Guerre De 1939-1945. Archives De Paul Docquois
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Guerre de 1939-1945. Archives de Paul Docquois Répertoire numérique détaillé (72AJ/2450-72AJ/2461) Par Lydie Thibaudier, stagiaire aux Archives nationales, sous la direction de Patricia Gillet et Sylvie Le Goëdec Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2007 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_027961 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Préface Liens : Liens annexes : • Annexes : relevé des papiers personnels concernant Paul Docquois et présents dans ses archives, objets ayant appartenu à Paul Docquois et offerts à la Fondation de la Résistance 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 72AJ/2450-72AJ/2461 Niveau de description fonds Intitulé Archives de Paul Docquois Date(s) extrême(s) 1909-1991 Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine DESCRIPTION Présentation du contenu Modalités d'entrée : don effectué par Geneviève Bellone, Colette Docquois, Nicole Marquis et Marie-Paule Vignaud, filles de Paul Docquois, dans le cadre de la campagne nationale de sauvegarde des archives privées de la Résistance et de la Déportation conduite par la Fondation de la Résistance, la Fondation pour la mémoire de la Déportation, la Direction des archives de France et la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la Défense. Importance matérielle : 12 cartons soit 1,40 ml. Conditions d'accès et de reproduction : sur autorisation Biographie de Paul Docquois Avant-guerre 4 mars 1909, naissance de Paul Docquois à Calais. Son père, Louis Docquois, instituteur à Campagne-les-Guines (Pas- de-Calais), mobilisé en 1914, est décoré de la Légion d'honneur à l'issue du conflit. Après la guerre, Louis Docquois est affecté en Allemagne occupée, où le rejoint sa famille. 1927, Paul Docquois entre à la SNCF au service du dépôt des machines à Valenciennes (Nord). 1928-1929, service militaire à Versailles (Yvelines). 1929, il reprend son travail à la Compagnie des chemins de fer du Nord et devient auxiliaire au bureau du matériel et de la traction à Paris. À partir de décembre 1929, il est mineur expéditionnaire à l'essai puis expéditionnaire au dépôt de La Plaine (Seine- Saint-Denis). 11 avril 1932, il épouse Yvonne Hétru. 1933, Paul et Yvonne Docquois s'installent à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise). 9 juillet 1936, Paul Docquois est affecté comme expéditionnaire au dépôt de Joncherolles (Seine-Saint-Denis). Seconde Guerre mondiale 12 juin 1940, évacuation du dépôt de Joncherolles. Paul Docquois gagne le sud de la France, d'abord Angoulême, puis Toulouse. Novembre 1940, engagement dans la Résistance : il commence à diffuser des journaux clandestins et à fournir des renseignements, prend contact avec la résistance ferroviaire et avec l'Organisation civile et militaire (OCM), distribue 4 Archives nationales (France) de fausses cartes d'identité, se met en rapport avec une filière de parachutages d'armes. 9 janvier 1941, il part pour la zone libre à Chambéry grâce à un faux laissez-passer confectionné avec un papier du dépôt de Joncherolles. 1er avril 1941, il est muté au service central du matériel à Paris, 38 rue La Bruyère, ce qui lui permet de recueillir plus d'informations pour la Résistance. Il est à l'origine d'un petit journal reprenant les émissions de la BBC. Février 1943, contact avec les agents d'un réseau de l' Intelligence Service (IS) où il prend le pseudo d'« Antoinette ». Il envoie des renseignements à Londres. 1943, création par Louis Armand du réseau « Résistance-Fer ». Mars 1944, Paul Docquois est arrêté dans une affaire de parachutage et conduit à Fresnes. Il est plusieurs fois interrogé, les 7 et 8 mars, et subit des tortures. 24 mai 1944, il part pour Compiègne. 6 juin 1944, retour à Fresnes. 11 août 1944, jugé dans l'affaire des parachutistes, il est condamné deux fois à mort le 11 août 1944 par le tribunal de la Luftwaffe situé rue du Faubourg Saint Honoré à Paris : une première condamnation pour aide aux parachutistes, qui sera commuée en cinq ans de travaux forcés, et une deuxième pour intelligence avec l'ennemi. 18 août 1944, libération des prisonniers de Fresnes suite à l'accord signé entre les Allemands et le consul général de Suède Raoul Nordling. 26 août 1944, incorporation aux FFI de Deuil-la-Barre. 29 avril 1945, Paul Docquois est élu au premier tour conseiller municipal de Deuil-la-Barre en tant que candidat du parti « Union patriotique et républicaine ». 20 juillet 1945, il est fait chevalier de la Légion d'honneur et reçoit la croix de guerre avec palme. 10 octobre 1945, il reçoit la médaille de la Résistance. Paul Docquois a été homologué au titre des réseaux suivants : réseau Jade-Fitzroy (lieutenant, agent de mission 2e classe) ; réseau Buckmaster Jean-Marie (agent P1) ; Mouvement Valmy ; Réseau de l' IS ; Groupe BR 43 6. Il a été en contact avec les réseaux suivants : Organisation civile et militaire (OCM), réseau Marco (sous-réseau de Kléber), Résistance-Fer, groupe de Résistance Peugeot à La Garenne. Après-guerre 20 novembre 1945, départ en Allemagne, pour Spire, où il est employé principal au sein du détachement d'occupation des chemins de fer français, dans le service « matériel et traction ». Dès le 1er décembre 1945, réunion des camarades de Résistance-Fer ; il commence à organiser la section de la zone d'occupation, chargée d'organiser des fêtes, de créer un journal, de présenter des films ayant trait à la Résistance. 8 février 1946, une délégation de la SNCF, comprenant des membres de Résistance-Fer, dont Paul Docquois, est reçue par le général Koenig. 1er avril 1946, réunion de la section Résistance-Fer de Spire pour mettre sur pied le programme du film La Bataille du Rail de René Clément. 15 et 16 avril 1946, présentation du film, à Neustadt le 15 et à Spire le 16. 6 août 1946, Paul Docquois est nommé secrétaire général de Résistance-Fer en zone française d'occupation (ZFO). 1947, création d'un bulletin de l'organisation Résistance-Fer en ZFO. 28 janvier 1947, constitution d'un groupe de théâtre au sein de Résistance-Fer. Première représentation le 5 juillet 1947 de la pièce Civils en uniforme ou DO…et des bâts, relatant la vie des cheminots dans la ZFO. Janvier 1948, voyage à Vienne pour une réception. 1er juillet 1948, suite à sa demande de retour en France, Paul Docquois est nommé agent d'études administratives à Suffren. Il se consacre, au niveau local, à des activités caritatives, associatives ou politiques : création de la compagnie théâtrale Les Grillons dont l'objectif est la diffusion du théâtre, présidence du comité de l'école catholique Sainte- Marie, fréquentée par ses filles, ainsi que de l'association des parents d'élèves de cette même école, élection comme conseiller municipal de Deuil-la-Barre (Val-d'Oise). En 1965, Paul Docquois prend sa retraite et décide de se retirer dans le Midi, à Lambesc (Bouches-du-Rhône), sans 5 Archives nationales (France) pour autant abandonner ses activités de liquidateur. En septembre 1970, il est fait officier de la Légion d'honneur. Il finit ses jours en 1991, à Jouques (Bouches-du-Rhône). Histoire de la conservation Ce fonds est essentiellement composé de journaux écrits par Paul Docquois tout au long de sa vie. Il semble en effet que dès l'âge de 18 ans, il ait pris l'habitude de consigner sur le papier les événements marquants de son existence. Les éléments de sa vie sont rapportés jour après jour dans un style simple, voire télégraphique, à la manière d'une prise de notes. La partie du journal qui concerne son enfance et sa jeunesse a été rédigée postérieurement, comme il l'indique lui-même. Il cesse son journal en mai 1985, sans doute pour des raisons de santé, proposant dans le dernier classeur une réflexion sur les actions accomplies. À son journal, Paul Docquois joint une documentation réunie à l'occasion de ses diverses activités, ainsi que des papiers personnels, de la correspondance, des cartes postales, des photographies, des factures, des documents concernant la troupe de théâtre Les Grillons, le tout classé dans l'ordre chronologique de son journal. C'est donc une narration quotidienne qu'offre Paul Docquois mais c'est aussi une vision vierge de tout commentaire sur l'actualité politique ou sociale de son époque : si l'on trouve durant la guerre une description de l'ambiance régnant à Paris, le récit ne comporte par la suite que des données ponctuelles sur sa vie et ses activités, sans s'attacher au contexte historique. Les mutations de la société française durant les Trente Glorieuses sont toutefois sensibles au travers de divers épisodes de sa vie. À son journal, Paul Docquois a ajouté une production littéraire annexe : des cahiers proposant de petits itinéraires parisiens, des agendas et une documentation plus thématique se rattachant soit à la période de la guerre soit à son père, Louis Docquois. D'un point de vue formel, les notes du journal de Paul Docquois sont rédigées sur de petites feuilles d'écolier qu'il range dans des classeurs. Son œuvre a subi des remaniements ultérieurs, jusqu'au début des années soixante-dix, faisant notamment l'objet d'une mise au net dactylographiée restée inachevée. Présentation du contenu L'étude de la production journalière de Paul Docquois permet de distinguer trois périodes, témoignant d'une évolution dans la rédaction, mais aussi des changements de sa personnalité et de ses aspirations : La période allant de 1909 à 1945 correspond à sa jeunesse et à la guerre : le ton y est sensiblement le même.