« La gestion des ressources en eau en Algérie : Situation, défis et apport de l’approche systémique »

Résumé : Dans le domaine de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable, d’épuration des eaux, du dessalement des eaux de mer, de la protection des ressources, les efforts entrepris, par l’Algérie, durant la décennie en cours, et notamment les cinq dernières années, ont permis d'enregistrer des améliorations remarquables. Tous les efforts, tant sur le plan des investissements, que sur le plan institutionnel et organisationnel, s’articulaient autour du développement de cette ressource afin de relever les défis et être en harmonie avec les objectifs du millénaire dans le secteur de l’eau. Toutefois, les systèmes d’aménagements hydrauliques sont souvent très complexes et dépendant d’un ensemble de paramètres et critères. La fiabilité, la performance, l’économie, le fonctionnement ainsi que l’amortissement des aménagements hydrauliques ne sont pas liés u niquement à la réussite intrinsèque des projets eux-mêmes. L’intégration de ces projets dans un contexte de systèmes crée la dépendance entre sous-systèmes, voire entre systèmes. De ce fait l’apport de l’approche systémique peut constituer une alternative incontournable pour l’atteinte des divers objectifs. I. LE DEVELOPPEMENT HUMAIN, DEFIS DU MILLENAIRE Beaucoup de pertes de temps et d'erreurs auraient pu être évitées au cours des différentes décennies de développement si l'on avait substitué au mode de pensée traditionnel (sectoriel) une approche permettant de traiter les situations réelles dans toute leur complexité.

Il convient, tout d'abord, de mettre un terme au gaspillage des ressources humaines. Une vision de développement fragmentée traduit un niveau élevé de pauvreté humaine, des conditions de santé déplorables, une alimentation défectueuse, un retard éducationnel considérable, un niveau de vie extrêmement précaire, un état insatisfaisant des équipements et des infrastructures du pays (ex Mozambique), etc., autant d'éléments qui ne permettent pas de satisfaire les besoins humains essentiels. Il est accordé donc priorité à l'homme, vers le bien-être duquel doivent converger les efforts du développement. Le principe de dignité est au cœur de la finalité du développement humain.

Rareté des eaux potables en Mozambique Il est nécessaire aussi d'enrichir le concept de développement par les apports des trois paradigmes suivants qui en fixent la portée et le sens, à savoir : le développement humain, le développement durable et le développement écologiquement viable.

Le développement humain, implique l'intégration de la culture au développement, Les sciences, quelles qu'elles soient, doivent être mises au service de l'humanité, au service de l'homme. - Le développement écologiquement viable nécessite le maintien des systèmes entretenant la vie et des processus écologiques, la protection de la biodiversité, l'intégration de l'environnement et du développement. - Le développement durable, insiste sur le respect de la capacité de la biosphère à supporter la vie ainsi que le respect des capacités de la biosphère à générer des ressources et à assimiler les déchets résultant de son fonctionnement. Dans ce contexte, les meilleures décisions sont celles que l'on prend après consultation des gens. Il faut se préoccuper des gens qui vivent à proximité des ressources, et ne pas seulement exploiter ces ressources.

III. RESSOURCES EN EAU, ENJEUX ET DEFIS DU MILLENAIRE Sur les 6,67 milliards d’habitants actuels de la planète (PNUD, 2007), 26% n’accèdent pas à une eau de qualité suffisante, et 50% ne disposent pas d’un système adéquat d’assainissement (PNUD, 2006). Chaque jour, 20 000 personnes, des enfants surtout, meurent de maladies liées à l’eau, l’équivalent d’un Nagasaki ou d’un Hiroshima tous les trois jours. En 2003, LASSERRE, F., écrivait que sans mesures particulières, 135 millions de personnes mourront de maladies transmises par l’eau entre 2002 et 2020. Il ajoutait que, même en mettant en oeuvre les objectifs du millénaire préconisés par les Nations – Unies, on devra déplorer environ 45 millions de décès dus à ces maladies.

Les objectifs assortis de délais définis par la Communauté internationale, visent à réduire l’extrême pauvreté et la faim dans le monde, à faire baisser la mortalité infantile, à garantir aux enfants l’accès à l’éducation et à vaincre les inégalités du genre. Le progrès en la matière dépendra de la réponse des gouvernements à la crise de l’eau.

Les objectifs du millénaire pour le développement procurent une référence pour mesurer le progrès réalisé vers la concrétisation du droit de l’Homme à l’eau. C’est pourquoi, réduire de moitié la population mondiale qui ne dispose pas d’un accès durable à l’eau potable et aux infrastructures élémentaires d’assainissement constitue une cible incontournable. La quantité d’eau disponible par habitant n’est qu’un indicateur qui est très loin de pouvoir expliquer à lui seul la situation hydraulique d’un pays. On ne peut pas ignorer le fait que dans certains pays, où l’eau est abondante, des populations entières n’ont pas accès à l’eau. Il n’y a pas moins d’eau aujourd’hui qu’hier. Cependant, nous sommes bien plus nombreux et nous consommons beaucoup plus d’eau. De plus la pollution et le réchauffement climatique réduisent considérablement les réserves d’eau disponibles. Atteindre ce but est crucial pour la réalisation d’autres objectifs. Une eau salubre et un assainissement décent permettraient de sauver la vie d’innombrables enfants, de soutenir les efforts entrepris en matière d’éducation et de libérer les populations des maladies qui les maintiennent dans la pauvreté. Il est impératif de ne pas sous estimer l’urgence d’atteindre l’objectif du millénaire pour le développement en matière d’eau et d’assainissement. Même si les objectifs sont atteints, l’année 2015 verra toujours plus de 800 millions d’êtres humains privés d’eau et 1,8 milliards de personnes privées de structures d’assainissement » (PNUD, 2006).

LES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE : VUE SYNTHETIQUE L’Algérie, disposait, jusqu’en 2000, de 44 barrages en exploitation. La capacité théorique de cette mobilisation des eaux superficielles, avoisinait les 4.5 milliards de m3. La capacité réellement mobilisable n’excédait guère 2.5 milliards de m3 pour des raisons liées principalement à une sécheresse accrue et une irrégularité spatiale et temporelle des précipitations. Les sédiments y déposés sont évalués à 20 106 m3/an de volume perdu. C’est un pays semi-aride, voire même Aride (200 à 400 mm) et les ressources en eau sont faibles, irrégulières, et localisées dans la bande côtière. Si on considère une capacité de 3.4 milliards de m3 mobilisée par les eaux souterraines, les potentialités de mobilisation totales du pays atteignaient 5.9 milliards de m3, alors que les besoins réels étaient de 6.85 milliards de m3. En Algérie, la population était de 23 millions en 1987, et sera de 46 millions en 2020, soit une consommation en eau potable et industrielle de l’ordre de 6 milliards de m3/an, alors que la mobilisation réelle, à l’époque, était à peine de 3 milliards de m3.

Cela signifie qu’il fallait mobiliser, uniquement pour ces deux secteurs, 3 milliards de m3 supplémentaires, sans inclure les eaux d’irrigations ni les fuites dans les conduites, soit au total 10 milliards de m3 d’eau, un réel défi à relever mais surtout une stratégie et une politique à définir. En matière d’assainissement et d’épuration des eaux, l’Algérie disposait jusqu’en 2000, de 48 stations d’épuration pour un volume épuré de 200 millions de m3. Le volume rejeté, à l’époque était de 600 millions de m3. Il passera en 2020 à 1.15 milliards de m3.

Malgré le nombre important des stations d’épuration, la moitié étaient à l’arrêt ou fonctionnaient avec des rendements trop faibles générant ainsi de multiples sources de nuisance quant à l’environnement et aux infrastructures à l’aval. Dans le domaine de la protection des villes contre les inondations, de nombreux cas ont été enregistrés. Il s’agit, à titre d’exemple, de la vallée du M’zab, des villes de Sidi Bél Abbès et Alger, de l’assainissement urbain de nombreuses agglomérations du pays, de la remontée des eaux à Ouargla…etc

V. STRATEGIES ET OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT V.1. Mobilisation et distribution de l’eau potable Dans le domaine de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable, les efforts entrepris durant la décennie en cours, et notamment les cinq dernières années, ont permis d'enregistrer des améliorations sensibles. Ainsi, alors que le pays ne possédait que 44 barrages seulement jusqu'en l'an 2000, 15 nouveaux barrages ont été mis en exploitation durant les cinq dernières années dont ceux de Beni Haroun et de Taksebt en 2007. Avec les 13 barrages en fin de réalisation, ce nombre sera porté à 72 barrages à la fin 2009. En outre, les réceptions attendues porteront les capacités de mobilisation de l'eau des barrages à 7,8 milliards de m3/an à la fin de l'année 2009, contre 2,5 milliards de m3 en 2000.

En plus, il y a lieu de signaler que 28 sites de barrages sont lancés en études et accusent des avancements appréciables. Par ailleurs, ces nouveaux barrages sont intégrés dans de véritables grands systèmes de transfert permettant de résoudre la contrainte liée au caractère éparse de la ressource mobilisée.

A titre indicatif, pour le Constantinois, l'aménagement Beni Haroun est le principal système de la région. Il permettra d'assurer à l'horizon 2009 un volume annuel de 504 millions de m3: - 242 millions de m3 pour l'A.E.P de 4 620 000 habitants de Jijel, Mila, Oum El Bouaghi, Batna, Constantine, Ain M'lila et Khenchela. - 262 millions de m3 pour l'irrigation de 30 000 Ha Pour le transfert de Setif - Hodna - El Eulma, l'aménagement est constitué de deux systèmes

- Systèmes Ouest:

Ce système permettra d'assurer un volume annuel de 122 millions de m3 dont 31 millions de m3 pour l'A.E.P de 566 000 habitants de la ville de Sétif et des agglomérations avoisinantes et 91 millions de m3 pour l'irrigation d'une superficie de 13 000 Ha des hautes plaines sétifiennes

- Systèmes Est: Ce système mobilisera un volume annuel de 190.5 millions de m3 dont 38 millions de m3 pour l'A.E.P de 694 000 habitants de la ville d'El Eulma et des agglomérations avoisinantes et 152.5 millions de m3 pour l'irrigation d'une superficie de 30 000 Ha.

En ce qui concerne la mobilisation au niveau de l’ouest Algérien, l'aménagement du système de production d'eau Chéliff-Kerrada dénommé M.A.O assurera 155 millions de m3/an destinés à l’A.E.P du couloir Mostaganem-Arzew-Oran. Un autre programme est lancé en vue du transfert des eaux du Sahara Septentrional vers les régions du Nord de l'Algérie, cette action vise essentiellement l’identification des zones aux fortes potentialités en eau, avec des excédents permettant des transferts vers le nord.

V.2. Réhabilitation et gestion efficace des réseaux La mobilisation de la ressource hydrique pour l'alimentation en eau potable s’est accompagnée aussi de la réhabilitation et de l'élargissement du réseau de distribution. Parmi les grandes opérations achevées dans ce domaine, on cite les réalisations, réhabilitation et rénovation de réseaux d'approvisionnement en eau potable dont 11 wilayas ont bénéficié à savoir: Tarf, Annaba, Bejaia, Bouira, Jijel, Tissemssilt, Tlemcen, les villes d'Oran, de Constantine, de Sidi Bel Abbés, ainsi que l'ouest d'Alger. Le réseau national d'alimentation en eau potable totalise désormais 60.000 kilomètres. En outre, le souci de mieux gérer la ressource en eau potable a amené les pouvoirs publics à conclure des contrats de gestion des réseaux de distribution, avec des sociétés spécialisées au niveau de grandes villes dont, Alger, Oran, Constantine et Annaba.

V.3. Assainissement et agriculture En matière d'assainissement, d'importantes actions ont été engagées en vue de la prise en charge de ce secteur dans le cadre d’une politique de développement en l’occurrence : - La réalisation et la réfection des systèmes de collecteurs d'eaux usées du groupement urbain d'Oran, du Grand Alger, de Tiaret, de Skikda, de Constantine, - Les opérations de réhabilitation des systèmes d'assainissement de Oued Righ dans la wilaya de El Oued et de la vallée du M’zab dans la wilaya de Ghardaia, - La réhabilitation des systèmes de lutte contre la remontée des eaux dans les régions de Oued Souf et de Ouargla, - La réalisation du système de protection du barrage de Béni Haroun contre la pollution, - La protection de la ville de Sidi Bel Abbés et du quartier de Bab El Oued à Alger contre les inondations, - La réalisation de 40 stations d'épuration des eaux usées et la réhabilitation de 20 autres stations, - La construction de 50 stations de lagunage pour le traitement des eaux usées. La capacité nationale d’épuration des eaux usées atteindra 600 millions de m3 en 2010 avec la réception des projets en cours de réalisation, soit plus de 86% du volume actuel des eaux usées, qui est de 750 millions de m3 . En matière de mobilisation de ressources hydrauliques pour l'agriculture, l'année 2007 a vu l'achèvement d'un total de 24 grands périmètres équipés qui totalisent 219.000 hectares. En outre, 04 autres grands projets ont été livrés en 2007, totalisant près de 11.000 hectares dans les Wilayas de Tlemcen, Tiaret, Jijel et Oum el Bouaghi. Une quinzaine d'autres périmètres sont en cours de réalisation avec une superficie de plus de 120.000 hectares de terres irriguées.

V.4. Petite et moyenne hydraulique Plus de 160 retenues collinaires sont en cours d'étude ou de réalisation et viendra s'ajouter aux 400 autres retenues collinaires en exploitation pour un potentiel de 44 millions de mètres cubes qui contribuent à l'irrigation de 850.000 hectares dans le cadre de la petite et moyenne hydraulique.

V.5. Dessalement de l’eau de mer A toutes ces importantes actions, s'ajoute un important programme de dessalement d'eau de mer a été engagé et recouvrira à la fin de l'année 2009, un total de 13 stations avec une production de près de 2,26 millions de m3/jour, soit 825 millions de m3/an. Cette quantité représentera prés de 1/3 des capacités de retenue des barrages qui existaient jusqu'en 2000. Ce programme stratégique est destiné à libérer le pays de la dépendance de la pluviométrie pour l'alimentation en eau potable des populations des régions côtières, et notamment dans l'ouest du pays qui souffre d'un grave déficit chronique en pluviométrie. Deux stations sur les 13, sont déjà en production à savoir celle d'Arzew pour Oran et celle de Hamma pour Alger, alors que près de 10 contrats de réalisation ont déjà été conclus avec des chantiers lancés et en voie d’achèvement. FAYÇAL DJELLOULI: Les Ressources En Eau Dans La Wilaya D’EL-BAYADH

Les ressources en eau dans la wilaya d’el bayadh ‘’realite, innovation et developpement’’ FAYÇAL DJELLOULI Centre Universitaire Nour Bachir- El Bayadh

RÉSUMÉ Les ressources en eau mobilisé au niveau de la région d’El Bayadh sont estimées à 349.63 Hm3/an (eaux de surfaces et eaux souterraines) destinées aux secteurs d’alimentation en eau potable, hydraulique agricole d’une part et 114200 hectares la superficie des périmètres irrigués proposée d’autre part. ces données mettent la wilaya d’El Bayadh en position d’être une région à vocation agricole, dans toutes ses zones : nord ( Kheiter, sidi Amar, Boualem ) et sud ( zone présaharienne et saharienne (Brezina, et Bnoud, , Chelala ET Mehara, ) et pastorale dans les autres régions. Le terrain de la wilaya d’El Bayadh est un laboratoire de recherche à ciel ouvert au profit du centre universitaire, notamment le secteur hydraulique. Ce domaine constitue un objet de recherche d’une gestion intégrée et durable des ressources en eau L’alimentation en eau potable et en assainissement des zones non viabilisés ou en extensions, la protection des zones inondable, protection de l’environnement (traitement et épuration des eaux usées), utilisation des eaux non conventionnelles (réutilisation des eaux usées) à des fins agricoles, ceux sont tous des axes de recherche à entreprendre au sein de centre universitaire.

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Mots clés : El Bayadh, Université, ressources en eau, développement. 1- Introduction : La wilaya d’El-Bayadh dispose de nombreux ouvrages d’eau potable, d’assainissement et d’irrigation, compte 95 ouvrages de captage (forage, puits et sources) en exploitation pour l’alimentation en eau potable d'un débit de 1077.6 litres par seconde qui donnent un volume mobilisé de 14.12 hm3/an. A signaler que les ressources d’irrigation se composent de 3709 ouvrages de captages avec un volume mobilisé de 31.63 hm3/an qui élève la superficie irriguée à 12302 hectares. Le nombre de châteaux d'eau et réservoirs est de 145 correspondants à une capacité de stockage de 54 950 m3. L’adduction nouvelle de 62 929 ml en 2014, a porté le réseau total d’AEP de la Wilaya à 1253,5 km. La longueur du réseau d'assainissement de la Wilaya a atteint 716,2 km. Ce qui permet de doter toutes les communes de la Wilaya de ce réseau. La station d'épuration des eaux usées, mise en exploitation en décembre 2014, traite quotidiennement un volume de 19700 m3 d'eau, destiné exclusivement à l'irrigation de quelque 250 hectares de terres agricoles au lieu-dit «Boukhit». La Wilaya dispose d'un grand barrage situé à Brézina (Sud de la Wilaya) pour une capacité de 123 millions m3 réservés à l'irrigation de l'immense plaine de Dhayat El-Bagrat, la palmeraie de Brezina et la région de Sabba, qui couvrent au totale une superficie de 1180 hectares.

L’alimentation en eau potable et en assainissement des zones non viabilisées ou en extensions, la protection des

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FAYÇAL DJELLOULI: Les Ressources En Eau Dans La Wilaya D’EL-BAYADH zones inondables, protection de l’environnement (traitement et épuration des eaux usées), utilisation des eaux non conventionnelles (réutilisation des eaux usées) à des fins agricoles, ceux sont tous des axes de recherche à entreprendre au seins du centre universitaire 2- Présentation de la wilaya d’EL BAYADH 2- I- Géographie: Du Nord au Sud, la Wilaya, se repartie en trois grands domaines: - Les hautes plaines (, Bougtobe…); - L’Atlas saharien (El Bayadh); - Le Sahara se situant au Sud de la limite méridionale de l’Atlas constitue 70% de la surface de la wilaya. 2- II- Climat: Désertique à subdésertique. La moyenne pluviométrique n’excède pas les 260 mm/an 2- III- hydrographie : Le réseau hydrographique de la wilaya d’El Bayadh indique l’existante de deux grands bassins versant hydrographiques importants (Fig N°01) Nord : bassin hydrographie Oranie ( Chot Chergui ) Sud : bassin hydrographie Sud (zone Sahara ) Ces deux grands bassins sont drainés par quatre grands oueds :

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1- Oued DEFFA 2- Oued FALIT 3- Oued Sagar 4- Oued El Gharbi

RÉPUBLIQUE ANGÉRIENNE DÉMOCRATIQUES ET POPULAIRE WILAYA D’LE BAYADH DIRECTION DES RESSOURCES EN EAU Le découpage Hydrographique de la Wilaya

ote Ch du ha bk Kheither S e Agence Oranie-Chot Chergui Bougtobe Agence Sahara

Bayadh

Aïn Orak

Mehara Ligne de crête atlasique Kerakda Arbaouete Brézina

Biode Sid Cheikh

Bnoude

Fig N°01 : Découpage hydrographique de la wilaya d’El-Bayadh (Source DRE El Bayadh)

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3- Mobilisation des ressources en eau : estimé à 349.63 HM3, repartie comme suit : 3-1 Mobilisation des eaux de surfaces La région de la wilaya se caractérise par une faible pluviométrie, volatile et soudaine ne dépasse pas les 260mm/an. La mobilisation des eaux de surfaces a été faite par l’implantation des petits barrages et des retenues collinaires qui sont aujourd’hui presque totalement envasés à cause de l’érosion hydrique résultant d’une quasi -absence de la couverture végétale, Le barrage de BREZINA est le plus important ouvrage hydraulique pour la mobilisation des eaux de surfaces d’une capacité de 123 HM3. Ce volume est destiné à l’irrigation (11.5 HM3) 3-2 Mobilisation des eaux souterraines : - En absence des ressources des eaux de surface important, l’exploitation des ressources souterraines devient une nécessité cruciale pour satisfaire les besoins des citoyens de la wilaya. Leur volume est estimé à 226.63 HM3, destiné à l’AEP (14.12 HM3) et à l’irrigation (32.41HM3) La wilaya d’El Bayadh exploite quatre nappes souterraines (Fig N°02) : a- La Nappe de Chot Chergui (Bajo-Bathonien) : d’une superficie de 40000km2, comporte cinq wilayas : Saida, Tiaret, Sidi Bel Abbes, Naama et EL Bayadh, d’un débit de 1700 l/s est distribué par le ministère des ressources en eau sur les cinq wilayas ci-indiquées

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b- La nappe du synclinal d’El Bayadh (Infra- Crétacé) ; englobe la plus part des terrains de la commune d’El Bayadh, exploitée pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation des périmètres agricoles et des exploitations privées. Ces dernières années, un abaissement important de niveau de la nappe et le tarissement de plusieurs sources ( Mahboula, Mrires …) sont remarqués, ce qui nécessite de penser à réaliser des transferts hors synclinal pour satisfaire les besoins des habitants de la commune d’El Bayadh ( Transfert Hodna, Transfert Ouled Ziad ) et prochainement transfert Rehab –El Bayadh. c- La nappe Barrémo-Aptien-Albien : comporte les communes suivantes : Boussemghoun, , Arbaouet, Brezina, Boualem, Sidi Amar, Sidi Slimane, Sidi Tiffour, Rogassa, et Tismouline , couvre une superficie de 20000km2, d- Nappe Tertiaire continentale : d’une grande superficie, se situe au sud de la wilaya, comporte le Sud de Brezina, Bnoud et Abiodh Sidi Cheikh

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RÉPUBLIQUE ANGÉRIENNE DÉMOCRATIQUES ET POPULAIRE WILAYA D’LE BAYADH DIRECTION DES RESSOURCES EN EAU LES NAPPES ET AQUIFÈRES IMPORTANTS DE LA WILAYA

Kheither

Cheguig Nappe superficielle de l’Erg Rogassa Sidi Amar Stitten Nappes du Continental Terminal Kef Lahmar Tertiaire Continental Bayadh Boualeme Zones d’affleurement du Continental Intercalaire (Barrémien-Aptien-Albien) Nappe du Chot Chergu Bajo-Bathonieni Mehara Aïn Orak Kerakda

Arbaouet Brézina

Abioh Sid Cheikh

Bnoude

? ?

g N°02 : Les nappes et aquifères importants de la wilaya (Source DRE El Bayadh)

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4- Alimentation en eau potable : ces dernières années, le secteur a bénéficié de différents projets de développement. Ils ont permis d’atteindre un taux de raccordement de 95% avec une dotation de 160l/s/ha, le tableau n°01 suivant montre l’estimation des besoins en eau en 2014

Horizon 2014 Volume mobilisé (m3/j) 93105 Besoin (m3/j) 41105 Volume d’eau produit (m3/j) 41628 Dotation journalière (l/j) 160 Taux de raccordement 95% Tableau N°01 : estimation des besoins en eau Le secteur compte actuellement ((75 foarges ; 1077 l/s ) , (15 puits ; 18l/s) et (05 sources ; 23l/s)) répartis à travers la wilaya, ce qui permet d’assurer un approvisionnement en eau potable de façon continue aux habitants de la wilaya, et avec un débit stable.. La capacité de stockage de l’eau potable est estimée à 54.950 m3, répartie sur 145 ouvrages de stockage (châteaux d’eau, réservoirs) sur l’ensemble des 22 communes que compte la wilaya.

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Le linéaire de réseau d’AEP est environ 1 253 km (touts diamètres confondues) avec un taux de raccordement de 95% 5- Assainissement : 5-1 Réseau : En 2014, le taux de raccordement aux réseaux d’assainissement a atteint les 92% en milieu rural et urbain quant au le linéaire global du réseau d’assainissement (tout type de réseau) au niveau de la wilaya est de 716.2km Le réseau d’assainissement est géré par l’ONA (13communes) et par les APC (9 communes)

Les communes ONA 41% 59%

Fig N°03 : Gestion de réseau d’assainissement 5-2 Station d’épuration : mis en service le 04/12/ 2014, il est un projet qui s’inscrit dans le cadre de la coopération algéro-espagnole, Implanté sur une superficie de 16 hectares dans la zone de Kheneg Azir, sur le flanc Nord de

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Oued El-Bayadh. Cette station dispose de sept (7) bassins d’épuration et de traitement des eaux usées fonctionnant selon des normes respectueuses de l’Environnement. La station présente une capacité de traitement de 7,19 millions m3/an des eaux usées, soit un traitement quotidien de plus de 19 670 m3/ jours 123 100 eq/ha (Fig N°04), les eaux traitées seront destinées à l’irrigation de quelque 250 hectares de terres agricoles à Kheneg

Fig N°04 : Station d’épuration de la commune

d’El Bayadh(19 670 m3/ jours 123 100 eq/ha) Une enveloppe de 300 millions de dinars a été consacrée au titre du plan quinquennal (2010-2014) pour la réalisation d'une deuxième station d'épuration des eaux usées (STEP)

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FAYÇAL DJELLOULI: Les Ressources En Eau Dans La Wilaya D’EL-BAYADH dans la wilaya d'El Bayadh, cet ouvrage est retenu dans la commune de l'Abiod Sidi Cheikh. 5-3 Aménagement des berges des Oueds et protection des villes contre les inondations : Parmi les ouvrages réalisés on peut citer (le tableau n°02) : Ville Nature Quantité réalisée (ML) d’ouvrage Béton armé Gabion El Bayadh Mur 5793 150 El Abiodh Mur 1500 / Sidi Cheikh Boualem Canal 1500 / trapézoïdal Bougtob Canal 1500 / trapézoïdal Kef Lahmar Mur 2475 / Sidi Slimane Canal 1855 / trapézoïdal Sidi Tiffour Canal 1787 / trapézoïdal Total 16410 150 Tableau N°02 : Ouvrages réalisés pour protection contre les inondations 6- Hydraulique agricole : 6-1 Ressources Mobilisées:

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a- Barrage : L’alimentation en eau des grands périmètres irrigués de Brezina se fait à partir du barrage de Brézina, qui a été réalisé en 2002 avec un taux de stockage évalué à 123 HM3 (Fig.5),

Fig N°05 : Barrage BREZINA Barrage poids –voute (en 2002) b- Les retenues collinaires : de nombre de 10 et de capacité globale de 9287 Hm3, totalement envasées, suite à la dégradation de la couverture végétale et l’érosion hydrique. c- Forages et puits : le volume consacré pour l’irrigation d’une superficie de 68663ha est de 31.63 Hm3/ an répartie comme suit : 1- Un volume de 25.49hm3 produit de 2425 forages 2- Un volume de 6.14hm3 mobilisé de 1284 puits 6-2 Les grands périmètres irrigués de BREZINA

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D’une superficie de1180 ha; le volume destiné à l’irrigation est de 11,5 Hm3 dont 7,6 Hm3 pour le périmètre Dhayat El Bagra (946 ha), 3,5 Hm3 pour la palmeraie de Brézina (174ha) et 0,5 HM3 (Fig N°06) pour périmètre Sabaa (60ha). L’eau est amenée du barrage par une conduite de Ø1200 mm sur une distance de 26km: - 800 mm passe au périmètre avec un débit de 795 l/s ; -700 mm passe à la palmeraie (174 ha) avec un débit de 468 l/s

Fig N°06: Vue générale de la palmeraie de Brézina

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6-3 Les petits et moyens périmètres irrigués : Catégorie COMMUNES Nombre Superficie (ha) Périmètres El kheiter, Boualem, 15 1152 traditionnels Sidi Tiffour, et APFA Boussemghoun, Ain Orak, Arbaouets, Mehara, El Bayadh GCA El Bayadh, 12 3355 Tismouline, Mehara, Boualem, Sidi Amar, Arbaouets, Chellala, Boussemghoun, Brezina Tableau N°03 : Petits et moyens périmètres irrigués 6-4 Les périmètres proposés : L’ANRH a donné son accord pour réaliser un forage pour chaque 500ha, les périmètres sont proposés au niveau de communes suivantes : - Brezina de superficie Globale de 114200ha dont 11000ha des eaux sont disponibles pour l’irrigation et en ce qui concerne 103200ha qui reste il faut s’assurer des ressources en eau. - Arbaouets : périmètre ‘’Samouma’’ de superficie de 500ha. 7- Recherche et développement : La ville d’El Bayadh dispose d’un potentiel hydrique et d’une superficie importante des périmètres irriguée et à irriguer. Pour une ALINSAN WA ELMADJAL: REVUE SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE ACADEMIQUE INSTITUT S.H.S-CU-NOUR BACHIR EL-BAYADH (ALGERIE) N°3 AVRIL 2016 (NUMERO SPECIAL) (168)

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gestion intégrée des ressources en eau, la recherche scientifique est une nécessité incontournable pour le développement de la wilaya d’El Bayadh, surtout que cette dernière présente un laboratoire de recherche à ciel ouvert pour les enseignants et les étudiants du centre universitaire. La contribution de l’université dans le domaine des ressources en eau peut s’effectuer sur plusieurs axes de recherches : 7-1- Ressources en eau et environnement : nos ressources en eaux subissent quotidiennement une dégradation de plus en plus accrue et l’urgence en matière de préservation de cette ressources est devenue capital. En effet, la demande en eau augmente, les prélèvements s’intensifient de jour en jour déjà atteint un niveau élevé au regard de la ressource disponible. Les transferts d’eau entre bassins, le contrôle de l’irrégularité des écoulements par les réservoirs et l’exploitation des eaux souterraines sont importants et génèrent des conflits d’usage entre les différents acteurs et entre les territoires. Cet axe abordera bien évidemment le point crucial des modes et des mesures de gestion qui prévalent actuellement, tant du point de vue du risque hydrologique que de la ressource en eau 7-2 Gestion hydraulique des réseaux de distribution d’eau potable et assainissement : 7-2-1 Alimentation en eau potable : Cet axe vise à la réduction des pertes en eau à différents stades des processus de production et de ALINSAN WA ELMADJAL: REVUE SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE ACADEMIQUE INSTITUT S.H.S-CU-NOUR BACHIR EL-BAYADH (ALGERIE) N°3 AVRIL 2016 (NUMERO SPECIAL) (169)

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distribution ; l’amélioration de la desserte en eau des abonnés et du service rendu; L’optimisation de fonctionnement des équipements ; L’amélioration des conditions d’exploitation; La réduction du coût du mètre cube d’eau produit; 7-2-2 Assainissement : l’axe de recherche vise à garantir la durabilité et la pérennité des projets d’assainissement, les implications institutionnelles de la double intégration du secteur de l’assainissement d’une part à la problématique de développement de l’espace environnemental urbain et d’autre part à celle de la gestion du secteur de l’eau et de l’assainissement,la nécessaire de la clarification des engagements et des responsabilités des différents échelons d’intervention (gouvernemental, municipal, privé, associations professionnelles...), l’assignation des rôles d’étude, de réalisation et d’exploitation, et la coordination de l’ensemble des acteurs nationaux et des initiatives externes de bailleurs de fonds,et organismes d’aide et de coopération. Introduire des nouvelles technologies pour une gestion appropriées est peu coûteuses. 7-2-3 Hydraulique et sécurisation des systèmes pastoraux : l’objectif de cet axe est de réaliser des études d'impact et d'inventaire concernant les ouvrages et les aménagements en hydraulique pastorale (construction, réhabilitation et de gestion des points d'eau (puits, mares)), pour aboutir à une gestion de l'eau, la maîtrise de son coût au niveau des stations de pompage en place et la répartition des ouvrages hydraulique selon les besoins en eau des cheptels.

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7-2- Mobilisation des ressources en eau et irrigation par l’utilisation des énergies renouvelables dans les zones présahariennes et sahariennes : cet axe consiste à intégrer la gestion durable de l'eau dans la politique économique et environnementale. Cette gestion intégrée des ressources en eau devrait être appréhendée en termes de maîtrise des instruments de régulation, d'optimisation de l'utilisation de la ressource par la mise en œuvre d'une gestion de la demande, de développement de la recherche scientifique dans le secteur de l'eau et de l’énergie renouvelable a- Alimentation en eau potable et STEP (utilisation des systèmes photovoltaïque et les systèmes hybrides avec l’utilisation de l’énergie éolienne), b- Dessalement d'eau saumâtre : par la réalisation d’une unité d'osmose inverse alimentée par un générateur solaire. c- Pompage des eaux souterraines : Le recours aux énergies renouvelables, notamment l’éolienne ou le solaire, pour le pompage des eaux souterraines devient une nécessité pour soulager les régions sahariennes.

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Fig N°06: Ferme éolienne d’Adrar

7-3- Gestion des risques liés à l’eau : cet axe de recherche contribue à une meilleure gestion des risques liés à l'eau et, plus particulièrement globalement, à une meilleure gestion des risques induits sur l’homme et ses activités. L’intégration des principes du développement durable dans la gestion des risques liés à l’eau en milieu urbain interroge la manière de concevoir les différentes formes de vulnérabilités sociales, économiques et environnementales et leurs interactions. Les événements climatiques extrêmes – sécheresses et inondations en particulier - sont une première catégorie de risque liés à l’eau et en second le risque géopolitique.

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8-CONCLUSION : En effet la spécialité ‘’hydraulique’’ constitue un champ de recherche très intéressant qui contribue au développement de la région d’El Bayadh. Les connaissances acquises permettront également aux étudiants de continuer leurs études et leurs offrent plusieurs axes de recherche importants et innovants .

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Bibliographie : BOUBOU N. (2015) « Eau, environnement et énergies renouvelables vers une gestion intégrée de l’eau en Algérie », Thése de doctorat , université Abou Bekr Belkaid - Tlemcen, 409p.

DRE (2015) Rapport APW, 60p. CORNET A. (1952) L’Atlas saharien Sud-Oranais. Pub. XIXe Congr. inter. Alger, monographie. Régionale, 1er Série, (12), 9 figs., 1pl. FLANDRIN J. (1952) Les chaînes atlasiques et la bordure Nord du Sahara. Publ. XIXè Cong. Géol. Inter. Alger, monographie régionale, 1ère sér., (14), 82 p., 6 fig. SAVORNIN J. (1947) « Le plus grand appareil hydraulique du Sahara », Travaux de l’Institut de Recherches Sahariennes, tome IV, (p. 25-66 + planche hors texte)

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-GESTION DES RESSOURCES HYDRIQUES ‘’SUITE’’- A partir des années 2000 à notre Pays , après une phase d’ajustement structurel de renouer avec une stratégie de développement dans laquelle le secteur des ressources en eau et de l’environnement occupe une place primordiale se traduisant par une mobilisation massive des investissements publics dans le cadre des plans de développement destinés à jeter les bases de la relance et de la consolidation de la croissance économique.

C’est ainsi que la redynamisation de la politique des ressources en eau et de l’environnement s’est fixée comme objectifs prioritaires de doter le Pays d’importantes infrastructures garantissant un maillage équilibré susceptible d’atténuer les déséquilibres régionaux en matière des ressources en eau et de protection de l’environnement.

Pour ce faire, un programme consistant et ambitieux de réalisation de barrages, transferts, de stations de dessalement d’eau de mer et de déminéralisation a été mis en place pour résorber le déficit de la ressource en eau induit par un développement exponentiel de l’urbanisation, des activités agricoles et industrielles et, à termes anticiper la demande future pour garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement à tous.

Au plan environnemental, un programme ambitieux visant l’amélioration de la gouvernance et la prise en charge effective des problèmes ayant un impact sur l’eau, l’air, les sols, la biodiversité et le littoral ; dans cet ordre d’idées une stratégie a été mise en place en se fondant sur la distinction entre les problèmes courants tels que les déchets pour lesquels les sources sont identifiés et dont les relations de cause à effet sont avérées et les problèmes émergents tels ceux ayant trait au climat, à la couche d’ozone, à la désertification et , enfin aux risques technologiques.

Malgré l’importance des investissements consentis notamment durant les années 1999 à ce jour, à travers les différents programmes qui s’élèvent à plus de 3415 Milliards de DA ( soit plus de 43 Milliards de USD) qui ont donné des résultats tangibles tant en quantité qu’en qualité de l’eau, d’importants projets restent à réaliser pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement notamment en matière d’équilibre régional et de sécurisation de la ressource et ce à travers la réalisation d’ouvrages de mobilisation , de transfert et d’interconnexion d’une part, et de soutien à l’agriculture à travers la réalisation d’équipement , de réaménagement et de modernisation des périmètres irrigués d’autre part.

De même, un programme de projets d’assainissement sont prévus au titre de ce plan quinquennal pour la protection de la ressource hydrique notamment l’amont des barrages ainsi que le littoral, d’une part, et pour le renforcement de l’irrigation à travers la réutilisation des eaux usées épurées, d’autre part.

A ce titre et, en complément des actions déjà engagées, le secteur a procédé à la sélection des projets en se basant sur les recommandations du plan national de l’eau (PNE) et sur une démarche reposant sur un ensemble de critères parmi lesquels on citera :

1. Le caractère structurant des projets dans le cadre d’aménagements intégrés (réalisation des infrastructures hydrauliques tant à l’amont (traitement des bassins versant STEP), qu’à l’aval (adductions en eau potable et équipements, extension et modernisation des périmètres d’irrigation) des ouvrages de mobilisation en exploitation et/ou en cours de réalisation.

2. La remise en état des infrastructures existantes (réhabilitation et rénovation des réseaux d’AEP, d’assainissement et d’irrigation) ;

3. Le renforcement de la participation du secteur des Ressources en Eau à la croissance économique du pays à travers la réalisation de tous ces projets.

I. La stratégie de développement du secteur à horizon 2030 (PNE)

La stratégie de développement du secteur de l’eau à l’horizon 2030 est tracée par le Plan National de l’Eau actualisé (PNE) qui identifie un ensemble de projets et programmes structurants à réaliser par périodes quinquennales. Prolongeant la politique de mobilisation de l’eau à travers la construction de barrages, de transferts et d’aménagements en aval des usines de dessalement, le PNE met en exergue l’exigence d’économie et de valorisation de l’eau et ce, à travers la réhabilitation des systèmes d’AEP, d’assainissement et d’irrigation ainsi que l’amélioration des performances des services publics de l’eau.

Les systèmes et aménagements hydrauliques identifiés par le Plan National de l’Eau

A l’horizon 2030, l’infrastructure hydraulique du pays se trouvera structurée en systèmes hydrauliques régionaux et en aménagements hydrauliques intégrés selon leur projection spatiale. Ils permettront de maximiser la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles et ce, pour assurer et sécuriser la couverture à long terme de la demande en eau des populations et des activités agricoles et industrielles grâce notamment à la constitution de réserves stratégiques au niveau des barrages de grande capacité.

La description de cette infrastructure, dont de nombreuses composantes en termes d’ouvrages sont déjà en exploitation ou en cours de réalisation, se présente comme suit :

Trois grands systèmes hydrauliques régionaux, dont la configuration est fortement déterminée par les métropoles oranaise, algéroise et constantinoise, en termes de consommation de ressources :

 le système hydraulique de l’Ouest alimente les pôles de consommation urbaine et industrielle (notamment Oran – Arzew) et les grands périmètres d’irrigation et ce, à partir des ouvrages régularisant les écoulements des bassins des oueds Tafna et Mactâa et ceux du Cheliff- aval (MAO) ainsi que les ressources non conventionnelles produites par les usines de dessalement (dont celle de Mactâa et Kahrama d’une capacité respective de 500.000 m3/j et 100.000 m3/j) et par les stations d’épuration (dont celle de l’agglomération d’Oran).

 le système hydraulique du Centre alimente la capitale et toutes les villes ceinturant la région algéroise d’est en ouest ainsi que la plaine de Mitidja et ce, à partir des grands barrages de Keddara, Taksebt, Koudiat Acerdoune et Souk Tlata qui mobilisent les apports des oueds Sebaou et Isser, des champs captants, des stations de dessalement et des stations d’épuration de la région.

 le système hydraulique de l’Est est dominé à la fois par le grand barrage de Béni Haroun qui alimente le pôle de Constantine et les villes et localités des wilayas de Oum El Bouaghi, Batna, Khenchela ainsi que des périmètres d’irrigation créés sur les Hautes plaines constantinoises.

Et des aménagements hydrauliques intégrés dont la configuration épouse des espaces géo-hydrographiques homogènes :

 La vallée du Cheliff dominée par la succession de barrages régularisant d’amont en aval, les apports des affluents de l’oued Cheliff et qui alimentent notamment les grands périmètres d’irrigation réhabilités et étendus.

 La vallée de la Soummam dominée par les barrages de Tilesdit et de Tichy Haf et par l’exploitation des nappes alluviales.

 Les Hautes plaines sétifiennes desservies par un ensemble de barrages interconnectés mobilisant les apports des bassins hydrographiques du flanc nord de la région et ce, en vue de couvrir la demande en eau des villes et localités du couloir Sétif - El Eulma et de développer l’irrigation des terres situées au voisinage de ces agglomérations.

 Les régions côtières et telliennes de l’Est (Jijel, Skikda, Annaba-Tarf, Guelma) dominées par un ensemble de barrages régularisant les apports des bassins hydrographiques de Djen Djen, Saf Saf, Kébir et Seybouse.

 Les zones sahariennes dont les ressources en eau souterraines fossiles sont exploitées pour satisfaire les besoins locaux (notamment ceux de Tamanrasset à partir de In Salah) et pour alimenter par transfert certaines zones des Hauts Plateaux.

II. Axes stratégiques du PQ 2015-019.

Ainsi, et répondant aux orientations et objectifs contenues dans la PNE, le Ministère des Ressources en Eau a structuré l’élaboration du Plan Quinquennal 2015-2019 autour des axes stratégiques suivants :

. Poursuite et consolidation de la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles pour assurer la couverture des besoins en eau, en ciblant en priorité les zones déficitaires et les hauts- plateaux dans un objectif d’équité territoriale en cohérence avec la politique d’aménagement du territoire.

. Réhabilitation, modernisation et extension des systèmes d’irrigation des GPI et de la PMH pour soutenir la stratégie de sécurité alimentaire et atteindre à l’issue de ce programme une superficie de 2,1 million ha.

Réhabilitation et extension des systèmes d’AEP, d’assainissement et de protection contre les inondations pour généraliser l’accès à l’eau, améliorer le cadre de vie et préserver les ressources hydriques.

. Mise en œuvre d’une gestion patrimoniale des infrastructures hydrauliques pour assurer leur durabilité et optimiser la performance des opérateurs de gestion de l’eau.

. Consolidation de la gouvernance de l’eau à travers des mesures institutionnelles d’accompagnement englobant le cadre juridique et le dispositif organisationnel.

III. Plan Quinquennal 2015-2019 : Objectifs et plan d’actions

Dans un souci méthodologique et de planification objective, le Gouvernement a fixé un phasage des étapes de la réalisation des objectifs du Plan National de l’Eau à horizon 2030, par des plans quinquennaux. Cette démarche offre la latitude aux pouvoirs publics d’apporter les ajustements structurels, institutionnels et financiers nécessaires en fonction de la conjoncture, des impératifs financiers et des événements exogènes.

Ainsi, les objectifs et le plan d’actions du programme quinquennal 2015-2019, des ressources en eau, se déclinent comme suit :

1. Mobilisation :

Accroissement de la mobilisation de la ressource de 1,2 milliards de m3 soit 16% de la capacité actuelle qui est de 7,4 milliards de m3 aux fins de répondre aux besoins en AEP et soutenir l’Agriculture et ce à travers la réalisation de 26 barrages totalisant 985 Millions de m3, dévasement de 10 barrages d’une capacité globale de 45 Millions de m3 et la réalisation et l’équipement de 680 forages d’un linéaire de 180.000 ml pour une mobilisation de 172 Millions de m3/an.

2. Alimentation en eau potable :

Un programme soutenu par la réalisation de 2440 km par an de canalisations et la réalisation de 17 stations de traitement, 136 réservoirs ainsi que la réhabilitation de 1680km/an de conduites, destinés à l’amélioration du service public de l’eau et éradiquer la fréquence de distribution de 1j/2 et plus en augmentant la plage horaire de distribution à plus de 12 heures par jour.

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Par ailleurs, un programme spécial est prévu en concertation avec le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour la prise en charge du volet AEP et Assainissement des zones éloignées.

Le taux de raccordement actuel est de 98% avec un linéaire global de 113.000 km et une dotation journalière de 178 l/j/hab.

3. Assainissement :

Pour ce qui est du programme d’assainissement, il est prévu la réalisation de 60 STEP et lagunes d’une capacité épuratoire de 4 millions eq.hab, ainsi que 6000 km de collecteurs.. Il est prévu également des travaux de protection de 200 localités contre les inondations et l’aménagement de 300 km de lit d’oued.

4. Hydraulique agricole :

Il est prévu la réalisation de 32 grands périmètres d’irrigation totalisant une superficie de 232.000 hectares ainsi que 219 retenues collinaires mobilisant un volume de 60 millions de m3 qui permettront l’irrigation de 15.000 hectares.

Aujourd’hui, le secteur de l’eau, qui a retrouvé sa configuration unitaire, dispose d’un cadre institutionnel apte, avec un appareil de formation dédié aux métiers de l’eau et au management de l’eau, à même de relever les défis du renforcement de la qualité des services publics et de la gestion durable des ressources en eau.

Dans le souci d’une amélioration continue du service public de l’eau et de l’assainissement, les pouvoirs publics ont décidé dès 2003 de confier la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement à des opérateurs étrangers de renoms pour les grandes villes, Alger, Oran, Annaba, El Tarf et Constantine.

IV-1 Au plan institutionnel

Au plan institutionnel, la modernisation de la gouvernance de l’eau a été fondée en premier lieu sur la création en 1999 d’un Ministère chargé des Ressources en Eau et la mise en place d’établissements publics spécialisés couvrant les différentes filières des activités Eau.

Au plan de l’encadrement juridique de la gestion de l’eau, une nouvelle loi sur l’eau a été promulguée en août 2005 permettant ainsi de disposer, avec plus d’une trentaine de décrets d’application, d’un arsenal rénové créant les conditions d’une gestion intégrée et moderne des ressources en eau.

Aujourd’hui, le secteur de l’eau, qui a retrouvé sa configuration unitaire, dispose d’un cadre institutionnel apte, avec un appareil de formation dédié aux métiers de l’eau et au management de l’eau, à relever les défis du renforcement de la qualité des services publics et de la gestion durable des ressources en eau.

IV-2 En matière de ressources humaines et de la formation :

Convaincu qu’aucune stratégie de développement ne peut être efficiente ni pérenne si elle n’est pas soutenue par une politique de gestion efficace de la ressource humaine, aussi bien dans les aspects liés à la gestion des carrières et processus professionnel que dans ceux inhérents à la formation continue et au recyclage.

C’est dans ce cadre, que le renforcement des capacités professionnelles du personnel du secteur, s’est traduit par l’organisation de cycles de formation et de perfectionnement au niveau des établissements relevant du secteur ainsi qu’au niveau des écoles supérieures et instituts dépendant du Ministère du l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

8 Par ailleurs, s’agissant des métiers de l’eau et compte tenu de la faiblesse des structures de formation ; le secteur des ressources en eau s’est engagé dans la réalisation d’écoles spécialisées dans les métiers de l’eau, soit par le biais du financement sur le budget de l’Etat, soit dans le cadre de la coopération internationale.

C’est ainsi que le secteur a réalisé et mis en service les centres de formation des métiers de l’eau de Boumerdes (ONA), de Ksar El Boukhari (INPE), et d’Oued Smar (ADE) et enfin de l’institut des métiers de l’assainissement, en cours de réalisation, et financé dans le cadre du programme eau II par l’Union Européenne, ce dernier est appelé a avoir un rayonnement au plan maghrébin et continental.

Le management et l’introduction des nouvelles techniques de gestion sont à leur tour une préoccupation importante du secteur, c’est dans cette optique que le secteur a crée et mis en service l’Ecole supérieure de management des ressources en eau (ESMRE) d’Oran et dont le nouveau siège est doté de plate forme pédagogique de standard international pour dispenser un contenu pédagogique garantissant aux cadres du secteur l’accès à un palier supérieur dans les techniques de gestion et de management de l’eau.

S’agissant des formations de courte durée, le secteur des ressources en eau organise en continu des journées d’études techniques et thématiques notamment autour de la valorisation des ressources humaines, de la bonne gestion du service public de l’eau, de nouvelles innovations technologiques en relation avec l’eau et l’assainissement et enfin des thèmes liés à chacun des grands agrégats qui constituent l’activité du secteur à savoir la mobilisation (barrages et transferts), la gestion de l’aval (adductions, réseaux de distribution, réseaux d’irrigation), l’assainissement ( réseaux d’assainissement, gestion et exploitation des stations d’épuration des eaux usées , technologie d’épuration des eaux et de leur réutilisation, engineering et laboratoires).

La complexité des processus technologiques et des procédures de gestion introduits dans les nouvelles infrastructures hydrauliques réalisées au cours des dix dernières années, le recours massif aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et enfin, l’objectif de garantir un véritable transfert de savoir faire au profit des cadres du secteur et de ses agents de maitrise requière la mise en place d’une nouvelle stratégie de formation avec des contenus pédagogiques adaptés et un encadrement composé de formateurs de haut niveau.

9 C’est dans ce cadre que le secteur des Ressources en Eau prévoit des cycles de formation de courte et moyenne durée en relation avec les grands pôles universitaires technologiques et les grandes écoles sous tutelle du Ministère du l’Enseignement et de la Recherche Scientifique.

Au plan international et dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, l’objectif recherché est de trouver d’une part les financements idoines pour la formation et d’identifier d’une manière précise les établissements universitaires et autres grandes écoles qui dispenseront aux cadres du secteur les formations en adéquation avec les besoins du secteur.

I-4 En matière d’amélioration du service public de l’eau :

S’inscrivant dans le programme du Gouvernement visant à la réhabilitation et l’amélioration du service public, le secteur des Ressources en Eau a engagé un ensemble de mesures et de procédures visant à simplifier les procédures et alléger les dossiers administratifs inhérents à l’accès à l’eau et à l’assainissement, au fonçage des forages et puits, ainsi qu’à la concession de le ressource en eau minérale, à cela vient se greffer la réduction des délais d’instruction des dossiers de demandes d’autorisation et de traitement des requêtes des usagers publics et privés.

Sur un autre plan, les mesures relatives à l’accueil du public, à son orientation et au traitement des problèmes et difficultés, ont fait l’objet d’une prise en charge particulière. Ces mesures se sont traduites par l’aménagement et la modernisation des espaces d’accueil, la généralisation des aménagements au profit des personnes à mobilité réduite, la désignation d’agents d’accueil qualifiés, et enfin l’ouverture des agences au public six (06) jours par semaine, soit du samedi matin au jeudi soir.

Par ailleurs, la généralisation des centres d’appels téléphoniques opérationnels (CATO) destinés à recevoir et à traiter en temps réel les doléances des citoyens ayant traits aux disfonctionnements relevés du service public d’eau et d’assainissement, a eu pour impact immédiat, la réduction des pertes induites par les casses sur le réseau et la diminution du désagrément des citoyens en matière de continuité du service public.

A l’effet, de développer la culture de la préservation de la ressource et de la protection de l’environnement et, dans un souci d’introduire auprès de nos concitoyens la culture de l’économie de l’eau, un programme multidimensionnel d’information et de sensibilisation à l’endroit des usagers est mis en place.

10 A titre d’exemple, nous pouvons citer : la dispense des classes d’eau, l’organisation de sorties pédagogiques sur terrain au profit des élèves, la conception et édition d’un cahier pédagogique en 20 000 exemplaires, la célébration de la journée mondiale de l’eau (22 mars), les panneaux publicitaires, les lettres aux usagers, la systématisation de l’information des clients par les radios locales, le renforcement de l’affichage de proximité, le développement de l’information des clients par SMS, l’organisation de campagnes thématiques de sensibilisation, les spots radiophoniques et télévisés, et la réalisations de films documentaires.

11 Gestion, Entretien, et Exploitation du réseau d’assanissement

Introduction :

Il ne suffit pas de bien concevoir un réseau d’assainissement mais il faut aussi savoir le gérer car on doit assurer le bon fonctionnement, par conséquent il existe des procédures relatives à la gestion l’entretient et l’exploitation des réseaux d’assainissement.

Certes que ces procédures sont en fonction de la taille du projet envisagé et des moyens financiers mis à la disposition des collectivités dans ce sens.

Donc pour bien gérer le réseau, on doit passer par les étapes suivantes :

 Organisation de l'entretien des réseaux

 Connaissance du réseau ;

 Surveillance du réseau ;

 Travaux d’entretien courant ;

 Travaux spécifiques ;

 Détection des fuites ;

 Détection des eaux Parasitaires ;

 Operations de nettoyage ;

 Les risques liés aux travaux dans les réseaux d'assainissement ;

 Réhabilitation des réseaux ;

1. Organisation et l'entretien des réseaux :

L'organisation et l'entretien des réseaux doivent être fondés sur une parfaite connaissance du réseau dans tous ses éléments constitutifs et dans son fonctionnement. Un programme de visite s'avère indispensable afin de mener dans de bonnes conditions des opérations d'entretien, de curage et de contrôle des réseaux.

2. Connaissance du réseau :

La première condition pour une exploitation rationnelle du système d’assainissement est de connaître :

 Le tracé exact de celui-ci.

 Toutes les caractéristiques hydrauliques (débit, vitesse…etc.).

 Toutes les caractéristiques topographiques (pente, côte…etc.).

3. Surveillance du réseau d’assainissement :

La surveillance d'un réseau répond à plusieurs objectifs, parmi ceux-ci on citera:

 La sécurité du personnel.

 La maintenance du réseau.

 La protection du milieu urbain et de l'environnement.

4. Travaux d’entretien courant :

4.1. Curages journaliers :

La solution idéale des curages journaliers des canalisations d’égout, afin d’éviter les dépôts de boue et les fermentations et de pouvoir envoyer l’effluent frais à la station d’épuration, consiste en l’occurrence en l’auto curage de celle-ci. 4.2 Possibilité d’obturation :

Il peut y arriver que des travaux d’entretien courant nécessitent d’obturer, provisoirement, la canalisation. à cet effet, il peut être fait emploi des travaux d’étanchéités.

4.3. Travaux périodiques divers :

Les travaux périodiques divers intéressants :

 Les canalisations ;

 La station de relevage.

5.Travaux spécifiques :

5.1. Désodorisation

Le réseau d’égouts est un milieu favorable à la formation de bactéries qui dégagent des mauvaises odeurs, pour y remédier il faut bien aérer le réseau ou injecter de l’oxygène liquide.

5.2. Lutte contre la corrosion de l’H2S (Hydrogène Sulfuré) Les eaux d’égout du fait même de leur composition constituent un milieu favorable au développement bactérien, ce dernier étant du type soit aérobie (avec présence d’oxygène dissous) soit anaérobie (absence d’oxygène dissous). La fermentation anaérobie est une cause de dégagement de mauvaises odeurs (hydrogène sulfuré) et de corrosion (action de l’acide sulfurique formé par l’oxygène biochimique des sulfures avec l’oxygène atmosphérique). Or, dans le cas de canalisations sous pression, celle-ci sont le siège de fermentations anaérobies, lors de la remise en contact des effluents avec l’atmosphère, il peut y avoir des émanations importantes d’hydrogène sulfuré engendrant une nuisance importante. Cette nuisance peut être pallié en maintenant une certaine teneur en oxygène pur dans les eaux usées le point d’injection se situant en amont de la station de relevage.

6.Détection des fuites:

Les causes principales des fuites sont:

 Les fissures au niveau des collecteurs ou au niveau des regards.

 Les joints qui ne remplissent plus leur rôle.

7. Détection des eaux parasitaires :

Les principales méthodes de détection des eaux parasites peuvent se classer comme suit :

 Visites sur terrain et mesures instantanées ;

 Mesures en continu ;

 Control par injection de colorant ;

 Inspection télévisée (ITV) ;

8. Operations de nettoyage:

Le nettoyage des canalisations d'égouts peut s'effectuer au moyen de l'eau sous pression de 1 à 4 bars, à l'aide d'engins comportant une citerne à eau, une pompe entrainée par moteur électrique ou thermique.

9. Les risques liés aux travaux dans les réseaux d'assainissement:

Le travail sur les réseaux d'assainissement présente un certain nombre des risques :

 Risques de chute des parois du sol glissant.  Risques liés à la circulation routière.

 Risques liés à la manutention manuelle.

 Risques chimiques liés au gaz présents dans les canalisations et aux produits utilisés.

 Risque au gaz toxique :NH3, CO, H2S, et le CH4

 Risques biologiques au contact des effluents et des animaux présents dans les canalisations.

9.1. Les équipements de protection individuelle:

Il est nécessaire qu'un agent travaillant dans les réseaux d'assainissements soit doté des équipements de protection individuelle suivants:  Des bottes de sécurité antidérapantes.

 Un masque à cartouche en cas d'émanation de gaz toxiques.

 Des gants de protection.

 Un casque de protection de la tête.

 L’appareil de détection en H2S ;

PHOTO VI.1 : appareil de détection de H2S.

10. Réhabilitation des réseaux :

La réhabilitation d’un tronçon d’égout est à envisager lorsque les perturbations du fonctionnement du réseau ou bien les dommages causées à l’environnement sont inacceptables. La réhabilitation d’un tronçon détérioré s’effectue par le remplacement de la canalisation, réhaussement des regards.