LE BILAN 2001 DES CHAÎNES NATIONALES HERTZIENNES S O M M A I R E

AVANT-PROPOS ...... 7

I. PROGRAMMES I. Offre de programmes et audience ...... 11 II. Offre de programmes par genre ...... 24

II. RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS I. Pluralisme de l’information ...... 53 II. Honnêteté de l’information, déontologie de la programmation ...... 57 III. Protection de l’enfance et de l’adolescence ...... 58 IV. Œuvres audiovisuelles ...... 71 V. Œuvres cinématographiques ...... 87 VI. Programmes destinés à la jeunesse ...... 100 VII. Publicité et parrainage ...... 112 VIII. Obligations de service public et obligations spécifiques ...... 120

III. SITUATION FINANCIÈRE I. Résultats des sociétés ...... 151 II. Résultats des groupes ...... 159

IV. PROGRAMMES RÉGIONAUX DE 3 ET BILAN SYNTHÉTIQUE DE RFO I. Programmes régionaux de ...... 166 II. Bilan synthétique de RFO ...... 170

V. ANNEXES I. Organigrammes simplifiés ...... 182 II. Grilles des programmes ...... 186 AVANT-PROPOS

Une année télévisuelle marquée par la hausse du volume de l’information et du divertissement

Avec cette nouvelle édition du « bilan des bilans » des grandes chaînes nationales hertziennes, le CSA propose, comme il le fait régulièrement depuis 1997, un panorama d’une partie essentielle de l’audiovisuel français qui permet d’appréhender, année après année, ses grandes évolutions. Consacré à l’exercice 2001, ce document s’attache à dégager les lignes de force des changements intervenus par rapport à l’année précédente, que ce soit en matière d’offre de programmes et d’audience, de respect des obligations et des engagements souscrits ou de résultats financiers enregistrés. Alors que l’on constate une très légère baisse du volume global des programmes diffusés, l’information, essentiellement en raison de la couverture des attentats du 11 septembre aux États-Unis, et les divertissements, avec notamment les émissions de « télé-réalité » mises à l’antenne par M6 et TF1, connaissent une forte hausse de leur volume horaire. Pour leur part, les documentaires et magazines régressent, tout comme la fiction qui enregistre un nouveau recul après la forte chute qu’elle avait déjà connue en 2000. Si la durée d’écoute quotidienne moyenne de la télévision par individu a poursuivi sa progression, passant de 193 minutes en 2000 à 197 minutes en 2001, il n’en va pas de même de la part d’audience de la plupart des chaînes nationales qui, sur la base des téléspectateurs de 4 ans et plus, est marquée par un fléchissement. Ainsi, hormis La Cinquième qui reste stable, seules France 3 et M6 progressent avec respectivement + 0,3 point et + 0,8 point, tandis que perd 1 point, Arte 0,1 point, TF1 0,7 point et Canal+ 0,5 point. Toutes les chaînes se sont acquittées de leurs obligations en matière de production et de diffusion d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques. C’est, une nouvelle fois, le non-respect par certaines d’entre elles de la réglementation relative à la publicité et au parrainage qui a conduit le CSA à leur adresser des rappels à l’ordre, voire des mises en demeure ou a engager à leur encontre des procédures de sanction. L’année 2001 a vu TF1 et M6 obtenir de bons résultats financiers, chacune affichant un ratio de rentabilité nette (bénéfice/chiffre d’affaires) qui, bien qu’en retrait, demeure à un niveau élevé : 19,3 % pour la première et 24,8 % pour la seconde. Par ailleurs, la part des recettes tirées de la diversification entreprise depuis plusieurs années par les groupes TF1 et Métropole Télévision a continué de croître. L’activité de Canal+ s’est en revanche ralentie. Pour sa part, le résultat net de France 2 et de La Cinquième est en hausse en 2001, tandis que France 3 enregistre un déficit de 4,9 M r.

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PROGRAMMESI.

PROGRAMMES

I. Offre de programmes et audience II. Offre de programmes par genre I. OFFRE DE PROGRAMMES ET AUDIENCE

OFFRE DE PROGRAMMES Volume global de programmes 50 699 heures 04 minutes ont été diffusées en 2001

Rappel 2000 : 51 047 heures 36 minutes LES GENRES DIFFUSÉS

Volume horaire % Rappel 2000

Information, émissions de service 5 025 h 50 9,9 9,3

Documentaire, magazine 12 239 h 23 24,1 24,6

Fiction cinématographique (1) 6 205 h 56 12,2 12,2

Fiction télévisuelle 13 021 h 50 25,7 26,0

Divertissement/musique/spectacle 6 764 h 04 13,4 12,2

Sport 2 375 h 02 4,7 5,5

Autres émissions 3 530 h 43 7,0 7,3 (publicité, téléachat…)

Éléments de programme 1 536 h 16 3,0 2,9 (bandes-annonces, indicatifs…)

(1) La fiction cinématographique comprend aussi les courts métrages.

La baisse du volume global des programmes diffusés par les chaînes hertziennes nationales en 2001, soit 0,7 % (348 heures), s’explique, d’une part, par le fait que 2000 était une année bissextile et, d’autre part, par un volume de diffusion de France 3 moins important que l’année précédente. France 3 est la seule chaîne qui ne propose pas un programme en continu en 2001 (1). La Cinquième et Arte, qui partagent le même réseau, diffusent leur programme respectivement de 3 h à 19 h et de 19 h à 3 h.

Analyse par genre

En 2001, les proportions par genre sont sensiblement les mêmes qu’en 2000, à l’exception du divertisse- ment (en hausse de 1,2 point), de l’information (en hausse de 0,6 point) et du sport (en recul de 0,8 point). En volume horaire, le divertissement gagne 566 heures 33 minutes et l’information progresse de 254 heures 28 minutes, tandis que le sport perd 411 heures. Pour ce dernier genre, les variations de volume d’une année sur l’autre tiennent au calendrier des compétitions sportives, plus riche en année paire.

L’information et le divertissement sont les deux genres qui ont bénéficié d’une forte augmentation de leur volume horaire en 2001.

(1) Ce n’est que depuis la nuit du 8 au 9 février 2002 que France 3 diffuse un programme 24 h/24 h.

11 Les genres en progression

Entre 2000 et 2001, on assiste à une forte augmentation du genre divertissement, spectacle et musique, mais aussi du genre information, émissions de service (+ 254 heures 28 minutes). En ce qui concerne l’information, en hausse sur toutes les chaînes, la couverture par des émissions spéciales ou par des éditions plus longues des journaux des événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis explique, en partie, la progression constatée. Celle-ci est également imputable à la diffusion quotidienne du Journal des journaux, du Journal des Dom-Tom et à l’allongement de la durée d’Euronews sur France 3, à la multiplication de magazines d’information en première partie de soirée (Soirées spéciales d’information et Secrets d’actualité) sur M6, à la programmation du magazine Sept à huit en année pleine et à un volume plus important de rediffusions nocturnes d’autres magazines (Le Droit de savoir, Reportages) sur TF1. Pour sa part, le genre divertissement, musique et spectacle progresse fortement sur TF1, M6, et Canal+ et légèrement sur France 2. Au sein de ce genre, deux catégories ont nettement progressé : les jeux (+ 450 heures) et les divertissements (+ 472 heures). Les émissions de « télé-réalité » (Loft Story et Popstars sur M6 ; Star Academy, Les Aventuriers de Koh-Lanta sur TF1), des nouveaux divertissements (Le pire du Morning, Drôle de scène, Live zone, C’est la jet set sur M6 ; Rêve d’un soir, Stars à domicile, On vous aura prévenus, Unique en son genre sur TF1 ; Gildas et vous, Groslandsat sur Canal+) et des nouveaux jeux (Burger Quizz sur Canal+ ; Le Maillon faible, Attention la marche, Allo quizz sur TF1 ; La Gym des neurones sur France 2) permettent aux divertissements d’occuper la troisième place dans la structure des programmes avec 13,4 %, toutes chaînes confondues, atteignant ainsi un niveau légèrement supérieur à celui de 1997 (13,2 %).

Les genres en régression

Depuis l’année 2000, la fiction télévisuelle fléchit fortement. Entre 1999 et 2000, elle avait perdu 502 heures et, de 2000 à 2001, le recul est de 331 heures 35 minutes. La Cinquième diminue progressivement le volume de fiction sur son antenne (– 40 heures), privilégiant essentiellement l’animation et renforçant par ailleurs sa programmation de documentaires et de magazines. Sur France 3, la suppression d’une case quotidienne de fiction le matin à la rentrée, au bénéfice de la redif- fusion de Questions pour un champion, ainsi que la réduction d’une demi-heure de la case d’animation le matin fait perdre à la fiction télévisuelle 133 heures en 2001. La fiction télévisuelle diminue considérablement aussi sur TF1 (près de 245 heures de moins). La chaîne a donné priorité aux émissions de jeux et aux émissions de « télé-réalité » et a également remplacé des fictions le matin par un jeu télévisé interactif (Call-TV). Le documentaire et magazine est le deuxième genre qui fléchit en 2001 (– 226 heures), principalement sur Arte (– 104 heures), M6 (– 185 heures) et Canal+ (– 261 heures). Sur TF1, il ne perd que 36 heures. Plusieurs raisons sont à l’origine de ce repli : sur M6, l’arrêt des diffusions et rediffusions, notamment dans les tranches de nuit, des documentaires et magazines, ainsi que la suppression de magazines quotidiens de format court, remplacés par une fiction Caméra café, ou de certains magazines en raison de leur faible audience ; la suppression de l’émission phare de la plage horaire en clair de Canal+, Nulle part ailleurs et d’autres émissions en clair comme L’Appartement, Allons au cinéma et Un autre journal ; sur Arte, enfin, l’augmentation du volume du cinéma a probablement occasionné la baisse des documentaires.

12 PROGRAMMES

e L’offre de programmes sur le secteur public

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 (1) LA CINQUIÈME ARTE

vol. hor. % vol. hor. % vol. hor. % Vol. hor. %

Volume diffusé 8 760 h 00 100 6 908 h 21 100 5 837 h 43 100 2 920 h 14 100

Information, émissions de service 1 791 h 16 20,4 1 270 h 57 18,4 14 h 27 0,2 189 h 33 6,5

Documentaire, magazine 1 601 h 24 18,3 1 534 h 58 22,2 4 629 h 27 79,3 1 237 h 50 42,4

Fiction cinématographique 328 h 22 3,8 358 h 02 5,2 30 h 52 0,5 861 h 28 29,5

Fiction télévisuelle 2 280 h 44 26,0 2 105 h 30 30,5 605 h 43 10,4 335 h 36 11,5

Divertissement, musique 1 483 h 10 16,9 558 h 11 8,1 161 h 11 2,8 112 h 19 3,8 et spectacle

Sport 522 h 04 6,0 343 h 15 5,0 –– ––

Autres émissions (publicité, loto…) 541 h 04 6,2 436 h 41 6,3 255 h 52 4,4 1h32 0,1

Éléments de programme 211 h 56 2,4 300 h 47 4,3 140 h 11 2,4 181 h 56 6,2 (bandes-annonces, indicatifs…)

(1) Pour France 3, il s’agit du seul programme national ; le volume régional s’élève à 11 415 heures 06 minutes, hors émissions régio- nales à diffusion nationale.

e L’offre de programmes sur le secteur privé

TF1 M6 CANAL+

vol. hor. % vol. hor. % vol. hor. %

Volume diffusé 8 760 h 00 100 8 760 h 00 100 8 752 h 46* 100

Information, émissions de service 990 h 57 11,3 468 h 44 5,4 299 h 56 3,4

Documentaire, magazine 1 630 h 32 18,6 589 h 10 6,7 1 016 h 02 11,6

Fiction cinématographique 317 h 14 3,6 256 h 37 2,9 4 053 h 21 46,3

Fiction télévisuelle 3 171 h 33 36,2 3 237 h 54 37,0 1 284 h 50 14,7

Divertissement, musique et spectacle 1 093 h 47 12,5 2 871 h 00 32,8 484 h 26 5,5

Sport 274 h 44 3,2 27 h 18 0,3 1 207 h 41 13,8

Autres émissions (publicité, téléachat...) 1 052 h 36 12,0 1 046 h 15 11,9 196 h 43 2,3

Éléments de programme (bandes-annonces, indicatifs…) 228 h 37 2,6 263 h 02 3,0 209 h 47 2,4

* Sur Canal+, le volume horaire annuel n’atteint pas 8 760 heures en 2001, en raison des arrêts ponctuels de la diffusion.

13 e Les programmes diffusés entre 19 h et 23 h (en %)

FRANCE TÉLÉVISION

France 2 France 3* ARTE TF1 M6 CANAL+

Information, émissions de service 25,6 30,3 11,4 21,4 13,8 5,4

Documentaire, magazine 8,9 19,3 52,2 6,7 9,7 15,6

Fiction cinématographique 10,4 9,8 16,6 11,6 9,0 30,2

Fiction télévisuelle 20,4 13,7 9,9 13,1 41,3 9,9

Divertissement, musique et spectacle 19,9 8,1 4,8 27,7 7,1 10,6

Sport 3,6 7,3 – 3,8 0,8 18,6

Autres émissions (publicité, téléachat...) 7,8 8 0,1 12,8 14,3 5,8

Éléments de programme 3,4 3,5 5,0 2,9 4,0 3,9 (bandes-annonces, indicatifs…)

* Ont été excluses les émissions régionales, mais ont été conservées les actualités régionales, considérant que toutes les régions ont de l’information dans ce créneau horaire.

e Les genres prépondérants (comparaison entre 24 h/24 h et 19 h/23 h)

FRANCE TÉLÉVISION

France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+ Fiction Fiction Documentaire/Documentaire/ Fiction Fiction Fiction télévisuelle télévisuelle Magazine Magazine télévisuelle télévisuelle cinématographique 26,0 % 30,5 % 79,3 % 42,4 % 36,2 % 37,0 % 46,3 % 24 h/24 h Rappel 2000 24,6 % 31,4 % 75,0 % 45,8 % 38,9 % 36,3 % 45,8 % Information, Information, Documentaire/ Divertissement, Fiction Fiction émissions émissions Magazine musique télévisuelle cinématographique de service de service et spectacle

19 h/23 h 25,6 % 30,3 % 52,2 % 27,7 % 41,3 % 30,2 %

Rappel 2000 24,3 % 26,2 % 54,9 % 24,5 % 42,7 % 30,3 %

14 PROGRAMMES

AUDIENCE (1) 4 ans et plus

FRANCE TÉLÉVISION

France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

21,1 % 17,1% 4,1 % 3 % 32,7 % 13,5 % 3,6 %

4ans-14 ans

FRANCE TÉLÉVISION

France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

11,6 % 14,4 % 1,1 % 0,3 % 36,5 % 20,6 % 2,9 %

15 ans et plus

FRANCE TÉLÉVISION

France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

22,2 % 17,3 % 4,1 % 3,0 % 32,3 % 12,7 % 3,7 %

NB : La part d’audience pour La Cinquième, Arte et M6 est calculée sur la population initialisée et dans leurs tranches horaires de diffusion. Pour La Cinquième, dans la tranche horaire 6 h 45-19 h.

Sur la base des téléspectateurs de 4 ans et +, la part d’audience pour les chaînes de France Télévision est en baisse sur France 2, en progression sur France 3 et stable sur La Cinquième. S’agissant des chaînes privées, seule la part d’audience de M6 progresse.

La durée d’écoute quotidienne moyenne de la télévision continue de progresser, passant, entre 2000 et 2001, de 193 à 197 minutes. En revanche, la part d’audience sur la base des 4 ans et + a fléchi sur plusieurs chaînes, parfois très légèrement. France 2 perd 1 point, Arte 0,1 point, TF1 0,7 point et Canal+ 0,5 point. En ce qui concerne l’audience moyenne sur la base des 4 ans et +, les performances des chaînes sont meilleures. Sur France 2 elle recule de seulement 0,1 point et reste stable sur TF1. Chez le public jeune (4 ans-14 ans), la part d’audience baisse sur la plupart des chaînes, à l’exception de TF1 et de M6. Elle progresse légèrement sur TF1 (+ 0,1 point) et de façon plus marquée sur M6 (1,3 point).

(1) Parts d’audience des chaînes en 2001. Source : Médiamat – Médiamétrie.

15 Caractéristiques de l’audience

Structure Population Ensemble La France 2 France 3 TF1 M6 Canal+ par âge (en %) française TV Cinquième

4-10 ans 9 5,9 2,8 5,4 4,1 6,8 13,5 4,9

11-14 ans 5 4,1 2,7 3 1,8 4,3 23,8 3,3

15-24 ans 16 8,8 7,2 5,3 7,3 8,3 23,4 13,5

25-34 ans 14,8 13,6 10,4 9,5 12,7 14 23,8 21

35-49 ans 22,7 22,5 21,1 19 19,7 23,2 15,8 28

50-59 ans 12,5 12,9 14,5 13,7 14,6 12,8 9,3 12,7

60 ans et + 21,7 32,3 41,3 44,1 39,2 30,6 6,1 16,6

Structure Population La Public TV France 2 France 3 TF1 M6 Canal+ par sexe (en %) française Cinquième

Hommes 48 44,2 41,7 43,9 47 42,2 43 60,5

Femmes 52 55,8 58,3 56,1 53 57,8 57 39,5

. France Télévision

France 2

Évolution de l’audience moyenne et de la part d’audience

Dans un paysage audiovisuel marqué par l’augmentation régulière de la durée d’écoute moyenne par indi- vidu, France 2, avec une part de 21,1 %, connaît en 2001, à l’instar des autres grandes chaînes généralistes, une baisse relativement importante – 1 point – de son audience (4 ans et +). Sur la période 1998-2001, la part d’audience de France 2 a enregistré un recul régulier, soit moins 1,4 point sur les 4 ans et +. L’audience de France 2, exprimée en taux moyen sur la base des 4 ans et +, a elle aussi baissé, mais de seule- ment 0,1 point, passant de 3 % en 2000 à 2,9 % en 2001, soit une perte d’un peu moins de 53 000 télé- spectateurs. C’est parmi le jeune public que cette perte est la plus visible, alors que le taux moyen est resté quasiment stable chez les autres composantes du public de la chaîne.

Caractéristiques de l’audience

Comme en 2000, cette structure montre une sur-représentation du public senior et une sous-représentation des jeunes dans l’auditoire de la chaîne (4-14 ans) ; alors qu’à partir de 15 ans la structure du public de France 2 se rapproche plus ou moins de celle de l’ensemble de la télévision française, toutes chaînes confondues.

16 PROGRAMMES

Par ailleurs, la structure de l’auditoire de France 2 en 2001 fait apparaître que la chaîne est regardée majo- ritairement par les femmes et que la part de celles-ci est supérieure à celle de la population française et à celle du public de la télévision.

Meilleures audiences générales de France 2 en 2001

Audience Part Genre Programme Date moyenne (%) d’audience (%)

Film US Marshals 19,0 43,7 2 octobre

Mag. Stade 2 16,4 42,5 4 février

Film Dr Dolittle 16,2 34,2 30 octobre

JT/Info Le JT-20h, de Claude Sérillon 16,0 35,5 14 mars

Sport Handball/Championnat du monde/France-Suède 15,6 51,1 4 février

Variétés Le plus grand cabaret du monde 15,5 40,1 10 février

Série L’Instit/Terre battue 15,5 35,2 10 octobre

Téléfilm Fatou la Malienne 15,0 35,7 14 mars

Film Les enfants du Marais 14,1 33,7 18 septembre

Série P.J./Enfant battu 14,1 31,5 9 novembre

Mag. Question ouverte. Invité : Lionel Jospin 14,1 30,2 5 décembre

Film Silverado 13,3 31,3 7 janvier

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001 : 1 % de taux moyen d’audience = 528 600 individus âgés de 4 ans et +)

France 3

Évolution de l’audience moyenne et de la part d’audience

La part d’audience de France 3 sur la base des 4 ans et +, qui s’inscrivait dans une tendance baissière depuis plusieurs années, progresse depuis 2000. En 2001, elle s’est encore accrue de 0,3 point. Par ailleurs, la part d’audience de France 3 chez les ménagères 15-49 ans s’établit à 13 % et chez les CSP+ à 14,3 %. En revanche chez le public jeune, notamment les 4-10 ans, la baisse est assez importante, avec une perte de 1,2 point. L’analyse du taux moyen d’audience de France 3 sur toute l’année 2001 corrobore celle de la part d’audience. L’audience de la chaîne, qui s’était redressée de 0,1 point entre 1999 et 2000, continue son redressement en réalisant la même progression en 2001 et s’établit à 2,3 %. Néanmoins, cette progression s’est accompagnée d’un relatif vieillissement du public de la chaîne qui s’est confirmé aussi cette année.

17 Caractéristiques de l’audience

Comme en 2000, il existe une sur-représentation du public senior (60 ans et +) et une sous-représentation des jeunes dans l’auditoire de la chaîne (notamment les 15-24 ans), alors que la part de l’auditoire des cibles enfants (les 4-10 ans, notamment) est proche de celle de la télévision en général. En revanche, l’écart entre l’auditoire de la télévision en général et celui de France 3 se creuse sur la tranche des 15-34 ans. Enfin, la structure de l’auditoire de France 3 en 2001 fait apparaître que la chaîne est regardée majoritaire- ment par les femmes et que la part de celles-ci est supérieure à celle de la population française et à celle du public de la télévision.

Meilleures audiences générales de France 3 en 2001

Audience Part Genre Programme Date moyenne ( %) d’audience ( %)

Téléfilm Les faux fuyants 15,4 37,6 24 novembre

JT/Info 19-20 Edition régionale 14,0 40,6 17 janvier

JT/Info 19-20 Edition nationale (spéciale 11 septembre) 13,8 38,4 13 septembre

Jeu Questions pour un champion (Les Masters) 12,9 26,6 20 février

Film L’expert 12,8 29,6 29 mars

Téléfilm L’Inconnue du val perdu 12,6 31,2 27 janvier

Téléfilm L’Affaire Kergalen (2e partie) 12,4 25,5 4 mars

JT/Info 19-20 Edition locale 12,3 36,9 26 décembre

Série Docteur Sylvestre/Café Frappe 12,2 26,2 19 février

Film Le Gendarme en balade 11,9 29,7 30 août

Mag. C’est mon choix 11,8 29,4 11 décembre

JT/Info Le Journal des journaux 11,6 28,8 14 décembre

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001 : 1 % de taux moyen d’audience = 528 600 individus âgés de 4 ans et +)

La Cinquième

Évolution de l’audience moyenne et de la part d’audience

La part d’audience de La Cinquième en 2001, calculée sur la base des 4 ans et + initialisés et par rapport à la tranche horaire 6 h 45-19 h, s’est établie à 4,1 %, soit la même part d’audience qu’en 2000. L’analyse de l’évolution de l’audience moyenne de La Cinquième conduit à relativiser la baisse de 0,5 point de la part d’audience entre 1999 et 2001, puisque sur cette même période l’audience moyenne de la chaîne est restée stable, à 0,5 %.

18 PROGRAMMES

Malgré le handicap d’une diffusion exclusivement en journée (6 h 45-19 h), La Cinquième attire un public plus CSP+ (0,2 % en taux moyen, 1,9 % en part d’audience) que la télévision et les chaînes de service public, mais aussi plus urbain. Ce dernier point est pour partie un effet de la configuration de son initialisation (90,5 % des foyers équipés TV, en 2001).

Caractéristiques de l’audience

Comme en 2000, il y a une sur-représentation du public senior et une sous-représentation des jeunes et des jeunes adultes dans l’auditoire de la chaîne. Quant à la répartition par sexe, la structure de l’auditoire de La Cinquième en 2001 fait apparaître que la chaîne est regardée majoritairement par les femmes, mais que la part de celles-ci est paradoxalement supé- rieure à celle de la population française mais inférieure à celle du public de la télévision.

Les 10 meilleures audiences générales de La Cinquième en 2001

Audience moyenne Part Genre Programme Date auprès des audience (%) initialisés (%)

Mag Ripostes (autorité des adultes sur les jeunes) 3,1 10,2 2 décembre

Doc Moulin rouge, les coulisses d’une revue 2,8 9,7 29 décembre

Doc Le Monde des animaux (l’Afrique sauvage) 2,3 10,9 9 février

Mag Le Magazine de la santé 2,4 8,7 13 janvier

Jeu 100 pour 100 question 2,3 13,2 19 décembre

Doc Traque sauvage 2,2 10,6 29 décembre

Mag Arrêt sur image 2,3 9,2 6 mai

Doc Les Éléments déchaînés 2,1 9,4 4 janvier

Mag Le Journal de la santé 2,1 9,1 7 novembre

Film Tendre voyou 2,0 8,0 1er janvier

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001 : 1 % de taux moyen d’audience = 528 600 individus âgés de 4 ans et + 1 % de taux moyen d’audience = 484 726 individus 4 ans + initialisés La Cinquième).

. Arte

La part d’audience annuelle d’Arte – calculée sur la population initialisée (4 ans et +) et dans les tranches horaires de diffusion – qui s’élève à 3 % connaît une légère baisse de 0,1 point. Alors que la composition des programmes de la chaîne franco-allemande se caractérise par un fort pour- centage de documentaires (42,4 %, en baisse toutefois de 3,4 points par rapport à 2000), seul un magazine,

19 Le Dessous des cartes, en lien direct avec l’actualité du 11 septembre et deux documentaires Les secrets de la Grande Muraille et Elisabeth II, les 75 ans d’une reine figurent au sein du palmarès des 10 émissions les plus regardées d’Arte, avec respectivement 10,5 %, 10,2 % et 8,8 % de parts d’audience (résultat initialisés). Tous les autres programmes relèvent de la fiction, principalement cinématographique, avec 6 films dans les 10 premières places. Le nombre de films français et de films américains est identique (3). Le premier film, en termes de part d’audience (12,3 %), Vénus beauté institut, est français ; le deuxième américain.

Les 10 meilleures audiences générales d’Arte en 2001

Audience Part Genre Programme Date moyenne (%) d’audience (%)

Film Vénus beauté institut 5,7 12,3 4 octobre

Film Nevada Smith 4,9 11,1 17 décembre

Mag. Les Dessous des cartes : Afghanistan 4,7 10,5 20 septembre

Film Touchez pas au grisbi 4,7 9,6 7 octobre

Film Les Vikings 4,4 9,3 11 novembre

Téléfilm L’Allée du roi 4,3 9,9 10 juin

Film L’Arnaque 4,4 9,5 21 octobre

Film Les Tribulations d’un Chinois en Chine 4,2 9,2 30 septembre

Doc. Les Secrets de la grande muraille 4,2 10,2 27 octobre

Doc. Elisabeth II / les 75 ans d’une reine 4,0 8,8 4 avril

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (Audience moyenne : 1 % = 484 726 individus âgés de 4 ans et + initialisés Arte).

. TF1

Évolution de l’audience moyenne et de la part d’audience

Après avoir enregistré, en 2000, la plus forte baisse de part d’audience des chaînes hertziennes nationales sur une année, TF1 perd encore 0,7 point de part d’audience en 2001 en réalisant 32,7 % auprès des 4 ans et +. Sur quatre ans, la chaîne a perdu 2,6 points de part d’audience. En dépit d’un contexte d’augmentation régulière de la durée moyenne d’écoute quotidienne par individu, celle de TF1 a baissé, quoique légèrement, pour la troisième année consécutive. Elle s’établit à 64 minutes 35 secondes en 2001. L’audience de TF1, exprimée cette fois en taux moyen, sur la base des 4 ans et +, est restée stable par rapport à l’année 2000, avec 4,5 %, soit en moyenne près de 2,4 millions de téléspectateurs par jour.

20 PROGRAMMES

Les performances d’audience de TF1

Au terme de l’année 2001, qui a vu les chaînes hertziennes nationales concéder des parts d’audience au profit des chaînes thématiques (respectivement 68,8 % et 31,2 % en 2001, soit – 0,8 point de PDA pour les chaînes hertziennes nationales par rapport à l’année 2000), TF1 demeure néanmoins la chaîne leader du paysage audiovisuel français. Le palmarès des 100 plus fortes audiences de l’année auprès des individus âgés de 4 ans et plus montre que TF1, après le net recul de l’année précédente, progresse, même légèrement, en 2001 et gagne donc en attractivité globale de ses programmes. Parmi les 100 meilleurs audiences en 2001, toutes chaînes confondues, 92 reviennent à TF1 (contre 91 en 2000). La chaîne a hissé 18 programmes au-dessus de la barre des 10 millions de téléspectateurs, mais c’est 10 programmes de moins que l’année précédente et 20 de moins par rapport à 1999.

Meilleures audiences générales de TF1 en 2001

Audience Part Genre Programme Date moyenne (%) d’audience (%)

Film Le Dîner de cons 22,1 50,3 29 mai

Série Julie Lescaut : bal masqué 21,7 49,1 8 février

Série Une femme d’honneur : double vue 21,5 48,2 25 janvier

JT/Info Le Journal de 20 h 21,5 45,3 11 septembre

Série Navarro : terreur à domicile 21,0 47,0 1er février

Sport Football – Match amical France/Portugal 20,1 44,2 25 avril

Film Astérix et Obélix contre César 19,9 43,0 23 octobre

Sport Football – Match amical France/Algérie 19,8 45,8 6 octobre

Sport Football – Match amical France/Allemagne 19,4 43,4 27 février

Variétés 2001 L’Odyssée des enfoirés 19,3 52,7 9 mars

Variétés Election de Miss France 19,2 50,3 8 décembre

Mag. Les 7 péchés capitaux 19,1 47,9 5 janvier

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001, 1 % de taux moyen d’audience = 528 600 individus âgés de 4 ans et +).

. M6

Évolution de l’audience moyenne et de la part d’audience

Contrairement aux autres chaînes généralistes, et après un recul en 2000 qui n’était dû qu’à l’introduction dans le panel Médiamat des foyers recevant une offre de télévision numérique payante, M6 progresse encore, en 2001, de 0,8 point en réalisant 13,5 % de parts d’audience sur les 4 ans et +. Cette hausse doit beaucoup aux bonnes moyennes réalisées par le programme Loft Story, diffusé par la chaîne pendant plus de deux mois au printemps 2001.

21 Depuis 1997, M6 est devenue, derrière TF1 et devant France 2, la deuxième chaîne sur le public des 15- 34 ans avec une part d’audience de 21,3 %, en progression de 1,3 point par rapport à l’exercice précédent. Avec 19,1 % de PDA sur la cible commerciale de la ménagère de moins de 50 ans également, M6 arrive en deuxième position, toujours derrière TF1 (35,9 %) mais désormais devant France 2 (18,6 %). Il convient par ailleurs de souligner que, sur la cible des 4-14 ans, M6 continue sa progression en part d’audience et réalise 20,6 %, soit plus 1,3 point par rapport à l’année 2000. Entre 1996 et 2001, M6 a gagné 3,7 points de parts d’audience sur la cible des 4-14 ans. L’audience moyenne de M6 progresse de 0,2 point en 2001, passant de 1,7 % à 1,9 %, soit en moyenne un peu moins d’un million de téléspectateurs par jour (base : 4 ans et +, lundi-vendredi, 3 h-27 h). La même évolution 1999-2001 de l’audience moyenne est confirmée par le temps d’écoute par individu (DEI) enregistré par la chaîne sur la même période : 25 min 45 s en 1999, 24 min 30 s en 2000 et 26 min 39 s en 2001. Le public des jeunes adultes (les 15-34 ans) à dominance féminine (ménagères 15-49 ans) demeure le plus assidu des programmes de la chaîne, beaucoup plus que les CSP + et les enfants de 4-10 ans qui sont sensiblement moins assidus.

Caractéristiques de l’audience

L’analyse de la structure de l’auditoire de M6 par âge et par sexe met en évidence les particularités de la chaîne. Le public des 60 ans et plus n’y est plus, comme en 2000, le moins représenté puisqu’il a atteint

Meilleures audiences générales de M6 en 2001

Audience Part Genre Programme moyenne (%) d’audience (%) Date (initialisés M6)

Jeu Loft Story (la soirée) 15,1 36,0 17 mai

Jeu Loft Story (19 h 00) 12,0 36,2 21 mai

Film Le Cerveau 11,7 27,1 18 mars

Film Bad Boys, flics de choc 11,9 26,8 22 janvier

Jeu Loft Story/Le meilleur de Loft Story 11,7 24,8 2 mai

Film Money Train 11,1 24,6 5 février

Variétés Popstars 11,1 23,5 25 octobre

Film Sens unique 11,0 24,3 26 février

Jeu Loft Story (18 h 15) 10,8 46,3 15 mai

Mag. Demain tous obèses 10,8 25,6 5 juin

Mag. Zone interdite/Tous chauffards 10,7 24,2 29 avril

Mag. Capital/Les pièges de l’argent facile 10,6 22,6 28 janvier

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001, 1 % de taux moyen d’audience = 495 298 individus âgés de 4 ans et + et initialisés M6)

22 PROGRAMMES

14,6 % alors qu’il n’était, lors de l’exercice précédent, que de 14 %. Mais c’est sur son cœur de cible, les 15- 34 ans, que M6 marque toujours sa différence. Le public des 15-34 ans représente environ 35,2 % du public de la chaîne. Même en léger recul par rapport à l’année dernière (moins 0,8 %), cette tranche d’âge dans la structure du public de M6 est sans commune mesure avec celui de l’ensemble des chaînes. Quant à la répartition par sexe, la structure de l’auditoire de M6 en 2001 démontre que cette chaîne demeure regardée majoritairement par les femmes et que cette part de femmes dans le public est supérieure à celle de la population française et à celle du public de la télévision en général.

. Canal+

Meilleures audiences générales de Canal+ en 2001 (palmarès établi sur les tranches horaires de diffusion en clair)

Audience Part Genre Programme Date moyenne (%) d’audience (%)

Humour Les Guignols de l’Info 6,2 14,4 27 novembre

Humour La Semaine des Guignols 5,6 18,3 16 décembre

Jeunesse Ça Cartoon 4,2 9,0 21 janvier

Sport Soir d’Europe : 4,2 9,0 6 décembre Coupe UEFA – PSG/Glasgow (avant-match)

Mag. La Nuit des Césars/26e cérémonie des Césars 4,1 10,4 24 février

Sport Football : championnat de France-PSG/OM 4,0 8,7 29 novembre (avant-match)

Mag. Débat électoral, Municipales 2001 : 3,9 10,3 28 février « Projet contre projet/Bertrand Delanoë – Philippe Séguin

Humour Nulle part ailleurs – Classique 3,8 12,8 25 février

Mag. Le Vrai Journal 3,7 13,0 4 février

Humour « Présipales 2001 » / 1re partie 3,6 9,0 17 mars

Classement selon l’audience moyenne réalisée. (en 2001, 1 % de taux moyen d’audience = 528 600 individus âgés de 4 ans et + 78,5 % des foyers équipés TV sont initialisés Canal+)

23 II. OFFRE DE PROGRAMMES PAR GENRE

INFORMATION/ÉMISSIONS DE SERVICE

COMPOSÉ DE VOLUME Journaux Magazines Bulletins (1) Émissions Émissions GLOBAL d’actualité spéciales de service (2)

France 2 1 791h16 783h18 547h44 7h54 76h06 376h14

France 3 1 270 h 57 (3) 858 h 17 241 h 07 – 16h11 155h22

La Cinquième 14 h 27 –––0 h 58 (4) 13 h 29

Arte 189 h 33 172 h 41 –– –16 h 52 Total 3 266h13 1 814h16 788h51 7h54 93h15 561h57 chaînes 55,5 % 24,2 % 0,2 % 2,9 % 17,2 % publiques

TF1 990 h 57 560 h 09 295 h 14 3 h 18 32 h 04 100 h 12

M6 468 h 44 163 h 47 223 h 38 – 30 h 40 50 h 39 Total 1 459h41 723h56 518h52 3h18 62h44 150h51 chaînes privées 49,6 % 35,6 % 0,2 % 4,3 % 10,3 % en clair

Canal + 299 h 56 148 h 09 124 h 16 – 5 h 44 21 h 47 TOTAL 5 025 h 50 2 686 h 21 1 431 h 59 11 h 12 161 h 43 734 h 35 GÉNÉRAL 53,5 % 28,5 % 0,2 % 3,2 % 14,6 %

(1) Sont classées dans cette rubrique des émissions telles que Trafic infos sur TF1 et Point route sur France 2. (2) Il s’agit notamment de la météo, sur l’ensemble des chaînes, et des obligations particulières de service public, telles que les commu- nications du gouvernement, la retransmission des débats parlementaires… (3) Réseau national (les actualités et émissions régionales ne sont pas comprises). (4) Il s’agit de l’émission Le Parlement des enfants.

Toutes chaînes confondues, l’information ne représente qu’environ 10 % des programmes. En revanche, sur France 2 (20,4 %) et France 3 (18,4 %), sa part est considérable, en particulier dans la tranche horaire de 19 h à 23 h où les pourcentages atteignent respectivement 25,6 % et 30,3 %.

L’information est en hausse sur toutes les chaînes. Par rapport à l’année 2000, elle s’est accrue de 5,3 % et l’augmentation se repartit sur les différentes catégories du genre (journaux, magazines, émissions spéciales…). Sur le service public, la progression est due principalement au volume des journaux, en hausse de 161 heures, alors que les magazines sont en légère baisse (– 50 heures). Sur les chaînes privées (y compris Canal+), en revanche, ce sont les magazines qui progressent tandis que les journaux reculent. Il est important de noter que l’année 2001 a été marquée par les attentats terroristes aux États-Unis qui ont donné lieu à des émissions spéciales ainsi qu’à des éditions plus longues des journaux télévisés.

24 PROGRAMMES

. France Télévision

France 2

Au deuxième rang dans l’offre de programme, figure le genre information, émissions de service qui repré- sente 1/5 du volume horaire global de diffusion, mais avec à peine une vingtaine d’heures supplémentaires l’augmentation de ce genre par rapport à 2000 reste modeste. Ce genre avait progressé également d’une vingtaine d’heures entre 1999 et 2000.

La disparition en juin du magazine bimensuel du lundi, Argent public, a été compensée par la mise à l’an- tenne, en septembre, du magazine Complément d’enquête présenté par Benoît Duquesne dans le même créneau horaire. En revanche, Dimanche midi Amar n’a pas été reconduit sur la grille de rentrée tandis que Futur antérieur n’a eu que cinq numéros durant l’année et n’est plus programmé en 2002.

Des magazines qui participent depuis plusieurs années de l’image de la chaîne sont toujours présents : Envoyé spécial, le jeudi en première partie de soirée et Mots croisés, bimensuel le lundi.

France 3

L’augmentation de près de 2 points du genre information s’explique principalement par la diffusion devenue quotidienne du Journal des journaux (+ 64 heures), du Journal des Dom-Tom (+ 12 heures) et de l’allongement de la durée d’Euronews (+ 60 heures).

L’information, présentée dans le cadre du Dix-neuf vingt, le rendez-vous de l’information et de Soir 3, repré- sente 17,7 % de l’offre de programmes de France 3 entre 18 h et 23 h, proportion équivalente à celle occupée sur l’ensemble de la journée. Ce genre a progressé de 31 heures en une année dans cette tranche horaire grâce à la diffusion quotidienne du Journal des journaux et à une augmentation des éditions spéciales réalisées en raison de l’actualité et diffusées en première partie de soirée.

Si globalement la hausse des journaux est importante (+ 124 heures), le volume des magazines a en revanche fléchi (– 43 heures). En effet et malgré le volume plus important de certains d’entre eux comme Pièces à conviction, proposé par Élise Lucet et Hervé Brusini, lancé à la rentrée 2000 et programmé toute l’année 2001, la suppression de Prise directe, magazine mensuel animé par Michel Field (six numéros jusqu’à juin) a sûrement contribué a cette baisse.

D’autres magazines sont toujours à l’antenne en 2001, Europeos, France Europe express de Christine Ockrent, Gilles Leclerc et Serge July et l’Hebdo du Parlement.

. TF1

Dans une moindre mesure que les divertissements, l’information a enregistré une hausse de son volume horaire de diffusion. Pour la deuxième année consécutive, leur offre s’est accrue, en gagnant 47 heures 56 minutes par rapport à 2000, soit + 5,1 %. Sur l’ensemble de la programmation de la chaîne, l’informa- tion et les émissions de service ont augmenté de 0,6 point. Néanmoins, cette hausse n’a pas empêché ce genre, en raison de la nette progression des divertissements, de reculer de la quatrième à la cinquième place dans la structure des programmes de TF1.

25 Désormais deuxième dans l’offre de programmes de TF1 sur la tranche 18 h-23 h, avec toutefois près de 9 points d’écart avec les divertissements, l’information a également bénéficié d’une hausse de son exposi- tion à ces heures de forte audience (+ 9,5 %, soit une diffusion accrue de 27 heures 41 minutes). Avec un volume horaire de 317 heures 55 minutes, ce genre atteint un niveau record depuis la privatisation de la chaîne en 1987. Cet accroissement met en outre fin à trois années consécutives de baisse sur la tranche 18 h- 23 h. Pour autant, cette progression est essentiellement due à l’actualité du dernier quadrimestre, qui a fait croître le volume horaire des éditions spéciales et du journal de 20h. L’embellie constatée aux heures de grande écoute n’est pas confirmée sur l’ensemble de la journée. En effet, le volume global des journaux diminue de 18 heures en 2001. En revanche, celui des magazines augmente (+ 44 heures). Aucune nouveauté ne justifie cette progression, le magazine Les Coulisses de l’économie n’étant qu’un changement de titre de Le Rendez-vous de l’entreprise dans un format plus long. Ce sont le volume correspondant à la programmation en année pleine de Sept à huit et les rediffusions nocturnes des maga- zines tels que Le Droit de savoir et Reportages qui ont contribué à cette hausse.

. M6

L’information sur M6 a augmenté de trente-deux heures par rapport à l’année 2000. Ce sont les magazines et les émissions spéciales qui ont contribué à cette progression, alors que le volume des journaux a baissé. En première partie de soirée, la chaîne a multiplié en 2001 les magazines d’information avec : – d’une part, des rendez-vous ponctuels le mardi sous le titre générique Soirées spéciales de l’information (format de 120 minutes) présentés par Laurent Delahousse et Marielle Fournier concernant différents thèmes (Ces sectes qui nous menacent, Hors-la-loi à 15 ans, Attentats : sommes-nous bien protégés ? ). A noter que la chaîne avait déjà, par le passé, proposé exceptionnellement ce genre de soirée (Vache folle : la grande peur le 6 novembre 2000) ; – d’autre part, la diffusion, toujours le mardi, de quatre numéros de son magazine d’investigation Secrets d’actualité lancé en mars 2000 et dont un a été proposé en deuxième partie de soirée ; – et également un volume plus élevé de certains magazines réguliers de la chaîne (Capital spécial et Zone interdite).

. Canal+

L’expérience faite par la chaîne, à compter de septembre 2000, de donner à l’information plus d’importance s’est révélée un relatif échec. Elle ne s’est pas traduite par une augmentation significative du volume horaire consacré à l’information qui n’a progressé que de 28 heures. La fusion de sa rédaction avec celle de i Télévision n’a pas suffi à entraîner l’adhésion du public de la chaîne à ce genre de programmes. L’émission Citoyen Klarsfeld n’a pas été reconduite en 2001 et le magazine 90 minutes (seulement 5 numéros proposés dans l’année) a eu quelques difficultés à s’imposer comme un rendez-vous incontournable.

26 PROGRAMMES

DOCUMENTAIRE, MAGAZINE

COMPOSÉ DE VOLUME Émissions Magazines Documentaires GLOBAL de plateau d’images

France 2 1 601 h 24 849 h 34 245 h 53 505 h 57

France 3 1 534 h 58 774 h 17 435 h 03 325 h 38

La Cinquième 4 629 h 27 1 374 h 06 637 h 36 2 617 h 45

Arte 1 237 h 50 62 h 14 174 h 54 1 000 h 42 Total chaînes 9 003 h 39 3 060 h 11 1 493 h 26 4 450 h 02 publiques 34 % 16,6 % 49,4 %

TF1 1 630 h 32 266 h 52 560 h 19 803 h 21

M6 589 h 10 12 h 59 537 h 46 38 h 25 Total 2 219 h 42 279 h 51 1 098 h 05 841 h 46 chaînes privées en clair 12,6 % 49,5 % 37,9 %

Canal + 1 016 h 02 297 h 12 285 h 49 433 h 01

TOTAL 12 239 h 23 3 637 h 14 2 877 h 20 5 724 h 49 GÉNÉRAL 29,7 % 23,5 % 46,8 %

En recul de 2,6 %, le genre documentaire et magazine arrive toujours en deuxième position dans l’offre des programmes, toutes chaînes confondues, après la fiction télévisuelle. Parmi les différentes composantes de ce genre, les documentaires prédominent. Sur les chaînes de France télévision les émissions de plateau sont fortement présentes.

Alors que le genre documentaire et magazine dans l’ensemble avait bien progressé en 2000, son volume fléchit en 2001 d’environ 332 heures. Stable sur France 2 et France 3, il augmente sur La Cinquième de 242 heures (soit + 5,5 %). Cette dernière chaîne renforce sa politique éditoriale, en lui consacrant près de 80 % de sa programmation. Sur les autres chaînes, le genre documentaire et magazine est en baisse. Des baisses importantes sur Canal+ (– 261 heures), M6 (– 185 heures), Arte (– 104 heures) et dans une moindre mesure sur TF1 (– 36 heures). Sur les trois chaînes privées, ce sont les émissions de divertissement et la « télé-réalité », notamment sur TF1 et M6, qui ont fait diminuer la part des émissions documentaires. Sur Arte, c’est prin- cipalement l’augmentation de l’offre de cinéma qui explique la baisse du documentaire.

27 e Domaines traités par les documentaires et les magazines

FRANCE TÉLÉVISION France 2 France 3 La Cinquième ARTE TF1 M6 CANAL+

Arts 384 h 23 186 h 11 641 h 52 376 h 18 198 h 06 276 h 10 476 h 17 et culture (1) 24 % 12,1 % 13,9 % 30,4 % 12,1 % 46,9 % 46,9 %

Sciences 194 h 56 291 h 53 2 100 h 51 403 h 29 111 h 10 110 h 27 213 h 51 12,2 % 19 % 45,4 % 32,6 % 6,8 % 18,7 % 21 %

Vie moderne 147h21 343h48 1 058h48 153h28 896h32 16h14 69h31 et économique 9,2 % 22,4 % 22,9 % 12,4 % 55 % 2,8 % 6,9 %

Société 871 h 10 697 h 05 593 h 15 265 h 14 326 h 28 186 h 19 233 h 46 54,4 % 45,5 % 12,8 % 21,4 % 20 % 31,6 % 23 %

Autres 3 h 34 16 h 01 234 h 41 39 h 21 98 h 16 – 22 h 37 0,2% 1% 5% 3,2% 6% – 2,2 %

Ensemble 1 601 h 24 1 534 h 58 4 629 h 27 1 237 h 50 1 630 h 32 589 h 10 1 016 h 02

(1) Sont classés en « Arts et culture », les documentaires et magazines ayant pour thème : les arts plastiques, les arts du spectacle, le cinéma, la littérature, la musique et le divertissement, les médias, et autres (composites).

. France Télévision

France 2

Le genre documentaire et magazine reste quasiment stable et se classe au troisième rang dans la répartition des programmes. La très légère hausse de son volume global (environ 6 heures) est due à l’augmentation du volume des émissions réalisées en plateau (+ 132 heures environ) qui a compensé la baisse des magazines d’images et des documentaires. Certaines émissions de plateau telles que Tout le monde en parle, Union libre, Thé ou café et C’est au programme ont vu leur volume horaire s’accroître considérablement. En revanche, Bouillon de culture, diffusé chaque semaine, a été supprimé en juillet et remplacé, en septembre, par l’émission de Guillaume Durand, Campus, avec une programmation moins régulière (trois fois par mois). Malgré la mise à l’antenne en janvier de Premier rendez-vous, magazine hebdomadaire destiné au jeune public, le volume des magazines d’images est en recul de 44 heures. Plusieurs magazines programmés en 2000 n’ont pas été reconduits : La Vie à l’endroit (crée en 1997 et arrêté en juin 2000), Culte fiction et PINK, lancés et supprimés en 2000. Malgré la hausse de près de 16 heures du volume des documentaires diffusés dans le cadre de Les Documents du dimanche, les documentaires ont diminué de 81 heures. La suppression de la case du dimanche après- midi consacrée aux documentaires animaliers, à partir de la rentrée de septembre, ainsi que la réduction de la rediffusion nocturne d’anciens documentaires expliquent cette évolution. Le genre documentaire et magazine enregistre une chute de 10,7 points entre sa diffusion 24h/24h et les heures de grande écoute. Presque absents de la programmation de la journée, les documentaires et les maga- zines sont majoritaires dans la nuit à partir de 23 h.

28 PROGRAMMES

France 3

Le genre documentaire et magazine est stable en 2001 avec une légère hausse de 6 heures 51 minutes. C’est en 2000 que la tendance à la hausse s’était amorcée avec la mise à l’antenne de l’émission de plateau quoti- dienne de l’après-midi C’est mon choix, le volume des documentaires et magazines s’étant alors accru de 312 heures. En 2001, c’est encore la hausse des émissions réalisées en plateau (+ 134 heures) qui vient compenser le recul des magazines d’images (– 109 heures 44 minutes) et des documentaires (– 17 heures 45 minutes, soit 5,2 %). En effet, France 3 a lancé des nouvelles émissions réalisées en plateau : Ombre et lumière, animée par Philippe Labro et programmée le vendredi en 3e partie de soirée, Un an de plus de Marc-Olivier Fogiel, le mardi en première partie de soirée, Cultures et dépendances, animée par Franz-Olivier Giesbert et diffusée en alternance avec Héros vinaigrette de Bernard Rapp le mercredi après Soir 3. Cette dernière émission n’a eu que quatre numéros dans l’année. De plus, l’émission de Marc-Olivier Fogiel, On ne peut pas plaire à tout le monde, ainsi que Vie privée et vie publique de Mireille Dumas, mises à l’antenne à la rentrée 2000 et diffu- sées en année pleine ont contribué à la progression de cette catégorie. Plusieurs raisons expliquent la baisse des magazines d’images. Certains n’ont pas été reconduits en 2001 (Comment ça va ?, Magazine du cheval, Montagne et Pourquoi, comment ?) ; seuls 20 numéros du magazine Va savoir, animé par Gérard Klein, ont été programmés en 2001 contre 64 en 2000 ; le volume des autres magazines d’images est en diminution par rapport à l’année précédente (Faut pas rêver, Sagacités, Strip- tease). En ce qui concerne les documentaires, une programmation moins favorable dans les cases La Case de l’oncle doc et Les Dossiers de l’histoire, la suppression de Hors-série (un seul numéro), ainsi que la fin de la collection Un siècle d’écrivains (7 numéros) expliquent le recul. Aux heures de grande écoute (18 h-23 h), le genre documentaire et magazine bénéficie d’une bonne expo- sition, soit 22,9 %, en augmentation par rapport à l’année précédente, avec 370 heures (contre 351 heures en 2000), du fait de la diffusion quotidienne de l’émission C’est pas sorcier. Les premières parties de soirée des mardis, mercredis et vendredis lui sont réservées.

La Cinquième

La Cinquième se caractérise toujours par la structure très spécifique de ses programmes, les 4/5 de ceux-ci étant composés de documentaires et de magazines. En 2001, leur offre s’est accrue de plus de 240 heures par rapport à l’année 2000. Ce renforcement du genre documentaire et magazine se confirme par l’abandon des fictions audiovisuelles et cinématographiques lors de la mise en place de la grille de rentrée. A côté des magazines qui font l’image de la chaîne : • Arrêt sur images (magazine des médias) de , Droit d’auteurs animé par Frédéric Ferney, C dans l’air (décryptage de l’actualité), proposé par Yves Calvi et Ripostes de Serge Moati ; de nouveaux magazines ont été lancés en 2001 : • Après la sortie, consacré à l’actualité du cinéma, animé par Ruth Elkrief et diffusé le vendredi à 11 h 45 ; Ubik, magazine d’actualité culturelle tout en images, programmé le samedi et le dimanche à 10 h 30 ; On aura tout lu de Paul Amar, (mis à l’antenne en juin et consacré au décryptage de la presse), Vlam, consacré

29 à la musique, le mercredi à 16 h, présenté par Laurent Thessier et La semaine de l’économie, consacré aux grands patrons, présenté par Gérard Bonos, le samedi à 8 h. Parallèlement à cette offre abondante de magazines, les documentaires gardent toujours une place prépon- dérante dans la grille de La Cinquième, et abordent de nombreux thèmes : arts, sciences, sciences humaines, connaissance du monde du travail, découverte du monde…

. Arte

En 2001, la programmation d’Arte est constituée de 42,4 % de documentaires et de magazines, contre 45,8 % en 2000, soit une baisse de 104 heures. Les documentaires prédominent au sein de cette catégorie (80,8 %, + 1point). Plusieurs cases ponctuent la grille d’Arte tout au long de la semaine et offrent aux téléspectateurs des thématiques très diverses : lundi, Nature à 19 h ; mardi, La Vie en face à 20 h 45 ; mercredi, Connaissance à 19 h, Les Mercredi de l’histoire à 20 h 45, Musica à 21 h 45, La Lucarne à 0 h 20 ; jeudi, Voyage, voyage à 19 h ; vendredi Grand format à 22 h ; samedi L’Aventure humaine à 20 h 45, Music Planet à 23 h 30 ; dimanche, Maestro à 19 h. Arte programme toujours des soirées à thème unique, Théma, trois fois par semaine, le mardi, le jeudi et le dimanche, composées essentiellement de documentaires. Arte propose également des magazines réguliers : le samedi, Histoire parallèle, magazine historique à 19 h, Le Dessous des cartes, géopolitique à 20 h, Metropolis, culturel à 21 h 40 ; mardi Archimède, scientifique à 19 h ; vendredi Tracks, musical à 19 h. Les documentaires et magazines proposés traitent, comme en 2000, principalement des sciences (32,6 %) avec une large part concernant les sciences humaines (69,9 %, + 4 points) et à parts à peu près égales des arts et de la culture (30,4 %). Le thème société arrive en troisième position avec 21,4 % des émissions documentaires.

. TF1

Après deux années de hausse qui les avaient conduits à une exposition record en 2000 (1 666 heures 46 minutes), les documentaires et magazines ont enregistré une régression de leur volume horaire en 2001, mais dans une proportion moindre que la fiction télévisuelle, puisqu’ils n’ont perdu que 36 heures 13 minutes (– 2,2 %). Symétriquement, leur part sur l’ensemble de la programmation de TF1 a cédé 0,4 point. Comme cela était déjà le cas en 2000, l’analyse détaillée de la structure de cette offre spécifique révèle une situation contrastée. Ainsi, les magazines ont, pour la quatrième année consécutive, enregistré une hausse substantielle de leur volume horaire de diffusion, qu’ils soient d’images (+ 27,9 %, à 560 heures 19 minutes) ou de plateau (+ 11,4 %, à 266 heures 52 minutes). En revanche, les documentaires ont, comme en 2000, enregistré une baisse, pour s’établir à 803 heures 21 minutes (– 18,8 %). Pour la quatrième année consécutive, leur part sur l’ensemble de la programmation de documentaires et magazines a régressé, pour s’établir à 49,3 % (– 10 points par rapport à l’exercice précé- dent). Symétriquement, les magazines d’images (34,4 %, soit + 8,1 points par rapport à 2000) et de plateau (16,4 %, soit + 2 points) ont accru leur importance à l’antenne.

30 PROGRAMMES

Après trois années consécutives de hausse sur la tranche 18 h-23 h, qui les avaient conduits, sur ce créneau horaire, à un quadruplement de leur offre au cours de la période 1997-2000, les documentaires et maga- zines ont, en 2001, enregistré une baisse de leur volume horaire sur cette tranche, en cédant 22 heures 28 minutes.

La sous-exposition des documentaires et magazines à ces heures de forte audience demeure marquée, puis- qu’ils y restent ancrés à la cinquième place, tandis qu’ils occupent la deuxième position sur l’ensemble de la journée. Le lancement de Star Academy, qui a fait remonter dans l’après-midi l’émission quotidienne du lundi au vendredi Exclusif, supprimée par la suite, a eu un effet certain sur la situation de ce genre sur la tranche 18 h-23 h, en supprimant tout magazine en avant-soirée tout au long de la semaine.

En première partie de soirée, la situation est demeurée stable, ce genre ne disposant toujours pas de case régulière. De fait, la majeure partie de l’offre de documentaires et magazines sur la tranche 18 h-23 h est composée des programmes proposés en deuxième partie de soirée. Le lundi, Y a pas photo ! (auquel s’ajou- tait au premier semestre Célébrités toutes les 3 semaines) alterne depuis novembre avec Confessions intimes. Le mardi, à Ciel mon mardi ! diffusé au premier semestre a succédé à partir de septembre en alternance Ta n t qu’il y aura un homme (jusqu’à fin octobre) et Vis ma vie. Le mercredi, deux fois par mois au premier semestre, étaient proposés 52 sur la Une (qui a été arrêté après 13 saisons à l’antenne) et Confessions intimes. Enfin, Sans aucun doute et une fois par mois C’est quoi l’amour ? se partagent la deuxième partie de soirée du vendredi.

. M6

La hausse des divertissements a pour corollaire une chute de l’offre des magazines et des documentaires, tant en volume horaire (– 184 heures 58 minutes) qu’en pourcentage (– 2,3 points) par rapport à l’année précé- dente. Cette chute sur l’ensemble de la diffusion doit cependant être nuancée car l’examen de la tranche 18 h-23 h met en évidence une baisse bien moindre (– 0,6 point). Le recul constaté sur l’ensemble de la diffusion s’explique essentiellement par l’arrêt des diffusions et rediffusions de documentaires et magazines dans les tranches de nuit. L’arrêt des magazines quotidiens de format court et la disparition de certains magazines en raison de leurs faibles performances d’audience (Hors stade lancé le 16 novembre 1999, Toutes les télés lancé le 18 avril 2000 et Qui décide ? dont le format a été allongé à 90 minutes) est en partie compensé, en première partie de soirée, par le maintien dans la case du mardi soir des magazines tradition- nels (E=M6, E=M6 Découverte), mais aussi par le lancement de trois nouveaux titres :

– Demain tous… ? – Animé par Marielle Fournier (présentatrice de Passé simple) ce magazine de 90 minutes composé de reportages a été testé le 5 juin 2001 avec un numéro pilote intitulé Demain tous obèses ? Dans les numéros qui ont suivi, ont été déclinées les grandes tendances de la société et les évolutions des modes de vie au travers de différents thèmes comme Demain tous infidèles ?, … tous jeunes ?, etc.

– Normal, paranormal (JLR) – Animé par Stéphane Rotenberg, ce magazine de 90 minutes composé de reportages s’intéresse à tous les phénomènes paranormaux et invite des scientifiques à apporter leurs commentaires sur les phénomènes présentés. Il a été testé le 8 mai 2001 en première partie de soirée et s’est placé dans les standards plutôt hauts de la case sur la cible des 15 ans et plus et des ménagères 15-49 ans.

– Ça me révolte – Animé par Bernard de La Villardière (présentateur de Zone interdite) ce magazine de 90 minutes, qui a été lancé le 6 mars 2001, se propose de dénoncer les injustices et les aberrations de la vie quotidienne. Il a tout de suite rencontré son public et s’est trouvé confirmé rapidement dans la grille avec au total 6 numéros dans l’année.

31 Si la disparition de certains magazines emporte peu de conséquences sur le volume horaire de ce genre proposé aux heures où le public est le plus disponible, il convient toutefois de noter que la diversité des thèmes abordés, qui faisait la particularité des magazines proposés par la chaîne, tend à se restreindre aux seuls thèmes de société et de vie quotidienne afin de réunir le plus large public. La chaîne a ainsi renoncé ces dernières années à plusieurs types de magazines : Les Chemins de l’impossible (Grands reportages), Hors stade (Sport), Passé simple (Histoire), Vu à la télé (Décryptage des images).

. Canal+

Les documentaires représentent 433 heures de programmes, en léger recul (– 31 heures) par rapport à 2000. L’été a toujours été pour la chaîne l’occasion de donner aux documentaires une place dans sa grille plus importante que durant le reste de l’année. Pendant la période estivale, de mi-juin à fin août, la chaîne a diffusé chaque samedi, à 20 h 30 en crypté et à 12 h 30 en clair un document de 52 minutes et, le dimanche à 13 h 30 en clair, des œuvres animalières produites par National Geographic. Les documentaires proposés en soirée durant les mois d’été ont abordé des thèmes aussi variés que le destin d’un homme unique avec Napoléon (2 ✕ 74 minutes) ou le rôle et la vie d’une princesse avec Diana (2 ✕ 100 minutes) ou Les Expéditions sous-marines de Franck Goddio. Au cours de l’année, les documentaires diffusés ont porté essentiellement sur la découverte du monde animalier (155 heures), proposés chaque samedi et dimanche en clair à 13 h 30. La chaîne a également diffusé de nombreux documents consacrés au cinéma (84 heures). Les magazines en plateau ont également diminué (– 265 heures). Cette baisse s’explique par la suppression à la rentrée de l’émission en clair Nulle part ailleurs. D’autres émissions en clair ont disparu de la grille de rentrée : L’Appartement, Allons au cinéma, Un autre journal. La seule nouveauté de l’année est l’émission d’interview de Pascal Clark, En aparté, diffusée le samedi à 12 h 30. Seuls les magazines d’images ont progressé de 36 heures. De nouveaux magazines consacrés au cinéma font partie de la grille de rentrée : + de Cinéma, Encore + de cinéma ainsi qu’un magazine de l’actualité musicale Divers et variés et un magazine des médias + Clair.

32 PROGRAMMES

FICTION TÉLÉVISUELLE (1)

% du programme diffusé

Volume total diffusé 13 021 h 50 min 25,7 %

Rappel 2000 13 248 h 02 min 26 %

Origine de production Rappel 2000 EUROPE : 5 549 h 11 42,6 % 44,4 % dont la France : 3 330 h 45 (25,6 % du total fiction) 26,1 %

AUTRES PAYS : 7 472 h 39 57,4 % 55,6 % dont États-Unis : 6 778 h 38 (52,1 % du total fiction) 50,6 %

e Fiction télévisuelle sur l’ensemble du programme

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume diffusé 2 280 h 44 2 105 h 30 605 h 43 335 h 36 3 171 h 33 3 237 h 54 1 284 h 50

% des 66,3 % 66,9 % 15,4 % 19,7 % 64,3 % 50,6 % 51,4 % œuvres

% du 26 % 30,5 % 10,4 % 11,5 % 36,2 % 37 % 14,7 % programme

1 202h18 926h29 338h14 311h15 1 282h19 1 027h51 460h45 EUROPE 52,7 % 44 % 55,8 % 92,7 % 40,4 % 31,7 % 35,9 %

1 078 h 26 1 179 h 01 267 h 29 24 h 21 1 889 h 14 2 210 h 03 824 h 05 ÉTRANGER 47,3 % 56 % 44,2 % 7,3 % 59,6 % 68,3 % 64,1 %

525 h 55 645 h 05 223 h 55 133 h 03 827 h 21 468 h 50 173 h 21 EOF (1) 23,1 % 30,6 % 37 % 39,6 % 26,1 % 14,5 % 13,5 %

(1) Fiction d’expression originale française (critère linguistique) à distinguer de la fiction française (critère origine de production).

Malgré le recul du volume horaire de l’offre de fiction télévisuelle sur les antennes des chaînes hertziennes nationales (– 226 heures), sa part dans la structure des programmes reste plutôt stable par rapport à l’année précédente (– 0,3 point). Le fléchissement observé touche la fiction européenne (– 339 heures) et française, alors que la fiction hors Europe (+ 113 heures) et d’origine américaine progressent. La fiction européenne n’est majoritaire que sur France 2, La Cinquième et Arte. Sur cette dernière chaîne, compte tenu de sa programmation axée sur l’Europe, la fiction télévisuelle provenant d’autres pays non- européens est extrêmement faible.

(1) La fiction télévisuelle est composée de téléfilms, séries, feuilletons, œuvres d’animation et émissions scénarisées pour la jeunesse.

33 La fiction télévisuelle étant dans l’ensemble majoritairement américaine, les seuils de 60 % d’œuvres euro- péennes et de 40 % d’œuvres d’expression originale française ne sont respectés par les diffuseurs qu’en raison de la programmation d’autres genres. Ces deux seuils ne sont atteints grâce à la seule fiction que sur Arte. En ce qui concerne les catégories qui composent la fiction télévisuelle, seul le volume des téléfilms (toutes chaînes confondues) a augmenté (+ 6,9 %). Mais, avec une part de 43,8 %, c’est la série qui domine l’offre de la fiction diffusée.

e Fiction européenne

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume diffusé 1 202h18 926h29 338h14 311h15 1 282h19 1 027h51 460h45

Fiction 560 h 08 636 h 12 231 h 36 149 h 19 917 h 32 626 h 29 209 h 29 française * 46,6 % 68,7 % 68,5 % 48 % 71,6 % 61 % 45,5 %

Fiction 642 h 10 290 h 17 106 h 38 161 h 56 364 h 47 401 h 22 251 h 16 européenne 53,4 % 31,3 % 31,5 % 52 % 28,4 % 39 % 54,5 % (hors France)

* Productions et coproductions.

Au sein de la fiction européenne, la fiction française est majoritaire sur France 3, La Cinquième, TF1 et M6. Mais, elle est en forte baisse sur France 3 (– 19,9 %) et TF1 (– 12,9 %). Sur les autres chaînes, la tendance est à la hausse.

e Fiction étrangère

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL +

Volume diffusé 1 078 h 26 1 179 h 01 267 h 29 24 h 21 1 889 h 14 2 210 h 03 824 h 05

1 024 h 51 1 047 h 23 201 h 53 19 h 49 1 631 h 51 2 125 h 56 726 h 55 États-Unis * 95 % 88,8 % 75,5 % 81,4 % 86,4 % 96,2 % 88,2 %

53 h 35 131 h 38 65 h 36 4 h 32 257 h 23 84 h 07 97 h 10 Autres pays 5 % 11,2 % 24,5 % 18,6 % 13,6 % 3,8 % 11,8 %

* Productions et coproductions. ** La série Poltergeist (durée 9 heures 42 minutes), produite au Canada pour le compte de sociétés américaines (Global et MGM) et considérée néanmoins par le Canada comme un programme canadien, est incluse dans ce volume.

34 PROGRAMMES

La fiction d’origine américaine s’est renforcée sur France 2 (+ 179 heures) et Canal+ (+ 119 heures). En revanche, sur TF1, son volume diminue de 116 heures au bénéfice des autres pays (+ 125 heures). A l’exception de La Cinquième et d’Arte, la fiction provenant des États-Unis prédomine, pouvant atteindre 65,7 % (M6) et 56,6 % (Canal+) de l’ensemble de la fiction diffusée. Aux heures de grande écoute, en revanche, la fiction européenne et la fiction nationale sont très bien exposées sur la plupart des chaînes.

Pays producteurs de fiction

Nombre de pays représentés toutes chaînes confondues 21 pays (productions 100 % nationales (1))

e Nombre de pays représentés chaîne par chaîne

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

9 11 9 13 10 9 14

e Les pays les plus représentés (2)

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

États-Unis États-Unis France France États-Unis États-Unis États-Unis 1 024 h 51 1 047 h 23 231 h 36 149 h 19 1 631 h 51 2 125 h 56 726 h 55 44,9 % 49,7 % 38,2 % 44,5% 51,4 % 65,7 % 56,6%

Allemagne France États-Unis Allemagne France France France 590 h 47 636 h 12 201 h 53 83 h 20 917 h 32 626 h 29 209 h 29 25,9 % 30,2 % 33,3 % 24,8 % 28,9 % 19,3 % 16,3 %

Grande- Grande- Grande- France Allemagne Allemagne Allemagne Bretagne Bretagne Bretagne 560 h 08 122 h 04 96 h 42 30 h 19 199 h 38 205 h 35 156 h 58 24,6 % 5,8 % 16 % 9 % 6,3 % 6,3 % 12,2 %

Canada Canada États-Unis 120 h 02 65 h 30 19 h 49 5,7% 10,8% 5,9%

(1) Les coproductions ne sont prises en compte que dans les volumes des fictions provenant de la France et des États-Unis. (2) Au-dessus de 5 % du volume global de la fiction télévisuelle sur chaque chaîne.

35 Composition de la fiction télévisuelle

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume global 2 280 h 44 2 105 h 30 605 h 43 335 h 36 3 171 h 33 3 237 h 54 1 284 h 50

442 h 15 509 h 07 1 h 25 241 h 25 591 h 57 883 h 50 626 h 12 Téléfilms 19,4 % 24,2 % 0,2 % 71,9 % 18,7 % 27,3 % 48,7 %

291h41 5h49 26h43 44h51 212h50 50h47 – Feuilletons 12,8% 0,3% 4,4% 13,4% 6,7% 1,6%

Séries 1 379h24 518h20 69h21 22h52 1 519h58 1 902h58 287h08 60,5 % 24,6 % 11,5 % 6,8 % 47,9 % 58,8 % 22,4 %

Œuvres 167 h 24 1 072 h 14 506 h 32 26 h 28 846 h 48 399 h 42 371 h 30 d’animation 7,3 % 50,9 % 83,6 % 7,9 % 26,7 % 12,3 % 28,9 %

Émissions scénarisées ––1h42 ––0h37 – pour la jeunesse 0,3 % –

La série arrive en tête des différentes composantes de la fiction télévisuelle. Elle représente 43,8 % de la fiction diffusée et connaît une légère baisse par rapport à l’année précédente (– 0,6 point). L’animation et le téléfilm (en hausse de 2 points) sont pour leur part en proportions égales.

. France Télévision

France 2

La fiction télévisuelle représente désormais plus du quart de l’offre de France 2. L’année 2001 lui a été particulièrement favorable. Son volume horaire, en augmentation de plus de 120 heures par rapport à 2000, a davantage progressé que les années précédentes : entre 1998 et 2000, elle n’avait augmenté que de près de 100 heures chaque année. La suppression de La Chance aux chansons en décembre 2000, remplacée par trois séries policières programmées successivement en début d’après-midi au lieu de deux auparavant, explique cette progression. C’est en première partie de soirée que la fiction d’origine européenne est la mieux exposée, atteignant 80 % de l’offre de ce genre, dont 79 % sont des fictions d’expression originale française. Dans cette tranche horaire, plus de 67 % de la fiction EOF diffusée est inédite.

36 PROGRAMMES

La fiction européennne

Si la fiction européenne est majoritaire sur France 2 depuis 1995 et en hausse en 2001 d’une trentaine d’heures, sa part au sein de la fiction recule de 1,6 point, passant de 54,3 % en 2000 à 52,7 % en 2001. Contrairement à l’année 2000, la progression de la fiction européenne est dû à la fiction nationale. En effet celle-ci a augmenté de 9 %, alors que la fiction européenne extra-nationale est en retrait de 2,5 %. Parmi les pays européens, l’Allemagne est le premier fournisseur de fiction sur France 2 qui en programme quotidiennement en début d’après-midi. La fiction allemande représente 25,9 % de la fiction diffusée par France 2 et dépasse la fiction française en volume et en pourcentage (24,6 %).

La fiction française

La progression de 9 % en 2001 de la fiction nationale correspond à une hausse de son volume de 46 heures 30 minutes. En effet, France 2 a mis à l’antenne de nouvelles séries à héros récurrent : Au cœur de la loi, Les Enquêtes d’Héloïse Rome, Central nuit, ainsi qu’une série quotidienne, de la fin août à la fin décembre, en avant soirée, Le Groupe. De plus, la chaîne a programmé un nombre plus important d’épisodes de certaines séries comme Boulevard du palais, La Crim’, Les Monos, P. J ., Quai n°1, Nestor Burma, alternant des inédits avec des épisodes en rediffusion.

La fiction d’origine américaine

Avec 93 heures supplémentaires, la fiction extra-européenne progresse de 9,4 % en 2001. Mais, la hausse de la fiction américaine est bien plus importante, près de 179 heures, soit 21,1 %, alors qu’elle avait déjà progressé d’une centaine d’heures (+ 5,5 %) l’année précédente. De nouvelles séries américaines ont été lancées par France 2 en 2001, Le Juge de la nuit, Mort suspecte et New York 911 ; d’autres comme Les Sopranos ne sont plus à l’antenne. Certaines séries ont vu leur volume horaire augmenter, Flic de mon cœur et Nikita. Près de 60 % des feuilletons et séries sont d’origine américaine. En revanche, la proportion de fiction améri- caine parmi les téléfilms et les œuvres d’animation dépasse à peine les 10 %. Les séries et feuilletons améri- cains sont surtout diffusés en début de matinée et en fin d’après-midi.

France 3

En passant de 2 238 heures en 2000 à 2 105 heures en 2001, la fiction télévisuelle enregistre une baisse de 6 % et représente 30,5 % de la programmation totale, contre 31,4 % en 2000. Cette baisse est imputable au remplacement d’une fiction par la rediffusion quotidienne de Questions pour un champion, le matin à la rentrée de septembre 2001, pendant environ deux mois et à la réduction de la case pour les tout-petits, le matin (qui débute à 7 h au lieu de 6 h 30 à partir de septembre 2001), en raison de l’allongement de la case de diffusion d’Euronews. Au sein de la fiction télévisuelle, l’animation, malgré la réduction de l’offre en faveur des tout-petits, est majoritaire puisqu’elle représente à elle seule 51 % de la fiction diffusée par France 3. Avec 1 081 heures 43 minutes, la fiction destinée au jeune public représente 15,7 % de la programmation de la chaîne. Aux heures de grande écoute, la fiction télévisuelle arrive à la quatrième place, soit moitié moins que sur l’ensemble de la diffusion. Elle ne représente que 12,8 % de l’offre entre 18 h et 23 h, mais elle est en augmentation par rapport à 2000. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette distorsion entre l’ensemble de

37 la diffusion et les heures de grande écoute. D’une part, la fiction télévisuelle est constituée pour moitié d’animation et de fiction jeunesse qui ne sont pas diffusées dans la tranche 18 h-23 h. D’autre part, la chaîne a choisi de ne proposer en avant-soirée que des jeux ou de l’information, l’offre de fiction télévisuelle se trouvant cantonnée à deux premières parties de soirée par semaine, les samedis et dimanches.

La fiction européennne et française

La baisse de la fiction télévisuelle sur l’ensemble de la diffusion se répercute principalement sur la fiction européenne qui recule de 115 heures, soit 11,1 % par rapport à l’année 2000. Et c’est la fiction nationale qui est en retrait de 20 %, soit 158 heures. L’amputation d’une demi-heure de la case jeunesse quotidienne en début de matinée, à partir de la rentrée 2001, est probablement à l’origine de cette réduction de la fiction française. De façon générale, les œuvres d’animation françaises ont diminué de 142 heures, soit 17,5 % en 2001.

Quant aux séries françaises à héros récurrents, seules deux ont été programmées par France 3 en 2001 : Docteur Sylvestre et Louis la brocante.

La fiction provenant des autres pays d’Europe est au contraire en progression de 43 heures, soit 17,5 %.

A l’inverse du constat effectué sur l’ensemble de la diffusion, où la fiction américaine est largement majori- taire, on peut remarquer aux heures de grande écoute la forte présence de la fiction française et européenne. Ce n’est toutefois qu’à compter de la fin du premier trimestre 2002, que des téléfilms français ont été programmés dans deux cases supplémentaires (les dimanches soir et lundis à 20 h 50).

La fiction d’origine américaine

La baisse de la fiction n’a pas permis un rééquilibrage de ses différentes provenances. Avec 56 %, la fiction extra-européenne tient toujours une place majoritaire dans l’ensemble de la fiction diffusée ; l’Europe ne représente que 44 %. La part de la fiction nord-américaine est de 49,7 % alors que la fiction française n’atteint pas le tiers de la fiction diffusée.

La fiction d’origine américaine est principalement programmée le matin les lundis, mardis, jeudis et vendredis, vers 10 h, ainsi que l’après-midi le lundi, jeudi et vendredi, vers 15 h.

La Cinquième

La fiction télévisuelle ne représente que 10,4 % de la programmation de La Cinquième qui est composée essentiellement de documentaires et de magazines (79,3 %). La part de la fiction télévisuelle connaît à nouveau un repli en 2001 (– 40 heures, soit 6,2 %). Ce repli confirme la mise en œuvre depuis quelques années d’une ligne éditoriale en meilleure conformité avec le profil de chaîne de la connaissance et du savoir.

L’examen de la composition de la fiction télévisuelle met en évidence la place prépondérante de l’animation (essentiellement des dessins animés destinés aux tout-petits) qui s’est encore renforcée en 2001. Elle repré- sente 83,6 % de la fiction diffusée contre 77,1 % en 2000. Les téléfilms, qui étaient encore présents en 2000, ont disparu de la programmation en 2001 et le volume des séries a beaucoup diminué (112 heures en 2000 et 69 heures en 2001).

38 PROGRAMMES

S’agissant de l’origine de production, la fiction européenne est majoritaire sur l’antenne de La Cinquième (55,8 %). La part de la fiction française – 38,2 % de la fiction diffusée – dépasse en 2001 celle provenant des États-Unis (33,3 %) et continue de progresser (+ 36 heures). Cette même répartition se retrouve au sein de l’animation de façon plus accentuée. La part de l‘animation européenne est largement majoritaire (62,4 %) et les dessins animés d’origine française représentent 41,3 % contre 24,7 % de provenance nord-américaine, alors que l’année précédente la part des dessins animés américains était d’un tiers.

. Arte

La fiction télévisuelle sur Arte s’est stabilisée durant l’année 2001. Elle est restée au même niveau qu’en 2000 avec 11,7 % de la programmation. Avec seulement 335 heures, elle est composée essentiellement de téléfilms mais sa part recule, passant de 84,8 % en 2000 à 71,9 % en 2001. Ces téléfilms sont toujours programmés le samedi en deuxième partie de soirée et le vendredi à 20 h 45, ainsi que de façon ponctuelle dans les soirées Théma, La Lucarne et Kinociné. En revanche, les feuilletons ont connu une progression importante avec 13,4 % de la programmation de fiction alors qu’en 2000, ils représentaient à peine 0,9 %. Cette évolution est due principalement à la diffu- sion dans le cadre de la case Histoire de famille de feuilletons documentaires, tous les jours de la semaine à 20h15, à partir du 22 octobre. Les œuvres d’animations sont diffusées dans le cadre de l’émission Cartoon Factory ou en séries comme Bob et Margaret, série anglaise et Cinemaniacs, série américaine.

La fiction européenne et francaise

Malgré un pourcentage très élevé (92,7 %), la fiction européenne est en régression par rapport à l’année 2000. Elle est toujours majoritairement française (44,5 %), allemande (24,8 %) puis britannique avec 9 %. Alors que la part de la fiction allemande a connu un repli de 30,7 %, la fiction française a légèrement progressée.

La fiction extra-européenne et d’origine américaine

Le volume de la fiction extra-européenne est faible (24 heures) et a augmenté d’à peine 5 heures par rapport à l’année 2000. La fiction américaine est largement majoritaire. Avec 81,4 % et 19 heures 49 minutes de programmes, elle est composée principalement d’œuvres d’animations diffusés dans Cartoon Factory ou Cinemaniacs. Deux téléfilms canadiens complètent le volume de la fiction extra-européenne.

. TF1

Bien que dominant toujours nettement l’offre de programmes de la chaîne, la fiction télévisuelle a enregistré une troisième année consécutive de baisse de son volume horaire (– 7,2 %, soit un repli de 244 heures 38 minutes). Au cours de la période 1998-2001, c’est un recul de près de 400 heures que ce genre a subi. Cette baisse de l’offre de fiction télévisuelle a affecté l’ensemble des origines de production, sans remettre en cause les grandes tendances (domination de la fiction américaine, place restreinte accordée aux programmes européens extra-nationaux).

39 Sur la tranche 18 h-23 h, la fiction télévisuelle a de nouveau subi en 2001 une nette diminution de son volume horaire (– 57 heures 6 minutes, soit 16,1 %). Depuis 1999, ce sont 111 heures 48 minutes que ce genre a perdues sur ces heures de forte audience, soit une baisse de 6,1 points de sa part sur l’ensemble de la programmation de TF1 sur la tranche. Largement dominante sur l’ensemble de la journée, la fiction télé- visuelle n’a plus qu’un rôle secondaire en avant-soirée. Ce phénomène s’explique notamment par la remontée plus tôt dans l’après-midi du samedi de Sous le soleil, avec l’arrivée de Star Academy. Ainsi, sur la tranche 18 h-20 h, TF1 n’a, sur l’ensemble de la semaine, plus proposé de fiction télévisuelle durant les deux derniers mois de l’année. En revanche, le nombre de cases de première partie de soirée dévolues à la fiction, qui s’est établi à 115, s’est accru de huit unités par rapport à l’exercice précédent. La part représentée par les productions nationales dans ce total (111 titres) permet en grande partie d’expliquer qu’entre 18 h et 23 h, la fiction française ait, contrairement à ce qui a été décrit sur l’ensemble de la journée, progressé par rapport à 2000, pour atteindre un volume horaire de 236 heures 49 minutes (contre 213 heures 50 minutes sur l’exercice précédent).

La fiction française

L’offre globale de la fiction française a néanmoins enregistré une troisième année consécutive de régression, puisqu’elle a cédé 135 heures 23 minutes par rapport à 2000 (soit – 12,8 %). Par rapport à 1998, les productions nationales ont ainsi perdu 380 heures. De nouveau en 2001, la fiction française sur l’antenne de TF1 est tombée à un niveau historiquement bas depuis la privatisation de la chaîne en 1987. Le clivage existant au sein de l’offre de fiction française entre les programmes de fiction légère, diffusés ma- joritairement en journée et les productions lourdes de première partie de soirée s’est encore accru en 2001. La régression du volume horaire de fiction nationale s’observe tant sur les tranches horaires de nuit qu’en journée (avec notamment la réattribution de la case du mercredi après-midi 14 h 45-15 h 30, occupée jusqu’alors par la série Les Vacances de l’amour, à des productions européennes extra-nationales). En première partie de soirée, les programmes nationaux représentent 96,3 % de l’ensemble de la fiction diffusée sur cette tranche, contre 86 % en 2000. La fiction lourde française, notamment en série, est, de façon plus marquée chaque année la valeur sûre de la chaîne. En effet, 46 programmes de fiction de TF1 se sont placés dans les 100 meilleures audiences de l’année, toutes chaînes confondues, contre 36 en 1998, 41 en 1999 et 42 en 2000. Quant à la fiction nationale inédite, sa part s’est réduite à 31,2 %, contre 34,5 % en 2000 et son volume a reculé de 76 heures 56 minutes, s’établissant à 286 heures 10 minutes. En première partie de soirée, la régression du taux d’inédit est encore plus importante : 75,3 % en 2000 et seulement 60,8 % en 2001. Le plus bas ratio depuis 1987.

La fiction européenne extra-nationale

Après trois années de hausse, les productions européennes extra-nationales ont cédé, en 2001, 118 heures 42 minutes par rapport à l’exercice précédent, pour s’établir à 364 heures 47 minutes. Elle sont ainsi retom- bées en-dessous du niveau observé en 1998 (388 heures 56 minutes). Cette réduction a affecté l’ensemble des pays représentés dans cette offre, l’Allemagne demeurant au premier rang, avec 199 heures 38 minutes.

La fiction d’origine américaine

La baisse de la fiction sur l’antenne de TF1, pour la troisième année consécutive, se répercute sur les pro- ductions d’origine américaine qui a régressé de 115 heures 53 minutes (– 6,6 %) par rapport à l’exercice précédent. Néanmoins, elles restent majoritaires (51,4 % de l’ensemble de la fiction diffusée) et continuent de dominer tout particulièrement l’offre de ce genre de programmes l’après-midi, à hauteur de 84,6 %.

40 PROGRAMMES

. M6

La fiction télévisuelle représente 37 % des programmes de M6 et demeure le genre principal, tant sur l’en- semble de la diffusion qu’entre 18 h et 23 h. En 2001, elle a connu une légère progression par rapport à l’année précédente : + 45 heures, soit une part en hausse de 0,7 point. En revanche, dans la tranche 18 h- 23 h, la fiction recule aussi bien en volume (– 49 heures 38 minutes) qu’en pourcentage (– 2,6 points).

La fiction européenne

L’augmentation de la fiction européenne est à l’origine, pour l’essentiel, de la croissance de la fiction sur l’ensemble de la diffusion (+ 32 heures 45 minutes, + 0,5 point ; 995 heures 06 minutes en 2000 contre 1 027 heures 51 minutes en 2001). Cette progression est surtout due à la plus forte présence de la fiction allemande (essentiellement des séries TV comme Le Clown, Delta Team, Médecins d’urgences, Motocops) qui gagne à elle seule près de 87 heures. Dans la tranche 18 h-23 h, le volume de la fiction européenne augmente d’environ 10 heures, et atteint 315 heures 19 minutes sur l’année (rappel 2000 : 305 heures 27 minutes). Comme sur l’ensemble de la diffusion, cette évolution se fait au bénéfice de la fiction allemande (exclusivement des séries), qui gagne 30 heures 59 minutes et représente un volume horaire total de 84 heures 25 minutes, au détriment des autres pays d’europe.

La fiction française

La fiction française (incluant les coproductions) augmente elle aussi, mais dans une moindre mesure, pour atteindre 626 heures 29 minutes (rappel 2000 : 612 heures 41 minutes). En fait, la progression résulte surtout de l’augmentation des volumes horaires de coproductions entre la France et les pays européens et non européens, dont les coproductions extra-européennes de M6 (350 heures 15 minutes en 2001, contre 316 heures 35 minutes en 2000). S’agissant de la fiction française proprement dite, la multiplication des séries telles que Caméra café, Police District, le Lycée et la rediffusion de séries plus anciennes (Extra Zigda, Indaba, Max et associés, Studio sud) n’arrivent pas à compenser la baisse de l’animation (95 heures 41 minutes en 2001, contre 130 heures 35 minutes en 2000) et, dans une moindre mesure, des téléfilms (– 8 heures). Dans la tranche 18 h-23 h, la fiction française diminue légèrement (– 6 heures). En effet, si le volume horaire de téléfilms (53 heures 57 minutes) est en retrait par rapport à l’année précédente (rappel 2000 : 67 heures 02 minutes) il est cependant en partie compensé par un plus fort volume horaire de séries qui représentent 29 heures 5 minutes (rappel 2000 : 9 heures 30 minutes).

La fiction d’origine américaine

La fiction américaine (incluant les coproductions) demeure majoritaire sur l’antenne de M6 (65,7 % de la fiction diffusée). Si elle est stable sur l’ensemble de la diffusion en volume horaire, elle diminue sensible- ment en pourcentage (– 0,9 point). Dans la tranche 18 h-23 h, la fiction télévisuelle enregistre une baisse très nette due à une chute sévère de la fiction américaine (incluant les coproductions) qui perd 57 heures 45 minutes par rapport à l’année précédente et voit sa part dans l’offre de fiction dans la tranche passer de 65,4 % en 2000 à 62,4 % en 2001. Cette baisse du volume horaire des séries américaines est essentiellement liée à leur remplacement par de la fiction européenne en avant-soirée et surtout du divertissement en première partie de soirée.

41 . Canal+

Avec une légère hausse de son volume horaire (+ 31 heures 26 minutes), la fiction télévisuelle reste stable avec 14,7 % en 2001 (14,3 % en 2000) de l’offre de programmes (soit 1 285 heures) et arrive en deuxième position, après le cinéma et juste devant le sport. L’examen de la fiction télévisuelle par catégories fait apparaître une forte présence de téléfilms (48,7 % de la fiction diffusée). Les séries sont en légère baisse avec 22 heures 31 minutes en moins par rapport à l’année 2000 et l’on constate une relative stabilité dans la diffusion des œuvres d’animation (+ 5 heures environ). Ces dernières sont plutôt réservées à un public de jeunes adultes ou d’adolescents. En 2001, Canal+ a proposé deux nouvelles séries d’animation, l’une française tirée de la bande dessinée du même nom créée par Claire Bretécher, Agrippine, dont 26 épisodes de 26 minutes ont été proposés, et l’autre américaine, Dieu, le Diable et Bob, constituée de 13 épisodes de 21 minutes.

La fiction européenne et fiction française

Alors que l’offre globale de fiction européenne a fléchi de 33 heures, soit 6,7 %, la fiction française (produc- tions et coproductions) a, quant à elle, progressé de 70 heures. Le volume des fictions provenant d’autre pays d’européens a diminué de 103 heures, soit 29,1 %. En effet, le volume des séries françaises, qui représentent 49,5 % des séries, a fortement augmenté. Il s’agit des séries proposées chaque samedi dans la case Samedi comédie en première partie de soirée et rediffusées dans d’autres créneaux horaires. La série Mes pires potes (25 heures) est venue s’ajouter à des séries comme H (46 heures), Blagues à part (4 heures) et Éva mag (14 heures) qui, depuis déjà plusieurs saisons, tentent de fidéliser un public plutôt jeune à ce genre de programmes humoristiques aux héros récurrents.

La fiction d’origine américaine

L’offre de fictions provenant d’autres pays hors Europe a également progressé en 2001 de 8,5 % et cette hausse bénéficie notamment aux fictions d’origine américaine. Son volume s’est accru de 119 heures, soit 19,6 %. Canal+ a programmé un volume bien plus important de téléfilms américains (+ 153 heures), repré- sentant une progression de 64,6 % par rapport à 2000.

42 PROGRAMMES

DIVERTISSEMENT, MUSIQUE ET SPECTACLE

COMPOSÉ DE Spectacles VOLUME Musique dramatiques, VariétésJeux Cirque Divertissement GLOBAL chorégraphiques, Music-hall divers lyriques

France 2 1 483h10 19h40 40h13 179h03 843h22 – 400 h 52

France 3 558 h 11 98 h 00 50 h 37 18 h 10 222 h 53 10 h 52 157 h 39

La Cinquième 161 h 11 22 h 37 ––118 h 54 13 h 26 6 h 14

Arte 112h19 34h30 72h07 0h41 – 4h01 1h00

Total chaînes 2 314 h 51 174 h 47 162 h 57 197 h 54 1 185 h 09 28 h 19 565 h 45 publiques 7,6 % 7 % 8,6 % 51,2 % 1,2 % 24,4 %

TF1 1 093h47 50h33 22h20 57h09 700h54 0h55 261h55

M6 2 871 h 00 2 579 h 38 – 26h20 111h28 1h32 152h02

Total chaînes 3 964h47 2 630h11 22h20 83h29 812h22 2h28 413h57 privées en clair 66,3 % 0,6 % 2,1 % 20,5 % 0,1 % 10,4 %

Canal+ 484 h 26 23 h 21 2 h 01 33 h 45 74 h 13 – 351 h 06

TOTAL 6 764 h 04 2 828 h 19 187 h 18 315 h 08 2 071 h 44 30 h 47 1 330 h 48 GÉNÉRAL 41,8 % 2,8 % 4,7 % 30,6 % 0,4 % 19,7 %

La musique occupe une place prépondérante grâce à la programmation particulière de M6, mais sa part (41,8 %) est en retrait par rapport à 2000, où elle représentait 47 % du genre. En revanche les jeux (+ 450 heures) et les divertissement divers (+ 472 heures) ont fortement progressé.

Le genre divertissement, musique et spectacle a globalement progressé de 556 heures 25 minutes, soit 9 %. Dans la structure des programmes, toutes chaînes confondues, sa part est de 13,4 % contre 12,2 % en 2000.

Le volume horaire consacré à ce genre a fortement augmenté sur les chaînes privées et les émissions de « télé-réalité » y ont contribué. Sur TF1, les 315 heures supplémentaires proviennent essentiellement des jeux. Sur M6 les divertissements ont largement participé à l’augmentation de 216 heures du genre et sur Canal+, l’introduction d’un jeu quotidien (Burger Quizz) et la multiplication d’émissions de divertisse- ments expliquent la progression de 198 heures.

43 . France Télévision

France 2

Arrivant à la quatrième place avec plus de 15 % de l’offre de programmes de France 2, le genre divertisse- ment, musique et spectacle progresse légèrement (+ 0,3 point), soit environ 26 heures. Les émissions de jeux, qui représentent 56,7 % du genre, ont augmenté de 116 heures par rapport à l’année précédente, grâce notamment à la rediffusion plus systématique de certaines émissions de jeux dans la nuit mais aussi à la créa- tion en juillet d’un nouveau jeu, La Gym des neurones, programmé dans la matinée. Cette augmentation ne suffit toutefois pas à combler la perte de 272 heures d’émissions de variétés, suite à la suppression de La Chance aux chansons en décembre 2000. La nouvelle émission la remplaçant, Chanter la vie, n’a été mise à l’écran qu’en septembre, à un rythme hebdomadaire, mais rediffusée la nuit.

Ce sont finalement les émissions classées en divertissements divers qui permettent d’atteindre et même de légèrement dépasser le volume horaire de l’année 2000. Certaines sont programmées en soirée, d’autres comme On a tout essayé, qui est passée d’un rythme hebdomadaire à une diffusion quotidienne en septembre, et Tutti frutti, programmée de janvier à avril, sont diffusées en fin d’après-midi.

France 3

La musique, les spectacles et les divertissements représentent 8,1 % de l’offre totale des programmes et leur volume est en baisse de 9,2 % par rapport à 2000.

Si la catégorie divertissements divers a progressé avec des émissions comme Tous égaux, celle des variétés, qui ont tendance à déserter la grille de France 3, a diminué de 10 heures.

La part des jeux a, quant à elle, continué de diminuer mais reste toutefois la plus importante du genre (près de 40 %) grâce à la diffusion quotidienne de Questions pour un champion.

Si le genre divertissement, musique et spectacle est mieux représenté aux heures de grande écoute (18 h-23 h) que sur l’ensemble de la journée, avec une part qui s’établit à 16,9 %, soit 10 points de plus que celle observée sur la période 24h/24, il subit toutefois une forte contraction de son volume horaire (– 56 heures 10 minutes). Il enregistre ainsi une diminution de 3 points par rapport à l’année précédente dans cette tranche horaire, en raison du remplacement de la case de divertissement du dimanche soir par de la fiction. Avec notamment le jeu Question pour un champion et l’émission Tous égaux, ce genre trouve donc une place toute particulière en avant-soirée où il constitue, avec l’information, l’essentiel de l’offre de la chaîne.

La Cinquième

L’offre de divertissement, musique et spectacle a très nettement diminué (perdant près de 120 heures), en raison de l’arrêt du jeu Légal pas légal, du passage à une seule diffusion quotidienne du jeu 100 % questions (au lieu de deux), et de l’abandon de la diffusion de retransmissions musicales le dimanche matin au profit de documentaires et de magazines à thématique centrée sur les arts, dont la musique.

44 PROGRAMMES

. Arte

Le genre divertissement, musique et spectacle ne représente que 3,8 % de l’offre de programmes de la chaîne culturelle franco-allemande et est en baisse de 0,9 point. Pourtant Arte propose désormais tous les mardis à 23 h un rendez-vous musical en direct : Music Planet 2Nite, fondé sur le principe de « deux artistes, deux villes, deux clubs, deux animateurs, deux mardis par mois », c’est un lieu de rencontre musical pour des artistes qui se livrent alors à un concert exceptionnel. L’émission a déjà accueilli par exemple : The Cure, Cheb Mami, Placebo. Il faut noter aussi le nombre important de retransmission d’opéras. Arte a par ailleurs maintenu ses rendez-vous musicaux habituels comme Musica, Maestro, Music Planet. En outre de nombreux documentaires sur la musique et les arts du spectacle sont présents sur Arte où ils occupent un volume horaire important (155 heures 32 minutes, mais en baisse par rapport à 2000). Pour sa part, le magazine Tracks rend compte de l’actualité musicale.

. TF1

Le fait marquant de cet exercice 2001, après deux années de très grande stabilité, a été la forte remontée de la place accordée par TF1 aux divertissements et aux spectacles. Ce genre occupe en 2001 la troisième place dans la structure des programmes de la chaîne, alors qu’il était en quatrième position en 2000. Par rapport à l’année précédente, ces programmes ont enregistré une hausse de leur volume horaire global de diffusion de 314 heures 42 minutes, soit + 40,4 % et un gain de 3,6 points de leur part sur l’ensemble de la programmation de la chaîne. Cet accroissement a permis aux divertissements et aux spectacles de retrouver globalement le niveau qui était le leur en 1997 (13 % de l’offre de TF1). L’embellie enregistrée est bien entendu le fruit de l’augmentation de la diffusion de jeux dont l’offre a quasi- ment doublé, passant de 387 heures 7 minutes en 2000 à 700 heures 54 minutes en 2001. Pour autant, si la forte croissance des jeux a permis de tirer vers le haut le volume horaire de diffusion des divertissements, cette augmentation a également accentué le fossé existant, au sein de cette offre, entre la situation des jeux, dont la part sur l’ensemble du genre s’est établie à 64,1 % (contre 49,7 % en 2000) et celle des programmes musicaux, des spectacles et des émissions de variétés. Concernant ces dernières, la situation s’est encore aggravée par rapport aux deux exercices précédents, puisque leur volume horaire de diffusion s’est établi pour l’année 2001 à 26 heures 50 minutes, contre 34 heures 50 minutes en 2000 et 51 heures 35 minutes en 1999. Pour autant, il convient de nuancer ces chiffres en mentionnant que la programmation de divertissements à composante musicale, tels que Star Academy, Rêve d’un soir ou Stars à domicile, tout en relevant d’autres formats, a accordé une place impor- tante à l’antenne à l’exposition d’artistes de variétés. Parallèlement à la réduction du volume horaire de variétés, a été enregistrée en 2001 une quasi-disparition des émissions récurrentes dans ce domaine, puis- qu’à compter de l’arrêt, à la fin du premier trimestre, de Toutes les chansons ont une histoire, il n’est plus demeuré que La Soirée spéciale, à la périodicité irrégulière. Le reste de la programmation s’est restreint à cinq émissions spéciales qui toutefois ont toutes bénéficié d’une exposition en première partie de soirée (sur les cases des vendredis et samedis). Concernant les émissions de divertissement autres que de variétés, elles ont continué d’explorer les formes prisées du public, telles que le florilège d’images télévisuelles, parfois inédites (Drôle de zapping, Les Enfants de la télé, Plein les yeux) ou la sollicitation des téléspectateurs, qu’elle consiste à fournir des images (Vidéo gags) ou à participer de façon active au programme (Rêve d’un jour, Unique en son genre).

45 Les divertissements ont tout d’abord bénéficié de l’ouverture, à compter du 22 octobre, de la case 18 h 20- 18 h 55 du lundi au samedi qu’a occupée jusqu’à la fin de l’année 2001 l’émission de jeu de « télé-réalité » Star Academy, en lieu et place du magazine d’images Exclusif la semaine et de la série Sous le soleil le week- end. Cette programmation est venue s’ajouter à celle, déjà proposée en 2000, du jeu Le Bigdil du lundi au vendredi sur la case 19 h 05-20 h, de Vidéo gags le dimanche sur la tranche 18 h 30 - 19 h, ainsi que de la case 19 h-20 h du samedi, qui fut occupée de façon bimensuelle par Le Bêtisier du net jusqu’à la mi-mars et le retour de Qui veut gagner des millions ? C’est donc en avant-soirée que les divertissements ont le plus forte- ment augmenté. En revanche, en première partie de soirée, l’offre a peu progressé, puisque les programmes relevant de ce genre ont occupé, en 2001, 96 cases sur cette tranche horaire, contre 92 en 2000. Globalement sur l’ensemble de l’exercice 2001, les divertissements ont ainsi enregistré un accroissement de leur volume horaire de diffusion entre 18 h et 23 h de 105 heures, soit + 28 %.

. M6

En 2001, le genre musique spectacle et divertissement progresse sur M6 par rapport à l’année précédente, tant en volume horaire (+ 216 heures 38 minutes) qu’en pourcentage (+ 2,6 points) sur l’ensemble de la diffusion mais également dans la tranche 18 h -23 h où la hausse est encore plus nette (+ 3,3 points). Cette progression s’explique pour l’essentiel par une présence plus forte de nouveaux divertissements tels Loft Story, Popstars, Le Pire du Morning, Amour etc (lancé le 23 mars et arrêté après le premier numéro) ; Drôle de scène (lancé le 29 avril) ; Live Zone (lancé le 26 mai) ; C’est la jet set (lancé le 28 septembre) ; cette émis- sion de troisième partie de soirée en direct, était diffusée comme Morning Live en simultané sur Fun TV et a été arrêtée au bout de cinq numéros. La volonté de la chaîne de proposer davantage de divertissements qui s’adressent en particulier aux jeunes et aux jeunes adultes correspond à la nouvelle ligne éditoriale annoncée par les dirigeants de M6, qui souhai- tent se rapprocher du format d’une chaîne généraliste, mais aussi au souhait de voir « alléger » le poids des œuvres dans la grille de programmes qui pèse sur toute évolution de celle-ci sauf quand ces divertissements sont des œuvres comme Popstars.

. Canal+

L’offre du genre divertissement, musique et spectacle a fortement progressé en 2001 (+ 198 heures 30 minutes, soit 69,4 %). Cette hausse s’explique par la mise à l’antenne du jeu quotidien Burger Quizz et des nouvelles émissions de divertissement, Gildas et vous, Groslandsat, ainsi que la diffusion en année pleine de La Cape et l’épée. Le volume de la musique et des variétés a également augmenté grâce notamment au concert de Johnny Hallyday à l’Olympia multidiffusé et à la présence plus importante de la musique dans Nulle part ailleurs.

46 PROGRAMMES

SPORT

VOLUME COMPOSÉ DE Actualité (1) Autres GLOBAL Retransmissions

France 2 522 h 04 142 h 51 366 h 20 12 h 53

France 3 343 h 15 95 h 09 248 h 06 –

Total chaînes 865 h 19 238 h 00 614 h 26 12 h 53 publiques 27,5 % 71 % 1,5 %

TF1 274 h 44 97 h 35 176 h 23 0 h 46

M6 27 h 18 16 h 00 5 h 30 5 h 48

Total chaînes 302 h 02 113 h 35 181 h 53 6 h 34 privées en clair 37,6 % 60,2 % 2,2 %

Canal + 1 207 h 41 152 h 09 987 h 12 68 h 20 (2)

TOTAL 2 375 h 02 503 h 44 1 783 h 31 87 h 47 GÉNÉRAL 21,2 % 75,1 % 3,7 %

(1) Dans cette catégorie sont classés essentiellement les magazines d’actualité sportive, tels que : Auto Moto, F1 Magazine, Télé foot sur TF1 ; Stade 2 sur France 2 ; Tout le sport, sur France 3 ; L’Équipe du dimanche, Journal du golf, Jour de foot, sur Canal+ ; Sport 6 sur M6. (2) Ce volume recouvre les émissions de catch, spectacle para-sportif.

L’offre sportive la plus importante est le fait de Canal+ où elle constitue l’un des piliers de la programmation. S’agissant des chaînes en clair, France Télévision propose un volume de programmes sportifs près de trois fois plus élevé que les deux chaînes privées réunies, en retransmettant une vingtaine de disciplines sportives différentes.

Chaque année, le volume des émissions sportives sur les chaînes hertziennes nationales témoigne d’une stabilité globale. Les chiffres reflètent la spécificité des calendriers des compétitions sportives, eux-mêmes très stables et réguliers, plus volumineux les années paires où se déroulent des manifestations majeures. Il en est de même de la répartition de ce volume entre les différentes antennes, même si l’on observe en 2001 une croissance des programmes sportifs de France Télévision et une baisse sur TF1. Depuis quelques années, Canal+ domine quantitativement, avec une offre qui représente sensiblement la moitié du total des cinq chaînes concernées. Il s’agit toutefois de la politique d’un service payant qui mise sur le sport comme un argument décisif pour l’abonnement. Les chaînes nationales en clair privilégient les événements majeurs dont elles assurent la couverture. Toutefois, alors que TF1 table presque exclusivement sur les grands matchs de football et les Grands Prix de Formule 1, que M6 détient une position négligeable, les deux chaînes publiques de France Télévision, jouant de leur complémentarité, retransmettent dans la longueur les principales compétitions dans plus de vingt disciplines sportives différentes. Cet effort est illustré par le volume total de programmes sportifs, trois fois plus élevés des chaînes publiques en clair, relativement aux services privés de la même catégorie.

47 e Principales disciplines sportives retransmises

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+ TOTAL

Football 15h31 30h48 118h53 2h07 395h06 562h25

Rugby 54h35 7h31 ––155 h 48 217 h 54

Tennis 95 h 45 44 h 28 6 h 43 ––146 h 56

Cyclisme 86 h 50 45 h 05 –––131 h 55

Basket-ball 9h00 4h59 ––108 h 00 121 h 59

Football américain –– ––107 h 27 107 h 27

Hockey sur glace 2h05 –––101 h 26 103 h 31

Athlétisme 46 h 07 33 h 30 ––15 h 51 95 h 28

Golf ––1h03 – 73 h 05 74 h 08

Automobile-Formule 1 ––39 h 45 ––39 h 45

Patinage artistique 14 h 05 24 h 22 ––38 h 27

Boxe 7h11 0h28 ––23 h 37 31 h 16

Moto (Grand-prix) 2 h 42 18 h 59 –––21 h 41

Voile 9h57 4h36 3h07 3h23 – 21 h 03

. France Télévision

En 2001, la programmation sportive de France 2 et de France 3 s’est inscrite dans la continuité. La plupart des contrats, dont les droits continuent de courir, ouvrent à France Télévision la possibilité de retransmettre diverses manifestations sportives.

France 2

Avec 522 heures, le sport est en recul par rapport à l’année 2000, mais son volume horaire est plus élevé qu’en 1999 (+ 45 heures), l’année la plus comparable en termes de calendrier de compétitions. Les années impaires, le volume d’émissions sportives diffusées est en effet toujours moins important qu’au cours des années paires pendant lesquelles sont organisées les manifestations majeures que sont les Jeux olympiques d’été et d’hiver ou la Coupe du monde de football.

48 PROGRAMMES

Pour la couverture de plusieurs grandes manifestations, France Télévision a continué de s’appuyer sur la complémentarité entre les antennes de France 2 et de France 3, la première réservant une part majoritaire aux compétitions majeures comme le Tour de France cycliste, le Tournoi des six nations de rugby et les internationaux de tennis de Roland-Garros. Le tennis, le cyclisme, le rugby et l’athlétisme demeurent les quatre disciplines ayant donné lieu au plus grand nombre d’heures de retransmissions. Le patinage artistique depuis l’an 2000, le ski, la boxe, les courses de moto et le basket français, courant 2001, se sont ajoutés à l’offre sportive de la chaîne. Au total, 22 disciplines différentes ont fait l’objet d’au moins une retransmission de compétition. D’autres ont été traitées au moyen de brefs sujets diffusés dans le magazine dominical Stade 2.

France 3

Avec un volume total de 343 heures, l’offre sportive est en légère augmentation (+ 40 heures) par rapport à l’année 1999, la plus comparable en termes de calendrier des compétitions. La couverture de plusieurs grandes manifestations a continué de s’appuyer sur la complémentarité entre les antennes de France 2 et de France 3, la première réservant toutefois une place plus importante aux compé- titions les plus prestigieuses. Le cyclisme, le tennis, l’athlétisme et le football demeurent les quatre disciplines ayant donné lieu au plus grand nombre d’heures de retransmission. France 3 a accordé une part d’antenne importante à La Coupe de la ligue de football et à La Coupe Davis de tennis. Le volume du patinage artistique dépasse celui relevé en 2000 ; de nouveaux droits ayant été acquis au début de l’année, des courses de moto et du basket français se sont ajoutés courant 2001 à l’offre sportive de la chaîne. Au total, 25 disciplines différentes ont fait l’objet d’au moins une retransmission de compétition. D’autres ont été traitées au moyen de brefs sujets diffusés dans Le Magazine olympique et dans le journal quotidien Tout le sport.

. TF1

Au-delà de la saisonnalité propre à ce genre, la diffusion de programmes de sport en 2001, avec 274 heures 44 minutes, a été sensiblement inférieure à celle de la précédente année impaire. En 1999, ces programmes avaient représenté 309 heures 39 minutes. De fait, la diffusion de sport a retrouvé un niveau comparable à celui enregistré en 1997, tant en volume horaire (273 heures 35 minutes), qu’en part sur l’ensemble de la programmation de TF1 (3,1 %). TF1 a continué de structurer son offre de programmes sportifs autour de deux disciplines phares. Le football a bénéficié d’un volume horaire de 160 heures 44 minutes (soit 51,9 % de l’ensemble de la programmation sportive de la chaîne), réparties entre les rencontres de l’équipe de France, la Ligue des Champions, la Coupe de France et le magazine dominical Téléfoot. Quant à la Formule 1, à laquelle TF1 a accordé 58 heures 10 minutes de temps d’antenne (18,8 % de l’ensemble), son exposition est stable par rapport à l’exercice précédent, en raison de la régularité d’organisation des Grands Prix du Championnat du monde et du dispositif adopté depuis plusieurs années par la chaîne pour couvrir cette compétition.

49 En dehors de ces deux disciplines, l’offre de programmes sportifs de TF1 s’est nettement réduite, puisque seulement six autres sports se sont vus accorder une place à l’antenne dans des proportions ne dépassant pas les 7 heures sur l’ensemble de l’année. Ont ainsi été proposés des sports olympiques (tennis, voile), des sports mécaniques (auquel la chaîne accorde une couverture complémentaire à travers le magazine dominical Auto-moto) et des sports disposant d’un public plus fortement segmenté (golf, pétanque).

. M6

S’agissant des retransmissions de manifestations sportives, elles n’ont jamais occupé une place importante dans la programmation de M6. Les courses de moto sur circuit constituaient depuis 1993 l’essentiel de ce genre sur la chaîne. Ce contrat a été abandonné à France Télévision en 2000. Dès lors, en 2001, les émissions sportives sur M6 ne représentaient plus que 27 heures (0,3 % du volume total). Ce volume réduit correspond pour l’essen- tiel au magazine dominical Sports 6, aux résumés des grands rallyes automobiles de l’année diffusés sous le titre de Turbo sport (module court à 20 h 40 et module long la nuit), tandis que seules deux compétitions faisaient l’objet de retransmissions : une course de voile, et un match de football concernant l’équipe des Girondins de Bordeaux, dont M6 détient la majorité des parts depuis 1999.

. Canal+

Les retransmissions sportives, au sein desquelles le football constitue toujours l’offre très majoritaire, demeurent le second pilier de la notoriété de la chaîne. Après avoir été en augmentation régulière depuis plus de dix ans, leur volume de diffusion s’est stabilisé. A calendrier sportif comparable, la place des émis- sions sportives en 2001 apparaît, avec 1 207 heures 41minutes, légèrement en retrait par rapport à 1999 (1 232 heures). 10 sports sont représentés dans l’offre de 2001, contre 12 en 1999 : si le handball, la voile, la pétanque n’y figurent plus, le surf est pour la première année proposé à l’antenne. Les mêmes « valeurs sûres » forment l’essentiel de la programmation : le football, avec 436 heures, qui représentent près de 40 % du total, est en augmentation ; le basket-ball et la boxe sont en net recul. Le rugby, le golf, l’athlétisme, le football améri- cain et le hockey sur glace constituent les autres points forts de l’offre sportive de la chaîne cryptée. Certes, la grande nouveauté, depuis septembre 2001, a été l’acquisition par Canal+ des droits de diffusion de l’ensemble des courses hippiques françaises. Toutefois, non comptabilisées par le Conseil dans la caté- gorie « sport », mais en « autres émissions », elles n’apparaissent pas dans les chiffres cités ici. Néanmoins la place qu’elles occupent et le coût qu’elles représentent expliquent le léger repli du reste de l’offre sportive.

50 PROGRAMMESII.

RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

I. Pluralisme de l’information II. Honnêteté de l’information et déontologie de la programmation III. Protection de l’enfance et de l’adolescence IV. Œuvres audiovisuelles V. Œuvres cinématographiques VI. Programmes destinés à la jeunesse VII. Publicité et parrainage VIII. Obligations de service public et obligations spécifiques

51 I. PLURALISME DE L’INFORMATION

Les relevés des temps de parole des personnalités politiques, syndicales et professionnelles sur les chaînes de télévision sont l’un des moyens permettant d’évaluer le respect du principe de pluralisme. Seront successivement examinés les temps de parole des formations politiques liés aux élections, les temps de parole non liés aux élections et les temps de parole des organisations syndicales et professionnelles.

TEMPS DE PAROLE DES FORMATIONS POLITIQUES . Temps de parole liés aux élections cantonales et municipales de 11 et 18 mars 2001

Ces scrutins ont fait l’objet d’une recommandation du CSA aux éditeurs. L’application de cette recommandation n’a, dans l’ensemble, pas posé de problèmes majeurs, les cas demandant un rééquilibrage au regard du principe d’équité ayant été signalés aux chaînes. Compte tenu du caractère local de ces élections, l’essentiel des recommandations a porté sur le traitement de l’actualité électorale par les stations régionales de France 3. Le dispositif de suivi mis en place entre le CSA et la chaîne a permis d’aboutir dans les meilleurs délais aux solutions appropriées, notamment à l’occasion de l’organisation de débats. Par ailleurs, l’organisation d’un débat, le 28 février 2001, sur l’antenne de Canal+, entre MM. Bertrand Delanoë et Philippe Séguin, candidats à Paris, a suscité des réclamations de la part de leurs concurrents, au premier rang desquels M. Jean Tibéri. Dans son communiqué n° 443, publié le 8 février, le CSA demandait aux diffuseurs, dès lors que deux candidats étaient susceptibles de bénéficier d’une tribune importante dans la perspective du premier tour de scrutin, de prévoir pour leurs concurrents un dispositif leur permettant de développer de manière signi- ficative leurs arguments, conformément au principe d’équité. Le 22 février, M. Jean Tibéri saisissait le juge des référés du Conseil d’État afin qu’il fasse injonction au CSA d’enjoindre à Canal+, soit d’élargir le débat télévisé projeté entre MM. Bertrand Delanoë et Philippe Séguin à l’en- semble des candidats têtes de listes représentés dans tous les arrondissements de Paris, soit de renoncer au débat. L’audience du juge des référés s’est tenue le 24 février et l’ordonnance a été rendue le jour même. Le juge a rejeté la requête de M. Jean Tibéri, sous réserve que le CSA poursuive, en liaison avec Canal+, la recherche de solutions appropriées à l’exigence d’un traitement équitable des candidats. Le CSA a par conséquent veillé à ce que le projet de débat ne réunissant que deux candidats, MM. Bertrand Delanoë et Philippe Séguin, soit assorti de la part de Canal+ de propositions compensatoires aux autres candidats, propres à assurer des conditions équitables à leurs interventions respectives. Le dispositif retenu par Canal+ et avalisé par le CSA a finalement permis aux principaux concurrents de MM. Delanoë et Séguin de disposer, à un horaire de programmation identique, les 1er et 5 mars, d’un espace d’expression respectueux du principe d’équité.

. Temps de parole hors élections On rappellera que, depuis janvier 2000, le respect du pluralisme est apprécié par le CSA selon un principe de référence qui prévoit que les éditeurs doivent assurer un équilibre entre le temps d’intervention des membres du gouvernement et celui des personnalités appartenant à la majorité parlementaire et celui des personnalités de l’opposition parlementaire, et leur assurer des conditions de programmation comparables. En outre, les

53 éditeurs doivent veiller à assurer un temps d’intervention équitable aux personnalités appartenant à des forma- tions politiques non représentées au Parlement. Sauf exception justifiée par l’actualité, le temps d’intervention des personnalités de l’opposition parlementaire ne peut être inférieur à la moitié du temps d’intervention cumulé des membres du gouvernement et des personnalités de la majorité parlementaire. Figurent ci-après les temps d’interventions dans les journaux télévisés, les magazines d’information et les autres émissions du programme. e Dans les journaux télévisés

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

Gouvernement 11 h 29 min 09 s 4 h 39 min 26 s 3 h 36 min 37 s 19 min 42 s 58 min 11 s

Majorité 9 h 59 min 28 s 4 h 20 min 28 s 2 h 42 min 08 s 23 min 36 s 1 h 36 min 05 s

Opposition 13 h 07 min 15 s 4 h 10 min 57 s 3 h 18 min 49 s 30 min 31 s 1 h 12 min 35 s Partis non représentés 1 h 18 min 47 s 37 min 39 s 26 min 12 s 33 s 11 min 23 s au Parlement e Dans les magazines d’information

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

Gouvernement 7 h 08 min 46 s 10 h 47 min 37 s 1 h 08 min 45 s 30 min 12 s 1 h 37 min 43 s

Majorité 7 h 19 min 18s 14 h 01 min 12 s 1 h 35 min 58 s 31 min 06 s 1 h 15 min 42 s

Opposition 7 h 02 min 03 s 20 h 09 min 47s 1 h 31 min 46 s 1 h 21 min 34 s 1 h 50 min 20 s Partis non représentés 16 min 08 s 57 min 21 s 2 min 42 s – 30 min 02 s au Parlement e Dans les autres émissions

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

Gouvernement 3 h 35 mn 15 s 31 mn 16 s 24 mn 41 s 11 mn 55 s 30 mn 26 s

Majorité 2 h 48 mn 51 s 1 h 53 mn 59 s 1 h 04 mn 17 s 11 s 3 h 36 mn 08 s

Opposition 3 h 20 mn 35 s 1 h 58 mn 21 s 1 h 12 mn 30 s 5 mn 26 s 2 h 39 mn 27 s Partis non représentés 8mn25s 1mn 47s – – 37mn58s au Parlement

De manière générale, la répartition des temps de parole satisfait au principe de référence, sachant que certaines chaînes ont procédé, en cours d’année, à des rééquilibrages qui leur avaient été demandés par le CSA.

54 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

TEMPS DE PAROLE DES ORGANISATIONS SYNDICALES ET PROFESSIONNELLES

e Dans les journaux télévisés

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

CFDT 53 mn 33 s 3 mn 52 s 23 mn 04 s 40 s 1 mn 57 s

FO 44 mn 12 s 4 mn 48 s 16 mn 12 s 1 mn 1 mn 14 s

CGT 1 h 22 mn 12 s 7 mn 44 s 27 mn 26 s 44 s 2 mn 08 s

CFTC 2 mn 48 s 51 s 3 mn 10 s – –

CGC 38s – 1mn30s – 40s

MEDEF 17 mn 41 s 1 mn 40 s 5 mn 07 s 21 s 50 s

Autres organisations 3 h 45 mn 20 s 24 mn 20 s 2 h 12 mn 14 s 3 mn 28 s 4 mn 06 s

e Dans les magazines d’information

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

CFDT 23mn17s––––

FO 26 mn 35 s – 5 mn 54 s – –

CGT 13 mn 11 s – 2 mn 50 s – 1 mn 05 s

CFTC 2mn06s––––

CGC –––––

MEDEF 53 mn 34 s 1 mn 17 s 1 mn 30 s – –

Autres organisations 1 h 54 mn 44 s 42 mn 29 s 13 s – –

55 e Dans les autres émissions

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 CANAL+

CFDT ––38s––

FO 18 min 34 s – 12 min 22 s – 12 s

CGT 9 min 40 s – 17 s – 10 s

CFTC –––––

CGC –––––

MEDEF –––––

Autres organisations 2h18min27s – 49min30s 1min06s –

La catégorie « Autres organisations » rassemble un nombre important d’organisations syndicales ou professionnelles catégorielles, d’intersyndicales et de coordination. En 2001, elles se sont particulièrement signalées dans les domaines de la santé, des transports, de la justice et de l’enseignement.

56 II. HONNÊTETÉ DE L’INFORMATION, DÉONTOLOGIE DE LA PROGRAMMATION

Garant auprès du public du respect des principes fondamentaux figurant dans la loi du 30 septembre 1986 modifiée, le CSA entend que les chaînes publiques comme privées respectent les dispositions de leurs cahiers des missions et des charges ou celles de leurs conventions. Au cours de l’année 2001, le CSA a été destinataire de réclamations ayant trait au respect des principes déontologiques dans les émissions d’information. Chaque fois que le CSA a constaté un manquement à des dispositions d’ordre déontologique, il est intervenu auprès des chaînes en leur adressant des remarques ou en leur demandant les raisons qui justifiaient leur approche éditoriale. Le Conseil a ainsi fait part à France 3 d’une saisine de Mme Françoise de Panafieu se plaignant qu’une conversation, filmée à distance et enregistrée à son insu avec un de ses collègues lors d’une séance du Conseil de Paris, ait été diffusée. Par lettre du 7 mars 2001, le CSA a appelé l’attention de TF1 sur la diffusion, le dimanche 11 février, dans le cadre de l’émission Sept à huit, d’un long reportage sur un tueur en série. Le CSA s’étonnait qu’une telle séquence ait été diffusée dans un magazine de grande écoute à une heure qui rassemble la famille. Au surplus, un tel sujet, tant par sa forme que son fond, trouvait mal sa place entre un reportage consacré aux « Freeriders » et une interview de MC Solaar. Le CSA estimait qu’un tel sujet aurait mérité d’être diffusé à une heure plus tardive et souhaitait connaître les observations de la chaîne à ce sujet. Dans sa réponse, la chaîne a affirmé sa volonté de ne pas reléguer la vérité, même dramatique, à des heures tardives. Il a paru intéressant aux responsables de l’information de TF1 de consacrer de longue minutes à une enquête permettant d’une part, de mettre en relief les méthodes de travail de la gendarmerie et d’autre part, de souligner : « la banalité du mal pour reprendre la formule développée par Hannah Arendt ». Le CSA a écrit à Canal+ à la suite de la diffusion d’une séquence humoristique dans l’émission Le Vrai Journal du dimanche 23 septembre. Il s’agissait d’une parodie de publicité qui, par les jeux de mots employés et le contexte choisi (celui d’un détournement d’avion), est apparue particulièrement déplacée et choquante au Conseil au regard des événements graves du 11 septembre et du respect dû aux victimes.

57 III. PROTECTION DE L’ENFANCE ET DE L’ADOLESCENCE

SIGNALÉTIQUE JEUNESSE : LE BILAN DE L’ANNÉE 2001

Comme chaque année, le CSA a dressé le bilan de l’application de la signalétique jeunesse, dispositif adopté, à l’instigation du CSA, par les chaînes nationales hertziennes depuis novembre 1996 et par les chaînes du câble et du satellite depuis janvier 2000. Destinée à alerter les téléspectateurs sur le caractère inadapté au jeune public de certains programmes, la signalétique jeunesse relève non d’une démarche de censure mais d’un appel à la responsabilité : responsa- bilité des chaînes, d’une part, qui classifient l’ensemble des émissions qu’elles diffusent (fictions, magazines et documentaires) et choisissent l’horaire de programmation correspondant à la catégorie retenue (1) ainsi qu’à la probabilité que des enfants et des adolescents soient présents devant le petit écran ; responsabilité des parents et des adultes, d’autre part, vis-à-vis de l’impact des émissions sur les enfants dont ils ont la charge. Le CSA, pour sa part, contrôle, après leur diffusion, la pertinence des classements et des choix d’horaires de programmation au regard du principe de protection de l’enfance et de l’adolescence. Il encourage les chaînes à utiliser largement la signalétique et ne leur tient pas rigueur de l’augmentation éventuelle du nombre de programmes signalisés dès lors qu’elles respectent leurs engagements conventionnels. Il leur adresse des observations chaque fois qu’il constate qu’un programme a reçu une classification manifestement sous-évaluée, voire surévaluée.

Stabilité des volumes de programmes signalisés

Sur l’ensemble des chaînes hertziennes, le nombre de programmes signalisés évolue peu par rapport à l’année 2000. Cette stabilité globale recouvre cependant des différences selon les chaînes. Sur France 2, on observe une hausse des programmes de catégorie 2, liée essentiellement à leur plus fréquente diffusion après 22 h ou tard dans la nuit. Il s’agit de séries comme Nikita ou de documentaires consacrés à la criminalité. Sur France 3, le nombre de programmes de catégorie 2 baisse. Comme sur France 2, le niveau des programmes de catégorie 3 reste stable. Sur TF1, en revanche, on constate une augmentation sensible des programmes de catégories 2 et 3. Les premiers sont plus fréquents pendant la journée, les seconds en première et surtout en deuxième partie de soirée (de 6 en 2000 à 11 en 2001 avant 21 h, de 54 à 70 après 22 h). Téléfilms et séries sont les deux genres les plus représentés dans l’accroissement de cette catégorie. Les programmes de catégorie 4, pour leur part, ont légèrement augmenté. Sur M6, le nombre des programmes signalisés en catégorie 2 décroît pour la première année depuis 1997 et celui des programmes de catégorie 3 poursuit sa baisse. Ces évolutions s’expliquent en partie par l’aug- mentation de la part des fictions françaises, des magazines et des divertissements (comme Loft Story et Popstar) dans la grille de la chaîne.

(1) Catégorie 1 : Tous publics Catégorie 2 : Accord parental souhaitable Catégorie 3 : Accord parental indispensable ou interdit aux moins de 12 ans Catégorie 4 : Public adulte ou interdit aux moins de 16 ans Catégorie 5 : Interdit aux moins de 18 ans.

58 Sur Canal+, le nombre de programmes de catégories 2 et 3 est en progression. Le nombre d’épisodes de dessins animés classés en catégorie 2 (essentiellement les séries Cowboy bebop, Spy groove et South park) a fortement augmenté (de 8 à 73), comme celui des films de catégorie 3 (de 56 à 66). Canal+ a classé dans cette catégorie, non seulement des films interdits aux moins de 12 ans, mais aussi 8 films disposant d’un visa tous publics dont 6 accompagnés d’un avertissement.

e Évolution du nombre de programmes signalisés entre 1997 et 2001

Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

1997 1998 1999 2000 2001 1997 1998 1999 2000 2001 1997 1998 1999 2000 2001

France 2 58 69 75 137 163 10 19 22 22 23 –– 121

France 3 44 39 58 64 43 8112637 38 11 47 7

TF1 187 175 151 191 226 53 56 64 60 80 33 2811

M6 350 343 367 412 406 149 97 87 82 70 125 113 55 52 53

La Cinquième –2 6 2 1 –– – – – –– –– –

Total chaînes 639 628 657 805 839 220 183 199 201 211 129 117 62 69 72 en clair

Canal+* 243 330 374 313 333 93 88 87 68 77 13 24 26 37 31

* Ne sont pas comptées les multidiffusions.

Catégorie 5 1997 1988 1999 2000 2001

Canal+ (*) 21 30 29 23 26

(*) Ne sont pas comptées les multidiffusions.

59 e Les programmes signalisés par genre et par catégorie en 2001

Dessin Court Doc- Catégorie 2 Téléfilm Série Film animé métrage magazine*

France 2 13 97 – 29 5 19

France 3 15 2 – 24 – 2

TF1 102 52 – 49 3 20

M6 139 227 – 36 – 4

La Cinquième –– –– –1

Total 269 378 - 138 8 46 chaînes en clair

Canal+ ** 39 18 73 103 39 61

* Musique incluse. ** Ne sont pas comptées les multidiffusions.

Dessin Court Doc- Catégorie 3 Téléfilm Série Film animé métrage magazine

France 2 211– 8 1 1

France 3 6– –3011

TF1 40 13 – 21 2 4

M6 31 8 – 20 1 –

La Cinquième 36 6 – 27 – 1

Total 84 30 – 86 4 7 chaînes en clair

Canal+ 2– –6672

Les horaires de diffusion

• Programmes de catégorie 2

Selon le dispositif de la signalétique jeunesse, les chaînes peuvent diffuser des programmes de catégorie 2 durant la journée en dehors des émissions destinées à la jeunesse. France 2 a diffusé très peu de programmes de catégorie 2 en journée, et France 3 quasiment pas. Sur TF1, on trouve parmi les programmes de catégorie 2 diffusés en journée les séries du dimanche après- midi (18 épisodes de New York, unité spéciale) et des téléfilms diffusés en semaine (35), ainsi que quelques magazines d’information comme Reportages. La chaîne a en effet étendu en 2001 l’application de la signa- létique aux magazines et aux documentaires.

60 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

M6 a diffusé un nombre élevé de programmes en journée avec une signalétique de catégorie 2 : séries programmées entre 17 h et 20 h (36 épisodes de Buffy contre les vampires,8 de Higlander, 4 de Motocops), et téléfilms diffusés à 13 h 30. L’usage de la signalétique se justifie ici pleinement : le Conseil a en effet reçu des plaintes de téléspectateurs à l’encontre de la diffusion à cet horaire de la série Buffy, dont certains épisodes pouvaient effectivement angoisser les enfants de moins de 8 ou 9 ans.

• Programmes de catégorie 3

La programmation d’émissions de catégorie 3 avant 22 h n’est tolérée qu’à titre exceptionnel. Par dérogation, les chaînes ont la possibilité de diffuser chaque année, en première partie de soirée, jusqu’à quatre films interdits aux moins de 12 ans. Cette mesure était à l’origine destinée à ne pas écarter systéma- tiquement des films français, en particulier au visa ancien, que l’évolution des mœurs peut rendre acces- sibles aujourd’hui à un public plus large. Toutes les chaînes ont utilisé cette dérogation, mais pour diffuser des films récents, le plus souvent, et toujours d’origine américaine.

France 2 Le Parrain, de Francis Ford Coppola, le dimanche 14 janvier (États-Unis – visa du 10 octobre 1972 – maintien de la restriction en 1992) Total Recall, de Paul Verhoeven, le dimanche 4 mars (États-Unis – visa du 16 août 1990) Le Collectionneur, de Gary Fleder, le dimanche 25 mars (États-Unis – visa du 16 octobre 1997) Piège à grande vitesse, de Geoff Murphy, le dimanche 6 mai (États-Unis – visa du 29 septembre 1995)

France 3 Dernier recours, de Walter Hill, le jeudi 18 janvier (États-Unis – visa du 28 février 1997) Alien IV, la résurrection, de Jean-Pierre Jeunet, le jeudi 8 mars (États-Unis – visa du 19 novembre 1997) Terminator 2 : Le jugement dernier, de James Cameron, le jeudi 22 mars (États-Unis – visa du 3 octobre 1991) Magnum Force, de Ted Post, le jeudi 15 novembre (États-Unis – visa du 18 février 1974)

TF1 Le Dernier Samaritain, de Tony Scott, le dimanche 14 janvier (États-Unis – visa du 18 février 1992) Les Ailes de l’enfer, de Simon West, le dimanche 25 mars (États-Unis – visa du 11 août 1997) Volte-face, de John Woo, le dimanche 20 mai (États-Unis – visa du 5 septembre 1997) Color of Night, de Richard Rush, le dimanche 23 septembre (États-Unis – visa du 07 novembre 1994)

M6 La Mutante, de Roger Donaldson, le lundi 5 mars (États-Unis – visa du 29 septembre 1995) Turbulences à 30 000 pieds, de Robert Butler, le lundi 19 mars (États-Unis – visa du 24 avril 1997) Le Loup-garou de Paris, d’Anthony Waller, le lundi 14 mai (États-Unis – visa du 22 mai 1998) Souviens-toi… l’été dernier, de Jim Gissespie, le lundi 22 octobre (États-Unis – visa du 6 février 1998)

61 • Autres programmes

Au-delà de ces quatre films, les chaînes peuvent être amenées à signaliser en catégorie 3 des programmes de première partie de soirée : films qui disposent d’un visa tous publics pour la diffusion au cinéma, avec ou sans avertissement de la Commission de classification, mais qui peuvent avoir un impact perturbant sur le jeune public, ou autres émissions. Le Conseil demande alors aux chaînes de ne pas diffuser ces programmes les mardis, vendredis et samedis soir, et de les éviter en période de congés scolaires, dans la mesure où le jeune public est présent plus tard devant le petit écran.

e Les programmes signalisés par catégorie et par horaire de programmation en 2001

Catégorie 2 En journée % Avant 22 h % Après 22 h % Total %

France 2 6 3,7 48 29,4 109 66,9 163 100

France 3 3 7 27 62,8 13 30,2 43 100

TF1 68 30,1 45 19,9 113 50 226 100

M6 83 20,5 78 19,2 245 60,3 406 100

Catégorie 3 Avant 22 h % Après 22 h % Total %

France 2 11 47,8 12 52,2 23 100

France 3 4 10,5 34 89,5 38 100

TF1 11 13,7 69 86,3 80 100

M6 7 10 63 90 70 100

L’origine des programmes

Sur l’ensemble des chaînes en clair, les programmes signalisés en catégories 2 et 3 sont très majoritairement d’origine américaine, comme les années précédentes, à la différence des programmes de catégorie 4 qui sont principalement français, en particulier les programmes érotiques de M6. Sur France 3, une proportion relativement importante de films français a été classée en catégorie 3. La chaîne a notamment accompagné d’une signalétique 3 trois films français qui disposaient d’un visa tous publics (Les Valseuses, de Bertrand Blier, Le Fils du requin, d’Agnès Merlet et La Nuit des généraux, d’Anatole Litvak). Sur Canal+, on constate une forte présence de programmes français dans les différentes catégories de programmes signalisés, ce qui témoigne d’une tendance de la production française à montrer de plus en plus de scènes de violence.

62 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Les programmes signalisés par nationalité et par catégorie en 2001

Catégorie 2 France Europe États-Unis Autre Total

France 2 57 6 97 3 163 % 35 % 3,7 % 59,5 % 1,8 % 100 %

France 3 11 2 28 2 43 % 25,6 % 4,7 % 65 % 4,7 % 100 %

La Cinquième 59 8 158 1 226 % 26,1 % 3,5 % 70 % 0,4 % 100 %

TF1 46 31 322 7 406 % 11,4 % 7,6 % 79,3 % 1,7 % 100 %

M6 1–––1 % 100 % – – – 100 %

Total chaînes en clair 174 47 605 13 839 % 20,7 % 5,6 % 72,1 % 1,6 % 100 %

Canal+ 122 45 109 57 333 % 36,7 % 13,5 % 32,7 % 17,1 % 100 %

Catégorie 3 France Europe États-Unis Autre Total

France 2 5117–23 % 21,7 % 4,3 % 74 % – 100 %

France 3 12 5 21 – 38 % 31,5 % 13,2 % 55,3 % – 100 %

La Cinquième 15 7 58 – 80 % 18,7 % 8,8 % 72,5 % – 100 %

TF1 6955–70 % 8,6 % 12,8 % 78,6 % 100 %

M6 ––––– % –––––

Total chaînes en clair 38 22 151 211 % 18 % 10,4 % 71,6 % 100 %

Canal+ (1) 28 17 29 3 77 % 36,4 % 22,1 % 37,6 % 3,9 % 100 %

(1) Ne sont pas comptées les multidiffusions.

63 Catégorie 4 France Europe États-Unis Autre Total

France 2 ––1–1 % ––100 % – 100 %

France 3 412–7 % 57,1 % 14,3 % 28,6 % – 100 %

La Cinquième 515–11 % 45,5 % 9 % 45,5 % – 100 %

TF1 33 15 5 – 53 % 62,3 % 28,3 % 9,4 % – 100 %

M6 ––––– % –––––

Total chaînes en clair 42 17 13 – 72 % 58,3 % 23,6 % 18,1 % – 100 %

Canal+ (1) 13 7 11 – 31 % 41,9 % 22,6 % 35,5 % – 100 %

(1) Ne sont pas comptées les multidiffusions.

Catégorie 5 France Europe États-Unis Autre Total

Canal+ (1) 21 4 1 26 % 80,8 % 15,4 % 3,8 % 100 %

(1) Ne sont pas comptées les multidiffusions.

Les bilans par chaîne

Au mois de mars 2002, le groupe de travail Protection de l’enfance et de l’adolescence, présidé par Hélène Fatou, a reçu les responsables de chacune des chaînes nationales hertziennes afin d’établir avec eux un bilan de l’utilisation de la signalétique. La plupart des observations formulées ont porté sur les modalités d’application du dispositif, en particulier sur les cas de sous-classification et de choix inapproprié de jour ou d’horaire de diffusion. C’était l’occasion de rappeler que la classification des émissions est indépendante de l’horaire de diffusion : elle doit se faire, à l’instar de celle des films de cinéma, dans l’absolu, sur la seule considération de l’œuvre. Il arrive cependant qu’une chaîne préfère diffuser, dans une version légèrement allégée, un épisode de série pendant la journée, alors qu’elle le diffusera en intégralité, mais accompagné d’une signalétique, en première ou en deuxième partie de soirée. Ces cas sont exceptionnels et relèvent de la politique éditoriale de la chaîne. Le contrôle du Conseil porte sur chaque émission et tient compte de son horaire de diffusion. Mais lorsqu’il évalue la pertinence d’une classification, il prend en considération la possibilité réglementaire pour la chaîne de diffuser à toute heure de la journée des programmes sans signalétique ou, en dehors des plages réservées

64 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

à la jeunesse, des programmes classés en catégorie 2. Il arrive donc que le Conseil émette des réserves sur la classification d’une émission et sa rediffusion possible pendant la journée, quand bien même sa diffusion en soirée ne heurterait pas le principe de protection des mineurs. Le choix de l’horaire de diffusion constitue aujourd’hui la mesure la plus efficace de protection. On constate en effet que certains programmes violents, même accompagnés d’une signalétique, recueillent parfois une audience non négligeable auprès des jeunes lorsqu’ils sont diffusés en première partie de soirée. À titre d’exemples, on citera l’audience de Mad Max 2 : diffusé avec une signalétique 2 sur France 3, le lundi 17 septembre 2001 à 21 h, ce film a atteint 2 % d’audience chez les 4-10 ans (près de 98 000 enfants) et 2,7 % chez les 11-14 ans (78 000 préadolescents) ; ou celle de Souviens-toi… l’été dernier, film interdit aux moins de 12 ans diffusé sur M6 avec une signalétique 3 le lundi 22 octobre 2001 à 21 h, qui a obtenu un score de 1,8 % auprès des 4-10 ans (88 000 enfants) et de 5,4 % auprès des 11-14 ans (155 000 préado- lescents). Le Conseil a rappelé aux chaînes la nécessité de redoubler de vigilance en première partie de soirée les mardis, vendredis, samedis et durant les périodes de congés scolaires. Des échanges ont eu lieu au cours de l’année avec certaines chaînes à propos de la définition de la catégorie 3. Le recours à cette classification, qui indique un risque de perturbation des repères affectifs ou psycholo- giques des moins de 12 ans, se justifie en cas de scènes répétées de violences physiques et/ou psychologiques. Toutefois, les images d’érotisme ou de pratiques sexuelles adultes qui risquent de troubler profondément les moins de 12 ans (voire les moins de 16 ans), doivent aussi être prises en compte. Cependant, aucun des programmes sur lesquels le Conseil est intervenu n’a justifié l’engagement d’une procédure de sanction. Seule l’émission Morning Live, diffusée sur M6, a donné lieu à une mise en garde.

. France Télévision

France 2

Quelques programmes ont été estimés sous-classés par le Conseil. Les Voleurs, film français tous publics accompagné d’un avertissement de la Commission de classification a été diffusé le dimanche 21 janvier 2001 à 20 h 55 sans l’avertissement et avec une signalétique de niveau 2 jugée insuffisante : pour les films tous publics avec avertissement, le Conseil recommande une classification de niveau 3. France 2 a fait valoir que ce film avait eu la même classification sur TF1 en 1998 ; il avait cependant été classé en catégorie 3 sur Canal+ en 1997. Un épisode de la série Viper : cul-de-sac, diffusé le 5 février 2001 à 17 h 35, était présenté sans pictogramme alors que la violence physique y est omniprésente. Le CSA aurait souhaité une signalétique de niveau 2. Le reportage Sida : le retour du risque a été diffusé dans le magazine Envoyé spécial du 12 juillet 2001 à 21 h 25 sans signalétique, alors qu’une classification de niveau 3 aurait été nécessaire du fait des nombreuses séquences de pratiques sexuelles adultes. Au cours de l’émission Ça s’en va et ça revient du 19 juillet 2001, a été diffusé, à 22 h 35 sans signalétique, un reportage traitant de la banalisation de l’échangisme chez les jeunes adultes qui aurait mérité une classi- fication de niveau 3. Le documentaire George et Julia de David Pearson, consacré à la vie d’un transsexuel, a été diffusé le 23 septembre 2001 à 22 h 40 dans Les Documents du dimanche sans signalétique, alors qu’une classification de niveau 3 aurait été nécessaire.

65 Le film américain US Marshals, qui dispose d’un visa tous publics, a été diffusé le mardi 2 octobre 2001 à 20 h 50 sans signalétique, alors qu’il méritait au minimum une signalétique de catégorie 2 à cause du sadisme de plusieurs scènes. Du fait de sa diffusion un mardi soir, il a recueilli une forte audience auprès des 4-10 ans. Le choix de sa programmation est contraire aux recommandations du Conseil en matière de protection des mineurs. Ce film est d’ailleurs interdit aux moins de 12 ans en Allemagne et aux moins de 15 ans au Royaume-Uni.

Dans le magazine Envoyé spécial du 13 septembre 2001, le reportage diffusé à 21 h 41 sur l’Afghanistan comportait des séquences très dures d’exécution : l’avertissement à l’intention du jeune public aurait dû être plus clair. De façon générale, le public doit être averti chaque fois qu’une séquence risque de perturber ou d’impressionner durablement les enfants. L’avertissement est la contrepartie équilibrée du droit à l’in- formation du téléspectateur et de la liberté éditoriale de la chaîne. Le reportage sur la Corée du Nord diffusé dans l’émission Envoyé spécial du 15 février 2001 aurait mérité le même type de précaution.

France 3

Le Conseil a attiré l’attention de la chaîne sur la promotion de films interdits aux moins de 12 ans et la programmation d’émissions de catégorie 3 à proximité d’émissions jeunesse (entre le journal pour les enfants A toi l’actu@ et le magazine C’est pas sorcier), ce qui est contraire à l’esprit et à la lettre du dispositif de la signalétique.

Quelques programmes ont été estimés sous-classés : « Vendetta », un épisode de la série Inspecteur Barnaby, a été diffusé le dimanche 3 juin 2001 à 20h45 sans signalétique alors qu’une classification de niveau 2 aurait été nécessaire du fait de nombreuses séquences d’électrocution, impressionnantes pour des enfants.

Deux téléfilms américains diffusés avec une signalétique de catégorie 2, Cauchemar, le 29 août 2001 à 20 h 55, et Le Métro de l’angoisse le 5 septembre 2001 à 20 h 55, auraient mérité une classification en caté- gorie 3 en raison, pour le premier, de son thème et de son climat angoissant et, pour le second, du cynisme des personnages et de la dureté des scènes de violence, où figuraient des enfants.

Le film américain Mad Max 2 a été diffusé le lundi 17 septembre 2001 à 21 h avec une signalétique de caté- gorie 2, alors que ce film, qui dispose certes d’un visa tous publics en France, aurait mérité largement une signalétique de catégorie 3 en raison du traitement spectaculaire et intense de la violence. Il s’agissait d’ailleurs de sa première diffusion en clair avant 22 h ; certaines bandes-annonces étaient également très violentes.

Le choix du sujet J’ai une nette préférence pour l’un de mes enfants dans l’émission C’est mon choix du 20 septembre 2001 à 14 h était contestable : des mères y mettaient publiquement en cause le comporte- ment de leurs très jeunes enfants. Le Conseil s’inquiète des retombées d’une telle émission sur ces enfants. La chaîne a pris acte de cette observation et s’est engagée à en tenir compte à l’avenir.

Le reportage Anorexie : le goût de la vie, dans l’émission Des racines et des ailes diffusée le 14 novembre 2001 à 20 h 55, témoignait d’un manque de recul par rapport aux cas gravissimes évoqués et d’une absence de point de vue médical regrettable pour un sujet qui concerne des mineurs en difficulté et qui intéresse beau- coup de jeunes et de familles. La chaîne a fait savoir au Conseil que les auteurs du documentaire avaient veillé à valoriser l’encadrement médical et parental des jeunes filles dans le reportage et qu’ils étaient restés en contact avec les jeunes patientes et leurs parents, lesquels se sont montrés satisfaits du film, de sa sincé- rité et de ses retombées.

66 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Mineurs en situation difficile : leur identité doit être protégée

Toutes les conventions des chaînes contiennent des dispositions les invitant à protéger l’identité des mineurs lorsqu’ils sont en situation difficile. L’objectif visé n’est pas d’empêcher la présence de jeunes à l’antenne – il est important au contraire que ceux-ci aient davantage accès à l’antenne, conformément au principe de liberté d’expression promu par la Déclaration internationale des droits de l’enfant de 1989 et ratifiée par la France en 1990. Ces dispositions ont simplement pour but d’inciter les diffuseurs à veiller à ce que les mineurs en situation difficile qui acceptent de témoigner n’aient pas à en subir de conséquences négatives parmi lesquelles la stigmatisation sociale, l’aggravation des conflits dont ils souffrent déjà, la fragilisation de leur entourage familial. À ce titre, l’autorisation parentale, qui fait partie du respect du droit à l’image, est une des garanties minimales mais essentielles à obtenir pour que le jeune interviewé ne soit pas victime du mécontentement de son entourage familial mais, au contraire, accompagné dans sa démarche. La protection de l’identité est une des mesures possibles mais pas toujours la meilleure. Son efficacité est faible sur l’entourage proche et le voisinage. Le choix des questions posées, le respect de l’intimité et de la dignité du jeune sont des moyens plus efficaces pour que l’image ainsi forgée de lui-même soit aussi juste et positive que possible. Ainsi, le Conseil a-t-il été saisi par la fondation R. Steindecker, Jeunesse feu vert, spécialisée dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, à la suite des retombées très négatives qu’avait eues la diffusion du reportage « Bandes de filles » sur France 2 le 16 avril 2001 à 0 h 56. L’association demandait que l’identité de ces jeunes filles soit protégée en cas de nouvelle diffusion. La chaîne, sur ce dernier point, a considéré que le « floutage » des protagonistes aurait pu leur manquer de respect, risquer de les marginaliser et altérer la portée de leur témoignage. Il est vrai que ce procédé n’est pas idéal pour des reportages qui veulent sensibiliser le public. Toutefois, le montage du sujet, au cœur duquel était imbriqué un autre document présentant des cas de délinquance graves, a fait courir à ces jeunes filles, non délinquantes mais capables d’agressivité, le risque d’une assimilation dégradante. De plus, il est apparu que la chaîne n’avait pas procédé aux demandes d’autorisation parentale obligatoire pour ces mineures. Selon France 2, l’association partenaire s’était engagée à les lui fournir et ne l’a pas fait. Cela n’exonérait en rien la chaîne d’accomplir elle-même cette démarche avant diffusion, comme l’exige la législation sur la protection des mineurs, ce qu’elle a reconnu. Dans l’émission Envoyé spécial diffusée le 22 novembre 2001, le reportage « Les Voleurs d’innocence » proposé à 22h42, dans lequel l’identité des mineures obligées à se prostituer n’a pas été préservée, soulève le même type de question. La chaîne, dans ce cas, a fait valoir le désir que ces jeunes femmes avaient de témoi- gner à visage découvert. Le groupe de travail Protection de l’enfance et de l’adolescence du CSA a observé que cette recommandation n’était pas, ou seulement partiellement, appliquée dans plusieurs autres programmes et sur d’autres chaînes et a décidé d’engager une réflexion sur ce thème avec les diffuseurs.

67 . TF1

Le film américain Air Force One a été diffusé le mardi 22 mai 2001 à 20 h 50 avec une signalétique de niveau 2, alors que la classification en catégorie 3 aurait été préférable et que la programmation de ce film violent un mardi soir est contraire aux recommandations du Conseil (audience forte des 410 ans : près de 470 000 enfants). Aucun avertissement n’a été donné le 26 avril 2001 dans le Journal de 20 h avant la diffusion d’images dures de la guerre civile au Rwanda. Sept à huit diffusé le 16 septembre 2001 à 18 h 40 présentait un reportage sur l’Afghanistan qui compor- tait des séquences d’exécution pénibles. L’avertissement effectué à l’intention du jeune public a été estimé insuffisant : l’audience des 4-10 ans a été élevée (près de 300 000 enfants). Au sujet des émissions Attention à la marche ! Spécial parents-enfants des 13 et 14 octobre et des 22 et 23 dé- cembre, le Conseil a contesté la participation d’enfants à des émissions de jeu lorsque les gains en nature ou en argent paraissent démesurés par rapport au budget moyen dont dispose un enfant ou un adolescent. Lorsque des enfants participent à de telles émissions, leur sensibilité doit être respectée et ils ne doivent pas être exposés à une pression psychologique trop forte. La chaîne a pris acte de cette demande et s’est engagée à la prendre en compte dans les prochains numéros.

Un cas d’abus dans l’utilisation des pictogrammes

Un groupement d’agences immobilières (FNAIM) a utilisé, avec l’accord de TF1, les pictogrammes de la signalétique jeunesse dans un message publicitaire. Cet emprunt, pour un usage autre que celui de la protection de l’enfance et de l’adolescence à la télévision, a été jugé par le CSA préjudiciable à l’image et à la crédibilité du dispositif. Le Conseil a demandé à TF1 de ne plus autoriser l’utilisation des pictogrammes en dehors de leur champ d’application.

. M6

L’émission Plus vite que la musique diffusée le 10 février 2001 comportait une séquence finale consacrée à la musique de films à caractère pornographique, signalisée en catégorie 3. La diffusion d’un tel sujet dans une émission de première partie de soirée le samedi, qui connaît toujours une forte audience de jeunes, est contraire aux recommandations du Conseil. Environ 133 000 adolescents de 11 à 14 ans et 170 000 enfants de 4 à 10 ans ont pu voir cette émission. Le Conseil s’est interrogé sur l’absence de signalétique des téléfilms américains Acrophobie, diffusé le mardi 16 janvier 2001 à 22 h 56, et Joanna, escort girl, diffusé le 15 mai 2001 à 23 h 01 et rediffusé le 21 mai à 13 h 35. Le premier comportait plusieurs scènes d’angoisse (angoisse du vide, chutes dans le vide, scènes de folie et d’hallucination) qui justifiaient une signalétique de catégorie 2. Compte tenu de sa thématique – la prostitution – et du caractère violent de certaines scènes, le second aurait mérité également une signalétique de catégorie 2. Sa rediffusion au cours de l’après-midi était inadaptée, surtout sans signalétique. La chaîne a fait valoir l’issue heureuse pour l’héroïne, ce qui tend certes à rassurer le jeune public mais reste sans effet sur le caractère glauque de l’intrigue et du milieu décrit. Une signalétique 2 paraît précisément adaptée à ce genre de programme dans lequel le traitement de la violence n’est pas intense.

68 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

« Patience », épisode de la série X-Files diffusé le 26 septembre 2001 à 22 h 50 en catégorie 2, aurait mérité une signalétique de niveau 3 en raison du caractère impressionnant de certaines scènes. « Les Meilleurs », pilote de la série américaine Unité 9, a été diffusé le samedi 6 octobre 2001 à 21 h 45 sans signalétique. Cet épisode comportait pourtant plusieurs scènes difficiles au début et à la fin du programme. Une signalétique de catégorie 2 aurait été nécessaire. Le magazine Zone interdite du dimanche 30 septembre 2001 a proposé à 21 h un reportage sur le régime des talibans comportant des séquences très dures d’exécution, sans avertissement clair à l’intention du jeune public. M6 a reçu une mise en garde du Conseil pour l’émission Morning Live, diffusée le matin et dont certaines séquences ont été rediffusées l’après-midi dans Le Pire du Morning. Le Conseil a reçu de nombreuses plaintes de téléspectateurs mettant en cause plusieurs sketchs : encouragement de comportements inciviques dans l’émission du 16 novembre 2001 ; risque d’encouragement de comportements dangereux et agressifs dans l’émission du 4 décembre 2001 (vers 17 h 55) ; risque d’atteinte à la dignité de la personne dans l’émission du 12 décembre 2001 (7 h 35). Le Conseil a attiré l’attention de la chaîne sur la valeur de modèle que s’est acquis l’animateur auprès du jeune public et sur l’horaire de diffusion de l’émission (en journée), nécessitant de sa part une vigilance accrue qui ne peut se contenter d’un avertissement par l’animateur avant la diffusion des gags. La chaîne a fait savoir qu’elle avait modifié la constitution de l’équipe pour 2002. Le Conseil a reçu des plaintes concernant des vidéomusiques diffusées durant la journée, notamment celle intitulée « La Preuve par trois » de Saïan Supa Crew, pour certaines paroles qui pouvaient être perçues comme incitant au racisme. La chaîne a fait savoir qu’elle en avait alors stoppé la diffusion diurne.

Nouvelles conventions de TF1 et de M6 : une avancée dans la protection des mineurs

Dans les conventions de TF1 et de M6 négociées au cours de l’année 2001, le CSA a renforcé l’ensemble des dispositions relatives au respect de la dignité humaine, notamment dans les émissions de jeux et de divertis- sement. Il a également obtenu que les chaînes privées s’engagent à participer à une campagne annuelle d’in- formation et de sensibilisation sur le dispositif de protection de l’enfance et de l’adolescence à la télévision, selon des objectifs définis ensemble (article 17 des deux conventions). Pour les émissions destinées à la jeunesse, le CSA a également obtenu de TF1 et de M6 le renforcement des dispositifs qui permettent une meilleure identification des écrans de publicité et une séparation plus nette entre ces derniers et les programmes proprement dits. Les chaînes se sont engagées à respecter une durée minimale de 4 secondes pour le générique des écrans publicitaires et à éviter toute interférence entre, d’une part, le nom d’une émission pour la jeunesse ou d’un élément de celle-ci et, d’autre part, le nom du parrain de cette émis- sion ou d’une de ses marques (articles 45 et 46 de la convention de TF1, articles 50 et 51 de celle de M6).

. Canal+

Le Conseil a constaté, dans certains programmes, la diffusion de séquences érotiques ou attentatoires à la dignité humaine qui n’avaient pas leur place dans des émissions diffusées en clair avant 22 h : Nulle part ailleurs du 1er février et du lundi 12 février 2001 ; Nulle part ailleurs midi du 26 février 2001 à 13 h 15, pour un reportage complaisant sur le « Quick sex » ; Un monde de brutes du 7 avril 2001, qui faisait la

69 promotion du Journal du hard ; Nulle part ailleurs du 13 juin 2001 pour des extraits de films d’horreur ; Best of Nulle part ailleurs du 25 juin 2001, pour une séquence exhibitionniste. Le Conseil a par ailleurs demandé à la chaîne d’abandonner la dénomination « films érotiques » pour la présentation des programmes de catégorie 5 dans le journal des abonnés. Il souhaiterait que Canal+ reprenne la terminologie du dispositif signalétique « programmes strictement réservés aux adultes », afin de renforcer la vigilance des parents d’enfants mineurs.

70 IV. ŒUVRES AUDIOVISUELLES

Article 4 du décret n° 90-66 du 17 janvier 1990 modifié : « Constituent des œuvres audiovisuelles les émissions ne relevant pas d’un des genres suivants : œuvres cinématographiques, journaux et émissions d’information, variétés, jeux, émissions autres que de fiction majoritairement réalisées en plateau, retransmissions sportives, messages publicitaires, téléachat, autopromotion, services de télétexte ».

Quotas de diffusion 24h/24 et heures de grande écoute œuvres européennes : 60 % œuvres d’expression originale française : 40 % + un volume horaire déterminé d’œuvres européennes ou d’expression originale française inédites diffusées en première partie de soirée (débutant entre 20 h et 21 h).

DIFFUSION D’ŒUVRES AUDIOVISUELLES

% Ensemble des programmes

26 051 h 14 min 51,4 % Volume global de diffusion

Rappel 2000 26 614 h 44 min 52,1 %

Rappel 2000

● dont volume et % d’œuvres européennes (1) 17 778 h 12 min 35,1 % 36 % 68,2 %

● dont volume et % d’œuvres 13 070 h 04 min d’expression originale française (2) (EOF) 25,8 % 26,6 % 50,2 %

● dont volume et % d’œuvres EOF 4 095 h 08 min en 1re diffusion 8,1 % 9,1 % 15,7 %

Depuis 2000, le volume global d’œuvres audiovisuelles diminue. Si la baisse en 2000 était légère (– 268 heures, soit 1 %), elle est bien plus importante en 2001 avec 563 heures 30 minutes de moins, soit 2,1 %. Ce fléchissement touche le volume d’œuvres audiovisuelles européennes (– 622 heures, soit 3,4 %) ainsi que celui d’œuvres audiovisuelles d’expression originale française (– 507 heures, soit 3,7 %). Le volume d’œuvres audiovisuelles d’expression originale française inédites a, pour sa part, reculé de 530 heures 32 minutes ; ce qui représente 11,5 % de moins.

(1) Article 6 du décret 90-66 du 17 janvier 1990 modifié. (2) Article 5 du décret 90-66 du 17 janvier 1990 modifié : « Constituent des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles d’expression originale française les œuvres réalisées intégralement ou principalement en version originale en langue française ou dans une langue régionale en usage en France ».

71 Déjà en baisse en 2000, le volume global d’œuvres audiovisuelles diminue deux fois plus en 2001 et cette baisse se répercute sur les œuvres européennes et d’expression originale française.

A l’exception de La Cinquième (+ 113 heures) et Canal+ (+ 45 heures), sur toutes les autres chaînes les œuvres audiovisuelles sont en baisse, notamment sur France 3 (– 207 heures), TF1 (– 260 heures) et M6 (– 104 heures). Ce repli s’explique par l’offre plus abondante de divertissements (jeux, émissions de « télé- réalité » et d’autres formats de divertissements) pour la plupart non considérés comme œuvres audiovi- suelles.

e Volume d’œuvres audiovisuelles diffusées sur l’ensemble du programme

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume diffusé 3 438 h 30 3 148 h 08 3 929 h 52 1 704 h 53 4 934 h 57 6 393 h 01 2 501 h 53

% du 39,2 % 45,6 % 67,3 % 58,4 % 56,3 % 73 % 28,6 % programme

2 347 h 19 1 956 h 36 3 332 h 21 1 621 h 42 3 031 h 43 3 953 h 44 1 534 h 47 EUROPE (1) 68,3 % 62,2 % 84,8 % 95,1 % 61,4 % 61,8 % 61,3

1 568 h 35 1 616 h 40 2 747 h 48 767 h 05 2 515 h 37 2 746 h 53 1 107 h 26 EOF (2) 45,6% 51,4% 70% 45% 51% 43% 44,3%

(1) Obligation minimum 60 %. (2) Obligation minimum 40 %. * Dont 1 749 heures 20 minutes de vidéomusiques ; 1 524 heures 26 minutes de vidéomusiques européennes et 1 077 heures 08 minutes de vidéomusiques EOF.

Toutes les chaînes respectent les quotas d’œuvres européennes (60 %) et d’expression originale française (40 %) sur l’ensemble de la diffusion et sur certaines d’entre elles ces seuils sont largement dépassés. L’offre d’œuvres audiovisuelles européennes et EOF est en forte hausse sur La Cinquième (+ 245 heures et + 231 heures respectivement). En revanche, sur la plupart des autres chaînes, le volume de ces œuvres est en forte baisse. Sur Canal+, la fiction EOF est pratiquement stable.

72 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Volume d’œuvres audiovisuelles diffusées aux heures de grande écoute (HGE)

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 (1) FRANCE 3 (1) TF1 (1) M6 (2) CANAL+ (3)

Volume diffusé 784 h 15 614 h 55 627 h 58 1 532 h 41 159 h 45

% des œuvres totales diffusées 22,8 % 19,5 % 12,7 % 24 % 6,4 %

% des programmes 38,7 % 30,3 % 31 % 65,5 % 21,9 % diffusés aux HGE

523 h 16 530 h 20 474 h 41 958 h 17 106 h 48 EUROPE 66,7 % 86,2 % 75,6 % 62,5 % 67 %

429 h 32 436 h 43 398 h 19 632 h 59 91 h 38 EOF 54,8 % 71 % 63,4 % 41,3 % 57,5 %

(1) 18 h-23 h et le mercredi 14 h-23 h. (2) 17 h-23 h et le mercredi 14 h-23 h. (3) 20 h 30-22 h 30.

Aux heures de grande écoute, les œuvres européennes et EOF représentent sur France 3, TF1 et Canal+ une part supérieure à celle constatée sur l’ensemble de la diffusion. Sur France 3, la proportion d’œuvres européennes augmente de 24 points par rapport au taux de l’ensemble de la diffusion. Comparativement à l’année précédente, les volumes d’œuvres européennes et d’œuvres EOF ont progressé aux heures de grande écoute sur France 2, France 3 et Canal+.

73 e Composition des œuvres audiovisuelles diffusées sur l’ensemble du programme

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume diffusé 3 438 h 30 3 148 h 08 3 929 h 52 1 704 h 53 4 934 h 57 6 393 h 01 2 501 h 53

Information (1) 265 h 26 67 h 52 4 h 08 – 250 h 42 220 h 03 25 h 09

Documentaire 759 h 46* 760 h 41 3 255 h 21 1 175 h 36 1 363 h 40 574 h 11 689 h 36 et magazine

Fiction cinéma- tographique 31 h 45 19 h 28 19 h 22 84 h 00 2 h 01 1 h 02** 254 h 50 (courts métrages)

Fiction 2 280 h 44 2 105 h 29 605 h 42 335 h 36 3 171 h 32 3 235 h 32*** 1 284 h 50 télévisuelle (2)

Divertissement, musique 100 h 49 194 h 38 45 h 19 109 h 41 147 h 02 2 362 h 13 (3) 247 h 28 et spectacle

(1) Les émissions d’information retenues en œuvres audiovisuelles sont des magazines composés majoritairement de reportages. (2) Dont 3 390 heures 38 minutes d’animation. (3) Dont 1 749 heures 20 minutes de vidéomusiques. * Dont 7 heures 55 minutes de reportages sportifs. ** Courts métrages diffusés dans le cadre de l’opération « 12 regards sur le racisme au quotidien », reconnus comme œuvres audiovi- suelles par le Conseil. *** 4 heures 22 minutes ont été déduites correspondant au décrochage de la fiction Caméra Cachée.

Avec 50 % des œuvres audiovisuelles, toutes chaînes confondues, la fiction télévisuelle est indiscutablement le genre dominant. Le deuxième genre le plus représenté est celui des documentaires et des magazines (32,9 %) et il est fortement présent dans la programmation de La Cinquième et d’Arte : respectivement 82,8 % et 69 % des œuvres audiovisuelles. Loin derrière ces deux genres, le divertissement, la musique et le spectacle composent les œuvres audiovisuelles à hauteur de 12,3 %.

74 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Composition des œuvres audiovisuelles diffusées aux heures de grande écoute

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 (1) FRANCE 3 (1) TF1 (1) M6 (2) CANAL+ (3)

Volume diffusé 784 h 15 614 h 55 627 h 58 1 532 h 41 159 h 45

Information/ émissions de 88h23 6h03 31h23 115h13 1h08 service

Documentaire 59 h 36* 246 h 37 125 h 28 174 h 14 59 h 46 et magazine

Fiction cinématographique 1h36 0h30 – – 2h05 (courts métrages)

Fiction 616 h 18 284 h 38 468 h 43 1 135 h 46 74 h 50 télévisuelle

Divertissement, musique 18 h 22 77 h 07 2 h 24 107 h 28** 21 h 56 et spectacle

(1) 18 h-23 h et le mercredi 14 h-23 h. (2) 17 h-23 h et le mercredi 14 h-23 h. (3) 20 h 30-22 h 30. * Dont 43 minutes de reportages sportifs ** Dont 49 heures 36 minutes de vidéomusiques.

Aux heures de grande écoute, la ventilation entre les genres d’œuvres sur l’ensemble de la diffusion est sensiblement modifiée : 69,4 % des œuvres audiovisuelles, toutes chaînes confondues, sont des fictions télévisuelles, contre 50 % sur l’ensemble de la diffusion. Les documentaires et les magazines ne représentent que 17,9 % des œuvres audiovisuelles diffusées dans ces créneaux horaires, alors que sur l’ensemble de la journée, l’offre de ce genre atteint 32,9 %. Parmi les 666 heures de documentaires et de magazines diffusés aux heures de grande écoute sur l’ensemble des chaînes, 85,7 % sont des magazines.

75 VOLUME D’ŒUVRES AUDIOVISUELLES EOF ET EOF EN PREMIÈRE DIFFUSION EOF EOF 1re diffusion

4 095 h 08 min Volume global de diffusion 13 070 h 04 min 31,3 %

Rappel 2000 13 577 h 04 min 4 625 h 40 34,1 %

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+

Volume 1 568 h 35 1 616 h 40 2 747 h 48 767 h 05 2 515 h 37 2 746 h 53 1 107 h 26 d’œuvres EOF

Œuvres EOF en 636 h 31 824 h 29 554 h 50 577 h 26 642 h 25 507 h 24 352 h 03 1re diffusion

% par rapport aux 40,6 % 51 % 20,2 % 75,3 % 25,5 % 18,5 % 31,8 % œuvres EOF diffusées

% par rapport à l’ensemble 18,5 % 26,2 % 14,1 % 33,9 % 13 % 7,9 % 14,1 % des œuvres diffusées

Le volume d’œuvres audiovisuelles d’expression originale française n’est en hausse que sur La Cinquième (+ 9,2 %). En revanche, les œuvres inédites reculent fortement sur La Cinquième (– 31,9 %) et diminuent également sur TF1, France 3 et France 2 (avec respectivement – 20,8 %, – 11,3 %, – 10 %). Elles progressent légèrement sur Arte (+ 1,2 %), Canal+ (+ 5 %) et de façon plus importante sur M6 (+ 10,8 %).

76 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Secteur public

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE

EOF EOF EOF EOF EOF EOF EOF EOF 1re diffusion 1re diffusion 1re diffusion 1re diffusion

Volume 1 568h35 636h31 1 616h40 824h29 2 747h48 554h50 767h05 577h26 global

Fiction 400h46 188h23 140h05 65h15 22h14 – 133h03 62h36 télévisuelle

Animation 125 h 09 24 h 40 505 h 00 99 h 42 201 h 41 16 h 22 – –

Fiction cinéma- tographique 30 h 41 10 h 49 15 h 02 10 h 20 18 h 48 0 h 16 36 h 45 18 h 15 (courts métrages)

Information/ émissions 264h58 107h19 67h52 60h33 4h08 2h04 – – de service

Documentaire 669h40 268h03 720h41 468h43 2 470h11 534h29 556h02 469h30 et magazine

Divertissement, musique 77 h 21 37 h 17 168 h 00 119 h 56 30 h 46 1 h 39 41 h 15 27 h 05 et spectacle

Les taux d’œuvres EOF inédites sur les chaînes publiques sont assez élevés : 40,6 % sur France 2,51 % sur France 3 et 75,3 % sur Arte. Seule La Cinquième présente un taux faible d’inédits : 20,2 %. 45,4 % des fictions télévisuelles (hors animation) et 39,4 % des documentaires et magazines sont inédits sur l’ensemble des chaînes publiques.

77 e Secteur privé

TF1 M6 CANAL+

EOF EOF EOF EOF EOF EOF 1re diffusion 1re diffusion 1re diffusion

Volume 2 515 h 37 642 h 25 2 746 h 53 507 h 24 1 107 h 26 352 h 04 global

Fiction télévisuelle 404 h 08 155 h 25 248 h 33 58 h 13 139 h 18 25 h 02

Animation 423 h 13 127 h 51 217 h 55 52 h 58 34 h 03 12 h 39

Fiction cinéma- tographique 2 h 01 – 1 h 02 0 h 57 147 h 22 27 h 31 (courts métrages)

Information/ émissions 248 h 04 61 h 10 220 h 03 89 h 11 25 h 09 – de service

Documentaire et magazine 1 316 h 22 244 h 03 559 h 15 203 h 29 520 h 02 169 h 00

Divertissement, musique et 121 h 48 53 h 56 1500 h 05* 102 h 36** 241 h 32 117 h 52 spectacle

* Dont 1 077 heures et 8 minutes de vidéomusiques. ** Dont 18 heures 20 minutes de vidéomusiques.

Les taux d’œuvres audiovisuelles d’expression originale française inédites sur les chaînes privées sont inférieurs à ceux des chaînes publiques : 31,8 % sur Canal+, 25,5 % sur TF1 et 18,5 % sur M6. 30,1 % des fictions télévisuelles (hors animation) et 25,7 % des documentaires et magazines sont inédits sur l’ensemble des chaînes privées.

78 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Diffusion des œuvres audiovisuelles européennes ou EOF inédites débutant entre 20 h et 21 h

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 (1) FRANCE 3 (1) TF1 (2) M6 (3)

Volume diffusé 204 h 12 316 h 45 131 h 14 264 h 27

Information 67 h 1 h 56 – 88 h 09

Documentaire et magazine 23 h 19 109 h 36 26 h 06 94 h 49

Fiction cinématographique –0h30– – (courts métrages)

Fiction télévisuelle 113 h 53 136 h 44 105 h 08 55 h 47

Divertissement, musique – 67h59 – 25h42 et spectacle

Obligation minimum liée aux engagements de production : (1) 96 heures. (2) 120 heures. (3) 100 heures.

Les chaînes soumises à cette obligation, la remplissent essentiellement avec la programmation de fictions télévisuelles, de documentaires et de magazines, respectivement à hauteur de 44,9 % et de 27,7 % sur l’ensemble des chaînes.

PRODUCTION D’ŒUVRES AUDIOVISUELLES

Les chaînes hertziennes sont soumises à des obligations d’investissement dans la production d’œuvres audio- visuelles inédites et indépendantes (1). A ces obligations d’ordre quantitatif s’ajoutent des engagements complémentaires visant certains genres de programmes (animation, musique), la transparence des relations entre producteurs et diffuseurs ou la limitation du recours aux moyens de production de la chaîne. Les chaînes ont la faculté de choisir le régime, général ou dérogatoire, auquel elles souhaitent se soumettre conformément au décret n° 90-67 du 17 janvier 1990 modifié. Le tableau figurant en page 84 donne le

(1) Décret n° 90-67 modifié du 17 janvier 1990.

79 détail du régime choisi par chaque chaîne, conformément au décret et à leurs conventions avec le CSA pour les chaînes privées ou avec l’État pour les chaînes publiques. Les obligations des chaînes hertziennes ont été modifiées par la loi n° 2000-719 du 1er août 2000. Le décret n° 2001-609 du 9 juillet 2001, pris en application de cette loi et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2002, fixe les obligations d’investissements des chaînes hertziennes analogiques. L’année 2001, ici étudiée, est donc la dernière année d’application du décret n° 90-67. Les prochains bilans relatifs à l’année 2002 trai- teront de l’application par les chaînes de leurs nouvelles obligations.

Investissements des chaînes dans la production

En 2001, les chaînes ont respecté les obligations et les engagements de production qui leur étaient imposés. e Investissements par genre dans la production fraîche d’expression originale française (en Mr)

France Télévision Total Total Total France 2 France 3 chaînes TF1 M6 Canal+ chaînes général publiques privées

Fiction 111,317 53,417 – 164,737 164,951 29,361 10,941 205,253 369,987

Documentaire 6,942 11,357 16,066 34,365 6,943 7,848 8,816 23,607 57,972

Magazine 6,935 6,837 3,958 17,73 24,161 29,649 16,891 70,701 88,431

Animation 2,497 14,151 0,997 17,645 9,226 5,000 0,770 14,996 32,641

Spectacle 1,819 4,637 – 6,456 – 0,036 0,122 0,158 6,614

Divertissement 5,489 6,423 – 11,912 1,102 2,636 24,130 27,868 39,780

ESJ (1) 0,633 – – 0,633 –––– 0,633

Progr courts 0,130 – 0,005 0,135 – - 0,930 0,93 1,065

Vidéomusiques –––– – 1,828 – 1,1828 1,828

TOTAL 135,762 96,822 21,026 253,61 206,383 76,358 62,600 345,341 598,951

(1) Émissions scénarisées pour la jeunesse.

Sur les 644,6 Me consacrés aux commandes globales d’œuvres audiovisuelles, 599 Me ont permis la production d’œuvres inédites d’expression originale française, soit une augmentation de 11,7 % par rapport à 2000. En 2001, toutes les chaînes ont accru le montant de leurs engagements dans la production d’œuvres audiovisuelles. Cette progression est due essentiellement à l’augmentation du chiffre d’affaires des chaînes (+ 9,68 %) qui, de facto, accroît leur engagement quantitatif dans la production audiovisuelle. Les perspec- tives pour 2002 sont cependant plus moroses du fait de la baisse des recettes publicitaires qui a touché les chaînes à partir de 2001, entraînant une stagnation de leurs chiffres d’affaires avec le risque d’une réper- cussion sur la production 2002.

80 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

. France Télévision

France 2

Les investissements de France 2 dans la production audiovisuelle EOF en 2001 ont progressé quasiment autant que l’année précédente (+ 7,5 %). On observe que la chaîne a continué d’accroître ses investisse- ments dans les œuvres de fiction (+ 17 Me) mais a réduit ses apports dans les documentaires (– 4 Me), et les magazines (– 2 Me). Les dépenses dans l’animation ont stagné après plusieurs années de baisse.

France 3

La contribution de France 3 à la production d’œuvres EOF a progressé (+ 3,4 %). On observe cependant un léger recul des investissements dans les magazines (– 1 Me) et les spectacles (– 1,5 Me) et ce au béné- fice de la fiction (+ 8,6 Me) et de l’animation (+ 0,5 Me). Les dépenses consacrées aux divertissements restent stables.

La Cinquième

La chaîne a augmenté de 3,6 Me sa contribution annuelle à la production d’œuvres audiovisuelles. Cette progression a bénéficié en grande part aux documentaires dont les commandes sont en hausse de 4 Me. En revanche l’investissement dans les magazines a légèrement diminué (– 0,3 Me).

. TF1

En 2001, les investissements de TF1 dans la production fraîche ont fortement progressé avec près de 210 Me (+ 84 Me par rapport à 2000). La fiction constitue l’essentiel des investissements de la chaîne, soit un apport de 165 Me (+ 25 Me par rapport à 2000) représentant près de 80 % des engagements financiers de la chaîne. L’effort financier de cette dernière a également porté sur les magazines (+ 2,5 Me), les documentaires (+ 2 Me) et l’animation (+ 1 Me).

. M6

Les magazines produits par la chaîne et qui font son identité ont connu une légère augmentation après le recul qui avait marqué l’année précédente (+ 1,5 Me). La fiction poursuit sa progression (+ 8 Me), tout comme l’animation dans une plus faible mesure (+ 0,5 Me).

. Canal+

On observe en 2001 que Canal+ a légèrement accru ses investissements dans les œuvres audiovisuelles (+ 2,5 %). Tout comme l’année précédente, cette hausse a bénéficié exclusivement aux divertisse- ments (+ 10,5 Me), alors que les investissements de la chaîne diminuaient fortement dans la fiction (– 9,5 Me).

81 Production indépendante

Parmi les commandes déclarées par les chaînes, deux tiers d’entre elles doivent être indépendantes, c’est-à- dire qu’elles doivent répondre aux exigences suivantes : • liens capitalistiques inférieurs à 5 % entre la chaîne et la société de production ; • production déléguée de l’œuvre confiée à une société extérieure à la chaîne ; • limitation de la durée des droits de diffusion exclusifs acquis par le diffuseur.

Au titre de l’exercice 2001, l’ensemble des chaînes a respecté l’obligation de commandes indépendantes.

L’examen, critère par critère, fait apparaître des stratégies différentes selon les diffuseurs.

Le critère du producteur

C’est Canal+ qui a désormais la plus forte activité de commandes à ses filiales, avec 22,2 Me, principale- ment investies dans des œuvres de divertissement. L’augmentation des dépenses dans la production dépen- dante de la chaîne, amorcée en 2000, s’est donc poursuivie (+ 7,5 Me). M6 a maintenu le volume de commandes à ses filiales (21,8 Me en 2000 contre 22,1 Me en 2001). Celles- ci sont destinées en grande majorité à la production des magazines de la chaîne.

La production exécutive

On constate qu’en 2001, France 2 maintient un niveau de commandes (6,6 Me) à des sociétés de produc- tion qui n’ont que la responsabilité de la production exécutive de magazines de société pour lesquels la chaîne souhaite conserver la maîtrise du contenu éditorial (Envoyé spécial). Cette pratique est cependant en diminution par rapport à l’année dernière (– 1,2 Me)

Durée des droits

France 2 a maintenu en 2001 ses commandes de fiction dont les droits ont été négociés pour une période longue. Les commandes dépendantes du fait de la durée des droits représentent ainsi 6,6 Me par rapport au précédent exercice. Cela a bénéficié notamment à la série Maigret. Avec 23 Me de commandes consacrées majoritairement à des fictions dont la durée des droits est acquise pour plus de 4 ans, TF1 a poursuivi le ralentissement de ses commandes dépendantes du fait de la durée des droits amorcé lors de l’exercice précédent (– 30 % par rapport à 2000). Néanmoins, ce critère d’appré- ciation de la dépendance des œuvres est toujours celui qui est le plus important pour cette chaîne.

Obligations complémentaires

Limitation du recours aux moyens internes de production L’ensemble des chaînes hertziennes a respecté les obligations relatives à la limitation de l’utilisation de leurs moyens propres de production. Si celle-ci leur est autorisée pour l’information, elle est interdite pour la production des fictions (sauf dans le cas de France 3) et limitée à 50 % du volume horaire pour les autres émissions (75 % pour France 3).

82 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Obligations particulières à certains genres

• L’animation

TF1, France 3 et M6 se sont acquittées de leurs obligations relatives à la production d’œuvres d’animation. Pour TF1, cette obligation s’élève à 0,6 % du chiffre d’affaires et à 1 %, dans le cas de M6. Pour France 2 et France 3, il appartient à leurs conseils d’administration de fixer le nombre d’heures auxquelles elles s’en- gagent annuellement. Cet engagement a été respecté et dépassé par France 2 (80 heures au lieu de 75 heures) et France 3 (135 heures au lieu de 85 heures).

• La musique

S’agissant enfin des émissions musicales, M6 a respecté sa double obligation qui est de coproduire et de diffuser 150 vidéomusiques consacrées à des artistes francophones (dont 30 nouveaux talents) et de consa- crer 21,34 Me à composante musicale.

Transparence des relations entre producteurs et diffuseurs

Dans le souci de rendre plus transparentes les relations entre producteurs et diffuseurs et d’améliorer la circulation des œuvres et la maîtrise des droits d’exploitation par les producteurs, certaines obligations « qualitatives » figurent dans les conventions des chaînes privées (hors Canal+) et dans les cahiers des missions et des charges des chaînes publiques (hors La Cinquième). Trouvant leur source dans une demande pressante et réitérée des producteurs, relayée par le CSA et les pouvoirs publics, ces obligations ont eu des conséquences directes et immédiates sur les pratiques contractuelles. En effet, les contrats ont été adaptés pour tenir compte des règles suivantes : – nécessité de chiffrer chaque droit acquis en individualisant chaque support de diffusion, le nombre de passages, leur durée de détention et les territoires concernés ; – valorisation des droits d’exploitation commerciale détenus lorsqu’ils ne font pas l’objet d’un contrat spécifique – retour des droits au titulaire en l’absence de minimum garanti, dès lors qu’aucune vente n’est intervenue dans les 18 mois ; – non prise en compte dans le montant de la contribution de la chaîne de l’acquisition des droits câble et satellite (sauf reprise intégrale et simultanée) ; – versement d’un acompte significatif au moment de la commande ; – fixation d’un montant minimum pour l’acquisition de la part antenne.

83 68 4,5 % 2% chaînes coproductrices) 2 chaînes coproductrices) achats de droits EOF chaînes coproductrices) 2 (en pourcentage du chiffre d’affaires de l’année précédente) de l’année d’affaires du chiffre (en pourcentage du 31/12/99 en rediffusion en rediffusion Accords USPA/FT 2 chaînes coproductrices) 2 2001 Cf. et décret n° 99-1229 TF1 FRANCE 2 FRANCE 3 M6 LA CINQUÈME CANAL+ TF1 FRANCE 2 FRANCE 3 M6 LA CINQUÈME CANAL+ 15 % 17,5 % 18 % 20% 15 % 4,5 % 10 % 11,5 % 11,5 % 2/3 des commandes 10 % 2,75 % 4 ans Durée modulable 5 ans 5 ans 4 ans 4 ans –120 heures 96 heures + 24 96 heures + 24 100 heures – – (5 ans lorsque selon les genres. (7 ans lorsque (7 ans lorsque (5 ans lorsque (5 ans lorsque Décret n° 90-67 Décret n° 90-67 modifié (art. 9-1) + cahier des charges Décret n° 90-67 modifié Décret n° 90-67 modifié Décret n° 95-6 modifié (art. 9) + modifié le 6/05/98 et décret n° 99-1229 (art. 9-1) + convention (art. 9) + cahier du 9/05/95 2 chaînes coproductrices) convention signé le 31/07/96 du 31/12/99 signée le 31/07/96 des charges + convention du 1/06/95 diffusion 2 % re coproductionsachats EOF en 1 13 % 11,66 % 12 % 15 % 13 % commandes d’écriture – toutes diffusions uniquement uniquement + européennes achats EOF et européennes – achats de droits EOF achats de droits EOF uniquement commandes européennes non EOF – 5,84 % 6 % 5 % A PRODUCTION INDÉPENDANTE ES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS DES CHAÎNES EN otal obligations % de commandes T L Commandes EOF dont : de référence Textes L indépendantes applicable Durée des droits Autres dépenses Autres dont : 120 heures

84 4,5 0,07 4,42 0,005 63,750 62,600 18,26 18,26 –– – 0,069 1,085 21,026 21,026 1,33 0,06 2,80 20,36 16,18 6,294 0,262 13,218 96,133 76,358 – 0,16 0,89 18,21 17,16 – –– 0,929 5,010 96,822 102,76 – 0,47 0,47 0,41 17,63 16,28 – 2001 146,983 135,762 0,54 15,10 14,56 du C.A. du C.A. du C.A. du C.A. du C.A. du C.A. TF1* FRANCE 2* FRANCE 3* M6* LA CINQUIÈME CANAL+ 131 h 14 204 h 12 316 h 45 264 h 27 – – En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % 213,992 coproductions 206,383 achats de droits 7,609 achats de droits européens – 3,914 commandes européennes – 3,912 commandes d’écritures – 3,394 E RESPECT DES OBLIGATIONS ET ENGAGEMENTS EN Commandes EOF L des obligations Total 120 heures intégrale et simultanée). câble et satellite (hors reprise pas en compte les droits * Les montants ne prennent Autres dépenses

85 1,72 0,27 1,60 0,28 2,91 4,23 4,22 2,78 3,835 3,934 24,404 22,618 41,135 59,918 59,819 39,348 – – 1,40 1,40 18,26 18,26 16,85 16,85 – – 1,618 1,618 21,026 21,026 19,408 19,408 5,85 0,05 4,71 1,09 15,65 19,28 14,52 20,32 0,216 5,124 27,593 73,879 91,010 68,539 95,918 22,254 ent mais une seule fois dans le total « commandes non indépendantes », lequel est donc inférieur à la 0,20 1,88 2,91 0,83 17,37 16,33 15,30 18,01 4,71 1,111 10,590 16,412 98,050 92,170 86,349 101,649 2001 – 0,86 1,26 2,13 17,63 16,76 16,36 15,50 – 7,183 10,539 17,722 146,983 139,800 136,443 129,260 0,03 1,12 1,29 2,44 13,98 15,06 13,80 12,66 du CA du CA du CA du CA du CA du CA TF1 FRANCE 2 FRANCE 3 M6 La CINQUIÈME CANAL+ 0,455 15,861 18,329 34,543 En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % En MF En % 198,131 213,537 195,663 179,449 durée de droits conforme producteur lié production déléguée durée des droits producteur délégué indépendant production déléguée extérieure E RESPECT DES ENGAGEMENTS DE PRODUCTION INDÉPENDANTE EN NB séparém elles sont comptabilisées pour chaque critère : Certaines commandes étant non indépendantes selon plusieurs critères, critères. somme des trois Œuvres indépendantes Œuvres ou EOF européennes L commandes Total indépendantes non indépendantes Œuvres ou EOF européennes assurée par la chaîne non conforme commandes Total non indépendantes

86 V. ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES

Article 2 du décret n° 90-66 du 17 janvier 1990 modifié : « Constituent des œuvres cinématographiques : 1° Les œuvres qui ont obtenu un visa d’exploitation au sens de l’article 19 du code de l’industrie cinématographique susvisé à l’exception des œuvres documentaires qui ont fait l’objet d’une première diffusion à la télévision en France ; 2° Les œuvres étrangères qui n’ont pas obtenu ce visa mais qui ont fait l’objet d’une exploitation cinématographique commerciale dans leur pays d’origine ».

DIFFUSION D’ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES

. Chaînes hertziennes en clair

Quantum annuel : 192 Heures de grande écoute (20 h 30-22 h 30) : 104 Films d’art et d’essai supplémentaires : 52

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE (1) TF1 M6

Ensemble 163 192 8 286 190 161 de la diffusion (473) (2)

Dont heures 79 83 – 133 101 76 de grande écoute

Art et essai –11– – – –

(1) Le contrat de formation de la chaîne ne précise aucun quantum annuel. (2) Le chiffre entre parenthèses désigne le nombre de diffusions et rediffusions.

La diminution du nombre de films programmés sur les quatre grandes chaînes nationales, France 2, France 3, TF1 et M6, constatée en 2000, se confirme en 2001 avec encore cinq films de moins. Trois des quatre chaînes proposent une offre cinématographique qui reste en deçà du seuil autorisé de 192 diffusions annuelles. France 2, dont le désengagement avait été remarqué en 2000, semble avoir fait un léger effort en 2001 avec neuf films de plus que l’année précédente. Son offre demeure toutefois très limitée. Il en est de même de la programmation cinématographique de M6, qui a diminué de quatorze films en 2001. Comme en 2000, France 3 est toujours le seul diffuseur à proposer des films d’art et d’essai en sus du quantum annuel. Il en est de même aux heures de grande écoute. Comme en 2000, à l’exception d’Arte, qui reste fidèle au cinéma avec douze films supplémentaires programmés à 20 h 40, trois des quatre chaînes historiques restent très en dessous des 104 films autorisés à cet horaire.

87 . Canal+

Quantum annuel : • midi-minuit : 365 • minuit-midi : 120

Ensemble des diffusions/ Titres diffusés rediffusions

Midi-minuit 332

Minuit-midi 114 2 277

Total 24 h/24 446

Dont Heures de grande écoute (18 h-2 h) 438 892

Dont Première partie de soirée 193 193

Canal+ se caractérise par l’éclectisme de sa programmation cinématographique, en proposant, à côté de succès mondiaux comme Taxi 2 ou American Beauty, des œuvres à caractère plus confidentiel. Près d’un tiers des films diffusés par Canal+ ne seront pas diffusés sur une chaîne hertzienne en clair. Canal+ offre plus d’un nouveau film par jour, avec 446 titres multidiffusés en 2001. Cependant, quelles que soient les tranches horaires observées, Canal+ a programmé en 2001 moins d’œuvres cinématographiques que les années précédentes. La diminution est assez significative puisque, sur l’ensemble de le programmation, quatorze films de moins qu’en 2000 ont été proposés aux abonnés ; onze films de moins programmés entre midi et minuit, dix-sept films de moins aux heures de grande écoute et même quatre films de moins en première partie de soirée. L’offre de films inédits a également régressé. Ceux-ci représentent ainsi en 2001 75 % de la programmation cinématographique de Canal+, contre 85 % en 2000. Par ailleurs, Canal+ demeure depuis sa création un tremplin pour de jeunes réalisateurs, les programmes courts étant toujours très présents à l’antenne. Outre la case Surprises, qui ponctue de programmes courts la programmation quotidienne, le magazine Midnight+ propose un rendez-vous hebdomadaire aux amateurs de courts métrages.

88 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Quotas de diffusion

Europe : 60 % EOF : 40 % e Quotas de diffusion sur l’ensemble de la programmation

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE (1) TF1 M6

EUROPE 105 124 5 209 (340)(2) 114 99 64,4 % 64,6 % 62,5 % 73,1 % (71,9 %) 60,0 % 61,5 %

EOF 70 103 4 91 (167) 92 76 42,9 % 53,6 % 50 % 31,8 % (35,3 %) 48,4 % 41,0 %

(1) Selon le contrat de formation de la chaîne, « une part majoritaire des œuvres télévisuelles et cinématographiques diffusées est constituée d’œuvres d’origine européenne » ; pas d’engagement particulier en œuvres EOF. (2) Le chiffre entre parenthèses désigne le nombre de diffusions et de rediffusions.

La part des films francophones diffusés par France 2 a diminué de 4,5 % en 2001, au profit des films euro- péens, dont la part a augmenté de 3,4 %. Sur France 3, on constate une forte baisse : 7,3 % pour les films européens et 3,2 % pour les films d’expression originale française. Sur les autres chaînes, les proportions de films européens et d’expression originale française sont stables. S’agissant d’Arte, chaîne culturelle franco-allemande qui revendique sa vocation d’ambassadrice des cultures européennes, elle propose toujours une programmation cinématographique diversifiée composée à 70 % de films européens, souvent inédits en salle en France.

CANAL+

Sur l’ensemble Sur l’ensemble des titres diffusés des diffusions/rediffusions

TOTAL 448 2 277

EUROPE 273 1 328 61,2 % 58,3 %

EOF 181 901 40,6 % 39,6 %

Par le passé, le CSA a procédé au calcul des quotas de diffusion d’œuvres cinématographiques EOF et euro- péennes selon le double mode de calcul : comptabilisation par titre et par nombre total de diffusions, en privilégiant ce dernier calcul. Il a écrit le 26 mai 2000 à Canal+ pour l’informer qu’en l’absence de clarifi- cation réglementaire, il effectuerait à compter de 2001, le contrôle des quotas d’œuvres cinématographiques sur le nombre total de diffusions et de rediffusions. Le décret n° 2001-1330 du 28 décembre 2001 modifiant le décret n° 90-66 du 17 janvier 1990 est venu apporter la clarification nécessaire. Il prévoit en effet que les services de cinéma de premières diffusions puis- sent respecter les quotas de diffusion d’œuvres cinématographiques par titre, sous réserve que :

89 • les œuvres cinématographiques européennes de longue durée ne représentent pas moins de 50 % du nombre total annuel de diffusions et rediffusions ; • les œuvres cinématographiques EOF de longue durée ne représentent pas moins de 35 % du nombre total annuel de diffusions et rediffusions, y compris aux heures de grande écoute. En 2001, Canal+ a respecté ces critères, puisque les œuvres cinématographiques européennes de longue durée ont représenté 58,3 % du nombre total annuel de diffusions et rediffusions. S’agissant des films EOF, leur part dans le nombre de diffusions et rediffusions s’est établie en 2001 à 39,6 % sur l’ensemble de la programmation et à 35,4 % aux heures de grande écoute. e Quotas de diffusion aux heures de grande écoute (HGE) (1)

FRANCE 2 FRANCE 3 ARTE (2) TF1 M6

EUROPE 48 50 94 62 46 60,8 % 60,2 % 70,7 % 61,4 % 60,5 %

EOF 39 48 42 52 31 49,4 % 57,8 % 31,6 % 51,5 % 40,8 %

(1) 20 h 30-22 h 30. (2) Arte n’a pas d’engagement spécifique en la matière.

En 2001 encore, la moitié de la programmation cinématographique de TF1, France 2 et France 3 est composée de films d’expression originale française, presque tous d’origine française. Quant à M6, elle respecte le seuil de 40 % obligatoire sans beaucoup le dépasser. En ce qui concerne le quota d’œuvres cinématographiques européennes, seule Arte se distingue des autres chaînes à cet horaire en consacrant 70,7 % de sa programmation cinématographique à des films d’origine européenne, alors que les autres chaînes respectent tout juste le quota de 60 %.

CANAL+

Titres diffusés Ensemble des diffusions / rediffusions

HGE 1re partie de soirée HGE*

TOTAL 438 193 892

EUROPE 269 73 479 61,4 % 37,8 % 53,7 %

EOF 179 45 316 40,9 % 23,3 % 35,4 %

* 18 h-2 h du matin.

Calculés sur l’ensemble des diffusions, les quotas aux heures de grande écoute demeurent en deçà des seuils de 60 et 40 %. La proportion de diffusions de films d’expression originale française atteint cependant le seuil exigé dans cette tranche horaire par la nouvelle réglementation (35 %). S’agissant de la programma- tion cinématographique de première partie de soirée, elle est toujours majoritairement composée de films américains. Les films d’expression originale française ne représentent que 23,3 % (5,1 % de moins qu’en 2000) alors que la part de marché du cinéma français en salle en 2000 avait été de 28,5 %.

90 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Origine des films diffusés *

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME ARTE TF1 M6 CANAL+ Total %

Nombre de films 163 203 8 286 190 161 447 1 458 100

Europe 105 133 5 209 114 99 273 938 64,3 dont France 77 111 4 100 93 69 208 662 45,4 autres pays d’Europe 28 22 1 109 21 30 65 276 18,9

Autres pays 58 70 3 77 76 62 174 520 35,7 dont Etats-Unis 52 68 3 54 76 60 158 471 32,3

* Films d’art et d’essai inclus.

La présence du cinéma sur les chaînes hertziennes a encore régressé en 2001 tout en conservant la même répartition des films selon leur origine de production : deux tiers de films européens et un tiers de films américains. En affinant ces données, on constate en 2001 une régression de la présence du cinéma français au sein du contingent des films européens, en deçà même du seuil atteint en 1999, et une place plus importante accordée au cinéma américain.

91 e Origine des films diffusés entre 20 h 30 et 22 h 30

FRANCE 2 FRANCE 3 ARTE TF1 M6 CANAL + Total

Films diffusés 79 83 133 101 76 230 (1) 702

Les pays les plus représentés France 41 48 44 53 33 69 288 (41 %) États-Unis 31 31 32 39 30 130 293 (41,8 %)

Autres 7 4 57 9 13 31 121 (17,2 %) Grande-Bretagne 4 1 11 8 6 19 49 Allemagne 1–20–1224 Italie 1– 5 –1– 7 Australie –1 1 –– 3 5 Espagne –– 3 11– 5 Japon –– 2 ––2 4 Canada –1 1 –– – 2 Irlande –– 1 ––1 2 Belgique –– 1 ––– 1 Chine –– – ––1 1 Croatie –– 1 ––– 1 Danemark –– – –1– 1 Finlande –– 1 ––– 1 Hong–Kong –– 1 ––– 1 Luxembourg –– – –1– 1 Mexique –– 1 ––– 1 Norvège –– 1 ––– 1 Pays-Bas –– 1 ––– 1 Pologne –– 1 ––– 1 Suisse –– 1 ––– 1

Coproductions 11 4 –23 11 (sans la France)

(1) Ce chiffre correspond à tous les films dont la diffusion débute dans la tranche 20 h 30-22 h 30. Par son système de multidiffu- sion, il arrive que Canal+ propose le même titre deux fois dans cette tranche. Les films proposés en première partie de soirée en 2001 sont au nombre de 193.

Le nombre de films dont la diffusion commence entre 20 h 30 et 22 h 30 est en hausse de dix-huit par rapport à l’année 2000. Cette augmentation s’explique principalement par une programmation plus impor- tante de films dans ce créneau horaire sur Canal+. Cette progression bénéficie particulièrement à l’offre

92 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

américaine (19 films de plus), au détriment de l’offre de films français (21 titres de moins). La présence du cinéma américain domine quelque peu en 2001 la programmation de première partie de soirée, alors qu’en 2000 au contraire, la présence du cinéma français était prépondérante. Avec vingt titres supplémentaires, les œuvres produites par des sociétés de production autres que françaises et américaines sont en forte hausse. Cette dernière est due, comme chaque année, à l’ouverture d’Arte à des cinématographies moins connues ou méconnues.

Films inédits e Films en première diffusion en 2000

FRANCE 2 FRANCE 3 TF1 M6 Total

Sur l’ensemble de la diffusion 58 56 48 44 206 % de l’ensemble des films diffusés 35,6 % 27,6 % 25,3 % 27,3 % 28,7 %

dont films EOF 21 20 16 12 69 % des films en 1re diffusion 36,2 % 35,7 % 33,3 % 27,3 % 33,5 %

Aux heures de grande écoute* 20 18 32 23 93 % des films diffusés à cet horaire 25,3 % 21,7 % 31,7 % 30,3 % 27,4 %

dont films EOF 7713734 % des films en 1re diffusion 35,0 % 38,9 % 40,6 % 30,4 % 36,5 %

* 20 h 30-22 h 30. NB : La Cinquième n’a pas diffusé de films inédits.

Comme par le passé, au moins le quart de la programmation cinématographique des quatre grandes chaînes nationales diffusées en clair (1), tant sur l’ensemble des films diffusés que sur les films diffusés aux heures de grande écoute, est constitué de films présentés pour la première fois en clair sur le petit écran. Sur l’ensemble de la programmation, cette proportion est plus élevée sur France 2 (35,6 %) et, aux heures de grande écoute, sur TF1 et M6 (respectivement 31,7 % et 30,3 %). Les films d’expression originale française inédits sont bien représentés au sein de cet ensemble, dans des proportions souvent supérieures à celles des inédits en général. Comme en 2000, France 2, avec 58 films inédits, arrive en tête sur l’ensemble de la programmation mais c’est TF1 qui, avec 32 films nouveaux à 20h50, l’emporte sur les autres diffuseurs en première partie de soirée. Presque la moitié de ces films sont des œuvres d’expression originale française coproduites par TF1 alors que sur les autres chaînes, les films EOF ne représentent qu’environ le tiers de ces inédits.

(1) Voire diffusés pour la première fois sur une chaîne hertzienne, certains de ces films inédits n’ayant fait l’objet précédemment que d’une diffusion sur une des chaînes de TPS Cinéma

93 Films de ciné-club

. France Télévision

Bien qu’il soit prévu par leurs cahiers des missions et des charges que les deux sociétés nationales program- ment des films de ciné-club, il n’y a guère que sur France 3 que les téléspectateurs peuvent trouver des émis- sions de ciné-club dignes de ce nom. Outre son horaire de programmation tardif (1 h 30 du matin), la seule émission de ciné-club mise à l’antenne par France 2 est devenue mensuelle en 2000 alors qu’elle était hebdo- madaire auparavant. En 2001, dix films de ciné-club seulement ont été programmés par France 2. France 3 au contraire privilégie ce genre d’émissions, avec la poursuite du traditionnel Cinéma de minuit diffusé très régulièrement et sans interruption sur toute l’année. Toutefois, l’émission Ciné-mercredi, dans laquelle Bernard Rapp présentait des œuvres plus récentes, n’aura duré qu’un an et demi puisqu’elle a été interrompue après un dernier numéro le 3 janvier 2001.

Promotion du cinéma

. France Télévision

Comme par le passé, seules des chaînes du service public, France 2 et La Cinquième ont proposé des émis- sions consacrées à l’actualité cinématographique. France 2 décline toujours son émission Bouche à oreille en une version hebdomadaire de cinq minutes au cours de laquelle Isabelle Motrot présente succinctement une sélection de trois ou quatre films à retenir. Une version mensuelle d’environ 90 minutes est par ailleurs présentée par Frédéric Lopez, qui développe quelques sujets en présence d’invités notamment à l’aide de reportages. Sur La Cinquième, l’émission Absolument cinéma a été maintenue jusqu’à la mi-juin. Après une trêve esti- vale, elle a fait place, à partir du mois d’octobre, à une nouvelle émission de 60 minutes intitulée Après la sortie. Tous les vendredis peu avant midi, on y retrouve le découpage en rubriques de la formule précédente mais les sujets sont commentés par des invités sur un plateau animé par Ruth Elkrief.

. TF1

En 2001, TF1 a poursuivi la programmation de ses deux émissions de promotion du cinéma : • Ciné-Dimanche, d’une durée d’environ cinq minutes, toujours proposée le dimanche entre les deux films de la soirée ; • Ciné-Mardi, qui a la même durée, proposée les mardis de juillet et août, vers 22 h 45. Sur les 506 films de long métrage sortis en première exclusivité en salle en 2001, 93 ont fait l’objet d’une promotion dans ces émissions, soit 18,4 %. 22 % des nouveaux films français ont fait l’objet d’une promo- tion contre 24 % des films américains, un écart qui tend à se réduire puisqu’il était de 10 % en faveur des films d’outre-Atlantique en 2000. Les films français font, comme les années précédentes, l’objet d’un plus grand nombre de passages à l’an- tenne (1,7 en moyenne) que les films américains (1,1 en moyenne) et les œuvres coproduites par la chaîne

94 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

sont toujours sur- représentées avec 2,4 passages en moyenne. Parmi ces dernières, deux ont particulière- ment été mises en valeur en 2001, avec quatre sujets chacune dans les émissions de promotion du cinéma de TF1 : Absolument fabuleux de Gabriel Aghion et Vidocq de Pitof.

. M6

En 2001, M6 a poursuivi la programmation de ses deux émissions consacrées à l’actualité cinématogra- phique : • Ciné 6 : auparavant diffusée le lundi, cette courte émission hebdomadaire de 5 minutes environ a été proposée le vendredi vers 20 h 45 jusqu’à la fin du mois d’avril pour passer ensuite au samedi au même horaire ; • Grand écran, d’une durée de 30 minutes, a poursuivi sa programmation, également hebdomadaire, le dimanche en fin de matinée, avec une longue trêve estivale du 1er juin au 31 août. Sur les 506 films de long métrage sortis en première exclusivité en salle en 2001, 311 ont fait l’objet d’une promotion dans ces émissions, soit 61,4 %. Les nouveaux films américains y sont présentés à hauteur de 77,1 %, contre 57,8 % pour les films français (un différentiel de 20 points identique à celui de l’année précédente). La moyenne des passages pour chaque œuvre présentée est cependant identique : 1,72 pour les films fran- çais et 1,73 pour les films américains. Les œuvres coproduites par la chaîne sont particulièrement exposées avec 2,5 sujets en moyenne pour chacune d’entre elles. Les deux films ayant fait l’objet d’une attention privilégiée de M6 en 2001 ont été Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (coproduction de France 3) et La Vérité si je mens 2 de Thomas Gilou, une coproduction de M6, avec six passages chacun.

. Canal + Les émissions qui assurent la promotion du cinéma sur la chaîne sont nombreuses et ont connu en 2001 quelques bouleversements. Ont disparu à l’occasion de la mise ne place de la grille de rentrée : • Allons au cinéma, diffusé en clair le vendredi soir avec une rediffusion le samedi, • Le Journal du cinéma, diffusé en clair le mercredi soir avec une rediffusion le jeudi, • Nulle part ailleurs cinéma diffusé, également en clair, du lundi au vendredi. A la rentrée, deux magazines, + de cinéma et Encore + de cinéma, ont remplacé ces émissions. Par ailleurs, plusieurs documentaires (84 heures de programme) ont permis, tantôt de découvrir les coulisses d’un tournage (Vidocq le making of, Himalaya le making of, Belphégor le making of, etc.), tantôt de rentrer dans le monde des comédiens ou des réalisateurs (Le Cinéma de Jean Rochefort, de Roman Polanski, Brialy fait son cinéma, Léaud l’unique, etc.).

95 PRODUCTION D’ŒUVRES CINÉMATOGRAPHIQUES

CHAÎNES HERTZIENNES EN CLAIR

3 % du chiffre d’affaires doivent être consacrés à la production et à l’achat de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques européennes dont 2,5 % pour des œuvres d’expression originale française. 75 % de ces dépenses doivent être consacrés à la conclusion de contrats avec des entreprises de production indépendantes.

FRANCE 2 FRANCE 3 ARTE (1) TF1 M6 TOTAL

Nombre de films de long métrage : 32 20 26 18 15 109 (2) dont premiers films 77 7 3 8 32

Parts coproduction 9,34 Me 7,70 Me 3,95 Me 8,10 Me 3,48 Me 32,57 Me

Parts antenne 16,20 Me 9,23 Me 3,42 Me 32,32 Me 10,69 Me 71,86 Me

Suppléments d’investissements 0,09 Me – – 2,15 Me – 2,24 Me

Annulation -– – – – –

Total des investissements 25,63 Me 16,93 Me 7,37 Me 42,57 Me 14,17 Me 106,67 Me % du CA 3,07 % 3 % – 3 % 3 % dont œuvres EOF 2,7 % 2,77 % 2,9 % 2,5 %

Production indépendante 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

(1) Sous réserve, le contrat de formation d’Arte ne comportant pas d’engagement en cette matière et ces données n’étant soumises à aucune vérification. (2) Deux films ont bénéficié de la contribution de deux diffuseurs : Jeux d’enfants de Yann Samuel (France 2/M6) et Dogville de Lars von Trier (Arte/France 3). NB : Diffusant moins de 52 films par an, La Cinquième n’a pas d’obligation de production.

Cent neuf films ont reçu la contribution d’un diffuseur en 2001, ce qui marque une stabilité après une crois- sance progressive de l’engagement des diffuseurs dans la production de longs métrages entre 1998 et 2000. Toutes les chaînes ont augmenté leurs investissements, ce qui aboutit à une augmentation de 12 % du montant total des investissements. La majorité des films coproduits par les filiales des diffuseurs sont des œuvres d’expression originale française, mais quelques films européens non francophones bénéficient chaque année de la contribution d’un diffuseur : six pour France 2, trois pour France 3, un pour TF1 et deux pour M6.

96 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Pour la première fois en 2001, troisième année d’application des règles relatives à la contribution des diffu- seurs à la production cinématographique indépendante, quelques contrats ont été signés par TF1 et M6 avec des entreprises de production cinématographique leur étant liées. Deux entreprises de production ciné- matographique étaient liées à TF1 en 2001, Film par film et Téléma, et trois films ont été coproduits en collaboration avec cette dernière : A la folie… pas du tout de Laetitia Colombani, La Femme piège de Enki Bilal et Tanguy d’Étienne Chatiliez. S’agissant de M6, un contrat a été conclu avec la société M6 Interactions, non indépendante de M6, pour le film D’Argagnan de Peter Hyams.

. France Télévision

France 2

En 2001, la contribution de France 2 à la production cinématographique a progressé de 2,23 Me avec le même nombre de films que l’année précédente. Ce soutien affirmé à un grand nombre de films avait entraîné mécaniquement une diminution de 0,78 Me de l’apport moyen par film en 2000. En 2001, l’ap- port moyen par film augmente de 0,07 Me. Parmi les trente-deux films coproduits par la chaîne, sept sont des premiers films et six ne sont pas réalisés en langue française. On note également, au sein de ces copro- ductions, la présence de trois films documentaires.

France 3

France 3 Cinéma demeure fidèle à sa politique de coproduction éclectique et exigeante à la fois. Avec sept premiers films en 2001, elle renoue avec une ligne quelque peu délaissée les deux années précédentes, qui est d’encourager de jeunes auteurs. L’évolution de la contribution de France 3 à la production cinémato- graphique est linéaire : un film de plus qu’en 2000, avec une augmentation de 1,08 Me et un apport moyen par film stable de 0,85 Me. Comme les années précédentes, France 3 a réparti ses dépenses également sur l’ensemble des films.

. TF1

La contribution de TF1 à la production cinématographique a augmenté de 5,99 Me en 2001, avec cepen- dant trois longs métrages de moins que l’année précédente. Pour sept d’entre eux, TF1 a préacheté les droits des deux premières diffusions. Le montant des parts antenne, même dans le cas d’une seule diffusion, est toujours très supérieur à celui des parts de coproduction, qui constituent moins de 20 % de ses investisse- ments. Son apport moyen par film, qui avait légèrement régressé en 2000, a augmenté en 2001, passant de 1,77 Me à 2,24 Me. La contribution de TF1 est donc relativement élevée pour chaque film et, pour quatre d’entre eux, elle dépasse 3 Me.

TF1 a continué de travailler avec des producteurs confirmés, tels que Téléma, société qui lui est liée (3 films), Renn Productions (3 films), Les Films Alain Sarde (2 films), et Europa Corp. (3 films). Sa parti- cipation à des premiers films, très importante en 2000, ne s’est pas maintenue en 2001, avec seulement trois premiers films.

97 . M6

Parmi les quinze films de long métrage auxquels M6 a apporté sa contribution en 2001, huit sont des premiers films et un seul est un deuxième film. La contribution de M6 à la production cinématographique a augmenté de 2,62 Me en 2001 (augmenta- tion deux fois plus importante que celle de l’année précédente), avec un apport moyen de 0,94 Me par film, ce qui représente aussi une augmentation. Avec quatre films de moins qu’en 2000, le nombre de films coproduits ou préachetés par M6 a cependant diminué assez significativement. Quelques caractéristiques de la politique cinématographique de M6 méritent d’être soulignées : plus de la moitié des films sont des premiers films, trois films européens non francophones n’ont fait l’objet d’aucun agrément ; pour cinq films, M6 n’a pas contribué en parts de coproduction et enfin, plusieurs films ont fait l’objet d’acqui- sitions de droits pour plusieurs passages, allant de deux (pour 6 films) à quatre (pour un film).

. Arte

La présence d’Arte aux côtés des sociétés de production cinématographique est constante depuis sa création. Fidèle à une politique ambitieuse de recherche et de création, Arte privilégie les cinémas d’art et essai, les premiers films français et les grands films européens qu’elle coproduit notamment avec ses partenaires alle- mands. En 2001, Arte a cependant concentré ses dépenses sur des premiers films et des films d’auteur, voire sur des films qui se rapprochent du cinéma expérimental (La Vie nouvelle de Philippe Grandrieux) ou de films d’artistes (Dancing de Patrick-Mario Bernard, Pierre Trividic et Xavier Brillat). La proportion de films tournés dans une autre langue que le français et dans lesquels la participation de la France est minoritaire est beaucoup plus importante que pour les autres chaînes, ce qui s’explique par la vocation européenne d’Arte, qu’elle souhaite affirmer, tant par sa programmation que par sa contribution à la création cinéma- tographique.

CHAÎNE CRYPTÉE

. Canal+

25 % (1) des ressources totales annuelles de Canal+ doivent être consacrés à l’acquisition de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques. 60 % du montant de cette obligation doivent être consacrés à des œuvres européennes et 45 % à des œuvres d’expression originale française.

(1) « Compte tenu des charges spécifiques liées au décryptage des émissions (…), l’assiette des ressources totales annuelles fait l’objet d’un abattement forfaitaire de 20 p.100 ». Le pourcentage de l’obligation est donc ramené à 20 %.

98 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Nombre Montant de Investissement Excédent de Total % des ressources de films l’obligation de l’année 2001 l’année 2000 Investissements annuelles

Ensemble des films 400 303,30 Me 304,94 Me 5,88 Me 310,82 Me 20,49

Films européens 228 181,98 Me 180,48 Me 4,69 Me 185,17 Me 12,21

Films EOF 169 136,485 Me 134,32 Me 2,53 Me 136,85 Me 9,02

Transposant en partie l’accord signé avec la profession cinématographique le 20 mai 2000, Canal+ s’était engagée, à l’article 20 de sa convention, à ce que le montant de ses obligations ne soit pas inférieur, en 2001, au montant le plus élevé entre : • la somme résultant de ses obligations exprimées en pourcentage de ses ressources totales annuelles ; • au moins 3,24 e par mois et par abonné pour les œuvres européennes, dont au moins 2,45 e par mois et par abonné pour les œuvres d’expression originale française. Le nombre d’abonnés, arrêté au 30 juin 2001 et déclaré par Canal+, s’élevant à 4 540 174, le minimum garanti fixé pour l’exercice 2001 s’élevait à 176,32 Me pour les œuvres européennes et à 133,32 Me pour les œuvres d’expression originale française. Ces minima garantis étant inférieurs aux dépenses de Canal+ calculées en pourcentage des ressources totales annuelles, ce sont celles-ci qui ont été prises en compte. Avec un nombre d’acquisitions de droits de diffusion en très forte régression en 2001 (87 films de moins), le volume de dépenses de Canal+ en faveur du cinéma n’a toutefois que légèrement diminué (moins 1,29 Me). Après avoir contribué à un moins grand nombre de films français en 2000, sa contribution en 2001 s’est stabilisée sur un nombre de films identique, tout en marquant cependant une diminution assez significa- tive du volume financier consacré au cinéma français (moins 2,32 Me). Canal+, depuis son origine, contribue de façon très importante à la production cinématographique française et européenne. Au titre des articles 10 et 11 du décret n° 95-668 du 9 mai 1995, qui précisent ses obliga- tions en la matière, Canal+ est tenue de consacrer 20 % de son chiffre d’affaires à l’acquisition de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques, sans obligation de préachats. En réalité, en ce qui concerne les films d’expression originale française, sa participation à la production intervient bien en amont de la réalisation, avec 93 % de ses contrats d’achat de droits de diffusion de films conclus avant le début des prises de vue. La part de préachats au sein des acquisitions de droits de films européens a de son côté fortement diminué, passant de 80,4 % en 2000 à 39,7 % en 2001. Les films étrangers, quant à eux, font tous l’objet de simples achats de droits après réalisation. En 2001, Canal+ a consacré 130,44 Me à l’acquisition (sous forme de préachats) auprès de sociétés de production cinématographique « indépendante », de droits de diffusion d’œuvres cinématographiques d’expression originale française et agréées inédites, ce qui représente 88 % (pour 75 % exigés) des dépenses qu’elle a consacrées à l’acquisition de droits de diffusion de films EOF et agréés inédits. S’agissant des contrats conclus avec des sociétés de production « non indépendantes », leur montant s’élève à 17,84 Me, pour le préachat des droits de diffusion de 10 films de long métrage, produits comme l’année précédente par les sociétés Studio Canal France, Les Films Alain Sarde et Cinévalse.

99 VI. PROGRAMMES DESTINÉS À LA JEUNESSE

DIFFUSION

. France Télévision

France 2

France 2 a diffusé un volume horaire de programmes jeunesse de 565 heures 6 minutes, soit 6,5 % de l’en- semble de ses programmes. Ce volume a augmenté de 60 heures par rapport à l’année précédente. Les cases explicitement destinées au jeune public sont : – le mercredi de 9 h 30 à 11 h (DKTV. cool et KD2A), – le samedi de 6 h 15 à 7 h (Petits matins. cool et CD2A), de 7 h 45 à 9 h (Diddy. cool et TD2A) et de 9 h à 11 h 30 (DKTV. cool et KD2A), – le dimanche de 6 h 15 à 7 h (Petits matins. cool et CD2A). Pendant les vacances scolaires de la zone intermédiaire, les émissions DKTV. cool jusqu’à septembre et à partir de septembre KD2A ont été programmées du lundi au vendredi.

L’offre de programmes par genre

Alors que, les années précédentes, la programmation pour la jeunesse était presque exclusivement constituée de fiction et de divertissements, la chaîne a mis à l’écran en 2001 le magazine Premier rendez-vous, programmé le mercredi après-midi en dehors des cases explicitement destinées aux jeunes. L’offre jeunesse de France 2 a ainsi connu un début de diversification avec la mise à l’antenne de ce maga- zine dans lequel des jeunes peuvent témoigner de leurs passions. Cette diversification reste cependant timide et les émissions jeunesse de la chaîne, dont l’habillage a été entièrement rénové, n’ont pas connu de profondes modifications.

La fiction destinée à la jeunesse

Certaines séries de fin d’après-midi, dont le volume représente 15 % du volume horaire de la fiction classée en jeunesse sont programmées à l’extérieur de ces cases. La fiction continue d’être quasi exclusivement d’origine anglo-saxonne. Les nouveaux efforts de production de la chaîne dans ce domaine ne lui permettent cependant pas de respecter l’obligation de production fixée par son conseil d’administration..

L’animation Le volume horaire des œuvres d’animation comporte vingt titres différents dont cinq sont américains. Princesse Shéhérazade, une production française, atteint le plus fort pourcentage du volume horaire : 13 %. Elle est suivie par Tortues Ninja, qui atteint près de 10 %. Quatre titres, dont un américain, représentent chacun entre 6 % et 7 %.

Les séries Hors animation, la fiction destinée au jeune public est constituée de trente-cinq titres différents dont seuls trois sont européens. Le volume le plus important revient au titre américain, Sabrina l’apprentie sorcière (13,5 %), suivi du titre australien Hartley, cœurs à vif (9 %). La série française Le Groupe est en cinquième position avec un peu plus de 6 % du volume horaire total.

100 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Les programmes pour les plus petits sont cantonnés à des horaires extrêmement matinaux. De nombreuses plaintes ont été reçues par le CSA, suite à l’absence de programmes jeunesse pendant les semaines de vacances de février pendant lesquelles seule une zone scolaire était en congé. Il est vrai que l’éta- lement des vacances scolaires est tel que les diffuseurs ont du mal à assurer une offre jeunesse pendant toute leur durée. L’harmonisation des programmations de France 3 et de France 2 devrait cependant permettre aux chaînes de respecter l’obligation de service public, qui figure dans leurs cahiers des missions et des charges, d’offrir au jeune public des programmes aux jours et heures où celui-ci est disponible.

France 3

La société a consacré 1 272 heures 49 minutes à des émissions destinées au jeune public, représentant 18,4 % de l’offre totale de programmes. Celles-ci connaissent toutefois une diminution par rapport à 2000 qui s’explique par la disparition des émissions destinées aux tout-petits (Les Ptikeums).

L’offre de programmes par genre

Si les dessins animés en constituent la majorité, on trouve également deux magazines de découverte : C’est pas sorcier et Va savoir. France 3 a poursuivi la diffusion du magazine scientifique de qualité C’est pas sorcier (103 heures 46 minutes), en première diffusion le dimanche à 10 h 30. Ce magazine, sous-titré pour les personnes sourdes et malentendantes, a présenté des rediffusions quotidiennes. Il a rencontré les faveurs du public avec une audience supérieure à 20 %. Cette émission est bien souvent en tête pour les audiences des 4-10 ans. Le magazine de découverte du patrimoine et des terroirs Va savoir (16 heures 31 minutes), créé par La Cinquième et dont France 3, coproducteur depuis 1997, assure la première diffusion le dimanche vers 18 h, est revenu à l’antenne le 18 mars 2001. La chaîne n’a pas diffusé de jeux pour les jeunes en 2001. Le Conseil se félicite de la programmation d’émissions d’information dans la grille des programmes jeunesse de France 3 depuis le mois de septembre 2000, avec l’apparition d’un journal quotidien d’information de 15 minutes destiné aux 6-9 ans, A toi l’actu@, qui rencontre toujours un franc succès auprès des jeunes télé- spectateurs et de l’ensemble du public de la chaîne. A toi l’actu@ est considéré comme un magazine d’in- formation depuis le mois de septembre 2001 et, à ce titre, est qualifié d’œuvre audiovisuelle depuis cette date.

La fiction destinée à la jeunesse

Elle demeure prépondérante dans les programmes jeunesse où elle atteint 85 % de l’offre. En 2001, on peut regretter la disparition de la case pour les tout-petits, Les Ptikeums.

L’animation Avec F3X, la chaîne a poursuivi une offre de programmes de facture plus commerciale, notamment avec des dessins animés d’action et de super héros s’adressant davantage aux pré-adolescents comme Batman, X-Men Evolution et Static choc.

101 Comme l’année précédente, France 3 a proposé des séries d’animation humoristique (Les Aventures d’une mouche, Les Aventures du Marsupilami, Fantômette, Jerry et ses copains…). De nouveaux dessins animés sont apparus comme Jackie Chan, Ginger, Canards extrêmes, Titeuf et une nouvelle version de Lucky Luke.

Les séries S’agissant de la fiction télévisuelle (hors animation) destinée au jeune public, France 3 n’a proposé que des séries d’origine américaine (Eerie Indiana, Eddie Mc Dowd, Jett Jackson, Les Jumelles font la fête, Sister Sister), ainsi qu’une série canadienne anglophone (Fais-moi peur).

Origine de production

Parmi les œuvres audiovisuelles diffusées pour le jeune public,59,5 % sont d’origine européenne et 51,1 % d’expression originale française. En ce qui concerne l’animation, les œuvres d’origine européenne sont prépondérantes, avec 590 heures 51 minutes (57,8 % du volume total de l’animation) comprenant des dessins animés comme Les Trois Petites Sœurs, Les Aventures du Marsupilami ou Babar. 479 heures 53 minutes, soit 46,9 % du volume total de l’ani- mation, sont des productions (237 heures 24 minutes) ou des coproductions françaises (242 heures 24 minutes). La chaîne continue d’offrir une certaine diversité dans l’origine de production des œuvres d’animation européennes, avec notamment des œuvres originaires du Royaume-Uni (40 heures), des Pays- Bas (3 heures) et d’Espagne (47 heures). Hors Europe, les œuvres d’animation proviennent essentiellement des États-Unis (ce volume, de 324 heures, est en diminution en 2001 par rapport à 2000), du Canada (100 heures), de l’Australie et du Japon.

La Cinquième

L’offre de programmes par genre

Dans la grille de la rentrée 2001, deux rendez-vous quotidiens sont destinés aux tout-petits : Debout les zouzous, le matin de 8 h à 8 h 45 et Midi les zouzous, en milieu de journée, qui proposent des dessins animés (Timothy et ses peluches, Flash Fluor et compagnie, Petit Potam, mais aussi Rolie Polie Olie…). Pour les plus grands, le jeu 100 % questions est toujours diffusé en semaine à 17 h 30. Ce jeu de culture générale est maintenant plus spécifiquement destiné aux adolescents et aux jeunes adultes. Par ailleurs, Va savoir, qui existe depuis six ans, entraîne les enfants à la découverte du monde qui les entoure. En 2001, l’émission s’est plus tournée vers l’univers culturel et artistique avec la rencontre de peintres, de musiciens, et la découverte de lieux culturels (comme le Louvre), après avoir été plus spéciale- ment tournée vers le terroir et les artisans. Deux programmes à l’antenne sur La Cinquième depuis quelques années ont disparu de la grille de septembre : Cellulo (qui proposait des dessins animés) et le magazine En juin ça sera bien. De même, Les Écrans du savoir, la case d’émissions pédagogiques destinées aux enfants d’âge scolaire, a disparu de la grille de septembre.

102 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Thèmes des magazines et documentaires pour la jeunesse :

ARTS 53 h 11 24,3 %

SCIENCES ET CONNAISSANCES 66 h 58 30,5 %

VIE MODERNE ET ÉCONOMIQUE 26 h 08 11,9 %

AUTRES (1) 73 h 09 33,3 %

ENSEMBLE 219 h 26 100 %

La grille de fêtes de fin d’année fait la part belle aux enfants : des longs métrages d’animation comme Le Triomphe de Babar, Youbi le petit pingouin ou Il était une fois Jésus ont été proposés à cette occasion et une case spécifique intitulée Au bonheur des enfants, au sein de laquelle a été diffusée la série Contes du monde entier, leur a été réservée.

. TF1

La société doit offrir un volume annuel d’au moins 1 000 heures d’émissions destinées à la jeunesse aux jours et heures où ce public est disponible et consacrer annuellement un minimum de 50 heures aux maga- zines et documentaires destinés au jeune public. Pour la troisième année consécutive, l’offre de programmes pour la jeunesse de TF1 a subi en 2001 une régression de son volume horaire de diffusion, qui s’est établi à 1 188 heures 13 minutes, soit une chute de 120 heures 31 minutes par rapport à l’exercice précédent (– 543 heures 43 minutes par rapport à 1998). Cette offre spécifique a ainsi bénéficié de sa plus faible exposition depuis 1992. La part représentée en 2001 par ces programmes sur l’ensemble de la programmation de la chaîne s’est ainsi établie à 13,6 %. Elle s’éle- vait à 19,8 % en 1998 et encore à 14,9 % en 2000. Pour autant, l’offre d’émissions destinées à la jeunesse de TF1 se situe nettement au-dessus du seuil minimal des 1 000 heures requis aux termes de sa convention. La grille de diffusion des émissions destinées à ce public est en revanche demeurée strictement identique à celle de l’année précédente, structurée autour des quatre émissions proposées sur les tranches horaires du matin, Salut les Toons du lundi au vendredi de 6 h 50 à 8 h 30, TF ! Mercredi diffusée de 6 h 50 à 11 h 20, TF ! Week-end le samedi de 9 h à 12 h 05 (9 h - 11 h 25 à compter de la mi-novembre) et le dimanche de 6 h 45 à 8 h 05 et Disney !, le dimanche de 8 h 05 à 9 h 50. TF1 a également continué de proposer certains programmes jeunesse en dehors de ces émissions spéci- fiques, principalement de la fiction en série (Cinq sur 5, Dawson, Flipper).

L’offre de programmes par genre

La baisse du volume horaire de diffusion de programmes jeunesse sur TF1 s’est répercutée sur l’ensemble de ses composantes. En termes de diversité de l’offre, aucune évolution majeure n’a été relevée, la place réservée aux documentaires et magazines et aux divertissements demeurant toujours marginale.

(1) Émissions composites traitant plusieurs thèmes.

103 TF1 a rempli son obligation de diffusion de 50 heures minimales annuelles de magazines et documentaires destinés au jeune public, en proposant sur l’ensemble de l’année 2001 50 heures 24 minutes de ce type de programmes. Ce volume horaire représente une baisse de 1 heure 5 minutes par rapport à l’exercice précédent. Le contenu de cette offre spécifique a été partiellement renouvelé par rapport à l’exercice précédent. Tandis que la chaîne continuait de diffuser le programme éducatif britannique à destination des 3-6 ans Tweenies, elle a également proposé deux nouvelles séries de documentaires animaliers français, Cuir, poil, plume et Mon animal adoré. En dépit de ce renouvellement, il convient de remarquer que la recherche de l’innovation, affichée par les responsables de TF1 comme une ligne de force de la stratégie éditoriale de la chaîne, ne se traduit toujours pas par le lancement de nouveaux programmes à caractère authentiquement informatif à l’adresse du jeune public.

La fiction destinée à la jeunesse

De façon plus marquée encore qu’en 2000, la fiction destinée à la jeunesse a été, durant l’année 2001, nette- ment dominée par les œuvres d’animation, qui représentent 74,8 % de l’offre globale de programmes de ce genre, contre 64,2 % en 2000. Parallèlement, la part qu’occupent les séries a chuté de 35,2 % à 25,2 %.

L’animation

Tirant les enseignements de son exceptionnelle année 2000 dans le domaine des programmes destinés au jeune public, avec la mise à l’antenne du dessin animé japonais Pokemon, TF1 a, de nouveau en 2001, mis particulièrement l’accent sur la diffusion d’œuvres d’animation, même si aucun des nouveaux titres n’a su générer un engouement comparable. Ainsi, cette forme de programmes a enregistré en 2001 une hausse de son volume horaire de diffusion par rapport à l’exercice précédent de 5,4 %, soit un accroissement de 43 heures 37 minutes, ce qui a permis à l’animation de disposer d’une exposition record depuis la privatisation de la chaîne en 1987.

Les séries

Tout comme en 2000, exercice au cours duquel l’offre globale de séries pour la jeunesse avait enregistré un spectaculaire recul de 42,6 % (– 326 heures 46 minutes), l’exercice 2001 a permis d’observer, pour la troi- sième année consécutive, une baisse du volume horaire des programmes relevant de cette forme, qui ont cette fois-ci cédé 35,3 % (soit un nouveau repli de 155 heures 41 minutes). En conséquence, les séries desti- nées au jeune public n’ont plus représenté que 25,2 % de l’ensemble de la programmation jeunesse de TF1, alors qu’elles en constituaient encore 50,1 % en 1999. Cette forme de programmes a ainsi connu en 2001 sa plus faible exposition depuis 1992. Ce nouveau recul s’explique par la poursuite par la chaîne de sa politique de réattribution de cases de fiction, jusque-là dévolues au jeune public, à des programmes visant un public plus large. Cette nouvelle politique éditoriale s’est particulièrement traduite dans la programmation du week-end. Ce fut tout d’abord, début mars, la case dominicale 17h-17h50, dévolue depuis mi-septembre 1999 à la diffu- sion de la troisième saison de la série américaine pour adolescents Dawson, qui fut réattribuée à un programme plus fédérateur (Providence), puis, au cours du mois de septembre, deux cases d’après-midi du samedi furent à leur tour réorientées vers des programmes destinés à un large public, avec la mise à l’an- tenne de séries d’action (Les Repentis, produite par John Woo, Pacific Blue).

104 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Origine de production

Au sein de l’offre d’animation, ce sont les productions japonaises, avec les deux titres déjà à l’antenne au cours de l’exercice précédent, Pokemon et Digimon, qui ont connu en 2001 le plus fort taux de croissance, tant en volume horaire (+ 31,5 %, soit un accroissement de 28 heures 40 minutes) qu’en pourcentage (elles ont représenté 14,1 % de l’ensemble de la programmation d’animation de TF1, contre 11,3 % en 2000). Deux ans après avoir totalement disparu de l’antenne, ces programmes ont retrouvé un niveau comparable à celui observé en 1996 (134 heures 5 minutes). L’accroissement de la diffusion d’œuvres d’animation sur l’antenne de TF1 a également bénéficié aux productions françaises. Ainsi, les dessins animés français ont enregistré une augmentation de leur volume horaire de 41 heures 43 minutes (+ 10,9 %), qui leur a permis d’atteindre un niveau record depuis 1987, plus de 23 heures au-dessus du seuil historique de 1999 (400 heures 10 minutes). Symétriquement, la part des productions nationales sur l’ensemble de la programmation d’animation de la chaîne s’est accrue de 2,5 points pour atteindre le seuil de 50 %. Pour autant, l’année 2001 n’a pas été marquée par la mise à l’antenne de nouveaux titres. En revanche, dans le même temps, mettant fin à cinq années de constante croissance, le volume horaire de diffusion de productions européennes a régressé de 26 heures 25 minutes, soit – 5,5 %. La part de ces programmes sur l’ensemble de l’offre de dessins animés s’est établie à 53,4 %, soit 6,2 points de moins que durant l’exercice précédent. Cette régression est due au net recul de l’offre de programmes européens extra-nationaux, qui ont diminué de 69,8 %, soit une baisse en volume horaire de 68 heures 8 minutes. Les productions d’origine américaine ont, quant à elles, continué de régresser en volume horaire pour la troisième année consécutive (– 15 heures 17 minutes). Dès lors, la part que ces programmes ont représentée en 2001 dans l’ensemble de la diffusion d’œuvres d’animation est tombée à 21,4 % (24,4 % en 2000), leur plus faible niveau depuis 1991. Tandis que demeure l’offre diffusée dans le cadre de l’émission dominicale Disney !, qui leur est intégralement consacrée, leur régression s’est poursuivie pour la deuxième année consé- cutive au sein des émissions labellisées TF ! Jeunesse. Cependant, deux nouveaux programmes ont fait leur apparition (Bill Jr., produit par Bill Cosby et Molly O ! ).

. M6

L’offre de programmes jeunesse s’élève au total à 670 heures 6 minutes en 2001, contre 753 heures 7 minutes en 2000, soit 83 heures de moins. L’offre de programmes jeunesse représente 7,6 % de l’ensemble des programmes diffusés par M6 en 2001. En respect de son obligation d’offrir des émissions destinées aux enfants aux jours et heures où ce public est disponible, et notamment dans la journée du mercredi et du samedi, M6 propose quatre rendez-vous jeunesse hebdomadaires : – Mercredi matin (11 h à 12 h) - Disney Kid – Mercredi après-midi (13 h 30 à 17 h) - M6 Kid – Samedi matin (7 h à 9 h) - M6 Kid – Dimanche matin (9 h 30 à 11 h) - M6 Kid Déjà hésitante en 2000 sur le fait de maintenir une case d’animation en fin d’après-midi du lundi au vendredi, M6 a abandonné en 2001 la case Kid et compagnie composée d’œuvres d’animation européennes

105 (qu’elle avait reprogrammée à partir d’octobre 2000), au bénéfice de la fiction télévisuelle destinée à un public plus adolescent. La chaîne a fait une nouvelle tentative à partir du 29 octobre en proposant un dessin animé japonais, Gundam Wing, à 17 h 35 tous les jours, mais y a renoncé dès le 9 novembre en raison des résultats d’audience. Le seul fait marquant pour ces rendez-vous jeunesse est le changement d’animatrice intervenu en septembre 2001, Karine Lima ayant remplacé Nathalie Vincent. L’émission du mercredi après-midi demeure l’émission pivot de l’offre jeunesse de la chaîne et le Conseil continue à saluer les qualités de cette émission et de celle du samedi avec sa séquence atelier, qui répondent bien aux engagements qu’a souscrits M6 en matière de programmes jeunesse qui doivent « favoriser l’épa- nouissement physique, mental et moral des enfants et leur apporter des références utiles dans la construc- tion de leur approche du monde ». Il convient de noter que, en 2001, la chaîne a diffusé en novembre dans ses rendez-vous jeunesse, ou juste après, une série animée de six épisodes de 1 minute 30 secondes à destination des plus petits sous le titre « Silence la violence » destinés à sensibiliser les enfants à la question de la violence dans les rapports humains coproduite par M6 en partenariat avec la Fondation de France, le ministère de l’Éducation nationale et la RATP.

Les magazines et documentaires destinés à la jeunesse

La part du genre documentaires et magazines reste stable en 2001. Elle est constituée exclusivement de magazines (M6 Kid du mercredi après-midi) car la chaîne ne propose pas de documentaires à destination des plus jeunes.

La fiction destinée à la jeunesse

Même si la part de la fiction (fiction et animation) demeure prépondérante dans l’offre jeunesse, elle continue de diminuer en 2001 (– 78 heures 6 minutes par rapport à 2000). Contrairement à l’année précédente, l’animation subit une baisse en volume horaire de 31 heures 2 minutes, due pour l’essentiel à la suppression de la case d’animation de fin d’après-midi, tandis que la fiction télévisuelle progresse légèrement (+ 7 heures 38 minutes entre 2000 et 2001).

Origine de production

En 2001, sur un volume horaire total de 401 heures 3 minutes (incluant deux œuvres cinématographiques destinées à la jeunesse diffusées pendant les fêtes de fin d’année James et la pêche géante, et La Ballade des Dalton),58 % des œuvres d’animation diffusées par la chaîne sont d’origine européenne (soit 232 heures 42 minutes) et 54,4 % d’expression originale française (soit 218 heures 5 minutes). Parmi les œuvres européennes d’animation, c’est la France (incluant les coproductions) qui reste le plus gros pourvoyeur, même si sa part diminue dans l’offre, tant en volume horaire (– 23 heures 47 minutes) qu’en pourcentage (– 2 points), conséquence directe de l’arrêt de Kid et compagnie l’après-midi. En plus des anciennes coproductions de la chaîne (Énigma, Le Monde fou de Tex Avery, Draculito mon saigneur, etc.) et des rediffusions d’œuvres achetées dont le volume est en baisse, quatre nouvelles coproductions de M6 ont été proposées cette année (Cartouche, prince des faubourgs, Kong, Évolution et Nez de fer, le chevalier mystère). Il convient toutefois de noter que le pourcentage des coproductions de la France avec des pays extra-euro- péens est en diminution en 2001, puisqu’il ne représente que 27,8 % du volume horaire de l’animation

106 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

française en 2001, soit 60 heures 22 minutes (contre plus de 40 % les années antérieures), au bénéfice essen- tiellement des coproductions entre la France et les autres pays d’Europe (28,5 % de l’offre). Cette baisse de l’animation européenne bénéficie en premier lieu à celle en provenance des pays extra- européens hors États-Unis, puisque l’animation américaine diminue également, tant en volume horaire (– 25 heures 58 minutes) qu’en pourcentage (– 4 points). C’est en fait l’animation japonaise qui fait une entrée en force sur l’antenne, avec les deux séries Sakura et Gundam Wing (35 heures 10 minutes).

. Canal+

Les programmes destinés à la jeunesse subissent depuis plusieurs années une érosion constante de leur offre sur la chaîne. Ils connaissent cependant une légère hausse en 2001 (265 heures contre 242 heures en 2000). Seuls demeurent l’émission Ça cartoon (72 heures) consacrée à la diffusion de dessins animés d’origine américaine, Les Teletubbies (105 heures) chaque matin, à partir de juillet en rediffusion, et quelques séries Chris Colorado (France), Daria (16 heures – USA), La vision d’Escaflownie qui animent les mercredis après- midi.

107 e Les genres proposés

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 Canal+ Total

Fiction (1) 524 h 02 1 081 h 43 569 h 31 1 131 h 37 649 h 43 264 h 26 4 221 h 02 92,7 % 85 % 72 % 95,2 % 97 % 99,7 % 88,8 %

Divertissement 21 h 18 41 h 15 0 h 25 6 h 12 8 h 50 0 h 43 78 h 43 et plateau (2) 3,8 % 3,2 % 0,1 % 0,5 % 1,3 % 0,3 % 1,7 %

Documentaires 19h46 120h17 219h26 50h24 11h33 – 421 h 26 et magazines 3,5 % 9,5 % 27,8 % 4,3 % 1,7 % 8,9 %

Information – 29 h 34 0 h 58 – – – 30 h 32 2,3 % 0,1 % 0,6 %

Total 565 h 06 1 272 h 49 790 h 20 1 188 h 13 670 h 06 265 h 09 4 751 h 43

(1) Sont comptabilisés dans le genre fiction : les œuvres d’animation, les séries, les téléfilms et le cinéma. (2) Y compris les liaisons interprogrammes.

e Composition de la fiction diffusée

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 Canal+

Œuvres d’animation 147 h 08 1 022 h 43 506 h 32 846 h 54 398 h 34 264 h26 28,1 % 94,5 % 88,9 % 74,8 % 61,3 % 100 %

Séries et 375 h 31 59 h 00 51 h 42 284 h 43 241 h 12 – Feuilletons 71,6 % 5,5 % 9,1 % 25,2 % 37,1 % –

Téléfilms 1h23 – – – 5h45 – 0,3 % – – 0,9 %

Œuvres ––9h36–3h36– cinématographiques (1) 1,7 % 0,6 % –

Émissions scénarisées (2) ––1h41–0h36– ––0,3% 0,1 %

Total 524 h 02 1 081 h 43 569 h 31 1 131 h 37 649 h 43 264 h 26

(1) Des courts métrages d’animation sur La Cinquième et des longs métrages : Dany le chat superstar, Il était une fois Jésus, Le Triomphe de Babar, Youbi le petit pingouin sur La Cinquième et La Bande à Picsou, La Ballade des Dalton, James et la pêche géante sur M6. (2) Je vais t’apprendre la politesse sur La Cinquième et Comme par magie sur M6.

108 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Volume horaire de la fiction

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 Canal+ (1)

Œuvres d’animation Volume diffusé 147 h 08 1022 h 43 506 h 32 846 h 54 398 h 34 264 h 26

Europe 111 h 37 590 h 51 316 h 00 452 h 43 231 h 24 129 h 54 75,9 % 57,8 % 62,4 % 53,5 % 58,1 % 49,1 %

EOF (2) 111 h 08 488 h 46 201 h 41 423 h 13 216 h 47 23 h 06 75,5 % 47,8 % 39,8 % 50 % 54,4 % 8,7 %

Autres fictions (séries, feuilletons, téléfilms) Volume diffusé 376 h 54 59 h 00 51 h 42 284 h 43 246 h 57 –

Europe 33 h 20 – 1 h 33 140 h 06 69 h 54 – 8,8 % 3 % 49,2 % 28,3 %

EOF (2) 23h35 – – 130h25 56h16 – 6,3 % 45,8 % 22,8 %

(1) Canal+ ne diffuse pas de séries pour le jeune public. (2) Expression originale française.

e Origine de production de la fiction (hors œuvres d’animation*)

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6**

Total 376 h 54 59 h 00 51 h 42 284 h 43 246 h 57

dont : 23 h 35 – 1 h 33 130 h 25 69 h 54 France 6,3 % 3 % 45,8 % 28,3 %

9h45 – – 9h41 – EUROPE 2,6 % 3,4 %

293 h 52 41 h 32 50 h 09 144 h 38 163 h 34 États-Unis 78 % 70,4 % 97 % 50,8 % 66,2 %

8 h 18 17 h 28 – – 16 h 06 Canada 2,2 % 29,6 % 6,5 %

41 h 24 – – – Australie 11 %

* Téléfilms, séries et feuilletons. ** La série Les Aventures de Sinbad étant une coproduction États-Unis – Canada n’est pas comptabilisée dans ce tableau (durée : 10 heures 30 minutes).

109 e Origine de production des œuvres d’animation

FRANCE TÉLÉVISION

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 CANAL+

Total 147 h 08 1 022 h 43 506 h 32 846 h 54 398 h 34 264 h 26

DONT EUROPE 0 h 29 110 h 58 106 h 38 29 h 24 14 h 37 106 h 47 (hors France) 0,3 % 10,9 % 21,1 % 3,5 % 3,7 % 40,4 %

111 h 08 479 h 53 209 h 21 423 h 19 216 h 47 23 h 06 France 75,6 % 46,9 % 41,3 % 50 % 54,4 % 8,7 %

35 h 31 323 h 42 124 h 58 181 h 08 130 h 47 103 h 25 États-Unis 24,1 % 31,7 % 24,7 % 21,4 % 32,8 % 39,1 %

– 1h15 – 119h41 35h10 31h08 Japon – 0,1 % 14,1 % 8,8 % 11,8 %

– 99 h 35 65 h 30 27 h 15* 1 h 13 – Canada 9,7 % 12,9 % 3,2 % 0,3 %

– 7h20 0h05 66h07* – – Australie 0,7 % – 7,8 %

* Coproductions incluses.

PRODUCTION e Programmes produits

Émissions Animation scénarisées Magazines jeunesse TOTAL pour la jeunesse

Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume Volume horaire financier horaire financier horaire financier horaire financier (Me)* (Me)* (Me)* (Me)*

FRANCE 2 24 h 52 2,497 2 h 51 0,633 – – 27 h 43 3,130

FRANCE 3 115 h 28 14,151 – – 25 h 42 2,739 141 h 10 16,890

LA CINQUIEME 18 h 24 0,997 – – 17 h 20 1,402 35 h 44 2,399

TF1 73h509,226––––73h509,226

M6 50 h 51 5,0 – – 13 h 40 1,184 64 h 31 6,184

CANAL+ 12h010,770––––12h010,770

TOTAL 279 h 24** 32,641 2 h 51 0,633 56 h 42 5,325 338 h 57** 38,599

* Part de la chaîne. ** Dans le volume horaire indiqué par chaîne les coproductions communes à plusieurs diffuseurs sont intégrées, alors que dans les volumes globaux elles ne sont comptabilisées qu’une seule fois.

110 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Sur les 38,599 Me investis par les chaînes dans les programmes destinés à la jeunesse, près de 85 % corres- pondent à des dessins animés. France 3 commande à elle seule 44 % du total des dessins animés des chaînes, suivie par TF1 avec 24 %.

Animation

Particulièrement soucieux de développer l’animation, secteur dynamique mais fragile, le CSA a demandé aux chaînes privées de prendre des engagements particuliers dans ce domaine. Outre un volume minimum de commandes, celles-ci ont consenti un effort sur la durée des droits puisque les deux tiers des commandes d’animation doivent respecter le critère d’indépendance.

Chaînes Obligation Réalisation

Volume horaire d’animation ou de fiction 80 heures 2 minutes d’engagements FRANCE 2 pour la jeunesse fixé par le conseil de production déclarés par la chaîne. d’administration : 75 heures

Volume horaire d’animation ou de fiction 135 heures d’engagements FRANCE 3 pour la jeunesse fixé par le conseil de production déclarés par la chaîne. d’administration : 85 heures

Consacrer 0,6 % du chiffre d’affaires à la 0,65 % soit 9,225 Me représentant coproduction de dessins animés et négocier 91 heures 2 minutes dont 86 % ont été TF1 les 2/3 des dessins animés pour les durées de acquis pour des durées de droits droits exclusifs fixés par l’alinéa 3 n’excédant pas 4 ans (5 ans lorsque de l’article 10 du décret n° 90-67 modifié plusieurs chaînes sont coproductrices).

Consacrer 1 % du chiffre d’affaires à la 1,06 % soit 5,278 Me dont 75 % coproduction de dessins animés et négocier ont été acquis pour des durées de droits M6 les 2/3 des dessins animés pour les durées n’excédant pas 5 ans de droits exclusifs fixés par l’alinéa 3 (7 ans lorsque plusieurs chaînes de l’article 10 du décret n° 90-67 modifié sont coproductrices).

111 VII. PUBLICITÉ ET PARRAINAGE

PUBLICITÉ % du programme diffusé

Volume total diffusé 2 685 h 16 min 5,3 %

Rappel 2000 3 211 h 12 min 6,3 %

FRANCE TÉLÉVISION FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 CANAL+(1)

Volume des écrans 438 h 44 m 328 h 13 m 215 h 00 757 h 00 m 807 h 00 139 h 19 m publicitaires

% par rapport 5 % 4,5 % 3,7 % 8,6 % 9,2 % 1,6 % aux programmes

(1) Le temps maximum de publicité sur Canal+ est limité à 10 % de la durée quotidienne totale de diffusion des programmes en clair sans pouvoir dépasser 20 % d’une heure donnée à l’intérieur de ceux-ci. (2) La durée horaire de la publicité est limitée sur toutes les chaînes : TF1, M6 : six minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne, sans dépasser 12 minutes pour une heure donnée ; France 2 : six minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne, sans dépasser 8 minutes pour une heure donnée ; chaque séquence de messages publicitaires est limitée à quatre minutes ; France 3 : le temps consacré à la diffusion de messages publicitaire nationaux, régionaux et locaux ne peut être supérieur à six minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne, sans dépasser 8 minutes pour une heure donnée ; chaque séquence de messages publicitaires est limitée à quatre minutes ; La Cinquième : quatre minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne dans l’année sans pouvoir dépasser neuf minutes pour une heure donnée. NB : Arte, chaîne publique franco-allemande, n’a pas accès à la publicité.

Messages publicitaires

Secteurs interdits

Fin novembre 2001, le Conseil a demandé à Canal+ d’interrompre sans délai la diffusion d’une campagne publicitaire en faveur du site Internet bacmajestic. com, édité par le groupe de distribution de films ciné- matographiques Bac. Le cinéma fait en effet partie des secteurs exclus de publicité télévisée, aux termes de l’article 8 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992. Un courrier rappelant cette règle a également été adressé au Bureau de vérification de la publicité (BVP).

112 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Publicité clandestine

L’article 9 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 interdit la publicité clandestine qui est définie comme étant « la présentation verbale ou visuelle de marchandises, du nom, de la marque ou des activités d’un produc- teur de marchandises ou d’un prestataire de services dans des programmes, lorsque cette présentation est faite dans un but publicitaire.»

. France Télévision

En septembre, lors de la retransmission de certaines étapes du Tour d’Espagne cycliste dans les émissions sportives de France 2 et France 3, un logo Alcatel et un téléphone mobile sont apparus à de nombreuses reprises à l’écran. Alertée par les services du Conseil, France Télévision a effectué des modifications qui se sont avérées insuffisantes. En effet, la société Alcatel n’était pas parrain de l’émission, ce qui aurait rendu possible l’apparition ponctuelle et discrète de son logo dans le cadre des rappels de parrainage. Il n’a pas semblé non plus possible de la considérer comme un prestataire technique de la course. Le Conseil accepte traditionnellement que le logo d’une société qui contribue directement au déroulement d’une épreuve spor- tive puisse apparaître à l’écran, afin d’informer les téléspectateurs de cette contribution. C’est le cas par exemple de la société responsable du chronométrage de l’épreuve. Alcatel, spécialiste des télécommunica- tions et d’Internet, n’a pas semblé pouvoir bénéficier de cette tolérance, qui ne peut être élargie à un trop grand nombre de sociétés sans contrevenir à l’interdiction de la publicité clandestine. Lors de la retransmission des Masters Series de tennis de Paris sur France 2 du 30 octobre au 4 novembre 2001 et sur France 3 lors de la finale, une brève animation faisant apparaître la marque Mercedes-Benz a été diffusée à de multiples reprises. En outre, la disposition en premier plan durant quelques secondes d’une balle de tennis a permis d’en distinguer la marque, Penn.

France 2

Le 12 avril 2001, une publicité clandestine en faveur de produits de jardinage Soldor a été effectuée dans Télématin. Une lettre de rappel a été adressée à la chaîne après qu’un message publicitaire Renault Kangoo a été diffusé dans son intégralité dans l’émission Argent public, argent privé, le 18 juin. Le 28 juin, l’évocation d’un livre de Marie-Dominique Perrin, 100 chambres d’hôtes et hôtels de charme en France de 200 à 800 F, dans l’émission C’est au programme, avait un caractère promotionnel. Le 22 novembre, le Conseil a constaté qu’un véhicule automobile Volkswagen New Beetle était visible pendant la quasi-totalité d’un épisode de la fiction Un gars, une fille. La voiture n’était absente que d’une seule scène, qui se déroulait devant la machine à café d’une station-service. La visualisation répétée de la New Beetle et la révélation progressive de ses différents éléments au fil de l’épisode est une forme de place- ment de produit, qui confine en l’espèce à la publicité clandestine.

France 3

Le Conseil a constaté que, dans le journal de la mi-journée de France 3 du 30 mars 2001, un supplément du Nouvel observateur consacré aux brocantes avait fait l’objet d’une promotion appuyée. En l’occurrence, deux journalistes de la chaîne ont expressément invité les téléspectateurs à se porter acquéreurs du titre de presse et présenté à trois reprises la une de son supplément.

113 Cette pratique relève de la publicité clandestine, proscrite par l’article 9 du décret précité, de surcroît en faveur d’un secteur interdit de publicité télévisée par l’article 8 dudit décret. En conséquence, le Conseil a décidé le 12 juin 2001, de mettre en demeure la société France 3 de se conformer, à l’avenir, aux disposi- tions des articles 8 et 9 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992, sous peine d’encourir les sanctions prévues aux articles 48-2 et suivants de la loi du 30 septembre 1986 modifiée. Durant l’été, la promotion du site www. euronews. net a été effectuée à plusieurs reprises dans l’émission EuroNews.

La Cinquième

En 2001, le Conseil n’a pas relevé de manquement au respect de la réglementation en matière de publicité clandestine dans les émissions diffusées sur l’antenne de La Cinquième. En novembre, le Conseil a accédé à la demande de la chaîne d’insérer un écran publicitaire dans l’émission Les Maternelles après la diffusion de Debout les zouzous, au motif que cette succession de dessins animés pouvait être considérée comme une partie autonome de l’émission. En effet, elle comportait un générique de début et de fin, elle était donc identifiée et séparée du reste du programme par des éléments visuels et sonores. Son contenu était sans rapport direct avec la seconde partie de l’émission, un magazine qui s’adres- sait aux adultes. Cette autonomie était confirmée par le fait qu’elle pourrait être rediffusée seule. La chaîne a d’ailleurs ensuite décidé de diffuser Debout les zouzous, non plus dans l’émission Les Maternelles, mais avant celle-ci.

. TF1

Au printemps, l’émission 20 ans de FM, 20 ans d’émotion était parrainée par RFM, « la radio en or ». L’association du titre et de cette mention publicitaire a fait de ce qui aurait pu être une émission musicale de courte durée, rappelant l’ouverture des ondes radiophoniques aux radios libres, une véritable publicité clandestine en faveur de RFM au moment où celle-ci fêtait ses vingt ans. Considérant qu’une émission d’une chaîne hertzienne conventionnée ne doit pas servir de produit d’appel pour des diversifications du même programme sur d’autres supports payants, le Conseil n’a pas accordé à TF1, en octobre 2001, la possibilité de diffuser, dans l’émission Star Academy, le message suivant : « Retrouvez Star Academy 24 heures sur 24 sur . fr et sur le câble ou les bouquets satellite ». Au cours de l’émission Les Enfants de la télé du 30 mars 2001, ont été diffusés plusieurs messages publici- taires dont trois comportaient la mention verbale d’une marque et la visualisation d’un produit ou de son conditionnement. Dans deux cas, l’argumentaire du message était repris. Dans un quatrième message, étaient cités divers modèles de véhicules automobiles et le logo d’une marque était représenté. Cette pratique a contrevenu aux dispositions de l’article 9 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 modifié, qui prohibent la publicité clandestine et de l’article 14, alinéa 1, dudit décret aux termes desquels « les messages publicitaires doivent être aisément identifiables comme tels et nettement séparés du reste du programme, avant comme après leur diffusion, par des écrans reconnaissables à leurs caractéristiques optiques et acoustiques ». Le Conseil a en outre considéré que l’évocation, au cours de la même émission, du film Yamakasi par l’ani- mateur Arthur avait pris une tournure publicitaire au bénéfice d’un service ressortissant à un secteur interdit

114 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

de publicité télévisée conformément à l’article 8 du décret précité. Si la présentation, dans des émissions, d’œuvres cinématographiques en vue de rendre compte de l’actualité culturelle est admise par le Conseil, il convient néanmoins qu’une personnalité impliquée dans la réalisation de l’œuvre soit présente sur le plateau ou bien que, dans un souci de pluralisme, d’autres œuvres soient présentées, ce qui n’était pas le cas en l’espèce.

En conséquence, le CSA a décidé, le 12 juin 2001, de mettre en demeure la société TF1 de se conformer, à l’avenir, aux dispositions des articles 8, 9 et 14, alinéa 1, du décret n° 92-280 du 27 mars 1992.

Le 23 octobre 2001, le Conseil a mis en demeure TF1 de respecter les dispositions de l’article 9 précité suite à la diffusion, dans l’émission Sagas du 27 juillet 2001, d’une séquence consacrée à l’inauguration, par Patrick Poivre d’Arvor, d’un nouveau spectacle du parc du Puy-du-Fou, le stadium gallo-romain. Intégrée dans un reportage consacré au présentateur du journal télévisé, elle a permis de dévoiler verbalement et visuellement les trois attractions qui composent ce spectacle. Le fait que cette nouvelle attraction ait conco- mitamment fait l’objet d’une campagne publicitaire diffusée par TF1 renforçait le caractère publicitaire de la pratique.

. M6

Dans Capital, diffusé le 23 mars 2001, la saga consacrée au voyagiste Fram a pris une tournure promo- tionnelle.

Lorsque le Conseil a examiné les conditions de diffusion du programme Loft Story, il s’est inquiété qu’une émission d’une chaîne hertzienne conventionnée puisse servir de produit d’appel pour des diversifications du même programme sur d’autres supports payants. En conséquence, dans le communiqué n° 448 publié le 2 mai 2001, il a demandé à M6 de mettre fin lors de la diffusion de l’émission Loft Story à la promotion de celle-ci sur un canal satellite dédié et un site Internet.

Le Conseil a constaté qu’à l’occasion du rendez-vous hebdomadaire de l’émission Loft Story, diffusé par M6 à partir de 20 h 50 les 31 mai, 7 juin, 14 juin, 28 juin et 5 juillet 2001, plusieurs marchandises, services et marques avaient fait l’objet d’une présentation verbale ou visuelle, susceptibles d’être regardées comme des cas de publicité clandestine, prohibés par l’article 9 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992. La société Métropole Télévision ayant été mise en demeure le 6 mars 2001 de se conformer aux dispositions de cet article, le Conseil a décidé, le 24 juillet 2001, d’engager à son encontre la procédure de sanction prévue aux articles 42-1 et suivants de la loi du 30 septembre 1986 modifiée. Réuni en assemblée plénière le 4 juin 2002, le Conseil a prononcé une sanction pécuniaire à l’encontre de Métropole Télévision, qu’il lui a notifié le 27 juin 2002.

En octobre-novembre, M6 a effectué la promotion hors écran publicitaire d’un numéro de téléphone permettant, à partir d’un téléphone mobile, de « retrouver la musique » d’une série ou d’une émission de la chaîne. Le Conseil a constaté que le service proposé par le biais de ce numéro visait à commercialiser des sonneries de portable ainsi qu’un service de voyance en direct. Ce service ne pouvait être considéré comme un « prolongement du programme », au sens où l’a admis le Conseil à propos des références qui peuvent être faites aux serveurs minitel, aux sites Internet ou aux serveurs téléphoniques, c’est-à-dire la fourniture d’in- formations sur le programme lui-même ou directement liées à celui-ci, mais comme un service commercial, en outre concurrent d’autres services ayant le même objet. Sa promotion ne pouvait donc être effectuée que dans les écrans publicitaires.

115 . Canal+

Mi-janvier 2001, Canal+ n’a pas respecté le principe selon lequel la promotion hors écran publicitaire du site Internet de la chaîne ne peut s’effectuer que de manière ponctuelle et discrète. Elle a diffusé hors écran spécialisé un message promotionnel de près de 30 secondes en faveur de son site, pour annoncer deux discussions en direct avec les internautes. Canal+ a formé, le 25 janvier 2001, un recours gracieux à l’encontre de la décision du 21 décembre 2000 par laquelle le Conseil l’avait mise en demeure de se conformer aux articles 8,9 et 14, alinéa 1 du décret précité, à la suite de faits relevés dans Nulle part ailleurs les 7 et 8 septembre ainsi que le 4 octobre 1999. Le Conseil a estimé que les arguments invoqués à l’appui de ce recours avaient déjà été portés à sa connais- sance lorsqu’il avait décidé de substituer une mise en demeure à la procédure de sanction qu’il avait engagée. Faute d’éléments nouveaux, le Conseil a décidé en assemblée plénière, le 20 mars 2001, de ne pas donner une suite favorable au recours de la chaîne. Le Conseil a constaté qu’à l’occasion de la retransmission du match de football Lille-Bordeaux dans l’émis- sion Le Grand Match du 6 avril 2001, son animateur avait invité à deux reprises les téléspectateurs à se connecter sur le site Internet, free-goal.com. Ce renvoi n’était pas conforme aux dispositions de l’article 9 du décret du 27 mars 1992 qui interdisent la publicité clandestine. Préalablement à la retransmission de ce match, a été diffusé un message émanant de la Ligue nationale de football au cours duquel est apparu le logo de la société Cegetel. La visualisation de celui-ci a contrevenu aux dispositions de l’article 9 du décret précité. En outre, au cours de l’émission NPA week-end du 7 avril 2001, l’hebdomadaire L’Équipe magazine a été complaisamment présenté et sa couverture a fait l’objet d’une incrustation plein écran. Cette présentation relevait de la publicité clandestine, de surcroît en faveur d’un secteur interdit de publicité télévisée par l’article 8 du décret du 27 mars 1992. En conséquence, le Conseil a décidé, le 12 juin 2001, de mettre en demeure la société Canal+ de se conformer, à l’avenir, à l’article 4 du décret n° 95-668 du 9 mai 1995, qui renvoie notamment aux dispositions précitées des articles 8 et 9 du décret n° 92-280 du 27 mars 1992, sous peine d’encourir les sanctions prévues aux articles 42-1 et suivants de la loi du 30 septembre 1986 modi- fiée. Le Conseil a constaté, lors des soirées de football des 21 et 26 octobre, que l’avant-match avait été inter- rompu à deux reprises à moins de vingt minutes d’intervalle, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 15-I du décret du 27 mars 1992.

PARRAINAGE

. France Télévision

France 2

Alors que le deuxième alinéa de l’article18-III du décret n° 92-280 du 27 mars 1992 exclut tout recours à un slogan publicitaire dans le cadre d’un parrainage, le Conseil a relevé sur France 2, au cours du mois de février 2001, l’utilisation de slogans publicitaires dans de telles circonstances.

116 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Ainsi, le parrainage par la marque Thuasne de l’émission Savoir plus santé du 17 février comportait les slogans publicitaires suivants : « Savoir plus santé, la santé avant tout avec Thuasne spécialiste de l’ortho- pédie au quotidien » ; « La Vie bouge en Thuasne ». L’émission Une soirée, deux polars du 23 février, parrainée par Mobilier de France, comportait le slogan « J’ai confiance » et l’émission quotidienne Talents de vie était parrainée par Auchan avec la mention « La vie. La vraie. Auchan ». En outre, aux termes du troisième alinéa de l’article 18-III du décret précité, relatif au parrainage des émis- sions de jeux et de concours, « lorsque le parrainage est destiné à financer une émission de jeux ou de concours, des produits ou des services du parrain pourront, sous réserve de ne faire l’objet d’aucun argu- ment publicitaire, être remis gratuitement aux particuliers à titre de lots ». Or, dans le cadre du concours accolé à l’émission Tapis rouge du 3 février 2001, a été offert un lot qui n’émanait pas du parrain de l’émis- sion. En conséquence, le Conseil a décidé le 18 avril 2001 de mettre en demeure la société France 2 de se conformer, à l’avenir, aux dispositions de l’article 18-III du décret n° 92-280 du 27 mars 1992, sous peine d’encourir les sanctions prévues aux articles 48-2 et suivants de la loi du 30 septembre 1986 modifiée. France 2 a formé un recours gracieux à l’encontre de cette décision. La chaîne contestait la qualification publicitaire de la mention « La vie. La vraie. Auchan ». Le 24 juillet 2001, le Conseil, après avoir réexaminé ce slogan, a admis qu’il ne revêt pas un caractère publicitaire et a donné une suite favorable au recours de France 2. Le Conseil a retiré ce parrainage de la mise en demeure.

Parrainage de rubriques d’émissions

Aux termes des articles 17 et suivants du décret du 27 mars 1992, seules les émissions peuvent être parrai- nées. Le Conseil a eu l’occasion de rappeler ce principe aux chaînes à plusieurs reprises ces dernières années. Il leur a notamment adressé une lettre circulaire le 10 octobre 2000 à ce sujet, dans laquelle il a précisé qu’il était disposé à accepter, malgré son caractère contestable, le parrainage des bulletins météo qui prendraient place au sein d’émissions, sous réserve qu’il ne s’agisse pas d’un journal télévisé ni d’une émission d’infor- mation politique. Or, dans les émissions Le Sport du samedi sur France 2 en septembre 2001, certaines séquences étaient parrainées alors que les émissions elles-mêmes ne l’étaient pas. Le Conseil est intervenu auprès du diffuseur afin que cette pratique cesse.

Slogan publicitaire dans un parrainage

Le Conseil a demandé début mars à France 2 de mettre sans délai en conformité avec la réglementation le parrainage de la fiction Rastignac ou les ambitieux qui comportait la mention « Sur France 2, Rastignac ou les ambitieux avec Immostreet. com, Immostreet. com l’immobilier sur Internet ». L’article défini confère en effet à ce qui ne devrait être que la mention d’un secteur d’activité (immobilier sur Internet) un carac- tère exclusif et distinctif. En juin, le parrainage de la retransmission du tiercé par le titre de presse Paris Courses comportait la mention écrite « Un point, c’est tout ! » associée au nom de Paris Courses. Celle-ci fait du journal une référence unique et absolue des turfistes et confère par conséquent au parrainage un caractère publicitaire. De plus, le parrainage comprenait la mention orale promotionnelle suivante : « Découvrez l’univers des courses et prenez une longueur d’avance sur France 2 avec le journal Paris Courses ».

117 Remises de lots dans des émissions de jeu

En mai, la remise d’un lot « à l’occasion de la fête des mères » dans les émissions de jeu a été l’occasion d’en faire la promotion et ainsi de contrevenir aux dispositions de l’article 18-III alinéa 3 du décret précité. En septembre-octobre, toujours dans les émissions de jeu, des lots étaient remis par diverses sociétés alors qu’elles n’étaient pas correctement identifiées comme parrains.

France 3

Parrainages de rubriques d’émissions

Aux termes des articles 17 et suivants du décret du 27 mars 1992, seules les émissions peuvent être parrai- nées. Le Conseil a eu l’occasion de rappeler ce principe aux chaînes à plusieurs reprises ces dernières années. Il leur a notamment adressé une lettre circulaire le 10 octobre 2000 à ce sujet, dans laquelle il a précisé qu’il était disposé à accepter, malgré son caractère contestable, le parrainage des bulletins météo qui prendraient place au sein d’émissions, sous réserve qu’il ne s’agisse pas d’un journal télévisé ni d’une émission d’infor- mation politique. Or, dans les émissions Le Sport du dimanche sur France 3 en septembre 2001, certaines séquences étaient parrainées alors que les émissions elles-mêmes ne l’étaient pas. Le Conseil est intervenu auprès du diffuseur afin que cette pratique cesse.

Modules de concours non conforme

Des concours non conformes à la réglementation ont été relevés lors de la diffusion de la fiction Thérèse et Léon et de l’émission Questions pour un champion.

Rappels de parrainage

En avril, le Conseil a appelé l’attention de France 3 sur le fait que les rappels de parrainage dans l’émission jeunesse MNK, le 14 février, étaient particulièrement insistants alors que l’article 18-IV du décret précité exige que ceux-ci soient discrets.

La Cinquième

En 2001, le Conseil n’a pas relevé de manquement au respect de la réglementation en matière de parrainage des émissions diffusées sur l’antenne de La Cinquième.

. TF1 Le Conseil a observé, durant l’année 2001, sur l’antenne de TF1, plusieurs manquements aux règles rela- tives au parrainage télévisé. Ainsi, alors que le deuxième alinéa de l’article 18-III du décret du 27 mars 1992 exclut tout recours à un slogan publicitaire dans le cadre d’un parrainage, le Conseil a relevé, au cours des mois de février et de mars

118 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

2001, l’utilisation de slogans publicitaires dans de telles circonstances, l’un en faveur de Téléstar, parrain de l’émission Exclusif (« Télé Star. On est déjà devant la télé »), l’autre pour le site Internet cadremploi.fr, parrain du match de football France-Japon (« Cadremploi.fr, le site emploi des cadres »). Le Conseil a en outre constaté que la diffusion de concours parrainés n’était pas, en certaines occasions, en conformité avec les dispositions du troisième alinéa de l’article 18-III précité, relatif au parrainage des émis- sions de jeux et de concours. Aux termes de cet alinéa, « lorsque le parrainage est destiné à financer une émis- sion de jeux ou de concours, des produits ou services du parrain pourront, sous réserve de ne faire l’objet d’aucun argument publicitaire, être remis gratuitement aux particuliers à titre de lots ». A ces manquements, s’ajoutaient des pratiques relevées dans l’émission TF ! Jeunesse le 13 décembre 2000. Le nombre élevé des manquements et leur présence plus marquée dans les émissions pour enfants ont conduit le Conseil à mettre en demeure la société TF1, le 18 avril 2001, de respecter, à l’avenir, les dispo- sitions de l’article 18-III du décret précité.

Slogan publicitaire dans un parrainage

En décembre, le Conseil a constaté que le parrainage des résultats des courses hippiques par le journal Paris Courses comportait la mention écrite « Un point, c’est tout ! » associée au nom de Paris Courses. Celle-ci fait du journal une référence unique et absolue des turfistes et confère par conséquent au parrainage un carac- tère publicitaire.

Rappels de parrainage

En avril, le Conseil a appelé l’attention de TF1 sur le fait que l’exigence de discrétion des rappels de parrainage dans les émissions et est trop souvent méconnue sur son antenne (cf. mise en demeure du 18 avril 2001).

. M6

Un concours non conforme a été relevé lors de la diffusion de Plus vite que la musique le 3 mars 2001. Il permettait de gagner un lot qui n’émanait pas du parrain de l’émission.

. Canal+

Aux termes des articles 17 et suivants du décret n° 92-280 du 27 mars 1992, seules les émissions peuvent être parrainées. Le Conseil a demandé à Canal+ d’être plus vigilant après avoir constaté que le bulletin météo diffusé dans le journal en septembre était parrainé.

119 VIII. OBLIGATIONS DE SERVICE PUBLIC ET OBLIGATIONS SPÉCIFIQUES

LANGUE FRANÇAISE

. France Télévision

France 2

La société a veillé au bon usage de la langue française dans ses programmes. Cependant, journalistes et animateurs devraient renoncer à employer des termes étrangers inutiles et promouvoir davantage les équi- valents français. Par ailleurs, une attention particulière devra être apportée au sous-titrage qui suscite un abondant courrier à cause des fautes d’orthographe relevées.

France 3

La société reste très vigilante au respect de la langue française dans ses programmes. Les anglicismes y sont peu nombreux. Les journalistes et animateurs n’hésitent pas à puiser dans les lexiques régionaux et donnent la traduction et l’explication des mots qu’ils emploient. L’animateur et l’animatrice du magazine destiné aux enfants de moins de douze ans, A toi l’actu@, expliquent les mots difficiles et déclinent les sigles. France 3 contribue à la promotion et à l’illustration de la langue française par ses émissions littéraires. Par ailleurs, l’émission Espace francophone fait découvrir les richesses des cultures francophones et traite régulièrement de l’actualité francophone à travers le monde.

La Cinquième

La langue employée par les personnes présentes à l’antenne est d’une grande tenue, si l’on excepte le recours à des mots anglais inutiles. La société contribue à la promotion et à l’illustration de la langue française à travers des émissions régulières consacrées à la littérature, au cours desquelles l’accent est mis sur l’utilisa- tion de notre langue. Cependant, des téléspectateurs se plaignent des coquilles relevées ici et là dans les incrustations et le sous-titrage.

. TF1

La langue employée dans les journaux d’information et les magazines est de bonne tenue. M. Philippe de Saint Robert, conseiller pour la langue française auprès de la direction générale de l’antenne, appelle régu- lièrement l’attention des responsables de la chaîne sur les incorrections les plus fréquentes. Toutefois, les émissions qui relèvent des nouvelles formes de divertissement, telles que la « télé-réalité » ou les jeux inter- actifs, portent le plus souvent des titres anglais (Allô quiz, Star Academy et depuis le 4 janvier 2002 Le Coach). Il convient de veiller à ce que la mise à l’antenne d’émissions de ce type n’entraîne pas un accrois- sement de titres anglais, déjà nombreux à cause des séries américaines et de la prétendue francisation ortho- graphique de mots anglais comme Le Bigdil ou Le Bestophe.

120 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

. M6

M6 veille à ce que les journalistes et animateurs respectent un usage correct de la langue. M. René Guibert, ancien journaliste, fondateur de la chaîne thématique Série Club, et actuellement conseiller auprès de la Direction des programmes est chargé de la mission d’observation et de contrôle de la qualité de la langue dans les programmes diffusés par M6, en remplacement de M. Jacques Rigaud. La tendance à donner aux nouvelles émissions des titres anglais s’est confirmée cette année, avec la mise à l’antenne de Loft Story et Popstars, diffusées aux heures de grande écoute, qui s’ajoutent à Morning live proposée chaque jour de 7 h à 9 h et à Hit Machine, M6 Kid, Warning, Live Zone...

. Canal+

Mme Catherine Lamour, directrice des documentaires, a poursuivi sa mission de conseillère chargée de la qualité de la langue dans les programmes de Canal+. La langue employée dans les émissions est de bonne qualité. Cependant, dans les émissions humoristiques, le mélange des registres de langue et le recours à un lexique très familier suscitent des lettres de téléspectateurs qui souhaiteraient que soient interdits certains mots vulgaires.

RESPECT DES HORAIRES ET ANNONCE DES PROGRAMMES

Cahier des missions et des charges des chaînes publiques : « la société fait connaître ses programmes deux semaines avant leur diffusion et ne peut les modifier, dans ce délai, sauf circonstances particulières le justifiant ».

. France Télévision

France 2

Annonce des programmes

France 2 a respecté son obligation de faire connaître ses programmes deux semaines avant leur diffusion et de ne pas les modifier au-delà de ce délai, sauf circonstances particulières. Elle a régulièrement fait parvenir au Conseil les avant-programmes dans le délai demandé. L’attentat du 11 septembre aux États-Unis a été la cause de déprogrammations de dernière minute. Le 29 septembre, une déprogrammation a été faite hors délais suite à l’explosion de l’usine AZF à Toulouse. Les autres déprogrammations en deçà du délai autorisé se justifiaient par l’actualité.

121 France 3

Annonce des programmes

La société a rempli ses obligations en faisant connaître ses programmes ainsi que leurs modifications éven- tuelles, deux semaines à l’avance. En 2001 les quelques déprogrammations en deçà du délai autorisé se justifiaient pour des raisons tech- niques, juridiques ou ayant trait à l’actualité.

Respect des horaires

En moyenne annuelle, le retard du début des programmes par rapport aux horaires annoncés par la presse spécialisée s’établit autour de 3 minutes en début de soirée et de 5 minutes en deuxième partie de soirée.

Convention des chaînes privées : « la société fait connaître ses programmes au plus tard dix-huit jours avant le premier jour de diffusion des programmes de la semaine concernée. Elle s’engage à ne plus les modifier dans un délai inférieur à quatorze jours par rapport au jour de diffusion, celui-ci y inclus, sauf exigences liées aux événements sportifs et circonstances exceptionnelles » (1).

. TF1

Annonce des programmes

Sur l’ensemble de l’exercice 2001, TF1 a respecté cette disposition conventionnelle en ne procédant qu’à 19 déprogrammations en deçà du délai de 14 jours, qui ont toutes trouvé leur justification dans le strict cadre des exceptions prévues. Ce volume est demeuré identique à celui enregistré en 2000. Pour autant, ce chiffre doit être fortement relativisé au regard des circonstances qui ont conduit la chaîne à procéder à ces modifications en deçà des 14 jours. En effet, sur ces 19 changements de programmes,13 sont intervenus dans le contexte dramatique qui a suivi les attentats survenus aux États-Unis le 11 septembre. Dans la droite ligne de la recommandation du Conseil du 3 octobre 2001, relative au traitement de l’in- formation liée à ce contexte particulier, TF1 avait dès le 11 septembre tout à la fois déprogrammé plusieurs programmes (séries d’après-midi, les films Nettoyage à sec et Midnight express les dimanches 14 et 21 octobre) pour permettre la diffusion d’éditions d’information d’une durée particulièrement longue et de magazines destinés à assurer la couverture la plus complète de cette actualité et surtout, remplacé certaines fictions, dont la thématique ou le titre pouvaient, eu égard au climat du moment, heurter la sensibilité d’une partie du public (les téléfilms Piège sans issue et Intervention immédiate, le film Un été d’enfer, des épisodes de séries).

(1) Événement nouveau lié à l’actualité, problème lié aux droits protégés par le Code de la propriété intellectuelle, décision de justice, incident technique, intérêt manifeste pour le public décidé après concertation entre les chaînes concernées, contre-performance d’au- dience significative des premiers numéros ou épisodes d’une série de programmes.

122 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Les particularités conjoncturelles de l’actualité sportive et les difficultés d’acquisition des droits de retrans- mission de certains événements tels que la Coupe du monde de football (retransmission du tirage au sort le samedi 1er décembre) ont également, à quatre reprises sur l’ensemble de l’année 2001, entraîné des modi- fications de la programmation de TF1 en deçà des 14 jours. A ces circonstances, il convient d’ajouter, conformément à la pratique courante des diffuseurs lorsque survient le décès d’une personnalité, la diffusion d’un hommage à Charles Trenet le lundi 19 février (sous la forme d’un documentaire proposé en troisième partie de soirée, Trenet pour toujours). Enfin, il convient de signaler la déprogrammation pour des raisons juridiques d’une fiction, Virus en plein vol, dont la diffusion était prévue le jeudi 12 avril après-midi.

Respect des horaires

De façon comparable à ce qui avait déjà pu être observé l’année précédente, l’étude effectuée par le Conseil couvrant la période du 1er au 9 septembre 2001 a mis en évidence, malgré un respect global en journée des horaires annoncés, le recours plus fréquent de la part de TF1 à l’anticipation du début de ses programmes plutôt qu’aux retards par rapport à l’horaire communiqué. Ainsi, sur certaines cases stratégiques (telles que la fin de matinée ou l’avant-soirée), la chaîne a fait débuter certains de ses titres avec une avance pouvant aller jusqu’à 15 minutes. En première partie de soirée, la situation varie selon le genre des programmes diffusés. Si les retransmissions de rencontres de football et la fiction télévisuelle bénéficient d’un respect assez strict des horaires annoncés, de légers retards peuvent être enregistrés dans le cas des divertissements ou de la fiction cinématographique. Dès lors et d’autant plus lorsque le programme de première partie de soirée est proposé en direct, des retards plus importants sont observés en deuxième partie de soirée, cette tendance croissant au cours des tranches horaires de nuit. Durant celles-ci, la chaîne procède régulièrement à des ajustements, sous forme de suppressions, ce qui permet à la programmation de retrouver sa chrono- logie annoncée aux alentours de 5 h.

. M6

Annonce des programmes

En 2001, 22 déprogrammations sont intervenues en deçà du délai de 14 jours. Ce nombre très supérieur à celui de l’année précédente (5 en 2000) s’explique, pour 18 d’entre elles, par les événements tragiques du 11 septembre et l’explosion de l’usine AZF à Toulouse qui entrent pleinement dans le cadre des exceptions prévues par la convention de la chaîne. Certaines étaient justifiées par le contenu même des programmes pouvant être considérés comme déplacés au regard du contexte ou par le titre évoquant par trop ces catastrophes, devançant en cela la recomman- dation du Conseil du 3 octobre 2001 qui a appelé les diffuseurs à demeurer vigilants dans ce contexte national et international troublé. Si l’on exclut les 18 déprogrammations motivées par les événements d’actualité à New York ou à Toulouse, c’est au total 4 déprogrammations qui sont intervenues au cours de l’année et qui ont été différemment justifiées : deux ont été motivées par le décès d’une personnalité (Secrets d’actualité « Révélations sur un suicide » le 6/11, après la mort de Gilberte Bérégovoy et Qui décide ? le 19/02, après la mort de Charles Trenet), une a été motivée par l’annulation d’un concert par son organisateur (Halloween Techno party III le 31/10) et la dernière a été motivée par une contre-performance d’audience (Once and again le 26/12). Pour cette dernière, la diffusion intervenant en fin d’année, M6 a demandé au Conseil à pouvoir bénéficier par anticipation des nouvelles dispositions prévues dans la convention mise en application à compter du 1er janvier 2002, ce que le Conseil a accepté.

123 Respect des horaires

En 2001, la chaîne a globalement respecté son obligation concernant les horaires de diffusion. Les constats dressés l’année précédente lors de l’analyse d’une semaine de programmation demeurent vrais. Toutefois, le plus grand nombre d’émissions en direct telles que Loft Story ainsi que les événements tragiques du 11 septembre ont engendré des retards plus importants sur les programmes diffusés en deuxième et troisième partie de soirée.

SOUS-TITRAGE POUR LES SOURDS ET MALENTENDANTS

Les chaînes publiques ont des obligations de sous-titrage spécifique d’une partie de leurs programmes à destination des personnes sourdes et malentendantes. Ces obligations sont quantifiées pour France 2 et France 3 (1) ; elles ne le sont pas sur La Cinquième. TF1 s’est engagée à développer le sous-titrage spécifique des programmes pour les sourds et malentendants et Canal+ à offrir au minimum six films par an accompagnés d’un sous-titrage spécifique. En 2001, M6 n’avait pas d’obligations dans ce domaine.

e Volume des émissions sous-titrées spécifiquement pour les sourds et malentendants en 2001

FRANCE TÉLÉVISION

La FRANCE 2 FRANCE 3 ARTE TF1 Canal+ CINQUIÈME

Volume 1 711 h 52 888 h 04 81 h 46 36 h 1 816 h 05 91 films

Part dans 19,5 % 12,8 % 1,4 % 1,2 % 20,7 % 20,4 % la diffusion des films

. France Télévision

France 2

France 2 réalise un effort particulier sur l’information. Le journal de 20 h bénéficie ainsi d’un sous-titrage spécifique. La chaîne diffuse en outre, du lundi au vendredi, un journal matinal de près de 4 minutes destiné aux personnes sourdes et malentendantes, en langue des signes et également sous-titré. De même un certain nombre d’émissions d’Envoyé spécial sont sous-titrées, mais les interventions en plateau en direct limitent le nombre d’émissions sous-titrables. Enfin, la campagne de préparation au passage à l’euro, Les Jours euros, a été diffusée avec un sous-titrage spécifique.

(1) Ces chaînes doivent proposer respectivement un volume horaire annuel minimum de 1 000 heures de programmes sous-titrés sur France 2 et de 500 heures sur France 3.

124 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

La fiction télévisuelle est le premier genre sous-titré. Par ailleurs, 207 heures 19 minutes de films de long métrage ont été diffusées accompagnées d’un sous-titrage spécifique. La chaîne sous-titre également des documentaires et des magazines, ainsi que des jeux (Les Z’amours, Fort Boyard ) et elle déclare avoir mis en place à compter d’octobre 2001 le sous-titrage d’une partie des émissions pour la jeunesse.

Pour mémoire, 11 films ont été diffusés en version originale sous-titrée à l’écran dans le cadre du Ciné-club.

France 3

A destination du jeune public, l’émission scientifique C’est pas sorcier est sous-titrée pour l’ensemble de ses diffusions.

La retransmission des Questions au gouvernement en direct de l’Assemblée nationale bénéficie toujours du sous-titrage, ainsi que, comme les années précédentes, d’une traduction simultanée en langue des signes. La campagne Les Jours euros a également été diffusée avec un sous-titrage spécifique sur France 3.

Par ailleurs, trente-trois films de long métrage ont été proposés en version originale sous-titrée à l’écran, ainsi que trois opéras (La Traviata à Paris, captation en direct d’un spectacle se déroulant en temps réel, La Flûte enchantée et Porgy and Bess).

La Cinquième

La Cinquième diffuse toujours L’Oeil et la main, émission hebdomadaire (trois samedi par mois, rediffusion le vendredi, en alternance avec A vous de voir, magazine destiné aux malvoyants (1)) en langue des signes intégralement sous-titrée à l’écran. Ce sous-titrage utilise le code couleur en vigueur pour les malentendants. Une version simplifiée de ces sous-titres est accessible par le système télétexte. Cette émission favorise l’in- sertion des personnes sourdes et malentendantes en leur donnant accès aux informations les concernant. Ainsi, par exemple, une émission a été consacrée au passage à l’euro.

Le jeu 100 % questions est accessible à la fois aux sourds et malentendants et aux malvoyants. Les questions et les réponses de ce jeu sont, en effet, inscrites à l’écran et énoncées par l’animateur.

. Arte

Arte n’a pas d’obligations en la matière. Elle déclare avoir diffusé 36 heures de programmes sous-titrés spécifiquement à destination des sourds et malentendants, uniquement constituées de fictions télévisuelles.

Un grand nombre d’œuvres cinématographiques sont proposées en version originale sous titrée à l’écran.

(1) Ce magazine est également sous-titré à destination des personnes sourdes et malentendantes

125 . TF1

La fiction télévisuelle est toujours le genre prépondérant. En 2001, la chaîne a cherché à diversifier l’offre de programmes accessibles aux téléspectateurs sourds et malentendants. Elle a sous-titré un divertissement (Attention à la marche ! ) et dans le domaine de l’information, a mené en interne des expérimentations sur l’édition du journal de 20h. Sur l’ensemble de l’année,182 films de long métrage ont été assortis d’un sous-titrage. Le volume global de documentaires et de magazines sous-titrés a nettement diminué, en raison principalement d’une moindre diffusion de la série Histoires naturelles, proposée très tardivement dans la nuit. Par ailleurs, 4 opéras ont bénéficié d’un sous-titrage classique à l’écran.

. Canal+

La chaîne s’est engagée (article 17 de sa convention) à diffuser un minimum de 6 œuvres cinématogra- phiques de long métrage par mois accompagnées d’un sous-titrage spécifiquement destiné aux personnes sourdes et malentendantes. Elle est en outre autorisée à diffuser un septième passage d’un titre s’il est accom- pagné d’un sous-titrage destiné spécifiquement aux sourds et malentendants. En 2001, 91 films ont ainsi été diffusés avec un sous-titrage de type Ceefax. Par ailleurs, 265 films ont été proposés en version originale sous-titrée à l’écran.

ARCHIVAGE DES ÉMISSIONS

. France Télévision

France Télévision et l’Institut national de l’audiovisuel ont signé le 14 septembre 2001 : – une convention cadre qui renouvelle l’accord cadre d’octobre 1999 et définit les principes déterminant les relations entre l’INA, les sociétés nationales de programmes et les chaînes numériques terrestres, et plus particulièrement les conditions commerciales entre les sociétés ; – une convention particulière fixant les conditions de versement, de conservation et de consultation des archives entre l’INA et France 2, l’INA et France 3. Cette convention devait être signée, en ce qui concerne La Cinquième, dans le courant de l’année 2002. Ces textes, qui ont pris effet à l’échéance de l’accord cadre de 1999, soit le 1er janvier 2002, ont été signés pour une durée de 4 ans renouvelable. Les conventions prévoient un examen régulier des adaptations nécessaires pour prendre en compte les évolutions technologiques aussi bien que les contraintes et les besoins liés au développement de France Télévision.

France 2

France 2 a utilisé les archives de l’INA en production interne, en coproductions et en programmes réalisés en façonnage avec des sociétés extérieures. Elle a également réalisé des coproductions avec l’INA et rediffusé des émissions en provenance de l’institut.

126 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Des actions de formation ont été menées concernant essentiellement les perfectionnements et les adapta- tions liés à l’évolution technologique des techniciens, des journalistes, des personnels administratifs et de production. France 2 déclare que les dispositions concernant le dépôt à l’INA des archives audiovisuelles ont été respec- tées. Le nombre de dossiers transférés en 2001 est de 89. Les demandes ponctuelles de l’INA pour rediffu- sions ou prises d’extraits urgentes se sont élevées à 42.

France 3

Pour les antennes régionales de France 3, si la convention d’archivage a fixé un cadre général aux discus- sions, celles-ci doivent être maintenant conduites de façon plus précise en fonction des réalités locales, des conventions devant être conclues au niveau régional dans le courant du premier semestre 2002. France 3 a procédé aux versements prévus en 2002 et a opéré des régularisations ou des compléments de versements pour les années antérieures (notamment 1999 et 2000).

La Cinquième

La Cinquième déclare avoir coproduit 16 heures 2 minutes de programmes avec l’INA pour un investisse- ment de 1 206 625 euros.

. TF1

La société est tenue de conserver quinze jours au moins un enregistrement des émissions qu’elle diffuse. En 2001, TF1 a réduit la durée de conservation de ses programmes sur support VHS à un mois, au lieu d’une année, comme c’était le cas jusqu’alors. Néanmoins, la chaîne continue de conserver au sein de sa vidéothèque certains programmes sur divers supports destinés tant à la diffusion qu’à la consultation. En outre, TF1 a maintenu sa relation contractuelle avec l’Institut national de l’audiovisuel visant à confier à ce dernier l’indexation et la conservation de certains de ses programmes, dont sont clairement exclues les émissions d’actualité que la chaîne continue d’indexer en interne. La relation avec l’INA se déploie également dans le cadre de l’obligation du dépôt légal, pour le respect de laquelle la chaîne a établi une liaison en fibre optique avec l’institut, qui permet à celui-ci de capter direc- tement les programmes diffusés et d’éviter ainsi la réalisation d’enregistrements spécifiques par la chaîne en régie finale. De façon régulière, TF1 continue néanmoins de transmettre à l’Inathèque les documents d’ac- compagnement qu’elle édite (avant-programmes et post-conducteurs).

. M6

La société a répondu à son obligation de conserver pendant 15 jours au minimum un enregistrement des émissions qu’elle diffuse. Les émissions produites par la chaîne sont conservées sur des cassettes BETA SP qui sont archivées à l’INA au titre du dépôt légal.

127 La loi du 30 septembre 1986 modifiée offre la possibilité contractuelle aux opérateurs privés de télévision de déposer leurs productions à l’INA à des fins de conservation, en dehors de l’obligation réglementaire du dépôt légal. M6 n’a cependant pas souhaité signer avec l’INA de convention pour la conservation de ses émissions autres que celles à valeur patrimoniale déposés à l’Inathèque (dépôt légal).

RELATIONS AVEC RFO

. France Télévision

France 2

France 2 déclare que RFO a repris, en 2001, 4 738 heures de ses programmes. Chaque fois que l’actualité en donne l’occasion, les plages d’information de France 2 font une large place à des reportages sur la vie économique, sociale et culturelle des départements et territoires d’outre-mer.

France 3

La chaîne déclare avoir mis gratuitement à la disposition de RFO tout ou partie des journaux et émissions d’actualité ainsi que toutes les autres émissions qu’elle diffuse dans ses programmes. En 2001, France 3 a diffusé Outremers, émission produite par RFO, le samedi matin à 9 h 40, en format documentaire de 52 minutes jusqu’en juin 2001 et à partir de septembre 2001 en format de 26 minutes, le samedi matin à 10 h 10. En outre, Le Journal de RFO est diffusé quotidiennement à 13 h 30. Les formules de diffusion de ces émissions sur l’antenne de France 3 sont ajustées en bonne collaboration avec les inter- locuteurs correspondants de RFO.

La Cinquième

La Cinquième déclare mettre régulièrement ses programmes à disposition de RFO. En 2001, RFO a repris 2 345 heures des programmes de La Cinquième sur Tempo. La Cinquième déclare avoir, par ailleurs, coproduit 10 heures 4 minutes de programmes avec RFO pour un investissement de 436 028 euros.

. TF1

En vertu du 2° de l’article 62 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée et de l’article 3 du décret n° 87-43 du 30 janvier 1987, la société est tenue de céder gratuitement à la société de radiodiffusion et de télévision pour l’outre-mer, RFO, au libre choix de celle-ci, des extraits de journaux télévisés et d’émissions d’actua- lité, ainsi que toutes émissions déjà diffusées dans ces programmes prises dans leur intégralité.

128 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Depuis 1997, les relations entre RFO et TF1 sont fondées sur un accord fonctionnel transitoire, aux termes duquel la société publique conserve le libre accès aux émissions n’ayant pas fait l’objet d’acqui- sition, dans les Dom-Tom, de droits de commercialisation par TF1. Cette dernière continue néanmoins de dénoncer le maintien de cette disposition du décret fixant le cahier des charges imposé au cession- naire de la société TF1, qui fait perdurer selon elle une situation juridique archaïque au regard de l’évo- lution du paysage audiovisuel de l’outre-mer, bien que cette disposition ne puisse en fait être abrogée sans modification préalable par le Parlement de l’article 62 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée.

. M6

Jusqu’à ce jour, M6 n’a conclu aucune convention avec RFO pour la reprise de ses programmes.

OBLIGATIONS DE SERVICE PUBLIC

Émissions d’expression directe

. France Télévision

France 2 et France 3 sont tenues d’ouvrir leurs antennes à l’expression directe des organisations syndicales et professionnelles représentatives et des formations politiques représentées par un groupe dans l’une ou l’autre des assemblées du Parlement, selon des modalités définies par le CSA

France 2

La société a diffusé 32 émissions consacrées à l’expression directe des formations politiques le mardi après le journal de 13 h et la météo, pour une durée de 2 minutes environ et le dimanche matin vers 8 h 30, pour une durée de 8 minutes environ.

France 3

La société a diffusé des émissions consacrées à l’expression directe des formations politiques le samedi vers 10 h 30, pour une durée de 8 minutes et avant le jeu Question pour un champion, pour une durée de 2 minutes.

La société a diffusé, aux mêmes horaires que ceux définis pour les formations politiques, des émissions consacrées à l’expression directe des organisations syndicales et professionnelles.

129 Émissions religieuses

France 2

France 2 a programmé les dimanches et jours fériés des émissions à caractère religieux consacrées aux cultes suivants : Culte catholique 78 h 51 min 38 Culte protestant 32 h 27 min 35 Culte israëlite 26 h 47 min 39 Culte musulman 25 h 18 min 18 Culte orthodoxe 18 h 09 min 15 Culte bouddhiste 13 h 02 min 54 Total 194 h 37 min 19 Une partie de ces émissions (48 heures 18 minutes) a été rediffusée dans la nuit.

Grandes causes nationales et campagnes d’intérêt général

En 2001, la grande cause nationale agréée par le gouvernement était la célébration du centenaire de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association. C’est un collectif d’associations animé par la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) comprenant 14 associations, qui a été chargé de porter le message de la grande cause nationale. Dans la mesure où la CPCA n’a pas fourni aux chaînes de messages réalisés par ses soins, aucun message télévisé de ce type n’a donc été diffusé, au cours de l’année 2001.

France 2

La chaîne déclare avoir soutenu les campagnes gracieuses suivantes : • dans les écrans publicitaires : Les Ecoliers du monde, Banques alimentaires, Médecins sans frontière, Le Respect à l’école, Handicap international ; • hors écrans publicitaires : UNICEF, CIDEM, Recherche sur le cerveau, Reporters sans frontières, Virades de l’espoir, Pyramide de chaussures, Fondation de France, La Sécurité routière, ADAPT et Enfants afghans.

France 3

La société a diffusé de très nombreux messages de campagnes d’intérêt général.

La Cinquième

La Cinquième déclare avoir diffusé dans le cadre de ses écrans publicitaires, les messages suivants : – ministère de l’Équipement pour la sécurité routière (du 1er janvier au 7 janvier, du 26 février au 9 mars, du 28 juin au 13 juillet, du 20 octobre au 28 octobre et du 23 décembre au 31 décembre) ;

130 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

– ministère de l’Economie et des Finances sur l’euro (du 27 janvier au 16 décembre, du 30 avril au 18 mai, du 5 juin au 24 juin et du 29 décembre au 31 décembre) ; – ministère de l’Education nationale pour une campagne de recrutement (du 21 mai au 1er juin et du 3 novembre au 11 novembre) ; – Maison de la France pour deux campagnes (du 10 février au 24 février et du 24 mars au 23 avril) ; – Banque centrale européenne (du 18 septembre au 26 septembre, du 8 octobre au 11 octobre, du 12 novembre au 1er décembre et du 10 décembre au 30 décembre) ; – Action contre la faim (du 2 avril au 13 avril et du 13 octobre au 26 octobre) ; – Association des paralysés de France (du 10 juin au 13 juin) ; – CNAM, campagne institutionnelle pour la carte vitale (du 28 mai au 15 juin et du 8 octobre au 11 octobre) ; – Fondation de France (du 15 octobre au 28 octobre) ; – Greffes (le 22 juin) ; – La Ligue nationale contre le cancer (du 20 octobre au 4 novembre) ; – Les Droits de l’enfant (du 26 février au 9 mars, du 23 avril au 4 mai, du 15 novembre au 23 novembre et du 11 décembre au 21 décembre) ; – La Fondation Raoul Follereau (du 20 janvier au 28 janvier).

Sécurité routière

France 2

France 2 déclare avoir diffusé 9 messages en association avec la Délégation à la sécurité routière dans le cadre de « La Semaine de la sécurité sur la route » du 20 au 27 octobre 2001. Le 20 octobre, la chaîne a programmé dans l’émission Savoir plus santé un documentaire de 55 minutes intitulé Morts sur la route : à qui la faute ? Point route, émission d’information sur la circulation routière présente un volume horaire annuel de 7 heures 54 minutes, sa programmation se situant avant ou après le journal de 13 h et après le journal de 20 h les veilles de grands départs. Cette émission donne des informations aux téléspectateurs sur les conditions de circulation. Des conseils et avertissements de sécurité routière sont également donnés dans les journaux télévisés.

France 3

En 2001, France 3 a diffusé des messages réalisés par la Délégation à la sécurité routière, du 24 au 28 octobre, une fois par jour. De plus, les problèmes liés à la sécurité routière sont régulièrement traités dans les différentes éditions d’information de la chaîne.

131 Information du consommateur

France 2

France 2 programme l’émission Consomag réalisée par l’Institut national de la consommation, le lundi et le samedi après le journal de 13 h. Un total de 107 émissions ont été diffusées en 2001 pour une durée globale de 8 heures 54 minutes 45 secondes, la moyenne hebdomadaire étant de 10 minutes 17 secondes.

France 3

La société a diffusé deux fois par semaine, les jeudis et dimanches aux environs de 20h35,103 émissions intitulées Consomag et réalisées par l’Institut national de la consommation représentant un volume horaire total de 3 heures 26 minutes, soit une moyenne de 4 minutes hebdomadaires.

Promotion mutuelle des programmes

France 2

France 2 a diffusé régulièrement des bandes-annonces de France 3 et de La Cinquième. France 2 a, par ailleurs, programmé en rediffusion On aura tout lu, une émission de La Cinquième.

France 3

France 3 a assuré la promotion des programmes de France 2 par la diffusion de deux bandes-annonces quotidiennes à 20 h et 20 h 30 du lundi au samedi et de trois bandes-annonces le dimanche à 18 h 30, 20 h et 20 h 30 représentant un volume annuel de 7 heures 49 minutes. Elle assure également la promotion des programmes de La Cinquième, plusieurs fois par semaine les lundis, mercredis, vendredis et samedis en fin de matinée, ainsi que le jeudi en fin de programme pour une durée totale de 2 heures 28 minutes. En revanche, la société ne diffuse toujours aucun programme de promotion de la société Arte.

La Cinquième

La chaîne déclare qu’un système de bandes-annonces croisées a été mis en place entre La Cinquième, France 2, France 3 et Arte.

132 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

e Horaires de diffusion des bandes-annonces France 2, France 3 et Arte sur La Cinquième

lundi mardi mercredi jeudi Vendredi Samedi Dimanche

France 2 18 h 00 18 h 00 18 h 00

France 3 18 h 00 18 h 00 18 h 00 18 h 00

Arte 16 h 35 14 h 05 17 h 30 17 h 30 13 h 30 16 h 05 e Horaires de diffusion des bandes-annonces de La Cinquième sur France 2, France 3 et Arte

lundi mardi mercredi jeudi Vendredi samedi dimanche

France 2 9 h 25 9 h 25 0 h 30 11 h 55

France 3 11 h 40 11 h 40 23 h 30 11 h 40 11 h 40

Arte 19 h 50 21 h 45 19 h 50 23 h 30 22 h 30 19 h 50

Cessation de travail

France 2

Les mouvements de grève survenus pendant l’année 2001 n’ont pas eu de répercussions sur l’antenne, à l’exception de la suppression du magazine Campus le 15 novembre et de son remplacement par un épisode de la série Maigret. Lors de la grève des journalistes, du 26 juin au 2 juillet, la durée des journaux a parfois été écourtée.

France 3

La société a connu 44 journées de cessation concertée du travail au cours de l’année 2001 : 18 journées de grève nationale et 26 de grève sectorielle concernant les journalistes et les personnels techniques et admi- nistratifs. 14 préavis de grève déposés à l’échelon régional ont été levés à la suite des négociations menées avec les organisations syndicales intéressées.

Expression du Parlement

France 3

France 3 a diffusé les mardis et mercredis en direct de l’Assemblée nationale, de 15 h à 16 h, les réponses du gouvernement aux questions d’actualité, pour une durée totale de 65 heures 25 minutes. La société a également retransmis en direct du Sénat, deux jeudis par mois, les questions d’actualité posées au gouvernement, pour une durée totale de 15 heures 58 minutes. Enfin, elle a rendu compte, le mardi, des travaux du Sénat par la diffusion de 18 numéros de L’Hebdo du Parlement (3 heures 6 minutes).

133 Émissions à destination des populations étrangères

France 2

France 2 ne programme pas d’émission d’informations pratiques pour les populations étrangères. Ces populations ne sont toutefois pas absentes des programmes, notamment des fictions diffusées par la chaîne en première partie de soirée. Des reportages sur des aspects spécifiques de la vie des populations étrangères ont été également présentés dans certains magazines.

France 3

France 3 diffuse l’émission Sagacités, qui fait l’objet de deux conventions conclues, d’une part, avec le Fonds d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS) et, d’autre part, avec la Délégation interministérielle à la ville. L’émission a fêté ses 10 ans le 11 décembre 2001 en diffusant un numéro spécial constitué d’extraits de 10 ans de Sagacités. En 2001, la société a proposé Sagacités, en première diffusion le mercredi à 16h de janvier à juin, puis au second semestre à 16 h le mardi (avec une rediffusion le jeudi vers minuit et demi à partir d’octobre 2001), pour une durée totale de 25 heures 13 minutes. Parmi les sujets abordés, on peut citer Au Net citoyens, Nos voisins les flics, Terre d’asile : 3 ans après.

OBLIGATIONS SPÉCIFIQUES

Concerts et spectacles vivants sur TF1

La société est tenue de diffuser annuellement au moins douze spectacles dramatiques, lyriques et chorégra- phiques et dix heures de concerts donnés par des orchestres français, nationaux ou régionaux. Elle s’est également engagée plus globalement à diffuser des concerts et des spectacles vivants. En 2001, TF1 a proposé 46 concerts et spectacles vivants. Ce volume marque une nouvelle régression, pour la deuxième année consécutive, de cette offre par rapport à l’exercice précédent, puisque la chaîne avait mis à l’antenne 49 concerts et spectacles vivants en 2000 et 67 en 1999. Dans le détail de cette offre, la chaîne a tout d’abord proposé, comme en 2000, treize spectacles drama- tiques, lyriques et chorégraphiques, qui se sont répartis en huit opéras et cinq ballets. Les retransmissions de représentations théâtrales, déjà peu nombreuses les années précédentes (deux spectacles et un spectacle respectivement en 1999 et 2000), ont donc définitivement disparu de l’antenne. En termes de positionne- ment dans la grille, les ballets et opéras diffusés ont continué d’être proposés au public durant la nuit, pour dix d’entre eux le dimanche. Le taux de programmes inédits relevant de cette offre s’est établi à 69,2 % (contre 76,9 % en 2000). En 2001, TF1 a également mis à l’antenne vingt-quatre concerts de musique classique, ce qui a permis à la chaîne d’accorder un volume horaire de 18 heures 25 minutes à des prestations d’orchestres français. Cette offre a conservé sa structure bipolaire, alliant diffusions de fragments significatifs d’œuvres (dans des

134 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

formats variant entre 3 et 11 minutes) proposés de façon aléatoire durant les tranches horaires de nuit (160 occurrences sur l’ensemble de l’année) et de captations de concerts dans leur intégralité (entre 45 minutes et 2 heures), qui se sont élevées au nombre de neuf (tous programmés après 1 h, huit de ces concerts ont en outre été diffusés un dimanche et sept ont été mis à l’antenne durant les deux mois d’été). Il convient d’ajouter la diffusion par TF1 de sept concerts de musique pop/rock (Madonna) ou de variétés nationales ou internationales (Patricia Kaas, Céline Dion). Outre la rediffusion, en deuxième partie de soirée du 1er janvier, du concert donné par Céline Dion à Montréal à l’occasion des fêtes du passage à l’an 2000 et la mise à l’antenne, le samedi 29 décembre en troisième partie de soirée, de la prestation de Madonna à Detroit au cours de sa tournée Drowned World Tour, le reste de l’offre a été proposé par la chaîne au-delà d’une heure du matin. Ainsi, TF1 n’a pas, comme ce fut le cas sur les trois exercices précédents, accordé de place en première partie de soirée à ce type de programmes. Enfin, concernant le spectacle vivant, il convient de mentionner la mise à l’antenne d’un spectacle du cirque Phénix et la double diffusion durant l’année d’une prestation de Muriel Robin au Zénith de Paris. De fait, sur les 192 cases de programmation attribuées par TF1 sur l’ensemble de l’année 2001 à des concerts ou à des spectacles vivants (soit 50 de moins qu’en 2000), 190 ont été proposés dans les tranches horaires de nuit, soit 98,9 % de l’offre, proportion comparable à celle observée en 1999.

Émissions musicales de M6

30 % du programme doivent être consacrés à des émissions musicales. Le volume des émissions musicales comptées au titre des obligations de M6 (divertissements, documentaires et magazines musicaux, concerts, vidéomusiques et films musicaux) représente 2 821 heures 50 minutes, soit 32,2 % de la programmation totale.

e Volume des émissions musicales

1998 1999 2000 2001

3 015 h 2 864 h 2 955 h 2 821 h 50 34,4 % 32,7 % 33,6 % 32,2 %

Ce pourcentage, en baisse de 1,4 point par rapport à l’année 2000, a pour corollaire une baisse de volume horaire de 133 heures 36 minutes due à la conjonction de plusieurs facteurs : la baisse du volume horaire de documentaires diffusés la nuit et de magazines musicaux rediffusés durant la journée et la nuit (– 158 heures 57 minutes), la réduction des concerts (– 38 heures 52 minutes), ainsi que le plus faible nombre de films musicaux (un seul en 2001, Claude François le film de sa vie). L’émission à composante musicale Morning Live, qui bénéficie de bons scores d’audience auprès du public des 15-34 ans, en particulier des plus jeunes, s’est vue confirmée dans la grille en 2001. La « mutualisation » de contenus avec Fun TV, autre chaîne du groupe Métropole Télévision, opérée pour Morning Live a ouvert la porte à d’autres synergies d’antenne : lancement en mai de l’émission Live Zone dont 2 numéros ont été comptabilisés au titre des obligations musicales (invités Jeanne Mas et Dave) et nouveau titre et nouvel habillage d’antenne pour la plage de vidéomusiques de M6 à compter du 10 décembre baptisée M6 Music (autre chaîne du groupe, mais également site internet à vocation de portail musical).

135 Divertissements musicaux 637 h 29 22,6 % Vidéomusiques 1 749 h 20 62 % Documentaires et magazines musicaux 178 h 05 6,3 % Concerts 255 h 30 9,1 % Films musicaux 1h26 0%

Total 2 821 h 50 100 %

Si, sur l’ensemble de la journée, les émissions retenues au titre des obligations musicales de M6 représen- tent plus du tiers de la programmation, elles ne se retrouvent pas en revanche aux heures où le public est le plus disponible, et ce que l’on considère les heures de grande écoute, les heures d’écoute significatives ou la tranche 16 h-minuit estimée par la chaîne comme une tranche pertinente de son audience. En 2001, la programmation musicale enregistre même une sévère chute sur l’ensemble de ces tranches, en particulier sur la tranche 16 h-0 h (- 3,3 points) et atteint son niveau le plus bas depuis 1998. Cette baisse doit beaucoup au recul enregistré par les vidéomusiques. e Part des émissions musicales sur l’ensemble de la diffusion

2001 2000 1999 1998

24h/24 32,2 % 33,6 % 32,7 % 34,4 %

De 16 h à minuit 7,3 % 10,6 % 10,4 % 10,5 %

Heures d’écoute significatives (1) 5,6 % 7,9 % 7,6 % 8,1 %

Heures de grande écoute (2) 3,6 % 5% 4,3% 5%

(1) 17 h à 23 h et 14 h à 23 h le mercredi. (2) 18 h à 23 h et 14 h à 23 h le mercredi.

e Vidéomusiques

24h/24 1998 1999 2000 2001

Volume total 1 666 h 18 1 708 h 21 1 740 h 59 1749 h 20

dont 434 h 00 1 489 h 08 1 505 h 37 1524 h 26 86 % 87,2 % 86,5 % 87,1 %

dont EOF 1 130 h 01 1 089 h 28 1 121 h 19 1077 h 08 67,8 % 63,8 % 64,4 % 61,6 %

Heures d’écoute significatives

Volume total 54 h 12 84 h 41 78 h 17 49 h 36

dont Europe 51 h 40 81 h 57 75 h 7 48 h 58 95,3 % 96,8 % 96,8 % 98,7 %

dont EOF 49 h 33 80 h 51 73 h 18 47 h 18 91,4 % 95,5 % 93,6 % 95,4 %

136 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Si le volume horaire des vidéomusiques (qui continuent à représenter la majorité de la programmation musicale de M6) progresse légèrement sur l’ensemble de la diffusion entre 2000 et 2001 (+ 8 heures 21 minutes), elles connaissent aux heures d’écoute significatives un recul sévère (- 28 heures 41 minutes). Trois éléments permettent de l’expliquer : l’arrêt en septembre 2000 de l’émission qui leur était entièrement dédiée, Des clips et des bulles, auparavant diffusée le mercredi après-midi et qui a pleinement fait sentir ses effets en 2001 ; l’arrêt des rediffusions du Hit machine dans cette tranche le mercredi ; plus encore, la remontée dans la grille de la plage de vidéomusiques M6 Music au bénéfice du florilège de sketchs de l’émis- sion Morning Live, le pire du Morning.

• Une part majoritaire de musique d’expression française

La société doit diffuser dans ses émissions musicales une part majoritaire de musique d’expression originale française. Selon les déclarations de M6 figurant dans le rapport de la chaîne sur les conditions d’exécution de ses obligations et engagements, 61,6 % des vidéomusiques diffusées sur son antenne sont d’expression originale française, soit une diminution de 2,8 points et de 44 heures 11 minutes par rapport à 2000.

• Musique destinée aux plus jeunes

La chaîne programme des émissions musicales destinées aux plus jeunes à des horaires où ils sont dispo- nibles, le samedi de 10 h 30 à 12 h 30 et le mercredi après-midi entre 16 h et 17 h 30 : Hit Machine, Fan de et Rêves de fan, florilège de l’émission diffusé durant l’été le samedi à 20 h et rediffusé le mercredi après- midi. Si l’on considère les tranches du mercredi et du samedi matin et après-midi, le volume horaire total des émissions musicales destinées aux plus jeunes s’élève à 80 heures 31 minutes en 2001, un volume horaire en baisse de près de 13 heures par rapport à l’année précédente. Il convient toutefois de noter que, en dehors des plages horaires où le public le plus jeune est disponible, la chaîne a proposé en 2001 en première partie de soirée des déclinaisons de l’émission Graines de stars bapti- sées « Bébés stars » (deux numéros dans l’année) qui proposaient de découvrir des talents chez les moins de 12 ans.

• Présence de la musique aux heures de forte audience

La société s’est engagée à développer la présence d’émissions musicales et d’émissions de divertissement à composante musicale aux heures de forte audience. En 2001, en plus des rendez-vous réguliers déjà existants (Plus vite que la musique qui a changé d’animateur en septembre 2001, Le Grand Hit diffusé une seule fois dans l’année et Graines de star), la chaîne a proposé à compter du 20 septembre et durant 14 semaines un rendez-vous musical hebdomadaire de première partie de soirée le jeudi, Popstars, en partenariat avec Universal – première major du disque en France et dans le monde – ainsi que le florilège de l’émission Fan de, baptisé Rêves de fan durant l’été.

• Promotion des nouveaux talents

Graines de star, qui a fêté le 2 février lors d’un numéro spécial ses cinq années d’existence, demeure l’émis- sion pivot de la chaîne en matière de promotion des nouveaux talents de la chanson française, avec des décli- naisons à destination des plus jeunes. Les vainqueurs de la rubrique Graines de chanteur se voient offrir la possibilité d’interpréter un titre sur l’antenne de M6. Le groupe Métropole TV a trouvé ici la synergie

137 parfaite entre son métier de diffuseur et celui d’éditeur et de producteur musical car certains artistes décou- verts par cette émission ont ensuite signé leur premier contrat avec M6 Interactions. Contrairement à l’année précédente, M6 n’a pas proposé d’extraits de la tournée de sélection des candidats de cette émission durant la période estivale. En 2001, la chaîne a reconduit la diffusion de courts modules de promotion d’un titre et d’un artiste inti- tulé, D comme découverte. Elle a surtout contribué au lancement d’un groupe de jeunes filles, les L5, issues de l’émission Popstars diffusée sur son antenne au cours du dernier quadrimestre. La promotion des jeunes talents sur l’antenne se fait par ailleurs par le biais de reportages dans les maga- zines et les divertissements musicaux qui réservent une place aux nouveaux talents (Plus vite que la musique, Hit machine, etc.), mais aussi par la diffusion de vidéomusiques où les titres francophones représentent plus de 60 % des vidéomusiques diffusées par M6. Enfin, la chaîne apporte aussi son soutien à des concerts et festivals à Paris et en province, parmi lesquels figurent des nouveaux talents.

• Coproduction de 150 vidéomusiques francophones dont 30 consacrées à de nouveaux talents

Comme les années précédentes et en respect de ses obligations, la société a coproduit 150 vidéomusiques consacrées à des artistes francophones en 2001. Parmi ces vidéomusiques, 48 ont été consacrées à de nouveaux talents de la chanson francophone comme Jalane, Judith Bérard, Lorie, ou Matt, un chiffre en progression régulière depuis 1999.

1998 1999 2000 2001

Vidéomusiques francophones coproduites 150 150 150 150 Dont nouveaux talents 30 42 45 48

• Investissement de 21,34 M t (140 MF) dans la production d’émissions musicales

En 2001, la société a consacré 23,369 Me à la production d’émissions musicales (valorisation de l’ensemble des dépenses consacrées par la chaîne à sa programmation musicale) contre 23,424 Me en 2000.

2001 Montant en Mt

Opérations musicales 4 980 153 Emissions M6 10 082 599 Vidéomusiques 8 245 796 Films musicaux 60 980 TOTAL investissements 23 369 527

Source : Rapport annuel M6.

138 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Les programmes en clair de Canal+

Cette année a été marquée par un véritable bouleversement de la programmation des émissions proposées en clair, survenu dès la rentrée 2001. En effet, l’émission phare de la chaîne, Nulle part ailleurs, a disparu, après avoir subi plusieurs modifications visant toutes à renouveler un concept qui montrait des signes certains d’essoufflement. Cette émission, qui depuis 1987 n’avait pas quitté l’antenne et avait servi de tremplin à de nombreux animateurs, incarnait l’image de la chaîne. Malgré quelques évolutions pour l’essentiel survenues l’année précédente, l’émission qui se déclinait tout au long de la journée depuis septembre 2001 avec Nulle part ailleurs matin, Nulle part ailleurs midi et Nulle part ailleurs soir, n’a pas su imposer une nouvelle image où l’information devait prendre une place plus importante, laissant moins d’espace au divertissement, à l’humour, et à la dérision. Ce recentrage sur l’information n’a pas réussi, et le pari fait par la chaîne de dynamiser l’émission s’est révélé un échec. L’émission a été remplacée par une succession de programmes existants ou nouveaux : séries d’animation aux alentours de 18 h 30, suivies d’une nouvelle émission sur le cinéma, du Zapping, des résultats du Quinté +, de sketchs comme Les Guignols et enfin du jeu lancé à la rentrée Burger Quiz (cf. infra). L’autre événement marquant de l’année fut l’arrivée sur la chaîne de la retransmission en exclusivité, en direct et en clair, de l’intégralité des courses du Tiercé. A partir de septembre, un rendez-vous cinq jours sur sept, du mardi au jeudi de 13 h 30 à 14 h 00 et le samedi et dimanche de 14 h 30 à 15 h 00, a été proposé aux turfistes. Sous l’intitulé La Grande Course se succèdent les retransmissions des courses, enrichies de reportages réalisés sur les pistes d’entraînements et dans les écuries. La mise à l’antenne en clair de ces épreuves a imposé à Canal+ la négociation d’un dispositif complexe. En effet, la convention de la chaîne ne l’autorise à programmer des plages en clair que le matin, à la mi-journée et en avant-soirée, il lui a donc fallu obtenir des sociétés hippiques l’organisation des principales courses (tiercé, quinté…) en tout début d’après-midi.

• En semaine

De nouvelles émissions viennent également bouleverser la grille des programmes en clair. Ainsi, chaque jour de la semaine, Alain Chabat anime à 20 h 05 Burger Quiz un jeu de questions-réponses qui donne une place importante à la dérision. Ce jeu semble au fil du temps s’affirmer comme un rendez-vous fort des programmes en clair. Deux nouvelles émissions d’information dédiées au cinéma viennent remplacer Le Journal du cinéma. Il s’agit de + de Cinéma, proposé chaque jour du lundi au vendredi autour de 18 h 30 et Encore + de cinéma, magazine hebdomadaire le mercredi et le vendredi à 20 h 30. Ces deux magazines, présentés par Isabelle Giordano et Philippe Vecchi, donnent une place importante aux reportages sur les différents tournages de films ainsi qu’à de nombreuses interviews.

• Les samedis et dimanches

Le magazine En aparté présenté par Pascale Clark propose l’interview d’une personnalité chaque samedi à 12 h 30. Le principe de l’émission est d’isoler un invité dans un studio aménagé en appartement confor- table dans lequel sont placées des caméras et de le faire réagir aux sollicitations en voix off de la journaliste. + de zapping est une émanation du Zapping qui était proposé auparavant chaque soir dans Nulle part ailleurs. Ce magazine, présenté par Emmanuelle Gaume chaque samedi à 19h30, propose un panorama des

139 séquences les plus caustiques diffusées sur toutes les chaînes de télévision, ainsi que les interventions humo- ristiques des animateurs Omar et Fred, et l’interview d’un invité en plateau. Après six mois d’existence, cette tranche horaire a été occupée, à partir de septembre 2001, par le magazine + clair. Cette nouvelle émission est animée par Daphné Roulier qui présentait chaque soir les différents journaux d’actualité de Nulle part ailleurs soir, avant son arrêt. Ce magazine, dans l’esprit de TV+, fait le point sur l’actualité de tous les médias et des coulisses de l’information. Il accueille chaque semaine pour une interview un invité de l’actualité. Le dernier venu des magazines, Grolandsat, est typiquement un programme qui s’inscrit dans la recherche d’une nouvelle identité des programmes en clair. Proche de l’esprit qui a influencé les débuts de la chaîne, cette émission humoristique proposée tous les samedis à 20 h 30 à partir d’octobre 2001, s’articule autour de l’équipe de Moustic.

PROGRAMMES CULTURELS, ÉMISSIONS MUSICALES ET PROGRAMMES SCIENTIFIQUES

. France Télévision

France 2

• Émissions consacrées à l’expression littéraire, à l’histoire, au cinéma et aux arts plastiques

France 2 ne programme pas de magazine régulier consacré à l’histoire ni aux arts plastiques. Toutefois, le magazine Musiques au cœur associe parfois les arts plastiques à la musique. En ce qui concerne le cinéma, le magazine mensuel Comme au cinéma, diffusé le jeudi en deuxième partie de soirée, traite de l’actualité cinématographique. Le vendredi, une courte rubrique en fin de soirée, De bouche à oreille, cite les nouveaux films sortis en salle. Histoires courtes, une case de courts métrages programmée le vendredi en troisième partie de soirée, permet de faire connaître de nouveaux réalisateurs. S’agissant de la littérature, un programme court multidiffusé, intitulé Un livre, présente quotidiennement un livre différent. L’émission Bouillon de culture, supprimée à partir de juillet, proposait une approche égale- ment pluriculturelle de la littérature. En septembre, un nouveau magazine sur l’actualité littéraire a été créé, Campus, le magazine de l’écrit, programmé le jeudi trois fois par mois dans la même case que Comme au cinéma. Les sujets sont accompagnés de références bibliographiques. La littérature, mais aussi d’autres formes d’expression artistique, sont également traitées au cours du maga- zine hebdomadaire nocturne, Des mots de minuit, diffusé dans la nuit du mercredi au jeudi.

• Retransmission de spectacles

France 2 a diffusé, en 2001, vingt et un spectacles dont treize dramatiques, cinq lyriques, deux chorégra- phiques et un spectacle vivant. La chaîne rend compte des formes d’expression lyrique et chorégraphique dans son magazine Musiques au cœur diffusé le lundi en troisième partie de soirée.

140 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

L’actualité théâtrale est abordée dans le magazine culturel du mercredi (Des mots de minuit) mais également dans certaines émissions de compagnie comme l’émission du matin C’est au programme et dans les pages culturelles des journaux d’information.

• Émissions à caractère musical

Le volume horaire des émissions sur la musique ou la danse est de 92 heures 30 minutes, soit une moyenne mensuelle de 7 heures 42 minutes, très supérieure au minimum demandé de 2 heures par mois. Il s’agit toutefois de programmes essentiellement nocturnes dont la visibilité est en conséquence réduite. Ce volume horaire est constitué du magazine musical hebdomadaire Musiques au cœur, de la diffusion nocturne du magazine de la chaîne thématique Mezzo et de quelques autres émissions ponctuelles. Les interprétations exécutées par des orchestres d’origine européenne représentent un volume horaire de 18 heures 31 minutes, supérieur au minimum exigé de 16 heures. Les orchestres les plus représentés sont, par ordre décroissant :

Orchestre philharmonique de Berlin 5h55

Orchestre philharmonique de Vienne 1h59

Royal Philharmonica Orchestra (Londres) 1h57

Orchestre Romantique européen 1h24

Orchestre Colonne 1h22

Orchestre symphonique de Lahti (Finlande) 1h19

Orchestra Mensa Sonora 1h07

Les volumes horaires concernant des orchestres européens non français constituent près de 77 % du volume total.

• Place de la chanson d’expression française

Le volume horaire des programmes de variétés a beaucoup diminué à la suite de la suppression, en décembre 2000, de l’émission de l’après-midi La Chance aux chansons. Une nouvelle émission, Chanter la vie, a été mise à l’antenne à partir de septembre avec une périodicité hebdomadaire (chaque dimanche à midi). La soirée du samedi soir est réservée par la chaîne aux divertissements divers et à la chanson. D’autres émis- sions de plateau invitent ponctuellement des chanteurs. A partir du mois d’avril, et à l’instar du programme court Un livre, CD d’aujourd’hui, présente plusieurs fois par jour un entretien avec un chanteur ou un musicien.

• Programmes scientifiques

L’article 29 de son cahier des missions et des charges dispose que France 2 doit diffuser régulièrement des émissions scientifiques dans une acception large, puisque l’obligation recouvre « l’évolution de la science et des techniques, l’économie et les sciences humaines ».

141 Il n’y a pas sur France 2, à proprement parler, d’émissions scientifiques, aucune émission n’ayant pour objet de faire état de l’évolution des sciences. Dans le cas particulier de la médecine, toutefois, la chaîne programme régulièrement Savoir plus santé, le samedi après le journal de 13 h. Chaque magazine traite un thème de santé spécifique, avec ses avancées techniques. Ce magazine est remplacé, une fois par mois, par un documentaire consacré à des aspects sociaux des problèmes de santé. Dans la même case horaire, sont périodiquement programmées des séries telles que Les Grandes Énigmes de la science, Les Grandes Énigmes du futur et Les Grandes Énigmes du passé qui ont pour objectif de vulgariser des interrogations et des problèmes que les sciences posent. Si, par ailleurs, des sujets de santé sont abordés dans certaines émissions, c’est l’aspect social qui prédomine. Les Journées du Téléthon incluent toutefois des informations précises sur l’état de la recherche génétique. Les amateurs d’astronomie peuvent compter, depuis 1999, avec un rendez-vous régulier au mois d’août : La Nuit des étoiles. France 2 programmait, le dimanche après-midi, un documentaire animalier, mais cette programmation a été abandonnée en septembre. Il reste toujours une case non régulière le samedi après-midi (12 documen- taires dans l’année). La chaîne a cependant programmé en 2001 un peu plus de 40 heures de documentaires animaliers. D’autres documentaires ayant un rapport lointain avec les sciences (géographie, civilisation, anthropologie) sont multidiffusés pendant la nuit. Certaines avancées technologiques sont abordées dans les journaux télévisés.

France 3

Le préambule du cahier des missions et des charges de France 3 insiste sur la mission éducative et culturelle de la chaîne qui se doit d’apporter au public un enrichissement au travers d’une programmation « riche et diversifiée » d’émissions culturelles. Cinq articles de son cahier des missions et des charges précisent les émissions culturelles, tout particulièrement dans le domaine musical mais aussi scientifique que la chaîne doit mettre à l’antenne pour remplir la mission qui lui est assignée en la matière. D’une façon générale, on peut saluer l’éclectisme des thèmes abordés par France 3 qui répond ainsi de manière satisfaisante à sa mission éducative et culturelle posée dans le préambule ainsi que dans certains articles de son cahier des missions et des charges et tout particulièrement l’article 27 qui énumère les domaines dans lesquels la chaîne doit proposer des émissions régulières. e Répartition du volume horaire des magazines et documentaires

Arts et culture 186 h 11 12,1 % Sciences 291 h 53 19 % Vie moderne et économique (1) 343 h 48 22,4 % Société (2) 697 h 05 45,4 % Autres 16 h 01 1,1 %

(1) Côté jardins, Côté maison, Les Pieds sur l’herbe, Bon appétit bien sûr, Destination pêche, La Ruée vers l’air, Va savoir. (2) Vie privée, vie publique, On ne peut pas plaire à tout le monde, C’est mon choix et Strip-tease.

142 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

Les magazines de société ont encore progressé en 2001. Avec des émissions comme Vie privée, vie publique et On ne peut pas plaire à tout le monde, ils occupent désormais plus de 45 % de l’ensemble des magazines et documentaires diffusés par la chaîne. Les thèmes de société tels que éducation/jeunesse, justice/ordre public, santé/action sociale et humanitaire, démographie peuvent être également abordés dans d’autres magazines : Thalassa, Sagacités, C’est mon choix. Le domaine des sciences, qui regroupe tant les sciences exactes que les sciences sociales et humaines, a progressé de 40 heures en une année et a représenté 19 % des programmes documentaires et magazines, grâce à la diffusion hebdomadaire du magazine A notre santé et de nombreux documentaires historiques. En contrepartie, les autres catégories enregistrent une diminution par rapport à 2000, comme par exemple le domaine des arts et de la culture qui a diminué de 26 heures et ne représente plus que 12 % de l’offre des magazines et documentaires consacrés aux arts.11 heures de documentaires et magazines ont été dédiées au cinéma ; la littérature a bénéficié de 32 heures avec Un siècle d’écrivains, Texto, Un livre, un jour ; la musique (23 heures) avec Nocturnales en semaine et Tribales le week-end ; les médias (15 heures) avec le magazine Trois fois plus Net et le théâtre (4 heures). De nouveaux magazines pluridisciplinaires traitant des arts et de la culture en général ont été créés à la rentrée de septembre 2001 (Culture et dépendances, Héros vinaigrette, J’ai pas sommeil, Ombre et lumière et Sorties de nuit).

• Retransmission des spectacles

France 3 a diffusé, en 2001, quinze spectacles au total (neuf spectacles dramatiques, dont cinq en première diffusion, quatre spectacles lyriques, dont deux en première diffusion et deux spectacles chorégraphiques en deuxième diffusion, tous programmés au début de la nuit. Par ailleurs, la chaîne rend compte des différentes formes d’expression théâtrale, lyrique ou chorégraphique à travers les émissions Nocturnales, remplacées en septembre par Toute la musique qu’ils aiment, diffusée quotidiennement, et dans les documentaires musicaux proposés le samedi mais très tardivement puisqu’ils trouvent leur place au milieu de la nuit.

• Émissions régulières consacrées à l’expression littéraire, à l’histoire, au cinéma et aux arts plastiques

S’agissant de l’expression littéraire, on peut remarquer qu’à l’exception d’Un livre, un jour, qui fait l’objet d’une diffusion à 18 h 15, toutes les autres émissions sont diffusées très tardivement, jamais avant la troisième partie de soirée. La chaîne s’acquitte de son obligation en programmant Un livre, un jour ainsi que la série de documentaires Un siècle d’écrivains qui s’est terminée le 9 février 2001, après six années de diffusion. En ce qui concerne l’histoire, la chaîne lui consacre, avec la case hebdomadaire Les Dossiers de l’histoire, un volume horaire important mais l’expose dans des tranches de programmation nocturne. Dans le cas des arts plastiques et du cinéma, s’ils ne disposent pas d’émission spécifique, ils font l’objet de sujets ponctuels dans l’émission hebdomadaire Sorties de nuit, diffusée à 1h du matin et qui privilégie une approche pluridisciplinaire du domaine artistique. Les différentes formes d’expression traitées dans les magazines de première partie de soirée comme Ce qui fait débat (qui s’est arrêté fin juin) et Des racines et des ailes répondent également aux obligations de cet article.

143 • Émissions à caractère musical

La société a diffusé 148 heures 37 minutes d’émissions à caractère musical, soit un volume horaire mensuel de 12 heures, bien supérieur au volume mensuel de trois heures fixé par le conseil d’administration de la société. Des émissions régulières Nocturnales, suivies de Toute la musique qu’ils aiment côtoient des documentaires ponctuels : Verdi, une passion, un destin, Les vieilles charrues ont 10 ans… La participation d’orchestres européens, nationaux ou régionaux pour la diffusion de musique classique, dont le volume horaire avait été fixé, pour 2001, à 16 heures par le conseil d’administration, s’élève à 37 heures 22 minutes. France 3 a, par ailleurs, diffusé 13 heures de musique de jazz dans les émissions Nocturnales et Toute la musique qu’ils aiment, le vendredi en fin de programme.

• Programmes de variétés

C’est dans l’émission de divertissement, C’est toujours l’été (66 heures), diffusée les lundis, mardis, mercredis, jeudis et vendredis après-midi durant l’été, que la plus grande place est réservée à la chanson d’expression originale française. On peut remarquer la disparition de l’émission Fa si la nouveau qui permettait une exposition quotidienne de la musique grâce à des questions de connaissances dans ce domaine posées aux participants. La chaîne a proposé la sélection française du Concours Eurovision de la chanson, le 9 avril 2001 à 20 h 55, ainsi que le concours lui-même, le 12 mai à 21 h.

• Programmes scientifiques

Cet article dispose que France 3 doit diffuser régulièrement des émissions scientifiques, dans une acception large, puisque l’obligation recouvre « l’évolution de la science et des techniques, l’économie et les sciences humaines ».

Sciences humaines 81 h 56 Sciences économiques – Sciences exactes ou techniques 113 h 11 Sciences médicales 37 h 32 Sciences de la nature/animaliers 59 h 14

Ensemble 291 h 53

Parmi les disciplines scientifiques présentées, les sciences humaines et les sciences exactes ou techniques (diffusion quotidienne de C’est pas sorcier) sont les plus représentées sur France 3, mais les sciences médi- cales et les documentaires animaliers (Échappées sauvages) occupent également une place importante. La chaîne n’a pas développé de magazine purement économique, mais de nombreux sujets économiques sont abordés dans les différents magazines diffusés. Si la chaîne ne consacre pas de magazine régulier à l’évolution des techniques, des nouvelles d’ordre scien- tifique, technique ou écologique peuvent occasionnellement disposer d’une rubrique dans les journaux.

144 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

La Cinquième

• Émissions d’accès au savoir

La Cinquième propose de nombreuses émissions à caractère éducatif et culturel destinées à favoriser l’accès au savoir dans tous les domaines. Les Écrans du savoir, programmés jusqu’en juin 2001 et composés d’émissions spécifiquement éducatives, étaient diffusés à deux reprises dans la journée : le matin et en fin de journée. Dans ce cadre, ont été proposées de nombreuses séries de documentaires de 13 minutes traitant de sujets divers : histoire avec Sous toutes les coutures (sur l’histoire du vêtement au XXe siècle), Histoires de théâtre, Vive la République (sur les grands moments de la cinquième République) ; sciences avec Les Aventuriers de l’esprit (sur l’état des connaissances et de la recherche sur le cerveau), Risques majeurs (sur les catastrophes écologiques), Psyché (sur tout ce qui a trait à la psychologie et à la santé mentale) ; éducation aux médias avec Médias du monde, une série permettant de découvrir les différents médias à travers le monde… Les Amphis de La Cinquième proposent, depuis 1996, une case de diffusion, en vue d’enregistrement, de cours d’université abordant de nombreux domaines : mathématiques, biologie, philosophie, langues étran- gères, sociologie, etc. En 2001, ces Amphis ont été diffusés sur l’ensemble de l’année à 5h50. Enfin, en dehors de ces émissions spécifiques, de nombreux programmes de la chaîne permettent l’acquisi- tion de connaissances sur des sujets variés : l’histoire (avec entre autres la case Les Repères de l’histoire), les arts (case L’Art du 7 e jour programmée le dimanche matin, remplacée par C’est extra en septembre 2001 programmée les samedis et dimanches matins), les sciences (documentaires et séries documentaires variés comme La Saga des communications secrètes, L’Aventure génétique, Exploration planète), etc.

• Émissions de découverte et documentaires permettant une approche large pluridisciplinaire de la connaissance

Les magazines et les documentaires représentent 79,3 % des programmes diffusés par la chaîne en 2001. Ils se répartissent comme suit selon les thèmes abordés. e Les magazines et documentaires : thèmes

Arts 641 h 52 13,9 % Sciences 2 100 h 51 45,4 % Vie moderne et économique 1 058 h 48 22,9 % Société 593 h 15 12,8 % Autres 234 h 41 5 % Ensemble 4 629 h 27

Au sein des arts, les arts plastiques (dans les cases L’Art du 7 e jour puis C’est extra), la littérature (avec le magazine emblématique Droits d’auteurs, créé en 1996, ainsi que de nombreux documentaires et séries documentaires), la musique (avec des séries comme Souviens-toi du futur, Les Refrains de la mémoire, Harmoniques, A quoi ça rime, ou avec des documentaires) sont à l’honneur sur la chaîne. La Cinquième accorde une place particulièrement importante aux sciences : sciences humaines, sciences de la nature, sciences exactes et techniques, sciences médicales.

145 e Les magazines et documentaires à sujets scientifiques

Sciences humaines 853 h 29 40,6 % Sciences économiques 24 h 02 1,1 % Sciences exactes et techniques 299 h 59 14,3 % Sciences médicales 106 h 35 5,1 % Sciences de la nature 494 h 25 23,5 % Autres 322 h 21 15,4 % Ensemble 2 100 h 51

La Cinquième aborde des disciplines traditionnellement peu présentes sur les écrans de télévision comme la géographie (Ciel ma géo, Le Dessous des cartes…), la philosophie, la psychologie ou la psychanalyse (séries Psyche, Utopia…), l’écologie (série Planète Terre…), l’économie et la vie professionnelle, l’ethnologie et la découverte d’autres civilisations (séries Civilisations en danger, Découverte du monde…).

• Émissions consacrées au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle La Cinquième diffuse de nombreuses émissions consacrées au monde du travail et au décryptage de l’économie. Les rendez-vous devenus habituels de la chaîne, programmés au premier semestre (Modes de vie, modes d’emploi, TAF, La Cinquième rencontre), ont été remplacés en septembre par de nouvelles émissions : La Semaine de l’économie, magazine hebdomadaire consacré aux grands patrons (le samedi à 8 h) ; des documentaires diffusés le mardi à 14 h. Dans cette case ont été programmés, par exemple, trois documen- taires sur Le Service public en question (Pour qui roule la SNCF ? La Poste à guichets fermés, Métro, quelles nouvelles voies ? ) ou des documentaires comme Pour 300 appels par jour, sur un dispositif destiné à créer des emplois mis en place à Amiens ou Ceux des fast-food, sur le travail dans la restauration rapide.

• Émissions destinées à apporter des réponses aux interrogations du public sur la vie sociale La Cinquième cherche à privilégier des émissions ayant pour but de lutter contre l’exclusion, avec des documentaires comme Désirs d’amour, sur les handicapés ou Un enfant tout de suite, sur les grossesses précoces, mais aussi avec des émissions comme L’œil et la main et A vous de voir. Ces deux émissions, spéci- fiquement accessibles respectivement aux malentendants et aux malvoyants, ne s’adressent pas pour autant uniquement à ces publics mais visent à faire prendre conscience à tous de la situation de ces handicaps. La Cinquième propose deux émissions de prévention dans le domaine social et sanitaire : –leJournal de la santé, émission quotidienne de 17 minutes, traite de l’actualité de la santé, développe la connaissance du monde de la médecine et répond aux questions des téléspectateurs ; –leMagazine de la santé complète le Journal de la santé en proposant un rendez-vous hebdomadaire de 52 minutes (le samedi à 18 h). Par ailleurs, les questions liées à l’environnement sont très présentes sur la chaîne, notamment par le biais de documentaires mais aussi plus particulièrement dans le cadre de l’émission Gaia, qui traite spécifique- ment de ces sujets.

146 RESPECT DES OBLIGATIONS ET DES ENGAGEMENTS

La vie civique et la connaissance des institutions sont également des thèmes que la chaîne veille à aborder avec des séries comme Vive la République, Les Grandes Batailles de la République… En 2001, La Cinquième a proposé, comme les années précédentes, une opération spéciale liée à l’éveil au sens civique autour du Parlement des enfants le 18 mai.

PROGRAMMES EUROPÉENS ET PROGRAMMES D’EXPRESSION ORIGINALE FRANÇAISE

. TF1

• Programmes EOF

La société doit réserver aux programmes d’expression originale française au moins deux tiers de son temps de diffusion annuel. Pour la première fois depuis l’entrée en vigueur en 1997 de cette disposition, la part représentée par les programmes d’expression originale française sur l’ensemble de la programmation de TF1 s’est accrue par rapport à l’exercice précédent, après trois années de recul régulier. Ainsi, en 2001, la chaîne a réservé 70,4 % de son temps d’antenne à ces programmes (+ 1 point par rapport à 2000), soit un volume horaire de 6 169 heures 53 minutes, ce qui représente une hausse de 174 heures 35 minutes.

. M6

• 70 % de programmes européens

La chaîne s’est conformée à son obligation de consacrer au moins 70 % de son temps d’antenne à la diffu- sion de programmes européens.

1998 1999 2000 2001

70,1 % 70,5 % 70,9 % 70,8 %

PARTENARIAT AVEC DES TÉLÉVISIONS LOCALES

. TF1

La société doit favoriser la diffusion hors métropole de ses programmes, en s’attachant à développer des partenariats avec les services de télévision locale autorisés dans les départements et territoires d’outre-mer. Conformément à cette disposition, TF1 a continué de nouer des relations commerciales régulières avec les chaînes privées d’outre-mer pour la cession des droits de retransmission de ses émissions.

147 . M6

La société doit favoriser la diffusion de ses programmes hors métropole, en développant des partenariats avec les services de télévision locale autorisés dans les départements et territoires d’outre-mer. En 2001, la chaîne déclare avoir collaboré avec les chaînes privées Antilles Télévision, A1 Guadeloupe, Antenne Créole Guyane, Antenne Réunion et Tahiti Nui Télévision en leur ayant cédé des programmes issus de sa grille (essentiellement des magazines et des fictions, à l’exception notable de Tahiti Nui Télévision qui reprend uniquement le Six minutes). Le volume horaire des programmes cédés est en diminution nette pour chacune des chaînes concernées, à l’exception notable d’Antenne Créole Guyane, et s’élève au total à 1580 heures environ contre 2030 heures en 2000, une année de forte progression. La chaîne assure, en outre, la régie publicitaire extra-locale des trois premières chaînes citées précédemment.

148 PROGRAMMESIII.

SITUATION FINANCIÈRE

I. Résultats des sociétés II. Résultats des groupes I. RÉSULTATS DES SOCIÉTÉS

PRODUITS ET CHARGES D’EXPLOITATION

e Chiffre d’affaires des télévisions nationales en 2001 (en ME)

Secteur public Secteur privé FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 CANAL+

Redevance d’exploitation (1) 582,1 723,2 117,9 – – –

Publicité et parrainage (2) 350,5 250,9 16,4 1 414,3 557,4 72

Abonnements – – – – – 1 437

Autres 40,8 62,1 1 17,3 11,5 62

Chiffre d’affaires 973,4 1 036,3 135,7 1 431,6 568,9 1 571

(1) La redevance d’exploitation entre dans le calcul du chiffre d’affaires au compte de résultat. En revanche, la redevance d’investissement apparaît au passif du bilan. (2) Les recettes de publicité et de parrainage représentent des montants nets des frais de régie pour TF1, Canal+ et France 3 et des montants bruts pour M6, France 2 et La Cinquième.

e Répartition du chiffre d’affaires en 2001 (en %)

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 CANAL+

Redevance d’exploitation 59,8 % 69,8 % 86,9 % – – –

Publicité et parrainage 36 % 24,2 % 12,1 % 98,8 % 98 % 4,6 %

Abonnements – – – – – 91,5 %

Autres 4,2% 6% 1% 0,2% 2% 3,9%

Chiffre d’affaires 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

e Evolution du chiffre d’affaires et du coût de grille en 2001 (en %)

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME TF1 M6 CANAL+

Evolution du chiffre d’affaires + 3,9 % + 6,5 % + 10,8 % – 4 % + 2,4 % – 1 %

Evolution du coût de grille + 5,4 % + 7,1 % + 5,5 % + 3,9 % + 9,9 % + 6,9 %

Coût de grille / CA 67,1 % 65,3 % 54,4 % 53,8 % 36,2 % 50,5 %

151 LE SECTEUR PUBLIC : FRANCE TÉLÉVISION

Suite à la mise en place juridique du groupe France Télévision en septembre 2000 avec la création de la holding France Télévision SA, l’année 2001 a été marquée par la conclusion d’un contrat d’objectifs et de moyens avec l’État, le 20 décembre 2001, qui a conduit à la mise en place opérationnelle du groupe. Complétant le dispositif prévu par la loi du 1er août 2000, le contrat d’objectifs et de moyens a pour objet de clarifier les relations entre le groupe France Télévision et l’État. Il énonce une exigence éditoriale forte pour les chaînes du groupe en réaffirmant les missions de la télévision publique. Il fixe le cadre du déve- loppement du groupe pour la période 2001-2005, notamment en matière de déploiement de l’offre publique sur le réseau numérique hertzien, de diversification en matière de chaînes thématiques, de gestion de droits et de développement de services interactifs. Il prévoit un financement cohérent de ce développe- ment assuré par France Télévision par autofinancement et par l’État avec une progression annuelle des ressources publiques (progression garantie de 3,1 % par an avec une part variable additionnelle comprise entre 0,4 % et 0,6 %). France Télévision SA, dans le cadre de ce contrat, doit s’engager dans une démarche dynamique pour renforcer ses liens avec l’ensemble des téléspectateurs. Enfin, le contrat d’objectifs et de moyens vise à moderniser le mode de contrôle de l’État actionnaire sur la gestion du groupe en se fondant sur un principe de responsabilité mutuelle. Chaque année, l’exécution de ce contrat doit faire l’objet d’un rapport devant le parlement. La création de la société France Télévision SA vise à renforcer la place du secteur public de l’audiovisuel et à favoriser le développement de la télévision numérique terrestre en France. L’année 2001 constitue son premier exercice opérationnel. La loi du 1er août 2000 dispose que la société France Télévision a pour mission « de définir les orientations stratégiques, de coordonner et de promouvoir les politiques de programmes et l’offre de services, de conduire les actions de développement en veillant à intégrer les nouvelles techniques de diffusion et de production et de gérer les affaires communes des sociétés dont elle détient la totalité du capital », à savoir, France 2, France 3, La Cinquième ainsi que les futures filiales numériques. Afin d’exercer ses fonctions de manière autonome, France Télévision SA s’est dotée d’un outil comptable, d’une organisation budgétaire et de procédures financières qui lui permettent de suivre et de maîtriser l’évo- lution de ses dépenses. Les fonctions de France Télévision SA ont débuté en pratique en 2001. L’organisation financière s’est déve- loppée autour de la mise en place d’un système d’information de gestion permettant de donner une vision harmonisée de l’activité du groupe, de l’intégration fiscale avec le transfert des charges ou produits d’impôt des filiales de la holding et de la centralisation de la trésorerie du groupe. Enfin, un comité d’audit, présidé par Jean-Pierre Leclerc, président de section au Conseil d’État, a été créé afin d’analyser la qualité du système comptable et de production de l’information financière, de veiller à la qualité des procédures et des services de contrôle interne et de maîtrise des risques et de donner des avis sur des sujets d’ordre comptable, financier ou fiscal.

152 SITUATION FINANCIÈRE

e Comptes de résultat simplifiés des chaînes publiques pour 2001 (en ME)

FRANCE 2 FRANCE 3 LA CINQUIÈME

Chiffre d’affaires 973,4 1 036,3 135,7

Dont Redevance 582,1 723,2 117,9 Publicité et parrainage (1) 350,5 250,9 16,4 Autres produits d’exploitation 486,6 307,2 78,5

Total Produits d’exploitation 1 441,7 1 343,6 214,3 Total Charges d’exploitation 1 419,6 1 343,7 208

RÉSULTAT D’EXPLOITATION 22,1 – 0,1 6,3

Résultat financier 2,6 – 2,5 0,7

Résultat courant avant impôt 24,7 – 2,6 7 Résultat exceptionnel – 6,5 – 2,5 – 0,2

RESULTAT NET 2001 18,3 – 4,9 4

(1) Montants nets des frais de régie pour France 3 et bruts pour France 2 et La Cinquième.

. FRANCE TÉLÉVISION

Le coût des grilles consolidé de France Télévision s’élève à 1 406,4 Me, en progression de 6,8 % par rapport à l’année 2000. Il s’établit à plus de 650 Me pour France 2 et France 3 et à plus de 70 Me pour La Cinquième (1). S’agissant du coût des grilles de programmes, l’année 2001 a été particulièrement marquée pour France 2 par le renforcement de l’identité de la chaîne et l’investissement réservé au redressement de l’avant 20 h. Pour France 3 l’effort de la chaîne a porté sur la politique de développement régional et notamment concer- nant les décrochages régionaux. La Cinquième a opéré la refonte totale de ses programmes avec un recen- trage sur ses missions de base. Le coût des grilles de France Télévision représente 64,5 % du chiffre d’affaires en 2001 alors qu’il repré- sentait 62,7 % du total des ressources en 2000. Il en ressort un ratio coût de grille/chiffre d’affaires en progression de 1,8 points par rapport à l’exercice précédent.

France 2

Le chiffre d’affaires de France 2 s’établit à 973,4 Me en progression de 3,9 % par rapport à l’exercice précé- dent (936,5 Me). Les produits et les charges d’exploitation enregistrent une faible croissance et s’établissent respectivement à 1 441,7 Me (soit + 0,3 %) pour les produits d’exploitation et à 1 419,6 Me (soit + 0,9 %) pour les charges d’exploitation. Le résultat d’exploitation s’établit à 22,1 Me, en diminution de 30 % par

(1) Le coût des grilles consolidé du groupe diffère légèrement de la somme des coûts de grille des chaînes figurant dans les données sociales en raison de règles comptables différentes.

153 rapport à l’exercice précédent. Il en ressort un résultat net en très forte progression passant de 9,3 Me à 18,3 Me (soit + 95,5 %). Les bons résultats de France 2 pour l’exercice 2000 se confirment en 2001.

France 3

France 3 affiche un chiffre d’affaires de 1 036,3 Me en progression de 6,5 % par rapport à l’année précé- dente (972,8 Me). Les produits d’exploitation en augmentation de 4,7 % s’établissent à 1 343,6 Me et les charges d’exploitation avec une croissance 4,2 % s’élèvent à 1 343,7 Me. Il en ressort un résultat d’exploi- tation en nette progression, passant de – 5,5 Me à – 0,1 Me, le rétablissement des équilibres d’exploitation engagé en 2000 se confirme. Après prise en compte d’un résultat financier et d’un résultat exceptionnel négatifs, il se dégage néanmoins un résultat net en baisse, avec un déficit de 4,9 Me.

La Cinquième

Avec un chiffre d’affaires qui s’établit à 135,7 Me, en progression de 10,8 % par rapport à l’année 2000, la bonne situation financière de La Cinquième se trouve confortée. Les produits d’exploitation enregistrent une hausse de 4,6 % et s’établissent à 214,3 Me. Avec une croissance moins rapide, les charges d’exploita- tion progressent de 3,6 % et s’élèvent à 208 Me. Le résultat d’exploitation s’établit à 6,3 Me avec une forte progression par rapport à l’année 2000 (+ 52,3 %). La situation financière de la chaîne, reste positive avec un bénéfice de 4 Me, en hausse de 3,9 Me par rapport à l’exercice précédent.

Premier exercice de France Télévision SA. L’année 2001 a été marquée par la conclusion avec l’État du contrat d’objectifs et de moyens qui a conduit à la mise en place opérationnelle du groupe.

154 SITUATION FINANCIÈRE

LE SECTEUR PRIVÉ : TF1, M6, CANAL+

e Comptes de résultat simplifiés des chaînes privées (en ME)

TF1 M6 CANAL+

CHIFFRE D’AFFAIRES 1 431,6 568,9 1 571

Dont Publicité et parrainage (1) 1 414,3 557,4 72 Abonnements – – 1 437 Autres 17,3 11,5 62 Autres produits d’exploitation (2) 135,4 47,2 61

Total Produits d’exploitation 1 567 616,1 1 632 Total Charges d’exploitation – 1 176,6 435,4 1 551

RÉSULTAT D’EXPLOITATION 390,4 180,7 81

Résultat financier 45,6 39,7 – 3

Résultat courant avant impôt 436 220,4 78 Résultat exceptionnel – 22,1 – 22,6 – 35

RESULTAT NET 2001 276,2 141,5 46

(1) Montants nets des frais de régie pour TF1 et Canal+ et bruts pour M6. (2) Ventes de droits de diffusion et refacturations de charges ou de matériels aux filiales.

. TF1

TF1 reste la première chaîne nationale en matière d’investissements publicitaires. Sa part de marché publi- citaire (1) a atteint 54,9 % (2) en 2001, soit une hausse de plus de 1 point, tandis que, dans le même temps, compte tenu de la concurrence toujours accrue de l’offre des chaînes thématiques et de la mutation de l’au- diovisuel vers le numérique, sa part d’audience (3) s’érodait avec 32,7 %. La société TF1 a réalisé un chiffre d’affaires de 1 431,6 Me, en baisse de 4 % par rapport à l’année précé- dente. Ce montant correspond principalement (à 98,8 %) aux recettes nettes (4) de publicité et de parrai- nage lesquelles s’élèvent à 1 414,3 Me, en baisse de 4,7 %, et à des recettes diverses pour 17,3 Me. Le chiffre d’affaires du parrainage représenterait pour sa part, selon la société, environ 5 % des 1 414,3 Me précités. Le total des produits d’exploitation (chiffre d’affaires + autres produits liés à l’activité de diffusion) s’est élevé à 1 567 Me, en baisse de 2,2 % par rapport à 2000. Parallèlement, les charges d’exploitation qui s’établis- sent à 1 176,6 Me ont baissé de 0,3 % en raison de la maîtrise de la masse salariale (142,3 Me en 2001 à comparer avec 140,8 Me en 2000, soit une augmentation de 1 %) et de la baisse de 17,7 % des dotations aux amortissements de programmes (194,8 Me en 2001, à comparer avec 236,7 Me en 2000). Il en ressort un résultat d’exploitation de 390,4 Me, en baisse de 7,3 % par rapport à 2000 (421,5 Me).

(1) Source : TNS Sécodip données brutes 2001. (2) Devant notamment M6 (22,9%), France 2 (11,4%) et France 3 (7,6%). (3) Source Médiamat - Médiamétrie (sur les individus de 4 ans et plus). (4) Est déduit le coût de régie de TF1 Publicité qui atteint 82,6 Me en 2001 : les recettes de publicité et de parrainage brutes s’élèvent donc en 2001 à 1 414,3 Me + 82,6 Me, soit à 1 496,9 Me.

155 Compte tenu, par ailleurs, du résultat financier positif de 45,6 Me (à comparer avec 24 Me en 2000), la société a réalisé en 2001 un résultat courant avant impôt de 436 Me, soit une perte de 9,5 Me par rapport à l’exercice précédent. Après prise en compte d’un résultat exceptionnel (1) de – 22,1 Me, de la participa- tion des salariés et de l’impôt sur les sociétés (137,7 Me) en baisse de 15,8 % par rapport à 2000, le béné- fice de la société a atteint 276,2 Me, soit 81,9 Me de moins qu’en 2000. Le ratio de rentabilité (bénéfice/chiffre d’affaires) atteint le niveau très satisfaisant de 19,3 % (à comparer avec 24 % en 2000, 13,9 % en 1999, 12 % en 1998, 8,1 % en 1997 et 7,2 % en 1996). Le coût de grille de TF1, c’est-à-dire le total des coûts internes et externes des programmes diffusés au cours de l’exercice, y compris les charges relatives aux droits de diffusion échus ou réformés, a légèrement progressé en 2001 avec un montant total de 770,1 Me (à comparer avec 741,2 Me en 2000, soit un surplus de 28,9 Me en progression de 3,9 %). En première position, viennent les coûts relatifs aux variétés/jeux/magazines/ documentaires, en augmenta- tion de 17,6 % avec 219,2 Me, qui représentent désormais 28,5 % du coût de la grille, suivis par la fiction (191,1 Me) qui représente 24,8 % du coût de la grille et les sports (131 Me) qui constituent 14,1 % du coût de la grille. Les autres postes de dépenses en matière de programmes (information et émissions pour la jeunesse) ont connu une progression tandis que celui des films de cinéma est en léger recul. Il ressort que la baisse du chiffre d’affaires de TF1 (– 4 %) correspond en 2001 à l’augmentation de son coût de grille (+ 3,9 %). Ce dernier constitue 53,8 % du chiffre d’affaires de la société, en hausse par rapport à l’exercice précédent, mais s’infléchit encore notablement par rapport à la période 1996/1999. Le ratio résultat net/capitaux propres traduit une baisse relative à la rentabilité financière de TF1 SA qui atteint 24 % en 2001.

. M6

En 2001, M6 a réalisé un chiffre d’affaires de 568,9 Me, en progression de 2,4 % par rapport à l’année précédente (554,3 Me). Ce montant correspond pour une large part (98 %) aux recettes brutes (2) de publi- cité et de parrainage lesquelles s’élèvent à 557,4 Me. Elles ont globalement augmenté de 2,3 % au cours de l’exercice. Avec un montant de 536,2 Me, les recettes publicitaires stricto sensu (écrans) ont crû de 1,7 %. Quant aux recettes de parrainage, qui atteignent 21,2 Me, elles affichent une progression de 19,4 %. Par ailleurs, des recettes diverses à hauteur de 11,5 Me, en progression de 20,1 % par rapport à 2000, complè- tent le chiffre d’affaires. Le total des produits d’exploitation, obtenu en ajoutant au chiffre d’affaires de la chaîne les autres produits liés à son activité courante, s’élève à 616,1 Me, en augmentation de près de 1 % par rapport à 2000. Parallèlement, les charges d’exploitation, qui ressortent à 435,4 Me, s’accroissent de 4 % au cours de l’exer- cice. Il en résulte une baisse du résultat d’exploitation (– 11,3 Me) avec un montant de 180,7 Me en 2001, contre 192 Me en 2000. M6 a dégagé un résultat financier positif de 39,7 Me, supérieur à celui de l’exercice précédent. Dans ces conditions, le résultat courant avant impôt, somme du résultat d’exploitation et du résultat financier,

(1) Essentiellement dû à de moindres plus-values sur cessions de titres reclassés au sein du groupe TF1 (12,8 Me en 2001, contre 95,3 Me en 2000). (2) Les frais de régie, lesquels atteignent 46,2 Me en 2001, ne sont pas déduits des recettes de publicité et de parrainage qui appa- raissent au compte de résultat.

156 SITUATION FINANCIÈRE

s’établit à 220,4 Me, soit une baisse de 5,8 Me par rapport à 2000. Après prise en compte d’un résultat exceptionnel négatif (– 22,6 Me) (1), de la participation des salariés et de l’impôt sur les sociétés, le béné- fice de la société atteint 141,5 Me au cours de l’exercice, soit 13,6 Me de moins qu’en 2000. Le ratio de rentabilité nette (bénéfice/chiffre d’affaires) se maintient à un excellent niveau puisqu’il atteint 24,8 % en 2001 contre 27,9 % en 2000. Le coût de grille de M6, c’est-à-dire le total des charges afférentes à l’ensemble des programmes diffusés au cours de l’exercice, atteint 205,9 Me en 2001, en augmentation de 9,9 % par rapport à 2000 (+ 12,4 %). Dans l’évolution générale du coût de la grille, l’effort financier du diffuseur en matière de programmes s’est concentré sur la fiction (106,9 Me) en hausse de 2,4 %. Le poste Magazines et Musique, qui avait progressé sensiblement en 1999 (+ 24,3 %) et en 2000 (+ 10,7 %), a augmenté de 22,8 % en 2001. Enfin, les dépenses correspondant à l’information et aux décrochages locaux s’accroissent de 4,8 %. 2001, contrairement aux années précédentes, s’est caractérisée par une croissance du chiffre d’affaires de M6 inférieure à la croissance de son coût de grille. Le poids de ce dernier dans le chiffre d’affaires augmente donc pour se situer à 36,2 %. Le ratio résultat net/capitaux propres traduit une rentabilité financière de la société M6 qui atteint 29 % en 2001, en retrait par rapport aux exercices précédents.

. Canal+

Il convient de rappeler que l’exercice 2000 avait été marqué pour Canal+ par l’opération de fusion avec la société française Vivendi et la société canadienne The Seagram Company Limited, effective le 8 décembre 2000 et donnant naissance au groupe Vivendi Universal. La principale conséquence a été pour la chaîne cryptée de ne conserver que les activités d’édition et de diffu- sion, ainsi que la propriété de la base d’abonnés dont la jouissance a été apportée à la société Canal+ Distribution dans le cadre d’une convention de distribution. Celle-ci prévoit, notamment, que la société Canal+ encaisse directement les produits des abonnements mais, qu’en contrepartie des prestations de distribution et de commercialisation de son programme qu’elle confie à Canal+ Distribution, elle reverse à cette dernière une commission. En retour, Canal+ Distribution garantit à Canal+ un résultat d’exploitation majoré du résultat exceptionnel déterminés sur une base consolidée et égal à 3,3 % du chiffre d’affaires d’abonnements net de Canal+. Ce montant peut varier annuellement entre 47 Me et 53 Me, ces deux bornes devant augmenter de 2,5 % par an à compter de 2002. En 2001, Canal+ a réalisé un chiffre d’affaires de 1 571 Me en baisse de 1,1 % par rapport à l’année précé- dente. Ce montant correspond principalement (91,4 %) aux abonnements, lesquels s’élèvent à 1 437 Me, en croissance de 1,9 %, aux recettes de publicité et parrainage pour 72 Me, en baisse de 28,7 % et à d’autres produits pour 62 Me, en baisse de 20,5 %. La croissance de 1,9 % du chiffre d’affaires des abonnements est due essentiellement à l’augmentation du prix de l’abonnement au 1er janvier 2001 (2) Le portefeuille des abonnements individuels comptait, au 31 décembre 2001, 4 550 635 abonnés individuels. (dont près de 1 505 000 en numérique) contre 4 620 386 en 2000. Pour la première fois, la décroissance (3) nette du

(1) En raison principalement d’une provision pour dépréciation du catalogue de M6 Droits audiovisuels pour 12,2 Me. (2) Le tarif mensuel a été porté de 28,05 e à 28,81 e le 1er janvier 2001. (3) Le taux de désabonnement ressort en 2001 à 10,83 %, contre 9,88 % en 2000.

157 portefeuille des abonnés individuels ressort à 69 751. Pour leur part, les abonnements collectifs atteignaient 356 619 prises installées à la fin de l’année 2001 (+ 10 871 par rapport à 2000). La baisse de 28,7 % des recettes publicitaires et de parrainage trouve son origine dans la décroissance du marché publicitaire et la désaffection du public pour les émissions en clair. Enfin, les autres produits tirés de la vente de droits de diffusion et de refacturations de charges ou de maté- riels aux filiales ont baissé de 20,5 %. Le total des produits d’exploitation (chiffre d’affaires + autres produits liés à l’activité de diffusion) s’est élevé à 1 632 Me, en hausse de 2 % par rapport à 2000. Parallèlement, les charges d’exploitation, qui s’établissent à 1 551 Me, ont augmenté de 0,6 %. Leur struc- ture a été modifiée de la manière suivante. Le poste « consommation de programmes externes » est passé de 611 Me en 2000 à 673 Me en 2001, soit une augmentation de 10,1 %, cependant que les « autres achats et charges externes » ont représenté 505 Me en 2001, soit une baisse de 13,2 % par rapport à 2000. Ce dernier poste tient compte de la répartition des rôles de la société Canal+ vis à vis particulièrement de Canal Distribution. Il est constitué principalement d’une commission de distribution de 311 Me (1), d’une commission de régie de 14 Me, de frais de fonctionnement de services centraux à hauteur de 56 Me, de charges de diffusion (53 Me), de charges liées aux moyens techniques de production (35 Me) et du coût lié à la gestion des abonnements (9 Me). Les charges de personnel se sont établies à 78 Me en 2001 à comparer avec 91 Me en 2000, soit une baisse de 14,3 %. L’effectif permanent moyen de la société se situait à 767 personnes à la fin 2001, à comparer à 733 personnes en 2000, tandis que le nombre des intermittents baissait sensiblement (674 personnes en 2001, à comparer à 1 034 en 2000). Il ressort un résultat d’exploitation de 81 Me, en hausse de 39,6 % compte tenu du mécanisme de garantie. Après prise en compte d’une perte de 35 Me au résultat exceptionnel – due essentiellement à la déprécia- tion du portefeuille de droits de coproductions audiovisuelles et à des charges de restructuration – et de la déduction, au titre de l’impôt sur les bénéfices, de 3 Me, le bénéfice de la société s’établit à 46 Me contre 9 Me l’année précédente, soit 37 Me de plus qu’en 2000. Le coût de grille (2) de Canal+, c’est-à-dire le total des charges afférentes à l’ensemble des programmes diffusés au cours de l’exercice, a atteint 793 Me en 2001, en augmentation de 6,9 %, soit + 51 Me. Il repré- sente 51,1 % des charges d’exploitation. L’exercice 2001 de la société Canal+ s’est caractérisé par une croissance du coût de grille (+ 6,9 %) que l’on peut comparer à la baisse du chiffre d’affaires (– 1,1 %). Le poids du coût de la grille dans le chiffre d’affaires se situe à 50,5 %.

L’exercice 2001 voit encore les télévisions privées en clair TF1 et M6 obtenir de bons résultats, tandis que l’activité de la chaîne Canal+ ralentit.

(1) La commission de distribution a été calculée en 2001 de la manière suivante : Chiffre d’affaires abonnements pris en compte 1 445 Me Résultat garanti (3,3 %) A 48 Me Résultat d’exploitation (hors commission de distribution) B 394 Me Résultat exceptionnel C – 35 Me Commission de distribution = A-B-C = – 311 Me (2) Il recouvre, pour une grande part, les postes « consommation des programmes externes » et « autres achats et charges externes ».

158 II. RÉSULTATS DES GROUPES

e Comptes de résultat consolidés simplifiés (en ME)

FRANCE TÉLÉVISION TF1 M6 CANAL+

CHIFFRE D’AFFAIRES 2 179,9 * 845,3 1 530

Dont Redevance 1 431,8 – – – Publicité et parrainage 617,1 1 496,9 619 71 Diversification 82,5 828,2 226,3 14 Abonnements – – – 1 445

Produits d’exploitation 617,1 1 496,9 619 71 Charges d’exploitation 82,5 828,2 226,3 14

RÉSULTAT D’EXPLOITATION –– –1 445

Résultat financier 2 227,5 2 325,1 873,4 **

Résultat courant avant impôt 2 206,2 1 949,2 660,2 ** Résultat exceptionnel 21,3 375,9 213,2 83

RÉSULTAT NET part du groupe – 10,5 – 18 7,2 1

* Éléments non mentionnés dans les comptes consolidés. ** Pour Canal+, il s’agit du résultat exceptionnel net-part du groupe.

LE SECTEUR PUBLIC : FRANCE TÉLÉVISION

La nouvelle organisation de France Télévision comprend la société mère France Télévision SA, des sociétés intégrées globalement, à savoir, France 2, France 3, La Cinquième, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma, Multimédia Film Production, France Télévision Publicité, Espace 3, les régies régionales, France Télévision Distribution, La Cinquième développement, Média Exchange, Web Sat Pub, Société Civile Immobilière France Télévision, France Télévision Gestion Immobilière, Président Films, France Télévision Interactive, Music 3, France Télévision Numérique, France Télé Films (Festival), France Télémusique, et des sociétés mises en équivalence, à savoir, Arte France, France Télévision Entreprise, TV5 Satellimages, SECEMIE (Eurosnews), Médiamétrie, Mezzo et la holding Histoire. L’exercice 2001 constitue le premier exercice complet de consolidation du groupe France Télévision et également la première des cinq années que couvre le contrat d’objectifs et de moyens conclu entre France Télévision et l’État. Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 2 179,9 Me, en progression de 3,7 % par rapport à l’exercice précé- dent (2 102,3 Me). Les produits d’exploitation enregistrent une augmentation de 13,4 Me (+ 0,6 %) et s’élèvent à 21 180,6 Me. Parallèlement, les charges d’exploitation augmentent de 31,8 Me (+ 1,5 %) et s’établissent à 2 206,2 Me. Il en ressort un résultat d’exploitation bénéficiaire de 21,3 Me, en diminution de 18,4 Me par rapport l’exercice 2000. Le résultat net consolidé du groupe France Télévision reste positif avec un profit de 36,1 Me, en baisse de 7,2 % par rapport à l’année précédente. France Télévision confirme le redressement de ses résultats finan- ciers amorcé en 2000.

159 Il se dégage une capacité d’autofinancement de 74,1 Me, en progression de 9 % par rapport à l’exercice précédent. La trésorerie nette du groupe, redevenue positive en 2000 (49,3 Me), s’établit pour l’exercice 2001 à 41,1 Me. Ces résultats sont conformes aux prévisions du contrat d’objectifs et de moyens signé avec l’État, notam- ment concernant la capacité d’autofinancement du groupe, puisque le niveau atteint en 2001 (74,1 Me) a permis de couvrir l’essentiel des investissements des sociétés du groupe (87,8 Me). L’augmentation du chiffre d’affaires de France Télévision s’explique principalement par l’accroissement des ressources publiques de 13,7 % qui passent de 1 259,8 Me à 1 431,8 Me. Les recettes publicitaires et de parrainage enregistrent une baisse de 12,4 % et s’établissent à 617,1 Me. Cette diminution résulte de la réduction du volume des écrans publicitaires par heure moyenne de 20 % sur France 2 et France 3 en prime time et d’une conjoncture moins favorable. Conformément à l’année précédente, les ressources publiques constituent l’essentiel des ressources de France Télévision et représentent 66 % du chiffre d’affaires (59 % en 2000). La part de la redevance au sein du chiffre d’affaires s’accentue. Les recettes publicitaires et de parrainage représentent, quant à elles, 28 % des recettes du groupe, contre 34 % du chiffre d’affaires l’année précédente. En 2001, les charges d’exploitation enregistrent une progression de 1,5 % et s’établissent à 2 206,2 Me, alors qu’elles avaient progressé de 8,3 % en 2000. Cette croissance limitée confirme la volonté de maîtrise des dépenses entreprise en 2001. La progression de 6,4 % des charges de personnel, qui s’établissent à 564,6 Me pour l’exercice 2001 (530,5 Me en 2000), s’explique par la prise en compte, pour la première fois en année pleine, des impacts de l’application de la loi sur les 35 heures. La répartition des charges révèle l’importance des dépenses liées aux achats de programmes et aux différentes charges externes qui représentent 58 % des charges d’exploitation pour l’exercice 2001. Ces dépenses repré- sentaient 59 % du total des charges en 2000. Au cours de l’exercice, la comptabilisation des droits de retransmission des événements sportifs a été modifiée afin de rendre les états financiers conformes à la nouvelle réglementation comptable sur les passifs (avis n° 00-01 du conseil national de la comptabilité de mai 2000 et règlement n° 00-06 du comité de la régle- mentation comptable de décembre 2000). Ces droits sportifs qui s’élèvent à des coûts très significatifs sont comptabilisés désormais en immobilisations incorporelles, ils s’élèvent à 140,5 Me pour l’exercice 2001.

LE SECTEUR PRIVÉ : TF1, M6, CANAL+

. Le Groupe TF1

En 2001, les produits d’exploitation consolidés (1) se sont élevés à 2,3 milliards d’euros, en progression de 2,4 % par rapport à l’exercice précédent (2,2 milliards d’euros). La commercialisation d’espaces publicitaires et la part de la chaîne historique y sont prépondérantes : 1,6 milliard d’euros de recettes publicitaires brutes dont 1,5 milliard (64,3 % du total) au titre de TF1. Cependant, la part de TF1 SA diminue progressive- ment au profit des recettes de diversification qui représentent 828,2 Me en 2001, soit 35,6 % du volume

(1) N’incluent ni TPS, ni TCM DA, ni TV Breizh, filiales mises en équivalence.

160 SITUATION FINANCIÈRE

d’activité contre 30,8 % en 2000 (699,3 Me). Parallèlement, les charges d’exploitation consolidées (1,9 milliard d’euros) ont augmenté de 5,5 %. Il en découle un résultat d’exploitation de 375,9 Me, en baisse de 11 %. Après prise en compte des résultats financier et exceptionnel, le résultat net consolidé - part du groupe s’établit à 210,3 Me en 2001 soit 40 Me de moins qu’en 2000. Il tient compte de la part des minoritaires (– 1 Me), des pertes du groupe TPS (– 23,2 Me en 2001 à comparer à – 30,6 Me en 2000) et des activités Internet de TF1 (– 16,3 Me en 2001 à comparer à – 18,6 Me en 2000). Avec un ratio de rentabilité financière de 27,2 % (il avait atteint son niveau le plus élevé en 2000 avec 36,5 %), en l’absence d’endettement à long terme, le groupe TF1 conserve une capacité de mobiliser des ressources pour financer sa croissance externe à hauteur de 571,8 Me en 2001. La principale modification de périmètre de l’exercice 2001 a consisté en l’augmentation (1) de la participa- tion du groupe TF1 dans le groupe Eurosport, à hauteur désormais de 100 %. En raison du fort développement d’Eurosport (intégré globalement dans le périmètre de consolidation du groupe TF1) et des activités des droits dérivés et de la production, les produits de diversification ont progressé sensiblement (+ 18,4 %), tandis que les recettes publicitaires du groupe ont été en retrait de 4,7 %. En complémentarité avec l’antenne TF1, s’articulent cinq axes de diversification : – Les activités d’édition et de distribution qui regroupent la distribution de DVD et de K7 Vidéo, la gestion des droits dérivés, la télématique, l’édition musicale ou le téléachat. Elles ont contribué en 2001 aux produits consolidés pour 279,4 Me – ce qui représente 12 % du total de ces produits – et au résultat net consolidé pour 10,7 Me. – Les chaînes thématiques enregistrent une croissance régulière (contribution en 2001 de 64,2 Me aux produits consolidés, hors Eurosport) Elles ont été renforcées par TF6 et Série Club, dont TF1 a acquis 50 % en janvier 2001. Pour sa part, en 2001, le groupe Eurosport, qui a diversifié son activité autour de Eurosport News et d’une offre Internet spécifique, a contribué pour 299,5 Me aux produits d’exploitation consolidés et pour 3,5 Me au résultat net consolidé. Au 31 décembre 2001, la chaîne était reçue par 93 millions de foyers européens (+ 1 % par rapport à 2000), dans 54 pays et comptait 44 millions d’abonnés payants. – La production, l’acquisition et la vente de droits audiovisuels ont contribué pour 94,2 Me aux produits consolidés, générés en 2001 par la commercialisation de nouveaux jeux de sociétés Qui veut gagner des millions ?, Attakube et Tir et but. – Les activités Internet, à travers e-TF1 qui produit et édite des contenus et services multimédia destinés à une diffusion sur les réseaux fixes (Internet) et mobiles (WAP, PDA, …). Elles ont contribué en 2001 aux produits d’exploitation consolidés pour 8 Me et au résultat net consolidé pour – 16,3 Me. – La télévision à péage à travers une participation de 50 % du groupe TF1 dans le bouquet satellite TPS qui édite et distribue des programmes numériques et des services interactifs. TPS comptait au 31 décembre 2001, 1,1 million de foyers abonnés en réception directe par satellite et 1,340 million d’abonnés en inté- grant la distribution sur les réseaux câblés.

(1) L’évolution du pourcentage d’intégration des sociétés du groupe Eurosport a été la suivante : 31/12/1999 31/12/2000 31/12/2001 Eurosport (anciennement ESO) et filiales 34 % 50,5 % 100 % TV Sport 31 % 36 % 100 % SETS 0 % 0 % 100 %

161 En 2001, de nouvelles chaînes ou nouveaux programmes sont apparus : TFJ, Ciné info, Loft Story et Star Academy ainsi que TPS Star. Malgré son développement, TPS génère encore des pertes (en 2001, contri- bution de – 23,2 Me au résultat net consolidé).

. Le Groupe M6

Les principales modifications de périmètre de l’exercice 2001 ont eu trait à deux opérations : – la cession en début d’année de 50 % de la société Série Club qui a généré une plus-value de 21,9 Me prise en compte dans le résultat exceptionnel consolidé ; – la consolidation globale du Football Club des Girondins de Bordeaux, la participation de M6 (au travers de M6 Foot) étant passée de 67 % à 99 % au second semestre 2001 (investissement de 18,3 Me). Le chiffre d’affaires consolidé (1) du groupe s’élève à 845,3Me en 2001. En progression de 13,8 % par rapport à l’année précédente, il est principalement réalisé en France. Au sein du chiffre d’affaires consolidé, la part liée à la publicité demeure prépondérante (73,2 % du chiffre d’affaires avec 619 Me, en augmentation de 4 %). Les ressources issues de la diversification (26,7 % du chiffre d’affaires, avec 226,3 Me en 2001) connaissent une croissance de 53,6 %. En 2001, les produits d’exploitation consolidés ont crû à un rythme inférieur (+ 16,9 %) à celui des charges d’exploitation (+ 23,5 %). Il en résulte que le résultat d’exploitation, lequel s’établit à 213,2 Me en 2001, croît modérément de 0,7 Me par rapport à l’exercice précédent. Après prise en compte d’un résultat financier en augmentation, le résultat courant avant impôt s’élève à 220,4 Me, en progression de 4,4 Me. Quant au résultat exceptionnel, il ressort à 0,3 Me. Au total, le résultat net consolidé-part du groupe s’établit à 116,2 Me en 2001, soit 12,7 Me de plus qu’en 2000. Ce résultat tient notamment compte du résultat des minoritaires (– 0,9 Me pour SEDI TV-Téva et Culture Mag. Éditions principalement) et des pertes de TPS, lesquelles sont prises en compte à hauteur de 24,8 Me avant impôt en 2001 contre 30,7 Me en 2000. Le groupe M6 obtient une rentabilité financière qui a atteint en 2001 le niveau très satisfaisant de 35,7 %. En 2001, le groupe M6 a poursuivi son développement dans quatre secteurs d’activités prioritaires. • La télévision hertzienne en clair, l’antenne M6 (télévision gratuite), autour de laquelle gravitent des filiales détenues à 100 % par la société mère et dont l’activité lui est directement liée. Il s’agit notamment de la régie publicitaire M6 Publicité, des sociétés de production M6 Films, Métropole Production, Labo Production et C. Productions et des sociétés de commercialisation de droits M6 Droits Audiovisuels et TCM Droits Audiovisuels. • Les activités de diversification du groupe, dérivées de la marque M6, correspondent essentiellement aux activités de la filiale M6 Interactions, présente dans les domaines du disque, de la vidéo, des produits dérivés, des publications et du téléachat via Home Shopping Services. M6 Interactions détient deux filiales, M6 Editions, chargée de développer de nouveaux titres de presse et M6 Événements qui a pour objet l’organisation de manifestations diverses. En 2001, se sont ajoutées, d’une part, les activités de la société nouvelle de distribution (SND), filiale à 100 % de M6, chargée de distribuer des films de cinéma et a été renforcée, d’autre part, à hauteur de 99 %,

(1) N’inclut pas TPS, Ticketnet/SHAPT et RTL Shop, sociétés consolidées par mise en équivalence.

162 SITUATION FINANCIÈRE

la participation du groupe M6 dans le club de football professionnel des Girondins de Bordeaux, par l’in- termédiaire de la société M6 Foot qu’il contrôle désormais à 99 %. En outre, M6 s’est associée en 2001 à RTL Télévision, à hauteur de 20 %, dans RTL Shop pour exploiter le téléachat en Allemagne. • Les activités de télévision numérique de Métropole Télévision correspondent à la télévision payante avec les activités d’édition de chaînes thématiques (Série Club, Téva, M6 Music, Fun TV éditées par M6 Thématique ; Club Téléachat éditée par HSS ; Paris Première, dont M6 détient 11 %) et sa participation de 25 % dans le bouquet satellitaire TPS, via M6 Thématique. En 2001, TPS, détenue à 25 % par M6, a élargi son offre de programmes avec la création d’une nouvelle chaîne de cinéma et de football TPS Star et l’arrivée de nouvelles chaînes TFJ, Ciné info ou de radios telles que RF1 et Beur FM. A la fin décembre 2001, TPS totalisait 1 340 000 abonnés dont 1 090 000 en réception directe et 250 000 via les réseaux câblés. La société a réalisé en 2001 un chiffre d’affaires de 457 Me mais a subi une perte de 99 Me. Au 31 décembre 2001, TF6 (lancée en 2000), détenue à parité avec TF1, comptait 1,2 million d’abonnés. Outre TPS et NC Numéricâble, sa distribution s’est élargie à Noos, France Télécom Câble et CanalSatellite Nouvelle-Calédonie. En 2001, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 10,3 Me et enregistré une perte de 10,6 Me. • Internet est le dernier secteur de développement du groupe. Le site web de la chaîne a poursuivi son déve- loppement en 2001, mais son activité est déficitaire. Il convient de rappeler qu’en janvier 2000, a été créée la société M6 Web regroupant l’ensemble des activités Internet du groupe. En mars 2000, celle-ci a pris une participation de 33,33 % dans le capital de Ticketnet, le premier opérateur européen en matière de billet- terie de spectacles.

. Le Groupe Canal+

La restructuration capitalistique du groupe s’est poursuivie en 2001 par de nouveaux transferts d’actifs à la société Groupe Canal+ (société SESI éditrice de i> Télévision, Best of Europe SA gérante de marques) et par une cession (participation de Canal+, à hauteur de 39 %, dans TV Sport SA). Le périmètre de consolidation de Canal+ SA comprenait ainsi au 31 décembre 2001 quatre filiales : d’une part, Quirats SA, Nulle Part Ailleurs Production SNC et Compagnie du numérique hertzien SA détenues à 100 % et, d’autre part, SGSI SA, gérante de S.E.S.I., détenue à 99,76 %.

Durant l’exercice 2001, la diversification des groupes a poursuivi son développement dans la télévision numérique par satellite, l’édition de programmes et, derniers-nés, le multimédia et les services en ligne.

163 e Actionnariat des diffuseurs au 31 décembre 2001

FRANCE 2 FRANCE 3 France Télévision (100 % État) 100 % LA CINQUIÈME

Bouygues SA 41,7 % Société Générale 1,4 % TF1 Public 56,9 % dont part des salariés 2,9 % dont bloc d’auto contrôle 0,7 %

CLT-UFA (RTL Group) 45,22 % M6 Suez-Lyonnaise des Eaux 37,34 % Institutionnels et public 16,02 % Autocontrôle 1,42 %

Groupe Canal+ SA (100 % Vivendi Universal) 48,5 % Caisse des Dépôts et Consignations 3 % Goldman Sachs 8,7 % CANAL+ Centurus Alpha Master Fund 5,2 % Crédit First Boston 4 % Autocontrôle 0,3 % Public 30,3 %