ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Mention : GEOGRAPHIE Parcours : Géographie et Economie MEMOIRE DE MASTER II

« DYNAMISME DU SECTEUR HÔTELIER, DES COMMUNES , IVATO, ET »

Présenté par : Mademoiselle RAKOTOARISON Fenosoa Iriana Finaritra Sous l’encadrement de : Jacqueline Rakotoarisoa Date de soutenance : 13 Février 2017

ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Mention : GEOGRAPHIE Parcours : Géographie et Economie MEMOIRE DE MASTER II

« DYNAMISME DU SECTEUR HÔTELIER, DES COMMUNES ANTANANARIVO, IVATO, TALATAMATY ET ANDOHARANOFOTSY »

Présenté par : Mademoiselle RAKOTOARISON Fenosoa Iriana Finaritra Sous l’encadrement de : Jacqueline Rakotoarisoa

REMERCIEMENTS En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette année universitaire. Je tiens à remercier sincèrement Madame Jacqueline RAKOTOARISOA, Maitre de conférence, Directeur de recherche, et rapporteur de ce mémoire, pour ses instructions et ses précieux conseils ; Je tiens, tout particulièrement, à adresser mes vifs remerciements à l’égard des deux autres membres du Jury à savoir :  Monsieur James RAVALISON, Professeur, Président du Jury  Monsieur Pascal RAZANAKOTO, Maitre de conférences, Juge Par ailleurs, il serait courtois d’exprimer ma reconnaissance envers les entités qui ont fait l’objet d’enquête durant les travaux de terrain notamment, le Ministère du tourisme, la FHORM ainsi que les responsables d’hôtel visité. Enfin, ma sincère reconnaissance s’adresse particulièrement à ceux qui me sont les plus chers, mes parents, mes frères et sœurs, et amis qui ne cessent de me soutenir dans toutes mes activités, et me donnent la force d’avancer toujours plus loin.

i

SOMMAIRE

INTRODUCTION ……………………………………………………………………..1

PARTIE I : CONCEPTUALISATION ET DEMARCHE DE RECHERCHE …………4

Chapitre I : Conceptualisation…………………………………………………………....4

Chapitre II : Démarche de recherche…………………………………………………….13

PARTIE II : SYNTHESES DES RESULTATS DE………………………………….....20

Chapitre I : Aspects et caractéristiques de l’offre hôtelière……………………………...20

Chapitre II : Un Hôtel constitue une véritable entreprise………………………………..28

Chapitre III : Impacts économique et social du secteur Hôtelier………...... 37 PARTIE III : PROBLEMES ET RECOMMANDATIONS …………………………….43 Chapitre I : Contraintes……………………………………………………...... 43 Chapitre II : Recommandations………………………………………………………….53 Conclusion……………………………………………………………………………….62 Bibliographie ……………………………………………………………………………64 Annexe…………………………………………………………………………………..66 Table des matières……………………………………………………………………… 69

ii

RESUME Ce mémoire a pour objectif d’analyser et de mettre en évidence la réalité du secteur hôtelier en prenant comme zones d’étude les 4communes voisines dont Antananarivo, Ivato, Talatamaty, et Andoharanofotsy. Ces communes se trouvent dans la région et représente une part importante du parc hôtelier malgache. Il s’agit de découvrir les aspects du secteur hôtelier en partant de la question d’importance du dynamisme du secteur hôtelier pour le tourisme. La répartition des établissements dans les zones étudiées est mauvaise, du fait de la spécificité de chaque commune. L’hôtel est une entreprise qui est composée d’un personnel bien structuré assurant les principaux services divers. Par ailleurs, les impacts de l’existence du secteur sont à la fois bénéfiques et néfastes sur le plan social et économique. En outre, le non respect des normes est une contrainte qui pèse de plus en plus sur ce secteur en plein expansion ; mais la vulnérabilité du tourisme, ainsi que la dégradation et le manque d’infrastructure d’importance au tourisme sont parallèlement de rigueur. Par conséquent, les recommandations en vue d’assurer un meilleur avenir à cette activité touchent à la fois la promotion du secteur hôtelier et du tourisme, mais également un encouragement à la mise en œuvre des projets d’amélioration des infrastructures.

Mots clés : Hôtels, dynamisme, 4 communes d’Analamanga, tourisme

iii

LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Tableau N°1 : Chronogramme Tableau N°2 : Nombre de chambre de 2010 à 2015 Tableau N°3 : Rôles de responsable de l’hôtel Tableau N°4 : Taux de vignette touristique

LISTE DES CROQUIS Croquis N°1 : Les sites d’attractions à l’intérieur et proche des zones étudiées Croquis N°2 : Localisation des zones d’étudiées Croquis N°3 : Effectif des hôtels Croquis N°4 : Répartition par zone et par catégorie des hôtels

LISTE DES FIGURES Figure N°1 : Démarche déductive Figure N°2 : Evolution du nombre de touristes de 2010 à 2015 Figure N°3 : Les acteurs du secteur hôtelier Figure N°4: Les déterminants de la localisation des hôtels Figure N°5 : Nationalité des visiteurs Figure N°6 : Les activités en relation avec l’hôtel Figure N°7 : Organigramme de l’hôtel

LISTE DES PHOTOS Photo N°1 : Chambre d’hôtel de l’hôtel Sakamanga Photo N°2 : Chambre d’hôtel du Grand Mellis Analakely Photo N°3 : Restaurant de l’hôtel Paon d’OR Photo N°4 : Piscine de l’hôtel Lake city Ivato Photo N°5 : Quartier pauvre d’Antananarivo

iv

LISTE DES ACRONYMES

ASHORT : Association des Hôtelier et Restaurateurs d’Antananarivo

CONFORT : Consortium des Organismes Nationaux de FORmation en Tourisme et Hôtellerie

CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo

EVPT : Entreprises à Vocation et Prestation Touristique

FHORM : Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de

INTH : Institut National du Tourisme et de l’hôtellerie

INSTAT: Institut National de la Statistique

ITM: International Tourism Fair OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

ONTM : Office National du Tourisme Malgache

ORT : Offices Régionaux du Tourisme

ORTANA : Office Régional du Tourisme Analamanga

MINTOUR : Ministère du Tourisme

NTIC : Nouvelle Technologie de l’Informatique et de la Communication

PND : Programme de Développement National

v

GLOSSAIRE

Hôtellerie : appelée également industrie hôtelière, est une activité appartenant au secteur tertiaire qui regroupe l’ensemble des établissements qui proposent un service d’accueil, de gîte ou de couvert à un client de passage ou locaux, pendant une durée déterminée, en échange d’une contribution.

Marketing : c’est l’analyse des besoins des consommateurs et l’ensemble des moyens d’action utilisés par les organisations pour influencer leur comportement.

Parc hôtelier : c’est le nombre total des chambres dont disposent une zone déterminée ou un pays.

Spa : un centre d’hydrothérapie, un établissement de soins esthétiques ou de remise en forme à l’aide de l’hydrothérapie.

Fokontany : est à l‘origine un village traditionnel malgache. Il comporte soit des hameaux, des secteurs ou des quartiers.

vi

INTRODUCTION GENERALE

Le tourisme est un des secteurs les plus dynamiques au sein de l’économie, il représente 10% du PIB mondial, un emploi sur 11 est du métier du tourisme. En 2015, les arrivées des touristes internationaux ont atteint un total de 1186 millions1, soit 52 millions de plus que l’année précédente. Les Etats Unis d’Amérique, la Chine, l’Espagne et la France restent les destinations touristiques phares dans le monde. Pour l’Afrique, les arrivées internationales ont baissé de 3% en 2015. Ces déplacements d’un endroit à un autre nécessitent une demande élevée en matière d’hébergement. Effectivement, le secteur hôtelier est partie intégrante du tourisme puisqu’il joue un rôle important pour cette activité. Le secteur hôtelier a connu une croissance rapide et importante dans la seconde moitié du vingtième siècle. Aujourd’hui, le secteur est en plein expansion, l’évolution des établissements ne cesse de surprendre les touristes. Partout dans le monde les hôtels sont devenus des éléments indissociables du paysage urbain et des zones touristiques. En Europe, l’offre hôtelière s’est diversifiée avec la création des Golf Hôtels, des Chaines hôtelières, des Résidences du tourisme, d’hôtel boutiques, afin de répondre au mieux aux besoins des segments de marché existants.

Madagascar dispose naturellement de parc hôtelier étant donné que c’est un pays à vocation touristique, et il faut noter qu’elle à sa particularité en matière d’hôtellerie. Les régions qui attirent les touristes disposent nécessairement d’infrastructure d’accueil dont les importants sont les hôtels. Du point de vue répartition, c’est la région Analamanga qui bénéficie le plus d’hôtel par rapport aux autres régions. D’ailleurs, la région Analamanga fait partie des Hautes Terres Centrales malgache. La région abrite 14% de la population nationale. Elle compte 134 communes et s’étend sur une superficie de 17464 km2, soit environ 3% de la superficie de Madagascar. Ensuite, Analamanga présente les caractéristiques d’un climat tropical d’altitude ce qui fait qu’il ya deux saisons bien distinctes : une saison pluvieuse et une saison fraiche avec une température moyenne annuelle de 20°C. La région Analamanga est en effet favorable à l’implantation de ces infrastructures, toutefois, on remarque une inégalité dans la répartition des hôtels au sein de cette région qui est une sorte de porte principale pour Madagascar. Cependant, le dynamisme se constate dans quelques espaces surtout dans la capitale malgache et cela depuis plus de 70ans, mais les communes voisines sont aussi des théâtres de ce dynamisme. En outre, quatre communes sont au cœur de notre étude à savoir la Commune Urbaine d’Antananarivo, les Communes Rurales d’Ivato, la Commune Rurale de

1 Rapport OMT, 2016 1

Talatamaty et la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. Ce sont des communes qui ont leur particularité tant au niveau économique, social que spatiale.

« DYNAMISME DU SECTEUR HÔTELIER DANS LES COMMUNES ANTANANARIVO, IVATO, TALATAMATY, ET ANDOHARANOFOTSY », c’est l’intitulé du sujet. Le sujet cherche à découvrir et à mettre en évidence les aspects du secteur hôtelier à travers ces zones. Ce qui nous conduit à poser la problématique suivante qui se formule comme suit : « en quoi ce dynamisme du secteur hôtelier est-il important au développement du tourisme ? » Le traitement de la présente étude sera cadré par trois grandes parties ; la première, s’intitule, conceptualisation et démarche de recherche, ensuite la deuxième partie ; résultat de la recherche par l’approche multiscalaire et en troisième partie les contraintes et recommandations.

2

PARTIE I : CONCEPTUALISATION ET DEMARCHE DE RECHERCHE

1

Croquis N°1 : La localisation des zones étudiées

PARTIE I : CONCEPTUALISATION ET DEMARCHE DE RECHERCHE

3

Partie I : CONCEPTUALISATION ET DEMARCHE DE RECHERCHE

La première partie est consacrée aux principaux matériaux qui ont conduis à l’élaboration du mémoire. Une sous partie relate le concept d’hôtel, avec la présentation des 4 zones d’études mais les intérêts qui ont suscités la recherche y sont également exposés. Par la suite, la démarche de recherche et les étapes du travail de recherche sont également partie intégrante de la section suivante.

Chapitre I : CONCEPTUALISATION

1-1- Intérêt du sujet

Plusieurs raisons autant pertinentes les unes que les autres ont amené à porter une réflexion sur ce type de sujet. D'abord, on remarque une insuffisance de travail sur la question du secteur hôtelier à Madagascar, on en rencontre très peu d’ouvrage qui présente l’impact de ce secteur en général. De ce point de vue, nous pensons combler une partie du fossé en réalisant cette étude. Ensuite, nous avons choisi ce thème car les Hôtels façonnent l’espace, et certains espaces géographiques sont favorables à leur implantation. Par ailleurs, le constat laisse aussi apparaitre un secteur porteur pour l’économie.

En outre, l’analyse du dynamisme spatial de ce secteur s’avère importante du fait que plusieurs espaces sont actuellement des zones d’implantation de l’Hôtel.

1-2-Hypothèses de recherche

Les pistes de réflexion amènent à poser les hypothèses suivantes :

Première hypothèse : le secteur hôtelier est un pilier majeur du tourisme.

Deuxième hypothèse : la Commune Urbaine d’Antananarivo est la capitale du secteur hôtelier, mais le dynamisme s’affirme également dans quelques communes périphériques.

1-3-Objectifs de la recherche

-Analyser un cadre du général au particulier du secteur hôtelier

-Comprendre la répartition des hôtels.

4

-Démontrer l’importance du secteur pour le tourisme à Madagascar.

-Démontrer que les hôtels sont implantés de plus en plus en dehors de la commune urbaine d’Antananarivo.

-Comprendre la structure et le fonctionnement du secteur.

- Connaitre les impacts du secteur.

-Proposer des recommandations pour le développement du secteur

1-4-Les zones d’études

1-4-1- Commune Urbaine d’Antananarivo

Faisant partie de la région Analamanga, Antananarivo, grâce à ces richesses touristiques diverses et spécifiques, tend de plus en plus à devenir une destination touristique recommandée. La Commune Urbaine d’Antananarivo par le fait même d’être la capitale fait office de ville qui représente Madagascar. Se trouvant sur les Hautes Terres centrales, elle fait partie de l’unité géographique de l’Imerina. Une des capitales les plus pittoresques au Monde, Antananarivo le doit à son relief et son histoire. La région dont l’altitude varie en moyenne de 1.000 à 1.500m offre un paysage de chaînons et de hauts plateaux, de plaines d’alluvions, de complexes volcaniques et de collines chauves par endroits recouverts de pins et d’eucalyptus. Sa superficie est de 85,7 km2 avec une longitude de 47°33’0 Est et d’une latitude de -18° 27’0 Sud. La CUA est composé de 6 arrondissements et 167 Fokontany. En ce qui concerne sa délimitation, la Commune , elle est limitée au sud par la commune de , sa limite ouest est la Commune d’Ambohidrapeto et à l’est la Commune d’Ambohimanga kely. Actuellement, l’agglomération d’Antananarivo abrite 3 Millions d’habitant. Le taux de croissance de la population urbaine est de 4,6% ce qui dépasse largement le taux de croissance national qui est de 2,9%.

1-4-2-La Commune Rurale d’Ivato

La commune rurale d’Ivato est localisée dans la région Analamanga et fait partie du district d’Ambohitratrimo dont les communes riveraines sont au nord,

5

Ambohidratrimo au nord-ouest, au sud-est la commune rurale d’, Talatamaty à l’Ouest, et enfin à l’est.

La commune est étalée sur une superficie de 11,64 km2 dont 5km2 occupés par l’Aéroport International et la base de l’Armée de la BASE AERONAVALE IVATO et du PREMIER REGIMENT DES FORCES D’INTERVENTIONS (1er RFI). La commune est subdivisée en 6 Fokontany qui sont divisés en 7 quartiers. Les 54943 habitants de cette commune sont répartis dans 6861 toits. L’agriculture est la principale activité économique de la population, mais l’industrie, le commerce, l’artisanat et le tourisme font aussi travailler une part importante de la population.

1-4-3- La Commune Rurale de Talatamaty

La Commune Rurale de Talatamaty se trouve à l’intérieur du district d’, à 12,7km d’Antananarivo. Talatamaty est limitée par Ivato au nord, Ambohidratrimo à l’est, Antehiroka à l’ouest et au sud. Environ 6000 personnes y vivent selon la statistique en 2016. L’agriculture est la principale activité des habitants, mais d’autres exercent aussi l’activité marchande.

1-4-4-La Commune Rurale d’Andoharanofotsy

Faisant également partie de la région Analamanga, la commune d’Andoharanofotsy a une superficie de 12km2. Pour cette commune, les fokontany sont au nombre de 8, abritant 71235 habitants, sur une densité de 5,936hab/km2. Ses communes limitrophes sont Tanjombato au nord, à l’est, au sud et Ampanefy à l’Ouest. La commune dispose en outre des atouts touristiques comme, la source Andoharanofotsy et les « hadivory » qui font actuellement objet de mis en valeur et de conservation par les autorités en place. Les 52.2% de la population active travaillent pour le secteur tertiaire, 21% pour le secteur secondaire et 10,8% pour le secteur primaire.

6

1-5- Les sites d’attraction touristiques à l’intérieur et proche des zones étudiées

Grâce aux atouts touristiques que regorge la région Analamanga, elle est effectivement une région touristique qui attire un nombre important de touriste ; l’ORTANA avait recensé plus de 12000 visiteurs de la région en 2015. Des attractions touristiques sont également existantes aux alentours des zones étudiées.

Croquis N°2 : Les sites touristiques à l’intérieur et proche des zones étudiée.

Source : ORTANA et conception de l’Auteur

7

Analamanga est un passage obligé des touristes visitant le pays, le plus souvent est que les touristes commencent par la découverte de la région. Bien que l’ORTANA propose éventuellement des sites à découvrir, une large variété de richesse touristique est encore peu valorisée. Les zones d’études conservent également des produits touristiques, tout particulièrement la richesse historique de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Effectivement, des sites historiques, des parcs, des lacs, des musées et bien d’autres peuvent intéresser les touristes nationaux et étrangers.

2- Concepts Il est nécessaire d’appréhender au préalable les éléments du secteur hôtelier afin de bien comprendre son dynamisme.

2-1-Historique

Durant l'Antiquité, des hôtels offrent le gîte et le couvert au voyageur. L'Empire romain les utilise notamment comme relais pour ses armées. Au Moyen Âge, l'hôtel (écrit ostel) a encore le sens de « lieu d’accueil pour les hôtes, hôpital » avant de le perdre au profit de l’auberge sauf dans le monde monastique et désigne presque uniquement une « demeure noble ».

À la Renaissance, il désigne plus particulièrement la Maison du roi puis la demeure d'un prince ou d'un seigneur, enfin celle d'un bourgeois (une distinction étant parfois faite entre le grand hôtel, habité à l'année, et le petit hôtel, ville habitée lors de la saison des visites appelée saison sociale : il fait alors référence à l’hôtel particulier, un concept français à vocation autre que l’offre d’hébergement.

2-2- Définition

Le statut conceptuel d’un Hôtel est premièrement un lieu d’hébergement, un refuge pour une clientèle de passage, un logement payant.

Etymologiquement2, le mot latin hospitalis (du radical de hospes, hospitis avec le suffixe - alis), ou celui de hospitalitas, a donné les mots dérivés hôte, hôtel, hôtellerie, hôpital ou encore hospitalité. Dans l'ancien français, l'hostel est une « maison où l'on habite », mais

2 http://wikipedia.org 8 possède un autre sens en désignant une « maison meublée servant de logement payant et d'auberge ».

Le dictionnaire Français Larousse, 2016 définit l’hôtel comme un établissement commercial qui met à la disposition d’une clientèle itinérante des chambres meublées pour un prix journalier. Outre l'hébergement, les hôtels offrent souvent d’autres services à leur clientèle, tels que la restauration ou la garde d’enfants, ainsi que l'usage d'équipements comme une piscine, un sauna, Spa etc. Certains offrent des services de conférence en proposant la location de salles de réunion, incitant les groupes à y tenir des congrès et des réunions.

L’article 41 du décret n°2001-027 porte sur la définition de l’Hôtel, en effet, l’hôtel est un établissement offrant des chambres, appartements meublés ou suites en location, soit à une clientèle de passage, soit à une clientèle qui effectue un séjour caractérisé par une location à la semaine ou au mois. L’hôtel fait partie des établissements d’hébergements. On entend par « établissements d’hébergement» les entreprises commerciales qui offrent des chambres, des appartements, des suites ou des bungalows ou unités pavillonnaires meublées. Ils peuvent assurer des prestations qui y sont liées notamment la fourniture de repas, boisson et petit déjeuner. Un établissement d’hébergement comprend : les hôtels, les motels, les relais, les résidences de vacances, les résidences de tourisme, les villages de vacances, les pensions de famille, les écolodges, les gîtes, les chambres d’hôtes, les auberges, les terrains de camping.

Le code du tourisme qualifie les hôtels parmi les opérateurs touristiques, à savoir les personnes physiques ou morales prestataires de service qui interviennent dans les activités touristiques. Mais le code de tourisme souligne également les droits et obligations, les conditions d’implantation et les conditions d’exercice ainsi que les contrôles d’activité.

2-3- Les concepts affiliés à l’hôtel

2-3-1-Les chambres d’Hôtel

Par définition, une chambre d’Hôtel3 est une chambre à coucher située dans un hôtel, prête à être utilisée à l’arrivée du client. Par conséquent, la chambre d’Hôtel est mise à la disposition du client moyennant un payement dont le tarif est fixé à la nuit. Concernant la typologie, les chambres d’Hôtels sont généralement classées selon le nombre de lits, la taille et les

Décret n°2001-027 3

9 commodités offertes. En effet, on peut relever 5 types de chambre dont : la chambre simple, la chambre double, la chambre double à lits jumeaux ou Twin, les chambres d’affaires et familles et les suites ou appartements.

 La chambre simple ou chambre individuelle est destinée pour ceux qui voyagent seuls.  La chambre double peut accueillir deux personnes, elle est équipée d’un grand lit pour deux.  La chambre double à lits jumeaux ou Twin est en fait une chambre équipée de 2 lits.  Les chambres affaires et familles, sont des chambres à équipement spécifique que l’on trouve dans les hôtels de catégorie 3 étoiles au minimum.  Les suites ou appartements sont des chambres de 2 pièces ou plus, dont une au moins est affectée au couchage. Globalement, les suites d’hôtels sont localisées aux derniers étages, permettant à leurs occupants d’être ainsi isolés au reste de la clientèle. On les trouve souvent dans les catégories Hôtels de luxe.

2-3-2- Les types d’hôtel

Hôtel de luxe: est synonyme de "Palace" qui par définition désigne un hôtel de grand luxe, de renommé internationale souvent situé dans la capitale ou encore dans une station balnéaire.

Hôtel bureau : situé en centre ville, n’offre que le petit déjeuner.

Hôtel boutique : est petit mais accentue sur le décor, le design.

La résidence du tourisme : est un établissement commercial d’hébergement, faisant l’objet d’une exploitation permanente ou saisonnière.

Hôtel de tourisme : est un établissement d’hébergement classé qui offre des chambres ou des appartements meublés en location à une clientèle.

Chaine hôtelière : se caractérise par une standardisation de ses services, des prestations proposées, au design et chambre.

10

2-3-3-Classements et normes hôtelières

Les hôtels de tourisme sont habituellement classés en fonction de leur degré de confort, du niveau de service qu'ils proposent, et de la réglementation dont ils dépendent. Selon les pays, on peut trouver différents systèmes de classement, comme les étoiles: c'est le cas en France, au Maroc ou au Québec. Pour une même catégorie, le confort et les services peuvent être très variables d’un pays à l’autre, chaque pays et parfois chaque région possède ses critères propres. Le classement des hôtels repose en principe sur des critères objectifs : surface des chambres, équipements, nature et disponibilité des sanitaires, etc.

Les Hôtels doivent leur classement au niveau de confort offert, pour Madagascar ce classement va de un à trois Ravinala et de une à cinq Etoiles. Par ailleurs, ce sont des ensembles de réglementation qui définissent les normes à adopter pour les établissements d’hébergement. L’ARRETE N° 4902/2001 /MINTOUR fixe les modalités d'exploitation, les normes des établissements d’hébergement faisant l’objet de classement et les aptitudes professionnelles des responsables. Les dispositions communes à tous les établissements d’hébergement faisant l’objet de classement, dont les hôtels, motels, relais et écolodges, sont classés en catégorie allant de un (01) à trois (03) "RAVINALA" et de une (01) à cinq (05) "ETOILES» sont les suivantes : être réalisés selon des normes de sécurité assurant une protection adéquate de la clientèle; être conçus selon les spécificités de chaque région; être organisés selon un plan de circulation intérieure permettant, en cas de besoin, une évacuation aisée des personnes hébergées ; être conçus et organisés de manière à garantir la salubrité, et notamment être raccordés à un système collectif d’évacuation des eaux usées, eaux-vannes et pluviales ou disposer d’un équipement propre assurant la même fonction, et être desservis par un système collectif d’évacuation des ordures et déchets solides ou disposer d’un équipement spécifique, salubre et éloigné de l’établissement, assurant cette fonction.

Les normes des établissements d’hébergement de la catégorie RAVINALA sont des ensembles cohérents d’installations matérielles et de services fournis à la clientèle. Les parties communes ouvertes à la clientèle comprennent : l’entrée, la réception, la salle d’attente, les couloirs et allées desservant les chambres et les différents locaux ouverts à la clientèle, la salle de petit déjeuner, les sanitaires et autres équipements. Entre autres, les locaux à usage privatif relatent : les éléments qu’il faut trouver dans les chambres, les proportions des chambres avec des sales d’eaux privatives et leurs caractéristiques, les éléments de rangements, le mobilier, les parties communes réservées au service, les services

11 directement lies a la fonction de l’établissement d’hébergement, la sécurité, et enfin le personnel.

2-3-4- Les acteurs du secteur

Le secteur hôtelier est une filière où intervienne divers acteurs en amont et en aval. La figure suivante va présenter les principaux acteurs avec leurs fonctions respectives.

Figure N°1 : Les acteurs du secteur hôtelier

• Autorisation d'ouverture

MINTOUR • Contrôle des établissements

• Promotion • Intermediaire ORT • Promotion • Formations ASSOCIATIONS

• Propriétaire d'hôtel

INVESTISSEUR

• Source de revenus CLIENTS

Source : MINTOUR

2-4-Les indicateurs de performance des Hôtels

Ces indicateurs sont des outils pour mesurer la performance de l’Hôtel afin de comparer les résultats obtenus par rapport aux années précédentes. De cette façon, on peut observer les avancements ou bien le recul afin de prendre des mesures d’amélioration et de continuer vers une stratégie de développement. Pour Madagascar, les indicateurs sont le taux de remplissage des chambres d’hôtel, les investissements générés par le secteur et nombre de séjour du client au sein de l’hôtel.

Taux de remplissage est un indicateur clé du secteur de l’hôtellerie, ce taux exprime la part des chambres occupées sur une période donnée. Les investissements au titre des Hôtels et

12

Restaurants pour l’année 2016 atteignent les 21078 millions d’Ariary pour toutes les régions de Madagascar. Malheureusement, les chiffres officiels sont inexistants pour les zones d’étudiées et non plus pour la région Analamanga. La durée de séjour dans l’Hôtel est le dernier indicateur. Ce nombre de séjour peut varier d’une région à l’autre. On recherche en fait le maximum c'est-à-dire la durée la plus longue pendant laquelle les clients restent à l’Hôtel, de même que le minimum de séjour effectuer par les clients et enfin on trouve la moyenne. La moyenne de séjour national est de 20 jours en 2014 et pendant ce temps les touristes fréquentent des établissements hôteliers.

D’après les enquêtes établies, nous avons constaté une durée de séjour relativement courte pour les communes qui font l’objet d’étude. La plupart des clients ne reste que pendant 2 à 3 jours à l’Hôtel. Cette situation est due au fait que les communes étudiés, pareillement à la région Analamanga demeure encore une porte d’entrée pour le tourisme Malgache. Effectivement, les touristes restent quelques jours à Analamanga afin de visiter des sites touristiques pour ensuite rejoindre d’autres destinations touristiques pour une période plus prolongée.

Chapitre II : DEMARCHE DE RECHERCHE

Tout travail scientifique nécessite une démarche comme fil conducteur de la recherche. De ce fait le choix d’une démarche de recherche relève d’une grande importance car c’est le fondement même de tout un processus d’élaboration de la recherche.

1-La démarche déductive ou la démarche logique

Pour la confection du présent mémoire, la démarche déductive qui privilégie le général au particulier sera adoptée. Par définition, cette démarche vise à élaborer au préalable les présupposés théoriques afin de les confronter à celles des données expérimentales collectés au moment du travail sur terrain. L’objectif principal étant donc de nourrir la réflexion à la conception d’une nouvelle connaissance géographique.

13

Figure 2 : Démarche déductive

DEMARCHE DEDUCTIVE

HYPOTHESES

VERIFICATIONS

Source : Conception de l’auteur

Par ailleurs ; la méthodologie issue de cette démarche est la combinaison de quelques grandes étapes dont la documentation, ensuite les entretiens ou enquêtes, puis l’analyse des données et enfin la rédaction.

2-Le chronogramme des activités menées

Pour un bon déroulement et une meilleure organisation du travail, il s’avère nécessaire d’élaborer un planning bien défini. Dans le but d’une bonne gestion du temps, il a fallu établir un chronogramme permettant de suivre la progression des activités. Le tableau N°1 permet de présenter le déroulement des activités qui a abouti à l’établissement du présent mémoire en suivant une méthodologie bien définie. En fait, la réalisation de l’ensemble du travail de recherche sur le dynamisme du secteur hôtelier dans la CUA et dans trois zones périphériques a nécessité environ 6 mois, du septembre 2016 et est achevée au mois de Février de l’année 2017. A titre de remarque, les activités de démarrage et de finition du travail, dont les recherches sur le thème et la rédaction du mémoire étaient plus complexes et demandaient plus d’attention et évidemment du temps. Ceci dans le but de rendre pertinent, fondamental et exhaustif tout le travail sur le thème.

14

Tableau 1 : Chronogramme Durée Phases de la Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février recherche Recherche X X documentaire Travaux de X X terrain Traitement X des informations Rédaction X X Corrections X X Dépôt final x

Source : Conception de l’Auteur

3-Les étapes des travaux de recherche

3-1-L’analyse des documents

Une recherche bibliographique a précédé la phase de documentation ; cela afin de regrouper des livres, revus, mémoires et thèses, et tous autres documents antérieurs qui concernent de près ou de loin le sujet. C’est un préalable nécessaire pour faciliter la phase de documentation et affiner les recherches documentaires. La documentation a été rendu possible grâce à l’existence de certains centres de documentation à savoir la Bibliothèque de Géographie(B.G) de l’Université, la Bibliothèque Municipale d’Antananarivo ; le Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technologique(CIDST) sise à Tsimbazaza. Ensuite, nous avons dû demander les monographies auprès des bureaux de la Mairie des communes pour Ivato, Talatamaty, et Andoharanofotsy. Mais pour la CUA la Monographie a été téléchargé sur internet. La recherche de document sur le web était d’une grande importance du fait que les Hôtels se servent principalement de l’internet pour promouvoir leurs activités.

Une analyse d’un ensemble de documents a été alors réalisé, il s’agit notamment :

15

-des textes de plusieurs règles formelles (le code du tourisme, Arrêté fixant les modalités d'exploitation, les normes des établissements d’hébergement,…)

-des livres et revus sur le tourisme et l’hôtellerie,

-des magazines et périodiques, pour apprécier l’évolution et tendance du secteur,

-des monographies, dans l’objectif de connaitre les zones d’études,

L’internet tient un important rôle dans la réalisation du mémoire car il donne un accès plus ou moins facile à une multitude de données et informations concernant le thème, nous pouvons éventuellement citer : -le site web du Ministère du Tourisme, de l’Office National du Tourisme de Madagascar, du Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar.

- les sites web des Hôtels et les pages publicitaires destinés aux Hôtels sur internet, afin de découvrir les caractéristiques du secteur hôtelier, mais également de comparer les prix et la qualité entre chaque catégorie d’hôtel, aussi pour observer l’offre proposée par les Hôtels.

Le cadre juridique du tourisme malgache

Parmi les documents consultés, le code du tourisme était un document basique qui a contribué considérablement à la réalisation de la présente recherche.

« La loi N°95-017 du 25 Aout 1995, portant code du tourisme et fixe les règles de nature à favoriser le développement intégré, ordonné et harmonieux du tourisme, aussi bien dans le cadre de l’aménagement du territoire national que dans celui de la sauvegarde de l’environnement. Ce développement doit respecter les éléments de notre identité nationale et de nos coutumes. Le « Code du Tourisme » renseigne sur tous les angles à savoir sur le tourisme à Madagascar. Elle définit les principaux acteurs œuvrant pour le tourisme. Les conditions d’implantations, le régime des activités des entreprises de services liés au tourisme y sont aussi fixés. En plus des dispositions pénales, les droits et obligations des opérateurs touristiques ainsi que les touristes sont prescrites dans ce même document. »

3-2-Les enquêtes

3-2-1-Les questionnaires d’enquête Les discussions sont essentiellement articulées autour des objectifs suivants:

16

 connaître les facteurs de localisation d’un hôtel,  comparer la situation d’un Hôtel à un autre,  disposer d’un baromètre de satisfaction des touristes hébergés dans les hôtels,  Comprendre les critères de choix d’un Hôtel par un touriste,  Recevoir des recommandations pour améliorer le secteur de la part des touristes.

3-2-2-Echantillonnage L’échantillonnage est une procédure importante pour bien réussir les entretiens avec les Hôteliers et les Touristes hébergés.

La consultation de la liste des Hôtels dans toutes les zones d’études a permis d’avoir une estimation du taux d’échantillonnage. Le but a été surtout d’avoir un échantillon représentatif afin de rendre rationnellement compte de la situation. Le nombre total des Hôtels dans les localités concernées était de 15. Ce qui représente un taux d’échantillonnage de 5% mais qui par conséquent représente assez l’aspect du secteur hôtelier dans les zones étudiées. Toutefois, le choix des Hôtels part de quelques critères qui sont principalement, l’espace, les catégories, et la notoriété. Effectivement, pour assurer une représentativité efficace, les Hôtels choisis sont répartis dans toutes les zones étudiés. Mais on note quand même une différence entre les effectifs pour chaque localité. Cette différence d’effectif s’explique par le fait qu’il y a une mauvaise répartition des hôtels dans les espaces étudiés. Cependant, nous avons visité plus d’Hôtel dans la Commune Urbaine d’Antananarivo et dans la Commune Rurale d’Ivato puisque ce sont les deux communes auxquelles on y trouve le plus d’Hôtel par rapport aux autres. Enfin, l’échantillonnage tient aussi compte des catégories. Toutes les catégories d’Hôtels à savoir du Ravinala aux Etoiles, sont prises en compte par la procédure d’échantillonnage.

3-2-4-Déroulement de l’entretien

La grille d’entretien a été construite après avoir procéder à la recherche bibliographique, des éléments contextuels sont effectivement mis en évidence, donc les concepts clés de la recherche. Les grilles d’entretien sont différentes selon l’entité à qui appartienne le responsable à interviewer. Deux sortes d’enquête ont été faites ; le premier pour les hôteliers et le second pour les touristes hébergés dans les hôtels.

17

D’ailleurs, des enquêtes auprès du Ministère du Tourisme, de la FHORM ont précédé les enquêtes proprement dites. La visite du Ministère du tourisme a permis de recueillir des renseignements sur la tendance du tourisme à Madagascar. Les informations recueillies portent sur les statistiques liées au tourisme des années précédentes. Mais d’autres informations plus importantes sont aussi rassemblées grâce à des entretiens avec les personnels du ministère à savoir les informations sur les motifs de visite, la durée de séjour des touristes, le contrôle des hôtels, les problèmes qui touchent la filière tourisme en générale et les politiques de promotion du tourisme. Les responsables au niveau de la FHORM ont par la suite éclairci les questions sur les raisons d’être de la fédération, leurs missions et attributions, ainsi que leurs objectifs qui tournent autour de la promotion de la destination Madagascar et des professionnels du secteur hôtelier. Un entretien semi directif a été le type d’entretien effectué auprès des Hôtels en vue de rendre pertinent la recherche étant donné qu’il permet de s’apercevoir de l’expérience vécue des acteurs.

Les grilles d’entretien données en annexe (annexe 1) ont été suivi pour chaque entretien, mais pas forcément dans le même ordre de traitement. Par conséquent, on a visité les 15 Hôtels pour avoir un entretien en tête à tête avec le gérant ou le responsable d’hébergement. Ces entretiens ont pu se faire sur rendez vous avec le responsable, mais pour la plupart l’entretien a pu se réaliser par de simple demande de rencontre avec le responsable sans prise de rendez vous et d’une durée de 10 à 15 minutes. Enfin, pour d’autres Hôteliers, ils ont préféré remplir par eux-mêmes la fiche d’enquête, pour être récupérer quelques jours après le dépôt. D’autre part, l’enquête pour les touristes hébergés a pu se faire grâce à une collaboration avec le Bureau de l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga (ORTANA) Antaninarenina. Il s’agit d’un point stratégique, un lieu de renseignement pour les touristes qui passent dans la région et également un endroit pour ceux qui veulent visiter la région à partir des organisations de l’office. En revanche, les questionnaires d’enquête ont été aussi déposés auprès de la réception de certains Hôtels pour que les clients les remplissent. Par conséquent, les questionnaires d’enquête pour les touristes étaient au nombre 40.

3-3-Traitement des informations Les données collectées après la documentation et les travaux d’enquête sont surtout de type qualitatif et quantitatif. En vue de mieux traiter les données et aussi pour bien les exploiter, nous les avons enregistré, classé et puis organisé, afin qu’ils deviennent de l'information.

18

Conclusion de la première partie Une connaissance approfondie sur le secteur est le principal intérêt de la présente étude. Le dynamisme du secteur est présent dans les zones étudiées ayant chacune ses particularités. Le concept du mot « hôtel » est large en partant de sa définition, en passant par ses caractéristiques sans oublier sa dimension juridique. Par conséquent, ce travail de recherche constitue un processus qui se base par une démarche scientifique, dont la démarche déductive. Mais la réalisation de la recherche est la combinaison de deux outils notamment la documentation et les travaux de terrain.

19

PARTIE II : SYNTHESE DES RESULTATS

3

PATRIE II : SYNTHESES DES RESULTATS

Les étapes de la recherche ont rendu possible le recueil des résultats. Plusieurs dimensions du secteur sont en effet étudiées et seront simultanément traitées dans cette seconde partie.

Entre autres, ces résultats sont classés dans trois chapitres à savoir les caractéristiques de l’offre hôtelière, la dimension entrepreneuriale d’un hôtel et enfin les impacts.

Chapitre III : Aspects et Caractéristiques de l’offre Hôtelière

1- Aspects à l’échelle nationale

1-1-Les produits touristiques Chaque année Madagascar accueille des touristes qui viennent pour découvrir les grandes potentialités qui caractérisent le pays. Cette arrivée est de 244321 touristes pour l’année 2015. Madagascar est un pays qui bénéficie d’une grande potentialité en matière de produits touristiques. Par conséquent, ses ressources naturelles sont la base du capital touristique étant donné que 95% des espèces animales et végétales sont endémiques. Parmi lesquelles figurent 32 espèces de lémuriens, qui constituent la principale attraction pour de nombreux touristes avec 5000 km de littoral et un plateau continental égal à 20% des zones terrestres, Madagascar possède un capital balnéaire de classe mondiale. La diversité biologique des mers et une grande variété de son site classé Patrimoine Mondial tel que la Réserve Naturelle des Tsingy du Bemaraha à l'ouest, une formation karstique géologique. Les 16 Parcs Nationaux, en plus d'autres aires protégées, couvrent 3% de la superficie nationale et sont éparpillées dans toute l'île. Quatre réserves marines sont regroupées autour de Mananara Nord, une Réserve Biosphère, sur la côte nord-est. Des Réserves privées parsèment aussi l'île. Grâce à son endémisme élevé, le capital écotouristique de Madagascar est unique et placé parmi les premières destinations écotouristiques du monde. Il faut cependant noter que l’Ecotourisme est la forme de tourisme la plus pratiquée dans le pays, vu que les atouts touristiques du genre ressource naturelle sont beaucoup plus important que les autres produits.

20

1-2-La performance du tourisme

Rappelons que Madagascar a été visité par 244321 touristes et leur visite a généré 1718,35 Milliards d’Ariary en 2015. En matière d’infrastructure, le parc hôtelier du pays est de 24046 chambres et sont réparties dans les 2558 hôtels. On constate que Madagascar a à offrir en matière d’activité touristique. L’écotourisme demeure l’activité la plus prise par les visiteurs atteignant jusqu’à 50% des touristes; les stations balnéaires accueillent les 20% des visiteurs et les restes des touristes pratiquent des activités culturelles à savoir les sports, aventures et d’autres activités. Etant donné que le tourisme est un moyen de décollage économique, il faut dire que sa performance reste encore à désirer pour le pays.

Figure N°3: Evolution du nombre de touriste de 2010 à 2015

300000 255942 244321 250000 225055 222374 196052 196375 200000

150000

100000

50000

0 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : MINTOUR, 2015

L’histogramme ci-dessus indique l’évolution du nombre de visiteur des 6 dernières années. On constate un nombre d’arrivée des touristes encore loin de l’objectif d’un million pour l’horizon 2020. Mais la figure procure quand même un espoir grâce une hausse du nombre de visite en 2014 et 2015 malgré une année de chute par rapport au nombre de visiteur si l’on se réfère à l’année 2013.

Tableau N°2 : Nombre de chambres de 2010 à 2015 Années 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Nombre de 17 612 19112 20 520 22 263 23 382 24 046 chambre Source : MINTOUR, 2015

21

Les offres en chambre constituent une base de la performance touristique car cela définit la quantité de visiteur que la grande île peut héberger. Ce tableau N°2 indique que le nombre de chambre d’hôtel est en constante évolution pendant les six années successives. De toute évidence, les touristes demandent une offre en hébergement de qualité et en quantité. Le secteur hôtelier n’a cessé de progresser à Madagascar que ce soit en nombre qu’en qualité. Parallèlement à l’évolution progressive du tourisme, un bon nombre d’investisseur ont choisi d’investir dans le secteur de l’hôtellerie en général, mais plus particulièrement sur les hôtels. Les Hôtels sont pour eux un moyen sûr pour mieux faciliter leurs investissements. Sur le plan offre, le pays dispose de 2558 Hôtels pour l’année 2015 si le nombre était de 1573 en 2010. Dans ce sens, on constate que les types d’hôtel ne sont pas les même dans toute l’Ile, mais les particularités régionales de leurs implantation interviennent dans la construction et pour les équipements et l’architecture de l’Hôtel. De ce fait, on retrouve surtout des Hôtels en dure dans les zones où les attractions touristiques sont des sites historiques comme à Analamanga, à Antsirabe ou encore à Fianarantsoa. Mais dès qu’on s’éloigne de ces lieux, on retrouve plutôt des établissements utilisant les matériaux locaux pour la construction, l’équipement et la décoration.

2-La dynamique du secteur dans les zones étudiées

2-1- Evolution dans l’espace

L’évolution dans l’espace reflète le dynamisme du secteur hôtelier. On peut dire que la CUA est le noyau d’implantation des hôtels et les trois autres communes sont des zones d’élargissement des implantations par rapport à Antananarivo.

En effet, Antananarivo a été depuis la colonisation, un centre qui intéressait les opérateurs hôteliers. L’Hôtel de France sise à Analakely est par exemple un des plus vieil hôtel qui a vu le jour en 1953. D’autres hôtels sont ensuite implantés à Antananarivo jusqu’ à atteindre l’effectif actuel de 246 établissements. Par rapport à cette performance, les hôtels commençaient à façonner les communes d’Ivato et Talatamaty surtout depuis le début de l’année 2000, parmi eux, le SCARITEL HOTEL Ivato a commencé son activité en Juillet 2015. Pour la commune d’Andoharanofotsy, l’implantation est la plus récente ; c’est un espace qui commence à intéresser les investisseurs en hôtel mais également les centres pour accueillir les événements connus sous l’appellation commune d’ « ESPACE ».

22

2-2-Une offre inégalement répartie

Croquis N°3 : Effectif des hôtels dans les 4 zones

23

L’analyse du croquis N°3 révèle la capacité d’accueil de chaque commune en matière d’hébergement en considérant le nombre d’hôtel pour chaque zone. Les 4 communes disposent au total 303 hôtels, dont 5082 chambres, représentant 21% du parc hôtelier national. Le tableau N°3 va répartir les effectifs des chambres d’hôtel pour chaque commune.

Tableau N°3: Nombre des chambres pour les 4 communes

Communes CUA Ivato Talatamaty Andoharanofotsy Nombre de 4352 520 138 72 chambres Source : MINTOUR, 2016

2-3-Répartition par catégorie des Hôtels

La carte N°3 illustre la répartition des catégories d’hôtel pour chaque commune. Cette répartition va permettre de rendre compte de la proportion d’hôtel ayant telle ou telle catégorie, c'est-à-dire de 1 à 3 Ravinala et de 1 à 5 Etoiles.

Par conséquent, ce croquis laisse comprendre une répartition inégale pour chaque catégorie, mais on peut dire que cette inégalité permet de servir une clientèle variée. Le premier constat relevé à partir de ce résultat laisse comprendre que les communes d’Antananarivo et Ivato bénéficient de toutes les catégories d’Hôtel si les deux autres ne possèdent que 2 à 4 des catégories. Cela implique que les deux premières communes peuvent accueillir tous types de clientèle, donc, des offres correspondant à tout type de préférence et à tout type de budget. La commune d’Andoharanofotsy est celle qui a le moins de catégorie diversifiée ; ses hôtels sont à 80% Ravinala et 20% 2Etoiles.

Le deuxième constat qu’on peut tirer est que les Hôtels de catégorie 1 Ravinala sont les plus nombreux. Effectivement, ce nombre important de catégorie de Ravinala porte à affirmer que les Hôtels de catégorie Luxe sont moins importants. En outre, la capacité des zones d’étude à accueillir un tourisme d’affaire est encore faible parce que les Hôtels de rang international sont insuffisants.

24

Croquis N°3 : Répartition par zone et par catégorie des chambres d’hôtel

25

4- Localisation des Hôtels

La localisation des activités est un élément majeur de la recherche en géographie, cependant, la section suivante sera orientée à cet effet. Les facteurs de localisation étaient pris en compte lors du choix de l’implantation, c’est un élément qui influence le processus de décision. Nombreuses théories sont axées sur les principes de localisation des activités, les plus connues sont celle de Vön Thünen sur les localisations optimales des activités agricoles, la théorie des lieux centraux de Christaller et de Lösch ou encore celle de la localisation, industrielle d’Alfred Weber. Des modèles d’économie en rapport avec la localisation ainsi que d’autres travaux traitent les facteurs de localisation des activités économique.

Nous pouvons à partir de l’analyse de ces théories, modèles et travaux retirer des facteurs importants. Pour le cas des 4 communes, les facteurs sont multiples et sont parfois propre à chaque localité mais en général les trois critères suivant sont les plus utilisés : l’accessibilité, le prix du foncier et l’abondance de la clientèle.

4-1-Les déterminants de la localisation de l’activité

Figure N°3 : Les déterminants de la localisation

Choix d'implantation d'une activité

Caractéristique des Carctéristiques territoires à d'une activité différentes echelles

Source : MERENNE-SCHOUMAKER, La localisation des industries, 1991

Ce cycle est une synthèse des facteurs qui influence la localisation des activités. Le secteur hôtelier fait partie des activités de service et les logiques de localisation de service sont assez

26 particulière du fait de la dimension en partie immatérielle de l’activité de service et du rôle de l’information dans le secteur tertiaire.

Ce sont en réalité les caractéristiques des territoires à différentes échelles c'est-à-dire les situations de la zone d’étude du point vue cadre général du territoire, des facteurs de productions et de l’environnement économique, humain et politique qui influencent la localisation des activités hôtelières. Les caractéristiques de l’établissement viennent s’ajouter à ceux du territoire, ces caractéristiques sont surtout l’activité de l’établissement et le cycle de vie du produit, la taille de l’établissement, la fonction de l’établissement ainsi que la nature de l’opération de localisation.

4-2-Application au cas des zones d’étude

D’après une analyse de la zone d’étude, nous avons constaté que la centralité, l’accessibilité, visibilité ainsi que le prestige et la qualité de l'environnement sont les principaux facteurs qui expliquent la localisation des hôtels dans les zones étudiées.

D’autres paramètres seront aussi pris en compte à part ces facteurs, il s’agit notamment de la catégorie d’hôtel, la taille de l’hôtel, le type de clientèle. Les établissements de haut standing sont très sensibles à la centralité et au prestige des lieux dans lesquels ils s'installent , de plus, l'éventail des localisations qui conviennent aux grands hôtels est réduit, pour des questions d'accessibilité (nécessité de s'implanter le long d'un grand axe). En particulier, les établissements où l'infrastructure de congrès est importante sont très sensibles à leur accessibilité et à la proximité d'autres établissements hôteliers. Les hôtels qui s'adressent à une clientèle de touristes de loisirs doivent se localiser au cœur des quartiers touristiques centraux (proximité des attractions, des commerces et des lieux d'activités culturelles) ou être facilement accessibles par les transports en commun. En effet, il ressort que les établissements hôteliers accordent une grande utilité à une localisation centrale car celle-ci correspond à un potentiel maximum de clientèle comme le cas de la commune urbaine d’Antananarivo.

27

Chapitre II: Un Hôtel, une véritable entreprise

1-Les services offerts par les Hôtels

La définition de l’Hôtel présume que c’est un lieu qui offre une chambre à des prix journaliers, mais les services existant au sein d’un Hôtel ne se limitent pas à cette définition. Divers services sont proposés, et dépendent d’un Hôtel à un autre. On remarque aussi que les services sont en fonction de la catégorie ainsi qu’à la localisation de l’établissement. L’hébergement, la restauration, les loisirs et divertissement et un espace bien-être et sport sont les gammes de services des Hôtels.

1-1-L’hébergement

L’action d’héberger en termes d’hôtellerie signifie, loger provisoirement les clients dans l’Hôtel. Chaque Hôtel propose au moins deux type de chambre ; simple ou double. Mais les catégories luxe mettent à la disposition de leur client des Suites et même des suites présidentielles. Nous remarquons aussi la présence de l’hôtel villa, comme le PAON D’ OR à Ivato. Toutefois, les équipements ne sont pas les même pour chaque catégorie. Les équipements sont en général des éléments de rangement ; des mobiliers, des salles d’eaux privatifs et WC et les spécificités techniques comme la télévision et le téléphone. Mais les chambres peuvent aussi bénéficier de coffre fort, de Mini-bar, climatisation, Wifi. Quant aux suites, elles se trouvent le plus souvent au dernier étage avec un niveau de confort élevé. Cependant, les suites sont équipées de lit King, peignoirs, chaussons, crèmes de soins, sèche cheveux, room service, télévision satellite, Wifi, une entrée indépendante sur l’espace salon, salle à manger et bureau, pour organiser les réunions ou repas d’affaires, une chambre à coucher sont en exclusivité dans les suites.

28

Photos N°1 : Une chambre d’hôtel Photos N°2 : Une chambre de l’hôtel Grand du Sakamanga Antsahavola Mellis Analakely

Source : Cliché de l’Auteur, Octobre 2015 Source : Cliché de l’Auteur, Octobre 2015

1-2-La restauration La restauration est un service courant au niveau des Hôtels. A défaut d’un restaurant à la norme requise, la plupart des Hôtels proposent des petits déjeunés à leurs clients. Pour se démarquer des autres Hôtels, le service restauration affirme leur personnalité par des spécialités culinaires qui leurs sont propre, on peut par exemple énumérer la spécialité en cuisine chinoise, cuisine malgache ou cuisine européenne. Des buffets gastronomiques peuvent également s’organiser par semaine, des services cocktails et bien d’autres activités pour servir au mieux et satisfaire les hôtes. Les restaurants proposent en sommes, un simple plat de résistance mais peut aller jusqu’aux entrées et dessert en fonction du prestige de l’Hôtel. Un Bar et une Pâtisserie accompagne le restaurant pour certains Hôtels comme, le célèbre pâtisserie de l’Hôtel Colbert, du Carlton Hôtel. Pour certains hôtels leur restaurant peuvent accueillir des événements de taille moyenne comme les baptêmes, les anniversaires ou fiançailles.

29

Photos N°3 : Restaurant de l’Hôtel Paon d’Or Ivato

Source : cliché de l’auteur, Octobre 2016

1-3-Les loisirs et divertissements Les moments de détente sont aussi de rigueur notamment pour les Hôtel de charme et les Hôtels de luxe et de standing. Premièrement, la piscine, un service associé au service de l’Hôtel dont le peut être déjà inclue à celui de l’hébergement ou fait l’objet d’un payement à part et parfois des personnes autres que les hôtes de l’Hôtel y ont accès. L’organisation d’un événement au sein de l’Hôtel est un moyen pour se divertir : un Piano bar, des concerts de musique sont organisés momentanément. Enfin, on peut aussi retrouver une salle de billard et un accès gratuit au service internet.

Photos N°4 : Piscine du Lake City Ivato

Source : cliché de l’Auteur, Octobre 2016

30

1-4-Espace bien-être et sport Les Hôtels de catégorie luxe sont les promoteurs de ces espaces bien-être, le SPA, le Sauna en particulier. Ce sont des services de rang international, incluant à la fois relaxation et bien être, mais qui est très en tendance actuellement à Madagascar. Les salles de sport équipées de matérielles sportives répondant à la préférence des clients existent dans certains Hôtels. Mais le sport en plein air est aussi privilégié par les Hôtels qui détient un espace d’exploitation plus vaste, on peut apercevoir des terrains de basket ou de Tennis.

1-5-Autres services Les boutiques sont autant de service commercial qui peuvent se trouver à l’intérieur des Hôtels. Ces boutiques vendent des habillements, des articles de mode de grande marque ou fabriquer à Madagascar et même des bijoux. On peut par exemple citer le « Boutique du Saka » de l’Hôtel Sakamanga à Antsahavola, suggère des articles de souvenir comme les produits artisanaux.

2-Le prix des services Le prix influence essentiellement le revenu de l’établissement puisque le chiffre d’affaires dépend essentiellement du prix et de la quantité vendue. Naturellement, l’enjeu pour l’hôtelier est de trouver l’équilibre entre un prix rapportant le profit désiré et un taux d’occupation satisfaisant. Les prix dépendent de la qualité du logement, et donc le type d’hôtel, le classement, les équipements des chambres et les services proposés, mais la situation géographique a aussi une importance significative. Le phénomène de la saisonnalité influence également le prix des chambres. Pendant la haute et la pleine saison touristiques où le pays attire le plus de visite, la réservation des chambres augmente et la basse saison la demande change largement. On distingue trois sortes de saisons touristiques à Madagascar, la basse saison de Janvier à Mars; c’est la période de pluie et des cyclones et la plupart des hôtels placés sur la côte sont fermés et les rues sont boueuses et coupées. Ensuite, la haute saison, d’Avril au fin Mai et Septembre jusqu’à Novembre où la température est plus fraiche et peu de pluie. La pleine saison est la dernière saison touristique qui s’étale pendant les mois de Juillet, Août et Décembre. Durant ces mois, on recense le plus de touristes qui arrivent au pays pour prendre une vacance ou visiter la famille. Les réservations dans les hôtels sont en hausses pendant la haute et la pleine saison touristiques. Par ailleurs, le prix des hôtels situés dans la capitale et dans les régions touristiques est plus élevé que dans les autres localités. Les prix sont différents d’un hôtel a une autre en fonction du niveau de confort, de la qualité de

31 service mais dépend également d’autres paramètres. D’après les enquêtes durant les travaux de terrain, nous avons constaté que le tarif varie de 20000 à 384000 Ariary la nuitée pour toutes catégories confondues et dans chaque commune.

3-Une demande croissante en hébergement La performance du tourisme tend de plus en plus à s’accroitre si l’on se réfère à la croissance des visiteurs depuis quelques années et après la crise de 2009. Ces croissances permettent naturellement une hausse de la demande en matière d’hébergement.

3-1-Une clientèle majoritairement étrangère

A Madagascar, la fréquentation des Hôtels est encore un luxe réservé majoritairement pour les étrangers de passage, c’est d’ailleurs la même pour la région Analamanga. Les arrivées touristiques à Analamanga varient selon les mois de l’année, ceci en fonction de la saison et des activités touristiques pratiquées.

Figure N°4 : Nationalité des visiteurs

0

33% Français 50% Italienne Autres 17%

Source : MINTOUR, 2015

De telle statistique fait référence à la statistique d’arriver des non résidents nationaux en 2015, tout en considérant les résultats lors de la descente sur terrain. Ces visiteurs sont répartis dans les Hôtels de différentes catégories en fonction du type de tourisme auquel ils pratiquent. En d’autres mots on peut les segmenter en deux grands groupes: ceux qui sont en voyage d’affaire fréquentent les Hôtels de luxe de catégorie 3 à 4 étoiles et les pratiquants du tourisme de loisir choisissent de s’installer dans les Hôtels de prix moins cher par rapport aux Hôtels du premier groupe. Il est à noter que des exceptions peuvent se présenter par rapport à cette segmentation.

32

3-2- Choix d’hôtel par les visiteurs

L’enquête visiteur établit par l’ONTM en 2012 a démontré que 53 % des enquêtés sont des touristes à titre principal, contre 47 % de touristes à titre secondaire (incluant 28 % de personnes en visite de leurs proches et 19 % de visiteurs en voyage professionnel). Il ressort de cette même enquête que 70% des visiteurs fréquentent les Hôtels. Tout cela signifie que l’existence d’un Hôtel est une condition préalable pour effectuer des voyages. En réalité, avant de franchir la porte de l’Hôtel c'est-à-dire avec ou sans réservation, les clients se doit de poser une certaine question sur les offres hôtelières existantes afin de choisir l’établissement qui lui conviendrait.

L’enquête sur les critères de choix d’un Hôtel réalisée pendant la phase de travaux de terrain de cette étude au niveau des touristes visitant Antananarivo met en évidence que 75% des enquêtés confirment qu’ils choisissent un Hôtel en fonction de leur budget. Les 25% restants choisissent leur Hôtel pour des raisons d’accessibilité, de proximité d’un lieu quelconque, des services de l’Hôtel mais également de la notoriété de ce dernier. Mais le renom de l’Hôtel fait autant partie des critères de choix de l’Hôtel. Des avis sur la qualité des Hôtels sont facilement consultables par le biais de l’internet. La dimension communicationnelle représente en revanche un enjeu considérable pour un Hôtel. Des avis favorisants sont des avantages mais des commentaires dépréciatifs nuiront à l’image de l’Hôtel voire son péril.

4-Le personnel d’un Hôtel Le personnel est ce qui assure la réalisation des taches pour le bon fonctionnement de l’hôtel. Ces personnels sont organisés de manière à ce que les divers services soient réalisés au moment opportun et prêt pour recevoir les clients.

4-1-Un organigramme bien défini Un organigramme indique la répartition des responsabilités, les relations de commandement et les rapports de subordination existants entre les personnels.

33

Figure N°5 : Organigramme de l’hôtel

La direction

Le responsable de Le responsable de la l'hebergement restauration

Le responsable du volet Responsable de financier, economie et communication, Marketi ng et relation publique comptabilité Chef personnel

Source: Conception de l’Auteur

L’organigramme suivant est issus d’une analyse des résultats obtenus lors des enquêtes sur le personnel de l’Hôtel. C’est en effet un modèle standard qui tient compte de tous les postes existants au sein des Hôtels pour toutes les catégories.

En partant de cet organigramme, Six entités partagent les responsabilités qui font que le travail dans un hôtel soit bien organisé.

34

4-2-Les rôles pour chaque entité Tableau N°4 : Rôles des responsables

Responsables Rôles La direction -Coordonner les différents services -Elaborer des diagnostics et recommandations. -Optimiser la qualité des prestations Les responsables du volet financier, -Etablir les états financiers, économie et comptabilité - Gérer le stock -Gérer les coûts de fonctionnement, - Tenir la caisse, Le responsable de l’hébergement -Planifier les réservations, -Entretenir des relations avec les agences de voyages -Diriger son équipe Le responsable de la restauration -Fixer le prix des plats proposés -Veiller à la qualité de l’accueil et au bon déroulement des services. -Encadrer les personnels du restaurant, formation Les responsables de communication- -Gérer tous les outils de communication et marketing, relation publique services techniques -Présenter l’Hôtel aux clients -Ecouter les clients et adapter les services à leurs souhaits Le chef personnel -Faire respecter le règlement intérieur, -Jouer le rôle de négociateur entre la Direction et les salariés, -Traiter le salaire Source : Conception de l’Auteur

35

5 -Les techniques promotionnelles des hôtels Dans cette sous partie, les outils de communications de l’hôtel ainsi que les canaux de distribution seront présentés. On entend par canaux de distribution les moyens auxquels un hôtel peut atteindre ses cibles ou les clients.

5-1-Les moyens de communication Pour les hôtels la communication a pour rôle, de premièrement présenté l’hôtel et les services proposés mais aussi faire en sorte que les clients passent leurs séjours au sein de l’hôtel. Il existe énormément de choix parmi les moyens et outils communicationnels. Avec l’évolution technologique, c’est surtout l’internet qui détient le premier rôle en matière de communication. L’internet permettra de se servir du site officiel de l’hôtel, ou utiliser des centrales de réservation, ou encore rejoindre les réseaux sociaux comme facebook ou twiter pour avoir des renseignements sur les hôtels ou faire une réservation. En outre, les efforts publicitaires des hôteliers sont visibles dans les médias classiques comme la Télévision, la Radio et la Presse. Mais des petites brochures, des affiches et des cartes informatives sont utilisés pour faire parler de l’hôtel et sont des moyens moins chers par rapport aux autres supports. En fait, la promotion des hôtels fait partie de la préoccupation du Ministère du tourisme malgache, cependant, lors des évènements de promotion du tourisme ; des hôtels peuvent y exposer leurs activités. Ainsi, pendant l’ITM 2015, quelques hôtels des zones étudiées étaient présents pour faire part de leur existence et de leur particularité par rapport aux autres.

5-2-Les modes de réservation Cependant les hôtels à Madagascar utilisent deux principaux canaux pour toucher leur clientèle, ceci peut se faire par l’intermédiaire des Tours Opérateurs et des Agence de voyage ou par réservation directe. En ce qui concerne la réservation directe, cela se faire par téléphone ou personnellement sur place, ou encore celle de la réservation sur internet par le site web de l’hôtel. Les établissements hôteliers qui bénéficient de la notoriété, mais aussi des réseaux internet et des réservations élaborés soutiennent fortement les réservations directes. Les intermédiaires jouent un rôle encore important pour les hôtels dans nos zones d’études car les réservations via ces créateurs de voyages sont encore importantes. Ces tours opérateurs et agence de voyage font des bénéfices par une demande de commission auprès des hôteliers. Ce sont surtout les petits hôtels qui ont souvent besoins de coopérer avec ces distributeurs qui

36 contribuent fortement à leur promotion. Ces intermédiaires, que ce soit des distributeurs en ligne ou des agences de voyage, jouent un rôle essentielle dans le fonctionnement des établissements. Entre autres, il existe des centrales de réservation sur internet qui permettent de réserver rapidement dans les hôtels et sera aussi source d’information primaire pour les clients et avantageux pour l’hôtel car cela va leur permettre d’avoir un canal de distribution plus pratique et plus fiable. Ces centrales de réservations sont nombreuses, et sont d’envergure internationales ; on peut citer les deux centrales les plus utilisées à Madagascar, à savoir « Booking.com » et « Tripadvisor ». Il est important de signaler que des écarts existent entre les tarifs présentés par les centrales de réservation.

Chapitre III : Impacts économique et social du secteur Hôtelier 1--Les retombées bénéfiques L’économie hôtelière comme l’économie touristique est une économie transversale. En étant en interdépendance avec d’autres secteurs de production et de services, les hôtels génèrent des revenus pour des autres activités qui vont en retour contribuer à leur besoin.

1-1- Impacts économiques 1-1-1- Générateur d’emplois Le tourisme est un important générateur d'emplois ; ces derniers peuvent être répartis en trois catégories : les emplois directs dont le personnel dans les agences de voyages, les guides, le personnel hôtelier ; les emplois indirects comme les marchands de produits manufacturés et les travailleurs qui ne sont pas directement en relation avec le touriste mais qui voient leurs activités augmenter via la demande touristique. Les emplois offerts par le secteur hôtelier font parties de la catégorie des emplois directs. L’emploi généré par les Hôtels et restaurants ne cesse d’augmenter pour Madagascar, il est de 32693 pour l’année 2015. Le besoin en matière d’emploi pour un hôtel dépend de sa taille, cependant, un hôtel de catégorie 5 Etoiles peut avoir besoin de 300 salariés pour pouvoir fonctionner. Selon l’INSTAT, en 2014, l’emploi en Hôtel et restaurant représentait 0,5 % du total national en 2013. Grâce à la descente sur terrain nous avons découvert que le travail au sein d’un hôtel fait appel à plusieurs compétences. Ses emplois varient du directeur d’hôtel jusqu’au jardinier. Par la même occasion, nous avons constaté que le minimum de travailleur qu’un hôtel d’une étoile a besoin serait de 6 personnes, mais un hôtel de catégorie 5Etoiles peut offrir un travail pour 300 personnes.

37

1-1-2-Avantageux pour d’autres activités économiques

Figure N°6 : Les activités en relation avec l’Hôtel

Les Le marché de entreprises l'immobilier de Les construction entreprises de Les construction fournisseurs HOTEL potentiels de l'hôtels Les services NTICs bancaires

Source : Conception de l’Auteur

Les agences immobilières exposent les terrains à vendre ainsi que les établissements disponibles à vendre ou à louer. Ce genre de service a connu une croissance considérable depuis quelques années et joue en effet un rôle important lors de la recherche d’un lieu d’implantation. Ces agences renseignent sur l’état des lieux, jouent le rôle d’intermédiaire entre les Hôteliers et les propriétaires et facilitent en même temps les procédures de vente entre eux. La construction d’un Hôtel fait appel au savoir faire de certaines entreprises. Ces entreprises s’occupent des gros œuvres pour la construction, de la finition et de la décoration. D’autant plus, l’achat des matérielles de construction avantage les vendeurs locaux. Selon un gérant d’hôtel, on estime à 2 Milliard la construction d’un Hôtel de catégorie 2 Etoiles. L’internet est indispensable pour les Hôtels avec l’évolution technologique remarquable, la réservation des chambres est désormais plus pratique sur le site web des établissements. L’internet est par conséquent un outil idéal pour atteindre les objectifs fixés en termes de marketing de l’Hôtel. Dorénavant, nombreux sont les Hôtels présentant leur produit avec leur

38 prix respectif à travers les réseaux sociaux tel que Facebook ou Twiter. Enfin, le service internet mais également la télécommunication vont faciliter les correspondances avec les autres activités comme les fournisseurs par exemples. Les banques sont des partenaires pour les Hôtels dans le sens où ils sont en étroite relation avec eux tant pour leur épargnent que dans leur service courant. Tout d’abord les banques peuvent fournir de l’aide à travers les crédits bancaires aux hôteliers qui souhaitent élargir leurs activités, ou pour certaines personnes qui souhaite investir dans le secteur hôtelier. Ensuite, pour son approvisionnement, un Hôtel a besoin de plusieurs produits tant pour l’hébergement que pour la restauration. Les Hôtels se ravitaillent auprès des distributeurs et sont également en contact avec des fournisseurs. Les éléments d’hébergement peuvent être classés comme suit : les lingeries et couvertures, les produits pour la salle de bain, et les produits pour le nettoyage, l’approvisionnement peut se faire par semaine, par mois ou plus. Mais la restauration a le plus grand besoin de s’approvisionner par jour ou par semaine. Le restaurant a effectivement besoin des éléments de couverture pour la table, les chaises, les rideaux ; mais c’est surtout la cuisine qui demande le plus de ravitaillement. Les enquêtes établies ont pu démontrer que les produits facilement périssables font l’objet d’un achat journalier, mais les autres produits qui peuvent être gardé aux réfrigérateurs ou au frais pendant longtemps ne seront acheter que par semaine ou par mois comme les produits de conserve par exemple. Les marchés artisanaux ainsi que les supermarchés sont les principaux lieux où les responsables font leurs achats.

1-1-3-Les vignettes touristiques L’arrêt interministérielle N°16279 /-2005-MCT/MEFB fixe l’attribution et les conditions d’assiettes et de recouvrement de taxe parafiscale dénommé « vignette touristique ».

Tableau N°4 : Taux de vignette touristique

Classement 5 Etoiles 4 à 3 Etoiles 1 à 2 Etoiles 3 à 1 Ravinala

Taux de vignette Touristique(en 3000 2000 1000 600 ARIARY /nuitée) Source : ARRETE INTER-MINISTERIEL N°16279/-2005 MTC/MEFB

La vignette touristique est payée en monnaie locale. Tout opérateur c'est-à-dire le propriétaire ou le gérant de l’établissement d’hébergement est tenu au versement mensuel avant le dix du

39 mois qui suit, de l’intégrité du montant exigible de la vignette touristique perçu dans son établissement auprès du comptable du Trésor public. Les 50% du montant de la vignette touristique seront encaissés au profit de l’Office Régional du Tourisme pour être porté sur le compte de dépôt ouvert a cet effet, et le 50% restant au crédit du compte de dépôt ouvert auprès de la Recette Générale d’Antananarivo au nom de l’Office National du Tourisme Madagascar. Les contrôleurs administratifs du tourisme assermentés munis d’un ordre de service se chargeront de la vérification de la perception et du montant des vignettes touristiques effectuées par les opérateurs.

Par conséquent, en début de l’année 2016 , pour pallier l’insuffisance de budget récurrent de l’ONTM, il a été décidé que la vignette touristique s’élèvera à 10 Euro et devra être payer dans des guichets spécialement installés à cet effet et mis en place dans les ports et aéroports malgaches.

1-2-Impacts sociaux L’impact sur le plan social le plus visible est la multiplication des écoles et instituts de formation en hôtellerie et en tourisme. L’existence de ces instituts donne espoir à la prospérité, car les sortants de ces écoles seront l’avenir du secteur hôtelier. Le CONFORT par exemple est une association qui contribution à la redynamisation et à la valorisation du secteur tourisme et hôtellerie à travers des formations. CONFORTH ou Consortium des Organismes Nationaux de FORmation en Tourisme et Hôtellerie est un réseau d’Opérateurs, écoles, ONG, Prestataires spécialisés, œuvrant dans les formations axées sur les métiers touristiques. Les instituts membres de cette association est au nombre de 20, on peut citer l’INTH, VATEL, GATE UNIVERSITY, etc…

2-Effets pervers du tourisme Le secteur hôtelier est une branche du tourisme, quelques impacts négatifs du tourisme proviennent nécessairement de ce secteur. On peut notamment y citer deux, la prostitution et les inégalités entre les espaces.

40

2-1-Les hôtels, lieux où s’opère la prostitution A Antananarivo, la prostitution attire un bon nombre de femme, dont la plupart sont en difficulté. Selon les volontaires chargées de suivi et de l’assistance des travailleurs du sexe, ils ont recensé environ 8000 prostitués en 2015, pour Antananarivo seulement. Ce sont surtout des mères célibataires, des jeunes femmes et même des mineurs qui exercent ce vieux métier au monde. En fait le centre ville d’Antananarivo, est le lieu de travaille de ces prostitués, notamment la place d’Analakely, d’Antaninarenina, de Tsaralalana etc ... C’est justement dans ces endroits que sont localisés la grande partie des hôtels de la commune d’Antananarivo. On constate que certains hôtels servent de lieu de travail pour ces travailleuses de nuit, un hôtelier qui a son activité dans ces quartiers cités avait même confié que ce sont des prostitués avec leurs amants qui font la majorité de ses clients. De plus, il existe des agences de prostitutions en relation avec certains hôtels, c'est-à-dire que l’hôtel peut mettre en contact un client avec l’agence. Aussi, on remarque depuis quelques années que les jeunes femmes se ruent vers le service de massage en postant des annonces dans les journaux locaux et les sites d’offre d’emplois gratuite. Ces annonces sont du genre : « Jolie jeune femme fait tous type de massage à domicile ou dans les hôtels », avec ses coordonnés. De cette manière, les hôtels favorisent le tourisme sexuel qui impact négativement sur l’image de la destination touristique.

2-2- Inégalités entre les territoires Bien entendu, les territoires sont inégaux devant le développement du potentiel économique, social et touristique, cela provient de leur histoire, de leur culture, de leur capacité d’adaptation. A l’exemple de la Commune Urbaine d’Antananarivo, elle est constituée par la ville haute, la ville moyenne et la ville base. Les quartiers les plus riches et les habitations les plus luxueuses sont situés sur les points les plus élevés de la capitale à l’abri de l’agitation et du bruit de la ville basse. Les quartiers pauvres semblent être au contraire des zones de basse altitude où sont cumulés tous les maux urbain à savoir des menaces permanentes d’inondation en période de pluie, entassement humains, graves problèmes d’hygiène et de santé publique, sécurité précaire, sous équipement etc.… De toutes ces différenciations, l’existence des hôtels renforcent de plus en plus les inégalités.

41

Conclusion de la deuxième partie En somme, les zones qui intéressent notre étude disposent d’un parc hôtelier qui peut héberger une large gamme de touriste, mais reste encore insuffisant du point de vue effectif et par rapport aux objectifs de développement du tourisme. On peut aussi en déduire que les 4communes sont favorables à l’implantation des hôtels, et le secteur est actuellement en plein expansion. Comme toutes entreprises, un hôtel est composé d’un personnel bien structuré pour assurer les principaux services proposés.

42

PARTIE III : CONTRAINTES ET RECOMMANDATIONS

20

Partie III : CONTRAINTES ET RECOMMANDATIONS Bien que le nombre d’hôtel dans les zones étudiées ainsi que les impacts positifs que celui-ci projette sur le plan économique et social soient importants, le secteur connaisse des problèmes menaçant sa prospérité. Par conséquence, les espoirs de développement sur ce secteur d’activité poussent à proposer des recommandations afin de palier les éventuels contraintes.

Chapitre I : CONTRAINTES 1-Un nombre élevé d’Hôtel qui ne respecte pas les normes et la qualité Cette notion de norme remet en question les aspects qualitatifs des établissements. Il faut en effet veiller à la qualité de l’établissement pour garder l’image de marque de la destination touristique et assurer la satisfaction des touristes de passage. Pourtant, on constate un bon nombre d’Hôtel encore hors norme dans tout Madagascar et aussi dans les zones étudiées. D’ailleurs, l’insuffisance de contrôle des établissements sur le respect de la réglementation reste un handicap majeur pour le suivi et l’amélioration des normes à Madagascar ; les contrôles ne sont pas effectués systématiquement par le Ministère du Tourisme à cause du manque de moyens financiers et techniques. Cependant, le dernier contrôle réalisé date du septembre 2014, l’année 2015 n’a pas fait l’objet d’inspection.

1-1-Les normes imposées à Madagascar D’après une analyse du contrôle fait par le Ministère du Tourisme en 2014, on a pu prélever des éléments défaillants par rapport aux normes requises. Près de 160 Hôtels sont contrôlés par les responsables de contrôle du Ministère du Tourisme pour les 4 communes dont Antananarivo, Ivato, Talatamaty et Andoharanofotsy, effectivement, 70 d’entre eux connaissent un problème par rapport aux normes. De plus, les faits observés lors du contrôle démontrent qu’un nombre important d’Hôtel ne paye pas régulièrement la vignette touristique et ne respecte pas le mode de paiement. En Janvier 2016, l’ONTM a déclaré que le taux de recouvrement de la vignette touristique n’atteint plus que 40% étant donné que certains Hôtels déclarent n’avoir que 5 à 7% de taux de recouvrement. Entre autres, les contrôles au niveau des Hôtels s’intéressaient surtout aux formalités de l’Hôtel par rapport à son classement. Ce non respect des normes menace véritablement l’image du secteur hôtelier. Ce non respect de la norme est observable tant au niveau administratif que technique.  Sur le plan administratif, on remarque que face à la procédure exigée pour une ouverture d’Hôtel, quelques établissements en activités depuis quelques années restent

43

encore informels. Ces établissements n’ont pas d’autorisation d’ouverture, des assurances responsabilité civile expirée et irrégulier ; les papiers administratifs non réglementé. Les cahiers d’enregistrement des clients et la fiche de police sont absents pour quelques établissements.  En outre, le coté technique du contrôle révèle encore des aspects défaillants. Le non respect de l’hygiène et de la qualité des lieux sont confirmé pour certain puisque les imperfections sont importantes en plus du manque de professionnalisme. Par conséquent, les équipements des chambres manquent d’entretien et nécessitent même des renouvellements. Des draps, des moquettes sont en mauvaises états, des murs et plafond à repeindre, des cuisines ne respectant pas la marche en avant. Entre autres, des escaliers trop petits, le Hall et couloir non éclairés, des chambre mal aérées, des lits et toilettes dans une même pièce sont en général les caractéristiques de ce non respect des normes. Le contrôle signale également des qualités de services non satisfaisants. Mais la qualité du personnel pose aussi problème puisque leur manque de professionnalisme n’est pas en adéquation avec le classement de l’Hôtel. Nous avons observé ce problème de personnel non qualifié même dans les Hôtel de catégorie luxe. L’incompétence des personnels défavorise considérablement son travail. Nous pouvons citer des problèmes comme des draps sales, des toilettes mal propres, conséquences de la non maitrise du travail par une femme de ménage. Cette erreur est qualifié de fatal puisque cela va nécessairement corrompre la convivialité de la chambre jusqu’à ternir l’image de l’Hôtel et même celle de la destination. Effectivement, l‘offre en main d’œuvre est abondante mais les compétences spécialisées sont limités. L’incapacité des instituts et écoles qui forment sur le métier du tourisme et de l’hôtellerie à produire en qualité et en quantité suffisantes apparait comme une faiblesse. Les qualifications des employés ne correspondent pas parfois à ceux qui sont exigées par la loi, c’est pour dire que les qualités du personnel ne correspondent pas au profil souligné. De plus, le manque d’expérience des sortants des écoles et institut de formation en hôtellerie fait également défaut. A partir de ces constatations, le Ministère prend des mesures en vue d’améliorer la situation, sanctionnent également les infractions commises et propose un déclassement pour les Hôtels qui n’ont pas les qualités nécessaires pour son niveau de classement.

44

1-2-Peu d’Hôtel répondant aux exigences internationales Si le classement international ne prend en compte que les catégories d’hôtel de 1 à 5 étoiles, les zones étudiées possèdent un nombre assez faible de ces catégories. Les catégories Ravinala, propre à Madagascar sont beaucoup plus nombreuses que ces catégories de rang international. Les Hôtels de catégories Ravinala sont au nombre de 190, ce qui est supérieur par rapport aux autres hôtels. Face à ce chiffre, le tourisme international demeurera encore limité pour les destinations touristiques malgaches. Philippe Jean Arnou4, intervenant à l’INTH et consultant à la tête de Madagascar Hôtel Consulting pense « qu’un hôtel de trois étoiles à Madagascar n’a rien avoir avec un vrai 3 étoile ». Cette différence entre les hôtels de catégorie malgache et de catégorie internationale se fait sentir sur le niveau de confort des hôtels la variété et la qualité des services proposés par ces derniers. A titre d’exemple, les équipements en infrastructure des hôtels de catégorie 1 étoile en France dépassent largement ceux d’un hôtel d’une étoile à Madagascar.

2-Capacité d’accueille faible pour les grands événements, cas de la XVIème Sommet de la Francophonie Les chambres d’hôtel sont toutes déjà réservées lors de la descente sur terrain, en majorité par les participants au sommet de la francophonie, et cela depuis des mois à l’avance. Pendant la phase préparatoire de la réception du sommet, la FHORM a enregistré seulement 80 hôtels correspondants à la norme dans les zones étudiées, qui sont en fait au cœur de l’accueil. Pourtant, il s’agit d’un événement où la demande en hébergement est importante. Cependant, l’offre en hébergement n’a pas pu satisfaire la demande pendant le sommet. Trois éléments expliquent cette insuffisance : premièrement, le mois de Novembre est la pleine saison touristique pour la Grande Ile, c'est-à-dire que beaucoup de touriste arrivent pour prendre des vacances, ou pour rendre visite à leur famille. Deuxièmement, c’est l’événement du XVIème de la francophonie même qui incite les visiteurs à venir à Madagascar. Enfin, la plus importante est l’arrivée des délégations des 80pays participants au sommet. Avec ces arrivées en bloc, le Ministère des Affaires Etrangères a dû faire un appel d’offre d’hébergement au grand public.

4 www.lexpressemada.com 45

3-Vulnérabilité du secteur tourisme en général La motivation des touristes à visité le pays dépend entièrement de la situation économique, politique et sociale. De ce fait, tous soucis touchant ces trois domaines sont néfastes au tourisme comme au secteur hôtelier.

3-1- Forte dépendance du tourisme aux situations socioéconomique et politique du pays La situation économique et sociale est très importante pour un pays qui se veut prospère dans son activité touristique, en revanche tous problèmes touchant ces deux domaines auront des répercussions sur la performance du tourisme.

3-1-1-Le volet économique et politique Madagascar est victime d’une succession de crise qui a rendu le pays dans une situation de sous développement. La plus récente est la crise politique de 2009 où l’on a prélevé un lourd tribut sur l’économie et la population malgache. Par cette crise le pays a été retiré de quelques organismes internationaux et a été privé de plusieurs avantages qui lui sont indispensable pour son développement économique. Effectivement, tous financements de l’extérieur étaient inexistants quelques années après la crise. Ce qui par conséquent a paralysé les activités économiques malgache, mais en plus a découragé les investissements étrangers. Les projets et programmes liés au tourisme qui devaient bénéficier de financement ont alors échoués ou n’ont pas pu atteindre son terme. La crise de 2009 a fait souffrir plusieurs activités économiques comme le tourisme, ses conséquences sont importantes et se font sentir jusqu’à aujourd’hui. La performance du Tourisme a été fortement affaiblit par cette crise si l’année 2008 avait été l’année de référence en terme de tourisme pour le pays. Le nombre de visiteur non résident est de 375010 en 2008, ce qui ne représente certes que 0,8% du tourisme africain, soit à peine 0,04% du tourisme mondial, mais surtout une hausse de 9% par rapport à 2007. Toutefois, malgré les efforts fournis par les professionnels du tourisme pour la vente de la destination, le nombre de touristes visitant Madagascar n’a pas encore atteint un effectif proche de ce chiffre, il est de 244321 en 2015. Le secteur hôtelier a enregistré une baisse du taux de recouvrement depuis 2009, la majorité des hôteliers affirme qu’ils ont une difficulté par rapport aux paiements de la vignette touristique. Face à cela les budgets de l’Office National ainsi que les Offices Régionaux du Tourisme ne parviennent plus à suivre les dépenses nécessaires pour assister le secteur. Ce qui explique en partie l’absence d’inspection auprès des Hôtels. Des Hôtels ont du fermés leurs

46 portes et ont fait perdre d’emplois à ces salariés car ils n’avaient plus les moyens financiers pour survivre à la crise. Tout cela revient à dire que le contexte politique et économique du pays pèse beaucoup sur l’attractivité de Madagascar. L’essor du tourisme ainsi que celui du secteur hôtelier sera donc le résultat d’un environnement économique et politique stable et fiable.

3-1-2-Les problèmes sociaux -La pauvreté Une pauvreté grandissante envahit le pays et handicape en même temps les villes. Madagascar est classée 5ème pays le plus pauvre du monde. Le niveau de la plupart des indicateurs macroéconomiques et de développement tend à confirmer la situation catastrophique dans laquelle se trouve l'île. Mais ces maux trouvent l'essentiel de leurs racines dans un passé pas si lointain comme la colonisation. Mais les crises successives et chroniques qui ont fait perdre emplois à plusieurs malgaches, de plus une mauvaise gouvernance de la part de l’Etat Malgache viennent s’ajouter à cela. La pauvreté est un frein au développement du tourisme et est nuisible à l’image du pays. En effet, une masse très importante de population vivent dans une extrême pauvreté avec un revenu par habitant inférieur à la moyenne de 392,6 dollars. Selon une enquête en 2014 par l’INSTAT, 3/4 des Malgache n’arrivent pas à avoir de quoi manger correctement. Et dans la capitale, 60% de la population dépendent de leur famille pour survivre. Cette pauvreté se traduit surtout par l’accroissement sans cesse du secteur informel qui occupe une large frange de la population et une hausse exponentielle du taux de chômage qui favorise l’insécurité. L’augmentation des aides étrangères témoigne également cette pauvreté. En 2014, le total du financement extérieur pour Madagascar est environ de 612 millions de dollars. Par ailleurs, la pauvreté se fait surtout sentir sur le plan social. Un exemple concret qui témoigne cette pauvreté est l’augmentation des enfants qui mendient dans les rues ainsi que les 4Mi et la bidonvilisation en plein cœur de la ville. Le nombre d’enfants de la rue est également en augmentation partout même s’il reste limité par rapport à d’autres capitales. Ces enfants se retrouvent dans la rue du fait de conditions de vie très précaires, de l’existence de problèmes sociaux dans la cellule familiale (familles monoparentales, parents alcooliques, etc.), voire par incitation des parents à aller mendier dans la rue et à ne rejoindre le foyer familial qu’après l’obtention de gains.

47

Les 4 Mi ou familles sans abris sont également en augmentation croissante dans la capitale et dans d’autres lieux. En 1990, une enquête de l’UNICEF chiffrait à 250 000 personnes le nombre de marginaux dans la ville d’Antananarivo. Ces populations sans abri sont pour la plupart originaires de l’agglomération et sont tombées dans la déchéance par suite de la perte du travail et du logement. Par conséquent, l’existence de ces enfant de rue et de ces 4Mi gène et entraine les visiteurs dans un sentiment d’insécurité. Un système de santé défaillant, manque d’hygiène et accès à l’eau potable viennent s’ajouter à cette pauvreté. Effectivement, un pays pauvre n’attirera pas un grand nombre de touriste car les caractéristiques de la pauvreté laissent croire à un sentiment d’inconfort et surtout d’insécurité. Les touristes seront de ce fait réticents face à l’idée de voyager à Madagascar et choisissent une autre destination plus conviviale et plus rassurante.

Quartier pauvre d’Antananarivo ( La Réunion kely)

Source : Cliché de l’Auteur, Novembre 2016

3-1-3-L’insécurité L’insécurité chronique règne à Madagascar, c’est devenu un phénomène indissociable à la vie quotidienne des Malgaches, menaçant toutes les couches de la société. Le Dahalisme est un aspect majeur de l’insécurité. Dans la campagne et dans les régions reculées, les Dahalo c'est- à-dire les malfaiteurs attaquent sans aucune crainte les habitants jusqu’au force de l’ordre présent sur le terrain, volent des zébus et aussi d’autres biens. C’est dans la partie sud de l’île que l’insécurité règne le plus et est difficilement maitrisable par les responsables de la sécurité. En outre, l’ensemble des enquêtes et études les plus récentes menées auprès des différents responsables de la sécurité urbaine ont mis en lumière l’ampleur de la violence et l’aggravation rapide du phénomène de la violence à Antananarivo et dans ses communes voisines. Cette montée croissante de la criminalité se manifeste sous des formes diverses dont

48 les plus évoqués sont: l’attaque à main armée, les atteintes aux biens, le trafic de drogues, le viol sur des mineurs, la violence domestique. C’est cette première catégorie qui touche fondamentalement les touristes. L’insécurité grandissante en ville et dans ses lieux proches faits que le séjour des touristes est court de 2 à 3 jours seulement le tourisme au sein de la ville et ses environs ne connait pas un grand succès, pourtant les atouts touristiques y sont nombreux et intéressants.

3-2-Secteur tourisme menacé par les problèmes environnementaux Madagascar a un taux d’endémisme élevé, les forêts primaires couvraient 30% de l’île en 1950. Conséquences de toutes les mauvaises actions de l’homme sur l’environnement, ce patrimoine est en passe de disparaitre, la forêt primaire ne recouvre plus que 12%, elles sont coupées et brulées au rythme de 300000 hectares par an. La déforestation à Madagascar s’explique par trois activités : la culture sur brûlis, l’exploitation forestière, et la production de combustible et de charbon de bois pour les usages domestiques. La culture sur brûlis ou tavy est une composante importante de l’agriculture et de l’économie malgache. Le tavy est surtout utilisé pour convertir la forêt tropicale en rizières. L’exploitation forestière est un problème dans les forêts tropicales de l’Est de Madagascar, particulièrement dans la péninsule Masoala. À cause de la grande valeur du bois malgache (essentiellement l’ébène et le bois de rose qui peuvent atteindre 1500 euros la tonne sur le marché international), l’exploitation illégale est un problème dans certaines zones protégées. Des données concernant la déforestation à Madagascar affirme que les bois exploités chaque année atteignent les 22 millions m3 dont 80% sont vouées au bois de foyer et au charbon, vu que dans les pays en développement, le bois reste le combustible le plus utilisé. Et par conséquent, ce sont les forêts épineuses endémiques de Madagascar qui sont coupées à un taux alarmant pour produire du charbon de bois. Aussi, la menace sur la faune malgache restante est estimée à près de 80%. D’après le ministère de l’environnement, la destruction de l’environnement provoque d’énormes dégâts économiques.

3-3-Destination mal connue L'analyse historique des sources d'informations utilisées par les visiteurs pour se renseigner sur la destination Madagascar a révélé que la technique de la bouche à oreilles reste depuis 2000 le premier vecteur d'informations des touristes. Ceci pourrait s'expliquer par une insuffisance et un faible impact des actions de communication de masse, qui requièrent d'une

49 manière générale des ressources financières assez conséquentes, d'une part, et par un taux de satisfaction élevé (en général, près de 93% des touristes interrogés), d'autre part. Par ailleurs, le développement de la bouche à oreilles peut également s'expliquer à travers une faible visibilité du site de l'ONTM en général et des sites des ORT en particulier. L’on constate un faible référencement de ce site, qui devrait pourtant jouer un rôle de premier interface et de source d'information aux touristes potentiels. Cette visibilité est encore d'autant plus faible pour les sites des ORT, ce qui est préjudiciable pour des destinations touristiques à fort potentiel comme Nosy Be.

4-Dégradation des infrastructures Sur les 32000 km de route et piste que compte Madagascar, seuls 13% sont bitumés et en bon état selon une estimation en 2015. L’insuffisance d’investissement ne permet pas de palier la détérioration rapide des infrastructures alors que 80% du transport de fret et de passager se fait par le réseau routier. Par cette dégradation du réseau routier, plusieurs territoires restent enclavés. Seulement 40% des communes sont accessibles par voie de surface en 2013(Source PND). Concernant le transport ferroviaire, c’est un mode de transport qui est encore mal exploité, alors qu’il devrait jouer une artère cruciale pour la grande île. Les infrastructures aéroportuaires ne sont pas aux normes en matière de sécurité et d’accueil. Le difficile accès de Madagascar est considéré comme un obstacle au développement du tourisme. Madagascar reste néanmoins un des pays les moins accessibles dans le monde, occupant la 193ème place sur 211 pays. Entre autres, les difficultés financières d’Air Madagascar empêchent son ouverture à des marchés émergents. La compagnie Air Madagascar tient encore le rôle de leader parmi les autres compagnies aériennes malgaches ce qui peut expliquer en partie la cherté du transport par celui-ci. La connectivité inter-île et même international se trouve par limité par le coût élevé des vols qui est en moyenne 6 fois supérieur aux vols intra-européens et près de 2 fois supérieurs aux vols caribéens. La fiabilité de la compagnie est également remise en question par plusieurs voyageurs du fait de la fréquence des retards et l’annulation des vols.

Les infrastructures de base dont la production et la distribution d’électricité à Madagascar sont largement défaillantes. Au cours de la dernière décennie, le nombre d’abonnés à la JIRAMA, la société nationale de production et de distribution d’eau et d’électricité, est resté quasiment stable (+0,6% par an en moyenne entre 2004 et 2008) tandis que la population

50 malgache a augmenté de 2,5% par an. Le taux d’accès à l’électricité ne s’est donc pas amélioré sur la période : seulement 28% de la population malgache et 6% de la population rurale ont aujourd’hui accès à l’électricité.

5-Les problèmes des zones d’études Bien que ces les communes qui intéressent notre étude soient des zones favorables à l’implantation des hôtels, elles connaissent des problèmes qui concernent à la fois les services urbains de base, l’aménagement du territoire, l’insécurité et la pollution.

4-1-Insuffisance des services urbains de base L’ensemble des villes malgaches soufre d’une insuffisance tant qualitative que quantitative de leurs infrastructures, équipements et services urbain de base. Ces services urbains de base regroupent les voiries de distribution, eau potable, réseaux d’assainissement pour les eaux usées et pluviales, la collecte et le traitement des ordures ménagères, l’accès à l’électricité. Les investissements publics pour les infrastructures et les services urbains de base sont insuffisants, ne couvrant même pas les coûts de maintenance. L’agglomération d’Antananarivo par exemple dispose d’un réseau d’assainissement d’environ 175km qui ne peut desservir qu’environ 25% de la ville. Mais par manque d’entretien, seuls les 50km du réseau sont fonctionnels. En somme, ces problèmes de défaillance des infrastructures de base s’explique par la quasi absence de planification urbaine, le manque financement, le défaut d’organisation pour entretenir les infrastructures existantes et notamment le manque de volonté politique. Ces espaces sont en générale formés en dehors du cadre réglementaire d’urbanisme d’où ils souffrent de la prolifération de quartiers informels et bidonvilisation comme le cas de la commune urbaine d’Antananarivo.

5-2-La pollution Les défaillances au niveau des services urbains de base sont la première cause de la pollution dans ces 4 communes. Mais la croissance exponentielle de la flotte des véhicules participe considérablement à cette pollution. Ce taux de croissance est estimé à 7,5% par an, alors que le réseau de voirie reste inchangé et se dégrade de plus en plus, générant ainsi des

51 embouteillages importants. On assiste actuellement à un engorgement des axes clés bien au- delà des heures de pointes. L’urbanisation accéléré et non maitrisée est l’une des causes majeurs de la dégradation du cadre de vie de ces communes et sont autant des sources de pollution détériorant l’environnement, au point de constituer une menace pour la santé des citadins. Effectivement, on peut dire que ces communes sont victimes de l‘existences de tous les types de pollution (La pollution de l’air, de l’eau, sonore…) Les insuffisances dans les domaines de l’assainissement, de la collecte et de la gestion des déchets solides ménagers (seuls 37% des déchets ménagers sont ramassés) constituent un problème environnemental grave pour les nappes phréatiques. Il est à noter que la pollution se fait sentir dans la plupart des communes urbaines ainsi que dans les communes avoisinantes. Concernant la pollution atmosphérique, Antananarivo est l’une des villes les plus polluées du monde.

Les inondations sont souvent liées aux problèmes d’évacuation des eaux pluviales. C’est ainsi que les eaux usées provenant des collines se déversent dans les plaines environnantes et le système en place ne joue pas son rôle de régulation et de rétention des eaux de pluie.

5-3-Problèmes fonciers Dans la région Analamanga comme dans bien d’autres localités à Madagascar, le foncier rencontres des difficultés comme la mise à jour des titres, occupation illicite. Plus de 70 % des titres ne sont pas mis à jour par leurs occupants actuels. La majorité des parcelles occupées sont de petites tailles et ne peuvent être étendues, il n’y a pas de politique ni de stratégie de réflexion ou d’action dans le domaine du foncier urbain. On constate également que la ville est saturée avec des occupations anarchiques dans les zones non constructibles. La compétence de la municipalité se trouve en matière d’attribution et de gestion foncière. Enfin, le pouvoir et l’autorité n’arrivent pas à bien gérer et contrôler la forte pression sociale en matière d’acquisition et d’occupation foncière, les occupations illicites sont en progression et les litiges fonciers sont considérables à cause de la spéculation foncière informelle.

52

Chapitre II : RECOMMANDATIONS 1-Des efforts considérables pour la promotion du secteur hôtelier 1-1-Mise en normes des hôtels Fort de ses avantages comparatifs avérés dans le domaine du tourisme Madagascar constitue un terrain d’expansion pour les entrepreneurs de l’hôtellerie, mais peut avec les atouts touristiques dont elle dispose devenir une destination phare. La conformité aux normes requises en matière d’hôtel est une limite à cette vision. Il faut alors lancer un projet de mise en norme de tous les établissements qui en auront besoin, mais aussi un projet qui assurera la conformité des nouveaux établissements en construction. En ce sens, la pratique d’une inspection effective et systématique constituera une base à ce projet. En effet, le Ministère du tourisme, les Hôteliers et les organismes privés qui œuvrent pour la promotion du tourisme seront en étroite collaboration. Enfin, la réalisation du projet demande évidement des financements. Ce projet de mise en norme tiendra compte de tous les aspects défaillants prélevés lors des inspections notamment au niveau des chambres d’Hôtels et les restaurants tant au niveau administratif que technique. En vue de réaliser l’objectif d’un tourisme de masse et de haut de gamme, il faut orienter cette normalisation vers un secteur hôtelier qui correspond aux normes internationales et surtout encourager les nouveaux investisseurs à suivre la même vision.

1-2-Amélioration de la compétence des responsables et du personnel des hôtels, formation des ressources humaines Le manque de professionnalisme du personnel, ainsi que l’inadéquation des qualités du personnel par rapport à la catégorie d’hôtel sont des problèmes du secteur. Il faut que le personnel du secteur hôtelier bénéficie d’une formation concernant les normes mais aussi son travail. Ces formations peuvent être organisées par l’entreprise elle-même, et devraient également faire partie des priorités du Ministère du Tourisme afin d’assurer des services de qualités au secteur tourisme.

1-3-Amélioration de la communication entre le ministère du tourisme et les hôtels La fluidité de l’information est l’une des conditions qui garantissent le bon fonctionnement d’une activité. Il est nécessaire de mettre en place des nouveaux moyens de communication comme la création d’un site qui va servir de réseau facilitant la communication entre le ministère du tourisme et les hôtels. La communication entre les hôtels pour l’échange d’expérience et de savoir faire sera possible à partir de ce site.

53

Grâce à la mise en place de ce nouveau moyen de communication, l’échange d’information entre le Ministère du tourisme et les Hôtels ou entre ces derniers s’effectuera aisément, et garantira l’harmonisation des activités au sein des hôtels. De plus, les deux critères exigés des informations tels que fiabilité et rapidité seront assurés.

1-4-Recherche d’autres sites favorables à l’implantation afin de construire d’autres types d’hôtel La construction d’autres établissements répondant aux exigences nationales et internationales est une solution qui règle à la fois les problèmes d’insuffisance d’hébergement et le problème par rapport aux normes. On remarque que les sites étudiés sont favorables à l’implantation des établissements hôteliers, par contre, ces zones offrent de moins en moins d’espace pour construire de nouveaux établissements, surtout pour Antananarivo. Il est donc jugé nécessaire de trouver des espaces favorables pour implanter des hôtels répondant aux demandes de toutes catégories de clientèles. Dans la commune rurale d’Andoharanofotsy, des terrains sont encore disponibles et peuvent avec quelques aménagements être des sites intéressants pour construire des hôtels. Suite à l’entretien avec l’Adjoint au maire de la commune d’Ambohidratrimo, elle ne dispose d’aucune infrastructure d’hébergement alors qu’il existe des espaces encore libre pour implanter des hôtels et actuellement, les responsables sont à la recherche d’investisseur hôtelier. Mais d’autres espaces proches ou loin de ces zones d’études peuvent également profiter des avantages que le secteur hôtelier ont à offrir dans les domaines économique et social. En outre, les établissements hôteliers apportent une croissance économique par le biais du secteur tourisme et peuvent très bien appuyer un développement durable direct aux communautés villageoises malagasy.

1-5-Adopter un système de gestion environnementale pour les hôtels

La protection de l’environnement est un facteur moteur de l’établissement de développement durable direct. L’organisation mondiale du tourisme s’est dotée d’une charte du tourisme équitable après avoir remarqué le nombre croissant de déplacement à l’étranger et la menace qu’ils représentent pour le maintien des écosystèmes et les pratiques culturelles locales. Le tourisme durable est une conception du développement touristique qui rejoint tous les types de

54 tourisme en visant à sauvegarder l’intégrité des cultures, à protéger l’environnement et à repartir équitablement les retombées économiques de cette industrie. Pourtant, la croissance rapide de l’industrie touristique et son expansion dans toutes les régions du monde exercent en effet une pression souvent insoutenable sur des environnements fragiles comme des îles et des lagons, particulièrement attrayants. Avec l’adoption d’un système de gestion environnementale, les hôtels peuvent espérer recevoir des prix environnementaux. Les processus peuvent être entrepris individuellement, à collectivement. Ce système comporte des aspects techniques comme par exemple le vent, la gestion des eaux usées, les éclairages économes en matière d’énergie, la réduction des déchets de cuisine, le chauffage, la ventilation et l’air conditionné.

2-Des stratégies de promotion du tourisme plus pertinentes L’existence d’hôtel n’est pas suffisante pour attirer les touristes, il en faut plus car la qualité de ces hôtels constitue un facteur important dans la décision des clients. Bien entendu, ces stratégies de promotion du tourisme prendront une dimension nationale. Il faut se fixé un objectif ambitieux pour cette activité de promotion, notamment l’objectif d’un million de touristes d’après le Ministère du tourisme. Pour plus de pertinence dans la proposition de ces stratégies il faut voir en premier lieu la performance du tourisme en prenant en compte les chiffres fondamentaux.

2-1- Un rôle de tout un chacun 2-2-1-Le rôle de l’Etat Le rôle de l’Etat est ici complexe à aborder puisque c’est tout un système qu’il doit gérer. Les efforts en matière de promotion sont primordiaux. Une meilleure gestion des opérateurs déjà en place est également indispensable. L’instauration d’une bonne gouvernance est gage d’une bonne réputation de la fonction publique. Il faut que les membres de la fonction publique soient intègres, efficaces pour fonctionner de manière professionnelle dans l’accomplissement de leurs taches et la prestation de services. Le minimum serait que l’administration s’améliore en matière de délais, de coût et de proximité dans la délivrance des services publics. La corruption est également un obstacle à la promotion du secteur Hôtelier comme au tourisme. Ce phénomène est à combattre en vue de satisfaire au mieux les attentes de la clientèle, aussi pour vendre la destination. Les entités concernées sont surtout les tribunaux, l’administration publique et les forces de sécurité.

55

L’établissement d’un cadre incitatif aux investisseurs va assurer un environnement économique stable alors qu’actuellement, les performances économiques sont très faibles. Cette croissance économique dépendra de la performance du secteur extérieur ainsi que de la capacité de Madagascar à attirer des investissements étrangers. En somme, il est impératif que l’Etat mène des politiques pour parvenir à une stabilité macroéconomique avec un taux d’inflation faible et éliminer les déséquilibres macroéconomiques.

2-2-2- Le rôle du secteur privé Rappelons que le secteur privé est constitué essentiellement des établissements hôteliers, des EVAT. Ce secteur joue le rôle d’initiateur, de facilitateur et accélérateur important pour le développement par la création d’emplois et la favorisation de la croissance économique tout en répondant aux besoins des consommateurs et en produisant de la richesse. Assurer des services de qualité et conformité aux normes et qualité seront des gages à la promotion du tourisme. Il faut de ce fait, des formations ressources humaines adéquates aux besoins des opérateurs touristiques. La politique tarifaire doit aussi être revue à la baisse et la destination Madagascar a intérêt à être favorisée par le rapport qualité prix.

2-2-3- Rôle de la population et de la société civile Les populations sont sensées être acteurs de leur développement. Le tourisme peut apporter un changement de vie mais demande parallèlement un changement de vision et de mentalité. Leurs rôles seront donc de savoir répondre à l’attente des touristes, de savoir gérer les relations et les maintenir, tout en respectant les cultures locales existantes de l’environnement. C’est dans leur intérêt de s’assurer que les activités touristiques sont compatibles au milieu naturel et socioculturel. La population peut ainsi faire du tourisme communautaire comme levier de développement. Mais, l’organisation communautaire se doit d’être responsable vis- à-vis des activités touristiques comme la dégradation de l’environnement, à cause de l’arriver des touristes, consommation d’eau et d’énergie par les établissements d’hébergement, etc. Le rôle de la société civile est d’être l’interface entre les gouvernants et la population, tout en contribuant à la transmission des aspirations et préférences des citoyens aux pouvoirs publics. Les organisations de la société civile sont les mieux placées pour comprendre vraiment les réalités et les aspirations de la population.

56

2-2-Amélioration des infrastructures d’importance pour le tourisme

Le secteur tourisme dépend énormément de chaque composante de l’infrastructure nationale, mais pour favoriser le tourisme, certaines infrastructures sont considérées comme indispensables. Ces infrastructures touchent l’énergie, l’adduction en eau, le transport et les services de santé.

2-2-1- Infrastructures de transports

En matière d’infrastructure routière il faut envisager la réhabilitation des axes clés qui se trouvent actuellement en mauvais état, on peut citer les routes nationales mais également la rocade d’Antananarivo et ses environ. Il faudra aussi penser à construire de nouvelle route, afin de désenclaver certaines régions. Ensuite, la construction des autoroutes serait nécessaire pour amoindrir les embouteillages dans les villes. Pour les infrastructures aéroportuaires, il faut financer la maintenance des infrastructures existantes avec un élargissement des terrains d’aviation pour les aéroports qui en auront besoin. Des ports ont aussi besoin d’extension afin d’améliorer sa capacité d’accueille, comme le cas du Port de Toamasina. Dans le domaine du transport ferroviaire, sa relance permettra de servir les activités économiques dans le transport des marchandises et va constituer une activité touristique pour les visiteurs de la Grande île.

2-2-2-Infrastructures de base

Il faut envisager un développement des infrastructures de production d’énergie sur les sites hydroélectriques et une amélioration du réseau de distribution afin d’augmenter la production d’électricité à Madagascar. Nous devrions promouvoir par exemple l’électricité par l’énergie renouvelable pour l’électrification rurale et urbaine. En ce sens, le développement durable sera respecté.

Les infrastructures de traitement des déchets et des eaux usées de taille à répondre au besoin devront aussi être mises en place parce que les infrastructures en place sont encore insuffisantes et ne sont pas en bonne état.

57

Pour ce qui concerne les infrastructures de santé, il en faut encore de nouveaux établissements pour subvenir à la demande de soin de la part des habitants. La réalité des infrastructures sanitaires, puisque la situation actuelle laisse apparaitre une mauvaise qualité de soin. Des zones lointaines n’ont pas accès au service de santé et un service qui coute chère au-delà du pouvoir d’achat de la majorité de la population. La construction des écoles et l’amélioration des établissements déjà en place sont nécessaires pour augmenter le niveau d’éducation de la population. Des formations professionnelles sont des moyens sûrs pour facilité en premier lieu la création d’emploi et la qualité des services par rapport au tourisme.

2-3- Le marketing touristique

Le Marketing a pour tache de créer, de promouvoir et de livrer des biens et des services aux consommateurs et aux entreprises. Le marketing repose sur 4 politiques telles que la politique de produit, la politique de prix, la politique de la distribution et la politique de la communication. Le Marketing s’applique sur quelques entités : le bien, le service, les expériences, les événements, les personnes, les endroits, les organisations…

Le marketing touristique fait partie du Marketing de service qui privilégie avant tout la qualité et les normes. Afin d’adopter un plan marketing adéquate au tourisme malgache, il faudra analyser chacune des politiques marketings.

2-3-1- La politique de produit

La politique produit définit l’ensemble des caractéristiques des produits touristiques, c'est-à- dire les atouts que Madagascar détiennent comme source d’attractions touristiques. Pour Madagascar, ce sera donc ses faunes et flores endémiques, la beauté des plages, la convivialité de la population et la qualité des divers services nécessaires durant le séjour. Effectivement, ces produits doivent être segmentés, et présentés d’une manière précise. Les nouveaux produits qui seront développés et offerts doivent également être définis, ainsi que les améliorations et adaptations à faire.

58

2-3-2- La politique de prix

Cette politique doit définir non seulement le prix de vente du produit ou service, mais définit également les prix de détail suggérés, les rabais, les remises et les promotions. Il faut ainsi définir les prix d’entrer dans les Parcs Nationaux par exemple avec les modalités de payement. Les promotions doivent être occasionnées afin d’attirer plus de visiteurs.

2-3-3- La politique de distribution

En ce qui concerne cette politique, elle va traiter la façon dont les produits seront distribués. La politique touche entre autres les points de vente, les moyens et les infrastructures qu’on met en avant et les aspects de la vente. Ici, la vente est en fait la destination touristique malgache.

2-3-4- La politique de communication

La politique de communication permet de faire connaitre le produit, d’attirer l’attention, d’intéresser les clients potentiels, d’informer, de motiver l’achat, de changer les perceptions, de générer des actions, d’augmenter les quantités vendues. En ce sens, il faut utiliser des outils de communications, la publicité, les dépliants, les promotions, les concours, les salons pour faire parler du tourisme.

2-3-5- Le plan marketing En adaptant au tourisme le marketing, le plan marketing va permettre de faire une synthèse sur les 4P du marketing. Un plan marketing n’a de réalité qu’à partir du moment où on fait référence à un document écrit enrichi périodiquement. Le noyau stratégique, c’est tous ceux qui d’une manière ou d’une autre sont concernés par une stratégie d’entreprise. Le plan marketing n’est pas totalement normalisé: peut être schéma directeur, business plan etc. C’est un document qui respecte une logique formelle. Il faut un résumé managérial, c'est-à- dire une partie où on synthétise les principales recommandations. Le plan marketing vient à l’origine du monde de l’entreprise commerciale. Puis progressivement les comités

59 départementaux du tourisme sont allés vers des plans marketing. Dans le domaine du culturel, où il y avait réticence à la base, on a de plus en plus recours à ce genre de documents. Les plans au niveau d’un pays sont des plans qui sont quelque fois très contraignants. Stratégie c’est le plan marketing, la tactique c’est le plan d’action commerciale sur une année. L’analyse de la situation marketing prend en compte: opportunités et menaces de l’environnement, les forces et faiblesses du tourisme. Le diagnostic consiste à mettre en rapport des opportunités et menaces avec les forces et faiblesses en faisant des choix Le plan marketing va formaliser à la fois les analyses préalables, les décisions prises et les moyens envisagés pour parvenir aux objectifs. La difficulté dans le secteur du tourisme, c’est qu’il faut adapter ceci à la réalité d’une destination touristique comme Madagascar. Les parties prenantes sont tous ceux qui sont concernés par la stratégie de développement : le personnel, les élus locaux, la population locale, la presse, le comité départemental du tourisme.

60

Conclusion de la troisième partie En bref, le secteur hôtelier est menacé par les contraintes qui frappent les zones d’étude, le tourisme ainsi que les problèmes socio-économiques du pays. Mise à part ces fléaux, le non respect des normes fait aussi partie des contraintes et cela nuis considérablement à l’image du secteur en général. Des recommandations sont proposées face à ces problèmes en vue de permettre au secteur hôtelier de se développer et de poursuivre son dynamisme.

61

CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion, l’hôtellerie malgache est en plein expansion et le nombre d’hôtel ne cesse de s’accroitre chaque année. Pour les zones qui intéressent notre étude, la répartition est également mauvaise, c’est surtout la Commune Urbaine d’Antananarivo qui dispose le plus d’Hôtel. On a pu ressortir d’après la présente étude que ce sont surtout les caractéristiques de l’hôtel et les caractéristiques du territoire qui dicte le choix de l’implantation des hôtels. Les services offerts par les hôtels dépendent de sa catégorie, cependant les services sont différents d’un établissement à un autres, en outres ces services peuvent aller de l’hébergement aux divertissements. Un hôtel est une institution qui a son propre organisation, leur fonction principale est d’accueillir des clients apparemment étrangers en majorité et choisissent leur lieu d’hébergement en fonction de leur budget. Un organigramme clair constitue une base pour l’hôtel dans le but de définir les liens hiérarchiques et les différentes responsabilités. Le secteur hôtelier est une activité économique qui génère des avantages pour d’autres secteurs d’activité. L’emploi direct est le premier impact de cette activité, mais d’autres activités marchandes ou non marchandes profitent également de son existence, sans oublier les vignettes touristiques versées au compte du trésor publique. D’ailleurs, le non respect des normes est le premier problème qui handicape le secteur hôtelier malgache en générale. Bon nombre d’hôtel ne correspond pas aux normes imposées à Madagascar et sont encore loin des normes internationales. Ensuite, les hôtels subissent les mêmes sorts qu’au tourisme en générale, de ce fait, le secteur est vulnérable et est menacé par les problèmes socioéconomiques, politiques et environnementaux du pays. Les problèmes liés aux infrastructures, la pollution et l’insécurité foncière découragent également la venue des touristes à Madagascar. Face à ces faiblesses, certaines recommandations sont proposées en vue de lui assurer un avenir meilleur notamment la normalisation des aspects défaillants; mais considèrent également qu’une activité de relance du secteur tourisme est la base de la prospérité du secteur hôtelier.

En somme, le secteur hôtelier est d’une importance capitale pour le tourisme, c’est un secteur clé qui est destiné en revanche pour accueillir des visiteurs. Cette branche d’activité du

62 tourisme joue à la fois un rôle de support et d’attraction touristique, ce qui fait que sa prospérité dépend largement de la performance du tourisme.

Effectivement, le dynamisme est visible dans les zones étudiées. Un dynamisme qui a trouvé sa racine dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, puis s’est élargi dans les communes d’Ivato, Talatamaty et Andoharanofotsy, mais dans une évolution temporelle différente. Le secteur hôtelier est par conséquent, un secteur porteur pour l’économie, ses retombées sont considérables, et susciter son dynamisme dans d’autres espaces ne pourrait que contribuer au développement de celui-ci.

63

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX :

1-BASTIAN (G), 1967, « Madagascar : étude géographique et économique, Nathan- Madagascar », 191 pages

2-LOZATO-GIOTARD (J.P), 1993, « Géographie du Tourisme », Masson Paris, 321pages

3-IAIN T. Christie, D. Elizabeth Crompton, « République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme », 2003, 149 pages

OUVRAGES SPECIFIQUE :

4-RAMAMONJISOA (J), 1978, « Antananarivo : Etude géographique d’un espace urbain », Tome 1, 254 pages

MEMOIRES ET THESE :

5-RANAIVOSOA RABEMANANJARA (TNA), 2013, « Structuration du tourisme et retombée économique. Analyse et perspectives » Le cas de la descente du Tsiribihina, 283 pages,

6-ANDRISON (L), 2007, « Le tourisme à Madagascar : Enjeux et Perspectives », DEGS, 68pages,

7-RANDRIANASOLO (O.S), 2009, « Impact des flux touristiques dans la ville d’Antananarivo, région Analamanga », Faculté des lettre et sciences humaines, Géographie, 130 pages,

8-TOMBOHASY (B), 2012, « Contribution à la gestion financière et administrative du Grand Hôtel », ISAE Antsiranana, 78 pages,

9-BOUVARD (A), 2008, « Facteurs de localisation des activités économiques : application à l’aire de Lyon, Université Lumière Lyon 2, 128 pages,

64

10-RANDRIANTSOA (A.N), « Contribution à l’étude de la construction d’un Hôtel Trois Etoiles sis à Ivato », ESP Antananarivo, 139 pages

REVUES ET MAGASINES

11-Ny Ambanilanitra, Février 2008 « Antananarivo de quartier en quartier »,

12-SCREEN, Décembre 2013, « Tourisme, le décollage en chantier », n°06

13-Le Routard, 2001, « MADAGASCAR »,

14-Les tendances du tourisme et de l’hôtellerie 2016, Février 2016,

WEBOGRAPHIE

15-www.mttm.gov.mg

16-http: //www. Hotelerie-restauration.com.fr

17-http: //Fr.wikipedia.org/Wiki/Hotel

18-http://Fr .wikipedia.org/Wiki/tourisme

19-www.chet.mnv.tn/download/TC Les formes de tourisme.pdf

20-www.madagascar-Tourisme.com

21-www.midi-Madagasikara.mg

22-mkt.unwto.org

23-www.lexpressemada.com

65

ANNEXE

43

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE HOTELIER

Nom de l’enquêté :

Responsabilité au sein de l’hôtel:

IDENTITE DE L’HOTEL

1) Nom et adresse de l’Hôtel : 2) Classe : 3) Nationalité du propriétaire de l’hôtel : 4) Membre du FHORM : OUI NON 5) Début de l’activité (année) :

LES CHAMBRES

1) Nombre de chambre : 2) Les types de chambre : Type de chambre Nombre Prix Equipements Chambre individuelle

Chambre collective

3) Le type le plus réservé par les clients : Chambre individuelle Chambre collective

LES CLIENTS DE L’HOTEL

1) Durée de séjour du client : Min= Max= 2) La majorité des clients sont : Malagasy Etrangers 3) Type de touriste hébergé : Affaire Loisir Autres

LES SERVICES PROPOSES PAR L’HOTEL

Restaurant Bar

Salle de Gym Piscine

Autres :

66

LOCALISATION

Quelles sont les raisons qui expliquent l’implantation de l’hôtel dans cette zone ?

STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE L’HOTEL 1) Nombre de personnel de l’Hôtel : 2) Organisation Hébergement Administration Restauration Accueil Directeur. G Cuisinier Caisse Gérant Bar Concierge DRH Room service Bagagiste Voiturier Entretien Femme de chambre 3) Les fournisseurs de produit alimentaire et non alimentaire : Produit Fournisseurs Quantité/Jour Quantité/Semaine Fruits et Légumes

Viandes

Produits laitier

Autres produits alimentaires

Produits d’ornementation

Equipement en couverture

Combustible utilisé pour la cuisine

TECHNIQUES PUBLICITAIRE DE L’HOTEL :

Site Web

Publicité audio visuelle

Brochures

Participation à des salons

CHANGEMENT AU SEIN DE L’HOTEL PAR RAPPORT A LA SOMMET DE LA FRANCOPHONIE 2016

1) Quel changement Au niveau des services : Au niveau de l’administration : Un réaménagement : Autres : L’Hôtel a connu un reclassement ? OUI NON

67

ANNEXE 2 QUESTIONNAIRE SUR LE CHOIX DE LA DESTINATION ET DE SATISFACTION AUX TOURISTES Question 1 : Pour quelles raisons, optez-vous comme choix « Madagascar » en tant que destinations touristiques ? En avoir envie Durée de voyage Période de l’année Evénement de l’année Budget Capacité physique Autres

Question 2 : pourrais-je connaitre combien de temps vous compter vous séjournez ici à Antananarivo ?

Question 3 : quelle forme ou type de tourisme avez-vous choisi pour vos séjour à Antananarivo, est-ce : Culturel Affaire Personnel Autres

Question 4 : qu’est ce qui détermine pour vous le choix de l’hôtel ? Prix Qualité Emplacement Autres

Question 5 : Comment qualifiez vous les services fournis par l’hôtel qui vous héberge? Très satisfaisant Satisfaisant Peu satisfaisant Non satisfaisant

Pouvez-vous donner la ou les raisons de votre réponse ?

68

TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………1

PARTIE I : CONCEPTUALISATION ET DEMARCHE DE RECHERCHE……………..4

Chapitre I : CONCEPTUALISATION……………………………………………………...4

1-2- Intérêt du sujet……………………………………………………………………….4

1-2-Hypothèses de recherche………………………………………………………………..4

1-3-Objectifs de la recherche ……………………………………………………………….4

1-4-Les zones d’études………………………………………………………………………5

1-5-Les sites d’attractions touristique ……………………………………………………....7

2- Concepts …………………………………………………………………………………8 2-1-Historique……………………………………………………………………………….8

2-2- Définition………………………………………………………………………………8

2-3-Les concepts affiliées à l’hôtel ………………………………………………………....9

2-3-1-Les chambres d’hôtel ………………………………………………………………...9

2-3-2-Les types d’hôtel……………………………………………………………………..10

2-3-3-Classements et normes hôtelières……………………………………………………11

2-3-4-Les acteurs du secteur………………………………………………………………..12

2-4-Les indicateurs de performance des hôtels……………………………………………..12

Chapitre II : DEMARCHE DE RECHERCHE……………………………………..…….. .13

1-La démarche déductive ou la démarche logique…………………………………….…....13

2-Le chronogramme des activités menées………………………………………..…………14

3-Les étapes des travaux de recherches……………………………………………………..15

69

4-1-L’analyse des documents……………………………………………………………….15

4-2-Les enquêtes…………………………………………………………………………….16

4-2-1-Les questionnaires d’enquête……………………………………….. …………….....16 4-2-2-Echantillonnage ………………………………………………………………………17 4-2-4-Déroulement de l’entretien……………………………………………………………17

3-3-Traitement des informations…………………………………………………………….18 PATRIE II : SYNTHESES DES RESULTATS……………………...…………………...... 20

Chapitre I : Aspects et Caractéristiques de l’offre Hôtelière ……………………………….20

1- Aspects à l’échelle nationale……………………………………………………………..20

1-1-Les produits touristiques………………………………………………………………..20 1-2-La performance du tourisme…………………………………………………………....21

2-Dynamique du secteur dans les zones étudiées…………………………………………...22

2-1-Evolution dans l’espace…………………………………………………………………22

2-2-Une offre inégalement répartie au niveau des zones d’études…………………………23

2-3-Répartition par catégorie des Hôtels dans les zones étudiées………………………….24

3-Localisation des Hôtels……………………………………………………………………26

3-1-Les déterminants de la localisation de l’activité………………………………………..26

3-2-Application au cas des zones d’étude…………………………………………………..27

Chapitre II: Un Hôtel, une véritable entreprise……………………………………………..28

1-Les services offerts par les Hôtels………………………………………………………..28

1-1-L’hébergement…………………………………………………………………………28

1-2-La restauration…………………………………………………………………………29 1-3-Les loisirs et divertissements…………………………………………………………..30 1-4-Espace bien-être et sport……………………………………………………………….31

1-5-Autres services………………………………………………………………………....31

70

2-Le prix des services……………………………………………………………………....31 3-Une demande croissante en matière d’hébergement……………………………………..32 3-1-Une clientèle majoritairement étrangère……………………………………………….32

3-2- Le choix des hôtels par les visiteurs…………………………………………………..32

4-Le personnel d’un Hôtel………………………………………………………………....34 4-1-Un organigramme bien définit……………………………………...... 34 4-2-Les rôles pour chaque entité…………………………………………………………..35

5 -Les techniques promotionnelles des hôtels……………………………………………..36 5-1-Les moyens de communication……………………………………………………….36 5-2-Les modes de réservations…………………………………………………………….36 Chapitre III : Impacts économique et social du secteur Hôtelier……………………….....37 1--Les retombées bénéfiques……………………………………………………………...37 1-1- Impacts économiques ………………………………………………………………..37 1-1-2- Générateur d’emplois…………………………………………………………….37 1-1-2-Avantageux pour d’autres activités économiques………………………………....38 1-1-3-Les vignettes touristiques………………………………………………………….39 1-2-Impacts sociaux……………………………………………………………………...40 2-Effets pervers du tourisme……………………………………………………………..40 2-1-Les hôtels, lieux où s’opère la prostitution………………………………………….41 2-2-Inégalités entre les territoires………………………………………………………..41 Partie III : CONTRAINTES ET RECOMMANDATIONS……………………………..43 Chapitre I : CONTRAINTES……………………………………………………………43 1-Un nombre élevé d’Hôtel qui ne respecte pas les normes et la qualité………...... 43 1-1-Les normes imposées à Madagascar………………………………………………..43 1-2-Peu d’Hôtel répondant aux exigences internationales …………………………….45 2-Capacité d’accueil faible pour les grands événements…………………………….....45 3-Vulnérabilité du secteur tourisme en général………………………………………...46 3-1- Forte dépendance du tourisme aux situations Socioéconomique et politique du pays……………………………………………………………………………………..46 3-1-1-Le volet économique et politique………………………………………………..46 3-1-2-Les problèmes sociaux………………………………………………………...... 47 3-1-3-L’insécurité……………………………………………………………………...48 3-2-Secteur tourisme menacé par les problèmes environnementaux………………….49

71

3-3-Destination mal connue…………………………………………………………...49 4-Dégradation des infrastructures……………………………………………………..50 5-Les problèmes des zones d’études……………………………………………...... 51 5-1-Insuffisance services urbain de base………………………………………………...51 5-2-La pollution …………………………………………………………………………51 5-3- Problèmes fonciers…………………………………………………………… .…...52 Chapitre II : RECOMMANDATIONS…………………………………………………..53 1-Des efforts considérables pour la promotion du secteur hôtelier……………………...53 1-1-Mise en normes des hôtels…………………………………………………………..53 1-2-Amélioration de la compétence des responsables et du personnel des hôtels, formations des ressources humaines…………………………………………………….53 1-3-Amélioration de la communication entre le ministère du tourisme et les hôtels………………………………………………………………………………53 1-4-Recherche d’autres sites favorables à l’implantation afin de construire d’autres types d’hôtel …………………………………………………………………...54

1-5-Adopter un système de gestion environnementale pour les hôtels……………….....54

2-Des stratégies de promotion du tourisme plus pertinentes……………………...... 55 2-1- Un rôle de tout un chacun…………………………………………………………..55 2-2-1-Le rôle de l’Etat…………………………………………………………………...55 2-2-2- Le rôle du secteur privé…………………………………………………………..56 2-2-3- Rôle de la population et de la société civile……………………………………...56 2-2-Amélioration des infrastructures d’importance pour le tourisme…………………...57

2-2-1- Infrastructures de transports ……………………………………………………..57

2-2-2-Infrastructures de base ……………………………………………………………57

2-3- Le marketing touristique……………………………………………………...... 58

2-3-1- La politique de produit………………………………………………………...... 58

2-3-2- La politique de prix ………………………………………………………………58

2-3-3- La politique de distribution ………………………………………………………59

2-3-4- La politique de communication………………………………………………...... 59

72

2-3-5- Le plan marketing………………………………………………………………..59 CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………….62

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………..64

ANNEXE…………………………………………………………………………………66

TABLE DES MATIERES………………………………………………………………..69

73