2- Le Contexte Météorologique
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
2- Le contexte météorologique La commune de Daix se situe, à l’instar de l’agglomération dijonnaise, à l’interface de plusieurs influences climatiques, océanique (influence ouest), continentale (influence est) et méditerranéenne (influence sud). Le climat reste à dominante continentale, avec de fortes amplitudes thermiques en hiver et en été. Les hivers sont généralement longs et rigoureux, avec des chutes de neiges et des périodes de gelée importantes. L’ensoleillement local correspond globalement à la moyenne pour la latitude considérée. 31 On recense une pluviométrie annuelle de l’ordre de 744 mm, soit en moyenne 62 mm par mois. Les pluies sont relativement bien réparties sur l’année mis à part un pic notable au mois de mai. Une humidité importante est présente tout au long de l’année et prononcée en hiver. Les températures sur l’agglomération dijonnaise présentent une amplitude assez importante sur l’année, notamment du fait des différentes influences climatiques. Les gelées comme les chutes de neige sont plus nombreuses que la moyenne nationale. On estime que les températures à Daix et sur le plateau sont plus faibles d’environ 1 °C par rapport à celles observées à Dijon (études locales du BRGM 2 au début des années 1990). De même, la couverture neigeuse est plus forte sur les contreforts du plateau. 2 Bureau de recherches géologiques et minières. 32 L’ensoleillement sur l’agglomération dijonnaise est globalement similaire à celui retrouvé dans d’autres régions de France sous les mêmes latitudes. Il peut cependant être noté l’impact sur la plaine dijonnaise d’un brouillard fortement présent en hiver, beaucoup moins sur Daix et plus généralement sur le plateau. La rose des vents de Daix est similaire à celle observée à Dijon -Longvic : une distribution des vents d’orientation Nord -Est/Sud -Ouest avec une forme moins allongée. Un vent circulant du Nord -Est de l’Europe en direction du massif central traverse la commune : la bise. Froid et sec, ce vent est particulièrement marqué au printemps et en hiver. 33 3- Le contexte géologique A l’échelle régionale, la commune se situe dans un secteur appelé le « seuil de Bourgogne », zone de transition entre le bassin de Paris et le fossé bressan d’une part, et le Morvan et les Vosges d’autre part. Ce secteur est structuré par des plateaux calcaires étendus et par des vallées séparatives. Les principales formations géologiques en effleurement sont des marnes du Jurassique inférieur, des calcaires du Jurassique moyen et des calcaires et marnes du Jurassique supérieur. La commune de Daix s’étend sur les bancs calcaires et marneux du Jurassique moyen et supérieur qui constituent les plateaux et buttes de l’ouest dijonnais, compartimentés par des failles d’orientation NE – SO. Ce sous -sol riche explique la présence de bassins d’extraction de matériaux dans la région et notamment à proximité de la commune : carrière de roches calcaires en cours d’exploitation sur la commune de Prenois. 34 En termes d’hydrogéologie, les formations calcaires du Jurassique moyen (j2d-3) constituent un réservoir souterrain unique alimenté par une fissuration importante permettant des écoulements souterrains abondants mais difficiles à caractériser. Les infiltrations d’eaux superficielles dans cet ensemble karstique modèlent le paysage, avec notamment la présence de combes et vallées sèches bien visibles sur le territoire de Daix. A noter que ce réservoir karstique peut localement être compartimenté par des formations marneuses du Jurassique moyen, d’où la présence de « nappes perchées » alimentant de petites sources. L’orientation de la fracturation des calcaires karstiques oriente les écoulements souterrains selon un axe Nord-Sud. 35 B- LA RESSOURCE EN EAU 1- Les eaux superficielles 1.1- Le réseau hydrographique Les deux cours d’eau les plus importants à proximité de la commune de Daix sont l’Ouche au sud (réseau permanent) et son affluent, le Suzon à l’Est (réseau temporaire), qui ne coule qu’en saison humide ou après de fortes pluies. Plusieurs combes sèches sont présentes sur le périmètre communal (combes de Champ Moron, de Bonveaux et de Daix). La principale est la combe de Daix, considérée selon les sources bibliographiques comme un réseau hydrographique temporaire. Le chemin d’écoulement pluvial dans la combe disparaît dans une cavité rejoignant le réseau karstique. Plusieurs sources aux débits limités sont présentes sur la commune, notamment dans les combes sud (bois de l’Ermitage) et en bordure des bois communaux de Talant (Fontaine des Pisseux). Daix Réseau hydrographique communautaire, source Grand Dijon 36 1.2- Le contexte réglementaire a. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) La commune de Daix est concernée par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) du Bassin Rhône–Méditerranée, approuvé par arrêté préfectoral le 20 novembre 2009. Le SDAGE intègre les objectifs environnementaux nouveaux, définis par la Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2000, qui sont : • l’atteinte du bon état des eaux en 2015 ; • la non-détérioration des eaux de surface et des eaux souterraines ; • la réduction ou la s uppression des rejets toxiques ; • le respect des normes et objectifs dans les zones où existe déjà un texte réglementaire ou législatif national ou européen. Les principaux objectifs annoncés dans le cadre du SDAGE sont précisés ci-dessous : • Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ; • Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; • Intégrer les dimensions sociale et économique dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux ; • Organiser la synergie des acteurs pour la mise en œuvre de véritables projets territoriaux de développement durable ; • Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions toxiques et la protection de la santé ; • Préserver et développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques ; • Atteindre et pérenniser l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir ; • Gérer les risques d'inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d'eau. Pour être compatible avec le SDAGE le PLU doit : • Préserver le fonctionnement et donc l’état des milieux en très bon état ou en bon état ; • Ne pas accentuer le niveau des perturbations subies par les milieux qui présentent un état dégradé ; • Inverser la tendance à la disparition et à la dégradation des zones humides ; • Assurer la non dégradation et la préservation durable des espaces de mobilité déjà connus ; • Restaurer les espaces de mobilité sur les rivières lorsque le programme de mesures le prévoit ; • Contribuer à la préservation et à la restauration des trames verte et bleue ; • Garantir l’objectif de non dégradation pour les eaux utilisées pour l’alimentation en eau potable ; • Achever la mise en conformité des systèmes d’assainissement des collectivités de plus de 2000 EH ; • Couvrir l’ensemble du bassin par des schémas directeurs d’assainissement comportant un volet pluvial pour les collectivités de plus de 10000 EH et celles de plus de 2000 EH situées 37 en amont de masses ‘eau dont l’objectif de bon état n’est pas atteint au titre des micropolluants ; • Avoir résolu les problèmes d’eutrophisation sur les milieux concernés ; • En zones inondables, n’aggraver ni la vulnérabilité, ni les risques en dehors de ces zones déjà identifiées comme inondables (création d’obstacle aux écoulements dans une zone de débordement, équilibre des remblais et déblais en zone inondable…) ; • Conserver et protéger les zones d’expansion de crue (ZEC) ; • Préconiser l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle (si faisabilité technique). b. Le SAGE du bassin de l’Ouche Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) a été approuvé le 13 décembre 2013 à l’échelle du bassin de l’Ouche. L’objectif est de définir les conditions acceptables d’un équilibre durable entre protection des milieux aquatiques et satisfaction des usages. Les objectifs ont été définis selon un principe de solidarité de bassins et d’équité de traitement des utilisateurs de l’eau. Le SAGE comprend un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) qui est opposable aux PLU ainsi qu’un règlement qui est opposable aux tiers. L’état des lieux et le diagnostic du SAGE validés par la Commission Locale de l’eau, a permis de dégager les 5 grands enjeux. Au sein de chaque enjeu sont dégagés des « objectifs 38 généraux », qui se déclinent en « moyens prioritaires », eux-mêmes déclinés en « dispositions ». - Enjeu 1 - « Retour durable à l’équilibre quantitatif » • Objectif général 1 – Maîtriser l’évolution des besoins, Dont les dispositions 3-A : Valoriser la rétention des eaux pluviales – P2 et-5A/R: Planifier le développement local en fonction de la ressource –P1 • Objectif général 2 – Viser le bon état quantitatif des milieux en préservant les usages prioritaires en situation de crise Dont la disposition 11-R/A: Caractériser les ressources majeures actuelles et futures (ou ressources stratégiques) pour l’adduction d’eau potable et les protéger –P1. La nappe sud qui concerne Daix est identifiée comme une ressource majeure. - Enjeu 2 : gestion des inondations dans le respect du fonctionnement des milieux • Objectif général 3 – Coordination des démarches de gestion des inondations • Objectif général 4 – Réduire les aléas en développant une gestion globale efficace 19-C : Limiter le ruissellement pluvial– P1 : Cette disposition prévoit d’inscrire les principes de non aggravation et de réparation des impacts du ruissellement pluvial (articles 3 et 4 du règlement du SAGE). 20-A/R : Favoriser la rétention (ou le ralentissement) dynamique des crues– P2 22-A : Poursuivre les acquisitions foncières en faveur des espaces de liberté fonctionnels– P2 • Objectif général 5 – Réduire la vulnérabilité en respectant le fonctionnement des milieux Disposition 24-C/R : Cartographier les zones inondables et en tenir compte dans les documents d’urbanisme– P1.