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UNIVERSITE D’ ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT : EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE EPS

MEMOIRE DE C.A.P.E.N

CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CODIFICATION DU SPORT ASA TANY EN VUE DE SON INSTITUTIONNALISATION EN TANT QUE SPORT ET LOISIR

PRESENTE PAR : RAMAHATRA MALALASOA

2005

1 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE ENS. /EPS

Promotion : « VARATRA »

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (CAPEN)

« CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA CODIFICATION DU SPORT ASA TANY EN VUE DE SON INSTITUTIONNALISATION EN TANT QUE SPORT ET LOISIR »

Présenté et soutenu publiquement le : 26 Octobre 2005

Par : RAMAHATRA Malalasoa

Né le : 08 Mars 1978

A : Arivonimamo

MEMBRE DU JURY : Président : ANDRIANAIVO Victorine Juge : RASOLONJATOVO Haingo Harinambinina Rapporteur : RAKOTONIAINA Jean Baptiste

2 TITRE : «CONTRIBUTION A L’ AMELIORATION DE LA CODIFICATION DU « SPORT ASA TANY » EN VUE DE SON INSTITUTIONALISATION EN TANT QUE SPORT ET LOISIR »

AUTEUR : RAMAHATRA Malalasoa NOMBRE DE PAGES : 76 NOMBRE DE TABLEAUX : 10

RESUME :

La richesse culturelle de mérite une recherche particulière, au niveau de la tradition aussi bien que de sa civilisation. En effet, le présent mémoire essaie d’apporter des améliorations à la codification, de la pratique du sport asa tany que l’association sport asa tany Madagascar a déjà essayé dans quelques territoires malgache et ailleurs, mais elle n’est pas arrivée à le sportiviser comme le cas des autres sports traditionnels. De ce faite, l’existence des règlements officiels et uniques facilite l’organisation des championnats qui peut entraîner la naissance des clubs, les sections et la fédération sportive pour ce nouvel sport venant des paysans malgaches.

Adresse de l’auteur : Bloc 37 porte 8 cité Universitaire ANKATSOII Antananarivo 101 Notre rapporteur et directeur de mémoire : Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste

3 REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser nos vifs remerciements à : Madame le Président du jury : Madame ANDRIANAIVO Victorine - Maître de conférences à la faculté DEGS. - Chargée de cours de psychologie et de méthodologie de la recherche dans la filière EPS de l’ENS. Qui a bien voulu nous faire un grand honneur en acceptant de présider le jury de notre travail.

Madame le juge : Madame RASOLONJATOVO Haingo Harinambinina. -DESS-ENS -Chargé de cours de KARATE à l’ENS/EPS Qui a bien voulu avoir l’obligeance d’accepter d’être le juge de cet humble travail.

Monsieur le directeur rapporteur : Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste. - Maître de conférence à l’ENS /EPS - Responsable du module III CN : de judo - Maître de stage pédagogique à l’ENS/EPS - Professeur de rugby dans la filière EPS. Nous vous remercions de votre compréhension, de votre abnégation et de votre dévouement dans la direction de ce travail, malgré vos nombreuses occupations. Nous vous exprimons ici toute notre reconnaissance. Nos remerciements s’adressent également : - A Dieu, sans son aide, on ne peut rien faire dans la vie. - A mes parents qui m’ont toujours aidé et soutenu, durant ces années d’études. La réalisation de ce travail est pour nous une réussite collective car vous ne nous laissez jamais seul dans toutes les circonstances.

4 Que vos abnégations et sacrifices soient récompensés par le Seigneur.

- A ma sœur unique et mes frères : Vous trouvez ici ma très grande affection et tous mes compliments pour vos apports et vos soutiens moraux. Que la tendresse et l’entraide soient continues entre nous.

- A tous mes amis : Notamment à Mademoiselle RAHARIVOLA Miora qui m’a soutenu d’une vive affection et d’une profonde compréhension dans l’élaboration du présent travail.

- A la promotion VARATRA et - A l’ association sport asa tany Madagascar. Ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué de près et de loin à l’élaboration du présent mémoire. Veuillez trouver ici toutes mes profondes reconnaissances.

5 SOMMAIRE INTRODUCTION I-PRESENTATION DE LA RECHERCHE I-1 Choix du sujet I-2 But de la recherche I-3 Intérêt de la recherche I-4 Formulation du Problème et de l’hypothèse II- CADRE D’ETUDE :’’La région de et la région du ’’ II-1 La région de Manjakandriana II-2 La région du Vakinankaratra III-CADRE THEORIQUE III-1 Historique de l’agriculture III-2 L’origine de l’angady et ses diverses sortes III-3 Pédologie de Madagascar IV-ETUDE DU CADRE DE LA PRATIQUE : Dans les deux régions. IV-1 Approche et difficulté IV-2 Les questionnaires IV-3 Les réponses des questionnaires dans les deux régions IV-4 Interprétation des résultats V-DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE ACTUELLE DU « SPORT ASA TANY » A MADAGASCAR V-1 Méthodologie V-2 Interviews V-3 Résultats des interviews V-4 Interprétation des interviews VI-PROPOSITION DE CODIFICATION DU « ASA TANY » VI-1 Règlements généraux VI-2 Catégorisation des athlètes VI-3 L’organisation lors d’une compétition VI-4 Quelques conseils pratique CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

6 LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : La culture des produits de premières nécessités.

Tableau N°2 : Les légumineuses.

Tableau N°3 : Les cultures industrielles.

Tableau N°4 : Les diverses sortes d’élevages.

Tableau N°5 : Les villes et infrastructures touristiques

Tableau N°6 : Les principales industries d’.

Tableau N°7 : Les nombres des sources par sous préfecture.

Tableau N°8 : La répartition des sols selon le type de climat.

Tableau N°9 : Classement des athlètes du sport asa tany suivant l’âge et le sexe.

Tableau N°10 : La feuille de marque.

7 GLOSSAIRE

Amoron’i Mania : Nom de la région constituée par les sous préfectures d’Ambositra Ambatofinandrahana et Manandriana. Ambaniandro Betsileo, merina : Nom d’une ethnie. Fady : Interdits. Famadihana : Exhumation. Fandroana : Astrologie. Fihavanana : Lien parental Hira gasy : Danse traditionnelle merina. Hova : Classe sociale. Kabary : Discours Manjakandriana : Nom de la région située au nord-est de la province de tananarive. Mananara : Nom du fleuve traversant Manjakandriana. Raiamandreny : Les parents plus âgés. Tanety : Terrains hauts, prairies. Tanimbary : Rizière. Vakinankaratra : Nom de la région sud de la province de Tananarive. Vakiniadiana Vakin’i Mananara : Les peuples venant de Manjakandriana.

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9 INTRODUCTION

Faisant partie intégrante de la « la déclaration universelle des droits de l’homme », les sports et loisirs figurent parmi les besoins fondamentaux de tout homme tiennent une place importante dans les activités courantes de la population ; surtout les jeunes qui sont largement majoritaires, donc le sport est un besoin indispensable pour l’humanité par ses missions visant l’épanouissement physique, intellectuel et moral afin de préparer un bon citoyen responsable, autonome et intègre. La loi 097-014 du 16 juillet 1997 relative a l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives à Madagascar stipule dans son article 3 que « les activités physiques et sportives » comprennent toutes les disciplines sportives modernes et traditionnelles ainsi que celle reconnue ou non par la comité internationale olympique. Et dans l’article 13, il est dit que les sports traditionnels participent à l’éducation populaire par ses objectifs y compris la sauvegarde du patrimoine culturel malgache. Ici, le « ASA TANY » ou « Labour de la terre » est adopté comme un de ces sports traditionnels malgache,initié par officiellement par des jeunes ruraux malgaches, qu’on peut considérer comme la nouvelle stratégie pour la lutte contre la pauvreté qu’ est la collaboration entre les autorités et la société civile. Dans cette étude nous allons contribuer au développement de cette pratique pour pouvoir la rendre compétitive. En effet, nous allons exposer cette recherche par l’intermédiaire du choix, du but , de ‘intérêt , de la formulation du problème et de l’hypothèse Ensuite nous passerons dans le cadre théorique en savoir plus sur l’historique de l’agriculture et l’origine de l’ ‘’angady ‘’,suivis de la pédologie de Madagascar et l’étude du cadre de la pratique nous amène à faire le diagnostic de la structure actuelle du SPORT ASA TANY dans les régions de Vakinankaratra et de Manjakandriana où se passaient déjà des compétitions depuis la naissance de l’association , donc, il est nécessaire d’intégrer dans notre cadre d’étude l’analyse de ces deux régions pour aboutir aux suggestions que nous allons proposer pour la sportivisation de ce nouveau sport qui pourrait fournir un hobby ayant pour vertu de mettre sur un piédestal honorable le travail de la terre.

10 I- PRESENTATION DE LA RECHERCHE

I-1 CHOIX DU SUJET

La plupart des disciplines sportives viennent des traditions de certains pays, qui se développent petit à petit durant des siècles pour arriver à sa forme actuelle dont la majoritaire figure de nos jours aux jeux olympique et durant les compétitions internationales. Entre autre le tir à l’arc, le javelot qui viennent de la chasse de la vie primitive et préhistorique ou plus précisément durant l’antiquité, durant laquelle l’homme vivait encore de la cueillette et de la chasse qui, déjà se transformait comme un rapprochement à Zeus pour montrer la valeur supérieure dans la force et l’habileté durant les jeux de la Grèce antique. Actuellement,il grand temps d’éveiller et de promouvoir le nôtre, devant la mondialisation qui ne cesse de prendre de l’envergure,bien que le ministère de la jeunesse et du sport et du loisir possède déjà sa direction de sport traditionnels pour sauvegarder le patrimoine culturel malagasy.

I-2 BUT DE LA RECHERCHE

Une nation se caractérise par la coutume, la langue, les mœurs et la culture de la population à l’intérieur du territoire d’un pays. Le sport et les activités culturelles sont parmi les moyens de faire apparaître un pays aux yeux du reste du monde. Quant à Madagascar en particulier, non, seulement notre pays est la troisième grande île du monde entier mais il y figure des divers sortes de richesses spécifiques autant dans la nature que dans d’autres domaines, mais son exploitation et son épanouissement au monde entier dépendent toujours des étrangers et la grande île ne reste que le point d’origine. Ici dans cette recherche,on va essayer de promouvoir la pratique du ASA TANY afin de montrer son originalité que c’est un sport purement malagasy qui possède une grande place dans l’avenir et pourrait s’afficher parmi les disciplines sportives aux jeux olympiques et aux compétitions internationales, donc, c’est grâce à cette recherche que nous allons épanouir le ASA TANY sur les domaines des compétitions légales internationales en suivant les règles que ces dernières exigent aux niveau olympiques.

11 I-3 INTERET DE LA RECHERCHE

Parmi les bases du développement harmonieux et durable de la société figure la qualité des différentes occupations mises à la disposition de la population et cette population attache à ces occupations. SPORT ASA TANY est né pour donner une philosophie du travail de la terre, et faire sortir les paysans qui caractérisent les 85% de notre population dans la monotone de la tâche quotidienne, tout en améliorant les techniques par des échanges d’expérience entre les participants et leurs entourages. En plus la situation économique de ces majoritaires de la masse populaire ne leur permet plus d’accéder aux distractions de leurs choix qui souvent, se limitent aux sports et loisirs des occidentaux comme le football ou autres, donc le développement de la pratique du ASA TANY focalise rationnellement l’attention des jeunes sur le labourage de la terre et donnerait une nouvelle dimension à cette activité qui a tendance à être déconsidérée et classée parmi les emplois de dernier ordre. Alors les effets bénéfiques du développement de la pratique du ASA TANY ne se limite pas uniquement à l’amélioration des surfaces labourées mais aussi à l’adoucissement de la dégradation des mœurs et des valeurs culturelles malgaches comme le FIHAVANANA qui est causée par diverses raisons.

I-4 FORMULATION DU PROBLEME ET DE L’HYPOTHESE

I-4-1 Formulation du problème

Le ASA TANY ou labour de la terre se pratiquait déjà depuis très longtemps et se pratique encore à l’heure actuelle à Madagascar qu’en Afrique mais surtout sur la partie centre de la grande île. L’association ‘’sport asa tany ‘’ qui possédait l’initiative de le faire connaître officiellement le 24 juin 2000 essaie toujours de développer cette pratique en faisant des efforts remarquables, à savoir, les organisations des rencontres dans les régions de la capital, entre autre : Antsirabe, Manjakandriana, et Miarinarivo ; tout en identifiant les athlètes par des dossards numérotés, et en créant des règlements simples servent seulement pour la vulgarisation de la discipline. Le but de l’association est de pousser très loin ce sport joignant l’essentiel à l’agréable pour arriver au stade parmi tant d’autres et de le rendre compétitive au niveau nationale et même internationale, alors, la question se pose ici « comment codifions nous la pratique du ’’ASA TANY ‘’ sans changer son fond et sa forme traditionnelle ?

12 I-4-2 Hypothèse

La création d’un règlement conforme, non seulement aux règlements des jeux des disciplines olympiques et aussi correspondant à la tradition malagasy, nous aidera à organiser des compétitions. Qui, donneront naissance à des associations sportives en section par communes, en ligues par province ainsi qu’une fédération qui va naître pour la première fois chez nous à Madagascar, pour faciliter la transmission de cette pratique dans d’autres régions de notre pays et ailleurs où le ASA TANY devient déjà comme une légende chez les pays avancés. Mais dans cette recherche, nous resterons dans le développement du ASA TANY sur la proposition de l’amélioration de sa codification, nous nous limiterons à étudier ce qui est vraiment le ASA TANY, ensuite nous passerons à l’analyse de la structure actuelle de l’association et enfin, nous essaierons de proposer des suggestions pour l’amélioration de sa codification, pour sa sportivisation en tant que sport traditionnel malagasy.

13 II- CADRE D’ETUDE : « La région du Vakinankaratra et la région de Manjakandriana »

II-1 La région de Manjakandriana

II-1-1 son cadre géographique : II-1-1-1Traits caractéristiques a/ délimitation : La commune rurale première catégorie de Manjakandriana se trouve dans le farintany d’Antananarivo, dans la partie orientale de la région d’ sur la RN2 et traversé par le TCE. Situé à 48km de la capitale, la sous préfecture est délimité : - au nord, par le sous préfecture d’ - à l’Est, par le sous préfecture de Moramanga - au Sud, par le sous préfecture d’ - à l’Ouest, par le sous préfecture d’ Antananarivo Avaradrano et sur une infime partie du Nord Ouest, par le sous préfecture d’.

b/ superficie : La superficie de la région de Manjakandriana est de 1852km².

14 CARTE DE LOCALISATION DE LA REGION DE MA/NDRIANA

ANTSIRANANA N

MAHAJANGA

TOAMASINA ANTANANARIVO VAKINIADIANA

FIANARANTSOA

TOLIARA

15

PRESENTATION DE LA CARTE GRAPHIQUE DE MANJAKANDRIANA

N

SADABE Vers ANJOZOROBE

AMBOHITROLOMAHITSY

AMBOAITRONY SOAVINANDRIANA ANTSAHALALANA

AMBATOMENA Vers BETOHO ANTANANARIVO

ANJEPY RANOVAO

AMBANITSENA AMBOHIBARY

Vers ANTANANARIVO CARION Vers AMBATOLAONA MANJAKANDRIANA AMBATOMANGA

ALAROBIA Antelomita

MIADANANDRIANA Barrage de Mantasoa

AMBOHITRANDRIAMANITRA

Route Chef lieu FIV Chef lieu CR Voie ferrée LAC

16 c/ Relief : Prédominance de hauts plateaux et collines de vallées étroites ; ce qui ne favorise pas la pratique des cultures vivrières dans cette région. d/ hydrographie : Système hydrographique encaissé par deux principales rivières : Ihadiana et Mananara. Des rivières de moyenne taille se déversent dans les trois barrages implantés sur les lacs Mantasoa, Mandraka, et Antelomita. e/ climatologie : Climat d’altitude à deux saisons : -Fraîche : fréquence de crachins et brouillards matinaux (MAI à SEPTEMBRE) - Chaude et pluvieuse : (Octobre à AVRIL) -Température : maximum : 24°c et minimum : 05°c -pluviométrie : précipitation moyennes : 299mm du mois de Février et 24mm en Septembre.

f/ végétation et sols : Prédominance d’une forêt claire d’eucalyptus, de « bozaka » sur les « tanety » non boisées,et quelques lombeaux de forêts primaires vers l’Est, ou sur les collines sacrées. Les sols sont assez fertiles dans les bas-fonds aménagées en rizières inondés, sols latéritiques sur les collines, presque épuisés ; donc peu fertiles, et avec une sous-sol pauvre ; ni minerais métallique, ni gisement houiller ou pétrolier, ni pierre précieuse ; seulement des sables fins, de l’argile de bonne qualité, des blocs de granites exploités par endroits d’une façon artisanale.

II-1-1-2 La population : a/ Nombre d’habitants : La population actuelle de Manjakandriana compte dans l’environ de 216232, sur une occupation humaine moyenne de 107 hab/km² La répartition de la population globale par activités se fait comme suit :

17 SECTEUR PRIMAIRE : Environ 51330 d’habitants SECTEUR SECONDAIRE : Environ 220 d’habitants SECTEUR TERTIAIRE : Environ 2700 d’habitants b/ Les secteurs d’activités des populations : b-1/ Secteur primaire Agriculture dominante sur de petites surfaces cultivables, sans possibilités d’extension. Au contraire sur les « tanety » réduction des champs à cause de l’extension de la forêt d’eucalyptus. Polyculture intensive : riz, mais, haricot, tubercule (manioc, pomme de terre, patate douce, taros), fruits (pêche, prune, Pi basse…) rarement des légumes. Méthodes archaïques : outils rudimentaires : bêches, pelles, faucilles, charrue à simple soc, herses, batteuse à pédale, pas de machine agricole. Elevage : bovins ; peuplement de vaches laitières, porcins, volailles. b-2/ Secteur secondaire Dans le secteur secondaire, on observe leur occupation dans l’artisanat ; un peu de vannerie, de la confection de l’ébénisterie, de la forge et toutes les activités de type familiales, et aussi, dans l’industrie, tandis que les industries sont tous presque mort- nées. Donc l’occupation de la population dans ce secteur s’oriente beaucoup plus dans l’artisanat. b-3/ Secteur tertiaire Dans le secteur tertiaire, la plupart de la population s’occupe dans la commerce de gros (en ville) et de détails avec une myriade d’épiceries dans tous les quartiers jusque dans les petits villages. C’est devenu une activité parasitaire dans la mesure où le commerce ne crée rien car il est au bout du processus de production.

II-1-1-3 L’économie a/ Artisanat : les types de fabrication locales - Tissage de Rabane : et - Tissage à soie : ambatomena, ambohibao - Tissage de natte et sou biques : Ambohitrolomahitsy - Sculpture en corne de bœuf : Mantasoa - Forge de couteaux, bêche, pelle et autre, outils en métal (fer) tels que roues et essieux pour charrettes : Mantasoa, Sambaina, Alarobia, - Sculpture en bois

18 - Fabrique artisanale d’objets de décoration en plâtre - Fabrique de meuble en bois b/ Agriculture :

Dans la région de Manjakandriana, on y observe des agricultures industrielles, des agricultures légumineuses, et autres. Mais pour faciliter sa notation, répartitions- les dans les tableaux suivants : Notons que la région de Manjakandriana est constituée par 23 communes dont nous trouvons dans les tableaux suivants ceux où l’agriculture domine.

19 Tableau 1 : la culture des produits de premières nécessités :

SUPERFICIE CULTIVEE (HA ) COMMUNES

MAIS RIZ BLE

AMBOHITRANDRIAMANITRA 22 650 _ MERINKANJAKA _ 414 _ _ 320 _ AMBOHITROLOMAHITSY 42,47 1254.10 0.41 2 557 _ 2 182 _

AMBATOJMENA 12.51 472 _ SAMBAINA 15 310 _ MANTASOA 36.5 366.93 _ 21 160 _ AMBATOMANGA 4.1 265 _ ALAROBIA 16.18 455.57 _

BATOHO 20 400 _ SOAVINANDRIANA 25 920 _ RANOVAO _ 297 _ AMBOHIBARY _ 500 _ NANDIHIZANA 6.2 210 _ AMBOHITSEHENO 30 350 _

ANTSAHALALINA 07 486.20 _ MANJAKANDRIANA 38 650 _ 33.6 1072 5.5 AMBATOLAONA 6 243 6 ANKAZONDANDY 40.5 1110 _

ENSEMBLE DANS LE 381.06 11644.8 11.91 FIVONDRONANA

20 Tableau 2 : LES LEGUMINEUSES

SUPERFICIE CULTIVE (HA)

COMMUNES HARICOT POMME DE SOJA AUTRES TERRE

AMBOHITRANDRIAMANITRA 42 15 _ _ MERINKANJAKA 17 _ _ _ MIADANANDRIANA 50 _ _ _ AMBOHITROLOMAHITSY 265.42 3.50 0.5 _ ANJEPY 22 0.6 _ _ AMBOHITRONY 3 _ _ _ AMBATOJMENA 70 _ _ _ SAMBAINA 41 _ _ _ MANTASOA 45 _ _ _ AMBANITSENA 60 _ _ 14(petits-bois) AMBATOMANGA 8.9 1.20 _ _ ALAROBIA 47.57 _ _ _ BATOHO 20 _ _ _ SOAVINANDRIANA 30 _ _ _ RANOVAO 11 _ _ _ AMBOHIBARY 87 _ _ _ NANDIHIZANA 18.3 _ _ _ AMBOHITSEHENO 52 _ _ _ 25 _ _ _ MANJAKANDRIANA 98 01 _ 8.9 (petits pois) SADABE 111 _ 9.6 2.77 AMBATOLAONA 6 77.10 _ ANKAZONDANDY 1.99 1.20 _

21 Tableau 3 : LES CULTURES INDUSTRIELLES

SUPERFICIE CULTIVEE (en HA)

ARACHIDES TABAC CANNE À CAFE COMMUNES SUCRE

AMBOHITRANDRIAMANITRA 30 _ _ 8 MERINKANJAKA _ _ _ _ LIADANANDRIANA _ _ _ _ AMBOHITROLOMAHITSY 12.75 0.75 _ 25.5 ANJEPY _ _ _ 0.15 AMBOHITRONY _ _ _ AMBATOJMENA _ _ _ _ SAMBAINA _ _ _ _ MANTASOA 7.45 _ 3.68 6.50 AMBANITSENA 27 _ _ 5 AMBATOMANGA 2.28 _ _ _ ALAROBIA _ _ _ _ BATOHO _ _ _ _ SOAVINANDRIANA _ _ _ _ RANOVAO _ _ _ _ AMBOHIBARY _ _ _ _ NANDIHIZANA 1.7 _ 0.2 _ AMBOHITSEHENO 6 _ _ _ ANTSAHALALINA 0.15 _ _ 0.750 MANJAKANDRIANA _ _ _ 0.6 SADABE 89.2 37.9 1.10 _ AMBATOLAONA 0.1 _ _ 19 ANKAZONDANDY _ _ _ _

22 c : L’élevage : Tableau 4 : Répartition des divers sortes d’élevage Le plus célèbre c’est l’élevage bovins, principalement les vaches laitières, mais il y a aussi d’autres types d’élevage comme l’élevage du lapin pour fabriquer des engrais nécessaires à : l’agriculture, que nous observons dans le tableau suivant

COMMUNES BOVINS PORCINS VOLA OVINS VACHE LAPINS ILLES CAPRINS LAITERES AMBOHITRA/TRA 993 175 21027 52 _ _ MERINKANJAKA 451 43 7300 45 _ _ MIADANANDRIANA 683 531 13413 44 _ AMBOHIT/TSY 3.218 489 16276 105 _ 1078 ANJEPY 881 123 6412 _ _ _ AMBOHITRONY 198 106 1205 1 _ _ AMBATOJMENA 1.344 285 5561 _ _ _ SAMBAINA 815 91 22140 15 612 _ MANTASOA 831 475 12940 14 10 330 AMBANITSENA 714 50 7225 14 _ _ AMBATOMANGA 876 96 9700 21 16 _ ALAROBIA 2.085 913 2168 _ _ _ BATOHO 410 100 2015 _ _ _ SOAVINANDRIANA 475 53 2000 _ 18 _ RANOVAO 796 _ 3100 27 _ _ AMBOHIBARY 1.020 10 4520 12 8 _ NANDIHIZANA 529 23 4320 _ _ _ AMBOHITSEHENO 878 73 5760 16 10 122 ANTSAHALALINA 800 40 13850 10 70 _ MANJAKANDRIANA 8.320 500 16000 _ 48 _ SADABE 4.151 616 23091 3 _ _ AMBATOLAONA 785 293 15700 _ _ _ ANKAZONDANDY 4.415 510 18545 18 _ _

23 d/ richesses forestières de Manjakandriana : Voici quelques données statistiques des Produits forestiers de la région : - Couverture végétale de Manjakandriana ; superficie 88.200Ha - Reboisement forêt artificielle : 45100Ha - Tonnage des produits de charbon par an : 169500sacs de 25kg dont 170tonnes - Produits de bois de chauffage : 15500 stères/an - Autres produits en bois : forêt artificiel de 3è, 4è, et 5è catégorie : Madrier : 40m 3 par an Chevron : 57m 3 par an Planche : 08m 3 par an Bois ronds : 175m 3 par an - Plantes médicinales - Talapetraka (centella aciatica) 1170kg/an dans 4 communes (ambanintsena, carions, Manjakandriana et Sambaina) - Vonenina - Mahatanando (drosera) - Ravintsara (cinannonum camphora) - Tamirova - Géranium La spécificité de la région est l’exploitation sur privée (Peuplement d’eucalyptus), soit : 70% de la population 60% opérateur privés à l’intérieur de fivondronana 30% opérateur privés hors fivondronana 05% propriétaire de reboisement

e/ Les activités industrielles : A part l’usine de fabrication de Bougie à Alarobia, l’exploitation industrielle de granite à Carions et Mandraza, on y trouve aussi : FIVATSY : Fromage de la FJKM à Ambatomanga FIMANGA : Fromagerie à Ambatomanga TIKO : Fromagerie à Sambaina CAM : construction automobile de Madagascar (destinée du montage de la voiture) Briqueterie et tuilerie à ampasimpotsy-ambatolaona

24 Scierie : à Miadanandriana, Mantasoa, Anjepy, et Andriampamaky Et quelques décortiqueriez dans tous les chefs lieu des communes sauf Soavinandriana et Merinkanjaka. Concernant l’énergie électrique 15 chefs lieux de communes sont électrifiés. f/ TOURISME : Certaines communes de la région de Manjakandriana possédaient des particularités dans le domaine touristique, comme nous voyons dans le tableau suivant : Tableau 5 : les villes et infrastructures touristiques VILLES TOURISTIQUES EXISTANTES ET LEURS INFRASTRUCTURES PARTICULARITES D’ACCEUIL MANTASOA :-Lac de barrage artificiel favorable pour les compétitions nationales, le ski -Hôtel l’Ermitage nautique, les promenades en vedettes et pirogues. -hôtel le chalet -Patrimoine culturel représenté par les Bâtiments et hauts-fourneaux édifiés -centre d’hébergement et de par jean Laborde au XIX siècle. loisir (ligue de -Barrage de retenue de Mantasoa et réseau fluvial pour l’alimentation en eau l’enseignement) du barrage hydro-électrique de Mandraka -Bungalows - Gîte d’étape présidentielle

NANDIHIZANA (Carions) : station forestière d’Angavokely avec ses grottes -Manja Motel -Ascension sportive et vu panoramique des sommets rocheux d’Angavokely

AMBATOLAONA : Reliquats de forêts primaires de MANDRAKA -Restaurant soleil à MIADANANDRIANA : -MERINARIVO : village natale de la Reine RANAVALONA III Ampasimpotsy et Tranomanara

AMBATOMENA : -stèle et monuments traditionnels du temps d’Andrianampoinimerina SADABE : Village natale d’Andrianampoinimerina Bungalows SAHAFANILO Sahafanilo : station forêstière, centre de pisciculture, aquaculture

AMBOHITROLOMAHITSY : Abri naturel pour détention secrète des SAMPY au temps des ancêtres. SAMBAINA : Lac sacré et tombeau de RAMIANGALY, une des 12 femmes Restaurant Pizza NINO d’Andrianampoinimerina AMBATOMANGA : Grottes naturelles IMERINKANJAKA : Lieu sacré

25 INTERPRETATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE : Vue le caractéristique du relief de la région, avec une alternance des collines, des montagnes, des pénéplaines, et la prédominance des hauts plateaux mais avec des sols latéritiques sur les collines,presque épuisés, donc, peu fertiles, qui nécessitent des engrais et beaucoup de travaux pour l’agriculture. Avec la domination des agricultures sur de petites surfaces,sans possibilité d’extension causé par le forêt d’eucalyptus et la prédominance de la riziculture sur cette région, le sport ASA TANY est un bon moyen, pour éduquer les jeunes à aimer le labour de la terre et pour éliminer l’ oisiveté. C’est aussi un moyen d’obtenir la force et le courage de travailler la terre sérieusement qui ne peut produire qu’après une longue préparation. Bref, l’organisation de la pratique du SPORT ASA TANY doit correspondre au calendrier de la culture des paysans durant l’année. C’est pour cette raison que la connaissance du cadre géographique est essentielle dans l’étude de la pratique du ASA TANY auquel, elle est fortement liée.

II-1-2 CADRE HISTORIQUE

II-1-2-1 Origine du nom Manjakandriana Ancien nom du chef lieu : Ambodiakondro, car des bananiers y poussaient à profusion L’origine du nom actuel « Manjakandriana » ; Ambodiakondro était le lieu de passage des Andriana(nobles) qui venaient de la capitale, d’Ambatomanga , de Mantasoa, ou de Miadanandriana .devenus nombreux, ces Andriana y régnaient en Maîtres d’où l’expression « Manjaka ao ny Andriana »et par suite, Manjakandriana.

II-1-2-2 La royauté de Manjakandriana Le fivondronampokontany de Manjakandriana actuel est constitué du ‘’VAKIN° I MANANARA’’et du ‘’VAKINIDIANA’’ une des six composantes réunies par ANDRIANAMPOINIMERINA sous la dénomination de « IMERINA ENIN-TOKO » Le roi était représenté dans le VAKINIDIANA par ANDRINATOMPOMENAKELY issus des localités d’antan. Andrianampoinimerina était né à IKAOLY, village situé dans la partie nord de la sous préfecture Sadabe.

26 Ayant eu vent que les TOMPOMENAKELY fomentaient une révolte, le roi envoyait des émissaires. De leur côté, les sept TOMPOMENAKELY, informés de l’arrivée probable des émissaires, étaient venus à leur rencontre. Dès que la jonction fut opérée les roitelets s’écrièrent « MANJAKA NY ANDRIANA ». En recevant les rapports, ANDRIANAMPOINIMERINA, fut à la fois étonné, content et assuré. Depuis le lieu de jonction qui s’appelait alors AMBOHITSOA, fut baptisé « MANJAKANDRIANA » et servit de point de halte pour les rois et reines au cours de leur voyage vers Toamasina. RAMIANGALY, une des douze femmes de grand Monarque, était la fille de TOMPOMENAKELY d’ AKADIMANGA, commune rurale de Sambaina. La partie Nord du Fivondronampokontany est l’un des berceaux de la rébellion contre la colonisation (MENALAMBA). Le père Berthieu fut assassiné à AMBIATIBE – AMBOHIMANDROSO, commune rurale d’AMBOHITROLOMAHITSY. La reine RANAVALONAIII était née à MERINARIVO, commune rurale de MIADANANDRIANA (partie sud) où l’on a pu recenser un nombre important d’anciens combattants nationalistes. Depuis la colonisation, Manjakandriana a été chef lieu de « GOVERNERA MADINIKA » puis de district, et depuis l’indépendance chef lieu de Sous-préfecture ; le peuplement est constitué essentiellement par les habitants de l’ancien Imerina,région où le climat est réputé et- les terres à cultures insuffisantes.

II-1-3 CADRE HUMAIN II-1-3-1 Les constituants de Vakiniadiana Du temps d’Andrianampoinimerina, cette région appelait encore Ambodiakondro, car des bananiers y poussaient. Le peuplement de cette ancienne Ambodiakondro était constitué dans ce temps par les habitants de l’ancien Imerina dans la plupart de la région, mais on constatait dans la partie nord, la présence des Menalamba du temps de la colonisation et dans la partie sud ou plus précisément dans la commune d’ambatolaona. Dans le fokontany de Mandraka, la présence d’une population plus ou moins diversifiée où, on y constatait la majorité des Merina, des Bezanozano, et des Betsimisaraka venus de la partie de Moramanga.

27 II-1-3-2 Les Vakiniadiana

Historiquement parlant, le nom Vakiniadiana vient de la combinaison de deux mots « vaky ilay nohadiana », qui du temps d’Andrianampoinimerina, il fut parier les gens qui arrivaient à enlever le dôme empêchant le ravitaillement d’eau par la rivière du ‘’varahana’’ de la partie sud de la région, gagne 5 francs de la part du roi. Donc, surtout , les gens venus de la partie sud,entre autre, la partie d’ Ambulancière , Nandihizana (carions) , Sambaina, Anjepy, Alarobia, Miadandriana, Ambohitrandriamanitra, Imerinkanjaka, Mantasoa,et Ambatolaona,Manjakandriana s’appelaient les Vakiniadiana. Tandis que, ceux venant de la partie nord, comme : Ambatomena, Ambohitseheno, Antsahalala, Behetoa, Ambohitrony, Ankazondandy, Ambohitrolomahitsy, Sadabe et Soavinandriana, s’appelaient des Vakin’ny Mananara.

II-1-4 TRAITS DE CIVILISATION II-1-4-1 La croyance et la religion Les gens de la région de Manjakandriana croient et s’accrochent en Dieu comme tous les peuples malgaches. Ils croient en l’existence d’un Dieu éternel, fort, donateur de bénédiction, de pitié et peut se présenter en tant que père ou fils avec sa méchanceté et férocité,selon leur croyance,Dieu est à la fois possesseur, autoritaire, et ,incontestable. Il est à la disposition de tous les vivants et juge correctement tous les actes. Ils croient aussi à la mortalité du corps humain mais l’immortalité de l’âme du défunt qui existe partout sous forme visible. Les « ZANAHARY » sont les puissances invisibles et les endroits habités par la puissance sont appelés TANIFADY. L’intermédiaire entre l’homme et ANDRIAMANITRA lors d’un rite ou d’autre cérémonie de bénédiction est le ZANAHARY ;

II-1-4-2 L’exhumation ou le « Famadihana » C’est une manifestation saisonnière pratiquée encore à l’heure actuelle, du mois de juin à Septembre. Le FAMADIHANA consiste à apporter des linceuls aux défunts ou est consécutif à la première utilisation d’un tombeau nouvellement construit, ou à introduire dans le tombeau ancestral un défunt qui aura été enterré au loin, ou encore à titre de gratitude particulière envers un ancêtre déterminé. Le FAMADIHANA se fait sous la responsabilité de la postérité. Enraciné dans la lignée des ancêtres ayant reçu d’eux titres, maison et tombes, la postérité a des obligations de reconnaissances parmi lesquelles :

28 - conserver la mémoire des ancêtres - vivre de leur sagesse exprimée par la fidélité aux « FOMBA »l, tout en sachant transformer d’ailleurs ces FOMBA, lorsque la nécessité s’impose.

II-1-4-3« LE FOMBA » et les « Fady » Les gens de la région de Manjakandriana possédaient leur propre culture, ils respectent les « andro fady » durant lesquels, ils n’effectuent aucune tâche quotidienne, comme le dimanche pour les chrétiens et Mercredi pour les autres. Le non respect de ses « andro fady » pourraient entraîner un grand malheur qui finit même par la destruction totale des cultures sur les champs, causée par des catastrophes naturelles comme la grêle ou l’inondation en plus, les Vakiniadiana respectent aussi les choses tabous, entre autre les tongolo (oignon, ail…) la culture des pois de cap, et l’élevage des porcs qui pourraient apporter des malheurs.

II-2 La région du Vakinankaratra II-2-1 Localisation de la région : La région du Vakinkaratra est limitée par les coordonnées géographiques suivantes : Entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud. Entre 46°17’ et 47°19’ de longitude Est Elle fait partie des hautes terres, située dans la province d’Antananarivo, et se trouve à la frontière de trois provinces à savoir : la province de Fianarantsoa, la province de Toamasina, et la province de Toliara, et en liaison directe avec cinq autres régions : Région d’ Alaotra Mangoro, région d’Analamanga, région Amoron’i Mania, région de Menabe, et la région de Bongolava.

29 CARTE DE LOCALISATION DE LA REGION DE VAKINAKARATRA

ANTSIRANANA

N

MAHAJANGA

TOAMASINA ANTANANARIVO

VAKINAKARATRA

FIANARANTSOA

TOLIARA

30 La région du Vakinankaratra s’étend sur une superficie de 19205km². Elle est constituée de six districts, à savoir : ∑ ∑ Antsirabe I ∑ Antsirabe II ∑ Antsirabe est le chef lieu de la Région

CARTE DE LA REGION DE VAKINANKARATRA

O Faratsiho

O Antanifotsy

O AntsirabeII

O Betafo O AntsirabeI

31 II-2-2 Ses traits caractéristiques II-2-2-1 le climat Le climat de la région est de type « tropical humide » dans les parties élevées de l’est et du centre (Antanifotsy, AntsirabeI, AntsirabeII, Faratsiho et Ambatolampy). Par contre, la moyenne des températures dans les moyen ouest (, s’élève plus de 6° par rapport à celle de l’est. La moyenne annuelle de température se situe aux environs de 17°c avec des maxima de 25°c (Octobre à Novembre) et de minima de 5°c (juin). Amplitude est forte, en particulier en saison fraîche. Les gelées sont fréquentes à Faratsiho, à Antsirabe, à Ambatolampy et à Antanifotsy. La grêle provoque parfois de nombreux dégâts. La pluviométrie décroît d’est en ouest, dont la moyenne annuelle est mesurée à 1300mm.

II-2-2-2 les types de sols : Deux grandes catégories de sols peuvent être relevées : Les sols ferralitiques humifères noirs ou « andosols », caractéristiques des Régions situées au dessus de 2000m d’altitude et qui se distingue par l’épaisseur de l’horizon supérieur humifère noir limoneux, très poreux et gorgeux d’eau. Les sols hydro morphes qui sont constitués par des marais actuels ou des sols de marais anciens, modifiés par le drainage et les sols alluvionnaires, issus de bassins versants exclusivement basaltiques, les plus aptes à la riziculture.

II-2-2-3 La population : La population totale de la région de Vakinankaratra est autour de 1982000 habitants à dominance Merina et brassage Betsileo. La région est assez urbanisée car 22% de la population vit dans ses grandes agglomérations tel que la ville d’Antsirabe et les chefs- lieux des districts périphériques. La région compte environ 202000 exportations agricoles

II-2-2-4L’ économie : a/ l’agriculture Région agricole par excellence, et suffisamment encadré, seule la moitié de la superficie cultivable dans le Vakinankaratra est effectivement cultivées. Si on note une surexploitation des périmètres aménagés dans certaines zones (Betafo, Faratsiho), la superficie des rizières connaît une diminution au profit des autres spéculations. En terme de superficie et de production, l’essentiel est constitué par les produits vivriers (riz, mais, manioc, patate douce, pomme de terre), soit plus de 70%. Le plus gros

32 tonnage relève, de loin des pommes de terre, suivit par le manioc, le paddy/riz n’arrivant qu’en troisième position alors qu’il occupe la plus grosse proportion de terrains cultivés, soit plus du tiers de l’ensemble constitué par les principaux produits. Au niveau de produit de culture, le maïs arrive en tête, en terme de génération de revenus, suivis par le pomme de terre et le riz alors que les superficies y afférentes sont de très loin beaucoup plus faibles. b/ L’élevage : Concernant le caractéristique globale de l’élevage dans la région du Vakinankaratra, il se répartit de façon presque équitable entre les bovins et les porcins. Les caprins et ovins étant presque inexistant (au maximum 10% dans le district de Faratsiho. pour le petit élevage, on assiste à une prédominance du poulet entre 70et 90% des exploitations et des canards entre 10 et 30% des exploitation, enfin on peut noter la force présence d’étangs piscicoles environs 20% des exploitations dans le district de Faratsiho. L’importance de l’élevage est confirmée par le développement plus ou moins remarquable par la filière « lait » et de l’élevage à cycle court. Des produits agricoles comme le mais ou le manioc contribuent parcellement à la consommation animale. Dans la région Vakinankaratra, région à longue tradition laitière grâce à son climat et à sa topographie et à l’intervention de plusieurs opérateurs, sauf au niveau des grands opérateurs où l’élevage est très intensif, l’élevage est de type traditionnel. Les animaux sont parqués sur les hauteurs, la où l’extension de l’activité agricole a encore laissé un peu de place. L’herbe relativement abondante en saison de pluie est renforcé par des feuilles de patates, de pailles de riz, du maïs, suivant les saison et les disponibilités se l’exploitation. En saison sèche, l’herbe est courte et les matières première pour l’alimentation coûtent chers entraînant la sous alimentation des troupeaux, enfin, dans le moyen ouest (Betafo), l’élevage bovin prédominant est le système expansif de grands troupeaux de zébus sur de vaste étendues. L’élevage Bovin : Deux zones d’élevages peuvent être distinguées dans la région : La zone ouest à vocation d’élevage bovin extensive (Betafo ouest) et qui est surtout un lieu de polarisation commerciale des zébus. La zone laitière constituée essentiellement de AntsirabeII, Antanifotsy, et de Faratsiho.

33 Il remplit deux fonctions : Fonction productive : le bovin est utilisés pour les travaux de culture et de transport et il assure en même temps, la plus grande partie du fumier. Fonction monétaire : le bovin assure des rentrées monétaires appréciables. Ils présentent une forme d’épargne monnayable à tout moment. L’élevage porcin : Dans la région, on distingue 2 formes d’élevage porcin : ‹ L’élevage de type familial où les animaux sont élevés dans une porcherie. ‹ L’élevage en semi-liberté, où les animaux sont mis en libertés, en quête de leurs nourritures L’élevage Caprin et Ovin : C’est un élevage très peu pratiqué dans la région. Aucune action de vulgarisation n’est engagée. Les ovins meurent souvent de la douve. L’élevage de volailles : L’aviculture a connu un développement palpable dans toute la région en compensation de l’élevage porcin. Les gros et petits éleveurs s’adonnent à l’agriculture (pondeuse, chair, canard). La sériciculture : On distingue deux types d’élevages de vers à soie : ‹ Le vers à soie mûrier, dans la région il existe une zone séricicole, la zone de vulgarisation encadrée par le centre séricicole d’Antsirabe. ‹ Le vers à soie sauvage Cet élevage commence à disparaître pour plusieurs raisons : ‹ Insuffisance de sources élever ‹ Technique d’élevage très traditionnelle, non optée par les jeunes sériciculteurs. L’élevage d’autruches : La Société Madagascar Autruche implante dans l’ex CPR d’ Antsirabe est la seule qui pratique cet élevage dans la région avec un effectif de 113 têtes.

34 II-2-2-5 l’industrie et l’artisanat : L’industrie de la région se caractérise par son extrême concentration spatial, l’ancienneté des contrats avec les missionnaires, la capacité d’absorption du marché de consommation de la capitale, et une certaine tradition technique à Antsirabe ont fait l’Antananarivo et d’Antsirabe les deux principaux pôles industries du pays. En effet, plus de la moitié des unités industrielles de Madagascar sont concentrées dans ces deux villes. Mais elles ne fonctionnent qu’à 50-60% de leur capacité de production. L’implantation des industries dans les milieux rurales est très faible. a/ les unités industrielles et artisanales de la région de Vakinankaratra : Intégrés dès le temps des royaumes dans l’économie de marché, stimulé par l’arrivée des missionnaires norvégiens avant la colonisation et favorisé également par un milieu naturel propice aux cultures des régions tropicales et tempérés et sous-sols relativement riche, Vakinankaratra a bénéficié du développement de secteur artisanal et industriel depuis plus de quarante ans. La gamme des activités est assez étendue, à tel point qu’il est difficile des les inventorier, et contrôler. b/ la ville d’Antsirabe :deuxième pôle industriel de Madagascar : Deuxième ville de Madagascar, Antsirabe abrite des activités industrielles importantes depuis de longues dates : La COTONA du groupe SOCOTA reste le premier textile de l’océan indien avec une succursale à l’île Maurice qui produit environ avec plus de 20millions de mètres de tissus par an, employant quelques 2000 personnes. La SACIMEM du groupe IMPERIAL TOBACCO fabrique des cigarettes, du tabac à rouler et du tabac à mâcher pour le marché malgache et pour l’exportation. Le développement de la SACIMEM sur le marché locale est limité par le pouvoir d’achat. C’est pourquoi, elle oriente ses efforts sur la compétitivité de ses produits pour l’exportation. La SACIMEM fait vivre plus de 450 familles La BRASSERIE STAR produit de la bière, une des meilleures selon les connaisseurs, ainsi que des boissons rafraîchissantes comme le COCA-COLA, le FANTA, le SPRITE et autres produits sous licence américaine.

35 c/ les équipements économiques : Tous les districts disposent des marchés hebdomadaires et ils sont localisés en général dans les chefs lieu de district. Tous ces grands marchés sont opérationnels actuellement, mais ils ne respectent pas les normes requises que ce soit au niveau des infrastructures, assainissement, voie d’accès, étalages, Equipement sanitaire etc.…

Tableau 6 : Les principales Industries d’Antsirabe : Source : compilation des documents Intitulé de l’unité Nature de l’activité COTONA Textile- Service informatique SACIMEM Manufacture de tabac STAR Fabrique de boissons gazeuses SEMINA Eau minérale SOCOLAIT Lait concentré sucré, en poudre, farine lactée PARAKY VAOVAO Tabac à chiquer PARAKY MAHAZOARIVO Tabac à chiquer TIKO Huilerie, Tourteaux, fromagerie, jus de fruit Naturel, lait UHT STE RARIJAONA Ebénisterie, Menuiserie ETS CHAPIN Construction, élevage SOAM Oxygène, Acétylène MARONJANA Stéarinerie KOBAMA Farine, Céréales

d/les infrastructures de transports Toutes les communes importantes de la région Vakinankaratra disposent d’une plat- forme qui sert de gare routière de voyageurs. La plupart de ces plate-forme sont mal localisés et ne correspondent pas aux critères requis d’une gare routière, absence d’aménagement et absence d’infrastructures connexes…

36 d-1/ aéroport : La région Vakinankaratra dispose d’un aérodrome exploité par des opérateurs privés. L’aménagement de l’aéroport actuel en aéroport international constitue une priorité de la Région notamment pour le tourisme et le voyage d’affaire.

d-2/ transport ferroviaire : La région Vakinankaratra est l’une des rares qui doté d’un réseau ferroviaire à l’échelon national. Ce réseau constitue un atout considérable tant au niveau des personnes qu’au niveau des marchandises notamment pour le désenclavement de certaines communes rurales. Actuellement, ces deux lignes sont de nouveau fonctionnelles après la reprise de la RNCM par MADARAIL. Seul le transport de marchandises est opérationnel jusqu’à ce jour.

e/ Points forts de la région Vakinankaratra en matière de mines : Dans la région, on a enregistré une centaine de petites exploitants miniers, notamment en matière d’exploitation des pierres précieuses et semi-précieuse, et deux grandes sociétés d’exploitation et de valorisations de substances minérales industrielles, à savoir la société PROCHIMAD et la cimenterie HOLCIM. 65% des carrières et des exploitants miniers de la province d’Antananarivo se trouvent dans la région, dont 87%des exploitants sont des petits exploitants L ‘exploitation minière artisanale représente une composante économique importante pour les populations rurales ; La région Vakinankaratra a une position privilégiée avec ses ressources minérales offrant une multitude de variété avec une qualité exceptionnelle, et une quantité impressionnante de pierres précieuses, de pierres fines, échantillons minéralogiques et pierres de collection des pierres industrielles… avec toutes ces richesses, la région joue un rôle important pour la promotion du tourisme. Par sa potentialité ressources humaines, la région est l’origine des gens spécialisés dans les connaissances d’exploitation et de transformation des ressources minières.

f/ Environnement : Les zones montagneuses renferment le plus de plans d’eau (Ambatolampy, Antanifotsy, et Betafo). La comparaison des images satellites (LAND SAT) a montré que sa superficie passe de 43.7km² à 41km² entre 1994et2000 soit une diminution de 5% en 5ans, cette diminution de la superficie est très marquante dans le district de Betafo.

37 Les bassins versants alimentant certains lacs et plans d’eau sont dénudés (cas du lac Andraikiba). Sans couverture, les couches superficielles des sols sont charriées par les eaux de ruissellement en saison de pluie et ce phénomène provoque l’enrichissement des lacs et cours d’eau en Aval.

Tableau 7 : nombre de sources par sous préfecture : District Nombre de source Ambatolampy 290 Antanifotsy 41 AntsirabeI 73 AntsirabeII 3 Faratsiho 55 Total 462

Source : tableau de bord environnemental Régional 2004 Dans la Région Vakinankaratra, l’on a dénombré 462 sources. Les envasements, plans d’eau couvrent une longueur de 109286mètres et c’est la commune d’Ambatolampy qui est la plus touchée. Des changements de lits de rivières ont été observés dans les districts d’Antanifotsy, de Betafo, et de Faratsiho.

g/ Les équipements sportifs : Le manque d’infrastructures sportives est flagrant dans la Région Vakinankaratra. Par ailleurs, les équipements existants sont en mauvais état et ne respectent plus les normes requises pour accueillir des rencontres d’envergure internationale et même nationale. Nous pouvons récapituler comme suit les équipements existants : L’hippodrome d’Antsirabe qui est déjà en très mauvais état. Les terrains de sport (Athlétisme, terrain de foot, basket…) de trouvent en général dans les chefs lieu de sous préfecture et ne suivent plus les normes requises (Ambatolampy, Antanifotsy…) La région ne dispose pas de gymnase ; Seule la commune urbaine d’Antsirabe dispose de piscines mais ce ne sont pas des bassins de compétition. Les centres d’arts martiaux sont rares et se concentre dans la ville d’Antsirabe.

38 • NB : La région dispose de fortes potentialités sportives dans toutes les disciplines .l’ équipe de SOTRATA d’Ambatolampy a été championne de Madagascar en Basket en2004, et de nombreux sportifs de la Région sont classés parmi l’élite nationale dans plusieurs disciplines.

INTERPRETATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE : La plupart des populations de la région du Vakinankaratra se repartirent dans les cinq districts constitutifs de la région à part le chef lieu ; AntsirabeI, c’est à dire qu’elle se concentre dans les zones rurales. C’est dans ces cinq districts qu’on observe la majorité des surfaces cultivables qui rend la célébrité de la région à certains produits agricoles, entre autre, les pommes de terre. Avec sa superficie de 19000km², à caractère pédologique férallitique humifères noirs et hydro morphes, constituées par des sols de marais. La région du Vakinankaratra est prédisposée pour la culture dans laquelle le sport asa tany pourrait emporter, d’une part, des nouveaux comportements et des nouvelles mentalités aux paysans qui sont fortement enracinées sur un modèle traditionnel, et d’autre part, vue l’insuffisance des équipements sportifs dans la région,et le manque des infrastructures sportives par rapport au nombre de la population, le sport ASA TANY est bien adapté au monde rurale et destiné aux paysans,par sa simplicité à son organisation. En d’autres termes, le sport ASA TANY est à la fois, un moyen de rendre ludique le travail des paysans et de donner la force et le courage de travailler sérieusement la terre. Toute fois, le choix des disciplines aux compétitions devrait correspondre aux besoins des athlètes (paysans), en effet, la connaissance du cadre géographique de notre cadre d’étude est fortement utile, afin de donner une codification correspondant aux besoins des participants.

II-2-3 HISTORIQUE DE LA LOCALITE :

II-2-3-1 Naissance de la ville d’Antsirabe : La ville d’Antsirabe a été découverte en 1810 par le missionnaire Norvégien ROSSAS qui venait ici à Madagascar pour la vulgarisation du Christianisme. A ce temps, la ville d’Antsirabe appelait encore « soamalaza ». Ce missionnaire ROSSAS était attiré par la merveille naturelle de la Région. Il y installait des centres éducatifs, et des centres médicaux spécialisés pour les lépreux. Donc, c’est lui qui apportait un grand développement dans la

39 région d’Antsirabe qui la rend très célèbre, la raison pour laquelle les gens venant des autres régions de la grande île ou même les étrangers sont encore attirés à admirer la beauté de la ville d’eau.

II-2-3-2 La royauté dans la région du Vakinankaratra : Dans la région du Vakinankaratra, seule dans la partie de Betafo existait une royauté, c’est à dire qu’il n’y avait pas de royaume dans les autres parties, comme à Soamalaza, à Ambatolampy. Celle de Betafo s’appelait : « la royaume d’Andriantsay » ; à ce moment les autres royaumes comme celle des Betsileo de Fandriana qui se limite dans la partie d’Anjoman-dRamaritina et celle d’Andrianampoinimerina veulent épanouir leur royaume vers la partie du Vakinankaratra, d’où les conflits ; mais la région de Vakinankaratra était enfin gagnée par Andrianampoinimerina. A ce moment, le centre thermal d’ était son lieu de bain lorsqu’il passait dans cette région et l’un des quartiers appelait Ambalamaditra, comme son nom l’indique, l’endroit réservé spécialement pour les prisonniers.

II-2-4 Son cadre Humain et Social : II-2-4-1 L’origine de la tribu : La population de la région du Vakinankaratra est à prédominance Merina. La proximité de la province de Fianarantsoa attribue néanmoins un brassage avec les betsileo d’Ambositra et de Fandriana. Les Bara et les Antandroy s’établissent préférentiellement dans le moyen ouest (Mandoto, ).En résumé les Vakinankaratra viennent des Merina et des betsileo.

II-2-4-2 La composition Ethnique : L’absence du royauté sur la ville du Vakinankaratra entraîne un conflit entre la royauté Betsileo d’Amoron’i Mania et celle d’Andrianampoinierina de la région d’Analamanga pour l’extension de leur pouvoir. Ainsi, les Vakinankaratra sont constitués par le brassage des Merina et les Betsileo d’Amoron’i Mania qui ne sont que des Ambaniandro métissés de l’Imerina, en prenant comme exemple : - La population de vohitrambo et Tsiakarandambo venant d’Ialasora de l’Imerina par l’intermédiaire de RAMANALINARIVO, ANDRIAFITOADRAY, ANDRIANDRAVITSIKA. - RATSIETITANY d’ANDOHAN’NY SISAONY s’alliés à Ambohimpoloalina

40 - Certaine population de Malakialina vient d’Arivonimamo par Andriandraka - La population d’Ambohimananambola vient de l’Imerina par l’intermédiaire de Rafalitakoarivo. - Presque toute la population de Sahamadio et celle de Miadanimerina sont des descendants du voanjo installé par Ramahatra de l’Imerina. - La population d’Iharana vient de la race d’ANDRIAMASINAVALONA de Hanarandriana et les Imerinimady, c’est des Merina habités à Imady (descendants du vadintany de RADAMAI) - Les habitants de Sandrandahy sont presque tous des Merina - Une partie de la population d’Ambohibarikely, d’Ampany et d’Ampanenjana vient d’Arivonimamo par l’intermédiaire d’Andriamaneliarivo et la population d’Ambohitrinibe vient de dilambato, capitale du Zambizaha par l’intermédiaire d’ANDRIANJAKAMAHENINA ; tout cela constitue la tribu du Vakinankaratra, en effet, c’est un mélange de tribu, ce qui explique l’apparence des dialectes dans cette région.

II-2-5 Ses traits de civilisation : Comme les Vakinankaratra venaient du brassage de Betsileo d’Amoron’i Mania et de Merina d’Antananarivo, en effet, on constate des points communs entre la civilisation des peuples Vakinankaratra et celle de l’Imerina ainsi que celle des Betsileo d’Amoron’i Mania.

II-2-5-1 La croyance et la religion : Les Vakinankaratra croient et s’accrochent en Dieu comme tous les peuples malgaches. Dans la région du Vakinankaratra l’église Anglicane, l’église Episcopale malgaches a été établie à dès 1880. Aujourd’hui le « diocèse » du même nom, déplacé à Faratsiho, reste grouper dans cette sous préfecture avec une vingtaine d’églises et des écoles internes. En outre, la mission luthérienne occupe également la religion du Vakinankaratra. Mais auparavant, ils croient aussi à d’autres puissances, comme la puissance des ancêtres royaux qui rejaillit naturellement sur le souverain vivant et qui proclame solennellement sa sainteté à son peuple à chaque cérémonie, d’où la présence des « vato masina » que certains considèrent comme la toute puissance qui dirige sa vie en entière. Pour certains, le cosmos dispose ainsi un grand rôle majeur dans l’harmonisation de la vie

41 quotidienne, d’où l’apparition des « fanandroana » qui modifient la disposition du cosmos, qui peut emporter deux éléments ; positifs et négatifs. Les éléments négatifs sont redoutables et risques de nuire à l’individu et à la société, en effet le santatra (prémisse), et le fandroana (bain) possèdent des importances particulières pour les Vakinankaratra.

II-2-5-2 Les principaux rites et les cérémonies dans la tradition Vakinankaratra : Comme toutes les tribus, les Vakinankaratra ont ses propres mœurs et coutumes, mais ici, nous parlerons de ce qui est occasionnel, et peut être animé par une compétition du sport ASA TANY comme le Famadihana ou l’exhumation. C’est une manifestation saisonnière pratiquée encore à l’heure actuelle, du mois de Juin à Septembre. Le FAMADIHANA consiste à apporter des linceuls aux défunts ou est consécutif à la première utilisation d’un tombeau nouvellement construit, ou à introduire dans le tombeau ancestral un défunt qui aura été enterré au loin, ou encore à titre de gratitude particulière envers un ancêtre déterminé. Le FAMADIHANA se fait sous la responsabilité de la postérité. Enraciné dans la lignée des ancêtres ayant reçu d’eux titres, terres, maisons, tombes, la postérité a des obligations de reconnaissance parmi lesquelles : -Conservé la mémoire des ancêtres -Vivre de leur sagesse exprimée par la fidélité aux « FOMBA », tout en sachant transformer ces Fomba, lorsque la nécessité s’impose.

II-2-5-2-1 Les éléments participants En général la réalisation incombe à l’organisation ANARANDRAY même si l’initiative vient d’une Fianakaviana ou d’une fraction de Fianakaviana ou d’une personne déterminée. On appelle TOMPOM-PANAMBARANA (litt. Le tenant de l’information) ou TOMPON-DRAHARAHA (litt. Tenant de l’affaire) le groupe de personne ou personne qui prend la responsabilité. La masse invitée dépend de l’audience politique des ancêtres qui font l’objet de la manifestation. Ça peut être du FILEOVANA seulement ou l’ensemble des unités lignagères ou de LAFY VALO (litt. Huit côtés)

42 II-2-5-2-2 La répartition des tâches afférentes à la réalisation Tout commence par la déclaration d’intention à propos d’une réunion. On distingue cinq catégories de tâches pour les hommes : - Les RAIAMANDRENY assument la relation sociale avec les vivants et les morts, l’enregistrement des dons individuels et les motivations du présent acte. - La coordination des différents aspects et le rapport journalier par les mêmes RAIAMANDRENY - Les zana-dehilahy (enfants d’hommes) prennent en charge la commande : l’intendance de la viande et du riz, la distribution des travaux revenant aux exécutants. - Les VINANTO (gendres) constituent le deuxième groupe de mains d’œuvre d’exécution : maniement des marmites, remise en place de la terre qui masque la porte du tombeau, les femmes s’intègrent dans l’intendance et le service du riz, quant aux enfants, ils participent aux travaux d’une manière facultative dans le groupe de leur père respectifs. - A côté de cette participation à part entière qu’est celle de l’ANARANDRAY, de nombreux invités viennent et apportent une certaine somme d’argent et éventuellement une quantité variable de riz. Ils doivent être présents pour les KABARY (échange de discours) et prennent part au repas. Tout cela se fait selon le principe de la réciprocité ou l’aide mutuelle (ATERO KA ALAO)

II-2-5-2-3 Famadihana et relations sociales : Les formes de relations sociales occasionnées par cette manifestation ne se limitent pas seulement aux rapports d’organisation du travail et de la participation au plan politique. Certaines d’entre elles s’inscrivent aussi dans l’espace global de la vie sociale comme le HIRA GASY et pourquoi pas LE SPORT ASA TANY.

43 IIICADRE THEORIQUE

III-1 Historique de l’agriculture

III-1-1 Sa naissance et le travail de la terre

L’agriculture nous fut apportée en Europe il y a 8 ou 10milles ans. Elle s’épanouit en Egypte il y a 7milles ans, selon la plupart des préhistoriens, c’est dans les régions aride, mais où il tombait encore beaucoup d’eaux à la fin du dernier glaciaire qu’est née la civilisation pré aortique agricole, et c’est là qu’on a commencé à travailler la terre . D’abord avec des bâtons du reis au feu, puis avec des houes en bois, bien plus tard à l’age des métaux avec des outils en fer pour pouvoir cultiver des céréales et des textiles ; c’était près de 2milles ans avant l’ère chrétienne.

III-1-2 L’évolution du travail de la terre

Avant les paysans européens ou autres pratiquaient la jachère, l’écobuage (qui n’est autre que le feu de brousse) pour ses cultures, mais après la réflexion de Columelle, un agronome de l’antiquité qui se consacre aux exploitation rurales, aux labours, aux semailles, aux engrais qu’on a commencé à préserver la stérilité du sol qui se dégrade par cette technique d’agriculture romaine qui ne différait guère de celle des arabes ou des noirs de nos jours. Mais l’agriculture des pays chauds ne diffère pas essentiellement de l’agriculture des pays tempérés. Toute fois, il existe deux formes d’agricultures très différentes et également importantes : celle des paysans autochtones des colonies et l’agriculture intensive des colons et des grandes sociétés de plantations beaucoup plus perfectionnées. L’une et l’autre se complètent et elles doivent vivre en bonne harmonie et s’aider mutuellement.

III-2 L’origine de l’angady et ses diverses sortes III-2-1 Sa première apparition L’être humain a commencé à utiliser le fer en Asie mineure puis se répandit en Europe, avec la période de Hallstatt (entre 1000 et 500 avant JC) puis celle de l’Athènes (entre 500 et 50 avant JC), qui prit fin avec l’invasion de la Gaule par Jules César. Les hommes de ces époques se servaient d’outils pointus pour creuser et ameublir les sols, et d’objet tranchants pour faucher les récoltes mûres. Les modifications apportées par ces

44 instruments primitifs ont conduit au développement des petits outils manuels que l’on utilise chez nous, à savoir, la bêche, la binette, le râteau, le déplantoir, la faux, et même les grands instruments comme les charrues et les Herses tirés par les hommes, des animaux ou des machines simples.

III-2-2 Les diverses sortes d’Angady III-2-2-1 Les lames

Ce sont les « angady lapela »qu’on utilise souvent sur les endroits humides ou plus précisément à la rizière.

Cette sorte d’angady s’appelle l’angady tsotra servis pour labourer « les tanety. »

En général, il existe trois sortes d’ angady qu’on utilise souvent à la culture au monde rural, les lames sont fabriquées par des aciers ou des fers galvanisés, ce sont des fabrications artisanales. Les bêches fabriquées en fer galvanisé sont appelées les « angady miamboho » qui se caractérise par leur forme, sa porte manche se prolonge sur sa face postérieure de la lame. Il existe aussi la pelle ou « l’angady lapela ».Qui se diffère par la longueur de sa lame, un peu courte mais avec une largeur assez large par rapport à ce qu’on appelle « angady tsotra » qui mesure entre 20 à 30 cm de longueur avec une largeur de 15à 18cm, elle sert surtout à renverser la terre dans les surfaces dures (tanety). Tandis que l’angady lapela sert à renverser la terre dans les milieux humides où il y a de l’eau dans les surfaces à labourer, ou plus précisément aux rizières (tanimbary).

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(Tanimbary) : labourée par les « angady lapela »

III-2-2-2 Les manches Les manches de l’angady se font en bois venant des forêts de notre île, parmi tant d’autres le « Zaona », le « Manga » et le « Hazo ala » ou plus précisément le « valamirana » que les paysans malgaches utilisent beaucoup à Madagascar parce que c’est cette sorte de bois qui existe en grande quantité sur la partie Est de la grande île qui facilite sa productivité. La manche de l’angady possède une longueur moyenne comprise entre 1m20à 1m40 avec un diamètre aux alentours de 14 cm. En totalité un angady peut se mesurer en une longueur de 1m50 avec une masse de 1kg 400 à 2kg, donc sa manipulation aux labours de la terre nécessite une force assez importante qui exige une bonne capacité physique et technique bien maîtrisée que nous pouvons analyser dans d’autre domaine d’étude.

III-3 Pédologie de Madagascar

III-3-1 Rappel sur les propriétés et les classifications des sols : ° Les sols rajeunis : Ce sont des sols dont les horizons supérieurs ont une teneur élevée en argile et un faible pourcentage des limons.

46 ° Les sols pénévolués ou fortement rajeunies : Ce sont des sols dont les horizons sont limoneux, ou argilo limoneux, les agrégats sont plus ou moins cohérents et de tailles moyennes. ° Les sols pénévolués typiques : Ils sont bruns, développés sur roches basiques, la teneure en argile atteint 65% en surface, l’horizon humifère est épais, la structure grumeleuse à polyédrique émoussée, la porosité est forte. ° Les sols rajeunis typique à tendance pénévolués : La teneur en argile diminue tandis que le pourcentage de limons augmente, le degré de structuration sont bien marqués au sommet et diminuent d’une façon progressive vers le bas. Du fait de l’érosion ; on note une épaisseur variable de l’horizon humifère, celle ci généralement de 10cmà15cm, la structure grumeleuse est bien développée en surface et la porosité très forte. Sur les sols labourés aucune semelle de labour n’est apparente. ° Les sols rajeunis typiques à structure bien développée : Au sommet, la teneur en argile y est plus élevée, il n’y a aucun niveau compact, la cohésion des agrégats est forte ou très forte et la délimitation de l’horizon humifère vers le bas reste toujours imprécise. Généralement, celui ci atteint une épaisseur comprise entre 12cm et 20cm et il a une structure grumeleuse bien développée ; le degré de structuration est élevé et la porosité très forte. ° Les sols rajeunis typiques à structures plus ou moins dégradées : L’horizon humifère dont l’épaisseur moyenne se situe entre 12cm et 15cm, présente à la base une limite assez nette. La structure est grumeleuse, fine mais le degré de structuration est moyen et l’on note une proportion relativement importante d’éléments poudreux non agrégés. La cohésion des agrégats est d’ailleurs moyenne et la porosité est élevée. Le sol labouré présente à la fin de saison de pluie une forte proportion d’éléments fins détachés. Sur ce type de sol, il n’a été observé que très rarement une semelle de labour, lorsque celle-ci apparaît, elle reste toujours peu marquée. ° Les sols enrichis en minéraux peu altérables à horizon compact et à structure plus ou moins dégradée : Il a plus souvent une teinte plus jeune (ou plus ocre), l’horizon humifère, en général, une épaisseur inférieure à 10cm. Sa structure grumeleuse est très peu marquée, le degré de structuration est faible et la proportion d’éléments plus fins non agrégés est dominante et cependant la porosité paraît assez forte. Sur les sols labourés, la formation d’une semelle de

47 labour est très fréquente ; l’horizon travaillé poudreux peut être dégagé assez facilement et se réduire en poussière. ° Les sols enrichis en minéraux peu altérables à horizon compact et à structure fortement dégradée : Ces sols de distinguent par l’individualisation d’un horizon ocre ou jaune, très compact. L’horizon humifère est très faible épaisseur (8cmà10cm) au maximum, la structure grumeleuse y est peu marquée, le degré de structuration faible et la porosité sont élevés. Sous sols labourés, il se forme une semelle de labour toujours très nette. ° Les sols ferrallitiques rajeunis à horizon friable hydro morphes : Par rapport aux précédents, ces sols se distinguent par la présence d’une nappe en saison de pluies.

III-3-2 Répartition des sols au sein des différentes unités géographiques : Les propriétés des sols sont liées à l’histoire des reliefs qu’ils recouvrent Partie Ouest des Hautes terres :(Amborompotsy, Mandrosonoro, Mandoto) Sur ces parties, le relief est constitué par des buttes d’interfluves présentant un étroit replat sommital. Les sols associés à ce type de relief correspondent à des sols ferrallitiques appauvris ou enrichis en minéraux peu altérables ; ceux-ci ont une structure plus ou moins dégradée et sont fortement désaturés.

Dans la partie de Sakay, Tsiroanomandidy, et Belobaka : Forte prédominance des roches gneissiques, le paysage apparaît sous la forme de bas plateaux, séparé par un système hydrographique très dense : ce type de relief correspond à un type de sols ferrallitique rajeunis (faiblement désaturés et faiblement allitiques) : riche en quartz avec une surface pulvérulent.

Partie sud : Betsileo Septentrional : Dans la partie de Fandriana, Imerina Imady et Ambositra : ici, les surfaces ont un caractère inachevé et on note un rajeunissement vigoureux du relief : les sols ferrallitiques pénévolués prédominent, ce sont des sols moyennement désaturés sur les reliefs résiduels et des sols fortement désaturés sur les reliefs de rajeunissement. Et enfin, sur certains reliefs, portés par des roches basiques (gabbres), on observe des sols brun entrophes.

48 Partie centre : Imerina central et la zone du Vakinankaratra Imerina central, centré sur Antananarivo, constitue une unité géographique faiblement individualisée, les reliefs modérés, correspondant aux roches dures, dominent des niveaux locaux d’aplanissement. Le modèle de cette région est essentiellement constitué par une multitude d’étroites croupes d’interfluves. Celles-ci portent des sols rajeunis enrichis en minéraux peu altérables très souvent compacts, remaniés, toujours fortement désaturés et fortement allitiques. Sur les reliefs de rajeunissement et les reliefs dérivés des hautes surfaces, les sols pénévolués sont fortement désaturés. Dans la zone du Vakinankaratra, le relief est dominé par le puissant massif volcanique de l’Ankaratra. Entre l’Ankaratra et la falaise orientale, les hautes surfaces ont subis des rajeunissements successifs, les sols pénévolués se sont reconstitués, et ils sont faiblement desaturés et faiblement appauvris. Partie Est : Sur la partie Est de Madagascar ou plus précisément sur la partie de Moramanga et de l’Alaotra, les sols anciens sont associés à des sols rajeunis, la vigueur du relief a été ici influencée par la tectonique, les reliefs dérivés situés à l’Est de Moramanga, portent des sols pénévolués, ceux-ci sont faiblement allitiques et moyennement désaturés, ou bien fortement allitiques et très désaturés. Près de la côte, sur les niveaux d’érosion généralement très rajeunis, on reconnaît des sols rajeunis appauvris associés à des sols pénévolués faiblement appauvris. Tous ces sols sont fortement désaturés. III-3-3 tableau 8 : La répartition des sols selon le type de climat : Situation Climat Type de sol Morphologie Faratsiho-A/ampy Climat d’altitude Sol férrallitique Horizon organique pénévolué, remanié, gris à structure enrichie en quartz, moyennement grumuleuse non désaturé à structure prélevé peu dégradé. Betafo- Climat tropical peu Sol ferrallitique Horizon à humifère contrasté, hautes rajeuni remanié à gris à structure terres à influence « stone grumuleuse non orientale line »moyennement prélevé. désaturé à horizon friable Region Mananara Climat de type Sol pénevolué Horizon brun clair, Antanety be (côte- equatorial typique argilo sableux à sablo Est) moyennement argileux, structure désaturé grumuleuse assez grossière, cohésion

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CARTE DE LA PEDOLOGIE DE MADAGASCAR

N

PARTIE OUEST

PARTIE EST

Sols ferrallitiques appauvris Sols peu évolué typique

Sols ferrallitiques rajeunis Sols peu évolués faiblement

Sols peu évolués appauvris

Sols ferrallitiques peu évolués

Sols rajeunis appauvris

50 IV ETUDE DU CADRE DE LA PRATIQUE DU ASA TANY DANS LA REGION DU VAKINANKARATRA ET MANJAKANDRIANA

IV-1 Approche et difficulté : Nous avons mené l’enquête psychosociale sous forme de Questionnaires auprès des athlètes, des participants, des paysans pour étudier les phénomènes sociaux qui se présentent dans la pratique du asa tany, tout en visant de découvrir la logique interne de son organisation. Si notre intégration a été acceptée se fut grâce aux démarches préalables et l’intervention du président de l’association avec les officiers d’Etat de chaque région respective. Mais nous avons remarqué une certaine méfiance chez les paysans. En effet, ils pensent que nous nous mêlons des affaires de fiscalités d’une part et ils craignent que nous perturbions la répartition de leur part de champ d’autre part.

IV-2 Notre questionnaire : La pré enquête menée dans la région du Vakinankaratra et de Manjakandriana où s’est passée des compétitions en mois d’Avril et de Juin, nous a permis de poser 14 questions que nous avons jugées pertinentes et considérées comme directives principales. Nous avons utilisé des questions ouvertes pour donner la liberté du sujet d’exprimer ses opinions personnelles et pour obtenir de plus amples informations concernant cette pratique. Nous avons donc systématisé les questions suivantes : 1- Pour quelle raison vous avez pratiqué ce sport or que vous êtes déjà des paysans ? 2- Est-ce que vous possédez un objectif spécifique pour faire ce sport ? 3- Depuis quand vous avez pratiqué ce sport ? 4- Est-ce que c’est suffisant d’être un simple paysan habitué au labour de participer au sport asa tany ? 5- Pour les entraînements. Quand et où vous les pratiqués ? 6- Chaque paysan possède-t-il un technique spécifique au labourage, et quelle est son efficacité ? 7- Avez-vous des conseillers ou des entraîneurs pour la pratique du Asa tany ? 8- Y a t il une différence entre le matériel utilisé au travail quotidien et celui de la compétition ? 9- Quel avantage vous apporte la pratique du sport Asa tany ?

51 10- Quelle est votre opinion concernant les règlements de ce sport actuellement ? 11- Quelle suggestion apportez-vous pour son développement ? 12- Pour vous est-ce que c’est important d’avoir une victoire à la compétition du sport Asa tany ? 13- Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement pendant le déroulement des compétitions ?

IV-3- Résultats : Dans la région de Manjakandriana : Q-1 Depuis quand vous avez pratiqué ce sport ? La plupart de nous ici, pratiquaient déjà ce sport depuis sa première apparition, c’est depuis le moment où l’association avait l’initiative d’organiser des rencontres chez notre village et c’est très intéressant parce que le labour de la terre est déjà notre vie, par lequel, on nourrit notre famille donc, on peut dire que nous sommes des professionnels de ce sport.

Q-2 Pour quelle raison vous avez pratiqué ce sport or que vous êtes déjà des paysans ? D’abord, ici, chez nous, les gens ne possèdent pas assez de divertissement à faire, et nous trouvons ce genre de sport très important parce que c’est notre spécialité et en plus, non seulement un jeu, mais c’est aussi une occasion servant à se distinguer en démontrant aux spectateurs l’adresse, la force, la rapidité pour défendre le prestige au village.

Q-3 Est-ce que vous possédez un objectif spécifique pour faire ce sport ? Oui, effectivement on veut qu’on devient comme tous les starts du sport dans le monde entier, très célèbre et adoré par des fans, en plus c’est de faire épanouir notre travail que les autres pensent souvent que c’est réservé pour les classes sociales démunies.

Q-4 Est-ce que c’est suffisant d’être un simple paysan habitué au labour de participer au sport asa tany ? Comme tous les autres sports, la victoire et l’amélioration des performances exigent un travail individuel et des entraînements durs et réguliers pour la maîtrise des diverses techniques et l’accaparation d’une bonne condition physique.

52 Q-5 Pour les entraînements, quand et où vous les pratiquez ? Jusqu’à maintenant, nous faisons les entraînements au moment de notre travail quotidien, mais on ne possède pas encore d’endroit et d’un emploi du temps spécialement pour l’entraînement.

Q-6Chaque paysan possède-t-il un technique spécifique au labourage ? Et quelle est son efficacité ? La technique de chacun dépend de son habitude qu’il imite en observant les aînés ou les RAY AMAN-DRENY laboureurs, comme disait l’adage « L’habitude devient une seconde nature. » et le changement de cette habitude perturbe toutes les coordinations et les résultats du travail.

Q-7 Avez-vous des conseillers ou des entraîneurs pour la pratique du sport asa tany ? Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas encore aucun conseiller pour les entraînements de la préparation des compétitions que nous profitons ici la demande aux responsables d’avoir nous envoyé des techniciens.

Q-8 Quel est le rôle du RAY AMAN-DRENY pour la pratique du sport asa tany ? C’est vrai que les garçons et les filles prennent ici l’angady dès l’age de 12ans, ils sont déjà des « Zanak’omby tsy ampianarin-domano » comme disait l’adage, mais les Ray Aman- dreny prennent toujours un rôle très important dans cette pratique pour faire connaître les « andro fady » : les jours interdits aux travails quotidiens comme le Mercredi dans certains endroits de Manjakandriana et de donner aux jeunes l’importance du Valin-tanana dans la société malagasy.

Q-9 Quel avantage vous apporte la pratique du sport asa tany ? Non seulement la motivation aux travails, mais aussi, le sport asa tany est un facteur améliorant les relations sociales.

Q-10 Y a t il une différence entre les matériels utilisés au travail quotidien et celui de la compétition ? Depuis, il n’y a pas de spécificité entre les matériels utilisés aux travails quotidiens et ceux de la compétition, on utilise toujours la bêche à longue lame « angady tsotra ».

53 Q-11 Quelle est votre opinion concernant les règlements de ce sport actuellement ? Les règlements sont très simples, pas de complication, c’est très facile à respecter, mais seulement, les participants doivent utiliser une même technique pour une discipline, comme l’interdiction de l’aide du pied en pratiquant la discipline de la course chronométré, c’est à dire donc qu’on doit réviser certaines parties des règlements de chaque discipline.

Q-12 Quelle suggestion apportez-vous pour son développement ? Pour son développement, l’association organisateur et fondateur de ce sport doit d’abord l’officialiser pour qu’on puisse avoir des clubs, des sections, et même une fédération, et tout cela exige des techniciens pour les formations aux paysans participants ou aux athlètes pour la préparation physique et psychologique aux compétitions ou au championnat.

Q-13 Pour vous est-ce que c’est important d’avoir une victoire à la compétition du sport asa tany ? Effectivement, c’est important car c’est la preuve de l’habilité, de l’adresse et surtout c’est une démonstration de notre efficacité au travail journalier comme un élève brillant à l’école qui se distingue parmi leur camarade de classe, donc en d’autres termes, la victoire en sport asa tany est une grande prestige.

Q-14 Comment trouvez vous les règlements appliqués actuellement pendant les déroulements des compétitions ? Les règlements sont simples, mais il y a quand même une petite confusion pour chaque discipline, donc c’est mieux si les responsables informent un peu plus les athlètes sur les diverses règlements qu’ils veulent appliquer pour chaque discipline et même les spectateurs les ont en besoin pour qu’ils puissent connaître le fond de la compétition.

IV-4 Les résultats des questionnaires dans la région du Vakinankaratra : Q-1 Depuis quand vous avez pratiqué ce sport ? Le sport asa tany existait déjà ici chez nous en 2001, durant la fête Pascal et c’est à ce moment qu’on commence à participer à la compétition, mais la pratique du asa tany, c’est déjà depuis notre petit jeune âge qu’on la fait.

54 Q-2 Pour quelle raison vous avez pratiqué ce sport or que vous êtes déjà des paysans ? Tout d’abord, c’est par son originalité ; c’est une discipline extraordinaire, et qui donne une importance aux occupations des paysans, donc, c’est aussi notre rôle de le disperser aux autres, en plus, c’est aussi un défit pour nous paysans.

Q-3 Est-ce que vous possédez un objectif spécifique pour faire ce sport ? Oui,c’est de gagner le défit et de montrer aux autres la maîtrise de notre métier, non seulement aux spectateurs ,mais aussi aux autres amis paysans dans d’autres régions, que nous souhaitons faire des rencontres à la prochaine fois.

Q-4 Est ce que c’est suffisant d’être un simple paysan habitué au labourage de participer au sport asa tany ? Un simple paysan travaille sa terre pour se nourrir et pour gagner du vivre à sa famille, tandis que la pratique d’une compétition du sport asa tany un autre comportement pour être vainqueur à la compétition

Q-5 Pour les entraînements, quand et où vous les pratiquez ? C’est toujours en travaillant la terre qu’on fait les entraînements, il n’existe pas encore ici chez nous un centre réservé pour les entraînements, mais seulement on est plus motivé d’aller au travail lorsqu’une compétition sera organisée chez notre village.

Q-6 Chaque paysan possède-t-il une technique spécifique au labourage de la terre et quelle est son efficacité ? Oui, chacun possède sa technique spécifique qui dépend surtout de son habitude dont chacun hérite souvent de ses parents pratiquants du labour de la terre depuis très longtemps.

Q-7 Avez vous des conseillers ou des entraîneurs pour la pratique du sport asa tany ? Les entraîneurs spécialement pour le sport asa tany n’existe pas encore chez nous, les échanges techniques se limitent seulement entre les pratiquants, mais nous souhaitons d’en avoir parce qu’on trouve l’essentialité de sa présence.

55 Q-8 Quel est le rôle du RAY AMAN-DRENY pour la pratique du asa tany ? Seul, les RAY AMAN-DRENY nous distribuent ici leurs expériences pour l’amélioration de nos acquis techniques et nous rappellent les bonnes mœurs de la société malagasy comme le FIHAVANANA et le VALIN-TANANA.

Q-9 Quel avantage vous apporte la pratique du sport asa tany ? La pratique du sport asa tany nous apporte une nouvelle mentalité face à notre travail quotidien, en plus, il améliore les techniques dues par des échanges entre les participants.

Q-10 Y a t-il une différence entre les matériels utilisés aux travails quotidiens et ceux de la compétition ? Non, il n’y a pas de différence, on utilise toujours les mêmes sortes de matériels « l’angady tsotra ».

Q-11 Quelle est votre opinion concernant les règlements de ce sport actuellement ? Les règlements sont simples mais, un peu confus et incomplets parce qu’ils ne régissent que la façon de mener les jeux ; ils doivent aussi limiter toutes les spécificités de chaque discipline.

Q-12 Quelle suggestion apportez-vous pour son développement ? La formation des arbitres ou des juges, ainsi que la vulgarisation des règlements bien détaillées à tous les athlètes afin de pouvoir effectuer des compétitions fréquentes sur la région du Vakinankaratra et dans les autres régions de la grande île pour aboutir à un championnat de Madagascar.

Q-13 Pour vous est-ce que c’est important d’avoir une victoire à la compétition du sport asa tany ? Etre vainqueur c’est toujours important et même si la récompense de la part des organisateurs n’est pas un grand souvenir, c’est déjà très important d’avoir un palmarès à un sport typiquement malagasy.

56 Q-14 Comment trouvez vous les règlements appliqués actuellement pendant les déroulements des compétitions ? Les règlements ne sont pas bien spécifiés. Ici, chez nous, certains athlètes pratiquent plusieurs disciplines or ils n’arrivent pas à bien distinguer la différence des règlements de chaque discipline, donc c’est mieux si ce problème est résolu par l’association organisatrice des compétitions.

IV-4 Interprétation des Résultats dans les deux régions de notre étude : Dans les deux régions Manjakandriana et Vakinankaratra , on y constate une différence de mœurs et la conception de leur civilisation,d’après les études qu’on a fait précédemment sur ces derniers où s’est passé déjà plusieurs fois des rencontres de sport asa tany ,l’enquête aux athlètes et aux pratiquants dans ces deux régions nous permettent de constater que le sport asa tany est bien utile et agréable aux paysans de la zone rurale due par son apport de nouvel air de réflexion sur la motivation aux travaux quotidiens et la rétroactivité de la mentalité typiquement malagasy basée sur le respect du « fiaraha-monina » et du « fihavanana » qui commencent déjà à être inhibé par l’influence des cultures occidentaux. Le sport asa tany véhicule ainsi une valeur importante aux travaux du monde rural car c’est un sport productif mais les autres ont tendance à le classer parmi le métier le plus démuni. Alors il est important de diagnostiquer la structure actuelle de ce sport pour pouvoir l’améliorer et le développer à être à la même hauteur des autres activités sportives. Ainsi, d’après les résultats de nos questionnaires dans les deux régions, on constate une imparité des réponses qui nous pousse à donner une proposition pour l’uniformatisation le mode de codification de ce sport dans toute l’île et ailleurs.

57 V DIAGNOSTIC DE LA STRUCTURE ACTUELLE DU SPORT ASA TANY

V-1 Méthodologie : Diagnostiquer c’est détecter les problèmes actuels de la pratique du sport asa tany à Madagascar. A cet effet, nous avons opté pour la méthode suivante : on a fait des interviews auprès de l’association sport asa tany Madagascar pour préciser la situation actuelle de cette pratique d’une part et des interviews au niveau des athlètes et paysans d’autre part, dont l’analyse des contenus et l’interprétation des résultats de ces questions nous aideront à la proposition de codification. La compétition du sport asa tany organisée par l’association sport asa tany de la région de Vakinankaratra le 27 Mars 2005 durant le jour de pâques à Antsirabe et le Samedi 23Avril à Manjakandriana par l’association sport asa tany de la région de Manjakandriana nous permet de rencontrer les athlètes et les équipes du sport asa tany dans ces deux régions et c’est aussi l’occasion de poser les questions suivantes aux membres du comité directeur de la dite association.

V-2 notre questionnaire à l’interview : V-2-1 au niveau des dirigeants de l’association : 1. -Comment est la situation administrative de l’association sport asa tany Madagascar ? 2. -Quels sont les buts de l’association ? 3. Quels sont les programmes d’activité de l’association ? 4. Est –ce que vous possédez déjà des associations sportives ? 5. Quels sont les efforts que vous avez faits depuis la construction de l’association et les compétitions déjà organisées ? 6. Comment avez-vous les codifiés ? Règlements ? Organisations et le déroulement ? 7. quels sont les problèmes liés à la sportivisation du asa tany ? 8. Etes-vous satisfait des résultats de vos efforts ? 9. Qui sont les pratiquants du sport asa tany ? 10. Pour quelle raison et dans quelle circonstance la pratique-t-on ? 11. -Comment organise-t-on le sport asa tany ? 12. Comment se déroule la compétition et comment choisit-on l’endroit et le temps de la compétition ? 13. Qui juge la compétition et comment juger ?

58 V-2-2 aux athlètes et les pratiquants du sport asa tany : 1. -Depuis quand vous êtes athlète de ce sport ? 2. Quelles sont les diverses techniques utilisées en sport asa tany ? 3. Quels sont les critères de victoires ? 4. -Depuis votre participation, quelle évolution avez-vous constaté ? 5. Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement à ce sport ? 6. Quelles suggestions apportez-vous à la sportivisation du asa tany ?

V-3 Les résultats des interviews : Comme nous avons fait les interviews dans deux endroits différents donc on va donner les réponses respectives des deux régions, mais on constate une ressemblance sur les réponses de certaines questions des deux régions : V-3-1 Les résultats dans la région de Manjakandriana : V-3-1-1 A l’association sport asa tany Manjakandriana : Q1- comment est la situation administrative de l’association ? Ici à Manjakandriana, l’association sport asa tany est chapotée par l’association sport asa tany national ou l’association sport asa tany Madagascar siégé dans la capitale ; l’association sport asa tany est une sorte d’ONG ou Organisation Non Gouvernementale.

Q-2 Quels sont les buts de l’association ? En principe l’objectif de l ‘association est commun pour toutes les associations sport asa tany à Madagascar ; l’association véhicule une nouvelle philosophie du travail de la terre : -Valoriser le travail des paysans. - Fournir un sport et loisir à la mesure de la population majoritaire - Donner une autre dimension à la mise en valeur du travail de la terre. - Apporter une dose économique plus directe à la pratique du sport. - Glorifier les héros du travail de la terre. - Créer des échanges techniques et humains entre les participants et leurs entourages. - Stimuler des approches techniques sur travail de la terre pour l’augmentation du rendement, tant sur le plan économique que sur le plan santé et sociales. - Lutter contre l’oisiveté et l’exode rural. - Conserver les qualités des sols. - Extension des surfaces cultivées

59 Q-3 Quels sont les programmes d’activités de l’association ? Pour l’association sport asa tany Manjakandriana ,les programmes d’activités c’est d’organiser des compétitions dans les autres communes de la région, à part la commune d’Ambohitrolomahitsy où nous avons déjà organisé plusieurs fois des rencontres de sport asa tany, afin de vulgariser la discipline dans toute la région.

Q-4 Est ce que vous possédez déjà des associations sportives ou encore des associations de vulgarisation ? Chez nous, l’association fait toujours des efforts pour son épanouissement vers les autres communes et c’est après que nous allons fonder des clubs sportifs dans toutes les communes existant dans notre préfecture.

Q-5 Quels sont les efforts que vous avez fait depuis la construction de l’association ? L’association a déjà organisé plusieurs compétitions dans des diverses disciplines dérivant du sport asa tany ; mais nous souhaitons de faire une organisation d’un championnat de notre préfecture.

Q-6 comment avez-vous les codifiés ? Jusqu’à maintenant on est encore en phase de vulgarisation de la discipline, et on effectue les compétitions sous des règlements et des organisations très simplifiées.

Q-7 Quels sont les problèmes liés à la sportivisation du Asa tany ? L’association a besoin des techniciens pour l’encadrement des athlètes, et les règlements des compétitions doivent être officialisés pour être conforme pour toutes les associations sport asa tany à Madagascar.

Q-8 Etes-vous satisfaits des résultats de vos efforts ? Jusqu’à maintenant, tout se passe bien dans l’ordre normal, mais les efforts à faire sont encore grandioses.

Q-9 Qui sont les pratiquants du sport asa tany ? Les paysans, c’est un sport réservé aux paysans mais quand même, cela n’empêche pas les urbains à participer aux compétitions.

60 Q-10 Dans quelle circonstance la pratique-t-on ? L’organisation du sport asa tany n’exige pas un moment spécifique, vu sa simplicité à la préparation, on peut toujours le faire durant les fêtes populaires, ou durant les circonstances comme le Pâques ou fête nationale.

Q-11 comment organise-t-on le sport asa tany ? L’organisation de la compétition se fait toujours sous la responsabilité de l’association sport asa tany locale d’abord et celle de l’association sport asa tany Madagascar.

Q-12 Comment se déroule le sport asa tany et comment choisi-t-on l’endroit et le temps de la compétition ? Le sport asa tany possédait des disciplines dérivées comme « toto vary, lavaka hazo, tatatra... » Mais le plus courant c’est le labour de la terre chronométré ou d’endurance. Le choix de l’endroit se fait sur les parties des champs des paysans, car les parcelles labourées sont servies pour la culture après la compétition.

Q-13 Qui juge la pratique ? Ce sont toujours les organisateurs qui jugent la compétition, c’est à dire que la maîtrise des règlements reste encore au niveau des membres de l’association.

V-3-1-2 aux athlètes et participants de la commune d’Ambohitrolomahitsy : Q-1 Depuis quand vous êtes athlète de ce sport ? On a déjà pratiqué plusieurs sortes de compétitions du sport asa tany depuis son apparition, on a toujours participé lorsque l’association sport asa tany Manjakandriana organise des compétitions ici chez nous à Ambohitrolomahitsy.

Q-2 Quelles sont les diverses techniques utilisées en sport asa tany ? Chacun possédait sa propre technique, mais son utilisation devrait dépendre de la discipline à faire parce que pour une épreuve chronométrée c’est mieux de prendre la bêche en bas plus près de la lame, tandis que pour les épreuves d’endurance, c’est le contraire.

61 Q-3 Quels sont les critères de victoires ? Les critères de victoires c’est comme ceux de toutes les courses de vitesse, c’est à dire que c’est la durée de l’exécution du labour qui est en jeu, sans oublier le respect des règlements qui régissent la compétition, comme l’interdiction de piétiner la couloir de l’adversaire, ou de gêner les adversaires durant la course.

Q-4 Depuis votre participation quelle évolution avez vous constaté ? Le sport asa tany nous emmène beaucoup de changements, car il nous apporte un air d’ambition à effectuer sérieusement notre tâche quotidienne, en plus c’est grâce à ce sport que les peuples urbains connaissent la valeur et l’importance du travail des paysans.

Q-5 Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement en sport asa tany ? C’est facile à retenir parce que c’est très simple, les règlements sont faits pour les paysans, et c’est juste utile pour effectuer la compétition, mais c’est toujours mieux si les responsables les améliorent.

Q-6 Quelles suggestions apportez-vous à la sportivisation du asa tany ? C’est de le rendre comme tous les autres sports, c’est à dire, l’officialisé en créant des clubs dans toutes les autres régions de Madagascar pour former des sections et des ligues. .Mais la réalisation de ces derniers exige des certaines modifications dans quelques domaines, comme l’amélioration des règlements de la compétition ou la catégorisation des athlètes ; mais qui doit toujours garder le fond de la discipline.

V-3-2 Les résultats des interviews dans la région du Vakinankaratra : V-3-2-1 Aux dirigeants de l’association sport asa tany Vakinankaratra : Q-1 Comment est la situation administrative de l’association ? L’association sport asa tany Vakinankaratra est un ONG ou Organisation Non Gouvernementale, dont le siège national se trouve à Antananarivo mais celle du Vakinankaratra est une branche réservée pour la région.

Q-2 Quels sont les buts de l’association ? Comme toutes les autres associations notre but c’est de rehausser la valeur du travail des paysans en circulant un nouvel air de réflexion sur le monde rural tout en donnant des

62 occupations aux jeunes ruraux pour éloigner l’oisiveté, et pour les rendre à aimer travailler la terre qui est un grand facteur pour le développement de l’économie de la région et même de l’île en entier.

Q-3 Quels sont les programmes d’activités de l’association ? A part l’organisation des compétitions aux alentours de la ville d’eau, on essaie d’épanouir les rencontres dans les autres communes ruraux de la région comme à Betafo, Mandoto, et la création des clubs dans ces communes, afin d’organiser un championnat de la région.

Q-4 Est-ce que vous possédez déjà des associations sportives ? Oui, il y en a déjà mais c’est seulement la commune d’AntsirabeII qui en possède mais l’association épanouit progressivement la vulgarisation de la discipline dans les autres communes de la région.

Q-5 Quels sont les efforts que vous avez fait depuis la création de l’association ? L’association a déjà organisé des compétitions de sport asa tany plusieurs fois dans certaines communes de la région, mais on est encore en phase de vulgarisation de la discipline et on adopte des règlements très simplifiés, juste nécessaires pour la réalisation des rencontres.

Q-6 Comment avez-vous les codifiées ? Comme ces compétitions ont pour but de la vulgarisation de ce nouveau sport, on a pratiqué des règlements très simple pour sa codification, pour donner tout simplement des satisfactions aux spectateurs. En effet, nous avons donné des dossards numérotés pour identifier les participants et limiter les parcelles de chacun par des chaux blanches.

Q-7 Quels sont les problèmes liés à la sportivisation du asa tany ? La sportivisation du asa tany exige des conditions, mais à part le domaine financier, pour les diverses organisations l’association doit encore fournir des efforts dans la multiplication des clubs et dans l’amélioration des règlements et l’ officialisation de la discipline.

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Q-8 Etes vous satisfait de vos efforts ? Oui, jusqu’à maintenant, mais le trajet est encore loin pour l’association parce qu’on a encore beaucoup de chemins à parcourir c’est à dire en un mot que l’effort doit continuer.

Q-9 Qui sont les pratiquants du sport asa tany ? L’association sport asa tany Madagascar fournit ce jeu pour les gens du monde rural, donc, il est destiné spécialement pour les paysans mais cela n’empêche pas les gens ruraux à y participer.

Q-10 Dans quelle circonstance le pratique-t-on ? La pratique du sport asa tany n’exige pas une période bien déterminée, on peut l’organiser pour donner valeur à un événement comme la fête nationale, la fête du fin d’année ou autre.

Q-11 Comment organise-t-on le sport asa tany ? L’organisation de ce sport est très simple car elle ne demande que très peu de matériels comme « dossards, chaux, bêche, chronomètre et une espace », mais l’organisation est toujours dirigée par les membres de l’association sport asa tany de la localité ou bien l’association sport asa tany Madagascar.

Q-12 Comment se déroule le sport asa tany et comment choisi-t-on l’endroit et le temps de la compétition ? En principe le sport asa tany doit contenir plusieurs disciplines comme le toto vary et les lavaka hazo, mais le plus courant actuellement c’est le labour de la terre qui se pratique sur une surface de 2msur 5m et l’épreuve d’endurance qui se dispute sur un vaste espace. Le choix de l’endroit de la compétition se fait par les organisateurs après l’acceptation des paysans propriétaires, parce qu’après les rencontres les surfaces labourées sont servis pour la culture.

Q-13 Qui juge les compétitions ? C’est toujours les organisateurs qui jugent les compétitions, donc ce sont des membres de l’association locale, la formation des arbitres paysans succède l’effort de l’association après la vulgarisation.

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V-3-2-2 Aux athlètes de la Région du Vakinankaratra : Q-1 Depuis quand vous êtes athlète de ce sport ? Depuis quelques années où l’association commence à organiser pour la première fois une rencontre à Andraikiba, on a déjà pratiqué des diverses sortes de disciplines entre autres le « lavaka hazo » et le « tatatra » qui sont des disciplines dérivés du sport asa tany.

Q-2 Quelles sont les diverses techniques utilisés en sport asa tany ? Les techniques utilisées dépendent de l’épreuve à faire et de l’habitude de chacun. Pour les épreuves chronométrés et les épreuves d’endurances, on doit utiliser des techniques différentes pour pouvoir conserver des énergies et d’aller plus rapide. En effet, pour les épreuves chronométrés, c’est mieux de prendre la bêche plus près de la lame tandis que pour les épreuves d’endurance , c’est la prise haute qui est essentielle pour emmagasiner plus d’énergies possibles.

Q-3 Quels sont les critères de victoires ? Les critères de victoire dont en général, c’est d’avoir fini le plus rapide possible le labourage d’une surface donnée, tout en respectant les règlements régissant la compétition comme :- Sortir ou d’avoir les deux pieds hors de son couloir. -Gêner les autres concurrents - Avoir des comportements ou de paroles grossières ou malveillants -Avoir un comportement anti-sportif.

Q-4 Depuis votre participation, quelle évolution avez vous constaté ? La participation aux compétitions du sport asa tany entraîne beaucoup de changements d’ordre psychologique, parce qu’avant en allant au champ le matin, c’est pour le devoir quotidien ; mais lorsqu’on a une compétition à préparer, le travail devient un entraînement, qui stimule la motivation et entraîne l’augmentation des surfaces cultivables et déjà une victoire personnelle.

Q-5 Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement en sport asa tany ? Les règlements sont très simples, mais cela n’empêche pas les rencontres à être amusantes, et incites beaucoup de participants et de spectateurs qui souvent veulent aussi participer à la compétition à la prochaine organisation des responsables.

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Q-6 Quelles suggestions apportez-vous à la sportivisation du asa tany ? - D’abord, il doit avoir des clubs - Organiser des entraînements spécialement pour la pratique de ce sport. - Former des techniciens et des entraîneurs pour l’encadrement des athlètes. - Améliorer la codification et les règlements régissant les compétitions comme les tenues vestimentaires changent en tenues typiquement malagasy, la catégorisation des athlètes suivant leurs âge et les sexes, l’utilisation des feuilles de match pour la conservation des performances des athlètes, et l’établissement d’un calendrier des compétitions suivant la saison culturale de paysans…

*Dans la réalisation de ce travail nous avons aussi rencontré les responsables du sport asa tany Madagascar chez son siège à Antananarivo qui nous a permis de poser certaines des questions précédentes lors d’une interview :

Q-1 Comment est la situation administrative de l’association ? L’association sport asa tany s’est crée en 1999, par des jeunes ruraux malagasy, l’association est un ONG ou Organisation Non Gouvernementale, l’association se répartit dans plusieurs pays à part le pays fondateur c’est à dire, à part Madagascar, il existe déjà des associations sport asa tany ailleurs comme en France et en Afrique ou plus précisément à Congo.

Q-2 Quels sont les buts de l’association ? Par ce sport, l’association véhicule une nouvelle philosophie du travail de la terre : - Fournir un sport et loisir à la mesure de la population majoritaire - Donner une autre dimension à la mise en valeur du travail de la terre, - Apporter une dose économique plus directe à la pratique du sport, - Créer des échanges techniques et humains entre les participants et leurs entourages, - Stimuler des approches techniques sur travail de la terre pour l’augmentation du rendement, tant sur le plan économique que sur le plan santé et sociales, - Lutter contre l’oisiveté et l’exode rural, - Induction d’un esprit de compétition sur le travail de la terre.

66 Q-3 Quels sont les programmes d’activités de l’association ? Les programmes d’activités de l’association sont : - Création des nouveaux clubs sportifs. - Organisation des rencontres régionales, nationales, et internationales. - Implication des entités directement touchées par « asa tany », et mise sur pied du plan de sa diffusion. - Organisation des compétitions dans toutes les provinces pour la vulgarisation dans les autres provinces de Madagascar. - Montage, finalisation et adoption du règlement de asa tany avec les techniciens.

Q-4 Est-ce que vous possédez des associations sportives (clubs) ? Oui, mais c’est encore limité dans quelques régions comme Vakinankaratra et Manjakandriana ; en générale, l’association sport asa tany Madagascar reste encore une association de vulgarisation, mais après la finalisation d’un règlement conforme et adéquate à des championnats, on multipliera les clubs sportifs.

Q-5 Quels sont les efforts que vous avez fait depuis la construction de l’association ? Depuis la création de l’association, on a déjà organisé des dizaines de compétitions, mais qui se tourne encore dans certaines régions de la capitale, entre autre Antsirabe, Manjakandriana, Miarinarivo. Ce sont encore des simples rencontres mais n’organise pas encore des championnats.

Q-6 Etes vous satisfait des résultats de vos efforts ? Nous ne sommes pas satisfait mais l’effort continu. En effet, on a déjà organisé des autres activités à part le asa tany, comme le concours de trou de reboisement et le concours de repiquage et le pillage. Q-7 Comment se déroule le sport asa tany et comment choisi-t-on l’endroit et le temps de la compétition ? La compétition se fera sous forme de : - Chronométré - Epreuve d’endurance - Tandem - Individuel - Relais

67 - Par équipe Après ces compétitions, les surfaces labourées servent aux cultures, donc le choix de l’endroit et de l’épreuve se fait en fonction de la culture à faire sur le champ. Q-8 Comment choisissez-vous la superficie de la parcelle effectuée en discipline chronométré et d’endurance ? On a pris comme référence la grandeur de la surface des jardins de la plupart des paysans malagasy qui tourne autour de 10à 15m² pour la culture des fleures ou des légumes, et de même pour les formes. Tandis qu’en épreuve d’endurance, c’est l’imitation des travails des paysans dans la préparation des rizières.

V-4 Interprétation des résultats : L’association sport asa tany Madagascar continue toujours à faire ses efforts et à chercher des moyens pour le développement de ce sport destiné au monde rural. Ils sont déjà essayés de réglementer ce sport pour être compétitif, mais ce n’est qu’un très simple règlement servi seulement pour la vulgarisation de la discipline. D’après les interviews, l’association doit encore fournir beaucoup d’efforts dans la création d’un centre de formation aux entraîneurs et l’envoi des techniciens au monde rural pour la fondation des clubs sportifs et des sections dans les autres régions de Madagascar. Mais ici, on s’intéresse à l’amélioration de la codification de cette pratique qu’on a classé parmi les « sports individuels », dont les compétitions groupent des sujets qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes, bien qu’il puisse exister dans ces même sports des épreuves par équipes comme le Tennis ou que certaines formules (Relais, addition des classements ou des temps) puissent les transformer en sport par équipe. En effet, il est nécessaire d’utiliser le système de pointage et le mode d’arbitrage de l’athlétisme en sport asa tany. L’utilisation des feuilles de marque pour la décompte des points, résultats des efforts de chacun dans chaque discipline est important pour déterminer et pour classer les athlètes qui participent en épreuve multidisciplinaires comme le triathlon par exemple, et pour conserver la performance des équipes gagnantes en relais ou en discipline mixte. Mais la sauvegarde du fond et de la forme de cette pratique traditionnelle est à conseiller avec la proposition de codification pour ne pas démystifier ce patrimoine culturel. C’est ce que nous allons essayer de voir dans la partie suivante.

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69 VI SUGGESTION ET PROPOSITION DES SOLUTIONS :

VI-1 Règlements généraux : Art-1 : Définition : Le principe du sport asa tany est de travailler la terre dans la règle et le plus rapidement Possible sur une surface déterminée et de même nature. Le concours est constitué par la prise de l’outil, le labourage de la parcelle et terminé par la plantation de l’outil en dehors de la ligne d’arrivée. Art-2 : Le vainqueur : Une course est gagnée par l’équipe ou celui qui arrive à planter le plus vite possible sa bêche sur la ligne d’arrivée après avoir fini à labourer sa parcelle. Art-3 L’aire du jeu : 3-1 La dimension et les caractéristiques : Les terrains à labourer sont des terrains de même nature. La dimension du terrain à labourer masure 1m de large sur 5m de long 3-2 Les couloirs et les lignes : Toutes les lignes tracées sur la piste mesurent 5cm de large. Les distances à parcourir comprennent la ligne de Départ et la ligne d’Arrivée. Chaque couloir séparant 2 athlètes successifs mesure 2m de large. La ligne de 5cm qui délimite ce couloir fait partie du terrain qu’elle délimite.

DEPART

1 2 3 4

ARRIVEE

MESURE : 1m de large 5m de long 2m de large, les couloirs entre deux concurrents.

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Art-4 Equipements : 4-1 La table des officiels et les bancs de pause : La table des officiels et les bancs de pause sont situées du côté des spectateurs 4-2 La table des juges arbitres : La table des juges arbitres se place sur le côté opposé de la table des officiels. 4-3 Les équipements technique : Les équipements technique en sport asa tany sont composés de : Aire de compétition Chronomètres Feuille de marque Signal sonore Carton jaune Carton rouge Chaux Bêches Dossards numérotés Décamètres 4-4 L’utilisation des matériels : a/ L’aire de compétition : c’est sur laquelle, on effectue le labour, en renversant toutes les surfaces avec une profondeur moyenne de 15cm. b/ Les chronomètres : ils servent à mesurer la durée de la course et le temps effectué par les athlètes. c/ Les feuilles de marque : elles sont utilisées pour l’enregistrement du temps de chaque athlète dans son couloir respectif. d/ Le signal sonore : Il est utilisé pour donner et déclancher le Départ de la course ou indiquer les athlètes lors d’un faux départ. e/ Les cartons jaunes : servent à enregistrer les avertissements d’un ou plusieurs athlètes qui commettent des infractions. f/ Les cartons rouges : servent à l’enregistrement et la disqualification d’un ou plusieurs athlètes, venant d’obtenir de carton jaune. g/ Les chaux : ils servent à délimiter les couloirs et la parcelle de chaque athlète.

71 h/ Les bêches : ce sont les outils utilisés par les concurrents pour effectuer le labour. i/ Les dossards numérotés : servent à individualiser chaque athlète dans son couloir respectif. j/ Les décamètres : servent à mesurer équitablement les parcelles de chaque concurrent et à mesurer les lignes de séparation de chaque couloir.

Art-5 Les juges : Les juges coordonnent et supervisent les aspects techniques pendant la compétition. Les juges de départ et d’arrivée regardent les fautes pendant la compétition, et c’est l’un de ces juges qui donne le signal de départ. Art-6 Le marqueur et l’aide marqueur : 6-1 Le marqueur : Le marqueur doit utiliser les feuilles de marque officielles pour tenir le temps des athlètes ou les avertissements ou les points de chaque équipe dans les relais et les courses par équipes. 6-2 Les aides marqueurs : Ils regardent les numéros des athlètes de chaque couloir et aident le juge arbitre dans l’observation des athlètes en faux départ et leur classement à l’arrivée. 6-3 Le chronométreur : Il doit y avoir 3 chronométreurs officiels pour prendre le temps du vainqueur de chaque course. Autant que possible, les temps de chaque coureur terminant la course devront être enregistré par des chronométreurs. Tous les temps pris avec des chronomètres manuels sont lus et enregistrés en 1/100è de seconde, mais, ils doivent être convertis en 1/10è de seconde. Pour les courses d’endurance sur les grandes surfaces plus de 40m², le temps devrait être converti à la seconde supérieure. Exemple : 1 :09 :44.3 devra être annoncé 1 :09.45 Art-7 Les équipes du relais : Les membres d’une équipe sont autorisés à participer à la compétition lorsqu’ils sont inscrits sur la feuille de marque avant le commencement de la rencontre et aussi longtemps que chaque membre n’a pas été disqualifié. Un accompagnateur d’équipe peut s’asseoir sur le banc de pause à condition d’avoir une responsabilité particulière. Art-8 Le capitaine :

72 Le capitaine est un athlète qui représente son équipe. C’est lui qui s’adresse aux arbitres pour obtenir des informations, ceci doit être de manière courtoise. Donc, c’est lui qui peut entrer en rapport avec les officiels de la table de marque. 15minutes au moins avant l’heure fixé pour le début de la rencontre, chaque chef d’équipe ou son représentant doit fournir au marqueur une liste avec les noms et les numéros correspondants des membres de l’équipe qui sont qualifiés pour la course dans la rencontre. Art-9 La tenue des athlètes : La tenue des athlètes en sport asa tany doit être des tenues de sport et des tenues malagasy pour montrer que le sport asa tany est un sport malagasy. La tenue des athlètes d’une même équipe est composée de ‘’Malabary ‘’d’une même couleur ‘’Short’’ d’une même couleur Chaque athlète doit porter un Malabary avec un numéro de couleur unie contrastant avec celle du malabary et clairement visible. Les numéros sur le dos doivent avoir une hauteur d’au moins 20cm. Les numéros sur le devant doivent avoir une hauteur d’au moins 10cm. Les chiffres ne doivent pas avoir moins de 2cm de largeur. Des athlètes de la même équipe ne peuvent pas porter deux numéros identiques. Art-10 Les sanctions : Les infractions commises par les athlètes durant la course, qui ne sont pas conformes aux règlements généraux de la compétition seront pénalisées en ajoutant 5 secondes dans la totalité du temps du travail final de l’athlète. La mauvaise qualité de travail, c’est à dire, les profondeurs de labour inférieur à 15cm entraînent une sanction. Art-11Les lubrifiants : Chaque participant peut utiliser huile ou autre produit pour entretenir sa bêche et ses mains. Le recours à des substances dopants entraîne une disqualification et une exclusion immédiate du participant durant la compétition. Art-12 Le commencement de la rencontre : 20minutes avant les rencontres, les arbitres doivent faire le tirage au sort de l’attribution du couloir de chaque athlète. Dès que le tirage au sort est fait, ils remplissent les feuilles de marque, et le discours de l’organisateur et des officiers publics commence. Après, l’aide marqueur appelle les athlètes à se placer derrière la ligne de départ avant que le starter donne le signal du commencement de la course.

73 Art-13 La technique employée : La technique employée est la façon utilisée par chacun pour la réalisation de la course, elle doit être identique à tous les athlètes, que les arbitres devraient bien préciser au début de la rencontre. Par exemple l’autorisation de l’utilisation de l’aide du pied lors d’une course de vitesse. Art-14 La fin de la rencontre : La fin de la rencontre est mentionnée par l’arbitre, si tous les athlètes finissent à planter leur bêche derrière la ligne d’arrivée.

VI-2 Catégorisation des athlètes : Comme dans tous les autres disciplines sportives, les athlètes du sport asa tany doivent être catégorisés suivant leur âge et leur sexe : Tableau 9 : Classement des athlètes du sport asa tany suivant l’âge et le sexe : Sexe Féminin Masculin Age 12 à 15ans Minime Minime 15 à 17 ans Cadette Cadet 17 à 20 ans Junior Junior 20 ans et plus Senior Senior

Pour toutes les courses. Veiller à ce que le poids des bêches soient en bonne mesure que les athlètes manipulent correctement en réalisant la course. Pour les minimes, entre 12 à 15ans, la longueur de la bêche ne doit pas dépasser le 1m50 avec un poids compris entre 1kg à 1kg1/2. Pour les cadets et les cadettes, entre 15 à 17 ans, la longueur de la bêche(manche+lame) doit être comprise entre 1m50 à 2m, avec un poids entre 1kg1/2 à 2kg Pour les juniors et les seniors ,athlètes plus de 17ans, c’est à dire à partir de 18ans, la longueur de la bêche (manche + lame) masure 2m au maximum et son poids est de 1kg1/2 à 2kg1/2.

VI-3 Organisation lors d’une compétition : Il est important de rappeler tous les officiels utiles dans la réalisation d’une compétition du sport asa tany :

74 VI-3-1 Les officiels de direction : Le directeur de compétition aura la responsabilité de planifier l’organisation technique d’une compétition. Le délégué technique : en liaison avec le comité organisateur qui devra lui apporter toute l’aide nécessaire, il a la responsabilité d’assurer que toutes les préparations techniques sont entièrement conformes aux règlements techniques de l’organisme. Les délégués techniques sont responsables de toutes autres préparations techniques nécessaires pour le déroulement des épreuves. Ils contrôlent les inscriptions ; établiront les séries, les qualifications. Au niveau d’une compétition nationale, les délégués techniques sont désignés par la Fédération Nationale. Le directeur technique : Il sera responsable de s’assurer que l’aire de compétition est bien conforme aux règlements, les matériels et les engins utiles à la compétition suivent bien les normes inscrits dans les règlements. Il doit vérifier aussi et contrôler : - L’identité de chaque athlète (licence, badge, ou autres pièces acceptés par le comité organisateur, ainsi que les dossards. - Que l’athlète est bien inscrit sur la feuille de compétition de l’épreuve avec les dossards correspondant. - De ses équipements : les couleurs et la forme ainsi que la qualité des tenues. - Toute forme de publicité est règlementée par le comité d’organisation.

VI-3-2 Les officiels de compétition : VI-3-2-1 Le starter et l’aide marqueur : Ce sont eux les responsables des départs de la course, le starter donne le signal de départ et l’aide marqueur l’aide en observant les faux départs. Le starter s’assure que les chronométreurs et les juges à l’arrivée sont prêts, puis, il donne l’ordre de départ. Le starter et l’aide marqueur veillent à ce que les concurrents ne touchent la ligne de départ, ni la partie au delà de la ligne de départ avant de donner le signal de départ. VI-3-2-2 Les chronométreurs : Il doit y avoir 3 chronométreurs officiels pour prendre le temps du vainqueur de chaque course. C’est le chef chronométreur qui déterminera le temps officiel attribué à chaque coureur, conformément aux dispositions des

75 règlements et après avoir vérifié les temps enregistrés sur chaque chronométreur. Dans le cas où deux des trois chronométreurs s’accordent et que le troisième diffère, le temps enregistré par les deux chronomètres concordants sera le temps officiel. Si les trois chronomètres différent, on considérera comme temps officiel celui qui est donné par le chronomètre intermédiaire. Si seulement deux temps sont disponibles, et qu’ils diffèrent, le temps le plus long sera le temps officiel. VI-3-2-3 Les juges aux arrivées : Le chef de juge aux arrivées détermine le vainqueur, chaque juge classe 2 concurrents. Ainsi, chaque athlète est classé par juges différents, et chaque juge a à comparer deux concurrents successifs. Est classé, tout concurrent qui plante sa bêche au delà de la ligne d’arrivée. S’il y a 5 officiels A B C D E A prendra le premier et le deuxième B prendra le deuxième et le troisième C prendra le troisième et le quatrième D prendra le quatrième et le cinquième E prendra le cinquième et le sixième Chaque officiel repère les athlètes par la couleur de la tenue et note leur numéro de dossard.

VI-3-2-4 Les commissaires de course : Sous la responsabilité du juge-arbitre de course, les commissaires de course sont des juges qui connaissent parfaitement les règles régissant la course en sport asa tany. Ils signalent à l’intention du juge arbitre toute infraction au règlement. Dans chaque couloir, il doit y avoir un commissaire de course. En résumé, le déroulement général de la compétition du sport asa tany se pratique comme suit : - A chaque participant est attribué un couloir. - L’attribution du couloir se fait par tirage au sort. - Un commissaire de course est disposé pour chaque couloir - En début de compétition, chaque bêche est plantée au niveau de l’arrivée de chaque couloir.

76 - Les chronométreurs de chaque couloir sont placés par le directeur de compétition. - Enfin, le coup d’envoi est déclanché par le starter après les différents discours.

VI-3-3 La feuille de marque : a/ Tableau 10 : La feuille marque en sport asa tany :

COMPETITION : DATE : LIEU : GROUPE : DISCIPLINE :

N° couloir N°Licence Nom&prénom Chrono Pénalité Temps réel Rang effectué (5secondes)

Arbitre de terrain : Arbitre de table : Observations:

77 b/ Le remplissage de la feuille de marque : 30 minutes au moins avant le commencement de la rencontre, le marqueur doit préparer la feuille de marque de la façon suivante : - Le nom de la compétition à l’entête de la feuille de marque, suivi de la date, du jour de la compétition et le lieu du déroulement de la rencontre. - Puis, en bas de l’entête s’affiche la discipline du concours et les numéro du groupe des concurrents. - Dans la première colonne du tableau s’affiche les numéros du couloir de chaque athlète, suivi du numéro de sa licence dans la seconde colonne. - Dans la 3è colonne du tableau, le marqueur inscrit le nom et le prénom des participants, le tout en lettres majuscules à côté du numéro du couloir et le numéro de la licence que l’athlète porte durant la compétition. - C’est dans la colonne n°4 que le temps effectué par les participants s’affiche, c’est le temps pris par les chronométreurs sur le terrain, mais le temps final ou le temps réel s’affiche dans la colonne n°6 après une constatation des juges en réduisant ou non du 5 secondes de pénalisation dans la colonne n°5 et enfin le remplissage des colonnes se termine dans la colonne n°7, dans laquelle le marqueur affiche le rang de chaque athlète. - En bas et à gauche de la feuille de marque que le chef chronométreur et le commissaire de course affichent leur nom et leur signature. - Au milieu, le nom du marqueur avec sa signature. - A droite et en bas de la feuille de marque, l’observation faite par le directeur de la compétition, suivant à ce qui s’est passé sur le terrain.

VI-4 Quelques conseils pratique au labourage de la terre : VI-4-1 durant l’entraînement : Le labour de la terre est une activité qui nécessite régularité et progressivité pour être pratiqué efficacement. L’idéal pour les amateurs est de labourer la terre (préparer ses petits jardins, potages) 2 à 3 fois par semaine à raison de 45minutes par semaine au minimum. Commencer en douceur, alternez de façon à rester en équilibre respiratoire, augmenter ensuite progressivement. Le bilan est indispensable avant d’entreprendre votre entraînement ou la préparation de votre compétition, cet examen portera en particulier sur le système cardio-vasculaire et l’appareil locomoteur.

78 VI-4-2 pendant les compétitions : Le choix des outils ; bêches revêt une très grande importance, étudiée type et l’état de la bêche par la terre pour déceler une éventuelle erreur technique. Mais il est indispensable à chacun de faire le choix de ces matériels pour qu’il puisse avoir de la légèreté et confort avec une grande efficacité à labour de la terre. Dans la mesure du possible bien choisir les outils selon le type de sol sur lequel se déroule l’entraînement ou la compétition. L’idéal étant même, ni trop légère comme un balai, ni trop lourde comme une marteau piqueur ; mais de s’habituer au poids conseiller dans les règlements. L’échauffement est une phase indispensable pour permettre à l’organisme de passer à l’état de repos à l’effort que vous lui demander, son application est très conseillée durant les entraînements qu’à la compétition. Plus, on avance en l’âge, plus il faut aborder l’activité avec prudence.

VI-4-3 Après les compétitions : S’étirer : il fait partie intégrante de la préparation physique pour les entraînements et après les compétitions du labour de la terre. Etirez-vous 5 à 10 minutes pour aider vos muscles à évacuer les tensions accumulées tout au long de l’épreuve. Ils accélèrent aussi le retour à la normale en favorisant l’évacuation des toxines. Cette habitude est capitale sur le plan préventif car elle favorise une meilleure pratique et accélère la récupération. Boire : L’eau un élément capitale de la performance sportive. L’effort de la longue durée entraîne des pertes importantes qu’il faut absolument compenser pour travailler bien longtemps, il faut boire en plusieurs fois et par petites quantités (3à 4 gorgés) avant même d’avoir soif. Selon la durée même de votre effort et la température extérieure, buvez à chaque fois que vous en éprouvez l’envie. Avant, pendant et après votre effort.

79 CONCLUSION :

Parvenu donc à la fin de notre étude, au début le asa tany est classé parmi les simples habitus sociaux que les paysans pratiquent toujours tous les jours pour se nourrir et pour faire vivre les familles. On peut dire qu’à un moment, cette habitus sociale peut prendre la forme d’un sport qui exige un bon adresse, habileté et une meilleure condition physique pour gagner aux compétitions, comme ce que nous trouvons aux jeux olympiques dont le tir à l’arc, le lancer de javelot en athlétisme, le canoë- kayac, l’équitation et autres qui viennent aussi des habitus sociales des hommes primitifs mais qu’on n’observe plus actuellement qu’au stade. Notre recherche a pour but d’une part de créer un nouveau sport venant des habitudes de nos ancêtres, de la partie centre de la grande île aux autres restes du monde, donc c’est de donner une bonne organisation de cette pratique comme les autres activités culturelles sportives (Basket-ball, Athlétisme…) et d’autre part, pour une expansion à l’étranger des mœurs malagasy qui distinguent notre pays parmi tant d’autres. A partir des donnés théoriques, des enquêtes et des interviews auprès des différentes entités de cette pratique, nous constatons que l’amélioration de la codification de cette discipline permet de promouvoir ce nouveau sport. Ce constat fut prouver par l’association sport asa tany Madagascar en établissant les règles de cette discipline. C’est pour cela que notre étude par le biais d’une expérimentation a pu dégager les propositions suivantes : Selon notre étude, la classification du asa tany parmi les sports individuels nous permet d’apporter une proposition d’amélioration de la codification tout en gardant ses valeurs socioculturelles. Cette codification sera tirée de la pratique habituelle et sera élaborée d’une façon simple et venant de la réalité existante dans la société rurale et très compréhensive par la masse paysanne qui est l’origine de ce jeu. L’application de cette amélioration de la codification nous amène à mettre en place cette discipline dans sa nouvelle forme de pratique, qui donne naissance à l’augmentation des participants et l’enthousiasme des spectateurs et l’implantation des clubs sportifs du sport asa tany dans la partie de la région de Manjakandriana qui au cours du temps pourrait devenir une section en se multipliant, et à la fin nous pourrions instituer une fédération du sport asa tany qui le développera dans la zone nationale. D’après les sondages en Juillet 2005, on a constaté aussi la diminution de l’oisiveté sur ces parties qui peut aboutir à l’éradication de la pauvreté.

80 BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

-ASSOCIATION DES Atlas de Madagascar GEOGRAPHES DE MADAGASCAR BOURGEAT F. ET AUBERT G. 1980 Contribution à l’étude des sols sur socle ancien de Madagascar. Type de différenciation et interprétation chronologique. BOURGEAT F. 1978 Relation entre relief, les types de sols, et les aptitudes culturales sur les hautes terres malgaches.

- BOIFFIN J. 1983 La structure du sol et son évolution : conséquence agronomique, maîtrises par l’agriculture. -COLLET R.P 1976 Histoire des Rois. Tome 1, 2, 3,4. édition librairie Madagascar. -CHEVALIER A. 1968 Agriculture coloniale : origine et évolutions. -DAUVAN J. 1985 Technique du sport -DUBOIS R.P 1940 Essai sur l’existence personnelle et collective à Madagascar. -DECARY R. 1980 Mœurs et coutume.

-EDGAR (T.) RAYMOND (T) 1985 Manuel de l’éducateur sportif (6è édition) JOSE(C) -FLACOURT 1945 Histoire de la grande île de Madagascar. -GRANDIDIER A. 1978 Collection des ouvrages anciens concernant Madagascar. -LACAZ 1983 Population de Madagascar. -LIPTON. M 1997 Agriculture et santé -M.Br RAKOTOJAONA J 1938 Angady tsara hofana.

81 -MALZAC P. 1912 Histoire du royaume Hova depuis ses origines jusqu’à la fin. Tananarive -PFEIFFER 1968 Voyage à Madagascar -RAHAJARIZAFY 1979 Filozofia malagasy. -RAINITOVO 1989 Antana fahizay -RAKOTONIAINA J .B 2004 Approche pragmatique et repérage anthropologie du traitement didactique de sports de combats traditionnels Malgaches. Doctorat nouveau régime université de Tananarive. -RANDRIAMANANTENASOA 1989 Les pratiques corporelles traditionnelles à caractères sportifs. -VAN NAN HUGUH 1988 Madagascar pédologie.

MEMOIRES

-RAFANOMEZANTSOA E.R 2003 Essai de codification de la pratique du savika à Madagascar, cas de la région d’Amoron’i Mania. -RAZAFIMANDIMBY J. 2001 Analyse diagnostique des disciplines Moraingy et Boxe anglaise dans le cadre d’un transfert proactif et retro-actif. -Y-ASYNA 2004 Tolon’omby : signification fonctionnelles et approches socio-historique.

TEXTES OFFICIELS ET REGLEMENTAIRES - Charte Internationale d’EPS - Loi N° 97014 du 08 Août 1997, relative à l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives à Madagascar.

82 AUTRES -Encarta 2005 -Monographie de la région d’Analamanga : Juin 2003 -Monographie de la région de Vakinankaratra : Juin 2003 -Plan communale de développement de la région du Manjakandriana : 2002 -Plan régionale de développement de la région du Vakinankaratra (2004-2008) -Midi Madagascar : Article du 11 Août 2000

83 ANNEXE

IV-2 Notre questionnaire :

Nous avons utilisé des questions ouvertes pour donner la liberté du sujet d’exprimer ses opinions personnelles et pour obtenir de plus amples informations concernant cette pratique. Nous avons donc systématisé les questions suivantes : 1- Pour quelle raison vous avez pratiqué ce sport or que vous êtes déjà des paysans ? 2- Est-ce que vous possédez un objectif spécifique pour faire ce sport ? 3- Depuis quand vous avez pratiqué ce sport ? 4- Est-ce que c’est suffisant d’être un simple paysan habitué au labour de participer au sport asa tany ? 5- Pour les entraînements. Quand et où vous les pratiquez ? 6- Chaque paysan possède-t-il une technique spécifique au labourage, et quelle est son efficacité ? 7- Avez-vous des conseillers ou des entraîneurs pour la pratique du Asa tany ? 8- Y a t il une différence entre le matériel utilisé au travail quotidien et celui de la compétition ? 9- Quel avantage vous apporte la pratique du sport Asa tany ? 10- Quelle est votre opinion concernant les règlements de ce sport actuellement ? 11- Quelle suggestion apportez-vous pour son développement ? 12- Pour vous est-ce que c’est important d’avoir une victoire à la compétition du sport Asa tany ? 13- Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement pendant le déroulement des compétitions ?

V-2 notre questionnaire à l’interview : V-2-1 au niveau des dirigeants de l’association : 1. -Comment est la situation administrative de l’association sport asa tany Madagascar ? 2. -Quels sont les buts de l’association ? 3. Quels sont les programmes d’activité de l’association ? 4. Est –ce que vous possédez déjà des associations sportives ?

84 5. Quels sont les efforts que vous avez faits depuis la construction de l’association et les compétitions déjà organisées ? 6. Comment avez-vous les codifiés ? Règlements ? Organisations et le déroulement ? 7. quels sont les problèmes liés à la sportivisation du asa tany ? 8. Etes-vous satisfait des résultats de vos efforts ? 9. Qui sont les pratiquants du sport asa tany ? 10. Pour quelle raison et dans quelle circonstance la pratique-t-on ? 11. -Comment organise-t-on le sport asa tany ? 12. Comment se déroule la compétition et comment choisi-t-on l’endroit et le temps de la compétition ? 13. Qui juge la compétition et comment juger ?

V-2-2 aux athlètes et les pratiquants du sport asa tany : 1. -Depuis quand vous êtes athlète de ce sport ? 2. Quelles sont les diverses techniques utilisées en sport asa tany ? 3. Quels sont les critères de victoires ? 4. -Depuis votre participation, quelle évolution avez-vous constaté ? 5. Comment trouvez-vous les règlements appliqués actuellement à ce sport ? 6. Quelles suggestions apportez-vous à la sportivisation du asa tany ?

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