REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Public Disclosure Authorized Union – Discipline – Travail

*************** M M I I N N ------I ------I S CONSEIL DU COTON ET DE L’ANACARDE S T ------T E E P R R A R E E O D G D J E E E P P E L N C A L T ’ C

Public Disclosure Authorized ’ D A E E E G Q D P R ********* U E R I I G O C P TRAVAUX DE REPROFILAGE MLOURDU ET DE E E O L S M TRAITEMENT DE POINTS CRITIQUEST T (RLTPC) DE T E I U I N 60 KM DE ROUTES RURALES DANSO LAR RÉGION DU T O N E E N D E T D ******* E T D E L D E S A U CONSTAT D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (CIES) L Public Disclosure Authorized C D R ’ O E O E M V U N P E T T Rapport provisoireE L R E T O E S I P T T P I I E E V M N I E Janvier 2019 R T N O E T U D R T E U I L R E A A R Public Disclosure Authorized C L H A I N mailto:[email protected] E D E V A L E U R D E L ’

TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES ...... 2 LISTE DES PLANCHES ...... 5 LISTE DES FIGURES ...... 5 LISTE DES TABLEAUX ...... 6 EXECUTIVE SUMMARY ...... 10 A - Project Background and Justification ...... 10 B - Short description of the project ...... 10 C - Political, legal and institutional framework ...... 10 D - Brief description of the environment and major environmental and social issues ...... 11 E - Description of the Project major potential environmental and social impacts and risks ...... 13 F - Stakeholders Consultation ...... 14 G - Environmental and Social Management Plan (ESMP) ...... 15 RESUME EXECUTIF ...... 22 A - Contexte et justification du Projet ...... 22 B - Description succincte du Projet ...... 22 C - Cadre politique, juridique et institutionnel ...... 22 D - Brève description de l’environnement des itinéraires et enjeux environnementaux et sociaux majeurs ...... 24 E - Description des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels majeurs du Projet ...... 25 F - Consultation des parties prenantes ...... 26 G - Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ...... 27 1 - INTRODUCTION ...... 33 1.1 - Contexte et justification du Projet ...... 33 1.2 - Objectifs du Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) ...... 34 1.3 - Approche méthodologique de l’étude ...... 34 2 - DESCRIPTION DU PROJET OBJET DE L'ÉTUDE ...... 35 2.1 - Localisation géographique des itinéraires du Projet ...... 35 2.2 - Présentation du promoteur du Projet : le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) ...... 37 2.3 - Description de la technologie d’aménagement envisagé ...... 37 2.4 - Description de la consistance des travaux ...... 39 2.5 - Description des différentes phases du Projet ...... 42

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 2

3 - PRÉSENTATION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ...... 44 3.1 - Cadre politique ...... 44 3.2 - Cadre juridique ...... 47 3.4 - Organismes internationaux ...... 65 4 - DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT INITIAL DE LA ZONE DU PROJET ...... 65 4.1 - Situation géographique et administrative de la zone d’étude ...... 65 4.2 - Délimitation de la zone d’étude ...... 67 4.3 - Généralités de la zone d’influence indirecte ...... 67 4.4 - Description de la zone d’influence directe du projet ...... 80 4.5 - Enjeux et contraintes environnementaux et sociaux de l’exécution du Projet 113 5 - DESCRIPTION ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POTENTIELS DU PROJET ...... 114 5.1 - Identification et analyse des principales sources d’impacts ...... 114 5.2 - Critères d’Evaluation des impacts ...... 114 5.3 - Impacts du Projet en phase de préparation et de construction ...... 116 5.4 - Impacts du Projet en phase d’exploitation ...... 124 6 - MESURES D’ATTENUATION ET / OU DE MITIGATION DES IMPACTS NEGATIFS SUR LES ITINERAIRES ...... 128 6.1 - Mesures en phases de préparation et de construction ...... 128 6.2 - Mesures en fin de travaux ou fermeture du chantier ...... 135 6.3 - Mesures en phase d’exploitation ...... 135 7 - GESTION DES RISQUES ET ACCIDENTS (GRA) ...... 135 7.1 - Typologie des risques ...... 136 7.2 - Mesures de sécurité ...... 138 7.3 - Plan Succinct d’Opération interne (PSOI)...... 139 8 - GESTION DES PLAINTES ...... 143 8.1 - Typologie des éventuels plaintes et conflits à traiter et/ou à régler ...... 144 8.2 – Mécanismes de gestion des conflits et plaintes ...... 144 9 - PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...... 146 9.1 - Objectifs et importance du PGES ...... 146 9.2 - Responsabilités de l’exécution du PGES ...... 147 9.3 - Programme de renforcement des capacités des acteurs ...... 149 9.4 - Pénalités ...... 149 9.5 - Procédures de contrôle des travaux et des chantiers ...... 150 9.6 - Exécution des activités du PGES pendant les travaux ...... 151 9.7 - Dispositions générales de gestion des impacts pendant les travaux ...... 152 Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 3

9.8 - Gestion et prévention des impacts en phase d’exploitation ...... 168 9.9 - Estimation des couts des mesures environnementales et sociales ...... 171 10 - CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES ...... 172 10.1 - Objectifs de la consultation...... 172 10.2 - Démarche méthodologique ...... 172 10.3 - Groupes cibles ...... 172 10.4 - Période et localités de la tenue des consultations ...... 173 10.5 - Avis, préoccupations et craintes des populations et des PAPs ...... 174 CONCLUSION ...... 179 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 180 ANNEXES ...... 182 ANNEXE I : PROCES VERBAUX DES CONSULTATIONS PUBLIQUES DU DEPARTEMENT DE ...... 183 ANNEXE II : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE TANDA ...... 207 ANNEXE III : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE SANDEGUE ...... 213 ANNEXE IV : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE TANKESSE ...... 218 ANNEXE V : CODE DE BONNE CONDUITE ET CLAUSES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES ...... 223 ANNEXE VI : TERMES DE REFERENCE ...... 228

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 4

LISTE DES PLANCHES

Planche 1 : Aperçu d’une section de la chaîne de montagnes parcourant la zone du Projet 67 Planche 2 : Vue des rivières Baya et Néguéré dans la zone du Projet ...... 69 Planche 3 : Aperçu des formations de la zone d’étude ...... 69 Planche 4 : Typologie du sol sur l’itinéraire Biraoudi - Bondo ...... 83 Planche 5 : Aperçu de la rivière Néguéré et de l’ouvrage existant ...... 83 Planche 6 : Typologie des sols sur l’itinéraire - Landaye - Kiéti ...... 88 Planche 7 : Aperçu des rivières Dakoufê et Baya respectivement sous ouvrages défectueux et provisoire ...... 88 Planche 8 : Aperçu de types de sols existants sur l’itinéraire Savagne - Gankro ...... 92 Planche 9 : Aperçu de la rivière Ninglin traversant l’itinéraire sans ouvrage ...... 92 Planche 10 : Paysage floristique actuel autour de l’itinéraire Savagne - Gankro ...... 93 Planche 11 : Aperçu des types de sols rencontrés sur l’itinéraire Bréda - Amodi ...... 96 Planche 12 : Vue de la typologie du sol sur l’itinéraire Téhui - Kominagaré ...... 101 Planche 13 : Aperçu de l’écoulement des rivières Tchiara et Lokomane sur l’itinéraire Téhui – Komégaré ...... 101 Planche 14 : Aperçu de la typologie des sols sur l’itinéraire à réhabiliter dans le Département de Sandégué ...... 106 Planche 15 : Aperçu des ouvrages provisoires sur une rivière traversant l’itinéraire du Département de Sandégué ...... 106 Planche 16 : Aperçu des types de sols rencontrés sur l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro ...... 111 Planche 17 : Séance de travail préparatoire dans la salle des réunions de la préfecture de Bondoukou ...... 173 Planche 18 : Vue de quelques séances de consultation publique organisées dans le cadre de l’étude ...... 174

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Figure SEQ Figure \* ARABIC 1 : Localisation géographique des itinéraires à réhabiliter ...... 36 Figure 2 : Profil en travers type (profil mixte) ...... 38 Figure 3 : Zone des itinéraires du Projet ...... 66 Figure 4 : Hauteurs de la pluviométrie de la Zone d’étude relevées de 1988 à 2002 ...... 68

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 5

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques techniques types des routes ...... 37 Tableau 2 : Caractéristiques du profil en travers type proposé ...... 37 Tableau 3 : Quantités et caractéristiques des matériaux de terrassement par départements dans la Région du Gontougo ...... 39 Tableau 4: Présentation des itinéraires à réhabiliter par Départements dans la Région du Gontougo ...... 41 Tableau 5 : Type de matériel nécessaire à la mise en œuvre des travaux ...... 41 Tableau 6 : Législation et réglementation nationales applicables au Projet ...... 47 Tableau 7 : Etat des conventions ou accords applicables au Projet et leurs dates de ratification par la Côte d’Ivoire ...... 54 Tableau 8 : Institutions nationales de mise en œuvre de la politique environnementale du Sous-Projet ...... 57 Tableau 9 : Répartition de la population par Département dans la Région ...... 71 Tableau 10 : Grands groupes ethnoculturels de la Région du Gontougo ...... 72 Tableau 11 : Danses des grands groupes ethnoculturels ...... 73 Tableau 12 : Statistiques des principales cultures pérennes de 2014 - 2017 ...... 74 Tableau 13 : Proportions des principales espèces animales élevées dans la Région ...... 75 Tableau 14 : Proportions des espèces de poissons pêchées dans la Région ...... 75 Tableau 15 : Proportions des exploitations et productions forestières ...... 76 Tableau 16 : Capacité d’accueil, élèves et corps enseignant du primaire ...... 78 Tableau 17 : Capacité d’accueil, élèves et corps enseignant du secondaire ...... 78 Tableau 18 : Pathologies courantes de la Région du Gontougo...... 79 Tableau 19 : Répartition des infrastructures hydrauliques par Départements ...... 80 Tableau 20 : Description de l’itinéraire Biraoudi - Bondo (12 Km) ...... 81 Tableau 21 : Description de l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti (10 Km) ...... 86 Tableau 22 : Description de l’itinéraire Savagne - Gankro (6 Km) ...... 91 Tableau 23 : Description de l’itinéraire Bréda - Amodi (5 Km) ...... 95 Tableau 24 : Description des caractéristiques de l’itinéraire Téhui - Koménagaré ...... 99 Tableau 25 : Répartition de la population par circonscriptions autour de l’itinéraire...... 102 Tableau 26 : Description de l’itinéraire Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo ...... 104 Tableau 27 : Description de l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro (8 Km) ...... 109 Tableau 28 : Phases d’exécution du Projet et principales activités sources d’impacts ...... 115 Tableau 29 : Matrice des activités et de leurs impacts en phase de préparation et de travaux ...... 121 Tableau 30 : Matrice des activités et de leurs impacts durant la phase d’exploitation ...... 126 Tableau 31 : Estimation des risques pour l’exécution des travaux envisagés ...... 136 Tableau 32 : Récapitulatif de principales mesures de limitation des risques de travaux envisagés ...... 139 Tableau 33 : Exemples de thèmes de formation et de sensibilisation ...... 149 Tableau 34 : Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en phase de préparation et de travaux ...... 156 Tableau 35 : Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en phases de fermeture du chantier et d’exploitation ...... 169 Tableau 36 : Répartition des coûts des mesures d’atténuation par itinéraires ...... 171 Tableau 37 : Synthèse des différentes séances d’information et de consultation publique . 174 Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 6

SIGLES ET ACRONYMES

AFD : Agence Française de Développement

AGEROUTE : Agence de Gestion des Routes

AGEDI : Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures industrielles

AGR : Activités Génératrices de Revenus

AMI : Avis à Manifestation d’Intérêt

ANADER : Agence Nationale d’Appui au Développement Rural

ANDE : Agence Nationale De l’Environnement

APD : Avant-Projet Détaillé

BACI : Banque Atlantique de Côte d’Ivoire

BEIE : Bureau d’Etude d’Impact Environnemental et Social

BM : Banque mondiale

BMO : Bureaux de Maîtrise d’œuvre

BNETD : Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement

BPL : Bureau d’études BPL Project Experts

C2D : Contrat de Désendettement et de Développement

CCA : Conseil du Coton et de l’Anacarde

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

CHR : Centre Hospitalier Régional

CIAPOL : Centre Ivoirien Antipollution CIES : Constat d’Impact Environnemental et Social

CMEC : Caisse de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit

CMR : Centres des Métiers Ruraux

COOPEC : Coopérative d’Epargne et de Crédit

CSBC : Centres Sanitaires à Base Communautaires

CSR : Centre de Santé Rural

DGDRME : Direction Générale du Développement Rural et de la Maîtrise de l’Eau

DREDD : Direction Régionale de l'Environnement et du Développement Durable

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

DVP : Direction de la Valorisation des Produits

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 7

EE : Evaluation Environnementale

EPI : Equipement de Protection Individuelle

EPIC : Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial

FNDE : Fonds National de l’Environnement

HG : Hôpital Général

HVA : Hydrauliques Villageoises Améliorées

IDA : Association Internationale de Développement

IDH : Indice de Développement Humain

IST : Infections Sexuellement Transmissibles

LANADA : Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole

LANEMA : Laboratoire National d’Essai de Métrologie et d’Analyse

LBTP : Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics MCLU : Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme MDC : Mission De Contrôle

MEER : Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier

MEPS : Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale

MES : Matières En Suspension

MINADER : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

MINEF : Ministère des Eaux et Forêts

MINEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MMG : Ministère des Mines et de la Géologie

MSHP : Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique

MT : Ministère des Transports

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONPC : Office National pour la Protection Civile PAM : Programme Alimentaire Mondial

PB : Procédures de la Banque

PBF : Projet d’Aménagement des Bas-Fonds

PDRZ : Programme pour le Développement Régional du Zanzan

PIC : Plan d’Installation du Chantier

PNAE : Plan National d’Action pour l’Environnement

PND : Plan National de Développement

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 8

PNDS : Plan National de Développement de la Santé

PNIA : Plan National d’Investissement Agricole

PPCA : Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde

PPU : Projet Présidentiel d’Urgence

PSAC : Projet d’appui au Secteur Agricole en Côte d’Ivoire

PSOI : Plan succincte d’Opération interne

PO : Politique Opérationnelle

PTF : Partenaire Technique et Financier

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

RLTPC : Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques

SGBCI : Société Générale de Banques de Côte d’Ivoire

SIDA : Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise

SODEFOR : Société de Développement des Forêts

SODEXAM : Société de Développement et d’Exploitation Aéroportuaire et Météorologique SSP : Soins de Santé Primaire

TED : Bureau d’études TED

TDR : Termes De Référence

VIH : Virus de l’Immuno-Déficience Humaine

VRD : Voirie et Réseaux Divers

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 9

EXECUTIVE SUMMARY A - Project Background and Justification The Government of Côte d'Ivoire, in collaboration with the World Bank, prepared in May 2016 the Cashew Value chain of Competitiveness Promotion Project (PPCA in French) under BIRD- Enclave financing.

The main objective of the PPCA is to increase the productivity, the quality and the value-added of cashew nuts, as well as improve the access of small producers and Small and Medium- sized Enterprises (SMEs) to technologies and markets while improving the governance of the sector.

The component 2 of PPCA, on productivity improvement and market access, targets investments based on (i) support to smallholder production, (ii) support for the development of rural infrastructures, in this case the rehabilitation and maintenance of rural feeder roads and storage facilities. For this, 251 Km of rural roads have been identified by the Board of Cotton and Cashew (CCA) in the regions of Gbêkè, and Gontougo, with a view to their rehabilitation in year 1.

It is within this framework that the Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) of the Rehabilitation Project in Heavy Reprofiling and Critical Point Treatment (HRCPT) of 60 km rural roads, in the departments of Bondoukou, Tanda, Sandégué and Koun-Fao in the Gontougo Region is elaborated.

B - Short description of the project The proposed works cover seven (7) roads of a total length of 60 km to rehabilitate in Heavy Reprofiling and Treatment of Critical Points. They will consist of the rehabilitation of rural roads with a technical width ranging from 9 to 11 meters, as well as drainage and sanitation works (nozzles, culverts, etc.). The execution time for the work is 05 months. In general, the RLTPC works (60 km of rural roads) mainly consist of: - the clearing of the required technical rights-of-way (shrubbery and weeding, if applicable);shaping, adjusting and compacting the levelling of the wearing course; - the supply and use of selected natural materials; - the construction of drainage and sanitation works (nozzles, gutters, culverts, etc.) to keep the road out of water's reach, - the treatment of sludge, potholes, in order to improve the road surface.

C - Political, legal and institutional framework ❍ Political framework

The political framework for this project is about:

− the National Action Policy for the Environment (PNAE); − the National Policy against Poverty (PNLCP); − the National Development Plan (PND); − the National Agricultural Investment Program (PNIA); − the National Road Development Plan (PNDR).

❍ Legal framework

The legal framework is about the following statutory instruments:

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 10

− Law No. 2016-886 of 8 November 2016 on the Ivorian Constitution; − Law No. 2015-532 of 20 July 2015 on the Labor Code; − Law n ° 2014-427 of July 14th, 2014, bearing Code Forestier; − Law No. 2014-390 of 20 June 2014 of orientation on sustainable development; − Ordinance 2012-487 of 7 June 2012 on the Investment Code; − Law No. 2004-412 of 14 August 2004 on the Rural Land Area; − Law n ° 2003-308 of July 07, 2003, on transfer and distribution of competences of the State to the Territorial Collectivities; − Law n ° 99-477 of August 2nd, 1999, bearing social security code, modified by the ordinance n ° 2012 of January 11th, 2012; − Law n ° 98-755 of December 23, 1998, bearing the Code of the Water; − Framework law n ° 96-766 of October 3, 1996, bearing the Environment Code; − Decree No. 98-40 of 28 January 1998 on the Technical Advisory Committee for the Study of Occupational Health and Safety Management; − Decree No. 98-38 of 28 January 1998 on general hygiene measures in the workplace; − Decree No. 96-894 of 8 November 1996 determining the rules and procedures applicable to environmental impact studies of development projects; − Decree No. 96-884 of 25 October 1996 regulating the purge of customary rights on land for general interest; − Decree No. 96-206 of 7 March 1996, relating to the Committee on Health, Safety and Working Conditions; − Law n ° 95-553 of July 18, 1995, bearing the Mining Code; − Decree No. 95-817 of 29 September 1995 fixing the compensation rules for the destruction of crops; − Law No. 88-651 of 07 July 1988 on the Protection of Public Health and the Environment against the effects of industrial, toxic and nuclear wastes and harmful toxic substances; − Act No. 65-255 of August 4, 1965, relating to the protection of wildlife and the practice of hunting; − etc.

In addition to national laws and regulations, the legal framework also covers international agreements and conventions ratified by Côte d'Ivoire and applicable to this Project. Moreover, this ESIA has been developed in line with the World Bank environmental and social safeguard policies triggered by the PPCA. These include OP 4.01 "Environmental Assessment", OP 4.04 "Natural Habitats", OP 4.11 "Physical Cultural Resources", OP 4.12 "Involuntary Resettlement" and OP 4.36 "Forests".

❍ Institutional Framework

The Project implementation is under the supervision of the Cotton and Cashew Council, Project Manager represented by the Coordination Unit of the PPCA. AGEROUTE is the executing agency of the component "rehabilitation and maintenance of rural roads",and provides delegated project management.

D - Brief description of the environment and major environmental and social issues

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 11

The implementation of the project will affect some components of the biophysical and socio- economic environment.

D.1 - Biophysical environment ❑ Relief and landscape

The overall relief of the routes to be rehabilitated, is a little rugged and characterized by the alternation of dissected plateaus with valleys sometimes drained.

❑ Pedology

The soils encountered on these routes are generally ferralitic, sandy, clayey and hydromorphic in the lowlands and valleys.

❑ Hydrography

The hydrographic network consists essentially of small permanent and intermittent streams water with swampy and locally inundable areas.

❑ Flora and wildlife (fauna)

On the whole, the flora is characterized by relics of gallery forests, wooded and shrubby savannas, scrubland dotted with cash crops (cashew, cocoa, coffee, rubber, roo, oil palms, etc.) and seasonal foods crops (yam, cassava, plantain, taro, etc.). This flora is mainly home to rodents (agoutis, hedgehogs, squirrels, rats, etc.), duikers (gazelles, hinds, etc.), mammals (warthogs), fish, amphibians (toads, frogs) and oviparas ( python, vipers, mamba, etc.), as well as wild birds (partridge, hornbills, pigeons, hawks, etc.). As for the domestic fauna encountered in the different villages crossed by these routes, it is composed of sheep, goats, pigs and poultry.

D.2 - Socio-economic environment The Gontougo region is a highly agricultural zone. The main crops encountered are cashew nuts, coffee, cocoa, latex and roucou. Food crops are dominated by seasonal crops (yam, cassava, irrigated rice, maize, groundnuts, sorghum, millet) and market garden crops (tomato, eggplant, okra, cabbage, onion and pepper, etc.). Other economic sectors in this region are mainly trade, livestock, Bondoukou manganese mining, tourism and fishing.

All these activities sectors in this area constitutes an enormous socio-economic potential to be developed in order to boost the economic weight of the country at the international level.

The main environmental issues that may arise from the Project implementation are the disturbance and / or degradation of the biophysical environment and the need to consider provisions to preserve the components of the environment, likely to be affected (soil, water, fauna, flora, air, etc.) on the worksites, as well as on the materials extraction reas for (gravel, sand, laterite, etc.). As for the main socio-economic issues, they concern essentially the disruption of traffic on the routes to be rehabilitated during work and the security risks related to the traffic, the exits and entrances of the machines that can lead to traffic accidents, the movement and the handling of machinery and equipment which may also lead to occupational and health accidents (respiratory diseases due to dust and hearing problems due to noise from machinery) and the disturbance and / or partial destruction of agricultural crops located in the rights of way of the roads to be rehabilitated.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 12

E - Description of the Project major potential environmental and social impacts and risks ❍ Potential impacts during the preparation and construction phase

➢ Negative impacts on the biophysical environment − erosion, degradation and destabilization of soils of medium importance; − degradation of quality and disruption of the normal flow of surface and underground water which importance is medium; − noise pollution and increased concentration of atmospheric pollutants and dust with medium importance.

➢ Negative impacts on the human environment: − destruction and disturbance of some agricultural activities of medium importance; − disturbance of road traffic on the routes to be rehabilitated of major importance. ❍ Potential major risks during the preparation and construction phase

− auditory, respiratory and accidental risks for local populations and site personnel with medium-sized importance; − risks of violence based on gender and vulnerable people; − diseases transmission (HIV) and respiratory infections risks of major importance.

➢ Positive impacts on the biophysical environment: − restoration of the different exploited and degraded areas.

➢ Positive impacts on the human environment: − job opportunities for youth with medium importance; − development of Income Generating Activities which importance is also medium; − dynamization of local development with major importance.

❍ Potential impacts during the operation phase

➢ Negative impacts on the biophysical environment: − Atmospheric nuisances.

➢ Negative impacts on the human environment: − Exposure of residents and users to noise pollution with medium importance.

➢ Positive impacts on the biophysical environment: - No positive impact to report on the biophysical environment.

❍ Potential risks during the operating phase - Increased risk of road safety for users and residents of major importance; - pulmonary infection risk for residents and users following permanent exposure to dust and exhaust gases of motorized vehicles of average importance.

➢ Positive impacts on the human environment − Improvement of rural road traffic and facilitation of population mobility with major importance; − Development of means and reduction of the cost of transport with also major importance;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 13

− Facilitating the accessibility of agricultural production areas and the flow conditions of agricultural products which importance is also major; − Respect of the purchase price on the field of products fixed by the sector with major importance; − Improved conditions for medical evacuation and law enforcement intervention with major importance.

F - Stakeholders Consultation The various consultations with the project stakeholders took place from August 17 to 31, 2018. They first started in the conference room of the prefecture of the Gontougo region in Bondoukou, then they continued in each of the four (4) prefecture concerned by the Project, and finally completed in the different sub-prefecture capitals.

These different meetings brought together the following authorities:

- the Prefect of the Gontougo Region;

- the prefects of the departments of Tanda, Sandégué and Koun-Fao;

- Sub-Prefects of , Bondo, Taoudi, Yezimala, Sandégué, Sapli Sépingo, Tanda, and Tankessé, etc.);

- the President of the Regional Council of Gontougo;

- the mayors of the communes of Bondoukou and Sandégué;

- Regional and Departmental Directors of Road Equipment Maintenance, Agriculture, Waters and Forests, Construction, Health and Public Hygiene, Mines and Geology, Transport, ANADER, etc. ;

- village chiefs, presidents of agricultural cooperatives, youths, presidents of women's associations, community leaders, localities concerned, economic operators;

- people likely to be affected by the Project. The main concerns, especially those of the PAPs are as follows:

- populations impatience for the project implementation;

- respect for the traditions and customs of the villages served;

- performing rituals before the beginning of the works in certain localities;

- priority to local young people recruitment;

- logistical and technical support to youth and women's associations;

- construction of standpipes, schools, hospital and teachers' housing in certain villages served;

- local administrative authority’s involvement in the execution of works;

- presentation of the companies to the local administrative authorities before the start of the works;

- compensation for persons likely to be affected by the project before the start of works;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 14

- realization of the works in the rules of the art;

- selection of good contractors;

- monitoring and control of the works by the Project's PIU and a team from the World Bank. G - Environmental and Social Management Plan (ESMP) ❑ Potential impacts and risks management measures during the preparation and construction phase

✓ Soils protection − Install the base-sites away from the shallows of the Project's direct influence zone; − limit the stripping of the soil to the minimum required to prevent the bare soil from being deeply exposed to the effects of differential erosion; − avoid as much as possible accidental spills of chemical pollutants (fuel, waste oil); − collect and dispose of the polluted soil from leaks and accidental spills of hydrocarbons at the end of the works; − keep, under the same conditions as topsoil, superficial materials resulting from purges of possible compressible zones, hydromorphic and humus soils strongly potentially fertile; − implement recommendations for topsoil conservation and re-use for revegetation in new rights-of-way, including: o strip the topsoil and store it on the periphery of the works in order to preserve the fertility; o store it without mixing with construction waste (derived from brushing, purging, pollutants, etc.), in windrows up to 3 m high; o Treat or flatten the topsoil conserved on vegetated areas.

✓ Surface and underground water protection − collect and dispose of the polluted soil from leaks and accidental spills of hydrocarbons at the end of the works; − to ensure that bare soil conducive to the infiltration of pollutant-laden water (hydrocarbons and by-products, waste water) from dangerous products, sludge, etc., leading to the contamination of groundwater and watercourses in the area, by leaching under the action of rainwater, Contractors must strip all soil soiled by spills and accidental leakage of pollutants and put them in controlled storage; − carry out the emptying of equipment outside the concrete areas of the base- sites by using drums stored on canvas to collect used oils; − minimize the period of earthwork and denudation of the surfaces, in order to avoid the pollution of the water by the run-off of the materials in significant suspension in the rainy season and to protect the mineral surfaces by a layer of laterite or by revegetation their finish; − strictly comply with the technical construction requirements, in order to minimize the disturbance of the normal flow of watercourses by the construction works of

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 15

the hydraulic works (drainage) and the development of the access embankments.

✓ Air quality protection and noise attenuation − limit air pollution by dusts, fumes and exhaust gases, emanating from machinery traffic and construction vehicles, the companies in charge of the works, will proceed to a regular watering of machinery circulation platforms only during dry periods; − in relation to the smoke emitted by the machinery and the vehicles, each company will have to respect the standards of maintenance in force, that is to say that it is recommended to justify the technical control of the vehicles used, in order to guarantee compliance with applicable gaseous emission standards; − contractor will have to make vehicle drivers aware of how to reduce the speed of circulation in the dry season.

✓ Reduction of negative impacts on flora

− Specifically define tree felling areas to restrict deforestation; − restore the vegetation of deforested sites at the end of the works; − set up crowding areas for felled trees outside wetlands.

✓ Recommendations for mitigating of traffic and work accidents risks − Install traffic signs, fluorescent strips and make machine operators aware to prevent traffic accidents; − initiate for local populations, an awareness campaign on the schedule of execution of the works and the security measures to be respected, in order to prevent the risks of a traffic accident; − educate site personnel on the use and wearing of PPE; − provide a health unit on the base-yards; − recrute a health officer for the life base; − defining and arranging the exits of vehicles and vehicles in such a way as to pose no risk to the safety of pedestrians and motorists from the point of view of the visibility of the signs and traffic regulations.

✓ Recommendations for the mitigation of traffic disruption and maintenance of traffic on the routes to be rehabilitated − Work in half-lane along all the routes to avoid the creation of multiple diversion routes likely to cause socio-economic losses through the destruction of plantations; − create deviations to maintain the circulation of transport vehicles and populations or create as much as possible, lateral passages throughout the sections works, in order to maintain the road traffic and the activities of the neighboring populations during the works, in villages and camps with markets along the roads to rehabilitate.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 16

✓ Recommendations for the mitigation of disputes, conflicts and land speculation − Undertake formalized negotiations with the chieftaincies of the localities crossed or any other legal person likely to provide sites for the installation of the base-yards, as well as for the opening of the deposit or loan zones in agreement with the local collectives.

✓ Prevention of communicable diseases spread (STI / HIV ) − develop and put into action during the works, a real plan to fight against these communicable diseases based essentially on the sensitization of the worksite staff and the neighboring populations through the organization of public talks and film screenings in the localities crossed; − these awareness-raising actions must be constant and conducted by specialists in this respect (public and private structures, NGOs, etc.) followed by a wide free distribution of condoms to target populations; − sanction these awareness campaigns by minutes signed between companies, NGOs and the Client; − arrange boxes with condoms visible in the toilets of the base-yards to encourage staff to use them; − perform medical examinations of workers before, during and after the duration of the work.

✓ Preventing the risks of gender-based violence and social conflict

To avoid the risk of conflict and disruption of social relations at the study area level, the CP- PPCA and the firms in charge of the works must: − seek the support of administrative authorities (sub-prefects) and customary (villages' chiefs), youth and women's associations, as well as non-governmental organizations (NGOs), etc. for the awareness of their employees about the habits and customs of the study areas; − recruit local labor; − prohibit all harassment and sexual abuse of vulnerable persons (young girls, minors, widows, etc.) and raise the awareness of building site staff about the penalties incurred under the provisions of the law in force in case of non- compliance with this prohibition or occurrence of such a case; − prohibit any recruitment of minors on construction sites and sensitize employers on the penalties provided for by the provisions of the law in force; − develop, inform and sensitize the construction site staff on a code of good social behavior based on the respect of the customs of the localities concerned, the prohibition of moral and physical harassment, sexual abuse and the use of children on construction sites and display this code on each site-base.

✓ Mitigation of destruction of economic activities

− Carry out a real campaign of awareness of the importance of the works and especially the consequences of the anarchic occupation of the public domain

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 17

with the owners of the crops to be destroyed. It would also be necessary to compensate these owners of crop plants.

✓ Specific measures to desecration of sacred and cultural sites − Identify the exact boundaries of these sites with the spiritual guides in agreement with the chiefdoms of the localities concerned; − strictly respect the contours of the route at these places existing roads to be rehabilitated and specially to have beacons to guide the drivers of earthmoving machines, so they avoid touching these sites.

In case of absolute impossibility of partial attack or destruction of a single element of these sacred sites or in case of accidental occurrence, the following recommendations must prevail without delay:

- if it is necessary to slaughter a tree of the sacred forest "Trouhou'" of Bondo located along Biraoudi - Bondo route to rehabilitate, first consult the chieftaincy of village Bondo to perform the ritual (sacrifice of a goat with a bottle of gin) to follow before proceeding to slaughter the tree;

- consult the chieftaincy of Tehui village to perform a libation on the site, before proceeding to the construction of hydraulic works or installation of hydraulic on the sacred river "Tchiara" of Tehui, located on the route Téhui - Koménagaré to rehabilitate in the sub-prefecture of Tanda;

- in the event of the accidental slaughter of any crocodile the sacred river "Tchiara" of Tehui during the works, temporarily stop the work and immediately notify the chieftaincy, in order to perform the necessary ritual (sacrifice of a sheep or goat plus a bottle of gin, accompanied by the funeral arrangements of the killed crocodile) before continuing the work.

✓ Specific management measures of fortuitous finding of remnant or vestige

In case of accidental discovery this procedure should be followed:

- stop the work;

- mark the site;

- avoid moving the discovered object;

- prohibit others from accessing the site;

- inform the Owner’s Engineer and the PPCA’s implementation unit;

- apply the measure indicated by the supervising Ministry.

❑ Potential impacts and risks management during the operation phase

✓ Reduction of air and noise pollution Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 18

− Raise the awareness of motorized vehicle users to keep their traffic speed as

low as possible, particularly at school, school, health and religious sites. ✓ Road insecurity reduction − Provide vertical signage (speed limit signs, tapered roadway, dangerous turns, etc.) at critical points (bends, crossings of localities, community facilities and facilities, etc.) of rehabilitated roads; − provide speed bumps at the entrances and exits of the localities crossed; − carry out a road safety campaign before the commissioning of rehabilitated road infrastructures.

❑ Specific EHS clauses to be inserted into works contracts − the general rules of Occupational Health and Safety (OHS) on construction sites; − sensitization on STD / HIV in the corridors; − the management of relations between employees and the people living around construction sites with the emphasis on the protection of minors and other vulnerable people; − gender and violence-based-on-gender mainstreaming; − management of fortuitous discoveries of buried cultural heritage.

❑ Roles and responsibilities for the ESMP implementation and monitoring o Contractors The companies responsible for carrying out the work on the various sites, have the full responsibility to effectively and efficiently implement the recommendations of the ESMP, the implementation of which will imply the intervention on the ground of all their site teams.

o PPCA The PPCA Coordination Unit is responsible for ensuring the effective implementation of these mitigation measures. It will ensure compliance with the environmental protection provisions by works contractors and ensure the scrupulous execution of the environmental and social measures of the ESMP during the execution of the works.

o Road Management Agency (AGEROUTE) It is required to ensure during the development of the tender bid documents that the measures and other specifications of the ESMP that are the responsibility of each company will be included in the technical specifications. It will also ensure compliance with the environmental protection provisions that will be applied by contractors.

o Owner’s Engineer It has the technical responsibility for monitoring the implementation of the measures contained in the ESMP and for reporting the results achieved. In addition to the traditional control of the works, they are responsible for controlling the site, compliance with the application of environmental and social standards and integrate environmental monitoring in the construction works. They will make available an Environmental Expert who will proceed with the approval

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 19

of the environmental action plan (worksite ESMP) developed by the contractors and ensure the effective implementation of recommendations on sites.

o National Environmental Agency (ANDE) ANDE oversees the ESMP implementation monitoring. It will be responsible for oversight the monitoring of all ESMP activities on worksite and will channel the intervention of the various partners on all the worksites.

o Capacity building program The capacity reinforcement concerns on the one hand, the regional directors, the private entreprenors and the contractors who, in order to successfully carry out their missions, must have skills in environmental and social management of road infrastructures, and on the other hand beneficiary populations whose skills should be put to use, so that they become more involved in the implementation of environmental protection measures at all stages of the implementation of the Project. For this, each contractor will undertake, through a competent structure, capacity-reinforcement seminars for all actors involved in the ESMP implementation on the possible risks incurred during each phase of the Project, in order to intervene in case of occurrence of danger, before the arrival of the external intervention forces.

❑ Essential indicators for monitoring the implementation of ESMP measures The indicators for monitoring the implementation of the ESMP measures that deserve particular attention are numerous, among them appear in premium position:

- the number of awareness campaigns on road safety carried out;

- the quantity and type of PPE distributed and the number of workers with PPE compliant with the work;

- the number of awareness-raising campaigns organized on unwanted pregnancies and STI-HIV ;

- the number of sealed devices for the maintenance of the machines made;

- the number of watering operations of the stripped platforms performed per day;

- the number of complaints from local populations registered;

- etc.

❑ Complaint management mechanism and system for preventing gender-based violence The implementation of the project in the rural region of Gontougo which is strongly rural, may affect beneficiary populations in various forms. This is likely to generate numerous complaints and conflicts of various kinds:

- social conflicts during the works (temporary occupation of private land, restriction of access to businesses, housing, disturbance and / or degradation of agricultural activities, loss of income, felling of trees, accidents, etc.);

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 20

- environmental conflicts during the works (dust release, noise and odor nuisance, vibration, degradation of the living environment, accumulation of construction waste, water and / or soil pollution, traffic diversion and congestion, long detours, etc.). The mechanism for handling complaints permits to effectively manage any complaint made by the PAPs. The remedies include the resolution of disputes amicably and resolution of disputes through the judicial process based on the decree of November 25, 1930, expropriation for public purpose.

The complaints management mechanism will be based mainly on existing local practices. The environmental unit of the PPCA will improve the system for receiving and following up complaints in order to avoid several problems in advance and improve the acceptability of the project. It should be noted that potential complaints may arise from non-compliance with the ESMP by different companies, namely the frequency of watering, speed limits, access restrictions to their homes and so on. For this purpose, a register will be kept on the « life base » of the site to record any complaints. Once the complaint is registered, the Owner’s Engineer has 4 working days to decide the complaint is sound or not and inform the PCU. If the complaint is acceptable, then the company and the Owner’s Engineer will have to take steps to remedy it. A correspondence or a complaint processing note must be signed by the complainant and a copy sent to the PCU for information; If the complaint exceeds their capacities, at this time the Owner’s Engineer will have to get in touch the project within 4 working days. Upon receipt of the complaint, the PCU has 7 working days to process the complaint; If necessary, a field mission could be considered within the time limit.

❑ Overall estimated budget for the ESMP implementation The estimated cost of the measures recommended in the ESMP to be financed by this Project is Nineteen million two hundred thousand (19,200,000) XOF.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 21

RESUME EXECUTIF A - Contexte et justification du Projet Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, en collaboration avec la Banque mondiale, a préparé le Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA) sous financement BIRD-Enclave, en vue d’améliorer la compétitivité du secteur de la production et de la transformation de l'anacarde.

L’objectif de développement de ce Projet, est d'augmenter la productivité, la qualité et la valeur ajoutée de l'anacarde, ainsi qu’améliorer l’accès des petits producteurs et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) aux technologies et aux marchés, tout en améliorant la gouvernance de la filière.

La composante 2 du PPCA, relative à l’amélioration de la productivité et l’accès aux marchés, vise les investissements basés, notamment sur (i) l’appui à la production des petits exploitants, (ii) l’appui au développement des infrastructures rurales, en l’occurrence, la réhabilitation et l’entretien de routes rurales de desserte et des infrastructures de stockage. A cet effet, 251 Km de routes rurales ont été identifiées par la filière Anacarde (CCA) dans les régions du Gbêkê, du Hambol et du Gontougo, en vue de leur réhabilitation au titre de l’année 1.

C’est dans ce cadre qu’est élaboré le présent Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) du Projet de réhabilitation en Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques (RLTPC) de 60 Km de routes rurales, dans les départements de Bondoukou, Tanda, Sandégué et Koun-Fao de la Région du Gontougo.

B - Description succincte du Projet Les travaux envisagés portent sur sept (7) itinéraires d’une longueur totale de 60 km à réhabiliter en reprofilage lourd et traitement de points critiques. Ils consisteront en la réhabilitation de routes rurales en terre dont l’emprise technique s’étend sur une largeur variable de 9 à 11 mètres, ainsi qu’à la réalisation d’ouvrages de drainage et d’assainissement (buse, dalots, ponceaux, etc.).

Le délai d’exécution des travaux est de 07 mois. Les travaux de RLTPC (60 km de routes rurales) comprennent pour l’essentiel : - le dégagement des emprises techniques requises (abattage d’arbuste et désherbage) ; - le réglage et le compactage de l’arase de la couche de roulement ; - la fourniture et la mise en œuvre de matériaux naturels sélectionnés ; - la réalisation d’ouvrages de drainage et d’assainissement (buses, dalots, ponceaux, etc.) en vue de mettre la route hors de portée d’eau ; - le traitement des bourbiers, des nids de poule, pour l’amélioration de la chaussée de roulement.

C - Cadre politique, juridique et institutionnel ❍ Cadre politique

Le cadre politique du présent Projet porte sur :

- la Politique Nationale d’Action pour l’Environnement (PNAE) ; - la Politique Nationale de Lutte Contre la Pauvreté (PNLCP) ; - le Plan National de Développement (PND) ; - le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 22

- la Stratégie nationale du développement durable (SNDD) ; - le Plan National de Développement Routier (PNDR).

❍ Cadre juridique

Il concerne les textes réglementaires suivants :

- Loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Constitution ivoirienne ; - Loi n°2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail ; - Loi n°2014-427 du 14 juillet 2014, portant Code Forestier ; - Loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le développement durable ; - Loi n°2004-412 du 14 août 2004 portant Domaine foncier rural ; - Loi n° 2003-308 du 07 juillet 2003, portant transfert et répartition de compétences de l'Etat aux Collectivités Territoriales ; - Loi n° 99-477 du 2 août 1999, Portant Code de Prévoyance Sociale, modifiée par l’Ordonnance n°2012 du 11 janvier 2012 ; - Loi n° 98-755 du 23 décembre 1998, portant Code de l’Eau ; - Loi cadre n° 96-766 du 3 Octobre 1996, portant Code de l'Environnement ; - Loi n° 95-553 du 18 juillet 1995, portant Code Minier ; - Loi n° 88-651 du 07 juillet 1988 portant Protection de la Santé Publique et de l’Environnement contre les effets des déchets industriels, toxiques, nucléaires et des substances toxiques nocives ; - Loi n°65-255 du 04 août 1965, relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse ; - Décret n°98-40 du 28 janvier 1998 relatif au comité technique consultatif pour l'étude des gestions intéressant l'hygiène et la sécurité des travailleurs ; - Décret n°98-38 du 28 janvier 1998 relatif aux mesures générales d’hygiène en milieu du travail ; - Décret n°96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études d'impact environnemental des projets de développement ; - Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 réglementant la purge des droits coutumiers sur sol pour intérêt général ; - Décret n° 96-206 du 7 mars 1996, relatif au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ; - Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction des cultures ; - Ordonnance 2012-487 du 7 juin 2012 portant Code des Investissements ; - etc. Outre les textes législatifs et réglementaires nationaux, le cadre juridique porte également sur les accords et conventions internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire et applicables au présent Projet.

Par ailleurs, le présent CIES a été élaboré conformément aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale déclenchées par le PPCA. Il s’agit, notamment des PO 4.01 « Evaluation Environnementale », PO 4.04 « Habitats Naturels », PO 4.11 « Ressources Culturelles Physiques », PO 4.12 « Réinstallation Involontaire » et la PO 4.36 « Forêts ».

❍ Cadre institutionnel Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 23

La réalisation du Projet est placée sous la tutelle du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Maître d’Ouvrage représenté par l’Unité de Coordination du PPCA. L’AGEROUTE, agence d’exécution du volet « réhabilitation et entretien des routes rurales », assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.

D - Brève description de l’environnement des itinéraires et enjeux environnementaux et sociaux majeurs

D.1 - Environnement biophysique ❑ Relief

Le relief d’ensemble des itinéraires à réhabiliter, est un peu accidenté et caractérisé par l’alternance de plateaux disséqués à vallées parfois drainés.

❑ Pédologie

Les sols rencontrés sur ces pistes, sont généralement de type ferralitique, sablonneux, argileux et hydromorphes dans les bas-fonds et vallées.

❑ Hydrographie

Le réseau hydrographique est essentiellement constitué de petits cours d’eau permanents et intermittents avec des zones marécageuses et inondables par endroits.

❑ Qualité de l’air

L’air ambiant est très agréable à respirer sur l’ensemble des itinéraires à réhabiliter. Toutefois, en saison sèche les populations vivant au voisinage de ces pistes, subissent l’effet de la poussière au passage des rares véhicules, motocyclistes et tricycles qui assurent la liaison entre les différents villages desservis.

❑ Flore et faune

Dans l’ensemble, la flore est caractérisée par des reliques de forêts galeries, de savanes arborées et arbustives, de broussailles parsemés de cultures de rente (anacarde, cacao, café, hévéa, roucou, palmiers à huile, etc.) et de cultures vivrières saisonnières (igname, manioc, banane plantain, taro, etc.). Cette végétation abrite essentiellement des rongeurs (agoutis, hérissons, écureuils, rats, etc.), des céphalophes (gazelles, biches, etc.), des mammifères (phacochères), des poissons, des amphibiens (crapauds, grenouille) et des ovipares (python, vipères, mamba, etc.), ainsi que des oiseaux sauvages (perdrix, calaos, pigeons, éperviers, etc.). Quant à la faune domestique rencontrée dans les différents villages traversés par ces itinéraires, elle est composée d’ovins, de caprins, de porcins et de volaille.

D.2 - Environnement socio-économique La région du Gontougo est une zone fortement agricole. Les principales cultures de rente rencontrées sont essentiellement l’anacarde, le café, le cacao, l’hévéa et le roucou. Les cultures vivrières sont dominées par les cultures saisonnières (igname, manioc, riz irrigué, maïs, arachide, sorgho, mil) et les cultures maraîchères (tomate, aubergine, gombo, chou, oignon et piment, etc.).

Les autres secteurs économiques de cette région, concernent essentiellement le commerce, l’élevage, l’exploitation minière de manganèse de Bondoukou, le tourisme et la pêche. Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 24

L’ensemble de ces secteurs d’activités dans cette zone, constitue d’énormes potentialités socio-économiques à développer pour booster le poids économique du pays au niveau international.

Les principaux enjeux environnementaux pouvant résulter de la mise en œuvre des travaux envisagés sont entre-autres la perturbation et/ou la dégradation du milieu biophysique (érosion des sols, qualité et écoulement normal des eaux, etc.), la nécessité d’envisager des dispositions pour préserver les composantes de ce milieu susceptibles d’être affectées (sols, eaux, faune, flore, air, etc.) sur les sites du Projet, ainsi que sur les zones de prélèvement des matériaux (graviers, sable, latérite, etc.).

Les principaux enjeux socio-économiques suivants ont été identifiés dans la zone d’influence du projet :

● la perturbation de la circulation sur les itinéraires à réhabiliter pendant les travaux ; ● la sécurité routière (sorties et entrées des engins pouvant engendrer des accidents) et la lutte contre les infections respiratoires, les IST/VIH/SIDA ; ● les accidents de travail dus à la manipulation des engins et matériels de travaux ; ● les risques de contestation, de conflits et de spéculations foncières ; ● la préservation des sites culturels (cimetières, forêts sacrées Trouhou, Gobareh et rivière sacrée Tchiara et ses crocodiles sacrés) ; ● la destruction partielle de cultures agricoles (anacardes, ignames, etc.) situées dans les emprises des itinéraires à réhabiliter.

E - Description des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels majeurs du Projet

❍ Impacts potentiels majeurs et moyens en phase de préparation et de construction

➢ Impacts négatifs sur l’environnement biophysique : - Erosion, dégradation et déstabilisation des sols ; - Dégradation de la qualité et perturbation de l’écoulement normal des eaux de surface et souterraines ; - Nuisances sonores et augmentation de la concentration de polluants atmosphériques et de poussières.

➢ Impacts négatifs sur l’environnement humain : - Destruction et perturbation de quelques activités agricoles ; - Perturbation du trafic routier sur les itinéraires à réhabiliter.

❍ Risques potentiels majeurs et moyens en phase de préparation et de construction - Risques de troubles auditifs, respiratoires et accidents (de circulation, de travail) pour les populations riveraines et le personnel de chantier ; - Risques de violences basées sur le genre et les personnes vulnérables ; - Risques de conflit entre les communautés et les travailleurs des entreprises/MdC (emploi de la main-d’œuvre locale) ; - Risques de transmission de maladies (VIH/SIDA) et d’infections respiratoires.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 25

➢ Impacts positifs sur l’environnement biophysique : - Restauration des différentes aires exploitées et dégradées d’une importance moyenne.

➢ Impacts positifs sur l’environnement humain : - Opportunités d’emplois pour la jeunesse ; - Développement d’Activités Génératrices de Revenus ; - Dynamisation du développement local.

❍ Impacts potentiels majeurs et moyens en phase d’exploitation

➢ Impacts négatifs sur l’environnement humain : - Exposition des riverains et usagers aux nuisances sonores.

❍ Risques potentiels majeurs et moyens en phase d’exploitation - Augmentation du risque d’insécurité routière pour les usagers et riverains ; - Risque d’infection pulmonaire des riverains et usagers suite à l’exposition permanente aux poussières et gaz d’échappement des engins motorisés.

➢ Impacts positifs sur l’environnement biophysique

Aucun impact positif n’est à signaler sur l’environnement biophysique.

➢ Impacts positifs potentiels majeurs sur l’environnement humain : - Amélioration du trafic routier rural et facilitation de la mobilité des populations ; - Développement des moyens et réduction du coût du transport ; - Facilitation de l’accessibilité des zones de production agricole et des conditions d’écoulement des produits agricoles; - Respect du prix d’achat bord champ des produits fixés par la filière ; - Amélioration des conditions d’évacuation médicale et d’intervention des forces de l’ordre. F - Consultation des parties prenantes Les différentes concertations avec les parties prenantes au Projet, se sont déroulées du 17 au 31 août 2018. Elles ont tout d’abord débuté à la salle de conférence de la préfecture de région du Gontougo à Bondoukou, ensuite elles se sont poursuivies dans chacun des quatre (4) chefs-lieux de préfecture concernés par le Projet dans la zone, et se sont enfin achevées dans les différents chefs-lieux de sous-préfecture abritant les différents sites du Projet.

Ces différentes rencontres ont réuni les personnalités suivantes :

- le Préfet de la Région du Gontougo ; - les Préfets des Départements de Tanda, Sandégué et de Koun-Fao ; - les Sous-préfets de Tabagne, de Bondo, de Taoudi, de Yézimala, Sandégué, de Sapli Sépingo, de Tanda, de Diamba et de Tankessé, etc.) ; - le Président du Conseil Régional du Gontougo ; - les Maires des Communes de Bondoukou, de Sandégué ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 26

- les Directeurs Régionaux et Départementaux de l’Equipement et de l’Entretien Routier, du MINADER, des Eaux et Forêts, du MCLU, du MSHP, des Mines et de la Géologie, des Transports, de l’ANADER, etc. ; - les Chefs des villages, les présidents de coopératives agricoles, des jeunes, les présidentes des associations de femmes, les Chefs de communautés des localités concernées, les opérateurs économiques ; - les personnes susceptibles d’être affectées par le Projet (PAPs). L’essentiel des préoccupations majeures, notamment celles des PAPs se présente comme suit :

- impatience des populations pour la mise en œuvre des travaux envisagés ; - respect des us et coutumes ainsi que des traditions des villages desservis ; - réalisation de rituels avant le démarrage des travaux dans certaines localités ; - recrutement des jeunes des localités desservies par les itinéraires à traiter ; - appui en logistique et technique aux associations des jeunes et des femmes ; - construction de bornes-fontaines, d’écoles, dispensaires et logements d’instituteurs dans certains villages desservis ; - implication des autorités administratives locales dans l’exécution des travaux ; - présentation des entreprises adjudicataires aux autorités administratives locales avant le démarrage des travaux ; - compensation des PAPs avant le démarrage des travaux ; - réalisation des travaux dans les règles de l’art ; - sélection de bonnes entreprises adjudicataires ; - suivi et contrôle des travaux par l’UCP du Projet et une équipe de la Banque mondiale.

G - Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ❑ Mesures de gestion des impacts et risques potentiels en phase de préparation et de construction

✓ Protection des sols contre l’érosion, la dégradation et la déstabilisation - Installer les base-chantiers loin des bas-fonds de la zone d’influence directe du Projet ; - limiter le décapage du sol au minimum requis pour éviter que le sol dénudé ne soit profondément soumis aux effets de l’érosion différentielle ; - éviter les déversements accidentels des polluants chimiques (carburant, huiles usagées de vidange) ; - collecter et évacuer en décharge agréée, les terres polluées issues des fuites et déversements accidentels d’hydrocarbures à la fin des travaux ; - conserver dans les mêmes conditions que la terre végétale, les matériaux superficiels issus des purges d’éventuelles zones compressibles, sols hydromorphes fortement humifères potentiellement fertiles ; - appliquer les recommandations visant la conservation de la terre végétale et sa réutilisation pour la végétalisation dans les nouvelles emprises, notamment : - décaper la terre végétale et la stocker à la périphérie des travaux pour ne pas compromettre la fertilité ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 27

- la stocker sans mélange avec les déchets de chantier (produits de débroussaillage, de purge, matières polluantes, etc.), en andains de hauteur de 3 m ; - régaler ou aplanir la terre végétale conservée sur les aires végétalisées.

✓ Protection des eaux de surfaces et souterraines - Collecter et évacuer en décharge agréée, les terres polluées issues des fuites et déversements accidentels d’hydrocarbures à la fin des travaux ; - décaper tous les sols souillés par déversements et fuites accidentels de polluants et les mettre en dépôt contrôlé afin d’éviter que les sols dénudés propices à l’infiltration des eaux chargées de polluants (hydrocarbures et dérivés, eaux usagées) de produits dangereux, des boues, etc., entraînent la contamination des nappes phréatiques et des cours d’eau de la zone, par lessivage sous l’action des eaux pluviales, les entreprises se doivent de ; - effectuer les opérations de vidange d’engins hors des aires bétonnées des base-chantiers en utilisant des fûts entreposés sur bâche pour collecter les huiles usagées ; - réduire au minimum la période de terrassement et de dénudation des surfaces, afin d’éviter la pollution des plans d’eau par le ruissellement des matières en suspension importante en saison pluvieuse et protéger les surfaces minérales par une couche de latérite ou par végétalisation dès leur finition ; - respecter strictement les prescriptions techniques de construction, afin de minimiser la perturbation de l’écoulement normal des cours d’eau par les travaux de construction des ouvrages hydrauliques (de drainage) et d’aménagement des remblais d’accès.

✓ Atténuation des nuisances sonores et atmosphériques - Utiliser des engins et équipements de bonne qualité émettant peu de bruits ; - limiter dans la mesure du possible et à titre préventif les émissions sonores dans la mesure où cela est réalisable sur le plan technique ; - identifier les zones d’émergence des pollutions sonores et prendre toutes les dispositions qui s’imposent aussi bien au niveau de l’organisation du chantier, qu’au niveau des équipements utilisés ; - arroser régulièrement (3 fois par jour) en période sèche, les plateformes des routes à la traversée des localités riveraines ; - fournir des casques antibruit ou bouchons d’oreilles aux utilisateurs d’engins très bruyants et les sensibiliser au port régulier ; - mettre régulièrement à la disposition du personnel de chantier les EPI adaptés aux travaux. ✓ Atténuation des risques d’accident de circulation et de travail - Installer des panneaux de signalisation, des bandes fluorescentes et sensibiliser les conducteurs d’engins pour prévenir tout accident de circulation ; - initier pour les populations riveraines, une campagne de sensibilisation sur le planning d’exécution des travaux et les mesures de sécurité à respecter, afin de prévenir les risques d’accident de circulation ; - former et sensibiliser le personnel de chantier sur l’usage et le port des EPI ; - prévoir une boîte à pharmacie ; - prévoir un infirmier sur chaque base vie du chantier ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 28

- définir et aménager les sorties de véhicules et d’engins de manière à ne présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et des automobilistes du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. ✓ Atténuation de la perturbation du trafic et du maintien de la circulation sur les itinéraires à réhabiliter - Travailler en demie chaussée le long de tous les itinéraires pour éviter la création de multiples voies de déviation susceptibles d’entraîner des pertes socio-économiques à travers la destruction de plantations ; - aménager si possible à la traversée des villages et campements ayant les marchés en bordure des voies à réhabiliter, des déviations pour maintenir la circulation des véhicules de transport et des populations ou créer dans la mesure du possible, des passages latéraux tout au long des tronçons en travaux, afin de maintenir le trafic routier et les activités des populations riveraines pendant les travaux.

✓ Atténuation des contestations, conflits et spéculations foncières - Entreprendre des négociations formalisées auprès des chefferies des localités traversées ou de toute autre personne morale susceptible de mettre à disposition des sites pour l’installation des base-chantiers, ainsi que pour l’ouverture des zones de dépôt ou d’emprunt en accord avec les collectivités locales. ✓ Prévention des risques de propagation des maladies transmissibles (IST/VIH/SIDA) - Elaborer et mettre en action durant les travaux, un véritable plan de lutte contre ces maladies transmissibles basé essentiellement sur la sensibilisation du personnel de chantier et des populations riveraines à travers l’organisation de causeries publiques et de projections de films dans les localités traversées ; - ces opérations de sensibilisation doivent être constantes et conduites par des spécialistes en la matière (structures publiques et privées, ONG, etc.) suivies d’une large distribution gratuite de préservatifs aux populations cibles ; - sanctionner ces campagnes de sensibilisation par des procès-verbaux signés entre les entreprises, les ONG et le Maître d’ouvrage ; - aménager des coffrets à préservatifs visibles dans les toilettes des base-chantiers pour inciter le personnel à s’en servir ; - effectuer des visites médicales des travailleurs avant, pendant et après la durée des travaux. ✓ Prévention des risques de violences basés sur le genre et les conflits sociaux Pour éviter les risques de conflits et de bouleversements de rapports sociaux au niveau de la zone d’étude, l'UCP-PPCA et les entreprises adjudicataires doivent:

- solliciter l'appui des Autorités Administratives (sous-préfets) et coutumières (chefs de villages), des associations de jeunes et de femmes, ainsi que les Organisations Non Gouvernementales (ONG), etc. pour la sensibilisation de leurs employés sur les us et coutumes des zones de l'étude; - recruter la main d'œuvre locale; - interdire tout harcèlement et abus sexuel sur les personnes vulnérables (jeunes filles, mineures, veuves, etc.) et sensibiliser le personnel des chantiers sur les peines Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 29

encourues prévues par les dispositions de la loi en vigueur en cas de non respect de cette interdiction ou survenance d'un tel cas; - interdire tout recrutement d'enfants mineurs sur les chantiers et sensibilisation les employeurs sur les peines prévues par les dispositions de la loi en vigueur; - élaborer, informer, sensibiliser et imprégner le personnel des chantiers sur un code de bonne conduite sociale basé sur le respect des us et coutumes des localités concernées, l'interdiction de l'harcèlement moral et physique, les abus sexuels et l'emploi des enfants sur les chantiers et afficher ce code sur chaque base-chantier.

✓ Atténuation de la destruction partielle des activités économiques - procéder à l'indemnisation des propriétaires de pieds de cultures, conformément au Plan d’Action de Réinstallation préparé à cet effet avant le démarrage des travaux ; - mener une véritable campagne de sensibilisation sur l’importance des travaux de réhabilitation des routes et surtout la gestion des emprises des routes rurales auprès des propriétaires des pieds de cultures à détruire.

✓ Mesures spécifiques à la profanation des sites sacrés et culturels - Identifier les limites exactes de ces sites avec les guides spirituels en accord avec les chefferies des localités concernées ; - respecter strictement les contours du tracé à ces endroits des routes existantes à réhabiliter et surtout de disposer des balises pour guider les conducteurs d’engins de terrassement, afin de leur éviter de toucher ces sites.

En cas d’impossibilité absolue d’atteinte partielle ou de destruction d’un seul élément de ces sites sacrés ou en cas de survenance accidentelle, les recommandations ci-après, doivent impérativement prévaloir sans délai:

- en cas de nécessité d’abattage d’un arbre de la forêt sacrée « Trouhou » de Bondo située en bordure de l’axe Biraoudi - Bondo à réhabiliter, consulter d‘abord la chefferie du village de Bondo pour effectuer le rituel (sacrifice d’un bouc accompagné d’une bouteille de gin) à suivre avant de procéder à l’abattage de cet arbre ; - consulter la chefferie du village de Téhui pour effectuer une libation sur le site, avant de procéder aux travaux de construction ou de pose d’ouvrage d’hydraulique sur la rivière sacrée « Tchiara » de Téhui, située sur l’itinéraire Téhui - Koménagaré à réhabiliter dans la Sous-Préfecture de Tanda ; - en cas de survenance d’abattage accidentel d’un crocodile de la rivière sacrée « Tchiara » de Téhui pendant les travaux, arrêter momentanément les travaux et aviser immédiatement la chefferie, afin d’effectuer le rituel nécessaire (sacrifice d’un mouton ou bouc plus une bouteille de gin, accompagné de l’organisation des funérailles du défunt crocodile) avant de poursuivre les travaux.

✓ Mesures spécifiques de gestion de découverte fortuite de vestige La démarche suivante devra être suivie en cas de découverte fortuite : - arrêter les travaux ; - baliser le site ; - éviter de déplacer l’objet découvert ; Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 30

- interdire à d’autres personnes d’accéder au site ; - informer la Mission de Contrôle et l’UCP du PPCA ainsi que les autorités compétentes (préfets, DD /DR du Ministère de la culture et de la Francophonie) ; - appliquer la conduite à tenir indiquée par le Ministère de tutelle.

❑ Mesures de gestion des impacts et risques potentiels en phase d’exploitation

✓ Réduction de la pollution atmosphérique et sonore - Sensibiliser les usagers des engins motorisés à maintenir leur vitesse de circulation au plus bas niveau possible, particulièrement au niveau des établissements scolaires, sanitaires et lieux de culte.

✓ Réduction de l’insécurité routière - Prévoir la signalisation verticale (panneaux de limitation de vitesse, chaussée rétrécie, virage dangereux, etc.) aux points critiques (virages, traversées des localités, équipements et établissements communautaires, etc.) des routes réhabilitées ; - prévoir des dos d’âne aux entrées et sorties des localités traversées ; - mener une campagne de sécurité routière avant la mise en service des infrastructures routières réhabilitées. ❑ Clauses EHS spécifiques à insérer dans les contrats de travaux - Les règles générales d’Hygiène Santé et Sécurité (HSS) sur les chantiers; - (ii) la sensibilisation sur les MST/VIH dans les corridors; - (iii) la gestion des relations entre les employés et les populations vivant autour des chantiers avec l’emphase sur la protection des mineurs et autres personnes vulnérables; - (iv) la prise en compte du genre et la violence basée sur le genre ; - (v) gestion des découvertes fortuites de patrimoine culturel enfoui.

H - Rôles et responsabilités de la mise en œuvre et du suivi du PGES

Les entreprises chargées de l’exécution des travaux sont responsables de mettre en œuvre effectivement et efficacement les mesures du PGES. La surveillance environnementale et sociale des travaux de réhabilitation des routes sera effectuée par la Mission de Contrôle (MdC), au travers de son spécialiste en environnement/HSE et en collaboration avec la Cellule environnementale et sociale de l’AGEROUTE. Le suivi / surveillance environnemental et social sera réalisé par l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) et les DR du MINEDD des départements/région du Gontougo.

La supervision de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale du projet sera réalisée par l’Unité de Coordination du PPCA (Cellule Environnementale et Sociale).

❖ Renforcement de capacité

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 31

La mise en œuvre efficace du PGES passe par un renforcement de capacités de tous les acteurs concernés par la gestion environnementale et sociale du projet (chargés de l’exécution du projet, de la surveillance et du suivi des mesures d’atténuation, des usagers de la route, des populations riveraines des itinéraires à réhabiliter, de la société civile, etc.).

L’UCP du PPCA qui a en charge de superviser et de faire le suivi de tous les aspects environnementaux et sociaux du projet sera responsable du programme de renforcement de capacité. Ce programme se décline en deux composantes à savoir : la formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet ; l’information et la sensibilisation des populations et des acteurs concernés (foncier, gestion des plaintes et de conflits, risques d’accident et la sécurité routière, VIH/SIDA, préservation des sites culturels, etc.)

❖ Indicateurs essentiels de suivi de la mise en œuvre des mesures du PGES Les indicateurs de suivi de l’exécution des mesures du PGES qui méritent une attention particulière sont multiples parmi ceux-ci figurent :

- le nombre de campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière effectués ; - le nombre d’accident de circulation et de travail ; - la quantité et type d’EPI distribués et le nombre d’ouvriers dotés d’EPI conformes aux travaux ; - le nombre de campagnes de sensibilisation organisées sur les grossesses non désirées et les IST-VIH/SIDA ; - le nombre de dispositif étanche pour l’entretien des engins réalisés ; - le nombre d’opération d’arrosage des plateformes décapées effectué par jour ; - le nombre de plaintes des populations locales enregistrés ; - etc.

❖ Mécanisme de gestion des plaintes L’exécution des activités du Projet dans la région du Gontougo, zone fortement rurale, peut affecter les populations bénéficiaires sous diverses formes. Ce qui est susceptible d’engendrer de nombreuses plaintes et conflits de divers ordres. Un mécanisme de gestion des plaintes est proposé dans le cadre du présent rapport en vue de gérer efficacement les éventuelles plaintes formulées par les PAPs. Ce mécanisme privilégie le règlement amiable dans le traitement des plaintes.

La cellule environnementale du PPCA veillera à l’amélioration du système de réception et de suivi des réclamations et des plaintes pour éviter à l’avance plusieurs problèmes et améliorer l’acceptabilité du projet. Il faudra noter que les plaintes potentielles pourront émaner du non- respect du PGES par les différentes entreprises à savoir les fréquences des arrosages, les limitations de vitesses, les restrictions d’accès et autres. A cet effet, un registre sera à tenir sur la base vie du chantier pour enregistrer d’éventuelles plaintes. Une fois la plainte enregistrée, la Mission de Contrôle (MdC) dispose de 4 jours ouvrables pour statuer sur la plainte et informer l’UCP. Si la plainte est recevable, alors l’entreprise et la MdC de contrôle devront pendre des dispositions pour y remédier. Une correspondance ou un P.V de traitement de plainte devra être signé par le plaignant et une copie sera transmise à l’UCP pour information. » » Si la plainte dépasse leur capacité, en ce moment la MdC devra saisir le projet dans un délai de 4 jours ouvrables. Dès réception de la plainte, l’UCP dispose de 7 jours ouvrables pour traiter la plainte ; Au besoin, une mission de terrain pourrait être envisagée dans le délai.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 32

❖ Budget global estimatif de mise en œuvre du PGES L’estimation du coût des mesures préconisées dans le PGES qui sera financé par le présent Projet, est de Dix- neuf millions deux cent mille (19.200.000) Francs CFA.

1 - INTRODUCTION 1.1 - Contexte et justification du Projet Pour améliorer la compétitivité du secteur de la production et de la transformation de l'anacarde, le Gouvernement ivoirien en collaboration avec la Banque mondiale, a préparé en mai 2016, le Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA) sous financement BIRD-Enclave. Ce Projet a pour objectif de développer, d'augmenter la productivité, la qualité et la valeur ajoutée de l'anacarde, ainsi qu’améliorer l’accès des petits producteurs et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) aux technologies et aux marchés, tout en améliorant la gouvernance de la filière.

La composante 2 du PPCA, relative à l’amélioration de la productivité et l’accès aux marchés, vise les investissements axés notamment sur, (i) l’appui à la production des petits exploitants, (ii) l’appui au développement des infrastructures rurales, en l’occurrence la réhabilitation et l’entretien de routes rurales de desserte et des infrastructures de stockage. A cet effet, 251 Km de routes rurales ont été identifiées par la filière Anacarde (CCA) dans les régions du Gbêkê, du Hambol et du Gontougo, en vue de leur réhabilitation au titre de l’année 1.

Concernant la Région du Gontougo, les travaux envisagés portent sur le Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques (RLTPC) de sept (07) itinéraires d’une longueur totale de 60 Km répartis dans quatre (4) Départements de la Région du Gontougo, à savoir Bondoukou, Tanda, Sandégué et Koun-Fao.

Les travaux de réhabilitation des routes rurales, à l’instar de toute intervention opérant des modifications sur le plan environnemental et social, induisent des impacts sur les composantes biophysiques et humaines. C’est pourquoi, le PPCA a initié un screening environnemental et social qui a permis de classer les sept (07) itinéraires dans la catégorie « B » selon les critères de catégorisation environnementale et sociale de la Banque mondiale. Conformément à la réglementation nationale en matière d’environnement et aux recommandations du screening, les travaux de réhabilitation des itinéraires sont soumis à la réalisation d’un Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES).

C’est dans ce cadre qu’a été élaboré le présent rapport de CIES. Il a été préparé aux fins d’une part, d’éclairer les principales parties prenantes du Projet (Ministère chargé de l’Environnement, Ministère l’Equipement et de l’Entretien Routier, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, Banque mondiale - Partenaire Technique Financier du Projet, les populations locales, etc.) sur les contraintes environnementales et sociales liées à l’exécution des travaux et sur les recommandations de protection à envisager ; et d’autre part, de faciliter leur prise de décision quant à la pertinence environnementale et sociale du Projet.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 33

Il est établi conformément aux exigences de la Loi n°96-766 du 3 octobre 1996, portant Code de l’Environnement, du Décret n°96-894 du 8 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études d’impact environnemental et social des projets de développement, du CGES du PPCA et de la Politique Opérationnelle (PO) 4.01 « Evaluation environnementale » de la Banque mondiale.

1.2 - Objectifs du Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) La présente étude a pour objectif global d'identifier les éléments sensibles existants dans l'environnement du sous-projet, de déterminer les parties susceptibles d'avoir des impacts sur son milieu d’insertion, d’évaluer les impacts potentiels et de recommander des mesures et des actions de bonification des impacts positifs et d'atténuation des impacts négatifs, afin de garantir sa durabilité environnementale et sociale.

De manière spécifique, cette étude a consisté à :

● décrire de façon synthétique, l’ensemble du sous-projet et le contexte de sa réalisation (raisons et justifications environnementales, sociales et techniques du choix du sous- projet) ; ● décrire l'état initial des milieux naturels et humains de sa zone d’implantation et les composantes susceptibles d’être affectées ; ● identifier, analyser et évaluer les impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels (positifs et négatifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés) susceptibles d’être induits par les travaux de réhabilitation des routes ; ● élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), ainsi qu'un programme de surveillance et de suivi environnemental et social pour assurer le respect des exigences légales, environnementales et sociales, en vue de vérifier pour l'essentiel, la pertinence et l'efficacité des mesures de protection de l'environnement et du milieu humain qui ont été proposées.

1.3 - Approche méthodologique de l’étude

➢ Outils de collecte de données Les outils de collecte des données du présent CIES, sont entre-autres les investigations des différents sites du Projet à travers des diagnostics des milieux biophysiques, la revue documentaire, l’organisation de séance d’information et de consultation des autorités administratives, politiques et traditionnelles, les opérateurs économiques, les producteurs et personnes potentiellement affectées, les coopératives, les associations de jeunes et de femmes, etc. de la zone du Projet.

➢ Revue documentaire La revue documentaire s’est axée sur l’analyse des documents relatifs au Projet, notamment les études techniques réalisées en APD, les monographies des différents départements de la Région du Gontougo, les enquêtes de terrain et la consultation du public et des parties prenantes, ainsi que l’analyse des données météorologiques de la station régionale de la SODEXAM de Bondoukou.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 34

➢ Traitement et analyse de données L’ensemble des données recueillies à l’issue de la revue documentaire, a été traité et analysé à l’aide de logiciels standards (Word et Excel).

➢ Collecte de données socio-économiques Plusieurs entretiens effectués sur le terrain auprès des autorités administratives et coutumières, des élus, des associations des jeunes et des femmes, etc. ont permis de répertorier l’ensemble des activités économiques qui sont menées dans la Région, principalement dans la zone du Projet.

Le présent rapport de CIES est structuré dans ses grandes parties comme suit : -Description du projet ; -Cadre politique, juridique et institutionnel ; -Description de l’environnement initial de la zone du projet ; -Description et évaluation des impacts environnementaux potentiels du projet ; 1- Mesures d’attenuation des impacts sur les itinéraires du projet ; -Gestion des Risques et Accidents ; 2- Gestion des plaintes; -Plan de Gestion Environnementale et Sociale ; -Participation publique ;

2 - DESCRIPTION DU PROJET OBJET DE L'ÉTUDE 2.1 - Localisation géographique des itinéraires du Projet Les itinéraires à réhabiliter sont localisés dans la Région du Gontougo, située au Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Ils sont répartis sur quatre (04) départements de ladite Région, notamment Bondoukou, Tanda, Sandégué et Koun-Fao. La figure ci-après, montre la situation géographique des itinéraires concernés et leurs caractéristiques.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 35

Figure 1 : Figure SEQ Figure \* ARABIC 1 : Localisation géographique des itinéraires à réhabiliter

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 36

2.2 - Présentation du promoteur du Projet : le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) Le PPCA a été instruit par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, Maître d’Ouvrage représenté par l’Unité de Coordination du PPCA. L’AGEROUTE, agence d’exécution du volet « réhabilitation et entretien des routes rurales », assure la maîtrise d’ouvrage déléguée.

2.3 - Description de la technologie d’aménagement envisagé Le choix des techniques d’aménagement envisagé, résulte du diagnostic de l’état des lieux effectué. Ce choix repose sur des techniques adaptées aux routes rurales en Côte d’Ivoire et les caractéristiques géométriques retenues, sont celles des routes des catégories R1, R2 et R3.

2.3.1 - Terrassements Les tracés proposés visent à éviter ou dévier les espèces végétales, les aires et sites protégés (forêts sacrées et classées, rivières sacrées, cimetières, etc.), ou à réduire l’emprise et la largeur de la route. Le profil en long, en dehors des points bas, épousera le terrain naturel pour éviter des volumes de terrassements importants. La hauteur des remblais sera limitée à la hauteur nécessaire à la pérennité de la route vis-à-vis des crues. Ces terrassements seront effectués en tenant compte des caractéristiques consignées dans le tableau n°1 suivant :

Tableau 1 : Caractéristiques techniques types des routes

DÉSIGNATION VALEURS Vitesse de référence (Km/h) 40 Largeur de débroussaillage (m) 11 Largeur de l’assiette (m) 9 Largeur de la chaussée (m) 6 Pente longitudinale maximale 10% Pente maximale des talus en remblais 3/2 Pente maximale des talus de déblais ½ Épaisseur moyenne de la couche de roulement (cm) 15 Couche de remblai (cm) Variable

2.3.2 - Profils en travers types Les caractéristiques du profil en travers type proposé, sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau 2 : Caractéristiques du profil en travers type proposé

DÉSIGNATION VALEURS CHAUSSÉE Profil en toit avec dévers 4% Largeur de chaussée (m) 6 (2 x 3 m) Forme et section des fossés latéraux Triangulaire Pente des talus des déblais ½ Pente de remblais 3/2 STRUCTURE DE CHAUSSÉE Couche de remblai Matériaux d’emprunts

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 37

15 cm en Graveleux Couche de roulement (cm) latéritique

Source : AMCI - Rapport d’études géotechniques - Octobre 2017

Figure 2 : Profil en travers type (profil mixte)

Source : AMCI - Rapport d’études géotechniques - Octobre 2017

2.3.3 - Aménagements des carrefours Les choix d’aménagement prévus aux carrefours, visent à améliorer la sécurité des personnes, des biens et l’assainissement des routes concernées. Ces choix reposent sur les principes suivants :

- assurer d’excellentes conditions de visibilité entre les véhicules ; - rendre aisé les mouvements permis et rendre difficile ou impossible les mouvements indésirables ou interdits ; - assurer une bonne signalisation aux carrefours.

2.3.4 - Signalisation et sécurité routière Les solutions proposées, se limitent à la signalisation verticale à travers la disposition de panneaux de danger, d’indication et des balises de signalisation au niveau des ouvrages pour informer les usagers de la route des dispositions à prendre pour assurer leur sécurité ou celles de leurs biens dans une section donnée de la route.

2.3.5 - Détermination des zones d’emprunt et volume des matériaux d’emprunt pour l’exécution des travaux Les études géotechniques effectuées par le laboratoire de l’entreprise AMCI (Aménagement en Côte d’Ivoire), ont permis d’identifier huit (8) sites d’emprunt pour l’exécution des travaux prévus dans la Région du Gontougo.

Les résultats obtenus de ces essais en laboratoire, concluent que les matériaux analysés peuvent être utilisés en corps de remblais et en couche de roulement pour route en terre.

Le volume total des matériaux d’emprunt prévu pour la réalisation des travaux, dans la Région du Gontougo est estimé à 58.830 m3. Le tableau suivant présente les volumes et les caractéristiques des matériaux à emprunter pour les travaux par département.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 38

Tableau 3 : Quantités et caractéristiques des matériaux de terrassement par départements dans la Région du Gontougo

Superficie Profondeur Puissance Départ Désignation / Itinéraire Observations (m²) moyenne (m) reconnue (m³) EG 1 : Axe Gonkro - Matériau bon pour 15 000 0,65 9 750 Savagne couche de roulement. Matériau bon pour EG 2 : Axe Bereda - Amodi 15 000 0,60 9 000 couches de remblai et de roulement. Matériau bon pour EG 3 : Axe Bondo – Biraoudi 3 000 0,65 1 950 couches de remblai et (site 1) BONDOUKOU de roulement. Matériau bon pour EG 4 : Axe Bondo – Biraoudi 4 200 0,50 2 100 couches de remblai et (site 2) de roulement. EG 5 : Axe Landaye – Matériau bon pour 8 400 0,60 5 040 Taoudi couche de remblai. SOUS TOTAL 45 600 27 840 EG 1 : Axe Talahini Tomora - Matériau bon pour 9 750 0,60 5 850 Gbangbo couche de remblai. Matériau bon pour EG 2 : Axe Bandakagni SANDEGUE 6 400 0,60 3 840 couches de remblai et Sokora – Talahini Tomora de roulement SOUS TOTAL 16 150 9 690 EG 1 : Axe Koria – Adegoum Matériau bon pour 13 000 0,40 5 200 - Koun Fao couche de remblai EG 2 : Axe Attakouadiokro – Matériau bon pour KOUN FAO 16 500 0,60 9 900 Adjeikro - Ameyakro couche de remblai SOUS TOTAL 29 500 15 100 EG 1 : Axe Koumenagare - 14 400 0,50 7 200 Tehui TANDA SOUS TOTAL 40 000 20 910

TOTAL 105 650 59 830

Source : AMCI - Rapport d’études géotechniques - Octobre 2017 2.4 - Description de la consistance des travaux Vu l’état de dégradation actuelle des routes rurales concernées par le Projet, les aménagements prévus porteront sur les travaux suivants :

- le dégagement des emprises incluant l’élagage ; - les travaux de déblayage pour l’extraction des matériaux sur les sites d’emprunt ; - les travaux de terrassement et de construction de la couche de roulement ; - les travaux de traitement des points critiques ; - les travaux de construction d’ouvrages ou de réparation ; - les travaux de reprofilage lourd ; - etc.

2.4.1 - Dégagement des emprises Les travaux de dégagement des emprises s’effectueront tout au long du Projet et consisteront essentiellement :

- au débroussaillage mécanique sur une largeur variable de 9 à 11 m ; - à l’abattage et l’élagage d’éventuels arbres gênants ou dangereux pour la route ; - au décapage de la terre végétale ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 39

- au désensablement de la chaussée aux endroits indiqués dans les schémas itinéraires validés par le Maître d’œuvre.

2.4.2 - Extraction de matériaux d’emprunt Les travaux d’extraction concernent essentiellement le décapage et la conservation de la terre végétale, en vue de la réhabilitation des sites exploités, puis à l’extraction régulière de matériaux nécessaires à la construction des chaussées.

2.4.3 - Terrassements généraux Ces travaux porteront essentiellement sur : - la purge des matériaux de mauvaise tenue et à leur évacuation aux endroits recommandés ; - l’apport de matériaux sélectionnés (remblai) dans les zones où le matériau de plate-forme n’est pas viable ; - la réalisation des déblais et remblais, y compris ceux consistant à réduire la déclivité des pentes et rampes ; - la réalisation des fossés latéraux et des exutoires.

2.4.4 - Traitements de points critiques

Ils consisteront à améliorer le niveau de service d’un itinéraire donné en éliminant par des travaux appropriés, les points de passage difficile tels que les bas-fonds inondables ou bourbiers, ornières et les côtes glissantes, etc. Les travaux porteront sur le traitement des bourbiers et des ornières par la purge de matériaux de mauvaise qualité et le rechargement de matériaux de bonne qualité, le rechargement des côtes glissantes, la construction et/ou la pose d’ouvrages de drainage et d’assainissement (buses, dalots, ponceaux, pont, etc.).

2.4.5 - Travaux de construction ou de réhabilitation d’ouvrage Les travaux d’assainissement et de drainage porteront principalement sur :

- l’ouverture des fossés latéraux et divergents ; - les travaux de construction d’ouvrages aux points bas où il n’en existe pas (buses en béton armé, dalots). Ces travaux comprennent la réalisation des remblais sur une longueur dépendant du diamètre des ouvrages ; - le remplacement des ouvrages endommagés.

L’assainissement longitudinal sera assuré par les fossés en terre. Les fossés latéraux adoptés seront de forme triangulaire ou trapézoïdale pour permettre une bonne évacuation des eaux de ruissellement. Le drainage des eaux aux points bas, est assuré en général par des buses en béton armé, mais certains endroits nécessiteront la construction de dalots de diverses importances.

2.4.6 - Reprofilage lourd Il s’agit des travaux d’entretien courant pour faire face à la destruction avancée de la couche de roulement par les ravinements, les nids de poule, les ornières, les tôles ondulées de grandes amplitudes, et à l’envahissement de la chaussée par la végétation. Les opérations de reprofilage lourd, consisteront en la remise en forme de la couche existante à travers le

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 40

dégagement de l’assiette de la route, la mise en forme de la couche de roulement existante après scarification et humidification éventuelle suivie du compactage, la création de fossés.

Tableau 4: Présentation des itinéraires à réhabiliter par Départements dans la Région du Gontougo

N° Régions Départements Itinéraires à réhabiliter en RLTPC Longueur (en Km)

1 Biraoudi - Bondo 12

2 Taoudi-Landaye - Kiéti 10

BONDOUKOU 3 Savagne - Gankro 6

4 Bréda - Amodi 5 GONTOUGO

5 TANDA Téhui - Koménagare 7

6 Bandakagny Sokoura - Talahini SANDEGUE 12 Tomora - Gbangbo

7 KOUN-FAO Atakouadikro - Adjéikro - Améyakro 8

Total Région GONTOUGO 60

Source : Termes De Référence (TDR)

2.4.7 - Description des équipements de construction Les équipements à mobiliser dans la mise en œuvre des activités envisagées, sont mentionnés dans le tableau suivant.

Tableau 5 : Type de matériel nécessaire à la mise en œuvre des travaux

N° Type de matériel 1 Bulldozer 2 Chargeuse 3 Pelle hydraulique 4 Niveleuse 5 Compacteur 6 Camion benne (20 m3) 7 Camion-citerne à carburant 8 Bétonnière mobile 9 Camion grue

10 Véhicule de liaison

11 Groupe électrogène 12 Motopompe 13 Équipements topographiques 14 Équipements géotechniques

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 41

15 Équipements de soudure

Source : TED/BPL Project Experts, septembre 2018 2.5 - Description des différentes phases du Projet Les travaux du Projet seront exécutés en quatre (4) phases en conformité avec les règlements en matière de protection de l’environnement.

2.5.1 - Phase d’installation des chantiers

2.5.1.1 - Installation des base-chantiers Au cours de cette phase, chaque base-chantier sera installée de façon itinérante sur chaque itinéraire à réhabiliter. L’emplacement de chacune de ces base-chantier, pourrait se situer à proximité des villages ou des campements, afin de faciliter le logement du personnel de chantier. Le choix de ces sites devrait se faire en accord avec les chefs de ces villages ou de ces campements. Dans tous les cas, l’installation de chaque base-chantier nécessitera d’importants travaux de déblayage de sites pour les aires de dépôt et de stationnement des engins.

2.5.1.2 - Recrutement de la main-d’œuvre L’exécution des travaux nécessite obligatoirement le recrutement de manœuvres. Au cours de ces opérations de recrutement, hormis la main d’œuvre qualifiée, la priorité sera accordée à la main d’œuvre locale, notamment la jeunesse des villages, hameaux et campements le long des différents itinéraires concernés par le Projet.

2.5.1.3 - Ouverture des emprises Les travaux d’ouverture des emprises porteront sur :

- le dégagement technique des emprises (abattage d’arbres, d’arbustes et le désherbage) sur une largeur de 9 à 11 m ; - le décapage de la terre végétale, - le désensablement des chaussées aux endroits indiqués par les schémas des itinéraires validés par le Maître d’œuvre.

2.5.1.4 - Transport et manutention des engins et équipements de chantier La mise en œuvre des travaux envisagés dans le cadre du Projet, nécessitera la manipulation et le déplacement de divers engins et équipements (bulldozers, chargeurs, niveleuses, compacteurs vibrants à pneu et à main, camions benne et citernes à eau, motopompes, pelles mécaniques, citernes de carburant, bétonnières, etc.). L’utilisation et la manutention de cette logistique, sont susceptibles d’entraîner des incidences négatives sur le milieu d’insertion du Projet.

2.5.1.5 - Ouverture et exploitation de sites d’emprunt L’ouverture et l’exploitation des sites d’emprunt, susciteront aussi des travaux de débroussement, d’abattage et de dessouchage d’arbres, éventuellement de destruction de cultures et de décapage du sol pour l’extraction des matériaux de construction. Par ailleurs, les études techniques recommandent le choix de 8 sites d’emprunt. L’ouverture de ces zones d’emprunt, devrait se faire hors des plantations sur des zones de jachère destinées à être mise en valeur par leurs propriétaires.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 42

2.5.2 - Phase de construction D’une manière générale, les travaux de réhabilitation de routes rurales comprennent les travaux suivants :

- travaux de terrassements généraux ; - travaux de construction de chaussées ; - les travaux d’assainissement et de drainage.

2.5.3 - Phase de repli de chantier ou de fin de chantier La fin de chantier ou repli de chantier ou encore fermeture de chantier, entraîne la mise en œuvre des nombreuses opérations de repli du chantier, ainsi que le plus souvent une inauguration officielle et une fête pour les participants. Les activités du repli, de la fin ou fermeture de chantier comportent : - les installations à démonter ; - les matériels à reconditionner et à réaffecter ; - les personnels à réaffecter ou parfois à licencier ; - les sites à nettoyer ; - etc.

2.5.3.1 - Repli des installations et du matériel Au cours des différentes phases successives du chantier, les équipes et les matériels et / ou les engins qui ne sont plus nécessaires sur les chantiers, seront réaffectés ou retournés dans les locaux d’origine de chacune des entreprises adjudicataires. A la fin définitive des chantiers, l’ensemble du personnel et des moyens devront également être retirés et réaffectés. Les cadres et les agents de maîtrise, seront soit réaffectés sur d’autres chantiers ou congédiés, soit de latence au siège aussi courte que possible. Le contrat du personnel local recruté, pourrait arriver à son terme ou il pourrait être purement licencié. C’est donc une période particulièrement chargée pour le directeur des travaux et ses conducteurs de travaux.

Le matériel et les engins seront nettoyés, remis en état ou reconditionnés, puis rapatriés au dépôt de l’entreprise pour une réaffectation sur de nouveaux chantiers. Certains matériels ou engins trop abîmés ou obsolètes, seront vendus ou détruits. Pour ces matériels, équipements et engins, c’est le responsable local du matériel qui en est le responsable. Les locaux des chantiers et les stocks de matériaux inutilisés, seront également enlevés. Cependant, certains matériaux pourront être laissés sur place, en accord avec le Maître d’ouvrage, en vue d’une utilisation locale ultérieure.

2.5.3.2 - Nettoyage et remise en état C’est un travail parfois lourd et délicat, généralement confié à des spécialistes habitués à ces tâches. Il consiste d’abord, au démontage et au repli de toutes les installations mise en place dans le cadre de l’exécution des travaux du Projet. Ensuite, l’enlèvement de tous les éléments et terres polluées, ainsi que les stocks de déchets accumulés pendant le chantier. Tout cela doit être transporté dans les différents lieux habilités à les recevoir, en fonction de leur nature. Une fois ceci fait, les sites d’installation de chantier et les accès provisoires peuvent être remis en leur état initial en les recouvrant au besoin de la terre végétale stockée en début de chantier. Cependant dans certains cas, un accord avec les collectivités locales ou les propriétaires des terrains temporairement occupés, permettra de ne pas supprimer certaines voies d’accès ou de maintenir certaines installations qui pourraient s’avérer utiles pour la suite. Afin d’éviter

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 43

d’éventuelles contestations ultérieures, la remise à leur propriétaire des lieux ainsi nettoyés, devrait faire l’objet d’un procès-verbal contradictoire.

2.5.4 - Phase d’exploitation

L’exploitation des infrastructures réalisées dans le cadre du Projet, devra inexorablement prendre en compte, les types d’entretiens et leurs échéanciers, les plans de contrôle pour la détection et la correction des problèmes le long du tracé des différents itinéraires concernés et les autres infrastructures connexes pour prévenir tout problème sur l’environnement. Durant cette phase, les autorités administratives, politiques et coutumières, ainsi que les opérateurs économiques, etc., devraient davantage s’impliquer dans la gestion et l’exploitation de ces infrastructures mises à la disposition de leurs populations, afin de préserver leurs qualités.

2.5.5 - Durée des travaux

Les travaux envisagés sont prévus pour être exécutés sur une durée de cinq (5) mois.

3 - PRÉSENTATION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE 3.1 - Cadre politique Soucieux des présages du changement climatique, l’Etat de Côte d’Ivoire a depuis des décennies, intégré la protection de l’Environnement au cœur de ses préoccupations dans la conception et la mise en œuvre des Politiques, Stratégies, Plans, Programmes et Projets de développement. En effet, la dégradation récurrente des ressources naturelles a conduit le pouvoir public à adopter des mesures de sauvegarde de l’Environnement.

3.1.1 - Politique nationale en matière de protection de l’Environnement Pour subjuguer les nombreux défis environnementaux rencontrés, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté à partir de 1992, au lendemain de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, d’un Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) qui constitue le cadre d’orientation permettant de mieux cerner la problématique environnementale dans sa réalité et sa complexité. Le « Livre Blanc » de l’Environnement de la Côte d’Ivoire fut dans ce cadre publié en 1994 par la Cellule de Coordination. L’exécution de ce plan a nécessité la définition préalable d’un cadre institutionnel et juridique dans lequel devraient désormais s’inscrire toutes les actions environnementales en Côte d’Ivoire. Ainsi au plan législatif, il a été promulgué le 3 octobre 1996, la Loi n° 96-766 portant Code de l’Environnement et au plan réglementaire, le Décret n°96-894 du 8 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement. Conformément à la réglementation nationale et internationale (politiques de sauvegarde de la Banque mondiale) en vigueur, le présent Projet doit satisfaire aux exigences légales en matière de protection de l’environnement.

3.1.2 - Politique nationale de lutte contre la Pauvreté La politique nationale de lutte contre la pauvreté inscrite dans le Plan National de Développement (PND) 2012-2015, intègre dans les priorités du Gouvernement, l’amélioration des conditions de vie des populations par l’assainissement du milieu. A cet effet, le PND (2016- 2020) constitue une manifestation de la volonté politique gouvernementale à s’engager,

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 44

auprès de ses partenaires, à réduire la pauvreté en offrant aux populations démunies un cadre de vie décent.

3.1.3 - Programme National de Développement (PND) Le Plan National de Développement (2016-2020), a pour objectif général de faire de la Côte d’Ivoire une économie émergente qui se traduira par une réduction significative de la pauvreté et une montée concomitante de la classe moyenne dès l’horizon 2020. Cette économie sera également dynamique, développementaliste, libérale, ouverte sur l’extérieur. C’est également une Côte d’Ivoire qui gagne sur le plan de son intégration dans l’économie mondiale et qui coopère avec ses voisins pour le renforcement de l’intégration régionale. Dans cette optique, la croissance continuera d’être forte, soutenue et inclusive, respectueuse du Genre et de l’environnement et créatrice d’emplois, surtout pour les jeunes. Le PND a pris le relais du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Il constitue donc, le cadre d’orientation général de la politique de développement de la Côte d’Ivoire initiée par le Gouvernement depuis 2012. De façon spécifique, il vise à :

a) réaliser une croissance forte, durable, équitable, solidaire, créatrice d’emplois, respectueuse du genre et de l’environnement ; b) accroître la part de la valeur ajoutée dans la transformation des produits primaires (cacao, café, anacarde, coton etc.) ; c) créer l’un des meilleurs environnements des affaires en Afrique et dans le monde ; d) être dans le groupe de tête des pays en ce qui concerne l’Indice de Développement Humain (IDH) ; e) hisser la Côte d’Ivoire au rang des meilleurs pays africains en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ; f) jouer un rôle moteur dans l’intégration sous régionale et en Afrique.

La première phase (2012-2015) du PND ayant connu un succès remarquable, le Gouvernement a mis en œuvre une seconde phase couvrant la période 2016-2020 qui met l’accent sur les axes stratégiques suivants :

- le renforcement de la qualité des institutions et de la bonne gouvernance ; - l’accélération du développement du capital humain et la promotion du bien-être social ; - l’accélération des transformations structurelles et de l’industrialisation ; - le développement des infrastructures harmonieusement réparties sur le territoire national et la préservation de l’environnement ; - et le renforcement de l’intégration régionale et de la coopération internationale. Dans le domaine routier en ce qui concerne les zones rurales, la construction et l’amélioration de pistes de desserte agricole, est un moyen indispensable pour la promotion du développement. En effet, les pistes rurales sont incontestablement, un des moteurs de croissance pour les populations rurales. C’est ce qui justifie l’insertion par le Gouvernement, d’une politique de relance du secteur routier rural dans le Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA).

3.1.4 - Programme National d’Investissement Agricole (PNIA 2016-2020) Le secteur agricole joue un rôle prépondérant dans l’économie ivoirienne et la réduction des inégalités sociales. Sur cette base, le défi majeur à relever reste celui de rendre l’agriculture ivoirienne plus compétitive et plus rémunératrice pour les producteurs, tout en assurant la

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 45

sécurité alimentaire. Par ce défi, la Côte d’Ivoire entend ainsi réaliser le premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD1) qui est de réduire de moitié la pauvreté et la faim par rapport à son niveau de 1990. Pour atteindre cet objectif, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays africains, a pris des engagements en adoptant en 2003 à Maputo, le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), sous l’égide du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD). L’instrument de mise en œuvre du PDDAA, au niveau de l’Afrique de l’Ouest, est donc la politique agricole commune (ECOWAP) qui a pour ambition d’assurer la sécurité alimentaire d’une population amenée à doubler d’ici à 2030. Ainsi, l’ECOWAP/PDDAA, fournit un cadre régional pour les processus impulsés au niveau des pays, à savoir, les Programmes Nationaux d’Investissement Agricole (PNIA).

Le principe de base du PNIA de la Côte d’Ivoire, est de définir des actions de développement indispensables à la réduction de l’incidence de la pauvreté au niveau national à partir d’une analyse approfondie du rythme de la croissance de l’économie en général, et du secteur agricole en particulier. Par ailleurs, pour évaluer la croissance du PIB et son incidence sur la pauvreté, les performances récentes de croissance et de réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire ont été exposées. Il ressort des investigations que la contre-performance du secteur agricole, dont la contribution à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) national est importante, s’explique par la faiblesse de la productivité agricole, la mévente des productions, la faiblesse des prix d’achat des produits agricoles et une répartition peu équitable des ristournes générées par les différentes filières. Pour traiter les sources de croissance et de réduction de la pauvreté, l’analyse des sources alternatives de croissance a permis de tirer les leçons suivantes :

- l’agriculture restera la principale source de croissance et de réduction de la pauvreté aussi bien au niveau national, qu’au niveau rural au cours des 10 à 15 années prochaines ; - la continuation des tendances récentes de croissance du secteur agricole réduirait le taux de pauvreté national de seulement 4,7 points de pourcentage à l’horizon 2015 par rapport à son niveau estimé en 2008 pour le pays (48,9%) - des stratégies de croissance isolées ciblant l’igname, le manioc, la banane plantain ou les produits sylvicoles révèlent un potentiel significatif de réduction de la pauvreté. Toutefois, la stratégie de réduction de la pauvreté serait plus efficace si elle est élargie à l’ensemble du secteur agricole ; - le potentiel de réduction de la pauvreté pourrait être plus grand si la stratégie de croissance est largement diversifiée aussi bien dans le secteur agricole que dans les secteurs non agricoles. Les sources, les perspectives de croissance et de réduction de la pauvreté ont permis de déterminer les orientations de développement agricole pour les prochaines années, ainsi que la planification des investissements. Ce sont, donc sept programmes qui ont été identifiés et qui se présentent comme suit :

a) l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions végétales, animales et halieutiques ; b) le développement des filières ; c) l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole ; d) le renforcement des capacités des parties prenantes au développement de l’agriculture ; e) le renforcement des activités de la filière pêche et aquaculture ; Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 46

f) la gestion durable des productions animales ; g) le renforcement des activités de la filière bois et de la forêt.

3.1.5 - Programme National de Développement Routier (PNDR 2016-2025) Pour faire face à la situation préoccupante du réseau routier national, le Gouvernement a pris depuis 2011, des mesures pour rééquilibrer les investissements dans le secteur et améliorer la situation du réseau avec un plan d’investissement bien défini. Le Programme National de Développement Routier (2016-2025), a pour ambition de consolider la dynamique d’amélioration et de développement du réseau routier national, avec la préservation du réseau bitumé existant, la remise à niveau, la poursuite de l’entretien du réseau de routes non revêtues et la poursuite du bitumage du réseau structurant, ainsi que le développement du réseau autoroutier. Le Programme prévoit par ailleurs, un renforcement et une extension des voiries urbaines de la ville d’Abidjan, ainsi que de grands ouvrages d’art. Pour les villes de l’intérieur du pays, il est prévu une extension du revêtement des routes des chefs-lieux de District, de Région et de Département.

3.2 - Cadre juridique

3.2.1 - Principales dispositions législatives et réglementaires applicables en Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire s’est dotée de plusieurs textes de Loi pour se donner un cadre juridique approprié à la protection et à la gestion durable de l’environnement. Les textes réglementaires pertinents applicables dans le cadre du présent Projet, sont présentés dans le tableau suivant.

Tableau 6 : Législation et réglementation nationales applicables au Projet

INTITULE DE LA LÉGISLATION OU DE LA ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX REGLEMENTATION ACTIVITÉS DU PROJET

Article 27 : Le droit à un environnement sain est reconnu à tous.

Loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 portant Article 40 : La protection de l'environnement et la promotion de la Constitution ivoirienne qualité de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale.

Titre IV : chapitres 1, 2 et 3, (Hygiène, Sécurité et Santé au travail)

Article 1 : « Conformément aux dispositions prévues à l'Article 42.1 du Code du Travail, dans tous les Établissements ou entreprises occupant habituellement plus de cinquante salariés, l'employeur doit créer un comité d'hygiène, de sécurité au Travail».

Article 41.2 : « Pour protéger la vie et la santé des salariés, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont Loi n°2015-532 du 20 Juillet 2015 portant Code adaptés aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Il doit du Travail notamment aménager les installations et régler la marche du travail de manière à préserver le mieux possible les salariés des accidents et maladies »

Articles 41.3 : « Tout employeur est tenu d’organiser une formation en matière d’hygiène et de sécurité au bénéfice des salariés nouvellement embauchés, de ceux qui changent de postes ou de technique. Cette formation doit être actualisée au profit du personnel concerné en cas de changement de la législation ou de la réglementation. »

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 47

cette loi s’applique dans le cadre de ce Projet car, elles Loi n°2014-427 du 14 juillet 2014, portant Code réglementent la préservation des ressources végétales et Forestier animales.

Article 37 : «l’adoption des modes et méthodes d’approvisionnement, d’exploitation, de production et de gestion responsables, répondant aux exigences du développement durable, des évaluations environnementales et sociales en vue de vérifier l’impact de leurs activités sur l’environnement ;

Loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur - la contribution à la diffusion des valeurs de développement le développement durable durable et l’exigence de leurs partenaires, notamment de leurs fournisseurs, le respect de l’environnement et desdites valeurs,

- l’adoption d’une communication transparente de leur gestion environnement ;

- le respect des exigences de la responsabilité sociétale des organisations pour la promotion du développement durable.»

Le Domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la mise en Loi n°2004-412 du 14 août 2004 portant valeur. Elle précise aussi que ce domaine est constitué par Domaine foncier rural l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent des droits coutumiers conformes aux traditions et des droits coutumiers cédés à des tiers.

Article 1 : « Les Collectivités territoriales concourent avec l’Etat au développement économique, social sanitaire, éducatif, culturel, et scientifique des populations et, de manière générale, à l’amélioration constante de leur cadre de vie. A cet effet, elles jouissent d’une compétence générale et de compétences spéciales attribuées par les lois et règlements » Article 7 : « La réalisation d’un équipement sur le territoire d’une collectivité, doit se faire après consultation préalable de la Loi n°2003-308 du 07 juillet 2003, portant collectivité concernée. » transfert et répartition de compétences de l'Etat aux Collectivités Territoriales Chapitre II, Article 12 et au point 7 en matière de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles, les dispositions ci-après: - l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans départementaux d’actions pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles en harmonie avec le plan régional ; - la gestion des eaux continentales, à l’exclusion des cours d’eaux à statut régional, national, ou international. Article 1 : « Le service public de la Prévoyance Sociale a pour but Loi n° 99-477 du 2 août 1999, Portant Code de de fournir des prestations à l’effet de pallier les conséquences Prévoyance Sociale, modifiée par l’Ordonnance financières de certains risques ou de certaines situations, en n°2012 du 11 janvier 2012 matière d'accidents du travail et de maladies professionnelles, de retraite, d’invalidité, de décès et d'allocations familiales.

Article 1 : Les déversements, dépôts de déchets de toute nature ou d'effluents radioactifs, susceptibles de provoquer ou d'accroître la pollution des ressources en eau sont interdits. Loi n° 98-755 du 23 décembre 1998, portant Code de l’Eau Article 31 : Les installations, aménagements, ouvrages, travaux et activités, susceptibles d’entraver la navigation, de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de nuire au libre écoulement des eaux, de dégrader la qualité et/ou influencer la

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 48

quantité des ressources en eau, d’accroître notamment le risque d’inondation, de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique sont soumis à une autorisation préalable avant toute mise en œuvre.

Article 31, deuxième paragraphe : Les installations, ouvrages, travaux et activités qui, n’étant pas susceptibles de présenter de tels dangers, doivent néanmoins respecter les prescriptions édictées par la législation en vigueur (Article 31, deuxième paragraphe) sont soumis à une déclaration préalable.

Article 41 : Le déversement des eaux résiduaires dans le réseau d’assainissement public ne doit nuire ni à la gestion de ce réseau, ni à la conservation des eaux, des aménagements et ouvrages hydrauliques.

Article 51 : Il est interdit de déverser dans la mer, les cours d'eau, les lacs, les lagunes, les étangs, les canaux, les eaux souterraines, sur leur rive et dans les nappes alluviales, toute matière usée, tout résidu fermenté cible d'origine végétale ou animale, toute substance solide ou liquide, toxique ou inflammable susceptibles de constituer un danger ou une cause d'insalubrité, de provoquer un incendie ou une explosion.

Titre I définit les concepts, présente les objectifs et les domaines d’application de la loi ;

Titre II définit l’environnement naturel et l’environnement urbain ;

Titre III précise les principaux généraux ;

Titre IV définit les obligations de l’Etat et des collectivités locales ;

Titre V est relatif aux dispositions préventives et pénales ;

Titre VI définit les dispositions finales

Article 4 : Fixe les règles pour la conduite des activités minières dans le domaine public ou privé

Article 8 : Définit la classification des gîtes naturels en carrières et mines et en fixe les modalités d’exploitation. Article 76 : Les activités régies par le Code Minier doivent être conduites de manière à assurer la protection de la qualité de l'environnement, la réhabilitation des sites exploités et la conservation de la flore. Article 77 : Tout titulaire d'un titre minier ou bénéficiaire d'une autorisation d'exploitation de carrières, avant d'entreprendre quelques travaux que ce soit sur le terrain dans le cadre du titre ou de l'autorisation, doit préparer et soumettre à l'approbation de l'Administration des Mines et de l'Administration de l'Environnement et de tous autres services prévus par la réglementation ion minière, une étude complète d'impact environnemental et un programme de gestion de l'environnement comprenant un plan de réhabilitation des sites et leurs coûts prévisionnels.

Loi n° 88-651 du 07 juillet 1988 portant Article 1 : « Sont interdits sur toute l’étendue du territoire, tous Protection de la Santé Publique et de actes relatifs à l’achat, à la vente, à l’importation, au transit, au l’Environnement contre les effets des déchets

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 49

industriels, toxiques, nucléaires et des transport, au dépôt et au stockage des déchets industriels toxiques substances toxiques nocives et nucléaires et des substances nocives ».

Articles 2 et 3 : Prévoient les sanctions encourues en cas d’infraction

Loi n°65-255 du 04 août 1965, relative à la cette loi s’applique dans le cadre de ce Projet car, elles protection de la faune et à l’exercice de la réglementent la préservation des ressources végétales et chasse animales.

Article 1 : sont exécutés en régie ou en régie partielle, les entretiens routiers ci-après :

- la surveillance du réseau routier ; - les enquêtes de trafic ; - l’inspection sommaire des routes ; Décret n°2018-484 du 16 mai 2018 portant - le recueil de données routières ; réaménagement de la gestion de l’entretien - le nettoyage des abords des routes ; routier - le reprofilage améliorant et la répartition des ouvrages hydrauliques ; - le suivi et le contrôle d’entretien routier ; - l’entretien des ouvrages de drainage ; - le traitement d’urgence de points critiques ; - le traitement de points - à temps.

Le présent Décret précise que toute personne physique ou morale dont les agissements ou les activités causent ou sont susceptibles Décret n° 2012-1047 du 24 octobre 2012 fixant de causer des dommages à l'environnement, doit recourir aux les modalités d'application du principe pollueur- technologies propres pour la remise en état de l'environnement. payeur tel que défini par la Loi n°96-766 du 03 Par ailleurs ce principe s'applique lorsque l'installation est à octobre 1996 portant Code de l'Environnement l'origine de la production de rejets industriels, déchets non biodégradables ou dangereux.

Décret 2005-268 du 21 juillet 2005, fixant en Article 12 : Stipule en matière de protection de l’environnement, le matière de protection de l’Environnement et de département a compétence pour : Gestion des Ressources Naturelles, les modalités d’application de la Loi n° 2003-308 du - élaborer, mettre en œuvre, suivre et évaluer des plans 07 juillet 2003 départementaux d’action pour l’environnement en harmonie avec le plan de développement environnemental de la Région En application des dispositions de l'article 50 de la loi n° 96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l'Environnement, les modalités de mise en œuvre de l'audit environnemental.

Article 2 : L'audit environnemental a pour objet d'apprécier, de manière périodique, l'impact que tout ou partie des activités, des modes opératoires ou de l'existence d'un organisme ou ouvrage Décret n°2005-03 du 06 janvier 2005, portant est susceptible, directement ou indirectement, de générer sur Audit Environnemental l'environnement ;

Article 5 : Un individu ou un groupe d'individus, ainsi que l'autorité administrative communale, départementale, régionale ou nationale, concernés ou affectés par les impacts environnementaux, d'un organisme ou d'un ouvrage, peuvent saisir le Ministre chargé de l'environnement pour exiger un audit environnemental.

Article 1 : « Le Comité Technique Consultatif pour l'étude des Décret n°98-40 du 28 janvier 1998 relatif au questions intéressant l'Hygiène et la Sécurité des travailleurs comité technique consultatif pour l'étude des institué à l'Article 92-1 du Code de Travail a pour mission d'émettre gestions intéressant l'hygiène et la sécurité des des avis, de formuler des propositions et des résolutions sur toutes travailleurs les questions concernant la santé et la sécurité des travailleurs. »

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 50

Article 6 : « Le Secrétariat du Comité technique consultatif est assuré par un fonctionnaire de la direction de l'Inspection médicale du Travail.

Chaque séance du Comité ou de sous-comité donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal.

Tout membre du Comité ou de sous-comité peut demander l'insertion au procès-verbal des déclarations faites par lui et l'annexion audit procès-verbal des notes établies et déposées avant la fin de la séance.

Les procès-verbaux sont communiqués aux membres du Comité technique consultatifs dans un délai maximum d'un mois. Ces procès-verbaux sont conservés dans les archives de l'Inspection médicale du Travail.

Article 2 : les locaux affectés au travail seront tenus en état Décret n°98-38 du 28 janvier 1998 relatif aux constant de propreté. mesures générales d’hygiène en milieu du Article 7 : « des mesures seront prises par le chef d’établissement travail pour que les travailleurs disposent d’eau potable pour la boisson, à raison minimum de six litres par travailleur et par jour… »

Articles 5:

« Pour tout projet ayant un lien avec les domaines prévus à l’annexe II du présent décret, l’autorité habilitée à délivrer l’autorisation doit exiger du maître d’ouvrage ou du pétitionnaire un constat d’impact aux fins d’en évaluer le risque d’impact sérieux sur l’environnement et d’exiger ou non une étude d’impact environnemental.

Annexe II : (projets soumis au constat d’impact environnemental) sites dont les projets sont à Étude d'Impact Environnemental:

-Projet d’infrastructure :

Décret n°96-894 du 8 novembre 1996 Construction de routes et d’aérodromes (projets qui ne figurent pas déterminant les règles et procédures à l’annexe I) applicables aux études d'impact Article 12 : Décret le contenu d’une EIE, un modèle est en annexe environnemental des projets de développement IV dudit décret ;

Article 16 : Le projet à l’étude d’une EIE, est soumis à une enquête publique. L’EIE est rendue publique dans le cadre de ce processus et fait partie du dossier constitué dans ce but ;

Article 17 (Dispositions Particulières) : Définit les dispositions relatives à la réalisation des études relatives à l'Impact d'un projet sur l’Environnement, à leur instruction par le Bureau d’Etude d’Impact Environnemental et Social (Dispositions Particulières, Article 17), à la consultation publique par enquête publique et aux modalités d’approbation ministérielle des projets soumis à étude d’impact environnemental.

Article 4 : « La purge des droits coutumiers sur les sols donne lieu, Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 pour les détenteurs de ces droits, à compensation, notamment à réglementant la purge des droits coutumiers sur une indemnisation en numéraire ou en nature. » sol pour intérêt général Cette indemnisation peut concerner les cultures dont les règles applicables en la matière sont prévues par les Décrets n°71-74 du 16 Février 1971 et n°95-817 du 29 septembre 1995 ci-dessus

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 51

mentionnées

Article 1 : « Conformément aux dispositions prévues à l'Article 42.1 Décret n° 96-206 du 7 Mars 1996, relatif au du Code du Travail, dans tous les Établissements ou entreprises comité d'hygiène, de sécurité et des conditions occupant habituellement plus de cinquante salariés, l'employeur de travail doit créer un comité d'hygiène, de sécurité au Travail».

Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant Annexe 2 : Définit les conditions d’indemnisation des personnes les règles d’indemnisation pour destruction des dont les plantations sont affectées. cultures

Article 2 : « les prix des biens, produits ou services échangés en Côte d'Ivoire sont librement déterminés par le jeu de la concurrence. »

Article 2, alinéa 2 : « l'importation en Côte d'Ivoire, l'exportation et la réexportation hors de Côte d'Ivoire, sous un régime douanier quelconque des

Ordonnance 2013-662 du 20 septembre 2013 marchandises étrangères ou non de toute origine et de toute relative à la concurrence provenance sont libres ».

Article 3, alinéa 1 : « le Gouvernement peut réglementer les prix des biens, produits et services de première nécessité ou de grande, consommation, après avis de la Commission de la Concurrence, et de la Lutte contre la Vie chère prévue à l'article 7 de la présente ordonnance et notamment lorsque la concurrence par les prix est limitée en raison de situation de monopole ou de dispositions législatives ou réglementaires. »

Article 2 : « la présente Ordonnance fixe les conditions, avantages et règles générales applicables aux investissements directs, nationaux et étrangers, réalisés en Côte d'Ivoire.

Article 3 : le présent Code a pour objectifs :

a) de favoriser et de promouvoir. les investissements productifs, les investissements verts et socialement-responsables en Côte d'Ivoire ; Ordonnance 2012-487 du 7 juin 2012 portant Code des Investissements b) d'encourager la création et le développement des activités orientées notamment vers :

- la technologie, la recherche et l’innovation ;

- la protection de l'environnement et l’amélioration de la qualité de la vie ;

- les grands projets d'infrastructure ;

- les filières vertes dans le cadre de l’investissement vert

Article 1 : « les taux d’indemnisation pour destruction de cultures sont déterminés suivant les formules de calcul jointes en annexe 1. Arrêté interministériel Les annexes 1, 2 et 3 ont la même valeur juridique que le présent n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin arrêté. » 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites Article 7 : « Le paiement de l’indemnité est à la charge de la personne physique ou morale civilement responsable de la destruction. »

Arrêté n°01164/MINEEF/CIAPOL/SDIIC du 04 novembre 2008, portant Réglementation des Article 7 : relatif à la pollution de la qualité de l’air Rejets et Émissions des Installations Classées Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 52

pour la Protection de l’environnement Article 8 : définit le bruit comme un ensemble de sons indésirables ou provoquant une sensation désagréable.

Articles 9 et 10 : Fixent les dispositions applicables à la gestion et au contrôle des émissions et rejets des installations classées pour la protection de l’environnement

Vise à promouvoir la prise en compte des contraintes environnementales dans l’élaboration, l’implantation et l’exécution Arrêté n° 00972 du 14 novembre 2007 relatif à des projets de développement et, amener les opérateurs l’application du Décret n° 96-894 du 8 économiques à anticiper les impacts négatifs de leurs projets lors novembre 1996 des phases conceptuelles et d’implantation. Il indique les modalités de déroulement de l’étude d’impact environnemental, et d’examen et de validation du rapport d’étude d’impact environnemental

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

3.2.2 - Accords et conventions internationaux applicables au Projet Depuis 1938, la Côte d’Ivoire a signé et ratifié, une quarantaine de conventions, accords et traités internationaux relatifs à l’environnement. Ces conventions interviennent dans les orientations et le contenu de la politique nationale. En effet, au terme de l’article 123 de la Constitution « les traités régulièrement ratifiés ont dès leur publication, une autorité supérieure à la loi ». Par ailleurs, en l’absence de textes nationaux dans une matière donnée, la Côte d’Ivoire a recours aux dispositions des conventions internationales. Le tableau 7 suivant, donne une indication des conventions signées et ratifiées par la Côte d’Ivoire qui sont applicables au présent Projet.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 53

Tableau 7 : Etat des conventions ou accords applicables au Projet et leurs dates de ratification par la Côte d’Ivoire

Date de Aspects liés aux activités Intitulés de la convention ou accords Objectifs visés ratification du Projet Le risque d’abattage de la faune et de destruction de la flore sauvage pendant l’exécution du projet, peuvent résulter de l’installation des base- Etablissement d’un cadre de Convention de Londres relative à la chantiers, l’ouverture des conservation de l’environnement conservation de la faune et de la flore à l'état 1938 sites d’emprunt et de dépôt. biologique naturelle (faune et naturel (1933) Le projet est interpellé par flore). cette convention. Le PGES du présent CIES, intègre des mesures de protection de l’environnement biologique (faune et de la flore). La dégradation des ressources naturelles durant l’exécution des activités du projet, sera tributaire de l’utilisation de la machinerie, du personnel Cette convention établit un cadre de chantier et de l’usage Convention de Maputo sur la conservation de 11/07/2003 de conservation de la nature et des des hydrocarbures. la nature et des ressources naturelles (1968) ressources naturelles. L’attention du projet est attirée sur cette convention. Le PGES de la présente étude comporte des mesures de protection de la nature et des ressources naturelles. La pollution de l’air pendant la mise en œuvre du projet, sera tributaire des Cette convention établit un cadre émissions de gaz provenant pour la coopération et la de la combustion des formulation des mesures produits d’hydrocarbures Convention de Vienne pour la protection de la convenues pour protéger la santé qui peut modifier la couche 30/11/1992 couche d'ozone (1985) humaine et l’environnement contre d’ozone. Le projet est les effets néfastes résultant des interpellé par cette modifications de la couche d’ozone convention. Le PGES du par les activités humaines présent CIES intègre des mesures de protection de la santé humaine et de l’environnement. La production de déchets dangereux durant l’exécution du projet, proviendra de la consommation des La présente convention établit un hydrocarbures par les cadre général pour la coopération engins et camions de et la formulation de mesures chantier, la mauvaise Convention de Bâle sur le Contrôle des communes pour contrôler le manipulation et utilisation mouvements transfrontières des déchets 09/06/1994 mouvement des déchets de ces produits, la dangereux et de leur élimination (1989) dangereux, assurer la gestion et mauvaise gestion l’élimination écologiquement élimination ou gestion des rationnelle et prévenir le trafic objets contaminés ou illicite de ces déchets. contenant des hydrocarbures. Le projet est interpellé par cette convention. Le PGES du présent CIES intègre des Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 54

mesures de gestion des déchets dangereux.

L’objectif de cette convention, est de développer des stratégies nationales de conservation et L’exploitation des zones d’utilisation durable de la diversité d’emprunt ou de carrière biologique. Cette Convention fixe pour la construction des trois objectifs principaux, différentes couches de notamment la conservation de la chaussée, peut conduire à diversité biologique (ou la destruction d’espèce Convention Cadre des Nations Unies sur la 29/11/1994 biodiversité), l’utilisation durable biologique. Le projet est diversité biologique /1992 de ses composants et un partage interpellé par cette juste et équitable des bénéfices convention. Le PGES du fournis par les ressources présent CIES comporte des génétiques. Elle a été transposée mesures pour l’ouverture et dans la législation nationale la réhabilitation des sites ivoirienne au moyen de la loi d’emprunt et de dépôt. relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.

Cette convention établit un accord cadre global concernant les efforts Les activités du projet intergouvernementaux entraîneront l’augmentation permettant de relever le défi des émissions de gaz à présenté par les changements effet de serre surtout dans Convention cadre des Nations Unies sur les climatiques. Elle reconnait que sa phase d’exploitation. 14/11/1994 changements climatiques (1992) le système climatique est une Le projet est interpellé par ressource commune dont la la convention. Le PGES du stabilité peut être affectée par présent CIES comporte des des émissions industrielles et mesures de réduction des d’autres émissions de dioxyde Gaz à effet de serre (GES). de carbone et d’autres gaz à effet de serre. Cette convention établit un cadre global de lutte contre la Les activités du projet désertification et l’atténuation entraîneront des des effets de la sécheresse destructions des dans les pays gravement couvertures végétales et touchés par la sécheresse des décapages des sols et/ou la désertification, en lors de l’ouverture et particulier en Afrique, grâce à la l’utilisation des zones Convention sur la lutte contre la formulation de mesures d’emprunts. Le projet est Désertification, en particulier en Afrique 4 /03/1997 efficaces communes à tous les également interpellé par (1994) niveaux, appuyées par des cette convention. Le PGES arrangements internationaux de de la présente étude, a coopération et de partenariat, défini des mesures de dans le cadre d’une approche réhabilitation des sites intégrée compatible avec le dégradés par les travaux programme Action 21, en vue pour contenir la de contribuer à l’instauration désertification. d’un développement durable dans les zones touchées La mise en œuvre du projet, Ce Protocole impose une charge comporte des activités plus lourde sur les nations susceptibles de générer des développées, conformément au gaz à effet de serre (CO2), principe des «responsabilités Protocole de Kyoto sur les gaz à effet de notamment la circulation et 2007 communes mais différenciées ». serre l’utilisation des engins et de En vertu du traité, les pays la machinerie de chantier. doivent réaliser leurs objectifs, L’attention du projet est essentiellement par le biais de attirée par cette convention. mesures nationales. Le PGES de la présente

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 55

étude, a défini des mesures de réduction des gaz à effet de serre. La dégradation des zones humides et de leurs ressources pendant l’exécution du projet, sera tributaire du ruissellement des eaux usées provenant des base-chantiers à proximité des zones Cette convention établit un cadre Convention de Ramsar sur les zones humides humides, du déversement pour l’utilisation rationnelle des relatives aux zones humides d'importance 03/02/1993 accidentel des zones humides et de la internationale hydrocarbures provenant préservation de leurs ressources des engins et machinerie de chantier dans ces zones. Le projet est interpellé par cette convention. Le PGES du présent CIES intègre des mesures de protection des zones humides.

3.2.3 - Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale Les politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (PO) et les Procédures de la Banque (PB). Elles sont conçues pour protéger l'Environnement et la Société contre les impacts négatifs potentiels de tous les projets, plans, programmes et politiques de développement.

Il ressort que cinq (05) de ces politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque mondiale sont déclenchées par le sous-projet des travaux de reprofilage lourd et traitement de points critiques. Il s’agit, notamment de (i) la PO 4.01 « Evaluation Environnementale », (ii) la PO 4.04 « Habitats Naturels », (iii) la PO 4.11 « Ressources Culturelles Physiques », (iv) la PO 4.12 « Réinstallation Involontaire » et (v) la PO 4.36 « Forêts ».

3.3 - Cadre institutionnel La procédure mise en œuvre pour le CIES en Côte d’Ivoire, implique plusieurs intervenants, selon l’étude. Dans le cadre du présent Projet, le cadre institutionnel concerne d’une part les organismes publics nationaux (Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Ministère de l’Assainissement et de la Salubrité, Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, Ministère des Mines et de la Géologie; Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ministère des Transports, etc.) et d’autre part, la Banque mondiale qui est le principal Partenaire Technique et Financier (PTF) de la Côte d’Ivoire pour le financement du présent Projet. A ces institutions publiques nationales et internationales s’ajoutent les organisations de la société civile.

Le tableau 8 ci-après, présente les institutions nationales impliquées dans l’exécution de la politique environnementale du présent Projet.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 56

Tableau 8 : Institutions nationales de mise en œuvre de la politique environnementale du Sous-Projet

N° INTÉRÊTS ET RÔLES DANS LA MISE EN ŒUVRE NIVEAU INTITULÉ DES STRUCTURES ATTRIBUTIONS SPÉCIFIQUES DU PROJET D’INTERVENTION

Le MIS est concerné par la protection de l'environnement en raison de l'implication des collectivités territoriales et locales qui lui sont rattachées. Parmi celles-ci, il convient de citer : Dans le cadre du Projet, l’ONPC interviendra pour - les Préfectures de Bondoukou, Tanda, l’évaluation du Plan d’Opération Interne (POI) des Phase 1 Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MIS) Sandégué et de Koun-Fao ; - les Sous-préfectures de Bondo, Diamba, Sapli- sites et pour la mise en place du Plan Particulier d’exploitation Sépingo, Sandégué, Tabagne, Tanda, d’Intervention (PPI) si nécessaire. Tankessé, Taoudi, et Yézimala. - la Préfecture de police Bondoukou; - l’Office National pour la Protection Civile (ONPC).

Le MINEDD a en charge la politique environnementale de Toutes les phases la Côte d’Ivoire.

La Direction Générale de l’Environnement et du Elle intervient dans la mise à disposition de données Développement Durable (DGEDD) est chargée de environnementales de base pour la réalisation du Phases de coordonner les activités des Directions d’Administration CIES. Elle est également chargée de l’approbation préparation Centrale placées sous son autorité, d’élaborer la politique du rapport du CIES du présent Projet validé par de l’environnement, d’assurer la gestion écologiquement l’ANDE. rationnelle des matrices environnementales et la protection de la nature, de préserver la qualité de Ministère de l’Environnement et du Développement 2 l’environnement, de promouvoir les infrastructures et les Durable (MINEDD) technologies environnementales, d’organiser la quinzaine nationale de l’environnement et de coordonner les services extérieurs. Elle est également chargée de La DGEDD intervient dans la mise à disposition de coordonner les activités des Directions d’Administrations données environnementales de base pour la Phases de Centrales placées sous son autorité, d’élaborer les réalisation du CIES. Elle est chargée de l’approbation préparation Politiques et Stratégies du Développement Durable, du rapport de CIES du présent Projet validé par d’élaborer les normes et de faire la Promotion du l’ANDE Développement Durable, d’innover et de développer l’Economie verte. La DGEDD a aussi pour mission d’amener les entreprises à avoir dans le cadre de leurs activités quotidiennes, des objectifs sociaux.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 57

Les interventions de l'ANDE dans le présent Projet porteront sur : L'Agence Nationale De l'Environnement (ANDE) a été créée par décret n°97-393 du 09 juillet 1997 avec pour 1) l'élaboration ou la validation des Termes de missions et attributions, entre autres : Référence du CIES ;

1) de garantir la prise en compte des préoccupations 2) l'évaluation du rapport de CIES, environnementales dans les projets et programmes de Toutes les phases développement ; 3) la rédaction de projet d’arrêté d’approbation du rapport du CIES, à soumettre à la signature du 2) de mettre en œuvre la procédure d'études d'impact Ministre de l’Environnement et du Développement ainsi que l'évaluation de l'impact environnemental des Durable politiques macro-économiques. 4) le suivi /surveillance du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)

Le CIAPOL (Centre Ivoirien Antipollution) a en charge, le suivi du niveau de pollution des eaux (lagunes, mer et eaux douces), des sols et de l'air. En outre, par le biais de sa Sous-Direction de l'Inspection des Installations Classées (SDIIC), le CIAPOL s'assure aussi de la mise Le CIAPOL interviendra en cas de pollution en œuvre et du respect des dispositions techniques qui quelconque (atmosphérique, sol, eau, etc.) dans la Toutes les phases seront prescrites par l'arrêté d'autorisation d'exploiter pour mise en œuvre du Projet. une meilleure prise en compte de la protection de l'environnement. Le CIAPOL est l'organisme responsable dans le domaine de tous les déversements de polluants dans la nature en Côte d’Ivoire.

Le MINASS assume, entre autres missions d'Etat, la gestion du réseau d'assainissement et du drainage. La Direction de l'Assainissement et du Drainage et (DAD) s'occupe précisément de la programmation des plans directeurs d'assainissement, de drainage, du suivi des Ministère de l’Assainissement et de la Salubrité Toutes les phases 3 études et de travaux relatifs aux réseaux primaires en vue (MINASS) de contrôler leur conformité avec les plans d'urbanisme. En outre, ce ministère par le biais de la Direction de la construction, délivre les permis fournissant la garantie de conformité des bâtiments.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 58

l'Office National de l'Assainissement et du Drainage L’ONAD aura pour mission d’assurer l’accès aux (ONAD) est une Société d'Etat avec Conseil installations d’assainissement et de drainage, de d’Administration, créée par décret n° 2011-482 du 28 manière durable et à des coûts compétitifs. L’Office décembre 2011. Il est régi par la loi n° 97-519 du 04 est l’acteur unique national agissant dans le cadre septembre 1997, portant définition et organisation des d’une convention de délégation de missions de sociétés d’Etat. service public.

L’Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures industriels (AGEDI) est un L’agence pourra intervenir dans la collecte et le Etablissement Public à Caractère Industriel et traitement des déchets ménagers et assimilés. Le Commercial (EPIC) créée par le décret n° 2013-298 du 2 Conseil du Coton et de l’Anacarde pourra bénéficier Toutes les phases mai 2013 portant création, attributions, organisation et de l’expertise de l’AGEDI en matière de gestion de fonctionnement d’un établissement public à caractère ces déchets solides (ménagers et assimilés). industriel et commercial dénommé « Agence de Gestion des Déchets Industriels » (AGEDI).

Ce ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’équipement Dans le cadre du présent projet, le MEER intervient du pays en infrastructures dans les domaines des pour le développement des routes rurales et le Travaux Publics. Il exerce la tutelle et le contrôle développement du réseau routier en général dans la technique sur les établissements et organismes comme le Région du Gontougo LBTP.

Le LBTP pourra apporter son expertise aux Bureaux Le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics d’Etudes Techniques (BET) en mettant à leur Ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier (LBTP) est un établissement d'études, de contrôle et de disposition des données relatives aux sols d’assises 4 Toutes les phases (MEER) recherche dans le domaine du génie civil, du bâtiment, de pour la conception des routes concernées et l'économie d'énergie et du contrôle industriel. effectuer des études de sols pour déterminer le type de fondations appropriés.

L’AGEROUTE est placée sous la tutelle technique du MEER et la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des Finances, elle exécute des missions d'assistance à L’AGEROUTE assurera la maîtrise d’ouvrage la maîtrise d'ouvrage ou à la maîtrise d'ouvrage déléguée. délégué pour le compte du MIE L'AGEROUTE se charge aussi des projets d'aménagement, de la recherche routière et initie.

Ce Ministère est le premier interlocuteur officiel des Dans le présent Projet, il est représenté par la opérateurs miniers et industriels. Le MMG conçoit, Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG), et précisément par la Direction de 5 Ministères des Mines et de la Géologie (MMG) coordonne, et met en œuvre la politique nationale en Toutes les phases l'Exploitation Minière, Artisanale et des Carrières matière de mines, de développement de l’industrie, de (DEMAC) qui est concernée par l’ouverture promotion du secteur privé. Il est également le ministère de tutelle , car il doit par le biais de ses services d’éventuelles zones d’emprunt et de carrières.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 59

compétents orienter le promoteur sur les axes lui permettant d’exercer ses activités dans le respect de la règlementation ivoirienne et d’optimiser ses investissements.

Le Laboratoire Nationale d’Essai de Métrologie et d’Analyse (LANEMA) a été créé le 27 juin 1985 : Création du LANEMA sous forme de Direction au Ministère de l’Industrie. En octobre, 1991 LANEMA devient un EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) sous tutelle du Ministère de l’Industrie. Les activités du LANEMA sont multiples, mais principalement orientées vers les analyses, les essais et les travaux de LANEMA pourrait procéder au contrôle des déchets métrologie. Toutefois, il intervient dans d’autres domaines rejetés dans la nature par les entreprises comme la formation, l’assistance conseil et la adjudicataires. Elle est la structure partenaire dans le sensibilisation à l’hygiène. domaine de l’analyse des essais et des travaux de métrologie à laquelle ces entreprises auront recours Le laboratoire exerce ses compétences dans les dans le cadre de leurs activités. domaines suivants : ● analyses des produits agro-industriels, Alimentaires et Chimiques; ● analyses des Produits pétroliers et des Pollutions Industrielles; ● essais des matériels électromécaniques et de la Métrologie ; ● maintenance et réparation des accessoires d’avions.

Le MINADER est le ministère chargé de la politique L’implication du MINADER au Projet, sera dévaluer agricole. Du fait que les métiers de l’agriculture sont les pertes de cultures pérennes dues à la destruction Phase de proches de l’environnement, le MINADER est fortement de pieds d’anacarde, cacao, café, hévéa, etc. au préparation impliqué dans la stratégie nationale de développement cours des travaux. durable de la Côte d’Ivoire.

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural 6 (MINADER) Il intervient à travers l’Unité de Coordination du La Direction Générale du Développement Rural et de la Maîtrise de l’Eau dans le domaine Agricole (DGDRME) PPCA, le Conseil du Coton et de l’Anacarde et la Direction Régionale de l’Agriculture dont dont dépend la Direction de la Valorisation des Produits Phase de (DVP). La DVP est chargée : l’intervention dans le processus de la mise en œuvre préparation et de - de promouvoir la transformation primaire des produits du Projet, porte essentiellement sur l’évaluation des construction agricoles ; pertes de cultures pérennes dues à la destruction de - de susciter les initiatives publiques et privées plantations de d’anacarde et autres au cours des concourant à la promotion de l’agro-industrie ; travaux. - de promouvoir la transformation locale des produits.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 60

Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) est placé sous la tutelle technique du Ministre chargé de l’Agriculture et du Développement Rural et la tutelle économique et financière du Ministre chargé de l’Economie et des Finances (MCEF).Il a dans tous les domaines tendant à la préservation et à l’amélioration de L’AGEROUTE et le Conseil du Coton et de la qualité des productions animales et végétales ou de l’Anacarde pourront bénéficier des conseils et Phase leurs conditions de production, il a pour objet de fournir aux autorités compétentes, les éléments techniques orientations techniques du LANADA en matière de d’exploitation nécessaires à l’exécution de leurs missions (de service protection de l’environnement. public) en ce qui concerne l’application des textes relatifs à : - l’hygiène et la qualité des produits alimentaires ; - la qualité des produits agricoles ; - la santé, l’alimentation et la reproduction animales ; - la protection de l’environnement. L’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) fut créée le 29 septembre 1994 sous forme d’une société d’économie mixte qui visait l’amélioration de la fourniture de services agricoles aux producteurs. Elle est devenue une Société Anonyme (SA) à la faveur d’une assemblée générale le 28 mars 1998 ; cette SA est repartie entre l’Etat qui détient 35% des actions, les familles professionnelles agricoles et les sociétés privées connexes pour 65% des actions. Elle a pour nouveau objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie du monde rural, par la professionnalisation des exploitants et des Organisations Professionnelles L’ANADER interviendra dans l’organisation et la Agricoles (OPA), tout en mettant en œuvre des outils formation et l’encadrement des producteurs à travers Phase appropriés, des programmes adaptés pour assurer un une assistance technique et des actions de d’exploitation développement durable maîtrisé. Elle bénéficie du soutien vulgarisation. du Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole (LANADA) qui a développé sept (7) sections thématiques (pathologie animale, écotoxicologie, hygiène alimentaire, analyse des semences, aquaculture, nutrition animale et insémination artificielle). La mission assignée à l’ANADER consiste entre autres à : - favoriser le professionnalisme des producteurs agricoles, éleveurs et sylviculteurs ; - accroître la qualité, la productivité et les revenus ; - assurer la promotion des coopératives agricoles et des associations de producteurs ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 61

- réaliser des études de projets agricoles et répondre efficacement à la demande des clients ; - exécuter tout programme ou projet de développement confié à elle par l’Etat ; - conseiller les pouvoirs publics sur les questions liées à la promotion du monde rural (formation, crédit, recherche / développement, aménagement ruraux, sécurité foncière, etc.). Le MINEF est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de protection des eaux et des forêts.

La Direction de la Gestion et de la Protection des Ressources en Eaux (DGPRE). Elle est chargée de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière de protection des eaux et des forêts. La DGPRE a pour mission : - la définition des modalités de gestion du domaine public Dans la mise en œuvre du Projet, le MINEF intervient Phases de 7 Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) hydraulique ; dans la gestion et la protection des ressources en préparation et de - le développement des systèmes d’information pour la eaux de la zone du Projet. construction gestion du patrimoine hydraulique ; - l’application de la règlementation en matière de gestion des ressources en eau et de mise en œuvre du Code de l’Eau ; - la gestion des conventions et accords internationaux en matière d’eau ; - l’évaluation, protection, mobilisation et gestion des ressources en eau ; - le suivi du cadre institutionnel de définition du rôle des intervenants en matière d’utilisation des ressources en eau. Le MCLU est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de construction, de logement et d’urbanisme. Il est responsable des constructions de façon générale, de l’urbanisation, de Dans le cadre du présent Projet, le rôle de ce Ministère de la Construction, du Logement et de Ministère consistera à apporter des solutions Phase de 8 l’occupation de l’espace et de la protection des zones l’Urbanisme (MCLU) appropriées aux problèmes liés à l’occupation du préparation sensibles. domaine publique et du foncier. Il assume, entre la gestion du réseau du drainage. En outre, ce ministère par le biais de la Direction de la construction, délivre les permis fournissant la garantie de conformité des bâtiments.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 62

Le Ministère des Transports a pour mission principale de suivre et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de transport, en vue de moderniser le système des transports et d’organiser les activités de ce domaine. En ce qui concerne l’organisation Dans le cadre de ce Projet, le MT veillera à ce que Phase 9 Ministère des Transports (MT) des transports, la Direction Générale des Transports les entreprises d’exécution des travaux, se d’exploitation Terrestres et de la Circulation (DGTTC) a été créée en conforment aux plans et règles de circulation en 2006 par décret 2006-50 du 22 mars 2006. Elle est la vigueur en Côte d’Ivoire. structure opérationnelle pour le compte de l’Etat en ce qui concerne l’organisation et la gestion des transports terrestres en Côte d’Ivoire.

Dans le cadre des activités du présent Projet, la Direction de l’Hygiène, de l’Environnement et Santé, Le MSHP est chargé de la mise en œuvre et du suivi de veillera par l’intermédiaire de l’Institut National de Phase de la politique du Gouvernement en matière de Santé et préparation et de 10 Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP) l’Hygiène Publique(INHP) aux conditions d’hygiène d’Hygiène Publique. La politique de santé en Côte d’Ivoire construction ou dans lesquelles seront réalisées les opérations, afin est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). de protéger la santé des ouvriers et populations aménagement. vivant dans les localités desservies par les routes à aménager. Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de l’emploi, de la lutte contre la pauvreté et des questions liées aux affaires Ce ministère veillera à l’embauche du personnel local Phase de sociales. A ce titre et en liaison avec les autres et à la mise en œuvre de la politique sociale à travers construction départements ministériels intéressés, il a l’initiative et la la CNPS. responsabilité des actions en matière d’emploi et en matière d’affaires sociales. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a été créée par le décret 2000-487 du 12 juillet 2000. Elle est 11 Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale (MEPS) régie par les lois n°99-476 du 02 août 1999, portant définition et organisation des Institutions de Prévoyance La CNPS aura pour rôle dans le cadre du présent Sociale, et n°99-477 de la même date portant modification Projet de contrôler les conditions d’hygiène et de Phase de du Code de Prévoyance Sociale. La CNPS gère le régime sécurité au travail des employés. Elle veillera au préparation et de obligatoire de la prévoyance sociale du secteur privé et maintien de conditions sûres (hygiène et sécurité) de construction assimilé. Elle intervient également dans le domaine de travail pour le personnel à travers des contrôles l’action sanitaire et sociale. Elle est placée sous la double périodiques au niveau des déclarations. tutelle du Ministère en charge des Affaires Sociales (Tutelle administrative et Technique) et du Ministère de l’Economie et des finances (Tutelle Financière). Il assure pour le compte de l’Etat toutes les opérations Dans le cadre des activités du Projet, le MINEF 12 Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) financières que ce soit dans le secteur routier ou dans veillera aux différents décaissements et à l’évaluation Toutes les phases d’autres secteurs de développement national. La financière du Projet principale Direction Générale impliquée est Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 63

la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP). Le Trésor public Ivoirien, est créé depuis le 1er janvier 1963 pour assurer le recouvrement des recettes publiques et le paiement des dépenses de l'état. Les attributions successives qui lui sont conférées à travers la pluralité des textes qui le réorganisent dont le dernier en date est le décret n° 97-582 du 8 octobre 1997 en font une administration dynamique au service du développement. La Direction Générale du Budget et des Finances (DGBF) est chargée de trois fonctions principales : (i) la fonction Evaluation des dépenses, La fonction Budget de (ii) l’Etat et Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre chargé du Assurer la gestion des ressources financières de 13 (iii) la fonction Contrôle Budgétaire. Budget et du Portefeuille de l'Etat La Direction Générale de l’Economie (DGE) l’Etat engagées dans la mise en œuvre du Projet Toutes les phases La Direction Générale de l’Economie coordonne la conception, ainsi que le paiement des indemnités assure le suivi de l’exécution et l’évaluation de la politique économique et l’évaluation de la e politique économique et financière de l’Etat dans toutes ses composantes pour le compte du Ministère de l’Economie et des Finances. Les ONG seront chargées de la sensibilisation des populations et de tous les acteurs à plus s’intégrer Les ONG sont des structures privées chargées de dans le présent Projet mais aussi, de la l’information et de la sensibilisation d’une catégorie de sensibilisation des personnels des entreprises Phase de 14 Organisations Non Gouvernementales (ONG) personnes ciblées, jugées vulnérables vis-à-vis de leur d’exécution du Projet et des populations riveraines construction exposition à des risques qui peuvent affecter leur santé et sur les risques de contagion et de propagation des leur intégrité physique Infections Sexuellement Transmissibles (IST), le VIH, le SIDA et les violences liées au genre, le travail des mineurs au cours de l’exécution des travaux.

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 64

3.4 - Organismes internationaux Il s’agit exclusivement de la Banque mondiale, principal partenaire financier de l’Etat de Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre du PPCA et dont les compétences seront mises à contribution directement ou indirectement pour la conduite du Projet.

Les interventions de cet organisme international seront diverses et se feront à toutes les phases d’exécution du Projet. En effet, ces interventions se feront sous forme de contrôle et de vérification de conformité environnementale, d’assistance et d’appui lors de la mise en œuvre des recommandations visant à supprimer, réduire, et compenser les impacts du Projet sur l’environnement.

4 - DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT INITIAL DE LA ZONE DU PROJET 4.1 - Situation géographique et administrative de la zone d’étude La Région du Gontougo qui abrite le Projet, est située au Nord-Est de la Côte d'Ivoire. Elle est limitée au Nord par la Région du , au Nord-Ouest par la Région du Hambol, au Sud par la Région de l’Indénié - Djuablin, à l’Est par l’Etat du Ghana et à l’Ouest par la Région de l’. La ville de Bondoukou qui en est le Chef-lieu de Région, est localisée à 8°02’24’’ de latitude Nord et à 2°48’00’’ de longitude Ouest. Elle est située à 418 Km de Yamoussoukro, la capitale politique et à 522 Km d’Abidjan, la capitale économique du pays.

Cette Région administrative a été créée par le Décret n°2011-263 du 28 Septembre 2011. Elle comprend cinq (5) Départements, notamment Bondoukou, , Tanda, Sandégué et Koun- Fao. Elle couvre une superficie de 16.770 Km², répartie comme suit : - Département de Bondoukou (9.978 Km2) ; - Département de Koun-Fao (2.245 Km2) ; - Département de Transua (1.189 Km2) ; - Département de Tanda (1.625 Km²) ; - Département de Sandégué (2.715 Km²).

La figure n°3 ci-après, présente la zone qui abrite les différents itinéraires du Projet.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 65

Figure 3 : Zone des itinéraires du Projet

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018, Extrait de CNTIG, 2011

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 66

4.2 - Délimitation de la zone d’étude Deux (02) zones d’influence ont été définies dans le cadre du présent Projet. Il s’agit de la zone d’influence indirecte et de la zone d’influence directe. Leur délimitation s’est faite de sorte à couvrir les activités projetées dans la région, à inclure toutes les activités connexes liées à l’exécution du Projet et à circonscrire l’ensemble des impacts directs, indirects et cumulatifs à long terme sur les milieux biophysiques et humains.

4.2.1 - Zone d’influence indirecte La zone d’influence indirecte, correspond à l’ensemble de la Région du Gontougo susceptible d’être influencée par les activités projetées et les activités connexes. Cette zone comprend les Départements de Bondoukou, Tanda, Sandégué et Koun-Fao.

4.2.2 - Zone d’influence directe La zone d’influence directe est constituée (englobe) de l’emprise de chaque itinéraire à réhabiliter, les zones attenantes, les villages, les campements et les hameaux traversés par ces itinéraires dans chaque département concerné par le Projet.

4.3 - Généralités de la zone d’influence indirecte

4.3.1 - Environnement physique

4.3.1.1 - Relief Le relief de la zone du Projet est dans l’ensemble plat, mais présente une chaîne successive de montagnes dont le point culminant est appelé le mont Zanzan. Cette chaîne de montagnes est beaucoup plus visible dans la localité de Kouassi-N’dawa vers le Nord de Bondoukou jusqu’au Sud dans les circonscriptions d’Appimandoum et de Pinda-Boroko.

Planche 1 : Aperçu d’une section de la chaîne de montagnes parcourant la zone du Projet

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

4.3.1.2 - Géologie et pédologie Le substrat géologique qui se prête à la Région du Gontougo, est de type granitoïdes caractérisé par des intrusions de granodiorites autour de Bondoukou, le Chef-lieu de Région et dans les monts Kihouo. Dans les Départements de Sandégué et Bondoukou, se rencontrent des cuirassements profonds sur les versants des collines. Les sols de la Région sont dans l’ensemble ferralitiques plus ou moins désaturés, argilo-sablonneux profonds et très propices Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 67

aux cultures de rente (anacarde, cacao, café, hévéa) et aux vivriers (igname, manioc, riz, maïs, tomate, etc.).

4.3.1.3 - Climat Le climat de la zone soumise à la présente l’étude, est de type Baouléen. Ce climat est caractérisé par deux (2) grandes saisons, à savoir une longue saison sèche de novembre à mars et une saison pluvieuse qui s’étend d’avril à septembre. L’harmattan y est très rude durant les mois de décembre et janvier. La pluviométrie moyenne annuelle de la Région s’élève à 1.190 mm de hauteur de pluie. La température moyenne annuelle est de 26°C et l’humidité relative moyenne annuelle est de 72 %. L’insolation est de 2221 heures et l’évapotranspiration cumulée est de 1620 mm. Ces dernières décennies, la pluviométrie va decrescendo ; elle est passée de 1.100 mm à 900 mm d’eau par an.

Figure 4 : Hauteurs de la pluviométrie de la Zone d’étude relevées de 1988 à 2002

Source : station SODEXAM de Bondoukou, octobre 2002

4.3.1.4 - Hydrographie Sur le plan hydrographique, deux (2) importants fleuves drainent cette Région, notamment :

- la Volta noire qui baigne l’extrême Est de la Sous-préfecture de ; - et la Comoé à l’Ouest de la Région qui sert de limite naturelle avec les Départements de M’bahiakro et de Dabakala au niveau du Département de Sandégué. A ces deux (2) principaux cours d’eau, s’ajoutent un réseau relativement dense de rivières essentiellement constitué de Baya, Djoré et Néguéré.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 68

Planche 2 : Vue des rivières Baya et Néguéré dans la zone du Projet

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

4.3.2 - Environnement biologique

4.3.2.1 - Flore La zone d’étude est caractérisée par une densité floristique composée de trois (3) faciès. La partie Sud, est un secteur de forêts à densité variable due aux dégradations provoquées par les défrichements agricoles et à l’exploitation forestière. Au Centre, se trouve la savane arborée qui fait place à la savane herbeuse au Nord. Les essences en voie de disparition dans cette densité floristique, sont principalement Céiba pentandra (fromager), Chlorophora exelsa (Iroko), Khaya ivorensis (Acajou), Amanzankoué.

Planche 3 : Aperçu des formations de la zone d’étude

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

4.3.2.2 - Faune La densité floristique de la zone du Projet, lui confère une forte diversité faunique. Cependant, les défrichements excessifs et l’exploitation forestière conjugués à la chasse, exercent depuis lors, une forte pression sur ces nombreuses espèces fauniques. Aujourd’hui, la zone est assez pauvre en gros mammifères. La faune existante se résume essentiellement en la présence de céphalophes (biches), d’harnachés (gazelles), aulacodes (agoutis), d’athérures (hérissons), Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 69

de singes et de carnassiers, d’oiseaux (perdrix, calao, etc.), etc. Les espèces menacées dans cet ensemble sont les céphalophes et les singes. Dans cette vaste zone, la présence de la faune aquatique est due à l’existence des deux (2) principaux cours d’eau (Volta noire et Comoé) et leurs nombreux affluents. Les espèces fauniques aquatiques principalement rencontrées sont les poissons (carpes, silures, mâchoirons, capitaines) et des crustacées (crevettes et écrevisses). En ce qui concerne la faune domestique de la zone, elle est caractérisée par les pâturages de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins et de fermes avicoles dans les villages et campements.

4.3.3 - Environnement socio-économique et culturel

4.3.3.1 - Situation démographique de la Région du Gontougo ➲ Peuplement

Le peuplement de la Région de Gontougo s’est fait par vagues successives. Les premiers occupants des terres sont les Gbins. Puis au début du XVI ème siècle, les Koulango, peuplade d’origine voltaïque qui occupaient la région de Bouna, ont progressé vers le Sud sous l’influence de leurs princes. Ils s’organisent en petites chefferies comme celle des Barabo et dominent l’ensemble de la zone comprise entre les fleuves Comoé et Volta Noire.

Cependant, cette Région restera toujours ouverte à de nouvelles invasions à cause de sa faible densité de peuplement. C’est ainsi que survirent les Brong au XVII ème siècle. En effet repoussés du Ghana par les Ashanti, les Brong vont arriver dans cette Région vaincre et soumettre les peuples qu’ils placent sous leur domination en créant leur premier village, le village Zanzan, installant ainsi un puissant royaume. Les Brong connus pour leur organisation politique et militaire très solide, avec leur supériorité tactique, ils vont progresser vers le nord, en conquérant et soumettant les royaumes Koulango de Nassian et de Barabo (actuel département de Sandégué). Bondoukou fut également un lieu d’escale sur la route du pèlerinage de la Mecque par les peuples venant du Nord. Ainsi, se sont établis de nombreuses familles malinkés qui ont propagées l’islam dans la Région. Après cette conquête, vont arriver par vagues successives, les Dêga, les Lobi et les autres sous-groupes. En effet, il serait établi que les Dioula, les Koulango et les Agni-Bona, se seraient installés à des époques différentes. Ainsi les Dioula auraient migré du moyen Niger à la recherche des mines d’or des Akan, dès le XIVème siècle. Concernant les Koulango dont la signification serait « Vassaux ou ceux qui ne craignent pas la mort », leur arrivée dans la Région remonterait au XVIème siècle. Originaires du pays lorhon, ils représentent 60% de la population locale. Quant aux Agni-Bona et Agni Bini, ils seraient le dernier groupe ethnique à s’installer au XVIIIème siècle.

➲ Population

Selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, la population de la Région était de six cent soixante-sept mille cent quatre-vingt-cinq (667.185) habitants composés de trois cent trente-sept mille six cent treize (337.613) hommes contre trois vingt-neuf mille cinq cent soixante-douze (329.572) femmes. Sur la base d’un taux annuel de croissance de 1,42 %, la population de la Région de Gontougo de 2018 est estimée de la manière suivante : 667.185 X 1,42 % X 4 + 667185 = 4.456.796 (Quatre million quatre cent cinquante-six mille sept cent quatre-vingt-seize) habitants.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 70

Cette population fortement masculinisée (102,4%), hétérogène, jeune (53%) et fortement islamisée, est composée de nombreux groupes ethniques, notamment : - le groupe voltaïque composé des Koulango, des Nafanas, des Gbins, des Noumous, des Djiminis, des lobi et des Malinkés ; - les Akans, composés des Abrons, des Agni-Bona et des Agni Bini ; - les Mandés composés des Malinkés. Ces peuples vivent en parfaite symbiose avec une forte communauté allochtone (composée de diverses ethnies ivoiriennes,) et des communautés des pays de la CEDEAO (Maliens, Burkinabés, Nigériens). Le Tableau n°9 suivant, montre la répartition de la population de la Région par Départements. Tableau 9 : Répartition de la population par Département dans la Région

RÉGION DÉPARTEMENTS POPULATIONS

Bondoukou 333.707

Koun-Fao 116.230

Sandégué Gontougo 56.215 Transua 83.478 Tanda 77.555

Source : RGPH, 2014

4.3.3.2 - Organisation sociopolitique et traditionnelle La Région est une mosaïque de peuples, mais un melting pot réussi. Leur organisation est donc fonction des origines et des influences réciproques développées.

➢ Les Koulango forment le plus grand groupe ethnique de la Région. Ils sont organisés de petites chefferies comme celles de Nassian et de Barabo. Leur vie sociale a été profondément transformée par les Abrons. Cependant, la langue Koulango est la plus parlée dans toute la Région ;

➢ Les Nafara qui sont issus du groupe Sénoufo de Sinématiali, constituent une curiosité de la Région. Leur « parler » s’apparente beaucoup au « Tagouana » de Katiola, mais leurs traditions et coutumes ont été empruntées aux Abron. Ils sont des excellents cultivateurs, spécialisés dans la production d’igname dite « Kponan », consommée par les riverains.

➢ Les Gbin, les Noumou et les Degha sont de petits groupes que l’histoire apparente aux Gouro, notamment aux Ngen établis sur la rive Ouest de la Comoé près de M’Bahiakro. Ils seraient venus avec les Nafara à la recherche de l’or et du fer.

➢ Les Djimini se sont installées dans la Région, notamment dans la ville de Bondoukou et ont constitué un quartier dénommé Djiminisso. L’histoire affirme qu’ils sont venus comme captifs achetés par les rois Abrons ou vendus par les troupes de Samory.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 71

➢ Les Lobi sont venus de Bouna et vivent en familles dispersées dans des campements autour de la ville. Ils sont d’excellents cultivateurs. Cependant, ils n’hésitent pas à tout remettre en cause pour s’installer ailleurs. Cette mobilité résidentielle est une donnée structurelle de leur vie. Aujourd’hui les Lobi sont les plus gros producteurs d’ignames et de maïs. Ce sont eux qui ravitaillent principalement les marchés de Bondoukou, de Bouna et de Doropo.

➢ Les Abron ont créé un royaume puissant et très policé dont bien d’historiens ont loué l’harmonieuse structure. Leurs rites et traditions se sont imposés aux autres groupes. Les structures du royaume existent encore et le roi est toujours une autorité politique et morale importante dans la Région. La vie sociale des Abrons est toute marquée d’un caractère ostentatoire, ce qui a contribué à développer un artisanat particulièrement riche et un art funéraire des plus originaux.

➢ Les Agnis Bona et Agnis Bini ont une organisation coutumière à structure pyramidale composée du Chef de Canton, des Chefs de villages et des populations. • Chefs de Cantons Ils sont au nombre de trois et répartis dans les cantons suivants : - AMANVOUAN, avec les villages d’Adoukro, Yabrasso 1 et 2, Yomankro, Tienkouassikro. Les villages de Kangakro et Djatokro ne font pas partie du canton, mais sont sur le territoire du Canton. - ASSUADIE, avec les villages de Koun-Abroso, Koun-Fao, Ahounzi, Kouakoukrakro, Dodoassué et Yobouakro. - DENGASSO, avec les villages de Dokanou, Akrassikro, Brayé, Anokikro, Tanokoffikro, Worokro, Abokro, Yaobadoukro et Brindoukro. • Chefs de villages Les chefs de villages sont choisis parmi les descendants du fondateur du village. C’est un mode de succession de type matrilinéaire qui échoit aux neveux.

➢ Les Dioula Ils ont fait de Bondoukou l’une des plus grandes villes islamiques du pays. Le paysage urbain, la vie politique, économique et sociale sont tous imprégnés de l’Islam. Sous leur influence, Bondoukou était devenu le 25 Mars 1981 un grand centre religieux possédant une célèbre université coranique. Ils constituent aujourd’hui une communauté très solidaire à fort pouvoir grâce à la religion et le commerce. Au niveau des grandes familles qui constituent le groupe, une distinction est faite entre ceux qui viennent de Bêgbo au Ghana (plus nombreux) et ceux qui situent leur origine à Mandé au Mali (les Timité). Les seconds forment un clan au sens ethnologique du mot, car ils prétendent descendre tous du même ancêtre et affirment être islamisés avant leur arrivée dans la Région de Bondoukou. Pour les autres, l’affirmation est moins catégorique. De la diversité des origines des sous-groupes qui composent l’ensemble dioula et compte tenu de leurs différents apports culturels, il est né un dialecte spécifique dont le parler et les idiomes sont différents des autres "parler" Dioul

Tableau 10 : Grands groupes ethnoculturels de la Région du Gontougo

Caractéristique ethno VOLTAÏQUES MANDE AKAN sociologiques traditionnelles Koulango Lobi Dioula Abron Langue Koulango Lobi Dioula Twi

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 72

Culte des esprits de la nature, Culte des ancêtres, Religion dominante Islam Animiste sociétés secrètes initiation : le Dyoro

Matrilinéaire Filiation Résidence Matrilinéaire Patrilocale Matrilinéaire Patrilocale Patrilinéaire Patrilocale patrilocale Lignages et clans Lignages groupés en Structure de base Village : lignages Gros lignages dispersés gros villages Société égalitaire sans Royaumes hiérarchisés Structure socio-politique Petits royaumes hiérarchisés Grand royaume chef avec castes Agriculteur et anciennement Guerre, Chasse, Forge Commerce, Transport, Activités prédominantes chasse en confréries Agriculture et orpaillage Artisanat professionnelles Au Nord : petits villages de cases Cases rondes rondes Gros villages de Habitat traditionnel Soukalas dispersées regroupées en gros Au Sud : Cases carrées avec cases à impluvium villages impluvium.

Source : DREN Bondoukou (PNDEF), 2000 Tous ces peuples se sont établis dans la Région entre le XVI è et le XIXème siècle. La recherche de l’or, les guerres, l’islam, les alliances militaires et matrimoniales, ont ensuite entraîné un fort brassage des populations faisant ainsi de la Région, une aire de peuplement polyethnique particulière. En effet, les différents groupes se sont interpénétrés tant et si bien qu’il est aujourd’hui difficile à un profane de décliner avec aisance l’identité ethnique d’un individu. Seuls de rares généalogistes peuvent le faire. Les mariages interethniques, l’uniformisation des patronymes, l’imposition du Koulango et du Dioula comme langues véhiculaires, l’assimilation par l’islam de nombreux Abron-Koulango au groupe malinké, l’influence des rites Akan, ce sont autant de facteurs qui ont brouillé bien de généalogie.

➲ Us et coutumes Danses traditionnelles

La Région du Gontougo est très riche en danses traditionnelles. La plupart de ces danses sont pratiquées une fois dans l’année et à des jours fixes. La récolte de l’igname commence au 9ème ou 10ème mois de l’année, donnant lieu à de grandes festivités et cérémonies d’adoration des ancêtres et génies sous la direction des notabilités traditionnelles, ouvrant ainsi la voie à la consommation des nouvelles ignames par tout le peuple.

Tableau 11 : Danses des grands groupes ethnoculturels

N° DANSES ORIGINE OBJET

1 ADOCOME Tabagne Réjouissance populaire (Bonne récolte)

2 KIENWEN Sorobango Initiation (Masque)

3 NAYA Torosanguéhi Initiation (Provoquer la pluie)

Assetia Banian 4 ODJA Réjouissance populaire Adoum

5 BIWALOGO Wélékéhi Gros tam-tam (Occasion Solennelle)

6 SESSEGO Sanguéhi Danse de calebasse (Jour de fête)

Danse de réjouissance populaire de 7 ODJA ASSANDUA Koussi N’Dawa femmes

8 SACRABOUTOU Bondoukou Danse de chasseurs (Fête de ramadan)

Danse des esclaves pour la gloire des 9 WOROSSO Bondoukou maîtres

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 73

Danse des masques (Occasion 10 BEDOU Sorobango exceptionnelle)

DANSE DES 11 Yézimala Chasser les mauvais esprits FETICHEURS

12 DANSE ROYALE Adoumkrom Sortie des rois

13 FOUEGO Kanguélé -

14 SACRA Déba -

15 SACRABOURI Abéma -

16 OKROUM Kanassé -

17 ASSADUA Boudi -

Danse de réjouissance (Le jour du 18 KROUBI Bondoukou ramadan)

Source : Service culturel, Mairie de Bondoukou, 2002

4.3.3.3 - Foncier Au niveau national, chaque lopin de terre du département a un propriétaire quel que soit le mode d’acquisition. Elle constitue un bien familial qui s’hérite du père au fils. Ainsi, pour un meilleur suivi, chaque village dispose d’un chef de terre qui veille sur le respect des lois traditionnelles relatives au foncier. Le mode de faire valoir est principalement le mode direct où l’exploitant de la terre en est le propriétaire. Le mode indirect (fermage et métayage) se pratique de plus en plus surtout avec l’avènement des cultures maraîchères. Il existe également une autre façon d’exploitation des terres où l’exploitant sollicite un financement auprès des acheteurs et en retour il leur livre la production à vil prix.

4.3.3.4 - Activités économiques ➲ Secteur primaire

Commercialisation des produits agricoles

• Cultures pérennes La commercialisation des principaux produits de rente, est réalisée par des acheteurs-pisteurs et les Coopératives agricoles de la filière Anacarde et de Café-cacao. Ces acheteurs parcourent les pistes pour effectuer l’achat bord-champ et la collecte de production. Le tableau ci-dessous donne les statistiques des principales cultures de rentes de la Région.

Tableau 12 : Statistiques des principales cultures pérennes de 2014 - 2017

NOMBRE SUPERFICIE PRODUCTION NOMBRE SUPERFICIE PRODUCTION SPÉCUL D’EXPLOITANTS (ha) (T) D’EXPLOITANTS (ha) (T) ATIONS

2014 2015 2014 2015 2014 2015 2016 2017 2016 2017 2016 2017

25696,1 Anacarde 18396 18396 46193 46193 5610,05 115000 2410 7330 8167,8 26606 28971,58 0

4145, Café 1345 1345 4145 426 - 69 69 - -- -- 12

Cacao 1847 1931 5976 6010 582 ,68 - 76- - 70 ,55 - - -

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 74

Hévéa - - _ ------

Palmier à 390 ------huile

Source : ANADER - Région du Gontougo, 2017 En plus des principales cultures de rentes, il existe le rocou (Bixa orellana) et des fruitiers tels que les mangues, les oranges, les avocats, la papaye faisant l’objet de commercialisation dans les grandes zones de consommation.

• Cultures vivrières

Les principales cultures vivrières sont l’igname, le manioc, le riz irrigué, le maïs, l’arachide, le sorgho et le mil. Le riz irrigué se cultive dans les bas-fonds situés dans un rayon de 30 km de la ville de Bondoukou. L’arachide, le sorgho et le mil se cultivent dans la partie Nord et précisément dans les Sous-Préfectures de Sorobango et Sapli-Sépingo. Les plus grandes plantations d’igname et de maïs, se trouvent dans les deux Sous-préfectures précitées. L’igname, le manioc et le maïs constituent la base de l’alimentation des Koulango. Quant aux Lobi, l’igname, le maïs, le sorgho et le mil constituent leurs premières productions. La grande partie de la production d’igname est commercialisée dans les grandes villes telles que Bouaké et Abidjan.

• Cultures Maraîchères Les cultures maraîchères (tomate, aubergine, gombo, chou, oignon et piment, etc.) sont essentiellement pratiquées par des groupements informels constitués majoritairement de femmes et de jeunes. Ce secteur maraîcher est financé par le PBF/PAM. Pour Ia campagne 2002-2003, dix (10) coopératives ont commercialisé 52.595 kilogrammes pour un chiffre d'affaire de 13. 407. 900 millions de FCFA.

• Elevage et pêche ✗ Elevage L’élevage est de type traditionnel et pratiqué par les peulh. Le tableau ci-dessous indique les principales espèces.

Tableau 13 : Proportions des principales espèces animales élevées dans la Région

ESPÈCES NOMBRE DE TÊTES PRODUCTION NATIONALE RAPPORT EN % Bovins 24.972 1.583.725 9.5 Ovins 81.816 1.708.464 8,2 Caprins 100.759 1.339.038 11,2 Porcins 8.453 353.021 5,1 Volaille traditionnelle 1.683.527 33.528.362 5 Volaille Moderne (pondeuse) 56.690 1.851.074 3

Source : MINADER –annuaire statistiques, 2012 ✗ Ressources halieutiques La pêche est pratiquée dans les étangs piscicoles et dans le Volta noire. Le tableau suivant présente les espèces de poissons de la zone du Projet.

Tableau 14 : Proportions des espèces de poissons pêchées dans la Région

ESPECES PECHEES QUANTITÉ ANNUELLE (EN KG) ZONES DE PÊCHE

Tilapia nilotica 1.851,69 Songori et

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 75

Hétérosis niloticus 19.865,64 Tilapia zili 432,54 Silure 499,70

TOTAL 22.649,57

Source : Rapport d’activité Préfecture de Bondoukou, 2012

• Activités forestières

Les activités forestières se résument en exploitation et en production du bois. La principale essence rencontrée dans la Région est Fraké. Le tableau suivant, présente les activités forestières de la zone du Projet.

Tableau 15 : Proportions des exploitations et productions forestières

Noms des Volume Nombre de N° Superficie Volume usiné à Reboisement Objectif Sociétés Localités prélevé périmètres périmètres (Ha) Bondoukou (m3) (Ha) reboisement d’exploitation (m3) SITBAI (Société Ivoirienne de 1 Tabagne 20.500 57.438 6202,081 -- 84 64 Transformation du Bois d’Agro- Industrie) SSB (Société Scierie 1 Bondoukou 20.490 50.411 2970,643 1016,42 50 56 Bondoukou) SDA (Scierie 1 Bondoukou 20.480 85.039 9722,604 -- -- 95 d’Agnibilékrou)

TOTAL 3 - - 1016,42 134 Source : Eaux et Forêts / Bondoukou, 2017 Il existe deux grandes forêts classées à savoir, Kohodio (22.800 ha) dans la Sous-préfecture de Sorobango et Belfina (61.000 ha) dans la Sous-préfecture de Sandégué. Dans la quasi- totalité des villages, il existe en général au moins une forêt sacrée dont la taille varie entre 0,5 à 2 ha.

➲ Secteur secondaire • Industrie

Agro-industrie

L’agro-industrie est très peu développée dans la Région du Gontougo. La scierie MAHAMAN est la seule existante. Petites unités de transformation

Il existe deux (2) petites unités de transformation dans la ville de Bondoukou. Il s’agit des boulangeries CENTRAGES et ENIDAF.

Extraction de manganèse

La société Bondoukou manganèse est concessionnaire de périmètres d’extraction de mines de manganèse dans la Région. Les populations souhaitent vivement que cette exploitation ne s’arrête pas uniquement à l’extraction et son transport au port d’Abidjan. Elles souhaitent qu’il soit construit une usine de traitement à Bondoukou pour des besoins d’emplois de la jeunesse pour bénéficier des retombées économiques.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 76

Structures d’appui au développement

De nombreuses structures d’encadrement et autres projets sont représentées dans Ia Région. Il s’agit entre autres de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), le Projet d’Aménagement des Bas-Fonds (PBF) du Programme Alimentaire Mondial (PAM) à participation communautaire, le Programme pour le Développement Régional du Zanzan (PDRZ) ayant pour finalité l’amélioration des conditions de vie des ménages les plus vulnérables de la Région, les Centres des Métiers Ruraux (CMR), le Conseil Café - Cacao (CCC) et le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), etc.

➲ Secteur tertiaire

Commerce

L’activité commerciale est dominée par la vente des produits vivriers (igname), maraîchers (tomate) et fruitiers (mangue et karité). Mais, le commerce des produits manufacturés est effectué par les étrangers (libanais et mauritanien, etc.) à travers des magasins.

Transport

Le transport est assuré par des taxis et des mini cars.

Réseau bancaire

Le réseau bancaire est très diversifié. Parmi les établissements bancaires, figurent la Société Générale des Banque de Côte-D’ivoire (SGBCI), la Banque du trésor, l’ECOBANK, Banque Atlantique de Côte d’Ivoire (BACI), la Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC) et la Caisse de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit (CMEC).

Tourisme

La Région du Gontougo compte un seul hôtel classé 4 étoiles, notamment l’hôtel Marahaba à Bondoukou, et plusieurs établissements dont la majorité est située dans le département de Bondoukou. Ils sont fréquentés par les non-résidents à hauteur de 12,7%. Les sites attractifs et historiques de la Région sont :

- le cimetière des rois,

- les mosquées et le musée des arts et tradition de Bondoukou ;

- le village de Motiamo pour ses célèbres poteries ;

- Torrosanguehi pour ses crocodiles et singes sacrés ;

- Krebio domianbra pour ses poissons sacrés.

4.3.3.5 - Habitat et équipements ➲ Habitat

L'habitat rencontré dans la Région, est dominé par des maisons de standing. Toutefois, des maisons en terre battue, crépies au ciment s’y trouvent également. ➲ Equipements Equipements éducatifs

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 77

La Région du Gontougo compte 601 établissements primaires d’une capacité de 2 884 salles pour 111 732 élèves encadrés par 2 806 Instituteurs, soit un ratio de 38,8 élèves par instituteur. Au niveau secondaire, on dénombre 38 établissements pour 37 927 élèves encadrés par 702 enseignants, soit un ratio de 36 élèves par enseignant. Les tableaux ci-dessous donnent les détails des différentes proportions.

Tableau 16 : Capacité d’accueil, élèves et corps enseignant du primaire

S T A SALLE T ETABLISSEMENTS ÉLÈVES INSTITUTEURS RATIO S U T S c o m m u n 27 1 654 48 42 39,4 RÉGION DU a GONTOUGO u t a ir e P ri 20 4 531 118 116 39 ,1 v e P u b 554 105 574 2 718 2 648 39 ,9 li c Total 601 111 732 2 884 2 806 39,8 Source : MENETFP - Annuaires statistiques 2013-2014.

Tableau 17 : Capacité d’accueil, élèves et corps enseignant du secondaire

STATUT ETABLISSEMENTS ÉLÈVES SALLES ENSEIGNANTS RATIO S RÉGION DU GONTOUGO privé 17 10 969 201 267 26 public 21 26 958 328 2 648 43 Total 38 37 927 529 702 36

Source : MENETFP - Annuaires statistiques 2013-2014. Equipements et situation sanitaires Le District sanitaire de la Région de Gontougo, couvre les Districts sanitaires de Bondoukou et de Tanda. Les deux (2) districts totalisent respectivement, cent vingt-cinq (125) et soixante- deux (62) formations sanitaires. Ces formations sanitaires sont composées d’un (1) Centre Hospitalier Régional (CHR), de trois (3) Hôpitaux Généraux (HG), et de cent vingt un (121) Centres Sanitaires à Base Communautaire (CSBC). Le personnel sanitaire comprend trente-huit (38) médecins, deux cent quarante-neuf (249) infirmiers et soixante (60) sages-femmes. Le ratio de chaque personnel sanitaire par habitant est le suivant: - un médecin pour 13.789 habitants, un infirmier pour 3.199 habitants et une sage- femme pour 2.947 femmes en âge de procréer pour le district de Bondoukou ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 78

- un médecin pour 14.966 habitants, un infirmier pour 2.293 habitants et une sage- femme pour 2.153 femmes en âge de procréer pour le district de Tanda.

Le taux de fréquentation des structures sanitaires est estimé à 47 %. Les pathologies les plus récurrentes dans la Région sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 18 : Pathologies courantes de la Région du Gontougo

STRUCTURES CONSULTATIONS ANÉMIES IRA BASSES PALUDISMES DIARRHEE

91.491 Bondoukou 17.1911 10.209 20.898 11.125

138.454 8.903 12.917 85.595 6.311 Tanda

310.365 10.112 33.815 177.086 17.436- Région du Gontougo

Source : District Sanitaire Régional du Gontougo, 2017 Il ressort de l’analyse du tableau ci-dessus que, le paludisme (177. 086 cas confirmés) est la première pathologie dans les formations sanitaires de la Région du Gontougo, suivi des IRA (33.815), de la diarrhée (17.436-cas) et de l’Anémie (10.112 cas).

4.3.3.6 - Cadre de vie ➲ Réseau de drainage et Assainissement

Les eaux usées sont constituées des eaux ménagères et des eaux vannes. Il n’existe aucun réseau d’évacuation des eaux usées. La plupart des usagers utilisent des systèmes d’assainissement individuels, notamment des latrines traditionnelles. Les concessions modernes disposent de fosses septiques. Ce type de système d’assainissement se rencontre dans les quartiers résidentiels, alors que les latrines traditionnelles se trouvent dans les quartiers d’habitat évolutif, où les eaux issues des douches sont déversées directement dans les rues.

➲ Gestion des déchets, hygiène et salubrité

Dans la Région du Gontougo, l’accumulation des déchets issus des activités humaines dégagent des odeurs nauséabondes. L’organisation spatiale de la collecte des ordures s’appuie sur un découpage des villes en plusieurs zones. Des bennes ISUZU sont affectées chacune dans les zones, surtout dans les quartiers résidentiels où se trouvent des parcelles individuelles. De plus, les motoculteurs desservent certaines zones et assurent la pré-collecte des ordures vers les bacs. Ensuite, les camions et la chargeuse passent pour la collecte. Cependant, des dépôts sauvages existent par endroits. Pendant la saison des pluies, ces ordures sont déversées dans les réseaux de drainage, puis charriées par les torrents. Il n’existe aucune décharge contrôlée dans la Région. Dans le cas spécifique de la ville de Bondoukou, les ordures ménagères collectées sont déversées dans une décharge sauvage à 3,5 km de Bondoukou sur la route d’Abéma. La production théorique journalière pour l’ensemble de la ville en 2016 est estimée à environ 35 tonnes et correspond à un volume de 63 m3.

4.3.3.7 - Voirie et Réseaux Divers (VRD) ➲ Voirie

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 79

Le réseau routier de la Région du Gontougo est constitué de 2.456 Km de routes, dont 113 Km bitumées. La densité routière de la Région est élevée à 0,17Km/Km² et inférieure à la moyenne nationale qui est de 0,25km/Km². Dans cette Région, les routes sont majoritairement de type R21 à hauteur de 42%, suivies des routes de types R32 à hauteur de 37%.

➲ Adduction d’eau potable

Dans la Région du Gontougo, les pompes hydrauliques urbaines, Hydrauliques Villageoises Améliorées (HVA) et Hydrauliques villageoises, constituent les principales sources d’approvisionnement des populations rurales et urbaines en eau potable. Outre ces pompes, le taux d’accès à l’eau courante à travers la SODECI est de 3,8 % contre 12,1 % au niveau national. Ceci se justifie par un déficit de production de plus de 10 044m3 dans les départements de Bondoukou et Tanda.

Tableau 19 : Répartition des infrastructures hydrauliques par Départements

OUVRAGES OUVRAGES DEPARTEMENTS PUITS FORAGES POMPES EXPLOITES ABANDONNES Bondoukou 97 424 408 391 130 Sandégué 6 110 101 96 20 Koun Fao 10 330 271 261 79 Tanda 18 166 139 209 46 Transua 3 205 179 175 37

Source : Conseil Régional, 2014

➲ Electricité

Le taux de couverture de la Région du Gontougo en électricité est de 27,4% soit environ 115 localités électrifiées sur 500.

4.4 - Description de la zone d’influence directe du projet

3.4.1 - Description des itinéraires du Département de Bondoukou Quatre (4) itinéraires d’une longueur totale de 33 Km sont concernés par le Projet dans le Département de Bondoukou. Ces routes desservent des localités rurales constituées de villages.

4.4.1.1 - Etat initial de l’itinéraire Biraoudi - Bondo Cet itinéraire long 12 Km, dessert les villages de Biraoudi, Néguéré-Nagaré et Bondo, le Chef- lieu de Sous-préfecture. Le tableau n°20 ci-après, décrit l’essentiel des caractéristiques actuelles de ce tronçon.

1R2 : routes reliant les campements entre eux ainsi qu’aux routes rurales de catégorie R1 ou aux principaux axes routiers desservant les Préfectures et Sous-préfectures, la vitesse de référence est de 40km/h 2 R3 : routes reliant des hameaux et zones de production agricole et agroindustrielles aux routes rurales de catégorie R1 et R2 ainsi qu’aux principaux axes routiers desservant les Préfectures et Sous-préfectures, la vitesse de référence est de 40km/h.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 80

Tableau 20 : Description de l’itinéraire Biraoudi - Bondo (12 Km)

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B Biraoudi - Bondo OUVRAGES DE CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Aperçu du ravinement sur existant de 0481670 0903438 chaussée

- Présence d’un ouvrage en bon état - Accès difficile, rétrécie sur la rivière - Quelques pieds par le ravinement et la Néguéré et d’un d’anacarde, Section Biraoudi - broussaille, présence de ouvrage provisoire - Absence de arbustes, arbres Néguéré Nagaré flaques d’eau, nids de signalisation défectueux sur zone et palmiers poule + tôles ondulées + inondable sauvages ornière et bourbier

- absence de fossés de drainage - Vue d’une

zone inondable nécessitant la 0481969 0903409 construction d’un ouvrage sur la section de l’itinéraire

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 81

- Aperçu du 0479027 0906616 type de ravinement existant sur la

chaussée et de - Présence d’un - Présence de la présence de - Accès difficile ouvrage en bon état pieds quelques pieds fortement caractérisé par de fonctionnement d’anacarde dans d’anacarde et de Section Néguéré le ravinement sur des - Absence de et d’un ’ouvrage buttes d’ignames, l’emprise Nagaré - Bondo pentes et le signalisation provisoire ; arbustes, arbres, rétrécissement par la palmiers broussaille - Absence de sauvages fossés de drainage

- Aperçu d’un point bas 0479594 0904696 inondable nécessitant la construction d’un ouvrage à la sortie de

Néguéré Nagaré

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 201

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 82

4.4.1.1.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Biraoudi - Bondo ❑ Relief

Le relief est caractérisé par l’alternance de plateaux disséqués à vallons parfois drainés.

❑ Pédologie

Dans l’ensemble, les sols sont argilo-ferralitiques.

Planche 4 : Typologie du sol sur l’itinéraire Biraoudi - Bondo

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2017 ❑ Hydrographie

Un seul cours d’eau permanent traverse ce tronçon, à savoir le Néguéré. Cependant, plusieurs ruisseaux asséchés et des zones marécageuses s’y trouvent.

Planche 5 : Aperçu de la rivière Néguéré et de l’ouvrage existant

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018 ❑ Qualité de l’air

L’air ambiant est très agréable à respirer sur cet itinéraire. Toutefois, en saison sèche les populations vivant au voisinage de cette piste, subissent l’effet de la poussière au passage des rares véhicules et motocyclistes qui assurent la liaison des différents villages desservis.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 83

❑ Flore et faune

La flore est caractérisée par des reliques de forêts galeries, de savanes arborées, de palmiers sauvages et de la broussaille parsemés de champs d’anacarde et d’igname. Cette végétation abrite des rongeurs (agoutis, écureuils, rats, etc.), des gazelles, des antilopes et des oiseaux sauvages (perdrix, calaos, etc.). La faune domestique rencontrée dans les différents villages traversés par ce tronçon, se compose d’ovins, de porcins et de la volaille.

4.4.1.1.2 - Environnement humain de l’itinéraire Biraoudi - Bondo Plusieurs communautés ivoiriennes et étrangères cohabitent dans les localités desservies par cet itinéraire. II s'agit principalement des Koulango, Abron, Malinké, Agni Bona, des allochtones Baoulé, Agni, Malinké, Sénoufo et les populations de la CEDEAO, notamment les Burkinabés, les Maliens, les Guinéens, les Nigériens, les Mauritaniens, etc. La population de la Sous-préfecture qui abrite cet itinéraire est estimée à 19.934 habitants (RGPH, 2014).

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les principales activités agricoles identifiées sur cet itinéraire sont essentiellement des plantations d’anacardes, de tecks et d’hévéa. Des champs d’igname et de manioc s’y trouvent également. ❍ Elevage

L'élevage ne constitue pas une activité essentielle pour les populations de cet itinéraire. II se limite à l’élevage domestique de volailles, d'ovins et de bovins.

❍ Commerce

L'activité commerciale est dominée par la vente des produits agricoles (anacarde et vivriers). Il faut cependant signaler le développement d'une activité marchande dans la Sous-préfecture traversée par l’itinéraire. II s'agit du réseau de distribution de produits manufacturés à travers les boutiques installées dans les localités desservies. Par ailleurs, l’existence de marchés hebdomadaires dans ces villages, favorisent les échanges commerciaux entre les commerçants venus des villes voisines et les populations rurales. Les produits de cet échange sont principalement les produits agricoles (igname, riz, taro, piments gombo, manioc, etc.), les vêtements, les ustensiles de cuisine, des houes, des machettes, etc.

❍ Transport

La dégradation de cette route rurale, rend difficile la circulation des personnes sur cet itinéraire. Le transport en commun, est assuré par des camions de type Renault de 22 places des années 60 et 70 et par des camions de ramassage des produits agricoles de type KIA Motors. ❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat rencontré sur l’itinéraire est constitué de :

- maisons en terre battue crépies au ciment recouverte de tôles ; - maisons en banco recouverte de paille ; - maisons en dur recouverte de tôles.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 84

• Infrastructures routières

L’itinéraire est fortement dégradé et caractérisé par son accès difficile.

• Infrastructures scolaires

Huit (8) infrastructures scolaires ont été identifiées sur l’ensemble de l’itinéraire, dont sept (7) écoles primaires et un (1) Collège moderne.

• Infrastructures sanitaires

II existe deux (2) infrastructures sanitaires dans les localités traversées par l'itinéraire. Seul le village de Néguéré-Nagaré ne dispose pas de centre de santé. Les pathologies présentées par les populations sont le paludisme, la fatigue générale et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Dans les localités traversées par l’itinéraire, seules deux pompes HVA et un château d’eau fournissent de l’eau potable aux populations. Par ailleurs, seul le village Néguéré-nagaré ne bénéficie pas du réseau électrique.

• Sites culturels

Des sites culturels, notamment les cimetières Néguéré-négaré et de Bondo, ainsi que la forêt sacrée Trouhou de Bondo, se trouvent sur cet itinéraire.

❍ Etat des activités économiques de l’itinéraire

Sur le parcours de cet itinéraire, les activités économiques identifiées dans l'emprise sont des champs d’anacarde, de manioc, d’hévéa et de teck.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 85

4.4.1.2 - Etat initial de l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti Cet itinéraire long de 10 Km, dessert à la fois des localités des Sous-préfectures de Taoudi (Taoudi et Landaye) et de Sandégué (Kiéti). Le tableau 21 suivant met en relief l’état actuel de l’itinéraire. Tableau 21 : Description de l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti (10 Km)

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B Taoudi - Landaye - Kiéti OUVRAGES DE CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Vue de la 045194 089927 chaussée par le 6 2 ravinement vers la sortie de Taoudi

- un ouvrage ensablé sur la rivière Djakoufé (à la - Présence de - Accès difficile, rétrécie sortie de Taoudi) et quelques pieds - Aperçu de

par la broussaille, deux ouvrages d’anacarde, de tombes hors Section Taoudi - présence de - Absence de manioc et de provisoires en bois emprise de part Landaye ravinements, nids de (madrier) signalisation buttes d’ignames, et d’autre de la poule + tôles ondulées + défectueux sur la quelques route à bourbiers rivière Baya ; arbustes et réhabiliter arbres (cimetière de 045147 089882 - absence de Taoudi) 4 7 fossés de drainage

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 86

- Vue du dangereux ouvrage provisoire sur la 045029 089778 rivière Baya 8 0 vers l’entrée de Landaye

- Présence de - Aperçu de 044659 089321 quelques pieds pieds 6 7 d’anacarde, d’anacarde dans manioc, maïs et l’emprise de de buttes l’itinéraire à

d’ignames, quelques quelques encablures de - Accès difficile, rétrécie arbustes, arbres, Landaye - Absence par la broussaille, - Absence de palmiers Section Landaye - Kiéti d’ouvrage et de sauvages et ravinements, flaques signalisation fossés de drainage manguiers d’eau + nids de poules - Vue du ravinement sur pente forte après l’ouvrage 044662 089109 provisoire sur la 0 1 Baya aux environs de l’entrée de Kiété

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 87

4.4.1.2.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti ❑ Relief

Le relief est accidenté et dominé par des collines de plus de 200 mètres d’altitude.

❑ Pédologie

Les sols sur cet itinéraire, sont de type argilo-ferralitique, sablonneux et hydromorpes dans les bas-fonds.

Planche 6 : Typologie des sols sur l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

❑ Hydrographie

Dakoufê et Baya sont les deux (2) principaux cours d’eau qui traversent l’itinéraire.

Planche 7 : Aperçu des rivières Dakoufê et Baya respectivement sous ouvrages défectueux et provisoire

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

❑ Qualité de l’air

L’air ambiant est très agréable à respirer. Cependant, en saison sèche, les populations vivant à proximité de la piste, subissent l’effet de la poussière au passage de quelques rares véhicules et motocyclistes.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 88

❑ Flore et faune

La flore est constituée de forêts galeries autour des cours d’eau, de savane arborée, de brousse à hautes herbes et parsemée de palmiers, de champs d’anacarde, d’igname, de manioc, de roucou, etc. Cette végétation est susceptible d’abriter des rongeurs (agoutis, rats, écureuils, etc.), des d’oiseaux (perdrix, pigeons, calaos, éperviers, etc.) et des céphalophes (gazelles, biches, etc.). La faune domestique rencontrée dans les villages traversés, se compose d’ovins, de bovins et de volaille.

4.4.1.2.2 - Environnement humain de l’itinéraire Taoudi - Landaye - Kiéti Plusieurs communautés ivoiriennes et étrangères cohabitent dans les localités desservies par ce tronçon. II s'agit également des Koulango, Abron, des allochtones Lobi et les populations de la CEDEAO telles que les Burkinabés, les Maliens, les Nigériens et Ghanéens, etc.). La population de ces localités est estimée à 18.600 habitants (RGPH, 2014).

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les activités agricoles recensées sur ce tronçon sont constituées de plantations d’anacarde et des cultures vivrières telles que l’igname, la banane plantain, le manioc, le maïs et le taro.

❍ Commerce

La vente des produits agricoles (anacarde et vivriers) est la principale activité commerciale des localités parcourues par cet itinéraire. Toutefois, l’activité marchande, notamment la distribution de produits manufacturés dans les boutiques, se développe également dans ces localités. Il convient aussi de signaler la tenue de marchés hebdomadaires qui favorisent les échanges commerciaux entre les commerçants venus des villes voisines et les populations des villages desservis par ce trajet. Les produits commercialisés dans ces marchés sont principalement des vivriers (igname, taro, manioc, tomates, aubergines, piments, etc.).

❍ Transport

Le mauvais état de la route rend difficile la circulation des biens et personnes sur l’itinéraire. Le transport en commun est assuré par de rares véhicules et de motocyclistes.

❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat des localités de cet itinéraire est également constitué de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco recouvertes de paille et des maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures routières

Les voies de communication entre les villages et les deux (2) chefs-lieux de sous-préfectures, sont pour l’essentiel constituées de pistes difficilement praticables du fait de la dégradation.

• Infrastructures scolaires

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 89

Cinq (5) écoles primaires et un (1) collège moderne ont été identifiés sur cet itinéraire.

• Infrastructures sanitaires

Le seul centre de santé existant sur l'itinéraire, se trouve à Taoudi, chef-lieu de circonscription. Les pathologies recensées dans les localités traversées par l’itinéraire sont entre-autres, le paludisme, la fatigue générale, l’arthrose et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Quatre (4) pompes HVA donc trois (3) fonctionnelles, un (1) château d’eau et une fontaine, desservent les localités traversées par l’itinéraire en eau potable. Sur les trois villages desservis par ce tronçon, seul Kiéti n’est pas encore connecté à électricité, en dépit de l’implantation du réseau d’éclairage public.

• Site culturel

Un seul site culturel, notamment le cimetière de Taoudi se trouve le long de cet itinéraire.

❍ Etat des activités économiques de l’itinéraire

Les activités économiques identifiées dans l'emprise de cet itinéraire sont uniquement des exploitations agricoles pérennes constituées de champs d’anacarde, de tecks et du roucou.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 90

4.4.1.3 - Etat initial de l’itinéraire Savagne - Gankro (6 Km) Les localités (Savagne et Gankro) desservies par cet itinéraire, appartiennent à la circonscription territoriale de Yézimala.

Tableau 22 : Description de l’itinéraire Savagne - Gankro (6 Km)

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B

OUVRAGES DE CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Vue du 049617 090485 ravinement sur 6 9 - Présence de la chaussée et

Savagne - Gankro - Accès difficile, rétrécie pieds d’anacarde, de la rivière par le ravinement et la de manioc et de Ninglin sans - Absence broussaille, présence de - Absence de buttes d’ignames, ouvrage de d’ouvrage et de nids de poule + flaques signalisation arbustes, arbres, drainage fossé de drainage d’eau, ornières+ tôles raphia et ondulées + bourbiers palmiers sauvages - Aperçu d’une rivière sans ouvrage sur la 049664 090643 chaussée dans 1 4 les environs de Gankro

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 91

4.4.1.3.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Savagne - Gankro ❑ Relief

Le relief est caractérisé par des collines de 250 mètres d’altitude en moyenne avec des vallées généralement drainées.

❑ Pédologie

Les sols sur cet itinéraire, sont de type ferralitique, sablonneux et hydromorphe dans les vallées.

Planche 8 : Aperçu de types de sols existants sur l’itinéraire Savagne - Gankro

Source: ANO M. – CIES, Août 2018 ❑ Hydrologie

Deux (2) cours d’eau dont la plus importante est la rivière Ninglin existent sur ce tronçon.

Planche 9 : Aperçu de la rivière Ninglin traversant l’itinéraire sans ouvrage

Source: ANO M. – CIES, Août 2018 ❑ Qualité de l’air

Le secteur parcouru par l’itinéraire étant fortement rurale, l’air ambiant y est très agréable à respirer. Cependant, en saison sèche, les populations situées sur cet axe, subissent l’effet de la poussière au passage des rares véhicules et motocyclistes.

❑ Flore et faune

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 92

La flore est composée de savane arborée, de forêts galeries et de broussailles disséminées de palmoïdes (rôniers, raphias nains et palmiers sauvages), de champs d’anacarde, d’igname, de manioc et de taro. Cette végétation se prête aux rongeurs, aux céphalophes et aux oiseaux. Sur cet itinéraire, la faune domestique est constituée d’ovins, de porcins, et de volaille.

Planche 10 : Paysage floristique actuel autour de l’itinéraire Savagne - Gankro

Source: ANO M. – CIES, Août 2018

4.4.1.3.2 - Environnement humain de l’itinéraire Savagne - Gankro Situé au Nord-ouest du Département de Bondoukou, cet itinéraire relie Savagne et de Gankro, deux villages de la Sous-préfecture de Yezimala. Plusieurs communautés ivoiriennes et étrangères cohabitent dans les localités desservies par ce tronçon. II s'agit notamment des autochtones Koulango et Abron auxquels s’ajoutent des allochtones Lobi, ainsi que les populations de la CEDEAO (Burkinabés, Maliens, Nigériens, Ghanéens, etc.). La population du Chef-lieu de circonscription auquel appartiennent ces deux (2) localités, est estimée à 5.796 habitants (RGPH, 2014).

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les principales activités agricoles rencontrées sur ce tronçon, sont de plantations d’anacarde et de cacaoyers, ainsi que des cultures vivrières telles que l’igname, la banane plantain le manioc parsemées de piment, d’aubergine et de gombo.

❍ Commerce

L'activité commerciale est dominée par la vente d’anacarde et de vivriers. A l’instar des précédents villages, la distribution de produits manufacturés dans les boutiques, se développe également dans ces deux localités. Il existe également des marchés hebdomadaires qui favorisent les échanges commerciaux entre les commerçants des villes voisines et les populations villageoises. Les produits commercialisés dans ces marchés sont essentiellement des vivriers (tubercules et céréales).

❍ Transport et infrastructures routières

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 93

Le transport n’est pas du tout une activité développée sur cet itinéraire du fait sa dégradation prononcée actuelle. Il est exclusivement fréquenté par des motocyclistes. Seul pendant la traite que, quelques véhicules (KIA Motors) empruntent rarement cet itinéraire pour l’évacuation des produits agricoles.

❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat des localités de cet itinéraire, est pareil à celui des autres villages de la circonscription. Il est constitué de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco simple et recouvertes de paille, ainsi que de maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures scolaires

Trois (3) écoles primaires ont été identifiées sur cet itinéraire.

• Infrastructures sanitaires

Aucun centre de santé n’existe dans les deux (2) villages traversés par le tronçon à réhabiliter. Les populations se rendent difficilement à Yézimala, le Chef-lieu de sous-préfecture pour se soigner. Les pathologies récurrentes dans ces villages sont également, le paludisme, la fatigue générale, l’arthrose et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Quatre (4) pompes HVA dont trois (3) fonctionnelles, procurent de l’eau potable à ces localités. Seul village de Gankro bénéficie dispose de l’électricité.

• Site culturel

Un seul site culturel, notamment la forêt sacrée « Gobarêh » de Savagne se trouve le long de cet itinéraire.

❍ Activités économiques sur l’itinéraire

Les activités économiques identifiées sur le parcours de cet itinéraire, sont des exploitations de cultures pérennes (anacarde et cacaoyers) et de cultures vivrières (igname, manioc, et céréales).

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 94

4.4.1.4 - Etat initial de l’itinéraire Breda - Amodi (5 Km) Cet itinéraire de 5 Km, relie la Sous-préfecture de Sapli-Sépingo à celle de Tabagne à travers les villages de Bréda et d’Amodi. Le tableau suivant, dépeint l’état actuel de ce tronçon.

Tableau 23 : Description de l’itinéraire Bréda - Amodi (5 Km)

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES A B EMPRISES

OUVRAGES DE X Y CHAUSSEE SIGNALISATION DRAINAGE

- Aperçu de du 049220 090246 rétrécissement 8 9 de la chaussée par la - Présence de broussaille et le

Bréda - Amodi pieds d’anacarde ravinement - Accès difficile, rétrécie et de buttes

par le ravinement, - Absence d’ignames, - Absence de présence de broussaille, d’ouvrage et de broussaille, signalisation de nids de poule + fossé de drainage arbustes, arbres, ornières+ tôles ondulées rôniers et - Vue d’une palmiers ornière sur sauvages 049147 090099 passage sans 0 5 ouvrage d’une rivière intermittente autour d’une forêt galerie

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 95

4.4.1.4.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Bréda - Amodi (5 Km) ❑ Relief

Le relief sur cet itinéraire est accidenté et caractérisé par des collines de plus de 200 mètres d’altitude.

❑ Pédologie

Le sol est de type ferralitique avec de la latérite et de l’argile dans les vallons et sur les versants des collines.

Planche 11 : Aperçu des types de sols rencontrés sur l’itinéraire Bréda - Amodi

Source: ANO M. – CIES, Août 2018

❑ Hydrographie

Le réseau hydrographique est quasi absent sur cet itinéraire. Toutefois, des zones inondables abritant des rivières saisonnières s’y trouvent.

❑ Qualité de l’air

L’air ambiant est très agréable à respirer. Cependant, les populations des localités desservies par cette piste, sont en saison sèche généralement confrontées aux effets de la poussière au passage des motocyclistes et des quelques rares véhicules.

❑ Flore et faune

La végétation sur ce trajet, est constituée de forêts galeries et de la savane arborée à dense strate herbeuse dans laquelle se trouvent disséminés des palmoïdes (rôniers et palmiers sauvages), des champs d’anacarde et d’igname. Ce couvert végétal, se prête à une faune sauvage composée de rongeurs (rats palmistes, écureuils, agoutis, etc.), de diverses espèces d’oiseaux (perdrix, calao, éperviers, etc.) et de céphalophes. La faune domestique rencontrée dans les villages de cet itinéraire est composée d’ovins, de caprins, de porcins et de la volaille.

4.4.1.4.2 - Environnement humain de l’itinéraire Breda - Amodi (5 Km) Cet itinéraire se situe à l’Ouest du Département de Bondoukou. Les populations autochtones sont des Abrons et des Koulango qui cohabitent avec communautés étrangères venues des pays voisins. La population totale des deux (2) sous-préfectures (Sapli-sépingo et Tabagne)

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 96

auxquelles appartiennent ces villages desservis par cette piste, est estimée à 17.288 habitants (RGPH, 2014).

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les activités agricoles qui ont été identifiées sur cet itinéraire sont des plantations d’anacardes et des champs d’igname.

❍ Commerce

L'activité commerciale est également caractérisée par la vente d’anacarde et de vivriers. La distribution de produits manufacturés dans les boutiques, se développe aussi dans ces localités. Par ailleurs, il se tient des marchés hebdomadaires favorisant les échanges commerciaux entre les commerçants des villes voisines et les populations locales. Les produits commercialisés sont généralement des vivriers (tubercules et céréales), de la cosmétique, des ustensiles de cuisine et des outils rudimentaires de labour (houes, machettes, etc.).

❍ Elevage

L'élevage sur ce tronçon est de type traditionnel. II se résume principalement à l'élevage domestique de volaille, de caprins, d’ovins et de porcins.

❍ Transport et infrastructures routières

Le transport n’est pas développé sur cet itinéraire du fait son état de dégradation actuelle. Le trajet est fait à l’aide de bicyclettes, de motocyclettes et de tricycles ou à pieds. C’est seulement en période de traite que quelques rares véhicules (KIA Motors) s’y aventurent pour l’évacuation des produits agricoles.

❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat des localités de cet itinéraire est constitué de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco simple et recouvertes de paille, ainsi que de maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures scolaires

Deux (2) écoles primaires ont été identifiées dans les localités de cet itinéraire.

• Infrastructures sanitaires

Les deux localités traversées par l’itinéraire à réhabiliter, possède chacune un centre de santé. Les pathologies récurrentes dans ces villages sont aussi, le paludisme, la fatigue générale, l’arthrose et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 97

Cinq (5) pompes HVA dont trois (3) fonctionnelles, procurent de l’eau potable à ces deux (2) localités. Seul village d’Amodi dispose de l’électricité. Le réseau d’éclairage public est toutefois implanté à Bréda et atteint d’être raccordé au courant électrique.

❍ Etat des activités économiques dans l’emprise de l’itinéraire

Les activités économiques identifiées sur le parcours du tronçon sont des exploitations d’anacarde et des champs d’igname.

4.4.2 - Description des itinéraires du Département de Tanda La longueur de l’itinéraire à réhabiliter dans le Département de Tanda, est de 7 Km. Cet axe constitue une des principales dessertes de la Sous-préfecture centrale de Tanda et de la Sous- préfecture de Diamba. Il s’agit de l’itinéraire Téhui - Koménagaré. Le tableau ci-après, présente l’état actuel de cet itinéraire.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 98

4.4.2 - Description de l’état initial de l’itinéraire Téhui - Koménagaré (7 Km) Cet itinéraire, relie Téhui et Assoumanbango, deux localités de la Sous-préfecture de Tanda à celle de Koménagaré appartenant à la Sous- préfecture de Diamba.

Tableau 24 : Description des caractéristiques de l’itinéraire Téhui - Koménagaré

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B Téhui - Koménagaré OUVRAGES DE CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Aperçu de la 047357 085952 dégradation 6 1 actuelle de la section de - Accès difficile, rétrécie l’itinéraire due

par le ravinement et la - Présence de au débordement brousse, présence de quelques pieds de la rivière trois (3) rivières (Tchiara, - Absence d’anacarde, de sacrée Tchiara Section Téhui - - Absence de Lokoman et Gbamougou) d’ouvrage et de palmiers sur la chaussée Assoumanbango signalisation traversant la chaussée fossés de drainage sauvages, à la sortie du sans ouvrages + flaques bambou de chine village de Téhui d’eau + ornière + tôles et arbustes

ondulées + bourbiers

- Aperçu des pieds

d’anacarde dans l’emprise de la 047212 085909 section de 7 2

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 99

l’itinéraire à réhabiliter

- Aperçu d’une 046887 085697 ornière sur la 6 2 chaussée

- Accès difficile, rétrécie - Présence de par le ravinement et la quelques pieds

Section brousse et présence - Absence d’anacarde, de - Absence de Assoumanbango - d’ornières + flaques d’ouvrage et de roucouyers, signalisation Koménagaré d’eau + nids de poules + fossés de drainage manioc et de

tôles ondulées et palmiers, arbres, bourbiers arbustes et bâtis

- Vue de la typologie des 046784 085703 bâtis existants 9 5 dans l’emprise à l’entrée du village de Koménagaré

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 100

4.4.2.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Téhui - Koménagaré ❑ Relief

Le relief est caractérisé par des collines de plus de 300 m d’altitude avec des vallées drainées.

❑ Pédologie

Les sols sur ce tronçon, sont ferralitiques, gravillonnaires et argileux.

Planche 12 : Vue de la typologie du sol sur l’itinéraire Téhui - Kominagaré

Source: TED/BPL – CIES, Août 2018

❑ Hydrographie

Trois (3) rivières traversent l’itinéraire sans ouvrage. Il s’agit de Tchiara, « rivière sacrée aux crocodiles sacrés de Téhui », Lokomane et Gbamhon.

Planche 13 : Aperçu de l’écoulement des rivières Tchiara et Lokomane sur l’itinéraire Téhui – Komégaré

Source: TED/BPL – CIES, Août 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 101

❑ Qualité de l’air

A l’instar des autres itinéraires, l’air ambiant sur cet itinéraire est très agréable à respirer. Par contre, les populations des villages traversés, subissent en saison sèche, la poussière des motocycles et des tricycles, ainsi que des rares véhicules.

❑ Flore et faune

La végétation est constituée de reliques de forêts autour des rivières, de savane arborée et de brousses disséminées de champs d’anacardes, de tecks, de manioc, de roucou, de palmiers à huile et sauvages et d’igname. Cette flore est le gîte de rongeurs (agoutis, rats, écureuils, hérissons et agoutis, etc.), d’oiseaux (perdrix, calaos, éperviers, etc.) et de céphalophes. La faune domestique est composée d’ovins, de caprins, de porcins et de la volaille.

4.4.2.2 - Environnement humain de l’itinéraire Téhui - Koménagaré Cet itinéraire est situé au Sud-ouest du Département de Tanda. Les localités qu’il dessert, sont habitées par des autochtones Abrons, Koulango, Agni Bona et Bini, auxquels s’ajoutent les allochtones Lobi et des ressortissants d’autres pays africains (Burkinabés, Togolais, Maliens, Béninois, etc.). La répartition de cette population cosmopolite, est présentée dans le tableau suivant.

Tableau 25 : Répartition de la population par circonscriptions autour de l’itinéraire

CIRCONSCRIPTIONS TERRITORIALES

Tanda Diamba

POPULATIONS 13969 9680

Source : RGPH, 2014

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les principales activités agricoles sur l’itinéraire sont essentiellement des plantations d’anacardes, de rocouyers, de tecks, de palmiers et des cultures vivrières (igname, banane plantain et manioc).

❍ Commerce

L'activité commerciale des localités desservies par ce tronçon, est caractérisée par la vente d’anacarde, de roucou et de vivriers. La distribution de produits manufacturés de boutiques, s’y développe également. En outre, la tenue de marchés hebdomadaires favorise aussi les échanges commerciaux entre les commerçants des villes voisines et les populations locales. Les produits commercialisés sont des vivriers (tubercules, céréales et maraîchers), de la cosmétique, des ustensiles de cuisine et des outils rudimentaires de labour (houes, machettes, etc.).

❍ Elevage

L'élevage est aussi de type traditionnel sur ce tronçon et se résume essentiellement à l'élevage domestique de volaille, de caprins, d’ovins et de porcins.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 102

❍ Transport et infrastructures routières

Le transport n’est pas du tout aisé sur cet itinéraire du fait sa dégradation prononcée. Le déplacement des personnes et le transport des biens sont généralement assurés par des bicyclettes, des motocyclettes et des tricycles ou à pieds. C’est seulement en période de traite que de rares véhicules (KIA Motors) s’y aventurent pour l’évacuation des produits agricoles.

❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat est constitué de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco simple et recouvertes de paille, ainsi que de maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures scolaires

Quatre (4) écoles primaires ont été identifiées dans les localités desservies.

• Infrastructures sanitaires

Le centre de santé de Téhui est le seul établissement sanitaire existant dans les localités traversées par cet itinéraire. Les patients de Koménagaré et d’Assoumanbango s’y rendent difficilement pour se soigner. Les principales maladies rencontrées dans ces villages, sont le paludisme, la fatigue générale, l’arthrose et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Cinq (5) pompes HVA procurent de l’eau potable aux localités de l’itinéraire. Seul village de Téhui dispose de l’électricité.

• Sites culturels et cultuels

Seule la rivière sacrée « Tchiara » de Téhui aux crocodiles sacrés et le cimetière d’Assoumanbango, existent le long de l’itinéraire à aménager.

❍ Etat des activités économiques dans l’emprise de l’itinéraire

Les activités économiques identifiées sur le parcours du tronçon sont des exploitations d’anacarde, de tecks, de palmiers à huile, de roucou et des champs d’igname.

4.4.3 - Description des itinéraires du Département de Sandégué Le linéaire à réhabiliter dans le Département de Sandégué, est de 12 Km. Cet itinéraire est une des principales routes de la circonscription centrale de Sandégué. Il s’agit de l’axe Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo, dont l’état actuel est décrit dans le tableau ci-après.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 103

4.4.3.1 - Description de l’état initial de l’itinéraire Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo (12 Km) Tableau 26 : Description de l’itinéraire Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - OUVRAGES DE Gbangbo CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Aperçu du 043275 089599 rétrécissement 7 2 de la chaussée par le ravinement et

présence de broussaille - Accès difficile, rétrécie - Présence de

par le ravinement, quelques pieds Section Bandakagny - Absence présence de flaques - Absence de d’anacarde, de Sokoura - Talahini d’ouvrage et de d’eau + nids de poule + signalisation buttes d’ignames, Tomora fossés de drainage tôles ondulées + arbustes, arbres, bourbiers + ornière raphia nain

- Vue de 043121 089658 flaques d’eau et 5 6 ornière sur la chaussée dues au débordement d’un marais

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 104

- Aperçu d’un 043932 089216 ouvrage 2 9 provisoire sur la chaussée

- Présence de deux (2) ouvrages provisoires - Présence de

défectueux en quelques pieds - Accès difficile, rétrécie madrier et une d’anacarde, par la broussaille, Section Talahini Tomora rivière sans ouvrage - Absence de quelques ravinements, flaques - Gbangbo traversant la signalisation arbustes et d’eau + nids de poules + chaussée arbres, palmiers tôles ondulées sauvages et - Vue du

raphias nains ravinement

- Absence de profond existant fossés de drainage sur la chaussée au carrefour Gbangbo - 044073 089029 Talahini Tomora 0 1 - Dougoutiguidou gou

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 105

4.4.3.1.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo

❑ Relief

Le relief est constitué de plateaux à pentes relativement faibles.

❑ Pédologie

Les sols sont ferralitiques, sablonneux et hydromorphes dans les vallées.

Planche 14 : Aperçu de la typologie des sols sur l’itinéraire à réhabiliter dans le Département de Sandégué

Source: TED/BPL – CIES, Août 2018

❑ Hydrographie

Quatre (4) rivières dont trois (3) sur des ouvrages de fortune et un (1) sans ouvrage, traversent cet itinéraire. Hormis ces quatre (4) rivières, plusieurs zones marécageuses se trouvent également le long de ce tronçon. Planche 15 : Aperçu des ouvrages provisoires sur une rivière traversant l’itinéraire du Département de Sandégué

Source: TED/BPL – CIES, Août 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 106

❑ Qualité de l’air

L’air ambiant sur cet itinéraire est également très agréable à respirer. Toutefois, les populations des localités traversées, subissent en saison sèche, la poussière des motocyclistes, des tricycles et des rares véhicules.

❑ Flore et faune

La flore est constituée de savane arbustive avec des reliques de forêts galeries et de broussaille par endroits disséminées de raphia nains, de palmiers sauvages, de plantations d’anacarde et de champs d’igname. La faune sauvage de cette végétation, est composée de rongeurs (agoutis, rats, écureuils, porcs-épics), de mammifères (phacochères) et des oiseaux tels que les perdrix, les calaos et les éperviers, de poissons, d’amphibiens (crapauds, grenouille) et d’ovipares, (python, vipères, etc.). Quant à la faune domestique, elle est composée d’ovins, de caprins, de bovins et de la volaille.

4.4.3.1.2 - Environnement humain de l’itinéraire Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo

Cet itinéraire est situé dans la Sous-préfecture de Sandégué. Les populations des localités traversées sont des autochtones Koulango, Malinkés et Agni Bona qui vivent en parfaite symbiose avec des allogènes, Lobis, Djimini et Agni), ainsi que des étrangers (Burkinabés, Togolais, Nigériens, Ghanéens, Béninois, Mauritaniens, Ghanéens). La population cosmopolite du Chef-lieu de sous-préfecture est estimée à 23.068 Habitants (RGPH, 2014).

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les principales activités agricoles identifiées sur l’itinéraire sont essentiellement des plantations d’anacardes et d’igname.

❍ Commerce

La vente d’anacarde et de vivriers, constitue l'activité commerciale dominante. Dans les villages traversés par cet itinéraire, le développement d'une activité marchande existe également. II s'agit d'un réseau de distribution de produits manufacturés à travers les boutiques de ces localités. Les petits métiers comme la couture, la coiffure, la boucherie, la gestion de cabine sont aussi à signaler.

❍ Elevage

L'élevage existant est de type traditionnel et se résume essentiellement à l'élevage domestique de volaille, de caprins, d’ovins et de bovins.

❍ Transport et infrastructures routières

Le transport n’est pas développé sur cet itinéraire du fait sa dégradation. Il est assuré par des bicyclettes, des motocyclettes et des tricycles. C’est en période de traite que des véhicules (KIA Motors) sont fréquents pour assurer l’évacuation des produits agricoles.

❍ Infrastructures • Habitat Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 107

L'habitat est composé de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco simple et recouvertes de paille, ainsi que de maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures scolaires

Sept (7) écoles primaires ont été identifiées dans les localités desservies. Chacune de ces localités possède au moins une école primaire.

• Infrastructures sanitaires

Seul le village Bandakagny Sokoura possède un centre de santé et une maternité qui accueillent les patients des autres localités. Les principales maladies récurrentes sont le paludisme, la fatigue générale, l’arthrose et l’anémie.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Chacune des localités de cet itinéraire, possède des hydrauliques villageoises dont la majorité est en panne. Seuls les villages de Bandakagny Sokoura et Gbangbo, disposent de l’électricité, car en dépit de l’implantation de l’éclairage public à Talahini Tomora, le courant électrique n’y est pas encore fonctionnel.

• Sites culturels et cultuels

Le cimetière de Talahini Tomora, est le seul site culturel existant le long de l’itinéraire.

❍ Activités économiques dans l’emprise de l’itinéraire

Les activités économiques identifiées dans l’emprise de la voie sont des champs d’anacarde et d’igname.

4.4.4 - Description des itinéraires du Département de Koun - Fao Le linéaire à réhabiliter dans le Département de Koun-Fao est de 8 Km. Cet itinéraire constitue une des principales routes de la Sous-préfecture de Tankessé. Il s’agit de l’axe Atakouadiokro - Adjéikro - Améyaokro qui est décrit dans le tableau ci-après.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 108

4.4.4.1 - Description de l’état initial de l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyaokro (8 Km) Tableau 27 : Description de l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro (8 Km)

DESIGNATION DE L’ITINERAIRE A COORDONNEES REHABILITER EN GEOGRAPHIQUES DESCRIPTION DE L’ETAT ACTUEL RLTPC OCCUPATION ACTUELLE DES ILLUSTRATIONS REFERENCES EMPRISES A B Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro OUVRAGES DE CHAUSSEE SIGNALISATION X Y DRAINAGE

- Vue d’une 048885 080997 ornière sur la 5 1 chaussée et de l’occupation de l’emprise par les

pieds - Présence de d’anacardiers et quelques pieds un fromager d’anacarde, de vers Adjéikro - Accès difficile, rétrécie cacaoyers, de par le ravinement et la - Absence caféiers, d’hévéa, Section Atakouadiokro - broussaille, présence - Absence de d’ouvrage et de de roucouyers, Adjéikro d’ornières, de flaques signalisation fossés de drainage d’orangers, de d’eau + nids de poule + manioc, arbustes, tôles ondulées arbres et de palmiers - Aperçu du

sauvages ravinement sur la section de 048876 081404 l’itinéraire aux 5 3 environs

d’Atakouadiokro

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 109

048758 080793 - Occupation de 1 4 l’emprise par

des pieds d’anacardiers et - Présence de de roucouyers quelques pieds

d’anacardiers, de

- Accès difficile, manguiers, de sinueuse, rétrécie par le roucouyers, ravinement et la - Absence cacaoyers, Section Adjéikro - - Absence de broussaille, présence de d’ouvrage et de d’orangers, de Améyakro signalisation nids de poules, de fossés de drainage manioc, de buttes

flaques d’eau et d’igname, de

d’ornières palmiers sauvages, d’arbustes et - Vue de la arbres et de bâtis dégradation profonde de la section de 048482 080886 l’itinéraire et des 1 2 bâtis présents dans l’emprise à l’entrée

d’Améyakro

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 110

4.4.4.1.1 - Environnement biophysique de l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyaokro

❑ Relief

Le relief est un peu accidenté avec pentes relativement.

❑ Pédologie

Les sols sont ferralitiques et sablonneux.

Planche 16 : Aperçu des types de sols rencontrés sur l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro

Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

❑ Hydrographie

Le réseau hydrographique est quasi-inexistant sur cet itinéraire. Toutefois, plusieurs zones inondables, notamment s’y rencontrent.

❑ Qualité de l’air

L’air ambiant sur ces itinéraires est très agréable à respirer. Toutefois, en saison sèche les populations des villages, campements et hameaux vivant le long de cet itinéraire, subissent l’effet de la poussière au passage des rares véhicules et motocyclistes.

❑ Flore et faune

La flore est de type forestier, entrecoupée de champs de cacao, de café, d’hévéa, d’anacarde, de roucou, d’igname, de banane plantain, de taro et de manioc. Ce paysage floristique abrite des rongeurs (agoutis, palmistes, écureuils, etc.) et des mammifères tels que la biche blanche et des gazelles. Quant à la faune domestique, elle se compose de d’ovins, de caprins, de bovins, de porcins, de bovins et de la volaille.

4.4.4.1.2 - Environnement humain de l’itinéraire Atakouadiokro - Adjéikro - Améyaokro Cet itinéraire se situe à Nord-ouest de la Sous-préfecture de Tankessé. Les populations rencontrées dans ces localités sont les autochtones Agni Bona qui cohabitent avec des allochtones Abron, Koulango, Baoulés, Lobis et Malinkés, ainsi que des ressortissants de la CEDEAO (Ghanéens, Burkinabés, Togolais, Nigériens, Mauritaniens, Béninois etc.). La population de la Sous-préfecture est estimée à 25.378 Habitants (RGPH, 2014).

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 111

❖ Activités économiques ❍ Agriculture

Les principales activités agricoles identifiées sur l’itinéraire sont des plantations de cultures pérennes (anacarde, café, cacao, roucouyer, hévéa) et de cultures vivrières (igname, banane plantain, manioc et taro), ainsi que des cultures maraîchères (piments, aubergines, gombo, etc.).

❍ Commerce

La vente de produits agricoles (industriels et de vivriers), constitue l'activité commerciale dominante. Dans les villages desservis, se développent l’activité marchande de distribution de produits manufacturés dans les boutiques. Les petits métiers comme la couture, la coiffure, la boucherie, la gestion de cabine sont aussi à signaler. Les marchés hebdomadaires généralement chaque vendredi.

❍ Elevage

L'élevage est de type traditionnel et se résume à l'élevage domestique de volaille, de caprins, d’ovins, de porcins et de bovins.

❍ Transport et infrastructures routières

Le transport n’est également pas développé sur cet itinéraire du fait sa profonde dégradation. Il est assuré par des bicyclettes, des motocyclettes et des tricycles ou à pieds. C’est en période de traite que des véhicules (KIA Motors et bâchées) sont fréquents pour assurer l’évacuation des produits agricoles.

❍ Infrastructures • Habitat

L'habitat se compose de maisons en terre battue crépies au ciment et recouvertes de tôles, de maisons en banco simple et recouvertes de paille, ainsi que de maisons en dur recouvertes de tôles.

• Infrastructures scolaires

Six (6) écoles primaires dont une inachevée de deux (2), ont été identifiées dans les localités de cet itinéraire.

• Infrastructures sanitaires

Le seul centre de santé existant dans les localités desservies, se trouve à Améyakro. Les pathologies enregistrées sont le paludisme, l’anémie, les parasitoses et les IRA basses.

• Adduction d’eau potable et réseau électrique

Dix (10) pompes HVA procurent de l’eau potable aux populations. Hormis, les localités d’Améyakro et d’Atakouadiokro, le village Adjéikro et le campement Adjoumanikro ne bénéficient pas de l’électricité.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 112

❍ Activités économiques dans l’emprise de l’itinéraire

Les activités économiques identifiées dans l’emprise de la voie sont des exploitations d’anacarde, de roucou, de palmiers, d’hévéa, de cacao, café, de tecks et de champs de banane plantain, de manioc et d’igname, etc. 4.5 - Enjeux et contraintes environnementaux et sociaux de l’exécution du Projet L’identification et la clarification des enjeux et contraintes du Projet, permettent de bien comprendre les mesures dans lesquelles certaines composantes du milieu récepteur pourraient être affectées par l’exécution des activités envisagées, afin de leur accorder une attention particulière et de percevoir l’essence des préoccupations des parties prenantes.

4.5.1 - Enjeux du Projet Les principaux enjeux du Projet se déclinent comme suit :

- la perturbation de la circulation sur les itinéraires à réhabiliter pendant des travaux ; - les risques sécuritaires liés à la circulation, aux sorties et entrées des engins pouvant engendrer des accidents de circulation, la manipulation des engins et matériels susceptibles d’occasionner également des accidents de travail et sanitaires (affections respiratoires dues à la poussière et auditives dues aux bruits des engins ; - la perturbation du milieu naturel (dégradation des milieux physique et biologique) dans la zone du Projet.

4.5.2 - Contraintes du Projet Les contraintes qui peuvent découler de la mise en œuvre du Projet sont essentiellement d’ordre technique, environnemental et socioéconomique.

4.5.2.1 - Contraintes techniques et environnementales Ces contraintes portent sur :

- la nécessité d’utiliser des matériaux naturels de bonne qualité pour lesquels les entreprises adjudicataires seront amenées à ouvrir des zones d’emprunt à des distances raisonnablement proches des sites du Projet ; - la nécessité de maintenir dans les meilleures conditions possibles, la circulation sur les itinéraires concernés au cours des travaux ; - la nécessité de réhabiliter les sites d’emprunt au terme des travaux ; - la nécessité d’adapter la géomorphologie du relief caractérisé par des collines à pentes parfois fortes et à vallées par endroits drainées, aux infrastructures prévues dans l’exécution des travaux pour assurer leur durabilité ; - la nécessité d’envisager des dispositions de préservation des composantes du milieu biophysique (sols, eaux, faune, flore, air, etc.) sur les sites du Projet, ainsi que sur les zones de prélèvement des matériaux (graviers, sable, latérite, etc.) ; - etc.

4.5.2.2 - Contraintes socio-économiques Les contraintes socio-économiques du Projet sont entre autres, la nécessité de protéger les riverains vivant le long des itinéraires à réhabiliter, des accidents de circulation, des maladies résultantes de la poussière et des bruits pendant les travaux, la nécessité d’éviter dans la mesure du possible, la destruction des pieds de cultures de rente situés dans les emprises

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 113

des itinéraires à réhabiliter et surtout, la nécessité d’envisager des dispositions pour assurer la sécurité du personnel de chantier et des usagers de la route.

5 - DESCRIPTION ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POTENTIELS DU PROJET

Ce chapitre porte sur la description des relations entre les activités sources d’impacts et les différentes composantes du milieu récepteur, susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre du Projet. Autrement dit, il porte en général sur le traitement de tous les impacts directs ou indirects, temporaires ou permanents du Projet des travaux de Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques (RPLTP) de 60 Km dans de routes rurales dans la Région du Gontougo sur l’environnement et particulièrement sur les ressources et les milieux physique, biologique et humain.

5.1 - Identification et analyse des principales sources d’impacts Les principales sources d’impacts environnemental et social de l’exécution du Projet, concernent les activités suivantes : - l’installation du chantier et des base-chantiers (acquisition de terrain, transport et manutention de la machinerie, ouverture des emprises, etc.) ; - la circulation des engins et de la machinerie ; - les travaux de terrassement (déboisement, débroussaillage, déblais, remblais, etc.) ; - les travaux de construction des ouvrages hydrauliques (buses, dalots, ponceaux, etc.) ; - les prélèvements sur les sites d’emprunt de sable, de latérite, de gravier, d’eau ; - les travaux de fin de chantier (démantèlement des installations de chantier et réhabilitation des sites d’emprunt et autres sites dégradés) ; - les travaux d’entretien des infrastructures et ouvrages réalisés durant la période d’exploitation. - etc. 5.2 - Critères d’Evaluation des impacts La méthodologique proposée pour l’évaluation de l’importance des impacts sur l’environnement naturel et humain, repose sur une approche matricielle d’interrelations entre les activités du Projet sources d’impacts et les composantes des milieux récepteurs (physique, biologique et humain), ainsi que sur les enseignements tirés de la réalisation de projets similaires ou antérieures. En effet, les enseignements tirés de projets antérieurs et / ou similaires, fournissent de pertinentes informations qui facilitent l’identification de la nature et la détermination de l'intensité de certains impacts associés au Projet, mais renseignent aussi sur l'efficacité des mesures d'atténuation et de compensation. L’objectif de l’évaluation des impacts, est d’affecter une importance relative aux impacts associés au Projet, en vue de déterminer l’ordre de priorité selon lequel, les impacts doivent être évités, atténués ou compensés. Les principales interrogations suscitées nécessitant des éléments de réponse, sont entre autres :

- quelle est l’intensité d’un impact généré par le Projet ? - quelle est l’étendue spatiale d’un impact généré par le Projet ? - quelle est la durée d’un impact généré par le Projet ?

En ce qui concerne le présent Projet, l’intensité, l’étendue et la durée des impacts appréhendés (positifs ou négatifs) sur chacune des composantes environnementales, seront définies comme suit :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 114

• l’Intensité ou ampleur de l’impact, consiste à juger le degré de perturbation du milieu, occasionné par le Projet. L’intensité de l’impact sera significative selon que la composante du milieu sera valorisée, rare ou sensible ; • l’Etendue ou portée d’un impact, se réfère à son influence sur le territoire en termes de superficie. Une étendue zonale ponctuelle signifiera que seulement les environs immédiats du milieu seront perturbés ; • la Durée de l’impact, se réfère à sa portée dans le temps. Il pourra être temporaire ou permanent ;

Ces trois (3) critères sont agrégés en un indicateur de synthèse, l’importance de l’impact environnemental qui permet de porter un jugement sur l’ensemble des impacts prévisibles du Projet et sur une composante donnée de l’environnement.

♦ l’Importance varie donc selon les paramètres comme l’étendue, la durée et l’intensité. Ainsi, sur la base de ces critères, le niveau de l’importance d’un impact identifié peut être, soit mineur, moyen ou majeur. L’identification, l’analyse et l’évaluation des principaux impacts du Projet sur l’environnement, sont faites en fonction de ses différentes phases d’exécution, notamment : - la phase de préparation et d’installation ou préparatoire ; - la phase de construction ou d’aménagement ; - la fin de chantier ; - la phase d’exploitation.

Les principaux impacts sur l’environnement du Projet sont :

• environnement physique : qualité des sols (érosion, compactage, pollution et dégradation), qualité de l'eau (pollution et dégradation), qualité de l'air (pollution et dégradation) ; • environnement biologique : destruction de la végétation et des habitats fauniques et déplacement involontaire de la faune ; • paysage : atteinte ou modification de l’esthétique paysagère ; • environnement humain : affectation des activités économiques des populations, santé, climat sonore, emploi, qualité de vie, etc. Ces impacts sont déterminés en fonction des différentes phases d’exécution du Projet. Le tableau suivant, décrit l’essentiel des activités susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect sur l’environnement physique, biologique et socio-économique.

Tableau 28 : Phases d’exécution du Projet et principales activités sources d’impacts

PHASES DU PROJET TYPES DE TRAVAUX ACTIVITES SOURCES D’IMPACTS - Acquisition des terrains, - Transport et manutention des engins, machinerie et équipements ; Phase de chantier - Recrutement de la main d’œuvre ; ∗ Installation du - Installation des bases de chantier ; - Phase préparatoire chantier - Abattage d’arbres et débroussement (62 arbres de diametre inférieue à 3m). - Ouverture des emprises, - Ouverture des zones d’emprunts. - Phase de construction ∗ réhabilitation des routes et pose et / - Travaux de déblais ; ou construction - Travaux de remblais ; d’ouvrages - Travaux de construction des infrastructures. - Phase de fin des travaux hydrauliques ∗ Fermeture du - Démantèlement des installations de chantier ; chantier - Réhabilitation des sites dégradés.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 115

∗ Suivi de l’exploitation des Phase d’exploitation - Entretien des infrastructures construites. infrastructures réalisées Source : BPL/TED Ingénieurs – CIES - Août, 2018

5.3 - Impacts du Projet en phase de préparation et de construction

5.3.1 - Impacts positifs sur l’environnement biophysique Les travaux envisagés, n’auront aucun impact positif significatif sur l’environnement biophysique. Cependant de façon induite, les travaux de restauration des différentes aires exploitées et dégradées (sites d’emprunt et base-chantiers, etc.) sur l’environnement biologique, constituent un impact positif du Projet sur l’environnement naturel.

5.3.2 - Impacts positifs sur l’environnement humain

5.3.2.1 - Opportunités d’emplois pour les jeunes Les travaux d’aménagement ou de construction destinés à améliorer certains itinéraires de quatre (4) Départements de la Région du Gontougo, nécessiteront le recrutement d’une main d’œuvre qualifiée et non qualifiée. Le nombre d’emplois directs prévisionels est de 140 postes (soit une moyenne de 20 employés pour 7 lots différents) et 280 (soit 40 employés /7 lots) emplois temporaires susceptible d’être généré, durant différentes phases d’exécution. Selon l’évolution des travaux, les jeunes valides issus des différents villages traversés, pourront être recrutés pour les travaux temporaires qui leur procureront des revenus.

5.3.2.2 - Développement des Activités Génératrices de Revenus (AGR) La création d’emplois temporaires et le développement circonstanciel des activités de restauration et des services autour des base-chantiers, sont les principaux impacts positifs de cette phase. Le versement de salaires aux employés de chantiers, entraînera inexorablement la consommation de biens et de services sur place. Ce qui constitue un impact positif sûr pour l’économie locale, en particulier celle des femmes. Par ailleurs, hormis les emplois qualifiés pour lesquels les entreprises disposeront de personnel qualifié, l’exécution de certaines tâches, en l’occurrence, le gardiennage, la surveillance des engins et matériels des chantiers et même parfois l’exécution manuelle de terrassement ou de désherbage ponctuel, pourraient être confiés aux jeunes sans-emplois des localités traversées. Le flux temporaire de travailleurs vers la zone des travaux, entraînera également l’augmentation de la consommation de plusieurs produits de base tels que le carburant, les matériaux de construction, les vivres, etc. Enfin, le personnel clé des entreprises aura à séjourner jusqu’à la fin des travaux de façon itinérante dans les localités concernées. Ceux-ci logeront de préférence dans des maisons en location des villages desservis. Cette situation entraînera l’augmentation des chiffres d’affaires des propriétaires de maisons des populations locales et influera également l’économie locale.

5.3.2.3 - Finition des habitats et amélioration du cadre de vie L’avènement du Projet va pousser les propriétaires des bâtis inachevés existants dans les villages desservis, à les achever et à les améliorer pour inciter le personnel des entreprises à loger sur place. Ce qui constituera une opportunité de gain financier pour les propriétaires de maisons et d’amélioration du cadre des localités traversées.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 116

5.3.2.4 - Redynamisation du développement local La réhabilitation des itinéraires, contribuera à redynamiser le développement local des localités traversées par le Projet. En effet, la création d’emplois pour la main d’œuvre locale, notamment pour la jeunesse, la création de nouvelles activités génératrices de revenus, l’augmentation du chiffre d’affaires des commerçants et locataires de maisons, peuvent être des facteurs d’impulsion du développement local et contribuer, ainsi à l’amélioration du niveau de vie des populations.

5.3.3 - Impacts négatifs sur l’environnement biophysique Pendant les phases de préparation et de construction, les principaux impacts sont inhérents aux travaux d’installation, à l’amenée des matériaux de construction, à la circulation de la machinerie, aux travaux de construction des routes, à la production des déchets, à l’utilisation des produits chimiques contaminants (huiles de moteur et de frein, carburant, etc.), aux activités de la main d’œuvre sur le chantier, ainsi qu’à la création d'emplois temporaires.

5.3.3.1 - Modification du paysage et de la topographie Au cours de ces phases, les travaux de terrassement pour l’ouverture des emprises et de l’exploitation de zones d’emprunt, ainsi que pour l’installation des base-chantiers, entraîneront la modification du paysage et de la topographie dans la zone d’influence directe du Projet.

5.3.3.2 - Erosion, dégradation et déstabilisation des sols L’installation générale de chantier (déboisement, débroussaillage, travaux de terrassement, de planage, etc.), l’exploitation des zones d’emprunt et les travaux de construction, vont susciter, la modification du profil pédologique, la formation des ravinements, l’instabilité des talus, le compactage et le tassement des sols par les engins, susceptibles d’avoir pour conséquences, l’assèchement des sols des secteurs humides, une modification locale des modes d’écoulement des eaux pluviales. Les sols pourront également être souillés, dégradés et subir une modification de leur structure initiale sur le plan des caractéristiques physico- chimiques, par les éventuels rejets accidentels de déchets liquides et solides à savoir, les huiles de vidange, les graisses et divers déchets en provenance des chantiers. Cet impact est peu important compte tenu du fait qu’il pourrait être rapidement atténué.

5.3.3.3 - Dégradation de la qualité et perturbation de l’écoulement normal des eaux de surface et souterraines L’installation des base-chantiers, suscite la question de gestion des eaux usées. En effet, ces eaux usées constituent une source de pollution chimique et bactériologique aussi bien pour les eaux de surface, que pour les eaux souterraines. En outre, le lavage des engins et la vidange des engins de chantier (huile moteur et liquide hydraulique), sont les opérations d’entretien courant susceptibles de générer la dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines. Par ailleurs, les travaux de construction et de pose des ouvrages hydrauliques, ainsi que les opérations de prélèvement d’eau pour la construction et l’arrosage des chaussées, les fuites d’hydrocarbures, de graisses ou de liquides hydrauliques provenant des engins de chantier, surtout en période pluvieuse sont susceptibles de causer la pollution accidentelle des eaux (surface et souterraines) et l’interruption de l’écoulement normal des cours d’eau. Il faut également souligner que, l’installation des chantiers sur lesquels seront effectuées les opérations d’entretien des engins et le remplissage des réservoirs, est probablement un point de concentration d’éventuelles pollutions. Toutefois, cet impact négatif

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 117

pourrait être réduit par le renforcement des dispositions de sécurité (collecte et stockage des huiles et autres effluents).

5.3.3.4 - Nuisances sonores et augmentation de la concentration de polluants atmosphériques et de poussière Les travaux d’installation générale des chantiers (amenée de matériels et mouvements des engins sur les sites), engendreront des nuisances sonores et auront une incidence notable sur la qualité de l’air à travers une augmentation de la teneur en poussière et de la concentration de polluants atmosphériques (gaz d’échappement des engins) sur les sites du Projet. Les populations des localités riveraines et les usagers qui empruntent ces itinéraires, seraient ainsi localement affectés par la poussière et les fumées des engins. Toutefois, cet impact négatif ne sera pas assez important du fait de son caractère localisé par rapport aux sites du Projet.

5.3.3.5 - Destruction du couvert végétal La végétation des sites du Projet étant essentiellement constituée de paysages floristiques fortement anthropiques, les impacts négatifs de cette phase sur la flore, sont la destruction et le risque de contamination de la végétation existante durant les travaux préparatoires (déboisement, débroussaillage, terrassement, décapage, etc.), d’ouverture et d’exploitation des zones d’emprunt, ainsi que d’aménagement des plateformes de construction des routes. Sur la base des informations consignées dans le rapport géotechnique (AMCI, 2018) lié aux travaux, 62 arbres (diamètre inférieur à 3 m) seront impactés par les travaux. Ces sites sont pour l’essentiel des jachères. Ils sont marqués par une strate herbacée. Cette strate est essentiellement composée de Panicum phragmitoides, Andropogon canalicatus, Hyperthelia dissoluta, Cyanotus lanata, Chromolaena odorata (plante buissonnante à tige lignifiée, étalée et très ramifiée, qui constitue des massifs denses et de quelques espèces arbustives. Des plantations d’anacardes sont également présentes sur certaines zones d’emprunt. Cependant, 80% des sites sélectionnés sont des jachères.

Dans l’approche méthodologie appliquée pour l’inventaire floristique, il a été procédé à la recherche des essences protégées. Il s’agit principalement du Néré (Parkia biglobosa), du karité (Vitellaria paradoxa), du Caïlcédrat (Khaya senegalensis), et du tamarinier (Tamarindus indica) qui sont des espèces qui ont une valeur écologique et socioéconomique. Il est important à noter que ces espèces n’ont pas été identifiées aucours de l’inventaire. En outre, les essences en voie de disparition de la zone, sont principalement Céiba pentandra (fromager), Chlorophora exelsa (Iroko), Khaya ivorensis (Acajou), Amanzankoué. De même, aucune de ces essences n’ont été identifiées lors de l’inventaire floristique basé sur les schémas itinéraires.

5.3.3.6 - Destruction, dégradation d’habitats et disparition d’espèces fauniques Il faut d’abord préciser que les sites du Projet n’abritent pas de faune significative. Néanmoins, les impacts négatifs résultants des travaux préparatoires et de construction des itinéraires pour la faune sauvage locale existante, seront entre autres la destruction d’individus et d’habitats, la perturbation et le délogement temporaires des rongeurs et oiseaux susceptibles d’être rencontrés sur ces sites.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 118

5.3.4 - Impacts négatifs sur l’environnement humain

5.3.4.1 - Risque de troubles auditifs, respiratoires et accidents pour les riverains et le personnel des chantiers La circulation des engins et de la machinerie lourde, produisant des vacarmes pendant les travaux d’installation des base-chantiers des entreprises et de construction, pourrait entraîner des troubles auditifs et respiratoires aux populations des localités desservies par les itinéraires, aux usagers de ces pistes et aux personnels des chantiers, suite au soulèvement de la poussière en période sèche et aux nuisances sonores, ainsi qu’à la fumée des gaz d’échappement. Les opérations de libération des emprises, les travaux d’installation des base- chantiers et de construction, pourraient également engendrer des risques d’accident du fait de la circulation des engins et des véhicules, notamment pour les usagers et les riverains, en particulier les enfants.

5.3.4.2 - Risque de contestation, de conflit et de spéculation foncière Le choix des sites d’installation des base-chantiers des entreprises de travaux, ainsi que l'ouverture des zones d'emprunt et de dépôt des déchets provenant des travaux de construction, pourraient engendrer des contestations, des conflits et des spéculations foncières si les propriétaires terriens ne sont pas contactés et / ou associés à toute transaction sur le foncier.

5.3.4.3 - Risque de transmission de maladies et d’infections respiratoires L’arrivée du personnel de chantier constituant un important flux de personnes étrangères dans les localités traversées, est susceptible de développer l’accroissement des risques de propagation de maladies transmissibles, notamment les IST, le VIH et le SIDA suite aux éventuels relations interpersonnelles. Les travaux vont également générer un important soulèvement de poussières fines relativement importantes dans les localités traversées. Ces poussières peuvent affecter les populations riveraines, ainsi que le personnel du chantier qui vont en respirer une grande quantité avec des risques élevés de contracter des infections respiratoires et des maladies digestives.

5.3.4.4 - Risques de conflits sociaux et de violences basées sur le genre L'arrivée du personnel des entreprises adjudicataires, contribuera certes énormément à l’animation de la vie sociale des localités concernées par le Projet, mais elle est aussi susceptible d'engendrer des conflits et de véritables bouleversements dans les rapports sociaux existants. En effet, le personnel disposant de moyens financiers relativement importants, pourrait bouleverser de manière volontaire ou involontaire l'ordre social préexistant dans les villages desservis par les itinéraires à réhabiliter et causer la dislocation de certains foyers. De telles situations seraient éventuellement sources de conflits et/ou d'affrontements pouvant constituer une menace pour la cohésion et la paix sociale.

Par ailleurs, les conflits sociaux pourraient éventuellement survenir suite au non-recrutement des jeunes des localités concernées ou du non-respect des us et coutumes locaux.

Il en serait de même des violences basées sur le genre, notamment le harcèlement sexuel et moral, les abus sexuels sur les jeunes filles, les veuves et les filles mineures sans oublier le recours à des services de prostituées.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 119

5.3.4.5 - Habitats et équipements Aucun impact négatif n’est à signaler sur les bâtis et équipements dans cette étude.

5.3.4.6 - Destruction et perturbation de quelques activités agricoles Les travaux de réhabilitation de l’ensemble des itinéraires entraîneront la destruction de quelques pieds et tiges de cultures de rente et vivrières (anacardiers, hévéas, caféiers, cacaoyers, palmiers à huile, roucouyers, igname, bananiers, manioc, gombo, taro, etc.) situés dans les emprises directes des tronçons à réhabiliter. Les impacts ont été pris en compte dans le Plan d’Action et de Réinstallation (PAR) réalisé dans le cadre de ce sous-projet.

5.3.4.7 - Dégradation de la qualité du cadre de vie Les travaux de construction des routes vont engendrer la production de nombreux déchets de chantier tels que, les matériaux d’excavation, de déblais, les débris végétaux issus des travaux de débroussement. Ces déchets sont le plus souvent mis en dépôt provisoire dans les environs des sites des travaux. Or, s’ils ne sont pas bien gérés, ces déchets pourront se retrouver dans la nature. Ces différents facteurs porteront inévitablement atteinte à la qualité du cadre de vie des populations des localités traversées par les itinéraires à réhabiliter.

5.3.4.8 - Perturbation du trafic routier sur les itinéraires à réhabiliter Les travaux de réhabilitation des différents itinéraires vont significativement perturber le trafic routier sur les itinéraires et entre les différentes localités desservies.

Le tableau n°29 ci-dessous, présente les activités et leurs impacts pendant les phases de préparation et de construction.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 120

Tableau 29 : Matrice des activités et de leurs impacts en phase de préparation et de travaux

EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS

COMPOSANTES DU MILIEU AFFECTEES PHASE DU NATURE DE CARACTE ZONE CONCERNEE ACTIVITES SOURCE D’IMPACTS INTENSITE PORTEE DUREE IMPORTANCE PROJET L’IMPACT RE

Physique Biologique Humain

IMPACTS POSITIFS

Reconstitution Travaux de restauration des sites d’emprunt, Flore du couvert Positif Moyenne Locale Longue Moyenne de base-chantiers, etc. végétal

Opportunités Création Recrutement de la main d’œuvre locale d’emplois pour la Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne d’emplois jeunesse

Développement d’Activités Présence du personnel de chantier Développement Travaux ou Génératrices de de l’économie aménagement Zones d’influence Revenus locale et Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne des sites du indirecte et directe amélioration du Opportunités Projet Location des habitations au personnel de cadre de vie d’affaires chantier lucratives

Dynamisation du Augmentation du développement chiffre d’affaires Création d’emplois pour la main d’œuvre local et des commerçants, locale, création de nouvelles activités amélioration du Positif Moyenne Locale Moyenne Moyenne des désœuvrés et niveau de vie génératrices de revenus locataires, de des populations maisons locales

IMPACTS NEGATIFS

Travaux ou Mise en œuvre des travaux (installation Modification et aménagement Zones d’influence Paysage et dégradation du générale du chantier, déboisement, Négatif Faible Locale Moyenne Mineure des sites du indirecte et directe débroussaillage, ouvertures des emprises, topographie paysage et de la Projet exploitation des zones d’emprunt, topographie

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 121

terrassement, planage et construction des Compactage et routes) tassement des sols par les Négatif Faible Locale Courte Mineure engins de chantier Sols Erosion, Rejet accidentel d’hydrocarbure (huiles de dégradation et Négatif Faible Locale Moyenne Moyenne vidange, gasoil, essence, graisse, etc.) déstabilisation des sols

Installation des base-chantiers, opérations Hydrologie et Dégradation de d’entretien des engins de chantier, ressources en la qualité et construction des ouvrages hydrauliques et eau (eaux de perturbation de Négatif Faible Locale Courte Moyenne prélèvements d’eau pour la construction et surface et l’écoulement l’arrosage, fuites d’hydrocarbures, de graisses souterraines) normal des eaux ou de liquides hydrauliques

Etat Nuisances Négatif Moyenne Locale Longue Moyenne acoustique sonores

Augmentation de la concentration de Négatif Moyenne Locale Longue Moyenne polluants atmosphériques Travaux d’installation générale du chantier et de poussière (amenée du matériel, déboisement, débroussaillage, terrassement, planage, Destruction et circulation de la machinerie, etc.), ouverture et risque de exploitation des zones d’emprunt, Etat de la Flore contamination Négatif Faible Locale Moyenne Mineure aménagement des plateformes de qualité de l’air du couvert construction des routes végétal

Destruction, dégradation de l’habitat Faune faunique et Négatif Faible Locale Courte Mineure disparition d’espèces fauniques

Populations Risque de Circulation et déplacement d’engins et riveraines et troubles auditifs, Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne camions personnels de respiratoires et chantier digestives

Choix des sites des base-chantiers et Risque de Régional Temporai ouverture de zones d’emprunt, carrières et Foncier contestation, de Négatif Faible Moyenne dépôts e re conflit et de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 122

spéculation foncière

Destruction et Activités perturbation Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne Economiques d’activités Libération des emprises et travaux de agricoles construction Dégradation de Cadre de vie des la qualité du Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne populations cadre de vie

Risques de conflits sociaux Vie sociale et de violences Négatif Forte Locale Moyenne Majeure basées sur le genre

Arrivée du personnel de chantier et Risques de recrutement de la main œuvre étrangère propagation du SIDA, MST/IST, Locale / VIH, choléra, Négatif Moyenne Régional Longue Moyenne paludisme, Santé et hygiène typhoïdes et des e des populations maladies riveraines et du digestives personnel de chantier Risques d’infections Circulation, déplacement d’engins et camions, respiratoires, Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne usage de matériels vibrants auditives, asthme, etc.

Sécurité des Risque populations d’accidents de Régional riveraines et du Négatif Forte Courte Majeure circulation et de e personnel de Libération des emprises et travaux travail d’installation des base-chantiers et de chantier construction (circulation des engins et transport des matériaux, manipulation Perturbation du d’engins, terrassements généraux) trafic routier le Circulation routière long des Négatif Moyenne Locale Courte Mineure itinéraires à réhabiliter

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 123

5.4 - Impacts du Projet en phase d’exploitation

5.4.1 - Impacts positifs sur l’environnement biophysique Aucun impact positif significatif n’est à signaler sur l’environnement biophysique.

5.4.2 - Impacts positifs sur l’environnement humain

5.4.2.1 - Amélioration du trafic routier et facilitation de la mobilité des usagers La réhabilitation de ces tronçons de la Région du Gontougo, contribuera énormément à l'amélioration du trafic routier rural et facilitera la mobilité entre les différentes localités desservies. En effet, la rareté des véhicules de transport en commun et de marchandises sur ces tronçons du fait de leur dégradation actuelle, connaîtra une amélioration. Il en résultera donc, un développement considérable du transport et la réduction du coût du transport, ainsi que la facilitation de la circulation des personnes et des biens dans ces zones.

5.4.2.2 - Amélioration de l’accessibilité des zones de production et des conditions d’écoulement des produits agricoles La réhabilitation des routes rurales facilitera l’accès des zones de production agricoles aux acheteurs et de relever ainsi, le prix d’achat bord champ.

5.4.2.3 - Amélioration des conditions d’évacuation médicale et de la sécurité des personnes La réhabilitation des routes rurales, facilitera les évacuations d’urgence médicale (cas de graves maladies, accidents ou d’accouchement) nécessitant des interventions extérieures vers les centres de santé les plus proches. Parallèlement, la mise en service des infrastructures routières réhabilitées, facilitera également l’intervention des forces de l’ordre en cas d’insécurité dans une des localités desservies.

5.4.3 - Impacts négatifs sur l’environnement biophysique L’exploitation des routes rurales réhabilitées, aura pour principaux effets de provoquer des nuisances atmosphériques (poussières et gaz d’échappement) et sonores dus à la circulation automobile et autres engins motorisés (moto, tricycle, tracteurs, etc.).

5.4.4 - Impacts négatifs sur le milieu humain

5.4.4.1 - Dégradation de la qualité locale de l’air et risque de contraction d’infections pulmonaires par les riverains et les usagers La mise en service des routes réhabilitées, va inévitablement entraîner l’augmentation du trafic sur ces itinéraires. Cette augmentation du trafic, provoquera une dégradation de la qualité locale de l’air par les poussières et les gaz d’échappement des engins motorisés sur ces axes. Cette pollution locale de l’air, est susceptible d’entraîner une panoplie de problèmes de santé, notamment des maladies cardio-respiratoires et digestives dont la bronchite, l’asthme, etc. pour les riverains et les usagers les plus vulnérables.

5.4.4.2 - Exposition des riverains et usagers aux nuisances sonores L’exploitation des infrastructures réhabilitées, aura pour effet de provoquer des nuisances sonores, résultantes de la circulation des engins motorisés. Toutefois, l’incidence de ces

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 124

nuisances sonores sera minimisée, compte tenu de leur caractère localisé et du faible niveau du trafic dans ces zones rurales.

5.4.4.3 - Augmentation de l’insécurité routière pour les usagers et les riverains La mise en service des routes réhabilitées peut être une source d’accidents de circulation pour les usagers et les populations des localités traversées. En effet, le non-respect de la vitesse de référence dans certains points critiques (virages, traversée de localité, etc.) ou encore des pratiques dangereuses de certains conducteurs d’engins motorisés, à savoir le stationnement anarchique sur les chaussées, suite à une panne ou pour effectuer un chargement, l’arrêt sur une partie de la chaussée pour diverses raisons, etc., sont susceptibles de provoquer des accidents aux conséquences dramatiques et désastreuses.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 125

Tableau 30 : Matrice des activités et de leurs impacts durant la phase d’exploitation

EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS

COMPOSANTES DU MILIEU AFFECTEES PHASE DU ZONE DU ACTIVITES SOURCE NATURE DE L’IMPACT CARACTERE INTENSITE PORTEE DUREE IMPORTANCE PROJET CONCERNEE D’IMPACT

Physique Biologique Humain

IMPACTS POSITIFS

Locale / Amélioration du trafic routier Moyenne Circulation routière rural et facilitation de la Positif Forte Majeure Régional / longue mobilité des populations e

Locale / Développement des moyens et réduction du Positif Forte Longue Majeure Régional coût du transport e Moyens et coût du transport Facilitation de l’accessibilité des zones de production Phase de Zones d’influence Mise en service des routes Régional agricoles et des conditions Positif Forte Longue Majeure d’exploitation indirecte et directe réhabilitées e d’écoulement des produits agricoles

Augmentation du prix Activités d’achat bord champ des Positif Forte Locale Moyenne Majeure économiques produits

Amélioration des conditions Santé et sécurité des d’évacuation médicale et populations Positif Forte Locale Moyenne Majeure d’intervention des forces de riveraines l’ordre

IMPACTS NEGATIFS

Etat Santé des Nuisances sonores Négatif Faible Locale Moyenne Mineure Phase de Zones d’influence Mise en service des routes acoustique populations d’exploitation indirecte et directe réhabilitées à travers la riveraines et usagers Altération de la qualité circulation des engins Qualité de l’air de la route Négatif Faible Locale Moyenne Mineure locale de l’air et risques

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 126

d’exploitation et d’entretien d’infections pulmonaires sur la voie d’accès des riverains et usagers

Sécurité des Augmentation du risque populations d’insécurité routière pour Négatif Faible Locale Courte Majeure riveraines et usagers les usagers et riverains de la route

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 127

6 - MESURES D’ATTENUATION ET / OU DE MITIGATION DES IMPACTS NEGATIFS SUR LES ITINERAIRES 6.1 - Mesures en phases de préparation et de construction

6.1.1 - Prescriptions spécifiques à l’installation des base-chantiers

L’installation des base-chantiers, doit être synchronisée au démarrage des travaux. A cet effet, chaque entreprise doit fournir un plan qui définit clairement l’ensemble des matériels nécessaires à l’exécution des travaux et les cantonnements d’accueil de son personnel de chantier et de son matériel. Le stockage des produits dangereux doit être à l’abri des intempéries et garantir l’absence de tout risque de déversement et de rupture de conditionnement. Les représentants du Maître d’Ouvrage, devraient s’assurer de la protection des cours d’eau, des sols et des milieux biologiques par rapport aux produits transportés et utilisés, ainsi qu’aux exigences de la maintenance et l’entretien de la machinerie de chantier avant l’approbation du plan d’installation.

Le choix des sites de base-chantiers, doit se faire selon des critères de protection des ressources naturelles et de protection de l’environnement immédiat, en vue d’éviter de porter atteinte aux milieux naturel et humain. Le respect des critères de sélection suivants, permettront de prévenir les impacts sur l’environnement :

- se rapprocher des différentes Directions Régionales et / ou Départementales des mines et de la géologie pour la prise en compte des zones d’emprunt ; - éviter le choix de sites de paysage sensible (sites d’intérêt paysager, touristique ou culturel) ; - choisir de préférence des sites déjà dégradés par d’anciens travaux, par l’érosion ou naturellement dégradé pour circonscrire le débroussaillage, l’abattage des arbres et des arbustes ; - préserver et protéger tout arbre et arbuste de diamètre supérieur à 20 cm ; - matérialiser par des panneaux et réguler les sortes des engins et véhicules de chantier pour éviter les risques d’insécurité pour les usagers (piétons et automobilistes) et sans perturber la circulation habituelle locale ; - drainer de manière adéquate les eaux sur toutes les surfaces pour éviter le phénomène de stagnation ; - stationner les engins et machines à explosion en dehors des heures de travail sur une aire spécialement aménagée (terre-plein avec fondation en graves) bordée tout autour de merlon d’au moins 30 cm de hauteur relevée de polyane ; - collecter et stocker les terres souillées pour traitement approprié par une structure agréée par le CIAPOL ou mise en décharge agréée par le Maître d’Ouvrage et le Maître d’œuvre ; - matérialiser et signaler l’aire de stationnement des engins et véhicules par une pancarte.

6.1.2 - Prescriptions spécifiques à l’ouverture et à l’exploitation des sites d’emprunt Les travaux d’ouverture des sites d’emprunt, seront la principale cause de destruction de la végétation, des habitats fauniques naturels et éventuellement de pieds de cultures agricoles. Pour Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 128

protéger donc l’environnement, les entreprises se doivent de respecter ces prescriptions, en vue de circonscrire la destruction massive des ressources naturelles et agricoles :

- se rapprocher des différentes Directions Régionales et / ou Départementales des mines et de la géologie pour la prise en compte des zones d’emprunt ; - effectuer les opérations d’identification des zones d’intérêt écologique et économique avant le démarrage des travaux pour éviter autant que se peut, la destruction des plantations pouvant entraîner des coûts supplémentaires à l’ouverture et l’exploitation des zones d’emprunt ; - se prémunir nécessairement d’une autorisation délivrée par le Ministère des Mines et de la géologie, car toute ouverture de carrière est soumise à une autorisation préalable dudit ministère ; - limiter au strict minimum le défrichement des zones d’emprunt ou des carrières ; - prendre les dispositions pour éviter dans la mesure du possible, tout déboisement excessif d’arbres; d’arbustes et surtout pour éviter la destruction de vastes superficies agricoles ou la dégradation des terres agricoles en friches ou en jachère ; - limiter autant que possible, le nombre de zones d’emprunt et de carrière et maximiser l’exploitation des zones ouvertes ; - procéder à la remise en état ou à la réhabilitation des sites après leur exploitation à travers la remise en place de la terre végétale et procéder systématiquement à un reboisement des sites exploitées, afin de restaurer la végétation naturelle détruite à l’aide d’essences à croissance rapide dans la zone et de valeur locale significative ; - définir le cas échéant, les aires de reboisement en accord avec les populations locales et l’implication des structures administratives de gestion des forêts et ressources naturelles dans la définition des normes de reboisement pour évaluer la bonne conduite des travaux de reboisement sur les zones d’emprunt ou surfaces de zones d’emprunt en fin d’exploitation ; - suivre l’évolution des aires reboisées jusqu’à ce que les arbres atteignent une hauteur minimale de 1,5 mètre au-dessus du sol.

6.1.3 - Mesures pour la protection de l’environnement biophysique

6.1.3.1 - Protection des sols Pour la réduction des impacts sur les sols, les recommandations suivantes sont prescrites :

- installer les base-chantiers loin des bas-fonds de la zone d’influence directe du Projet ; - limiter le décapage des sols au minimum requis, afin éviter que la dénudation ne soit profondément soumis aux effets de l’érosion différentielle ; - éviter au maximum les déversements accidentels des polluants chimiques (carburant, huiles usagées de vidange, etc.) ; - collecter et évacuer dans une décharge agréée, les terres polluées issues des fuites et déversements accidentels d’hydrocarbures à la fin des travaux ; - conserver dans les mêmes conditions que la terre végétale, les matériaux superficiels issus des purges d’éventuelles zones compressibles, des sols hydromorphes fortement humifères potentiellement fertiles ; - appliquer les recommandations visant la conservation de la terre végétale et à sa réutilisation pour la végétalisation dans les nouvelles emprises, entre-autres, le décapage et le stockage de cette terre végétale sans la mélanger aux autres déchets de chantier (produits de débroussaillage, de purge, matières polluantes, etc.), en

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 129

andains de hauteur de 3 m à la périphérie des travaux pour ne pas compromettre sa fertilité, puis la régaler ou l’aplanir sur les aires végétalisées le cas échéant.

6.1.3.2 - Protection des eaux de surface et souterraines - décaper tous les terres souillées par les déversements et les fuites accidentels de polluants et les mettre en dépôt contrôlé, afin d’éviter que les sols dénudés propices à l’infiltration des eaux chargées de polluants (hydrocarbures et dérivés, eaux usagées) de produits dangereux, des boues, etc., entraînent la contamination des nappes phréatiques et des cours d’eau de la zone, par le lessivage sous l’action des eaux pluviales ; - effectuer les opérations de vidange d’engins hors des aires bétonnées des base- chantiers en utilisant des fûts entreposés sur bâche pour collecter les huiles usagées ; - réduire au maximum la période de terrassement et de dénudation des surfaces pour éviter la pollution des cours d’eau par le ruissellement des matières en suspension importante en saison pluvieuse et protéger les surfaces minérales par une couche de latérite ou par végétalisation dès leur finition ; - respecter strictement les prescriptions techniques de construction, afin de minimiser la perturbation de l’écoulement normal des cours d’eau par les travaux de construction des ouvrages hydrauliques et d’aménagement des remblais d’accès.

6.1.3.3 - Protection de la qualité de l’air Pour limiter la pollution locale de l’air par les poussières, les fumées et gaz d’échappement émanant de la circulation engins et des véhicules de chantier, les entreprises adjudicataires, doivent procéder à un arrosage régulier des plateformes de circulation de la machinerie uniquement en période sèche. Quant aux fumées émis par la machinerie et les véhicules, chaque entreprise devra respecter les normes d’entretien en vigueur à travers la justification du contrôle technique des véhicules utilisées pour garantir le respect des normes d’émissions gazeuses en vigueur. Ces entreprises devront en outre, sensibiliser les conducteurs de véhicules à réduire la vitesse de circulation en saison sèche.

6.1.3.4 - Réduction des impacts négatifs sur la flore Pour atténuer les impacts des travaux sur la végétation située dans la proximité immédiate des routes et autour des zones d’emprunt, les entreprises adjudicataires se doivent d’appliquer les recommandations suivantes :

- définir de façon précise et concise les aires d’abattage des arbres pour restreindre le déboisement ; - restaurer la végétation des sites déboisés à la fin des travaux ; - aménager les aires d’entassement des arbres abattus hors des zones humides.

Toutefois, en l’absence de contraintes particulières, le recours à des zones d’emprunts déjà exploitées ou en exploitation avec du potentiel en matériaux doivent être privilégiées.

6.1.3.5 - Atténuation des impacts négatifs sur la faune Pour la faune terrestre et aquatique, les énormes bruits issus de la machinerie employée à l’exécution des travaux, auront pour effet de faire migrer la faune existante vers des milieux de quiétude plus proches. En outre, en cas de prélèvement d’eau dans les rivières, les bruits

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 130

des motopompes, feront également migrer la faune aquatique vers d’autres milieux convenables. Aussi, les espèces fauniques aquatiques regagneront leur milieu de vie à la fin de la turbidité des eaux au terme des travaux. Toutefois, pour éviter toute éventualité, les entreprises se doivent d’appliquer les mesures suivantes :

- interdire au personnel de chantier la chasse et l’abattage d’animaux durant les travaux de construction (déboisement, défrichage, décapage, terrassement, planage, etc.), d’ouverture et d’exploitation des sites d’emprunt ; - limiter strictement les sites utilisés pour les installations des base-chantiers uniquement aux périmètres attribués.

6.1.4 - Protection de l’environnement biophysique contre la pollution des déchets de chantier Pour ce faire, les entreprises se doivent d’appliquer de façon stricte, les mesures suivantes :

- collecter régulièrement les déchets solides dans des réceptacles après tri sélectif avant leur élimination progressive dans les décharges autorisées et non pas les rejeter dans les bas-fonds de la zone ou les brûler sur place ; - nettoyer la machinerie (véhicules et engins de chantier) sur des aires étanches et entretenir régulièrement les chantiers pendant et à la fin des travaux et limiter au strict maximum le dépôt désordonné des matériaux qui ne font pas l’objet d’usage immédiat pour éviter les risques de pollution des sols et des eaux à travers la mauvaise gestion et la mauvaise élimination ou l’enfouissement ; - acheminer les déchets dangereux (huiles usagées, chiffons souillés d’hydrocarbures filtres, etc.) vers les stations de recyclage agréées par le CIAPOL ; - mettre les arbres abattus à la disposition des populations riveraines pour s’en servir comme bois de chauffe ou les tronçonner en planche pour les opérations de coffrage.

6.1.5 - Mesures pour la protection du milieu humain

6.1.5.1 - Atténuation des nuisances sonores et préservation de la sécurité des riverains et du personnel de chantier Pour maintenir la quiétude des populations riveraines contre les nuisances sonores de la machinerie et atmosphériques, les mesures suivantes sont recommandées :

- faire l’état initial de la situation sanitaire avant le démarrage des travaux ; - utiliser des engins et des équipements de bonne qualité émettant peu de bruits ; - limiter dans la mesure du possible et à titre préventif, les émissions sonores dans la mesure où cela est réalisable sur le plan technique ; - identifier les zones d’émergence des pollutions sonores et prendre toutes les dispositions qui s’imposent aussi bien au niveau de l’organisation du chantier, qu’au niveau des équipements utilisés ; - arroser régulièrement (3 fois par jour) en période sèche, la plateforme des routes à la traversée des localités desservies ; - fournir des casques antibruit ou bouchons d’oreilles aux utilisateurs d’engins très bruyants et les sensibiliser au port régulier ; - mettre régulièrement à la disposition du personnel de chantier les EPI adaptés aux travaux.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 131

6.1.5.2 - Atténuation des risques d’accident de circulation et de travail En phase de travaux, les différents itinéraires seront maintenus à la circulation. Ce qui constituera un risque potentiel d’accident pour les usagers, du fait de la présence des machines sur ces voies. En outre, la manipulation et la manutention du matériel et des matériaux de travail, peuvent également entraîner des accidents de travail pour le personnel de chantier. Pour pallier cette situation, les entreprises appliqueront les prescriptions suivantes :

- installer des panneaux de signalisation, des bandes fluorescentes et sensibiliser les conducteurs d’engins pour prévenir tout accident de circulation ; - initier une campagne de sensibilisation sur le planning d’exécution des travaux et les mesures de sécurité à respecter pour les populations riveraines, afin de prévenir les risques d’accident de circulation ; - former et sensibiliser le personnel de chantier sur l’usage et le port des EPI ; - informer et sensibiliser le personnel de chantier sur l’application rigoureuse du règlement intérieur et la participation active au quart d’heure de sécurité ; - prévoir une unité de santé sur les base-chantiers et des boites à pharmacie sur les sites des travaux; - définir et aménager les entrées et les sorties de véhicules et engins, de manière à ne présenter aucun risque pour la sécurité des usagers et des automobilistes du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation.

6.1.5.3 - Atténuation de la perturbation du trafic et du maintien de la circulation sur les itinéraires Pour réduire de façon significative la perturbation du trafic entre les localités desservies, tout en maintenant la circulation sur les itinéraires en travaux, les prescriptions suivantes sont faites :

- travailler en demie chaussée le long de tous les itinéraires, afin éviter la création de multiples voies de déviation susceptibles d’entraîner des pertes socio-économiques à travers la destruction de plantations ; - aménager dans la mesure du possible, des déviations à la traversée des villages et campements ayant leurs marchés en bordure des routes à réhabiliter, pour maintenir la circulation ou créer dans la mesure du possible, des passages latéraux tout au long des tronçons en travaux, afin de maintenir le trafic routier et les activités des riverains pendant les travaux.

6.1.5.4 - Atténuation des contestations, conflits et spéculations foncières Pour ce faire, il est exigé de :

- entreprendre des négociations formalisées auprès des chefferies des localités traversées ou de toute autre personne morale, susceptibles de mettre à disposition des sites pour l’installation des base-chantiers, ainsi que pour l’ouverture des zones de dépôt ou d’emprunt en accord avec les collectivités locales ; - mener des campagnes d’information et de sensibilisation sur la nature des travaux et de leurs impacts ; - employer la main-d’œuvre locale pour les travaux ne nécessitant pas de qualification spécifique ; - mettre en place un mécanisme de gestion des plaintes et conflits opérationnel.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 132

6.1.5.5 - Prévention des risques de propagation des maladies transmissibles Pour éviter les risques de propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et le SIDA pendant les travaux, les mesures suivantes sont recommandées :

- effectuer les visites médicales des travailleurs avant, pendant et après la durée des travaux ; - élaborer et mettre en action durant les travaux, un véritable plan de lutte contre les maladies transmissibles, basé essentiellement sur la sensibilisation du personnel de chantier et des populations riveraines à travers l’organisation de causeries publiques et de projections de films dans les localités traversées ; - effectuer une sensibilisation constante et conduite par des spécialistes en la matière (structures publiques et privées, ONG, etc.) suivies d’une large distribution gratuite de préservatifs aux populations cibles ; - sanctionner les opérations de sensibilisation par des procès-verbaux signés entre les entreprises, les ONG et le Maître d’ouvrage ; - aménager des coffrets à préservatifs visibles dans les toilettes des base-chantiers pour inciter le personnel à s’en servir.

6.1.5.6 - Prévention conflits sociaux, des violences basées sur le genre et l'emploi des enfants sur les chantiers Pour éviter les risques de conflits et de bouleversements de rapports sociaux au niveau de la zone d’étude, l'UCP-PPCA et les entreprises adjudicataires doivent:

- solliciter l'appui des Autorités Administratives (sous-préfets) et coutumières (chefs de villages), des associations de jeunes et de femmes, ainsi que les Organisations Non Gouvernementales (ONG), etc. pour la sensibilisation de leurs employés sur les us et coutumes des zones de l'étude; - recruter la main d'œuvre locale; - prendre des dispositions pour lutter contre le harcèlement et les abus sexuel sur les personnes vulnérables (jeunes filles, mineures, veuves, etc.) et sensibiliser le personnel des chantiers sur les peines encourues prévues par les dispositions de la loi en vigueur; - interdire tout recrutement d'enfants mineurs sur les chantiers et sensibilisation les employeurs sur les peines prévues par les dispositions de la loi en vigueur; - élaborer, informer et sensibiliser et imprégner le personnel des chantiers sur un code de bonne conduite sociale basé sur le respect des us et coutumes des localités concernées, le risque encouru en cas de harcèlement moral et/ou physique, les abus sexuels et l'emploi des enfants sur les chantiers et afficher ce code sur chaque base- chantier.

6.1.5.7 - Atténuation de la destruction partielles des activités économiques Pour minimiser les pertes économiques et circonscrire les tensions, ainsi que les constations liées à la destruction partielle des cultures, le Maître d’Ouvrage devra également indemniser les propriétaires des pieds de cultures détruites, conformément au Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Par ailleurs, le Maitre d’Ouvrage, en collaboration avec le corps préfectoral et les chefferies locales, se doit de mener une véritable campagne de sensibilisation sur l’importance des travaux de réhabilitation des routes et surtout sur la gestion des emprises des routes a réhabiliter auprès des propriétaires des pieds de cultures à détruire. Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 133

6.1.5.8 - Mesures spécifiques à la protection des sites sacrés et culturels Pour éviter la profanation des sites culturels et sacrés (cimetières, forêts et rivières sacrées) pendant les travaux, les prescriptions suivantes sont faites :

- identifier les limites exactes des sites sacrés et culturels avec les guides spirituels en accord avec les chefferies des localités concernées ; - respecter strictement les contours du tracé aux endroits indiqués et disposer des balises pour guider les conducteurs d’engins de terrassement, afin d’éviter la profanation de ces sites.

En cas d’impossibilité absolue d’atteinte partielle ou de destruction d’un seul élément de ces sites sacrés ou en cas de survenance accidentelle, les recommandations ci-après, doivent impérativement prévaloir sans délai.

- en cas de nécessité d’abattage d’un arbre de la forêt sacrée Trouhou de Bondo située en bordure de l’axe Biraoudi - Bondo à réhabiliter, consulter d‘abord la chefferie du village de Bondo pour effectuer le rituel (sacrifice d’un bouc accompagné d’une bouteille de gin) à suivre avant de procéder à l’abattage de cet arbre ; - consulter la chefferie du village de Téhui pour effectuer une libation sur le site, avant de procéder aux travaux de construction d’ouvrage hydraulique ou de pose d’hydraulique sur la rivière sacrée Tchiara de Téhui, située sur l’itinéraire Téhui - Koménagaré à réhabiliter dans la Sous-préfecture de Tanda ; - en cas de survenance d’abattage accidentel d’un crocodile de la rivière sacrée Tchiara de Téhui pendant les travaux, arrêter momentanément les travaux et informer immédiatement la chefferie, afin d’effectuer le rituel nécessaire (sacrifice d’un mouton ou bouc plus une bouteille de gin, accompagné de l’organisation des funérailles du défunt crocodile) avant de poursuivre les travaux.

N.B : L’ensemble des éléments à fournir pour l’organisation des rituels nécessaires sont à la charge de l’entreprise adjudicataire dans la zone concernée.

6.1.5.9 - Mesures spécifiques de gestion de découverte fortuite de vestige La démarche suivante devra être suivie en cas de découverte fortuite : - arrêter les travaux ; - baliser le site ; - éviter de déplacer l’objet découvert ; - interdire à d’autres personnes d’accéder au site ; - informer la Mission de Contrôle et l’UC-PPCA ainsi que les autorités compétentes (préfets, DD /DR du Ministère de la culture et de la Francophonie); - appliquer la conduite à tenir indiquée par le Ministère de tutelle.

6.1.5.10 - Préservation de la qualité du cadre de vie Pour préserver la qualité du cadre de vie des populations, les entreprises adjudicataires se doivent d’éviter les dépôts sauvages dans les environs des localités desservies par les différentes routes en travaux. Elles des doivent par contre, de procéder régulièrement à l’enlèvement systématique de ces dépôts et à leur évacuation vers des sites autorisés.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 134

6.2 - Mesures en fin de travaux ou fermeture du chantier A la fin des travaux et avant le repli définitif, les entreprises adjudicataires doivent impérativement :

- démanteler et évacuer tous les matériaux et équipements de chantier ; - réhabiliter tous les sites dégradés par les travaux (base-chantiers, zones d’emprunt et de dépôts de terres végétales) des matériaux de déconstruction, etc. ; - dresser un état des lieux contradictoire avec le Maître d’œuvre des travaux ; - transmettre au Maître d’œuvre après la réhabilitation des sites, un dossier de libération portant constat de libération pour approbation avant la réception provisoire générale des travaux des localités objets leurs marchés. 6.3 - Mesures en phase d’exploitation

6.3.1 - Atténuation de la pollution atmosphérique et sonore Pour réduire les nuisances atmosphériques et sonores à la traversée des localités desservies (villages, hameaux et campements) etc.), il est opportun de sensibiliser les usagers des véhicules et autres engins motorisés, à maintenir leur vitesse de circulation au plus bas niveau possible, particulièrement au niveau des établissements scolaires et sanitaires, ainsi qu’au niveau des lieux de culte. En outre, il est souhaitable de former et de sensibiliser les populations bénéficiaires à l’entretien minimum des routes réhabilitées.

6.3.2 - Réduction de l’insécurité routière Pour réduire les risques d’accidents, les mesures suivantes sont prescrites :

- prévoir la signalisation verticale (panneaux de limitation de vitesse, chaussée rétrécie, virage dangereux, etc.) aux points critiques (virages, traversées des localités, équipements et établissements communautaires, etc.) des routes réhabilitées ; - prévoir des dos d’âne (ralentisseurs) aux entrées et sorties des villages desservis par les routes réhabilitées, surtout au niveau des écoles, des centres de santé et des lieux de cultes (églises et mosquées) ; - mener une campagne de sécurité routière avant la mise en service des infrastructures routières réhabilitées.

7 - GESTION DES RISQUES ET ACCIDENTS (GRA) Ce chapitre est consacré à la présentation des accidents et défaillances qui peuvent survenir dans les phases de préparation et d’installation, de construction, ainsi que celles de l’exploitation et de l’entretien des itinéraires concernés. L’analyse des risques est une action préliminaire et indispensable concernant principalement la prévention. Le risque d’un accident, devrait être perçu avant de mettre en œuvre des mesures pour prévenir sa survenance. Le fait qu’une tâche accomplie sur le lieu de travail puisse produire un accident, n’apparait toujours pas cependant de façon concise et précise. La gestion des risques et accidents devra donc faire l’objet d’une étude spéciale de dangers. Cette étude vise à caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire la survenance des risques des installations relatifs aux produits utilisés et aux différents employés ou dus à la proximité d’autres risques d’origine interne ou externe à l’exploitation de l’équipement. La présente section du CIES, sera mise en œuvre au cours de toutes phases du Projet.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 135

La gestion des éventuels risques et accidents de la présente étude s’articule autour des trois (3) points clés suivants : - l’estimation des risques ; - le plan des mesures d’urgence ; - le Plan d’Opération Interne (POI). 7.1 - Typologie des risques Pour illustrer les modèles de dangers pouvant résulter de l’exécution du Projet de Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques (RLTPC) de 60 Km dans la Région du Gontougo, les exemples de scénarii ci-après ont été retenus :

✓ Risque de chute de personne, de matériels de travail ou écroulement du matériel de soutien lors des travaux en profondeur (excavation, hydraulique d’assainissement). ✓ Risque d’accidents liés à l’utilisation et aux mouvements des engins de chargement et / ou de levage (camions grue pour le levage des buses, perle mécanique, etc.) et d’évacuation des matériaux et engins de transport ;

✓ Risque de déversement de produits hydrocarburés ; ✓ Risque d’incendie du au stockage des hydrocarbures et des produits hydrocarburés.

7.1.1 - Risque de chute ou d’écroulement de matériels de travail ou de soutien durant les travaux en profondeur La réhabilitation de routes rurales comme celle du présent Projet, exige des travaux en en profondeur (excavation, hydraulique d’assainissement) qui présentent d’énormes risques d’accidents en occurrence, la chute de personne, de matériel de travail et l’écroulement du matériel de soutien.

❑ Chute de personnes La chute de personnes au cours des travaux en profondeur, survient en cas de trébuchement ou glissement, si elles ne sont pas arrimées à des liens sur des supports bien fixes. Il peut en résulter des accidents très graves allant à des fractures de membres jusqu’à la perte de vie. Le tableau suivant permet de mieux comprendre les risques qui peuvent être liés aux travaux envisagés.

Tableau 31 : Estimation des risques pour l’exécution des travaux envisagés

DANGERS CONSEQUENCES PROBABILITE SEVERITE RISQUES Fracture, handicap invalidant des Chute de personne membres (permanent Très probable (4) Catastrophique (4) Très élevé ou temporaire), mort (traumatisme crânien) Perte, détérioration du matériel, arrêt de Chute de matériel de travail, mort, fracture, Probable (3) Sérieuse (3) Elevé travail handicap invalidant (permanente ou temporaire) Ecroulement du Perte du matériel de Peu probable (2) Sérieuse (3) Moyen matériel de soutien soutien (détérioration,

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 136

handicap, invalidité des personnes, arrêt de production) Perte, détérioration du matériel, arrêt de travail, mort, handicap Incendie Très probable (3) Catastrophiques (4) Très élevé invalidant (permanente ou temporaire) Source : BPL/TED. – CIES, Août 2018 ❑ Chute de matériel de travail La chute de matériel de travail peut être causée par une mauvaise manœuvre des engins ou par l’écroulement de matériel de soutien. Cela peut se produire quand le personnel utilisateur est mal formé à la maîtrise du matériel ou en cas de négligence.

❑ Ecroulement de matériel de soutien Les matériels de soutien sont des équipements de travail indispensables pour le secteur des Travaux Publics. Ils garantissent l'efficacité et la sécurité des travaux durant chaque phase de construction ou de réparation en permettant l’accès en hauteur. Toutefois, les travaux nécessitant l’usage d’un tel matériel, demeurent la source du risque majeur d’accidents graves dans les entreprises du Bâtiment Travaux Publics (chutes de hauteur et/ou en profondeur, chute d’objet, effondrement, etc.). Presque la moitié de l’ensemble des manquements relevés lors des visites de chantiers, porte sur le mauvais état ou l’utilisation incorrecte des engins en hauteur ou en profondeur.

❑ Incendie Les hydrocarbures constituent également une source d’énergie nécessaire pour la réalisation des Travaux Publics. Ils demeurent la principale source d’alimentation des engins et de la machinerie indispensables à l’exécution des travaux de construction et/ou de réhabilitation de routes en tout milieu. Cependant les risques qu’ils sont susceptibles d’entraîner, sont d‘une importance majeure. En effet, les risques d’incendie peuvent résulter d’un déclenchement d’une source de chaleur à proximité des hydrocarbures et/ou des produits hydrocarburés. Ils se produisent généralement à l’absence de veille stricte relative à des mesures de précautions.

7.1.2 - Risques liés à l’utilisation des engins Les risques d’accident lors de l’utilisation des engins de chargement et de déchargement, peuvent survenir au cours des différents mouvements de ces engins. A cela s’ajoutent les risques relatifs à la méconnaissance ou au non-respect de la signalisation et de la circulation durant les travaux.

7.1.3 - Risques de déversements accidentels ou volontaires de produits hydrocarburés L’utilisation des produits d’hydrocarbures durant la construction, présente le risque majeur de dégradation de la qualité des eaux de surface, surtout des rivières existantes sur les itinéraires à réhabiliter (Baya, Tchiara, etc.).

7.1.4 - Risques d’incendie dus au stockage des hydrocarbures Le stockage des produits hydrocarburés au cours de la phase de réhabilitation des itinéraires concernés, présente également un risque majeur d’incendie aux conséquences désastreuses surtout pour le personnel de chantier.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 137

7.2 - Mesures de sécurité La prévention des risques dans le domaine des Travaux Publics, passe obligatoirement par l’application des consignes de sécurité qui portent sur les aspects ci-après.

7.2.1 - Protection et limitation d’accès des chantiers - baliser le périmètre du site de construction et disposer des panneaux indiquant l’interdiction du chantier au public sur la voie d’accès et à l’entrée ; - prévoir un plan de circulation pour les entrées et sorties du site de Projet et des zones d’emprunt (prévisions de deux voies) ; - prévoir des postes de contrôles (check point) à l’entrée et sortie du site de Projet.

7.2.2 - Hygiène, Santé et Sécurité

❖ personnel de chantier - adhésion des entrepreneurs à un service médical du travail pour assurer la visite d’embauche et les visites de contrôles périodiques ; - commentaire et remise de consignes d’exploitation et de sécurité à strictement observer à chaque ouvrier ; - information et sensibilisation du personnel sur les dangers et risques encourus sur le site ; - fourniture des EPI à l’ensemble du personnel du site de Projet ; - sensibilisation sur le port obligatoire des EPI ; - suivi et contrôle quotidien du port des EPI ; - formation en secourisme incendie et premiers soins ; - possession d’une boîte à pharmacie de premiers soins sur le chantier ; - affichage des consignes de sécurité, d’exploitation, du plan de circulation et de transport du personnel dans les locaux de chaque base-chantier ; - création d’une station d’eau potable (HVA) sur chaque base-chantier pour l’approvisionnement en eau du personnel ; - équipement du chantier en toilettes (homme et femme). ❖ Populations riveraines - information, sensibilisation et formation des populations sur les dangers et risques de la circulation des camions et engins de chantier ; - information et sensibilisation des conducteurs d’engins et camions sur la limitation de vitesse à la traversée des villages, hameaux, etc. et aux virages dangereux ; - arrosage régulier des routes et des pistes et voies d’accès en terre du site de Projet et des sites d’emprunt ;

- couvrir les matériaux transportés de bâche ou filets.

- etc.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 138

7.2.3 - Plan d’urgence (secours) - affichage de la liste des numéros de téléphone d’urgence et de la structure du texte à lire en cas d’accident (lien, numéro de téléphone des services de transport médicalisé, etc.) ; - vérification et approvisionnement régulier de la trousse de secours mise à la disposition du personnel ; - installation stratégique des extincteurs dans les locaux de chaque base-chantier pendant les travaux ; - Contrôle trimestriel des extincteurs en phase de travaux ; - Contrôle régulier des installations électriques en phase de préparation et de construction. 7.3 - Plan Succinct d’Opération interne (PSOI) Le PSOI porte sur les principaux points ci-après : ➢ Exécution de travaux en profondeur Il est important de veiller à la préparation préalable du travail, afin de réduire au minimum les travaux et les déplacements en profondeur qui exposent à un risque de chute. Aussi, à chaque fois que cela est possible, il est nécessaire de : - prévoir un minimum d’opérations au sol pour diminuer la charge de travail en profondeur. Utiliser par exemple depuis le sol des engins de levage (camions grue par exemple) pour effectuer certains travaux (pose des buses) ; - former le personnel à l’installation et l’utilisation du matériel et à sa maîtrise pour les travaux en profondeur, notamment les excavations pour la pose des buses ; - exiger obligatoirement le port des EPI ;

- former le personnel à l’usage et au port des EPI ;

- effectuer une reconnaissance du chantier pour en apprécier les difficultés ;

- s’assurer de l’aptitude médicale d'un agent de santé pour les opérations de travail en profondeur ou en hauteur.

Tableau 32 : Récapitulatif de principales mesures de limitation des risques de travaux envisagés

RISQUES, DANGERS EXISTANTS OU ETAPES DE BASE MESURES PREVENTIVES POTENTIELS

- Dresser une liste du matériel de travail ; Préparation du matériel et des - Atteintes et dommages physiques (fracture, - Port des EPI (tenue de travail, outils de soutien blessures) chaussures de sécurité, casques, gants, etc.) ; - Vérifier la qualification du personnel - Arrêter les rampes de sécurité ; Préparation du mortier - Chutes de personnes, glissade - Port des EPI (casque, chaussure de sécurité). Faire monter le matériel de - Chutes de matériel ; - Port des EPI (casque, chaussure de sécurité, bottes, gants) ; travail - Rupture d’éléments du système de levage. - Vérifier les appareils de levage. Stockage des hydrocarbures - Explosion du matériel de stockage ; - Interdiction d’usage de feu (allumettes, briquets, cigarettes) ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 139

- Atteintes et dommages physiques et corporels - prescription d’usage de pompes à (blessures, brûlures, mort) arrêt automatique pour réduire les risques de pollution accidentelle ; - stockage des hydrocarbures au moins à 100 m de toute habitation permanente ou temporaire, des puits, des zones humides des cours d’eau et des zones humides ; - Dispositions de deux (2) grands bacs à sable munis de pelles et/ou deux (2) grands absorbants rouleaux pour produits à base d’hydrocarbure et deux (2) extincteurs portatifs arrimés sur des potences en fer autour des aires de stockage des hydrocarbures. Source : BPL/TED – CIES, Septembre 2018 ➢ Circulation et / ou déplacement sur les chantiers - exiger au personnel et conducteurs d’engins de stationner et circuler que sur les espaces et voies aménager dans le cadre des travaux ; - interdire formellement au personnel de pénétrer dans une zone dont l’entrée est marquée par une pancarte indiquant un danger ; - éviter de stationner dans le rayon d’action des pelles mécaniques ou tout autre engin de levage ; - éviter de se faire transporter par les engins mécaniques, exception faite des camions sous la responsabilité des conducteurs.

➢ Matériel de protection individuelle L’ensemble de matériels à régulièrement fournir au personnel comprendra : - cache-nez ou masques à poussières aux personnes exposées aux poussières ; - casques pour les personnes travaillant autour d’un engin élévateur ou de chargement ; - lunettes pour les personnes exposées aux éclats de pierre et aux opérations de soudures ; - ceintures de sécurité, harnais et échelles aux personnes travaillant en profondeur supérieure ou égale à 2 mètres ; - bottes et gants aux personnes exposées au mortier (ciment+ sable+ sable, etc.) ; - gants ; - chaussures de sécurité obligatoire à l’ensemble du personnel de chantier ; - combinaison aux mécaniciens ; - gilets fluorescents aux régulateurs de la circulation ; - Etc. ➢ Consignes particulières relatives à l’emploi et à la circulation des engins - utiliser des engins réglementaires (équipés de direction de secours, d’avertisseur de recul, système de freinage multiple, de cabine anti-versement, compteur de vitesse, système interdisant la mise en route sans être au point mort) ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 140

- vérification d’usage avant mise en marche des engins par les conducteurs d’engins du niveau d’huile, frein, avertisseur, que personne ne se trouve à proximité, signalisation de toute anomalie, etc.) ; - effectuer périodiquement l’entretien des engins et camions (vidange, graissage, etc.) ; - affecter un document d’entretien sur lequel sera noté la date, les heures de marches, le kilométrage, les opérations effectuées et la qualité des intervenants, etc. à chaque véhicule ; - exiger du personnel le respect des règles de base de la circulation sur le chantier consignées dans le code de bonne conduite du présent rapport (Cf. annexe 5); - se conformer à la signalisation temporaire mise en place sur le chantier et ses environs ; - informer les responsables des anomalies sur la voie d’accès aux sites de Projet et des emprunts ; - stationner les engins de manière à ne pas gêner durant la mise à l’arrêt puis, retirer la clé de contact.

➢ Consignes particulières relatives au stockage des hydrocarbures L’approvisionnement des engins et camions de chantier en carburant, se fera par l’utilisation d’une citerne (fût-tank). Ce fût-tank (citerne), sera installé sur la base-chantier dans un endroit aménagé à cet effet et isolé des ateliers.

Autour de cette aire de stockage qui sera clôturée et à accès régulièrement contrôlé, une cuvette de rétention constituée par un bourrelet sera aménagée. Cette cuvette sera recouverte d’une double membrane étanche permettant de recueillir tout déversement accidentel. La capacité d’accueil de celle-ci, sera supérieure de 10% du volume total stocké à cet endroit. Les conditions minimales admises dans une station-service seront respectées et les consignes à respectées seront entre autres, l’interdiction d’usage de feu (allumettes, briquets, cigarettes), l’usage de pompes à arrêt automatique pour réduire les risques de pollution accidentelle.

Par ailleurs, cette aire de stockage des hydrocarbures, sera située au moins à 100 m de toute habitation permanente ou temporaire, des puits, et surtout des cours d’eau et des zones humides. Elle comportera également deux (2) grands bacs à sable munis de pelles et/ou deux (2) grands absorbants rouleaux pour produits à base d’hydrocarbure et deux (2) extincteurs portatifs arrimés sur des potences en fer.

Chaque entreprise adjudicataire, s’assurera également de façon hebdomadaire que les équipements, la machinerie et les véhicules utilisés sur le chantier sont en bon état et qu’ils sont vérifiés, afin de déceler rapidement tout mauvais fonctionnement pouvant entraîner un déversement de produits pétroliers.

➢ Gestion des incendies dus au stockage des hydrocarbures Le personnel de chantier de chaque entreprise, sera régulièrement formé aux dispositions d’extinction et/ou de circonscription des différentes classes de feu. En cas d’incendie ou de début d’incendie sur le chantier, tout témoin est tenu de :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 141

- garder son calme ; - donner l’alarme ; - chercher à maîtriser le feu au moyen des extincteurs disponibles sur le site ; - prévenir le service de sécurité du Consortium en indiquant le lieu du sinistre et de son importance ; - ne pas être le premier à raccrocher le téléphone au service de sécurité ; - décliner son identité et donner son numéro de téléphone tout en indiquant s’il y a des blessés ou pas.

Par ailleurs, chaque entreprise disposera sur sa base-chantier, d’au moins deux (2) extincteurs à poudre de classe A, B, C, d’un point d’eau, d’une citerne à eau, des bacs remplis de sable munis de pelles pour faire face aux risques de feux qui pourraient survenir du stockage des hydrocarbures et des produits hydrocarburés sur ses chantiers. Par ailleurs le numéro vert des Sapeurs-Pompiers, sera affiché sur la base-vie pour les cas extrêmes.

▪ Classes de feux et mode d’extinction

En fonction de la nature du combustible qui est à l’origine, un feu sera de :

- Classe A, s’il s’agit d’un combustible solide (bois, papier, tissu, etc.) ; - Classe B, s’il s’agit d’un combustible liquide (alcool, essence, éther, huiles, etc.) ; - Classe C, s’il s’agit d’un combustible gazeux (acétylène, propane, méthane, etc.) ; - Classe D, s’il s’agit de combustibles spéciaux (sodium, potassium, phosphore, etc.) Pour circonscrire tout éventuel cas d’incendie sur le chantier, le personnel de chaque entreprise adjudicataire, se conformera aux dispositions de la figure ci-dessous et recevra une formation sur l’usage des principaux modes d’extinction mise à disposition.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 142

Figure 5 : Moyens d’extinction des différents types de feux sur les base-chantiers

Source : https://formationssiap.webnode.fr/mise-en-oeuvre-des-moyens-dextinction/, consulté le 06 novembre 2018

8 - GESTION DES PLAINTES Les activités du présent Projet envisagé dans la région du Gontougo, s’exécuteront dans une zone fortement rurale. Elles visent à contribuer au désenclavement de cette zone et améliorer les conditions de vie des populations locales. Toutefois, ces travaux sont peuvent porter atteinte à l’intégrité physique des populations bénéficiaires et à leurs biens, ainsi qu’à leur cadre de vie. Ce qui est susceptible d’engendrer divers types de plaintes et de conflits.

En dépit de cette situation prévisible, le mécanisme de gestion des plaintes et conflits, s’assigne plusieurs objectifs, notamment :

- éveiller la conscience du public sur le Projet ; - éviter et empêcher dans la mesure du possible, les cas de fraudes et de corruption, mais surtout augmenter la responsabilisation ; - apporter au personnel impliqué au Projet des suggestions et des réactions sur sa conception ; - augmenter le niveau d’implication de l’ensemble des parties prenantes au Projet ; - éveiller la conscience des uns et des autres (parties prenantes) sur les éventuels problèmes en rapport avec l’exécution du Projet avant qu’ils ne prennent forme et les régler le plutôt possible avant qu’ils ne prennent de l’ampleur.

Le mécanisme de gestion des plaintes, se fera par des voies de recours permettant de gérer efficacement les éventuelles plaintes formulées par les PAPs. Les voies de recours sont notamment, le règlement des litiges à l’amiable et le règlement des litiges par voie judiciaire.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 143

A cet effet, un registre sera à tenir sur la base vie du chantier pour enregistrer d’éventuelles plaintes. Une fois la plainte enregistrée, la Mission de Contrôle (MdC) dispose de 4 jours ouvrables pour statuer sur la plainte et informer l’UCP. Si la plainte est recevable, alors l’entreprise et la MdC de contrôle devront pendre des dispositions pour y remédier. Une correspondance ou un P.V de traitement de plainte devra être signé par le plaignant et une copie sera transmise à l’UCP pour information. » » Si la plainte dépasse leur capacité, en ce moment la MdC devra saisir le projet dans un délai de 4 jours ouvrables. Dès réception de la plainte, l’UCP dispose de 7 jours ouvrables pour traiter la plainte ; Au besoin, une mission de terrain pourrait être envisagée dans le délai.

8.1 - Typologie des éventuels plaintes et conflits à traiter et/ou à régler L’exécution et l’exploitation du Projet peuvent à la fois faire surgir de nombreuses plaintes et être sources de conflits pour plusieurs raisons, à savoir :

- impacts sociaux pendant les travaux (occupation temporaire de terrains privés, restriction d'accès aux commerces, logements, perturbation et/dégradation des activités agricoles, perte de revenus, abattage d'arbres, accidents, etc.) ; - impacts environnementaux pendant les travaux (dégagement de poussières, nuisances sonores et olfactives, vibration, dégradation du cadre de vie, accumulation des déchets de chantier, pollution des eaux et/ou des sols, déviation de la circulation et embouteillage, longs détours, etc.). Face à ces problèmes capables d'affecter la santé, le bien-être, les biens (mobiliers et immobiliers), les revenus, etc., la réaction de tout citoyen, sera de porter plainte, de réclamer et de défendre ses droits en ayant recours aux différentes alternatives que lui propose la Loi. Cependant, cela n'est pas une chose aisée pour tout le monde, particulièrement la classe pauvre qui est quasiment démunie de tout moyen. C’est ce qui justifie la mise en place de ce mécanisme de gestion des plaintes et de règlements des éventuels conflits pouvant résulter de l’exécution et de l’exploitation du Projet. En effet, ces plaintes et conflits sont susceptibles de compromettre la réussite du Projet et doivent donc être appréhendés et gérés de manière transparente, afin d’éviter de léser les PAPs.

8.2 – Mécanismes de gestion des conflits et plaintes La procédure traditionnelle de résolution des conflits, apparaît plus souple et plus directe. En effet, les plaignants se portent directement chez les chefs de village qui sont assisté par un collège de notables dans chaque localité. Si le conflit n’est pas réglé à ce niveau, les plaignants sont renvoyés chez le chef de tribu avec le procès-verbal de non conciliation.

Des formulaires d’enregistrement des plaintes seront mis à la disposition des chefs coutumiers, en vue de faire un meilleur suivi des plaintes. Par ailleurs, un mécanisme sera mis en place pour remonter l’information au niveau de la sous-préfecture et de l’environnementaliste de chaque entreprise adjudicataire.

Le mécanisme d’enregistrement des plaintes décrit ci-après, s’appliquera aux cas de plaintes non réglées par la procédure traditionnelle.

Toutefois, certains mécanismes et actions devront être effectués pour le bon fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes avant de procéder à la description des procédures d’enregistrement et de traitement des plaintes. Il s’agit notamment de :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 144

- l’amélioration du suivi et du traitement des réclamations La cellule environnementale du PPCA, veillera à cet effet à l’amélioration du système de réception et du suivi des réclamations y compris les plaintes, afin d’éviter les problèmes à l’avance et améliorer l’acceptabilité du Projet. Il est cependant important de souligner que, les plaintes majeures pourront résulter du non-respect des recommandations du PGES par les différentes entreprises en charge des travaux, à savoir la fréquence d’arrosage, la limitation de vitesse, les restrictions d’accès, etc. A cet effet, un registre sera tenu sur la base-chantier de chaque entreprise adjudicataire pour enregistrer les éventuelles plaintes. Une fois la plainte enregistrée, la MDC disposera de quatre (4) jours ouvrables pour statuer sur la plainte et informer l’Unité de Coordination du Projet (UCP-PPCA).

Si la plainte est recevable, l’entreprise et la MDC de contrôle, pendront les dispositions, en vue d’y remédier. Une correspondance ou un P.V de traitement de plainte, sera signé par le plaignant et une copie sera transmise à l’UCP-PPCA pour information.

Par contre, si la plainte dépasse leur capacité de résolution, la MDC saisira également l’UCP- PPCA dans un délai de quatre (4) jours ouvrables. Dès réception de la plainte, l’UCP dispose de sept (7) jours ouvrés pour traiter la plainte en effectuant au besoin, une mission de terrain dans ce délai.

- la limitation des causes potentielles de plaintes pendant les travaux Chacune des entreprises adjudicataires procèdera périodiquement à l'information et à la sensibilisation de son personnel aux règles de bonne pratique et de bonne conduite pour limiter les nuisances et les perturbations susceptibles d'être générer pendant l’exécution des travaux.

- l’information du public L’UCP-PPCA, veillera à une large information des populations des zones attenantes aux itinéraires à réhabiliter sur les mécanismes de gestion des plaintes. L’approche méthodologique, consistera à informer au maximum les populations au cours des réunions d’information prévues dans le cadre du présent Projet. Il faudra également afficher dans les sous-préfectures et les chefferies des localités concernées par les travaux envisagés, des notes d’information indiquant la procédure à suivre en cas de recours.

8.2.1 – Enregistrement et examen des plaintes Les sous-préfets des circonscriptions concernés recevront toutes les plaintes et réclamations (non réglées par les chefs de quartiers et les autorités coutumières, première instance de réception et de règlement des plaintes) liées à la mise en œuvre de projet. Ils les enregistrent et convoque l’environnementaliste de l’entreprise avec qui il analysera les faits et statuera dans un délai de 10 jours ouvrables.

Un modèle d’enregistrement des plaintes est joint en Annexes.

8.2.2 – Mécanismes de résolution à l’amiable Les efforts devront dans la mesure du possible, être consentis pour régler les plaintes à l’amiable. Les personnes cherchant un recours pour résoudre les conflits qui peuvent résulter en raison des compensations ou tout autre conflit déclaré, le feront de la manière suivante : (i) déposer en premier ressort, une requête auprès du sous-préfet et l’environnementaliste de l’entreprise concernée pour examen, (ii) si le litige n’est pas réglé dans un délai calendaire de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 145

dix (10) jours, faire recours à l’UCP-PPCA qui disposera également de dix (10) jours pour statuer sur la plainte et effectuer au besoin une visite de terrain, (iii) si le plaignant n’est toujours pas satisfait, il pourra saisir la justice.

Il faut cependant préciser au plaignant que les deux (2) premiers niveaux de recours (recours 1 : sous-préfet et environnementaliste de l’entreprise concernée ; recours 2 : l’UCP-PPCA) sont gratuits.

8.2.3 – Dispositions administratives et recours à la justice Pour ce qui concerne l’expropriation pour cause d’utilité publique, les personnes dont les biens ont été expropriés et qui n’approuvent pas le montant des indemnisations (ainsi que les personnes omises lors du recensement), peuvent saisir les tribunaux. Conformément au Décret du 25 Novembre 1930 portant « expropriation pour cause d’utilité publique », les questions d’expropriation et d’indemnisation qui pourraient survenir dans le cadre du présent Projet, doivent être traitées par le tribunal de première instance de Bondoukou.

Pour la catégorie de personnes n’ayant aucun droit sur les terres qu'elles occupent ou utilisent, et qui perdent des revenus du fait de leur relocalisation, il n’existe que les deux (2) premiers recours de règlement pour étudier et statuer sur leurs cas.

Malgré qu’il n’ait pas de combinaison de jurisprudence en matière de gestion de conflits, la meilleure option consiste à privilégier les mécanismes locaux de résolution, car ils prennent en compte le contexte culturel, social et les pratiques coutumières des populations, ainsi que la spécificité du Projet.

Le recours à la justice, est donc plus envisageable en cas d’échec de résolution du conflit à l’amiable pour les détenteurs de titre formel. Toutefois, ce recours reste une voie qui n’est ni à privilégier, ni à recommander ou à encourager, car il pourrait constituer un obstacle majeur (blocage et/ou cause de retard) dans la mise en œuvre des activités envisagées dans le cadre du présent Projet.

9 - PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 9.1 - Objectifs et importance du PGES Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), décrit les principales dispositions nécessaires à l’application des mesures de protection de l’environnement. Il constitue l’objectif principal de l’Evaluation Environnementale (EE). En effet, le PGES met en rapport les activités du Projet sources d’impacts, les impacts potentiels générés, les mesures de protection de l’environnement, les acteurs responsables de l’exécution et du suivi de l’exécution de ces mesures et le coût estimatif de la mise en œuvre de ces mesures. Le PGES constitue pour les utilisateurs, un guide permettant : - d’identifier les impacts potentiels résultant des activités du Projet et les mesures d’atténuation appropriées ;

- de disposer d’un plan de responsabilisation des acteurs dans l’application et le suivi de mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

- d’effectuer la surveillance et le suivi environnemental et social des différentes activités du Projet.

Dans le cadre du présent Projet, le PGES constitue donc les clauses techniques environnementales et sociales que les entreprises adjudicataires doivent mettre en œuvre, Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 146

afin de protéger l’environnement et le milieu humain sur leurs chantiers durant l’exécution des travaux et pour l’exploitation des infrastructures réhabilitées.

Pour une question d’efficacité, un PGES comportant toutes les phases de la présente étude, est élaboré pour une gestion globale et durable des impacts sur l’environnement du Projet. Le cadre opérationnel de ce PGES, se résume dans les activités de surveillance et de suivi environnemental et social. 9.2 - Responsabilités de l’exécution du PGES

Les organes chargés de l’application des mesures environnementales et sociales, sont entre- autres, le représentant du Maître d’Ouvrage (PPCA), le représentant du Maître d’Ouvrage délégué (AGEROUTE), l’Agence Nationale De l’Environnement (ANDE) et le Bureau de maîtrise d’œuvre.

9.2.1 - Rôles et responsabilités des entreprises adjudicataires Les entreprises chargées de l’exécution des travaux sur les différents sites, sont chargées d’assurer l’application des mesures d’atténuation, de compensation et de bonification mentionnées dans le présent rapport de CIES et des conditions règlementaires fixées par le Code National du Travail. Les responsabilités de ces entreprises sont définies comme suit :

✓ Directeur de travaux est le premier responsable de la mise en œuvre du PGES. A ce titre, il assurera la prévention des dommages, dégâts ou risques pour les individus et leur milieu. Il veillera à ce que les conducteurs des travaux soient imprégnés de son contenu et fassent respecter le PGES par tous les employés de leurs chantiers ;

✓ Environnementaliste, est responsable de l’élaboration du PGES-Chantier de l’entreprise au démarrage des travaux. A ce titre, il veille à l’application effective des recommandations du PGES qu’il doit répercuter auprès de l'ensemble du personnel de chantier, notamment les Conducteurs des travaux et les Chefs d’équipes. De ce fait, il devra avoir une solide expérience en matière d’Hygiène- Santé -Sécurité, Environnement (HSE) avec la responsabilité de veiller au respect des clauses techniques environnementales et sociales pendant les travaux et de servir d’interlocuteur au Bureau de Contrôle sur les questions d’ordre environnemental et social. Il sera régulièrement évalué par le spécialiste en environnement de la Mission De Contrôle.

✓ Conducteurs des travaux, supervisent au quotidien l’application des recommandations du PGES chantier, encadrent les chefs d’équipes et appuient l’Environnementaliste dans la mise en œuvre du PGES.

✓ Chefs d’équipes, exécutent leurs différents travaux dans le strict respect des procédures environnementales établies dans le présent PGES. Ils organisent des échanges avec les ouvriers de leurs équipes de façon à leur rappeler les règles, les méthodes de travail et les conseils sur toutes les précautions à prendre pour préserver le milieu humain et biophysique.

9.2.2 - Rôles et responsabilités des autres acteurs du Projet - PPCA L’Unité de Coordination du PPCA, représentant le Conseil du Coton et de l’Anacarde, est chargée d'assurer la maîtrise d'ouvrage du projet. À ce titre, l’Unité de Coordination du PPCA

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 147

est tenue de veiller à la mise en œuvre effective des mesures d'atténuation décrites dans le présent rapport. Elle s’assurera du respect des dispositions de protection de I' environnement par les entreprises des travaux. En tant que représentant du Maître d'Ouvrage du Projet, elle veillera à l’exécution scrupuleuse des mesures environnementale et sociale du PGES pendant la réalisation des travaux ;

- AGEROUTE En tant qu’organisme gouvernemental chargé de la gestion du réseau routier national et assurant le rôle du Maître d’ouvrage délégué du volet routier du PPCA, est tenue de : - s’assurer pendant l’élaboration des Dossiers d’Appel Offres (DAO) des travaux que les mesures et autres spécifications du PGES relevant de la responsabilité de chaque entreprise seront effectivement reprises dans les spécifications techniques ; - veiller au respect des dispositions de protection de l’environnement qui seront appliquées par les entreprises des travaux. En tant que Maître d’Ouvrage Délégué du volet «réhabilitation et entretien de routes rurales de desserte », les dégâts ou dommages environnementaux de quelque nature qu’ils soient, engagent indirectement sa responsabilité. Pour la réalisation de ces activités, l’AGEROUTE mobilisera en temps plein un expert chargé des questions environnementales et sociales.

- Bureaux de contrôle

Le Maître d’œuvre en tant que Responsable de la Mission de Contrôle des travaux (MdC), a la responsabilité technique de la surveillance de l’application des mesures contenues dans le présent PGES et de rapporter les résultats atteints. En plus du contrôle traditionnel des travaux, il est chargé de contrôler sur le chantier, le respect de l’application des normes environnementales et sociales et de faire intégrer la surveillance environnementale dans le journal de chantier. Il est par ailleurs, responsable au même titre que l’entreprise de la qualité de l’environnement dans les zones d’influence du Projet. Les dégâts ou dommages environnementaux de quelque nature qu’ils soient, engagent la responsabilité commune de l’Entrepreneur et du Bureau de Contrôle. Il mettra également à disposition, un Expert Environnementaliste qui devra procéder à l’approbation du plan d’actions environnementales (PGES chantier) élaboré par les entreprises adjudicataires et s’assurer de la mise en application effective des recommandations sur ses chantiers.

☞ ANDE Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), interviendra dans le cadre du suivi environnemental des travaux, à travers l’ANDE qui est l’organisme chargé du suivi environnemental au plan national. Elle aura alors en charge, la coordination du suivi de toutes les activités du PGES sur le chantier et canalisera de ce fait, l’intervention des différents partenaires sur les chantiers.

☞ AUTRES INTERVENANTS Les administrations déconcentrées et les collectivités locales, notamment les autorités préfectorales, les mairies et le Conseil régional du Gontougo, en application de la Loi n°2003- 308 du 07 juillet 2003, portant transfert et répartition de compétences de l'Etat aux Collectivités Territoriales, ainsi que les ONGs spécialisées dans le domaine de la préservation de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 148

l’environnement, sont invitées à contribuer à la performance environnementale et sociale du Projet. A cet effet, ils sont vivement encourager à travailler en étroite collaboration avec les Missions de Contrôle pour garantir la réussite totale du Projet.

9.3 - Programme de renforcement des capacités des acteurs Le renforcement des capacités, concernent d’une part les représentants du Maître d’Ouvrage, les Bureaux de maîtrise d’œuvre et les entreprises adjudicataires qui pour mener à bien leurs missions, doivent obligatoirement disposer de compétences en matière de gestion environnementale et sociale des infrastructures routières, et d’autre part les populations bénéficiaires dont les compétences devraient être mises à contribution, afin qu'elles s'impliquent d’avantage dans la mise en œuvre des mesures de protection de l'environnement à toutes les étapes d’exécution du Projet. A cet effet dans le cadre de l’exécution du présent Projet, chaque entreprise adjudicataire entreprendra par le biais d’une structure compétente, des séminaires de renforcement des capacités de tous les acteurs de mise œuvre du PGES de chantier sur les éventuels risques encourus pendant chaque phase du Projet, afin d’intervenir en cas de survenance de danger, avant l’arrivée des forces d’intervention extérieures sur les lieux. Le tableau suivant, présente quelques thèmes qui pourraient être abordés au cours des séances de renforcement des capacités. D’autres thèmes jugés pertinents, pourront éventuellement être ajoutés à ceux-ci.

Tableau 33 : Exemples de thèmes de formation et de sensibilisation

THEMES PUBLIC CIBLE

Formation en gestion des ressources naturelles (sols, Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, personnel de chantier ressources en eau, air, etc.) pendant l’exécution des travaux des entreprises adjudicataires, représentants des de réhabilitation de routes rurales populations bénéficiaires

Sensibilisation et formation sur les mesures de prévention et Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, personnel de chantier de lutte contre les IST/VIH/SIDA, le paludisme, la fatigue des entreprises adjudicataires, populations bénéficiaires générale, l’arthrose, etc.

Formation en secourisme (premiers secours aux victimes) Personnel d’exploitation et populations riveraines sur un site de réhabilitation travaux routier en zone rurale

Personnel du service maintenance et d’entretien Maintenance et entretien du matériel (mécaniciens, conducteurs d’engins, agents d’entretien) des entreprises adjudicataires

Personnel du service maintenance et entretien des Gestion des déversements/fuites accidentelles entreprises adjudicataires, Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre

Gestion durable des infrastructures routières en zone rurale Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, entreprises et rôles des acteurs dans la gestion durable adjudicataires, populations bénéficiaires

Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, entreprises Gestion de la sécurité routière en zone rurale adjudicataires, populations bénéficiaires

Source : BPL/TED – CIES, Août 2018 9.4 - Pénalités En cas d’inobservation des mesures recommandées dans la présente étude et sans préjudice des pouvoirs compétentes, les sanctions prévues par le Code de l’Environnement (Réf. Article 35 Alinéa 5), peuvent être imputées aux entreprises adjudicataires. Ainsi, en cas d’atteinte grave à l’intégrité du milieu naturel (pollution et /ou dégradation de la qualité des sols, de l’air , des eaux souterraines et de surface) ou du milieu humain (destruction même bénigne de biens sociaux ou économiques situés hors emprises des travaux, abandon de déchets banals ou dangereux de chantier sur site non autorisé, etc.), l’entreprise responsable s’assujettira aux

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 149

pénalités prévues par le Maîtres d’œuvre de sa zone, suite à une mise en demeure restée sans effet. Toutefois, en cas de danger ou d’urgence, les sanctions seront prises sans aucune mise en demeure préalable.

En référence à l’Article 35 Alinéa 5 « Principe "Pollueur-Payeur » du Code de l’Environnement de Côte d’ivoire stipulant que « Toute personne physique ou morale dont les agissements et/ou les activités causent ou sont susceptibles de causer des dommages à l'environnement est soumise à une taxe et/ou à une redevance. Elle assume en outre toutes les mesures de remise en état » ; en référence au Code de l’Environnement, au Décret 25 Novembre 1930 (règlementation en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique) et à la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale, toute entreprise adjudicataire des travaux s’expose aux pénalités suivantes :

Article 1 : La réparation à ses frais de tout type de dommage de nature à porter atteinte à l’intégrité du milieu naturel.

Article 2 : La restauration à ses frais de la qualité du milieu, en cas de dégradation de celle- ci, dans un délai ne pouvant excéder une semaine.

Article 3 : L’indemnisation à ses frais de toute personne victime de destruction de biens socio- économiques ou culturels situés hors de l’emprise des travaux.

Article 4 : L’application de retenues sur les factures de l’entreprise au cas où elle ne répare pas les dommages subis par l’environnement jusqu’à ce qu’elle procède entièrement à la réhabilitation du milieu ou au dédommagement de personnes affectées par les travaux. Ces retenues pourront correspondre au montant nécessaire pour les réparations nécessaires.

Article 5 : L’arrêt systématique du chantier et même la résiliation du contrat au cas où des incidents environnementaux et sociaux majeurs surviennent sur le chantier par la faute de l’entreprise, ou, malgré l’existence du présent PGES, celle-ci reste réfractaire à l’application des dispositions qui y sont contenues. En cas d’arrêt, le chantier restera fermé jusqu’à ce que l’entreprise procède à toutes les réparations.

Article 6 : Au cas où la survenue d’incidents environnementaux ou sociaux majeurs est liée à l’indiscipline d’un employé du chantier, quel que soit son niveau de responsabilité, celui-ci recevra une mise à pied pouvant aller jusqu’à son renvoi selon la gravité de son indiscipline.

9.5 - Procédures de contrôle des travaux et des chantiers Le contrôle et la surveillance des travaux par le bureau de maîtrise d’œuvre, l’AGEROUTE et le PPCA, se feront aux moyens de visites sur le chantier, mais aussi par la consultation du « journal de chantier » et de tout autre document élaboré dans le cadre du Projet.

● Surveillance environnementale et sociale La surveillance environnementale et sociale est l’opération qui vise à s’assurer de l’application effective des recommandations d’atténuation proposées pendant la mise ne œuvre du Projet. Elle aura également pour objectif de surveiller toute autre perturbation de l’environnement qui n’aurait pas été appréhendée durant la réalisation du Projet. La surveillance environnementale et sociale relèvera de la compétence du promoteur, à travers la Mission de Contrôle (MdC) qui doit s’assurer du respect des engagements ou des obligations pris par elle-même en matière d’environnement tout au long du cycle du Projet. La surveillance est essentielle pour s’assurer que :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 150

- les prédictions des impacts sont exactes ; - les dispositifs de prévention, d’atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus ; - les règles et les normes sont respectées ; - les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés. La surveillance environnementale et sociale du chantier sera assurée par le Bureau de contrôle à travers son Environnementaliste. ● Suivi environnemental et social Le suivi environnemental et social, est une opération à caractère scientifique qui sert à mesurer les impacts réels de la réalisation d’un projet et à évaluer la justesse des mesures d’atténuation proposées. Il s’agit donc, de l’examen et de l’observation continue d’une ou de plusieurs composantes environnementales pertinentes durant la période d’exploitation du projet. L’objectif du suivi environnemental et social, est d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou d’exécution des actions d’atténuation recommandées par le CIES, afin de permettre au Maître d’Ouvrage de préciser, d’ajuster, de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des caractéristiques des composantes du milieu. Le plan de suivi inclut la définition des indicateurs de suivi environnemental et social permettant d’observer les évolutions au regard des objectifs préalablement définis. Le suivi se déroule pendant les phases du chantier et d’exploitation du Projet. Les responsabilités du suivi incombent particulièrement au Ministère chargé de l’Environnement, à travers l’ANDE, mais aussi au Maître d’Ouvrage délégué, en l’occurrence l’AGEROUTE. 9.6 - Exécution des activités du PGES pendant les travaux Chacune des entreprises adjudicataires des travaux, prendra toutes les mesures appropriées, pour minimiser ou réduire les atteintes à l’environnement biophysique et surtout aux populations riveraines, en appliquant correctement les dispositions décrites dans le présent PGES et veillera à ce que son personnel les respecte. En outre, l’entreprise fournira à la mission de contrôle un PGES-Chantier, un Plan Particulier de Gestion et d’Élimination des Déchets du chantier (PPGED), un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS). Les principales dispositions environnementales à prendre en compte pendant la phase de réalisation du Projet, comprennent les recommandations d’atténuation des impacts négatifs sur l’environnement biophysique (qualité des sols, de l’air, du climat sonore et des ressources en eau) et l’environnement humain (populations, activités économiques, cadre de vie, sécurité et circulation routière). L’exécution des activités du PGES se fera selon les phases suivantes liées à la progression des travaux :

• Phase 1 : Installation et avant le début des travaux - contrôler et valider le choix des sites des base-chantiers des entreprises en charge des travaux ; - participer au choix définitif des zones d’emprunts de graveleux et des carrières de sable ; - affecter les zones en fonction de leurs spécificités ; - libérer les emprises du Projet.

• Phase 2 : Pendant les travaux ou phase de construction Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 151

- contrôler la mise en place des mesures de sécurité au travail ; - contrôler les exploitations des zones d’emprunt, de dépôt et des carrières de sable ; - contrôler la conformité de leur réhabilitation ; - contrôler la mise en œuvre des mesures préconisées. • Phase 3 et 4 : À la fin des travaux et pendant la phase d’exploitation et d’entretien - contrôler la reconstitution de la végétation des zones détruites, de dépôt, des zones d’emprunt de graveleux et des carrières de sable ; - évaluer le taux de réussite des reboisements et revégétalisation ; - dresser le bilan environnemental et socio- économique (rapport d’évaluation des travaux environnementaux et sociaux). 9.7 - Dispositions générales de gestion des impacts pendant les travaux Le présent chapitre, décrit les dispositions contractuelles que les entreprises en charge des travaux, se doivent impérativement d’appliquer pour une gestion environnementale et sociale rationnelle et durable sur leurs chantiers. A cet effet, chacune de ces entreprises, s’assurera de faire appliquer correctement par son personnel de chantier, les mesures décrites dans le présent PGES, en vue de gérer et réduire toute atteinte à l’environnement et aux populations riveraines. L’application des mesures de gestions des impacts potentiels du Projet, respectera les trois (3) principes suivants : - le principe d’évitement et de prévention des impacts ; - le principe de réduction des impacts ; - le principe de compensation des impacts.

9.7.1 - Gestion et prévention des impacts environnementaux et sociaux en phase d’installation

9.7.1.1 - Dispositions générales Les entreprises qui seront sélectionnées pour l’exécution des travaux, se doivent de respecter et d’appliquer les normes environnementales et sociales nationales en vigueur en adéquation avec les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale. A cet, elles s’attèleront à : - sensibiliser leur personnel de chantier sur le règlement intérieur résumant l’ensemble des dispositions qui traitent du respect de l’environnement et à le diffuser largement sur leurs différents chantiers ; - définir clairement et respecter les limites des emprises des travaux sur chaque site donné ; - prendre en compte les préoccupations environnementales et sociales dans le journal de chantier (tenant obligatoirement compte des données relevées durant les travaux) et à indiquer les contraintes environnementales et sociales rencontrées, ainsi que les actions menées ou à entreprendre.

9.7.1.2 - Organisation et structuration des base-chantiers Pour l’installation des différentes base-chantiers et leurs principales composantes, les entreprises adjudicataires respecteront de façon stricte, les recommandations suivantes :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 152

- installer les base-chantiers sur des sites éloignés des bas-fonds de la zone de travaux ; - organiser les installations des base-chantiers selon normes environnementales conformément au Plan d’Installation du Chantier. Chaque base-chantier sera ainsi au moins constituée de : • deux (2) bureaux dont l’un pour l’entreprise elle-même et l’autre pour la Mission de Contrôle (MdC) ; • trois (3) magasins en conteneurs ou préfabriqués pour le stockage de petits outillages et des produits dangereux ; • un (1) dépôt de carburant et de lubrifiant en citerne sur pied et disposé sous abri au-dessus d’une aire imperméabilisée) ; • une (1) aire de stationnement des engins, camions et véhicules de chantier ; • une (1) aire de ferraillage ; • des panneaux d’indication du plan de circulation piétonne et des engins ; • une (1) aire de parcage de la centrale à béton ; • deux (2) points d’eau dont l’un pour la consommation du personnel et l’autre pour les travaux ; • deux (2) toilettes et deux latrines étanches pour le personnel de chantier ; • une (1) clôture d'enceinte infranchissable qui délimitera le site d’implantation et dont l'accès sera régulièrement contrôlé ; • un (1) système de drainage adéquat des eaux de la base-chantier, afin d’éviter leur stagnation autour des chantiers et surtout le rejet des eaux usées dans la nature ; • une déchetterie bétonnée et compartimentée pour le stockage sélectif des déchets de chantier ; • au moins six (6) réceptacles étanches à couvercles dont (2) pour les déchets banals de bureau et (4) fûts pour le stockage régulier des huiles usagées avant évacuation pour recyclage. En plus de ces mesures, les entreprises adjudicataires seront tenues de soumettre à l’approbation du Maître d’œuvre et / du Maître d’Ouvrage, un dossier d’autorisation d’occupation des base-chantiers portant constat de l’existant qu’elles utiliseront pendant la phase de travaux et qui inclut les aspects environnementaux et sociaux tels que :

- le descriptif du site et de ses accès ; - le descriptif de l’environnement immédiat du site ; - le contrat d’occupation du site portant la dénomination et la signature des propriétaires terriens ; - le descriptif des dispositions de réduction des conséquences de la mise en exploitation du site, la sécurité des personnes et des usagers des voies d’accès du site, la préparation du site en prévision des modalités de sa libération, les nuisances et gênes éventuelles, etc. ; - le descriptif des dispositions de libération du site convenues entre les parties et qui préciseront les mesures environnementales de réduction les incidences de leur occupation temporaire.

9.7.1.3 - Gestion des aires de stockage du matériel et des matériaux de chantier La gestion du matériel et des matériaux du chantier, devrait obéir aux dispositions suivantes : Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 153

- les principales installations des base-chantiers seront soit des containers ou des préfabriqués ; - prévoir des bâches pour protéger les concassés, le gravier et le sable stockés en plein air ; - contrôler et suivre la manipulation et les mouvements des sacs de ciment (produit dangereux) vide comme pleins, à l’aide de fiches de suivi (entrée/sortie/usage final).

9.7.1.4 - Gestion des produits dangereux - stocker les combustibles (carburant et huiles usagées, etc.) sur des aires étanches isolées et hermétiquement fermées pour éviter les risques de fuite et d’incendie accidentel ; - installer sur la base-chantier, une aire imperméabilisée un réservoir d’approvisionnement de carburant qui répond aux conditions de sécurité admises dans une station-service, entre-autres une aire étanche recouverte d’une couche de sable pour la citerne de conservation du carburant, afficher et appliquer aux accès des consignes fermes d’interdiction d’usage du feu (cigarettes, briquets, allumettes, téléphones portable), installer sur des potences d’une hauteur de 1,5 m, un minimum de deux (2) extincteurs de 50 Kg dans la proximité immédiate de la citerne à carburant et afficher les numéros des forces d’intervention extérieur ; - contrôler et suivre la manipulation et le mouvement des produits hydrocarburés à l’aide de fiches de suivi (entrée/sortie/usage et destination finaux).

9.7.1.5 - Gestion des aires de préfabrication Pour le ferraillage, collecter, puis stocker dans des bacs à métaux, les rebuts de matériels d’armatures et de ligatures ferreuses avant de les mettre en décharge provisoire pour recyclage par une structure agréée. Tous les autres produits préfabriqués, seront stockés sur une aire aménagée à cet effet sur la base-chantier.

9.7.1.6 - Gestion des aires de stationnement Les prescriptions à appliquer pour la gestion des aires de stationnement sur les base-chantiers sont : - matérialiser et signaler l’aire de stationner des engins, camions et véhicules de chantier ; - stationner les engins et machines à explosion en dehors des heures de travail sur une aire spécialement aménagée (terre-plein avec fondation en graves) bordée tout autour de merlon d’au moins 30 cm de hauteur relevée de polyane.

9.7.2 - Gestion et prévention des impacts en phase de construction Il s’agira pour chaque entreprise adjudicataire, de recruter un Environnementaliste de niveau d'étude minimum Bac + 4 (ayant également des compétences avérées en HSE des projets routiers) qui aura la charge de veiller à l’application des mesures environnementales et sociales préconisées dans la présente étude pendant l’installation générale du chantier et la phase de travaux, ainsi qu’intervenir pour régler tout imprévu.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 154

Les principales dispositions environnementales et sociales à prendre en compte pendant la phase de travaux sont énumérées aux points 6.1 et 6.2 et sont relatives aux :

- mesures de protection du milieu naturel (biologique et physique) ; - recommandations pour la protection du milieu humain.

Le tableau n°34 ci-après, présente l’ensemble des recommandations de protection au cours de la phase de travaux.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 155

Tableau 34 : Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en phase de préparation et de travaux

COMPOSANTES DU MILIEU AFFECTEES ORGANISMES

Respons ECHEAN NATURE MESURES INDICATEU ZONE ACTIVITES SOURCE Responsab Responsa able de la CIER COUTS EN DE D’ATTENUATION RS DE CONCERNEE D’IMPACT Biologiq le ble du Surveilla D’EXEC FRANC CFA Physique Humain L’IMPACT RECOMMANDEES SUIVI ue d’Exécutio suivi et nce UTION n contrôle Environn ementale

Perturbation - Existence et du PIC modification Microclimats - Soumettre à l’approbation des - microclimat du maître d’œuvre un plan Entreprises s d’installation qui définit les adjudicatair matériels nécessaires à la es

réalisation des travaux et du cantonnement pour

accueillir le personnel de - chantier.et le matériel ; Entreprises adjudicatair Bureaux de - éviter le choix de sites de es Maîtrise paysage sensible (sites d’œuvre d’intérêt paysager, (BMO) ou touristique ou culturel) ; Mission de - - Nombre Installation générale du Contrôle Début de Influence - choisir de préférence des Entreprises ANDE, d’arbres chantier, mise en œuvre des (MdC), AGEROU la phase Marché des directe et sites déjà dégradés par adjudicatair abattus. travaux, fonctionnement des ONG TE, PPCA de entreprises indirecte Modification d’anciens travaux, par es base-chantiers spécialisée DR travaux et l’érosion ou naturellement Superficie Paysage et en MINEDD dégradation dégradé pour circonscrire le de la base topographie préservatio du paysage débroussaillage, l’abattage du chantier. (microreliefs) n de et de la des arbres et des arbustes ; - l'environne topographie Entreprises ment - limiter au strict minimum le adjudicatair

défrichement des zones es d’emprunt ou des carrières ;

- limiter autant que possible, - le nombre de zones Entreprises d’emprunt et de carrière et adjudicatair maximiser l’exploitation des es zones ouvertes - Superficies des base- chantiers

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 156

- Nombre de site d’emprunt et de carrière

Mise en œuvre des travaux Compactag Phase de (installation générale du travaux e, érosion, - Limiter le décapage du sol chantier, déboisement, - et au minimum requis pour débroussaillage, ouvertures Superficies tassement éviter que le sol dénudé ne des emprises, exploitation de sols des sols par soit profondément soumis des zones d’emprunt, décapés les engins aux effets de l’érosion terrassement, planage et de chantier différentielle construction des routes),

- Eviter au maximum les - Nombre de déversements accidentels dispositifs des polluants chimiques de stockage (carburant, huiles usagées et de bacs Bureaux de de vidange,) ; ANDE, de rétention Maîtrise AGEROU

d’œuvre TE, (BMO) ou PPCA, Phase de - collecter et évacuer en Mission de - Quantité Conseil travaux décharge agréée, les terres Contrôle Coton - de terre polluées issues des fuites et Entreprises (MdC), polluée Anacarde, Marché des Sols Dégradation déversements accidentels adjudicatair collectée ONG DR entreprises et d’hydrocarbures à la fin des es spécialisée MINEDD déstabilisati travaux ; Utilisation et maintenance en on et - Quantité de la machinerie et - collecter régulièrement préservatio contaminati de déchets consommation les déchets solides dans n de Phase de on des sols solides d’hydrocarbure des réceptacles selon un tri l'environne travaux par les collectés et sélectif avant d’être ment polluants mise en éliminés progressivement décharge ou chimiques dans les décharges évacués autorisées et non pas être pour rejetés dans les bas-fonds recyclage ou brûlés sur place ;

- Fréquence - nettoyer la machinerie et de lavage les chantiers Phase de de la régulièrement ; travaux machinerie et de nettoyage

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 157

- limiter au strict maximum des le dépôt désordonné des chantiers ; matériaux ;

Pendant - et à la fin Fréquence des - Aménager des aires de stockage travaux étanches pour le régulier des stationnement et l’entretien matériaux ; des engins - Réaliser l’ensemble de Pendant stockage de produits - Nombre de et à la fin polluants et dangereux à dispositifs des l’abri des intempéries d’étanchéité travaux du sol contre la pollution Phase de travaux

- Installer les base- - Ecart chantiers loin des bas-fonds entre les de la zone et sites de base- chantiers et les bas- - éviter de déverser les fonds ; résidus d’hydrocarbures et les matières contenant des Bureaux de huiles usagées et autres Maîtrise polluants (chiffons souillés, d’œuvre Installation des base- pots de peinture, etc.) dans (BMO) ou ANDE, chantiers, opérations Risque de ces bas-fonds ; Mission de AGEROU d’entretien des engins de dégradation - quantité Installatio Contrôle TE, Influence chantier, construction des et / de - décaper tous les sols Entreprises de terre n du Ressources (MdC), Marché des directe et ouvrages hydrauliques et pollution souillés par déversements adjudicatair PPCA, souillée chantier en eau ONG entreprises indirecte prélèvements d’eau, fuites des et fuites accidentels de es DR collectée et et phase spécialisée d’hydrocarbures, de ressources polluants et les mettre en MINEDD d’huile travaux en graisses ou de liquides en eau dépôt contrôlé ; usagée préservatio hydrauliques stockée et - effectuer les opérations de n de traitée ; vidange d’engins menées l'environne hors des aires bétonnées ment des base-chantiers en

utilisant des fûts entreposés sur bâche pour collecter les huiles usagées ; - Période et nombre de jours mis - réduire au maximum la pour les période de terrassement et travaux de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 158

de dénudation des surfaces terrassemen pour éviter la pollution des t plans d’eau par le ruissellement des matières - Existence en suspension importante d’un rapport en saison pluvieuse et de protéger les surfaces prescription minérales par une couche s techniques de latérite ou par de végétalisation dès leur construction finition ; des ouvrages de drainage et d’aménage - respecter strictement les ment des prescriptions techniques de remblais construction pour minimiser d’accès la perturbation de l’écoulement normal des cours d’eau par les travaux de construction des ouvrages hydrauliques (de drainage) et d’aménagement des remblais d’accès

- utiliser des engins de Taux de bonne qualité, véhicules en régulièrement entretenus, à bon état, jour de leur visite technique Bureaux de entretenus et ayant les et émettant peu de bruits ; Maîtrise visites d’œuvre techniques - identifier les zones (BMO) ou ANDE, à jour Mission de Nuisances d’émergence des pollutions AGEROU sonores et sonores et prendre toutes Contrôle TE, risques de les dispositions qui (MdC), PPCA, Avant et Influence Utilisation et circulation de la trouble s’imposent aussi bien au Entreprises ONG DR Quantité de Etat pendant directe et machinerie pendant les auditive adjudicatair spécialisée zones acoustique niveau de l’organisation du MINEDD les en d’émergenc indirecte travaux chez le chantier, qu’au niveau des es travaux personnel équipements utilisés ; préservatio e sonore et les n de identifiées

riverains - arroser régulièrement (3 l'environne ment fois par jour) en période sèche, les plateformes des

routes à la traversée des localités riveraines 6.400.000 Nombre d’arrosages effectués

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 159

- fournir les casques par jour et antibruit ou bouchons nombre de d’oreilles aux utilisateurs plaintes d’engins très bruyants et les enregistrées sensibiliser au port régulier ; et liées à la gêne due à la poussière ;

Nombre - mettre régulièrement à la d’ouvriers disposition du personnel de équipés de chantier les EPI adaptés aux casques travaux ; anti-bruits

Nombre d’ouvriers dotés d’EPI

- Arroser régulièrement les Nombre Phase de plateformes de circulation d’arrosages travaux Emission de de la machinerie effectués poussière et uniquement en période par jour et sèche (3 fois/jour) ; de polluants Bureaux de Nombre de atmosphéri Travaux d’installation - Prévoir des séances de Maîtrise plaintes des ques, vaccination des travailleurs d’œuvre populations générale du chantier ANDE, par chaque entreprise et (BMO) ou relatives ; (amenée du matériel, AGEROU déboisement, des populations riveraines Mission de Pendant TE, PPCA les débroussaillage, par le Ministère de la Santé Contrôle et de l’Hygiène Publique Entreprises , DR travaux terrassement, planage, (Md), ONG Marché des Qualité de l’air risque pour leur protection adjudicatair MINEDD circulation de la machinerie, spécialisée entreprises d’infections es en et Santé etc.), ouverture et Nombre de respiratoire préservatio exploitation des zones cas de s chez le n de d’emprunt, aménagement maladies personnel des plateformes, de l'environne enregistrées Avant et de chantier, construction des routes - contrôler la visite ment pendant les usagers technique des engins et les

et la camions de chantier et les travaux population dates de vidanges Nombre de riveraine effectuées ; conducteurs d’engins sensibilisés

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 160

Avant et pendant - sensibiliser leurs les conducteurs à réduire la travaux vitesse des véhicules et engins lourds en période sèche Pendant Nombre les d’ouvriers travaux équipés

- fournir régulièrement en saison sèche des cache- nez aux ouvriers et les sensibiliser au port Pendant quotidien les travaux

te - se rapprocher des Superficie différentes directions régionales de et /ou départementales des végétation Pendant mines pour la prise en compte Bureaux de détruite ; les des zones d’emprunt ; Maîtrise travaux d’œuvre

(BMO) ou ANDE, Mission de Taux de - définir de façon précise AGEROU Contrôle réhabilitatio Travaux d’installation des les aires d’abattage des TE, Destruction (MdC, n des base-chantiers, libération arbres pour restreindre le PPCA, A la fin du couvert Entreprises ONG surfaces des emprises, déboisement, déboisement ; DR les Marché des Flore et adjudicatair spécialisée déboisées ; défrichement, ouverture et MINEDD, travaux entreprises d’espèces es en et Mines exploitation des différentes végétales préservatio et aires d’emprunt, - restaurer la végétation n de Géologie Visibilité et des sites déboisés à la fin l'environne des travaux ; ment) quantité d’aires Avant et d’entassem pendant ent située les

- aménager les aires hors des travaux d’entassement des arbres zones abattus hors des zones humides humides.

Bureaux de Destruction, ANDE, Nombre de Avant et Influence Bruit de la machinerie, Entreprises Maîtrise dégradation - Interdire la chasse et AGEROU sensibilisati pendant Marché des directe et installation des base- Faune adjudicatair d’œuvre de l’habitat l’abattage d’animaux ; TE, PPCA on effectuée les entreprises chantiers, ouverture et (BMO) ou indirecte faunique et es DR et Visibilité travaux exploitation des zones Mission de disparition MINEDD, Contrôle

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 161

d’emprunt, carrières, d’espèces - limiter au strict minimum (MdC), et Eaux et libération des emprises fauniques les surfaces des sites à ONG Forêts exploiter. spécialisée en préservatio n de l'environne ment

- Se rapprocher du district sanitaire du Gontougo pour la prise en compte des mesures sécuritaires à l’endroit des populations et des ouvriers ;

- prévoir un plan de gestion de la circulation des véhicules pendant la phase des travaux ;

- Travailler en demie chaussée le long de tous les itinéraires pour éviter la ANDE, Bureaux de création de multiples voies AGEROU Nombre de Maîtrise Perturbation de déviation susceptibles TE, voies de d’œuvre du trafic du d’entraîner des pertes socio- PPCA, déviation Entreprises (BMO) ou Circulation trafic le long économiques à travers la Sous- créées et Phase de Marché des Exécution des travaux adjudicatair Mission de routière des destruction de plantations ; préfets, maintien de travaux entreprises es Contrôle itinéraires à DR la circulation (MdC) sur les axes réhabiliter MEER en travaux.

- aménager si possible des déviations pour maintenir la circulation des véhicules de transport et des populations ou créer dans la mesure du possible, des passages latéraux tout au long des tronçons en travaux à la traversée des villages et campements ayant les marchés en bordure des voies à réhabiliter pour maintenir le trafic routier et les activités des populations riveraines

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 162

- procéder à l'indemnisation des propriétaires de pieds de cultures, conformément au Plan d’Action de Maitre Réinstallation préparé à cet d’Ouvrage effet avant le démarrage (CCA/PPCA des travaux ) Destruction ANDE, Nombre de s partielles Chefs des campagnes Avant et

des villages, de pendant Maître AGEROUT activités Bureaux de Sous- sensibilisati les d’Ouvrage E, PPCA économique Maîtrise préfets, on travaux s Mener une véritable d’œuvre DR effectuées campagne de (BMO) ou MINADE sensibilisation sur Mission de R l’importance des travaux et Contrôle surtout la gestion des (MdC) emprises des routes rurales à réhabiliter auprès des Dégagement des emprises propriétaires des pieds de cultures à détruire.

- Identifier les limites Existence exactes de ces sites avec de les guides spirituels en Avant les matérialisati accord avec les chefferies travaux ANDE, on des Risques de des localités concernées ; Bureaux de limites des profanation Maîtrise AGEROU cimetières des tombes Entreprises d’œuvre TE, et forêts à la adjudicatair (BMO) ou PPCA, sacrées Marché des Culturelle traversée - respecter strictement les DR es Mission de entreprises contours du tracé à ces de certaines Contrôle MEER endroits des routes localités et (MdC) existantes à réhabiliter et des forêts surtout de disposer des sacrées Pendant balises pour guider les Quantité de les conducteurs d’engins de balises travaux terrassement, afin e leur installées éviter de toucher ces sites.

Nombre de Bureaux de ANDE, Risque de - Se rapprocher du district visites Maîtrise AGEROU propagation sanitaire du Gontougo pour Entreprises médicales Arrivée du personnel de des IST, la prise en compte des adjudicatair d’œuvre TE, effectuées Avant, chantier et relation VIH et mesures d’hygiène à es (BMO) ou PPCA, et nombre pendant Santé 5.400.000 interpersonnelle avec les SIDA, l’endroit des populations et Mission de DR Santé d’ouvriers les

populations riveraines paludisme, des ouvriers ; Contrôle et ayant travaux arthrose, (MdC), MINEDD effectués la ONG anémie, etc. - effectuer des visites visite médicales des travailleurs médicale

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 163

avant, pendant et après la durée des travaux. Nombre de campagnes de - Elaborer et mettre en sensibilisati action durant les travaux, on un véritable plan de lutte organisées ; contre ces maladies transmissibles basé essentiellement sur la sensibilisation du personnel de chantier et des populations riveraines à travers l’organisation de causeries publiques et de projections de films dans les localités traversées ;

Nombres aménagés - aménager des coffrets à et nombre préservatifs visibles dans de paquets les toilettes des base- de chantiers pour inciter le préservatifs personnel à s’en servir. distribués

- solliciter l'appui des Nombre de Autorités Administratives campagnes (sous-préfets) et de coutumières (chefs de sensibilisati villages), des associations on de jeunes et de femmes, organisées ; Risques de ainsi que les Organisations conflits Non Gouvernementales sociaux et (ONG), etc. pour la Bureaux de sensibilisation de leurs Entreprises de Maîtrise employés sur les us et adjudicatair Avant, violences d’œuvre ANDE, coutumes des zones de es pendant Marché des Vie sociale basées sur (BMO) ou AGEROU l'étude; les entreprises le genre et Mission de TE, PPCA Nombre de travaux d'emploi - recruter la main d'œuvre Contrôle plaintes ONG des enfants locale; (MdC) enregistrées sur les chantiers - interdire tout harcèlement et abus sexuel sur les personnes vulnérables (jeunes filles, mineures, veuves, etc.) et sensibiliser le personnel des chantiers sur les peines encourues Rapport de prévues par les dispositions suivi et

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 164

de la loi en vigueur en cas de visite de non respect de cette chantier interdiction ou survenance d'un tel cas;

- interdire tout recrutement d'enfants mineurs sur les chantiers et sensibilisation Rapport de les employeurs sur les suivi et peines prévues par les visite de dispositions de la loi en chantier vigueur;

- élaborer, informer et sensibiliser et imprégner le personnel des chantiers sur un code de bonne conduite sociale basé sur le respect des us et coutumes des localités concernées, l'interdiction de l'harcèlement moral et physique, les abus sexuels et l'emploi des enfants sur les chantiers et afficher ce code sur chaque base- chantier.

Contrôle de terrain et - Eviter le dépôt sauvage enquête

de déchets et / ou de auprès des Bureaux de matériaux dans les environs ANDE, riverains Maîtrise des localités traversées par AGEROU Entreprises d’œuvre Dégradation les différents routes en TE, adjudicatair (BMO) ou Cadre de de la qualité travaux ; PPCA, Phase de Marché des es Mission de vie du cadre de DR travaux entreprises vie - procéder régulièrement à Contrôle ONG MINEDD l’enlèvement systématique (MdC) Exécution des travaux des dépôts de déchets et à Quantité de les évacuer vers des sites déchets

autorisées. évacués sur sites autorisés

Risque Bureaux de ANDE, Nombre de Phase de Sécurité d’accidents - Installer des panneaux de Entreprises Maîtrise AGEROU panneaux travaux de signalisation, des bandes routière et adjudicatair d’œuvre TE, de circulation fluorescentes et sensibiliser de travail es (BMO) ou PPCA, signalisation et de travail les conducteurs d’engins Mission de DR temporaires

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 165

pour prévenir tout accident Contrôle MEER et sur les sites de circulation ; (MdC) DR Santé de travaux.

5.400.000 - initier, une campagne de Nombre de sensibilisation sur le campagnes planning d’exécution des sensibilisati travaux et les mesures de on sécurité à respecter pour effectuées les populations riveraines ;

- prévoir une unité de santé sur les base-chantiers ;

- former et sensibiliser le Existence d’une boite personnel de chantier sur l’usage et le port des EPI ; à pharmacie

- localiser et aménager les Nombre de sorties de véhicules et formation et Marché des d’engins de manière à ne de entreprises présenter aucun risque pour sensibilisati la sécurité des piétons et on effectuée des automobilistes du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. Existence de d’entrée et de sortie d’engins visible et signalée par des panneaux

ANDE, - Entreprendre des Bureaux de AGEROU négociations formalisées Maîtrise Existence Risques de auprès des chefferies des TE, Choix des sites des base- d’œuvre de contrat contestation localités traversées ou de Entreprises PPCA, chantiers et ouverture de (BMO) ou ou accord Avant les Marché des Foncier s, conflits et toute autre personne morale adjudicatair Chefs de zones d’emprunt, carrières Mission de formalisée travaux entreprises susceptibles de mettre à villages, et dépôts spéculation es Contrôle de cession disposition des sites pour Sous- s foncières (MdC) de sites l’installation des base- préfets chantiers, ainsi que pour l’ouverture des zones de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 166

dépôt ou d’emprunt en accord avec les collectivités locales ;

- accorder la priorité au recrutement de la main d’œuvre locale

Provision pour la gestion des découvertes archéologiques 2.000.000

TOTAL 19. 200.000

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 167

9.8 - Gestion et prévention des impacts en phase d’exploitation La mise en service des infrastructures routières réhabilitées, seront soumises aux mêmes dispositions que celles préconisées à la précédente phase du Projet. Cependant, ces dispositions devront être appliquées sous réserve de leur pertinence et de leur adéquation aux futures dispositions légales. Les principales mesures environnementales et sociales à appliquer durant la phase d’exploitation, sont celles recommandées au paragraphe 5.3 de la présente étude. Le tableau n°35 ci-après, présente l’ensemble des mesures préconisées pour la gestion et la prévention des impacts négatifs en phase d’exploitation.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 168

Tableau 35 : Matrice du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en phases de fermeture du chantier et d’exploitation

COMPOSANTES DU MILIEU ORGANISMES AFFECTEES ACTIVITES ZONE DU NATURE DE MESURES D’ATTENUATION ECHEANCIER COUTS EN SOURCE INDICATEURS PROJET L’IMPACT RECOMMANDEES Surveillance D’EXECUTION FRANC CFA D’IMPACT Suivi et Physique Biologique Humain Exécution Environneme contrôle ntale

- Démanteler et évacuer tous les absence de matériaux et équipements de matériaux et chantier ; équipements sur les chantiers ;

- réhabiliter tous les sites Bureaux de dégradés par les travaux (base- Maîtrise taux de chantiers, zones d’emprunt et de d’œuvre (BMO) superficies dépôts de terres végétales, des ou Mission de réhabilitées matériaux de déconstruction, Contrôle (MdC), ANDE, Dégradation Entreprises Repli de zones d’emprunt et Base- etc. ; Services AGEROUTE, du paysage adjudicatair Marchés des chantier carrières chantiers techniques de PPCA Superficies de Fin du chantier - dresser un état des lieux entreprises esthétique es Mairies et du sites exploités

contradictoire avec le maître Conseil réhabilités et d’œuvre des travaux ; Régional, Sous- taux de régénérescence - transmettre au maître d’œuvre préfets de ces sites Influence après la réhabilitation des sites un directe et dossier de libération portant immédiate constat de libération pour approbation avant réception avant la réception provisoire générale des travaux des localités objets leurs marchés.

Bureaux de Maîtrise - Sensibiliser les usagers des d’œuvre (BMO) engins motorisés à maintenir leur ou Mission de ANDE, Nombre de Mise en vitesse de circulation au plus bas Contrôle (MdC), AGEROUTE, campagnes de Pollutions Entreprises service des Etat niveau possible à la traversée des Services PPCA, sensibilisation Marchés des atmosphériqu adjudicatair Fin du chantier routes acoustique localités desservies, techniques de Conseil Coton effectuées et de entreprises es et sonores es réhabilitées (particulièrement au niveau des Mairies et du - Anacarde panneaux de établissements, scolaires, Conseil signalisation

sanitaires et lieux de culte) Régional, Sous- implantées préfets

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 169

Nombre de panneaux de panneaux Fin du chantier signalisation implantées aux points critiques ;

- Prévoir la signalisation verticale

(panneaux de limitation de vitesse, chaussée rétrécie, virage

dangereux, etc.) aux points Fin du chantier critiques (virages, traversées des Bureaux de Maîtrise localités, équipements et ANDE, d’œuvre (BMO) établissements communautaires, AGEROUTE, Nombre de ou Mission de etc.) des routes réhabilitées ; PPCA, séances de Contrôle (MdC), Conseil Coton sensibilisation Risques Services Entreprises - Anacarde effectuées et Sécurité permanent techniques de Marchés des adjudicatair nombres de routière d’accidents de Mairies et du entreprises - mener une campagne de sécurité es plaintes circulation Conseil routière avant la mise en service enregistrées Régional, Sous- des infrastructures routières auprès des préfets réhabilitées. riverains ;

- prévoir des dos d’âne aux entrées et sorties des localités

traversées ;

Phase de travaux

existence de dos d’âne à la traversée de chaque localité

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 170

9.9 - Estimation des couts des mesures environnementales et sociales Le coût des mesures d’atténuation ou de compensation est fonction de l’impact engendré. L’analyse de l’adéquation coût - avantages, est conçue pour évaluer et proposer des coûts environnementaux réalistes. Les coûts des mesures d’atténuation, de mitigation et / ou de bonification de l’environnement, sont estimés entre 1 à 5 % des coûts d’investissements du Projet (Source : Guide de l’analyse coûts-avantages des projets d’investissements).

Dans le présent Projet, le financement total du PGES est chiffré à Dix- Neuf millions, Deux Cent mille (19.200.000.) Francs CFA. Le tableau suivant, présente la répartition des coûts des mesures proposées pour l’atténuation des impacts sur chacun des itinéraires du Projet.

Tableau 36 : Répartition des coûts des mesures d’atténuation par itinéraires

Coût unitaire Coût total Activités Nombre d’itinéraires Quantité (FCFA) (FCFA)

Biraoudi - Bondo 1.000.000 01 1.000.000

Taoudi - Landaye - Kiéti 1.000. 000 01 1.000. 000

Savagne - Gankro 600.000 01 600.000

Provision pour l’organisation Bréda - Amodi 600.000 01 600.000 des campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière Téhui - Koménagaré 600.000 01 600.000

Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo 1.000.000 01 1.000.000

Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro 600 000 01 600.000

S/Total 1 5.400.000

Biraoudi - Bondo 1.000.000 01 1.000.000

Taoudi - Landaye - Kiéti 1.000. 000 01 1.000. 000

Savagne - Gankro 600.000 01 600.000

Provision pour l’organisation Bréda - Amodi 600.000 01 600.000 des campagnes de sensibilisation sur le SIDA Téhui - Koménagaré 600.000 01 600.000

Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo 1.000.000 01 1.000.000

Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro 600 000 01 600.000

S/Total 2 5.400.000

Mise en œuvre de mesures Biraoudi - Bondo 1.000.000 01 1.000.000 environnementales et Taoudi - Landaye - Kiéti 1.200. 000 01 1.200. 000 sociales par les entreprises des travaux (équipement Savagne - Gankro 700.000 01 700.000 des entreprises en

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 171

poubelles, EPI, et panneaux de signalisation) Bréda - Amodi 700.000 01 700.000

Téhui - Koménagaré 700.000 01 700.000

Bandakagny Sokoura - Talahini Tomora - Gbangbo 1.400.000 01 1.400.000

Atakouadiokro - Adjéikro - Améyakro 700.000 01 700.000

S/Total 3 6.400.000

Gestion de la découverte forfait 2.000.000 archéologique (vestiges,…)

19.200.000 TOTAL PGES

Source : BPL/TED – CIES, Août 2018

10 - CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES 10.1 - Objectifs de la consultation La participation du public se situe dans le cadre règlementaire du Décret n°96-894 du 8 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement, en ses articles 11 et 16. L’article 35 dudit Décret stipule que « le public a le droit de participer à toutes les procédures et décisions qui pourraient avoir un effet négatif sur l'environnement ».

Elle comprend trois étapes, notamment la réunion d’information des autorités administratives et coutumières, la séance d‘information et de consultation du public, ainsi que l’enquête publique. Il s’agit de séances de travail organisées dans les localités du Projet pour discuter avec les autorités administratives, coutumières locales de la consistance du Projet, des parties à impliquer au processus de consultation publique et à la réalisation des enquêtes sur le terrain. 10.2 - Démarche méthodologique Le processus d’information et de consultation du public, obéit à une démarche méthodique qui se décline comme suit : - la présentation du Projet, de ses composantes (objectifs, activités envisagées, zones d’intervention, etc.) et de ses impacts aux parties prenantes ; - le recueil des points de vue, des préoccupations et des suggestions des parties prenantes ; - la prise en compte des points de vue, préoccupations, avis et suggestions de ces parties prenantes pour une parfaite réussite du Projet et son intégration harmonieuse dans son environnement. 10.3 - Groupes cibles Le processus de concertation de la présente étude, a été engagé en amont avec les partenaires locaux et en premier lieu, avec les collectivités territoriales, les élus et les populations bénéficiaires et susceptibles d’être affectées, les opérateurs économiques, etc. Cette concertation a été menée avec le triple souci de clarté, de transparence et de rigueur.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 172

Dans le cadre de la présente étude, les séances de consultation publique ont eu pour cibles les entités suivantes : - le Préfets de la Région du Gontougo ; - les Préfets des Départements de Tanda, Sandégué et de Koun-Fao ; - les Sous-préfets de Tabagne, de Bondo, de Taoudi, de Yézimala, Sandégué, de Sapli Sépingo, de Tanda, de Diamba et de Tankessé, etc.) ; - le Président du Conseil Régional du Gontougo ; - les Maires des Communes de Bondoukou, de Sandégué ; - les Directeurs Régionaux et Départements de l’Entretien des Equipements Routiers, du MINADER, des Eaux et Forêts, du MCLU, du MSHP, des Mines et de la Géologie, des Transports, de l’ANADER, etc. ; - les Chefs des villages, présidents des coopératives agricoles, des jeunes, présidentes des associations de femmes, Chefs de communautés, des localités concernées, les opérateurs économiques ; - les personnes susceptibles d’être affectées par le Projet (PAPs).

Planche 17 : Séance de travail préparatoire dans la salle des réunions de la préfecture de Bondoukou

Source : BPL/TED - CIES, Août 2018

10.4 - Période et localités de la tenue des consultations Les différentes concertations avec les parties prenantes au Projet, se sont déroulées du 17 au 31 août 2018. Elles ont tout d’abord débuté à la salle de conférence de la préfecture de région du Gontougo à Bondoukou, ensuite elles se sont poursuivies dans chacun des quatre (4) chefs-lieux de préfecture concernés par le Projet (Bondoukou, Tanda, Sandégué et Koun- Fao), et se sont enfin achevées dans les différents chefs-lieux de sous-préfecture abritant les différents sites du Projet, notamment les sous-préfectures de Bondo, Taoudi, Yézimala, Tabagne, le village deTéhui, la ville de Sandégué et la sous-préfecture de Tankessé.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 173

Planche 18 : Vue de quelques séances de consultation publique organisées dans le cadre de l’étude

Source : BPL/TED - CIES, Août 2018

10.5 - Avis, préoccupations et craintes des populations et des PAPs Les attentes, suggestions et préoccupations des autorités administratives et coutumières, des populations bénéficiaires et susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre des travaux du Projet, ainsi que celles des opérateurs économiques sont présentées dans le tableau de synthèse des différentes séances d’information et de consultation suivant :

☞ Autorités préfectorales, Municipales, Directions Régionales et Directions Départementales Les Autorités rencontrées sont tous favorables à la réalisation du Projet. Elles estiment qu’il vient résoudre les problèmes d’évacuation de produits agricoles et de déplacement des hommes vers les centres urbains et contribuer énormément au désenclavement de la Région du Gontougo. Elles souhaitent par ailleurs, non seulement que le promoteur les implique à toutes les étapes pour une bonne exécution des travaux envisagés, mais exigent aussi que les entreprises adjudicataires recrute de la main d’œuvre locale désœuvrée ou en quête d’emploi.

☞ Populations riveraines Les populations riveraines, les acteurs, les groupes sociaux et les opérateurs économiques, sont également favorables l’exécution du Projet. Le tableau 37 suivant, présente la synthèse des différentes séances de consultation publiques effectuées dans le cadre de l’élaboration du CIES dans la Région du Gontougo.

Tableau 37 : Synthèse des différentes séances d’information et de consultation publique

ACTEURS OU GROUPES POINTS DISCUTES AVIS RECOMMANDATIONS SOCIAUX RENCONTRES

I - DEPARTEMENT DE BONDOUKOU - Implication du corps préfectoral à la sélection des itinéraires à réhabiliter ; - Phase opérationnelle des - organisation de la tenue d’une Travaux ; Favorables à la réunion d’information et de CORPS PREFECTORAL - cas des itinéraires à réalisation du Projet. présentation des entreprises réhabiliter. adjudicataires et de la Mission de Contrôle aux autorités administratives locales avant le démarrage des travaux pour avoir

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 174

un droit de regard sur les travaux envisagés ; - utilisation de la main-d’œuvre locale. - Prise en compte équitable des - Phase opérationnelle des Départements de la Région dans CONSEIL REGIONAL Travaux ; Favorables à la la répartition des itinéraires à - cas des itinéraires à réalisation du Projet. réhabiliter ; réhabiliter. - maintien constant de l’initiative d’entretien des pistes rurales. - Obtention d’une autorisation préalable avant l’abattage des DIRECTEURS REGIONAUX - Phase opérationnelle des essences plantées et en voies de DES MINISTERES Travaux ; Favorables à la disparition ; - cas des itinéraires à réalisation du Projet. IMPLIQUES réhabiliter. - Interdiction d’abattre les espèces animales en voie de disparition dans la Région. - Bannissement de NAC Services des entreprises à recruter pour l’exécution des travaux et poursuite au remboursement de la somme de 300.000 F CFA soutirée au Chef du village de Savagne pour travaux sollicités - Phase opérationnelle des non effectués ; AUTORITES Travaux ; Favorables à la - Construction d’écoles COUTUMIERES - cas des itinéraires à réalisation du Projet. primaires ; réhabiliter. - construction de pompes HVA ; - construction de centres de santé ; - mise en service du réseau électrique implanté ; - respect des normes des travaux pour assurer la durabilité des routes. - Démarches à suivre au cas où les entreprises adjudicataires n’exécutent pas les travaux dans les règles de l’art ; REPRESENTANTS DES - Phase opérationnelle des - construction d’écoles et de ASSOCIATIONS DE Travaux ; Favorables à la salles de classes ; - cas des itinéraires à réalisation du Projet. JEUNESSE réhabiliter. - construction de centres de santé ; - construction de pompes HVA ; - - utilisation de la jeunesse comme main d’œuvre. - Construction d’écoles pour les REPRESENTANTES DES - Phase opérationnelle des enfants ; ASSOCIATIONS DES Travaux ; Favorables à la - construction de centres de - cas des itinéraires à réalisation du Projet. FEMMES réhabiliter. santé ; - construction de pompes HVA ;

II - DEPARTEMENT DE TANDA - Implication des administratives à la détermination des itinéraires à - Phase opérationnelle des réhabiliter ; Travaux ; Favorables à la - exhortation au MINADER à CORPS PREFECTORAL - cas des itinéraires à réalisation du Projet. achever chaque projet initié avant réhabiliter. d’entamer un autre. - exhorter aux populations bénéficiaires à s’impliquer

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 175

d’avantage au développement de leurs localités - Sensibilisation des entreprises adjudicataires à respecter les us et coutumes locaux ; - sensibilisation à la réduction de la vitesse à la traversée des - Phase opérationnelle des villages ; AUTORITES Travaux ; Favorables à la - reprofilage de la voie du centre COUTUMIERES - cas des itinéraires à réalisation du Projet. du village à la voie bitumée réhabiliter. Bondoukou – Bouna et ouverture de la voie Téhui – Toundiani ; - construction d’une école primaire et logements pour enseignants dans le village d’Assoumanbango. - Recrutement de la jeunesse comme main d’œuvre locale ; - construction d’une retenue - Phase opérationnelle des REPRESENTANTS DES d’eau pour les maraîchers de Travaux ; Favorables à la ASSOCIATIONS DE Téhui ; - cas des itinéraires à réalisation du Projet. - construction d’une pompe HVA, JEUNESSE réhabiliter. un dispensaire, 4 logements d’enseignants, et une broyeuse pour le village de Koménagaré. - Construction d’un château d’eau REPRESENTANTES DES - Phase opérationnelle des pour Téhui ; ASSOCIATIONS DES Travaux ; Favorables à la - construction d’un magasin de - cas des itinéraires à réalisation du Projet. stockage de produits vivriers et FEMMES réhabiliter. octroi de deux tricycles pour les coopératives de femmes de Téhui PERSONNES - Phase opérationnelle des - Demande d’une assistance SUSCEPTIBLES D’ETRE Travaux ; Favorables à la financière pour les personnes - cas des itinéraires à réalisation du Projet. AFFECTEES réhabiliter. affectées par les travaux.

III - DEPARTEMENT DE SANDEGUE - Organisation de la tenue d’une réunion d’information et de présentation des entreprises - Phase opérationnelle des adjudicataires et de la Mission de Travaux ; Favorables à la CORPS PREFECTORAL Contrôle aux autorités - cas des itinéraires à réalisation du Projet. réhabiliter. administratives locales avant le démarrage des travaux pour avoir un droit de regard sur les travaux envisagés. - Sensibilisation des agents des entreprises adjudicataires d’éviter la chasse et invitation aux populations locales de s’abstenir à les encourager ; - demande de provisions réservées aux personnes DIRECTEURS REGIONAUX - Phase opérationnelle des affectées par le Projet ; DES MINISTERES Travaux ; Favorables à la - cas des itinéraires à réalisation du Projet. - sélection de bonnes entreprises IMPLIQUES réhabiliter. pour réaliser de bons équipements et ouvrages de qualité ; - organisation de la tenue d’une réunion d’information et de présentation des entreprises adjudicataires et de la Mission de

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 176

Contrôle aux autorités administratives locales avant le démarrage des travaux pour avoir un droit de regard sur les travaux envisagés. - Erection de Bandakagny en Sous-préfecture ; - construction d’un château d’eau, d’un dispensaire et achèvement - Phase opérationnelle des de la seconde école du village de AUTORITES Travaux ; Favorables à la Talahini Tomora ; COUTUMIERES - cas des itinéraires à réalisation du Projet. - construction de centre de santé, réhabiliter. de logements d’enseignants, achèvement de la construction de l’école primaire pour le village de Gbangbo. - Extension du réseau électrique et construction d’un collège de proximité pour Bandakagny ; REPRESENTANTS DES - Phase opérationnelle des - mise en service du réseau ASSOCIATIONS DE Travaux ; Favorables à la - cas des itinéraires à réalisation du Projet. électrique de Talahini Tomora ; JEUNESSE réhabiliter. - construction d’un foyer des jeunes et d’un terrain de football pour le village de Gbangbo.

IV - DEPARTEMENT DE KOUN – FAO - Organisation de la tenue d’une réunion d’information et de présentation des entreprises - Phase opérationnelle des adjudicataires et de la Mission de Travaux ; Favorables à la CORPS PREFECTORAL Contrôle aux autorités - cas des itinéraires à réalisation du Projet. réhabiliter. administratives locales avant le démarrage des travaux pour avoir un droit de regard sur les travaux envisagés. - Dispositions prévues pour les bâtis et le puits existant dans l’emprise de l’itinéraire à réhabiliter ; - demande de la période - Phase opérationnelle des démarrage des travaux ; AUTORITES Travaux ; Favorables à la - construction d’un château d’eau COUTUMIERES - cas des itinéraires à réalisation du Projet. et un foyer des jeunes pour le réhabiliter. village d’Atakouadiokro ; - construction d’un château d’eau et d’une école maternelle pour le village d’Améyakro ; - construction d’une pompe HVA pour Adjoumanikro - Construction d’un centre de REPRESENTANTS DES - Phase opérationnelle des santé pour Atakouadiokro ; ASSOCIATIONS DE Travaux ; Favorables à la - construction d’une pompe HVA - cas des itinéraires à réalisation du Projet. JEUNESSE réhabiliter. et d’une école pour le village d’Adjéikro REPRESENTANTES DES - Phase opérationnelle des - Octroi d’une broyeuse à la ASSOCIATIONS DES Travaux ; Favorables à la coopérative des femmes - cas des itinéraires à réalisation du Projet. FEMMES réhabiliter. d’Adjéikro. Source : Enquête de terrain - CIES, Août 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 177

Les avis, les préoccupations et les craintes des populations et des Personnes susceptibles d’être Affectées par le Projet (PAPs), ont été intégrées dans les recommandations du Présent CIES.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 178

CONCLUSION Il ressort de la présente étude que l’exécution du Projet va inexorablement engendrer des avantages socio-économiques certains dans la Région du Gontougo. Parmi tant d’autres avantages, la redynamisation de l’économie locale par la facilitation des échanges commerciaux entre les zones rurales et les centres urbains, l’amélioration du transport à travers le développement des moyens et des conditions de déplacement des personnes et des biens, ainsi que la création d’un marché accessible pour l’évacuation des produits agricoles, etc. Il contribuera par ailleurs, à améliorer les conditions et le cadre de vie des populations bénéficiaires. Il faut toutefois noter que bien qu’ayant des impacts positifs certains, la mise en œuvre du projet peut impacter de façon négative son milieu d’insertion. En effet, certaines cultures pérennes et vivrières qui constituent la principale source de revenu et de subsistance des communautés bénéficiaires, subiront une destruction partielle. En outre, les risques de conflits, de spéculations foncières et de profanation de sites sacrés et culturels, ainsi que les risques d’insécurité pour les usagers, les riverains et le personnel de chantier sont susceptibles de se produire. Sur le plan biophysique, les risques d’érosion et de dégradation des sols et de la qualité des eaux sont à relever.

Le CIES a révélé que la plupart des impacts négatifs sont d’importance moyenne ou mineure

Il convient pour une intégration harmonieuse du projet dans son milieu, de mettre effectivement en œuvre les mesures préconisées dans le PGES. Les entreprises en charge des travaux seront responsables de la mise en œuvre effective et efficace du PGES. Le suivi et le contrôle de l’application des mesures environnementales et sociales, sera assuré par la mission de contrôle en collaboration avec l’AGEROUTE. La surveillance environnementale et sociale sera réalisée par l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE).

La supervision de la mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementale et sociale du projet, sera réalisée par l’Unité de Coordination du PPCA (Cellule Environnementale et Sociale).

Le CIES intègre des recommandations relatives aux mesures spécifiques de gestion de découverte fortuite de vestiges, ainsi que des clauses de HSE spécifiques à insérer dans les contrats des entreprises en charge des travaux.

Par ailleurs, un mécanisme de gestion des plaintes pouvant être occasionnées par l’exécution des travaux, est proposé dans le cadre de ce CIES ainsi que des mesures de prévention des violences basées sur le genre et du travail des enfants.

L’engagement du promoteur du projet à prendre en compte les préoccupations des parties prenantes, notamment des personnes affectées et de les y associer dans la surveillance et le suivi du projet d’une part, et de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation préconisées d’autre part, contribuera à la viabilité environnementale et l’acceptabilité sociale du projet.

Les mesures d’atténuation, de bonification, de compensation, de suivi et de surveillance environnementale et sociale préconisées dans le PGES dont la mise en œuvre est estimée à Dix-neuf millions deux cent mille (19.200.000) Francs CFA, seront financées par le présent Projet. Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 179

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES AGENCE CANADIENNE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE (2000). International association for impact assessment, 1 – 300.

AGHUI N. ET BIEMI J. (1984). Géologie et hydrogéologie des nappes de la région d’Abidjan. Risques de contamination. Ann. Un. Nat. De Côte d’Ivoire, série C (Sciences), tome 20, pp 313-347.

AVENARD J. M. (1971). Aspect de la géomorphologie. Le milieu naturel de la Côte d’Ivoire, Mémoires ORSTOM, n° 50, pp 11-72. AYOUBA Moussa (2017), Cadre de Politique de Réinstallation du PPCA, 168p

BNETD (1999). Bilan-diagnostic de la politique forestière et propositions de nouvelles orientations, tome I, Tome II et Document de synthèse. CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIVE DE TABAGNE. Monographie de Tabagne, 2017 CIRCONSCRIPTION ADMINISTRATIVE DE TAOUDI. Monographie de Taoudi, 2016 CONSEIL REGIONAL DU GONTOUGO (2017). Monographie de la Région du Gontougo DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE ET DE L’HYGIENE PUBLIQUE DU GONTOUGO. Présentation du budget en ressource propre, 2017 ELDIN M. (1971). Le climat. Le milieu naturel de la Côte d’Ivoire, Mémoires ORSTOM, n° 50, pp 77-108. GIRARD G., SIRCOULON J., TOUCHEBEUF P. (1971). Aperçu sur les régimes hydrologiques. Le milieu naturel de la Côte d’Ivoire, Mémoires ORSTOM, n° 50, pp 113-155. Groupement BNETD / DIC-BTP (2005), Etude de faisabilité technico-économique d’aménagement et de reconstruction du tronçon de route carrefour Akossombo – Place du souvenir. GUILLAUMET J., ADJANOHOUE. (1971). Le milieu naturel de Côte d’Ivoire. Institut National de Statistiques (2007). Enquête à indicateurs multiples, Côte-d’Ivoire 2006, Résultats de la région du Sud-ouest Institut National de Statistiques (2007).Données statistiques de la Direction Régionale de l’INS de San Pedro JOURDA J. R. (1987). Contribution à l’étude géologique et hydrogéologique de la région du grand Abidjan. Thèse de Troisième Cycle, Université de Côte d’Ivoire, 301 p. JOURDA J. R. P. (2005). Stratégie de protection des nappes urbaines d’Afrique – Apport de la modélisation hydrodynamique et de l’évaluation de la vulnérabilité à la pollution des aquifères : cas de la nappe d’Abidjan, Côte d’Ivoire. KONAN C., RICAU P. (2010). La filière anacarde en Côte d’Ivoire : Acteurs et organisation METEA-Environnement (2015). Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des voiries structurantes d’Odienné, Chef-lieu du District du Denguélé et Région du ,

METEA-Environnement (2015). Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des voiries structurantes de Bonoua, Chef-lieu du District des Savanes et de Région du Poro,

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 180

METEA-Environnement, 2015, Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des voiries structurantes de Ferkessédougou, Chef-lieu de Région du ,

METEA-Environnement, 2015, Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des voiries structurantes de Bonoua, Chef-lieu de Région de la Bagoué,

METEA-Environnement, 2015, Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement des voiries structurantes de Minignan, Chef-lieu de Région du Folon ;

METEA-Environnement, 2015, Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement de la voirie de Grand-Bassam,

METEA-Environnement, 2015, Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d’aménagement de la voirie de la ville de Bonoua

PSAC (2017).Rapport du Constat d’Impact Environnemental et Social des Travaux de Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques de 219,3 km de routes rurales dans la région du Gontougo, Côte d’Ivoire. PSAC (2017).Rapport du Constat d’Impact Environnemental et Social des Travaux de Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques de 29 km de routes rurales dans les régions du Poro et du Béré, Côte d’Ivoire. ZARE Adama (2017), Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du PPCA, 193p

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 181

ANNEXES

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 182

ANNEXE I : PROCES VERBAUX DES CONSULTATIONS PUBLIQUES DU DEPARTEMENT DE BONDOUKOU

AN.1.1 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE BONDOUKOU

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 183

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 184

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 185

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 186

AN.1.2 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE BONDO

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 187

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 188

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 189

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 190

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 191

AN.1.3 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE TABAGNE

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 192

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 193

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 194

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 195

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 196

AN.1.4 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE TAOUDI

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 197

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 198

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 199

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 200

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 201

AN.1.5 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE YEZIMALA

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 202

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 203

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 204

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 205

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 206

ANNEXE II : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE TANDA AN. 2.1 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION DE TEHUI

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 207

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 208

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 209

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 210

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 211

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 212

ANNEXE III : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE SANDEGUE AN. 3.1 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION DE SANDEGUE

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 213

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 214

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 215

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 216

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 217

ANNEXE IV : PROCES VERBAUX DU DEPARTEMENT DE TANKESSE AN. 4.1 - PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION DE TANKESSE

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 218

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 219

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 220

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 221

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 222

ANNEXE V : CODE DE BONNE CONDUITE ET CLAUSES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES

❖ Personnel assujetti Article 1 : Le présent CODE DE BONNE CONDUITE s’applique à tous les travailleurs du chantier, sauf celles de ses dispositions qui visent exclusivement certaines catégories d’entre eux.

Article 2 : Tout travailleur du chantier doit respecter le présent règlement pour toutes questions relatives à l’application de la réglementation en matière d’environnement, d’hygiène et de sécurité, ainsi que pour les règles générales et permanentes relatives à la discipline.

❖ Hygiène et sécurité Article 3 : Chaque travailleur du chantier doit veiller à sa sécurité personnelle et à celle des autres en respectant ou en faisant respecter, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, les consignes générales et particulières de sécurité en vigueur sur les lieux du travail ou pour l’exécution de certains travaux ainsi que les dispositions mises en place dans l’entreprise ou sur le chantier pour l’application des prescriptions prévues par la réglementation en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité.

En particulier :

- chaque travailleur du chantier a pour obligation, sauf instructions particulières du chef d’entreprise ou de son représentant, de maintenir en place les dispositifs de toute nature installés pour assurer la protection collective des travailleurs soit par sa propre entreprise, soit par d’autres entreprises intervenant sur le même chantier. Lorsque ces dispositifs devront être enlevés pour l’exécution d’un travail et ne pourront être remplacés en raison de l’avancement des travaux, il devra en avertir préalablement le chef d’entreprise ou son représentant, ou le cas échéant, le responsable de la sécurité sur le chantier ; - chaque travailleur du chantier doit utiliser conformément aux instructions reçues les équipements de protection individuelle tels que : dispositifs antichute, appareils de protection des voies respiratoires, chaussures de sécurité, vêtements imperméables, casques, gants, lunettes, protections antibruit, maniques, brassières, tabliers, vêtements de protection, etc., mis à sa disposition par l’entreprise ; - chaque travailleur du chantier prend soin des équipements de protection individuelle qui lui sont confiés et signale toute défectuosité constatée ; - chaque travailleur du chantier est tenu de se présenter aux visites médicales et examens complémentaires prévus par la réglementation en vigueur en matière de médecine du travail. Il doit également se soumettre aux examens prévus en cas de surveillance médicale particulière ; - chaque travailleur du chantier a l’obligation de participer, sur instructions particulières du chef d’entreprise ou de son représentant, au rétablissement des conditions de travail protectrices de la sécurité et de la santé des salariés dès lors qu’elles apparaissent compromises. Article 4 : Tout travailleur du chantier qui a un motif raisonnable de penser qu’une situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ou qui constate une Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 223

défectuosité dans les systèmes de protection doit en avertir immédiatement le chef d’entreprise ou son représentant.

Article 5 : Tout travailleur du chantier ayant constaté une défaillance ou une anomalie dans les installations, les machines, engins, véhicules, appareils de protection, dispositifs de sécurité, outils, dont il a la charge, doit en informer immédiatement le chef d’entreprise ou son représentant.

Seul le personnel désigné à cet effet, à titre permanent ou temporaire, est autorisé à intervenir sur les dispositifs de sécurité des installations et des matériels.

Article 6 : En cas d’accident du travail, déclaration doit être faite aussitôt que possible au chef d’entreprise ou à son représentant par l’intéressé. Tout travailleur du chantier a l’obligation d’aviser son chef direct de tout accident du travail même bénin survenu à lui-même ou à un autre travailleur du chantier de l’entreprise lorsqu’il en a été le témoin.

Article 7 : Il est formellement interdit :

- d’accéder aux lieux de travail en état d’ivresse et d’introduire ou de distribuer aux postes de travail des boissons alcoolisées ; - Dans toutes ses activités, L’entreprise considère que la consommation d'alcools ou de drogues, qui affaiblissent directement les capacités physiques et intellectuelles des individus, est une réelle menace à la sécurité de tout le personnel et ne peut être tolérée sur les lieux de travail. L’introduction, la possession, la distribution, la vente et l'usage d’alcools et de drogues sont strictement interdits sur l'ensemble du chantier et sur les sites de l’entreprise.

Pour les travailleurs du chantier occupant notamment les postes :

- de conducteurs d’engins, - de conducteurs de véhicules d’entreprise, - de travailleurs en hauteur, - s’il existe un doute sérieux quant à leur capacité à occuper leur poste en toute sécurité, pour les personnes ou les biens, ces travailleurs du chantier devront se soumettre à un alcootest.

Ils pourront demander l’assistance d’un tiers ainsi qu’une contre-expertise

• de pénétrer dans les locaux, installations à accès réglementé ou d’accéder dans les lieux de travail par un passage interdit ;

• d’enfreindre les règles de circulation ou celles relatives aux zones de déplacement sur chantier ;

• de fumer dans les endroits où cela est interdit, pour des raisons d’hygiène ou de sécurité, telles que risques d’incendie ou d’explosion ;

• de fumer à proximité de produits inflammables tels que colles, vernis, produits de décollage, etc. ;

• d’entreposer dans le local -- vestiaire des produits ou matériels dangereux ou salissants ainsi que des matériaux ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 224

• d’utiliser des machines, engins, véhicules, appareils de protection, dispositifs de sécurité, dont on n’a pas la charge ou dans un but différent de celui pour lequel ils ont été confiés ;

• de conduire les engins de chantier et appareils de levage sans autorisation de conduite valide et correspondant à la catégorie de l’équipement de travail utilisé.

Pour L’entreprise, l'usage et l'abus de drogues et d'alcools sont combattus en:

• Informant toutes le personnel, en incluant le personnel des sous-traitants et des prestataires de services, de notre Politique en matière d'Alcool et de drogues dès leur arrivée / début dans nos locaux;

• Informant chacun de sa responsabilité de faire écho de la prise de médicaments prescrits, susceptibles de les affecter dans leur travail;

• Refusant que des employés ayant consommés de l'alcool ou des drogues se présentent sur les lieux du travail;

• Informant tous les employés, y compris les sous-traitants, les visiteurs et les fournisseurs, de notre politique consistant à faire des tests ponctuels (drogue et alcool), quand nous le jugeons nécessaire;

• Responsabilisant tous les responsables / superviseurs pour la dénonciation de tout abus connu ou suspecté, aussitôt qu'il se produit.

• Empêchant toute personne, sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue, de conduire ou d'opérer des engins ou équipements et en l'éloignant, aussi vite que possible, des lieux de travail;

• S'assurant que toute personne renvoyée pour abus d'alcool ou de drogue ne puisse pas revenir sur un autre chantier / lieu de travail de notre entreprise;

• S'assurant que le stockage et l'usage, en toute sécurité, de produits acceptables comme alcools industriels et drogues médicinales, sont strictement contrôlés ;

Sensibilisant tout le personnel aux dangers de l'alcool et des drogues, particulièrement sur les lieux de travail.

❖ Discipline générale Article 8 : Le respect de l’horaire de l’entreprise ou du chantier est obligatoire pour tout le personnel, à l’exception des travailleurs du chantier ayant des horaires particuliers (travail à temps partiel, équipes successives ou chevauchantes, etc.).

Chaque travailleur du chantier doit se conformer aux modalités mises en place dans l’entreprise pour le contrôle des horaires.

Tout travailleur du chantier du chantier doit respecter les dates de départ et de retour fixées pour son congé payé et ses éventuels repos compensateurs légaux et conventionnels.

Article 9 : Afin de permettre la bonne organisation du travail, notamment en cas de travail par équipe, tout travailleur du chantier malade ou empêché de se présenter au travail doit immédiatement, sauf cas de force majeure, prévenir ou faire prévenir le chef d’entreprise ou son représentant en précisant la cause de l’absence.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 225

Article 10 : Tout travailleur du chantier doit prendre soin des outils et effets de travail qui peuvent lui être fournis par l’entreprise et veiller à leur conservation et à leur entretien.

Article 11 : Lorsque le personnel dispose pour ses vêtements et outils personnels d’installations munies de serrures ou de cadenas dont il garde les clefs pendant le temps d’utilisation, il doit les utiliser effectivement.

Article 12 : Il est formellement interdit aux membres du personnel :

- d’emporter sans autorisation quoi que ce soit ne leur appartenant pas (documents ou objets confiés par l’entreprise, matériel, outils, matériaux, etc. ; - d’avoir un comportement incorrect avec toute personne appartenant au personnel de l’entreprise ou toute personne en contact avec elle (maîtres d’ouvrage ou maîtres d’œuvre, clients, fournisseurs, etc. ; - de détériorer les affiches de service apposées dans les lieux de travail ; - de conduire un véhicule de l’entreprise sans permis de conduire valide et correspondant au véhicule utilisé ; - d’utiliser des matériels y compris informatiques et de téléphonie mobile, des matériaux et des outils de l’entreprise à des fins personnelles. L’utilisation des outils informatiques est en principe professionnelle. Toutefois, une utilisation à usage personnel doit demeurer raisonnable, la fréquence en sera régulièrement contrôlée, sous réserve des dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles en vigueur, notamment celles relatives aux institutions représentatives du personnel et au droit d’expression des salariés ; - d’introduire dans les locaux de l’entreprise, ses dépendances et chantiers, des personnes étrangères à l’entreprise ; - de faire circuler des listes de souscription sans autorisation ; - de provoquer des réunions ou rassemblements pendant les heures de travail ou en dehors de ces heures dans les locaux de travail ; - de quitter le travail sans autorisation. Article 13 : Persuadée que la diversité et la notion d’égale opportunité sont une force pour l’entreprise, elle a fait de ce principe un de ses piliers qui soutiennent ses politiques en matière de ressources humaines.

L’Entreprise sera exempte de structures ou d’actions qui oppriment, excluent, limitent ou qui sont discriminatoires. Les politiques, procédures et pratiques courantes de l’entreprise seront conformes aux lois en vigueur sur les droits de la personne.

Toutes les décisions concernant le recrutement, l’embauche, la promotion, la rémunération, le développement des employés (notamment la formation) et toutes les autres conditions d’emploi seront prises en faisant abstraction de la race, des croyances religieuses, de la couleur, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’état matrimonial, des handicaps physiques et intellectuels, de l’âge, de l’ascendance et du lieu d’origine.

Il appartient à la direction de l’entreprise de :

- Veiller à ce qu’aucune des politiques, pratiques, lignes directrices et procédures ne permette une discrimination intentionnelle ou involontaire ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 226

- Veiller à ce que soient régulièrement révisées et évaluées les politiques et pratiques, et contrôlés les environnements de travail, afin de s’assurer qu’ils sont exempts d’obstacles et de préjugés ; - Déployer tous ses efforts pour que la composition de ses équipes reflète fidèlement la composition des communautés au sein de l’environnement dans lequel l’Entreprise intervient. Tous les employés de l’Enterprise ont un rôle à jouer afin d’aider la direction à concrétiser son engagement concernant la diversité en milieu de travail et d’équité en matière d’emploi.

Chaque employé, sans égard au poste qu’il occupe doit :

- Appliquer la politique sur la diversité en matière d’emploi ; - Traiter tous les autres employés avec dignité et respect et d’une façon juste et non discriminatoire pour ce qui est de toutes les activités liées à l’emploi. Article 14 : Le travail des enfants est interdit au sein de l’entreprise et sur les chantiers conformément aux dispositions réglementaires applicables en Côte d’Ivoire.

Article 15 : Usage du tabac

Conformément aux dispositions légales, il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif notamment les lieux ouverts et fermés qui constituent des lieux de travail ou qui accueillent du public.

Article 16 : Harcèlement à caractère sexuel

Aucun travailleur de l’Entreprise ne doit subir des faits :

1) Soit de harcèlement sexuel, constitué par des propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ;

2) Soit assimilés au harcèlement sexuel, consistant en toute forme de pression grave, même non répétée, exercée dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers. »

LE DIRECTEUR

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 227

ANNEXE VI : TERMES DE REFERENCE

PROJET DE PROMOTION DE LA COMPETITIVITE DE LA CHAINE DE VALEUR DE L’ANACARDE (PPCA) ------

TRAVAUX DE REPROFILAGE LOURD ET TRAITEMENT

DE POINTS CRITIQUES (RLTPC)

TERMES DE REFERENCE

------

Février 2018

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 228

TABLE DES MATIERES

I. 231 1.1 Introduction 219 1.2 Contexte 219 II. CONSIDERATIONS D'ORDRE METHODOLOGIQUE 222 III.OBJECTIFS DE L'ETUDE 222 IV. CONSISTANCE DES TRAVAUX 223 V. MISSION DU CONSULTANT 224 V.1 LA PRESENTATION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 224 V.2 DESCRIPTION DU SOUS-PROJET 225 V.2.1 - Contexte et justification du sous-projet de réhabilitation des routes rurales 226 V.2.2 - Analyse des alternatives ou options du sous-projet 226 V.2.3 - Localisation géographique du sous-projet 226 V.2.4 - Justification du choix des itinéraires du sous-projet 226 V.2.5 – Plan d’aménagement des itinéraires du sous-projet 227 V.2.6 - Description du processus de mise en œuvre du sous-projet 227 V.3 - DESCRIPTION DE L'ETAT INITIAL DES ITINERAIRES 228 V. 4 -IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS POTENTIELS DES SOUS-PROJETS 229 V.4.1- Identification et analyse des impacts 229 V.4.2 – Evaluation de l’importance des impacts 230 V.5 -RECOMMANDATIONS 234 V.6 - PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 234 V.7 - PARTICIPATION PUBLIQUE 236 V.8. DUREE- DEROULEMENT ET LIVRABLES DE L’ETUDE 236 V.8.1- Durée et déroulement de l'étude 236 V.8.2- Livrables de l'étude 238 V.9. EQUIPE DU CONSULTANT 238 V.10. TABLEAU D'UTILISATION DES EXPERTS 239 VI. CONTENU ET PRESENTATION DU RAPPORT DE CIES 239 VII. SOURCES DE DONNEES ET D’INFORMATIONS 240 VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 241 IX. METHODE DE SELECTION ET DOSSIER DE CANDIDATURE 241

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 229

SIGLE ET ABREVIATION

SIGLES DEFINITIONS

AFD Agence Française de Développement

AGEROUTE Agence de Gestion des Routes

ANADER Agence Nationale d’Appui au Développement Rural

ANDE Agence Nationale De l’Environnement

APD Avant-Projet Détaillé

APS Avant-Projet Sommaire

BM Banque mondiale

C2D Contrat de Désendettement et Développement

CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

CIES Constat d’Impact Environnemental et Social

CNRA Centre National de Recherche Agronomique

CPR Cadre de Politique de Réinstallation

EIES Etude d’Impact Environnemental et Social

FIRCA Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles

IDA Association Internationale de Développement

MEF Ministère de l’Economie et des Finances

MIE Ministère des Infrastructures Economiques

MINADER Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

MINAGRI Ministère de l'Agriculture

ONG Organisation Non Gouvernementale

PAP Personne Affectée par le Projet, (au pluriel PAPs)

PAR Plan d’Action de Réinstallation

PGES Plan de Gestion Environnementale et sociale

PGP Plan de Gestion des Pestes

PO/OP Politique Opérationnelle/Operational Policy

Projet de Promotion de la Compétitivité de PPCA la chaine de valeur de l’Anacarde

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 230

PPCA Projet d’appui au Secteur Agricole en Côte d'Ivoire

RLTPC Reprofilage Lourd et Traitement de Points Critiques

TDR Termes De Référence

I. INTRODUCTION ET CONTEXTE

1.1 Introduction Le PPCA, dans le cadre du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeur de l’Anacarde (PPCA) en Côte d'Ivoire, envisage la réhabilitation de 251 km de routes rurales dans les régions du Gbêkè, du Hambol et du Gontougo pour la filière Anacarde, en collaboration avec le Conseil du Coton et de l'Anacarde (Agence d'Exécution) et l'AGEROUTE (Maître d'Ouvrage Délégué).

Vingt-huit (28) itinéraires d'une longueur de 251 km et identifiés par le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), ont fait l'objet de sélection environnementale et sociale ou "screening". Ces itinéraires sont retenus par le CCA pour être étudiés dans le cadre de l’année 1 du PPCA. La catégorisation environnementale et sociale des itinéraires validée par l'ANDE, fait apparaître que vingt (20) itinéraires classés en catégorie « B » d'une longueur totale de 184 km, devront faire l'objet de Constat d'Impact Environnemental et Social (CIES) suivant la règlementation de la Côte d'Ivoire.

L’adoption de la Loi n° 96-766 du 03 octobre 1996, portant Code de l’Environnement et la promulgation du décret n° 96-894 du 08 novembre 1996 relatif aux règles et procédures applicables aux études d’impact environnemental par la république de Côte d’Ivoire, impliquent une obligation pour les projets d’investissement publics ou privés susceptibles de porter atteinte à l’environnement, d’être soumis soit à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), soit à un Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES), selon leurs natures techniques, leurs ampleurs et selon la sensibilité de leurs milieux d’implantation.

Au-delà des opportunités économiques, financières et sociales qu’offre ce sous-projet de réhabilitation des routes rurales dans les régions du Gbêkè, Hambol et Gontougo, il n’est pas sans conséquences sur l’environnement biophysique et humain. C’est pourquoi, le Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) apparaît donc comme un outil indispensable pour identifier les impacts d’une telle activité sur l’environnement biophysique et humain, dans son milieu d’insertion et proposer des solutions alternatives. En effet, cet outil de gestion de l’environnement, non seulement aide l’initiateur à concevoir un projet plus soucieux de la protection du milieu récepteur sans remettre en jeu sa faisabilité technique et économique, mais contribue aussi à déterminer les éléments cruciaux sur lesquels s’appuieront les choix et la prise de décision.

1.2 Contexte

La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et est devenu depuis 2015, le plus grand producteur et exportateur mondial de noix de cajou brutes avec une production de 702.000 tonnes, soit 21% de la production

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 231

mondiale. L'anacarde est l'une des principales cultures de rente et l'un des fers de lance de l'économie locale et de l'agriculture des régions de savanes du pays. Il est devenu la plus importante source de revenu en milieu rural, dans la moitié Nord du pays, où la pauvreté est accentuée ; avec l'avantage de posséder un potentiel capable de générer des emplois ruraux par l'agriculture et l'industrialisation rurale.

Au regard du potentiel de création d'emplois et de valeur ajoutée grâce à l'expansion de la transformation des noix de cajou domestiques, des opportunités et contraintes que regorgent la chaîne de valeur de l'anacarde, le Gouvernement de Côte d'Ivoire a inclus le développement du secteur et le traitement de noix de cajou en particulier, comme une priorité nationale dans son PND 2016-2020 et son Plan National d'Investissement Agricole (PNIA).

En vue d'améliorer la compétitivité du secteur de la production et de la transformation de l'anacarde, le Gouvernement de Côte d'Ivoire, en collaboration avec la Banque mondiale, a entrepris depuis le mois de mai 2016, la préparation du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeur de l’Anacarde (PPCA) sous financement BIRD-Enclave.

Le PPCA a pour objectif de développement, d'augmenter la productivité, la qualité et la valeur ajoutée de l'anacarde, et améliorer l’accès des petits producteurs et les PME aux technologies et aux marchés, tout en améliorant la gouvernance de la filière.

Les activités du Projet se concentreront dans la partie Nord du pays plus particulièrement dans les zones productrices d'anacarde. Elles seront mises en œuvre en partenariat avec l'organisation interprofessionnelle de la filière anacarde, représentée par le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA), le Ministère de l'Industrie et des Mines, le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural ainsi que des prestataires tels que l’AGEROUTE, le CNRA, l’ANADER, le FIRCA, les acteurs d'industrialisation et les filières commerciales ainsi que les opérateurs privés pour des travaux spécifiques dans le cadre d'un Partenariat Public-Privé.

La composante 2 du Projet, relative à l’amélioration de la productivité et l’accès aux marchés vise les investissements axés sur : (i) l’appui à la production des petits exploitants ; (ii) l’appui au développement des infrastructures rurales, en l’occurrence, la réhabilitation et l’entretien de routes rurales de desserte et des infrastructures de stockage.

A cet effet, 251 km de routes rurales ont été identifiées par la filière Anacarde (CCA) dans les régions du Gbêkè, du Hambol et du Gontougo en vue de leur réhabilitation au titre de l’année 1.

Par la nature, les caractéristiques et l’envergure des travaux envisagés dans le cadre de l’exécution du Projet de Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeur de l’Anacarde (PPCA), le projet s’est vu classé en catégorie « A » selon les critères de catégorisation environnementale et sociale de la Banque mondiale et six (6) politiques opérationnelles de sauvegardes environnementales et sociales sont déclenchées à savoir : (i) PO 4.01 « Evaluation Environnementale »; (ii) PO 4.09 « Gestion des Pestes »; (iii) PO 4.04« Habitats Naturels »; (iv) PO 4.11 « Ressources Culturelles Physiques », (v) PO 4.12 « Réinstallation Involontaire » et (vi) PO 4.36 « Forêts ». En conséquence, trois (3) instruments de sauvegardes ont été élaborés: (i) un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), (ii) un Plan de Gestion des Pestes (PGP) et (iii) un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR).

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 232

Les travaux de réhabilitation des routes rurales, à l’instar de toute intervention opérant des modifications au plan environnemental et social, induisent des impacts sur les composantes biophysiques et humaines ; d’où la nécessité de réaliser en amont le screening environnemental et social pour identifier la catégorie (A, B, ou C) de l’activité puis déterminer le travail environnemental et social qui en découle. Ce, afin d’identifier, prévenir, minimiser ou atténuer les impacts négatifs des travaux. Pour ce faire, le CGES propose un processus d’examen social et environnemental comprenant une démarche qui vise à s’assurer de la prise en compte des paramètres socio-environnementaux au cours de la mise en œuvre des sous-projets. C'est ainsi que sont systématiquement examinés tous les sous-projets soumis au financement du PPCA. C'est dans cette optique que 251 km de routes rurales identifiées et retenues au titre de l’année 1, par la filière Anacarde (Le Conseil du Coton et de l'Anacarde) dans les régions du Gbêkè, du Hambol et du Gontougo, ont fait l'objet de screening environnemental et social. Vingt et un (21) itinéraires d'une longueur de 184 km localisés dans les départements de Sakassou et Béoumi (Gbêkè), Katiola, Dabakala et Niakara (Hambol) et Bondoukou, Sandégué, Tanda, Koun-fao (Gontougo) ont été évalués comme pouvant être associé à des impacts environnementaux et sociaux significatifs et classés en catégorie « B » et devront fait l'objet de Constat d'Impact Environnemental et Social (CIES) suivant la réglementation de la Côte d'Ivoire.

Les présents termes de référence (TDR) ont été élaborés pour la réalisation de l’évaluation environnementale et sociale dudit sous-projet.

Ils situent le mandat et le profil du Consultant (firme) à recruter en vue de réaliser le CIES conformément aux politiques opérationnelles et procédures de la Banque mondiale, notamment la PO/PB4.01 sur l’Evaluation Environnementale et au cadre politique, législatif et réglementaire en matière d’environnement de Côte d'Ivoire.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 233

II. CONSIDERATIONS D'ORDRE METHODOLOGIQUE

Le CIES doit être présenté d'une façon claire et concise et se limiter aux éléments pertinents à la bonne compréhension du sous-projet et de ses impacts. Ce qui peut être schématisé ou cartographié doit l'être, et ce, à des échelles adéquates. Les méthodes et les critères utilisés doivent être présentés et explicités en mentionnant, lorsque cela est possible, leur fiabilité, leur degré de précision et leurs limites d'interprétation. En ce qui concerne les descriptions des milieux biophysique et humain, il sera nécessaire de faire ressortir les éléments permettant d'apprécier leur qualité (localisation des stations d'inventaire et d'échantillonnage, dates d'inventaire, techniques utilisées, limitations). Les sources de renseignements doivent être données en référence. Le nom, la profession et la fonction des personnes ayant contribué à la réalisation du CIES doivent être indiqués.

III.OBJECTIFS DE L'ETUDE

Le but de l’étude envisagée est d'identifier les éléments sensibles existant dans l'environnement du sous-projet, de déterminer les parties du sous-projet susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement, d’évaluer les impacts potentiels du sous-projet et de recommander des mesures et actions de bonification des impacts positifs et d'atténuation des impacts négatifs afin de garantir sa durabilité environnementale et sociale.

De manière spécifique, et conformément au Décret n° 96-894 du 08 novembre 1996, l’étude consistera à :

- décrire de façon synthétique l’ensemble du sous-projet et le contexte de sa réalisation (raisons et justifications environnementales, sociales et techniques du choix du sous-projet) ;

- décrire l'état initial des milieux naturels et humains de la zone du sous-projet et les composantes susceptibles d’être affectées ;

- identifier et analyser les impacts potentiels (positifs et négatifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés) du sous-projet ;

- présenter la méthodologie d'évaluation de l'importance des impacts de manière qualitative et/ou quantitative en utilisant, le cas échéant, l'outil d’évaluation économique des dommages environnementaux ;

- élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ainsi qu'un programme de surveillance et de suivi environnemental et social pour assurer le respect des exigences légales, environnementales et sociales pour vérifier pour l'essentiel, la pertinence et l'efficacité des mesures de protection de l'environnement et du milieu humain qui ont été proposées. Ce PGES devra par ailleurs, décliner les responsabilités institutionnelles de mise en œuvre dudit PGES, évaluer les capacités techniques, matériels et organisationnelles des acteurs et proposer des mesures de renforcement des capacités y relatives si besoin est.

Le contenu de cette étude exige un certain nombre de tâches à exécuter par le cabinet d'études qui sera chargé de sa réalisation.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 234

IV. CONSISTANCE DES TRAVAUX

Les travaux concernés par les Constats d'impact environnemental et social portent sur la réhabilitation par Reprofilage Lourd avec Traitement de Points Critiques (RLTPC) de 184 km de routes rurales sélectionnées à l'issue du screening dans les régions du Gbêkè, Hambol et Gontougo.

De façon générale, les travaux de réhabilitation des routes rurales comprennent notamment :

✓ le dégagement des emprises techniques requises ; ✓ la mise en forme, le réglage et le compactage de l’arase de la couche de roulement ; ✓ la fourniture et la mise en œuvre de matériaux naturels sélectionnés ; ✓ la réalisation des ouvrages de drainage et d’assainissement (buses, dalots, ponceau, pont, etc.).

Tableau n°1: Itinéraires identifiés au titre de l’Année 1

Longueur Délai Classification N° Régions Départements Itinéraires à réhabiliter en RLTPC de la Banque (en km) (jours) mondiale

1 Biraoudi-Bondo 12 B

2 BONDOUKOU Taoudi-Lanayae-Kieti 10 B

3 Savagne-Gankro 6 B

4 Bréda-Amodi 5 B

Gont TANDA 5 ougo Tehui-Komenagare 7 B

SANDEGUE 30 6 Bandakagny Sora-Talahini Tomora-Gbangbo 12 B

KOUN-FAO 7 Atakouadikro-Adjeikro-Ameyakro 8 B

Total Région Gontougo 60

8 Niédiékaha-Tafiré 15 B Hambol NIAKARA 9 Tafiré-Nireentenkaha 20 B

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 235

10 Voie principale-Kationron-Zanakaha 1 11 B

11 Voie principale-Naviguékaha-Sirikikaya 10 B

12 Timbé-Kassemé 8 B KATIOLA 13 Timbé-Attienkaha 4 B

14 DABAKALA Dabakala-Attissa-Bogodougou-Kawolo 13 B

Total Région Hambol 81

15 Assandrè-Koumlé-carrefour Kpato 8.5 B

Konandjikro ancien village-campement Amani 16 3.5 B SAKASSOU Goli-Khanouan ancien village

17 Gbêkè Kondrobo-Bord lac Kossou 3 B 18 Koumlè-Blekro nianda-carrefour Sakassou 8 B

19 Lolobo-Kuindjanda 7 B BEOUMI 20 Ando-Angonassou-linguébo-Tiessou Démakro 13 B

Total Gbêkè 43

Total 184

V. MISSION DU CONSULTANT

Au regard du contexte et des objectifs de l’étude, le consultant (firme) procédera à : V.1 LA PRESENTATION DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Dans cette partie, le consultant fera une synthèse de/des:

(i) la politique nationale en matière de protection de l'environnement

(ii) institutions publiques nationales, privées et autres dont les types d’intervention seront divers, à tous les stades de mise en œuvre du sous-projet. L'accent devra être mis sur les acteurs des régions du Gbêkè, du Hambol et du Gontougo.

(iii) la législation et la réglementation ivoirienne relative à la qualité de l’environnement, à la santé et la sécurité, à la protection des milieux sensibles, aux mesures de contrôle de l’occupation des sols et aux ouvrages, de même

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 236

que les textes législatifs et réglementaires régissant le domaine routier. Ces textes (Constitution, lois, décret, arrêtés, etc.) inventoriés devront présentés dans une matrice comme suit :

Intitulé des textes réglementaires Dispositions liées aux activités du sous-projet

Constitution Ivoirienne de 2016

Loi cadre n°96-776 du 3 octobre 1996 portant Code de l’Environnement

(iv) conventions internationales et sous régionales signées ou ratifiées par la Côte d’Ivoire et traitant des aspects environnementaux et sociaux relatifs à ce type de sous-projet.

(v) la description des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale applicables au sous-projet dont il faut tenir compte dans le domaine de la protection de l’environnement biophysique et humain aux fins d'assurer la qualité du milieu récepteur aussi bien au plan national qu’à l'échelon local et régional lors de la réalisation des travaux de reprofilage lourd et de traitement de points critiques des routes rurales.

Par ailleurs, les textes inventoriés doivent être présentés dans une matrice comme suit :

Date de ratification Objectif visé par Aspects liés aux Intitulés de la convention ou accord la convention ou activités du sous- par la Côte d’Ivoire accord projet

Convention de BAMAKO sur l’interdiction

d’importer en Afrique des déchets dangereux

V.2 DESCRIPTION DU SOUS-PROJET

Cette description du sous-projet inclura tous les détails utiles à l’identification des sources d’impacts et à la compréhension de leurs impacts sur les composantes pertinentes de l’environnement naturel et humain ainsi que des activités socioéconomiques susceptibles d’être affectées.

À cet égard, les éléments à décrire porteront sur les composantes, caractéristiques techniques, fonctionnements et activités pendant les différentes phases du sous-projet, y compris les activités connexes impliquées. Cette description prendra en compte les points suivants :

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 237

V.2.1 - Contexte et justification du sous-projet de réhabilitation des routes rurales

Cette section de l’étude vise à connaître: l’importance socio-économique de ce sous-projet pour les populations des régions du Gbêkè, du Hambol et du Gontougo. Les problèmes à résoudre, les besoins à combler ; les objectifs liés au sous-projet, les raisons qui ont motivés le choix dudit sous-projet, les intérêts et les principales préoccupations des diverses parties concernées, et de dégager les enjeux environnementaux, sociaux, économiques du sous-projet à l’échelle locale, régionale et nationale. Cette section comprend également une courte présentation de l'initiateur du Projet (PPCA) notamment les raisons sociales, la localisation de son siège, le secteur d'activité dans lequel se situe le sous-projet, etc., ainsi que les Agences d'exécution en l'occurrence, celles concernées par la réalisation du sous-projet.

V.2.2 - Analyse des alternatives ou options du sous-projet

L’analyse des alternatives ou options du sous-projet est une étape très importante du processus d’évaluation environnementale et sociale. Le consultant décrira les différentes options du sous-projet suivant les points ci-après:

✓ déterminer les différentes options ou alternatives du sous-projet en tenant compte des différents écosystèmes, des agglomérations et des avantages économiques, ✓ sélectionner la ou les options les moins dommageables à l’environnement et aux biens et les analyser, ✓ décrire la ou les options sélectionnées. La description doit faire ressortir le plan d’ensemble des composantes du sous-projet et les différentes activités à mener au cours des travaux d’aménagement, de construction, et d’exploitation.

Cette analyse devra permettre de déterminer et de mettre en relief les avantages comparatifs aux plans environnemental, social, économique et sécuritaire de l’option retenue. En d’autres termes, elle devra justifier l’option retenue.

V.2.3 - Localisation géographique du sous-projet

La localisation géographique concerne l’emplacement des itinéraires à réhabiliter dans le cadre de cette étude. Le consultant procédera à la présentation de l’emplacement sur une carte récente ou un plan de situation des itinéraires à une échelle soigneusement déterminée. La situation du sous-projet doit apparaître clairement sur la carte y compris les voies d’accès, les installations ou types d’activités adjacents aux itinéraires ainsi que les éléments sensibles et/ou vulnérables (zones humides, forêts classées, aires protégées, cultures, etc.) situés dans le milieu environnant.

V.2.4 - Justification du choix des itinéraires du sous-projet

Le Consultant procédera à une justification du choix des itinéraires du sous-projet. Il présentera les critères et/ou la démarche utilisés par le PPCA pour arriver au choix de l'emplacement retenu, en indiquant précisément comment les critères environnementaux, sociaux et sécuritaires ont été considérés. En d’autres termes, il s’agira d’évaluer les avantages tant sur le plan environnemental, sécuritaire et social qu’économique des itinéraires choisis.

Par ailleurs, une attention particulière devra être portée sur l'existence de plans de lotissement approuvés ou en cours d'approbation par l'autorité compétente, en vue de s'assurer du tracé de l'itinéraire à la traversée des localités. Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 238

V.2.5 – Plan d’aménagement des itinéraires du sous-projet

Le consultant élaborera un plan d’aménagement des différents itinéraires du sous-projet. Ce schéma des itinéraires élaboré à une échelle appropriée, doit mettre en évidence les différentes routes rurales à reprofiler et les points critiques à traiter.

V.2.6 - Description du processus de mise en œuvre du sous-projet

Elle se fera à travers les points suivants :

● Présentation de la technologie et des équipements à mobiliser

L'étude présentera brièvement les avantages et les inconvénients des principales techniques et technologie envisagées dans le cadre du sous-projet de réhabilitation des itinéraires concernés, notamment les techniques de reprofilage lourd et de traitement des points critiques (RLTPC). Elle présentera en outre, les techniques relatives à l'atténuation ou l'élimination des impacts négatifs et de bonification des impacts positifs en tenant compte de la technique ou de la technologie qui apparaît a priori, la plus favorable à la protection de l’environnement. L'étude présentera brièvement le matériel et les équipements à mobiliser pour les travaux. ● Description des caractéristiques techniques du sous-projet

L'étude décrira l'ensemble des caractéristiques connues et prévisibles associées au sous-projet, incluant les aménagements et les travaux prévus, pendant les différentes phases de réalisation du sous-projet, de même que les installations et les équipements majeurs retenus. Toutes les activités susceptibles de provoquer l'émission de contaminants dans l'environnement (incluant les envols de poussière, le bruit et les odeurs) seront alors indiquées, décrites et localisées, de même que les moyens et les mécanismes prévus pour l’éviter, la diminuer ou la ramener à des proportions acceptables. Le consultant présentera les principales caractéristiques du sous-projet selon les phases de réalisation à savoir :

La phase d’installation du chantier ● Implantation de la base-vie ou base de travail ; ● Implantation du tracé ; ● les travaux de dégagement de l’emprise technique requise (abattage d’arbustes, désherbages, utilisation de machinerie, etc.) ; ● les travaux de déblayage pour l’extraction des matériaux dans les zones d’emprunt ; ● etc.

La phase de préparation et d'aménagement/travaux

● les travaux de terrassement et de construction de la couche de roulement (volume de déblais et remblais, lieux, collecte, transport, entreposage, etc.) ; ● pose d’ouvrages de drainage et d'assainissement (buses, dalots, ponceaux, pont, etc.) ; ● etc. La phase d'exploitation

● la mise en service de la route ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 239

● les opérations d’entretien et de maintenance ; ● etc.

V.3 - DESCRIPTION DE L'ETAT INITIAL DES ITINERAIRES

Cette section du CIES comprend la description des composantes des milieux naturels, socioéconomiques et humains pertinentes du sous-projet. La description des composantes ci-dessous comprendra non seulement une description de leur état actuel, mais aussi une évaluation des potentialités et des sensibilités de ces milieux compte tenu de leur état initial et de leur dynamique propre.

L’analyse de l’état initial de l'environnement du sous-projet sera focalisée sur la :

✓ délimitation des zones d’influence directe et indirecte du sous-projet, ✓ description des composantes pertinentes de l'environnement biophysique et du milieu humain: ▪ chaque établissement humain (caractéristiques démographiques: nombre d’habitants, densité; nombre de concessions et autres infrastructures touchées telles que habitats, marchés, ateliers, magasins, écoles, centre de santé, puits, forages d'eau; plantations, cultures de rentes et annuelles,...), ▪ sites culturels (cimetières, lieux et cours d'eaux sacrés, …), archéologiques et cultuels (église, mosquée, objet ou site d'adoration, etc.), ▪ mode de vie, composition du tissu social, cultures locales (interdits, us et coutumes, etc.) ▪ l'économie locale et régionale (pêche, agriculture, artisanat, tourisme et loisir, etc.) et le dynamisme des activités agricoles et économiques, etc.) ▪ données climatiques (pluviométrie, température, vent, humidité …), ▪ relief, géologie, pédologie, hydrologie, hydrogéologie, hydrographie (formations géologiques traversées, structure, texture des sols, ...), ▪ données sur la biodiversité: ▪ végétation (les différentes formations végétales, les espèces végétales menacées…), ▪ faune (les différents habitats de la faune traversés et la présence ou non des espèces rares ou menacées de disparition), ▪ les zones écologiquement sensibles et aires protégées (cours d'eau, zones humides à caractère sacré ou non, forêts classées, arbres et forêts sacrés, parcs et réserves, mont...). ▪ etc.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 240

L’analyse du milieu récepteur a pour objectif de fait apparaître, autant que faire se peut, le niveau de sensibilité de chaque composante de l’environnement susceptible d’être perturbée par le sous-projet et l’évolution prévisible du milieu en l’absence d’aménagement.

Concernant l'environnement socioéconomique, l'objectif étant à partir de cette description, de montrer dans les phases ultérieures du CIES en quoi le sous-projet est susceptible d’introduire des déséquilibres ou des déstructurations sur l’organisation socio-économique (changement de statuts sociaux, altération des modes de vie, bouleversement des valeurs, des croyances, et des groupes sociaux vulnérables).

V. 4 -IDENTIFICATION ET ANALYSE DES IMPACTS POTENTIELS DES SOUS-PROJETS

Il s'agit dans cette section d'analyser les conséquences prévisibles des sous-projets sur l’environnement biophysique et les populations implantées dans l’aire géographique du sous-projet. Cette partie du CIES permettra de :

- identifier et analyser les impacts (négatifs et positifs, directs et indirects, cumulatifs ou associés) ; - évaluer l’importance des impacts des travaux de reprofilage des itinéraires lors des différentes phases de réalisation du sous-projet.

V.4.1- Identification et analyse des impacts

Le consultant procédera à l’identification et à l’analyse des impacts à travers la détermination et la caractérisation des impacts (positifs et négatifs, directs et indirects et, le cas échéant, cumulatifs, synergiques et irréversibles) sur les milieux physique, biologique et humain. Cette partie fera ressortir de façon claire et précise les impacts de la mise en œuvre du sous-projet sur les différentes composantes du milieu décrites ci-haut. Conformément à l’approche méthodologique requise pour un CIES, les impacts seront déterminés en distinguant :

● la phase préparatoire ; ● la phase de travaux ; ● la phase d’exploitation des itinéraires reprofilés;

Tous les impacts significatifs sur chaque composante de l’environnement seront synthétisés dans une matrice présentée ci-dessous.

Matrice de synthèse des impacts

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 241

Phase du Zone concernée Activités/source Composante du milieu Nature de l’impact projet d’impact affectée

V.4.2 – Evaluation de l’importance des impacts

Le consultant effectuera l’évaluation de l'importance des impacts en utilisant une méthode et des critères appropriés pour classifier les impacts selon divers niveaux d'importance. Les critères à considérer sont :

- l'intensité ou l'ampleur de l'impact ; - l'étendue ou la portée de l'impact ; - la durée de l'impact.

Sur la base des critères et hypothèses d’appréciation, le consultant déterminera un niveau d’importance de l’impact selon que l’impact est mineur, moyen ou majeur.

Le schéma ci-dessous peut aider à mettre en évidence la méthodologie proposée.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 242

Evaluation de l’importance des impacts

Portée Durée

Intensité

Faible Locale Courte

Moyenne Zonale Moyenne

Forte Régionale Longue

Caractérisation

Importance mineure

Importance moyenne

Importance majeure

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 243

Pour l’évaluation de l’importance des impacts on retiendra ceci :

Intensité Portée Durée Importance Fa : Faible Lo : Locale Co : Courte Mi : Mineure

Mo : Moyenne Zo : Zonale Mo : Moyenne Mo : Moyenne

Fo : Forte Re : Régionale Lg : Longue Ma : Majeure

La matrice ci-dessous met en évidence la présentation générale. Cette présentation devra concerner chaque phase du sous projet.

Evaluation de l’importance de l’impact Phase du Zone Activités/source Composante du Nature de sous projet concernée d’impact milieu affectée l’impact Intensité Portée Durée Importance de l’impact

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 244

V.5 -RECOMMANDATIONS

Au regard de l’évaluation de l’importance des impacts, le consultant devra faire des recommandations visant à une intégration harmonieuse du sous-projet dans son environnement immédiat. Ainsi, il proposera des actions à mener pour une surveillance et un suivi environnemental et social adéquat et efficace des activités du sous-projet en tenant compte des caractéristiques des composantes du milieu qui abrite ce sous-projet. Ces actions devront être clairement identifiées et les moyens ou méthodes nécessaires pour l’accomplissement de chaque action devront être également précisés.

V.6 - PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

L'objectif majeur étant d'améliorer les conditions environnementale et sociale du sous-projet, il est indispensable de proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui devra traduire les recommandations du CIES sous forme de plan opérationnel. Par conséquent, l'étude décrira les mécanismes mis en place (actions requises) pour assurer le respect des exigences environnementales et sociales et le bon fonctionnement des travaux, des équipements et des installations ainsi que le suivi de l’évolution de certaines composantes du milieu naturel et humain, affectées par le sous-projet. L’élaboration du PGES comprendra :

✓ les mesures d’atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs proposées, ✓ un programme de surveillance environnementale et sociale qui comprendra :

▪ la liste des éléments nécessitant une surveillance, ▪ l’ensemble des mesures et moyens envisagés pour protéger l’environnement, ▪ les caractéristiques du programme de surveillance (échéancier de réalisation, ressources humaines et financières affectées au programme), ▪ les engagements de l’initiateur quant au dépôt des rapports de surveillance (nombre, fréquence, contenu) à l'ANDE.

✓ un programme de suivi environnemental et social comprenant :

▪ les raisons du suivi et la liste des éléments nécessitant un suivi, ▪ les objectifs du programme de suivi et les composantes visées par le programme, méthodes scientifiques envisagées, ▪ le nombre d’étude de suivi prévu ainsi que leurs caractéristiques (méthodes scientifiques, échéancier de réalisation), ▪ les modalités concernant la production des rapports de suivi (nombre, fréquence);

✓ un cadre institutionnel de mise en œuvre du PGES intégrant un programme de renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre et leurs responsabilités; ✓ une estimation des coûts de mise en œuvre du PGES; ✓ une matrice de synthèse du plan de gestion environnementale et sociale sera élaborée et tiendra compte des aspects suivants: les impacts et les mesures d’atténuation en fonction des différentes phases de mise en œuvre du sous-projet et des indicateurs de suivi environnemental et social pertinents, mesurables et juxtaposables aux impacts. Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 245

Phase Zone Activité/source Composante Nature Mesure Responsable Responsa Indicateurs Coût Source de du concernée d'impact du milieu de d'atténuation d'exécution ble de suivi de suivi financement sous affectée l'impact projet

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 246

V.7 - PARTICIPATION PUBLIQUE

La prise en compte du développement durable dans la conception du sous-projet intègre le principe de l’équité sociale, de l'équilibre écologique et de la performance économique. Sur cette base, la participation des acteurs impliqués, des citoyens, des communautés et personnes affectées par le sous-projet dans le processus de planification et de décision est une exigence dans la mise en œuvre des projets de développement. Dans le cas du présent sous-projet, la consultation des acteurs, communautés et personnes affectées devra être amorcé le plus tôt possible afin que le sous-projet devienne plus acceptable socialement. Le consultant précisera l’étendue des consultations qu’il aura entrepris en vue de recueillir les points de vue et les préoccupations de toutes les parties intéressées par la réalisation du sous-projet (Filières agricoles concernées, communautés bénéficiaires, personnes affectées, autorités préfectorales et coutumières, structures techniques régionales, ONGs, etc.). Pour ce faire, un processus efficace d’information et de consultation des populations des zones directes et indirectes d’influence du sous-projet devra être mis en place.

Les réunions d'information et de consultation du public tenues pendant le processus de criblage socio- environnemental se poursuivront pendant la réalisation du CIES. Elles seront basées sur une approche participative afin de favoriser les conditions d'un développement équitable du sous-projet ainsi qu’à des solutions comprises et acceptées par tous. Ainsi, le consultant décrira les préoccupations et attentes des populations concernant le sous-projet, les éléments controversés qui ont été soulevés et les réponses apportées à ces préoccupations. La méthodologie de la consultation devra être présentée de façon très claire et comprendre: le calendrier ou programme de réalisation des consultations, y compris les entités rencontrées, les supports ayant servi pour la consultation (procès-verbaux, listes de présence, etc.), les voies appropriées pour la consultation (focus group, enquêtes, réunion publique, interview, etc.), la documentation des résultats des consultations. Ces procès-verbaux dûment signés par les différentes parties prenantes seront annexés au rapport de CIES.

Le consultant facilitera la coordination et la participation des ONGs, des secteurs privés et du secteur public pendant la réalisation du CIES ainsi que la formulation de ses conclusions et recommandations. Il documentera les différents échanges et sessions de concertation en mentionnant les propositions des parties prenantes et personnes affectées par le projet.

V.8. DUREE- DEROULEMENT ET LIVRABLES DE L’ETUDE

V.8.1- Durée et déroulement de l'étude

La durée totale de l'étude est de 30 jours pour la réalisation de la mission de terrain et la rédaction du rapport de CIES y compris l’atelier de validation du rapport de CIES. Le bureau d'étude proposera dans son offre un planning d'exécution de l'étude comportant les éléments ci-dessous, en tenant compte des aspects liés aux périodes de consultation des autorités administratives locales, des filières concernées et les autres parties intéressées (communautés bénéficiaires, personnes affectées) ainsi qu'aux enquêtes socio-économiques, etc. ● Préparation méthodologique : ------01 jour ● Mission terrain : ------15 jours ● Rédaction du rapport provisoire : ------08 jours ● Restitution du rapport provisoire :------01 jours ● Validation du rapport provisoire à l'ANDE: ------01 jour

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 247

● Rédaction du rapport définitif (après observations de l'ANDE): ------04 jours

La durée calendaire entre le démarrage effectif de l'étude et le dépôt du rapport final n’excèdera pas 45 jours.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 248

V.8.2- Livrables de l'étude

Le Cabinet d'étude fournira les documents suivants: ● un (1) rapport provisoire de CIES (régions du Gbêkè et du Hambol) ● un (1) rapport provisoire de CIES (région du Gontougo)

Dans le cadre de la restitution du rapport provisoire, le consultant devra soumettre les documents sous format papier et électronique (MS WORD). Après revue de qualité par le client, le consultant transmettra 20 copies en version papier dont une copie originale de chacun des rapports provisoires (NB: les cartes, plans, graphiques et photos devront être en couleur pour toutes les copies).

Le Consultant devra fournir une version finale du rapport de CIES qui prend en compte à la fois les observations de la partie nationale (Validation ANDE) et celles de l’IDA.

V.9. EQUIPE DU CONSULTANT

La Mission sera réalisée par un cabinet d'étude. Le consultant sélectionné devra proposer une liste des Experts et des spécialités requises pour l'élaboration du CIES. Cependant, il est recommandé de mettre sur pied deux équipes pluridisciplinaires composées chacune des spécialités et expériences suivantes:

● Le Chef de mission sera un Environnementaliste de niveau d’étude minimum BAC+5 en gestion de l'environnement ou des ressources naturelles ou domaine équivalent (géographie, biologie, foresterie, etc.), possédant une expérience d’au moins 5 ans dans les évaluations environnementales et sociales en général et avoir mené au moins 3 missions d'études environnementale et sociale similaires dans le cadre des projets ou programmes cofinancés. Il/elle sera chargé (e) de coordonner les activités des membres de l’équipe et de la rédaction des différents rapports d’étape. En particulier, il/elle orientera les membres de l’équipe sur les activités à prendre en compte, précisera la méthodologie à mettre en œuvre et organisera les échanges ;

● Un (01) Sociologue de niveau d’étude minimum BAC+5 en sociologie, ayant une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le domaine des études socioéconomiques en milieu rural et dans le traitement d’impacts sociaux (acquisition foncière et/ou perte d’activités économiques des personnes ou groupes de personnes affectées par le projet (PAPs)). Il/elle devra être familiarisé avec les dispositions de la politique opérationnelle OP. 4.12 de la Banque mondiale, et doit avoir mené au moins 2 missions d'études similaires dans le cadre de projets ou programmes cofinancés. Il/elle sera chargé(e) d'identifier les déterminants sociaux et analyser les répercussions possibles des travaux envisagés sur les activités socio-économiques et culturelles des communautés.

● Un (01) Ingénieur de conception des travaux publics ou du génie civil (routier) de niveau BAC+5, ayant une expérience d'au moins 3 ans dans la conduite d'études et/ou travaux de construction routière. Il/elle doit avoir mené au moins 2 missions de travaux de construction ou de réhabilitation/entretien sur les routes en terre.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 249

V.10. TABLEAU D'UTILISATION DES EXPERTS

Le tableau ci-après donne le temps d’affectation de chaque expert du Consultant par équipe pour la réalisation des différentes étapes de la mission. Il convient de préciser que l'un des environnementalistes sera le chef de mission. Quantité (Homme. jours) Désignation Environnementalist Sociologue Ingénieur Routier e Préparation méthodologique 1 - - Mission terrain (y compris consultation du public) 15 15 6 Rédaction des rapports provisoires 8 4 1 Restitution du rapport provisoire 1 - Validation du rapport provisoire à l'ANDE 1 1 - Rédaction du rapport définitif (après observations de l'ANDE) 4 - - Total 30 20 7

VI. CONTENU ET PRESENTATION DU RAPPORT DE CIES

Pour la rédaction du rapport de CIES et de son contenu, le consultant devra se référer au model indicatif ci-après, relatif à l'annexe 4 du décret n°96-894 du 08 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l'Impact Environnemental des projets de développement en Côte d’Ivoire:

● Liste des Acronymes ;

● Table des matières;

● Résumé exécutif (français et anglais)

● Introduction - Objectifs de l’étude ; - Responsables du CIES ; - Procédure et portée du CIES ; - Méthodologie et programme de travail.

● Description du projet - Promoteur du projet ; - Sites du projet ; - Justification du projet ; - Description du projet et de ses alternatives (incluant la situation sans le projet) ; - Chronogramme de mise en œuvre des activités ; - Nécessité d’un CIES

● Cadre politique, juridique et institutionnel

- Politique nationale en matière d’environnement ; - Cadre législatif, réglementaire et institutionnel des CIES ;

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 250

● Etat initial de l’environnement

- Méthodes de collecte des données ; - Données de base sur le cadre physique, biologique et le contexte socio-économique ; - Relations entre le projet et les autres activités de développement dans la région ; - Tendances de l’état de l’environnement ; - Lacunes de données. ● Identification, analyse/prédiction et évaluation de l’importance des impacts induits par le sous projet

- Description et analyse des incidences potentielles des activités du projet sur les composantes biophysiques et socio-économiques (phases de construction et d’exploitation) ; - Evaluation de l’importance des impacts ; - Evaluation comparative des variantes ; - Méthodes et techniques utilisées ; - Incertitudes et insuffisances des connaissances.

● Recommandations

● Plan de gestion environnementale et sociale

● Consultation publique

● Références bibliographiques

● Annexes

- Liste des personnes rencontrées ; - Participation du public (consultations publiques, etc.) ; - Support de communication (coupures de presse, opinions écrites, etc.) ; - Programme de collecte des données sur le terrain ; - Contrat de cession du terrain ; - Carte de situation du projet ; - Plan de lotissement (tracé de la route à la traversée des localités) ; - Plan général du site avec les différentes installations (Bureaux, système de collecte, etc.) ; -TDRs de l’étude.

VII. SOURCES DE DONNEES ET D’INFORMATIONS

Les personnes rencontrées, les ministères et structures consultés, le programme de collecte de données sur le terrain, les opinions écrites et la participation du public seront consignés dans le CIES. Les principales difficultés rencontrées dans la collecte des données seront aussi mentionnées dans cette partie du CIES.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 251

VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Le consultant mentionnera toute la documentation ayant servi à l’élaboration du rapport du CIES.

IX. METHODE DE SELECTION ET DOSSIER DE CANDIDATURE

Le Consultant sera recruté selon la méthode de sélection fondée sur les Qualifications du Consultant (QC), conformément aux directives de l’IDA en matière de Sélection et Emploi des Consultants, édition janvier 2011, révisée en juillet 2014. L’Unité de Coordination du PPCA établit les présents Termes de référence et reçoit, à travers un Avis à Manifestations d’Intérêt (AMI), si nécessaire, les manifestations d’intérêt incluant les informations sur l’expérience et les qualifications d’au moins trois (3) Consultants (Firmes ou Cabinets) qualifiés dotés d’une expérience pertinente. Les consultants disposant de l’expérience spécifique et des compétentes requises en rapport avec la nature de la mission, seront évalués et comparés. Le Consultant le plus qualifié et expérimenté sera sélectionné. Seul le Consultant retenu sera invité à remettre une proposition technique et financière. Puis, le consultant est invité à négocier le contrat de service.

Constat d’Impact Environnemental et Social (CIES) des travaux de Reprofilage Lourd et de Traitement de Points Critiques de 60 km de routes rurales dans la Région du Gontougo – Rapport provisoire 252