Poésies Une Saison En Enfer Illuminations
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Poésies Table des Matières Introduction d'Une saison en enfer" Introduction des "Illuminations" Préface Poésies Les étrennes des orphelins2 I II III IV V Sensation8 Soleil et chair9 II III IV Ophélie13 I II III Bal des pendus14 Le châtiment de Tartufe15 Le forgeron16 À la musique20 Paul de Cassagnac. Le Pays. Vénus anadyomène26 Première soirée27 Les reparties de Nina28 Les effarés33 Roman34 I II III IV Le mal35 Rages de Césars37 Rêvé pour l'hiver41 Le dormeur du val43 Au Cabaret-Vert45 La maline47 L'éclatante victoire de Sarrebrück48 remportée aux cris de Vive l'Empereur! Le buffet53 Ma bohème54 Les corbeaux56 Les assis57 Tête de faune58 Les douaniers59 Oraison du soir63 Chant de guerre parisien67 Mes petites amoureuses77 Accroupissements82 Les poètes de sept ans84 L'orgie parisienne ou Paris se repeuple87 Le cœur du pitre91 Les pauvres à l'église92 Les mains de Jeanne-Marie95 Les sœurs de charité101 Voyelles103 Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs109 I II III IV V Les premières communions122 I II III IV V VI VII VIII IX Les chercheuses de poux125 Le bateau ivre126 Vers nouveaux Qu'est-ce pour nous, mon cœur, que les nappes de sang133 Larme134 La rivière de Cassis136 Comédie de la soif137 1. Les parents 2. L'Esprit 3. Les amis 4. Le pauvre songe 5. Conclusion Bonne pensée du matin140 Fêtes de la patience141 Bannières de mai142 Chanson de la plus haute tour144 L'éternité145 Âge d'or147 Jeune ménage148 Bruxelles 150 Est-elle almée151? Fêtes de la faim154 Entends comme brame156 Michel et Christine157 Honte159 Mémoire160 I II III IV V Ô saisons, ô châteaux161 Une saison en Enfer Mauvais sang167 Nuit de l'enfer168 Délires I Vierge folle170 Délires II Alchimie du verbe171 Chanson de la plus haute tour Faim L'impossible173 L'éclair174 Matin175 Adieu176 Illuminations Après le déluge177 Enfance181 I II III IV V Conte183 Parade184 Antique186 Being beauteous187 Vies188 I II III Départ191 Royauté192 À une raison193 Matinée d'ivresse194 Phrases198 Ouvriers202 Les ponts205 Ville206 Ornières209 Villes210 Vagabonds212 Villes214 Veillées217 II III Mystique219 Aube220 Fleurs222 Nocturne vulgaire223 Marine226 Fête d'hiver227 Angoisse231 Métropolitain233 Barbare 237 Solde238 Fairy242 I II. Guerre245 Jeunesse246 I II III IV250 Promontoire 251 Scènes255 Soir historique258 Bottom262 H263 Mouvement265 Dévotion269 Démocratie272 Génie274 Appendices I. Lettres dites du "voyant" LE CŒUR SUPPLICIÉ CHANT DE GUERRE PARISIEN MES PETITES AMOUREUSES ACCROUPISSEMENTS II. Brouillons d'Une saison en enfer276 Mauvais sang Fausse conversion Délires II: Alchimie du verbe Faim Chanson de la plus haute tour Éternité Âge d'or Mémoire Confins du monde Bonr Commentaires Chronologie sommaire Notice Indications bibliographiques Éditions. Bibliographie. Biographie. Études d'ensemble. Complément bibliographique. Poésies Arthur Rimbaud Arthur Rimbaud Poésies Suivi de: Une saison en enfer; Illuminations Préface de René Char Texte présenté, établi et annoté par Louis Forestier Collection "Poésie"; 87 Gallimard, 1998 Copyright: 1984 ISBN 2-07-031955-5 Transcription en braille intégral: Bibliothèque Braille Romande, Genève, février 2001 Introduction d'Une saison en enfer" Retour à la table des matières De l'ensemble de son œuvre ce volume est le seul que le poète ait lui-même publié. Durant la fin de l'été 1873, il s'était mis en rapport avec une association ouvrière de Bruxelles, l'Alliance typographique (M. J. Poot et Cie) 37 rue aux Choux. Naturellement, l'édition devait se faire à compte d'auteur, et Mme Rimbaud avait accepté de faire les frais de l'impression. L'acompte fut versé; vers la fin du mois d'octobre, Rimbaud corrigea les épreuves et vint à Bruxelles prendre livraison de ses exemplaires d'auteur. Négligea-t-il de solder la note de l'imprimeur? Toujours est- il que le reliquat des 500 exemplaires du tirage dormit dans une cave jusqu'à ce qu'un amateur l'y trouvât, en 1901, et l'en exhumât, en juillet 1914. Quelques volumes seulement avaient été distribués par Rimbaud au titre de son service de presse: notamment à Verlaine, Forain, Richepin, Delahaye. La date de composition de la Saison en enfer peut paraître claire puisque Rimbaud lui-même a pris soin de dater son texte: avril-août 1873. Cette période couvre un séjour de Rimbaud à Roche, puis une longue errance avec Verlaine (Bouillon, Anvers, Londres) qui s'achève par le drame de Bruxelles et le retour de Rimbaud à Roche, après sa sortie de l'hôpital Saint-Jean. Il se trouve qu'une partie de la critique discute les dates avancées par l'auteur lui-même, en se fondant sur un certain nombre de ses lettres. L'argument n'est pas décisif. Quoi qu'il en soit, on voit bien ce qui est en jeu: une interprétation sensiblement différente de la Saison selon que son achèvement précède ou non le coup de revolver de Bruxelles. En fait, ici comme ailleurs, il importe de ne pas réduire l'œuvre à une unité factice. Il est infiniment probable que les diverses parties du volume n'ont pas été composées d'affilée, mais sur un espace de plusieurs mois. Il y a même lieu de penser que l'esprit de l'ouvrage s'est modifié au cours de sa composition. C'est ce qui ressort de la correspondance de Rimbaud et des brouillons dont quelques-uns subsistent. Ainsi, en mai 1873, le poète travaillait à un livre païen, ou livre nègre, "petites histoires en prose" qui viendront grossir l'œuvre définitive, sans qu'on puisse rien préciser de plus, sinon que la section qui paraît accueillir la plus grosse part de ce travail primitif est "Mauvais sang". Toutes ces imprécisions et ces difficultés ne dissimulent pas pour autant le sens général du livre. Il s'agit d'une crise et d'une révolte, au terme desquelles Rimbaud est "rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre"! On comprend dès lors pourquoi certains s'acharnent à tenir Une saison en enfer pour l'œuvre dernière de Rimbaud et son adieu à la littérature. Il m'apparaît que la critique interne -et notamment les éléments fournis par certaines Illuminations- rend cette position difficile à tenir. J'adopte le texte de l'édition originale, et je cite, en appendice, les brouillons qui subsistent. Introduction des "Illuminations" Retour à la table des matières Si l'édition que je propose était strictement chronologique, je serais doublement embarrassé: où mettre les Illuminations? Avant, ou après Une saison en enfer? Et, à supposer qu'on dise: les deux, quels textes placer les premiers? "Le problème des Illuminations" existe: il a été posé, sinon résolu, par Bouillane de Lacoste (Arthur Rimbaud et le problème des Illuminations, Paris, Nizet, 1949). Je pense qu'une partie des Illuminations est postérieure à la Saison; on me pardonnera de ne pouvoir entrer ici dans le détail. Une série d'éléments était claire pour les contemporains de Rimbaud: il avait écrit des poèmes en prose, on connaissait de lui un recueil qu'on appelait Illuminations, il avait chargé Germain Nouveau de publier un volume de proses et demandé à Verlaine de se dessaisir, pour les y joindre, de textes qu'il détenait. Reste à accorder ces réalités ensemble, ce qui n'est pas facile. Quel recueil Rimbaud comptait-il publier? comment était-il constitué? On ne sait. Il faut s'en rapporter, pour le détail de cette obscure filiation, au travail remarquable de Pierre Petitfils ("Les manuscrits de Rimbaud", Études rimbaldiennes, 2, Les Lettres modernes, 1970). Quoi qu'il en soit, des manuscrits parvinrent à la revue La Vogue qui confia à Félix Fénéon le soin de les classer et de les publier. Puis ces autographes furent dispersés: la majorité constitua les deux recueils Lucien-Graux (aujourd'hui à la Bibliothèque nationale); six se trouvent dans la collection Pierre Bérès; un au musée Rimbaud de Charleville- Mézières, où l'on conserve aussi le fac-similé de "Jeunesse, II, III. IV"; enfin, on a perdu la trace des autographes de "Dévotion" et "Démocratie". Les premières Illuminations parurent dans La Vogue, en mai-juin 1886, puis en volume la même année, dans l'ordre choisi par Fénéon. L'édition de 1895 (Œuvres complètes, Vanier), en s'enrichissant de cinq pièces, modifia l'ordre des poèmes. En fait, nous ignorons tout de ce qu'eût été ce recueil si Rimbaud l'avait lui-même publié; tout, jusqu'au titre. Se fût-il encore appelé Illuminations, c'est-à-dire quoi? gravures coloriées? visions? mystère... Préface Retour à la table des matières Avant d'approcher Rimbaud, nous désirons indiquer que de toutes les dénominations qui ont eu cours jusqu'à ce jour à son sujet, nous n'en retiendrons, ni n'en rejetterons aucune (R. le Voyant, R. le Voyou, etc.). Simplement, elles ne nous intéressent pas, exactes ou non, conformes ou non, puisqu'un être tel que Rimbaud -et quelques autres de son espèce- les contient nécessairement toutes. Rimbaud le Poète, cela suffit, cela est infini. Le bien décisif et à jamais inconnu de la poésie, croyons-nous, est son invulnérabilité. Celle-ci est si accomplie, si forte que le poète, homme du quotidien, est le bénéficiaire après coup de cette qualité dont il n'a été que le porteur irresponsable. Des tribunaux de l'Inquisition à l'époque moderne, on ne voit pas que le mal temporel soit venu finalement à bout de Thérèse d'Avila pas plus que de Boris Pasternak. On ne nous apprendra jamais rien sur eux qui nous les rende intolérables, et nous interdise l'abord de leur génie. Disant cela, nous ne songeons même pas au juste jeu des compensations qui leur appliquerait sa clémence comme à n'importe quel autre mortel, selon les oscillations des hommes et l'odorat du temps.