Décès De Zoubir Souissi, Membre Fondateur Du Soir D’Algérie
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l DÉCÈS DE ZOUBIR SOUISSI, MEMBRE FONDATEUR DU SOIR D’ALGÉRIE Edition du Centre - ISSN IIII 0074 Edition du Centre L’ADIEU AUPar Maâmar DOYEN Farah, membre fondateur du Soir d’Algérie ujourd'hui est un jour de grande quotidien An Nasr, à Annaba, quand il tristesse pour notre journal. Deux débarqua de Constantine comme ans presque jour pour jour après «envoyé spécial». Je demeurais admira- la disparition du regretté Fouad tif devant ces quelques mots imprimés ABoughanem et quatre années après la en caractères gras en haut de ses écrits perte de notre cher Mohamed Bederina, et des articles de deux autres «loups» du voilà que notre ami et frère Zoubir reportage, le regretté Salim Mesbah et Souissi nous quitte à son tour, foudroyé notre ami Boubakeur Hamidechi, que par la maladie. Et voilà que tous les Dieu lui prête longue vie. Une brochette autres membres fondateurs partent l'un de journalistes de terrain aux papiers après l'autre, me laissant terriblement savoureux, maîtrisant parfaitement l'art seul devant le vide sidéral qui s'ouvre de de la langue de Molière et les techniques plus en plus devant moi... La consolation de l'investigation qui sont les fonde- sera encore cette exceptionnelle équipe ments du reportage. Avec sa barbe noire qu’ils ont laissée et qui, debout sur le et sa pipe, il sortait de l'ordinaire. Mais pont, continue de guider Le Soir au ce qui le distinguait particulièrement, ce milieu de tant de tempêtes, éclairée par n'était pas tant le physique mais cette nos engagements communs pour une aptitude à convertir chaque réplique, presse patriotique, au service des chaque discussion en traits d'humour. Il masses populaires, pleinement mobili- se moquait de tout avec un détachement sée contre les prétentions oligarchiques, philosophique qui ne s'encombrait guère le vol, la corruption et la trahison. de grandes sentences, ni de doctes dis- C'est un jour de deuil, un de plus, qui cours, mais s'exprimait dans un naturel nous frappe dans une conjoncture où la déroutant, sans prétention, pétillant et mort n'est plus perçue de la même authentique comme ce sourire espiègle manière depuis qu'elle tape à toutes les qu'il trimballait partout. portes, qu'elle étend son funeste man- On avait du mal à imaginer Zoubir sans teau sur tant de demeures, de villages, cette marque d'esprit vif, acérée mais de villes et de pays, aux quatre coins du toujours radieuse. L'accompagner monde. Zoubir n'est pas mort du Covid- autour d'un repas ou dans un café était 19 mais d'une lente et inévitable dégra- synonyme de franches rigolades et dation de ses facultés respiratoires qui a même de fous rires garantis qui ne pas- duré presque une dizaine d'années sans saient jamais inaperçus. Durant ces pre- signes apparents, une dégradation due à mières années de journalisme, j'appris la surconsommation de tabac tout au beaucoup de Zoubir et des reporters long de ces années d'un journalisme vedettes d'An Nasr qui venaient souvent captivant mais terriblement pénible, à Annaba mais aussi de feu Rahmani épuisant, duquel on ne sort jamais Aziz, le grand prince de la petite reine indemne. Zoubir se vantait d'avoir réussi qui campait dans notre ville au prin- à arrêter la cigarette depuis une vingtai- temps pour suivre le Grand Prix cycliste ne d'années, mais le mal était fait. Et l'on international. a beau se convaincre de l'inéluctabilité C'est une génération de journalistes qui de cette sentence, on a beau l'expliquer vivaient aux grands airs, au contact de la objectivement, quand elle tombe brus- vraie vie. C'étaient des baroudeurs infati- quement au petit matin de ce mercredi gables et des avaleurs de kilomètres qui noyé dans un ciel livide, elle vous laisse partaient loin de Cirta, jusqu'au Hoggar, sans voix, peiné et épouvantablement pour raconter cette Algérie d'après l'in- perplexe... dépendance qui manquait de tout mais Zoubir fut pour moi l'exemple à suivre. qui gonflait déjà d'espoir. Je venais de commencer comme journa- M. F. liste stagiaire à l'agence régionale du Suite en page 4 Photo : Samir Sid JEUDI 3 JUIN 2021 - 22 CHOUAL 1442 - N°9348 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Un jour, un sondage ERISCOOPERISCOOP [email protected] PP Jeudi 3 juin 2021 - Page 2 Estimez-vous que les examens de fin de Un «bénévolat» cycle primaire se sont déroulés dans de bonnes conditions ? OUI NON Sans opinion à 250 000 DA par mois Pensez-vous que Belmadi doit aligner Un «bénévole» d’une structure du mouvement son équipe type face à la Mauritanie ? sportif national perçoit une indemnité de Résultat sondage 250 000 DA par mois. L’équivalent d’un salaire Oui Non Sans opinion 26,53% 48,55% 24,92% d’un haut cadre de l’état ou du secteur privé. Le dessin de Karim SONDAGE Le ministère de l'éducation nationale s’intéresse aux avis des enseignants concernant le déroulement de l’année scolaire qui est en phase de s'ache- ver. Le département de Ouadjaout les invite à répondre à des questions sur les plans exceptionnels mis en place cette année pour faire face aux conséquences de la situation épidémio- logique, notamment le système de groupes prévu pour éviter une grande concentration des élèves dans les classes. SOOI T DDI T EN PPAASSSAANT Par Malika Boussouf DIGOUTAGE [email protected] Par Arris Touffan À chacun sa campagne. ZOUBIR On en connaît là-haut qui seront de bonne humeur en recevant Zoubir Souissi. Même les anges poufferont devant ses blagues. Mais ici-bas, son La fin justifie les moyens humour nous manque déjà. Condoléances à sa famille. C'est une époque qui onvaincre et des raccourcis en évo- s'en va avec lui. sensibiliser ! quant les législatives A. T. établir une du 12 juin prochain. confiance et faire pas- Comment interpréter le Publicité Cser le message dont on fait que les unes pense qu’il va faire n’aient pas besoin de mouche. Sauf que ce faire entendre leur voix sont les chefs de parti puisque leurs chefs qui font l’actualité et sont là pour parler en pas les candidats. Ce leur lieu et place et ces sont eux qui s’adres- autres qui choisissent sent aux médias et pas d’offrir un spectacle ceux qui, à l’issue du dansant à ceux invités élection ne se déroule vote, et s’ils sont élus, à les écouter discourir sans que l’on évoque iront siéger à l’APN. ? J’ai reg ardé jusqu’au le complot et les enne- L’ambiance n’est pas à bout une vidéo parta- l’euphorie, même si, gée sur les réseaux mis qui travaillent à dans le tas, il y en a qui sociaux. Un homme déstabiliser le pays. se distinguent en fai- danse et se déhanche Les affrontements ver- sant les clowns, histoi- lascivement pour cap- baux et la multitude re d’amuser la galerie. ter l’attention de per- d’oppositions conçues Ils font le show devant sonnes peut-être pour occuper la scène une assistance avide venues là pour l’écou- publique étaient, à de spectacles. Parce ter délirer sur l’avenir l’époque où l’on a pré- que ceux qui assistent radieux qu’il leur réser- à ce genre de meetings ve. En même temps, on tendu parier sur le mul- ne sont pas tous là par ne sait pas si c’est lui tipartisme, destinés à solidarité. Ils font le le candidat ou s’il sert convaincre qu’en déplacement pour la de doublure au futur Algérie, il n’était plus situation burlesque. député. J’ai eu honte question de parler de Celle qui éclaire sur pour lui ! Vraiment ! parti unique mais d’or- l’état de déliquescence Chaque parti se pré- ganisations plurielles dans lequel l’auront sente comme le promo- indépendantes. Libres plongée les précédents teur de vaillants cheva- et l’enfonceront ceux liers déterminés à de porter la contradic- qui vont leur succéder. protéger les popula- tion, de contester et de D’aucuns pourraient tions du danger qui les participer à la décision. m’accuser de prendre guette. Jamais une M. B. Le Soir d’Algérie Chroniques Jeudi 3 juin 2021 - PAGE 3 Constances CE MONDE QUI BOUGE Blida : tragédie défaut de vraies proposi- da, il n’existe que trois lieux questions sociales, sont deve- Mahrez, BengrinaPar Hassaneet… Zerrouky tions de sortie de crise, saints : La Mecque, Médine et nues presque des sujets en quatre actes Ac’est l’instrumentalisation Jérusalem. Raison invoquée tabous. En effet, qui hormis Jil [email protected] Slimane Laouari politicienne à tout-va, où foot- par le dirigeant du RND pour Jadid de Soufiane Djilali, [email protected] ball et religion sont au premier sacraliser Biskra : des compa- évoque au sein de cette galaxie rang de cette campagne élec- gnons du prophète seraient islamo-nationaliste l’État de torale. Voilà Riyad Mahrez, la tombés devant la capitale des droit ? Personne. Qui évoque «Trois tra- star de Manchester City, élevé Ziban ! Problème, c’est qu’il cette économie informelle qui vailleurs de à son insu au statut de «moud- existe de très, très nom- représente près d’un tiers du l'Office national jahid pour la cause divine» par breuses villes égyptiennes, ira- PIB (la richesse produite) algé- d'assainissement l’islamiste Abdelkader kiennes, syriennes, iraniennes, rien, qui échappe au contrôle de Blida (ONA) sont Bengrina. Alors que pour son tunisiennes, turques et même de l’État et qui nourrit la cor- décédés, lundi vers alter ego Larbi Zitout — car au d’Asie centrale, qui ont été ruption ? Et que dire du silen- 10h, après une chute fond rien ne sépare les deux conquises bien avant Biskra ce observé par ces partis en dans une cuve d'eaux hommes au plan idéologique- par les forces du calife Omar matière de mesures préven- l’international algérien est cou- Ibn el Khatab, et qui n’ont pas tives contre le risque d’une usées, d'une profondeur pable de ne pas se solidariser pour autant été élevées au sta- nouvelle explosion de la pan- de 6 mètres et apparte- avec les détenus hirakistes.