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Dossier de demande d’enregistrement d’une installation classée pour la protection de l’environnement

Amélioration de filière boues, injection de biogaz produit et optimisation énergétique Réf : 1612EK1K0 000032 Version 2 – 09/11/2018 N° EK1K0/16/1511

Siège TROYES METROPOLE 1, Place Robert Galley BP 9 10 001 TROYES Cedex

Site concerné Station d’épuration de la Communauté de Commune de Troyes 4 Rue de la Noue Robert 10 600 BARBEREY- SAINT- SULPICE

SOCOTEC - S.A. au capital de 17 648 740 euros - 542 016 654 RCS Versailles Siège social : Les Quadrants - 3 avenue du Centre - CS 20732 Guyancourt - 78182 St-Quentin-en- Cedex - FRANCE - www.socotec.fr

SOMMAIRE

1. IDENTITE DU DEMANDAUER 4 2. OBJET DE LA DEMANDE D’ENREGISTREMENT 5 3. LOCALISATION DE L’INSTALLATION 6 3.1. LOCALISATION DE L’INSTALLATION 6 3.2. ENVIRONNEMENT PROCHE 8 3.3. COMMUNES CONCERNEES PAR L’INFORMATION DU PUBLIC 8 3.4. PROCEDURES ADMINISTRATIVES ASSOCIEES 8 3.4.1. PERMIS DE CONSTRUIRE 8 3.4.2. LOI SUR L’EAU 8 4. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU SITE 10 4.1. HISTORIQUE 10 4.2. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS EXISTANTES 10 4.2.1. VOIRIE 10 4.2.2. STATION D’EPURATION 10 4.2.2.1 File Eau 10 4.2.2.2 File Boue 11 4.2.3. INSTALLATIONS DE BIOGAZ 14 4.2.3.1 Installations de digestion 14 4.2.3.2 Gazomètre 14 4.2.3.3 Torchères 14 4.2.4. INSTALLATIONS DE COMBUSTION 14 4.2.5. INSTALLATIONS CONNEXES 15 4.2.5.1 Filière de désodorisation et stockage d’apports extérieurs 15 4.2.5.2 Atelier 15 4.2.5.3 Stockage de produits chimiques 15 4.2.5.4 Installations de compression 15 4.2.5.5 Transformateurs électriques 16 4.3. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS PROJETEES 18 4.3.1. FILIERE DE TRAITEMENT DES BOUES 18 4.3.2. FILIERE DE TRAITEMENT DU BIOGAZ 18 4.3.3. FILIERE DE TRAITEMENT DES CENTRATS 19 4.3.4. BATIMENT ET AMENAGEMENTS 19 4.3.5. VALORISATION DU BIOGAZ 19 4.3.5.1 Production future du biogaz 19 4.3.5.2 Traitement du biogaz avant injection 20 4.4. EFFECTIFS ET HORAIRES DE TRAVAIL 23 5. RUBRIQUES ICPE CONCERNEES PAR L’INSTALLATION 24 5.1. CLASSEMENT ACTUEL DE L’ACTIVITE 24 5.2. CLASSEMENT DE L’ACTIVITE APRES PROJET 28 6. IMPACTS DU PROJET ET MESURES PRISES POUR LIMITER LES EFFETS 32 6.1. PHASE TRAVAUX 32 6.1.1. EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN 32 6.1.1.1 Caractérisation de l’environnement humain 32 6.1.1.2 Mesures prises pour limiter les effets 32 6.1.2. EFFETS DU PROJET SUR LES EAUX 32 6.1.2.1 Caractérisation des eaux superficielles et souterraines au droit du site 32 6.1.2.2 Mesures prises pour limiter les effets 34 6.1.3. EFFETS DU PROJET SUR LES SOLS 34 6.1.4. EFFETS DU PROJET SUR L’HYGIENE, LA SANTE, LA SECURITE ET LA SALUBRITE PUBLIQUE 35

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6.1.5. EFFETS DU PROJET SUR LE TRANSPORT ET LA CIRCULATION 35 6.1.6. EFFETS DU PROJET SUR LA COLLECTE DES DECHETS 36 6.1.7. CONCLUSION SUR LES EFFETS DU PROJET EN PHASE TRAVAUX 36 6.2. PHASE D’EXPLOITATION 36 6.2.1. EAUX 36 6.2.1.1 Consommation en eau 36 6.2.1.2 Rejets 36 6.2.1.2.1 Eaux domestiques 36 6.2.1.2.2 Eaux pluviales 37 6.2.1.2.2.1 Caractérisation des eaux pluviales 37 6.2.1.2.2.2 Devenir des eaux pluviales 37 6.2.1.2.3 Bilan des volumes rejetés 37 6.2.2. POLLUTION DES EAUX ET DU SOL 38 6.2.2.1 Origines et nature des nuisances 38 6.2.2.2 Mesures prises pour limiter les effets 38 6.2.3. AIR 39 6.2.3.1 Origine et nature des nuisances 39 6.2.3.2 Mesures prises pour limiter les effets 40

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1. IDENTITE DU DEMANDAUER

Nom de la Société TROYES CHAMPAGNE METROPOLE

Etablissement Public de Coopération Forme juridique Intercommunale

N° SIRET 572-025-526-00672

Code APE 410 Z

TROYES CHAMPAGNE METROPOLE Siège Social 1, Place Robert Galley - BP9 10001 Troyes Cedex Tel : 03 25 45 27 27 http://www.grand-troyes.fr/

Site concerné STATION d'EPURATION 4 rue de la Noue Robert 10600 BARBEREY-SAINT-SULPICE

Société représentée par M. Jean-Pierre ABEL Vice–Président en charge de l’assainissement 1, Place Robert Galley - BP9 10001 Troyes Cedex Tel : 03 25 45 27 27

M. Alex MICHAUT : Personnes chargées de suivre Directeur Assainissement, Voirie et PDU l’affaire Pôle Technique / Troyes Champagne Métropole Tél.: 03.25.45.27.53 Fax: 03.25.45.27.66 Port: 06.13.51.23.80 [email protected]

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2. OBJET DE LA DEMANDE D’ENREGISTREMENT

La présente demande porte sur l'enregistrement de la Station d’Epuration (STEP) de Troyes Champagne Métropole, implantée 4 Rue de la Noue Robert à Barberey-Saint-Sulpice dans l’. L'activité effectuée au sein de cet établissement est le traitement des eaux usées de 20 communes (dont 16 appartenant à Troyes Champagne Métropole) et celles d’une zone industrielle. Une activité secondaire, consistant à la production de biogaz à partir des boues issues du traitement et des digesteurs de la station, est également réalisée. Le biogaz produit à travers cette activité secondaire alimente deux chaudières destinées à chauffer des locaux. Les activités soumises à enregistrement concernent l’activité secondaire à savoir les installations de combustion. Après échanges avec la DREAL (Cf. annexe 1), ces installations relèvent de la rubrique ICPE 2910-B-2a (Biogaz autre que celui visé 2910-2C) de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Par ailleurs, il est important de souligner qu’en 2011, une demande d’autorisation ICPE avait été déposée ; jugée non recevable, le dossier n’avait pas fait l’objet de reprise des observations. Suite à la publication de l’arrêté du 24 juin 2014 modifiant l’arrêté du 23 novembre 2011 fixant la nature des intrants dans la production de biométhane pour l’injection dans les réseaux de gaz naturel, Troyes Champagne Métropole souhaite s’engager dans une démarche de valorisation de son biogaz et ce, à travers un raccordement au réseau de distribution GRDF. Des travaux de démolition de certaines installations et de constructions de nouveaux ouvrages sur la station d’épuration impactant les installations de méthanisation sont ainsi envisagés. Le projet prévoit l’injection de biométhane dans le réseau GRDF. Le biogaz subira un traitement d’épuration afin d’obtenir une composition et une qualité équivalentes à celle du gaz naturel d’origine fossile. Il peut alors prendre la dénomination de biométhane et être injecté de manière sûre (vis-à-vis des personnes et des biens) dans les réseaux de gaz naturel. Compte tenu des évolutions règlementaires relatives d’une part aux modifications des seuils de la rubrique ICPE 2910 et d’autre part des futurs aménagements au sein de la STEP pour répondre aux exigences de raccordement au réseau GRDF, Troyes Champagne Métropole présente un dossier de demande d’enregistrement de régularisation. Cette demande d’enregistrement porte sur la régularisation administrative des activités de combustion présentes actuellement sur la STEP, précisément sur la rubrique ICPE 2910-B-2a (Biogaz autre que celui visé 2910-2C). Après projet, le site demeurera sous le régime de l’enregistrement au titre de la rubrique 2910-B-2a. L’activité principale de la station d’épuration consiste au traitement des eaux usées. Cette activité n’est pas classée au titre des ICPE et n’est pas de nature à "modifier les dangers ou les inconvénients" liés à la chaufferie. Seules les interactions avec la station d'épuration susceptibles d'engendrer un risque pour la sécurité et l'environnement sont prises en compte dans ce dossier.

ANNEXE 1 : Compte rendu échanges téléphoniques du 11/05/2017

Le contenu de la présente demande d’enregistrement répond aux exigences du Code de l’Environnement, notamment les articles R.512-46-3 et R.512-46-4.

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3. LOCALISATION DE L’INSTALLATION

3.1. Localisation de l’installation La station d’épuration est implantée à Barberey-Saint-Sulpice, dans l’Aube (10). Les installations sont localisées sur la parcelle n°20 de la section AD de la commune. La station d’épuration s’étend sur une superficie d’environ 94 000 m². Troyes Champagne Métropole est propriétaire des terrains. Les figures ci-dessous présentent la localisation du site.

STEP

FIGURE 1 : Localisation de la STEP (fond IGN 1/50 000 – Source : Infoterre)

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Rayon d’affichage STEP

1 km

N

FIGURE 2 : Localisation de la STEP (fond IGN 1/25000 – Source : Infoterre)

N

STEP

FIGURE 3 : Vue aérienne de la STEP (Source : Géoportail)

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3.2. Environnement proche L’environnement du site est constitué :  Au du site, se trouvent la , un bois de feuillus et des prairies ;  Au Sud du site, se situe le lieu-dit Mousson du village de Barberey-Saint-Sulpice ;  A l'Est du site, se prolongent également la Seine, le bois de feuillus et des prairies ;  A l’Ouest du site, se trouve le centre du village de Barberey-Saint-Sulpice.

L’habitation la plus proche se situe à moins de 15 m des limites de propriété, au Sud du site. Il s’agit d’une habitation appartenant à la station. Les autres habitations les plus proches du site sont implantées à 100 mètres au Sud. L'Etablissement recevant du public le plus proche est l’école élémentaire de Barberey-Saint- Sulpice, à 700 m au Nord-Ouest du site. Aucune activité industrielle n’a été identifiée aux alentours du site.

3.3. Communes concernées par l’information du public Conformément à l’article R512-46-11, les communes dont une partie du territoire est comprise dans un rayon d’un kilomètre autour du périmètre de l’installation sont concernées par la procédure d’information du public. Il s’agit des communes de Barberey-Saint-Sulpice, Sainte-Maure et La Chapelle-Saint-Luc. Les différents plans règlementaires sont présentés en annexe du dossier : ANNEXE 2 : Plan cadastral (PJ-N°2) ANNEXE 3 : Plan détaillé des installations (PJ-N°3) 3.4. Procédures administratives associées

3.4.1. Permis de construire Une demande de permis de construire sera effectuée dès le dépôt du présent dossier. Conformément à l’article R512-46-6, la justification du dépôt de cette demande sera adressée à l'administration dans les 10 jours suivant le dépôt du dossier de demande d’enregistrement.

3.4.2. Loi sur l’eau Selon les articles L 512 I bis modifié du code de l’environnement, le dossier d'enregistrement porte également sur les installations, ouvrages, travaux et activités relevant de l'article L. 214-1 projetés par le pétitionnaire que leur connexité rend nécessaires à l'installation classée ou dont la proximité est de nature à en modifier notablement les dangers ou inconvénients. Ils sont regardés comme faisant partie de l'installation et ne sont pas soumis aux dispositions des articles L. 214-3 à L. 214-6 et du chapitre unique du titre VIII du livre Ier. Le projet est concerné par les rubriques suivantes de la nomenclature IOTA : Rubrique Intitulé Aménagements concernés Seuil Classement Surface Installations, ouvrages, Station d’épuration en aménagée remblais zone inondable, 3.2.2.0 comprise entre Déclaration dans le lit majeur d’un extension de 400 cours d’eau 1 000 m² et 10 000 m

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Le projet visant à optimiser le biogaz sur site pour une injection dans le réseau GRDF et une utilisation pour le chauffage des installations du site, les futurs aménagements sont nécessaires au fonctionnement de la chaudière.

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4. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU SITE

4.1. Historique La station d’épuration de Troyes Champagne Métropole a été construite en 1911 sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice et a subi plusieurs modifications au cours du temps. Située au Nord-Ouest de la Communauté d’Agglomération et en aval de la ville de Troyes, près de la Seine, elle dispose d’une capacité effective de 260 000 Equivalents Habitants (EH). Elle a été dimensionnée pour un débit horaire de pointe de 6 000 m3 sur le traitement primaire et de 4 800 m3 sur le traitement biologique Afin de la mettre aux normes d’une part et d’améliorer sa capacité de traitement pour l'azote et le phosphore d’autre part, la station a été restructurée durant la période 2003 – 2007. L’exploitation de la station d’épuration et du réseau de collecte a été confiée à VEOLIA EAU depuis 2001 à travers un contrat de délégation de service public. Forts d’une expérience significative dans la gestion des stations d’épuration, les agents de VEOLIA EAU, présents sur le site, sont sensibilisés et rompus aux problématiques liées à la sécurité et à l’environnement.

4.2. Description des installations existantes

4.2.1. Voirie Le site est desservi depuis la rue de la Noue Robert et dispose de voiries internes praticables par les engins de secours. Ces voies ceinturent l'ensemble de la chaufferie et permettent l'accès aux différents bâtiments sur l’ensemble du périmètre des installations. Sans impasse, ces voies ont une largeur minimale de 3,50 m. Une vingtaine de places de stationnements implantées aussi bien à l’extérieur (à l’entrée du site) qu’à l’intérieur des installations est présente.

4.2.2. Station d’épuration La station d’épuration traite les eaux usées d’une vingtaine de communes et d’une zone industrielle, raccordées via un réseau de type séparatif. Alimentée par un collecteur principal, la station dispose de près de 130 postes de refoulements installés sur le réseau. Les effluents recueillis ainsi que les boues extraites de leurs traitements suivent plusieurs étapes successives, décomposées en deux filières ou files: la file eau et la file boues.

4.2.2.1 File Eau Elle suit le processus suivant :  Arrivée des eaux brutes L’arrivée des effluents se fait à partir d’un collecteur unique de diamètre 1800 mm débouchant dans un canal d’amenée. Une lame déversante installée sur ce canal permet de limiter le débit entrant sur la station à 6 000 m3/h. Le débit excédentaire est directement acheminé, après comptabilisation, au canal de la Noue Robert. La station est isolable par une automatique installée sur le canal d’amenée.  Prétraitement Les installations de prétraitement comprennent :

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 Deux dégrilleurs grossiers à nettoyage automatique de 30 mm d’entrefer permettant d’éliminer les plus gros éléments en suspension. Les refus collectés par les deux dégrilleurs automatiques (et éventuellement par le dégrilleur manuel de secours) sont recueillis par une bande transporteuse et envoyés directement dans une benne de stockage.  Deux bassins de dessablage-déshuilage : les sables sont collectés par un système de pompage, lavés et stockés en attente de valorisation. Les graisses sont raclées en surface et collectées dans une bâche commune placée en fin d’ouvrage. Elles sont ensuite pompées pour être stockées dans une benne et évacuées sur une plateforme de compostage.  Deux dégrilleurs fins de 6 mm d’entrefer à nettoyage automatique : ces deux équipements (et un supplémentaire manuel en secours) sont installés dans un local désodorisé. Les refus de dégrillage sont collectés et stockés dans une benne.

 Traitement primaire Trois files de lamelles parallèles permettent la décantation en fond de bassin des matières en suspension (MES). Ces boues primaires sont extraites et envoyées vers l’épaississeur (Cf. File Boues). Du floculant peut être injecté pour améliorer la décantabilité des MES.  Traitement biologique Un by-pass permet de limiter le débit des eaux issues de la décantation primaire à 4 800 m³/h. Le débit non admis sur le biologique est renvoyé, après comptabilisation, au canal de la Noue Robert. Le traitement biologique est assuré par :  Quatre chenaux d’aération (deux de 10 000 m³ et deux de 5 000 m³). L’aération est assurée par des rampes d’aération fines bulles.  Un ouvrage de dégazage et de répartition.  Quatre clarificateurs de 52 m de diamètre : les eaux clarifiées sont regroupées avant comptage final et rejet dans la Seine. Les boues sont recueillies en fond d’ouvrage par un pont racleur-suceur. L’excédent de boues est dirigé vers le flottateur. Les eaux épurées sont rejetées dans la Seine.

4.2.2.2 File Boue Les boues primaires et biologiques extraites de la filière Eau sont épaissies via un épaississeur hersé pour les boues primaires et un flottateur pour les boues biologiques. À l’issue de l’épaississement, les boues sont mélangées et réparties dans des digesteurs (deux primaires et deux secondaires). Le biogaz ainsi produit lors de la digestion anaérobie des boues est stocké dans un gazomètre et utilisé pour chauffer les digesteurs et les bâtiments de la station. En cas d’excédent, le surplus est brûlé à travers deux torchères. Les boues digérées sont déshydratées par centrifugation à travers deux centrifugeuses puis transportées par une bande convoyeuse. Elles sont par la suite reprises par une pompe haute pression pour un stockage dans deux silos de 250 m³. Les boues sont évacuées sur des plateformes de compostage avant un transfert sur trois sites de compostage. Le schéma ci-dessous reprend le principe de fonctionnement de la file boues.

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Boues issues de la Boues issues du Bassin station d'épuration biologique

Epaississeur Flottateur

Digesteur Primaire

Gazomètre Digesteur Secondaire Torchères Chaudières

Filière des boues

(Station d'épuration)

Circuit Biogaz

Circuit Boues

FIGURE 4 : Principe de fonctionnement de la filière boue Le schéma page suivante reprend l'ensemble des filières de traitement de la station.

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1- Dégrillage A- Epaississeur 2- Dessablage – déshuileur B- Flottateur 3- Décantation primaire C- Digesteur 4- Relevage D- Biogaz 5- Traitement biologique E- Déshydratation 6- Clarification F- Valorisation des boues

7- Rejet au milieu naturel et contrôle

FIGURE 5 : Filières de traitement de la STEP

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4.2.3. Installations de biogaz 4.2.3.1 Installations de digestion Les digesteurs présents sur le site (deux primaires et deux secondaires) ont pour but de réduire d’une part le volume des boues et d’autre part d’augmenter leur valeur agronomique. Seuls les deux digesteurs primaires sont chauffés (37°C). Leur capacité est de 2 700 m3 chacun. Après un temps de séjour suffisant, les boues sont transférées dans un digesteur secondaire pour terminer leur fermentation. Dans les deux files de digesteurs, les boues épaissies et flottées fermentent à 37°C et en absence d’oxygène ; ce qui permet la diminution du taux de matière organique et la production de biogaz. La combustion du biogaz assure le maintien en température du prétraitement, de la filtration, de la flottation, des digesteurs et des bureaux. Les deux digesteurs secondaires ne sont pas chauffés.

4.2.3.2 Gazomètre Le biogaz produit par la fermentation dans le digesteur est stocké dans un gazomètre de 300 m³ soit 348 Kg. Il s’agit d’un gazomètre à cloche "à mouvement libre". Il est constitué d’une cuve en béton armé de forme cylindrique et une cloche métallique classique à garde d’eau et guidage hélicoïdal. Reposant sur le fond du bassin, la cloche, lorsqu’elle est vide, se soulève au fur et à mesure de l'arrivée du gaz produit. L’étanchéité entre le béton et la cloche est réalisée à l’aide d’un joint d’eau. L’appoint d’eau, notamment en cas de forte chaleur, se fait manuellement. Un cordon électrique chauffant permet d’éviter le gel en hiver. Le gazomètre est équipé de deux capteurs pour la commande et l’arrêt des torchères. 4.2.3.3 Torchères Situées à 40 m des limites de propriété du site, les torchères sont utilisées pour brûler le biogaz excédentaire et lors des opérations de maintenance de la chaudière. Leur allumage se fait automatiquement par commande à distance à travers deux contacts installés sur le gazomètre. Le débit des torchères est de 240 m³/h pour la plus récente et de 150m³/h pour la plus ancienne.

4.2.4. Installations de combustion Une chaufferie, abritant deux chaudières pouvant fonctionner simultanément suivant les besoins, est présente sur le site. La distance la séparant des autres installations est supérieure à 7 m. De plus, la chaufferie dispose de murs coupe-feu 2 heures, d’un sol en béton et d’un plafond maçonné de degré coupe-feu 2 h. Son accès se fait côté Nord. Une ventilation permanente au moyen d'ouvertures en partie haute et basse est présente ; elle permet une circulation efficace de l'air, destinée d'une part à la ventilation du local et, d'autre part, à l'alimentation du brûleur en air de combustion. Les deux chaudières présentes dans la chaufferie sont identiques. De puissance unitaire de 1044 kW et consommant exclusivement le biogaz produit par les digesteurs (avec des débits d’arrivée de 100 m³/h), elles alimentent un réseau d’eau chaude utilisé pour le chauffage des digesteurs primaires, les installations de prétraitements, de filtration, de flottation et les bureaux. Les chaudières sont équipées de dispositifs permettant, d'une part, de contrôler leur bon fonctionnement et d'autre part, en cas de défaut, de les mettre en sécurité. Les chaudières sont également équipées d’un dispositif de contrôle de flamme ; leurs brûleurs sont normés. Les rejets des chaudières sont canalisés par deux cheminées de 10 m de hauteur. La chaufferie dispose également de détecteurs de gaz méthane. Ces détecteurs entraînent, en cas de détection :

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 1er seuil à 10% de la LIE : alarme locale et report en salle de contrôle, et sur l’astreinte ;  2ème seuil à 20 % de la LIE : alarme locale et report en salle de contrôle et sur l’astreinte, et mise en sécurité de l’ensemble de l’installation par le personnel. Les réseaux et canalisation de biogaz sont protégés de la corrosion, des chocs extérieurs et sont repérés par des couleurs normalisées. Des dispositifs de coupures manuelles, types , sont installés sur les conduites d’alimentation, à l’intérieur et l’extérieur de la chaufferie et sur les torchères. L’ensemble de ces dispositifs de coupure est signalé et repéré. Une mesure de pression est également présente sur les conduites de gaz. Elle permet un suivi de la pression de la ligne biogaz afin de détecter toute variation et tout dysfonctionnement. S’agissant de son mode de fonctionnement, les chaudières sont pilotées à distance par le personnel du site. En mode dégradé ou en cas de travaux sur les installations, des procédures sont mises en œuvre, des plans de prévention et des permis feu sont établis. L’accès à la chaufferie est limité à DALKIA pour les entretiens et au personnel d’exploitation du site (VEOLIA). Avec le projet, le biogaz alimentera une seule chaudière ; la seconde fonctionnera au gaz naturel. La puissance totale des chaudières n’évoluera pas.

4.2.5. Installations connexes 4.2.5.1 Filière de désodorisation et stockage d’apports extérieurs Une filière de désodorisation de type « lavage chimique » permet le traitement des odeurs de l’ensemble des bâtiments couverts. Une unité de de stockage d’un volume de 100 m³ permet de recevoir des apports extérieurs de type lixiviats, matière de vidange et matière de curage. Ces produits sont introduits progressivement dans le File Eau. 4.2.5.2 Atelier La station d'épuration dispose d’outillages destinés à la maintenance. Ces équipements sont utilisés uniquement dans le cadre des réparations d'urgences. 4.2.5.3 Stockage de produits chimiques Des produits chimiques de type eau de javel, soude, acide sulfurique, chlorure ferrique et polymères sont stockés sur le site, suivant les besoins d’exploitation dans différents bâtiments. Ils sont utilisés pour le prétraitement, la déshydratation et la flottation. Le volume total de stockage de chaque produit est de:  Eau de javel : 8 m³  Soude : 6,5 m³ ;  Acide sulfurique : 1 m³ ;  Chlorure férerique : 40 m³ ;  Polymères : 10 m³. Le site dispose de fioul stocké dans une cuve enterrée simple paroi de 3 000 l, située à l’Est de la chaufferie; il sert à alimenter un groupe électrogène de secours d’une puissance de 128 kW. Ce groupe électrogène est utilisé en cas de défaut d’alimentation électrique. Sont également présents : du GNR 0,36 m³ (utilisé pour alimenter un engin de chantier) et de l’huile usagée (0,1 m³). Ces produits sont stockés au niveau de l’atelier de maintenance. 4.2.5.4 Installations de compression Il n’y a pas de compresseur lié à l’utilisation de la chaufferie. Néanmoins la station d’épuration est équipée de surpresseurs fonctionnant à des pressions effectives inférieures à 105 Pa.

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4.2.5.5 Transformateurs électriques La station d’épuration dispose actuellement de quatre transformateurs avec une puissance totale de 4 230 kVa. Ces transformateurs sont installés dans des locaux coupe-feu 2 heures. Un poste de livraison EDF est également présent sur le site. La figure ci-dessous présente une vision d’ensemble des installations

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Clarificateurs

Torchères

Local chaufferie

Gazomètre

Digesteur secondaire Décantation primaire

(TLME)

Local pédagogique

Digesteur primaire

Bureaux

Prétraitement Atelier

FIGURE 6 : Implantation des équipements du site

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4.3. DESCRIPTION DES INSTALLATIONS PROJETEES Afin d’améliorer la filière boues actuelle, d’injecter le biogaz produit sur site et de traiter les centrâts fortement chargés en ammonium, la station d’épuration sera transformée.

4.3.1. Filière de traitement des boues  Bassin des boues fraiches D’après le principe de traitement retenu, les boues primaires et les boues en excès seront rassemblées et stockées dans une bâche à boues fraiches. Pour réaliser cette bâche à boues fraiches, l’actuel digesteur secondaire de la file Est sera réutilisé.  Bassin des boues épaissies Après épaississement des boues sur les tables d’égouttage, les boues sont stockées dans une bâche à boues épaissies. Pour réaliser cette bâche à boues épaissies, l’actuel épaississeur sera réutilisé.  Digesteurs Les boues épaissies sont chauffées à 38° C avant d’être acheminées vers deux digesteurs d’une surface totale de 600 m². Ces ouvrages neufs, circulaires seront construits en lieu et place des actuels digesteurs primaires et secondaires de la file Ouest qui seront démolis en totalité lors des travaux. Compte tenu des contraintes architecturales liées à la hauteur des ouvrages, les deux digesteurs prévus auront une hauteur totale de 20,12 m.  Bassin des boues digérées Après l’étape de digestion, les boues sont stockées dans un bassin des boues digérées. Pour réaliser cette bâche à boues digérées, l’actuel digesteur primaire de la file Est sera réutilisé. Les équipements de ce bassin seront remis au standard actuel et il sera aussi équipé d’un nouvel agitateur.  Déshydratation La déshydratation actuelle grâce à deux centrifugeuses sera maintenue. Afin de garantir une alimentation constante et régulière du traitement des centrâts, l’atelier de déshydratation fonctionnera 10 heures par jour et cela 7 jours par semaine. Les boues déshydratées seront pompées dans les deux silos existants pour être stockés puis évacuées.

4.3.2. Filière de traitement du biogaz  Gazomètre Le biogaz produit dans les digesteurs ainsi que dans le bassin des boues digérées sera collecté et stocké dans un gazomètre. Ce gazomètre sera implanté dans l’espace libre situé au sud des clarificateurs. Cet ouvrage composé d’une structure souple sera protégé par un bâtiment en construction métallique de 210 m². Le volume du gazomètre sera de 800 m³.  Torchères En cas de surplus de biogaz et pour des raisons de sécurité, le réseau de biogaz reliant les nouveaux ouvrages (digesteurs et bâche à boues digérées) au gazomètre sera également connecté aux deux torchères existantes ; ces dernières seront déplacées.  Traitement du biogaz Pour pouvoir être injecté dans le réseau de gaz naturel, le biogaz produit sera traité pour devenir du biométhane conforme aux recommandations de GRDF. Le principe retenu est un traitement par des membranes qui seront situées dans un local positionné entre les digesteurs.  Réseau de biogaz

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Le biométhane va être transporté jusqu’au réseau existant. Dans un premier temps une conduite sera posée depuis le traitement du biométhane jusqu’au poste d’injection (loué par GRDF) situé à côté de l’entrée de la station. Cette conduite traversera la Noue Robert en étant fixée sur un profilé métallique. Dans un second temps, une conduite sera posée depuis le poste d’injection GRDF jusqu’au réseau existant. Ces travaux seront réalisés par le gestionnaire du réseau.

4.3.3. Filière de traitement des centrâts Les centrâts issus de la déshydratation des boues seront envoyées vers un ouvrage de traitement situé au Sud de la station à côté du TLME. Les effluents fortement chargés en azote seront ensuite traités dans deux ouvrages attenants de 300 m³ chacun selon le procédé SBR. Ces eaux ainsi purifiées sont injectées au niveau de la sortie du TLME. L’ouvrage en béton semi-enterré se composera également d’un local d’exploitation comprenant le dispositif de pompage. Les armoires électriques nécessaires au fonctionnement de cette installation seront placées dans le bâtiment existant du TLME.

4.3.4. Bâtiment et aménagements  Bâtiment Un bâtiment en béton sera construit entre les deux nouveaux digesteurs. Ce bâtiment d’une surface d’environ 355 m² en béton armé est isolé et sera destiné à recevoir :  Un local abritant une partie du traitement du biogaz (46 m²),  Un local abritant les échangeurs de chaleur et les pompes (250 m²),  Un local électrique (59 m²).  Aménagements extérieurs et réseaux Les travaux comprendront :  La pose de nouveaux réseaux d’alimentation en boues (boues primaire, en excès, fraiches, épaissies, digérées, …) ;  La pose d’un nouveau réseau pour le retour des centrâts ;  La pose de nouveaux réseaux pour les retours des filtrats ;  La pose de nouveaux réseaux de chauffage ;  La pose de nouveaux réseaux de biogaz et de biométhane ;  La pose de nouveaux réseaux électriques ;  Le déplacement des réseaux existants ;  La démolition du gazomètre et de la file Ouest de digestion existants ;  La réfection des voiries et revêtements de surface ;  La réfection des aménagements paysagers.

Le permis de construire relatif à ces différents travaux ainsi que la description détaillée des futures installations sont joints en annexe. ANNEXE 4 : Justificatif de dépôt du permis de construire (PJ-N°10)

4.3.5. Valorisation du biogaz 4.3.5.1 Production future du biogaz Selon l’étude d’injection GRDF, datant de 2015, 80 Nm3/h de biométhane (biogaz purifié) seront injectés dans le réseau en moyenne mensuelle, le reste du gaz serait brûlé dans les chaudières.

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Avant la réutilisation, le biogaz produit par la digestion est dirigé dans le gazomètre. En se basant sur les connaissances actuelles, on suppose qu’une durée de séjour moyenne dans le gazomètre d’environ 4.5 heures est suffisante (minimum : 3.7 heures). Il a été supposé que les deux torchères existantes fonctionnent correctement. Aucun remplacement n'a donc été prévu. Ces deux torchères seront uniquement déplacées pour laisser de la place pour installer le nouveau gazomètre. Le gazomètre sera placé à côté du bassin biologique, en face du flottateur actuel. Le tableau ci-dessous présente les conditions de stockage du biogaz.

Valeur Valeur de Unité moyenne dimensionnement

Production de gaz (dimensionnement) Nm³/j 3’983 5’124 Débit futur maximal Nm³/h 166 241 Teneur en méthane % 64% 64% Volume du gazomètre m³ 800 800 Capacité de stockage du gazomètre h 4.8 3.7

TABLEAU 1 : Stockage du biogaz 4.3.5.2 Traitement du biogaz avant injection Avant d’être injecté dans le réseau de gaz GRDF, le biogaz devra être traité. Le procédé de traitement retenu est le traitement avec des membranes consistant dans un premier temps à prétraiter le biogaz par extraction d’une part du H2S au travers d’un filtre à charbon actif et d’autre part du condensat à travers le séchage et un filtre en gel de silice. Par la suite, le biogaz sera chauffé et pressé dans les membranes produisant ainsi un gaz avec une teneur de plus de 98% en méthane. L’utilisation de ce procédé (au travers de plusieurs membranes avec des circulations) permet une optimisation du traitement. Le biogaz valorisé sera injecté dans le réseau de gaz naturel existant. Selon l’étude de GRDF de 2015, la capacité maximale réservée pour l’injection de biométhane, en moyenne mensuelle, est de 80 Nm³/h ; l’injection en période de pointe du biométhane ne devant pas dépasser les 95 Nm³/h. Cette étude indique que la pression du biométhane en amont de l’installation d’injection devra être à tout moment comprise entre 5.5 bar et 8 bars. Le réseau de gaz naturel dans la zone concernée par le projet d’injection est constitué d’un îlot MPB (Moyenne Pression type B) dont la pression d’exploitation est comprise entre 400 mbar et 4 bars. Cet îlot est lui-même alimenté par un réseau MPC dont la pression d’exploitation est comprise entre 4 bars et 25 bars. Pour prendre en compte une future augmentation potentielle de la quantité de biogaz à injecter, il est possible d’adapter l’installation de traitement en ajoutant des membranes. L’installation de traitement du biogaz sera placée dans le bâtiment technique situé entre les deux digesteurs. Le poste d’injection du biométhane sera quant à lui installé au niveau du parking à l’entrée de la station. La figure ci-dessous présente le processus de traitement du biogaz par membrane.

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FIGURE 7 : Traitement par membrane

Valeur Valeur de Unité moyenne dimensionnement

Production de gaz (dimensionnement) Nm³/j 166 214 Débit de biogaz (64% méthane) pour le Nm³/h 123 123 traitement Débit de biométhane pour l’injection (98% Nm³/h 80 80 méthane) Débit de biogaz vers les chaudières Nm³/h 43 91

TABLEAU 2 : Traitement du biogaz, injection du biométhane Sur le site, le biogaz traité alimentera l’une des chaudières. Autrement dit, après le projet, le site disposera d’une chaudière alimentée au biogaz et d’une autre fonctionnant au gaz naturel. Le synoptique du futur traitement des boues est présenté ci-dessous.

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FIGURE 8 : Synoptique du nouveau concept de traitement des boues avec les filières associées

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4.4. EFFECTIFS ET HORAIRES DE TRAVAIL  Effectifs La station compte en moyenne 5 personnes sur site Le personnel est constitué de :  Un responsable d’exploitation ;  Deux mécaniciens ;  Deux électrotechniciens ;  Un manœuvre ;  Une technicienne de laboratoire ;  Un jardinier ;  Une femme de ménage.  Horaires Le site est en fonctionnement du Lundi au Vendredi ; les horaires sont les suivants :

Horaires

Production du Lundi au Vendredi : 7h45-11h45 13H30-16h30 Administratif

Réception du Lundi au Vendredi : 7h45-11h45 13H30-16h30 enlèvements

Un système d'astreinte est également en place sur la station, permettant des interventions 24h/24h.

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5. RUBRIQUES ICPE CONCERNEES PAR L’INSTALLATION

5.1. CLASSEMENT ACTUEL DE L’ACTIVITE Les rubriques I.C.P.E concernées par la présente demande sont mentionnées dans le tableau ci-dessous. Elles portent sur la situation actuelle du site.

Ancienne situation Classement actuel Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement administrative connue Volume actuel de l’activité de l’activité DDAE

Combustion à l'exclusion des 1. Supérieure ou égale à 20 MW A installations visées par les rubriques 2770 et 2771. 2. Supérieure à 0, 1 MW mais inférieure à 20 B. Lorsque les produits MW : 2 Chaudières biogaz d’une consommés seuls ou en mélange puissance unitaire de 1 044 KW a) en cas d'utilisation de biomasse telle que Autorisation 2910-B sont différents de ceux visés en A définie au b)ii) ou au b)iii) ou au b)v) de la E et C ou sont de la biomasse telle définition de biomasse, ou de biogaz autre que (2,088 MW) que définie au b)ii) ou au b)iii) ou Soit une puissance totale de celui visé en 2910-C, ou de produit autre que 2,088 MW au b)v) de la définition de biomasse issu de déchets au de l'article biomasse, et si la puissance L541-4-3 du code de l'environnement E thermique nominale de l’installation est : b) dans les autres cas A Soude ou potasse caustique (emploi ou stockage de lessives de). Le liquide renfermant plus de 20 Volume de soude : 1. Supérieure à 250 t A % en poids d’hydroxyde de 6,5 m³ soit 8,6 tonnes maximum 1630 sodium ou de potassium. 2. Supérieure à 100 t, mais inférieure ou égale / NC La quantité totale susceptible à 250 t D (avec Densité de la Soude = 1,33 g/cm³) d’être présente dans l’installation étant :

Station d'épuration mixte Capacité de la station = 260 000 2752 (recevant des eaux résiduaires EH domestiques et des eaux A / NC Charge des eaux résiduaires résiduaires industrielles) ayant industrielles en provenance une capacité nominale de d’installations classées

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Ancienne situation Classement actuel Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement administrative connue Volume actuel de l’activité de l’activité DDAE

traitement d'au moins 10 000 autorisées = 10 % équivalents-habitants, lorsque la charge des eaux résiduaires industrielles en provenance d'installations classées autorisées est supérieure à 70% de la capacité de la station en DCO Combustion à l'exclusion des installations visées par les rubriques 2770 et 2771. A. Lorsque l'installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au a ou au b (i) ou au b (iv) de la définition de biomasse, des produits connexes 1. Supérieure ou égale à 20 MW A Groupe électrogène de 128 KW de scierie issus du b (v) de la fonctionnant au fioul soit 0,128 2910-A 2. Supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW / NC définition de biomasse ou lorsque MW la biomasse est issue de déchets DC

au sens de l'article L. 541-4-3 du code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées par d'autres rubriques de la nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la cuisson ou au traitement, en mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, si la puissance thermique nominale de l'installation est : Valorisation ou un mélange de Méthanisation relevant d’installation de traitement des 3532 valorisation et d'élimination, de A / NC déchets non dangereux non eaux soumis à la directive inertes avec une capacité 91/271/CEE Troyes Champagne Métropole – Novembre 2018 Dossier de demande d’enregistrement Page 25 sur 44 1612EK1K0 000032 – Réf. Chrono EK1K0/16/1511 Version 2.

Ancienne situation Classement actuel Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement administrative connue Volume actuel de l’activité de l’activité DDAE

supérieure à 75 tonnes par jour et entraînant une ou plusieurs des activités suivantes, à l'exclusion des activités relevant de la directive 91/271/CEE : -traitement biologique - prétraitement des déchets destinés à l'incinération ou à la coïncinération - traitement du laitier et des cendres - traitement en broyeur de déchets métalliques, notamment déchets d'équipements électriques et électroniques et véhicules hors d'usage ainsi que leurs composants Nota : lorsque la seule activité de traitement des déchets exercée est la digestion anaérobie, le seuil de capacité pour cette activité est fixé à 100 tonnes par jour Gaz inflammables Catégorie 1 et 2. Volume de biogaz : La quantité totale susceptible 1. Supérieure ou égale à 10 t. A Déclaration 800 m3 soit 0,93 tonnes d’être présente dans les 4310 installations y compris dans les 2. Supérieure ou égale à 1 t et inférieure à 10 t (1,797 t) (avec Masse volumique du Biogaz NC cavités souterraines (strates DC Ancienne rubrique 1411 = 1,16 kg/m³) naturelles, aquifères, cavités salines et mines désaffectées) étant : Dangereux pour l’environnement aquatique de Volume de : 1. Supérieure ou égale à 100 t A catégorie aiguë 1 ou chronique 1. 8 m3 soit 9,8 tonnes maximum 4510 2. Supérieure ou égale à 20 t mais inférieure à / NC La quantité totale susceptible 100 t DC (avec Densité de la Javel = 1,22 d’être présente dans l’installation g/cm³) étant : Troyes Champagne Métropole – Novembre 2018 Dossier de demande d’enregistrement Page 26 sur 44 1612EK1K0 000032 – Réf. Chrono EK1K0/16/1511 Version 2.

Ancienne situation Classement actuel Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement administrative connue Volume actuel de l’activité de l’activité DDAE

Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution : essences et naphtas ; kérosènes (carburants d'aviation compris) ; gazoles (gazole diesel, gazole de a) Supérieure ou égale à 2500 t A Cuve de 3000 L chauffage domestique et GNR 360 L mélanges de gazoles compris) ; b) Supérieure ou égale à 1000 t, mais inférieure à 2500 t E Quantité 3360 L 4734-1 fioul lourd ; carburants de / NC substitution pour véhicules, c) Supérieure ou égal à 50 t d'essence ou 250 t Soit 2,9 t de produits stockés utilisés aux mêmes fins et aux au total, mais inférieure à 1 000 t au total (avec Masse volumique du gasoil mêmes usages et présentant des DC = 0.88 Kg/m³) propriétés similaires en matière d'inflammabilité et de danger pour l'environnement. 1. Pour les cavités souterraines et les stockages enterrés Autorisation (A) Enregistrement (E), Déclaration avec contrôle Périodique (DC)

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5.2. CLASSEMENT DE L’ACTIVITE APRES PROJET Ce classement ICPE porte sur les installations projetées.

Volume de l’activité après Classement après Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement Volume actuel de l’activité projet projet

Combustion à l'exclusion des 1. Supérieure ou égale à 20 MW A installations visées par les 2 Chaudières biogaz d’une rubriques 2770 et 2771. 2. Supérieure à 0, 1 MW mais inférieure à 20 puissance unitaire de 1 044 B. Lorsque les produits MW : KW 1 Chaudière biogaz d’une puissance de 1 044 KW consommés seuls ou en mélange a) en cas d'utilisation de biomasse telle que 2910-B sont différents de ceux visés en A définie au b)ii) ou au b)iii) ou au b)v) de la Soit une puissance totale de Enregistrement Soit une puissance totale et C ou sont de la biomasse telle définition de biomasse, ou de biogaz autre que 1, 044 MW que définie au b)ii) ou au b)iii) ou de 2,088 MW celui visé en 2910-C, ou de produit autre que au b)v) de la définition de biomasse issu de déchets au sens de l'article biomasse, et si la puissance L541-4-3 du code de l'environnement E Enregistrement thermique nominale de l’installation est : b) dans les autres cas A Soude ou potasse caustique (emploi ou stockage de lessives Volume de soude : Volume de soude : de). 6,5 m³ soit 8,6 tonnes 6,5 m³ soit 8,6 tonnes 1. Supérieure à 250 t A Le liquide renfermant plus de 20 maximum maximum 1630 % en poids d’hydroxyde de 2. Supérieure à 100 t, mais inférieure ou égale Non classé (avec Densité de la Soude = (avec Densité de la Soude = sodium ou de potassium. à 250 t D La quantité totale susceptible 1,33 g/cm³) 1,33 g/cm³) d’être présente dans l’installation Non classé étant : Station d'épuration mixte (recevant des eaux résiduaires Capacité de la station = domestiques et des eaux 260 000 EH Capacité de la station = résiduaires industrielles) ayant 260 000 EH une capacité nominale de Charge des eaux Charge des eaux résiduaires 2752 traitement d'au moins 10 000 résiduaires industrielles en A industrielles en provenance Non classé équivalents-habitants, lorsque la provenance d’installations d’installations classées charge des eaux résiduaires classées autorisées = 10 % autorisées = 10 % industrielles en provenance d'installations classées autorisées Non classé est supérieure à 70% de la capacité de la station en DCO

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Volume de l’activité après Classement après Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement Volume actuel de l’activité projet projet

Combustion à l'exclusion des installations visées par les rubriques 2770 et 2771. A. Lorsque l'installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au a ou au b (i) ou au b (iv) de la définition de biomasse, des produits connexes 1. Supérieure ou égale à 20 MW A Groupe électrogène de 128 Groupe électrogène de 128 de scierie issus du b (v) de la KW fonctionnant au fioul soit KW fonctionnant au fioul soit 2910-A définition de biomasse ou lorsque 2. Supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW 0,128 MW 0,128 MW Non classé la biomasse est issue de déchets DC Non classé 1 Chaudière gaz naturel d’une au sens de l'article L. 541-4-3 du puissance de 1 044 KW code de l'environnement, à Soit une puissance totale l'exclusion des installations visées 1,17 MW par d'autres rubriques de la nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la cuisson ou au traitement, en mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, si la puissance thermique nominale de l'installation est : Installation de compression Compresseurs fonctionnant fonctionnant à des pressions au biogaz d’une puissance Compresseurs fonctionnant au 5 La puissance absorbée étant supérieure à 10 2920 effectives supérieures à 10 Pa et totale de 0,1 MW biogaz d’une puissance totale Non classé MW A comprimant ou utilisant des de 0,1 MW fluides inflammables ou toxiques : Non classé Valorisation ou un mélange de Méthanisation relevant Méthanisation relevant valorisation et d'élimination, de d’installation de traitement d’installation de traitement des des eaux soumis à la 3532 déchets non dangereux non A eaux soumis à la directive Non classé inertes avec une capacité directive 91/271/CEE 91/271/CEE supérieure à 75 tonnes par jour et entraînant une ou plusieurs Non classé Troyes Champagne Métropole – Novembre 2018 Dossier de demande d’enregistrement Page 29 sur 44 1612EK1K0 000032 – Réf. Chrono EK1K0/16/1511 Version 2.

Volume de l’activité après Classement après Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement Volume actuel de l’activité projet projet

des activités suivantes, à l'exclusion des activités relevant de la directive 91/271/CEE : -traitement biologique - prétraitement des déchets destinés à l'incinération ou à la coïncinération - traitement du laitier et des cendres - traitement en broyeur de déchets métalliques, notamment déchets d'équipements électriques et électroniques et véhicules hors d'usage ainsi que leurs composants Nota : lorsque la seule activité de traitement des déchets exercée est la digestion anaérobie, le seuil de capacité pour cette activité est fixé à 100 tonnes par jour Gaz inflammables Catégorie 1 et 2. Volume de biogaz : Volume de biogaz : La quantité totale susceptible 1. Supérieure ou égale à 10 t. A 800 m3 soit 0,93 tonnes 800 m3 soit 0,93 tonnes d’être présente dans les 4310 installations y compris dans les 2. Supérieure ou égale à 1 t et inférieure à 10 t (avec Masse volumique du (avec Masse volumique du Non classé cavités souterraines (strates DC Biogaz = 1,16 kg/m³) Biogaz = 1,16 kg/m³) naturelles, aquifères, cavités Non classé salines et mines désaffectées) étant :

Dangereux pour Volume de : Volume de : l’environnement aquatique de 8 m3 soit 9,8 tonnes 8 m3 soit 9,8 tonnes 1. Supérieure ou égale à 100 t A catégorie aiguë 1 ou chronique 1. maximum maximum 4510 2. Supérieure ou égale à 20 t mais inférieure à Non classé La quantité totale susceptible (avec Densité de la Javel = (avec Densité de la Javel = 100 t DC d’être présente dans l’installation 1,22 g/cm³) 1,22 g/cm³) étant : Non classé

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Volume de l’activité après Classement après Rubrique Nature de l’activité Seuils de classement Volume actuel de l’activité projet projet

Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution : essences et naphtas ; kérosènes (carburants Cuve de 3000 L d'aviation compris) ; gazoles GNR 360 L Cuve de 3000 L (gazole diesel, gazole de a) Supérieure ou égale à 2500 t A chauffage domestique et Quantité 3360 L GNR 360 L b) Supérieure ou égale à 1000 t, mais inférieure mélanges de gazoles compris) ; Soit 2,9 t de produits Quantité 3360 L à 2500 t E 4734-1 fioul lourd ; carburants de stockés Soit 2,9 t de produits stockés Non classé substitution pour véhicules, c) Supérieure ou égal à 50 t d'essence ou 250 t (avec Masse volumique du utilisés aux mêmes fins et aux au total, mais inférieure à 1 000 t au total (avec Masse volumique du gasoil = 0.88 Kg/m³) mêmes usages et présentant des DC gasoil = 0.88 Kg/m³) propriétés similaires en matière d'inflammabilité et de danger pour Non classé l'environnement. 1. Pour les cavités souterraines et les stockages enterrés Autorisation (A) Enregistrement (E), Déclaration avec contrôle Périodique (DC)

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6. IMPACTS DU PROJET ET MESURES PRISES POUR LIMITER LES EFFETS

6.1. Phase travaux Pendant la phase travaux (opérations de démolition et de reconstructions), un certain nombre d'impacts sur le site et son environnement pourra être constaté.

6.1.1. Effets du projet sur l’environnement humain 6.1.1.1 Caractérisation de l’environnement humain Les habitations les plus proches du site (en dehors de celle appartenant au site) sont implantées à 100 mètres au Sud. L'Etablissement recevant du public le plus proche est l’école élémentaire de Barberey-Saint-Sulpice, à 700 m au Nord-Ouest du site. L’aménagement de la station d’épuration peut être à l’origine, comme pour tout chantier, des impacts suivants :  Bruit et vibrations liés aux différents travaux ;  Nuisances visuelles causées par les installations et engins de chantier ;  Entraînement de poussières et de matériaux sur les voies publiques. 6.1.1.2 Mesures prises pour limiter les effets Les mesures prises pour limiter les effets sont :  Majorité des travaux réalisés à l’intérieur de la station d’épuration existante impliquant une limitant de l’accès au chantier et les impacts visuels;  Travaux ayant lieu hors des enceintes de la station d’épuration (conduites d’injection du biométhane) sécurisés par des barrières ;  Respect de la limitation des vitesses de circulation des engins ;  Définition et respect des horaires de chantier ;  Conformité des engins aux exigences réglementaires en termes de niveaux sonores.

Le projet n’aura pas d’impact significatif sur l’environnement humain.

6.1.2. Effets du projet sur les eaux 6.1.2.1 Caractérisation des eaux superficielles et souterraines au droit du site  Caractérisation des eaux superficielles Le réseau hydrographique au voisinage du site est caractérisé par la vallée de la Seine constituée de tronçons de cours d’eau régulés pour certains et d’autres à écoulement libre, reliés entre eux. Sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice, ce réseau hydrographique est composé de la Seine libre, dans laquelle affluent la Noue Robert et le Canal Saint Etienne. L’ancien Canal de la Haute Seine et la Rivière Noire sont également connectés à la Seine. Concernant leur qualité, il est important de souligné que l’état écologique de la Noue Robert à Barberey-Saint-Sulpice est qualifié de médiocre (médiocre pour la qualité biologique, moyen pour la qualité physico-chimique, source Agence de l’eau Seine Normandie, données 2010-2011) ; l’objectif étant un bon état écologique à l’horizon 2027. Quant à la Seine, les données de la station située à SAINT LYE, en aval de Barberey-Saint-Sulpice montrent dans l’ensemble un bon état écologique et physico-chimique (source Agence de l’eau Seine Normandie 2006-2007)

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La figure ci-dessous présente l’ensemble des cours d’eau présents à proximité du site.

Légende 1 Seine libre 2 Noue Robert 3 Canal Saint Etienne 4 Canal Haute Seine

5 Rivière Noire

FIGURE 9 : Réseau hydrographique à proximité du site

 Caractérisation des eaux souterraines La masse d’eau souterraine au droit du site du projet est celle des « Alluvions de la Seine amont », référencée FRGH007 (code européen), avec une structure géologique dominée par des alluvions quaternaires développées sur un soubassement crayeux. La qualité chimique de cette masse d’eau est considérée actuellement en « Bon état ». Dans le secteur de la station d’épuration, la nappe est très proche du niveau du terrain actuel. En période de crues, elle peut affleurer à la surface. Lors des différentes campagnes de sondages effectuées par le bureau d’études HYDROGEOTECHNIQUE, il a par ailleurs été mis en évidence qu’il existe par endroits des phénomènes de mise en charge de la nappe, lorsque les alluvions gravelo- sableuses sont surmontées d’une couche épaisse de limons et silts gris. Des circulations d’eau parasites existent par ailleurs au sein des remblais superficiels, révélées dans les sondages par des arrivées d’eau supérieures au niveau de la nappe. Ces circulations d’eau sont susceptibles de générer des poches de stagnation localisées, même en dehors des évènements pluvieux.

En phase travaux, les effets sur l’hydrologie porteront essentiellement sur la qualité des eaux. Les aggravations porteront sur les concentrations en matières en suspensions (particules fines). En effet, le ruissellement sur les surfaces en travaux entraînera des particules fines lors des pluies. Concernant les eaux souterraines, les déversements accidentels de polluants sur le sol d’origines diverses (fuites sur engins…) constituent un risque. En outre, les stockages temporaires de produits dangereux sont des sources potentielles d’impact sur les eaux.

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6.1.2.2 Mesures prises pour limiter les effets Les travaux ne seront pas réalisés à proximité immédiate des cours d’eau. Néanmoins, toutes les mesures nécessaires seront prises afin d'éviter le départ de matières en suspension (MES) dans la Seine et dans la Noue Robert et ne pas générer de turbidité. Les gravats issus de la démolition seront triés et recyclés ou évacués suivant leur nature et le site sera remis en état après démolition et transformation. Les mesures suivantes seront respectées :  Aires d’installations de chantier, en particulier celles relatives à l’entretien des engins, réalisées sur des zones imperméabilisées afin de limiter tout risque d’infiltration;  Stockage et manipulations des produits réalisés sur des aires imperméabilisées et en retrait de la Seine et de la Noue Robert ;  Pertes de laitance liées à la mise en œuvre de béton contenues et purgées. Concernant les poussières et les dépôts de terre sur les voiries du site, un nettoyage régulier des roues des engins sera réalisé. S’agissant des eaux souterraines, les produits dangereux utilisés sur le chantier seront stockés dans des bennes étanches étiquetées. Compte tenu de la faible profondeur de la nappe par rapport au niveau du terrain naturel, les ouvrages non enterrés sont privilégiés. Pour les ouvrages enterrés, une étanchéisation, à travers la mise en place de voiles béton, sera réalisée.

Au regard des mesures envisagées, le projet ne modifiera pas le fonctionnement de la station d’épuration par rapport aux caractéristiques physiques et chimiques des rejets et de l’état actuel des eaux souterraines. De ce fait, il n’a aucun impact défavorable sur les eaux.

6.1.3. Effets du projet sur les sols Les effets sur les sols seront limités au contact des matériaux de construction (sable, graviers…) et poussières émises lors des activités de chantier (des décaissages pour l’implantation des fondations des futurs bâtiments, des creusements pour l’aménagement de canalisations, des remblaiements, des décapages...).  Mesures prises pour limiter les effets Une gestion des déchets issus du BTP sera mise en place. Elle consistera à l’installation de bennes étanches et à leurs évacuations régulières vers les centres de stockages. Par ailleurs, il est important de souligner que la démolition de certaines installations, restituant 427 m³ à la zone d’expansion des crues et en même temps la soustraction d’un volume de 1 106 m³ à cette même zone, et cela à travers la construction de nouveaux bâtiments et équipements, impose la mise en place de mesures compensatoires. Ces mesures consistent à restituer un volume équivalent sur le site du projet de réhabilitation des digues de Fouchy. Ce site se trouve sur le ban communal de la ville de TROYES, sur la parcelle 229 section AC (parcelle n°76 dans l’ancienne numérotation) à environ 4 km en amont de la STEP. Le projet de réhabilitation de digues de Fouchy s’inscrit dans le cadre du Plan Submersion Rapide (PSR) porté par l’agglomération troyenne et se traduit par un plan de travaux en rive droite de la Seine avec 2360 m de digues à renforcer. Ce plan de travaux comprend également la reconstruction d’un seuil, la mise en place de passes à poissons et à canoës / kayaks, la restauration écologique des berges de Seine et la reconstruction des berges naturelles végétalisées avec plantation d’une strate arborée pour la reconquête écologique de ce milieu. C’est en reconstituant des berges naturelles végétalisées que des volumes seront restitués à la zone d’expansion des crues. En effet, les berges le long du linéaire de digues à réhabiliter seront décaissées de manière à créer une banquette végétalisée, améliorant ainsi la continuité écologique latérale et la diversification des habitats.

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Le volume de matériaux décaissés sera d’environ 720 m3 sur 100 ml environ. L’ensemble des volumes décaissés se trouve sous la cote des plus hautes eaux, qui est de 104,56 m IGN69 dans ce secteur (donnée DDT10 fournie en date du 17 janvier 2018), sur la parcelle concernée. La zone de compensation se trouve donc en amont du secteur à compenser, ce qui est à privilégier lorsque des volumes doivent être restitués à la zone d’expansion des crues, afin de ne pas reporter vers l’aval d’un projet les effets d’une réduction des volumes disponibles. L’aménagement végétalisé des berges décaissées contribuera par ailleurs au ralentissement dynamique des crues.

Figure 10 : PROFIL EXTRAIT DU PROJET DE REHABILITATION (TCM)

6.1.4. Effets du projet sur l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique L’impact sur l’hygiène et la salubrité publique sera lié à l’augmentation du trafic des camions et aux déchets. Les bruits temporaires liés au chantier, sont susceptibles de perturber l'ambiance acoustique du secteur et de provoquer des désagréments pour les personnes vivant dans la zone du projet, en raison des niveaux sonores des engins. Durant la phase chantier, l'opération sera à même de générer ponctuellement un volume important de poussières.  Mesures prises pour limiter les effets Les normes réglementant le matériel de chantier et les conditions d'utilisation seront strictement respectées afin de limiter les nuisances. La réalisation des constructions se fera conformément aux règles de l'art et à la réglementation en vigueur, concernant notamment la nature des matériaux utilisés. De plus, un arrosage sera réalisé afin de limiter les envols de poussières.

6.1.5. Effets du projet sur le transport et la circulation La circulation d’engins de chantier, de camions de livraisons, de véhicules de différentes entreprises vont accroître sensiblement le trafic aux environs du chantier. Les gros engins poseront le problème d’encombrement et de sécurité. Cette gêne sera ressentie de façon plus aiguë aux heures et jours d’affluence. Pour mémoire, un ensemble de mesures sera pris pour limiter l’occupation de la voirie par les engins et installations de chantier.

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6.1.6. Effets du projet sur la collecte des déchets Lors des phases de démolition et d’excavation, les matériaux seront évacués à l’avancement. La production de déchets restants sur site sera donc négligeable. En fonction des différentes phases du chantier, la production de déchets restera très variable. L'organisation du chantier prendra en compte ces variations en réservant des surfaces adaptées au besoin de stockage lors des différentes étapes des travaux. Les déchets seront stockés dans des bennes adéquates (tri sélectif) placées dans l'emprise du chantier. La valorisation des matériaux sera privilégiée.

6.1.7. Conclusion sur les effets du projet en phase travaux Au regard des mesures mises en œuvre, il n’y a aucun aspect de la phase travaux pour le projet de démolition et de reconstruction de certaines installations de la STEP de BARBEREY SAINT SULPICE qui puisse avoir des impacts significatifs sur l’environnement. Sur le site, le local chaufferie et les chaudières, objet de cette demande d’enregistrement, ne subiront pas de modifications significatives aussi bien dans leur aménagement que dans leurs dispositions constructives ; seuls des travaux sur les réseaux et la mise en conformité de certains équipements ou installations seront effectués. Les travaux se déroulant sur le site de la station d’épuration en activité, ces derniers pourraient entraver, au niveau sécurité, le fonctionnement de la chaudière. Afin de maintenir le niveau de sécurité du local chaufferie pendant les travaux, les mesures suivantes sont envisagées:  Libre accès des voies internes de circulation ceinturant le local chaufferie ;  Poursuite des contrôles périodiques réalisés sur les brûleurs des chaudières et d’auto surveillance des installations;  Rédaction de plan de prévention et de permis en cas de travaux dans les alentours du local chaufferie ;  Mise en sécurité des installations en cas de coactivité. Compte tenu des mesures prévues sur le site, la sécurité des installations de combustion sera garantie lors de la phase chantier. 6.2. Phase d’exploitation

6.2.1. Eaux 6.2.1.1 Consommation en eau La station d'épuration est alimentée par le réseau d’eau publique de la ville de Barberey Saint- Sulpice. Ce réseau d’eau potable est équipé d’un disconnecteur. La consommation totale en eau est estimée à environ 501 m³/an. L’eau utilisée sur le site est principalement destinée :  Aux sanitaires, au laboratoire et aux opérations d’arrosage (500 m³) ;  L’appoint pour les chaudières correspondant à la compensation des pertes par évaporation (1 m³). Le circuit d'eau des chaudières est très réduit. Un échangeur de chaleur est installé dans le local mitoyen à celui de la chaufferie permettant le transfert d'énergie au circuit des boues des digesteurs. Le volume d’eau consommée sur le site n’est pas amené à évoluer avec le futur projet. 6.2.1.2 Rejets

6.2.1.2.1 Eaux domestiques

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Les eaux domestiques correspondent aux consommations liées aux sanitaires, au lavage des sols et à l’arrosage. Ces eaux usées, assimilables aux eaux domestiques, rejoignent la fosse de relèvement des eaux brutes et sont rejetées dans la Seine après traitement par la station d’épuration.

6.2.1.2.2 Eaux pluviales

6.2.1.2.2.1 Caractérisation des eaux pluviales  Eaux pluviales de toitures L’ensemble des eaux pluviales des toitures ne présente pas de pollutions particulières.  Eaux pluviales de voiries Elles sont de deux types : les eaux pluviales des voiries principales (parking, zone devant les bureaux et les ateliers, allées principales) et les eaux pluviales de voiries secondaires (périphérie de la station le long de la Noue Robert et de la Seine). Les eaux pluviales des voiries principales (réalisées en enrobé et en résine), peuvent contenir des matières en suspension et des traces d'hydrocarbures. La concentration des eaux collectées va dépendre de plusieurs facteurs et notamment :  Des activités du site ;  De la fréquence des balayages des sols ou autres entretiens ;  De la période de temps sec ayant précédé la pluie. Les eaux pluviales des voiries secondaires (en enrobé), très peu fréquentées, sont très peu chargées en matières en suspensions.  Eaux des surfaces engazonnées et gravillonnées Ces eaux ne présentent pas de pollutions particulières.

6.2.1.2.2.2 Devenir des eaux pluviales  Eaux pluviales de toitures Les eaux pluviales des toitures des bureaux et des ateliers sont collectées dans le réseau d'eaux pluviales du site puis reprises en tête de la station d'épuration. Les eaux des toitures de la chaufferie et des digesteurs s'infiltrent directement dans le sol. Quant aux eaux des toitures côté gazomètre, elles s'écoulent vers les avaloirs puis sont drainées en tête de station d’épuration.  Eaux pluviales des voiries principales et secondaires Les eaux des voiries principales sont collectées dans le réseau d'eaux pluviales du site puis reprises en tête de la station d'épuration et traitées avant rejet dans la Seine. Les eaux de voirie secondaire (coté Noue Robert et Seine) sont dirigées directement vers la Noue Robert et la Seine.  Eaux des surfaces engazonnées et gravillonnées Ces eaux pluviales s'infiltrent directement dans le sol.

6.2.1.2.3 Bilan des volumes rejetés Avec des surfaces couvertes et étanches de 15 000 m², le volume annuel des rejets en eau pluviale est présenté dans le tableau ci-dessous :

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Volume en m3 Destination

Eaux domestiques 501 Tête de station

Tête de station Eaux pluviales 15000 m² x 0,651 m (*) = 9765 m3 Milieu naturel

TABLEAU 3 : Bilan des rejets d’eaux du site (*) 0,651 correspondant à la hauteur moyenne de précipitations sur une année dans le secteur de Troyes - Source Météo France – Données Climatiques de la Station Troyes-Barberey Statistiques 1975-2000 et records

6.2.2. Pollution des eaux et du sol 6.2.2.1 Origines et nature des nuisances Globalement, il existe au niveau de la station, un risque potentiel de pollution accidentelle de la Seine, de la Noue Robert et du sol qui peuvent être impactés par les eaux usées et les eaux pluviales de voiries principales En cas d'orage ou d'averse importante, le volume d'eau pluviale collectée est de : 15000 m² x 55,8 mm(*) = 837 m3 sur 24 h Le volume d'eau pluviale maximale collectée après projet sera de : Surface future (après projet) : 15977 m² 15977m² x 55,8 mm(*) = 891 m3 sur 24 h (*) Données METEO FRANCE à Barberey-Saint-Sulpice (1975-2000) Ces eaux peuvent drainer des déchets susceptibles d’être toxiques pour la Seine.  Stockage et utilisations des produits chimiques Les principaux produits chimiques présents sur le site sont utilisés pour le traitement des eaux usées à l’exception des huiles, du fioul et du GNR qui sont des produits affectés à l’entretien et au maintien des installations et équipements de la station. Au niveau de la chaufferie, seuls des produits de traitement du réseau d'eau chaude sont mis en œuvre. Ces produits sont des adoucissants et agents antitartre. Aucun produit n'est stocké dans la chaufferie. En cas de déversements accidentels ou de fuites (cas de la cuve à fioul ou cuve du GNR), ces différents produits pourraient polluer le sol et les eaux superficielles.  Eaux d’extinction en cas d’incendie Pour un feu de gaz sur le site, il n'est pas préconisé l'usage d'eau pour l'extinction. Pour le reste de l'installation, le poteau incendie du site est utilisé. Les eaux d’extinction pourraient polluer le sol et les eaux superficielles si ces dernières ne sont pas canalisées ou confinées. 6.2.2.2 Mesures prises pour limiter les effets  Stockages des produits chimiques L’ensemble des produits chimiques sont stockés sur des rétentions adaptées et à l’abri. Ces produits sont utilisés sur des surfaces imperméabilisées par des collaborateurs formés. Dans les différentes zones de stockages, des procédures et consignes de sécurité, précisant les conduites à tenir en cas de déversement, sont affichées. Les produits de faibles quantités présents dans le laboratoire, sont stockés dans des armoires étanches fermées à clé ; seul le personnel autorisé y a accès.

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Les huiles usagées, au niveau de l’atelier de maintenance, sont stockées dans un contenant étanche à double parois, sur une surface imperméabilisée. Le GNR est stocké en fût sur une rétention adaptée. La cuve à fioul est enterrée, elle est simple paroi. Troyes Champagne Métropole s’engage à réaliser une épreuve d’étanchéité sur la cuve dans le cadre des travaux afin de garantir de l’efficacité des parois. Des procédures et consignes de sécurité sont affichées dans la zone de dépotage. L’ensemble des produits de prétraitement, de déshydratation et flottation (javel, soude, acide et chlorure féérique) sont stockées dans des bacs de rétention maçonnés adaptés.  Eaux usées, eaux pluviales et eaux d’extinction en cas d’incendie L’ensemble des eaux de voiries principales sont dirigées en tête de station et traitées avant rejet dans le milieu naturel. Des avaloirs, présents autour de la zone d’implantation des digesteurs et des gazomètres, acheminent les eaux pluviales en tête de station d’épuration. Sur la station d’épuration, une autosurveillance est réalisée conformément aux normes de rejets fixées par l’arrêté n° 05-2852 du 27/06/2005 et l’arrêté complémentaire n °11-0328 du 14/02/2011 au titre de la loi sur l’eau. Le tableau ci-dessous présente les résultats de la dernière campagne de mesure réalisée en 2017 sur les eaux pluviales. Concentration maximale sur échantillon moyen journalier (mg/l) Résultats des analyses 2017 Paramètre Seuils Arrêté du 24/09/13 DCO 125 < 30 MES 35 6 Hydrocarbures totaux 10 0,2

Tableau 4 : Rejets eaux pluviales – Année 2017 Au regard du tableau, il ressort que les résultats en sortie de la station respectent les seuils fixés par l’arrêté. L’autosurveillance réalisée sur le site sera maintenue durant la phase chantier du projet.

6.2.3. Air 6.2.3.1 Origine et nature des nuisances Les principales sources de pollution liées aux installations de combustion sont les chaudières et les torchères. o Chaudières Les deux chaudières de la station sont alimentées par le biogaz issu de la digestion des boues. Ces installations permettent le chauffage d’un réseau d’eau chaude assurant le maintien en température des digesteurs primaires d’une part et d’autre part le chauffage des bureaux. La composition du biogaz produit sur le site, et cela sur la base de la caractérisation réalisée en 2007 par la société EUROPOLL, est la suivante :  63,1 % de méthane ;  36,6 % de CO2 ;  0,3 % d'azote. Les concentrations mesurées sont reprises dans le tableau ci-dessous :

Polluants Concentrations 3 H2S 2,6 mg/Nm 3 NH3 52 mg/Nm Cl 2,2 mg/Nm3 Soufre < 10 mg/Nm3 Fluor total 1,3 mg/Nm3 COVNM 455 mg/Nm3

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Le rapport d’analyse est présenté en annexe. Annexe 5 : Rapport d’analyse relatif à la composition actuelle du biogaz Ces résultats sont cohérents avec le guide de l'INERIS1. Les concentrations en méthane et dioxyde de carbone sont du même ordre de grandeur que les valeurs de la bibliographie. L'INERIS précise une grande variabilité des concentrations en hydrogène sulfuré selon les stations d'épuration. Au regard des mesures reprises dans la bibliographie, les concentrations en hydrogène sulfuré de la station d'épuration sont relativement basses. Suite à la combustion du biogaz par les chaudières, les polluants susceptibles d’être émis sont les suivants :  Des composés organiques volatils ;  Des oxydes d'azotes ;  Du monoxyde de carbone en cas de mauvais réglage des brûleurs. o Torchères Elles servent à brûler le biogaz en cas d’excès ou en cas d’indisponibilité temporaire des chaudières (opérations de maintenance par exemple). La présence des torchères permet d'éviter les risques d’incendie, d’explosion et de nuisances olfactives liés au dégazage du biogaz dans l'environnement. Les polluants émis lors de la combustion du biogaz par les torchères sont identiques à ceux émis par les chaudières. 6.2.3.2 Mesures prises pour limiter les effets Afin de limiter les effets liés aux installations de combustion, une autosurveillance est réalisée sur le site à travers des campagnes trimestrielles et semestrielles. Le tableau ci-dessous présente les résultats des dernières mesures trimestrielles et semestrielles de l’année 2017 et 2018. Les résultats sont comparés aux seuils définis dans l’arrêté ministériel 24/09/2013 :

Résultats Chaudière 1 Résultats Chaudière 2 3 3 Seuils Concentration (mg/Nm ) Concentration (mg/Nm ) Paramètres Arrêté du 24/09/13 Mesures Mesures Mesures Mesures trimestrielles semestrielles trimestrielles semestrielles 02/02/2018 27/11/2017 02/02/2018 27/11/2017

Vitesse > 5 m/s 2,35 3 2,71 3

3 0,91 0,56 Poussières 5 mg/Nm / / Flux : 0,61 g/h Flux : 0,78 g/h

3 34,4 63,1 CO 250 mg/Nm / / Flux : 23 g/h Flux : 88 g/h

3 64,2 40,2 52,7 47,3 NOx 100 mg/Nm Flux : 13 g/h Flux : 27 g/h Flux : 13 g/h Flux : 66 g/h

3 12,9 18,4 19,8 10,92 SO 110 mg/Nm 2 Flux : 17,7 g/h Flux : 12,4g/h Flux : 4,87g/h Flux : 15,3 g/h

3 2,5 2,5 COVNM 50 mg/Nm / / Flux : 2 g/h Flux : 3 g/h

3 0,05 0 HAP 0,1 mg/Nm / / Flux : 0,09 mg/h Flux : 0,1 mg/h

1 Rapport d’étude n°46032 : Etude comparative des dangers et des risques liés au biogaz et au gaz naturel, INERIS, 2006.

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Résultats Chaudière 1 Résultats Chaudière 2 3 3 Seuils Concentration (mg/Nm ) Concentration (mg/Nm ) Paramètres Arrêté du 24/09/13 Mesures Mesures Mesures Mesures trimestrielles semestrielles trimestrielles semestrielles 02/02/2018 27/11/2017 02/02/2018 27/11/2017 0,05 mg/Nm³ par Cd : 0 Cd : 0 Cd, Hg, Tl et métal et 0,1 mg/Nm³ Hg: 0 Hg: 0 leurs pour la / Ti : 0 / Ti : 0 composés exprimée en (Cd + (Cd+Hg+Tl) = 0 (Cd+Hg+Tl) = 0 Hg + Tl) Flux : 0,31 mg/h Flux : 1,49 mg/h As, Se, Te et 1 mg/Nm³ exprimée 0,001 0 leurs / / en (As + Se + Te) Flux : 0,78 mg/h Flux : 1,2mg/h composés 1 mg/Nm³ exprimée 0,02 0,01 Pb / / en Pb Flux : 11,4 mg/h Flux : 9,8 mg/h Sb, Cr, Co, Cu, Sn, Mn, Ni, V, 3 0,2 0,05 20 mg/Nm / / Zn et leurs Flux : 63 mg/h Flux : 67 mg/h composés

TABLEAU 5 : Résultats des analyses des rejets atmosphériques – Année 2017 et 2018 Conclusion : Au regard des analyses réalisées, les résultats sont conformes aux seuils définis dans l’arrêté ministériel 24/09/2013 sauf pour la vitesse sur les 2 chaudières qui reste inférieure à 5 m/s pour une vitesse d’éjection inférieure à 5000 m³/h ; les raisons sont liées aux diamètres des cheminées. Afin de corriger cela, une étude sur la configuration du conduit aux points d’émission des cheminées sera réalisée dans le cadre du projet ; elle permettra d’obtenir une vitesse d’éjection conforme à la règlementation. Par ailleurs sur le site, les actions suivantes sont régulièrement menées afin de respecter les valeurs limites fixées par la réglementation :  Entretiens réguliers sur les installations afin de garantir leur bon état de fonctionnement ;  Suivi et réglage réguliers des bruleurs ;  Rejets canalisés par 2 cheminées de 10 m favorisant une bonne diffusion (calcul de hauteur repris en annexe) ;  Installations réalisées suivant les normes de sécurité en vigueur limitant les émissions diffuses type fuites de gaz ;  Présence et l’utilisation de torchères limitant le rejet du biogaz dans l’atmosphère. De plus, afin de démontrer que les rejets sont compatibles avec l’état du milieu, les données relatives à la qualité de l’air dans le secteur du projet ont été prises en compte. Pour rappel la surveillance de la Qualité de l'Air est réalisée par ATMO , organisme assurant la surveillance des polluants atmosphériques et l'information relative à la qualité de l'air. La station de surveillance du réseau ATMO la plus proche de Barberey-Saint-Sulpice se situe à Troyes. Concernant l’Ozone, la station prise en compte est celle de Saint-Parres-aux Tertres. Les résultats de ces stations de mesure sur l’année 2017 sont comparés aux valeurs réglementaires en vigueur d’une part et aux seuils fixés par l’arrêté ministériel du 24/09/2013 relatif aux installations de combustion soumises à enregistrement. Pour rappel, ces valeurs sont relatives à l’agglomération troyenne.

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Législation européenne : Législation décret n°2010-1250 française Paramètres Valeurs relevées (2017) Objectif de (R.221-1 à Valeurs Valeurs la qualité R.221-3) limites cibles de l’air Station Troyes – La Tour : - valeur horaire maximum = 161 µg/m3 Seuil de - valeur moyenne annuelle = 49 µg/m3 recommandation 120 μg/m3 120 μg/m3 Ozone - dépassement du seuil de recommandation et et d’information / moyenne sur moyenne sur d’information : non 180 μg/m3 8 heures 8 heures - Dépassement de l’objectif de la qualité de Moyenne horaire l’air et de la valeur cible : oui Station Troyes – La Tour : 125 µg/m3 - valeur horaire maximum = 6 µg/m3 125 µg/m3 moyenne - valeur moyenne annuelle = 1 µg/m3 moyenne 50 μg/m3 Dioxyde de journalière - dépassement du seuil de recommandation et journalière moyenne / soufre 350 μg/m3 d’information : non 350 μg/m3 annuelle moyenne - Dépassement de l’objectif de la qualité de moyenne horaire horaire l’air et de la valeur cible : non Station Troyes – La Tour : 25 µg/m3 20 µg/m3 10 µg/m3 20 µg/m3 Poussières PM moyenne moyenne moyenne moyenne Aucune valeur 2, 5 annuelle annuelle annuelle annuelle

Station Troyes – La Tour : 50 µg/m3 50 µg/m3 - valeur horaire maximum = 19 µg/m3 moyenne moyenne - valeur moyenne annuelle = / 30 µg/m3 Poussières journalière journalière - dépassement du seuil de recommandation et moyenne / PM10 40 µg/m3 20 µg/m3 d’information : / annuelle moyenne moyenne - Dépassement de l’objectif de la qualité de annuelle annuelle l’air et de la valeur cible : non 10 mg/m3 10 mg/m3 Station Troyes – La Tour :

Monoxyde de maximum maximum / / carbone Aucune valeur journalier sur 8 journalier

heures sur 8 heures Monoxyde Station Troyes – La Tour : / / / / d’azote Aucune donnée Station Troyes – La Tour : 40 μg/m3 40 μg/m3 - valeur horaire maximum = 16 µg/m3 moyenne moyenne - valeur moyenne annuelle = / annuelle 40 μg/m3 Dioxyde annuelle - dépassement du seuil de recommandation et moyenne / d’azote d’information : / 200 μg/m3 annuelle 200 μg/m3 - Dépassement de l’objectif de la qualité de moyenne moyenne horaire l’air et de la valeur cible : non horaire Station Troyes – La Tour : Benzène Benzène Benzène 5 μg/m3 5 μg/m3 2 μg/m3 BTEX Aucune valeur moyenne moyenne moyenne / annuelle annuelle annuelle

TABLEAU 6 : Qualité de l’air au droit du projet -2017

Conclusion : En dehors de l’ozone (résultant de la transformation photochimique de certains polluants de l’atmosphère issus principalement du transport routier), l’ensemble des paramètres mesurés dans l’environnement du projet sont conformes aux valeurs règlementaires. Afin de déterminer la contribution du site à la qualité de l’air, les valeurs du tableau 6 (Qualité de l’air au droit du projet) sont comparées aux rejets du site.

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Résultats Chaudière 1 Résultats Chaudière 2 Valeurs Seuils 3 3 relevées au Concentration (mg/Nm ) Concentration (mg/Nm ) Paramètres Arrêté du Mesures Mesures Mesures Mesures droit du 24/09/13 projet trimestrielles semestrielles trimestrielles semestrielles 02/02/2018 28/07/2017 02/02/2018 28/07/2017

3 0,91 0,56 Poussières 0,019 mg/m³ 5 mg/Nm / / Flux : 0,61 g/h Flux : 0,78 g/h

34,4 63,1 CO / 250 mg/Nm3 / / Flux : 23 g/h Flux : 88 g/h

3 64,2 40,2 52,7 47,3 NOx 0,016 mg/m³ 100 mg/Nm Flux : 13 g/h Flux : 27 g/h Flux : 13 g/h Flux : 66 g/h

3 12,9 18,4 19,8 10,92 SO 0,06 mg/m³ 110 mg/Nm 2 Flux : 17,7 g/h Flux : 12,4g/h Flux : 4,87g/h Flux : 15,3 g/h

2,5 2,5 COVNM / 50 mg/Nm3 / / Flux : 2 g/h Flux : 3 g/h

3 0,05 0 HAP / 0,1 mg/Nm / / Flux : 0,09 mg/h Flux : 0,1 mg/h 0,05 mg/Nm³ par métal et Cd : 0 Cd : 0 0,1 mg/Nm³ Hg: 0 Hg: 0 Cd, Hg, Tl et / pour la / Ti : 0 / Ti : 0 leurs composés somme (Cd+Hg+Tl) = 0 (Cd+Hg+Tl) = 0 exprimée en Flux : 0,31 mg/h Flux : 1,49 mg/h (Cd + Hg + Tl) 1 mg/Nm³ As, Se, Te et 0,001 0 / exprimée en / / leurs composés Flux : 0,78 mg/h Flux : 1,2mg/h (As + Se + Te) 1 mg/Nm³ 0,02 0,01 Pb / exprimée en / / Flux : 11,4 mg/h Flux : 9,8 mg/h Pb Sb, Cr, Co, Cu, Sn, Mn, Ni, V, Zn 3 0,2 0,05 / 20 mg/Nm / / et leurs Flux : 63 mg/h Flux : 67 mg/h composés

TABLEAU 7 : Comparaison Seuils Qualité de l’air et VLE l’arrêté ministériel du 24/09/2013 Conclusion : Au regard du tableau 7, les valeurs des rejets des chaudières du site sont supérieures aux valeurs de la qualité de l’air sur les paramètres poussières, dioxyde de soufre et dioxyde d’azote. Toutefois, les rejets du site sont inférieurs aux valeurs limites imposées par la législation française. Par ailleurs, il est important de rappeler que le site est une installation existante et ses rejets sont déjà pris en compte dans les campagnes de mesures de l’ATMO sur l’année 2017. Dans le cadre des aménagements envisagés sur le site, le site disposera d’une chaudière alimentée au biogaz et d’une chaudière fonctionnant au gaz naturel. Les puissances de ces dernières ne seront pas modifiées et les rejets resteront dans les mêmes proportions que celles enregistrées actuellement. Afin de respecter les seuils règlementaires et de contribuer à la qualité de l’air au droit du site, les chaudières sont régulièrement vérifiées, un contrôle d’efficacité énergétique est réalisé tous les deux ans et des analyses de rejets sont effectuées trimestriellement et semestriellement. Les résultats de la dernière campagne de mesures sont conformes aux valeurs fixées par l’arrêté ministériel du 24/09/2013. De plus, les flux sont largement inférieurs aux valeurs fixées par l’article 90 de l’arrêté du 24/09/2013 à savoir :  200 kg/h d'oxydes de soufre ;  200 kg/h d'oxydes d'azote ;  150 kg/h de composés organiques ;

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 50 kg/h de poussières ;  50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore ;  50 kg/h d'acide chlorhydrique ;  25 kg/h de fluor et composés fluorés ;  10 g/h de cadmium et de mercure et leurs composés (exprimés en Cd + Hg) ;  50 g/h d'arsenic, sélénium et tellure et leurs composés (exprimés en As + Se + Te) ;  100 g/h de plomb et ses composés (exprimés en Pb). Les impacts du site sur la qualité de l’air ne sont pas significatifs. Le plan de surveillance du site est présenté dans le tableau ci-dessous :

Freuendes de mesures Seuils Organisme de Paramètres Arrêté du 24/09/13 vérification Mesures trimestrielles Mesures semestrielles

Poussières 5 mg/Nm3 / x CO 250 mg/Nm3 / x NOx 100 mg/Nm3 x x 3 SO2 110 mg/Nm x x COVNM 50 mg/Nm3 / x HAP 0,1 mg/Nm3 / x 0,05 mg/Nm³ par métal et Cd, Hg, Tl et 0,1 mg/Nm³ pour la somme / x leurs composés exprimée en (Cd + Hg + Tl) SOCOTEC As, Se, Te et 1 mg/Nm³ exprimée en (As / x leurs composés + Se + Te) Pb 1 mg/Nm³ exprimée en Pb / x Sb, Cr, Co, Cu, Sn, Mn, Ni, V, 3 20 mg/Nm / x Zn et leurs composés

TABLEAU 8 : Plan de surveillance

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