Bulletin De Situation Acridienne Madagascar
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
BULLETIN DE SITUATION ACRIDIENNE MADAGASCAR Bulletin de la deuxième décade de février 2015 (2015-D05) SOMMAIRE CELLULE DE VEILLE ACRIDIENNE Situation éco-météorologique : page 1 Situation acridienne : page 3 Ministère de l’Agriculture Situation antiacridienne : page 8 Synthèse : page 10 Annexes : page 12 SITUATION ÉCO-MÉTÉOROLOGIQUE Durant la 2ème décade de février 2015, une zone de convergence intertropicale dans le canal de Mozambique, accompagnée de rafales de vent de 40 km/h en moyenne, a généré une activité orageuse dans l’Aire d’invasion Centre Moyen-Nord, Moyen-Sud et Ouest ainsi que dans l’Aire grégarigène. Les informations pluviométriques étaient contradictoires, selon les sources : les estimations de FEWS-NET (figure 1) indiquaient que, sur une bande diagonale de 250 km de large allant de Morombe à Vangaindrano, la pluviosité variait de 0 à 4 mm et que, dans le reste de la Grande- Île, elle variait de 4 à 40 mm. Les conditions pluviométriques étaient donc censées être favorables au développement du Criquet migrateur malgache dans les secteurs Sud et Centre de l’Aire de densation et de l’Aire transitoire de multiplication ; le peu de relevés transmis par le Centre National Acridien (annexe 1) indiquait que, dans l’Aire grégarigène, la pluviosité retrouvait un niveau normal sur la marge côtière Sud-Ouest alors que l’Aire de multiplication initiale et l’Aire grégarigène transitoire étaient fort peu arrosées. Les secteurs Centre de l’Aire de densation et de l’Aire transitoire de multiplication bénéficiaient d'une pluviosité optimale contrairement au compartiment Sud, épargné par les pluies. Aire grégarigène. La diminution de la pluviosité durant la décade a permis le drainage des eaux de saturation des sols des biotopes mésophiles et xérophiles. Les conditions hydriques étaient favorables dans la majeure partie de l’Aire grégarigène mais les secteurs Nord restaient trop humides. Le tapis végétal était vert, d’une hauteur de 15 à 100 cm, et le taux de recouvrement variait de 30 à 70 % selon les biotopes et les régions naturelles. Aire d’invasion. Les conditions pluviométriques étaient acceptables pour les besoins du Criquet migrateur malgache dans la quasi-totalité de l’Aire d’invasion. Les réserves hydriques des sols restaient élevées dans les biotopes xérophiles et mésophiles et voisines de la saturation dans les biotopes hygrophiles. Les vents dominants étaient : de secteur est à sud-est sur le versant oriental, d’Antalaha au cap Sainte-Marie ; de secteur nord à nord-ouest sur le versant occidental, d'Ambanja à Morombe ; de directions plus variées dans le Nord et le Sud du territoire. CONTACTS Pour information : Courriel : [email protected] http://www.fao.org/emergencies/crisis/madagascar-locust/fr/ Page 1 Bulletin de la deuxième décade de février (2015-D05) SITUATION ÉCO-MÉTÉOROLOGIQUE Figure 1 : Pluviosité estimée (en mm) et direction des vents durant la 2ème décade de février 2015 (Sources : http://tiny.cc/fns18w et http://fr.windfinder.com/weather- maps/forecast/madagascar#5/) NB : les flèches indiquent la direction des vents durant la décade et la longueur de la flèche est proportionnelle au nombre de jours où les vents ont soufflé dans la direction qu’elle indique. Page 2 Bulletin de la deuxième décade de février (2015-D05) SITUATION ACRIDIENNE La majeure partie des données acridiennes et écologiques est fournie par les prospecteurs des deux bases déployées à Miandrivazo (AIC-MS), Morondava (AGT-O) puis à nouveau à Miandrivazo pour la Base 1 et à Toliara puis Sakaraha (ATM-C) pour la Base 2 ainsi que par les six prospecteurs terrestres équipés de motos (AMI-N, AMI-S, ATM-N, ATM-C, ATM-S, AD-C et AD-S). Les signalisations faites par le Centre National Antiacridien sont mentionnées par *. Du 11 au 14 et le 16 février 2015, les prospecteurs de la Base 1 ont fait, à partir de Miandrivazo, des prospections aériennes dans la plaine du Betsiriry (AIC-MS) et dans les régions de Mahabo (AGT-O), Belo-sur- Tsiribihina (AIC-O), Mandabe (AGT-O), Manja (AMI-N) et Soaserana (ATM-N). Au total, 18 stations ont été prospectées. Le 11 février 2015, les prospecteurs de la Base 2 ont prospecté par voie aérienne, à partir de Toliara (AD-C), dans la région d’Ankazoabo (AMI-N) et dans la plaine de Befandriana. Du 15 au 18 février 2015, les prospections se sont poursuivies, à partir de Sakaraha, sur le versant ouest de la vallée de l’Ilovo (AMI-N), dans la plaine de Befandriana, la partie occidentale de la région de Manja, la pénéplaine de Bekily-Fotadrevo (ATM-C) et sur le plateau Mahafaly (AD-C). Au total, 15 stations ont été prospectées. Les 13, 14 et le 20 février 2015, les prospecteurs de la Base 2 ont fait, à partir de Toliara, des prospections terrestres sur les plateaux de Belomatra (ATM-C) et de Vineta (ATM-C). Cinq stations ont été prospectées. Du 11 au 18 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Manja, n’a pas pu faire son travail car sa moto était en panne. Le 19 février 2015, il a prospecté une station dans la région d’Ankiliabo (ATM-N). Les 11, 14, 18 et 20 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Sakaraha, a prospecté sept stations dans les régions de Fotivolo (AMI-N) et Ankazoabo. Du 12 au 14 et le 20 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Fotadrevo, a prospecté six stations dans la région de Fotadrevo. Du 11 au 18 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Ambovombe (ATM-S), a prospecté 14 stations dans l’arrière pays Antandroy (ATM-S), le Cirque Manambien (ATM-S) et la région de Tsivory (AMI-S). Du 11 au 14 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Beahitse, a prospecté sept stations sur le plateau Mahafaly (AD-C). Du 11 au 14 et du 17 au 19 février 2015, le prospecteur à moto, basé à Beloha, a prospecté sept stations sur le plateau et dans la plaine côtière Karimbola (AD-S) ainsi que dans la plaine de Lavanono (AD-S). Les résultats de ces prospections sont détaillés par acrido-région dans les paragraphes ci-dessous (paragraphes 1 et 2). Les cartes détaillées des itinéraires de prospection sont disponibles en annexe 2. AIRE GRÉGARIGÈNE 1. Aire grégarigène transitoire (AGT) 1.1. Secteur Ouest Dans les régions de Mahabo et Mandabe, des populations groupées et diffuses du Criquet migrateur malgache ont été rencontrées dans des biotopes xérophiles et mésophiles. Les populations imaginales groupées étaient composées d’ailés grégaires plus ou moins mous en vol d’entraînement, à une densité de 5 à 30 ailés/m². Les populations imaginales diffuses étaient constituées d’ailés plus ou moins mous en phase transiens degregans, à une densité de 100 à 12 000 ailés/ha. Les populations larvaires groupées se présentaient sous forme de taches et bandes de larves de stade L2 à L5 en phase grégaire, à une densité de 30 à 850 larves/m² ; la taille de chaque groupe variait de 450 à 23 000 m² et la distance moyenne inter-groupes de 300 à 4 000 m. Quand elles étaient diffuses, les populations larvaires étaient composées de larves de stade L5 en phase transiens degregans, à une densité de 10 000 à 25 000 larves/ha. Page 3 Bulletin de la deuxième décade de février (2015-D05) SITUATION ACRIDIENNE AIRE GRÉGARIGÈNE Dans ce secteur (AGT-O), 16 000 ha étaient infestés et venaient s’ajouter aux 400 ha repérés mais non traités au cours de la décade précédente. Une superficie de 12 250 ha a été traitée. Les 4 150 ha restants seront traités1 au cours de la prochaine décade. 1.2. Autres secteurs Pas d’information disponible. 2. Aire de multiplication initiale (AMI) 2.1. Secteur Nord Dans la région d’Ankazoabo, sur le versant occidental de la vallée de l’Ilovo (au nord-est de Sakaraha) et au col des Tapia, des populations groupées et diffuses du Criquet migrateur malgache ont été observées dans des biotopes mésophiles et xérophiles. Les populations imaginales groupées étaient composées d’ailés transiens congregans plus ou moins mous en vol d’entraînement, à une densité de 5 à 20 ailés/m². Les populations imaginales diffuses étaient constituées d’ailés solitaires à solitaro- transiens soit matures ou vieux de la R1 en mélange avec des ailés plus ou moins mous de la R2 (40 à 4 600 ailés/ha), soit mous de la R2 (5 000 à 10 000 ailés/ha). Les populations larvaires groupées se présentaient sous forme de taches de larves de stade L2 à L5 en phase transiens congregans, à une densité de 2 à 120 larves/m² ; la taille de chaque tache variait de 2 à 100 m² et la distance moyenne inter-taches de 20 à 500 m. Quand elles étaient diffuses, les populations larvaires étaient constituées de larves de stade L3 à L5 de phase solitaire à solitaro-transiens, à une densité de 5 000 à 50 000 larves/ha. Dans certaines stations, les populations du Criquet migrateur malgache cohabitaient avec des populations larvaires groupées du Criquet nomade, composées de larves de stade L2 à L4 en phase transiens congregans (60 à 300 larves/m², 270 ha concernés). Dans ce secteur (AMI-N), 550 ha étaient identifiés comme infestés et venaient s’ajouter aux 5 420 ha repérés mais non traités au cours de la décade précédente. Une superficie de 2 280 ha a été traitée. Le traitement des 3 690 ha restants est programmé pour la prochaine décade. 2.2. Secteur Centre Dans dix stations du Nord et du Centre Horombe, des populations diffuses d’ailés de la R1 et de larves de la R2 du Criquet migrateur malgache ont été observées*.