Milieux, Cultures Et Sociétés Du Passé Et Du Présent L'ibéromaurusien, CULTURE DU PALÉOLITHIQUE SUPÉ
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Université de Paris X-Nanterre École doctorale : Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent L’IBÉROMAURUSIEN, CULTURE DU PALÉOLITHIQUE SUPÉRIEUR TARDIF APPROCHE TECHNOLOGIQUE DES PRODUCTIONS LITHIQUES TAILLÉES DE TAMAR HAT, RASSEL ET COLUMNATA (ALGÉRIE) THÈSE Présentée pour obtenir le grade de Docteur de l’université de Paris X-Nanterre Par Latifa SARI Directeur de thèse : Hélène Roche Tuteur : Marie-Louise Inizan UMR 7055 – Préhistoire et technologie 24 janvier 2012 JURY Hélène ROCHE, Directeur de recherches, UMR 7055 du CNRS Marie-Louise INIZAN, Directeur de recherche honoraire, UMR 7055 du CNRS Augustin HOLL, Professeur, Université Paris Ouest -Nanterre Slimane HACHI, Directeur de recherches, C.N.R.P.A.H. (Algérie), HDR Barbara BARICH, Professeur, Université de Rome, Sapienza « Un ‘esprit nouveau’, une autre approche des relations homme/matière première, prend incontestablement place depuis quelques années, en préhistoire. Cette approche nouvelle doit plus à la nécessité qu’au hasard. Elle est la réaction (et le prolongement inéluctable) à une méthode de typologie classificatoire des outillages qui déshumanisait par trop les activités des hommes préhistoriques lorsqu’employée seule, et qui devient maintenant complémentaire des études technologiques » Jacques Briard et Jacques Tixier « Approches technologiques des cultures préhistoriques » REMERCIEMENTS En premier lieu, je tiens à remercier plus particulièrement Hélène Roche qui a accepté de diriger ce travail et l’a suivi en supportant mes nombreux remaniements et en manifestant intérêt et soutien infaillibles à mon projet de thèse. Elle a contribué par ses remarques pertinentes à la forme finale de ce travail. Je remercie aussi les membres du Jury auxquels j’ai l’honneur de soumettre ce travail : tout d’abord Marie Louise Inizan qui a accepté d’en être examinateur et qui m’a généreusement communiqué son goût de la recherche et dont les discussions animées par une passion insatiable pour la préhistoire nord-africaine m’ont ouvert l’esprit. Je lui en suis pour cela très reconnaissante. Augustin Holl qui a bien voulu accepter de présider le jury, je lui suis très reconnaissante. Slimane Hachi, rapporteur et directeur du CNRPAH (centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques) auquel que je suis rattachée. Il m’a transmis avec bonne volonté les résultats de ses passionnants travaux sur l’Ibéromaurusien des Babors. Il m’a permis d’étudier les séries lithiques conservées dans les réserves de cet établissement et m’a accordé encouragements et moyens logistiques pour mener à bien mes travaux de terrain et de recherche. Que soit remercié ici Barbara Barich qui a bien voulu honorer le jury par sa présence en acceptant d’être rapporteur et dont les travaux sur les populations du « Upper Later Stone Age » de la Lybie sont un apport important à la connaissance de la préhistoire nord africaine. Je n’oublie pas de remercier la formidable équipe de recherche de l’UMR 7055, notamment Valentine Roux, Hélène Roche et Jacques Pelegrin qui m’ont successivement accueillie en tant que directeurs respectifs au sein du laboratoire et qui m’ont appris au- delà de la dimension scientifique la cohésion humaine, rare ailleurs, qui unit l’équipe de ce laboratoire. Je remercie encore une fois Jacques Pelegrin qui m’a prodigué ses irremplaçables conseils et encouragements tout au long de ces dernières années. Je lui en suis pour cela très reconnaissante. Mes remerciements vont aussi à Jehanne Feblot-Augustins pour ses conseils et l’intérêt qu’elle a manifesté pour ma recherche au sujet des matières premières siliceuses. Eva David, Isabelle Sidera, Nejma Goutas et Alexandra Legrand-Pineau pour leurs inestimables conseils au sujet de l’interaction matière dure animale et élément lithique. Enfin, Laurent Klaric qui a enrichi mes connaissances sur le Gravettien. Mes remerciements vont aussi à Colette Roubet, professeur au MNHN, qui m’a prodigué de précieuses informations d’ordre historique, je la remercie aussi pour son chaleureux accueil dans son bureau à l’IPH et ses sincères encouragements. Je remercie aussi A.E. Close, professeur à l’Université de Washington, qui m’a généreusement communiqué les archives de Tamar Hat sitôt demandés. Une part des interprétations présentées dans ce travail, doivent beaucoup à l’examen tracéologique mené sur certaines pièces lithiques par Kim Kyung-Jin. Je lui en suis pour cela très reconnaissante. Je remercie également L. Astruc pour les discussions. A Chantal Thomas, Gerard Monthel et Brigitte Lequeux, ingénieurs CNRS de l’UMR 7055, votre acceuil chaleureux et amical m’a fait réchauffer le cœur. Aux doctorants Antonietta Carboni, Michaela Polenska, Whu Shu ping, In-sun Seo, …Merci pour les bons conseils pratiques entre doctorants et les bons moments amicaux passés ensembles dans la fameuse salle 311 G. Une partie de la documentation n’aurait pas été accessible sans le soutien du service de la documentation de la bibliothèque Dampierre à la Maison René Ginouvès et la bibliothèque des sciences de la terre à Jussieu. Un grand merci à Dj. Bouzouggar, M. Nami et J. Moser qui m’ont aimablement fait parvenir leurs travaux publiés. Mes remerciements vont aussi à ma collègue et fidèle amie Souhila Merzoug, chercheure au CNRPAH, qui m’a communiqué ses résultats sur l’analyse archézoologique des sites de Tamar Hat, Columnata et Taza. Qu’elle en soit aussi remerciée pour les passionnants moments de discussion et de débat qu’on a échangé au sujet de l’Ibéromaurusien, et aussi pour les bons moments amicaux passés ensemble au laboratoire et au terrain en Algérie. Comment citer Souhila sans évoquer Louisa Aoudia-Chouakri ? Tes résultats sur les comportements funéraires des ibéromaurusiens m’ont été précieux. On a toutes les trois encore un long chemin à faire pour la quête de la vérité, mais de belles perspectives pour l’avenir. Un grand merci à Lazreg Benslama, enseignant chercheur géologue à l’institut des sciences de la terre à Alger, insatiable collègue de terrain, tes connaissances pratiques en géologie m’ont été précieuses. Je remercie aussi parmi l’équipe des chercheurs enseignants géologues, Professeur Ait Ouali et Dr Djelloul Belhai de l’institut des sciences de la terre à Alger, sans oublier Safia Agsous, docteur en micromorphologie de l’Institut de paléontologie humaine à Paris, pour leurs discussions et informations. Mes remerciements vont aussi à Farid Kherbouche, Simone Mulazzani pour les questions de calibration. Au personnel de la bibliothèque du CNRPAH d’Alger et des moyens informatiques du même centre : Fouad, Mohamed… merci pour votre contribution. A mon amie et collègue la céramologue Akila Djellid, merci pour ta patience et tes encouragments. Ce travail n’aurait pu voir sa fin sans le soutien infaillible d’une tendresse familiale : ma mère et mon père qui ont cru en moi et n’ont cessé de me soutenir moralement et financièrement, à mes sœurs et frères, neveux et nièces. Que ceux qui m’ont apporté un soutien direct ou indirect à la réalisation de cette thèse et dont j’ai oublié de citer le nom, je leur adresse mes excuses et mes sincères remerciements. INTRODUCTION INTRODUCTION Proposé depuis plus d’un siècle par P. Pallary (1909), le terme Ibéromaurusien désigne une culture préhistorique exclusive à l’Afrique du Nord-Ouest, apparentée à un Homo sapiens de type Mechta-Afalou. Ce dernier serait l’auteur d’une industrie lithique riche en lamelles à bord abattu associée à une industrie osseuse peu variée, un matériel de broyage et quelques témoins de pratiques artistiques. La culture ibéromaurusienne fut longtemps considérée comme un faciès latéral du Capsien, culture épipaléolithique du Maghreb, avant que des datations radiométriques basées sur des fondements stratigraphiques ne confirment l’antériorité de l’Ibéromaurusien par rapport au Capsien et le replacent dans un cadre chronologique synchrone du Paléolithique supérieur vers le début du dernier maximum glaciaire (20 000-18 000 BP). Cette culture aurait perduré jusqu’au début de l’Holocène. Un grand nombre d’ouvrages et d’articles ont été consacrés aux industries lithiques taillées ibéromaurusiennes (Arambourg et al., 1934 ; Brahimi, 1970, 1972 ; Hachi, 1987 ; Moser, 2003 ; etc….). Les publications les plus récentes apportent de nouvelles données contextuelles d’ordre chronostratigrahique, paléoenvironnemental (Barton et al., 2005 ; 2008) et archéozoologique (Merzoug, 2005, 2008), ou encore comportemental, notamment sur les pratiques funéraires (Hachi, 2006 ; Aoudia, 2012), enrichissant considérablement la connaissance de cette population. Depuis les années 1960, les industries lithiques taillées ibéromaurusiennes sont étudiées principalement à partir d’une analyse typologique élaborée avec succès par J. Tixier (1963), classant par types les différents outils retouchés. En référence à cette typologie, l’évolution de l’Ibéromaurusien est perçue selon deux courants de pensée, l’un revendiquant une évolution linéaire en trois phases successives avec l’apport des datations absolues, l’autre buissonnante, indépendamment de la chronologie. Cependant, la seule classification typologique, réservée à l’outillage lithique taillé, est réductrice et insuffisante lorsqu’il s’agit de définir une culture et des comportements. Si les types d’outils n’ont guère changé morphologiquement, leur conception est elle restée stable ? C’est pourquoi nous proposons d’étudier l’ensemble du matériel lithique taillé en appliquant pour la première fois la technologie fondée sur le concept de chaîne