Conseil Municipal Du 26 Novembre 2018
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Département de la Gironde Commune d’Artigues-près-Bordeaux Conseil Municipal du 26 novembre 2018 - Procès-verbal succinct – L’an deux mille dix-huit, 26 du mois de novembre à 19h00, le Conseil Municipal d’Artigues- près-Bordeaux, convoqué le 20 novembre par Madame Anne-Lise JACQUET, Maire, s’est réuni au Château Lestrille. Présents : Mme Anne-Lise JACQUET, Maire, M. Thomas TEYSSIER, Mme Geneviève COIRIER, Mme Fabienne HOSTENS, M. Bernard GRAND, M. Claude DAUVILLIER, M. Mathieu CHOLLET, Mme Claire CHAMBOISSIER, M. Geoffrey BAUR, adjoints, Mme Sylvie LAGORCE, Mme Lucienne DIDION, Mme Valérie CHASSAIGNE, Mme Martine CAZENAVE, M. Michel JOBERT, M. Éric HOSTEINS, Mme Colette BERTRAND, Mme Arlette REMAUT-BOCCHIA, M. Jean-Yves GUILLOT, M. Vincent BRUN, M. Jean-Christophe COLOMBO, conseillers municipaux. Absents ayant donné procuration : Mme Karine GARBE – LAMBROT a donné pouvoir à Mme Fabienne HOSTENS M. Roland DOUBA a donné pouvoir à M. Michel JOBERT Secrétaire de séance : M. Mathieu CHOLLET ___________________________________________________________ Délibération n° 2018 / 74 - Débat d’orientation budgétaire – Exercice 2019 VU le Code Général des Collectivités Territoriales et notamment son article L. 2312-1 CONSIDERANT que l’article L. 2312-1 du Code général des collectivités territoriales prévoit que dans les communes de 3 500 habitants et plus, un débat doit avoir lieu au conseil municipal sur les orientations générales du budget, les engagements pluriannuels envisagés ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. CONSIDERANT que ce débat doit intervenir dans les deux mois précédant l’examen du budget primitif et ce dans les conditions fixées par le règlement intérieur du conseil municipal. Il a pour objet de préparer l’examen du budget en donnant aux membres de l’organe délibérant, en temps utile, les informations qui leur permettront d’exercer, de façon effective, leur pouvoir de décision à l’occasion du vote du budget. Si le débat d’orientation budgétaire reste une étape essentielle dans la construction d’un budget communal, il n’a aucun caractère décisionnel. Il reste cependant nécessaire de prendre acte du débat effectué par une délibération spécifique. Après avoir entendu lecture par Madame le Maire, du rapport sur les orientations budgétaires 2019 ; 1 CONSIDERANT l’avis de la commission réunie en date du 23 novembre 2018, LE CONSEIL MUNICIPAL, après en avoir délibéré, - Prend acte de la tenue du Débat d’Orientations Budgétaires et du rapport concernant ce même débat ci-annexé. Madame le Maire : I – Présentation de la conjoncture économique et des finances publiques 1) Situation des finances publiques a) le contexte national Les récentes estimations de croissance pour les années 2018 et 2019 révèlent des perspectives moins favorables que celles sur lesquelles tablait la Loi de Programmation des Finances Publiques (LPFP) 2018-2022. La progression attendue du PIB atteindrait les 1,7% (et non 1,9%), et l’inflation se situerait autour des 1,3% en 2019, après 1,6% en 2018. Ces éléments auraient pour conséquence une hausse du déficit public attendu, atteignant les 2,6% en 2019. Le taux annoncé comprend le coût de la transformation du CICE ainsi que celui de la reprise de la dette de la SNCF par l’Etat, sans lesquels le déficit public se cantonnerait à 1,9% du PIB, selon les estimations du ministère de l’Intérieur. En 2017, et dans la droite ligne des années précédentes, la France reste l’un des pays de l’Union Européenne dont le déficit est le plus élevé. La dette publique au sens du traité de Maastricht s’élève à 2 257,8 Md€, soit 98,5 % du PIB à la fin de 2017 (après 2 188,3 Md€ et 98,2 % du PIB fin 2016). Aussi, bien que le déficit public de la France soit repassé pour la première fois depuis 2008 sous la barre des 3 points de PIB, la situation globale reste dégradée, et moins positive que celle de la plupart de nos voisins européens. La France reste d’ailleurs, avec le Portugal, le pays ayant été le plus longtemps en situation de déficit excessif entre 2002 et 2016 (12 ans). La dette publique conserverait une dynamique ascendante jusqu’en 2019 avant d’amorcer un mouvement inverse à partir de 2020, selon les objectifs fixés par la Loi de Programmation des Finances Publiques (LPFP). Cette ambition a pour objectif d’atteindre un quasi-équilibre des comptes en 2022, avec un solde public estimé à - 0,3 points. Avec la Loi de Programmation des Finances Publiques 2018-2022, un paradigme nouveau sous-tend la gestion publique, celui de la maîtrise de la dépense publique, en opposition avec l’idée que les politiques économiques doivent être contracycliques. b) Les conséquences sur les collectivités locales et les finances locales Le sens de la gestion publique locale est déterminé par la politique économique décidée par l’Etat. Par voie de conséquence et depuis plusieurs années, les finances locales sont régies par le principe de la contrainte budgétaire. A ce titre, les collectivités locales ont pris une large part dans l’effort consenti pour le redressement des finances publiques. Cet effort est inscrit dans l’ADN des Collectivités, soumises au principe de l’équilibre budgétaire, participant à la maîtrise de leur déficit. L’Etat aurait très certainement dû se soumettre à ce principe au cours des périodes de prospérité économique, évitant ainsi une très forte dégradation de son déficit et l’instauration d’une période d’austérité soutenue pour affronter la crise des finances publiques. Les années 2016 et 2017 illustrent les efforts importants de gestion des collectivités locales. 2 En 2016, la réduction du déficit public a été assumée pour moitié par les Administrations Publiques Locales (APUL), seules administrations dont le solde est positif (+0,1% du PIB). Le graphique ci-dessous illustre l’écart avec les Administrations Publiques Centrales (APUC), qui portent l’intégralité du poids du déficit (-3,5% du PIB). En 2017, seules les administrations publiques centrales portent encore le poids du déficit, les Administrations Publiques Locales étant en équilibre et les Administrations de Sécurité Sociale en excédent de 0,3% du PIB. En 2017, le solde des Administrations Publiques Locales est positif (0,8 Md€), tandis que les Administrations publiques centrales enregistrent un déficit de 68,5 Md€. Dans son rapport sur les finances publiques locales de septembre 2018, la Cour des Comptes regrette néanmoins le relâchement constaté, au niveau national, dans les collectivités locales quant aux dépenses de personnel en 2017. Toutefois, si l’effort de maîtrise des dépenses porté par les collectivités jusqu’en 2016 est moins prononcé en 2017, il est important de rappeler que cette reprise des dépenses est due en grande partie aux effets de la revalorisation du point d’indice et à la mise en place du dispositif concernant les Parcours Professionnels, des Carrières et des rémunérations (PPCR). En 2017, les produits de fonctionnement des collectivités du bloc communal ont évolué plus vite que les charges, permettant ainsi de dégager une épargne brute de 21,07 Md€, soit une évolution de 4,9% par rapport à 2016. L’évolution des produits de la fiscalité est davantage dû à un dynamisme des bases (revalorisation des bases locatives) qu’à une augmentation des taux, révélant ainsi la qualité de gestion du bloc communal et le souci de ne pas accentuer la pression fiscale sur les habitants. 2) Le projet de loi de finances 2019 : mesures relatives aux collectivités Le Projet de Loi de Finances 2019 s’inscrit dans le cadre global établi par la Loi de Programmation des Finances Publiques (LPFP) 2018-2022. Cette Loi de Programmation des Finances Publiques définit une trajectoire des finances publiques visant à réduire la dépense et la dette publiques (respectivement 3 et 5 points de PIB), ainsi que les prélèvements obligatoires. La Loi de Programmation des Finances Publiques soumet les collectivités à deux objectifs : la diminution du besoin de financement et la réduction des dépenses. Pour cela, la stratégie adoptée ne consiste plus à priver les collectivités de recettes (baisse des dotations de 11,5 Md€ décidée lors du précédent quinquennat), mais à les inciter à réduire leurs dépenses de 13 Md€ sur la période 2018-2022. Dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques de juin 2018, la Cour des Comptes relève que cette trajectoire est affectée de nombreuses fragilités. Outre que la situation de chaque collectivité est unique, cette trajectoire repose sur une hypothèse de croissance optimiste et n’intègre pas la suppression intégrale annoncée de la taxe d’habitation. En termes de réduction du besoin de financement l’objectif de maîtrise des dépenses réelles de fonctionnement se définit comme suit : Il reste néanmoins difficile d’admettre que les collectivités, qui ont fortement participé au redressement des comptes publiques ces dernières années et dont la dette se trouve stabilisée, soient appelées à un nouvel effort financier. Les dispositions du P.L.F 2019 concernant les collectivités prennent acte d’une reprise de l’investissement local en 2017 (54,2 Md€) et tablent sur la maîtrise des dépenses de fonctionnement : + 0,9% en 2018 et + 1,2% en 2019 (maîtrise espérée au regard de la mise en place de la contractualisation financière). 3 S’agissant des principales mesures, il apparaît important de noter : La stabilité des concours financiers de l’Etat par rapport à 2018 (48,65 Md€) ; La stabilisation globale de la Dotation Globale de Fonctionnement ; L’abondement des dotations de péréquation dans de plus faibles proportions qu’en 2018. Cette péréquation sera toutefois financée par la minoration des variables d’ajustement et par écrêtement : l’enveloppe normée n’augmentant pas, ce mode de financement fait inexorablement des perdants ; La stabilisation du soutien à l’investissement public local (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux et Dotation Politique de la Ville) malgré une baisse de 7% de la Dotation de Soutien à l’Investissement Local ; La nouvelle baisse des contrats aidés : - 70 000 par rapport à 2018.