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n°20 3e trimestre 2019

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie

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Suivez-nous sur spa-auto.fr Le bâtiment va mieux, mais le reste ? « Résultats moyens. Peut mieux faire. » Si l’économie auboise était un élève, voici sans doute l’appréciation que l’on trouverait sur son bulletin de notes. Les traditionnels Cahiers conjoncturels de l’Aube édités par la CCI en septembre révèlent en effet une activité plutôt atone au 1er semestre 2019, avec une très légère amélioration en vue selon les secteurs au 2nd semestre. Tel est du moins le ressenti des chefs d’entreprise interrogés pour les besoins de cette enquête basée sur la confi ance qu’ils affi chent sur la marche de leurs aff aires à court terme. Si l’on entre un peu plus dans le détail, les industriels prévoient une baisse de leur chiff re d’aff aires consécutive à celle de leur carnet de commandes. Sur le front de l’emploi, les dirigeants n’anticipent pas une évolution de leurs eff ectifs. Peut-être faut-il y voir les diffi cultés éprouvées par beaucoup d’entre eux à pourvoir certains postes, plutôt qu’un refus d’embaucher de leur Sylvain Convers part. La création récente du Club des entreprises inclusives de l’Aube (voir en page 18 de ce Président de la chambre de commerce et d’industrie numéro) pourrait infl échir en partie cette tendance à la stagnation. Les services aux entreprises, en revanche, affi chent un certain dynamisme au niveau de l’emploi et du chiff re d’aff aires, même si leur “note de confi ance” pour ce second semestre s’inscrit à la baisse. La situation apparaît donc contrastée avec l’industrie, ce qui semble de prime abord paradoxal. Mais ce n’est probablement qu’une apparence, car beaucoup d’entreprises industrielles continuent de se recentrer sur leur cœur de métier et d’externaliser certaines tâches, ce qui crée un eff et de vases communicants de l’industrie vers les services. Le commerce de détail et les services aux particuliers se singularisent par la stabilité de leurs indicateurs d’un semestre à l’autre, avec une tension manifeste sur leur trésorerie. Certains chantiers de voirie, avec l’impact qu’ils peuvent avoir sur la fréquentation des commerces, n’incitent pas à l’optimisme, même si la nécessité de ces travaux n’est pas à remettre en cause. Le commerce de gros est pris pour sa part dans une spirale positive, bien que sa trésorerie

édito laisse encore à désirer. Le BTP montre lui aussi des signes de bonne santé, en termes à la fois de carnet de commandes, de production, de chiffre d’affaires et d’emploi. Mais la perspective des prochaines élections municipales en 2020 pourrait expliquer l’accélération de certains projets. S’agit-il par conséquent d’un phénomène purement conjoncturel qui nous interdirait de conclure hâtivement que « quand le bâtiment va, tout va » ?

22 Découverte : Western City, à l’ouest toute !

4-5 Entreprises • BioSerenity fait parler le corps • Nuits de : l’économique indissociable de l’artistique 6-7 En mouvement L’actualité de votre territoire CCI Mag, le magazine 9-16 Nos territoires de la chambre de commerce Région de Bar-sur-Aube : tout pour bien faire et d’industrie 17 Espace Régley 1, boulevard Charles-Baltet - CS 60706 L’Espace Régley passe au verre 10001 Cedex - Tél. 03 25 43 70 10 Fax 03 25 43 70 43 - www.troyes.cci.fr 18-19 CCI en actions Directeur de publication : Jean-Philippe Cavelier • La CCI à la rencontre du Barséquanais Directrice de rédaction : Valérie Ramecourt-Adam • L’inclusion a désormais un club Rédaction : Frédéric Marais (Agence Info) • Une appli pour les commerçants troyens Crédits photos : Arcos Architecture, Olivier Frajman, • Le Club logistique prend du poids Jean-Pierre Lott, GSE-Unanime Architectes, Frédéric Marais (Agence Info). • RH : les Ateliers pros complètent les Matinales Conception et réalisation : • 12 octobre, journée du commerce Champagne Création à - Tél. 03 26 88 43 14 Impression : Léonce Desprez - Tél. 03 21 01 79 13 20 Partenaires Routage : Mil’Adresses Service Le GAL, ou l’art d’attraper des subventions Sainte-Catherine - Tél. 03 21 60 54 44

Publicité : Valérie Ramecourt-Adam, 21 Portrait sommaire CCI Troyes et Aube - Tél. 03 25 43 70 10 Nicolas Jaunet, un pneu, beaucoup, passionnément 3e trimestre 2019 - n° 20 Tirage : 9 500 exemplaires Périodicité : trimestriel. N° d’ISSN : 2553-0321 Prix du numéro : 4 € Abonnement pour 4 numéros : 15 € Tous droits de reproduction réservés. Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 3 4 entreprises Le magazine delaChambre deCommerce etd’Industrie -n°20 fait parlerlecorps BioSerenity sont encore enphasederecherche etdéveloppement. notamment de réaliser des électroencéphalogrammes, fi n2018. Les autres applications, quipermettent (en lieuetplace duHolter) est commercialisé depuis permettant de réaliser desélectrocardiogrammes directeur dusite deTroyes. Àce jour, seulledispositif de directeur desopérations deBioSerenity etde indique Thomas Sauvage, quicumulelesfonctions les troubles dusommeiletlesuividesgrossesses », ou urologiques (l’incontinence). Ilsertaussi pour lesproblèmes cardiaques, neurologiques (l’épilepsie) « Ce dispositif permetdedépister, mesurer etanalyser praticien. intelligence artifi cielle avant d’être transmises au dans lecloudoùellessontmisesenforme parune électriques. Les donnéesrecueillies sontenvoyées mouvements du sol, sauf qu’il s’agit ici de signaux Un peucomme leferait unsismographe avec les pendant plusieursjoursousemaines. pathologie dontsouff re celui quileporte nuitetjour surtout ilpermetd’enregistrer desinformations surla comme uneseconde peausurlecorps dupatient, et à unecarte électronique. Le tricot ainsiconçu forme deux sortes d’élasthanne, truff é d’électrodes reliées réalisé àpartirdepolyamide, defi ld’argent etde fabriqués parBioSerenity. Ilfaut imagineruntissu Il yaunpetitcôté science-fi ctiondansles vêtements facilite letravail dumédecintout enrespectant leconfort dupatient. de réaliser undiagnostic àdistance etencontinu. Ce vêtement connecté Le tricot bardé decapteurs conçu parlastart-up médicalepermet textile etdel’habillementavant des’installer en2017 Adnot, d’abord dansleslocaux del’Institut français du l’année suivante, grâce àl’entregent dusénateur en 2014 àParis etquiaouvert uneantenne àTroyes BioSerenity reste en eff et une jeune entreprise, créée Bonneterie etcentre de R&D Serenity MedicalServices, dédiéeàlatélémédecine. déserts médicaux.BioSerenity adureste créé unefi liale, originaux. Ilsconstituent aussi unearmecontre les ou peu de concurrents car ses produits sont entièrement notamment à l’international. Elle a pour l’instant pas de lever 65millionsd’euros pour se développer, L’entreprise nourrit de grandes ambitions, elle qui vient des bureaux àBoston etAtlanta auxEtats-Unis. total de200enFrance, BioSerenity ayant parailleurs auboise emploieunevingtainedepersonnes,surun on étudielafaisabilité desprojets. »L’implantation les besoinsdespatients etdesmédecins;àTroyes, lui-même troyen d’origine. ÀParis ontravaille sur sont complémentaires, souligneThomas Sauvage, à Troyes est àlarecherche appliquée. «Les deux sites la recherche fondamentale ce quela R&Dpratiquée nistration etlapartie amont de la R&D. Celle-ci est à parisien hébergeant poursapartladirection, l’admi- dispositifs misàladispositiondespraticiens, lesiège confection despièces. C’est ici que sont fabriqués les bonnetiers, etplusieursmachinesàcoudre pourla métiers àtricoter, manipuléspard’authentiques et derrière euxdesingénieurs, maisaussi quatre R&D. Onytrouve eneff etnombre d’ordinateurs, la partieproduction, etdulaboratoire, pourlapartie l’abrite tientd’ailleurs àlafois del’usine textile, pour créneau destextiles techniques. Le bâtiment qui la maille, fait ,danslamesure oùelleoccupe le à laTechnopole. Saprésence àTroyes, capitalede Thomas Sauvage. www.bioserenity.com Nuits de Champagne : l’économique indissociable de l’artistique Le festival troyen est géré comme une entreprise. Et comme elle, soumis aux aléas économiques et à la volatilité du marché. Avec une contrainte supplémentaire : l’extrême saisonnalité de son activité.

Le festival des Nuits de Champagne est né en 1988, répertoire d’artistes anglo-saxons (Bob Dylan) ou à une époque où les villes moyennes se sont mises disparus (Barbara). Ce qui ne change pas, c’est à créer des événements pour exister : Eurockéennes l’élasticité du personnel, qui passe de 6 permanents à , Vieilles Charrues à … « Les Nuits en basse saison à 236 personnes durant les concerts sont nées de la volonté des collectivités locales, (184 salariés plus 52 bénévoles) ! rappelle leur créateur et délégué général, Pierre-Marie Le budget des Nuits atteint 2,7 millions d’euros Boccard. Le festival était d’abord destiné au public environ (il doit être distingué de celui de l’association aubois, et le reste encore. » La naissance du festival Festival Nuits de Champagne, organisatrice avec coïncide aussi avec l’arrivée dans l’Aube du Champagne trois autres partenaires du festival, de l’ordre de Devaux, son partenaire historique avec le Crédit 1,6 million d’euros). Trois quarts des recettes sont Agricole de Champagne-Bourgogne. On relèvera que, générés en interne : billetterie, droits d’inscription dès l’origine, le milieu économique a été étroitement des choristes participant au Grand choral et mécénat associé à la vie du festival. Aujourd’hui encore, il ne d’entreprise. Le quart restant provient des subven- pourrait pas exister sans lui (voir encadré). Cela a été tions publiques. Une étude menée en 2015 révèle plus vrai encore au début des années 2010, lorsque que le festival produit 1,3 million d’euros de retombées le festival s’est retrouvé proche de la cessation de économiques. paiement et qu’un plan de redressement a dû être À titre indicatif, 1 euro investi par les collectivités établi avec le concours d’un pool d’entreprises. locales rapporte 2 euros. « C’est du cash qui profite au Un partenariat gagnant puisque quatre éditions territoire », souligne le délégué général. Le format excédentaires ont suivi, comme se plaît à le souligner des Nuits permet d’attirer 32 000 spectateurs, des Pierre-Marie Boccard. Aubois en très grande majorité et des festivaliers originaires des départements limitrophes. Adapter le modèle économique Alors qu’il s’apprête à lancer sa 32e édition, le festival http://nuitsdechampagne.com des Nuits de Champagne reste toutefois dans une situation précaire, alternant résultats positifs et résultats négatifs. Exigeant quant à sa programmation (la chanson française de qualité), né pendant l’âge d’or du show-business, il a subi de plein fouet l’effondrement des ventes de disques dû à l’irruption du numérique et au téléchargement illégal. « La scène est devenue le gagne-pain des artistes », explique Pierre-Marie Boccard, qui a vu le montant des contrats s’envoler. La fourchette oscille désormais entre 5 000 et 100 000 euros. Le festival doit donc ajuster son modèle économique en permanence, avec déjà une « troisième vie artistique » inaugurée en 2017 : un jour en moins et une ouverture au

Mécènes d’un soir ou d’une semaine Le mécénat devrait rapporter près de 500 000 euros cette année au festival, entre les dons et les achats de places (à tarif préférentiel). Le montant des dons varie de 8 000 à 37 000 euros. Une bonne trentaine de mécènes font partie du Club Ensemble, où l’on entre par cooptation, sur le principe de l’exclusivité du métier : un seul représentant par profession. Les Nuits ont lancé en parallèle l’opération “Mécènes d’un soir”, sous le parrainage de la CCI. Un moyen pour un plus grand nombre de PME de participer à cet événement phare qui fait rayonner le département au-delà de ses frontières.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 5 Un club pour les entreprises mécènes Le Club aubois des entreprises mécènes du patrimoine a été offi ciellement créé en juin dernier. Il s’agit d’une antenne de la délégation Champagne-Ardenne de la Fondation du patrimoine, dont le président n’est autre que Pierre Possémé, ancien prévôt de la Maison des compagnons du devoir de Troyes et entrepreneur lui-même, qui a conservé beaucoup d’attaches dans le département. Le but de ce club est de soutenir les projets de restauration du patrimoine, la notion de patrimoine étant prise ici dans une acception très large : on parle aussi bien de vieux bâtiments ou d’automobiles anciennes que de patrimoine technique ou industriel. Le rôle des adhérents est de sélectionner et d’aider les projets qui sont sou- mis à la Fondation. Ce faisant, les membres du club contribuent à leur niveau à soute- en mouvement nir l’emploi, les savoir-faire artisanaux, la formation professionnelle et l’économie locale. Alain Izabel, délégué départemental de la Fondation du patrimoine Tél. 06 11 68 14 89 - Mail : [email protected] https://www.fondation-patrimoine.org/fondation-du-patrimoine/ champagne-ardenne/presentation

L’architecture, nouvelle formation à Troyes Un nouveau double diplôme sera proposé à Troyes à partir de la rentrée 2020. Il permettra aux étudiants de devenir à la fois architectes et ingénieurs après six années d’études grâce à l’obtention d’un bachelor puis d’un master. Ce cursus hybride est le fruit d’un partenariat entre deux établissements parisiens qui délivrent déjà une double formation depuis 2015 : l’Ecole spéciale d’architecture d’une part, l’Ecole Une FabAdd- spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP) d’autre part, dont le campus troyen a été inauguré en 2017. La formation d’ingénieur-architecte Académie pour sera installée à terme dans le nouveau bâtiment de l’ESTP, dont l’ouverture est prévue l’impression 3D en 2021. L’intégration d’une cinquantaine d’élèves par promotion permettra La fabrication additive, ou d’atteindre le chiff re de 300 étudiants environ en vitesse de croisière. La pédagogie impression 3D, semble être est basée sur des projets et des études de cas. La double compétence acquise par une piste de développement les diplômés est très recherchée par de nombreuses entreprises, notamment dans intéressante dans de nombreux le domaine de l’ingénierie. Elle concentre en eff et dans une seule tête les métiers secteurs de l’industrie et d’ingénieur, d’architecte et de constructeur, des disciplines jusqu’alors séparées. du bâtiment. C’est pourquoi cinq Troyes continue par la même occasion d’élargir son off re de formations supérieures, établissements universitaires et ce dans l’une de ses fi lières de prédilection, le patrimoine bâti. troyens — l’UTT, l’EPF, l’ESTP, l’IUT et l’Ecole supérieure de design (Y Schools) — se sont associés au sein de la FabAdd-Académie afi n de proposer aux entreprises et aux étudiants des solutions techniques et pédagogiques dans ce domaine. L’objectif est de monter des formations, initiales ou continues, qui permettront aux industriels et à leurs collaborateurs d’accroître leurs compétences. Les entreprises intéressées peuvent prendre contact avec Arthur Gontier, ingénieur pédagogique de son état, au 03 25 70 73 57, [email protected], ou consulter le site www.fabadd-academie.fr.

Le futur bâtiment de l’ESTP.

6 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 Journée de l’emploi à Arcis/Mailly/ La communauté de communes Arcis/Mailly/Ramerupt organise son premier Jeudi de l’emploi, le jeudi 10 octobre de 8h à 13h à la salle des fêtes d’Arcis-sur-Aube. Ce forum s’adresse à tous les employeurs qui ont des postes à pourvoir et sont à la recherche de leurs futurs collaborateurs. Les entreprises du secteur, mais aussi les groupements d’employeurs, les agences d’intérim, les organismes de formation et les structures d’accompagnement des demandeurs d’emploi peuvent y participer gratuitement sur inscription. Cette initiative entend remédier aux « difficultés rencontrées par les entreprises du territoire à recruter du personnel », selon la communauté de communes. Celle-ci organise déjà, avec le soutien de la CCI, des rencontres entre les acteurs économiques locaux pour leur permettre de mieux se connaître. https://www.arcismaillyramerupt.fr/

Y a-t-il un volontaire ? On connaissait le VIE (volontariat international en entreprise), voici maintenant le VTE : volontariat territorial en entreprise, qui est à peu près bâti sur le même modèle. En vigueur depuis la rentrée 2019, il permet aux étudiants ou aux jeunes diplômés de passer au moins une année dans une PME ou une ETI, voire une TPE, à un poste à responsabilités. Il s’agit pour eux d’acquérir une expérience et des compétences en se frottant à la réalité du terrain. Le volontariat territorial en entreprise est effectué avec un contrat de travail qui peut prendre différents formes selon les cas : Le nouveau Technicentre opérationnel contrat d’alternance, CDD d’au moins un an ou CDI. Y Schools est Le nouveau Technicentre SNCF de Romilly-sur- est entré progressivement en service le seul établissement du , en août dernier, après un an de travaux. Ce bâtiment de 2,4 ha érigé sur la zone Aéromia en tant qu’école partenaire, est exploité par SNCF Mobilités. Il abrite les activités de réparation et de remise à neuf à proposer ce dispositif lancé des pièces mécaniques, électriques et électroniques que l’on trouve sur le matériel à titre expérimental. roulant de l’entreprise publique et d’autres entreprises ferroviaires : pantographes, https://www.vte-france.fr disjoncteurs, etc. Environ 65 000 pièces y seront traitées par an. Le centre accueille aussi un pôle ingénierie. Quelque 275 opérateurs œuvreront dans cette usine qui a coûté 25 millions d’euros. Dix-sept des 27 ha des ateliers historiques situés au centre-ville de Romilly-sur-Seine poursuivront quant à eux une activité de déconstruction et de recyclages de rames en fin de vie avec 25 cheminots et des prestataires privés. La surface restante est en attente de sa nouvelle affectation. La SNCF a privilégié la solution du déménagement à celle de la modernisation d’un site construit pour la réparation des locomotives à vapeur. Pour compenser la perte d’emplois générée par ce transfert, SNCF Développement a constitué un fonds de 2 millions d’euros destiné à aider les entreprises locales à embaucher.

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9 nos territoires « Le Barsuraubois, un territoire accueillant » Même si certaines statistiques ne sont pas favorables à la région de Bar-sur-Aube, cette zone viticole a beaucoup d’atouts à faire valoir, à commencer par un cadre de vie attrayant. Son tissu industriel et la proximité de l’autoroute peuvent constituer une chance, pour peu que les décideurs réussissent l’après-Clairvaux.

nos territoires Commençons par les chiff res qui fâchent. Votre élevée après Romilly, qui grâce au vignoble et à territoire a perdu 19 % de sa population entre 2010 et Nigloland offre des emplois saisonniers à une 2016, 38 % d’emplois salariés entre 2008 et 2017, et population défavorisée, et où la problématique le taux chômage culmine à 15 %, beaucoup plus que de la téléphonie mobile est de moins en moins la moyenne. Tout ceci n’incite guère à l’optimisme… prégnante… Dominique Gauthier (1) : C’est vrai qu’on est les champions du Grand Est en termes de pertes Sans oublier le champagne. d’emplois industriels : Dumeste/Cauval, Moteurs D.L. : Au-delà des statistiques (environ 1 700 emplois) Cérès, Tivoly, Forges de Clairvaux, Régnier, Cristallerie et de son caractère lucratif, le champagne rythme Royale de Champagne… On va encore subir le les saisons du territoire. C’est un secteur d’activité départ de La Chanvrière (à Saint-Lyé en 2020, ndlr) qu’en tant qu’élus nous avons eu un peu plus de et la fermeture du centre pénitentiaire de Clairvaux mal à pénétrer : on est face à une profession un peu en 2022. Soit une trentaine d’emplois dans le premier fermée et à des entreprises très autonomes qui cas, environ 80 dans le second (contre 200 hier) n’ont pas forcément besoin des collectivités. On pour un nombre équivalent de détenus. observe cependant un changement depuis plus de deux ans avec le rajeunissement des exploitants. Quels sont au contraire les points positifs Toute une génération est en train de passer la main à souligner ? à des jeunes qui ont une approche diff érente de Lelubre (2) : Le Barsuraubois (3), c’est un celle de leurs aînés, sur la culture raisonnée, l’œno- territoire accueillant et verdoyant, où l’immobilier tourisme, l’importance des réseaux. Il n’est pas rare n’est pas , dont la densité de services est la plus que de jeunes exploitants viennent me rencontrer

Dominique Gauthier et David Lelubre.

10 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 pour présenter leur projet. C’est une démarche que D.L. : Nous ne partageons pas du tout ce point de l’on ne voyait pas auparavant. Aujourd’hui, les vue. Ce mode de réflexion est complètement dépassé. viticulteurs ne vendent plus seulement du Les mauvais chiffres que vous avez cités tout à l’heure champagne, ils vendent un service, un cadre, une reflètent cette carence et cette inefficacité économique. histoire, un savoir-faire. Les collectivités n’avaient par exemple aucun contact D.G. : C’est en effet une petite révolution. Chez nous, avec une entreprise comme Lisi Aerospace (ex-Manoir le champagne a décollé dans les années 1970. Toute Industries, ndlr). Or Lisi est face à un problème : celui une génération s’est employée à structurer et à des jeunes cadres qui arrivent le matin et repartent le conforter les exploitations laissées par les parents. soir par le train, et qui au bout d’un an et demi se lassent La génération actuelle n’est plus dans cette optique. à faire ça. La collectivité ne doit-elle pas aménager un Comme il n’y a plus de développement possible immeuble accueillant pour les sédentariser ? Et si demain par l’augmentation des surfaces, les vignerons se nous devons agrandir notre crèche, ne serait-il pas lancent dans de nouveaux concepts. pertinent de consulter Lisi sur ses besoins ? (Sur le rôle D.L. : J’ajoute que les viticulteurs ont un rôle majeur de la communauté de communes vis-à-vis de cette à jouer dans l’accueil et la découverte du territoire. société, voir aussi notre encadré.) Il y a aussi un problème La Champagne est classée sur la liste du patrimoine de formation sur ce territoire : des entreprises veulent mondial de l’Unesco dans la catégorie “paysages embaucher mais ne trouvent pas de personnel. culturels”. L’aspect esthétique des villages est très important. Le plan de redynamisation du territoire actuellement à l’étude participe-t-il de cette reconquête économique ? On a pourtant l’impression que, comme dans D.L. : Le plan de redynamisation voulu par l’État est lié beaucoup d’endroits, l’économique a été le parent à la fermeture de la centrale de Clairvaux. L’État nous a pauvre des collectivités. demandé de travailler dessus, au même titre que d’autres D.L. : C’est vrai que depuis toujours la collectivité n’a acteurs, avec un cabinet choisi par lui, en vue de l’élabo- rien fait pour le développement économique sous ration d’une stratégie globale de développement. Une prétexte que ça incombait aux entreprises. convention a été signée en ce sens en juillet dernier. D.G. : L’idée était qu’on ne devait pas se mêler du Cette première phase portée entièrement par l’État, où privé. nous n’avons eu qu’un rôle d’animateur, doit être suivie d’une deuxième phase consacrée à la réalisation de Aqua’Bar. fiches-projets par thématiques. On y abordera des questions telles que l’accueil, l’attractivité du territoire, l’écologie ou la gouvernance.

Cristallerie de .

Projets en cours ou achevés Aqua’Bar, le nouveau complexe aquatique appelé à remplacer l’ancienne piscine de Bar-sur-Aube, ouvrira à la fin de l’année. Un investissement de 8 millions d’euros pour la communauté de communes et ses partenaires. Il y a désormais juridiquement un seul office de tourisme sur l’ensemble de la Côte des Bar. Il succède aux six associations qui se partageaient le territoire dans les secteurs de Bar-sur-Aube et de Bar-sur-Seine. « On y a gagné en professionnalisme », indique David Lelubre. Un magasin de producteurs pourrait voir le jour dans des locaux de 300 m2 à Servipôle, la pépinière d’entreprises baralbine. Il fonctionnerait en lien avec le traiteur de Bar-sur-Aube. Le site de feu la cristallerie de Bayel pourrait être repris par un industriel qui cherche un lieu pour installer un four de grande capacité. Mais la friche industrielle auboise est en concurrence avec d’autres sites.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 11 Qu’en disent les acteurs économiques ? D.L. : C’est eff ectivement une décision inexplicable. D.L. : Les chefs d’entreprise ont apporté l’idée d’un Mais pour répondre à votre question, il y a une pro- élargissement de la communauté de communes. Ce blématique d’enfermement, religieux et carcéral, à qui les agace, c’est d’être enfermés dans des barrières Clairvaux, susceptible d’être conservée. On pourrait politiques et administratives qui les freinent. Cela imaginer créer d’un côté un centre de réinsertion, de m’a moi-même étonné : je pensais que cela passait l’autre un centre culturel où seraient organisés des au second plan pour les industriels. Or pas du tout, événements culturels majeurs, sachant que Clairvaux c’est tout le contraire. Je partage cette idée de est le “siège social” des abbayes cisterciennes en consolider notre action sur un territoire plus grand, Europe. J’ai pu visiter celle de Villers-la-Ville en une communauté de communes du Grand Est Belgique : c’est beau, mais c’est un jardin de ruines, aubois qui couvrirait Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine et qui attire pourtant 120 000 visiteurs par an. Vendeuvre-Soulaines. Sans quoi on ne pèsera pas Clairvaux, 20 000 seulement, alors que le site me bien lourd au milieu du pôle métropolitain Troyes- semble largement plus intéressant. L’État nous a

nos territoires Sens-Chaumont. également fait visiter l’abbaye de Fontevraud. Là D.G. : Précisons qu’aucune négociation n’a été enta- aussi c’est magnifique, mais 35 millions d’euros mée en ce sens ! y ont été investis depuis la fermeture de la prison en 1963. Et l’édifi ce perd un million d’euros par an, Vous venez d’évoquer le devenir du site de compensé par la Région. Il faut donc que nos idées Clairvaux, pour lequel un “appel à idées” a été de reconversion soient réalistes fi nancièrement. En lancé par l’État (4). Quel projet de reconversion tout état de cause, ce ne sont pas des investisse- souhaitez-vous porter ? ments que notre communauté de communes ou le D.G. : Notre idée c’était quand même de garder la Département de l’Aube pourront porter seuls. prison. Sa fermeture nous paraît illogique dans la D.G. : Au demeurant, l’appel à idées concerne surtout mesure où l’on manque de places en France et où le le privé. Il faut trouver des gens capables d’investir site est en très bon état. dans un projet viable.

(1) Dominique Gauthier est en charge du développement économique à la communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube, dont il est le 1er vice-président. Il est également conseiller municipal à Bar-sur-Aube. C’est un chef d’entreprise depuis peu à la retraite qui était à la fois viticulteur et négociant en champagne (SARL Pressoir Baralbin, champagne Gauthier à Bar-sur-Aube). (2) David Lelubre, 47 ans, dirige la société de pompes funèbres et de marbrerie Service Mortuaire Baralbin à Bar-sur-Aube depuis 2004. Outre ses fonctions de président de la communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube, il est maire de et président du Groupe d’action locale de la Côte des Bar (voir aussi en page 20). (3) Le Barsuraubois désigne la région de Bar-sur-Aube, le Barrois (champenois) une région plus vaste qui couvre une partie de l’Aube et de la Haute-, tandis que les Baralbins sont les habitants de Bar-sur-Aube. (4) https://clairvaux2022.fr/

Soutien à Lisi et Adova La communauté de communes s’est engagée à hauteur de 6,5 M€ pour soutenir l’activité de Lisi Aerospace à Bar-sur-Aube. « Une menace lourde planait sur le départ de Lisi à Chaumont à cause de la cherté du bail, explique David Lelubre, le président de l’interco. Notre intervention a permis de pérenniser l’entreprise sur le territoire. » La de 6,5 M€ se décompose en 2,5 M€ pour le rachat du terrain et des bâtiments à un fonds de pension israélien, et en 4 M€ de travaux pour la modernisation de l’outil de production. Cette somme sera remboursée au bout de vingt-quatre ans de loyers, à l’issue desquels la collectivité restera toutefois propriétaire des murs. Cet investissement permettra notamment de doubler l’atelier de fabrication numérique. « Grâce à l’outil numérique, l’usine sortira de plus en plus de pièces fi nies, avec une plus forte valeur ajoutée. Lisi fabriquait jusqu’à présent des pièces dont la fi nition n’était pas exécutée sur place, comme des supports d’aile bruts. » Lisi est spécialisé dans la fabrication de pièces de moteur et de fuselage d’avions et d’hélicoptères. L’usine emploie environ 300 personnes en ETP et une quarantaine d’intérimaires. Le dossier Adova Group/Aube Bedding est quant à lui suivi par la Ville de Bar-sur-Aube, laquelle se portera acquéreur du site actuel lorsque le fabricant de matelas aura construit sa nouvelle usine sur un terrain contigu acheté également par la municipalité. « L’interco lancera une étude sur la reconversion de cette friche industrielle de 26 ha dès que l’on sera sûr de son abandon », précise David Lelubre. Adova Group emploie plus de 200 personnes, loin des 1 300 salariés qui s’activaient autrefois sur un site qui a changé plusieurs fois de nom et de propriétaire.

12 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 Jean Poirier, le petit devenu grand À Ville-sous-la-Ferté, un autodidacte et sa femme ont créé une entreprise de travaux publics qui rivalise avec les majors de la profession. À l’origine de cette réussite, une bonne dose de labeur saupoudrée d’une pincée de chance.

sa future épouse, Hélène, alors serveuse dans un hôtel-restaurant à Clairvaux. Celle-ci ne goûte guère la perspective de s’expatrier, et voilà Jean de retour au bercail pour s’installer à son compte. Premier coup de pouce du destin : « Mon ancien patron venait de gagner le chantier de remembrement de Rouvres- les-Vignes. Il décide de me le confier. » Avec « 8 000 francs en poche », Jean achète sa première tractopelle. Sa maison de fait office de bureau. Nigloland et l’A5 Le vignoble devient vite un client important. Le jeune couple fait l’acquisition d’un camion puis d’un chargeur, et le destin vient frapper une deuxième fois à la porte : Nigloland ouvre ses portes en 1987. « Je nous vois encore, Patrice Gélis (l’un des fondateurs, ndlr) et moi, chacun sur un engin, en train de creuser les premières tranchées de ce qui sera le futur parc d’attractions. » Plus de trente ans après, Nigloland et Jean Poirier travaillent toujours ensemble. Le troisième concours de circonstances intervient à la fin des années 1980. Jean et Hélène Poirier. « Une histoire de fou, s’exclame Jean Poirier, des retrouvailles invraisemblables ! Celles avec mon ancien Jean Poirier a bénéficié de circonstances favorables conducteur de travaux en Algérie, sur le chantier de au début de sa success-story. Un petit flash-back construction de l’autoroute A5 qui venait de démarrer ! s’impose. Le garçon sort du lycée Les Lombards à Il m’invitera à donner un coup de main à son entreprise, Troyes avec un CAP de maçonnerie. Et une idée fixe : et c’est comme cela que je participerai à tous les travailler dans les travaux publics. « Mon père était travaux de l’autoroute. » Pendant dix ans, la SARL directeur de travaux, et j’ai baigné dedans depuis Jean Poirier fera de la location de pelle avec opérateur tout petit. Je ne me suis jamais posé la question de sur autoroute dans toute la France, autrement dit de la ce que je ferais plus tard. » Embauché par une boîte location d’hommes et de matériels aux grands entre- de Châlons-sur-Marne, Jean est envoyé en Algérie prises de TP, les fameuses majors. comme chef de chantier. Un début de parcours idéal L’âge d’or des autoroutes prenant fin, l’entreprise pour ce jeune homme qui « rêvait de faire toute sa auboise se replie sur ses terres et se transforme en carrière à l’étranger ». Sauf qu’entretemps il a rencontré entreprise de travaux publics. Avec des hauts et

Activités multiples La spécialité d’origine de la SARL Jean Poirier, c’est le terrassement. Elle a diversifié ses activités au fil du temps : construction de chaussées, VRD, réseaux secs (énergie, télécommunications) et humides (eau potable, eaux pluviales, assainissement). La réalisation de terrains à vignes occupe toujours une place importante. Parmi les derniers chantiers en date, citons la réalisation de la plate-forme de la future usine de La Chanvrière à Saint-Lyé, la réfection de l’entrée de ville et la requalification du quartier des Varennes à Bar-sur-Aube, et le remembrement de Colombé-la-Fosse.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 13 des bas, et notamment un épisode qui fera passer de En se retournant sur son passé, l’autodidacte Jean Poirier nombreuses nuits blanches à Jean et Hélène Poirier : évoque « une belle aventure » et se dit « très fi er » un gros client qui leur laisse une ardoise conséquente. de l’œuvre accomplie, y associant l’ensemble de son « Ça forge le caractère », assure l’épouse et bras droit personnel, dont le faible turn-over en dit long sur son du patron. attachement à l’entreprise.

« Une belle aventure » https://jean-poirier.com Après avoir créé une société de transports en 2011 afi n de dissocier cette activité de leur cœur de métier (JPP Trans), puis la SAS JP Concassage en 2012, revendue depuis, Hélène et Jean projettent aujourd’hui d’installer une centrale d’enrobage à Ville-sous-la-Ferté. Cet équipement permettra à la SARL Poirier de produire nos territoires son propre enrobé afi n de gagner des marchés et de ne plus dépendre des grands groupes. Avec une dizaine d’embauches en prime. Les Poirier ont également ouvert une décharge de classe 3 à Fontaine pour stocker les déchets de chantier. Jean Poirier réalise aujourd’hui 12 millions d’euros de chiff re d’aff aires, auxquels s’ajoutent 2,5 millions d’euros pour JPP Trans. Ces deux structures emploient 92 salariés.

Bijouterie Joff rin : cent ans et plus Georget Joff rin fête cette année cinquante ans de présence à la tête de la bijouterie qui porte son nom à Bar-sur-Aube. Un record de longévité, mais qui paraît presque modeste au regard de l’âge de la boutique : 102 ans ! Le magasin a été fondé par son grand-père en 1917, amusement le septuagénaire baralbin. En un demi- avant que sa mère lui succède en 1940. « Du côté de siècle, Georget Joff rin a vécu au rythme des modes : ma mère, je représente la 7e génération d’horloger- la couleur de l’or et la forme des bijoux ont évolué au bijoutier, et le hasard veut que l’on soit encore sept gré des tendances. Et surtout, le cours de l’or s’est de la même famille à exercer ce métier », note avec envolé. « Mon premier lingot d’or, je l’ai acheté 490 francs. Aujourd’hui, il vaut plus de 44 000 euros ! ». Si l’on tient compte de l’infl ation et du passage à l’euro, son prix a donc presque été multiplié par 80 ! Si seules trois générations ont dirigé la boutique, celle-ci a connu quatre emplacements diff érents. Ses sols, ses murs et son éclairage ont été rénovés il y a deux ans. C’est la dernière bijouterie-horlogerie- orfèvrerie de Bar-sur-Aube, et les clients viennent parfois de loin, dans un rayon compris entre Troyes et Châtillon-sur-Seine. Beaucoup apprécient le savoir- faire de Georget Joff rin en matière de création de bijoux, lui qui avoue se passionner davantage pour les pierres précieuses que pour les mécanismes d’horlogerie. Sa recette pour durer : « Le sérieux et le professionnalisme. » Alors que l’heure de la retraite est en train de sonner pour lui, le patron prépare sa succession. Sans héritier, il pourrait passer le relais à l’une de ses employées.

Georget Joff rin. https://fr-fr.facebook.com/lolodudice

14 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 L’Empreinte des Fées, la force du champagne À Champignol-lez-Mondeville, la maison R.Dumont & Fils a externalisé son activité œnotouristique. De jour comme de nuit, au chai ou à l’extérieur. Comme beaucoup de vignerons, le Champagne dans le vignoble et la nature environnante. L’une R. Dumont & Fils a fait de l’œnotourisme sans le savoir, de ces sorties, nocturne ou semi-nocturne, permet ou plutôt sans le nommer, car ce mot est d’apparition d’aller à la découverte de la faune locale. En automne récente. « Nous organisions déjà des visites de cave on peut même partir ramasser la truffe en forêt. Il y et l’opération “Vendangeur d’un jour” », rappelle Tina a enfin une prestation qui comblera les épicuriens : Dumont, veuve de l’un des trois « garçons » de la le “Goûton Mâchon”, sorte de repas traditionnel servi famille qui ont fait construire le siège de la maison… au milieu des vignes uniquement avec des produits rue de Champagne à Champignol-lez-Mondeville. Un locaux. bâtiment dont l’unité architecturale masque le fait qu’il a été édifié en trois fois, au gré des besoins et des Conversion au bio moyens financiers disponibles. Son espace d’accueil Reste que lancer une activité œnotouristique autonome va du reste être réaménagé cet hiver pour recevoir relève du défi. Celle-ci doit faire la preuve de sa viabilité clients et visiteurs dans de meilleures conditions. économique, dans un contexte où les touristes se Il faut dire que le champagne Dumont est passé à font plus rares et où la clientèle a davantage de choix, la vitesse supérieure sur le plan œnotouristique en comme le souligne Tina Dumont. « L’Empreinte des 2018, avec la création d’une entité juridique distincte Fées vise plusieurs types de clientèles : la clientèle pour diversifier et professionnaliser son offre : La SAS “détox”, les gens épris de nature, les entreprises qui Dumont et Merveilles, plus connue sous son nom veulent se retrouver dans un cadre différent, etc. » commercial L’Empreinte des Fées. Cette société Le champagne Dumont aura bientôt d’autres dirigée par Laurent Dumont, fils de Tina, et arguments de vente à faire valoir pour attirer le son épouse Delphine, tous deux ingénieurs, met chaland, puisqu’une partie du domaine est en cours l’environnement et le développement durable au cœur de conversion au bio. Il était déjà affilié au réseau de ses activités. L’Empreinte des Fées propose des Terra Vitis, qui certifie les exploitations engagées dans dégustations commentées, mais aussi des balades la viticulture raisonnée, c’est-à-dire celles dont les pratiques se veulent plus respectueuses des hommes et de l’environnement. Le futur champagne bio sera commercialisé sous la marque Domaine de Mondeville. Laurent Dumont a acquis un savoir-faire certain en la matière puisqu’il a accompagné la conversion d’une grande maison de champagne marnaise à la viticul- ture biologique. Une nouvelle étape dans la vie de cette entreprise familiale, qui a longtemps vendu du raisin au kilo avant de commencer à vinifier lui-même sa production dans les années 1970. Le champagne R.Dumont & Fils peut aussi s’enorgueillir de posséder les vignes les plus hautes de toute la Champagne. Perchées à une altitude de 370 mètres en surplomb du village, c’est tout simplement le point culminant du département de l’Aube. Quand on s’appelle Dumont, c’est bien le moins. www.champagnedumont.fr www.facebook.com/lempreinte.des.fees

Tina Dumont, Laurent Dumont, Delphine Semin Dumont, Bernard Dumont.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 15 José Montero : « Une prise de conscience » Pour José Montero, qui est l’élu référent de la CCI sur le territoire de Bar-sur-Aube, l’un des problèmes du Barsuraubois réside dans le fait que « ses plus belles entreprises industrielles n’ont pas leur siège social sur place », et qu’en conséquence les décisions sont prises ailleurs. Mais l’ancien banquier souligne en parallèle que « l’activité dans la région de Bar-sur-Aube est plus diversifi ée que dans la région de Bar-sur-Seine », autre secteur dont

nos territoires il a la charge. Il observe aussi un certain manque de « culture économique » locale, symbolisée par l’absence du territoire dans les instances dépar- tementales, ce qui « nuit à sa représentation ». Il note l’importance de l’évasion commerciale, qui selon lui devrait conduire à une réfl exion sur l’off re commerciale proposée par le Barsuraubois et sa ville-centre, en vue de son amélioration. « Il ne faut pas tout attendre de Troyes, ou », estime-t-il, tout en saluant la « prise de conscience des élus locaux, qui essaient de prendre le taureau par les cornes ». José Montero ne juge pas utopique l’idée de constituer une grande communauté de communes de la Côte des Bar, tant les deux intercos existantes sont proches l’une de l’autre, et de raisonner sur cette base pour échafauder un projet de territoire. José Montero. Aide au commerce et à l’artisanat La Ville de Bar-sur-Aube et la communauté de com- leur boutique, renouveler leur matériel ou acheter un munes ont chacune mis en place une aide plafonnée à véhicule par exemple. Ces deux aides étant cumu- 15 000 € et 25 % des dépenses éligibles en faveur des lables, le total peut atteindre 50 % du montant des commerçants et artisans qui souhaitent réaménager investissements et 30 000 € de subventions.

La communauté de communes en chiff res : Adresses utiles : Communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube communes 4, boulevard du 14-Juillet 27 10200 Bar-sur-Aube Cedex Tél. : 03 25 27 81 24 [email protected] 11 440habitants www.barsuraube.org Élu référent à la CCI : José Montero ha en AOC Champagne 06 61 63 50 21 2000 [email protected] Chargée de mission territoires CCI : Laurence Nedellec-Dieudonné communes viticoles 18 03 25 43 70 31 [email protected]

16 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 L’Espace Régley passe au verre Une exposition et une conférence : les locaux de la CCI fêtent le vitrail jusqu’à la fi n de l’année. Une façon pour la Cité du vitrail d’occuper le terrain pendant sa fermeture. Comme d’autres sites dans l’Aube, l’Espace Régley accueille une exposition dite “hors les murs” de la Cité du vitrail, dont la réouverture est programmée en février 2021. Des liens s’étaient déjà tissés entre la chambre consulaire et le musée, à l’occasion de visites VIP organisées à l’Hôtel-Dieu-le-Comte. Espace Régley Espace Il s’agit cette fois de présenter aux occupants et aux visiteurs de l’Espace Régley un fl orilège de vitraux aubois ou empruntés à d’autres départements, sur un thème qui correspond au lieu d’accueil : “Vitrail d’entreprise : miroir ou vitrine ?”. Car de tout temps, en tout cas depuis que le vitrail existe, l’art verrier a souvent été associé au monde économique. Ce rapprochement a pris essentiellement deux formes, comme le rappelle Anne-Claire Garbe, chef de projet Cité du vitrail. « Le vitrail sert soit à représenter un métier, soit à orner une boutique, un atelier ou une maison privée. » Il s’apparente à un outil d’affi chage, les deux approches pouvant d’ailleurs se croiser. L’éclat du vitrail Dans le premier cas (représentation d’un métier), le vitrail fait offi ce de support de communication, comme on dirait aujourd’hui, voire de publicité pour une profession. Anne-Claire Garbe cite l’exemple de certains vitraux de la cathédrale de , datant du XIIIe siècle, off erts par des corpora- tions qui ont tenu à fi gurer en bas de l’œuvre “sponsorisée”. Dans le second cas (ornementation), on peut le considérer comme un signe extérieur de richesse : son propriétaire étale sa réussite, son pouvoir à travers un média haut de gamme. « Les commerçants qui ont fait fortune aux XVIe et XVIIe siècles décoraient ainsi leurs demeures avec des vitraux, indique la chef de projet Cité du vitrail. Des vitraux de grande dimension sont également apparus aux XIXe et XXe siècles dans la aciéries, les fonderies ou les ports. » Mais, curieusement, pas dans les bonneteries. Ce qui n’empêche pas le vitrail d’être présent dans un certain nombre de commerces troyens ou aubois, à la Fnac par exemple (héritage des anciens Magasins Réunis), à l’Hôtel des Comtes de Champagne ou même dans une pizzéria à Lusigny-sur- ; dans des banques comme LCL, etc. Rappelons au passage que l’Aube est le département le plus vitré de France, à la fois en nombre de baies (civiles et religieuses) et en nombre de communes concernées (environ 350). L’exposition présentée à l’Espace Régley balaie tout le spectre, du Moyen Age jusqu’à aujourd’hui. Elle puise aussi bien dans le fonds local qu’à d’autres sources. Une quinzaine d’œuvres sont présentées, qu’il s’agisse de vitraux proprement dits ou de fac-similés. Des photographies et des textes explicatifs complètent l’exposition.

Trois dates L’exposition est visible du 21 septembre au 20 décembre à l’étage de l’Espace Régley, aux heures d’ouverture de la CCI. Les locaux de la CCI accueilleront également une conférence donnée par René Colinet, membre de l’Association pour le patrimoine industriel de Champagne-Ardenne (Apic), sur le thème du vitrail en milieu industriel dans l’Est de la France, le 5 novembre à 18h30.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 17 La CCI à la rencontre du Barséquanais C’est une première : une réunion publique organisée par la chambre pour écouter les élus et les entrepreneurs d’un territoire. Début juillet, les représentants du monde politique et du monde économique du Barséquanais ont pu échanger avec Sylvain Convers et José Montero à Bar-sur-Seine. « Notre volonté est d’accompagner les collectivités, d’être aux côtés des territoires et de réfl échir ensemble aux axes de développement économique », a résumé le président de la CCI. Tableaux à l’appui, c’est le portrait d’un territoire qui perd des habitants et des emplois salariés qui a été dressé. Avec un chiff re inquiétant, celui de l’évasion commerciale : seules 24 % des dépenses sont eff ectuées sur place. Troyes et Châtillon-sur-Seine font offi ce de pompe aspirante. Un chef d’entreprise CCI en actions CCI évoque un « défi cit d’off re commerciale », un autre pointe les problèmes de téléphonie mobile et de connexion à Internet. Un troisième dénonce une forme de « frilosité », tandis que José Montero regrette le manque de représentants locaux dans les instances départementales. Mais le Barséquanais génère aussi de la richesse, produite notamment par le champagne, qu’il faut réussir à mieux capter. « On a du potentiel, Une appli pour les je reste optimiste », indique Marion commerçants troyens Quartier, la présidente de la commu- Baptisée Boutic, l’application lancée nauté de communes. par l’association des commerçants troyens, est disponible sur Google Play et dans l’App Store. Déclinaison d’un outil déjà expérimenté dans plusieurs villes, l’appli off re de nombreuses L’inclusion fonctionnalités, à commencer par un annuaire des commerçants a désormais un club avec leur géolocalisation. L’onglet “bons plans” permet aux clients de Évoquée dans le précédent numéro de CCI Mag, connaître les off res promotionnelles la création du club des entreprises inclusives de l’Aube et les réductions exceptionnelles du moment. Des off res ciblées sont a été actée le 12 juillet à l’Espace Régley. proposées au public étudiant. Ce lancement s’est déroulé en présence de Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux Le dispositif est complété par compétences et à l’inclusion par l’emploi. Comme annoncé, la CCI a été chargée par des jeux-concours et des le préfet de l’Aube, Thierry Mosimann, de piloter ce club et a embauché une chargée chèques-cadeaux, ainsi que par le de mission à cet eff et. Jean-Marie Marx rappelle qu’il appartient au club de relever programme des animations un « double défi » : « Répondre aux besoins en compétences des entreprises (grâce et événements organisés par notamment à une meilleure adéquation de l’off re de formation, ndlr) et faire baisser l’association. Le commerce local le niveau du chômage », plus élevé dans l’Aube qu’en France et dans le Grand Est. ne vivant pas coupé de son Le club œuvrera au resserrement des liens entre l’Éducation nationale et le monde environnement, Boutic renseigne économique en promouvant diff érentes actions : aussi les utilisateurs sur l’off re l’alternance, le parrainage de jeunes en diffi culté, de stationnement et l’état de la l’organisation de stages et de visites d’entreprises, etc. circulation à l’instant t à Troyes. L’animatrice a pour rôle de présenter aux entreprises La CCI a participé fi nancièrement au projet. les dispositifs existants, de les aider à défi nir leur https://www.lesvitrinesdetroyes- projet et leurs engagements et à cibler les publics lachampagne.fr visés : jeunes, travailleurs handicapés, habitants des quartiers défavorisés, etc. Elle s’assure du bon déroulement des actions engagées et participe à la valorisation et à la diff usion des bonnes pratiques. Contact : Aurélie Sué - Tél. : 03 25 43 70 45 [email protected]

18 Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 Le Club logistique prend du poids Animé par la CCI, le Club logistique étoff e ses prestations, moyennant une cotisation dès 2020. Le Club logistique était connu jusqu’à présent pour ses réunions thématiques organisées chez l’un ou l’autre de ses membres. Sa gamme de services a d’ores et déjà été étendue avec la mise en ligne, dans le courant du 1er semestre, de fi ches pratiques consultables librement sur le site de la CCI (www.troyes.cci.fr > Votre CCI > Associations et Clubs > Club logistique). À partir de 2020, seront organisées également des journées d’animation consistant en une visite de gros sites logistiques, la plupart du temps situés en dehors du département : par exemple une cave de champagne. Une newsletter trimestrielle va aussi être lancée. Son contenu sera nourri en partie par les réunions thématiques, à l’issue desquelles les participants auront en outre le loisir de télécharger ou de repartir avec le document support. L’ensemble de ces prestations deviendront payantes (hormis les fi ches pratiques), via une adhésion dont le montant variera en fonction du nombre de personnes représentant une même société. À noter que les étudiants et les demandeurs d’emploi auront toujours accès gratuitement au club. Une trentaine d’entreprises participent actuellement aux travaux du Club logistique. Contact : Laurent Cottereau Tél. : 03 25 43 70 06 [email protected] 12 octobre, journée du commerce La Journée nationale du commerce de proximité, de l’artisanat et du centre-ville (JNCP) aura lieu le samedi RH : les Ateliers pros 12 octobre dans plus de 500 villes en France, dont 3 dans l’Aube : Troyes, complètent les Matinales Romilly-sur-Seine et Bar-sur-Seine. « Cette manifestation a pour but de Le nombre de Matinales RH va tripler, tandis qu’un mettre en valeur le commerce et nouveau cycle d’ateliers sera lancé en octobre. l’artisanat de proximité, de créer de l’animation et de l’interaction entre Les Matinales RH (RH pour ressources humaines, bien sûr) rencontrent un vif les consommateurs, les commerçants succès, puisqu’une cinquantaine de personnes en moyenne participent à ces et les artisans », rappelle Gwénaël réunions d’information gratuites et tous publics. Aussi la CCI a-t-elle décidé d’en Cuisin, conseillère commerce à la CCI. augmenter la fréquence, pour passer d’une séance par trimestre à une par mois. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Chaque Matinale s’articulera toujours autour d’un thème, d’un intervenant et d’une la chambre consulaire apporte un entreprise témoin. La thématique RH ayant les faveurs du public, la CCI a décidé soutien fi nancier et logistique aux de lancer en parallèle ses Ateliers pros RH. Il s’agit cette fois de formations associations de commerçants payantes (mais éligibles aux fonds formation), d’une journée ou d’une demi- porteuses de l’événement. journée. Elles ciblent donc les professionnels des ressources humaines. Au programme de cette journée, Le principe : un intervenant aborde un sujet en s’appuyant sur des cas pratiques et qui avait remporté un franc succès en suscitant le débat et le partage d’expériences entre les entreprises participantes. en 2018 : des visites d’ateliers, Le nombre de places est limité : de 8 à 15 selon les cas. Ces ateliers professionnels une grande braderie, un jeu-concours, préfi gurent peut-être la création d’un futur Club RH, comme il en existe déjà des spectacles de rues, des jeux pour pour la logistique, le lean, le numérique et l’environnement. Le calendrier enfants et diverses autres animations des Matinales RH et des Ateliers pros RH est consultable sur l’agenda de la CCI (attention : le programme peut varier (www.troyes.cci.fr). d’une ville à l’autre). Contact CCI : Gwénaël Cuisin Contact : Caroline Legere Tél. : 03 25 43 70 04 Tél. : 03 25 43 70 35 [email protected] [email protected]

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 19 20 partenaires Le magazine delaChambre deCommerce etd’Industrie -n°20 Feader couvre lapériode2014-2020. de développement rural)… Précisons que l’actuel qui est fi nancé parle Feader (Fonds européen agricole fait partiedelaPAC (Politique agricole commune) et actions dedéveloppement del’économie rurale) qui territoire donnéleprogramme Leader (Liaisonsentre Un GALest chargé demettre enœuvre surun jargon européen. expliquer aupréalable d’autres acronymes propres au Mais pourbiencomprendre dequoil’on parle, ilfaut des trois GALcréés dansledépartement del’Aube. Avec unpeudechance, vous relevez peut-être del’un s’agit d’aider un entrepreneur à concrétiser son projet. d’action locale, peuvent s’avérer bien utiles lorsqu’il Malgré unnompeuengageant,lesGAL,ougroupes sation d’unescierie?Réponse lesGAL. commerce devente decouches écolo etlamoderni- pour uneactivité d’opticien itinérant, l’ouverture d’un un bourg, l’achat et l’aménagement d’un véhicule commun entre lacréation d’unestation-service dans Petite devinette pourcommencer :quelest lepoint économiques. et d’initiatives enmilieurural, ycompris ceux émanantdesacteurs Les fonds européens permettent defi nancer unemultitudedeprojets des subventions Le GAL,oul’art d’attraper initiatives locales»,souligneLaurence Nedellec,qui « C’est l’undesseuls moyens defi nancement des autofi nance sonprojet àhauteur de20%minimum. subventions. Larègle étantquelebénéfi ciaire collectivités localesyvont égalementdeleurs puisque l’Etat, la Région, le Département et les réellement distribué surlesterritoires concernés, inférieure aumontantdel’argent publicquisera de crédits issus duFeader. Maiscette sommeest communes etsontdotés deprès de4millionsd’euros forêt d’Orient.Aeuxtrois, ilscouvrent plusde250 Ervy-le-Châtel) etcelui duParc naturel régional dela le GAL Othe Armance (l’axe Aix-Villemaur-Pâlis/ la Côte des Bar (l’axe Bar-sur-Seine/Bar-sur-Aube), Trois GALontété constitués dansl’Aube :celui de 80 %d’aides publiques [email protected], http://www.pnr-foret-orient.fr/fr/content/programme-leader Jorquera,• GALduPNRFO :MarionGalaz 03 25438196 [email protected], http://www.pays-armance.fr/accueil.php?a=page162010 • GALOtheArmance :Marie-Francis Bemanana,03 25462607 [email protected], https://leadercotedesbar.wixsite.com/gal-cotedesbar • GALCôte desBar:MiguelMartinez, 03 25382998 Contacts de pilotage du GAL Othe Armance. Othe GAL du pilotage de comité du partie àlui quant fait Ragot Cosme L’élu(1) consulaire Bar. des Côte GAL du animateur Martinez, Miguel leur enveloppe, les incitantàdemanderunerallonge. public, puisquelesGALauboissontenpasse d’épuiser Il faut croire entout casquelaformule atrouvé son culture, environnement, social,etc. développement économique, patrimoine, tourisme, même siledispositifratisse large :commerce, emploi, innovant ».Ilnes’agit pasdefi nancer n’importe quoi, les projets retenus «doivent présenter uncaractère L’animateur dece GAL,MiguelMartinez, précise que David Lelubre, président duGALCôte desBar. rencontrer lesporteurs deprojet »,comme l’explique Autre vertu desGAL,«permettre auxéluslocauxde chargés d’examiner lesdossiers decandidature (1). représente la CCI au sein des comités techniques Nicolas Jaunet, un pneu, beaucoup, passionnément Cet ingénieur a fait toute sa carrière chez Michelin, tantôt dans la recherche, portrait tantôt dans l’industrie. Avec un détour important par la Chine avant de prendre la direction de l’usine chapelaine.

Nicolas Jaunet a un parcours que l’on pourrait qualifi er professionnelle qu’humaine et familiale. » Parti avec son de linéaire, du moins en apparence. C’est au hasard d’un épouse et ses deux enfants, il en reviendra même avec stage que l’élève ingénieur vendéen rentre pour la première un troisième bambin. fois chez le manufacturier de pneus. Il n’en sortira plus jamais, intégrant successivement la maison-mère ou Un enrichissement l’une de ses fi liales. En y regardant de plus près, on Question taille de l’outil industriel, Nicolas Jaunet n’a donc constate que sa carrière a pris en réalité plusieurs pas été dépaysé lorsqu’en septembre 2018 il a été nommé virages, qui l’ont conduit alternativement de la R&D à la directeur de l’usine Michelin à La Chapelle-Saint-Luc, production. Une période retient plus particulièrement après un nouveau passage au centre de R&D du groupe l’attention : celle que ce « fan de technologies » a passé à Clermont-Ferrand : il a découvert un site un tiers moins en Chine, entre 2010 et 2012. « J’étais responsable de grand qu’en Chine (140 000 m2 tout de même) et un la construction de l’usine Michelin à Shenyang, l’une des eff ectif (900 salariés) équivalent au nombre d’ouvriers plus grosses au monde. » Nicolas Jaunet dit s’y être présents sur le chantier chinois. Cet homme de 47 ans « bien plu ». « Ça a été une formidable expérience, tant est devenu ainsi le plus gros employeur privé aubois, armé d’un sens de l’observation aiguisé, d’une capacité à « détecter les signaux faibles » dans les comportements, d’une bonne dose « d’humilité » et du sens des relations humaines. Autant de qualités acquises ou renforcées au contact d’une culture radicalement diff érente de la nôtre, en particulier dans son rapport au temps et à autrui. Son management est facilité aujourd’hui par « l’engagement du personnel aubois, son sentiment d’appartenance au groupe et sa fi erté de fabriquer des produits haut de gamme vendus dans le monde entier. » Nicolas Jaunet s’est très vite intégré au tissu économique local via le Réseau Entreprendre et le jury de Plug & Start. Quand son emploi du temps lui laisse quelques loisirs, l’ancien footballeur amateur (il jouait arrière droit) resté très sportif s’adonne au VTT, à la course à pied ou à la natation. De quoi passer le temps loin de sa famille, restée dans la capitale auvergnate.

La plus grosse usine auboise Avec ses 900 salariés, Michelin est le plus gros employeur privé du département. Rien qu’en 2017-2018, l’usine chapelaine a embauché 250 collaborateurs, dont une centaine sur des postes nouveaux pour faire face à la montée en production. Sur un total de dix-huit sites en France, c’est la 3e plus grosse unité du groupe derrière Montceau-les-Mines et Cholet. Elle produit 300 000 pneus agricoles par an pour les tracteurs et les pulvé- risateurs, dans 150 dimensions diff érentes (de 16“ à 54”, ou de 40 kg à 350 kg). Soixante-dix pour cent de la production est destinée au marché européen, 30 % au reste du monde, dont 20 % pour les Etats-Unis. Autres chiff res représentatifs de son activité : 60 % de la production va en première monte, 40 % en remplacement.

Le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie - n°20 21 22 découverte Le magazine delaChambre deCommerce etd’Industrie -n°20 empilées icietlà.Ettrois salles desfêtes (dont font 11 roulottes, 10tipis,denombreuses roues dechariot le bureau dushérif… Maisaussi 4cottages (ou gîtes), silence, ontrouve aussi l’indispensablesaloon,l’église, Sur ce site de8 hectares rempli d’arbres et de plus vrai quenature. en fait), leshabillantdesapinDouglaspourfaire de casemate transformée en“prison”(unechambre José Casimirlesatous conservés, ycompris unesorte allures devillagefantôme quis’ytrouvaient encore. industrielle à l’abandon, inspiré parlesbâtiments aux ouvert en2010 ce complexe étonnant surunefriche guinguette. Faute d’avoir puréaliser sonprojet, ila Casimir, qui sevoyait àl’origine enpropriétaire de Western Cityest nédesrêves d’unhomme, José à Barberey-Saint-Sulpice. le villagedeFar West édifi éauxportes de Troyes, cette imageriepopulaire quiaservireconstituer cow-boys toujours prêts àdégainer. Etc’est bien au milieu du désert, d’indiens pittoresques et de nourri d’imagesdewesterns, depoursuites àcheval est néanmoinsfamilier, tantnotre imaginaire s’est C’est unlieutotalement anachronique, maisquinous entreprises. de convivialité. Couru parlesparticulierscomme parlesassociations etles insolite qui,aufil des ans,s’est imposécomme unlieuderéunion, defête et Il étaitunefois dansl’ouest… del’agglomération troyenne, unhébergement Western City, àl’ouest toute ! bricoleur tout terrain. Sa formation enécole decommerce luiest utilepourgérer Western City, demêmequesestalents 43 ans,aquitté sonemploid’éducateur spécialisépourenfourcher lamêmemonture quesonpère. jeune quiselance »,plaisante ce sympathique entrepreneur encore surlepontà74 ans. Sonfi lsFranck, été représentant enmachinesagricoles etcuisiniste. «Jerepars tout neufàchaqueprojet, comme un José Casimirest connu pouravoir créé lemagasin3Bébépuisl’agence immobilière 3Immo, après avoir Un tandemfamilial José Casimir. la clientèle fréquente d’ailleurs Western City. parc d’attractions deDolancourt, dontunepartiede trajectoire quirappelle unpeucelle deNigloland,le qui prend unpeuplusd’ampleur chaqueannée. Une exemple descréations maison)dansce complexe et beaucoup d’huile de coude (lesroulottes sontpar mi-temps. Les deuxhommesontmis2millionsd’euros l’intendance, avec l’aide depuispeud’unepersonneà tout débutdel’aventure, courent partout pourassurer etc. JoséCasimir, etsonfi lsFranck quil’a rejoint au mécanique, laser game, escapegame, olympiades, des prestataires extérieurs :dansecountry, taureau Plusieurs animations sont proposées auxvisiteurs par entre collègues. d’étudiants, quipouruneséance deteam building en mêmetemps, quipourunejournéed’intégration Casimir. Le site adéjàaccueilli plusde400personnes nos sallesetdormirsurplace ensuite »,observe José c’est plutôt l’inverse :ilsviennentpourseréunir dans les clientsvenaient pourl’hébergement. Aujourd’hui, respectivement 40, 140et236 personnes.«Àl’origine, partie lesaloonetl’église) quipeuvent accueillir www.western-city.fr 15/10 15/11 agenda Atelier pro RH sur l’intégration et la Formation numérique sur le Building fidélisation des recrues en entreprise Information Modeling (BIM) De 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30. De 8 h 30 à 10 h. Octobre À l’Espace Régley à Troyes. À l’Espace Régley à Troyes. 01/10 Contact : Caroline Legere Contact : Jennifer Maignien Formation commerce international Tél. : 03 25 43 70 35 Tél. : 03 25 43 70 05 sur la gestion d’un dossier [email protected] [email protected] import/export À l’Espace Régley à Troyes. 17/10 25/11 Contact : Laurence Legry Réunion du Club lean 10 Permanence Communauté Tél. : 03 26 69 33 52 De 9 h 15 à 16 h chez Accuride de Communes du Barséquanais [email protected] à La Chapelle-Saint-Luc. De 8 h 30 à 13 h à l’Espace Contact : Laurent Cottereau Jean-Weinling à Bar-sur-Seine. 04/10 Tél. : 03 25 43 70 36 Contact : Gwénaël Cuisin Formation numérique sur la [email protected] Tél. : 03 25 43 70 04 dématérialisation des factures [email protected] De 8 h 30 à 10 h. 18/10 À l’Espace Régley à Troyes. 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