Mode De Recherche, N°16. Juin 2011, Publication Semestrielle

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Mode De Recherche, N°16. Juin 2011, Publication Semestrielle Le luxe Patrimoine et innovation : . 3 Charles Frederick Worth, John Redfern ou la naissance de la mode moderne Daniel James Cole L’organisation professionnelle comme . 13 source de légitimité. Le cas de la Mode Fédération de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode David Zajtmann L’intégration verticale dans le secteur . 30 de recherche, du luxe : objectifs, modalités, effets Franck Delpal Publication semestrielle – juin 2011 Le luxe : une industrie entre héritage n°16. 41 et modernité Dominique Jacomet, Franck Delpal L’approche du sur mesure : . 49 l’exemple romain contemporain Pascal Gautrand Editorial Le luxe, la part maudite et la plus-value . 55 Consacré au luxe, ce numéro de Mode de questions d’innovation et de modes figu- Nicolas Liucci-Goutnikov recherche fait écho au colloque international rent aussi au premier plan. Issue des organisé par l’Institut français de la mode sciences sociales et de la gestion, une partie en avril 2011 (Fashion between Heritage and des contributions se penche sur les ressorts Responsabilité et profits : de quel temple . 60 Innovation), réflexion autrement poursuivie symboliques et sociaux entrant dans la le luxe s’est-il fait le gardien ? avec la publication récente, aux éditions consommation du luxe. S’ajoutent les Selvane Mohandas du Ménil IFM-Regard, d’un ouvrage collectif de perspectives économiques et les tensions sciences sociales sur le luxe, Le luxe. Essais qui caractérisent un marché du luxe pris sur la fabrique de l’ostentation. souvent entre des exigences croissantes de S’il s’agit ici et pour l’essentiel de mettre en rentabilité à court terme et le temps plus Bibliographie . 69 perspective des problèmes liés à l’écriture long des traditions, des savoir-faire, de la et à la gestion d’un héritage, source de pérennité et du développement durable. plus-value pour des marques de luxe, les Le Centre de Recherche de l’IFM bénéficie du soutien du Cercle IFM qui regroupe les entreprises mécènes de l’Institut Français de la Mode : ARMAND THIERY CHANEL CHLOÉ INTERNATIONAL CHRISTIAN DIOR COUTURE DISNEYLAND PARIS FONDATION PIERRE BERGÉ-YVES SAINT LAURENT FONDATION D’ENTREPRISE HERMÈS GALERIES LAFAYETTE GROUPE ETAM KENZO L’ORÉAL DIVISION PRODUITS DE LUXE VIVARTE YVES SAINT LAURENT Patrimoine et innovation : intérieurs encombrés de bibelots caracté- ristiques du goût anglais de l’époque Charles Frederick Worth, victorienne ». En 2002, le Kyoto Costume Institute publie John Redfern ou un ouvrage retraçant les modes du XVIIIe la naissance de la mode au XXe siècle où figure une biographie suc- cincte et partiellement exacte de Redfern, moderne puisque selon les dates – erronées – il aurait commencé son activité dès l’âge de 5 ans ! Daniel James Cole De récentes recherches avancent une image différente à la fois de Worth et de Redfern. Essentiel à l’histoire du vêtement, le par- cours de Redfern n’a été que récemment redécouvert, et a fait l’objet, ces dernières années, d’une analyse et évaluation appro- priées, principalement grâce au travail de Susan North5. Celle-ci avance la thèse selon L’histoire de Charles Frederick Worth a sou- laquelle à la fin du XIXe siècle, Redfern & vent été racontée et est bien connue des Sons égalait la maison Worth. Il est même spécialistes de la mode. Mais alors que possible d’affirmer que Redfern et l’héritage celui-ci a laissé une place significative dans qu’il a laissé ont grandement contribué l’histoire de la mode, son contemporain, à influencer la mode du XXe siècle. Une John Redfern, a été ignoré ou réduit au comparaison détaillée de la maison Redfern mieux au statut de notes de bas de page. La & Redfern Ltd et de ses contemporains plupart des principaux ouvrages d’histoire remet en cause non seulement la préémi- de la mode font référence à Worth mais peu, nence de Worth, mais également certains voire aucun, ne font mention de Redfern. aspects de la carrière de Paul Poiret et de Contini, Payne1, Laver2, et Tortora et Gabrielle Chanel. Eubank3 ont tous ignoré Redfern. Caroline Ce qui suit illustre comment Worth et Milbank Rennolds, dans son livre Couture, Redfern, chacun à leur manière et à travers the Great Designers oublie Redfern alors les maisons qui ont continué de porter leurs qu’elle évoque des couturiers nettement noms même après leur disparition, ont moins importants. Boucher4 mentionne façonné les goûts et le système de la mode John Redfern, mais réduit sa carrière à un du XXe siècle, là où se rencontrent les prin- paragraphe certes précis mais bref. Dans cipaux styles de la seconde moitié du XIXe Fashion, The Mirror of History, Michael et siècle. Leurs histoires s’entremêlent à celles Ariane Batterberry décrivent une illustra- des grandes personnalités de la mode de tion de Redfern : « Un autre Anglais, l’époque et démontrent l’importance d’une travaillant à Paris, le couturier Redfern, clientèle célèbre pour la pérennité d’une avait conçu un ensemble élégant composé maison de couture. Tout deux anglais, les d’une veste courte, mais malgré ses efforts deux hommes avaient fondé des entreprises pour simplifier les vêtements des femmes familiales qu’ils avaient laissées à leurs fils pendant la journée, il en résultait un habit et associés à leur mort en 1895. Mais plus lourdement drapé et agrémenté de franges, que leurs similitudes, leurs histoires souli- et aussi conventionnel et étriqué que ces gnent leurs différences. 3 Charles Frederick Worth et Worth & Bobergh Selon certains récits, la relation entre Worth et la princesse de Metternich, femme de Charles Frederick Worth est reconnu l’ambassadeur autrichien en France, aurait comme l’inventeur de la couture, gravissant débuté en 1859. Worth a des vues sur la les échelons au sein d’une importante mai- princesse et son cercle, et lorsque Marie son de vente de textiles et de vêtements à Worth se présente à la princesse de Paris, puis ouvrant sa propre entreprise. Metternich, celle-ci la reçoit. Elle lui mon- L’histoire raconte que Worth connut le suc- tre un carnet de dessins, deux robes sont cès grâce à la Cour sous le Second Empire. alors commandées, dont l’une que la prin- Son ascension et ses relations avec la prin- cesse portera à la cour du palais des cesse Pauline de Metternich et l’impératrice Tuileries. « Je portais ma robe de chez Eugénie sont des récits familiers mais ayant Worth et je dois dire… que je n’avais jamais été embellis voire déformés avec le temps, vu de plus belle tenue… Celle-ci était faite en commençant par les célèbres mémoires de tulle blanc, parsemée de minuscules de la princesse de Metternich6 ainsi que disques d’argent et bordée de marguerites à celles de son fils, Jean-Philippe Worth7. cœur pourpre. A peine l’impératrice était- Né en 1825, Charles Frederick Worth com- elle entrée dans la salle du trône qu’elle mence sa carrière chez un marchand de remarquait immédiatement ma robe, textiles à Londres. Il s’installe à Paris en reconnaissant d’un coup d’œil l’œuvre 1846, et trouve un emploi chez Gagelin- d’une main de maître »9. L’admiration Opigez & Cie, détaillant de tissus et d’Eugénie pour la robe la conduisit à com- d’accessoires et couturier, chez qui il va mander chez Worth & Bobergh, propulsant commencer à concevoir des modèles pour le ainsi Charles Frederick Worth vers le succès département couture. Il épouse alors Marie lorsque d’autres personnes de la Cour se Vernet, employée comme mannequin chez mirent à fréquenter leur maison. Gagelin-Opigez, puis quitte l’entreprise en Cette anecdote bien connue relatant l’as- 1857, et fonde sa propre maison de couture cension fulgurante de Worth a récemment associé à Otto Gustave Bobergh – l’éti- provoqué quelques doutes. Sara Hume, quette indique d’ailleurs « Worth & spécialiste de Worth, remet en cause cette Bobergh » – et avec l’aide de Mme Marie version qui émane de sources proches du Worth. Les archives indiquent que Worth & couturier et donc peu crédibles : « La Bobergh était un grand magasin, à l’image légende qui s’est développée autour de son de Gagelin-Opigez, où l’on trouvait des tis- nom a été en grande partie entretenue grâce sus, une grande variété de châles et de aux mémoires écrites par son fils et de riches vêtements d’extérieur, des vêtements en clientes bien après sa mort. Une fois devenu prêt-à-porter et de la couture sur mesure8. célèbre, ses clientes, telles la princesse de Eugénie de Montijo, l’épouse d’origine Metternich ont relaté de façon nostalgique 10 espagnole de l’empereur Napoléon III, fut son importance sous le Second Empire » . sous le Second Empire la personne la plus Sara Hume doute également que Worth ait influente en termes d’élégance dans toute eu pour clientes l’impératrice Eugénie et la l’Europe et une source d’inspiration pour princesse de Metternich dès les années 1860 les modes de l’époque. Elle encouragea un ou qu’il est compté de façon significative « glamour » à la Cour qui contrastait avec la dans la mode française avant le milieu de la retenue de la cour de Saint James sous le décennie. Elle remarque qu’il n’est fait règne de Victoria. mention de son nom dans aucun magazine de mode français avant 1863 et qu’il y a eu n’en était pas moins quelque chose de peu de presse avant la fin des années 1860. nouveau : Worth y gagna le surnom de De plus, Worth & Bobergh n’ont utilisé l’ap- « l’homme-couturier », et le déplacement du pellation « Breveté de S. M. l’Impératrice » métier de couturier des mains des femmes que vers 1865, et le nombre de robes de cette vers celles des hommes vit la création de époque se trouvant dans les collections des mode considérée comme un art appliqué.
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