Rothschild Frères, Maison De Commerce Et Banque, Fondée À Paris En 1817, Et Nationalisés En 1982 (Loi N°82-155 Du 11 Février 1982)
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ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL BANQUE ROTHSCHILD 132 AQ (1995 057) Introduction INTRODUCTION Activités banque, finances Présentation de l’entrée Ce fonds est entré aux Archives nationales, site de Paris, en 1972. Relevant d'un contrat de dépôt officiellement signé le 28 juin 1972 par la Banque Rothschild, il a été transféré au Centre des archives du monde du travail à Roubaix en 1995, sous le numéro d'entrée 1995 057. La gestion du fonds est passée successivement de la Banque Rothschild (1972-1982), à l'Européenne de Banque (1982-1990), à la Barclays qui rachète la précédente (1991-1994), à Eric de Rothschild (1994-2004), à The Rothschild Archive (Londres) depuis 2004. Il s'agit du fonds Rothschild qui se compose de deux sous-fonds : – le sous-fonds Rothschild Frères, maison de commerce et banque, fondée à Paris en 1817, et nationalisés en 1982 (Loi n°82-155 du 11 février 1982). Bien que formellement devenus publics (loi Archives de 1979), ces documents relèvent d'activités bancaires privées remontant au XIXe siècle et à la première moitié du XXe siècle et sont communiqués sous l'égide du contrat de dépôt stipulant l'accord préalable du déposant. – le sous-fonds Archives familiales contenant des archives privées de différents membres de la famille Rothschild, obéissant aux mêmes règles de communication. Très volumineux, il a fait l'objet de plusieurs opérations successives de classement depuis les années 1950 : Le classement des Archives nationales, site de Paris Il commence bien avant le dépôt aux Archives nationales, soit dès les années 1950, suite à la prospection de Bertrand Gille, conservateur à la Section des archives économiques et sociales des Archives nationales. Il se base sur trois inventaires réalisés par la Banque elle-même, datant de 1872, 1938 et 1951. Il élabore un plan de classement et rédige un inventaire à l'issue du classement des dossiers d'affaires, de la correspondance envoyée et de la correspondance reçue des agences et des autres branches de la maison Rothschild (cotes 132 AQ 1- 354, 501-5205). Le classement ne se poursuit que bien plus tard, de 1972 à 1983, sous la direction d'Isabelle Guérin-Brot, successeur de Bertrand Gille. Elle fait classer une première partie de la correspondance reçue, rangée par Maisons (cotes 132 AQ 5400-6619) avec l'aide d'Odile Fonfrède, contractuelle salariée de la banque. Le classement des Archives nationales du monde du travail, Roubaix Il ne reprend qu'en 1999, sous la direction d'Armelle Le Goff, conservateur en chef au Centre des archives du monde du travail, avec Thomas Roche, étudiant à Sciences-Politiques, Jenny Piquet, étudiante du DESS Archives d'Angers. Elle fait classer de 1999 à 2000 une deuxième partie de la correspondance reçue, rangée par ordre de pays (cotes 132 AQ série P). Elle procède aussi au classement du Service de documentation et du Service du contentieux (cotes 132 AQ série S et T). La correspondance continue à être prioritaire dans le programme de classement de ce fonds car elle est la plus demandée en salle de lecture. C'est pourquoi en 2004-2005, l'Institut Alain de Rothschild offre un CDD de quinze mois pour commencer à trier une troisième partie de la correspondance des années 1820 à 1869. Ce contrat a abouti à un premier tri alphabétique des lettres rangées en vrac par année. De 2006 à 2010, sous la direction de Françoise Bosman, conservateur général et directrice, et de Gersende Piernas, chargée d'études documentaires, le traitement de cette partie se poursuit qui est alors entièrement classée par ordre alphabétique. Seul le nom des correspondants ayant envoyé cinq lettres et plus a été mentionné, avec le(s) lieu(x) d'expédition et les dates extrêmes. Les correspondants irréguliers ne sont pas reportés mais leurs lettres sont conservées alphabétiquement dans les boîtes afférentes. Les ANMT (Françoise Bosman, conservateur général et directrice des Archives nationales du monde du travail, Valentine Leignel, étudiante en première année du Master Archives de l'université Lille III, Francine Parisse, attachée d'administration, Gersende Piernas, chargée d'études documentaires, et Elsa Vignier, vacataire) réalisent alors de 2008 à 2010 un répertoire numérique, soit environ 150 pages, de cette troisième série de la correspondance des clients réguliers de la Maison de Paris de la Banque Rothschild, pour les années 1820 à 1869, avec néanmoins beaucoup de documents postérieurs à 1869, allant jusqu'en 1900. Cette série représente au final 31,20 mètres linéaires (soit 207 unités documentaires ou 207 cartons CAUCHARD). Toutes les lettres étaient à l'origine pliée en deux avec une mention manuscrite du commis au dos. Elles ont été dépliées et reconditionnées à plat dans chaque chemise. C'est donc un classement pièce à pièce qui vient de se terminer. 2 Archives nationales du monde du travail Le traitement minutieux de cette troisième série a permis de retrouver des dossiers économiques plus généraux qui viendront compléter les dossiers d'affaires inventoriés par Bertrand Gille (mines allemandes et autrichiennes, chemins de fer, commerce maritime, relations officielles avec les pays étrangers, etc.). Il a également donné lieu à une trouvaille inattendue : la correspondance journalière de Betty de Rothschild lors du siège de Paris de l'hiver 1870, véritable journal de bord de Paris assiégé par les Prussiens et face à l'avènement bref de la Commune de Paris. La quatrième et dernière partie de la correspondance reçue, de 1870 à 1945, soit 85,80 mètres linéaires, est en cours de traitement par les ANMT. A l'issue de son classement, les ANMT projettent de fusionner ces quatre séries en une seule, ainsi qu'elle se présentait à l'origine et de reprendre l'ensemble de l'inventaire. En mai 2011, Gersende Piernas identifie sous forme de bordereau de récolement le vrac transféré de Fontainbleau, à savoir 101,60 m.l. Il s'agit des archives de la banque Rothschild Frères (Bureau anglais, Bureau marchandises, Coha Bank, Service contentieux, Comptes) et des archives de la famille Rothschild. Le fonds représente au total 931 m.l. : – 132 AQ 1 à 7310 : 481,40 m.l. – série P : 303 m.l. – série S : 14,30 m.l. – série T : 15,30 m.l. – 132 AQ non coté de 1 à 207 : 31,20 m.l. – 132 AQ correspondance (4ème partie en vrac) : 85,80 m.l. Les articles132 AQ 17 à 20 ont été microfilmées par les Archives nationales et ont reçu une cote spécifique aux microfilms 2006 052 M 0001 à 0006. Afin de valoriser ce fonds et de répondre à une demande de la Banque Rothschild, qui souhaitait réinvestir en Europe de l'Est, un colloque d'historiens est organisé et financé en partie par le Centre des archives du monde du travail : Les Rothschild et l'Europe de l'Est en 2006. N'ayant pas fait l'objet d'une publication, quelques-unes des communications, dont un tirage papier avait été distribué lors du colloque, sont conservées dans les archives publiques du service et peuvent être communiquées avec l'accord des auteurs. Statut : archives publiques pour les archives bancaires (loi de nationalisation de 1982) et archives privées pour les archives familiales Dates extrêmes des documents : 1811-1947 Importance matérielle : 931 m.l. (+ 6 bobines de microfilms) Communicabilité et reproduction : communicable sur autorisation du déposant Instrument de recherche : répertoire méthodique réalisé en 2011 par Gersende Piernas, chargée d'études documentaires, à partir des inventaires existants. 3 Introduction Historique Mayer Amschel Rothschild avait, vers 1740, créé une affaire de commerce qui s'orienta par la suite vers les opérations de banque. Au commerce des étoffes, des vins et des épices, elle avait en effet joint bientôt les opérations financières où l'avait conduite la confiance de la maison princière de Hesse. Pour soigner les intérêts de la famille de Hesse et pour favoriser les échanges avec le continent, l'un des fils d'Amschel, Nathan, s'établit d'abord à Manchester, puis à Londres où il s'installa en 1804 d'une manière définitive. Profitant de la porte ouverte par Napoléon, malgré le blocus continental, pour assurer quelques relations financières et commerciales avec l'Angleterre, le plus jeune fils d'Amschel, James de Rothschild, se fixa dans le petit port de Gravelines, puis, à partir de 1813, à Paris, comme représentant de la firme de Francfort. James de Rothschild s'installa définitivement à Paris, sous la raison sociale de Rothschild Frères, en 1817. En 1821, Salomon de Rothschild et Charles de Rothschild, Frères du fondateur de la maison de Paris, créèrent des maisons à Vienne et à Naples. Ainsi se trouvait constitué le groupe des cinq Frères Rothschild. Maison de commerce, la firme de Rothschild frères le resta longtemps. Pour appuyer son activité dans ce domaine, la maison Rothschild, dès avant 1848, créa une flotte marchande. Au blé et au coton, produits traditionnels du grand commerce international, la maison Rothschild étendit ses affaires à d'autres marchandises. Ce furent d'abord les « matières », l'or et l'argent, et, conjointement, les produits qui servaient à l'affinage, en particulier le mercure. A l'extrême fin du XIXe siècle, abandonnant le commerce proprement dit, elle prend une part importante à la création des grandes entreprises industrielles (chemins de fer, métallurgie, pétrole,…). Elle participe également aux grandes opérations de crédit public. La reprise des affaires, en 1944, fut rendue difficile tant par les spoliations subies pendant la guerre que par les changements de législation qui affectèrent le secteur bancaire. La maison Rothschild s'adapta à ces conditions nouvelles. Elle choisit, dès ce moment, de reprendre, parallèlement à son activité financière traditionnelle, une activité bancaire qu'elle avait un peu abandonnée.