TOPOGRAPHIE ANCIENNE DE LA BANLIEUE DIJONNAISE DES BORDS DU SUZON AUX CONFINS DE BELLEFOND ET DE RUFFEY (Par M
170 SÉANCE DU 2 AVRIL 1Ô41 Cette dévotion prit un essor considérable au début du xvie siècle, lorsque de terribles épidémies, telles que la peste, multiplièrent les causes de mort subite. C'est de cette tragique époque que datent la plupart des statues de sainte Barbe que nous rencontrons dans le moindre de nos villages. Il ne faut pas chercher d'autre origine à la statue de Poiseul. Cette dernière démontre, par la richesse de son ornementation, par le profusion de ses sujets, quel culte fervent son donateur avait voué à la jeune martyre de Nicomédie. Certes nous ne pouvons pas parler d'œuvre d'art. La sainte manque de grâce et de vie. La tour est quelque peu prétentieuse et disproportionnée. Par contre le riche païen et le donateur sont mieux traités et oll'rent un accent de vie vrai- ment remarquable. Quoi qu'il en soit, par ses détails inspirés de la réalité même, par l'élégante disposition de ses éléments, ce groupe constitue une des pièces les plus curieuses de la statuaire bourguignonne du début du xvi° siècle. De plus, grâce à son inscription, il nous permet de nous rendre compte, d'une façon non douteuse, de la raison et de la portée de la dévotion rendue à sainte Barbe à cette époque. Un tel exemple, incontestable, méritait donc d'être signalé et mis en valeur. * * * TOPOGRAPHIE ANCIENNE DE LA BANLIEUE DIJONNAISE DES BORDS DU SUZON AUX CONFINS DE BELLEFOND ET DE RUFFEY (par M. le chanoine M. Chaume, président) L'aspect primitif de cette portion de la banlieue dijonnaise s'est trouvé complètement bouleversé par suite de la construction, vers 169(1, de la nouvelle route de Langres qui, sortant du faubourg Saint-Nicolas entre le nou- veau cours du Suzon et le couvent des Capucins, aujourd'hui caserne Vaillant, file tout d'abord droit au nord, pour s'infléchir ensuite légèrement, à la hauteur de la ferme de Valmy, dans la direction du nord-nord-est, et traverser Norges- la-Ville, avant de rejoindre, à la source de Gueux, l'ancienne chaussée romaine dite « Voie d'Agrippa ».
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