Françoise Sullivan, Pionnière De La Danse Moderne Au
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FACULTÉ DES LETTRES MÉMOIRE Ai PRÉSENTÉ 5300 A L'ÉCOLE DES GRADUÉS UL- DE L'UNIVERSITÉ LAVAL |0gg POUR L’OBTENTION DU GRADE DE MAÎTRE ÈS ARTS (M.A.) PAR SYLVIE GAUVIN BACHELIÈRE ÈS ARTS DE L'UNIVERSITÉ LAVAL FRANÇOISE SULLIVAN, PIONNIÈRE DE LA DANSE MODERNE AU QUÉBEC NOVEMBRE 1988 © Droits réservés de Sylvie Gauvin. RÉSUMÉ Lorsque l'on parle du mouvement automatiste, on pense surtout aux moyens d'expression artistique reliés à la peinture et à la littérature. La danse trop long temps oubliée par les historiens, tint pourtant une place importante dans l'univers automatiste. Françoise Sullivan, Françoise Riopelle et Jeanne Renaud, toutes trois si gnataires du Refus global, sont les noms que l'on associe à la danse dite automatiste. Ce mémoire traite de l'activité d'une de ces trois danseuses, Françoise Sul livan, qui fut l'une des pionnières de la danse moderne du Québec. Nous avons tenté de brosser un tableau de l'activité artistique, dans le do maine de la danse, de Françoise Sullivan entre 1940 et 1950. Cette reconstitution est fondée sur les témoignages recueillis auprès de Françoise Sullivan elle-même ainsi que sur ceux de Jeanne Renaud et de jeunes dan seurs qui ont interprété les oeuvres présentes et passées de l'artiste. Notre travail se divise en deux parties. La première traite du mouvement automatiste, et la deuxième de l'activité chorégraphique de Françoise Sullivan pen dant la période qui fait l'objet de notre étude. REMERCIEMENTS La rédaction de ce mémoire a été rendue possible grâce à l'appui et aux con seils de plusieurs personnes. Bien qu'il soit difficile de mentionner tous les noms de ceux qui m'ont aidée, je voudrais cependant remercier plus spécialement Madame Fernande Saint-Martin qui a su nous inculquer à quelques collègues et à moi-même, ce goût de la recherche, et un intérêt particulier pour la merveilleuse époque des Automatistes. Je veux aussi remercier le Docteur Benoît Dubuc et Yves Brodeur qui m'ont encouragée dans les moments difficiles, ainsi que mon directeur de thèse, Marie Carani. Bien entendu, je ne peux omettre de remercier Françoise Sullivan et Jeanne Renaud qui ont accepté de faire un retour dans le passé pour répondre à mes ques tions. Finalement, je tiens à remercier Johanne Beaumont pour son appui techni que. AVERTISSEMENT Les recherches nécessaires à la rédaction de ce mémoire ont été effectuées entre 1980 et 1983. Nous n'avons pas tenu compte des écrits ou des entrevues publiés après ces dates. TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ...................................................................................................................... i i REMERCIEMENTS.................................................................................................... iii AVERTISSEMENT..................................................................................................... iv TABLE DES MATIÈRES........................................................................................... v INTRODUCTION.......................................................................................................... 1 a) Genèse.................................................................................................... IV) b) Dialectique/Problématique.................................................................. •tk PREMIÈRE PARTIE: FORMATION ET INFLUENCES CONCEPTUELLES DE FRANÇOISE SULLIVAN.......................................................................... 1 4 Section 1........................................................................................................ 1 5 1.1 Formation et apprentissage de la danse à Montréal de 1934-1945. 1 5 1.1.1 Les écoles de danse à Montréal.............................................. 1 6 1.1.2 Spectacles de danse sur les scènes montréalaises............... 1 8 1.1.3 Les premières années de formation en danse de Françoise Sullivan chez Gérald Crevier................................................ 21 Section 2........................................................................................................ 23 1.2 Développement de l'idéologie automatiste...... .................................... 2 3 1.2.1 La création de la Contemporan Art Society.......................... 2 4 1.2.2 Alfred Pellan de retour au pays............................................ 2 7 1.2.3 Le Dominicain Marie-Alain Couturier................................. 3 0 1.2.4 Françoise Sullivan à l'École des Beaux-Arts de Montréal... 3 2 1.2.5 L'enseignement de Borduas à l'École du Meuble................... 3 5 1.2.6 Le surréalisme et l'automatisme.......................................... 3 9 1.2.7 Les Sagittaires........................................................................ 4 7 1.2.8 Événements automatistes...................................................... 5 2 1.2.9 Exposition du groupe de Montréal à New York..................... 5 5 Section 3....................................................................................................... 5 8 1.3 Refus global........................................................................................... 5 8 1.3.1 Le manifeste et les conséquences.......................................... 5 8 1.3.2 Le texte «La danse et l'espoir»......................................... 6 2 DEUXIÈME PARTIE: INTERVENTION DE FRANÇOISE SULLIVAN EN DANSE............................................................................................................ 72 Section 1................................................................................................... 7 3 2.1 Séjour à New York pour une durée de deux années académiques........ 7 3 2.1.1 Chez Franzisca Boas............................................................... 74 2.1.2 Les théories de Rudolf Von Laban et de Mary Wigman......... 7 5 2.1.3 Rapports entre l'automatisme et les théories de Rudolf Von Laban et Mary Wigman.......................................................... 7 9 Section 2................................................................................................... 8 1 2.2 Les chorégraphies de Françoise Sullivan......... i................................. 8 1 2.2.1 Répertoire des chorégraphies de Françoise Sullivan.......... 8 2 2.2.2 A propos de Dédale................................................................. 9 8 2.2.3 Danse dans la neige............................................................ 103 2.2.4 Autres chorégraphies............................................................. 107 CONCLUSION......................................................................................................... 117 BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................... 122 ANNEXE I : Texte de la conférence donnée par Françoise Sullivan en 1975. ANNEXE II : Photographies de la chorégraphie Dualité. INTRODUCTION a) Genèse Trop souvent, on associe le mouvement automatiste aux seules disciplines de la peinture et de la littérature; la danse, qui y occupa pourtant une place importante, fait figure de parent pauvre. Concours de circonstances, omission ou manque d'inté rêt, elle fut bien souvent oubliée. A l'époque de mes études de baccalauréat, la danse et la période automatiste furent pour moi des préoccupations majeures; entre deux cours de danse, il m'arri vait fréquemment de lire des ouvrages sur les Automatistes. De plus, Fernande Saint-Martin, spécialiste en la matière, m'enseigna durant près d'une année, et sut transmettre à quelques collègues et à moi-même, un intérêt particulier pour le phé nomène automatiste. Mes intérêts personnels pour la danse m'incitèrent à m'intéresser aux tra vaux de Françoise Sullivan, «danseuse automatiste». Un désir d'en savoir davantage arrêta mon choix. Je commençai donc mes recherches assez tôt et rapidement j'accumulai toute la documentation disponible sur le sujet; ce fut pour me rendre compte qu'on avait bien plus écrit sur les peintres que sur les poètes et danseurs qui s'associèrent au mouvement. 3 La danse elle-même fut au Québec, un sujet négligé jusqu'à la décennie '70. Les renseignements s'avéraient difficiles à trouver, et la cueillette s'annonçait mai gre. Consciente de la difficulté d'amasser une documentation abondante et perti nente, je décidai quand même de poursuivre l'étude de mon sujet. L'idée de départ me tenait à coeur et j'y voyais l'occasion de mettre en lumière un aspect de notre uni vers culturel demeuré dans l'ombre depuis longtemps. Françoise Sullivan m'accorda son aide et accepta de collaborer à la poursuite de mon entreprise. A plusieurs reprises, nous nous sommes rencontrées pour dis cuter de certains détails et bien que sa mémoire ne fut pas toujours fidèle, elle de meure un témoin précieux. C'est Jeanne Renaud, cependant, qui contribuera à éclaircir plusieurs points obscurs et qui me renseignera avec précision sur Fran çoise Sullivan et son travail. Elle-même a été active à cette époque, elle côtoie Françoise Sullivan, et participe à quelques-unes de ses chorégraphies, et pendant de nombreuses années, elle contribuera à l'essor de la danse au Québec.1 Plusieurs chorégraphies furent créées et réalisées au cours de la période qui nous intéresse12. Dédale et Danse dans la neige s'imposaient comme exemples privilégiés, puisque ce sont les deux seules chorégraphies qui nous soient parvenues, 1 Avec Françoise Sullivan et Françoise Riopelle, Jeanne Renaud compte parmi les pionniè res de la danse au Québec. Jeanne Renaud fonde sa propre école de danse en 1966 sous le nom du Groupe de la