomplissement de ce mémoire.

Professeur ANDRIANAHARISON Yvon, Responsable du Domaine de l’Ingénieur au sein de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’, qui m’a permis de poursuivre mes études et autorisé la présentation de ce mémoire ;

Professeur RABARIMANANA Mamy, Responsable de la Mention Information Géographique et Aménagement du Territoire au sein de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo, qui nous fait l’honneur de présider ce mémoire ;

Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur titulaire et Ancien Directeur à l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo qui m’a encadré malgré ses grandes responsabilités;

Monsieur ANDRIANAVALONA Haja, Chargé de Programme Foncier et Aménagement du Territoire à l’ONG HARDI, pour ses conseils précieux et son aide sincère pendant la réalisation de ce travail ;

Monsieur RAKOTO David Rambinintsoa, Professeur titulaire et Maître de Conférences à l’ESPA et Madame RAKOTONDRAINIBE NOROLALAO, Enseignant à l’ESPA et Ingénieur au FTM d’avoir voulu accepté être parmi les membres de jury de ce mémoire.

A tous les Enseignants de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo surtout ceux dans la mention Information Géographique et Aménagement du Territoire.

Au Maire, à tous les personnels de la Commune Rurale de Miadanandriana et à tous les personnels de l’ONG HARDI.

A mes parents pour ses amours et leurs soutiens durant ces longues années.

A tous mes camarades de classe, qui ont créé une ambiance fraternelle, tout au long de notre vie étudiant.

A tous ceux qui m’ont aidé dans la préparation de ce mémoire.

Et à vous tous, j’adresse ma vive reconnaissante et mes remerciements les plus sincères.

RAKOTOVAO Rija Tokiniaina

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Table des matières REMERCIEMENTS ...... I LISTES DES CARTES ...... IV LISTES DES TABLEAUX ...... V LISTES DES FIGURES ...... VI LISTES DES ANNEXES ...... VII LISTES DES ACRONYMES ...... VIII INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I...... 2 LES GENERALITES ...... 2 PARTIE I : LES GENERALITES ...... 3 I.A. GENERALITES SUR LE SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (S.I.G) ...... 3 I.A.1 Définitions ...... 3 I.A.2 Historique ...... 3 I.A.3 Les composants dans le SIG ...... 5 I.B.4 Les fonctionnalités du SIG ...... 7 I.A.5 Les domaines d’applications du SIG ...... 8 I.B. GENERALITES SUR LE SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (S.A.C)...... 10 I.B.1. Contexte ...... 10 I.B.2. Objectifs ...... 10 I.B.3. Qu’est-ce qu’un Schéma d’Aménagement Communal ? ...... 11 I.B.4. A quoi sert un Schéma d’Aménagement Communal ? ...... 11 I.B.5. Le SAC a-t-il une valeur juridique comme une loi ? ...... 11 I.B.6. Pourquoi responsabiliser les populations dans l’établissement d’un SAC ? ...... 12 I.B.7 Différentes étapes de l’établissement du schéma ...... 12 PARTIE II...... 20 SITUATION DE LA COMMUNE, LES PROBLEMES ET LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT ...... 20 PARTIE II : SITUATION DE LA COMMUNE, LES PROBLEMES ET LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT ...... 21 II.A SITUATIONS DE LA COMMUNE ...... 21 II.A.1 Situation géographique et délimitation administrative ...... 21 II.A.2 Historique de « Miadanandriana » ...... 25 II.A.3 Milieu Physique ...... 27 II.A.4 Milieu humain et social ...... 37

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II.A.4 Secteur économique ...... 52 II.B. LES PROBLEMES EVOQUES PAR LA COMMUNAUTE ...... 68 II.B.1 Les principaux problèmes de la communauté ...... 68 II.B.2 Les problèmes de l’agriculture ...... 68 II.B.3 Les problèmes liés à la société ...... 69 II.B.4 Les problèmes de l’éducation ...... 70 II.B.5 Les problèmes par rapport à la santé...... 70 II.B.6 Les problèmes liés aux infrastructures communautaires ...... 71 II.B.7 Les problèmes liés aux communications ...... 71 II.B.8 Les problèmes liés aux sécurisations foncières ...... 72 II.C. HYPOTHESES ET SCENARIO DE DEVELOPPEMENT ...... 74 II.C.1 Synthèse du diagnostic participatif ...... 74 II.C.2 ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL ...... 77 II.C.3 LES HYPOTHESES DES BESOINS ...... 83 PARTIE III...... 90 PROPOSITION D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL ...... 90 PARTIE III : PROPOSITION D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL ...... 91 III.A LES GRANDES ORIENTATIONS DE L’AMENAGEMENT ...... 92 III.A.1 La vision communale ...... 92 III.A.2 Orientations proposées par la communauté ...... 95 III.A.3 ZONAGE DES VOCATIONS DES TERRES ...... 98 III.B – ORIENTATION POUR LA PLANIFICATION DE MISE EN ŒUVRE ...... 107 III.B.1 Planification participative et priorisation des actions ...... 107 III.B.2 – Les conditions de realisation des projets ...... 116 CONCLUSION ...... 129 BIBLIOGRAPHIE ...... A ANNEXES ...... B Annexe 1 : Présentation de l’ONG HARDI ...... B Annexe 2 : L’équipe communale ...... E Annexe 3 : Orthophoto imprimée pour une collecte de données lors de la concertation de base ...... C Annexe 4 : Quadrillage de la limite communale servant de repère au classement des orthophotos imprimées ...... D

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LISTES DES CARTES

Carte 1 : localisation de la commune ______23 Carte 2 : carte administrative de la commune rurale de miadanandriana ______24 Carte 3 : relief de la commune rurale de miadanandriana ______29 Carte 4: réseau hydrographique de la commune rurale de miadanandriana ______34 Carte 5: lithologie de la commune rurale de miadanandriana ______36 Carte 6 : répartition de la population dans la commune rurale de miadanandriana ______40 Carte 7 : carte des infrastructures sanitaires dans la commune ______42 Carte 8 : infrastructures scolaires dans la commune ______47 Carte 9 : infrastructures énergétiques de la commune ______51 Carte 10 : potentiel agricole de la commune et ses environnants ______53 Carte 11 : carte d’occupation du sol de la commune ______56 Carte 12 : plan local d’occupation foncière de la commune ______58 Carte 13 : flux de marchandise dans la commune ______61 Carte 14 : coûts de transport collectif dans la commune ______63 Carte 15 : carte d’indice et carre minier de la commune ______67 Carte 16 : classification des pentes ______101 Carte 17 : zones d’habitation pour 2025 ______102 Carte 18 : répartition de la population en 2025 ______103 Carte 19 : projets d’infrastructures du sac 2010 - 2025 ______104 Carte 20 : réserve et adduction d’eau potable dans la commune ______105 Carte 21 : zonage des vocations des terres en 2025 ______106

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LISTES DES TABLEAUX

Tableau 1: Distance du chef-lieu de commue par rapport aux communes voisines ______21 Tableau 2: Superficie approximative et distance des fokontany par rapport au Chef-lieu ______22 Tableau 3 : Superficie approximative et distance des fokontany par rapport au Chef-lieu ______38 Tableau 4 : Caractéristique des établissements sanitaires de la Commune de Miadanandriana ______41 Tableau 5 : Répartition des établissements de niveau primaire dans la Commune Miadanandriana ______43 Tableau 6 : Répartition des établissements secondaire dans la Commune de Miadanandriana ______44 Tableau 7 : Répartition des établissements secondaire dans la Commune de Miadanandriana ______45 Tableau 8 : Répartition des équipements et infrastructures par établissement ______46 Tableau 9 : Entretien des pistes dans la Commune Rurale de Miadanandriana ______49 Tableau 10 : Liste des hameaux ou village bénéficiant de l'électricité de la JIRAMA ______49 Tableau 11 : Rendement par type de produit agricole dans la Commune de Miadanandriana ______52 Tableau 12 : Production animale de la Commune Rurale de Miadanandriana ______54 Tableau 13 : Production animale de la Commune Rurale de Miadanandriana ______54 Tableau 14: Répartition des commerçants au niveau de la Commune Rurale de Miadanandriana ______60 Tableau 15 : Répartition par fokontany des PMI et PME à Miadanandriana ______64 Tableau 16 : Liste des sites et des intérêts touristiques de la Commune ______66 Tableau 17 : Synthèse du diagnostic participatif ______74 Tableau 18 : Projection démographique par fokontany ______80 Tableau 19 : Evolution de la population de Miadanandriana ______83 Tableau 20: Hypothèse des besoins en nombre de toits ______85 Tableau 21 : projection de la zone d’habitation en 2025 ______86 Tableau 22 : projection des besoins en équipements villageois et infrastrucutres ______87 Tableau 23: projection des besoins supplémentaires en riz ______89 Tableau 24 : les priorités de la Commune de Miadanandriana ______107 Axe stratégique 1: Amélioration de la condition de vie de la communauté ______109 Axe stratégique 1: Amélioration de la condition de vie de la communauté ______110 Axe stratégique 2: Renforcement des secteurs économiques au niveau de la Commune ______111 Axe stratégique 2: Renforcement des secteurs économiques au niveau de la Commune ______112 Axe stratégique 3: Harmonisation de la vie communautaire ______113 Axe stratégique 3: Harmonisation de la vie communautaire ______114 Axe stratégique 4: Valorisation de l'identité de la Commune Rurale de Miadanandriana ______115 Tableau 25 : Coût estimatif des projets inscrit dans le SAC 2010-2025 de Miadanandriana ______120 Tableau 26 : Répartition des projets inscrits dans le SAC 2010-2025 par faisabilité ______121 Tableau 27 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 1 (1) ______123 Tableau 28 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 1 (2) ______124 Tableau 29 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 2 (1) ______125 Tableau 30 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 2 (2) ______126 Tableau 31 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 3 ______127 Tableau 32 : Planification des projets par rapport à l'axe stratégique 4 ______128

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LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Les composants du SIG ______5 Figure 2 : Les données géographiques ______6 Figure 3 : Les sémantiques ______7 Figure 4 : Principes de Fonctionnalités du SIG ______7 Figure 5 : Rôles des différentes entités dans la mise en place du SAC______13 Figure 6 : Les 03 scènes de l’orthophotographie de Miadanandriana ______14 Figure 7 : Othophotographie de la Commune de Miadanandriana ______15 Figure 8 : Pyramide des âges de la population de la Commune Rurale de Miadanandriana ______37 Figure 9 : Répartition des types de maisons ______38 Figure 10 : Répartition de l'accès à l'eau de la population de Miadanandriana ______48 Figure 11 : Répartition des sources d'énergie utilisées par les ménages à Miadanandriana ______50 Figure 12 : Répartition des statuts juridiques de terraina à Miadanandriana ______57 Figure 13 : Evolution des prix au marché de Talata Moronkay de 2008 à 2010 ______59 Figure 14 : Evolution des prix au marché de Talata Moronkay de 2008 à 2010 ______60 Figure 15 : Fréquence des voyages pour le transport de produit forestier à Miadanandriana ______62 Figure 16 : Photos des sites touristiques dans la Commune ______66 Figure 17 : Répartition des problèmes évoqués par la communauté locale ______68 Figure 18 : Répartition des problèmes liés au social______69 Figure 20 : Répartition des problèmes liés à la communication ______72 Figure 19 : Répartition des problèmes liés à la santé selon la population de Miadanandriana ______71 Figure 21 : Proportion des propositions de solution par la communauté. ______95 Figure 22 : Les solutions proposées par la communauté pour l’accès à l’eau et à l’électricité. ______97

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LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : Présentation de l’ONG HARDI ______B Annexe 2 : L’équipe communale ______E Annexe 3 : Orthophoto imprimée pour une collecte de données lors de la concertation de base ______C Annexe 4 : Quadrillage de la limite communale servant de repère au classement des orthophotos imprimées ______D

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LISTES DES ACRONYMES

PNATH : Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Habitat

SAC : Schéma d’Aménagement Communal

CEG : Collège d’Enseignement Général

CSB : Centre de Santé de Base

EPP : Ecole Primaire Publique

ESOP : Entreprise de Service aux Organisations des Producteurs

FID : Fond d’Intervention pour le Développement

FIKRIFAMA : Fikambanana Kristianina Fampandrosoana Malagasy

FRAM: Fikambanan’ny Ray aman-drenin’ny Mpianatra

HARDI: Harmonisation des Actions pour la Réalisation d’un Développement Intégré

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernemental

PAEPAR : Programme d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement en milieu Ru ral

PCD : Plan Communal de Développement

PNAEPA : Programme National d’Accès à l’Eau Potable et l’Assainissement

PN2D : Politique National de Déconcentration et de Décentralisation

RIP : Route d’Intérêt Provincial

RIC : Route d’Intérêt Communal

SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière de Sécurité Alimentaire et Nutrition Elargie

SIG : Système d’Information Géographique

SOREA : Organisme régulateur du service public de l’eau potable et de l’assainissement

SRA : Système de Riziculture Amélioré

ESRI : Environnemental Systems Research Institute

CARIS : Computer Aided Resource Information System

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ERDAS : Earth Resource Data Analysis System

MIDAS : Mapping Display and Analysis System

SRAT : Service Régional de l’Aménagement du Territoire

CCD : Conseillers Communaux de Développement

CL : Comité Locale

BD : Base de Données

SRTM : Shuttle Radar Topography Mission

PLOF : Plan Local d’Occupation Foncière

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INTRODUCTION

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Habitat (PNATH), une commune devrait avoir un Schéma d’Aménagement Communal (SAC). Il traduit les orientations du développement de son territoire, et est utilisé pour coordonner les interventions et les grands projets de la collectivité. Dans sa conception participe la population locale dont le but est de la responsabiliser dans la contribution à la gestion de son territoire et à lui laisser le rôle dans l’orientation de son développement. En effet, les besoins réels de la communauté ont été délaissés le plus souvent au profit des décisions imposées. Étant un service de proximité, le guichet foncier constitue un outil d’aide à la décision pour la collectivité. De plus, les femmes et les jeunes sont mis à l’écart dans les processus de décision dans une grande partie des zones rurales. Leurs accès aux ressources, à l’orientation de la production et à l’utilisation de la terre ne sont pas respectés. La population manque d’information sur ses compétences en matière de droit et de ses devoirs de citoyen. Les collectivités territoriales décentralisées de base à connaissent un grand problème de gestion. Une grande partie des Communes fonctionne seulement avec les subventions de l’Etat. Les ressources propres internes sont sous exploitées. En plus, la gouvernance se limite simplement à l’administration : gestion des affaires courantes et traitement des paperasses administratives, d’une part. D’autre part, les élus hésitent à s’aventurer dans la mobilisation et la responsabilisation des citoyens de peur d’être mal vus auprès de leurs électeurs. Depuis la mise en œuvre de la réforme foncière à Madagascar, HARDI est intervenue dans la Commune Rurale de Miadanandriana pour expérimenter et recadrer la gestion foncière décentralisée. En 2007, le guichet foncier a été totalement transféré à l’administration décentralisée de base après avoir été inauguré en novembre 2006. Au niveau des Communes, des Schémas d’Aménagement Communal devraient être mis en place pour coordonner les interventions et les grands projets au niveau du territoire de la collectivité. C’est dans ce cadre que le projet « sécurisation foncière et développement local » a été mise en œuvre dans la Commune Rurale de Miadanandriana, dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la condition de vie des paysans vulnérables à travers le foncier. Et c’est ainsi que la Commune rurale de Miadanandriana a été un champ d’observation pour apprécier globalement le processus de mise en œuvre du développement durable en milieu rural. Il s’agit de voir si les initiateurs de projets incluent les conditions de pérennisation – sur tous les plans. Il y a lieu notamment de considérer les réelles aspirations de la Collectivité bénéficiaire du projet, de définir les principales préoccupations de la population et d’agir dans ce sens, toujours dans un souci de préservation de l’environnement. Ainsi, dans ce mémoire sera exposé en premier lieu : les généralités sur l’ONG HARDI, la description de la Commune Rurale de Miadanandriana, sur le Système d’Information Géographique et sur le Schéma d’Aménagement Communale évidemment. En second lieu, nous parlerons des étapes à franchir pour l’établissement d’un Schéma d’Aménagement Communal. Et nous terminerons avec la proposition d’un schéma d’aménagement communal sur les orientations de l’aménagement et pour ses planifications de mise en œuvre.

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PARTIE I

LES GENERALITES

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PARTIE I : LES GENERALITES

I.A. GENERALITES SUR LE SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (S.I.G)

I.A.1 Définitions Le Système d’Information Géographique est un « Système informatique de matériels, de logiciels, et de processus conçu pour permettre la collecte, la gestion, la manipulation, l’analyse, la modélisation et l’affichage de données à référence spatiale afin de résoudre des problèmes complexes d’aménagement et de gestion ». (Comité Fédéral de Coordination Inter-agences pour la Cartographie Numérique, 1988, USA)

Le SIG est une série d’outils puissants qui servent à collecter, à sauvegarder, à extraire, à dessiner et à transformer les données spatiales du monde réel pour différentes utilisations. (Bourrough, 1986).

Le SIG est un outil qui permet de réunir des informations spatiales de sources les plus diverses, de les numériser, de les rendre comparables, de les combiner, et de les analyser à travers une véritable base de données cartographique. (Berry et Sailor, 1987).

Le SIG est un environnement d’analyse multidisciplinaire et spatial offrant des outils de saisie et de gestion d’information sous forme numérique ainsi que des outils d’analyse, de modélisation et de représentation cartographique. (Collet 1992).

L’Information Géographique contient la forme et la localisation de l’objet localisé sous forme graphique ainsi que les caractéristiques qualitatives et quantitatives caractérisant l’objet localisé, sous forme de tableau.

I.A.2 Historique La première utilisation du terme « Système d’Information Géographique » a émergé grâce à Roger Tomlinson en 1968 dans son essai : « Un système d’information géographique pour l’aménagement du territoire ». Roger Tomlinson est connu comme le père du Système d’Information Géographique. Auparavant, l’une des premières applications connues de l’analyse spatiale concerne le domaine de l’Epidémiologie, en 1832, avec la publication du « Rapport sur la marche et les effets du choléra dans Paris et le département de la Seine » rédigé par le géographe français Charles Picquet. Il représenta les 48 districts de la ville de Paris. Il utilisa un système de coloris dégradé en fonction du pourcentage de décès par le choléra pour 1000 habitants. Par la suite, en 1854, John Snow a dépeint une épidémie de choléra à Londres en utilisant des points pour représenter les emplacements de certains cas individuels. Ceci était l’une des premières

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 réussites de l’utilisation d’un SIG. Bien que les éléments basiques de topographie existaient avant la cartographie, la carte dépeinte par John Snow était unique, utilisant des méthodes novatrices de cartographie, non seulement pour décrire une situation mais surtout pour analyser des groupes de phénomènes géolocalisés et inter-dépendants.

e À partir du milieu du XX siècle, le développement du matériel informatique, stimulé par la recherche de l’arme nucléaire, a conduit à développer des applications cartographiques sur ordinateur. L’année 1960 a vu l’émergence du premier véritable SIG opérationnel dans le monde à Ottawa, au Canada. Ce SIG a été réalisé par le Ministère des Forêts et du Développement rural. Développé par le Dr Roger Tomlinson, il a été appelé le Système d’Information Géographique du Canada (SIGC) et a permis de stocker, analyser et manipuler les données recueillies pour l’inventaire des terres du Canada afin d'obtenir des informations sur les sols, l’agriculture, la faune, la flore, et la sylviculture. Un facteur déclassification a été également été ajouté à ce premier SIG pour permettre une analyse plus approfondie. Le SIG canadien était une avancée réelle par rapport à la simple cartographie par ordinateur proposée auparavant. Le SIG canadien apportait des améliorations en termes de moyens fournis comme la superposition, ou les mesures numériques. Ce qui a permis de lancer un réel système de coordonnées géographiques national avec un système de topographie intégré, un stockage de l’information de localisation dans des fichiers séparés. À la suite de cela, Roger Tomlison est devenu le véritable « père du SIG », en particulier pour son utilisation dans la promotion de l’analyse spatiale et des données croisées géographiques. Le SIG canadien a été une base de travail fondamentale jusque dans les années 1990, et a été à l’origine de la réalisation d’une très large base de données géographique du Canada. Il a été développé comme un système accessible à toutes les entités administratives du pays pour la planification et la gestion des ressources fédérales et provinciales. Sa grande force a été l’analyse de données géographiques et topologiques complexes, propre au relief canadien. En 1964, Howard T. Fisher, formé au LCGSA (Laboratory for Computer Graphics and Spatial Analysis – Harvard – USA) a théorisé un grand nombre de concepts sur la manipulation de données géolocalisées, concepts ensuite appliqués dans les années 1970. Ses travaux ont permis de faire émerger les systèmes tels que SYMAP, GRID, et ODYSSEY, qui ont été utilisés par la suite dans le développement commercial des universités, des centres de recherche et des entreprises à travers le monde. Au début des années 1980, M&S Computing (qui deviendra plus tard Intergraph) avec Bentley Systems Incorporated pour la plateforme CAD, Environnemental Systems Research Institute (ESRI), CARIS (Computer Aided Resource Information System), MapInfo Corporation et ERDAS (Earth Resource Data Analysis System), deviennent des logiciels commerciaux, intégrant un nombre important de fonctionnalités, combinant la première approche de la « séparation spatiale », avec la deuxième approche consistant à l’organisation d’attribut dans les structures de base de données. En parallèle, on observe le développement de deux systèmes publics (MOSS et GRASS GIS) entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. En 1986, le système MIDAS (Mapping Display and Analysis System), le premier logiciel SIG pour ordinateur personnel a été développé sous DOS. MIDAS a été rebaptisé MapInfo au début

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 des années 1990 lors de son portage sous WINDOWS. C’est à partir de ce moment-là que le du SIG passe du monde de la recherche pour devenir une industrie à part entière.

e À la fin du XX siècle, la croissance exponentielle des différents systèmes d’information a permis au SIG de se démocratiser et de devenir accessible à tous les utilisateurs disposant d’un ordinateur et d’un accès à Internet. Plus récemment, l’avènement de solutions Open Source fonctionnant sous différents systèmes d’exploitation a permis de voir émerger un nombre croissant de solutions. De plus en plus de données localisées et d’applications de cartographiques sont désormais disponible sur le web.

I.A.3 Les composants dans le SIG

Comme c’est un système, il y a toujours des interdépendances et corrélations entre les composants. Mais par abus de langage, le terme SIG est souvent utilisé pour désigner un seul composant du système soit le logiciel de traitement soit les données utilisées.

Figure 1 : Les composants du SIG

Et le SIG est composé par : Les Matériels Informatiques : ce sont les combinaisons de plusieurs matériels qui de proche ou de loin apportent de l’aide dans le SIG comme les ordinateurs & périphériques. Les logiciels : ce qui permettent de saisir et manipuler les informations, de gérer les données, de visualiser et analyser une carte. Il existe beaucoup de logiciels de traitement mais ce qu’on a beaucoup utilisé dans notre projet sont ArcGIS en première lieu. Les utilisateurs/opérateurs & les méthodes : comme tout système, la manipulation dans un SIG nécessite un savoir-faire de l’opérateur en SIG qui doit maîtriser néanmoins les méthodes de traitement, d’analyse les informations. Les données : c’est ce qu’il y a de très important dans le SIG, et il existe deux (02) types de données mais qui est toujours relié entre eux : Les données géographiques ou graphiques Les données descriptives ou sémantiques

Les données géographiques ou graphiques Les données géographiques sont organisées et représentées en couches ou en thèmes (layer). Il existe deux (02) types de données géographiques :

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Le VECTEUR : c’est une donnée numérique. Les données vectorielles représentent les éléments géographiques et sont localisés par des coordonnées. Ces données sont contenues dans un « fichier de formes ». Il existe plusieurs formats de fichiers de formes (SHP, DXF, …).Ils sont constitués de trois types d’entités : point, ligne, polygone. Les points servent à la représentation de symboles ponctuels : ville, arbre sur une parcelle… Les lignes servent à représenter les routes, rivières, voies de chemin de fer, flux, … Les polygones servent à représenter tous les objets surfaciques : pays, régions, district, commune, limites parcellaires,… shape du planisphère…

Le RASTER : Ce sont des images, avec comme unité de base le pixel. Ces images ne permettent pas d’association avec des données alphanumériques en dehors des attributs de chaque pixel. Ces attributs sont peu intéressants pour l’utilisateur de SIG désirant réaliser des cartographies statistiques, puisque celui-ci ne peut connaître que les caractéristiques de chaque pixel de base, et n’a aucune information concernant un secteur géographique plus vaste. De plus, ces attributs ne sont pas modifiables et ne peuvent pas être enrichis d’autres informations ainsi référencées à des systèmes de projection.

Figure 2 : Les données géographiques

VECTEUR RASTER (Point, ligne, Polygone)

Les données descriptives ou sémantiques Les données sémantiques sont l’ensemble des données qualitatives et quantitatives associées ou attribuées à chaque entité du fichier de formes. Elles sont sous forme d’une table : « table attributaire ». Cette ne contient pas de coordonnées géographiques.

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Figure 3 : Les sémantiques

Données géographiques Données sémantiques

I.B.4 Les fonctionnalités du SIG

Les fonctionnalités que l’on retrouve dans chaque système regroupées en 5 familles sous le terme des «5A» pour : – Acquisition, – Abstraction, – Analyse, – Affichage, – Archivage,

Figure 4 : Principes de Fonctionnalités du SIG

Les fonctionnalités du Système d’Information

L’acquisition, c’est l’intégration des données que l’on peut acquérir par différents moyens :

Par lever topographique,

Par capture d’image satellite,

Par insertion des informations cartographiques à partir des photographies aériennes,

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Par importation de Bases de Données,

Par télédétection, méthode permettant d’obtenir des informations sur des objets en recueillant et en analysant des données sans contact direct entre l’instrument utilisé et l’objet analysé,

Par scanérisation des cartes,

Par orthophotographie numérique, photographie aérienne numérisée et redressée selon le système de coordonnées.

L’abstraction, c’est la partie d’édition de cartes. L’objectif est de modéliser ou concevoir une carte où l’opérateur SIG intervienne et montre sa spécialité, c’est le début de la cartographie proprement dite.

L’analyse se définit comme une interprétation des données emmagasinées pour ressortir des informations désirées en vue de permettre la décision sur les plusieurs éventualités possibles. C’est la partie de simulation, de traitement, d’extraction, de restructuration des données sémantiques et les données géographiques.

L’affichage, c’est la partie de visualisation, de géolocalisation et d’exportation des données sémantiques et des données géographiques traitées précédemment. La carte thématique obtenue à est ainsi utilisable à différents fins pour y évaluer une situation et en prendre des décisions. L’archivage des données traitées avec le SIG ont souvent une capacité très importante surtout dans le cas de Bases de Données importantes, on doit choisir donc un système bâti sur de bons concepts et ayant une puissance et une capacité de stockage suffisantes. De plus, les données et les résultats des différentes analyses peuvent être emmagasinés dans des fichiers pour une utilisation ultérieure. Ces fichiers peuvent d’ailleurs être transmis à d’autres systèmes via un réseau de communication ou avec des supports magnétiques amovibles pour permettre à l’échange et à l’exploitation.

I.A.5 Les domaines d’applications du SIG

Bien que le SIG soit à ces débuts à rendre des services dans la pratique, il est à remarquer que ses domaines d’application sont nombreux. Mais si nous le définissons en fonction du besoin et de l’utilité recherchée, nous pouvons le classifier en trois (03) types :

Le type Gestion : pour faciliter la gestion de la base de données,

Le type Etude : pour répondre à une étude particulière,

Le type Observatoire : pour maintenir à jour l'information sur un site donné.

Bien qu’il y ait trois (03) types d’utilisations du SIG, ses domaines d’application sont très vastes et voici une liste non exhaustive :

 cartographie pour génie civil RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 8

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 photogrammétrie automatisée  conception de découpages (découpage/remplissage, disposition des rues, disposition des parcelles)  plans fiscaux (plans cadastraux)  cartes et gestion de service de distribution  levés géodésiques  cartographie des risques (accidents, délits, rupture de canalisation,…)  inventaire et cartographie statistique  planification et gestion de l’utilisation des terrains  étude d’impact sur l’environnement  cartographie et gestion des ressources naturelles telles que la gestion des forêts, de l’agriculture, les études écologiques et biologiques  ittinéraires d’autobus, d’autres services analogues concernant des véhicules  aménagement urbain et régional  sélection des trajets des routes et des oléoducs.

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I.B. GENERALITES SUR LE SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (S.A.C)

I.B.1. Contexte

En conformité avec la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire qui préconise la promotion des collectivités territoriales et le renforcement du rôle de la commune dans la gestion de son espace, la Commune rurale de Miadanandriana s’est dotée d’un Schéma d’Aménagement Communal, pour servir de cadre de référence en matière de développement, d’aménagement, de protection de l’environnement, et de valorisation des potentiels économiques de son territoire. Après avoir élaborer son Plan Communal de Développement (PCD) en 2009, la commune s’est permis d’élaborer son propre SAC pour bien gérer son plan de développement afin que le PCD soit conforme d’abord et en harmonie avec un SAC.

Les Communes ont un rôle important à jouer étant donné leur statut de collectivité territoriale de base, cadre dans lequel devront être appliqués les principes conditionnant la mise en œuvre de la bonne gouvernance locale. Cette dernière conditionne à son tour l’instauration d’un environnement favorable au développement durable. Cette vision stratégique ayant reçu l’adhésion de la plupart des acteurs et partenaires de développement tel que l’ONG HARDI qui a déjà apporté aide à la commune dans la mise en place du Guichet Foncier de la commune. Les autorités publiques Malagasy ont promu la concrétisation de cette politique en accompagnant de près ces communautés de base dans la mise en œuvre d’un processus de planification des actions de développement au niveau local.

I.B.2. Objectifs

Le principal objectif de la mission est de mettre à la disposition de la Commune un document d’orientations lui permettant de réglementer l’utilisation des sols et de déterminer les zones destinées soit à l’habitat , soit à l’agriculture, soit au reboisement, soit à l’implantation d’infrastructures de base, telles que les écoles, les formations sanitaires ou les puits avec ses propres inspirations.

Les objectifs spécifiques consistent à :

- Formuler une VISION à long terme pour l’avenir de la commune ; - Informer les décideurs des notions à la base du SAC : Aménagement du Territoire, Développement Durable ; - Faire connaître et comprendre aux décideurs communaux la nature, les enjeux, et la démarche d’élaboration du SAC, à partir du guide d’élaboration ; - Partager les méthodes et techniques de réalisation de chaque étape d’élaboration ; - Savoir et préciser le zonage de vocations des terres ; - Elaborer le SAC sûrement avec la participation de tous les acteurs de développement au sein de la Commune, y compris les Fokonolona.

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I.B.3. Qu’est-ce qu’un Schéma d’Aménagement Communal ?

Le Schéma d’Aménagement Communal est un guide concernant la gestion et l’aménagement des terrains communaux comme les nouvelles extensions des villes, l’agriculture, le reboisement, les zones industrielles, les écoles, les infrastructures sanitaires, etc. (Comment élaborer un schéma d’Aménagement Communal ? – Programme Germano-Malagasy pour l’environnement/GIZ, 2013)

Le SAC est un outil de planification communal, il est un document de référence qui définit les grandes orientations sur quinze ans en matière de règlementation et de l’utilisation des sols et de détermination des vocations des terres. Il constitue la base pour les objectifs à moyen terme et les activités à identifier dans le plan communal de développement (PCD) et l’implémentation de projet de développement dans une Commune. Le SAC permet d’analyser l’état actuel des ressources naturelles et d’orienter leur utilisation future et durable. Il renforce les compétences et la notoriété de la commune, lui permet de prendre des décisions plus objectives et d’améliorer la qualité de la gouvernance locale. - Le SAC est un outil de planification adapté au contexte des Communes rurales et périurbaines qui ne peuvent pas élaborer un plan d’urbanisme. - Le SAC est un cadre de référence pour les grandes orientations présentes et futures de développement, d’aménagement et de valorisation du potentiel économique de son territoire.

I.B.4. A quoi sert un Schéma d’Aménagement Communal ?

La loi 94-007 explique clairement que c’est le devoir des communes dans le territoire Malagasy de gérer leurs territoires et d’avoir un plan d’aménagement bien défini du sol et d’un projet de développement. De ce fait, le SAC est un outil facilitant l’exécution et la planification de ces tâches comme pour les investissements de l’Etat ou des Institutions privées dans le développement. Avoir possession d’un SAC aide les responsables communaux dans leurs compétences surtout dans la prise de décision efficace et juste pour l’amélioration des services de base d’une commune.

I.B.5. Le SAC a-t-il une valeur juridique comme une loi ?

Mise à part les idées reçues par les « vahoaka » par publication d’affiche, un arrêté communal fait par la Mairie est présenté devant le Service Régional de l’Aménagement du Territoire (SRAT) et au niveau du Ministère de l’Aménagement du Territoire afin d’être voté et accepté. D’après ces étapes, toutes les décisions que la Commune, le Ministère de l’Aménagement ou l’Etat prendront concernant le développement et sur l’aspect foncier des terres pendant quinze (15) ans doivent respecter toutes les planifications établies dans le SAC surtout pour l’utilisation des terres.

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I.B.6. Pourquoi responsabiliser les populations dans l’établissement d’un SAC ?

Il est très important que les populations s’impliquent dans l’établissement du SAC parce que cela les incite à respecter tous les plans d’affectations des terres contenus dans le schéma. Il est aussi sûr que quiconque ne connait mieux que les populations leurs territoires, son mode d’aménagement, l’affectation que nous pouvons donner aux terres ; de ce fait, la population reste toujours la base d’un développement durable.

I.B.7 Différentes étapes de l’établissement du schéma

La procédure d’élaboration du Schéma d’Aménagement Communal se fait en quatre (04) étapes : la préparation, l’élaboration proprement dite du schéma, la validation, et enfin celle de la mise en œuvre, du suivi-évaluation et de la mise à jour. Et il est à préciser que dans ces quatre (04) étapes ou phases, la présence d’un SIG-iste est toujours nécessaire pour la réalisation des tâches prévues tout au long de la mission.

Contribution du SIG dans la mise en place du SAC :

- Phase préparatoire : définition des attentes, collection de données, délimitation de la zone d’étude (de la commune). - Phase d’élaboration : insertion des données collectées, traitement de données pour établir les situations de la commune, exposer les problèmes et recueillir les attentes de la communauté, faire le zoning en définissant l’utilisation du sol. - Phase de validation : Présentation des données analysées. - Phase de mise en oeuvre : archivage des données.

I.B.7.a La phase préparatoire

Presque toutes les responsabilités dans la phase préparatoire incombent au Maire de la commune. C’est le début où :

Le Maire soumet le projet d’élaboration du SAC au Conseil Communal (CC) avec ses visions pour le développement de la Commune et le processus de son élaboration. Un arrêté communal sera publié pour l’application du SAC et serait apporté au District (STD) et Région (SRAT) pour leurs approbations et si cela se conforme avec la loi en vigueur ;

Le Maire et ses conseillers définissent les budgets nécessaires pour la mise en place du SAC et sensibilisent les populations, les partenaires et les investisseurs économiques pour le projet SAC afin d’avoir leurs soutiens techniques et soutiens financières. Ils cherchent aussi les techniciens compétents nécessaires pour la mise en place du SAC : SIG-istes, statisticiens, cartographes, animateurs sociales, etc. notamment dans la collecte d’information et des données, l’analyse et le diagnostic, l’animation et la facilitation des ateliers de concertation communaux, la planification et l’établissement des scenarios d’aménagement, la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétentes.

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Figure 5 : Rôles des différentes entités dans la mise en place du SAC

Région : District : Maire/Conseillers :  Facilite les  Supervise  Gère l’évolution coopérations l’application de du projet entre la l’arrêté  Sensibilise la commune et les communal sur le population et STD SAC tous les  Supervise dans le  Supervise le partenaires travail technique travail technique  Gère le budget et  Appuie la garantit demande de l’équipement validation de la commune au ministère

Equipes SIG-iste : techniques :  Assure  Collectent les Rôle dans la l’établissement et données, les mise en l’accomplissemen statistiques place d’un t du SAC et la  Programme SAC cartographie l’évolution du projet

Fokontany : STD : Fokonolona :  Aide les  Aide  Aide à la collecte techniciens techniquement la des données  Facilite la commune  Participe à la sensibilisation au  Supervise dans le concertation de SAC au niveau travail technique base fokontany  Aide dans  Propose des l’acquisition et attentes au gestion des développement données

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Les équipes techniques : doivent être composées de plusieurs personnes et entités qui assurent la démarche technique pendant la mise en place du SAC. Ils doivent être dôté d’une compétence dans toutes leurs interventions, ce sont :

Les services de l’aménagement du territoire L’Adjoint au maire Le Responsable du Guichet Foncier Les conseillers Communaux Les Chef de Fokontany Les représentants de certains Institutions de l’Etat (CSB, Ecoles, Agriculture, Fôret, etc.) Les ONG et les partenaires Les animateurs sociaux et les bénévoles

Contribution du SIG :

Définir les limites administratives

Tout d’abord, les équipes techniques doivent redéfinir la limite de la commune avec les limites des fokontany pour savoir les zones où nous travaillerons, c’est le début du zoning même.

Nous ne devons pas s’accomoder seulement avec les données BD 200 ou BD 500 du FTM car dû à leurs échelles et la résolution de notre orthophotographie, les limites administratives dans ces bases de données ne suivront pas les limites naturelles sur l’orthophotographie (cours d’eau, talweg, routes,...). Dans tout cas, il nous est nécessaire de redéterminer la limite administrative de la commune et la limite des fokontany à la précision de l’orthophotographie.

Dans notre cas, la Commune de Miadanandriana dispose déjà d’une image satellite de trois (03) bandes mais ne couvrant pas toute la commune, elle est ajoutée d’une quatrième (4è) photo de celle d’. Elle est utilisée par le Guichet Foncier. Elle coûte 90 000 dollars, prise par le satellite Ikonos, sa résolution est de 1m au sol, elle est orthorectifiée et géoréférenciée. Sa projection est le LABORDE Madagascar.

Figure 6 : Les 03 scènes de l’orthophotographie de Miadanandriana

Photo 1 Photo 2 Photo 3 Ambohimanjaka

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Figure 7 : Othophotographie de la Commune de Miadanandriana

Après avoir ouvrir la fenêtre d’ArcMap , nous devons insérer les orthophotos qui couvrent la commune en allant sur « add data » et chercher le répertoire où est les orthophotos avec l’extension « .TIF ». Puis, insérer aussi le BD200 de la FTM pour prendre comme référence la limite de la commune figurée dans cette base de données en fesant des requêtes :

Double clic sur la couche commune > propriété de la couche > Definition Query > Query Builder > "COMMUNE" = 'Miadanandriana'.

Ainsi la Commune de Miadanandriana sera la seule commune affichée sur la fenêtre d’ArcMap avec exactement les orthophotos déjà insérer auparavant. Il est bien de préciser que les orthophotos sont des « données RASTER » non-éditable et la couche Commune « données VECTEUR » éditable.

Pour faire un quadrillage à l’échelle 1/1000 des orthophotographies sur un format A3, il faut préciser le suivant :

Echelle 1 / 1000 veut dire que 1cm sur la carte vaut 10m sur le terrain.

Donc pour un format A3 de 29,7cm x 42cm, cela représente alors 297m x 420m sur le terrain pour une échelle de 1/1000. C’est la valeur que nous devons mettre pour avoir un format A3.

Ouvrir « ArcToolBox » > > >

La boîte de dialogue « Create Fishnet » s’ouvre et nous complétons nos requêtes :

« Output Feature Class » : nommer et définir le répertoire où sera le fichier de sortie après traitement,

« Template Extent (optional) » : choisir la couche à quadriller. Dans notre cas, nous allons prendre la couche « Commune » de la BD200 de la FTM parce que notre orthophotographies est divisés en 04 photos et que le quadrillage ne se fait que pour une seule couche à la fois. Les coordonnées s’affichent automatiquement.

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« Cell Size Width » : largeur de cellule, nous entrons la valeur 370m (370m = 420m – 50m) pour avoir une superposition de 5cm sur les largeurs de toutes les cartes imprimées.

« Cell Size Height » : hauteur de cellule, nous entrons la valeur 247m (247m = 297m – 50m) pour avoir une superposition de 5cm sur toutes les hauteurs des cartes imprimées.

« Number of Rows » (nombre de lignes) et « Number of Columns » (nombre de colonnes) doivent être 0 si nous voulons que cela se calcule automatiquement.

Nous aurons deux (02) couches comme résultat : une couche vecteur polyligne qui forme le cadre et une couche point qui sert à l’étiquetage des cartes par numéro ultérieurement. Après avoir fini l’étiquette, nous imprimons une à une ces cartes sous format A3 pour les utiliser dans la délimitation de la commune et des fokontany. Elles seront posées selon l’ordre de la carte ou collées sur un mur pour que le Maire de la commune, les Maires de la commune avoisinantes, les présidents et adjoints fokontany, les Sojabe limitent leurs fokontany en traçant dessous avec un marqueur, feutres ou autres.

Dans ce même étape, ils y définissent aussi les noms des hameaux, villages, les lacs, cours d’eau et lacs, le nombre de toits, le nombre des populations, l’affectation des terres, les besoins et attentes et etc.

Après, il nous reste à numériser toutes les données requises pour avoir pour avoir une base de données qui servira comme fond.

I.C.7.b La phase d’élaboration du SAC

 Acquisitions et rassemblement des données

Le Maire est toujours le premier responsable dans cette phase. Lui et l’équipe technique rassemblent les statistiques dans la commune dans les services publiques. Il est toujours en tête d’évaluer ces statistiques et le Plan de Développement (PCD & PDF) et surtout la monographie de la commune ; ainsi que les données cartographiques (PLOF, les fonds d’image satellite, BD200 et BD500 FTM,...)

 Sensibilisation

Après rassemblement des données nécessaires, l’équipe technique avec les chefs de fokontany passent à la sensibilisation et la mobilisation sociale pour leur faire connaître le projet SAC et de ses importances. Lors de cette phase, il importe que la population soit bien consciente de ce que représente le SAC en tant qu’outil de planification et de gestion du développement communal ; qu’elle soit informée des enjeux du processus d’élaboration du SAC ; et enfin, qu’elle soit renseignée sur les responsabilités et les rôles respectifs de chaque entité impliquée dans ce processus ainsi qu’à la mise en œuvre du SAC.

Cette étape d’information, de sensibilisation et de mobilisation sociale est également mise à profit pour véhiculer les principes clés au concept de gouvernance : la transparence, la participation et la responsabilité. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 16

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 Première concertation de base, Constitution de l’équipe technique communale

La population doit ainsi choisir 2 ou 3 représentants pour former le Comité Communal (CC). Après cela, l’équipe technique travaille avec la population pour compléter la base de données en numérisant les zones des richesses naturelles, les zones d’habitation, les zones d’agriculture, l’occupation du sol et les aspects physiques du territoire.

Ensuite, l’équipe technique et les CC avec la population étudient les aménagements à apporter pour les quinze (15) ans à venir toujours en prenant compte le développement de la commune, la croissance de la population, de l’aspect physique du territoire et le changement climatique.

Leurs tâches consistent à la collecte d’information et de données, à faire l’analyse et le diagnostic, à l’animation et à la facilitation des ateliers de concertation communaux, à la planification et à l’établissement des scénarii d’aménagement, ainsi qu’à la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétente.

 Rédaction du rapport final

Le technicien SIG rectifie et corrige les cartes vérifiés au niveau local ; puis, il le présente à l’équipe technique afin d’évaluer la priorisation des actions à prendre et de les décrire en avance pour faciliter la concertation communale.

Le maire fait appel au CC à une première concertation communale pour entamer des rapports de travail de l’équipe technique, les données statistiques et monographiques (données attributaires) et les données cartographiques (données géographiques). La part des CC est d’étudier le plan d’aménagement de chaque fokontany et aussi d’exprimer les attentes de la population pour les quinze (15) ans à venir en matière d’infrastructure.

Puis, le technicien SIG recorrige les données modifiées selon les attentes dans la première concertation, parmi cela les cartes d’aménagement validées pour chaque commune. Quand toutes les données sont corrigées, l’équipe technique fait un rapport au STD pour la mise en validation.

Le Maire, le Chef de région et le SRAT invitent le STD pour une nouvelle concertation pour la planification des priorités par secteur afin d’étudier plus précisément le mode de développement économique efficace et durable. C’est aussi le moment où l’on critique les propositions concernant le mode d’aménagement proposé lors de la première concertation.

Constitution des Comités Communaux de Développement :

 L’équipe technique  Les Comités Communaux de chaque fokontany  Les Sojabe  Les conseillers communaux  Des représentants des populations de base (cultivateurs, éleveurs, pêcheurs,...)  Des représentations des associations sociales, les ONG  Les investisseurs économiques (transporteurs, exploitant des ressources naturelles, les collecteurs,..)  Les partenaires

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I.B.7.c La phase de validation du SAC

Le technicien SIG et l’équipe technique remodifie les scénarii d’aménagement durant la deuxième concertation avec le STD et selon les attentes des communautés de base.

Le maire fait appel à une nouvelle concertation avec le CCD. C’est durant cette concertation que l’on présente les propositions reçues lors de la deuxième concertation avec le SRAT et l’STD et choisit les propositions à appliquer pour la planification du SAC : soit les premières propositions faites avec la communauté de base, soit la deuxième renouvelée avec le STD, soit les deux à la fois pour être pour être présentés pour la validation.

Les propositions d’aménagement ainsi élus seront publiées par le Maire et les chefs de fokontany pendant quinze (15) jours pour information à la population afin qu’elle puisse faire une remarque au niveau du fokontany si nécessaire.

Puis, l’équipe technique et le technicien SIG remodifient les remarques de la population dans la planification de l’aménagement et le zoning. Après tout cela commence l’élaboration finale du SAC.

Le Maire expose devant le CCD les propositions d’aménagement dans le SAC si il n’y plus de modification et il communique un arrêté communal.

La validation du SAC se fait au niveau du SRAT ; et si ce service n’existe pas, le rôle sera affecté au Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire pour donner les règles générales de son application. L’arrêté communal, les rapports écrits lors des concertations sont à joindre avec la proposition du SAC.

Le Maire invite les autorités au niveau de la région, du District, les Maires des communes voisins et les partenaires à accepter, respecter et prendre leurs rôles dans la mise en place du SAC. Pour cela, il y a la signature d’une « charte de responsabilité ».

Les signataires de la charte de responsabilité :

 Le Région  Le District  Le Maire et les CCD  Le STD  Les Communes riverains  Les partenaires  Les opérateurs économiques

I.B.7.d La phase de suivi, évaluation et mise à jour

La publication du SAC validé au sein du SRAT ou du Ministère de l’Aménagement du Territoire est la responsabilité du Maire. Sans oublier de faire connaître à la population le sens de la signature du « charte de responsabilité ».

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A chaque investissement et occupation territoriale faites dans la limite de la commune, le Maire reste vérificateur et juge si cela respecte les planifications inscrites dans le SAC. Le Maire préside aussi une, deux ou trois fois par an les concertations avec les Comités Communales de Développement pour évaluer l’avancement dans les planifications de la SAC et de définir les nouveaux décisions à prendre en cas de blocage dans la mise en place ou une décision qui ne suit pas les planifications établies dans le SAC.

Les responsables du guichet foncier, le SRAT, le Comité Local de Reconnaissance vérifient aussi si les décisions prises sur le foncier, l’affectation des terres et l’aménagement respectent les planifications validées dans le SAC.

Aussi le rôle du Maire est de porter à la connaissance des conseillers communaux l’évolution du SAC au moins deux (02) fois par an. Après cela, il informe aussi la population des travaux atteints dans le SAC lors de la « fivoriambem-pokonolona » ou en affichage.

Une fois mis en place, le SAC est un outil utilisé selon la situation de la commune alors son actualisation est toujours nécessaire. Le Maire en fonction est tenu de faire cela tous les cinq (05) ans en respectant les lois en vigueur le concernant.

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PARTIE II

SITUATION DE LA COMMUNE, LES PROBLEMES ET LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT

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PARTIE II : SITUATION DE LA COMMUNE, LES PROBLEMES ET LES HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT

II.A SITUATIONS DE LA COMMUNE

II.A.1 Situation géographique et délimitation administrative

Miadanandriana est une Commune Rurale de catégorie deux (02) se trouvant dans le district de , Région d’, Province d’Antananarivo. Elle se situe à 65 Km d’Antananarivo, en prenant la RN2 jusqu’au district de Manjakandriana en allant 17 Km au sud. Avec une superficie de l’ordre de 120 km² suivant la délimitation par SIG, la Commune compte quatorze (14) Fokontany dont le Chef-lieu de la Commune est le Fokontany d’Ambohitsoabe.

Tableau 1: Distance du chef-lieu de commue par rapport aux communes voisines Position Nom de la localité Classe administratif District Distanc Géograph e (Km) ique NO Antananarivo Chef-lieu de Région Antananarivo Renivohitra 68 N Manjakandriana Chef-lieu de District Manjakandriana 20 N Chef-lieu de Commune Manjakandriana 10 NO Ambatomanga Chef-lieu de Commune Manjakandriana 14 O Chef-lieu de Commune Antananarivo Avaradrano 19 S Chef-lieu de Commune Manjakandriana 9 S Chef-lieu de Commune Manjakandriana 20 SE Antanandava Chef-lieu de Commune Moramanga 29

(Source : BD 500 FTM)

La Commune Rurale de Miadanandriana est une des Communes à la frontière de la Région Analamanga et de la Région Alaotra Mangoro. Elle est également délimitée à l’Ouest par la Commune Rurale d’Ankadinandriana, District d’Antananarivo Avaradrano.

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Tableau 2: Superficie approximative et distance des fokontany par rapport au Chef-lieu N° Nom Fokontany Identifiant Distance Superficie (Km) (Km2) 1 Ambazaha ABZ 2,5 2,60 2 Ambodifahitra ADF 4 1,38 3 Ambohijanahary AJH 7 4,17 4 ABJ 2 3,41 5 Ambohimanjaka AJK 12,5 66,19 6 Ambonifono ABF 4,2 3,02 7 Ambohipeno APN 7,9 9,29 8 Ambohitrombalahy ATL 1,7 5,11 9 Ambohitsinanana ATN 6,5 9,44 10 Ambohitsoabe ATH 0 1,83 11 Ampanataovana ATV 3,5 3,92 12 Andandemy ADM 10,4 3,39 13 Merinarivo MER 1 2,48 14 Mioridrano MRD 6,6 3,78 120 (Source: Monographie 2010, Hardi)

La Commune Rurale de Miadanandriana s’etend sur environ 22 km de long (direction Est- Ouest) et 8 km de large (direction Nord-Sud). Le village le plus loin du chef-lieu de la Commune se situe à 17km (vol d’oiseau), dans le fokontany d’Ambohimanjaka.

X min : 536 000 m X max : 557 000 m

Y min : 777 000 m Y max : 787 000 m

Communes limitrophes :

Au Nord par les Communes de Mantasoa – et Alarobia Ambatomanga ;

À l’Est par la Commune de Tanandava (Région Alaotra Mangoro),

Au Sud par les Communes d’Ambohitrandriamanitra et de Merikanjaka ;

À l’Ouest par la Commune d’Ankadinandriana.

De nos jours, la Commune rurale de Miadanandriana compte 11320 habitants dont 5736 hommes et 5584 femmes. Près de 51% de la population sont des jeunes entre 0 et 19 ans. La population active se situe autour de 41%.

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Carte 1 : LOCALISATION DE LA COMMUNE

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Carte 2 : CARTE ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE RURALE DE MIADANANDRIANA

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II.A.2 Historique de « Miadanandriana »

II.A.2.1 Origine du mot « MIADANANDRIANA »

Suivant la tradition orale, « Miadana » fut autrefois le nom du village situé au sommet de la colline en face d’Ambohitsoabe, le chef-lieu de la Commune. Le site fut la résidence d’une famille princière appréciée. Du fait des admirations et du respect de la population, le seigneur ou « Andriana » jouissait de la paix et fut dans l’aisance par ses sujets. Le nom de MIADANANDRIANA venait donc du qualificatif de cette circonstance de paix et d’aisance des seigneurs avec le peuple de la localité.

II.A.2.2 MIADANANDRIANA et son histoire

Miadanandriana se situe dans la région de « Vakiniadiana », une ancienne province orientale Merina. Dans l’histoire de la monarchie Merina, cette zone était l’un des fiefs des nobles Merina. Les Rois et Reine d’Antananarivo y ont installées des représentants, plus connu sous le nom de « Gouverneur Madinika ». Ce sont des privilégiés chargés de veiller à la sécurité et à l’administration du royaume au niveau local. Ce fut le cas des fondateurs du village de Merinarivo, ancêtre de la Reine RANAVALONA III.

Le marché de « Talatan’i Moronkay » constituait également un vestige de l’histoire de la Commune de Miadanandriana. Il a rendu célèbre le village de Merinarivo du temps du royaume de Madagascar, et actuellement de la Commune toute entière. Son existence marque déjà une faculté polarisatrice de cette zone et une certaine notoriété par rapport aux échanges dans la zone d’influence de ce marché.

Lors de l’évènement de 1947, Miadanandriana et Mantasoa furent le théâtre d’une résistance de la population vis-à-vis de l’occupation française. On parle de plusieurs centaines de morts aux alentours village de Merinarivo. Plus particulièrement à Miadanandriana, un des origines du soulèvement était probablement l’installation des pacificateurs à Merinarivo. Ces derniers ont détruits la maison et le tombeau de la famille de la Reine. Les descendants de la Reine Ranavalona III ont ainsi joué un rôle non négligeable pour le camp rebelle de l’époque.

II.A.2.3 MIADANANDRIANA et l’administration

Le passé de la région de Manjakandriana était marqué surtout par son histoire politique et par l’organisation administrative. Le changement du statut administratif de la région fait partie de son histoire. Au début de la colonisation, la région de Manjakandriana se trouvait dans le Cercle de . Jusqu’au 31 Décembre 1949, le District comprenait 17 cantons groupés en 4 gouvernements dont deux dépendaient du poste de contrôle d’. Ce dernier a été levé au rang de District après.

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Le District de Manjakandriana ne comprenait plus que 11 cantons groupés en deux gouvernements dont celui de Miadanandriana. Après l’indépendance, Miadanandriana a toujours gardé son statut de canton jusqu’en 1975. Lors de la deuxième république, le canton de Miadanandriana s’est transformé en « Firaisampokontany ». Cette dernière se transforma depuis en « Commune Rurale de Miadanandriana » jusqu'à nos jours.

II.A.2.4 MIADANANDRIANA et la migration

La zone de Miadanandriana fut depuis l’époque des royaumes de Madagascar un foyer de peuplement. Lors de la conquête Merina, une grande partie de la population s’est déplacée à l’Est dans le pays de l’Ankay, après l’escarpement de l’Angavo. Cette communauté autochtone avait refusé de se soumettre au Roi d’Antananarivo.

Actuellement, Miadanandriana peut être considérée comme une zone de départ de la migration. Une grande partie des jeunes de la Commune, comme pour cette région, parte en ville pour poursuivre ses études ou pour travailler, ou dans les quatre coins de la grande île pour être des marchands ambulants.

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II.A.3 Milieu Physique

II.A.3.1 Relief

La Commune Rurale de Miadanandriana se situe dans la partie Haute Terre Centrale de Madagascar. Située à la limite orientale de la Région Analamanga, elle fait partie d’un plateau qui fait partie de la surface d’érosion de niveau II. Cette surface de niveau II est caractérisée par des reliefs présentant une dissection profonde et «une association de lourdes collines d’interfluves convexes (…) se reliant à un système de bas-fonds peu développés par des versants très redressés mais à petite concavité de base ». Il s’étend entre le massif de Carion à l’Ouest et la falaise de l’Angavo, vers le pays Bezanozano, à l’Est. Au nord, l’ensemble du plateau de et de Mantasoa forment un tout avec celui de Tsiazompaniry, , dans la partie Sud.

Le relief de la Commune Rurale de Miadanandriana est marqué par une alternance de collines, de massifs montagneux et de bas-fonds, souvent aménagés en rizière.

 D’une manière générale, la configuration du relief de ce territoire se profile comme une succession de colline multiconvexe qui culmine aux alentours de 1350 à 1400 m d’altitude. Cette zone collinaire semble être encerclée par une chaîne de montagne témoin de la surface d’érosion de niveau I. Les sommets les plus marquants sont : A l’Ouest, ANDRARAKASINA, culminant à 1683m d’altitude, formé avec AMBOHIMAHAMARINA (1699m) dans la Commune d’Ambohitrandriamanitra (SUD) une frontière naturelle avec la Commune d’Ankadinandriana.  Au Nord, FANONGOAVANA à 1627m d’altitude et AMBATOTELOMIRAHAVAVY à 1615m d’altitude constituent une séparation naturelle entre la partie Nord et la partie Sud du plateau de Mantasoa. La partie Sud et Est de la Commune Rurale de Miadanandriana ne comporte pas de sommet dépassant 1600m d’altitude. Néanmoins quelques massifs collinaires forment une véritable limite :  Au Sud, l’axe formé par les sommets d’AMBOTRY (Sud Ouest) à 1465m d’altitude et d’AMBOHIBE (Sud Est) à 1605m d’altitude constitue une frontière naturelle entre la Commune de Miadanandriana et la partie Sud du plateau de Mantasoa.  A l’Est, MAHALIANA à 1313 m d’altitude, FANJARAVONA à 1470 m d’altitude et ANTANAMANJAKA à 1580 m d’altitude forme la ligne de partage des eaux du plateau avec la partie orientale de Madagascar.

Contribution du SIG :

Comment établir une carte de relief à partir d’un SRTM sur ArcGis ?

Après avoir délimité la Commune et les fokontany, nous insérons l’image SRTM et la couche de la délimitée. Il est à préciser que la projection de l’image SRTM est le « WGS 84 » ; et pour la couche commune, nous avons pris le « laborde Madagascar ». Mais cela n’impose aux deux (02) image de ne pas se superposer ; l’image SRTM et la BD200 de la FTM même se superppose alors que celle de la BD200 est en « Laborde Madagascar ».

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Tout d’abord, il faut extraire la partie de la couche SRTM qui corresponde à notre commune : Nous devons créer d’abord une « couche polygone » qui dépaserra la limite de la commune pour éviter le vide ou les pixels blancs entre la limite et l’intéieur de la limite.

Cliquer sur « ArcCatalogue » > File > New > Shapefile (Fichier de forme) > écrire le nom du nouveau shapefile > choisir polygone > choisir la projection de la couche « Laborde » > ouvrir la couche sur « ArcMap » pour commencer l’édition. > > : « Input raster » : c’est là où nous insérons l’image SRTM « Input raster or feature mask data » : nous insérons la couche créée précédemment. « Output raster » : nommer et placer l’extrait que nous obtiendrons.

Puis nous devons les courbes de niveau à partir de l’image SRTM :

> > : « Input raster » : nous y insérons l’extrait de l’image SRTM « Output polyline features : nommer et placer la couche que nous obtiendrons, une couche polyline. « Contour intervalle : c’est la distance des intervalles des courbes de niveau qui en résulterait. Nous avons mis 50 pour avoir des courbes de niveau distancées de 50m. Si nous ouvrons la table attributaire de la couche obtenue, nous verrons l’altitude de chaque courbe.

Nous devons activer la fonction « 3D Analyst » pour créer le « TIN » de notre travail : clic sur « Tools » (outils) > Customize > cocher le « 3D Analyst ».

« 3D Analyst » > Create/Modify TIN > Create TIN from features : Cocher la limite de la commune > mettre « Height source » : (nulle) pour éviter le vide ou les pixels blancs entre la limite et l’intérieur de la limite. Cocher la couche des courbes de niveau > mettre « Height source » : « contour » : c’est le champ des valeurs des courbes de niveaux que nous avons ajouté comme facteur « Z ». « Output TIN » : choisir l’emplacement du TIN crée.

D’après les courbes de niveau précédemment, nous avons constaté que la commune culmine dans les altitudes de 1300 m à 1650 m. Nous allons classifier en huit (08) les altitudes de la commune.

Clic droite sur la couche TIN > « Properties » > Symbology > Cocher Elevation > Equal interval > Classes : 8 > méthode manuelle : nous insérons manuellement les altitudes de 1300 à 1650.

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Carte 3 : Relief de la Commune Rurale de Miadanandriana

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II.A.3.2 Climat

La Commune Rurale de Miadanandriana se situe de par son positionnement géographique dans la partie au vent de la grande île. Le climat y est donc dominé par un climat tropical d’altitude avec une précipitation annuelle de 1553,9mm. Il est caractérisé par deux saisons :

- la saison des pluies de Novembre à Mars - la saison sèche d’Avril à Octobre.

En saison des pluies, la précipitation mensuelle varie entre 150 mm à 300mm. Le mois de Janvier est le mois le plus arrosé avec 302,8 mm. Toutefois, la précipitation a tendance à se concentrer entre le mois de Décembre et le mois de Février. Durant cette période, la forme de la précipitation se manifeste sous forme d’orage et de pluie en fin de journée.

En période sèche, la précipitation se manifeste par des crachins matinaux et tombe sous forme de pluie fine. Cependant, elle dépasse rarement 50 mm. Le mois le plus sec se situe au mois de septembre, une période où les réserves en eau de la région semblent être à son plus bas niveau.

Au niveau de la température, la moyenne oscille entre 12°C et 20°C. Les mois les plus fraîches sont les mois de juin à Août. Notons que 7 mois sur 12, la température est toujours supérieure à 15°C. L’influence de l’altitude joue de ce fait dans la variation de la température.

II.A.3.3 Hydrologie

La région de Miadanandriana constitue la source du fleuve Betsiboka qui se déverse dans le canal de Mozambique. C’est une ligne de partage des eaux entre l’Est et l’Ouest de Madagascar. En général, le réseau hydrographique de la Commune constitue un affluent de la rivière Ikopa. Celle-ci traverse la Commune dans sa partie Ouest qui constitue un amont du barrage hydroélectrique d’Antelomita. La rivière Varahina, frontière naturelle entre la Commune de Mantasoa (au Nord) et celle de Miadanandriana draine à 80% les ruisseaux qui prennent source dans la Commune. La rivière varahina rejoint l’Ikopa à l’extrême Nord-Ouest de la Commune dans le fokontany d’Ambohijanahary. C’est aussi une des frontières de la Commune avec la Commune Rurale d’Alarobia Ambatomanga. En général, le sens d’écoulement des eaux suit une direction Sud-Est – Nord-Est.

Au Nord Est de la Commune, le lac Mantasoa draine une grande partie des ruisseaux du fokontany d’Ambohimanjaka. Ce lac et son système constitue les 18% du système hydrographique de la Commune. Les 2% restantes sont formés par les ruisseaux qui vont se jeter dans la rivière Mangoro dans la partie Est de Madagascar.

Les sources et les points d’eau de la Commune sont assez nombreux mais pas assez fortes. Elles assurent toutefois une alimentation en eau de toute la Commune.

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Contribution du SIG :

Comment délimiter les bassins versants et classer les cours d’eau dans la commune ?

Nous allons utiliser l’image SRTM coupée auparavant pour délimiter les bassins versants et classer les cours d’eau. Premièrement, il faut insérer l’image SRTM coupée, la limite de la commune et ses fokontany.

Il faut corriger les aberrantes qui risqueraient d’influencer le sens de l’écoulement par la commande « FILL » : > >

« Input surface raster » : le champ où nous insérons l’image SRTM « Output surface raster » : le champ où nous entrons l’emplacement et le nom du fichier.

Afin de définir le sens de l’écoulement, nous cliquons sur la commande « Flow Direction » : > >

« Input surface raster » : le champ où nous insérons la couche FILL obtenue précédemment. « Output surface raster » : le champ où nous entrons l’emplacement et le nom du nouveau fichier.

Les valeurs 1, 2, 3, 4, 8, ..., 128. 1 = Est, 2 = Sud-Est, ... 128 = Nord-Est. Par exemple, l’écoulement dans une cellule qui a pour valeur 64 s’effectue vers le Nord.

32 64 128

16 1

8 4 2

Pour définir les cours d’eau en utilisant le sens de l’écoulement précédemment, nous ouvrons la commande « FlowAccumulation » : > > : « Input flow direction raster » : le champ où nous insérons la couche « Flow Direction » d’auparavant. « Output accumulation raster » : le champ où nous entrons l’emplacement et le nom du nouveau fichier.

Pour avoir la couche du réseau hydraulique en format raster, nous allons dans la commande « CON » : > > :

« Input conditionnal raster » : le champ où nous insérons la couche « FlowAccumulationtion » d’auparavant. « Expression (optional) » : le champ où nous insérons une valeur qui permettra la densification du réseau hydrographique ; plus la valeur est élevée (1000 ou 2000) plus le réseau est moins dense, plus la valeur est basse (100 ou 150) plus le réseau est dense. Nous insérons la valeur 100. « Input true raster or constant value » : nous insérons la valeur 1. « Output raster » : le champ où nous entrons l’emplacement et le nom du nouveau fichier. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 31

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Nous avons obtenu le réseau hydrographique mais en format raster c’est-à-dire non- modifiable. Il faut que nous le transformions en couche vecteur pour pouvoir classer le réseau hydrographique : > >

« Input stream raster » : nous insérons la couche « CON » du réseau hydrographique en format raster. « Input flow direction raster » : c’est le champ où nous insérons la couche « Flow Direction ». « Output polyline features » : le champ où nous entrons l’emplacement et le nom de la nouvelle couche polyline du réseau hydrographique.

Délimitation d’un bassin versant : il faut d’abord créer une couche point dans la fenêtre d’ArcCatalogue pour marquer l’amont d’un bassin versant. C’est bien de noter qu’il faut créer une couche point pour définir un bassin versant et que nous devons délimiter une à une chaque bassin versant.

> > (Bassin Versant)

« Input flow direction raster » : le champ où nous insérons la couche « Flow Direction ». « Input raster or feature point data » : le champ où nous insérons la couche point au format vecteur que nous avons créé. « Output raster » : le champ où nous placerons la délimitation de notre bassin versant qui est encore en raster.

Pour transformer notre bassin en couche vecteur (modifiable), nous allons la convertir en polygone : > > > :

« Input raster » : le champ où nous insérons la couche qui limite notre bassin versant. « Output polygon features » : le champ où nous plaçons et nommons notre nouvelle couche.

Classification des cours d’eau selon Strahler automatique :

Tout cours d’eau n’ayant pas d’affluent est dit d’ordre 1.

Au confluent de deux cours d’eau de même ordre n, le cours d’eau résultant est d’ordre n + 1.

Un cours d’eau recevant un affluent d’ordre inférieur garde son ordre, ce qui se résume par :

n + n = n + 1 et n + m = max(n, m)

> > :

« Input stream raster » : le champ où nous insérons la couche raster obtenue par la commande « CON ». « Input flow direction raster » : le champ où nous insérons la couche raster obtenue par la commande « Flow Direction ». « Method of stream ordering (optional) » : nous pouvons choisir deux méthodes celles de STRAHLER et SHREVE mais nous choisissons celles de STHRALER.

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La classification des cours d’eau que nous avons obtenue ici est une couche raster. Pour pouvoir la modifier, nous devons la transformer en polyline : > > > :

« Input raster » : le champ où nous insérons la couche raster qui classifie notre cours d’eau. « Field (optional) » : il y a deux option à choisir : VALUE ou COUNT, mais nouschoisissons VALUE. « Output polyline features » : le champ où nous plaçons et nommons notre nouvelle couche polyline. « Background value (optional) » : nous avons deux choix possible à faire : ZERO et NODATA mais nous choisissons ZERO. « Minimum dangle length (optional) » : nous insérons 0 pour valeur. Dans la table attributaire affiliée à notre couche comporte un champ « GRID CODE » qui classifie les ordres des cours d’eau. Pour les bien représenter, nous devons aller dans la propriété de la couche : double clic ou clic droite sur la couche > Symbology > Catégories.

C’est bien de noter que les lacs comme d’autres occupations dans notre zone d’étude ont été vectorisé manuellement à l’aide des plans imprimés utilisés lors de la concertation pour la délimitation de la zone d’étude.

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Carte 4: Réseau Hydrographique de la Commune Rurale de Miadanandriana

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II.A.3.4 Les sols et la végétation

La végétation de la Commune Rurale de Miadanandriana est dominée, d’un premier coup d’œil par le reboisement en eucalyptus. Cette formation recouvre plus de 46% de la superficie de la Commune. Toutefois, dans le fokontany d’Ambohimanjaka l’interprétation de l’image satellite donne une proportion importante à la formation de savane herbeuse dans l’occupation du sol, soit 32% de superficie de la Commune. La végétation y est dominé par les « anjavidy » (bruyère) et des formations herbeuses de type heteropogan.

A Miadanandriana, la forêt naturelle semble disparaître du paysage malgré la présence d’une petite relique à l’extrême Est de la Commune. Des espèces témoins sont cependant présentes sur presque ¾ de la commune. Elles sont marquées par de petit lambeau de forêt tertiaire dominé par les « rambiazina » et les « landemy » avec d’épaisses broussailles. Cette dernière représente environ 1% de la superficie de la Commune. Le figuré (fig.1) ci-dessus nous montre la répartition de la couverture végétale de la Commune Rurale de Miadanandriana.

Les bas de pentes des collines sont généralement occupés par les cultures vivrières, tandis que presque tous les bas-fonds ont été aménagés en rizière. En tout, ces deux formations ne couvrent que 18% de la Commune.

Du point de vue pédologique, la commune rurale de Miadanandriana possède un sol ferralitique caractéristique des Hautes Terres malgaches. Cependant, il existe trois variantes suivant la localisation géographique et la topographie du milieu.

A l’ouest, la formation géologique est formée par le massif granitique de l’Angavo. La zone a donc un sol jaune ou rouge sur granite. C’est un sol ferralitique faiblement désaturé typique pour l’horizon B, et il fait partie du sous-groupe modal. La litière de ce type de sol est souvent de faible épaisseur. Il est caractérisé par un degré de saturation 40 à 80% et un pH de 5,0 à 6,5. Le sol est donc un sol acide.

Au centre de la Commune jusqu’à la limite du lac de Mantasoa, le sol est de type jaune sur rouge de basse colline à petite concrétion. C’est un sol ferralitique moyennement désaturé typique du sous- groupe induré. Il est caractérisé par un degré de saturation moyen 20 à 40%. Le pH varie entre 4,5 à 6 donc très acide. Ce sol caractérise les reliefs de surface de niveau II du plateau de Mantasoa.

A l’extrême Est, nous avons un sol sur migmatite granitoïde. Proche de la falaise, le relief est de type résiduel. Le sol est donc un sol ferrallitique fortement désaturé humifère, sous-groupe modal. Ce sol est assez pauvre nutritivement. Il est caractérisé par un degré de saturation faible 20% avec un pH très acide 5,5.

Au niveau des bas-fonds, le sol est surtout issu des alluvionnements. C’est un sol peu évolué non climatique, sous-groupe des sols d’apport alluvial hydromorphe. Il est formé par des alluvions limonoargileuse non micacées. Ce type de sol a un profil A/C contenant plus des traces de matière organique dans les 20 cm supérieurs et/ou plus de 1 à 1,5% de matière organique sur plus de 2 à 3cm.

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Carte 5: Lithologie de la Commune Rurale de Miadanandriana

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II.A.4 Milieu humain et social

II.A.4.1 Démographie

En 1970, la densité de la population du Canton de Miadanandriana était de 65 habitants au kilomètre carré. En 2008, la densité de la population de la Commune Rurale a été estimée à 94 hab/km2. En 2010, un recensement de la population a été réalisé par la Commune Rurale de Miadanandriana et l’ONG HARDI. Nous avons pu ainsi compter 9 687 personnes pour environ 1 982 ménages. La taille moyenne d’un ménage est donc de 4,88 personnes. Le graphe ci-après nous montre la répartition par âge et par sexe de la population de Miadanandriana.

Figure 8 : Pyramide des âges de la population de la Commune Rurale de Miadanandriana

(Source : Monographie de la Commune Miadanandriana 2010)

La population de la Commune est donc composée à 51% d’une population jeune, entre 0 et 19 ans. La population active tourne autour de 41%. Ainsi, la charge au niveau de la Commune est assez élevée car elle tourne autour de 57%. Au niveau de la répartition par sexe, 51% de la population sont des femmes. En moyenne, elles sont entre 0 et 19 ans.

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Tableau 3 : Superficie approximative et distance des fokontany par rapport au Chef-lieu

Nombre de N° Nom Fokontany Superficie Densité population 1 Ambazaha 423 2,60 173,1 2 Ambodifahitra 360 1,38 241,3 3 Ambohijanahary 237 4,17 86,6 4 Ambohijanaka 706 3,41 199,4 5 Ambohimanjaka 482 66,19 10,5 6 Ambonifono 501 3,02 160,3 7 Ambohipeno 1 117 9,29 113,7 8 Ambohitrombalahy 1 145 5,11 214,5 9 Ambohitsinanana 980 9,44 104 10 Ambohitsoabe 947 1,83 497,3 11 Ampanataovana 979 3,92 239,7 12 Andandemy 431 3,39 120,9 13 Merinarivo 681 2,48 259,9 14 Mioridrano 698 3,78 176,6

(Source : Monographie & PCD 2010)

II.A.4.2 Habitation

La Commune Rurale de Miadanandriana fait partie du paysage typique des Hautes Terres Malgaches. La structuration des villages est héritée de l'histoire d'avant colonisation. L'architecture des maisons ainsi que les modes de vies de la communauté gardent des traces de ce passé.

Figure 9 : Répartition des types de maisons

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(Source : enquête ménages 2010)

Dans la Commune Rurale de Miadanandriana, près de 45% des ménages vivent dans une maison constituée de deux (2) pièces au plus. Une pièce est destinée à la cuisine et une autre en dortoir. Comme les 83% des maisons sont des maisons à étage, plus de 40% des ménages vivent dans des 4 pièces. Pour les matériaux de construction, la plupart des maisons ont un mur en terre battue (34,15%) et/ou en brique en terre (51,22%). Comme les ménages vivent surtout au premier étage, les planchers sont constitués par des planches en bois (70,73%). Cependant, on y trouve encore des ménages qui vivent dans les rez de chaussés ou la terre couverte d'une natte constitue le planché (22,56%). Pour la toiture, la disponibilité des matières végétales ainsi que la matière première pour la tuile fait que 38,41% et 34,15% des toîts sont en tuile et en chaume. La tôle (25,61%) est surtout utilisée par les familles plutôt aisées de la communauté.

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Carte 6 : Répartition de la population dans la Commune Rurale de Miadanandriana

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II.A.4.3 Santé

La Commune Rurale de Miadanandriana dispose de deux (2) centres de santés de base (CSB). Les centres sont localisés dans deux zones stratégiques pour le fonctionnement de la Commune.  Le CSB I d'Ambohipeno, rénové en 2007, est situé dans la partie Est de la Commune. Il sert les fokontany d'Ambohimanjaka, d'Ambohipeno et d'Andandemy.  Le CSB II de Miadanandriana se trouve dans le fokontany d'Ambohitsoabe qui constitue le centre géographique et politique des 11 autres fokontany.

Tableau 4 : Caractéristique des établissements sanitaires de la Commune de Miadanandriana

Centre Nombres Nombre de Nombre Localité Qualifications Hospitalier d’établissement chambre de lit

01 Infirmier d’Etat Ambohipeno CSB I 01 05 04 01 Dispensatrice

CSB II 01 03 10 01 Médecin Ambohitsoabe diplômé d’Etat Maternité 01 04 10 01 Dispensatrice 01 Sage-femme (Source : SCB Miadanandriandra 2010)

A noter que le CSB II de Miadananadriana est formé par un dispensaire, sous la direction d'un Médecin diplômé d'Etat, et d'une maternité. Le bâtiment du dispensaire est une vieille maison en terre battue située dans le village de Miadanandriana. Miadanandriana dispose de 5 personnes médicales pour le fonctionnement des établissements sanitaires. Le tableau ci-dessus nous montre la répartition du personnel par établissement. Au niveau de la maternité, une sage-femme est également responsable du dépistage de la tuberculose au niveau de la zone Sud de Manjakandriana.

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Carte 7 : Carte des infrastructures sanitaires dans la Commune

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II.A.4.4 Education

La commune Rurale de Miadanandriana dispose d'une infrastructure scolaire assez fournie malgré la difficulté d'entretien et d'insuffisance de salle de classe. Chaque fokontany a au moins un Ecole Primaire. La Commune dispose également de 3 centres préscolaires privés. Le taux de scolarisation tourne autour de 60,49% si on considère le rapport entre les élèves et l'effectif de la population de 0 à 19 ans.

Tableau 5 : Répartition des établissements de niveau primaire dans la Commune Miadanandriana Effectif Type Dénomination Localisation Garçon Fille TOTAL Merinarivo 112 63 17 5 Ambodifahitra 35 43 78 Ambohipeno 121 1 19 24 0 Ambohijanaka 81 64 14 5 Ambohijanahary 17 34 51 Ambonifono 31 31 62 Ampanataovana 97 93 19 0 Public E.P.P. Andandemy 44 33 77 Mioridrano 56 72 12 8 Ambohitsinanana 91 1 01 19 2 Ambohitrombalahy 80 99 17 9 Ambazaha 38 29 67 Ambohimanjaka 67 79 14 6 Andranofody 61 67 12 8 Sainte-Thérèse Ambohitsoabe 96 96 19 2 Privée Sainte-Famille Andandemy 29 21 50 FJKM Ambohipeno 34 21 55 TOTAL 1 090 1 0 65 2 15 5 (Source : Zone d'Appui Pédagogique (ZAP), Miadanandriana 2010)

Par rapport aux 14 fokontany, seul Ambohitsoabe ne dispose pas d'un Ecole Primaire Public. Les élèves du fokontany ont le choix de rejoindre l'EPP de Merinarivo ou d'Ambohitrombalahy. Les EPP d'Ambohipeno, d'Ambohitsinanana et d'Ampanataovana sont les plus importants établissements primaires publics de la Commune de Miadanandriana d'après le nombre d'élève. Suivant la répartition par sexe des élèves, 51% des élèves sont des garçons contre 49% de filles.

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Tableau 6 : Répartition des établissements secondaire dans la Commune de Miadanandriana Effectif Type Dénomination Localisation Garçon Fille TOTAL C.E.G Merinarivo 233 2 36 4 69 C.E.G. Annexe Ambohipeno 38 52 90 Privée Sainte-Thérèse Ambohitsoabe 92 98 190 TOTAL 363 386 749 (Source : Zone d'Appui Pédagogique (ZAP), Miadanandriana 2010)

Pour l'enseignement secondaire, le CEG de Miadanandriana est formé par le CEG sis à Talata Moronkay et une annexe dans le fokontany d'Ambohipeno. La commune dispose également d'un établissement secondaire privé, géré par les Sœurs « Zanaka vavin'ny Eglizy ». Au niveau des élèves, 52% des effectifs sont des filles, contre 48% des garçons. Cette proportion confirme, le résultat de l'enquête sur le niveau des parents pour les ménages en 2008. La Commune Rurale de Miadanandriana possède 89 enseignants pour 2959 élèves, soit un ratio de 34 élèves par enseignant. Le tableau ci-après nous montre la répartition des enseignants par niveau et par établissement.

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Tableau 7 : Répartition des établissements secondaire dans la Commune de Miadanandriana Effectif Nb. enseignant Ratio Type Dénomination Localisation élève Titulaire FRAM SUBV TOTAL élève/enseignant Merinarivo 175 3 1 1 5 35, 00 Ambodifahitra 78 1 1 1 3 26, 00 Ambohipeno 2 40 4 1 1 6 40, 00 Ambohijanaka 1 45 1 1 1 3 48, 33 Ambohijanahary 51 1 1 2 25, 50 Ambonifono 62 1 1 2 31, 00 Ampanataovana 1 90 1 1 3 5 38, 00 E.P.P. Andandemy 77 1 1 1 3 25, 67 Public Mioridrano 1 28 1 2 3 42, 67 Ambohitsinanana 1 92 2 2 4 48, 00 Ambohitrombalahy 1 79 1 1 2 4 44, 75 Ambazaha 67 2 2 33, 50 Ambohimanjaka 1 46 2 2 4 36, 50 Andranofody 1 28 1 1 2 64, 00 Merinarivo 469 13 36,80 C.E.G. 12 Ambohipeno 90 16 15,00 Sainte- Ambohitsoabe 409 16 16 25,56 Thérèse Sainte-Famille Andandemy 50 2 2 25,00 Privée FJKM Ambohipeno 61 2 2 30,50 Akany Ambonifono 22 2 2 11,00 Fibeazana (Source : Zone d'Appui Pédagogique (ZAP), Miadanandriana 2010)

En tout, la Commune dispose de 48 enseignant au niveau primaire pour les écoles publics dont - 22 enseignants titulaires - 19 enseignants subventionnés - 7 enseignants pris en charge par l'association des parents d'élève (FRAM) Au niveau secondaire, 19 enseignants assurent l'éducation des élèves pour le CEG dont : - 7 professeurs titulaires - 12 professeurs pris en charge par l'association des parents d'élèves (FRAM) Il faut noter que 4 personnes assurent le fonctionnement administratif du CEG.

Par rapport aux infrastructures d'accueil, la Commune Rurale de Miadanandriana dispose de 78 salles de classes et de 1156 table-banc. Le tableau 10 ci-dessous nous détaille la répartition des équipements par établissement. En général, nous avons en moyenne 42 élèves par salle de classe et 3 élèves par table bancs pour tout niveau confondu.

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Tableau 8 : Répartition des équipements et infrastructures par établissement Effectif Nb. Ratio Nb. Ratio Type Dénomination Localisation élève salle élève/salle Table élève/banc banc Merinarivo 175 7 25,00 95 1,84 Ambodifahitra 78 3 26,00 50 1,56 Ambohipeno 2 40 5 48,00 80 3,00 Ambohijanaka 1 45 4 36,25 35 4,14 Ambohijanahary 51 2 25,50 25 2,04 Ambonifono 62 3 20,67 60 1,03 Ampanataovana 1 90 5 38,00 70 2,71 E.P.P. Andandemy 77 3 25,67 55 1,40 Public Mioridrano 1 28 4 32,00 30 4,27 Ambohitsinanana 1 92 5 38,40 80 2,40 Ambohitrombalahy 1 79 5 35,80 85 2,11 Ambazaha 67 2 33,50 35 1,91 Ambohimanjaka 1 46 4 36,50 70 2,09 Andranofody 1 28 2 64,00 25 5,12 Merinarivo 469 2 234,50 40 11,73 C.E.G. Ambohipeno 90 3 30,00 30 3,00 Sainte- Ambohitsoabe 409 11 37,18 225 1,82 Thérèse Sainte-Famille Andandemy 50 3 16,67 11 4,55 Privée FJKM Ambohipeno 61 2 30,50 30 2,03 Akany Ambonifono 22 3 7,33 25 0,88 Fibeazana (Source : Zone d'Appui Pédagogique (ZAP), Miadanandriana 2010)

Dans les écoles publiques, nous avons en moyenne 47 élèves par salle de classe contre 23 pour les écoles privées. De même, on note une moyenne de 2 élèves par table au niveau des établissements privés contre 3 pour le public. Pour les écoles publiques, le cas du CEG Miadanandriana est attristant avec en moyenne 11 élèves par table banc. Alors qu'il utilise déjà 30 tables bancs de l'EPP d'Ambohinofono avec ce ratio. Pour le nombre d'élève par salle de classe, l'EPP Andranofody tient le record avec une moyenne de 64 élèves par salle de classe.

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Carte 8 : Infrastructures scolaires dans la Commune

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II.A.4.5 Accès à l’eau potable

Actuellement, trois (3) fokontany sur 14 ont bénéficié de l'adduction d'eau potable dans la Commune de Miadanandriana en 2004 dont Ambohitsoabe, Ambohitsinanana, Ambohijanahary. Cette opération a été réalisée en coopération avec la FIKRIFAMA. Maintenant, le réseau d'alimentation en eau du fokontany d'ambohitsoabe est en panne. Le connecteur reliant la source et le château d'eau est interrompu au niveau de la rivière Ikopa, dans le fokontany d'Ambohitsinanana. L'accès à l'eau potable devient ainsi difficile pour la communauté de Miadanandriana. Le graphe ci-après nous montre les sources d'eau utilisées par les ménages au niveau de la Commune Rurale de Miadanandriana.

Figure 10 : Répartition de l'accès à l'eau de la population de Miadanandriana

(Source : Enquête ménage 2010)

Près de 76% des ménages puisent l'eau pour l'alimentation au niveau des sources. Des améliorations ont été apportées au niveau des sources vers le début des années 2000 par le projet SEECALINE. Actuellement, l'infrastructure s'est dégradée. Pour le fokontany d'Ambohitsoabe, l'eau de la source est aujourd'hui polluée. La fermeture des bornes fontaines n'a laissé le choix à la population que de revenir vers les sources traditionnelles.

II.A.4.6 Infrastructures routières

La Commune Rurale de Miadanandriana est traversé par la Route d'Intérêt Provinciale (RIP) n° 60. Elle longe la Commune du Nord au Sud sur une distance de 7.5 km. Outre cet axe, la Commune est également reliée par ses voisins par des Routes Inter-Communales : - la piste reliant Ambohitsoabe à Ambatomanga au Nord-Ouest 4.20km - la piste reliant Ambohitsoabe - Ambohitrombalahy - Ambohinofono - Mantasoa au Nord (4 km)

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- la piste reliant Talata Moronkay - Antanimarina (Ankadinandriana) au Sud Ouest (5.2 km).

Au niveau de la Commune, deux pistes principales relient le chef-lieu de la Commune aux autres fokontany. Les plus importants sont la piste Ambohitrombalahy - Ambohipeno - Ambohimanjaka sur environ 9km, au Nord Est de la Commune et la piste reliant Mangaika avec Ambohipeno au Sud Est de la Commune (4,5 km). Malgré les efforts déployés par la Commune dans l'entretien de ses pistes, leur état reste aujourd'hui lamentable. Elle constitue de ce fait un handicap pour la communication entre les fokontany et l'écoulement des produits agricoles et forestière. Le tableau ci-dessous nous montre les actions de la commune depuis les cinq (5) dernières années pour l'entretien des pistes :

Tableau 9 : Entretien des pistes dans la Commune Rurale de Miadanandriana N° Type Tronçon Année d’entretien 1 Piste rurale Ambohitsoabe – Mangaika 2003 2 RIP Ambahamaro – Talata Moronkay 2006 3 RIC Andriantany – Ambohitsoa - Ambohitrombalahy 2006 4 RIC Ambohitrombalahy - Ambohinofono 2007 5 Pont Ambohitsinanana 2006 6 Pont Andrefan’Amorona – Andoasahabe – 2006 Andrefan’Ambohitsoa – Ambodihady - Ambohipeno (Source : Commune Miadanandriana - ONG HARDI, 2010)

Le fokontany d'Ambohimanjaka (à l'extrême Est de la Commune) est le moins desservie des fokontany de la Commune. Les villages de Fanjaravina et d'Andranofody sont très difficiles d'accès. La piste reliant le chef-lieu du fokontany avec l'EPP Andranofody (8 km) est impratiquable. Les voitures doivent ainsi faire un détour de 10 km pour y arriver.

II.A.4.7 Electricité et source d’énergie

Electricité : Trois fokontany sur 14 ont également bénéficié de l'électrification rurale : Ambohitsoabe, Ambohitrombalahy et Ambohinofono. Toutefois, certains hameaux de ses fokontany n'ont pas encore d'électricité. Le tableau ci-après nous présente les hameaux électrifiés et les projets d'extension de l'électrification.

Tableau 10 : Liste des hameaux ou village bénéficiant de l'électricité de la JIRAMA FOKONTANY ELECTRIFIE EXTENSION EN COURS Ambohitsoabe, Ambohitsoabe Miadanandriana, Ambohitsoakely Tsarahonenana Ambohitsoa, Ambohitrombalahy Ambohitrombalahy Tehanana

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Ampanataovana Ampanataovana Masontsoa (Source : Commune Rurale de Miadanandriana, 2009)

Source d’énergie des ménages : Au niveau de l'éclairage, une grande partie des ménages dans la Commune Rurale de Miadanandriana utilise encore des lampes à pétrole (65%) et des bougies (24%). Seul 9% des ménages utilise le courant électrique de la JIRAMA. Comme on est dans une zone rurale avec une couverture en bois assez importante, presque 96% des ménages utilise le bois de chauffe pour la cuisson. Même si la Commune est une zone productrice de Charbon de bois, moins de 1% des ménages l'utilise. Le graphe ci-dessous nous montre la répartition des sources d'énergie utilisées par les ménages.

Figure 11 : Répartition des sources d'énergie utilisées par les ménages à Miadanandriana

(Source : ONG HARDI, enquête ménage 2010)

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Carte 9 : Infrastructures énergétiques de la Commune

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II.A.4 Secteur économique

Etant une Commune Rurale, la grande partie de la population vit de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'exploitation forestière. Chaque paysan possède, en général, quelques parcelles de rizière, de bas de pentes et un peu d'eucalyptus. Les activités les plus importants de la Commune sont donc : - la production de charbon de bois - la pêche - l'agriculture, culture de riz et culture vivrière

II.A.4.1 Agriculture

L'agriculture dans la Commune Rurale de Miadanandriana est basée sur l'agriculture familiale. Le tableau ci-après nous montre le rendement de la production au niveau de la Commune en 2009.

Tableau 11 : Rendement par type de produit agricole dans la Commune de Miadanandriana SURFACE CULTIVEE RENDEMENT PRODUCTION PRODUITS (ha) (t/ha) ANNUELLE (t)

Riz (Paddy) 350 4 1 330

Pomme de terre 22 15 330

Manioc 170 15 2 550

Patate douce 75 10 750

Haricot 50 1 50

Arachides 3 1 3

Légumes à feuille 3 50 150

Pêche – Prune 8000 pieds 40 kg/pied 320

Bibas 1500 pieds 70 kg/pied 105

Kaki 500 pieds 90 kg/pied 45

(Source : Arrondissement Administratif, Enquête monographique régional 2008)

Depuis 2008, une partie de la population de la Commune s'est également investis dans la plantation des « pok pok ». En 2009, la production totale de fruit est de 4,74 tonnes produit par 93 ménages. La surface cultivée est de l'ordre de 202 ares (Source : Programme ESOP - ONG HARDI, 2009).

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Carte 10 : Potentiel agricole de la Commune et ses environnants

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II.A.4.2 Elevage et pêche

La pratique de l'élevage n'est pas l'activité principale de la population de la Commune malgré la présence des éleveurs de poule pondeuse dans la circonscription. Presque tous les ménages pratiques l'élevage comme complément de revenu ou épargne. L'élevage bovin et porcin tient cependant une place considérable dans les activités. Le tableau ci-après nous donne un aperçu du cheptel de la Commune en 2009.

Tableau 12 : Production animale de la Commune Rurale de Miadanandriana Bovin Porcin Volaille Force de travail Engraissement Nombre de tête 217 515 1 005 10 77 (Source : Arrondissement Administratif, Enquête monographique régional 2009)

Dans la Commune Rurale de Miadanandriana, l'élevage ne constitue actuellement qu'un complément de revenue. Il ne suit pas encore les normes de production. Néanmoins, le marché de Talata Moronkay fut célèbre par le zébu bien gras. Comme élevage d'appoint, certain paysans commence actuellement à faire de l'apiculture moderne. Notons que l'apiculture traditionnelle existait déjà à Miadanandriana depuis longtemps. Actuellement, 12 apiculteurs modernes sont recensé dans la Commune avec une cinquantaine de ruche moderne (Source : Programme ESOP - ONG HARDI, 2009). Cependant, beaucoup de ménages pratiquent cette activité. Se trouvant à proximité du lac Mantasoa, une partie de la population de la Commune pratique la pêche. La communauté de Miadanandriana se regroupe dans deux associations pour l'exploitation de cette filière.

II.A.2.3 Foresterie

La présence massive des forêts de reboisement sur les collines de la Commune de Miadanandriana laisse dire l'importance de l'agroforesterie dans la vie de la communauté. Le paysage et la nature des plantations nous évoquent la dynamique de cette exploitation forestière.

Les produits de cette exploitation sont : les charbons de bois, les bois de chauffe et les bois pour la confection des meubles ou pour la construction. Le tableau suivant nous montre la superficie des reboisements exploités inscrits au niveau du registre de la Commune.

Tableau 13 : Production animale de la Commune Rurale de Miadanandriana Surface exploitée Nb. Plant reboisée Année (Are) eucalyptus Pinus 2008 5 305 50 230 1 520 2009 37 610 343 426 80 (Source : Commune Rurale de Miadanandriana, 2010)

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Contribution du SIG :

Nous avons deux méthodes pour classer l’occupation du sol dans le vaste terrain communal : l’une faite par l’interprétation manuelle à l’aide des cartes imprimées lors de la concertation de base et qui seront numérisées et classées une à une ; l’autre que nous allons étaler ci-après est faite automatiquement par une classification supervisée d’image satellitaire avec la contribution du logiciel en télédétection « ENVI » pour faire la dite classification.

Nous devons ouvrir d’abord notre orthophoto : File > Open Image File > Chercher le répertoire de notre fichier. Un onglet s’affiche avec l’orthophoto ouverte précédemment, nous cliquons après sur LOAD RGB pour afficher notre image. Trois fenêtres s’affichent : la première affiche la totalité de notre image « SCROLL », la seconde affiche un zoom sur la partie de travail sur la carte « ZOOM » et la troisième et la plus grande fenêtre affiche notre image « IMAGE ». Pour commencer la classification, sur la dernière fenêtre, nous allons dans : Overlay > Région of Interest Tools. Une nouvelle fenêtre apparaît pour nous permettre de tracer les entités de même propriété et même classe. Il suffit de tracer tous les entités de même propriétés, tracer quelques rizières, quelques végétations, quelques cours d’eau,... A la fin du traçage des entités de même propriété, nous sauvons ce travail sur le : Region of Interest Tools > File > Save ROIs to File > Select All Items > Choisir l’emplacement et le nom du fichier.

Pour créer les classes, nous cliquons la barre des tâches d’ENVI > > > > une nouvelle fenêtre s’affiche « Classification Input File » > Sélectionner l’orthophoto insérée > une nouvelle fenêtre s’affiche « Maximum Likelihood Parameters » > > Sauver le fichier comme Mémoire > Choisir l’emplacement.

La couche créée précédemment se place dans la fenêtre . Pour visualiser la couche > > > > sélectionner la couche créée > . Pour que cette couche soit traitable sur ArcGIS nous devons l’enregistrer en image : sur la barre des tâches d’ENVI > File > Save File As > ERDAS IMAGINE.

L’image obtenue est encore en raster, pour pouvoir le modifier, nous allons dans > > : « Input raster band » : le champ où nous insérons notre image classifiée depuis ENVI. « Output signature file » : le champ pour modifier et nommer le fichier de sortie. « Number of classes » : nous insérons le nombre de classes que nous avons classifiées.

Nous allons maintenant transformer notre couche en vecteur pour faire : > > . Quand la couche est en mode vecteur, nous pouvons la modifier et même calculer leur superficie.

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Carte 11 : Carte d’occupation du sol de la Commune

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II.A.2.4 Foncier

La Commune Rurale de Miadanandriana s'est dotée d'un guichet foncier de type standard en 2006. Ce dernier ne délivre des « certificats fonciers » pour seulement certaines espaces dont l’occupation a été dotée à la Commune. Pour les autres espaces, le guichet ne délivre que des « reconnaissance d’occupation » en ce moment. Le graphe ci-joint nous montre la répartition des terrains par statut juridique.

Figure 12 : Répartition des statuts juridiques de terraina à Miadanandriana

Source : Guichet Foncier de Miadanandriana, 2010

Les 47% de parcelle non titrée fait partie des terrains qui ont connu un bornage collectif lors de l'opération de cadastre en 1945. Les 4% où les informations ne sont pas disponibles font partie des zones où le plan et/ou les registres sont manquants au niveau des services déconcentrés de l'Etat chargé de la question foncière.

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Carte 12 : Plan Local d’Occupation Foncière de la Commune

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II.A.2.5 Commerce

La Commune Rurale de Miadanandriana est célèbre par son marché hebdomadaire. Talatan'i Moronkay, le marché du mardi était déjà reconnu par les communautés voisines depuis la période du royaume malgache. Le lieu est à la fois un lieu d'animation, d'échange et d'approvisionnment pour la population locale.

Le marché de zébu constitue l'une des caractéristiques de ce marché. Cependant, on y trouve divers articles en allant des produits de première nécessité (PPN) au produit agricole. Les graphes ci- dessous nous montrent les variations des prix du PPN au marché de Talata Moronkay au mois d'avril 2008 - 2009 - 2010.

Figure 13 : Evolution des prix au marché de Talata Moronkay de 2008 à 2010 Prix en ariary du riz Prix en ariary des PPN

(Source: ONG HARDI, 2008 - 2009 – 2010)

Les prix des produits de premières nécessités au marché de Talata Moronkay n’ont cessé d'augmenter de 2008 à 2010. La hausse généralisée au mois de mars 2009 est liée à la conjoncture politique que le pays à traverser. Pour le riz, le prix semble être en baisse par rapport à 2008 et suit son cours normal. La conjoncture mondiale sur la crise alimentaire peut expliquer cette variation de prix. Pour les produits locaux, les prix n'ont pas connu une variation importante depuis 2008. Au niveau des ménages de la Commune de Miadanandriana, les prix au consommateur des PPN a connu une augmentation de l'ordre 50 Ariary depuis 2008. Il en est de même pour la viande et le poisson. La hausse du prix est de l'ordre de 2000 Ariary pour la viande de porc contre 1500 ariary pour la viande de zébu.

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Figure 14 : Evolution des prix au marché de Talata Moronkay de 2008 à 2010 Prix en des PPN Prix des viandes

(Source : ONG HARDI, mars 2010)

Outre le Mardi, des épiceries et autres revendeurs sont présent au niveau de chaque fokontany. Le tableau ci-après nous dresse un état de lieu de cette activité à Miadanandriana.

Tableau 14: Répartition des commerçants au niveau de la Commune Rurale de Miadanandriana Commerce Fokontany Epicerie Demi-gros Grossiste Boucherie Gargotte Ambohitsoabe 21 2 3 6 Ambohimanjaka 15 1 Merinarivo 2 Ambohipeno 8 1 Ampanataovana 5 Ambohijanaka 4 Ambodifahitra 3 Ambohitsinanana 4 Andandemy 3 Ambohijanahary 2 Ambohinofono 5 Ambohitrombalahy 6 Mioridrano 10 Ambazaha 3 TOTAL 91 2 0 4 7 (Source : ONG HARDI, 2010)

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Carte 13 : Flux de marchandise dans la Commune

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II.A.2.6 Transport

La situation de la Commune Rurale de Miadanandriana fait qu'elle est une zone de passage obligatoire pour les Communes se situant dans la partie Sud du District de Manjakandriana. Le transport des produits de la sylviculture se font généralement en camion de taille moyenne (3 à 4 tonnes). Le trafic est assez dense pendant toute l'année. Le graphe ci-dessous nous montre le nombre de voyage des camions enregistré à Miadanandriana en 2010.

Figure 15 : Fréquence des voyages pour le transport de produit forestier à Miadanandriana

(Source : Registre de la Commune Rurale de Miadanandriana, janv. 2010)

Il est à noter que le nombre de voyage devient de plus en plus important des qu'on s'approche de la saison des pluies. La plupart des ménages de la Commune de Miadanandriana fait de l'exploitation des reboisements en eucalyptus une source de revenue à part entière en période de soudure. Au niveau du transport collectif, Ambohipeno, Mioridrano, Ambohitsoabe (Talata Moronkay) sont quotidiennement servi par des taxi-brousse en partant d'Antananarivo. La liaison Antananarivo - Talata Moronkay coûte 3000 Ariary en 2006. Elle a augmenté de 16% en 2007 pour être actuellement à 3500 ariary. Le frais de transport connaît en général des fluctuations de l'ordre de 50% lors de la saison des pluies. Avec Manjakandriana, le chef-lieu de District, le transport est actuellement interrompu à cause de l'état de la Route Provinciale. En général, les paysans utilisent les bicyclettes et les charrettes comme moyen de transport au niveau de la Commune.

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Carte 14 : Coûts de transport collectif dans la Commune

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II.A.2.7 Industries et Artisanats

Outre l'activité purement agricole, la Commune Rurale de Miadanandriana abrite également des artisans. Le domaine d'activité est relatif au besoin de la population locale : la menuiserie, le tissage et le travail du fer. Le tableau ci-après nous montre la répartition géographique et le nombre des artisans recensés. Tableau 15 : Répartition par fokontany des PMI et PME à Miadanandriana

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Industries et PME Tailleu tisseron, Outillag Transformati Associatio Coopérativ ON Observatio Fokontany Réparate Menuiseri Forgero Potie r Décortiquer couturièr e on n e G ns ur e n r (pierre ie e, etc. agricole alimentaire ) MMMA (artisanat),ON Ambohitsoabe 6 2 2 2 1 1 1 G HARDI (transf.alim) Ambohimanjaka 1 4 3 Merinarivo 1 Ambohipeno 3 1 1 Ampanataovana 5 3 Ambohijanaka 2 2 Fikirizana Ambodifahitra 1 2 1 1 1 (artisanat) Ambohitsinanana 3 1 Andandemy 4 Ambohijanahary 4 3 Ambohinofono 2 2 1 Ambohitrombala Ezaka 2 1 1 1 hy (artisanat) Mioridrano 2 Ambazaha 2 1 2 3 TOTAL 10 9 30 8 3 8 1 3 1 3 0 1

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II.A.2.7 Sites et intérêts Touristiques

La richesse culturelle de la Commune Rurale de Miadanandriana constitue une grande potentialité pour le secteur tourisme. Le paysage naturel et la situation géographique du territoire lui procure un atout inestimable. Le tableau ci-après nous donne une liste des intérêts touristiques potentiels de la Commune.

Tableau 16 : Liste des sites et des intérêts touristiques de la Commune Types Nombres Localisation Observations Intérêt culturel 2 Ambohipeno Lieu de rite 2 Andranofody 1 Ambohitsinanana Fossé 1 Merinarivo Lieu de naissance de la Reine RANAVALONA III Village Traditionnel 3 Ambohijanahary, Ambohitsoabe, Ambazaha Paysage 3 Andranofody Forêt naturelle 2 Ambohitsinanana Chute d’eau (Source : Hardi, 2009)

Figure 16 : Photos des sites touristiques dans la Commune Photo : Une plaque marquant le lieu de Photo : Ancien tombeau royaux à Andrarakasina naissance de la Reine RANAVALONA III à (Ambohitsinanana) Merinarivo

II.A.2.8 Indices miniers

Jusqu’à nos jours, aucune carrière minière de grande envergure ne s’est installée dans la Commune. Malgré la présence de magnétite dans la partie Ouest et de graphite dans le fokontany d’Ambohimbory, il n’y aucune permis d’exploitation dans la Commune ; juste des permis réservés aux petits exploitants, des permis de recherche réservation exclusive de réservation de périmètre. Cela nous dit que nous ne devons pas trop mettre en compte les indices miniers quand nous ferons les propositions sur l’aménagement de la commune.

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Carte 15 : Carte d’indice et carre minier de la Commune

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II.B. LES PROBLEMES EVOQUES PAR LA COMMUNAUTE

II.B.1 Les principaux problèmes de la communauté

Dans la mise en place du SAC pour la Commune de Miadanandriana, des consultations locales ont été réalisée au niveau des 14 fokontany. Elle nous a permis d'identifier les principaux problèmes de la communauté. Les problèmes majeurs ont ensuite été discutés au niveau de la Commune par plus de 100 acteurs de la Commune. Cela était aisément réalisé grâce à la succession des projets réalisés, avec des nécessités de concertations de base, en communion avec le SAC comme la réactualisation du PCD (Plan Communal de Développement) pour la commune et le PDF

(Plan de Développement de Fokontany) pour chaque fokontany dans la commune.

Etant dans une Commune Rurale, l'agriculture est l'un des grands problèmes qui tient la communauté à cœur. Toutefois avec un score de 26%, elle partage la préoccupation de la population avec les problèmes sociaux (15%) qui font référence à l'insécurité et au non-respect des règles communautaires, les problèmes liés à l'éducation (14%) et à la santé (13%). Les problèmes liés à la communication (10%) regroupent dans ce graphe les équipements et infrastructures routières, de même que la nouvelle technologie d'information et de communication. Pour les infrastructures communautaires (13%), elles rassemblent l'eau potable, l'électricité et l'absence ou la vétusté des bureaux de fokontany.

Figure 17 : Répartition des problèmes évoqués par la communauté locale

(Source : ONG HARDI, Concertation Communale 2010)

II.B.2 Les problèmes de l’agriculture

Par ordre d'importance, les principaux problèmes de l'agriculture dans la commune Rurale de Miadanandriana sont : - les intrants agricoles (42%) - les infrastructures hydro-agricoles (29%) - l'outillage et l'équipement de production (15%) - la condition naturelle du milieu (14%)

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Les infrastructures hydro-agricoles sont formées par les barrages d'irrigation et les réseaux de canalisation pour le drainage et l'irrigation. D'après la communauté, certains barrages sont mal conçus (21,43%) et ont provoqué plus de dégâts que de bienfaits. D'autre sont par contre très vieux (14,29%) et ne permettent plus une maîtrise convenable de l'eau. Pour les réseaux de canalisation, le problème se situe au niveau de l'entretien (28,57%) et de la largeur des canaux (21,43%). Les propriétaires des rizières près des canaux principaux ont tendance à élargir leur rizière. D'une part, cela provoque un étranglement qui ne favorise pas l'écoulement des eaux. D'autre part, les digues deviennent de plus en plus minces et ne résistent plus aux forts courants en période de pluie. Les accès aux intrants agricoles constituent également un problème commun des paysans. L'insuffisance de la quantité vendue et l'irrégularité de l'approvisionnement (70%) sont les principaux soucis des agriculteurs. L'engrais, surtout les engrais chimiques, est le plus demandé. Pour l'approvisionnement, on doit se déplacer soit à Manjakandriana (20km), soit dans le Commune de Merikanjaka (environ 15 km). Le prix des intrants (25%) est aussi évoqué comme un problème. Vue le faible revenu des ménages, certains ne peuvent pas acheter les produits. Au niveau des produits phytosanitaires, les paysans se plaignent plus de leurs efficacités. Malgré la présence des plusieurs variétés, les commerçants ne maîtrise pas assez leur produits, d'après les membres de la communauté.

II.B.3 Les problèmes liés à la société

Les problèmes sociaux de la communauté de Miadanandriana sont : - l'insuffisance des animations et de la coordination des actions (74%) - l'insécurité (22%) - l'inexistence de moyen et des outils pour la mobilisation (4%)

Figure 18 : Répartition des problèmes liés au social

(Source : ONG HARDI, 2010)

En effet, les « administrateurs » n'arrivent pas à mobiliser la population pour la mise en œuvre d'un quelconque projet. Le problème revient à l'inexistence de personne capable de rassembler et de mobiliser la communauté. Cette situation ne favorise pas la cohésion sociale car aucune mesure n'est prise pour mettre tous les membres au même niveau. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 69

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La progression de l'insécurité devient ainsi un résultat de cette cohésion sociale défaillante. Il s'agit plus de petit vol ordinaire (hala-botry) que de grand banditisme. Même si c’est le cas, la mise en place d’une poste avancée de la gendarmerie à Ambohitsoabe est à envisager parce que si il y aura un cas de banditisme, ce sera les gendarmes dans la Commune de Mantasoa (au Nord- Ouest) ou la Commune Ambohitrandriamanitra (au Sud) qui sont les plus proches mais qui mettent certains heures pour y arriver.

II.B.4 Les problèmes de l’éducation

Le secteur éducation connaît trois grands problèmes : - l'insuffisance et/ou la vétusté des infrastructures (58%); - l'insuffisance des enseignants (38%) ; - l'insuffisance des matériels et équipements didactiques (4%). Les bâtiments des écoles primaires publiques de la Commune de Miadanandriana sont construits soit durant la période coloniale, comme celui de Merinarivo, soit vers la fin des années 70 et début 80 par les parents d'élèves dans le cadre d'une politique de mise en place d'un EPP par fokontany. Outre les nouveaux bâtiments financés par l'Etat dans le cadre du Fond d'Intervention pour le Développement (FID) et/ou autres projets, les EPP sont actuellement en très mauvaises états. Malgré les efforts d'entretien périodiques, les parents d'élèves n'arrivent plus à les maintenir dans les normes prescrites. La charge « maître FRAM » est trop lourd à supporter par les parents d'élèves (FRAM). Du coup, le nombre d'enseignants est largement au-dessous des ratios par élèves. Cette situation pourrait ainsi détériorer la qualité de l'enseignement et le niveau des élèves.

II.B.5 Les problèmes par rapport à la santé

Deux principaux problèmes sont évoqués par la communauté par rapport à la santé : les problèmes liés aux centres de santé, et les problèmes liés à l'hygiène au niveau des villages. Les problèmes liés aux centres de santé touchent trois domaines selon les appréciations de la population : - le service, avec l'absence de service dentaire ; l'insuffisance des médicaments et des équipements (4% et 22%), - les infrastructures (9%) - le coût de soins (4%) Au niveau des villages, les problèmes se déclinent en deux types : - l'insalubrité des villages (22%) ; - la malnutrition et la sous-alimentation (17%)

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Figure 19 : Répartition des problèmes liés à la santé selon la population de Miadanandriana

(Source : ONG HARDI, 2010)

II.B.6 Les problèmes liés aux infrastructures communautaires

Les infrastructures communautaires regroupent l’accès à l’eau potable, l’électrification et les bureaux administratifs. La population de Miadanandriana a identifié que l'accès à l'eau potable (37%) et à l'électricité (38%) sont des problèmes majeurs pour la Commune de Miadanandriana. En effet, deux (2) fokontany sur quatorze (14) disposent actuellement de bornes fontaines et en fonction. Cependant, le réseau d'eau potable pour le fokontany d'Ambohitsoabe ne fonctionne pas actuellement, suite à la coupure d'un connecteur au niveau de l'Ikopa. Dans le chef-lieu de commune : Ambohitsoabe, l’eau de source est aujourd’hui polluée. La Commune Rurale de Miadanandriana fait partie des rares communes à bénéficier de l'électricité. Toutefois, quelques villages seulement sont aujourd'hui alimentés par cette source d'énergie. Ils se situent pour la plupart sur le trajet de la ligne « Mantasoa - Ambohinofono - Ambohitrombalahy – Ambohitsoabe ». En tout, elle regroupe une dizaine de villages. La Commune Rurale de Miadanandriana est également un Arrondissement Administratif. Le bureau de l'arrondissement et celui de la Commune se situent dans un même local en 2009. En 2005, un ancien dépôt de la Commune a été réaménagé pour accueillir le guichet foncier de la Commune Rurale de Miadanandriana. Outre les tables de bureau et les chaises, la Commune possède des matériels allant des machines à écrire aux ordinateurs de bureau avec des appareils électroniques comme le scanner et une imprimante. Elle a également été dotée d'une moto lors de la mise en place du guichet foncier en 2006.

II.B.7 Les problèmes liés aux communications

La communication est l'ensemble des services, des équipements et des infrastructures permettant à la population de réaliser des échanges et de se déplacer. La route, les ponts et les sentiers sont les principaux problèmes de la communauté. En effet, toute la communauté était

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 unanime sur l'état et la gestion des infrastructures et équipements routiers. On constate que : - 78% des problèmes sont liés au mauvais état de la route ; - 11% est relatif à la mauvaise gestion des infrastructures routières (entretien, réhabilitation,) - 11% est en rapport avec l'inexistence, couplé avec 'insuffisance, des ponts.

Figure 20 : Répartition des problèmes liés à la communication

(Source : HARDI, 2010)

La Commune de Miadanandriana est desservie régulièrement par trois (3) taxi- brousses. Ces derniers font en moyenne un voyage par jour. Ambohipeno, Ambohitsoabe et Mangaika sont les stationnements de ses véhicules. Cependant, la situation géographique de Miadanandriana fait en sorte que les autres taxi-brousse allant vers le Sud du District de Manjakandriana sont obligés d'y passer. Outre le transport en commun et les transports de marchandise (Camion), la bicyclette et la moto constituent également un moyen de transport très utilisé. En effet, il n'est pas rare de les croiser en chemin avec divers chargements en allant des produits des récoltes aux marchandises. Pour assurer la communication interne et externe, la Commune dispose d'une structure de pistes et de routes assez importantes. La plus importante fut la Route d'Intérêt Provincial (RIP) n°60 entre Manjakandriana et le district d'Andramasina. Actuellement, la dégradation et le manque d'entretien ont favorisé la coupure de cette route à quelques kilomètres de la limite nord de la Commune. Le trajet Ambohitsoabe - Ambatomanga est ainsi devenu la plus emprunté depuis plus de cinq ans. Cependant, elle tend à se dégrader d'une année à une autre. La communication entre les fokontany de la Commune est assurée par des pistes en mauvaise état. Des efforts ont été déployés en 2007-2008 pour la réhabilitation de certaines pistes. Ces derniers n'ont pas été entretenus et reviennent à leurs états initiaux dès la tombée de la pluie.

II.B.8 Les problèmes liés aux sécurisations foncières

Bien que Miadanandriana bénéficie un Guichet Foncier instauré par la participation de l’ONG HARDI et du PNF en 2006, les problèmes liées aux sécurisations foncières restent tout de même un blocage pour l’avancement au développement. Les principales causes de l’insécurité foncière à Miadanandriana sont évoquées par les participants lors de la concertation comme suit :

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- l’absence de moyens et de ressources humaines

En effet, en 15 ans, le personnel assurant les services fonciers n’est plus renouvelé, les budgets de fonctionnement étant insuffisants, le matériel très vétuste. En bref ; les conditions de travail sont extrêmement difficiles. Avant 2006 même, la population irait jusqu’au service topographique et domanial de Manjakandriana pour régler leur statut de terre.

- la complexité des procédures d’immatriculation individuelle

Avant l’obtention définitive d’un titre foncier, il faut passer par 24 étapes et cela nécessite l’intervention de nombreux corps de l’administration. La validation du dossier s’effectue à de très haut niveau, ce qui crée d’énormes problèmes de goulot d’étranglement pour les demandeurs.

- l’ignorance de la loi

Les lois qui régissent le foncier et l’accès à la terre sont compliquées et se cumulent depuis plusieurs décennies. Rédigées intégralement en français, elles sont partiellement mises à jour. Enfin, rares sont les citoyens qui peuvent avoir accès à l’ensemble de ces textes et en comprendre les procédures.Notons également que les services fonciers doivent s’assurer pleinement de la légitimité de la demande du requérant et de l’effectivité de la mise en valeur. Pour cela, une série de contrôles minutieux doit être faite, ce qui aboutit à une procédure compliquée et chère. En effet, l’obtention du titre est estimée à six cent mille Ariary (600 000), (soit 240 Euros) et le délai d’attente est de plus de 15 ans.

Les conséquences de la crise foncière se font ressentir sur la vie sociale et économique de la population comme :

- la dégradation du climat social et l’encombrement des tribunaux :

La prolifération des conflits qui se développent nuit au climat social et au maintien de l’ordre public. Au niveau des tribunaux, les litiges fonciers comptent parmi les affaires les plus nombreuses et contribuent au disfonctionnement de la justice.

- les réticences à l’investissement

Les producteurs ruraux ne sont pas incités à investir. Quant aux entrepreneurs, ils ne peuvent se risquer à investir tant que leurs droits sur telle ou telle parcelle ne sont pas garantis. Pour les projets de développement, certains annulent leurs intentions de financement tant que les statuts juridiques des terres ne sont pas clarifiés.

- le blocage de la décentralisation et la perte de crédibilité de l’Etat

L’absence d’une cartographie claire et mise à jour des occupants du sol constitue un frein au développement des collectivités territoriales. Aucune fiscalité foncière locale ne peut être organisée et les budgets communaux restent encore dépendants du niveau central.

Quant à l’Etat, ce dernier perd sa crédibilité, tout comme les services fonciers qui voient la qualité de leurs services se dégrader.

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II.C. HYPOTHESES ET SCENARIO DE DEVELOPPEMENT

II.C.1 Synthèse du diagnostic participatif

Pour mieux comprendre les réalités à travers le Diagnostic Participatif, il faudra d’abord appréhender l’existant au sein de la Commune Rurale d’Antanifotsy en vue du bilan de la situation qui consiste à faire l’inventaire Forces et des Faiblesses dans les divers domaines de la vie économique, sociale et culturelle de la Commune ; ensuite, entreprendre l’analyse de son environnement pour pouvoir dégager les Opportunités et faire apparaître les Menaces contre lesquels on devrait se parer. Les tableaux suivants présenteront d’une manière explicite, le bilan thématique de la situation et l’analyse de l’environnement de la Commune.

Tableau 17 : Synthèse du diagnostic participatif

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SYNTHESE FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES - Une forte population active - Absence de recensement régulier dans la Commune - Population travailleuse - Fiabilités des statistiques - Une population travailleuse, surtout les femmes qui et au niveau des FKT - Cohésion sociale surtout dans les FKT isolés - Insuffisance des recettes communales pour satisfaire les POPULATION exercent plusieurs activités à la fois pour augmenter les - Répartition inégale de la population dans le territoire Attachement aux coutumes, favorisant la solidarité besoins fondamentaux de la population revenus des ménages (agriculture, élevage, artisanat) communal

- Existence de SCB II et de CSB I - Insuffisance du personnel médical - Existence du nombre de CSB répondant à la - Faible pouvoir d’achat de médicaments - Inexistence de l’infrastructures connexes rattachées norme prescrite (1 CSB pour 10 000 habitants) SANTE aux CSB II - Insuffisance d’équipements matérielS - Existence d’au moins d’une EPP dans chaque FKT - Insuffisance de salle de classe - Existence de subvention de l’Etat - Insuffisance du pouvoir d’achat des parents pour la prise en - Nombre d’enseignants suffisant par rapport à la - Dégradation des bâtiments charge des maîtres FRAM EDUCATION norme officielle - Nombre élevé de maître FRAM - Incapacité de la Commune dans la réhabilitation des - Existence d’écoles primaires, secondaires et de Lycées - Eloignement des CEG et des Lycées des autres FKT infrastructures scolaires privés - Présence de sources d’eau - Mauvaise répartition des sources - Présence du JIRAMA dans le District de - Absence de participation des bénéficiaires pour les entretiens - Pas de pénurie d’eau pendant l’année d’approvisionnement en eau potable pour la population Manjakandriandra et d’un Coopérative des infrastructures EAU POTABLE (puits et bornes fontaines) - Insuffisance de collaboration entre la Commune et les opérateurs sur place - Passage de la ligne de distribution électrique desservant - Seul 3 FKT jouïsse l’électrification - Présence de chute - Absence des certificats d’enregistrement juridique pour les ELECTRIFICATION quelques FKT, y compris le chef-lieu de la Commune Possibilité de création de poste de basse tension propriétés bâties Enclavement de plusieurs zones du territoire - Abondance de fleuves et de ruisseaux - Existence de feu de brousse - Cadre naturel, avec les caractéristiques - Besoin permanent de bois de chauffe et de charbon - Existence de barrages - Déboisement continu physiques de ses massifs et l’existence de sites - Risque de diminution de couverture végétale ENVIRONNEMENT - Environnement encore verdoyant pittoresques prêtent beaucoup au développement des activités touristiques ; - Existence de vastes surfaces cultivables - Insuffisance de système d’irrigation - Vastes terres exploitables - Manque d’entretien et de réhabilitation des barrages - Existence de barrages pour l’irrigation des rizières - Insuffisance de matériels agricoles - Existence de fleuve pour l’agriculture et la - Pratique de la technique agricole traditionnelle - Existence de marché - Mode de culture traditionnelle pêche - rendement faible AGRICULTURE - Production vivrière insuffisante - Possibilité de diversification des cultures - Abondance de l’eau entraînant la diminution de la couverture - Difficulté de l’appropriation foncière - Possibilité de pisciculture végétale et l’inondation - vol de cultures - Un niveau d’intensification agricole faible ; - Insuffisance de crédit - faible niveau d’utilisation des matériels agricoles - Existence de nombreuse main-d’œuvre - Activités non coordonnées - Présence d’argile - Insuffisance de fonds pour l’acquisition de machine ARTISANAT - Existence d’une tradition artisanale - Manque d’encadrement technique - Existence de matières premières d’extraction de matières premières - Manque de modèle - Absence de crédit - Existence de pistes rurales interfokontany - Dégradation des pistes inter-Fokontany - Passage d’autres communes au Sud sur la - Routes et pistes praticables temporairement - Existence de ponts reliant les Fokontany - Mauvais état de la route principale commune favoriser les échanges - enclavement très marqué de certaine partie du territoire - Existence de Route intercommunale - Crue permanente des rivières en période de pluie intercommunaux ; - Absence des opérateurs œuvrant dans les infrastructures INFRASTRUCUTURES ROUTIERES - Mauvais états des infrastructures routières - Incapacité de la Commune pour l’entretien et la maintenance des infrastructures routières - Présence de quartiers mobiles dans les FKT - Absence des forces de l’ordre - Régression des actes de banditisme et de - Insuffisance de prise de responsabilité par peur de vengeance - Insuffisance de l’effectif du personnel de sécurité et « hala-botry » - Insuffisance de motivation (indemnisation) SECURITE des matériels - Pauvreté de la population - Manque de moyens de transport rapide

- Existence de prévision et d’exécution budgétaire tous - Absence d’investissement communal - Possibilités de rentrées fiscales importantes - Réticence des contribuables dans le paiement des impôts les ans - Manque d’équipement après l’instauration de l’IFT et de l’IFPB notamment fonciers - Existence des élus locaux - L’IFT et l’IFPB sont quasi-nuls dans le recouvrement - Possibilité d’instauration de partenariat avec - Procédures lourdes dans l’établissement des certificats GOUVERNANCE - Importance des droits et taxes sur les activités et des recettes le privé fonciers services - Insuffisance de recouvrement fiscal - Abondance de terrains privés non titrés

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Synthèse des aspirations communales :

Amélioration des infrastructures sociales et économiques :  Désenclavement des Fokontany : réhabilitation et entretien des infrastructures de base, routes, pistes rurales, ponts barrages ;  Ouverture d’axes reliant toutes les zones dans la Commune ;  Approvisionnement régulier en eau potable et électricité ;  Réhabilitation des écoles et des centres de santé  Construction de terrain de sport et dotation en équipement ; Projet de développement socio-économique :  Encadrement technique  Approvisionnement en matériels et équipements  Promotion de l’artisanat et de l’industrie  Construction de marché Epanouissement de la condition humaine et condition d’hygiène  Adduction d’eau potable  Electrification  Construction de latrines Appui sur la gestion communale  Renforcement des capacités de l’exécutif : maire et équipe communale  Recouvrement fiscal  Sécurité publique Amélioration de l’environnement  Formation des agents forestiers  Sensibilisation et mobilisation  Protection des forêts et des zones sensibles

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II.C.2 ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL

Les diagnostics réalisés, avec la participation de la population (séances de cartographies participatives, réunions en focus groupes dans les fokontany, premier atelier communal), ainsi que les résultats d'analyses spatiales et statistiques ont permis de déterminer les principaux enjeux du territoire communal.

II.C.2.1 ENJEUX LIES A LA TERRITORIALITE ET A L'URBANISME

a) Amélioration de la gouvernance locale et prévention des tensions intercommunales

Les limites du territoire communal déterminent le champ d’intervention des dirigeants communaux en matière de gouvernance. Les prévisions de recettes fiscales, les ristournes, le recensement de la population, l’élaboration de listes électorales et les différentes mesures socio-économiques ou politiques dépendent des limites territoriales. Par ailleurs, l’accueil de la population dans des locaux privés en raison de l’absence de bureaux de fokontany augmente les confusions et le risque de corruption dans la conduite des affaires communales. L’amélioration de la gestion du territoire et du foncier nécessite ainsi la clarification des frontières communales, et l’installation de locaux propres à chaque fokontany ainsi que la mise en place de barrières de ristournes pour renforcer la transparence, la bonne gestion et la redevabilité sociale. Ces défis, une fois relevés, permettront par ailleurs l’amélioration des taux de réalisation budgétaires de la commune, dont la tendance reste pour le moment descendante. Pour la commune de Miadanandriana, cette clarification de limites proviendra de la concertation des dirigeants communaux avec la participation des responsables de la Régions et des Districts concernés, sous la direction des Ministères de tutelle (Intérieur et Décentralisation). Cette concertation devrait aussi inclure les populations concernées et la FTM. L’estimation des besoins de la population ne peut dans ce cas s’effectuer de manière précise, et la gestion communale reste aléatoire. L’insuffisance des statistiques concernant les natalités et les mortalités dans la commune vient se rajouter aux lacunes évoquées auparavant. Le défi pour la commune consiste donc aussi à cerner les éléments qui influent sur la démographie locale, à savoir les naissances, les mortalités et les flux migratoires, par l’instauration de système de suivi rigoureux de ces éléments.

b) Un cadre d'accueil pour l'extension des zones de l'habitat et l'implantation de nouvelles infrastructures communautaires

L'accroissement de la population, notamment dans les chefs-lieux de Fokontany, induit la nécessité d'étendre les zones d'habitation dans ces localités. Afin de rendre l'extension possible, la commune doit repérer et prendre possession des périmètres du territoire où l'opération puisse se réaliser effectivement. Ces espaces d'extension doivent répondre aux exigences de superficies dictées par l'augmentation de la population, mais aussi par l'impératif de sécurisation humaine (zone non inondable et constructible). Les périmètres d'extension des zones d'habitation doivent, par ailleurs, permettre l'installation d'infrastructures communautaires nouvelles. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 77

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c) Amélioration de la circulation et des communications

L’amélioration des voies et moyens de circulation entre tous les fokontany de la commune mais aussi le développement des échanges avec les communes voisines conditionnent l’essor social et économique de la commune de Miadanandriana. D’une part, le traitement des affaires administratives ou économiques dans le chef-lieu souffre aussi du même problème. Le fokontany d'Ambohitsoabe, chef-lieu de commune, abrite l'essentiel des services publics et des infrastructures sociales de base de la commune. L'isolement des localités par rapport à ce lieu durant la période des pluies, soit 4 mois sur 12, empêche les populations des autres fokontany de jouir de ces services durant la période d'enclavement. Par ailleurs, la population des autres bourgs se ravitaille essentiellement de produits provenant des autres fokontany ou communes voisines, et leur situation, notamment alimentaire, se trouve fragilisée par le problème d'enclavement temporaire. La commune doit prévoir l'entretien des pistes existantes et l'aménagement de pistes carrossables permettant de traverser le territoire d'Ouest en Est et du Sud vers le Nord.

D’autre part, la commune possède des zones à fortes potentialités économiques (touristiques, agriculture). Sans le règlement des problèmes d’enclavement de ces zones, la commune n’en tirerait pas de bénéfices conséquents. L’un des grands défis de la commune réside ainsi dans la résolution des problèmes d’isolement des localités et dans le renforcement des échanges avec les communes avoisinantes. L’amélioration des conditions de liaison avec le chef-lieu de région doit se rajouter aux défis à relever.

d) Renforcement du statut de chef-lieu de Commune Ambohitsoabe

L'état des lieux souligne la carence en équipements urbains du chef-lieu de la commune et mentionne même le déclin de la localité d'Ambohitsoabe dû à son enclavement durant la période des pluies. La commune doit relever le défi de pallier à ces lacunes par la valorisation des services publics existants et l'installation des équipements urbains et services non encore disponibles dans la localité du chef-lieu actuellement.

e) Renforcement de la sécurisation foncière

Malgré l’instauration du Guichet Foncier en 2006, cela n’incite pas à la population de mettre leur terre en règle juridiquement. Cela dû à l’ignorance de l’importance de la régularisation des terres mais aussi de fautes de moyen que certains pensent couteux pour mettre en règle leur terre. Sans amélioration, cette situation accentuera les risques de tensions et de conflits dans la commune. La vétusté des appareils utilisés pour le fonctionnement du guichet foncier reste aussi un grand problème mais aussi le changement des personnels du service lors de changement de maire dans la commune qui fait encore un objet de passation et de renouvellement dans le métier.

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II.B.2.2 ENJEUX DEMOGRAPHIQUES ET SOCIAUX

L'enjeu démographique et social réside dans la disponibilité et la répartition équitable d'infrastructures communautaires répondant aux besoins de l'ensemble de la population actuelle et de la future génération.

Le défi consiste pour la commune à éviter le développement à plusieurs vitesses des fokontany et à freiner le phénomène d'exode des jeunes. Pour permettre à la population de profiter de services de qualité, la mise aux normes et la réhabilitation des infrastructures communautaires existantes s'avère nécessaire pour la commune.

Il en est de même pour la satisfaction des nouveaux besoins fondamentaux de la population locale qui augmentent proportionnellement avec la croissance démographique. En matière d'aménagement de territoire, cela suppose des infrastructures et des services sociaux de base, de nature à assurer durablement et équitablement l'accès aux soins médicaux, à l'éducation, à l'eau potable, au logement, aux équipements publics de base et également des aménagements à caractère économique favorisant un accès pérenne à l'aliment de base, aux revenus et à l'emploi.

L’évolution probable de l’effectif de la population dans la commune dicte les enjeux en matière sociale et démographique. L’absence de recensement annuel rend difficile les analyses et les projections. L’existence d’une monographie de 2010, établie avec la coopération de l’ONG HARDI, cette même année a tellement facilité la tâche sur la mise en place du SAC dans cette même année. Le traitement des données a permis d’obtenir une évaluation relative des tranches d’âges de population, à savoir :

- Enfants scolarisables âgés entre 03 et 19 ans, en estimant que les élèves finissent leur baccalauréat à 19 ans en moyenne ; - Population active âgée entre 20 et 60 ans ;

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Tableau 18 : Projection démographique par fokontany 2010 2025 Enfant Effectif Enfant Effectif Populatio Populatio Fokontany scolarisabl populatio scolarisabl populatio n active n active e n e n Ambazaha (ABZ) 164 259 423 263 417 680 Ambodifahitra (ADF) 120 240 360 193 385 578 Ambohijanahary (AJH) 96 141 237 154 227 381 Ambohijanaka (ABJ) 299 407 706 481 653 1134 Ambohimanjaka (ABK) 200 282 482 321 454 775 Ambohinofono (ABF) 178 323 501 286 519 805 Ambohipeno (APN) 454 663 1 117 730 1065 1795 Ambohitrombalahy 464 681 1 145 746 1094 1840 (ATL) Ambohitsinanana 388 592 980 623 952 1575 (ATN) Ambohitsoabe (AHT) 365 582 947 587 935 1522 Ampanataovana (ATV) 386 593 979 620 953 1573 Andandemy (ADM) 187 244 431 300 392 692 Merinarivo (MER) 265 416 681 426 669 1095 Miorodrano (MRD) 308 390 698 495 626 1121 Total 3874 5813 9 687 6225 9340 15565

Selon la projection, l'effectif de la population communale atteindra 15 565 en 2025, soit une augmentation de 59% en quinze ans. La commune devra faire face aux besoins de 6 225 en matière de scolarisation en 2025. La population active est estimée à 9340 personnes d'ici 15 ans, ce qui exigera la création d’un nombre équivalent d’emplois.

a) Accès équitable des générations actuelles et futures aux services et équipements répondants à leurs besoins fondamentaux

Parmi les besoins fondamentaux de la population auxquels la commune doit répondre, il y a : les habitations, les soins médicaux, l’approvisionnement en eau potable, l’éducation des enfants, l’alimentation de base, les emplois, et les équipements publics de base. L’étude prospective de la démographie communale indique une augmentation importante de la population d’ici 15 ans. Les besoins fondamentaux de la population locale augmenteront en conséquence. L’enjeu se situe pour la commune dans sa capacité à répondre de manière pleine et juste aux besoins fondamentaux de la population actuelle et à anticiper les besoins des générations futures. La mise aux normes et la réhabilitation des infrastructures communautaires existantes et la prévision des aménagements exigés par l’accroissement à venir de la population dans toutes les fokontany constitue un défi important pour la commune. Mais l’épanouissement de la population ne se réalisera sans un effort d’assainissement de leurs lieux de vie. La résolution du problème RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 80

Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 d’éparpillement des ordures et le changement d’habitude de la population concernant la défécation à l’air libre conditionne cependant des préalables indispensables à cet assainissement.

b) Amélioration du niveau général d’instruction et de formation de la population

La commune connaît un niveau de scolarisation faible. Et la majorité des jeunes entre dans la vie active sans information ou formation suffisante sur son secteur d’activité.

La partie de la population déjà active n’a pas non plus de possibilité de se perfectionner dans le métier qu’il exerce. Pour que les activités de la population puissent contribuer efficacement au progrès économique local, la commune doit œuvrer pour relever le niveau général d’instruction de la population locale, et donner la possibilité à tous ceux qui entrent ou qui sont dans le monde actif de se préparer ou se recycler dans des secteurs porteurs pour la commune. Cependant, l’amélioration de la fréquentation des écoles passe par le règlement du problème de statut de la majorité des enseignants de l’éducation fondamentale, car le fait que ces enseignants soit à la charge des parents pèsent sur la motivation de ces derniers à envoyer leurs enfants à l’école. La commune doit ainsi œuvrer pour faire évoluer le statut des enseignants FRAM, et favoriser l’installation de centres de formations techniques et professionnelles, qu’elle répartira dans les grandes localités telles que Ambohitsoabe et Ambohimanjaka, et selon les particularités de ces lieux. La commune y intégrera des modules pour l’alphabétisation des adultes.

II.B.2.3 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES

Miadanandriana est riche en ressources naturelles, la majorité de la population puise l’essentiel de ses revenus dans des activités fortement dépendantes de ces ressources naturelles : pêche, agriculture, élevage, artisanat, le charbon. La commune devrait pouvoir aussi s’appuyer sur le potentiel que représentent ces ressources pour son développement économique futur. La transformation ou l’exploitation de ces ressources naturelles peuvent en effet engendrer des recettes conséquentes pour la commune, et attirer la venue d’investisseurs pourvoyeurs d’emplois. La population a constaté néanmoins une dégradation importante de ces ressources durant les dernières années, notamment les forêts, mettant en danger la pérennité et la rentabilité de leurs activités, et la survie de la biodiversité. Cette dégradation semble aussi entraîner un dérèglement du climat local. La population pense que la dégradation progressive et non contrôlée des ressources forestières et des mangroves constatées provient entre autres principales raisons du non maîtrise des entrées et circulations sur le territoire communal.

a) Renforcement de la protection des massifs végétaux

Pour ne pas compromettre l’équilibre environnemental et l’essor des activités économiques locales, les enjeux résident dans :

 L’augmentation des efforts de reboisement dans chaque fokontany pour rétablir progressivement l’équilibre environnemental, et réduire les effets néfastes de la déforestation et du

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 changement climatique, assurer la protection des bassins versants et réduire les érosions qui ensablent les cours d’eau, permettre la fourniture suffisante d’alimentation aux animaux d’élevage, et de matières premières aux activités de charbonnage, et à la vannerie.  La protection des zones sensibles pour réduire le tarissement des sources et cours d’eau, ou les changements de lit.  La sensibilisation de la population sur l’interdépendance entre le climat et les forêts pour qu’elle puisse participer pleinement, et avec conviction, aux efforts de rétablissement de l’équilibre environnemental.  Le renforcement de la protection des forêts et mangroves restantes, qu’elles soient denses ou dégradées.

Ainsi, la commune devra assurer la mise en place de structures de gestion durable des ressources naturelles dans ces fokontany.

b) Localisation et viabilisation des zones favorables à l'agriculture

Compte tenu de l'importance du secteur agricole dans l'économie locale, l'enjeu se trouve dans :

 L'extension des zones agricoles en valorisant les zones à caractéristiques pédologiques dominantes par d'apport accru d'intrants ;  La maîtrise accrue de l'eau ;  La diversification et la vulgarisation des produits agricoles actuellement favorables à petite échelle (tomate, banane, la citrouille, l'oignon, la canne à sucre) ;  La lutte antiérosive pour les zones à fortes pentes supérieure à 30%, et aménagement avec mesures d'accompagnement de lutte antiérosive pour les pentes comprises entre 12 et 30%. c) Réduction de l'exode rural

Pour freiner l'exode rural et redynamiser l'économie locale, la Commune De Miadanandriana a intérêt à :

 Redynamiser les échanges commerciaux entre fokontany et avec les communes voisines ;  Améliorer l'attractivité de sa commune pour favoriser et à inciter les investissements privés pourvoyeurs d'emplois pour les jeunes et créant des richesses ;  Offrir des formations techniques aux jeunes ;

Instaurer des cohésions sociales entre les agriculteurs et les éleveurs.

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II.C.3 LES HYPOTHESES DES BESOINS

Hypothèses de croissance de la population en 2025

Les fiabilités des données démographiques évoquées dans les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre de cette mission nous incitent à considérer une hypothèse de croissance fondée sur l’évolution de la population pour mieux cadrer les actions dans un avenir prévisible.

La projection de l’augmentation de la population en 2025 est étudiée par le calcul de la dynamique de la population grâce à des données fournies par les recensements administratifs.

Tableau 19 : Evolution de la population de Miadanandriana Taux Nombre Taux de Taux de Année Naissance Décès d’Accroissement d’Habitants Naissance Mortalité Naturel 2003 9 687 258 56 2,66% 0,58% 2,09% 2004 9 929 304 62 3,06% 0,62% 2,44% 2005 9 898 310 63 3,13% 0,64% 2,50% 2006 9 912 338 59 3,41% 0,60% 2,81% 2007 10 053 311 59 3,09% 0,59% 2,51% 2008 11 320 320 73 3,00% 0,69% 2,32% 2009 10 656 306 75 2,70% 0,66% 2,04% 2010 11 320 284 46 2,51% 0,41% 2,10% (Source : Commune Miadanandriana, 2010)

Pour projeter le nombre de la population en 2025, il est nécessaire d’étudier les cas des années précédentes. Tenir en cas d’autres paramètres n’est nécessaire.

Taux de Naissance = (Naissance/Nombre de population) x 100%

Taux de Mortalité = (Décès/Nombre de population) x 100%

TAN = Taux de Naissance - Taux de Mortalité

Pour estimer le nombre de population en 2025, nous devons faire une moyenne des taux d’accroissement observées des années précédentes.

TANM = (TAN20... + TAN20... + TAN20... + ... + TAN20XX) / X

(X : nombre de TAN)

Le taux de croissance moyen annuel de 2,5% issu des observations recueillies au niveau des recensements administratifs sera utilisé comme une hypothèse basse pour évaluer la croissance de la population. Alors, nous estimons que le taux de croissance sera dans les 38% comptera 15 565 habitants en 2025.

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Hypothèse des besoins nombre de toits en 2025

Du fait de la croissance de la population en 2025, il est nécessaire d’évaluer les besoins en nombre de toits. Nous pouvons estimer ce besoin par deux (02) différentes méthodes comme comparaison de l’évolution à l’aide des images satellitaires prises entre deux dates différents ; ou par la proportion des nombres de toits recensés lors de la concertation et l’hypothèse de croissance de la population.

.

- 1er méthode : Comparaison de l’évolution des nombres de toits à l’aide des images satellites

Cela consiste à compter l’évolution des nombres de toits vues sur deux photos satellites différentes et prises pendant un intervalle de temps. L’évaluation des besoins annuels supplémentaires en toit du fait de la croissance du nombre de la population. Dans notre cas, nous pouvons comparer les nombres de toits perçues sur l’orthophotographie de 2006 utilisée par le Guichet Foncier et une image satellitaire de 2016 prise sur google earth.

( ) (2)

Mn : nombre de maison en 2016

M0 : nombre de maison en 2006

n : nombre d’année égale à 10 (soit 2006-2016)

Le problème c’est que cela prenne beaucoup de temps pour estimer le besoin en toits de chaque fokontany et voir même les hameaux. La résolution sur l’orthophotographie en 2006 est faible pour bien visionner les toits en dessous de 25m2.

- 2è méthode : Par proportion des nombres de toits recensés et l’hypothèse de croissance de la population.

Cette méthode est celle que nous avons choisie pour estimer le besoin en toits en 2025. Nous avons en notre possession la monographie de la Commune en 2010 relatant le nombre de toits existants dans chaque fokontany. Puis, d’après la projection du nombre de population de la Commune en 2025, nous pouvons estimer le besoin en toits dans chaque fokontany par la proportionnalité.

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Tableau 20: Hypothèse des besoins en nombre de toits Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de N° Fokontany population population toits (2010) toits (2025) (2010) (2025) 1 Ambazaha 423 87 680 139 2 Ambodifahitra 360 74 578 118 3 Ambohijanahary 237 48 381 78 4 Ambohijanaka 706 144 1134 232 5 Ambohimanjaka 482 99 775 159 6 Ambohinofono 501 103 805 165 7 Ambohipeno 1117 229 1795 367 8 Ambohitrombalahy 1145 234 1840 376 9 Ambohitsinanana 980 201 1575 322 10 Ambohitsoabe 947 194 1522 311 11 Ampanataovana 979 200 1573 322 12 Andandemy 431 88 692 142 13 Merinarivo 681 139 1095 224 14 Miorodrano 698 143 1121 229 Total 9687 1982 15565 3185

D’après notre calcul, nous aurons besoin 3 185 toits soit 1203 toits en plus en 2025 avec une hausse de 2,51% par an.

Hypothèse des besoins en zone d’habitation

Pour l’évaluation des besoins en zone d’habitation en 2025, nous allons projeter avec la surface minimale requis pour l’obtention d’un titre foncier par l’Etat Malagasy soit 1A 50Ca ou 150m2 mais comme nous sommes dans une commune rurale où la manque de terre à bâtir n’existe pas, nous avons doublé cette surface soit 3A 00Ca ou 300m2 afin d’avoir plus d’espace. En multipliant cette valeur avec les nombres de toits estimés pour chaque fokontany en 2025, nous aurons les surfaces qu’occupera la zone d’habitation pour chaque fokontany.

Zone d’habitation = nombre de toits estimé x 300 m2

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Tableau 21 : projection de la zone d’habitation en 2025

Zone d'habitation en Nombre de Densité Nombre SURFACE 2025 N° Fokontany population (2025) de toits (km2) (2025) hab/km2 (2025) m2 km2 1 Ambazaha 680 2,60 262 139 41700 0,0417 2 Ambodifahitra 578 1,38 419 118 35400 0,0354 3 Ambohijanahary 381 4,17 91 78 23400 0,0234 4 Ambohijanaka 1134 3,41 333 232 69600 0,0696 5 Ambohimanjaka 775 66,19 12 159 47700 0,0477 6 Ambohinofono 805 3,02 267 165 49500 0,0495 7 Ambohipeno 1795 9,29 193 367 110100 0,1101 8 Ambohitrombalahy 1840 5,11 360 376 112800 0,1128 9 Ambohitsinanana 1575 9,44 167 322 96600 0,0966 10 Ambohitsoabe 1522 1,83 832 311 93300 0,0933 11 Ampanataovana 1573 3,92 401 322 96600 0,0966 12 Andandemy 692 3,39 204 142 42600 0,0426 13 Merinarivo 1095 2,48 442 224 67200 0,0672 14 Miorodrano 1121 3,78 297 229 68700 0,0687 Total 15565 120 130 3185 955200 0,9552

Notre compte ne posera pas de problème même si la valeur 150m2 est trop petite dans certains espaces rurales qui ne connaissent pas encore une saturation d’espace parce qu’il y aura toujours certains toits qui abriteront un, deux ou trois ménages même.

Hypothèses des besoins dans le secteur éducation

Le cas de Miadanandriana, le préscolaire est assuré par les établissements privés qui sont bien répartis dans la commune pour y servir la population de chaque fokontany. Aucune hypothèse n’est à prévoir en 15 ans.

L’état des lieux du secteur éducatif a montré que presque chaque Fokontany dispose d’une EPP sauf au chef-lieu de Commune qui est servi par un établissement privé. Malgré tout cela, il est toujours nécessaire de faire l’entretien des infrastructures et d’augmenter les nombres de salle de classe pour certains fokontany compte tenu de l’évolution de l’effectif de la population scolarisable dans les quinze prochaines années.

Pour l’enseignement secondaire, nous envisageons d’en construire une dans la partie Est de la Commune, plus précisément à Ambohimanjaka, pour y desservir certains fokontany dans cette partie vue que les établissements secondaires se trouvent presque près dans le chef-lieu de Commune pour compléter celle dans le fokontany d’Ambohipeno. L’augmentation de salle de classe pour les établissements déjà existant est à recourir.

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Même si depuis quelques décennies, la population de Miadanandriana s’habitue de faire leur cycle lycéen à Manjakandriana dans des établissements publics ou même privés ou au Commune de Mantasoa dans le Lycée d’Enseignement Général « Jean Laborde » ou au Lycée Technique et Professionnel de Mantasoa, nous estimons toujours nécessaire d’en construire d’un lycée d’enseignement général au chef-lieu de Commune à Ambohitsoabe pour réduire les dépenses des parents pour que leurs enfants ne se terminent pas après avoir obtenir leur diplôme de BEPC.

Hypothèses des besoins en infrastructures et personnel de santé

Quant au nombre de médecin par habitant, la norme n’est plus respectée jusqu’en 2025 (1 médecin pour 10 000 habitants).

Les centres de santé existants suffiront à accueillir l’évolution de la population jusqu’en 2025, les efforts devraient être concentrés sur la mise à disposition des matériels et médicaments ainsi que l’installation des infrastructures connexes (des gites d’étape pour les personnes qui accompagnent les malades, des salles de soin, et des sanitaires suivant les normes). En plus, compte tenu de l’évolution de la Commune, il s’avère important de mettre en place :

- un bloc opératoire d’urgence dans le CHD d’Ambohitsoabe, - un CSB niveau II à Ambohipeno pour servir la partie orientale, - un CSB niveau I à Ambohitsinana pour servir la partie occidentale .

Hypothèses des besoins en équipements villageois et infrastructres

L’état des lieux a montré que les équipements socio-culturels sont insuffisants dans la Commune. En tenant compte des normes s’y rapportant, les projections sont figurées comme suit :

Tableau 22 : projection des besoins en équipements villageois et infrastructures Secteur Besoins Localisation Ambohipeno Construction des Mangaika Stationnements pour les taxi- Ambohitsoabe brousse Ampanataovana Construction des Stationnements pour les Ambohitsoabe Camions Stationnement pour les Autres infrastructure et transporteurs de Morokay équipements villageois marchandise Arrêt de taxi-brousse

Construction d'un nouveau Andrenirano Marché Construction d'un marché Morokay bovin et porcin Aménagement d'un Terrain Morokay de spectacle

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Andranokely Construction des Dépôts de Andakana pirogue Ampandorotanimanga

Hypothèses des besoins en sécurité publique

L’inexistence d’une brigade de gendarmerie en charge de la sécurité dans la Commune de Miadanandriana rend souvent la tâche difficile au population en cas d’insécurité. Malgré que Miadandriana connaissent que des « hala-botry », les comités de vigilance dans les Fokontany, sous équipés, ne suffisent pas à dissuader les malfaiteurs. Et en cas de force majeur, les gendarmeries de Manjakandriana ou de Mantasoa sont très éloignées pour y arriver à temps.

Pour permettre à la population de vivre et de produire en toute sérénité, la Commune doit améliorer ses moyens de lutter contre ces délits et crimes<.

Les statistiques ont certes montré une régression dans tous les cas considérés au cours des trois dernières années. Toutefois, eu égard au vaste étendue du territoire, il est important de se conformer aux normes théoriques en besoins de sécurité.

Si les besoins théoriques d’une Commune, en appliquant les normes, sont de trois (03) policiers communaux pour 1000 habitants, et quinze (15) gendarmes pour 10 000 habitants, nous allons prévoir deux (02) postes avancées avec quinze gendarmes chacun où l’un sera à Ambohitsoabe et l’autre à Ambohipeno.

Hypothèses en approvisionnement électrique de la JIRAMA

Une infime partie de la Commune est traversée par la ligne de distribution de la JIRAMA qui part d’Antelomita vers Mantasoa, à l’instar des 3 Fokontany (Ambohitsoabe, Ambohinofono et Ambohitrombalahy). En 2025, nous estimons à électrifier le fokontany d’Ambohipeno et d’Ambohitsinanana en raison des CSB à prévoir dans ces lieux. Pendant la concertation communale, les participants ont prévu d’installer des kits solaires pour chaque établissement scolaire public.

Dans tous les cas, la population à Miadanandriana s’auto électrifie avec l’utilisation des panneaux solaires qui prenne une grande envergure dans la commune depuis quelques années.

Hypothèses de la satisfaction future des besoins en eau

Seulement trois (03) fokontany (Ambohitsinanana, Ambohijanahary, Ambohitsoabe) avec certains de leurs hameaux. Cette opération était réalisée en coopération avec la FIKRIFAMA mais actuellement celle d’Ambohitsoabe est en panne. Et en 2025, les participants ont prévu que de bien remettre en fonction les pompes qui existent déjà.

Pour les autres fokontany, comme dans une commune qui n’y a pas une manque d’eau de nos jours, les participants ont planifié une sensibilisation pour la purification de l’eau de puits, l’eau de pluie ou l’eau de rivière afin que cela soit consommable. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 88

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Hypothèses sur le développement de l’agriculture

Projection des besoins en riz

Un Malgache consomme environ 130kg de riz par an, soit environ 10,8kgs par mois ou 360 grammes par jour, contre une consommation annuelle maintenue de 1962 à 1994, de l’ordre de 1,5 « kapoaka » par jour par personne tout simplement.

La production rizicole moyenne de la Commune est de 1330 Tonnes par an avec une riziculture de 350 Ha et d’un rendement de 4T par hectares. En évaluant les besoins supplémentaires en riz du fait de l’accroissement de la population et si la population n’améliore pas ses rendements, nous aurons le gap comme dans le tableau ci-dessous :

Tableau 23: projection des besoins supplémentaires en riz

Nombre de Besoin en riz Production en riz Gap Année population (Tonnes) (Tonnes) (Tonnes) 2020 12662 1646,06 1330 316,06 2025 15565 2023,45 1330 693,45

Hypothèses de projection des infrastructures routières

Le projet de route est un projet qui n’est pas réalisable dans l’immédiat, mais malgré cela, l’élargissement, la mise à la norme et la réhabilitation et réfection de ces routes constituent une étape importante. La largeur des routes inventoriées au sein de la Commune est largement inférieure à la norme selon leur catégorie. Par contre, la réfection des pistes rurales doit être réalisée à court et à moyen terme, surtout avant la saison des pluies pour ne pas isoler certains fokontany.

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PARTIE III

PROPOSITION D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL

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PARTIE III : PROPOSITION D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL

En relation avec la concertation au niveau des fokontany, la communauté locale a également proposé des solutions qui pourraient contribuer à la résolution des problèmes. Ce résultat a été discuté lors de la concertation au niveau de la Commune. Les grands axes du SAC et les orientations des projets ont ainsi été ressortie après une priorisation des actions.

Scénarii d'aménagement : le laisser faire et la démarche volontariste :

SCENARIO I : prolongement de la tendance observée et laisser faire

CONSEQUENCES :

 Poursuite du mitage de l’espace par l’habitat et progression vers des zones non adaptées à la construction;  Envahissement par des cultures dans des zones difficiles à mettre en valeur voir sensibles ;  Dégradation irréversible de l’environnement provocant : érosion, trou (lavaka), disparition des plans d’eau, disparition des forêts, appauvrissements des terrains de cultures, disparition des rizières ;  Emigration de la population surtout jeune

SCENARIO II : aménagement durable de l’espace de façon volontariste

MESURES A PRECONISER :

 Densification l’habitat afin de freiner sa progression sur les terrains propices à l’agriculture, équiper l'habitat ;  Préservation des forêts et rationalisation de leur exploitation ;  Améliorer les techniques d’aménagement et de maintenance des terrains de cultures existants en zones pentues et stopper leur progression ;  Exploiter de façon rationnelle les cours d’eau pour mieux servir l’exploitation agricole ;  Augmenter les rendements des différentes cultures par l’application de techniques adaptées ;  diversifier les sources de revenus en développant des activités respectueuses de l'environnement ;  Préserver les zones sensibles ; préserver les forêts recouvrant les talwegs, les bassins versants ou les zones à fortes pentes, n’utiliser que des engrais organiques dans les périmètres classés zones sensibles si des exploitations agricoles y sont déjà installées, planter des vétivers pour consolider les berges et valoriser ces plantes pour fabriquer des articles en pailles ; utiliser des plantes d’eau non invasives pour purifier les plans d’eau.  Reboiser les espaces de réserves foncières comme les savanes ;

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III.A LES GRANDES ORIENTATIONS DE L’AMENAGEMENT

III.A.1 La vision communale La population de Miadanandriana a défini ensemble leur aspiration commune pour leur territoire communal à l'horizon de 15ans. Consciente des enjeux susmentionnés, elle verra :

« Une Commune prospère, développée, verte et aménagée, ayant une population saine, instruite, productive et vivant dans la sérénité ».

(Kaominina miroborobo, mandroso, maitso sy mirindra, izay manana mponina salama, nobeazina, mahavokatra ary miadan-tsaina)

Cette vision clarifie la situation souhaitée d'ici 2025 à laquelle devra contribuer toutes les décisions politiques et toutes les actions de développement à entreprendre par les acteurs locaux et partenaires en faveur de la Commune.

III.A.1.1 Les principes de bases

Les principes adoptés dans ce SAC se basent sur les principes directeurs définis dans la Politique Nationale de l'Aménagement du territoire (PNAT) mais aussi harmonisés avec les vocations naturelles des terres ainsi qu’avec la possibilité d’aménagement du territoire qui tient compte de leurs caractéristiques physiques et de leur vulnérabilité écologique. Les principes suivants sont pris en compte :

 Le principe d’équité et d’anticipation en garantissant les besoins fondamentaux pour la génération actuelle et future, en assurant équitablement la satisfaction de tous les groupes sociaux en services et en équipements, facteurs d’épanouissement humain, social et culturel  Le principe de préservation de la qualité des milieux naturels, en garantissant une agriculture durable et une gestion durable de nos ressources naturelles,  Le principe d’efficacité économique en assurant la reproduction et l’innovation des systèmes économiques, en créant des richesses matérielles et immatérielles au profit des populations concernées, autrement dit l’amélioration des revenus et augmentation l’emploi.  Le principe de solidarité qui garantit la cohésion sociale en préservant la culture locale et l’aménagement existant  Le principe de participation publique et une responsabilisation citoyenne accrue pendant le processus de mise en œuvre du SAC.  La promotion des mesures d’adaptation au changement climatique répondants aux besoins de la population et des écosystèmes.

En plus de ces principes de bases, des règles techniques spécifiques sont aussi à observer dans le cadre de l’établissement des scénarii d’aménagement, que ce soit de l’aménagement physique que ce soit de celui de l’aménagement foncier.

III.A.1.2 Application des normes sectorielles relatives aux infrastructures de base

Du point de vue technique, les analyses et orientations contenues dans ce SAC se basent sur la prospective démographique et la prise en compte des normes en vigueur dans chaque secteur. RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 92

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Pour le secteur le social, les normes concernant les infrastructures sanitaires, scolaires, d’approvisionnement en eau potable, ainsi que les normes de rayonnement géographique correspondantes ont été appliquées.

L’application des normes a conduit à l’estimation et la localisation des besoins actuels et futurs en infrastructures sociales de base. Et les besoins ainsi déterminés ont servi de base pour définir les orientations stratégiques pour les quinze années à venir.

Puisqu’il s’agit d’estimation de besoins, les taux de satisfaction considérés correspondent à des hypothèses optimistes :

 Un taux de scolarisation de 100% pour chaque fokontany et une mise aux aux normes des infrastructures scolaires pour l'éducation fondamentale  Un taux de desserte en adduction d'eau potable de 100% pour chaque fokontany et mise aux normes des points d'eau garantissant la santé publique ;  Un accès équitable à la santé pour tous les fokontany, et respect de la norme « un médecin pour 10 000 habitants », avec mise à la norme du centre de santé de base niveau II ;  Un accès accru de la population aux services publics de base notamment dans les zones de concentration humaine.  La résolution des problèmes d'enclavement en donnant la priorité à des critères humanitaires et alimentaires.

III.A.1.3 Principes de l'organisation de l'espace communal

De manière générale la définition de l’utilisation future des terres doit tenir compte des vocations naturelles des terres, de leurs caractéristiques physiques et de leur vulnérabilité écologique. Ainsi, les principes suivants ont été adoptés :

 Pour assurer un cadre de vie de qualité: - Priorisation de l'extension des zones de l'habitat en fonction de l'accroissement démographique - Prise en compte des besoins en surface pour l’implantation des infrastructures et équipements de base dans les zones à concentration humaine - Placement des zones d’extension de l’habitat en dehors des zones inondables ou présentant des risques d’érosion marine. - Prévision de nouvelles zones de l'habitat pour les futures zones d'investissement économique. - Vocation de protection et de gestion durable de ressources naturelles pour toutes les zones sensibles définies dans les normes environnementales (ressources en eau, marécage, forêt et autres zones humides) - Interdiction de mise en place d'extension des zones d’habitat ou d'extension de zone agricole dans les zones sensibles - Limitation de l’utilisation des zones sensibles au repeuplement des espèces autochtones.  Pour garantir une cohésion sociale durable : - Respect des aménagements existants tels que les surfaces agricoles, les zones habitées, et les zones reboisées - Régularisation des litiges fonciers concernant les zones déjà aménagées RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 93

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 En matière de sécurité alimentaire : - Viabilisation et valorisation des plaines favorables à l'agriculture, facilement aménageables et irrigables - Attribution de priorité pour l'agriculture paysanne sur les terrains à proximité des zones de cultures actuelles et de zone d’habitat.  Pour augmenter la création d’emplois : - Mise en place de zones d'investissements économiques pourvoyeurs d'emplois - Valorisation des espaces « à grand potentiel économique » selon leurs vocations respectives (touristiques, miniers, agrobusiness, etc.). - Incitation d’investissements sur les terrains dont l'aménagement nécessite un apport technologique et un capital financier conséquent, et dont l’occupation et l’état actuel ne sont sujets ni à des conflits fonciers ni à des rejets de la population locale (espaces sous-exploitées non à proximité des villages, ni de leurs zones d'intérêt économique et socioculturel et en dehors des zones sensibles)  Pour le reboisement : - Priorisation de l'approche bassin versant en reboisant les versants en amont des périmètres agricoles.  Pour prévenir les risques d’érosion : - Vocation de reboisement ou de pâturage pour les surfaces à forte pente (supérieure à 30%)

Ainsi, tous les aménagements futurs doivent se faire en priorité aux dépens des savanes, mais tout en considérant le relief, la distance par rapport à un village et/ou à un cours d'eau, à une route.

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III.A.2 Orientations proposées par la communauté

Les solutions proposées au niveau des communautés ont touché tous les domaines de la vie, malgré une orientation vers l'amélioration du secteur agriculture (37%).

Figure 21 : Proportion des propositions de solution par la communauté.

(Source : ONG HARDI, septembre 2010)

III.A.2.1 Formation et intensification des cultures pour l'amélioration de l'agriculture

Les propositions pour l'amélioration du secteur agriculture peut être catégorisées en cinq (5) groupe : la formation et l'encadrement des paysans (37%), l'amélioration de la productivité (24%), l'amélioration des infrastructures agricoles (21%), l'amélioration des services pour l'agriculture (14%) et la réglementation de l'agriculture (4%).

La formation et l'encadrement des paysans consistent à :

. renforcer le savoir faire des paysans pour l'utilisation des techniques de cultures adaptées à la condition du milieu. En effet, les paysans estiment que les techniques de cultures communiquées restent très théoriques et difficile à appliquer compte tenu de la diversité de l'environnement physique.

. mettre en place des techniciens agricoles de type « contre maître » pour le suivi et l'orientation technique. La plupart des techniciens qui transmettent leur savoir à la population ne font que passer. Aucun suivi n'a été fait et les paysans tendent à retourner vers les pratiques ancestrales, ou à adapter les techniques vulgarisées selon leur propre expérience.

L'amélioration de la productivité revêt deux aspects :

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. l'adoption des cultures à forte valeur ajoutées et l'intensification de l'agriculture. Effectivement, pour permettre à la population rurale d'améliorer leurs conditions de vie, l'augmentation du revenu est un des facteurs à considérer. Non seulement, les cultures à forte valeur ajoutée pourraient apporter un plus pour les ménages, mais c'est encore un pas vers l'intensification de l'agriculture. . la production d'intrant qui va faciliter l'entrée des paysans à l'agriculture plus intensive. La logique de la communauté part du constat que la disponibilité des semences améliorées et des engrais ne peut être que bénéfique pour l'économie locale.

L'amélioration des infrastructures consiste à entretenir les canaux d'irrigation, à construire et à réhabiliter et/ou reconstruire les barrages hydro agricoles. L'amélioration des services pour l'agriculture rassemble : la recherche d'appui financier pour la promotion de l'agriculture ; et la mise en place d'un central d'achat, au moins au niveau du chef-lieu de la Commune, pour fournir la Commune en engrais et en produits phytosanitaires.

III.A.2.2 L'entretien des routes pour améliorer la communication

Le travail communautaire est la solution aux problèmes de communication au niveau de la Commune. Cependant, des appuis techniques (10%) sont nécessaires pour que les pistes et les routes soient plus résistantes. Outre les travaux d'entretien et de construction de nouvelles infrastructures (66%), la mise en place d'une règle de gestion des routes et des pistes (24%) est un impératif aux yeux de la population.

III.A.2.3 Renforcement du personnel et nouveau bâtiment pour améliorer l'éducation

L'amélioration du secteur éducatif dans la Commune de Miadanandriana passe par :

- Le recrutement d'enseignants, surtout ceux qui sont subventionnés par l'Etat, et/ou la formation des personnels enseignants (29%) - La construction de nouveau bâtiment (30%) et la continuation des travaux d'entretien (26%) - L'amélioration des matériels didactiques (4%) - L'information - sensibilisation des parents d'élèves (11%) pour le suivi des élèves et pour améliorer l'échanges entre parents et enseignants

L'entretien des bâtiments est la seule solution que la communauté puisse réaliser sans l'appui de la Commune ou d'autres partenaires. Malgré l'importance accordée à l'éducation des enfants, le niveau de vie des ménages ne leur permet pas de prendre en charge un nombre suffisant d'enseignants et/ou la construction de nouveau bâtiment suivant les normes prescrites. L'information - sensibilisation des parents d'élèves a surtout été évoqué pour améliorer la condition de travail des enfants.

III.A.2.4 Une mobilisation sociale et un renforcement des équipements pour la santé

Compte tenu des problèmes évoqués pour la santé, les solutions proposées ont été surtout axées sur : la mobilisation sociale et le renforcement des équipements. La mobilisation sociale (38%) vise l'éducation de la population pour avoir une meilleure

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 condition d'hygiène. En effet, la propreté des villages et des ménages va contribuer à diminuer les risques d'infection et les risques d'attraper d'autres maladies. Elle peut servir également à l'apprentissage de la meilleure façon d'utiliser les aliments usuels de la zone. C'est ce que le projet SECCALINE a réalisé auparavant. Le renforcement des équipements (16%) consiste à mettre en place d'autre dépôt de médicament au niveau de la Commune, de compléter les matériels utilisés au niveau des centres de santé, et de les approvisionner en eau et électricité afin de mieux conserver les médicaments et les vaccins. Outre le désir de créer d'autre centre de santé (23%), la formation d'agent en charge des premiers soins au niveau des hameaux (15%) a été également proposée par la communauté.

III.A.2.5 Infrastructure communautaire

La construction d’un bureau par fokontany fait partie des demandes de la population. Toutefois, l’accès à l’eau et l’accès à l’électricité sont les plus importants aux yeux des habitants de Miadanandriana. L’extension du réseau d’électricité de la JIRAMA (80%) au niveau des fokontany est la solution adéquate pour la population. Quant à l’eau potable, 50% des avis de la communauté est orienté vers la construction de nouvelle borne fontaine, avec la recherche de source approprié (17%). Plus particulièrement, la réparation des tuyaux (8%) résoudrait le problème d’alimentation en eau des fokontany concernés.

Figure 22 : Les solutions proposées par la communauté pour l’accès à l’eau et à l’électricité.

(Source : ONG HARDI, sept. 2010)

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III.A.3 ZONAGE DES VOCATIONS DES TERRES

En partant des principes d'aménagement et en tenant compte des objectifs et orientations sectorielles susmentionnées, la Commune de Miadanandriana a procédé au processus de zonage concerté qui a permis de déboucher sur la proposition d’affectations de son territoire.

III.A.3.1 Zone d’habitat

Définition : Il s'agit des zones destinées à l'extension des villages où vit actuellement la population de la Commune. Ces zones comprennent également les surfaces prévues pour la mise en place des infrastructures sociales et des équipements publics prédéfinis.

Usages dominants : construction de lotissements d’habitations, installation de bâtiments pour l’exercice d’activités économiques relevant des secteurs secondaire et tertiaire.

Usages compatibles : installation d’infrastructures sociales, équipements publics, réseaux routiers internes, espaces verts individuels ou collectifs, structures de protection antiérosive ou contre les feux.

Bases légales de référence : Code et autres textes liés à l’urbanisme et l’habitat ; Normes sectorielles concernant les infrastructures sociales et les équipements publics ; Législation foncière ; règles définies localement (« dina » local homologué) ; textes sur les zones inondables et les zones sensibles.

III.A.3.2 Zone d’agriculture locale

Définition : il s’agit des surfaces destinées aux activités agricoles de la population locale et des surfaces à usages compatibles telles celles destinées à l’installation d’ouvrages et d’infrastructures liées à l’agriculture paysanne (barrage, canaux de stockage..), aménagement de pistes d’évacuation des produits, installation de protection antiérosives et contre les feux.

Usages dominants : riziculture, pisciculture, cultures et arboricultures paysannes, friches ; installation de bassins de rétention pour l’irrigation.

Usages compatibles : Installation d’ouvrages et équipements liés à l’agriculture (barrages, canaux, unités de stockage, etc…), aménagement de pistes d’évacuation des produits agricoles...

Bases légales de référence : Textes sectoriels relatifs à chaque activité ou installation, textes sur la protection des zones sensibles avoisinantes, législation foncière...

III.1.3.3 Zone pâturage et de savanes

Définition : il s'agit des surfaces destinées à l'élevage et aux pâturages afin de réduire les conflits perpétuels entre les éleveurs et les agriculteurs. Elles pourront également être affectées à des éleveurs professionnels, groupés ou individuels.

Usages dominants : pâturages naturels, pâturages améliorés

Usages compatibles : infrastructures liées à l’élevage (couloirs de vaccination, abreuvoir,etc.), pistes d’accès

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Bases légales de référence : textes sectoriels selon les activités et les infrastructures installées, DINA local homologués, législation foncière.

III.A.3.5 Zone d’investissements économiques

Définition : Il s'agit des réserves foncières pour les investissements privés dont les impacts devront profiter à la population locale et améliorer l'attractivité communale en termes d'infrastructures (création de richesses et d'emplois, impacts sociaux et économiques).

Usages dominants : Exploitation agricole, forestière et d'élevage, protection contre les feux.

Usages compatibles : construction des bases à vies et des infrastructures sociales.

Bases légales de référence : Textes sectoriels relatifs aux activités ou aux infrastructures installées ; MECIE ; cahiers des charges respectifs ; législation foncière.

III.A.3.6 Zone de reboisement, et zones forestières à protéger

Définition : Il s'agit des surfaces destinées au reboisement qui peut être à vocation environnementale et à vocation économique.

Usages dominants : reboisement communal pour améliorer la couverture végétale, reboisement individuel à vocation énergétique (charbon), autres reboisements à vocation économique. Protection contre les feux et les divagations des bovidés.

Usages compatibles : pépinières, apiculture, production de charbon, production de bois d’œuvre, collecte des fibres végétales, production des huiles essentielles à base de racine et de feuilles ; installation d’ouvrages ou d’infrastructures liés à la foresterie ; aménagement de piste d’accès.

Bases légales de référence : Législations forestière et foncière, cahiers de charges pour TGRN et RFR.

III.A.3.7 Écosystèmes naturels à préserver

Définition : Il s'agit d'écosystème naturel à préserver et/ou à gérer durablement, constituées des forêts naturelles, des savanes arborés, des mangroves, des marécages, des plans d'eau et de sol nu dont la gestion peut être assurée par l'État ou par la communauté de base conjointement avec la collectivité locale.

Usages dominants : conservation, préservation, restauration ou valorisation durable selon la nature et l’état des ressources.

Usages compatibles : installation d’ouvrages ou d’infrastructures annexes liés à la conservation, la restauration ou l’exploitation forestière, l’éco tourisme et autres valorisations durables des ressources ; Aménagement de pistes d’accès.

Normes : Législations sur les zones sensibles, les règles sur le régime forestier, les règles sur le transfert de gestion et la gestion forestière ; les DINA homologués auprès des entités compétentes ; les contrats de gestion ou les conventions d'exploitation ainsi que les cahiers de charges ; la législation foncière.

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Contribution du SIG :

Comment classifier les pentes pour déterminer les zones aménageables pour l’habitation ?

Nous ajoutons la couche limitant notre commune, la couche montrant la courbe de niveau de la commune obtenue dans la carte des reliefs et la couche TIN montrant les tranches d’altitude obtenue dans la même carte.

Pour classifier les pentes : « 3D Analyst » > surface analysis > Slope : « Input surface » : nous mettons la couche Tin « Output measurement » : nous avons deux (02) choix : « Degree » pour avoir une couche de pente en degré et « Percent » pour que cela soit en pourcentage, nous choisissons « Percent ».

Nous allons maintenant classifier notre couche SLOPE : « 3D Analyst » > Reclassify : « Input raster » : le champ où nous insérons la couche SLOPE. « Classify » : nous choisissons la méthode manuelle puis choisir 4 classes. Puis nous insérons les classes des pentes que nous voulons classifier : 0 à 5% : pour les zones aménageables 5 à 15% : pour les zones aménageables moyennes 15 à 25% : pour les zones difficiles à aménager 25 et plus : pour les zones très difficiles à aménager

Notre couche est encore en raster, pour pouvoir le modifier, nous allons le convertir en vecteur sans changer les 4 classes que nous avions établit : « 3D Analyst » > Convert > Raster to Features.

Maintenant, nous implantons les zones d’habitation que dans les zones aménageables (pente de 0 à 5%) ou dans les zones aménageables (pente de 5 à 15%).

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Carte 16 : Classification des pentes

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Carte 17 : Zones d’habitation pour 2025

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Carte 18 : Répartition de la population en 2025

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Carte 19 : Projets d’infrastructures du SAC 2010 - 2025

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Carte 20 : Réserve et adduction d’eau potable dans la Commune

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Carte 21 : Zonage des vocations des terres en 2025

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III.B – ORIENTATION POUR LA PLANIFICATION DE MISE EN ŒUVRE

III.B.1 PLANIFICATION PARTICIPATIVE ET PRIORISATION DES ACTIONS

Lors de la concertation des acteurs au niveau communal, onze (11) thèmes ont été discutés afin de cadrer l'orientation du développement de la Commune. La priorisation des projets a été ensuite réalisée suivant une méthode de notation allant de l'important au moins important.

Tableau 24 : les priorités de la Commune de Miadanandriana Domaines Points Santé : 1 - accès à l'eau potable 254 - accès aux soins Education : 2 - enseignant et parents d'élèves 221 - infrastructures et équipements Agriculture : 3 - productivité 190 - commercialisation Communication : 4 - entretien et construction route 124 - partage d'information Elevage : 5 115 - professionnalisation Société : 6 63 - règlementation Tourisme : 7 - valorisation de l'histoire 32 - infrastructures Sport et loisir : 8 - infrastructures et équipements 23 - promotion de la culture Exploitation forestière : 9 - amélioration de la gestion 22 - protection des forêts naturels Pêches : 10 - sécurité des exploitants 17 - commercialisation Environnement des affaires : 11 - régularisation des opérateurs 11 - politiques de promotion (Source : HARDI, 2010)

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L'amélioration de la santé, surtout par l'accès à l'eau potable, est la première priorité de la Commune pour les cinq ans à venir. L'éducation, tant par l'amélioration des équipements et des infrastructures, tant par le renforcement des personnels enseignants, se trouve en deuxième position. L'amélioration de la capacité de production et la commercialisation des produits agricoles sont les défis à relever pour l'agriculture. Ces trois priorités doivent être soutenues par le bon état des routes et des pistes pour faciliter la communication.

Les axes stratégiques de la Commune pour 2010-2025 sont :

Axe stratégique 1: Amélioration de la condition de vie de la communauté L'amélioration de la condition de vie de la communauté rassemble les accès aux soins, à l'eau potable et à l'éducation. 1.1 - Adduction d'eau potable 1.2 - Amélioration des services sanitaires 1.3 - Amélioration de l'environnement de l'éducation

Axe stratégique 2: Renforcement des secteurs économiques au niveau de la Commune 2.1 - Renforcement de la production agricole 2.2 - Renforcement de l'élevage 2.3 - Rationalisation des exploitations forestières et de la pêche 2.4 - Amélioration de l'environnement des affaires

Axe stratégique 3: Harmonisation de la vie communautaire 3.1- Amélioration de la communication 3.2- Coordination des interventions et de la communauté

Axe stratégique 4: Valorisation de l'identité de la Commune Rurale de Miadanandriana 4.1- Revivification de l'histoire de la Commune par le tourisme 4.2- Promotion du sport et du loisir au niveau de la Commune

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Axe stratégique 1: Amélioration de la condition de vie de la communauté

Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation Amélioration des bornes fontaines 14 bornes fontaines Fokontany Ambohitsoabe 1.1.1 - Remise en état de Réhabilitation du puits 1 puits réaménagé CSB I Ambohipeno l'approvisionnement en eau 1 raccordement ou Passage d'Andriamamovoka (rivière Ikopa)

Renforcement du raccordement au potable 1 nouvelle structure niveau de la rivière Ikopa d'approvisionnement Au moins 2 sources Andrarakasina (Fokontany Ambohitsinanana) Etude sur le renforcement des sources identifiées Fanongoavana (Fokontany Ambohipeno) 1.1.2 - Etude sur la possibilité Etude pour la mise en place de château Merinarivo (Fokontany Merinarivo) d'extension des 2 châteaux d'eau d'eau Anketsabe-Fanongoavana (Fokontany Ambohipeno) Ambohipeno, Andandemy, Mioridrano, Ambohinofono, Ambohitrombalahy, Ambohitsoabe, Borne fontaine par fokontany

1.1 Adduction d'eau potable d'eau Adduction 1.1 1.1.3 - Extension du réseau Adduction d'eau Merinarivo, Ambohijanaka, Ambazaha, et par d'adduction d'eau Ambodifahitra, Ambohijanahary, Ampanataovana, infrastructure sanitaire Ambohitsinanana CSB I Ambohipeno Renforcement de l'Information -

sensibilisation des ménages en matière Prévention des maladies

1.2.1 - Renforcement des de santé 14 fokontany interventions Mise en place des règles d'hygiène au 1 règle d'hygiènes acceptées

niveau des villages et de la Commune au niveau de la Commune Formation des techniciens de premier Au moins 20 secouristes

secours au niveau des hameaux formées services sanitaires services

1.2 Amélioration des Amélioration 1.2 1.2.2 - Amélioration des 1 nouveau local pour le Construction d'un nouveau bâtiment CSB II Miadanandriana (Fokontany Ambohitsoabe) infrastructures de santé Dispensaire

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Axe stratégique 1: Amélioration de la condition de vie de la communauté

Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation Information - sensibilisation des parties prenantes pour l'amélioration Nombre de sensibilisation de l'éducation 1.3.1 - Responsabilisation 1 formation par an pour le des 14 fokontany Formation des acteurs de base FRAM, les acteurs de l'éducation enseignants

1 atelier d'échange tous les 2 Renforcement et amélioration des

ans entre les EPP et autres échanges entre les entités existants établissements scolaires Demande d'enseignant Nombre d'enseignant issue

la qualité de qualité la 1.3.2 - Augmentation du subventionné de la CISCO nombre Pour les EPP de la Commune Recrutement maître Suivant la possibilité des d'enseignant FRAM parents d'élèves Entretien et équipement des Disponibilité des matériels établissements en 14 EPP de la Commune

l'environnement éducatif l'environnement didactique par classe matériels didactiques 1.3 Amélioration de Amélioration 1.3 Entretien des bâtiments existants Traitement annuel 1.3.3 - Amélioration des 4 salles de classe pour le CEG Construction de salle de classe Fokontany Ambohipeno infrastructures Annexe 1 salle de classe Construction de salle de classe EPP Andranofody (Fokontany Ambohimanjaka) pour EPP 4 salles de classe Construction de salle de classe Fokontany Ambohitsoabe pour CEG

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Axe stratégique 2: Renforcement des secteurs économiques au niveau de la Commune Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation 3 secteurs réhabilités et Entretien des canaux d'irrigation Andanonanjakana-Varevika-Ankerambe-Anganomasina entretenu Entretien de barrage hydro-agricole 1 barrage Feramanga (fokontany Ambohitsinanana) 2.1.1 - Amélioration des Réhabilitation des digues 1 digue réhabilitée Anganomasina (Fokontany Ampanataovana) ouvrages Andranonanjakana (Fokontany Andandemy), hydro-agricoles Réhabilitation et/ou reconstruction des Ankerambe-Anganomasina (Fokontany 3 barrages barrages hydro-agricoles Ambodifahitra), Andriamamovoka (Fokontany Ambohitsinanana) Facilitation de l'accès à la terre des Acte de propriété 14 fokontany paysans pour chaque terre Installation d'une institution micro- Au moins 1 institution financier 2.1.2 - Facilitation des accès finance opérant dans la Commune aux Installation des centres Au moins 1 centre outillages, fonds et intrants d'approvisionnement en engrais et d'approvisionnement au Ambohitsoabe agricole semences améliorés niveau de la Commune Au moins 1 centre Approvisionnement en outillage agricole d'approvisionnement au niveau de la Commune Mise en place d'un règlement de gestion 1 règlement de gestion de l'eau de l'exploitation agricole et de l'élevage et de l'agriculture

2.1 Renforcement 2.1 deproduction la agricole Promotion de l'activité d'élevage pour 1 centre de formation en élevage être une source de revenue et agriculture intensif 2.1.3 - Augmentation de la Mise en place d'un technicien agricole de Au moins 1 animateur villageois 14 fokontany production agricole et de suivi et formateur par fokontany l'élevage Sensibilisation pour l'utilisation des adoption des techniques techniques moderne de production modernes par 5% des ménages Pratique de la riziculture Intensification des cultures sur tanety pluviale sur au moins 1ha Promotion de la pisciculture 1 centre de ressource en poisson Ambohinofono – Ambohimanjaka - Ambohipeno RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 111

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Axe stratégique 2: Renforcement des secteurs économiques au niveau de la Commune

Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation Mise en place d'un système de Base de données des

surveillance de l'exploitation exploitations forestières au 2.2.1 - Amélioration de la forestière niveau de la Commune gestion 14 fokontany Information - sensibilisation de la des forêts de reboisement Au moins 1 animateur population sur le droit en matière de villageois par fokontany

gestion forestières 2.2.2 - Veille à la Protection des forêts naturelles Cartographie des reliques à conservation de Ambohipeno - Ambohimanjaka et/ou des reliques protéger l'environnement forestier Formation des techniciens de la Formation des 2

de la pêche la de 2.2.3 - Promotion du pêche coopératives de pêches métier de Ambohimanjaka Sensibilisation des pêcheurs pour le Gestion rationnel des pêcheur respect des normes et des règles poissons Renforcement de la sécurité des 2.2.4 - Amélioration de la Création de coopérative Ambohimanjaka pêcheurs condition

2.2 Rationalisation de l'exploitation forestière et forestière l'exploitation de Rationalisation 2.2 Recherche de marché pour les Création d’usine de de travail des pêcheurs Ambohinofono

produits de la pêche transformation artisanale

Campagne de régularisation des 2.3.1 - Régularisation du commerçants Régularisation des

secteur Sensibilisation des acteurs du commerçants de la 14 fokontany "commerce" commerce à Commune

affaires régulariser leur situation 2.3.2 - Facilitation de

Adoption d’une mesure favorable à Disposition facilitant 2.3 Amélioration de Amélioration 2.3 l'environnement des l'environnement l'installation Commune l'entreprenariat l'entreprenariat des entrepreneurs RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 112

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Axe stratégique 3: Harmonisation de la vie communautaire Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation Mise en place d'une structure Rapport sur l'état des pistes et opérationnelle de surveillance et de les points noirs à réparer 14 fokontany gestion des routes Mise en place d'un fond d'entretien des routes et pistes au niveau de la Commune (1) Ambohitombalahy-Ambohipeno: Fiakarankely Ambongobe, Atsimon'Amboarakely 3.1.1 - Amélioration des (2) Ambohitsoabe - Miadamanjaka: Ambohinofono

infrastructures de Atsimo ; Ambohitsoa Ambohitrombalahy communication (3) Talata Moronkay - Alakamisy Antanimarina: Réhabilitation et/ou entretien des pistes 5 pistes rurales réhabilitées Ambazaha - trano tokana ; Croisement Mahatsara; rurales Feramanga (+pont 2) (4) Ambohipeno - Andranofody - Tanandava: Andrenirano ; Ankatsaka - Andrenirano (5) Mioridrano - Ambohipeno: EPP Mioridrano - Ambolomborona ; Mangaikakely - Ambohipeno Réhabilitation et/ou entretien des pistes 1 route d'intérêt provincial entre Talata Moronkay et Andranonandriana rurales entretenu entre Fidasiana et Mangaika Mise en place d'une structure et d'un système d'information au niveau de la 3.1.2 - Amélioration de la Commune communication au niveau de 3.1 Amélioration 3.1 de communication la Mise en place des responsables 1 responsable de 14 fokontany la d'information-communication communication Commune Mise en place des infrastructures Au moins 1 panneau adéquates pour la Commune d'information par fokontany opérateur en énergie 13 fokontany 3.1.3 - Electrification des Recherche d’autres sources d'énergie renouvelable 1 Ambohimanjaka et/ou Ambohitsinanana villages de Exploitation hydraulique 1 la Commune de Ambohipeno - Ambohitrombalahy Extension des réseaux électriques 2 axes d'électrifications Miadanandriana Ampanataovana Alimentation en électricité CSB I Ambohipeno Ambohipeno

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Axe stratégique 3: Harmonisation de la vie communautaire

Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation

Comité de règlement des

conflits formé par: 3.2.1 - Structuration des Renforcement des structures de gestion - Andrimasom-pokonolona communautés de conflit au niveau de la Commune - chef de fokontany - quartier mobile

Commune de Miadanandriana Comité de règlement des conflits formé par: 3.2.1 - Structuration des Mise en place de DINA au niveau des - Andrimasom-pokonolona communautés communautés locales

- chef de fokontany communauté - quartier mobile Sensibilisation des ménages pour 3.2.2 - Responsabilisation de Instauration du DINA instaurer la sécurité locale la 14 fokontany Programme de lutte contre la prise de Création de maison des .2 Coordination .2 des interventions et dela communauté drogue, du tabagisme et de l'alcoolisme jeunes

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Axe stratégique 4: Valorisation de l'identité de la Commune Rurale de Miadanandriana

Intitulé Projets Pistes d'actions Indicateurs Localisation Ambohipeno

Structuration des sites d'intérêt Publication des sites Ambohitsinanana touristiques de la Commune Merinarivo-Miadanandriana 4.1.1 - Valorisation des sites 1 salle exposition au niveau de touristiques Mise en place d'un musée la Commune (Ambohitsoabe -

Merinarivo) Ambohitsoabe ou Merinarivo Mise en place de centre d'accueil et/ou Construction de maisons isme d'hébergement pour touriste d’hôtes Information - sensibilisation de la Formation des guides 14 fokontany population sur le tourisme par le tour Au moins 20 personnes 4.1.2 - Mobilisation des Formation des acteurs formées pour l'accueil des 3 sites touristiques acteurs touristes pour le tourisme Mise en place d'une stratégie de Au moins 20 personnes

4.1 Revivification 4.1 de l'histoire de Commune la développement du tourisme au niveau formées pour l'accueil des 14 fokontany de la Commune touristes 4.2.1 - Amélioration de

Formation d'animateur sportif par

l'environnement du sport et 14 animateurs fokontany loisir Revivification des traditions et cultures Organisation manifestation 14 fokontany 4.2.1 - Amélioration de au niveau des hameaux (fifaninanana isampokontany)

Communauté l'environnement du sport et Mise en place d'une structure de responsable au niveau de la loisir promotion de la culture et du sport par Commune fokontany Construction des terrains pour le loisir 1 mini-stade multi-sport 4.2.2 - Amélioration des Au moins sensibiliser la

auniveau de la infrastructures sportives et Réhabilitation et/ou entretien des Talata Moronkay (Fokontany Ambohitsoabe)

2 Promotion 2 sport du du et loisir population 02 fois par an pour culturelles terrains de sport l’entretien

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III.B.2 – LES CONDITIONS DE REALISATION DES PROJETS

La réalisation des projets issues des concertations par hameau, par fokontany et au niveau de la Commune dépend de trois facteurs : - Facteur financier : qui se traduit par la capacité de la commune à assurer la mise en œuvre des projets - Facteur technique : qui se traduit par la capacité technique et la disponibilité des ressources humaines pour la mise en œuvre des projets - Facteur politique : qui correspond à la politique et aux priorités de l'Etat malgache en matière de développement

III.B.2.1 Le SAC 2010 - 2025 et les politiques sectorielles

Les projets conçues par la population et inscrit dans ce SAC ont tenu compte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) visant à réduire de moitié la proportion de la population vivant dans la pauvreté entre 1990 - 2015.

a) Adduction d'eau potable :

Première préoccupation de la population à Miadanandriana, l'adduction d'eau potable est l'une des priorités du gouvernement Malagasy dans la stratégie de réduction de la pauvreté.

Elle fait partie du défi visant « l'amélioration de manière significative de l'accès à l'eau potable et à l'hygiène ». La mise en place du Programme National d'Accès à l'Eau Potable et l'Assainissement (PNAEPA) ainsi que des institutions comme l'Organisme régulateur du service publique de l'eau potable et de l'assainissement (SOREA) et de l'Autorité Nationale de l'Eau et de l'Assainissement (ANDEA) reflètent cet engagement. La mise en place d'un système de gestion communautaire de l'eau, la construction de nouveaux puits communautaires et l'éducation de la population sont défini parmi les stratégies et les actions prioritaires de ce défi.

L'hydrographie générale de la Commune présente une potentialité certaine pour la ressource en eau. Toutefois, la pluviométrie joue un rôle primordial pour l'alimentation des nappes phréatiques et des cours d'eau.

Atout du projet :

- Rôle de l'administration de base dans la gestion de l'eau (code de l'eau) - Disponibilité d'un réseau d'adduction d'eau potable pour une partie de la Commune - Motivation de la population par rapport au projet - Existence d'une étude réalisée par le projet PAEPAR/FIKRIFAMA - Possibilité de collaboration avec l'ECAR/CARITAS

Contraintes du projet :

- Volume d'investissement lourd ne pouvant pas être supporté par le budget de la Commune - Absence de transparence au niveau de la population pour la mise en place du réseau actuel - Débit insuffisante en période d'étiage

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b) Santé :

La question de santé est un besoin de base de la communauté de Miadanandriana. En effet, c'est un facteur qui conditionne la productivité. Les OMD vise jusqu'en 2015 pour la santé:

- la réduction de la mortalité infantile de 2/3 - la réduction de moitié de la mortalité maternelle - la maîtrise et l'inversion de la tendance actuelle du VIH/SIDA, du paludisme et des autres maladies

Pour Madagascar, les défis correspondants aux aspirations de Miadanandriana étaient :

. d'assurer la fourniture de service de santé de qualité à tous, surtout en milieu rural et en créant une synergie entre les pratiques de médecine traditionnelles et modernes ; . d'éliminer les principales maladies transmissibles par l'assurance d'une totale couverture des services de prévention et de traitement du paludisme et l'amélioration des capacités des agents de santé à prévenir, diagnostiquer et traiter la tuberculose, par le biais des vaccinations, de l'éducation et de la mobilisation social ; . de mettre en œuvre une stratégie efficace de planning familiale ; . de réduire la mortalité maternelle et néonatale, dont la stratégie vise à augmenter le nombre de sages-femmes en milieu rural.

Atout du projet :

- Existence d'une structure communautaire de surveillance de la propreté des villages - Présence de personnel médical qualifié au niveau de la Commune - Disponibilité d'un terrain pour la nouvelle construction

Contrainte du projet :

- Eloignement des villages par rapport aux centres de santé existant au niveau de la Commune - Disponibilité de ressources des personnels médicales pour former les agents villageois - Coûts et frais de soins encore difficilement accessible pour les communautés, par rapport à la médecine traditionnelle.

c) Education

L'accès à l'éducation est un défi majeur pour la lutte contre la pauvreté. « Assurer l'éducation primaire pour tous » est l'objectif 2 de l'OMD. Des efforts ont été faits au niveau national pour améliorer l'éducation, surtout l'éducation primaire, par le recrutement de nombreux enseignants. La Commune et les parents d'élève ont déjà fait des efforts pour engager des « maître FRAM » mais le nombre reste encore insuffisant. De plus, la Commune manque de salle classe et ceux qui existent sont souvent dans un état de vétusté.

Atout du projet :

- Volonté de la communauté locale dans la participation aux efforts d'amélioration des

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infrastructures existants

Contraintes du projet :

- Plafonnement des parents dans le support des charges reliées au recrutement des « maître FRAM » - Gros ouvrage de réparation des salles de classe ou du bâtiment pas à la portée de la Commune et des parents d'élève - Non maîtrise des techniques de réhabilitation par la communauté locale et la Commune

d) Agriculture, élevage, infrastructure hydro-agricole, forêt-environnement

Le renforcement du secteur économique dans la vie de la Commune de Miadanandriana fait appel au renforcement de la production agricole (agriculture et élevage) et de la production forestière et de la pêche. Madagascar s'est engagé dans une stratégie d'amélioration de la productivité agricole, par l'intensification et l'augmentation des surfaces cultivées, dans sa politique de développement rural. La gestion des réseaux hydro-agricoles ainsi que les infrastructures correspondant a son importance dans les actions prioritaires afin de parvenir à l'objectif d'une autosuffisance alimentaire et de surplus commercialisable. La fourniture et l'assistance en semences et engrais joue également un rôle non négligeable dans l'atteinte de cet objectif. Ces actions visent la réduction de moitié de la proportion de la population qui souffre de la faim (Objectif 1 de l'OMD, éradiquer l'extrême pauvreté et la faim).

Atouts du projet :

- Activité principale de la population de la Commune - Existence des infrastructures - Existence du fond de carte au niveau du bureau de la Commune

Contraintes du projet :

- Absence de responsable pour la gestion des infrastructures hydro-agricoles au niveau de la Commune - Manque de technicité de la communauté en matière d'entretien des infrastructures - Inexistence d'un centre d'approvisionnement en intrants agricole - Absence de technicien agricole et/ou d'élevage au niveau de la Commune

e) Route et communication

La communication et les infrastructures routières sont considérées comme l'artère du développement. Toutes les structures décentralisées ont été incité à entretenir les routes et pistes depuis plus de dix ans pour faciliter les échanges intra et interrégionales. Outre les pistes, la transmissions d'information garantie également la transparence de la gestion de la Commune vis-à- vis de la communauté.

Atouts du projet :

- Disponibilité de fond alloué à l'entretien des routes et pistes dans le budget de la Commune

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- Existence d'une organisation d'entretien au niveau des fokontany - Infrastructures d'information plus facile à mettre en œuvre

Contraintes du projet :

- Manque de savoir-faire technique des fokontany pour l'entretien des routes - Volume d'investissement largement inférieur à la capacité de financement de la Commune pour la réfection des routes intercommunales et inter-fokontany

f) Electrification

L'électrification rurale était également un grand chantier entamé par le gouvernement depuis plus de dix ans. Le défi était « d'assurer un approvisionnement d'énergie adéquat, à coût abordable et compétitif ». Toutefois, la priorisation des interventions de l'Etat n'a pas favorisé les Communes Rurales comme Miadanandriana. Ces dernières ne font pas partie des communes inclut dans les zones à forte potentialités de croissance économique.

Atouts du projet :

- Disponibilité des ressources naturelles pouvant être exploité en énergie électrique capable d'approvisionner deux à trois villages.

Contraintes du projet :

- Investissement trop lourd pour l'électrification - Manque de savoir-faire technique pour l'exploitation des potentielles énergétiques de la Commune

g) Tourisme

La promotion et le développement du secteur tourisme est un des défis de la nation malgaches. La politique de promotion de nouvelle destination, sites et produits touristiques ne peuvent être que bénéfique pour les Communes comme Miadanandriana. Elle peut constituer une nouvelle source de revenus de la Commune et une source de travail pour les jeunes.

Atouts du projet :

- Forte potentialité touristique, surtout culturelle, de la Commune - Localisation géographique de la Commune non loin d'Antananarivo - Existence de structure d'appui à la promotion du tourisme au niveau régional

Contraintes :

- Proximité de Mantasoa, lieu de villégiature de la zone - Absence d'infrastructure d'accueil (hébergement et restauration) au niveau de la Commune - Accessibilité très difficile de la Commune

h) Sport et loisir

Le développement du sport et loisir ont été intégré dans l'éducation au niveau national. La stratégie RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 119

Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 du pays à cet effet ont été orienté vers : . l'encouragement de la participation aux sports de compétition aux niveaux local, régional, national et international ; . la construction de Maisons des Jeunes, de centres sportifs et d'aires récréatives ; . la formation des enseignants et des cadres pour les activités sportives et de jeunesse. Actuellement, la Commune de Miadanandriana ne dispose pas d'infrastructure, selon les normes requises, pour la pratique du sport, et d'espace de loisir. Atout du projet :

- Existence d'un terrain de sport et d'un espace destiné au loisir au niveau de la Commune

Contrainte du projet :

- Volume d'investissement important pour la réhabilitation des terrains de sports - Absence de technicien pouvant former des animateurs sportif au niveau des villages

III.B.2.2 Budgétisation des projets inscrits

En tout, le montant global du budget nécessaire à la réalisation des inscrits dans le Schéma d’Aménagement Communal 2010-2025 de Miadanandriana tourne autour de 3 825 000 000 Ar, dont 86% est destiné à l'alimentation en électricité des 14 Fokontany. Le tableau ci-après récapitule le volume de financement nécessaire à la mise en œuvre des projets inscrits dans le PCD de Miadanandriana.

Tableau 25 : Coût estimatif des projets inscrit dans le SAC 2010-2025 de Miadanandriana AXE 1: Amélioration de la condition de vie de la Montant (Ar) communauté Adduction d'eau potable 38 943 500,00 Amélioration service sanitaire 26 024 200,00 Amélioration de l'environnement de l'éducation 276 113 850,00 341 081 550,00

AXE 2: Renforcement des secteurs économiques au Montant (Ar) niveau de la Commune Renforcement de la production agricole 54 900 000,00 Rationalisation de l'exploitation forestière et de 19 782 000,00 la pêche Amélioration de l'environnement des affaires 3 055 850,00 77 737 850,00

AXE 3: Harmonisation de la vie communautaire Montant (Ar) Amélioration de la communication: électrification 3 100 000 000,00

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rurale Amélioration de la communication: 244 479 700,00 Réhabilitation de pistes rurales Coordination des interventions de la 3 240 000,00 communauté 3 347 719 700,00

AXE 4: Valorisation de l'identité de la Commune de Montant (Ar) Miadanandriana Revivification de l'histoire de la Commune 13 820 000,00 Promotion du sport et du loisir 43 646 000,00 57 466 000,00

Tous les projets inscrits dans le SAC 2010-2025 ont été soumis à quatre critères pouvant influencer leur mise en œuvre : . la priorité accordée par la communauté . la capacité de financement de la Commune . l'existence de partenaire technique et/ou financier . la dépendance par rapport à d'autres travaux et/ou études Tableau 26 : Répartition des projets inscrits dans le SAC 2010-2025 par faisabilité Projet réalisable Projet difficile à PC D 2010- 2015 Projets à forts sous Projets réalisable réaliser sans Commune Rurale probabilité condition de en 5 ans financement et de d'être réalisées financement ou partenaires Miadanandriana partenariat Nb Nb Montant Nb Nb Montant Montant (Ar) Montant (Ar) projet projet (Ar) projet projet (Ar) AXE 1: Amélioration de la 3 102 20 839 317 140 4 0 - 5 12 condition de vie 050,00 500,00 000,00 de la communauté AXE 2: Renforcement des secteurs 37 090 9 745 28 310 2 592 4 6 9 5 économiques au 000,00 850,00 000,00 000,00 niveau de la Commune AXE 3: Harmonisation de 2 380 209 456 3 135 883 3 1 - 6 4 la vie 000,00 366,67 333,33 communautaire AXE 4: Valorisation de l'identité de la 19 070 29 200 9 196 0 - 4 3 4 Commune de 000,00 000,00 000,00 Miadanandriana

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42 572 28 815 287 805 3 464 811 TOTAL 11 11 23 25 050,00 850,00 866,67 333,33

Les projets inscrits dans le PCD de la Commune sont ainsi classés en quatre catégories :

A = les projets réalisables en 5ans ;

B = les projets à fortes probabilités d’être réalisés ;

C = les projets difficilement réalisables sans appui financière conséquent ;

D = les projets très difficilement réalisables

III.B.2.3 Planification des projets inscrits dans le PCD 20 10 -2 01 5

Suivant la budgétisation et la faisabilité des projets, la programmation prévisionnelle ci-après a été établie de concert avec l'équipe exécutif de la Commune.

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Tableau 27 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 1 (1) Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025 1.1.1 - Remise en état de l'approvisionnement en eau potable

Amélioration des bornes fontaines 14 bornes fontaines 772 000,00 A

Réhabilitation du puits 1 puits réaménagé 1 171 500,00 C 1 raccordement ou Renforcement du raccordement au niveau de la 1 nouvelle structure 7 000 000,00 D rivière Ikopa d'approvisionnement 1.1.2 - Etude sur la possibilité d'extension des approvisionnements en eau Au moins 2 sources Etude sur le renforcement des sources 15 000 000,00 D identifiées Etude pour la mise en place de château d'eau 2 châteaux d'eau 15 000 000,00 D

1.1 Adduction d'eau potable d'eau Adduction 1.1 1.1.3 - Extension du réseau d'adduction d'eau Borne fontaine par fokontany et Adduction d'eau D par infrastructure sanitaire 1.2.1 - Renforcement des interventions

Renforcement de l'Information - sensibilisation des Prévention des maladies 1 412 500,00 A

ménages en matière de santé on de la condition de vie de la communauté la viede de condition la de on Mise en place des règles d'hygiène au niveau des 1 règle d'hygiènes acceptées au 461 700,00 A villages et de la Commune niveau de la Commune Formation des techniciens de premier secours au Au moins 20 secouristes

4 150 000,00 C Améliorati

niveau des hameaux formées

-

1 ervices sanitaires ervices

s 1.2.2 - Amélioration des infrastructures de santé 1.2 Amélioration des Amélioration 1.2 1 nouveau local pour le Construction d'un nouveau bâtiment 20 000 000,00 D Dispensaire

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Tableau 28 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 1 (2) Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025 1.3.1 - Responsabilisation des acteurs de l'éducation Information - sensibilisation des parties prenantes Nombre de sensibilisation 455 850,00 A pour l'amélioration de l'éducation

1 formation par an pour le FRAM, Formation des acteurs de base 6 900 000,00 C les enseignants 1 atelier d'échange tous les 2 ans Renforcement et amélioration des échanges entre les entre les EPP et autres 10 140 000,00 D entités existants établissements scolaires 1.3.2 - Augmentation du nombre d'enseignant Nombre d'enseignant issue de la

Demande d'enseignant subventionné 1 618 000,00 C CISCO Suivant la possibilité des parents Recrutement maître FRAM D

éducatif d'élèves 1.3.3 - Amélioration des infrastructures Entretien et équipement des établissements en Disponibilité des matériels 7 000 000,00 C matériels didactiques didactique par classe Entretien des bâtiments existants Traitement annuel 70 000 000,00 D 4 salles de classe pour le CEG Construction de salle de classe 80 000 000,00 D

Annexe

1.3 Amélioration de la qualité de l'environnement de qualité la de Amélioration 1.3 Amélioration de la condition de vie de la communauté la viede de condition la de Amélioration 1 salle de classe pour

- Construction de salle de classe 1 20 000 000,00 D EPP 4 salles de classe pour Construction de salle de classe 80 000 000,00 D CEG

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Tableau 29 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 2 (1) Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025 2.1.1 - Amélioration des ouvrages hydro-agricoles 3 secteurs réhabilités et Entretien des canaux d'irrigation 30 000 000,00 A entretenu

Entretien de barrage hydro-agricole 1 barrage 1 000 000,00 C

Réhabilitation des digues 1 digue réhabilitée 2 000 000,00 C Réhabilitation et/ou reconstruction des barrages 3 barrages 3 000 000,00 C

hydro-agricoles

2.1.2 - Facilitation des accès aux outillages, fonds et intrants agricole Acte de propriété pour chaque Facilitation de l'accès à la terre des paysans C terre Au moins 1 institution financier Installation d'une institution micro-finance D opérant dans la Commune

Au moins 1 centre 1 620 000,00 Installation des centres d'approvisionnement en d'approvisionnement au D engrais et semences améliorés niveau de la Commune Au moins 1 centre

Commune Approvisionnement en outillage agricole d'approvisionnement au D niveau de la Commune 2.1.3 - Augmentation de la production agricole et de l'élevage Mise en place d'un règlement de gestion de 1 règlement de gestion de l'eau 3 000 000,00 A l'exploitation agricole et de l'élevage et de l'agriculture Promotion de l'activité d'élevage pour être une 1 centre de formation en 1 620 000,00 A 2.1 Renforcement de la production agricole production la de Renforcement 2.1 source de revenue élevage et agriculture intensif Mise en place d'un technicien agricole de suivi et Au moins 1 animateur villageois

5 050 000,00 C Renforcement des secteurs économiques au niveau de la de niveau au économiques secteurs des Renforcement

formateur par fokontany -

2 Sensibilisation pour l'utilisation des techniques adoption des techniques 1 620 000,00 C moderne de production modernes par 5% des ménages Pratique de la riziculture Intensification des cultures sur tanety 4 370 000,00 C pluviale sur au moins 1ha Promotion de la pisciculture 1 centre de ressource en poisson D

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Tableau 30 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 2 (2) Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025 2.2.1 - Amélioration de la gestion des forêts de reboisement

Base de données des Mise en place d'un système de surveillance de exploitations forestières au 850 000,00 A l'exploitation forestière niveau de la Commune Information - sensibilisation de la population sur Au moins 1 animateur 1 620 000,00 B le droit en matière de gestion forestières villageois par fokontany 2.2.2 - Veille à la conservation de l'environnement forestier Protection des forêts naturelles et/ou des Cartographie des reliques à 1 620 000,00 B reliques protéger 2.2.3 - Promotion du métier de pêcheur

de la pêche la de Formation des 2 coopératives Formation des techniciens de la pêche 3 450 000,00 B de pêches Sensibilisation des pêcheurs pour le respect des Gestion rationnel des 2 470 000,00 C normes et des règles poissons Commune 2.2.4 - Amélioration de la condition de travail des pêcheurs Renforcement de la sécurité des pêcheurs Création de coopérative 8 800 000,00 C

2.2 Rationalisation de l'exploitation forestière et forestière l'exploitation de Rationalisation 2.2 Recherche de marché pour les produits de la Création d’usine de 972 000,00 D pêche transformation artisanale

2.3.1 - Régularisation du secteur "commerce" Campagne de régularisation des commerçants 455 850,00 B Régularisation des

Renforcement des secteurs économiques au niveau de la de niveau au économiques secteurs des Renforcement Sensibilisation des acteurs du commerce à

- 1 620 000,00 B

2 régulariser leur situation commerçants de la Commune des

affaires 2.3.2 - Facilitation de l'installation des entrepreneurs Adoption d’une mesure favorable à Disposition facilitant l'environnement l'environnement 980 000,00 B 2.3 Amélioration de Amélioration 2.3 l'entreprenariat l'entreprenariat

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Tableau 31 : Planification des projets par rapport à l’axe stratégique 3 Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025 3.1.1 - Amélioration des infrastructures de communication Mise en place d'une structure opérationnelle de Rapport sur l'état des pistes 1 400 000,00 A surveillance et de gestion des routes et les points noirs à réparer Mise en place d'un fond d'entretien des routes et 490 000,00 C pistes au niveau de la Commune Réhabilitation et/ou entretien des pistes rurales 5 pistes rurales réhabilitées 204 366 666,67 C 1 route d'intérêt provincial Réhabilitation et/ou entretien des pistes rurales

35 883 333,33 D entretenu 3.1.2 - Amélioration de la communication au niveau de la Commune Mise en place d'une structure et d'un système 980 000,00 A d'information au niveau de la Commune Mise en place des responsables d'information- 1 responsable de A communication communication Mise en place des infrastructures adéquates pour Au moins 1 panneau 1 359 700,00 C la Commune d'information par fokontany 3.1.3 - Electrification des villages de la Commune de Miadanandriana

3.1 Amélioration de la communication la de Amélioration 3.1 opérateur en énergie Recherche d’autres sources d'énergie D renouvelable 1 Extension des réseaux électriques 2 axes d'électrifications 2 800 000 000,00 D Alimentation en électricité CSB I Ambohipeno 300 000 000,00 D

3.2.1 - Structuration des communautés

Harmonisation de la vie communautaire vie la de Harmonisation Renforcement des structures de gestion de Comité de règlement des

- B 3 conflit au niveau de la Commune conflits Mise en place de DINA au niveau des Comité de règlement des 1 620 000,00 C communautés locales conflits

munauté 3.2.2 - Responsabilisation de la communauté Sensibilisation des ménages pour instaurer la

com Instauration du DINA 1 620 000,00 C

sécurité locale 3.2 Coordination des des Coordination 3.2 interventions et de la de et interventions Programme de lutte contre la prise de drogue, du Création de maison des C tabagisme et de l'alcoolisme jeunes RAKOTOVAO Rija Tokiniaina 127

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Tableau 32 : Planification des projets par rapport à l'axe stratégique 4 Axe 2010 2016 2021 Classe stratégique Intitulé Projets & Pistes d'actions Indicateurs - - - Montant (Ar)

2015 2020 2025

4.1.1 - Valorisation des sites touristiques Structuration des sites d'intérêt touristiques Publication des sites 4 000 000,00 B de la Commune 1 salle exposition au niveau Mise en place d'un musée de la Commune (A/tsoabe - 4 000 000,00 C

Merinarivo)

Mise en place de centre d'accueil et/ou Construction de maisons D d'hébergement pour touriste d’hôtes 4.1.2 - Mobilisation des acteurs pour le tourisme Information - sensibilisation de la population Formation des guides 1 620 000,00 B

sur le tourisme par le tourisme par e la Commune la e Au moins 20 personnes Formation des acteurs formées pour l'accueil des 200 000,00 C touristes Mise en place d'une stratégie de Au moins 20 personnes développement du tourisme au niveau de la formées pour l'accueil des 4 000 000,00 D 4.1 Revivification de l'histoire de la Commune la de l'histoire de Revivification 4.1 Commune touristes

4.2.1 - Amélioration de l'environnement du sport et loisir Formation d'animateur sportif par fokontany 14 animateurs 3 450 000,00 B Revivification des traditions et cultures au

Valorisation de l'identité d l'identité de Valorisation Organisation manifestation 10 000 000,00 B

- niveau des hameaux 4 4

Mise en place d'une structure de promotion responsable au niveau de 196 000,00 D de la culture et du sport par fokontany la Commune loisir 4.2.2 - Amélioration des infrastructures sportives et culturelles Construction des terrains pour le loisir 1 mini-stade multi-sport 25 000 000,00 C Au moins sensibiliser la Réhabilitation et/ou entretien des terrains

2 Promotion du sport et du du et sport du 2Promotion population 02 fois par an 5 000 000,00 D 4. au niveau de la Communauté la de niveau au de sport pour l’entretien

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CONCLUSION

Le Système d’Information Géographique implique la maîtrise des différentes phases de la géo-information, en partant de l’acquisition à la représentation en passant par le stockage et l’analyse. Les géo-données acquises sont interprétées afin d’identifier des caractéristiques géographiques comme les pentes, l’hydrographie, l’occupation du sol pour mener à bien l’utilisation future du sol. Pour faciliter son utilisation, l’information géographique est stockée dans une base de données. L’hébergement de ces données de nature diverse impose une structure ouverte et rigoureuse qui peut devenir complexe. Grâce à ces bases de données, les logiciels de SIG accèdent de manière efficace à l’information. La manipulation des géo-données est facilitée par des outils intégrés qui permettent d’analyser les caractéristiques des reliefs qui ne sont pas faciles à appréhender sur le terrain. D’autres algorithmes sont à la disposition des fonctions d’analyse spatiale dont le rôle est de mettre en évidence sur le territoire des structures reconnaissables susceptibles de révéler des relations entre les objets géographique analysés et les paramètres climatiques par exemple.

L’élaboration d’un Schéma d’Aménagement Communal est très importante pour doter une commune d’une vision prospective de développement avec la responsabilisation de la population pour le respect de l’utilisation du sol inscrit dans le SAC. La nouvelle méthode utilisée repose sur la technologie comme le SIG qui a fait ses preuves d’efficacité et de fiabilité notamment en matière d’élaboration des pré-cartes, les mises à jour des données thématiques et l’analyse spatiale comme dans l’extraction hydrographique à partir d’un fichier SRTM, la classification des pentes et des tranches d’altitude et une classification supervisée d’image satellite pour déterminer l’occupation du sol. Concernant le zoning établi pour la Commune de Miadanandriana, on a identifié la zone d’habitation à densifier, la zone de savanes à gérer rationnellement, les zones de cultures à améliorer, zone d’investissements économiques à améliorer, une zone de reboisement et des zones forestières à protéger , une zone d’infrastructures routières et hydro-agricoles à améliorer.

Le travail effectué dans le cadre de ce mémoire contribue à maîtriser d’une manière rationnelle la gestion du territoire et du Système d’Information Géographique. Le Système d’Information Géographique est un outil puissant et précis permettant à l’élaboration d’un atlas grâce à ses capacités d’analyse, de traitement et d’abstraction de données. Sa maîtrise est un grand atout pour mettre en place un plan d’aménagement d’une commune comme dans notre cas.

Grâce à tout cela, la dotation d’un schéma d’aménagement s’avère indispensable pour planifier et mobiliser les investissements publics et privés. Mais en contrepartie, l’élaboration d’un outil de planification est un processus long et coûteux ; or la disponibilité de la Commune sur le plan financier, en ressources humaines et matérielles reste très limitée. Ainsi la mise en place d’un SAC nécessite beaucoup de travail, de temps, et de moyen mais l’enjeu en vaut la chandelle.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGE

[1] «Comment élaborer un Schéma d’Aménagement Communal ?, Guide SAC Version Française », 12 pages Programme Germano-Malagasy pour l’Environnement/GIZ, 2013.

[2] «Diagnostic Territorial et Schéma d’Aménagement Communal du Bemanonga», 124 pages MEPATE-PNUD, 2015.

[3] -«Commune rurale d’Anjiajia Schéma d’Aménagement Communal», 88 pages MEPATE-GIZ, 2014.

[4] «Les enjeux de l’application, de l’adaptation et de l’appropriation des outils de planification territoriale et de l’urbanisme réglementaire à MADAGASCAR », 128 pages RATSIMBAZAFY A.Avotrarivelo L. R., Avril 2015, Mémoire ESPA.

[5] «Contribution à l’amélioration du guide d’élaboration du SAC à partir des cas du SAC de la Commune d’Anjiajy et du SAC de la Commune de Mijinjo Betanimena », 70 pages RAHANITRASOA Ella Flavie, Avril 2015, Mémoire ESPA.

[6] « Monographie de la Commune Rurale de Miadanandriana », 59 pages Commune Rurale de Miadanandriana, 2010.

[7] « PCD de la Commune Rurale de Miadanandriana », 68 pages Commune Rurale de Miadanandriana, 2010.

WEBOGRAPHIE

[8] www.mepate.gov.mg/ guide SAC/, 2016

[9] http//www.giz : de/…/giz 2014.fr Schéma d’Aménagement Communal- GIZ, 2016

[10] www.sifee.org/.../2-Razafindrakoto Vers un aménagement du territoire à Madagascar, 2016

[11] https://www.coursera.org/learn/intro-sig-1/home/welcome Introduction à la SIG, Ecole Polytechnique Fédéral de Louisiane, 2016

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ANNEXES

Annexe 1 : Présentation de l’ONG HARDI

1. HISTORIQUE

Créé le 25 janvier 1993, L’ONG HARDI ou Harmonisation des Actions pour la Réalisation d’un Développement Intégré fut créé grâce à une simple association d’étudiants qui voulaient venir aux aides aux enfants défavorisés. L’ONG agit dans des domaines d’expertise, contribue de manière professionnelle au développement durable de Madagascar en mettant l’accent sur la réduction de la pauvreté, à travers une approche intégrée, innovante et axée sur le résultat.

Hardi Madagascar est maintenant chapeautée par un Conseil d’Administration composé de 5 membres, elle mobilise actuellement 22 collaborateurs dans 3 axes d’activités majeurs : l’Education ; l’Agriculture Familiale ; et la Sécurisation Foncière et Aménagement du Territoire.

Hiérarchie des postes dans l’ONG HARDI

Administrateur

Coordinateur Technique

Chargé de Chargé de Responsable Chargé de Programme Foncier Programme Administratif et Programme et Aménagement du Agriculture Financier Education Territoire Familiale

Responsable Responsable de Informaticien - de volet Jeune volet Education SIGiste

Assistant Animateur Administratif social Responsable des Technicien formations pré- Animateur professionnelles

Personnel Educateur - d'appui Animateur

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2. ACTIVITES

2.1 Promotion de l’éducation primaire et insertion scolaire

Le volet éducation a comme principale activité la scolarisation des enfants en difficultés, de donner une éducation appropriée pour permettre la réinsertion scolaire des enfants, et enfin, plaidoyer pour l’éducation des enfants et l’amélioration des conditions de vie des familles vulnérables.

Dans le programme EDUCATION, HARDI cherche à :

Préscolariser les enfants de 5ans dont la capacité d’accueil du centre est pour 70 enfants, Scolariser les enfants de 6 ans non-inscrits en Ecole Primaire Publique dont la capacité d’accueil du centre est pour 35 enfants, Éduquer les enfants de 8 ans et plus, analphabètes et jamais scolarisés dont la capacité d’accueil du centre est pour 70 enfants, Remettre à niveau les enfants déscolarisés dont la capacité d’accueil du centre est pour 35 enfants, Organiser des activités parascolaires : théâtre, cirque, classe verte, etc. pour l’élargissement des facultés cognitives des enfants, Offrir un soutien scolaire pour les enfants réinsérés Donner une Préformation professionnel en informatique dont la capacité d’accueil du centre est pour de 95 jeunes, Accompagner les parents pour la demande d’obtention de la copie de naissance, Orienter et conseiller les familles en cas de problème, Sensibiliser les jeunes parents sur l’éducation des enfants,

Nourrir les enfants défavorisés grâce à l’existence d’une cantine scolaire pour tous, Faire une visite médicale pour soigner les enfants. Tous les cours ont lieu au siège de l’ONG à Manarintsoa tous les jours ; et même si ce cours est une aide aux enfants défavorisés, il est payant à 1000Ar par mois pour chaque élève. Cette mesure a été prise pour que les parents se sentent plus responsables de l’éducation de ces enfants car ils payent.

2.2 Promotion de l’agriculture familiale

Ce projet vise à promouvoir l’agriculture familiale sur le marché et à aider les petits producteurs à améliorer leur niveau de vie. Les zones d’intervention sont pour l’heure la région Analamanga dans les districts de Manjakandriana et Anjozorobe ainsi que dans la région sud-ouest dans les districts de Tuléar II, Sakaraha et Betioky ; mais cela n’empêche à Hardi d’offrir sa compétence dans d’autres régions. Comme ce projet a pour objectif de promouvoir les producteurs locaux, il concerne surtout les filières qui existent dans ces régions-là à savoir : le soja, le physalis, le

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 riz parfumé, le géranium. Mais le projet cherche en ce moment à s’étendre sur d’autre filière telle que le miel. En tout, ce qu’Hardi vise à faire est de :

- Favoriser le développement des bonnes pratiques du système de production au niveau de l’agriculture familiale ; - Créer de la valeur ajoutée pour les produits agroalimentaires familiaux ; - Favoriser le circuit court pour les filières d’intervention : producteur-transformateur- consommateurs finaux ; - Travailler avec les acteurs des filières agroalimentaires pour la stabilité et l’équité du marché.

2.3 Promotion Sécurisation Foncière et Aménagement du Territoire

C’est dans ce domaine que je me permis à faire à terme mon mémoire. Le volet foncier œuvre en milieu rural et aide les paysans à régulariser les papiers sur leur propriété terrienne. Le volet ne s’occupe pas de la régularisation des papiers mais montre aux paysans les étapes à suivre pour faciliter la légalisation de ces papiers. Et en même temps, il joue le rôle de médiateur dans les conflits fonciers. Le but d’Hardi dans ce domaine est de faciliter l’accès à la terre aux plus vulnérables et de renforcer l’Autonomie des collectivités à la base. Pour cela, l’ONG :

- Met en place de guichet foncier ; - Aide à la conception d’un Plan de Communal de Développement ; - Aide à la conception d’un Schéma d’Aménagement du Territoire.

A travers ce programme l’ONG HARDI a aussi été l’instigateur de l’installation d’un guichet foncier à Miadanandriana, car c’est elle qui a suggéré à la commune un guichet foncier après avoir rencontré les difficultés relatives à la sécurisation foncière pendant la réalisation du projet et aussi à la réalisation d’un Schéma d’Aménagement Communal pour la commune.

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015

Annexe 2 : L’équipe communale

Liste du membre des conseils communaux

Nom Fonction 1 RAKOTONDRAMANANA Jules Président du Conseil 2 RASOLONJATOVONIRINA Vice-Président du Conseil 3 RANAIVOMANANA Gilbert Rapporteur 4 RAKOTONDRALAMBO Jean de Dieu Conseiller 5 RANAIVOSON Raymond Conseiller 6 RANDRIAMANANJARA Paul Conseiller

Liste des membres de l’exécutif de la commune

Nom Fonction 1 RANDRIAMAROMANANA Norbert Maire 2 RAMBOAZANAKOLONA Charles R. 1er adjoint au Maire 3 FANJANIRINA Liliane C. 2è adjoint au Maire 4 RAZANADRASOA Florine O. Secrétaire trésorière 5 RASAMIMANANA Maurice Secrétaire d’Etat Civile 6 RANAIVOSON Andry Agent du Guichet Foncier 7 LANTOHARIMANGA Alice Agent du Guichet Foncier 8 RAJAONARY SOLO André Animateur social 9 RAZAIRIMANANA Marie Jeanne Secrétaire Administratif d'arrondissement

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015

Annexe 3 : Orthophoto imprimée pour une collecte de données lors de la concertation de base

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015

Annexe 4 : Quadrillage de la limite communale servant de repère au classement des orthophotos imprimées

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Promotion MEMOIRE DE FIN D’ETUDE 2015 « CONTRIBUTION DU SIG DANS LA MISE EN PLACE D’UN SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNALE (SAC) : CAS DE LA COMMUNE DE MIADANANDRIANA».

Auteur : RAKOTOVAO Rija Tokiniaina

Email : [email protected]

Téléphone : 032 67 565 35

Nombre de pages : 133

Nombre de cartes : 21

Nombre de figures : 23

Nombre de tableaux : 31

RESUME Le Schéma d’Aménagement Communal est un sujet d’actualité qui coïncide avec la résolution des problèmes liés à l’aménagement, à l’utilisation du sol et à la priorisation des projets à débuter. Sa mise en place nécessite la maîtrise du Système d’Information Géographique comme la délimitation de la zone d’étude, classement des tranches d’altitude, délimitation des bassins versants et classement des cours d’eau, détermination de la zone aménageable, classification supervisée des occupations du sol et présentation des situations de la commune. Ce mémoire présente ainsi les normes à suivre pour l’exécution d’un Schéma d’Aménagement Communal en suivant la loi en vigueur sur l’aménagement du territoire et aussi pour répondre aux attentes de la population grâce à la planification participative. SUMMARY The Township Planning Map is a topic of actuality that corresponds to the resolution of the problems about the planning, about the soil using and the priority of starting tasks. Its setting up requires a mastery of the Geographical information System as the delimitation of the survey zone, ordering of the altitude slices, delimitation of watersheds and classification of the rivers, determination of the flexible zone, classification supervised of the occupations of soil and presentation of the situations of the township.

Then, this memory present the norms to follow for the execution of a Township Planning Map while respecting the potency law on the regional development and also to the population attends by the participative planification. Mots Clés : SAC, SIG, couche, carte, données, vecteur et raster, planification.

Rapporteur : Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur titulaire à l’ESPA

MENTION INFORMATION GEOGRAPHIQUERAKOTOVAO Rija ETTokiniaina FONCIERE, Promotion 2015 5