Etude Regionale D'une Ile De L'archipel Des Comores : « L
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UNIVERSITE D’DANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES Département de géographie Filière : Formation Générale ETUDE REGIONALE D’UNE ILE DE L’ARCHIPEL DES COMORES : « L’EXEMPLE DE L’ILE D’ANJOUAN ». Mémoire de Maîtrise présenté par : IMMADOUNE Boinali , Sous la direction de Madame RATOVOSON Celine, Maître de conférences Le 13 Septembre 2006 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES Département de Géographie Filière : Formation générale ETUDE REGIONALE D’UNE ILE DE L’ARCHIPEL DE S COMORES : « L’E XEMPLE DE L’ILE D’ANJOUAN » Mémoire de Maîtrise Présenté par : IMMADOUNE Boinali Membre de Jury : Président : Madame RAMAMONJISOA Josélyne,Professeur titulaire Rapporteur : Madame RATOVOSON Celine, Maître de conférences Juge : Monsieur RAVALISON James,Maître de conférences Le 13 septembre 2006 REMERCIEMENTS Il est évident que sans la contribution bienveillante de plusieurs personnes, ce mémoire n’aurait pas été fait , ainsi nous ne pouvons rester indifférent au geste qui nous a été témoigné pour la réalisation de ce mémoire. C’est pour cette raison que nous adressons nos remerciements aux personnes suivantes : A Madame RAMAMONJISOA Joselyne, Professeur titulaire, qui a accepté de présider la soutenance. A Madame RATOVOSON Celine,Maître de conférences pour sa disponibilité,ses inestimables conseils qui nous ont été d’une importance capitale. A Monsieur RAVALISON James,chef de département de géographie,qui a voulu participer au jury de la soutenance en tant que juge. A tous les enseignants du département de géographie, pour la formation qu’ils nous ont dispensé. Au gouvernement malgache pour les séjours qu’il nous a accordé durant nos études. A toute notre famille. A tous nos amis. A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, à la réalisation de ce travail. A tous merci - 1 - RESUME Anjouan, la seconde île des Comores , mesure 424 km2.Elle se présente comme un triangle, dont les lignes de crêtes se rejoignent en un point culminant ,qui s’élève à 1595m : le mont Tringui. Son relief est accidenté ,riche en pentes raides .Les vallées sont profondes et étroites. Le relief corallien est dominant sur la côte sud-ouest et à l’extrémité des péninsules. La mer a une profondeur de 2000 à 3000 m . Le climat est de type tropical humide à deux saisons bien tranchées( la saison humide et la saison sèche). Quelques micro –climats apparaissent en fonction de la distribution des précipitations. La végétation s’étage de la côte vers l’altitude. La faune est peu abondante,mais variée. De nombreuses cascades et rivières alimentent l’île,dont la plus importante est le Tratringa. C’est l’île la plus densément peuplée des Comores. Cette forte densité est la conséquence d’une intense migration. La population est jeune,plus de 50 % ont moins de 20 ans. La population active ne représente que 30 % de la population totale. Une administration sultanale a vu le jour jusqu’au début du XXème siècle, suivie par une administration coloniale avant qu’elle devienne une île autonome au sein de l’Union des Comores. L’agriculture est la principale activité économique. C’est une agriculture vivrière de subsistance à laquelle s’associe avec quelques cultures de rente ,destinées à l’exportation. L’élevage et la pêche sont les autres activités primaires de subsistance. Dépourvue de richesses minérales et de capitaux disponibles, le secteur secondaire demeure faible. Le secteur tertiaire, dominé par le commerce, est en cours d’évolution,mais il n’est pas une véritable source de développement. Pratiquement, les équipements en infrastructure sont déficients( routes,aéroports,ports, télécommunication,centrales électriques). Seuls les équipements institutionnels (hôpitaux, écoles) paraissent suffisants, mais nombreux sont en mauvais états . L’île peut se diviser en trois sous-ensembles régionaux, qui sont le nord et nord-ouest, le centre est et le sud, l’ouest et le sud –ouest. Au total ,Anjouan est une région naturelle, typiquement tropical, fortement peuplée. Elle est aussi une région agricole en voie polarisation et d’anisotropisme. Mots clés : Région, île, archipel, Comores, Anjouan - 2 - SOMMAIRE Page Pages Remerciements…………………………………………………………………………………… 1 Résumé……………………………………………………………………………………………. 2 Sommaire………………………………………………………………………………………… 3 Introduction……………………………………………………………………………………… 4 Iere Partie : Les traits physiques du milieu naturel anjouanais…………………….. 6 Chapitre I : Les particularités géomorphologiques et marines…………………………. 6 Chapitre II : Les conditions climatiques régionales…………………………………… 19 Chapitre III : La flore ,la faune et l’hydrographie dans l’espace géographique…… 34 IIeme Partie : Peuplement et organisation administrative……………………………..47 Chapitre IV : La mise en place du peuplement et son évolution…………………… 46 Chapitre V : Disparités entre milieux urbains et ruraux……………………………… 77 Chapitre VI : L’organisation administrative……………………………………………….. 81 IIIeme Partie : La dynamique régionale de l’île anjouanaise…………………………. 88 Chapitre VII : Une île à économie extravertie……………………………………………. 88 Chapitre VIII : Le sous équipement en infrastructure…………………………………… 112 Chapitre IX : Les sous ensembles régionaux………………………………................. 128 Conclusion…………………………………………………………………………………… 138 Table de matières……………………………………………………………………………… 141 Bibliographie…………………………………………………………………………………… 146 Liste des tableaux………………………………………………………………………………148 Listes des croquis……………………………………………………………………………… 150 Listes des illustrations photographiques…………………………………………………… 151 Listes des sigles……………………………………………………………………………… 152 Glossaire…………………………………………………………………………………………153 Annexes………………………………………………………………………………………… 154 - 3 - INTRODUCTION A L’entrée Nord du canal de Mozambique, au centre de l’archipel des Comores, entre 12°04/ et 12°37/ Sud , et 44°20 / et 44°53 / de longitude Est, émerge la seconde île de l’archipel des Comores , l’île d’Anjouan appelée encore Ndzouani. Avec une superficie de 424 km2 , Anjouan est deux fois et demi moins grande que l’île de la Grande Comore, appelée Ngazidja (1025 km2 ) et deux fois plus grande que l’île de Mohéli ou Mwali ( 211km2 ). Cette seconde île de l’archipel a la forme générale d’un triangle, possédant trois faces inégales. Les pointes reliant ces trois faces, sont celle de Sima à l’ouest, celle de Nyumakelé au sud et celle de Jimilimé au Nord . La longueur totale de la côte anjounaise est de 106km , dont 35 km de la pointe de Jimilimé à la pointe de Nyumakelé ( face Est ), 30 km de la pointe de Jimilimé à la pointe de Sima (face Nord-Ouest) , et 41 km de la pointe de Sima à la pointe de Nyumakelé ( face Ouest et Sud-Ouest ). Le point sommital de l’île , le pic Tringui situé au centre géométrique de l’île , est à : 21km de l’extrémité de la pointe de Nyumakélé , 25 km de l’extrémité de la pointe de Sima et à 17 km de l’extrémité de la pointe de Jimilimé . La problématique de notre sujet peut se formuler par la question suivante : « Est ce que l’île d’Anjouan peut être considérée comme une région dans l’archipel des Comores ? » Cette question principale peut être reformulée par trois questions secondaires, qui seront développées dans les trois parties du travail : - quels sont les différents éléments qui justifient la notion de région anjouanaise ? - Est ce que la mise en place de la population anjouanise contribue -t-elle à l’évolution de la vie sociale et économique de l’île ? - Les différentes sous-régions de l’île permettent-elles de la qualifier de région en voie de polarisation et d ‘anisotropisme ? Notre approche est de type inductif, car nous sommes parti de l’observation d’une aire donnée, qui est une île, pour aboutir à la description de tous les composants qui la constituent et la singularisent. Concernant notre méthodologie, nous avons établi une bibliographie comprenant la lecture des ouvrages généraux, spécialisés, puis nous avons procédé au recueil des données, par des enquêtes directes ou semi-directives. Les données ont été par la suite analysées et critiquées en vue de la rédaction finale. - 4 - Le plan adopté est de type linaire,s ‘enchaînant entre elles et dont les différentes sous parties s’expliquent d’elles-mêmes. L’élaboration d’un tel travail nous a posé des problèmes . Nous sommes arrivé sur le terrain à une période de vives tensions séparatistes . C’était l’insécurité qui régnait ,les armes circulaient entre les mains des civils. Certaines enquêtes posaient des problèmes, car on est accusé d’ anti-séparatiste espion. Enfin, cette crise séparatiste a été condamnée par l’opinion internationale, en particulier l’Organisation de l’Unité Africaine ( O.U.A ). Celle-ci ,en accord avec le gouvernement central de Moroni, isole Anjouan du reste du monde. Un lourd embargo a été instauré, après l’échec de la conférence d’Antananarivo du 18 avril 1999. Tous ces problèmes, avaient freiné les recherches, étant donné que l’essentiel des données de notre travail sont trouvables à Moroni( capitale des Comores ) : c’est le cas des données sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’hydrographie et même la population. Ces données sont recensées en Anjouan, mais le traitement se fait à Moroni. Il arrive aussi que certains documents parlant une étude générale sur les Comores sont presque rares à Anjouan. On ne les trouve qu’à la grande Comore, au centre des documentations et de recherches scientifiques ( C.N.D.R.S ),et avec la crise séparatiste, il était difficile à un anjouanais de les avoir. Cette fois ci, on était considéré comme un séparatiste, qui cherche à divulguer des renseignements . Le