DOSSIER DE PRESSEuCEM J4 Du 12 mars au 25 août 2014 MUCEM.ORG Exposition temporaire au M CONTACTS PRESSE

Département de la Communication et du Mécénat du MuCEM

Responsable : Julie Basquin : Tél. : +33 (0)4 84 35 14 71 [email protected]

Assistante du département : Virginie Bérenger : Tél. : +33 (0)4 84 35 14 70

Chargée des relations presse et de l’information : Muriel Filleul : Tél. : +33 (0)4 84 35 14 74 / Mob. : 06 37 59 29 36 [email protected]

Assistantes presse et information : Alizé Isnard : Tél. : +33 (0)4 84 35 14 79 [email protected] Manon Cazarian : Tél. : +33 (0)4 84 35 14 81 [email protected]

Agence Claudine Colin communication Christelle Maureau : Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 [email protected] sommaire

AVANT-PROPOS 5 Bruno Suzzarelli, président du MuCEM La Fondation Nationale des Musées du Royaume du Maroc

PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION 8

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION 12

LE COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION 16

LA SCÉNOGRAPHIE 17

VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE 18

AUTOUR DE L’EXPOSITION 20 Les publications du MuCEM Les outils d’aide à la visite

INFORMATIONS PRATIQUES 22 Vase en forme de tête d’Éthiopien, bronze, pâte de verre, , Maroc, Ier siècle apr. J.-C., Bibliothèque nationale de France, département des Monnaies, médailles et antiques, Paris, France © BnF

4 AVANT-PROPOS Bruno SUZZARELLI Président du MuCEM

’exposition « Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée » est une belle histoire, une histoire de Méditerranée… Dès 2011, le choix du Royaume du Maroc de réorganiser ses musées nationaux l’a Lconduit à envisager de nouveaux partenariats, notamment avec la France. Ainsi évoque‑t-on alors des projets avec le musée du , l’Institut du monde arabe, le futur MuCEM.

Des allers-retours entre les deux pays s’intensifient pour une coopération nouvelle entre musées. Une importante délégation française se rend au Maroc avec, entre autres étapes, le Musée archéologique de Rabat qui renferme des merveilles, des trésors nationaux du site de Volubilis classé au patrimonial mondial de l’Unesco. Dans la grande salle des bronzes, la délégation fait face à ces pièces d’une qualité exceptionnelle. Nous sommes le 2 octobre 2012, face au buste de Juba II. Une exposition est née.

Bruno Suzzarelli © MUCEM, Christophe Fouin Dès lors, le projet n’a de cesse de conjuguer les énergies de l’ensemble des acteurs, des équipes, des partenaires aussi, alors que le MuCEM sort peu à peu de terre et que la Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc se développe.

Cette exposition est une histoire, une aventure plutôt, l’une de celles qui retissent des liens et construisent un nouveau vivre ensemble, ici et là.

En mars 2013, la visite du président de la République, François Hollande, au souverain Mohamed VI est l’occasion de signer une convention de partenariat entre les deux nouvelles institutions. Le MuCEM ouvre ses portes en juin, porté par la confiance de ses partenaires et l’engagement des équipes. « Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée » fait suite aux expositions inaugurales et au succès retentissant de l’inauguration du musée (1 Million 800 000 visiteurs de juin à décembre 2013). L’enjeu est de taille. Cette exposition n’est ni la fin ni le point d’orgue des échanges entre la France et le Maroc. Il s’agit plutôt d’un moment majeur, constitutif.

L’exposition s’inscrit dans une perspective large au MuCEM. Nous avons souhaité, parallèlement à elle, témoigner de la vitalité des artistes contemporains marocains. Ainsi deux expositions en co-commissariat avec des structures casablancaises tenteront-elles d’interroger le rapport de l’artiste à la cité. Enfin, nous proposerons en mai à nos visiteurs un éclairage supplémentaire, avec un temps fort consacré au Maroc qui rassemblera écrivains, poètes, musiciens. Cette exposition est une histoire, une aventure plutôt, l’une de celles qui retissent des liens et construisent un nouveau vivre ensemble, ici et là.

5 La Fondation Nationale des Musées du Royaume du Maroc

Une nouvelle institution dédiée aux musées nationaux est créée au Maroc, par Sa Majesté le roi Mohammed VI le 5 mai 2011. Elle est intitulée « Fondation Nationale des Musées » (FNM) et a pour vocation de gérer les musées marocains. Ainsi, en vertu de la loi 01.09 qui régit cette fondation sont destinés à passer sous sa tutelle les musées nationaux jusqu’alors gérés par le ministère de la Culture. Cette décision a fait l’objet d’un décret définissant la liste des musées à affecter à la FNM et d’un arrêté définissant les modalités de cette passation.

Exposition réalisée avec la collaboration exceptionnelle de la Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc

Il s’agit notamment de :

La FNM a pour mission de : • La signature d’un protocole d’accord avec le musée du • Moderniser ces musées aussi bien au niveau de la Louvre, le 4 mai 2012, et par conséquent l’initiation d’un restauration des bâtis que de la mise à niveau des projet d’exposition itinérante sur « le Maroc médiéval », conditions d’exposition et des réserves ; sur, au moins, deux étapes, à savoir le musée du Louvre à • Moderniser la gestion administrative et financière de ces l’automne 2014 et au printemps 2015 le nouveau musée musées ; national de Rabat ; • Développer les produits dérivés, tels que moulages, • L’entente sur des projets de coopération à développer en cartes postales, etc.; partenariat avec la Direction générale des patrimoines du • Créer une plate-forme pour la communication et ministère de la Culture et de la Communication français ; développer des supports sur le contenu de ces musées ; • La signature d’une convention de partenariat avec le • Veiller à l’enrichissement des collections existantes et Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée assurer la réalisation permanente de leur inventaire ; (MuCEM). Il est à signaler que la signature de cette • S’inscrire dans la diplomatie culturelle et favoriser convention a eu lieu le 3 avril 2013, en marge de la le dialogue entre les différentes cultures, et ce en visite d’État effectuée au Maroc par le président de la collaboration avec le ministère de la Culture. République française.

Les deux institutions ont veillé à la concrétisation de cette Force est de constater que la FNM s’est employée depuis convention par la réalisation d’une exposition intitulée : sa création, à la mise en place des structures et procédures « Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et nécessaires à sa bonne marche ainsi qu’à l’élaboration de Méditerranée », abritée par le MuCEM, du 12 mars au d’une stratégie ambitieuse à l’horizon de 2025. Aussi, 25 août 2014. L’originalité de cette manifestation réside à l’échelle internationale, la FNM compte, d’ores et déjà, dans le fait qu’elle évoque un espace méditerranéen, lieu de à son actif plusieurs réalisations et non des moindres. rencontre des civilisations.

6 Buste de silène ivre, bronze, Volubilis, Maroc, époque augustéenne, Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction du patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman

Au centre de cette évocation figurent les principaux bronzes La formation continue aura le mérite de profiter émanant du site archéologique de Volubilis considérés, à davantage au personnel scientifique de la FNM. Pour ce juste titre, comme des chefs-d’œuvre aussi bien artistiques qui est de l’accompagnement de certains musées, dans que de savoir-faire en Méditerranée, entre la fin de la période l’élaboration de leurs nouveaux projets scientifiques et républicaine et la période impériale romaine. Certains culturels (PSCL), le travail escompté portera sur deux de ces bronzes sont attribuables à l’école d’Alexandrie. musées ethnographiques du nord du Royaume du Maroc. D’autres consistent en des commandes de notables à l’époque romaine. Tout cela procure une grande importance Par ailleurs, il est à souligner que ce projet d’exposition vient aux bronzes de ce grand site archéologique qu’est Volubilis. appuyer une caractéristique spécifique au Maroc, à savoir sa capacité à la fois de conservation et d’ouverture. Terre de Cette exposition est une occasion idoine pour interroger ce communication, le Maroc a toujours assuré cette fonction site antique sur son histoire et faire évoquer, à sa façon, d’interaction entre les deux rives méditerranéennes. le règne glorieux de Juba II. Ce règne qui durait, comme il est établi, une cinquantaine d’années, soit de 25 avant Cette manifestation s’inscrit dans un programme riche et J.‑C., à 23 après J.-C, et permettait à Juba Il de trôner sur varié d’activités culturelles qui seront réalisées au courant le vaste territoire que couvrait le royaume de Maurétanie de l’année, et ce en collaboration entre la FNM et d’autres et qui s’étendait de l’embouchure de l’Ampsaga (Oued El institutions prestigieuses. Ainsi, outre le MuCEM, deux autres Kébir) à l’est jusqu’à l’océan Atlantique à l’ouest. Dans ce institutions, à savoir le musée du Louvre et l’Institut du vaste royaume, Volubilis jouissait, comme il se doit, d’une monde arabe, accordent à la FNM le privilège d’exposer, en place de choix. leur sein, le Maroc dans ses multiples dimensions culturelles et artistiques. Cela va du Maroc antique – avec ce focus sur Bien plus, la convention de partenariat FNM-MuCEM, Volubilis et ses œuvres transméditerranéennes – à ce Maroc qui cadre justement avec le projet d’exposition médiéval – caractérisé par ses illustres dynasties qui fédéraient « Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et harmonieusement de très larges territoires de part et d’autre de Méditerranée », porte sur le développement d’autres du détroit de Gibraltar – pour arriver au Maroc contemporain volets que la FNM considère comme étant prioritaires. riche par ses talents et ses expressions artistiques. Il s’agit de la formation continue du personnel et de l’accompagnement scientifique de certains musées.

7 PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION SPLENDEURS DE VOLUBILIS BRONZES ANTIQUES DU MAROC ET DE MÉDITERRANÉE

L’ensemble des bronzes en provenance de Volubilis est mis en espace en regard d’œuvres issues d’autres régions AU MuCEM J4 méditerranéennes. Parmi celles-ci, nous avons pu bénéficier Du 12 mars au 25 août 2014 des précieuses collections du Louvre, du cabinet des MuCEM J4 – Niveau 2 – 400 m² Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, du musée de l’Éphèbe d’Agde et du musée exposition temporaire départemental Arles antique. Elles illustrent magistralement le langage commun des élites méditerranéennes de Commissaire générale : Myriame Morel-Deledalle l’Antiquité. Scénographie : Atelier Maciej Fiszer Il s’agit bien là d’un témoignage de ce bassin de civilisation Exposition réalisée avec la collaboration exceptionnelle qu’est la Méditerranée à l’époque antique : un vaste espace de la Fondation nationale des musées du Royaume du ouvert où les hommes circulent depuis le premier millénaire Maroc, dans le cadre d’une convention de coopération avant J.-C. de Tyr à , de l’Asie Mineure aux confins culturelle signée entre la Fondation et le MuCEM atlantiques en passant par la mer Noire, de Phocée à Marseille, de Milet à Olbia, de Théra à Cyrène… ans la continuité de ses premières expositions Les artistes, issus du monde grec, qui parcourent la temporaires, le MuCEM poursuit son programme lié Méditerranée de chantier en chantier, et diffusent aux civilisations de la Méditerranée. leurs modèles et savoir-faire, fabriquent des références DGrâce au prêt exceptionnel d’une partie des trésors nationaux esthétiques communes. de la collection de bronzes antiques du Maroc découverts à Volubilis, le MuCEM présente l’un des aspects majeurs du bassin antique méditerranéen. Fruit d’une convention signée entre le royaume du Maroc et le gouvernement français, l’exposition témoigne d’une collaboration étroite entre la Fondation nationale des musées du Maroc et le MuCEM.

Les collections de bronzes du musée de Rabat figurent parmi les plus exceptionnelles du monde antique méditerranéen. Bien que découverts, pour la plupart, à Volubilis, ils n’ont pas été produits dans cette région de l’Empire romain. Ils témoignent cependant d’une mode – ou de modes – en vogue en Méditerranée entre le IIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C. Pour autant, nous ne connaissons pas leurs lieux de production, qui peuvent être localisés aussi bien en Italie, en Grèce, qu’en Méditerranée orientale – Turquie, Jordanie – où des ateliers de fabrication ont été découverts à ce jour. Outre leur qualité technique intrinsèque, les bronzes de Denier au buste de Juba II, revers représentant Cléopâtre Sélèné, argent, Volubilis se signalent par une esthétique particulièrement règne de Juba II (25 av. J.-C. - 23 apr. J.-C), Bibliothèque nationale de France, représentative des modèles en cours dans la Méditerranée département des Monnaies, médailles et antiques © BnF gréco-romaine.

8 Buste de Juba II, bronze, Volubilis, Maroc, vers 25 av. J.-C., Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction du patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman Chien prêt à bondir, bronze, Volubilis, Maroc, Ier-IIe siècle apr. J.-C., Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction du patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman

L’art de la sculpture était représenté par les grands artistes Maurétanie (territoire de l’actuel Maroc et une partie de grecs des Ve et IVe siècles avant J.-C., tels que Polyclète, l’Algérie), dans le but d‘en pacifier les habitants et d’en Phidias, Praxitèle. La clientèle romaine réclame ces modèles développer l’économie au profit de l’Empire romain. grecs comme ceux découverts à Volubilis. Ces œuvres peuvent Avec son épouse, Cléopâtre Séléné, fille de la grande être des copies parfaites ou de moins bonne facture. Cléopâtre et de Marc Antoine, qui avait elle-même été Lorsque impose ses propres marques dans le domaine emmenée en captivité à Rome après le suicide de ses parents administratif et politique, ses références culturelles ou et avait été élevée dans ce même milieu de cour, il régna sur esthétiques restent largement grecques. À partir de la chute ce territoire : paradoxe absolu de ces deux enfants d’ennemis de Corinthe (146 avant J.-C.), on assiste à un phénomène de Rome qui en deviennent les représentants les plus fidèles. de pillage et de commercialisation par les Romains des Juba régna de 25 avant J.-C. à 23 après J.-C. Installé dans chefs-d’œuvre de la Grèce. Un des témoignages des plus sa capitale Caesarea (Cherchel, Algérie), il semble avoir souvent résidé à Volubilis (près de Moulay Idriss, Maroc), capitale régionale dont il aurait peut-être fait une résidence Juba II représentait à lui seul secondaire, bien qu’aucun palais ou demeure princière n’y ait encore été découvert. la quintessence de la civilisation En tout état de cause, il y transmit sa culture, nourrie de littérature, de sciences et d’art, sa langue : le grec, ses méditerranéenne de son temps. intérêts artistiques et esthétiques. Sa réputation d’historien, géographe et naturaliste traversa les siècles. Si aucun de ses descriptifs et accusateurs est développé par le discours nombreux écrits – en grec – (plus de 3 500 traités, dit-on), de Cicéron dans le procès contre Verrès. À cette occasion, n’a survécu, ils furent repris et cités, entre autres par Pline Cicéron dénonce le pillage d’œuvres d’art grec réalisé par et Plutarque. Verrès en Sicile alors qu’il en était le gouverneur. Avec Juba II et ses contemporains, on est dans une tout autre Numide d’origine, élevé dans un environnement phénico- perception de l’art, celle du collectionneur d’œuvres dont la punique puis romain, hellénisé par son éducation, Juba II fonction est d’embellir l’environnement du quotidien. représente à lui seul la quintessence de la civilisation Juba II, fils de Juba 1er, roi de Numidie qui s’était suicidé méditerranéenne de son temps. après la victoire de César sur l’Afrique, fut emmené enfant Héritier des royaumes maure et numide, par Bocchus 1er et à Rome où il fut élevé selon l’éducation grecque du temps. Jugurtha, il fut uni à Cléopâtre Séléné, issue de la dynastie L’empereur Auguste l’envoya dans son pays d’origine, la lagide, qui ajouta la touche gréco-égyptienne (en témoignent

10 les symboles égyptiens des monnaies qu’elle fit frapper). Ce couple de princes de Maurétanie représente magistralement les cultures métissées de son temps. C’est cet héritage qui intéressait l’Empire : par l’intermédiaire du souverain maurétanien, Auguste comptait ramener vers lui les chefs de tribus du Sud, les romaniser, les urbaniser. Les fouilles archéologiques Dans ce cadre de vie urbaine, la dimension e esthétique était de mise : embellir une ville ou commencées au xix siècle ont mis au la parer de statues était noble tâche et action d’évergétisme pouvant conduire à la citoyenneté. jour de nombreux objets témoins de la Le fils de Juba II et de Cléopâtre Séléné auquel fut donné le nom grec de ses ancêtres lagides, richesse de la cité antique de Volubilis. Ptolémée, succéda à son père peu de temps et fut assassiné par l’empereur Caligula en 40 après J.-C. Avec lui disparut le dernier roi de Maurétanie et commença la véritable domination romaine. Le royaume de Maurétanie fut annexé et séparé en deux territoires, d’un côté la Maurétanie Tingitane (celle de Tanger) de l’autre la Maurétanie Césarienne (de Caesarea / Cherchel) où s’installa le procurateur, représentant le pouvoir impérial. Ces nouvelles provinces romaines accueillirent de nombreux fonctionnaires, cadres de l’armée, aristocrates et négociants d’huile, sénateurs et chevaliers, qui développèrent une ville prospère. Au cours de la période postérieure à Juba II et Ptolémée, il semble que Volubilis ait conservé ses références anciennes à la culture grecque diffusées par le prince et son épouse, Cléopâtre Séléné, grâce à la présence d’artistes, de mécènes voire d’évergètes soucieux de parer les places, les monuments publics. Les intérieurs de leurs vastes maisons, qui abondent sur le site, étaient richement décorés de mosaïques.

En témoignent la maison d’Orphée, ornée de la somptueuse mosaïque d’« Orphée charmant les animaux » et des « Neuf dauphins bondissants », les mosaïques des Néréides, de Dionysos et des Quatre Saisons, des Nymphes, la maison de Vénus, dont la célèbre « Diane au bain » et « L’enlèvement d’Hylas par les Nymphes ». Cette période de paix et de prospérité de la Pax Romana fut d’assez courte durée. Dès la fin du IIIe siècle après J.-C. l’administration romaine délaisse la province. C’est avec les fouilles archéologiques commencées au XIXe siècle que furent mis au jour de nombreux objets témoins de la richesse de la cité antique de Volubilis, et en particulier des bronzes exceptionnels. Les hasards de l’Histoire et ceux des découvertes gardent pour l’instant leurs mystères.

L’exposition des œuvres du Maroc, en regard d’autres splendeurs de la Méditerranée, permet une vision d’ensemble plus vaste. Elle ouvre des parentés nouvelles et inconnues, évoque des origines et questionne les techniques des artistes, tels ces surprenants modèles en plâtre des Oudaya qui seront, peut-être, le ferment des découvertes Anse de cratère avec deux têtes figurant Dionysos, bronze, Lixus, Maroc, autour de 100 av. J.-C. Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction de demain ? du patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman.

11 LE PARCOURS DE L’EXPOSITION par Myriame Morel-Deledalle

L’exposition se décline en trois parties sur une superficie de 400 m2.

Première partie

La première partie est consacrée au contexte géographique et historique, de la Numidie à la Maurétanie Tingitane, les compositions et origines des familles maures, numides et lagides qui se rencontrent sur ce territoire, le site archéologique de Volubilis et son contexte de fouilles et découvertes. Après un film introductif sur le site archéologique de Volubilis, qui montre ses paysages grandioses, le visiteur est accueilli par l’exceptionnel et emblématique buste en bronze de Juba II, provenant des collections du Musée archéologique de Rabat. Les documents sont à la fois d’ordre pédagogique (cartes historiques de la grande Maurétanie et de la Maurétanie Tingitane, généalogies), artistiques avec l’œuvre originale de Filarete (musée du Louvre, département des Objets d’art), archéologiques avec un autre portrait, en marbre celui-ci, de Juba II (musée du Louvre, département AGER) et des monnaies remarquables (BnF, département des Médailles, monnaies et antiques). Les familles sont représentées par certains portraits, par exemple celui de l’ancêtre des Lagides, Ptolémée Sôter (Louvre, AGER), de la grande Cléopâtre, mère de Cléopâtre Séléné, épouse de Juba II. Quant au site de Volubilis, il est, entre autres, illustré par un film, des photographies de fouilles, un cahier de fouilles.

Deuxième partie

Dans la deuxième partie de l’exposition, le visiteur découvre le monde des goûts et les modèles artistiques qui circulent en Méditerranée. La majeure partie des bronzes du Musée archéologique de Rabat, ainsi que les nombreuses œuvres dont les prêts ont été consentis par le Louvre (département AGER), la BnF (département des Médailles, monnaies et antiques), le musée départemental Arles antique, le musée de l’Éphèbe d’Agde, y sont présentées selon de grandes catégories de goûts et modèles en usage dans le bassin méditerranéen à l’époque gréco-romaine. Vieux pêcheur, bronze, Volubilis, Maroc, Ier siècle apr. J.-C., Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction du patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman

12 LE PARCOURS DE L’EXPOSITION par Myriame Morel-Deledalle

L’exposition se décline en trois parties sur une superficie de 400 m2.

Buste de Caton, bronze, Volubilis, Maroc, début de la période flavienne Marc Aurèle, bronze, Italie ?, vers 170 apr. J.-C., Musée du Louvre, (54 - 68 apr. J.-C.). Musée archéologique de Rabat, Maroc © Direction du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Paris, France patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc. Photo : © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle MuCEM / Yves Inchierman

Cheval, bronze, Volubilis, Maroc, époque d’Hadrien (117-138 apr. J.-C.) ? ou augustéenne, Musée archéologique de Rabat, Maroc © Ministère de la culture, Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman

13 et efféminés, raffinés aussi bien dans l’attitude que dans les modelés des corps, des bouches, parfois surlignées de cuivre rouge, comme les lèvres de la « Tête de Bénévent » ; d’autres influences plus archaïques se retrouvent dans le cavalier et le cheval. Le décor domestique, en particulier celui des salons d’apparat et de banquet, patios et jardins qui agrémentent la vie des riches négociants dans leurs demeures majestueuses, puise sa source aussi bien dans la mythologie, par exemple les statues de marbre du Silène ivre ou de la divinité fluviale, que dans les inspirations « grotesques », telle la statue du « Vieux pêcheur ». Cette sculpture particulière, plus petite que nature, présente des caractéristiques du style apparenté à ce que l’on nomme l’« école d’Alexandrie » dont les traits fixent des détails dans les rides, les verrues et toutes déformations physiques censées traduire les attitudes et métiers des humbles et des modestes. Autres motifs de l’environnement quotidien des grandes demeures, l’animal, décliné sous toutes ses formes : le chien, élément de fontaine, le taureau marin, l’oie ou la mule, éléments de décors raffinés d’ameublement pour les lits de banquet, en particulier.

Troisième partie

La troisième partie de l’exposition est consacrée aux aspects techniques de la fabrication des bronzes et des savoir-faire. Outre quelques-unes des sculptures qui caractérisent des réalisations particulièrement complexes de statuaire, comme l’ensemble de Thésée et le Minotaure, le « paludamentum », majestueux fragment de manteau impérial en bronze recouvert des patines violettes et orangées, illustre le formidable savoir-faire des bronziers antiques qui ont emporté avec eux leurs secrets de fabrication. Par l’intermédiaire d’une œuvre de bronze réalisée par un bronzier contemporain, les différentes phases de fabrication, du modèle au moule, sont mises en images par un film, des photographies, des outils et démonstrations pédagogiques. L’exposition se termine par une étonnante galerie de portraits en plâtre qui garde également son mystère : découvertes dans les Jardins des Oudaya de Rabat, ces têtes étranges et parfois difformes, plus petites que nature, pourraient avoir été des formes destinées à confectionner des modèles pour des moules d’œnochoés, par exemple, comme celle de l’« Éthiopien » du cabinet des Médailles de la BnF. Éphèbe couronné de lierre, bronze, Volubilis, Maroc, début de l’époque impériale, Musée archéologique de Rabat, Maroc © Ministère de la culture, Les informations sont insuffisantes pour identifier ces objets Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman de façon certaine. Cependant, leur présentation au public, qui est une première, permettra sans doute aux scientifiques Sont illustrés les portraits politiques et du pouvoir, avec des d’avancer dans leurs recherches et de proposer de nouvelles portraits en marbre ou en bronze des empereurs, Auguste, perspectives. Tibère, Néron, Marc Aurèle ou d’importants personnages De même, la juxtaposition et la confrontation exceptionnelles de la sphère politique comme Caton d’Utique ou Césarion, d’un ensemble aussi important de sculptures de bronzes l’enfant de la grande Cléopâtre et de Marc Antoine, demi- antiques, dont les modèles étaient partagés dans toute la frère de Cléopâtre Séléné qui évoque la tragique disparition Méditerranée, susciteront, tant auprès des spécialistes que de la dynastie des Lagides. des profanes, de nouveaux regards convergents et enrichis Un chapitre particulier est dédié aux modèles classiques, de notre culture commune. particulièrement bien représentés par les Éphèbes graciles

14 Retombée de paludamentum (manteau impérial), bronze, Volubilis, Maroc, début du IIIe siècle apr. J.-C., Musée archéologique de Rabat, Maroc © Ministère de la culture, Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman

15 LE COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION

Méditerranée, mission du PNUE, elle a joué un rôle d’expert sur les cent sites historiques côtiers méditerranéens et participé aux colloques et publications du Programme.

Elle a également réalisé la muséogra‑ phie de la salle des fouilles françaises du site archéologique de Carthage, au musée de Carthage, Tunisie ainsi que l’extension du musée d’El Jem, Tunisie. Professeur associée de l’Université Senghor, université francophone au ser‑ vice du développement africain depuis 1999, puis directeur du département Myriame Morel-Deledalle © MuCEM « Culture » de cette université de 2007 à 2010, elle a développé ses missions d’enseignement et organisé et participé Myriame Morel-Deledalle à divers colloques en Afrique sub-saha‑ est historienne et archéologue de for‑ rienne et en Égypte. Engagée dans les mation. Après son cursus universitaire structures professionnelles, elle est, suivi à Tunis (Tunisie), elle a soutenu entre autres, membre de l’ICOM (Conseil sa thèse en histoire à Paris I-Sorbonne. international des musées) et de l’ICMAH Elle a été assistante au cabinet des (Conseil international des musées d’Ar‑ Estampes de la Bibliothèque natio‑ chéologie et d’Histoire) depuis 1983 et nale, chargée de la section « Portraits » aujourd’hui présidente de l’ICMAH. sous la houlette de Jean Adhémar. Conservateur du patrimoine, mise à Après avoir participé aux fouilles ar‑ disposition par la Ville de Marseille chéologiques du chantier de la Bourse auprès du MuCEM, elle est, pour (Marseille), elle a été nommée conser‑ 2014, commissaire des exposi‑ vateur-directeur du musée d’Histoire tions « Splendeurs de Volubilis » de Marseille qu’elle a dirigé depuis et « Les Chemins d’Odessa ». son ouverture en 1983, et conduit et développé jusqu’en 2007.

Elle a organisé et mis en place quatre- vingt-trois expositions temporaires au sein de ce musée, de nombreux col‑ loques et rencontres professionnelles autour de l’Histoire et la mémoire, en lien avec l’ICOM et l’Association Internationale des Musées d’His‑ toire (AIMH), et participé à de nom‑ breuses expositions hors les murs. Dans le cadre du Plan d’action pour la

16 LA SCÉNOGRAPHIE

• Scénographie Atelier Maciej Fiszer En collaboration avec Bastien Morin assisté de Salomé Moussly graphiste et Alexis Coussement concepteur lumière, il prépare ac‑ • Graphisme Atelier Bastien Morin tuellement une exposition consacrée • Conception lumières Studio à Henri Langlois à la Cinémathèque Charles Vicarini Française ainsi que la rétrospective consacrée à Niki de Saint Phalle au Le fil conducteur de l’exposition s’arti‑ Grand Palais. cule autour d’un parcours privilégiant une lecture visuelle et sensible, tout en accompagnant le visiteur par des éléments didactiques et scientifiques rigoureux. L’architecture du parcours est construite autour d’une cimaise cen‑ trale ajourée et graphiquement travail‑ lée qui produit un effet de perspective Portrait Maciej Fiszer © Agnès Obadia et crée des points de vue multiples dans les deux principaux espaces de l’exposition. MACIEJ FISZER Simulation Scénographie © Atelier Maciej Fiszer La première partie, qui présente la Sa formation est pluridisciplinaire, cité de Volubilis, introduit la figure issue de l’architecture navale et du de Juba II pour ensuite dérouler le fil spectacle vivant. scientifique du propos par un assem‑ Fort de son expérience riche et com‑ blage dynamique de films, d’œuvres, plète de cinq années au Centre Georges- de cartographies et de textes. Pompidou, il a récemment recréé la La seconde partie consacre la salle structure de son atelier et répond à des spectaculaire des bronzes qui est le commandes aussi bien dans le domaine cœur de l’exposition. Les pièces y sont du musée, du spectacle vivant que des présentées tout en transparence au arts plastiques. sein d’une géométrie fragmentée tel Cette pratique lui a permis d’acqué‑ un plan redécouvert d’une cité, offrant rir une connaissance approfondie des au visiteur la possibilité de croiser son différentes contraintes de présenta‑ regard entre les différents ensembles, tion des œuvres tout en concevant une donnant ainsi à voir la richesse et la grande variété d’expositions tempo‑ diversité des productions de Volubilis. raires devant accueillir un flux impor‑ Enfin un espace plus intime est dédié tant de public. à la fabrication des bronzes, mettant Il a signé les scénographies des expo‑ l’accent sur l’importance des tech‑ sitions « Le noir et le bleu - un rêve niques. méditerranéen » (au MuCEM), « Danser sa vie, l’atelier d’Alberto Giacometti, Jacques Villeglé » ou encore il ac‑ compagne des artistes tels Christian Marclay et Tobias Putrith, dans la réali‑ sation technique de leurs installations.

17 VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

De la Numidie à la Maurétanie 7. Buste d’athlète. Tête dite « de Le savoir-faire des bronzes Tingitane Bénévent », bronze, cuivre, Herculanum ?, 13. Anse de cratère avec deux têtes 1. Buste de Juba II, bronze, Volubilis, Italie, vers 50 av. J.-C. Musée du Louvre, figurant Dionysos, bronze, Lixus, Maroc, vers 25 av. J.‑C. Musée archéo‑ département des Antiquités grecques, Maroc, autour de 100 av. J.-C. Musée logique de Rabat, Maroc © Direction étrusques et romaines, Paris, France archéologique de Rabat, Maroc © du patrimoine culturel, Ministère de la © RMN-Grand Palais (musée du Direction du patrimoine culturel, culture du Royaume du Maroc. Photo : Louvre) / Daniel Arnaudet / Gérard Blot. Ministère de la culture du Royaume MuCEM / Yves Inchierman. du Maroc. Photo : MuCEM / Yves 8. Éphèbe couronné de lierre, Inchierman. Typologie des bronzes bronze, Volubilis, Maroc, début 2. Vieux pêcheur, bronze, Volubilis, de l’époque impériale. Musée archéo‑ 14. Retombée de paludamentum (man- Maroc, ier siècle apr. J.-C. ? Musée logique de Rabat, Maroc © Direction teau impérial), bronze, Volubilis, Maroc, archéologique de Rabat, Maroc du patrimoine culturel, Ministère de la début du iiie siècle apr. J.‑C. Musée ar‑ © Direction du patrimoine culturel, culture du Royaume du Maroc. Photo : chéologique de Rabat, Maroc © Direction Ministère de la culture du Royaume MuCEM / Yves Inchierman. du patrimoine culturel, Ministère de la du Maroc. Photo : MuCEM / Yves culture du Royaume du Maroc. Photo : Inchierman. 9. Cheval, bronze, Volubilis, Maroc, MuCEM / Yves Inchierman. époque d’Hadrien (117-138 3. Buste de Caton, bronze, Volubilis, apr. J.‑C.) ? ou augustéenne. Musée ar‑ 15. Thésée terrassant le Minotaure, Maroc, début de la période flavienne, chéologique de Rabat, Maroc © Direction bronze, Lixus, Maroc, iie-ier siècle avant 54-68 apr. J.‑C. Musée archéologique du patrimoine culturel, Ministère de la J.-C. Musée archéologique de Rabat, de Rabat, Maroc © Direction du pa‑ culture du Royaume du Maroc. Photo : Maroc © Direction du patrimoine cultu‑ trimoine culturel, Ministère de la MuCEM / Yves Inchierman. rel, Ministère de la culture du Royaume culture du Royaume du Maroc. Photo : du Maroc. Photo : MuCEM / Yves MuCEM / Yves Inchierman. 10. Chien prêt à bondir, bronze, Inchierman. Volubilis, Maroc, ier-iie siècle apr. J.‑C. 4. Marc Aurèle, bronze, Italie ?, vers Musée archéologique de Rabat, Maroc 16. Denier au buste de Juba II, revers 170 apr. J.‑C. Musée du Louvre, dé‑ © Direction du patrimoine culturel, représentant Cléopâtre Sélèné, argent, partement des antiquités grecques, Ministère de la culture du Royaume règne de Juba II (25 av. J.-C. - 23 étrusques et romaines, Paris, France du Maroc. Photo : MuCEM / Yves apr. J.-C), Bibliothèque nationale de © RMN-Grand Palais (musée du Inchierman. France, département des Monnaies, Louvre) / Stéphane Maréchalle. médailles et antiques © BnF. 11. Buste de silène ivre, bronze, 5. Statue équestre de Néron, bronze, Volubilis, Maroc, époque augustéenne. Cilicie, Turquie, troisième quart du Musée archéologique de Rabat, Maroc ier siècle apr. J.-C. Musée du Louvre, © Direction du patrimoine culturel, département des Antiquités grecques, Ministère de la culture du Royaume étrusques et romaines, Paris, France du Maroc. Photo : MuCEM / Yves © RMN-Grand Palais (musée du Inchierman. Louvre) / Konstantinos Ignatiadis. 12. Vase en forme de tête d’Éthiopien, 6. Portrait d’un inconnu, bronze, bronze, pâte de verre, Volubilis, Maroc, Cappella dei Picenardi, province de ier siècle apr. J.‑C. Bibliothèque natio‑ Crémone, Italie, 30-25 av. J.-C. Musée nale de France, département des mon‑ du Louvre, département des Antiquités naies, médailles et antiques, Paris, grecques, étrusques et romaines, Paris, France © BnF. France © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski.

18 1 2 3 4

5 6 7 8

9 10 11 12

13 14 15 16 AUTOUR DE L’EXPOSITON

LES PUBLICATIONS DU MuCEM LES OUTILS D’AIDE À LA VISITE SPLENDEURS DE VOLUBILIS, - Guide multimédia en 3 langues (français, anglais, BRONZES ANTIQUES DU MAROC espagnol), disponible sur demande aux billetteries ET DE MÉDITERRANÉE (tarif unique : 2 €). - Dossier pédagogique de l’exposition à télécharger sur Collectif sous la direction www.mucem.org ou disponible sur demande à l’accueil. de Myriame Morel-Deledalle - Visite guidée le samedi, en français pour les individuels, Autour de la collection de grands bronzes de qualité et également en anglais, allemand, espagnol et italien exceptionnelle qui sont au cœur de l’exposition « Splendeurs sur demande, pour les groupes. de Volubilis », le catalogue convie des historiens et des archéologues ayant fouillé le site à mettre en perspective l’histoire et la diffusion des goûts artistiques en Méditerranée à l’époque de Juba II. Les photographies des bronzes, réalisées à Rabat spécialement pour cet ouvrage, permettent au lecteur de tourner autour des pièces, d’en découvrir les différentes facettes et d’en détailler les finesses. Mis en regard de pièces complémentaires du musée du Louvre, de la Bibliothèque nationale de France, du musée de l’Éphèbe et d’Archéologie sous-marine d’Agde, du musée départemental Arles antique et du Centre Camille-Jullian, les bronzes du musée de Rabat forment un parcours qui conduit à une analyse des pratiques d’une société particulière dans un temps donné en Méditerranée. Ainsi l’histoire des bronzes antiques du Maroc participe-t-elle de celle du royaume de Maurétanie, dont Volubilis fut une capitale régionale. Les pièces de monnaie gardent la mémoire des hommes – et des femmes – illustres de l’époque, commentées par des spécialistes. L’ouvrage présente enfin, de façon précise, l’origine des bronzes, les modèles et écoles, la question de la polychromie et le processus des opérations de fonte et les techniques, parfois très élaborées, des bronziers de l’Antiquité. Textes de Aomar Akerraz, Christiane Boube-Piccot, Véronique Brouquier-Reddé, Sophie Descamps-Lesquime, Abdelaziz El Khayari, Hassan Limane, Renaud Robert.

Coédition MuCEM / Éditions Actes Sud ISBN 978-2-330-03137-4 Prix TTC : 35 € Nombre de pages : 192 pages Format : 24 x 31,7 cm À paraître le 11 mars 2014

Les librairies-boutiques du J4 et du fort Saint-Jean sont ouvertes tous les jours sauf le mardi aux heures d’ouverture du MuCEM.

20 Thésée terrassant le Minotaure, bronze, Lixus, Maroc, IIe -Ier- s. avant J.-C, Musée archéologique de Rabat, Maroc © Ministère de la culture, Royaume du Maroc. Photo : MuCEM / Yves Inchierman INFORMATIONS PRATIQUES

RÉSERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS Horaires d’ouverture 04 84 35 13 13 Tous les jours sauf le mardi, le 25 décembre et le 1er mai. [email protected] / mucem.org Horaires d’hiver (jusqu’au 30/04/2014) : 11h - 18h Horaires d’été (du 2 mai au 3 novembre 2014) : 11h - 19h Nocturne le vendredi jusqu’à 22h. Évacuation des salles d’expositions 30 minutes avant la Tarifs fermeture du site. • Billet MUCEM > expositions permanentes et temporaires 8 € / 5 € Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture. > expositions permanentes (uniquement du 26 / 08 au 21 / 10 / 2014) 5 € / 3 € • Billet famille Visiteurs en groupes > expositions permanentes et temporaires 12 € > Les visites en groupes (à partir de 8 personnes), dans les > expositions permanentes (uniquement du 26 / 08 au espaces d’expositions et les espaces extérieurs du site, se 21 / 10 / 2014) 9 € font uniquement sur réservation, au plus tard quinze jours à l’avance pour les visites guidées et une semaine pour les • Visites guidées 12 € / 9 € visites autonomes. • Audioguide 2 € > Horaires réservés aux groupes : 9h - 11h. > L’accès aux espaces extérieurs et jardins du MuCEM est libre et gratuit dans les horaires d’ouverture du site. L’accès aux expositions est gratuit pour tous, le premier dimanche de chaque mois. Accès > Gratuité des expositions pour les moins de 18 ans, les Entrée basse fort Saint-Jean : 201, quai du Port. demandeurs d’emploi, les bénéficiaires de minima sociaux, Entrée Panier : parvis de l’église Saint-Laurent. les personnes handicapées et accompagnateur et les Entrée J4 : 1, esplanade du J4. professionnels. Métro Vieux-Port ou Joliette. > Gratuité des expositions permanentes uniquement pour les Tram T2 République/Dames ou Joliette. enseignants titulaires d’un Pass Éducation et les 18 - 25 ans. Bus 82, 82s, 60, 49 Littoral Major / fort Saint-Jean 49 Église Saint-Laurent Ligne de nuit 582. ÉVITEZ LES FILES D’ATTENTE Parkings payants Achat en ligne sur mucem.org, fnac.com, Vieux-Port / fort Saint-Jean et Hôtel de Ville. ticketnet.com, digitick.com et espaceculture.net

22 Passerelle J4 - MuCEM © Lisa Ricciotti - Architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta

23 1 esplanade du J4 - CS 10351 13 213 Marseille cedex 02

En coproduction avec Avec le soutien de

Photo de couverture : Buste de Juba II, vers 25 av. J.-C., Musée Archéologique de Rabat © Direction du1 patrimoine culturel, Ministère de la culture du Royaume du Maroc, ph. MuCEM / Yves Inchierman