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REPUBLIQUE DE Fitiavana - Tanindrazana – Fandrosoana …………………. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT Université de SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE École de Tourisme ………………. UNIVERSITE DE MAHAJANGA ……………… FACULTE DES SCIENCES ……………… ECOLE DE TOURISME …………….

Mémoire de fin d’Etude pour l’obtention du Diplôme de LICENCE PROFESSIONNELLE en TOURISME

Option : CREATION ET GESTION D’ENTREPRISE TOURISTIQUE Présenté par Mademoiselle RASOARIMANANA Charlette Glwadys Natacha

Troisième année de Licence L3 PROMOTION : SANTATRA

Numéro de soutenance : 0014-14-ET Soutenu publiquement le 11 Décembre 2014

Membres de jury :

Président : Pr Rivoharilala RASOANARIVO Examinateur : Pr Hery Lisy Tiana RANARIJAONA Encadreur pédagogique : Mme Soilihi AMINA

Année Universitaire : 2012 -2013

REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Fitiavana - Tanindrazana – Fandrosoana …………………. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT Université de SUPERIEUR Mahajanga ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE École de Tourisme ………………. UNIVERSITE DE MAHAJANGA ……………… FACULTE DES SCIENCES ……………… ECOLE DE TOURISME …………….

Mémoire de fin d’Etude pour l’obtention du Diplôme de LICENCE PROFESSIONNELLE en TOURISME

Option : CREATION ET GESTION D’ENTREPRISE TOURISTIQUE Présenté par Mademoiselle RASOARIMANANA Charlette Glwadys Natacha

Troisième année de Licence L3 PROMOTION : SANTATRA

Numéro de soutenance : 0014-14-ET Soutenu publiquement le 11 Décembre 2014

Membres de jury :

Président : Pr Rivoharilala RASOANARIVO Examinateur : Pr Hery Lisy Tiana RANARIJAONA Encadreur pédagogique : Mme Soilihi AMINA

Année Universitaire : 2012 -2013 DEDICACE

Ce mémoire est dédié à nos parents qui nous ont offert la chance d’approfondir nos études, de nous avoir octroyé leur confiance, leurs précieux conseils et leur patience durant toutes nos années d’études. Et une pensée particulière est consacrée à notre petit frère.

I

RESUME

La Région Sofia abrite plusieurs sites écotouristiques si importants avec lequel le Parc National de Sahamalaza en fait partie de ses grandes potentialités écotouristiques. D’où le choix du thème « La destination écotouristique dans le Parc National de Sahamalaza ». L’objectif de ce travail est d’analyser les offres, les impacts et les problèmes de l’écotourisme dans ce Parc, afin d’élaborer les perspectives d’avenir dans la Région Sofia. Mais des pressions anthropiques par l’augmentation de la population autochtones et migrants créent de problèmes, d’où la question se pose « Comment conserver la biodiversité dans le Parc National de Sahamalaza, pour qu’il soit la meilleure destination écotouristique de la Région Sofia? ». Pour répondre à cette problématique, le travail se répartie en trois parties. La première se repose sur la généralité du Parc National de Sahamalaza, parlant de sa diversité humaine suivie de la richesse de la région, ensuite la deuxième partie indique et les attraits écotouristiques du Parc levier du développement, parlant de la méthodologie de recherche, le concept sur l’écotourisme ainsi que la mode de gestion du Parc par MNP. Et, la dernière partie traitera les problèmes rencontrés et les perspectives de relance sur les stratégies de l’essor et promotion de l’écotourisme contribuant à la maximisation des bénéfices. Mots clés : Attraits, écotourisme, destination, promotion, biodiversité, Parc National de Sahamalaza

ABSTRACT

The Region Sofia shelters several sites ecotouristiques so important with which the National Park of Sahamalaza is part of its big potentialities ecotouristiques of it. From where the choice of the theme" The destination ecotouristique in the National Park of Sahamalaza ". The objective of this work is to analyze the offers, the impacts and the problems of the ecotourism in this Park, in order to elaborate the perspectives of future in the Region Sofia. But of the pressures anthropiques by the increase of the population autochthonous and migrating create problems, from where the question arises" How to keep biodiversity in the National Park of Sahamalaza, so that it is the best destination ecotouristique of the Region Sofia? ". To answer this problematic, the work repartee in three parts. The first takes a rest then on the generality of the National Park of Sahamalaza, talking of its human diversity followed of the wealth of the region, the second part indicates and the appeals ecotouristiques of the Park lever of the development, talking of the research methodology, the concept on the ecotourism as well as the fashion of management of the Park by MNP. And, the last part will treat the met problems and the perspectives of raise on the strategies of the flight and promotion of the contributory ecotourism to the maximization of the profits.

Key words: Appeals, ecotourism, destination, promotion, biodiversity, National Park of Sahamalaza,

II

REMERCIEMENTS

Nos sincères remerciements s’adressent à tous ceux qui nous ont aidés, de près ou de loin, et qui ont apporté leur part de contribution à la réalisation de ce présent mémoire, en particulier :

 Le Professeur RABESA Zafera Antoine, Président de l’Université de Mahajanga, qui a pu mettre en place notre Filière du Tourisme à l’Université de Mahajanga  Le Directeur de l’Ecole de Tourisme, Madame AMINA Soilihi, qui a accepté notre inscription au sein de cet établissement et qui nous a encadrées pédagogiquement tout au long de notre recherche, malgré ses lourdes responsabilités.  Le Directeur du Parc National de Sahamalaza Ile Radama et Madagascar National Parc , Monsieur ISAIA Raymond, de nous avoir donné les moyens nécessaires pour faciliter nos recherches sur le terrain et aussi pour sa compréhension et sa disponibilité permanente.  A Monsieur RABESAINA Jonah, le Directeur exécutif de l’Office Régional du Tourisme Sofia de nous avoir donné des informations et d’avoir facilité les démarches administratives.

Nos vifs remerciements vont également à l’encontre de Madame Jolijn Geels, consultante de l’AEECL, pour son soutien grandiose. Sans oublier tous les membres de l’AEECL, les associations Sofia guide touristique, les membres du Durrel, pour leur fructueuse collaboration.

Enfin, nous ne pouvons terminer cette série de remerciement sans adresser nos meilleures salutations à nos parents. Ce présent ouvrage n’a pu voir le jour, sans leur appui financier, ainsi que leur encouragement.

III

SOMMAIRE

RESUME………………………………………………………………………………………… III

REMECIEMENTS………………………………………………………………………………..IV

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PARC NATIONAL DE SAHAMALAZA …...3

Chapitre I. Contexte physique et historique : un patrimoine à préserver ...... …….. .4

I.1. Contexte historique…………………………………………………………...... 4

I.2. Contexte physique………………………………………………………………6

I.3. Biodiversité du Parc National de Sahamalaza…………………………………8

Chapitre II. Diversité humaine : richesse de la région…………………………………... .10

II.1. Historique de la population…………………………………………………...10

II.2. Activités socio-économiques…………………………………………………11

III.3. Les traditions culturelles……………………………………………………..13

DEUXIEME PARTIE : LES ATTRAITS ECOTOURISTIQUE LEVIER DE DEVELOPPEMENT ………………………………………………………………………… ..…16

Chapitre III : Méthodologie ……………………………………………………………….17

III.1. Documentation……………………………………………………………….17

III.2. Recherches sur terrain……………………….………………………………18

III.3. Traitement de données et rédaction………………………………………….18

Chapitre IV : Ecotourisme dans le Parc National de Sahamalaza…………………………19

IV. 1. Généralités sur l’écotourisme…………………………………...………….19

IV.2. Les potentialités écotouristiques du Parc National de Sahamalaza………….21

IV.3. Gestion du Parc National de Sahamalaza par MNP………………………..37

Chapitre V : Impacts de l’écotourisme dans le Parc National de Sahamalaza……………40

IV

V.1. Ecotourisme facteurs de développement économique………………………..40

V.2. Ecotourisme contribue à la protection de l’environnement naturel et culturel…………………………………………………………………………………….41

V.3. Intégration de l’Organisme International……………………………………..42

TROISIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES ET PERSPECTIVES DE RELANCE...43

Chapitre VI. Blocage du développement de l’écotourisme dans le Parc de Sahamalaza....44

VI.1. Reserve Spéciale de et la Nouvelle Aire Protégée de Bemanevika………………………………………………………………...44

VI.2. Pressions anthropiques ...…………………..………………………………..45

VI.3.Insuffisance des infrastructures……………………………………………....46

Chapitre VII. Perspectives de relance …………………….…...... 47

VII.1. Stratégies pour l’essor de l’écotourisme……………………………………47

VII.2. Promotion de l’écotourisme……………………………………………..….48

VII.3. Maximisation des bénéfices ………………………………………………..48

CONCLUSION………………………………………………………………………..…..50

V

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01 Répartitions des différentes activités ……………………………………. 20 des visiteurs de Madagascar

Tableau n°02 Oiseaux globalement menacés dans ……………………………………. 23 la zone humide de Sahamalaza Tableau n°03 La division des (10) dix parcelles ……………………………………. 23

Tableau n°04 Les attractions et l’accessibilité du ……………………………………. 36 Parc National de Sahamalaza

Tableau n°05 Base de données touristiques du Parc ……………………………………. 37 National de Sahamalaza

Tableau n°06 Tarifs de droit d’entrée dans le Parc ……………………………………. 39 Sahamalaza

LISTE DE CARTE

Carte n°01 Carte de localisation du Parc National ……………………………………. 7 de Sahamalaza

LISTE DE FIGURE

Figure n°01 statistique des visiteurs suivant leur ………………………….……. 21 activité touristique

VI

LISTE DES PHOTOS

Photo n°01 Mangrove, habitats d’espèces ……………………………………. 24 marines et d’oiseaux endémiques

Photo n°02 Lémuriens aux yeux bleu turquoise ……………………………………. 26

Photo n°03 Lépilemur sahamalazensis ……………………………………. 26

Photo n°04 Ibis sacré ……………………………………. 27

Photo n°05 Pygargue de Madagascar ……………………………………. 28

Photo n°06 Les récifs coralliens ……………………………………. 29

Photo n°07 Bungalow Tsara lodge de Nosy ……………………………………. 31 Kalakajoro

Photo n°08 Nosy Berafia, maison du “kabary ……………………………………. 32

Photo n°09 Nosy faly ……………………………………. 32

Photo n°10 Plongée à un masque de tuba ……………………………………. 33

Photo n°11 Nosy Valiha ……………………………………. 34

Photo n°12 Nosy Saba ……………………………………. 35

VII

LISTE DES ABREVIATIONS

AEECL : Association Européenne pour l’Etude et la Conservation des Lémuriens

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

CR : Commune Rurale

DEC : Developpement Environment Consult

DREF : Direction Régionale des Eaux et Forêt

DWCT : Durrell Wildlife Conservation Trust

EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social

MEF : Ministère de l’Environnement et Forêt

MNP : Madagascar National Parcs

NAP : Nouvelle Aire Protégée

OMT : Organisation Mondial du Tourisme

ORTS : Office Régional du Tourisme Sofia

PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion

PN : Parc National

PNS : Parc National de Sahamalaza

PRDR : Programme Régionale du Développement Rurale

RBM : Réserve de Biosphère Marine

SGT : Sofia Guide Touristique

TPF : The Pérégrine Fund

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

ZICOMA : Les Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux à Madagascar

ZP : Zone Périphérique

ZUP : Zone d’Utilisation Contrôlée

VIII

WCS : Wildlife Conservation Society

WWF : World Wilde Funds

IX

GLOSSAIRES

Ampanavana : Aide sanitaire pendant l’accouchement traditionnel

Dina : Pacte social local

Doany : Lieu de culte pour les Sakalava

Fady : Tabou

Hova : Un des groupes d’ethniques de centre

Hitsiky : Grotte

Kabary : Discours

Lampogno : veut dire se réunir

Mahabo : Localité où se trouve le tombeau royal

Nosy : Iles

Sakalava : Un des groupes ethniques de l’Ouest

Tavy : Défrichement forestier

Tranovy : Un site cultuel pour la demande de bénédiction.

Tromba : Possession des esprits des Rois.

: Rite des vœux, cérémonie effectuée pour se libérer d’une promesse faite à la Tsakafara suite d’un vœu exaucé.

Open sky : C’est une décision politique de chaque état souverain d’ouvrir son ciel à d’autres compagnies aériennes étrangères pour permettre une concurrence entre chaque compagnies, et ce que ne peut qu’entrainer une nette baisse du tarif aérien et engendre des offres.

X

INTRODUCTION

Madagascar est l’un des grands Pays à vocation touristique, elle se trouve dans l’Océan Indien et fait partie de la quatrième (4 ème ) grande île du monde. Madagascar se subdivise en 22 Régions qui répondent à une vision d’échelle pour le processus de développement rapide et durable. Notre travail se localise sur la partie Nord – Ouest de Madagascar, comprenant 04 Régions à savoir Sofia au Nord, Boeny à l’Ouest qui est délimité par le canal de Mozambique, Melaky, et Betsiboka au Sud. Chaque Région a sa spécificité, mais étant originaire de la Région Sofia, nous nous sommes intéressés aux valeurs de ses écosystèmes naturels et culturels comme une richesse inestimable et qui fait évoluer le tourisme balnéaire, culturel et écologique constituant un créneau porteur du tourisme dans cette Région.

En générale le tourisme à Madagascar peut représenter un puissant outil de développement stimulant la croissance économique et la diversification de l’économie contribuant à l’allègement de la pauvreté et créant également des liens, en amont et en aval avec d’autres secteurs de production et de services 7. Le tourisme pourrait susciter des externalités positives, il crée des poches de croissance économique dans la région n’ayant pas d’autres sources de revenus ou d’emplois. Il contribue à limiter la pauvreté en diversifiant les sources des revenus. En particulier, la Région Sofia dispose d’une dotation impressionnante de biodiversité, de beautés naturelles et d’un patrimoine culturel pour accueillir le tourisme comme source de croissance économique et de réduction de la pauvreté 1.

Pourtant, la Région Sofia a le potentiel pour accueillir autant des touristes à condition qu’il y aura une bonne gestion des offres touristiques afin d’évoluer ce secteur tout en mettant l’accent sur le développement socio-économiques, écologiques, par le biais de la participation communautaire. Le Parc National de Sahamalaza, une des zones abritant des richesses marines, côtières par ses mangroves et terrestre via ses forêts littorales favorise l’approche de l’écotourisme dans la région. D’où le choix de notre thème intitulé « La destination écotouristique dans le Parc National de Sahamalaza ». L’objectif de ce travail est d’analyser les offres écotouristiques de ce Parc, et les impacts de l’écotourisme sur le développement socio-économique de la population locale, ainsi que les problèmes qui empêchent l’accroissement de nombre des visiteurs voulant découvrir ces richesses inestimables, afin d’élaborer les perspectives d’avenir pour le relance de ce sous secteur du tourisme dans la

1 http://www.sofia.gov.mg 7 Iain.T et Elizabeth.D, Novembre 2003 1

Région Sofia. Malgré ces atouts, des pressions anthropiques pèsent sur l’essor du développement du tourisme écologique dans ce Parc, d’où la question se pose « Comment conserver la biodiversité dans le Parc National de Sahamalaza, pour qu’il soit la meilleure destination écotouristique de la Région Sofia? »

Pour répondre à cette problématique nous avons divisé notre travail en 03 grandes parties :

Première partie : Généralités sur le Parc National de Sahamalaza

Deuxième partie : les attraits écotouristique un levier de développement

Troisième partie : problèmes rencontrés et perspective de relance.

2

PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉGÉNÉRALITÉSSSS SUR LE PARC NATIONAL DE SAHAMALAZA

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CHAPITRE I CONTEXTE PHYSIQUE ET HISTORIQUE : UN PATRIMOINE A PRESERVER

I.1. Contexte historique

La Région Sofia est une région à une forte potentialité touristique qui pourrait intéresser beaucoup des visiteurs. La diversité des écosystèmes, le climat, la position physique et géographique de la région permettent la population de s’orienter vers le secteur du tourisme. Pourtant, l’apparition et la valorisation des quelques sites touristiques commencent à attirer d’avantage les visiteurs nationaux et étrangers. Par ailleurs la région abrite également des Aires Protégées, parmi lesquelles, le Parc National de Sahamalaza pouvant offrir une magnifique destination écotouristique.

I.1.1. Description de la Région Sofia

La région Sofia est située dans la partie Nord -Ouest de Madagascar. Faisant partie de la Province Autonome de Mahajanga, elle s’étend sur une superficie de 52.504 km² soit à peu près 8,5% de la Grande Ile ; Elle a comme Chef-lieu de la Région, Antsohihy, qui se situe à 440 km environ de Mahajanga, sur la RN6 qui rejoint Antsiranana. C’est une zone côtière de 450 km de longueur, constituée par des plages et des mangroves 11 . Elle est délimitée par les Régions de Sava et Diana au Nord, par Analanjirofo et Alaotra Mangoro à l’Est, par BETSIBOKA au Sud, par BOENY au Sud-Ouest et par le canal de Mozambique à l’Ouest. Elle est composée par 07 vastes Districts subdivisés en 108 communes dont 05 sont urbaines et 103 sont rurales. L’ethnie Tsimihety prédomine à l’ exception du District d’ où la majorité des habitants sont des pêcheurs Sakalava. Grâce à l’aménagement de la RN6 en 2007, la Région Sofia est devenue plus accessible et les sites touristiques naissent au fur et à mesure y compris le Parc National de Sahamalaza, notre zone d’étude 9.

I.1.2. Le Parc National de Sahamalaza

Grâce à ses potentialités écotouristique tant terrestre que côtière et marine et du fait de toutes ses richesses sur la biodiversité qui mérite d’être valorisée, l’Union Internationale de la

Conservation de la Nature (UICN) a décidé de classer l’Aire Protégée Marine et Côtière de 11 Office National de l’Environnement, 2009 – 233p 9 Monographie de la Région Sofia , Juin 2003 4

Sahamalaza - en Parc National de Sahamalaza, par le décret 247-2007(Article 1 et 2) du 19 mars 2007 et a été inauguré le 19 Juillet 2007. Il constitue la zone centrale de superficie totale de 26.035ha qui est divisée en plusieurs parcelles 8 :

 Parcelle Marine : 12.696 Ha  Parcelle côtière de Mangrove : 5.796 Ha  Parcelle terrestre de forêt littorale : 7.483 Ha

Mais avant que ce site ait été adopté en Parc National, voilà ses quelques historiques.

• Le site du Sahamalaza : vers le milieu des années 90, l’Association Européenne pour l’Etude et la Conservation des Lémuriens (AEECL) et la Direction des Eaux et Forêts ont mené plusieurs études préliminaires sur l’espèce localement endémique de Eulemur macaco flavifrons et les dimensions socio-économiques de la destruction de son habitat dans les forêts sèches de Sahamalaza (Belshaw et al.. 1997) 3. • Réserve de Biosphère Marine : en 1998, le site à été proposé en future Réserve de Biosphère Marine et une première ébauche de proposition a été élaborée lors de l’Atelier National de 1998 (Commission Nationale Malgache pour 1’ UNESCO, 1998) 6. • Site pour conservation de l’environnement marin et côtier : l’ANGAP et le Ministère de l’Environnement ont intégré le site Sahamalaza - Iles Radames dans leur stratégie de gestion quinquennale en tant que site potentiel pour conserver l’environnement marin et côtier. • Zone d’intérêt pour la conservation des oiseaux à Madagascar : en 1999 le projet ZICOMA (Bird Life International) a identifié et inventorié le site de Sahamalaza en tant que zone d’intérêt pour la conservation des oiseaux à Madagascar 20 .

En 1999, la Wildlife Conservation Society WCS, avec l’appui de I’AEECL, a commencé à travailler dans la région par une étude sur l’état forestier et floristique des forêts de Sahamalaza et par une étude de quantification de la population de l’ Eulemur flavifrons (WCS, 1999). Constatant la valeur de conservation du site, la WCS a développé une approche d’intervention, qui était influencée par des leçons appris des échecs relatifs des PCDI (Projet de Conservation et de Développement Intégré) et par la nécessité de maintenir l’équilibre

8 Isaia. R, 2012 3 Commission National Malgache pour l’UNESCO, 1998 (Tome I) 6 DEC, WCS, CNM, 2001 20 ZICOMA, 1999 5

entre conservation, gestion de ressources naturelles et développement local. Une approche de Gestion communautaire des Ressources Naturelles (GCRN) était ainsi proposée, qui met la priorité d’intervention dans la collaboration et la responsabilisation des communautés locales organisées et qui se voit plus comme un processus de transfert de compétences qu’un projet d’interventions techniques 21 .

La Commission Nationale Malgache pour I’UNESCO a relancé les travaux de proposition du site en tant que RBM en début 2001. Le bureau d’études DEC a été mandaté pour l’élaboration du dossier de proposition et a mené à ces fins une mission de terrain, incluant des diagnostics villageois, un zonage de gestion et des inventaires de la biodiversité sous- marine (DEC/WCS/CNM, 2001). La proposition de RBM a été validée par la CNM UNESCO et acceptée par le Comité Scientifique de l’UNESCO-MAB à Paris en septembre 2001 4.

I.2. Contexte physique

I.2.1. Localisation du Parc National de Sahamalaza

Le Parc National de Sahamalaza « Ïle Radama » se trouve dans la partie Nord-Ouest de Madagascar, limité par deux baies : au Sud baie de Narindra et baie de Mahajamba et au Nord les baies d’Ampasindava et Nosy-Be. Le PNS est situé à 75km au nord de la ville d’Analalava par voie maritime et à 100km au sud de Nosy-Be / Hell-ville, en prenant la RN6 direction - Antsiranana, il est à121 Km après Antsohihy. Et en choisissant la direction contraire d’Antsiranana vers Antananarivo, il est à 96km après Ambanja vers le Sud. Le coordonnées de son point central sont : 47° 42' 05'' E / 14° 09' 50'' S.

Le Parc National Sahamalaza- Iles « Radama » fait partie de la catégorie des Aires Protégées Marine et Côtière.

21 WCS, 2001 4 Commission National Malgache pour l’UNESCO, 1998

6

Carte n° 01 : Carte de la localisation du Parc National de Sahamalaza

Sahamalaza

LEGENDES

: Zone d’étude

:Anciens provinces

Source : www.ecologie.gov.mg

I.2.2. Le climat, relief et pluviométrie

Le climat de la région est subhumide à humide chaude et la température moyenne annuelle est de 25 - 26°C. La température mensuelle moyenne varie entre 22°C en saison fraîche (juillet/août) et 28°C en saison chaude (janvier/février). Température moyenne du mois le

7 plus chaud : 28 °C. Par contre la température moyenne du mois le plus froid est de 22 °. En un mot, ces climats et ces températures sont favorables à l’écotourisme.

Le relief de la presqu’île de Sahamalaza est caractérisé par la présence d’une ligne de crêtes orientée nord-sud, qui divise la presqu’ile en 2 parties : • un versant oriental couvert par une forêt dense, délimitée par la bande étroite de mangrove • une zone du relief caractérisée par la dominance de collines aux pentes abruptes. Elle culmine à 355m dans la partie sud (colline d’Ambolobozo) et à 405m dans la partie nord-est (Ankitsika). Les iles Radama sont formées par les 4 iles suivantes: Kalakajoro, Berafia, faly ou Antanimora et Valiha, qui sont localisées dans le Parc Sahamalaza. Elles se trouvent sur un relief accidenté avec des collines de 140 à 170m d’altitude.

La zone reçoit une pluviométrie annuelle d'environ 1700 - 1850 mm. La pluviométrie montre l'existence de deux saisons bien distinctes : une saison de pluies pendant laquelle tombe la majorité des pluies (octobre - avril) et une saison sèche entre mai et septembre.

I.2.3. Hydrographie

Les principaux cours d’eau qui drainent le Parc se déversent dans la baie de Sahamalaza. Trois petites rivières déversent par le sud dans la baie de Ramanetaka. Les rivières principales sont : Berondra, Andranomalaza, Manambarao et Samonta.

Le nombre et l’étendue des cours d’eau qui coulent en permanence sont très réduits. Plusieurs cours d’eau sont en crues de mois de janvier au mois d’avril, mais se tarissent progressivement à partir du moi d’avril pour devenir complètement sec vers le mois de septembre.

I.3. Biodiversité du Parc National de Sahamalaza

Le Parc National de Sahamalaza est riche en biodiversité côtière et marine.

Nous allons voir chaque spécificité qui caractérise ce Parc pour être un attrait écotouristique de la Région Sofia.

8

I.3.1. Spécificité floristique

La superficie des mangroves dans la réserve de Biosphère proposée est estimée à environ 10.000 ha. La mangrove côtière de la côte de couvre environ 8000 ha, dont 3000 ha pour le delta de la rivière Andranomalaza. Les mangroves constituent également une bande à épaisseur variable, qui enveloppe toute la presqu'île de Sahamalaza. D’après l’inventaire floristique de la forêt de la presqu’ile de Sahamalaza par Ralimanana et Ranaivojaona en 1999 a permis de recenser 220 espèces regroupées dans 68 familles, 56 dicotylédones, 10 monocotylédones et 2 fougères. Les forêts sont denses sèches à dominance de Dalbergia et de Commiphora . Les familles les plus représentées sont les EUPHORBIACEAE et les FABACEAE . (Wildlife concervation society, juin 2002 ).

I.3.2. Spécificité faunistique Il est à remarquer que Eulemur flavifrons et Lépilemur sahamalazensis sont des types endémiques du Parc National Sahamalaza, ils n’existent ailleurs que dans cette zone. Il y a aussi, six (6) autres espèces de lémuriens qui sont également rapportées. Parmi eux le Phaner furcifer et l’ Hapalemur griseus occidentalis qui sont quasi-menacés. le Parc abrite également le « Fossa » connu scientifiquement par Cryptoprocta ferox , la plus grande espèce de carnivore de Madagascar.

I.3.3. Ecosystèmes marins L’écosystème marin de Sahamalaza est spécifié sur des diverses espèces de coraux et ainsi, il abrite presque 218 espèces de coraux et d'invertébrés. 168 espèces de poissons ont été répertoriées dans les récifs coralliens de la Réserve de Biosphère proposée. Les classes coralliennes les plus diverses sont les Acropora avec 32 espèces, les Favidae avec 16 espèces et les Poritidae avec 11 espèces. Au niveau des poissons, la famille des Chaetodons (Poisson papillon) avec 15 espèces et la famille des Demoiselles et Cromis avec 24 espèces sont les plus diverses. 10 espèces de chirurgiens ont été également répertoriées. En général, un site de Commentaire [DR1]: récifs coralliens présente entre 80 et 110 espèces de coraux et invertébrés et environ 50-60 espèces de poissons.

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CHAPITRE II DIVERSITE HUMAINE : RICHESSE DE LA REGION

II.1. Historique de la population

II.1.2.Les autochtones

D'après la tradition orale locale, les premiers occupants de la presqu'île de Sahamalaza étaient un couple de Makoa venus du pays Morina (Kenya) en Afrique. Le mari, appelé Ondrony était un célèbre " mpisikidy " (astronome), sa femme nommée Mi était une ampanavanana (accoucheuse traditionnelle). Ils s'installèrent dans le village de Mondrony qui est donc le site le plus ancien d' « Antsahamalaza ». Plus tard, les populations environnantes se succédèrent à peupler Sahamalaza. Leur mélange a donné un clan appelé Anadroadro (fusion Sakalava/Tsimihety).

A l'époque de l'apogée du royaume Sakalava du Boina, des rivalités internes et des conflits permanents se sont manifestés. Des groupes sociaux Sakalava ont décidé de partir vers le Nord du royaume et ont donné naissance à deux (2) autres branches :

• les Sakalava Bemihisatra qui occupent actuellement la côte d'Analalava jusqu'à Nosy Be • les Sakalava Bemazava qui peuplent la partie Est (Befotaka – Ambanja).

Les habitants actuels de Sahamalaza sont donc en majorité issus des Sakalava Bemihisatra. Lors des conquêtes Merina, les rois Sakalava de Sahamalaza n'étaient pas épargnés. Sous le règne de Radama, le "roi" Zafinimena est trahi par une partie de ses sujets qui se rangent du côté des "Hova" (Merina ). Ces "traîtres" issus des clans Batry, Voalavo et Mavona tentent d'assassiner le roi pour qu'ils puissent le livrer aux Hova . Ses fidèles ont réussi à le faire fuir vers l'île Berafia mais il meurt en cours de route à cause de sa grave blessure. On l'enterre quand même à l'île Berafia. C'est pourquoi cette île est devenue sacrée pour les Sakalava de la région. A l'époque de Ranavalona , le roi Zafimifotsy refuse d'être un vassal des Merina et préfère se suicider à Tranovy qui est actuellement un lieu fady .

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II.1.3. Les migrants

Etant une région enclavée, mais riche en ressources marines, la zone est soumise à une immigration importante. Les immigrants forment des nouveaux villages, où s'installent par alliance dans les villages existants. Selon la coutume, la population locale leur permet l'accès aux ressources, mais leur nombre croissant crée des conflits sociaux de plus en plus importants. Ces conflits sociaux ont été constatés dans chaque réunion villageoise et même lors des cérémonies sociales dans les villages. Durant l'occupation « Hova », les Merina habitaient le village d'Andapy. Dans les temps récents, les immigrants des quatre coins de Madagascar ( Tsimihety, Merina, Betsimisaraka, Antandroy, Sihanaka …) et même des Comoriens sont attirés par l’exploitation des concombres de mer. Les nouveaux migrants se distinguent des autochtones par leur mode de vie. Ils ne s’adaptent pas à leur milieu d’installation, mais ils exportent leur manière de vivre, pouvant déstabiliser et détruire les traditions, les milieux naturels de la population locale.

II.2. Les activités socio-économiques

La réserve de Biosphère Marine est habitée et exploitée depuis des siècles par l'ethnie des Sakalava.

II .2.1. L’agriculture

Pour la Presqu'île de Sahamalaza, l’agriculture est l’activité principale de la population, mais ce secteur est victime de la morphologie du milieu. D'abord, il y a une insuffisance des cours d'eau pérennes nécessaires pour une agriculture d'irrigation. Ensuite, il n'y a presque pas de bas-fonds irrigables pour la riziculture. Souvent, les collines dénudées avoisinent directement les mangroves. Ainsi, la riziculture en zone de mangrove s'est installée dans la région depuis 1921 avec le cycle suivant : riziculture pendant 4-5 ans et Canne à sucre ou Coco à partir de la sixième année. La plupart de ces exploitations ont été abandonnées au cours de la période de récession de 1976 - 1988. Actuellement, la culture de riz sur brûlis se fait encore sur certaines parcelles dotées de bons sols et végétation. La plupart des collines dénudées sont utilisée pour le pâturage des zébus locaux. La savane herbeuse est périodiquement brûlée pour faciliter l'accès des bovidés aux jeunes pousses d'herbes, une pratique qui contribue à la dégradation continue des sols et de la végétation.

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Les cultures agricoles se font principalement sur les terres autour des villages. Ceci s'explique par la présence massive de sangliers sur la presqu'île, qui anéanti régulièrement les cultures (manioc, patates douces) non gardées. La plupart des ménages disposent d'un verger dans lequel sont cultivés la canne à sucre, du manioc et des cocotiers.

II.2.2. La pêche Les pêcheurs de Sahamalaza sont en majorité des autochtones Sakalava. Mais depuis le début des années 90, des pêcheurs immigrés originaires des 4 coins de Madagascar, attirés par le poids commercial des dingadingana ou Holothuria , sont venus en masse. Un grand nombre de Comoriens s'installent aussi dans la presqu'île, pour une exploitation massive. Ces derniers maîtrisent mieux l'art de la pêche par rapport aux pêcheurs locaux. Actuellement, ces derniers sont obligés de se déplacer, car il y a une forte installation de pêcheurs non résidents, qui pêchent dans la zone de Sahamalaza. Les différents types de pêche sont la pêche à pied pratiquée par les femmes et les enfants qui collectent les jeunes dingadingana ou Holothuria et les crabes ou Scylla Serrata dans les mangroves, et la pêche en pirogue pour les pêcheurs qui vont en plein mer. Les pêcheurs ont une connaissance ancestrale du mouvement des vents et des marées. En hiver austral, les alizés sont forts et un vent de l'Est ( Varatraza ) peut s'installer pendant plusieurs jours. Durant cette saison, les pêcheurs ne s'aventurent pas trop loin en plein mer, vu le risque de ne plus pouvoir revenir à la voile. Notamment, le banc corallien extérieur n'est pas fréquenté pendant cette saison. En été austral, les vents sont moins forts et viennent généralement de l'Ouest. Les sites plus au large peuvent être visités. Il reste toutefois le risque des orages convectifs. Les pêcheurs tiennent toujours compte des marées hautes (manonga ) et basses ( mipody ) pour mieux naviguer surtout sur les côtes et dans les fleuves qui traversent les mangroves.

II.2.3. Le tourisme Le nombre annuel total de scientifiques qui visitent la zone est estimé à 20-40 personnes avec une durée de mission variant entre 1 et 3 semaines. Le nombre de touristes est estimé entre 100 à 200 personnes par an, dont la plupart ne reste qu'un ou deux jours dans la zone des îles Radama. Dans le cadre du projet de Biosphère, un certain nombre de touristes scientifiques et

12 d'animateurs socio-organisationnels visitent régulièrement la zone. Ils arrivent soit par Maromandia ou par Befotaka. Un certain nombre de touristes visite la zone par voie maritime.

II.3. Les traditions culturelles

Comme toutes les autres régions de Madagascar, la zone du Sahamalaza et ses périphéries ont ses propres traditions.

II.3.1. Les événements culturels

Les évènements culturels dans la région Sahamalaza sont presque issus des us et coutumes des Ampanjaka. Et ils constituent un événement culturel, adopté chaque année, tels que :

 Fampibiafam-baravarana (ouverture du portail) :

C’est une ouverture de la porte du « Doany ». Tout autre tradition devrait être précédée par cette « ouverture du portail » ou Fampibiafam-baravarana qui se fait pendant la période des réjouissances royales, appelée aussi « Fanjavatsara » (mois favorable) du mois de juillet jusqu’au mois d’avril et durant cette période les traditions pratiquées sont la circoncision, la coupe des cheveux des enfants de 1 à 5 ans « Alavolon-jaza » et aussi l’élaboration d’un vœu « Tsakafara »…

 Famodiam-baravarana (fermeture du portais) :

C’est une fermeture de porte du Doany, contrairement au Fampibiafam-baravarana . C’est la période défavorable pour toute tradition. Elle se situe entre le mois de mai au mois de juin. On l’appelle aussi « Volam-pady » ou mois tabou d’où aucune activité ne peut se faire dans les lieux royaux : Doany, Zomba et Mahabo.

 Fanompoamanintsy et le Fanompoamafana :

• Le Fanompoamanintsy est la cérémonie funéraire d’un roi ou d’une reine lors de son exhumation pour le nettoyage des Mahabo et des Doany. Il se fait à toutes périodes de l’année sauf pendant le « Volam-pady » (entre le mois de mai et juin et le dimanche, mardi et jeudi de chaque semaine).

• Le Fanompoamafana est la cérémonie funéraire d’un roi ; quand il meurt, on dit « le roi s’est renversé » et en dialecte « nihilanany Ampanjaka », c’est une période difficile pour sa famille et ses serviteurs.

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Trois principaux sites culturels sont actuellement connus :

• Le tombeau royal sur le Nosy Berafia. Un roi local était blessé par des traîtres lors de la conquête merina par Radama I. Il s'est enfuit à Nosy Berafia où il est mort de ses blessures.

• Le site Tranovy-Sijoro, où le roi local Zafimifotsy s'est suicidé lors des conquêtes merina par Ranavalona, refusant ainsi devenir un serviteur des conquérants.

• Le tombeau royal de Kapany. La forêt qui entoure le tombeau familial d’un lignage de rois locaux est « fady » pour la population.

D'autres sites sacrés ou fady , ayant chacun son histoire locale, ses originalités, ses règles et ses interdictions existent encore dans le Parc National de Sahamalaza. Ce qui favorise l’approche de l’écotourisme, car non seulement, les sites avec ses écosystèmes sont préservés, mais la valorisation de la culture par le biais du « fady » sont conservées par la population loca le et par les visiteurs.

II.3.2. Les us et coutumes

Les traditions locales sont celles héritées des Sakalava du Boina. Nous citons quelques exemples de ces traditions :

• Tsipi-rano (ou jetée d'eau) : c'est une manifestation sociale faite pour le mémoire d'un défunt après 10 ans de sa mort. La famille concernée invite tous les habitants sans distinction de race et d'origine.

• Tsaka-fara ou joro (rite de vœux) : ce rite se déroule sur les lieux sacrés appelés "fijoroana" comme ceux de Sijoro, d'Analamena ou de Mandro sur la presqu'île de Sahamalaza.

• Mangataka (demande de bénédiction faite aux ancêtres): la cérémonie se déroule dans les villages et lieux sacrés de Sahamalaza. Le village d'Ambokiriny, le détroit de Sijoro appelé Ankamiky, le village de Sijoro (résidence du roi Zafimifotsy, la petite forêt d'Analafaly (Tranovy) et le rocher de Berangoma.

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En tant que société traditionnelle, la croyance aux fady (tabou) persiste encore à Sahamalaza. La manifestation de ces fady se résume comme suit :

• Jours fady : tous les jeudis, où les pêcheurs de dingadingana vaquent à leur activité principale car la plongée en apnée est interdite.

• Lieux fady sur tanety : il est strictement interdit de couper des arbres et d'exploiter des ressources à l'intérieur de ces lieux fady (ex : Ampangataka, Andavakaka, Ambarionjavavy, Ampondrabe, Andohaomby, Ambatomasina, Antranovy…). Généralement, des lambeaux de forêts naturelles existants coïncident avec ces lieux fady.

• Lieux fady sur mer : il est strictement interdit d'en tirer des produits marins (ex : Ambinantelo sur le détroit de Sijoro, Ambatobe).

• Les tabous alimentaires : la viande de porc et les crabes sont fady pour un grand nombre de gens vu que l’historique du peuplement du nord-ouest malgache a des origines musulmanes.

D'après les enquêtes que nous avons effectuées, les autochtones se plaignent car certains immigrants et les gens venus de l'extérieur ne respectent pas leurs fady (le cas du détroit de Sijoro où des pêcheurs "étrangers" viennent pêcher des poissons).

Ainsi donc, dans la première partie qui résume le premier et le deuxième chapitre montre la généralité sur le Parc National de Sahamalaza ainsi que ses diversités humaines sur la richesse de la région. Maintenant nous allons passer à la deuxième partie du travail, parlant des attraits écotouristiques : levier du développement.

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DEUXIEMDEUXIEMEE PE PARTIEP ARTIE :

ATTRAITS ECOTOURISTIQUE DU

LEVIER DU

DEVELOPPEMENT

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CHAPITRE III METHODOLOGIE

Nous admettons que la recherche de l’élaboration de ce mémoire s’inspire d’une observation, traitement des données et l’analyse des données.

Notre thème est « la destination écotouristique dans le Parc National de Sahamalaza », donc pour l’élaboration de ce mémoire notre étape se comporte sur trois axes :

• La documentation • La recherche sur terrain • Le traitement de données et la rédaction

III.1. La documentation

Il faut noter que sans l’autorisation de la Directeur de la MNP et une collaboration avec les Sofia Guide Touristique, l’ORTS et ainsi les membres de l’AEECL ce mémoire n’aura jamais eu lieu.

Notre recherche consiste sur la destination écotouristique du Parc National de Sahamalaza. De ce fait, il est évident que les théories sans pratiques ne peuvent que se figer sur elle-même. Ce travail nous a permis de passer la théorie à la pratique et d’acquérir des expériences supplémentaires. Toutefois, il nous a fait prendre conscience de la difficulté de l’élaboration du mémoire et surtout sur l’appréciation de la biodiversité de la région Sofia. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle que ce mémoire a été conçu.

En ce qui concerne les étapes poursuivis dans la réalisation de ce travail, dans un premier temps, nous étions préoccupés sur des types d’informations à recueillir et des moyens à déployer pour la réalisation du mémoire.

A propos des sources d’informations, nous avons fait une recherche bibliographie à partir des documents disponibles auprès de MNP Antsohihy, DREF, AEECL et Durrel. Nous avons pu collecter les données géographiques, culturelles, les potentiels touristiques et les études sur la faisabilité du Parc. Nous avons également utilisé comme outil de recherche l’internet. En effet, une bonne appréciation de la réalité ne peut se faire sans un contact étroit avec la population locale et un constat visuel des lieux.

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Avant de descendre sur notre zone d’étude, nous avons élaboré des grilles de question suivant nos fiches d’enquêtes élaborées pour chaque entité concernée : ménages, touristes, autorités locales et administratives, organisations environnementales, MNP, guides…

III.2. Recherches sur terrain

Nous avons pu fournis des enquêtes auprès de la population locale sur l’observation participative et de même sur les discussions. Ultérieurement nous avons le temps de participer aux évènements culturels appelés « lampogno » qui marque un événement culturels de la Région chaque année de mois de septembre et lors du festival « Akomba mangamaso » au sein du Parc National de Sahamalaza. Par ailleurs la descente dans le Parc se fait en une semaine durant le festival de lémurien, en collaboration avec l’AEECL car l’accès est assez difficile pour une personne et c’est très pénible de marché à pied sur 45km. Pourtant la collecte des informations persiste avant tous.

III.3. Traitement des données et de rédaction

Les informations collectées ont été ensuite regroupées par catégories suivant la lecture faite, et suivant la cohérence liée à notre plan de mémoire. L’objectif, et la problématique ont été dressés, afin de mieux structurer la rédaction.

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CHAPITRE IV

ECOTOURISME DANS LE PARC NATIONAL DE SAHAMALAZA

IV. 1. Généralités sur l’écotourisme

IV.1.1. Quelques définitions de l’écotourisme

• Selon l’OMT : L’écotourisme ou le tourisme écologique : est un tourisme qui consiste à voyager dans la zone naturelle, conserver relativement intact dans le but d’étudier, d’admirer et de jouir du paysage, de flore et de la faune sauvage ainsi que tout éléments de caractère culturel existant dans ses zone. Il est un sous-secteur du tourisme classique tout cours par une approche combinant un environnement et culture considérer comme loisir. • The Ecotourism Society 2 : « l’Ecotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement en ayant soin de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitable à la population locale » • HECTOR Ceballos Lascurin 3 avance que « l’écotourisme est une modalité touristique environnementale qui consiste à voyager et à visiter des aires naturelles (paysages, faune et flore sauvage) des dites aires et ainsi comme une quelconque manifestation culturelle (du présent et du passé) laquelle peut se trouver à travers un processus qui promouvoit la conservation à un bas impact environnemental et socio économiquement bénéficieuse des populations locales ».

IV.1.2. Code éthique sur l’écotourisme

Le code éthique de l’écotourisme s’applique comme suit :

 Respecter les règlements (respecter les zones interdits, la signalisation, etc.)  Respecter la faune, la flore et leur habitat(ne pas nourrir les animaux, ne pas acheter l’espèce désignées menacées, etc.)

2 In AMINA S., 2004 3 Membre de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) in AMINA S., 2004

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 Réduire l’impact sur l’environnement (toujours rapporter ses déchets dans les lieux prévus à cet effet, etc.)  S’ouvrir sur le monde (respecter les coutumes et les traditions des gens visités, être conscient des différentes culturelles et les respecter, contribuer au bien-être économique des communautés locales en choisissant leurs produits et services

Ainsi, nous y ajouterons une réflexion personnelle 4 :

 Seule rester l’empreinte de nos pas.

Le tableau suivant nous montre la répartition des activités adoptées par les touristes venant à Madagascar.

Tableau n°01 : Répartitions des différentes activités des visiteurs à Madagascar

Type de tourisme Pourcentage de visiteurs

Ecotourisme 55%

Balnéaire 19%

Culturel 15%

Sport et aventure 8%

Autres 3%

Sources : support des cours sur le tourisme (2011)

4 Source : (http://nosy-be-lodge.com/nos-engagements/code-de-l-ecotourisme.html )

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Figure n°01 : statistique des visiteurs suivant leur activité touristique

IV.2. Les potentialités écotouristiques du Parc National de Sahamalaza

Le Parc Sahamalaza contient des nombreux attraits écotouristique si important, ainsi ils peuvent nous fournir un circuit écotouristique (c.f l’annexe1) très intéressant. Nous allons découvrir les différents attraits du Parc National de Sahamalaza cités ci- dessous.

IV. 2.1. Mangrove

La Spécificité de la PN de SAHAMALAZA par rapport aux autres Parcs : c’est la présence de ses huit (8) espèces de palétuviers connues de Madagascar, habitats d’espèces d’oiseaux endémiques.

Les surfaces de mangrove de l’aire protégée sont particulièrement intactes et atteignent des hauteurs de plus de 10m. Toutes les huit (8) espèces de palétuviers connues à Madagascar sont présentes dans la zone. Celles-ci, bien qu'établies en proportions variables selon les endroits obéissent à la zone caractéristique de cet écosystème, issue de différences de durée de submersion par la mer :

 Avicennia marina dit « afiafy » en bordure de terre ferme;

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 Sonneratia alba ou « farafaka » en front de mer ;  Rhizophora mucronata « honkolahy » avec une forme tout droit et long, pouvant faire du charbon de bois, cela la différencie du « Honkovavy » ;  Bruguieragymnorhiza dit« honkovavy » ;  Xylocarpus granatum « latakanlaotra » c’est une plante médicinale qui soulage la fatigue, il se trouve dans le domaine interne de la mangrove  Ceriops tagal ou « Tsitolominy » c’est un palétuvier très raide, d’où son nom « Tsitolominy » veut dire « on ne peut pas la serrer » car son tronc est raide.

 Lumnitzeraracemosa dit « lovinjo » ;  Heritieralittoralis ou « moromony » c’est un palétuvier qui pousse un peu loin du bord de la mer par rapport aux autres palétuviers.

La seconde particularité de la Mangrove de Sahamalaza est la vigueur exceptionnelle de certaines espèces dont les individus atteignent des tailles nettement supérieures à celles mesurées dans d’autres régions de l’île, notamment le Centre-Ouest et le Sud-Ouest. C’est le cas de Ceriops tagal , qui peut dépasser 8 mètres, et de Lumnitzera racemosa , qui atteint ici le stade arborescent. La régénération de ces espèces s’avère également meilleure que dans les régions méridionales.

Les mangroves sont des formations végétales composées d’essences ligneuses halophiles ou palétuviers, installées sur les marais maritime, les embouchures et les lagunes. Il fait abriter par des Fitilimbengy ( Threskiornis bernieri) , espèce endémique de l’Ouest de Madagascar, très rare et menacée localement par la chasse, et ainsi le flamant rose.

L'originalité de la mangrove de Sahamalaza, à part sa diversité en espèces et son état encore intact, réside dans le fait qu'il y a 8 espèces de palétuviers concentrés localement sur des espaces restreint. La seconde particularité est la vigueur exceptionnelle de certaines espèces dont les individus atteignent des tailles nettement supérieures à celles mesurées dans d’autres régions de l’île, notamment le Centre-Ouest et le Sud-Ouest, qui peut dépasser 8mètres, et qui atteint ici le stade arborescent. La régénération de ces espèces s’avère également meilleure que dans les régions méridionales.

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Tableau n°02 : Oiseaux globalement menacés dans la zone humide de Sahamalaza (Zicoma, 1996)

Nom scientifique Nom français Statut Endémisme

Haliaeetus vociferoides Pygargue de Gravement menacé Madagascar Madagascar d'extinction

Ardea humbloti Heron de Humblot Vulnérable Madagascar et Comores

Ardeolaidea Heron crabier blanc Quasi-menacé Madagascar et Seychelles

Sterna bengalensis Sterne voyageuse 250 individus Non-endémique

Lophotibis cristata Ibis huppé de Quasi-menacé Madagascar Madagascar

Source : Parc National de Sahamalaza(2009) - Etude de faisabilité 32p

Pourtant, le Parc National de Sahamalaza est constitué en 10 parcelles dont (02) deux sont situés dans les forêts sèches, (03) trois parcelles marines et 05 dans la zone côtières.

Le Tableau ci-dessous nous montre la répartition de la parcelle

Tableau n°03: La division des (10) dix parcelles

Parcelle Superficie en (ha) Barrière récifale du nord 2.078 Barrière récifale du sud 8.154 Récif « lagna » 2.524 Ankitsika 1.429 Ampasimbezo 2.198 Maromandia 875 Kapany 583 Sijoro 711 Ankarafa 2.208 Anabohazo-Ambohitra 5.275 TOTAL 26.035 Source : Parc National de Sahamalaza(2009) - Etude de faisabilité 32p

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Au même titre que les récifs coralliens, les mangroves tiennent un rôle important pour la régénération et le développement de nombreuses espèces halieutiques et marines. Il faut également noter que les mangroves jouent un rôle primordial dans la protection du littoral, car elles assurent le refuge des écosystèmes marins.

Photo n°01 : Mangrove, habitats d’espèces marines et d’oiseaux endémiques

Mangroves au sein du Parc Sahamalaza Conservation de mangroves violées par les pêcheurs

Cliché : MNP Antsohihy

IV.2.2.Les forêts littorales

Les forêts littorales de la réserve de Biosphère proposée sont concentrées dans la partie nord- est de la presqu'île de Sahamalaza. Certains vestiges de forêt littorale ont persisté grâce aux « fady » locaux sur la presqu'île et sur la partie nord de la côte de Maromandia.

L'habitat forestier (11.100 ha) appartient aux classes des forêts sèches et rupicoles. La forêt sèche semi-caducifoliée située en dessous de 800m d'altitude et qui pousse sur des roches métamorphiques ignées de la presqu'île font partie des unités les moins représentées dans l'actuel réseau des aires protégées malgaches et sont ainsi considérées comme "prioritaires pour la conservation de la diversité biologique malgache".

Les forêts sèches croisent sur des argiles latéritiques. Elles sont constituées d'espèces à feuilles caduques. Les formations atteignent 20 à 25m de hauteur maximale et 12 à 20 m de hauteur en moyenne. Les forêts sèches présentent trois strates :

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 La strate arborescente à une hauteur de 12 à 20m et est constituée par des Canarium sp, Dalbergia sp, Albizzia sp et beaucoup d’autres espèces.  Le sous-bois est clair et qui est constitué par des arbustes à feuilles souvent persistantes. Cette strate est riche en Sorindeia sp, Cabucala sp.,Mascarenhasia sp, et autres espèces.  La strate herbacée est constituée par des plantules des individus des strates supérieures et de rares Orchidées comme la Lissochilus sp . En générale les lianes, les fougères ( Adiantum sp, Lygodium sp .) et les épiphytes (Bulbophyllum sp.,Angraecum sp., Acampe sp., ) sont rares dans les forêts sèches.

Les forêts rupicoles sont installées sur des sols frais des bords des cours d'eau. Elles sont toujours sempervirentes et leur phénologie ne semble pas être influencée par le climat et les saisons. Les forêts rupicoles sous forme de galeries forestières sont constituées par le mélange des espèces à feuilles caduques et à feuilles persistantes et présentent les trois strates suivantes :  La strate arborescente de 1 à 20m de hauteur constituée par le Canariums, Terminalia sp, Eugenia , et d'autres espèces.  La strate arbustive est dense et atteint 6 à 10m. On y rencontre des Pandanus sp, Dracaena sp. et divers Rubiacea.  La strate herbacée constituée par les Agelaeasp, Rinoreasp et beaucoup d’autres espèces.

IV. 2.3. Biodiversité faunistique Les faunes du Parc National Sahamalaza/ iles Radama sont divisés en trois (03) selon leur endroit où ils vivent. Alors, il y a les faunes terrestres, côtières et marines. Ils sont parmi les meilleurs attraits touristiques du PNS.

IV.2.3.1.Les faunes terrestres

En 1988, un 1 er article fut publié par le premier chercheur européen sur le programme de reproduction en captivité sur la parcelle Ankarafa. Ainsi, l’AEECL a été créé pour la conservation de l’Eulemurs favifrons qui est en extinction à Ankarafa. Ce dernier a été exploité par L’AEECL en collaboration avec MNP pour être un lieu favorable au tourisme écologique.

Il est à remarquer que Eulemur flavifrons et Lépilemur sahamalazensis qui sont des types endémiques au Parc National Sahamalaza île Radama, ils n’existent ailleurs qu’à Madagascar.

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Photo n°02 : Lémuriens aux yeux turquoise ( Eulemur flavifrons ), à gauche le male et la femelle et son bébé à droite, ils admettent des aides sanitaires avec ses habitats.

Le male qui est entrain de grignoter une Femelle qui porte son bébé papaye

Cliché : l’AEECL (2012)

Eulemur flavifrons est une espèce endémique de Madagascar et se trouve dans le Parc National de Sahamalaza. Cette espèce possède des yeux bleus turquoise. Le mâle est complètement noir et la femelle est brun roux. Elles vivent en groupe d’environ 06 à 10 individus. Elle donne naissance au mois de juin-juillet. Le nombre de son petit est souvent un et quelquefois deux ou jumeaux, ainsi, il mange des fruits et quelquefois des feuilles d’arbre. Autant, son habitat se trouve dans la forêt plus ou moins secondaire ou primaire subhumide et subtropicale à feuille caduques. Comme critères particulier, ils sont considérés comme « Ampanavana » c'est-à-dire, ils admettent des aides sanitaires avec ses habitats 10 .

Photo n° 03 : Lépilemur sahamalazensis

S’accrocher sur un arbre et très sportive 26

Source : www.redobit.com

10 LETSIRY, M (2010 – 2011)

IV.2.3.2.Les faunes côtières

« Fitilimbengy » ou Ibis sacré ou Threskiornis bernieri : c’est un oiseau diurne, qui a le cou dénudé, le bec un peu long, tous noirs et la queue et l’aile blanche. Son régime alimentaire est un peu varié et constitué principalement : d’insecte, de crustacé, de vers de terre, de crevette. Il fréquente les zones humides surtout les mangroves, c’est une espèce endémique à Sahamalaza. Il se rencontre parfois seul, le plus souvent en couple, en petit groupe pendant la recherche de nourriture. Son nid est constitué des petites branches et la ponte est de deux ou trois œufs blancs. La nidification se passe au début de la saison de pluie (novembre- décembre) et l’incubation par deux sexes.

Photo n° 04 : « Fitilimbengy » ou Ibis sacré Threskiornis bernieri

Oiseaux terrestre dans son élément naturel à la recherche de la nourriture

Source : forum.zoologist.ru

Ankoay ou le Pygargue de Madagascar ou Haliectus vociferoides : c’est un oiseau qui fait partie de gros rapace et se trouve à Sahamalaza. Il se voit souvent dans les mangroves, il aime la partie humide. On le rencontre en général seul ou en couple et il a le régime alimentaire constitué de poisson de surface. Sa couleur de devant et au-dessus de la tête, est brun-beige clair, menton et gorge couleur brune et la queue de couleur blanche. Le nid est construit en hauteur sur un palétuvier et parfois sur un grand arbre de la berge. La ponte est de deux œufs, un seul jeune est habituellement élevé et la nidification a été constatée de mois de juin au mois d’aout, évidemment une fois par an.

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Photo n° 05: Ankoay ou Pygargue de Madagascar

Pygargue de Madagascar qui guette son proie

Source : www.Oiseaux-birds.com (2012)

IV.2.3.3. Les faunes marines

Le Parc National Sahamalaza /iles Radama est riche aussi en faune marine, tels que :

 Les mammifères marins comme la baleine ou Megapterano vangliae , le dauphin, etc.

 Les tortues de mer comme Lepichely olivaceae ou tortue olive, les concombres de mer tel que : Actinopigae chinites ou « Rasta », Holothuria artra ou « Stylo joby », Holothuria scraba ou tricot, on y trouve aussi des coraux comme Gorgone.

 Les autres animaux marins comme les crabes de mangrove appelé Scylla serrata ou « Drakaka » et les crevettes.

IV.2.4. Récifs coralliens (les coraux et les algues) 12456 Ha

Ce sont des colonies de coraux constituant des récifs. Le corail est un animal qui vit généralement dans les eaux chaudes, propres et bien aérés, sans grande variation de température (22°c). La partie la plus visible de l’animal est son squelette calcaire. Il peut se former des colonies et constituer un récif. Le récif corallien fait partie des atouts écotouristiques. Il joue un rôle très important dans la production d’oxygène et l’absorption du gaz à effet de serre. Il est favorable à l’écotourisme grâce à ses valeurs qui donnent des attraits sur le milieu marin et ce qui font venir les écotouristes dans la zone.

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 Sur les valeurs esthétiques, le récif corallien forme un paysage d’une grande beauté. En effet, les différentes espèces qui constituent les colonies offrent des formes variées présentant des couleurs vives.

 Sur le valeurs biologique et écotouristique, la diversité biologique est importante dans les milieux récifal en particulier concernant les invertébrés et les poissons car le récif sert d’habitat à d’autres animaux comme les poissons, les raies, les requins, les mollusques, les crustacés, et, etc.…

La Baie de Ramanetaka s'étend entre les Iles de Nosy Valiha et Berafia et la presqu'île de Sahamalaza. Elle est caractérisée par des profondeurs moyennes de 15 à 25m, mais atteint des profondeurs maximales d'environ 40m. De nombreux récifs coralliens remontent en surface et forment des fonds de pêche importants pour la population locale.

Photo n°06 : les récifs coralliens

Diversité du paysage sous marin magnifique offrant la possibilité de visite du Parc Marin

Source : MNP Antsohihy (2012)

Les récifs coralliens et la baie de Ramenataka tout entière sont l'habitat de plusieurs espèces écologiquement importantes. Des raies Manta ( Manta birostris ) et des requins baleines (Rhincodon typus ) sont observés autour du récif extérieur du mois de mai à novembre.

La baie de Sahamalaza et le platier du récif extérieur sont également des zones d'observation fréquente des Dauphins.

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Des baleines à bosse ( Megapterano vaeanglia ) sont quelquefois observées, lors de leur passage vers le Nord en juillet-aout.

Les récifs coralliens de Lagna et Ankakabe ont été des sites d'observation fréquente de tortues de mer (Cheloniamydas, Eretmochelysimbricata), dont le lieu de nidification est la plage orientale de Nosy Valiha.

IV.2.5. Les îles Radama

Elles doivent leur nom au Roi Radama, dont le pouvoir s’étend pendant la conquête merina ; presque partout à Madagascar y compris la partie Nord-Ouest dont la région de Sahamalaza. Il s’est beaucoup intéressé aux ressources naturelles diversifiées de celle-ci et a baptisé l’appellation du site par son propre nom « Radama ».

Quatre (04) îles composent les Iles Radama (Nosy Kalakajoro, Nosy Berafia, Nosy Faly ou Antanimora, Nosy Valiha dans le canal de Mozambique entre Ampasindava au nord et Kambamby au sud, ils offrent aux touristes et aux écotouristes des paysages naturels et la possibilité d’exercer des sports nautiques et des pique-niques. Ces iles présentent des plages magnifiques et des récifs coralliens aux alentours. Il s’agit de :

« Nosy Kalakajoro » plus au nord et en plein cœur de l’Archipel des Radama, l’île « Kalakajoro » offre la beauté et la tranquillité d’une île paradisiaque. Une île pas très grande, favorable au calme, grâce à son isolement et. Une île où l’on se ressource, en symbiose avec l’océan et la nature de l’île, hors du temps.

La plage est l’un de sites les plus visitées dans le domaine du tourisme à Madagascar. Notre site possède des plages mais la plus agréable est celle de « Nosy kalakajoro » avec des sables fins, une mer turquoise, calme et que les touristes peuvent s’y faire bronzer.

Il renferme le plus agréable des plages avec des sables fins, une mer turquoise et calme. Nosy kalakajoro , ont également un site sacré, lors de la conquête merina, la famille royal des Zafinifotsy s’est enfuit dans l’île ou certains membres auraient été morts de faim ou « mosary ». Enfin, ces îles sont aussi la plupart des lieux de ponte des tortues rares et menacées de disparition.

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Photo n°07: Bungalow Tsaralodge de Nosy kalakajoro, croire à l’existence du paradis sur terre

Contour de la plage et du bungalow Jardin du bungalow Tsaralodge

Source : http://www.peche-nosy.com/wp content/uploades/2013 /02/

« NosyBerafia », à l’est le Roché et a l’ouest la plage, il est le plus grandes de ses (04) iles.

La végétation de « Nosy berafia » est plus dense, surtout sur la partie sud-ouest, où il y a des zones « fady » (tabou) et des tombeaux royaux. Son petit village de « Mahabo » accueille les tombeaux royaux et la maison des « Kabary » où se perpétuent les rites et les palabres.

Il faut noter aussi que ses îles nous offrent des attraits culturels comme les sites culturels. Actuellement, il existe quatre principaux sites culturels à savoir :

• « Le tombeau royal de Berafia », avec d’une importance historico-culturelle. Le Roi Zafinifotsy est mort suite à ses blessures lors d’un acte de trahison pendant la conquête « hova » sous la direction du Roi Radama I. • Le tombeau royal de « Kapany ». La forêt qui entoure le tombeau familial d’un lignage de rois locaux est « fady » pour la population. D’après l’enquête mené auprès des habitants lors du marché de jeudi à Maromandia, où l’ont peut citer un nombre d'autres sites sacrés, ayant chacun son histoire locale et ses règles.

31

• Le site « Tranovy-Sijoro », où le roi local Zafimifotsy s'est suicidé lors des conquêtes merina par Ranavalona, refusant ainsi devenir un serviteur des conquérants. Le roi Zafinifotsy a été enterré sur l’île Berafia devenue « Doany Befanivana » et cimetière « Mahabo » appartenant aux familles royales Bemihisatra et dirigées par le prince Andrantahova. Les villageois respectent encore des tabous relatifs au site Berafia :

- Le cimetière royal qui est entouré de clôture et dont l’entrée à l’intérieur est réglementée par certaines conditions.

- Les corbeaux sont considérés comme des animaux sacrés et tabous ; et que d’après les dires villageois, un européen ayant fusillé un corbeau était devenu fou.

- Passer dans l’île Berafia pendant le jour de samedi est interdit( Benaivo , 2006).

• « Nosy faly ou antanimora » Situé en bordure de mer et en pleine nature équatoriale et il est le plus éloignée de la terre ferme (02 hôtels accompagnons du bungalow). C’est aussi l’endroit où nous pourrions trouver le « hitsidika » ou ancien tombeau qui fait encore l’objet de nombreux tabous.

Photo n° 08 : Maison du « kabary » où Photo n°09: Nosy Faly, l’endroit pour

se perpétuent les rites et les palabres trouver des “hitsidika”

La végétation dense et les maisons du « kabary » Un environnement surprenant et majestueux vue sur la mer. Source: http://www.ecolodge-nosy-faly.com/images/Ecolodge/ Cliché : AEECL (2012)

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Photo n°10 : une des activités existant sur place

Une touriste avec ses masques à tuba, entourant des divers poissons colorés

Source : www.likibu.com

L'île est sacrée car elle abrite les sépultures de la dynastie locale : les Sakalava Bemazava. On y pratique certaines coutumes et rites traditionnels. Tous les ans au mois d'août a eu lieu un grand rassemblement à l’occasion du nettoyage des tombes.

« Nosy valiha », est une île surprenante où se succèdent sur ses côtes, de magnifiques plages de sable fin et blanc, une remarquable plage de galets noirs et une mangrove d’une rare beauté qui apporte une ambiance féerique et enchanteresse à cet endroit. L’eau cristalline du lagon qui l’entoure fera rêver les amoureux de baignades tropicales et de farniente. Sur le pourtour et sur les hauteurs de l’île, la végétation est luxuriante et sauvage, composée de tamariniers, de palmiers, de manguiers, de bananiers, de cocotiers…. L’île est joliment vallonnée et permettra au futur complexe hôtelier un aménagement où 100% des suites ou des villas auront une somptueuse vue sur la mer d’au moins 180°. L’île est plus au sud et l’une de plus belle plage parmi les quatre îlots, pareillement aux infrastructures et à la présence d’une piste d’aviation. « Nosy Valiha », sur plus de 10 km de longueur pour 3 km de large. Ainsi, il offre une diversité biologique unique et endémique à Madagascar, un aquarium sous-marin impressionnant. De nombreuses espèces de coraux, d’invertébrés et de poissons ont été recensées. Parmi les espèces protégées les plus

33 impressionnantes : Les Baleines à bosse ( Megapterano vaeanglia ) y sont observées (surtout en Juillet et Août), passage durant lequel elles viennent mettre bas ou s’accoupler avant la reprise de leur migration vers le Nord. En outre, 5 à 6 espèces de Tortues de mer ont établi le lieu de nidification sur la plage orientale de l’île Valiha...Cette diversité biologique, en fait un endroit tout simplement majestueux et unique.

Photo n°11 : Nosy Valiha ou une île aux oiseaux, l’une de plus belle plage parmi les quatre îlots. Un endroit tout simplement majestueux et unique.

Une belle plage avec des cocotiers très singuliers

Cliché : AEECL (2012)

Le relief de toutes les îles est accidenté avec des collines culminantes entre 140 et 170 m.

« Nosy valiha », porte aussi comme nom indiqué de « Nosy vorona », c’est une île aux oiseaux c'est-à-dire là où nous pouvons observer les oiseaux connus comme, le pygargue de Madagascar ( Halietus vociferoides ) et l’Ibis huppé ( Lophotibis cristata ).

IV.2.6. Ile SABA

Les 04 quatre îles Radama et Nosy Saba constituent les archipels de la Parc National de Sahamalaza munies des immenses paysages exceptionnels à découvrir.

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Une île plus au sud, à côté de Marovato et en face de la parcelle de parcs d’Ankarafa, environ 4km de Marovato à l’ouest. Pour parvenir à cette île, il est nécessaire d’utiliser comme moyen de transport, un bateau ou pirogue à voile.

Les activités existant sur l’île Radama sont les plongés de recherche scientifique, snorkeling, baignades dans une eau turquoise, palmes-masque et tuba, chasse sous-marine, trekking et une pêche dans un esprit sportif, dans le respect de ces poissons qui nous donnent tant de plaisir. Ainsi vous pourrez aussi pratiquer du bord en Surf-Casting.

Photo n°12 : Nosy Saba et ses bungalows, une petite perle au Nord-Ouest de Madagascar

Paysage magnifique de Nosy Saba vue de haut.

Salon au sein du bungalow

Source : www.expedia.fr/Nosy-saba-Island-ressort (2012)

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A Sahamalaza, il existe des attractions touristiques aussi bien dans les sites écotouristiques que dans les autres espaces non protégés, ainsi que le tableau suivant nous illustre ces attractions.

Tableau n°04 : tableau sur les attractions et l’accessibilité

Type Spécificités touristiques Distance et accès Moyen de d’attraction déplacement Mangrove Du nord au sud : forêt de mangrove Par rapport à voiture, moto, vélo de 10.000 ha Maromandia, la suivant la RN6 puis Sur les côtes : la baie de distance est très par pirogue motorisées Sahamalaza. variable de 7 à 35km. (contact des Long des bordures de ces forêts : On y trouve des associations) ou oiseaux rares comme Ankoay, parcelles Ajiajia, pirogue à voile pour Fitilimbengy , etc. Ampasimbezo, visiter les parcelles du Ankitsika, Kapany et Parc National. Sijoro. Parcelle petite baie sous forme de lac marin Ce site se trouve dans Pirogue, motorisée des « Sijoro » avec une embouchure de largeur très la presqu’île de associations où à voile. mince (environ 50 m). Le pourtour Sahamalaza environ constitué par une forêt rupicole et de 40km de Maromandia. mangrove. Au centre se trouve 02 ilots des oiseaux et de chauve souris. La partie Sud-est, est un site cultuel des Sakalava ou « tranovy », pour la demande de bénédiction. NosyAmbariom Ilot de mangrove de 3ha environ où Environ 25km de Par voiture RN6 borona habitent en permanence des Maromandia. jusqu’à Antanandava (parcelle du chauves-souriset des ibis sacré et II puis à pied dans 1H Parc pygargue de Madagascar et en pirogue dans d’Ankitsika). 45mn.

Eulemur Espèces de lémuriens aux yeux Environ 12 à 45Km Par 4×4 (en juin- flavifrons ou bleus, endémique de la zone de de la RN6. novembre) ; moto, « Ankombaman Sahamalaza et surtout dans la forêt vélo et à pied pendant gamaso» et sèche d’Ankarafa et d’Anabohazo. la saison sèche. d’autres espèces des lémuriens. Paysage Les sommets et crêtes La plateforme Voiture pur d’Ampasimbezo, d’Analavory et d’Ampasimbezo se Ampasimbezo, 4×4 d’Analamazava permettent trouve à 50m à l’Est pour Analavory, d’observer tous les beaux paysages de la RN6. La pirogue et pour les de Sahamalaza à savoir les plateforme autres sites. mangroves, la baie de Ramanetaka, d’Analavory se situe les 04 iles Radama, etc… juste 30m au nord de la piste d’accès vers Ambolobozo.

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Iles Radama 4 îles dans le canal de mazambique Pirogue à voile, entre Ampasindava au nord et vedette et boutre. Kambamby au sud. Ces îles présentent des plages magnifiques et des récifs coralliens aux alentours. Il s’agit de Nosy Kalakajoro (plus au nord), Nosy Berafia (le plus grand îlot), Nosy valiha (plus au sud) et Antanimora ou Nosy Faly (plus éloignée de la terre ferme). Iles Saba Une île plus au Sud, à côté de Environ 4Km à Bateau, pirogue à Marovato et en face de la parcelle l’ouest de voile. d’Ankarafa. Marovato(CR Ambolobozo). Source : Parc National de Sahamalaza (2009) - Etude de faisabilité 32p

Tableau n°05 : Base de données touristiques du Parc National de Sahamalaza

ANNEE NATIONALITE 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

ETRANGER 10 8 6 12 10 13 18

MALGACHE 0 1 2 1 49 05 159

TOTAL 10 9 18 13 59 18 177

Source : MNP Antsohihy (2012)

IV.3. Gestion du Parc National de Sahamalaza par MNP

Avant tout, le Parc National désigne une aire affectée à la protection et à la conservation d’un patrimoine naturel ou culturel original d’intérêt national, tout en offrant un cadre récréatif et éducatif. Et MNP a vu le jour en 1990. Cette association de droit privé, a été reconnue d’utilité publique à travers le décret n°91-592 du 4 décembre 1991. Elle assure la conservation et la gestion durable et rationnelle du réseau national de parcs nationaux et

37 réserve de Madagascar. Cette mission de conservation suggère l’éducation environnementale, la valorisation de l’écotourisme et la science et le partage équitable des bénéfices générés par les aires protégées avec la population riveraine 22 .

Chaque Aires Protégées doit se doter d’un Plan de Gestion, qui incluse un plan de zonage et un règlement intérieur. Il est élaboré en concertation large et fait l’objet de publicité large. Le plan de gestion doit définir le contexte biologique, démographique, culturel et socio- économique, et doit préciser les mesures prévues pour assurer la protection ainsi que le type, nature et emplacement des services et activités mis en œuvre. Pourtant, le Parc du Sahamalaza a comme objectif pour conserver les paysages, les écosystèmes, les espèces et de la variabilité génétique. Et cette création répond principalement à des intérêts de conservation portant sur trois axes fondamentaux :

La conservation de la combinaison de trois types d’écosystèmes prioritaires, à savoir :

 Un habitat de forêts littorales sèches semi-caducifoliées ;

 Un habitat de mangroves encore intact et comportant les huit (08) espèces de palétuviers connue à Madagascar ;

 Un habitat et paysage sous-marin de récifs coralliens.

La conservation de la diversité d’espèces endémique, d’espèces rares et menacées, notamment :

 Lémurien ( Eulemurflavifrons) ;

 Plusieurs espèces de tortues marines (Eretmochelys imbricata, Chelonia mydas…) ;

 Des espèces marines rares telles que, la baleine à bosse ( Megapterana vaeanglia) et plusieurs espèces de dauphin (Tursiops truncatus ) et requins (Alopias vulpinus ).

La conservation de la biodiversité génétique

 Le palissandre (Dalbergia sp .), le ramy ( Canariumsp ) et les espèces de palétuviers.

IV.3.1.Objectif général du Parc National de Sahamalaza

Le PN de Sahamalaza a pour objectif général de :

 Réduire la perte de la biodiversité

38 22 WCS, 2001  Améliorer la mise en valeur des conditions sociales, économiques et culturelles de la population locale.

 Utiliser durablement les ressources naturelles dans les Zones d’Utilisation Contrôlée ou ZUC et dans la Zone Périphérique du parc ou ZP.

IV. 3.2.Politique de guidage et de la tarification

L’AEECL a formé 35 jeunes guides touristiques de la région qui été créée en juin 2011. Tous ses membres sont des guides formés par l’AEECL, eau cours de leur formation ils ont appris ce qui est l’écotourisme et quel est son lien avec la protection de la nature. Les guides de SGT sont très motivés quant à partager leur connaissance et devenir des agents actifs dans les programmes conscientisation pour la conservation de la nature. Le tourisme dans la région de SOFIA s’est beaucoup développé, mais certains guides de la SGT ont déjà travaillé en tant que guides pour les touristes, alors que d’autres ont une grande envie d’accompagner des visiteurs dès qu’ils le pourront. C’est le MNP qui s’en charge le payement de ces guides.

Tableau n°06 : Tarifs des droits d’entrée dans le Parc Sahamalaza

TYPE DE VISITEURS DROIT D’ENTRER NATIONAUX Adultes Ar 1 000 /personne/jour Enfants Ar 200 /personne/jour Chercheurs Ar 5 000 /personne/mois ETRANGERS visiteurs 10 000 /personne/jour Source : Auteur (2013)

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CHAPITRE V IMPACTS DE L’ECOTOURISME DANS LE PARC NATIONAL DE SAHAMALAZA

V.1. Ecotourisme facteurs de développement économique

L’écotourisme est un moteur de développement économique et social. Dans une aire protégée, il est comme un apport des bénéfices économiques considérable aussi bien au niveau national en tant que sources de devises étrangères qu’au niveau local en tant que source d’emploi et facteurs de développement de plusieurs activités locales.

L’impact de l’écotourisme dans le Parc a pu créer des emploies pour la population riveraine du Parc, par le biais du MNP tout en leur responsabilisant la protection, la valorisation et conservation des ressources naturelles et culturelles. En tant que gestionnaire de ce Parc, le MNP lance un appel de recrutement pour les jeunes afin de les former pour être guides touristiques, la création des circuits écotouristiques au sein du Parc, pousse le MNP à recruter des gens pour tracer les pistes, de même que pour la sécurité, il doit prendre quelqu’un pour faire le gardiennage au portail du Parc. La planification et l’aménagement des produits écotouristiques (écolodges, circuits) doivent comprendre une approche participative locale visant des retombées économiques positives du projet sur la population 22 . La création d’emploi par la valorisation des ressources humaines locales (personnel de l’écolodge, guides et porteurs) est un des atouts de l’écotourisme. Les projets écotouristiques doivent favoriser l’achat des produits locaux (matériaux de construction, produits agricoles, produits artisanaux). Des activités génératrices de revenus se créent dans le cadre d’un développement intégré. Tout ceci contribuera à augmenter les revenus des ménages locaux. Ces riverains n’ont pas fait assez des formations appropriées à ces fonctions, mais pour le développement local, ils se débrouillent pour y arriver. Tout cela pour le développement économique de leur site. C’est pourquoi, la communauté locale autour du Parc National de Sahamalaza figure parmi les premières bénéficiaires du développement économique. Elles perçoivent les 50% des droits d’entrée du Parc. Cette enveloppe sert à financer des projets d’intérêts socio- économiques et culturels. Et ainsi, ils portent notamment sur le développement agricole, l’infrastructure routière, l’artisanat.

22 WCS, 2001

40

Preuve à l’appui, du 2007au 2013 quelques travaux ont été faits au sein des villages aux alentours du Parc de Sahamalaza, à savoir :

• La construction de l’école Ambinda et l’installation du campement touristique Ankarafa avec la collaboration de l’AEECL • La formation sur les enseignements financée par l’organisation « Mikajy natiora 5 »

La population locale bénéficiera deux types d'avantages. A court terme, les appuis de renforcement socio-organisationnel et les appuis aux services sociaux comme l'eau potable, l'éducation et la santé aboutiront à une responsabilisation locale pour le développement et à une amélioration des conditions de vie. A moyen et à long terme, la gestion durable des ressources ligneuses, des ressources marines et l'amélioration de la production agricole se traduira par une nutrition plus équilibrée et par une augmentation des revenus des ménages. L'amélioration de l'éducation, la sensibilisation environnementale, le renforcement socio- organisationnel et l'application des réglementations de gestion des ressources communautaires sont des avantages indirects qui constituent la base d’une amélioration future du niveau de vie des ménages ; les avantages directs étant les soins médicaux, l'eau potable, une alimentation équilibrée et des revenus.

V.2. Ecotourisme contribue à la protection de l’environnement naturel et culturel

L’écotourisme contribue à la protection de l’environnement local par ses objectifs et par l’éducation environnementale qu’il offre aux écotouristes. Cependant, le développement de ce nouveau sous secteur du tourisme est relativement onéreux, car il est associé à la nécessite de respecter la spécificité écologique. Nous avons constaté que toute action visant à protéger le Parc et relative au développement des communautés riveraines sont centrées autour de leurs traditions, de leur pacte communautaire « dina », de la conception de la forêt, de la situation vécue quotidiennement entre migrants et autochtones, ainsi que des activités à la fois génératrices des revenus et garantes des prestiges sociaux. En effet, cette collaboration permet de freiner la dégradation. Les Sakalava, conscients de la nécessité de protéger la nature ont accepté la mise en place d’un projet qui vise à conserver les richesses faunistiques et floristiques. Le tourisme écologique est une opportunité de développement. La forêt du Parc de Sahamalaza joue un rôle important dans la vie économique et socioculturelle des villageois

5 Association nationale œuvrant sur la protection de l’environnement.

41 et surtout des autochtones. Nous avons bien constaté qu’il y a un réel développement des compétences locales et une promotion de l’écotourisme par les communautés de base, ainsi qu’une réduction des pressions sur la forêt par la conservation des ressources naturelles. De plus, la population est consciente des bénéfices générés par les activités écotouristiques au sein du Parc de Sahamalaza. Ces diverses recettes vont constituer non seulement une garantie pour la pérennité des actions de mise en valeur et de conservation des ressources, mais aussi pour financer les petits projets de développement en zones périphériques.

Enfin, nous pouvons dire en un mot que l’importance de l’écotourisme face à la protection de l’environnement pousse la population à adopter une gestion locale en conservant les zones forestières au sein du Parc, car leur principal objectif c’est de « réconcilier l’homme avec son environnement ». Ainsi, l’écotourisme est un moyen de considérer les communautés riveraines pour être responsable et gérant des ressources naturelles de leur région 19 .

L’œuvre de la communauté locale est étroitement liée à la forêt qui peut leur procurer des matériaux de constructions locaux, des nourritures et des médicaments. Pourtant le prélèvement massif des essences forestières détruit le couvert forestier. D’où l’implantation des différentes associations et groupements villageois, appuyée par l’intégration des organismes nationaux et internationaux, ayant tous des objectifs de préserver et de conserver l’environnement.

. V.3. Intégration de l’Organisme International

A entrepris des recherches sur la péninsule de Sahamalaza depuis les années 80. L’AEECL a mis sur pied une station dans la forêt d’Ankarafa, qui fait actuellement partie du Parc National de Sahamalaza-île Radama. Cette forêt est l’un des derniers cadres naturels dont dispose le lémur aux yeux turquoises, critiquées en danger et le lémur sportif de Sahamalaza. L’objectif primordial de l’AEECL est de protéger la forêt contre la pratique du « tavy », mais en fin de compte les conséquences de la culture sur brûlis mènent également la destruction du cadre de vie de l’être humain.

La deuxième partie qui est divisé en 03 chapitres se penche plus sur l’écotourisme, les attraits écotouristique du Parc Sahamalaza en incitant les impacts de l’écotourisme qui touchent surtout sur les facteurs économique, environnemental et socio-culturel. Après avoir marqué les impacts sur l’écotourisme, donc nous allons entamer directement sur les problèmes rencontrés et perspective de relance.

19 SOIDRIDINE. A, Octobre 2011 42

TROISIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES ET PERSPECTIVES DE RELANCE

43

CHAPITRE VI

BLOCAGE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECOTOURISME DANS LE PARC DE SAHAMALAZA

La Région Sofia a une grande potentialité écotouristique, grâce à la présence des divers Aires Protégées qui s’y trouvent. Ainsi, la destination vers le Parc National de Sahamalaza est concurrencée par deux aires protégées : une Réserve Spéciale et une Nouvelle Aire Protégée.

VI.1. La Reserve Spéciale de Marotandrano et la Nouvelle Aire protégée de Bémanevika

La Réserve Spéciale est une Aire Protégée gérée principalement à des fins de conservation des habitats ou des espèces.

• La Réserve Spéciale de Marotandrano se trouve à 250 km d’Antsohihy, à cheval entre le District d’Andilamena et celui de . Elle est située dans la partie Nord Est de Madagascar, Unique Aire Protégée constituée par de foret dense humide sempervirente de la Province Autonome de Mahajanga et classée Réserve Spéciale par le décret N° 56 – 208 du 20 Février 1956. Elle renferme des paysages naturels exceptionnels et abritant une concentration importante de divers habitats et espèce des écorégions de l’Est et surtout du centre avec une endémicité très élevée au niveau de l’espèce floristique que faunistique. Il a une superficie de 42 200 hectares et fait partie du réseau de Parcs Nationaux Madagascar – ANGAP, actuellement nommé MNP. La réserve compte aussi des beaux paysages et 10 chutes d’eaux dont celle de « Riamalandy » pouvant atteindre une hauteur de 156m. Ainsi la Réserve Naturelle Intégrale désigne une aire représentative d’un écosystème particulier dont le but est de protéger des valeurs particulières, notamment biologiques et naturelles dans un périmètre délimité tenant dûment compte des spécificités et coutumes malgache 13 . • La Nouvelle Aire protégé de Bemanevika se situe dans la zone Nord- Ouest de Madagascar à 520km d’Antananarivo et à environ 40km au Nord Ouest de la ville de , dans la Région SOFIA, District de Bealanana. Elle est localisée dans la Commune rurale d’Antananivo-haut (Zone Sandrakota) et de .

Au niveau régional, Bealanana est relié à Antsohihy par la route nationale RN 32 qui

13 Plan d’aménagement et de gestion de Marotandrano en 2012 44

est praticable pendant toute l’année. Au niveau local, le site est accessible par l’axe difficilement ou très peu carrossable, d’Antananarivo à Bealanana, puis passe par Amberivery et Bemanevika. La NAP de Bemanevika 5 s’étend sur une superficie totale de 37.041,37ha. La NAP de Bemanevika abrite 4 habitats majeurs dont écosystème forestier, écosystème lacustre, écosystème marécageux et écosystème savane. C’est un lieu de refuge d’espèces d’oiseaux endémique, menacé, rare des zone humides, considéré disparu, et qui a été redécouvert nommé « Aythya innotata » dit fuligule de Madagascar. Dans la NAP de Bemanevika, quatre lacs ont été identifiés et ils sont tous sacrés12 .

VI.2. Pressions anthropiques

La forte natalité de la population, et l’installation des migrants sur place constituent une menace forte pour le développement de l’écotourisme dans le Parc National de Sahamalaza. Le feu de brousse, la pratique de l’agriculture sur brûlis et l’exploitation illicite forestière provoquent la diminution voire la disparition des espèces floristiques et faunistiques, cela facilite le braconnage et la capture. La construction de maison, de pirogue, des bois de chauffes, favorisent la coupe de bois surtout les mangroves pour être des matières premières pour les besoins de la population locale. Ainsi, que le prélèvement et l’exploitation de produits forestiers secondaires (miel, plante médicinale, pétiole de rafia, etc.) remettent en cause la destruction totale de la forêt 16 .

L’exploitation des ressources halieutiques : la pêche traditionnelle, la collecte de crabes, crevettes, de tortues marines détruisent les milieux marins.

Comme tout autres aires protégée, le Parc National de Sahamalaza a de problème au niveau de l’insuffisance des panneaux indiquant les limités des réserves. Faute de promotion du Parc National de Sahamalaza, peu des agences de voyages et tour operateurs ne valorisent pas cette destination. A cela s’ajoute l’insécurité et l’entrée non contrôlée dans le Parc. La faiblesse de la NAP réside aussi au niveau des carences matérielles, financières et humaines en matière de gestion des ressources. Ce sont les facteurs de blocages du développement de l’écotourisme dans Parc National de Sahamalaza.

5Conservation International & The Perigrine Fund, Août 2010 12 RAJAONARISON. J et RABE ANDRIANANDRASANA H, 2010 16 RANDRIANAVONY. S , 2004 45

VI.3.Insuffisance des infrastructures

L’insuffisance des infrastructures sur place est encore un problème majeur. La capacité d’accueil est très réduite, les hôtels et restaurants sont très limités et l’état de route n’est pas fiable pendant la période de pluie vu qu’il est en état secondaire. C’est pourquoi, l’adoption de la voie maritime est le seul recours entre le mois de novembre au mois d’avril, heureusement que c’est la période de basse saison touristique.

46

CHAPITRE VII PERSPECTIVES DE RELANCE

VII.1. Stratégies pour l’essor de l’écotourisme

Pour le développement d’une région, la participation de tous les acteurs est primordiale. Pour le Parc National de Sahamalaza, une approche participative interinstitutionnelle devrait être effectuée. C’est -à-dire amélioré la mise en place des infrastructures locales notamment sur le déroulement du séjour des visiteurs.

Les activités écotouristiques contribuent à une meilleure gestion du Parc National, ainsi qu’au développement économique local et régional. Il devrait y avoir une collaboration étroite entre le responsable du Parc et la population locale, en octroyant une formation en matière de l’écotourisme (Guide local, animateur nocturne par des spectacles traditionnels,….). Ils devraient s’entraider et atteindre un seul objectif, développer l’écotourisme et respecter l’environnement dans ces zones et sensibiliser la population sur l’importance des ressources naturelles par l’éducation et sensibilisation environnementale, surtout dans le domaine marin et côtier 15 .

La population locale doit être informé des bénéfices et de l’enveloppe financière qu’elle devrait bénéficier suite aux effets de l’écotourisme dans le Parc, et aussi afin qu’elle puisse être le premier protecteur des ressources forestières. Pour la gestion durable de l’écotourisme, elle pourra valoriser ces produits naturels en luttant contre la déforestation et les feux de brousse. L’Etat doit intervenir sur la protection et la valorisation de l’environnement dans ces zones.

La mobilisation des organismes, des opérateurs touristiques privées ou publics pour l’amélioration des services et des infrastructures d’accueil (hôteliers, restauration, agence de voyage, dispensaire) est nécessaire, ainsi que la construction des infrastructures routières sont indispensables.

15 RANDRIABOAVONJY. R, 2006 - 2007

47

VII.2. Promotion de l’écotourisme

Pour le Parc National Sahamalaza, des actions publicitaires sur n’importe quel support, à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale devraient être réalisées. Certes, l’information et la communication sont un moyen le plus rapide et le plus efficace pour un tel développement tels que 1 :

• La publicité des produits par la masse medias (la radio, T.V) • Le montage de films documentaire, la création du site web et l’édition de brochure • L’installation des panneaux d’affichage, panneaux routiers, panneaux de sensibilisation pour une éducation environnementale mentionnant les événements, et les partenariats.

Pour Madagascar, il est nécessaire d’appliquer le système d’ « Open sky ». Et il est temps que la Région Sofia fasse une ouverture vers les agences de voyages des autres régions et surtout d’implanter des Tour Opérateurs sur place pour assurer et garantie une meilleure satisfaction des clients dans un bref délai, c'est-à-dire consommer beaucoup de produits touristiques et surtout revenir plusieurs fois dans la Région Sofia en choisissant Le Parc National de Sahamalaza une meilleure destination écotouristique.

VII.3. Maximisation des bénéfices

Les expériences dans le monde entier montrent que l’écotourisme dans les Aires Protégés a apportés des bénéfices économiques considérables ainsi bien au niveau national comme sources de devises étrangères qu’au niveau local comme sources d’emploi et facteur de développement de plusieurs activités locales 2.

Pour capter un maximum des bénéfices écotouristique, il faut :

 Augmenter le nombre des visiteurs  Accroitre la durée de séjour  Privilégié le haut de gamme  cibler les clients prêts à payer  Inciter les visiteurs aux achats des produits locaux  Multiplier les infrastructures d’hébergements  Fournir des guides et autres service

1AMINA. S , 2005 – 2006 2 AMINA. S, 2003 - 2004 48

 Créer des évènements  Maximiser l’utilisation des produits locaux

Pour terminer cette dernière partie, nous pouvons conclure que les blocages qui freinent l’essor de l’écotourisme dans le Parc National de Sahamalaza se situent d’une part, au niveau de la présence des autres Aires Protégées considérés comme des concurrents, mais la force de notre zone d’étude est plus important par rapport à ces concurrents, grâce à sa bonne gestion par les MNP et la participation de la population locale à la préservation de l’environnement. Et d’autre part au niveau de la pression anthropique suivi des insuffisances des infrastructures. Mais notre part de contribution, en tant que futur acteur professionnel dans le tourisme de notre région natale, nous avons présentés des perspectives de relance afin de constituer l’essor du développement, la promotion de l’écotourisme, ainsi que la maximisation des bénéfices, pour que la Région Sofia soit notre première fierté sur la meilleure destination de Madagascar.

49

CONCLUSION

En guise de conclusion, Madagascar est l’un des pays tropicaux qui renferment tant des différents paysages, aussi bien que terrestres que marin en matière de la biodiversité. En voyant les richesses sur la biodiversité dans la Région Sofia, notamment le Parc National Sahamalaza/iles Radama qui est l’un des parcs national attirant de Madagascar grâce à ses richesses en biodiversité, il devient une destination écotouristique très important. Pourtant, l’intérêt des touristes qui sont venus à Madagascar, c’est la valeur de notre biodiversité. Cependant le Parc de Sahamalaza abrites 03 écosystèmes l’écosystème marin où l’ont peut découvrir des récifs coralliens, l’écosystème côtier qui contient des forêts de mangrove où se réfugient les espèces des oiseaux et l’écosystème forestière où l’on aperçoit des lémuriens particularité de ce Parc et sans oublier les paysages naturels qui marque la beauté exceptionnelle avec des belles plages. Certes, bon nombre des visiteurs se penche beaucoup plus sur le tourisme écologique ou l’écotourisme. Ainsi, il remonte à 55% 6 par rapport aux autres secteurs touristiques. Par ailleurs, l’existence des évènements culturels rend le Parc de Sahamalaza de plus en plus valeureux et passionnant. Donc, nous pouvons confirmer que l’écotourisme est un moteur de développement économique et sociale pour la durabilité de la richesse du Parc Sahamalaza, due surtout à la conservation et la sensibilisation des populations locales par le respecte des règlements établis par le MNP assurant et visant la sécurité et l’assurance de la génération future sur leur développement socio-économique et environnemental. .

Bref, si les efforts établis pour une promotion aura une réussite, la destination du Parc National de Sahamalaza sera vendu et pourra engendrer une forte croissance des visiteurs, donc aurons-nous les infrastructures d’accueil adéquat pour accueillir ses visiteurs ?

6 Tableau n°01

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BIBLIOGRAPHIES

1. AMINA.S, (2005-2006): « écotourisme et développement de la région de Toliara », mémoire de Diplôme d’Etude Approfondies- 77page. 2. AMINA.S, (2003-2004) : « Approche de l’écotourisme dans le sud ouest de Madagascar : l’exemple du Parc National de Zombitsé Vohibasia et du site des sept lacs » mémoire de maitrise de géographie 3. Commission Nationale Malgache pour l'UNESCO, 1998: Atelier d'identification de sites potentiels pour une réserve de biosphère marine à Madagascar. Tome 1: Présentation, Méthodologie, Résultats 4. Commission Nationale Malgache pour l'UNESCO, 1998: Atelier d'identification de sites potentiels pour une réserve de biosphère marine à Madagascar. Tome 2: Formulaires de proposition des sites 5. Conservation International et The Peregrine Fund « Business Plan de la Nouvelle Aire Protegee Bemanevika », Août 2010- 48p 6. DEC, WCS, CNM, 2001: Proposition de la RBM Sahamalaza – Nosy Hara. Commission Nationale Malgache pour l’UNESCO. Antananarivo 7. Iain.T et Elizabeth.D : « Etude de secteur du Tourisme Madagascar », novembre 2003- 149p 8. ISAIA. R, (2012) : « Etude de faisabilité du Parc National de Sahamalaza » - 32p. 9. Monographie de la Région Sofia, juin (2003)-105p 10. LETSIRY. M,(2010-2011) « Mémoire de fin d’étude sur l’activité des femelles d’ Eulemur flavifrons dans le PNS- île Radama dans la commune rural d’Ambolobozo district d’Analalava, IBA 3-52p 11. Office National de l’Environnement : « Tableau de bord environnemental de la Région Sofia », édition 2009-233p 12. RAJAONARISON .J et RABE ANDRIANANDRASANA .H, (2010). « Étude d’impact environnemental et social de la nouvelle aire protégée de bemanevika district bealanana, Région Sofia »-162p. 13. Plan d’Aménagement et de Gestion de Marotandrano en(2012)-49p. 14. Rakotondravony, D., 1996: Rapport d'inventaire biologique dans la forêt d'Analavory, région de Maromandia. Département de la biologie animale. Université d'Antananarivo 15. RANDRIAMBOAVONJY.R, (2006-2007) : « Ecotourisme et développement rural a Madagascar », mémoire de maitrise-47p. 16. RANDRIANAVONY.S, (2004) : « les enjeux des projets écotouristique dans le développement local », mémoire en vue d’obtention du diplôme d’étude supérieure spécialisées(DESS)-95p 17. Restitution et validation régionale de l’EIES, février 2009 18. RAVAOARILINE. L, (2003) : « Tourisme écologique dans la région de Tuléar exemple d’Ifaty et de Mangily sud-ouest de Madagascar », mémoire de DEA-127p. 19. SOIDRIDIDNE.A, (octobre 2011) : « Evaluation des impacts de la pêche traditionnelles dans le Parc National de Sahamalaza-Iles Radama », mémoire de diplôme d’étude supérieures spécialisées-65p. 20. ZICOMA, 1999: Les zones d'importance pour la Conservation des Oiseaux à Madagascar. Projet Zicoma , Antananarivo-Madagascar. 21. Wildlife Conservation Society et DEC (juin 2002) : « Etude de faisabilité et le plan de développement pour le site de la RBM Sahamalaza - Ile Radama » 114p 22. WCS, 2001: Gestion communautaire des Ressources Naturelles dans la Presqu'île Sahamalaza, Nord-Ouest de Madagascar.

WEBOGRAPHIE

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ANNEXES

Annexe 1 : Districts et Communes de la Région Sofia

Districts Communes

Ambodimadiro, , , Ampandriakalindy, Be, , Antsohihy , , , , Antsohihy,

Ambaliha, , Analalava, Andriambavontsona, Ankaramy Be, , Befotaka, Analalava , Maromandia, ,

Ambalaromba, , , Ambodiadabo, , Ambonomby, , Bealanana , , Bealanana, Beandrarezona, Mangidrano, Marotolana

Befandriana , Ambodimotso-Atsimo, Ambolidibe Est, , , , avaratra Befandriana-Avaratra, , Matsondakana, Morafeno, ,

Ambanjabe, , , , , , Boriziny (Port-Bergé), Boriziny II, , Maevaranohely, Marovato, , Tsaratanana, ,

Mampikony , , , , , Mampikony II

Ambalakirajy, , , , , Ambodiadabo, , , Ampatakamaroren, , , , Mandritsara Antanambaon’amberina, Antananadava, Antsatramidoladola, Antsirabe Afovoany, Antsoha, , Manampaneva, Mandritsara, Marotandrano, Tsaratanana.

Source : recherche auprès de la Région Sofia (année 2013)

Annexe 2: Circuit écoturistique de Sahamalaza. (Doc PDF) dans la page suivante.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE …………….. ………….. II RESUME …………….. ………….. III REMERCIEMENTS …………….. ………….. IV SOMMAIRE …………….. ………….. V LISTE DES TABLEAUX …………….. ………….. VII LISTE DES CARTES …………….. ………….. VII LISTE DE FIGURE …………….. ………….. VII LISTE DES PHOTOS …………….. ………….. VIII LISTE DES ABREVIATIONS …………….. ………….. IX GLOSSAIRES …………….. ………….. X INTRODUCTION …………….. ………….. 1 PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PARC …………….. ………….. 03 NATIONAL DE SAHAMALAZA

Chapitre I : Contexte physique et historique : un patrimoine à …………….. ………….. 04 préserver I.1. Contexte historique …………….. ………….. 04 I.1.1. Description de la Région Sofia …………….. ………….. 04 I.1.2. Le Parc National du Sahamalaza …………….. ………….. 04 I.2. Contexte physique …………….. ………….. 06 I.2.1. Localisation du Parc National de Sahamalaza …………….. ………….. 07 I.2.2. Le climat, reliefs et pluviométrie …………….. ………….. 07 I.2.3. Hydrographie …………….. ………….. 08 I.3. Biodiversité du Parc National de Sahamalaza …………….. ………….. 08 I.3.1. Spécificité floristique …………….. ………….. 09 I.3.2. Spécificité faunistique …………….. ………….. 09 I.3.3. Ecosystème marins …………….. ………….. 09 Chapitre II : Diversité humaine : richesse de la Région …………….. ………….. 10 II.1. Historique de la population …………….. ………….. 10 II.1.2.Les autochtones …………….. ………….. 10

II.1.3. Les migrants …………….. ………….. 11 II.2. Activités socio-économiques …………….. ………….. 11 II .2.1. L’agriculture …………….. ………….. 11 II.2.2. La pêche …………….. ………….. 12 II.2.3. Le tourisme …………….. ………….. 12 III.3.Les traditions culturelles …………….. ………….. 13 II.3.1.Les événements culturels …………….. ………….. 13 II.3.2.Les us et coutumes …………….. ………….. 14 DEUXIEME PARTIE : LES ATTRAITS ECOTOURISTIQUES …………….. ………….. 15 LEVIER DE DEVELOPPEMENT Chapitre III : Méthodologie …………….. ………….. 17 III.1. Documentation …………….. ………….. 17 III.2. recherche sur terrain …………….. ………….. 18 III.3. Traitement de données et rédaction …………….. ………….. 18 Chapitre IV : Ecotourisme dans le Parc National de Sahamalaza …………….. ………….. 19 IV. 1. Généralité sur l’écotourisme …………….. ………….. 19 IV.1.1. Quelques définitions de l’écotourisme …………….. ………….. 19 IV.1.2. Code éthique sur l’écotourisme …………….. ………….. 19 IV.2. Les potentialités écotouristiques du Parc National de …………….. ………….. 21 Sahamalaza IV. 2.1 .Mangrove …………….. ………….. 21 IV.2.2.Les forêts littorales …………….. ………….. 24 IV. 2.3.Biodiversité faunistique …………….. ………….. 25 IV.2.3.1.Les faunes terrestres …………….. ………….. 25 IV.2.3.2.Les faunes côtières …………….. ………….. 27 IV.2.3.3.Les faunes marines …………….. ………….. 28 IV.2.4.Récifs coralliens …………….. ………….. 28 IV.2.5.Les îles Radama …………….. ………….. 30 IV.2.6.Ile Saba …………….. ………….. 34 IV.3. Gestion du Parc National de Sahamalaza par MNP …………….. ………….. 37 IV.3.1.Objectif général du Parc National de …………….. ………….. 38 Sahamalaza IV.3.2.Politique de guidage et la tarification …………….. ………….. 39 Chapitre V : Impacts de l’écotourisme …………….. ………….. 40

V.1. Ecotourisme facteurs de développement économique …………….. ………….. 40 V.2. Ecotourisme contribue à la protection de …………….. ………….. 41 l’environnement naturel et culturel V.3. Intégration de l’organisme international …………….. ………….. 42 TROISIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES ET …………….. ………….. 43 PERSPECTIVE DE RELANCE Chapitre VI : Blocage du développement de l’écotourisme dans le …………….. ………….. 44 Parc de Sahamalaza VI.1. Reserve Spéciale de Marotandrano et la Nouvelle Aires …………….. ………….. 44 protégé de Bémanevika VI.2. Pressions anthropiques …………….. ………….. 45 VI.3.Insuffisance des infrastructures …………….. ………….. 46 Chapitre VII : Perspective de relance …………….. ………….. 47 VII.1. Stratégie pour l’essor de l’écotourisme …………….. ………….. 47 VII.2. Promotion dur l’écotourisme …………….. ………….. 48 VII.3. Maximisation bénéficiaire …………….. ………….. 48 CONCLUSION …………….. ………….. 50 BIBLIOGRAPHIE …………….. ………….. 51 WEBOGRAPHIE …………….. ………….. 52 ANNEXES …………….. ………….. 53 TABLE DES MATIERES …………….. ………….. 54