Rewiew Oussour 30-31 July. December 2016

AL-HA ḌRA L’ANTIQUE OPPIDUM NOVUM 1

BAKHTA MOUKRAENTA ∗

Résumé: L es sources arabes du Moyen  ge é vo q uant les villes et les anti q uit é s de diff é rents pays du monde nous confirment l ’ int é r ê t q ue les Arabes portaient à l ’ h é ritage des civilisations q ui les avaient devanc é s ; d ’ ailleurs traditionnellement les sources arabes, sp é cialement les sources histori q ues, consacraient un ou plusieurs chapitres au x civilisations anciennes. L e but de cet article est de pr é senter un ensemble de te x tes arabes à propos de la ville d ’ Al-Haḍ ra-O ppidum N ovum et ses anti q uit é s. M ots clés :O ppidum N ovum, El-Khadra, Maur é tanie C é sarienne, Alg é rie, anti q uit é s.

Abstract : The Arab sources of the Middle Ages evoking the cities and the anti q uities of different countries of the world confirm the interest that the Arabs carried to the legacy of the civilizations that had preceded them ; Traditionally, Arab sources, especially historical sources, devoted one or more chapters to ancient civilizations. The purpose of this article is to present a set of Arabic te x ts about the city of Al-Ha ḍ ra-O ppidum N ovum and its anti q uities.

∗ - Maître de Conférences A à l’Université de Mascara Chercheur associé Centre Camille Jullian, UMR 6573, Université de Provence – CNRS , Membre de l’équipe :Histoire ancienne de l’Algérie, LABO :Sources et Biographies , 1 , Algérie .

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Key words : O ppidum N ovum, El-Khadra, Mauritania Caesarean, , anti q uities.

I ntroduction: Il y a d é j à plus d ’ une d é cennie q ue nous avons pr é sent é une th è se consacr é e à l ’ Alg é rie anti q ue au travers des sources arabes du Moyen  ge, recherche bas é e sur l ’é tude des villes 2. N ous avons choisi celles q ue les sources arabes d é signaient comme anti q ues mais cela ne nous a pas emp ê ch é d ' es q uisser une recherche sur l ’ ensemble des villes anti q ues de l ’ Alg é rie (Maur é tanie C é sarienne, Sitifienne et N umidie). N ous sommes arriv é à certains bilans dont le plus important concerne les investigations arch é ologi q ues, o ù nous constatons q ue la partie est de l ’ Alg é rie actuelle -P rovince de N umidie- a suscit é un plus grand int é r ê t q ue la partie ouest –P rovince de la Maur é tanie C é sarienne- et plus particuli è rement la r é gion de l ’O ranie-, q ui pourtant regorgent d ’ indices histori q ues anti q ues. N ous ne nions pas totalement l ’ id é e q ue les localit é s romaines diminuent significativement en allant vers l ’ ouest ! Mais est-ce une r é alit é d é finitive ? N ous nous interrogerons dans le cadre de cet article sur ce q u ’ ont gard é les sources arabes de l ’ histoire et des monuments anti q ues d ’ Al-Haḍ ra. Al-Haḍ ra 3 ville appartenant à la province de Maur é tanie est cit é e par huit auteurs arabes 4 : d ’ Al-Y a cqū bi ( Kit ā b al-buld ā n ), d ’ Al-Bakri ( Kit ā b al- mas ā lik wa l-mam ā lik ), d ’ Al-Idrisi ( Kit ā b nuzhat al-mu š ta q fi ihtira q al-‘ af āq ), de Kit ā b al-Istibs ā r fi cA ğā’ ib al-Ams ā r , de Yāqū t al-Hamawi ( Mu cğ am al- Buld ā n ), d ’ Al-W atw ā t ( Mab ā hi ğ al-fikr wa man ā hi ğ al-cibar ) et cAbd al- Mun cim (Kit ā b al-Rawd al-mi ct ā r fi abar al-a q t ā r ) pr é sentant un tableau g é o é conomi q ue et anti q ue.

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L a ville figure dans tous les te x tes arabes sous le vocable : " Al-Hadra ", ce q ui signifie litt é ralement la ville verte et e x prime donc la prosp é rit é et la richesse. L’ Anonyme d ’ Al-Istibs ā r est le seul parmi les auteurs q ui a donn é une e x plication à cette d é nomination: « Al-Haḍ ra é tait ainsi nomm é e à cause de ses nombreu x jardins(…) » , donc son nom est li é à sa fertilit é , q ui d ’ ailleurs é tait vant é e dans tous les te x tes q ue nous avons recueillis, du premier te x te d ’ Al-Y a cqū bi q ui date du I X e si è cle au dernier de cAbd al-Mun cim q ui date du XV si è cle. Il est é galement important de signaler q ue le nom anti q ue O ppidum N ovum q ui signifie « ville nouvelle » n ' a pas é t é repris à l 'é po q ue m é di é vale :Al-Hadra , la ville verte . Concernant la localisation, la ville ne peut pas ê tre identifi é e avec e x actitude en se basant uni q uement sur des te x tes arabes q ui la situent dans une grande vall é e et sur une grande rivi è re. Il faut attendre le X II e si è cle pour q ue l ’ Anonyme d ’ Al-Istibs ā r suppose q ue cette rivi è re est le Ch é lif « (…) Elle est situ é e sur une rivi è re, q ue je crois ê tre le Š elif, la q uelle q uand elle d é borde, l ’ inonde en partie » . L es sources anti q ues localisent parfaitement la ville mais ne la d é crivent pas. À partir de la localisation des te x tes anti q ues et de l ’é pitaphe trouv é e in situ ainsi q ue des mentions des te x tes arabes, on peut affirmer q ue Al-Hadra est situ é e sur la rive gauche du Ch é lif 5 pr è s de la source de ce fleuve à peu pr è s à deu x kilom è tres au nord-est d ’ A ï n el-Defla 6, sur un mamelon isol é , contourn é à l ’ est et au nord par le Ch é lif. Q uand on souhaite aborder l ’ histoire anti q ue de la ville ; nous ne trouvons aucune mention sur cette p é riode. Cependant les auteurs arabes des X I e au XV e si è cles, (Al-Bakri, Al-Idrisi, L’ Anonyme d ' Al-Istibsar, Yāqū t al-Hamawi et cAbd al-Mun cim) à l ’ e x clusion d ’ Al-Y a c q ubi q ui parle de l ’ origine de la ville, tous la consid è rent comme une ville d ’ origine anti q ue , ce q ui confirme la premi è re constatation du Dr Shaw au XV III e si è cle 7. Il semble avoir é t é le premier à d é crire les ruines q u ’ il d é signe par le nom d ’ El Khadah-rah ; dans une premi è re - 9 -

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é dition (1738), il h é site entre deu x villes anti q ues " O ppidum N ovum " et "Zuccabar ", mais dans la seconde é dition de son livre, il opte pour la ville de Zuccabar. P ourtant, par la suite, les d é couvertes arch é ologi q ues infirmeront ce choi x , en premier lieu avec une inscription :

C(aio) U lpio C(aii) f (ilio) Q uir(ina tribu) Mater(o) Aedil (i), duumvir (o), duumvir (o) q (uin) q (uennali), omnibus honoribus functo, princi pi loci, aere conlato, O ppidon (ovenses) d é couverte sur le site en 1842 par P . Bolaye, publi é e en 1849 par A. Berbrugger et reprise avec plus d ’ attention et d ’ interpr é tation en 1858, apr è s des fouilles effectu é es par le lieutenant Guiter à O ppidum N ovum o ù il d é couvrit deu x inscriptions, dont l ’ une concernant notre ville. Elle est donc localis é e par l ’é pigraphie 8 pr è s de la ville d ’ A ï n el-Defla. L es sources anti q ues parlent é galement de la ville. P line 9 nous indi q ue q u ’ elle fut é difi é e par Claude « Apollinis ] oppidum q ue ibi celeberrium Caesarea, ante vocitatum Iol, Iubae regia a Duo Claudio coloniae iure donata-eivsdem uissu ductis veteranis O ppidum N ovum et latio dato ». De m ê me, la distance q u ’ indi q ue l ’ Itin é raire d ’ Antonin 10 ( O ppido N ovo colonia) correspond avec e x actitude à l ’ emplacement d ’O ppidum N ovum ; P tol é m é e 11 la cite parmi les villes de la Maur é tanie C é sarienne .

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O ppidum N ovum é tait peupl é e par des v é t é rans é tablis dans cette cit é pour des raisons sp é cialement strat é gi q ues. Selon P h. L eveau, la ville eut s û rement une garnison (praesidium), elle eut en tout cas le statut de colonie au plus tard sous Trajan 12 , donc à partir du second si è cle. À la fin du V e si è cle, O ppidum N ovum avait un é v êq ue du nom de Benantius, q ui fut chass é avec beaucoup d ’ autres par le roi vandale et arien Hun é ric, apr è s l ’ assembl é e de en 484. À l ’é po q ue vandale, c ’é tait une ville fortifi é e situ é e sur un r é seau routier important, puis elle fit partie du royaume de Masuna. Ch. Diehl ne pr é tend nullement q ue les Byzantins ont con q uis ces r é gions avec difficult é mais opine pour l ’ id é e de relations pacifi q ues entre Solomon et le roi de Masuna 13 . L e seul te x te q ui mentionne les monuments anti q ues de la ville est celui de L’ Anonyme d ' Al-Istibsar, mais sans aucun d é tail ni description: « (…) C ’é tait une grande et ancienne ville renfermant des anti q uit é s (…) » . L a premi è re description q ue nous poss é dons de ces anti q uit é s est celle du Dr Shaw et elle est effectivement tr è s tardive par rapport à l ’é po q ue sur la q uelle nous travaillons. P lus tard les prospections nous donneront plus de d é tails, q ui nous permettront de confirmer q ue ce site est typi q uement romain. De plus la pr é sence romaine est bien attest é e dans la vall é e du Ch é lif par de nombreuses villes anti q ues et plusieurs ruines, mais cela ne doit pas nous faire oublier les vestiges remontant à l ’é po q ue liby q ue. Au cours de son voyage, le Dr Shaw a reconnu, sur ce site, une ville romaine importante. Elle couvrait, selon son t é moignage, une grande superficie, ce q ui atteste sa prosp é rit é à l ’é po q ue romaine. Malheureusement il reste peu de monuments et les ruines de la ville anti q ue ont é t é r é employ é es pour construire la ville m é di é vale d ’ Al-Hadra. P armi les ruines 14 e x istant encore sur le site, se trouvent les vestiges d ’ un pont sur la rivi è re du Ch é lif, dont il ne subsiste q u ’ une pile en blocage avec - 11 -

Rewiew Oussour 30-31 July. December 2016 un pavement en pierres de taille. L e pont avait une largeur de 6,7 m (ici passait une route tr è s importante de la Maur é tanie C é sarienne). Sur le Ch é lif é galement, subsistent des gradins en pierres de taille. En ce q ui concerne les am é nagements hydrauli q ues essentiels à la fertilit é de cette r é gion, nous signalerons les vestiges d ’ un a q ueduc, q ui s ’é tendent sur plusieurs kilom è tres ; l ’ a q ueduc devait ê tre aliment é par les eau x du djebel Doui et il devait se d é verser dans une tr è s grande citerne dont les vestiges sont encore visibles. E. Cat indi q ue q u ’ au milieu de la colline et pr è s de l ’ ancien forum e x iste une construction q ui a peut-ê tre é t é une basili q ue. Mais si tel est le cas, il s ’ agissait sans doute d ’ une basili q ue de moindre importance car elle n ’ a pas é t é r é pertori é e dans l ’ inventaire des basili q ues chr é tiennes en Alg é rie 15 . À l ’é cart, nous avons un tombeau 16 d ’ aspect monumental. O utre les diff é rents tessons de c é rami q ues, les m é dailles et les inscriptions 17 nous avons not é , au cours de notre courte prospection sur les bords de ce fleuve et dans la r é gion, des fragments de statuettes et de c é rami q ue. L’ avant dernier point q ue nous pouvons aborder dans cet article est l ’é tude de l ’é volution de la ville 18 . Tous les auteurs (Al-Y a cqū bi, Ibn Ḥ aw q al, Al- Bakri, Al-Idrisi, L’ Anonyme d ' Al-Istibsar, Y a qū t, cAbd al-Mun cim) sont unanimes sur le fait q u ' elle est tr è s prosp è re, du I X e au X I V e si è cle, et elle n ' est plus mentionn é e dans les te x tes arabes au del à du X I V e si è cle. Et bien q ue les sources anti q ues ne parlent pas de sa prosp é rit é , la ville fut importante aussi à l ’é po q ue romaine car elle assurait le passage entre Miliana et Tigava. A en juger par les te x tes, elle a connu deu x p é riodes distinctes, dont la premi è re concerne les I X e-X I e si è cles. L a ville y est d é crite comme englobant de vastes territoires (de nombreuses villes, villages et forteresses), avec des beau x - 12 -

Rewiew Oussour 30-31 July. December 2016 vergers (jardins), et sa fertilit é est assur é e par la rivi è re du Ch é lif dont les eau x abondantes sont effectivement essentielles pour la v é g é tation ; c ’ est du moins ce q u ’ il ressort du te x te d ’ Al-Bakri q ui indi q ue q ue le Ch é lif, en d é bordant, a envahi la ville. Ibn Ḥ aw q al signale un march é , une grande mos q u é e et un hammam, ce q ui prouve un dynamisme dans les é changes commerciau x , d ’ autant plus q ue la ville est situ é e pr è s de deu x massifs montagneu x . Cela est confirm é par un te x te de la seconde p é riode ( X II e-X I V e si è cles), celui d ’ Al-Idrisi, q ui relate q ue tous les habitants de la r é gion se retrouvaient sur ce march é . D ’ autre part, la mention d ’ une grande mos q u é e est la preuve q u ’ il y avait une population consid é rable. Mais on constate un certain d é clin à partir du X II e si è cle et il n ’ est pas inutile d ’ e x pli q uer les raisons de cette d é cadence subite. Alors q ue L’ Anonyme d ' Al- Istibsar la consid é rait comme grande ville dans l ’ Anti q uit é , elle ne l ’ est plus q uand Y a qū t dit q ue, malgr é sa fertilit é , elle est une petite bourgade ; cAbd al- Mun cim n ’ apporte rien de nouveau puis q u ' il compile les te x tes de L’ Anonyme d ' Al-Istibsar et d ’ Al-Idrisi ; d ’ ailleurs elle ne sera plus cit é e par les voyageurs des si è cles suivants jus q u ’ au XV III e si è cle. N ous pouvons dire q ue, entre la p é riode des royaumes de Masuna et la con q u ê te arabe (dont on ne sait pas grand-chose) et le I X e si è cle (par rapport au premier te x te arabe q ui d é crit la ville), Al-Hadra n ’ a pas disparu mais a surv é cu entre ces deu x é po q ues q ui repr é sentent un trou noir dans l ’ histoire (elle a d û ê tre occup é e par les Berb è res). Mais la cause r é elle de sa chute nous est fournie par Ibn Hald ū n 19 : « , capitale du Maghreb central et m é tropole protectrice des tribus zenatiennes q u ’ elle est toujours pr ê te d ’ abriter dans son sein, dut sa pr éé minence à la ruine de deu x villes dont chacune avait é t é le si è ge d ’ un empire : nous voulons parler d ’ Archegoul, place situ é e sur le bord de la mer, et de Tihert, forteresse q ui s ’é levait au Midi d ’ El-Batha, entre Rif et le D é sert. L a destruction de ces deu x cit é s eut lieu pendant les guerres d ’ Ibn Ġ aniya, à - 13 -

Rewiew Oussour 30-31 July. December 2016 l’époq ue o ù toutes les villes du Maghreb central furent ruin é es par les tribus zenatiennes q ui s ’ occupaient sans rel â che, à en opprimer les habitants, à piller leurs biens, à enlever les voyageurs, à d é truire tous les ouvrages de la civilisation et à emporter les forteresses o ù l ’ on entretenait des garnisons almohades. Ce fut ainsi q ue succomb è rent Q sar cAjissa, Zerca, Chelif, El-Khadra, Metidja, Hamza, Mersa El-Dajadj, El-Djabat et El-Q al ca. Depuis lors, ces villes sont rest é es inhabit é es : on n ' y trouve plus un foyer allum é , on n ' y entend plus le chant du co q … » , donc Al-Hadra fait partie des cit é s d é vast é es par Ibn Ġ aniya et ses alli é s dans la r é gion ouest de l ’ Alg é rie (581-583H/ 1185-1187 apr è s J .-C.). Elle fut é galement supplant é e par d ’ autres villes du Moyen  ge : Miliana et T é n è s. Il semble utile d ’ insister aussi sur l ’ importance du d é placement de la population et des tribus dans le massif montagneu x q ui s é pare la plaine du Ch é lif des villes littorales. L’ importance de la ville est é galement li é e à un r é seau routier actif 20 notamment pendant l ’ anti q uit é . À partir de la carte de P . Salama, on remar q ue q u ’ une route anti q ue tr è s importante passe dans la r é gion q ui vient de , et va vers : Mouza ï aville (Ephantaria ? ), A q uae Calidae (Hammam Righa), Zucchabar puis vers O ppidum N ovum. U ne autre vers Tubusuptu (Tiklat), (Aumale), , Sufasar, Zucchabar (Miliana) à O ppidum N ovum. Et à partir d ’O ppidum N ovum, nous avons une route q ui part vers la Maur é tanie Tingitane et e x actement vers V olubilis en passant par Tigava Castra, Castellum Tingitanum, V agal, Mina, Ballene P raesidium (Hillal), Castra N ova, Tasaccora (Saint-Denis du Sig), Arbal, Ad Dracones, P omaria, N umerus Syrorum vers V olubilis. Et une autre route venant d ’ Ad Dracones (Hammam Bouhdjar) va directement vers P omaria, et puis N umerus Syrorum vers V olubilis.

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L e r é seau routier semble se r é duire au Moyen  ge, et la ville n ’ a plus de relation q u ’ avec deu x villes, l ’ une int é rieure et l ’ autre littorale, Miliana et Tanas, q ui é taient toutes les deu x parmi les villes cl é s de la r é gion.

P osition d ' oppidum N ovum(d ' apr è s P . Salama)

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Annexe : Textes arabes * ا: ﱠ " وااءوﻩنةونوىوارع ّااونﷲاا ّأر ّوود أنافوإ،وآانا أاا بالقإا ." * Al-Y a cq ū bi : «L a ville d ’ Al-Haḍra a sous sa d é pendance de nombreuses localit é s, forteresses et villages, ainsi q ue des terrains de culture. L es ma î tres sont encore des descendants de Muhammad b.Sulaym ā n b. cAbd Allah b.al-Hassan b.al-Hassan b. cAli ibn abi Ṭā lib ; chacun d ’ eu x r é side et se fortifie dans une cit é ou dans un canton. Ils sont tellement nombreu x q u ’ ils ont donn é leur nom à la r é gion. L a ville la plus lointaine q u ’ ils d é tiennent est S ūq Ibr ā him q ui est proche du littoral. » * ا: " و( أيوار ) إااءواوان،و ﱠاا ّاا،ووق ّووم،و إ ." * I bn Ḥ awqal : « De Ban ū Wā rifane on se rend à Al-Haḍra, ville forte, situ é e sur une rivi è re et poss é dant des jardins, arbres fruitiers, une mos q u é e, un march é et un bain. O n y trouve le coing à q ueue al-far ā ssi. De l à on se dirige à Miliana. »

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* اي : " ااءو (...) ،وة ّاررءوإذادا ونةو ّاةودوووار ." ."

* در: " وة،راتووم،و ا . وق ّوموإأ ا ." ."

* Al-I drisi : « C ’ est une petite ville fortifi é e, sur un petit cours d ’ eau au bord du q uel il y a une succession d ’ e x ploitations agricoles et de vignobles. O n y trouve des vari é t é s de coings peu communes, un bain et un march é fr éq uent é par les habitants de la r é gion. » * بر : " ااء : وإااءة،وة آرأووإذاد،وأ ." * Kit ā b al-I stibsar : « Al-Haḍra é tait ainsi nomm é e à cause de ses nombreu x jardins. C ’é tait une grande et ancienne ville renfermant des anti q uit é s. Elle est situ é e sur une rivi è re, q ue je crois ê tre le Š elif, la q uelle q uand elle d é borde, l ’ inonde en partie. » * تاي :

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" واااءةونمواوة ان أنإ ." * Yā q ū t al-H amawi : « Et Al-Haḍra est un village distant de Miliana d ’ une journ é e. C ’ est une cit é anti q ue q ui poss è de beaucoup de jardins, elle est situ é e sur la rive d ’ un fleuve et parmi les cit é s les plus fertiles de l ’ Ifri q iya. » * ااط: " ّااءاررء ." * Al-W atw ā t: « Al-Haḍra, sur une rivi è re au cours rapide bord é e de vergers. » * ااي: " ب ّب،وةانو ااء،وإذادوأ . وة،وراتوومو ا ء،وق ّو م،و إأ ا،وإ ."

* cAbd al-M un cim : «V ille du Maghreb, situ é e dans le voisinage de Miliana ; c ’ est une ville anti q ue avec beaucoup de jardins, c ’ est pour cela q u ’ on l ’ appela Al-Haḍ ra ; elle est b â tie sur un fleuve : q uand ce dernier d é borde, ses eau x envahissent une partie de la ville ; je crois q ue cette rivi è re est le Š elif. C ’ est une petite ville fortifi é e avec une succession d ’ e x ploitations agricoles et de vignobles. O n y trouve les meilleures vari é t é s de coings, un bain, un march é fr éq uent é par les habitants de la r é gion. Elle est à une é tape de Miliana. »

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Réfé rences bibliographi q ues : 1 Il e x iste une autre ville nomm é e O ppidum N ovum dans la province de la Maur é tanie Tingitane (Maroc), et q ui est situ é e au sud-est de L i x us. 2 Cette recherche a é t é publi é e à deu x reprises en 2013 par le Minist è re de la culture alg é rienne et une seconde fois en 2015 par P resses Acad é mi q ues Francophones . 3 O ppidum N ovum ; O ppidou Νέον χολωυία . 4 B. Moukraenta-Abed, L es villes de l ’ Alg é rie Anti q ue au travers des sources arabes du Moyen  ge ( P rovince de Maur é tanie C é sarienne II) , P resses Acad é mi q ues Francophones, Schaltungsdienst L ange O .H.G., Berlin, 2015, p. 140-141. 5 Elle est situ é e à une longitude de 2 ° 40"ouest et à une latitude de 35 ° 60" nord. 6 V illage colonial Duperr é . 7 Dr. Shaw, V oyage dans la r é gence d ’ Alger , Tunis , 1980, p. 259. 8 C.I. L , V III, 9643. O n remar q ue é galement q ue le d é dicant est inscrit dans la tribu Q uirina, et la ville semble appartenir à cette derni è re, J . Desanges, P line, H. N ., p. 164-165. 9 P line l ’ ancien, Histoire N aturelle ( L ivre V , 1-46), J . Desanges ( é d. crit.), é d. L es Belles L ettres, P aris, 1980, V , 20 10 Itin é raire d ’ Antonin, Itineraria romana. I. Itineraria Antonini Augusti et Burdigalense, O . Cuntz ( é d.), L eipzig, 1929, p. 16. 11 P tolemaei (Claudii), Geographia , C. M ü ller ( é d. crit.), P aris, 1901, I V , 2, 6. 12 P h. L eveau, L’ aile II des Thraces, la tribu des Mazices, et les praefecti gentis en Afri q ue du N ord ( à propos d ’ une inscription nouvelle d ’O ppidum N ovum et de la p é n é tration romaine dans la partie orientale des plaines du Ch é lif), Ant. Afr. , 7,

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Rewiew Oussour 30-31 July. December 2016 des sources arabes du Moyen  ge ( P rovince de Maur é tanie C é sarienne II) , op. cit. , p. 401-402. 13 Ch. Diehl, L’ Afri q ue Byzantine histoire de la domination Byzantine en Afri q ue (533-709), P aris, 1896, p. 264, 327 ; J .-L . Maier, L’é piscopat de l ’ Afri q ue romaine vandale et byzantine , Rome, 1973, p. 184. 14 A. Berbrugger, L es ruines d ’O ppidum N ovum, R.A , 1, 1858-1859, p. 96-100 ; M. Carrey, Chroni q ues, R.A , 14, 1870, p. 301-302 ; S. Gsell, Monuments anti q ues de l ’ Alg é rie , P aris, 1901 t. II, p. 11, 47 ; Dr. Shaw, V oyage dans la r é gence d ’ Alger , op. cit. , p. 258-259 ; S. Gsell, Atlas Arch é ologi q ue de l ’ Alg é rie , Alger, 1997, f. 13, n ° 63. 15 I. Gui, N . Duval et J . P . Caillet, Basili q ues chr é tiennes d ’ Afri q ue du N ord , Inventaire de l ’ Alg é rie I, P aris, 1992, p. 110-346. 16 N ous trouvons sur le site une inscription d é di é e à de C. Coelius Sedatus ; voir C.I. L . , V III, 9642. 17 C.I. L . , V III, 9642, 9643, 9644, 9645, 9646, 9647, 9648 ; S. Gsell, Inscriptions in é dites de l ’ Alg é rie, B.C.T.H. ,, 1897, p. 568. 18 B. Moukraenta-Abed, L es villes de l ’ Alg é rie Anti q ue au travers des sources arabes du Moyen  ge ( P rovince de Maur é tanie C é sarienne II) , op. cit. , p.403- 404 ; 19 De Slane M.-G., Ibn Hald ū n, Histoire des Berb è res et des dynasties musulmanes de l ’ Afri q ue septentrionale , P aris, 1999, t. 3, p. 339. 20 B. Moukraenta-Abed, L es villes de l ’ Alg é rie Anti q ue au travers des sources arabes du Moyen  ge ( P rovince de Maur é tanie C é sarienne II) , op. cit. , p.404- 405.

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