Rapport Annuel 2010
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RAPPORT ANNUEL 2010 SUISA Rapport annuel 2010 3 PHOTOS DE MEMBRES DANS LE RappORT ANNUEL 2010 DE SUISA Quels sont les lieux qui vous conviennent le mieux pour la composition, dans quel environnement nais- sent vos idées musicales, quel est le lieu qui vous inspire pour de nouvelles musiques? Pour de nom- breux membres de SUISA, le succès a été au rendez-vous en 2010. Nous avons pris contact avec dix de ces artistes. Heidi Happy puise ses Le «Maag-Areal» de Zurich idées en se retirant dans est une source d’idées et de la nature, par exemple au sons pour les compositions bord du lac de Constance. de l’artiste Oy. Couverture/Page 2 Pages 18/19 L’antre créatif de Niki Reiser synthétise Michel Steiner est une dans son studio de Bâle étable aménagée, les idées nées dans un idéalement située au cœur environnement du vignoble vaudois. cinématographique. Couverture/Page 2 Pages 20/21 Adrian Stern n’écrit pas ses chansons par-delà les Remady trouve son océans, mais bien chez lui inspiration «on the road» – en Argovie. en voiture. Pages 6/7 Pages 24/25 Le Fribourgeois Gustav De nombreuses œuvres aime beaucoup le de Sylvie Courvoisier processus créatif en naissent dans son atelier compagnie de ses du quartier de Brooklyn musiciens, en studio. à New York. Pages 10/11 Pages 26/27 Pour le globe-trotter David Philip Hefti Daniele Finzi Pasca, le apprécie la tension studio du Tessin est une stimulante entre la nature véritable île à idées. et la grande ville de Zurich. Pages 14/15 Pages 28/29 4 Rapport annuel 2010 SUISA SOMMAIRE Editorial: le Président prend congé 7 Point fort: Gratuité: la coupe est pleine 8 Aperçu de l’exercice 2010 11 Clients et licences: Les concerts à la hausse 12 Membres et répartition 15 Décomptes pour les membres de SUISA 16 Emissions et répartition pour les programmes de la SSR 17 Répartition des droits d’exécution 18 International: balance des paiements avec l’étranger 21 Suisse 22 Droits d’auteur: manque d’intérêt des politiciens 22 Projets communs des sociétés de gestion 23 Fondations 24/27 Tarifs: Entre conflits et bonne entente … 29 Surveillance 31 L’année musicale suisse 2010 en un coup d’œil 32–35 Organes 36 Assemblée générale 36 Conseil et commissions 37 Direction et personnel/organigramme 38/39 Chiffres 40 Recettes de Suisse 40/41 Comptes annuels de SUISA 2010 44 Compte d’exploitation de SUISA 45 Commentaires sur les comptes annuels 46 Comptes annuels de la Fondation de prévoyance en faveur des auteurs et des éditeurs 48 Aperçu des sociétés-sœurs de l’étranger 50 Impressum 51 SUISA Rapport annuel 2010 5 Editorial CHERS MEMBRES, Le présent rapport annuel vous présente une année 2010 qui constitue une nouvelle fois un millésime réjouissant pour SUISA. D’importants changements ont eu lieu au sein des instances diri- geantes de SUISA: Alfred Meyer a pris sa retraite en juin 2010 après de nombreuses années en tant que Directeur général et Jean Cavalli, son adjoint, a été appelé à devenir le Directeur géné- ral de l’une de nos sociétés-sœurs, la Société Suisse des Auteurs, à Lausanne. La nouvelle Direction élue par le Conseil en fin d’année 2009 est en place depuis le 1er juillet 2010: Andreas Wegelin, Directeur général, Vincent Salvadé, Directeur général adjoint, et Irène Lors de l’AG 2011, je remettrai mes man- Philipp Ziebold, Directrice. Tous trois connaissent très bien dats de Président et de membre du Conseil. SUISA puisqu’ils y travaillent depuis de nombreuses années en Je tiens beaucoup à vous adresser à toutes tant que cadres. et tous mes sincères remerciements. Merci tout d’abord aux membres de la Direction, Tout n’est pas rose pour autant, et nous devons admettre l’exis- anciens et actuels, pour leur engagement tence de certains problèmes et de quelques difficultés, qui en faveur de nos buts communs, ainsi exigent du personnel de SUISA, et de ses cadres en particulier, qu’aux collègues du Conseil pour leur col- qu’ils continuent à s’engager de manière résolue. L’un des dan- laboration toujours ouverte et constructive, gers de plus en plus mis en évidence est que la «propriété intel- et pour toute leur amitié durant ces années. lectuelle» menace de perdre de la valeur et du crédit. Dans ce J’adresse un merci très spécial à toutes les contexte, il est aujourd’hui indispensable de fournir un travail de collaboratrices et tous les collaborateurs de relations publiques intensif et continu. Nous devons notamment SUISA, qui s’engagent à longueur d’année pouvoir compter sur un soutien déterminé du Parlement, car le infatigablement pour réaliser nos objectifs communs. Et finale- cadre législatif doit être adapté de manière à ce qu’il permette ment, je souhaite bien entendu de tout cœur vous remercier vous, aux artistes de pouvoir continuer à vivre de leur travail créatif. les membres de SUISA, sans qui la coopérative n’existerait pas. Au début de l’été 2010, la Conseillère aux Etats Géraldine Savary En vous souhaitant plein succès pour votre avenir et beaucoup a demandé au Conseil des Etats si les dispositions du droit de plaisir lors de vos activités musicales, je vous adresse, chers d’auteur actuel sont suffisantes pour que les créateurs puissent membres, mes cordiales salutations. défendre leurs droits; c’est une question importante, car les auteurs sont passablement désarmés lorsque leur musique circule illégalement sur Internet! Dans la contribution principale du rapport annuel, en page 8, Vincent Salvadé se demande qui peut être tenu pour responsable en cas d’utilisation abusive de Hans Ulrich Lehmann, Président notre propriété intellectuelle sur Internet. SUISA Rapport annuel 2010 7 Point fort GRATUITÉ: LA COUPE EST PLEINE Vincent Salvadé Dans l’univers d’Internet, de nombreuses entreprises profitent en tant qu’intermédiaires de la musique gratuite, le plus souvent mise à disposition illégalement. Leur responsabilité n’est pas spécialement réglementée par la loi et les tribunaux n’ont pas encore eu l’occasion de l’éclaircir. SUISA demande plus de diligence. L’électronique de divertissement et les télécoms prêts à payer, certes, mais pas pour la musique: pour des ser- en plein essor Même si le public s’oriente vers la gratuité, vices qui leur garantissent l’anonymat sur le net et les aide à l’industrie continue de réaliser des bénéfices. En particulier, elle contourner le système. vend des appareils en comptant sur le goût du consommateur Plus que jamais, il faut donc se poser la question de la responsa- pour la musique. Il n’est nul besoin de rappeler le rôle impor- bilité des intermédiaires pour les violations du droit d’au- tant joué par les iPods et les iPhones dans le chiffre d’affaires teur commises grâce à leurs services. Soit en vue d’Apple (iPhone et produits associés: plus 93 % en 2010 par rap- d’obtenir leur collaboration pour lutter contre port à 2009), ni l’essor de la téléphonie grâce aux appareils orien- la piraterie et orienter le consommateur vers tés vers la musique. Dans ce contexte, SUISA se bat pour une des offres légales ; soit pour qu’ils règlent rémunération équitable de la copie privée (qui est autorisée en les droits d’auteur et fassent ainsi parti- Suisse): les producteurs et importateurs de matériel d’enregis- ciper les créateurs à leurs revenus. Le trement doivent rémunérer dignement les auteurs de musique Conseil des Etats, en juin dernier, a puisqu’ils réalisent des affaires en spéculant sur le fait que le demandé au Conseil fédéral de faire public reproduira de la musique. Mais il ne suffit plus de baser un rapport sur l’état du piratage de l’indemnité sur les coûts des supports (CDs, DVDs) ou des appa- musique et d’étudier les mesures reils (iPods etc.): un récent arrêt de la Cour de justice de l’Union permettant d’y remédier (objet européenne est venu rappeler que les redevances pour la copie 10.3263 – «La Suisse a-t-elle besoin privée doivent être calculées en fonction du préjudice causé aux d’une loi contre le téléchargement il- auteurs du fait de la copie privée (Arrêt Padawan du 21 octobre légal de musique?», postulat de Mme 2010, c. 38 ss). Dès lors, dans plusieurs procédures, les sociétés Géraldine Savary). de gestion suisses ont soutenu qu’il fallait aussi tenir compte de Le Conseil fédéral s’y était pourtant l’économie réalisée par les consommateurs grâce à la copie pri- opposé, en invoquant les motifs suivants: vée gratuite pour fixer le montant des redevances. «Conformément au droit d’auteur, [l’ayant Mais ces redevances sur les supports, à elles seules, ne sont droit] a la possibilité d’engager des poursuites pas suffisantes. A l’heure actuelle, la copie de la musique n’est judiciaires aussi bien contre les fournisseurs plus une évidence. Le streaming paraît avoir un bel avenir, en d’accès à Internet que contre les exploitants de plates- permettant au consommateur d’écouter sa musique à distance, formes de partage de fichiers. Cette approche paraît préfé- sans la copier, grâce aux réseaux numériques. Les producteurs rable, notamment pour des raisons d’économie procédurale. Au et importateurs de matériel d’enregistrement ne sont ainsi plus lieu d’engager des poursuites contre tous les utilisateurs d’une les seuls à profiter du goût du public pour la musique: les four- plate-forme, il semble en effet plus judicieux d’attaquer en justice nisseurs d’accès à Internet vendent d’avantage d’abonnements à l’exploitant de la plate-forme en cause. Il serait également envi- haut débit, plus coûteux; ou encore: sans la musique, que serait sageable de trouver une solution avec les exploitants de plates- YouTube, racheté en 2006 par Google pour 1,65 milliard de dol- formes qui prévoirait que ces derniers concluent des accords de lars, et qui réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel de licence régissant le partage de fichiers par leurs utilisateurs.» 450 millions de dollars? Les choses sont-elles vraiment aussi simples? Le paradoxe français La France a cru protéger les créa- La responsabilité des intermédiaires n’est pas teurs en instaurant le système de la «riposte graduée», qui re- spécialement réglementée En Suisse, aucune loi spé - pose sur la participation des fournisseurs d’accès à Internet: ces ciale ne régit la responsabilité des intermédiaires sur Internet.