Annuaire De La Societe Archeologique De La Province De Constantine
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Sans avoir épuisé les nuitériaux qui sont entre nos mains, notes, mémoires et dessins, nous offrons au public éclairé un cinquième considérable que les précédents. L'impres- volume , plus sion du sixième commencera, nous l'espérons, dans le courant du mois d'octobre procbain. Quand on songe que les résultats obtenus jusqu'à ce jour, sont dûs seulement h l'initiative généreuse de quel- ques-uns de nos confrères et que, déjà, des découvertes d'une grande importance ont été accomplies, sans que la Société se soit imposé le moindre sacrillce , on se de- t mande si le sol de la Numidie , exploré avec som et par des bras payés, ne fournirait pas un trésor d'anliijuités capable d'élargir les bornes de la science? Cependant il faudra se contenter longtemits encore des trouvailles faites m passant, el les savants de la mère-patrie, auxquels VI nos travaux ne sont point indifférents, ne pourront exi- ger de nous que la connaissance des monuments qui affleu- rent le sol. Une devise est un point de départ. On s'y conforme d'abord; plus tard, on se laisse entraîner au-delà, dans l'espoir de rencontrer la vérité, que l'on touche du doigt. Notre devise consiste en trois mots : recueillir, conserver et décrire. Mais personne, à coup sûr, ne fera un reproche à ceux d'entre nous qui, s'appuyant snr de simples données épigraphiques, ont eu le bonheur de reconstituer la topo- graphie d'un pays, de retrouver les anciens itinéraires ou d'expliquer des magistratures dont le nom même avait disparu des écrivains anciens. Celte fois, les monuments écrits en dialecle numidico- jiunique, suivant l'expression de M, le docteur Judas, entrent pour une large part dans la composition de notre Annuaire, et lui donnent un intérêt d'autant plus sérieux, que les textes relatifs, à Vhistoire des races autochthones vont plus rares. LISTE ALPHA BETIQL'E des iMcmbres lilulaircs. (!860-I8GI) MM. Arnolet, imprimeur-libraire. AsTRiÉ, inspecteur primaire du déparlement. Bâche (Paul-Eugène), homme de lettres. Belcour, lieutenant, adjoint au bureau arabe de La Galle. Brosselard, sous-préfet de Tlemcen. (.HALLAMEL (A.), librairc-éditeur à Paris, CnERBONNEAU, professeur d'arabe à Conslanlino. Cordonnier, adjoint au maire de Conslanline. DucLOS de Fondeville, professeur de rhélorif|ue au collège de Constanline. Faudon, juge d'instruction au tribunal de l""*^ ins- tance de Conslantine. Féraud aîné, interprète militaire. Ferrie (l'abbé), curé de Brca (Tlemcen). (jadot, pharmacien. GiLLOTTE, défenseui', adjoint au maire. GiNsnuRG, missionnaire cvangélique. FUramboire, procureur impérial. JoFFRE, juge de paix à Constanli/ie. Lambert, secrétaire de la Municipalité. Mil MM. Lamouroux, conseiller de Piéfecliire.. IjANNOy (de), ingénieur en chef des jjoiils el cliaussées de la province de Conslanline. Laureau, inspecteur des l)âlinienls civils, à Guelhia. Lebif./, ingénieur des ponis el chaussées à Conslanline. Leclerg (L.), médecin-major de 2<î classe. i.icnïLiN, conservaleur du service des eaux el Ibrêls. LiMitKRY, inlerpréle assernienlé. Luc^ défenseur. Marchand, insliluleur communal. Marle, imprimeur-libraire. Meurs, archilccle en chef du déparlement. Mœyus, ingénieur en chef des mines du département, MoLL(Charles-Augusle), capitaine du génie, àTébessa. Moussard, professeur au Collège de Conslanline. NicoLLE, conservateur des hypothèques, à Sélif. Olivier, principal du collège de Conslanline. Payen, commandant supérieur du cercle de Bordj- bou-Arréridj. Pelletier, inspecleur des bàlimcnts civils, à Sélif. Pic.ALLE, capitaine, à Biskara. Hemond, archilccle de rarrondissement de Conslanline. Seguy-Villevaleix, maire de Conslanline. Vayssettes, professeur au Lycée impérial arabe, à Alger, Vicrey, emjiloyé du service municipal. Vital, médecin en chef des hôpitaux mililaiies. Viviez, ins[)ccleur des domaines, à Conslanline. Vanvii.le ((D, capitaine au 0'^ Inariers, à Maubeuge. IX MKMimKS JIONOnAlUKS. MM. ALBKRT(cr) (lcI.UYi\i:s(lcLliic) iiinmbivdcriiislitiiKvVc. Rard (Josopli), liommc do lellres. di^ Rkrbrugokr , rneriiln'c correspondant l'Insliliil , conscrvalcur do la bil)liothc(iuo el du musée d'Alger, d-c. Hkulé, membre de l'Institut, professeur d'arch(3olo- gie à la Ribliollièque impériale. DuL.vuRiER (Kdoiiard), professeur à l'école impériale des langues orientales^. DuRET (le docteur), maire de Nuits. Judas (le docteur), ex-secrétaire du comité do sanlé des armées. Lacroix (Frédéric), ancien préfet d'Alger. rioMEGUERRE, liommc de lettres, à Toulouse. Texier, membre de l'Institut. MEMBRES CORRESPONDANTS. MM. Deloche, chef de bureau au ministère des travaux publics. IJuvEYRiER (Henry), voyageur en mission dans le Soudan. ('.RELLOis (le docteur), secrétaire du comité de sanlé des armées. Lapasset, lieutenant-colonel, commandant-supérieur de Sidi-bel-Abbès. Watbled (Erne.>t), chef de bureau de la préfecture d'Oran. ; ; MEMBRES DU BUREAU. PtèsklenlH honoraires : MM. le général Desvm'x, commandant supérieur de la division ; Lapaine, |)réfel du dcparlemenl de Constantinc. Président pour l'année i860 : M. Meurs. /(/. Ici. 1861 : M. Seguy-Viij EVAi.Eix. Vice-présidents : MM. Lamouroux ; Mœvus. Secrétaire : M. Cherconneau. Secrétaire-adjoint : M. Bâche. Hihliothécaire-archiviste : M. Marchanî). Trésorier : M. Viviez. C'oinmiHMioei clturK^e «le reKnnicn di'ti •ii»nu8Ci*il«. MM. Lamouroux, préMdent GiNSBURG Astrié ; Cherbonneau. -ss^:^- SUR DIX-NEUF INSCRIPTIONS NUMIDICO-PUNIOUES DÉCOUVERTES A CONSTANTINE F.tiamsi omncs , ego non, EXPOSITION. La Société archéologique de la province de Constantine, fidèle au programme qu'elle s'est tracé et appuyée par une municipalité libérale*, ne cesse de rechercher, de recueillir avec un zèle infatigable les monuments antiques, de quel- que origine qu'ils soient, qui étaient jusqu'à présent restés cachés encore ou ignorés dans le sein ou à la surface du sol illustre qu'elle a choisi pour champ de ses investiga- tions. Sans doute, l'archéologie romaine, jusqu'à présent et de beaucoup la plus fertile en documents, a surtout fixé son attention et ses études. Mais celte préférence, amenée par la force des choses, ne la porte pas à négliger, à répu- dier avec un injuste dédain les monuments des autres peuples, des autres civilisations, qui ont aussi occupé avec ' Je dois surtout exprimer ma sratituclc et celle des amis de la science envers l'honorable maire de Constantine, M. Ségtiy-Yillcmareix, qui fait re- cueillir et conserver avec tant de soin les monuments archéologiques de la commune dont l'administration c>t licurcu.scmont conlléo à son dévoilmeiit et à ses lumiiVes, et dont le généreux appui a particulièrement encouragé et favorisé mes efforts. — 2 ~ gloire ce théâtre de tant d'événements ! Elle se garde par- ticulièrement de se montrer comme la continuatrice de la haine romaine contre le souvenir de cette grande Carthage dont l'influence sur la Numidie est attestée par l'adoption, sauf quelques légères altérations, de sa langue, de son écriture et de sa théologie, ainsi que le prouvent les ins- criptions, maintenant nombreuses, que l'on a déterrées et les types des médailles que l'on a recueillies depuis la Grande Syrte jusqu'au rivage de l'Océan atlantique. Cette impartialité est récompensée par d'heureux résultats. Dans le cours des quatre dernières années seulement, plus de trente pierres avec des inscriptions ou des anaglyphes numidico-p uniques ont été découvertes dans l'antique capi- tale de Massinissa. Plusieurs des inscriptions apportent, si je ne me trompe, un nouveau jour à l'étude de la langue introduite par les Carthaginois. La Société archéologique m'a fait l'honneur de me char- ger de l'examen de ces monuments. Je m'empresse de ré- pondre à son appel, et, dans l'espoir d'avoir bien compris ses intentions, je m'efforcerai, en entrant dans des détails circonstanciés, de dissiper les préjugés qui éloignent encore de ces travaux le concours actif des archéologues de l'Al- gérie. Le savant et dévoué secrétaire de la Compagnie , M. le professeur Cherhonneau , m'a transmis avec une complai- sanceinépuisable pour chacune des inscriptions découvertes * avant novembre 1860 les renseignements explicatifs , et * En novembre 18G0, une nouvelle trouvaille a eu lieu; elle comprenait une douzaine de pierres. M. Cherbonneau s'est empressé de m'cnvoyer d'a- bord les cslanipaues de cinq de celles qui portaient in.-cription. Mais il éprouva bientôt, pour prendre les estampages des autres et, sur ma de- mande, de nouveaux estampages des premières, des obstacles qui n'ont pas encore été levés et qui me privent en grande partie des secours <iue j'ai trouv;'s si abondamment pour les monuments antérieurement déterrés. — 3 — particulièrement une série de calques el de plusieurs exem- plaires d'estampages, de manière à me mettre en mesure de donner aux analyses une base aussi assurée que possible. Les textes qui m'ont paru, à l'aide de ces instruments, susceptibles de lecture sont au nombre de dix-neuf; des co- pies, les unes réduites, les autres de grandeur réelle, en sont présentées aux planches I à IX. Il est reconnu par toutes les personnes qui s'occupent sérieusement de ces travaux, que la langue phénicienne proprement dite était, à de très-légères modifications près, scmblal)le à la langue hébraïque ; c'est uue acquisition fon- damentale qu'une critique superficielle peut seule mettre en doute.