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DEPARTEMENT FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHES
SCIENCES NATURELLES
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
(CAPEN)
CAPTURES, ELEVAGE ET TESTS DE SENSIBILITE DES ADULTES D’ANOPHELES AUX INSECTICIDES
Présenté par :::
RAFENOARISOA Felaniaina
Date de Soutenance : 06 Décembre 2013
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Les membres du jury de Mademoiselle RAFENOARISOA Felaniaina
Président:
Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc Ph D in Biology
Maître de conférences
Université d’Antananarivo – Ecole Normale Supérieure(ENS)
Juge:
Madame RAHARIMANGA RAKOTOSON
D.E.A. d’Entomologie
Programme National de Lutte contre le Paludisme
Ministère de la santé publique
Rapporteur:
Monsieur ANDRIANASOLO RAVOAVY Jaonarivony
Doctorat d’Etat-es-Sciences Naturelles
Professeur titulaire
Université d’Antananarivo- Ecole Normale Supérieure(ENS)
ii
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iii
DédicacesDédicacesDédicaces
Au bon DIEU tout puissant, à mes parents, mes deux sœurs, mes amis, mes relations et à mes enseignants pour leurs aides et leurs soutiens spirituels, matériels et financiers au cours de mes études primaire, secondaire et universitaire
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REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire.
Des remerciements pleins de reconnaissance sont destinés à Monsieur
ANDRIANASOLO RAVOAVY JaonarivonyJaonarivony.... Je ne saurai dire combien votre gentillesse, votre sens de partage, votre disponibilité ainsi que vos qualités sociales m’ont marquée. Merci du plus profond de mon cœur pour votre aide.
A Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc qui m’a fait un grand honneur en acceptant de présider ce mémoire malgré vos multiples occupations. Trouvez ici toute mes admirations ainsi que mes profonds respects
A Madame RAHARIMANGA RAKOTOSON,,, je ne vous remercierai jamais assez pour votre sympathie, tolérance et votre disponibilité tout au long de mon stage au sein de votre équipe au PNLP. Votre expérience et votre sagesse vous permettraient de juger ce modeste travail.
Aux entomologistes et personnels du PNLP, je suis très honoré par l’aide inestimable que vous m’avez apporté au cours de mon stage et je vous en suis reconnaissante.
Je n’oublie surtout pas de remercier et d’admirer mes parents et mes deux sœurs pour leur encouragement, leurs soutiens moraux et matériels, leur croyance et leur amour dans tous les moments difficiles.
Enfin, j’accorde à mes amis et mes relations mes remerciements les plus chers pour leur aide et encouragement.
Veuillez recevoir ici mes sentiments les plus respectueux
v
LISTE DES ABREVIATIONS
An.: Anopheles
CAID: Campagne d’Aspersion Intra Domiciliaire
ELISA: Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay
KD: Knock down
L1: Larve au stade I
L2: Larve au stade II
L3: Larve au stade III
L4 : Larve au stade IV
ODM: Objectif Du Millénaire
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
IRD : Institut de Recherche pour le Développement
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme sl: sens large sp: espèce
WHO: World Health Organization vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Cycle biologique d'anophèle………………………………………………………………...... 4 Figure 2: Aspect de l'abdomen au cours de la digestion sanguin………………………………………..….5 Figure 3: Œufs des moustiques…………………………………………………………………………………..6 Figure 4: Photo d'une larve de moustique…………………………………………………………………..….7 Figure 5: Une nymphe……………………………………………………………………………………….….…7 Figure 6: Un adulte d'anophèle…………………………………………………………………………………..9 Figure 7: Principales caractéristiques morphologiques des Anophelinés et des Culicinés...... 11 Figure 8: Cycle simplifié des Plasmodies……………………………………………………………….…….12 Figure 9: Cycle biologique du Plasmodium falciparum………………………………………………….....13 Figure 10: Localisation des sites d'études…………..…………………………………………………….…..17 Figure 11: Deux tubes à hémolyses…………………………………………………………………………....19 Figure 12: Un aspirateur à bouche………………………………………………………………………...…..20 Figure 13: Identification des moustiques à la loupe…………………………………………………………24 Figure 14: Un pondoir à œufs…………………………………………………………………………...……...25 Figure 15: Cage d'élevage avec un pondoir et boule de coton imbibée d'eau sucrée…………….….….25 Figure 16: Lavage des œufs à l'eau de Javel……………………………………………………………….…27 Figure 17: Rinçage des œufs à l'eau de source…………………………………………………………….…27 Figure 18: Mise en bac des œufs………………………………………………………………………….…....28 Figure 19: Collecte des nymphes……………………………………………………………………………….29 Figure 20: Bout à tamis……………………………………………………………………………………….…30 Figure 21: Trois plaques coulissantes………………………………………………………………………....31 Figure 22: Tube d'observation fixé à la plaque coulissante………………………………………………...32 Figure 23: Tubes inclinés pour transférer les moustiques………………………………………….…...….33 Figure 24: Introduction des moustiques dans le tube d'observation……………………………….…..….33 Figure 25: Tube d'exposition et tube d'observation liés à la plaque coulissante…………………..…....34 Figure 26: Transfère des anophèles du tube d'observation vers le tube d'exposition………………...... 35 Figure 27: Mise en observation à l'insectarium……………………………………………………….…...... 36 Figure 28 : Cycles d’agressivité d’An.gambiae sl dans le district de BORIZINY……………..……..….44 Figure 29 : Cycles d’agressivité d’An.funestus dans le district de BORIZINY…………………………..44 Figure 30: Cycles d'agressivité d'An.gambiae sl dans le district d'AMBANJA…………………………..49 Figure 31: Cycles d'agressivité d'An.funestus dans le district d'AMBANJA…………………………..….50 Figure 32 : Cycles d’agressivités d’An.mascarensis dans le district d'AMBANJA…………….………..50 Figure 33: Représentation graphique des individus évanouis (KD) sur du papier de probabilité log……………………………………………………………………………………………………………...…...57
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Inventaire des anophèles capturés à BORIZINY………………………………………………..38 Tableau 2: Moustiques capturés dans dix maisons à BORIZINY ………………………………..……….39 Tableau 3: Les moustiques capturés dans les gîtes extérieurs de Tsarahasina…………………………..39 Tableau 4: Résultats des chasses de nuit à l'intérieur et à l’extérieur des maisons dans le district de BORIZINY le 23 au 24 Mars 2013………………………………………………………………………..……41 Tableau 5: Densités agressives des anophèles capturés dans le district de BORIZINY………..……….42 Tableau 6 : Taux d’endophagie des anophèles capturés dans le district de BORIZINY………..……...43 Tableau 7: Inventaire des anophèles capturés à AMBANJA………………………………………………..45 Tableau 8: Moustiques capturés dans dix maisons à AMBANJA……………………………………..…...45 Tableau 9: Les moustiques capturés dans les gîtes extérieurs d’Ambodimanga Ramena…………..…..46 Tableau 10: Résultats des chasses de nuit à l'intérieur et à l’extérieur des maisons dans le district d'AMBANJA…………………………………………………………………………………………………...…..47 Tableau 11: Densités agressive des Anophèles capturés dans le district d'AMBANJA…..……………..48 Tableau 12: Taux d’endophagie des anophèles capturés dans le district d’AMBANJA………..……...49 Tableau 13: Températures et humidités relative enregistrées au cours du test à la deltamethrine…...53 Tableau 14: Nombre de moustiques morts et vivants et taux de mortalité après 24 heures d’observation………………………………………………………………………………………………….…..54 Tableau 15: Température et humidité relative enregistrés au cours du test de confirmation à la deltamethrine………………………………………………………………………………………………….…..54 Tableau 16: Taux de mortalité des moustiques sauvage après 24heures………………………………....55
Tableau 17: Taux de mortalité des jeunes femelles (F1) après 24heures………………………….……...55 Tableau 18: Temps KD50 et KD95 pour An.gambiae sl testé à la deltamethrine……………..………...56 Tableau 19: Températures et humidités relatives enregistrées au cours du test au fenitrothion….…...58 Tableau 20: Résultat du test de sensibilité d’An.gambiae sl d’Ankatso au fénitrothion……………...…58 Tableau 21: Tableau récapitulatif des tests de sensibilité effectués sur les femelles d'An.gambiae sl capturées à Ankatso…………………………………………………………………………………………..…..59
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SOMMAIRE
INTRODUCTION……………………………………………………………..…....1 CHAPITRE I : GENERALITES………………………………………………….…..3 1. Le Paludisme………………………………………………………………………………3 1.1.Le vecteur………………………………………………………………………..…3 1.1.1. Systématique de l’Anophèle……………………………………………………3 1.1.2. Cycle biologique de l’anophèle ……………………………………………..…4 1.1.3. Morphologie générale des moustiques : œufs, larves, nymphe, adulte………...6 1.1.4. Distinction des Anophelinés des Culicinés…………………………………...10 1.2.Agent causal du paludisme………………………………………………………..12 1.2.1. Systématique……………………………………………………………....….12 1.2.2. Le cycle biologique du Plasmodium falciparum…………………………...…12 2. Lutte contre le paludisme …………………………………………………..………...14 2.1. Symptômes et traitements de la maladie…………………………………………14 2.2.Prévention du paludisme………………………………………………………….15 2.2.1. Lutte anti vectorielle…………………………………………………...... ……15 2.2.2. Chimio prophylaxie…………………………………………………..…...…..15 CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES………………………………..16 1. Sites d’études……………………………………………………………………………16 2. Captures d’adultes de moustiques 2.1. Captures matinales de la faune culicidienne endophile……………………….....19 2.2. Recherche de moustiques dans les gîtes extérieurs……………………………....20 2.3. Capture nocturne de la faune agressive…………………………….………….…21 2.4. Identification des anophèles……………………………………….. ……………22 3. Elevage d’anophèles…………………………………………………………………...23 3.1. Capture des adultes d’anophèles…………………………………………………23 3.2. Triages des moustiques…………………………………………………..………23 3.3. Recueil des pontes……………………………………………………….……….24 3.4. Elevage des stades préimaginaux………………………………………...……...26 3.4.1. Nettoyage des œufs et mise en bac des œufs…….……………………..….…26 3.4.2. Incubation des œufs………………………………………….……………..…27 3.4.3. Elevages des larves et nymphes…………………………………………..…..29 4. Tests de sensibilité des anophèles adultes aux insecticides……………………..29 1
INTRODUCTION
Le paludisme est l’une des maladies parasitaire les plus communes transmises par des vecteurs et largement répandue dans les régions tropicales et subtropicales. Le vecteur qui le transmet d’une personne à l’autre est le moustique femelle du genre Anopheles, étymologiquement du grec « a »qui est un privatif et « opheles » qui signifie utile, autrement dit, un insecte dénué d’utilité [CARNEVALE P. et ROBERT V.; 2009; p.15]. Le paludisme continu d’être un problème majeur de santé dans le monde en dépit des plus de cent années de recherches après la découverte du parasite dans le sang humain par Charles Laveran en 1880, et plus tard le rôle du moustique établi par Ronald Ross en 1898 dans la transmission du paludisme. C’est une maladie causée classiquement par 4 espèces plasmodiales Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale. Des infections humaines par Plasmodium knowlesi, espèce responsable du paludisme chez les singes sont de plus en plus décrites en Asie du Sud Est [KAMARAJU R. et al 2010]. Plasmodium falciparum est l’espèce la plus meurtrière et responsable de la plupart des décès dans le monde. L’OMS a estimé à 225millions le nombre de cas de paludisme dans le monde en 2009. La grande majorité des cas était dans la région Africaine (78%) suivie de l’Asie du Sud Est (15%) et des régions orientales méditerranéennes (5%) [OMS; 2010]. Les décès ont été estimés à 781000 en 2009 dont 91% étaient dans la région africaine, environ 85% des enfants de moins de 5 ans. Au cours des dix derniers années, des progrès sans précédent ont été notés dans la lutte contre le paludisme grâce à des meilleurs tests diagnostiques et à la disponibilité de médicaments efficaces, ce qui réduit de manière remarquable les taux de mortalité due à cette maladie dans le monde. Cependant, la transmission continue toujours dans 99 pays et a fait 655000 victimes en 2010 [OMS; 2012]. A Madagascar, le paludisme reste encore un problème de santé publique actuellement. Il se trouve en tête de liste des préoccupations du Ministère de la santé publique. La lutte contre les vecteurs, essentiellement la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide rémanent et les moustiquaires à imprégnation durable représente aussi une stratégie très importante et très efficace dans presque toutes les situations. Malheureusement, cette bonne nouvelle est assombrie par une menace qui est le développement de la résistance des vecteurs aux insecticides, observé surtout dans l’Afrique Subsaharienne et Inde [OMS; 2012]. Devant cette situation, suivant les recommandations techniques de l’OMS, les pays dont Madagascar devraient faire 2 systématiquement le suivi de la résistance des vecteurs aux insecticides, utilise judicieusement les insecticides à la suite de l’analyse, de la répartition et le comportement des vecteurs à travers des investigations sur terrain. C’est pour cela que nous nous proposons dans ce travail de montrer l’importance du rôle de l’entomologie dans le programme national de lutte contre le paludisme. Une investigation a été effectuée pour l’étude de la répartition des vecteurs, leur densité, leur comportement et une étude de sensibilité aux insecticides indispensables à la lutte anti vectorielle. Ce mémoire comporte donc quatre chapitres dont le premier exposera les généralités sur le paludisme, le second insistera sur les matériels et méthodes concernant les enquêtes entomologiques dans les régions de la Sofia et de la Diana, l’élevage des adultes d’anophèles d’Ankatso effectué en laboratoire et des tests de sensibilité au Deltamethrine 0,05% et au Fenitrothion 1,0%. Le troisième chapitre abordera les résultats, les discussions et les conclusions des études précédentes et enfin ce travail permettra d’entamer les différents intérêts pédagogiques au niveau de l’enseignement.
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CHAPITRE I : GENERALITES
1. Le Paludisme Le paludisme est une maladie parasitaire due au protozoaire du genre Plasmodium transmit par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anopheles. Cinq espèces de plasmodium humain sont connues : Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale, Plasmodium knowlesi. Son cycle biologique se déroule chez l’homme et chez certaines espèces d’anophèles.
1.1. Le vecteur
1.1.1. Systématique de l’Anophèle Règne: ANIMALIA Super embranchement: INVERTEBRE Embranchement: ARTHROPODA Classe: INSECTA Sous classe: PTERYGOTA Ordre: NEMATOCERA Famille: Culicidae Sous famille: Anophelinae Genre: Anopheles [Source: KNIGHT K. L.et STONE A.; 1977]
L’anophèle appartient au règne Animal, dans le super embranchement des Invertébrés. Il se trouve dans l’embranchement des Arthropodes caractérisés par un corps segmenté, des appendices articulés et l’existence d’exosquelette favorisant la croissance discontinue par des mues. Le genre Anopheles appartient à la classe des Insectes, d’une part par la présence de corps divisé en tête, thorax, abdomen. Et d’autre part, par l’existence d’une paire d’antennes et de trois paires de pattes longues et grêles. Il se trouve dans l’ordre des Diptères car il possède une paire d’ailes normales sur le thorax et d’une deuxième paire d’ailes vestigiales appelées haltères. 4
La famille des Culicidae regroupe tous les moustiques qui sont divisés en deux sous familles, les Culicinae et les Anophelinae. Les Anophelinae comprennent le seul genre Anopheles où seules les femelles de certaines espèces sont vectrices du paludisme.
1.1.2. Cycle biologique de l’anophèle Le cycle biologique [Figure 1] des anophèles comprend deux phases : - une phase aquatique pour les stades préimaginaux ou immatures: œuf, larves avec 4 stades larvaires entrecoupés chacun d’une mue et nymphe. Les stades larvaires concernent une période de croissance avec une augmentation notable de taille qui peut être de l’ordre de 10 fois, du stade I au stade IV - une phase aérienne pour le stade adulte ou imaginal. C’est la période de reproduction et de dispersion. Le mâle se nourrit exclusivement de jus sucrés, tandis que la femelle s’alimente non seulement de jus sucrés pour y procurer de l’énergie nécessaire pour le vol; mais aussi de sang humain et (ou) animal qui permet le développement des ovaires. Ce dernier est illustré par le cycle gonotrophique. Le temps pris par chaque stade pour se développer dépend de la température de l’eau et d’autres facteurs, mais plus la température est élevée, plus ce temps est court.
Figure 1: Cycle biologique d'anophèle
[Source : CARNEVALE P. et ROBERT V. ; 2009 ; p.17] 5
Le cycle gonotrophique est une partie du cycle biologique de l’anophèle; en effet, c’est la succession des phénomènes physiologiques qui se produit chez le moustique entre deux repas sanguin successifs. Etymologiquement gonotrophique appelé également trophogonique vient de deux mots: « gono » (gonade) et « trophique » (nourriture), autrement dit, le cycle gonotrophique est le développement et la maturation des œufs en fonction de la nourriture. BEKLEMISSHEV (1940) a précisé trois phases du cycle gonotrophique : ∑ Phase 1: la recherche de l’hôte par la femelle à jeun pour son repas sanguin. ∑ Phase 2: l’ingestion et la digestion du sang accompagnée de la maturation des follicules ovariens. ∑ Phase 3: la recherche du lieu de ponte par la femelle gravide et l’oviposition. Après émergence, l’adulte copule puis pique un hôte (vertébré) ceci correspond à la phase 1 du cycle. Ensuite, on assiste à un développement des ovaires en même temps que l’ingestion et la digestion du sang.
Figure 2: Aspect de l'abdomen au cours de la digestion sanguin
[Source : DETINOVA T. S. ;1962]
Cette évolution favorise la modification de l’aspect de l’abdomen : - A jeun : l’anophèle présente un abdomen plat. - Après avoir piqué l’hôte, l’abdomen est de couleur rouge sombre ou rouge clair où une petite partie de l’extrémité a une couleur blanche. On dit que l’anophèle est gorgé. 6
- Un à deux jours après cette transformation, trois à quatre segments de l’abdomen apparaissent avec une couleur sombre sur la face ventrale du moustique. L’anophèle est donc au stade de digestion nommé semi-gravide. - Au bout de quelques jours, il ya une petite tâche sombre sur la face ventrale et les segments sont tous de couleurs blanches. L’anophèle est gravide. L’ensemble de ces évolutions se situe dans la phase 2 du cycle gonotrophique.
Une fois le repas digéré, la femelle gravide cherche un endroit ou un site de ponte (eau stagnante, rivière, lac, fleuve…) pour y déposer ses œufs; puis, repart à la recherche d’un nouveau repas sanguin et le cycle recommence. Cette dernière étape illustre la phase 3 du cycle.
1.1.3. Morphologie générale des moustiques : œufs, larves, nymphe, adulte
‹ Œufs Les œufs de moustiques sont généralement de forme ovale. Ils sont munis ou non de flotteurs latéraux les permettant de rester en surface de l’eau. Ils sont pondus séparément ou en amas, comme à la surface de l’eau où ils se regroupent parfois par leur extrémité pour former des sortes d’étoiles sur l’eau.
Figure 3: Œufs des moustiques
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‹ Larves Les larves ont une forme allongée dépourvues de pattes. Elles peuvent présenter ou non des siphons respiratoire. Elles se placent parallèlement ou inclinées formant un angle avec la surface de l’eau.
Figure 4: Photo d'une larve de moustique
‹ Nymphe La nymphe est en forme de virgule. Elle est très mobile et possède deux trompettes respiratoires dont la forme varie suivant la sous famille à laquelle elles appartiennent. La trompette respiratoire est plus courte et plus évasée chez les Anophelinae que chez les Culicinae où elle est longue et régulière.
Figure 5: Une nymphe
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‹ Adulte ° Tête Avec une paire d’yeux composée, une paire de palpes maxillaires, une paire d’antennes et un long proboscis appelé également trompe. ° Thorax Comportant également trois segments: le prothorax, le mésothorax et le métathorax. Le thorax présente une paire d’ailes normale qui s’insère sur le mésothorax et une paire d’haltères vestigiales qui s’insèrent sur le métathorax. Les ailes présentent un certain nombre de veines, chaque veine porte un numéro ou un nom. La veine qui longe le bord antérieur de l’aile s’appelle costa et la veine plus courte située juste en dessous est la subcosta. Il y a 6 autres veines numérotées de 1 à 6, parmi lesquelles les veines 2, 4 et 5 sont fourchues. Les veines sont couvertes d’écailles qui sont habituellement brun foncé, blanc ou de couleur crème. Le bord postérieur de l’aile est garni de fines écailles. Les pattes sont longues et grêles composées d’un long fémur, un long tibia et un long tarse présentant cinq segments. Les 5 segments sont numérotés de I à V, le segment I étant le plus proche du corps. Au bout de la patte, on trouve une paire de griffes. Les pattes sont aussi couvertes d’écailles qui peuvent être de différentes couleurs et utilisées dans l’identification d’espèces. ° Abdomen L’abdomen est constitué de dix segments dont le neuvième et le dixième sont peu visibles et modifiés en segments génitaux.
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Figure 6: Un adulte d'anophèle
[Source : CARNEVALE P. et ROBERT V. ; 2009 ; p.33]
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1.1.4. Distinction des Anophelinés des Culicinés
Les caractères distinctifs des deux sous familles sont illustrés dans la figure 7 :
‹ Œufs Les œufs des Anophelinés sont pondus isolement avec des flotteurs à la surface de l’eau. Ces derniers flottent à la surface de l’eau tandis que ceux des Culicinés sont pondus également isolement pour certains genres comme Aedes mais ceux des Culex sont groupés en radeaux. ‹ Larves Les larves des Anophelinés se trouvent parallèlement et immédiatement en dessous de la surface de l’eau. Ces dernières ne présentent pas de siphon respiratoire. Par contre, les larves des Culicinés s’inclinent par rapport à la surface de l’eau. Ces larves se distinguent des Anophelinés par l’existence de siphon respiratoire. ‹ Nymphes Les nymphes des Anophelinés et des Culicinés sont suspendues juste sous la surface de l’eau. Elles ont une forme de virgule. Ces nymphes sont très mobiles et sont pourvues d’une paire de trompettes respiratoires. La trompette respiratoire des Anophelinés est courte avec une large ouverture tandis que celle des Culicinés est plus large et fine à ouverture étroite. ‹ Adulte Au repos, les Anophelinés sont inclinées par rapport au support par opposition aux Culicinés qui se reposent parallèlement au support. Les deux sous familles présentent aussi des différences au niveau de la tête suivant la sous famille et le sexe, telles que: - La tête des femelles des Anophelinés est à palpes maxillaires aussi long que le proboscis alors que celle des Culicinés présente des palpes maxillaires inférieurs au proboscis. - La tête des mâles des Anophelinés renferme des palpes maxillaires à extrémités renflées tandis que celle des Culicinés possède des palpes maxillaires à extrémités à effilées. 11
Figure 7: principales caractéristiques morphologiques des Anophelinés et des Culicinés
[Source : BRUCE-CHWATT L.J. ; 1985]
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1.2. Agent causal du paludisme Le paludisme prend une place importante parmi les maladies parasitaires puisqu’il touche nombreux pays dans le monde. Cette maladie est causée par le parasite Plasmodium avec quatre espèces Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale et récemment une cinquième Plasmodium knowlesi. Plasmodium falciparum est l’espèce la plus réputée par son action très meurtrière dans la plupart des régions tropicales et subtropicales.
1.2.1. Systématique Règne: PROTISTES Embranchement: APICOMPLEXA Classe: HAEMOSPORIDEA Ordre: HAEMOSPORIDA Famille: Plasmodidae Genre: Plasmodium Espèces: - falciparum - vivax - ovale - malariae - knowlesi [Source : NKOUA BADZI C.; 2007; p. 12]
1.2.2. Le cycle biologique du Plasmodium falciparum Dans le cycle biologique des plasmodies, la transmission entomologique peut designer le passage du Plasmodium : - de l’hôte vertébré à l’hôte vecteur - de l’hôte vecteur à l’hôte vertébré
Figure 8: Cycle simplifié des Plasmodies
[Source : CARNEVALE P. et ROBERT V. ; 2009 ; p.147] 13
Ces parasites sont transmis par la piqûre infectée de l’anophèle femelle, fortement anthropophile et hématophage. Le cycle biologique du Plasmodium comporte un cycle asexué chez l’homme et un cycle sexué chez le moustique qui est l’hôte définitif. [DIARRASOUBA F. ; 2002 ; p.27] Lors du repas sanguin, le moustique ingère les parasites formant des gamètes dans l’estomac. L’union des gamètes mâle et femelle donne le zygote appelé ookinéte. Ce dernier pénètre la paroi de l’estomac pour ensuite devenir oocyste sphérique. Le noyau du jeune oocyste entreprend une série d’endomitoses qui vont produire les sporoblastes, puis les sporozoïtes haploïdes. Par conséquent, l’oocyste grossit, se rompt et libère les sporozoïtes qui envahissent tout le corps du moustique et par un chimiotactisme positif, ils se dirigent vers les glandes salivaires où ils s’accumulent et acquièrent leur aptitude à devenir infectant pour l’hôte vertébré. L’ensemble de ces phénomènes se passe chez l’anophèle et constitue le cycle sexué ou cycle sporogonique [Figure 9]. La maturation des sporozoites varie avec la température et avec l’espèce. La durée de ce cycle est généralement de 15 à 18 jours.
Figure 9: Cycle biologique du Plasmodium falciparum
[Source : CARNEVALE P. et ROBERT V. ; 2009 ; p.160]
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Au cours d’une piqûre d’un sujet sain, l’anophèle injecte les sporozoïtes à travers le sang. Ces derniers gagnent le foie, envahissent les cellules hépatiques, c’est la phase exo-érythrocytaire. Ils se multiplient entraînant l’éclatement de la cellule hépatique. Il y a libération des parasites appelés merozoïtes dans la circulation sanguine. Les merozoïtes pénètrent dans les hématies, ils prennent alors le nom de trophozoïtes. Ces derniers grandissent et leurs noyaux se divisent donnant naissance à des trophozoïtes. Les noyaux s’entourent de cytoplasme pour former des éléments uninucléés. A maturité, les schizontes éclatent et libèrent des merozoïtes qui envahissent de nouvelles hématies, initiant ainsi de nouveaux cycles érythrocytaires. L’ensemble de ces événements qui se déroulent chez l’homme est appelé cycle asexué ou cycle schizogonique. Certains merozoïtes se différencient en gamétocytes mâles et gamétocytes femelles qui sont ingérés par l’anophèle femelle lors de son repas de sang.
2. Lutte contre le paludisme
2.1. Symptômes et traitements de la maladie
‹ Symptômes de la maladie
Les symptômes du paludisme apparaissent de 9 à 14 jours environ après la piqûre de moustique infectante, laps de temps qui varie suivant l’espèce de Plasmodium. Un malade atteint du paludisme présente un ou plusieurs symptômes: maux de tête, vomissement, fatigue, tremblement, des fièvres cycliques, amaigrissement, froideur du corps, rougeur des yeux, vertige, toux sec, frissons.
‹ Traitements Lorsque des symptômes de paludisme se présentent, particulièrement pendant ou après un voyage dans des régions paludéennes, le paludisme est suspecté et est diagnostiqué de deux manières : - à l’aide de bandelettes réactives de test de diagnostic rapide - ou par microscopie (recherche de plasmodies dans un frottis sanguin) Si le paludisme est diagnostiqué, le médecin prescrit des médicaments antipaludiques. Le meilleur traitement disponible, particulièrement pour le paludisme à Plasmodium falciparum est une association médicamenteuse comportant de l’artemisinine ou ACT (OMS).
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2.2.Prévention du paludisme
2.2.1. Lutte anti vectorielle
‹ Mesures prise par l’Etat
- La distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à efficacité durable le plus fréquemment distribués par les programmes nationaux de santé publique - La pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des maisons
‹ Mesures prise par les communautés et le personnel sanitaire - Le comblement des trous à eaux stagnantes pour réduire les gîtes larvaires - Enlèvements des broussailles - Utilisations des larvicides - Emploi des prédateurs comme les poissons larvivores - Hygiène communautaire - Répulsifs et serpentins anti-moustiques - Amélioration de l’habitat - Fougères flottantes rendant le lieu impropre à la reproduction: par exemple le genre Azolla [TONIAZE C. ; 2001 ; p. 4]
2.2.2. Chimio prophylaxie Des groupes de population les plus spécialement à risque peuvent se protéger au moyen d’antipaludiques : - Les voyageurs internationaux provenant de régions exemptes de paludisme - Les femmes enceintes vivant dans des zones de forte transmission prennent un traitement préventif intermittent aux deux visites prénatales, après le premier trimestre de grossesse - Un traitement préventif intermittent est de même donné aux nourrissons vivant en zones de forte transmission
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CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
1. Sites d’études Avant la prise de décision sur les moyens de lutte contre les vecteurs, il est primordial de comprendre la relation entre le vecteur, son écologie, son comportement, le parasite et l’hôte afin de développer et exécuter des stratégies efficaces pour le contrôle des vecteurs. Les enquêtes entomologiques sont menées pour identifier les vecteurs responsables de la transmission de la maladie dans une région, fournir des informations de base sur le comportement, la densité et les habitats des espèces vectrices. Elles permettent également d’évaluer et de suivre l’impact des interventions anti vectorielles ou d’éclaircir les situations suspectes. Des enquêtes entomologiques ont été faites dans trois régions de Madagascar, Sofia, Diana et Analamanga. Des captures matinales de la faune culicidienne résiduelle dans les maisons, des recherches dans les gîtes extérieurs, des chasses de nuit, un élevage en laboratoire et des tests de sensibilités y étaient effectuées. Avant d’entrer en détails sur ces enquêtes, il est préférable que nous exposons un peu à quoi ces régions (Port Berger, Ambanja et Ankatso) semblent intéressant et méritent d’être sources de connaissances en matière de vecteurs de paludisme. 17
Figure 10: Localisation des sites d'études
∑ PORT BERGE ou BORIZINY Le district de Port Bergé ou de Boriziny est situé dans la région Nord Ouest de Madagascar, région Sofia, dans l’ex-province de Mahajanga à 593 kilomètres d’Antananarivo. Ce district est limité au Nord par la rivière Sofia, au Sud par le district de Mampikony, à l’Est par le district de Mandritsara et à l’Ouest par la Baie de Mahajamba limitant le District de Mahajanga II. Notre étude s’était effectuée dans le fokontany de Tsarahasina qui se situe à 47°34'431’’longitude Est et 15°46'196’’ latitude Sud à 36m d’altitude. Le climat est de type tropical, caractérisé par l’alternance très marquée d’une saison chaude et pluvieuse de Novembre à Avril, avec quelquefois des dépressions cycloniques et d’une saison fraîche et sèche. En période de crue, il arrive souvent que les lits laissent des terres 18 alluvionnaires favorables à toutes sortes de cultures: rizicoles, industrielles (coton, tabac,…) ou autres cultures vivrières, seulement cela entraîne l’inondation de plusieurs zones. Cette région est aussi caractérisée en grande partie par la pratique de la culture traditionnelle, malgré les grandes actions de vulgarisation, de la mécanisation des cultures. D’ailleurs, l’économie du district repose essentiellement sur l’agriculture dont la majorité des habitants (environ 84%) sont des agriculteurs.
∑ AMBANJA Rattachée à la province d'Antsiranana (Diego-Suarez), le district d'Ambanja est situé dans le Nord-Ouest de Madagascar, région de Diana à une vingtaine de kilomètres du canal de Mozambique, au Sud-Est de l'île de Nosy Be. Ambanja est connue sous l'appellation de Sambirano du nom du fleuve qui la traverse. Nos études étaient réalisées à 25kilomètres de la ville, dans le fokontany d’Ambodimanga Ramena situé à 48°37’01’’ longitude Est, 13°46’59’’ latitude Sud à 373m d’altitude. Le district est protégé du vent par les montagnes boisées. Les pluies alliées à la fertilité des sols riches en alluvions drainés par le fleuve ainsi que le climat de type tropical humide similaire à celui de la côte Est ont permis le développement de nombreuses cultures d'exportation (vanille, cacao, café, poivre...). Les précipitations y sont supérieures à celles relevées dans le Nord-Ouest même si la saison sèche y est assez marquée. ∑ ANTANANARIVO Le district d’Antananarivo Renivohitra se trouve dans la province d’Antananarivo, région d’Analamanga. Nos travaux étaient accomplis à Ankatso. Elle se situe dans les zones rurales des Hautes Terres Centrales (HTC), dans la partie Sud-Est de la ville. Elle fait partie du 2é arrondissement de la commune urbaine d’Antananarivo, un quartier périurbain de la ville d’Antananarivo. Ankatso se situe à 47°33’28,5’’longitude Est, 18°54’39,4’’ latitude Sud à 1257m d’altitude. La saison chaude et pluvieuse s’étend d’Octobre à Avril et la pluviosité annuelle moyenne dépasse 1 300 mm.
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2. Captures d’adultes de moustiques
2.1. Captures matinales de la faune culicidienne endophile ≤ Objectif Cette méthode a pour objectif de capturer tôt le matin, les moustiques endophile qui se reposent à l’intérieur des maisons. Elle permet de calculer la densité moyenne de moustiques dans une chambre. ≤ Matériels - Bombes insecticides - Draps blancs - Tubes à hémolyses [Figure 11] - Pince entomologique
Figure 11: Deux tubes à hémolyses
≤ Méthode de travail
La méthode qui a été utilisée consiste en un pyrethrage d’insecticide non rémanent (bombe insecticide ou aérosol) dans les chambres à coucher. - Enlever ou couvrir tous les aliments, les petits objets et petits meubles. - Recouvrir par des draps blancs toute l’intérieur de la chambre, sous les tables et toutes les issues où peuvent se reposer les moustiques, couvrir également les ouvertures et les trous avec des chiffons ou du treillis moustiquaire et fermer portes et fenêtres 20
- Pulvériser d’insecticide toutes les ouvertures, les trous dans les murs et sous le toit. Une autre personne pulvérise la pièce ainsi que les issus par lesquels les moustiques peuvent s’enfuir jusqu’à ce que la pièce soit rempli d’un fin brouillard - Fermer la chambre pendant trente minutes environ - Après ce laps de temps, sortir délicatement et reprendre les draps par leurs coins en commençant par le pas de la porte - Ramasser les moustiques tombés sur les draps à l’aide d’une pince entomologique et les mettre dans du tube à hémolyse - Les moustiques collectés sont identifiés au laboratoire sous la loupe binoculaire - Les femelles vectrices du paludisme capturées ont été groupées selon leur stade de digestion (gorgée, non gorgée, semi-gravide, gravide)
Le pyréthrage d’insecticide non rémanent est effectué au moins dans dix maisons afin d’avoir un échantillon représentatif.
2.2. Recherche de moustiques dans les gîtes extérieurs
≤ Objectif Il s’agit de capturer les moustiques adultes au repos dans les gîtes à l’extérieur des maisons.
≤ Matériels - Aspirateur à bouche [Figure 12] - Gobelets à voile retenue par une élastique et bouchés avec du coton - Glacière - Lampe torche
Tube en caoutchou c
Tube en verre
Figure 12: Un aspirateur à bouche 21
≤ Méthode de travail
Eclairer au moyen d’une lampe torche l’endroit où peuvent se cacher les moustiques: les bords de cours d’eau ou de fossés, des trous de rochers, des fentes dans les murs, des grottes, des troncs de grands arbres ou des termitières abandonnées... . Aspirer l’insecte à l’aide de l’aspirateur à bouche puis le transférer dans le gobelet recouvert d’une voile et bouché par un morceau de coton. Placer le gobelet à moustiques dans une glacière en mettant cette dernière à l’ombre pour éviter de tuer certains individus. Arrivés au laboratoire, les moustiques sont identifiés et enregistrés.
2.3. Capture nocturne de la faune agressive ≤ Objectif Les chasses de nuit permettent de : - capturer et connaître les moustiques agressifs à l’homme pendant la nuit - établir le cycle d’agressivité du vecteur - déduire les densités agressives ou les taux de piqûres par nuit - déterminer le taux d’endophagie des vecteurs, c'est-à-dire la proportion des vecteurs qui piquent à l’intérieur des maisons - déterminer les taux de parité par dissection des ovaires: c’est le pourcentage des moustiques qui ont déjà pondu - déterminer l’inféctivité des vecteurs par dissection des glandes salivaire ≤ Matériels - Sacs en plastique - Lampe torche - Tubes de capture - Coton - Loupe - Microscope ≤ Méthode de travail
Les captures de nuit sont faites dans trois postes par des volontaires initiés préalablement à la technique de capture. 22
Dans chaque poste, un captureur travaille à l’intérieur d’une habitation et un autre à l’extérieur car une partie non négligeable de la population peut rester assez tard dans la nuit à l’extérieur. [RAKOTOSON J.D. et al ; 1994 ; p.1] Le captureur à jambes dénudées est assis sur une chaise à l’extérieur et un autre à l’intérieur d’une maison, on dit que c’est un « captureur- appât ». Il éclaire de temps en temps avec la lampe les moustiques qui piquent les jambes puis les attrape avec les tubes de capture qu’il bouche à l’aide d’un morceau de coton. Les moustiques capturés sont mis dans des sacs en plastique et groupés par tranche d’heure de dix huit heures du soir jusqu'à six heure du matin. L’identification se fait au laboratoire. Les ovaires et les glandes salivaires des femelles vectrices sont disséqués pour la détermination et la recherche de sporozoïtes. Les têtes et les thorax sont conservés dans des tubes avec du dessiccateur à raison d’un spécimen par tube, pour la détection ultérieure de l’infection des moustiques par les Plasmodium par une technique immunologique (ELISA) au laboratoire.
2.4. Identification des anophèles
L’identification morphologique des anophèles se fait à l’aide de la clé de détermination des Anophelinae malgaches [GRJEBINE A.; 1966]. C’est une clé dichotomique qui présente des observations regroupées par paires. Dans ce type de clé, une seule des deux descriptions correspond au spécimen examiné. A l’issue de la comparaison, on trouve soit un nombre indiquant quelle paire utiliser ensuite, ou le nom du spécimen à identifier. A la paire suivante, la réponse correcte sera choisie et ainsi de suite jusqu’à l’identification de l’espèce correspondant au spécimen. Voici un exemple de clé simplifiée : 1. Segments abdominaux avec touffes latérales d’écailles ……………………………...…….2 .Segments abdominaux sans touffe latérale d’écaille ……………………………..………3 2. Dernier segment du tarse postérieur entièrement noir………………….…...... An.squamosus . Dernier segment du tarse postérieur entièrement pâle …………………….…An.pharoensis 3. Tarse postérieur avec au moins les deux derniers segments entièrement pâles ……...... 4 .Tarse postérieur avec tous les segments noirs ou annelés de pâle aux articulations………..7 4. Fémurs et tibias tachetés de pâle ……………………………………………………………5 . Fémurs et tibias unicolores, non tachetés de pâle ………………………………...... 6 5. Les trois derniers segments du tarse postérieur entièrement pâles ………....An.maculipalpis 23
.Les deux derniers segments seulement du tarse postérieur entièrement pâles An.pretoriensis 6. Troisième article du tarse postérieur avec une bande noire plus petite que la moitié de l’article…………………………………………...…...... An.coustani .Troisième article du tarse postérieur avec une bande noire plus grande que la moitié de l’article …………………………..……....…….....…….....………………………….....An.rufipes 7. Tarse antérieur annelé de pâle aux articulations ……………………………...An.gambiae sl .Tarse antérieur non annelé de pâle aux articulations ……………………………… ……….8 8. Base de la première nervure noire……………………………………………………..An.nili . Base de la première nervure pâle ………….…………………………..…………An.funestus
3. Elevage d’anophèles
L’élevage consiste à obtenir des descendants F1 ou première génération à partir des adultes sauvages de moustiques du genre Anopheles gambiae sl collectés dans des étables. L’élevage a été effectué en laboratoire, dans un insectarium dans des conditions de température et d’humidité contrôlées. Ce sont les jeunes femelles âgées de 2 à 5 jours, non gorgées de sang, qui sont utilisées pour les tests de sensibilité aux insecticides. Mais si l’élevage n’arrive pas à produire des jeunes moustiques, des individus capturés sur terrain peuvent être employés. L’élevage en insectarium nous permet en outre de suivre le developpement des moustiques du stade œuf au stade adulte.
3.1. Capture des adultes d’anophèles Les captures ont été effectués afin d’avoir des adultes d’anophèles femelles ayant déjà atteint des stades de digestions plus poussés c'est-à-dire des femelles gorgées, semi-gravides et gravides. La méthode de capture est déjà décrite dans le paragraphe 1-3.
3.2. Triages des moustiques
≤ Matériels - Loupe binoculaire - Cages d’élevages recouverts d’une toile moustiquaire - Tissu noir - Coton 24
- Tubes à hémolyses - Sucre - Clé de détermination ≤ Méthode de travail
Libérer dans la cage d’élevage les moustiques contenus dans chaque gobelet. Prendre un à un chaque moustique avec du tube à hémolyse et boucher celui-ci à l’aide d’un morceau de coton. Chaque spécimen est identifié à la loupe suivant la clé de détermination de GRJEBINE [Figure13]. Les femelles de la même espèce, dans notre cas Anopheles gambiae sl, au même stade sont groupées et lâchées dans la même cage. Couvrir la cage avec un tissu noir mouillé.
Figure 13: Identification des moustiques à la loupe
3.3. Recueil des pontes
≤ Matériels - Pondoir - Solution sucrée de 5% à 10% 25
- Coton hydrophile ≤ Méthode de travail
Pour le recueil des œufs, un pondoir [Figure 14] constitué d’une boîte de pétri tapissée de coton imbibé d’eau et recouvert de papier filtre, est placé dans la cage.
Figure 14: Un pondoir à œufs
Une boule de coton imbibée d’eau sucrée de 5% à10% est suspendue à l’intérieur de la cage pour nourrir les anophèles [Figure 15]. Par la suite, la cage est placée soigneusement sur une étagère dans un insectarium et les femelles gravides ou semi- gravides y sont relâchées.
Coton imbibée d’eau sucrée
Pondoir
Figure 15: Cage d'élevage avec un pondoir et boule de coton imbibée d'eau sucrée 26
L’insectarium est une salle de laboratoire contenant un nébulisateur générateur de l’humidité et un chauffage électrique source de la chaleur. Ces deux appareils sont réglés de telles sortes à avoir l’humidité (comprise entre 70% et 80%) et la température (environ 25°C).
3.4. Elevage des stades préimaginaux
3.4.1. Nettoyage des œufs et mise en bac des œufs
≤ Objectifs Le nettoyage des œufs permet de diminuer le développement des microsporidies responsables de la forte mortalité des œufs et de stériliser la surface des œufs.
≤ Matériels - Appareil de filtration ou flacon à ouverture large - 1% d’eau de Javel (1millilitre d’eau de Javel dans 100millilitres d’eau) dans une bouteille de lavage - Pissette - Disque de papier filtre - Eau de source ≤ Méthode de travail
Sur le flacon, un disque de papier filtre est fixé en aménageant une dépression au centre. Décoller soigneusement du pondoir le papier filtre contenant les œufs. Au dessus du flacon, le papier filtre à œufs est maintenu incliné (sous forme de cornet). L’eau de Javel est versé lentement sur les œufs qui sont alors récoltés dans la dépression du papier filtre du flacon [Figure 16]. L’exposition à l’eau de Javel ne dépasse pas une minute. Après cela, les œufs sont rincés à l’eau de source [Figure 17] puis versés dans les bacs d’élevage pour l’incubation et l’éclosion.
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Figure 16: Lavage des œufs à l'eau de Javel
Figure 17: Rinçage des œufs à l'eau de source
3.4.2. Incubation des œufs
Généralement, les œufs d’anophèles éclosent dès qu’ils sont mûrs, normalement 2 jours après qu’ils soient pondus. Ainsi, jusqu’à l’éclosion, une alimentation particulière leur est donnée.
≤ Matériels - Bacs d’élevage en plastique ou émaillés - 2% p /v de levure de boulanger (2g de levure dans 100 millilitres d’eau) - Pissette à eau de lavage - Eau de gîte ou eau déminéralisée 28
≤ Méthode de travail
Mettre dans le bac d’élevage de l’eau de source couvrant juste et complètement le fond du bac. Le surplus d’eau est évité car cela pourrait entraîner la mortalité des larves. Ajouter une suspension de levure dans le bac d’élevage à une concentration finale de 0,02%. Par exemple, dans le bac, on ajoute 300millilitres d’eau et 3 millilitres d’une solution de levure à 2%. Bien mélanger pour avoir un milieu bien homogène car les larves néonates peuvent aussi se nourrir des petites particules de levure. Placer le bac d’élevage sur l’étagère de l’insectarium. Puis, maintenir soigneusement le papier filtre à œufs par le bord pour éviter de toucher les œufs; ensuite, rincer doucement le papier dans le bac à l’aide de la pissette à eau de source [Figure 18]. Vérifier que les œufs ne collent pas sur les doigts et surtout, il faut éviter de déplacer le bac d’élevage car cela peut favoriser une perturbation et laisser les œufs collés et séchés sur les parois du bac. Enfin, mettre une étiquette où figurent la date de la mise en bac, le lieu de collecte et l’état digestif des adultes d’origine. Veiller à ce que les œufs ne collent pas aux doigts pour éviter des transferts accidentels d’un bac à l’autre.
Figure 18: Mise en bac des œufs
3.4.3. Elevages des larves et nymphes
≤ Matériels - Biscuit de chat broyé - Pipette 29
- Flacon ≤ Méthode de travail
Dés le deuxième jour de la mise en eau, mettre une pincée de biscuit de chat broyé dans chaque bac pour nourrir les larves L2, L3 et L4 c'est-à-dire qu’elles sont nourries avec une poudre riche en protéines et en substances minérales. Au bout de quelques jours, les larves du stade IV subissent des mues nymphales et se transforment en nymphes. Par l’intermédiaire d’une pipette, les nymphes sont récoltées dans du flacon à eau de gîte [Figure 19] et sont transférés dans la cage d’élevage pour l’émergence. Des nymphes se transforment en adultes après un à deux jours de leur mise en cage et l’on obtient des imagos constituant la génération F1.
Figure 19: Collecte des nymphes
4. Tests de sensibilité des anophèles adultes aux insecticides
Le test de sensibilité est l’exposition des moustiques aux papiers imprégnés d’insecticide, à une concentration donnée pendant un temps déterminé. [RATOVONJATO J. ; 2008 ; p.3] C’est une méthode fondamentale permettant de déterminer la sensibilité de base ou le suivi de la résistance au sein d’une population naturelle. Différentes méthodes peuvent être utilisées pour le contrôle des vecteurs du paludisme : - la lutte anti larvaire - la lutte contre les moustiques adultes La lutte chimique utilisant des insecticides représente l’une des composantes de la lutte anti vectorielle. 30
Les insecticides sont des substances actives ou préparations susceptibles de tuer les insectes adultes, leurs larves et leurs œufs. Ils appartiennent au groupe des pesticides. [CARNEVALE P. et ROBERTV. ; 2009 ; p.236] Dans la lutte contre le paludisme, la lutte chimique représente la principale composante de la lutte anti vectorielle. Les insecticides les plus utilisées contre les vecteurs du paludisme sont groupés en quatre familles: les organochlorés, organophosphorés, carbamates, pyréthrionoïdes. Ainsi, les tests de sensibilité sont effectués pour le choix des insecticides à utiliser dans la lutte anti vectorielle ou pour contrôler de temps à autre la sensibilité des moustiques aux insecticides employés pour garder l’efficacité de la lutte.
4.1. Matériels
° Le kit de sensibilité OMS comporte les items suivant : - 2 aspirateurs à bouche nécessaire pour transférer les moustiques de la cage au tube OMS (ou éprouvette en plastique). On peut également introduire les moustiques dans les tubes OMS à l’aide de tubes à hémolyse - Des tubes OMS ou éprouvettes Il s’agit de tubes cylindriques en plastique transparents avec un bout libre et un bout fermé à l’aide d’un tamis [Figure20]
Figure 20: Bout à tamis
Parmi les tubes OMS, il y a: 4 tubes marqués d’un point rouge qui sont appelés tubes d’exposition car ils servent à mettre les moustiques en contact avec l’insecticide, 4 tubes marqués d’un point vert qui sont les tubes d’observation pour l’observation après les 31 expositions et 4 autres tubes marqués d’un point vert pour les témoins et qui servent de contrôle au test. - 6 plaques coulissantes munies d’un vis de chaque côté et d’un trou de remplissage. [Figure21]
Ces plaques vont fixer sur les deux côtés les bouts libres de deux tubes OMS tel que le tube d’exposition sur la face à bande rouge et le tube d’observation du côté de la plaque à bande verte.
Figure 21: Trois plaques coulissantes
- Des pinces à ressort ou bagues qui servent à maintenir les papiers sur les parois des éprouvettes. Il y a des bagues en acier usées pour fixer les papiers des tubes d’observation tests et témoins. Des bagues en cuivre utilisées pour fixer les papiers imprégnés d’insecticide des tubes d’exposition. - Des papiers imprégnés d’insecticide pour les tests et des papiers contrôle imprégnés d’huile pour les témoins. - Des feuilles de papiers de probabilité log pour le traçage des résultats (KD). ° Des feuilles de papiers propre de dimension 12cm*15cm pour tapisser les éprouvettes d’observation. ° Sucre: on utilise du jus sucré de 5% à 10% pour nourrir les moustiques après exposition. ° Des gants jetables ° Une montre ou un chronomètre 32
° Des pinces entomologiques ° Du coton hydrophile ° Des papiers essuie tout ° Des fiches d’instructions et des formulaires pour enregistrer les résultats des tests
Conditions du test Les tests doivent être effectués dans des conditions de laboratoire, à une température d’environ 25° (+/-2°C) et d’humidité relative 70% à 80%.
4.2. Test de sensibilité proprement dit
° Insérer un à un dans chaque tube d’observation test et témoin des morceaux de papiers vierge propres enroulés en cylindre tapissant les parois du tube; puis, les maintenir à l’aide des bagues en acier. ° Ensuite, fixer chaque tube d’observation aux plaques coulissantes [Figure22] sur la face à bande verte en alignant l’ouverture supérieure de la plaque au tube.
Il est recommandé d’utiliser 20 à 25 moustiques dans chaque tube.
Figure 22: Tube d'observation fixé à la plaque coulissante
° Enfin, placer en position inclinée les tubes d’observation et y transférer une à une les anophèles à travers la petite ouverture [Figure 23 et 24] et pousser le levier de chaque plaque pour fermer les tubes. Laisser les moustiques se reposer pendant 1heure afin 33 d’enlever les spécimens endommagés. Maintenir verticalement les tubes d’observation.
Bagues
Tubes à hémolyse à moustiques
Figure 23: Tubes inclinés pour transférer les moustiques
Figure 24: Introduction des moustiques dans le tube d'observation
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° Pendant cette période d’attente :
- Insérer dans chaque tube d’exposition une feuille de papier imprégnée d’insecticide. Mettre des gants de protection puis enrouler en cylindre le papier imprégné d’insecticide pour tapisser les parois du tube. - Insérer le papier contrôle imprégné d’huile dans le tube d’exposition témoin. Fixer les papiers imprégnés d’insecticides par des bagues en cuivre et les papiers contrôles par des bagues en acier. ° Après une heure de repos, enlever et remplacer les insectes endommagés ou faibles. ° Insérer les tubes d’exposition dans les bouts à vis de plaques du côté à bande rouge [Figure 25].
Tube d’exposition
Plaque coulissante
Tube d’observation
Figure 25: Tube d'exposition et tube d'observation liés à la plaque coulissante
° Tirer le levier des plaques pour aligner son ouverture avec celle des tubes d’exposition et des tubes d’observation. ° Souffler doucement les moustiques du tube d’observation vers le tube d’exposition [Figure 26]; puis, refermer la plaque pour mettre les moustiques en contact avec l’insecticide pendant 60minutes. 35
Figure 26: Transfère des anophèles du tube d'observation vers le tube d'exposition
° Détacher les tubes d’observation et placer les tubes en position verticale.
Deux cas sont à considérer:
⇒ Si l’insecticide utilisé appartient à la famille des pyréthrionoïdes: on fait la lecture ou le comptage des individus évanouis (Knock down) toutes les 5 minutes ou 10 minutes ou 20 minutes suivant le formulaire d’enregistrement. ⇒ Si l’insecticide utilisé appartient à la famille des organophosphorés: on ne compte les knocked down qu’à la fin de l’exposition c'est-à-dire après soixante minutes. Les comptages sont effectués en même temps dans les tubes tests et témoin. ° A la fin de la période d’exposition, transférer de nouveau les moustiques dans les tubes d’observation c’est à dire de manière inverse qu’avant. Retirer le papier contrôle, remettre les gants et ôter également les papiers imprégnés d’insecticides. ° Mettre sur chaque tube un morceau de coton imbibé de jus sucré de 5% à 10% pour nourrir les anophèles [Figure 27]. Placer les tubes contenant les moustiques dans l’insectarium pour l’observation. Eviter tout choc au contact des tubes pouvant entraîner une perturbation ou même la mort de certains moustiques indépendamment du test. ° La température et l’humidité relative sont enregistrées pendant le test et pendant la période d’observation. 36
° Après 24heures d’observation, les moustiques vivants et les moustiques morts sont comptés. Les résultats sont enregistrés dans le formulaire de test et le pourcentage de la mortalité est calculé dans les deux cas. Habituellement les moustiques perdent une ou deux pattes sans nécessairement mourir lorsqu’ils sont exposés à de fortes concentrations de pyréthrionoïdes. Ainsi, il est recommandé que tout moustique qui peut voler après les 24heures d’observation soit compté comme vivant, indépendamment du nombre de pattes manquantes. [WHO; 2013; p.7]
Figure 27: Mise en observation à l'insectarium
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4.3. Conditions de validation du test
Suivant le taux ou pourcentage de mortalité en témoin, le test peut être valide ou non.
⇒ Lorsque le pourcentage de mortalité en témoin est inférieur à 5%: le test est valide et on n’effectue pas de correction. ⇒ Lorsque le pourcentage de mortalité en témoin est supérieur à 20%: le test est invalide ⇒ Lorsque le pourcentage de mortalité en témoin est compris entre 5% et 20%: on doit procéder à des corrections.
La correction du taux de mortalité du test se fait suivant la formule d’Abbott: