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EXTRAMUROS Une histoire croisée de Paris et de ses banlieues à l’époque contemporaine bibliographie bilan d’étape Annie FOURCAUT professeure d’histoire contemporaine université Paris I - Panthéon Sorbonne Mathieu FLONNEAU maître de conférence en histoire contemporaine université Paris I - Panthéon Sorbonne septembre 2005 Introduction 4 1. Instruments de travail . .8 1.1. Bibliographies . 8 1.2. Thèses comportant une bibliographie spécialisée . .8 1.3. Guides de recherche . .9 1.4. Guides des archives départementales . .9 1.4.1 Archives départementales des Hauts-de-Seine . 9 1.4.2. Archives départementales de Seine-Saint-Denis . .10 1.4.3. Archives de Paris . 11 1.4.4. Seine-et-Marne . 11 1.4.5. Archives départementales de l’Essonne . 11 1.4.6. Archives départementales des Yvelines . 13 1.4.7. Archives départementales du Val-de-Marne . 14 1.4.8. Archives départementales du Val-d’Oise . 15 1.5. Fédération des sociétés archéologiques et historiques de l’Île-de-France . .16 1.5.1 Colloques . 16 1.5.2. Articles . .17 1.6. Ouvrages généraux . .18 2. Bibliographie thématique . .22 2.1. Histoire politique/Géopolitique... .22 2.2. Histoire administrative . .33 2.3. Limites physiques de Paris : du mur des Fermiers généraux au périphérique . 37 2.4. Transports / mise en commun du territoire . .38 2.5. Planification / aménagement du territoire . .43 2.6. Histoire du logement, habitat, urbanisme . .50 2.7. Histoire sociale . .61 2.8. Histoire culturelle et représentations . .74 3. Eléments de webographie . .82 3.1. Autour du séminaire . .82 3.2. Catalogues bibliographiques . .82 3.3. Banques de données d’articles . 85 4. CD Roms . .86 Introduction Le projet « Paris et les banlieues : pour une histoire croisée » est fait de deux volets complémentaires : un séminaire tenu de 2003 à 2005, lieu de débats et de rencontre de la communauté scientifique et des acteurs de l’agglomération sur l’histoire des multiples rapports entre Paris et les banlieues ; des formes de restitution et de circulation de l’information : une bibliographie axée sur les problématiques transversales Paris-banlieue, une note de bilan, une chrono- logie, une anthologie de textes choisis et présentés scientifiquement. La présente bibliographie1 est issue d’un constat : l’état des lieux historiogra- 1 Les éléments bibliogra- phiques ont été rassemblés phique montre une production très abondante mais morcelée et faite à partir de par Emmanuel Bellanger, ce qui sépare : l’histoire de Paris est toujours distincte de celle de la banlieue ou Annie Fourcaut et Mathieu Flonneau, qui plus exactement l’histoire des banlieues est présentée comme une dépendance remercient Sylvie Le Dantec de l’histoire de la capitale. En banlieue triomphe l’histoire communale. Cette (CHS / UMR 8058) pour son aide. parcellisation est vraie de la production académique comme de l’histoire locale, produite par des amateurs érudits ou sur commande municipale ; la mono- graphie communale est souvent un monument aux morts virtuel, exaltant le patriotisme de clocher et le caractère singulier des événements locaux. Les élus, les acteurs locaux et associatifs se jettent dans une politique de préser- vation du patrimoine, qui fait conserver et réhabiliter les moindres restes de l’ère industrielle : jardins maraîchers, usines, guinguettes, maisons du peuple ou architecture vernaculaire. L’historiographie joue son rôle dans ce mouvement. La geste révolutionnaire et insurrectionnelle, puis les luttes pour la République et enfin la banlieue rouge sont successivement légitimées par le récit de l’his- torien et peuvent ainsi entrer dans le patrimoine local. En regard, Paris constitue la scène où se joue l’histoire nationale, de la Révolution française à la Commune, puis de la descente des Champs-Élysées le 26 août 1944 par le général De Gaulle jusqu’à mai-juin 1968. L’historiographie rend fort bien compte de l’histoire politique de la capitale dans le cadre des scansions nationales. Mais le local y est un impensé, remplacé par la mythologie du quartier, voire du village. La capitale d’un état très centralisé jusqu’aux lois de 1982-1985 pèse d’un poids symbolique énorme dans l’imaginaire français, structuré d’abord par un rapport Paris-province, né sous l’Ancien régime, puis dans une relation Paris- banlieue qui vient compliquer la topographie des représentations. À l’inverse du cas nord-américain ou l’idéal banlieusard, utopie non collectiviste basée sur la primauté de la propriété privée et de la famille individuelle constituée depuis la fin du xixe siècle, règne sur l’esprit des classes moyennes, la banlieue française reste trop souvent synonyme uniquement d’espace de résidence et de travail populaires, voire d’exclusion. Qu’aient toujours existé des banlieues aisées et diverses, que la résidence en périphérie soit le plus souvent une conquête ou un choix ne modifient qu’à la marge les représentations dominantes. Lieux de mémoire communs, territoires construits par des pratiques symboliques 4 partagées et événements fusionnels sont quasi inexistants : Paris constitue jusqu’à aujourd’hui un exemple caricatural de perception dichotomique entre la ville-centre et les périphéries, d’où l’importance de collecter les travaux sur l’histoire des représentations et la fabrication des mythologies urbaines. Il ne s’agit pas de fabriquer de façon volontariste une histoire commune, en réécrivant le passé pour lui faire célébrer une éternelle continuité de destin des habitants de l’Ile-de-France, mais de repenser les projets contemporains dans la moyenne durée de la constitution du territoire francilien moderne, les XIXe et XXe siècles. Pour sortir de cette histoire cloisonnée, il s’agissait donc de recenser et de mettre en relation les connaissances historiques existantes, en privilégiant les formes de partage du territoire francilien et en analysant les frontières adminis- tratives et les représentations héritées. Cette bibliographie ne vise donc nullement à l’exhaustivité, et n’est pas une recension de la production en histoire contemporaine sur Paris et les périphéries, tâche impossible et rendue caduque par l’existence des ressources web et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il s’agit de documenter un moment de la recherche autour des thématiques du séminaire, sur ce qui sépare et ce qui rassemble Paris et ses périphéries proches, sur une histoire territorialisée du politique et sur l’apparition de la gouvernance de la métropole urbanisée dès les années 1880. Cette réflexion sur les projets communs et les formes de partage du territoire entre la capitale et les périphéries n’est pas neuve, et il est utile de faire l’inven- taire des précédents. Il est sans doute faux de dire qu’Haussmann n’a pensé que la ville et négligé la banlieue ; l’annexion de 1860 est précédée de projets visant à annexer toute la zone autour des fortifications ou une proche banlieue nord-ouest dynamique et industrielle, et l’urbanisation des nouveaux arrondis- sements se fait dans la continuité du remodèlement du centre. La commission départementale d’extension, née en 1911, s’attaque au problème du devenir des territoires que libère l’arasement des fortifications. Le Conseil général de la Seine, où se côtoient élus parisiens et banlieusards, développe des projets régionaux et acquiert des réserves foncières. Une « banlieue municipale » agrège, sous la Troisième République, élus et secrétaires généraux des communes de Seine banlieue dans une optique gestionnaire au service de la périphérie, pensée dans une dynamique territoriale qui dépasse les clivages partisans. Les syndicats intercommunaux – gaz, Pompes funèbres, octroi, personnel municipal – entraînent les élus à l’intercommunalité avant la lettre. Avec Pierre Sudreau, le Commissariat à la construction et à l’urbanisme de la région parisienne, créé en 1955, tente de penser la construction des grands 5 ensembles et de résoudre la crise du logement à l’échelle régionale tout en régénérant les banlieues anciennes, dans la continuité de l’action de l’OPHBM de la Seine créé en 1915. Le District de la région parisienne né en 1961, propose une vision régionale de l’aménagement et une réflexion sur un pouvoir d’agglomération, une fois résolus de façon radicale les problèmes administratifs et politiques. Faire l’inventaire de ces tentatives et des travaux qui leur ont été consacrés montre que les projets les plus novateurs ont généralement des préalables oubliés. Il faut aussi réévaluer ce qui sépare et partage Paris et les banlieues, les barrières matérielles successives comme les limites administratives. La Seine a organisé les partages successifs de l’espace parisien entre la fin de l’Ancien régime et les monarchies censitaires. Les canaux de l’Ourcq et de Saint-Denis, construits sous la Restauration, ont polarisé l’espace industriel vers le Nord et surtout le Nord-Est de la capitale. La construction des fortifications sous la Monarchie de juillet témoigne d’un étrange décalage, alors que les métropoles européennes réfléchissent à la destruction de leurs barrières. La solution retenue après un vaste débat - une enceinte continue et des forts avancés - témoigne aussi d’un anachronisme stratégique. La banlieue contemporaine naît de la construction des fortifications et de l’annexion de 1860, qui enclenche l’in- dustrialisation de la périphérie. L’arasement des fortifs occupe tout le débat urbanistique de l’entre-deux-guerres, l’octroi reste un élément essentiel de la géographie de l’agglomération jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les HBM de briques construits sur la ceinture et les HLM du plan Lafay forment un « ring » de logement social au cœur de l’agglomération. Le périphérique achève l’œuvre d’Haussmann en bouclant la ville et la Francilienne est la dernière enceinte qui structure l’émergence du périurbain. Les habitants ignorent tout des configura- tions politiques et administratives qui précédent la situation actuelle, elle aussi contingente. Que Paris n’ait pas eu de maire avant 1977 est aujourd’hui presque oublié.