Maghreb août 2014

Table des matières

PanoraPost - Le Maroc reçoit des fonds de tous les Fonds, monétaire et européen Le Fonds monétaire international (FMI) a renouvelé la ligne de protection et de liquidité (LPL) ouverte en faveur du Maroc, pour une durée de deux ans, et permettant à de se financer à hauteur de 5 milliards de dollars en cas de perturbations économiques externes. Par ailleurs, l’Union européenne vient d’accorder 890 millions d’euros de financement à Rabat dans le cadre de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat (IVEP). Cela fait beaucoup d’argent…

The Guardian - Mysterious lake in Tunisian desert turns from turquoise to green sludge The stretch of water, dubbed the Lac de Gafsa, may be the result of a rupture in the rock above the local water table

El Watan - Mardi 5 août 2014 Situation financière du pays La Banque d’Algérie sonne le tocsin La Banque d’Algérie (BA) a dressé un tableau noir de l’économie algérienne au premier trimestre de l’année 2014. Le risque de crise est réel.

El Watan - Mardi 5 août 2014 Inscriptions universitaires 56% des bacheliers ont pu obtenir la filière choisie Commençons par les chiffres. 225 000 nouveaux bacheliers vont rejoindre les bancs de l’université cette année.

El Watan - Mardi 5 août 2014 Ne donnons pas notre langue au chat Ceux qui pensent et ceux qui ne pensent pas. Ceux qui pensent dans ce pays le font à travers Descartes, Bergson, Auguste Comte ou Renan.

Media24 - 060814 Malgré le Coronavirus, les Marocains ne renoncent pas au Haj 2014 Malgré les mises en garde des départements de la Santé et des Habous, les candidats au pèlerinage n’ont pas renoncé à leur projet. Les listes définitives des pèlerins au titre de l’opération 2014 ont été transmises au ministère du Tourisme le 2 août. Le taux d’annulation n’a pas dépassé 1%. Media24 - 060814 L’Amérique découvre l’Afrique et s’engage sur d’énormes investissements C’est la première fois que les dirigeants des Etats-Unis se réunissent autour de la même table que l’ensemble des dirigeants africains. La Chine, l’Europe, la Turquie ou le Brésil le font maintenant régulièrement depuis plusieurs années.

Media24 - 060814 Le sommet global de l’entreprenariat en novembre 2014 à Marrakech Après Washington, Istanbul, Dubaï et Kuala Lumpur, c’est Marrakech qui va accueillir le sommet global de l’entreprenariat, le cinquième du genre. C’est un événement mondial initié par Barack Obama et qui réunit plusieurs milliers d’entrepreneurs chaque année.

Media24 - L'Egypte va creuser un deuxième canal de Suez Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé en grande pompe mardi le creusement d'un "nouveau canal de Suez" qui servira à fluidifier le trafic du canal existant, exigeant que ce projet de près de 4 milliards de dollars voie le jour dans un an.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 Cité nationale de l’histoire de l’immigration Benjamin Stora nouveau président A Paris, Benjamin Stora, chercheur à la rigueur scientifique incontestée, succède au politique Toubon à la tête de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Son installation interviendra le 1er septembre.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 Investissements et aide au développement américains en Afrique «Ce ne sont que des effets d’annonce» Promesses d’investissement, démocratisation et lutte contre le terrorisme : le sommet USA- Afrique a tout d’un conte de fée. Pourtant, derrière le discours flatteur et les promesses d’un avenir meilleur pour un continent qui n’arrête pas de compter ses malheurs, le tableau est très peu élogieux.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 Le double jeu de Washington Présenté comme une «nouvelle ère» dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique, le sommet de Washington a juste confirmé le caractère stratégique que représente l’Afrique avec ses ressources naturelles importantes pour les grandes puissances.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 Production d’électricité : Un contrat de 156 millions de dollars pour GE La société Distributed Power de General electric (GE.NYSE) a annoncé, hier, des commandes séparées pour huit générateurs à turbines à gaz montées sur remorque aérodérivative, ainsi que le premier projet avec moteurs à gaz Jenbacher en Algérie.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 Sétif. Tendance linguistique Les vacances prennent langue Pour beaucoup, l’été est synonyme de période de détente, de divertissements et de repos. Pour de nombreux jeunes Sétifiens, il est dans une certaine mesure le prolongement de l’année scolaire.

Media24 - 040814 Instructif. Les Arabes vus par un Japonais Ayant passé quarante années de sa vie "à voyager dans les capitales arabes, les campagnes et villages (...) et à suivre et traduire la littérature arabe", Nobuaki Notohara offre un témoignage intéressant sur le monde arabe, dans son livre "Les Arabes, un point de vue japonais".

PanoraPost - Les Marocains représentent la première communauté étrangère en Espagne hors UE Selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire des migrations en Espagne, les Marocains occupent la première place des étrangers résident sur le sol espagnol, avec à fin décembre 2013, 750.442 personnes.

PanoraPost - Au Maroc, le chômage a augmenté, dépassant le seuil des 9% (HCP) Selon le Haut-commissariat au Plan, au second trimestre 2014, le chômage au Maroc a dépassé le seuil des 9% pour se fixer à 9,3%, alors que durant la même période de 2013, il était de 8,8%. Une hausse d’un demi-point donc, avec 65.000 personnes chômeurs de plus, dont 39.000 en milieu urbain et 26.000 en pays rural. Au total, ce sont 1.114.000 personnes sans travail, qui en recherchent, selon la définition connue du chômage.

ALGERIE-FOCUS - La guerre froide entre l’Algérie et le Maroc, feuilleton de l’été maghrébin C’est un véritable feuilleton. Le Maroc et l’Algérie renoue avec leur guerre froide habituelle et les hauts responsables de deux pays multiplient les sorties médiatiques pour lancer des diatribes inamicales.

Media24 – 12/08/14 Lettre ouverte à l’ONDA pour réduire les délais d’attente aux frontières Excédé par la lenteur des procédures aux frontières des aéroports marocains, le jeune Hamza Bellamine, consultant en Lean Manufacturing, adresse une lettre ouverte à la direction de l’ONDA pour signaler,chiffres à l'appui, les problématiques rencontrées.

ALGERIE-FOCUS - La justice algérienne complice face aux menaces de mort ? En Algérie, les menaces de mort sont devenues la nouvelle arme d’intimidation utilisée par des bandes mafieuses ou des dirigeants politiques pour réduire leurs adversaires au silence. Un procédé qui prend une ampleur inquiétante, sans que la justice algérienne ne puisse intervenir pour protéger les victimes.

ALGERIE-FOCUS - Tunisie : aucune taxe de sortie du territoire ne sera finalement imposée aux Algériens Il n’y aura finalement aucune taxe de sortie du territoire imposée aux Algériens voyageant en Tunisie cette année. Cette information, qui avait soulevé un véritable tollé, vient d’être démentie par le directeur du Bureau de l’Office National du Tourisme tunisien, Bassam Ouertani, lequel nie catégoriquement l’entrée en vigueur immédiate de cette taxe.

ALGERIE-FOCUS - Reportage. Alger : la nouvelle promenade des Sablettes séduit mais ne convainc pas encore La plage des Sablettes, située sur la route de l’aéroport à quelques kilomètres à l’Est du centre-ville d’Alger, est ouverte au public depuis le début de l’été. Un projet ambitieux qui visant à redonnait la vie à cette célèbre plage algéroise proche du fameux Oued El Harrach, tristement célèbre pour sa pollution. Qu’en est-il aujourd’hui? Les algérois se sont-ils appropriés cet espace? Reportage.

« Non ! » Le coup de gueule féministe tunisien avec des petits chats Ce mercredi, se tenait la journée de la femme en Tunisie : l’occasion pour le site d’information tunisien alternatif Yakayaka de faire redécouvrir le court-métrage de Willis from , dessinatrice de presse qui s’est illustrée aussi bien dans la presse française (Siné Mensuel et un passage à Rue89 en mai dernier) que dans l’association Cartooning for Peace.

Leaders (Tn) – 2014-08-12 Pourquoi afficher le label ‘Halel' dans un pays musulman ? L’ouverture d’un hôtel ‘Halel’ dans le pays constitue une première qui nécessite une analyse profonde pour saisir sa signification et réfléchir sur ses conséquences à long terme. On peut penser qu’il s’agit d’un simple flash publicitaire destiné à appâter une clientèle particulière en quête de détente dans des conditions conformes à leurs convictions religieuses. Si c’est le cas, je serai le premier à applaudir. Certes l’aspect commercial est présent dans cette opération, comme l’a souligné (ici-même) M. Farhat Othman, car l’hôtel était fermé (semble- t-il) pendant quatre ans. Mais s’agit-il de cela uniquement ?

Leaders (Tn) – 2014-08-08 Les deux Tunisie sous l'angle des inégalités de revenu Le terme quelque peu violent que j’ai utilisé à propos «des deux Tunisie qui ne se rejoignent que pour compter les morts» l’a été à dessein. La ligne de démarcation qui sépare, sur le plan du développement socioéconomique, le littoral tunisien des régions de l’intérieur et du sud se double en fait d’une ligne démarcation éducative et culturelle, autrement plus redoutable pour la paix civile et l’unité nationale.

PanoraPost - Des citoyens de catégorie inférieure, par Sanaa Elaji L’histoire se déroule durant le dernier mois de ramadan. Je me trouvais chez une amie pour rompre le jeûne, et il y avait là une jeune femme d’environ 25 ans qui aidait mon hôtesse dans les tâches ménagères. L’heure de la rupture approchait et je voyais mon amie préparer deux plateaux de nourriture, plutôt pauvres et moins bien achalandés que ceux qui allaient nous être servis. Posant la question à mon amie, j’ai alors appris que ces deux plateaux étaient destinés au gardien de l’immeuble et à la « bonne ».

The Economist – Aug 16th, 2014 Illegal immigration Europe’s huddled masses Rich countries must take on more of the migration burden IT IS a grand European project, born of integrationist ideals yet undermined by participants’ unwillingness to share costs as well as benefits. No, not the euro zone, but the Schengen agreement between 26 European countries to eliminate controls at their common borders. Europeans benefit enormously from their ability to move freely between countries. But the waves of migrants looking to enter the continent impose a burden on its southernmost countries that must be shared more evenly. If not, Schengen itself could unravel.

The Economist – Aug 16th, 2014 Migration into Europe A surge from the sea Illegal migration is causing strains across the continent ANOTHER weekend, another two thousand-odd immigrants rescued by Italian sailors and coastguards in the Mediterranean. On August 11th the San Giusto, an amphibious transport vessel, landed 1,698 people in Reggio Calabria, a city in southern Italy. The day before, a naval patrol vessel and a frigate disembarked 364 people at ports in eastern Sicily.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Selatnia Mohamed Cherif. DG de l’ONAT «Nous avons constaté un engouement sans précédent» - De plus en plus d’Algériens partent en vacances. C’est devenu un besoin à satisfaire. Partagez-vous cette analyse ?

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Mourad Kezzar. Consultant en tourisme «Le tourisme domestique doit avoir une politique plus claire» - On constate que de plus en plus d’Algériens partent en vacances. Est-ce une tendance lourde ou une culture qui s’installe ?

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Aïn El Turck et la corniche oranaise Une saison mitigée pour les estivants Tout est cher, surtout la restauration. Pour profiter de la plage, il faut débourser pas moins de 1000 DA par jour sans oublier les extras.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Saison estivale 2014 : Le retour des colonies de vacances Les enfants bénéficient d’un programme pédagogique comportant des aspects socio- éducatifs

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Tourisme : Ces enfants qui n’ont pas droit aux vacances «Plus de 70% des centres de vacances gérés depuis les années 1970 par les œuvres sociales sont allouées à des entreprises qui ont fait faillite. Ils sont fermés et déserts.»

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Eradication de 856 marchés informels à travers le pays Un total de 856 marchés informels ont été éradiqués à fin juin sur les 1368 existant à travers le territoire national, selon un bilan de l’opération de lutte contre le commerce informel pour le premier semestre 2014, publié hier par le ministère du Commerce.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Lhadi Bendebka. Avocat spécialiste de l’immobilier, représentant des propriétaires de Bab El Oued et défenseur du patrimoine de La Casbah Il faut concevoir une autre capitale au centre du pays - La crise du logement perdure à Alger, accentuée par le séisme du 1er août. Pourquoi n’arrive-t-on pas à en sortir ? - La Casbah est classée rouge. Des milliers d’Algériens risquent leur vie en restant dans ce quartier. Quelle est la situation de ce patrimoine ? - Quelles sont les solutions concrètes ?

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Soldats des colonies : victimes collatérales ? 15 août 1944, 8 mai 1945, 1er novembre 1954. Trois dates de l’histoire de l’Algérie liées les unes aux autres, même si la puissance coloniale rechigne toujours à mettre au clair cet enchaînement de causes à effets. Explication.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Ebola, c’est aussi une affaire militaire Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique de l’Ouest, un sérum vaccinal a été envoyé hier par les Etas-Unis au Liberia. La lutte se poursuit sous le signe d’une crainte d’une pandémie.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 Pour une diplomatie culturelle alternative au Maghreb L’Union du Maghreb arabe (UMA) est connue pour être l’organisation d’intégration régionale la plus faible au monde en matière de coopération économique. Elle l’est aussi, sans doute, par le faible niveau des échanges culturels et artistiques entre ses pays. En effet, hormis la participation saisonnière de quelques stars de la chanson issues des pays du Maghreb dans tel ou tel festival en Tunisie, au Maroc ou en Algérie, les échanges culturels sont rares.

PanoraPost - Maroc-Algérie, quand le talent, les jeunes et le sport dépassent la (fermeture de la) frontière Une très heureuse initiative… celle prise par des jeunes Algériens et Marocains pour raffermir les liens perdus entre les deux voisins, entre les deux peuples. Un match de volley- ball sera organisé le 31 octobre entre les jeunes des deux pays, avec la frontière comme filet. Qui dit mieux ?

PanoraPost - 15 ans Mohammed VI et les femmes du maroc La condition féminine a toujours été une préoccupation majeure au Maroc. En 1947, Aïcha, fille aînée du Roi Mohammed V, apparaissait tête nue en public. Et au lendemain de l’indépendance, c’est toute la famille royale, à l’exception de l’épouse du monarque, qui posait devant les médias habillée à l’occidentale. Aujourd’hui, cet esprit moderne perdure toujours. Certaines femmes ont, grâce à leur talent, leur persévérance et leur force de caractère, gagné la confiance royale… Portraits. LES FEMMES DE LA FAMILLE ROYALE LA CONSEILLÈRE LES AMBASSADRICES DU ROYAUME LES BUSINESS WOMEN LES FEMMES DE MÉDIAS LES MINISTRES LES FEMMES DE POUVOIR LES MILITANTES NAJAT AATABOU,une femme libre

ALGERIE-FOCUS - août 15, 2014 2:48 Du bikini au burkini : les Algériennes racontées par leurs maillots de bain Ces jours-ci, avec la fin du Ramadhan et la vague de chaleur qui s’abat sur le pays, les familles algériennes investissent en masse les plages du littoral. Côté masculin, la tenue de plage est peu ou prou la même partout : un short de bain, et puis c’est tout. Côté féminin, la gamme des vêtements portés à la plage est bien plus large : djellabas, maillots de bain, bikinis et burkinis se disputent la préférence des Algériennes.

ALGERIE-FOCUS - août 16, 2014 10:32 Diaspora, Reportages, Une Diaspora : “Passer ses vacances en Algérie n’est pas une bonne affaire” Certes, mais… La saison estivale bat son plein. Une atmosphère festive règne un peu partout en Algérie, agrémentée de la forte présence de nos expatriés. Cette année, la communauté algérienne vivant à l’étranger est venue en masse passer ses vacances en Algérie. Reportage en Kabylie pour voir comment ces familles passent leurs congés dans leur pays d’origine.

PanoraPost - Encore des agressions contre des Subsahariens à Tanger Le racisme, le rejet de l’autre et l’exclusion ont encore frappé à Tanger, dans la nuit de vendredi à samedi.

Media24 - 180814 Comment la Banque Mondiale voit le capital immatériel au Maroc Le Maroc pourra réaliser d'importants gains de productivité et accélérer son rattrapage économique par rapport aux pays les plus avancés, grâce au renforcement de son capital humain et institutionnel, selon le directeur du département Maghreb de la Banque mondiale, Simon Gray.

Media24 - 180814 Agroalimentaire : comment le Maroc peut profiter de l’embargo russe Une dizaine de jours après l’entrée en vigueur de l'embargo russe sur les produits alimentaires en provenance de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de l’Australie, du Canada et de la Norvège, le Maroc aimerait tirer son épingle du jeu et booster ses exportations vers le pays des tsars.

Media24 - 180814 Le moral des ménages marocains au plus bas depuis 2008 L’indice de confiance des ménages, mis au point par le HCP, a enregistré, au cours du deuxième trimestre 2014, une quasi stagnation par rapport au premier trimestre 2014. Il est en baisse de 0,3 point par rapport à son niveau du deuxième trimestre de l’année 2013.

PanoraPost - Le jeu délicat du « je t’aime, moi non plus » entre Rabat et Paris Cela fait plusieurs mois que les relations entre la France et le Maroc ne sont pas au beau fixe, et qu’elles sont même clairement rugueuses. La chose se complique en cela que si les mots et propos tenus sont généralement doux, les actes le sont moins.

ALGERIE-FOCUS - Visa Schengen : Les Algériens raffolent toujours autant de la France Les Algériens sont de plus en plus nombreux à vouloir se rendre en France. En témoigne le nombre de demandes de visas pour ce pays qui prend une envolée spectaculaire, ces dernières années. Décryptage.

ALGERIE-FOCUS - Où peuvent aller les algériens sans visa ? Depuis le mois de juin 2012, les Algériens n’ont plus besoin de visa pour entrer en Tunisie et en Egypte. Si ces pays ont accordé aux Algériens le droit de voyager sans visa récemment, 14 pays dans le monde autorisent les citoyens algériens à circuler librement.

The Economist – Aug 23rd, 2014 Clandestine migration Waiting for a break More people are trying to smuggle themselves into Britain

EUobserver.com - 250814 Libya violence puts EU border mission in doubt BRUSSELS - The EU’s flagship border mission for Libya remains parked in Tunisia, as deteriorating security conditions put migrants at greater risk.

Assawra - dimanche 24 août 2014 Algérie-Maroc : 20 ans après, l’horizon frontalier plus bouché que jamais Tranchées contre le trafic de carburant d’un côté, clôture pour se protéger du "terrorisme" de l’autre : 20 ans après, la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc a rarement paru si lointaine, malgré le préjudice économique.

EUobserver.com - 250814 Russians, Chinese keen to buy EU passports from Malta BRUSSELS - Russians, Chinese, and people from the Middle East have shown the most interest in Malta's sale of EU passports so far.

PanoraPost - | jeu.28.août.2014 Quand les Marocains brillent à l’étranger… et pas chez eux, par Aziz Boucetta Capital immatériel dites-vous ? Le roi Mohammed VI s’est longuement interrogé sur le capital immatériel, lors de son discours délivré à l’occasion de la fête du Trône. Au-delà de toutes les définitions que l’on peut donner de ce concept et de toutes les divergences que l’on peut avoir sur son approche, la première caractéristique, fondamentale, du capital immatériel est la richesse humaine, le capital humain. Or, depuis plusieurs années, on apprend et on découvre les noms de Marocain(e)s qui percent et réussissent dans tous les pays et dans tous les secteurs. Mais ailleurs.

PanoraPost - | jeu.28.août.2014 Un cadenas vieux de 20 ans déjà, par Taoufiq Bouachrine Voici 20 ans, l’Algérie fermait unilatéralement se frontières terrestres avec le Maroc, invoquant comme raison les accusations de l’ancien, et défunt, ministre de l’Intérieur Driss Basri, qui avait affirmé que l’Algérie se tenait derrière l’attentat commis à Marrakech, en plein été, contre un hôtel de la ville, par trois jeunes assaillants. Touristes morts, effroi sur la ville et le pays…

Oxford Business Group - 25 Aug 2014 Le Maroc est sur le point d’adopter une loi réglementant la finance islamique Fin juin, la chambre basse du parlement marocain a approuvé à l’unanimité un projet de loi bancaire attendu de longue date qui, entre autres, ouvre la voie au développement de la finance islamique dans le royaume. La chambre haute devrait se prononcer sur la loi au cours des prochaines semaines.

Media24 - 290814 Timide reprise des transferts de détenus français vers la France Sept prisonniers français vont être rapatriés en France pour raisons humanitaires. Ils rejoindront l’Hexagone dans les prochains jours suite à une décision de la commission ad hoc mise en place en mai.

Media24 - 290814 A Tanger, une police religieuse improvisée ordonne des coups de fouet C’est au cœur de l’arrondissement de Béni Makada, à Mers Achnad dans le quartier de Bir Chifa que dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 août, un jeune qui rentrait d’une fête de mariage a été abordé par trois jeunes barbus qui l’ont «condamné» à 80 coups de fouet. Ils l’accusaient d’avoir consommé de l’alcool.

Media24 - 290814 Une première au Maroc: Annulation d’un jugement en raison de la torture Selon Akhbar Al Yaoum (édition du jeudi 28 août), la cour d’appel de la ville d’Agadir a annulé un jugement de première instance en raison d’aveux extorqués sous la torture, prouvés grâce à l’expertise médicale faite par le président de l’hôpital militaire de Guelmim en personne.

Media24 - 280814 Maroc, pays émergent : les solutions des experts pour réduire les inégalités Devenir un pays émergent en réduisant les inégalités sociales constitue un défi abordé par le discours royal du 20 août dernier. Voici ce que pensent de cette problématique les économistes Eric Maskin, Michael Kremer et Michel Aglietta.

Media24 - 260814 Interrogations suite au contrôle allégé d’une Marocaine à l’aéroport Mohammed V de Une Marocaine intégralement voilée refuse de montrer son visage et de déposer ses empruntes digitales à l’occasion du contrôle des passeports. Et obtient gain de cause ! Un événement qui suscite des interrogations sur la sécurité aux frontières.

Media24 - 250814 La corruption "érigée en principe d'existence" selon Mohammed Ziane L'avocat et homme politique Mohammed Ziane a récemment publié une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice Mustapha Ramid. Il y dénonce plusieurs affaires de corruption.

Le Soir - Vendredi 29 août 2014 «Une hécatombe» en Méditerranée Avec la fin annoncée, d’ici novembre, de l’opération italienne Mare Nostrum, qui aide les migrants en perdition en Méditerranée, l’inquiétude grandit chez les acteurs de terrain.

Le Monde des religions 21/08/2014 ISLAM Le végétarisme est-il halal ? Associer islam et alimentation conduit à penser « viande halal ». Pourtant, une minorité de musulmans revendiquent une alimentation non carnée et prônent une éthique animale. Un régime végétarien dont ils puisent la justification dans le Coran et l’éthique de l’islam.

Le Soir - 010914 école musulmane «La confiance favorise les activités pédagogiques» Les gamins qui se retrouvent, leurs mamans aussi heureuses qu’eux de papoter, elles aussi, entre copines… Puis les pères, qui l’air de ne pas y toucher, restent tout de même dans un coin de la pièce.

Le Soir - 010914 Un échec de notre société multiculturelle» l’avis de l’observatrice L’école Al-Ghazali existe depuis 25 ans, mais deux autres écoles, La Plume à Molenbeek et La Vertu à Schaerbeek ont vu le jour ces dernières années. Et la demande ne fait que croître. Qu’est-ce que cela traduit?

Leaders (Tn) – 2014-08-31 Ceuta et Melilla, argument massue d'adhésion à l'Europe du Maroc et du Maghreb La récente mésaventure du roi du Maroc se faisant arraisonner au large de Ceuta pour entrée illégale dans les eaux territoriales européennes — qui sont dans le même temps celles du Maroc — jette un éclairage particulier sur cette aberration historique qu'est le statut de Ceuta et Melilla. Elle rappelle aussi la vérité que l'on ne veut pas admettre de l'extension de l'Europe au Maghreb.

Articles

PanoraPost - (maroc)

Le Maroc reçoit des fonds de tous les Fonds, monétaire et européen PanoraPost.com | jeu.31.juil.2014 à 19:46 http://www.panorapost.com/le-maroc-recoit-des-fonds-de-tous-les-fonds-monetaire-et- europeen/

Le Fonds monétaire international (FMI) a renouvelé la ligne de protection et de liquidité (LPL) ouverte en faveur du Maroc, pour une durée de deux ans, et permettant à Rabat de se financer à hauteur de 5 milliards de dollars en cas de perturbations économiques externes. Par ailleurs, l’Union européenne vient d’accorder 890 millions d’euros de financement à Rabat dans le cadre de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat (IVEP). Cela fait beaucoup d’argent…

Le gouvernement est fier de mettre en avant la confiance placée dans notre économie par le FMI et l’UE. Si la première ligne, celle du FMI, fonctionne comme un découvert ou facilité de caisse consenti par le FMI, qui agit ici comme une banque, ainsi que l’a affirmé et revendiqué le chef du gouvernement au parlement la semaine dernière, la seconde ligne est un décaissement effectif qui sera réalisé en quatre tranches de 222,5 millions d’euros, de 2014 à 2017. L’IPEV est un financier fondant la politique européenne de voisinage (PEV). Opérationnel depuis 2007, il vise à renforcer la prospérité, la stabilité et la sécurité du voisinage de l’Europe afin d’éviter l’apparition de lignes de fracture entre l’Union européenne élargie et ses voisins directs de la Méditerranée et de l’Europe orientale. L’Instrument œuvrera donc à financer l’accès équitable aux services de base, le soutien de la gouvernance démocratique, l’emploi, la croissance et le développement institutionnel. Il n’en va pas de même pour la LPL qui ne doit être engagée qu’en cas de besoins réels de trésorerie ou en cas de déficit grave de la balance des paiements. La ligne précédente, d’un montant de 6,2 milliards de dollars, n’avait pas été utilisée. Mais le gouvernement sait qu’elle là. Lors de son intervention au parlement, Benkirane avait dit que « oui, on va chercher des crédits auprès des organismes qui agissent avec le Maroc comme les banques avec vous tous (s’adressant aux élus de la nation). Il ne s’agit pas d’attendre la dernière minute avant d’aller chercher un financement, cat les bailleurs ne sont pas toujours disposés à être là au moment où il le faut ». C’est sage, c’est presque comique, mais c’est vrai. Il n’en demeure pas moins que le taux d’endettement du Maroc devient alarmant, s’élevant à 63% du PIB selon Benkirane lui-même. Le seuil critique des 65% n’est donc pas atteint, et le gouvernement, à en croire son chef, s’apprête à inverser la tendance à l’endettement dès 2015. Cela est confirmé par l’agence de notation Fitch qui a publié voici quelques jours une note où elle se félicite du renouvellement de ce mécanisme, lequel constitue selon elle un signe que le Maroc poursuivra les réformes engagées dans le domaine des subventions et des salaires publics. Fitch préciseque la politique budgétaire suivie a permis de réduire le déficit public de 7,3 % en 2012 à 5,4 % l’an dernier, avec une perspective de 4,3 % en 2015. Quant aux réserves internationales de la Banque centrale du Maroc se sont elles améliorées durant cette période, passant de 18 milliards de dollars en 2013 à 21 milliards de dollars en juillet.

The Guardian -

Mysterious lake in Tunisian desert turns from turquoise to green sludge The stretch of water, dubbed the Lac de Gafsa, may be the result of a rupture in the rock above the local water table  Kim Willsher   The Guardian, Friday 1 August 2014 18.53 BST

The lake has gone from turquoise to a murky green colour. Photograph: Facebook

http://www.theguardian.com/world/2014/aug/01/mysterious-lake-tunisian-desert-turquoise- green-sludge?CMP=EMCNEWEML6619I2

The lake appeared in the Tunisian desert like a mirage; one minute there was nothing but scorching sand, the next a large expanse of turquoise water. For locals, roasting in the 40C heat, the temptation to cool off in the inviting water quickly overcame any fears about the mysterious pool.

Hundreds flocked to what quickly became known as the Lac de Gafsa or Gafsa beach to splash, paddle, dive, and fling themselves from rocks into the lake, ignoring warnings that the water could be contaminated with carcinogenic chemicals, riddled with disease or possibly radioactive. Even after the water turned a murky green, they arrived in droves, undeterred.

"Some say it is a miracle, while others are calling it a curse," Lakhdar Souid, a Tunisian journalist, told France 24 television.

The Lac de Gafsa is about 25km from the Tunisian city of Gafsa and has been irresistable to swimmers in the heat. Photograph: Facebook "In the first few days, the water was crystal clear; a turquoise blue. Now it's green and full of algae, which means it's not being replenished."

Mehdi Bilel was returning from a marriage in the north of the country when he spotted the lake in the desert canyon 25km from the city of Gafsa on the road from Om Larayes.

"After several long hours on the road without a break, I honestly thought I was hallucinating," he told journalists. "I don't know much about science and thought it was magic, something supernatural."

Gafsa became the centre of the country's mining industry after phosphate was discovered in the southern Tunisian region in 1886. Tunisia is now the world's fifth largest exporter of phosphate, which is used in industry. Shepherds discovered the lake, thought to be up to 18 meters deep and covering one hectare, three weeks ago. Local geologists suspect seismic activity may have ruptured the rock above the water table sending the liquid to the surface.

Other theories have suggested the canyon has simply collected rain water.

"News of the lake's appearance has spread like wildfire and now hundreds of people, eager to escape a heatwave, go there to swim," Souid wrote in the Tunisia Daily newspaper.

"This region is overflowing with large deposits of phosphate, which can leave behind radioactive residue so there is a real risk that the water is contaminated and carcinogenic. There's no security of any kind. "The site is certainly stunning and there are many large rocks perfect for diving, but it has become infested with green algae, meaning the water is stagnant and conducive to diseases."

Ten days ago Hatef Ouigi, of Gafsa's office of public safety, warned that the lake is dangerous and not fit for swimming in. He said this was a cautionary measure while scientists take samples and verify the water. "Depending on the results, we will take measures," Ouigi said.

There are plenty of places to dive but apparently no women swimming. Photograph: Facebook Since then, there has been no further official news, though experts have warned that if the lake has indeed formed because of a rupture in the water table, the cracks from which the water came could cause the water to flow the other way and drag swimmers to the bottom.

"There's no security, no lifeguards and civil protection people only turned up in the first few days," journalist Souid added.

Bathers have been posting photographs on the Lac de Gafsa facebook page.

El Watan - Mardi 5 août 2014 (Algérie)

Situation financière du pays La Banque d’Algérie sonne le tocsin http://www.elwatan.com/economie/la-banque-d-algerie-sonne-le-tocsin-05-08-2014- 266933_111.php

La Banque d’Algérie (BA) a dressé un tableau noir de l’économie algérienne au premier trimestre de l’année 2014. Le risque de crise est réel.

Les déficits menacent de devenir chroniques dans les prochaines années. Balance des paiements, balance commerciale, etc., la boucle infernale des déficits se met à tourner à nouveau et mine l’économie du pays, plus que jamais vulnérable face «aux autres risques pesant sur les perspectives à court terme de l’économie mondiale».

Autrement dit, la volatilité des prix du pétrole est un mal qui dure, mais contre lequel le pays est désarmé faute d’une économie de substitution à la rente pétrolière. «Après l’excédent de la balance extérieure en 2013, pour la quatrième année consécutive suivant le choc externe de 2009, l’évolution de la balance des paiements extérieurs au premier trimestre 2014 confirme la vulnérabilité de celle-ci à toute contre-performance des exportations d’hydrocarbures», écrit la Banque d’Algérie dans sa note de conjoncture détaillant la situation monétaire et financière du pays au premier trimestre 2014.

L’économie du pays s’est pris les pieds dans le tapis glissant des prix du pétrole sur les marchés internationaux. La Banque centrale fait constater que le prix du baril de brent s’est inscrit à la baisse sur le marché international de l’énergie au cours du premier trimestre 2014, passant de 111,4 dollars début janvier à 107 dollars fin mars. «Le prix moyen mensuel du pétrole algérien a évolué dans la fourchette de 108,35 à 110,62 dollars/baril au cours du premier trimestre 2014, s’inscrivant à la baisse. En moyenne trimestrielle, le prix du pétrole algérien s’est établi à 109,55 dollars/baril au premier trimestre 2014, en baisse de 2,6% par rapport au premier trimestre 2013 (112,51 dollars/baril)», note la Banque d’Algérie. L’équation est simple : l’économie va mal lorsque les prix du pétrole suivent une évolution descendante sur les marchés internationaux. Double bémol : les recettes sont affectées décidément non seulement par la baisse des cours du brut, mais aussi par une production d’hydrocarbures qui marque le pas.

Contraction des exportations

L’institution de Mohamed Laksaci fait bien de le souligner, d’ailleurs : «La contraction des exportations d’hydrocarbures en valeur (-12%) au cours du trimestre sous revue est due dans une large mesure au fort recul des quantités d’hydrocarbures exportées (-9%) par rapport au premier trimestre de l’année 2013. Elles se sont établies à 15,57 milliards de dollars au premier trimestre 2014 contre 17,66 milliards au cours du même trimestre de l’année 2013.»

Dans la foulée de la baisse des recettes, la Banque d’Algérie a enregistré un amenuisement de l’excédent de la balance commerciale à 1,84 milliard de dollars au premier trimestre 2014 contre 3,78 milliards de dollars au titre de la même période de 2013. La note de la BA rappelle que le deuxième trimestre 2013 avait enregistré un déficit en la matière, reflétant la vulnérabilité de la balance commerciale au profit des exportations d’hydrocarbures dont la contraction en volume persiste. C’est que l’amont pétrolier et gazier pédale dans la semoule. Le compte courant de la balance des paiements extérieurs affiche également un déficit de 470 millions de dollars au cours de ce trimestre, résultant de l’amenuisement de l’excédent de la balance commerciale comparativement au premier trimestre 2013.

La Banque d’Algérie souligne que «le déficit du compte courant extérieur, quoique faible, interpelle sous l’angle de la capacité d’ajustement en matière d’exportations d’hydrocarbures en volume». Dans ses toutes récentes prévisions, la Banque mondiale indique que le solde de la balance des comptes courants de l’Algérie se situera à +0,7% du PIB en 2014 (contre une prévision de +2,6% publiée en janvier dernier) tandis que pour 2015 et 2016, il devrait être carrément négatif, respectivement à -1,7% et à -3,4%.

En ceci, la Banque mondiale se montre encore plus pessimiste que l’autre grande institution de Bretton Woods, en l’occurrence le Fonds monétaire international (FMI), qui table, pour sa part, sur un solde de la balance de comptes courants à 0,5% du PIB en 2014 et à -1,3% du PIB en 2015. En vérité, l’Algérie va mal. Le gouvernement, qui refuse obstinément d’admettre la gravité de la situation économique, va sans nul doute vers des décaissements aussi importants que les précédents dans le cadre de la loi de finances 2015 et la tranche annuelle du plan quinquennal 2015-2019. C’est davantage de dépenses. Aucun effort de rigueur n’est entrepris à même d’endiguer les déficits.

Ali Titouche

El Watan - Mardi 5 août 2014 (Algérie)

Inscriptions universitaires 56% des bacheliers ont pu obtenir la filière choisie http://www.elwatan.com/actualite/56-des-bacheliers-ont-pu-obtenir-la-filiere-choisie-05-08- 2014-266929_109.php

Commençons par les chiffres. 225 000 nouveaux bacheliers vont rejoindre les bancs de l’université cette année.

1,2 million de places pédagogiques vont être disponibles à travers le pays grâce aux 60 000 nouvelles qui vont être réceptionnées en septembre. Ces données vont permettre la prise en charge des 1,3 million d’étudiants que compte l’université algérienne. Ce qui fait dire au ministre, Mohamed Mebarki : «Nous ne devrions pas avoir de gros problèmes pour recevoir les étudiants», même si certaines villes connaissent quelques déficits.

Une assurance que ne partagent pas les responsables de l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène de Bab Ezzouar, qui éprouvent la plus grande peine à prendre en charge 7000 nouveaux bacheliers, alors qu’ils avaient tablé sur 3000 inscriptions. Dans l’urgence, les responsables ont dû jongler avec les emplois du temps pour résorber la demande. Une situation que le ministre reconnaît à demi-mot : «Effectivement, il y a un peu de tension sur Alger imputable aux 25 000 bacheliers que compte la wilaya. Mais j’estime que si un amphi peut contenir une centaine d’étudiants, on peut en mettre 110 sans que cela porte préjudice à l’enseignement.» Les responsables de Bab Ezzouar apprécieront.

Par ailleurs, M. Mebarki est revenu sur le système de l’orientation mis en place depuis des années. Un système qui résume un étudiant à une fiche de vœux contenant une dizaine de choix et qui est l’objet d’une vive polémique depuis son application. Des professeurs estiment que le système pousse des étudiants dans des filières qui ne leur correspondent pas. Un avis que ne partage pas le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui estime que pour l’heure, il demeure le meilleur et le plus juste des instruments pour désengorger les filières les plus demandées, même s’il reconnaît que les critères mis en place peuvent être perçus comme une forme d’injustice par certains bacheliers.

«Cette année par exemple, on a eu 102 000 reçus en sciences expérimentales ; si on leur laisse le choix, on est certain que 90 000 voudraient aller en médecine, ce qui explique qu’il nous faut ce système d’orientation qui est quelque chose de juste puisqu’il se base sur les notes obtenues au baccalauréat, un examen sérieux qui reflète les capacités de l’étudiant, étant basé sur des critères justes socialement, il est affiné, il est amélioré tous les ans et c’est de mon point de vue un bon système.» Et le ministre de rappeler que malgré l’orientation, plus de 56% des bacheliers, soit un étudiant sur deux, ont pu s’inscrire dans leur premier choix.

Par contre, parmi les 110 000 bacheliers dont la moyenne est inférieure à douze, 80% ont été inscrits dans l’un de leurs trois premiers choix et 9 sur 10 dans l’un de leurs cinq choix. Enfin, 7700 bacheliers se sont vu proposer un onzième choix. «Nous leur proposons un onzième choix parmi les filières où ils peuvent être retenus et là où ils répondent à la note minimale. Sur ces 7700, une partie va accepter la proposition que nous leur avons faite. Les autres introduiront un recours que nous étudierons», a déclaré le premier responsable du secteur. Enfin le ministre est également revenu sur les ratés de l’introduction du système LMD. Mohamed Mebarki reconnaît que le système a été mal engagé et qu’il n’a pas pris en compte la réalité algérienne.

Mesbah Salim

El Watan - Mardi 5 août 2014 (Algérie)

Ne donnons pas notre langue au chat http://www.elwatan.com/contributions/ne-donnons-pas-notre-langue-au-chat-04-08-2014- 266819_120.php

Ceux qui pensent et ceux qui ne pensent pas. Ceux qui pensent dans ce pays le font à travers Descartes, Bergson, Auguste Comte ou Renan.

Il est rare que ceux qui pensent dans leur inconscient se rappellent de l’imam Malek, de Abou Hanifa, de l’lmam El Haramein El jouini. Ceux qui ont brillé au cours du XIXe, les Taha Hussein, les Akad, les frères Teymour, heikel ont également pensé comme les Algériens d’aujourd’hui, ceux qui sont aux affaires, chez nous, pensent dans une autre langue que la leur. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, dans une de ses dernières interventions, a souligné l’importance de l’apprentissage des langues dans l’avenir : «Il nous faut revenir aux langues dans l’enseignement !» dit-il, «il nous faut apprendre l’anglais.» Il n’a pas osé faire allusion à la langue dans laquelle il pense. Le mérite de Bouteflika, c’est d’avoir subrepticement tabouisé l’utilisation du français.

Les ministres, depuis 1962 et même avant ont libéré ce pays en se servant de la langue du colonisateur. Didouche parlait français, non par amour, mais par nécessité. quelle jouissance que de combattre et jongler avec la langue de Voltaire et que parlent ceux que l’on combat. Je ne connaissais pas le français, ni à l’école primaire ni au lycée. Nous ne faisions pas partie de ceux qui pouvaient aller au lycée. Assez d’hypocrisie ! 90% des décideurs dans ce pays ne peuvent décider qu’à travers le cadeau parfumé que le colonisateur leur a fait d’une manière inconsciente. J’en reviens à ceux qui ne pensent pas. Ceux-là, leur grande majorité, je ne parle pas des exceptions, ceux-ci n’ont pas étudié ni Le Canon d’Ibnou Sina, ni la Destruction des philosophes d’El Ghazali, et bien moins le diwan El Achwak d’Ibnou Arabi. Il s’agit d’un livre de l’amour, de Dieu ou celui d’une femme ?

Et à qui me diriez-vous ce charivari ? La réponse est simple. Ceux qui ont pris en charge l’enseignement se divisaient en trois catégories : les anciens de l’association des oulemas, les gens qu’a bien voulu nous faire cadeau (! ?) Djamal Abdenasser au lendemain de l’indépendance ; on me dira : où se trouvait le corps enseignant algérien ? C’est simple, il n’existait pas ! L’enseignement à tous les niveaux était aux mains des Français d’Algérie ou ceux des Français qui avaient compris que ce pays était un paradis. C’est Camus ou Montherlant, la mémoire me fait défaut. Voilà donc en gros et pour un profane la situation réelle du secteur de l’éducation.

Un ami m’a dit : «c’est simple, faisons comme les Hindous, adoptons l’anglais.» J’ai répondu que les Hindous qui pensent comme en Algérie pensent en anglais. Ils baragouinent plus de 2000 dialectes. Ce n’est pas avec leur langue qu’ils ont construit la bombe atomique. Il en est de même des Coréens, des Pakistanais, des Israéliens, des Chinois ou des Iraniens. J’ai estimé qu’il y avait environ deux millions d’étudiants dans les instituts et les universités. Combien parmi cette masse on peut rassembler d’éléments capables de concevoir, rédiger et transmettre un texte scientifique en langue nationale ? ou même dans la langue que le colonisateur nous un peu léguée inconsciemment.

Les bacheliers algériens ne savent ni lire ni écrire. On le disait des élèves du primaire, maintenant c’est le secondaire et le supérieur. Anglicisons-nous, dit Monsieur le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur. Il vous a fallu soixante ans pour que vous soyez ce que vous êtes : ministre d’Etat, mais je pense, Monsieur le ministre, que vous avez occulté le facteur temps. Nos intellectuels immigrés, médecins, ingénieurs, financiers, économistes ne doivent rien à la langue arabe. Ils ont eu la chance d’avoir des parents qui ont vécu la France et pour les plus jeunes glané les restes, les miettes de ce cadeau que le colonisateur nous a légué. Je finis. On rapporte que le cheikh El Bachir El Ibrahimi devait décider de l’avenir de Si Ahmed Taleb, le ministre, l’érudit, le conseiller du président Boumediène. Le médecin est allé consulter le Cheikh Abdelhamid Ben Badis sur l’avenir de son fils Ahmed. «Que pense-tu ? Dois-je l’envoyer à El Azhar, ou alors dois-je l’orienter autrement ?»

Le cheikh Ben Badis, le génie, l’auteur de la Nahda et à celui-ci de répondre. «Cette question est de trop», et c’est ainsi qu’Ahmed Taleb El Ibrahimi est devenu ce qu’il est devenu. Prenons sérieusement ce que nous avons, sortons nos enfants de l’analphabétisme, la langue amazighe est également une langue et sera officielle, ça ne gêne personne. Ne nous accrochons pas à une anglicisation problématique et utopique pour le moment. Commençons et attendons. Les jeunes, eux, n’attendent pas. La langue arabe dans l’état où elle est ne leur offre rien. Demander à Amimour. Il a reconnu. Il a dit : «J’ai échoué dans mes efforts pour amener les Algériens à l’arabe.» Oui, cinquante ans d’indépendance n’ont séduit personne, la plupart de ceux qui pensent baragouinent l’arabe.

El Hachemi Larabi : Auteur, temoin du siecle

Media24 - 060814 L’information économique marocaine

Malgré le Coronavirus, les Marocains ne renoncent pas au Haj 2014 http://www.medias24.com/SOCIETE/13560-Malgre-le-Coronavirus-les-Marocains-ne- renoncent-pas-au-Haj-2014.html

Malgré les mises en garde des départements de la Santé et des Habous, les candidats au pèlerinage n’ont pas renoncé à leur projet. Les listes définitives des pèlerins au titre de l’opération 2014 ont été transmises au ministère du Tourisme le 2 août. Le taux d’annulation n’a pas dépassé 1%. "Nous conseillons aux pèlerins de ne pas se rendre aux Lieux Saints", avait déclaré Houcine El Ouardi, le 17 juin dernier, répondant à une question orale à la chambre des Représentants. Une décision qui faisait suite à un communiqué de l'OMS qualifiant la situation de "grave". D’autres pays musulmans, comme la Tunisie, avaient appelé aussi leurs ressortissants à ne pas se rendre à la Omra ni au pèlerinage.

Il faut dire que l’heure n’était pas à l’hésitation. Coronavirus, qui sévit en Arabie Saoudite depuis 2012, et dont l’origine reste inconnue, avait fait plus de 300 morts. A l’heure actuelle, il n’existe aucun remède contre l’épidémie.

De son côté, le ministère des Habous, après une longue période de tergiversation, a accepté de sortir de son mutisme, proposant aux pèlerins ayant déjà payé les frais du périple saint de déposer, avant le 30 juin, leurs demandes de report ou d’annulation auprès des délégations des affaires islamiques.

Mais malgré la sensibilisation, le taux d’annulation pour le pèlerinage demeure, à en croire Rachid Tazi, président de la commission Haj, très faible. "Même les personnes fragiles ont refusé de renoncer au pèlerinage. Le taux de rétractation ne dépasse pas 1% au niveau national", nous annonce-t-il.

A travers cette décision, le ministère des Habous souhaitait remplacer une population âgée – seuls les plus de 63 ans étaient éligibles au Haj – par des candidats plus jeunes de la liste d’attente. Une réticence qui s’explique, selon notre source, par deux raisons: d’abord, le tirage au sort est perçu par un candidat d’un certain âge comme une chance qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. Ensuite, poursuit Rachid Tazi, l’accomplissement de la Omra par le Roi Mohammed VI a "calmé les craintes". "C’est une tempête dans un verre d’eau. Le Roi nous a bien prouvé que le risque n’existe pas. Je ne sensibilise plus d’ailleurs les pèlerins contre le Coronavirus", sourit-il.

Le soulagement de notre interlocuteur, infondé du reste, est dû au faible nombre de demandes de remboursement émises par les pèlerins.

En effet, dans son communiqué publié le 12 juin, le ministère des Habous suggérait aux candidats d'introduire "des demandes auprès des délégations des affaires islamiques (…) pour renoncer à effectuer le Haj et récupérer les frais engagés». Une démarche qui ne concerne pas, toutefois, les clients des agences de voyages qui, pour la plupart, avaient effectué les réservations de l’hôtel et du billet d’avion. "Heureusement que le taux de désistement est resté faible", conclut Rachid Tazi.

Media24 - 060814 L’information économique marocaine

L’Amérique découvre l’Afrique et s’engage sur d’énormes investissements http://www.medias24.com/INTERNATIONAL/13595-L-Amerique-decouvre-l-Afrique-et-s- engage-sur-d-enormes-investissements.html

C’est la première fois que les dirigeants des Etats-Unis se réunissent autour de la même table que l’ensemble des dirigeants africains. La Chine, l’Europe, la Turquie ou le Brésil le font maintenant régulièrement depuis plusieurs années.

Pour l’occasion, plus de 50 chefs d’Etats et de gouvernements d’Afrique sont à Washington cette semaine et Barack Obama, son vice-président Joe Biden et la secrétaire au Commerce Penny Prtizker sont sur le pont.

Démarré le 4 août, ce premier sommet USA-Afrique s’achève ce mercredi 6 août. La journée du mardi a été marquée par l’annonce d’un montant supérieur à 30 milliards d’investissements US sur le continent africain, 14 relevant du privé et 17 du public.

Coca-Cola, IBM et General Electric s’engagent

Les plus importants engagements du secteur privé sont venus de multinationales puissantes telles que Coca-Cola avec 5 milliards de dollars et IBM et General Electric avec 2 milliards de dollars chacune.

S’agissant du secteur public, les fonds constituent en fait des garanties pour des investissements dans les infrastructures de transport et d’énergie. "Nous faisons cela, indique le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Ben Rhodes, pour envoyer le message clair que nous élevons notre niveau d’engagement. Nous voyons d’immenses opportunités en Afrique".

Selon le Wall Street Journal, "l’intérêt des Etats-Unis pour l’Afrique vient notamment du constat que la Chine réalise un volume commercial de 200 milliards de dollars avec l’Afrique contre … 100 milliards pour l’Amérique alors que six des 10 économies à la plus forte croissance économique de la planète sont africaines".

La Chine s’invite à la table

Une des surprises de ce sommet a été la proposition publiquement faite par Pékin à Washington dans l’après-midi du mardi 5 août, quelques heures avant l’intervention de Barack Obama devant ses invités africains.

Pékin a formellement proposé aux Américains de "joindre leurs efforts pour construire l’infrastructure dont l’Afrique a besoin".

Publiée par le Financial Times dans la soirée du 5 août, l’information a rapidement fait le tour de la planète diplomatique, Pékin innovant ainsi en matière de développement international et proposant concrètement de cofinancer le plus important projet hydroélectrique africain au Congo, un projet connu sous le nom de Inga-3 pour lequel des entreprises chinoises, américaines, espagnoles et sud-coréennes se préparent déjà.

Plus tôt cette année, la Banque mondiale a débloqué 70 millions de dollars pour la réalisation des premières études techniques. Le projet, a-t-on appris, a été discuté en juillet dernier à Pékin entre les présidents américain et chinois.

Ebola et la sécurité aussi

Si le commerce et l’investissement devaient au départ constituer les deux principaux thèmes du sommet qui se préparent depuis plus d’une année, l’actualité du virus Ebola et la montée des tensions sécuritaires dans le Sahel mais aussi au Nigéria et au Cameroun sont venus quelque peu modifier l’ordre du jour.

Cette situation, ou plutôt sa médiatisation disproportionnée par les médias occidentaux a été dénoncée par le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz sur les colonnes du Financial Times cette semaine. Rappelant que "neuf des 20 pays à la croissante économique la plus importante dans le monde sont africains et que la pauvreté baisse et la santé et l’éducation s’améliorent", Stiglitz déplore "les priorités américaines constituées par le terrorisme, la violence et Ebola".

Pour Stiglitz, "nous avons besoin d’un nouvel équilibre entre les bases de drones et le business" allusion à l’engagement militaire et sécuritaire américain croissant en Afrique alors que sa présence économique reste faible comparée aux Chinois et aux Européens notamment. Dans le FT, Stiglitz appelle Obama "à recentrer la politique étrangère américaine".

Prenant la parole mardi soir devant ses invités africains Obama a indiqué "vouloir voir plus d’Africains acheter des produits américains et plus d’Américains acheter des produits africains". Obama a annoncé une mise à jour de l’AGOA, l’African Growth and Opportunity Act qui date de 1991 et qui arrive à expiration en 2015, le déblocage de 7 milliards de dollars pour stimuler les exportations américaines en Afrique et la création d’un conseil économique américain spécial chargé des relations économiques entre les Etats-Unis et l’Afrique.

Le vice-président Joe Biden a de son côté indiqué que "la question n’est plus de savoir ce que nous pouvons faire pour l’Afrique, mais ce que nous pouvons faire avec l’Afrique". "L’Amérique parie sur l’Afrique," a-t-il conclu.

Le Maroc participe au sommet et au forum économique avec une forte délégation conduite par le chef du gouvernement et comprenant Moulay Hafid Elalamy ainsi que plusieurs dirigeants du patronat.

Sur le plan stratégique, le Maroc et l’Amérique sont des partenaires qui se connaissent depuis longtemps et qui entretiennent une coopération à tous les niveaux, même si les échanges économiques restent modestes.

Lorsque l’Amérique découvre l’Afrique et s’y intéresse en tant qu’opportunités et business, le Maroc met en avant, de nouveau, son rôle de hub africain. Dans le domaine de la sécurité, le Maroc est un allié majeur hors Otan, statut exceptionnel et envié.

Le premier challenge que devra affronter l’administration Obama pour développer les relations économiques USA-Afrique est très concret et va se poser dès cet automne 2014: le Congrès renoncera-t-il, comme il en a l’intention, à dissoudre l’Exim Bank, la banque publique qui garantit les exportations et les investissements américains sur certains marchés à risque?

Media24 - 060814 L’information économique marocaine

Le sommet global de l’entreprenariat en novembre 2014 à Marrakech http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/13580-Le-sommet-global-de-l- entreprenariat-en-novembre-2014-a-Marrakech.html

Après Washington, Istanbul, Dubaï et Kuala Lumpur, c’est Marrakech qui va accueillir le sommet global de l’entreprenariat, le cinquième du genre. C’est un événement mondial initié par Barack Obama et qui réunit plusieurs milliers d’entrepreneurs chaque année.

Le Président américain Barack Obama a confirmé, mardi à Washington, que le prochain sommet global annuel de l'entreprenariat se tiendra les 20 et 21 novembre prochain à Marrakech.

Il s’agit du global summit of entrepreneurship (GES), un événement initié par le président Barack Oabama et dont la première édition s’était tenue en 2010 à Washington. Les éditions suivantes se sont tenues à Istanbul (2011), Dubaï (2012) et Kuala Lumpur (2013). C'est la première fois qu'un pays africain abritera ce sommet. La proposition d’accueillir ce sommet avait été faite par le Roi Mohammed VI au président Obama en novembre dernier.

Le chef de l'exécutif américain a fait cette annonce lors de son discours devant le "US Business Forum" en présence de plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement africains réunis, dans la capitale fédérale US du 4 au 6 août, dans le cadre du premier sommet Etats Unis-Afrique.

Selon le Président Obama, GES est destiné à être une plate-forme globale "pour donner aux entrepreneurs les compétences et les ressources nécessaires pour soutenir la concurrence et de prospérer dans le 21e siècle." Chacun des quatre précédents sommets avait réuni plusieurs milliers de conférenciers.

33 milliards de dollars pour l’Afrique

Le président Barack Obama a par ailleurs annoncé mardi la mobilisation de plus de 30 milliards de dollars - aide publique et investissements privés – à destination de l'Afrique, appelant les dirigeants du continent à créer un environnement politique et économique propice aux affaires.

"Les Etats-Unis investissent massivement, sur le long terme, dans le progrès en Afrique", a déclaré M. Obama, au deuxième jour d'un sommet qui réunit plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement africains dans la capitale fédérale.

Washington, qui espère refaire une partie de son retard sur l'Europe et la Chine, a du chemin à parcourir. M. Obama a rappelé que les échanges des Etats-Unis avec l'ensemble du continent africain étaient équivalents à ceux réalisés avec le seul Brésil. "Sur l'ensemble des produits que nous exportons à travers le monde, seuls 1% vont vers l'Afrique sub- saharienne", a-t-il ajouté.

Mettant en avant, devant un parterre de dirigeants et d'hommes d'affaires, "de nouveaux engagements" de 33 milliards de dollars au total, le président américain a annoncé que des entreprises américaines - Marriott, Coca-Cola et General Electric notamment - s'étaient engagées sur des investissements d'un moment total de 14 milliards de dollars dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, de l'hôtellerie, de la construction, de la banque ou encore des technologies de l'information.

Le secteur privé a aussi augmenté ses promesses d'investissements dans le cadre du programme Power Africa, qui vise, à terme, à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne. Au total, en prenant également en compte les apports de la Banque mondiale et du gouvernement suédois, 26 milliards de dollars sont désormais mobilisés sur ce projet.

L'administration américaine, qui bénéficiera d'une enveloppe supplémentaire de 7 milliards de dollars pour la promotion des exportations, et les géants de l'industrie espèrent tisser des liens économiques solides avec l'une des régions les plus prometteuses de la planète en termes de croissance. Le FMI table sur un taux de 5,8% en 2015. Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew rappelé mardi que l'Afrique était "la deuxième région du monde en plus forte croissance économique".

A la veille du dernier jour du sommet, M. Obama a accueilli l'ensemble des dirigeants à la Maison Blanche pour un dîner de gala au cours duquel il a porté un toast à "la nouvelle Afrique (...) pleine de promesses".

"Ce soir, nous écrivons une page d'histoire", a lancé le premier président noir des Etats-Unis, se présentant comme "un fier Américain" mais aussi comme "le fils d'un homme d'Afrique". (Avec agences MAP et AFP)

Media24 - L’information économique marocaine

L'Egypte va creuser un deuxième canal de Suez

(Photo Wikipedia) http://www.medias24.com/INTERNATIONAL/13581-L-Egypte-va-creuser-un-deuxieme- canal-de-Suez.html

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé en grande pompe mardi le creusement d'un "nouveau canal de Suez" qui servira à fluidifier le trafic du canal existant, exigeant que ce projet de près de 4 milliards de dollars voie le jour dans un an.

Les autorités égyptiennes restent cependant évasives sur les moyens de financer ce projet censé fournir "plus d'un million d'emplois" dans une économie sinistrée. Ce projet parallèle au canal de Suez -- long de 193 km et achevé de construire en 1869 -- doublera la voie d'eau existante sur 37 km et l'élargira et l'approfondira pour les 35 km.

Le but est d'augmenter la capacité du trafic jusqu’à la doubler sur cette artère fondamentale reliant la mer Rouge et la mer Méditerranée. Plusieurs ports seront également construits le long du canal historique.

Au cours d'une cérémonie haute en couleurs et retransmise en direct sur la plupart des télévisions, M. Sissi, accompagné de très nombreux ministres et de généraux, a pressé, joignant sa main à celles d'enfants, de femmes et d'hommes, sur le bouton qui a déclenché le premier dynamitage d'un monticule de sable, symbolisant l'ouverture du chantier.

Avant de donner le signe du départ à des centaines de pelleteuses parfaitement alignées et des centaines d'Egyptiens en habits civils creusant symboliquement à la pelle, le tout au son d'une musique théâtrale.

"Peu importe ce qu'il faudra faire, ce projet doit être achevé dans un an, c'est ce qu'attendent les Egyptiens", a promis le chef de l'Etat lors de son discours.

Le canal sera construit par "17 compagnies privées égyptiennes" sous la "supervision de l'armée", a poursuivi M. Sissi.

"Le projet devrait fournir un million d'emplois et fera de l'Egypte un centre industriel, logistique et marchand", a assuré Mohab Memesh, le chef de l'Autorité du canal de Suez.

L'actuel canal est une voie fondamentale pour le commerce international, mais l'attente est parfois très longue pour les navires qui ne peuvent pas s'y croiser par endroits. Quelques 16.600 bateaux y sont passés en 2013, pour un revenu annuel de plus de 5 milliards de dollars pour l'Egypte. https://www.youtube.com/watch?v=Ttx71KiIUcg

Le ministre a indiqué que ce rendez-vous international sera un évènement ouvert lors duquel "nous allons cibler les différents pays" dans le but d'assurer une plus large participation.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 (Algérie)

Cité nationale de l’histoire de l’immigration Benjamin Stora nouveau président le 07.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/culture/benjamin-stora-nouveau-president-07-08-2014- 267168_113.php

A Paris, Benjamin Stora, chercheur à la rigueur scientifique incontestée, succède au politique Toubon à la tête de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Son installation interviendra le 1er septembre.

Benjamin Stora, 63 ans, sera le nouveau président de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI). Il a été nommé par le Premier ministre, Manuel Valls, à la tête du conseil d’orientation. «La nomination d’un historien à ce poste constitue un tournant dans l’histoire de la CNHI.

Le Premier ministre confie à Benjamin Stora, ainsi qu’à Mercedes Erra, présidente du conseil d’administration de la CNHI, la responsabilité de donner un nouvel élan à cette belle et importante institution culturelle. La Cité nationale de l’histoire de l’immigration joue un rôle essentiel dans la cohésion sociale et républicaine de la France. Son projet scientifique et culturel doit permettre de faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration en France, et notamment grâce à la reconnaissance de la place des étrangers dans l’histoire nationale», indique le bref texte publié par Matignon.

Benjamin Stora succèdera à l’ancien ministre chiraquien Jacques Toubon, 73 ans, qui vient d’être désigné «Défenseur des droits» par le président Hollande, à la suite du décès de Dominique Baudis. Pour le journal Le Monde, cette nomination de Benjamin Stora se veut un tournant dans l’histoire du musée. «L’immigration est un sujet qui fait débat. Après la période héroïque de M. Toubon, nous souhaitions un scientifique à notre tête», a indiqué au quotidien de soir parisien Luc Gruson, directeur général de l’établissement. «Je suis très heureux. (…) C’est un aboutissement pour moi», a dit M. Stora à l’AFP.

Le gouvernement avait à trancher entre trois candidats, parmi lesquels la chercheuse au CNRS spécialiste des migrations, Catherine Wihtol de Wenden, et l’ancien directeur de l’Institut national d’études démographiques, François Heran. Tous les trois étaient membres du conseil d’orientation du musée. Benjamin Stora est né à Constantine. Sa famille débarque en France en 1962, alors qu’il a à peine 12 ans. Dans toute son œuvre, la douleur de cet exil pointe durablement.

Walid Mebarek

El Watan - Jeudi 7 août 2014 (Algérie)

Investissements et aide au développement américains en Afrique «Ce ne sont que des effets d’annonce» le 07.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/ce-ne-sont-que-des-effets-d-annonce-07-08-2014- 267209_109.php

Promesses d’investissement, démocratisation et lutte contre le terrorisme : le sommet USA-Afrique a tout d’un conte de fée. Pourtant, derrière le discours flatteur et les promesses d’un avenir meilleur pour un continent qui n’arrête pas de compter ses malheurs, le tableau est très peu élogieux.

Si pour le commun des citoyens africains, les annonces américaines sont source d’espérance, les diplomates, eux, sont plutôt méfiants. «Les promesses d’investissement, qui se chiffrent en milliards de dollars, ne sont que des effets d’annonce. Car aux Etats-Unis, ce sont les entreprises privées qui investissent. Or, les investissements sont souvent soumis à différents critères, donc volatiles», explique un diplomate algérien connaisseur de l’Afrique. Notre interlocuteur ajoute que l’essentiel de ces investissements sera effectué dans des domaines précis, principalement dans l’énergie.

En plus des hydrocarbures qui attirent le gros des investissements américains, les besoins du continent noir en électricité sont également énormes. «Près de 1,6 milliard d’habitants de la planète n’ont pas accès à l’électricité. 2,5 milliards d’individus ne disposent pas de moyens modernes de cuisine. Le gros de ces populations se trouve en Afrique, qui est très en retard dans ces domaines. Cela constitue donc une grands opportunité pour les entreprises américaines», explique le diplomate.

C’est dans ce sillage d’ailleurs que l’américaine General Electric a raflé beaucoup de contrats en Algérie. Même concernant l’Algérie, seul le secteur de l’énergie peut intéresser les entreprises américaines. Pourquoi ? Notre diplomate explique que «le marché américain lui-même est énorme», ce qui laisse peu de place aux investissements extérieurs.

Ayant abandonné depuis longtemps la politique d’aide au développement, les Etats-Unis partent en Afrique pour des conquêtes plus politiques. «Les Américains veulent contenir les Chinois avec qui ils sont en concurrence en Asie. Mais contrairement aux Chinois, les Américains ne mettent pas le prix», indique encore notre source. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, tandis que les échanges entre les USA et l’Afrique ont doublé, ceux de la Chine et du continent noir ont été multipliés par 20.

Pour rattraper ce retard, les Américains veulent tenter leur chance dans un continent qui réalise, de manière constante, un taux de croissance de plus de 5% sans une forte couverture énergétique. Pour impressionner ses nouveaux interlocuteurs, l’Administration américaine joue sur les symboles.

Elle fait pression sur le respect de la bonne gouvernance, l’adoption des normes démocratiques et le respect des droits de l’homme dans le continent africain. Mais ce qui fait courir le plus les Américains, selon le diplomate, est la constitution d’un front de lutte contre le terrorisme. Une manière de contourner le manque d’investissements et de s’adapter à la nouvelle devise américaine : «Trade, not aid» (du commerce, point d’aide).

Ali Boukhlef

El Watan - Jeudi 7 août 2014 (Algérie)

Le double jeu de Washington le 07.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/le-double-jeu-de-washington-07-08-2014-267210_109.php

Présenté comme une «nouvelle ère» dans les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique, le sommet de Washington a juste confirmé le caractère stratégique que représente l’Afrique avec ses ressources naturelles importantes pour les grandes puissances.

Ces dernières se livrent bataille pour ce bout de la planète qui n’a pas fini, grâce à ses dirigeants corrompus et antidémocrates, de s’offrir en butin. Même l’exigence de respecter les principes démocratiques exprimée lors de ce sommet par le vice-président et le secrétaire d’Etat, respectivement Joe Biden et John Kerry, aux dirigeants africains n’est qu’une carte de pression jouée par la plus grande puissance du monde pour avoir le maximum de marchés sur le continent.

On ne peut cautionner les mandats successifs des dirigeants africains et qualifier les usurpations des voix du peuple d’élections libres puis venir rassembler les dirigeants africains à Washington leur donner des leçons de démocratie. L’on se souvient des paroles élogieuses de John Kerry à l’adresse du président Bouteflika, en mai dernier, alors candidat à un quatrième mandat. Le deal entre les dirigeants africains et les puissances occidentales est tout trouvé : «Vous avez vos marchés et à nous le pouvoir.»

La petite leçon de démocratie donnée à Washington n’aura qu’à peine titillé l’ego des dirigeants africains, qui, dans la minute qui suivait, ont applaudi de toute leur énergie leur hôte. Le jeu du chaud et froid quasi simultané n’est pas une première dans les relations américaines avec les Etats d’Afrique. Il est même interprété avec brio lors de ce sommet, dans le même espace et à quelques minutes d’intervalle. Les remarques de MM. Biden et Kerry sont vite suivies de l’annonce par le président Obama d’un investissement de 33 milliards de dollars sur le continent africain. Avec qui ces investissements seront-ils conclus ? Bien entendu, avec ces mêmes dirigeants accusés de trop aimer le pouvoir.

Maintenant que les formes sont respectées et que la grande puissance a joué son rôle de «moralisateur», les affaires peuvent commencer et le ventre de l’Afrique peut bien s’ouvrir aux multinationales. Tout le monde garde en mémoire le fameux du discours du Caire de Barack Obama, invitant les dirigeants arabes à plus de transparence et à adopter la démocratie comme mode de gouvernance. La démocratie est indéniablement un projet salvateur pour les pays africains, mais l’histoire a montré que, comme pour les décolonisations, l’Occident n’en sera pas le promoteur.

Les exemples de «démocratisation» de l’Irak ou de l’Afghanistan ne sont pas pour rassurer les Africains. Aujourd’hui, le continent africain est face au défi de sortir seul du cercle dangereux de la dépendance. Qu’ils soient chinois, américains ou européens, les prétendants à la soumission de l’Afrique ne manquent pas et sont motivés par les mêmes visées, prendre ce qu’il y à prendre de cette mère des continents qui a pour malheur de ne pas savoir exploiter seule ses richesses, car prisonnière des archaïsmes et des dictatures.

Nadjia Bouaricha

El Watan - Jeudi 7 août 2014 (Algérie)

Production d’électricité : Un contrat de 156 millions de dollars pour GE le 07.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/economie/production-d-electricite-un-contrat-de-156-millions-de- dollars-pour-ge-07-08-2014-267200_111.php

La société Distributed Power de General electric (GE.NYSE) a annoncé, hier, des commandes séparées pour huit générateurs à turbines à gaz montées sur remorque aérodérivative, ainsi que le premier projet avec moteurs à gaz Jenbacher en Algérie. Dans un communiqué rendu public, la société précise que ces nouvelles commandes, d’une valeur de 156 millions de dollars, «sont les dernières d’une série d’accords importants portant sur la fourniture de technologie de production d’électricité annoncée l’an dernier entre GE et l’industrie de l’énergie en Algérie». Ces projets sont «une première pour la Société algérienne de production de l’électricité (SPE)», filiale du groupe Sonelgaz, «qui installe des turbines à gaz aérodérivatives TM 2500+ de GE», a indiqué le même communiqué. GE a expliqué que ce contrat «permettra à l’Algérie de faire face à la demande en électricité en période de pointe et de renforcer la fiabilité du réseau local ». Le contrat comprend également des services connexes, que GE fournira en partenariat avec Metal Constructions de Grèce SA (Metka), un entrepreneur d’ingénierie leader dans le monde.

Les huit unités de 26 mégawatts (MW), fonctionnant au gaz ou au carburant liquide, «devraient être mises en service début août 2014 et seront installées dans plusieurs endroits près de sous-stations électriques existantes», lit-on dans le même communiqué. Quant au moteur à gaz naturel Jenbacher J320 d’un mégawatt, GE a indiqué qu’il sera fourni pour l’usine de produits plastiques industriels Plastpaper d’Oran. «Plastpaper installera le moteur à gaz pour que l’usine ait un approvisionnement fiable en électricité et pour éviter que des perturbations dans le réseau local n’affectent son processus de production d’extrusion de plastique», explique encore le communiqué.

«Cela marque le premier projet de moteur à gaz sur site dans le pays et mettra en évidence l’aspect économique des moteurs à gaz de GE par rapport aux générateurs diesel pour soutenir le réseau et assurer la sécurité énergétique industrielle», est-il encore expliqué. Un autre communiqué de GE a annoncé, par ailleurs, la tenue d’une rencontre, mardi passé, entre son PDG, Jeffrey Immelt, et le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa présence aux Etats-Unis à l’occasion du sommet USA-Afrique.

M. Immelt a donné un aperçu de la présence de GE en Algérie et a souligné «l’engagement du groupe à soutenir le programme de diversification de l’économie initié par le gouvernement. Ainsi, il a attribué un investissement de 2 milliards de dollars au développement des infrastructures, à la formation professionnelle ainsi qu’à des initiatives de développement durable à travers l’Afrique d’ici 2018». «L’Algérie possède un potentiel de croissance très important, soutenu par le gouvernement qui se focalise sur l’investissement dans le développement des infrastructures du pays», précise le document rendu public mardi.

La compagnie américaine rappelle que Sonelgaz et GE ont annoncé la signature d’un accord de partenariat à long terme pour la réalisation d’un complexe industriel en Algérie, qui permettra de produire plus de 2 GW d’énergie chaque année. La nouvelle installation devrait créer directement près de 400 emplois spécialisés et plus de 600 postes supplémentaires au sein de la chaîne d’approvisionnement locale. En plus de la production d’électricité et des stations de dessalement de l’eau de mer, GE a équipé plusieurs hôpitaux algériens en matériel médical. L. M.

El Watan - Jeudi 7 août 2014 (Algérie)

Sétif. Tendance linguistique Les vacances prennent langue le 07.08.14 | 10h00

http://www.elwatan.com/culture/les-vacances-prennent-langue-07-08-2014-267172_113.php

Pour beaucoup, l’été est synonyme de période de détente, de divertissements et de repos. Pour de nombreux jeunes Sétifiens, il est dans une certaine mesure le prolongement de l’année scolaire. Gardant la tête sur les épaules, ces atypiques jeunes filles et garçons de 14 à 17 ans préfèrent passer leur temps dans des activités rentables. En quelques mots, ils joignent l’utile à l’agréable. L’apprentissage des langues étrangères (anglais, français, espagnol, italien et allemand) meuble de fort belle manière les journées de ces têtes pleines. Trouvant un malin plaisir à communiquer dans les langues de Molière, Shakespeare et autres, ces petits-grands cerveaux pensent à à l’avenir.

N’ayant rien d’un passe-temps d’été, la démarche qui fait des émules ouvre de nombreux horizons à ces apprenants qui profitent de tarifs promotionnels pour améliorer et consolider leurs connaissances. N’ayant rien de commerciales, les offres de certaines business schools, notamment MBI (Management business institute) de Sétif qui vient de lancer le programme Access en coordination avec l’ambassade des USA, motivent des adolescents ayant soif de connaissances, savoir et d’autres cultures : «Cette formation n’a rien à voir avec les traditionnels cours particuliers.

C’est une belle opportunité pour approfondir et enrichir ses connaissances en anglais. Elle me permet d’apprendre en m’amusant, de tisser des liens avec d’autres jeunes et de m’outiller pour bien affronter l’avenir», souligne Hanya, une jeune lycéenne. «Suivre des cours de langue espagnole en été n’est pas un passe-temps éphémère.

A travers cette activité qui me donne l’opportunité de prendre la parole en public, de connaître la civilisation et la culture d’un autre peuple, je construis demain», souligne Imad, un jeune qui sait où il met les pieds. De nature réservée, Mohssen abonde dans le même sens : «Apprendre une ou plusieurs langues est synonyme d’ouverture sur le monde, ce grand village. Une langue étrangère n’est plus l’apanage des littéraires.

Un scientifique ne pouvant communiquer en anglais, espagnol, allemand ou en chinois est, à mon sens, un handicapé. Pour ne pas rester dans l’expectative, on est dans l’obligation de prendre les devants.» La soif d’apprendre d’autres langues est perceptible chez de nombreux jeunes Sétifiens de différentes couches sociales.

Niveau de langue

«Pendant le mois de Ramadhan, de nouveaux programmes accélérés ont été mis en œuvre pour les jeunes et surtout en direction des enfants. Ceci a créé un grand engouement, où d’excellents résultats ont été observés sur le plan apprentissage des langues et surtout en développement personnel. Mon objectif premier et primordial en qualité de 1er responsable de MBI c’est de donner aux apprenants des langues internationales le sentiment d’être accepté et de les aider à voir qu’ils sont des personnes de valeur. Les apprenants ont besoin de se découvrir et de se respecter mutuellement.

Dans les classes de MBI, c’est l’aspect n°1. L’un des aspects les plus importants est le fait que ceux qui pratiquent l’enseignement des langues considèrent que leur rôle va bien au- delà d’une simple transmission de connaissance de mots. Ils voient la partie la plus importante de leur travail dans une perspective beaucoup plus large : une partie essentielle de leur rôle consiste à développer la confiance en soi des apprenants, leurs attitudes sociales et culturelles, ainsi que leur capacité de communiquer et d’entrer avec le monde. «En sus des programmes américains TOEFL et TOEIC, la nouvelle gamme complète de ressources pour préparer et passer les examens internationaux de types KET, PET, FCE… de l’University of Cambridge pour l’enseignement de l’anglais demeurent la principale nouveauté pour la rentrée 2014/2015, puisque MBI est devenu un centre de formation et de test (Cambridge Esol Exams) de la prestigieuse institution Cambrige English», déclare Mohamed Yahiaoui, le patron de MBI qui a formé (2013/2014) plus de 1200 apprenants en langues étrangères (anglais, français, espagnol et allemand). Cette performance et succès s’expliquent par l’introduction par MBI de nouveaux programmes et méthodes innovants adoptés mondialement pour l’enseignement des langues.

Kamel Beniaiche

Media24 - 040814 L’information économique marocaine

Instructif. Les Arabes vus par un Japonais http://www.medias24.com/print1354104082014Instructif.-Les-Arabes-vus-par-un- Japonais.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Ayant passé quarante années de sa vie "à voyager dans les capitales arabes, les campagnes et villages (...) et à suivre et traduire la littérature arabe", Nobuaki Notohara offre un témoignage intéressant sur le monde arabe, dans son livre "Les Arabes, un point de vue japonais".

Nobuaki Notohara est un écrivain japonais. Il a étudié la littérature arabe au Japon, et a contribué à la promotion de la culture arabe au pays du soleil levant.

Parmi les principaux problèmes dont souffre le monde arabe figure, selon l'auteur, l'honneur. Et de citer l'exemple d'un conflit qui a eu lieu, devant lui, entre deux membres d'une même famille, et qui a abouti à une longue période de froid entre les deux, chacun refusant de s'excuser, "car chacun estimait son honneur bafoué". La notion d’honneur est certes universelle mais dans le cas des pays arabes, elle relève également, lorsqu’elle est exacerbée, de la survivance de la mentalité tribale.

L'oppression, une spécificité

"L’oppression est la seule chose qui n’a pas besoin d’être prouvée dans les pays arabes", écrit l'auteur. "La première chose que j'ai découverte dans les sociétés arabes, écrit-il, est l'absence de justice sociale". Ce qui conduit, selon lui, à l'irresponsabilité.

"Les habitants arabes saccagent les parcs, les rues, les fontaines publiques d’eau potable, les moyens de transport public, estimant qu’ils détruisent la propriété du gouvernement, et non la leur".

L'absence de solidarité, corollaire de l'irresponsabilité, est également pointée du doigt: "La responsabilité face aux prisonniers politiques qui se sont sacrifiés pour la société est insuffisante; la société elle-même a abandonné ces êtres courageux. Les gens dans les pays arabes considèrent le problème des prisonniers politiques comme exclusif aux familles des prisonniers".

L'auteur oppose l'irresponsabilité dans le monde arabe à la responsabilité des Japonais. Il raconte l'histoire de l'un de ses amis arabes qui, en voyage au Japon, rentrait à son hôtel à une heure tardive. En marchant dans la rue, il s'étonne de retrouver un ouvrier travaillant, seul, sans contrôle aucun, et en parle à l'auteur du livre.

Corruption, irresponsabilité Nobuaki Notohara parle, également, de la corruption régnant dans les pays arabes. Et de relater une expérience qu'il a eue, à l'aéroport de … Rabat: "un employé de l'aéroport m'a demandé 100 dirhams, que je lui ai donnés, croyant qu'il s'agissait d'un taxe d'entrée au territoire marocain. Mais peu après, j'ai vu un autre employé venir vers le premier et le réprimander, laissant entendre qu'il m'a volé (...) mais aucun des deux ne m'a rendu les 100 dirhams"

"La notion de gouvernance s'articule de la sorte chez nous: tout citoyen a une mission, grande ou petite. Le dirigeant a une mission plus grande, et des possibilités limitées. Les gens ont confiance en lui, mais il est naturel que (...) ses points faibles se révèlent durant l'exercice du pouvoir. (...) Nous ne reprochons pas à ceux qui échouent d'avoir échoué, lorsqu'ils fournissent tous leurs efforts (...) mais nous les remplaçons et leur demandons de rendre des comptes, si a négligence est la cause de leur échec".

Comment le Japon a évolué

L'auteur explique l'évolution du Japon par le fait d'avoir "admis nos erreurs et avons décidé d’y remédier", au sortir de la seconde guerre mondiale, poursuivant: "Nous avons expulsé les militaires et entrepris de reconstruire ce qui avait été détruit par l’oppression militaire. Nous avons appris que l’oppression conduit à la destruction des ressources nationales et au meurtre d’innocents".

Et, répondant à ses amis, qui lui demandent: "Les Etats-Unis vous ont détruit en larguant deux bombes atomiques sur vos villes. Pourquoi ne haïssez-vous pas l’Amérique ?" Il dit : "Nous devons reconnaître nos erreurs. Nous étions impérialistes. Nous avons conquis des peuples et détruit plusieurs pays. (...) Nous devons procéder à notre autocritique afin de rectifier nos erreurs. Quant aux sentiments, ils sont l’affaire personnelle de chacun et ne contribuent pas à la construction de l’avenir."

MISE A JOUR : Certains de nos lecteurs nous ont signalé que nous ne recensons que les points négatifs relevés par l'auteur du livre "Les Arabes, un point de vue japonais". Nous publions donc une partie de ce que l'auteur a écrit de positif.

Parmi les choses qui ont le plus marqué l'auteur, la campagne arabe, "qui diffère totalement de celle du Japon ou d'Europe". Il dira aussi qu'il "n'y est pas allé en quête d'exotisme, mais en quête de sens". Cette expérience lui a permis de "découvrir, très tôt, le degré d'occultation exercé par les médias occidentaux", et les "clichés orientalistes, ou les stéréotypes anti-arabes présentés par le cinéma".

L'auteur louera, longuement, l'accueil chaleureux qui lui a été réservé par ses hôtes arabes. Il reviendra à maintes fois sur le sujet, et consacrera deux paragraphes à la générosité arabe.

Le livre de Notohara a également traité de la question palestinienne. L'auteur raconte qu'il a aperçu, à Yarmouk "une maison dont le plafond est fait de matériaux légers. (...) Cela m'a étonné. J'ai donc posé la question au propriétaire, qui m'a répondu "Nous n'habitons ici que temporairement. Tot ou tard, nous retournerons chez nous. Si nous installons un véritable plafond ici, cela veut dire que nous abandonnons l'idée du retour". L'auteur estime que toute l'humanité est responsable de ce qui se passe en Palestine, car s'il y a "des crimes auxquels nous n'avons pas participé, nous devons tous en assumer la responsabilité. (...)"

Concernant son engagement pour la promotion de la culture arabe, il dit: "Dois-je prouver, par un discours sentimental, mon amour pour la culture arabe? J'y ai consacré la totalité de ma vie. (...) C'est, à mon sens, la plus grande preuve d'amour".

L'auteur a aussi révélé que s'il a écrit son livre en arabe, c'est pour "engager le lecteur arabe dans le débat. (...) J'espère que ma modeste contribution permettra (aux pays arabes) de s'acheminer vers un avenir meilleur".

"Les Arabes, un point de vue japonais" a été publié en arabe par les éditions Dar Al-Jamal en 2003.

PanoraPost - (maroc)

Les Marocains représentent la première communauté étrangère en Espagne hors UE PanoraPost.com | jeu.07.août.2014 à 15:5 http://www.panorapost.com/les-marocains-representent-la-premiere-communaute-etrangere- en-espagne-hors-ue/

Selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire des migrations en Espagne, les Marocains occupent la première place des étrangers résident sur le sol espagnol, avec à fin décembre 2013, 750.442 personnes.

Les Marocains devancent donc nettement les autres nationalités, puisque les seconds sont les Equatoriens, avec 201.811 migrants et les Chinois, 180.844 personnes ; avec un tel écart, les Marocains représentent 15% des étrangers habitant en Espagne. Concernant la population européenne vivant chez notre voisin du nord, les Roumains arrivent en pole position, avec 900.000 personnes, suivis des Anglais et des Italiens, sachant que le total des immigrés en terre d’Espagne est de 4.943.627 individus. On ne tient bien évidemment pas compte des étrangers résident en situation irrégulière, et dont les Marocains représentent le plus gros contingent. Les chiffres ne sont bien évidemment pas disponibles mais la nouveauté est qu’avec la crise qui sévit en Europe, quelques dizaines de milliers de Marocains clandestins en France et en Italie sont allés en Espagne, avec une volonté d’y trouver quelque moyen de subsistance, avant de s’en retourner au Maroc si ce n’est pas le cas.

PanoraPost - (maroc)

Au Maroc, le chômage a augmenté, dépassant le seuil des 9% (HCP) PanoraPost.com | mer.06.août.2014 à 11:36 http://www.panorapost.com/au-maroc-le-chomage-a-augmente-depassant-le-seuil-des-9- hcp/

Selon le Haut-commissariat au Plan, au second trimestre 2014, le chômage au Maroc a dépassé le seuil des 9% pour se fixer à 9,3%, alors que durant la même période de 2013, il était de 8,8%. Une hausse d’un demi-point donc, avec 65.000 personnes chômeurs de plus, dont 39.000 en milieu urbain et 26.000 en pays rural. Au total, ce sont 1.114.000 personnes sans travail, qui en recherchent, selon la définition connue du chômage. En milieu urbain, ce taux est passé de 13,8% à 14,2% et en milieu rural de 3,2% à 3,6%. Parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, il a été de 19,2% au lieu de 18,4% et parmi les détenteurs de diplômes, de 16,9% au lieu de 15,8%. Le chômage, dont la hausse concerne donc toutes les catégories, est à 27,8% du fait de licenciements ou d’arrêts d’activité des établissements employeurs. Il ressort également de l’analyse des principales caractéristiques de la population active en chômage que “plus de huit chômeurs sur dix (81,9%) sont citadins”, “six sur dix (61,9%) sont âgés de 15 à 29 ans” et que “près des deux tiers (63%) chôment depuis plus d’une année”. Autre précision, le HCP précise qu’entre le second trimestre 2013 et la même période en 2014, 39.000 emplois ont été néanmoins créés par l’économie marocaine, essentiellement par le secteur des “services” (43.000) et par celui des “BTP” (14.000). En revanche, 18.000 postes d’emploi ont été détruits, dont 11.000 dans l’industrie (dont l’artisanat), et 7.000 dans l’agriculture.

ALGERIE-FOCUS -

La guerre froide entre l’Algérie et le Maroc, feuilleton de l’été maghrébin Par Abdou Semmar | août 8, 2014 11:4

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C’est un véritable feuilleton. Le Maroc et l’Algérie renoue avec leur guerre froide habituelle et les hauts responsables de deux pays multiplient les sorties médiatiques pour lancer des diatribes inamicales.

Une véritable guerre de déclarations politiques qui plongent les deux pays dans une tension politique délétère. Les deux pays maghrébins demeurent ainsi parmi les derniers voisins sur la planète qui ne parviennent pas à pacifier leur relation et à tourner la page des malentendus. Après l’interview incendiaire du chef de la diplomatie marocaine, , où il accuse l’Algérie de tous les maux de la terre et du Maghreb, un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères sort jeudi de sa réserve et répond à son homologue marocain pour lui clouer le bec.

“Il est malheureux de constater que les relations bilatérales algéro-marocaines et la construction maghrébines ont fait les frais de la stratégie de la tension et de la politique de la rupture que nos voisins marocains entretiennent savamment et cultivent avec une rare constance pour tenir en otage la destinée des peuples maghrébins avec le vain espoir de voir l’Algérie renier sa position principale sur la question du Sahara occidental qui est conforme, je le précise, à la stricte légalité internationale”, attaque directement ce haut fonctionnaire algérien dans une contribution publiée, une fois n’est pas coutume, sur le site internet de l’agence gouvernementale APS.

Ce haut fonctionnaire ne révèle pas son nom ou son identité exacte, mais son discours est bien rôdé et ses arguments rappellent les traditionnelles positions de l’Algérie. Le ministre des Affaires Étrangères, Ramtane Lamamra, est-il l’auteur de cette longue lettre qui se veut être une réponse ferme aux attaques de Salaheddine Mezouar ? Aucune source fiable ne le confirme. Mais la réaction algérienne est claire et nette : “C’est la réponse du berger à la bergère !”

Pour l’Algérie, le Maroc panique et ne maîtrise plus ses nerfs. “Comment expliquer sinon cette peur panique du Maroc à l’approche de rendez-vous cruciaux, en octobre prochain et en avril 2015, où l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, devra faire son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental dans le cadre de l’évaluation de tout le processus politique”, souligne le diplomate algérien pour lequel “c’est cette perspective douloureuse qui explique la rage et le désarroi de Mezouar qui en est réduit aux gesticulations paniquées et aux réactions hystériques visant à rendre l’Algérie responsable de l’impasse que connaît le processus de règlement de ce conflit et que tous les observateurs neutres imputent à l’entêtement du Maroc à faire entériner un fait colonial”.

Le vocabulaire volontairement guerrier des diplomates algériens et marocains ne présagent rien de bon pour le futur du Maghreb. A l’heure où les autres régions du monde s’unifient et tracent en commun des routes vers le développement économique, l’Algérie et le Marocain s’enfoncent dans une guerre froide qui porte gravement préjudice à leurs populations respectives. Celles-ci sont réellement prises en otage par des stratégies politiques auxquels elles n’adhèrent même pas. Au final, la guerre algéro-marocaine est un très piètre feuilleton d’été…

Media24 – 12/08/14 L’information économique marocaine

Lettre ouverte à l’ONDA pour réduire les délais d’attente aux frontières http://www.medias24.com/print1370012082014Lettre-ouverte-a-l-ONDA-pour-reduire-les- delais-d-attente-aux-frontieres.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Excédé par la lenteur des procédures aux frontières des aéroports marocains, le jeune Hamza Bellamine, consultant en Lean Manufacturing, adresse une lettre ouverte à la direction de l’ONDA pour signaler,chiffres à l'appui, les problématiques rencontrées.

"La première chose à laquelle nous sommes confrontés lorsque nous arrivons au Maroc, ce sont d’interminables files d’attente [aux postes de contrôle aux frontières de l’aéroport Mohammed V, ndlr.]… C’est la vitrine du pays et franchement, elle est largement perfectible…". Le ton est donné par le jeune Hamza Bellamine ! Si son expression reste sereine, l’exaspération de ce consultant en Lean Manufacturing est elle réelle. Certes ce jeune homme annonce tout haut ce que nombre d’entre vous pensent tout bas, mais contrairement aux détracteurs passifs et autres râleurs impulsifs, Hamza décide lui de passer à l’action. La critique n’a de sens selon ce spécialisteen réduction et optimisation des délais d’attente que si elle est "constructive" et aboutit à des initiatives concrètes. Qu’à cela ne tienne !

En s’appuyant sur son expérience issue de ses fréquents allers-retours entre la France et le Maroc, Hamza réalise un benchmark et un "diagnostic macro" qu’il couche dans une lettre ouverte adressée au PDG de l’ONDA, lundi 11 août. Ainsi il compare, chiffre et quantifie les temps d’attente aux postes de contrôle de police rencontrés à l’aéroport parisien Charles de Gaulle (CDG) et ces mêmes délais à Casablanca, à l’aéroport Mohammed V. Son constat est sans appel ! En haute saison, les contrôles de police à Paris CDG sont passés par les ressortissants français en 2 minutes en moyenne (temps calculé entre l’entrée du voyageur dans la file d’attente et sa sortie, "facilité par le système de paraphe mis en place dernièrement"). Les voyageurs étrangers sont eux mobilisés entre 25 et 30 minutes, avant de quitter les postes frontières passeport en main.

Au Maroc en revanche, en haute saison, tous sont logés à la même enseigne. Que vous soyez étrangers ou Marocains, l’attente durera une heure en moyenneselon Hamza Bellamine. Pour la basse saison, ce délai sera réduit à une vingtaine de minutes contre seulement 1 à Paris CDG pour les citoyens français et moins de 10 minutes pour les passeports étrangers. "Nous avons des passeports biométriques qui ne nous servent malheureusement à rien ici !", indique le jeune homme un brin déçu.

Fort de son expérience dans le domaine de l’optimisation des délais, le jeune homme offre à titre gracieux et avec une spontanéité rafraîchissante, ses services à l’ONDA pour améliorer ces aspects. Il insiste bien sur le fait qu’il ne s’agit en aucun cas "d’une prospection commerciale". Et d’ajouter être prêt à "y aller les soirs et weekends s’il le faut" pour que ça change !

Cette initiative citoyenne et constructive, qui mérite d’être soulignée et encouragée, est également saluée par le porte-parole de l’ONDA.

L’Office nationale des aéroports annonce à Médias 24 avoir pris connaissance du courrier de Hamza Bellamine, ce mardi 12 août, et signale par ailleurs que l’ONDA "travaille sérieusement et sereinement pour développer des solutions viables et durables, qui feront consensus auprès de l’ensemble des partenaires" et serviront de fondements au "grand projet de l’aéroport Mohammed V". Quant à la réduction des délais de procédures, elle s’inscrira également dans ces nouvelles démarches visant à améliorer le quotidien des voyageurs. Mais, faute d’échéances précises, gageons là encore, qu’il faudra probablement se montrer patient…

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La justice algérienne complice face aux menaces de mort ? Par Abdou Semmar | août 13, 2014 10:2

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En Algérie, les menaces de mort sont devenues la nouvelle arme d’intimidation utilisée par des bandes mafieuses ou des dirigeants politiques pour réduire leurs adversaires au silence. Un procédé qui prend une ampleur inquiétante, sans que la justice algérienne ne puisse intervenir pour protéger les victimes. Des victimes abandonnées à leur désarroi face aux auteurs de menaces de mort. Des auteurs souvent puissants, influents et que personne n’arrive à toucher, tellement ils bénéficient d’un réseau de protection au sein des services de sécurité ou au sommet de la hiérarchie du pouvoir. Le samedi 21 décembre 2013, Halim Feddal, secrétaire général adjoint de l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a été menacé de mort par téléphone, suite à une affaire de spoliation de foncier dans la wilaya de Chlef où il réside. “Le numéro de téléphone était connu, j’ai porté plainte le lendemain 22 décembre 2013, au niveau de la sûreté urbaine d’ Ouled Mohammed Chlef, et j’ai communiqué le numéro de téléphone de celui qui m’a menacé pour l’identifier”, explique-t-il à ce sujet. Mais malgré cette plainte et tous les renseignements communiqués, la justice n’a rien pu faire pour remonter jusqu’à la personne qui voulait attenter à la vie de Halim Feddal. “Neuf mois plus tard, aujourd’hui [12 août 2014], j’ai reçu une convocation de la police judiciaire pour me notifier que le Procureur de la République a classé l’affaire, faute d’identification de la personne incriminée”, confie encore Halim Feddal. La plainte n’a donc servi absolument à rien. Ce militant anti-corruption aurait pu être assassiné si l’auteur des menaces de mort les avait mises à exécution, puisque la justice n’a fait aucun effort pour l’appréhender. Et pourtant, identifier un numéro de téléphone en Algérie n’est guère une “mission impossible”, au regard des moyens technologiques dont disposent les équipes de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale algérienne. La justice est-elle donc complice ? La question se pose sérieusement car sa passivité face à ces procédés criminels est étonnante. La récente affaire de Benyoucef Mellouk, l’ancien cadre du Ministère de la Justice, lui-aussi menacé de mort, relance plus que jamais le débat sur l’attitude incompréhensible de notre justice. Une vingtaine d’années après l’affaire des “magistrats faussaires” et des “faux moudjahidines”, Benyoucef Mellouk vient d’être ciblé par des “menaces de mort” suite à ses récentes déclarations dans les médias au sujet de cette même affaire. Et là encore, aucun juge n’a bougé le petit doigt. Quant aux services de sécurité, on ne comprend toujours pas comment leurs enquêtes sont menées dans ces affaires. Décidément, la vie des militants de la démocratie, partisans du changement et autres acteurs de la société civile non appréciés par les autorités algériennes vaut moins que celle des citoyens “ordinaires”…

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Tunisie : aucune taxe de sortie du territoire ne sera finalement imposée aux Algériens Par La rédaction | août 13, 2014 11:36

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Il n’y aura finalement aucune taxe de sortie du territoire imposée aux Algériens voyageant en Tunisie cette année. Cette information, qui avait soulevé un véritable tollé, vient d’être démentie par le directeur du Bureau de l’Office National du Tourisme tunisien, Bassam Ouertani, lequel nie catégoriquement l’entrée en vigueur immédiate de cette taxe.

Les Algériens voyageant à destination de la Tunisie ne devront finalement pas s’acquitter de la taxe de 30 dinars tunisiens (2100 dinars algériens), pourtant décidée et adoptée le 7 août dernier par l’Assemblée Nationale Constituante tunisienne. L’information, rapportée par de nombreux médias, vient d’être catégoriquement démentie par l’ambassadeur tunisien en Algérie et le directeur du bureau de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) à Alger. Ces derniers ont ainsi rassuré les touristes algériens sur le fait qu’ils ne seront soumis à aucun impôt de la sorte.

Dans une déclaration publiée aujourd’hui mercredi dans les colonnes du quotidien El Khabar, le directeur du Bureau de l’Office National du Tourisme Tunisien, Bassam Ouertani, a déclaré qu’il n’y avait jusqu’alors aucun texte de loi officiel faisant état de l’entrée en vigueur de la taxe de sortie du territoire. Le directeur de l’ONTT a déclaré qu’il était « inadmissible de parler de loi alors que le texte ne figure même pas dans le journal officiel». «L’assemblée nationale constituante a adopté dernièrement la loi, mais les textes d’application ne sont pas encore sortis», a-t-il expliqué.

La taxe pourra entrer en vigueur en 2015

De son côté, l’ambassadeur de Tunisie en Algérie, Abdelmadjid Ferchichi, a confirmé dans une déclaration au quotidien Echourouk que la taxe n’est pas appliquée actuellement et « qu’elle le sera dans le meilleur des cas en 2015 et pas avant ». Selon des professionnels du tourisme en Algérie, l’entrée en vigueur officielle de la taxe de sortie du territoire ne changera rien pour les Algériens, de plus en plus nombreux à voyager en Tunisie. Si leur intérêt affiché pour ce pays avait diminué ces dernières années, ils ont repris d’assaut cette destination depuis janvier -et surtout depuis la fin du Ramadhan. En effet, selon les chiffres avancés par les services de la Police algérienne des frontières (PAF), quelque 20 000 sorties ont été enregistrées rien que pour la première semaine du mois d’août.

Nourhane S.

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Reportage. Alger : la nouvelle promenade des Sablettes séduit mais ne convainc pas encore Par TB | août 13, 2014 9:40

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La plage des Sablettes, située sur la route de l’aéroport à quelques kilomètres à l’Est du centre-ville d’Alger, est ouverte au public depuis le début de l’été. Un projet ambitieux qui visant à redonnait la vie à cette célèbre plage algéroise proche du fameux Oued El Harrach, tristement célèbre pour sa pollution. Qu’en est-il aujourd’hui? Les algérois se sont-ils appropriés cet espace? Reportage.

La nouvelle plage des Sablettes a beau avoir accueilli ses premiers visiteurs au début de l’été, l’impression lorsqu’on arrive en voiture depuis Alger est encore celle de débarquer sur un chantier. Pour parvenir jusqu’au parking, il faut en effet contourner l’entrée d’une usine, avant d’emprunter un petit couloir poussiéreux bordé d’immenses tas de terre ocre. Une fois garé, la promenade qui longe le front de mer est relativement agréable et bien aménagée avec ses hauts palmiers qui, s’ils ne parviennent à couvrir le bourdonnement incessant du trafic autoroutier, en masquent au moins la vue.

En ce milieu d’après-midi caniculaire, la plage des Sablettes est noire, non pas de monde mais à cause du sable sombre et de son eau trouble. Seules quelques dizaines d’enfants se baignent, et pour cause : l’odeur des égouts est forte et la mer polluée par les eaux usées et les détritus charriés par l’Oued El Harrach tout proche. Le consortium algéro-coréen Cosider- Daewoo a entamé l’assainissement du fleuve il y a plus de deux ans, mais il lui reste encore du travail s’il veut mener à bien son projet comme prévu avant fin 2015.

“Là vous sentez déjà une forte odeur, mais moi qui ai connu l’Oued avant les travaux je peux vous dire que ce n’est rien!” assure Ali, chauffeur de taxi installé à Alger depuis plusieurs décennies. “Les produits de nettoyage sont déversés la nuit et ne font effet qu’à partir du matin,” croit savoir ce retraité à la moustache soignée, qui privilégie les endroits plus tranquilles.

Malgré les travaux d’assainissement de l’Oued El Harrach, en cours, le fleuve déverse toujours détritus et eaux usées dans la baie d’Alger.

Accessibilité et sécurité

Près de la plage, beaucoup préfèrent bronzer ou se reposer plutôt que de s’aventurer dans les flots obscurs. “C’est évidemment pollué par l’Oued qui arrive des quartiers populaires, mais aussi par les pétroliers qui vidangent tranquillement dans la baie,” dénonce Mouloud en pointant du doigt les nombreux cargos qui stationnent au large. L’homme, à l’allure athlétique malgré ses 41 ans, détourne rapidement la conversation pour louer la proximité des Sablettes avec son domicile de la Cité El Mohammadia, ainsi que son accessibilité. En effet, il a pu se rendre de chez lui jusqu’au bout de la jetée sans descendre de son vélo.

Une facilité d’accès également souligné par Belkacem, venu profiter de la promenade avec sa femme et ses deux enfants en bas-âge. “Nous venons ici avant tout parce que c’est sécurisé,” confie ce père de famille originaire de la wilaya de Blida, laissant ses deux bambins gambader en toute tranquillité. Il faut dire que le dispositif policier est particulièrement impressionnant, avec de nombreux agents circulant en vélo ou en quad, ainsi qu’un poste de police mobile appelé en renfort pour l’été.

L’accessibilité, un bon point pour de nombreux visiteurs de la plage des Sablettes. Ici sur la jetée.

Alger Médina 2016, si loin si proche

Les commerçants semblent également plutôt satisfaits de l’environnement des Sablettes, même si Amirat Abdel Hamid, qui tient un stand de bijoux en surplomb de la plage, raconte avoir été témoin d’une agression juste devant sa boutique il y a quelques jours. “Les policiers n’ont rien vu, mais vous savez c’est comme partout on ne pourra jamais complètement éradiquer la violence,” relativise le bijoutier. Celui-ci confirme que la fréquentation est nettement plus importante en soirée.

“Les gens arrivent massivement vers 20H,” précise Nacer Eddine, qui s’occupe du manège près du parking. “A partir de 18h, ça devient très difficile de se garer. Mais les gens viennent quand même pour prendre une glace ou se détendre. Plusieurs attractions sont proposées et l’ensemble est assez bien aménagé, surtout pour les fans de sport comme moi!” ajoute le jeune garçon, t-shirt à l’effigie de l’équipe de basket du Orlando Magic sur les épaules. Il regrette simplement qu’il n’y ait pas plus de douches et de toilettes -seuls deux cabanons à ces effets sont installés sur la plage.

Pour le moment les avis sont donc nuancés, mais chacun reconnaît l’énorme potentiel du site et attend avec impatience que le grand projet d’Alger Médina se concrétise. Annoncé pour 2016, il prévoit la construction quelques centaines de mètres plus loin d’un véritable quartier des affaires, avec plusieurs tours de bureaux et d’hôtels, des grands centres commerciaux ainsi qu’une immense marina qui pourrait accueillir jusqu’à 600 bateaux de plaisance. Pas sûr pourtant que le public visé soit le même que celui qui fréquente actuellement les Sablettes…

A proximité des Sablettes, ce ne sont pas les constructions qui manquent : au loin les tours d’Alger Médina, et sur la droite la Grande Mosquée.

« Non ! » Le coup de gueule féministe tunisien avec des petits chats

Pour voir la vidéo, allez sur http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/08/13/non-coup-gueule-feministe-jour-petits-chats- 254202

Ce mercredi, se tenait la journée de la femme en Tunisie : l’occasion pour le site d’information tunisien alternatif Yakayaka de faire redécouvrir le court-métrage de Willis from Tunis, dessinatrice de presse qui s’est illustrée aussi bien dans la presse française (Siné Mensuel et un passage à Rue89 en mai dernier) que dans l’association Cartooning for Peace.

On y retrouve son avatar félin qui marche dans la rue, peu à peu enfermé dans les interdits moraux que peut subir une femme en Tunisie. Jusqu’à ce qu’elle hurle « NON ! » et fasse voler en éclat. Une nécessité selon la dessinatrice, malgré quelques progrès qui restent à ses yeux très théoriques :

« Il est écrit dans la Constitution tunisienne que les hommes et les femmes sont égaux, très bien. Mais dans les faits ils restent toujours des inégalités, dans les salaires par exemple. La seule manière de faire avancer les choses, c’est de savoir dire “Non !” »

Elle continue aujourd’hui d’épingler certaines personnalités politiques pour leurs positions anti-féministes, notamment les Islamistes d’Ennahdha :

« Je pense à Rached Ghannouchi [leader d’Ennahdha, ndlr] qui dit par exemple que les femmes sont la cause du chômage en Tunisie et qu’elles devraient rester à la maison. Idem pour Adel Almi [leader du parti islamiste Tounes Ezzaytouna et candidat à la prochaine élection présidentielle, ndlr], qui affirme que la meilleure manière de lutter contre le cancer du col de l’utérus c’est la polygamie.

Mais des choses pareilles c’est une insulte à l’intelligence ! Heureusement, les associations féministes font un boulot génial dans les campagnes, dans les hammams, sur la sensibilisation aux violences et aux inégalités de salaire que subissent les femmes. »

Une petite avancée politique en ce jour, la secrétaire d’Etat tunisienne à la femme et à la famille, Neïla Châabane, a défendu à l’Assemblée nationale constituante un projet de loi visant à appliquer l’article 46 de la Constitution garantissant l’égalité hommes-femmes. En 2011, une étude du CRES (Centre de recherche en études sociales) avait démontré que les femmes salariées du secteur privé percevaient en Tunisie un salaire 29% moins élevés que les hommes.

Leaders (Tn) – 2014-08-12

Pourquoi afficher le label ‘Halel' dans un pays musulman ?

http://www.leaders.com.tn/article/pourquoi-afficher-le-label-halel-dans-un-pays- musulman?id=14784&nuid=0&did=0

L’ouverture d’un hôtel ‘Halel’ dans le pays constitue une première qui nécessite une analyse profonde pour saisir sa signification et réfléchir sur ses conséquences à long terme. On peut penser qu’il s’agit d’un simple flash publicitaire destiné à appâter une clientèle particulière en quête de détente dans des conditions conformes à leurs convictions religieuses. Si c’est le cas, je serai le premier à applaudir. Certes l’aspect commercial est présent dans cette opération, comme l’a souligné (ici-même) M. Farhat Othman, car l’hôtel était fermé (semble- t-il) pendant quatre ans. Mais s’agit-il de cela uniquement ?

Dans les pays occidentaux, le label ‘Halel’ est présent depuis plus de vingt ans, pour désigner la viande d’animaux égorgés selon le rite musulman et permettre ainsi à nos coreligionnaires de consommer en toute quiétude une viande ‘saine’, qui ne fait pas naître le sentiment de rejet qu’ils éprouveraient en avalant une viande ‘Haram’, provenant d’animaux assommés ou abattus à bout portant (viande Jifa). Affichée sur la viande, ce label (ainsi que Casher) se justifie dans ces pays, car il s’agit de pays non musulmans dont la population contient une communauté musulmane (ou juive) importante qui veut manger à sa manière. Mais quand il s’agit d’un pays où la quasi-totalité de la population est musulmane, que cherche-t-on au juste en affichant ce label ?

A ma connaissance ce label n’a jamais été affiché ouvertement chez nous, il était en effet implicite dans notre entourage à tous. Inutile donc de le rappeler puisque tout notre environnement est supposé ‘Halel’ et tout le monde pense ainsi. Pourquoi est-il donc apparu ces derniers temps ? car, me semble-t-il, une certaine frange de la population, qui s’est manifestée récemment, ne pense plus ainsi et veut marquer sa différence et damer le pion à ‘l’adversaire’ c-à-dire à la société dans son ensemble et le pouvoir en particulier.

Ce désir de différenciation qui est probablement une réaction à l’étranglement exercé sur tout le monde par le pouvoir précédent, se manifeste aussi dans plusieurs autres aspects de la vie quotidienne. Un exemple frappant parmi tant d’autres : quand le téléphone sonne chez certaines personnes, elles décrochent mais ne répondent pas comme tout le monde par ‘Allo’, mais par ‘Assalamou Alaïkom’, comme si ‘Allo’ était un terme impie.

Ma vie durant (près de 70 ans) je n’ai jamais entendu ce genre de réponse à la sonnerie du téléphone, sauf bien entendu ces derniers temps. Se distinguer par le biais de la religion est apparu bien avant l’histoire de l’hôtel, n’a-t-on pas entendu parler d’instituteurs qui ont décidé délibérément de séparer en classe les filles des garçons, ou de groupes d’étudiants qui ont aussi voulu séparer les genres (sexes) dans las amphis et les restaurants universitaires ? Quelles ont été les mesures prises par les autorités de l’époque (la Troïka) à l’encontre de ses agissements ? A défaut de mises au point de la part des ministères de tutelle, on ne peut répondre que par ‘rien’. Si c’est le cas, ce serait très grave, car il s’agirait d’un silence face à des agissements qui bafouent l’Autorité de l’Etat ; ce qui ouvrirait la voix à d’autres plus graves.

Dans les pays occidentaux, cette quête de la différence par l’Islam est compréhensible, car elle permet à la minorité musulmane d’affirmer son existence, voire son identité, face à la majorité chrétienne dont une frange non négligeable est franchement xénophobe, voire raciste. En pays d’Islam, elle marque l’existence d’un groupe qui se croit plus musulman que l’ensemble de la communauté, de ce fait, cette dernière peut se sentir stigmatisée et réagir. On court ainsi le risque de la confrontation, voire de la dislocation dont les conséquences peuvent être très graves sur la cohésion sociale.

Les évènements survenus chez nous montrent que la stratégie de ce groupe commence par des revendications simples qui évoluent progressivement vers des revendications plus sérieuses, On a bien vu cette progression lors des évènements de l’Université de la Manouba et de la Fac des Sciences de Tunis On commence par revendiquer une salle de prière ou l’inscription des Mounakkabètes, pour évoluer vers la séparation des sexes dans les amphis et salles de cours, et pourquoi pas un jour vers l’arrêt des cours au moment de la prière et le port du hijab pour toutes les filles de la Fac, voire l’applications de mesures draconiennes du genre de celles imposées par DAECH à la population des régions sous son contrôle ? Où cela peut-il aller ? Nul ne sait, cela dépend de l’idéologie de la fraction dominante dans ce groupe.

C’est dans ce contexte qu’il faut placer l’ouverture de l’hôtel ‘Halel'. D’autres hôtels affichant le même label peuvent voir le jour. Mais il n’y a pas de raison pour s’arrêter aux seuls hôtels, on verra peut-être progressivement d’autres lieux (publics ou privés) susceptibles d’accueillir les citoyens pour différentes raisons, suivre le même chemin : des écoles lycées et Universités, des cabinets médicaux, des hôpitaux, des moyens de transport, des . . , des . . et j’en passe. Cela s’arrêterait-il au niveau de ce label ? Bref, on aurait à la fin une communauté ‘Halel’ qui vit entre elle, en marge du reste de la société. Ce dernier, ne portant aucun label, est implicitement supposé vivre dans le ‘non-halel’, c’est-à-dire le ‘Haram’. D’où la division de l’ensemble de la société par la Charia.

Et comme toute division favorise la domination de ceux qui ont le pouvoir, on est tenté de donner raison à Mohamed Talbi lorsqu’il affirme que la Charia est une hérésie de fabrication humaine concoctée au profit des despotes désireux avant tout de commander et de pouvoir tuer légalement (voir son interview par Faouzia Zouari le 9/7/2014 dans Jeune Afrique Facebook)

L’affichage du label ‘Halel sur des produits destinés à la consommation en pays musulman n’est pas un évènement anodin. Il est chargé d’arrière-pensées et pourrait avoir de graves conséquences sur la cohésion de la société.

Leaders (Tn) – 2014-08-08

Les deux Tunisie sous l'angle des inégalités de revenu Par Habib Touham

http://www.leaders.com.tn/article/les-deux-tunisie-sous-l-angle-des-inegalites-de- revenu?id=14760&nuid=0&did=0

Le terme quelque peu violent que j’ai utilisé à propos «des deux Tunisie qui ne se rejoignent que pour compter les morts» l’a été à dessein. La ligne de démarcation qui sépare, sur le plan du développement socioéconomique, le littoral tunisien des régions de l’intérieur et du sud se double en fait d’une ligne démarcation éducative et culturelle, autrement plus redoutable pour la paix civile et l’unité nationale.

C’est cette ligne qui est la plus inquiétante dans les circonstances actuelles, et elle l’est d’autant plus que le rattrapage socioéconomique, s’il devait être initié avec volontarisme, a un rythme relativement moins lent que le rattrapage culturel et éducatif. Il s’agit ici d’éclairer ce décalage par le biais nécessairement incomplet et déformant de quelques données statistiques disponibles. Auparavant, il faut tordre le cou, une fois pour toutes, à une certaine légende selon laquelle la société tunisienne est moins marquée par les inégalités de revenu que les sociétés arabes ou du même niveau de développement.

Il n’existe pas d’outil de mesure objective des inégalités. Néanmoins, l’indice de Gini constitue un outil globalement acceptable. Cet indice compare la répartition des revenus (ou de la consommation) à une situation d’égalité parfaite. Plus il est proche de zéro, plus on s’approche de l’égalité. Plus il est proche de un, plus on est proche de l’inégalité totale. Il se situe actuellement à 0,398 en Tunisie; à 0,353 en Algérie; à 0,395 au Maroc; à 0,344 en Egypte et 0,354 en Jordanie. L’indice tunisien se situe loin par rapport à celui de l’Afrique du Sud (0,631) ou le Brésil (0,519), pays réputés inégalitaires. Mais il se situe loin aussi par rapport à celui du Danemark (0,247) ou de la Suède (0,260), pays réputés égalitaires. Des sociétés arabes, réputées plus fragmentées que la nôtre, sont en fait au même niveau inégalitaire que la société tunisienne.

Le rapport interdécile apporte pour sa part des indications précieuses sur les écarts de consommation. Celui-ci est le rapport entre le neuvième décile (niveau de vie qui sépare les 90 % qui touchent le moins des 10 % qui touchent le plus) et le premier décile (niveau de vie qui sépare les 10 % les plus pauvres des 90 % restants). L’écart est de 3553,5 dinars selon l’enquête de consommation de l’INS de 2010 (différence entre 4171 dinars pour le neuvième décile et 627,5 dinars pour le premier). Sur le plan régional, les dépenses de consommation par personne et par an se situent à 3498 dinars dans le Grand Tunis, à 3081 dinars dans la région du Centre Est (Sahel traditionnel + Sfax), à 2464 dinars dans la région du Sud Est (Gabès, Mednine et Tataouine) et à 2241 dinars dans la région du Nord-Est (Nabeul, Bizerte et Zaghouan), contre 1622 dinars dans la région du Centre Ouest (Sidi Bouzid, Kasserine et Kairouan), 1754 dinars dans la région du Nord-Ouest, 2064 dinars dans la région du Sud- Ouest (Gafsa, Tozeur et Kébili), la moyenne nationale se situant à 2601 dinars.

Deux types de consommation sont significatifs de la division du pays en deux entités socioculturelles «divergentes».

Les dépenses moyennes par personne et par an en cours particuliers et de rattrapage scolaire se situent à 26 dinars dans le Grand Tunis (23 dinars dans le Centre Est) contre à peine 4 dinars dans le Centre Ouest. Le rapport de 1 à un peu plus de 2 qui existe entre le Grand Tunis et la région du Centre Ouest en matière de dépenses globales de consommation passe de 1 à plus de 6 pour ce qui est des dépenses en cours particuliers et de rattrapage scolaire. Or ces cours particuliers ont des conséquences directes sur les résultats au Bac et par suite sur l’orientation universitaire et le niveau de chômage des diplômés du supérieur par CSP et région.

Les dépenses moyennes par personne et par an en loisirs et culture se situent à 53,3 dinars dans le Grand Tunis contre 12,6 dinars dans le Centre Ouest, soit le niveau le plus bas de toutes les régions, loin derrière la moyenne nationale (35,5 dinars). On repasse donc d’un rapport de 1 à un peu plus de 2 en matière de dépenses globales à un rapport de 1 à près de 4,5 en matière de dépenses de culture et de loisirs.

Ces données sont édifiantes même si elles restent fragmentaires et contestables sur le plan méthodologique. Au surplus, il existe dans la même région et dans la même agglomération des écarts de revenu et de consommation bien plus importants que ceux relevés entre régions. Malheureusement, ces écarts sont difficilement mesurables pour l’instant quoique les niveaux de consommation par CSP du chef de ménage leur apportent des indications indirectes, mais incontestables.

Ce qu’il faut retenir de cette brève digression est clair et inquiétant à la fois: plus encore que le retard économique et d’infrastructure, l’ouest et le centre du pays, accusent un retard plus grand encore en matière culturelle et éducative, et par là même un retard dans l’évolution des structures mentales et des comportements sociaux. C’est ainsi que le terrorisme qui se nourrit de la misère matérielle a trouvé dans la misère culturelle caractérisant ces régions un terrain propice à son éclosion. Dès lors, la lutte armée contre le terrorisme doit s’accompagner par une politique socioéconomique et éducative spécifique en faveur de certaines régions.

PanoraPost - (maroc)

Des citoyens de catégorie inférieure, par Sanaa Elaji PanoraPost.com | lun.11.août.2014 à 17:50 http://www.panorapost.com/des-citoyens-de-categorie-inferieure-par-sanaa-elaji/

L’histoire se déroule durant le dernier mois de ramadan. Je me trouvais chez une amie pour rompre le jeûne, et il y avait là une jeune femme d’environ 25 ans qui aidait mon hôtesse dans les tâches ménagères. L’heure de la rupture approchait et je voyais mon amie préparer deux plateaux de nourriture, plutôt pauvres et moins bien achalandés que ceux qui allaient nous être servis. Posant la question à mon amie, j’ai alors appris que ces deux plateaux étaient destinés au gardien de l’immeuble et à la « bonne ».

Mon hôtesse a ajouté que son concierge était un jeune homme célibataire, vivant seul, et auquel elle donnait son ftour tous les jours. J’ai souri intérieurement en me disant que chez nous, au Maroc, nous considérons systématiquement chaque homme sans femme comme étant incapable de s’occuper de lui-même pour toutes choses dont il aurait besoin, grandes ou petites, significatives ou non, et nous le prenons alors sous notre

protection, comme si cela était une chose naturelle et inévitable. Si mon amie avait une voisine célibataire, aurait-elle eu envers elle le même comportement durant ce mois de ramadan ? Très vraisemblablement non car une femme est « naturellement » capable de se prendre en charge, de faire sa lessive et de préparer sa cuisine et ses repas alors qu’un homme, tout aussi « naturellement », est incapable de faire cela, « le pauvre »… Mais la « nature », justement, n’a absolument rien à voir dans ces affaires-là, essentiellement liées à la socialisation qui crée un certain nombre de stéréotypes lesquels, avec le temps, deviennent « naturels ».Mais là n’est pas le problème, même si cela devrait nous interpeller et nous conduire à marquer une pause de réflexion sur le sujet. Les deux plateaux, donc, destinés à la servante et au concierge étaient donc (très) pauvrement fournis, alors même que notre table croulait sous les victuailles et des délices de toutes natures. Mon hôtesse a donc cru bon de préciser que « ils ne sont pas habitués à manger comme nous quand ils sont chez eux »… A cette saillie, on aurait pu ajouter que « ils ne sont pas non plus habitués aux congés », ni « au repos hebdomadaire » et « encore moins au médecin ; quand ils tombent malades, on les expédie vite fait à l’hôpital public, « leurs enfants ? Ils ne vont pas en classe ! »… Et cet état d’esprit n’est pas un cas isolé. Il y en a par dizaines et par centaines, que nous connaissons tous très bien et que nous nous racontons entre nous… En effet, dès que quelque part, la discussion aborde le cas des « bonnes », les bouches s’ouvrent et débitent toutes sortes de pensées similaires et de comportements semblables. Chacun y va de son histoire, de son anecdote. On entend même bien souvent des gars dire, non sans fierté : « moi, je suis bon avec ma bonne »… Et ainsi donc, un comportement humain, qui devrait être la norme, devient une exception dont certains retirent de la fierté. Et la même « logique » qui s’applique aux personnels de maison est étendue aux autres femmes de ménage et de propreté, aux concierges, et à leurs enfants, lesquels ne sont pas considérés comme les autres enfants de l’immeuble car, « bien évidemment », ils leur sont inférieurs… Et malheureusement nous voyons ces types d’agissements se reproduire envers toutes les personnes qui exercent des métiers reflétant une catégorie sociale humble. Or, nombreux sont ceux qui, parmi ces gens qui adoptent des attitudes méprisantes à l’égard de ces métiers, affichent des niveaux d’instruction élevés et parfois même sont des défenseurs intraitables des droits de l’Homme, comme si ces droits se limitaient aux droits politiques et aux libertés individuelles(dénonciation de la torture, défense du doit de manifester,…) et ne concernaient en rien les droits humains liées aux existences des uns et à la dignité des autres… Comme si les droits de la femme étaient cantonnés à ses droits politiques (les quotas, l’accès aux responsabilités…). Il n’est bien entendu pas question ici de réduire de l’importance de ces droits politiques car ils sont l’expression de l’égalité entre les citoyens et représentent le fondement de l’Etat de droit qui respecte ses administrés. Mais les droits des travailleurs de maison sont également des droits de l’Homme (et de la Femme), des droits qui œuvrent à leur assurer une existence digne sur leurs lieux de travail. Le propos n’est pas destiné à donner des leçons à quiconque. Et puis, au final, il n’est pas possible de compter sur les bonnes intentions des uns et des autres pour garantir une vie et un comportement digne pour les personnels de maison, entre autres métiers. Nous sommes là face à la nécessité de prise de conscience de toutes les catégories de la population ; il faut promulguer des lois, puis les mettre – sérieusement – en pratique pour asseoir ces droits et assurer ces comportements. Reste la question de savoir pourquoi une telle loi n’a-t-elle pas encore été adoptée, en dépit du fait que le débat autour de ces questions a été lancé depuis des années déjà ? Les bonnes intentions, seules, ne suffisent pas… Al Ahdath

The Economist – Aug 16th, 2014

Illegal immigration Europe’s huddled masses Rich countries must take on more of the migration burden

http://www.economist.com/news/leaders/21612152-rich-countries-must-take-more-migration- burden-europes-huddled-masses

IT IS a grand European project, born of integrationist ideals yet undermined by participants’ unwillingness to share costs as well as benefits. No, not the euro zone, but the Schengen agreement between 26 European countries to eliminate controls at their common borders. Europeans benefit enormously from their ability to move freely between countries. But the waves of migrants looking to enter the continent impose a burden on its southernmost countries that must be shared more evenly. If not, Schengen itself could unravel.

Whether they seek shelter from persecution or economic opportunity, illegal migrants are keenest to reach Europe’s richer, northern countries. Many migrants head directly to these countries, often by air, arriving on a legal visa and staying on when it expires. But geography and the economics of migration mean that the most desperate travel by sea and land from Africa and the Middle East. And their first contact with western Europe is on the continent’s periphery—Mediterranean islands like Lampedusa and Malta for the dangerously overcrowded boats from Africa, Greece’s eastern frontier with Turkey for those trekking from Syria and beyond.

The risks these travellers take are immense. According to a recent report by Amnesty International, a lobby group, at least 23,000 migrants have lost their lives trying to reach Europe since 2000. And the numbers are rising fast, thanks to the conflicts that rage in Syria, Iraq, Libya and elsewhere. This is shaping up to be the worst year in decades for the number of illegal arrivals at Europe’s outposts (see article). From January to July alone around 100,000 undocumented migrants crossed the Mediterranean into Italy, already much more than the record 60,000 who made the crossing in all of 2011. In the same period, the number of illegal migrants arrested by the Greek authorities at the border with Turkey rose by 143%.

That puts a big strain on the countries on the geographical front line. Italy spends €9m ($12m) a month on Operation Mare Nostrum, a laudable search-and-rescue effort in the Mediterranean, which was launched in October 2013 in response to the drowning of 360 migrants off Lampedusa. Italian patrol boats picked up around 5,000 people on a single weekend in June; Spanish ones over 1,200 in two days earlier this week. Malta has more asylum-seekers per person than any other rich-world country.

A problem shared Northern Europeans’ response is to shrug. Italy’s requests for assistance with Mare Nostrum have got nowhere. Greece spent €63m in 2013 to prevent illegal immigration; just €3m came from Europe’s border agencies. The Schengen agreement enshrines the responsibility of the littoral states. The Dublin regulation, a building block of Schengen, says that the first EU state where a migrant arrives, his finger prints are stored or an asylum claim is made is responsible for the asylum claim. If a migrant is processed in Greece, then he is Greece’s problem.

That is unfair and short-sighted. Unfair, because migrants themselves see a place like Greece as a way station, not a final destination. The allure of Europe for illegal migrants rests primarily in rich countries; the burden of catching and dealing with them should not lie with countries simply because they happen to be en route. It is also short-sighted, because it creates perverse incentives for border countries to soften their border controls: better not to fingerprint migrants and let them go to the richer northern countries than to put them on record. In 2013, for example, German officials accused Italians of slipping refugees money so they could travel to Germany. Such episodes foster suspicion, and thus threaten to destroy a system based on trust between member states.

The answer is to require European states to share the burden of illegal migration more equitably. Cecilia Malmstrom, a Swedish politician who is the EU commissioner for home affairs, has mooted the idea of a “distribution key” whereby member states who have few asylum-seekers—Poland, for example—take more of them. Another option would be to distribute migrants among states in proportion to population. That will not go down well with many Schengen countries. But the logic of the free movement of people is that the more open the borders internally, the more tightly external frontiers must be managed. That burden must be shared, not shirked.

The Economist – Aug 16th, 2014

Migration into Europe A surge from the sea Illegal migration is causing strains across the continent Aug 16th 2014 | ATHENS, COPENHAGEN, PARIS AND

http://www.economist.com/news/europe/21612228-illegal-migration-causing-strains-across- continent-surge-sea

ANOTHER weekend, another two thousand-odd immigrants rescued by Italian sailors and coastguards in the Mediterranean. On August 11th the San Giusto, an amphibious transport vessel, landed 1,698 people in Reggio Calabria, a city in southern Italy. The day before, a naval patrol vessel and a frigate disembarked 364 people at ports in eastern Sicily.

The number of people arriving in Italy by sea this year may already exceed 100,000. By the end of July approximately 93,000 migrants had been rescued. The previous record for an entire year was set in 2011 when around 60,000 people reached Italian shores at the height of the Arab Spring.

The sudden jump in arrivals is related to turmoil in Libya, from where most of the migrant- trafficking vessels depart. Another reason is the Italian government’s maritime search-and- rescue operation, Mare Nostrum, launched last October after 368 Eritreans and others drowned off the island of Lampedusa. The prospect of being picked up by the Italian navy has made the journey on an overloaded and often barely seaworthy vessel seem less scary.

Grumbling among right-wing lawmakers apart, public and media reaction to the upsurge has been surprisingly muted. Stories of vessels entering Italian waters with four-figure human cargoes, which would have been front-page news a year ago, now barely warrant a mention.

Even so, the Italians need help. Thanks partly to the Dublin regulation, which says that the first European Union state where a migrant arrives, his finger prints are stored or an asylum claim is made, is responsible for the claimant, Italy is one of the five EU countries that get 70% of all asylum applications (Germany, Sweden, France and Britain are the others). Ministers have repeatedly and fruitlessly sought EU involvement in dealing with the Mediterranean influx. Most recently, the interior minister, Angelino Alfano, proposed that the EU’s border-management agency, Frontex, should take over the running of Mare Nostrum. But Frontex’s operational budget for 2014 is a mere €55.3m ($74m) and Mare Nostrum costs €9m a month.

Moreover, Warsaw-based Frontex is solely focused on border security. In Greece it blocked the land route across the Evros river marking the Greek-Turkish border with a 12km (7.5 miles) metal fence. As a result, a tide of desperate migrants are increasingly using the sea route from Turkey to the eastern Aegean islands, which is shorter than that from northern Africa to Italy, yet full of hazard.

Migrant arrivals by sea doubled in the first six months of this year to more than 25,000, according to Greek police, though this number only covers those they picked up. Most of the new arrivals were Syrians and Iraqis, often families with children. Traffickers use small boats to reduce the chances of being picked up on a Greek patrol boat’s radar, but that has costs. Rough seas are frequent, churned up even in summer by strong northerly winds. Many boats capsize. The luckier migrants are dropped off on stretches of inaccessible coastline, or left to drift ashore.

Undocumented migrants are not usually assisted by the Greek coastguards, unless their boat capsizes. The UNHCR, the UN’s refugee agency, has voiced concern about “pushbacks”, the coastguards’ practice of towing migrant boats back into Turkish territorial waters. Twelve people died in January when a boat carrying 28 migrants overturned while being towed at high speed by a coastguard vessel.

“These informal forced returns to Turkey are in violation of international human-rights legislation,” says a UNHCR official in Athens. Around 100 such pushbacks happened in the past nine months, according to the UNHCR. The Greek merchant marine ministry denies they take place.

Those who make it to Greece risk being detained in a closed camp to await deportation. Some 6,000 migrants are held in half a dozen camps. Médecins Sans Frontières, a charity, recently reported untreated cases of scabies and hepatitis among inmates. Hundreds more are held in filthy, overcrowded cells at police stations. This year the 18-month limit on detention for migrants was extended indefinitely.

Peripheral countries are where many illegal migrants first touch European soil. This week more than 1,200 illegal migrants crossed the sea from to Spain within two days. But Spain or Greece is often not where they stay. Their ultimate destination is usually further north.

Many head for France. Last year the country ranked third, after Germany and America, among rich countries for the amount of asylum applications it received (this number includes people arriving by plane and train). Immigration has become an increasingly sensitive subject as a result. “There are fears of uncontrolled immigration, of invasion,” says Cris Beauchemin of the Institut National d’Etudes Démographiques, a think-tank.

No one knows how many undocumented migrants live in France. An estimate of 200,000- 400,000 bandied about six or seven years ago is not improbable. Last year the authorities had before them almost 66,000 requests for asylum and granted asylum or other protection to fewer than 11,500. Refused asylum-seekers often stay on illegally, or try to make their way to another country.

The port of Calais in the north is a favoured way station for people hoping to scramble into the back of a lorry bound for Britain. On May 28th French police cleared out three makeshift camps where around 700 illegal migrants—most of them Afghan, Syrian, Somali, Sudanese and Eritrean—were staying. On July 2nd they turfed over 600 more out of three squats and a feeding centre. In the first six months of the year 7,414 undocumented migrants were arrested in Calais, more than double the 3,129 detained in the same period of 2013, says the local préfecture.

Since Nicolas Sarkozy, the then interior minister, closed the Red Cross centre in Sangatte in 2003, northern France has not had any organised facility for migrants. France cannot stop people from crossing its territory if they come in from another Schengen country. But Britain does not belong to Schengen and is neither obliged nor inclined to take them. Natacha Bouchart, mayor of Calais, says Britain’s generous welfare system is the magnet. In fact it is more likely to be its lack of identity cards and stringent labour inspections.

The costs of generosity

Further north still, Sweden stands out for being particularly welcoming to asylum-seekers. In September 2013 it became the first EU member to grant permanent residence to all its Syrian refugees. Over 8,000 Syrians filed for asylum in the first five months of this year. According to a report by Eurostat, the EU’s statistics agency, published in June, Sweden, with its relatively small population of 9.5m, took in 12.5% of the EU’s total of 435,000 asylum seekers in 2013. The bulk of these were from Syria.

Sweden’s generosity was widely lauded, even by the pope, but the strains are showing. Refugees now face waiting times of up to a year for asylum-application interviews in Swedish embassies, and Swedish authorities say they lack the resources to deal with incomers. Sweden, like Germany and France, complains that it deals with more than its fair share of asylum-seekers. But that is no comfort to the poorer countries to the south that lie in the way of many arrivals.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Selatnia Mohamed Cherif. DG de l’ONAT «Nous avons constaté un engouement sans précédent» le 14.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/nous-avons-constate-un-engouement-sans-precedent-14- 08-2014-267992_109.php

- De plus en plus d’Algériens partent en vacances. C’est devenu un besoin à satisfaire. Partagez-vous cette analyse ? On a constaté cette année un engouement sans précédent des estivants algériens qui veulent passer des vacances loin du décor de leur quotidien. Quand ils bouclent leurs valises, ils ne se posent pas trente-six questions : ils veulent être bien. Dans leur corps et dans leur tête ! Conséquence d’une société formidablement stressée, on repère un besoin vital de parenthèses sociales, de récréation, de détente, de fuite loin du monde de la compétition pour récupérer sans pression. Cette tendance est particulièrement perceptible par le flux au niveau des plages.

Depuis deux ans, l’ONAT a opté pour des formules de location d’appartements, studios et bungalows en bord de mer, car l’offre des complexes touristiques reste insuffisante. Nous avons 900 familles qui ont pris cette formule de vacances, soit environ 3600 vacanciers. C’est un indice favorable sur la relance du tourisme domestique. La famille algérienne préfère passer des vacances en groupe.

Cet intérêt, nous l’avons aussi relevé dans notre antenne du port d’Alger, où notre bureau est pris d’assaut à chaque arrivée d’un car-ferry. Les voyageurs en provenance de France nous demandent quels sont les lieux à visiter et on leur propose une brochure spéciale été 2014 pour répondre à toutes leurs interrogations. Il y a un intérêt accru par rapport aux années précédentes à chaque arrivée de bateau. Dans ce cadre, nous avons programmé des visites guidées d’Alger et ses environs. Nous profitons de cette opportunité pour mettre en avant une panoplie d’autres produits que nous proposons à longueur d’année, notamment le Sud et les circuits culturels.

- Mais les prestations restent à parfaire... Nous avons pris en charge, dans le cadre des œuvres sociales de Cosider, 200 enfants en colonie de vacances à Béjaïa. Chaque saison, nous essayons d’améliorer nos produits et prestations en tenant compte des réclamations qu’on nous adresse. Mais il faut dire que le développement du tourisme national en général n’est pas l’affaire de l’ONAT seulement, mais des différents opérateurs (transport, hôtellerie, propriétaires des lieux d’hébergement).

- Votre partenariat avec les EGT a-t-il été bénéfique ? Nous avons eu des allotements de 30 à 40 chambres auprès des différents EGT (Tipasa, Sidi Fredj, les Andalouses et Hammadites) pour un séjour de 8j/7 nuits. Pour les bungalows, le séjour est de 10j/9 nuits. Nous avons pu constater sur le terrain que le tourisme domestique commence à se développer et s’étale sur toute l’année. Les Algériens partent aussi en vacances, en hiver et au printemps, à Tamanrasset et Timimoun. Ce n’est plus uniquement l’été. L’étalement des vacances se fait en fonction des vacances scolaires. Les échappées vers Tlemcen et Bou Saâda chaque week-end par bus a été une expérience intéressante : on a commencé par des petits groupes de 4 à 5 personnes et on a atteint 30 à 40 touristes.

Kamel Benelkadi

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Mourad Kezzar. Consultant en tourisme «Le tourisme domestique doit avoir une politique plus claire» le 14.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/le-tourisme-domestique-doit-avoir-une-politique-plus-claire- 14-08-2014-267993_109.php

- On constate que de plus en plus d’Algériens partent en vacances. Est-ce une tendance lourde ou une culture qui s’installe ? Je pense que c’est juste une impression. La concentration de la demande sur la saison qui s’étalait sur 45 jours (juillet/août) a été réduite à 30 jours. C’est-à-dire que sur un même espace géographique, on reçoit une fois et demie plus d’estivants. Ceci dit, on ne peut parler que d’estimations ou d’observations en l’absence d’études réelles de l’Office national du tourisme (ONT) qui doit quantifier cette demande. Deuxième remarque : la famille algérienne a beaucoup investi dans le logement AADL et le tourisme, à l’instar du secteur de l’automobile, a été le grand perdant.

Concernant l’étranger, je pense que la configuration du marché émetteur est la même que l’année dernière avec, par ordre de priorité, la Tunisie, la Turquie, le Maroc et à un degré moindre Dubai. L’agence de voyages classique reste le canal de distribution le plus utilisé. Plus de la moitié des Algériens recourent néanmoins à internet pour choisir leur destination et comparer les produits.

- La destination Algérie reste très chère...

L’étranger est moins cher si on le voit sous le rapport qualité/prix. Mais il est plus cher que la destination Algérie. Dans tous les cas, les voyages restent chers au regard du pouvoir d’achat des Algériens. Les touristes algériens ont diminué ainsi leurs séjours à l’extérieur et certains ont jeté leur dévolu sur le national. Mais, il ne faut pas s’y tromper, le tourisme domestique doit avoir une politique plus claire avec des objectifs quantifiables et vérifiables, loin des discours et des slogans. Sans indicateurs de suivi et d’évaluation, on ne pourra pas mesurer l’impact des mesures prises.

- Quels sont les freins qui retardent le décollage de notre tourisme domestique ?

L’hôtellerie reste le parent pauvre de l’investissement en Algérie. Je m’explique : la majorité des projets concernent les 4 et 5 étoiles. Or, nous avons besoin d’hôtels 3 étoiles (économiques). En plus, il faut savoir qu’une destination touristique ne se mesure pas au nombre d’hôtels réalisés, mais à la diversité des offres proposées aux clients.

Autre élément : 80% des investissements sont réalisés dans les ZET. En plus, aucune statistique n’a été déclarée concernant la formule chez l’habitant. La concession des plages est une façon de démocratiser l’anarchie. Dernier facteur à prendre en compte : il n’existe pas d’aide au départ en vacances et les œuvres sociales sont mal encadrées. Kamel Benelkadi

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Aïn El Turck et la corniche oranaise Une saison mitigée pour les estivants le 14.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/une-saison-mitigee-pour-les-estivants-14-08-2014- 267989_109.php

Tout est cher, surtout la restauration. Pour profiter de la plage, il faut débourser pas moins de 1000 DA par jour sans oublier les extras. Contrairement aux attentes, la saison estivale amputée du mois de juillet (Ramadhan) n’a pas enregistré un rush particulier sur la corniche oranaise en ce mois d’août. Les plages sont moyennement occupées et, en fonction des attentes, la qualité de service est appréciée de façon mitigée par les vacanciers. «J’ai l’habitude d’aller sur la côte mostaganémoise, cette année j’ai voulu changer de décor et je peux dire que je suis satisfait», indique un estivant de l’Etoile, une plage réputée de la côte ouest d’Oran.

Comme la plupart des plages, celle-ci est cédée en concession, d’où l’aspect familial qui la caractérise, à condition de payer le prix. Cette année la location d’une table, quatre chaises et un parasol atteint 800 DA et, pour beaucoup, la tranquillité en vaut la peine. «Je viens ici depuis 1997 et, pour moi, l’endroit est agréable avec une bonne ambiance», indique Abdelkader, lui aussi venu en famille pour profiter de la fraîcheur de l’eau. «On peut dire que j’ai accompagné l’évolution de cet endroit, mais il est loin le temps où on pouvait louer le même matériel pour seulement 300 DA», précise-t-il.

Le concessionnaire de cette partie de la plage (ils sont deux à se partager l’Etoile) est fier de dire qu’il est là depuis 1987 alors qu’il n’avait que 11 ans. Pour lui, l’augmentation des prix est justifiée par le fait que la saison 2014 est très courte. «J’ai un contrat de 5 ans, mais je paye chaque année et comme cette année le Ramadhan est tombé en plein mois de juillet, nous n’avons pas d’autre choix que d’augmenter les prix pour rentrer dans nos frais», indique Fares dont la famille, y compris la mère, gère une supérette et un coin pour les douches et les toilettes. «Notre gestion est familiale, c’est pour cela que nous tenons à la sérénité des lieux», précise-t-il.

Non loin de là, Bomo-Plage, à la sortie ouest de Coralès, un village de pêcheurs devenu une petite station balnéaire, est également réputée pour être une des attractions de la corniche oranaise. Située à proximité de la route, elle offre plusieurs commodités, y compris le stationnement. A côté du parking, une buvette, qui diffuse en boucle des chansons de Abdelkader Chaou, ne désemplit pas. Le site, coincé entre les eaux turquoises de la mer et les dunes de sable ocre, offre une vue dégagée.

Ici, la particularité est que ce sont des jeunes qui tiennent le lieu depuis déjà quelques années. Un travail saisonnier mais régulier, une trouvaille de l’APC de Bousfer qui a privilégié l’emploi de jeunes plutôt que la mise en concession aux enchères, comme c’est le cas habituellement. «Nous sommes une trentaine de jeunes à travailler ici avec une autorisation de l’APC de Bousfer, qui nous accorde ce privilège pour un tarif avantageux», indique Abdelkader, qui met en avant l’aspect sécurité de la plage grâce à la présence de la Protection civile et de la gendarmerie.

Pour éviter les problèmes, les jeunes célibataires sont en général obligés de louer leur matériel dans un carré qui leur est réservé. «Il arrive que des familles optent pour des locations au milieu des jeunes à qui nous accordons par ailleurs des facilités sachant que la majorité d’entre eux ne travaillent pas», ajoute-t-il.

Tous les concessionnaires s’accordent à reconnaître la cherté du matériel (tables, chaises et parasols) dont les prix ont plus que doublé parfois. Aujourd’hui, pour les estivants, ce ne sont plus les locations de maison qui représentent le gros des dépenses. Tout est cher, surtout la restauration avec un rapport qualité-prix très désavantageux. «Pour profiter de la plage, nous sommes obligés de débourser au minimum 1000 DA, sans compter les suppléments quand la famille est nombreuse», explique un estivant contraint d’abréger son séjour. Les structures d’accueil, quand elles existent, sont hors de prix.

Néanmoins, petit à petit, Aïn El Turck, qui dispose de 5 entrées de plagedont Trouville, Bouisseville et Paradis-Plage, commence à se doter de structures hôtelières dignes de ce nom. Ouvert il y a à peine une année, l’Hacienda, qui fait face à la nouvelle promenade de Cap Falcon, privilégie le concept «appart-hôtel» (20) pour un tarif moyen de 20 000 DA la nuit. C’est n’est pas à la portée de tous, mais son propriétaire assure qu’il y a une forte demande interne.

«J’ai la catégorie 3 étoiles avec une piscine et un restaurant, mais mon établissement ne sert pas d’alcool, c’est un choix délibéré», indique M. Mehiaoui, qui avoue que, malgré tout, l’offre hôtelière reste loin des standards internationaux. «J’ai reçu des étrangers, eux ne lésinent pas sur les remarques et sont regardants sur les moindres détails», explique ce nouvel investisseur, qui a fait des efforts pour se mettre au niveau : «Cette année, j’ai accepté des réservations par téléphone, mais l’an prochain je ne le ferai pas, car les gens manquent de sérieux au point que j’ai été amené à résilier 90% des réservations.»

Que dire alors de l’outil internet, même si son établissement possède son propre site, juste pour l’information. Non loin de là, à proximité de la place centrale de Aïn El Turck, le Monaco vient d’ouvrir ses portes (début juin). Les aménagements ne sont pas finis et cet établissement hôtelier affiche déjà presque complet. Les chambres particulièrement vastes et bien aménagées sont cédées en moyenne à 8000 DA la nuit. L’hôtel est construit à 70% sur fonds propres (deux associés) et la gestion a été confiée à un ancien restaurateur qui, au début des années 2000, a créé l’Hacienda, un restaurant célèbre à Canastel. «La clientèle est familiale à 80% et si je vise uniquement un classement 3 étoiles, c’est parce que je n’ai pas de piscine par manque d’espace.

Mais la plage est à deux pas», explique le gérant, qui met en avant le restaurant gastronomique panoramique situé au 4e étage et qui offre une vue presque à 360 degrés sur la baie de Aïn El Turck. Globalement, cette commune (chef-lieu de daïra) dispose de 70 hôtels, toutes catégories confondues, entre cabarets-hôtels, bar-hôtels et hôtels tout court, mais dont la qualité laisse à désirer, hormis quelques établissements anciens et déjà réputés.

Le chiffre approximatif est donné par un chef de service à l’APC, qui se désole du fait que la commune ne tire aucun profit de la manne touristique. «Le tourisme ne rapporte rien à l’APC, qui n’a presque pas de ressources hormis les droits de voirie ou de fêtes (1000 DA) qui restent symboliques», tranche M. Sahraoui, qui pense à la taxe de séjour qui, dit-il, n’est même pas perçue. C’est peut-être pour cela que certains jeunes tentent de se prendre en charge eux-mêmes.

Azzedine est un des jeunes du quartier de Bouisseville qui ont pris les choses en main en décidant de nettoyer la plage et, en contrepartie, de proposer eux aussi des services de location de matériel, mais à 500 DA seulement. «Nous avons effectué 7 voyages pour débarrasser la plage de toutes les ordures qui se sont accumulées durant l’année», explique-t-il, en saluant l’intervention de l’APC qui a installé des toilettes et des douches. «Cette plage a beaucoup changé depuis qu’on a aménagé la route et réglé le problème des eaux usées (station d’épuration)», explique Idir, qui habite là depuis 40 ans.

Tailleur de profession, il a préféré ouvrir, il y a 20 ans, une pizzeria, qui sert encore aujourd’hui des spécialités maison. Il est l’un des résidants de la corniche qui bénéficient de manière saisonnière de l’affluence des estivants. Une partie de sa maison est régulièrement louée à de jeunes vacanciers, à condition qu’ils respectent les conditions qu’il leur impose : ne pas déranger les voisins. Mais la vie nocturne à Aïn El Turck est une toute autre histoire. Djamel Benachour

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Saison estivale 2014 : Le retour des colonies de vacances le 14.08.14 | 10h00

Les enfants bénéficient d’un programme pédagogique comportant des aspects socio- éducatifs http://www.elwatan.com/actualite/saison-estivale-2014-le-retour-des-colonies-de-vacances- 14-08-2014-267991_109.php

Les colonies de vacances sont généralement implantées dans les régions côtières de Béjaïa, Skikda, Corso, Collo, Tipasa... En été, les colonies de vacances reprennent des couleurs. Les enfants de 8 à 12 ans font l’apprentissage des règles de la vie en société, mais c’est aussi l’occasion pour eux de se faire des copains et de s’éloigner d’un quotidien morose. Que ce soit à la mer, à la montagne ou à la campagne, il y a une foule d’enfants et les moniteurs tentent de canaliser leur énergie.

Fidèle à ses habitudes, Sonatrach organise, chaque année, des camps de toile en trois sessions, au profit des enfants des travailleurs de l’entreprise : la première et la seconde ont lieu généralement en juillet et la troisième en août. Ces camps sont généralement implantés dans les régions côtières de Béjaïa, Skikda, Corso, Collo, Tipasa pour ne citer que celles-là. Chaque session dure en moyenne 15 jours. Les travailleurs paient 2000 DA à la direction des œuvres sociales. Il s’agit d’un loisir très prisé par les enfants, qui leur permet de découvrir les régions du pays et bénéficier des bienfaits de la mer dans un environnement agréable.

C’est une manière aussi de leur faire découvrir les multiples charmes du pays et en faire de futurs touristes. Un programme pédagogique comportant des aspects socio-éducatifs est tracé dans cette perspective. A cela, il faut ajouter les séjours organisés chaque année dans les complexes et stations balnéaires pour les travailleurs de Sonatrach. Une coupure, voire un dépaysement de plus en plus nécessaires à l’équilibre et la santé.

Des colonies de vacances seront organisées en faveur de plus de 150 000 jeunes du Sud, a indiqué Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse. Il a ajouté qu’un plan similaire a été mis en place pour en faire bénéficier près de 30 000 jeunes originaires des autres régions du pays, relevant qu’en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le ministère de la Jeunesse lancera, en faveur de près de 50 000 étudiants, des universités d’été ou des colonies de vacances. Pour le gouvernement, c’est une forme de lutte contre la précarité et l’exclusion par la promotion des loisirs.

Pour cette frange de la population, partir en colonie de vacances, c’est sortir de son cadre de vie quotidienne et découvrir d’autres repères. Les colonies de vacances permettent aux jeunes d’acquérir une plus grande capacité d’adaptation, un élément indispensable d’insertion et d’action dans le monde moderne actuel.

Elles leur apprennent par l’expérience, le jeu, le sport et par la rencontre des autres. Ainsi, après s’être éclipsées pendant la décennie noire qu’a connue le pays, les colonies de vacances tentent de retrouver leur âge d’or. «Les colonies de vacances ont incontestablement marqué notre mémoire collective. Nous voulons faire partager les mêmes expériences et les mêmes émotions à nos enfants», témoigne une mère de famille. Cette formule profite surtout aux couches moyennes qui sont généralement employées dans des sociétés nationales. Ce qui a contribué au succès des colonies de vacances, c’est le fait que les enfants gagnaient en maturité, en autonomie, que l’expérience de la vie en collectivité autour d’adultes référents, formés aux besoins spécifiques des jeunes enfants et adolescents, disposant d’un savoir pédagogique, permettait aux jeunes de se développer dans le respect des règles communes. En somme, elles offrent aux enfants des familles des catégories sociales moyennes et modestes la possibilité de prendre des vacances. Kamel Benelkadi

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Tourisme : Ces enfants qui n’ont pas droit aux vacances le 13.08.14 | 10h00

Les enfants qui n’on pas la chance d’accéder aux plages se rabattent sur les fontaines publique http://www.elwatan.com/actualite/tourisme-ces-enfants-qui-n-ont-pas-droit-aux-vacances-13- 08-2014-267872_109.php

«Plus de 70% des centres de vacances gérés depuis les années 1970 par les œuvres sociales sont allouées à des entreprises qui ont fait faillite. Ils sont fermés et déserts.» Il y a ceux qui passent des heures à chercher une destination sur les sites de voyages, des heures à hésiter sur le bon hôtel à prendre, à faire des calculs pour trouver les bonnes dates de départ et de retour. Il y a ceux qui changent de ville pour louer des bungalows sur une des plages qui jalonnent nos 1200 km de côte. Et il y a ceux, beaucoup plus nombreux, qui ne peuvent s’offrir ni l’un ni l’autre. Contraints de rester chez eux, ils font avec les moyens du bord pour se divertir en ce mois d’août harassant de chaleur. Se prélasser au bord de l’eau, se détendre sous le soleil, s’adonner à des activités de loisirs pieds dans l’eau est un luxe que les Algériens ont de plus en plus de mal à s’offrir. Les colonies de vacances se font rares et les centres de vacances n’ouvrent pas toutes leurs portes.

«Plus de 70% des centres de vacances, gérés depuis les années 1970 par les œuvres sociales, sont alloués à des entreprises qui ont fait faillite. Ils sont fermés et déserts», explique Mourad Kezzar, consultant en management hôtelier et touristique. «La situation s’aggrave et les enfants sont les premiers à en pâtir.» Ils représentent près de 28% de la population et peu d’entre eux ont droit à de vraies vacances.

Des vacances à Jijel pour 10 fois le SMIG

Dans l’Algérois, ils ont le choix entre une cinquantaine de plages et quelques piscines (elles se comptent sur les doigts d’une main) qu’il n’est pas toujours facile de rejoindre faute de transport. Mais pas seulement. «Nos plages sont de moins en moins plaisantes. Elles sont gérées par des petits jeunes qui ne savent rien du métier, ça donne un effet d’anarchie», explique Djallal, la quarantaine, cadre dans une entreprise privée.

«Cette année, je suis allé dans une résidence à Béjaïa», ajoute cet Algérois qui, pour la quatrième année consécutive, boude les plages algéroises. Les deux journées de plage qu’il s’est offert avec sa femme et sa fille lui ont coûté… 20 000 DA ! «J’en ai eu pour 14 000 DA de location et le reste pour manger, on a profité de la mer. Je ne peux pas m’offrir plus, c’est beaucoup trop cher.» Pour lui, les vacances ont duré un week-end.

Nager dans les fontaines publiques

La demande est forte, mais l’offre est loin de contenter les attentes. Nos sites balnéaires sont hors de prix. Quelles sont les formules de vacances proposées aux familles nécessiteuses (plus d’un million selon les statistiques officielles) ? La réponse est simple : rien qui puisse contenter leurs petites bourses.

Petit illustration : l’agence de voyages Touring voyages Algérie a élaboré un programme de vacances dans des villes côtières de Aïn Témouchent, Boumerdès et Jijel. Les tarifs de location d’un chalet varient entre 6000 et 8000 DA/jour. Soit 42 000 DA pour une semaine, près de 170 000 DA pour un mois. Pour s’offrir ne serait-ce que deux semaines de vacances, un couple avec deux enfants aurait besoin de plus de cinq fois le SMIG, sans compter les frais de restauration et de loisirs, quand loisir il y a.

La réalité est amère, il n’y a pas que les familles nécessiteuses qui ont du mal à se payer des vacances en Algérie. En fait, le tourisme local est loin d’être intéressant, raison pour laquelle les agences de voyages font de moins en moins de propositions. Manque d’infrastructures, tarifs trop élevés. «Je me serre la ceinture toute l’année pour pouvoir louer un appartement à Béjaïa, au bord de la mer, pour 250 000 DA le mois en été», dit Saïd, un père de trois enfants ne roule pas pour autant sur l’or.

Cet enseignant a trouvé la bonne parade pour offrir des vacances à sa femme et ses enfants : «J’occupe l’appartement, un F3, avec deux autres familles, chacune prend une chambre, ça nous coûte moins cher et tout le monde s’amuse.» Bien qu’il perde en confort, il économise plus de 100 000 DA grâce à ce deal. L’essentiel, pour Saïd, est de voir ses enfants nager et profiter de la mer. Ceux qui n’ont pas cette chance se rabattent sur les fontaines publiques, au mépris des règles d’hygiène et de sécurité. Ils pataugent, font clapoter l’eau et trouvent même le moyen de plonger. Comme ces adolescents qui nagent dans la fontaine publique de Bouchaoui, sur la photo. Les images en disent plus que les mots. Bouredji Fella

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Eradication de 856 marchés informels à travers le pays http://www.elwatan.com/actualite/eradication-de-856-marches-informels-a-travers-le-pays- 15-08-2014-268072_109.php

Un total de 856 marchés informels ont été éradiqués à fin juin sur les 1368 existant à travers le territoire national, selon un bilan de l’opération de lutte contre le commerce informel pour le premier semestre 2014, publié hier par le ministère du Commerce.

Quelque 512 espaces informels sont, par ailleurs, en cours d’éradication, alors que les services du ministère ont procédé à l’élimination de 41 267 exerçants dans ces marchés et réinséré 18 299 intervenants dans des activités légales, précise-t-on de même source. Pour remédier à cette situation, le ministère annonce la réalisation de nouveaux espaces commerciaux, dont 8 marchés de gros de fruits et légumes, et 291 marchés couverts. Le ministère du Commerce a, en outre, procédé à la réhabilitation de 22 marchés de gros de fruits et légumes, en raison de la précarité de leurs équipements, en affirmant que 5 autres sont en cours de réhabilitation. «Une seconde opération de réhabilitation des marchés de gros sera lancée dans les prochains jours après l’achèvement de l’audit national en cours», indique encore le ministère. En 2012, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en collaboration avec celui du Commerce avaient entamé une vaste opération d’éradication des marchés informels. Une enveloppe de 14 milliards de dinars, dont 10 milliards engagés par le ministère du Commerce, avait été mobilisée pour la résorption de ce phénomène à travers la mise en place d’espaces commerciaux réglementés au niveau local. APS

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Lhadi Bendebka. Avocat spécialiste de l’immobilier, représentant des propriétaires de Bab El Oued et défenseur du patrimoine de La Casbah Il faut concevoir une autre capitale au centre du pays http://www.elwatan.com/actualite/il-faut-concevoir-une-autre-capitale-au-centre-du-pays-15- 08-2014-268067_109.php

- La crise du logement perdure à Alger, accentuée par le séisme du 1er août. Pourquoi n’arrive-t-on pas à en sortir ? Alger n’a été construite, par la France coloniale, que pour un million de colons. Cette situation endémique est, d’abord, d’ordre structurel et politique. L’Algérie ne s’est pas investie dans les villes de l’intérieur, ce qui a engendré une forte immigration interne vers les métropoles, notamment à Alger. L’autre point est d’ordre juridique. La loi de 1937, abrogée à l’époque mais jamais améliorée, a laissé un grand vide juridique, ce qui a encouragé la gestion farfelue de l’immobilier dans la capitale.

De plus, les terres confisquées par la France n’ont pas été redistribuée à leurs anciens propriétaires. Alors que l’indépendance devait réparer les torts, nos gouvernements ont préféré créer l’administration des biens vacants, dont la gestion a été parachevée par des administrateurs bureaucrates. Le coup de grâce est arrivé dans les années 1980 avec la loi de cession des biens de l’Etat qui a permis aux hommes du pouvoir et d’influence d’accaparer des plus beaux édifices d’Alger pour un dinar symbolique. Vers les années 1990, la moitié des édifices d’Alger s’est trouvée entre les mains du privé et l’autre, entre celles de l’Etat. Depuis, l’immobilier n’est géré que par la régie foncière ou l’OPGI.

- La Casbah est classée rouge. Des milliers d’Algériens risquent leur vie en restant dans ce quartier. Quelle est la situation de ce patrimoine ?

La Casbah est une ville qui a beaucoup d’histoire. Ce sont les institutions internationales qui nous aident financièrement pour sa rénovation, un projet qui ne tient toujours pas debout malheureusement. Dans les années 1970, Boumediene avait décidé de faire de La Casbah un musée sans habitants. Ils ont déporté une partie des résidants laissant des «douirate» vides, occupées plus tard par d’autres qui avaient, non seulement, une autre façon de vivre mais qui ne mesuraient pas forcément l’importante historique et culturelle de La Casbah, ce qui a accéléré sa dégradation. La haute Casbah, construite vers les XIXe et XXe siècles, est plus récente. Elle a été renforcée, car les gens qui l’habitaient ont une relation sentimentale directe avec ce bien matériel, contrairement à la partie basse qui a été construite vers le VIIe siècle. L’Etat doit dépenser plus pour reconstruire la partie basse qui reste dans une situation de délabrement. A La Casbah, on ne peut laisser des «douirate» à découvert, car les bâtisses se soutiennent et forment un seul corps. Il faut créer une école de formation pour la restauration du patrimoine algérien et ne pas dépendre des Espagnols et des Italiens qui, seuls, possèdent les nouvelles techniques de restauration. La Casbah doit continuer à être habitée.

- Quelles sont les solutions concrètes ?

Il faut en finir avec le bricolage qui répond à des situations d’urgence sans études, sans stratégie et sans vision du devenir de nos villes. Il faut en finir avec la construction dans des terrains agricoles en exprimant la volonté politique de cadastrer le territoire national. Nous avons un retard de cinquante années et nous ne pouvons le récupérer en un temps record de dix ans. Il faut construire une nouvelle capitale au centre de l’Algérie et créer d’autres pôles métropoles dans les quatre coins du pays, similaires à la capitale, comme cela était le cas au Brésil.

Il faut que nos villes de l’intérieur aient tous les moyens nécessaires pour rendre le quotidien des citoyens vivable. Il faut aussi créer une taxe sur l’immobilier pour contraindre les propriétaires à vendre ou à louer leurs appartements inutilisables. Il nécessaire aussi de créer une banque de données centralisées des résidences et de toutes les propriétés. Enfin, il faut assurer une gestion équitable et transparente de l’immobilier.

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Soldats des colonies : victimes collatérales ? le 13.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/soldats-des-colonies-victimes-collaterales-13-08-2014- 267876_109.php

15 août 1944, 8 mai 1945, 1er novembre 1954. Trois dates de l’histoire de l’Algérie liées les unes aux autres, même si la puissance coloniale rechigne toujours à mettre au clair cet enchaînement de causes à effets. Explication. L’histoire n’est jamais avare de paradoxes. Ainsi, ceux-là mêmes que la puissance coloniale a asservis pendant des décennies ont contribué à sortir la France de l’asservissement nazi en 1944. Alors qu’on célébrera, le 15 août prochain, le 70e anniversaire du débarquement des forces françaises et alliées en Provence, en Algérie, on s’apprêtera à panser les blessures d’une autre date collatérale, celles du conflit anticolonial qui éclata, voilà maintenant presque soixante ans, le 1er novembre 1954.

Avec une date annonciatrice, conséquence aussi du débarquement, celle du 8 mai 1945, jour de la revendication algérienne portée pacifiquement et qui a été noyée dans le sang dans l’est du pays, qui fut le jour de la paix en Europe.

Des milliers d’Algériens enrôlés

C’était presque un an après l’implication, le 15 août 1944, que de milliers d’Algériens sont enrôlés de gré ou de force dans l’armée d’Afrique pour libérer «l’amère patrie» qui ne reconnut jamais ce sacrifice. Pour le professeur Belkacem Recham, qui a beaucoup travaillé sur cette question des Algériens enrôlés dans la Libération de la France, «les estimations du nombre de combattants musulmans dans cette armée de 1944 se situent entre 230 000 et 250 000 hommes sur une armée française estimée à 500 000 hommes, soit en gros 50%.

L’étude du colonel Nivelle, pour citer quelques travaux sur la question, donne le chiffre de 246 000 hommes dont 139 000 engagés (militaires de carrière) et 107 000 appelés, le gros des appelés venant d’Algérie. Le général Juin donne le chiffre de 230 000 hommes dont 134 000 musulmans algériens». Ces chiffres suffisent assez pour situer l’ampleur du traumatisme dans la population algérienne, que la France a toujours négligée, préférant garder à la fin heureuse de la Seconde Guerre mondiale un contenu franco-français ou franco-allié anglo- américain.

Belkacem Recham confiait, en juin dernier, à El Watan que la «thématique de l’anniversaire du débarquement américain en Normandie du 6 juin a toujours été privilégiée par les autorités et médiatisée plus que celui de Provence d’août 1944, qui concernait essentiellement des forces armées françaises avec des soldats d’Afrique du Nord.» Comme si les morts n’étaient que des victimes collatérales du conflit dans lequel le don de leur vie fut cependant bien nécessaire pour décrocher la victoire.

En février dernier pourtant, si le président François Hollande a inauguré un monument à la Grande Mosquée de Paris, ce n’est pas pour honorer les Algériens des colonies, ni les Tunisiens, les Marocains, ou les Africains, mais «les soldats musulmans morts pour la France lors des deux guerres mondiales». On a bien lu «musulmans». «La France n’oubliera jamais le prix du sang versé. Cet hommage s’adresse à leurs descendants pour qu’ils soient fiers de leurs parents et conscients que la République a une dette envers eux.

A celles et ceux qui s’interrogent sur leur destin, leur place et même parfois sur leur identité, aux descendants de ces soldats, je dis ma gratitude.» Le 14 juillet dernier, lors du défilé célébrant la fête nationale française, la présence de quelques soldats algériens (parmi 80 délégations étrangères) paraissait bien mince pour honorer la mémoire des soldats des colonies morts pour la France durant les deux guerres mondiales et, particulièrement, lors du débarquement du 15 août 1944, coûteux en vies humaines — avec au moins 1000 morts le jour J — avant le choc brutal de la libération de Marseille et Toulon, puis la remontée dans la vallée du Rhône qui sera libérée en une quinzaine de jours, avant de pourchasser l’armée allemande en déroute jusque dans ses derniers retranchements. Selon les historiens, les pertes africaines, entre 1942 et 1945, s’élèvent à 40 000 tués et 72 000 blessés, soit 18% des effectifs. En ce soixante-dixième anniversaire du 15 août 1944, alors que le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 a été célébré en grande pompe, rien ne semble prévu avec autant d’intensité pour rappeler ce don du sang. Les sites internet du ministère de la Défense et de la présidence de la République sont en mode vacances au moment où nous rédigeons ces lignes. Faudra-t-il attendre le centième anniversaire de cette tragédie pour en prendre la juste mesure ? 

Walid Mebarek

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Ebola, c’est aussi une affaire militaire le 15.08.14 | 10h0

En Guinée, le président Alpha Condé décrète l’urgence sanitaire http://www.elwatan.com/international/ebola-c-est-aussi-une-affaire-militaire-15-08-2014- 268060_112.php

Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique de l’Ouest, un sérum vaccinal a été envoyé hier par les Etas-Unis au Liberia. La lutte se poursuit sous le signe d’une crainte d’une pandémie. L’Afrique de l’Ouest est en proie à la plus grande épidémie de fièvre hémorragique Ebola depuis l’apparition de ce virus dans les années 70. Plus de 1000 morts en cinq mois ; jamais ce virus, incurable et au taux de létalité très élevé, ne s’était autant répandu et cela aussi rapidement. Habituellement circonscrit aux régions reculées de la République démocratique du Congo, en franchissant les frontières de l’ex-Zaïre, le virus, qui n’en est pas encore au stade de la pandémie, a eu un impact sur les armées d’une région déjà en proie à une fébrilité sécuritaire prononcée. AQMI, Mujao et Boko Haram à l’Ouest, Shebab et LRA à l’Est, guerres civiles en Libye et au Sud Soudan, de Bab El Mandeb à la Casamance : un arc de crise s’est établi. Les forces de l’ordre en Guinée, Sierra Leone, Liberia et Nigeria sont sur le qui-vive, établissant parfois des zones de quarantaine ou interdisant l’accès aux villes aux populations venant de régions où la contamination est avérée.

Gap

Les armées de ces pays qui ont, pour le cas du Liberia et de la Sierra Leone, connusdes guerres civiles et où il existe un véritable gap de confiance entre la population et les autorités, doivent faire usage de la force pour empêcher les populations infectées de forcer le passage vers les centres de soins. Le 4 août, les autorités sierra-léonaises ont ordonné à leurs citoyens de ne pas quitter leurs domiciles, des barrages routiers ont été établis par l’armée pour quadriller les zones infectées.

Un porte-parole de l’armée a affirmé que les convois médicaux et les ambulances ainsi que les hôpitaux et dispensaires seront protégés par des soldats. Seul le personnel médical ou militaire sera autorisé à circuler ou franchir les barrages. Au Liberia voisin, dont la capitale Monrovia a connu les premiers cas de contamination, les cadavres s’amoncellent dans les rues et depuis une semaine l’armée patrouille dans la ville après que la présidente Ellen Johnson Sirleaf a décrété l’état d’urgence.

Soutien

Les casques bleus de la mission Unmil, sous bannière de l’ONU, apportent un soutien sur le terrain à la task force chargée de contenir l’épidémie. Ces mêmes casques bleus ont été impliqués dans de violents accrochages dans la région de Lofa et Voinjama, impliquant des populations terrorisées essayant de gagner la capitale. Pas encore touché par l’épidémie d’Ebola, le Ghana, qui fait office de puissance régionale, a mis en branle un dispositif sécuritaire pointu, interdisant les vols en provenance de pays infectés, allant même jusqu’à restreindre les escales des avions d’évacuation américains sur son territoire.

Toutes les localités frontalières du Nigeria et du Liberia subissent une quarantaine forcée, y compris le principal camp de réfugiés libériens. Malgré cela, de l’avis d’experts ghanéens, ce pays manque cruellement de moyens de gestion de l’épidémie. En effet, si elles arrivent à juguler les flux humains, les autorités de ce pays ne sauront que faire des premiers cas s’ils venaient à se déclarer.

Gage

L’Algérie a, depuis le 10 août, pris une série de mesures sanitaires dans les wilayas de l’extrême Sud. Tamanrasset fait office de poste sanitaire avancé, et une promesse d’étendre le dispositif à l’ensemble des grandes villes a été faite, et ce, dans un avenir très proche. Les frontières avec le Mali, le Niger et la Mauritanie, qui sont déjà sous surveillance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, se retrouvent avec une brique de tension supplémentaire, cette fois-ci biologique, le risque étant un afflux massif de réfugiés vers la ville la mieux équipée en infrastructures de santé qu’est la capitale de l’Ahaggar.

Aujourd’hui, l’armée algérienne qui dispose de capacités effectives de lutte NBC (nucléaire, bactériologique et chimique) aura la double tâche de verrouiller l’accès aux migrants infectés, tout en jouant un rôle effectif dans la lutte contre la maladie bien au-delà des frontières, seul gage de protection du pays. C’est ce que conseillait David Hayman, expert épidémiologue dans les colonnes du The Guardian. «Le contrôle des frontières donne une fausse impression de sécurité», affirme-t-il ; il s’agit, selon lui, d’axer les efforts dans la sensibilisation des populations et du traitement des cas positifs pour enrayer la propagation. L'actu

La barre des 1000 morts dus à Ebola a été franchie en Afrique de l’Ouest, avec 1975 cas confirmés, probables ou suspects, dont 1069 mortels en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cinquante-deux nouveaux décès ont été enregistrés entre les 7 et 9 août, et 69 nouveaux cas recensés, précisent les chiffres de l’OMS. «Devant les circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, le comité a abouti au consensus estimant qu’il est éthique d’offrir des traitements non homologués dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires comme traitement potentiel ou à titre préventif», peut-on lire dans le communiqué de l’OMS.

Depuis mercredi, le président guinéen, Alpha Condé, a décrété «l’urgence sanitaire» dans son pays contre l’épidémie de fièvre hémorragique. Hier, c’était au tour du Nigeria d’annoncer le décès de trois personnes sur onze causé par Ebola.

Les huit autres sont traitées dans une unité spéciale d’isolement à Lagos, mégalopole de plus de 20 millions de personnes et ville la plus peuplée d’Afrique. Face à cette crise majeure, au décès du missionnaire espagnol et aux deux médecins américains contaminés, la Maison-Blanche et l’Agence américaine des médicaments (FDA) ont accepté d’envoyer au Liberia des échantillons d’un sérum destiné à améliorer le traitement de la fièvre Ebola. Ce médicament est un anticorps appelé «ZMapp», qui est développé par un laboratoire privé en Californie et a donné de bons résultats, mais jusqu’à présent seulement sur des singes.

Il ne s’agit pas d’un vaccin, mais d’un traitement qui consiste à répliquer des anticorps qui sont fabriqués naturellement par des souris infectées. Ces anticorps sont alors injectés à l’homme et permettent à ce dernier de répondre aux attaques du virus. C’est la première fois qu’il est testé sur des humains, les deux Américains traités aux Etats-Unis en l’occurrence. Selon l’hôpital d’Atlanta, l’état des patients américains se serait amélioré. Normalement, un médicament expérimental ne peut être exporté ou mis sur le marché avant d’avoir reçu le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine de sécurité alimentaire et sanitaire. Mais, devant les ravages de l’épidémie, elle a donné son accord. «Après avoir satisfait les demandes de la région d’Afrique de l’Ouest, les stocks de ZMapp sont désormais épuisés», a déclaré le représentant de l’entreprise MappBio, dans un communiqué. «Toute décision d’utiliser le ZMapp doit être prise par l’équipe médicale des patients», précisant que le médicament était «fourni gratuitement dans tous les cas». Faten Hayed Akram Kharie

El Watan - Vendredi 15 août 2014 (Algérie)

Pour une diplomatie culturelle alternative au Maghreb le 15.08.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/culture/pour-une-diplomatie-culturelle-alternative-au-maghreb-15- 08-2014-268043_113.php

L’Union du Maghreb arabe (UMA) est connue pour être l’organisation d’intégration régionale la plus faible au monde en matière de coopération économique. Elle l’est aussi, sans doute, par le faible niveau des échanges culturels et artistiques entre ses pays. En effet, hormis la participation saisonnière de quelques stars de la chanson issues des pays du Maghreb dans tel ou tel festival en Tunisie, au Maroc ou en Algérie, les échanges culturels sont rares.

Cette situation porte un préjudice considérable aux peuples de la région qui voient accroître parmi eux l’intolérance des uns vis-à-vis des autres, et qui constatent l’émergence d’une nouvelle forme de nationalisme stérile. Souvent, artistes et écrivains maghrébins ont besoin d’aller en Europe, au Proche-Orient, voire en Afrique subsaharienne pour pouvoir se rencontrer, rêver ensemble à l’idéal maghrébin. Les responsables officiels de la culture des pays du Maghreb ont ainsi démontré leur incapacité à surmonter les différends politiques pour créer une dynamique interculturelle dans la région, et permettre ainsi aux citoyens de leurs pays de se (re)découvrir.

Et cette situation risque malheureusement de perdurer, tant que des solutions durables aux problèmes politiques ne semblent pas proches, surtout celui du Sahara occidental, bien sûr. Dans ce contexte, les acteurs culturels maghrébins indépendants ne peuvent rester les bras croisés, car ils ont aussi un grand rôle à jouer dans le rapprochement des peuples de la région. Ainsi, l’idée d’une diplomatie culturelle maghrébine alternative commence à prendre forme.

Plusieurs d’entre eux en Algérie, en Tunisie, au Maroc et en Mauritanie ont pris l’engagement, notamment via les réseaux sociaux, de donner la priorité à la participation, dans les événements qu’ils organisent, à des créateurs maghrébins, dans le but d’intensifier la coopération intra-maghrébine. Ils se sont aussi engagés pour échanger sur les expériences en matière de politiques culturelles de leurs pays respectifs. C’est dans ce sens que l’Algérie s’apprête à accueillir la première Rencontre maghrébine sur les politiques culturelles, une initiative du Groupe de travail sur la politique culturelle en Algérie (GTPCA).

PanoraPost - (maroc)

Maroc-Algérie, quand le talent, les jeunes et le sport dépassent la (fermeture de la) frontière PanoraPost.com | ven.15.août.2014 à 09:44 http://www.panorapost.com/maroc-algerie-quand-le-talent-les-jeunes-et-le-sport-depassent- la-fermeture-de-la-frontiere/

Une très heureuse initiative… celle prise par des jeunes Algériens et Marocains pour raffermir les liens perdus entre les deux voisins, entre les deux peuples. Un match de volley-ball sera organisé le 31 octobre entre les jeunes des deux pays, avec la frontière comme filet. Qui dit mieux ?

Le Maroc réclame depuis des années à cor et à cris de rouvrir la frontière terrestre fermée depuis 20 ans mais, de guerre lasse, a fini par se résigner à construire un mur. Les Algériens (officiels) ne passent pas un jour sans invectiver le Maroc, pour toute raison connue et même inconnue ; 1.605 articles rageurs contre le Maroc ont été publiés en Algérie contre Rabat, selon une statistique établie par le ministre marocain de la Com’. Mais la page Facebook de l’événement a déjà attiré 2.200 personnes qui déclarent vouloir y participer, 236 qui hésitent encore et 13.000 invités. Quand les peuples s’expriment, les dirigeants n’ont plus qu’à baisser la tête et relever les barrières… Les administrateurs de la page présentent leur idée comme « un match de volley-ball ou autrement une autre forme pour exprimer l’alliance entre deux peuples qui partagent les mêmes préoccupations et un destin commun. Une initiative sans aucune lecture ni considération politique, lancée par des jeunes “sans frontières”, des Algériens et des Marocains unis dans la recherche de la concorde, le bien-être et la paix. Cette initiative a pour but de faire sauter les barrières et instaurer les ponts et les voies d’un dialogue harmonieux.Cette belle action connaîtra son jour sur les frontières maroco-algériennes en considérant la frontière comme filet ». Bien évidemment, des commentaires incendiaires sont publiés des deux côtés du filet… pardon, de la frontière, mais l’écrasante majorité des intervenants applaudissent l’idée et affirment s’y retrouver. On cherche un arbitre, mais davantage au niveau de la qualité que du nom ; en effet, on hésite entre un binational, un Tunisien, un Libyen ou un Mauritanien. L’UMA serait sauve… On attendra la réaction officielle en octobre, la réaction des deux Etats, mais d’ores et déjà on prévoit que la rencontre pourrait être interdite des deux côtés. Des deux côtés, on pourrait en douter…

PanoraPost - (maroc)

Mohammed VI et les femmes PanoraPost.com | mer.13.août.2014 à 16:53 http://www.panorapost.com/mohammed-vi-et-les-femmes/

Depuis 15 ans que Mohammed VI est roi du Maroc, la femme a vu son statut d’abord changer, du fait de la Moudawana de 2004, puis évoluer à mesure que le temps avance. Aujourd’hui, on rencontre des femmes dans tous les postes de responsabilité, même ceux de l’autorité, généralement réservée aux hommes. A l’occasion de la fête du Trône, le Magazine (et site)Femmes du Maroc est revenu sur cette question, mettant sous la loupe l’ensemble des femmes dirigeant ou contribuant à diriger ce pays. Des princesses aux diplomates, des ambassadeurs aux business women, sans oublier les ministres, les militantes, les artistes et autres femmes de pouvoir. Un tour d’horizon exhaustif, ou presque. Lire le dossier préparé par femmesdumaroc.com

15 ans Mohammed VI et les femmes du maroc La condition féminine a toujours été une préoccupation majeure au Maroc. En 1947, Lalla Aïcha, fille aînée du Roi Mohammed V, apparaissait tête nue en public. Et au lendemain de l’indépendance, c’est toute la famille royale, à l’exception de l’épouse du monarque, qui posait devant les médias habillée à l’occidentale. Aujourd’hui, cet esprit moderne perdure toujours. Certaines femmes ont, grâce à leur talent, leur persévérance et leur force de caractère, gagné la confiance royale… Portraits.

http://www.femmesdumaroc.com/article/flash- infos/15+ans+Mohammed+VI+et+les+femmes+du+maroc+-1664.html

LES FEMMES DE LA FAMILLE ROYALE

LALLA SALMA En liant son destin à celui de la monarchie marocaine,Salma Bennani, la jeune fille du peuplediscrète et timide, devient alors Lalla Salma,femme du Roi et mère du futur monarque qui,indéniablement, laissera une trace indélébiledans l’Histoire de notre Royaume…L’épouse du souverain voit le jour le 10 mai 1978,à Fès. Son père, professeur à l’École NormaleSupérieure, confiera son éducation à la grandmèrematernelle de sa fille, puisque cette dernièreperdra sa maman trois ans après sa naissance. Lapetite fille modèle deviendra très vite une élèvebrillante, puisqu’elle obtiendra son baccalauréatavec mention “bien” et sera par la suite sacrée majorde sa promotion à l’École Nationale Supérieured’Informatique et d’Analyse des Systèmes de Rabat.Après avoir obtenu, en 2000, un diplôme d’ingénieurd’État en génie informatique, elle débuteson parcours professionnel à l’ONA. C’est en 2001que Sa Majesté le Roi demandera la main de la belle jeune femme. Ils se marieront l’année suivante etdonneront naissance à deux magnifiques enfants :le prince Moulay Hassan, en 2003 ; et la princesseLalla Khadija, en 2007. Lalla Salma bouleverse dèslors les codes de la tradition monarchique en étantla première épouse royale à apparaître en public et àobtenir le titre d’Altesse royale, jusqu’alors réservéà la fratrie et à la descendance du Roi.

LE PARFAIT MARIAGE DE LA TRADITION ET DE LA MODERNITÉ

Mais Lalla Salma n’en a pas pour autant oubliéses origines. Issue d’une famille modeste, elle aréussi avec brio à faire de ce qui aurait pu êtreun handicap une force incontestable. Proche desMarocains, elle a l’art et la manière du dosageentre tradition et modernité. C’est une mamanet une épouse aimante que le peuple découvreaux côtés du souverain et de leurs enfants. Ellese révélera aussi être une hôtesse irréprochable,élégante et raffinée, lors de visites officiellesd’invités de marque du Royaume tels que FrançoisHollande et son ex- compagne, Valérie Trierweiler; le président sénégalais Macky Sall ; ouplus récemment le Roi d’Espagne, Felipe VI.

LALLA SALMA, LA MILITANTE

Mais Lalla Salma n’est pas seulement cela. Elle estune femme libre, éclairée et intelligente. Le messagequ’elle diffuse donc aux Marocaines est plein d’espoir: celui de voir, enfin, la femme au centre de lachose publique. C’est ainsi qu’elle décide de mettreà profit sa popularité et ses compétences au serviced’une noble cause, qui lui tient particulièrement àcoeur : la lutte contre le cancer. En 2005, l’AssociationLalla Salma de Lutte contre le Cancer voit alorsle jour. “Soigner le cancer, guérir le cancer, est une école d’humilité et de détermination collective et solidaire. Pourchacun d’entre nous, cette grande cause peut désormaisdevenir un acte exceptionnel d’humanité et d’espoir partagé.Ce qui hier semblait encore impossible est en effetaujourd’hui en passe de se réaliser. Tous les indicateurssont là pour en témoigner. Dans le monde entier, la luttecontre cette maladie trop longtemps perçue comme unefatalité, s’est transformée en un immense chantier de lavie”, dira-t-elle lors de l’un de ses discours. LA FORCE DE PERSUASION

Perfectionniste, très impliquée et dotée d’unegrande force de persuasion, Lalla Salma sait quepour vaincre la maladie, une mobilisation collégialeest indispensable. Pour ce faire, elle a suconvaincre et s’entourer des meilleurs élémentset conseillers pour accomplir de grands projetstels que des campagnes nationales de prévention,l’acquisition de matériel dernière génération,l’ouverture de centres régionaux de traitement ducancer… À ce titre, l’Organisation Mondiale de laSanté la nommera ambassadrice de bonne volontéen 2006. L’objectif ? Agir en faveur du renforcementde la lutte anticancéreuse à tous les niveaux,et contribuer à l’amélioration des services fournisaux patients. Dès lors, Son Altesse interviendraen particulier dans la région de la MéditerranéeOrientale, mais aussi à l’échelle mondiale.

UNE FEMME, UN STYLE

Mais comment dresser le portrait de cette femmed’exception sans faire allusion à ce style élégant,savant mélange de haute couture marocaine etoccidentale, qui caractérise désormais S.A.R.Lalla Salma. Sa mise en beauté et l’incroyablecaftan qu’elle arborait lors de la cérémonie demariage de Kate Middleton et du prince Williamlui ont d’ailleurs valu d’être élue par les lecteursdu magazine “Hello” comme “l’invitée la plusélégante du mariage princier”.Et malgré ses somptueux caftans ou ses exquisesrobes signées, elle reste fidèle à ellemême: simple, humble et discrète. Des qualitésqui font d’elle, sans aucun conteste et pour trèslongtemps, la princesse de tout un peuple…

LALLA HASNAA

Née le 19 novembre 1967 à Rabat, Lalla Hasnaaest la quatrième enfant et la troisième fille duRoi Hassan II. Dès son jeune âge, Son AltesseRoyale la Princesse Lalla Hasnaa s’investit dansdes activités au service de la société Marocaine,avec un intérêt particulier pour les questionssociales, culturelles et environnementales. Déterminéeà préserver la beauté de la nature, LallaHasnaa veille ainsi scrupuleusement sur laPatrimoine des plages que lui a légué son père.Cet engagement en faveur de l’environnementsera par la suite renforcé par Sa Majesté le RoiMohammed VI qui nommera la Princesse à latête de la Fondation Mohammed VI pour la protectionde l’Environnement. Lalla Hasnaa, fortede sa persévérance, est parvenue à hisser cetteproblématique au rang de problématique nationaleet à mobiliser la société marocaine autourde cette cause. Lalla Hasnaa est égalementprésidente d’honneur de la Ligue nationale desfemmes fonctionnaires des secteurs publics etsemi-publics et présidente d’honneur de l’AssociationMarocaine des Villages d’EnfantsS.O.S. Dans un tout autre registre, Lalla Hasnaaest présidente d’honneur de l’AssociationMarocaine d’Archéologie.

LALLA ASMAA Née le 29 septembre 1965 à Rabat, la princesse Lalla Asmaaest le troisième enfant et la deuxième fille de HassanII. En juin 1987, Lalla Asmaa se marie avec KhalidBouchentouf avec lequel elle aura deux enfants : MoulayYazid, né le 25 juillet 1988 ; et Lalla Nouhaïla, née le 29mai 1992. Dès l’enfance, Lalla Asmaa préside ou assisteà de nombreuses cérémonies d’inauguration et de lancementde projets à caractère social, culturel ou sportifaux côtés des membres de la famille royale. Elle portetoutefois un intérêt particulier à la cause des enfantssourds-muets et dirige notamment la Fondation LallaAsmaa pour enfants sourds-muets.

LALLA MERYEM

Premier enfant du Roi Hassan II, LallaMeryem est née le 26 août 1962, à Rome.En 1984, elle épouse Fouad Filali, fils del’ancien ministre des Affaires étrangères,Abdellatif Filali. Le couple aura deux enfants: Chérifa Lalla Soukaïna Filali, etChérif Moulay Idriss Filali.Après avoir obtenu son baccalauréat en1981, Lalla Meryem est nommée par sonpère présidente des oeuvres sociales desForces Armées Royales marocaines, puisà la tête de la Fondation Hassan II pourles Marocains résidants à l’étranger, laquellerepensera son approche de l’émigration.Animée par un fort sens de l’engagementdepuis son plus jeune âge, ellea épousé très tôt la cause des enfants etdes femmes. Elle multiplie ainsi les casquetteset les rôles au sein de plusieursassociations et organismes. À la tête del’Observatoire National des Droits del’Enfant, de l’Association Marocaine deSoutien à l’Unicef et du Parlement del’enfant, elle est également présidentede plusieurs associations. Nommée ambassadricede bonne volonté de l’Unescoen 2001, elle s’occupe notamment desprojets relatifs aux femmes et aux enfantsde ladite institution. En 2003, le RoiMohammed VI lui confie la présidence effectivede la Fondation Hassan II pour lesoeuvre sociales des Forces ArméesRoyales et l’a promeut au gradede colonel-major. La mêmeannée, le souverain la nommeprésidente de l’Union Nationaledes Femmes du Maroc.

LALLA SOUKAÏNA

En juillet 2011, le monde tombait sous le charmede la belle Lalla Soukaïna, désignée princesse laplus élégante du mariage du prince Albert II deMonaco et de Charlene Wittstock. Portrait d’uneprincesse d’exception…Lalla Soukaïna est la fille aînée de Lalla Meryemet de Fouad Filali, fils d’Abdellatif Filali, ex-Premierministre et ministre des Affaires étrangères sousHassan II. Le défunt monarque la chérissait au pointde lui conférer le titre de princesse, et de faire ainsid’elle une exception au sein de la famille royale.Après avoir décroché son baccalauréat au Maroc,elle s’envole pour Paris pour y poursuivre un cursusuniversitaire au terme duquel elle décroche unmaster en journalisme et communication. Lalla Soukaïnacomplète ensuite sa formation avec un stageau sein d’une chaîne télévisée française. La jeune princesse assume en même temps les responsabilitésinhérentes à son statut. Ainsi en 2000, le mondela découvre aux côtés du Roi Mohammed VI, de LallaMeryem et de son frère Moulay Idriss lors d’une visiteofficielle en Espagne. C’est le début de l’histoired’amour entre les Marocains et la jeune princesse.Quatre ans plus tard, elle brille à nouveau aux côtésde sa mère et de la reine Rania de Jordanie lors dudeuxième sommet de la femme arabe.De retour au Maroc en 2010, elle intègre l’InstitutSupérieur de Commerce et d’Administrationdes Entreprises à Rabat, pour y décrocherun master en marketing et communication. Troisans plus tard, la jeune femme unit son destin à celuide Mehdi Regragui, petit-fils de Fqih Regragui,conseiller de Hassan II. Leur mariage, scellé ausein du palais royal le 11 octobre 2013, sera célébréle 28 mai 2014 dans la résidence privée deLalla Meryem à Rabat.

LALLA KHADIJA

“Au nom de Dieu le clément et le miséricordieux, il m’estagréable d’annoncer au peuple marocain généreux l’heureusenouvelle de la naissance d’une Princesse, dont la venueau monde a illuminé la Maison royale, à 20 heuresde ce béni mercredi,10 Safar Al Khair 1428, correspondantau 28 février 2007 et que l’heureuse nouveau-née etsa mère, SAR la Princesse Lalla Salma, sont en parfaitesanté”. C’est en ces termes que Abdelhak Lamrini,directeur du Protocole royal et de la Chancellerie,annonçait mercredi 28 février, la naissance de SARla Princesse Lalla Khadija. Un prénom lourd de symbolesqui renvoie à la première épouse du ProphèteMohammed. La date du 1er février 2013 restera gravéedans le parcours de la jeune Princesse, aujourd’huiâgée de sept ans, avec son apparition en compagniede SAR la Princesse Lalla Salma, pour l’inaugurationde “la Maison de Vie pour enfants’’ à Casablanca.La participation de Lalla Khadija à cette cérémonieperpétue ainsi la tradition selon laquelle les jeunesPrinces et Princesses de la Famille royale sont familiarisésdès leur plus jeune âge aux rôles actifs qu’ilsseront appelés à assumer au sein de la société.

LA CONSEILLÈRE

ZOULIKHA NASRI,la femme de confiance

Nommée conseillère en 2000 par Sa Majesté le RoiMohammed VI, est une dame defer qui travaille dur, en toute discrétion et loyauté.Née en 1935 à Oujda, elle poursuit ses études supérieuresà Rabat à la faculté de droit et l’ÉcoleNationale d’Administration Publique. Elle faitd’abord ses armes à la direction des assurances auministère des Finances où elle est nommée directriceen 1994. Technocrate, elle devient secrétaired’État chargé de l’entraide nationale auprès du ministredes Affaires sociales, entre 1997 et 1998 ausein du gouvernement Filali III, avant de devenirconseillère du Roi Hassan II. Sa maîtrise du domainesocial l’ont amenée à prendre les reines dela Fondation Mohammed V pour la Solidarité en1999, trois années avant d’être nommée à la têtede la Fondation Mohammed VI pour la réinsertiondes détenus. Zoulikha Nasri a toujours étéla femme de confiance du Roi. Très à cheval surles consignes royales, elle prend son rôle très au sérieux et exécute les ordres à la lettre. Réputéepour sa perspicacité et son sens de l’organisation,il lui arrive parfois d’intervenir en urgence, à la demandedu souverain, sur des dossiers qui ont prisdu retard ou des missions difficiles. LES AMBASSADRICES DU ROYAUME

LALLA JOUMALA ALAOUI,l’ambassadrice au sang bleu

Princesse de caractère, Lalla Joumala Alaoui estla cousine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.Elle est née en 1962 et a grandi dans les alléesdu Mechouar, comme le veut la tradition royale.Elle suit ses premiers cours au collège royal avantd’intégrer le lycée Descartes de Rabat, où elle décrocheun baccalauréat B en 1980. Lalla JoumalaAlaoui est très imprégnée de la culture anglaise.C’est ainsi qu’elle poursuit ses études à l’Écoledes études orientales et africaines qui relève del’université de Londres, classée dans le top 5 desgrandes écoles britanniques. Elle rentre ensuiteau Maroc, où elle officie au sein de l’associationDar Al Ihssane, présidée par Lalla Hasna. En 2001,le Roi Mohammed VI lui confie la présidence dela délégation officielle lors d’une assemblée généraleextraordinaire de l’ONU sur le sida. MaisLalla Joumala est très attachée à l’Angleterre etdécide d’y retourner. Elle crée alors la MoroccanBritish Society et lance la Chaire Mohammed VIpour les études méditerranéennes au St. Antony’sCollege, relevant de l’université d’Oxford.Lalla Joumala jouit d’une grande notoriété ausein de la société britannique et noue de solidesrelations avec la monarchie. D’ailleurs, Sa Majestéle Roi la nommera ambassadrice du Marocen Angleterre en 2009.

AZIZA BENNANI,la première femme ministre

Cette ex-secrétaire d’État auprès du ministre del’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueest née à Rabat, dans les années 40. Anciendoyen de la faculté des lettres de Mohammedia,elle est la toute première femme à avoir accédé augouvernement à un poste de ministre au Maroc, àla Culture ; gouvernement qu’elle marquera d’unetrace indélébile. En parallèle, elle sera nomméeHaut commissaire aux personnes handicapées. Sonparcours sera notamment marqué par son combaten faveur de la promotion de la condition des personnesen situation de handicap. Entre 1998 et 2011,cette diplomate d’exception a aussi été représentantpermanent auprès de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, les Sciences et la Culture(UNESCO). Mais Aziza Bennani à de nombreuses cordes à son arc. En 2001 et pour deux années, ellea également été élue, à l’unanimité et dès le premiertour de scrutin, présidente du Conseil exécutif deladite organisation. Une première également pourune femme issue d’un pays du monde arabe.

LES BUSINESS WOMEN

MERIEM BENSALAHCHAKROUN, the big boss

À 51 ans, Meriem Bensalah est une business womanreconnue et respectée. Ce n’est d’ailleurs pas sansraison qu’elle a été élue, le 16 mai 2012, à la tête dela Confédération Générale des Entreprises du Maroc.Après une enfance heureuse à Casablanca, elles’envolera pour Paris, afin d’y poursuivre ses étudesà l’École Supérieure de Commerce de l’universitéParis 9 Dauphine. Elle intégrera ensuite l’universitéde Dallas aux États-Unis, où elle décrochera un MBAen finance. De retour au Maroc, elle rejoint en 1990 laholding familiale Holmarcom et devient par la suitedirectrice générale des Eaux minérales d’Oulmès,société cotée en bouse depuis 1943 et leader de laproduction et la commercialisation d’eaux minéralesau Maroc. Cette femme d’affaires endurcie aété classée 21ème au top 50 des entrepreneuses arabespar le prestigieux magazine américain “Forbes” en2005. En outre, Meriem Bensalah est présidente duConseil euro-méditerranéen pour la médiation etl’arbitrage, et avait été nommée par Sa Majesté le RoiMohammed VI en tant que commissaire de la Journéemondiale de la Terre, célébrée à Rabat en 2010.

SAMIA BOUCHAREB,le management àl’américaine

Samia Bouchareb, patronne de Coca Cola ExportCorp., filiale marocaine du géant d’Atlanta, fait sesarmes dans les multinationales,notamment américaines. Née en1965 à Casablanca, elle décrocheson baccalauréat au lycée Lyauteyavant de s’inscrire en prépa HECà Paris. Elle obtient par la suiteune bourse de l’USAID pour unMBA qui marquera un tournantmajeur dans sa vie. Son brillantparcours commence en 1990…Alors qu’elle n’a pas encore décrochéson précieux diplôme, lesrecruteurs Johnson & Johnson luiproposent un poste. Sa vie activecommence donc aux États-Unis, avant de se poursuivre à Paris, où elle est mutéeau sein de la même entreprise. Mais l’appel de sonpays d’origine se fait de plus en plus fort et SamiaBouchareb décide alors de rentrer au Maroc pour yintégrer les industries modernes (IMM), filiale deProcter & Gamble, en 1991. Elle y occupe le postede chef de produit pendant trois ans avant d’êtreà nouveau courtisée par son premier employeur.Elle retourne donc à ses premièresamours et rejoint, en 1993,la filiale marocaine de Johnson &Johnson en tant que directricemarketing produits pour bébés.Puis, en 1997, l’aventure CocaCola commence. Approchée parle limonadier américain pour unemission de 12 à 18 mois commechef de produit, elle se familiariseavec le terrain avant de décrocherle poste qu’elle convoitait, celuide directeur marketing. En janvier2002, elle se voit confier la directiongénérale du groupe.

SELWA IDRISSI AKHANNOUCH,la bâtisseuse visionnaire

Présidente et fondatriced’Aksal Group,leader marocain dansles domaines du retail,du luxe, des centrescommerciaux et desgrands magasins, SalwaIdrissi Akhannouchincarne aujourd’huil’une des plus bellesréussites marocaineset africaines. L’aventureprofessionnelle decette visionnaire horspair commence en 1993,lorsqu’elle crée une sociétéde distributionde matériaux de revêtementet de parquet.Très vite, elle se spécialisedans les franchiseset parvient à décrochercelle de Zara pour le Maroc, en 2004, puis celle de MassimoDutti, en 2006. Depuis, elle compte à son actif plusieursfranchises dont, Banana Republic, Pull&Bear et Gap GPS…Aksal Group détient 50 % du Morocco Mall, le plus grandcentre commercial d’Afrique, basé à Casablanca. Inauguréen 2011, l’édifice s’étend sur une surface de 250.000 m2 etattire chaque année 15 millions de visiteurs. Primée à Cannesen 2012 dans le cadre du MIPIM, Selwa Idrissi Akhannouchy reçoit un award dans la catégorie du meilleur centre commercialsur le plan architectural. MOUNIA BOUCETTA,la cheville ouvrière del’Industrie et du Commerce

Cette ex-secrétaire générale du ministère de l’Industrie,du Commerce et des Nouvelles technologiesoccupe actuellement le poste de directrice généraleadjointe de CDP Capital depuis 2013.Diplômée de l’École Mohammadia d’Ingénieurs en géniedes procédés industriels, elle intègre rapidement leministère de l’Industrie et du Commerce. En 2000, elleest promue directrice du commerce intérieur et assureraégalement l’intérim de la direction de la productionindustrielle entre 2006 et 2007. Elle y joue un rôle clédans l’aboutissement de plusieurs chantiers tels que laloi sur la protection des consommateurs, les contratsprogrammesdes métiers mondiaux du Maroc, le planRawaj… En 2010, son nom s’impose pour occuper la têtedu secrétariat général, son dernier poste avant d’intégrerla CDG. Mounia Boucetta a été décorée du Ouissam AlArch de l’Ordre de chevalier en février 2013.

SAIDA KARIM LAMRANI,la business woman tout terrain

Née le 30 août 1946 à Fès, Saïda KarimLamrani, fille de l’ex-Premier ministreMohammed Karim Lamrani, est l’actuellevice-présidente déléguée du groupe dessociétés Holdings Safari-Sofipar-Cofimar.Elle siège à la direction de la holding familiale,l’une des plus imposantes au Maroc,et a pour ambition d’agrandir l’empirelégué par son père. Vice- présidente de laCGEM, elle est également coprésidente duClub des chefs d’entreprises France-Maroc et présidente générale deSmeia, importateur de la marque BMW pour ne citer qu’elle. Elle estpar ailleurs à la tête de plusieurs sociétés d’importation de véhiculeset de matériel agricole (Jama Auto et Comicom). Reconnue pour sescompétences et son professionnalisme, Saïda Karim Lamrani a éténommée présidente du Conseil de surveillance du Crédit du Maroc.Cette femme d’affaires hors du commun est aussi une femme de coeurtrès impliquée dans le milieu associatif. Juriste de formation, elle estmembre du conseil d’administration de la Fondation Mohammed Vpour la Solidarité présidée par le Roi, et vice-présidente de l’associationd’aide aux lépreux. Un parcours riche récompensé par un titrede chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur et par un classementélaboré par “Jeune Afrique” qui, en 2013, la désignait parmi les 25femmes les plus influentes du business en Afrique.

LEILA MAMOU,leader du financement

Première arrivée, dernière partie, LeilaMamou est une forcenée du travail, unefemme pour qui l’effort et la rigueur sontune devise. Fille d’un père commerçantet d’une maman femme au foyer, LailaMamou naît en 1964 dans une familletrès à cheval sur les traditions et lesétudes. Après l’obtention d’un bac gestionà la mission française, elle s’envoledirection Aix en Provence pour un DUT,puis une maîtrise en gestion des entreprises,et enfin un DESS à Caen. En 1989,elle décide de rentrer au bercail et entamesa carrière professionnelle marocainedans un cabinet d’études commeauditeur. Elle intègre ensuite Wafasalaf,société naissante qui compte alors,depuis sa création en 1988, à peine unevingtaine de personnes. Laila Mamoudébute en tant que chargée de missionavant de créer et de superviser la celluleen charge de la gestion et du contrôle. En1995, sans grande surprise, elle est nomméedirectrice du risque et relève le défiavec brio pendant trois ans, avant d’êtreà nouveau promue en 1998, cette fois-cien tant que directrice en charge du développementcommercial. Un nouveau registredans lequel elle s’affirme très viteet brille par ses compétences. Sous sahoulette, la société va devenir en moinsde dix ans le leader du financement dumarché automobile. Depuis 2004, LailaMamou a pris la tête de Wafasalaf. Elleest membre actif à la ConfédérationGénérale des Entreprises du Maroc(CGEM), mais aussi au sein de l’associationInjaz Al-Maghrib. Elle partageégalement son expérience en initiantles jeunes à l’entrepreneuriat.

LATIFA ECHIHABI,au service de l’industrie et du commerce

Ingénieur d’État de l’École Mohammadia d’Ingénieurs(EMI), Latifa Echihabi a commencésa longue carrière au ministère de l’Industrieet du Commerce où elle occupera plusieurspostes à responsabilité. Chef de la divisiondes industries agro-alimentaires, directricedes études et de la planification industrielle,ingénieur en chef, elle multiplie les casquettesavant d’entamer, en 2002, un brillant parcoursde dix années à la direction de l’ANPME. En2013, elle est de retour au ministère de l’Industrieet du Commerce en tant que secrétaire générale, enremplacement de Mounia Boucetta. Elle a déjà participéà plusieurs chantiers, dont la mise en place de la politiquenationale de l’infrastructure industrielle, la libéralisationdes filières sucrières et oléagineuses, ou encore l’élaborationdu livre blanc de la charte de la PME. Latifa Echihabia par ailleurs représenté le Maroc auprès de plusieurs instancesinternationales telles que l’Organisation des Nationsunies pour le développement industriel (ONUDI),le groupe euro-méditerranéen pour le développement dela PME, et le Conseil exécutif de l’organisation arabe pourle développement industriel et minier.

NADIA LARAKI,aux commandes de la Marine marchande

Née à Fès en 1955, Nadia Laraki est le troisièmeenfant d’une famille qui en compte sept. Trèstôt, elle se passionne pour les mathématiques etla natation. Une fois son bac en poche, en 1974,elle s’envole pour la France où elle entame uncursus aussi riche qu’intense. Préférant la fac àla prépa, elle prépare une maîtrise en mathématiquesà l’université de Jussieu (Paris VI) avant dese réorienter vers un diplôme d’ingénieur Pontset Chaussées qu’elle obtient en 1980. Nadia Larakipoursuit ensuite une formation en gestion etadministration des entreprises à l’IAE de Paris ettravaille en France pendant près de deux annéesavant de décider de rentrer au Maroc. Elle estalors embauchée en 1984 au ministère de l’Équipementpuis, au bout d’une année, est nomméechef de division infrastructures à la direction desports de Casablanca et Mohammedia. Depuis,son ascension n’a pas cessé et elle est successivementdésignée chef de la division du port deCasablanca, puis de celle du port de Mohammedia.Elle sera aussi associée à la gestion de grandsdossiers comme l’évaluation de l’exploitation desports, l’élaboration des procédures et normes et,bien entendu, la mise en place de la réforme portuaire.En 2005, elle prendra les commandes dela direction des affaires du personnel et de la formation.Aujourd’hui, Nadia Laraki est à la tête dela direction de la marine marchande.

ZAKIA DRIOUICH,ligne de bonne conduite

Numéro deux du départementde la pêche maritime,Zakia Driouich a été nomméesecrétaire générale duministère en 2013. Ingénieurindustriel de métier,diplômée de l’Institut supérieurindustriel de Liègeen Belgique, elle était directricedes pêches maritimeset de l’aquaculture depuis2008. Également titulaired’un diplôme d’études approfondiesen pharmacie industrielle et biopharmacie de lafaculté de pharmacie Paris XI, sa vie active débute en 1988,lorsqu’elle intègre CIRIC France (Company for InternationalResearch of Ideas and Concepts). À la même période, elle entamesa carrière au ministère de la Pêche en tant que cadre à ladirection des industries de la pêche. Nommée chef de servicepuis chef de division, elle est ensuite promue directrice des industriesde la pêche en 2005, poste qu’elle a occupé jusqu’en2008 avant sa nomination à la tête de la direction des pêchesmaritimes et de l’aquaculture. La gestion et le suivi des agrémentsdes unités de traitement et de transformation des produitsde la pêche ainsi que la gestion et suivi des agréments desunités de pêche congélateur font partie des chantiers auxquelselle aura participé au sein du département en question. Elle aaussi été en charge de la poursuite de la mise à niveau du secteur,sans oublier, entre autres, l’élaboration des référentiels et desprocédures pour la mise en conformité hygiénique de la flottecôtière. Reconnue pour ses compétences, elle a été honorée deplusieurs distinctions, en recevant notamment deux médaillesdu mérite décernées par la FAO en 1998 et en 2005

KHALIDA AZBANE BELKADY,parfum de réussite

Chimiste de formation, diplômée de l’Institut SupérieurInternational du Parfum, de la Cosmétique etde l’Aromatique alimentaire, Khalida Azbane intègreen 1984 l’entreprise familiale fondée par son père,Mohamed Azbane, trente ans auparavant, en tantque responsable du laboratoire. Elle est alors âgéede trente ans et s’apprête à transformer en douceurAzbane, leader des produits cosmétiques d’entréede gamme et de produits d’accueil pour hôtels. Lajeune patronne, aussi rigoureuse qu’humaine, réussità s’imposer rapidement et en 1990, son père lanomme directeur général de l’entreprise. Nomméevice-présidente de la CGEM sous le patronat de MoulayHafid El Alamy, elle est aussi vice-présidente del’AFEM, puis présidente du conseil d’affaires maroco-singapourien au sein de la Confédération patronalemarocaine. En 2006, elle reçoit la “Khmissa” dela meilleure femme manager au Maroc.

AMINA FIGUIGUI,l’expertise a un nom

La directrice générale de l’Office National desPêches est née en 1968, à Rabat, d’un père fonctionnaireet d’une mère enseignante. En 1987, la cadetted’une fratrie de six filles décroche un baccalauréaten sciences expérimentales à Rabat. Après avoirsongé à faire médecine, elle bifurque vers un toutautre domaine et intègre l’Institut Supérieur deCommerce et d’Administration des Entreprises.Elle y décroche son premier diplôme en 1991 et aupassage, un premier prix en finance, puis complète saformation en se spécialisant en expertise comptable.Parallèlement à ses études, entre 1991 et 1996, elletravaille au cabinet d’expertise comptable et d’auditSOFI en tant qu’auditeur, puis chef de missiond’audit. En 1996, elle devient la première femme àdécrocher un diplôme marocain d’expertise comptable.Repérée par le Conseil Déontologique des ValeursMobilières, elle rejoint le gendarme du marchéfinancier en tant que chef des affaires comptables.En 2002, elle est promue chef du département administratifet organisation puis, en 2004, directriceen charge des opérations et de l’information financière.En 2009, elle rejoint la CDG et se voit confier le pôle conformité avec pour mission de mettre à jourtoutes les filiales, conformément à la réglementationfinancière et bancaire. Une expérience qui prend finlorsqu’Amina Figuigui rejoint l’ONP en tant que directricegénérale. En parallèle de cette carrière trèsriche, Amina Figuigui trouve encore le temps, depuis1998, d’enseigner à l’Institut Supérieur d’Administration,à l’Ecole Nationale d’Administration, et àl’ISCAE. Elle est également membre du groupe depilotage du projet ROSC (groupe formé par le gouvernementmarocain et la Banque mondiale pourle respect des normes et des codes, de comptabilitéet d’audit) et fait partie de la commission nationalechargée de la gouvernance d’entreprise.

LAMIA TAZI, la relève

Pharmacienne de profession, Lamia Tazi estdiplômée de l’université de Liège. Rattachée,entre 1997 et 2000, à la présidence du laboratoirepharmaceutique Sothema, spécialisédans la fabrication et la commercialisationde médicaments, elle prend alors en chargeles dossiers de lancement de produits, coordonnela production et participe à la politiquequalité. En septembre 2000, elle est ensuitenommée directrice générale et pharmacienneresponsable de Sothema, laboratoire créé en1976. Elle participe dès lors à la définition dela stratégie de l’entreprise, se charge des dossiersd’investissement et coordonne les différentesphases de réalisation des produits.

NABILA FREIDJI,l’art d’entreprendre

À la tête de la commission coordinationrégionale de la CGEM, NabilaFreidji a débuté sa carrière professionnelledans le secteur bancaire,au sein de la filiale monétique dugroupe Wafabank, où elle occupeplusieurs postes pendant 11 ans, ledernier en date étant celui de directricedes transferts. Diplômée del’ISCAE en 1995 en commerce internationalet précédemment de l’Ecole Roi Fahd de Traductionen 1990, Nabila Freidji fonde en 2003 Cash One, société agrééepar Bank Al Maghrib et spécialisée dans le transfert d’argent et lesactivités de cash. Elle cofonde ensuite et dirige en 2010 MediaRep’,une régie publicitaire plurimédia. En parallèle de ses activités professionnelles,Nabila Freidji est aussi membre du conseil d’administrationde l’APSF et présidente de la section transfert d’argent.Experte reconnue au World Economic Forum, elle a notammentsiégé aux Conseils de l’agenda global sur les perspectives d’évolutionet sur l’immigration de la région MENA. Active dans les organismesinternationaux, elle est à cet égard souvent saisie par lesinstitutions internationales sur des questions économiques de larégion et certaines relatives à la réhabilitation économique de lafemme. Dotée d’une fibre associative incontestable, Nabila Freidjiest aussi membre fondateur de l’association des villes jumelées,“Sister Cities International Morocco” ; vice-présidente de l’associationCasablanca-Chicago Sister Cities ; et membre du conseild’administration des associations de quartiers IDMAJ

LES FEMMES DE MÉDIAS

SAMIRA SITAÏL,le 4ème pouvoir

Redoutée mais respectée par ses subordonnés,Samira Sitaïl dirige l’information chez 2M dansle respect de l’éthique et du droit d’informer. Aujourd’hui,son nom est indissociable de la droitureet du savoir-faire qui forcent le respect. Elle voit lejour en 1964 à Bourg-La-Reine, en France, où ellefait des études supérieures à l’université de ParisVII pour apprendre la langue de Shakespeare. Elles’inscrit en parallèle à l’école de réalisation audiovisuellepour se spécialiser dans le journalismetélévisé. Elle passe des stages chez TF1, Canal+ etdans d’autres rédactions, avant d’être recrutée à latélévision marocaine en 1987 pour présenter le JTfrancophone. À 35 ans, Samira Sitaïl est propulséeà la tête de la direction de l’information de 2M, oùelle est chargée d’animer la première émission d’interviewspolitiques sur la chaîne. Depuis, la jeunefemme a bien roulé sa bosse dans le domaine de lapresse et connaît désormais ses moindres facettes.La franchise et les prises de positions de cette journalisteémérite lui valent même quelques prises debecs avec certains politiciens, pas toujours d’accordavec la ligne éditoriale de la chaîne semi-publique

AMINA LAMRINI EL OUAHABI,l’oeil des médias

En reconnaissance de sesqualités professionnelles,son savoir-faire ainsi queson intégrité, notre souveraina nommé AminaLamrini El Ouahabi présidentedu Conseil supérieurde la communicationaudiovisuelle en 2012. Sanomination intervientdans le cadre du renforcementde l’indépendanceet de la neutralité de cetteautorité, afin de permettre à cette dernière de continuerà veiller au respect de l’expression plurielle des courantsde pensée et d’opinion, à garantir l’indépendance de tousles médias, publics et privés, et à assurer la régulation etla modernisation du secteur audiovisuel national. Née àNador en 1952, cette femme, dont le mérite est notoirementreconnu, est titulaire d’un doctorat en sciences del’éducation et a longtemps exercé comme inspectrice pédagogiquede l’enseignement. Mère de deux enfants, elleest également fondatrice de l’Association Démocratiquedes Femmes du Maroc, et membre fondateur de l’OrganisationMarocaine des Droits Humains. Elle a aussi été élue,à l’unanimité, présidente de l’IBRAF, le forum des autoritésde régulation de l’audiovisuel des États membres del’Organisation de la Coopération Islamique, lors de sa 3èmeréunion annuelle à Marrakech

LATIFA AKHERBACH,la fine diplomate Dotée d’une capacité d’écoute hors du commun et decompétences oratoires indéniables, Latifa Akherbachest une excellente communicante. Lauréate de l’InstitutSupérieur de Journalisme de Rabat, elle sera, à partir de1995, l’un des professeurs de cette institution devenue parla suite l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication,puis nommée par Sa Majesté le Roi directricede celle-ci. En quatre ans seulement, de septembre 2003à mars 2007, ce docteur en sciences de l’information etde la communication a redonné à cet établissement lerayonnement qu’il mérite. Ses étudiants se rappellent,pour la majeure partie d’entre eux, de l’intérêt particulierqu’ils portaient à l’enseignement de cette grandedame. Le souverain la nommera également au postede secrétaire d’État auprès du ministre des Affairesétrangères et de la Coopération dans le gouvernementEl Fassi, en 2007. Elleprendra par la suite latête de la Radio Nationale,au sein de laquelleelle a effectué un parcourstrop court, selonses collaborateurs, tantson esprit d’analyse etson professionnalismeont marqué les esprits.Cette mère de troisenfants est aussi l’auteurede “Femmes etmédias” et “Femmeset politique

LES MINISTRES

NAWAL EL MOUTAWAKEL,puissance olympique

Elle a marqué l’Histoire en devenant la premièrefemme marocaine, arabe, africaine et musulmaneà remporter une médaille d’or lors de l’épreuve du400 m haies des Jeux Olympiques de Los Angelesen 1984. Mais est une femmedéterminée, et ne s’est pas contenté de cela. Par lasuite, elle se rendra au États-Unis pour suivre desétudes en éducation physique à l’université américainede l’Iowa. Elle décroche son diplôme en1989 et entame une carrière d’entraîneur. En 1995,elle devient membre de la Fédération internationaled’athlétisme avant de devenir membre de lacommission exécutive du comité internationalolympique. En 1997, Sa Majesté le Roi Hassan IIla nomme secrétaire d’État pour la jeunesse et lessports. Un poste qu’elle occupe encore une fois en2007, mais en tant que ministre au sein du gouvernementEl Fassi ; ce qui ne l’empêche pas de poursuivreses missions auprès du comité international olympique.En 2010, Nawal El Moutawakel est nomméeprésidente de la commission de coordination desjeux olympiques de Rio 2016. Dans la même année,elle est citée par le quotidien français “L’Équipe” àla deuxième place du classement des pionniers dusport africain. Depuis juillet 2012, elle est vice-présidentedu Comité international olympique

MBARKA BOUAIDA,politicienne innée

À tout juste 38 ans, Mbarka Bouaida aété nommée ministre déléguée auprèsdu ministre des Affaires étrangères etde la Coopération par Sa Majesté le RoiMohammed VI, dans le cadre du gouvernementBenkirane II. Mbarka Bouaidaest née en 1975 à Laqssabi, près de Guelmim,et est titulaire d’un MBA de la HullUniversity (Angleterre), d’un master encommunication de l’université de Toulouseet d’un diplôme de l’École Supérieurede Gestion de Casablanca.Membre du bureau politique du RassemblementNational des Indépendants(RNI), la jeune femme commenceson entrée en matière en politique très tôt, en étant élueen 2007 et pour la première fois à la Chambre des Représentants.De 2008 à 2009, elle occupe successivement lespostes de vice-présidente de la commission des Financeset des Affaires économiques, et de rapporteur de la mêmecommission pour le projet de loi de finances 2009. Enjuin 2009, elle est élue membre du conseil de la ville duGrand Casablanca et copréside en 2010 la commissionparlementaire mixte Maroc-Union européenne avant dediriger, la même année, la commission des Affaires étrangères,de la Défense nationale et des Affaires islamiquesà la Chambre des Représentants.Sur le plan international, Mbarka Bouaida a été nommée“Young Global Leader” du World Economic Forum 2012.Elle est, depuis septembre 2011, vice-présidente du forumparlementaire international pour la démocratie.Elle est aussi membre du Centre Nord-Sud du Conseilde l’Europe, de l’Alliance des Civilisations des Nationsunies et de “Munich Young Leaders” de la ConférenceInternationale de Munich sur la sécurité.

CHARAFAT AFILAL,l’ingénieur écolo

Le 10 octobre 2013, Sa Majesté le RoiMohammed VI nommait CharafatAfilal ministre déléguée auprès duministre de l’Énergie, des Mines,de l’Eau et de l’Environnement.Née à Tetouan en 1972, lauréate del’École Mohammadia d’Ingénieursen 1997, Charafat Afilal est éluemembre du bureau national de laJeunesse socialiste entre 1994 et1999, et occupe dans le même tempsle poste de chargée de l’Unité desurveillance de l’environnementau centre National de l’Énergie,des Sciences et des TechniquesNucléaires (CNESTEN). En 2000,elle devient membre du bureaupolitique du Parti du Progrès et duSocialisme et quelques années plustard, en 2011, députée du Groupedu Progrès Démocratique et 8èmevice-présidente de la Chambre des Représentants.

HAKIMA EL HAITE,la politique au servicede l’environnement

Nommée ministre déléguée chargée del’environnement par Sa Majesté le Roi MohammedVI auprès du ministre de l’Énergie,des Mines, de l’Eau et de l’Environnementdans le cadre du gouvernement BenkiraneII, Hakima El Haite est membre du bureauexécutif du Mouvement Populaire (MP) etprésidente de la commission des relationsinternationales.Madame la ministre affiche un C.V. à en fairepâlir d’envie plus d’un. Titulaire d’un doctoraten génie de l’environnement de l’Écoledes Mines de Saint-Étienne, d’un diplômede communication politique décroché àl’université de Washington, Hakima El Haiteest PDG de “EauGlobe Int, SEAU”. Elle estégalement vice-présidente de US-NAPEO(North Africa Partnership For EconomicOpportunity), présidente du ConnectingroupInt et présidente déléguée de l’InternationalLibéral pour les Femmes.Depuis 2003, Hakima El Haite a participé activementau sein du MP à toutes les actionsde restructuration, de régionalisation et derenforcement des instances du parti avantd’être désignée présidente des relations internationalesdu Mouvement Populaire endécembre 2012. En parallèle de ces activités,elle participe également, en tant qu’observatrice,aux élections présidentielles des États-Unis en 2008 et aux élections législatives deJordanie en 2010.Autre corde à son arc : sa qualité d’experteauprès de la banque mondiale chargée dumonitoring des projets des déchets dans larégion du MENA et du projet régional degestion des déchets solides dans les pays duMaghreb et du Maghreb-Projet METAP

FATEMA MAROUANE,au coeur de l’action sociale

Fatema Marouane a été nomméeministre de l’Artisanat et del’Économie sociale et solidairepar Sa Majesté le Roi MohammedVI dans le cadre du gouvernementBenkirane II. Lauréate dela faculté de médecine de Lyon,cette native de Benslimane commencesa carrière en tant queprofesseur/chercheur à la facultéde médecine et de pharmacie deCasablanca. Médecin spécialisteen endocrinologie, diabétologie et maladies de la nutrition, elleest également l’ancien chef de service d’endocrinologie, diabétologieet nutrition au CHU Ibn Rochd à Casablanca, et ex-présidentede la Société Marocaine d’Endocrinologie Diabétologieet Nutrition (SMEDIAN). En parallèle de cette vie consacrée àla science, Fatema Marouane est membre du Conseil national duRassemblement National des Indépendants (RNI) et du Conseilde la Région du Grand Casablanca. Elle a ainsi participé à l’élaborationdu programme du RNI dans les domaines de la santé et del’enseignement, et encadré plusieurs rencontres du parti.Membre du conseil d’administration de “Casablanca Chicago SisterCities Association’’, elle participe activement aux programmes dispenséset agit au sein de plusieurs associations qui oeuvrent dans ledomaine de la santé et le renforcement de l’action sociale.

AMINA BENKHADRA,débordante d’énergie

Discrète mais travailleuse, Amina Benkhadraa bâti une riche carrière dans lesecteur de l’énergie. Elle fait ses étudessupérieures à l’École nationale supérieuredes mines de Nancy, où elle obtientun diplôme en génie civil en 1978,un doctorat d’ingénieur en sciences ettechniques minières à Mines ParisTechen 1981, ainsi qu’un certificat en formationde gestion à l’université américaineColumbia en 1990. Sa carrière débute en1982, lorsqu’elle occupe le poste de chefdu service études minières au bureau de recherche et de participationminière, avant de devenir chef de la division des participations. En1994, elle devient directrice des mines au sein du ministère de l’Énergieet des Mines, mais également administratrice au sein de conseilsd’administration de plusieurs sociétés minières. Partisane du RNI, elleest nommée en 1997 secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergieet des Mines chargée du développement du secteur minier avant dedevenir directrice de l’Office national de recherche et d’explorationpétrolière, puis directrice de l’Office national des hydrocarbures et desmines en 2003. Sa carrière est récompensée en 2007 lorsqu’elle devientministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.

LES FEMMES DE POUVOIR

NADIRA GUERMAI,pour la bonne cause Gouverneur coordinateur de l’Initiative Nationale de DéveloppementHumain (INDH) au ministère de l’Intérieur, Nadira Guermaia passé la plus grande partie de sa carrière au ministère de l’Équipement.Elle est la benjamine d’une fratrie de neuf enfants quiapplique religieusement le credo de ses parents : “choisis ta voie,pourvu que ce soit l’excellence qui te guide”. Nadira Guermai optedonc pour les lettres modernes et décroche son bac en 1976 avecmention “bien”. Intéressée par la psychologie, elle s’envole pourla Suisse et entame alors un long cursus à l’université des scienceséconomiques et sociales de Neufchâtel. À la clé, une double licenceen psychologie clinique et psychologie du travail. Elle en profitepour compléter sa formation avec un master et un troisième cycledans les mêmes disciplines, sans oublier les certificats en programmationneurolinguistique et en coaching qu’elle décrocheau passage. En 1987, elle revient au Maroc et officie au ministèrede l’Équipement comme responsable de l’unité de formationcontinue. Elle y met en place une pratique inédite, des modulesde formation pour les cadresdu département et les chefs deservice afin de leur apporterdes outils de compréhension etd’aide à la décision en matièrede gestion et de stratégie. Pourelle, la formation est un investissement.Cette expérienceau ministère de l’Équipementprend fin en 2005, quand ChakibBenmoussa lui propose des’associer à la nouvelle dynamiqueà mettre en place pourl’INDH. Aujourd’hui, elle enest la coordinatrice générale.

FOUZIA IMANSAR,la dame de fer

Née dans les années 50 à Essaouira, Fouzia Imansar,titulaire d’un diplôme du cycle supérieur del’École Normale de l’Administration Publique etde l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administrationdes Entreprises, a intégré la fonction publiqueen 1972, au poste d’inspecteur des financesau ministère des Finances ; puis à celui d’inspecteurdivisionnaire du même ministère à compterde 1978. En 2003, elle sera la première femme nomméegouverneur par Sa Majesté le Roi, en chargede la préfecture d’arrondissements d’Aïn Chock,mais aussi directrice de l’Agence Urbaine du GrandCasablanca. Dans ce cadre-là, elle sera amenée àêtre confrontée aux promoteurs immobiliers etautres syndicats des architectes, qui l’accusent debloquer un certain nombre de projets auxquels desautorisations auraient déjà été accordées. Maman de deux enfants, les gens qui ont eu le privilège dela côtoyer sont unanimes : l’intégrité de FouziaImansar est inébranlable. Avec elle, pas questionde négocier, “l’agence ne fait que le travail que luiconfère la loi”, comme elle se plaisait, inlassablement,à répondre à ses détracteurs.

ASMAA CHAÂBI,la première femme maire

Son parcours impressionnant est truffé d’expérienceset de diplômes prestigieux. Née en 1962 àKénitra, elle est l’unique fille d’une fratrie de huitenfants. Asmaa Chaâbi fait ses études supérieures enAngleterre où elle obtient un diplôme de l’école polytechniquede Londres, ainsi que des certificats desuniversités d’Oxford et de Cambridge. Sa formationachevée, elle rentre au Maroc en 1985 et rejoint l’entreprisefamiliale Ynna Holding. Depuis 1991, AsmaaChaâbi s’implique dans plusieurs associations dontelle est l’un des membres actifs, telle que l’associationmarocaine de soutien à l’UNICEF, l’AmericanInternational Women Associationet la Fédérationinternationale pour l’éducationdes parents. En1994, elle se voit confier,par la princesse LallaAmina, la présidence de laligue marocaine de la protectionde l’enfance à Kénitraet est désignée pourreprésenter le Maroc à laconférence mondiale del’union internationaledes organismes familiauxà Macao. Le 17 septembre2003, elle est élue mairede la ville d’Essaouiraet devient la premièrefemme à occuper ce posteau Maroc. Des fonctionsqu’elle quitte en 2009pour créer l’InternationalWomen’s Forum.

FATIMA-ZAHRAMANSOURI,au nom de la loi

Descendante d’unegrande famille deMarrakech, Fatima-Zahra Mansourise rend en Francepour suivre desétudes juridiques.Elle a hérité sapassion pour ledroit de son père,A b d e r r a h m a nMansouri, illustreavocat marrakchi.De retour au pays, elle s’inscrit au barreau de Casablancaet à celui de Marrakech, puis ouvre uncabinet d’avocat spécialisé dans la gestion destransactions commerciales et immobilières,ce qui lui permet de mieux cerner les dossiersen cours de la ville ocre. Fatima-Zahra est unejeune femme accomplie et une mère de famillelibre et moderne. Elle est sensible à la gestionde la chose publique et rejoint le mouvementde tous les démocrates, le club de réflexionqui servira de tremplin à la création du PartiAuthenticité et Modernité. Son engagementpolitique porte rapidement ses fruits et elledevient conseillère municipale du PAM. Le 23juin 2009, elle est élue maire de la ville de Marrakech.C’est donc la deuxième femme mairedans l’histoire du Maroc, après Asmaa Chaâbi,qui a été maire d’Essaouira en 2003

ZINEB ADAOUI, madame le Wali

Ferme mais juste, Zineb El Adaoui dirige la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen de main de maître. Elle voit le jour en1960, à El Jadida, mais grandit et étudie à Rabat. Une fois sonbaccalauréat en poche, elle intègre l’université Mohammed Và Rabat où elle fait des études en économie avant de commencerà gravir les échelons. En effet, Zineb El Adaoui devienten 1984 la première femme magistrat à la Cour des comptes.Dans le cadre de ses recherches sur l’économie en islam, elleanime en 2007 une causerie religieuse devant Sa Majesté leRoi Mohammed VI autour du sujet de la “sauvegarde desfonds publics en islam”. Son sérieux et son dévouement pourson travail lui valent une reconnaissance royale. C’est doncen 2010 que le souverain la nomme membre de la Commissionconsultative de la régionalisation, avant de la nommerWali de la région du Gharb, le 21 janvier dernier. Elle est parailleurs membre du Conseil national des droits de l’hommedepuis 2011, et de la Haute instance du dialogue national surla réforme du système judiciaire, instituée en 2012.

HANANE TAJANI,stratège dudéveloppement urbain

Titulaire d’un diplôme d’études supérieures approfondiesen droit privé, cette jeune femme ambitieuse,âgée d’à peine une trentaine d’années,vient fraîchement d’être nommée par Sa Majestéle Roi gouverneur de la préfecture de l’arrondissementHay Hassani ; préfecture qui contribuepleinement à l’évolution de la région du GrandCasablanca, locomotive du développement urbainau niveau régional et national. Sa missionprincipale ? L’adoption d’une stratégie pour luttercontre l’habitat insalubreet la constructionanarchique pourque chaque citoyenpuisse bénéficier desconditions d’une viedécente. Lauréatede l’Institut royal del’administration territoriale,Hanane Tajani,avant cela, avaitété nommée, en 2008,au poste de Caïd chargé d’une annexe administrativeà la préfecture de Rabat. Elle a occupéle même poste à la préfecture de Marrakech àcompter de septembre 2013.

LES MILITANTES

LATIFA EL ABIDA,l’éducation pour chevalde bataille

Cette pétillante sexagénaire est, depuis octobre 2007,secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale.Lauréate de l’Institut Supérieur de Commerceet d’Administration des Entreprises de Rabat, elle adébuté sa carrière en tant qu’enseignante en 1973,alors qu’elle n’avait pas encore entamé d’études supérieures.Car l’éducation a toujours été le cheval debataille de Latifa El Abida. Depuis sa nomination parSa Majesté le Roi, elle se bat chaque jour, notammentdans le cadre du programme d’urgence pour l’enseignementlancé en 2009, afin que l’éducation ne soitpas un luxe, mais un droit accessible à tous ; maisaussi pour faire chuter le taux d’abandon scolaire ;faire monter en flèche celui de réussite aux examens ;optimiser les infrastructures scolaires ; former le personnelenseignant… Mais cette dame de fer, qui mènede main de maître de tels projets d’envergure, est aussiune femme de coeur, puisqu’elle est présidente de l’Associationmarocaine de l’appui à la scolarisation, maisaussi, dans un tout autre registre, secrétaire généralede l’Association Lalla Salma de Lutte contre le Cancer.

AICHA ECH-CHENNA,une militante au coeur en or

Figure emblématiquede la sociétécivile au Maroc,Aïcha Ech-Chenna a consacrésa vie à défendreles mèrescélibataires et àse battre contreune société impitoyable.Cettefemme au grandcoeur a grandi àMarrakech avantde s’installer àCasablanca oùelle poursuivrases études àl’école françaiseFoch et au lycée Joffre. Sa carrière de militante commenceen 1959, lorsqu’elle s’engage auprès de la liguede protection de l’enfance au sein de la ligue de luttecontre la tuberculose. Son contact avec les enfants,et surtout ceux abandonnés, nourrit chez elle le besoinde les protéger. C’est ainsi qu’elle s’intéresse auxmères célibataires contraintes d’abandonner leur progéniture,et décide de créer, en 1985, l’Association SolidaritéFéminine qui aide les mères célibataires à garderet à prendre en charge leurs enfants. En parallèlede ses efforts considérables et de ses actions sociales,Aïcha Ech- Chenna publie en 1996 “Miseria”, un livrequi sensibilise l’opinion publique à la situation des petitesbonnes et des enfants abandonnés au Maroc. Ellea d’ailleurs été récompensée à plusieurs reprises pourses 52 années au service du militantisme.

FATEMA TABAAMRANT,l’icône amazighe Née en 1962 dans la petite ville de Lakhssas,entre Tiznit et Guelmim, Fatema Tabaamrant,de son vrai nom Fatima Chahou, perd sa mèreà trois ans et trouve très vite refuge dans la musique.Elle écrit son premier poème à 13 ans etse produit à 21 ans avec le raïss Jamal Hamidi.Elle intègre ensuite plusieurs groupes avantde se lancer en solo en 1999. Ses textes parlentde droits des femmes, d’identité, d’éducation,de nature… et le succès est au rendez-vous. En2001, la raïssa décide de pousser plus loin sonengagement. Particulièrement touchée par lediscours du souverain du 17 juin 2011 sur la réformeconstitutionnelle, et notamment par laconstitutionnalisation de la langue amazighe,elle décide de rallier le RNI et se fait élire surla liste nationale des femmes pour les électionslégislatives anticipées de 2011. Elle devient alorsparlementaire et grave son nom dans l’Histoireen étant la première personne à poser une questionen amazigh au sein du Parlement. Elle récidivel’année suivante lorsque les conseillerss’apprêtaient à élire le président de la deuxièmechambre en exprimant le souhait d’écrire le nomde son candidat en tifinagh. La raïssa est déterminéeà défendre la place de l’amazighité dansla société afin, dit- elle, d’ “éviter les erreurs dupassé à l’encontre de cette culture”. Une culturequ’elle brandit du bout de ses trois doigts, ensigne de victoire de la cause amazighe.

NAJAT AATABOU,une femme libre

A l’occasion de , Robert Plant, le leaderde Led Zeppelin, le groupe mythique de rock, déclaraits’extasier sur le “timbre extraordinaire”de Najat Aatabou, une grande source d’inspirationpour lui. Icône de plusieurs générations, la“Cesaria Evora marocaine”, comme on la surnomme,vit une véritable histoire d’amour avecson public depuis les années 80. Originaire deKhmisset, la jeune Najat rencontre le succèsbien malgré elle à une fête familiale où elle décidede donner de la voix. À son insu, un fan avantl’heure enregistre la jeune fille et diffuse sa chanson.Le succès est immédiat et est synonyme dedrame familial pour Najat Aatabou, dont la famillene décolère pas. Un père meurtri, une mèrequi se lamente et des frères qui menacent de latuer… Elle n’a plus le choix, elle doit fuir. Alorsqu’elle se rend chez le marchand de cassettes quia causé sa perte pour obtenir des explications,un homme est justement en train de demanderà qui appartient la voix extraordinaire dont toutle monde parle. Il est producteur et lui proposede le suivre à Casablanca pour faire carrière dansla chanson. Elle n’a plus rien à perdre alors oui,pourquoi pas ! “J’en ai marre”, premier coup degueule de la chanteuse, plante le décor et lessuccès s’enchaînent depuis. Les chansons de lalionne de l’Atlas revisitent les problèmes quotidiensdes femmes trompées, prennent la défensedes amoureuses déçues, et célèbrent l’amourretrouvé. Conjuguant force du verbe et joie devivre, Najat Aatabou est indéniablement la figurede la femme libre, envers et contre tous. Féministeaguerrie, elle déclarait récemment sur la scène deTimitar, “Si la charia a fixé une limite en n’autorisantles hommes à ne prendre que quatre femmes, elle n’afixé aucune limite à la femme”… À méditer.

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Du bikini au burkini : les Algériennes racontées par leurs maillots de bain Par Philippine Le Bret | août 15, 2014 2:48

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Ces jours-ci, avec la fin du Ramadhan et la vague de chaleur qui s’abat sur le pays, les familles algériennes investissent en masse les plages du littoral. Côté masculin, la tenue de plage est peu ou prou la même partout : un short de bain, et puis c’est tout. Côté féminin, la gamme des vêtements portés à la plage est bien plus large : djellabas, maillots de bain, bikinis et burkinis se disputent la préférence des Algériennes. Elle arrive sur la plage, en famille ou avec ses amies, choisit un parasol, avec ou sans table, et dépose son sac sur le sable. Elle regarde autour d’elle, examine discrètement ses voisins et s’assure que l’emplacement choisi est le bon. Alors, elle dénoue les nœuds de sa robe ou retire son T-shirt. Elle n’a pas de visage, pas d’âge : elle est toutes les femmes algériennes qui choisissent de braver les regards et les jugements et de porter un maillot de bain à la plage. « Moi je ne veux pas renoncer à mon deux-pièces, alors je m’installe et je me déshabille, et tant pis si certains me dévisagent », explique, sur une plage de la capitale, une jeune femme qui souhaite rester anonyme. Le succès retentissant du maillot hidjab Mais il suffit de se promener le long du littoral algérois pour constater que la plupart des femmes algériennes boudent le maillot de bain. La tendance générale est à la « pudeur », de sorte que l’on voit de plus en plus de femmes vêtues d’un burkini (aussi appelé maillot hidjab). Créé par un styliste turc en 2007, ce justaucorps en lycra assorti d’un pantalon, d’une petite robe et d’une cagoule recouvrant la tête et le cou connaît un succès retentissant en Algérie. Mohamed, propriétaire d’une petite boutique d’articles de sport à Alger-centre, constate que les burkinis se vendent beaucoup mieux que les autres maillots de bain. D’ailleurs, alors que les premiers sont exposés en vitrine pour attirer les passantes, les seconds sont rangés dans un tiroir et sortis uniquement si une cliente souhaite les voir. Et j’observe de mes propres yeux le succès des burkinis puisque, au moment où je rentre dans la boutique de Mohamed, il est en train de négocier avec un revendeur venu lui acheter 200 maillots hidjabs. Burkini et bikini : une guerre ouverte ? Que cache ce succès ? Faut-il voir dans la progression du burkini le signe d’une liberté retrouvée pour les femmes voilées ou, au contraire, un nouveau diktat imposé par les hommes pour brimer la liberté des femmes ? Le burkini témoigne-t-il d’une démocratisation ou d’une moralisation des plages ? Les deux interprétations cohabitent. Les défenseurs du burkini soulignent que, depuis l’apparition de ce vêtement de plage, les femmes voilées ne sont plus obligées de renoncer à la baignade. À l’inverse, dans les milieux féministes, on dénonce une « aliénation de conscience » : les femmes pensent que leur liberté consiste à se baigner en burkini, alors qu’elles sont prisonnières des schémas que leur impose la société. Le costume de bain, instrument d’une négociation entre la femme et la société En fait, la lutte de pouvoir que se livrent le burkini et le bikini ne doit pas être traitée de manière aussi binaire. Au lieu de se livrer à un débat idéologique qui ne fait que convaincre chaque camp de la supériorité de son opinion, il est important de comprendre que la tenue de plage traduit le rapport de la société algérienne au corps des femmes. « La question qui se pose ici est celle de la présence du corps féminin dans l’espace public », explique Fatima Oussedik, sociologue et professeur à l’université d’Alger. Comme le souligne Yasmina Chouaki, membre du collectif féministe « Ferwa Fadhna N’Soumer », dans les années 1990, le corps féminin n’avait pas sa place dans les espaces publics : lorsque les femmes étaient obligées de sortir de la sphère privée, elles couvraient entièrement leur corps. Aujourd’hui, les femmes – et donc leur corps – veulent reconquérir tous les espaces publics. Mais pour faire accepter cette reconquête par le reste de la société, les femmes doivent recourir à des subterfuges. « À la plage, on constate une négociation entre la femme et la société qui passe par le costume », explique ainsi Oussedik. « En d’autres termes, ce qu’on observe sur les plages algériennes, c’est un lent mouvement de réintroduction du corps féminin dans l’espace public, un mouvement qu’il ne faut pas brusquer », conclut-elle. Inventer une tenue de plage algérienne Reste que le maillot hidjab n’est pas forcément l’instrument idéal de cette réintroduction du corps féminin dans l’espace public. « On est face à deux extrêmes. D’un côté le burkini, importé d’Orient, qui convient aux femmes voilées ; de l’autre, le maillot de bain, importé d’Occident, qui convient aux femmes qui ne sont pas gênées de montrer leur corps », déplore Keltoum (le prénom a été modifié), styliste et historienne du vêtement algérien. Keltoum, qui se décrit comme « algérienne, musulmane et moderne », explique qu’elle souhaiterait qu’on invente un vêtement de plage qui réponde à ces trois exigences, afin que les femmes non-voilées mais pudiques puissent, elles aussi, trouver chaussure à leur pied – ou maillot à leur corps.

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Diaspora, Reportages, Une Diaspora : “Passer ses vacances en Algérie n’est pas une bonne affaire” Certes, mais… Par La rédaction | août 16, 2014 10:32

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La saison estivale bat son plein. Une atmosphère festive règne un peu partout en Algérie, agrémentée de la forte présence de nos expatriés. Cette année, la communauté algérienne vivant à l’étranger est venue en masse passer ses vacances en Algérie. Reportage en Kabylie pour voir comment ces familles passent leurs congés dans leur pays d’origine. Le grand rush des émigrés est perceptible déjà sur les routes qui serpentent dans les collines et les montagnes, reliant les villes et les villages atypiques de la Kabylie, et le phénomène se mesure au grand nombre de véhicules immatriculés à l’étranger, notamment en France. À Agraradj, un petit village situé au pied du mont Tamgout, dans la commune d’Aghribs, la petite communauté d’émigrés que compte le village n’a pas dérogé à la règle. Comme chaque été, ils viennent passer leurs vacances au bled. Une ambiance particulière flotte dans l’air. «Mon bonheur ne peut être complet sans la présence de mon fils parmi nous. J’ai tant attendu sa venue ici. Mon chagrin a duré près de dix ans, mais maintenant, Dieu merci, mon calvaire est fini », raconte Nna Fatima. Mohand, le fils de cette sexagénaire, émigré à Paris depuis 2005, est revenu passer l’été avec les siens. Une joie indescriptible se lit sur leurs deux visages. «C’est vrai qu’on discute souvent au téléphone ou par Internet, mais c’est pas la même chose que d’être ici », confie le jeune homme. Celui-ci est accueilli avec une grande joie par tous les habitants d’Agraradj. «Ce ne sont pas les lieux touristiques qui manquent en Europe ou partout ailleurs. Mais on choisit de venir ici par attachement à nos origines, à notre culture, à notre terre » déclare Ahcene, lui aussi parisien originaire de ce petit village kabyle. Un constat partagé par la plupart de nos compatriotes vivant à l’étranger.

« Je vais en Algérie pour me ressourcer, retrouver ma famille et passer de bons moments » Pour une grande partie d’entre eux, la destination de l’Algérie n’est «ni touristique, ni attrayante». C’est davantage comme si un cordon ombilical liait nos compatriotes de l’étranger à leurs pays d’origine. Et les faisait revenir chaque été. C’est par exemple le cas de Noura, une jeune femme qui travaille comme hôtesse d’accueil à l’aéroport d’Orly, et qui vient très souvent passer ses vacances au bled. Elle a le choix entre aller chez ses parents à Souk El Thnine, ou à Boghni chez ses oncles. « Je vais en Algérie pour me ressourcer, retrouver ma famille et passer de bons moments dans une ambiance unique. J’y allais plus quand j’étais jeune, mais je trouve que c’est plus difficile pour nous depuis l’adoption du nouveau passeport. Et les prix sont maintenant exorbitants en été. Mais globalement ici je me sens plutôt bien. A part quand les regards se font trop insistants et qu’on se fait embêter dans la rue,» s’empresse d’ajouter la jeune femme. Au programme pour elle, plus de repos que de visites “touristiques”. Des journées plage en famille, la tournée des oncles et tantes, et parfois un saut à Alger, Bejaïa ou Boghni (wilaya de Tizi-Ouzou) pour rendre visite à la famille un peu plus éloignée. 3 H de trajet pour se rendre à la plage Khaled, jeune chercheur qui travaille depuis 1997 dans un centre de recherche à Séville (Espagne), abonde dans le même sens. Il est originaire d’Aït Enzar, un village adossé à une colline dans la commune d’Iferhounene, en Haute Kabylie. «Je retourne une fois par an en Algérie, généralement pour rendre visite à la famille. D’habitude je viens en été pour faire coïncider ma venue avec celle d’autres amis d’enfance qui vivent un peu partout à l’étranger. Cette année j’ai déjà passé 15 jours ici en mars, mais là ma sœur se marie et pas question de rater ça !» Mais Khaled pointe rapidement un problème crucial : le manque de lieux de détente appropriés et l’état du littoral. Passer une journée à la plage est devenu tout un projet, avec 3 heures de trajet aller et la même distance à parcourir au retour, à cause de l’encombrement et du mauvais état des routes. Et selon lui, les plages sont particulièrement mal aménagées. «Passer ses vacances en Algérie n’est pas une bonne affaire» «En Espagne, passer une après-midi à la plage est aussi simple que de prendre un café avec des amis ici», constate le jeune homme. «Choisir de passer ses vacances en Algérie n’est pas une bonne affaire comparé à d’autres destinations. Ni sur le plan économique, parce que les services et les produits sont chers, ni sur le plan “détente” car on a la sensation d’être épié par tout le monde», regrette-il Avec la moitié de ce qu’il dépense pour venir en Algérie, Khaled assure qu’il pourrait se payer de belles vacances sur les côtes espagnoles, portugaises, françaises ou italiennes. Oui mais voilà, il a choisi de passer ses congés en Algérie et cela témoigne de la force du lien qui unit ce pays à ses émigrés. Une relation complexe, pleine de paradoxes. Mais un amour réciproque, à en croire l’accueil chaleureux et festif réservé à la diaspora chaque été. «Chez nous, c’est une ambiance de fête qui règne pendant tout l’été!» s’exclame Ouarda, en visite à Azazga avec ses deux petits neveux originaire de la région parisienne. «On est si contents de les accueillir chez nous…qu’on a du mal à s’en séparer à chaque fois qu’ils repartent!» Arezki IBERSIENE

PanoraPost - (maroc)

Encore des agressions contre des Subsahariens à Tanger PanoraPost.com | lun.18.août.2014 à 08:14 http://www.panorapost.com/encore-des-agressions-contre-des-subsahariens-a-tanger/

Le racisme, le rejet de l’autre et l’exclusion ont encore frappé à Tanger, dans la nuit de vendredi à samedi. Les témoignages ne se recoupent pas, les uns disant qu’une centaine de jeunes marocains ont agressé des Subsahariens dans leur quartier, d’autres affirmant que ces mêmes Marocains ont arrêté un bus occupé par des Africains subsahéliens, de retour d’un concert, ont fait descendre les passagers pour s’en prendre à eux, d’abord verbalement, puis physiquement.

Les témoignages se rejoignent cependant pour confirmer la présence d’une militante espagnole, Helena Moreno, qui s’est elle-même confiée au journal el Mundo. Et tous les témoins insistent sur deux faits : les insultes racistes comme « singes », lancés aux Subsahariens, et la passivité de la police qui se trouvait sur les lieux. Plusieurs personnes racontent que des agents des forces de l’ordre se trouvaient là et qu’ils ont détourné les yeux. Ce qui semble peu probable, puisque 5 blessés ont été conduits à l’hôpital Mohammed V. La situation des Africains subsahariens se complique de plus en plus et se crispe même depuis quelques mois, avec les attaques régulières contre les barrières métalliques de Melilla et les tentatives de rejoindre l’Espagne par mer, sur des zodiacs. A Tanger, le quartier Boukhalef en est en huit mois à son troisième drame – puisque ce n’est qu’ainsi qu’on peut le qualifier –, après la défenestration d’un jeune Africain en décembre et des attaques d’appartements africains en juin, avec destruction des effets personnels des habitants. La psychose naissante, par ailleurs, pour cause de virus Ebola ne doit également pas être étrangère à cette poussée de violence raciste de la part de populations conditionnées socialement à ces comportements et mal informées de la situation et des droits des migrants.

Media24 - 180814 L’information économique marocaine

Comment la Banque Mondiale voit le capital immatériel au Maroc http://www.medias24.com/print1377818082014Comment-la-Banque-Mondiale-voit-le-capital- immateriel-au-Maroc.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Le Maroc pourra réaliser d'importants gains de productivité et accélérer son rattrapage économique par rapport aux pays les plus avancés, grâce au renforcement de son capital humain et institutionnel, selon le directeur du département Maghreb de la Banque mondiale, Simon Gray.

Dans le cadre de l'appel lancé par le Roi Mohammed VI pour entreprendre une étude permettant de mesurer la valeur globale du Maroc de 1999 à fin 2013, M. Gray a indiqué que la Banque mondiale partage pleinement ce souci, en raison que l'évaluation de la valeur globale d'un pays "va bien au-delà de la production annuelle de biens et services marchands pour intégrer d'autres éléments immatériels tels que la qualité des institutions, la protection, le niveau d'éducation de la population, l'accès à des services publics de qualité et la bonne gouvernance.

"Le Maroc devrait mettre encore plus au centre de ses politiques publiques le renforcement des capacités humaines, sociales et institutionnelles du pays", a préconisé M. Gray dans un entretien accordé à la MAP, citant l'exemple de la stratégie suivie par les pays à croissance rapide d'Asie du sud-Est.

M. Gray a souligné que l'enjeu primordial pour l'Etat porte désormais sur l'investissement dans le capital humain, plutôt que l'investissement productif qui relève principalement de la responsabilité du secteur privé.

Dans ce sens, l'enjeu ultime du développement d'un pays réside dans l'amélioration de ses institutions et de leur gouvernance, a-t-il ajouté, notant que les études de la Banque mondiale font ressortir que le développement durable, soutenable et équitable repose essentiellement sur l'accumulation d'actifs immatériels, qui n'ont autre que le capital humain, social et institutionnel.

Rappelant que les évaluations de la Banque mondiale indiquent que la richesse totale par habitant du pays plaçait le Maroc en 2005 au-dessus de la moyenne des pays de la région MENA et dans la moyenne de l'ensemble des pays à revenu intermédiaire, le responsable de la Banque mondiale a précisé que ces chiffres correspondent à la richesse moyenne par habitant accumulée au cours du temps et non pas au revenu annuel par habitant qui reste beaucoup plus faible.

La partie immatérielle de la richesse du Maroc oscille entre 70% et 75% de la richesse totale, dont presque la moitié revient au capital humain, a fait savoir M. Gray, estimant que le "principal" défi à relever pour promouvoir la richesse du Royaume est l'application des principes de la bonne gouvernance par les institutions marocaines, notamment le respect des règles de droit, la transparence et la reddition des comptes.

"A la différence de nombreux pays de la région MENA, une opportunité existe au Maroc. Elle consiste à renforcer le capital institutionnel et la gouvernance économique du pays et à créer les conditions d'une société ouverte pour une économie plus prospère, inclusive et résiliente", a-t-il insisté.

Le Maroc et la Banque mondiale viennent de renouveler leur Cadre de partenariat stratégique (CPS) pour la période 2014-2017. Dans ce nouveau cadre, la Banque s'est engagée à accompagner le Royaume sur la voie des réformes institutionnelles et à amplifier son soutien financier, technique et analytique autant que nécessaire autour de trois domaines clés, a rappelé l'expert.

Il s'agit de promouvoir une croissance concurrentielle et inclusive, notamment pour la jeunesse et les femmes, de construire un avenir vert et résilient et de renforcer la gouvernance et les institutions pour une meilleure prestation de services à tous les citoyens. "A travers ces actions, le Maroc pourrait certainement atteindre une meilleure répartition de sa richesse nationale et améliorer la prospérité des Marocains".

La Banque mondiale a développé une méthodologie pour appréhender le capital immatériel des nations et publié en 2006 et 2011 deux rapports visant à calculer la richesse de 120 pays au tournant du millénaire. Ces deux rapports font ressortir que le capital immatériel constitue la plus grande part de la richesse nationale dans la grande majorité des pays. Pour les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le capital immatériel représente plus de 80% de la richesse nationale, alors que pour les pays les moins avancés et ceux à revenu intermédiaire comme le Maroc, la part du capital immatériel dans la richesse nationale se situe entre 50% et 70%. (Avec MAP

Media24 - 180814 L’information économique marocaine

Agroalimentaire : comment le Maroc peut profiter de l’embargo russe http://www.medias24.com/print1378718082014Agroalimentaire-comment-le-Maroc-peut- profiter-de-l-embargo-russe.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Une dizaine de jours après l’entrée en vigueur de l'embargo russe sur les produits alimentaires en provenance de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de l’Australie, du Canada et de la Norvège, le Maroc aimerait tirer son épingle du jeu et booster ses exportations vers le pays des tsars.

Comment compte-t-il procéder? Nous avons posé la question à des professionnels.

L’embargo imposé le 7 août durera une année et concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait, et les fruits et légumes. Un marché juteux qui a absorbé en 2013 pas moins de 10% des exportations agricoles et alimentaires européennes, soit près de 12 milliards d'euros.

Pour le Maroc, deuxième partenaire commercial de la Russie en Afrique après l’Egypte (avec un volume des échanges commerciaux bilatéraux qui dépasse actuellement les 2 milliards de dollars), les opportunités se trouvent surtout du côté des agrumes et des primeurs, deux produits que le Royaume exporte de manière soutenue vers ce pays devenu par la même le premier client du Maroc pour les agrumes avec 50 à 55% du volume exporté.

Outre ces deux marchés prioritaires, le Maroc pourrait également se positionner sur le marché des fruits de mer en saisissant les parts de marché restées vacantes par l’Espagne, et dans une moindre mesure sur celui de l’huile d’olive, un marché que se partagent l’Italie, l’Espagne et la Grèce.

Des contacts se font, en attendant la commission maroco-russe

Pour l’heure, aucune action coordonnée entre les professionnels et le gouvernement n’a été prise, contrairement à l’Egypte, à la Chine ou au Brésil. Mais les choses pourraient s’accélérer avec la tenue de la 5e session de la commission mixte maroco-russe qui se réunira du 15 au 17 septembre à Rabat et qui verra la présence du ministre russe de l'Agriculture Nikolaï Fedorov. La tenue de cette commission était prévue bien avant l’annonce de l’embargo.

En attendant, "des contacts se font entre les professionnels des deux pays, et des initiatives sont prises par des exportateurs marocains d’agrumes, de primeurs et de fruits de mer", nous confie Ivan Nalitch, représentant commercial de la fédération de la Russie au Maroc. "En tant que représentation commerciale de la Russie au Maroc, nous approchons les opérateurs et essayons de les aider à exporter vers la Russie", ajoute-t-il.

"On ne devient pas pays exportateur du jour au lendemain"

Faut-il pour autant s’emballer ? Pour Moulay M'hamed Loultiti, président de Maroc- Citrus (Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Agrumes), il ne faut pas se précipiter car « on ne devient pas pays exportateur du jour au lendemain".

"Pour la partie agrumes et primeurs, le Maroc se trouve aujourd’hui dans une bonne position. L’évolution est assez rapide depuis quelques années, et cela peut encore s’améliorer. Par contre, pour le reste de l’agroalimentaire, je ne suis pas certain que le Maroc puisse répondre aux besoins du marché russe", déclare-t-il à Médias 24.

"Mais avant cela, il faut faire de la prospection. Chaque profession peut évaluer sa propre situation et tenter d’améliorer ses capacités de production. Les producteurs peuvent développer de nouveaux produits, mais cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut rester prudent et étudier les différentes possibilités qui s’offrent à nous. Il faut être optimiste certes, mais il ne faut pas croire au père noël.

D’autres pays profitent déjà de l’embargo russe

Pendant ce temps, plusieurs pays se sont déjà accaparé des parts de marché laissées vacantes. Il y a d’abord le Brésil qui profite déjà de l’embargo russe, en l’occurrence pour la volaille, le porc ou le bœuf. En effet, au lendemain de l’entrée en vigueur de l’embargo, une centaine de producteurs alimentaires brésiliens avaient reçu un permis d'exportation vers la Russie. L’Egypte aussi semble en pôle position pour booster ses exportations. Profitant de la visite du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en Russie, les deux pays avaient décidé le 12 mai de renforcer leurs échanges de biens alimentaires. Au même moment, Pékin annonçait l’ouverture d’un nouveau terminal pour envoyer des fruits et légumes en Russie.

"Le Brésil dispose déjà d’un gros potentiel et d’une production diversifiée. Ce pays est un grand producteur de viande rouge, et peut répondre aux besoins du marché russe assez rapidement. L’Egypte est en effet bien présente en Russie à travers ses agrumes et pommes de terre, mais reste un pays importateur", commente M. Loultiti.

Une belle opportunité pour l’huile d’olive marocaine

Autre produit qui pourrait tirer son épingle du jeu: l’huile d’olive. Car en dépit du potentiel du marché russe, tout reste à faire puisque "le Maroc y exporte très peu d’huile d’olive", nous confie Rachid Benali, président de la Fédération nationale d'olive (FNO). Selon lui, l’annonce de cet embargo représente une belle opportunité pour ce produit.

"La Russie représente un marché intéressant et en pleine expansion, et le Maroc gagnerait à s’y positionner. Dans le contexte actuel, l’Italie détient la plus grosse part de marché en profitant de la notoriété de son huile d’olive, tandis que l’Espagne et la Grèce cassent les prix. Si l’embargo est maintenu, le Maroc peut devenir leader avec la Tunisie. A ce jour, à part l’Espagne, l’Italie et la Grèce, la Tunisie est le principal exportateur d’huile d’olive, et nous dépasse de loin (…), la Syrie était aussi un concurrent mais depuis la guerre, ses exportations ont chuté", nous confie M. Benali.

"Du 15 au 18 septembre, nous serons présents au Worldfood Moscou, une grande foire dédiée à l’agroalimentaire et destinée aux professionnels Russes", ajoute-t-il.

Les principaux marchés de l’huile d’olive marocaine sont les Etats unis et l’Italie, qui est à la fois le plus grand importateur et le plus grand exportateur d’huile d’olive dans le monde. Le Maroc doit-il s’inquiéter des pressions de l’UE ?

Si le Maroc arrive à s’engouffrer dans la brèche, doit-il s’inquiéter des pressions diplomatiques de l'UE sur les pays désireux de vendre des produits agricoles en Russie ?

"Le Brésil risque de déranger la position de l’Union européenne, ce qui n’est pas le cas du Maroc", nuance le président de Maroc-Citrus. "Les exportations marocaines ne constituent pas une carte de remplacement par rapport à l’Europe. Il n’y aura pas de changement spectaculaire". Et il faudrait encore que l’embargo soit maintenu, ce qui n’est pas gagné selon le président de Maroc-Citrus. "Je pense que les lobbies des opérateurs européens et nord-américains vont mettre la pression sur leurs gouvernements pour mettre fin à cet embargo russe, ou au moins pour l’assouplir. Il ne faut donc pas se précipiter".

Media24 - 180814 L’information économique marocaine

Le moral des ménages marocains au plus bas depuis 2008 http://www.medias24.com/print1378018082014Le-moral-des-menages-marocains-au-plus- bas-depuis-2008.html?layout=default&print=1&tmpl=component

L’indice de confiance des ménages, mis au point par le HCP, a enregistré, au cours du deuxième trimestre 2014, une quasi stagnation par rapport au premier trimestre 2014. Il est en baisse de 0,3 point par rapport à son niveau du deuxième trimestre de l’année 2013.

Au deuxième trimestre 2014, l'indice de confiance des ménages (ICM) s’établit à 74 points, contre 74,1 points un trimestre auparavantet et 74,3 points le même trimestre de l’année passée.

Evolution des composantes de l'ICM

Cette évolution de l’ICM est le résultat des variations de ses différentes composantes.

Niveau de vie : pessimistes. Les opinions des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie ont connu, au deuxième trimestre de 2014, une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’au même trimestre de l’année 2013. Le solde relatif à cet indicateur, qui continue sa tendance haussière entamée depuis le premier trimestre de 2013, gagne 0,4 point et 5,4 points durant ces deux périodes respectives.

Inversement, les perceptions des ménages relatives à l’évolution future de niveau de vie se sont dégradées. Le solde synthétisant cet indicateur enregistre, en effet, une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent et de 8,9 points par rapport à la même période de 2013.

Chômage : anticipation d’une hausse moins prononcée. Au deuxième trimestre de 2014, 75,2% des ménages anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir contre 77,4% un trimestre auparavant et 76,7% un an auparavant. Ainsi, le solde de cet indicateur qui s’établissait à un niveau négatif de -66,5 points enregistre une amélioration de 2,6 points par rapport au trimestre précédent et de 1,3 point par rapport à la même période de 2013.

Opinion des ménages sur l'opportunité d'achat de biens durables: un frémissement. Près de 52% des ménages marocains considèrent, au deuxième trimestre de 2014, que le moment n’est pas opportun pour faire des achats de biens durables alors que 22,7% pensent le contraire. Avec -28,9 points, le solde relatif à cet indicateur enregistre une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente avec respectivement 2,4 points et 2,8 points.

Les ménages s’attendent à une évolution défavorable de leurs situations financières

Près de 57% des ménages considèrent que leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 36,4% d’entre eux déclarent s’endetter ou puiser pour cela dans leurs épargnes. Seuls 6,7% des ménages affirment pouvoir épargner une partie de leur revenu. Le solde de l’indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s’établit ainsi à un niveau négatif de -29,7 points, en amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent (+1,6 point) qu’au même trimestre de 2013 (+0,5 point).

Inversement à cette tendance, les perceptions des ménages sur l’évolution future de leur situation financière personnelle ont connu une détérioration de l’ordre de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 3,4 points par rapport au deuxième trimestre de 2013. Quant à l’évolution passée de leur situation financière personnelle, les opinions des ménages, au deuxième trimestre de 2014, se sont améliorées de 0,5 point par rapport à un an auparavant mais se sont détériorées de 2 points par rapport au trimestre précédent.

Les autres perceptions de la conjoncture

En plus des sept indicateurs composant l’ICM, l’enquête fournit des données trimestrielles sur les perceptions des ménages relatives à d’autres aspects de leurs conditions de vie. Il s’agit en particulier de la capacité d’épargne des ménages et de l’évolution des prix des produits alimentaires.

Détérioration attendue de la capacité des ménages à épargner. Les ménages sont toujours pessimistes quant à leurs capacités à épargner dans les mois à venir. Au deuxième trimestre de 2014, 85,1% des ménages pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois contre 14,9% qui pensent le contraire. Le solde de cet indicateur se situe, ainsi, à un niveau négatif de -70,2 points enregistrant une détérioration de 3,6 points par rapport au trimestre précédent et une quasi stagnation par rapport à la même période de 2013.

Les ménages continuent à s’attendre à une hausse des prix des produits alimentaires. Au deuxième trimestre de 2014, près de 85,3% des ménages pensent que les prix des produits alimentaires ont augmentédans le passé contre 90,5% un trimestre auparavant et 90% un an auparavant. Le solde de cet indicateur s’est amélioré de 5,3 points par rapport au trimestre précédent et de 4,8 points par rapport au même trimestre de 2013.

Quant aux perspectives d’évolution des prix des produits alimentaires, près de huit ménages sur dix (79,4%) pensent que ces prix continueront à augmenter dans le futur contre 78,6% au premier trimestre de 2014 et 75,3% au deuxième trimestre de 2013. Le solde relatif aux perspectives d’évolution de ces prix s’est détérioré de 0,4 point et de 4,6 points durant ces deux périodes respectives.

PanoraPost - (maroc)

Le jeu délicat du « je t’aime, moi non plus » entre Rabat et Paris PanoraPost.com | lun.18.août.2014 à 16:51 http://www.panorapost.com/le-jeu-delicat-du-je-taime-moi-non-plus-entre-rabat-et-paris/

Cela fait plusieurs mois que les relations entre la France et le Maroc ne sont pas au beau fixe, et qu’elles sont même clairement rugueuses. La chose se complique en cela que si les mots et propos tenus sont généralement doux, les actes le sont moins. Vendredi dernier, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane se trouvait sur le porte-avions Charles de Gaulle pour célébrer le 70ème anniversaire du débarquement allié en Provence. Réchauffement des relations ? Rien n’est moins sûr.

Les médias marocains ont fait leurs choux gras de l’accolade entre François Hollande et Abdelilah Benkirane, comptant même le nombre de pas faits par le premier en direction du second. A quoi tiennent les choses… mais on se rappelle que pour la livraison d’une frégate au Maroc, l’an dernier, c’était le prince Moulay Rachid qui avait représenté le roi Mohammed VI. C’était le temps heureux des relations plus qu’amicales.

Sur le porte-avions, et lors d’un court aparté entre les deux chefs de gouvernement, Manuel Valls avait répété les propos polis qu’il avait tenus voici quelques semaines, à l’ambassade du Maroc à Paris, pour la célébration de la fête du Trône. Valls avait insisté sur « la volonté du président de la République, de moi-même et de l’ensemble des autorités françaises, de clore cet épisode, en apportant les légitimes réponses à vos préoccupations», et avait ajouté être « (lui-même) disponible pour (se) rendre au Maroc dans les prochaines semaines. Et ce, afin de renforcer nos liens de proximité et nos liens de coopération ». Difficile de dire autre chose dans une cérémonie protocolaire et diplomatique. Mais au-delà de la forme et des formalités d’usage, le fond reste gris.

Cela étant, la pierre d’achoppement reste la suspension des conventions judiciaires entre Paris et Rabat, à l’initiative des Marocains, suite à la descente musclée en février d’une escouade de policiers en uniforme pour remettre à l’ambassadeur une convocation au nom du directeur de la DST Abdellatif Hamouchi. Or, une telle convention judiciaire renouvelée doit recevoir l’aval des parlementaires, traditionnellement réticents à l’idée d’accorder une immunité judiciaire aux responsables étrangers. Le Maroc insiste et le gouvernement Valls, qui sait d’avance la réponse de ses députés, tempère… Les choses en sont là.

Par ailleurs, et sur le plan économique, les Marocains tiennent rigueur aux Français de ne pas avoir assez défendu les exportations d’agrumes marocains vers l’UE qui a appliqué de nouvelles conditions pour l’entrée de ces produits sur le sol européen et, plus grave, les autorités sanitaires de France auraient même fait du zèle en identifiant des tomates cerise marocaines comme étant à l’origine de malaises ressentis par des consommateurs français. On peut ajouter également le cas Alstom, qui se désengage de Casa Tram dans un mois, abandonnant la maintenance du tramway de Casablanca aux techniciens marocains, pas encore très bien formés (Casa Tram ne donne pas beaucoup d’indications là-dessus) ; la décision a été prise unilatéralement, pour cause semblerait-il de cumul de factures non honorées, sachant que par ailleurs c’est la même entreprise qui, malgré ses difficultés à l’international, est en charge de la Ligne à Grande Vitesse devant relier Tanger à Casablanca.

Les Marocains veulent donc rebattre les cartes, globalement, et revoir les conditions de ce partenariat, totalement, et ce ne sont pas les phrases de complaisance échangées sur un porte-avions ou dans un cocktail diplomatique qui y changeront quelque chose. Dans l’intervalle, chaque jour qui passe crispe encore plus les relations entre les deux Etats, et le Maroc s’en va chercher des partenariats ailleurs, à Madrid, à Pékin, à Moscou, à Washington, et en Afrique… Cela étant, les relations qu’entretiennent les Etats ne sont pas celles qui unissent les populations, et ces relations, elles, ne sont pas près de changer, la plupart des officiels marocains disant tout le mal qu’ils pensent des Français, en français…

ALGERIE-FOCUS -

Visa Schengen : Les Algériens raffolent toujours autant de la France Par La rédaction | août 18, 2014 6:3

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Les Algériens sont de plus en plus nombreux à vouloir se rendre en France. En témoigne le nombre de demandes de visas pour ce pays qui prend une envolée spectaculaire, ces dernières années. Décryptage.

Plus de 320.000 demandes ont été traitées par les services de l’ambassade de France en 2013, soit une augmentation de 60% par rapport au nombre de demandes en 2010. Depuis janvier 2014, le nombre de demandes de visas a augmenté de 65%, par rapport à la même période en 2013, cela rien que pour le consulat de France à Alger. C’est ce qu’affirme l’ambassade de France, ce, sur son site internet.

TLSContact

Cette croissance, enregistrée ces dernières années, a contrait les services du consulat de France à se réorganiser “afin d’accueillir toujours plus de demandeurs, dans les meilleurs conditions”, disent-ils. Et c’est dans ce but qu’ils ont confié la collecte des dossiers pour un opérateur extérieur, en l’occurrence TLSContact. Un opérateur engagé pour accueillir les demandes de visas à Alger depuis 2008, mais également présent à Oran et Annaba depuis l’année dernière.

Un quart des demandes refusé

Au niveau des consulats généraux, les services des visas ont été également renforcés pour le traitement efficace des dossiers. “Afin de lever autant que possible les obstacles à la circulation des personnes, conformément aux souhaits des gouvernements français et algériens, les consulats ont rendu moins complexes les procédures d’obtention de visas”, disent-ils encore. Le taux des refus des visas français a fait une chute pour atteindre seulement un quart des demandes formulées. “Plusieurs professions, notamment celles de médecin, d’avocats, d’entrepreneurs ou de journalistes, se sont vu accorder des procédures simplifiées”, affirment-ils.

Cette politique s’est reflétée également sur la hausse du nombre des visas de circulation. Des visas valables sur plusieurs années et qui permettent aux algériens de voyager, autant de fois qu’ils le veulent, dans les pays faisant de l’espace Schengen.

Aller plus loin : Où peuvent aller les Algériens sans visa ? Arezki IBERSIENE

ALGERIE-FOCUS -

Où peuvent aller les algériens sans visa ? Par La rédaction | septembre 26, 2012 11:53

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Depuis le mois de juin 2012, les Algériens n’ont plus besoin de visa pour entrer en Tunisie et en Egypte.

Si ces pays ont accordé aux Algériens le droit de voyager sans visa récemment, 14 pays dans le monde autorisent les citoyens algériens à circuler librement.

Parmi eux, deux seulement sont situés en Amérique : l’Equateur et Haïti. Cuba accueille également les Algériens sans visa.

La majorité des Etats qui permet l’absence de Visa se situe en Afrique, à une certaine proximité géographique de l’Algérie. Les pays limitrophes que sont le Maroc, la Tunisie le Mali, la Mauritanie et la Libye l’autorisent ainsi que la Guinée.

En Asie, certains pays musulmans n’exigent pas de visa des Algériens comme le Yémen, la Jordanie, la Syrie, la Malaisie et les Maldives. La ville chinoise d’Hong Kong est également ouverte aux Algériens.

Enfin, le seul pays d’Europe à accepter les algériens sans visa est le Kosovo.

D’autres Etats permettent aux algériens d’arriver dans le pays puis de demander le visa sur place. En Afrique, il s’agit surtout de l’Afrique de l’est : le Togo, le Mozambique ou Madagascar par exemple.

En Asie, l’Indonésie délivre un visa contre 25 dollars sur place, tout comme le Cambodge, Népal ou encore le Sri Lanka.

Sarah Haderbache

The Economist – Aug 23rd, 2014

Clandestine migration Waiting for a break More people are trying to smuggle themselves into Britain Aug 23rd 2014 | CALAIS |

http://www.economist.com/news/britain/21613331-more-people-are-trying-smuggle- themselves-britain-waiting-break

ON A patch of wasteland near the railway station in Calais, a 27-year-old Sudanese man named Sabri draws a map in the sand to explain how he got there. “Libya,” he says, poking at a chunk of broken green glass. “Italia, France. And next England.” Like the hundreds of other Sudanese and Eritrean men sleeping rough or camping at the town’s edge, he spends his evenings trying to stow himself onto lorries crossing the English Channel. He has been trying for two months.

As refugees flee wars in Syria, Eritrea and other unfortunate places, the number trying to smuggle themselves into Britain seems to be rising. In the year to April, 18,000 people were stopped trying to evade border control—up from 11,000 the year before. The number of migrants arrested in Calais in the first six months of 2014 was more than double the figure in the same period of 2013. On August 16th, 35 Afghan Sikhs, including men, women and children, were discovered clawing at the walls of a shipping container in Tilbury. One man had suffocated to death.

Not many stowaways actually make it to Britain says Franck Düvell, an academic at the University of Oxford. While Britain has lots of irregular migrants, most arrive legally and overstay their visas, or else use stolen or fake passports. But jumps in the number of asylum applications from Syrians, Eritreans and Sudanese nationals suggest that at least a few are entering by more unusual routes (see chart). Such people will never get visas and are unlikely to be able to acquire convincing documents, says Mr Düvell. In Calais, migrants claim to know compatriots who have got themselves aboard lorries.

Those who get to Britain tend to be picked up by police not long after arriving, in port or often at motorway service stations. On August 19th, police found more than a dozen people in a German lorry at services in Somerset. Watford Gap on the M1 north of London is a particularly common pick-up place, probably because many lorries driving north from Dover stop there. Those caught are handed over to the Home Office border force and sent to detention centres.

They then face a gruelling interrogation. Under European rules, refugees must apply for asylum in the first safe country they reach. This explains why the young Africans camping at the edge of Calais live in such penury and do their utmost to avoid any interaction with the French state. If they are fingerprinted, it can count as evidence that they have been in a country other than Britain. So too can the possession of foreign coins or bus tickets. Only those without incriminating traces of their travels can avoid deportation.

What inspires such hopeless journeys? In Calais, most sense that in Britain there are better opportunities, particularly to work. “In England, I make a life, have a job, build a family,” says Sabri. Others say they have heard that in England they will be housed and given money. A few claim to have friends and relatives there. Britain’s loosely regulated labour market, and the absence of ID cards, means that there is some justification for the belief that life will be easier than on the continent.

For the moment, the passage seems to be getting harder. In Calais, fights have recently erupted among groups of migrants over access to areas where lorries have to slow down, offering a chance to climb on. Security has since tightened up. But though better border control slows the trickle of people into Britain, it seems to do little to deter them from trying. “Even fences along the motorway would not change the situation,” says Philippe Mignonet, Calais’s deputy mayor, in exasperation. For people who have come so far already, what is the Channel but one final stretch?

EUobserver.com - 250814

Libya violence puts EU border mission in doubt BY ANDREW RETTMAN

BRUSSELS - The EU’s flagship border mission for Libya remains parked in Tunisia, as deteriorating security conditions put migrants at greater risk. http://euobserver.com/justice/125337

The operation - Eubam Libya - was launched in May last year to build up the post-war country’s Border Guard and Naval Coast Guard.

But since 31 July all its European personnel have moved to Tunisia due to rising violence in Tripoli.

A diplomatic source said it is still in contact with Libyan authorities and organises study trips for Libyan officers outside the country.

But the EU’s External Action Service is currently rethinking what to do with Eubam amid little hope of its returning to Libya to fulfill its original mandate.

Fighting between rival militias over the weekend saw Operation Dawn - a coalition of Islamist fighters and paramilitaries from Zintan, in western Libya - seize control of Tripoli’s main airport and proclaim a new government.

The diplomatic source noted that with the rivals drafting in more and more recruits amid “poisonous rhetoric”, the conflict is becoming “very difficult”.

The situation threatens to halt the country’s economic recovery, with oil production currently between 350,000 and 550,000 barrels per day, compared to 700,000 late last year and 1.4 million before the 2010 war.

With Libya the main launching post for African boat migrants to Italy, the diplomatic source added that the breakdown in law and order also makes it “likely that the safety of migrants is even more at risk than before”.

Libya’s coast has about 80 sites where human traffickers can launch small crafts to Europe.

The UN’s refugee agency, the UNHCR, estimates that 100,000 people got to Italy by sea so far this year, shattering previous records, while more than 1,300 went missing or died on the way.

The Italian navy on Friday (23 August) rescued 1,445 people on two separate crafts. It also found 79 dead bodies on board.

Meanwhile, Reuters reports that a third boat sank off the Libyan coast the same day, claiming at least 250 lives.

For her part, the EU’s home affairs commissioner, Cecilia Malmstrom, said she will meet Italy’s interior minister, Angelino Alfano, on Wednesday to discuss what the EU can do to help.

“I also reiterate my call to [other] member states to provide assistance to Mediterranean countries facing increased migratory and asylum pressure, in particular by resettling people from refugee camps outside the EU”, she noted.

Alfano himself told the Corriere della Sera newspaper that Italy might be forced to scale down its migrant rescues, amid rising hostility in the country.

He spoke to the newspaper after Matteo Salvini, from Italy’s anti-immigrant Lega Nord party, posted a message saying "Stop the Invasion" on his Facebook page on Sunday.

"Either Europe takes responsibility or Italy will have to make its own decisions. Sadly, Salvini's words show that in Italy an ugly extreme right wing is being born," Alfano said.

Assawra - Site du Mouvement Démocratique Arabe

Algérie-Maroc : 20 ans après, l’horizon frontalier plus bouché que jamais http://www.assawra.info/spip.php?article8368

dimanche 24 août 2014, par La Rédaction

Tranchées contre le trafic de carburant d’un côté, clôture pour se protéger du "terrorisme" de l’autre : 20 ans après, la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc a rarement paru si lointaine, malgré le préjudice économique.

En août 1994, Alger décidait de fermer sa longue frontière (quelque 1.500 km) avec Rabat après un attentat à Marrakech, le 24, dont le royaume rendait responsables les services de renseignements algériens. Depuis, l’espoir né de l’arrivée, en 1999, du président Abdelaziz Bouteflika et du roi Mohammed VI s’est envolé.

L’Algérie dit attendre des "excuses" pour avoir été "accusée à tort" et entend dissocier de la relation bilatérale la question du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole annexée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes (Polisario) avec le soutien d’Alger.

Rabat rappelle de son côté que la fermeture n’est pas de son fait et fustige une "mauvaise volonté" du voisin, dont le but serait de contrer coûte que coûte l’influence régionale du royaume.

Dans ces conditions, les deux poids lourds du Maghreb —plus de 70 millions d’habitants— ne cessent de se renvoyer la balle voire de s’invectiver.

"Nous ne sommes pas responsables de la fermeture et nous ne ferons rien qui aille dans le sens d’une exacerbation de la tension", assure à l’AFP un diplomate algérien de haut rang. Fin juillet, Mohammed VI a, lui, déploré une situation "étrange" ayant atteint un seuil intolérable pour le "citoyen maghrébin".

Outre les querelles sur le Sahara, la dernière controverse en date a tourné autour des trafics de drogues —saisies de cannabis marocain chez l’un contre psychotropes algériens chez l’autre.

"La nécessité d’avoir un Maghreb intégré n’a jamais été aussi forte. Le comportement d’Alger et Rabat est totalement anachronique", fustige Khadija Mohsen-Finan, de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

"La situation régionale est faite de problèmes socio-économiques, et d’insécurité. On ne peut plus se permettre le luxe de bouder", ajoute-t-elle, citant notamment les répercussions du conflit libyen et le risque de "circulation des armes".

Car si la frontière algéro-marocaine est officiellement fermée, elle reste perméable aux trafics en tous genres, du fait de l’absence totale de coopération.

"On ne se parle pas, confirme une source ministérielle marocaine. Et lorsqu’on se croise dans des réunions, on fait de belles déclarations, on se tape dans le dos. Mais après 48 heures, c’est oublié."

L’an dernier, l’Algérie, pays producteur de pétrole, a décidé unilatéralement de renforcer ses patrouilles et creuser des tranchées contre le trafic de carburant, un coup dur pour la région marocaine d’Oujda, où nombre d’habitants vivent du commerce transfrontalier.

Le mois dernier, le Maroc a annoncé la construction, sur une partie de la frontière, d’une "clôture" équipée de "capteurs électroniques" afin de se "protéger des menaces terroristes".

En plein coeur de l’été, des travaux sont effectivement en cours entre Saïdia, sur la côte méditerranéenne, et Oujda, a constaté un photographe de l’AFP.

Plus au sud, de rares véhicules et quelques ânes chargés de bidons vides continuent de s’engager, à la tombée du jour, sur des pistes menant en Algérie. Leur nombre a toutefois grandement diminué en un an.

"Plus le temps passe, plus les prix augmentent, moins nous avons de clients", se désole Redouane, un revendeur d’essence âgé de 24 ans.

A ce jour, l’écart avec le prix des stations service ne serait plus que d’une poignée de centimes le litre.

La mésentente entre Alger et Rabat pèse aussi sur la lutte contre les réseaux d’immigration clandestine. Impactée du fait de la forte pression à ses frontières sud, l’Union européenne semble inapte à favoriser un rapprochement.

Mais le plus grand gâchis reste économique, juge l’expert marocain Najib Akesbi.

L’an dernier, diverses études ont relevé que le commerce entre les cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA, créée en 1989 mais dont la mise en oeuvre est au point mort) ne représentait que 3% de leurs échanges globaux, ce qui en fait la région la moins intégrée au monde.

Quant à la Banque mondiale, elle a évalué à plusieurs milliards de dollars le coût annuel du "Non-Maghreb".

"En 1994, on pensait à une simple saute d’humeur. On imaginait que la logique économique, que les peuples seraient plus forts", commente M. Akesbi. "Mais il n’y a aucune rationalité dans l’attitude des deux pays", juge-t-il.

(24-08-2014 - Avec les agences de presse)

EUobserver.com - 250814

Russians, Chinese keen to buy EU passports from Malta BY ANDREW RETTMAN http://euobserver.com/justice/125342

BRUSSELS - Russians, Chinese, and people from the Middle East have shown the most interest in Malta's sale of EU passports so far.

A spokeswoman for Henley & Partners, the British firm handling the controversial passport scheme, told EUobserver that “over 200” people from 30 different nationalities have applied since it got up and running in early 2014.

She added that: “The main geographic areas from which applicants originate are the MENA [Middle East and north Africa] region, Russia, China, and South East Asia”.

She also said the well-heeled applicants will bring in more than €200 million in foreign investment to the tiny Mediterranean state.

None of them have passed due diligence tests, designed to weed out shady characters and being carried out by Henley and by Maltese authorities, so far.

Henley noted that, on average, 25 to 30 percent of candidates fall by the wayside in similar schemes in other countries. It added that applicants also have to be resident, in legal terms, for at least 12 months before they get their Maltese and EU citizenship, so that “the first new citizens … will become eligible in Spring of next year”.

Henley says the programme will close once it fulfills its quota of 1,800 new passports.

But each of the 1,800 “main applicants” can see the candidate add children, parents, and grandparents for an extra fee.

The new Maltese citizens will buy the right to live and work in all 28 EU states and to travel without visas to 69 non-EU countries, including the US.

Malta’s conservative opposition party has in the past criticised the scheme because, it said, it makes Malta look financially needy, undermines its appeals for EU solidarity on boat migrants from Africa, and because, opposition MPs claimed, Henley has a conflict of interest in both running the project and in taking a cut from the fees.

MEPs in Brussels and former justice commissioner Viviane Reding also attacked it because, they said, it cheapens the concept of EU citizenship.

But Reding’s lawyers could find nothing in the EU treaty to stop it from going ahead, despite issuing vague threats.

For its part, Henley noted the figure of 200-or-so applicants over the past six months amounts to “significant early success”.

But Malta’s centre-left PM, Joseph Muscat, is currently flying to international events to drum up more interest.

He will speak at one seminar on the subject in New York on 10 September and at a separate, Henley-sponsored, conference in Singapore in late October.

PanoraPost - (maroc)

Quand les Marocains brillent à l’étranger… et pas chez eux, par Aziz Boucetta PanoraPost.com | jeu.28.août.2014 à 15:13 http://www.panorapost.com/quand-les-marocains-brillent-a-letranger-et-pas-chez-eux-par- aziz-boucetta/

Capital immatériel dites-vous ? Le roi Mohammed VI s’est longuement interrogé sur le capital immatériel, lors de son discours délivré à l’occasion de la fête du Trône. Au- delà de toutes les définitions que l’on peut donner de ce concept et de toutes les divergences que l’on peut avoir sur son approche, la première caractéristique, fondamentale, du capital immatériel est la richesse humaine, le capital humain. Or, depuis plusieurs années, on apprend et on découvre les noms de Marocain(e)s qui percent et réussissent dans tous les pays et dans tous les secteurs. Mais ailleurs. Le Maroc aligne plusieurs profils dans le domaine politique, dans le monde entier : Ahmed Aboutaleb, maire d’Amsterdam, Houda Pépin, députée canadienne, Najat Belkacem (1ère femme ministre de l’Education en France), Rachida Dati (3ème femme Garde des Sceaux en France toujours)… Dans le domaine scientifique et académique, Seddik Belyamani (ex vice-président de Boeing), Asmae Boujibar (chercheure à la NASA), Rachid Yazami (prix Draper de la National Academy of Engineering)…

Dans le monde du sport, Mehdi Benatia et Mounir Haddadi, et auparavant Saïd Aouita, Nawal Moutawakkel, Hicham Guerrouj, Nacer Benabdeljalil (vainqueur de l’Everest)…

En matière d’art, Samira Bensaïd est partie en Egypte pour se faire un nom, devenu Samira Saïd, de même que Gad el Maleh…des gens nés, élevés et lancés au Maroc, mais qui ont « explosé » ailleurs.

Comment expliquer que nous n’ayons jamais eu un compatriote à la tête d’un organisme international, bien que Jamal Benomar fut adjoint du SG de l’ONU, mais pas au nom du Maroc, que Mohamed Aziz Lahbabi fut proposé au Nobel de littérature, mais sans l’appui officiel de son pays, ou qu’Hassan Abouyoub ait été très sérieusement pressenti pour prendre la tête de l’OMC ?… Au Maroc, ceux qui réussissent et/ou ont réussi doivent leur succès à leurs efforts et mérites personnels. Jamais l’Etat n’a été là, jamais la société n’a contribué à leur épanouissement. Ce n’est qu’une fois celui-ci réalisé que tous ces gens sont récupérés ensuite par la propagande officielle au nom d’un Etat qui était pourtant peu présent lors de leur ascension. Au Maroc, a-t-on une culture du succès, de la réussite ? Encourage-t-on les gens à aller toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort ? Le grand sociologue marocain Mohamed Guessous avait dit une fois que trois mots avaient totalement bridé notre jeunesse et donc notre population : hram, hchouma et mamezianch, des valeurs, des interdits qui se rapportent à la religion, à la société et à la culture. Avec ça, difficile d’aller loin, de percer et de décoller, la chape appuiera toujours assez fort pour l’empêcher. Serait-ce à dire que les Marocains sont inhibés dès leur naissance ? Notre système social et politique serait-il un frein à l’émergence d’individualités qui s’imposeraient tant au niveau national qu’international, dans les domaines culturel, politique, social, sportif et artistique… Au Maroc, très rares sont les personnes qui, en plus de faire autorité en leurs domaines, s’imposent comme autorités dans la cité. A l’inverse, les personnalités disposant des titres et/ou des qualités qui leur permettent d’asseoir leur légitime autorité dans leurs secteurs d’activité s’emmurent chez eux, comme Abdallah Laroui, Mohamed Lahbabi, Saïd Aouita et bien d’autres encore… On a dit, sous le règne d’Hassan II, qu’une personnalité de premier plan n’était jamais appréciée car elle pouvait faire une ombre autre que celle de l’ombrelle prévue à cet effet. Mais ça, c’était avant… Il n’en va plus de même aujourd’hui. Aujourd’hui, les plus méritants obtiennent la reconnaissance de la société à travers les médias et les réseaux, et de la nation par leur réception et leur décoration par le roi. Mais cela se révèle insuffisant, tant qu’il n’existe pas de suivis, de financements et d’engagements publics. La seule exception notable à ce constat se trouve dans le monde des affaires. Il existe chez nous des femmes et des hommes qui, à force d’effort et de persévérance dans l’effort, ont réussi à se forger de véritables empires, avec de solides prolongements dans le vaste monde. Les Benjelloun, Sefrioui, Ahizoune sont là, mais ils ne sont pas des autorités morales qui se sont imposées par leur savoir académique, seul à même de tirer une société vers le haut.

Les nations qui s’imposent à l’international sont celles qui disposent de personnages de talent, d’envergure, de savoir et d’autorité, des gens dont ces qualités dépassent les freins sociaux et outrepassent les frontières pour leur ouvrir celles du monde, du possible et de l’impossible. Et pour le grand bénéfice du pays.

PanoraPost - (maroc)

Un cadenas vieux de 20 ans déjà, par Taoufiq Bouachrine PanoraPost.com | jeu.28.août.2014 à 10:26

Voici 20 ans, l’Algérie fermait unilatéralement se frontières terrestres avec le Maroc, invoquant comme raison les accusations de l’ancien, et défunt, ministre de l’Intérieur Driss Basri, qui avait affirmé que l’Algérie se tenait derrière l’attentat commis à Marrakech, en plein été, contre un hôtel de la ville, par trois jeunes assaillants. Touristes morts, effroi sur la ville et le pays… http://www.panorapost.com/un-cadenas-vieux-de-20-ans-deja-par-taoufiq-bouachrine/

Et donc, depuis août 1994 à ce jour, la frontière orientale du Maroc est fermée et la guerre froide est ouverte ; seules des accusations traversent la frontière de temps à autre. Alger dit que Rabat doit présenter ses excuses pour l’avoir accusé d’avoir trempé dans le terrorisme et le Maroc suggère que l’Algérie a pris une décision unilatérale et que le

bouclage des frontières n’est absolument pas une solution. Dans ce registre des relations entre les deux pays voisins, depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, les problèmes n’en finissent pas, de la guerre des Sables à la question de la délimitation des frontières, pour finir avec l’affaire du Sahara, le complexe du Sahara faudrait-il dire, qui cache un complexe encore plus grand, celui de savoir qui est la puissance régionale, disputée entre un pays qui possède du gaz et du pétrole et qui a à son actif une guerre révolutionnaire et un million de martyrs et un autre pays fort d’un Etat ancestral et historique, stable et doté d’une économie ouverte sur le monde en général et sur l’Europe en particulier, appuyée sur l’agriculture, les services et les investissements extérieurs. Les deux nations n’ont jamais trouvé de langage commun, après un demi-siècle, malgré leurs liens historiques, culturels, humains, géographiques et religieux. Les chefs algériens ne voient pas leur pays devenir une puissance régionale sans affaiblir les voisins et le Maroc a quelque difficulté à trouver chez les Algériens une raison, une logique et une tradition publique qui lui permettent de se mettre autour d’une table avec eux pour trouver une solution aux divers problèmes qui se posent dans la région. Et les problèmes qu’on ne solutionne pas aujourd’hui se trouvent alourdis d’autres litiges, et ainsi de suite jusqu’à que tout le monde se trouve dans l’impasse. Ainsi donc est la situation de ces deux voisins qui sont parvenus à entrer dans le Guinness des records en matière de non intégration régionale. Aujourd’hui, la Banque mondiale estime qu’il n’existe pas d’autre région dans le monde aussi hermétique aux échanges de biens et à la circulation des personnes que la région maghrébine ; c’est la raison pour laquelle les 5 pays perdent chaque année des milliards (les échanges entre les cinq pays maghrébins ne représentent pas plus de 3% de l’ensemble de leur commerce extérieur). Peut-on imaginer suicide plus fort que celui-là ? Peut-on imaginer une manière plus forte de se détruire ? Peut-on imaginer plus forte crispation ? Oui, il y a plus… Ce que nous avons décrit comme pertes et comme milliards engloutis du fait de ce cadenas algérien posé sur la frontière avec le Maroc n’est que la partie visible de l’iceberg, l’autre aspect étant formé par les milliards engagés tant par Alger que par Rabat en matière d’armes, les deux pays étant entrés dans une course à l’armement, fort préjudiciable pour les deux économies. Tout récemment, l’Algérie a passé un marché d’armes d’une valeur égale à l’ensemble du budget marocain pour la défense, et nous entendrons prochainement parler d’un autre marché, marocain celui-là, pour l’équipement militaire, sachant qu’aucun des deux pays ne se servira de ces arsenaux contre l’autre car une guerre effective ne débouchera sur la victoire de personne et qu’une guerre froide présente cet avantage d’épuiser les deux nations. Tout au long de l’année, la diplomatie algérienne n’a d’autre préoccupation que de gêner son homologue marocaine et à ruiner les efforts pour faire accepter le plan d’autonomie présenté par Rabat et, de son côté, le Maroc n’a d’autre souci que de contrecarrer chaque heure, chaque jour et chaque mois les complots et tracasseries algériennes, au nom de la défense de son intégrité territoriale. Résultat ? Aucun des deux pays n’a de poids sur la scène politique internationale, et même régionale. Dans le monde arabe, seuls sont actifs aujourd’hui la Turquie, l’Iran et Israël, et ce sont eux, et eux seuls, qui décident de l’avenir du monde arabe. Boumediene est mort, Hassan II est mort, mais ils ont légué à leurs successeurs ce complexe de la rupture entre les deux nations. Devrons-nous donc attendre la mort de plusieurs autres générations pour faire sauter ce cadenas algérien ? Akhbar Alyoum

Oxford Business Group -

Economic Update Le Maroc est sur le point d’adopter une loi réglementant la finance islamique Morocco | 25 Aug 2014 http://www.oxfordbusinessgroup.com/economic_updates/le-maroc-est-sur-le-point- d%E2%80%99adopter-une-loi-r%C3%A9glementant-la-finance-islamique

Fin juin, la chambre basse du parlement marocain a approuvé à l’unanimité un projet de loi bancaire attendu de longue date qui, entre autres, ouvre la voie au développement de la finance islamique dans le royaume. La chambre haute devrait se prononcer sur la loi au cours des prochaines semaines.

La finance islamique – également appelée finance participative, notamment au Maroc et en Turquie – ne jouit pas d’une tradition importante sur le marché nord-africain mais le secteur a connu une croissance considérable dans les pays du Golfe et en Asie du Sud-Est et les autorités espèrent que la nouvelle législation permettra une croissance semblable au Maroc.

Une note de recherche publiée par Kuwait Finance House, banque koweitienne offrant des produits conformes à la charia, évalue les actifs mondiaux du secteur de la finance islamique à plus de 1800 milliards de dollars à fin 2013, tandis qu’une étude de Thomson Reuters, parue en avril, estime que les actifs financiers conformes à la charia pourraient représenter 3 à 5% des actifs bancaires marocains d’ici 2018.

Tentatives antérieures

Les premières tentatives d’introduction de la finance islamique au Maroc datent de 2007, date à laquelle l’Etat a autorisé les banques conventionnelles à proposer une offre limitée de produits financiers alternatifs, dont des services conformes à la charia. La plus grande banque du Maroc en termes d’actifs, , a été la première à créer une filiale dédiée à la finance islamique, du nom de Dar Assafaa.

Ces produits ont toutefois enregistré des résultats mitigés. Les banques ne pouvaient pas proposer des tarifs concurrentiels en se soumettant à la réglementation appliquée au secteur financier conventionnel. Plusieurs banques étrangères, notamment la Qatar International Islamic Bank ont par le passé manifesté publiquement leur intérêt quant à une ouverture au Maroc de guichets conformes à la charia. Mais des déclarations du gouvernement ont montré que la valeur totale des produits bancaires alternatifs n’avait pas dépassé le milliard de dirhams (120 millions d’euros) en termes de chiffre d’affaires annuel entre 2007 et 2011. Le projet de loi bancaire – qui porte sur toute une série de sujets, notamment le renforcement des dispositifs de surveillance et d’audit des institutions de microcrédit et la possibilité d’émettre des obligations conformes à la charia, appelées sukuk – permet aussi bien aux banques conventionnelles qu’aux banques offrant uniquement des produits de finance islamique de déposer une demande d’agrément de banque participative. Afin de s’assurer que les produits proposés par les banques participatives respectent bien les normes en vigueur, un comité charia sera mis en place pour approuver, en collaboration avec la banque centrale marocaine Bank Al-Maghrib, les réglementations en la matière.

Potentiel commercial

Si les banques islamiques n’ont pas connu en Afrique du Nord une croissance aussi marquée que dans les pays du Golfe, il n’en reste pas moins que le potentiel de la finance islamique au Maroc est considérable. Thomson Reuters estime que la valeur des actifs financiers conformes à la charia dans le royaume pourrait être comprise entre 5,2 milliards de dollars et 8,6 milliards de dollars et générer un bénéfice total de 67 à 112 millions de dollars pour les fournisseurs de services. Ces chiffres restent modérés comparés aux marchés plus développés du Golfe, où les actifs conformes à la charia représentent près du quart du secteur financier dans les pays tels que le Qatar et l’Arabie Saoudite, mais le secteur pourrait engendrer de nombreux bénéfices pour le Maroc.

Offrir de nouvelles possibilités de prêt et d’emprunt pourrait contribuer à faire face aux difficultés auxquelles le secteur bancaire marocain est confronté depuis longtemps. Ces dernières années, les services financiers marocains se sont caractérisés par un resserrement des liquidités, synonyme de pression pour les banques. On observe également d’importants besoins de financement dans le secteur public. Des prévisions du Haut- Commissariat au Plan (HCP), l’organe national de planification économique, datées du mois de juin, annonçaient que le déficit budgétaire marocain atteindrait 5,2% du PIB en 2014, un chiffre supérieur au pronostic de 4,9% avancé par le gouvernement.

Il convient également de mentionner le potentiel considérable en matière d’inclusion financière. D’après l’étude de Thomson Reuters, 79% des Marocains interrogés – issus d’un échantillon représentatif de la population- ont déclaré un grand intérêt pour les services bancaires de la finance islamique. Le taux de pénétration bancaire au Maroc est, à 58%, l’un des plus hauts d’Afrique, mais les zones rurales et isolées sont sous-équipées et, au vu de l’objectif du pays de faire passer ce chiffre à 65% d’ici fin 2016, les produits conformes à la charia pourraient contribuer à attirer de nouveaux clients.

En outre, l’entrée sur le marché des sukuk et des produits associés pourraient aider le Maroc, à l’heure où il s’attache à renforcer ses liens financiers avec l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale par des initiatives telles que Casablanca Finance City, en offrant des outils supplémentaires aux investisseurs potentiels qui s’intéressent plus largement à la région.

Nouveaux acteurs

Diverses institutions chercheraient déjà à lancer des opérations participatives au Maroc, suite au changement législatif.

Banque Populaire (BP) projette d’ouvrir 60 succursales dédiées à la finance participative au cours des 4 à 5 prochaines années. La Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE Bank) a également indiqué qu’elle était sur le point de conclure un partenariat stratégique avec un opérateur du Golfe. L’offre de services au Maroc devrait être dans un premier temps majoritairement constituée de comptes bancaires pour les particuliers, puis inclure des produits pour le financement d’achat immobilier ou de biens de consommation. À l’avenir, l’assurance islamique (takaful) semble porteuse d’un fort potentiel, mais cette dernière ne fait pas partie du projet de loi dont le parlement est actuellement saisi.

Media24 - 290814 L’information économique marocaine

Timide reprise des transferts de détenus français vers la France http://www.medias24.com/print1396928082014Timide-reprise-des-transferts-de-detenus- francais-vers-la-France.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Sept prisonniers français vont être rapatriés en France pour raisons humanitaires. Ils rejoindront l’Hexagone dans les prochains jours suite à une décision de la commission ad hoc mise en place en mai.

L’agence de presse espagnole EFE, citant une source du ministère marocain de la Justice, avance le chiffre de 7 détenus français ayant bénéficié d’une décision favorable de transfert en France.

Deux autres prisonniers français qui ont accompli intégralement leur peine au Maroc font partie du lot et devraient aussi être rapatriés dans les 15 prochains joursdans leur pays.

Sur les sept détenus, il s’avère que seuls trois d’entre eux ont bénéficié d’un transfert pour raisons humanitaires car ils sont très malades. Ils devraient finir de purger leur peine en France alors que les quatre autres seront extradés en vertu d'un mandat d'arrêt qui a été émis par leur pays.

Cette mesure exceptionnelle fait suite à l’intervention personnelle du Roi Mohammed VI qui avait demandé le 22 mai dernier la mise en place d’unecommission ad-hoc chargée d’étudier les dossiers des détenus français qui avaient initié un mouvement de grève de la faim pour faire entendre leur voix.

Ce transfert intervient après suspension de la coopération judiciaire entre le Maroc et la France. La détérioration des relations entre Rabat et Paris avaient stoppé net le processus de rapatriement de ces détenus qui étaient en attente de transfèrement vers la France.

Selon la compagne d’un franco-marocain emprisonné contacté par Médias 24, il reste encore aujourd’hui une quinzaine de Français à poursuivre un mouvement de grève de la faim illimité.

Les prisonniers français ou binationaux sont au nombre de 146 dans les prisons marocaines. Trente huit d’entre eux avaient entamé une grève de la faim pour protester contre la suspension de la coopération judiciaire qui avait bloqué leur rapatriement prévu de longue date.

La coopération judicaire connaît un coup d’arrêt entre les deux pays après la convocation en février chez un juge d'instruction français du patron du contre-espionnage intérieur marocain Abdelatif Hammouchi. Une convocation délivrée en fanfare par 7 policiers français, à la résidence parisienne de l'ambassadeur du Maroc, suite à des plaintes déposées en France pour torture et complicité de torture, avait provoqué l’ire du Maroc.

Media24 - 290814 L’information économique marocaine

A Tanger, une police religieuse improvisée ordonne des coups de fouet http://www.medias24.com/print1396228082014A-Tanger-une-police-religieuse-improvisee- ordonne-des-coups-de-fouet.html?layout=default&print=1&tmpl=component

C’est au cœur de l’arrondissement de Béni Makada, à Mers Achnad dans le quartier de Bir Chifa que dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 août, un jeune qui rentrait d’une fête de mariage a été abordé par trois jeunes barbus qui l’ont «condamné» à 80 coups de fouet. Ils l’accusaient d’avoir consommé de l’alcool.

Des officiers du 6ème arrondissement de police de Tanger ont confirmé ce jeudi matin à Médias 24 la succession des faits qui se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche derniers et non du lundi au mardi derniers comme rapporté auparavant par d’autres sources.

Ce sont les hommes du 6ème arrondissement de police, de permanence samedi soir, qui ont enregistré la plainte de l’individu agressé avant de la transmettre, lundi 25 août aux services de la police judiciaire de Fahs- Béni Makada.

Après avoir été fouetté par ses trois agresseurs, le jeune a été récupéré par des riverains du quartier qui l’ont conduit au commissariat du 6ème arrondissement pour y déposer sa plainte. Il a ensuite été emmené aux urgences de l’hôpital Mohamed V pour y soigner ses blessures.

Ce jeudi, Médias 24 n’avait pu encore confirmer si la BNPJ avait été saisie de cette affaire de coups de fouet pour d’éventuels liens entre les trois agresseurs qui ont été arrêtés et des réseaux salafistes jihadistes.

La mouvance salafiste jihadiste se trouve de manière croissante sous la surveillance des services de sécurité marocains en raison des comportements agressifs de certains militants tant vis-à-vis de leurs concitoyens que des autorités. Ces derniers mois ont été marqués par de nombreux incidents entre policiers et militants salafistes.

De nombreuses arrestations en rapport avec la mouvance ont été effectuées au cours de ces dernières semaines dans les quartiers de Bir Chifa, Ben Dibane et Aradi Ad Daoula de Béni Makada où plusieurs plaintes en rapport avec les agissements de militants religieux extrémistes ont été enregistrées.

La mouvance est sous surveillance accrue en raison du développement des filières de recrutement de combattants pour la Syrie et l’Irak dans les quartiers périphériques de Tanger. L’un des derniers combattants arrêté en Turquie et ramené au Maroc à la mi-août dernier se nomme Ahmed Chaara et est notamment originaire du quartier.

L’arrondissement de Béni Makada compte plus de 250.000 habitants pour une population tangéroise d’un million d’habitants et, de loin, la plus forte densité démographique et le plus faible ratio d’espaces verts rapporté au nombre d’habitants de Tanger. Béni Makada? Peut- être, mais pas par les dieux.

Media24 - 290814 L’information économique marocaine

Une première au Maroc: Annulation d’un jugement en raison de la torture http://www.medias24.com/print1396328082014Une-premiere-au-Maroc-Annulation-d-un- jugement-en-raison-de-la-torture.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Selon Akhbar Al Yaoum (édition du jeudi 28 août), la cour d’appel de la ville d’Agadir a annulé un jugement de première instance en raison d’aveux extorqués sous la torture, prouvés grâce à l’expertise médicale faite par le président de l’hôpital militaire de Guelmim en personne.

L’expertise a révélé selon la même source des handicaps et des cicatrices encore présentes sur le corps de l’accusé «El HousseinBouhels» : Des signes d’extinction de cigarettes au niveau des parties de son corps, des coups de pieds au dos et des égratignures sous son œil gauche.

Le ministre de la justice et des libertés, Mostafa Ramid, s’est félicité de cette nouvelle et a affirmé que les recherches sont en cours avec l’officier accusé d’avoir torturé le suspect.

Media24 - 280814 L’information économique marocaine

Maroc, pays émergent : les solutions des experts pour réduire les inégalités http://www.medias24.com/print1392127082014Maroc-pays-emergent-les-solutions-des- experts-pour-reduire-les-inegalites.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Devenir un pays émergent en réduisant les inégalités sociales constitue un défi abordé par le discours royal du 20 août dernier. Voici ce que pensent de cette problématique les économistes Eric Maskin, Michael Kremer et Michel Aglietta.

Comment la globalisation et l’enrichissement des nations peuvent mieux bénéficier au plus grand nombre est une problématique principalement abordé par Eric Maskin et son confrère Michael Kremer de l’université de Harvard.

En substance, comme cela vient d’être exposé ce mois-ci au séminaire de Lindau(Allemagne) consacré à la science économique, les ressources humaines compétentes et préemptées par les firmes multinationales dans les pays en développement voient leurs salaires augmenter. Les travailleurs qui le sont moins sont ignorés et leurs salaires stagnent, voire baissent.

Eric Maskin a développé une théorie comprenant quatre groupes qui rassemblent travailleurs formés et non formés que l’on retrouve dans les pays développés et les pays en développement ; deux groupes de travailleurs et deux groupes de pays.Ne pas être formé ou compétent ici ou là est préjudiciable aux revenus, quelque soit le cas de figure. La théorie de Maskin est basée sur le « matching » le rapprochement et/ou la compatibilité entre travailleurs formés et travailleurs non formés en pays développés et en pays en développement.

La théorie n’est pas encore complètement affinée, faute de données disponibles sur tous les pays de la planète, mais on peut mesurer les inégalités grâce à l'index GINI. Celui-ci, présenté dans le CIA World Facts Book, révèle qu’accroissement des richesses n’égale pas une répartition plus égale. Il permet également de constater qu’il est difficile d’avoir des statistiques fiables dans plus de la moitié des pays de la planète.

En substance, plus l’index GINI d’un pays est proche de zéro, moins il y a d’inégalités. On devine ici que l’on parle des pays scandinaves et de la moyenne des pays de l’UE en général. Les Etats-Unis et la Chine font partie des pays où les inégalités sont cependant importantes. Plus qu’en Europe, moins que dans la plupart des pays émergents. Aux Etats- Unis, 1% des Américains détient 20% de la richesse du pays. 1% des 320 millions d’Américains se partagent 20% d’un PIB de 17.000 milliards de dollars.

Sur un classement de 141 pays, le Maroc (chiffres de 2009) avec un index de 40,9 occupe une 54ème place. « Il fait mieux » que les Etats-Unis, 41ème en la matière, ce qui montre la relativité de certaines statistiques et index.

La Suède avec un index 23 est 147ème et l’Afrique du Sud avec un index de 63,1 est 2ème. Le Brésil est 16ème avec un index de 51,9. Plus vous êtes loin du premier rang, mieux vous vous portez sur le plan des inégalités sociales.

Eric Maskin reconnait lui-même l’aspect incomplet de ses recherches tout en les jugeant comme allant dans la bonne direction. Il dispose cependant d’une certitude : «Apprenez, et vous serez moins inégaux » affirme-t-il, titre d’un article qu’il publie sur un blog consacré au libre-échange. « La main-d’œuvre non formée dans les pays en développement a besoin d’une meilleure éducation, assène-t-il. 38% des adultes africains est analphabète et ce taux dépasse les 50% dans une poignée de pays. Avec de meilleures compétences, les travailleurs pauvres seront plus attractifs pour les entreprises multinationales, qui leur proposeront de meilleurs salaires (…). Si plus de gens étaient intégrés dans la mondialisation, affirme Maskin, les inégalités chuteraient ».

Eric Maskin confirme ainsi le cas de l’Amérique latine qui a vu les inégalités se réduire depuis les années 1990, l’imputant à de meilleurs taux de scolarisation. Ceux-ci sont passés de 30% dans les années 1970 à 88% aujourd’hui. Selon le Centre pour le développement global (Centre for Global Development), « la baisse des inégalités dans la distribution des revenus du travail des adultes est déterminée, entre autres facteurs, par la quantité et le changement des coûts en matière éducative ». M. Maskin note que malgré la hausse des aides au développement au cours des 20 dernières années, la part allant à l’éducation est en baisse.

Education, éducation, éducation

La vision de Michel Aglietta sur cette problématique exprimée dans un entretien au Monde (hors-série Bilan du Monde, édition 2014) est plus macroéconomique, plus globale sans s’éloigner de celle de M. Maskin. Chercheur au CEPII parisien (Centre d’études prospectives et d’informations internationales), M. Aglietta considère que « la capacité des Etats à réallouer des ressources aux biens publics et au travail est la clé menant à une nouvelle étape du développement mondial ». Comment ? Pour lui, les pays émergents doivent trouver « un nouveau régime de croissance », moins dépendant de la conjoncture dans les pays développés, celle-ci étant marquée par un chômage massif, une croissance faible et une crise écologique.

Interrogé sur le fait de savoir quelles seraient les caractéristiques de ce « nouveau régime de croissance », M. Aglietta indique qu’ « il ne peut y avoir croissance soutenue à long terme sans nouvelle mutation technique, et donc sans investissements dans des innovations susceptibles de répandre des gains de productivité dans tous les secteurs d’activité, comme l’ont fait la machine à vapeur ou l’électricité ». A ce sujet, une étude (riche en savoir) du McKinsey Global Institute publié en mai 2013 avait répertorié et analysé un ensemble de technologies disruptives et leur impact sur la richesse globale et la création d’emplois.

Sur l’Afrique et la Chine, M. Aglietta met en avant les exigences suivantes :

-investir dans les biens publics dont la santé et l’éducation, surtout celle des femmes pour faire baisser le taux de fécondité ;

- permettre une accumulation progressive du capital et des gains de productivité pour encourager l’esprit d’entreprise ;

-protéger les jeunes entrepreneurs grâce à des politiques macro-économiques de maintien de taux de change réels sous-évalués et contrôlés ;

-soutenir le secteur manufacturier ;

-s’ouvrir vers l’extérieur en favorisant l’export.

Pour M. Aglietta, « les pays d’Asie de l’Est ont su réaliser ce parcours, surtout la Chine ». Coûts politique et humain inclus ?

Media24 - 260814 L’information économique marocaine

Interrogations suite au contrôle allégé d’une Marocaine à l’aéroport Mohammed V de Casablanca

http://www.medias24.com/print1390826082014Interrogations-suite-au-controle-allege-d-une- Marocaine-a-l-aeroport-Mohammed-V-de- Casablanca.html?layout=default&print=1&tmpl=component

(Photo Flickr) Une Marocaine intégralement voilée refuse de montrer son visage et de déposer ses empruntes digitales à l’occasion du contrôle des passeports. Et obtient gain de cause ! Un événement qui suscite des interrogations sur la sécurité aux frontières.

Le hasard a voulu que de retour d’un voyage à l’étranger, un journaliste de Médias 24 a pu être témoin d’une procédure de contrôle douanier quelques peu surprenante.

Mercredi 20 août à 10 heures du matin, des éclats de voix se font entendre au niveau du filtre de police pour le contrôle des passeports.

Il remarque alors qu’un couple de Marocains de retour de Turquie, vêtu à la manière salafiste, s’accroche verbalement avec le fonctionnaire de police en charge du contrôle des passeports.

Ce dernier s’évertue à demander calmement à la dame de relever son voile et ses lunettes de soleil noires pour comparer son visage à celui de la photographie de son passeport.

S’ensuit un refus catégorique de la femme qui argue d’une atteinte à sa dignité et à son honneur si d’aventure, elle devait se découvrir devant un œil masculin.

Appuyée par celui qui semble être son mari, elle ne cède pas aux nombreuses sollicitations du policier, ce qui ne manque pas de provoquer le mécontentement des autres passagers qui patientent. Voyant que la dame n’obtempère toujours pas, le fonctionnaire lui propose une alternative en lui demandant de mettre son index sur une machine de reconnaissance digitale afin de comparer le résultat à celui de son passeport biométrique.

Gantée de noir, la récalcitrante lui répond qu’il n’en est pas question et que Dieu est témoin qu’elle ne se soumettra à aucun contrôle d’ordre physique.

Contre toute attente, voyant que les personnes étaient excédées par près de 30 minutes d’attente et par l’intransigeance de la dame, le policier finit par viser son passeport et la laisser passer.

Sans vouloir verser dans la paranoïa, cette dame aurait pu être une dangereuse militante islamiste usant d’un faux passeport pour mettre à exécution de sombres desseins sur le territoire national.

L’exemple le plus emblématique est Fatiha Mejjati, surnommée la veuve noire, ayant prêté allégeance à Abou Bakr El Baghdadi qui a promis de semer la désolation dans les pays musulmans s’ils ne se soumettaient pas à son «califat ».

La menace sécuritaire aurait du dicter au fonctionnaire d’appeler une collègue féminine pour vérifier visuellement l’identité de la récalcitrante, à l’abri des regards indiscrets.

Ce dysfonctionnement illustre une défaillance humaine de l’appareil sécuritaire censé prévenir les risques sécuritaires que pose le retour au bercail des Marocains enrôlés dans les mouvements extrémistes à l’étranger.

Rappelons que selon le ministre de l’Intérieur , c’est près de1.200 Marocains et Marocaines qui combattent rien qu’en en Syrie sous la bannière des rebelles islamistes.

S’exprimant anonymement sur le dysfonctionnement observé, une source des services marocains de renseignements extérieurs (DGED) nous déclare que la menace terroriste est bien réelle mais que les hommes de l’ombre (DGED, DGST) bien qu’invisibles sont présents partout y compris dans les aéroports et que rien ne leur échappe.

Contactés par notre rédaction, le ministère de l’intérieur et la DGSN se sont quant à eux bornés à promettre de répondre à nos interrogations ultérieurement « dans la sérénité et sans précipitation ».

Ils affirment cependant que les contrôles de sécurité ont été depuis le mercredi 20 août renforcés pour les vols en provenance de Tunisie, d’Egypte et des pays du Moyen-Orient.

Soulignons que cette défaillance sécuritaire a eu lieu quelques heures avant la visite de Bouchaïb Rmaïl, directeur général de la sûreté nationale à l’aéroport (DGSN) Mohammed V de Casablanca.

D’après notre interlocuteur, il a donné des instructions fermes aux responsables des services de sécurité pour renforcer la surveillance des passagers afin d’éviter toute infiltration des terroristes.

Il est indéniable que les services de sécurité prennent très au sérieux la menace terroriste et font tout pour l’endiguer, mais il n’empêche qu’une seule défaillance sécuritaire peut être à l’origine du pire.

Media24 - 250814 L’information économique marocaine

La corruption "érigée en principe d'existence" selon Mohammed Ziane

http://www.medias24.com/print1388025082014La-corruption-erigee-en-principe-d-existence- selon-Mohammed-Ziane.html?layout=default&print=1&tmpl=component

Le ministre de la Justice Mustapha Ramid. (Photo AIC press) L'avocat et homme politique Mohammed Ziane a récemment publié une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice Mustapha Ramid. Il y dénonce plusieurs affaires de corruption.

En réponse à une lettre adressée par Mustapha Ramid à Mohammed Ziane, demandant à ce dernier des clarifications au sujet de l'une de ses sorties, durant laquelle il a accusé un juge marocain de corruption, Ziane a publié une lettre ouverte de 6 pages où il présente 13 cas de corruption, avec les détails sur les affaires concernées ainsi que les abus, pour certains kafkaïens, si l'on se réfère aux détournements (et retournements) des jugements mentionnés dans le document.

Pourquoi Mohammed Ziane n'a-t-il pas transmis les dossiers à l'instance chargée de la lutte contre la corruption, au lieu de révéler publiquement noms, références des dossiers et tribunaux concernés ? "L'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC) est inefficace. Tout ce que l'ICPC peut faire, c'est transmettre les affaires au parquet, qui lui même est touché par la corruption", nous répond-t-il, poursuivant: "incontestablement, les 13 affaires sont des cas de corruption, appuyés par des preuves". Mohammed Ziane dénonce un "système judiciaire pipé. Un magistrat corrompu n'est peut-être pas gênant, mais lorsqu'un système tout entier l'est, il est difficile de changer les choses. (...) Certains juges se croient dans l'impunité. Ils ont plus de pouvoir que le ministre de la Justice".

A ce moment, aucune réponse officielle n'a été faite au sujet de la lettre ouverte. Mohammed Ziane, lui, ne s'attend pas à ce que "le ministre y réponde, car s'il le fait, les 10.000 avocats que compte le Maroc eux aussi lui donneront d'autres cas de corruption". Ce que Mohammed Ziane craint, c'est que "la justice ait recours auxruses traditionnelles, comme celle consistant à faire approuver ces jugements par une cour supérieure, afin que l'on dise qu'on a tort".

L'ancien ministre des Droits de l'homme du temps de Driss Basri estime que cela ne fera qu'aggraver la situation, car "au lieu de parler de juges corrompus, on parlera dorénavant de réseau de corruption au sein de l'appareil judiciaire".

Le Soir -

«Une hécatombe» en Méditerranée

Vendredi 29 août 2014 http://pdf.lesoir.be/article_d-20140828- 350NCQ_20140829.html?sessionStringID=fhoac86nktvlcokephjmk42k31gpqmlj

Migrants La fin de Mare Nostrum inquiète Avec la fin annoncée, d’ici novembre, de l’opération italienne Mare Nostrum, qui aide les migrants en perdition en Méditerranée, l’inquiétude grandit chez les acteurs de terrain.

Depuis des mois, l’Italie, devant l’afflux toujours plus grand de migrants – plus de 100.000 arrivées en 2014 – et le coût de cette opération, réclamait l’aide de ses partenaires européens. Elle a été entendue mercredi à Bruxelles, avec la création de «Frontex Plus», opération de l’Agence européenne de gestion des frontières, qui amorce un retrait de Mare Nostrum. Sauf que Frontex Plus «ne sera pas un dispositif de sauvetage mais de contrôle des frontières», comme l’a souligné Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur.

La fin de Mare Nostrum «serait une hécatombe», a dès lors estimé jeudi l’amiral Giovanni Pettorino, du commandement général des Capitaineries des ports, estimant que «la loi de la mer est la seule à pouvoir sauver les migrants». La communauté Sant’Egidio, elle, estime que la fin de l’opération va avoir pour conséquence «l’augmentation du nombre de naufrages». Et plaide pour un système d’entrée légale en Europe, via une agence officielle, basée dans les pays d’origine des migrants, comme le font les Etats-Unis. (afp)

Le Monde des religions

ISLAM Le végétarisme est-il halal ? Léa Delahaye - publié le 21/08/2014 Associer islam et alimentation conduit à penser « viande halal ». Pourtant, une minorité de musulmans revendiquent une alimentation non carnée et prônent une éthique animale. Un régime végétarien dont ils puisent la justification dans le Coran et l’éthique de l’islam. http://www.lemondedesreligions.fr/savoir/le-vegetarisme-est-il-halal-21-08-2014- 4197_110.php

Une communauté minoritaire mais active Bien que très minoritaires au sein de la population musulmane, les végétariens sont néanmoins très présents sur Internet, avec nombre de pages Facebook, de blogs et de sites spécialisés sur le sujet. Le plus connu d’entre eux est sans doute le site de l’association Islamic Concern for Animals. Il est animé par Irfan Ali, mandaté par l’association américaine PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) qui, devant le nombre croissant de croyants musulmans parmi ses adhérents, eut l’idée d’une plateforme pour les accompagner au quotidien dans leur régime alimentaire. La communauté des musulmans végétariens est ainsi plus importante dans le monde anglo-saxon (la majorité des témoignages et blogs sont en langue anglaise) qu’en France, où ce régime alimentaire est globalement moins répandu qu’au Royaume-Uni, au Canada ou aux États-Unis.

L’animal dans le Coran

Le message coranique le plus souvent cité par les musulmans végétariens est l’enseignement selon lequel les animaux constituent des communautés comme celles des hommes. « Il n’est nulle bête sur la terre ni oiseau volant de ses ailes qui ne forment des communautés semblables àvous » (Coran, 6, 38). L’animal, en tant qu’objet de la Création au même titre que l’homme, a une place toute particulière dans le Coran, de nombreuses sourates portant d’ailleurs le nom d’un animal. Dans Animal Welfare in Islam, Al-Hafiz Basheer Ahmad Masri (qui fut l’imam de la mosquée de Working au Royaume-Uni) explique ainsi que « l'islam demande que nous pensions et agissions de façon positive envers les animaux qui ont leurs propres droits, en ne les jugeant pas selon nos critères humains et nos échelles de valeurs ».

Dans des textes concrets maintes fois commentés, le Prophète prêche la miséricorde pour les animaux. Par exemple, il raconte qu’une prostituée vit un chien dans la rue. Elle prit sa chaussure et la plongea dans l’eau d’un puits pour abreuver l’animal. En raison de cette action, Dieu lui pardonna tous ses péchés. De la même manière, une femme qui avait enfermé un chat en le privant de nourriture fut condamnée à l’enfer.

Si les animaux sont des créations de Dieu au sein des trois grandes religions monothéistes, selon Mohammed Hocine Benkheira, spécialiste du droit musulman, le christianisme aurait chosifié l’animal, créé au service de l’homme, alors que la tradition islamique considérerait d’une certaine façon les animaux comme des croyants à part entière. « Bien qu’on ne puisse pas réellement parler d’une Révélation qui leur soit propre, puisqu’ils sont dépourvus de langage, les animaux sont néanmoins des êtres obéissants et soumis à Dieu par nature. Ils sont dans un rapport direct àDieu. Le monde musulman est un monde enchanté, les hommes, les animaux, les esprits, les démons communiquent entre eux. Le monde occidental est totalement désenchanté, et son rapport àl’animal en est l’un des symptômes ».

L’islam et l’éthique animale

Dès lors, les musulmans végétariens considèrent qu’il s’agit de la meilleure et nécessaire attitude pour se conformer à l’exigence de respect et de compassion envers les autres créations de Dieu sur Terre. Ce motif est sans doute celui qui revient le plus souvent dans les témoignages que l’on peut trouver sur la toile : « Étant métisse et musulmane, vivant à New York, je suis confrontée au racisme et à la violence et je ne peux plus supporter que l’on perpétue cela. Élevée dans la tradition musulmane, j’ai étésensibilisée àla compassion sincère, àl’amour, àla responsabilitéenvers les autres êtres vivants, au fait de prendre soin des autres, non seulement envers les humains mais également envers les animaux, nos compagnons sur cette terre et durant ce voyage », témoigne une jeune femme.

Selon Omero Marongiu-Perria, sociologue et spécialiste de l’islam en Europe, le Coran insiste sur « la nécessité pour l’être humain d’observer le monde environnant et de vivre en harmonie avec lui. D’un point de vue moral, il est alors absolument condamnable de porter atteinte àun animal gratuitement ».

En islam, les jeux à caractère violent et agressif impliquant des animaux sont interdits, comme en témoignent certaines fatwas sur la tauromachie. Le Prophète interdit de prendre des animaux pour cible : si elle n’est pas formellement prohibée, la chasse est déconsidérée, sauf quand il s’agit de la nécessité de se nourrir. Les théologiens musulmans considèrent que les souffrances causées par l’homme ne sont pas justifiées et estiment que les animaux victimes de l’injustice des hommes pourraient recevoir une forme de récompense dans l’au- delà. Une sorte de « compensation » pour pallier la culpabilité du meurtre rituel.

De l’abattage rituel et de l’industrie du halal

Qu’en est-il alors de l’abattage rituel qui fait tant couler d’encre en France et en Europe ? Ses détracteurs brandissent justement l’argument de la souffrance animale due au non- étourdissement de la bête avant sa mise à mort. Pourtant, Omero Marongiu-Perria l’assure, l’islam, par son éthique de l’abattage, fait preuve d’un grand respect envers l’animal : « C’est une fausse polémique qui ternit l’image de l’islam et du judaïsme. À partir du moment où l’on admet un régime carné, il y a forcément souffrance car il y a mort de l’animal. Mais l’abattage est réglementépar toute une approche éthique : ne pas violenter l’animal, ne pas lui infliger de souffrance inutile, ne pas lui montrer le tranchant de la lame, ne pas le tuer devant ses congénères. Cela nécessite donc du temps. On ne peut pas abattre comme cela des animaux à tout bout de champ, on en abat pour la survie de l’espèce humaine. Il n’y a pas automatisme, mais relation entre l’homme et l’animal ».

Dans « Sanglant mais juste : l’abattage en islam » (Études rurales, 1998, n°147-148, pp 65-79), Mohamed Hocine Benkheira explique qu’au travers du rituel de l’abattage, l’animal n’est pas chosifié, sa souffrance n’est ni niée ni refoulée, le meurtre est civilisé. À l’inverse, la modernité et l’institution de l’abattoir dénigreraient la mort animale, mise au ban de la vie sociale : personne ne tue les bêtes, personne n’est coupable, et personne n’est au courant. Le problème, selon un certain nombre de musulmans, est que ce constat peut maintenant également être fait dans l’industrie du halal, qui représente selon Omero Marongiu-Perria « un contresens ». « C’est de l’hypocrisie, même dans l’hypothèse où les conditions d’abattage seraient respectées. Non, un animal n’est pas licite (halal) dès lors qu’il a été séquestré, nourri avec des farines animales qui le rendent impropre à la consommation, etc. ». Dans ces conditions, nombre de musulmans végétariens revendiquent alors cette incertitude face aux origines de la viande pour justifier leur végétarisme : c’est le meilleur moyen de ne pas risquer d’ingérer du haram (illicite, interdit ; terme opposé de halal), et de s’assurer d’être un pieux musulman.

Islam et végétarisme compatibles ?

Conception du vivant et de la Création fondée sur l’éthique musulmane ou tactique pieuse pour se conformer le plus près possible aux préceptes et interdits de l’islam ? Plusieurs raisons permettent de concilier islam et régime non carné. Mais le végétarisme est-il réellement compatible avec l’islam ? De l’avis de Mohammed Hocine Benkheira, « un musulman peut toutà fait être végétarien. L'Aïd n’est pas une obligation, c’est juste recommandé ». Si plusieursfatwas admettent le végétarisme et ne le condamnent pas (à consulter sur le site Islamic Concerns for Animals), pour autant « l’islam n’est pas foncièrement végétarien. C’est une religion qui admet le sacrifice sanglant de l’animal ». Selon Azais Khalzi, naturopathe, l’islam n’a jamais incité au végétarisme. Il rappelle que cette religion demande à ce que les croyants préservent avant tout leur santé et adoptent un « juste milieu » dans leur alimentation pour favoriser une meilleure vie spirituelle : dès lors, si les protéines animales sont nécessaires à l’organisme, elles ne devraient pas être prohibées.

« Je ne considère pas non plus que le régime carné soit haram ; après tout, le Prophète et sa famille mangeaient occasionnellement de la viande. Certains musulmans utilisent les hadiths qui en font mention pour prouver que le végétarisme est antimusulman. Cependant je tends personnellement à replacer ces propos dans leur contexte », témoigne un père de famille. En effet, toute une philosophie du végétarisme se pense comme réaction à la modernité industrielle et ses dérives. Les musulmans n’y échappent pas, et sont eux aussi concernés par les polémiques autour de la viande. Dès lors, si dans un référentiel coranique, le végétarisme n’a pas de sens, il en est porteur dans un contexte moderne, explique Azais Khalzi, rappelant que l’islam promeut une démarche de compréhension du monde et de composition avec celui-ci. « Beaucoup de musulmans sont en crise parce qu’ils se rendent compte qu’ils ont un mode de vie et une alimentation qui ne les différencie pas des autres : ils peuvent être touchés par les mêmes maladies. En France, on voit depuis plusieurs années une classe moyenne/supérieure musulmane émerger, revendiquant elle aussi une tendance au “bien manger”, au bio, adoptant un regard critique sur la norme halal », explique Omero Marongiu-Perria.

Et Gamal Al-Banna, théologien et syndicaliste musulman, de conclure : « En tant que musulman, je suis convaincu que le Prophète aurait voulu que les croyants soient en bonne santé, compatissants et qu’ils ne détruisent pas leur environnement. Si quelqu’un pense que ne pas manger de viande correspond à ces desseins, il n’ira sûrement pas en enfer pour cela. Être végétarien n’est pas antimusulman. Au sein de notre monde moderne, les idées et la religion changent, et l’islam n’y échappe pas. Nous ne devons pas demeurer rigides dans notre compréhension de la foi et ainsi tout accepter aveuglement, comme le fait de tuer des êtres vivants. Il n’y a aucune obligation à tuer. »

Le Soir -

école musulmane «La confiance favorise les activités pédagogiques» E.BL. Mardi 2 septembre 2014 http://pdf.lesoir.be/article_d-20140901- 352QQH_20140902.html?sessionStringID=jcualp461t8ges8v3m4p6776p3ulgp0e

Reportage

Les gamins qui se retrouvent, leurs mamans aussi heureuses qu’eux de papoter, elles aussi, entre copines… Puis les pères, qui l’air de ne pas y toucher, restent tout de même dans un coin de la pièce.

La rentrée à l’école Al-Ghazali, à Etterbeek, ressemble à n’importe quelle rentrée. A la différence près que les mamans portent le voile, comme une minorité d’écolières d’ailleurs, uniquement dans les classes supérieures. Et que le directeur, Monsieur Ramis, un converti – il était professeur dans le catholique–, s’adresse à ses élèves avec un chaleureux: «Salâm aalaykoum». Et les enfants de répondre en chœur «Aalaykoum Salâm».

La différence s’arrête là: l’établissement est subventionné et suit donc le programme officiel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est contrôlé par les mêmes inspecteurs, dispense deux heures de religion par semaine, pas plus. Autant de «gages de sécurité» qui «apaisent les parents», selon le directeur: «nous ne sommes pas une sombre ASBL dans une cave!» Des parents qui y inscrivent leurs enfants pour «le projet de l’établissement en accord avec leurs valeurs». Concrètement? Les événements en relation avec le calendrier islamique sont célébrés, à l’image des fêtes de Noël ou de Pâques. Il n’y a pas de cantine mais lors de voyages scolaires, la direction s’arrange pour que les menus soient halal. Les sorties «piscine», quant à elles, ne sont pas mixtes.

Des freins à l’apprentissage? Que du contraire, soutient Monsieur Ramis: «La confiance que nous développons avec les familles favorise les activités pédagogiques. Dans une autre école, certains refuseraient que leurs enfants partent en voyage. Ici, ils ont confiance. Et les filles apprennent à nager!»

Madame Nadia, de son côté, lance une «météo des sentiments» avec ses élèves de sixième: quel est leur sentiment ce matin? Après 19 ans dans le communal, elle est arrivée l’an dernier, sans foulard. «Ici, je me sens davantage respectée. Dans l’établissement précédent, j’étais la parfaite Marocaine telle qu’on a envie de la voir, mais dès qu’on sort des normes, on ne peut plus s’exprimer. Quand je suis partie, les gens ont réagi. Mais les communes devraient se poser des questions: c’est un échec pour elles, pas pour l’enseignant!»

E.BL.

Le Soir -

Un échec de notre société multiculturelle» E.Bl. Mardi 2 septembre 2014 http://pdf.lesoir.be/article_d-20140901- 352QQL_20140902.html?sessionStringID=jcualp461t8ges8v3m4p6776p3ulgp0e

l’avis de l’observatrice

Corinne Torrekens est professeur de sociologie à l’ULB, et travaille depuis dix ans sur l’Islam à Bruxelles et en Belgique.

L’école Al-Ghazali existe depuis 25 ans, mais deux autres écoles, La Plume à Molenbeek et La Vertu à Schaerbeek ont vu le jour ces dernières années. Et la demande ne fait que croître. Qu’est-ce que cela traduit?

Aujourd’hui, on observe qu’à force de polarisation sur la question du voile ou du halal, on a poussé la communauté musulmane à s’organiser un enseignement confessionnel propre selon ce que permet notre système culte-état. Car il peut y avoir des écoles confessionnelles, comme les écoles catholiques, les écoles juives et protestantes. Mais la communauté musulmane a toujours été en retard par rapport aux autres cultes, notamment parce que créer une école demande des fonds importants: il faut vivre deux ans sur fonds propres avant d’être subventionné.

Cela signifie que c’est un échec de l’enseignement public?

On peut y voir deux choses. A titre personnel, je pense en effet que c’est un échec de notre société multiculturelle: à force de ne pas inclure la diversité, on en vient à ce qu’une communauté s’organise elle-même. J’aurais préféré aller vers un modèle d’école où la différence est une richesse et où on fait preuve d’un peu de souplesse. Mais ce n’est pas vers ça que l’on va. L’autre point de vue, c’est de dire que c’est une possibilité qui existe dans notre système: il y a des écoles juives, et même je pense des écoles protestantes…

Ces écoles sont exclusivement fréquentées par des musulmans…

Oui, ce sont des écoles très mono-confessionnelles. On pourrait dire que les écoles catholiques sont plus multiculturelles… Mais c’est une diversité de fait, les élèves n’y sont pas reconnus comme des élèves musulmans. La diversité devrait être un programme, pas juste quelque chose qui suscite des tensions et des problèmes. Et puis, on a aussi des écoles qui ne sont pas très diverses, en termes de classes sociales…

Que penser d’écolières du primaire qui portent le voile?

Normalement, l’interprétation de base c’est qu’on porte le foulard quand on devient une jeune fille, au moment des premières menstruesdonc… Maintenant, de toute façon, quand elles passeront en humanités, elles devront sans doute le retirer. Ce qui reste important, c’est de pouvoir s’assurer que les petites filles ne sont pas forcées de le porter. Mais il y aura toujours l’effet de mode, l’effet de groupe, pour être «comme les copines». En même temps, et on peut me rétorquer que ce n’est pas du tout la même chose, mais j’observe de plus en plus de choses qui relèvent de l’hyper-sexualisation: des gamines de dix ans qui essayent des strings avec leur mère! Je ne suis pas sûre que ces gamines se rendent compte de ce qu’elles portent.Des dérapages dans ce sens me semblent tout autant relever d’un choix de société qui interpelle.

E.Bl.

Leaders (Tn) – 2014-08-31

Ceuta et Melilla, argument massue d'adhésion à l'Europe du Maroc et du Maghreb Par Farhat Othman

http://www.leaders.com.tn/article/ceuta-et-melilla-argument-massue-d-adhesion-a-l-europe- du-maroc-et-du-maghreb?id=14900&nuid=0&did=0

La récente mésaventure du roi du Maroc se faisant arraisonner au large de Ceuta pour entrée illégale dans les eaux territoriales européennes — qui sont dans le même temps celles du Maroc — jette un éclairage particulier sur cette aberration historique qu'est le statut de Ceuta et Melilla. Elle rappelle aussi la vérité que l'on ne veut pas admettre de l'extension de l'Europe au Maghreb.

Or, le continent européen ayant déjà son prolongement territorial au Maghreb à travers ces présides, il ne peut refuser en retour une demande maghrébine d'adhésion à l'Europe, du Maroc pour le moins, déjà informellement effective. Ceuta et Melilla, une survivance du passé colonial

Les présides de Ceuta et Melilla représentent les séquelles du passé colonial européen au Maghreb. Aujourd'hui, ces territoires incrustés dans le royaume marocain sont farouchement défendus comme étant une partie intégrante du territoire national espagnol, une extension de l'Europe sur le territoire du Maroc. La ville de Ceuta, un port situé sur une presqu'île rocheuse, était une occupation portugaise depuis 1415 annexée par l'Espagne en 1580. Quant à Melilla, cette ville port en zone orientale du Rif est espagnole depuis 1496.

D'où cette histoire d'eaux territoriales européennes prenant le pas sur les eaux marocaines qui, en bonne logique, devraient englober les premières et non le contraire. L'incident diplomatique dont le roi a été victime — tout en confirmant cette aberration — rappelle l'imbrication inévitable des pays maghrébins dans l'espace européen.

Ainsi, ce ne sont pas seulement Ceuta et Melilla qui pérennisent le passé, colonial en l'occurrence; les rapports économiques, sociaux et culturels peuvent aussi être appelés en démonstration du sort inséparable du Maghreb de l'Europe et inversement.

Le Maghreb, une extension européenne en Afrique

Le présent comme l'avenir du Maghreb ne peut être dissocié de celui de la Méditerranée qui est indissociable des intérêts de l'Europe. Cette affirmation est plus que jamais vraie; elle l'est sur le plan géostratégique tout aussi qu'économiquement, culturellement et socialement.

Déjà Hegel le reconnaissait, et il représente au mieux l'esprit occidental épris de l'exigence de la raison, de la rigueur et de la rationalité du concret. Dans La Raison dans l’Histoire, il écrit: «L’Afrique est, pour ainsi dire, composée de trois continents qui sont totalement séparés l’un de l’autre et n’ont aucune communication réciproque. L’un se trouve au sud du désert du Sahara: c’est l’Afrique proprement dite (…)».

Il y précise même: «L’Afrique septentrionale donne sur la méditerranée et s’étend, vers l’ouest, jusqu’à l’Atlantique (…) C’est un territoire qui s’étend jusqu’à l’Egypte (…) il y a des vallées fertiles qui en font l’une des plus belles et des plus riches contrées du monde (…) On peut dire que toute cette zone n’appartient pas à l’Afrique, mais à l’Espagne [c'est-à-dire à l’Occident]».

Voilà ce qui va non seulement dans le sens des prétentions européennes sur Ceuta et Melilla, mais fonde tout autant la prétention en retour de l'adhésion du Maroc (et du Maghreb, forcément) à l'Europe, pour peu que ses dirigeants actuels osent le demander en arrêtant de céder au dogmatisme et au conformisme stériles qui nous gouvernent.

Vision hégélienne de la Méditerranée

L'économie et la géostratégie l'imposent donc pour tout esprit qui se targuerait de n'être que focalisé sur les dures réalités, ne se laissant pas aller à ce qu'il taxerait de vaine rêverie. Celle-ci, aujourd'hui, est de prétendre encore que le Maghreb ne fait pas partie de l'Europe qui est déjà au Maghreb politiquement, économiquement et même sociologiquement et culturellement. En philosophe de l'histoire, Hegel avait-il tracé ce que devraient être, en Méditerranée pour le moins, les lignes de force de la diplomatie européenne de demain, et ce en affrontant avec objectivité «la chose même, c.-à-d. la connaissance effectivement réelle de ce qui est en vérité.»

Cela doit amener à comprendre la réalité particulière des migrations en Méditerranée dans son avenir et sa finitude, en la saisissant sous l'aspect holiste, celui de totalité, qui est le sien, cet universel concret, et comme une manifestation de ce qui se passe ailleurs, dans les zones de conflits, tel surtout le Moyen-Orient. Un absolu s'impose aujourd'hui à l'Europe en tant que pendant contemporain de sa destinée passée de puissance coloniale à laquelle elle ne saurait continuer de chercher à y échapper. Ce sera une réalisation progressive et dramatique de soi, y compris en acceptant son aspect déchirant sur le plan de la politique intérieure. Pour paraphraser le grand philosophe, cela implique l'engagement européen dans l'être-autre et l'aliénation, ce qui serait en apparence la négation de la différence actuelle sur laquelle est basée l'Europe s'accrochant à une illusoire contrainte géographique, et le mouvement inévitable de surmonter son aliénation actuelle l'amenant à rejet une partie d'elle-même tout en s'y attachant.

Ce n'est rien de moins qu'une dialectique sous forme d'un ensemble de lois du développement de la pensée et de la réalité tout autant qu'une logique du mouvement fatal de l'histoire. Un saut qualitatif s'impose dans l'appréhension de ce qu'on appelait migrations, venant briser la continuité d'une progression quantitative, où les contradictions sont surmontées et dépassées, comme en passant du concept saturé de migration à celui prometteur d'expatriation.

Cela implique en priorité la liberté absolue de la mobilité humaine en préalable à une fusion institutionnelle ultérieure. Or, l'instrument adéquat existe et j'en avais déjà parlé abondamment celui du visa biométrique de circulation). Rappelons ici que l'Europe n'excluait que cette dernière hypothèse à la veille de la révolution en Tunisie. C'est dire à quel point nos rapports ont régressé!

Une Méditerranée postmoderne

Comme dans la pensée hégélienne, il est donc fatal que nous allions au-delà de l'utopie en Méditerranée pour sortir de la dystopie actuelle. Une diplomatie innovante, car postmoderne, englobant le cercle total des sciences et connaissances humaines doit permettre, selon un rythme triadique, de réaliser enfin en Méditerranée ce rêve ancien de lac de paix et celui encore plus vieux de mère commune.

Cela ne se fera que par le passage d'un dossier migratoire posé et pensé en soi et semblant donc parfaitement logique à son objectivation hors-de-soi et pour-soi en ayant recours à une vision philosophique de l'environnement, une philosophie de la nature. Alors, on accédera enfin à une proximité effective de soi qui sera à la fois en-soi et pour-soi, ce que commande la philosophie de l'esprit et impose l'esprit de temps, le zitgeist postmoderne.

Or, la postmodernité est une communion émotionnelle, une ère des sens débridés; aussi, la nouvelle politique migratoire méditerranéenne rendra la réalité transparente à la pensée, faisant enfin de l'histoire une oeuvre de la raison, non pas la raison raisonnante cartésienne devenue cartésiste, mais une raison sensible dans le cadre d'une connaissance ordinaire, faisant bon usage des passions et de leur intérêt particulier. En cela, la diplomatie méditerranéenne postmoderne usera nécessairement de la «ruse de la raison» hégélienne comme d'une « ruse de vivre » duviganudie afin d'aboutir à la réalisation de l'idée absolue en Méditerranée, prémisse d'un syllogisme pour le monde entier, de la réconciliation du sujet et de l'objet, du particulier et de l'universel, du fini et de l'infini, ce qui ne sera que l'accomplissement de la liberté qui reste la raison d'être de l'Europe.

La devise européenne n'est-elle pas l'unité dans la diversité ? Plus que jamais, la diversité en Méditerranée est une unité euroméditerranéenne! Commençons par l'instaurer en abolissant les frontières d'une manière parfaitement sécurisée selon l'outil proposé. Farhat Othman