UNION DES COMORES ______

ILE AUTONOME DE LA GRANDE - COMORE ______

CREDIT / IDA 3868 - COM

Fonds d'Appui au Développement Communautaire (FADC)

Secrétariat Exécutif Régional

BP 2494 Moroni/Magoudjou - Bd Said Mohamed Cheikh Tél. : (269) 73 2 8 89/73 28 78 - Fax : 73 28 89 Email : [email protected] ______

Communauté de BANDADAOUENI

P LAN DE D EVELOPPEMENT L OCAL

200 8 – 201 2

1 Résumé du rapport

Ce document est le rapport sur le Plan de Développement Local (PDL) de la communauté de Bandadaouè ni .

C’est un village situé dans l e Sud de l’île de l’île Autonome de la Grande - Comore et qui appartient à la préfecture de Mbadjini/ Est dont le chef lieu est la ville de .

Ce rapport e st le fruit d’un travail intense d’enquêtes et d’analyses des données socio - économiques du village qui a réuni toutes les différentes couches sociales : jeunes, femmes, hommes, notables et personnes vuln érables. Le travail a été fait 20 jours durant et co nsiste à identifier et analyser secteur par secteur les potentialités, les contraintes et à dégager les solutions pour relever le défi en matière de développement communautaire.

Il comporte quatre grande s parties : une première partie porte sur la justi fication et la méthodologie du PDL. La deuxième partie porte sur la présentation du village et l’organisation socioculturelle. La troisième partie est consacrée à l’analyse des potentialités, des problèmes et des solutions ainsi qu’à l’établissement d’un p lan d’investissement quinquennal du village . L a quatrième partie contient les fiches d e collecte et d ’analyse des données socio - économiques réalisées par les groupes sociaux qui ont participé à l’élaboration du présent document.

Ce plan de développement local est conçu pour servir de document de référence pour toute action de développement à entreprendre au village. A cet effet, la communauté interpelle tous les partenaires au développement à tenir compte de ce document dans la conception et la planifica tion des projets de développement au profit de leur communauté.

L’élaboration de ce document était financée par l’Etat Comorien à travers le Projet de Soutien aux Services (PSS) dénommé FADC III sous un crédit IDA (Banque Mondiale).

La période d’inte rvention du PDL est de 5 ans et va de 200 8 à 201 2 .

La vision du PDL de Bandadaouèni est d’assurer, à long terme, le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

A cet effet, les obj ectifs principaux du PDL consistent notamment à :

1. Désenclaver Bandadaouèni avec la région de Badjini/ouest où se trouve le centre de santé de district le plus proche et avec lequel Bandadaouèni est lié par des intérêts socio - économiques communs , notamment le s parcelles agricoles et les autres activités coutumi ères et culturelles . 2. Mettre à la dispo si tion des villageois d’une infrastructure en eau capable de satisfaire les besoins des ménages durant la saison sèche 3. Doter le village d’un réseau d’électricité pour faciliter la création des activités génératrices des revenus localement 4. Acquérir un outillage et des intrants agricoles pour améliorer les conditions de travail 5. Augmenter la capacité d’accueil de l’ école primaire

2 Les résultats attendus durant la période 200 8 - 201 2 peuvent être résumés ainsi :

(i) La piste reliant Bandadaouèni à Ntsinimoipanga (longue de 2 Km) est aménagé e (ii) Deux citernes communautaires sont construites au village (iii) L’électricité est connectée au village et au moins trois unités de prod uctions ouvertes (iv) 1 machine agricole et un magasin d’intrants sont acquis (v) 2 sal l es de classe construites et équipées (vi) Un centre de lecture et d’animation culturelle est ouvert (vii) Une dizaine de jeunes (au moins) ont appris un métier professionnel

Les parten aires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Bandadaouèni à mettre en exécution son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publics compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PCD , le projet Co - Développement , Projet AMIE , Autorité agricole arabe (IDA) , FIDA , etc.

La population de Bandadaouèni est d’ environ 1063 habitants dont 436 hommes et 484 femmes . Le nombre de ménages qui compose le village est de 109. Deux ménages seulement sont gérés par une maman seule avec ses enfants et 1 seul géré par un homme laissé avec se s enfants. Le village compte 1 1 personnes handicapées dont 08 adultes et 3 enfants . Parmi ces personnes handicapées , on distingue les types de déficience suivant : handicapés physique s : 5 ; handicapés menta ux : 3 ; handi capés sensoriel s : 2. Toutes ces personnes s ouffrent, dans leur vie courante , de l’isolement , de la solitude et du manque de protection sociale.

La diaspora du village est estime à 153 personnes . Ils sont répartis comme suit : Mayotte avec 62 résidants, en France avec 66 ressortissants et à La Réunion avec 1 0 ressortissants. Les 15 restant sont dans des pays d’Afrique comme à Madagascar , Egypte, Maroc, ….pour pours uivre des études supérieures et/ou professionnelles .

Selon des estimations villageoises, 9 6 % de la population active vit des activités agricoles ( cultures vivrières, maraîchage, vanille et élevage).

3 Les potentialités du village comprennent entre autres :

Dans le secteur agricole :  Des parcelles agricoles communautaires  Un cheptel caprin d ominant et quelques bovin s et ovins pour le secteur de l’élevage  Une forêt dense avec un sol très riche où n pratique l’ agro forestier à l’Est du village (à environ 5 Km)

Sur le plan social :  Les habitants de Bandadaouèni jouissent d’un lien social tr aditionnel et solidaire basée sur l’entraide systématique pour toutes les manifestations coutumières et culturelles  Regroupement des villageois au sein des 17 a associations de tout genre basées sur la solidarité et l’ entraide financière, matérielle et hum aine  Deux association s sportive s de football  Une école primaire  4 aides - soignantes dont 2 exercent au Poste de Bandamadji et 2 au Centre de santé de Foumbouni  Un poste de santé à Bandamadji à environ 3 Km du village

Sur le plan économique :  L e village di spose d’une potentialité humaine j eune qui aime s’investir dans les activités agricoles (maraîchage, élevage) et dans l’apprentissage d’un métier à condition qu’un encadrement et une restructuration soi ent mis à profit pour développer des activités économi ques .  Les femmes se sont mobilisée autour des associations d’entraide coutumière (genre tontine) mais elles du savoir - faire pour se convertir, en utilisant les fonds de ces tontines, à des activités génératrices de revenu permanentes  . Sur le plan environn emental :  Le village est situé au bas du versant de la forêt pluviale avec une végétation très dense et luxuriante. Mais les richesses forestières se trouvent menacés par la coupe abusive et quasi permanente des arbres. Une surveillance doit être effectué e pour préserver sauver les espèces forestières

Problèmes et solutions L es problématiques majeures dégagées par l a communauté de Bandadaouèni sont les suivantes : (i) L ’enclavement du village par rapport aux centres d’intérêt régionaux (centre de soins de dis trict, administration, marché de vente, commerce…. (ii) L a pénurie chronique d’eau au village pendant une longue période (iii) Le manque d ’initiatives économiques locales (iv) L ’outillage agricole archaïque et le manque d’intrants (v) La précarité des conditions d’enseigneme nt dans le primaire (vi) Le manque d’occupation professionnelle chez la plupart des jeunes

4 Chaque problème et sa solution préconisée sont traité s ci - dessous .

Domaine Nature des problèmes Effets Solutions 1 - T RANSPORT L’enclavement du 1 - Taux d’accès au Ouverture et village par rapport a ux centre de santé assainissement d’une centres d’intérêt 2 - retard dans piste d’accès reliant le régiona l l’établissement des village à actes civils comme Tsinimoipanga l’extrait d’acte de naissance

3 - Difficulté d’acheminer les p produits agricoles vers les marchés de la capitale 4 - Exode des forces vives villageoises en masse vers la capitale pour fuir cette fatalité

2 - A LIMENTATION La pénurie chronique 1 - consommation d’eau Construction de deux EN EAU d’eau au village impropre pendant la citernes au village pendant une longue saison sèche période 2 - Des maladies liées à la consommation d’une eau insalubre apparaissent comme la diarrhée et les parasites intestinaux

3 - L es femmes parcourent quotidiennement des kilomètres à pied à la recherche d’un seau d’eau 4 - l e ry t hme de l’alimentation journalière est perturbée par le manque d’eau

3 - E CONOMIE Le manque d’initiatives 1 - Revenus très Mise en place d’un économiques locales dérisoires chez les réseau d’électricité au villageois village 2 - Tous les artisans et les gens de métier professionnel fuient le village

5 3 - Aucun commerce au village 4 - les villageois vivent au dépend de des apports de la diaspora pour toujours

4 - AGRICULTURE Outillage archaïque et 1 - Productivité faible A cquisition de manque d’intran ts et r evenu précaire chez machines et d’intrants les paysans agricoles 2 - Démotivation des jeunes vis - à - vis des activités agricoles 3 - Difficulté d’assurer les besoins sociaux (éducation, santé …) faute de revenu financier conséquent 4 - Activités de maraîchage très limitées

5 - E DUCATION La précarité des 1 - Utilisation de deux C onstruction de 2 conditions caves bétonnées au sol salles de classe au d’enseignement dans le non cimenté de la place primaire publique pour pouvoir scolariser tous les enfants 2 - Les cours sont tout le temps interrompus à cause des aléas climatiques (pluies, vent violent et soleil atroce) 3 - Comme le sol des pièces n’est pas cimenté, les orteils des enfants sont souvent attaqués par bactéries et des germes (bungou) avec des pl aies et des ongles détruits

6 - E MPLOI Le manque d e 1 - Beaucoup de jeunes Formation technique qualification restent à ne rien faire et professionnelle des professionnelle chez la sur la place publique jeunes sans plupart des jeunes 2 - Les palabres chez qualification

6 les jeunes mènen t souvent à des conflits 3 - L es jeunes ne rêvent qu’à s’évader en France ou à Mayotte 4 - un fardeau lourd pour les parents déjà au revenu précaire

Le plan d’investissement du village durant l es cinq années à venir se trouve dans l a page suivante .

7 Plan quinquennal d’investissement du village

2008 - 2012

Besoins Objectifs Partenaires potentiels Période Estimation prioritaires Budgétaire en Kmf Aménagement Faciliter l’accès - Gouvernement de d’une piste de vers les centres l’Union des Comores 2008 66.600.000 désenclavem ent d’intérêt locaux et gouvernement de l’île régionaux autonome de Ngazidja

Acquisition de Améliorer les - Diaspora matériels et capacité s de - Direction du plan de 2008 d’intrants production et les Ngazidja 5.000.000 agricoles revenus des paysans - Coopération bi et Construction de 2 Réduire la période multilatérale 2009 18.000.000 citernes de de pénurie d’eau stockage d’eau au village - ONG locales, Augmenter la nationales et capacité de internationales stockage d’eau des pluies - Les projets de Construction de 2 Doter l’école développement en salles de cla sse primaire d’un cours comme FADC 2009 bâtiment aux III ; PCD, Projet Co - 28.600.000 normes développement, FIDA, appropriées Projet AMIE, Autorité Former les jeunes Réduire le agricole arabe (IDA) 2010 sur un métier chômage et 4.000.000 d’apprentissage insérer les jeunes dans la vie active Mise en place Pr omouvoir d’un réseau l’ouverture des 2012 10.000.000 d’électricité petites unités de production locale Estimation budgétaire total 1 21 .00.000

8 Table de Matière

Partie I : Introduction : 1 Contexte général 2 Objectif du PDL 3 Méthodologie

PARTIE II : PRESENTATION DU VILLA GE

1. Localisation 2. Aperçu Historique 3. Situation Administrative 4. Situation Démographique 4.1. Mouvements migratoires 5. Organisations Sociales 5.1. Les associations villageoises 5.2. Les instances de prise de décision 5.3. Les catégories sociales 5.4. Les structures sociales 5.5. Les groupes s ocioprofessionnels 5.6. Les formes de solidarité sociale 6. Les Organisations extérieures opérantes dans le village 7. Environnement 8. La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8.1. Enseignement 8.2. Santé 9. Activités économiques 9.1. Agriculture

PARTIE III : PLAN D’INVESTISSEMENT DU VILLAGE

10. Les potentialités 11. Les problèmes et solutions majeurs 12. Vision, objectifs et résultats attendus 13. Les partenaires potentiels du village 14. Les risques 15. Le plan d’investissement quinquennal

Partie IV : ANNEXES

Annexe 1 : Fiches de collecte de données villageoises Annexe 2 : Liste des abréviations Annexe 3 : Adresse des partenaires

9 Première partie : Introduction

Contexte général En vue de mieux cibler les interventions communautaires, le FADC a innové dans sa troisième phase e n mettant en place un projet de soutien aux services qui met l’accent sur l’approche participative en matière de développement communautaire. Une approche qui privilégie le diagnostic communautaire comme moyen permettant de faire ressortir les besoins pri oritaires des communautés à travers l’élaboration d’un plan de développement local approprié.

Le Projet de Soutien aux Services vise à appuyer les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement local et les sous - projets communaut aires qui les sous - tendent. Les cibles prioritaires du Projet sont les communautés de base les plus pauvres pour lesquelles un appui systématique de développement et de renforcement des capacités est nécessaire pour assurer une réelle implication et parti cipation de ces communautés au processus de conception et de mise en œuvre de plans de développement et de sous - projets communautaires. Ce processus d’implication et de participation active des communautés s’inscrit dans les trois phases complémentaires du processus de développement local suivantes :

 L’identification et la hiérarchisation des principaux problèmes socio - économiques du village et la formulation d’un plan de développement ;  La mise en œuvre de projets communautaires prioritaires identifiés da ns le cadre de ce plan et la participation / contribution de la communauté à la réalisation des sous - projets ;  Le suivi participatif des sous - projets communautaires afin d’assurer leur bonne mise en œuvre et leur pérennité.

Objectif du PDL Le PDL est un document qui s’articule autour des besoins prioritaires exprimés de façon participative, la vision quinquennale de développement d’une communauté, les opportunités et potentialités de la communauté en terme de ressources. Le PDL est donc le document de réf érence pour l’identification de sous - projets identifiés comme prioritaires par la communauté. Les sous - projets communautaires sont les activités prioritaires finançables que la communauté a identifié dans son PDL, qui constituent des investissements d’inf rastructures sociales et économiques. Il comporte toutes les données de base permettant d’évaluer les performances et les progrès enregistrés à travers la réalisation des activités qui y sont préalablement définis. C’est également un outil de référence e n matière de suivi et évaluation en vue de mesurer l’impact et le niveau de développement atteint par la communauté.

Méthodologie

La méthodologie adoptée pour la réalisation d’un plan de développement local est structurée autour des étapes complémenta ires suivantes :

(i) Rencontres d’information : Des rencontres/ateliers d’information sont tenus par le FADC pour informer les chefs locaux sur les procédures et les objectifs du FADC afin de programmer les sessions d'orientation. Pour ces rencontres, le FF regroupe plusieurs chefs locaux des communautés bénéficiaires environnantes.

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(ii) Sessions de sensibilisation et d’orientation : Les responsables des associations communautaires et les autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée dans la communauté reçoivent une introduction sur FADC III devant durer plusieurs heures. L’équipe FADC informe les communautés sur l’approche participative communautaire, leurs engagements, les avantages de la démarche. L’équipe FADC obtient l’approbati on de la communauté pour mettre en marche le processus de développement communautaire et explique de mettre en place ou de restructurer le Comité de Pilotage (CP) et du comité de gestion (CG) selon les nouvelles procédures et l’élection des agents villageo is de développement (AVD). Voici le schéma adopté dans le processus de développement communautaire du FADC en vue de l’élaboration du plan de développement local.

Schéma : Préparation des PDLs

Orientation/sensibilisation des responsables des associations communautaires, autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée sur le FADC

Mise en place ou renouvellement du CP, création d’un comité de gestion et nomination de deux AVDs par la communauté; formation en Développement communautaire pour les AVD et CP

Formation en dév eloppement communautaire ciblant les CP, CG et les AVD et dispensée par l’équipe du FADC

L’équipe FADC lance les diagnostics participatifs au sein de la communauté: L’identification des potentialités, des problèmes et besoins socio - économiques de tous le s membres de la communauté, y compris les groupes vulnérables, et capacités répondant aux besoins

PDL Validé en cérémonie publique

11 Deuxième partie : Présentation du village

1 – Localisation du village

Nom du vill age : Bandadaouèni Localisation par rapport à la capitale : 1H30mn via Foumbouni (RN2) Localisation par rapport à la route nationale : 20 mn (RN4) Localisati on par rapport à une route secondaire goudronné : le village est connecté à la RN4 par un tronçon de route bitumé Localisation par rapport aux points cardinaux : Sud/ Est Localisatio n par rapport à l’altitude : 284 mètres

Bandadaouèni

12 Local isation Géographique Le village de Bandadaouèni est situé à 782 mètres d’altitude au Sud de l’île de la Grande - Comore . Il fait partie des villages qui composent la région de Badjini /Est . Il se trouve à 1.5 Km de Bandamadji , chef lieu de la sous - région de D o mba . Bandadaouèni est perché sur le versant Sud/Est d u grand massif du Sud à 3 Km à l’Est du village Ntsinimoipanga . Pour y parvenir il faut traverser 2.5 km d’une piste goudronné aménagée depuis la route nationale (RN) qui on a l’impression de glis ser ver un trou. On peut également joindre le village à partir de Tsinimoipanga en suivant un sentier d’en viron 3 km.

2 - Bref aperçu historique Autrefois les habitants vivaient dans une autre localité située à environ deux kilomètres de la localité act uelle connu sous le nom de : Milembeni. Mais suite à la survenu des catastrophes, les habitants ont déménagé vers le lieu actuel. C’était vers 1950. Il y a même des villageois qui se rappellent de la vie communautaire dans leur premier village.

D’après le s villageois, les événements marquant du village sont répertoriés dans le tableau suivant :

Évènements Date Effets Inondation 19 07 Destruction des habitations, dégâts humains et matériels . Cyclone 1972 Destruction des habitations et des plantations en traînant une famine Ouverture de 3 pistes pour la 1989 Facilité de circuler à circulation interne l’intérieur du village Aménagement de la piste 1993 Ouverture du village vers d’accès au village l’extérieur L’accès aux centres de soins, aux structures d ’enseignement, aux marchés a été facilité

3 - Situation administrative Le village de Bandadaouèni dépend administrativement de la préfecture Sud/Est dont le chef - lieu est la ville de Foumbouni . Pour l’établissement des actes administratifs il dépend de du bureau d’état civil de . En matière d’administration publique, les villageois devaient s’adresser directement à la préfecture de Foumbouni. Les agents préfectoraux visitent très rarement le village. En cas de besoin le préfet peut convoquer le ch ef du village et des notables dans son bureau.

Situation sanitaire En principe Bandadaouèni est dans le district sanitaire de Foumbouni. Là - bas les villageois y vont très rarement. Le centre de santé de district est dans un endroit un peu gauche par rapp ort à la localisation du village. Déjà il n’y a pas de pis t e qui relie le village au centre de santé de district. E t si on veut on doit le faire par étape à cause du manque de moyens de transport direct . Le poste de Bandamadji qui est l a structure de san té la plus proche accueille les malades en cas d’urgence et les femmes enceintes .

13 Les villageois pensent qu’il est beaucoup plus facile d’aller à l’hôpital El - Maarouf que d’aller à Foumbouni à cause du problème de moyen de transport.

4 - Situation démog raphique

Population Suite à un travail de recensement effectué par les différents acteurs de développement du vil lage (CP, CG et AVD) en mai 2007 en utilisant des fi ches de collecte de données élaborées par le FADC, la population totale est de 1063 hab itants dont 521 Hommes et de 542 Femmes. On estime l es femmes en âge de procréer à 318 . Le nombre des personnes handicapées recensé au village s’élève à 11 dont 8 adultes et 3 enfants . Les handicapés constitue nt le groupe le plus vulnérable parmi les d ifférentes couches sociales. Ils souffrent de l’isolement, d u manque d e prise en charge social, d es difficultés d ’accès aux services sociaux .

Répartition de la population infantile et juvénile par tranches d’âge

Tranches d’âges Effectif total Effectif Garçons Effectif Filles 0 - 02 ans 42 19 23 02 – 05 ans 88 40 48 0 6 – 14 ans 1 5 0 50 82

La diaspora Les ressortissants du village qui vivent en deho rs du pays sont au nombre de 153 . Les plupart des ressortissants sont répartis dans les pays suivants : Mayotte : 62 ; France : 66 ; La Réunion : 10 . Les 15 autres poursuivent des études supérieures et des formations professionnelles dans des pays d’Afrique, Egypte et Soudan .

Mouvement de migrat ion interne Le mouvement de migration interne concerne su rtout tous les jeunes s e dirigent vers la capitale Moroni pour poursuivre des études. Les jeunes gens et les femmes v ont dans la capitale pour travailler. Comme il est très difficile de renter tous les jours compte tenu de leur situation financière ils préfèrent élire domicile et ne rentrent aux village que lorsqu’il s’agit des événements importants comme les fêtes de l’Ide, et des grandes manifestations d’ordre coutumier, notamment la célébration des grands mariages.

5 – L’organisation sociale

5 - 1 Les associations villageoises Les associations villageoises sont au nombre de 17 . Elles sont pour la plupart d e type coutumi er . Ce sont des associations qui ont comme objectif principal l’entraide , à travers des cotisations, pour la prise en charge des dépen ses liées aux manifestations marquant la célébration des mariages coutumiers [appeler aussi Grand Mariage]. Sur le plan coutumier, on trouve des associations d’hommes et des associations de femmes. A côté de ces associations dites coutumières, se forment d’autres associations à caractère éducatif, culturel. Ces dernières sont basées sur l’entraide mais sous une autre forme que les cotisations. Pour ce qui est de l’association éducative son objectif c’est d’organiser des activités dont l’objectif est de s outenir et promouvoir l’éducation des enfants

14 scolarisés. Les clubs sportifs eux ont un idéal commun : aire en sorte pour intégrer le village dans les compétitions sportives régionales et nationales. Les associations culturelles sont de deux sortes celle d ont le but est de préserver la culture folklorique et celle dont la mission de faire prévaloir la culture arabo - musulmane.

Organisations villageoises existantes

Nom Type objectifs Activités Effectif organisation organisation menées membre Asmide coutu mier Entraide Cotisation 50 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Aouladi chabab coutumier Entraide Cotisation 56 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Banati asmide coutumi er Entraide Cotisation 150 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Fahari aouladi coutumier Entraide Cotisation 200 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Janti jaune coutumie r Entraide Cotisation 50 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Igoidou culturel Sauvegarde du soirées 20 patrimoine culturelles culturel folkloriques Saadati garçon religieux Préservation et Manifestations 80 vulgarisation religieuses des rites publiques islamiques Étoile rouge sportif Promouvoir les Tournois de 32 activités football sportives JAP coutumier Entraide Cotisation 40

15 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Mavou mabaraka coutumier Entraide Cotisation 120 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement FBI garçons culturel Sauvegarde du soirées 42 patrimoine culturelles culturel folkloriques Ihwan Lhouda religieux Préservation et Organisation v ulgarisation de madjlissi des rites islamiques Mdjidjengo coutumier Entraide Cotisation 120 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Ndoudjou sportif Promouvoir les tournois de 25 activités footba ll sportives Petits Nours coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Unamdji coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Maounati coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement

16 5 - 2 Les Instances de prise de décisions communautaires Les instances de prise de décision villageoise sont de deux niveaux :

Niveau 1 : Les Notables ou Wufoma Mdji

 C’est la haute instance de prise de décision au niveau coutumier. Elle regroupe les gens qui ont déjà célébré leur grand mariage. Ce sont eux qui dirigent toutes les actions à entreprendre dans la communauté et prennent les disposi tions qu’il faut pour exécuter les projets d’intérêt communautaire. Ils détiennent également les moyens financiers car lors des célébrations des mariages coutumiers ce groupe de notables perçoit la part la plus importante. Ils gèrent aussi la caisse villag eoise.  Niveau 2 : Le Comité de pilotage  C’est une innovation initiée par le FADC. Il regroupe des représentants des différentes couches sociales Les membres du bureau sont élus en Assemblée générale pour un mandant de 2 ans renouvelable. C’est cette ins tance qui est chargé de jouer l’inter locuteur entre la communauté et les différents partenaires au développement en vue de mettre en exécution les projets communautaires.

5 - 3 Les catégories sociales (hirimu) par ordre d’importance/influence C’est une cla ssification établie suivant des raisons coutumières et une hiérarchie sociale reconnue. C’est pour différencier les différents échelons (ou grades) franchis individuellement sur le plan coutumier . L’accession aux différentes étapes hiérarchiques sociales s e fait suivant l’origine sociale de l’intéressé après avoir accomplis un des paliers du processus coutumier. On tient compte également du fait que l’intéressé a it marié ses propres enfants et ses neveux. La classification socio - coutumière est la suivante : 1 er – Wofomamdji . Wafomamdji . Wanazikofia 2 ème Wunamdji . Wafomanamdjoi . Maguzi . Wazuguwa

5 - 4 Les Structures sociales du village Le village de Bandadaouèni est di visé en sept principaux quartiers : Mdjiparé, Tanzania , Mdjoizema, Zibandadjou , Msafari Boté, Mramboini et Mradjou . Le village compte 109 ménages. Le nombre de ménages sous la responsabilité d’une femme seule avec ses enfants est de 2 . Ce sont des ménages dont le mari a répudié . 1 ménage seulement est géré par un homme seul abandonné avec ses e nfants. Il s’agit ici d ’une épouse partie à l’extérieur la recherche des conditions de vie meilleure.

5 - 5 Groupes socioprofessionnels à distinguer : Les groupes socioprofessionnels identifiables par les villageois sont les cultivateurs et les éleveurs. Il y a d es cultivateurs sont au nombre de 200 dont 150 parmi eux sont des éleveurs. Parmi la population active on distingue des pêcheurs qui sont au nombre de 7 et d’autres artisans comme des maçons (20), des menuisiers (10), des chauffeurs (20). A cela s ’ajoute des activités comme le petit commerce (4), les matrones (4) et 8 a utres petits bricol eurs (électricien, mécanicien, peintre, ferrailleur et plombier) .

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5 - 6 Les formes de solidarité sociale

La solidarité existe beaucoup plus au niveau coutumier lor s de la célébration des coutumiers et les cérémonies funèbres . Au niveau villageois cette solidarité se fait à travers les cotisations au sein des membres des associations coutumières. La construction des habitations en dur et d’autres habitations fait au ssi l’objet d’un élan de solidarité. Celle - ci se fait entre artisans. Par contre la préparation et l’écoulement du béton mobilise toute la jeunesse bien sûr à la suite d’une information préalable.

5 - 7 Les rapports avec les communautés voisines La communa uté de Bandadaouèni entretien de bonnes relations avec les villages les plus proches à savoir Tsinimoipanga (à environ 3 km) , Pidjani (à 2 km) et Bandamadji (2.5 km) . Avec Tsinimoipanga , les deux communautés partage nt les mêmes exploitations agricoles. Ave c ces trois communautés, Bandadaouèni entretient des relations de bon voisinage accentué par d es liens de parenté et d es liaisons conjugales. Les quelques problème s qui surgissent entre le village et ces quelques communautés sont surtout liés à l’organisa tion des compétitions sportives.

6 - Les Organisations extérieures opérant dans le village Le village n’a pas encore bénéficié de beaucoup d’expériences et d'appui de la part des organisations extérieures. Entre 2006 et 2007 , deux organis mes ont mené des actions au village. Il y a d’abord l’Unicef qui appuie l a direction de l’é cole primaire en manuels scolaires et le PPMR qui venait de construire un nouveau bâtiment pour l’école primaire publique. Depuis le début 2007, le FADC est dans le village pour res tructurer le Comité de pilotage, former les membres de bureau en gestion et suivi de projets de développement et aider le CP a élaborer un plan quinquennal de développement.

Nom Objectifs Localisation/siège Période Actions entreprises FADC Développement Moroni 2007 Formation et communautaire Elaboration d’un PDL de développement local UNICEF L’éducation pour Moroni Depuis Appui en manuels tous les enfants 2005 scolaires pendant la rentrée

7 - Environnement : En matière de ressource environnementale, le village est situé dans une zone forestière intermédiaire caractérisée par la présence d’arbres fruitiers sauvages comme les goyaviers rouges, les framboises et autres. Il y a la présence d’espèces animales très varié e s telles que les insectes, reptiles et autres oiseaux endémique comme la pintade . Il y a une forte densité d’arbres d’espèces endémiques comme. Certaines espèces sont menacées de disparition. C’est le cas notamment Takamaka, Kafré, Mdri Kundi, Mtrankuni, Ndrihali et des oiseaux comme Kanga du ngwé (pintade) et Ninga. Les principaux prédateurs sont les bûcherons qui en coupent les arbres massivement perturbent la vie des autres espèces comme les oiseaux et les insectes et les paysans qui abattent les arbres pour gagner des terrains à cultive r .

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8 - La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8 - 1 Enseignement Dans le domaine de l’enseignement primaire , il existe une école en deux bâtiments dispersés l ’ un à l’autre : il y a le bâtiment construite financés construite par le FADC d’une salle de classe et les deux pièces d’une cave d’un foyer situées à environ 500 mètres de l’établissement scolaire proprement dite .

8 - 2 Santé Le village n’ est pas enclavé en matière de centre de soins puisque à moins de 2 km se trouve le poste de santé et la maternité de Bandamadji. Mais ici la structure ne fonctionne pas normalement faute de personnel formé et d’équipement approprié. Pour se soigner, les villageois vont à Foumbouni en parcourant une distance d’environ 10 Km .

9 - Activité éco nomique dominante

9 - 1 L’agriculture L’agriculture est la première activité économique avec 9 8 % de la population active. Il est difficile d’estimer les revenus pour ce secteur puisque on n’ a jamais essayé de faire les comptes . Toutefois les villageois s ont unanimes pour dire que l’essentiel des revenus au niveau de la communauté provient de la vente des produits agricoles comme les cultures vivrières , la vanille et parfois des cultures maraîchères . L’élevage du bovin était autrefois l’activité principal e génératrice de revenu. Mais depuis l’avènement de l’épidémie bovin, les paysans ont perdu tout espoir. Le cheptel caprin est aussi très prisé dans le domaine coutumier mais las chiens errant dans la forêt font beaucoup de dégât . Cependant le commerce de caprin génère des revenus important pendant la saison des mariages coutumiers .

19 Troisième partie :

Analyse sectorielle des potentialités, des problématiques et des besoins

1 - L ES P OTENTIALITES DU VILAGE

Education En matière d’éducation, il existe une école primaire composée d’un bâtiment d’u ne salle de classe construit par le FADC. Pour pallier au manque de classe la direction de l’école en commun accord avec les villageois utilise les pièces d’une cave d’un foyer villageois pour abriter certaine s divisions de l’école. Le bâtiment scolaire du FADC inclus un local pour la direction et l’enceinte est clôturée . Côté enseignement, l’école dispose de 3 instituteurs et d’un directeur. Il existe aussi un conseil d’école qui regroupe la direction, les in stituteurs et les parents d’élèves. La structure est sous la supervision de l’inspection pédagogique de Badjini/Est dont le siège se trouve à Foumbouni. Le taux de réussite au niveau du primaire est jugé très satisfaisant par les villageois. Il tourne au t our de 80%. Tableau 1 : Effectif des élèves au niveau primaire pour de l'année en cours CP1 CP2 CE1 CE2 CM1/CM2 Total Total 56 27 26 15 26 150 Garçon 26 11 16 03 12 68 Fille 30 16 10 12 14 82 Admis 52 23 21 12 22 78 Redoublan t 04 04 05 03 04 43

Santé Dans le domaine de la santé, le village est à 5 minutes de voiture du poste et de la maternité de Bandamadji. En marche un piéton peut faire en moyenne 30 mn selon les villageois. Au village il y a un 4 aides - soignants dont 3 exe rcent au poste de Bandamadji et 1 au centre de santé de district de Foumbouni. Pour les consultations prénatales les femmes enceintes vont surtout à Bandamadji. Par contre la vaccination des enfants se fait à Foumbouni sis à 20 Km. D’une manière générale les villageois vont se soigner dans la plupart des cas au centre de santé de Foumbouni où se trouve tous les services de soins essentiels : médecine générale, maternité, laboratoire et pharmacie.

Alimentation en eau Pour l’approvisionnement en eau les m énages s’équipent en citernes de stockage d’eau pluie. Elles sont au nombre de 51 dont 30 citernes couvertes. Tous les ménages ont accès à cette eau stockée dont la capacité annuelle est d’environ de 2448 m3. Cette eau couvre les besoins des ménages penda nt une période de 6 mois. Ici la période des pluies se situe entre janvier et avril.

Agriculture Le village de Bandadaouèni est entouré de vastes étendus de terre fertiles. A côté des parcelles agricoles familiales on trouve d’autres zones domaniales q ue les paysans peuvent cultiver sans problème. On y pratique les cultures vivriers ( la banane, le manioc, le taro, patates douces, l’igname…) le maraîchage et les cultures de rente comme la vanille.

20 Comme outillage les paysans utilisent des machettes et des houes. Il y a ceux qui disposent d’autres outils plus ou moins performants comme les croc, les pioches. Pour les intrants un paysan s’occupe de la revente de certains produits. Le secteur élevage concerne le caprin et le bovin. En moyenne chaque ména ge possède au moins 3 chèvres domestiques. Quant au bovin, ce sont des rares personnes qui en possèdent et on estime le nombre total à une vingtaine pour tout le village. Potentialités et contraintes liées à la gestion des ressources dans le secteur agri cole Ressources Potentialités Contraintes Solutions Eau Néant Manque des citernes Construction des citernes d’eau agricole Terre Terre fertile Sous production Agriculture mécanisée Forestière foret Mauvaise route Aménagement d’accès a la foret d’une r oute Ovins 06 Milieu défavorable Caprins 200 Bovins 40 maladies Assistance vétérinaire Volaille Peu de volaille Maladie de volaille Aide des vétérinaires Pêche Moins pratiquée Manque des Aide en embarcation équipements et outils de pêche Intrants Aucun Production faible, Appui en intrants infection des plants agricoles par des insectes nuisible Outils Outils rudimentaires Champ d’action très Aide en matériel limité sur le plan du moderne et adapté à labourage la nature du sol Artisanat forgeron et broderie Manque Formation des traditionnelle des d’encadrement et artisans en gestion bonnets d’appui et organisation du travail Cultures vivrières bananes, manioc, Manque d’eau Construction des patate douce, citernes igname, … Cultures de rente vanil le Cause du bas prix Revalorisation des prix Maraîchage laitues, choux, Manque d’eau et Adduction d’eau et tomate, concombre, intrants ouverture magasin carotte, brèdes de vente d’intrants

Transport et mobilité Il y a une seule voie d’accès au village à partir de la route nationale qui mène à Bandamadji, chef lieu de la région de Domba. Le village est séparé par une distance de 3 Km. La piste qui mène au village est bitumée et dans un bon état.

21 La circulation intérieure est facilitée par l’assainis sement des principales pistes qui mènent vers les quartiers. Cet assainissement a été entièrement financé par les villageois à travers les contributions coutumières. Pour le transport des personnes et des biens entre le village et l’extérieur, les village s empruntent les véhicules du transport provenant de Pidjani et de Oungoni. La fréquence journalière maximale est de un aller/retour par jour.

Communication Depuis Bandadaouèni on peut capter les stations radio et télévision suivantes : Radio Comores, GRT V de Mbéni, radio Malézi de Hamahamet, RTA d’, Multi Médiakom, TNC. Pour communiquer à partir du village par téléphone, les villageois utilisent le réseau de téléphonie câblé et le réseau portable qui marchent parfaitement. .

Culture Sports et Loisirs Pour la culture religieuse, on utilise la madrasa et les mosquées. Pour la culture générale, il n’existe pas d’infrastructure en la matière mise à part l’école primaire publique. S’agissant des activités sportives, les jeunes pratiquent seuleme nt le football. Il existe trois équipes de football. Les entraînements et les compétitions se déroulent le terrain de foot de Bandamadji. Pour ce qui est de loisirs, en général les activités se limitent à l’organisation de Toirab que se fait normalement à l’occasion de la célébration des mariages coutumiers. Quotidiennement des jeunes et des hommes s’adonnent à des jeux courants dans toutes les places publiques de la Grande - Comore : le domino et le mraha.

Ressources environnementales Le village est à moin s de 6 km de la forêt qui mène au volcan K arthala. Dans cette forêt on trouve des espèces d’arbre endémiques comme mdrinkoudi, katamaka, mkafré mtrakouni, et des oiseaux sauvages tels que Kanga, Ninga, Kwedzu, ndema, boundi, gawa, mberasouli … Une autre fo rêt a été aménagée aux années 1980 avec la plantation des sapins.

22 II - L ES PROBLEMATIQUES DU VILLAGE

Education Au niveau de l’éducation, la situation préoccupant est le fait qu’on parvient à scolariser tous les enfants dans un environnement adéquat et p édagogiquement approprié. Environ la moitié des enfants suivent les cours dans des pièces complètement délabrées (caves obscurs au sol non cimenté sans ouvertures). Cette situation handicape les jeunes surtout qu’avec les aléas climatiques (pluie, vent v iolent). Les cours sont souvent perturbés par les cris et les discussions des jeunes qui jouent à l’étage du foyer. Ce qui interrompe momentanément les cours. En plus le mobilier est vétuste et une grande partie des tables bancs sont cassés. Et les scolair es s’assoient à plus de quatre sur une table banc. Les instituteurs sont insuffisants pour toutes les divisions de l’école. Ce qui fait que certains enfants sont obligés d’aller à l’école dans le village voisin de Pidjani. .

Santé En matière de santé, la principale difficulté c’est la prise en charge des frais liés à l’accès aux soins. Pour chaque acte médical il faut de l’argent alors que les revenus des villageois sont très médiocres. Ici on ne compte que sur l’agriculture qui ne génère pas des reven us conséquents. En moyenne pour se faire soigner à Bandamadji il faut avoir au moins 20.000 Fc et ceci n’est pas à la portée de tout le monde. Ce qui fait que la plupart des villageois n’ont pas accès aux soins quand ils tombent malades. Le seul recours e st l’automédication par les plantes. Ceux qui vont au poste de Bandamadji, ils sont toujours obligés d’être référé à Foumbouni et à El - Marrouf quand il s’agit de faire des analyses de laboratoire, de radiographie et d’échographie. Ce qui augment encore l es dépenses de soins.

Alimentation en eau Les pluies se font de plus en plus rares des dernières années. Et l’eau stockée dans les citernes parvient à couvrir les besoins des ménages pendant 6 mois seulement. En attendant l’arrivée des pluies les femmes doivent faire l’aller et retour dans les villages voisins comme à Pidjani et Ongoni à la recherche d’eau. Il y a une conséquence à ces tournées : des maux de tête et des jambes. Des fois certains ménages sont contraints d’utiliser de l’eau des citernes im propres pour vu que les enfants mangement quelque chose. Mais cette eau provoque des maladies graves comme la diarrhée chez les enfants. Pour le bain les jeunes vont à la mer à Bandamadji. Ici les conséquences sont dramatiques : quatre perdition en mer p ar baignade.

Agriculture Les véritables handicaps au niveau de l’agriculture il y a l’outillage qui est insuffisant et moins performant et le manque d’eau dans les zones agricoles. Les quelques outils existant ne permettent pas de labourer de parcelles i mportantes. L’eau crée un grand tort à la culture du maraîchage. A cause du manque d’eau dans la zone le rendement est très faible. La culture de la vanille est victime d’incendie de brousse. La quantité produite est donc très réduite. A cela s’ajoute la mévente depuis des années. L’élevage du caprin est menacé par les chiens errant dans la forêt. Quant à la production bovine elle est paralysée par l’apparition de la maladie de charbon.

23 Transport et mobilité La tracée de la route sur une pente raide e t escarpé décourage les transporteurs de la région. A cela s’ajoute le fait que le village ne dispose pas de moyen de transport propre. Des fois il peut se passer des jours durant sans qu’un véhicule passe au village. Les produits agricoles destinés au mar ché s’entassent au centre du village et pourrissent sur le champ avant qu’un véhicule ne passe au village. Pour contourner la situation, les villageois désirant d’aller dans la capitale descendent jusqu’à la route nationale pour prendre un taxi jusqu’à Fou mbouni et par la suite chercher le véhicule pour la capitale. Le coût de revient pour un déplacement est donc énorme dans certains cas. Cette situation a été aggravée par la destruction de route nationale allant vers Dimani. Car à l’époque où cette route était bonne on avait deux possibilités de voies : vers Dimani et vers Foumbouni.

Communication Bandadaouèni a tous les atouts en matière d’infrastructures de communication. Le seul ombre est le manque d’électricité pour permettre de capter régulièrement les stations radio et télé à partir du village. L’achat des piles et du gaz - oil pour les groupes électrogènes coûte de plus en plus chers aux ménages. Il est donc impossible d’écouter les informations régulièrement au sein du village.

Culture Sports et L oisirs A part le foyer et la place des jeunes, il n’existe aucune infrastructure culturelle au village. Le foyer sert à accueillir les manifestations coutumières comme la madjliss, le maoulid et les toirab. Pendant la journée les jeunes mettent des tables et des chaises pour jouer au domino. Pour pratiquer le football les joueurs de l’équipe de foot doivent aller à pied jusqu’à 6 km à Bandadaouèni. Pas d’activités de loisirs pour les enfants. Pendant les vacances, les enfants sont obligés d’aller travaille r dans les champs avec leurs parents et s’adonner à des activités professionnels depuis tout jeune. Des activités qui peuvent les tenter à quitter l’école précocement.

Ressources environnementales La forêt qui est située à côté du village se trouve mena cée par les bûcherons qui quotidiennement coupent les arbres pour faire du bois d’œuvre. C’est une activité qui les occupe toute l’année et sans répit. Il y a le braconnage fait par des bûcherons étrangers à scies motorisées de la localité et qu’il est dif ficile de surveiller. Les gardes forestiers d’antan n’existent plus. La production sert à alimenter les ateliers de menuiserie de la capitale. C’est la deuxième activité génératrice de revenu après l’agriculture. Les paysans qui pratiquent la coupe du boi s avouent ne pas avoir d’autres possibilités faciles pour gagner la vie. Et les villageois en sont conscients du danger car ils disent que les effets sur le climat commencent à se faire sentir.

24 III - L ES SOLUTIONS PRECONI SEES

Education 1. Au niveau de l’éd ucation, et notamment de l’enseignement primaire, les villageois sollicitent la construction d’une école de 3 salles de classe. L’objectif étant de pouvoir doter l’école primaire publique d’un local pédagogiquement adéquat et adapté à l’enseignement. 2. Le de uxième besoin consiste à la mise à disposition d’instituteurs pour être en mesure de scolariser tous les enfants sur place au village. 3. Acquisition des manuels scolaires suffisants à tous les enfants scolarisés.

Santé 1. Créer un projet d’appui à la création des activités génératrices de revenu pour permettre aux villageois d’avoir les moyens de payer les frais de soins. 2. Mettre en place une association villageoise d’entraide en matière de soins. 3. Doter le poste et la maternité d’un service de laboratoire d’anal yse et d’échographie

Alimentation en eau 1. Construire deux citernes communautaires de stockage d’eau. 2. Réaliser dans le court terme une adduction d’eau à partir du réseau de Pidjani

Agriculture 1. Acquérir des machines agricoles performantes 2. Construire deux c iternes agricoles 3. Ouvrir un magasin de vente d’intrants agricoles à des prix raisonnables 4. Interdire le relâchement des chiens dans la forêt 5. Programmer des vétérinaires mobiles pour le traitement du bétail

Transport et mobilité 1. Aménager la piste allant d e Bandadaouèni à Ntsinimoipanga pour augmenter les possibilités d’accès au village et la communication terrestre avec les villages du Badjini/Ouest 2. Acquérir au moins deux véhicules propres au village pour le transport en commun

Communication Electrifier l e village à partir du réseau d’électricité existant à partir de Pidjani pour permettre à tous les habitants de capter régulièrement les stations radio et télé nationales et régionales mais aussi de créer des unités de production localement.

Culture Sport s et Loisirs 1. Terrassement de la piste d’accès à Bandadaouèni pour permettre de récupérer de l’espace pour un terrain de sports 2. Electrifier le village pour faciliter les activités de loisirs chez les jeunes 3. Ouverture d’un centre de lecture et de loisirs au village

Ressources environnementales - Instaurer des gardes forestiers. - Prendre des mesures contre le braconnage des arbres forestiers

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Plan quinquennal d’investissement du village

2008 - 2012

Besoins Objectifs Partenaires potentiels Période Estimation prioritaires Budgétaire en Kmf Aménagement Faciliter l’accès - Gouvernement de d’une piste de vers les centres l’Union des Comores 2008 66.600.000 désenclavement d’intérêt locaux et gouvernement de l’île régionaux autonome de Ngazidja

Acq uisition de Améliorer les - Diaspora matériels et capacités de - Direction du plan de 2008 d’intrants production et les N gazidja 5.000.000 agricoles revenus des paysans - Coopération bi et Construction de 2 Réduire la période multilatérale 2009 18.000.000 citernes de de pénurie d’eau stockage d’eau au village - ONG locales, Augmenter la nationales et capacité de internationales stocka ge d’eau des pluies - Les projets de Construction de 2 Doter l’école développement en salles de classe primaire d’un cours comme FADC 2009 bâtiment aux III ; PCD, Projet Co - 28.600.000 normes développement, FIDA, appropriées Projet AMIE, Autorité Former les jeunes Réduire le agricole arabe (IDA) 2010 sur un métier chômage et 4.000.000 d’apprentissage insérer les jeunes dans la vie active Mise en place Promouvoir d’un réseau l’ouverture des 2012 10.000.000 d’électricité petites unités de production locale Estimation budgétaire total 1 21 .00.000

26 IV - Vision, objectifs , résultats attendus et risques potentiels

1 - Vision La période d’intervention du PDL est de 5 ans et va de 200 8 à 201 2 . La vision du PDL de Bandadaouèni est d’assurer, à long terme, le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la commu nauté.

2 - Objectifs L es principaux objectifs que se fixe le présent plan de développement local durant les cinq années à venir sont les suivants :

1. Désenclaver le village avec région de Badjini/ouest où se trouve le centre de santé de district le plus proche et avec lequel Bandadaouèni est lié par des intérêts socio - économiques communs, notamment les parcelles agricoles et les autres activités coutumières et culturelles. 2. Mettre à la disposition des villageois d’une infrastructure en eau capable de sati sfaire les besoins des ménages durant la saison sèche 3. Doter le village d’un réseau d’électricité pour faciliter la création des activités génératrices des revenus localement 4. Acquérir un outillage et des intrants agricoles pour améliorer les conditions de t ravail 5. Augmenter les capacités d’accueil du bâtiment scolaire 6. Former les jeunes non scolarisés et déscolarisés sur un métier professionnel

3 - Résultats attendus Les résultats attendus durant la période 2008 - 2012 peuvent être résumés ainsi :

1. La piste reliant Bandadaouèni à Ntsinimoipanga (longue de 2 Km) est aménagée 2. Deux citernes communautaires sont construites au village 3. L’électricité est connectée au village et au moins trois unités de productions ouvertes 4. Des outils agricole s et un magasin d’int rants sont acquis 2 salles de classe construites et équipées 5. Une dizaine de jeunes (au moins) ont appris un métier professionnel

4 - Les risques potentiels 1 - Le non respect du plan d’investissement par la notabilité 2 - le manque de collaboration étroite e ntre la notabilité et le CP 3 - Le manque de contribution de la part de la diaspora 4 - L’absence de réaction favorable de la part des autorités compétentes 5 - L’absence d’appui financier des partenaires au développement 5 - L’absence de suivi et de mise en relation par le FADC

27

Quatrième partie

Les annexes

28 A NNEXE 1 :

Les f iches de collecte de données

Fiches de données villageoises N°1 1.1 Localisation 1. Nom du villa ge (communauté) : bandadaoueni

nb d’heures en v oiture 2. Localisation par rapport à la 150 mn capitale :

nb d’heures de marches 3. Localisation par rapport à la route nationale ou 10mn régionale :

4. Localisation par rapport à une route traversée par une route secondaire goudronné: goudronn é e 3. Localisation par rapport aux points cardinaux : Sud/Est 4. Situatio n en altitude : 284 mètres 5. Préfecture de : Foumbouni 6. Commune de : Néant 7. D istrict sanitaire de : Foumbouni 8. CIPR 1 de : Foumbouni 1.2 Événements historiques Évènements Date Effets Eboulem ent d’une colline 1907 Destruction des habitations, dégâts humains et matériels Aménagement de la piste 1993 Ouverture du village vers l’extérieur d’accès au village L’accès aux centres de soins, aux structures d’enseignement, aux marchés a été facilité Ouverture de 3 pistes pour 1989 Facilité de circuler à l’intérieur du village la circulation interne

1 Circonscription d’Inspection Pédagogique Régional

29 F ICHE DES DONNEES VIL LAGEOISES N°2 2.1 Données démographiques et socio – culturelles

2.1.1 Données démographiques Source de l’information : CP Total Homme Femme 1 Nourrissons (0 - 2 ans) : 42 19 23 2 Enfants (2 – 5 ans) : 88 40 48 3 Enfants scolarisables (6 – 14 52 20 32 ans) : 4 Population totale : 1063 521 543 5. Nombre de femmes en âge de procrée r (13 – 49 ans) : 318

Réunion France Mayotte Autres 6. Diaspora 10 66 62 15 7. Exode rural : Importance, Destination, raison, conséquences Type de population Importance Destination Raisons (Num) Conséquence (Num) Les étudiants une Moroni Etudes village vidée cinquantaine Les jeunes gens toutes les Une Travail, villagée vidé, artisans e t la trentaine rehcerhche absence aux travaux main emplois communautaires d’oeuvre

Raisons Conséquences : 1. Éducation 1. Manque de main d’œuvre 2. Travail 2. Augmentation d’enfants semi - abandonnés (presque pas de 3. Famille famille) d’accueil 3. Augmentation de ménages monoparentaux (un seul parent) 4. Autres 4. Autres 2.1.2 Population vulnérable Source de l’information : CP 1. Nombre de ménages : 109 2. Nombre de ménages gérés par une femme seule avec ses enfants (ve uves, etc.): 02 3. Nombre de ménages gér és par un homme seul avec ses enfants (veufs etc.) : 01 4. Nombre de ménages gérés par des enfan ts abandonnés ou orphelins : 00 5. Quel type de handicap trouve - t - on dans le village ? De quoi souffrent les adultes et enfants handicapées dans le village ? de l’is olement et du manque de protection sociale pour faciliter l’accès aux soins et aux services sociaux 6. Nombre de Handicapés selon le type de déficience : Nombre Physique (amputation) 6 Mentale (schizophrène, trisomie 21) 3 Sensoriel (aveugle, sourd, muet) 2

30 7. Nombre de Handicapées vivant au Village Homme Femme Adultes 06 02 Enfants 1 02 2.1.3 Aspects organisationnels

1. Les Organisations villageoises

Nom Type objectifs Activités Effectif organisation organisation menées membre Asmide coutum ier Entraide Cotisation 50 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Aouladi chabab coutumier Entraide Cotisation 56 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Banati asmide coutumie r Entraide Cotisation 150 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Fahari aouladi coutumier Entraide Cotisation 200 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Janti jaune coutumier Entraide Cotisation 50 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement igoidou culturel Sauvegarde du soirées 20 patrimoine culturelles culturel folkloriques Saadati garçon religieux Préservation Manifestations 80 et religieuses vulgarisation publiques des rites islamiques Étoile rouge sportif Promouvoir Tournois de 32 les activités football sportives

31 JAP coutumier Entraide Cotisation 40 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Mavoum abaraka coutumier Entraide Cotisation 120 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement FBI garçons culturel Sauvegarde du soirées 42 patrimoine culturelles culturel folkloriques Ihwan Lhouda religieux Préservation Organisation et de madjlissi vu lgarisation des rites islamiques Mdjidjengo coutumier Entraide Cotisation 120 mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Ndoudjou sportif Promouvoir tournois de 25 les activités footbal l sportives Petits Nours coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Unamdji coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement Maounati coutumier Entraide Cotisation mutuelle pour soirées les activités dansantes coutumières et de développement

2. Organisations financières/micro - finances/caisse d’épargne (et crédit) dans le village : Aucune

32 3. Organisations extérieures opérant dans le villag e :

Nom Objectifs Période Localisation/siège Début des Actions opérations entreprises FADC développement 2007 Moroni/magoudjou février Formation et communautaire 2005 élaboration PDL UNICEF Bien être de 2005 Moroni/Hamramba Mars 2005 Couvertur e l’enfant citernes

4. Nombre de personne par groupe socioprofessionnel : 1. Agriculteurs : 200 2. Eleveurs : 150 3. Pêcheurs : 10 4. Fonctionnaires : ____ 05 5. Maçons : 20 6. Menuisiers : 20 7. Commerçants : 04 8. Matrones : 20 9. Autres : 08

5. Les formes de solidarité qui existe (Co cher celles qui s’appliquent) : 1.  Mariages * 2.  Décès* 3.  Travaux champêtre* 5.  Construction*

6. Les types de conflits internes ou externes (Cocher celles qui s’appliquent): 1.  Fonciers 2.  Confréries 3.  Sport* 4.  Autres : * toirab 2.2 Diagnostic Environnemental 2.2.1 Déforestation

1. Accè s à la forêt la plus proche : _Troni Distance : 2 km

2. Utilisation des ressources forestières :  Les ressources existantes : Mtrakuni,Mwanga,M ri kudi et des animaux et oiseaux ______ Quelles sont les ressour ces menacées et en voie de disparition? o Les arbres o Les oiseaus et les insectes o ______ Qui les utilisent ? les habitants  Comment sont - elles utilisées ? coupe, abattage et incendie  Pourquoi sont - elles utilisées ? commercialisation , et cultures  Combien de fois pa r an ? a chaque jour

33 3. Accès au bois de combustion :  Problèmes liés au ramassage de bois de chauffe : Non  Causes de problèmes selon les femmes (villageois): Néant  Solutions de problèmes proposés par les femmes / villageois : Néant

2.2.2 Ordures ménagères pour les grandes agglomérations 1. Où est - ce que les habitants du village vont - ils jeter les ordures :  Fosse d’incinération*  A la mer  A la rivière  Décharge sauvage 2. Quel type d’ordures produisent les ménages :  Organiques*  Métalliques*  Plastiques* 3. Que lles initiatives de gestion de déchets les ménages ont ils entrepris ? Aucune

4. Quelles aides financières les ménages ont bénéficiées pour la gestion des ordures ? Jamais 5. Quelle structure organisationnelle les ménages ont institué pour la gestion des ordures ? Néant 2.2.3 Extraction des matériaux de construction en zone côtière 1. Sable  Y a - t - il des construc tions à base de sable de mer ? O ui ______ D ’où provient le sable de mer ? Plage de P idjani  Quel est le prix du voyage de 8 m3 ? 50 000fc  Y a - t - il des m énages qui vivent de la vente du sable de mer ? Non  Combien revient aux ménages le voyage de 8m3 de sable concassé ? 120 000fc 2. Coraux ou galets de mer/rivière  La chaux est - elle toujours utilisée comme liant pour la construction ? Non  Les galets sont ils u tilisés pour la construction ? O ui pour les bétons  Les galets sont ils vendus pour la construction ? Non  Y a - t - il des ménages qui vivent de la vente des galets ? Non  La pêche à la dynamite est - elle pratiquée par les pêcheurs du village ? Non  La pêche à l’herbicide (OUROUPVA) est - elle pratiquée par les pêcheurs ? O ui autrefois

34 3. Érosion  Quels sont les types d’érosions au niveau du village ?  Pluviale*  Y a - t - il un problème crucial d’ érosion au niveau du village? O ui  Solutions proposées par les villageoi s : C analisation et assainissement

35 F ICHES DE DONNEES VIL LAGEOISES N°3 3. Données socio - économiques 3.1 Infrastructures sociales communautaires 1. Écoles  Existence d’une école primaire publique dans le village: Oui  * Si non, l’école se trouve à qu elle distance de la communauté ? à peu près à 100 mètres du centre du village Combien de minute de marche de la communauté ? 15 Min.  Co mbien de salles de classes ? 01  Combien de divisions ? 04  Nombre de handicapés scolarisés : Aucun  Types de déficience (physique, sensorielle, mentale) : Néant  Combien d’élèves du village : 150 Garçons : 68 ; Filles : 82  Description de l’état de l’infrastructure : C apacité d’accueil insuffisante ; 1 salle pour 4 divisions

 Cocher :  Existence des latrines : Aucun  Ex istence d’un point d’eau : Aucun  Existence d’une clôture* : Oui  Etat de l’accessibilité de l’école par une personne handicapée moteur : Néant  Nombre d’instituteurs dans le village : 01

Tableau 2 : Effectif des élèves au niveau primaire pour de l'année en cours CP1 CP2 CE1 CE2 CM1 CM2 Total Total 56 27 26 15 26 150 Garçon 26 11 16 03 12 68 Fille 30 16 10 12 14 82 Admis 52 23 21 12 22 78 Redoublant 04 04 05 03 04 43

Source de l’information : CP

2. Centres culturels/foyer s/Sport  Existe t - il un centre culturel/foyers : Non  Existence d’une bibliothèque communautaire ? Non  Quelles sont les activités du centre culturel/foyers? Néant  Existence d’un terrain de sport ? Non  Quel sport est pratiqué ? F ootball  Est - ce que la handi sport est pratiqué ? Non 3.2 Transport et mobilité 1. Pistes :  Nombre d e voies d’accès au village : 03  État des pistes : 04 voies assainisses et une goudronnée  Accès au village : Difficile à cause de la pente  État de la circulation interne : un peu facile a cause de l’assainissement 2. Fréquence moyenne journalière de transport : au maximum un aller retour

36 3. Problèmes de transport :  Fréquence : Oui  Absence de moyens de transport : Oui  Manque de moyen financière : Oui  État de la route : Oui

S’il y a des problè mes de transport dans le village, est - ce plus difficile pour les personnes handicapées que pour les autres : Effectivement oui ______4. Solutions possibles des problèmes de transport selon les villageois :  A quisition d’un véhicule propre au village pour le tra nsport en commun

3.3 Communication 1. Peut - on capter une station de radio au village ? Oui  * No n  Si Oui lesquelles? ORTC,GRTV,R MALEZI,RTA ______2. Peut - on capter une station de télévision au village ? ______Oui  * Non  Si Oui lesquelles? TNC, RTA ______3. Y a - t - il le téléphone au village ? Oui  * Non  3.4 Alimentation en eau : 1. Adduction d’eau : Néant 2. Citerne d’eau de pluie  Nombre existant : 51  Nombre de ménages ayant accès : 18  Période d’utilisation : saison sèche durant 6 mois  Capacité de stoc kage : 2484 m3  Période pluviale (préciser le mois) : d e janvier à mai  Nombre de citernes couvertes ? 30 3. Autres moyens d’approvisionnement en eau : Ravitaillement a partir des villages voisins  A quelle distance de la communauté : 1,5Km et 60 minute s de marche  Quelles sont les difficultés rencontrées lors du ravitaillement ? marche à pieds , chute et blessure ______4. Potentialité de réalisation d’adduction d’eau : Possible à partir du puit de P idjani 5. Qui va ch ercher l’eau pour le ménage ? Les femmes 3.5 Form ation et qualification des villageois 1. Niveau d’instruction

Total H F Taux de scolarisation primaires 60 36 24 Nombre d’adultes alphabétisés en caractères latins 52 30 22 Nombre d’adultes alphabétisés en caractères arabe 68 38 30 Nombre d’habitant av ec un niveau secondaire (6 ème à 45 25 20 terminale) Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 2 (DEUG) 03 02 01 Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 3 (licence) 01 01 00 Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 4 (maîtrise) 04 04 00

37 Nombre d’habitant ayan t atteint le niveau Doctorat Nombre d’instituteurs originaires du village 01 00 00 Nombre de maître coranique ou de madrasa 11 09 02 Nombre de personne avec une formation professionnelle 11 05 06 (École technique, ONG…)

Source de l’information : C P

Nombre d’adultes handicapés alphabétisés en caractères 02 02 00 latins Nombre de personnes ayant un niveau primaire 51 22 29 Nombre de personnes ayant un niveau secondaire 27 08 17 Nombre de personnes ayant un niveau études supérieures 14 10 4 2. Nombr e d’inscription

Secondaire (6 ème à 3ème) 60 19 41 Secondaire (Second à terminal) 20 08 12 Bac + 2 (DEUG) 03 02 01 Bac + 3 (licence) 01 00 01 Bac + 4 (maîtrise) 04 04 00 Source de l’information : CP 3. Enfants et jeunes non inscrits

Nombre d’enfants en âge de scolarisation (6 à 14 ans) qui 25 15 10 ne sont pas inscrits à l’école primaire Nombre de jeunes (15 à 18 ans) non scolarisés 37 27 10 a) Causes de non - inscription des enfants selon les villageois : existence d’une insuffisance de salle de classes. ______b) Solutions possibles aux problèmes de non - inscription proposées par les villageois : Construction école favorable à tous les enfants . ______c) Coût des fournitures annuelles par enfant : 10 000fc d) Comportement de la communauté par rappor t à l’éducation de la fill e : Libération des filles pour aller à l’école . ______

3.6 Situation sanitaire 1. Existence d’un Poste de santé/ Dispensaire: Oui  Non  * Si non, a quelle distance se trouve le poste de santé le plus proche : 1.5 km Si oui  Existe - il un infirmier : Oui  Existe - il une sage femme : Non  Existe - il une pharmacie : oui 2. Existence d’un Centre de santé au village(CS): Non  * Si Non à quelle distance se trouve le CS le plus proche : 18 km à Foumbouni 3. Distance du village au centre hospitalier régional : 120 km à Mor o ni 4. Nombre d’infirmiers d’état originaire du village: 01 5. Nombre de sage femme d’état originaire du village: 00

38 6. Nombre de Matrones présentes au village : 02 7. Nombre de Médecins traditionnels présents au village : 03 8. Frais de consultati on général :  Poste de santé: 1000fc  Centre de Santé : 1000fc  Hôpital : 2000fc 9. Quel est le coût estimatif moyen d’un traitement selon les villageois ?  Poste de santé: 18 000fc  Centre de Santé : ______i. Visite 1000 Fc ii. Hospitalisation : 35000 Fc iii. Accouchement : 20.000 Fc  Hôpital : ______i. Visite : 2000 Fc ii. Hospitalisation : 75000 Fc iii. Accouchement : 35000 Fc iv. Intervention Chirurgical : 200.000 Fc 10. Est ce que tous les villageois ont la possibilité d’accès au centre de soins ? Non  * Si non pourquoi ? M anque de moyen f inancier 11. Est - ce que les personnes handicapées ont la possibilité d’accéder aux soins ? Non  * Si non pourquoi ? M anque de prise en charge 12. Qu elles solutions préconisées ? R éduction des dépenses médicales et soins gratuits pour les handicapés et les plu s démunis ______13. Que pensez - vous de la mise en place d’une m utuelle de santé villageoise ? B onne idée 14. Quelles sont les catégories sociales des villageois qui n’ont pas la possibilité d’accéder aux soins : les handicapés et les plus âgés ______15. Pourquoi? Manque de finance et éloignement des hôpitaux 16. Quelles sont les solutions ? C onstruction d’une mutuelle de santé villageoise 17. Nombre de femmes enceintes suivies : 10 et non suivies : 02 18. Les frais totaux de la c onsultation prénatale : 9000fc 19. Nombre d’accouchement assisté médicalement au cours de la dernière année: 10 20. Nombre de femmes (13 à 49 ans) morte s (les 3 dernières années) 01 Pendant la grossesse : 00 --- en accouchement : 01 21. Nombre d’enfants entre 0 - 2 ans décéd és les 3 dernières années : 05 22. Nombre d’ enfants entre (2 - 5 ans) décéd és les 3 dernières années : 09 23. Cause de mortalité les plus fréquentes selon les villageois (respectivement enfants et nourrissons) :  malnutrition  Manque de l’eau potable  Manque de finance 24. Nombre de décès à l’accouchement : 02

39 25. Nombre d’enfants nés handicapés : 05 26. Quelles en sont les raisons ? __ manque d’une maternité et mauvais trai tement . 27. Est - ce que les villageois ont entendu parler du VIH/SIDA ? Oui Si oui à quelle occasion ? P ar les campagnes de sensibilisations. 28. Quell es sont les maladies les plus fréquentes au village :  paludisme  diarrhée et carie dentaire  hypertension artérielle  hernie 29. Solution des pro blèmes selon les villageois : Posession de moyen financier qui va nous permettre de guérir. ______30. État de nutrition des e nfants : approximative : nombre d’enfants (filles, garçons) visiblement malnutris :  Mangent quantitativement mais pas qualitativement  70% des filles malnutris  60% des garçons malnutris 31. Causes du problème de malnutrition des enfants selon les villageois :  Manque des aliments énergétiques  Manque de s protéines animales 32. Solution des pro blèmes selon les villageois : A ide au niveau agricoleet au niveau de la pêche 33. Les jours de vaccination : M ardi,jeudi et vendredi 34. Comment sont organisées les vaccinations ? O n paie de l’argent pour vacciner : (200 Fc par enfant). Chaque famille prend en charge les dépenses et les déplacements 35. Existe - t - il une solidarité au niveau de la prise en charge des dépenses liées au traitement de la maladie ? Non ______3.7 Situation agricol e Potentialités et contraintes liées à la gestion des ressources dans le secteur agricole Ressources Potentialités Contraintes Solutions Eau Manque des citernes Construction des citernes d’eau agricole Terre Terre fertile Sous production Agriculture m écanisé e Forestière foret Mauvaise route Aménagement d’accès à la foret d’une route Ovins 06 Milieu défavorable Organiser le secteur Caprins 200 manque de Appui en vétérinaire traitement et en médicaments Bovins 40 maladies Assistance vétérinaire Vola ille Peu de volaille Maladie de volaille Aide des vétérinaires

40 Pêche Moins pratiquée Manque des Aide en embarcation équipements et outils de pêche Intrants Aucun Production faible, Appui en intrants infection des plants agricol es par des insectes nuisible Outils Outils rudimentaires Champ d’action très Aide en matériel limité sur le plan du moderne et adapté à labourage la nature du sol Artisanat forgeron et broderie Manque Formation des traditionnelle des d ’encadrement et artisans en g estion bonnets d’appui et organisation du travail Cultures vivrières bananes, manioc, Manque d’eau Construction des patate douce, citernes igname, … Cultures de rente vanille Cause du bas prix Revalorisation des prix Maraîchage laitues, choux, Manque d’eau et Adduction d’eau et tomate, concombre, intrants ouverture magasin carott e, brèdes de vente d’intrants Autres

3.8 Les différentes activités génératrices de revenus 3.9 Type Nombre homme Nombre femme Agriculture/Élevage 300 100 Pêche : 15 0 Élevage volaille: 1 50 A rtisanat 04 80 Commerce 50 01

3.9 Développement Communautaire jusqu'à présent 1. Projets déjà mis en œuvre dans le village pendant les dix derniers ans : Type de Sources Montant total Montant de la État de projets financement du projet contribution l’infrastructure communautair e E cole FADC 11 Million 3 700 000fc en cours de délabr e ment P iste Etat aucune idée néant bon état au niveau bitume mais difficile d’accès à cause de la pente Couverture UNICEF aucune idée néant certaines citernes ne des citernes sont pas couvertes Assainisse communaut Environ 5 100% travaux inachevés ment des é millions sans communautaire pistes la main internes d’oeuvre

41 2. Existe - t - il un comité de gestion pour les infrastructures communautaires: Oui  Si Oui quelles sont ses activ ités? Construction des places publiques et amélioration des voies routières. ______3. Quelles sont les mesures prises pour l’entretien des infrastructures ? P rotection de ces infrastructures. ______4. L’apport de la diaspora dans la réalisation des infrastructures de développement : Type d’ouvrage réalisé Montant alloué Montant de l’apport diaspora Aide des chaises 2 250 000fc 1500 000 Construction de la mosquée 3 Million 2 Million Aménagement des pistes 1,5 Million 500 000fc internes

42 Annexe 2

Liste des a bréviations

FADC : Fonds d’Appui au Développement Communautaire CCC : Comité Central de Coordination CR : Comité Régional PSS : Projet de Soutien aux Services SEN : Secrétariat Exécutif Régional SER : Secrétariat Exécutif Régional DEN : Direction Exécuti ve Nationale DER : Direction Exécutif Régional RCC : Renforcement des Capacités Communautaires AVD : Animateur Villageois de Développement CP : Comité de pilotage CG : Comité de gestion PDL : Plan de Développement Local AMIE : Appui aux Micro Entreprises P CD : Pro gramme de Coopération Décentralisé FIDA : Fond International pour le Développement Agricole PNUD : Programme des Nations pour le Développement FAO : Fonds des Nations - Unies pour l’agriculture UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance CRC : C roissant Rouge comorien OMS : Organisation mondiale de la Santé FNUP : Fonds des Nations Unies pour la Population PASEC : Programme d’ Appui au S ecteur E ducatif des Comores ISESCO : Organisation islamique pour l’Education, la Culture et la science

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Annexe 3

Adresses des partenaires au développement

Organismes Adresse Téléphone/fax/email

PNUD Hamramba - P.B. 648 – Moroni 73 - 10 - 89 / 73 - 10 - 88 / 73 - 15 - 58 Fax : 73 - 15 - 77 FNUAP Hamramba - P.B. 648 – Moroni 73 - 12 - 16 Fax : 73 - 12 - 17

OMS Hamramba – B.P. 435 – M oroni 73 - 00 - 76 / Fax 73 - 18 - 25

UNICEF Hamramba – B.P.497 – Moroni 73 - 09 - 93 / 73 - 03 - 69 / Fax : 73 - 00 - 69 ISESCO Moroni Coulée B.P.1368 – 73 - 31 - 68 / Moroni Projet AMIE Hamramba B.P. 2466 – Moroni 73 - 05 - 76 / Fax : 73 - 05 - 75

FAO Mdé – B.P. 41 – Moroni 73 - 61 - 40 /

PASEC Route de La Corniche/Itsandra 73 - 10 - 50 mail : cgpasec - B.P. 2521 - Moroni [email protected] Union des Sanduk Hadombwé – B.P. 1011 - 73 - 51 - 53 Moroni CA - ON du FED (Union Corniche – B.P. 2463 - Moroni 73 - 53 - 53 européenne)

PCD/NGAZIDJA Coul é e de Lave, M a handai B.P. Fax/ 73 - 53 - 43 email : 1498 – Moroni [email protected] Investissement et Hamramba (Maison Barwane) 73 - 97 - 97 / 34 - 89 - 89 Développement Agricole (IDA)

Croissant Rouge Comorien Coulée B.P. 240 – Moroni 73 - 06 - 64 /

Commis sariat Général au Lycée Said Mohamed Cheikh – 73 - 51 - 08 / Plan B.P. 131 – Moroni

FIDA Mdé Ex - CEFADER – Ministère de l’ Agr iculture et du développement rural ASCOBEF Djomani – Moroni 73 - 53 - 01 Association Comoriennes Mdé B .P. 1982 – Moroni 73 - 65 - 00 des techniques et infirmeries vétérin aires

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