Le Village De NOVI Devenu SIDI GHILES À L'indépendance
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
INFO 472 NOVI « Non au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ Le village de NOVI devenu SIDI GHILES à l’indépendance Le territoire de la commune de NOVI est situé à environ 32 km à l'Ouest de Tipasa et à 7 km au Sud-ouest de Cherchell. Cette localité agricole au potentiel touristique est distante d’ALGER d’une centaine de Km. HISTOIRE La région était occupée au 4e siècle avant J.-C. par les Phéniciens. D’abord intégrée au royaume de Numidie, elle passa sous le contrôle de la Maurétanie après la chute de Jugurtha en 105 avant notre ère. La ville de proximité fut refondée en 25 avant J.C. par Juba II, sous le nom de Césarée de Mauritanie (Caesarea Mauretaniae), et devient un centre de l'hellénisme en Afrique du Nord. À partir de 40 après J.-C., elle fut la capitale de la province romaine de Maurétanie Césarienne, qui s’étend jusqu’à l’Océan Atlantique. Juba II fit de sa capitale une ville importante, entourée d’une enceinte et conçue selon les principes de l’urbanisme hellénistico-romain. Ses statues de types hellénistiques d’une qualité exceptionnelle et les mosaïques de ses maisons – plus tardives – manifestaient l’opulence de la couche dirigeante. Des ruines de temples et monuments romains témoignent de cette période. La ville qu’édifia Juba II était entourée d’une enceinte qui fut une des plus vastes du monde Romain: un mur continu de 4 460 m, peut-être complété par un rempart de mer, entourait 370 hectares. Amphithéâtre de Cesarea Césarée fut dotée par son roi des édifices publics qui devinrent caractéristiques de la ville romaine. Son théâtre est, avec celui d’Utique, alors capitale de la province d’Afrique, le plus ancien d’Afrique du Nord et un des plus anciens de Méditerranée occidentale ; il est contemporain du théâtre de Marcellus à Rome. Son amphithéâtre est construit selon un plan particulier mû par le désir de disposer d’un édifice assez vaste pour donner des spectacles de combats de fauves ou de groupes de gladiateurs et en raison de la date précoce de sa construction. Après la mort de Juba, son fils Ptolémée prit le pouvoir mais il fut assassiné à Lyon en 40 après J.-C. par l’empereur Caligula et à partir de cette date la capitale devint une simple colonie romaine capitale de province. Cependant, la décadence progressive de l'empire romain favorisa une période de soulèvements, réprimés péniblement jusqu'au moment où survint l'invasion des "Vandales", peuple germanique venant d'Espagne et ayant abordé l'Algérie par l'Ouest. Les vandales ne se privèrent pas de piller Cherchell et la région. Les débris de la civilisation romaine semblaient à la veille de disparaître. Ils furent sauvés pour un siècle encore par l'intervention des Byzantins en 533. Ces derniers détruisirent le royaume vandale. Puis vinrent les invasions arabes. C'est en 647, quinze ans après la mort de Mahomet que les Arabes pénétrèrent en Afrique du Nord. Par la suite, au fils des années les berbères furent islamisés : ce fut surtout le cas des habitants des villes, de Cherchell en particulier. En 1492, la région reçut un apport de musulmans réfugiés d'Espagne à la suite de la chute de Grenade et de la "Reconquista" espagnole. Présence turque 1515-1830 Au cours des périodes qui suivirent, ce fut l'arrivée des Turcs qui s'installèrent en Maurétanie. Kheir ed-Dine, frére de Barberousse fait empaler les chefs qui se sont soulevés, et soumet Cherchell à une contribution de 300 pièces d'or et laisse dans la place un gouvernement turc et une garnison. CHERCHELL devient de plus en plus un nid redoutable de corsaire. Il faut des bois de construction pour les navires. Le Raïs local, sur ordre de HASSEN-Bey, met en coupe réglée les belles forêts alentour, son cadre et sa parure. Cette présence modifia quelque peu l'aspect politique du pays et fut à l'origine de la guerre de course sur mer, avant que ne débarquent en 1830 les Français pour les chasser. Présence Française 1830 - 1962 En 1830, la ville de CHERCHELL comptait environ 2500 habitants. Affranchie de la domination turque, elle fut pendant quelques temps, gouvernée par la famille des GHOBRINI. La résistance des Beni Menaceur sous l’autorité de Malek SAHRAOUI ELBERKANI, le calife de l'Emir ABD-EL-KADER pour la région de CHERCHELL, a pu retarder un temps l'arrivée des forces françaises ; mais le 10 mars 1840 le drapeau tricolore flottait et la colonisation française pouvait s’installer progressivement dans la région. Dans ce but une colonisation de peuplement était nécessaire. La révolution de 1848 a marqué son empreinte sur la colonisation algérienne. Les philanthropes des diverses écoles fondaient de grands espoirs sur l'Algérie pour débarrasser Paris des ouvriers en chômage et conduire à l'extinction du paupérisme. La colonisation de l'Algérie paraissait appelée à résoudre la crise sociale. L'État, qui avait garanti du travail à tous les citoyens, donnerait un capital au lieu de donner un salaire comme sur les chantiers nationaux. Il existait en Algérie en 1848 une cinquantaine de villages européens et environ 20 000 habitants ruraux. L'émigration projetée devait doubler en quelques mois le nombre des centres agricoles et installer du premier coup 13 500 colons. Le territoire civil ne pouvant y suffire, on s'adressa au territoire militaire. Les travaux préparatoires étaient exécutés par des officiers du génie ; les maisons étaient toutes construites sur le même modèle; à défaut d'élégance, on pouvait espérer qu'elles seraient d'une parfaite solidité ; mais, en beaucoup d'endroits, les entrepreneurs employèrent de mauvais matériaux et commirent des malversations ; en revanche, les fortifications furent très soignées. Les villages une fois achevés, les officiers de toute arme se partageaient la direction de chacun d'eux avec les attributions de commandants de place. Quarante-deux colonies furent ainsi créées : -12 dans la province d'Alger, -21 dans la province d'Oran, -9 dans la province de Constantine. En ce qui concerne l’algérois : Les villages étaient CASTIGLIONE et TEFESCHOUN aux environs de KOLEA ; NOVI et ZURICH près de CHERCHEL ; MARENGO, EL-AFFROUN, BOU-ROUMI entre CHERCHELL et BLIDA ; LODI et DAMIETTE dans la région de MEDEA ; La FERME et PONTEBA dans la région d'ORLEANSVILLE ; MONTENOTTE près de TENES. Les concessions étaient très peu étendues : 2 à 10 hectares. Il en résulta des dépenses inutiles, car il fallut par la suite les réunir deux à deux. Surtout, et ce fut la principale cause des échecs, ces ouvriers parisiens n'étaient nullement préparés aux travaux des champs. NOVI, réputé pour son sol fertile, son vignoble et ses vins, se situe en bord de mer. C'est un village coquet et moderne malgré sa structure traditionnellement typique des villages dits " de colonisation " avec ses rues tracées au cordeau, bien aérées, bordées de maisons et villas resplendissantes de blancheur. NOVI colonie agricole, gérée à l'origine par l'autorité militaire, a été fondée par décret de l'Assemblée Nationale du 19 septembre 1848 et par arrêté du Ministre de la Guerre de la MORICIERE en date du 27 septembre de la même année. C'est un des 7 premiers centres de colonisation crée en Algérie. Novi NOVI, dans le département d’Alger puis d’Orléansville, porte le nom d’une victoire de Bonaparte le 15 août 1799. Notre Village de NOVI : Auteur : Alain GIBERGUES Source : http://afn.collections.free.fr/pages/23_novi.html Situé au milieu d’un des plus beaux vignobles de l’Algérie. Une route agréable vous y conduit entre mer et montagne. De luxueuses et coquettes villas, des avenues larges et propres, un Monument aux morts, digne d’être vu font de cette agglomération, dont les constructions se multiplient chaque jour, un des plus coquets villages de région. La population initiale de NOVI était essentiellement composée des déportés politiques de 1848, ce centre devint annexe de CHERCHELL, aux destinées desquelles présida un adjoint spécial. Un nom particulièrement ancré dans les mémoires " Charles RICHARD AINE " ce pionnier de la première heure consacra le meilleur de lui-même à la prospérité de ce village, il obtint en 1899 que NOVI devienne une Commune de Plein Exercice. C'était, alors, une commune qui couvrait une superficie de 1647 hectares dont la population atteignait le chiffre de 1047 habitants dont 423 français. En 1903 le maire Monsieur Léon ROSEAU dotait NOVI d'un groupe scolaire ; en 1908 quelques propriétaires se groupaient pour créer une cave coopérative de 5.000 hectares dont la notoriété a dépassé les frontières de l'Afrique du Nord. 1919 fut l'année qui vit le village doté de l'électricité et de l'eau courante par son maire d'alors Monsieur Justin HARDY. Les égouts furent installés dans les années 1925. Monsieur Charles DARRICARRERE, maire en 1929, obtint des autorités l'agrandissement de sa commune par le rattachement du petit centre de " FONTAINE DU GENIE " et d'une fraction importante du douar voisin, portant la superficie de la commune à 5.503 hectares dont la population atteignait désormais 2.763 personnes dont 557 français. En 1930 d'importants travaux étaient en cours d'exécution: - Construction d'une mairie. - Construction d'une salle des fêtes. - Réfection de la place publique. - Construction d'un kiosque à musique. NOVI – Mairie et L’Ecole Kiosque à Musique L'essor spectaculaire de ce centre est significatif du degré d'intelligence, d'énergie, d'abnégation et d'opiniâtreté déployé par ces français que l'on appelait " les colons ".