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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT FORMATION DOCTORALE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Agro Management

« DIAGNOSTIC TECHNIQUE ET CAPACITE DE PRODUCTION DE L’ETABLISSEMENT ALIMENTATION EN EAU DANS LE SUD (AES) »

Date de soutenance : 26 décembre 2014 Par : RAMAROVELONANDRASANA Olivier Membres de Jury Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur titulaire Rapporteur : Docteur HERIMANDIMBY VESTALYS Examinateurs : Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA Docteur Rado RANAIVOSON Promotion AMBIOKA 2011-2012 I

REMERCIEMENTS

Au terme de ce présent travail, nous tenons vivement à adresser nos chaleureux remerciements et notre réelle reconnaissance aux entités et personnes ci-après :

- à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et au Département Agro- Management qui nous a permis de réaliser cette étude ; - à Monsieur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, Directeur Scientifique de la Formation Doctorale à l’Ecole supérieure des Sciences Agronomiques, qui nous a fait l’honneur de présider ce mémoire ; - à Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA, Chef du Département Agro- Management au sein de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques et membre de Jury, qui nous a donné beaucoup de son temps et de ses précieux conseils pour la réalisation de ce mémoire, - à Professeur Romaine RAMANANARIVO, Responsable de la formation Doctorale en Agro Management, qui a marqué d’une aide précieuse la réalisation de ce mémoire ; - à Docteur VESTALYS HERIMANDIMBY, Enseignant Chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui nous a toujours conseillé avec amabilité et donné de précieuses instructions, membre de Jury ; - à Docteur Rado RANAIVOSON, Enseignant Chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, membre de Jury ; - aux enseignants de la formation doctorale de l’ESSA, toute notre gratitude pour les formations qu’ils nous ont dispensées ; - à toute l’équipe de l’Etablissement AES et du Ministère de l’eau pour ses précieuses aides dans l’aboutissement du stage et qui nous a facilité l’intégration dans la zone d’étude et la recherche d’informations sur le terrain ; - à toute ma famille et mes amis pour leur soutien moral ; - à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. II

RESUME

Le Grand Sud de couvre plus de 70 000 Km2, dont 43 000 Km2 (61 %) pour la Région . Il est particulièrement caractérisé par le climat semi-aride avec une précipitation moyenne de 400 mm mal répartie dans l’année (Guyot, 2002), la consommation en eau de ces habitants est estimée entre 3 et 6 litres par jour et par personne (Morlat, 2008) si la recommandation minimale de l’Organisation Mondiale de la Santé est de 20 litres d’eau par jour et par personne. Depuis plus de 40 ans, les projets notamment dans le domaine de l’alimentation en Eau Potable (AEP), destinés pour répondre aux besoins urgents de sécheresse et de « keré » chroniques s’apparentent plutôt à des projets ponctuels qu’au projets de développement au sens propre du terme. Alors, leurs impacts sont limités et malgré les moyens engagés dans l’adduction d’eau dans le Sud, les habitants de cette zone connaissent encore des difficultés pour s’approvisionner en eau potable, ils restent très vulnérable par rapport au phénomène cyclique de sécheresse. Cela constitue la problématique centrale de cette étude. Cette étude effectue le diagnostic technique et la détermination des capacités de production de l’AES, en identifiant les contraintes pour améliorer les conditions d'accès à l’eau potable de la population dans le Sud de Madagascar.

Mots clés : eau potable, AES, capacité technique, taux de desserte, point d’eau

ABSTRACT

The Great South of Madagascar covers more than 70,000 km2, of which 43 000 km2 (61%) for the Androy Region. It is particularly characterized by the semi-arid climate with an average precipitation of 400 mm poorly distributed in the year (Guyot, 2002), the water consumption of residents is estimated between 3 and 6 liters per day per person (Morlat 2008) if the minimum recommended by the World Health Organization is 20 liters per day per person. For over 40 years, including projects in the field of food Drinking Water (DWS), intended to meet the urgent needs of drought and "Kere" chronicles are more like one-time projects that projects development in the true sense. So, their impacts are limited and despite the resources involved in water supply in the south, the inhabitants of this area still struggling to provide clean water, they remain very vulnerable from the cyclical drought phenomenon. This is the central issue in this study. This study makes the technical diagnosis and determination of the AES production capacity, identifying constraints to improve the conditions of access to drinking water of the population in southern Madagascar Keywords: water, AES, diagnostic Technics, service rate , water supply system III

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... I RESUME ...... II ABSTRACT ...... II SOMMAIRE ...... III LISTE DES TABLEAUX ...... IV LISTE DES GRAPHES ...... IV LISTE DES ACRONYMES ...... V INTRODUCTION ...... 1 I- MATERIELS ET METHODES ...... 3

1.1- LE CHOIX DU SUJET ...... 3 1.2- ZONES D’ETUDE ET DOMAINES D’ETUDE ...... 3 1.3- APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 6 1.4- DEMARCHE METHODOLOGIQUE ...... 16 1.5- DEMARCHE SPECIFIQUE ...... 18 1.6- LIMITES DE L’ETUDE ...... 21 II- RESULTATS ...... 22

2.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU ...... 22 2.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE ...... 26 III- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 30

3.1- DISCUSSIONS...... 30 3.2- RECOMMANDATIONS ...... 32 CONCLUSION ...... 34 BIBLIOGRAPHIE ...... 35 WEBOGRAPHIE ...... 41 ANNEXES ...... 42 TABLE DES MATIERES ...... 50

IV

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Pompes PMH VLOM ...... 8 Tableau 2: Heure de pompage maximale d'une AEPP, AEPG et PIPE LINE ...... 9 Tableau 3: Population desservie par chaque unité de système d'approvisionnement en eau ...... 10 Tableau 4: Récapitulatif des nombres de point d'eau, la population desservie et le taux de desserte 25 Tableau 5: Taux de production de Pipeline et AEP par rapport à la production totale ...... 28 Tableau 6: Nombre de Population totale Année 2012 ...... 28

LISTE DES GRAPHES

Graphe 1: Répartition des BF fonctionnelles et non fonctionnelles par district ...... 22 Graphe 2: Répartition des BF fonctionnel et non fonctionnel en pourcentage ...... 22 Graphe 3: Répartition des AEPP et AEPG fonctionnelle et non fonctionnelle par district...... 23 Graphe 4: Répartition des AEPP et AEPG fonctionnelles et non fonctionnelles en pourcentage ...... 23 Graphe 5: Répartition des FP fonctionnelles et non fonctionnelles par district ...... 24 Graphe 6: Répartition des FP fonctionnelles et non fonctionnelles en pourcentage ...... 24 Graphe 7: La production de PIPE LINE et AEP de l'AES en 2012 ...... 26 Graphe 8: Rapport entre production PIPE LINE et AEP année 2012 ...... 26 Graphe 9: Taux de production de l'AEP et PIPE LINE de l'année 2012 ...... 27 Graphe 10: Vente et production totales de PIPE LINE et AEP en 2012 (en m3) ...... 27 Graphe 11: Taux de PR de PIPE LINE et AEP en 2012 ...... 28 Graphe 12: Nombre de population desservie de l'année 2012 ...... 29 Graphe 13: Taux de desserte dans la zone d'étude Année 2012 ...... 29

V

LISTE DES ACRONYMES

AEP Approvisionnement en Eau Potable

AEPG Approvisionnement en Eau Potable par système Gravitaire

AEPP Approvisionnement en Eau Potable par Pompage

AEPPforage Approvisionnement en Eau Potable par Pompage d'eau du forage

AEPPpuits Approvisionnement en Eau Potable par Pompage d'eau du puits

AEPPsurface Approvisionnement en Eau Potable par Pompage d’eau de surface

AEPSPE Approvisionnement en Eau Potable et Santé Primaire des Enfants

AES Alimentation en Eau dans le Sud

AMCOW African Ministers Conference on Water

ANDEA Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement

BAD Banque Africaine pour le Développement

BDEA Base de donnée eau et Assainissement

BF Borne Fontaine

BIRH Bureau d’inventaire des Ressources Hydrauliques

BP Branchements Particuliers

BPOR Budget Programme par Objectifs Régionaux

CIR Centre International de l’Eau et de l’Assainissement-La Haye-Hollande

CNEA Comité National de l’Eau et de l’Assainissement

CPE Comités de Points d’Eau

CRDW Comité Régional Diorano Wash

DAGRE Direction de l'Assainissement et de la Gestion de Ressources en Eau

DEA Direction de l’Eau et de l’Assainissement

DEP Direction des Etudes et de la Planification

DEPA Direction de l’Eau Potable et de l’Assainissement

DGEA Direction Générale de l’Eau et de l’Assainissement VI

DIORANO-WASH Plateforme nationale de concertation pour le secteur Eau, Assainissement, hygiène

DREAU Directions Régionales du Ministère de l’Eau

DRH Direction des Ressources Humaines

DSIC Direction du Système d’Information et de la Communication

DSRP Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté

EAH Eau, assainissement et Hygiène

ECR Cabinet Etudes, Conseils, Réalisations

EDS Enquête Démographique et de Santé

ENDS Enquête Nationale Démographique et de Santé

EPIC Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial

EPM Enquête Périodique auprès des Ménages

FAC Fonds d’Aide et de Coopération

FAD Fonds Africain pour le Développement

FED Fonds Européen pour le Développement

FP Forage et Puits

FPMH Forage muni de Pompe à Motricité Humaine

GIRE Gestion Intégré des ressources en Eau

ICEA-SOMEAH Bureau d’étude ICEA-SOMEAH

INSTAT Institut National de la Statistique

JIRAMA Jiro sy Rano Malagasy

JMP Joint monitoring Program

MAP Madagascar Action Plan

MINEAU Ministère de l'Eau

MSDLCP Moyen de Subsistance Durable et Lutte Contre la Pauvreté

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS Organisation Mondiale de la Santé VII

ONG Organisme Non Gouvernemental

OPCI Organisme Public de Coopération Intercommunale

PAEAR Projet d’Approvisionnement en Eau Potable et d’assainissement

PAISEA Projet d’Appui Intégré au Secteur de l’Eau et de l’Assainissement

PCD Plan Communal de Développement

PDM Plan Municipal de Développement

PGE Politique Générale de l’Etat

PIP Programme d’Investissements Publics

PNAEPA Programme National d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PPMH Puits muni de Pompe à Motricité Humaine

PPP Partenariat Public-Privé

PRD Programmes Régionaux de Développement.

PRMP Personne Responsable des Marchés Publics

PSNA Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement

PTA Programme des Travaux Annuels

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SDAGREs Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Ressources en Eau,

SNISE Système National Intégré de Suivi-Evaluation

SSPA Stratégie Sectorielle et Plan d’Actions

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

US AID United States Agency for International Development

VLOM Village level operating and maintenance

WSP Water and Sanitation Program 1

INTRODUCTION

Elément clé du développement dans les régions arides et semi-arides, l’eau est un enjeu vital même dans les pays riches. « L’accès à l’eau potable doit être considéré comme un droit inviolable, et non un privilège » (Carol Bellamy, directrice générale de l’UNICEF). L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 28 juillet 2010 par 122 voix pour, zéro voix contre et 41 abstentions un projet de résolution, présenté par la Bolivie, sur le droit fondamental à l'eau et à l'assainissement qui déclare que le droit à une eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l'homme.

Selon les chiffres du PNUD, environ 7 personnes sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable et 4 ménages sur 10 sont privés d’assainissement. Au niveau national, en 2009, le taux est de 42,1% dont 56,2% en milieu urbains et 38,15% en milieu rural. L'organisation non gouvernementale (ONG) WaterAid à Madagascar, a affirmé que « pour atteindre les objectifs de 65% d’accès de la population malgache en 2015, dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), tout le monde doit apporter leur aide au Ministère de l'eau ». En fait, cet objectif consiste à réduire de moitié d’ici 2015 la proportion de personnes n’ayant pas accès de façon durable à une eau de qualité.

De nombreuses sources et divers indicateurs citent la Région Androy comme étant la plus pauvre de Madagascar. En cause notamment son climat semi-aride avec une précipitation moyenne de 400 mm mal répartie dans l’année (Guyot, 2002). La consommation en eau des habitants de l’Androy est estimée entre 3 et 6 litres par jour et par personne (Morlat, 2008) si la recommandation minimale de l’Organisation Mondiale de la Santé est de 20 litres d’eau par jour et par personne.

Face à cette situation, depuis 1961, date de la réalisation du premier grand projet d’hydraulique rurale, qui a consisté en la réalisation de forages profonds dans le bassin sédimentaire de l’extrême sud, financé par le FAC (Fonds d’Aide et de Coopération français), jusqu’à maintenant, il y a eu 165 projets /programmes d’hydraulique rurale, dont certains sont en cours actuellement (PNUD). Dans le Sud de Madagascar, l’AES, établissement public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), directement rattaché au Ministère chargé de l’eau, a été créé en 1980 pour gérer l’approvisionnement en eau dans la Région.

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Cependant, la crise socio- économique et politique du Pays ont fait naître des difficultés importantes sur l’intervention de l’AES. Malgré les moyens engagés dans l’adduction d’eau dans le Sud, les habitants de cette zone connaissent encore des difficultés pour s’approvisionner en eau potable, ils restent très vulnérable par rapport au phénomène cyclique de sécheresse, tel que cela constitue la problématique centrale de cette étude.

Les questions de recherche suivantes se posent, à savoir : - Comment peut-on identifier les problèmes et solutions techniques de l’approvisionnement en eau de l’AES ? - Quelles sont les capacités techniques de production d’eau et le taux de desserte par rapport aux besoins de la population ? L’Objectif global est d’identifier les contraintes pour améliorer les conditions d'accès à l’eau potable de la population dans le Sud de Madagascar.

Les Objectifs spécifiques sont : - Faire un diagnostic technique de l’AES, - Evaluer la capacité technique de production d’eau et augmenter le taux de desserte Deux hypothèses sont avancées dans: - les infrastructures techniques de l’AES permettent d’assurer l’approvisionnement en eau dans le Sud, - le taux de desserte peut être amélioré. Comme résultats attendus : - le système d’approvisionnement d’eau et point d’eau, - le taux de production de l’AES, le taux de desserte et les pertes de réseau seront estimés. Cette présente recherche est composée de quatre parties, à savoir :  les matériels qui sont constitués par le choix du sujet, les zones et domaines de l’étude.  les méthodes contenant l’approche méthodologique, la démarche méthodologique et la démarche spécifique,  la présentation des résultats, et  la dernière partie qui présente les discussions et recommandations qui apportent à l’AES des outils de proposition et de décision.

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I- MATERIELS ET METHODES

1.1- LE CHOIX DU SUJET

Aujourd'hui, au niveau mondial, 768 millions de personnes n'ont pas d'accès à l'eau potable et entre 2,5 à 3 milliards de personnes, soit plus du tiers de la population mondiale, ne disposent pas de système d'assainissement de base comme des toilettes ou de système de traitement des eaux usées (CARE). 2,3 milliards de gens souffrent de maladies dues à une mauvaise qualité de l'eau ou au manque de sanitaires. Plus de 5 millions de personnes dont 700 000 enfants en meurent chaque année (CARE France).

Le secteur eau constitue un enjeu non négligeable pour le développement du Sud de Madagascar. Selon les calculs faites par le BDEA/MinEau en 2010, le taux de desserte dans la Région d’Androy est de 34,54%, si la moyenne nationale est de 38,95%.

En effet, il est nécessaire de faire un diagnostic technique de l’AES qui est un acteur important du secteur eau dans le Sud afin d’apporter une amélioration de l’accès à l’eau potable post- OMD.

1.2- ZONES D’ETUDE ET DOMAINES D’ETUDE

La zone d’étude n’est autre que la zone d’intervention de l’Etablissement AES (La Région Androy et le district d’Amboasary Atsimo de la Région d’Anosy), un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) directement rattaché au Ministère de l’eau, chargé de l’approvisionnement en eau de la partie Sud de Madagascar caractérisée par la sécheresse et le problème de manque d’eau potable à cause de son climat très aride et des ressources en eau non existantes. L’AES gère et entretient les quatre (4) types de services d’approvisionnement en eau suivants :

- Les points de services d’approvisionnement en eau utilisant les eaux souterraines connus comme centre de transport d’eau potable (AEP) dans la zone cristalline des 5 centres, à savoir Antanimora, , , Isoanala et Tsivory,

- Le service de canalisation d’eau (pipeline) d’une longueur de 142,5 km dans les zones de et Tsihombe, financé par le gouvernement Japonais,

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- Le système de transport de l’eau en camions citerne dans les zones d’Ambovombe et ses environs, et une partie des zones de Beloha et Tsihombe, financé par le gouvernement Japonais,

- Le système de pompage solaire pour les services d’approvisionnement en eau est utilisé pour réduire le cout d’exploitation du diesel à l’AEP ci-dessus, à savoir à Tsivory, Antanimora et Andalatanosy.

Figure 1: Localisation de la zone d'étude

Source : Enquête, 2012 (BDD FTM pour le fond de carte)

Les actions principales ayant marqué le développement de l’accès à l’eau potable en milieu rural ont été réalisées avec les financements, de la JICA , depuis 1975 jusqu’à aujourd’hui( extrême-sud, sud-ouest, Menabe,..), le FED (Fonds européen pour le développement) de 1973 à 1990, (AES- extrême- sud..), la BAD, de 1980 à aujourd’hui, (AES, Aepa-Fad, Paear..), la Banque mondiale, de 1998 à 2008 (Paepar,Fid ), la Coopération décentralisée française, en cours depuis 2006 , (AEP de St Augustin, de Manombo, Agire-Haute Matsiatra), du PNUD ( schéma-directeur des bassins du sud-150 forages), de l’Unicef (AEPSPE-150 forages), de la Facilité Eau de l’Union Européenne, en cours depuis 2007, en cours depuis 2009 (Meddea,Pamoela, Girelpa, Rano Tsara-Medair, etc.…,) de l’USAID (Rano HP, Ranon’Ala),

5 de Water aid, en cours depuis 2000 ( projets de PPMH avec Taratra, Aepg avec Miarintsoa,…), de l’Etat malagasy par le PIP ou Programme d’investissements Publics (Programme national d’AEP). L’Etat malagasy a développé depuis 1980 une stratégie d’alimentation en eau potable pour le sud de Madagascar que l’on appelait « Opération Alimentation en Eau du Sud ».

Il apparait que le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, est placé maintenant sous l’égide du Ministère de l’Eau, mis en place en mars 2008. Sa position institutionnelle a suivi une évolution historique, depuis une incorporation avant 1960 ,en tant que division d’hydrogéologie dans un département des mines et de la géologie au sein d’un service chargé de l’eau et de l’électricité, pour se retrouver dans un service de l’hydrogéologie (1973), puis dans la direction de l’énergie et de l’eau (1975-2000) , direction de l’eau potable et de l’assainissement (2000-2006), direction générale de l’eau et de l’assainissement (2007) , et enfin Ministère de l’eau ( juillet 2008). Le secteur de l’eau, assainissement, hygiène a été d’abord placé sous la responsabilité d’un ministère en chargé de l’énergie et des mines jusqu’en 2008. Les activités étaient réalisées en régie jusqu’en 1997, au sein d’une division d’hydrogéologie, devenue ultérieurement service de l’eau et de l’hydrogéologie. Le secteur a ensuite fait l’objet d’une réforme sectorielle avec l’adoption du Code de l’Eau qui officialise la libéralisation du secteur, le principe de gestion déléguée des infrastructures, l’arrêt des actions en régie, le principe du paiement du service, le développement du secteur privé.

Une Direction de l’eau et de l’assainissement est créée en 2000, puis un Ministère de l’eau en 2008, responsable du secteur au niveau national jusqu’à aujourd’hui.

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1.3- APPROCHE METHODOLOGIQUE

Avant d’entamer l’étude, il est nécessaire de faire un cadrage théorique et conceptuel des différents systèmes et point d’eau véhiculés dans l’étude. Selon le « livret des sources d’approvisionnement en eau » publié par Water Aid, établi selon les résultats des travaux de la commission « Réconciliation des données », comprenant des représentants du Ministère de l’Eau, de l’INSTAT, de l’Unicef, et du DIORANO- WASH, les systèmes et les points d’eau sont classés en 2 catégories : - les sources d’approvisionnement en eau améliorée ou infrastructure donnant de l’eau potable - les sources d’approvisionnement en eau non améliorée ou infrastructure donnant de l’eau non potable

1.3.1- Systèmes donnant de l’eau potable

Les systèmes acceptés comme donnant de l’eau potable, d’après le « livret des sources d’approvisionnement en eau » (sources d’approvisionnement en eau améliorée) sont : - les AEPG et AEPP dont les points d’eau auxquels les populations peuvent accéder à l’eau potable par les Bornes fontaines (BF) et les Branchements particuliers (BP) - les FPMH et les PPMH. Compte-tenu de l’article ARTICLE 38 du Code de l’eau : qui dit « Toute eau livrée à la consommation humaine doit être potable », seuls ces systèmes et points d’eau doivent être pris en considération dans les inventaires et les calculs des taux de desserte. Un projet d’approvisionnement en eau potable doit avoir comme objectif la réalisation de ces seuls types d’infrastructures. Les autres types de point d’eau qui existent dans les villages devront faire l’objet d’actions visant la mise en place d’ouvrage de captage respectant les normes définis dans le manuel des procédures du secteur eau et assainissement, et pour les puits, être munis de pompe à motricité humaine.

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1.3.1.1 Adduction d’Eau Potable Gravitaire (AEPG)

Ce système comprend un captage de source, une conduite d’amenée, un réservoir, une conduite de distribution, des bornes fontaines, des branchements particuliers avec des robinets à l’intérieur des maisons. Pour une AEPG ou AEPP, le débit à produire au captage dépend du nombre d’habitant en relation avec la consommation spécifique. Dans le cas d’une AEPG, qui le plus souvent est réalisé dans la zone du socle magmatique et métamorphique des Hauts plateaux de Madagascar, le débit naturel d’une source (0,6 à 1 m3/h), et est fonction de la perméabilité des aquifères qui sont les formations d’altérations et les alluvions inter- collinaires. Pour répondre aux besoins réels des populations, il faut construire un système de captage dans lequel la procédure technique consiste à accroitre la section d’écoulement (s=b∏d2/4) jusqu’à l’obtention du débit nécessaire, selon la formule de Darcy Q=Kis.

1.3.1.2 Adduction d’Eau Potable par Pompage par forage profond (AEPP):

C’est l’Adductions d’Eau Potable par Pompage par forage profond muni d’une pompe électrique immergée, en utilisant soit des groupes électrogènes soit de l’énergie solaire (dans des nappes souterraines profondes) Ce système dispose de matériels d’exhaure, comme pompes électriques immergées, un groupe électrogène ou parfois un système solaire, un réservoir, des bornes fontaines, des branchements particuliers avec des robinets à l’intérieur des maisons. Lorsqu’il s’agit d’un pompage il faut mettre en place : • pour l’exploitation d’eaux de surface ou d’eaux souterraines, une pompe, soit à moteur soit électrique, ayant la capacité de produire le débit demandé en fonction de la hauteur manométrique totale adéquate, • pour l’exploitation d’eaux souterraines, un captage dans un aquifère, dont le débit d’exploitation a été défini selon la relation Q= f (slogtT/S) en m3/s où s=rabattement en mètres, t=temps de pompage en seconde, T=transmissivité en m2/s, S=coefficient d’emmagasinement.

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1.3.1.3 Forage muni de Pompe à Motricité Humaine et Puits muni de Pompe à Motricité Humaine

Ces infrastructures sont utilisées lorsque les profondeurs de niveau statique sont inférieures à 50 m. Au-delà de 50 m il faut recourir aux AEPPfp.

Dans un document intitulé « Pompes à main : questions relatives aux programmes d’approvisionnement en eau des collectivités rurales » (Document technique n°25 du CIR : Centre International de l’Eau et de l’Assainissement-La Haye-Pays-Bas-1990), il est écrit : « L'approvisionnement en eau des collectivités par pompes à main coûte entre 10 et 30 $ environ par habitant et, de ce fait, constitue habituellement une amélioration abordable par rapport aux sources traditionnelles, tout en assurant un niveau de service acceptable, soit de 20 à 30 litres par habitant et par jour (Banque mondiale, 1987)…. ». « Avec un effort équivalant à une force de 40 à 50 W et une Pompe présentant un rendement de 50 %, le débit obtenu devrait être de 12 l/min (0,7 m3/h) environ, si la nappe phréatique est à 10 m de profondeur, et de 6 l/min (0,4 m3/h) environ si la nappe est à 20 m… ». Le chiffre retenu pour le milieu rural malagasy (Paepar) est de 0,6 m3/h pour une PMH.

1.3.1.4 Les pompes à motricité humaine Nous allons présenter par le tableau ci-dessous les PMH agréées par le ministère de l’eau, elles sont considérées comme « VLOM » (Village level operating and maintenance) : Tableau 1: Pompes PMH VLOM Source : Ministère de l’eau 1 Vergnet 2 India mark II 3 India mark III 4 Rope 5 Pompe à diaphragme 6 Canzee 7 Fivoy

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Ce seront ces systèmes et points d’eau qui seront pris en compte dans l’analyse de la répartition des infrastructures par régions, dans les calculs des taux de desserte, et dans la programmation des actions prioritaires à entreprendre pour développer l’accès à l’eau potable.

1.3.2- Systèmes et points d’eau donnant de l’eau non potable

Ces types d’infrastructures décrits ci-dessous, ont fait l’objet d’inventaires mais la liste des points d’eau n’est pas reproduite dans cette étude : Source protégée : ce type d’infrastructure généralement réalisé par les villageois au pied des collines latéritiques en zone des hauts plateaux, ou en bordure des rizières dans les bassins sédimentaires, ne peuvent pas être protégés contre les pollutions organiques. De ce fait les eaux sont généralement polluées. Puits protégé (puits simple) : l’eau de ce genre d’ouvrage est exposée aux pollutions par son exposition à l’air libre, par les seaux et cordes qui entrent à son contact. Puits non protégé (puits traditionnel ou vovo) Source non protégée Eau de rivière, ou lac, ou mare, puisée directement (Collectes d’eau de pluie par les toits ou par impluvium) Il faut savoir aussi quelques normes aussi pour la vérification de ces deux hypothèses :

Tableau 2: Heure de pompage maximale d'une AEPP, AEPG et PIPE LINE

Source : Auteur

AEPP et AEPG PIPE LINE Source Heure de pompage maximale 10 12 AES/ Ministère de l’Eau (heure par jour)

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Tableau 3: Population desservie par chaque unité de système d'approvisionnement en eau Source : Auteur

Population desservie par une unité Sources BF 500 JIRAMA AEPP, AEPG 500 AES/Ministère de l’Eau FP muni d’une pompe à 200 AES/Ministère de main l’Eau

Plusieurs normes ont été proposées pour déterminer une quantité minimale d’eau en vue de satisfaire les besoins de base. L’accès à l’eau potable est défini comme « la possibilité de disposer, par personne et par jour, d’au moins 20 litres d’eau provenant d’une source située à moins d’un kilomètre du lieu de résidence de l’utilisateur » (OMS/UNICEF, 2000). Le projet SPHERE estime à 15 litres par personne cette quantité minimale (OMS, 2004). Le Department for International Development britannique estime, quant à lui, que cette quantité doit être portée à 20 litres, en insistant sur la distance et sur la nécessité d’accroître la connexion au réseau (Howard et Bartram, 2003, p.1). Pour Gleick, la norme est de 50 litres par personne et par jour (Gleick, 1996, 1998). Falkenmark prendra quant à elle une norme de 100 litres par personne et par jour pour la mise au point de son indicateur. Dans notre étude nous retenons le besoin minimum de 05 litres par jour par personne qui est la norme, proche de la réalité, utilisé par l’AES/Ministère de l’Eau, dans notre zone d’étude.

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1.3.3 Présentation des activités courantes de fonctionnement des infrastructures d’eau potable (production, pertes, consommation)

1.3.3.1 Les pannes courantes du Forage muni de Pompe à Motricité Humaine et Puits muni de Pompe à Motricité Humaine

Les problèmes de fonctionnement se manifestent au bout de 3 à 4 ans après la mise en eau.

Les pannes les plus fréquents sont : (i) la baisse du niveau d’eau pouvant aboutir à l’assèchement de l’ouvrage, (ii) les usures des coupelles et clapets, (iii) la détérioration du fait de perforations des buses et tubes, (iv) cassures des tiges, des tuyaux d’exhaure, des éléments du piston, des colonnes d’aspiration, (v) rupture des bras de pompes, des chaines et des pédales.

1.3.3.2 Les pannes courantes de l’Adduction d’Eau Potable Gravitaire et l’Adduction d’Eau Potable par Pompage par forage profond

Les pannes courantes concernent : (i) la diminution du débit au niveau du captage du fait, de colmatage, de baisse du niveau statique, de pertes d’eau causées par des perforations des infrastructures de captage, (ii) le changement de la qualité de l’eau du fait des pollutions, (iii) les coupures d’eau à cause de ruptures des conduites, de détériorations des réservoirs, de détériorations des robinets, de pertes de pressions.

1.3.4 Les systèmes d’entretien, de maintenance, de réparation

1.3.4.1 Le Forage muni de Pompe à Motricité Humaine et Puits muni de Pompe à Motricité Humaine

Les expériences modèles sont celles : (i) du PAEPAR, AEPA-FAD, PAEAR, (ii) de l’UNICEF avec les 150 forages du sud, (iii) de l’Inter-Aid dans les régions Est et sud-est. Dans le système mis en place par le PAEPAR, AEPA-FAD, PAEAR, il est mis en place 2 artisans- villageois, auxquels le projet remet une caisse d’outillages, qui interviennent pour les entretiens courants et pour les

12 grandes réparations. Les villageois paient, soit en utilisant la caisse- villageoise, soit en établissant une cotisation exceptionnelle, les prestations de l’artisan-réparateur, l’achat des pièces détachées auprès des revendeurs, dont les stocks sont réapprovisionnés par le fournisseur de la pompe. Pour le modèle de l’UNICEF, l’entretien courant est assuré par un artisan- villageois, membre du CPE, dont l’intervention se rapporte aux petites interventions (vérification du bon fonctionnement, graissage des différentes pièces de la pompe, nettoyage, ect…). Les grandes réparations sont effectuées par un artisan-réparateur basé en un point donné et qui effectue des tournées dans les villages, soit en répondant à un appel du village où une pompe est en panne, soit pour des missions d’entretiens préventifs. Les prestations concernent le démontage de la pompe, le remplacement des pièces défectueuses, le remontage de la pompe après réparation. Les villageois paient annuellement un forfait auprès de l’artisan-réparateur pour les missions de vérification et de réparations nécessaires, soit en utilisant la caisse- villageoise, soit en établissant une cotisation exceptionnelle, pour les prestations de l’artisan-réparateur, l’achat des pièces détachées auprès des revendeurs, dont les stocks sont réapprovisionnés par le fournisseur de la pompe. Concernant l’expérience Inter Aid, pour résoudre la question de la pérennité de fonctionnement de ces pompes, l’appui a été orienté de manière à ce que les communautés d’usagers et les communes se dotent de moyens et de capacités pour assurer les réparations et activités de maintenance nécessaires. Les usagers sont prêts à dépenser ponctuellement des sommes importantes (100.000 Ar) pour une réparation sans garantie de résultat. L’appui projet consiste à mettre en place un mécanisme de maintenance permettant aux communautés d’acheter à prix coûtant un kit de pièces de rechange de qualité, faire en sorte que la commune se dote d’une caisse d’outillage nécessaire au démontage du corps de pompe et de la colonne d’exhaure et de former des agents hydrauliques référents par village. Des contraintes sont rencontrées dans ces différents systèmes et l’objectif du système de maintenance qui est d’assurer la fonctionnalité efficace et durable des pompes, est atteint avec difficultés. Beaucoup de ces FPMH et

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PPMH tombent en panne et les réparations se font avec difficultés pour les raisons suivantes : (i) l’artisan-villageois ou artisan-réparateur disparait, du fait de système de motivation très peu incitatif , (ii) il n’est pas intéressé à effectuer l’intervention sur la pompe, (iii) les villageois ne prennent pas le temps d’appeler l’artisan-réparateur, (iv) les villageois ne veulent pas (ou ne peuvent pas) acheter les pièces détachées, (v) le revendeur de pièces détachées a épuisé son stock et ne prend pas la peine d’en commander auprès de son fournisseur à Antananarivo.

1.3.4.2 L’Adduction d’Eau Potable Gravitaire et l’Adduction d’Eau Potable par Pompage par forage profond

Pour les AEPG et AEPP, la gestion des infrastructures s’effectue soit par la gestion communautaire avec les CPE (comités de points d’eau), soit par affermage, c'est-à-dire l’intervention d’un opérateur privé. Dans la gestion communautaire l’entretien et la maintenance sont assurés par un plombier, généralement travaillant avec très peu de motivation. Sa fonction principale est d’assurer que les bornes fontaines produisent de l’eau, et ses tâches comprennent quelques activités de nettoyage du captage et de remplacement de robinets si la situation financière du CPE le permet. Il y a très peu d’intervention au niveau des tuyaux et du réservoir. Le service est peu performant avec un risque élevé d’arrêt définitif dans le temps. Lorsqu’il s’agit d’un fermier, le service parait plus efficace et plus durable. Le fermier dispose d’un personnel mieux formé et mieux motivé et il y a des interventions techniques plus rationnelles pour assurer le fonctionnement du système. Il y a aussi l’utilisation des compteurs pour permettre au fermier de suivre la rentabilité de sa gestion. Toutefois dans la situation actuelle les exemples de gestion performante sont encore rare, les fermiers faisant face à des taux de recouvrements faibles, des branchements illicites, des incapacités financières pour les achats de pièces détachées et pour les coûts de réparations, et surtout pour les besoins de renouvellement de matériels, équipements, fournitures (tuyaux et accessoires), vétustes.

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1.3.5 Coût de l’eau, tarification et recouvrement des coûts

1.3.5.1 Coût de l’eau et tarification du Forage muni de Pompe à Motricité Humaine et Puits muni de Pompe à Motricité Humaine

Le PAEPAR a mis en place un système de « caisse villageoise » d’un montant total de 30 000 Ar, qui est alimentée par une cotisation par famille. Après un prélèvement de fonds pour une utilisation concernant une réparation de la pompe, la caisse doit être réalimentée et ramenée au montant initial par une nouvelle cotisation. Pour l’UNICEF (150 forages), en 2001- 2003, les ménages ont contribué annuellement à 1000 Ar et ont payé à part les pièces de rechange. Depuis 2004, la contribution est révisée et la cotisation est de 1200 Ar par ménage et par an, et en contrepartie, le comité de direction devrait fournir les pièces de rechange gratuitement aux usagers.

1.3.5.2 Coût de l’eau et tarification de l’Adduction d’Eau Potable Gravitaire et l’Adduction d’Eau Potable par Pompage par forage profond

Concernant le Coût de l’eau et la tarification, le prix de vente de l’eau aux consommateurs, qui peut être considéré comme le « tarif appliqué » présente une certaine variation selon les projets et selon les régions. Accès par les bornes fontaines Projet PAEPAR : le projet a réalisé 320 AEPG, dont une grande partie dans les régions Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Itasy, Atsinanana, et la gestion est du type communautaire, pour un tarif moyen de 0,3 Ar/l aux BF. Projet AGIRE-Grand Lyon : L’exemple qui peut être cité est l’AEPG de Sahambavy qui dispose d’une «gestion communautaire améliorée », avec une tarification au forfait, d’un montant de 8.000 Ar/foyer/an. Programme GIRELPA-PROTOS Madagascar : Le programme a mis en place des AEPG/AEPP pour six communes dans la Région Itasy, selon une gestion intercommunale améliorée, avec

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un tarif de vente entre 2000 Ar et 3600 Ar par an et par famille, en méthode forfaitaire. Projet MEDDEA : les AEPP sont gérées par un opérateur privé, en système affermage- concessif, par un tarif de 500 Ar/m3 (Ambohibary-Vakinakaratra) à 1500 Ar/m3 (Antsampanana- Atsinanana) soit 0,5 à 1,5 Ar/l au branchement social (une forme de borne fontaine sans fontainier). Projet AEPP St Augustin-Sud ouest : l’AEPP est gérée en affermage avec un tarif de 2 Ar/litre aux BF. Gestion de l’AES dans la Région Androy (En milieu rural) : Le seau de 12 litres se vend à 500 Ariary et en période d’étiage, ce prix peut atteindre 1600 Ariary le seau, ce qui donne un plafond de 123 Ariary le litre. En conclusion, les tarifs appliqués sont, entre 0,3 Ar/l en gestion communautaire, à 0,5-2 Ar/l avec un gestionnaire privé, pour les recouvrements effectués au niveau des bornes fontaines par la méthode volumétrique, entre 2000 Ar/famille/an à 8000 Ar/famille/an, en système forfaitaire avec une gestion communautaire améliorée.

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1.4- DEMARCHE METHODOLOGIQUE

La démarche de l’étude comprend une phase exploratoire, une phase de recueil de données et une phase de traitement.

1.4.1- Phase exploratoire

Cette phase correspond aux étapes préalables qui contribuent à mieux comprendre le contexte de l’eau, à bien délimiter la raison pour laquelle, les habitants de cette Région connaissent encore des difficultés à s’approvisionner de l’eau, malgré les moyens mis en œuvre.

a. Revue bibliographique La phase exploratoire fait principalement appel à la revue bibliographique sur le secteur eau et aux entretiens avec tous les responsables et bénéficiaires sur place. Il s’agit d’une recherche et synthèse bibliographique et webographique. Les études documentaires effectuées se rapportent notamment sur le contexte socio-économique de la zone d’étude, les documents cadres sur la politique sectorielle de l’eau, le règlement sur la qualité de l’eau potable, les normes applicable dans l’approvisionnement de l’eau potable, les documents de l’AES (cadre logique avec les objectifs, les hypothèses, les résultats attendus, les indicateurs,…les rapports d’activité et/ou de suivi, les rapports annuels), les statistiques sur les caractéristiques de la population de la zone d’étude, les rapports de recherche, mémoire et thèse relatifs à la problématique de l’eau et/ou à la Région Androy et Anosy. Par ailleurs, une analyse de l’historique de l’adduction d’eau dans le Sud a été effectuée.

b. Elaboration du questionnaire et guide d’entretien La revue bibliographique a surtout permis d’établir le protocole de recherche à partir duquel a été élaboré le questionnaire et le guide d’entretien. En effet, c’est selon chaque hypothèse à vérifier que les guides d’entretien avec les personnes ressources et les fiches d’enquêtes auprès des maires de chaque commune ont été effectués.

Les entretiens avec les personnes ressources (Le Directeur Général de l’AES, le Président du Conseil d’Administration de l’AES, le Directeur inter Régional de l’eau, le Directeur d’exploitation de l’AES et tous les employés de l’AES que ce soit au niveau central ou régional, les maires des communes) ont permis de confronter les

17 informations obtenues dans les revues bibliographiques avec les réalités sur terrain. Ils ont aussi facilité la réalisation de l’enquête auprès des communes.

1.4.2- Phase de collecte des données

La phase de collecte des données consiste principalement à mener les enquêtes formelles, les entretiens individuels auprès des personnes ressources à l’endroit des responsables de l’AES (Direction Générale, Direction d’exploitation), le Président de Conseil d’Administration de l’AES, le Directeur Inter Régional de l’Eau et les entretiens en focus group avec les maires, d’une part, et à exploiter les ressources bibliographiques d’autre part.

1.4.3- Phase de traitement et analyse des données

Cette phase correspond à effectuer les démarches de vérification des hypothèses définies dans le protocole de recherche, l’apurement des données qui consiste à éliminer les données non valides et les incohérences éventuelles dans l’objectif de réduire les risques de biais et ainsi d’obtenir une base de données uniformisée et exploitable. Il a été effectué et par ailleurs, selon le type de traitement prévu. Les arrangements des données ont été effectués avec le tableur MS EXCEL™ en vue du traitement et pour analyser les résultats et formuler les recommandations.

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1.5- DEMARCHE SPECIFIQUE

1.5.1- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE 1 :« les infrastructures techniques de l’AES permettent d’assurer l’approvisionnement en eau dans le Sud »

Pour vérifier la première hypothèse, une enquête a été menée auprès des maires de 51 communes de la zone d’étude. Elle nous permet d’avoir les données sur les infrastructures (systèmes et point d’eau) existant dans les fokontany, ses états et leurs localisations. Les données collectées durant cette enquête nous permettent aussi de recouper les informations recueillies au niveau de l’AES, aux projets et organismes internationaux comme le PNUD, OMS, UNICEF, …

Une synthèse de la répartition des systèmes et point d’eau et son état dans les fokontany, communes et districts de la zone d’étude sera déterminée et comparée avec les normes de la population desservie (Cf. Tableau 3) pour qu’on puisse vérifier l’hypothèse 1.

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1.5.2- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE 2 :« le taux de desserte peut être amélioré »

Pour vérifier la deuxième hypothèse, il a été nécessaire de déterminer la capacité de production, la perte de réseau et le taux de desserte. En effet, il faut savoir la production maximale, l’évolution de la vente totale, le taux de production, le nombre de population desservie et le nombre de la population totale. En effet, les étapes suivantes ont été suivies : - Collecter les données sur les durées maximales de pompage, les ventes par système AEP et pipeline, la production d’eau, la norme de besoin minimum d’eau et le nombre de population - Saisir les données dans le logiciel Microsoft Excel 2013 et établir :

1.5.2.1-la production d’eau maximale (Pm)

où : Pm= Production d’eau maximale HPm= Heure de Pompage maximale P= Production HP= Heure de Pompage

1.5.2.2-Taux de production (TP)

Où : TP= Taux de production P : Production totale PM : Production maximale

1.5.2.3-La vente totale (VET)

Où : VET= Vente totale VE1 : Vente du système AEP VE2 : Vente du système PIPE LINE

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1.5.2.4-La perte de réseau (PR) On peut le déterminer par le rapport entre la production et la quantité vendue.

PR= P – VET Où : PR= Perte de réseau

1.5.2.5- Le taux de perte de réseau (TPR) Le taux de perte de réseau est le rapport entre la perte de réseau et la production totale.

Où TPR= Taux de perte de réseau

1.5.2.6- Le nombre de population desservie (NPD) Le rapport entre la vente et la quantité de besoin minimum déterminé par la norme appliqué peut donner l’estimation du nombre de population desservie.

Où NPD= Nombre de population desservie Bm= besoin minimum par personne par jour.

1.5.2.7- Le taux de desserte (TD)

Où NPT : nombre de population totale Pour pouvoir estimer le nombre de la population totale, l’utilisation de la formule suivante est nécessaire :

NPTn : nombre de population recherchée

NPTn-1 : nombre de population connue a : accroissement de la population n : nombre d’année de la période de dimensionnement

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1.6- LIMITES DE L’ETUDE

Cette étude a des limites. Les inventaires des autres points d’eau et leurs usagers hors installations de l’AES, ainsi que les infrastructures qui ne donnent pas de l’eau potable, n’ont pas été considérés dans le calcul du taux de desserte. L’approvisionnement en eau pour le bétail n’est spécifiquement évalué dans le cadre de cette étude ; Il est inclus dans le calcul global de vente.

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II- RESULTATS

2.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU

Le tableau et graphes ci-dessous permettent d’avoir un aperçu global sur la répartition des Points d’eau et des systèmes d’eau. Graphe 1: Répartition des BF fonctionnelles et non fonctionnelles par district Source : Auteur 2013

Graphe 2: Répartition des BF fonctionnel et non fonctionnel en pourcentage Source : Auteur 2013

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Dans tous les 5 districts de la zone d’étude de l’AES, on a recensé 107 BF avec 67 fonctionnelles (63%) et 40 non fonctionnelles (37%). Le district de Beloha a le plus grand nombre avec 37 BF fonctionnelles et 10 non fonctionnelles, et le district de Tsihombe n’a même pas de BF. Avec 18 BF non fonctionnelles, le district d’Ambovombe détient le maximum.

Graphe 3: Répartition des AEPP et AEPG fonctionnelle et non fonctionnelle par district Source : Auteur 2013

Sur les 13 AEPP et AEPG dans tous les districts de la zone d’étude, on trouve 10 AEPP et AEPG fonctionnelles et 03 non fonctionnelles. Le district de Tsihombe n’as pas d’infrastructure d’AEPP et AEPG, par contre le district d’Ambovombe a plus de 2/3 (09) de l’ AEPP et AEPG, avec 06 fonctionnelles et 03 non fonctionnelles.

Graphe 4: Répartition des AEPP et AEPG fonctionnelles et non fonctionnelles en pourcentage

Source : Auteur 2013

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Sur les 13 AEPP et AEPG dans la zone d’étude, 77% sont fonctionnelles et 23% non fonctionnelles.

Graphe 5: Répartition des FP fonctionnelles et non fonctionnelles par district Source : Auteur 2013

Dans la zone d’étude, 728 FP ont été recensé dont 558 fonctionnelles et 170 non fonctionnelles. Le district de Bekily a le plus grand nombre de FP fonctionnelles (199) alors que c’est le district d’Ambovombe qui a le plus grand nombre de FP (251). Le nombre maximum de FP non fonctionnelles est de 74, il appartient au district d’Ambovombe. Le district de Tsihombe n’a que 4,7% seulement de la totalité de FP, avec 25 fonctionnelles et 09 non fonctionnelles.

Graphe 6: Répartition des FP fonctionnelles et non fonctionnelles en pourcentage Source : Auteur 2013

Sur les 728 FP, 23% sont non fonctionnelles et 77% fonctionnelles.

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Tableau 4: Récapitulatif des nombres de point d'eau, la population desservie et le taux de desserte Source : Auteur 2013

Nombres Population Population Population Taux de Infrastructures Fonctionnelles desservie/unité totale desservie totale en 2012 desserte

BF 67 500 33 500 980 558 3,42% AEPP et AEPG 10 500 5 000 980 558 0,51% FP muni d'une pompe à main 558 200 111 600 980 558 11,38% TOTAL 635 1 200 150 100 980 558 15,31%

En comparant les nombres de point d’eau (BF, AEPP, AEPG et FP), nous pouvons constater que les infrastructures peuvent desservir 15,31% (150 100 personnes) par rapport au nombre desservie possible de chaque point d’eau et en considerant aussi que les FP sont tous munis d’une pompe à main.

Ce tableau montre aussi que les BF, les AEPP et AEPG peuvent desservir 3,93% de la population totale de la zone d’étude. Les FP peuvent desservir jusqu’à 11,38% s’ils sont tous munis d’une pompe à main.

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2.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE

Graphe 7: La production de PIPE LINE et AEP de l'AES en 2012 Source : Auteur 2013

La production maximale mensuelle de l’AES en 2012 atteint le 6 281 m3, c’est la production du mois de septembre. Par contre, la production minimale mensuelle est la production du mois d’avril qui est de 4 163m3. La production reste plus ou moins constante durant le mois de novembre jusqu’au mois de mai. A partir du mois de juin, elle commence à monter jusqu’au mois de septembre et octobre. Graphe 8: Rapport entre production PIPE LINE et AEP année 2012 Source : Auteur 2013

La production du système d’approvisionnement AEP atteint jusqu’à 79% de la production de l’AES, tandis que 21% seulement pour le système d’approvisionnement PIPE LINE.

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Graphe 9: Taux de production de l'AEP et PIPE LINE de l'année 2012 Source : Auteur 2013

Pendant l’année 2012, le taux de production de l’AES est de 40% (61 092 m3) par rapport à la production maximale possible (151 477 m3). Graphe 10: Vente et production totales de PIPE LINE et AEP en 2012 (en m3) Source : Auteur 2013

La vente des systèmes d’approvisionnement AEP et PIPE LINE est de 36 417 m3 (Cf. Annexe 9) pendant l’année 2012. La vente minimale, de 2 100 m3, est enregistrée le mois d’avril quant à la vente maximale c’est 4 157m3 pendant le mois de novembre. La vente suit l’évolution de la production à peu près, mais un écart est constaté entre la production et la vente. Cet écart est la perte de réseau. Cette perte varie mensuellement entre 791m3 (mois de

28 novembre) et 3 137m3 (mois de juillet). La totale de la perte pendant l’année 2012 est de 24 676 m3 avec une moyenne mensuelle de 2 056 m3 (Cf. Annexe 9) Graphe 11: Taux de PR de PIPE LINE et AEP en 2012 Source : Auteur 2013

Un taux de perte de réseau moyenne de 40% est enregistré sur la production de l’eau de l’AES pendant l’année 2012. La perte maximale est au mois de juillet avec un taux de 52%, et un taux de PR minimal de 16% au mois d’avril. Tableau 5: Taux de production de Pipeline et AEP par rapport à la production totale

Production Année 2012 PIPE LINE 21% AEP 79% TOTAL 100,00% Source : Auteur 2013 Tableau 6: Nombre de Population totale Année 2012 Source : EPM 2010 District Année 2009 Année 2012 Année 2012 en % Ambovombe 335 663 363 592 37% Bekily 158 149 171 308 17% Beloha 104 979 113 714 12% Tsihombe 105 733 114 531 12% Amboasary Atsimo 200 712 217 413 22% TOTAL 905 236 980 558 100% Cette population de l’année 2012 a été obtenu à partir de la population de l’année 2009 (EPM 2010) par la formule qui est détaillée dans la démarche spécifique.

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Suivant cette population, c’est le district d’Ambovombe qui a la plus grande population avec 37% (363 592), suivi par le district d’Amboasary Atsimo 22% de la population. Graphe 12: Nombre de population desservie de l'année 2012 Source : Auteur 2013

La population desservie change presque chaque mois et dépend de la vente totale. Par contre, la population desservie annuelle obtenue par le rapport de la vente totale et le besoin minimum est au nombre de 20 232. Sur cette Graphe 12, le nombre de la population desservie ne cesse de déscendre à partir du mois de novembre jusqu’au mois d’avril. Et puis, il s’accroit depuis le mois d’avril jusqu’à novembre. Graphe 13: Taux de desserte dans la zone d'étude Année 2012 Source : Auteur 2013

Le taux de desserte varie entre 1 et 3%, le taux de desserte moyenne de l’année est de 2,06%. Le taux de desserte maximum est enregistré au mois de novembre 2012 et le minimum en avril 2012.

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III- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.1- DISCUSSIONS

3.1.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU

Parmi les cinq districts de la zone d’étude, le district d’Ambovombe a 205 points d’eau fonctionnels mais il a le plus grand nombre (95) de système et point d’eau non fonctionnel : 18 BF, 3 AEPP et AEPG et 74 FP. Ce cas est justifié par l’ancienneté de toutes les infrastructures dans le district car la politique de l’adduction d’eau potable dans le Sud de l’Etat, depuis le début a donné une priorité à ce district. Et à cause de la crise qui s’est succédée, l’AES n’a pas eu les moyens de faire les entretiens et réparation de ces infrastructures. Avec 37 BF fonctionnels, le district de Beloha a le plus grand nombre et a encore 10 BF non fonctionnelles. C’est grâce à la nouvelle implantation de 20 BF durant la période de la transition que le district a pu atteindre ce grand nombre par rapport aux autres districts. Le district de Tsihombe n’a pas de BF ni de AEPP et AEPG, il a seulement 25 FP fonctionnels. Par ailleurs, ce district est desservi par un bassin de pipe line et l’eau de la JIRAMA mais la population préfère acheter l’eau de l’AES car l’eau de la JIRAMA a un gout salée.

3.1.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE

L’évolution de la production de l’AES suit la normale. Dans le Sud, la période de pluie commence pendant le mois de novembre et se termine après la saison de cyclone (mois d’avril ou mai), c’est la raison pour laquelle la production diminue car la population n’achète pas l’eau de l’AEP ou Pipeline, elle collecte et utilise l’eau de pluie par les toits ou par impluvium (Cf. Figure 12 et 13). Par contre, la saison sèche commence à partir du mois de juin ou juillet, c’est là que la population a besoin surtout de l’AES car l’eau des FP et les captages n’existent plus. Ainsi, la production de l’AES augmente jusqu’au mois de septembre ou octobre.

Le résultat montre que la production fournie par le système PIPE LINE est presque ¼ de la production fournie par l’AEP. En effet, le système AEP sert le 4/5e de la population desservie par l’AES. Par contre, suivant l’information le coût de PIPE LINE par habitant est largement moins cher (40$/personne) par rapport au coût de

31 l’AEP par habitant qui s’élève à 100$/personne (PAEPAR 2005).

La perte d’eau enregistrée par rapport à la production de 40% avait un impact considérable sur le volume de vente de l'AES. Cet écart est expliqué par les fuites dans le réseau de distribution ainsi que d’autres pertes comme les purges inconnues, les trop-pleins inconnus de réservoir, et/ou un vol pendant la distribution.

La tendance du nombre de la population desservie suit la normale car elle dépend seulement de la production, vu qu’on n’a tenu compte que de la population desservie par l’eau de la pipe line et l’infrastructure AEP.

Le faible taux de desserte de 2,06% est expliqué par la non considération de toutes les infrastructures autre que le système PIPE LINE et AEP. La majorité de la population utilise des FP qui ne sont pas prise en compte dans le calcul de notre taux de desserte. La route pour desservir la population des deux régions (Androy et Anosy) est encore loin, mais cela s’explique par les moyens et l’infrastructure mise en place au niveau des régions.

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3.2- RECOMMANDATIONS

3.2.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU

D’après notre résultat en haut (Graphe 2, Graphe 4 et Graphe 6), 37% des BF, 23% d’AEPP et AEPG et 23% de FP sont non fonctionnelles. Ce problème technique nécessite un renforcement de la capacité des départements successifs en charge du secteur (personnel technique qualifié insuffisant, structure organisationnelle fortement centralisée) et l’insuffisance de la programmation et du suivi-évaluation. Nous recommandons aussi, une forte mobilisation communautaire afin d’encourager la participation des communautés à certains travaux d’entretien courant et périodique.

3.2.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE

La production d’eau de l’AES dépend des conditions météorologiques et surtout du budget de fonctionnement (carburant, …). Elle est faible et tourne autour à 40% de sa capacité. Ainsi, l’extension de réseaux par PIPE LINE semble être la plus appropriée, est fortement recommandée au cas où l’AES envisage de faire un investissement nouveau pour l’amélioration de son service car non seulement ce réseau fournit de l’eau potable et bien traitée par rapport au système AEP mais aussi plus bénéfique au niveau de coût.

Optimiser la capacité de production est aussi une solution qui pourra apporter une augmentation considérable du volume de vente de l’AES sans investissement nouveau. Il faut seulement augmenter le cout du fonctionnement de pompage et optimiser l'heure de travail du personnel. En plus, après « l'étude d’analyse comportementale des usagers faite parallèlement avec notre étude », accroitre la production diminue le taux du cout de fonctionnement de station. Il est recommandé donc d'optimiser la capacité du système pour réduire le cout et augmenter au maximum la production.

La récupération de cette perte de réseaux entraîne une augmentation d’environ 2/3 de la vente qui pourra satisfaire beaucoup plus de population. D'ailleurs, l’accroissement du volume de vente fait monter aussi le taux de desserte sans augmenter les coûts de production. Ainsi, la bonne gestion et le suivi de la production jusqu’à la distribution peuvent résoudre ce problème.

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L'AES doit donc mettre en place un cadre de suivi rigoureux afin de réduire ou supprimer les pertes de réseaux. L’augmentation ou la diminution du taux de desserte dépend du volume de vente. Le taux de desserte de 2,06% par rapport à la zone d’étude est faible, L’augmentation de la production nécessite beaucoup d’investissement et de bonne gouvernance. Beaucoup reste à faire si on se réfère à ce taux de desserte en eau potable qui avance des chiffres alarmant surtout au niveau des régions. L’investissement pour l’extension et la mise en place d’une nouvelle infrastructure sont recommandés et souhaités pour accroitre la satisfaction des besoins qui pourra augmenter aussi le taux de desserte mais on peut bien tripler ou quadrupler le taux de desserte sans faire un investissement ni d’augmenter le charge de personnel en optimisant la capacité de production des systèmes existants et de réduire au minimum la perte de réseau.

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CONCLUSION

Le Grand Sud est considéré comme la région la plus pauvre de Madagascar. Les contraintes liées aux ressources en eau sont nombreuses. L’accès à l’eau et à l’assainissement se présente comme l’un des principaux défis pour les ménages malgaches. Non seulement les taux d’accès sont parmi les plus bas du monde mais les progrès sont restés marginaux au cours des dernières années. Notre première hypothèse « les infrastructures techniques de l’AES permettent d’assurer l’approvisionnement en eau dans le Sud » n’est pas justifiée car les 635 points d’eau tout confondus (BF, AEPP, AEPG et FP) n’ont pas pu desservir que 15,31% de la population totale. Les BF, les AEPP et AEPG ne peuvent assurer que 3,93% de la population totale. Par contre, la deuxième hypothèse « le taux de desserte peut être amélioré » est vérifiée car on peut bien accroitre le taux de desserte en maximisant la production qui est seulement de 40% de la production maximale, et aussi en minimisant le taux de perte de réseau moyenne de 40%. Ainsi, l’AES doit prendre en considération ses capacités et ses potentialités réelles en misant sur des investissements structurants, il doit concevoir un véritable plan d’action qui établirait les activités et les interventions prioritaires et définirait les moyens et leviers nécessaires à mettre en place pour les réaliser. Il doit se concentrer aussi sur l’augmentation de la production et la minimisation des pertes. Enfin, desservir la population totale est un indicateur d’amélioration de l’adduction d’eau dans le Sud mais le pouvoir d’achat et le niveau de vie de la population aussi doit être amélioré pour qu’elle puisse y avoir accès effectivement.

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BIBLIOGRAPHIE

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2- Alexandre Olivier et René Arrus, (2005), « Les territoires de l’eau », Cybergéo. (Page consultée le 12-05-2005)

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WEBOGRAPHIE http://mineau.projet-test.com/inauguration-de-20-bornes-fontaines-bureau-aes-chateau-deau- dans-la-ville-de-beloha-region-androy/ http://agir.avec.madagascar.over-blog.com/article-androy-de-l-eau-potable-a-beloha- 108684997.html http://www.revue-ein.com/archives- actus/709/L%27ONU_reconnait_%C3%A0_l%27eau_et_%C3%A0_l%27assainissement_le_ caract%C3%A8re_de_droit_fondamental http://fr.wikipedia.org/wiki/Acc%C3%A8s_%C3%A0_l%27eau_potable http://www.afriquinfos.com/articles/2012/3/22/madagascar-lobjectif-lacces-population- malgache-leau-potable-maintenu-199089.asp http://www.huffpostmaghreb.com/nassim-said/leau-potable-un-enjeu-cap_b_5685085.html http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/lacces-leau-potable-un-enjeu- mondial-2005-03-23 http://www.carefrance.org/care-actions/programmes-monde/domaines-interventions/hygiene- eau-assainissement.htm?gclid=CKjXjv3I0sICFRHHtAodtWUAQQ http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/EXTABTUSFRENCH/E XTIDAFRENCH/0,,contentMDK:22323876~menuPK:4753552~pagePK:51236175~piPK:43 7394~theSitePK:1264512,00.html

42

ANNEXES

Annexe 1: Tableau de répartition des BF par district Source : Auteur 2013 District Nombre BF BF Fonctionnel BF Non Fonctionnel Ambovombe 40 22 18 Beloha 47 37 10 Bekily 9 7 2 Tsihombe 0 0 0 Amboasary Atsimo 11 1 10 TOTAL 107 67 40

Annexe 2: Tableau de répartition des BF par communes Source : Auteur 2013 Communes Nombre BF BF Fonctionnel BF Non Fonctionnel Ambovombe 16 6 10 2 1 1 27 17 10 Andalatanosy 5 5 0 Beraketa 9 7 2 Antanimora atsimo 17 10 7 Beloha 20 20 0 Ifotaka 2 1 1 Tsivory 9 0 9 TOTAL 107 67 40 Annexe 3: Tableau de répartition des AEPP et AEPG par district Source : Auteur 2013 Nombre AEPP et AEPP et AEPG AEPP et AEPG Non District AEPG Fonctionnelles Fonctionnelles Ambovombe 9 6 3 Bekily 1 1 0 Beloha 1 1 0 Tsihombe 0 0 0 Amboasary Atsimo 2 2 0 TOTAL 13 10 3

43

Annexe 4: Tableau de répartition des AEPP et AEPG par communes Source : Auteur 2013 Nombre AEPP AEPP et AEPG AEPP et AEPG Communes et AEPG Fonctionnelles Non Fonctionnelles Ambovombe 3 1 2 Ambondro 3 2 1 Marolinta 1 1 0 Andalatanosy 1 1 0 Beraketa 1 1 0 Antanimora atsimo 2 2 0 Ifotaka 1 1 0 Tsivory 1 1 0 TOTAL 13 10 3

Annexe 5: Tableau de répartition des FP par district Source : Auteur 2013 Nombre FP FP Non District FP Fonctionnelles Fonctionnelles Ambovombe 251 177 74 Bekily 238 199 39 Beloha 98 67 31 Tsihombe 34 25 9 Amboasary Atsimo 107 90 17 TOTAL 728 558 170 Annexe 6: Adduction d’Eau Potable Gravitaire (AEPG) Source : AES/Ministère de l’eau

44

Annexe 7: Adduction d’Eau Potable par Pompage par forage profond Source : AES/Ministère de l’eau

Annexe 8 : Forage muni de Pompe à Motricité Humaine Source : AES/Ministère de l’eau

Annexe 9 : Puits muni de Pompe à Motricité Humaine Source : AES/Ministère de l’eau

45

Annexe 10 : Source protégée Source : AES/Ministère de l’eau

Annexe 11 : Puits protégé (puits simple) Source : AES/Ministère de l’eau

46

Annexe 12: Tableau de répartition des FP par commune Source : Auteur 2013

Communes Nombre FP FP Fonctionnelles FP Non Fonctionnelles

Behara 3 2 1 Ebelo 13 12 1 Eloty 10 9 1 Esira 6 4 2 Ifotaka 2 2 0 Mahaly 9 6 3 Maromby 5 3 2 Marotsiraka 16 16 0 Sampona 5 5 0 Tamboarivo 1 1 0 Tranomaro 18 12 6 Tsivory 19 18 1 Ambovombe 17 13 4 Ambondro 17 7 10 Andalatanosy 60 47 13 Antanimora atsimo 49 39 10 6 3 3 Ambohimalaza 3 1 2 Ampamata 29 22 7 29 21 8 32 21 11 9 3 6 Beraketa 21 14 7 23 18 5 Ambatosola 11 9 2 Anivorano Mitsinjo 9 6 3 5 4 1 Ankaranabo Nord 13 13 0 Antanandava 8 7 1 Antsakoamaro 16 15 1 Bekily Morafeno 16 15 1 20 19 1 Belindo Mahasoa 20 14 6 Beteza 19 16 3 Bevitsika 7 7 0 Manakompy 13 12 1 Marovira Besaroa 14 11 3 Tanambao Tsirandrany 7 6 1 Tsikolaky 11 10 1 Vohimanga 5 3 2 Marolinta 55 40 15 Beloha 19 16 3 Ikopoky 7 4 3 17 7 10 Anjapaly 11 11 0 6 4 2 Betanty 9 8 1 7 1 6 Tsihombe 1 1 0 Total 728 558 170 47

Annexe 13: Tableau de répartition de production, vente totale, production maximale et perte de réseau de l’AEP en 2012 Source: Auteur 2013

Rubriques Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL MOYENNE Productions (m3) 4 014 3 458 3 793 3 380 3 384 4 031 4 404 4 470 5 148 4 406 4 110 3 851 48 449 4 037 Ventes totales (m3) 2 194 1 969 2 196 1 864 1 962 2 405 2 423 2 595 3 150 3 021 3 436 3 010 30 224 2 519 Heure de pompage (H) 688 596 640 593 600 643 638 645 756 625 610 589 7 622 635 Heure de pompage maxi(H) 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 1 500 18 000 1 500 Productions maximales (m3) 8 747 8 708 8 890 8 554 8 462 9 403 10 357 10 403 10 214 10 574 10 107 9 807 114 226 9 519 Taux de production en % 46% 40% 43% 40% 40% 43% 43% 43% 50% 42% 41% 39% 42% Perte de réseau (m3) 1 820 1 490 1 597 1 516 1 421 1 626 1 982 1 875 1 998 1 385 674 841 18 224 1 519 Taux de PR en % 45% 43% 42% 45% 42% 40% 45% 42% 39% 31% 16% 22%

48

Annexe 14: Tableau de répartition de production, vente totale, production maximale et perte de réseau de PIPE LINE en 2012

Source : Auteur 2013

Rubriques Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL MOYENNE Productions d'eau (m3) 907 807 1 143 783 1 096 851 1 596 1 694 1 133 995 838 802 12 644 1 054 Ventes totales (m3) 532 487 500 236 411 506 440 583 650 615 721 512 6 193 516 Heure de pompage (H) 93 87 128 77 121 98 171 187 117 111 183 134 1 507 126 Heure de pompage maxi(H) 360 360 360 360 360 360 360 360 360 360 360 360 4 320 360 Productions maximales (m3) 3 519 3 338 3 209 3 649 3 251 3 138 3 355 3 265 3 496 3 225 1 647 2 159 37 251 3 104 Taux de production en % 26% 24% 36% 21% 34% 27% 48% 52% 32% 31% 51% 37% 35% Perte de réseau (m3) 376 320 642 547 685 345 1 156 1 111 483 380 117 290 6 451 538 Taux de PR en % 41% 40% 56% 70% 63% 41% 72% 66% 43% 38% 14% 36%

49

Annexe 15: Tableau de répartition de production, vente totale, production maximale et perte de réseau et taux de desserte de PIPE LINE et AEP en 2012

Source : Auteur 2013

Rubriques Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL MOYENNE Productions (m3) 4 921 4 265 4 935 4 163 4 480 4 881 6 000 6 165 6 281 5 401 4 948 4 653 61 092 5 091 Ventes totales (m3) 2 725 2 456 2 696 2 100 2 373 2 911 2 862 3 178 3 800 3 636 4 157 3 522 36 417 3 035 Productions 12 266 12 046 12 099 12 203 11 712 12 541 13 712 13 669 13 710 13 799 11 754 11 966 151 477 12 623 maximales (m3) Taux de production 40% 35% 41% 34% 38% 39% 44% 45% 46% 39% 42% 39% 40% 40% en % Perte de réseau (m3) 2 195 1 809 2 239 2 062 2 107 1 971 3 137 2 986 2 481 1 765 791 1 131 24 676 2 056 Taux de PR en % 45% 42% 45% 50% 47% 40% 52% 48% 40% 33% 16% 24% 40% 40% Taux de production 18% 19% 23% 19% 24% 17% 27% 27% 18% 18% 17% 17% 21% 21% PIPE % Totale Besoin minimum m3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 1,8

Population desservie 18 170 16 371 17 974 14 001 15 821 19 406 19 081 21 189 25 333 24 240 27 713 23 480 20 232

Population totale 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558 980 558

Taux de desserte 1,85% 1,67% 1,83% 1,43% 1,61% 1,98% 1,95% 2,16% 2,58% 2,47% 2,83% 2,39%

50

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... I RESUME ...... II ABSTRACT ...... II SOMMAIRE ...... III LISTE DES TABLEAUX ...... IV LISTE DES GRAPHES ...... IV LISTE DES FIGURES ...... ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED. LISTE DES ACRONYMES ...... V INTRODUCTION ...... 1 I- MATERIELS ET METHODES ...... 3

1.1- LE CHOIX DU SUJET...... 3 1.2- ZONES D’ETUDE ET DOMAINES D’ETUDE ...... 3 1.3- APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 6 1.3.1- Systèmes donnant de l’eau potable ...... 6

1.3.2- Systèmes et points d’eau donnant de l’eau non potable ...... 9

1.3.3 Présentation des activités courantes de fonctionnement des infrastructures d’eau potable (production, pertes, consommation) ...... 11

1.3.4 Les systèmes d’entretien, de maintenance, de réparation ...... 11

1.3.5 Coût de l’eau, tarification et recouvrement des coûts ...... 14

1.4- DEMARCHE METHODOLOGIQUE ...... 16 1.4.1- Phase exploratoire ...... 16

1.4.2- Phase de collecte des données ...... 17

1.4.3- Phase de traitement et analyse des données ...... 17

1.5- DEMARCHE SPECIFIQUE ...... 18 1.5.1- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE 1 :« les infrastructures techniques de l’AES permettent d’assurer l’approvisionnement en eau dans le Sud » ...... 18

1.5.2- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE 2 :« le taux de desserte peut être amélioré » ...... 19

1.6- LIMITES DE L’ETUDE ...... 21 II- RESULTATS ...... 22

2.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU ...... 22 2.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE...... 26 III- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ...... 30

3.1- DISCUSSIONS ...... 30 3.1.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU ...... 30

51

3.1.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE ...... 30

3.2- RECOMMANDATIONS ...... 32 3.2.1- LE SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT D’EAU ET POINT D’EAU ...... 32

3.2.2- LE TAUX DE PRODUCTION, LES PERTES DE RESEAU ET LE TAUX DE DESSERTE ...... 32

CONCLUSION ...... 34 BIBLIOGRAPHIE ...... 35 WEBOGRAPHIE ...... 41 ANNEXES ...... 42 TABLE DES MATIERES ...... 50