INFO 472 NOVI

« Non au 19 mars »

VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :

1/ Le village de NOVI devenu à l’indépendance

Le territoire de la commune de NOVI est situé à environ 32 km à l'Ouest de et à 7 km au Sud-ouest de . Cette localité agricole au potentiel touristique est distante d’ALGER d’une centaine de Km.

HISTOIRE

La région était occupée au 4e siècle avant J.-C. par les Phéniciens. D’abord intégrée au royaume de Numidie, elle passa sous le contrôle de la Maurétanie après la chute de Jugurtha en 105 avant notre ère. La ville de proximité fut refondée en 25 avant J.C. par Juba II, sous le nom de Césarée de Mauritanie (Caesarea Mauretaniae), et devient un centre de l'hellénisme en Afrique du Nord. À partir de 40 après J.-C., elle fut la capitale de la province romaine de Maurétanie Césarienne, qui s’étend jusqu’à l’Océan Atlantique.

Juba II fit de sa capitale une ville importante, entourée d’une enceinte et conçue selon les principes de l’urbanisme hellénistico-romain. Ses statues de types hellénistiques d’une qualité exceptionnelle et les mosaïques de ses maisons – plus tardives – manifestaient l’opulence de la couche dirigeante. Des ruines de temples et monuments romains témoignent de cette période. La ville qu’édifia Juba II était entourée d’une enceinte qui fut une des plus vastes du monde Romain: un mur continu de 4 460 m, peut-être complété par un rempart de mer, entourait 370 hectares.

Amphithéâtre de Cesarea

Césarée fut dotée par son roi des édifices publics qui devinrent caractéristiques de la ville romaine. Son théâtre est, avec celui d’Utique, alors capitale de la province d’Afrique, le plus ancien d’Afrique du Nord et un des plus anciens de Méditerranée occidentale ; il est contemporain du théâtre de Marcellus à . Son amphithéâtre est construit selon un plan particulier mû par le désir de disposer d’un édifice assez vaste pour donner des spectacles de combats de fauves ou de groupes de gladiateurs et en raison de la date précoce de sa construction. Après la mort de Juba, son fils Ptolémée prit le pouvoir mais il fut assassiné à Lyon en 40 après J.-C. par l’empereur Caligula et à partir de cette date la capitale devint une simple colonie romaine capitale de province.

Cependant, la décadence progressive de l'empire romain favorisa une période de soulèvements, réprimés péniblement jusqu'au moment où survint l'invasion des "Vandales", peuple germanique venant d'Espagne et ayant abordé l'Algérie par l'Ouest. Les vandales ne se privèrent pas de piller Cherchell et la région. Les débris de la civilisation romaine semblaient à la veille de disparaître. Ils furent sauvés pour un siècle encore par l'intervention des Byzantins en 533. Ces derniers détruisirent le royaume vandale. Puis vinrent les invasions arabes. C'est en 647, quinze ans après la mort de Mahomet que les Arabes pénétrèrent en Afrique du Nord. Par la suite, au fils des années les berbères furent islamisés : ce fut surtout le cas des habitants des villes, de Cherchell en particulier.

En 1492, la région reçut un apport de musulmans réfugiés d'Espagne à la suite de la chute de Grenade et de la "Reconquista" espagnole.

Présence turque 1515-1830

Au cours des périodes qui suivirent, ce fut l'arrivée des Turcs qui s'installèrent en Maurétanie. Kheir ed-Dine, frére de Barberousse fait empaler les chefs qui se sont soulevés, et soumet Cherchell à une contribution de 300 pièces d'or et laisse dans la place un gouvernement turc et une garnison.

CHERCHELL devient de plus en plus un nid redoutable de corsaire. Il faut des bois de construction pour les navires. Le Raïs local, sur ordre de HASSEN-Bey, met en coupe réglée les belles forêts alentour, son cadre et sa parure. Cette présence modifia quelque peu l'aspect politique du pays et fut à l'origine de la guerre de course sur mer, avant que ne débarquent en 1830 les Français pour les chasser.

Présence Française 1830 - 1962

En 1830, la ville de CHERCHELL comptait environ 2500 habitants. Affranchie de la domination turque, elle fut pendant quelques temps, gouvernée par la famille des GHOBRINI. La résistance des Beni Menaceur sous l’autorité de Malek SAHRAOUI ELBERKANI, le calife de l'Emir ABD-EL-KADER pour la région de CHERCHELL, a pu retarder un temps l'arrivée des forces françaises ; mais le 10 mars 1840 le drapeau tricolore flottait et la colonisation française pouvait s’installer progressivement dans la région.

Dans ce but une colonisation de peuplement était nécessaire.

La révolution de 1848 a marqué son empreinte sur la colonisation algérienne. Les philanthropes des diverses écoles fondaient de grands espoirs sur l'Algérie pour débarrasser Paris des ouvriers en chômage et conduire à l'extinction du paupérisme. La colonisation de l'Algérie paraissait appelée à résoudre la crise sociale. L'État, qui avait garanti du travail à tous les citoyens, donnerait un capital au lieu de donner un salaire comme sur les chantiers nationaux.

Il existait en Algérie en 1848 une cinquantaine de villages européens et environ 20 000 habitants ruraux. L'émigration projetée devait doubler en quelques mois le nombre des centres agricoles et installer du premier coup 13 500 colons.

Le territoire civil ne pouvant y suffire, on s'adressa au territoire militaire. Les travaux préparatoires étaient exécutés par des officiers du génie ; les maisons étaient toutes construites sur le même modèle; à défaut d'élégance, on pouvait espérer qu'elles seraient d'une parfaite solidité ; mais, en beaucoup d'endroits, les entrepreneurs employèrent de mauvais matériaux et commirent des malversations ; en revanche, les fortifications furent très soignées.

Les villages une fois achevés, les officiers de toute arme se partageaient la direction de chacun d'eux avec les attributions de commandants de place. Quarante-deux colonies furent ainsi créées : -12 dans la province d'Alger, -21 dans la province d'Oran, -9 dans la province de Constantine. En ce qui concerne l’algérois : Les villages étaient CASTIGLIONE et TEFESCHOUN aux environs de KOLEA ; NOVI et ZURICH près de CHERCHEL ; MARENGO, EL-AFFROUN, BOU-ROUMI entre CHERCHELL et BLIDA ; LODI et DAMIETTE dans la région de MEDEA ; La FERME et PONTEBA dans la région d'ORLEANSVILLE ; MONTENOTTE près de TENES.

Les concessions étaient très peu étendues : 2 à 10 hectares. Il en résulta des dépenses inutiles, car il fallut par la suite les réunir deux à deux. Surtout, et ce fut la principale cause des échecs, ces ouvriers parisiens n'étaient nullement préparés aux travaux des champs.

NOVI, réputé pour son sol fertile, son vignoble et ses vins, se situe en bord de mer. C'est un village coquet et moderne malgré sa structure traditionnellement typique des villages dits " de colonisation " avec ses rues tracées au cordeau, bien aérées, bordées de maisons et villas resplendissantes de blancheur.

NOVI colonie agricole, gérée à l'origine par l'autorité militaire, a été fondée par décret de l'Assemblée Nationale du 19 septembre 1848 et par arrêté du Ministre de la Guerre de la MORICIERE en date du 27 septembre de la même année. C'est un des 7 premiers centres de colonisation crée en Algérie.

Novi

NOVI, dans le département d’Alger puis d’Orléansville, porte le nom d’une victoire de Bonaparte le 15 août 1799.

Notre Village de NOVI : Auteur : Alain GIBERGUES Source : http://afn.collections.free.fr/pages/23_novi.html

Situé au milieu d’un des plus beaux vignobles de l’Algérie. Une route agréable vous y conduit entre mer et montagne. De luxueuses et coquettes villas, des avenues larges et propres, un Monument aux morts, digne d’être vu font de cette agglomération, dont les constructions se multiplient chaque jour, un des plus coquets villages de région.

La population initiale de NOVI était essentiellement composée des déportés politiques de 1848, ce centre devint annexe de CHERCHELL, aux destinées desquelles présida un adjoint spécial.

Un nom particulièrement ancré dans les mémoires " Charles RICHARD AINE " ce pionnier de la première heure consacra le meilleur de lui-même à la prospérité de ce village, il obtint en 1899 que NOVI devienne une Commune de Plein Exercice.

C'était, alors, une commune qui couvrait une superficie de 1647 hectares dont la population atteignait le chiffre de 1047 habitants dont 423 français.

En 1903 le maire Monsieur Léon ROSEAU dotait NOVI d'un groupe scolaire ; en 1908 quelques propriétaires se groupaient pour créer une cave coopérative de 5.000 hectares dont la notoriété a dépassé les frontières de l'Afrique du Nord.

1919 fut l'année qui vit le village doté de l'électricité et de l'eau courante par son maire d'alors Monsieur Justin HARDY.

Les égouts furent installés dans les années 1925. Monsieur Charles DARRICARRERE, maire en 1929, obtint des autorités l'agrandissement de sa commune par le rattachement du petit centre de " FONTAINE DU GENIE " et d'une fraction importante du douar voisin, portant la superficie de la commune à 5.503 hectares dont la population atteignait désormais 2.763 personnes dont 557 français.

En 1930 d'importants travaux étaient en cours d'exécution:

- Construction d'une mairie. - Construction d'une salle des fêtes. - Réfection de la place publique. - Construction d'un kiosque à musique.

NOVI – Mairie et L’Ecole Kiosque à Musique

L'essor spectaculaire de ce centre est significatif du degré d'intelligence, d'énergie, d'abnégation et d'opiniâtreté déployé par ces français que l'on appelait " les colons ".

Le Département

Le département d'Alger est un des départements français d'Algérie, qui a existé entre 1848 et 1962.

Considérée comme une province française, l'Algérie fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces correspondant aux beyliks de la régence d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville d'Alger fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors le centre de l'Algérie, laissant à l'est le département de Constantine et à l'ouest le département d'Oran.

Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connu le pays, amputa le département d'Alger de son arrière-pays et créant ainsi le 20 mai 1957, trois départements supplémentaires : le département de MEDEA, le département d'ORLEANSVILLE et le département de TIZI-OUZOU.

L’Arrondissement de CHERCHELL, dans le département d’ORLEANSVILLE, comprenait 8 localités :

BOUYAMINE – CHERCHELL – FONTAINE du GENIE – – MARCEAU – NOVI – VILLEBOURG - ZURICH

Plage de NOVI Forêt de BIDEL

Le 11 août 1962, 293 des 300 Français de NOVI sont partis en bateau pour , sous la protection de l'armée française.

MONUMENTS aux Morts

Le relevé n°54657 mentionne 21 noms de soldats ‘’Mort pour la France’’ au titre de la guerre 1914/1918, à savoir :

CAS Paul (mort en 1918) – CHAUDRON André (1915) – CLAR François (1916) – COSTE Pierre (1916) – COURRIEU Emilien (1916) – COUTAS Romain (1915) – FABRE Maurice (1914) – GERARD Florentin (1914) – GHERDIS Mouloud (1917) – HARFOUF Mohamed (1918) – IVOR Michel (1914) – IZART Joseph (1917) – NEGHNAGH Ali (1916) – RAHMOUNE Brahim (1915) – SALETTES Pierre (1915) – TESTUD Louis (1917) – THURIEZ Victor (1918) – VALENCIA Jules (1918) - VALENCIA Paul (1915) – VIDAL Ignace (1915) – VIDAL Louis (1914) -

SYNTHESE réalisée grâce aux sites ci-dessous :

ET si vous souhaitez en savoir plus sur NOVI, cliquez SVP au choix sur l’un de ces liens : http://afn.collections.free.fr/pages/23_novi.html https://www.youtube.com/watch?v=aC5_slntePA http://www.ina.fr/video/AFE85002129 http://tempsreel.nouvelobs.com/les-50-ans-de-la-fin-de-la-guerre-d-algerie/20120229.OBS2541/fille-de-harki-portee-par-l-injustice-subie-par-ses-parents.html http://www.piednoir.net/guelma/histoire/colonieagricolesjuill08.html http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1932_num_29_10_5652

La placette de NOVI

2/ La bataille de NOVI

Le 15 août 1799, l'armée austro-russe, sous les ordres d'Alexandre SOUVOROV, remporte en LIGURIE (Italie, Piémont), la bataille de NOVI, contre les troupes françaises du général Barthélemy Catherine JOUBERT. Celles-ci, qui en sont à leur troisième défaite en six mois, sont alors chassées d'Italie qu'elles occupaient depuis la campagne de Bonaparte en 1798.

Contexte

Les armées de SOUVOROV sont entrées en Italie au printemps 1799. Elles ont remporté la victoire à Cassano contre le général MOREAU et à La Trébie contre le général MACDONALD, reprenant ainsi une grande partie du nord de l'Italie aux Français.

SIEYES nomme le général JOUBERT à la tête de l'armée française d'Italie, car il le croit capable de redresser la situation. Il emmène avec lui un renfort de 20 000 conscrits, portant ainsi son armée à 30 000 hommes. Théoriquement, SOUVOROV possède 70 000 soldats à son service, mais plusieurs d'entre eux ont été laissés en garnison en différentes places d'Italie du Nord. À NOVI, pour la bataille qui s'annonce, il ne dispose que de 45 000 hommes.

La bataille

Le combat commence à cinq heures du matin avec une attaque foudroyante de SOUVOROV. À droite, le général KRAY tente de s'emparer des hauteurs de Pasturana afin de prendre les Français à revers. Il est arrêté par JOUBERT, mais réussit tout de même à enfoncer le 20e léger. JOUBERT se met à la tête d'une colonne de grenadiers, va à leur aide et se prépare à contre- attaquer quand il est atteint mortellement d'une balle. Évacué, il mourra avant la fin de la bataille.

MOREAU, à la tête du secteur centre, prend alors le commandement suprême et envoie le général PERIGNON remplacer JOUBERT sur le flanc gauche tenter de repousser KRAY. Lui-même en a plein les bras contre l'armée de Souvorov, tentant de s'emparer de NOVI. L'offensive de KRAY se solde par un échec.

À gauche, BAGRATION, qui vient d'apprendre les difficultés de KRAY, tente d'opérer une diversion en marchant sur le poste de NOVI. WATRIN, qui a vu la manœuvre, le repousse et lance aussitôt une contre-offensive.

En début d'après-midi, SOUVOROV sait que son plan d'attaque n'a pas fonctionné. Lui-même a réussi à repousser MOREAU dans NOVI mais la place n'est pas encore prise.

Une manœuvre du général autrichien MELAS change la donne lorsqu'il parvient à occuper un plateau entre NOVI et l'aile droite de l'armée française. À cinq heures du soir, il parvient à la prendre de revers, ce que n'avaient réussi ni KRAY ni BAGRATION. Pressentant le danger, MOREAU décide d'évacuer NOVI et donne le signal de la retraite. Celle-ci se transforme en débandade lorsqu'une nouvelle offensive de KRAY refoule l'aile gauche. Les troupes françaises se dispersent dans toutes les directions malgré les efforts de Moreau pour les rallier. En soirée, SOUVOROV entre en vainqueur dans NOVI.

Chez les Français, le bilan de la bataille est de 1 500 morts, 5 000 blessés et 3 000 prisonniers. Chez les Russes et les Autrichiens, il est de 1 800 morts, 5 200 blessés et 1 200 prisonniers.

Conséquence :

Suite à la bataille de NOVI, l'armée française doit évacuer l'Italie. À moyen terme, elle a cependant peu de conséquences car Bonaparte revient au printemps 1800 y rétablir la situation.

Ndlr : Il est curieux qu’une défaite soit honorée, cela est peut-être lié à JOUBERT, qui eut une mort héroïque. Mais pourquoi l’appellation du village de NOVI et pas JOUBERT. Il est vrai aussi que la bataille de MARENGO en 1800, non loin de NOVI, a effacé l’outrage…et glorifier BONAPARTE.

3/ LA VIGNE EN ALGERIE (Auteur Marcel LARNAUDE)

*Source : Ouvrage de monsieur H. ISNARD : La vigne et l’Algérie, Etude géographique, Thèse de doctorat es lettres, Paris 1947 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1948_num_57_308_12436

La vigne, principale richesse de l’Algérie, vient d’être l’objet d’une étude si attentive qu’elle ne néglige probablement aucun aspect géographique de la culture de cette plante ou de la vinification et du commerce des vins dans ce pays. L’ouvrage de Mr H. ISNARD, présenté à la Faculté des Lettres de Paris comme thèse de doctorat, n’a pas été encore imprimé*. Il apporte un grand nombre de notions nouvelles ou bien corrige celles que, dans beaucoup de cas, nous avions l’imprudente habitude de considérer comme suffisamment fondées. C’est pourquoi nous jugeons bon d’en faire connaitre dès maintenant les conclusions principales.

La 1ère partie, consacrée aux conditions naturelles de la viticulture, représente une importante contribution à l’étude du climat de l’Algérie et de ses relations avec l’agriculture. Les principaux inconvénients de climat que rencontre la vigne en Afrique du Nord sont les gelées blanches et la faiblesse ou la mauvaise répartition des précipitations. Les unes et autres ne suffisent pas à expliquer la répartition actuelle du vignoble ; mais elles définissent l’aire de culture de la vigne et les caractères de la viticulture dans les régions où elle est pratiquée. La formation et la répartition des gelées blanches sont analysées à l’aide d’exemples précis, excellent procédé couramment employé dans ce livre, et une carte de leur fréquence au printemps montre qu’elles ne sont régulières que dans l’intérieur de l’Atlas Tellien ; les plaines et les coteaux proches de la mer, où le grand vignoble se trouve actuellement, ne sont sujets qu’à des gelées blanches exceptionnelles, localisées et liées à un type de temps bien défini.

Le rendement dépend, d’autre part, de la qualité annuelle des précipitations : 600 à 650 mm procurent une récolte abondante, et, inversement un total inférieur à 350 mm ne satisfait plus les besoins de la plante. Mais les vignes les plus fécondes donnent généralement des vins faibles : le degré alcoolique augmente quand la pluie décroît. Toutefois de bonnes récoltes dépendent de la répartition saisonnière des précipitations ; celle-ci était jusqu’à présent fort mal connue, et elle est pourtant très différente dans les diverses parties de l’Algérie. Il faut à la vigne une forte proportion de pluies d’automne et d’hiver, qui, seules, lui assurent les réserves souterraines nécessaires à son entretien pendant l’été.

Le vrai climat de la vigne en Algérie est celui qui règne dans les montagnes de l’Atlas Tellien autour de 800 mètres d’altitude : malgré quelques gelées blanches, la plante y trouve les meilleures conditions de végétation ; en outre, les vendanges se font là après l’époque des grandes chaleurs qui troublent la fermentation des marcs aux basses altitudes. Seules les montagnes donnent des vins de grand cru, à TLEMCEN, à MASCARA, à MILIANA, à MEDEA.

Pourtant le grand vignoble ne s’étend guère au-delà des collines et des basses plaines peu éloignées de la mer ; il est même ramassé presque tout entier dans la partie occidentale de la zone littorale, autour d’ALGER et autour d’ORAN, de part et d’autre des plaines du CHELIF, arides et sujettes aux gelées printanières. Le vignoble algérois est le moins étendu ; grâce à l’abondance des précipitations, le rendement est élevé, mais les maladies cryptogamiques fréquentes. L’Oranie, plus sèche, contient près des deux tiers de plantations algériennes et produit la moitié de la récolte totale ; les vins y sont plus riches en alcool, mais les rendements relativement faibles. L’extension du vignoble oranais a pu être favorisé par l’abondance des formations gréseuses ou sableuses du Pliocène et du Quaternaire, procurant à la plante les sols légers, meubles et perméables où elle se comptait. Peut-on douter toutefois, après la démonstration faite par Mr H. ISNARD, que la répartition des plantations de vigne ne dépend pas seulement des aptitudes physiques et n’est pas finalement commandée par elles ?

Les régions de grande culture de la vigne sont celles où les colons sont les plus nombreux. Cela ne signifie pas, comme on l’a dit à tort, que le peuplement européen des campagnes algériennes ne se serait pas fait sans la vigne. Ces régions ne sont pas peuplées de colons parce qu’elles étaient les plus aptes aux plantations. Elles sont viticoles parce qu’elles étaient déjà habitées par les colons, qui ont trouvé leur intérêt à substituer à d’autres cultures celle de la vigne.

Les premières plantations de vigne n’ont été faites qu’à la fin d’une longue période pendant laquelle l’Algérie s’est vainement efforcée de trouver un système agricole : cette recherche a duré de 1830 à 1878. Pendant un demi-siècle, sous BUGEAUD, sous la Seconde République, au début même de la Troisième, on a attiré et installé des colons en Algérie sans que le problème de la mise en valeur ait été résolu : l’engouement des colons pour le tabac cesse dès 1860 devant les exigences de la Régie Française, les plantations de coton s’arrêtent après 1865 et la fin de la guerre de Sécession américaine. La colonisation algérienne est bien près de la faillite, quand, après 1875, le phylloxéra commence à dévaster le vignoble métropolitain : pour éviter d’importer des vins étrangers, la France souhaite alors la création d’un vignoble algérien. C’est le salut pour l’Algérie. Depuis que la loi douanière de 1867 avait institué la liberté complète des échanges entre elle et la Métropole, les colons auraient pu planter de la vigne : ils leur manquaient les capitaux nécessaires. Ceux-ci affluent maintenant vers l’Algérie, et le Gouvernement général organise le crédit agricole en encourageant la création de Comptoirs d’Escompte, qui endossent les effets signés par les colons et en acceptent le renouvellement presque indéfini.

La création du vignoble est le morceau capital du livre ; elle en occupe les deux tiers. Pour rendre compte d’une entreprise où l’action des hommes l’emporte sur l’exigence de la nature, Mr H. ISNARD s’est conformé aux meilleures traditions de l’école géographique française : il associe les données de l’histoire et celle de la géographie. L’organisation du vignoble algérien prend tout son sens quand on reconstitue le développement des plantations, le mobile qui ont guidé les vignerons, les obstacles qu’ils ont rencontrés, les solutions qu’ils ont péniblement élaborées, l’évolution suivie par chacune des régions viticoles.

Le vignoble algérien s’est constitué en deux temps. De 1878 à 1905, les plantations se poursuivent sans arrêt ; elles se ralentissent ensuite quand le phylloxéra parvient en Algérie et quand les colons doivent à leur tour se résigner à remplacer les vignes françaises dépérissantes par des porte-greffes américains. Ce premier vignoble fit la prospérité de l’Algérie ; il s’étendait en 1918 sur 200 000 hectares. La deuxième phase d’extension est plus brève : entre 1929 et 1935 les surfaces en plein rapport passent de 226 000 à 400 000 hectares, et la production est presque doublée. Mais, dans l’intervalle, le Parlement français a voté les lois qui fixent désormais les limites du vignoble dans les deux pays : la loi du 4 juillet 1931 interdisant à tout possesseur de plus de 10 hectares de vignes d’en planter d’autres pendant dix ans ; la loi du 8 juillet 1933 prohibant toute plantation nouvelle.

Monsieur H. ISNARD a résumé dans un article qui a été publié les péripéties de cette aventure dramatique : crise de qualité, crise de la reconstitution après l’invasion phylloxérique, principalement crise de surproduction et de mévente. Retenons, ici encore, quelques-uns des faits nouveaux bien établis par monsieur ISNARD. On ne voyait pas très clairement, jusqu’à présent, pourquoi le département de Constantine possède un vignoble aussi exigu. On invoquait, bien à tort, l’humidité du climat, les superficies réduites gagnées par la colonisation, le petit nombre des colons. Nous savons maintenant que la décadence de la viticulture dans l’Algérie orientale date seulement de la crise phylloxérique ; elle est postérieure à 1890 : les colons de PHILIPPEVILLE, de JEMMAPES, de la plaine de BÔNE n’ont pas lutté contre le fléau avec la même ténacité et le même accord que ceux d’ALGER et d’ORAN ; ils ont laissé périr leurs vieux plants français et, lorsqu’il fallut les remplacer, ils ne disposèrent pas de ressources nécessaires.

Les caractères du vignoble algérien découlent de sa répartition géographique, qui est loin d’être celle que les conditions naturelles commanderaient. L’événement décisif a été la descente des plantations dans les plaines entre 1889 et 1897 : l’Algérie s’est ainsi orientée vers une concurrence inévitable et insoluble avec le Languedoc. En plantant dans les plaines, les colons renonçaient à produire une majorité de vins de coupage et de vins fins ; les cépages qu’ils adoptèrent, et qu’ils empruntèrent au Midi de la France, donnent de grosses quantités de vin ordinaire, ceux que le marché français réclamait lors des premières plantations algériennes, mais dont il sera plus tard encombré dans les années d’abondance, quand le vignoble languedocien, reconstitué, sera lui aussi descendu des coteaux dans la plaine. Les colons algériens ne cherchèrent pas à modifier leur production lorsqu’ils furent obligés à remplacer leurs vignes phylloxérées, ni lorsque, entre les deux guerres, ils se mirent à étendre leurs plantations : la majeure partie des nouvelles vignes fut encore plantée dans les plaines, les trois quarts le furent heureusement dans les plaines sèches de l’Oranie, où le rendement est moindre et le degré alcoolique plus élevé.

Les crises économiques, dont la première éprouva l’Algérie dès 1893 et dont la dernière se produisit en 1935, ont leur origine dans cette organisation du vignoble : l’extraordinaire prospérité que la culture de la vigne a procurée au pays depuis 1910 est fragile ; elle est fondée sur un équilibre instable entre les récoltes française et algérienne. Mais ce qu’on n’avait encore jamais montré, c’est l’aggravation que les excès du crédit ont le plus souvent apportée à la mévente des vins. Toute gêne, tout ralentissement dans la vente des produits sont d’autant plus vivement ressentis que la plupart des colons ont contracté des dettes hypothécaires considérables. L’inventaire des moyens financiers dont les colons ont disposé est une des parties les plus originales du livre. Le perfectionnement du crédit agricole a été un souci constant pour les pouvoirs publics, et l’Algérie a consenti, dans ce but, d’importants sacrifices. Toute agriculture coloniale est nécessairement une spéculation financière ; la culture de la vigne en Algérie l’est devenue plus que tout autre. « Qu’on est loin ici de la traditionnelle prudence des paysans français ! Le colon…joue avec le crédit facilement accordé ; que la chance le favorise, il réalise une grande fortune…La crise, qui survient inexorablement, le trouve accablé de charges ».

4/ Trafic de foncier appartenant anciennement à des pieds noirs à : La mise en cause arrêtée. http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/la-mise-en-cause-arretee-20-09-2014-271770_133.php

Citée dans une affaire de trafic de foncier appartenant à des pieds-noirs à Annaba et objet d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal local, une femme B.M. a été arrêtée, jeudi soir, par la brigade criminelle de la sûreté de wilaya, avons-nous appris de sources sécuritaires.

Cette affaire, qui consolide l’ampleur du trafic foncier dans cette wilaya remonte au mois de janvier dernier. En effet, la mise en cause qui, selon le dossier judiciaire de l’affaire, a pu se disposer d’une «fausse procuration» frappée par le sceau du consulat d’Algérie à Bobigny (France), avait réussi à vendre trois lots de terrain à des particuliers, leur faisant croire qu’ils sont la propriété des pieds-noirs ayant quitté la wilaya. Or, selon le service cadastre, ces biens fonciers ont été récupérés par l’Etat algérien et font actuellement partie de ses biens vacants.

Force est de s’interroger : pourquoi les différents services dont celui des Domaines, ainsi que des notaires n’ont pas vérifié le statut de ces biens, lors de la transaction, suivie de l’établissement de l’acte de vente? Ont-ils exigé une confirmation auprès du consulat d’Algérie à Bobigny (France), attestant de la légalité de l’opération ? Cette procuration qui, lors de sa vérification par les enquêteurs, s’est avérée fausse, alors qu’elle indique être établie par le consulat d’Algérie à Bobigny.

Les signataires sont la famille Bonici et l’incriminée donnant plein droit à la mise en cause de les représenter dans les ventes de leurs biens en Algérie. Ce qui lui a permis de céder avec actes notariés, publiés et enregistrés, un terrain situé à Clair Soleil et un autre à Val Mascort, deux quartiers résidentiels au chef lieu de wilaya. Quant au dernier, il est situé à la localité de Kheraza (El Bouni). À l’issue de ces transactions, la somme totale déclarée est estimée à plus de 150 millions de dinars. Le tout vendu avec actes notariés, publiés et enregistrés.

Épineux, ce dossier l’est à plus d’un titre, d’autant plus que plusieurs membres d’une même famille, Boulanouar, y sont impliqués. Il a été ouvert lorsque les acquéreurs, tous des promoteurs immobiliers, ont été empêchés par les riverains lors de l’installation de leur chantier. Les bénéficiaires ont tenté alors de leur expliquer qu’ils sont les nouveaux acquéreurs des biens des familles Bonici, actes à l’appui, en vain. Devant le silence des services des Domaines de la wilaya d’Annaba, qui ont été saisis par les acquéreurs, ces derniers qui soupçonnaient l’arnaque avaient pris attache avec la direction nationale des Domaines.

Aussitôt une enquête a été ouverte dont les conclusions ont révélé après une longue investigation auprès du consulat algérien de Bobigny que «la procuration détenue par madame B. M, n’a pas d’existence administrative au niveau du consulat». Pis, il a été établi contre toute attente que «les membres de la famille Bonici, signataires de cette procuration sont tous décédés au moment de l’établissement de la procuration et que les terrains usurpés appartiennent à l’Etat Algérien (biens vacants)».

Sur la base de ces conclusions, les services des domaines ont déposé plainte au niveau du tribunal administratif local dont l’objet est l’annulation des actes de vente de ces trois terrains non sans compromettre la mise en cause devant sa responsabilité pénale dans cette affaire de trafic de foncier et faux et usage de faux. C’est ce qu’a été fait en juin dernier où le tribunal administratif d’Annaba a décidé d’annuler tous les actes de ventes notariés de ces terrains. Victimes de ce qui semble être une escroquerie à grande échelle, les promoteurs ont aussitôt déposé plainte contre madame B.M. Les griefs retenus à son encontre ayant motivé l’émission de son mandat d’arrêt sont entre autres : faux et usage de faux sur documents officiels et administratifs, appropriation par vol et escroquerie.

5/ Reportage. Mascara, la future « Californie » promise par Sellal

Il y a plus de cinq mois, en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de Bouteflika, promettait de transformer Mascara en Californie de l’Algérie. « Nous ferons de cette wilaya un pôle agricole par excellence (…) Mascara sera la Californie de l’Algérie », avait-il promis à la population locale. Nous nous sommes rendus à Mascara pour voir si Sellal avait tenu son incroyable promesse. Á la périphérie de la ville, dans une station-service, se trouve l’un des plus chics cafés de Mascara. « Á partir de cette terrasse, on a une très jolie vue, surtout au printemps », avance Halim Abourra, enseignant de physique à l’université et syndicaliste. Père de deux enfants, cet Oranais a commencé à travailler à Mascara en 1998 avant de s’y installer définitivement en 2004. « Mascara est une petite ville avec ses avantages et ses inconvénients. Elle est calme mais elle n’a pas d’infrastructures, ni pour les enfants, ni pour nous », dit-il. Halim passe généralement ses week-ends à Oran…

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.tsa-algerie.com/2014/09/22/reportage-mascara-la-future-californie-promise-par-sellal/

6/ Une pièce de collection vendue aux enchères à TOULOUSE (Auteur Mr Gilles SIGRO)

Ce superbe révolver calibre 12mm à broche que le Duc de Brabant Léopold 1er roi des Belges offrit au colonel PEIN Theodore lors de son passage à BATNA en1862.

« Le colonel PEIN fut un excellent officier qui se couvrit de gloire lors de la conquête notamment lors de la prise de BOU- SAADA Auguste Théodore PEIN était un militaire français, né à Châlons-sur-Marne le 13 mai 1810 et mort à Villenauxe (Aube) 13 janvier 1892. Engagé volontaire en 1832, il a progressivement gravi les échelons de la hiérarchie militaire pour devenir officier. C'est avec le grade de capitaine qu'il arrive en Algérie en 1840 pour participer à la conquête puis à la « pacification » du pays suite à la reprise des combats en 1839 par les troupes d'ABD-El-KADER. Au sein de l'Armée d'Afrique, il multiplie les faits d'armes. En 1849, il parvient à venir à bout de la résistance acharnée des troupes de Cheikh Mohamed Benchabira à Bou-Saâda. La cité abdique le 25 novembre 1849 mais les troupes françaises ont dû employer l'artillerie lourde. Après la conquête, Théodore PEIN apparaît cependant comme un bâtisseur qui permet le développement de la ville ; il est même qualifié de « créateur de Bou-Saâda ». Il a notamment été à l'initiative de la plantation d'une peupleraie et la place centrale de la ville a longtemps porté son nom. Mais le militaire se montre aussi un combattant acharné. Le 2 décembre 1852, il participe à la prise de Laghouat aux côtés notamment des futurs généraux Margueritte et du Barail. En 1853, il réprime la révolte des Ouled Toaba près de Messaad. Ses faits d'armes lui valent une promotion continue dans l'armée : il est nommé chef de bataillon en 1849, lieutenant-colonel en 1855 et enfin colonel en 1859. Blessé plusieurs fois, porté à l'ordre du jour, il est élevé au grade de commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur le 27 août 18601. Il retourne en métropole en 1863. Pendant ses 23 ans de service dans l'armée coloniale, et comme de nombreux autres militaires de l'époque tels le général Margueritte, il se familiarise avec les langues arabe et kabyle. Il a pris sa retraite en 1863, à la veille d'être nommé général, suite à un "dissentiment avec une haute personnalité militaire". En 1870, il reprend du service et reçoit le commandement du fort de la Couronne du Nord à Saint-Denis, où il supporte le bombardement prussien. Après son retour à la vie civile, il écrivit quelques ouvrages mineurs sur la chose militaire. Ses volumineuses mémoires Lettres familières sur l'Algérie, un petit royaume arabe valent cependant d'être citées pour l'éclairage direct qu'elles permettent d'apporter sur la conquête de l'Algérie ».

Cette arme sera vendue aux enchères le Mercredi 15 Octobre 2014 à 14 Heures 30 à l'étude PRIMARDECO 14 Rue du rempart Saint Etienne à Toulouse. C'est vraiment une pièce de musée d'une qualité exceptionnelle en état proche du neuf.

EPILOGUE NOVI / SIDI GHILES

Année 2008 = 15 281 habitants

Que reste-t-il de l’agriculture à Sidi Ghilès ?

Source : http://www.algeriepyrenees.com/article-algerie-tipasa-des-nouvelles-de-la-wilaya-de-tipasa-22-decembre-2011-l-agriculture-a-sidi-gh- 94057862.html

L’actuelle ville de SIDI GHILES située à plus de 100 km d’Alger faisait partie d’un chapelet de bourgs hérités de la période coloniale. Parmi les vestiges encore visibles, on retrouve l'ex-cave coopérative vinicole, qui avait été érigée au cœur de la ville par les colons propriétaires des vignes environnantes, aujourd’hui arrachées par la grâce des dispositions fustigeant le vin et ses dérivés, ceux qui le produisent et ceux qui le commercialisent. Ainsi, Sidi Ghilès, cette ancienne bourgade coloniale qui s’appelait Novi, a vu sa promotion en qualité de commune par la grâce du découpage territorial de 1984. Auparavant, ce fut son enclavement et sa dépendance de la commune de Cherchell qui entravaient son expansion économique. En effet, le schéma directeur de l’urbanisme de Cherchell de 1974 ne faisait même pas état de l’agglomération de Sidi Ghilès qui, pourtant, abritait l’un des plus importants centres de conditionnement de fruits et légumes du centre algérien géré par l’ex-Ofla, au même titre que la gestion de trois coopératives d’écoulement et de trois caves coopératives.

Cet important centre de conditionnement agricole distribuait près de 6 000 tonnes de fruits, légumes et agrumes, en hors wilaya, et 700 tonnes en local. La disparition de cette source d’emploi a aggravé le chômage rampant de la ville. Promue commune, à l'instar de Hadjret Ennous, Sidi Simiane et , Sidi Ghilès fut néanmoins délaissée depuis pour péricliter et devenir le parent pauvre en matière de logement et d'emploi. Ce n'est que depuis la décennie 2000 que l'on vit cette commune bénéficier d'importants projets de logements promotionnels, sociaux, mais aussi de programmes de résorption de l'habitat précaire, sachant que l'exode rural imposé par les hordes terroristes et les exactions commises à ce titre ont créé des agglomérations pauvres, désœuvrées et une ceinture de gourbis autour de la ville, avec son lot de chômeurs et de violence.

Ce furent l’hôpital de Sidi Ghilès et la biscuiterie de Cherchell qui, tant bien que mal, résorbèrent la main d’œuvre à vocation semi-agricole. Sur le plan éducatif, aucun lycée, ni collège n’existait avant l’érection de la ville en commune. Les collégiens et les lycéens effectuaient des allers-retours payants et surtout éreintants. Ce n’est que récemment que la ville bénéficia de projets de collèges, de lycée et d’écoles primaires. Les 17 000 habitants des sept agglomérations rurales qui composent cette commune ont manifesté, parfois avec violence, leur désir et leur volonté d’être classés en tant que ville qui mérite la prospérité, l’emploi et le développement. Les agglomérations rurales de Bouyaichene et de Lahfiri viennent de bénéficier de programmes pour la réalisation de 100 logements ruraux et de plusieurs aides rurales. Quant à la ville de Sidi Ghilès, elle vient de bénéficier de près de 200 logements participatifs de type R+5 à bâtir en 13 blocs sur des terrains agricoles récupérés de 7 853 m2 pour un coût de 38 milliards de centimes et devant être réceptionnés au mois de juin 2012.

En visitant ces bâtiments, le wali de Tipasa a mis à l’index plusieurs malfaçons. Près de 500 logements furent confiés à l’entreprise chinoise CSEC dans le cadre du gré à gré conformément aux instructions du Conseil des ministres de mai 2011. Ces 21 bâtiments, d’un coût de 119 milliards de centimes, seront construits sur une terre agricole récupérée de près de 44 000 m2. L’intérêt de ce projet est qu’il s’agit de logements publics locatifs. Cela mettra fin vraisemblablement à la crise de logements que vit cette ville. N’oublions pas les troubles connus en 2007 par cette ville lors de la distribution de 133 logements, de même que l’incendie du siège de l’APC de Sidi Ghilès le 12 avril 2011 par de jeunes délinquants qui voulaient s’accaparer un hangar commercial situé au centre-ville.

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude ROSSO