rapporteur de la loi sur le service minimum. Celui•ci rencontrera la direction et les syndicats et fera des propositions au ministre, qui présentera des "ajuste• ments". "Il n'est pas question de réquisitionner les agents. Il y a sans doute d'autres solutions", indique Jacques Kossowski. M.I.L Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, veut "changer les règles" qui autori• sent les cheminots à faire grève seulement cinquante•neuf minutes par jour. Cette technique, généralisée par SUD à Saint•Lazare, permet de perturber le trafic en limitant les pénalités financières. "On pourrait imaginer qu'à partir du deuxième jour de grève, tout arrêt de travail provoque la retenue d'une journée VIGILANCE de salaire", propose Hervé Mariton, rapporteur (UMP) du budget des transports N° 1/2009 La lettre interne des adhérents du M.I.L. à l'Assemblée. L'autre astuce, utilisée par la CGT à Nice, consiste à mettre en place des grèves "tournantes" (chaque cheminot cesse puis reprend le travail). Mais cette mesure INTERNET : Nous diffusons régulièrement des informations et des analy• a été validée par le Conseil constitutionnel dans son avis sur la loi de 2007. Le ses grâce à internet. Si vous ne recevez rien, cela signifie que nousgouvernement pourrait contourner l'obstacle en rallongeant de quarante•huit à n’avons pas votre adresse de courriel. Pour remédier à cela, il suffit desoixante•douze heures le délai obligatoire avant de se déclarer à nouveau nous la transmettre en nous envoyant un courriel à mil•inscrip•gréviste. [email protected] en indiquant votre nom, votre prénom et votre qualité"La loi mérite sans doute d'être améliorée, mais les problèmes récents viennent d’adhérent du MIL. (notre site : http://www.lemil.org ) aussi du mauvais fonctionnement du dialogue social à la SNCF", diagnostique Hervé Mariton. L'entreprise publique a reçu le message. La direction a engagé DE PLUS EN PLUS DE FEMMES ISLAMISTES RADICALES cette semaine une concertation avec les syndicats pour tenter d'aménager le "droit de retrait". C'est cette disposition, qui permet aux cheminots de cesser le EN FRANCE travail en cas d'agression, qui avait conduit l'entreprise à fermer la gare Saint• Lazare. Le Journal du Dimanche du 25 janvier 2009 De loin, leur groupe est impressionnant. Une trentaine de femmes perdues sous leur niqab noire. Des silhouettes qui ne sont pas passées inaperçues à Auxerre, NICE : LES CASSEURS DANS LE CENTRE•VILLE où ce groupe, qui se revendique du tabligh, une mouvance piétiste et fonda• mentaliste, a attiré l'attention de la Direction centrale du renseignement intérieur L'impressionnant dispositif policier mis en place n'a pas suffi à dissuader les (DCRI). La mouvance radicale se féminise, à en croire les policiers. À Auxerre, casseurs. Une semaine après les violents débordements de la manifestation ce groupe est particulièrement prosélyte, suivant la doctrine des tablighs, cespour la paix à Gaza, Nice a encore connu une après•midi de troubles, au cours croyants qui entendent reproduire le mode de vie du prophète et vont au•devant de laquelle une dizaine de vitrines de commerces et plusieurs véhicules ont été des publics, notamment marginalisés, pour porter cet islam du pied de la lettre. saccagés. L'après•midi avait pourtant bien commencé. Même si le dispositif de À la sortie des écoles, ces femmes entièrement voilées abordent les mères de 560 policiers, CRS et gendarmes était visible et impressionnant, les Azuréens famille, proposent une éducation musulmane, engagent à rejoindre un groupe flânaient dans les rues commerçantes, même au milieu des uniformes, postés de lecture du Coran. Elles forment un groupe soudé et tourné contre l'Occident, en groupes tous les dix mètres le long de l'avenue Jean•Médecin. Rapidement, décrit la DCRI. Ces femmes se réunissent pour vouer aux gémonies la France, de petits groupes de jeunes, et même très jeunes, sont arrivés sur l'avenue les juifs, qu'il «faut anéantir» et parler de djihad. À leur tête, deux femmes, l'une Jean•Médecin, casque à la main, blouson en cuir fermé, écharpe sur le visage. marocaine, l'autre convertie, mèneraient ces actions, dans la mouvance d'unTrès vite, les forces de l'ordre ont procédé à de nombreux contrôles d'identité. imam surveillé, el•Mouloudi Moutaa. «On observe une montée en puissance du Vers 15 h 30, le climat se tend. Les CRS se mettent en position face à l'avenue féminisme islamique, avec son versant radical », confirme Bernard Godard,Thiers, casques vissés sur la tête, boucliers au bras. Que se passe•t•il à ce auteur des Musulmans de France (Robert Laffont). Les mouvements tablighs, moment•là ? Peu le savent. Certains parlent d'identitaires niçois, pas au courant mais aussi salafistes, tout aussi fondamentalistes, mais plus politiques, connais• de l'annulation préfectorale de leur manifestation initialement prévue en début sent un succès croissant, avec la recrudescence des prêches enflammés, selon d'après•midi, qui auraient échangé quelques insultes avec des jeunes à cet la DCRI. Notamment parmi les femmes, du Maghreb et d'Afrique noire, «ce qui endroit. Toujours est•il qu'autour de ces CRS, une foule de jeunes commence à est nouveau». Ces groupes séduisent d'autant plus facilement les jeunes qu'ils s'agglutiner. Le tramway est arrêté. Il repartira quelques minutes plus tard, sont en rupture autant avec la société française qu'avec l'islam traditionnel des escorté par les policiers municipaux. Et soudain, c'est le mouvement de foule. parents. « Ce n'est plus la génération des filles voilées qui avaient manifestéEncadrés par les CRS, plusieurs centaines de jeunes descendent l'avenue contre la loi sur les signes religieux à l'école, en agitant des drapeaux français », Jean•Médecin, sans violence particulière, mais en huant et en sifflant. Ils finis• poursuit•il. Ces recrues gardent de leur jeunesse française les outils de la mo• sent sur la place Masséna, à côté de la fontaine. C'est là que tout s'enchaîne : dernité, la revendication d'une place au même titre que les hommes. Ellesles CRS ont positionné camions et hommes pour empêcher le groupe de re• s'investissent sur les forums Internet radicaux, organisent leurs propres mani• monter sur l'artère. Pendant un moment, les manifestants brandissent des festations. «Mais se fichent de l'intégration.» La plupart étaient «oppresséesdrapeaux, et crient : « Israël, assassins ! » dans leur famille, marginalisées dans la société. Elles transforment leurs frustra• Devant l'impossibilité d'emprunter l'avenue, le groupe redescend, et la casse tions dans cet islam sectaire où l'on obtient facilement des bons points», ana• commence alors dans la rue de l'Opéra. Plusieurs voitures et la terrasse d'un lyse Antoine Sfeir, qui vient de publier une Lettre ouverte aux islamistes. «Larestaurant sont saccagées. Le mouvement des casseurs est enclenché. Par religion leur permet de s'affirmer.» Certaines de ces femmes radicalisées ontpetits groupes d'une cinquantaine, ils se dispersent et cassent. Pots et jardiniè• servi de boîtes aux lettres dans des réseaux terroristes démantelés. Mais leur res renversés , terrasses retournées, voitures saccagées, vitrines brisées, le extrême visibilité les écarte de l'action clandestine et vise la propagande, estime centre de Nice a encore souffert. Mais le travail de canalisation du groupe par encore Sfeir. Car ces femmes s'attaquent à l'idée que l'émancipation occidentale les forces de l'ordre a payé : les dégâts ne sont que matériels et limités à un serait un bienfait. Le Figaro du 5 décembre 2008 périmètre relativement restreint. Aucun blessé n'est à déplorer. La police a procédé à 17 interpellations, dont 11 pour dégradation de biens. LES ULTRAS DU SERVICE MINIMUM Nice Matin du 18 janvier 2009 Une mesure explosive en forme de "coup de gueule" à la suite du blocage de la GRAND NETTOYAGE DANS LES FICHIERS DE POLICE gare Saint•Lazare et de la grève tournante menée depuis un mois et demi par les cheminots de Nice. "Notre électorat et les usagers attendent des réponses «Sarah Bernhardt (… ) aurait des idées plus que lugubres. Ainsi elle aurait chez fermes. Face aux comportements abusifs de certains syndicats minoritaires,elle un cercueil en palissandre capitonné, dans lequel elle se couche parfois. nous devons disposer d'outils juridiques plus coercitifs", plaide Eric Ciotti, dé•Elle aurait en outre dans son salon, sous un meuble, une tête de mort qu'elle puté et président du conseil général des Alpes•Maritimes. Avec ce texte, l'aile aurait rapportée de Champigny, laquelle serait placée dans un plat d'argent.» dure de l'UMP espère peser sur la réforme du service minimum promise par le Précision de la description, rigueur de l'écriture, comme dans cette fiche datée chef de l'Etat. "L'affaire de la gare Saint•Lazare a montré que la loi de 2007du 23 mars 1874. Le fichier des courtisanes, exhumé des archives de la Pré• n'allait pas assez loin. Une partie importante de la majorité parlementaire vafecture de police de Paris qui en dit long sur le pouvoir de fichage de la police à faire pression pour mettre en place un vrai service garanti", prévient Christian travers les âges. Vanneste, député UMP du Nord et cosignataire du texte. Aujourd'hui, on ne fiche plus les courtisanes. Et l'on imagine, à la lumière de Le dossier pourrait "mettre le feu à la SNCF", s'inquiète un proche du dossier. l'affaire des carnets noirs d’Yves Bertrand, ancien patron des RG, le scandale si La réquisition serait perçue comme une déclaration de guerre par les syndicats, un service de police venait à inscrire officiellement dans un registre les liens en pleine campagne pour les élections professionnelles du mois de mars.