Alexandre De Juniac Quitte Air France-KLM
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Techniciens. Maitrise. Cadres. Alexandre de Juniac quitte Air France-KLM Le 06/04/16 Le Figaro économie Alexandre de Juniac , PDG d'Air France-KLM, vient de sauter de l'avion et d'actionner son parachute. Le dirigeant dont le mandat à la tête du groupe avait été renouvelé en mai 2015 a décidé à 53 ans de prendre la direction générale del'association internationale du transport aérien (IATA). Piloter cette organisation internationale, basée à Montréal, sorte de porte-voix de l'ensemble des compagnies de la planète, s'avérera peut-être moins compliqué que de réformer le groupe franco-néerlandais. «J'étais avec une équipe formidable et 100.000 salariés qui y croyaient», a affirmé le futur ex-patron qui a aussi tenu à défendre son bilan au micro de RTL ce matin. Sévère cure d'austérité Arrivé en 2011 d'abord à la tête d'Air France puis aux commandes du groupe après le départ de Jean Cyril Spinetta, Alexandre de Juniac, diplômé de Polytechnique et de l'ENA, a réussi a réussi mettre en œuvre un premier plan d'économie et de redressement baptisé Transform 2015. Le groupe en grave difficulté a subi une sévère cure d'austérité alors qu'en parallèle un plan d'investissement d'un milliard d'euros était engagé pour accroître la qualité de service (rénovation des cabines, des salons, attention plus marquée des hôtesses et des stewards…) pour mieux faire face à la concurrence des compagnies asiatiques et du Golfe sur le long courrier. Des milliers de postes ont alors été supprimés pour réduire les coûts au sein du groupe. La situation est devenue beaucoup plus tendue lorsqu'Alexandre de Juniac a présenté et entamé son deuxième plan stratégique, Transform 2015, censé renouer avec la croissance. Plusieurs défis se sont alors imposés: d'abord le dialogue avec les pilotes et les organisations syndicales s'est grippé chez Air France lorsque de nouveaux efforts de productivité ont été réclamés. En septembre 2014, deux semaines de grève des pilotes ont manifesté le climat de défi à l'égard de la direction du groupe. Le patron d'Air France -KLM s'est défendu d'avoir mené des réformes sans tenir compte de l'avis des salariés. «Tous les syndicats ont signé des accords pour restructurer cette maison. Ce dialogue n'a jamais cessé. On a, avec le personnel au sol, conclu des accords en janvier dernier. Nous sommes en pleine discussion avec le syndicat des pilotes», a-t-il rappelé ce matin «Ce qu'on a devant nous est difficile à faire, comme l'ont été les précédentes étapes. C'est pour ça que le dialogue prend du temps». Mais la compagnie a aussi montré son incapacité à combler l'écart de compétitivité par rapport aux autres compagnies européennes comme Lufthansa et British Airways même si Air France tout comme Air France- LM sont repassés dans le vert l'an passé. L'État qui possède encore 16% du capital du groupe et les autres actionnaires devront choisir soigneusement son successeur pour qu'Air France-KLM revienne effectivement dans la course parmi les meilleurs. «Si vous ne comptez pas au nombre des géants, vous déclinez. Nous étions la première compagnie européenne en 2004 en, terme de passager, maintenant il y en a trois devant nous. Il faut qu'on continue», a-t-il affirmé. Alexandre de Juniac a tiré un bilan positif de ces années à la tête de la compagnie: «lorsque j'ai été nommé, le conseil d'administration d'Air France m'a dit qu'il fallait ramener l'entreprise à l'équilibre et la désendetter. Je l'ai fait (...) On a fait avec les salariés du groupe des progrès énormes. On a remis la compagnie dans le vert, on a un service qui compte parmi les meilleurs du monde». «Ce qu'on a démontré depuis quatre ans, c'est que cette maison est réformable. Il y a énormément de choses à faire pour l'avenir», a-t-il ajouté. Selon lui, le futur de la compagnie se fera avec Transavia, la filiale low cost. C'est le conseil des gouverneurs de IATA, composé d'une trentaine de dirigeants de compagnies aériennes, qui a choisi cet ancien de Thales puis directeur de Christine Lagarde à Bercy pour succéder à Tony Tyler dont le mandat arrivait à échéance cet été. C'est la première fois qu'un Français prend la tête de cette institution qui plaide en faveur d'une plus grande libéralisation du ciel. C'est «un immense défi pour moi, qui m'a été proposé par tous mes pairs à l'unanimité», s'est-il félicité. Guillaume Pépy, président de la SNCF, dont le nom est cité pour le remplacer à la tête de la compagnie aérienne a quant à lui précisé sur Radio Classique que ce qui «l'intéresse aujourd'hui c'est de bien faire son travail à la SNCF», où de très nombreux projets l'occupent. Valérie Collet Techniciens. Maitrise. Cadres. Air-France-KLM: les vraies raisons du départ d’Alexandre de Juniac Le 06-04-2016 Challenges.fr La lassitude, un manque de soutien de l'Etat, le blocage des négociations, une nouvelle opportunité? Autant d'explications qui justifient le choix du PDG de la compagnie aérienne de relever un nouveau "défi". Est-ce la lassitude qui finalement a poussé Alexandre de Juniac à jeter l’éponge de la direction d’Air France-KLM? Le sentiment de ne pas être assez soutenu par l’Etat alors qu’il voulait accélérer le train de réformes au sein de la compagnie aérienne afin qu’elle remonte dans le top trois mondial? Ou celui d’être devenu un point de blocage dans les négociations avec les pilotes, enlisées depuis des mois? Les raisons de son départ surprise annoncé hier relèvent sans doute un peu de tout cela. Même si l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde affirmait mercredi 6 avril sur RTL que prendre la direction générale de l'Association du transport aérien international (IATA) était "un immense défi" pour lui, ce choix donne plutôt l’impression qu’il a saisi une opportunité au vol. "On savait qu’il avait envie de tourner la page, avance un administrateur salarié, mais peut- être pas aussi tôt". Certes, le poste, pour lequel Alexandre de Juniac a été préféré au patron de Turkish Airlines, Temel Kotil, est prestigieux. C’est aussi la première fois qu'un Français prend la tête de cette institution représentant les intérêts de plus de 300 compagnies aériennes dans le monde. Il n’en reste pas moins que le PDG quitte le groupe alors qu’Air France-KLM n’est pas complètement sortie d’affaires. Elle n’est pas "sauvée" a-t-il dit sur RTL ce matin, mais elle "est sortie de la zone à risque". Primo, Air-France-KLM est désendettée. Secundo, pour la première fois depuis huit ans, le groupe a affiché en 2015 des bénéfices, au prix d'importants efforts de productivité du personnel, avec une réduction des effectifs des personnels navigants et au sol, et d'une grève des pilotes d'Air France, en septembre 2014, qui fut l'une des plus longues de l'histoire de la compagnie. Des bénéfices très supérieurs chez les concurrents Mais ses concurrents affichent des bénéfices nettement plus importants: de quatre fois supérieurs chez Lufthansa à dix fois chez IAG (British Airways, Iberia). Pour rattraper les écarts de compétitivité avec ses concurrents, le groupe franco-néerlandais doit encore baisser ses coûts. C’est tout l’enjeu des discussions avec les pilotes dont le successeur d’Alexandre de Juniac qui quittera ses fonctions cet été, va hériter. Plusieurs noms circulent déjà. Hier, la direction indiquait avoir déjà lancé le processus de recrutement avec l’appui d’un cabinet international. "Alexandre de Juniac avec Jean-François Dehecq, le président du comité de nomination ainsi que Jean-Dominique Comolli (également au comité de nomination) ont à cœur de trouver un capitaine d’industrie avec un profil international", avance-t-on dans l’entourage du groupe. Parmi les personnalités extérieures citées dans le secteur: Fabrice Brégier, Pdg d'Airbus. Déjà pressenti en 2011, lors de la succession de Pierre-Henri Gourgeon à la tête d'Air France, il avait préféré rester à la tête d'Airbus. Egalement Thierry Antinori, Executive, le numéro deux d'Emirates et ancien de Lufthansa. Guillaume Pepy, le président du directoire de la SNCF, est également de nouveau en course. Ce dernier était déjà évoqué l'an dernier quand l'État, actionnaire à 15,7%, a tenté de ne pas renouveler le mandat d'Alexandre de Juniac qui expirait en mai 2015. Pauline Damour Techniciens. Maitrise. Cadres. HOP Air France achève la recomposition du transport régional français Le 07/04/2016 LA TRIBUNE Depuis le week-end dernier, HOP Air France a fusionné les compagnies régionales Régional, Britair et Airlinair. Ce chantier que personne ne pensait possible il y a quelques années s'est réalisé sans troubles sociaux. Reste néanmoins à négocier de nouveaux accords collectifs pour l'ensemble des catégories de personnels. Ce qui ne sera pas une mince affaire. Samedi 2 avril à 00h et une seconde, la recomposition du transport aérien régional français s'est achevée avec la fusion des trois compagnies régionales du groupe Air France, Regional, Britiair et Airlinair, qui cohabitaient au sein de l'entité HOP Air France depuis la création de celle-ci en 2013. Un CTA unique Le week-end dernier, ces trois compagnies ont été absorbées par HOP Air France et opèrent désormais avec un certificat de transport aérien (CTA) et un code compagnies (A5) uniques.