15ème édition du Festival de Musique Sacrée de Marseille

Du 23 avril au 28 mai 2010 A l’Eglise Saint-Michel Propos introductif

La programmation du festival

Les concerts Sommaire Propos introductif

Créé en 1995 sous limpulsion de Jeanine IMBERT, Conseillère Municipale déléguée à lOpéra, au Festival de Musique Sacrée, au Conservatoire National de Région, le festival a pour ambition de faire découvrir ou redécouvrir la musique sacrée à tous les Marseillais.

Cette 15ème édition se déroule du 23 avril au 28 mai 2010 et prend ses quartiers comme tous les ans, à l!Eglise Saint-Michel.

Cette année encore, tous les éléments contribuant au succès de cette fête de la musique sacrée ont été réunis. Une programmation de qualité allie de grands classiques, des oeuvres méconnues, des créations originales, des artistes de renommée internationale et des jeunes talents.

La Ville de Marseille met tout en oeuvre pour que ce festival demeure un événement populaire. Aussi, le festival se déplace dans les quartiers pour rencontrer son public. De plus, les tarifs proposés pendant le festival restent accessibles au plus grand nombre. Les concerts se déroulant à l'Eglise Saint-Michel ainsi que celui donné à l'Opéra dans le cadre du festival de musique sacrée seront au prix de 11 euros (tarif unique) .

Le festival accueille des interprètes internationaux et met également à lhonneur les artistes locaux. Le programme 2010 saura satisfaire les exigences des connaisseurs,sans exclure pour autant les néophytes.

Cette année, le Jazz et le Swing sinvitent dans la musique liturgique et prend place au cœur du transept de léglise Saint Michel avec notamment “A Duke Allington, A Concert Of Sacred Music”.

Réservations

à partir du 2 avril 2010, OPERA Grand Hall, du mardi au samedi, de 10 heures à 17h30 Tél. : 04 91 55 11 10

Prix des places : 11 euros / concert Renseignements : 04 91 55 13 35 (places numérotées) 04 91 55 19 01 La programmation du festival

VENDREDI 23 AVRIL – 20H 30 à lEglise St Michel

Duke ELLINGTON

"A CONCERT OF SACRED MUSIC"

Direction Musicale : Didier HUOT

Claude Egea, Trompette solo Marc Thomas, Baryton Faby Médina, Soprano Franck Pantin, Piano

Chœur de lOpéra de Marseille

Big Band de lOrchestre de lOpéra de Marseille

En coréalisation avec lOpéra de Marseille

JEUDI 6 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

Félix MENDELSSOHN BARTHOLDY

"ELIAS Oratorio, op 70"

Jean-Philippe Lafont, Elias Kimy Mc Laren, Die Witwe Qiu Lin Zhang, die Königin, ein Engel Gilles Ragon, Obadjah Bénédicte Roussenq, soprano Yete Queiroz, ein Engel Wilfried Tissot, Ahab Cyril Constanzo, basse

Laurence Stevaux, Brigitte Hernandez, Florence Laurent, Ariane Stamboulidès, Laurent Blanchard, Tomasz Hajok, Frédéric Leroy

Direction Musicale : Friedrich PLEYER Orchestre Philharmonique et Chœur de lOpéra de Marseille En coréalisation avec lOpéra de Marseille

En hommage à Jean-Pierre RAMPAL MARDI 11 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

Joseph HAYDN

"PAUKEN MESSE Hob. XXII : 9"

Félix MENDELSSOHN BARTHOLDY

"LAUDA SION op 73"

Sandrine Eyglier, Soprano Jacqueline Mayeur, Mezzo-Soprano Vincent De Rooster, Ténor Ulrich Studer, Baryton

Direction Musicale : Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence Choeur Régional PACA

VENDREDI 21 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

A FILETTA

(Polyphonies Corses)

"PASSIONE"

VENDREDI 28 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

Antonio VIVALDI "LAUDATE PUERI (Psaume 112, RV 601) NISI DOMINUS, RV 608"

Giovanni BATTISTA PERGOLESI

"STABAT MATER"

Pascale Beaudin, soprano Marie-Ange Todorovitch, Mezzo-Soprano

Direction Musicale : Philippe BENDER Orchestre Régional de Cannes PACA Les concerts

Concert du VENDREDI 23 AVRIL – 20H 30 à lEglise St Michel

A Concert Of Sacred Music

Né à Washington en 1899, Edward Kennedy Ellington, surnommé le “Duc” à cause de son goût pour lélégance, est un des compositeurs les plus importants de lhistoire du jazz. On lui doit la création de nombreux standards tels que Black Beauty, Symphony in Black, Rockin in Rythm ou Harlem. Dans ses orchestrations complexes quil écrit souvent pour ses musiciens, il sinspire autant du jazz ou du blues que de la musique symphonique pour orchestre. Principalement connu pour avoir écrit, dirigé et interprété pas moins de 2000 compositions de jazz pour grand orchestre, Duke Ellington, après différentes périodes de sa carrière (jeunesse, ascension fulgurante et consécration), entre à partir de 1966 et jusquà sa mort en 1974, dans la période où il compose ses premières oeuvres classiques. Au mois de Septembre est créé le premier de ses Concerts Sacrés, une tentative de fusion entre jazz et liturgie chrétienne. Il sagit, pour Ellington, dune de ses plus importantes périodes de composition par le sérieux et laffection quil porte alors à la religion. Il dira même : «Jai eu trois éducations : la rue, lécole, la Bible ; cest finalement la Bible qui compte le plus. Cest lunique livre que nous devrions posséder ». A ce premier Sacred Concert vont suivre en 1968 et 1973, deux autres concerts du même type, connus comme les Second et Third Sacred Concerts. Durant cette période, où il donne ses concerts dans les Cathédrales et les églises dEurope et des Etats-Unis, Ellington exprime musicalement ses croyances religieuses. Comme Haydn et Mozart, il compose et dirige depuis son piano, un Steinway faisant aujourdhui partie de la collection du Smithsonians National Museum of American History. Dans ces œuvres sérieuses et religieuses, Duke Ellington nécrit pas une messe, mais plutôt des chansons et des suites basées sur ses propres textes, où il juxtapose la musique gospel et la musique liturgique européenne. The Sacred Concerts nécessitent un orchestre pouvant faire preuve à la fois de précision et de swing, et font appel à des danseurs, des choeurs et des voix gospel de grandes qualités. Ellington y a réutilisé un de ses standards Come Sunday de lalbum Black Brown and Beige, et compose des passages étendus à lorchestre. A Concert of Sacred Music est créé le 16 Septembre 1965 à la Grace Cathedral de San Francisco. Suite à cette première, Duke Ellington est invité dans dautres églises à travers lEurope et les Etats-Unis. The Second Sacred Concert est crée 3 ans plus tard, le 19 janvier 1968 à la Cathédrale de St John the Divine à New York, et sera enregistré sous divers labels. The Third Sacred Concert a lui été créé le 24 Octobre 1973 à lAbbaye de Westminster à Londres. Lintégralité des Sacred Concerts est recueillie sur The Duke Ellington Centennial Edition : The Complete RCA Victor Recordings (1927-1973). David Berger, compositeur et spécialiste de Duke Ellington, a transcrit près de 500 enregistrements classiques du compositeur, et réalise les arrangements de certains morceaux tirés des Sacred Concerts.En 1969, Duke Ellington reçoit des Etats-Unis la « Médaille Présidentielle de la Liberté » et en 1973, la France lui remet la Légion dHonneur. Il succombe à une pneumonie un an plus tard, en mai 1974. Les artistes :

Didier HUOT Direction Musicale

Lauréat du CNSM de Lyon en cor dharmonie, Didier Huot est Soliste (cor) de lOrchestre de lOpéra de Marseille. Il est également Chef des Big bands de Nîmes (Domitia Big Band); dAix-en-Provence et de Sanary (Middle Jazz Orchestra). Il donne des concerts aux côtés de R.Guerrin, D.Lockwood, M.Cevrero, D.Huck et joue également avec le Jazz Big Band, les orchestres de Bordeaux, Nice, Avignon, Toulouse.

Cest à son initiative quest créé le Big Band de lOpéra de Marseille, dont le premier concert, qui a obtenu un grand succès, a eu lieu sur la scène phocéenne avec Didier Lockwood le 5 juin 2009.

Il découvre lunivers du jazz pendant ses études à Nice au lycée musical et avec le Big Band de Nice, dirigé par son professeur de formation musicale, Mr. Borly.

Depuis, Il na jamais pu faire un choix entre musique classique et jazz, ces deux genres musicaux étant indissociables pour lui, car leur évolution a été dépendante lune de lautre depuis le début du XIXème siècle, date approximative de lapparition du jazz. Franck PANTIN

Piano

Professeur au CNR Toulon Provence Méditerranée, Franck Pantin est né en 1960 à Port-Gentil au Gabon.Il effectue ses études musicales au Conservatoire de Toulon, à lécole Normale de Musique de Paris, au C.N.S.M de Paris et à lI.M.F.P de Salon-de-Provence. Il remporte de nombreuses récompenses (médaille dor de Formation Musicale, médaille dor de Musique de Chambre, 1er Prix du Concours International de Musique de Chambre de lUFAM), et obtient plusieurs diplômes (Diplôme supérieur dexécution en Musique de Chambre de lEcole Normale, Licence Supérieure dAccompagnement au Piano de lEcole Normale). Il est lélève de O.Gartenlaub au CNSM de Paris, titulaire du Certificat dAptitude de Formation Musicale et dautre part diplômé dArrangement Orchestration de lIMFP (classe dYvan Jullien).Depuis 1982, Franck Pantin est également professeur de Formation Musicale au Conservatoire de Toulon. Pratiquant aussi le Jazz, il se produit dans divers Festivals de la Région aux cotés de D.Lockwood, T.Thielemans, L.Shiffrin. Il réalise de nombreux arrangements tant pour les formations classiques, contemporaines et Big-Bands de la région. Faby MÉDINA

Soprano

Originaire de la Caraïbe et née à Paris, Faby Médina est issue dune famille de musiciens. Elle commence la danse à lâge de 5 ans, discipline quelle pratiquera pendant plus de vingt ans, dont une année au Centre international de danse jazz Rick Odums. Elle goûte à plusieurs instruments comme le piano, le violon et la flûte puis choisit le chant lyrique à 14 ans. Deux ans plus tard, elle intègre lune des plus prestigieuses chorales de gospel parisien du moment le Gospel Chords Singers. A 20 ans, elle entre de plain-pied dans le milieu professionnel en rejoignant la troupe de Jérôme Savary dans la pièce de Bertolt Brecht La résistible ascension dArturo Ui Didier avec Guy Bedos en tête daffiche. Des rencontres nées à cette occasion la mèneront HUOT sur les chemins du jazz et de la comédie. Comédies musicales, concerts, albums, pubs, featuring, elle se retrouve aux côtés des plus grands artistes français et internationaux tels que Tribal Jam, Michael Bolton, Guillaume Canet, Thiéfaine, Tina Direction Arena, Céline Dion, Cunnie Williams, Garou, I AM, NTM, Didier Lockwood,Alain Musicale Jean-Marie, Amel Bent ou Micky Green. Faby Médina est aussi auteur compositeur pour le cinéma et la télévision(Femme issu de la bande original du film Yamakasi, de Lauréat Luc Besson). Mais ce qui la passionne cest le jazz, cette musique quelle écoute du CNSM depuis toujours, et la rencontre avec Claude Bolling lui permet de sépanouir. de Lyon Aujourdhui elle est la voix féminine du “Claude Bolling Big Band”, du duo de jazz en cor vocal avec Marc Thomas dont elle est à linitiative : le Jazz N Roses, et de son dharmoni propre quartet aux influences latine et caribéenne : “Faby Médina Quartet”. e, Didier Huot est Soliste (cor) de lOrchestr e d e lOpéra de Marseille. I l e s t également Chef des Big bands de Nîmes (Domitia Big Band) ; dAix-en- Provence et de Sanary (Middle Jazz Marc THOMAS

Baryton

Dés lâge de 4 ans, le petit Marc se passionne pour tout ce qui swingue, de Salvador à Fitzgerald. Personne ne sétonne de la facilité avec laquelle il débute le saxophone à 16 ans, au CIM. Michel Roques et Jean Claude Fohrenbach sont ses premiers maîtres. Trois ans plus tard, en 1979, il remporte le concours de jazz de la Défense. En pratiquant alors un répertoire plus contemporain avec Michel Godard et le groupe Bakea, il est de nouveau lauréat de ce même concours en 1981. Il fréquente les petites formations vocales du CIM, puis décide détudier le chant avec Jean Claude Briodin et Christiane Legrand, tous deux ex-Double Six. Elève particulièrement doué, il prend rapidement son envol en tant que chanteur et se produit alors dans le monde entier avec différentes formations de jazz telles que : Urbansax, Henry Guédon, Jerôme Savary. Au fil du temps, on a pu le voir jouer et chanter avec Sonny Rollins, Lee Konitz, Billy Hart, Marva Wright, Houston Person, Michel Graillier, Luidgi Trussardi, Charles Bellonzi, Georges Arvanitas, Emmanuel Bex, Daniel Huck, Jean Loup Longnon…Peu à peu, avec sa spécificité de crooner, Marc Thomas sest fait une spécialité de chanter avec de grands orchestres. Il est dailleurs aujourdhui le chanteur attitré du Claude Bolling Big Band, et le principal soliste du groupe vocal SIX 1/2, nominé aux victoires de la musique en 1998. En 2001 Yves Chamberlan lui propose de produire un album. C'est accompagné par ses complices de toujours Guillaume Naud au piano, Jean Luc Arramy à la contrebasse et Daniel Bruno Gracia à la batterie, qu'il enregistre Le Soir, un album de standards tout en français interprété avec cette élégance naturelle et cette nonchalance déconcertante qui lui sont propres. Sa discographie comprend, pour Black Label : Tierra (OMD 1989),Blue Light (OMD 1992) ; Papa Wemba : Le Voyageur (Real World 1992) ; Luigi Trussardi and friends (Elabeth 1994) ; New York - Paris - Nice (Dreyfus 2004) ; Vocal Group SIX1/2 : Toi ma vie (Night and Day 2000) ;Claude Bolling Big Band : A tone parallel to Harlem (Milan 1999) ; Claude Bolling Big Band : Paris Swing (Milan 2001) ; Marc Thomas Le soir (Black and Blue 2002). Claude EGÉA

Trompette Solo

Premier prix du Conservatoire de Toulouse, Claude Egéa est titulaire de lOrchestre national du Capitole de Toulouse de 1982 à 1991. Puis, il fait partie de divers orchestres nationaux de Jazz: de Denis Badaut, Laurent Cugny, du Jazz Ensemble de Patrice Caratini, du New Decaband Marcial Solal et de Captain Mercier.

Il intervient également à la Radio de Hambourg (DNR) et donne des concerts avec Quincy Jones, Ray Charles, Diana Ross.

Il est trompette solo dans lOrchestre de Michel Legrand.

Dautre part, il effectue des tournées avec de nombreux artistes tels que Henri Salvador, Françis Cabrel, Senseverino, Pascal Obispo…

Claude Egéa se produit également à la télévision: «Fasila chanter», «Sous vos applaudissements»…

Enfin, il est intervenant à lécole de Didier Lockwood. CHŒUR DE LOPÉRA DE MARSEILLE

Formé dartistes professionnels, le Choeur de lOpéra de Marseille se consacre au répertoire lyrique et symphonique. Il se prépare musicalement sous la direction de son chef Pierre Iodice ; quatre pianistes et un régisseur du choeur assurent la préparation musicale et lencadrement du travail. La recherche de lauthenticité musicale imposant de donner les ouvrages en langue originale, le Choeur de lOpéra a chanté successivement ces dernières années : Jenufa et Katya Kabanova en tchèque, Boris Godounov, Lady Macbeth de Mzensk et le Prince Igor en russe,Anouch en arménien, Peter Grimes et The Saint of Bleecker Street en anglais, La Neige en Aôut en chinois, Sampiero Corso en corse… Son travail quotidien consiste à assurer les saisons de lOpéra de Marseille, à lOpéra mais aussi dans tous les lieux où la Ville de Marseille organise des spectacles lyriques et symphoniques. En plus du répertoire lyrique français, italien et allemand, il faut mentionner sa participation au War Requiemde Britten à la Cathédrale de Marseille, à lEnfance du Christ de Berlioz, au de Brahms et à celui de Duruflé dans le cadre du Festival de Musique Sacrée de Marseille à lEglise Saint-Michel. LAbbaye Saint Victor a également accueilli la phalange chorale marseillaise pour un concert de musique religieuse. Des chefs prestigieux lont dirigé : Adler, Lewis, Veltri, Giorgi, Veto, Pal, Baudo, Marius Constant (Cantate Des droits de lHomme pour le bicentenaire de la Révolution française), Santi, Bernet, Pleyer, Anissimov, Klajner, Pidò, Jordan, Arrivabeni, Caetani, Casadesus, Fürst, Inoue, Kogan, León, Montgomery, Vuillaume, Foster, Langrée, Shanahan, Schonwandt, Steinberg.

Des metteurs en scène de renom international lui ont assuré quelques mémorables succès : Jacques Karpo, Nicolas Joël, Virginia Irwin, Robert Fortune, Jean Louis Martinoty, Michel Kakoyannis, Laurent Pelly, Frédéric-Bélier Garcia, Jean-Claude Auvray, Stephen Medcalf. La programmation, en plus de la saison lyrique de lOpéra de Marseille, est composée entre autres, de concerts de musique sacrée à lEglise Saint-Michel.Reconnu pour sa rapidité dans le travail et son professionnalisme, le choeur de lOpéra de Marseille est, de plus, régulièrement invité, ainsi il participera à la production de Mireille aux Chorégies dOrange en 2010. ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MARSEILLE

En 1965, la ville de Marseille intègre à l'Orchestre de l'Opéra une grande partie des musiciens de l'Orchestre Régional de l'O.R.T.F., lors de sa dissolution. En 1981, la municipalité crée des postes supplémentaires afin d'obtenir un effectif de 83 musiciens, porté aujourd'hui à 88, permettant ainsi à l'Orchestre de l'Opéra de devenir "l'Orchestre Philharmonique de Marseille". L'O.P.M. s'attache à diffuser les grandes oeuvres du répertoire classique et romantique et à rendre hommage à des compositeurs du Xxème siècle. Le développement qu'il connaît est le résultat de l'effort tout particulier que consent la Ville de Marseille pour se doter d'une formation de haut niveau. De grands chefs se sont succédés au pupitre et il a accompagné des solistes de renommée internationale. Par ailleurs, il participe aux actions menées par l'Opéra en direction du jeune public, scolaires, universitaires…. Il collabore également avec d'autres théâtres et festivals. Pierre IODICE

Chef des Choeurs

Pierre Iodice étudie le piano, lécriture et la direction dorchestre au Conservatoire National de Région de Marseille et entre à lOpéra de Marseille en 1979. Pianiste accompagnateur du Ballet de lOpéra de Marseille, de lOpéra de Chambre régional, il devient Chef de chant de lOpéra en 1984, où il fait travailler le choeur ainsi que les solistes en représentation. Assistant du chef de choeur (1986), il dirige le Choeur Philharmonique de Marseille et participe à de nombreux concerts (Orchestre de Chambre, Récitals, etc.…). Chef de Choeur du Théâtre dAvignon et des Pays du Vaucluse en 1989, il est remarqué aux Chorégies dOrange 1990, et devient Chef de Chœur du Capitole de Toulouse en 1991. Sous son impulsion, le Choeur du Capitole contribue largement à la qualité des opéras des saisons lyriques de Toulouse. Il a dirigé également avec grand succès le concert Chœurs dOpéra pour « Musique dÉté » en juin 1992. Par ailleurs, il a collaboré avec Michel Plasson à de nombreux enregistrements : Hérodiade (primé « Diapason dOr » et « Choc du Mois »), Roméo et Juliette (Gounod), Don Quichotte (Massenet), Lakmé (avec la colorature Natalie Dessay), primé « Meilleur enregistrement classique français de lannée » lors des Victoires de la Musique. Il est à lorigine, bien évidemment, des nombreux succès obtenus par le Choeur du Capitole qui participe notamment aux nouvelles productions du Théâtre, telles que : Dialogues des carmélites et Carmen (1996), Il Barbiere di Siviglia (1997), Boris Godounov et Lucia di Lammermoor (1998). Lors des Chorégies dOrange, on le retrouve notamment dans des productions suivantes : Faust, Don Carlo, La Traviata, La Forza del Destino, Carmina Burana, Requiem de Verdi, Carmen…

Pierre Iodice dirige de nombreux spectacles et concerts de musique de chambre, concerts de choeurs dopéras (Festival de Pamiers, Festival de lAbbaye de Valmagne) … Il a plus récemment, dirigé : Missa Criolla, La Petite Messe Solennelle de Rossini, Le Requiem de Cherubini, Il Signor Drago (opéra contemporain, Toulouse)… Après douze années passées au Capitole de Toulouse, Pierre Iodice est à la tête du Choeur de lOpéra de Marseille. Il est bien sûr responsable du succès du Choeur tant pendant la saison lyrique que dans ses nombreuses participations au Festival de Musique Sacrée de Marseille. On la vu au Festival du Château Lacoste pour La Traviata. Enfin, il est chargé de cours au C.N.R. de Marseille en tant que professeur Concert du JEUDI 6 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

Félix MENDELSSOHN BARTHOLDY

"Elias Oratorio, op 70"

Félix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1846) constitue un cas tout à fait particulier au sein de la nébuleuse romantique. Il opère une synthèse naturelle entre les aspirations propres à la musique de son temps, dans lesquelles se ressentent linfluence et lamitié de Robert Schumann, et un besoin de clarté, de perfection formelle et déquilibre qui le rattache également à lidée de classicisme, de lumière, confortée par son amour pour la musique de Mozart. Lun des jalons essentiels de la carrière mais aussi de la personnalité de Mendelssohn est son attachement à la musique de Johann Sebastian Bach : cest lui qui, en tant que chef dorchestre, a permis que soient redécouvertes entre autres les Passions du cantor de Leipzig. Il choisira, à son tour, dillustrer le genre de loratorio allemand, que la période du Vormärz (1815-1848) avait notablement remis à la mode. Mais depuis 1830, la tradition commençait à sétioler sérieusement et à devenir une musique dépigone, proche dun mauvais décalque de Haendel. Mendelssohn va briser cette dégénérescence en composant presque coup sur coup deux oratorios qui, tout en se voulant des hommages à lombre de Bach, en respectant la coupe formelle magnifiée par le cantor, sont des témoignages éclatants de son génie propre, de sa personnalité et de son aptitude à transcender les modèles. Elias op. 70 est la deuxième de ces grandes fresques sacrées. Cest en 1836, peu de temps après avoir terminé Paulus, que Mendelssohn envisage de composer un Elias. Sil commence sans tarder à mettre sur pied un projet de livret avec son ami Klingemann et sil a reçu assez rapidement une proposition dramaturgique du pasteur James Barry, ce nest finalement quen 1845 quil se lancera véritablement dans la composition, répondant à une commande officielle du Festival de Birmingham. Le travail sera acharné, le musicien devra oeuvrer quasiment jour et nuit pour respecter les délais, et livrera le dernier choeur moins de huit jours avant la création. Pour la petite histoire, cest Mendelssohn lui-même qui dirige à Londres les dernières répétitions, avant quun train spécial nachemine lensemble des exécutants (ainsi que la critique) à Birmingham. La création, le 26 Août 1846 est un véritable triomphe, puisque pas moins de huit morceaux seront bissés en cours de représentation.Le sujet dElias est tiré dun épisode du Livre des Rois, sur fond de lutte entre Israël et la Judée. Linfluence de Bach ne va jamais jusquau décalque. Le choral luthérien, présent dans Paulus est totalement absent ici, le compositeur ayant jugé le genre peu en phase avec un sujet tiré de lAncien Testament. Aucun récitatif de narration ne vient ici rompre la dynamique de laction, proche dun geste opératique.Loeuvre, qui mobilise quatre solistes vocaux (soprano, mezzo, ténor et baryton), un choeur et un orchestre symphonique, sarticule en deux grandes parties. Une Introduction originale précède lOuverture, qui nous fait faire connaissance avec trois motifs récurrents qui traverseront lensemble de loeuvre : • Celui de la puissance de Jéhovah (puissants accords de ré mineur). • Celui de la sécheresse, proclamé par Élie. • Celui de la Malédiction, matérialisée par trois tritons mélodiques successifs

Louverture qui senchaîne est une fugue magistrale, au sujet comme taraudé dinquiétude. Non content de faire appel à une palette orchestrale somptueuse, le musicien multiplie les tours de force contrapuntiques. De la grandiose première partie se détachent notamment le n°5 (choeur Aber der Herr), qui met magnifiquement en scène la révolte du peuple, la colère de Jéhovah puis sa promesse de pardon, le n° 8 (double quatuor des anges et des gardiens), qui allie un esprit et une couleur pastorale à un contrepoint dans le style Renaissance et le n°11, choeur des Prêtres de Baal, traité en phénomène décho. Lair dÉlie (n°14) est une invocation au Très-Haut. Son thème central savère plein de noblesse, et se voit largement développé, après une exposition par les flûtes et les altos. Le quatuor Wirf dein Anliegen (n°15) remplace, en quelque sorte, le choral luthérien : découpage en périodes régulières, fins de phrases soulignées de points dorgue, chœur majoritairement utilisé a capella. Le héros sera à nouveau à lhonneur dans son grand air Ist nicht des Herrn Wort (n°17), dont la puissance, la vitalité rythmique et la solidité évoquent Haendel. La deuxième partie souvre non pas sur une démonstration de force, mais sur un air pour soprano de vastes dimensions, construit en trois sections, avec un splendide Adagio central, plein dune grâce et dune efflorescence mélodique proche de Weber. Le trio Hebe deine Augen auf (n°28) mobilise deux sopranos et un alto a capella. Berçant le sommeil dÉlie, ce moment de grâce prolonge les canons du sommeil si présent dans la dynamique de lopéra baroque. La densité dramatique reprend ses droits dans le choeur Der Herr ging vorüber. Larrivée de Dieu est annoncée en un dense canon, serti dans un tissu orchestral richement suggestif. Larioso Ja es sollen wohl Berge est un acte de confiance en Dieu, et le compositeur la bâti en construisant un souple dialogue entre la voix et le hautbois. Mais Mendelssohn ne permet à aucun moment à son inspiration de fléchir. Le choeur final est un vaste prélude et fugue. Les influences de Haendel et de Bach planent sur cette clé de voute sonore, emportée par un élan irrésistible, et qui nous donne une ultime fois à entendre, sur les amen finaux, les trois tritons symbolisant non plus la malédiction, mais aussi le pardon de Dieu. Elias est, à lui seul, une cathédrale, et Mendelssohn parvient, en peintre à fresques, à couvrir une très large gamme de sentiments et de styles, sans risquer léparpillement ou lennui. OEuvre dhommage, de synthèse, mais aussi expression dune personnalité riche et complexe, cet oratorio est lun des couronnements de lœuvre du compositeur, alliant la rigueur de conception propre au genre, la flamboyance associée au baroque et la générosité expressive du romantisme. En hommage à Jean-Pierre Rampal (Marseille 1922 – Paris 2000)

Né à Marseille, Jean-Pierre Rampal est lélève de son père Joseph Rampal au Conservatoire de sa ville natale. Il remporte les prix de flûte et commence dès 1945 sa prodigieuse carrière. Il parcourt le monde entier et doit abandonner son poste de flûte solo à lOrchestre de lOpéra de Paris après quelques années seulement. Tout en poursuivant sa carrière de concertiste, il crée des formations de musique de chambre avec ses amis Pierre Pierlot et Robert Veyron-Lacroix avec lesquels il se produira pendant de nombreuses années. Il forme également un duo avec le pianiste et claveciniste américain John-Steele Ritter et joue très souvent, en concert comme en enregistrement, avec Isaac Stern et Mstislav Rostropovitch. Jean-Pierre Rampal poursuit aussi une carrière de chef dorchestre, de San Francisco à Washington. En 1987, il sest vu attribuer la Grande Médaille de la ville de Paris, qui a créé pour lui un Concours International de Flûte portant son nom. On ne compte plus les disques que Jean-Pierre Rampal a enregistrés (plus de trois cents), lui valant un grand nombre de prix (Académie Charles Cros, Prix du Disque français, Prix Edison). Daprès Georges Farret En 1998, il donne son dernier grand récital à Paris avec John Ritter, au Théâtre des Champs-Elysées ; et effectue ensuite ses dernières tournées aux USA et au Japon. Son ultime enregistrement date de 1999, à Paris avec le trio Pasquier et Claudi Arimany, avant de décéder le 20 mai 2000 dans la capitale.

Dernière minute : Alia Hadjem, enfant soliste de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône dans le rôle d'une voix d'enfant Friedrich PLEYER

Chef dorchestre

Né à Vienne, Friedrich Pleyer fait partie des Wiener Sängerknaben de 1949 à 1951. Il étudie la composition et fréquente la Kapellmeisterschule auprès de Hans Swarowski à l«Akademie fur Musik und darstellende Kunst» à Vienne.Nommé Kappellmeister auprès des Wiener Sängerknaben, il est ensuite répétiteur au Wiener Staatsoper auprès de Karajan. Il est directeur musical au Théâtre Royal de Copenhague, pour une saison. De retour à Vienne, il se perfectionne avec Karl Böhm et et dirige de nombreux ballets au Wiener Staatsoper. Depuis 1967, il est chef dorchestre permanent de la prestigieuse Wiener Hofmusikkapelle et donne plus de 14 concerts par an à la Wiener Hofburgkapelle. De 1966 à 1976, il dirige plus de cent cinquante représentations, de trente oeuvres différentes, au Wiener Staatsoper et de 1973 à 1980, il occupe le poste de directeur de la musique à Ulm, aux cotés de Giancarlo del Monaco. Il est également nommé Kapellmeister à Francfort, puis directeur de la musique à Brême et à Nuremberg. Il développe une riche carrière internationale, en Italie : Teatro La Fenice de Venise : (Eine florentinische Tragödie - enregistrement FONIT CETRA) ; en France : aux Opéras de Marseille (Die Frauohne Schatten, Tannhäuser, Der Fliegende Holländer, Parsifal, Elektra, Die Schweigsame Frau,Die Walküre) ; Nice (Fidelio), Nantes (Salomé), Rouen (Tristan und Isolde, Capriccio, Elektra) ;Toulon (Salomé, Die Walküre, Die Entführung aus dem Serail, Le Nozze di Figaro, Ariadne auf Naxos, LOie du Caire, Jenufa) ; en Allemagne : à Francfort (), au Brésil à Rio de Janeiro (9ème Symphonie) de Beethoven... De 1994 à 2005, Friedrich Pleyer est directeur de la musique à lOpéra Royal de Wallonie, où il dirige les oeuvres du grand répertoire Verdi, Mozart, Wagner, et plus spécifiquement Salomé et Elektra de Strauss, Dantons Tod de Von Einem, Jenufa et Kátia Kabanová de Janácek, Lulu de Berg, La Dame de Pique de Tchaïkovski et Eine florentinische Tragödie de Zemlinsky en version concertante. Une mention spéciale pour la remarquable direction de la tétralogie de Der Ring des Nibelungen à lO.R.W. de 2003 à 2005. Depuis 2006, Friedrich Pleyer continue sa longue collaboration avec la Wiener Hofmusikkapelle. Jean-Philippe LAFONT

Baryton

Jean-Philippe Lafont suit ses études musicales à Toulouse, sa ville natale, avant dintégrer lOpéra Studio de lOpéra national de Paris. Son professeur Denise Dupleix, depuis toujours, laccompagne dans sa carrière. Il débute rapidement sur les grandes scènes françaises,Opéra national de Paris et Châtelet, Capitole de Toulouse, Opéras de Nice, Marseille, Bordeaux, Lyon, Montpellier, Aix-en-Provence, Chorégies dOrange, et embrasse aussitôt une carrière internationale, notamment à Amsterdam, Vienne, Monnaie de Bruxelles, Liège , Scala de Milan, Barcelone, Madrid, Rome, Florence, Arènes de Vérone, Festivals de Bayreuth et Salzbourg, Carnegie Hall et Metropolitan de New York, Chicago, sous la baguette de chefs dorchestre tels que G. Prêtre, G. Bertini, Sir C. Davis, J. Conlon, C. Dutoit, Sir J.E. Gardiner, F. Layer, L. Maazel, E. Pidò, S. Ozawa, M. Plasson, A. Pappano, M. Soustrot, P. Steinberg, B. de Billy.Considéré comme lun des interprètes majeurs du grand répertoire de baryton, Jean-Philippe Lafont chante régulièrement les rôles- titres de Wozzeck, Falstaff, Macbeth, Rigoletto, Gianni Schicchi, Guillaume Tell, Nabucco, ainsi que Barak (La Femme sans ombre), Leporello (Don Giovanni), Méphistophélès (La Damnation de Faust), Golaud (Pelléas et Mélisande), Grand Prêtre (Alceste), Thoas (Iphigénie en Tauride), Tonio (I Pagliacci), Hérode (Hérodiade), Sancho (Don Quichotte), Quatre Diables (Les Contes dHoffmann), Jack Rance (La Fanciulla del West), Scarpia (), Grand Prêtre (Samson et Dalila), Iokanaan (Salomé), Oreste (Elektra), Amonasro (Aïda), Iago (Otello), Barnaba (La Gioconda) …

Depuis sa participation en 1999 et 2002 au Festival de Bayreuth dans Lohengrin, il simpose dans les rôles germaniques tels quAmfortas (Parsifal), Telramund (Lohengrin - quil chante à lOpéra de Paris en 2007 sous la direction de V. Gergiev et aux côtés de B. Heppner), le Hollandais (Le Vaisseau Fantôme). Invité à participer à plusieurs créations mondiales Sans Famille de J.C. Petit (Vitalis) à Nice, Le Dernier jour dun condamné de D. Alagna au TCE auprès de R. Alagna, Marius et Fanny (César) de V.Cosma à Marseille, il chante récemment dans LEtoile à lOpéra- Comique, Dialogues des carmélites à Vienne, Thésée au TCE et Lille. Au cours de la saison 2008/2009, il chante également Salammbô dE. Reyer (Hamilcar) à Marseille, Tabarro et Gianni Schicchi à Macao, La Périchole (Le Vice Roi) à Toulouse, Tosca (Scarpia) à Bordeaux, Béatrice et Bénédict au TCE avec lOrchestre National de France sous la direction de Sir Colin Davis, Samson et Dalila et Pelléas et Mélisande au Festival de Manaus, Werther à Baden-Baden avec enregistrement Deutsche Grammophon. Cette saison, il interprète entre autres, Pelléas et Mélisande à Rome, Marius et Fanny à Avignon, Elias à Marseille, La Petite Renarde rusée à lOpéra de Paris, Jeanne au bûcher au Festival de Salzbourg…

La saison prochaine nous pourrons lentendre dans Dialogues des carmélites à Nice, La Fiancée Vendue à lOpéra national de Paris, Tosca à Vienne, Werther à Madrid, Cendrillon au Covent Garden avant de le retrouver à Monte-Carlo, à la Scala de Milan, à Genève …Très sensible au monde du cinéma, il est invité en tant quacteur pour Lacombe Lucien de L. Malle, Carmen de F. Rosi aux côtés de J. Migenes et P. Domingo, Paroles de Flic de J. Pinheiro avec A. Delon, Le Festin de Babette de G.Axel avec S.Audran (Oscar du Meilleur Film Etranger 1988) et la série TV Une Famille formidable. Sa discographie comprend : La Belle Hélène, Vive Offenbach, Messe de Sainte-Cécile, Le Postillon de Longjumeau, Orphée aux Enfers chez EMI, Les Mamelles de Tirésias et Falstaff chez Philips, Les Boréades, Les Pèlerins de la Mecque ou la Rencontre imprévue et Samson et Dalila chez Erato, Leonore chez MD&G Gold. Solistes, chœurs et orchestras

Kimy Mc LAREN

Soprano

La québécoise Kimy Mc Laren est diplômée du Conservatoire de Montréal depuis 2003 où elle a obtenu le prix avec les félicitations du jury. Parmi les prix aux concours internationaux quelle a remportés, on peut citer le prix spécial au Concours Mozart à Salzbourg en 2002 ou le 2e prix du Concours Mario Lanza en 2003 en Italie. Elle amorce depuis peu une carrière prometteuse dans un répertoire sétendant du baroque au contemporain. Elle a notamment interprété Le Poème de lAmour et de la Mer (Chausson), le Stabat Mater (Poulenc), les Sieben frühe Lieder (Berg), le Messie (Haendel), Sur le qui-vive (Pousseur) Italienisches Liederbuch (Wolf), le Requiem (Fauré) et avec LOrchestre symphonique de Montréal La Damoiselle élue (Debussy) sous la direction de Charles Dutoit. À lopéra, on a pu lentendre dans les rôles de : Cherubino et Susanna (Le Nozze di Figaro), La Première Dame (Die Zauberflöte), Le Compositeur (Ariadne auf Naxos), Armande (Alexandre Bis) et Marie (Wozzeck) dans une version pour orchestre de chambre. Au cours de la saison 2004-2005, elle fait partie de latelier de lOpéra national du Rhin « Les Jeunes Voix du Rhin ». Dans ce cadre, elle se produit en récitals au Festival de Besançon en tant que soliste avec lOrchestre symphonique de Mulhouse et interpréte le rôle-titre dans Lucrezia de Respighi. Elle a également chanté Sesto (La Clemenza di Tito) ainsi que Les Boréades de Rameau à lOpéra national du Rhin, et participé, durant la saison 2005/2006, à une production de Orfeo (Nymphe) dirigée par Emmanuelle Haïm à Strasbourg, Lille et au Châtelet. En concert, on a pu lentendre en récital avec Radio Canada et à la Société musicale André Turp au Québec, chanter Mozart au Festival dOrford et des airs de concerts de Mozart avec lorchestre de chambre de Vienne, enfin dans un récital en duo avec le baryton Thomas Dolié. On a aussi pu lapplaudir dans Cinderella (Noémie) en Franche-Comté et The old Maid and the thief (Laetitia) de Menotti à Montréal. Plus récemment, elle a chanté Ortlinde (Die Walküre) à lOpéra du Rhin ; Belinda (Didon et Enée) et Marzelline (Fidelio) à Bordeaux ;le rôle-titre de La Belle Hélène à Montpellier ; un spectacle réalisé à lOpéra du Rhin à partir de Trois cantates de Bach ; Nadia (La Veuve joyeuse) à Marseille, Leïla (Les Pêcheurs de perles) à Toulon et Elvira (Don Giovanni) à Mexico.Parmi ses prochains engagements, Die Zauberflöte à Avignon… Qiu Lin ZHANG

Contralto

Qiu Lin Zhang étudie au Conservatoire de Toulouse. Elle travaille actuellement avec Jacques Doucet. A lOpéra, elle chante successivement : Maddalena (Rigoletto) à Rennes ; Sextus (La Clémence de Titus) et Suzuki (Madama Butterfly) à Saint- Etienne ; Carmenau Festival de Hong Kong ; et Catherine (Jeanne au Bûcher) à Metz. A Toulouse, elle est : la 3ème Dame (La Flûte enchantée) ; Erda et la 1ère Norne (LOr du Rhin) ; puis le Capitole la retrouve dans : Die Frau ohne Schtatten , Die Zauberflöte, Les Contes dHoffmann, quelle reprendra également à Avignon ; et bien plus récemmentOEdipe. Elle interprète aussi Erda (Der Ring) mis en scène par Bob Wilson et dirigé par C. Eschenbach au Châtelet, repris à Amsterdam sous la direction de Edo De Waart, ainsi qu'aux Proms de Londres et à Madrid ; LaWalkyrie à Lisbonne ; les Wesendonck Lieder au Théâtre des Champs Elysées avec lOrchestre Lamoureux. Par la suite elle chante Suzuki à Marseille, (repris lannée suivante à Dublin) ainsi que le Requiem de Mozart au Festival de Musique Sacrée. Elle se produit aussi en concert (Le chant de la Terre) de Mahler avec J.C. Casadesus, Requiemde Verdi, Requiemde Mozart, Stabat Mater de Pergolèse, Rossweisse (Die Walküre)… Elle interprète, à Paris, une œuvre composée et dirigée par L. Petigirard, Le Fou dElsa, ainsi que Das Lied von der Erde avec l'Orchestre de Paris dirigé par C. Eschenbach, quelle reprend plus tard à Metz. Elle chante également Néris (Médée) à Toulouse ; les Knaben Wunderhorn à Rouen ; Elias de Mendelssohn ; le Requiem de Von Suppé, à Besançon et Milan ; et plus récemment un récital avec piano aux Nuits Musicales du Golfe du Morbihan. En 2009/2010, elle chante Mère Jeanne (Dialogues des carmélites) à Toulouse, Erda (Rheingold) à lOpéra national de Paris Bastille où elle retournera en 2011 pour ce même rôle mais dans Siegfried. Elle chantera également La Mère (Les Contes dHoffmann) à lOpéra de Massy. Toulousaine dadoption, Qiu Lin Zhang se produit régulièrement en récital dans tous les lieux musicaux de la ville et participe à de nombreux festivals de région : Festival lyrique de Marmande, lEté Musical dans la Vallée du Lot, Festival de Prades, Festival de Toulouse les Orgues, Festival de Ramatuelle, les Semaines Musicales de Villeveyrac... Gilles RAGON Ténor

Musicien et comédien, Gilles Ragon étudie le chant auprès de Nicolaï Gedda et Gary Magby. Cest avec la musique ancienne et baroque quil débute sa carrière en 1984, interprétant et enregistrant Médée de Marc-Antoine Charpentier et Atys de Lully sous la direction de William Christie ; Platée de Rameau avec Marc Minkowski ou bien encore Armide de Lully avec Philippe Herreweghe. Curieux et soucieux de mélanger les styles et les genres, Gilles Ragon a orienté lévolution de sa voix du répertoire baroque (Calisto de Cavalli au Staatsoper de Berlin, Platée de Rameau à Genève, Lisbonne et Bordeaux ainsi quà lOpéra Garnier en 2002…) vers Mozart Tamino (Die Zauberflöte), Ferrando (Così fan tutte), et interprète maintenant avec la même aisance les répertoires du XIXe siècle et contemporain Vincent (Mireille) de Gounod, Gérald (Lakmé) de Delibes avec Natalie Dessay ; Werther (rôle-titre) et le Chevalier Des Grieux () de Massenet ; la création des Rois de Philippe Fénelon à Bordeaux, Faust à Toulouse, Vanessa de Barber à Metz...). La critique internationale le remarque dans Raoul de Nangis (Les Huguenots) de Meyerbeer à Liège ainsi que dans Bénédict (Béatrice et Bénédict) de Berlioz à Bordeaux et Strasbourg. Personne noubliera son Julien (Louise) de Charpentier à Marseille avec José Van Dam. Sa première approche du répertoire wagnérien avec le Mime (Siegfried) a été saluée par la critique allemande et le public de Wiesbaden, et son premier grand rôle Straussien (le jaloux et périlleux Matteo dArabella) au Capitole de Toulouse la fait remarquer comme ayant désormais une place davenir dans ce répertoire. Ce qui sest confirmé depuis, avec le succès inattendu de son Tannhäuser à Bordeaux en avril 2009 où les critiques furent unanimes… Parmi ses projets : Faust de Philippe Fénelon à lOpéra Garnier, le premier acte de Walkyrie (Siegmund) en concert à Saint-Etienne, lexhumation de lAttaque du Moulin dAlfred Bruno à Metz, Don José (Carmen) et Pinkerton (Madame Butterfly) à lOpéra de BordeauxPelléas et Mélisande au japon… Bénédicte ROUSSENQ Soprano

Bénédicte Roussenq est née en 1981, à Sainte-Adresse (76) ; puis sa famille s'installe dans le Midi, où elle débute, à l'âge de 6 ans, des études de violon au Conservatoire de Salon-de-Provence. En 2000, elle commence une formation en chant lyrique au CNR de Marseille (Classe de Claude Méloni) dont elle est diplômée. Parallèlement elle se tourne vers la Recherche et obtient en 2005, un DEA de Lettres et d'Arts à l'Université d'Aix-en-Provence. A Paris, elle est élève de Fusako Kondo, au Conservatoire du XVIème arrondissement, tout en débutant une thèse de Musicologie à la Sorbonne. La même année, elle se perfectionne auprès de JP. Blivet.

En 2008, elle obtient son 1er Prix de Chant, mention très bien, au CRD d'Auxerre. Parallèlement elle se produit en oratorio (Magnificat de Bach), à la scène (L'Enfant et les sortilèges de Ravel) et participe à de nombreux concerts et récitals en France : elle est Metella (La Vie Parisienne d'Offenbach) à Marseille ; chante la Symphonie n°3 de Gorecki ; puis interprète Armelinde (Cendrillon de P. Viardot) au Festival de Pourrières. Pensionnaire au CNIPAL pour les saisons 2008 à 2010, elle se produit en récital d'airs sacrés et duos d'opéras. Elle participe à la production du CNIPAL Un Conte de Noël donnée aux Opéras dAvignon, Marseille et Toulon en janvier 2009, théâtres où elle se produit ensuite en récital, dans un programme Puccini/Mascagni. Elle est distribuée également dans le cadre du récital donné par les Solistes du CNIPAL pour la Journée européenne de l'Opéra 2009, et dans un spectacle lyrique donné par le CNIPAL avec lOrchestre philharmonique dirigé par Dominique Trottein sur la scène de l'Opéra de Marseille et à Mérignac. On peut l'entendre aussi au Festival "Musique dans les Vignes", à Cairanne et en concert de duos et airs d'opéras à Cannes et Marseille avec l'Orchestre Régional de Cannes, ainsi quen récital aux opéras de Marseille, Toulon et Avignon dans un programme de mélodies et airs d'opéras, puis à nouveau en 2010 dans un programme Mozart et Rossini Yete QUEIROZ

Mezzo-Soprano

Née en 1982 à Paris, c'est après un DEUG de psychologie que Yété Queiroz, jeune mezzosoprano franco-brésilienne se consacre entièrement au chant lyrique. Elle effectue ses études au Conservatoire de Levallois, puis au CNR de Rueil Malmaison. Elle intègre alors différentes troupes telles que "Levallois Lyrique", ou "Opération" avec lesquelles elle fait ses premiers pas sur scène dans : Cherubino (Le Nozze di Figaro), Mercedes (Carmen), Dulcinée (Don Quichotte), ou encore Dorabella (Così fan tutte). Elle rencontre J.F. Gassault qui la dirige en récital au Théâtre Marigny à Paris, puis le chef Paul Kuentz qui l'initie à la musique sacrée et lui confie plusieurs ouvrages : Requiemde Mozart (Eglise de la Madeleine- Paris), Gloria de Vivaldi (Cathédrale de Bourges), Magnificat de Bach (Eglise Saint- Germain-des-Prés), Stabat Mater de Pergolesi (Cathédrale de Rennes).

De par ses origines, sa sensibilité la conduit vers les oeuvres de Villa Lobos autour duquel elle construit un récital pour l'Ambassade du Brésil en 2007, accompagnée par le pianiste P. Montag. En 2008, elle interprète les rôles de la Tasse chinoise et la Libellule (L'Enfant et les sortilèges) de Ravel, sous la direction de C. Diederich, puis Dorabella (Così fan tutte), avec l'Orchestre Bel Arte. En oratorio, elle chante la Cantate n°11 de Bach, avec P. Kuentz, leGloria de Vivaldi, avec l'Ensemble Orchestral du Loir-et-Cher. C'est en 2009 qu'elle aborde son premier rôle avec Djamileh de Bizet, rôle-titre qu'elle chante à la Celle-Saint-Cloud, dans le cadre du Festival de Bougival ; puis qu'elle reprend au couvent des minimes, à Pourrières.

Elle obtient par ailleurs au Concours international de chant de Marmande, le prix du CNIPAL où elle est Pensionnaire pour la saison 2009-2010.En octobre de la même année, elle est engagée par l'Orchestre Régional de Cannes PACA pour un concert d'airs et de duos d'opéras à Cannes et à Marseille et chante la partie mezzo du Requiemde Mozart, à Paris, sous la direction de P. Kuentz. Elle est invitée ensuite pour un récital à Albi. En 2010, elle incarnera une autre héroine de Bizet, Carmen, au Festival de La Ciotat, au Théâtre Antique de Vienne (Isère) et à Châteaurenard, sous la baguette de N. Bieri, qui la dirigera également dans le Stabat Mater de Rossini à Lyon, Frigolet et Saint-Rémy-de-Provence. Cyril CONSTANZO Basse

Cyril Cyril Costanzo naît à Toulon en 1985. Après des études supérieures couronnées par une licence en géographie, il entre en 2007 au Conservatoire national de Région de Toulon, dans la classe de Luc Coadou. A partir de 2008, il est régulièrement invité à se produire dans le cadre du Festival de Pourrières (Var). En 2009, il chante la partie Basse Solo du Dixit Dominus de Händel avec le Choeur Vocal Universitaire de Toulon, ainsi que dans l'opéra de Purcell, Fairy Queen, dirigé par Michel Laplenie, dans lequel il interprète le rôle de Sommeil et d'Hymen. Il a récemment intégré l'Octuor Vocal parisien, Studio Harmonists, avec lequel il fait de nombreux concerts à capella. En juin 2009, il présente le Concours d'Entrée au CNIPAL, où il est Pensionnaire pour les saisons 2009-2011. En décembre 2009, il participe à une tournée de concerts à Paris pour interpréter la partie basse de motets de Poulenc et de chants traditionnels de Noël. En janvier-février 2010, il est le 2ème Homme d'Arme et le 1er Prêtre dans Die Zauberflöte de Mozart, à l'Opéra national de Bordeaux.

Cyril CONSTANZO MARDI 11 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

JOSEPH HAYDN "Pauken Messe Hob. XXII : 9" "Lauda Sion op 73"

La fin de lannée 1796 à Vienne est marquée par des rumeurs de guerre devant lavancée des armées de Bonaparte. La mobilisation générale a été décrétée, suite aux victoires italiennes de larmée française. Cest dans ce contexte que Joseph Haydn (1732-1809) mène à bien la composition de lhymne Gott errhalte Frantz den Kaiser et une messe pour quatuor vocal soliste, choeur et orchestre, connue sous les deux noms de Missa in tempore belli (Messe en temps de guerre) et de Paukenmesse (Messe des Timbales). Cette dernière sera créée le 26 Décembre 1796 en léglise des Piaristes de Vienne. Tout au long des six parties qui la composent (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei), les quatre solistes assurent des parties très développées, mais qui ne sont jamais des airs au sens littéral du terme. Ils sont sollicités presque toujours en groupe, comme dans un dispositif de concerto grosso face au grand choeur. Ainsi que le deuxième titre le souligne, lorchestration fait usage de couleurs brillantes, et les timbales se trouvent plusieurs fois mises en avant, dans la lumineuse tonalité dut majeur. Lintroduction mobilise les timbales dans une gradation dintensité qui va du piano au fortissimo, et le Kyrie qui senchaîne adopte la coupe dune forme sonate monothématique, fondée sur le face à face entre les solistes et le choeur.

Le soprano assure lexposition, et lalto la réexposition. Le Gloria sarticule en trois sections, dont deux (la première et la dernière) font appel au même matériau thématique que dans le numéro précédent. La partie médiane, Qui tollis peccata mundi, plus lente, correspond à un arioso de basse avec accompagnement de violoncelle solo dans laigu. Les réponses du choeur sur Miserere nobis revêtent un caractère particulièrement dramatique et se voient adjoint le concours de la flûte. Conformément à lhabitude, le Credo est plus composite, et juxtapose une série de panneaux contrastés. Le premier est un fugato plein de vigueur, qui renvoie à la grande fugue de La Création (oratorio composé entre 1791 et 1795).

Le Et incarnatus est est une page lente, dune bouleversante intensité, qui fait entendre successivement la basse soliste, le quatuor vocal puis le choeur, et alterne des instants très dramatiques et des moments de grâce en suspension, entre terre et ciel. Fidèle à lesprit du texte liturgique, le Crucifixus instaure un climat de déploration rendu plus poignant par les interventions isolées de lalto et du soprano face au choeur. À la joie du Resurrexit succède une fugue magistrale, véritable point culminant de loeuvre, qui vient couronner le Credo dans un sentiment de confiance et dunion de toutes les forces en présence. Après un court Sanctus, Haydn nous propose un Benedictus dans la couleur inattendue de do mineur. Les quatre solistes lui confèrent une couleur intime. Il est à noter que le deuxième Osanna nest en rien une reprise du premier et quil fait partie intégrante de ce Benedictus.

LAgnus Dei est peut-être la partie la plus célèbre de loeuvre. À trois reprises, la ferveur de limploration sera interrompue par des battements de timbales, des interventions décidées de clarinettes, bassons et trompettes, et une fanfare qui introduit le Dona nobis pacem. Ce qui pourrait passer pour une faute de goût nen a nullement la valeur ni le sens : limpulsion finale traduit bel et bien un besoin affirmé de paix et dapaisement. Si Félix Mendelssohn (1809-1847) napprouvait pas le bouillonnement politique des milieux catholiques allemands de son temps, il na jamais cessé de manifester un intérêt pour la composition de pages sacrées rattachées à la foi catholique. Le Lauda Sion op. 73 lui a été commandé en 1845 par lArchevêque de Liège, pour le 600e anniversaire de la Fête du Saint- Sacrement qui devait être célébré lannée suivante. Il ne sagissait pas seulement de composer une oeuvre de circonstance, mais de traduire, de prolonger autant que possible par la musique lun des mystères les plus ardus : celui de la transsubstantiation. Or, le compositeur, qui travaillait en même temps à son oratorio Elias, ploie déjà sous la tache. Il termine pourtant la partition dans les temps. Malheureusement, la création du 11 Juin 1846, à laquelle il assiste, est desservie par des interprètes insuffisants, et Mendelssohn décide de ne pas publier loeuvre, la laissant en propriété à la ville de Liège. Ce nest quen 1849 que les éditions Schott opteront pour une publication posthume. Le texte latin correspond à la séquence de Saint Thomas dAquin, que le compositeur a ici articulé en sept panneaux remarquables par leur variété. Il a simplement omis quelques vers de la fin du poème. La partition est dominée à la fois par certains choix inhabituels dorchestration, par une générosité mélodique, une douceur, un effacement de la dimension contrapuntique (que le musicien reliait instinctivement plus au culte Réformé) et une suavité harmonique de chaque instant, cependant que leffectif mobilise un quatuor vocal soliste, un choeur mixte et un orchestre.

Le n°1, Lauda Sion, est marquée par la solennité de son introduction, qui se mue rapidement en un jubilatoire allegro remarquable par la vivacité de ses rythmes pointés. Lui fait suite le Laudis thema specialis, évocation de la Cène, que le musicien a voulue empreinte de tristesse et de recueillement. Cest un dialogue entre la voix de soprano (accompagnée par les clarinettes, les bassons et les altos) et le choeur qui sert de truchement au Sit laus plena. Le n°4, In hac mensa novi Regis, qui relate linstitution de la Cène, est confié au quatuor et se trouve solennisé par le recours à lécriture canonique (soprano – alto et ténor – basse). Soucieux de livrer une oeuvre qui assume une mission déducation catéchétique, Mendelssohn a particulièrement soigné le numéro suivant, Docti sacris institutis. Le thème principal sera asséné en blanches régulières et répété quatre fois, comme un cantus firmus. Le musicien a rajouté, en conclusion de cette partie, une fugue de 54 mesures qui est demeurée manuscrite et na vraisemblablement pas été donnée lors de la création de loeuvre. Enfin, après un solo de soprano sur le Caro cibus, le dernier numéro Sumit unus, sumunt mille met en scène la menace du châtiment du jugement dernier, avant la reprise du Lauda Sion initial et le Bone pastor, construit comme un rondo plein de confiance.OEuvre dune haute maîtrise, ce Lauda Sion est pratiquement le seul exemple de mise en musique de cette séquence de Saint Thomas dAquin dans la musique du XIXe siècle. Michel PIQUEMAL

Direction Musicale

Michel Piquemal commence ses études de chant à la Maîtrise de lORTF, puis poursuit sa formation avec Denise Duval et Pierre Bernac pour la mélodie française, Suzanne Anders et Paul von Schilawski au Mozarteum de Salzbourg pour l'interprétation du Lied. En 1978, il fonde l'Ensemble Vocal Michel Piquemal avec lequel il crée des oeuvres de Vercken, Calmel, Casterède, Lendvay, Landowski, Guillou et Florentz. De 1985 à 1994, il enseigne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et en 1987, il se voit confier la direction du Choeur Régional Vittoria d'Ile de France et du Choeur Régional Provence Alpes Côte d'Azur. Il est invité à diriger de nombreux orchestres en France comme à létranger. Sa discographie est riche et diversifiée aussi bien en tant que baryton quavec ses différentes formations. À la tête de son ensemble vocal, il remporte en 1996 les 3èmes Victoires de la Musique Classique pour l'enregistrement de l'intégrale de la musique sacrée de Maurice Duruflé. Michel Piquemal donne chaque année un cours d'interprétation sur la mélodie française à l'Académie Internationale d'été de Nice et enseigne le chant au Conservatoire Municipal du 18e arrondissement à Paris. Officier des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion dHonneur, Michel Piquemal a reçu le prix hongrois Pro Artibus. Ulrich STUDER

Baryton

Ullrich Studer est né à Berne. Après avoir btenu son diplôme de piano au onservatoire de sa ville natale, il oursuit ses études musicales comme hanteur lyrique à la Staatliche Musikhochschule de Munich, dont l sort diplômé. Il se consacre alors à la Musique Baroque, surtout en France. Il a le privilège dêtre engagé comme soliste au concert inauguration de La Chapelle Royale à Paris, sous la direction e Philippe Herreweghe. A la suite de quoi, il développe une intense ctivité de concerts et effectue divers enregistrements, ainsi quavec Jean-Claude Magloire et William Christie. Cest au théâtre de Berne, quil doit son premier engagement comme baryton en 1979. En 1985, il commence à interpréter de la musique contemporaine,et participe à de nombreuses créations et premières représentations,dont Farinelli de Siegfried Matthus, E. A. Poe de Dominique Aregenta ainsi que la création française de lopéra pour enfants Les Trois Enigmes de Detlev Glanert à LOpéra national de Montpellier en 2004. En 1996, Ulricht Studer est engagé à lOpéra de Halle, où il chante une grande partie du répertoire dramatique italien et allemand

En 2005, de retour en Suisse, il travaille à la Haute Ecole dArts de Zurich comme directeur du département de chant où il est en charge des classes de Lied et dopéra, ainsi quau Studio National dOpéra e Suisse à Bienne, dont il est membre de la direction. Sandrine EYGLIER

Soprano

Parallèlement à des études de chirurgie dentaire, elle travaille tout d'abord au Conservatoire de Marseille, puis au CNS de Paris et à l'Ecole de l'Opéra. Lauréate des concours de Marmande, Vienne, Barcelone, elle suit également les master- classes de Dame Gwyneth Jones et Renata Scotto. Aussi à l'aise dans l'opérette, que l'opéra, elle aborde des ouvrages tels que Mireille (rôle-titre), Eugène Onéguine, La Bohème, Don Giovanni, Faust, Parsifal, Das Rheingold et Götterdämmerung (Woglinde), Die Walküre, Elektra. Au Festspielhaus de Salzbourg elle interprète Agathe (Der Freischütz) ; à Cologne : Donna Anna ; en tournée en France et en Belgique : Donna Elvira et chante Le Roi David d'Honegger à la Beethovenhalle de Bonn et Elektra à Lisbonne. Elle donne également de nombreux concerts, dans des oeuvres de Beethoven, Dvoràk, Rossini, Bruckner, Schumann (Le Paradis et la Peri) et Verdi (Requiem) avec lOrchestre symphonique de Mulhouse, ainsi que la version de Terezin 1944 donnée à lOpéra de Marseille en juillet 2008 dans le cadre du festival Musiques Interdites, où elle a également participée à la création de lHirondelle inattendue de Simon Laks en 2009. Membre du Quatuor Aelise, elle se produit régulièrement dans des oeuvres de Brahms et Schumann. Elle aborde également le répertoire contemporain avec des oeuvres de Durieu et participe à lenregistrement de Micromégas de Paul Méfano dans le cadre du festival de Radio France. Sandrine Eyglier a déjà été invitée à lOpéra de Marseille dans Rigoletto, Parsifal et Die Walküre (Woglinde et Ortlinde) en 2007, Aïda en novembre 2008 et The Saint of Bleecker Street en 2010. Vincent de Rooster, Ténor

Né en 1967, Vincent De Rooster fait ses études au Conservatoire Supérieur de Paris dans les classes d'Andréa Guiot et de Robert Dumé. En 1996, il obtient un premier prix de chant et son diplôme d'enseignement supérieur, puis effectue deux années de troisième cycle. Au cours de la saison 1998-99, il fait partie de la première promotion des Jeunes Voix du Rhin Opéra-studio, de l'Opéra national du Rhin.La grande diversité de son répertoire traduit son goût pour l'interprétation d'oeuvres d'époques, de genres et de styles très différents.

Sur scène, il a interprété Don José (Carmen), Lensky (Eugène Onéguine), Alfredo (La Traviata), Don Pelagio et Mengone (La Canterina et Lo Speziale) de J. Haydn, le rôle-titre dans Idomeneo, Ange Pitou (La Fille de Madame Angot), l'Archiduc (Madame l'Archiduc).

En 1996, il est invité par le Choeur du Festival de Bayreuth. Lannée suivante, il interprète le personnage de Gustav Malher dans une version scénique du Chant de la Terre. En 2001, il est le Don José de la version arabo-andalouse de Carmen la Compagnie «Opéra éclaté».

En concert, il a interprêté le rôle d'Oronte (I Lombardi) à Amsterdam et Utrecht, Le Messie de Hændel, Les Saisons et La Création de J. Haydn, La Messa di Gloria de Puccini, les Requiem de Mozart, Bruckner, Verdi; Le Paradis et la Péri de Schumann, la Deuxième symphonie dite Lobgesang de Mendelssohn.

En collaboration avec la Péniche-Opéra, il participe à la création de La belle Lurette et des Cantates de bistrot de V. Bouchot; à la reprise de V'lan dans l'oeil d'Hervé, et au Caf'conc' autour de ce même compositeur ainsi quau Maréchal-Ferrant de Philidor.

Depuis deux saisons, il est régulièrement invité par le théâtre du Châtelet: le guerrier (Padmâvatî de Roussel) repris au Festival de Spoleto, Waldo Figment (On the Town de Bernstein), le messager (Die Feen de Wagner), le berger (Pastorale de Pesson). A lautomne, il a repris le rôle dIsmaele (Nabucco). Et, à la fin de lannée, est revenu au Châtelet pour The Sound of Music. Il sera la doublure de Pollione (Norma), rôle quil interprètera pour la leçon de Jean-François Zygel. Jacqueline MAYEUR, mezzo-soprano

Après des études de violoncelle, elle se consacre au chant et obtient son premier prix au conservatoire de Paris chez Camille Maurane. Puis elle se perfectionne auprès de Lola Rodriguez Aragon, Daniel Ferro de la Juillard School, Christa Ludwig et Paul Von Schilawsky du Mozarteum de Salzburg avec qui elle donne plusieurs récitals. Depuis le début de sa carrière, elle travaille avec des metteurs en scène et chefs dorchestre de grand renom. Jacqueline Mayeur chante sur la plupart des scènes françaises, et aussi en Belgique, en Italie et enfin en Suisse, à Lausanne où elle est la Messagère et Proserpine (Orfeo de Monteverdi), Suzuki (Madama Butterfly), Dulcinée (Don Quichotte), La mère (Les Contes dHoffmann), Geneviève (Pelléas et Mélisande), La nourrice et Laubergiste (Boris Godounov), Madame de Croissy (Dialogues des camélites), Frugola Tabarro), La Zita Gianni Schichi), Phébée (Castor et Pollux), La tante et La Gobba (Risurrezzione de Alfano). Dans le domaine de loratorio, elle chante le grand répertoire religieux en France et à létranger. Parmi ses dernières prestations, on peut citer la cantate Alexander Nevky de Prokofiev salle Gaveau à Paris, la Rhapsodie pour contralto de Brahms, la 2ème symphonie de Malher. Elle est Carmen dans une adaptation conçue à partir de la nouvelle de Mérimée et de lopéra de Bizet. En 2007, elle aborde le rôle dOrphée de Glück dans la version en français révisée par Berlioz pour Pauline Viardot et interprète le rôle de Nouna dans la création mondiale de Mi Amor de Chaynes. Dernièrement, elle vient denregistrer des œuvres de Donizetti, Liszt et Martinu pour Readers Digest. En 2008, après une reprise de Carmen, elle est Raïssa (Les Sacrifiées) de T.Pecou, création mise en scène par C.Gangneron quelle retrouve en 2008/2009 pour Riders to the Sea de Vaughan Wiliams. La tournée passant de Lille à Rennes puis Valeto à Malte se termine par 4 représentations à lAthénée en avril 2009 enregistré pour la chaîne Mezzo. Cette saison , elle sera la Comtesse à lOpéra de Rouen pour la création de lopéra de Thierry Pecou LAmour coupable, daprès la pièce de Beaumarchais: La Mère coupable. Parmi ses enregistrements, on peut citer: La Petite Messe Solennelle de Rossini; le Requiem de Durufle (Solstice); Stabat Mater de Lendvay (Hungaroton); Les requiem de Ropartz et Tomasi, Le Stabat Mater de Cornelius; Risurezzione de Alfano avec Radio France. VENDREDI 21 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

A FILETTA

(Polyphonies Corses)

"PASSIONE"

O SALUTARIS HOSTIA Messe des vivants – U Mucale AGNUS DEI Messe des vivants - Olmi-Cappella MISERERE Chant de création – Requiem Di Corsica Riposu U CANTU DI LACQUA Chant de création - Via Crucis KYRIE Chant de création – A Passione

DIES IRAE Chant de création - Via Crucis A LALIVETU Chant de création – A Passione DOMINE Messe des défunts - Sermanu BENEDICTUS Chant de création – Via Crucis

MAKHARIA Chant géorgien SUB TUUM Chant de création – Salve Regina MEDITATE Chant de création – Via Crucis REX TREMENDAE Chant de création – Requiem Di Corsica Riposu

PATER NOSTER Chant de création - Requiem Di Corsica Riposu FIGLIOLU DELLA Chant de création - Requiem Di Corsica Riposu U SIPOLCRU Chant de création - A Passione GHMERTO Chant géorgien

A Filetta se réserve le droit de modifier ce programme En Corse, comme dans dautres îles de la Méditerranée, le rapport à la mort est complexe et omniprésent. La tradition orale vocale sest largement développée au cours des siècles autour de répertoires consacrés à la passion du Christ et à la liturgie des défunts. La mort arrache en même temps quelle réunit et soude; elle réconcilie aussi, et place la communauté face à une même douleur lui rappelant la précarité de sa condition tout en lui forgeant le sentiment quelle partage par là même, un vieux rêve déternité.

Ce programme est constitué:

- de chants traditionnels issus de messes de différentes régions de lîle (U Mucale, Olmi-Cappella, Sermanu) - de chants géorgiens (appris auprès des chanteurs des Voix de Géorgie) - de chants créés par A Filetta. Ces chants sont le reflet de divers spectacles auxquels le groupe a participé(A Passione di Calvi, I Sipolcri, U Via Crucis et Requiem Di Corsica riposu).

A Passione di Calvi, I Sipolcri, U Via Crucis: Cest en 1982 que fût re-créée à Calenzana la première Passion à laquelle participèrent de nombreuses associations de Balagne: parmi elles, un groupe de jeunes chanteurs, A Filetta, dont les voix se mêlèrent à celles des confrères de Calvi, Calenzana et dailleurs. En 1992, U Svegliu Calvese décidait de reprendre cette manifestation: œuvre commune, elle retrouvait naturellement son ancrage dans les traditions de la Semaine Sainte. Les chanteurs du groupe A Filetta, dans un premier temps, reprirent les chants liturgiques ainsi que les chants créés pour la Passion de Calenzana. Ensuite leur collaboration à cette œuvre sétoffa: ils composèrent un chant, puis trois, quatre …. et très vite leurs voix devinrent lélément indispensable, celui qui insuffle lesprit et sous-tend laction. Ces chants profonds comme la nuit, profonds comme lespoir nous disent la vie dune terre très ancienne. Ces voix davant le verbe affleurent à nos mémoires comme un antique et tendre souvenir: elles vous parlent à la peau aussi bien quà loreille, puis elles vous enveloppent dans leur trame légère, tissée dun fil solide qui jamais ne se rompt.

Dominique Bianconi Di Corsica riposu «Requiem pour deux regards» O notte di i mei Bocca senzetà Hè dunque vera chì lorma toia In lu nostru fiatu si stà? O nuit des miens Bouche sans âge Est-il donc vrai que ton empreinte Habite notre souffle?

Lorsque le chant évoque la mort, ne célèbre-t-il pas la vie? «Ce qui ne meurt pas ne vit pas» (Jankélévitch). De tous temps, en Corse, la tradition a consacré une place importante au culte des morts. Depuis plus de trente ans maintenant, bien des ensembles venus de lîle ont révélé au grand public lexistence de ces requiems traditionnels chantés en polyphonie (Rusiu, Sermanu, Ascu, Olmi cappella, Sartè, Calvi, …). Le groupe A Filetta a essayé à sa façon de contribuer à la sauvegarde du patrimoine oral insulaire en intégrant notamment des influences nouvelles. Cest ainsi que leurs rencontres avec dautres artistes sardes, grecs ou géorgiens, leur collaboration avec Bruno Coulais (compositeur de nombreuses musiques de film) ont donné à leur personnalité un profil nouveau. Aujourdhui ces chanteurs, qui se refusent à être les gardiens dun quelconque temple, cultivent par le truchement de leurs compositions, lidée dune tradition prolongée, renouvelée et ouverte, qui serait bien ancrée dans la mémoire mais dont les développements seraient sans complexes. Exercice difficile, sans doute, mais exercice indispensable à la permanence dun rêve: celui dentretenir leur enthousiasme tout en naltérant pas leur sincérité. Di Corsica riposu, «Requiem pour deux regards» est une création commandée par le Festival de Saint-Denis. Il sagit dun requiem en latin dont certains textes sont issus de la littérature moderne (Borgès, Primo Levi, …). A Filetta, voix corses

Mara Bottoli

A Filetta est composé de sept chanteurs:

Jean-Claude Acquaviva - seconda Paul Giansily - terza Jean-Luc Geronimi - seconda José Filippi - bassu Jean Sicurani - bassu Maxime Vuillamier - bassu Ceccè Acquaviva - bassu

Ce groupe a reçu de nombreux prix et distinctions: Diapason d'Or 1993; Choc du Monde de la Musique 93, 95; Grand Prix de l'Académie Charles Cros 1995 et 2008; Nomination aux Django dOr 2003; César de la meilleure musique de film 2000. De par sa vision ardente et passionnée du chant sacré et profane, A Filetta est lun des plus somptueux groupes de polyphonie. Né en Balagne en 1978, de la passion du chant et de la terre, le groupe ancre ses racines au plus profond de son sol d'origine comme la fougère dont il tire son nom. Avec plus de trente ans dexistence et un treizième album, le groupe phare des polyphonies corses mené par Jean-Claude Acquaviva est composé de 7 voix dhommes, ce chœur dune créativité inouïe perpétue la tradition orale insulaire mais est également reconnu pour son exploration dautres domaines du chant polyphonique notamment à travers des créations dœuvres contemporaines. Le chemin parcouru en trois décennies est riche dexpériences et de rencontres, tant dans le domaine du théâtre que dans celui des musiques de film ou de créations scéniques.

Des voix inattendues, des regards complices et puissants d'amour pour leur île et pour leur public.

Leur concert est l'exact reflet d'un itinéraire mêlant tradition et renouveau : aux chants anciens dont il évoque la mémoire tantôt spirituelle, tantôt amoureuse, font écho des créations propres nées au fil d'événements gais ou graves. Si A Filetta sest constitué, au fil des ans, un vrai public de fidèles, cest sans doute parce que chaque rencontre étonne et trouble …. VENDREDI 28 MAI – 20H 30 à lEglise St Michel

Antonio VIVALDI "LAUDATE PUERI (Psaume 112, RV 601) NISI DOMINUS, RV 608"

Giovanni BATTISTA PERGOLESI

"STABAT MATER"

La soirée du 28 Mai proposera le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolese (1710-1736). Partition célèbre entre toutes de ce compositeur très tôt disparu, le Stabat Mater de Pergolese a été composé en 1736 suite à une commande de la Confraternité de Saint Louis du Palais. Le musicien la commencé à Naples et terminé au monastère des capucins de Pozzuoli. Quelques jours seulement avant de mourir, il en a légué le manuscrit au compositeur et pédagogue Francesco Feo, qui avait été son maître au Conservatoire des Pauvres de Notre Seigneur Jésus Christ. Parvenu, malgré sa jeunesse, à un très haut degré de maîtrise de son art, Pergolese a conjugué tout au long de lœuvre une profonde ferveur et une exigence expressive qui sont à lorigine de son éclat particulier au firmament du répertoire sacré. Leffectif mobilise deux voix solistes (soprano et mezzo soprano) et un orchestre à quatre parties comprenant deux violons, alto et basse continue. Fidèle à lhabitude qui demeure celles des créateurs ayant mis en musique le texte de la séquence des Sept Douleurs de la Vierge, Pergolese a divisé lœuvre en numéros qui suivent les versets. Dès le prélude de la section initiale, Stabat Mater, le climat est créé: les phénomènes de retards à la partie supérieure (puis entre les deux voix solistes) et le dessin obstiné et transposé de la basse contribuent à limpression de douleur digne et dimpossibilité de sélever sereinement dans laigu du registre. Le compositeur alterne deux sections, lune contrapuntique, lautre beaucoup plus verticale. Lair de soprano du Cujus animam renouera avec une coupe plus régulière et un ton plus profane, de même que celui pour alto du Quæ mœrebat, qui anticipe très clairement les tendances à venir du classicisme propre à Joseph Haydn ou à Wolfgang Amadeus Mozart. Cest que, précisément, le génie de Pergolese opère, de manière très heureuse, une synthèse entre ces désirs de surprise, dexpression paroxystique et virtuose qui renvoient à lâme de lesthétique baroque et le besoin de clarté, de décantation de lécriture et de lisibilité du propos qui fonderont la démarche classique. Lensemble du Stabat Mater alterne harmonieusement ces deux aspirations complémentaires: ligne plus capricieuse, apparence (mais apparence seulement) de décousu dans la forme dans le duo Quis est homo, gravité et mélancolie pudique dans lair de soprano Vidit suum dulcem natum. On relèvera particulièrement le duo Fac ut ardeat, section la plus développée de lœuvre, qui débute sur un canon à la quinte quasiment rigoureux avant dévoluer vers un libre dialogue à deux voix, lensemble étant présenté plusieurs fois consécutives, avec des différences notables à chaque retour. Lœuvre culmine dans un Amen divisé en trois séquences, avec une ample cadence finale. Loin dêtre une pure concession à léclat attendu en fin de pièce, cet Amen marie intimement la résignation (tonalité mineure) et la résolution (énergie rythmique): tout est consommé, et Pergolese (deux siècles avant les Visions de lAmen dOlivier Messiaen) a traduit à la fois les différents sens du mot. «Que cela soit, je le veux» et «Quil en soit fait selon ta volonté», semble nous redire le musicien, parvenu au terme de sa courte existence. Sans doute faut-il voir dans cette juxtaposition détat desprit différents et pourtant apparentés lune des raisons de la célébrité de cette page, dans laquelle la portée expressive et la maîtrise du langage se nourrissent mutuellement.

Lionel Pons Marseille, 24 Mars 2010 Pascale Beaudin, soprano

La soprano québécoise Pascale Beaudin commence sa carrière à l'Atelier lyrique de l'Opéra de Montréal. Avec l'Opéra de cette ville, elle chante Suor Angelica et L'Étoile et plus récemment incarne Zerlina et Oscar (Un Ballo in maschera). Également à l'aise en concert, elle a été invitée par plusieurs manifestations et organismes importants du pays dont le festival de Lanaudière, le festival de musique de Lachine, l'Orchestre des jeunes de Montréal et Symphonie Nouveau-Brunswick, entre autres. Boursière de la Fondation Jacqueline Desmarais, du Conseil des Arts du Canada et de l'Atelier lyrique de l'Opéra de Montréal, Pascale Beaudin a obtenu une deuxième place ex æquo au concours de l'Orchestre symphonique de Montréal et a participé à divers stages à Montréal et Tel- Aviv. En France, elle a chanté Adèle (Le comte Ory) à l'Opéra Nantes Angers où elle a été immédiatement réinvitée pour Flaminia (Il Mondo della luna) en janvier 2008. Récemment, elle s'est produite en récital au Festival Bel Canto de Knowlton, a interprété Norina (Don Pasquale) avec l'Orchestre de la francophonie canadienne, Papagena avec Opéra Lyra Ottawa et a été soliste dans Die Schöpfung de Haydn avec l'Orchestre symphonique de Québec. Parmi ses engagements futurs, des collaborations avec les Jeunesses musicales du Canada, le festival de musique de chambre de Montréal, le festival international de musique baroque de Lamèque et le festival international de musique de chambre de la baie des Chaleurs. Elle vient dinterprété le rôle de Carmela dans la nouvelle production de lOpéra de Marseille de lopéra de Gian Carlo Menotti: The Saint of Bleecker Street (fév.2010). Marie-Ange Todorovitch, mezzo-soprano

Née à Montpellier, Marie-Ange Todorovitch étudie le chant au CNSM de Paris puis à lEcole de chant de lOpéra de Paris. Invitée par les plus grandes scènes françaises et européennes, elle sy produit dans un répertoire qui sétend de Rossini, Mozart et Strauss, aux opéras français. Elle participe également aux créations de : Clara dHans Cefors, Verlaine Paul de Georges Bœuf à Nancy et de Welcome to the voice de Steve Nieve. Elle interprète La Cenerentola, Il Barbiere, Le Comte Ory, LItaliana in Algeri, La Pietra del paragone, Semiramide, Don Carlo, Al Cavallino bianco, Die Flerdermaus, Der Rosenkavalier, Ariadne auf Naxos, Faust, Roméo et Juliette de Gounod, Mireille, Cendrillon de Massenet, Les fiançailles au couvent, LHeure espagnole, Carmen, La Damnation de Faust, Werther, Don Quichotte, Les Contes dHoffmann (Giulietta et Nicklausse), La Périchole (rôle-titre), La Belle Hélène (rôle-titre et Oreste), La Grande Duchesse de Gerolstein, LAmour de loin de Kaija Saariaho, Orphée et Eurydice, La Clemenza di Tito, Cosi fan tutte, Katya Kabanova, Samson et Dalila, Louise … Elle se produit également en concert: Les Francs-Juges et lEnfance du Christ, Djamileh, La Damnation de Faust et Les Nuits dété, Shéhérazade, LAmour sorcier, Petite Messe solennelle de Rossini, Requiem de Verdi en tournée au Mexique. Dautre part, elle a enregistré chez Emi Classics (Roméo et Juliette, Djamileh, Don Quichotte); Naxos (La Damnation de Faust, Le Roi David), Deutsche Grammophon (Le Comte Ory), Virgin Classics (La Belle Hélène)… Parmi ses récents engagements et projets : Dialogues des carmélites à Tours (mars 2010), Les Contes dHoffmann et Rigoletto à Monte-Carlo, Hamlet à lOpéra national du Rhin ainsi que Mireille et Rigoletto aux Chorégies dOrange, Der Fliegende Holländer et LAmour des Trois Oranges à lOpéra national de Paris, le tournage du film LAmour de loin … Elle a déjà été invitée par lOpéra de Marseille et plus récemment dans Maria Stuarda (2005), Dialogues des carmélites (2006), Colombe (2007), Jules César (2008), Mireille et Cendrillon en 2009. Philippe Bender, Chef dorchestre

Philippe Bender a obtenu en 2005 une Victoire dHonneur de la Musique en compagnie de Hilary Hahn, Felicity Lott, Nelson Freire, Nigel Kennedy, Georges Prêtre. Il est né à Besançon. Après avoir commencé ses études musicales dans sa ville natale, il les poursuit au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il suit les cours de la Hochschule für Musik de Fribourg-en-Brisgau, puis ceux de la Julliard School de New York dont il sort diplômé. Il est alors flûtiste concertiste et sera lauréat de plusieurs concours internationaux : Genève, Munich, Montreux. De 1960 à 1968, il mène une carrière de soliste qui le conduit en Suisse, Allemagne, Autriche avant d'appartenir à l'Orchestre de Monte-Carlo où il rencontre . Celui-ci, découvrant ses dons de chef d'orchestre, l'encourage à se présenter aux concours internationaux de jeunes chefs d'orchestre. Lauréat du concours de Besançon en 1968 et médaille d'or du prestigieux concours Mitropoulos de New York en 1970, Philippe Bender est engagé comme chef-assistant au où il travaille sous les directions successives de Leonard Bernstein et . Depuis, il a dirigé de nombreux orchestres occidentaux parmi lesquels on peut citer l'American Symphony de New York, les orchestres de la Suisse Romande, de Genève et de Lausanne, ceux de Francfort et Baden-Baden, l'Essicher Rundfunk Orchester, les Orchestres de la Haye, Rotterdam, le Concertgebow d'Amsterdam, le New York Philharmonic, le Houston Symphony Orchestra, l'Orchestre symphonique du Québec, les Orchestres N.H.K et Tokyo Philharmonic, l'Orchestre national de France, l'Orchestre de Paris, l'Ensemble Instrumental de Paris. Il a dirigé, à la tête de l'Orchestre de la Fondation Gulbenkian, une série de concerts en Inde. Il est aussi régulièrement invité aux Etats-Unis où il dirige différents orchestres et participe à de nombreux festivals. En tant que chef titulaire et directeur artistique de l'Orchestre symphonique des Baléares à Palma de Majorque, il sest régulièrement produit avec les phalanges espagnoles, dont l'Orchestre national de Madrid. Avec l'Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes Côte d'Azur, quil dirige depuis sa création, Philippe Bender s'est notamment rendu au Japon, aux Etats-Unis, en Allemagne, Autriche, Brésil et en Chine pour de grandes tournées. En septembre 2009, il est a été nommé conseiller artistique de lOrchestre philharmonique de Nice. Philippe Bender est Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur. Attachée de presse

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